Annexe Fiscale 2015 - Support

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ANNEXES FISCALES 2015 :


COMMENTAIRES

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CONTEXTE GENERAL

La politique fiscale, ainsi que nous le savons, est essentiellement une


politique interventionniste. C’est dire que l’impôt devient de plus en plus,
entre les mains des dirigeants, un instrument de politique économique,
culturelle et sociale.

Cette réalité s’est traduite par la prise de nombreuses mesures


sectorielles, visant à améliorer la compétitivité de domaines d’activités
spécifiques, mais aussi par la formulation de textes de lois destinés à
soutenir les entreprises en général.

L’annexe fiscale 2015, en n’instituant pas de nouveaux impôts d’Etat et en


permettant un traitement approprié de certaines préoccupations des
entreprises, a consolidé, en bien des points, la justice et l’équité fiscale,
gage d’efficacité de tout système fiscal et facteur d’optimisation des
résultats des entreprises.

Par ailleurs, diverses autres mesures ont été adoptées en vue d‘améliorer
le rendement de l’impôt et de moderniser le dispositif fiscal.

Ainsi, les mesures contenues dans l’annexe fiscale 2015 qui contient un
ensemble de 29 articles, sont de quatre (4) ordres à savoir :

 les mesures de soutien aux entreprises ;


 les mesures de renforcement des moyens de l’Etat ;
 les mesures de rationalisation et de modernisation du
dispositif fiscal ;
 les mesures techniques.

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Les mesures de soutien aux
entreprises

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Article premier

AMENAGEMENT DU DISPOSITIF
D’APPROVISIONNEMENT DE LA REGIE DE
REMBOURSEMENT DES CREDITS DE TVA

L’annexe fiscale 2006 a créé la Régie de remboursement des crédits de


TVA. Cette Régie est alimentée par 10 % du montant des recettes de la
TVA et par la totalité du produit de la taxe sur les opérations bancaires
(TOB).

Ce circuit consiste en l’ouverture de comptes dans les livres de la Banque


Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), respectivement au
nom de chaque receveur des Impôts et des Douanes, de chaque receveur
principal des Impôts, du Receveur général des Finances, de l’Agent
comptable central du Trésor et du Régisseur de la Régie de
remboursement des crédits de TVA.

Cependant, ce mécanisme a été confronté à des difficultés de mise en


œuvre en raison notamment du nombre important de comptes à ouvrir
dans les livres de la BCEAO.

Cette situation a rendu nécessaire la réforme dudit mécanisme afin


d’alléger et de faciliter la mise à disposition des fonds aux entreprises
concernées.

Il a donc été proposé de limiter ce mécanisme à certains receveurs en vue


de réduire le nombre de comptes à créer et de simplifier sa mise en
œuvre.

Ainsi, la Régie sera alimentée par une quote-part des recettes de TVA
collectées :

en ce qui concerne la Direction générale des Impôts, par la Direction


des grandes Entreprises (DGE), la Direction des Enquêtes et
Vérifications fiscales (DEVF), les Centres des moyennes entreprises
(CME) ;

en ce qui concerne la Direction générale des Douanes (DGD), par les


recettes des Douanes d’Abidjan.

A cet effet, le nouveau circuit de trésorerie de la TVA mis en place


pour l’alimentation de la Régie de remboursement des crédits de
cette taxe, se présente comme suit.

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Un seul compte sera créé dans les livres de la BCEAO et intitulé
« Taxe sur la valeur ajoutée » au nom de l’Agent comptable central
du Trésor (ACCT). Ce compte sera approvisionné par dépôt direct
des recettes de TVA collectées par les receveurs suivants.

Pour la Direction générale des Impôts :

– le Receveur des grandes Entreprises ;

– le Receveur des Enquêtes et Vérifications fiscales ;

– les receveurs des moyennes Entreprises.

Pour la Direction générale des Douanes :

– le Receveur des Douanes de l’Aéroport Félix Houphouët-


Boigny d’Abidjan;

– le Receveur principal des Douanes.

L’ACCT, titulaire du compte «Taxe sur la valeur ajoutée», donne un ordre


de virement à la BCEAO.

La BCEAO exécute l’ordre de virement en transférant le solde du compte


dans les proportions ci-après :

10 % sur le compte de la Régie ouvert dans les livres de la Banque


nationale d’Investissement (BNI) ;

90 % sur le compte « Etat » de l’ACCT ouvert dans les livres de la


BCEAO.

En outre, l’ordre de virement sera journalier et limité à la seule


répartition des sommes inscrites sous ce compte, entre le compte de
la Régie et le compte de l’Etat, suivant les quotes-parts mentionnées
ci-dessus. Cette opération permet ainsi d’assurer la régularité dans
la disponibilité des ressources et d’éviter les tensions de trésorerie.

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Article 3

EXTENSION DU CHAMP DE L’EXONERATION DE LA


TVA PAR VOIE D’ATTESTATION, AUX
ACQUISITIONS DE BIENS PAR CREDIT-BAIL

 Dispositif antérieur

L’annexe fiscale 2011 a étendu l’exonération de la TVA aux matériels


agricoles et à leurs pièces détachées acquis par crédit-bail.

Cette exonération est acquise dès lors que le bénéficiaire de ces matériels
est un professionnel agréé par le Ministère de l’Agriculture.

L’extension de l’exonération aux acquisitions par crédit-bail ne s’appliquait


qu’aux seules entreprises du secteur agricole à l’exclusion des autres
secteurs d’activités.

 Mesures prises par l’annexe fiscale 2015

Extension de la mesure aux autres secteurs de l’activité économique


nationale.

Possibilité de transférer l’exonération à l’établissement de crédit-bail pour


l’acquisition du bien. Mention en est faite sur l’attestation délivrée au
crédit-preneur.

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Article 9

AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS RELATIVES


AUX LOGEMENTS SOCIAUX MIS A LA DISPOSITION
DE LEURS EMPLOYES PAR LES ENTREPRISES
AGRICOLES ET AGRO-INDUSTRIELLES

 Dispositif antérieur

L’annexe fiscale 2014 a exonéré de l’impôt foncier, les logements à


caractère social dont le montant n’excède pas 20 millions de francs hors
taxe, mis gratuitement à la disposition des employés par les entreprises
agricoles ou agro-industrielles, sur les sites de leurs plantations.

Toutefois, ces logements sont considérés comme des avantages en nature


passibles de l’impôt sur les traitements et salaires.

 Mesure prise par l’annexe fiscale 2015

Exclusion de la catégorie des avantages en nature en matière d’ITS, des


logements que les entreprises agricoles ou agro-industrielles, mettent
gratuitement à la disposition de leurs employés sur les sites de leurs
plantations.

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Article 10

AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS RELATIVES


AUX RETENUES A LA SOURCE SUR LES SOMMES
VERSEES AUX ENTREPRISES DU SECTEUR
INFORMEL

 Dispositif antérieur

L’annexe fiscale 2010 a institué un prélèvement à la source de 5% sur les


paiements faits aux prestataires de services relevant du régime de l’impôt
synthétique ou de la taxe forfaitaire des petits commerçants et artisans.

Ce taux qui a été porté à 7,5% par l’annexe fiscale 2013, se cumule avec
le taux de 7,5% exigible de certains opérateurs.

 Champ d’application

Le dispositif visait :

 Les entreprises de transport de bois en grumes et d’hydrocarbures ;

 Les architectes ;

 Les métreurs, géomètres… ;

 etc.

 Conséquence

 Accroissement des charges fiscales pour les contribuables


concernés.

 Mesure prise par l’annexe fiscale 2015

 Le prélèvement à la source sur les sommes versées aux


prestataires du secteur informel n’est pas dû, lorsque ces sommes
sont également passibles de l’une des retenues à la source prévues
par les articles 56, 57, 57 bis, 59, 60 bis et 93 à 99 du Code général
des Impôts.

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Article 18

AMENAGEMENT DE L’EXONERATION D’IMPOT


FONCIER DES TERRAINS CONCEDES OU
ATTRIBUES AUX ENTREPRISES DE PROMOTION
IMMOBILIERE

 Dispositif antérieur et limites

Les entreprises de promotion immobilière sont tenues d’acquitter l’impôt


foncier sur la superficie totale des terrains qui leur sont concédés ou
attribués, y compris les espaces réservés à la voirie et aux équipements
sociaux.

 Accroissement significatif des charges fiscales de ces entreprises.

 Mesure prise par l’annexe fiscale 2015

Exclusion de l’assiette de l’impôt foncier des superficies réservées à la


voirie, à l’assainissement et aux équipements collectifs des terrains
concernés.

 Superficie concernée par l’exonération:

 La superficie faisant l’objet de l’exemption est forfaitairement fixée à


25% de la superficie totale des terrains concernés.

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Article 26

AMENAGEMENT DE LA TAXE SUR LE CAOUTCHOUC


GRANULE SPECIFIE

 Dispositif antérieur et limites

L’annexe fiscale 2012 a institué une taxe sur le caoutchouc granulé


spécifié au taux de 5%, assise sur le chiffre d’affaires hors taxe des
usiniers.

La baisse et l’instabilité des cours internationaux de ce produit ont


entraîné de graves conséquences dans la filière hévéicole, notamment:

- la réduction des achats de matières premières auprès des


producteurs;
- la fermeture d’usines ne disposant pas de plantations.

 Difficultés d’application de la taxe

 Mesure prise par l’annexe fiscale 2015

Réduction et modulation du taux de la taxe de façon progressive, en


fonction du prix international moyen mensuel du kilogramme de
caoutchouc granulé spécifié

Ainsi, le taux de la taxe est désormais fixé comme suit:

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Les mesures de
RENFORCEMENT DES MOYENS
DE L’ETAT

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Article 5

AMENAGEMENT DU DISPOSITIF RELATIF AUX


DROITS D’ACCISES SUR LES TABACS

 Dispositif antérieur et limites

L’annexe fiscale 2014 a aménagé les dispositions relatives aux droits


d’accises sur les tabacs.

Base d’imposition : prix de vente sortie-usine

Taux applicables ; différents taux en fonction des types de tabac.

 Toutefois, la réglementation communautaire oblige les Etats


membres à soumettre les tabacs à un taux unique compris
entre 15 % et 45 %.
 Par ailleurs, notre législation fiscale traitait les tabacs
fabriqués dans un Etat lié à la Côte d’Ivoire par un accord
d’union douanière comme des tabacs de fabrication locale.

 Mesures prises par l’annexe fiscale 2015

 Fixation d’un taux unique des droits d’accises s’appliquant aux


tabacs de 35 %
 Suppression de l’assimilation des tabacs fabriqués dans un
pays lié à la Côte d’Ivoire par un accord d’union douanière à
des produits de fabrication locale
 Fixation d’un prix minimum aux fins d’imposition des tabacs :

– 15 000 francs les 1 000 cigarettes, pour les produits de


fabrication locale ainsi que pour ceux fabriqués dans un Etat
lié à la Côte d’Ivoire par un accord d’union douanière.

– 20 000 francs les 1000 cigarettes, pour les produits fabriqués


dans les autres Etats.

 Suppression de la majoration de 25 % applicable à la base


imposable des tabacs importés
 Application d’un taux unique de 5 % au titre de la taxe
spéciale sur le tabac pour le développement du sport.

Article 6

AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS RELATIVES A


L’IMPOT MINIMUM FORFAITAIRE
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 Dispositif antérieur et limites

Le Code général des Impôts prévoit un impôt minimum forfaitaire à la


charge des contribuables relevant de l’impôt sur les bénéfices non
commerciaux assis au taux de 5 % sur l’ensemble des recettes brutes
toutes taxes comprises.

Cet impôt minimum est exigible lorsque son montant excède celui de
l’impôt sur les bénéfices dudit exercice.

 Toutefois, le dispositif ne prévoit aucun montant plancher ; d’où une


minoration des chiffres d’affaires par certains contribuables afin
d’acquitter moins d’impôt.

 Par ailleurs, l’article 6 de l’annexe fiscale 2014 a institué un


montant minimum de perception de 500 000 francs à la charge des
contribuables relevant du régime du réel simplifié d’imposition.

 Mesures prises par l’annexe fiscale 2015

 Minimum de perception de l’IMF des contribuables relevant de


l’impôt sur les BNC : 400 000 francs.

 Réduction de 500 000 francs à 400 000 francs, du minimum de


perception de l’IMF des contribuables relevant du RSI.

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Les mesures de
RATIONALISATION ET DE
MODERNISATION DU
DISPOSITIF FISCAL

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Article 2

AMENAGEMENT DES REGIMES D’IMPOSITION AU


REGARD DU CRITERE DE CHIFFRE D’AFFAIRES

 Dispositif antérieur et limites

L’éligibilité à un régime d’imposition était fonction de trois critères :

– le chiffre d’affaires ;

– la nature de l’activité exercée ;

– la forme juridique.

 Mesures prises par l’annexe fiscale 2015

 Adoption d’un critère unique pour relever d’un régime d’imposition :


le chiffre d’affaires ;
 Harmonisation du chiffre d’affaires requis des contribuables pour
relever du RNI ou du régime du RSI, sans distinction liée à la nature
de l’activité (achat-revente ou prestation de services) ;
 Eligibilité des personnes morales et des contribuables passibles de
l’impôt sur les bénéfices non commerciaux au régime de l’impôt
synthétique, dès lors que leur chiffre d’affaires se situe dans les
seuils de ce régime.

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Article 7

AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS RELATIVES AU


DEPOT DES ETATS FINANCIERS

 Dispositif antérieur et limites

Le Code général des Impôts, en ses articles 36, 49 bis et 101 bis, fait
obligation aux contribuables relevant d’un régime réel d’imposition ou de
l’impôt sur les bénéfices non commerciaux, de produire chaque année un
état financier auprès de leurs services d’assiette des Impôts de
rattachement.

En pratique, le nombre important d’états financiers reçus par les services


des Impôts, pose des difficultés de conservation.

Par ailleurs, les informations qui y sont contenues font l’objet de


traitements informatiques nécessitant leur intégration dans une base de
données.

En vue de moderniser la gestion des états financiers, l’annexe fiscale 2011


a mis à la charge des contribuables qui réalisent un chiffre d’affaires hors
taxes supérieur à un milliard de francs, l’obligation de produire également
lesdits états sur support électronique.

 Dispositif prévu par l’annexe fiscale 2015

 Extension à l’ensemble des contribuables relevant d’un régime réel


d’imposition, l’obligation de produire à l’Administration fiscale la
version électronique des états financiers, en plus de la version
papier.

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Article 8

AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS RELATIVES A


LA REDUCTION D’IMPOTS CEDULAIRES EN CAS
D’INVESTISSEMENT DE BENEFICES EN COTE
D’IVOIRE

 Dispositif antérieur et limites

L’article 110 du Code général des Impôts accorde, sous certaines


conditions, une réduction d’impôt sur les bénéfices industriels,
commerciaux ou agricoles, aux personnes morales ou physiques qui
investissent en Côte d’Ivoire, tout ou partie de leurs bénéfices.

 Dispositif prévu par l’annexe fiscale 2015

 Précision que l’imputation s’effectue sur le résultat et non sur


l’impôt lui-même.

 Eviter les contentieux consécutifs à des divergences d’interprétation


du dispositif en ce qui concerne la base sur laquelle s’applique la
réduction.

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Article 11

AMENAGEMENT DU REGIME DE DECLARATION EN


MATIERE D’IMPOTS SUR LES TRAITEMENTS ET
SALAIRES

 Dispositif antérieur et limites

L’article 126-1° du Code général des Impôts pose le principe de la


déclaration mensuelle des retenues d’impôt sur les traitements et salaires
effectuées au cours d’un mois donné.

Toutefois, aux termes des dispositions du deuxième alinéa dudit article, le


versement des retenues mensuelles d’impôts sur les traitements et
salaires dont le montant n’excède pas 1 000 francs, peut s’effectuer
semestriellement, dans les quinze premiers jours des mois de juillet et de
janvier, au titre du semestre écoulé.

 Dispositif prévu par l’annexe fiscale 2015

 Relèvement du seuil de 1 000 francs à 10 000 francs

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Article 12

AMENAGEMENT DES OBLIGATIONS FISCALES DES


CONTRIBUABLES RELEVANT DES CENTRES DES
MOYENNES ENTREPRISES

Dans le but de renforcer la segmentation des services de gestion des


contribuables, il a été créé deux centres des moyennes entreprises (CME)
rattachés aux Directions régionales des Impôts d’Abidjan Sud 2 et
d’Abidjan Nord 3.

Ces centres des moyennes entreprises ont en charge la gestion des


contribuables relevant des Directions régionales d’Abidjan, dont le chiffre
d’affaires annuel hors taxes est égal ou supérieur à 400 millions et
inférieur à 3 milliards de francs.

En raison de ce nouveau découpage, plusieurs contribuables qui relevaient


anciennement de la Direction des grandes Entreprises et des Directions
régionales sont désormais rattachés aux CME.

Cette réforme nécessite l’aménagement des obligations déclaratives


auxquelles sont soumis les contribuables relevant désormais des CME.

 Mesure prise par l’annexe fiscale 2015

Extension aux CME des obligations applicables aux entreprises rattachées


à la Direction des grandes Entreprises (DGE) en matière de déclaration
fiscale, de paiement des impôts et d’édition de factures.

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Article 13

AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS RELATIVES


AUX OBLIGATIONS DE DECLARATION ET DE
PAIEMENT DES IMPOTS DES CONTRIBUABLES
RELEVANT DE LA DIRECTION DES GRANDES
ENTREPRISES

 Dispositif antérieur et limites

Le Code général des Impôts fait obligation aux contribuables de souscrire


leurs différentes déclarations fiscales et de payer leurs impôts, à des dates
bien déterminées auprès de leurs centres des Impôts de rattachement.

A la pratique, le dépôt de ces déclarations sur support papier et les


paiements effectués en numéraire ou par chèque, entraînent aux dates
d’échéance, un engorgement des différents services, perturbant ainsi leur
fonctionnement.

 Mesure prise par l’annexe fiscale 2015

Autorisation de la télédéclaration et du paiement par virement bancaire,


pour les contribuables relevant de la Direction des grandes Entreprises.

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Article 14

AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS RELATIVES


AUX DATES DE PAIEMENT DE CERTAINS IMPOTS

 Dispositif antérieur et limites

Le Code général des Impôts fixe les délais de paiement de l’impôt sur le
revenu des valeurs mobilières (IRVM) en fonction de la nature des revenus
imposables.

Ainsi, pour chaque catégorie de revenu imposable à l’IRVM, il est prévu


une date d’échéance de déclaration et de paiement.

Quant aux délais de paiement de la contribution des patentes et licences,


ils sont fixés par le dispositif fiscal aux dates suivantes :

30 avril et 30 juillet au plus tard, pour les personnes exerçant un


commerce, une activité industrielle ou une profession patentable ;

1er mars et 30 juin au plus tard, en ce qui concerne les transporteurs, les
marchands forains avec véhicules automobiles et les exploitants de
corbillards ou fourgons mortuaires.

 Il a été constaté que de nombreux contribuables acquittent leurs


impôts le dernier jour du délai légal de paiement occasionnant :

 l’engorgement des services ;

 des difficultés de rattachement comptable des sommes


acquittées au mois au cours duquel le paiement a été effectué.

 Mesures prises par l’annexe fiscale 2015

 Fixation des échéances de l’IRVM et de la contribution des patentes


au 20 des mois de paiement.

 Uniformisation des dates de paiement de l’impôt sur les bénéfices


non commerciaux avec celles de l’impôt sur les bénéfices industriels
et commerciaux.

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Article 15

SECURISATION DE LA FORMULE DE PATENTE DES


ENTREPRISES DE TRANSPORT PUBLIC

Le Code général des Impôts dispose que le paiement de la contribution


des patentes des entreprises de transport public est constaté par la
délivrance d’une formule de patente.

A la pratique, il est constaté des fraudes liées à la formule papier de la


patente.

Cette situation entraîne des pertes de recettes fiscales pour l’Etat.

 Mesures prises par l’annexe fiscale 2015

Substitution à la formule papier habituelle de patente, d’une carte


informatisée.

A titre transitoire, la formule papier de la patente peut être délivrée


jusqu’au 31 décembre 2015, en attendant que ce système soit pleinement
opérationnel.

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Article 16

AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS RELATIVES A


L’OBLIGATION DECLARATIVE EN MATIERE
D’IMPOT FONCIER

 Dispositif antérieur et limites

Les personnes physiques redevables de l’impôt foncier et des taxes


annexes sont tenues de souscrire chaque année, une déclaration foncière
même si le bien n’a pas subi de modification.

 Cette situation :

 alourdit les obligations des contribuables personnes


physiques;

 mobilise d’importantes ressources humaines et matérielles


dans les services de gestion.

 Mesures prises par l’annexe fiscale 2015

 Souscription d’une déclaration au moment de l’acquisition ou de


construction de l’immeuble;

 déclarations complémentaires à souscrire seulement en cas :

 de modification d’immeuble,

 de changement de sa valeur locative,

 de modification de son affectation,

 de sa cession, ou

 de changement du redevable de l’impôt.

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Article 21

AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS RELATIVES AU


CONTROLE FISCAL

 Limite des dispositifs antérieurs

Les délais des contrôles fiscaux sont jugés trop longs.

Conséquence : désagréments pour les entreprises vérifiées dans l’exercice


de leurs activités.

 Mesure prise par l’annexe fiscale 2015

 Réduction dans des proportions allant jusqu’à la moitié :

– de la durée maximum des contrôles ;

– des délais pour adresser les notifications de redressements


quels que soient le chiffre d’affaires et le régime d’imposition
de l’entreprise vérifiée.

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Article 22

RENFORCEMENT DES GARANTIES ACCORDEES


AUX CONTRIBUABLES EN MATIERE DE RECOURS
CONTENTIEUX

Délai de saisine de la Commission mixte paritaire : 15 jours à compter de


la réception de la notification définitive de redressements.

Ce délai s’avère insuffisant pour exercer un recours devant la


Commission.

Le LPF prévoit également que le contribuable qui conteste devant


l’Administration fiscale, le montant des impositions mises à sa charge ou
devant le juge des référés, en cas de rejet de sa demande de sursis à
paiement, peut être autorisé à différer le paiement des droits contestés,
s’il a constitué des garanties suffisantes.

Ces garanties doivent représenter au moins 25% des droits et pénalités


faisant l’objet de la réclamation.

La constitution de cautions bancaires s’avère quelque fois difficile pour les


contribuables, en raison :

– du montant élevé de certaines impositions issues de contrôles


fiscaux;

– du caractère particulièrement onéreux des frais bancaires y


relatifs.

 Mesures prises par l’annexe fiscale 2015

Délai de saisine de la Commission mixte paritaire porté de 15 à 30 jours à


compter de la réception de la notification définitive de redressements.

Taux de la caution suspensive des poursuites réduit de 25 % à 15 %.

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Article 23

DISPENSE DE DELIVRANCE DE LA FACTURE


NORMALISEE AU PROFIT DES
CONCESSIONNAIRES D’OUVRAGES PUBLICS
ROUTIERS

La délivrance de la facture normalisée est obligatoire dès lors que la vente


ou la prestation de services est devenue définitive.

Les concessionnaires d’ouvrages publics routiers, chargés d’exploiter les


postes à péage, doivent donc délivrer la facture normalisée au moment de
la perception du droit de péage sur les voies routières concernées.

 Mesure prise par l’annexe fiscale 2015

Dispense des concessionnaires d’ouvrages publics routiers de l’obligation


de délivrance de la facture normalisée.

Champ d’application de la mesure : les tickets de caisse qui tiennent lieu


de factures.

Les abonnements pour utilisation des voies à péage restent soumis à la


facture normalisée.

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Article 25

MODALITES DE PERCEPTION DE CERTAINES


RECETTES PAR VOIE ELECTRONIQUE

Des modes modernes électroniques de paiement sont de plus en plus


utilisés par les contribuables dans leurs différentes transactions sans que
le dispositif fiscal ne prévoit un tel recours.

 Mesure prise par l’annexe fiscale 2015

Autorisation de la perception par voie électronique des recettes non


fiscales par le Trésor public (contraventions, amendes, droits de concours,
droits d’inscription aux examens, etc.)

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Les mesures TECHNIQUES

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Article 4

PRECISIONS RELATIVES A l’ASSUJETTISSEMENT


DES DISTRIBUTEURS DE PRODUITS PETROLIERS A
LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE

Aux termes des dispositions de l’article 346-4 du Code général des Impôts,
sont assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), les commerçants qui
revendent en gros ou au détail des produits importés ou achetés
localement, à l’exception des revendeurs de tabacs, cigares, cigarettes et
produits pétroliers.

Concernant les tabacs, cigares et cigarettes, le dispositif précise que seuls


sont assujettis, les fabricants et exportateurs qui sont chargés de collecter
la taxe, en lieu et place de leurs revendeurs.

Une telle précision n’est pas expressément faite pour les produits
pétroliers, alors même qu’ils sont également concernés par l’article 346-4
susvisé ; ce qui est source d’interprétations divergentes.

 Mesure prise par l’annexe fiscale 2015

Précision en ce qui concerne les produits pétroliers que seules sont


assujetties à la TVA, les entreprises de distribution, chargées de collecter
la TVA en lieu et place de leurs revendeurs à la pompe.

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Article 17

AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS RELATIVES A


LA NOTIFICATION DES AVIS D’IMPOSITION

 Dispositif antérieur et limites

Le Livre de Procédures fiscales dispose que les avis d’imposition en


matière d’impôt foncier et d’impôt général sur le revenu sont adressés
sous pli fermé aux contribuables par les services de la Direction générale
des Impôts.

Cette méthode de distribution comporte des risques de déperdition liés


notamment à :

 l’inaccessibilité de certains contribuables;

 la remise hors délais;

 la perte des avis.

 Mesure prise par l’annexe fiscale 2015

 Autorisation de notifier par voie électronique les avis d’imposition


aux contribuables en matière d’impôt foncier et d’impôt général sur
le revenu.

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Article 27

AMENAGEMENT DU CHAMP D’APPLICATION DE LA


TAXE SUR LES ENTREPRISES DE
TELECOMMUNICATIONS ET DES TECHNOLOGIES
DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION

 Dispositif antérieur et limites

L’article 26 de l’annexe fiscale 2014 a modifié la taxe sur les


télécommunications à la charge des entreprises de téléphonie installées
en Côte d’Ivoire, en la remplaçant par la taxe sur les entreprises de
télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication.

Toutefois, des interprétations divergentes sont apparues quant à


l’application de cette taxe aux activités de location de liaisons, de pylônes,
de capacités actives et passives effectuées par les entreprises autres que
celles de téléphonie.

 Dispositif prévu par l’annexe fiscale 2015

Exclusion expresse des activités de location de liaisons, de pylônes, de


capacités actives et passives du champ d’application de la taxe sur les
entreprises de télécommunications et des technologies de l’information et
de la communication.

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Article 28

AMENAGEMENT DES DISPOSITIONS RELATIVES A


LA CONTRIBUTION DE SOLIDARITE SUR LES
BILLETS D’AVION

 Dispositif antérieur et limites

La collecte et le reversement de la contribution de solidarité sur les billets


d’avion étaient à la charge :

- des compagnies aériennes ;

- des agences de voyage ;

- de toutes les structures de vente de

titres de transport aérien.

A la pratique, la mise en œuvre de l’obligation de reversement par les


agences de voyages et toutes les autres structures agréées au système
BSP /IATA s’averait difficile.

 Mesure prise par l’annexe fiscale 2015

Exclusion des agences de voyage et de toutes les structures agréées au


système BSP/IATA de l’obligation de reversement de la contribution de
solidarité sur les billets d’avion.

CONCLUSION
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 Les amendements contenus dans l’annexe fiscale 2015, ainsi que
dans les notes de service visent:

 L’optimisation des résultats des entreprises

 Le renforcement de la justice et de l’équité fiscale

 La conformité de notre dispositif aux directives communautaires

 Le renforcement des moyens de l’Etat

 Bien les connaître vous aidera à obtenir de biens meilleurs résultats


au profit de vos entreprises respectives.

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