Extrait
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Introduction
1.1 L’avion
Le mot “avion” est le nom donné par Clément Ader à sa série d’aéronefs plus lourds
que l’air. L’Avion I, baptisé “Éole”, fut ainsi le premier aérodyne à s’élever au-dessus
du sol sur une distance de quelques dizaines de mètres grâce à sa propulsion assurée
par un petit moteur à vapeur.
Le dictionnaire en donne la définition suivante :
“Tout appareil de navigation aérienne plus lourd que l’air, muni d’ailes
(fixes) et propulsé par un ou plusieurs moteurs. 1 ”
Cette définition permet de situer l’avion dans la famille des aéronefs qui distingue
les aérostats (les “moins lourds que l’air”) dont la sustentation est assurée par la pous-
sée d’Archimède, des aérodynes (les “plus lourds que l’air”) dont la sustentation est
assurée par une portance provenant de la vitesse de l’air autour des ailes (Fig. (1.1)).
Un avion en vol est soumis à deux types de forces :
– des forces de masse : pesanteur et inertie ;
– des forces de surface : propulsion et aérodynamique.
Nous retiendrons qu’en dehors des forces d’inertie, il est soumis principalement à
trois efforts extérieurs qui sont :
– le poids ;
– la résultante aérodynamique ;
– la poussée.
Ailes mobiles
Giravion : Voilures tournantes (hélicoptère, autogyre)
Ornithoptère : Ailes battantes
Ailes fixes
Avion : Aérodyne motorisé à ailes fixes
Planeur : Aérodyne sans moteur à ailes fixes
Figure 1.2 – Le Sukhoı̈ Su-30 MKI est un avion en configuration “triplan” et dispose
également d’une capacité de poussée vectorielle, c’est-à-dire qu’il peut orienter le jet de ses
réacteurs de manière à produire un moment sur les trois axes de l’avion.
même gouverne qui est appelée dans ce cas “elevon”, contraction des termes anglais
“elevator” (profondeur) et “aileron”.
4. Ce terme provient du fait que le drapeau de nationalité était généralement peint sur cette partie
mobile jusqu’à il y a peu.
20 Chapitre 1 - Introduction
Figure 1.3 – Le “Flyer” des frères Wright. Figure 1.4 – Le Boeing X-53 (F-18 Active
Aeroelastic Wing)
Gouverne de profondeur
Figure 1.6 – Position des surfaces de contrôle sur un avion de combat classique, ici le
Northrop F-5 “Tiger”.
Les repères
Nous allons définir dans ce chapitre les différents repères qui seront utilisés tout au
long de ce cours. Ces repères sont liés à la Terre, l’avion ou la vitesse aérodynamique.
À ce titre, ils assurent chacun une fonction particulière, pour écrire la relation fonda-
mentale de la dynamique ou projeter les forces et moments s’appliquant à l’avion.
La position relative de ces repères permettra de définir des angles caractéristiques qui
seront utilisés tout au long de cet ouvrage.
Enfin, les différentes vitesses de rotation entre repères poseront les bases permettant
d’écrire les équations cinématiques (Chap. (4), p. 41).
⎛ ⎞
ΩT
[Ri ]
Ω =⎝ 0 ⎠ (2.1)
T
0
24 Chapitre 2 - Les repères
zi
Méridien en O
T
Ω
CT
xT yi
zT
O yT
xi
Figure 2.1 – Positions relatives du repère fixe par rapport à la Terre RT et du référentiel
inertiel Ri .
l’avion. Comme pour le repère RT , il est d’usage d’orienter l’axe xo vers le “Nord” et
l’axe yo vers “l’Est” de manière à compléter le trièdre direct (Fig. (2.2)).
zi
xo
G yo
zo
lG
xT xo yi
zT
yT
LG O yo
zo
xi
Figure 2.2 – Positions relatives du repère terrestre Ro et du repère fixe lié à la Terre RT .
La position de l’avion, repérée par G, permet de déterminer la direction des axes du repère
Ro , mais celui-ci a pour origine le point O qui est fixe à la surface de la Terre.
:. Afin de visualiser les angles caractéristiques entre le repère lié à l’avion
Rb et celui lié à la Terre Ro , les axes du repère Ro seront par la suite “transportés”
au niveau du centre de gravité de l’avion G ( Par. (2.2.1), p. 27).
⎛ ⎞
Va
a[Ra ]
V =⎝0⎠ (2.2)
0