Exercice Droit Civil 1ère Année BT

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 29

BT 1ère année

COURS DE DROIT CIVIL

(1ère année de BT-Tertiaire)

SOMMAIRE

Introduction…………………………………………………………………………..2

Chapitre 01: La notion de droit………………………………………………………3


Chapitre 02: Les caractères et les branches du droit………………………………....5
Chapitre 03: Les sources du droit objectif……………………………………………7
Chapitre 04: La classification des droits subjectifs…………………………………..10
Chapitre 05: L’organisation judiciaire en Côte-d’Ivoire……………………………..12
Chapitre 06: La personnalité juridique………………………………………………15
Chapitre 07: Les éléments d’identification de la personne physique………………...18
Chapitre 08: La personne morale…………………………………………………….22
Chapitre 09: la capacité et l’incapacité juridique……………………………………..24
Chapitre 10: La classification des biens……………………………………………....25
Chapitre 11: Les contrats…………………………………………………………….27

Droit civil 1
BT 1ère année

INTRODUCTION

Etant un produit de la société, le droit n'existe et ne s’applique que là où il y a la


société (UBI SOCIETAS, UBI JUS)
Son but est de règlementer, d’harmoniser les relations des personnes. Il répond à un
souci d’égalité, d’équité et de paix. Son absence conduit au désordre au sein de la société.
Le droit civil est l’une des branches du droit privé. Il peut se définir comme
l’ensemble des règles juridiques qui harmonise les rapports des personnes privées c’est à
dire les particuliers (les personnes qui œuvrent pour leur propre intérêt)
On dit que le droit civil est le droit commun car il est à la base de toutes les relations
juridiques entre les individus, au sein de la société. Il régit en effet ceux-ci sans aucune
distinction.
Le droit civil est qualifié de ‘’droit mère’’. En effet, c’est à partir du droit civil que
sont nées ou élaborées les règles de toutes les autres branches du droit.

Droit civil 2
BT 1ère année

Chapitre 01: LA NOTION DE DROIT.


Leçon 1: Définition du droit et ses divers sens ou contenus.
1-Définition du droit: Le droit désigne l’ensemble des règles juridiques de conduite, qui
détermine les rapports des citoyens entre eux pour faciliter la vie sociale dont le non-
respect entraine des sanctions.
2-Sens ou contenu de la notion de droit: En fonction de son emploi, le droit désigne
tantôt le droit objectif, tantôt les droits subjectifs.
2-1 Le droit objectif: C’est l’ensemble des règles qui régit les rapports des
personnes à l’intérieur d’un Etat à un moment donné. Il se subdivise en plusieurs branches
du droit comportant chacune des règles propres consignées dans des codes pour
règlementer un domaine précis de l’activité sociale. Exemples: Le droit civil, le droit
commercial, le droit du travail, la droit pénal, le droit administratif…
NB : Le droit objectif est aussi appelé droit positif ou droit national. Il est
spécifique à chaque Etat.
2-2 Les droits subjectifs: Ce sont des prérogatives, des avantages ou des privilèges
que le droit objectif accorde aux personnes, se trouvant dans une situation donné, dans leurs
rapports avec les autres. Exemples: Le droit à la vie, droit à l’éducation, droit de vote,
droit d’ester en justice, permis de conduire, droit d’un auteur sur son œuvre…
NB : Les droits subjectifs sont nombreux et spécifiques à chaque personne. On les
regroupe en droits patrimoniaux et en droit extrapatrimoniaux.
--------------------------------------------
Leçon 2: Le droit et les autres règles de conduite sociale.
Au sein de la société, il n’y a pas que les seules règles de droit qui harmonisent la vie
des personnes. D’autres types de règles de conduite existent et se distinguent de celles du
droit.
1-Le droit et la morale: Les règles de droit visent à établir l’ordre et la paix sociale. Elles
sont élaborées par les institutions de l’Etat; et elles sont obligatoires. Par contre, les règles
de la morale résultent de la conscience individuelle ou collective. Elles se préoccupent des
devoirs ou obligations de l’homme, et elles sont généralement liées aux valeurs humaines.
Le non-respect de la morale est sanctionné au niveau interne: celui de la conscience.

1-Le droit et la religion: La religion est un ensemble de croyances ou de dogmes et de


pratiques culturelles qui constituent les rapports de l’homme avec la puissance divine. Elle
concerne donc la relation de l’être avec son Dieu alors que le droit est lié à l’organisation de
la vie en société.
Les sanctions de la religion sont fonction de la nature des relations de l’être avec
Dieu, tandis que celles du droit sont fonction de l’infraction commise par l’individu.

3-Le droit et la bienséance: Les règle de bienséance sont des règles sociales auxquelles on
a recours dans nos rapports quotidiens (Règle de courtoisie, de politesse…) Leur non-

Droit civil 3
BT 1ère année

respect est sanctionné par la réprobation c’est à dire par des jugements sévères qui
condamnent la conduite d’une personne, contrairement à la règle de droit qui est
sanctionnée par la justice.
NB : Les règles de droit sont les seules règles élaborées par l’Etat.

Droit civil 4
BT 1ère année

Chapitre 02: LES CARACTERES ET LES BRANCHES DU DROIT.


Le droit à ses spécificités par rapport aux autres règles de conduite sociale. Il se divise
également en plusieurs branches.
Leçon 1: Les caractères du droit ou de la règle de droit (Spécificités)
Ils apparaissent lorsqu’on compare la règle de droit et les autres normes de conduite
sociale.
1-Le caractère étatique: Les règles de droit sont les seules, au sein de la société, qui sont
élaborées par l’Etat à travers ses institutions. Exemples: Le pouvoir législatif pour les
lois, le pouvoir exécutif pour les règlements… L’Etat a donc le monopole de
l’élaboration de la règle de droit.
2-Le caractère général et impersonnel: D’abord, les règles de droit s’appliquent à tous
sans exception (Nul n’est au-dessus de la loi) Ensuite, elles ne visent a priori un individu
déterminé. Elles ne s’appliquent qu’aux personnes qui ne les respectent pas.
3-Le caractère obligatoire ou coercitif: Les règles de droit expriment des ordres qui
s’adressent à tous. Celui qui n’obéit pas à la règle de droit est sanctionné par l’autorité
compétente. Il existe plusieurs types de sanctions (Emprisonnement, paiement de
dommages et intérêts ou d’amendes, annulation d’un acte litigieux, déchéance ou
interdiction prononcée contre un individu)
------------------------------------------------
Leçon 2 : Les grandes divisions du droit et leurs différentes branches.
Le type de droit applicable aux personnes dépend de leurs objectifs cas celles-ci n’ont
pas les mêmes qualités à l’intérieur d’un Etat.
1-La division fondamentale: On distingue généralement le droit public et le droit privé
en fonction des buts visés par les personnes. Mais de nos ours avec la multiplicité des
relations entre les sujets de droit, une autre division du droit se présente autour de la
distinction entre le droit national et le droit international.
* Le droit public: C’est l’ensemble des règles régissant rapports entre l’Etat et les
personnes.
* Le droit privé: C’est l’ensemble des règles qui concerne les relations entre les
particuliers.
* Le droit national: C’est l’ensemble des règles de droit en vigueur dans un Etat. Il
est aussi qualifié de droit objectif ou de droit positif.
* Le droit international: C’est l’ensemble des règles qui concerne les Etats ou leurs
ressortissants, dans les relations internationales. Il s’applique aux relations entre les Etats
d’une part, entre les Etats et les organismes internationaux d’autres part.

Droit civil 5
BT 1ère année

2-Les branches du droit et leur domaine d’application. Le droit public et le droit privé
sont divisé chacun en branches de droit. Les règles de droit qui se rattache à une branche
sont regroupées dans un code régissant un domaine précis de l’activité sociale.
Exemples: Le code civil, code pénal, code du travail…
Grandes divisions du droit et leurs branches

DIVISIONS DU DROIT BRANCHES DOMAINE D’APPLICATION


DU DROIT
Définit les règles applicables aux
En fonction des rapports entre les Etats, entres les
DROIT Public domaines Etats et les institutions dans les
INTERNATIONAL d’activité relations internationales dans tous
les domaines.
Définit les règles applicables aux
Privé En fonction des rapports entre particuliers dans les
domaines relations internationales dans tous
d’activité les domaines.
Droit Fixe l’organisation et le
constitutionnel fonctionnement des pouvoirs publics
de l’Etat.
Organise les rapports entre les
Public Droit particuliers et l’administration.
administratif
Détermine les impôts dont le citoyen
DROIT Droit fiscal est redevable.
NATIONAL Détermine et sanctionne les
Droit pénal infractions à la loi.
Définit les rapports des particuliers
Droit civil entre eux
Règlemente les relations entre
Privé Droit commerçants et les opérations
commercial commerciales en général.
Fixe les règles applicables aux
rapports entre employeurs et
Droit du travail travailleurs à l’occasion du travail.
Régit les rapports entre salariés et
Droit social les organismes de sécurité sociale.

Droit civil 6
BT 1ère année

Chapitre 03 : LES SOURCES DU DROIT OBJECTIF.


On entend par source du droit l’origine, la provenance des règles de droit qui
s’appliquent aux personnes tant au niveau national qu’au niveau droit international. En
règle générale, on regroupe les différentes règles de droit en deux grandes sources.

Leçon 1: Les sources directes du droit. Ce sont généralement des règles écrites,
directement obligatoires et proviennent d’une institution publique nationale ou
internationale. Ce sont :
1-Les traités ou accords internationaux : Ce sont des textes ratifiés par les Etats entre
eux ou par les Etats et organismes internationaux permettant de réglementer leurs diverses
relations. On en distingue plusieurs types:
* Les traités ou accords bilatéraux qui règlementent les relations entre deux Etats ou
entre un Etat et une organisation internationale (Accord d’assistance militaire entre la
France et la Côte-d’Ivoire, Accord de siège entre la Côte-d’Ivoire et la Bad…)
* Les traités ou accords multilatéraux qui règlementent les relations entre plusieurs
Etats. (La charte de l’O N U, de l’UA, le GATT, Le traité de Maastricht qui créée
l’union européenne, le traité créant la CEDAO, Le traité de l’OHADA…)
NB: Tous ces textes s’imposent et s’appliquent de plein droit à chaque Etat membre dès
leur ratification. En cas de non-respect, l’Etat s’expose à des sanctions. Exemples:
Embargo, rupture des relations diplomatiques, exclusion temporaire ou définitive
d’un Etat de l’organisation…
2-La constitution: C’est l’ensemble de dispositions écrites (souvent non écrites) qui
organise la vie dans un Etat sur tous les plans. Elle fixe les principaux droits, les libertés et
les devoirs ou obligations des citoyens.
La constitution est soit adoptée par l’Assemblée nationale soit par le peule par le
recours au référendum (Constitution ivoirienne du 1er Aout 2000 actuellement en
vigueur)
3-La loi : Au sens stricte, la loi est un acte élaboré et adopté par le parlement (Assemblée
nationale et sénat) suivant plusieurs étapes.
3-1 Les étapes de l’élaboration de la loi.
* L’initiative : l’idée de l’élaboration d’une loi provient soit des membres du
gouvernement soit des membres de l’Assemblée nationale. Dans le 1er cas on parle de projet
de loi. Dans le 2ème cas, il s’agit d’une proposition de loi.
* La transmission à l’Assemblée nationale: Dépôt du projet de loi ou de la proposition
de loi au bureau de l’Assemblée nationale.
* Examen des textes en commission technique : La commission est chargée
d’examiner les projets ou propositions sur leur opportunité et applicabilité.

Droit civil 7
BT 1ère année

* Les débats en assemblée plénière: Le texte est ensuite soumis à l’ensemble des
députés pour un débat (amendement, rectification ou suppression de certaines dispositions
du texte…)
* L’adoption de la loi: Le texte, enfin prêt, est soumis à l’approbation des députés par
voie de vote. Il est adopté à la majorité des membres présents ou représentés.
* La promulgation de la loi: C’est l’acte par lequel le président de la république atteste
l’existence juridique de la loi votée et ordonne son exécution dans le droit objectif. Il
dispose de 15 jours. Passé ce délai, la loi est rendue exécutoire par le conseil constitutionnel
à la demande du président de l’Assemblée nationale.
* La publication de la loi: C’est la loi est portée à la connaissance du peuple à travers
sa publication au JORCI.
* L’entrée en vigueur de la loi: Trois jours francs après sa parution au JORCI, la loi
entre en vigueur c'est-à-dire qu’elle s’impose et s’applique à tous. Son ignorance, et surtout
non-respect est sanctionné car « nul n’est censé ignorer la loi »
3-2 Les caractères de la loi:
* Elle est obligatoire: La loi exprime un ordre qui s’applique et s'impose à tous sans
distinction. Son non-respect est sanctionné.
* Elle est permanente: La loi s'applique dans le temps jusqu'à ce qu'une nouvelle loi
l'abroge. L’abrogation de la loi est la suppression de la loi par une nouvelle loi. L’abrogation
rend l’ancienne loi caduque. Une loi caduque n’a plus d’effet obligatoire.
* La loi est non rétroactive : Elle ne s’applique pas aux faits ou évènements passés.
La loi dispose pour l'avenir.
Cependant, une nouvelle loi pénale peut être rétroactive si elle est plus douce que
l’ancienne.
4-Les règlements: Ils regroupent un ensemble de textes ou de décisions pris par le pouvoir
exécutif (l’administration en générale). Leur rôle est de compléter et de préciser l’application
des lois. On en distingue plusieurs types:
* Les ordonnances : Elles sont prisent en conseil des ministres dans les domaines
normalement réservés à la loi, après autorisations du parlement pour un temps limité.
* Les décrets: Ils sont pris par le gouvernement pour préciser certains détails
nécessaires à la mise en application d’une loi ou d’une ordonnance en dehors du domaine de
la loi, (Les décrets pris par le président de la république ou par le 1er ministre)
* Les règlements d’exécution pris par les ministres, les préfets ou sous-préfets, les
maires….pour la bonne administration des domaines dont elles ont la charge dont ils ont la
charge (Les arrêtés ministériels, les arrêtés préfectoraux ou sous préfectoraux, les
arrêtés municipaux, les circulaires…)
-----------------------------------------------------------------
Leçon 2: Les sources indirectes: Les sources directes ont une portée abstraite et générale
et donc ne prévoient pas toutes les situations, on fait alors appel aux sources indirectes.

Droit civil 8
BT 1ère année

Celles-ci n’ont pas la force obligatoire directe, mais elles interviennent en application de
textes existants ou inspirent de nouveaux textes. Ce sont :
1-La jurisprudence: C’est l’ensemble des décisions prises par les juridictions dans le cadre
des règlements des conflits.
Elle a pour rôle d’interpréter la loi et de l’appliquer à des situations particulières. Elle
se forme par la répétition des décisions déjà rendues pour régler les litiges similaires.
2-La doctrine: Elle est constituée par l’ensemble des avis et des commentaires des juristes.
(Professeur de droit, avocats …) Le rôle de la doctrine est de commenter, de critiquer,
d’analyser les règles de droit et les décisions de justice. Elle est donc une source
d'inspiration pour le juge et le législateur.
3-La coutume ou les usages: La coutume est un usage ancien répandu et considéré comme
une règle non écrite et obligatoire par les personnes qui l’appliquent.
Deux éléments sont nécessaires pour qu’il y ait coutume à savoir un élément matériel
et un élément psychologique :
* L’élément matériel: Il représente la répétition d'une pratique, d’une conduite ou d'un
usage de façon constante, uniforme et continuelle.
* L’élément psychologique: Il désigne la conviction chez un groupe de personnes
d'adhérer au caractère obligatoire de la pratique sous peine de sanction.

Droit civil 9
BT 1ère année

Chapitre 4: LA CLASSIFICATION DES DROITS SUBJECTIFS


Les droits subjectifs sont des prérogatives, des avantages ou des privilèges que le
droit objectif accorde aux personnes. Ils prennent naissance à partir des actes juridiques ou
des faits juridiques.
On regroupe les droits subjectifs en droits patrimoniaux et en droits
extrapatrimoniaux.
Leçon 1: Les droits patrimoniaux.
1-Définition : Ce sont des droits qui ont une valeur pécuniaire et qui peuvent être cédés. Ils
font partie du patrimoine d’une personne.
2-Classification des droits patrimoniaux: On distingue trois (3) catégories de droits
patrimoniaux: Le droit réel, le droit personnel, le droit intellectuel.
2-1 Le droit réel : C’est le droit (lien juridique) qu’a une personne sur une chose qui
l’appartient. (Yao et propriétaire de sa voiture, il peut la vendre) Il se compose de:
* Les droits réels principaux : Ils confèrent au titulaire un droit absolu sur la chose.
(Droit de propriété sur un véhicule, sur un fonds de commerce ; l’usufruit, servitude
(droit de passage)
* Les droits réels accessoires à un droit de créance : On les qualifie de sûretés réelles
Ils accompagnent un droit de créance pour en garantir l’exécution. On distingue
l’hypothèque qui s’exerce sur un immeuble, le gage sur un meuble ou le privilège qui
s’exerce sur un meuble ou un immeuble.
2-2 Le droit personnel ou droit de créance : C’est un droit qui s’exerce à l’encontre
d’une personne. (Le créancier peut exiger de son débiteur le règlement de sa créance).
Ce droit peut être de trois (3) types :
* L’obligation de donner : C’est à dire de remettre une chose entre les mains d’un
créancier. (Paiement d’une dette)
* L’obligation de faire : C’est à dire effectuer quelque chose. (Le médecin qui
s’engage à tout mettre en œuvre pour guérir le malade)
* L’obligation de ne pas faire : C’est à dire s’abstenir de faire quelque chose.
(Obligation de non concurrence)
* Le droit intellectuel: C’est un droit qui s’exerce sur les œuvres de l’esprit. (Le
droit d’auteur)
-----------------------------------------------
Leçon 2: Les droits extrapatrimoniaux.
1-Définition : Ce sont des droits liés à la personnalité. Ils n’ont pas de valeur marchande et
sont en principe inaliénables.
2-Classification : On distingue les droits publics de la personnalité et les droits privés de la
personnalité.
2-1 Les droits publics de la personnalité: Ce sont des droits exercés par les
individus dans leurs rapports avec l’Etat. Ils sont qualifiés de libertés publiques ou de droits
de l’homme. (La liberté d’aller et de venir, la liberté d'expression et d'opinion, la liberté
d'association et de réunion, la liberté religieuse…)
Droit civil 10
BT 1ère année

2-2 Les droits privés de la personnalité: Ils interviennent essentiellement dans les
rapports entre particuliers. Ce sont :
* Le droit à la vie qui signifie que nul n'a le droit d'ôter la vie à son prochain;
* Le droit à l'intégrité physique: Chaque personne possède un droit intangible sur
son corps. En conséquence, toute convention sur le corps humain est en principe interdite.
(Prostitution)
Mais des exceptions existent comme les opérations chirurgicales, les greffes
d’organes, les expérimentations ou les pratiques de la transfusion sanguine à condition qu’il
y ait nécessité curative ou consentement du patient ou de son représentant.
* Le droit à l'intégrité morale qui comprend notamment, le droit à l'honneur, à
l'image, à la vie privée... ;
- Le respect de la vie privée qui est garanti par l’inviolabilité du domicile et par la
protection de la personne contre les mass médias.
- Le droit à l’honneur: Toute personne (même après le décès) peut intenter une action
en justice pour le respect de son honneur. C'est pourquoi les diffamations et les injures sont
sanctionnées.
- Le droit au secret professionnel et de la correspondance. Il se traduit souvent en des
clauses, insérées dans des conventions dont la violation est sanctionnée par la loi.
- Le droit à l'image : C'est le droit qu'a tout individu de s'opposer à la reproduction
et à la publication de son image sans son consentement, sauf pour les personnes publiques ou
si l'image est prise lors d'un événement public ou dans le cadre de la recherche des auteurs
d'une infraction.
* Le droit au nom, au domicile et à la nationalité'. C'est le droit reconnu à chacun
d'avoir un nom et de s'opposer à son usurpation par un tiers ; le droit d'avoir un domicile et
d'avoir une nationalité.
* Les droits de la famille : II s'agit des droits des époux, des droits des enfants à
l'égard de leurs parents et vice-versa. On peut citer le droit au mariage, à l'éducation des
enfants, à l'exercice de l'autorité parentale... ;
* Les droits économiques qui se traduisent par le droit à un travail décent, la
liberté du commerce et de l'industrie...
* Les droits civiques et politiques qui permettent de participer à la vie politique
dans un Etat en tant que citoyen (Le droit au vote, à l'éligibilité...)

Droit civil 11
BT 1ère année

Chapitre 05: L’ORGANISATION JUDICIARE EN COTE-D’IVOIRE


L’aspiration à un Etat de droit et à la démocratie suppose que la justice soit la seule
autorité compétente à sanctionner le non-respect de la règle de droit.
Leçon 1: Les principes de base de la justice.
1-L'indépendance de la justice: Ce principe tire son fondement de la séparation rigide des
pouvoirs dans un Etat démocratique; le juge la seul autorité qui doit rendre la justice.
2-L'égalité de tous les citoyens devant la justice: Les citoyens sont tous égaux devant la
justice. Toute discrimination est interdite. Chacun a librement accès à la justice.
3-La gratuité de la justice : En principe, la saisine de la justice ne nécessite pas un
déboursement de sommes d’argent.
4-L’unité de juridiction: C’est le fait pour le législateur de fusionner les deux ordres de
juridiction. Ainsi, tout juge saisi est compétent pour connaître de tout litige.
5-Le double degré de juridiction: Ce principe ne permet à toute personne de saisir une
juridiction supérieure pour l’annulation d’une décision rendue par un juge inférieur qui lui
fait grief. Il existe deux (2) degrés de juridiction : Le 1er degré au niveau des T P I et de
leurs sections détachées, et le 2ème degré au niveau des cours d'appel.
6-La collégialité des juges: Désormais, plusieurs juges ou magistrats se mettent ensemble
pour statuer. Cela garanti l'impartialité des décisions.
---------------------------------------------
Leçon 2 : Les différentes juridictions. Il en existe deux catégories :
1-Les juridictions de droit commun: Elles sont compétentes pour connaître de tout litige
à caractère civil, administratif, commercial et pénal. Ce sont :
* Les TPI et leurs sections détachées : C’est le 1er degré de juridiction. Ils sont
compétents pour juger en 1er ressort tous les litiges à caractère civil, administratif,
commercial et pénal (délits et contraventions)
* Les cours d'appel (CA) : C’est le 2ème degré de juridiction. Tout comme les TPI,
elle juge selon les faits et le droit. La cour d’appel est composée de plusieurs chambres
chacune compétente pour une affaire bien déterminée.
Elle dispose également en son sein, d'une chambre d'accusation chargée de
renvoyer devant la cour d'assise toute infraction qualifiée de crime.
* La cour d'assise : Elle est chargée de juger les crimes c’est à dire les infractions les
plus graves (meurtres, viols…). Elle tient ses assises deux (2) fois par an au sein des TPI. Ses
décisions ne sont pas susceptibles d'appel.
Elle comprend 3 magistrats dont 1 président et 2 conseillers et un jury de 9 membres.
* La cour suprême (CS) : C’est la juridiction suprême. Elle n'est pas un 3ème degré de
juridiction. Sa mission est de vérifier la bonne application du droit par les juridictions du 1er
degré et 2ème degré. On dit qu’elle est juge du droit et non juge du fond.
Elle comprend : le conseil d'Etat, la cour de cassation, la cour des comptes.

Droit civil 12
BT 1ère année

* Le conseil constitutionnel : Chargé du contrôle de la conformité des lois à la


constitution. Il est aussi juge des élections.
2-Les juridictions d'exception: Elles sont compétentes pour des litiges à caractère
spéciaux. Ce sont :
* Le conseil constitutionnel : Chargé du contrôle de la conformité des lois à la
constitution. Il est aussi juge des élections
* La cour d’assise : Elle est chargée de juger les crimes c’est à dire les infractions les plus
graves (meurtres, viols…). Elle tient ses assises deux (2) fois par an au sein des TPI. Ses
décisions ne sont pas susceptibles d'appel.
Elle comprend 3 magistrats dont 1 président et 2 conseillers et un jury de 9 membres.
* Le tribunal du commerce : Compétent pour connaître des litiges entre commerçants,
sociétés commerciales ou des litiges nés à l’occasion de l’activité commerciale en générale.
* Le tribunal du travail : Compétent pour connaître des litiges entre travailleurs et leurs
patrons à l’occasion du travail.
* La haute cour de justice: Elle est chargée de juger le Président de la république en cas
de haute trahison et les membres du gouvernement pour des faits qualifiés crimes ou délits
commis dans l’exercice de leur fonction. Elle est composée de députés et présidée par le
président de la cour de cassation.
* Le tribunal militaire : Compétent pour connaître des faits (délit et crimes) commis par des
forces de défense et de sécurité dans l'exercice de leur fonction ou à leur lieu de résidence.
--------------------------------------------
Leçon 3: Le personnel judiciaire: Il s’agit de toutes les personnes qui participent à la bonne
marche de la justice :
1-Les fonctionnaires de justice:
1-1 Les juges ou magistrats: On en distingue deux catégories.
* Les magistrats du siège ou magistrats assis: Ce sont des juges chargés de rendre
les décisions de justice. Ils sont indépendants et inamovibles. Ils siègent par collège et
dépendent de L’Etat de Côte-d’Ivoire.
* Les magistrats du parquet ou magistrats débout ou ministère public: C’est une
catégorie de juges représentés au cours des procès par le Procureur de la république. Ils
dépendent du ministre de la justice.
Leur rôle est de défendre l'intérêt de la société et d'engager les poursuites. Lors des
procès, ils réclament la condamnation du prévenu puis de proposer la peine qu’ils veulent
voir appliquer.
1-2 Les greffiers: Ils rédigent et conservent les actes de procédure et les décisions de
justice. Les greffiers assistent les juges dans leurs tâches quotidiennes. Ils servent de relais
de communication entre le juge et les parties.
2-Les auxiliaires de justice: Il s’agit du personnel dont la mission est de faciliter la marche du s
procès et la bonne administration de la justice.
* Les avocats: C’est un officier ministériel , une personne titulaire d’un office (cabinet ou
bureau d’étude)

Droit civil 13
BT 1ère année

Ils ont un rôle de conseil et assurent la défense de leurs clients au cours des
audiences.
* Les huissiers de justice: Officiers publics et ministériels chargés des significations
judiciaires et de l'exécution forcée des décisions de justice. Ils procèdent également au
recouvrement amiable ou judiciaire de toute créance.
* Les notaires : Officiers publics et ministériels chargés dans leur ressort territorial
de conférer l'authenticité aux actes et de conseiller les particuliers.
* Les commissaires-priseurs : Officiers publics et ministériels chargés dans son
ressort territorial de procéder à la vente publique des biens saisis.
* Les jurés : Personnes de bonne moralité qui, devant la cour d'assise concourent
avec les magistrats à juger les personnes accusées de crimes. Ils délibèrent sur la culpabilité
de l'accusé et les peines applicables.
* Les experts : Personnes de spécialité différente intervenant souvent dans les procès
pour donnes des avis sur des questions précises.
------------------------------------------

Leçon 4: Le schéma de la procédure judiciaire

Droit civil 14
BT 1ère année

Chapitre 06: LA PERSONNALITE JURIDIQUE.


Les personnes physiques et les personnes morales sont des sujets de droit car elles sont dotées de
la personnalité juridique.
Leçon 1: La notion de la personnalité juridique.
1-Définition: C’est l’aptitude pour tout individu d’être titulaire de droit et d’assumer des
obligations. (Droit à la vie, droit à l'éducation, droit d'ester en justice…, Obligation
de payer les impôts, obligation de faire son service militaire…)
2-Durée personnalité juridique: La personnalité juridique étant liée à la personne, elle a un
début et une fin.
2-1 Début de la personnalité juridique: En principe, la personnalité juridique
commence à la naissance de la personne.
Mais le point de départ de la personnalité peut précéder la naissance et se situer à la
d a t e d e conception de l’enfant simplement conçu, lorsque celui-ci y trouve un intérêt.
C’est le sens de la règle de « l'infans conceptus » qui signifie que l'enfant
simplement conçu acquiert la personnalité juridique dès lors qu’il y va de son intérêt
à condition qu’il soit né vivant et viable.
* L'intérêt peut être un héritage, une succession, le versement de somme d’argent, un
don…
* Etre né vivant et viable signifie que l'enfant doit respirer dès sa naissance et naître
avec les organes nécessaires à la vie.
Ex : C’est le cas d’un enfant qui naît après le décès de son père. Il peut bénéficier de
l’indemnité d’assurance que son père avait contractée…
NB : La légale de conception se situe entre le 300ème jour et le 180ème jour avant la
naissance.
2-2 Fin de la personnalité juridique: La personnalité juridique prend fin avec le
décès de l’individu (présence d’un cadavre).
--------------------------------------------------
Leçon 2: Les situations d’incertitude liées à la vie de l’individu.
Ce sont les cas de l'absence et de la disparition. Lorsque ces situations se présentent,
elles remettent en cause la personnalité juridique. En effet, dans ces situations, l’on ne sait si
la personne est décédée ou même encore en vie.
1-L’absence:
1-1Définition: C’est la situation juridique d'une personne dont on ne sait si
elle est vivante ou décédée parce qu’elle n'a pas donné de ses nouvelles depuis un certain
temps. Elle est différente de la non-présence qui s’apparente à un éloignement de la
personne avec réception de ses nouvelles.

Droit civil 15
BT 1ère année

1-2 Effets juridiques de l’absence: Ils se situent à plusieurs niveaux :


* Effets sur les biens de l’absent: Comment va-t-on gérer les biens de l'absent ?
La loi a prévu 3 périodes de gestion successives des biens de l'absent:
1ère période: La présomption d'absence. Si l'absent a désigné un mandataire, ce dernier va
gérer ses biens pendant 10 ans. Sinon, à la demande de toute personne intéressée (conjoint,
enfants, créanciers) le juge va désigner un mandataire pour une durée de 4 ans.
2ème période : La déclaration d'absence avec envoi des biens en possession provisoire.
Elle commence 10 ou 4 ans après la 1ère période selon les cas. A la demande de toute
personne intéressée, le juge, va prononcer un jugement déclaratif d'absence pour constater
officiellement l’absence.
Ce jugement va permettre la répartition provisoire des biens entre les héritiers
(enfants, père et mère, collatéraux, conjoint) Ceux-ci ont comme droits l'usus et le fructus et
non l'abusus. Ils ne peuvent disposer des biens reçus car l'absent ne doit jamais être
considéré comme mort.
3ème période : L’envoi des biens en possession définitive. Elle commence 30 ans après la
deuxième période ou 100 ans après la naissance de l’absent. Son objet est de demander au
juge de prononcer l'envoi des biens en possession définitive. La répartition provisoire de la
deuxième période aura alors un caractère définitif.
* Effets sur le mariage de l’absent: Est-ce que le conjoint d’un absent peut se
remarier ?
En principe, le mariage de l’absent subsiste aussi longtemps que va durer l’absence
car l’absent ne doit jamais être considéré comme mort (l’absence n’est donc pas une cause de
dissolution du mariage) Mais en cas de remariage du conjoint, ce mariage reste valable.
* Effets sur les enfants du remariage de la conjointe: Les enfants issus du remariage de
l’épouse de l’absent appartiennent au regard du droit à l’absent car l’enfant à pour père le
mari de sa mère.
* Le retour de l’absent : Si l’absent revient, le jugement déclaratif d’absence peut être
annulé. Il peut alors récupérer ses biens ou leur prix, s’ils ont été partagés ou vendus. Mais
son mariage reste dissous.
2-La disparition:
2-1Définition: C’est la situation juridique d'une personne dont on ne sait si
elle est vivante ou décédée parce qu’elle n'a pas donné de ses nouvelles depuis un certain
temps, mais qui s’est trouvée dans des circonstances de nature à mettre sa vie en danger. On
a la certitude que la personne est morte sans que son corps ne puisse être retrouvé.
Exemples: Situation de guerre, naufrage ou explosion de navire, crash d'avion,
inondation, noyade, effondrement d'un immeuble…

Droit civil 16
BT 1ère année

2-2 Effets juridiques de la disparition: A la demande de toute personne intéressée,


le juge va prononcer un jugement déclaratif de décès. Ce jugement aura pour effets
juridiques l'ouverture de la succession et la dissolution du mariage. On va donc confier les
biens aux héritiers, et le conjoint pourra se remarier.
NB: A son retour, l'ex disparu peut demander l'annulation du jugement déclaratif de
décès en vue de rétablir sa personnalité juridique.
Il peut demander la restitution des biens dans leur état actuel ou le prix de leur vente.
Le remariage du conjoint reste valable.

Droit civil 17
BT 1ère année

Chapitre 07: LES ELEMENTS D’IDENTIFICATION DE LA PERSONNE PHYSIQUE.


Les personnes physiques sont des êtres humains. Les éléments qui permettent de les
individualiser (appelés attributs de la personnalité) sont divers: Le nom, le domicile, la
nationalité…
Leçon 1: Le nom
1-Définition: C’est l'appellation qui sert à désigner une personne au sein d'une
communauté.
2-Composition du nom: Il se compose nom patronymique et des prénoms auxquels on
peut ajouter d’autres éléments:
* Le nom patronymique est le nom de famille dont est issue une personne.
* Le ou les Prénoms permettent de distinguer une personne à l'intérieur d'une même
famille ou d'autres personnes qui bien que n'étant pas de la même famille portent le même
nom patronymique.
* les autres éléments accessoires sont le pseudonyme, le surnom ou le sobriquet,
les titres de noblesse et les particules du nom:
-Le pseudonyme est un nom de fantaisie ou nom d'emprunt choisi par une personne dans
l'exercice d'une activité en vue de masquer sa véritable identité. (Ex: Molière⇒ J B Pocquelin;
Alpha Blondy⇒ Koné Seydou)
-Le surnom ou sobriquet est une appellation donnée par l'entourage d'une personne. Ex:
Djobleck, Laz Bill
-Les titres de noblesse sont des accessoires honorifiques (Ex: Nanan, Le Comte, Sa Majesté,
Son Excellence…)
-Les particules du nom permettent d'établir la filiation. (Ex: Bi, Lou, Oi, De, Du…)
3-Différents modes d’attribution du nom. Il existe plusieurs modes d'attribution:
3-1 Attribution par voie de filiation : Il faut distinguer plusieurs cas de filiation:
* La filiation légitime: L'enfant porte le nom de son père.
* La filiation naturelle: Distinguons plusieurs hypothèses.
- L'enfant porte le nom du parent qui l'a reconnu,
- L'enfant porte le nom de son père mais soumis à la puissance parentale de sa mère
s’il est reconnu simultanément par les deux (2) parents,
- L'enfant porte le nom de sa mère ou celui de son père par substitution après une
déclaration conjointe ou après un jugement du TPI s’il est reconnu successivement par les
deux (2) parents (par la mère puis par le père)
- L'enfant non reconnu porte le nom de sa mère.
* La filiation adoption: Deux cas peuvent se présenter :

Droit civil 18
BT 1ère année

- En cas d'adoption simple, l'enfant garde son nom et prénoms auxquels on ajoute le
nom de son adoptant.
- En cas d'adoption plénière, l'enfant prend le nom de l'adoptant mais il conserve ses
prénoms.
3-2 Attribution par le mariage: La femme mariée n'a que l'usage du nom de son
époux mais conserve son prénom. Cet usage peut cesser en cas de divorce.
3-3 Attribution par voie administrative: L'autorité publique (officier de l’état civil, le
juge) peut décerner un nom à un enfant dont la filiation n'est pas établie ou à un enfant placé
sous la tutelle d'un centre social.
4-Les différents caractères du nom. Le nom étant lié à la personne, il présente plusieurs
particularités :
* Obligatoire: Toute personne doit obligatoirement avoir un nom qui permet de
l'identifier et de l'individualiser.
* Unique: On ne doit avoir un seul et unique nom. La femme mariée n'a que l'usage
du nom de son époux, cet usage peut cesser après le divorce. L'artiste n'utilise généralement
qu’un pseudonyme.
* Immuable: On ne peut en principe changer de nom par sa seule volonté.
Cependant, celui, qui porte un nom ridicule, odieux ou susceptible d'entraîner pour lui de
graves inconvénients peut demander au juge le change ou la modification. De même en cas
de changement de filiation (adoption, désaveu de paternité, légitimation) le nom peut être
changé.
* Incessible: Le nom ne peut être saisi ou vendu ou même faire l'objet de spéculation
car il s’agit d'un droit extra patrimonial (droit de la personnalité)
NB : En matière commerciale, le nom (commercial) étant l’un des éléments
obligatoires du fonds de commerce, il peut être vendu lorsque le fonds est cédé.
* Imprescriptible: Le nom ne s’acquiert par un long usage, ni ne se perd par un non-
usage.
5-La protection juridique du nom : L'usage du nom est protégé par des actions en justice.
* L'action en contestation du nom contre celui qui le portera indûment.
* L'action en usurpation du nom contre un tiers à des fins commerciales ou artistiques
sans autorisation.
------------------------------------------------------
Leçon 2: Le domicile
1-Définition : Le domicile d'une personne est le lieu de son principal établissement, c'est-
à-dire là où elle a ses principaux intérêts (moraux et familiaux.) son activité principale.
NB: Le domicile est différent de la résidence et de l'habitation. La résidence est le lieu où la
personne séjourne de manière stable et habituelle. Souvent, elle concorde avec le domicile. Quant à
l'habitation, c’est un lieu de bref séjour.

Droit civil 19
BT 1ère année

2-Types de domicile: On distingue deux (2) types de domicile :


2-1 Domicile volontaire: C’est le domicile choisi et fixé librement par la personne
intéressée au lieu où elle souhaite établir son principal établissement.
2-2Domicile légal: C’est le domicile déterminé par la loi à certaines personnes. On
en distingue deux (2) catégories :
-Le domicile légal de fonction : C’est le domicile imposé par la loi à certains
fonctionnaires au lieu où ils exercent leur profession. (Ex: Magistrats, notaires, préfets, sous-
préfets, FDS…)
-Le domicile légal de dépendance: C’est celui imposé par la loi à certaines
personnes qui vivent sous l'autorité et la dépendance d'autres personnes. (Ex : la femme
mariée a pour domicile celui de son époux, le mineur non émancipé aura son domicile chez ses parents
ou tuteur, les majeurs interdits ou incapables chez leur tuteur, les domestiques et les employés de
maison logés au domicile de leur patron)
3-Les différents caractères du domicile.
* Obligatoire : Toute personne doit avoir un domicile. Mais jusqu'à ce qu’on ait fixé
ailleurs son domicile, on a au moins un domicile d’origine qui est celui des parents.
* Unique : Toute personne n'a qu’un et un seul domicile. Si on acquiert un nouveau
domicile, on perd le précédent.
* Fixe ou stable: Le domicile doit être réel et fixe car cela présente des avantages
pour la personne.
4-L’importance du domicile: Le domicile permet de déterminer:
-La situation d'une personne à l'intérieur d'un territoire,
-Le lieu d'accomplissement de certains actes juridiques (actes de naissance, de mariage,
de décès, d'adoption, l'ouverture de la succession)
-La compétence territoriale des tribunaux. Exemple: En cas de litige, le tribunal
territorialement compétent est celui du domicile du défendeur sauf en matière d'immeuble,
de pension alimentaire…
---------------------------------------------
Leçon 3: La nationalité
1-Définition: C’est le lien politique et juridique qui uni une personne à un Etat ou à un
territoire donné. Cette personne sera alors considérée comme citoyenne, nationale ou
ressortissante de cet Etat ou de ce territoire.
2-Modes d’attribution de la nationalité : Il existe plusieurs modes d’attributions :
2-1 Attribution de la nationalité ivoirienne d’origine : Elle se fait par voie de
filiation soit:

Droit civil 20
BT 1ère année

-A l'enfant légitime ou légitimé né en Côte d'Ivoire ou à l'étranger, de parents eux-


mêmes ivoiriens ou même d'un parent ivoirien. Cette attribution a pour critère le jus
sanguinis (le droit de sang)
-A l'enfant, de plein droit, qui fait l'objet d'une adoption si l'un des adoptants est
ivoirien.
-A l’étranger, de plein droit, marié à un ivoirien, et au moment de la célébration du
mariage s’il le désire. Mais cela est subordonné à l'accord du gouvernement dans les six (6)
mois qui suivent la célébration du mariage et si elle ne fait pas l'objet d'une décision
d'expulsion ou d'une assignation en résidence surveillée.
2-2 Attribution de la nationalité ivoirienne par décision de l'autorité publique.
-Naturalisation: Elle est accordée par décret, après enquête, à l'étranger ayant au moins
dix-huit (18) ans et résident en Côte d'Ivoire depuis cinq (5) ans au moment de la demande.
Elle a pour critère le jus solis (le droit de sol)
-Réintégration: Elle est accordée également par décret, après enquête, à l'étranger ayant eu
la qualité d'ivoirien. Elle peut être accordée à tout âge et sans condition de stage. Celui qui
en fait la demande doit résider en Côte d'Ivoire au moment de la demande.
NB : Celui qui acquiert la nationalité ivoirienne ne peut être électeur pendant une période de
cinq (5) ans. De même, il ne peut être éligible à un poste où la qualité d’ivoirien est exigée.
3-La perte nationalité ivoirienne : La nationalité peut se perdre de plusieurs manières.
- Perd la nationalité ivoirienne, un ivoirien d'origine qui, volontairement acquiert une
nationalité étrangère, ou qui par l'effet d'une loi étrangère possède de plein droit cette
nationalité, peut être autorisé par décret à perdre sa qualité d'ivoirien.
- La déchéance est prononcée contre tout étranger ayant acquis la nationalité
ivoirienne mais qui est coupable de crimes ou délits contre la sûreté de l’Etat.

Droit civil 21
BT 1ère année

Chapitre 08: LES PERSONNES MORALES.


Les personnes physiques, pour atteindre leur but, créent des personnes morales.
1-Notion de personne morale: Les personnes morales sont des groupements de personnes
physiques ou de biens.
Elles sont dotées de la personnalité morale ou juridique dès leur inscription au
registre de commerce et du crédit mobilier pour les sociétés et dès leur déclaration à la
mairie ou à la sous- préfecture pour les associations et syndicats.
La personnalité morale ou juridique prend fin, en principe, à la dissolution de la
personne morale.
2-Classification des personnes morales : En fonction des objectifs et intérêts des
personnes physiques, on distingue les personnes morales de droit public et les personnes
morales de droit privé.
LES PERSONNES

MORALES

PERSONNES MORALES PERSONNES MORALES

DE DROIT PUBLIC DE DROIT PRIVE

Ont des pouvoirs de puissances Développement des Intérêts privés


publiques

COLLECTIVITES ETABLISSEMENTS
GROUPEMENTS GROUPEMENTS
PUBLIQUES PUBLICS DE PERSONNES DE BIENS

- Etat -Ecoles - Sociétés - Fondations


-Régions -Hôpitaux -Associations -Musées
- Départements - Chambre de commerce - Syndicats
- Préfectures - Chambre de métiers - ONG
- Sous- - Chambre d’Agriculture
préfectures - Coopératives

- Communes -Mutuelles

Droit civil 22
BT 1ère année

3-Les éléments d'identification des personnes morales :


1-Nom : Il s’agit de la dénomination sociale ou raison sociale (sociétés commerciales) ou de
titre (association syndicat) Le nom des personnes morales, modifiable, cessible,
imprescriptible.
2-Domicile : C’est le siège social. Il est généralement fixé au lieu de la direction
administrative de la personne morale. Le domicile des personnes morales est unique,
modifiable, obligatoire.
3-La nationalité: C’est celle du territoire sur lequel se situe le siège social. La personne
morale a la nationalité étrangère si les dirigeants sont étrangers.
4-Patrimoine : La personne morale peut être titulaire de droits et les défendre au moyen
d'actions en justice; elle peut être également débitrice d'obligations. Le patrimoine de la
personne morale est autonome et distinct de celui des associés ou actionnaires.

Droit civil 23
BT 1ère année

Chapitre 09: LA CAPACITE JURIDIQUE ET L’INCAPACITE JURIDIQUE


En principe, toutes les personnes sont capables. Mais certaines sont déclarées incapables.
Leçon 1: L’incapacité juridique.
1-Notion de capacité juridique: C’est l’aptitude d’une personne à être titulaire de droits et
à pouvoir les exercer.
* La capacité de jouissance: C’est l’aptitude à être titulaire de droits et
d’obligations.
* La capacité d’exercice : C’est l’aptitude à pouvoir exercer soit même les droits
dont on est titulaire.
2-L’incapacité juridique.
2-1 Définition: C’est l'inaptitude d'une personne à acquérir des droits ou à les
exercer en raison de son état de santé, de son âge. Elle se compose de :
-L’incapacité de jouissance: Elle empêche une personne d’acquérir ou de posséder
des droits ou même de les transmettre. Elle n’est pas générale car cela aboutirait à la
suppression totale de la personnalité juridique.
-L’incapacité d’exercice: Elle prive une personne d’exercer elle-même ses droits.
C’est une mesure de protection. Elle peut être générale lorsqu’il s’agit d’accomplir des actes.
2-2 Les différents cas de l’incapacité juridique: Il s’agit du mineur et du majeur
incapable.
2-2-1 Le mineur: Le mineur est l’individu qui a moins de 21 ans révolus. On
distingue deux cas de mineur :
* Le mineur émancipé: Il est déclaré capable car émancipé. L’émancipation est une
situation juridique qui affranchie la personne de sa minorité. Elle se traduit par une
autorisation des parents, par décision du juge ou même par le mariage du mineur.
* Le mineur non émancipé: Il est frappé d’une incapacité générale d’exercice. Pour
exercer ses droits, le mineur bénéficie de mesures de protection qui sont : La puissance
parentale et la tutelle.
-La puissance parentale est exercée par les deux parents ou le parent survivant sur la
personne de l'enfant mineur et sur ses biens.
-La tutelle est exercée par toute personne autre que les parents lorsque ces derniers
sont décédés ou se trouvent dans l'incapacité d’exercer leur droit.
2-2-2 Les majeurs incapables: Il s’agit des personnes qui, bien que majeures,
ne peuvent exercer elles-mêmes leurs droits en raison de leur état de santé. On distingue :
-Les prodiges dont l’intelligence n’est pas assez développée pour gérer utilement
leurs biens. Ils sont assistés par un curateur (époux ou établissement de soins)
-Les aliénés mentaux qui sont atteints d’une altération profonde de leurs facultés
mentales ou corporelles. Ils sont représentés par un tuteur (tutelle).

Droit civil 24
BT 1ère année

Chapitre 10: LA CLASSIFICATION DES BIENS


Leçon 1: La classification des biens
1-Définition: Les biens désignent à la fois des choses et des droits.
* Les choses sont des objets matériels qui servent à l’usage de l’homme. On les
qualifie de biens corporels. (Un vélo).
* Les droits sont par contre les facultés qui permettent d’utiliser ces choses. On les
qualifie de biens incorporels. (Le droit de l’artiste sur son œuvre).
2-Caractères des biens:
* Les biens sont appréciables en argent. Ce sont des droits patrimoniaux.
* Les biens sont susceptibles d’appropriation. L’appropriation est le critère
permettant d’attribuer à une chose la qualité juridique du bien.
3-La classification des biens: Les biens sont classés selon leurs matières et leurs fixités.
3-1 La classification selon la matière: On distingue les biens corporels et les biens
incorporels.
3-1-1 Les biens corporels: Ils comprennent:
* Les biens consomptibles c’est à dire ceux qui se détruisent après le 1er usage. (Ex :
aliments, monnaie, fuel…)
* Les biens non consomptibles qui peuvent faire l’objet d’une utilisation répétée. (Ex :
Immeuble, mobilier, automobile…)
* Les biens fongibles ou les choses de genre qui sont les biens interchangeables car ils
sont identiques. (Ex : Un beurre, billets de banque…)
* Les biens non fongibles ou corps certains qui sont des biens individualisés. (Ex : Un
tableau…)
3-1-2 Les biens incorporels: On en distingue plusieurs types:
* Le droit réel : Les démembrements du droit de propriété (usufruit, servitude de vue.)
* Le droit intellectuel : Prêteur d'un film.
* Le droit de créance : Prêteur envers l'emprunteur.
* Le droit d'associé: Titulaire d'action.
3-2 La classification selon la fixité du bien: On distingue les biens meubles et les
biens immeubles.
3-2-1 Les biens immeubles: Ils sont regroupés en trois (3) types:
* Les immeubles par nature sont des choses qui ne peuvent pas être déplacées de par
leur nature. Exemples: Le sol, un bâtiment avec fondation…
* Les immeubles par destination: Il s’agit des objets par natures mobiliers qui
constituent l'accessoire définitif ou nécessaire d'un immeuble par nature.
Exemples: Les immeubles affectés à l'exploitation agricole (animaux de culture, le matériel
de semence…)
Exemples: Les immeubles affectés à l'exploitation industrielle et commerciale (matières
premières, l'outillage…)
Exemples: Les immeubles attachés à perpétuelle demeure (coffre-fort, glace…)

Droit civil 25
BT 1ère année

* Les immeubles par l'objet auquel ils s’appliquent: Ce sont les droits incorporels
portant sur les biens immobiliers.
Exemples: L'usufruit, l'hypothèque…
3-2-2 Les biens meubles: On en distingue deux (2) types:
* Meubles corporels ou par nature: Ce sont d'une part des choses qui se déplacent ou
qu’on peut déplacer (animaux, automobiles…) et d'autre part les meubles par anticipation :
c’est le cas des récoltes vendues sur pied, qui bien qu’immeubles, prennent le caractère de
meubles par anticipation.
* Meubles incorporels ou par détermination de la loi : Il s’agit de tous les droits qui
ne sont pas immeubles (Fonds de commerce, les créances (bons du trésor, actions, obligations,
rentes viagères…) les droits intellectuels (propriété intellectuelle et artistique…

Droit civil 26
BT 1ère année

Chapitre 11: LES CONTRATS.


Les relations entre les personnes au sein de la société se concrétisent généralement
par la conclusion de contrats.
Leçon 1: La classification des contrats.
1-Définition: Le contrat est une convention par laquelle une ou plusieurs personnes
s’obligent envers une ou plusieurs autres à donner, faire ou ne pas faire quelque chose.
Remarques : Le contrat est une variété de convention qui a pour but de faire
naître une ou plusieurs obligations. Il repose sur l’autonomie de la volonté des
parties.
2-Classification des contrats: Les contrats sont regroupés selon plusieurs caractères :
* Les contrats synallagmatiques qui engendrent des obligations réciproques à la
charge des parties signataires,
* Les contrats unilatéraux qui ne créent des obligations qu’à la charge de l’une des
parties,
* Les contrats à titre onéreux qui procurent des avantages réciproques,
* Les contrats à titre gratuit qui n’en accordent qu’à l’une des parties,
* Les contrats consensuels qui sont formés par le seul fait des échanges des
consentements,
* Les contrats solennels qui, en plus des consentements nécessite un acte écrit (acte
notarié) pour sa validité,
* Les contrats de gré à gré dans lesquels les deux parties discutent en principe du
contenu du contrat,
* Les contrats d’adhésion où le contractant le plus faible a seulement la possibilité
d’adhérer ou non au contrat,
* Les contrats à exécution successive où l’exécution du contrat suppose l’écoulement
d’un certain temps,
* Les contrats instantanés dont l’exécution des obligations est instantanée,
* Les contrats intuitus personae dans lesquels, l’accent est mis sur la personne du
contractant.
---------------------------------------------
Leçon 2: Les conditions de validité des contrats.
Pour qu’un contrat soit valable, l’on doit réunir de conditions de fond et des conditions de forme:
3-1Conditions de fond: Quatre (4) conditions de fond doivent être satisfaites pour
qu’un contrat soit valable:
* La capacité des parties: Les parties doivent être capables de contracter. C'est-à-
dire être majeures (avoir 21 ans révolus) Sont déclarés incapables par la loi le mineur non
émancipé, le majeur en tutelle ou en curatelle.
* Le consentement des parties: Le consentement est la manifestation de la volonté
des parties dans un contrat. Il peut être express ou tacite. Le contrat est formé lorsqu’il y a

Droit civil 27
BT 1ère année

rencontre d'une offre et d'une acceptation. Le consentement doit être donné librement. Il ne
doit pas être entaché de vices à savoir l'erreur, le dol et la violence.
-L'erreur est le faite de se tromper soi-même. Elle peut porter sur la qualité
substantielle de la chose objet du contrat. (Ex : Authenticité d'un tableau) ou même sur la
personne avec qui on traite si le contrat est conclu en considération de la personne.
-Le dol est une ruse, une manœuvre employée par une personne pour amener l'autre
à signer le contrat. (Mensonges, supercherie, machination…)
-La violence est l'emploi de la contrainte physique ou verbale pour amener l'autre à
contracter.
* L’objet et la cause du contrat doivent être licites c'est-à-dire non prohibés par la
loi et les bonnes mœurs. Ils ne doivent pas troubler l’ordre public.
-L’objet est ce à quoi l'on s’oblige. L'objet doit exister ou peut être futur, susceptible
de transaction, déterminé ou déterminable et licite
N.B: L'objet du contrat est l'opération juridique du contrat (Vente, dépôt,
location) L'objet de l’obligation est la prestation promise, ce à quoi l'on s’oblige
(obligation de donner, de faire ou ne pas faire)
-La cause est la motivation réelle des parties au contrat. Elle doit exister et être licite
c’est à dire non contraire à l'ordre public ni aux bonnes mœurs.
N.B : La cause du contrat représente les mobiles des personnes à l'origine de l’acte.
La cause de l'obligation est l'exécution de l'obligation de l'autre. (Paiement du prix
et transfert de la propriété).
3-2 Conditions de forme: Le contrat peut être écrit ou verbal. L'écrit à l'avantage de
prouver d'une part l'existence du contrat et d'autre part le contenu du contrat en cas de
conflit.
3-3-Conséquences du non-respect des conditions: C’est la nullité du contrat
constatée et prononcée par un juge. La nullité peut être absolue ou relative.
* Nullité absolue: Elle sanctionne l’absence de consentement, l’absence de cause ou
d’objet, l’atteinte à l’ordre public et aux bonnes mœurs. Elle est invoquée par toute
personne ayant un quelconque intérêt (contractant, héritier, créancier…)
* Nullité relative: Elle sanctionne les vices de consentement, l’incapacité. Elle est
invoquée par la personne que la loi entend protéger (l’incapable, la victime)
Une fois la sanction prononcée, le contrat est censé n’avoir jamais existé. Les
parties ont l'obligation de restituer les prestations reçues.
--------------------------------------------------
Leçon 3: Les effets du contrat
1-Les effets à l’égard des parties au contrat.
* Principe de la force obligatoire : Le contrat, une fois signé, devient la loi des
parties et s’impose à elles. Celles-ci se doivent de le respecter et de l’exécuter de bonne foi
sous peine de sanctions.
Droit civil 28
BT 1ère année

Le contrat s’impose même au juge qui en l’interprétant doit rechercher la volonté


réelle des parties.
* Conséquence de l’inexécution: L’une des parties peut demander l’exécution forcée
de la prestation de l’autre au besoin avec la force publique.
2-Les effets à l’égard des tiers.
* Principe de l’effet relatif du contrat: Le contrat ne produit ses effets qu'à l'égard
des seules parties, qui n'engagent en conséquence qu'eux-mêmes. Le contrat est donc
inopposable aux tierces personnes.
* Cas d’exception: Souvent certaines personnes n’ayant pas participées à la
conclusion du contrat peuvent bénéficier de ses effets. Ces personnes peuvent être :
- Les ayants cause: Un ayant cause est celui qui a acquis des droits d'une personne
appelée auteur. On distingue:
- Les ayants-cause à titre universel (les héritiers). Ils bénéficient des créances du
défunt et sont tenus de ses dettes, sauf renonciation à la succession. Ils ne sont pas des tiers.
- Les ayants cause à titre particulier c'est à dire pour un bien déterminé
(l’acheteur d'un bien ou le donataire) Ce sont des tiers par rapport au contrat.
- Les créanciers: Ils ne sont jamais tenus d'exécuter personnellement les obligations
contractées par le débiteur.
- Les tiers c’est à dire les personnes étrangères à la conclusion du contrat. Le contrat
ne saurait leur accorder des droits ni leur infliger des obligations.
Il existe cependant des exceptions:
- La stipulation pour autrui : Elle permet au stipulant de charger le promettant de
faire ou de donner quelque chose au profit d'un bénéficiaire. (Contrat d'assurance vie)
- Les contrats collectifs: Ils s'imposent à des personnes étrangères au contrat:
(Conventions collectives s'appliquent aux non- signataires à certaines conditions)

Droit civil 29

Vous aimerez peut-être aussi