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Chapitre N°3 Modélisation Statique Des Systèmes D'information

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FEI / Département d’Informatique

Cours : Système d’Information (S.I) USTHB 2009/2010


Par : Z. ALIMAZIGHI & L.MAHDAOUI

Chapitre 4 : Modélisation Statique des Systèmes d’Information

I - Introduction :
Nous avons étudié précédemment les organisations, en particulier les entreprises et avons vu
que ces dernières pouvaient être décrites par un ensemble de sous-systèmes interagissant entre eux
et dont chacun assure des fonctions bien précises.

Figure 4.1 : Découpage Systémique d’une Organisation


Nous allons nous intéresser dans ce chapitre au sous-système « SI » qui constitue le support
de la communication dans une organisation. Par conséquent, c’est de la qualité de ce dernier que
dépendra son bon fonctionnement. La même chose peut être dite quand à l’influence des sous
systèmes « SP » et « SOP » sur le « SI ».

II - Rôle du Système d’information :


 Le « SI » a pour rôle d’assurer la transmission d’informations entre le « SP » et le
« SOP » ainsi qu’entre l’organisation et l’environnement Externe.
 Il fournit au « SP » des informations générales sur l’organisation dont l’ensemble des
informations sur l’état du « SOP » pour la prise de meilleures décisions.
 Les informations sur l’environnement externe permettront au « SP » de prendre les
décisions qui l’aideront à s’adapter à celui-ci.
 Le « SI » fournit au « SOP » les informations nécessaires à son fonctionnement.

III - Les fonctions du système d’information dans une organisation :


Tout système d’information doit assurer les fonctions suivantes : Collecter, Mémoriser,
Traiter et Diffuser l’information.

III.1 – Collecter l’information :


Le « SI » récupère les informations à partir des autres sous systèmes de l’organisation ainsi
que de l’environnement externe. Par exemple, la « Collecte d’information dans une entreprise de
production ».
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Chapitre III : Les moyens informatiques, Modes d’organisation & Méthodes d’accès

Figure 4.2 : Collecte d’information dans un SI


III.2 – Mémoriser l’information :
Le « SI » doit garder trace de toutes les informations utilisées et collectées par l’organisation.
La mémorisation se fait sur des supports tels que des documents et états sur papier, disquettes,
disque dur, … etc.
Exemple :
 Liste des étudiants (matricule, nom, prénom, adresse, série baccalauréat)
 Liste des modules (code module, désignation module, coefficient)
 Règlement intérieur de l’université
 Procédure ou méthode de calcul de la moyenne annuelle pour un étudiant

III.3 – Traiter l’information :


Le « SI » traite les informations qu’il a stocké dans le but de produire d’autres informations.
Par exemple, le « Traitement des moyennes annuelles des étudiants ».

Liste des étudiants Liste des moyennes générales


Calcul des moyennes
annuelles
Liste des moyennes par
module
III.4 – Diffuser l’information :
Le bon fonctionnement d’une organisation dépend de sa capacité à transmettre l’information
entre ses différents sous systèmes qui doit assurer la coordination interne et avec l’environnement
externe.
Exemple :
 Signaler toute absence des enseignants avant le traitement des salaires.
 Afficher le planning des examens aux étudiants et aux enseignants aux temps
impartis.
III.5 - Avantages d’un bon système d’information :
La qualité du « SI » dans une organisation est d’un apport important grâce aux informations
qu’il traite et qu’il fournis. Ainsi, les décisions sont prises par les dirigeants avec plus de certitude et

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moins de risques. La réalisation des objectifs est planifiée et les moyens et stratégies à mettre en
œuvre pour les atteindre sont explicités. L’organisation perçoit bien les exigences et l’évolution de
son environnement externe. La collaboration et la coopération entre les différents sous systèmes
d’une organisation est considérablement facilité.

IV – Automatisation d’un système d’information :


Avec l’apparition des moyens informatiques et technologiques, l’homme ne cesse de tenter
d’introduire ces nouveaux outils pour améliorer et simplifier le travail administratif et fournir des
moyens d’aide à la décision dans les organisations. On parle alors d’automatiser le système
d’information afin palier aux erreurs dues au travail manuel, la fatigue et l’oubli et éviter ainsi leurs
répercutions négatives.

Exemple 1 : Simplifier le travail administratif


Tâches SI Manuel SI automatisé
Stocker une masse importante L’utilisation des fiches L’utilisation d’une disquette
d’informations (Par exemple le cartonnées sera source réduira l’espace nécessiare au
fichier des étudiants de d’encombrement, risque de stockage, rendra la recopie
l’USTHB). détérioration et duplication facile et sécurisera mieux
difficile. l’information.
Rechercher une information La recherche manuelle est L’ordinateur est capable de
(Par exemple à propos d’un lente surtout en cas de gros rechercher instantanément
étudiant) volume et de mauvaise l’information de façon
organisation. sélective ou séquentielle.
Traiter l’information (Par Le traitement manuel est lent, Le calcul est l’édition se feront
exemple préparer les bulletins difficile et comporte beaucoup à l’aide d’un programme
de fin d’année) de risques d’erreur. informatique.

Exemple 2 : moyen d’aide à la décision


Décisions SI Manuel SI Automatisé
Le ministère de l’enseignement Recherche manuellement : Si toutes les données
supérieur voudrait accorder - L’état de présence annuel de nécessaires aux traitements
une récompense à tous les chaque enseignant sont stockées dans un
enseignants n’ayant fait aucune - Calculer pour chaque section ordinateur alors une simple
absence au cours de l’année et et module enseigné par requête ou programme décrit
dont le pourcentage d’étudiants l’enseignant le taux des dans un langage informatique
ayant eu une moyenne >= 13.5 réussites selon les critères suffira pour immédiatement
dans leur module dépasse les demandés. établir la liste demandée.
10%.
Cette information est parvenu Vu le délai accordé, ces
au rectorat en début de informations risquent de ne
semaine (Samedi) et l’état jamais être prêtes au moments
comportant les informations voulu à moins d’un travail
demandées doit être remis 3 bâclé.
jours plus tard.
VI.1 – Système d’information automatisable « SIA » :
Le « SI » peut être perçu comme un ensemble de règles, de procédures et de stratégies
régissant une organisation. Les moyens technologiques constitués par les logiciels et les
équipements constituent le support d’automatisation d’un « SI ». Mais la question qui se pose est
« peut-on automatiser entièrement un système d’information ? ».

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Chapitre III : Les moyens informatiques, Modes d’organisation & Méthodes d’accès

Les ordinateurs ne peuvent pas réfléchir et donc ils ne peuvent ni choisir ni décider. Mais ils
peuvent produire des résultats à partir de données et de procédés (programmes) fournies par
l’homme. Nous avons vu dans le cours traitant des organisations que celles-ci avaient deux grandes
méthodes de décisions « programmables » et « non programmables ».
Les « décisions programmables » peuvent être transformées en « actions programmées » car
leur résultat est toujours déterminé de la même manière à partir des entrées. Les décisions
programmables peuvent donc être entièrement prises en charge par une machine.

Exemple :
Règle d’admission d’un étudiant : Moyenne >= 10 et « Pas de note < Coefficient matière ».

Liste des étudiants Liste des étudiants « Admis »


Calculer la moyenne
Liste des moyennes et appliquer la règle

Dans les décisions non programmables, la connaissance des entrées ne suffit pas pour
déterminer les sorties car les mêmes entrées peuvent donner lieu à différentes sorties.
Exemple :
La décision de racheter un étudiant n’est pas programmable car il y a des choix à faire
suivant l’étudiant. Ce choix incombe aux membres du jury qui délibère, seul l’être humain peut
trancher dans ces situations.
On en déduit que seules les parties du système d’information correspondant à des décisions
programmables seront automatisables. Le sous ensemble automatisable sera appelé « Système
d’Information Automatisable » ou « SIA ».
Or, même l’ensemble de toutes les décisions programmables du SI doivent être soumises au
choix des décideurs quand à la priorité de ce qui devra ou non être automatisé.
Etant donné que l’automatisation est une opération coûteuse en moyens financiers, humains
et en temps. De plus, l’automatisation peut conduire dans beaucoup de cas à un bouleversement de
l’organisation sur le plan des tâches, des procédures et organigrammes.
D’ou à partir du « SIA », on devra dégager un système automatisé d’information « SAI » qui
concernera uniquement l’ensemble des décisions programmables pour lesquelles la priorité aura été
fixée. Le « SAI » peut être vu comme un « SI artificiel » qui sera greffé au « SI réel ». Ceci est
représenté par le schéma suivant :

SI (Système d’information réel)


Décisions non programmables
SIA (Ensemble des décisions ou
(actions programmables du SI

SAI (Sous
ensemble de
décisions
(programmables

IV.2 – Description fonctionnelle d’un « SAI » :


Dans le « SAI », le fonctionnement peut être schématisé comme suit :

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Entrées
SAI
TRAITEMENTS
(Contrôles, MAJ,
Univers Recherches, Calculs, Bases de Données
Extérieur Tri, Indexation) ou d’informations
: A l’aide de
 Ordinateurs
 Logiciels
Sorties  Système d’exploitation Mémorisation / Accès
 SGBD

A - Sur le plan interne, le SAI doit assurer les fonctions suivantes :


1. La mémorisation : enregistrement et sauvegarde des informations (bases de données,
fichiers, logiciels) sur disquettes, disques durs, CD-ROM, … etc.
2. Le traitement automatique : déclenchement par un événement extérieur de
l’exécution de modules ou programmes sur un ensemble de données en entrée. Ce traitement
peut engendrer des données en sortie (ceci n’est pas toujours le cas).
B – Sur le plan externe, le SAI doit assurer ce qui suit :
1. La saisie : en vue d’être traitées ou mémorisées les informations doivent être saisies à
partir de l’univers extérieur.
2. L’accès à l’information : le SAI doit être doté d’un système permettant l’accès aux
données stockés sur divers supports afin de la restituer à l’extérieur du système.

IV.3 – Cycle de vie d’un SAI :


Le SAI peut être défini comme une représentation d’une partie du SI réel. Le SAI s’appelle
aussi « SI artificiel » car c’est une prothèse utilisant des techniques informatiques et qui est greffé à
l’organisation. Un système d’information a un cycle de vie caractérisé par deux grandes étapes
comme le montre le schéma suivant :

Décision de construire un
nouvel SI Naissance du SI artificiel Mort du SI

Gestation Jeunesse – Maturité - Viellesse

DÉVELOPPEMENT EXPLOITATION

Le DÉVELOPPEMENT démarre par la prise de décision de construire un nouveau SI


plus performant et dont le but est la naissance du « SI artificiel » ou « SAI ».
L’EXPLOITATION du SI comprend trois phases couvrant la vie du SI : Jeunesse,
Maturité et Vieillesse.

La phase de développement du SI doit suivre les étapes d’un processus appelé « processus de
développement ». La figure suivante présente les étapes de ce processus :

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Chapitre III : Les moyens informatiques, Modes d’organisation & Méthodes d’accès

Phénomènes
réels et besoins PHASE DE CONCEPTION
Processus de
conception
Schéma conceptuel
du SI
Processus de
réalisation

SAI réalisé PHASE DE REALISATION

L’étape de conception nécessite l’utilisation d’une méthode ou démarche afin de construire


le schéma conceptuel du SI (ou SAI). Il existe dans la littérature une multitude de méthodes de
conception permettant la modélisation de SI. Chaque méthode peut être classée sous l’une des
approches de modélisation suivantes :

1 – Approches cartésiennes ou logique : Elles sont basées sur un découpage fonctionnel ou


modulaire des besoins de l’organisation.

Exemples de méthodes :
CASTELIANI, SADT, CASE, …

2 – Approches systémiques : Elles considèrent le SI sous deux aspects. L’aspect


« statique » ou « données » et l’aspect « dynamique »
ou « traitements ».

Exemples de méthodes :
Modèle Entité/Association, REMORA, MERISE, …

3 – Approches orientés objets : Le SI est perçu comme un ensemble d’objets


communiquant entre eux par échange de messages.
Chaque objet est décrit par ses « propriétés » (données)
et ses « méthodes » (traitements).

Exemples de méthodes :
OOSE, HOOD, O*, OMT, …

Dans ce cours, nous allons nous pencher sur quelques méthodes basées sur la démarche
systémique. Pour cela, nous allons d’abord définir les aspects statiques et dynamiques d’un SI.
IV.4 – Aspects statiques et dynamiques d’un SI :
L’étude des systèmes d’informations naturels a permis de dégager deux aspects composant
les SI. Comme le montre la figure suivante, chaque aspect couvre une ou plusieurs fonctionnalités
des SI :

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Aspects du Système d’Informations

ASPECT STATIQUE
Mémorisation*

ASPECT DYNAMIQUE
Collecte*
Traitement*
Transmission*

L’aspect statique perçoit le SI comme un ensemble de données structurées.


L’aspect dynamique voit le système comme un être ayant un comportement pouvant
évoluer dans le temps par le biais des traitements que l’on effectue sur les données du SI.

Depuis la fin des années 1970, les méthodes de conception de SI privilégient l’usage de modèles
tant pour l’aspect statique que dynamique : « Un modèle est un ensemble de concept et de règles
d’utilisation destinés à expliquer et construire la représentation des phénomènes de
l’organisation ».
Au début, les modèles étaient essentiellement développés pour les aspects statiques dans le but
de construire des « bases de données » (BD). Mais, depuis 1980 les modèles ont tendance à intégrer
les aspects dynamiques du SI.
IV.4.1 – Concepts pour la modélisation statique des SI :
Le but du modèle statique est de représenter la structure des données à manipuler. Il est
communément admis que la description de l’aspect statique (données du SI) passe par la description
de ses entités, de leurs propriétés et des liens entre les entités ainsi que les contraintes auxquelles
toutes ces notions sont soumises.
Définitions :
Les entités représentent les classes d’objet du monde réel ayant des caractéristiques
communes.
Exemple : CLIENTS, COMMANDE, PRODUIT, MODULE, ETUDIANT, ENSEIGNANT, …

Les propriétés représentent les caractéristiques des entités.


Exemple : NUMERO DE CLIENT, NOM, PRENOM, ADRESSE, MATRICULE ETUDIANT, …

Les liens ou associations représentent les différentes associations qui existent entre les
entités.
Exemple : UN CLIENT PASSE UNE COMMANDE, UN ETUDIANT EST INSCRIT A UN
MODULE, …

Les contraintes expriment de manière générale des règles structurelles liées au domaine
d’application concerné.
Exemple : UN ENSEIGNANT NE PEUT ETRE RESPONSABLE DE PLUSIEURS MODULES,
UNE COMMANDE PORTE AU MOINS UNE LIGNE DE COMMANDE, …

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Chapitre III : Les moyens informatiques, Modes d’organisation & Méthodes d’accès

Les instances sont les valeurs que peuvent prendre les propriétés des entités ou des
associations.
Exemple : ETUDIANT{MATRICULE,NOM,PRENOM}
Une instance de cette entité est {520002304,ZIANI,CHERIF}
IV.4.2 – Etude de quelques modèles :

1- Le modèle Entité/Association (E/A) :


Le premier modèle E/A a été proposé par CHEN en 1970. Il distingue trois concepts qui
sont : Entité-Type ; Association-Type ; Attributs ; Les Contraintes qui sont exprimées par les
cardinalités
Les modèles E/A ont une représentation graphique comme le montre la figure suivante.
Exemple : Modèle Entité / Association

ETUDIANT MODULE
Matricule Numéro Module
Nom 1-N 1-N Désignation
Prénom …
… EST
INSCRIT

Entités Associations
Cardinalités
 Cas Particulier :
Le modèle binaire est un cas particulier du modèle E/A où seules les associations binaires
sont considérées. Elles s’expriment par 2 fonctions inverses.
Exemple : Modèle binaire

ENSEIGNANT

Est A pour
responsable responsable

Est étudié par


MODULE
Est inscrit ETUDIANT

2- Le modèle conceptuel de données ou formalisme individuel :


Pour représenter les données, la méthode MERISE utilise ce modèle communément connu
sous l’abréviation de « MCD ». Le MCD est largement inspiré du modèle Entité/Association sauf
que les cardinalités ont une définition légèrement différente. De plus, dans le MCD on parle de
formalisme individuel c’est à dire que l’Individu-Type et la Relation-Type jouent respectivement le
rôle de Entité-Type et Association-Type.
3 – Le modèle Relationnel :

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Ce modèle a été proposé par CODD en 1970 où les données sont entièrement représentées
sous forme de tables appelées « RELATION ». Les relations sont des sous ensembles du produit
cartésien de n données composant la relation. Le schéma d’une relation est décrit par son nom suivi
de la liste de ses attributs entre parenthèses. On démarre initialement d’une relation universelle
contenant l’ensemble des attributs du domaine puis on procède par affinements successifs à sa
décomposition jusqu’à l’obtention d’un ensemble de relations dites normalisées, c’est à dire
respectant un ensemble de règles prédéfinies pour le modèle relationnel. Cet ensemble de règles est
appelé « algorithme de synthèse ». Ce modèle est utilisé pour la construction de bases de données
relationnelle, comme il est utilisé comme outil opérationnel dans certaines méthodes tel que
MERISE que nous verrons plus loin.
Exemple : Modèle Relationnel de l’exemple du modèle Entité/Association
ETUDIANT (Matricule, Nom, Prénom)
MODULE (Numéro Module, Désignantion)
EST-INSCRIT (Matricule, Numéro Module)
4 – Les réseaux sémantiques :
Ces modèles proviennent des travaux sur la représentation des connaissances en intelligence
artificielle (IA). Les réseaux sémantiques ne comportent que deux concepts :

Les nœuds du réseau représentent les entités ou les caractéristiques.


Les arcs représentent toutes les associations possibles entre les nœuds. Une étiquette sur
chaque arc en précise la sémantique.

Exemple : Réseau sémantique

PERSONNE
Est une
Est une

ETUDIANT ENSEIGNANT
Partie de Partie Est
Partie de Partie de Partie de enseigné
de
Matricul Nom Préno Numéro Nom Enseignant MODULE
e m Enseignan
t
Partie
Partie de de

Numéro Module Désignation


Les concepts proposés par les réseaux sémantiques sont beaucoup plus riches que ceux
proposés dans les modèles précédents.
IV.4.2 – Concepts pour la modélisation dynamique des SI :
De nombreux formalismes sont proposés pour décrire les traitements, soit l’aspect
dynamique des SI. Les concepts de base sont :

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Chapitre III : Les moyens informatiques, Modes d’organisation & Méthodes d’accès

L’événement est la traduction du fait que quelque chose est survenu soit à l’extérieur du SI
(Evénement externe) soit à l’intérieur du SI (Evénement interne). Un événement a trois types de
caractéristiques qui sont :
Date d’apparition de l’événement
Liaisons : entités et associations concernés par l’événement.
Propres : propriétés propres de l’événement.
Exemple :
Arrivée d’une commande client est un événement dont les caractéristiques sont :
Date de la commande
Liaisons : Nom Client, Code Produit
Propres : Quantité de produit commandé
Un événement est porteur d’informations qui peuvent être :
Données à prendre en charge par le SI.
Données résultats
Messages de réponse vers l’environnement extérieur

L’opération ou action ou ensemble d’actions effectués par le SI en réaction à l’événement. Une


action est élémentaire lorsqu’elle ne modifie qu’une seule instance d’une seule entité ou d’une seule
association sinon elle peut être multi-objets. Les opérations élémentaires sont du type :
INSERTION, SUPPRESSION, MODIFICATION et RECHERCHE.
Définition :
Un traitement est un ensemble d’opérations déclenchées par l’arrivée d’événements qui
produisent des résultats. Un ensemble logique d’opérations qui concourent à un objectif commun
est appelé procédure.
Exemples :
Procédure de traitement des écritures comptables en comptabilité générale.
Procédure de calcul de la paie du personnel d’une entreprise.

Les traitements peuvent être effectués grâce à des règles de gestion. Une règle de gestion est
l’expression d’une contrainte établie soit par le système de décision « SD », soit imposée par
l’environnement externe. Ces contraintes peuvent être :
Statiques : définies sur les propriétés des entités et associations.
Dynamiques : expriment des règles d’évolution du SI.

Exemples :
Prime de rendement = Salaire de poste * Taux de la PRI (%)
Le salaire d’un employer ne doit pas diminuer en temps normal

Il existe différentes formes de représentation des traitements. Les méthodes classiques


utilisaient les algorithmes, les organigrammes et les tables de décision. Les méthodes plus
modernes préconisent la représentation graphique des traitements pour leur richesse et simplicité.

Exemples :
Dans la méthode REMORA Dans la méthode MERISE (MCT)
Evénements Externes
Objet
Synchronisation

Evénement Opération

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Opération Evénements Résultats

V – La méthode MERISE :
Merise est une méthode de conception de SI basée sur la démarche systémique. Elle définit
trois niveaux de conception visant à couvrir les aspects statiques et dynamiques d’un SI comme le
montre le tableau suivant :

Niveau Aspect statique Aspect dynamique


Conceptuel Modèle Conceptuel de Modèle Conceptuel de Traitement
Données (MCD) (MCT)
Organisationnel Modèle Logique de Données Modèle Organisationnel de
(MLD) Traitement (MOT)
Opérationnel Modèle Physique de Données Modèle Opérationnel de
(MPhD) Traitement (MOpT)

V.1. Processus général de conception avec la méthode MERISE :


Les aspects statique et dynamique peuvent être traités séparément aux niveaux conceptuel et
organisationnel (deux équipes différentes peuvent s’occuper chacune d’un aspect). Cependant avant
de passer au niveau Opérationnel, une étape de validation des différents modèles construits est
nécessaire afin d’être sûr qu’il n’y pas eu d’erreurs ou d’oubli. Ceci se fait par confrontation du
MOT et MCD par les « modèles externes » ou « Vues ». Le processus de conception est décrit par la
figure suivante :

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Chapitre III : Les moyens informatiques, Modes d’organisation & Méthodes d’accès

Figure 4.3 : Les modèles de la méthode MERISE


V.1 - Le Modèle Conceptuel des Données (MCD)
L’objectif du MCD est de représenter l’ensemble des données mémorisables du domaine
étudié. Le MCD est basé sur le modèle « Entité/Association » où les entités représentent les objets et
les associations les relations entre les objets. Son rôle consiste à :

Définir les concepts ou objets qui sont au « centres d’intérêts », les associations entre ces objets et
les contraintes. Comme exemple d’objets nous avons : les clients, les commandes et les produits.
Comme exemple d’association entre objets nous avons : « la commande est composée d’articles ».

Identifier les objets et les associations, les modéliser et les décrire en leur affectant des
caractéristiques.

Les concepts du MCD :


Le formalisme du MCD repose sur 4 types de concepts de base qui sont :
• La propriété ; L’individu-type ; La relation-Type ; Les contraintes
1 - La Propriété :
Définition :

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• La propriété est l’élément descriptif de l’individu-type ou de la relation-type. Pour


prendre sa signification, une propriété est obligatoirement affectée à un individu-type ou à
une relation-type.
• La propriété est la modélisation d’une information manipulée ou échangée. Une
propriété peut prendre des valeurs.
Exemples :
Nom de la propriété Valeurs
Matricule de l’étudiant 520004589, 520001469
Nom de l’étudiant BELKACEMI, ALLOUINI
Prix d’un produit (en DA) 45000.00, 169870.00
1.1 - Caractéristiques des propriétés :
• Une propriété est unique dans un MCD est ne peut être rattachée qu’à un seul
concept.
• Une propriété peut être décomposée, c’est à dire que sa valeur est obtenue à partir des
valeurs d’autres informations à travers une règle de construction.

Exemple : le numéro de sécurité sociale, l’immatriculation d’une voiture.

• Si l’on désire décomposer la signification de l’ensemble ou d’une partie d’une


propriété composée afin de la référencer par parties, il faut l’expliciter par autant de
propriétés élémentaires.
2 - INDIVIDU-TYPE :
Définition :
• Un INDIVIDU-TYPE est le reflet d’une entité ou d’un concept manipulé par l’organisme
ou dont l’organisme s’accorde à reconnaître une existence. L’INDIVIDU-TYPE exprime
un type, une classe, un ensemble d’objets ayant les mêmes caractéristiques.

Exemples : Client, Facture, Contrat, Employé, Voiture, Enfant.


L’individu-type est décrit par une liste de propriétés. Par exemple, l’individu-type « Client » est
décrit par les propriétés « Référence Client, Raison sociale, Adresse, Numéro de compte bancaire ».

2.1 - Notion d’occurrence :


Un élément de l’ensemble s’appelle occurrence de l’individu-type.
Exemple : {2699, « SONATRACH », « Hydra 16035 Alger », « 4687-5589 K66 »} est une
occurrence de l’individu-type « Client ».
2.2 - Formalisme :
On utilise un formalisme graphique pour représenter un individu-Type.
Nom de l’individu-type Exemple : CLIENT
Référence client
Liste des propriétés Raison sociale
descriptives Adresse
Numéro de compte bancaire
2.3 - Règles de modélisation d’un individu-type :
2.3.1 - Critères de choix des individus-types :

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Chapitre III : Les moyens informatiques, Modes d’organisation & Méthodes d’accès

• Ils permettent de décrire le métier et l’activité de l’entreprise. Le critère fondamental


pour les sélectionner est l’intérêt que l’organisme leur porte.
• D’autres critères sont à considérer tel que : la stabilité dans le temps et l’existence de
l’individu-type indépendamment de son utilisation (on dit qu’il a une existence propre).
• A partir d’objets concrets ou abstraits du monde réel, on peut à son gré, composer
une infinité de classes.
• Un individu-type doit garder son identité à travers toutes les transformations ou
traitements qu’il peut subir.
2.3.2 - Identifiant d’un individu-type :
• Les occurrences d’un individu-type doivent être distinguables. Pour cela, chaque individu-
type doit être doté d’un identifiant.
• Un identifiant est une propriété descriptive de l’individu-type telle que : « A une
occurrence de l’individu-type concerné correspond une valeur et une seule de cette
propriété ».

Exemple : La commande numéro 125.

• La correspondance doit viser le présent mais aussi le FUTUR.

Comment choisir l’identifiant ?


Souvent, le concepteur crée une propriété « artificielle » qui joue le rôle d’identifiant pour un
individu-type donné afin d’éviter de générer des doublons. Cette propriété peut être :
 Un numéro d’ordre : par exemple le n° de commande
 Une propriété composée : par exemple l’immatriculation d’un véhicule
 Un identifiant relatif : par exemple le n° de chapitre et le numéro d’article dans le
chapitre.
2.3.3 - Règle de vérification :
A toute occurrence de l’individu-type, il ne peut y avoir, à un instant donné, qu’au plus une
et une seule valeur de cette propriété. Si cette règle n’est pas vérifiée pour une propriété d’un
individu-type alors elle ne peut appartenir à l’individu-type.
Exemple :

LIVRES - Un livre peut être écrit par plusieurs auteurs.


Référence du livre
Titre du livre
Les auteurs du livre
2.3.4 - Règles de normalisation :
A – Toute propriété non identifiante d’un individu-type doit dépendre de l’identifiant et seulement
de l’identifiant.
Exemple :
EMPLOYE Car nous avons les dépendances fonctionnelles suivantes :
Matricule Matricule → Nom, Code service, Nom du service et
Nom Code service → Nom du service
Code Service
Nom du service

B – chaque propriété non identifiante d’un individu-type doit dépendre de la totalité de son
identifiant si celui-ci est composé.

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Exemple :
LIGNE DE COMMANDE Car nous avons :
N° Bon Cmd + Référence de l’article Référence de l’article → Désignation de l’article
Quantité
Désignation de l’article
Il est souhaitable que les propriétés rattachées à un individu-type aient un sens pour toutes
les occurrences de celui-ci.
Exemple :
ENGINS ROULANTS La propriété « puissance » n’aura jamais une signification pour
Référence de l’engin chacune des occurrences de l’individu-type, comme par exemple
Désignation un engin roulant de type vélo.

Puissance

Lorsqu’un tel problème se pose, on se doit de remettre en cause la modélisation de
l’individu-type. La question suivante se pose alors : « N’a-t-on pas imbriqué plusieurs classes dans
un seul individu-type ? ». Deux solutions sont possibles alors :
 On tolère la modélisation malgré son manque de pertinence.
 On décompose l’individu-type en plusieurs ensembles.
3 - RELATION-TYPE :
Définition :
• Une REALTION-TYPE modélise un ensemble de liens ou associations de même
nature entre deux ou plusieurs occurrences d’individus de type différents ou de même type.
• C’est l’ensemble de deux ou plusieurs individus-type définissant une situation réelle
dans laquelle chacun joue un rôle particulier.

Exemple :
o Un ENFANT et un VACCIN sont des individus-type dont l’existence est réelle.
o La VACCINATION peut être vue comme une rencontre entre un ENFANT et un
VACCIN, c’est une relation-type.
o La VACCINATION existe uniquement parce que l’enfant et le vaccin existent.
o On en déduit qu’une relation-type n’existe qu’à travers les individus-types qui la
composent.
3.1 - Occurrence de REALTION-TYPE :
C’est un élément d’un ensemble de liens de même nature. Par exemple : Le vaccin « BCG »
appliqué à l’enfant « MOHAMED ».
3.2 - Identifiant d’une RELATION-TYPE :
Une relation-type n’a pas d’identifiant propre. Son identifiant est la juxtaposition des
identifiants des individus-type qu’elle relie.
Exemples :

o La relation-type vaccination est identifiée par le couple (Code vaccin, Nom de


l’enfant).
o Le couple (« BCG », « Mohamed01») identifie une occurrence et une seule de
l’ensemble vaccination.
Cycle : LMD/ LicACAD/LicISIL Page : 15
Chapitre III : Les moyens informatiques, Modes d’organisation & Méthodes d’accès

Deux occurrences d’une relation-type donnée doivent être distinguables.

3.3 - Notion de collection :


On appelle collection d’une relation-type, la liste des individus-types concernés par la
relation.
3.4 - Propriétés d’une relation-type :
Une relation-type peut être décrite par des propriétés qui lui sont propres. Il s’agit
d’informations qui ne peuvent prendre un sens qu’avec la présence de tous les individus-types qui
composent cette relation-type. Par exemple : La date de vaccination est une propriété de la relation-
type vaccination.
Lorsqu’une relation-type possède des propriétés autre que l’identifiant, on dit qu’elle est
porteuse d’informations.
3.5 - Formalisme :
On utilise le formalisme graphique suivant :
Nom de l’individu-type Nom de l’individu-type
IDENTIFIANT Nom de la rel-type IDENTIFIANT
Propriéte2 Propriéte2
… …Propriété 1 …
Propriété n
Propriétén Propriétén

Exemples :
- Relation-type :
EMPLOYE SERVICE
MATRICULE Affecté à CODE SERVICE
Nom Nom du service
… Date d’affectation …

- Occurrence de Relation-type :
EMPLOYE SERVICE
E0015 Affecté à S105
ABBAD Comptabilité
… 10/01/2000 …

EMPLOYE SERVICE
E0033 S111
SALMI Affecté à Commercial
… 15/01/2001

3.6 - Règles de modélisation d’une RELATION-TYPE :


Le choix de la relation-type dépend de l’intérêt porté par le concepteur aux liens perçus dans
le domaine étudié. Chaque fois que l’on ajoute une relation-type au modèle, on lui donne un sens et
une signification supplémentaire.
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Exemple :
Soient les 2 modèles suivants :

Modèle A Modèle B
PERSONNE FILM PERSONNE FILM
… … … Joue …

Produi
Joue
t

Réalise

Les modèles A et B ne sont pas équivalents. Le modèle B est plus riche sémantiquement que
le modèle A. Cependant dans un contexte donné, on pourrait se satisfaire de la représentation réduite
donnée par le modèle A dans le cas où certaines actions n’entreraient pas dans le domaine d’intérêt.
3.6.1 - Règle de vérification :
A une combinaison d’occurrences d’individus-types composant la collection d’une relation-
type, il ne peut y voir au plus qu’une occurrence de cette relation-type.
Exemple :

PROFESSEUR SALLE CLASSE


… … …

COURS

Nombre d’élèves
présents

Cette relation-type n’est pas vérifiée car pour le professeur « ABBAS » en salle « 407 » pour
la classe « 3T2 », il peut y avoir plusieurs occurrences. Pour que la relation soit vérifiée, il faut
qu’elle concerne un individus-type supplémentaire à savoir la « DATE DU COURS ».
3.6.2 - Règles de normalisation :
A – chacune des propriétés d’une relation-type ne peut être vérifiée sur un sous-ensemble des
individus-types participant à la relation-type.
Exemple :
On ne connaît la date d’autorisation que si l’on connaît le n° de permis de conduire de la personne et
le n° d’immatriculation de la voiture ⇒ propriété bien vérifiée.
La date du permis de conduire est connue dès lors que l’on connaît le n° permis de la personne.
Cette propriété est donc vérifiée sur le sous-ensemble personne appartenant à la collection
{personne,voiture} de la relation conduite ⇒ la propriété date de conduite devrait être retirée de la
relation-type conduite et ajoutée à l’individu-type personne.

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Chapitre III : Les moyens informatiques, Modes d’organisation & Méthodes d’accès

B – une occurrence de la relation-type ne peut exister que reliée à une occurrence de chacun des
individus-types de sa collection ⇒ pas de patte optionnelle.

Exemple :

Dans le schéma de gauche, on veut modéliser le fait qu’une commande est passé soit par un
client, soit par une société. Ce MCD n’est pas normalisé car une occurrence de la relation-type
PASSE (côté gauche) doit concerner obligatoirement un client, une société et une commande.
3.7 - caractéristiques d’une relation–type :
a) COLLECTION : c’est la liste des individus–types qui participent à cette
RELATION-TYPE
b) DIMENSION : c’est le nombre d’individus–types participant à la RELATION–
TYPE. Autrement dit, c’est le nombre d’occurrences d’individus concernés par une
occurrence de la relation.
Exemples :

LIVRE AUTEUR
… …
ECRIT PAR

Collection : LIVRE . AUTEUR


Dimension = 2 . la relation–type est dite ‘BINAIRE‘ et REFLEXIVE.

PERSONNE

EST MARIE A

Collection : PERSONNE
Dimension = 2 . la relation–type est ‘BINAIRE‘. Elle est aussi « Réflexive ».

PRODUIT CLIENT MAGASIN


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… … …

LIVRAISON

Collection : PRODUIT, MAGASIN, CLIENT


Dimension =3. la relation – type est dite ‘TERNAIRE ‘

c) CARDINALITÉS :
Elles se définissent pour chaque couple INDIVIDU-RELATION. Elles traduisent la
participation des occurrences d’un individu-type aux occurrences d’une relation-type.
Cette participation s’exprime par 2 variables :

Cardinalité minimum :
o Nombre minimum d’occurrences de la relation pouvant exister pour une occurrence
de l’individu considéré.

Cardinalité maximum :
o Nombre maximum d’occurrences de la relation pouvant exister pour une occurrence
de l’individu considéré.

3 valeurs typiques sont généralement utilisées : 0,1 et N (plusieurs)


- 0 en minimum indique qu’une occurrence d’individu–type peut ne pas participer.
- 1 en minimum indique que chaque occurrence d’individu–type participe
obligatoirement
- 1. en maximum indique que chaque occurrence de l’individu–type participe au plus
une fois.
- N en maximum indique qu’une occurrence au moins de d’individu–type peut
participer plusieurs fois.

La réalité exprimée caractérise le présent mais doit aussi prendre en compte le futur. Les
cardinalités traduisent des règles de gestion.

Exemple 1 :
.Card. Max .Card. Min .Card. Max
.Card. Min

HOMME FEMME
… …
1,1 0,N
EST FILS DE

 Un HOMME est fils d’au moins et d’au plus une FEMME

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Chapitre III : Les moyens informatiques, Modes d’organisation & Méthodes d’accès

 Une FEMME peut n’avoir pas d’enfants ou au contraire en avoir plusieurs (N


enfants).
Exemple 2 :

PRODUIT CLIENT MAGASIN


… … …

N,0 N,0
N,1

LIVRAISON

 Un MAGAZIN donné réalise toujours au moins 1 livraison (c’est une règle de


gestion), il peut en réaliser plusieurs (N).
 Un PRODUIT peut ne pas être livré ou l’être plusieurs fois.
 Un CLIENT peut ne pas être concerné par une livraison ou bien être livré
plusieurs fois.
4 - Les contraintes d’intégrité :
Les règles de gestion expriment les CONTRAINTES D’INTEGRITE du modèle.

On distingue différents types de contraintes :


4.1 - Les contraintes d’intégrité syntaxiques :
Elles portent sur une propriété : forme; liste de valeurs possibles, fourchettes de valeurs
admissibles. Exemples : DATE → JJ/MM/AA ; N° CLIENT → 1 lettre (A ou B) + 3
chiffres.
4.2 – Les contraintes d’intégrité sémantiques :
Elles portent sur diverses propriétés d’une même relation-type ou individu-type. Par
Exemple : la DATE–COMMANDE < DATE–LIVRAISON avec date-commande et date-livraison
appartenant au même individu-type COMMANDE.
Elles portent sur des propriétés d’occurrences distinctes d’individus/relations. Par Exemple :
un employé ne peut avoir un salaire supérieur au directeur de l’entreprise. Ou bien la somme des CA
(chiffre d’affaire) des produits doit être égal à celle des CA des clients.
4.3 – Les cardinalités :
Elles traduisent, pour chaque couple individu-relation, la PARTICIPATION des occurrences
d’un individu-type aux occurrences d’une relation–type. Le choix des cardinalités doit être fait avec
beaucoup d’attention. Elles doivent absolument respecter les règles de gestion.

4.3.1 – Rôle des cardinalités :


Nous allons illustrer ce rôle au travers de différents exemples.

Exemple 1:
Soit la règle de gestion : Un professeur enseigne 1 ou plusieurs matières.

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Exemple 2 :
Soit le modèle suivant :
CLIENT COMMANDE ARTICLE
N° CLIENT N° COMMANDE N° ARTICLE
1,1 N,1
Nom N,1 DATE N,1 Désignation
CONCERNE
PASSE
Quantité

Les cardinalités proposées sur le modèle ci-dessus ne permettent pas de gérer des
commandes multi-clients et de prendre en compte les prospects (ce sont de nouveaux clients n’ayant
pas encore passé de commandes). Afin de régler le problème, voici les nouvelles cardinalités
proposées.

CLIENT COMMANDE ARTICLE


N° CLIENT N° COMMANDE N° ARTICLE
N,0 N,1 DATE N,1 N,1
Nom CONCERN Désignation
E
PASSE
Quantité

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