L'Education Coutumiere
L'Education Coutumiere
C’est une erreur de dire que l’éducation coutumière se résume aux seuls rites d’initiation.
Tout d’abord parce que ces rites d’initiation, du moins sous une forme assez marquée au
tournant de l’adolescence, ne se retrouvent pas partout.
Certaines sociétés, comme les Sara du Tchad, ne connaissent que l’initiation masculine.
D’autres ne pratiquent que l’initiation des filles. Ailleurs l’une et l’autre sont absentes.
Ensuite, l’examen attentif de ces initiations, qui sont en réalité des initiations de passage,
révèle la pauvreté relative de leur contenu éducatif. Au cours de leur initiation, les adolescents
font un certain apprentissage social, religieux, linguistique. Ils subissent des épreuves
d’endurance et de courage.
L’éducation coutumière existe plutôt pour conférer à l’adolescent un statut que pour lui
fournir des connaissances nouvelles par rapport à ce qui reste à apprendre. Ainsi, il changera par
exemple de nom dans le seul but d’acquérir le nouveau statut d’adulte et obtenir le droit de se
marier. Il est à peine exagéré de voir donc dans l’éducation coutumière une analogie avec les
bals de graduation ou l’ancienne école québécoise qui obligeait les enfants à « marcher au
catéchisme »…
Aujourd’hui, il est possible de voyager plus que par le passé. Nos contemporains prennent
l’avion, le train ou la voiture de façon habituelle. On peut donc se poser la question de savoir
pourquoi les hommes ont toujours aimé voyager et ce que nous apporte le fait de voyager.
Tout d’abord, le voyage montre que les hommes ne se contentent pas de vivre à l’endroit
où ils sont nés : ils veulent voir le monde, ils ont la passion de l’exploration. Par ailleurs, il est
vrai que la télévision, le livre ou le cinéma nous dévoilent par les images des pays et des peuples
lointains comme les films documentaires proposés par connaissance du monde. Cependant, la
découverte réelle du pays nous apporte des enrichissements que la lecture ou la télévision ne
peuvent pas nous donner.
En outre, le voyage nous enrichit non seulement parce qu’il nous permet d’acquérir des
connaissances mais aussi parce qu’il nous met en contact avec d’autres cultures qui peuvent
nous révéler des aspects de l’homme qui nous sont inconnus.
Enfin, le voyage permet aussi de mieux se rendre compte de ce qui se passe chez nous et
d’avoir une vision critique.
En conclusion, l’attrait du voyage s’explique de façons diverses et complexes : il y a
l’attrait de l’inconnu, des raisons commerciales, la passion de l’homme et de sa connaissance.
Mais il y a le plaisir du voyage lui-même, l’aventure et la surprise.
La prostitution, considérée comme le plus vieux métier au monde a pris ces dernières
années une ampleur qui dépasse l’entendement. Ce fléau qui naguère ne touchait que les
femmes s’est étendu à une certaine population masculine et juvénile. Les causes d’un tel boom
de la luxure sont diverses et multiformes.
D’abord, les indépendances africaines acquises, des milliers de femmes et d’hommes ont
quitté les campagnes, attirés par la grande ville qui semblait leur promettre une certaine liberté,
une formation professionnelle, un emploi. Or les villes, telles qu’elles sont organisées ne
garantissent pas à tous leurs habitants un emploi, un habitat décent, des services sociaux
adéquats
Enfin, il y a la prostitution dite «d’occasion ». C’est le cas des mères célibataire, divorcées,
veuves qui, pour payer leur loyer ou assurer la nourriture et la scolarité de leurs enfants se
prostituent. On peut citer les femmes mariées dont le mari « oublie» de donner ce qu’il faut pour
la popote quotidienne. On n’oublie pas ces élèves ou étudiantes qui pour bénéficier de la
gentillesse d’un professeur ou s’acheter le bijou, les chaussures ou la robe dernier cri, se
prostituent.
Au total, disons que les causes profondes de la prostitution sont essentiellement d’ordre
structurel et économique. Et avec le chômage désormais endémique des jeunes, c’est notre
société qui pourrait être ébranlée dans ses fondements.
D’abord, elle incite aveuglément à l’achat. A cause d’un slogan astucieux ou d’une affiche
habile, le consommateur est amené à faire un achat qu’il n’avait pas prévu. Souvent, cet achat
dépasse ses moyens et l’oblige à s’endetter.
En outre, la publicité exagère quand elle loue les qualités d’un article. A force de
superlatifs, de mise en scène ingénieuse, de témoignages artificiels, elle finit par convaincre le
consommateur qu’un article est de grande qualité. L’achat de cet article entraine souvent la
déception. Le consommateur est trompé. La publicité l’a insidieusement conditionné pour mieux
le duper.
Enfin, la publicité est souvent impudique quand elle n’est pas immorale. Les murs des
villes sont couverts d’affiches d’un goût douteux et de nombreuses publicités valorisent
excessivement le profit, le confort et la facilité.
Le tabac contient en effet des substances nocives telles que la nicotine, l’oxyde de carbone,
les goudrons ainsi que de nombreuses substances irritantes qui attaquent certains organes de
l’homme. Selon les spécialistes, une ou deux gouttes de nicotine sur l’œil ou la langue d’un
chien suffisent à le tuer immédiatement. L’homme, lui, est plus résistant : il meurt à petit feu.
L’organe le plus atteint est, bien sûr, l’appareil respiratoire directement exposé à l’action
de la fumée inhalée. La fumée irrite les voies respiratoires et détruit leurs mécanismes de
défense naturelle. C’est ainsi que la fumée provoque ou aggrave plusieurs affectives
respiratoires : bronchite chronique, asthme, emphysème, cancer du poumon. En dehors du
cancer du poumon, le tabac provoque d’autres types de cancer. C’est notamment le cas des
cancers de l’appareil digestif (bouche, lèvres, gorge, intestin, estomac), des cancers de l’appareil
uro-génital (rein, vessie) et du système nerveux, de la peau, etc.
Par ailleurs, les médecins ont maintenant prouvé qu’une cigarette fumée par une femme
enceinte agit sur le fœtus et son développement. Après la naissance, le bébé continue d’être
intoxiqué par le lait maternel si la mère ne cesse de fumer.
Sur le lieu même du travail, la vie professionnelle est rendue plus minutieuse1 par
l’introduction accélérée des techniques de plus élaborées 2 créant par là même une tension de
compétition et une sourde crainte de ne pouvoir suivre le train3. La peur de perdre la sécurité et
de ne pouvoir la retrouver crée, surtout à partir d’un certain âge, un état permanent de tension
anxieuse majeure.
En dehors du travail, l’homme ne trouve plus la détente, car la tension se maintient, due aux
difficultés de transport, à la lenteur de la circulation, aux attentes, à la crainte du retard, du
bruit…
Le foyer, ce havre de paix4, n’est plus un lieu de repos : il y a la télévision, les transistors, les
électrophones des enfants ; les travaux ménagers ne sont certes pas un délassement, surtout pour
les femmes qui travaillent à l’extérieur. Le surmenage d’un des membres de la famille affecte
l’atmosphère générale. La nuit, souvent peuplée des bruits de la ville, n’accorde plus le
sommeil bienfaisant et réparateur.
Ainsi, la société moderne place l’homme dans une situation périlleuse : d’une part, elle le
contraint à vivre au maximum de la dépense nerveuse, d’autre part, elle limite ses possibilités de
récupération.
Multiples sont, de vrai, les motifs que nous avons de protéger la nature.
Et d’abord, en défendant la nature, l’homme défend l’homme : il satisfait à l’instinct de
conservation de l’espèce. Les innombrables agressions dont il se rend coupable envers le milieu
naturel(…) ne sont pas sans avoir des conséquences funestes pour sa santé et pour l’intégrité de
son patrimoine héréditaire.
Protéger la nature, c’est donc, en premier lieu, accomplir une tâche d’hygiène planétaire.
Mais il y a, en outre, le point de vue, plus intellectuel mais fort estimable, des biologistes qui,
soucieux de la nature pour elle-même, n’admettent pas tant d’espèces vivantes-irremplaçables
d’objets d’études s’effacent de la faune et de la flore terrestre, et qu’ainsi, peu à peu,
s’appauvrisse, par la faute de l’homme, le somptueux et fascinant musée que la planète offrait à
nos curiosités.
Enfin, il y a ceux-là – et ce sont les artistes, les poètes, et donc un peu tout le monde- qui,
simples amoureux de la nature entendent la conserver parce qu’ils y voient un décor vivant et
vivifiant, un lien maintenu avec la plénitude originelle, un refuge de paix et de vérité(…) parce
que, dans un monde envahi par la pierraille et la ferraille, ils prennent le parti de l’arbre contre le
béton, et ne se résignent pas à voir les printemps silencieux.
La télévision est omniprésente. Pour les uns, elle représente la seule fenêtre ouverte sur le
monde, selon les autres, elle constitue une grave menace pour notre culture. De fait, les
avantages de cette petite boite magique sont nombreux.
Tout d’abord, on peut dire que la télé nous évite le détour par le cinéma : on n’a pas de se
déplacer constamment pour voir un nouveau film. C’est le fameux « cinéma en pantoufles ».
Voir Rambo chez soi est pour certains le comble du confort.
Par ailleurs, on peut ajouter que le petit écran nous offre un passe-temps agréable, un
divertissement, voire une détente après une longue journée de stress. Le téléspectateur doit
fournir moins d’effort qu’à la lecture d’un livre par exemple. Suivre « Les Misérables » sur le
petit écran fatigue moins les méninges que de se « taper » les 1500 pages de Victor Hugo
chaque soir après le bureau. En outre, les chaînes télévisées présentent un support publicitaire
appréciable qui permet de relever l’économie et de créer des emplois. Une société comme la
CI.T a beaucoup fait pour le renom de l’économie du grand-duché.
Enfin, et l’argument le plus important, la télévision nous informe de ce qui se passe dans le
monde, et en plus elle nous éduque. En effet, quoi de plus instructif qu’un bon journal télévisé
sur « n-tv » ou une émission éducative de type Telekolleg?
L’école ivoirienne est en pleine déroute. Elle a mal. Mal à ses élèves et à ses étudiants.
Mal à ses enseignants. Mal à ses structures. Des maux sournois qui, si on n’y prend garde la
feront exploser un jour, si ce n’est déjà fait.
L’école ivoirienne est d’abord malade à cause de ses structures dépassées par l’évolution
de la société. Prenons le cas des programmes scolaires et universitaires. Voilà bientôt cinq ans
que nous les enseignons. Nous proposons aux élèves des œuvres que nous-mêmes avons
étudiées au lycée, et bien d’autres avant nous. Comme si depuis dix ans, voire vingt ans, aucun
roman africain, aucun poème n’a été produit. Les œuvres au programme des lycées et collèges
sont vieilles de vingt ans au moins comme si on craignait la nouveauté, le changement.
Pourtant, la pensée, la création africaine évoluent au même rythme que les sociétés
africaines. Il faut permettre aux jeunes de vivre avec leur temps et de comprendre qu’une
tradition existe certes, mais un monde moderne se construit. D’autant plus que l’audio-visuel est
à deux, trois longueurs d’avance, et propose un univers futuriste.
L’école ivoirienne souffre ensuite par la faute des élèves qui sont d’ailleurs à l’image de la
société ivoirienne. De plus en plus, la médiocrité prend le pas sur le mérite, l’effort personnel.
Les élèves se refusent aujourd’hui à travailler privilégiant la combine, la tricherie, encouragés
d’ailleurs par des parents qui n’hésitent pas à intervenir auprès des enseignants, des éducateurs
pour favoriser leurs rejetons. (…)
Enfin, l’école ivoirienne agonise parce que ses enseignants ne se retrouvent plus. Et là,
notre propos se cantonnera à la pédagogie. Aujourd’hui, les professeurs des lycées et collèges,
ceux des facultés sont débordés par le flot d’élèves dans les classes et amphithéâtres. Très peu
parmi eux parviennent à reconnaître leurs élèves dans la rue. Il leur est demandé d’appliquer la
pédagogie des grands ensembles.
Depuis quelques années, les amis de la nature se sont donné pour tâche de dénoncer les
incessantes agressions dont elle est l’objet. Agressions contre le sol, contre l’atmosphère, contre
les eaux, contre les flores, contre les faunes… agressions par la pollution radioactive, par les
insecticides et les herbicides, par les hydrocarbures… agressions qui, soit en réduisant le
potentiel nourricier de la planète, soit en empoissonnant les aliments ou l’air respirable, soit en
rompant les fragiles équilibres naturels, finiront par se retourner contre l’homme.
Et peut-être sied-il de marquer le singulier renversement d’attitude qui, désormais, se
trouve imposé à notre espèce. L’homme avait, jusqu’ici, le sentiment qu’il logeait dans une
nature immense, inépuisable, hors de mesure avec lui-même. L’idée ne pouvait lui venir qu’il
aurait, un jour, à ménager, à épargner cette géante, qu’il lui faudrait apprendre à ne pas gaspiller
les ressources, à ne pas la souiller en y déposant les excréments de ses techniques. Or voilà que,
maintenant, lui, si chétif, et qui se croyait anodin, il s’avise qu’on ne peut tout se permettre
envers la nature : voilà qu’il doit s’inquiéter pour elle des suites lointaines de son action ; voilà
qu’il comprend que, même dans une mer « toujours recommencée », on ne peut impunément
déverser n’importe quoi… d’où revirement ?
D’une part, de l’accroissement de la population, qui de l’homme un animal toujours
plus « gros » et plus envahissant ; d’autres part, des progrès de la civilisation technique qui
étendent démesurément ses pouvoirs… je sais, il ya des gens qui disent, enivrés par nos petits
bonds dans le « cosmos » : « Eh bien ! Quand l’homme aura épuisé le capital nourricier de sa
planète, quand il aura pillé tous les magasins terrestres, quand il se sera rendu son logis
inhabitable avec ses ordures radioactives, avec sa chimie, il émigrera sur un autre globe qu’il
mettra à sac et souillera à son tour ». N’y comptons pas trop … en attendant que ces rêves
prennent corps, conduisons-nous en bons terricoles. Respectons cette petite boule qui nous
supporte. Locataires consciencieux, ne dégradons pas les lieux où nous respirons. L’humanité
n’est pas une passante. Un poète a dit : naître, vivre et mourir dans la même maison… il y a
apparence que le sort de l’homme est de naître, de vivre et de mourir sur la même planète.
Depuis quelques années, on fait beaucoup de reproches aux scientifiques. On les accuse
d’être sans cœur et sans conscience, de ne pas s’intéresser au reste de l’humanité : et même
d’être des individus dangereux qui n’hésitent pas à découvrir des moyens de destruction et de
coercition terrible et à s’en servir. C’est leur faire beaucoup d’honneur. La proportion
d’imbéciles et de malfaisants est une constante qu’on retrouve dans tous les échantillons d’une
population, chez les scientifiques comme chez les agents d’assurance, chez les écrivains comme
chez les paysans, chez les prêtres comme chez les hommes politiques. Et malgré le docteur
Frankenstein et le docteur Folamour, les catastrophes de l’histoire sont le fait moins des
scientifiques que des prêtres et des hommes politiques.
Car ce n’est pas seulement l’intérêt qui fait s’entretuer les hommes. C’est aussi le
dogmatisme. Rien n’est aussi dangereux que la certitude d’avoir raison. Rien ne cause autant de
destruction que l’obsession d’une vérité considérée comme absolue. Tous les crimes de
l’histoire sont des conséquences de quelque fanatisme. Tous les massacres ont été accomplis par
vertu, au nom de la religion vraie, du nationalisme légitime, de la politique idoine, de l’idéologie
juste ; bref, au nom du combat contre la vérité de l’autre, du combat contre Satan (…). La
science ne conduit pas au racisme et à la haine. C’est la haine qui en appelle à la science pour
justifier son racisme. On peut reprocher à certains scientifiques la fougue qu’ils apportent
parfois à défendre leurs idées. Mais aucun génocide n’a été perpétré pour faire triompher une
théorie scientifique. A la fin de ce vingtième siècle, il devrait être clair pour chacun qu’aucun
système n’expliquera le monde dans tous ses aspects et dans tous ses détails. Avoir contribué à
casser l’idée d’une vérité intangible et éternelle n’est peut-être pas l’un des moindres titres de la
gloire de la démarche scientifique
François JACOB, Le Jeu des possibles, 1981 Extrait de l’avant-propos, Ed. Fayard.
.
LE DIPLÔME
Il ya des gens qui pensent que le diplôme initial acquis, leur route est balisée pour toujours
et que tout leur est dû pour une ascension vertigineuse sur leur rechute sur leur parcours
professionnels. On oublie bien souvent sous nos cieux que c’est l’homme qui donne une valeur
au diplôme par sa compétence et son aptitude à répondre à l’inattendu dans la vie, comme dans
la profession. Il y en a d’autres au contraire qui, engoncés dans leur ignorance et ne voyant tout
qu’à la lueur de leur vie bornée, balaient d’un revers de la main des diplômes et des
compétences, en proférant prosaïquement : « Celui-là, il ne me nourrit pas avec son doctorat,
son agrégation, son titre d’ingénieur, donc qu’il aille se faire voir ailleurs car moi je n’ai pas
besoin de cela pour rouler carrosse, pour avoir maison ». C’est débile et désopilant mais c’est là
la triste réalité en Afrique.
Entre ces deux positions extrêmes, il faut faire la part des choses. L’Afrique a encore des
hommes de bon sens et elle a besoin d’hommes de science et de culture de très haut niveau et de
talent pour réfléchir sur son passé, son présent et pour penser son avenir avec réalisme et sureté.
Vous ne pouvez pas en effet construire un pont si vous n’êtes pas ingénieurs. On a donc besoin
de tout le monde dans le cadre d’une répartition harmonieuse des tâches et d’une
complémentarité nécessaire.
Diplômes ou pas, la réponse est dans le travail en équipe, sans mépris de l’un pour l’autre.
Il n’y a pas de sots métiers ; il n’y a que de sottes gens ! Faisons en sorte que la « diplômite »
qui est une maladie soit à jamais enrayée de l’Afrique et que le mépris des diplômes ne soit pas
un nouveau SIDA pour notre continent qui a tant de maux à soigner.
J’entends souvent critiquer la télévision autour de moi. On lui reproche de conditionner les
esprits, d’être une source d’abêtissement, d’appauvrir les conversations familiales, d’inciter les
gens à veiller. Sans méconnaître la part de vérité que continent ces critiques, je refuse de
condamner systématiquement la télévision. Je l’apprécie et je lui reconnais des aspects positifs.
Et d’abord, elle est un bon délassement. Après une journée de travail, il est agréable de
regarder en famille un film, un bon spectacle ou une émission intéressante. Cette détente, la
télévision nous la procure à domicile en nous évitant des déplacements fatigants et coûteux.
Certes, on peut lui reprocher de diffuser aussi des spectacles médiocres mais il appartient au
spectateur de remédier à cet inconvénient en choisissant ses programmes.
Par ailleurs, la télévision informe. C’est une information par l’image diffusée souvent en
direct, autrement plus vivante que l’information radiophonique ou que celle de la presse écrite.
Songez aux premiers pas de l’homme sur la lune. La relation de l’événement dans la presse
écrite n’eût pas de commune mesure, à l’époque, avec sa diffusion en direct à la télévision.
L’information en direct, l’information nue, qui se présente à nous sans la médiation des
mots, voilà la spécificité et l’avantage incomparable de la télévision. Je sais bien qu’on peut
reprocher à l’information télévisée de n’être pas toujours objective dans le domaine politique ;
mais il appartient au téléspectateur de compléter l’information qu’il reçoit en la confrontant à
d’autres : radio, presse, dialogue avec autrui.
Enfin, autre aspect positif de la télévision : elle instruit. Elle nous document ainsi de façon
précise et vivante sur différents sujets que nous connaissons mal : la vie des animaux, les
réalités géographiques de contrées lointaines, l’exercice de certaines professions, etc. c’est là
une documentation attrayante que nous accueillons volontiers alors que nous ne prendrions
guère la peine à défaut, de la rechercher dans les livres.
Pour toutes ces raisons, je pense que la télévision est une invention bénéfique qui peut devenir
un facteur d’agrément et d’enrichissement de la vie humaine. Il faudrait, pour que cette visée
soit atteinte, éduquer le public, c’est-à dire lui apprendre à se servir de la télévision.
Personnellement, je préfère lire les bandes dessinées qui, de nos jours, sont très convoitées
autant par les jeunes que par les moins jeunes : c’est un moyen de se distraire.
Je préfère lire les bandes dessinées car c’est moins lassant qu’un journal ou un roman. En
effet sur une bande dessinée, il y a, en plus de l’écriture, des dessins pour aider ceux qui
n’aiment pas la lecture à lire. Avec des dessins on ressent plus que ce que ressentent les
personnages que quand on lit un roman ou un journal si bien qu’on se sent plus concerné dans la
bande dessinée. En outre avec les dessins, on comprend mieux et on prend du plaisir à lire.
Je préfère aussi lire les bandes dessinées car il y a des couleurs. Elles ont une grande
importance dans certaines bandes dessinées. Grâce à elles, on peut savoir de quelles couleurs
sont les habits de certains personnages, par exemple Lucky Luck est vêtu de noir, jaune et blanc.
De même, dans un roman, quand on nous décrie le temps qu’il fait, on ne peut pas toujours se
faire une idée précise des couleurs alors qu’avec les bandes dessinées le temps apparaît plus
clairement à travers les couleurs.
Enfin, je préfère les bandes dessinées car contrairement aux romans ou aux journaux, il y a
de l’humour qui apparaît sur les dessins et qu’on découvre dans l’écriture. Et certaines
personnes préfèrent les lectures humoristiques car elles sont plus attrayantes que celles d’un
roman, par exemple dans Astérix et Obélix il y a de l’humour autant dans les dessins que dans
les bulles. Ce qui est bien, c’est que parfois sur la tête des personnages, on peut voir leurs
réactions qui peuvent être drôles.
En conclusion, je constate que les bandes dessinées sont beaucoup plus comiques qu’un
roman ou un journal. Pour une personne qui aime rire, les bandes dessinées sont moins lassantes
que les romans.
Certains nostalgiques refusent de voir que l’humanité a fait un bond prodigieux dans le
sens de l’amélioration des conditions de vie de tous les peuples. Et pourtant, la réalité est là.
Alors, comment nier que la vie de l’homme s’améliore ?
Les sociologues énumèrent les méfaits de la ville. Et pourtant, la ville est un cadre sain. En
effet, nos rues sont plus propres qu’autrefois et on se porte mieux en ville qu’à la campagne. Le
citadin s’y protège mieux contre les intempéries, il s’y fatigue moins, l’eau qu’il boit à son
robinet est médicalement plus saine que celle de la plupart des puits.
Les médecins aussi nous disent à quel point notre santé physique est menacée (puisque, à
les entendre, nous mangeons mal, nous respirons mal, nous travaillons mal). Et pourtant, de
nombreuses maladies ont été vaincues. L’homme est plus vigoureux que jamais, sa vie s’allonge
sans cesse, son alimentation fait l’objet de perfectionnement et de tels contrôles qu’une boîte de
conserve de haricots verts est plus saine que bien des légumes ayant séjourné sur les marchés.
Il est exact enfin que le perfectionnement de nos automobiles a fait du permis de conduire
un permis de port d’armes, mais nous avons les moyens de lutter contre l’idiote mortalité liée à
la circulation routière.
Il faut, en toute honnêteté, reconnaître que nos techniques ont connu une évolution même
s’il est vrai que chaque technique a ses inconvénients. Il appartient à l’homme de veiller à ce
que les avantages en surpassent les conséquences regrettables.
L’automobile est un excellent et agréable engin de transport rapide d’un point à un autre,
mais un détestable moyen d’investigation. Jamais on n’a autant voyagé, et jamais aussi les gens
n’ont moins profité de leurs voyages. Ces malheureux, qui avalent pêle-mêle des kilomètres et
des sauces sophistiquées dans ces auberges d’opéra-comique, traversent la moitié de la France,
six provinces, trente villes, quatre cents villages, vingt siècles d’histoire de coutumes, de vieux
terroirs, de finesses paysages, sans en retirer d’autres souvenirs que ceux d’un embarras
gastrique et de trois pneus crevés.
C’est presque une banalité de répéter que la seule manière adéquate de visiter certaines
régions, c’est de les parcourir à pied. D’abord, parce que la marche elle-même aiguise à la fois
l’appétit et l’intellect autrement que les coussins d’une automobile, et place naturellement le
voyageur dans un état de réceptivité qui multiplie l’intérêt de tout ce qu’il rencontre.
Ensuite, parce que ce moyen-là est lent, exige un effort personnel, permet d’entrer en
contact avec les choses et les gens d’une manière progressive et intime. Et ceci est encore plus
agréable qu’ailleurs, en montagne, où l’extrême diversité des aspects, l’abondance des détails
pittoresques ou humains sont dignes d’attirer à chaque instant l’attention de l’observateur.
A pied, un arbre est un arbre, avec sa peau rugueuse, une fourmilière peut être entre deux
racines et un écureuil charbonnier dans les branches. En voiture, c’est une ombre parmi des
centaines d’ombres toutes pareilles, quelque chose qui ne mérite même pas un regard. A pied
tout prend un sens, tout chante son petit couplet. Chaque brin d’herbe a son criquet : une montée
monte. Une source, c’est une aubaine délicieuse. Un faucheur dans un pré, c’est un homme et
non un vague accessoire à peine entrevu. Le monde se subdivise à l’infini, révèle à chaque
seconde des visages dont on ne soupçonne même pas l’existence, éveille l’intérêt par cent
détails inattendus. Mais la vitesse unifie tout …
Beaucoup de personnes ne cessent de se vanter les vertus du sport. Or, il nous faut
reconnaître que la pratique du sport fait souvent courir à l’adolescent des dangers et des risques
divers.
C’est aussi sur le plan psychologique que des dangers surviennent. Ces adolescents, qui ne
pensent qu’au sport, en font une véritable passion ; dans les journaux, ils ne lisent que les
rubriques sportives. Ils ne parlent que de résultats sportifs. Ils cherchent à s’identifier aux
champions à la mode, de la vie desquels ils connaissent même les épisodes les plus signifiants.
Ils se détournent de tous les problèmes importants et sérieux ; ils vivent en rêve et les stades
sont leur univers. En conséquence, leurs résultats scolaires sont nuls car leur attention n’arrive
pas à demeurer sur ce qu’on traite en classe.
Enfin, sur le plan moral, il faut noter que «l’esprit sportif » cache parfois une attitude
égoïste et il développe la vanité et même la haine de l’adversaire. Il peut aboutir au mépris du
faible, créant ainsi une société où la force du muscle est plus précieuse que celle de l’esprit.
Malgré les mésententes, les désaccords, les conflits de toutes sortes qui opposent les gens
entre eux, il leur faudra s’asseoir un jour pour se regarder en face et s’entendre. Il leur faudra
surtout savoir se pardonner, savoir se réconcilier …
D’abord parce que l’avenir de l’homme, c’est l’homme. En effet, le destin de l’homme
réside dans la vie en communauté. Cette réalité crée entre lui et son semblable des relations
d’interdépendance. Sa capacité à vivre hors du monde devient difficile car il aura toujours
besoin de l’autre pour exister.
Les moines qui sont considérés comme les personnes les plus solitaires de notre planète, ne
conçoivent, eux-mêmes, la vie qu’en communauté. Ils sont conscients du fait que, dans la
nature, la solitude n’est qu’une illusion éphémère. C’est aussi par ce qu’une communauté
humaine qui s’enfonce dans les guerres interminables, se tue à petit feu. En réalité, elle ne
s’épanouit guère. A preuve, elle n’a plus le temps de penser à l’éducation de ses enfants, elle
oublie sa destinée divine car la soif de haine et de vengeance deviennent ses seuls rêves.
Enfin, les batailles armées ne profitent qu’aux vendeurs d’armes. Ceux-ci s’enrichissent et
ont donc l’occasion de financer l’industrie militaire.
Dans le même temps, l’économie s’effondre de toutes parts entrainant avec elle l’espoir
des populations entières. L’espérance de l’humanité réside dans une coexistence fraternelle et
non dans le bruit des armes.
L’égalité est un leurre. Dès la naissance, les différences commencent. Tel enfant naît dans
une famille aisée où la protection de la santé, le confort et l’accès aux moyens de culture sont
favorisés par le niveau de la vie ; à l’inverse, tel autre s’insère, dans une famille miséreuse où
rien n’est assuré, où tout est précaire.
Au fil du temps cette inégalité de départ en suscite une d’ordre scolaire. L’enfant de
famille aisée est ainsi favorisé dans ces études par les rapports culturels de son milieu et par le
soutien efficace que lui donnent ses parents. Inversement, l’enfant déshérité part de bases
culturelles beaucoup plus réduites et il ne peut profiter longtemps de l’appui de ses parents,
lesquels sont vite dépassés par le niveau de ses études.
Cette inégalité scolaire aura des incidences sur la vie sociale des deux individus ; le
premier aura de bonnes chances d’obtenir un emploi supérieur en raison de ses diplômes ;
l’autre aura plus de mal à se professionnaliser. Et même devant la mort, si paradoxal que cela
paraisse, l’inégalité demeure. Les statistiques montrent par exemple que l’âge moyen de la mort
dans les pays sous-développés est très inférieur à ce qu’il est dans les pays riches.
Chaque année des milliers de jeunes entrent dans la vie active. Ils sont pleins d’espoir. Ils
font des projets. Mais ils sont de plus en plus nombreux à ne pas pouvoir obtenir l’emploi qu’ils
envisageaient. Voilà pourquoi beaucoup poursuivent des études.
Ensuite, certains pensent que l’école ne dispense pas une inscription adéquate. Comme
l’école ne leur donne pas toujours les qualifications voulues beaucoup de diplômés de
l’enseignement secondaire sont incapables de s’assumer financièrement. Le reproche qui revient
constamment dans la bouche des employeurs à propos des jeunes, c’est qu’ils ne savent pas lire
ni écrire correctement. Ils ne sont même pas capables de rédiger une demande d’emploi.
Enfin, dans de nombreux pays, il est parfois nécessaire de prolonger ses études à cause
d’un afflux trop important des diplômés de l’enseignement supérieur sur le marché du travail.
«Les diplômes de l’enseignement sont trop nombreux par rapport à la demande, compte tenu de
cet excédent, les employeurs hésitent à prendre le risque d’embaucher les diplômés de
l’enseignement secondaire » signale le « New York Times », un journal américain.
Pour acquérir donc les qualifications qui leur permettront de subvenir à leur besoin,
beaucoup retournent à l’école.
J’ai toujours admis que les concours de beauté tels Miss Côte d’Ivoire et Awoulaba sont
des initiatives heureuses.
Tout d’abord, il convient de remarquer que les élections Miss Côte d’Ivoire et Awoulaba
nous replongent dans notre univers culturel. En effet, les concours de beauté ont toujours fait
partie intégrante de nos traditions ; qui ne se souvient du choix du « Bagnon » en pays Bété ou
de l’élection du « Ebê » en région Abouré ? Donc organiser de tels concours et cette fois au
niveau des femmes, loin de dévaloriser ces dernières comme on le croit trop souvent, c’est bien
au contraire réparer l’injustice dont elles étaient victimes.
Ensuite, il est important de noter que beaucoup de femmes s’éduquent à travers les fêtes
que constituent l’élection Miss Côte d’Ivoire et Awoulaba. A partir de ces concours, elles savent
désormais qu’il faut apprendre à marcher et à se tenir ; aucune école ne forme à cela.
Enfin, ces concours aident à l’amélioration de tout ce qui est tenues et créations de modes.
Les opérateurs économiques (coiffeurs, couturiers et industriels du textile) savent bien l’apport
non négligeable de ces fêtes qui permettent de promouvoir les produits ivoiriens.
En conséquence, il est faux de soutenir que les initiateurs de concours Miss Côte d’Ivoire
et Awoulaba nuisent à l’image de la femme africaine. Ils refusent seulement que les autres
donnent des images fausses des africaines et de leurs mœurs, de leur mode de vie et de leur
habillement.
LES PROBLEMES DE L’EDUCATION EN AFRIQUE
L’école ne prépare pas à la vie mais aux examens qui sont généralement conçus sans
rapport avec l’emploi et les problèmes de la vie. De nombreux jeunes gens, produits inachevés
des écoles primaires et secondaires, ou même diplômés de ces écoles, n’ayant reçu aucune
formation les préparant à quelque activité productrice que ce soit, fuient notamment les
campagnes et s’agglomèrent dans les villes où les possibilités d’emploi font généralement
défaut. Ils grossissent les rangs des chômeurs et deviennent la proie facile de l’oisiveté et de la
délinquance, pendant que les campagnes perdent la force de travail qu’ils représentent, pourtant
si nécessaire au développement rural qui demeure le secteur prépondérant de l’économie.
Par ailleurs, les cadres formés dans les écoles de haut niveau et même dans certaines
Universités ont tendance à penser et à réagir non pas en fonction des réalités du monde africain
et des sociétés dont ils sont issus, mais, relativement à des schémas élaborés dans des milieux
totalement différents de ceux au sein desquels ils doivent vivre et agir.
Ainsi, dispensant un enseignement peu adapté aux réalités locales et aux problèmes
nationaux, l’école africaine se présente de plus en plus, à maints égards, comme un instrument
de déséquilibre social.
Mais, à des degrés divers, le problème de l’adaptation de l’école à la vie subsiste dans la
plupart des pays du monde.
Pendant trop longtemps, les considérations électorales et pécuniaires ont conduit les
municipalités à laisser faire n’importe quoi. Cela a contribué à faire de nos villes, des villes
sales, puantes, étouffantes, des villes bâties sans plan.
Lorsque les trottoirs ont été dégagés au Plateau, il s’est trouvé de bonnes âmes pour
plaindre le sort de ces malheureux qui gagnaient leur vie en vendant sur les trottoirs. Je ne crois
pas que le problème du nettoyage des trottoirs soit de priver qui que ce soit de son gagne-pain.
Mon avis est qu’il y a des endroits pour faire le commerce et ce ne sont pas les trottoirs.
Aujourd’hui, il est plus qu’impérieux pour nos maires de prendre leurs responsabilités et
de nous bâtir des villes vivables.
Nous croyons à la radio, parce que tout ce qu’elle nous apprend nous est dit à nous, et
non écrit à notre intention, et que cela correspond parfaitement à nos civilisations africaines, qui
ne sont pas des civilisations de l’écriture mais du langage parlé. Nous aimons cette forme de
diffusion des nouvelles et de la pensée, parce qu’elle s’adresse à tout un chacun, et que nous
n’avons pas besoin nécessairement, d’avoir appris à lire et à écrire pour comprendre le message
qui nous parvient.
Nous aimons la radio parce qu’elle sait nous faire mesurer toute l’ampleur d’une
invasion de criquets pèlerins et le danger qu’une telle invasion constitue pour nos récoltes.
Nous aimons aussi la radio parce qu’elle nous fait découvrir nous-mêmes, notre culture,
notre civilisation, nos arts. En nous donnant l’occasion de comparer nos chants folkloriques
avec ceux d’autres pays plus connus, la radio nous permet de constater que nous n’avons rien à
envier à personne pour ce qui est du patrimoine culturel, que notre musique a son charme, son
originalité, toutes sortes de qualités que nous nous attacherons désormais à conserver
précieusement.
Nous aimons aussi la radio parce qu’elle nous permet de parler aux habitants des pays
voisins du nôtre, de leur faire connaître ce qu’ils ignorent de notre pays, de nos coutumes, de
nous-mêmes, et de les aider aussi à nous comprendre, pour le bien de l’humanité tout entière.
Enfin, nous aimons la radio parce que pour nous, elle remplace le message tambouriné
et le crieur public. Du premier, elle amplifie la possibilité de transmettre au loin ; du second, elle
garde l’avantage de parler à tout le monde à la fois. Mais elle ajoute quelque chose de facile, qui
ne nous donne pas la nostalgie du message tambouriné dont les codes, toujours variables d’une
région à l’autre, nécessitaient autrefois de longues années d’apprentissage pour être compris.
La question du travail des enfants a été largement médiatisée et, depuis quelques années,
des campagnes cherchent à mobiliser l’opinion publique. Pour mettre un terme à cette
exploitation, la convention des droits de l’enfant, votée par les Nations Unies, constitue une
déclaration de principe sans doute nécessaire mais bien rarement mise en application.
En effet, l’indignation que suscite le travail des enfants masque parfois des réalités
sociales et économiques complexes. Par exemple, il faut savoir que l’appauvrissement de
certains pays amène inévitablement les familles, à la limite de la survie, à mettre leurs enfants
au travail. Beaucoup de spécialistes pensent donc que, compte tenu de cette réalité il est illusoire
de vouloir contraindre les Etats à éradiquer le travail des enfants, quand on sait que la logique
impitoyable du capitalisme mondial conduit inévitablement à l’exploitation des plus faible et
donc des mineurs et des femmes.
Le poids de la dette, en effet amène les Etats à développer les exportations et pour être
compétitif sur le marché mondial à produire à moindre coût. Or les industries du sud n’ont
qu’un seul moyen de faire baisser leur prix, c’est de réduire le coût de la main-d’œuvre. C’est ce
qui explique qu’elles vont choisir d’embaucher des femmes et des enfants, moins payés que les
hommes à travail équivalent. Les entreprises du Nord sont directement impliquées puisqu’elles
organisent la concurrence entre elles les délocalisant pour avoir accès à une main-d’œuvre bon
marché. On sait par exemple que l’Inde, premier producteur mondial de tapis noués n’occupe
cette place que par le travail de 250.000 enfants et que toute application stricte d’une législation
prohibant le travail des enfants aboutirait à une perte catastrophique en devises.
La prostitution en milieu scolaire est celle dont l’ampleur est la moins connue. Or il est
claire que l’école n’échappe pas, loin sans faut, à ce phénomène.
Appelé la prostitution des « bleu-blanc » à cause de la tenue des jeunes filles élèves, le
plus vieux métier du monde est désormais omniprésent dans nos écoles, du primaire au
supérieur sans oublier bien sûr le secondaire.
En effet, certaines jeunes filles n’hésitent pas à se livrer à des soupirants d’une certaine
moralité. Cette pratique est pernicieuse et l’on est souvent ébahi devant l’âge des jeunes
victimes. De toute évidence, c’est un véritable fléau dans le milieu scolaire.
Cette pratique, certainement plus jeune que l’école, tient à de nombreuses raisons.
D’abord l’amour de la facilité. En effet pour les jeunes élèves, accepter d’avoir des
relations sexuelles avec un professeur ou un autre acteur du système scolaire est un moyen sûr
d’avoir de bonnes notes en classe et d’être reçu à son examen. C’est pourquoi de nombreuses
jeunes filles acceptent spontanément les avances de leurs professeurs ou de tout autre membre
de l’administration scolaire, droit de cuissage oblige, si elles ne font pas le premier pas vers ces
personnes. Une chose est certaine, l’amour est loin de motiver ces actes. De toutes les façons,
ces jeunes filles sont des proies faciles pour ces prédateurs, vu l’immaturité de leur esprit.
Hormis ces raisons, avoir des relations sexuelles avec un adulte est une garantie financière
pour de nombreuses élèves. Elles ont donc dans leur agenda plusieurs adresses et sélectionnent
leurs amants selon l’occasion. La plupart d’ailleurs possède des téléphones le plus souvent
offerts par un de leurs amants pour rester joignables à tout moment. Il n’est d’ailleurs pas rare
que ces objets soient brandis par elles comme des trophées. On est aussi heureuses et fières de
déclarer aux copines que l’on entretient des relations avec telle ou telle autorité de la ville.
Il est essentiel que chacun comprenne que ces actes ne sont autres que de la prostitution de
haut vol seule différence qu’ici, on n’ouvre pas boutique. Pire ce phénomène n’a plus pour
seules concernées, les filles. De plus en plus de garçons sont accostés par des homosexuels et
nombre d’entre eux n’hésite pas à franchir le pas.
D’abord elle incite aveuglement à l’achat. A cause d’un slogan astucieux, d’une affiche
habile, le consommateur est amené à faire l’achat qu’il n’avait pas prévu. Souvent cet achat
dépasse ses moyens et l’oblige à s’endetter.
En outre, la publicité exagère quand elle loue les qualités d’un article. A force de superlatifs,
de mise en scènes ingénieuses, de témoignages artificiels, elle finit par convaincre le
consommateur qu’un article est de grande qualité. L’achat de cet article entraîne souvent la
déception. Le consommateur est trompé. La publicité l’a insidieusement conditionné pour mieux
le duper.
Cette publicité est de plus encombrante. Les émissions radiophoniques sont continuellement
interrompues par la diffusion de pages publicitaires. Les hebdomadaires de la presse écrite
comptent autant de pages publicitaires que d’articles et de reportages. A la longue, cette
présence encombrante de la publicité agace ; et on ne peut s’y soustraire puisqu’elle est partout.
Enfin, la publicité est souvent impudique quand elle n’est pas immorale. Les murs des villes
sont couverts d’affiches d’un goût douteux et de nombreuses publicités valorisent
excessivement le profit, le confort et la facilité.
Le football est le sport international numéro un. Il favorise une réflexion sur le rôle de
l’individu et le travail d’équipe, et permet des débats passionnés sur la simulation, la tricherie,
l’arbitraire et l’injustice.
Comme dans la vie, les perdants au football sont plus nombreux que les gagnants. C’est
pourquoi ce sport a toujours été celui des humbles, qui voient, consciemment ou
inconsciemment, une représentation de leur propre destinée. Ils savent aussi qu’aimer leur club
c’est accepter la souffrance. L’important, en cas de défaite, étant de demeurer unis, de rester
ensemble. Grâce à cette passion partagée, on est sûr de n’être plus jamais isolé.
Le football est un sport politique par excellence. Il se situe au carrefour des questions
capitales comme l’appartenance, l’identité, la condition sociale et même, par son aspect
sacrificiel et sa mystique, la religion. C’est pourquoi les stades se prêtent si bien aux cérémonies
nationales, aux localismes et aux débordements identitaires ou tribaux qui débouchent parfois
sur des violences entre supporter fanatiques.
Pour toutes ces raisons, et sans doute bien d’autres plus positives et plus festives, ce
sport fascine les masses. Celles-ci, à leur tour, intéressent non seulement les démagogues mais
surtout les publicitaires. Car, davantage qu’une pratique sportive, le football est aujourd’hui un
spectacle télévisé pour très grand public avec ses vedettes payées à prix d’or.
Ainsi va donc ce sport fascinant. Tiraillé entre ses splendeurs sans pareilles et ses
fanges, dont l’effet est semblable parfois à celui de la boue placée dans un ventilateur. Chacun
en est éclaboussé.
D’abord la publicité du tabac est partout (radios, journaux, panneaux, jusqu’au bol dans
lequel on mange, ou au boubou que l’on porte). En effet, certaines firmes occidentales destinent
spécialement une partie importante de leur production de cigarette au tiers monde, si ce ne sont
pas les usines elles-mêmes qu’elles exportent. Les manufactures de tabac se multiplient en
Afrique et la majorité des filiales des grandes sociétés multinationales.
Enfin, il faut noter que beaucoup de pays d’Afrique produisent et manufacturent le tabac.
Ce sont des sociétés destinées à partager le marché national. Le nombre de fumeurs ne cesse de
croître dans les villes aussi bien que dans les campagnes.
Pour toutes ces raisons nos gouvernants doivent prendre les décisions qui s’imposent afin
de réglementer la publicité pour le tabac, l’importation des cigarettes, la culture du tabac et
l’ouverture des manufactures.
Il y a trente ans, l’allaitement maternel était perçu comme une alimentation pour les
enfants de pauvres. De nos jours, les esprits ont évolués pour reconnaitre en cet aliment, la
parade la plus sure pour protéger et nourrir le nouveau-né. Plusieurs raisons ont milité pour la
renaissance du lait maternel.
D’abord l’allaitement maternel donne au nouveau-né des défenses immunitaires contre les
maladies opportunistes. En effet, pendant l’allaitement de son bébé, la mère lui transmet
automatiquement sa propre défense naturelle. Ainsi, le bébé résiste aux infections telles que la
constipation, les vomissements et les diarrhées.
Ensuite, le lait maternel est très hygiénique. Dans les pays tropicaux où la chaleur favorise
la prolifération de microbes, le lait donné au sein est un rempart contre la mauvaise
manipulation du lait artificiel par des mains insalubres. Outre cet aspect, le lait maternel ne
nécessite pas de dosage, rendant cette alimentation plus sure et moins dangereuse pour les
femmes des zones rurales et leurs enfants.
De plus, pendant que la mère nourrit son bébé au sein, elle le met dans un confort certain
qui le rassure et l’apaise. Ainsi vous aurez un enfant plus heureux, plus serein.
Enfin le lait maternel a un avantage économique indéniable. Le lait maternel est gratuit.
C’est un don de Dieu. Ainsi la mère d’un bidonville nourrit son enfant au même titre que celle
d’un quartier huppé. Toutes sont égales devant cette manne divine.
Pour toutes ces raisons, l’allaitement maternel doit être considéré comme une nécessité de
santé publique, une nécessité économique et sociale.
Aujourd’hui, il est loisible de constater que le tabagisme se porte bien et même très bien
dans notre pays. A preuve, on fume n’importe où et n’importe quand les adolescents, surtout
scolarisés (collégiens et lycéens), sont les plus concernés par le phénomène.
Le problème est que tout cela se développe dans l’indifférence presque coupable des
autorités sanitaires. A ce propos, on peut noter par exemple, que « la journée sans tabac »
décrétée par les Nations Unies est passée inaperçue chez nous. Aucun programme rigoureux de
lutte contre le tabagisme n’est mis en place. On laisse fumer tout le monde : les élèves, les
employés dans les stations d’essence, les chauffeurs de taxi en service. Et pour tout dire, les
médecins fument, même pendant les consultations.
La situation est préoccupante car les pathologies du tabac constituent une menace réelle
pour un pays en développement comme nôtre. Le fumeur, on le sait, est un sujet prédisposé au
cancer, notamment celui de la gorge et des poumons. Mais aussi à toutes les pathologies non
moins graves telles que la bronchite et l’asthme.
Le plus dramatique, c’est que, pour satisfaire leur vice, les fumeurs en imposent aux non-
fumeurs, qui, à force de respirer la fumée des autres, s’exposent aux mêmes pathologies qu’eux.
Pour protéger les non-fumeurs, il faut bouter les fumeurs hors des lieux publics en
appliquant le décret interdisant de fumer en public.