Droit de Travail Seance 2 2024

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Chapitre 3 :L’exécution du contrat de travail

Section 1 : les obligations des parties


Parag 1 : les obligations du salarié
- Le salarié est tenu d’accomplir les taches dont il a la charge de façon
personnelle, loyale et vigilante.
-Le salarié est responsable des conséquences de l'inexécution des instructions
qu'il a reçues, lorsqu'elles sont formelles et qu'il n'y a aucun motif grave de s'en
écarter.

Lorsque ces motifs existent, il doit en avertir l'employeur et attendre ses


instructions .
- Le salarié est tenu de veiller à la conservation des choses qui lui ont été
remises pour l'accomplissement des services dont il est chargé. Il doit les
restituer après l'accomplissement de son travail et il répond de la perte ou de la
détérioration dues à sa faute.
Parag 2 : les obligations de l’employeur

- l’obligation de rémunérer le salarié


- l’obligation de respecter le temps de travail
-l’obligation de veiller à la sécurité et l’hygiène des salariés.

Section 2 : le temps de travail


Parag 1 :la durée de travail :
La durée du travail effectif ne peut excéder 48 heures par semaine.
Cette durée peut-être réduite sans qu'elle puisse être inférieure à 40 heures par
semaine.

Cette durée hebdomadaire de présence peut-être portée, pour certaines


entreprises ou certaines catégories du personnel, à 64 heures au maximum afin
de tenir compte de la perte du temps résultant de l'interruption de travail ou de la
nature du travail et ce, par arrêté du ministre chargé des Affaires Sociales.

Dans les entreprises agricoles, la durée légale du travail est fixée à deux mille
sept cent heures par an (2700) au maximum pour trois cents jours de travail
effectif.
Dans les entreprises de toutes natures, la journée de travail doit être coupée par
un ou plusieurs repos pendant lesquels le travail est interdit. La durée totale de
ces repos ne doit pas être inferieur à une heure. Ils doivent être fixés de façon
que le personnel ne puisse être employé à un travail pendant plus de six heures
consécutives sans une interruption d'une demi-heure au moins.
Cependant si la durée du travail effectif dans le courant de la même journée ne
dépasse pas sept heures, le travail peut-être fait sans interruption.
Parag 2 : le temps de repos

A- le repos hebdomadaire :

Il est accordé au personnel un repos hebdomadaire de 24 heures consécutives.


Pendant ce repos, le travailleur gardera le bénéfice de tous les avantages en
nature dont il dispose sans pour autant prétendre à une compensation.
B- Les jours fériés :
Les jours fériés considérés comme jours de congés chômés et payés sont :
- le 20 mars,
- le 1er mai,
- le 25 juillet,
-le 17 decembre
-le jour du mouled,
-le premier jour et le deuxième jour de l'Aïd El Fitr,
-le premier jour et le deuxième jour de l'Aïd El Idha.
Les travailleurs qui ne pourraient du fait du service bénéficier de ces congés
auront droit à une majoration de salaire de 100%. Les jours fériés non payés,
s'ils ne sont pas chômés, sont considérés comme journées normales de travail.
C- Les congés
1- Les congés payés
* Congé annuel :
Tout salarié a droit, chaque année, à un congé payé à la charge de l’employeur.
Tout travailleur qui, au cours de l'année de référence, justifie avoir travaillé chez
le même employeur pendant un mois de travail effectif au minimum a droit à un
congé dont la durée est déterminée à raison d'un jour par mois de travail sans
que la durée totale du congé exigible ne dépasse quinze jours comprenant douze
jours ouvrables.
La durée du congé est portée pour les salariés de moins de dix huit ans au 31
décembre de chaque année à deux jours par mois de travail, sans que la durée
totale du congé ne dépasse les trente jours dont vingt quatre jours ouvrables.

La durée du congé est également portée à un jour et demi par mois de travail
pour les salariés âgés de dix huit à vingt ans au 31 décembre de chaque année
sans que la durée totale du congé ne dépasse les vingt deux jours dont dix huit
jours ouvrables.
Sont considérées comme un mois de travail effectif, pour la détermination de la
durée du congé annuel, les périodes équivalentes à vingt-six jours ouvrables.
Sont assimilées à une période de travail effectif les périodes de congé payés, la
période de congé de maternité et les périodes pendant lesquelles l'exécution du
contrat de travail est suspendue pour cause d'accident de travail.

La durée du congé ainsi fixée est augmentée à raison d'un jour ouvrable après
cinq ans de services chez le même employeur, sans que cette augmentation ne
porte à plus de dix-huit jours ouvrables la durée du congé.
L'ordre des départs en congé doit être affiché au moins 15 jours avant la date
d'entrée en application. Pendant le congé annuel payé, le travailleur reçoit
l'intégralité du traitement et des indemnités qu'il perçoit habituellement pendant
la période du travail.
*Congés spéciaux pour raison de famille
Les travailleurs bénéficient des congés avec maintien intégral de tous les
éléments du salaire, à l'occasion d'évènements survenus dans leur famille. La
durée de ces congés est fixée comme suit sauf dispositions particulières plus
favorables :
-1. Naissance d'un enfant 2 jours ouvrables (modifié. Voir ci-dessous)
-2. Décès d'un conjoint 3 jours ouvrables
-3. Décès d'un père, d'une mère ou d'un fils : 3 jours ouvrables
- 4. Décès d'un frère, d'une sœur, d'un petit-fils, d'une petite fille, d'un grand père
ou d'une grande mère : 2 jours ouvrables
-5. Mariage du Travailleur : 3 jours ouvrables
-6. Mariage d'un enfant : 1 jour ouvrable
-7. Circoncision d'un enfant : 1 jour ouvrable.
Les bénéficiaires des dits congés devront produire les justifications utiles.
*Congés de Maternité
La mère bénéficie d'un congé prénatal d'une durée maximale de quinze (15)
jours au cours du dernier mois de grossesse, sur présentation d'un certificat
médical indiquant la date prévue de l'accouchement, avec maintien d'une
allocation au titre du congé prénatal pour le secteur privé.

La mère bénéficie d'un congé d'accouchement d'une durée de trois (3) mois sur
présentation d'un certificat médical précisant la date de l'accouchement, avec
maintien d'une allocation au titre du congé d'accouchement pour le secteur privé.
Ce congé est obligatoirement porté à quatre (4) mois en cas de naissance
multiple, ou si l'enfant est porteur d'un handicap, prématuré ou atteint de
malformations congénitales nécessitant des soins et interventions médicales, sur
présentation d'un rapport médical prouvant cela dans les trois mois suivant
immédiatement la naissance.

En cas de naissance d'un enfant mort-né, la mère bénéficie d'un congé


d'accouchement d'un mois avec maintien intégral du salaire pour les agents de la
fonction publique et du secteur public, et d'une allocation au titre du congé
d'accouchement pour le secteur privé, sur présentation d'un rapport médical.

Le congé d'accouchement peut être cumulé avec le congé de repos annuel.

Le père bénéficie d'un congé de paternité de sept (7) jours rémunérés après
présentation d'une preuve de la naissance, porté à dix (10) jours en cas de
naissance multiple, ou d'un enfant porteur de handicap, prématuré ou atteint de
malformations congénitales nécessitant des soins et interventions médicales, sur
présentation d'un rapport médical.

Le père bénéficie également d'un congé de trois (3) jours rémunérés en cas de
naissance d'un enfant mort-né, sur présentation d'une preuve.

Le congé de paternité doit être pris dans les trente (30) jours suivant la
naissance.

La mère peut, à sa demande et après accord du chef de l'administration ou de


l'employeur, bénéficier d'un congé postnatal d'une durée allant d'un (1) à quatre
(4) mois, avec maintien d'une allocation au titre du congé postnatal pour le
secteur privé.

La demande doit être présentée au moins quinze (15) jours avant la fin du congé
d'accouchement.

Pendant les congés de maternité et de paternité, la mère et le père sont


considérés comme étant en service actif et conservent tous leurs droits en
matière d'avancement, de promotion et de retraite conformément à la législation
en vigueur.

Il est interdit d'infliger des sanctions ou de licencier une femme pendant sa


grossesse ou pendant la période où elle bénéficie des congés mentionnés dans
cette loi, pour des motifs liés à la grossesse, à l'accouchement ou à l'allaitement.

* Congés exceptionnels
Les absences ayant pour cause l'accomplissement d'un devoir imposé par la loi
sont autorisées pour une période n'excédant pas 48 heures suite à une
autorisation de l’employeur.
Les absences à l'occasion de la convocation aux congrès professionnels
syndicaux, nationaux et internationaux des travailleurs représentants, dûment
mandatés, des syndicats ou des membres élus des organismes directeurs sont
autorisées pendant les journées indiquées dans les convocations et correspondant
à la durée du congrès augmentées des délais de route nécessaires

*Congés de maladie
Le travailleur atteint d'une incapacité de travail par suite de maladie est placé
dans la position de congé de maladie à condition qu'il fournisse dans les 48
heures un certificat médical précisant la nature de la maladie et sa durée
probable. Sera exclu du bénéfice des dispositions du 1er paragraphe du présent
article, tout travailleur qui :
a) Interrompt son travail pour des raisons qui résultent soit de son intempérance
ou de son inconduite, soit des blessures reçues en dehors du travail, s'il est
reconnu fautif,
b) N'observe pas les prescriptions médicales ou s'absente de son domicile sans
autorisation du médecin.
c) Etant malade, se livre à un travail extérieur rémunéré ou non,
d) Prolonge la cessation du travail au-delà du délai prescrit par les médecins. Il
est alors considéré comme étant en absence injustifiée et passible, à ce titre, de
sanctions disciplinaires.
L'employeur se réserve le droit de faire effectuer à domicile tout contrôle
médical qu'il jugera utile.
*Congés pour obligations militaires
Les travailleurs effectuant leur service militaire légal seront considérés dans la
position « sous les Drapeaux » et sans solde, mais ils conservent leurs droits à
l'ancienneté et à l'avancement. Ils sont réintégrés de plein droit dans leur
catégorie, à leur libération, sous réserve de leur présentation dans le mois qui
suit leur libération ou, en cas de maladie, de l'envoi d'un certificat médical et ont
priorité pour être affectés aux postes qu'ils occupaient avant leur départ pour
l'armée.

* Congés sans solde


Un congé sans solde pourra être accordé par l'employeur à tout travailleur qui en
ferait la demande, dans la limite des nécessités de service. La durée de ce congé
qui porte interruption du droit à l'avancement et au versement effectué par
l'employeur aux organismes d'assurances sociales ne pourra excéder 90 jours par
an sauf dispositions conventionnelles particulières plus favorables.

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