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Afr. J. Food Agric. Nutr. Dev. 2024; 24(1): 25145-25166 https://doi.org/10.18697/ajfand.126.

23565

TYPOLOGIE DES SYSTEMES DE PRODUCTIONS DU BOVIN DE RACE


DJELLI (Bos taurus indicus) DANS LES COMMUNES DE GOTHEYE, SINDER
ET SAY AU NIGER

Guero CI1*, Grema M2, Abdou MMM3, Adamou KI4 and M Issa5

Issoufou Guero Chekaraou

*Corresponding author email: [email protected]

1UniversitéAbdou Moumouni de Niamey, Faculté d’Agronomie, Département des


Productions Animales, B.P: 10960 Niamey-Niger
2Université
Abdou Moumouni de Niamey, Faculté des sciences et Techniques,
Département de Biologie animale, B.P: 10960 Niamey-Niger.
3UniversitéAbdou Moumouni de Niamey, Faculté d’Agronomie, Département des
Productions Animales, B.P: 10960 Niamey-Niger
4Université
Djibo Hamani de Tahoua, Faculté des Sciences Agronomiques,
Département des Productions Animales, BP : 255 : Tahoua-Niger
5Université
Abdou Moumouni de Niamey, Faculté des sciences et Techniques,
Département de Biologie animale, B.P: 10960 Niamey-Niger

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ABSTRACT

The development of Djelli cattle breeding in Niger remains a challenge due to


prejudices about its productivity. The particularities of its production systems have
not been sufficiently developed. The aim of this study is to develop a typology of
local Djelli cattle production systems in six localities in the communes of Gothèye,
Sinder and Say in Niger. A survey was carried out among 150 breeders.
Discriminant factor analysis (DFA) and hierarchical ascending classification (HAC)
were used to identify three types of production system: The first type is made up of
transhumant herders whose main activity is livestock rearing and who belong to the
Peulh ethnic group. This type is characterized by large herds (27 head). They have
3 breeding cows and 4 suckling cows for 16 breeding females. The second type is
made up of sedentary breeders. Their main activities are fishing and trading, and
they belong to the Sonrai socio-cultural ethnic group. Their herds are modest (17
head), comprising 2 breeding and 5 suckling cows for 11 breeding females. The
third type is made up of semi-transhumant herders. Their main activity is farming,
and they belong to the Sonrai socio-cultural ethnic group, with an equally modest
herd size (18 head). The number of breeding cows is similar to that of the
sedentary herders (2 head). However, the number of sucklers is reduced to 3 head
for 10 breeding females. The daily intake of bran concentrate per suckling female
is the highest (5 kg of bran concentrate per day). The ratio of lactating females to
females of breeding age was r =0.45 in the sedentary group, compared with r
=0.30 in the semi-transhumant group and r = 0.25 in the transhumant group. The
results also showed that the rearing environment is dominated by a diet of rice
straw (39%) and rice bran (49%). The most frequently vaccinated disease on the
farms was pasteurellosis (87.3%), and the highest deworming rate was 40%. The
environment also revealed a variation in lactating females for the riparian localities
of Say and Yelwani (5.4±2.6b and 6.0±2.8b respectively), which are very
significantly different (P<0.001) from the non-riparian localities of Koulbaga and
Tassikoirey (2.9±1.2a and 2.8±1.20a respectively). In conclusion, sedentary
farmers are the most productive in a food environment dominated by rice crop
residues and diseases such as pasteurellosis and endoparasites.

Key words : Production systems, herd size, sedentary breeders, lactating female

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RESUME

Le développement de l’élevage du bovin de race Djelli du Niger reste un défi à


cause des préjugés sur sa productivité. Les particularités de ses systèmes de
productions n'ont pas été suffisamment développées. L'objectif de cette étude est
d'élaborer une typologie des systèmes de productions du bovin local de race Djelli
dans six localités des communes de Gothèye, Sinder et Say au Niger. Une
enquête a été menée auprès de 150 éleveurs. Une analyse factorielle
discriminante (AFD) et une classification ascendante hiérarchique (CAH) ont
permis d'identifier trois types de systèmes de productions : Le premier type est
constitué d'éleveurs transhumants ayant comme activité principale l’élevage et
appartenant à l’ethnie Peulh. Ce type est caractérisé par des grands effectifs de
troupeau (27 têtes). Ils ont 3 géniteurs et 4 allaitantes pour 16 femelles
reproductrices. Le deuxième type est constitué d’éleveurs sédentaires. Les
éleveurs de ce type ont comme activité principale la pêche et le commerce et
appartiennent à l’ethnie socioculturelle Sonrai. Ils ont des modestes effectifs de
troupeau (17 têtes) constitués de 2 géniteurs et 5 allaitantes pour 11 femelles
reproductrices. Le troisième type est constitué des éleveurs semi-transhumants. Ils
ont comme activité principale agriculture et sont de l’ethnie socioculturelle Sonrai
avec des effectifs de troupeau également modestes (18 têtes). L’effectif des
géniteurs est similaire à celui des Sédentaires (2 têtes). Cependant, l’effectif des
allaitants est réduit à 3 têtes pour 10 femelles reproductrices. L’Apport journalier
en concentré de son par allaitante est le plus élevé (5 kg de concentré de son par
jour). Le ratio femelle allaitantes sur femelles en âge de reproduction est r =0,45
chez les sédentaires contre r =0,30 chez les semi-transhumants et r = 0,25 chez
les transhumants. Les résultats ont aussi montré que l’environnement d’élevage
est dominé par une alimentation en paille de riz (39%) et de Son de riz (49%).
Dans les élevages, la maladie la plus vaccinée est la pasteurellose (87,3%) et le
taux de vermification le plus élevé est de 40%. L’environnement a aussi révélé une
variation des femelles allaitantes pour les localités riveraines de Say et Yelwani
(respectivement 5,4±2,6b et 6,0±2,8b) qui sont très significativement différente
(P<0,001) des localités non riveraines de Koulbaga et Tassikoirey (respectivement
2,9±1,2a et 2,8±1,20a). En conclusion les sédentaires sont les plus productifs
dans un environnement alimentaire dominé par les résidus de cultures de riz et
des maladies telles que la pasteurellose et les endoparasites.

Mots-clés : Systèmes de productions, effectifs de troupeau, éleveurs sédentaires,


femelles allaitantes

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INTRODUCTION

L'élevage est un secteur producteur de richesses dans le Sahel et la Corne de


l'Afrique. Les résultats des données collectées dans seize (16) pays africains
indiquent que la contribution moyenne du secteur de l'élevage est de 38,8% au
Produit intérieur brut (PIB) agricole [1]. Le secteur de l'élevage fournit également
de l'emploi à 50% de la population active. L'élevage est un facteur d'intégration
dans la région [2].

Au Niger, l'élevage constitue une source de revenus considérables pour les


populations car il occupe plus de 87% de la population active. Avec un capital
bétail estimé à plus de 200 milliards de francs en 2008 [3], l’élevage est sans
doute le sous-secteur le plus dynamique du secteur primaire et celui qui génère le
plus de croissance pour l'économie nationale [4]. Selon la stratégie de
développement durable de l'élevage (SDDEL), le secteur occupe la première place
en terme de recettes totales d'exportation des produits agro-sylvo-pastoraux
(22%). Les activités d'élevage au Niger assurent la satisfaction des besoins
alimentaires à hauteur de 25%. Elles contribuent à hauteur de 35% au PIB
agricole, 15% au budget des ménages et procurent également des revenus aux
collectivités locales à hauteur de 25% [5]. L'élevage au Niger est régi par des
systèmes de productions diversifiées. Il est exploité à travers différentes chaînes
de valeur, notamment la filière bétail-viande et la filière lait et produits laitiers. Ces
filières ont un potentiel de développement important et leur contribution à
l'économie nationale est considérable [6]. Parmi les ressources zoogénétiques
concernées par ces filières, les bovins occupent une place prépondérante.

Deux grands groupes de bovins sont exploités au Niger : le Zébus ou Bos indicus,
qui comprennent l'Azawak (65%), le Bororo (18%), le Djelli (7%), et le Goudali
(3%), et les Taurins ou Bos taurus, qui comprennent la race Kouri (4%) et les
métisses (2%). Les bovins représentent 29,15% du cheptel nigérien [7]. L'élevage
bovin joue un rôle considérable dans l'économie des populations des zones
urbaines, ainsi que celles des zones rurales, en raison de son utilisation dans
plusieurs activités de rente (vente d'animaux vivants, vente de lait, de fromage, et
cetera.) [7]. Comme la plupart des bovins du Niger, le zébu Djelli a longtemps été
considéré par ses éleveurs comme une ressource génétique animale très
attractive en raison de son aptitude à l'engraissement, de son rendement carcasse
qui peut atteindre 48 à 50% et de sa valeur marchande [8]. Cependant, le
développement de son élevage reste un défi à cause des préjugés sur sa
productivité dans un environnement nutritionnel défavorable. La situation est telle
que la réduction et la dégradation des zones de pâturage dues à l'extension des

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terres cultivées affectent la productivité du bétail [4]. Les particularités de ses
systèmes de productions n'ont pas été suffisamment développées. Il existe peu de
données sur la gestion des troupeaux (connaissance des effectifs de femelles
reproductrices, de géniteurs et de femelles allaitantes par système de production)
selon les acteurs qui s’intéressent à son élevage. Il existe très peu de données
aussi sur la nature de son alimentation et son suivi sanitaire. Ce travail s’est donc
focalisé sur la gestion des effectifs des troupeaux du bovin Djelli, le mode
d’élevage pratiqué, la conduite de l’alimentation à l’auge, la pratique de la
complémentation et la gestion des maladies par ses éleveurs pour analyser la
diversité de ses systèmes de production et pour appréhender son environnement
d’élevage.

L’objectif de l’étude est d’élaborer une Typologie des systèmes de production


basée sur les pratiques socioculturelles des éleveurs du bovin de race Djelli dans
les communes de Gothèye, Sinder et Say au Niger.

L’un des objectifs spécifiques est d’évaluer la productivité des systèmes de


productions du bovin de race Djelli dans les communes de Gothèye, Sinder et Say
au Niger. Le second est de cerner les éléments de l’environnement indispensables
à l’élevage du bovin de race Djelli dans ces communes.

Les hypothèses de l’étude sont: (1) Un type de système de production est le plus
convenable à la prospérité de l’élevage du bovin de race Djelli. (2) La réussite de
l’élevage du bovin Djelli est tributaire de la maitrise des éléments indispensables à
son environnement d’élevage.

Les résultats peuvent être utilisés par un large public notamment les chercheurs,
les techniciens agricoles et les services d’appui conseil aux producteurs.

MATERIEL ET METHODE

Description de la zone d'étude


L'étude a été menée dans six localités de la région de Tillaberi (Sinder, Yelwani,
Hondobon, Koulbaga, Tassikoirey et Say) appartenant aux communes de
Gothèye, Sinder et de Say (Fig 1) situées dans la zone du fleuve Niger, qui est la
zone d'élevage par excellence du zébu de race Djelli au Niger (7% des effectifs
des bovins du Niger) [7]. Cette zone est située à l'extrême ouest du territoire
nigérien entre 11°50 et 15°45 de latitude Nord et 0°10 et 4°20 de longitude Est.
Elle a une superficie de 97 251 km² (environ 7,7% du territoire national) avec une
population en 2018 estimée à 3 280 333 personnes (49,6% d'hommes et 50,4% de

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femmes) soit 15,9% de la population nigérienne [7]. La région de Tillabéri est
subdivisée en treize (13) départements, quarante-cinq (45) communes et la
collectivité régionale. Le pouvoir traditionnel est exercé au niveau supérieur,
cantonal par 31 chefs de canton, 9 groupements et 1 946 chefs de village
administratifs et tribus [7].

Figure 1: Carte de localisation de la zone d’étude des élevages du bovin


Djelli du Niger

Méthode de collecte des données


L'enquête a été menée en Septembre 2022 dans les localités de Sinder, Yelwani,
Hondobon, Koulbaga, Tassikoirey et Say du Niger. Un échantillon de 150 éleveurs
du bovin Djelli sur un total de 462 éleveurs Djelli recensés a préablement été
enquêté. Soit 32,46% de l’effectif global des éleveurs Djelli de la zone d’étude. La
répartition a été faite en raison de 25 éleveurs de bovin Djelli par localité choisis de
façon aléatoire en fonction de leur disponibilité à répondre aux questions.
L’ensemble des éleveurs enquêtés ont une totale 3105 tête de bovin de race Djelli
(Tableau 1). L’enquête a été réalisée à l’aide d’un questionnaire semi-structuré.
Les questionnaires ont été renseignés au niveau de chaque éleveur sous forme
d’entretien individuel par des enquêteurs qui comprennent les langues parlées des

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éleveurs de chaque localité. Les données issues des enquêtes ont permis
d’effectuer une classification des systèmes de productions pour aboutir à une
typologie. Les questions ont porté sur l’ethnie socioculturelle de l’éleveur, son
activité principale, son mode d'élevage qu’il pratique, sa pratique d'alimentation, la
maladie la plus redoutée et la plus prévenue dans son élevage). Les questions ont
aussi porté sur la gestion des troupeaux (Maitrise des effectifs Djelli, la durée de
complémentation et l’apport journalier de concentré de son par kilogramme et par
tête). Le système de Nomenclature binomiale (genre en majuscule suivi d’espèce
en minuscule) a été suivi pour nommer les espèces végétales en ce qui concerne
les pratiques alimentaires du bovin Djelli.

Analyse statistique
Les données de l’enquête ont été saisies au logiciel Excel. Puis elles ont été
analysées par étapes:

- Une Analyse Factorielle Discriminante (AFD) précédée d'une Classification


Ascendante Hiérarchique (CAH) à l'aide du logiciel XLSTAT version 2014 ont été
effectuées pour l'établissement de la typologie des systèmes de productions. Pour
réaliser ces analyses, nous avons pris en compte dix (10) variables pertinentes
dont deux (2) variables qualitatives (activité principale de l'éleveur et le système
d'élevage qu’il pratique) pour l’analyse Factorielle Discriminante (AFD) et une (1)
variable qualitative (l'ethnie de l'éleveur) accompagnée de sept (7) variables
quantitatives (taille du troupeau bovin Djelli, effectif des femelles reproductrices du
troupeau, effectif des géniteurs, effectif des femelles allaitantes, durée de la
complémentation, effectif des complémentés et l'apport journalier de son en
Kilogramme par animal complémenté) pour la classification ascendante
hiérarchique (CAH). Le résultat obtenu pour la CAH est présenté sous la forme
d'un dendrogramme qui est un arbre de construction de classes à partir duquel il
est possible de définir les regroupements les plus intéressants. Elle a été reprise
pour le mode d’élevage pratiqué par éleveur enquêté afin de faciliter la
correspondance des classes de la première classification aux modes d’élevages
de la deuxième à travers les objets centraux de cette dernière.

Afin de mieux interpréter la typologie, nous avons couplé les résultats de la


première CAH avec l'Analyse Factorielle Discriminante (AFD).

-Une analyse descriptive de l’environnement d’élevage du bovin Djelli


(pratiques d’alimentation et de complémentation ainsi que les maladies redoutées
et les préventions) selon le test de Khi-deux de Pearson suivi d’une analyse de
variance (ANOVA) au seuil de 5% du logiciel SPSS version 2021.

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-Une analyse descriptive de la gestion des troupeaux (maitrise des effectifs, la
durée de complémentation et l’apport journalier de concentré de son par
kilogramme et par tête). Le test de Shapiro-Wilk a été utilisé pour tester la
normalité des variables quantitatives. La normalité étant vérifiée, ces variables ont
été soumises à une analyse de variance (ANOVA) au seuil de 5% aussi par le
logiciel SPSS version 2021. Le test de comparaison multiple de tukey a été utilisé
pour comparer les moyennes.

RESULTATS ET DISCUSSION

Caractérisation des élevages du bovin Djelli


La figure 2 montre trois (3) classes d’éleveurs de bovins Djelli et le Tableau 2
montre les caractéristiques de chacune des classes obtenues. On constate que les
individus de la classe 1 sont majoritairement de groupe socioculturel Peulh et ceux
des classes 2 et 3 sont essentiellement du groupe socioculturel Sonrai.

Les caractéristiques des classes (Tableau 2) et les objets centraux (Tableau 3)


issus des mêmes données montrent que la classe 1 correspond aux éleveurs
Transhumants, la classe 2 aux éleveurs Sédentaires et la classe 3 aux éleveurs
semi transhumants.

Dans le Tableau 2, on constate que le ratio (r) femelles allaitantes sur femelles en
âge de reproduction est :
r =0,45 chez les Sédentaires,
r =0,30 chez les semi-transhumants et
r = 0,25 chez les Transhumants.

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Figure 2: Répartition des classes des élevages du bovin de race Djelli du Niger
Analyse factorielle discriminante (AFD) des élevages du bovin Djelli
L'analyse factorielle discriminante (Fig 3) montre que les activités principales de
pêche et de commerce correspondent aux sédentaires, l'agriculture aux semi-
transhumants et l'élevage aux transhumants.

Figure 3: Lien entre activités principales et modes d’élevages des éleveurs du


bovin Djelli du Niger

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La relation entre la classification ascendante hiérarchique (CAH) et l’analyse
factorielle discriminante (AFD) des élevages du bovin Djelli met en évidence trois
(3) types de systèmes de productions de bovin de race Djelli en se référant aux
types d’éleveurs qui les composent. Il s’agit de :
Ø Type 1 des éleveurs du bovin Djelli transhumants ;
Ø Type 2 des éleveurs du bovin Djelli sédentaires ;
Ø Type 3 des éleveurs du bovin Djelli semi-transhumants.

Type 1 des éleveurs du bovin Djelli transhumants: Les résultats de cette étude
montrent que les transhumants sont essentiellement de l’ethnie Peulh. Ils ont la
taille de troupeau la plus importante (27 têtes) et complémentent en concentré de
quantité modeste leurs troupeaux (2,5 kg de concentré de son de riz par tête et par
jour) (Tableau 2). Ceci serait dû au fait que les Peulhs sont par nature des
éleveurs transhumants des troupeaux de grande taille. Les observations de cette
étude sont en accord avec celles faites par Papa et al. [9] qui affirment que la
complémentation en sous-produits végétaux est moins importante chez les
éleveurs transhumants [9]. Ces observations ont également été faites par
Coulibaly et al. [10] qui ont constaté que les éleveurs transhumants s'intéressent
peu aux aliments énergétiques en raison de leurs coûts élevés [10]. Selon Dedieu
et al. [11], les éleveurs transhumants privilégient la sécurité de leur système de
production avant la rentabilité. Pour eux, la fonction sociale de l'élevage est plus
importante que sa fonction économique [11]. Ceci pourrait expliquer le faible ratio
de femelle allaitantes sur femelles en âge de reproduction chez les Transhumants
(r = 0,25) contre r =0,30 chez les Semi-transhumants et 0,45 chez les Sédentaires
dans cette étude (Tableau 2).

Type 2 des éleveurs du bovin Djelli sédentaires: Les résultats de cette étude
montrent des effectifs modestes de taille du troupeau (17 têtes) et des effectifs
modestes des femelles du troupeau (11 têtes) chez les sédentaires (Tableau 2).
Ceci serait dû au fait que le troupeau sédentaire a des effectifs facilement
maîtrisables compte tenu des dépenses liées à l'alimentation et aux soins
vétérinaires. Ces observations sont en accord avec celles faites par Alary et al.
[12] qui ont constaté que les éleveurs sédentaires sont capables d'adapter très
rapidement la taille de leurs troupeaux, leurs systèmes d'alimentation, l'orientation
de leur production (engraissement, lait) pour leur subsistance [12]. Selon Dedieu et
al. [11], l'élevage sédentaire est perçu comme une stratégie d'épargne qui n'est
souvent pas le fait des agriculteurs, mais plutôt de commerçants soucieux
d'augmenter leurs revenus [11]. La consommation modeste de concentrés (2,5 kg
de son de riz) malgré le plus grand nombre d'allaitants dans la classe d'éleveurs

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sédentaires de cette étude est due à la compensation en fourniture de fourrages
de bonne qualité nutritionnelle comme le bourgou (Echinochloa stagnina (Retz) P.
Beauv) (Poaceae) aux bovins Djelli des zones riveraines. Ces observations sont
en accord avec celles faites par Sanogo et al. [13] qui ont trouvé que les vaches
dans les systèmes sédentaires avaient une meilleure croissance que celles des
autres systèmes en raison de la qualité de la ration mais aussi de la conservation
de l'énergie dans des conditions extrêmes de pâturage [13]. Ceci pourrait expliquer
le bon rapport entre les femelles allaitantes et les femelles en âge de reproduction
dans les élevages sédentaires de cette étude (r =0,45) (Tableau 2). Ce bon ratio
serait aussi lié à la fourniture de bourgou (Echinochloa stagnina (Retz) P. Beauv)
(Poaceae) (fourrage de zone humide à haute valeur nutritionnelle) comme aliment
de l’auge dans les élevages sédentaires riverains. Ce résultat corrobore celui de
Souadia [14] sur la pratique de l'élevage intensif dans les zones à fort potentiel
d'irrigation lors de son étude dans la région de M'Sila en Algérie [14].

Type 3 des éleveurs du bovin Djelli semi-transhumants: Le plus grand nombre


de bovins complémentés (5 têtes), la plus longue durée de complémentation (7
mois) et la plus grande consommation journalière de concentré (Tableau 2) ont été
trouvés chez les semi-transhumants (5 kg de son de riz par jour chez les Semi-
transhumants contre 2,5 kg de concentré de son pour les Sédentaires et les
Transhumants). Ceci serait dû au fait que les Semi-transhumants sont
principalement des agro-pasteurs qui ont un accès facile aux sous-produits des
cultures pluviales et irriguées. Ces résultats sont similaires aux observations de
Piot [15] selon qui les semi-transhumants complémentent le plus longtemps
possible lorsque les pâturages naturels sont assez pauvres en saison sèche [15].
Selon Yozmane et al. [16], les semi-transhumants font recours à une forte
dépendance aux concentrés dans la ration des bovins allaitants [16]. Les semi-
transhumants ont une stratégie de diversification qui diffère de celle des
transhumants dans la mesure où ils cherchent à tirer profit de toutes les activités
agricoles et d'élevage de l'exploitation, en établissant un équilibre entre les
différentes sources de revenus [11].

Environnement d’élevage du bovin Djelli


Pratiques d'alimentation et de complémentation
L'utilisation des résidus de culture est pratiquée dans toutes les localités étudiées.
Le Tableau 4 présente la composition de l'alimentation à l'auge dans les élevages
du bovin de race Djelli. Sur les 150 éleveurs des six localités enquêtés, les
proportions des éleveurs qui alimentent les animaux à l’auge varient d’une localité
à une autre (P<0,001). Ces proportions sont de : 39% pour la paille de riz (Oryza
sativa L.) (Poaceae), 24% pour les tiges de mil (Pennisetum glaucum (L.) R. Br)

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(Poaceae), 16% pour le Bourgou (Echinochloa stagnina (Retz) P. Beauv)
(Poaceae), 8% pour les gousses de gao (Faidherbia albida(Del) A. Chev)
(Fabaceae), 6% pour les fanes de niébé (Vigna unguiculata L, Walp) (Fabaceae),
et 6,7% pour les tiges de sorgho Sorghum bicolor (L.) Moench (Poaceae). Ce qui
démontre que la paille de riz (Oryza sativa L.) (Poaceae) est la plus utilisée dans
les localités riveraines qui sont Yelwani, Hondobon et Say et de la localité insulaire
de Sinder. Dans ces localités, les populations cultivent surtout du riz (Oryza sativa
L.) (Poaceae) irrigué dont les résidus sont utilisés pour nourrir le bétail. Le bourgou
(Echinochloa stagnina (Retz) P. Beauv) (Poaceae), une graminée fourragère à
haute teneur énergétique est également apportée aux bétails de ces villages. Par
contre, les tiges de mil (Pennisetum glaucum (L.) R. Br) (Poaceae) sont très
répandues, surtout dans les localités non annexées au fleuve, comme Koulbaga et
Tassikoirey, où la culture du mil (Pennisetum glaucum (L.) R. Br) (Poaceae) est
très développée par les agro-pasteurs. Les tiges de mil (Pennisetum glaucum (L.)
R. Br) (Poaceae) prédominent à Tassikoirey jusqu'à 88 % (Tableau 4). Ces
résultats obtenus sont en accord avec ceux de Lawal et al. [4] dans une étude
menée dans la zone périurbaine de Niamey où une forte proportion de stock de
paille de graminée (Poaceae) (75,35%) a été obtenue [4]. Ces résultats sont
également en accord à ceux de Diogo et al. [17] et Dahouda et al. [18] sur la forte
distribution des résidus agricoles aux animaux pendant la saison sèche [17, 18].

Concernant la pratique de complémentation, les proportions des éleveurs qui


complémentent les animaux varient aussi d’une localité à une autre (P<0,001).
Ces proportions sont de : 49% pour le son de riz (Oryza sativa L.) (Poaceae), 30%
pour le son de mil (Pennisetum glaucum (L.) R. Br) (Poaceae) et 21% pour le son
de blé (Triticum aestivum L.) (Poaceae) (Tableau 4). Ceci démontre une
prédominance du son de riz (Oryza sativa L.) (Poaceae) dans cette étude. Cela
s'explique par le fait que les quatre localités (Sinder, Yelwani, Hondobon et Say)
sur les six enquêtés, sont des localités riveraines de haute culture irriguée en
riziculture. Ce résultat est confirmé par celui de Carut [19] dans une étude menée
à Badiar, en République de Guinée, où une forte proportion de son de riz (Oryza
sativa L.) (Poaceae) (65%) était utilisée pour complémenter en zone de riziculture
[19].

Maladies redoutées et prévention


Le Tableau 5 montre qu’il n’y a pas une variation de pratique de vaccination entre
les localités (P<0,422). Parmi les 150 éleveurs enquêtés, 87,3% vaccinent
régulièrement leurs bovins Djelli contre la pasteurellose, 6,7% vaccinent contre la
dermatose nodulaire et 6% contre le charbon symptomatique. Concernant la
vermifugation des animaux, il y’a une très forte variation entre les localités

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(P<0,001) (Tableau 5). On constate que 8% des éleveurs du bovin Djelli n'ont
jamais vermifugé, 4% ont vermifugé cinq fois par an, 16% ont vermifugé deux fois
par an, 32% ont vermifugé trois fois par an et 40% ont vermifugé quatre fois par
an. Ceci démontre que les maladies redoutées sont par ordre de nuisance: la
pasteurellose, puis la dermatose suivie du charbon symptomatique dans les
élevages du bovin de race Djelli.

En ce qui concerne le déparasitage interne (vermifugation), la majorité des


répondants ont vermifugé plus de deux fois par an. Cela s'explique par le fait que
le bétail est le plus touché par la douve du foie dans les élevages annexés des
milieux aquatiques. Les animaux ingèrent la douve du foie (vers minuscules) au
moment où l'herbe est appétente dans un environnement humide, ce qui entraîne
de graves conséquences économiques pour les éleveurs. Ces résultats confortent
ceux de Tobada et al. [20] dans une étude dans la vallée de Ouémé au Bénin sur
l'importance de la prévalence contre les endoparasites et la pasteurellose dans les
élevages bovins [20].

Gestion des troupeaux


Le Tableau 6 montre une variation significative de la taille des troupeaux entre les
localités enquêtées (P<0,001). Il montre aussi une variation assez significative
entre les localités de l’effectif de géniteurs (P<0,018), une variation très
significative de l’effectif global de femelles (P<0,001) et de l’effectif de femelles
allaitantes (P<0,001).

Ainsi les effectifs des allaitantes de Say et Yelwani sont similaires (respectivement
5,4±2,6 b et 6,0±2,8 b) (localités riveraines). Ces effectifs sont très
significativement différents (P<0,001) des effectifs d'allaitantes de Koulbaga et
Tassikoirey (localités non riveraines) (respectivement 2,9±1,2a et 2,8±1,2a) qui
sont également similaires. Ceci serait dû au fait que les méthodes d'élevage
diffèrent selon les localités au niveau de l'environnement d'élevage (alimentation et
suivi sanitaire). Ce résultat est en désaccord avec celui de Kora [21] dans une
étude menée à N'Dali et Tchaourou au Bénin où selon lui, la rentabilité de la
reproduction n’est pas influencée par le système de production [21].

Les résultats obtenus sur l’existence d’un type de système de production et


l’existence d’un environnement propice au développement de l’élevage Djelli
semblent valider les hypothèses formulées.

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CONCLUSION, AND RECOMMENDATIONS FOR DEVELOPMENT

Au terme de cette étude, on note l’influence du type d’élevage et du milieu sur la


productivité du bovin Djelli. Son élevage est pratiqué en système Transhumant,
Semi-transhumant et Sédentaire. Les trois Types de systèmes de productions
diffèrent selon la durée de la complémentation, la taille du troupeau et l’effectif de
femelles allaitantes. Le système sédentaire semble être le plus productif en se
référant au ratio femelles allaitantes sur femelles en âge de reproduction. Son
environnement est dominée par l’ethnie socioculturelle Peulh dans l’ensemble des
élevages traditionnels. On note également une forte présence de paille et de son
de riz dans la ration des animaux ainsi qu’une forte prévalence des endoparasites
et de la pasteurellose. Il serait très productif de combiner une bonne prévention
des maladies les plus redoutées avec des cultures fourragères à haute valeur
nutritionnelle comme le bourgou (Echinochloa stagnina (Retz) P. Beauv)
(Poaceae) pour l’obtention de meilleure performance du bovin de race Djelli.

REMERCIEMENTS
Les auteurs remercient le Centre d’Excellence Régionale sur les Productions
Pastorales (CERPP) pour avoir facilité le financement de cette étude. Ils
remercient également tous les éleveurs des localités de Hodobon, Koulbaga, Say,
Sinder, Tasikoirey, et Yelwani pour leur disponibilité et leur franche collaboration
durant la conduite de cette étude.

Conflit d’intérêt
Les auteurs déclarent n’avoir aucun conflit d’intérêt.

Déclaration de disponibilité
Les données de cette étude sont disponibles en fonction des besoins.

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Tableau 1 : Répartition des éleveurs et les effectifs du bovin Djelli par localité (Niger)

Nombre d’éleveurs Djelli Nombre d’éleveurs Djelli Effectif de bovins Djelli


Communes Localités
recensés enquêtés retenus par enquêtés

Hondobon 81 25 567
Gothèye Koulbaga 75 25 520
Yelwani 89 25 676
Sinder Sinder 61 25 282
Tassikoirey 72 25 485
Say
Say 84 25 575
Total 462 150 3105

Tableau 2 : Caractéristiques des classes du bovin Djelli par appartenance ethnique (Niger)
Effectif du Effectif des Apport
Effectif des Effectif Djelli Effectif
Classe Troupeau femelles Durée Complémentation journalier de
géniteurs allaitantes Complémentés
Djelli reproductrices son (Kg)
1 (Peuhl) 27 16 3 4 6 4 2,5

2 (Sonrai) 17 11 2 5 4 5 2,5

3 (Sonrai) 18 10 2 3 7 5 5

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Tableau 3: Disposition des objets centraux du bovin Djelli par classe et par système d’élevage (Niger)

Objets centraux Classe1 (Transhumant) Classe2 (Sédentaire) Classe3 (Semi-


transhumant)
1 (Transhumant) 0 11,4891 11,2805

2 (Sédentaire) 11,4891 0 4,6098

3 (Semi-transhumant) 11,2805 4,6098 0

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Tableau 4: Variation des pratiques d’alimentation et de complémentation des troupeaux selon les localités (Niger)

Variable (%) Proportion par Localité Effectif global


Hondobon Koulbaga Say Sinder Tassikoirey Yelwani X² P-Value
Bourgou 20,0a - 24,0a 20,0a - 32,0a 16,0
Fane de niébé - 24,0b - - 12,0a, b - 6,0
Gousse de gao - 48,0b - - - - 8,0
Paille de riz 52,0a - 76,0a 56,0a - 52,0a 39,3
Tige de mil 28,0a 28,0a - - 88,0c - 24,0 208,7 P<0,001
Tige de sorgho - - - 24,0b - 16,0b 6,7
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Son de blé - 28,0b - 56,0c 40,0b, c - 20,7
Son de mil 4,0a 72,0b - 44,0c 60,0b, c - 30,0
Son de riz 96,0a - 100,0a - - 100,0a 49,3 154,2 P<0,001
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Chaque lettre en indice indique un sous-ensemble de localités catégories dont les proportions de colonne ne diffèrent pas de manière significative les unes des
autres au seuil de ,05
Bourgou=(Echinochloa stagnina (Retz) P. Beauv) (Poaceae), Niébé=(Vigna unguiculata L, Walp) (Fabaceae), Gao=(Faidherbia albida (Del) A. Chev)
(Fabaceae), Riz=(Oryza sativa L.) (Poaceae), Mil=(Pennisetum glaucum (L.) R. Br) (Poaceae), Sorgho= Sorghum bicolor (L.) Moench (Poaceae), Blé=(Triticum
aestivum L.) (Poaceae)

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Tableau 5: Variation des pratiques sanitaires selon les localités (Niger)

Variable Modalité (%) Hondobon Koulbaga Say Sinder Tassikarey Yalwani Effectif P-Value
global X²
Maladie vaccinée Dermatose 8,0a 12,0a 4,0a 8,0a - 8,0a 6,7
Pasteurellose 84,0a, b 76,0b 96,0a 88,0a, b 88,0a, b 92,0a, b 87,3 0,422

Charbon 8,0a 12,0a - 4,0a 12,0a - 6 10,2


symptomatique

Total 100 100 100 100 100 100 100


Fréquence Aucune fois 4,0a 40,0b - - 4,0a - 8 P<0,001
annuelle de
Vermifugation Cinq fois - - - - - 24,0b 4
Quatre fois 32,0%a - 32,0a 100,0c - 76,0d 40
236,9

Trois fois 64,0a - 32,0c - 96,0d - 32


Deux fois - 60,0b 36,0b - - - 16
Total 100 100 100 100 100 100 100

Chaque lettre en indice indique un sous-ensemble de localités catégories dont les proportions de colonne ne diffèrent pas de manière significative les unes des
autres au seuil de 0,05

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Tableau 6: Moyennes des variables selon les localités (Niger)

Moyenne
Variable Hondobon Koulbaga Say Sinder Tassikoirey Yelwani P-value
genérale
Taille du troupeau (têtes) 22,6±6,9bc 20,8±6,2b 23,0±5,2bc 11,2±2,9a 19,4±4,8b 27,0±7,7c 20,7±7,5 P<0,001

Effectif des femelles(têtes) 12,8 ±4,8a 14,5±5,4a 14,4±3,6a 7,9±1,8b 13,0±3,7a 14,4±6,7a 12,8± 5,1 P<0,001
Effectif des
1,8±1,0ab 2,1±0,7ab 1,8±0,8ab 1,5±0,5a 1,9±0,7ab 2,4±1,2b 1,9± 0,8 P<0,018
geniteurs(têtes)
Effectif des
3,4±2,0a 2,9±1,2a 5,4±2,6b 3,6±1,6a 2,8±1,2a 6,0±2,8b 4,0± 2,3 P<0,001
allaitantes(têtes)
Durée Complementation
6,5±1,7a 6,0±0,6a 6,8±1,0a 4,5±1,2b 6,1±0,5a 7,0±1,5a 6,2± 1,4 P<0,001
(mois)

Effectif
5,3±1,7ab 4,0±1,3a 6,0±1,6b 5,0±1,2ab 4,3±1,2a 6,2±1,8b 5,1±1,6 P<0,001
Complementé(têtes)

Apport de Son
2,6±1,2a 2,2±1,1a 4,0±2,1b 2,2±0,9a 2,7±1,7a 5,4±1,0c 3,2± 1,8 P<0,001
(kg/jour/tête)

Les moyennes sur la même ligne portant au moins deux lettres identiques (a,b ou c) ne sont pas statiquement différentes au seuil de 0,05

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