23e Édition de La JMP
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Introduction
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2. Le stoïcisme et la sérénité intérieure comme voie du bien-être
Pour Épicure, le bien-être humain repose sur la gestion sage des plaisirs et des désirs.
Il distingue les plaisirs naturels et nécessaires, comme manger et boire, des plaisirs
superflus et vains, comme la recherche de richesses ou de gloire. Selon lui, « la fin de
toutes nos actions est d’être délivré de la douleur et du trouble de l’âme » (Lettre à Ménécée).
Épicure propose une approche minimaliste du bonheur, basée sur la satisfaction des
besoins essentiels et la modération des désirs. La philosophie devient ainsi un art de
vivre qui permet d’atteindre un bonheur durable en évitant les excès.
Bien que la philosophie propose des modèles de bien-être, certains reprochent à cette
discipline une distance par rapport aux préoccupations concrètes de la vie humaine,
et un manque d’applicabilité immédiate.
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on ne se soigne pas, on ne se vêtit pas, etc. Cette idée est confirmée par Paul Valery : «
la philosophie n’est qu’un pur jeu de mots » ; ou Clément Rosset : « il ne faut pas compter
sur la philosophie pour trouver des raisons de vivre » ; ou enfin Maurice Duverger : « la
philosophie doit être remplacée par les sciences » ; etc. Tous ces penseurs rendent compte
de la nature éthérée de la philosophie, laquelle nature est incompatible avec le projet
concret de réalisation du bien-être.
Aujourd’hui, le bien-être est de plus en plus étudié par la psychologie et les sciences
sociales, qui adoptent une approche empirique et pragmatique. Des disciplines comme
la psychologie positive, avec des auteurs tels que Martin Seligman, mettent en avant
des modèles concrets pour atteindre le bien-être, comme le modèle PERMA (Plaisir,
Engagement, Relations, Sens, Accomplissement). Ces approches, fondées sur des
études empiriques, semblent plus directement applicables à la vie quotidienne que les
réflexions philosophiques qui peuvent paraître abstraites.
Dans un monde en constante mutation, marqué par des défis comme l’angoisse
existentielle, le stress et l’incertitude, la philosophie peine parfois à proposer des
solutions concrètes aux individus. Alors que la thérapie cognitive ou la méditation
pleine conscience fournissent des outils immédiats pour gérer les émotions et les
troubles psychiques, la philosophie semble plus orientée vers une quête théorique du
sens que vers des réponses pratiques à ces problèmes. Ceci s’illustre avec les cas de
Thalès de Milet, Diogène le Cynique et Socrate.
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sur le sens donne au bien-être une dimension existentielle plus profonde que la simple
gestion des émotions ou la quête de plaisir.
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effet, toute action en marge de l’éclairage de la philosophie est vouée à l’échec. « Science
sans conscience, disait François Rabelais, n’est que ruine de l’âme. »
Conclusion
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