Cours ESL Partie 1+2 PDF
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USTHB
COURS
Spécialité : Hydraulique
Ouvrages Hydrauliques
Mr BENBACHIR MOHAMED
Enseignant/Chercheur
Département d’Hydraulique
AVANT PROPOS
Cette matière a pour but d’approfondir les notions de la MDF et de l’hydraulique générale acquises
en licences, elle a pour but de faire comprendre les phénomènes des écoulements à surface libre,
les équations qui les régissent et leurs solutions. Cette matière est une base théorique de plusieurs
domaines de l’hydraulique (assainissement, l’irrigation, ouvrages hydrauliques).
Cette matière est composée de plusieurs chapitres qui s’intéressent à l’hydraulique à surface libre.
Ce type de comportement hydraulique se rencontre essentiellement en assainissement et drainage
et surtout en rivière.
Après une description des différentes géométries de canaux et de tuyaux, une description détaillée
de l’écoulement fluvial et torrentiel permet de comprendre physiquement le phénomène d’ondes
qui lui est associé.
On traite ensuite les écoulements uniforme et permanent. Dans ce contexte, on fournit les équations
ainsi que les techniques de calcul permettant de dimensionner les canalisations. Le diagnostic d’un
réseau en régime permanent est réalisé dans le cas des écoulements dits non-uniformes. On
s’intéresse dans ce chapitre à la détermination des courbes de remous ainsi qu’à leur technique de
calcul. Un chapitre est ensuite consacré au mouvement brusquement varié (le ressaut hydraulique),
ouvrages tels que les seuils, les déversoirs latéraux et les vannes de régulation.
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Table des matières
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CHAPITRE1 : RAPPEL DE QUELQUES NOTIONS D’HYDRAULIQUE
GÉNÉRAL
L’écoulement à surface libre est caractérisé par l’existence d’une surface libre en contact direct
avec l’air ambiant, donc la surface de l’écoulement a une pression égale à la pression
atmosphérique.
Dans ce cas la force prédominante est celle de la gravité, le mouvement est dû principalement à la
pente du canal. Le gradient de pression ne peut plus être le moteur de l’écoulement.
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Vocabulaire ……Une terminologie technique,
Canal prismatique: Un canal dont la section ne varie pas et dont la pente longitudinale et la
rugosité restent constantes – la hauteur d’eau peut cependant varier ; sinon, on l’appelle canal
non prismatique.
Lit mineur et majeur : Lit occupé ordinairement par un cours d’eau par opposition au lit
majeur qui correspond à l’emprise maximale historique d’un cours d’eau ou à la plaine
inondable. On parle aussi de niveau des plus hautes eaux (PHE) pour designer la cote
maximale atteinte par la surface libre d’un cours d’eau ;
Schéma explicatif des lits mineur et majeur Débordement directe d`une rivière qui
touche des vallées entières
Le débit de plein bord est le débit atteint lorsque la rivière sort de son lit mineur. On parle de débit
de pointe pour désigner le débit maximal atteint. Pour les crues, on peut relier le débit de pointe à
la période de retour T.
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1.1.1 Les différents types des canaux
1.1.1.1 Définition
C’est un système de transport dans lequel l’eau s’écoule et dont la surface libre est soumise à
la pression atmosphérique. On distingue cependant deux catégories de canaux:
a) Les canaux naturels: ce sont des cours d’eaux existant naturellement sur terre, tels que, les
rivières et les fleuves, et dont les propriétés géométriques et hydrauliques sont généralement assez
irrégulières.
Figure 1.2 Section transversale irrégulière Photo 1.1 Hammam Boughrara Tlemcen
b) Les canaux artificiels: ce sont des cours d’eaux réalisés par l’homme, tels que, les canaux de
navigation et d’évacuation, et dont les propriétés géométriques et hydrauliques sont généralement
assez régulières.
Les grandeurs géométriques les plus utilisées permettant de caractériser l’écoulement sont :
Section d’écoulement (ou section mouillée) (S): Partie de la section du canal limitée par les
parois et la surface libre ;
Rayon hydraulique (Rh): apport de la surface mouillée (S) au périmètre mouillé (P), exprimé
en mètres (m) ;
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Largeur au miroir (B): Largeur de la section d`écoulement au niveau de la surface libre ;
Le tableau ci-après donne les formules des éléments géométriques pour cinq différents types de
sections de canaux. Certains cours d’eau naturels ont une forme géométrique assez irrégulière, mais
peuvent toutefois être approximés par des sections trapézoïdales ou paraboliques.
Tableau 1.1 les formules des éléments géométriques pour cinq différents types de section de canaux
Dh
7
1.2 Types d’écoulement
On peut définir les écoulements suivants la variabilité des caractéristiques hydrauliques tels que le
tirant d’eau et la vitesse en fonction du temps et de l’espace.
Le mouvement est permanent (ou stationnaire) si les vitesses et la profondeur h restent invariables
- Un écoulement non-uniforme peut être accéléré ou décéléré suivant que la vitesse croît ou
décroît dans le sens du mouvement.
- Un écoulement est graduellement varié si la profondeur ainsi que les autres paramètres varient
lentement d’une section à l’autre.
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Figure 1.5 Écoulements uniformes et variés dans un canal à surface libre
L’écoulement d’un fluide dans un canal à surface libre engendre les forces suivantes : forces
d’inertie, forces de gravité et forces de frottement (viscosité et rugosité). L’effet de la gravité sur
le régime d’écoulement est représenté par le rapport des forces d’inertie aux forces de gravité. Ce
rapport, de grande utilité en hydraulique des écoulements à surface libre, est défini comme étant le
nombre de Froude, et est exprimé par : 𝐹 = . Où, V représente la vitesse d’écoulement, g
.
Si F > 1 : l’écoulement est en régime Torrentiel. Les forces d’inertie sont prépondérantes,
et ceci se traduit par une importante vitesse d’écoulement.
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Si F=1 : l’écoulement est Critique :
D’où : =1 ⇒ =1 ; =𝑞
. . .
De cela : ℎ =
Le nombre de Reynolds est le rapport entre les forces d’inertie et celles de frottement où :
𝑅 = Où 𝑅 ᾿ =
𝒱 𝒱
Le rôle du nombre de Reynolds est de permettre la distinction entre les écoulements comme suit :
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CHAPITRE 2 ÉCOULEMENT UNIFORME
2.1 Introduction
Les écoulements à surface libre sont des écoulements qui s’écoulent sous l’effet de la gravité,
contrairement aux écoulements en charge, caractérisés par des paramètres hydrauliques tels que la
géométrie, la pente, la nature des parois, et la vitesse moyenne, avec ce dernier caractère, certains
nombres d’hydrauliciens ont établi une relation entre les paramètres géométriques du canal et ce
caractère.
Dans le mouvement uniforme, la ligne de charge est rectiligne et parallèles à la surface libre et au
fond. Voir la Figure 2.2.
11
Figure 2.2 Écoulement uniforme
L’inclinaison du fond par rapport à horizontale d’angle Ө représenté par i égale à sin Ө.
𝐼 = 𝑠𝑖𝑛𝜃 = − 2.1
De même de la pente de surface libre si le tirant d’eau est constant dans l’espace. La charge totale
dans une section droite alors :
𝐸 =𝑧+ +𝛼 2.2
𝛼 : Coefficient de correction.
Si la répartition des vitesses est uniforme, 𝛼 = 1 si non, 𝛼 > 1. Dans les cas courants, en régime
turbulent. 𝛼 Oscille entre 1.05 et 1.20. Entre deux sections 1 et 2, la charge E subit une variation
∆𝐸 = 𝐸 − 𝐸 appelée perte de charge correspondant aux pertes par frottement.
∆𝐸 = ∫ 𝐽 𝑑𝑥 2.3
Si la perte est constante au long du parcours, on aura ∆𝐸 = 𝐽. 𝛥𝑥 tant la distance entre les
sections 1 et 2.
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La perte de charge linéaire (J) est donc identique à la pente de la ligne de charge 𝑗 = − Car y
et U sont constantes on a :
On considère un volume d’eau, 𝜔, dans un canal incliné d’angle Ө par rapport à l’horizontale.
Soumise des forces de pressions hydrostatique F1et F2 et de contrainte de frottement 𝜏 entre l’eau
et le périmètre mouillé, P, le long de la distance L (Figure 2.3).
Figure 2.3 Équilibre des forces sur une portion d’écoulement permanent uniforme
Dans un écoulement uniforme la valeur de la hauteur d’eau entre le fond du canal et la surface libre
ne change pas. C’est-à-dire le tirant d’eau est constant 𝑦 = 𝑦 . Par conséquent 𝐹 , 𝐹 ET
𝑄 , 𝑄 sont aussi égaux. Lorsque l’angle Ө est petit, 𝑠𝑖𝑛𝜃 = 𝑡𝑔𝜃 est égale à la pente 𝐼.
Donne :
𝜏 =𝛾𝑅 𝐼 2.6
13
Rh : est le rayon hydraulique, et 𝛾 : Poids spécifique.
𝜏 =𝑓𝜌 2.7
Pour l’écoulement à surface libre et dans le cas du régime uniforme la vitesse moyenne
d’écoulement est donnée par la formule de Chézy est de la forme :
𝑉 = 𝐶. 𝑅 . 𝐼 2.8
Donc : 𝑄 = 𝐶. 𝑆. 𝑅 . 𝐼 2.9
Où :
S : section de l’écoulement ;
𝑅 : rayon hydraulique ;
I : pente du radier.
1
𝐶= .𝑅 2.9
𝑛
1
𝑄= . 𝑆. 𝑅 . 𝐼 2.10
𝑛
14
Donc :
Les valeurs de 𝐾 sont données par les tableaux suivants pour les canaux artificiels et naturels.
𝐾 (𝑚 /𝑠) Est liées directement à la rugosité des parois du canal, elle fut exprimée suivant
plusieurs formules, la plus utilisée est celle de Stricker:
𝐾 = = 26 2.12
𝑑 : est le diamètre qui correspond au pourcentage 65% sur la courbe granulométrique des
sédiments qui représente le matériau du canal.
Bazin (1897) considère que la valeur du coefficient C de Chézy dépend du rayon hydraulique
Rh.Le coefficient C peut alors être déterminé par application de la relation :
𝐶= 2.13
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m: C’est le coefficient de rugosité dépendant de la nature du matériau constituant le canal considéré
et dont les valeurs sont représentées dans le tableau 2.2.
Pour connaitre la distribution verticale des vitesses dans un canal ouvert, on doit tout d’abord
élucider le régime d’écoulement dans ce canal à savoir laminaire ou turbulent.
Lorsque l’écoulement est laminaire Re < 2320, la viscosité devient le facteur dominant dans
l’écoulement et la contrainte tangentielle est donnée par :
𝜏=𝜇 2.14
16
𝐹 =0
Étant donné que pour les faibles valeurs de α, sinα =tgα=I. En intégrant (2.16), on obtient :
𝑉(𝑦) = 𝑦ℎ − 𝑦 +𝐶 2.16
L’équation (14) est une équation de second degré représentant une parabole.
Il ressort que pour un écoulement laminaire, la distribution verticale de la vitesse dans un canal
découvert est parabolique. La vitesse moyenne U est donnée par :
1
𝑄 ∫ 𝑑𝑄 ∫ 𝑉𝑑𝑠 𝜌𝑔𝐼 ∫(𝑦ℎ − 2 𝑦 )𝑑𝑦𝑑𝑧
𝑈= = = = 2.18
𝑆 ∫ 𝑑𝑠 ∫ 𝑑𝑠 𝜇 ∫ 𝑑𝑦𝑑𝑧
𝜌𝑔𝐼 𝑑𝑧 1 𝜌𝑔𝐼ℎ
𝑈= (𝑦ℎ − 𝑦 )𝑑𝑦 = 2.19
𝜇ℎ 𝑑𝑧 2 3𝜇
Pour le régime turbulent Re> 104, la contrainte tangentielle visqueuse peut s’exprimer par la
relation de Prandtl (1926) :
𝜏 = 𝜌𝑙 2.20
Où l : est une longueur caractéristique dite la longueur de mélange, elle est en fonction de dz, dv/dz
est le gradient de vitesse à la hauteur y et ρ est la masse volumique du liquide en écoulement.
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Figure 2.5 Répartition verticale de la vitesse dans un canal (cas du régime turbulent)
D’après l’expression (2.6), 𝜏 = 𝜌𝑔 𝑅 𝐼 puisque le rayon hydraulique Rh pour des canaux larges
est égal à la profondeur.
Sur la couche limite, puisque y est très petit, 𝑧 ≅ ℎ et 𝜏 ≅ 𝜏 . Ainsi on peut égaler les valeurs de
𝜏 .
𝜌𝑙 = 𝜌𝑔𝑧𝐼 𝑂𝑢 = 2.21
𝑉= 𝑙𝑛 2.22
Pour un écoulement turbulent la distribution verticale de la vitesse dans un canal découvert est
logarithmique.
𝑉= 𝑙𝑛 2.23
𝑉(𝑦) = 𝑉 𝑙𝑛 2.24
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Où : 𝑉 est la vitesse de frottement, elle est égale à la racine du rapport des deux termes . Cette
dernière relation indique que la vitesse dans un écoulement turbulent est une fonction
logarithmique de la distance y.
Elle est connue sous le nom de loi universelle de Prandtl – Von – Karman de la distribution des
vitesses.
Elle est définie comme étant la surface mouillée (ω) qui assure la valeur minimale du périmètre
mouillé (χ). On peut dire que la section hydrauliquement la plus avantageuse possède le débit
maximal, c'est-à-dire pour avoir un débit maximum pour (ω, I et n) constantes, il faut que le
périmètre mouillé (χ) devient minimum donc un rayon hydraulique (R H) maximum. Les questions
qui se posent sont : quelle est la section la plus avantageuse de toutes les sections et quelle est la
plus avantageuse (efficace) pour chaque forme (triangulaire, rectangulaire, parabolique et demi-
circulaire).
19
20
21
CHAPITRE 3 RÉGIME PERMANENT VARIÉ
La section transversale du canal ouvert donnée par la figure 3.1 qui est parcourue par le débit Q à
la profondeur de remplissage h. L’énergie spécifique du courant circulant est définie par le trinôme
de l’équation de Bernoulli :
𝑃 𝛼𝑉
𝐸 =𝑧+ +
𝜌𝑔 2𝑔
Passons le plan de lecture à travers le point inférieur de la section transversale et désignons par p
la pression manométrique. Alors, pour tout point de la section liquide du courant, on peut écrire :
𝑧+ = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡 𝑒𝑡 𝐸 = ℎ +
Avec :
Ainsi 𝐸𝑠 = ℎ + =ℎ+
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3.2 Variation de l’énergie spécifique
L’équation de la charge spécifique Es=H définit, pour une section donnée, un rapport entre H, h
et Q valable pour n’importe quel type d’écoulement. A débit constant, Es(h) ou à charge
constante, h(Q) sont données par : On distingue deux cas :
1er cas : le débit est constant (Q= constant) et la profondeur d’eau variable (h= variable)
𝛼𝑄
𝐸 =𝐻=ℎ+
2𝑔𝜔
Figure 3.4 Variation de l’énergie spécifique cas d’un canal à débit constant
2ème cas : Énergie constant (E=constante) et le débit est variable (Q= variable)
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L’énergie spécifique est donnée par la relation 𝐸 = 𝐻 = ℎ + pour le coefficient de
La profondeur critique dans un canal est atteinte quand l’énergie spécifique est minimale.
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𝑑𝐸 𝛼𝑄 (−2) 𝑑𝜔 𝑄 𝑑𝜔
= 1+ = 1−
𝑑ℎ 2𝑔𝜔 𝑑ℎ 𝜔 𝑔𝑑ℎ
L’aire dω est définie comme étant le produit de la largeur de la surface d’eau B par dh. En reportant
dans l’équation ci-dessus, nous obtenons :
l’écoulement critique. Le membre de droite est fonction de la profondeur h, et, en général il faut
faire des approximations successives pour déterminer la valeur de h, qui vérifie l’équation (3.2).
.
De plus 𝑉 = = 𝑔ℎ 𝑂𝑢 =1
hm : profondeur moyenne
𝑉 1
𝐸 =ℎ + =ℎ + ℎ
2𝑔 2
𝑞=
25
𝑉 = 𝑔ℎ C’est l’expression de la vitesse critique dans un canal
∝
= =𝑏 ℎ ⇒ℎ =
Pour les canaux à section trapézoïdale, il n’existe pas une solution strictement analytique de
l’équation du régime critique. On peut utiliser la solution approximative proposée par Agroskine.
Tout d’abord, on trouve les valeurs auxiliaires :
𝐾= et 𝜎 =
α : coefficient de Coriolis
26
27
4.1 Introduction
L’écoulement graduellement varié est un phénomène hydraulique qui se manifeste au niveau des
ouvrages hydrauliques à savoir : les barrages, les vannes, les canaux etc. L’étude de ce genre
d’écoulement dans les canaux prismatiques s’avère d’une très grande utilité afin de le mettre en
évidence pour entamer d’autres problèmes qui sont étroitement liés à ce type d’écoulement. Nous
allons commencer par une représentation physique et mathématique de cet écoulement, tout en
tenant compte des différentes pentes du canal. En régime uniforme, les caractéristiques
géométriques et hydrauliques à savoir : la pente, la profondeur d’eau, la section, la rugosité et le
débit sont constants. Nous avons dit que l’écoulement permanent peut être uniforme ou non
uniforme et nous avons mentionné aussi que l’écoulement permanent non uniforme est scindé aussi
en deux types d’écoulement qui sont :
Dans la majeure partie des cas ; les écoulements en milieu naturel sont considérés comme
graduellement variés. Dans cette étude on posera des hypothèses principales.
𝑉² 𝑉2
y V + 𝑑( )
2𝑔 2𝑔
y+dy
Idx
x dx x+dx
𝑉² 𝑉² 𝑉
+ 𝑦 + 𝐼𝑑𝑥 = 𝑗 𝑑𝑥 + +𝑑 + 𝑦 + 𝑑𝑦
2𝑔 2𝑔 2𝑔
Si on devisé par dx :
𝑑𝑦 𝑑 𝑉²
+ = 𝐼−𝑗
𝑑𝑥 𝑑𝑥 2𝑔
𝑑𝑄 𝑑𝑉 𝑑𝑆
𝑄 = 𝑉𝑆 ⇒ =0=𝑆 +𝑉
𝑑𝑥 𝑑𝑥 𝑑𝑥
Posant :
𝑑𝑆 = 𝑏 𝑑𝑦
𝑑𝑦 𝑉²𝑏
1− =𝐼−𝑗
𝑑𝑥 𝑔𝑆
²
Et puisque : =𝐹²
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On obtient :
= ⇒ =
Les formes des lignes d’eau en écoulement graduellement varié sont appelées courbes de remous,
elles peuvent prendre plusieurs formes suivant les conditions d’écoulement.
29
30
4.2.3 Formes des courbes de remous cas d’un canal rectangulaire très large
Dans le mouvement graduellement varié, les pentes et la courbure de la surface libre sont très
faibles et on peut affirmer que la distribution des pressions obéit à une loi hydrostatique.
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32
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CHAPITRE 5 MOUVEMENT BRUSQUEMENT VARIÉ (LE RESSAUT
HYDRAULIQUE)
5.1 Introduction
Les écoulements brusquement variés sont des écoulements où la variation des caractéristiques du
mouvement varient localement, ou dans espace réduit, l’apparition la plus connue est le ressaut
hydraulique. Donc ; Le ressaut hydraulique est une surélévation brusque de la surface libre d’un
écoulement permanent qui se produit lors du passage du régime torrentiel au régime fluvial. Il est
accompagné d’une agitation marquée et de grandes pertes d’énergie.
Le ressaut est classifié suivant la valeur du nombre de Froude au niveau de sa section amont, où la
profondeur est appelée première hauteur conjuguée (comme il a été citer dans le graphique de
l’équation d’impulsion).
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Figure Types de ressauts hydrauliques.
Puisque qu’on peut pas appliquée l’équation d’énergie de Bernoulli sur les deux sections du ressaut,
car la perte d’énergie n’est pas définie, on utilise le principe de Quantité de Mouvement (équation
d’impulsion) où théorème d’Euler :
Soit un ressaut hydraulique ayant comme hauteurs conjuguées h 1 et h2, l’équation d’Euler nous
donne :
Ou : 𝜌 + 𝜌𝑔𝑦 𝑆 = 𝜌 + 𝜌𝑔𝑦 𝑆
y1 et y2 sont les profondeur des centres de gravité des section (1) et (2), donc on les exprimera en
fonction des hauteurs h1 et h2 , y=θh, et en introduisant le nombre de Froude.
𝑆 ℎ 𝑆
𝜃 . − 𝜃 = 𝐹𝑟 1−
𝑆 ℎ 𝑆
On analysant cette expression on peut déduire l’expression des hauteurs conjuguées pour divers
formes de sections :
On aura donc :
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ℎ 1
= −1 + 1 + 8𝐹𝑟
ℎ 2
b- Canal triangulaire :
1 𝑆 ℎ
𝜃 =𝜃 = 𝑒𝑡 =
3 𝑆 ℎ
ℎ ℎ
= 1 − 3𝐹𝑟² 1 −
ℎ ℎ
La perte d’énergie est égale à la différence entre les énergies spécifiques à l’amont et à l’aval du
ressaut : ΔH=E1-E2, pour une section rectangulaire
V12 V2
ΔH (h 1 ) (h 2 2 )
2g 2g
V12 V22
ΔH ( ) (h 2 h 1 )
2g 2g
q2 q2
ΔH ( ) (h 2 h 1) )
2gh 12 2gh 22
q2 1 1
ΔH ( 2 2 ) (h 2 h 1) ).
2g h 1 h 2
(h 2 h 1 ) 3
ΔH .
4h 1h 2
La longueur du ressaut est la distance qui sépare les deux hauteurs conjuguées, la
détermination visuelle de cette longueur est facile, mais malheureusement elle n’est pas accessible
au calcul, car on ne sait pas encore prédéterminer correctement la forme exacte de la surface libre
du ressaut, il n’existe donc que des formules empiriques. Les formules les plus connus de calcul
de la longueur du ressaut sont :
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*Formule de Smetana : L 6(h 2 h1 )
L
4.5
*Formule de Safranez : h2
Des abaques existent aussi pour une détermination rapide des longueurs des ressauts.
Le rendement d’un ressaut est défini comme étant le rapport entre l’énergie potentielle reçue et
l’énergie cinétique perdue. Ainsi :
4(ℎ ℎ )
𝜂=
𝑉 𝑉
( − )
2𝑔 2𝑔
Ce qui donnera :
(ℎ − ℎ )
𝜂=
(ℎ ℎ )
Le ressaut peut rendre service dans plusieurs cas en hydraulique. Sachant, que les pertes de charge
dans un ressaut sont très considérables, que la vitesse supercritique de l’écoulement nécessite des
parois très résistantes, et que l’écoulement passe lors d’un ressaut à des vitesses plus raisonnables,
on a donc cherché à utiliser le ressaut comme dissipateur d’énergie à l’aval d’ouvrages engendrant
de grandes vitesses de l’eau (Déversoir, Coursier d’évacuateur de crue, Vanne de fond, …etc.).
5.8 Conclusion
Par le biais de ce chapitre qui traite le ressaut hydraulique, nous avons donné un aperçu
sur celui-ci, quelques types de ressaut, l’équation fondamentale du ressaut parfait, la relation
de calcul de l’une des profondeurs conjuguées en connaissant l’autre profondeur et leurs
relations avec le nombre de Froude, puis nous nous sommes s’étalait sur la perte d’énergie
dans le ressaut, par la suite nous avons donné quelques relations qui nous permettent de calculer
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la longueur du ressaut et la longueur en aval du ressaut et enfin nous avons terminé en
examinant le cas du ressaut ondulé et la transition.
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