RÉPUBLIQUE DU SÉNÉGAL
[Date]
Un peuple - un but - une foi
UNIVERSITE IBA DER THIAM DE THIES
UFR SCIENCES DE L’INGENIEUR
THEME : LES EFFETS DU CONTRAT A L’EGARD
DES TIERS
FILLIERE : QHSE
Birane SENE
Dr. SEYE
Khady DIOP
Mbayang CAMARA
Ndeye astou WADE
INTRODUCTION
I. OPPOSABILITE AUX TIERS
A. LE SENS DU CONTRAT
B. LES EFFETS DU CONTRAT
II. OPPOSABILITE PAR LES TIERS
A. LE CAS DES CREANCIERS
CHIROGRAFAIRES ET LES
AYANTS CAUSES
B. LA PROMESSE DU FORTE-
FORT ET STIPULATION POUR
SON AUTRUI
CONCLUSION
INTRODUCTION
Il existe, en droit des contrats, un grand principe : la liberté contractuelle. Les parties peuvent
définir librement le contenu du contrat, encore faut-il que ce soit licite. L’un des principes
fondamentaux du droit des contrats est le lien contractuel. De la liberté contractuelle est
déduite la solution qui domine les effets du contrat à l’égard des tiers : le principe de l’effet
relatif des contrats. Ce dernier peut être comme étant un accord de volonté générateur
d’obligations. Il se forme par la rencontre d’une offre et d’une acceptation .L’offre est une
proposition ferme et précise de contracter. Elle requiert un certain nombre de conditions de
fond et de forme. Ainsi, nous allons parler d’une part de l’opposabilité aux tiers et d’autre
part de l’opposabilité par les tiers.
I. OPPOSABILITE AUX TIERS
L'opposabilité ou l'inopposabilité aux tiers est une notion qui revient très souvent en droit,
surtout en droit des contrats ou en droit des sociétés, mais pas seulement (on parle aussi «
d'opposabilité du contrat aux tiers » en droit des assurances notamment). Cette notion est
donc abordée dans le cadre du diplôme de comptabilité et de gestion, dans l'axe droit des
affaires et notamment les fondamentaux du droit et le droit des sociétés. L'opposabilité du
contrat permet aux parties signataires de se prévaloir de l'existence du contrat et de ses effets
juridiques envers des personnes non signataires. L'accomplissement d'une formalité de
publicité permet de rendre certains actes opposables aux tiers, c'est-à-dire aux personnes qui
ne l'ont pas signé. L'acte peut être un contrat, y compris de société, un brevet d'invention, une
cession de parts sociales, etc.
A. LE SENS DU CONTRAT
Un contrat est un accord de volonté entre deux ou plusieurs personnes. Lee personnes
appelles partie au contrat, s’engage à exécuter des obligations de faire de ne pas faire de
donner quelques choses. Le contrat est un mode d’expression et d’action essentiel de la
personne au sein de la société .Il est constitué d’obligation de donner, de faire ou de ne pas
faire .Pour être valable un contrat d’un objet déterminé ou déterminable possible et licite.
B. LES EFFETS DU CONTRAT
L'effet relatif du contrat désigne l'idée selon laquelle un contrat ne peut produire d'effet
qu'entre ses parties. Ce principe est posé à l'article 1199 du Code civil : Le contrat ne crée
d'obligations qu'entre les parties. Le contrat est conclu en vue de produire des effets de droit.
Il se définit traditionnellement comme un accord de volontés créateur d'obligations. Si la
création d'obligations est l'effet principal du contrat, ce dernier peut également avoir d'autres
effets tels que le transfert d'un droit.
ii. OPPOSABILITE PAR LES TIERS
« Si un tiers peut se prévaloir du contrat en tant que situation de fait, c'est à la condition que
celle-ci soit de nature à fonder l'application d'une règle juridique lui conférant le droit qu'il
invoque. »
Comment l'opposabilité du contrat par les tiers opère-t-elle dans le cadre judiciaire ? On
pourrait avancer que le contrat étant un fait pour les tiers, ceux-ci peuvent librement
l'invoquer à l'appui de leur demande, parce qu'ils l'estiment concluant, et qu'il appartient
ensuite au juge d'apprécier le bien-fondé de leurs prétentions. Ou bien, de façon plus
exigeante, en posant que l'utilité conditionne l'opposabilité, on pourrait avancer qu'un tiers ne
peut opposer un contrat dans le cadre d'une action en justice que s'il en découle l'applicabilité
d'une règle de droit dont l'effet – à supposer la demande fondée – est de nature à lui procurer
un avantage. i les tiers ne sont pas tenus d'exécuter le contrat, ils ne peuvent en revanche faire
consciemment obstacle à son exécution. S'il se rend complice de l'inexécution du débiteur, le
tiers engage sa responsabilité extracontractuelle à l'égard du créancier.
a. LE CAS DES CREANCIERS
CHIROGRAFAIRES ET LES AYANTS
CAUSES
Un créancier est qualifié de chirographaire dès lors qu’il ne bénéficie d’aucune sûreté
(privilège, gage, cautionnement…) pour assurer l'acquittement de sa créance. Il dispose
seulement, comme garantie du paiement de sa créance, de l'ensemble des biens actuels et
à venir de son débiteur. Il peut toutefois être garanti sur un autre patrimoine que celui de
son débiteur, par exemple par un cautionnement accordé par un tiers.
S'il n'est pas payé, un créancier chirographaire peut faire vendre les biens de son débiteur
pour se payer sur le prix de vente, mais il est en concurrence avec tous les autres
créanciers. C'est en ce sens que l'on dit que le patrimoine du débiteur est le gage commun
de ses créanciers.
Toutefois, lorsque le débiteur fait l'objet d'une procédure collective, le créancier
chirographaire ne peut exercer de telles poursuites individuelles pendant la durée de la
procédure. Et, en cas de liquidation judiciaire, seul le liquidateur peut solliciter du juge-
commissaire une décision permettant la vente des actifs de ce débiteur.
Lors de la vente des biens du débiteur, le créancier chirographaire vient après les
créanciers privilégiés. Ensuite la répartition du solde éventuel se fait au marc le franc,
c'est-à-dire que les sommes sont réparties entre les différents créanciers chirographaires
au prorata de leur créance.
Les ayants cause : L'ayant cause est la personne qui a reçu un droit d'une autre personne
dite "son auteur" tel un héritier qui a reçu par testament ou en vertu des dispositions de la
Loi, un bien, une quotité ou l'ensemble du patrimoine du défunt. On peut en distinguer
deux types d’ayants causes :
L'ayant droit universel est le détenteur du droit de recueillir l'ensemble du patrimoine de
son auteur. Cela inclut les actifs tels que les créances, mais aussi les passifs tels que les
dettes. Dans cette optique, l'ayant cause universel hérite de tous les contrats conclus par
son auteur.
On distingue l'ayant-cause à titre particulier qui a acquis des droits d'un auteur déterminé
et à qui sont transmises les créances relatives au bien acquis mais non les obligations,
contrairement à un ayant-cause à titre universel qui acquiert l'universalité du patrimoine
de son auteur (biens et dettes* compris)
B.LA PROMESSE DU pORTE-FORT ET
STIPULATION POUR SON AUTRUI
La promesse de porte-fort est l’engagement souscrit par un contractant (le porte-fort)
d’obtenir l’accord d’un tiers à un acte juridique (soit par ratification de l’acte, soit par la
conclusion d’un acte indépendant).
Il y a promesse de porte-fort de ratification, lorsque par exemple, le conjoint marié sous le
régime de la communauté ne peut vendre seul un immeuble commun. Mais il peut conclure
l’acte en se portant fort auprès de l’acheteur d’en obtenir la ratification par son conjoint.
De même, un actionnaire qui cède sa participation dans une société, peut se porter fort que les
autres actionnaires seront d’accord pour céder également leurs parts, afin que son acquéreur
soit majoritaire.
La promesse de porte-fort n’est qu’une dérogation apparente à l’effet relatif du contrat, car le
tiers n’est pas directement engagé par la promesse consentie par le porte-fort.
La stipulation pour autrui est un mécanisme juridique codifié à l’article 1444 du Code civil
du Québec. Il désigne le contrat par lequel une personne, le stipulant, obtient d’une autre, le
promettant, qu’elle exécute une prestation au profit d’une troisième, le tiers bénéficiaire.
En d’autres termes, cela veut dire que le promettant (le donneur d’ouvrage) qui s’engage
envers le stipulant (l’entrepreneur général) à exécuter une obligation (payer) au bénéfice d’un
tiers (le sous-traitant) donne le droit à ce tiers (le sous-traitant) d’exiger directement du
promettant (le donneur d’ouvrage) l’exécution de l’obligation (paiement).L’opération est
donc tripartite et a pour effet de rendre un tiers, qui n’est pas nécessairement partie au contrat
lors de sa formation, créancier contractuel du promettant Pour que la stipulation produise tous
ses effets, le tiers bénéficiaire doit l’accepter. On ne saurait lui imposer de recevoir les
avantages prévus en sa faveur par le stipulant.
CONCLUSION
En somme, nous pouvons retenir que le contrat n’a pas d’effet obligatoire qu’à l’égard des
parties. Le contrat ne peut pas être ignoré aux tiers, il leur est opposable.
Les tiers ne peuvent ni demander l'exécution du contrat ni se voir contraints de l'exécuter ».
Donc, seules les parties ayant échangé leur consentement au moment de la conclusion du
contrat sont tenues par ses termes et peuvent l'invoquer.
MERCI DE VOTRE AIMABLE
ATTENTION