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PHYSIQUE CHIMIE Première

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Charles Le Bon Pira
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1

AVANT PROPOS

Si certains perçoivent la classe de première comme un verrou important dans le cursus scolaire des jeunes
dans le secondaire, d’avis de tous, c’est tout au moins une sorte de « check-point », un avant poste de
contrôle des capacités des apprenants donnant l’accès à la classe de terminale qui constitue la porte d’entrée
dans l’enseignement supérieur. C’est donc un tournant décisif que l’apprenant doit négocier efficacement.
L’implémentation des (nouveaux) programmes conçus selon l’approche par les compétences avec entrée
par les situations de vie (APC/ESV) exige de l’enseignant la mise en œuvre des techniques de classe et des
démarches pédagogiques et didactiques compatibles avec ce nouveau paradigme, à savoir :
- La démarche scientifique qui habitue l’apprenant à distinguer l’observation de l’interprétation,
l’hypothèse de la vérification, l’analyse de la synthèse ;
- La démarche technologique qui enrôle l’apprenant à l’identification des problèmes autour de soi et
à l’apport des solutions technologiques adaptées à son environnement;
- Les démarches socioconstructivistes et interactives qui développent dans la salle de classe l’esprit
de travail en équipe donc l’écoute, le débat intellectuel, l’acceptation de l’argumentation de l’autre,
la tolérance et la participation de tous et de chacun. Des qualités nécessaires à la construction de
citoyens responsables qui prennent part dans leur environnement immédiat au grand chantier de
construction national dans le respect de la diversité socioculturelle de nos pays.
Par ailleurs, l’APC/ESV recommande fortement la métacognition qui consiste pour le groupe classe, sous
la conduite de l’enseignant, à procéder à un retour, après coup, sur les étapes parcourues lors de la
construction d’un savoir pour mieux structurer et formaliser ce processus dans le but de permettre aux
apprenants de développer la capacité de mettre en branle, de façon autonome et spontanée, des processus
d’apprentissage dans le futur.
Pour accompagner de façon pertinente et efficiente l’enseignant et l’apprenant dans cette marche, cet
ouvrage propose de la méthode et des outils, à savoir :
- L’entrée dans les modules ou les leçons par des situations de vie qui accroissent la motivation,
contextualisent et justifient les enseignements/apprentissages ;
- De nombreuses activités devant permettre à l’enseignant de mettre les apprenants en atelier pour la
construction de nouvelles ressources (savoirs, savoir- faire, savoir-être,…) ;
- De nombreux exercices d’application avec leurs corrigés à travers la rubrique: j'applique pour
amener l’apprenant à franchir le premier pas entre les nouveaux acquis et leurs utilisations ;
- Des séries d’exercices et activités d’intégration dans la rubrique :je consolide les ressources
acquises et j'intègre pour, d’une part consolider les ressources acquises et d’autre part, apprendre
à les mobiliser et à les réinvestir dans la résolution des situations problèmes significatives ;
- Le jeu bilingue (français-anglais) au terme de chaque leçon pour contribuer à la promotion du
bilinguisme ;
- L’évocation de la possibilité pour les écoles, dans le cadre de la vision école propre (clean school),
de s’inscrire dans l’air du temps en utilisant des bio digesteurs (énergie propre et renouvelable,
recyclage des déchets) qui leur permettra d’acquérir une certaine autonomie énergétique et des
produits dérivés utiles à l’agriculture dans le respect de l’environnement et l'adaptation aux
changements climatiques
- Des exemples de sujets calqués sur la nouvelle structure de l'épreuve au probatoire E.S.G.
Nous souhaitons que, de part sa conception et ses contenus, cet ouvrage puisse permettre à l’enseignant
de bien faire son travail et à l’apprenant d’être compétitif. Toute fois, l’équipe des auteurs reste à
l’écoute des remarques et suggestions qui pourraient lui être faites, sur la forme et le fond, dans le but
d’améliorer les prochaines éditions.

2
TABLE DES MATIERES
TABLE DES MATIERES ...................................................................................................................................................... 3
GRANDEURS ET UNITÉS DU SYSTÈME INTERNATIONAL ........................................................................................... 6
PREMIERE PARTIE : PHYSIQUE ........................................................................................................................................ 7
MODULE 1 : MESURES ET INCERTITUDES ................................................................................... 8

LEÇON 1 : MESURE D’UNE GRANDEUR PHYSIQUE OU CHIMIQUE .................................9

LEÇON 2 : MODÉLISATION D’UN PHÉNOMÈNE OU D’UNE SITUATION........................ 22

MODULE 2 : INTERACTIONS MECANIQUES............................................................................... 37

PARTIE 1 : ENERGIE MECANIQUE ........................................................................................... 38

LEÇON 1 : TRAVAIL D’UNE FORCE CONSTANTE .............................................................. 39

LEÇON 2 : ENERGIE CINETIQUE ........................................................................................... 52

LEÇON 3 : NOTION D’ENERGIE POTENTIELLE .................................................................. 63

LEÇON 4 : CONSERVATION DE L’ENERGIE MECANIQUE ................................................ 69

PARTIE 2 : L’ENERGIE THERMIQUE ........................................................................................ 80

LEÇON 1 : MODES DE TRANSFERT ET PRINCIPES DES ECHANGES DE CHALEUR. .... 81

LEÇON 6 : LA CALORIMETRIE .............................................................................................. 92

MODULE 3 : L’OPTIQUE ................................................................................................................. 96

PARTIE 1 : LES LENTILLES SPHERIQUES MINCES. ............................................................... 97

LEÇON 1 : ELEMENTS CARACTERISTIQUES D’UNE LENTILLE. ..................................... 98

LEÇON 2 : IMAGE D’UN OBJET A TRAVERS UNE LENTILLE. ........................................ 105

LEÇON 3 : ASSOCIATION DE LENTILLES ET FOCOMETRIE........................................... 150

PARTIE 2 : L’ŒIL REDUIT. ....................................................................................................... 179

LEÇON 1: DESCRIPTION DD L’ŒIL REDUIT DE L’ŒIL ET PHENOMENE


D’ACCOMMODATION .......................................................................................................... 180

LEÇON 2 : DEFAUTS D’ACCOMMODATION DE L’ŒIL ET CORRECTION .................... 182

LEÇON 3 : LE MICROSCOPE ................................................................................................ 192

LEÇON 4 : LA LUNETTE ASTRONOMIQUE ........................................................................... 190

PARTIE 4 : LE TELESCOPE DE NEWTON ............................................................................... 197

LEÇON 1 : LE MIROIR SPHERIQUE CONVERGENT .......................................................... 198


3
LEÇON 2 : DESCRIPTION D’UN TELESCOPE DE NEWTON ET PRINCIPE DE
FONCTIONNEMENT. ............................................................................................................. 204

PARTIE 5 : LA LUMIERE ........................................................................................................... 212

LEÇON 1 : SPECTRE D’EMISSION D’UNE SOURCE LUMINEUSE ................................... 213

LEÇON 2 : COULEUR DES CORPS CHAUFFES : LOI DE WIEN ........................................ 224

LEÇON 3 : INTERACTION LUMIERE-MATIERE ................................................................ 232

MODULE 4 : ASPECTS ENERGETIQUES DES CIRCUITS ELECTRIQUES ............................... 241

PARTIE 1 : GENERATEURS, RECEPTEURS ET POINT DE FONCTIONNEMENT ................ 242

LEÇON 1 : LES GENERATEURS ........................................................................................... 243

LEÇON 2 : LES RECEPTEURS ............................................................................................... 255

LEÇON 3 : POINT DE FONCTIONNEMENT D'UN CIRCUIT ELECTRIQUE. ..................... 266

PARTIE 2: PRODUCTION DU COURANT ALTERNATIF ....................................................... 273

LEÇON 1 : Champ magnétique, champ magnétique créé par un courant et flux magnétique à travers
une surface. ............................................................................................................................... 274

LEÇON 2 : INDUCTION ELECTROMAGNETIQUE, AUTO-INDUCTION. ......................... 286

LEÇON 3 : APPLICATION DU PHENOMENE D'INDUCTION MAGNETIQUE : LES


ALTERNATEURS ................................................................................................................... 295

PARTIE 3 : ENERGIE ET PUISANCE D'UNCIRCUIT ELECTRIQUE. ..................................... 305

LEÇON 1 : CONVERSION D'ENERGIE DANS UNE PORTION DE CIRCUIT-LOI DE JOULE.


................................................................................................................................................. 306

LECON 2 : BILAN ENERGETIQUE ET RENDEMENT D'UNE PORTION DE CIRCUIT..... 315


DEUXIEME PARTIE : CHIMIE ........................................................................................................................................ 326
MODULE 1 : CHIMIE ORGANIQUE ............................................................................................. 327

PARTIE 1 : LES ALCANES ........................................................................................................ 328

LEÇON 1 : GENERALITES SUR LES ALCANES .................................................................. 329

LEÇON 2 : PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ALCANES ........................... 339

PARTIE 2 : LES ALCENES ET LES ALCYNES ......................................................................... 355

LEÇON 1 : GENERALITES SUR LES ALCENES ET LES ALCYNES .................................. 356

LEÇON 2 : PROPRIETES CHIMIQUES DES ALCENES ....................................................... 367

LEÇON 3 : PROPRIÉTÉS CHIMIQUES DES ALCYNES ....................................................... 381


4
PARTIE 3 : LES COMPOSES OXYGENES ............................................................................... 389

LEÇON 1 : GENERALITES SUR LES COMPOSES OXYGENES ......................................... 390

LEÇON 2 : PROPRIETES PHYSIQUES DES ALCOOLS ET DES POLYALCOOLS ............ 405

LEÇON 3 : CARACTERISATION DES ALDEHYDES ET DES CETONES .......................... 410

PARTIE 4 : LES COMPOSES AROMATIQUES ......................................................................... 418

LEÇON 1 : STRUCTURES DES COMPOSES AROMATIQUES ET PROPRIETES PHYSIQUES


DU BENZENE ......................................................................................................................... 419

LEÇON 2 : PROPRIETES CHIMIQUES DU BENZENE ......................................................... 426

MODULE 2 : OXYDOREDUCTION............................................................................................... 437

PARTIE 1 : GENERALITES SUR L’OXYDOREDUCTION EN SOLUTION AQUEUSE.......... 438

LEÇON 1 : ACTION D’UN ACIDE SUR UN METAL ............................................................ 439

LEÇON 2 : REACTION ENTRE UN ION METALLIQUE ET UN METAL............................ 442

PARTIE 2: NOTION DE COUPLE OXYDANT- REDUCTEUR-CLASSIFICATION


QUALITATIVE ........................................................................................................................... 449

LEÇON 1 : NOTION DE COUPLE OXYDANT- REDUCTEUR ............................................. 450

LEÇON 2 : CLASSIFICATION QUALITATIVE DES COUPLES OXYDANT-REDUCTEUR


................................................................................................................................................. 453

PARTIE 3 : LES PILES ................................................................................................................ 461

LEÇON 1 : LA PILE DANIELL ............................................................................................... 462

LEÇON 2 : CLASSIFICATION QUANTITATIVE DES COUPLES OXYDANT/ REDUCTEUR


................................................................................................................................................. 468

LEÇON 3 : ETUDE DE QUELQUES COUPLES OXYDANT-REDUCTEUR ........................ 472

PARTIE 4 : APPLICATIONS DE L’OXYDOREDUCTION EN SOLUTION AQUEUSE ........... 481

LEÇON 1 : DOSAGES D’OXYDOREDUCTION .................................................................... 482

LECON 2 : ELECTROLYSE, CORROSION ET PROTECTION DES METAUX ................... 487

PARTIE 5 : OXYDOREDUCTION PAR VOIE SECHE. ............................................................. 503

LEÇON 1 : NOTION DE NOMBRE D’OXYDATION ............................................................ 504

LECON 2 : APPLICATIONS INDUSTRIELLES DE L’OXYDOREDUCTION PAR VOIE


SECHE. .................................................................................................................................... 512
STRUCTURE DE L’EPREUVE DE PHYSIQUE CHIMIE AU PROBATOIRE CDE ......................................................... 524
5
GRANDEURS ET UNITÉS DU SYSTÈME
INTERNATIONAL
Unités géométriques
Grandeur Unité Symbole
Longueur mètre m
Aire mètre carré 𝑚2
Volume mètre cube 𝑚3
Angle plan radian rad
Unités de masse
Grandeur Unité Symbole
Masse kilogramme kg
Masse linéique Kilogramme par mètre Kg/m
Masse surfacique kilogramme par mètre carré 𝑘𝑔/𝑚2
Masse volumique kilogramme par mètre cube 𝑘𝑔/𝑚3
Concentration kilogramme par mètre cube 𝑘𝑔/𝑚3
Unités de temps
Grandeur Unité Symbole
Temps seconde s
Fréquence hertz 𝐻𝑧
Unités mécaniques
Grandeur Unité Symbole
Vitesse mètre par seconde m/s
Vitesse angulaire radian par seconde rad/s
Accélération mètre par seconde carrée 𝑚/𝑠 2
Accélération angulaire radian par seconde carrée 𝑟𝑎𝑑/𝑠 2
Force newton 𝑁
Moment d'une force newton-mètre N.m
Energie joule J
Puissance watt W
Unités électriques
Grandeur Unité Symbole
Intensité de courant électrique ampère A
Différence de potentiel ou tension Volt V
Résistance électrique ohm Ω
Inductance électrique henry N.m
Flux d'induction magnétique weber Wb
Induction magnétique tesla T
Intensité de champ magnétique Ampère par mètre A/m
Unités calorifiques
Grandeur Unité Symbole
Température kelvin K
Capacité thermique joule par kelvin J/K
Chaleur massique joule par kilogramme- kelvin 𝐽/(𝑘𝑔. 𝐾)
Unités optiques
Grandeur Unité Symbole
Intensité lumineuse candela cd
Luminance lumineuse candela par mètre carré 𝑐𝑑/𝑚2
Vergence des systèmes optiques 1 par mètre 𝑚−1
6
PREMIERE PARTIE : PHYSIQUE

7
MODULE 1 : MESURES ET INCERTITUDES
Compétences à développer

En situation de travail comme un scientifique, l’apprenant doit pouvoir :

- Mesurer des grandeurs physiques et chimiques,


- Mettre en œuvre des modèles pour expliquer un phénomène,
en s’aidant des ressources acquises dans ce module.

- Identifie chaque instrument de mesure présent sur ces


images. Quelle (s) grandeur (s) chacun permet-il de
mesurer ?

- Sont-ils capables de donner la valeur exacte du


mesurande ? Si non, comment déterminer la qualité
8 du
mesurage ?

- Du mesurage à la modélisation : comment y parvenir ?


LEÇON 1 : MESURE D’UNE GRANDEUR PHYSIQUE OU
CHIMIQUE
OPO

- Organiser les données (tableau ; représentation graphique) ;


- Estimer l’incertitude d’un mesurage ;
- Tester la validité des hypothèses émises par la mesure ;
- Identifier les sources d’erreur au cours d’un mesurage ;
- Valider le résultat d’une mesure, comparaison à une valeur de référence.
Prérequis

- Unités fondamentales et dérivées du système international de mesures ;


- Techniques de mesure des grandeurs (longueur, durée, masse, volume, tension électrique, intensité
d’un courant, température) ;
- Notation scientifique, préfixes usuels, chiffres significatifs, arrondis et les ordres de grandeurs ;
- Types d’erreurs et la manière de les corriger : Erreur aléatoire, Erreur systématique.
Mots clés : Mesure, incertitude-type, incertitude absolue, incertitude élargie.

Je construis

Activité 1

Lors d’un TP de mécanique, les élèves de première C d’un lycée ont effectué les mesures de la période sur
un ressort. Les résultats obtenus sont donnés dans le tableau ci-dessous.

Essai 1 2 3 4 5 6 7 8 9
T1 (en 10-1s) 5,300 5,265 5,345 5,345 5,235 5,325 5,280 5,310 5,280
a) Que constates-tu en examinant ce tableau de mesures ? A quoi peut être dû le problème constaté ?
Quelles solutions proposes-tu pour le résoudre ?
b) Quelle est la valeur exacte de cette période ?
Activité 2

Quatre lanceurs de fléchette projettent chacun 6 flèches vers une cible.

9
a) Ce document met en exergue les deux composantes générales de l’erreur. En analysant ce document, cite
les et dit pour chaque lanceur la (les) composante (s) dont il fait face.
b) Qualifie chaque lanceur avec les termes suivants : juste, fidèle.
c) Recherche les causes d’erreur et les moyens de les éviter.
Je retiens

1. Définitions et Notations

La question des mesures et des incertitudes a été traitée en classe de seconde. Il ne s’agit pas de reprendre
ce qui a déjà été fait et qu’il faut considérer pour acquis, mais de proposer des méthodes plus élaborées de
calculs des incertitudes utilisant les connaissances accumulées dans les domaines des statistiques
(évaluation de type A) et de la probabilité (évaluation de type B).

En effet, les mesures sont fondamentales dans les sciences expérimentales (notamment en physique et
chimie). Pour cette raison, il est important d’être capable de faire des mesures et de pouvoir juger de leur
qualité et de leur niveau de fiabilité. D’où l’intérêt du calcul d’incertitude.

1.1 Notion d’erreur

• Définitions

L’erreur de mesure (erreur absolue Ea) est l’écart entre la valeur mesurée (x) et la valeur vraie (𝑥𝑣𝑟𝑎𝑖 ),
encore appelée valeur réelle, ou une valeur de référence :

𝐄𝐚 = x-𝒙𝒗𝒓𝒂𝒊

La valeur vraie est la valeur que l’on obtiendrait si le mesurage était parfait. L’erreur relative a pour
expression :

|𝒙−𝒙𝒗𝒓𝒂𝒊 |
Er =
𝒙𝒗𝒓𝒂𝒊

|𝒙−𝒙𝒗𝒓𝒂𝒊 |
ou × 100, lorsque Er est calculé comme un pourcentage d’erreur.
𝒙𝒗𝒓𝒂𝒊

Il arrive aussi qu’on compare la valeur mesurée à une valeur de référence (𝑥ref ) donnée. On calcule alors:

|𝒙𝐫𝐞𝐟 − 𝒙|
× 𝟏𝟎𝟎
𝒙𝐫𝐞𝐟

• Les composantes de l’erreur

10
L’erreur de mesure a deux grandes composantes qui sont : l’erreur systématique et l’erreur aléatoire. Le
tableau ci-dessous en donne les causes respectives et comment faire pour les minimiser.

Composantes de Causes Comment la minimiser


l’erreur
Erreur -Emploi des méthodes ou -Vérifier soigneusement les
systématique d’instruments imparfaits appareils de mesure
-le milieu ambiant ou l’environnement -Employer successivement des
dans lequel la mesure est méthodes différentes
effectuée - la
connaissance de l’objet (dimensions du
modèle utilisé)
Erreur aléatoire -Imperfections des sens de l’opérateur -Choisir des méthodes de
(accidentelle) -La maladresse de l’opérateur mesurage bien étudiées -
-Les défaillances humaines Choisir des instruments
perfectionnées qui minimisent les
imperfections sensorielles de
l’opérateur
-S’exercer à la pratique des
mesure -
Faire beaucoup de mesures et
rejeter celles qui s’écartent trop
de la tendance générale
-Faire répéter le mesurage par
plusieurs opérateurs successifs.

Pour améliorer davantage la qualité de la mesure effectuée, Il est nécessaire, en plus de ce qui précède, de
prendre en compte les éléments suivants :

- utiliser le bon calibre pour faire une mesure ;


- le matériel choisi doit présenter une tolérance suffisamment faible ;
- le nombre de mesures indépendantes doit être suffisant ;
- lors de calculs successifs, il faut garder les résultats intermédiaires dans la mémoire de la
calculatrice.
1.2 La notion d’incertitude

• Définitions

11
La valeur vraie d’une grandeur, et par conséquent l’erreur relative et l’erreur absolue, étant inaccessible, on
fait appel à la notion d’incertitude pour évaluer la qualité d’une mesure.

L’incertitude absolue est une valeur maximale que l’erreur absolue n’atteint probablement pas, mais
qu’elle pourrait atteindre dans le cas le plus défavorable sans toutefois la dépasser.

La valeur accessible d’une grandeur est sa valeur mesurée grâce à un instrument de mesure. Cette valeur
doit être accompagnée de l’évaluation de l’incertitude absolue (encore appelée incertitude élargie) et de
l’incertitude relative qui donne la précision du résultat.

Le mesurage est l’action de mesurer, c’est à dire l’ensemble des opérations permettant de déterminer
expérimentalement une ou plusieurs valeurs que l’on peut raisonnablement attribuer à une grandeur
mesurée. Le mesurande est la grandeur mesurée, souvent notée X ou M. Le résultat du mesurage est la
valeur mesurée, souvent notée x ou m.

L’incertitude élargie est notée ∆𝒙 ou U(X). Nous opterons pour U(X) qui dérive de uncertainity
(incertitude en anglais).

Dans les sciences expérimentales le mot mesure peut désigner à la fois le mesurage et la valeur mesurée,
il a donc un sens qui prête à équivoque. Lorsque nous l’utiliserons dans la suite, son sens sera aisément
déterminé par le contexte.

L’incertitude relative donne la précision sur le résultat du mesurage et s’exprime en pourcentage. Elle se
𝐔(𝑿)
notera .
𝒙

L’incertitude-type est une incertitude de mesure exprimée sous la forme d’un écart-type. On la note u(x).
Elle intervient dans la détermination de l’incertitude élargie.

• Expression et présentation du résultat d’une mesure


L’évaluation de l’incertitude élargie permet d’obtenir le résultat de la mesure, avec un niveau de confiance
donné

Le résultat du mesurage est donné sous la forme:

𝑿 = 𝒙 ± 𝐔(𝑿), unité, niveau de confiance

Cela revient à dire que la valeur vraie de la grandeur X est comprise dans l’intervalle
[𝒙 − 𝐔(𝑿); 𝒙 + 𝐔(𝑿)] avec un certain niveau de confiance (ou une probabilité) donné. Si dans un énoncé
le niveau de confiance ni la probabilité ne sont donnés, on les prendra par défaut égaux à 95 0/0.

L’intervalle [𝐱 − 𝐔(𝐗); 𝐱 + 𝐔(𝐗)] est l’intervalle de confiance de la mesure.

Conseils pratiques :
12
- La qualité d’une mesure sera d’autant meilleure que l’incertitude associée sera petite.
- Tout arrondissage des incertitudes se fera par excès.
- Pour la valeur de la grandeur mesurée, on prendra comme dernier chiffre significatif celui ayant la
même position décimale que celui de l’incertitude U(X), en arrondissant de manière classique.
- Pour limiter le cumul d’erreurs sur les arrondis, l’arrondissage est effectué sur le résultat final. Pour
les calculs intermédiaires on gardera donc des chiffres qui peuvent ne pas être significatifs
J’applique

Exercice 1

Un générateur de tension délivre une tension continue de 9V. A l’aide d’un multimètre, on mesure la tension
aux bornes de ce générateur et on obtient 9,2 V.

a) Préciser : le mesurande, le mesurage, la valeur mesurée ?


b) Quelle est la valeur vraie ? En déduire l’erreur absolue et l’erreur relative de la mesure.
Solution

a) Le mesurande est la tension électrique, le mesurage est l’opération consistant à brancher le


multimètre aux bornes du générateur et de lire la valeur affichée. La valeur mesurée est de 9,2 V.
b) L’erreur absolue : Ea = Umes − Uvrai = 9,2V − 9V = 0,2 V.
9,2−9
L’erreur relative : Ea = 9 = 0,03 = 3 o/o

Exercice 2

La mesure indirecte d’une résistance électrique donne R=100,251389 Ω avec une incertitude U(M) =
0,812349 Ω avec un niveau de confiance de 95 o/o.

Présente la mesure effectuée.

Réponse :

R= (100,3 ± 0,9) Ω avec un niveau de confiance de 95 o/o.

2. Qualité d’un instrument de mesure

Un bon appareil de mesure doit avoir plusieurs caractéristiques. Parmi lesquelles :

- La précision qui est la plus petite variation de la valeur d’une caractéristique, supposée stable et bien
définie et qui peut être détectée de manière reproductible par ce processus.

- L’étendue de mesure : c’est le domaine de variation possible de la grandeur à mesurer. Elle est définie
par une valeur maximale et une valeur minimale.

- La fidélité : c’est l’aptitude qu’à un instrument de mesure à donner des indications très voisines lors de
l’application répétée du même mesurande dans les mêmes conditions.

13
- La sensibilité : c’est le rapport entre l’accroissement de la réponse sur l’accroissement de la grandeur à
mesurer. Un appareil est d’autant plus sensible qu’une variation de la grandeur à mesurer provoquera un
changement plus grand de l’indication de donnée par l’appareil de mesure.

- La justesse : c’est l’aptitude qu’à un instrument de mesure à donner des indications exemptes d’erreur
systématique. L’erreur de justesse est définie par l’écart entre la valeur d’un étalon et la moyenne d’un
grand nombre de mesures obtenues dans des conditions de répétabilité.

- La résolution : c’est la plus petite différence de valeur observable sur son dispositif d’affichage. C’est la
demi-graduation pour un appareil à aiguille et le dernier chiffre affiché pour un appareil numérique En
outre, un appareil de mesure est toujours caractérisé par un temps de réponse fini.

Par exemple un multimètre est caractérisé par une bande passante finie (quelques kHz en général). Toute
mesure sur des signaux de fréquence plus élevée sera systématiquement erronée.

- L’exactitude : c’est l’aptitude qu’à un instrument à donner les indications proches de la valeur vraie d’une
grandeur mesurée. Elle représente la qualité globale d’un appareil de mesure.

Pour les instruments de mesure qui sont soumis aux mêmes conditions d’exactitude, la classe s’exprime
soit par le pourcentage de la plus grande indication que peut fournir l’instrument, soit par un repère
définissant pour une dimension nominale donnée, l’exactitude attendue.

3. Calculs d’incertitude

L’évaluation (ou le calcul) des incertitudes par des méthodes statistiques est dite de type A. Quand la
détermination statistique n’est pas possible, on dit que l’évaluation (ou le calcul) est de type B. C’est le cas
d’une mesure unique réalisée avec un appareil de classe connue ou de précision connue

Il ne faut pas confondre le calcul de l’incertitude de type A ou B avec l’incertitude-type.

L’incertitude élargie est donnée par la relation :

U(X) = k×u(x)

Où k est le facteur d’élargissement Le facteur d'élargissement est fonction du nombre de mesures réalisées
et du niveau de confiance choisi. Le tableau ci-dessous donne, pour un nombre de mesures compris entre
2 et 16, et pour des niveaux de confiance de 95 % et de 99 %, les valeurs de k:

n 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16

𝒌𝟗𝟓% 12,7 4,30 3,18 2,78 2,57 2,45 2,37 2,31 2,26 2,23 2,20 2,18 2,16 2,15 2,13

𝒌𝟗𝟗% 63,7 9,93 5,84 5,84 4,03 3,71 3,50 3,36 3,25 3,17 3,11 3,06 3,01 2,98 2,95

On observant ce tableau, il ressort que :

14
- pour un même nombre de mesures, plus le niveau de confiance est grand et plus k est grand.
- pour un même niveau de confiance, plus le nombre n de mesures indépendantes est grand et plus k
est petit.
3.1 Incertitude lors d’une mesure unique (calcul de type B)

L’incertitude d’une mesure unique a trois sources :

- La qualité de l’instrument de mesure ;


- Le protocole de mesure ;
- L’expérimentateur.
L’évaluation de type B s’appuie sur toutes les informations disponibles au sujet de la variabilité de la mesure
dont, entre autres :

- Les spécifications du fabricant


- L’incertitude assignée à des valeurs de référence provenant d’ouvrage ou de manuel.
- Les données fournies par les certificats d’étalonnages ou autres…
Plusieurs cas se présentent alors :

• Le constructeur fournit l’incertitude-type :


On l’utilise directement.

• Appareils analogiques :

La mesure est lue sur une échelle graduée


𝟏
𝟏.𝒈𝒓𝒂𝒅𝒖𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 .𝒈𝒓𝒂𝒅𝒖𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏
𝟐
𝒖𝒍𝒊é𝒆 à 𝒍𝒂 𝒈𝒓𝒂𝒅𝒖𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 = =
√𝟏𝟐 √𝟑
On obtient directement l’incertitude absolue de construction si on connait la classe

𝑪𝒍𝒂𝒔𝒔𝒆×𝒄𝒂𝒍𝒊𝒃𝒓𝒆
𝐔𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒓𝒖𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 = 𝟏𝟎𝟎

Si la classe n’est pas donnée, on pourra prendre par défaut 2.

• Si le constructeur fournit la tolérance δ:

L’Incertitude type de construction liée à la tolérance (ou précision) de


l’appareil est donnée par la relation :

𝛅
u=
√𝟑

C’est le cas lorsqu’un constructeur donne une indication de type


±𝛅 sans autre information.

15
• Appareils à affichage numérique :

L’incertitude type de construction liée à la tolérance est donnée par :

𝟎/𝟎 𝐋 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐥𝐞𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞 (𝐱) + 𝐧𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐍𝐔𝐑 𝐝’𝐮𝐧𝐢𝐭é𝐬 𝐝𝐞 𝐫𝐞𝐩𝐫é𝐬𝐞𝐧𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧


u=
√𝟑

0
- /0 L est le pourcentage de la valeur lue.
- L’unité de représentation est la plus petite valeur que l’affichage
numérique peut donner dans le calibre utilisé.

Il faut se reporter à la notice de l’appareil utilisé pour connaître 0


/0 L
et NUR.

J’applique

Exercice 1

1) Un thermomètre est gradué en degré Celsius (1 graduation correspond à 1 degré Celsius). Evaluer
l’incertitude élargie de lecture U pour un niveau de confiance de 99%. (k=3)
2) Exemple : une fiole jaugée de 50 mL à une tolérance t de +/- 0,1 mL. Calculer l’incertitude élargie U
liée à la tolérance de la fiole avec un niveau de confiance de 95%.
3) un voltmètre numérique a une précision de 2% + 1 digit. Il affiche la valeur 2,34 V. Calculer
l’incertitude élargie relative à la précision de l’appareil correspondant à un niveau de confiance de 99%.
Quel est l’intervalle de confiance ? Le résultat du mesurage ?

Solution

1) Incertitude élargie de lecture U :


1.𝑔𝑟𝑎𝑑𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 1
𝑈 = 𝑘𝑈𝑙𝑒𝑐𝑡𝑢𝑟𝑒 = 𝑘 =3× = 0,87°𝐶.
√12 √12
2) Incertitude élargie de précision sur U :
𝑎 0,1
𝑈 = 𝑘𝑈𝑡𝑜𝑙é𝑟𝑎𝑛𝑐𝑒 = = 2 × = 0,12𝑚𝐿.
√3 √3
3) Incertitude élargie à la précision:
2
𝑎 ×2,34+0,01
100
𝑈 = 𝑘𝑈𝑝𝑟é𝑐𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛 = 𝑘 =3×( ) ≈ 0,10𝑉.
√3 √3
Le résultat du mesurage est : 𝑈 = 2,34𝑉 ± 0,10𝑉.

L’intervalle de confiance est : [𝑚 −


𝑈(𝑚); 𝑚 + 𝑈(𝑚)] = [2,34 − 0,10; 2,34 + 0,10] soit :
[2,24𝑉; 2,44𝑉 ].
16
Exercice 2

a) La classe d’un ampèremètre de 100 graduations est de 1,5. Pour un calibre de


200mA, l’aiguille s’arrête sur la 80ème graduation. Calculer I et ∆𝐼
puis déduire l’incertitude-type associée.
b) Sur la notice d’un voltmètre numérique, on lit 0.3%de lecture + 2digits. Calculer ∆𝑈.
Solution

a) Calcul de I :
𝑙𝑒𝑐𝑡𝑢𝑟𝑒 ×𝐶𝑎𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 80×200
𝐼= = = 160𝑚𝐴 = 0,16𝐴
𝑁 100

Calcul de ∆𝐼

𝑙𝑒𝑐𝑡𝑢𝑟𝑒 ×𝐶𝑎𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 200×1,5


∆𝐼 = 𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑑𝑖𝑣𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛𝑠 = = 3𝑚𝐴 = 0,003𝐴
100

Calcul de l’incertitude type associée à l’intensité

∆𝐼 3
𝑠= = = 1,73𝑚𝐴 = 0,0173𝐴
√3 √3

b) Calcul de ∆𝑈 : ∆𝑈 = 𝑡 + 𝑛𝑑𝑖𝑔𝑖𝑡 = 2 + 0,3% × 80 = 2,24𝑉

3.2 Incertitude lors d’une série de mesures

Lorsque les conditions de repétabilité sont remplies, c'est-à-dire lorsque le même opérateur ou le même
programme effectue n mesures dans les mêmes conditions, la mesure est affectée aléatoirement dans un
sens ou dans un autre par rapport à une valeur moyenne.

Cette façon de calculer l’incertitude est aussi valable lorsqu’une série de n mesures d’une même grandeur
est faite par plusieurs groupes d’élèves différents.

La meilleure estimation du résultat de la mesure est donc donnée par la moyenne arithmétique. Elle est
notée x̅ et donnée par :
𝐧
𝟏
𝐱̅ = ∑ 𝐱 𝐢
𝐧
𝐢=𝟏

L’incertitude-type est donnée par la relation :

𝝈𝒏−𝟏
u(x) =
√𝒏

Où 𝜎𝑛−1 est l’écart type expérimental

17
Plus le nombre n de mesures des xi est élevé, plus l’écart type est faible et plus la valeur estimée x̅ est
précise.

L’incertitude élargie est donnée par la relation :

U(X) = k×u(x)

Où k est le facteur d’élargissement.

On en déduit l’incertitude élargie :

𝝈𝒏−𝟏
U(X)=k×
√𝒏

Avec k=2 pour un niveau de confiance de 95 0/0.

Et 𝜎𝑛−1 est l’écart type expérimental

n
1
𝜎𝑛−1 = √ ∑(xi − x̅ )2
n−1
i=1

On mènera donc les calculs de la façon suivante :

- calcul de la valeur moyenne 𝒙̅ à l’aide de la calculatrice;


- calcul de l’écart-type expérimental 𝝈𝒏−𝟏 à l’aide de la calculatrice;
𝝈𝒏−𝟏
- estimation de l’incertitude élargie (incertitude de la mesure) : U(X) = k×
√𝒏
;
- expression du résultat de la mesure :
X = 𝒙̅ ± U(X) suivi de l’unité et du niveau de confiance.

J’applique

Exercice

Lors d’un TP de mécanique, les élèves de première C d’un lycée ont effectué les mesures de la période sur
un ressort. Les résultats obtenus sont donnés dans le tableau ci-dessous.

Essai 1 2 3 4 5 6 7 8 9
20.T (en s) pour 10,60 10,53 10,69 10,44 10,47 10,65 10,56 10,62 10,56
20 oscillations
T (en 10-1s) 5,300 5,265 5,345 5,345 5,235 5,325 5,280 5,310 5,280
1) Quel est le nombre n de mesures effectuées ? Reporter ces valeurs sur un axe gradué.

̅1 de la série de mesures. La reporter sur l’axe gradué.


2) Donner la valeur moyenne de T

3) Donner la valeur de l’écart-type expérimental de cette série de mesures.

18
4) Déterminer l’incertitude type de cette série de mesures.

4) Calculer l’incertitude élargie à 95% (ou incertitude de répétabilité à 95%) notée U(T 1).

5) Exprimer le résultat complet du mesurage : 𝑇1 = 𝑇1 ± 𝑈( 𝑇1 ) et préciser son unité. Reporter la largeur


de l’intervalle de confiance sur l’axe gradué.

Solution

En utilisant les résultats de l’activité N°, calculer :

1 4,7685
1) La moyenne est obtenue par la formule : T̅i = ∑N
i=1 Ti = = 0,52984.
N 9
1 1
2) L’écart type est : Sexp = √N−1 ∑N ̅ 2
i=1(Ti − T1 ) = √8 × 1,3224. 10
−4 = 0,0041.

1
√ ∑N (T −T
̅̅̅̅
1)
2
sexp N−1 i=1 i 0,0041
3) L’incertitude type est: s = = = = 0,0014.
√N √N √9
4) L’incertitude élargie est : 𝑈 ( 𝑇1 ) = 𝑘𝑆 = 2,31 × 0,0014 = 0,0032.
5) Exprimer le résultat complet du mesurage : 𝑇1 = 𝑇1 ± 𝑈 ( 𝑇1 ) = (0,5284 ± 0,0032)𝑠
6) Intervalle de confiance : [𝑇1 − 𝑈( 𝑇1 ); 𝑇1 + 𝑈( 𝑇1 ) ], soit : [0,5252; 0,5316].

Exercice de recherche : erreur systématique due au montage

U
On souhaite mesurer la résistance R d’un dipôle passif en utilisant la loi d’Ohm R= . On envisage les
I

deux cas de montages suivants :

a) Dans le montage (a) appelé « montage longue


dérivation » :

- que mesure-t-on réellement entre R et Ra


(résistance de l’ampèremètre) ?

- exprime l’erreur relative systématique commise


en fonction de R et Ra.

- quel est l’avantage et l’inconvénient de ce montage.

b) Dans le montage (b) appelé « montage courte dérivation » :

- que mesure-t-on réellement entre R et R// la résistance équivalente de R et Rv (résistance du voltmètre) ?

- exprime en fonction de R et Rv l’erreur relative systématique commise.

- quel est l’avantage et l’inconvénient de ce montage.

4. Incertitude type composée : Prise en compte de plusieurs sources d’incertitudes.

19
Il est important de rechercher, à l’issue de chaque activité expérimentale, les différentes sources
d’incertitudes liées au mesurage effectué.

S’il ya p sources d’incertitudes, l’incertitude type globale sera donnée par :

u(x) = √∑ 𝑢𝑗2 (𝑥)


𝑖=1

En effet, Lorsque les sources de variabilité de la mesure sont multiples, on estime l’incertitude-type pour
chacune d’entre elles et l’on fait un bilan global pour construire une incertitude type composée, qui peut
mélanger des évaluations de type A et de type B. Puis on calcul l’incertitude élargie à l’aide de la formule :

U(X) = k×u(x)

J’applique

Exercice

Une longueur L est mesurée avec une règle graduée en millimètres. En effectuant les mesures, on constate
que le positionnement de la règle est incertain de 4mm du fait de deux millimètre de battement de part et
d’autres autour de la position que l’on peut fixer pour la règle. La masure donne l=0,742m.

a) Identifie et détermine les deux incertitudes-types mises en jeu dans cette mesure.
b) Calcule l’incertitude élargie et exprimer le résultat
Solution

a) Il ya deux sources d’incertitude


1

- L’incertitude-type liée à la graduation : u1(l )= 2


en mm
√3
4

- L’incertitude-type liée à la graduation : u2(l )= 2


en mm
√3

D’où l’incertitude-type globale : u (l )=u1(l )+ u2(l )=1,2mm

b) Incertitude élargie
𝑈(𝑙) = 𝑘. 𝑢(𝑙 ) = 2 × 1,2 = 2,4𝑚𝑚

Le résultat de cette mesure est donc : L=742±3mm.

5. Propagation des incertitudes (mesures indirectes)

Il s’agit de la mesure d’une grandeur à partir de la mesure d’autres grandeurs donc elle dépend.

20
Relation Incertitude-type
X=A±B±C± … 𝐮(𝐱)𝟐 = 𝐮(𝐚)𝟐 + 𝐮(𝐛)𝟐 + 𝐮(𝐜)𝟐 + ⋯
𝐀𝛂 ×𝐁𝛃 𝐮(𝐱) 𝟐 𝐮(𝐚) 𝟐 𝐮(𝐛) 𝟐 𝐮(𝐜) 𝟐
X= ( ) =(𝛂 ) + (𝛃 ) + (𝛄 ) +⋯
𝐂𝛄 𝐗 𝐀 𝐁 𝐂

X=𝐚𝐘 u(x) = a× 𝐮(𝐲)


Lorsque la grandeur X est définie à partir de plusieurs grandeurs expérimentales, il est intéressant de
calculer pour chacune des grandeurs expérimentales, l’incertitude relative afin de comparer le « poids » de
ces dernières sur l’incertitude de la grandeur X.

J’applique

Exercice

Le rayon de la trajectoire de la Terre autour du soleil est 𝑅 = (6,40 ± 0,05) × 103 𝑘𝑚

Sa période de révolution autour du soleil vaut 𝑇 = (84,60 ± 0,04 ) × 103 𝑠

𝑇2
1) Calculer le rapport 𝑟 = 𝑅3

2) Calculer l’incertitude U(r).

3) un encadrement de la valeur de r. Ecrire le résultat du mesurage puis un encadrement de la valeur de r


(intervalle de confiance)

Solution

1) Le rapport
𝑇2 (84,60×103 )2
𝑟 = 𝑅3 = = 2,73. 10−11 . 𝑠 2 . 𝑚−3 .
(6,40×106 )3

2) Calcul de U(r) :
𝑈(𝑇) 2 𝑈(𝑅) 2
𝑈(𝑟) = 𝑟√4( ) + 9( )
𝑇 𝑅

0,04 0,05
𝐴𝑁: 𝑈 (𝑟) = 2,73. 1011 . √4(84,60 )2 + (6,40)2 = 2,15. 103 .

3) Encadrement de r :
[𝑟 – 𝑈 (𝑟) ; 𝑟 + 𝑈 (𝑟)], soit : [4,25 ; 8,55].

21
LEÇON 2 : MODÉLISATION D’UN PHÉNOMÈNE OU D’UNE
SITUATION
OPO :

- Établir une loi mathématique simple entre des grandeurs mesurées.


Prérequis

Placer les points de mesure sur le repère de représentation en tenant compte des incertitudes (segments,
rectangles).

Mots clés : Modélisation, graphe

1. Modélisation d’une situation

Je construis

Activité 1 :

Le graphique ci-contre donne la taille de Carla


en fonction de son âge.
a) complète le tableau ci-dessous :

Age (an)
Taille (cm)
b) Trace la courbe donnant la taille y de Carla
en fonction de son âge x.
c) En exploitant la courbe, établis une loi liant
y à x. d)
Quelle taille aura Carla à 10ans.
e) Propose une démarche permettant de
modéliser une situation, un phénomène.

Activité 2
En 1911, Ernest Rutherford propose un
modèle pour expliquer la structure de l’atome.
En 1913, Niels Bohr propose un autre modèle
atomique. Compare les deux modèles en
relevant les hypothèses émises par les deux
savants, les avancées réalisées par l’un et
l’autre modèle dans la compréhension de la
structure de l’atome, mais aussi les limites
auxquels ils ont fait face.

22
Activité 3

Thierry se rend compte chaque année qu’à partir du 21 décembre, les journées s’allongent et se
raccourcissent à partir du 20 juin.

a) Aide Thierry à comprendre ce qui est à l’origine de ces irrégularités.


b) Dans quel registre peut-on classer ces irrégularités ?
c) Définis : loi en physique.
d) Donne les exigences d’une loi.
Je retiens

1.1 Quelques définitions

• Une loi scientifique est un postulat basé sur les observations expérimentales répétées qui décrivent
certains aspects de l’univers.
Une loi est souvent constituer d’un énoncé qui peut être accompagné d’une formule mathématique ou non.

Exemple

- La journée s’allonge à partir du 21 décembre et se raccourcit à partir du 20 juin ;


- La loi d’Ohm, loi des gaz parfait…
.
• Un modèle scientifique est une représentation conceptuelle (une idée) qui aide à expliquer un
phénomène qui est tellement grand, petit ou loin que l’on ne puisse l’observer directement. Un
modèle peut être physique (quelque chose de réel), imaginé (une idée) ou mathématique (des
chiffres et des formules).
Exemples

- Le modèle atomique de Bohr suppose que le noyau atomique soit au centre et que les électrons gravitent
autour du noyau en effectuant des trajectoires circulaires.

• Une théorie scientifique est une idée ou une hypothèse qui est énoncée pour expliquer certains
phénomènes. Elle recueille des présuppositions, des lois et des modèles pour formuler une
explication compréhensible d’un phénomène naturel. Les théories sont donc basées sur
l’observation et elles sont confirmées ou non par des expériences scientifiques.
Exemple

La théorie des quanta énoncée par Max Planck, fut enrichie et utilisée par Albert Einstein pour expliquer
l’effet photoélectrique et par Niels Bohr pour expliquer l’absorption et l’émission de la lumière par l’atome.
Ce fut le point de départ de la physique quantique.

N.B : Le modèle est une partie intégrante d’une théorie, mais la théorie englobe aussi des présuppositions
et des lois, donc est plus explicite et complète qu’un modèle.

• Critères d’évaluation d’une théorie

23
Pour évaluer une théorie, les critères suivants sont nécessaires :

- La précision : Une théorie doit expliquer les observations expérimentales.


- La simplicité : Une théorie doit expliquer le phénomène de façon nette et claire.
- Le pouvoir explicatif : Une théorie doit expliquer des phénomènes sans se contredire ni contredire
d’autres théories couramment acceptées. Elle doit prédire des comportements nouveaux. Ses
explications doivent s’étendre au-delà des observations et des lois qu’on s’attendait qu’elle puisse
expliquer.
Toutefois, la liste n’est pas exhaustive.

Enoncé de quelques lois

Loi d’Ohm pour un résistor

La tension U aux bornes d’un conducteur ohmique de résistance R traversé par un courant d’intensité I est
égale au produit de l’intensité I par la résistance R, soit : 𝑈 = 𝑅𝐼.

Loi de Joule

L’énergie électrique consommée dans un conducteur ohmique est égale au produit de la résistance du
conducteur par le carré de l’intensité du courant et par la durée du passage du courant : 𝑊 = 𝑅𝐼 2 𝑡. Avec
W en Joule (J), R en Ohm (Ω), I en Ampère (A) et t en seconde (s).

Loi des gaz parfaits

Pour n’importe quel gaz dans un état quelconque, elle est donnée par la formule 𝑃𝑉 = 𝑛𝑅𝑇, où n est le
nombre de mole de gaz, R une constante qui ne dépend plus de la température, ni de la pression, T la
température, P la pression et V, le volume.

Lois de Descartes sur les angles

- L’angle de réflexion est égal à l’angle d’incidence (2ème loi de Descartes pour la réflexion).
- L’angle d’incidence 𝑖1 et l’angle de réfraction 𝑖2 vérifient la relation : 𝑛1 𝑠𝑖𝑛𝑖1 = 𝑛2 𝑠𝑖𝑛𝑖2, où 𝑛1 et
𝑛2 désignent les indices de réfraction des deux milieux (2ème loi de Descartes pour la réfraction).

1.2 Modélisation d’un phénomène ou d’une situation

Pour rester conforme au programme de la classe de première, modéliser un phénomène ou une situation
reviendra à trouver une relation (équation) simple entre deux grandeurs physiques impliquées dans le
problème. Si le phénomène dépend de plus de deux grandeurs, on étudie leur dépendance deux à deux en
fixant à chaque fois les autres.

Pour modéliser un phénomène dépendant de deux paramètres x et y, il faut :

• Réaliser l’expérience qui permet de mesurer y en fonction de x, soit y=f(x).


24
Relever les résultats de l’expérience (points expérimentaux) dans un tableau comme ci-dessous :

y
• Représenter les points expérimentaux
Cela revient à :

- Construire un repère, c'est-à-dire tracer deux axes perpendiculaires, l’un horizontal et l’autre vertical.
Ecrire sur chaque axe la grandeur représentée et son unité, graduer les deux axes et indiquer clairement
l’échelle choisie ;

- Chaque couple du tableau du tableau est représenté par un point repéré par une croix dans ce repère ;

- Mentionner le titre du graphique.

• Tracer la courbe
Voir s’il est possible de tracer une courbe simple qui passe par un maximum de points. Cette opération peut
être effectuée à l’ordinateur avec un logiciel approprié (un tableur-grapheur). En tout état de cause, ne
jamais joindre les points part des segments de droite. Eviter les points qui s’écartent beaucoup de l’allure
générale. Reprendre la mesure éventuellement.

• « Modéliser » la situation expérimentale


- La courbe fournit une relation mathématique qui lie les deux grandeurs.

- Dans le cas d’une droite, l’équation s’écrit 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏, où a est le coefficient directeur de la droite et b
l’ordonnée à l’origine. Si la droite passe par l’origine 𝑏 = 0. Si la droite est parallèle à l’axe des x, 𝑎 = 0
donc y est constant (il ne dépend pas de x).

NB : Rechercher les unités de 𝑎 et 𝑏. Il arrive rarement que 𝑎 soit un nombre sans dimension.

J’applique

Exercice 1

Lors de l’étude du phénomène de la réfraction, un groupe d’élèves envoie un faisceau lumineux rouge très
fin produit par un laser à la surface de séparation entre l’air et un demi-cylindre de plexiglass. Ce demi-
cylindre est posé sur un disque métallique gradué qui peut tourner comme l’illustre la figure ci-dessous :

25
Pour chaque angle d’incidence 𝑖1 , on mesure l’angle de réfraction 𝑖2 . Les résultats sont portés dans le
tableau ci-dessous :

𝐢𝟏 (°) 0 5 10 15 25 30 35 40 50 60 70 80
𝐢𝟐 (°) 0 3,70 7,5 11,25 18,8 22 26,5 29 35 40,5 45 49
𝐬𝐢𝐧𝐢𝟏
𝐬𝐢𝐧𝐢𝟐

a) Compléter ce tableau avec les valeurs de 𝑠𝑖𝑛𝑖1 et 𝑠𝑖𝑛𝑖2 .


b) Dans un repère orthonormé, représenter le graphe 𝑠𝑖𝑛𝑖2 = 𝑓(𝑠𝑖𝑛𝑖1 ) en utilisant les rectangles
d’incertitudes.
c) Quelle est la nature de la courbe obtenue ? En déduire une relation entre 𝑠𝑖𝑛𝑖1 et 𝑠𝑖𝑛𝑖2 .
d) Cette relation vérifie une loi. De quelle loi s’agit-il ?
Solution

a) Complétons le tableau
𝑖1 (°) 0 5 10 15 25 30 35 40 50 60 70 80
𝑖2 (°) 0 3,7 7,5 11,25 18,8 22 26,5 29 35 40,5 45 49
𝑠𝑖𝑛𝑖1 0 0,087 0,173 0,258 0,422 0,500 0,573 0,642 0,766 0,866 0,939 0,984
𝑠𝑖𝑛𝑖2 0 0,064 0,130 0,195 0,322 0,374 0,446 0,484 0,573 0,649 0,707 0,754
a) Représentation du graphe 𝑠𝑖𝑛𝑖2 = 𝑓(𝑠𝑖𝑛𝑖1 )

26
b) Nature de la courbe
Cette courbe est une droite linéaire de la forme 𝒚 = 𝒂𝒙, c’est-à-dire : 𝑠𝑖𝑛𝑖2 = 𝑎𝑠𝑖𝑛𝑖1 avec a la pente qui
∆𝑠𝑖𝑛𝑖 0,939−0,087
est donnée par : 𝒂 = ∆𝑠𝑖𝑛𝑖2 = 0,707−0,064 = 𝟏, 𝟑𝟐𝟓. D’où la relation qui lie 𝑠𝑖𝑛𝑖1 et 𝑠𝑖𝑛𝑖2 est : 𝑠𝑖𝑛𝑖2 =
1

1,325𝑠𝑖𝑛𝑖1

c) Cette relation vérifie une loi la loi de Descartes-Snell sur la réfraction de la lumière.
Exercice 2

Lors d’une séance de travaux pratiques, on branche en série un résistor, un ampèremètre, un voltmètre et
un rhéostat. En agissant sur le rhéostat, on obtient les résultats suivants :

U(v) 0 1,5 3 4,5 6 7,5 9


I(mA) 0 15 30 45 60 75 90

a) Tracer le graphe de la tension U en fonction de l’intensité I.

b) Donner la nature du graphe, puis écrire son équation. Quelle est la loi mise en évidence dans cette
expérience ? Enoncer là. Déterminer la résistance R du résistor.

Solution

a) Tracé du graphe.

a) Nature de la courbe et équation


La courbe est droite d’équation : 𝑈 = 𝑎𝐼.
𝑈 3
Pour 𝐼 = 30. 10−3 et 𝑈 = 3, on a : 𝑎 = = = 100.
𝐼 30.10−3

Ainsi l’équation est donc sous la forme : 𝑈 = 100𝐼.

27
La loi mise en évidence ici est la loi d’Ohm pour un résistor. Elle s’énonce comme suit : « La tension U
aux bornes d’un conducteur ohmique de résistance R traversé par un courant d’intensité I est égale au
produit de l’intensité I par la résistance R, soit : 𝑈 = 𝑅𝐼. »

Détermination de la pente.

∆𝑈 6−3
𝑎= = (60−30).103 = 100. Or 𝑈 = 𝑅𝐼, avec 𝑅 la pente de cette droite. On a donc par identification : 𝑅 =
∆𝐼

100Ω.

2. Analyse critique de la validité d’une modélisation linéaire

Lors du choix d’un modèle linéaire pour exprimer une relation du genre 𝑦 = 𝐴𝑥 + 𝐵, deux questions
fondamentales se posent :

- Est-ce que les données expérimentales (𝑥𝑖 ,𝑦𝑖 ) sont-elles compatibles avec la relation choisie?
Autrement dit, la modélisation linéaire est-elle correcte pour le phénomène étudié ?
- Supposons qu’on admette le modèle linéaire 𝑦 = 𝐴𝑥 + 𝐵, comment accéder à A et B à partir des
(𝑥𝑖 ,𝑦𝑖 ) ?
Pour y parvenir, il faut :

- placer les points expérimentaux dans un système d’axes orthogonaux.


- Trouver la meilleure droite, c'est-à-dire celle qui passe au plus près de tous les points. Cela revient
à une meilleure estimation a et b des constantes A et B
Utiliser pour cela un logiciel d’exploitation des données qui réalisent des régressions linéaires pour
calculer a, b, les incertitudes type u(a) et u(b), et le coefficient de corrélation r (-1≤ 𝑟 ≤ 1).

On admet que la linéarité est acceptable pour |𝑟| ≥ 0,9. Mais cette condition n’est pas suffisante.

Alors :

- tracer la droite de régression 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏.

Sous réserve de |𝑟| ≥ 0,9 :

- Compléter le graphique en ajoutant pour chaque y une barre d’erreur qui représente l’intervalle
[yi − Δyi; yi + Δ] où Δyi est l’incertitude de mesure de yi.
28
- Observer la courbe. Les trois cas de figure suivants peuvent alors se présenter :

1er cas : l’écart entre les points expérimentaux et la droite est du même ordre de grandeur que les barres
d’erreur : on peut valider le modèle linéaire.

2ème cas : l’écart entre les points expérimentaux et la droite est nettement plus grand que les barres d’erreur.

3ème cas : les barres d’erreur sont inférieures à la distance qui sépare les points de la droite.

Dans ces deux derniers cas, soit la loi linéaire est à remettre en cause, soit l’estimation des barres d’erreur
est à revoir.

NB

- r = -1 si tous les points sont parfaitement alignés selon une droite de pente négative.
- r =1 si tous les points sont parfaitement alignés selon une droite de pente positive.
J’applique

Exercice

Il a été effectué une série de mesures de la vitesse d’un mobile au cours du temps, les résultats sont
consignés dans le tableau ci-dessous.

v(m/s) 0.45 0.81 0.91 1.01 1.36 1.56 1.65 1.85 2.17
t(s) 1 2 3 4 5 6 7 8 9
a) Tracer le graphe v=f(t) en utilisant la méthode de régression linéaire.
b) Ecrire l’équation de cette droite
c)
Solution

a) Tracé de la courbe v=f(t)

29
b) Détermination de l’équation de la droite
Cette droite affine a une équation de la forme : 𝑉 = 𝑎𝑡 + 𝑏, avec 𝑎la pente de cette et 𝑏 l’ordonnée de V à
l’origine.

La pente se détermine graphiquement en prenant deux points sur la droite “moyenne” (et non deux points
du tableau de mesure) et en faisant apparaître les incréments ∆t et ∆v, mesurés.

∆𝑽 𝟐,𝟏𝟕−𝟎,𝟗𝟏
On obtient les paramètres de la régression linéaire 𝒂 = = = 𝟎, 𝟐𝟏 et 𝑏 = 0,3, d’où l’équation
∆𝒕 𝟗−𝟑

de la droite est V=0,21t+0,3

Je consolide les ressources acquises

Connaissances essentiels du cours

1. Définir les termes suivants : mesurage, mesurande, étalon, étalonnage, Incertitude absolue,
incertitude relative, incertitude de répétabilité, chiffre significatif, grandeur physique.
2. Définir la fidélité et la justesse d’un appareil de mesure. Expliquer la différence entre ces
deux paramètres.
3. Quelle est la différence entre les erreurs aléatoires et les erreurs systématiques ? donner un
exemple.
4. Compléter les phrases suivantes en utilisant les lettres correspondantes :
4.1. La ….(a)…. est le résultat de la comparaison avec une grandeur de référence appelée
……(b)……
4.2. Tout nombre non nul peut être écrit sous forme du produit entre une puissance de 10 et
un nombre appelé …….(c)…… ou ….. (d)…. comprise entre 1 (inclus) et 10 (exclus).

Applications directes des savoirs et savoir-faire

Exercice 1 : Vérification du savoir-faire

1. Ecrire correctement les résultats suivants :


a. 121,2 à 3%
b. 6,64 à 5%
30
c. 5, 62  0,1
2. Un livre, mesuré avec un mètre ruban divisé en millimètres, a une longueur de 17,0 cm.
a. Quelle est l’incertitude absolue sur cette mesure ?
b. Quelle est l’incertitude relative sur cette mesure ?
3. Un ouvrier mesure la hauteur d’une porte à 208cm. L’ouvrier estime que la vraie longueur
de la porte est comprise entre 202cm et 212cm. Ecrire cette mesure sous la forme x  x .
4. Quelle est la plus petite longueur que l’on peut mesurer avec un mètre, divisé en millimètres,
si on désire une précision d’au moins 1% ?
5. De ces deux mesures de longueur 𝑙1 = (2,08 ± 0,01)𝑚 et 𝑙2 = (0,0117 ± 0,0002)𝑚, indiquer
laquelle est plus précise.
6. Pour les deux mesures suivantes 𝑥 = 10,05 ± 0,01 𝑚 x = (12,7  0,1) et 𝑦 = 4,5 ± 0,3 𝑚,
calculer l’incertitude relative sur :
6.1. La somme x + y
6.2. La différence x − y
6.3. Le produit x  y
6.4. Le quotient x  y
7. Calculer l’incertitude absolue :
7.1. Sur le produit (12,7  0,1)  ( 6,7  0, 2 )
7.2. (12,7  0,1)  ( 6,7  0, 2 )
Exercice 2

Un thermomètre à alcool indique une température de 𝜃 = 19,0 °𝐶. La résolution du thermomètre est de 0,4
°C, elle correspond une graduation du thermomètre. Calculer l’incertitude type de lecture et l’incertitude
élargie.

Exercice 3 : Mobilisation des ressources

1. Déterminer l’aire et le volume d’un ballon de basket de taille 7, dont le rayon r = 24,8cm
avec une incertitude relative de 1% . En déduire sa masse volumique sachant sa masse est
m = 624 g avec une incertitude relative de 2% .
2. Deux résistors de résistances respectives R1 = (10,7  0, 2 )  et R2 = ( 26,5  0,5)  .
2.1. Quelle est la valeur de la résistance équivalente lorsque les résistors sont montés en :
a. séries ?
b. Parallèles ?
2.2. Déduire l’erreur sur la résistance équivalente dans chaque cas.
d
3. La vitesse moyenne d’un véhicule est donnée par la relation V = , où d est la distance
t
parcourue par le véhicule et t est le temps mis pour parcourir la distance d . Calculer la
valeur de la vitesse moyenne du véhicule si les valeurs de d et de t sont d = ( 300  3) m et
t = (10,0  0,1) s .
4. La vitesse V d’un objet qui tombe en chute libre d’une hauteur h à partir du repos est
donnée par la relation V = 2 gh où g est l’accélération gravitationnelle. Calculer la valeur
de la vitesse au sol si les valeurs de g et h sont respectivement g = ( 9,8  0, 2 ) m.s −2 et
h = ( 20,0  0,1) m .

31
5. Soit un ampèremètre dont la tolérance donnée par le fabricant est de 2%. Une mesure sur
cet ampèremètre faite sur l'échelle de 10 A, donne 9 A. déterminer l’incertitude absolue et
exprimer le résultat de la lecture.
6. La mesure de la hauteur h et du diamètre D d’un cylindre à l’aide d’un pied à coulisse a
donné h = D = ( 4,000  0,005) cm . Celle de sa masse a conduit au résultat
m = ( 392,05  0,05) g . Calculer le volume du cylindre et sa masse volumique.
7. La mesure de la longueur l et la période T d’un pendule donne : l = (1,000  0,005) m et

T = ( 2,00  0,01) s .
l
L’accélération terrestre est donnée par la formule g = 4 2 .
T2
Déterminer la valeur de g .
Exercice 4 : Mesure de la hauteur d’un immeuble

Des mesures répétées de la hauteur h d’un bâtiment ont donnés les résultats consignés dans le
tableau suivant :

essai N°1 N°2 N°3 N°4 N°5 N°6


h 33,48 33,46 33,50 33,49 33,51 33,47

3.1. Déterminer la hauteur moyenne h du bâtiment

3.2. Calculer l’écart-type et l’incertitude élargie associée à la mesure pour un intervalle de confiance
de 95%.

3.3. Écrire proprement le résultat : h = h  h

Exercice 5

On réalise une série de pesées d’un échantillon de masse m avec une balance électronique. Les

résultats sont consignés dans le tableau ci-dessous :

Essai 1 2 3 4 5 6 7 8
m(g) 17,35 17,37 17,33 17,38 17,37 17,36 17,34 17,33

1. Déterminer la valeur moyenne de 𝑚


̅ de cette série de mesures ?

2. Calculer l’incertitude-type de cette série de mesures.

4) Calculer l’incertitude élargie à 95%. En déduire l’intervalle de confiance.

Exercice 6

𝑚 𝑈(𝑀) 2 𝑈(𝑇1 ) 2
On donne les formules suivantes : 𝑇1 = 2𝜋√𝑘 et 𝑈(𝐾1 ) = √( ) + 2( )
1 𝑀 𝑇1

32
1) Exprimer 𝑘1 en fonction de 𝑇1 et 𝑚.

2) A l’aide de cette formule, estimer 𝑈(𝐾1 ).

3) Donner le résultat complet du mesurage de 𝑘1 , constante de raideur du ressort 1.

Exercice 7

La mesure de 𝑚 est réalisée à l’aide d’une balance de précision. Sur l’appareil figure l’indication : «
précision = 0,01𝑔». On mesure : 𝑚 = 200,18𝑔.

1) Donner des exemples d’appareils analogiques. La balance de précision en est-elle un ?

2) En choisissant le cas le plus adapté, calculer l’incertitude élargie 𝑈(𝑀)95% correspondant à cette
mesure.

3) Exprimer le résultat complet du mesurage : 𝑀 = 𝑚 ± 𝑈(𝑀) et préciser son unité.

Exercice 8

On mesure le volume d’une solution aqueuse versée avec une burette graduée au 1/10ème de mL, selon la
procédure suivante :

- Remplissage de la burette et ajustage du zéro.


- Ouverture du robinet et fermeture lorsque le volume versé correspond à la graduation V = 12,6 mL.
Donnée du constructeur: précision =  0,05 mL. Niveau de confiance inconnu

Exercice 9

Écrire le résultat de chacune des mesures ci-dessous sous la forme : 𝑥 = 𝑥𝑚𝑒𝑠 ± ∆𝑥.

33
Exercice 10

Plusieurs opérateurs ont à tour de rôle déterminé le volume du même caillou par immersion dans de l’eau,
à l’aide d’un cylindre gradué en ml (1 graduation tous les 2 ml). Voici le tableau récapitulatif de leurs
résultats :

Opérateur n° 1 2 3 4 5 6 7 8
V eau seule / ml 30 50 30 24 40 70 24 60

V eau et caillou /ml 35 62 54 40 52 84 38 78

a) Déterminer le volume V de ce caillou. Écrire le résultat sous la forme 𝑥 = 𝑥𝑚𝑒𝑠 ± ∆𝑥.

b) Calculer l'incertitude relative du résultat.

Activités d’intégration

Situation problème 1 :
Le tableau suivant précise quelques spécifications pour le multimètre Métrix MX24B.

34
Position commutateur conditions %L NUR

VDC continu 0,3% 2

VLOWZ 40 Hz à 1 kHz 1% 2

VAC+DC 40 Hz à 1 kHz 1,5% 2

On lit une tension continuU= 280,0 sur ce multimètre. En te servant de ces données et de tes
connaissances, écrire le résultat de la mesure sous la forme adéquate pour un niveau de confiance de 95%

Situation problème 2

Un dispositif informatique permet, à l’aide d’un émetteur et un récepteur, de mesurer les durées de
propagation t du son pour diverses distances d parcourues. Les distances sont connues avec une
incertitude ∆d= 1, les durées avec une incertitude ∆t= 0,05. Les points de mesure sont consignés
dans le tableau ci-dessous :

(cm) 20 30 40 50 60

(ms) 0,59 0,87 1,18 1,31 1,76

Consigne : Ces résultats ont été confiés à un groupe d’élèves de la classe de première D dans collège
de la place dans le but de les exploiter.
Aides ces élèves à établir une loi mathématique simple entre la distance et le temps.
Situation problème 3
Vanel souhaite déterminer la résistance d’une lampe. Il réalise le montage ci-dessous :

Il effectue plusieurs mesures de l’intensité du courant et de la tension aux bornes de cette lampe à l’aide
respectivement d’un milliampèremètre de 200 mA et d’un voltmètre de calibre 20 V. Il obtient le tableau
ci-dessous.

I(mA) 0 18,0 35,0 51,0 58,0 66,0 80,0 89,0 95,0 103,0 108,0 124,0 129,0

U(V) 0 0,25 0,88 1,72 2,16 2,72 3,76 4,72 5,28 6,08 6,64 8,51 9,20

35
Aider le à savoir si cette lampe peut être considérée comme un conducteur ohmique.

Situation problème 4

On trouve trois balances identiques numérotées de 1 à 3 dans un établissement de la place. Ces balances
ont 25 divisions et permettent de mesurer des masses maximales de 500g. Plusieurs mesures sont effectuées
dans les mêmes conditions sur une boîte de 300g par un groupe d’élèves. Les résultats obtenus sont
consignés dans le tableau ci-contre.

1ère mesure 2ème mesure 3ème mesure


Balance N°1 300g 300g 300g
Balance N°2 301g 301g 301g
Balance N°3 299g 299g 299g
Les élèves de cet établissement ont déterminé le poids de cette boîte à l’aide d’un dynamomètre comportant
100 divisions et pouvant mesurer un poids maximal de 10N. Ils ont obtenu 2,97 N. Au regard des résultats
obtenus et de tes connaissances :

Tâche 1 : Aides ces élèves à choisir la meilleure balance.

Tâche 2 : Aides ces élèves à déterminer avec précision la masse de la boîte mesurée. Le résultat sera
exprimé sous un format approprié. On admettra que l’intervalle de confiance est de 99%.

Tâche 3 : Aides les élèves à vérifier si la relation qui lie le poids, la masse et l’accélération de la pesanteur
est vérifiée.

36
MODULE 2 : INTERACTIONS MECANIQUES

Compétences ciblées

Face aux mouvements des objets de son environnement, l’apprenant doit pouvoir :

- Analyser l’utilisation des machines simples,


- Interpréter les conversions d’énergie au cours d’un mouvement,
en s’aidant des ressources acquises dans ce module.

37
PARTIE 1 : ENERGIE MECANIQUE
Situation de vie en rapport avec les apprentissages

- Quelles sont les formes d’énergie mise en jeu par la charge suspendue à la grue du fait de son
mouvement et de son altitude ?
- Comment se passent les transformations mutuelles entre lesdites énergies ?

38
LEÇON 1 : TRAVAIL D’UNE FORCE CONSTANTE
OPO :

- Exprimer le travail d'une force constante et exploiter la relation qui en découle


- Utiliser le fait que le poids est une force conservative
- Exprimer le travail de la tension d’un ressort à réponse linéaire et exploiter la relation qui en
découle
- Exploiter la relation entre le travail et le moment d'une force.
- Exprimer la puissance d'une force constante.
- Exprimer la puissance d'une force de moment constant.
𝑊
- Exploiter la relation 𝑃 =
∆𝑡

Prérequis :

les caractéristiques d’une force ; la notion de couple de forces ; le produit scalaire de deux vecteurs

Mots clés :

Travail d’une force- travail d’un couple de forces –travail moteur –Travail résistant –puissance d’une
force.

1- Définition et expression du travail d’une force constante.


Je construis

Activité 1

Observe les images du document ci-dessus :

a) Dans quels cas l’individu travaille-t-il ?


b) Quel est le cas où le travail est moteur ? Résistant ? Nul ?
c) Propose alors une définition du travail d’une force constante.
Activité 2

Dans un chantier des travaux publics, deux personnes Paul et Jean doivent déplacer chacun à l’aide d’une
brouette un sac de ciment de 50kg.

a) Supposons que dans un premier temps, ils exercent la même force sur la brouette mais, Jean
déplace sur une distance AB = 100m et Paul sur une distance AB = 50m.Qui des deux travaille le
plus ?

39
b) A présent, on suppose que les deux parcourent la même distance, mais que Paul porte deux sacs de
ciment et Jean un seul. Qui des deux travaillera le plus ?
c) Que peux-tu donc conclure ?
Activité 3

a) A quels autres mots vous renvoient le mot « travail » dans le langage courant ?
b) Martin et Armand transportent des parpaings d’un point A à un point B dans un chantier. Martin
soulève le parpaing, mais reste surplace. Au bout d’un certain temps, il transpire. Pendant le même
temps, Armand transporte le parpaing jusqu’au point B. Entre Martin et Armand, qui produit du
travail ?
c) Un élève pousse en ligne droite une caisse entre un point A et un point B situés sur un plan
horizontal. Pour cela il exerce sur la caisse une force 𝐹⃗. On considère trois situations illustrées par
les schémas ci-dessous :

- Situation 1 : 𝐹⃗ travaille-t-elle ? Justifie ta réponse.


- Situation 2 : 𝐹⃗ travaille-t-elle ? Justifie ta réponse.
- Situation 3 : En t’inspirant des réponses apportées aux situations 1 et 2, dit la composante de 𝐹⃗ qui
travaille?
d) Au regard de tout ce qui précède, quels sont les paramètres dont dépend le travail ?
Tu choisiras la bonne réponse entre les propositions suivantes :
d-1) 𝐹̅𝑁 et AB ; d-2) 𝐹 et AB ; d-3) 𝐹̅𝑇 et AB.
e) Propose alors une relation entre ces paramètres donnant l’expression du travail de 𝐹⃗ entre le point
A et le point B.
Sachant que le travail est une énergie, tu utiliseras l’analyse dimensionnelle pour vérifier la
pertinence de ta proposition.

Je retiens

1.1 Définition et Expression du travail d’une force constante.

Le travail d’une force constante est leproduit scalaire de cette force par le vecteur déplacement.

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ le vecteur déplacement, lorsque son point d’application se déplace de A à


Si 𝐹⃗ est le vecteur force et 𝐴𝐵
B,le travail de la force 𝐹⃗ noté𝑊𝐴𝐵 (𝐹⃗ )est donné par la relation :

⃗⃗) = 𝐅̅𝐓 × 𝐀𝐁 = 𝐅. 𝐜𝐨𝐬(𝑭,


𝑾𝑨𝑩 (𝑭 ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑨𝑩) × 𝑨𝑩 = ⃗𝑭⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑨𝑩

⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
En posant (𝑭, 𝑨𝑩) = α, il vient :
40
⃗⃗) = F.AB.cosα
𝑾𝑨𝑩 (𝑭

Le travail d’une force correspond aussi à l’énergie développée par la force lorsque son point d’application
se déplace. De ce fait, il s’exprime en joule (J) lorsque F est en newton (N) et AB en mètre (m).

• Travail moteur - Travail résistant et travail nul.

𝜋
- Si α est un angleaigu c’est-à-dire 0 < α <2 alors cosα > 0
⃗⃗⃗) > 0.On dit alors que le travail est moteur (Fig 1).
et 𝑾𝑨𝑩 (𝑭
La force dite motrice est favorable au déplacement dans le sens AB.

𝜋
- Si α est un angle obtus c’est-à-dire < α <𝜋 alors cosα < 0
2
⃗⃗⃗) < 0. On dit alors que le travail est résistant (Fig2).
et 𝑾𝑨𝑩 (𝑭
La force dite résistante n’est pas favorable au déplacement dans le sens AB.
C’est le cas des forces de frottement et la tension d’un ressort.

𝜋
- Si α = 2 alors cosα = 0 la force 𝐹⃗ est perpendiculaire au
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et𝑾𝑨𝑩 (𝑭
vecteur déplacement𝐴𝐵 ⃗⃗) = 𝟎. On dit que la force ne travaille pas.

Remarques :

- 𝑾𝑨𝑩 (𝑭⃗⃗⃗) = ⃗𝑭
⃗⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑨𝑩or𝑨𝑩 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = - ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗) = -𝑭
𝑩𝑨 donc 𝑾𝑨𝑩 (𝑭 ⃗⃗.𝑩𝑨
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = -𝑾𝑩𝑨 (𝑭
⃗⃗⃗)
- Le travail d’une force est une grandeur algébrique, car il peut être soit positif, soit négatif.

1.2 Travail du poids d’un corps : indépendance entre travail et chemin suivi.
(S)

Je construis : A

𝑃⃗⃗
Activité 4 h

Paul va chercher son ballon suspendu sur le toit d’une


H α
Maison en un point A situé à une hauteur AH = h= 2m. B
Il désire descendre au point B à l’aide d’une échelle AB
inclinée de α=30° sur l’horizontal. On donne AB = 4m et
la masse de Paul est de 60 kg.
a) Exprime et calcule le travail du poids de Paul s’il choisit d’ignorer l’échelle et de sauter
d’abord au point H avant d’aller au point B.
b) Calcule le travail du poids de Paul lorsqu’il emprunte l’échelle pour le point B.
c) Compare les résultats obtenus en a) et b) puis, conclure.
41
d) En généralisant le résultat obtenu en c) déduis l’expression du travail du poids de Paul s’il
emprunte un chemin quelconque pour parvenir en B. Retrouve ce résultat par une
démonstration mathématique.
Je retiens


Le travail du poids d’un corps ne dépend pas du chemin suivi mais, de la différence
d’altitude entre le point de départ et le point d’arrivée :
- Lorsque le corps descend, ce travail est moteur :𝑾(𝑷 ⃗⃗⃗) = 𝑷. 𝒉.
- Lorsque le corps monte, ce travail est résistant : 𝑾(𝑷⃗⃗⃗) = −𝑷. 𝒉.
- ⃗⃗⃗) = 𝟎(le poids ne travaille pas).
Lorsque le déplacement est horizontal, ce travail est nul :𝑾(𝑷

h étant la dénivellation entre l’horizontal passant par le point de départ et l’l’horizontal passant par le point
d’arrivée.

• Forces conservatives
A l’exemple du poids, on dira d’une force qu’elle est conservative lorsque le travail qu’elle effectue entre
deux instants ne dépend pas du chemin suivi par son point d’application.

Par conséquent, le travail d’une force conservative le long d’une boucle est nul.

J’applique :

Exercice

Eyaratraine une caisse de masse 70kg sur un plan inclinée d’angle α= 30° sur l’horizontal à l’aide d’une
corde faisant un angle 𝛽 = 20°avec la ligne de plus grande pente. La tension de

la corde a pour valeurT = 800N (voir fig).

1- Fais l’inventaire des forces qui s’exercent sur la caisse (tu t’aideras
d’un schéma clair).
2- Sachant que la caisse monte à vitesseconstante, calcule le travail de
chaque force et précise s’il est moteur ou résistant.
3- Déduis la valeur de la force de frottement.
On donne : h = 50cm, 𝑔 = 10𝑁/𝑘𝑔

Solution :

1- Inventaire des forces : voir ci-dessous.


2- Calcul du travail :
• 𝑾(𝑹 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝒏 ) = 𝟎 car, 𝑅𝑛 est perpendiculaire au déplacement

• 𝑊(𝑇 ⃗⃗) = 𝑇. 𝐴𝐵. 𝑐𝑜𝑠𝛽 or 𝐴𝐵 = ℎ , il vient que : 𝑊 𝑇⃗⃗ = 𝑇. ℎ𝑐𝑜𝑠𝛽


sin 𝛼 sin 𝛼
0,5×𝑐𝑜𝑠…
𝑨𝑵: 𝑊𝑇⃗⃗ = 800. = ⋯ . . J.
0,5

𝑊𝑇⃗⃗ est positif donc c’est un travail moteur. La tension est favorable

42
à la montée de la caisse.
• 𝑊(𝑃⃗⃗) = −𝑃ℎ = −𝑚𝑔ℎ 𝐴𝑁: 𝑊(𝑃⃗⃗) = −70 × 10 × 0,5 = −350J
𝑊(𝑃⃗⃗) est négatif donc c’est un travail résistant, le poids n’est pas favorable à la monté de la caisse.

3- Travail de la force de frottement


Le mouvement de la caisse étant uniforme, 𝑓⃗ + 𝑃⃗⃗ + 𝑇
⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅𝑛 = 0⃗⃗ 𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒 𝑝𝑠𝑒𝑢𝑑𝑜 − 𝑖𝑠𝑜𝑙é on aura

𝑅𝑛 = 0 d’où : 𝑊𝑓⃗ = −(𝑊𝑃⃗⃗ + 𝑊 𝑇


donc : 𝑊𝑓⃗ + 𝑊𝑃⃗⃗ + 𝑊𝑇⃗⃗ + 𝑊⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑅𝑛 ) − 450 J.
⃗⃗ + 𝑊⃗⃗⃗⃗⃗⃗

𝑾⃗⃗
- Déduction de f : On sait que 𝑊𝑓⃗ = −𝑓. 𝐴𝐵 donc : 𝒇 = − 𝑨𝑩𝒇 , AN : f = 450 N

2- Travail d’une force de moment constant


Je construis

Activité 5

Pour faire monter un seau de sable au 3e étagedans un chantier de construction


d’un bâtiment, un manœuvre exerce à l’aide d’une corde inextensible sur une
poulie simple, une force 𝐹⃗ d’intensité constante. Pour calculer
le travail de la force 𝐹⃗ lorsqu’un point générique de la circonférence de la
poulie passe de la position A à la position A’ (voir figure ci-contre) on découpe
̂ en arcs élémentaires𝐴𝐴
l’arc 𝐴𝐴’ ̂1 , 𝐴̂ ̂
1 𝐴2 , …, 𝐴𝑛 𝐴′. On admet par ailleurs que

le travail de 𝐹⃗du point A au point A’ noté𝑊𝐴𝐴′ (𝐹⃗ ) est la somme des travaux
le long des arcs élémentaires.
a) On suppose la force 𝐹⃗tangente à la circonférence de la poulie et de moment
constant M par rapport à l’axe de la poulie :
a.1) Donnes l’expression du travail de 𝐹⃗ le long de chaque arc élémentaire. Déduis en le travail total
̂ et de F, puis en fonction du rayon r de la poulie, de l’intensité de
𝑊𝐴𝐴′ (𝐹⃗ ) en fonction de l’arc 𝐴𝐴’
F et de l’angle balayé 𝜃 au cours du mouvement.
a.2) En déduire l’expression du travail en fonction de M et de 𝜃.
b) Si la force 𝐹⃗ n’était pas tangente à la circonférence de la poulie,on pourrait alors la décomposer en
deux composantes𝐹⃗𝑁 et 𝐹⃗𝑇 telles que : 𝐹⃗ = 𝐹⃗𝑁 + 𝐹⃗𝑇 . En t’aidant des résultats de l’Activité 3,
calcule 𝑊𝐴𝐴′ (𝐹⃗𝑁 ),𝑊𝐴𝐴′ (𝐹⃗𝑇 )et 𝑊𝐴𝐴′ (𝐹⃗ ) en fonction de r, 𝜃 et 𝐹𝑇 , puis en fonction de M et 𝜃.
Je retiens

Le travail d’une force 𝐹⃗de moment constant, dont le point d’application tourne d’un angle α par rapport
à un axe fixe (∆) est donnée par la relation :

𝐖𝐀𝐀′ (𝐅⃗) = 𝐌∆ (𝐅⃗).α


43
W en Joule (J),M∆ en (N.m), α en radian (rad).

N.B :En fonction du nombre n de tours effectués, on a :

α = 2πn et𝐖𝐀𝐀′ (𝐅⃗) = 𝐌∆ (𝐅⃗).2πn

3- Travail de la tension d’un ressort.


Je construis

Activité 6
Observe les figures ci-contre. Sachant que la Figure a correspond
au ressort à vide.
a) Dans quel cas le ressort est-il raccourci ?
b) Dans quel cas le ressort est-il allongé ?
c) 𝑙0 est la longueur à vide du ressort et 𝑙 sa longueur finale :
exprime la variation 𝑥de la longueur du ressort en fonction
de 𝑙0 et 𝑙 dans chaque cas puis, précise son signe.
d) Exprime le vecteur force exercé par le ressort par réaction à l’allongement et au
raccourcissement. Comment l’appelle-t-on ? Représente le dans chaque cas.
e) On donne la courbe d’étalonnage de la tension 𝑇 = 𝑘𝑥du ressort en fonction de 𝑥lorsque𝑥 >
0.

Exprime alors le travail de la tension du ressort entre deux positions A et B de son extrémité en fonction de
𝑘 et 𝑥.

Je retiens

44
Le travail de la tension d’un ressort de raideur 𝒌qui se déforme de𝑥(allongement ou raccourcissement) a
pour expression :

⃗⃗) = − 𝟏 𝒌𝒙𝟐
W(𝑻 𝟐

⃗⃗) en (J)
K en (N/m), X en (m) et W(𝑇

Remarque : le travail de la tension d’un ressort est résistant.

4- Puissance mécanique développée par une force


Je construis

Activité 7
a) Le célèbre boxeur Mohamed Ali n’était probablement pas l’homme le plus fort de sa génération,
mais certainement parmi les plus puissants, cela a fait de lui un grand champion. Il disait à cet
effet : « je vole comme un papillon et je pique comme une guêpe ».Quelle différence y a-t-il entre
la force et la puissance ? Quels sont les paramètres qui entre en jeu lorsqu’on parle de puissance ?
b) Dans un chantier de construction, pour porter un seau de sable de masse 15kg du rez-de-chaussée
au 2e étage haut d’une hauteur h = 9m, Paul le porte sur la tête et emprunte les escaliers pendant
que Rostand utilise une poulie fixe pour le tirer verticalement.
b.1) Calcule le travail effectué par chacun des ouvriers et Conclure.
b.2) Le seau transporté par Paul met 4minutes tandis que celui de Rostand met 1,5 minutes qui
de Paul et de Rostand développe la plus grande puissance ? Justifier.
b.4) Définir alors puissance d’une force.

Je retiens

On distingue la puissancemoyenne et la puissance instantanée.

• Puissance moyenne
⃗⃗dont le point d’application passe d’un point A à un
La puissance moyenne P développée par une force F
⃗⃗)développée parla durée ∆t correspondante :
point Best égale au rapport du travail WAB (F

𝐖𝐀𝐁 (𝐅⃗)
P= ∆𝐭

⃗⃗) 𝑒𝑛 𝐽𝑜𝑢𝑙𝑒 (J) et ∆t en seconde (s).


avec P en Watt (W), WAB (F

Les multiples du watt sont : le kilowatt (1kW = 103 W) le Mégawatt (1MW = 106W).

• Puissance instantanée

La puissance développée à un instant t par une force ⃗F⃗ dont le point d’application est animé d’une vitesse
⃗⃗(𝑡) est appelée puissance instantanée et est donnée par la relation :
v ⃗F⃗

⃗⃗
𝑉
45
P = 𝐅⃗. 𝐯⃗⃗ = 𝐅. 𝐯. 𝐜𝐨𝐬 (𝐅⃗; 𝐯⃗⃗)

avec P en W, F en newton (N) et v en (m/s)

• Puissance et moment d’une force


⃗⃗de moment constantM∆(F
Lorsqu’une forceF ⃗⃗)a un effet de rotationsur un système autour d’un axe fixe
(∆), elle développe une puissance P telle que :

P =M∆(𝐅⃗). 𝝎

avec P en watt (W), M∆(𝐹⃗ )en N.m et 𝜔 la vitesse angulaire en rad/s.

J’applique

Exercice 1

Un alternateur tourne à une fréquence N = 1500 tr/min. Sachant que le moment du couple moteur permettant
d’assurer sa rotation est M = 6,3.104 N.m, Calculer la puissance mécanique reçue par l’alternateur.

Solution

La puissance mécanique reçue par l’alternateur a pour expression : P = M. 𝝎or 𝝎 = 𝟐𝝅𝑁. On a alors :

𝟏𝟓𝟎𝟎
P = 2π.M.N. A.N : P = 2x3,14x6,3.104. = 9,89x105 W
𝟔𝟎

Exercice 2

Pour serrer un écrou, on peut considérer que la main exerce une force appliquée en un point A de l’extrémité
de la clef. L’axe de rotation (∆) de rotation de l’écrou est horizontal. La force est située dans le plan
orthogonal à l’axe de l’écrou, de direction verticale.

Données : α = 60° ; AO = 20 cm ; F = 20N

1- Déterminer le moment de la force F ⃗⃗ par rapport à l’axe de rotation (∆).


2- Calculer le travail développé par cette force sachant que la clef
a fait n = 10tours.
3- Calculer la puissance mécanique sachant que l’opération a durée 60s.
Solution :

1- Moment de la force
M = F. OA. sin60° A.N : M = 20 × 0,2 × sin60° = 3,46 N. m
2- Travail de la force.
W = M. 2πn A.N : W = 3,46 × 2 × 3,14 × 10 = 217,55 J
3- Puissance mécanique

46
W
P= A.N : P = 3,63 W
t

JE CONSOLIDE LES RESSOURCES

Exercice 1

Choisir la ou les bonnes réponses.

a- Le travail a la même unité que :

i) la force ii) la puissance iii) l’énergie

b- Le travail est une grandeur :

i) algébrique ii) scalaire iii) vectorielle

c- Lorsqu’une force est parallèle et de sens opposé au déplacement, son travail:

i) peut être nul ii) est moteur iii) est résistant.

d- Le travail d’une force constante qui fait un angle θ avec le déplacement est négatif si :

i) 0 ≤ 𝜃 < 𝜋⁄2 ii) 𝜋⁄2 < 𝜃 ≤ 𝜋 iii) θ est variable.

e- Le travail de la force de frottement :

i) est résistant ii) dépend du chemin suivi iii) ne dépend pas du chemin suivi

f- Un solide de masse m = 500 g se déplace sur une route horizontale longue d’un mètre. Le travail de son
poids pour ce déplacement est (prendre g = 10 N.kg-1):

i) 𝑊(𝑃⃗⃗) = 5 J ii) 𝑊(𝑃⃗⃗) = 5𝑥103 J iii) 𝑊(𝑃⃗⃗) = 0 J

g- Une force d’intensité F = 5 N faisant un angle de 600 avec le vecteur déplacement permet de
communiquer au mobile une vitesse de 5 m/s. La puissance que cette force développe est :

⃗⃗) = 25 W
i) P(F ⃗⃗) = 1 W
ii) P(F ⃗⃗) = 12,5 W
iii) P(F

Exercice 2

Répondre par vrai ou faux en justifiant, si possible.

1. Le travail d’une force est une grandeur vectorielle.

2. Si une force constante est parallèle au déplacement de son point d’application, son travail est nul.

3. Pour un solide en translation rectiligne uniforme, le travail de la somme des forces appliquées au solide
est toujours nul.

47
4. Pour un solide en chute libre, le travail du poids entre deux points A et B dépend de la vitesse initiale au
point A.

5. Si lors d’un saut en parachute pour lequel la trajectoire est verticale, la force exercée par l’air sur le
parachute est constante de valeur F = 800 N, alors le travail de cette force pour une chute de hauteur 1000
m est égal à 8.105 J.

6. Le poids d’un corps ne travaille pas sur un déplacement horizontal.

Exercice 3

Dire dans chacun des cas suivants si le travail de la force sur le déplacement AB est nul, moteur, ou résistant.
Justifier dans chaque cas.

Exercice 4

Un volant de rayon R = 50cm tourne avec une vitesse de rotation constante N = 1000tr/min. La puissance
P du moteur qui l’entraine est 1Kw.

1) Calculer le moment M du couple moteur.


2) Déterminer le travail Wc effectué par le couple lorsque le volant a effectué n = 10tours.
3) On coupe le moteur. Pour arrêter le volant, on exerce tangentiellement à la circonférence une force
𝐹⃗ d’intensité F = 30N. Le volant s’arrête après avoir effectué 50trs.
- Calculer le travail de 𝐹⃗.
Exercice5 :

1. Pour fermer une porte, on exerce sur le poignet situé à 80 cm du dormant une force perpendiculaire au
battant et d’intensité 10N.

Calculer le travail de cette force si le battant de la porte tourne d’un angle α = 60°.

2. Un conducteur de taxi exerce un couple de force de moment 10 N.m sur le volant. Calculer le nombre de
tours effectué par le volant si le travail qu’il fournit est de 125,67 J

3. Une perceuse électrique de puissance utile 800 W tourne à la vitesse

de rotation de 25 tr.s-1. Calculer :

3.1) La vitesse angulaire de la perceuse.


3.2) Le moment du couple de force exercé sur l’arbre moteur.

48
Exercice6 : Travail d’une force

Un solide (S) de masse m = 250g gravit une pente de 20% (lorsqu’on avance de 100m sur l’horizontal, on
monte de 20m) à vitesse constante sous l’action d’une force motrice 𝐹⃗ parallèle à la route. Les frottements
sont équivalentes à une force 𝑓⃗ d’intensité : f = 0,04P avec P le poids du solide. On prendra g = 10N/kg.
𝐹⃗
1) Représenter sur un schéma toutes les forces qui s’exercent sur le solide (S). (S)

2) Calculer l’intensité F de la force motrice.


α
3) Déterminer le travail de chaque force sur un déplacement d = 50cm.
Exercice7 :

Une barre métallique homogène de masse m = 400 kg et de longueur L = 5 m repose horizontalement sur
un sol aussi horizontal. A l’aide d’une grue, on l’incline d’un angle α = 30° par rapport à l’horizontale en
exerçant à l’une de ses extrémités une force perpendiculaire à la barre. g = 10 N.kg -1

1. Schématiser la situation et représenter les forces qui s’exercent sur la barre.

2. Calculer l’intensité F de la force supposée constante exercée par la grue.

3. Calculer le travail W fourni par la grue.

4. Calculer la durée de l’opération si la grue soulève la barre à la vitesse constante V = 1 m.s-1.

Exercice 8 :

Dans un chantier de construction, on tire à l’aide d’un treuil une charge de masse 500 kg posée sur un plan
incliné d’un angle α =30° sur l’horizontal. L’intensité de la force de traction exercée par le treuil est F =
6000 N. La charge se déplace de 10 m sur le plan incliné. Les forces de frottements sont équivalentes à une
force unique constante d’intensité f = 0,04.P où P est l’intensité du poids de la charge. Prendre g = 10 N.kg-
1

a) Faire le bilan des forces appliquées à la charge.


b) Calculer le travail de chaque force et préciser s’il est moteur ou résistant.
c) Calculer la puissance de la force motrice si l’opération dure 12 secondes.
Exercice 9

Un pendule simple est constitué d’une bille de masse m=30 g suspendue par un fil de masse négligeable et
α
de longueur L=50 cm. On écarte le pendule d’un angle α=60° par rapport à la verticale puis on le lâche sans
vitesse initiale.
1. Faire le bilan des forces qui s’exercent sur la bille.

2. Calculer le travail de chaque force entre la position initiale et la position


verticale. Ce travail est-il résistant ou moteur? 49

g = 10 N.kg-1
Exercice 10 : Travail du poids d’un corps (Notion de force conservative)

Partant d’un point A, Jean effectue un 1er plongeon dans une piscine contenant de l’eau au repos. En
assimilant Jean à un objet ponctuel de masse m = 70kg et en prenant AB = BC = h = 1,5m ; g = 10N/kg.

1- Exprimer et calculer le travail du poids 𝑃⃗⃗ de Jean du point A à C.


2- Jean effectue un 2ème plongeon de trajectoire (AEC).
2.1- Calculer le travail du poids de Jean dans les cas suivants et dire s’il est moteur ou résistant en
justifiant.
a) Du point A au point E.
b) Du point E au point C.
2.2- Déduire le travail du poids de Jean du point A au point C et conclure.

2.3- Définir « force conservative » et dire si le poids d’un corps

est une force conservative. On prendra H = 2m

Exercice 11
Une automobile de masse 1300 kg tire une caravane de masse 550 kg. Sur chaque véhicule l’ensemble des
forces de résistance est équivalent à une force unique, parallèle au déplacement et s’opposant au
mouvement. A 75 km/h l’intensité de ces forces est 600 N pour la voiture et 1200 N pour la caravane.
1- Cet équipage se déplace à vitesse constante sur une voie horizontale. Calculer :
1.1- La puissance fournie par le moteur.
1.2- La force de traction sur l’attelage.
2- L’ensemble aborde à présent une côte à 4% (élévation de 4m pour un parcours de 100m) et garde
la même vitesse. Répondre aux mêmes questions que précédemment.
Prendre g = 9,8 N/kg.
Exercice 12
Un wagon est tiré par deux hommes exerçant les actions représentées sur la figure ci-dessous, telles que :
F1 = 200N, α = 30° et F2 = 300N, β = 60°.

⃗⃗⃗⃗
𝐹1
α

β
⃗⃗⃗⃗2
𝐹

Le wagon roule sur des rails rectilignes et horizontaux.

50
1- Calculer le travail total fourni au wagon pour un déplacement de 50m dans le sens des forces.
2- Déterminer la norme de la force unique 𝐹 ⃗⃗⃗⃗3 qui, faisant un angle θ = 45° avec la direction des rails,
fournirait le même travail au cours du même déplacement.
Réponses : 1- 16,2 kJ 2- 458 N

51
LEÇON 2 : ENERGIE CINETIQUE

Voiture accidentée :

- Sous quelles formes se présentent les énergies mise en jeu lors d’un choc ?
- Quel lien existe-t-il entre elles ?
- Quelles facteur(s) détermine(nt) la quantité de dégâts ?
- Comment se comportent les corps après le choc ?
OPO :

- Exprimer l’énergie cinétique d’un solide en translation


- Exprimer l’énergie cinétique d’un solide en rotation

- Exprimer l’énergie cinétique d’un solide en translation et rotation combinées


- Appliquer le théorème de l’énergie cinétique pour résoudre des problèmes simples.

Prérequis :

Travail d’une force, vecteur quantité de mouvement.

Mots clés :

Energie cinétique - Théorème de l’énergie cinétique- Choc élastique.

1. définition et expression de l’énergie cinétique

Je construis

Activité 1

L’ampleur des dégâts causés pendant le choc (voir Figure…) est fonction de deux paramètres, lesquels ?

Activité 2
Désignons par énergie cinétique 𝐸𝑐𝑖 , l’énergie que possède
52
un point matériel 𝑃𝑖 de masse 𝑚𝑖 du fait de sa vitesse 𝑣𝑖 et
1
admettons que 𝐸𝑐𝑖 = 2 𝑚𝑖 𝑣𝑖2 .
En assimilant le solide S à un ensemble de points matériels
𝑃𝑖 , de masses respectives 𝑚𝑖 animé de vitesses 𝑣𝑖 :
a) Etablis l’expression de l’énergie cinétique d’un solide S
quelconque animé d’un mouvement de translation.
Pour y parvenir :
- Donne l’expression de 𝐄𝐜 (énergie cinétique du solide S) en fonction des𝑚𝑖 et 𝑣𝑖 .
- CompareV ⃗⃗𝐺 la vitesse du centre de gravité du solide S aux 𝑣⃗𝑖 , déduis-en l’expression de EC en
fonction de M (masse totale du solide) et ⃗V⃗G.
b) Etablis l’expression de l’énergie cinétique d’un solide S quelconque en mouvement de
rotation.

Activité 3
Un solide quelconque (S) effectue un mouvement de rotation autour d’un axe (∆) si tous les points matériels
𝑝𝑖 de masse mi qui le constituent effectuent chacun un mouvement circulaire de rayon r i autour de (∆) à la
vitesse angulaire 𝜔 telle que 𝑣𝑖 = 𝑟𝑖 𝜔.

- Exprime l’énergie cinétique total Ec du solide en fonction de 𝑚𝑖 et des 𝑣𝑖 .


- Sachant que 𝑣𝑖 = 𝑟𝑖 𝜔 et en posant 𝐽∆ = ∑ 𝑚𝑖 𝑟𝑖2 , donne l’expression finale
de Ec en fonction de 𝐽∆ et 𝜔.

Je retiens

1.1 Définition de l’énergie cinétique

L’énergie cinétique d’un corps est l’énergie que possède ce corps du fait qu’il soit en mouvement.

1.2 Expression de l’énergie cinétique

• Cas d’un solide ponctuel.

Un solide est dit ponctuel s’il est assimilé à un point matériel, confondu à son centre de
gravité. L’énergie cinétique EC d’un tel solide de masse m animée animé d’une vitesse
V est donnée par la relation :

𝟏
EC = 𝟐 𝒎𝑽𝟐

𝐸𝐶 est en joule (J), m en kilogramme (kg) et V en mètre par seconde (m/s)

• Cas d’un ensemble d’un solide en mouvement de tranlation

L’énergie cinétique d’un solide (S) de centre d’inertie G, de masse M, animé d’une vitesse VG est donnée
par la relation :
𝟏
𝐄𝐂 = 𝟐 𝐌𝐕𝐆𝟐 .

53
avec 𝐸𝐶 en joule (J), m en kilogramme (kg) et 𝑉𝐺 en mètre par seconde (m/s)

• Energie Cinétique d’un solide en mouvement de rotation.


L’énergie cinétique d’un solide (S), de moment d’inertieJ∆ , animée d’une vitesse angulaire 𝜔 par rapport à
son axe de rotation (∆)est donnée par la relation :

𝟏
EC = 𝟐 𝐉∆ 𝛚𝟐

avec 𝐽∆ en kg.m2, W en rad/s et EC en (J).

• Energie cinétique d’un solide en translation et rotation combinées


L’énergie cinétique totale d’un solide animé simultanément d’un mouvement de rotation autour d’un axe
(∆) et d’un mouvement de translation est donnée par la relation :

𝟏 𝟏
EC = 𝟐 𝐦𝐕𝐆𝟐 + 𝟐 𝐉∆ 𝛚𝟐

avec J∆ en kg.m2, ω en rad/s, m en (kg), VG en m/s et EC en (J).

J’applique.

Exercice

Considérons une boule sphérique qui roule sans glisser sur un sol parfaitement lisse avec une vitesse VG.
Si m et R sont respectivement sa masse et son rayon, exprime son énergie cinétique totale en fonction de
2
m et VG et calcule sa valeur pour VG = 30 m/s et m = 5kg. On donne 𝐽𝐺 = 5 𝑚𝑅2 .

Solution :
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝐺
G

𝟏 𝟏 2 𝑉𝐺
𝐸𝐶 = 𝐸𝐶𝑡 + 𝐸𝑐𝑟 = 𝟐 𝒎𝑽𝟐𝑮 + 𝟐 𝑱𝑮 𝜔𝟐 or 𝐽𝐺 = 5 𝑚𝑅2 et 𝜔 = 𝑅

𝟏 𝟏 𝟐 𝑽𝟐 𝟕 𝟕
Il vient donc : 𝐸𝐶 = 𝟐 𝒎𝑽𝟐𝑮 + 𝟐 × 𝟓 𝒎𝑹𝟐 𝑹𝑮𝟐 d’où : Ec = 𝟏𝟎 𝒎𝑽𝟐𝑮 AN : Ec = 𝟏𝟎 × 𝟓 × 𝟗𝟎𝟎 = 𝟑𝟏𝟓𝟎 𝑱

2. Théorème de l’énergie cinétique


Je construis

Activité 4

Une balle de masse m = 50g est tirée verticalement vers le haut avec une vitesse Vo = 20 m/s d’un point O.
La balle rebrousse chemin au point B après avoir parcourue une distance h = 20m.
54
a) Evalue la somme des travaux de toutes les forces extérieures qui s’exercent sur la balle au cours de
l’ascension sachant que l’action de l’air est négligée et g = 10N/kg.

b) Calcule l’énergie cinétique 𝐸𝐶 (𝑂)au point O et 𝐸𝐶 (𝐴)au point A puis, déduis la variation

𝐸𝐶 (𝐴) − 𝐸𝐶 (𝑂).

c) Généralise le résultat obtenu au b (c’est le théorème de l’énergie cinétique).

Je retiens

• Enoncé du théorème de l’énergie cinétique


Dans un référentiel galiléen, la variation de l’énergie cinétique d’un système entre deux positions A et B
données est égale à la somme algébrique des travaux des forces qui s’exercent sur ce système entre ces
deux positions.

On écrit alors :

𝐄𝐂 (𝐁) − 𝐄𝐂 (𝐀) = ∑ 𝐖𝐀→𝐁 (𝐅⃗)

N.B : Cet énoncé n’est vrai que pour un corps de masse constante.

J’applique.

Exercice

Un chariot de masse 500g aborde une côte inclinée AB sur l’horizontal d’un angle α = 30° avec une vitesse
VA = 25m/s. On prendra g = 10N/kg

1- Dans un premier temps, on néglige les frottements. En appliquant le théorème de l’énergie


cinétique au chariot, déterminer sa vitesse après 50m de parcourt.
2- En réalité la vitesse du chariot après ce parcourt est V = 7m/s. Déterminer l’intensité des
forces de frottement qui s’exercent sur le chariot.

Solution
𝑅⃗⃗
C
Posons AC = 50m.
1- Vitesse du chariot au point C. α 𝑃⃗⃗
Le T.E.C appliqué entre les points A et C donne : A
Ec(C) – Ec(A) = WAC(𝑃⃗⃗) + 𝑊𝐴𝐶 (𝑅⃗⃗ )
1 1
𝑚𝑉𝐶2 - 𝑚𝑉𝐴2 = -mgh + 0 avec h = ACsinα, il vient : VC = √𝑽𝟐𝑨 − 𝟐𝒈𝑨𝑪𝒔𝒊𝒏𝛂
2 2

𝑨. 𝑵: VC = 11,18m/s
55
𝑅⃗⃗
2- Calcul de la force de frottement f.
⃗⃗⃗⃗⃗
Ec(C) – Ec(A) = WAC(𝑃⃗⃗) + 𝑊𝐴𝐶 (𝑅⃗⃗) + 𝑊𝐴𝐶 (𝑓) 𝑓⃗
1 1 α 𝑃⃗⃗
𝑚𝑉𝐶2 - 𝑚𝑉𝐴2 = -mgh + 0 – f.AC A=
2 2

𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
𝒎𝑽𝟐𝑨 − 𝒎𝑽𝟐𝑪 −𝒎𝒈𝑨𝑪𝒔𝒊𝒏𝛂 𝒎( 𝑽𝟐𝑨 − 𝑽𝟐𝑪 −𝒈𝑨𝑪𝒔𝒊𝒏𝛂)
𝟐 𝟐 𝟐 𝟐
f= = A.N : f = 0,38 N.
𝑨𝑪 𝑨𝑪

3. Etude d’un choc élastique


Le choc entre deux solides A et B formant un système isolé ou pseudo-isolé est dit élastique si l’énergie
cinétique du système (A + B) se conserve au cours de la collision entre A et B.

NB :

On rappelle que quelque soit la nature du choc (mou ou élastique), il y a toujours conservation du vecteur
quantité de mouvement (voir classe de seconde C).

J’applique

Exercice

Un solide S1 de masse m1 = 1000g se déplaçant sur un plan horizontal parfaitement lisse à la vitesse V1 =
3m/s entre en collision avec un deuxième solide S2 de masse m2 = 500g immobile.

Le choc étant élastique, déterminer les vitesses 𝑉1′ 𝑒𝑡 𝑉2′ respectivement des solides S1 et S2 après le choc
et préciser le sens de déplacement de chaque solide.

Solution :
⃗⃗⃗⃗
𝑉1 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉2′
𝑆1 𝑆2 𝑆1

Situation avant choc Situation après choc

⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃𝑎𝑣 = 𝑚1 ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ et 𝐸𝐶𝑎𝑣 = 1 𝑚1 𝑉12 + 0 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉1 + 0 𝑃𝑎𝑝 = 𝑚1 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉1′ + 𝑚2 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉2′
1 1
et 𝐸𝑐𝑎𝑝 = 2 𝑚1 𝑉1′2 + 2 𝑚2 𝑉2′2
2

Les deux lois de conservation donnent : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑷𝒂𝒗 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑷𝒂𝒑 𝒆𝒕 𝑬𝑪𝒂𝒗 = 𝑬𝒄𝒂𝒑 . On a alors,

1 1 1
𝑉1 = 𝑚1 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑚1 ⃗⃗⃗⃗ 𝑉1′ + 𝑚2 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉2′ (1) et 𝑚1 𝑉12 = 𝑚1 𝑉1′2 + 2 𝑚2 𝑉2′2 (2)
2 2

⃗⃗⃗⃗1 − ⃗⃗⃗⃗⃗
D’après (2) : 𝑚1 (𝑉12 − 𝑉1′2 ) = 𝑚2 𝑉2′2 𝑝𝑎𝑟 𝑓𝑎𝑐𝑡𝑜𝑟𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛, 𝑖𝑙 𝑣𝑖𝑒𝑛𝑡: 𝑚1 (𝑉 ⃗⃗⃗⃗1 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉1′ ) (𝑉 𝑉1′ ) = 𝑚2 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉2′ . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉2′

56
(1) Donne : 𝑚1 (𝑉 𝑉1′ ) = 𝑚2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗′2 (3) d’où ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗1 − ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉1 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉1′ = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉2′ (4) (4) dans (3) donne :
⃗⃗⃗⃗⃗′ 𝒎𝟏 −𝒎𝟐 𝟐𝒎𝟏
⃗⃗⃗⃗1 − ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑚1 (𝑉 𝑉1′ ) = 𝑚2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
(𝑉1 + 𝑉⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

1 ) on a 𝑽𝟏 =
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑽𝟏 et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑽′𝟏 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑽𝟏
𝒎𝟏 +𝒎𝟐 𝒎𝟏 +𝒎𝟐

𝒎𝟏 −𝒎𝟐 𝟐𝒎𝟏
On a finalement : 𝑉1′ = 𝑽𝟏 𝒆𝒕 𝑽′𝟐 = 𝑽𝟏 AN : 𝑉1′ =1 m/s et 𝑽′𝟐 = 𝟒 𝒎/𝒔
𝒎𝟏 +𝒎𝟐 𝒎𝟏 +𝒎𝟐

JE CONSOLIDE LES RESSOURCES ACQUISES

Exercice 1

Choisir la bonne réponse


a) L’expression de l’énergie cinétique d’un solide en rotation est :
1 1 1 1
i) Ec = M VG2 + J  2 ii) Ec = M VG2 iii) Ec = J  2
2 2 2 2
b) Un solide de masse 100 tonnes se déplaçant sur une route rectiligne à une vitesse constante de 36
km.h-1 a une énergie cinétique de :

i) 50 000 J ii) 500 000 J iii) 250 000 J

c) Un projectile de masse 4,0 g possède une énergie cinétique de 2,0 J. Sa vitesse est :

i) 114km.h-1 ii) 1,0 m.s-1 iii) 4,0 m.s-1

d) Une bille lâchée sans vitesse initiale dans un lieu où la résistance de l’air est négligée et g = 10
N.kg1 acquiert après 10 m de chute une vitesse de :

i) 3,1 m.s-1 ii) 14 m.s-1 iii) 100 m.s-1

e) Un disque de moment d’inertie J = 7,2.10-3 kg.m2 initialement au repos acquiert sous l’action d’un
couple moteur une vitesse de rotation de 33 tr.min-1 après 2 tours. Le frottements sont négligeables.
Le moment du couple moteur est :
i) 3,4.10-3 N.m ii) 1,7.10-3 N.m iii) -1,7.10-3 N.m

Exercice 2

a) Définir : Energie cinétique. Citer les différentes formes d’énergie cinétique.


b) Donner pour un solide :
- L’expression de l’énergie cinétique de translation.
- L’expression de l’énergie cinétique de rotation.

Exercice 3

Répondre par Vrai ou Faux en justifiant si possible.

57
a) La variation de l’énergie cinétique d’un système pseudo-isolé est constante.
b) La variation de l’énergie cinétique d’un système est égale au travail de son poids.
c) Au cours d’un choc, il y a conservation de l’énergie cinétique.
d) l’énergie cinétique d’un solide est proportionnelle à sa vitesse.
e) une roue ayant un moment d’inertie J = 0,062 kg.m2 animée d’un mouvement de rotation à la vitesse N
= 7 700 tr.min-1a une énergie cinétique Ec = 2,02.105 J
Exercice 4

Une bille de moment d’inertie roule sans glisser sur un sol horizontal. La vitesse de son centre

d’inertie est V et sa masse m. Montrer que son énergie cinétique totale est .

Exercice 5

Une voiture de masse 200 tonnes roule à vitesse constante de 108 km.h-1 sur une voie rectiligne horizontale.
2.1 Calculer son énergie cinétique.
2.2 Pour l’arrêter, le conducteur freine brusquement sur une distance de 20 m.
Appliquer le TEC pour calculer l’intensité f de la force de freinage supposée constante.

Exercice 6

Une boule sphérique, de rayon R = 10 cm, de masse m = 2 kg et de moment d’inertie


J = 0,8.10-2 kg.m2, roule sans glisser sur une table horizontale. Son centre d’inertie est animé d’un
mouvement de translation de vitesse VG = 4,5 m.s-1. Calculer :
1. La vitesse angulaire de rotation autour de son centre d’inertie
2. Son énergie cinétique totale.
Exercice 7

Un corps A de masse m1 et de vitesse V1 = 15m.s-1 heurte un corps B de masse m0 immobile. Le choc lance
le corps B à la vitesse V’0 tandis que le corps A poursuit sa trajectoire avec la vitesse V’ 1. Dans ce choc
toutes les vitesses sont colinéaires et le choc est élastique.
1. Etablir la relation liant les énergies cinétiques du corps A et B avant et après le choc.
2. Calculer V’0 et V’1. On donne m0 = m1/4
Exercice 8

Un lecteur DVD contient un CD de moment d’inertie J=50x10-2 kg.m2. Le CD lancé sans vitesse initiale
par le moteur atteint sa vitesse normale de 720 tr.min-1 après 10tours.

1. Calculer sa vitesse angulaire normale.


2. Appliquer le TEC et calculer le moment du couple moteur supposé constant, appliqué pour atteindre
cette vitesse.
3. Le CD contient la musique « Jamais loin de toi » de Lâam, qui joue entièrement après une révolution de
3240 tours en régime normal. Calculer la durée de cette musique.
Exercice 9
58
Une meule utilisée pour l’affûtage des outils est assimilée à un cylindre plein homogène
Couteau
de moment d’inertie J = m.r2/2. Son rayon r= 20 cm ; sa masse m =1 kg. Elle est
entraînée en rotation par un moteur électrique à la vitesse de 3600 tr.min-1.
1. Calculer la vitesse angulaire d’un point situé à la périphérie de la meule.
2. Lors de l’affûtage d’un couteau, celui-ci exerce sur la meule une force
Meule
tangentielle d’intensité 15 N. Quel travail effectue cette force en 10 secondes?
3. La meule tournant toujours à 3600 tr.min-1, on retire le couteau et coupe
l’alimentation électrique. Calculer le moment du couple de freinage supposé constant,
exercé par le moteur, sachant que la meule accomplit 560 révolutions avant de s’arrêter.
Exercice 10

Dans une canalisation de transfert des billets de banque d’un magasin à grande surface, un conteneur, de
masse m = 850 g, lancé sans vitesse initiale d’une caisse A, parvient à l’étage inférieur suivant un coude
AB en forme d’un quart de cercle de rayon r = 3,5 m. Le conteneur subit de la part de la canalisation une
force de frottement constante de valeur f = 3,8 N. Prendre g = 10 N. kg -1.
1.1 Représenter les forces s’exerçant sur le
A O
conteneur entre A et B.
1.2 Calculer le travail de chacune de ces forces.
1.3 En déduire la vitesse du conteneur en B.
B C
2. Le conteneur arrive en B avec une vitesse VB = 4,57 m.s-1
et poursuit son mouvement dans un tube horizontal
avec les mêmes frottements. En quel point C le conteneur s’arrête-t-il ?
Exercice 11

Un wagonnet de masse m descend sur des rails AB, inclinés d’un O L


C
angle α par rapport à l’horizontale, puis remonte sur une portion m
A
circulaire BC.
α
Données : d=AB = 200 m ; OC = L = 50 m ; B
g = 10 N.kg ; α = 10° ; m = 500 kg.
-1

1. On suppose d’abord que les frottements sont négligeables.


1.1 Faire à l’aide d’un schéma le bilan des forces qui s’exercent sur le wagonnet sur la portion AB.
1.2 Le wagonnet est lancé du point A avec une vitesse VA = 10 m.s-1. Exprimer puis calculer la vitesse du
wagonnet au point B.
2. En réalité, la vitesse en B est VB = 20 m.s-1. Calculer la valeur de la force de frottement f qui s’exerce
sur le wagonnet entre A et B.

59
3. Sur la portion BC, les frottements sont négligeables. Le wagonnet commence la remontée sur la portion
BC à la vitesse VB = 20 m.s-1. Déterminer l’angle m définissant le point C, point maximum atteint par le
wagonnet.
Exercice 12 A
Un skieur de masse m = 50 kg se déplace sur une piste verglacée où
α B
les forces de frottement équivalent à 15% de son poids sur la portion
M
AB et, sont presque nulles sur la portion BD. θ
1. Faire à l’aide du schéma l’inventaire des forces s’exerçant sur le D
skieur entre A et B puis en M.
2. On pose d = AB. Partie sans vitesse initiale de A, le skieur arrive en B avec une vitesse
VB = 8 m.s-1. Calculer d.
3. Etablir l’expression de la vitesse VM du skieur au point M en fonction de VB, g, θ et le rayon r de la
portion BD.
4. Calculer la vitesse d’arrivée du skieur en D. Prendre r = 5 m, α = 30° et g = 10N.kg-1.
Exercice 13

Un enfant de masse m = 30kg s’assied au sommet d’un plan incliné de hauteur h = 3,50m.

1) Déterminer son énergie potentielle et son énergie cinétique ?


2) Il se laisse glisser. En négligeant les frottements,
2.1- Enoncer le théorème de l’énergie cinétique.

2.2- Calculer sa vitesse V lorsqu’il arrive au bas du plan h


dont la hauteur au -dessus du sol est h’ = 40cm.
h’
3) En réalité, il arrive avec une vitesse V’ = 2,5 m/s.
3.1- Montrer qu’il existe sur le plan incliné des forces de Sol
Frottement dont on appellera son intensité f.
3.2- Calculer f sachant que la longueur du plan incliné estL = 6,70m et g = 10 N :kg .

Exercice 14

Un cerceau de masse m = 200g peut osciller verticalement autour d’un axe perpendiculaire à son plan et
passant par un point O de sa circonférence (figure). Le moment

d’inertie par rapport à l’axe est J∆= 2m.R2 avec R le rayon du cerceau.

On écarte le cerceau de sa position d’équilibre d’un angle α = 30°

1- Calculer la vitesse angulaire du cerceau au passage par la


position d’équilibre lorsqu’on le lâche dans cette position sans vitesse initiale.
2- On veut faire effectuer au moins un tour au cerceau. Quelle doit être la vitesse angulaire minimale
à lui communiquer lorsque OG fait un angle α avec la verticale ?
60
Données : g = 9,8 m.s-2 ; R = 1m

Exercice 15

Au cours d’une édition de Yaoundé en fête (YAFE) au mois de Décembre 2009, un stand était occupé par
un jeu dont le but consistait à pousser un petit chariot de masse M = 10 kg sur un parcourt AB long de l =
0,80m pour que par son élan, il gravisse la pente et atteigne le point C. BC = 4m et le point C se trouve à
une hauteur h = 2,5m au-dessus de l’horizontal AB (voir figure). On prendra g = 10 N/kg.

Cédric en visite à YAFE cette année-là, s’était essayé au jeu et avait gagné.

1- Enoncer le théorème de l’énergie cinétique (TEC). C


2- Appliquer le TEC au chariot et déterminer la vitesse
VB que doit avoir le chariot en B pour qu’il atteigne C.
h
3- Calculer l’intensité F de la force qu’avait exercé
Cédric sur le chariot entre A et B.
A B
On négligera les frottements.
4- En exerçant cette force en réalité sur le chariot, on constate que le chariot n’atteint pas C et
s’arrête 50 cm avant.
4.1- Quelle en est la cause ?

4.2- Calculer la force d’intensité constante f des forces de frottement.

4.3- Quelle est alors l’intensité F de la force qu’on devrait exercer sur le chariot entre A et B dans ces
conditions pour qu’il atteigne le point C ?

EXERCICE 16
Un solide de masse m = 200 g se déplace sur un plan incliné d'un angle par rapport à l'horizontale.
Il suit au cours de son déplacement la ligne de plus grande pente du plan. On se propose de déterminer
expérimentalement l'intensité de la force de frottement supposée constante à laquelle ce solide est soumis
au cours de son mouvement.
Le tableau ci-après donne les distances parcourues par le solide entre l'instant t = 0 et l’instant t de relevé,
ainsi que ses énergies cinétiques correspondantes EC. On prendra

t 0
0 2,2 4,8 7,8 11,2 15,0
3,6 4,9 6,4 8,1 10

1. Faire à l'aide d'un schéma, l'inventaire des forces qui s'appliquent sur le solide au cours du mouvement.

61
2. Soient EC0 el EC les énergies cinétiques du solide respectivement aux dates t = 0 et t quelconque. En
utilisant le théorème de l'énergie cinétique, exprimer EC en fonction de EC0, , et la distance parcourue
par le solide entre les deux dates.
3. Tracer sur l'annexe à remettre avec la copie, la courbe représentant les variations de l’énergie
cinétique du solide en fonction do la distance , parcourue à partir de la date t = 0.
Échelle: 1cm ↔ 2x10-2 m; 1cm ↔ 10-2 J.
4. En comparant l'équation de la courbe obtenue et l'expression de E C de la question 2, déterminer:
4.1- L'énergie cinétique du solide à la date t = 0 ;
4.2- La valeur expérimentale de l'intensité de la force de frottement.

62
LEÇON 3 : NOTION D’ENERGIE POTENTIELLE
0P0 :

- Déterminer l’énergie potentielle de pesanteur d’un système au voisinage de la terre ;


- Déterminer l’énergie potentielle élastique d’un système comprenant un ressort à réponse linéaire.

Prérequis :

Travail du poids d’un corps et travail de la tension d’un ressort.

Mots clés :

Energie potentielle – Energie potentielle de pesanteur – Energie potentielle élastique-Energie potentielle de


torsion- puits d’énergie potentielle.

Situations de vie en rapport avec les apprentissages

Pendant les grandes vacances, alors que je

j’étais à la poursuite des oiseaux avec mon lance-

pierre dans la cacaoyère, oncle Benoît tuait des

porc-et-pics et des rats à l’aide de pièges qu’il a

essaimé dans les champs de grand-mère pour les

protéger des rongeurs, tout en approvisionnant

les vacanciers en gibiers. Les schémas ci-dessous

donnent une illustration du piège lorsqu’il n’est

pas tendu, lorsqu’il est tendu et lorsqu’il a pris

un gibier.

Comment fonctionne le lance-pierre et le type

de piège illustré ?

Je construis :

Activité1:

63
Observe les images ci-dessus :

a) Lorsqu’on tire sur la flèche, la corde élastique se déforme. Si on la relâche, elle propulse la flèche.
Explique.

b) Lorsqu’on soulève une pierre, on déforme le système terre-pierre. Si on la relâche, elle engage
spontanément un mouvement de chute vers la terre. Trouve une explication rationnelle à cela.

c) De même un pendule de torsion (objet qui pend au bout d’un fil de fer) revient violemment lorsqu’on le
déforme et qu’on le relâche. Explique.

Activité 2

Lors d’un jeu de flipper, le en tirant sur la tirette, comprime le ressort. Lorsqu’il lâche la tirette, la bille en
contact du ressort se met en mouvement.

a) Quelle est le type d’énergie qui s’emmagasine au sein du ressort pendant la compression ?
b) Quelle forme d’énergie le ressort transmet-il à la bille ?
c) Le joueur constate que plus il comprime le ressort plus la vitesse de la bille est grande. Comment
évolue l’énergie emmagasinée dans le ressort en fonction de sa variation de longueur 𝑥 ?
Je retiens

1 L’énergie potentielle de pesanteur

• Définition
L’énergie potentielle de pesanteur d’un système (solide-terre) est l’énergie que cet objet possède du fait
de sa position par rapport à la terre.

• Expression
L’énergie potentielle de pesanteur d’un système terre-objet lorsque

l’objet de masse m est situé à une altitude z a pour expression :

𝑬𝒑𝒑 = 𝒎𝒈𝒛 + 𝑪𝒕𝒆


64
Avec m en (kg), z en mètre (m), g en (N/kg), Cte est une constante en Joules (J)

La constante dépend du choix du niveau de référence des énergies

potentielles de pesanteur tel que :

Si pour 𝑧 = 𝑧0 , 𝑬𝒑𝒑 = 𝟎alors on aura 𝐶𝑡𝑒 = −𝑚𝑔𝑧0 pour avoir : 𝑬𝒑𝒑 = 𝒎𝒈(𝑧 – 𝑧0 )

- Lorsque le point P est au-dessus du niveau de référence d’abscisse 𝑧0 , on a 𝑧 – 𝑧0 > 0 et𝑬𝒑𝒑 >
0.
- Lorsque le point P est au-dessous du niveau de référence d’abscisse 𝑧0 , on a 𝑧 – 𝑧0 < 0 et 𝑬𝒑𝒑 <
0.
- Lorsque le point P est au niveau de référence d’abscisse 𝑧0 , on a 𝑧 – 𝑧0 = 0 et 𝑬𝒑𝒑 = 𝟎.

NOTE : La variation de l’énergie potentielle de pesanteur entre deux points M et N de côtes respectives
𝑧𝑀 et 𝑧𝑁 est indépendante du niveau de référence choisi car :

∆𝑬𝒑𝒑 = 𝑬𝒑𝒑 (𝑁) – 𝑬𝒑𝒑 (𝑀) = 𝑚𝑔𝑧𝑁 + 𝑐𝑡𝑒 − 𝑚𝑔𝑧𝑀 – 𝑐𝑡𝑒 et on a :∆𝑬𝒑𝒑 = 𝒎𝒈(𝑧𝑁 − 𝑧𝑀 ).

On remarque que la variation de l’énergie potentielle de pesanteur entre deux positions données M et N est
⃗⃗⃗).
l’opposé du travail du poids du solide entre ces deux positions. On écrit alors :∆𝑬𝒑𝒑 = − 𝐖𝑴→𝑵 (𝑷

Remarque :

- L’énergie potentielle de pesanteur diminue lorsque le corps descend et augmente lorsqu’il monte.
- L’énergie potentielle de pesanteur d’un solide est :
Négative lorsque le corps est au -dessous du niveau de référence et 𝑬𝒑𝒑 = −𝑚𝑔ℎ
Positive lorsque le corps est au -dessus du niveau de référence et 𝑬𝒑𝒑 = 𝑚𝑔ℎ
h ici étant la dénivellation entre la position du solide et le niveau de référence.

2 L’énergie potentielle élastique

• Définition
L’énergie potentielle élastique d’un système (ressort-objet) est l’énergie qu’il possède lorsqu’on déforme
le ressort.

• Expression
Un ressort de constante de raideur K dont la longueur varie de 𝑥 = 𝑙 – 𝑙0 (valeur algébrique) avec l0 la
longueur à vide du ressort et l sa longueur finale, emmagasine une énergie Epe telle que :

𝟏 𝟐
𝑬𝒑𝒆 = 𝒌𝒙
𝟐

K en (N/m), x en (m), Epe en Joule (J)

65
Il existe dans notre environnement plusieurs dispositifs qui servent à emmagasiner plus ou moins
longtemps, de l’énergie en utilisant une déformation élastique. On peut citer :

- Les ressorts de compression : utilisés dans les lanceurs de billes de flipper.


- Les ressorts de torsion : utilisés dans les réveils et les horloges mécaniques.
- Les arcs, les lance-pierres.
2 L’énergie potentielle de torsion

• Définition
L’énergie potentielle de torsion d’un système (fil de torsion-objet) est l’énergie

qu’il possède lorsqu’on déforme le fil de torsion.

• Expression
Le fil de torsion est semblable à un ressort, il suffit de remplacer la déformation

linéaire x par la déformation angulaire Ɵ et la raideur K par la constante de torsion C du fil de torsion pour
avoir :

𝟏
𝑬𝒑𝒆 = 𝑪 Ɵ𝟐
𝟐

C en (N.m/rad), Ɵ en (rad) et Epe en (J)

Conclusion

D’une manière générale, l’énergie potentielle d’un système est l’énergie que possède ce corps du fait de
sa déformation, c’est-à-dire du fait de la variation des positions relatives des différentes parties en
interaction dans ce système.

J’applique :

Exercice :

Une bille de masse m =10g tombe d’un point A en un lieu où g = 10N/kg. Au cours de sa chute, elle passe
par les points B, C et D comme l’indique la figure :

On donne h1 = 2m, h1 = 1,25m et h3 = 0,75m


z
1- Calculer les énergies potentielles de pesanteur de la bille
zA A
aux points A, B, C et D dans les cas suivants :
1.1 Le niveau de référence est pris en A.
1.2 Le niveau de référence est pris en B. zB h1 B
1.3 Le niveau de référence est pris en C.
1.4 Le niveau de référence est pris en D. zC h2 C
2- Calculer la variation de l’énergie potentielle et montrer h3
D
66
qu’elle ne dépend pas du niveau de référence.

Solution :

1- Calcul des énergies potentielles :


1.1- Référence en A : On aura : 𝑧𝐴 = 0, 𝑧𝐵 = −(ℎ1 – ℎ2 ) = −0,75𝑚, 𝑧𝐶 = −(ℎ1 – ℎ3 ) =
−1,25𝑚 et 𝑧𝐷 = −ℎ1
On a : 𝐸𝑝𝑝(𝐴) = 𝟎𝑱 ; 𝐸𝑝𝑝(𝐵) = 𝑚𝑔(𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 ) = 𝑚𝑔𝑧𝐵 = 0,01 × 10 × (−0,75) =
−𝟕, 𝟓. 𝟏0-2J
𝑬𝒑𝒑 ( 𝐶 ) = 𝑚𝑔𝑧𝐶 = 0,01 × 10 × (−1,25) = −𝟎, 𝟏𝟐𝟓 𝑱
𝑬𝒑𝒑 (𝐷) = 𝑚𝑔𝑧𝐷 = −𝑚𝑔ℎ1 = −0,01 × 10𝑥2 = −𝟎, 𝟐𝑱
1.2- Référence en B : On aura : 𝑧𝐴 = ℎ1 – ℎ2 ; 𝑧𝐵 = 0 ; 𝑧𝐶 = −(ℎ2 – ℎ3 ) et 𝑧𝐷 = −ℎ2
𝑬𝒑𝒑 (𝑨) = 𝒎𝒈(𝒉𝟏 – 𝒉𝟐) = 𝟎, 𝟎𝟏 × 𝟏𝟎 × 𝟎, 𝟕𝟓 = 𝟕, 𝟓 × 𝟏0-2J
𝑬𝒑𝒑 (𝑩) = 𝟎𝑱 ; 𝑬𝒑𝒑 ( 𝑪 ) = 𝒎𝒈(ℎ2 – ℎ3 ) = 𝟎, 𝟎𝟏 × 𝟏𝟎 × (−𝟎, 𝟓) = −𝟓. 𝟏0-2 J
𝑬𝒑𝒑 (𝑫) = −𝒎𝒈𝒉𝟏 = −𝟎, 𝟎𝟏𝒙𝟏𝟎𝒙𝟏, 𝟐𝟓 = −𝟎, 𝟏𝟐𝟓 𝑱
1.3- Référence en C : On aura 𝑧𝐴 = ℎ1 – ℎ3 ;𝑧𝐵 = ℎ2 – ℎ3 ; 𝑧𝐶 = 0 et 𝑧𝐷 = −ℎ3
𝑬𝒑𝒑 (𝑨) = 𝑚𝑔(ℎ1 – ℎ3 ) = 0,01 × 10 × 1,25) = 𝟎, 𝟏𝟐𝟓 𝑱
𝑬𝒑𝒑 (𝑩) = 𝑚𝑔 (ℎ2 – ℎ3 ) = 0,01 × 10 × 0,5 = 𝟓.10-2J
𝑬𝒑𝒑 (𝑪 ) = 𝟎𝑱𝑒𝑡𝑬𝒑𝒑 (𝐷) = −𝑚𝑔ℎ3 = −0,01 × 10 × 0,75 = − 𝟕, 𝟓.10-2J
1.4- Référence en D : 𝑧 = ℎ1 ; 𝑧𝐵 = ℎ2 ;𝑧𝐶 = ℎ3 et 𝑧𝐷 = 0
𝑬𝒑𝒑 (𝐴) = 𝑚𝑔ℎ1 = 0,01 × 10 × 2 = 𝟎, 𝟐𝑱 ; 𝑬𝒑𝒑 (𝐵) = 𝑚𝑔ℎ2 = 0,01 × 10 × 1,25 = 𝟎, 𝟏𝟐𝟓𝑱

𝑬𝒑𝒑(𝑪 ) = 𝑚𝑔ℎ3 = 0,01 × 10 × 0,75 = 𝟕, 𝟓. 𝟏𝟎 − 𝟐 𝑱 et 𝑬𝒑𝒑 (𝑫) = 𝟎 𝑱.


2- Calcul de ∆𝑬𝒑𝒑 entre B et C
- Référence en A : ∆𝑬𝒑𝒑 = 𝑬𝒑𝒑 (𝐶 ) – 𝑬𝒑𝒑 (𝐵) = −0,125 + 0,075 = −𝟎, 𝟎𝟓 𝑱
- Référence en B : ∆𝑬𝒑𝒑 = 𝑬𝒑𝒑 (𝐶 ) – 𝑬𝒑𝒑 (𝐵) = −0,05 – 0 = −𝟎, 𝟎𝟓𝑱
- Référence en C : ∆𝑬𝒑𝒑 = 𝑬𝒑𝒑 (𝐶 ) – 𝑬𝒑𝒑 (𝐵) = 0 – 0,05 = −𝟎, 𝟎𝟓𝑱
- Référence en D : ∆𝑬𝒑𝒑 = 𝑬𝒑𝒑 (𝐶 ) – 𝑬𝒑𝒑 (𝐵) = 7,5.10 − 2 – 0,125 = −𝟎, 𝟎𝟓𝑱

Conclusion : la variation de l’énergie potentielle de pesanteur ne dépend pas du niveau de référence


choisi.

67
JE CONSOLIDE LES RESSOURCES

Exercice 1

1. Définir : Energie potentielle ; Energie potentielle de pesanteur, Energie potentielle élastique.


2. Citer les différents types d’énergie potentielle.
Exercice 2

Répondre par vrai ou faux :


a) L’énergie potentielle est l’énergie qu’un corps possède à cause de sa masse.
b) L’énergie potentielle de pesanteur d’un système Terre-objet diminue lorsque la distance Terre-objet
diminue.
c) La variation de l’énergie potentielle ne dépend pas de la référence choisie.
d) L’énergie potentielle de pesanteur d’un système Terre-objet est toujours une grandeur positive
d) L’expression de l’énergie potentielle d’un ressort est .

Exercice 3

Un ressort (R) à spires non jointives de constante de raideur K = 40N/m est fixé à un point O par l’une de
ses extrémités libres. L’autre extrémité soutient un solide (S) supposé ponctuel qui se déplace sur un plan
horizontal supposé parfaitement lisse.
(S)

Le solide (S) est déplacé vers la droite d’un point O à un point A tel que OA = a = 5cm.

1) Déterminer l’énergie potentielle du système (ressort-solide) au point A. et lorsqu’il repasse par le


point O.
2) Donner l’expression de cette énergie à un point M quelconque d’abscisse x.
3) Le ressort étant à présent verticale, Calculer sa longueur l du ressort à l’équilibre sachant que sa
longueur à vide est lo = 50cm.
4) Exprimer l’énergie potentielle totale (pesanteur et élastique) du système (Solide-ressort-terre) à
l’équilibre en prenant les origines des énergies potentielles à la position à vide du ressort
Exercice 4

Un ressort spiral de montre, de constante de torsion C, est enroulé d’un tour.

1- Quelle est son énergie potentielle élastique ?


2- Quelle énergie faut-il fournir pour enrouler le ressort d’un douzième de tour ?

68
LEÇON 4 : CONSERVATION DE L’ENERGIE MECANIQUE
OPO :

- Exprimer l’énergie mécanique d’un système.


- Enoncer et exploiter le principe de la conservation de l’énergie mécanique ;
- Montrer que l’énergie mécanique d’un système isolé se conserve.
- Exprimer la variation de l’énergie mécanique pour le calcul des forces non conservatrices.
Prérequis : Energie potentielle – énergie cinétique.

Mots clés : Energie mécanique – système conservatif – système non conservatif.

Je construis :

Activité 1

Considérons un solide de masse m = 150g qui tombe sans vitesse initiale d’un point P situé à une altitude
H = 40cm du sol (S). On néglige l’action de l’air. Au cours de sa chute, il passe par le point Q situé à h
= 15cm du sol.

1- En évaluant les énergies potentielle et cinétique du système (solide-terre) aux points P, Q et S,


Compléter le tableau : P
Position du solide P Q S

Ep (J) H Q
Ec (J)
h
E = Ep + Ec S

E représente l’énergie mécanique du solide. z


2- Définir alors énergie mécanique
3- Que peut –on dire de l’énergie mécanique du système (solide-terre) ?
4- Comment appelle-t-on un tel système ?
5- Enoncé le principe de conservation de l’énergie mécanique.

Je retiens :

1. Définitions

• L’énergie mécanique d’un système à un instant donné est la somme de son énergie cinétique et
de son énergie potentielle.
𝑬 = 𝑬𝑪 + 𝑬𝑷

• Un système conservatif est un système isolé ou soumis à des forces conservatives ou à des forces
non conservatives qui ne travaillent pas.
69
2. Etude des systèmes mécaniques conservatifs

2.1 Enoncé du principe de conservation de l’énergie mécanique


L’énergie mécanique d’un système est conservée si ce système est isolé ou soumis uniquement à
l’action des forces conservatives et des forces non conservatives qui ne travaillent pas :

∆𝑬 = 𝟎ou encore 𝑬 = 𝒄𝒕𝒆.

Cela revient à dire que quelque soient les points A et B :

𝑬𝑨 = 𝑬𝑩

2.2 Transformations mutuelles des énergies cinétique et potentielle.


Un système conservatif perd en énergie cinétique ce qu’il gagne en énergie potentielle et vice versa. On
dit alors qu’il y a transformation mutuelle des énergies cinétique et potentielle :

𝑬𝑨 = 𝑬𝑪 (𝑨) + 𝑬𝑷 (𝑨)= 𝑬𝑪 (𝑩) + 𝑬𝑷 (𝑩)

𝑬𝑪 (𝑩) − 𝑬𝑪 (𝑨)= 𝑬𝑷 (𝑨) − 𝑬𝑷 (𝑩)

D’où ∆𝑬𝑪 = - ∆𝑬𝑷

- Lorsque le corps s’élève : ∆Ec < 0et ∆Ep > 0, l’énergie cinétique se transforme en énergie
potentielle.
- Lorsque le corps descend donc se rapproche du sol :∆Ep < 0 et ∆Ec > 0,l’énergie potentielle se
transforme en énergie cinétique.

2.3. Les courbes d’énergie

Je construis :

Activité 2 :

Considérons un projectile de masse m lancé verticalement d’un point O vers le haut avec une vitesse ⃗⃗⃗⃗
𝑉0

a) Exprime l’énergie mécanique du système (projectile-terre) au point O.


b) Exprime l’énergie potentielle du système en un point d’altitude z.
c) Représente dans un même repère les variations des énergies mécanique, potentielle et cinétique.
Note : le système est conservatif

Activité 3.

70
Considérons un ressort de constante de raideur K dont une extrémité est fixée à un point O et à l’autre
extrémité est fixé un palet assujetti à se déplacer sur un plan horizontal parfaitement lisse (voir figure).
On tire sur le palet d’une distance a et on le lâche sans vitesse.

a) Exprimer l’énergie mécanique E du système (palet-ressort)


b) Exprimer l’énergie potentielle Ep du système au point d’abscisse x.
c) Représenter dans un même repère les variations en fonction de
x des énergies mécanique, potentielle et cinétique.
Ep(J)
Je retiens
E = cste
• Cas d’un projectile dans le champ de pesanteur. E0

Pour un projectile de masse m lancé verticalement vers le haut


EC
d’un point O avec une vitesse Vo, son énergie mécanique se

réduit à son énergie cinétique au point O soit Ep


zm
1 0
E = Ec = 𝑚𝑉02 = Cte donc sa courbe représentative est Z (m)
2

une droite horizontale parallèle à l’axe des abscisses.

Son énergie potentielle en un point M de côte z est Ep = m.g.z.

La courbe Ep = f(z) est une droite linéaire comme l’atteste la figure :

• Cas d’un système élastique. O


Dans le cas d’un ressort (R) de constante de raideur K disposé
horizontalement au bout duquel est fixé un solide (S) de masse m. E, Ep, Ec
Si l’on déplace le (s) d’une distance a, on aura les expressions : Ep
1 E = cste
- Energie mécanique : E = 2 𝐾𝑎2
1
- Energie potentielle au point d’abscisse x : Ep = 2 𝐾𝑥 2 . Ec
Les courbes de variation des énergies sont données par la figure :
• Notion de puits de potentiel.
Valeurs interdites Valeurs interdites
A l’observation des courbes d’énergies, nous constatons -a O a x
que pour x = +a et x = -a, L’énergie cinétique
s’annule et le solide est contraint de rebrousser
chemin. Il oscille donc entre les positions –a et +a : on dit alors que le système est piégé dans un puits de
potentiel. Dès lors, les valeurs de x pour lesquelles x > 𝑎 et x < −𝑎 sont dites interdites.

71
Dans le cas d’un corps en chute libre, les valeurs interdites correspondent à z > 𝑍𝑚 . L’énergie cinétique
étant toujours positive, le puits de potentiel correspond à 0< 𝑧 < 𝑍𝑚.

J’applique.

Exercice 1.
Un solide (s) de masse m = 80g est suspendu en un point O par un ressort (R) à spires non jointives de
constante de raideur K = 40N/m. g = 10N/kg
1- Déterminer la longueur l du ressort à l’équilibre sachant
que sa longueur à vide est lo = 15cm.
2- On tire le solide (s) vers le bas d’une distance a = 5cm.
On prend l’origine des énergies potentielles à la position
du ressort à vide.
Exprimer l’énergie mécanique du système (solide- ressort –terre) :
a) A l’équilibre b) à la position x = +a
Solution 1
1- Longueur l du ressort à l’équilibre.
𝒎𝒈 0,08𝑥10
A l’équilibre, on a : T = P → K(l – lo) = mg →l = + 𝒍𝒐A.N : l = + 0,15 = 0,17m
𝑲 40
l = 17 cm
1 1
2- a) Energie mécanique à l’équilibre : E= Ec + Epe + Epp = 2 𝑚𝑉𝑜2 – mg(l – lo) + 2 𝐾(𝑙 − 𝑙𝑜)2
b) Energie mécanique à l’équilibre à la position x = a. : E= Ec + Epe + Epp or Ec = 0 on a :
1
E = -mg( a + l – lo) + 2 𝐾(𝑎 + 𝑙 − 𝑙𝑜)2

3. Cas des systèmes non conservatifs


Lorsque les forces non conservatives d’un système effectuent un travail, l’énergie mécanique dudit système
diminue et cette diminution est le fait de la dissipation de l’énergie occasionnée par les forces de frottement
(forces non-conservatives). Donc entre deux points A et B :

∆𝑬 = 𝑬𝒇 − 𝑬𝒊 = ∑W(des forces non conservatives)

Exercice

Sur la figure ci-dessous, sont représentées les courbes des énergies potentielle, mécanique et cinétique d’un
chariot qui descend une pente sans vitesse initiale. Energies en

1) Identifier en justifiant la courbe de chaque énergie. 800 (b)


2) Dire si le système est conservatif ou non.
(a)
3) Quelles sont les énergies cinétique, potentielle et 700
(c)
mécanique du système (chariot-terre) au sommet de la
pente ? t(en s)

4) Déterminer le travail des forces non conservatives entre


72
l’instant initial et l’instant final lorsque l’énergie mécanique
s’annule.

Solution

1) Au sommet de la pente, le chariot partant sans vitesse initiale, son énergie cinétique est nulle et
son énergie potentielle est maximale. Son énergie mécanique se réduit donc à son énergie
potentielle. On a doc : (a) = courbe de l’énergie potentielle ; ‘b) = courbe de l’énergie cinétique ;
‘c) = énergie mécanique.
2) Le système n’est pas conservatif car son énergie mécanique diminue au cours du temps.
3) Quand débute le mouvement du chariot, Ep = 800 J ; Ec = 0 J et E = Ep = 800 J.
4) ∑W(des forces de frottement) = 𝐸𝑓 − 𝐸𝑖 = 0 - 800 = -800J.

Exercices de consolidation

Exercice 1

1) Définir : Energie mécanique, Système conservatif ; Système isolé ; Système pseudo-isolé.


2) Enoncer la loi de la conservation de l’énergie mécanique.
3) Donner l’expression de la variation de l’énergie mécanique d’un système non conservatif.
Exercice 2

Répondre par vrai ou faux :


1) L’énergie mécanique d’un corps étudié dans un référentiel galiléen :
a) est toujours constante
b) peut varier
c) peut augmenter lorsque le corps est en chute libre
2) Si un corps étudié dans un référentiel galiléen n’est soumis qu’à son poids, alors
a) son énergie mécanique est nécessairement nulle.
b) la variation de son énergie cinétique entre deux instants est égale à la variation de son énergie
potentielle entre ces deux instants.
c) Les variations de son énergie potentielle et de son énergie cinétique se compensent
3) la variation de l’énergie mécanique d’un système pseudo-isolé est :
a) constante.
b) nulle
c)variable
Exercice 3

Un ballon de masse m = 100 g est lâché sans vitesse initiale d’une hauteur h = 4 m. On négligera la résistance
de l’air. Prendre g =10 N.kg-1
a) Donnez l’expression de l’énergie mécanique du système {terre-ballon} au départ.
b) Que peut-on dire de cette énergie au cours de la chute ?
73
c) Calculer la vitesse de la balle à l’arrivée au sol.
d) Apres avoir touché le sol, le ballon rebondit à une hauteur h/2. On constate qu’il ya diminution de
l’énergie totale du système. Comment expliquer cette diminution ?
On néglige la résistance de l’air et on prend le sol comme référence de l’énergie potentielle.
Exercice 4

Un porte-tout (le pousse) chargé de masse totale m = 250kg descend une


colline inclinée de θ =10° par rapport à l’horizontal. La vitesse initiale est
F
VA= 5m.s-1. Pour ralentir le mouvement, le pousseur applique une force β

constante faisant avec la direction du plan incliné un angle de β =30°. Le A

porte-tout est assimilé à un point matériel. Prendre g=10N.Kg-1. θ B


1. Inventorier les forces agissant sur le porte-tout.
2. Dire en justifiant quelle(s) force(s) effectue(nt):
i) un travail résistant ; ii) Un travail moteur.
3. Le pousseur arrive au bas de la colline avec une vitesse VB = 10m.s-1 après un parcours AB=50m.
3.1 Calculer l’énergie mécanique du système [terre-porte-tout] en A puis en B. Ce système
est-il conservatif ? Justifier.
3.2 Calculer l’intensité de la force supposée constante.
Exercice 5

1) Calculer l’énergie cinétique d’une balle de golf de masse 48g, lorsqu’elle quitte le sol à la vitesse
de 70m/s.
2) L’origine de l’énergie potentielle est prise au niveau du sol. Calculer dans le référentiel terrestre,
l’énergie mécanique initiale du système (terre-air-balle)
3) La balle acquiert cette vitesse lors de la frappe à l’aide d’un club qui exerce sur celle-ci une force
supposée constante.
3.1- Quelle est la valeur du travail de la force exercée par le club lors de la frappe ?
3.2- quelle est la valeur de cette force si le club reste au contact du club sur une distance de 2,5cm ?

Exercice 6 : Pendule simple.

Un pendule est constitué d’une petite sphère métallique A, de masse

m = 250g, suspendue en O à un support fixe par un fil fin, de longueur

L = 1m. On écarte la sphère de sa position d’équilibre, d’un angle

Ɵ0 = 30°, le fil étant tendu. On l’abandonne ensuite sans vitesse initiale.

1- Déterminer l’énergie mécanique du système (Terre – air – sphère) dans sa position initiale sachant
que l’origine de l’énergie potentielle est prise à la position de repos.
2- Représenter toutes les forces extérieures qui s’exercent sur la sphère et calculer leur travail de la
position initiale à la position de repos. On néglige les actions de l’air.

74
3- L’énergie mécanique du système est-elle constante ?
4- Déterminer la vitesse de la sphère au passage par sa position de repos au point A.
5- Que fait-elle après ce passage ? L’expérience est-elle conforme à ces prédictions ? Justifier.

Exercice7
Dans le jeu ci-contre, le ressort sert à propulser
M
un petit solide sur la piste ABM de façon à le loger C
(S
dans une case C. Le solide de masse m = 60 g est A
) h
guidé sans frottement sur la trajectoire entièrement h
C
située dans un plan vertical. hA = 0,30 m ; hC = 0,50 m. A
B
1. Quelle énergie faut-il fournir pour que le solide arrive
dans la case C avec une vitesse nulle ?
2. Le ressort de masse négligeable a une constante de raideur
K = 150 N.m-1. Calculer le raccourcissement maximal de ce ressort. Prendre g = 10 N.kg-1.

Exercice 8 Soit une bille (S) assimilable à un point matériel de masse m,


A O C
pouvant se déplacer sans frottement à l’intérieur d’un hémisphère de rayon
r et de centre O. On lance la bille (S) à partir du point A avec une vitesse
(S)
de telle sorte que le mouvement a lieu dans le plan vertical. On repère la
position de la bille par l’angle . B

1. Représenter le vecteur vitesse initiale .


2. Pour une position donnée faisant un angle avec l’horizontale, inventorier toutes les forces qui s’exercent
sur la bille est les représenter.
3. Enoncer le théorème de l’énergie cinétique.
4. Exprimer pour une position quelconque d’angle , la vitesse V de la bille en fonction
de g, r, V0 et .
5. La référence de l’énergie potentielle est le plan horizontal contenant le point A.
5.1 Exprimer l’énergie potentielle de la bille en fonction de m, g, r et à une position quelconque entre A,
B et C.
5.2 En déduire l’expression de l’énergie mécanique à cette position.
Exercice 9
Deux enfants jouent aux billes. L e premier pose la bille au point D. Le deuxième abandonne sans vitesse
initiale sa bille considérée comme point matériel de masse 50g en un point A se trouvant à une hauteur H
= 3,5m du sol. La bille tombe verticalement et atteint au point B d’un plan incliné d’angle α = 30° avec
l’horizontal.

1- Définir système conservatif.


2- Appliquer le principe de conservation de l’énergie mécanique
75
A
au système bille-terre et calculer la distance AB = h sachant
que la bille arrive en B avec la vitesse VB = 5m/s. h
3. Le parcourt BCD est rugueux et les frottements équivalent
à une force 𝑓⃗colinéaire au déplacement. H
B
3.1- Représenter les forces appliquées à la bille le long de BC.
3.2- Enoncer le théorème de l’énergie cinétique.
3.3- Sachant que la bille arrive en C avec une vitesse VC = 4m/s,
α
a) Exprimer l’intensité f des forces de frottement en fonction
de : m, g, H, α, h, VB et VC. C D
b) Calculer f.
3.4- On admet par la suite que f = 0,3N. La bille pourra- t-elle atteindre le point D situé à d = 3m de
C?
Exercice 10
Pour faire tourner les turbines d’une centrale hydraulique, de l’eau retenue par un barrage tombe d’une
hauteur h avec un débit D = 2.67 m3.s-1
1-Quel est le principe de production de l’électricité dans une centrale hydraulique ?
2-Déterminer en fonction de la masse volumique de l’eau ρ, de D et la durée de chute t ; l’expression de la
masse d’eau qui se verse sur les turbines.
3-Déterminer l’expression de l’énergie mécanique W ainsi produite en fonction de ρ, D, t, g et h
4-Calculer la hauteur h en considérant la transformation de l’énergie mécanique en énergie électrique sans
perte. On donne : puissance électrique des turbines Pél = 20 MW.
5-Calculer la hauteur h en considérant que la transformation de l’énergie mécanique en énergie électrique
se fait avec perte de 5 %.
6-Quelle est l’énergie électrique produite en un mois ?
A
Exercice 11
La situation représentée ci-contre est un exercice
de cirque : on néglige l’action de l’air. B

1) a) Quelle forme d’énergie possède P


l’acrobate A ?
b) Calculer cette énergie Sol

sachant que la masse de l’acrobate A est


m = 70kg et son centre d’inertie située à une hauteur h = 1,5m du sol. On prendra g = 10N/kg.
2) Sous quelle forme se trouve l’énergie de A lorsqu’il arrive au contact de la planche P ?
3) Quelle est la forme d’énergie possédée par l’acrobate B lorsqu’il décolle de la planche ?
4) Quelle est la forme d’énergie possédée par B lorsqu’il atteint le sommet de sa trajectoire ?
5) Sachant que l’acrobate B décolle de la planche P avec une énergie de 1050 J, quelle est son
énergie totale lorsqu’il atteint le sommet de sa trajectoire ?
6) Calculer la hauteur H atteinte par l’acrobate B ?
Exercice 12

La piste représentée par la figure ci-contre

76
est constituée d’une partie inclinée AB et d’une A
horizontale BC. On admet que les frottements
sont négligeables. On oriente la partie inclinée α
dans le sens de la descente. B C
1-On abandonne en A sans vitesse initiale un solide (S). On donne AB = 6 m, m = 24 kg
1.1 Faire le bilan des forces appliquées au solide (S).
1.2 Enoncer le théorème de l’énergie cinétique.
1.3 Exprimer puis calculer la vitesse du solide (S) au point B. A.N α = 20°; g = 9.8 N.kg-1
2 En réalité, le solide (S) subit des frottements que l’on suppose équivalents à une force unique parallèle
au plan et s’opposant au déplacement. L’intensité de cette force dépend de l’inclinaison du plan selon la loi
f= 0.1mgcosα avec désormais α = 30°. Le solide (S) passe alors au point A avec une vitesse VA=3 m.s-1.
On note EA et EB respectivement, l’énergie mécanique du système {solide-Terre} en A et B. On note VB la
vitesse du solide en B. On prend comme niveau de référence pour l’énergie potentielle de pesanteur, le
niveau correspondant à celui de la partie horizontale de la piste.
2.1 Faire le nouveau bilan des forces appliquées au solide (S).
2.2 Exprimer puis calculer EA.
2.3 Exprimer VB en fonction de f, m, VA, α et g. En déduire l’expression de EB, puis calculer
numériquement EB.
2.4 Comparer EA et EB. Le résultat était-il prévisible ? Justifier.
Exercice 13

Un petit solide (S) de masse peut glisser sans


frottements sur une piste dont le profil est donné ci-contre. Le
solide est abandonné sur la piste sans vitesse initiale en A situé
à l’altitude du sol. Soient B et C deux de la
trajectoire suivie par le solide, tels que , et
.
On prend le plan horizontal passant par C comme niveau de référence pour l’énergie potentielle de
pesanteur. On prendra g = 10 N.kg-1
1. Faire le bilan des forces extérieures qui s’appliquent sur le solide en un point quelconque de la piste.
2. Calculer :
2.1 Le travail effectué par le poids du solide entre A et B ;

77
2.2 L’énergie mécanique du système lorsque le solide est en A ;
2.3 L’énergie cinétique du solide en C.
3. Montrer que l’énergie cinétique du solide lorsqu’il arrive à l’extrémité D de la piste, est égale à celle e C
(la portion CD de la piste est horizontale)
4. En quittant la piste en D, le solide heurte l’extrémité d’une règle, mobile autour d’un axe horizontale
passant par son centre de gravité et de moment d’inertie kg.m². La règle initialement
immobile se met en rotation. On admet que le transfert au cours du choc, les de son énergie cinétique
à la règle.
4.1 Calculer la vitesse initiale de rotation de la règle.
4.2 Cette vitesse décroît régulièrement jusqu’à s’annuler. Interpréter, en faisant un inventaire des forces qui
s’appliquent sur la règle.
Exercice 14

Situation problème :
Un jeu consiste à introduire une bille (B) dans une cavité C (voir figure)
le principe du jeu est le suivant : le ressort C
est comprimé par un joueur par l’intermédiaire
d’une tirette de masse négligeable. La bille de α=
masse m = 200g qui glisse sans frottement le O A 30°

long de la piste est appliquée contre le ressort. Le joueur lâche la tirette qui maintient le ressort, puis observe
le mouvement de la bille. On admet que cette dernière passe en A sans perdre d’énergie. Le joueur gagne
le jeu si la bille venait à se loger au cours de la montée dans la cavité C située à la distance AC = 18cm. Le
ressort à spires non jointives et sans masse à une constante de raideur K = 40 N/m.
Antoine qui participe à ce jeu comprime le ressort d’une longueur x = 10 cm.
Consigne 1 : A partir de tes connaissances, dire si Antoine gagnera le jeu.
Consigne 2 : reprenant le jeu dans les mêmes conditions que précédemment mais, en supposant l’existence
des frottements sur le parcourt AC d’intensité f égale au dixième du poids de la bille, Antoine voulant
rejouer est dubitatif quant à l’issue de ce nouveau jeu.
- Utilise tes connaissances pour lever le doute d’Antoine.
Exercice 15
Situation problème : Traitement des données expérimentales
Un mobile de masse m = 100g se déplace sur un rail incliné d’un angle α = 30° avec l’horizontal (voir
figure). Un dispositif permet d’enregistrer la position du mobile toutes les 80ms et leur traitement permet
de déterminer sa vitesse à chaque position A ; On obtient les résultats suivants :

78
Point Ao A1 A2 A3 A4 A5 A6 A7
x(m) 0 0,050 0,125 0,220 0,330 0,455 0,610 0,770
V (m/s) 0 0,78 1,00 1,28 1,47 1,75 1,97 2,25
V2 (m2/s2)
1- Déterminer le travail effectué par le poids du mobile entre sa position initiale A 0 et A7.
2- Calculer la variation de l’énergie cinétique entre les points A0 et A7 puis déduire que les
frottements ne sont pas négligeables (g = 10N/kg).
3- Compléter le tableau ci-dessus et tracer la courbe V2 = f(x).
. .A1
A0

2 -2
Echelle : Axe horizontal : 1cm pour 0,1m et axe vertical : 1cm pour 1m .s .
.A2
4- En appliquant le théorème de l’énergie cinétique, exprimer
V2 en fonction de m, g, x, α et f (force de frottement) .
A7
α

79
PARTIE 2 : L’ENERGIE THERMIQUE

Situation de vie en rapport avec les apprentissages :

En observant les images ci-dessus :

- Dis quel rôle joue ces objets (thermos) dans ton environnement ;
- Décris leur constitution et explique leur principe de fonctionnement.

80
LEÇON 1 : MODES DE TRANSFERT ET PRINCIPES DES
ECHANGES DE CHALEUR.
OPO :

- Donner des exemples où l’énergie se manifeste sous forme thermique ;

- Identifier les phénomènes mettant en jeu des échanges thermiques

- Citer les modes de transfert de la chaleur ;

Prérequis :

La température d’un corps, enceinte adiabatique.

Mots clés :

Température – chaleur – transfert de chaleur-Enceinte adiabatique-– chaleur massique- capacité thermique


– chaleur latente (de fusion et de vaporisation).

1. Notion de chaleur.

Je construis :

Activité 1

Si tu chauffes un morceau de glace, il devient de l’eau. Si tu continues à chauffer l’eau devient de la vapeur
(gaz). Le chauffage se fait en présence d’un thermomètre.
a) Comment évolue la température au fur et à mesure que tu chauffes ?
b) Etablis un lien entre l’augmentation de la chaleur reçue et le changement d’état physique de l’eau.
Déduis-en le lien entre l’augmentation de la chaleur reçue et le mouvement des molécules d’eau.

Activité 2

a) Frotte tes mais pendant près de 15 secondes.


- Que ressens-tu ?
- En guise d’explication, complète la phrase suivante : « il y a eu transformation de l’énergie……en
…… ».
b) Lorsqu’une voiture freine, il se dégage une sensation du brulé et le véhicule ralentit ou s’arrête :
- Qu’est-ce qui explique la sensation de brulé lors du freinage ?
- Pourquoi la voiture ralentit ou s’arrête-elle ? (donner une réponse sur le plan énergétique).
c) Le passage du courant électrique dans un résistor s’accompagne d’un dégagement de chaleur. Ce
phénomène connu sous le nom d’effet Joule est utilisé dans de nombreux appareils
électroménagers (chauffe-eau, cafetière, fer à repasser…). Sous quelle forme d’énergie se
transforme l’énergie électrique reçue par ces appareils ?

81
Je retiens

La chaleur est une forme d’énergie qui tire sa source dans le mouvement des petites particules
(molécule, atomes) qui composent un corps. Plus ces petites particules se déplacent rapidement plus le
corps est chaud.
Les physiciens utilisent le terme énergie thermique pour désigner la chaleur.

L’augmentation de la chaleur reçue par un corps se traduit généralement par l’augmentation de la


température.

Très souvent les systèmes perdent de l’énergie sous forme de chaleur. Cependant, la chaleur est aussi
convertible en d’autres formes d’énergie beaucoup plus utiles (énergie électrique dans les centrales
thermiques, énergie mécanique dans les moteurs thermiques…).

2. Modes de transfert de la chaleur

Je construis.

Activité 3

a) Place une marmite au feu. Reviens quelques


instants la retirer du feu en la tenant par le
manche en aluminium :
- Que ressentirais-tu si le manche était en bois ?
- Que peut-on dire de l’aluminium ? du bois ?
b) Place de l’eau contenue dans une marmite au
feu :
- Qu’observes-tu au fur et à mesure que l’eau
s’échauffe avant l’ébullition ?
- Comment s’explique le fait observé ?
c) A l’approche d’un foyer allumé, on a une sensation de chaleur, de même que nous ressentons sur
la terre la chaleur qui vient du soleil. Comment la chaleur nous parvient-elle dans les deux cas.
Je retiens :

Il existe trois modes de transfert de chaleur, à savoir :

- La conduction thermique. Elle se fait dans les solides à travers


des chocs successifs entre les particules élémentaires qui
constituent la matière et qui vibrent sur place. Une illustration en
est faite par le dispositif ci-contre :Lorsque la balle de l’extrémité

82
gauche est écarté de sa position d’équilibre et relâchée, l’énergie
cinétique est transmise d’une balle à l’autre par des chocs
successifs. Seule la dernière balle à droite s’élève preuve qu’elle a reçu de l’énergie. Il en est ainsi
de la transmission de l’énergie thermique dans un solide.
Dans les métaux la conduction plus rapide du fait des électrons libres qui dans leur mouvement
désordonné transmettent la chaleur par collision avec las autres particules.

- La convection. Elle s’opère dans les fluides (liquide et gaz) à travers le mouvement des particules
impulsé par le gradient de température qui se crée entre le fond du récipient et le haut, au fur et à
mesure que l’on chauffe.

- Le rayonnement thermique. Il consiste au transfert de la chaleur dans l’espace à travers les


ondes électromagnétiques. Tout corps émet un rayonnement et plus la température du corps
augmente, plus il émet.
3 Principe des échanges de chaleur.

Je construis

Activité 5

a) Mets de l’eau à la température ambiante dans un gobelet à la température ambiante. Quelle sera la
température de l’ensemble (gobelet+eau).

b) Mets dans un gobelet en céramique de l’eau chaude :

i- la température du gobelet augmente-elle ou elle diminue ?

ii- que se passe-t-il si tu mets plutôt de l’eau froide ?

iii- au regard de ce qui précède, dans quel sens se transmet la chaleur ? Choisis parmi les réponses
suivantes : (1) du corps froid vers le corps chaud (2) du corps chaud vers le corps froid.

iv- quand est-ce que s’arrêtera l’échange de chaleur entre le gobelet et l’eau ?

Activité 6

Suppose que tu places deux corps A et B à des températures différentes dans une enceinte adiabatique
(c'est-à-dire où les échanges de chaleurs se font exclusivement entre les deux corps). A et B vont échanger
entre eux de la chaleur jusqu’à ce que leurs températures s’égalent (équilibre thermique).

Compare QA et QB les quantités de chaleur échangées respectivement par A et B à l’équilibre thermique.


Généralise ce résultat dans le cas de plus de deux corps.

Je retiens

83
• L’équilibre thermique est atteint lorsque les corps qui échangent de la chaleur parviennent
à la même température.

• Une enceinte adiabatique est un milieu fermé où il n’ya pas de pertes de chaleur car il
n’échange pas de chaleur avec l’extérieur, on dit qu’il est thermiquement isolé.
Exemples

- Le calorimètre qui mesure les quantités de chaleur ;


- Et dans une moindre mesure : les assiettes thermos pour conserver la nourriture à chaud, les
bouteilles thermos pour conserver à chaud les boissons chaudes, les glacières. Ces objets qui sont
d’utilisation courante au quotidien ne sont pas des car ce ne sont pas des enceintes adiabatiques
parfaites.

• Enoncé du principe des échanges de chaleur :


Lorsque plusieurs corps sont en contact dans une enceinte adiabatique, la somme algébrique des
quantités de chaleur échangées pour atteindre l’équilibre thermique est nulle.

∑Q = 0

Par convention :

- Lorsqu’un corps reçoit de la chaleur, sa quantité de chaleur est comptée positivement


- Lorsqu’un corps perd la chaleur,sa quantité de chaleur est comptée négativement.
Dans le cas de deux corps A et B, comme il n’ya pas de pertes de chaleur, la quantité de chaleur gagnée par
l’un est nécessairement perdue par l’autre. On écrit alors :

QA = - QB ce qui donne : QA + QB = 0.

• Unité de quantité de chaleur


La chaleur est mesurée en joules (J) ou en calories (cal) :

- 1cal est l’énergie nécessaire pour élever la température de 1g d’eau de 1 oC.


- 1cal=4,184J
4- Expression de la quantité de chaleur

Je construis :

Activité 7:

Lorsqu’une voiture est exposée au soleil, la température des parties métalliques externes s’élève plus que
celle des accessoires externes en plastic. A partir de ce constat, analyse les situations suivantes et réponds
aux questions :

84
a) On expose une masse m de fer et une masse m de plastic à la chaleur pendant la même durée. On note
Qfer et Qplastic les quantités de chaleur absorbées respectivement par les deux matériaux. Compare Qfer et
Qplastic.

b) On expose une masse m de fer et une masse m de plastic à la chaleur jusqu’à ce que leurs températures
s’élèvent de 1oC. On note Kfer et Kplastic les quantités de chaleur absorbées respectivement par les deux
matériaux.

- Compare Kfer et Kplastic. Précise leur unité.

- Les durées d’exposition au soleil seront-elles les mêmes pour les deux matériaux ? si non, compare-les.

c) On expose maintenant une masse de1kg de fer et une masse de 1kg de plastic à la chaleur jusqu’à ce que
leurs températures s’élèvent de 1oC. On note cferet cplastic les quantités de chaleur absorbée respectivement
par les deux matériaux :

- Compare cfer et cplastic.Précise leur unité.

- Etablis la relation entre Kfer, cferet m d’une part, puis entre Kplastic,cplastic et m d’autre part.

Activité 8

Un groupe d’élèves réalisent l’expérience suivante. Ils disposent de 4 récipients identiques contenant
chacun 3 kg d’eau à la température d’équilibre Ɵe = 30°C. ils fournissent à chacun des récipients des
quantités de chaleur différentes Q1, Q2, Q3 et Q4. Puis, à l’aide d’un thermomètre ils mesurent la température
finale Ɵ de l’eau dans chacun des récipients. Les résultats sont relevés dans le tableau suivant :

N° du récipient 1 2 3 4
Quantité de chaleur Q (J) 98565 125823 240152 334800
Température finale Ɵ (°C) 38 40 49 57
Variation de température ∆Ɵ
𝐐
𝐦 ∆Ɵ
a) Complète ce tableau. Qu’observes-tu ? Que peut-on en déduire ?

𝑄
b) A l’aide de l’analyse dimensionnelle, précise l’unité du rapport𝑚 ∆Ɵ. Que représente-t-il? (choisir entre c

et K dont il est fait mention à l’activité 7 .

Activité 9

Lorsqu’on chauffe un bloc de glace, il fond mais sa température reste constante à 0oC. Après que le morceau
de glace ait fini de fondre, la température commence à croitre si on continue à chauffer.La glace absorbe la

85
chaleur sans augmentation de température. Cela est observé lors des changements d’état de tous les corps
purs.

a) Où va donc l’énergie thermique Q (la chaleur) absorbée lors de la fusion d’un corps purs?

b) Quels sont le (s) paramètre (s) dont dépend Q ? Tu choisiras parmi les propositions suivantes :

- la masse m du corps uniquement

- la nature du corps uniquement (qu’on caractérisera par une grandeur L en J/kg)

- la masse m du corps et sa nature (qu’on caractérisera par une grandeur L en J/kg)

c) Propose une formule donnant A en fonction de m et L.

Je retiens :

4.1 Définitions

• La chaleur massique ou capacité thermique (calorifique) massique d’un corps :


C’est la quantité de chaleur nécessaire pour élever la température de 1g d’un corps de 1oC.

C’est une grandeur caractéristique d’un corps pur. Elle dépend de la nature et de l’état physique du corps.

On la note c et elle s’exprime en J.g-1.oC-1 ou en J.kg-1.oC-1

Ces unités peuvent être remplacées par J.g-1.K-1 ou J.kg-1.K-1 sans changement de valeur.

Quelques chaleurs massiques :

Etat physique Substances Capacité thermique Massique (J.kg-1°K)


Eau (glacée) 2100
Aluminium 890
Solides Fer 460
Plomb 1300
Cuivre 380

Eau (liquide) 4185


Liquides Alcool 2390
Pétrole 2100
Mercure 140
Gaz Hydrogène 14170
Oxygène 910

86
• La capacité thermique ou calorifique d’un corps :
C’est la quantité de chaleur nécessaire pour élever de 1oC la température d’un corps de masse quelconque.

Elle dépend de la nature du corps, de son état physique et de sa masse. On la note K :

K=m×c

Avec K en J.oC-1, lorsque m en kg et c en J.kg-1.oC-1

Ou encore

K en J.K-1 lorsque m en kg et c en J.kg-1.K-1

• Les chaleurs latentes de changement d’état d’un corps pur :


On distingue la chaleur latente de fusion et la chaleur latente de vaporisation.

- La chaleur latente de fusion d’un corps est la quantité de chaleur qu’il faut fournir à l’unité de
masse de ce corps pris à sa température de fusion pour le rendre entièrement liquide.
Elle se note Lf et s’exprime en J/kg.

- La chaleur latente de vaporisation est la quantité de chaleur qu’il faut fournir à l’unité de masse
d’un corps liquide pris à sa température de vaporisation pour le rendre entièrement gazeux.
Elle se note Lvet s’exprime en J/kg.

4-2 Expression de la quantité de chaleur

• Cas d’une variation de température sans changement d’état physique.


La quantité de chaleur Q reçue ou cédée par un corps est proportionnelle à la masse m du corps et à la
variation de température ∆Ɵ. Le coefficient de proportionnalité noté c est la capacité thermique massique
du corps.

D’où l’expression :

Q = m.c.∆Ɵ = m.c.(𝛉𝐟 − 𝚹𝐢 )

Q en Joule (J), m en (kg), c en J.kg-1.°C ou J.kg-1.°K et ∆Ɵ en (°C) ou (°K)

Trois situations sont à envisager :

- Si Ɵf = Ɵi alors ∆Ɵ = 0 et Q = 0. le corps n’échange pas de chaleur avec l’extérieur. Il constitue


alors un récipient adiabatique ou bien l’équilibre thermique est atteint.
- Si Ɵf > Ɵi alors ∆Ɵ > 0 et Q >0. Le corps reçoit de la chaleur de l’extérieur, il s’échauffe.
- Si Ɵf < Ɵi alors ∆Ɵ < 0 et Q <0. Le corps cède de la chaleur au milieu extérieur ; il se refroidit.

• Cas d’un changement d’état physique :

87
La quantité de chaleur qu’il faut fournir à une masse m d’un corps pris à sa température de fusion pour le
rendre entièrement liquide est :

Q = m.Lf

De même,

La quantité de chaleur qu’il faut fournir à une masse m d’un corps liquide pris à sa température de
vaporisation pour le rendre entièrement gazeux est :

Q = m.Lv

Q en J, m en kg et L en J/kg

N.B : Lors de la fusion ou de la vaporisation d’un corps pur, la température et la pression restent constantes.

J’applique :

Exercice 1.

Désirant prendre son bain, Jean fait couler 100 l d’eau dans une baignoire. Constatant que l’eau versée est
trop chaude ( 𝜕1 = 45°C), Jean se décide à ajouter de l’eau froide ( 𝜕2 = 18°C) de façon à amener la
température du mélange à 𝜕 = 37°C

En négligeant les fuites thermiques ainsi que la valeur en eau de la baignoire, déterminer la quantité d’eau
que Jean doit ajouter.

Solution.

Soient m et m’ les masses respectives d’eau chaude et d’eau froide à ajouter. Soit Ce la chaleur massique
de l’eau liquide.

La quantité de chaleur cédée par l’eau chaude est Q = mCe(𝜃 - 𝜃 1)

La quantité de chaleur absorbée par l’eau froide est Q’ = m’Ce(𝜃 – 𝜃 2)

𝐦(𝜃 − 𝜃1)
A l’équilibre, on a Q + Q’ = 0. D’où m’ = = 42,1 kg soit un volume d’eau froide à ajouter
𝜃 – 𝜃2

v’ = 42,1 L

Exercice 2

Un morceau de glace de masse m = 40g prélevé dans un congélateur à la température de

-10°C est laissé à l’air libre. La température ambiante étant de 20°C, quelle est la quantité de chaleur cédée
au glaçon par le milieu ambiant lorsque l’équilibre thermique est réalisé ?

88
On donne : Cglace = Cg = 2,2kJ.kg-1.K-1 ; Lf = 333 kJ.kg-1 ; Ce = 4 ;2kJ.kg-1.K-1

Solution

Pour atteindre l’équilibre thermique, La quantité de chaleur cédée à la glace par le milieu ambiant est : Q =
Q1 + Q2 + Q3 avec, Q1 la quantité de chaleur à fournir à la glace pour l’amener de -10°C à 0°C.

Q1 = m.Cg (0 + 10) = 10m.Cg

Q2 la quantité de chaleur à fournir à la glace pour la rendre totalement liquide.

Q2 = m.Lf

Q3 la quantité de chaleur à fournir à l’eau liquide pour l’amener de 0°C à 20°C.

Q3 = m.Ce (20 – 0) = 20m.Ce

Il vient alors : Q = 10m.Cg + m.Lf + 20m.Ce = 17,6 kJ.

Exercices de consolidation des ressources

Exercice 1**

Données : chaleur massique de l’eau Ce = 4200 J.kg-1.K-1,

chaleur massique du cuivre c = 380 J.kg-1.K-1 ; chaleur massique de la glace

Cg = 2090 J.kg-1.K-1 ; masse volumique de l’eau : 𝜌 = 1 𝑘𝑔/𝐿. Chaleur latente de fusion de la glace : Lf =
330 KJ.kg-1

1- Pour alimenter un lave-main, on utilise un chauffe-eau eau à θ1


à gaz qui fournit de l’eau chaude avec un débit
d = 6 L/min. L’eau pénètre dans un chauffe-eau à
θ1 = 25°C avec le même débit. A la sortie, la température
de l’eau s’élève à jusqu’à θ2 = 70°C
1.1 - Déterminer la quantité de chaleur Q reçue par l’eau
pendant t = 2 min.
1.1- L’eau ne reçoit que 75% de l’énergie dégagée par
la combustion du gaz.
d) Déterminer la quantité totale d’énergie W que doit dégager la combustion du gaz en
t = 5min.
2- On désire obtenir un bain d’eau tiède à la température θ = 40°C, d’un volume total V = 250 L, en
mélangeant un volume V1 d’eau à la température θ1 =80°C et un volume V2 d’eau froide à la
température θ2 = 15°C.
e) Déterminer V1 et V2 en supposant négligeables les fuites thermiques lors du mélange.
3- On prélève un morceau de glace de masse m = 150g dans un congélateur à la température θ 1 = -
15°C. On transfère à ce glaçon une quantité de chaleur Q = 20kJ.
89
3.1- Quelle quantité de chaleur doit-on transférer au glaçon pour qu’il atteigne sa température de
fusion ?
3.2- Quelle quantité de chaleur doit-on fournir au morceau pris à sa température de fusion pour la
rendre totalement liquide ?
3.3- Déterminer l’état final et la température finale du système.

Exercice 2***

Un morceau de fer de masse m1 = 400g est sorti d’un congélateur à la température θ1= -25°C.

Il est plongé dans un calorimètre de capacité thermique négligeable, contenant une masse

m2 = 200g d’eau à la température initiale θ2 = 10°C.

f) Déterminer l’état final d’équilibre du système ( température finale, masse des différents corps
présents dans le calorimètre).
On donne :

• Chaleur massique de l’eau : Ce = 4185 J.kg-1.K-1


• Chaleur massique de la glace : Cg = 2090 J.kg-1.K-1
• Chaleur massique du fer : CFe = 460 J.kg-1.K-1
• Chaleur latente de fusion de la glace à 0°C : Lf = 3.34x105 J.kg-1.
Exercice 3*

Quels volumes d’eau, pris initialement à 14°C et à 75°C, a-t-il fallu mélanger dans une baignoire pour
obtenir 120 l d’eau à 37°C ?

Exercice 4*

On mélange 200g d’eau à 50°C et 120g d’eau à 80°C. Quelle est la température finale ?

Exercice 5*

Une balle de plomb de masse 2 g, animée d’une vitesse horizontale de 200 m/s, vient heurter un bloc de
plomb de masse 1 kg posé sur une surface plane et parfaitement lisse. Le choc est mou.

1- Calculer la vitesse de l’ensemble après le choc.


2- Y a-t-il conservation de l’énergie cinétique ? Déduire l’élévation de température du système. On
donne : Cplomb = C = 130 J.kg-1.°C-1.
Exercice 6

Un récipient en aluminium à usage domestique a une masse m = 500g.

1- Quelle est sa capacité thermique ?


2- Le récipient étant initialement à la température θ1 = 20°C. on y introduit un demi-litre d’eau à la
température θ2 = 30°C. Quelle est la température finale θ ? On néglige les fuites thermiques.
90
3- Quelle quantité minimale de chaleur faut-il fournir au système (récipient + eau) pour porter sa
température à la valeur θ3 = 80°C ?
4- Pour évaluer les fuites thermiques existant à cette température. On laisse le système se refroidir à
l’air libre. Après une minute d’attente, la température est θ4 = 78,5°C. Quelle est la quantité de
chaleur perdue par seconde par le système ?
On donne la chaleur massique de l’aluminium c1 = 890 J.kg-1.K-1, la chaleur massique de l’eau c2 =
4,2 kJ.kg-1.K-1.

91
LEÇON 6 : LA CALORIMETRIE
OPO :

- Réaliser le schéma annoté d’un calorimètre


- Mesurer la quantité de chaleur échangée dans les cas avec changement d’état physique ou sans
changement d’état physique.
Prérequis :

Principe des échanges de chaleur, expressions des quantités de chaleur.

Mots clés :

Calorimètre – valeur en eau d’un calorimètre.

1. Définitions et présentation d’un calorimètre

Je construis :
Activité 1 :
On place dans une casserole et dans un thermos 2 litres d’eau chaude. Sachant que les parois externes des
deux récipients sont à la température ambiante :
a) Que constate-t-on lorsqu’on touche la paroi de chacun de ces récipients ?
b) Pourquoi la paroi externe du thermos ne subit presque pas de variation de température ?
c) Que constate-t-on lorsque quelques heures après on récupère l’eau de ces récipients ? expliquer
pourquoi ?
d) Quel est le rôle et l’intérêt d’un thermos ?
Je retiens :

• Enceinte adiabatique et calorimètre :


Une enceinte est dite adiabatique lorsqu’elle n’échange

presque pas de chaleur avec le milieu extérieur. On dit aussi qu’il est thermiquement isolé.

Un récipient adiabatique a ses parois constituées d’isolants

thermiques : c’est le cas du calorimètre d’un thermos (dans une moindre ,esureà..

• Calorimètre :
Un calorimètre est une enceinte adiabatique utilisée pour mesurer les variations de chaleur en son sein, et
par déduction les chaleurs massiques des corps et les chaleur produites lors des réactions chimiques. Les
calorimètres sont construis de façon à éviter au maximum les pertes de chaleur. Il existe plusieurs types de
calorimètres.

92
• Schéma de principe d’un calorimètre :

2. La valeur en eau d’un calorimètre


La valeur en eau d’un calorimètre est par définition la masse d’eau qui pour une même quantité de chaleur
reçue, subirait la même variation de température que le calorimètre. Elle se note µ et a pour expression :

𝑲
µ = 𝑪𝒆

µ en kg , ce chaleur massique de l’eau, K la capacité thermique du calorimètre en J/kg.

2 Mesure des quantités de chaleur échangées et des chaleurs massiques des corps.

• Principe
Le calorimètre utilise le principe selon lequel les échanges d’énergie se font d’un corps chaud ver un corps
froid. En effet, d’après la loi de conservation de l’énergie, l’énergie thermique relâchée par un système
physique ou chimique placé à l’intérieur du calorimètre est égale à l’énergie thermique absorbée par les
parois du calorimètre. Ce dernier étant une enceinte conçue pour empêcher les fuites de chaleur à
l’extérieur.

• Méthode
Prenons l’exemple de l’utilisation du calorimètre pour déterminer la chaleur massique de l’Aluminium.
Pour cela, on dispose un morceau d’aluminium, de l’eau, d’une balance et d’un calorimètre. Le protocole
est le suivant :

- Une masse connue d’eau est introduite dans le calorimètre ;


- Après un certain temps, on relève la température indiquée par le thermomètre, c’est celle du
calorimètre et de son contenu ;
- La masse du morceau d’aluminium est mesurée par pesage ;
93
- L’aluminium est chauffé puis placé dans l’eau à l’intérieur du calorimètre, ce dernier est
hermétiquement fermé;
- Au fur et à mesure que l’aluminium se refroidit, l’eau s’échauffe et l’agitateur est actionné
pour homogénéiser la température du milieu jusqu’à l’équilibre thermique (l’eau et
l’aluminium son à la même température. On relève alors la valeur indiquée par le
thermomètre.
On peut alors écrire l’équation suivante:

Chaleur cédée par l’aluminium=Chaleur absorbée par l’eau+Chaleur absorbée par le


calorimètre.

Soit : 𝑚𝐴1 . 𝑐𝐴1 . (𝜃𝑓 − 𝜃𝑖 ) = 𝑚𝑒 . 𝑐𝑒 . (𝜃𝑓 − 𝜃𝑖 ) + 𝜇𝑐𝑒 . (𝜃𝑓 − 𝜃𝑖 ) d’où on tire 𝑐𝐴1 recherchée.

JE CONSOLIDE LES RESSOURCES ACQUISES


Exercice 1
Répondre aux propositions suivantes par vrai ou faux en justifiant votre réponse
1. L’énergie, le travail et la chaleur s’expriment avec la même unité.
2. La chaleur se propage toujours du corps le plus chaud vers le corps le plus froid.
3. La chaleur et le travail constituent deux modes de transfert de l’énergie.
4. Une quantité de chaleur reçue par un système est compté négative et celle cédée au milieu
extérieur est positive.
5. Pendant l’ébullition de l’eau pure, la température reste constante : l’eau n’absorbe pas la chaleur
pendant l’ébullition.
Exercice 2
Un calorimètre contient 100g d’eau à 20°C on ajoute 80g d’eau à 50°C.
1- Quelle serait la température d’équilibre θe si on pouvait négliger la capacité thermique K du
calorimètre ?
2- On constata que la température d’équilibre est en réalité θe = 32°C
e) Déterminer K. On donne Ceau= 4,2 kJ.kg-1.K-1.
3- Le même calorimètre contient à présent 100g d’eau à 20°C. On y plonge un échantillon en
aluminium, de masse m = 50g, sortant d’une étuve à 90°C. La température d’équilibre étant θ e =
26°C, calculer la chaleur massique Cal de l’aluminium.
Exercice 3
Dans un calorimètre contenant 100g d’alcool éthylique à la température θ 1 = 15°C, on introduit 100g
d’alcool à la température θ2 = 25°C. La température finale est θf = 19°C
1- Calculer la capacité thermique et la valeur en eau du calorimètre. Les chaleurs massiques
respectives de l’alcool et de l’eau sont 2,4kJ.kg-1.K-1 et 4,2 kJ.kg-1.K-1.
2- On ajoute 100g d’alcool éthylique à 40°C. Quelle est la température finale ?
Exercice 4
Une résistance électrique (R= 5,0 Ω), traversée par un courant I = 2,00 A est plongée dans une bouteille
thermos contenant une masse m = 200g d’eau initialement à la température
θ1 = 20°C. Après la durée d’expérience t = 2min, la température est θ2 = 22,5°C. Sachant que la chaleur
dissipée par la résistance pendant la durée t est donnée par Q = RI 2t, déterminer la capacité thermique et la
valeur en eau du thermos. La chaleur massique de l’eau est
c =4,2 kJ.kg-1.K-1.
Réponses : µ = 29g K = 120 J.K-1.
Exercice 5
94
1. Un calorimètre contient 200g d’eau à la température de 25,3°C. On y verse 300g d’eau à la
température de 17,7°C. On attend que la température du mélange se stabilise à 20,9°C. Calculer la
valeur en eau du calorimètre.
2. Le calorimètre contient maintenant 500g d’eau à 20,9°C. On y plonge un bloc d’aluminium de
masse 1kg ayant été longtemps maintenu dans un congélateur à -18°C. L température finale s’établit
à 14,2°C. Calculer la chaleur massique du fer.

95
MODULE 3 : L’OPTIQUE

Compétences ciblées :

Dans des situations consistant à éclairer, voir ou être vu, l’apprenant doit pouvoir :

- Analyser l’image donnée d’un objet par une lentille mince ou un système de lentilles ;
- Prévoir la correction à apporter à un œil en fonction du contexte ;
- Choisir, décrire et utiliser un instrument d’optique comportant des lentilles minces ;
- Classifier des différentes sources de lumière ;
- Extraire et interpréter des messages contenus dans une lumière.
En utilisant les ressources acquises dans ce module.

Situations de vie :

Mon grand-père avait une vue normale lorsqu’il était jeune, aujourd’hui il n’arrive plus à lire un journal ;
un groupe d’élèves veux observer les différentes parties d’une mouche ; une infirmière technicienne de
laboratoire doit analyser des échantillons de sang et de selles de ses patients ; un groupe d’astrophysiciens
scrutent le ciel, il observe des corps célestes ou recherche de nouvelles planètes.

On te propose les instruments suivants :

- Associe à chaque situation en justifiant un instrument adéquat parmi ceux proposés ci-dessus pour
corriger la situation ou réaliser la tâche.
- Décris la constitution de chaque instrument, son principe de fonctionnement, ses caractéristiques
et ses conditions d’utilisation.

96
PARTIE 1 : LES LENTILLES SPHERIQUES MINCES.

Catégorie d’action :

Analyser l’image donnée d’un objet par une lentille mince ou un système de lentilles.

La plupart des appareils optiques capables de produire des images, d’aider l’humain à voir dans les détails
les plus intimes ce qu’il ne peut voir à l’œil nu sont constitués essentiellement d’une lentille ou d’une
combinaison de lentilles.

Qu’est-ce qu’une lentille ? Quelles en sont les caractéristiques ? Comment produit-elle des images ?

97
LEÇON 1 : ELEMENTS CARACTERISTIQUES D’UNE LENTILLE.

OPO :

A la fin de cette leçon, l’apprenant doit être capable de :

- Définir une lentille ;


- Déterminer ses éléments caractéristiques des points de vue géométrique et optique.
Mots clés :

Rayons de courbure, diamètre d’ouverture, centre optique, distance focale, vergence, foyer objet, foyer
image, plan focal objet, plan focal image.

Pré requis :

- Lois de Descartes sur la réfraction ;


- Principe du retour inverse de la lumière.

1 DEFINITIONS, CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES, CLASSIFICATION PHYSIQUE:

Je construis :

Activité 1 :

Les objets ci-dessous représentent diverses forment de lentilles sphériques utilisée en optique.

Observe ces lentilles et propose une définition d’une lentille sphérique.

Activité 2 :

Les figures ci-dessous sont des représentations en coupe, annotées, de quelques lentilles :

98
- Que représentent R1, C1, R2 , C2, D et e ?
- A quelles conditions peut-on dire qu’une lentille est mince ? Peut-on confondre lentille mince et
lentille à bords mince ?
- Représente comme ci-dessus les lentilles de l’activité 1.
- Classe les lentilles en deux groupes selon un critère que tu énonceras ;
- Propose une définition de l’axe principal.
Je retiens :

• Une lentille sphérique est un milieu transparent limité par deux surfaces sphériques (fig…) ou par
une surface sphérique et une surface plane (fig…).
• Les caractéristiques géométriques des lentilles sont les suivantes :
✓ Les rayons de courbure R1 et R2 ou R ;
✓ Les centres de courbure C1 et C2 ou C;
✓ L’axe principal ou axe optique de la lentille (droite passant par C1 et C2 ou passant par C et
perpendiculaire à la face plane) ;
✓ Le diamètre d’ouverture D de la lentille ;
✓ L’épaisseur e (comptée sur l’axe principal) et le centre optique O de la lentille.
Si le diamètre d’ouverture est très grand devant l’épaisseur (comme ça sera toujours le cas dans le
secondaire) la lentille est dite mince et O est le point où l’axe principal perce la lentille.

• Les diverses formes de lentilles sont classées en deux catégories : les lentilles à bord minces et les
lentilles à bords épais

- Lentilles à bords minces :

- Lentilles à bords épais :

Une lentille est dite mince si son épaisseur e est très faible devant le diamètre d’ouverture (e≪D).

• Représentation conventionnelle :

2. Caractéristiques optique d’une lentille

Je construis

Activité 3 :

99
a) Les figures ci-dessous montrent la marche d’un rayon lumineux parallèle à l’axe optique à travers une
lentille à bords mince et une lentille à bords épais. En les observant et en t’aidant de tes connaissances sur
la réfraction de la lumière, trace :

- avec précision, dans chaque cas, la marche d’un rayon lumineux qui arrive sur la lentille suivant
l’axe principal ;
- avec précision, dans chaque cas, la marche d’un rayon lumineux qui arrive sur la lentille
parallèlement à l’axe principal et symétriquement à (SI);
- approximativement, dans chaque cas, la marche d’un rayon lumineux quelconque traversant la
lentille. Déduis-en, dans chaque cas, le trajet suivi par le faisceau lumineux limité par les deux
rayons tracés.
Que constates-tu dans chacun des cas?

b) Les résultats obtenus ci-dessus par construction sont confirmés par les faits expérimentaux schématisés
ci-dessous :

Justifie les appelations « lentilles convergentes » et « lentilles divergentes » qui sont respectivement
attribuées aux lentilles à bords minces et aux lentilles à bords épais ;

c) Identifie dans chaque cas le foyer principal objet dela lentille. Justifie cette appelation.

d) En appliquant le principe du retour inverse de la lumière, identifie dans chaque cas la position du foyer
principal image et justifie cette appelation.

Je retiens :

2.1 Foyers, plans focaux, distance focale, vergence et marche d’un rayon lumineux

Pour une lentille convergente :

100
• Le foyer principal image F’ est le point de l’axe principal où passe tout rayon lumineux
émergent dont le rayon incident correspondant arrive sur la lentille parallèlement à l’axe optique.
• Le foyer principal objet F de la lentille est le point de l’axe principal où passe tout rayon
lumineux incident qui émerge de la lentille parallèlement à l’axe principal.
Pour une lentille divergente :

• Le foyer principal image F’ est le point de l’axe principal où pointe tout rayon lumineux
émergent dont le rayon incident correspondant arrive sur la lentille parallèlement à l’axe principal.
• Le foyer principal objet F de la lentille est le point de l’axe principal où pointe tout rayon
lumineux incident qui émerge de la lentille parallèlement à l’axe principal.

Dans les deux cas :

• Le plan focal image est le plan de front perpendiculaire à l’axe principal en F’.
Est foyer secondaire image tout point situé sur le plan focal image distinct du foyer principal
image.
• Le plan focal objet est le plan de front perpendiculaire à l’axe principal en F.
Est foyer secondaire objet tout point distinct du foyer principal objet et situé sur le plan focal objet.
• La distance focale de la lentille est La mesure algébrique f=OF’ .
f > 𝑜 pour une lentille convergente.

f > 𝑜 pour une lentille divergente.

• La vergence C de la lentille qui est par définition l’inverse de la distance focale est donnée, pour
les lentilles sphériques minces, par la double relation :
𝟏 𝟏 𝟏
C = 𝒇 = ( 𝒏 − 𝟏) ( 𝑹 + 𝑹 )
𝟏 𝟐

f et R en mètre et C en dioptrie

101
R1 et R2 sont les rayons de courbure des faces de la lentille, n l’indice du milieu transparent qui la constitue.
Lors de l’application numérique, la valeur d’un rayon sera comptée positivement (c'est-à-dire affectée
du signe +) si la face est convexe et comptée négativement (c'est-à-dire affectée du signe -) si la face est
concave.

Pour savoir si une face est concave ou convexe, on se place à l’extérieur de la lentille de manière à voir
directement cette face :

- Si elle est bombée, elle est dite convexe ;

- Si elle est creuse, elle est dite concave.

1 1
Le rayon d’une face plane est infini ( 𝑅 = ∞ = 0 ).

2.2 Marche d’un rayon lumineux à travers une lentille

Le trajet suivi par un rayon lumineux à travers une lentille obéit à quelques règles :

• Cas des rayons lumineux particuliers


Pour une lentille convergente ou divergente

Pour une lentille convergente

Pour une lentille divergente

102
• Cas des rayons lumineux quelconques
Pour tracer la marche d’un tel rayon lumineux, il faut suivre le protocole suivant :

-Tracer l’axe secondaire (∆) parallèle à ce rayon et passant par le centre optique de la lentille ;

-Tracer le plan focal image. Son intersection avec la droite (∆) définit un foyer secondaire image F’’ ;

-Tracer le rayon émergent en le faisant passer par F’’.

S’il faut déduire un rayon incident connaissant son rayon émergent correspondant, on applique le principe
du retour inverse de la lumière et on procède comme indiqué ci-dessus. Le schéma ci-dessous en donne une
illustration :

• Cas d’un faisceau lumineux :


Pour tracer la marche d’un faisceau lumineux à travers une lentille, il suffit de tracer le trajet suivi par les
deux rayons qui le limitent, le faisceau émergent est dans l’espace limité par les deux rayons émergents
obtenus.

103
Remarques :

- OF = - OF’, F et F’ sont symétriques par rapport à O.


- F et F’ sont réels pour une lentille convergente (parce qu’ils se trouvent à l’intersection des rayons
lumineux eux-mêmes) et virtuels pour une lentille divergente (parce qu’ils se trouvent à
l’intersection d’un prolongement virtuel des rayons lumineux).
J’applique :

Exercice :
Calculer :
1. la distance focale d’un ménisque divergent d’indice 1,5 et dont les rayons de courbure valent 12,5 cm et
25 cm ;
2. l’indice de réfraction d’une lentille biconvexe de rayons de courbure 12,5 cm et 25 cm et de distance
focale f=0,5m ;
3. le rayon de courbure R de la face concave d’une lentille plan-concave d’indice 1,5 et de vergence C=-
2δ .

Modèle de résolution

R2  R1

R2 C
2
+ R1
+
R1 C R2
1
+ +
C1 C2

R1<0 et R2>0
R1=R2=R>0

𝑅1 =R< 0 𝑅2 =∞

1. Distance focale :

1 1 1 1 1
f= 𝐶 et C=(n-1)(𝑅 + 𝑅 ) AN : C=(1,5-1)(0.25 + −0,125)=-2δ f=-0,5m
1 2

2. Indice de réfraction :

1 1 1 1 1
=(n-1)(𝑅 + 𝑅 ) donc n= 1 1 +1 AN : n= 1 1 +1 n=1,33
𝑓 1 2 𝑓( + ) 0,5( + )
𝑅1 𝑅2 0,25 0,5

3. Rayon de courbure :

1 n−1 1,5−1
C=(n-1)(𝑅 + 0) donc R= AN : R= R=-0 ,25m
𝐶 −2

104
LEÇON 2 : IMAGE D’UN OBJET A TRAVERS UNE LENTILLE.

OPO :

A la fin de cette séquence l’apprenant doit être capable de :

- Déterminer les caractéristiques d’une image donnée d’un objet par une lentille ou par une
association de deux lentilles ;
- Utiliser les formules de lentilles pour la résolution des problèmes.
Mots clés : Objet, image, aberrations chromatique.

Pré requis : Marche d’un rayon lumineux à travers une lentille ; Notions d’objet et d’image en optique ;
Relations dans les triangles semblables ; Valeur algébrique.

Rappels : Point objet et point image

• On appelle point objet ou objet ponctuel par rapport à un système optique, le point d’intersection
des rayons lumineux incidents, pour un objet réel ou de leur prolongement, pour un objet virtuel.
• On appelle point image ou image ponctuelle donnée d’un point objet ou objet ponctuel par un
système optique :
- le point d’intersection des rayons lumineux émergents du système, pour une image
réelle ;
- le point d’intersection ou des prolongements des rayons lumineux émergents du
système, pour une image virtuelle.

1. Construction de l’image d’un objet ponctuel donnée par une lentille

Je construis :

Activité 1 :

On suppose (AB) perpendiculaire à l’axe principal. En t’appuyant sur les éléments du rappel, construis
(d’abord pour une lentille convergente, ensuite pour une lentille divergente) l’image A’ d’un point objet A
et déduis l’image A’B’ de l’objet étendu AB dans les cas suivants :

a) A est situé avant le foyer principal objet ;

b) A est situé entre le foyer principal objet et le centre optique ;

c) A est situé entre le centre optique et le foyer principal image ;

d) A est situé derrière le foyer principal objet et le centre optique.

105
Je retiens :

Pour construire l’image d’un point, il suffit de tracer la marche à travers la lentille d’au moins deux rayons
lumineux issus de ce point. Le point d’intersection des rayons émergents correspondants constitue le point
image. Il suffira donc de choisir deux parmi les trois rayons incidents suivants : le rayon passant par le
centre optique de la lentille, le rayon parallèle à l’axe principal et accessoirement le rayon passant par le
foyer principal objet.

Exemples :

2 conditions d’obtention des bonnes images ou conditions de Gauss

Je construis :

Activité 2:

Avec l’aide du banc optique (ci-contre) constitué d’une lentille de

grand diamètre, d’un objet (une lettre d sur verre dépoli fortement

éclairée) et d’un écran d’observation de l’image, on réalise

l’expérience illustrée par les trois situations ci-dessous, avec les

images obtenues sur l’écran :

- Situation 1 :

Lentille non diaphragmée et des rayons lumineux incidents inclinés sur l’axe principal.

106
- Situation 2 :

Lentille non diaphragmée et des rayons peu

Inclinés sur l’axe principal.

- Situation 3 :

Avec la lentille diaphragmée et des rayons peu

inclinés sur l’axe principal.

Après observation de ces situations Commente

ces images et donne des conseils sur les

précautions à prendre pour obtenir de bonnes

images avec une lentille.

Je retiens :

Les lentilles doivent être utilisées dans certaines conditions connues sous le nom de conditions de Gauss
et selon lesquelles :

Une lentille ne donne une image nette que si les rayons qu’elle utilise pour former cette image sont tous
peu inclinés sur l’axe principal et traversent la lentille au voisinage du centre optique.

Ces conditions exigent :

- Un objet voisin de l’axe principal, situé dans un plan perpendiculaire à ce dernier, et dont les dimensions
sont assez petites, comparées à sa distance à la lentille, pour que l’angle duquel on le verrait du centre
optique soit faible ;

- Une lentille de petite ouverture (d’où l’intérêt à diaphragmer la lentille).

Une image est dite bonne si elle est nette, non déformée et non irisée, c’est-à-dire non colorée des couleurs
de l’arc-en-ciel.

Les résultats des expériences montrent que l’image d’un objet donnée par une lentille peut présenter
plusieurs défauts :

- des aberrations géométriques c’est-à-dire être distordue du fait de la courbure du champ ;

- des aberrations chromatiques lorsqu’il y a apparition des irisations dues à la dispersion de la lumière
dans la lentille.

107
3 Formules des lentilles minces ou formules de Descartes

Pour définir complètement une image, il faut préciser sans ambiguïté ses caractéristiques, c’est-à-dire :

-sa position OA’ relative au centre optique ;

-sa nature : cela revient à dire si elle est réelle ou virtuelle ;

-sa grandeur A’B’: cela revient à dire si elle est plus grande ou plus petite que l’objet ;

-son sens : cela revient à dire si elle est droite ou renversée par rapport à l’objet.

Je construis :

Activité 3:

A partir de la représentation schématique de la formation de

l’image A’B’ d’un objet AB et en te faisant remarquer que les

triangles BIJ et FOJ sont rectangles et semblables, ainsi que

les triangles B’JI et IOF’, exécute les instructions suivantes :

- Exprime, en valeurs algébriques, les rapports de Thalès dans

ces couples de triangles rectangles. Tu obtiens la relation (1) et la relation (2) ;

- Fais la somme membre à membre des relations obtenues après les avoir exprimés avec le même

dénominateur ;

- Divise les termes de chaque membre par f (la formule obtenue est la formule de conjugaison ou Formule
de position).

- Fais maintenant le rapport membre à membre des relations (1) et (2) ; Effectue les simplifications qui
s’imposent (la formule obtenue est la formule de grandissement).

NB :

On admettra que :

- la lumière se propage de la gauche vers la droite (sens positif conventionnel suivant l’axe
principal) sauf si elle rencontre un miroir;
- Verticalement, le sens positif est le sens ascendant.
Je retiens :

𝟏 𝟏 𝟏
Formule de conjugaison ou de position: ̅̅̅̅̅
= − 𝑶𝑨
̅̅̅̅
+ ̅̅̅̅̅
𝑶𝑭′ 𝑶𝑨′

108
̅̅̅̅̅̅
𝐀′𝐁′ ̅̅̅̅̅
𝐎𝐀′
Formule de grandissement : ɣ= ̅̅̅̅ = ̅̅̅̅
𝐀𝐁 𝐎𝐀

OA est la position de l’objet, OA’ est la position de l’image par rapport au centre optique O.

AB est la grandeur de l’objet, A’B’ est la grandeur de l’image et ɣ est le grandissement.

Conventions de signe :

On admettra que la lumière se propage toujours de la gauche vers la droite sauf en cas de réflexion sur un
miroir. Ainsi l’axe principal sera orienté la gauche vers la droite. Par conséquent :

- Si OA< 0 alors l’objet est réel ; Si OA > 0 alors l’objet est virtuel.
- Si OA’> 0 alors l’image est réelle ; Si OA’< 0 alors l’image est virtuelle.
De même, l’axe portant la lentille sera orienté du bas vers le haut. Par conséquent :

- Si γ>0 alors l’image a le même sens que l’objet, on dit qu’elle est droite, et les deux sont de
natures différentes ;
- Si γ<0, alors l’image est de sens contraire à celui de l’objet, on dit qu’elle est renversée, et les
deux ont la même nature.

109
LEÇON 3 : ASSOCIATION DE LENTILLES ET FOCOMETRIE.

OPO :

- Calculer la vergence d’un système de lentilles accolées ;


- Traiter des problèmes concernant l’association de deux lentilles ;
- Déterminer la vergence d’une lentille.

Pré requis : Application de la formule de conjugaison.

Mots clés : Théorème des vergences ; image intermédiaire ; image finale ; méthodes des lunettiers ;
méthode de Bessel ; méthode de Silbermann.

L’intérêt de ce sujet repose sur le fait que, les instruments d’optique résultent souvent de l’association de
lentilles comme nous le verrons plus loin.

1. Système de lentilles minces accolées

Les lentilles minces sont accolées lorsque leurs centres optiques sont confondus.

A1 est l’image de A par rapport à la lentille L1, A’ est l’image de A1 par rapport à la lentille L2.

Je construis :

Activité 1 :

En t’appuyant sur la figure ci-contre, exécute les instructions suivantes :

- Ecris la relation de conjugaison entre A et A1 par rapport à L1


puis entre A1 et A’ par rapport à L2 (tu obtiens les relations 1
et 2) ;
- Additionne membre à membre les relations (1) et (2).
Qu’obtiens-tu ?

Je retiens :

Théorème des vergences : Un système de lentilles minces accolées est équivalent à une lentille mince
unique de même centre optique et de vergence égale à la somme algébrique des vergences des lentilles
accolées. 𝐶 = 𝐶1 + 𝐶2 + 𝐶3 + 𝐶4 + ⋯

150
J’applique :

Exercice

1- On accole une lentille convergente de 5 dioptries à une lentille divergente de vergence -3 .

Déterminer la vergence du système obtenu.

A quel type de lentille est-il équivalent ? 2-


On accole à la même lentille convergente une lentille divergente de -6 dioptries. A quel type de lentille
équivaut le nouveau système ? Calculer sa distance focale.

Solution

1- Céq = C1+ C2= 5-3 = 2δ équivalent à une lentille convergente.

2- C’éq= 5-6=-1 dioptrie. Le système équivaut à une lentille divergente de distance focale -1m.

2. Système de deux lentilles non accolées.

Il s’agit ici de déterminer la position O2A2 de

l’image finale A2 d’un objet A connaissant la

position O1A de l’objet, la distance O1O2 et

les distances focales f1 et f2 des lentilles L1

et L2.

Activité2 :

Protocole de résolution :

Pour une détermination graphique de O2A2 :

- Construire l’image intermédiaire A1


donnée de A par la lentille L1 ;

- A1 est pour L2 un objet. Construire alors l’image finale A2 donnée de A1 par la lentille L2.
- Mesurer O2A2 en respectant l’échelle utilisée.

Pour une détermination par le calcul :

- Ecrire la formule de conjugaison de A et A1 par rapport à L1 et déterminer O1A1;


- Déterminer O2A1 par la relation : O2A1 = O1A1 - O1O2
- Ecrire la formule de conjugaison de A1 et A2 par rapport à L2 ;
- En déduire O2A2.

167
J’applique :

Exercice :

Énoncé : Deux lentilles minces convergentes L1 et L2 sont placées sur un banc d’optique. La distance O1
O2 entre leur centre optique respectif est de 70,0 cm. La lentille L1 donne d’un objet AB, une image
intermédiaire A1B1 et la lentille L2 en donne une image définitive notée A’B’.

La lentille L1 a une distance focale f ’1 de 10,0 cm et un diamètre de 5 cm.

La lentille L2 a une distance focale f ’2 de 20,0 cm et un diamètre de 6 cm.

L’objet AB de taille 5,0 mm est perpendiculaire à l’axe optique et il est placé devant la lentille L 1 à 12,5
cm de son centre optique.

a) Sur une feuille de papier millimétré, réaliser un schéma comportant la lentille L1 et l’objet AB.
L’échelle à utiliser est de 1 verticalement et de 1/10 horizontalement. Déterminer la position et la
taille de l’image A1B1.
b) Compléter le schéma en indiquant la lentille L2. Montrer que l’image A’B’ est à l’infini. Préciser
sa nature (réelle ou virtuelle) et son sens (droite ou renversée).
c) Tracer le faisceau lumineux formé par l’ensemble de tous les rayons issus de A traversant les deux
lentilles. Faire de même pour le faisceau issu de B.
Solution

a) D’après les propriétés du modèle de la lentille mince convergente :


– le rayon de lumière qui passe par le centre optique

O1 n’est pas dévié ;

– le rayon de lumière incident parallèle à l’axe optique

émerge de L1 en passant par le foyer image F’1

L’intersection des deux rayons issus de B donne le point B1.

A1 est sur l’axe tel que A1B1 est perpendiculaire à l’axe

optique. En tenant compte de l’échelle, on a O1 A1 = 50,0 cm

et A1B1 =2,0 cm.

b) A1B1 est un objet pour la lentille L2


Le point A1 étant confondu avec le foyer objet F2,

L2 donne de A1B1 une image A’B’ à l’infini. B’

168
est à l’intersection du prolongement des rayons :

l’image A’B’ est virtuelle et renversée.

c) Tous les rayons de lumière issus de A entrant


dans le système {L1 + L2} sont limités par les rayons

s’appuyant sur les extrémités de la lentille L1 (tracé vert).

Ensuite, ces rayons passent par A1, image de A donnée

par L1. A1 étant confondu avec le foyer objet F2 de L2, les

rayons émergents de L2 sont parallèles à l’axe optique.

On constate que tous les rayons entrant par L1 ressortent

de L2 (zone colorée en vert).

Un raisonnement analogue conduit à un tracé un peu

différent pour le faisceau issu de B. Le rayon issu de B,

s’appuyant sur le « bord inférieur » de la lentille traverse bien

la lentille L2, mais ce n’est pas le cas pour le rayon issu de B

s’appuyant sur le « bord supérieur ». Pour tracer le deuxième

rayon limitant le faisceau, il faut tracer le rayon entre les deux

lentilles passant par B1 et s’appuyant sur le bord inférieur de la

lentille L2. On obtient le tracé rouge ci-contre.

3. Focométrie

Je construis :

Activité 3 :

a- A partir du théorème des vergences, imagine une méthode par tâtonnement que pourrait utiliser un
lunettier pour déterminer la vergence inconnue d’une lentille à partir de d’autres lentilles de vergences
connues ;

169
b- Recherche la position d’un objet AB pour laquelle l’image A’B’ donnée par une lentille convergente est
symétrique de l’objet par rapport è la lentille. Pour cette position déduis la vergence de la lentille en
supposant connue la distance AB.

c-Place sur un banc d’optique un objet éclairé et un

écran (Pour mettre en œuvre cette méthode, la distance D

séparant l’objet de l‘écran doit être suffisamment grande,

de l’ordre du mètre). Mesure D.

Place la lentille près de A entre l’objet et l’écran, et déplace

le vers l’écran jusqu’à l’obtention sur ce dernier d’une image

plus grande que l’objet.

Repère la position O1 du centre de la lentille.

- Déplace à nouveau la lentille pour obtenir sur l’écran une image plus petite, cette fois, que l’objet.
Repère la position O2 du centre de la lentille. Déduis d = O1O2.
- Ecris la relation de conjugaison, exprime OA en fonction de OA’ sachant que D= AO+OA’ :
- Montre que l’équation du second degré en x=OA’ n’admet deux solutions distinctes que si D>4f ;
- Sous cette condition, exprime les deux racines x1 et x2 ;
- En posant valeur absolue de x1-x2 égale à d et en tirant f, tu obtiendras :

Je retiens :

• La focométrie est l’ensemble des techniques (ou méthodes) qui permettent de déterminer (ou de
mesurer) la vergence d’une lentille.

• Méthode des lunettiers (ou méthode par neutralisation)

Pour déterminer la vergence C d’une lentille quelconque, le lunettier (dont la boîte de verres contient une
série de lentilles convergentes et une série de lentilles divergentes de vergences connues et régulièrement
classées) cherche par tâtonnement la lentille de la boîte qui, lui étant accolée forme un système de vergence
nulle.

Soit C’ la vergence de cette lentille auxiliaire tirée de la boîte, l’application du théorème des vergences
donne : C + C’ = 0 donc C = - C’.

Cette méthode est très rapide mais peu précise.


170
• Méthode de Silbermann

𝑨𝑨′
f=
𝟒

Il suffit donc de mesurer la distance entre l’objet et l’écran (AA’) pour avoir la distance focale de la lentille.

Cette méthode ne s’applique qu’aux lentilles convergentes. Tout comme celle qui suit.

• Méthode de Bessel

Soient O1 et O2 les deux positions de la lentille (L) pour lesquelles l’image A’ donnée de cette lentille d’un
objet A se forme à la même position. si D>4f, alors la distance focale de la lentille est donnée par la
relation :

𝑫𝟐 −𝒅𝟐
f=
𝟒𝑫

Avec d= O1O2 et D=AA’

Consolidation des ressources acquises

Exercice 1

1. A l’aide d’un graphique, trouver la position de l’image A’B’ d’un objet AB placé en avant d’une lentille
convergente, à une distance supérieure à sa distance focale.

2. Si on déplace progressivement l’objet sur l’axe optique de l’infini à l’infini (en allant de la gauche vers
la droite) comment varie la taille et position de l’image A’B’.

Exercice 2

On accole une lentille convergente mince de 50 cm de distance focale : 1° à une lentille divergente mince
de -1 m de distance focale; 2° à une lentille divergente mince de -25 cm de distance focale. Calculer, dans
chaque cas, la vergence et la distance focale du système mince ainsi réalisé.

Exercice 3

171
1. Un ménisque dont les faces ont pour rayon de courbure 10cm et 30cm. Quel est l’indice de la substance
dont est faite la lentille.

2. On remplit la face concave d’un liquide d’indice inconnu et l’on constate que le système permet d’obtenir
sur l’écran E une image nette de l’objet AB si le ménisque est placé à 172cm de E. Quel est l’indice du
liquide utilisé ? (AB et E occupent toujours les mêmes positions précisées au 1°).

Exercice 4

Les questions sont indépendantes.

1. Une lentille plan convexe, en verre d’indice n = 1,5 et dont la face courbe a pour rayon 50 cm, a son axe
dirigé vers une étoile. Quelle est la position de l’image E’ de l’étoile?

2. Un objet, AB=4 mm, est placée perpendiculairement à l’axe principal d’une lentille mince convergente
de 4 cm de distance focale, à 6 cm de son centre optique ; trouver graphiquement la position, la nature, le
sens et la grandeur de l’image. Tracer la marche des faisceaux issus du point objet (B) le plus éloigné de
l‘axe et du point (A) situé sur l‘axe.

3. Où faut-il placer un objet pour qu’une lenti1le convergente mince de 20 cm de distance focale en donne
une image 4 fois plus grande ? (Envisager successivement le cas d’une image réelle et celui d’une image
virtuelle.)

4. En utilisant les propriétés des plans focaux d’une lentille convergente, trouver graphiquement – de deux
manières différentes – l’image d’un point objet situé sur l’axe principal.

5. D’un objet réel AB on veut obtenir une image renversée, 4 fois plus grande que l’objet, sur un écran
placé à 5 mètres de l’objet ; préciser le genre, la position et la distance focale de la lentille utilisée. (On
donnera la solution graphique et la solution algébrique.).

6. Un objet AB= 2 cm est placé dans le plan focal objet d’une lentille convergente (le point A sur l’axe
principal). Trouver graphiquement les caractéristiques de l’image et calculer son diamètre apparent, sachant
que la distance focale de la lentille est 50 cm.

7. Un objet AB =1 cm est placé dans le plan focal objet d’une lentille convergente de 20 cm de distance
focale; de l’autre côté et à 10 cm de la lentille on place un miroir plan perpendiculaire à l’axe principal.
Trouver graphiquement les caractéristiques de l’image donnée par ce système et tracer la marche d’un
faisceau issu du point objet le plus écarté de l’axe.

Exercice 5

172
On utilise une lentille convergente de distance focale 6 cm.

Répondre par vrai ou faux aux affirmations suivantes, en justifiant les réponses graphiquement ou par un
calcul.

Un objet réel AB est placé à 4cm devant la lentille convergente. On appelle A’B’ l’image de AB donnée
par cette lentille.

1. L’image A’B’ se forme du même côté que l’objet par rapport à la lentille.

2. L’image est réelle et renversée.

3. Le grandissement transversal γ est positif.

4. L’image grandit quand on déplace l’objet AB vers le foyer principal objet de la lentille.

5. Pour voir l’image, on doit placer l’œil au point A

6. Pour voir l’image, on peut placer l’œil n’importe où, de l‘autre côté de la lentille par rapport à L’objet.

7. Ce montage modélise une loupe.

8. Ce montage modélise un projecteur de diapositives.

Exercice 5

On observe sur un écran l’image d’un objet perpendiculaire à l’axe optique, de dimension 1 cm. L’objet est
situé à 15 cm devant la lentille et l’écran est placé à 30 cm de celle-ci.

1. Préciser la nature de la lentille.

2. Dans ce cas, quel est le sens de l’image par rapport à l’objet ?

3.1 En utilisant la formule de conjugaison, calculer la distance focale de la lentille.

3.2 En déduire sa vergence

4. Le signe de la vergence était-il prévisible ?

5.1 Calculer le grandissement transversal.

5.2 Comparer les tailles de l’objet et de l’image, connaissant la valeur du grandissement.

6. Calculer la taille de L’image.

7. On rapproche l’objet précédent de La lentille : l’image est maintenant droite et trois fois plus grande que
l‘objet. Donne m la valeur du grandissement transversal du montage.

OA et ̅̅̅̅̅
8. En déduire une relation entre les grandeurs algébriques ̅̅̅̅ OA′.

173
9. En utilisant la formule de conjugaison des lentilles minces, exprimer ̅̅̅̅
OA en fonction de la distance focale
de la lentille f .

Faire l’application numérique.

10.1 Où est placé l’objet par rapport à la lentille?

10.2 Quel rôle joue La lentille vis-à-vis de l’objet?

Exercice 6

1. Rappeler Les conditions de Gauss relatives à une Lentille convergente.

2. À l’aide d’une Lentille convergente de vergence C = + 25 δ, on observe un objet de hauteur 1,0 cm et


situé à 6,0 cm de la lentille.

2.1 Par application de La formule de conjugaison, déterminer la position de L’image, sa taille et comparer
son sens par rapport à celui de l’objet

2.2 Retrouver ces résultats à l’aide d’une construction graphique

2.3 Retrouver ces résultats a l’aide d’une construction graphique à l’échelle 1. Comparer l’image obtenue
à l’objet observé (grandissement et sens). L’image est-elle réelle ? Pourquoi ?

Exercice 7

Une lentille mince convergente donne d’un objet AB réel une image A’B’ réelle, inversée, trois fois plus
grande que L’objet et située à la distance d=32 cm de cet objet.

Calculer la distance objet-lentille ainsi que la distance focale f’ de cette lentille.

Exercice 8

On considère une lentille mince où l’indication + 5 δ est gravée sur la monture.

1. Cette lentille est-elle une lentille convergente ? Justifier la réponse.

2. Calculer la distance focale image de cette lentille

3. Faire un schéma à l’échelle de cette lentille, en faisant apparaître tous les points particuliers

4. On place un objet, symbolisé par une flèche verticale de taille 0,5 cm, orientée vers le haut, au foyer
principal objet F de cette lentille. Construire l’image qu’en donne la lentille.

5. Où se forme l’image d’un objet situé à l’infini ?

Exercice 10

174
Soit une lentille divergente de foyers F et F’ et un objet réel AB.

1) En raisonnant comme à partir des triangles semblables JOF et JIB, puis IOF’ et IJB,

montrer que l’on arrive à une relation entre OA, OA’ et 0F’ (= 0F) qui, écrite algébriquement en tenant
compte des conventions de signes déjà posées pour les lentilles convergentes, est identique à la formule de
conjugaison de Descartes.

2) Montrer aussi que la formule de grandissement s’applique sans changement à la lentille divergente.

Exercice 11

Un appareil photographique a pour objectif une lentille mince convergente L, de convergence + 10


dioptries.

1) A quelle distance de l’objectif doit se trouver la pellicule si on veut photographier des objets très
éloignés ?
2) De combien et dans quel sens faut-il déplacer la pellicule si, après avoir mis au point sur l’infini, on
désire photographier un objet placé à 4,10 m de l’objectif ?
3) On ne peut éloigner la pellicule à plus de

0,5 cm de sa position initiale (celle qui convient pour la photographie d’objets lointains). Calculer la
distance minimale à laquelle doit se trouver un objet pour pouvoir être photographié avec cet appareil :

a) si on exige une mise au point parfaite ;

b) si on tolère une mise au point telle que le faisceau lumineux issu d’un point de l’objet et situé sur l’axe
principal de l’objectif forme sur la pellicule une tache dont le diamètre est inférieur à 0,1 mm, le diamètre
utile de l’objectif étant de 1 cm.

Que devient cette limite si on diminue l’ouverture du diaphragme, diminuant ainsi le diamètre utile de
l’objectif?

Exercice 12

175
Un objet virtuel AB, de 1 cm de hauteur, est situé sur l’axe principal d’une lentille divergente de 5 cm de
distance focale, à 3 cm du centre optique de cette lentille :

1) Construire l‘image et préciser ses propriétés par le calcul ;


2) Tracer la marche d’un pinceau qui convergerait en B (point le plus haut de l’objet) si la lentille
n’existait pas.

Exercice 13 : La méthode de Bessel.

A-Un objet réel est placé à une distance D d’un écran E; une lentille convergente de distance focale f est
placée entre l‘objet et l’écran.

1° Montrer que si D > 4 f on peut obtenir une image nette de l’objet sur l’écran pour deux positions de la
lentille, à égales distances du milieu de l’intervalle objet-écran.

2° Exprimer la distance focale f en fonction de D et de la distance d qui sépare ces 2 positions. A quoi
correspond le cas D = 4 f ?

Application : calculer f sachant que les mesures de D et d sont 2 m et 0,8 m.

B- On place sur l’axe principal d’une lentille L et à une distance de 1,50 m de celle-ci une source lumineuse
ponctuelle S. De l’autre côté de L on déplace un écran perpendiculairement à l’axe principal.

L’écran étant placé à 1 m de L (position A) le diamètre de la tache lumineuse observée est de 2.5 cm.

L’écran étant placé à 1,25 m de L (position B) ce diamètre est de 5 cm.

En déduire la nature et la distance focale de L.

C-Un objet lumineux est placé à 4 m d’un écran. Une lentille L dont la distance focale est inconnue donne
sur l’écran une image réelle de l’objet, trois fois plus grande que l’objet.

1°Quelle est la nature et la position de la lentille?

2° On déplace la lentille de manière à obtenir sur le même écran image nette mais de grandeur différente :
Quelle est la nouvelle position de L et la nouvelle valeur du grandissement ?

3° Calculer la distance focale de la lentille L.

D. Un objet linéaire rectiligne de hauteur égale à H cm est placé parallèlement à un écran plan à une distance
invariable L de cet écran. Entre l’objet et l’écran on dispose une lentille convergente de distance focale
égale à 20 cm dont l’axe optique est normal à l’écran.

On demande de fixer les positions que doit occuper la lentille pour que l’image de l’objet se forme nettement
sur l’écran. A quelle condition le problème est-il possible ?

176
Calculer les dimensions des images correspondantes aux positions possibles de la lentille. Donner une
expression simple de leur produit.

Application numérique au cas où L est égale à 1 m et H égale à 2 cm.

E. Devant une lentille convergente se trouve une fente lumineuse, perpendiculaire à l’axe et de 2 cm de
longueur. La lentille donne, de la fente, une image que l’on reçoit sur un écran perpendiculaire à l’axe et
situé à une distance fixe de 1,25 m de la fente. On constate que l’on obtient une image nette pour deux
positions de la lentille distantes de 75 cm.

1. Quelle est la vergence de la lentille ?

2. Quelles Sont les dimensions des deux images obtenues ?

3. Qu’arriverait-il si l’on faisait varier la distance de l’écran à la fente ? La mise au point serait-elle toujours
possible ?

Association de lentilles

Exercice 13

1) Une source lumineuse ponctuelle S est placée à 1 m sur l’axe principal d’une lentille convergente
L1 de 20 cm de distance focale, Où se trouve l’image de S donnée par la lentille?
2) A 20 cm de L1 on place une lentille divergente L2 de 5 cm de distance focale ayant même axe
principal que L1 que devient l’image de S? Tracer la marche du faisceau de rayons issus de S et
couvrant la lentille L1.

Exercice 14

Déterminer la nature, la vergence et la distance focale d’une lentille L2 qui, accolée à une lentille
convergente L1 de 75 cm de distance focale, donnerait, d’un objet réel et pour une seule position du système
L1L2, une image nette sur un écran placé à 4 m de l’objet.

Exercice 15

Téléobjectif.

Une lentille mince L1, dont la vergence est + 2 dioptries, a son axe principal dirigé vers le centre du Soleil.
On dispose un écran E à 125 cm de L1, et une lentille mince divergente L2 entre L1, et E à 25 cm de L1. Les
axes principaux des deux lentilles coïncident. On demande :

1° Quelle doit être la distance focale de la lentille L2 pour qu’une image du Soleil se forme sur l’écran E;

177
2° Quel est le diamètre de cette image (diamètre apparent du Soleil α = 0,01 rd).

Figurer schématiquement la marche du faisceau lumineux qui aboutit au point le plus bas de l’image et
couvre la lentille L1.

Exercice 16

Avec une lentille convergente L ayant 40 cm de distance focale, on projette sur un écran l’image réelle et
renversée d’un objet réel AB perpendiculaire à l’axe principal.

1) A quelle distance de l’objet doit être placée la lentille pour que l’image, nette sur l’écran, soit 4 fois
plus grande que l’objet ? Quelle sera la distance de la lentille à l’écran ?
2) On place, entre l’écran et L, à 1 m de l’écran, une lentille divergente L’ayant même axe que L.
L’image A’B’ disparaît ; en éloignant l’écran de la lentille L’une image A”B” apparaît : elle est
deux fois plus grande que A’B’, c’est-à-dire 8 fois plus grande que l’objet AB. Quel est le sens de
l‘image A”B” par rapport à l’objet AB ? Quelle est la distance focale de la lentille divergente?
Quelle est la distance de la nouvelle position de l’écran à la lentille L?

178
PARTIE 2 : L’ŒIL REDUIT.

Les images ci-dessus nous présentent l’œil humain du point de vue biologique et physiologique, mais :

- Que retient-on de l’œil humain du point de vue de l’optique géométrique?


- Comment l’œil parvient-il à voir nettement un objet quelque soit sa position ?
- Quels sont les anomalies de l’œil liées au défaut d’accommodation et comment peut-on les
corriger ?

179
LEÇON 1 : DESCRIPTION DD L’ŒIL REDUIT DE L’ŒIL ET
PHENOMENE D’ACCOMMODATION

OPO :

- Schématiser le modèle réduit de l’œil


- Expliquer le phénomène d’accommodation
Mots clés : œil réduit, accommodation.

Je construis

Activité 1

a) Dans cet appareil photo simplifié ci-dessus à droite quel est le rôle de chaque élément (objectif,
diaphragme, film encore appelé pellicule ou capteur) ?

b) Pourquoi l’objectif d’un appareil photo est mobile ?

c) Fais une description succincte de la manière dont l’œil parvient à voir un objet.

d) En s’inspirant de la coupe schématique de l’appareil photo et en faisant des analogies, retiens trois
éléments qui suffiraient pour décrire l’œil du point de vue de l’optique géométrique.

e) Comment l’œil fait-il, par comparaison à un appareil photo, pour que l’image se forme toujours sur la
rétine ?

Je retiens

1. Le principe de la vision
Lorsque l’œil regarde un objet, la lumière issue de cet objet pénètre dans l’œil par la pupille et est déviée
par le cristallin qui en donne une image sur la rétine. Cette image renversée est transmise au cerveau sous
forme d’influx nerveux par le nerf optique, le cerveau redresse l’image. C’est cette image redressée que
l’humain voit.
180
La netteté de l’image est possible grâce à la pupille, ouverture variable qui permet de réguler l’entrée de la
lumière dans l’œil, et au cristallin qui joue le rôle de lentille convergente.

2. Le modèle réduit de l’œil


L’œil réduit est l’ensemble constitué par :

- La pupille, qui joue le rôle de diaphragme ;


- Le cristallin, qui joue le rôle de lentille convergente ;
- La rétine qui joue le rôle d’écran.
On peut donc reproduire le modèle réduit de l’œil au laboratoire en
alignant parfaitement un diaphragme, une lentille convergente et
un écran.

3. L’accommodation
L’accommodation est la faculté du cristallin à modifier sa vergence pour que l’image de l’objet vu reste
nette sur la rétine, la profondeur de l’œil étant constante.

Le cristallin modifie sa vergence en se déformant en changeant de courbure.

La profondeur de l’œil est la distance rétine-cristallin ; elle est fixe. Pour un œil normal, elle vaut
approximativement 17 mm.

Au repos, c’est-à-dire pour un objet situé à l’infini, l’œil normal a son plan focal image sur la rétine.

4. Les limites de vision distincte de l’œil


Je construis

Activité 2:

a) Place ton cahier le plus proche possible de l’œil : essaie de lire, y arrives-tu? Que ressens-tu ?

b) En restant sur l’axe principal, éloigne lentement ton cahier ; jusqu’à quelle distance de l’œil continues-
tu à avoir les mêmes manifestations que précédemment ? Au-delà de cette distance que remarques-tu ?

Je retiens

L’œil peut voir nettement des objets situés entre deux positions extrêmes :
181
- Le punctum proximum (PP) qui est le point de l’axe principal le plus rapproché que l’œil peut
voir nettement en accommodant au maximum.

La distance entre le centre optique et le PP est appelée distance minimale de vision distincte et notée dm.
Le PP est situé entre 7 et 8 cm chez l’enfant, il passe à 15 cm vers l’âge de 30 ans, puis à 25 cm vers l’âge
de 40 ans.

- Le punctum remotum (PR) qui est le point de l’axe optique le plus éloigné que l’œil peut voir
nettement sans accommoder.
La distance entre le centre optique et le PR est appelée distance maximale de vision distincte et notée Dm.

On admettra que pour un œil normal :

- le PP est situé à 25cm du centre optique (dm=25cm)


- le PR est très éloigné, on dit qu’il est situé à l’infini (Dm= ∞).

L’intervalle compris entre le PP et le PR est appelé intervalle de vision distincte.

5 Le pouvoir séparateur ou acuité visuelle de l’œil


Soit un objet AB vu par un observateur dont l’œil est situé au point O :

On appelle pouvoir séparateur ou acuité visuelle de l’œil, le plus petit angle ε sous lequel l’œil peut voir
séparés deux points A et B donnés.

L’existence du pouvoir séparateur de l’œil est liée à la structure granulaire de la rétine (cônes et bâtonnets).
Pour que la rétine sépare les images, il faut que la lumière des deux images excite des cellules séparées.

Le pouvoir séparateur dépend des individus.

𝑨𝑫
ε≈
𝑫

182
Unités : AB en m ; D en m ; ε en rad.

Pour un œil normal, jeune, dans de bonnes conditions d’éclairage, ε=1’=3x10 -4 rad.

J’applique

Exercice

Enoncé

La distance cristallin-rétine d’un œil est de 17mm. Entre quelles limites varie la vergence du cristallin de
cet œil dont les distances minimale et maximale de vision distincte sont respectivement 25 cm et l’infinie ?

Solution

Pour la vision à l’infinie, l’œil est au repos :

1
=0
OA

OA ' = 15.mm = 1,5.10 −2 m


1 1 1 1
C = − + = or = 0 car
OA OA' OF' OA
l' objet est à l' infinie
1
C min = = 66,67 C min  66,7. δ
OA'
OA = −25 cm
Pour la viosion au PP.
1 1 1 1
C ma x = − + = − +
OA OA' − 0,25 0,015
C ma x = 70,7 δ
Donc, pour un oeil normal, C varie entre
66, 7 δ et 70, 7 δ.

168
LEÇON 2 : DEFAUTS D’ACCOMMODATION DE L’ŒIL ET
CORRECTION

OPO :

- Proposer une solution de correction correspondant au défaut d’accommodation identifié.


Mots clés : Myopie, hypermétropie, presbytie.

Les lunettes, est-ce toujours pour frimer ?

Activité 1

a) Lorsqu’un œil vieillit, les muscles ciliaires perdent leur élasticité. L’œil perd son aptitude à accommoder,
il devient peu convergent.

a.1) Qualifie de vraie ou faux les affirmations suivantes :

- l’image se forme avant la rétine

- l’image se forme après la rétine.

a.2) Entre une lentille divergente et une lentille convergente, laquelle faut-il associer à cet œil pour corriger
son défaut d’accommodation. Quelle doit être la propriété d’une telle lentille ?

b) Il arrive aussi que dès la naissance l’œil soit trop convergent.

b.1) Qualifie de vraie ou faux les affirmations suivantes :

- l’image se forme avant la rétine

- l’image se forme après la rétine.

b.2) Entre une lentille divergente et une lentille convergente, laquelle faut-il associer à cet œil pour corriger
son défaut d’accommodation. Quelle doit être la propriété d’une telle lentille ?

Je retiens

182
1. La myopie
• Définition

Un œil myope est un œil trop convergent.

• Manifestation
- L’image d’un objet situé à l’infini se forme en avant
de la rétine ;
- Le PR est très rapproché du cristallin (Dm≈1m) ;
- Le P.P est lui aussi très rapproché que celui de l’œil
normal (dm<25cm)

• Verres correcteurs
La myopie est corrigée par des lentilles divergentes de distance
focale f=-Dm+e donnant d’un objet à l’infini une image au PR.

NB : Un myope doit retirer ses lunettes pour voir de près.

2. L’hypermétropie

• Définition
Un œil hypermétrope est un œil pas assez convergent.

• Manifestation
- L’image d’un objet situé à l’infini se forme en arrière de la rétine ;
- Le PR est virtuel et situé derrière la rétine ;
- L’œil hypermétrope ne peut voir aucun objet réel sans accommoder.
• Verres correcteurs
L’hypermétropie est corrigée par des lentilles convergentes de distance focale f=Dm+e (égale à la distance
de son centre optique au PR donnant d’un objet à l’infini une image au PR pour une vision à l’infini).

183
3. La presbytie
• Définition
La presbytie est la diminution de la faculté d’accommodation due à la vieillesse. Les muscles commandant
la courbure du cristallin perdent leur force.

• Manifestation
Le PR reste fixe (à l’infini pour un œil normal) alors que le PP s’éloigne.

• Verres correcteurs
La presbytie est corrigée par des lentilles convergentes pour voir de près (pour un œil normal devenu
presbyte).

N.B :

L’astigmatisme est un défaut de l’œil qui ne donne pas d’un point une image ponctuelle. Il se corrige avec
des verres en forme de cylindre, qui corrigent plus ou moins là ou c’est nécessaire.

J’applique :

Exercice :

Enoncé

Un œil a son punctum remotum à 1mètre et son punctum proximum à 10 cm.

1. De quel défaut souffre-t-il ?

2. Calculer la vergence de la lentille mince qu’il faut placer à 2 cm de son centre optique pour le rendre
normal.

3. Déterminer alors la distance minimale de vision distincte de l’œil ainsi corrigé.

Solution

1. Cet œil souffre de la myopie.

2. Vergence des verres correcteurs :

184
Pour que l’œil fonctionne normalement, la lentille utilisée doit donner d’un objet situé à l’infini, une image
virtuelle placée au PR.

A
PR O' O
PP

Formule de position relative à la lentille mince :


1

L’objet étant à l’infini O' A tend vers O,

1 1 1
− + = =C Or O' A' = OPR − OO'
O' A O' A' O' F'
O' A' = −100 − ( −2)  O' A' = −98 cm
1
C= = −1,02 δ  C = −1,02 δ
− 0,98
3. Distance minimale de vision distincte.

Soit d la distance à la lentille d’un objet réel, dont la lentille divergente donnerait une image virtuelle au
PP, c'est-à-dire à 10 cm

L1

B
B'

A F' A' O F

La formule de position s’écrit :

1 1 1 1 1 1
− + =  = −
O' A O' A ' O' F' O' A ' OA ' O' F'
A.N : O' A ' = −8 cm O' F' = −98 cm
1 1 1
=
+ = −0,1147 
O' A − 8 98
1
O' A = = −8,71 cm
− 1,1147
d = O' A = +8,71 cm
La distance cherchée est d m = d + 2
car OA = OO' + O' A
d m = 8,71 + 2 = 10,7 cm
d m = 10,7 cm

185
Consolidation des ressources acquises

Exercice 1

Compléter les phrases suivantes

1-La faculté du cristallin à modifier sa vergence est appelée ………………...

2-L’œil peut être assimilé à un système optique comprenant :

Un diaphragme : ………..

Une lentille …………………..

Un écran : …………...

3-Le punctum remotum (PR) qui est le point le plus ……….. que l’œil peut voir
nettement sans accommodation. Pour un œil normal, le PR est très éloigné, on dit qu’il
est situé à l’……..

-Le punctum proximum (PP) qui est le point le plus ………… que l’œil peut voir
nettement en accommodant au maximum.

1.4-La loupe est une lentille ……………… de faible distance focale (de l’ordre de
quelques centimètres) 2 à 10 cm.

1.5-L’objet à examiner étant placé entre la loupe et son …….. focal objet, l’image est
virtuelle, …………., et agrandie.

Exercice 2

Répondre par VRAI ou FAUX :

1-L’intervalle compris entre le PP et le PR est appelé intervalle de vision distincte.

2-Un œil est myope lorsque l’image donnée par cet œil d’un objet situé à l’infinie se
forme après la rétine.

3- Un œil est hypermétrope ou hypérope lorsque l’image d’un objet situé à l’infinie se
forme en arrière de la rétine.

4-La puissance intrinsèque de la loupe est égale à la vergence de la loupe.

186
5-Le grossissement commercial GC n’est pas une caractéristique de la loupe.

Exercice 3

Un œil voit nettement des objets situés entre 1 m et + ∞.

1-De quel défaut souffre cet œil ?

2-Calculer la vergence du verre qu’il lui faut pour lire un journal à 25 cm de l’œil.

Exercice 4

La distance maximale de vision distincte pour un myope est de 1,25m. Calculer la


vergence des verres qu’il doit porter pour voir un objet à l’infini sans accommoder.

Exercice 5

Le document ci- dessous représente les limites de vision nette de plusieurs types
d’yeux. La zone d’accommodation est coloriée.
 25 cm

1-Placer sur chacun des schémas le PP et le PR.

2-Reconnaitre sur le schéma : l’œil myope, l’œil normal, l’œil presbyte, l’œil

presbyte-myope.

3-Indiquer dans le cas de l’œil myope et de l’œil presbyte-myope la nature de la lentille


correctrice nécessaire.

Exercice 6

1-Votre sœur porte des verres correcteurs de vergence -2 dioptries

1.1 De quelle anomalie souffre-t-elle ?

1.2 Quelle est sa distance maximale de vision distincte sans lunettes ?


187
2-Une loupe est constituée par une lentille de convergence 50 dioptries.

2.1 Sachant qu’elle est taillée dans un verre d’indice 1,5 et qu’elle est plan convexe,
déterminer le rayon de courbure de la face convexe.

2.2 Quelle est sa puissance intrinsèque ?

2.3 En déduire son grossissement commercial.

Exercice 7

1-Comment se déplace le PP lorsque l’âge augmente ? Comment appelle-t-on le défaut


d’accommodation correspondant ?

2-Un œil voit un objet sur un diamètre apparent de trois minutes. Equipé d’une loupe,
il voit sous un diamètre apparent de quinze minutes.

2.1 Définir les termes : diamètre apparent et grossissement.

2.2 Calculer le grossissement de la loupe utilisée.

Exercice 8

Un œil myope a son punctum remotum PR situé à 80 cm.

1-Rappeler la définition du PR.

2-Avec quel type de lentille doit-on le corriger ?

3-Déterminer la distance focale et la vergence de la lentille de contact qui va corriger


cet œil.

Exercice 9

1-Quel est le défaut d’un œil myope par rapport à un œil normal ?

2-Un œil myope voit nettement entre

d =10 cm et D = 200 cm.

2.1 Quelle est la nature des verres correcteurs à lui prescrire pour corriger son mal ?
2.2 Calculer alors la distance focale de la lentille constituant ces verres.

188
2.3Calculer la nouvelle distance minimale de vision distincte de l’œil ainsi corrigé
dans le cas où la distance focale du verre correcteur est -2 cm.

On néglige la distance œil verre.

Exercice 10

Une lentille mince de distance focale f =5 cm est utilisée comme loupe. Au foyer image
de cette lentille, on place un œil normal dont le punctum proximum est situé à la
distance dm =25 cm de l’œil et le punctum remotum est l’infini.

1-Définir le punctum remotum (PR) et le punctum proximum (PP) d’un œil. 2-


Cet œil observe l’image d’un objet lumineux CD de hauteur 3 mm.

2.1 L’œil observe l’image sans accommoder. Déterminer la position de l’objet CD.
2.2 L’œil accommode maintenant lorsque l’image est au punctum proximum.
Déterminer la nouvelle position de l’objet CD puis calculer la grandeur de l’image
C’D’.

Exercice 11

1-Définir : punctum proximum.

2-Un œil a son punctum remotum à 100 cm, son punctum proximum à 10 cm. Quel(s)
est/sont le(s) défaut(s) d’accommodation de cet œil ? Justifier la réponse.

3-Quelles doivent être la nature et la vergence de la lentille qu’il faut accoler à cet œil
pour envoyer son punctum remotum à l’infini ?

Exercice 12

Un objet lumineux ⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝐴𝐵 de taille

4 cm est placé à la distance minimum de vision distincte d’un œil normal d=25cm.

1-Quel est le diamètre apparent de cet objet ?

2-Que devient son diamètre apparent lorsqu’il est vu à travers une loupe dont le
grossissement commercial est 10 ?

Exercice 13

189
1-Le punctum remotum (PR) d’ un œil normal est situé à l’infini et son punctum
proximum (PP) à 25 cm du centre optique de l’œil.

1.1 Qu’est ce que le PR et le PP d’un œil ?

1.2 Sachant que la distance entre le cristallin et la rétine est de 15 mm, entre quelles
limites varie la vergence d’un œil normal ?

2- Un œil normal observe un objet à travers une loupe de distance focale

f = 2 cm. L’œil est placé au foyer principal image de la loupe.Calculer lorsque, cette
dernière est mise au point pour une vision à l’infini, la distance qui sépare l’objet de
l’œil.

Exercice 14

Jules est un élève de votre classe. Il porte des lunettes dont les verres sont des lentilles
convergentes.

1-Quel est le défaut des yeux de Jules ?

2-Le punctum remotum (PR) de chaque œil de Jules est-il en avant ou en arrière de
la rétine ?

3-La lentille correctrice forme au (PR) de l’œil, l’image des objets situés à l’infini.

En utilisant la formule de conjugaison, déterminer la distance maximale de vision


distincte D de l’œil gauche de Jules, sachant que la lentille correctrice de cet œil a
pour vergence C = 0,5 . On négligera la distance entre l’œil et le verre.

Exercice 15

1-Faire une description brève de la loupe et de son mode d’utilisation.

2-Une loupe de vergence C = 20 δ permet de voir l’image d’un objet rejetée à l’infini.
Calculer la puissance P de la loupe.

Exercice 16

Un œil myope à son punctum remotum à 1 m et son punctum proximum à 10 cm ;

190
1-Calculer la vergence de la lentille mince qu’il faut placer à 2 cm de son centre optique
pour la rendre normal ;

2-Déterminer alors la distance minimale de vision distincte.

Exercice 17

Un myope devenu presbyte à une vision telle que sa distance maximale de vision
distincte est de 100 cm, sa distance minimale de vision distincte de 40 cm. Quelle
lentille L1 faut-il monter sur ses lunettes pour lui permettre de voir nettement à
l’infini sans accommoder ? Calculer la vergence de L1.

Exercice 18

Un œil, dont la distance minimale de vision est dm = 10 cm, voit à travers une loupe
l’image d’un objet de

1 mm sous un angle de 0,05 radian. Calculer :

1-La puissance et le grossissement de la loupe.

2-La distance focale de la loupe sachant que l’œil est normal et n’accommode pas.

Exercice 19

Un œil normal voit un objet placé à sa distance minimale de vision distincte d m sous
un diamètre apparent

 = 3 minutes. Équipé d’une loupe, il voit l’image de cet objet sous un diamètre
apparent ’ = 15 minutes.

1-Calculer le grossissement de la loupe utilisée.

2-En déduire sa puissance. On prendra dm = 25 cm.

191
LEÇON 3 : LE MICROSCOPE

OPO :

- Expliquer le fonctionnement du microscope ;


- Faire la mise au point à l’aide d’un microscope ;
- Tracer la marche d’un faisceau lumineux à travers un microscope ;
- Calculer le grossissement et la puissance d’un microscope.
Pré requis :

- Construire géométriquement l’image d’un objet à travers un système de deux lentilles


convergentes ;
- Écrire la relation de conjugaison et l’exploiter.
Mots clés :

Pouvoir séparateur, puissance, grossissement ; loupe.

Je construis

Activité :

Il t’est demandé de fabriquer, à partir de deux

lentilles un instrument permettant d’agrandir

des objet très petits que l’on ne peut pas observer

observer à l’œil nu. Les deux lentilles doivent être

portées par le même axe optique.

a) comment faut-il choisir chaque lentille

(convergente ou divergente, de faible distance

focale ou de grande distance focale) ?

b) Comment doit-on les disposer ?

c) Quelles sont les caractéristiques de l’instrument construit ?

Je retiens

1 LA LOUPE

Cette première partie porte sur la loupe en vue de mieux préparer l’apprenant à l’étude du microscope et de
la lunette astronomique.

192
• Définition
La loupe est une lentille convergente de faible distance focale (de l’ordre de quelques centimètres).

• Rôle
La loupe est utilisée pour examiner des objets de petite taille.

Son rôle consiste en effet à améliorer le pouvoir séparateur de l’œil en agrandissant l’objet observé.

• Conditions d’utilisation :
La loupe est utilisée de telle sorte qu’elle donne de l’objet observé une image virtuelle droite et agrandie.
Pour cela, il faut :

- Placer l’objet entre le plan focal objet de la loupe et la loupe elle-même ;

- Placer l’œil derrière la loupe, au voisinage du foyer principal image ;

- Mettre au point, c’est-à-dire ajuster l’objet de telle sorte que l’image que la loupe en donne se forme dans
l’intervalle de vision distincte de l’œil de l’utilisateur c’est-à-dire entre le PP et le PR.

N.B : Cette image ne peut être projetée sur un écran parce qu’elle se forme du côté de l’objet.

• Les caractéristiques d’une loupe :


Sa puissance

La puissance P d’une loupe est égale au rapport du diamètre apparent α’ de l’image par la grandeur AB de
l’objet.

𝛂′
P= α’ en radian (rad) AB en mètre (m) P en dioptrie (δ)
𝐀𝐁

Sa puissance intrinsèque

La puissance intrinsèque est la puissance calculée lorsque l’œil est au foyer image F’ ou lorsque l’objet est
au foyer principal objet F et l’image à l’infini.
AB
OI AB 1
Dans le triangle OIF’ dans les deux cas: tanα≈ = donc Pi = OF′
= 𝐏𝐢 =C en dioptrie (δ)
OF′ OF′ AB OF′

Son grossissement

Le grossissement est le rapport du diamètre apparent α’ de l’image par le diamètre apparent α de


l’objet observé à la distance minimale de vision distincte :

𝛼′ 𝐴𝐵 𝐴𝐵 𝐴𝐵
G= or α’= et α = = donc :
𝛼 𝑂𝐹′ 𝑂𝐹′ 𝑑𝑚

𝐴𝐵
1
G= 𝑂𝐹′
𝐴𝐵 = × 𝑑𝑚
𝑂𝐹′
𝑑𝑚

G=P.𝐝𝐦 Unités : dm en m ; p en δ ; G sans unité.

Le Grossissement commercial GC.

1 𝐏𝐢
Pour dm =25cm= 0,25m= m et P = 𝑃𝑖 et G = Gc d’où : 𝐆𝐜 = nombre sans unité, c’est le
4 𝟒

grossissement pour un œil normal (dm=0,25m=1/4 m).

En résumé : Par définition :

𝛂′
P= α’ en radian (rad) AB en mètre (m) P en dioptrie (δ)
𝐀𝐁

𝛂′
G= nombre sans unité
𝛂

Pour une loupe

2 LE RÔLE ET LE PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT D’UN MICROSCOPE OPTIQUE

2.1 Rôle

Le microscope sert à observer des objets proches de très faible rayon apparent donc invisibles ou non
observables à l’œil nu.

2.2 Principe

Du point de vu optique, un microscope est assimilé à un ensemble de deux lentilles convergentes, l’objectif
et l’oculaire, particulièrement disposés aux extrémités d’un tube appelé statif.

L’objectif est fixé à la partie inférieure du tube. Sa distance focale est de l’ordre du millimètre ou de
quelques millimètres.

L’oculaire est une Loupe fixée à l’extrémité supérieure du tube. Sa distance focale est de l’ordre du
centimètre ou de quelques centimètres.
L’objectif donne de l’objet AB une

image réelle A1B1agrandie et

renversée située entre le foyer

principal objet F2 et le centre

optique O2de l’oculaire. Pour ce

dernier, A1B1 est un objet réel dont il donne une image définitive A2B2 virtuelle et plus grande. C’est cette
image qui est vue par l’observateur.

2.3 LES CONDITIONS D’UTILISATION D’UN MICROSCOPE : LA LATITUDE DE MISE AU


POINT

• Conditions d’utilisation d’un microscope


-Placer la préparation (l’objet à observer) entre deux lames de verre et la poser sur la platine ;

-À l’aide du bouton de commande de la crémaillère, approcher l’objectif le plus proche possible de l’objet
(ou de la préparation) éclairé ;

-Placer l’œil sur le cercle l’oculaire et, toujours à l’aide du bouton de la crémaillère, éloigner
progressivement l’objectif de la platine ;

-Faire la mise au point c’est-à-dire agir sur le bouton de commande de la vis micrométrique jusqu’à obtenir
une image nette. Cela revient à régler le microscope en déplaçant le système des lentilles (sans changer
leurs positions relatives) pour ramener l’image finale dans le champ de vision de l’observateur.

• Définitions
Mettre au point un instrument d’optique consiste à le régler de telle sorte que l’image finale soit vue
nettement.

Cette condition est réalisée si l’image finale donnée par l’instrument d’optique est située dans l’intervalle
de vision distincte de l’œil c’est-à-dire entre son P.P et son P.R.

La latitude de mise au point est la distance qui sépare les positions extrêmes entre lesquelles doit se
trouver l’objet pour que son image soit vue par l’observateur.

Pour déterminer la latitude de mise au point :


-On détermine la position de l’objet pour laquelle l’image définitive se forme au P.P ;

-On détermine la position de l’objet pour laquelle l’image définitive se forme au PR ;

-La distance entre ces deux positions représente la latitude de mise au point (elle est de l’ordre de quelques
micromètres).

• Le cercle oculaire
Le cercle oculaire du microscope est l’image par l’oculaire du cercle contour de la partie utile de l’objectif.
Car l’objectif peut être limité par un diamètre pour améliorer la qualité de l’image en respectant les
conditions de Gauss.

Le cercle oculaire est la pupille de sortie d’un instrument d’optique sur laquelle l’observateur place son
œil.

2.3 LES CARACTERISTIQUES DU MICROSCOPE

• Sa puissance
La puissance P d’un microscope est égale au rapport du diamètre apparent α’ de l’image définitive par la
grandeur AB de l’objet.

α′ α′ α′ A1 B1 α′ A1 B1
P= = = × or A =𝐏𝟐 est la puissance de l’oculaire et =|ɣ𝟏 | le grandissement de
AB AB A1 B1 AB 1 B1 AB

l’objectif d’où :

P=𝐏𝟐 × |ɣ𝟏 |

• Sa puissance intrinsèque
Lorsque la mise au point est à l’infini, c’est-à-dire l’image virtuelle A2B2 est à l’infini, (rayons émergents
parallèles ; A1 se trouve en F2, on parle alors de puissance intrinsèque. Où  = F1' F2 est l’intervalle optique
du microscope.

𝚫
Unités : ∆ en m ; Pi en δ ; O1F1′ et O2F2′ en m. 𝐏𝐢 =
𝐟𝟏. 𝐟𝟐

• Le grossissement
Le grossissement du microscope est par définition le rapport du diamètre apparent de l’image α’ par le
diamètre apparent α de l’objet :
α′
P= α avec G=P.dm où P est la puissance du microscope et dm la distance minimale de vision distincte.

• Le grossissement commercial
P
Comme nous l’avons déjà vu pour la loupe Gc= 4i où Pi est la puissance intrinsèque du microscope.

On peut montrer d’autre part que Gc = ɣ1 × G2c où ɣ𝟏 est le grandissement de l’objectif et 𝐆𝟐𝐜 le
grossissement commercial de l’oculaire.

NB : Les valeurs de ɣ1 et de G2c sont respectivement portées sur l’objectif et sur l’oculaire.

4 POUVOIR SEPARATEUR D’UN MICROSCOPE

On désigne ainsi le plus petit angle sous lequel l’œil peut distinguer deux points d’un objet à travers le
microscope.
Par définition :

𝛂′ 𝛂′
P= G= G est sans unité
𝐀𝐁 𝛂

α’ en radian (rad) AB en mètre (m) P en dioptrie (δ)

Pour un microscope
J’applique
𝚫 𝐏𝐢
Exercice 1 P=𝐏𝟐 × |ɣ𝟏 | 𝐏𝐢 = G=P.𝐝𝐦 𝐆𝐜 = = |ɣ𝟏 |. 𝑮𝟐𝒄
𝐟𝟏. 𝐟𝟐 𝟒

Une loupe est constituée par une lentille de vergence


d 50en
dioptries.
m m

1-Sachant qu’elle est taillée dans un verre d’indice 1,5 et qu’elle est plan-convexe, déterminer le rayon de
courbure de la face convexe.
2-Déterminer sa puissance intrinsèque ainsi que son grossissement commercial.
Solution
𝑛−1 𝑛−1 1,5−1
1-Rayon de courbure de la face convexe : C= d’où R= AN: R= =0,01m=1cm
𝑅 𝐶 50

1
2- Puissance intrinsèque : Pi =OF′=C AN : Pi = 50 δ

𝑃
- Grossissement commercial : 𝐺𝑐 = 4𝑖 AN : 𝐺𝑐 =12

EXERCICE 2

Le schéma de la figure ci-dessous est celui d’un

B
A 1 O2
A O1
microscope de laboratoire qui donne d’un objet

AB une image située à l’infinie. L’œil normal est

situé au foyer image de l’oculaire.

On donne : f1=1,2 cm, f2=3 cm et O1O2=16 cm.

Calculer.

1-L’intervalle optique.

2-Le grandissement 1 de l’objectif.

3-La puissance du microscope.

4-La position O1A de l’objet AB.

Solution

1-Intervalle optique Δ : Compte-tenu du schéma 𝑂1 𝑂2 = 𝑓1 + 𝑓2 + Δ d’où on tire Δ = 𝑂1 𝑂2 − (𝑓1 + 𝑓2 )

AN : Δ = 16 -(1,2+3)=11,8cm.

𝐴1 𝐵1 ∆ 11,2
2- Grandissement ɣ1 de l’objectif : ɣ1 = = AN : ɣ1 = =9,83
𝐴𝐵 𝑓1 1,2

∆ 0,118
3-Puissance intrinsèque du microscope : P=𝑓 𝑓 AN : P=0,012×0,03=327,8δ
1 2

1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
4-Position 𝑂1 𝐴 de l’objet : − ̅̅̅̅̅̅ + ̅̅̅̅̅̅̅ = 𝑓 𝑠𝑜𝑖𝑡 ̅̅̅̅̅̅
= ̅̅̅̅̅̅̅ − 𝑓 et − ̅̅̅̅̅̅̅ + ̅̅̅̅̅̅̅ = 𝑓 soit − ̅̅̅̅̅̅̅ =𝑓
𝑂 𝐴1 𝑂 𝐴
1 1 1 𝑂 1𝐴 𝑂 𝐴
1 1 1 𝑂 𝐴 2 1 𝑂 𝐴 2 2 2 𝑂 𝐴
2 1 2

car ̅̅̅̅̅̅̅
𝑂2 𝐴2 𝑒𝑠𝑡 𝑖𝑛𝑓𝑖𝑛𝑖 donc ̅̅̅̅̅̅̅
𝑂2 𝐴1 =-𝑓2 =-3cm

1 1 1
𝑂1 𝐴1 = 𝑂1 𝑂2 -𝐴1 𝑂2 =16-3=13cm ainsi ̅̅̅̅̅̅
= 0,13 − 0,012 soit ̅̅̅̅̅
𝑂1 𝐴 =-1,32cm
𝑂 1𝐴

Exercice 3

On lit les indications 50x et25x respectivement sur l’objectif et l’oculaire. Calculer le grossissement
commercial de ce microscope et en déduire sa puissance intrinsèque.

Solution

1-le grossissement commercial de ce microscope : 𝐺𝑐 = ɣ1 𝐺2𝑐 AN : Gc= 45x20=900

𝑃𝑖
2-sa puissance intrinsèque : 𝐺𝑐 = soit 𝑃𝑖 = 4𝐺𝑐 AN : Pi=4x900=3600 .
4
Consolidation des ressources acquises

Exercice 1

À l’aide d’une lentille convergente de vergence C = + 20 δ on observe un objet de hauteur 1,0 cm et situé
à 3,0 cm de la lentille.

1. Par application de la formule de conjugaison, déterminer la position de l’image, sa taille et son sens.

2.1 Retrouver ce résultat à L’aide d’une construction graphique à l’échelle 1.

2.2 Comparer [‘image obtenue à L’objet observé (taille et sens) l’image est-elle réelle ? Pourquoi ?

3. Dans ces conditions, la lentille constitue une loupe : expliquer pourquoi.

Exercice 2

Corriger si nécessaire les affirmations suivantes :

1-Le microscope est un appareil qui permet d’observer des objets visibles à l’œil nu.

2-L’image définitive de l’objet donnée par un microscope est réelle.

3-L’une des caractéristiques d’un microscope est son grossissement.

4-La puissance intrinsèque d’un microscope s’exprime en watt.

5-Le grossissement commercial n’a pas d’unité.

Exercice 3

1- Un microscope d’intervalle optique 15,7 cm est constitué d’un objectif de distance focale 0,4 cm et d’un
oculaire de distance focale 4 cm. Calculer la puissance intrinsèque de ce microscope.

2- La puissance intrinsèque d’un microscope est 1000 dioptries ; calculer son grossissement commercial.

3- Calculer la puissance d’un microscope qui donnerait, d’un objet de 10-2 mm, une image vue par l’œil
sous un angle de 0,018 rad à travers ce microscope.

Exercice 4

1-Un microscope est muni d’un objectif et un oculaire dont les


vergences respectives sont C1=100  et C2=20 .

1.1 La distance de l’oculaire à l’objectif étant 16 cm, calculer la puissance intrinsèque de ce microscope.
1.2 En déduire son grossissement commercial.
2-Un observateur à la vue normale utilise sans accommodation un microscope de puissance intrinsèque 200
 pour observer un globule rouge de diamètre 22 m. Sous quel angle voit-il le globule rouge à travers son
microscope ?

Exercice 5

1-Décrire sommairement le principe du microscope.

2-Définir l’intervalle optique Δ d’un microscope.

3-L’intervalle optique Δ d’un microscope vaut 10 cm. Son oculaire et son objectif ont respectivement pour
distances focales f1= 2 cm et f2= 2 mm. Calculer sa puissance intrinsèque P.

4-La partie utile de l’objectif est limitée par une circonférence de diamètre d=4mm. Déterminer la grandeur
D et la position du cercle oculaire par rapport au centre optique de l’oculaire.

Exercice 6

L’objectif d’un microscope a une convergence de 100 dioptries et la longueur optique de l’instrument est
∆ = 16 cm.

1-Calculer le grandissement de l’objectif dans le cas de la mise au point à l’infini.

2-Déterminer la distance focale de l’oculaire pour que le grossissement commercial soit GC =160.

Exercice 7

L’objectif et l’oculaire d’un microscope, assimilés à deux lentilles minces, ont pour distance focales

1,6 cm et 2,5 cm ; la distance de leurs centres optiques est 22,1 cm ; la mise au point étant réalisée à l’infini,
calculer :

1-La distance de l’objet à l’objectif ;

2-Le grandissement de l’objectif ;

3-Le grossissement, pour un œil dont la distance minimale de vision distincte est dm = 0,25 m.

Exercice 8

Les partie A, B et C sont indépendantes.

Lors d’une séance de travaux pratiques, on modélise un microscope par un système de deux Lentilles
minces convergentes. L1 modélisant l’objectif de vergence + 20 δ et L2 modélisant l‘oculaire de distance
focale + 100 mm. La distance 0102 fixe entre les deux lentilles vaut 0102 = 75 cm.

Partie A
1. Calculer La valeur de l’intervalle optique ∆ = F1F2 de cette modélisation.

2. On place sur Le banc d’optique l’objet devant l’objectif, de façon à obtenir une image intermédiaire à 5
cm avant 02 de taille 13 cm et inversée par rapport à l’objet.

2.1 Faire un schéma à l’échelle l/5 du microscope ainsi modélisé, puis placer l’image intermédiaire sur la
figure.

2.2 Déterminer graphiquement A1O et AB

2.3 Vérifier les résultats par le calcul.

2.4 Déterminer graphiquement 02A’ et A’B’. Retrouver les résultats numériquement.

2.5 Déterminer graphiquement et par Le calcul le grandissement total du microscope : ɤT = ɤ1 . ɤ2

Partie B

Pour une observation sans fatigue pour l‘œil, on souhaite que l’image finale soit rejetée à l’infini.

1. Dans ce cas-là, où doit se former l‘image intermédiaire A1B1 par rapport à l’oculaire ?

2. Retrouver par le calcul La position de l’objet devant l’oculaire ̅̅̅̅̅


O1 A

3. Montrer Littéralement que Le grossissement commercial du microscope G s’écrit : G = |ɤ1 | × G2, avec
ɤ1 le grandissement de l’objectif et G2 = d m/ f2 le grossissement commercial de l’oculaire (dm = 25 cm).

4. Montrer géométriquement que |ɤ1 |= ∆/ f1. En déduire une nouvelle expression de G.

5. Calculer alors Le grossissement G.

Partie C

Le cercle oculaire est l’image de l’objectif l‘oculaire. On note C La position du cercle oculaire sur l’axe
optique.

1. A partir de la formule de conjugaison des lentilles minces, calculer 02C.

2. Calculer Le diamètre du cercle oculaire si L’objectif est de diamètre 4 cm.


LEÇON 4 : LA LUNETTE ASTRONOMIQUE
OPO :

- Expliquer le fonctionnement d’une lunette astronomique ;


- Faire la mise au point à l’aide d’une lunette astronomique ;
- Tracer la marche d’un faisceau lumineux à travers une lunette astronomique ;
- Calculer le grossissement d’une lunette astronomique.
Pré requis :

- Construire géométriquement l’image d’un objet à travers un système de deux lentilles


convergentes.
- Écrire la relation de conjugaison et l’exploiter.

Mots clés

Oculaire, objectif, lunette afocale, grossissement, cercle oculaire.

Je construis

Activité :

Il t’est demandé de fabriquer, à partir de deux lentilles un instrument

permettant d’observer des objets très éloignés.

Les deux lentilles doivent être portées par le même axe optique.

a) Quelles doivent être les caractéristiques d’un tel l’instrument ?

b) comment faut-il choisir chaque lentille (convergente ou divergente, de faible distance focale ou de grande
distance focale) ?

c) Comment doit-on les disposer ?

1. RÔLE ET PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT D’UNE LUNETTE ASTRONOMIQUE

• Rôle
La lunette astronomique est l’un des instruments optiques utilisé en astronomie pour observer les corps
célestes (lune, planètes, étoiles, galaxies…) et étudier leurs positions relatives.

Attention !

Une observation directe des objets très lumineux à l’aide d’une lunette astronomique peut bruler la rétine.

• Principe d’une lunette astronomique


La lunette astronomique est assimilée à un système de 02 lentilles convergentes portées par le même axe :
- l’objectif qui est une lentille convergente de grande distance focale (1 à 20m) ;

- l’oculaire qui est une lentille convergente de quelques centimètres de distance focale et qui sert de Loupe.

L’objectif donne d’un objet AB situé à l’infini une image intermédiaire A1B1 située dans son plan focal
image contenant F1’. De A1B1, l’oculaire donne une image définitive A2B2, c’est cette dernière qui est vue
par l’œil.

• La lunette afocale
Dans le cas d’une vision à l’infini, on

règle la lunette de telle sorte que le

plan focal principal image de l’objectif

soit confondu avec le plan focal objet

de l’oculaire afin que l’image finale

soit rejetée à l’infini : la lunette est alors

dite afocale (fig.3). La vision à l’infini permet d’éviter la fatigue de l’œil normal.

La lunette afocale est donc la lunette réglée de telle manière qu’elle se comporte comme un système
optique sans foyer c’est-à-dire qu’elle donne d’un objet à l’infini, une image à l’infini.

2. Conditions d’utilisation d’une lunette astronomique

- Placer l’œil près de l’oculaire et faire pivoter le long tube (tube porte-objectif) horizontalement ou
verticalement jusqu’à repérer le corps céleste que l’on veut observer ;
- Mettre la lunette au point, c’est-à-dire faire coulisser lentement le petit tube (tube porte-oculaire)
le long de l’axe de la lunette jusqu’à obtenir une image définitive nette. Pour une vision à l’infini,
il suffit de faire coïncider le plan focal image de l’objectif et le plan focal objet de l’oculaire. Cette
opération se fait à l’aide d’un système de vis hélicoïdal ou de crémaillère.
La mise au point d’une lunette astronomique est donc l’ensemble des opérations de réglage permettant
d’aboutir à une image définitive nette.
3 Caractéristiques d’une lunette astronomique

• Le grossissement
𝜶′
Par définition, le grossissement est G= et on démontre facilement que G=P2.O1F1′ où P2 est la puissance
𝜶
𝑶 𝑭
de l’objectif. Pour le cas particulier d’une lunette afocale G = 𝑶𝟏 𝑭𝟏 , Il est aussi le quotient du diamètre
𝟐 𝟐

d’ouverture D de l’objectif sur le diamètre d’ouverture d de l’oculaire (fig.4). Cette dernière approche est
appelée la méthode du cercle oculaire.

Pour une lunette astronomique :

𝜶′
G= 𝜶 = 𝑷𝟐 . 𝒇𝟏

Cas de la lunette afocale :

En résumé :
𝒇 𝑫
G = 𝒇𝟏 = 𝒅 et 𝑶𝟏 𝑶𝟐 =𝒇𝟏 + 𝒇𝟐
• Le pouvoir
𝟐
séparateur ou pouvoir de résolution d’une lunette astronomique
On désigne ainsi le plus petit angle sous lequel l’œil peut distinguer deux points d’un objet céleste à travers
la lunette astronomique.

J’applique

Exercice

On dispose de deux lentilles minces de 120 cm et 2 cm de distance focale. Les deux lentilles sont associées
de manière à constituer une lunette astronomique. On suppose que, dans la position d’observation, le centre
optique de l’œil est situé dans le second plan focal de l’oculaire.

1-Calculer le grossissement de l’instrument pour une observation à l’infini.


2-Calculer la distance entre les deux lentilles dans le cas où l’image définitive d’un objet très éloigné se
forme à 25cm du centre optique de l’œil.
Solution

1-Grossissement de l’instrument :

Le centre optique de l’œil étant situé dans le plan focal image de l’oculaire, il va voir l’image située à
𝒇
l’infini, d’un objet également placé à l’infini : la lunette est afocale : G = 𝒇𝟏 .
𝟐

120
AN : f1 = 120cm et f2 = 2cm donc G = = 60.
2

2-Distance O1O2 entre les deux lentilles : O1 O2 = ̅̅̅̅̅̅̅


𝑂1 𝐴1 + ̅̅̅̅̅̅̅
𝐴1 𝑂2

Soient AB l’objet placé devant l’objectif, A1B1 l’image objective située dans le plan focal objet de
l’oculaire et A’B’: O1 O2 = ̅̅̅̅̅̅̅
𝑂1 𝐴1 + ̅̅̅̅̅̅̅
𝐴1 𝑂2

̅̅̅̅̅̅̅
𝑂1 𝐴1 =120cm ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑂2 𝐴′ =-23cm or ̅̅̅̅̅̅̅
𝑂2 𝐴1 est inconnu.

1 1 1
̅̅̅̅̅̅̅
+ ̅̅̅̅̅̅̅̅̅ =𝑓 d’où ̅̅̅̅̅̅̅
𝑂2 𝐴1 =1,84cm. On en déduit O1 O2 =120+1,84=121,84cm.
𝑂 2 𝐴1 𝑂 𝐴′
2 2
Consolidation des ressources acquises

Exercice 1

Corriger, si nécessaire, les phrases suivantes :

1-La lunette astronomique est un instrument d’optique destiné à l’observation des objets.

2-L’image d’un objet à travers la lunette astronomique est réelle.

3-L’oculaire d’une lunette astronomique est une lentille divergente.

4-Le grossissement d’une lunette astronomique s’exprime en dioptrie.

5-L’image donnée par une lunette astronomique peut être projetée sur un écran.

Exercice 2

Calculer le grossissement d’une lunette afocale dont les distances focales de l’objectif et de
l’oculaire sont respectivement 16 m et 2 cm.

Exercice 3

L’objectif et l’oculaire d’une lunette astronomique sont assimilables à des lentilles


convergentes de distances focales respectives f1 et f2.

1-À quoi sert une lunette astronomique ?

2-Un œil normal observe un astre à travers cette lunette. Celle-ci est réglée pour une vision à
l’infini.

2.1 Que signifie « régler un instrument d’optique pour une vision à l’infini » ?

2.2 Où est située l’image de l’astre donnée par l’objectif ?

Exercice 4

Une lunette astronomique est constituée d’un oculaire de distance focale f1=3 cm et d’un
objectif de distance focale f2=300 cm.

6.1-Expliquer l’expression ≪ lorsque la lunette est afocale ≫.

6.2-Lorsque la lunette est afocale, calculer :

a) La distance entre les centres optiques de l’oculaire et de l’objectif.

b) Le grossissement G de la lunette.
Exercice 5

L’objectif et l’oculaire d’une lunette astronomique ont respectivement pour vergence : C1=20
δ et C2= 50 δ.

1-Calculer la distance focale de chacune de ces deux lentilles.

2-Cette lunette est utilisée pour observer un objet très éloigné. L’observateur effectue une mise
au point de telle sorte que la distance O1O2 entre les centres optiques de l’objectif et de l’oculaire
soit égale à 7 cm.

Tracer jusqu'à son émergence, la marche d’un rayon lumineux incident qui arrive sur l’objectif
parallèlement à l’axe optique du système.

Exercice 6

L’objectif d’une lunette astronomique a une distance focale de 1 m et un diamètre d’ouverture


de 6 cm ; son oculaire à une convergence de 20 dioptries ;

Déterminer la position et la grandeur du cercle oculaire dans le cas de la mise au point à l’infini.

Exercice 7

L’objectif et l’oculaire d’une lunette ont pour convergences 2 et 50 dioptries ; leurs centres
optiques sont distants de 52 cm ; la distance angulaire de 2 étoiles est α = 2 x 10-3 radian ;

Calculer le grossissement de la lunette et la distance angulaire apparente des deux étoiles, vues
par un œil normal à travers l’instrument.

Exercice 8

1-On dispose d’un objectif à distance focale f1 = 1,2 m ;

Déterminer la puissance qu’il faut choisir pour l’oculaire si l’on veut que le grossissement
intrinsèque de la lunette soit égal à 60.

2-La lunette étant d’abord rendue afocale, dans quel sens et de combien faut-il déplacer
l’oculaire par rapport à l’objectif pour obtenir sur une plaque photographique une image 5 fois
plus grande que l’image donnée par l’objectif seul ? À quelle distance de l’oculaire faudra-t-il
placer la plaque photographique ?

Exercice 9
Une lunette astronomique a un objectif de distance focale 50 cm et un oculaire de distance
focale 3 cm. Déterminer la distance de l’objectif à l’oculaire pour qu’un observateur à vue
normale voie l’image d’un astre sans accommoder.

Exercice 10

Un œil normal qui n’accommode pas observe un objet à l’infini avec une lunette astronomique.
La distance des deux lentilles est de 55 cm, le grossissement est 10. Calculer les distances
focales des deux lentilles.

Exercice 11

Un œil myope dont la distance maximale de vision distincte Dm = 73,5 cm, est placé contre
l’oculaire d’une lunette astronomique dirigé vers un astre.

1-Par rapport à l’objectif de la lunette, où est située l’image intermédiaire qu’il donne de
l’astre ? 2-L’observateur met au point
l’instrument, de manière à voir nettement l’image définitive de l’astre donnée par l’oculaire,
sans accommoder. En appliquant la formule de conjugaison, déterminer la position de l’image
intermédiaire par rapport à l’oculaire, puis en déduire la distance entre les centres optiques O 1
et O2 de l’objectif et de l’oculaire. On
donne les distances focales : de l’objectif : f1=100 cm ; de l’oculaire : f2=5 cm.

Exercice 12 : Grossissement d’une lunette

Une lunette astronomique est constituée de deux lentilles minces convergentes, de même axe
optique La lentille frontale L1, appelée objectif, de distance focale f1 pointe l’astre observé. La
lentille de visée L2 appelée oculaire a une distance focale f2. On se propose d’observer un astre
de diamètre AB. L’axe optique de la lunette passe par le centre de l’astre. Les rayons extrêmes
issus des bords de l’astre forment entre eux un angle α appelé diamètre angulaire apparent de
l’astre.

1. L’objectif donne de l’astre observé une image de diamètre A1.B1, Où se trouve-t-elle ? Quelle
est sa nature ?

2. En utilisation normale, le foyer objet F2 de l’oculaire coïncide avec le foyer image F1’de
l’objectif. Dans ces conditions, où se forme l’image définitive ? Faire un schéma et tracer les
rayons à travers la lunette sachant que f1 = 10 cm et f2 = 1 cm.

On prendra une échelle égale à 1 sur l’axe optique.


3. On, appelle β le diamètre angulaire apparent de l’astre vu à travers l’appareil (angle sous
lequel l’image de l’astre est observée). A l’aide du schéma précédent, trouver une relation entre
α, β, f1 et f2. Calculer dans ces conditions le grossissement de la lunette défini par :

G = β/α

On admettra que les angles α et β sont petits et que l’on peut assimiler leu tangente avec l’angle
exprimé en radians.

4. Pour la grande lunette de l’observatoire de Meudon, f 1 = 16,2 m et f 2 = 2 m, calculer le


diamètre angulaire apparent sous lequel est vu Jupiter dans la lunette sachant qu’à l’œil nu α =
1,9 x 10-4 rad. Quelle serait la taille d’un objet qui, vu d’une distance de 1 m, aurait le même
diamètre angulaire apparent ?

Exercice 13 : Une lunette astronomique

La lunette est Galilée est le modèle de lunette astronomique le plus simple pour observer les
astres.

Elle est constituée de deux lentilles minces convergentes : L1, de centre optique 01, joue le rôle
d’objectif, de distance focale 0,5 m ; L2, de centre optique O2, joue le rôle d’oculaire de
vergence 20 δ. La distance O1O2 vaut 15 cm. On souhaite observer, à l’aide de cette lunette, un
objet infiniment éloigné.

1. L’image finale de cet objet, donnée par la lunette, est-elle réelle ou virtuelle ? Justifier.
2. Déterminer par le calcul, la position de cette image définitive.
3. Faire, à une échelle que l’on précisera, la construction graphique permettant d’illustrer le
résultat précédent.
4. La lunette est dite afocale, c’est-à-dire que le foyer principal objet de L2 est confondu avec
le foyer principal image de L1. Quelle est alors la distance qui sépare les centres optiques des
deux lentilles ? Où se situé l’image définitive ?
5. On définit le grossissement G de la lunette comme étant le rapport entre l’angle sous lequel
on voit l’objet sans instrument et l’angle sous lequel on voit l’image à travers l’instrument.
Que vaut le grossissement G pour une lunette afocale ?
Conseil : on fera un schéma ou figurent les deux lentilles, leur axe optique commun, le trajet
d’un rayon lumineux parallèle à cet axe optique, à une distance d de celui-ci et provenant de
l’objet, et les angles α1 et α2. On exprimera G des distances focales des deux lentilles.

Exercice 14 : Cercle oculaire


Une lunette astronomique est composée d’une lentille convergente L1, de distance focale f1’ =
0,90 m et de diamètre d’ouverture D1 = 9 cm, jouant le rôle d’objectif et d’une lentille convergente
L2, de distance focale f2 = 4,5 cm, jouant le rôle d’oculaire.

1. Construire l‘image A1 B1 donnée par L1, de l’objet AB situé à l’infini. Quelle doit être la
valeur de la distance ∆ séparant les deux lentilles afin que l’image finale A’B’ soit à l’infini Comment
qualifie-t-on une telle lunette ?

2. Tracer la marche d’un faisceau lumineux issu du point B et traversant la totalité de la lunette.
Vérifier que tous les rayons qui pénètrent dans l’objectif ressortent de l’oculaire en passant à travers
un cercle appelé « cercle oculaire ». Déterminer, par le calcul, la position et le diamètre dc de ce cercle.

3. Calculer le diamètre apparent α’ de l’objet vu à travers la lunette, sachant que le diamètre apparent
de l’objet vu à l’œil nu vaut α = 2°.

Exercice 15

On observe la lune à l’aide d’une lunette astronomique dont l’objectif est une lentille convergente, de
distance focale f1= 100 cm. Vue depuis la terre, la lune a un diamètre apparent α= 9,3 x 10-3 rad.

1.1 Rappeler La définition du diamètre apparent (on pourra répondre par un schéma clairement
annoté).

1.2 Calculer Le diamètre réel de la lune, sachant qu’elle est située à 3,8 x 105 km de la terre.

2. On appelle AB Le diamètre de la lune situé dans le plan vertical contenant l’axe de la lunette, le
point A étant situé sur l’axe optique principal (cf. Fig 1). La lune étant très éloignée de la terre, on la
supposera à l’infini dans toute la suite de L’énoncé.

2.1 Sur la figure 1, construire l’image A1B1 donnée par l’objectif (lentille L1) de l’objet AB.

2.2 Calculer la grandeur de cette image. L’angle α étant petit, on pourra utiliser l’approximation tanα
≈ α exprimé en radian.

3. L’image A1B1 sert d’objet pour l’oculaire (Lentille L2), qui en donne une image A’B’

3.1 Quelle position particulière doit occuper

A1B1 pour que A’B’ soit rejetée à L’infini

(vision sans fatigue) pour un œil normal ?

3.2 En déduire la position des foyers de la


lentille L2 et les marquer sur la figure.

3.3 Construire L’image A’B’ sur la figure.

4. On appelle grossissement de la lunette le rapport G = α’ / α, α étant le diamètre apparent et α’


l’angle sous lequel on voit l’image A’B’.

4.1 Calculer l’angle α’, sachant que l’oculaire a une distance focale f2 = 10,0 cm. L’angle α’ étant
petit, on pourra utiliser l’approximation tan α’ ≈ α’, avec α’ exprimé en radian.

4.2 En déduire le grossissement de la lunette.

4.3 Vérifier que la relation indiquée dans le texte pour calculer le grossissement donne le même
résultat.
PARTIE 4 : LE TELESCOPE DE NEWTON

Comment remédier aux difficultés liées à l’utilisation des lentilles

dans la lunette astronomique tout en rendant l’instrument plus

performant à l’observation?

Tel est la problématique du télescope de Newton.


LEÇON 1 : LE MIROIR SPHERIQUE CONVERGENT

Cette leçon vise à installer les prérequis nécessaires à l’étude d’un

Télescope de Newton

OPO :

- Tracer la marche d’un faisceau lumineux à travers un miroir sphérique ;


- Construire l’image donnée par un miroir sphérique d’un objet quelconque.
Je construis :

Activité 1 :

Prends une orange ou un pamplemousse, appelle S le point diamétralement opposé au point de


rattachement du fruit à l’arbre (écris-y la lettre S à l’aide d’un marker). A une distance d de S
inférieure au rayon du fruit ; trace le cercle obtenu en divisant le fruit en deux de sorte que S se
retrouve sur une demi-sphère dont il est le sommet. Découpe le fruit le long de ce cercle et vide
la demi-sphère où se situe S. Tu obtiens une surface courbe appelée calotte sphérique. Tapisse
l’intérieur d’une substance réfléchissante (feuille d’aluminium ou couche d’argent), tu obtiens
un miroir quasi-sphérique.

Activité 2 :

Prends une feuille de format A4, un crayon, une gomme, une règle, un compas, un rapporteur
et une équerre.

1- Trace une ligne droite horizontale, un demi-cercle de rayon R=5cm par exemple, dont le
centre C et le sommet S sont sur la ligne précédemment tracée. Hachure l’extérieur du demi-
cercle pour matérialiser la surface non réfléchissante du miroir sphérique ainsi représenté.

2- Relevons qu’à un point d’incidence I, le miroir sphérique est assimilable à un miroir plan par
conséquent, les lois de Descartes sur la réflexion s’appliquent aux miroirs sphériques.

Dans le travail qui suit, tu traceras préalablement, à chaque fois, la tangente et la normale au
point d’incidence et appliquer les lois de Descartes sur la réflexion.

Trace le trajet suivi après réflexion sur le miroir:

- D’un rayon lumineux qui arrive sur le miroir suivant l’axe (CS) ;
- D’un rayon lumineux quelconque qui arrive sur le miroir en passant par C ;
- De deux rayons incidents parallèles à l’axe (CS). En déduire la marche du faisceau
lumineux limité par ces deux rayons. Qu’observes-tu ? Détermine la position du point
focal image F’du miroir par rapport à S et C;
- D’un rayon lumineux quelconque qui arrive sur le miroir en passant par F’. En déduire
la position du foyer principal objet F du miroir ;
- D’un faisceau lumineux cylindrique incident non parallèle à l’axe (CS). Qu’observes-
tu ? Détermine le plan focal image P’du miroir.
- D’un faisceaux lumineux incident quelconque non parallèle.

1. Définitions et représentation

• Un miroir sphérique convergent est une calotte sphérique dont la surface intérieure
est réfléchissante.
Le miroir sphérique convergent est concave.

• Eléments cardinaux d’un miroir sphérique convergent

- Le centre optique C du miroir (encore appelée centre de courbure de la calotte


sphérique);
- Son sommet S ;
- Son Foyer principal F ;
- Sa distance focale f.
La droite (CS) est un axe de symétrie pour le miroir : c’est l’axe optique principal.

Tout autre axe passant par C est un axe optique secondaire.

• Les conditions d’utilisation ou conditions de Gauss

On admettra que pour une utilisation correcte des miroirs sphériques :

- Tous les rayons lumineux envoyés par l’objet passent au voisinage du centre C du
miroir ;
- L’objet est petit et perpendiculaire à l’axe optique principal du miroir.
2. La distance focale d’un miroir sphérique convergent

Par définition, la distance focale d’un miroir sphérique convergent est donnée par la relation:

𝑆𝐶 𝑅
f= 2
=2 avec R=SC le rayon de la sphère.

3. Trajet suivi par la lumière après réflexion sur le miroir sphérique-Construction


d’images :
3.1 Rayons particuliers ou remarquables

• Tout rayon lumineux incident passant par C tombe sur le miroir sous incidence
normale et repasse par C après réflexion. Donc C est sa propre image.

• Tout rayon lumineux qui arrive en S repart après réflexion symétriquement par rapport
à l’axe optique principal.
• Tout rayon qui arrive parallèle à l’axe principal passe, après réflexion, par un même
point F de l’axe appelé foyer principal image

• De même, en appliquant le principe du retour inverse de la lumière, tout rayon passant


par F se réfléchit parallèlement à l’axe du miroir, donc F est aussi le foyer principal
objet.
Le foyer principal image F’et le foyer principal objet F d’un miroir sphérique convergent sont
confondus.

3.2 Rayons quelconques


Pour tracer le trajet suivi par un rayon quelconque, on trace la
parallèle à ce rayon passant par C. Après réflexion les deux
rayons convergent dans le plan focal du miroir en un point (voir
les rayons R1 et r1 ; puis les rayons R2 et r2 de la figure ci
contre).

Par conséquent :

- Un faisceau incident parallèle à l’axe principal du miroir converge donc en F’ après


réflexion. Il en résulte que l’image d’un point A situé à l’infini est F’ donc en F;
- En appliquant le principe du retour inverse de la lumière, l’image d’un objet ponctuel
situé en F’ est à l’infini sur l’axe principal,

3.3 Construction de l’image d’un objet


L’image se trouve à l’intersection des rayons réfléchis. Il suffit de tracer la marche de deux
rayons particuliers issus du point objet, l’image se trouve à l’intersection des rayons réfléchis.

Cas pratiques :

Objet (réel) situé avant le foyer (avant F)


Objet (réel) situé entre le foyer et le miroir (entre F et S)

Objet (virtuel) situé après le miroir (après S)

Cas particuliers de l’objet situé à l’infini et de l’objet dans le plan focal

NB : Le miroir plan est un miroir sphérique de rayon infini.


LEÇON 2 : DESCRIPTION D’UN TELESCOPE DE NEWTON
ET PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT.

OPO :

- Expliquer le fonctionnement d’un télescope de Newton


- Tracer la marche d’un faisceau lumineux à travers un télescope de Newton
- Construire l’image d’un objet quelconque donnée par un miroir sphérique
- Faire la mise au point à l’aide d’un télescope de Newton
- Déterminer son grossissement
- Donner son intérêt par rapport aux instruments à lentilles.

Mots clés : Oculaire, objectif, cercle oculaire, grossissement.

Je construis :

Activité :

La luminosité d’une image est un critère de performance pour un système optique destiné à
l’observation des objets très lointains comme les astres. Cette luminosité est liée à la quantité
de lumière que reçoit le récepteur (qui se trouve dans l’instrument d’optique) par seconde, cette
quantité est elle-même proportionnelle à la surface du récepteur.

Pour observer un astre donné, on a donc intérêt à avoir des récepteurs de lumière de surface
aussi grande que possible. Pour une lunette astronomique, c’est la surface de son objectif. Or
en pratique, il est difficile de faire de très grandes lentilles.

Pour remédier aux difficultés provoquées par l’utilisation des lentilles qui composent la lunette
astronomique tout en améliorant sa performance, Newton proposa le télescope dont le principe
et la modélisation sont donnés ci-dessous (fig.1 et 2).

En analysant ces figures et les informations contenues dans ce texte, réponds aux questions qui
suivent :
1. Quelle modification Newton a-t-il apporté à la lunette astronomique pour avoir le
télescope de Newton? A quelle fin ?
2. Trouves-tu l’idée de Newton pertinente ? Explique.
3. Quels sont les éléments constitutifs du télescope de Newton ?
4. A l’aide d’un schéma, décris la marche des rayons lumineux venant d’un corps céleste
observé et construis son image finale.
5. Pour faire aisément les calculs, la figure obtenue à la question 4 a été démembrée à
travers les figures ci-dessous :

En admettant par ailleurs que 𝜃 et 𝛳′ sont respectivement l’angle apparent sous lequel l’astre
est vu à l’œil nu et l’angle apparent sous lequel l’image finale est vue à l’œil nu, et en tenant
compte du fait que l’astre observé est infiniment lointain :

- Exprimer : A1B1 en fonction de 𝜃 et R ; A2B2 en fonction de f’1 (la distance focale de


l’oculaire) et 𝜃′.
- En déduire le grossissement du télescope de Newton.
Je retiens :

1. Eléments constituants du télescope de Newton et modélisation


Un télescope de Newton est constitué de deux systèmes optiques modélisés respectivement par :

- Un objectif modélisé par l’association d’un miroir sphérique concave M, de grande


distance focale, dont le diamètre de base dépasse le mètre et un miroir plan M’incliné
de 45° sur l’axe de symétrie de M ;
- Un oculaire constitué d’un ensemble de lentilles, modélisé par une lentille
convergente dont l’axe est perpendiculaire à celui du miroir M. L’oculaire joue le rôle
de loupe.
-
La plupart des télescopes modernes utilisent des miroirs paraboliques plus performants.

Pour une mise au point à l’infini, l’oculaire est placé de sorte que son foyer principal objet soit
symétrique du foyer principal image de M par rapport au plan de M’.

2. Principe de fonctionnement
- Le miroir M reçoit les rayons lumineux provenant de l’astre AB observé et en donne
une image réelle A1B1 ;
- A1B1 est pour le miroir M’un objet virtuel dont il en donne une image réelle A2B2 de
même taille, hors du tube du télescope, observable latéralement et située au foyer
principal objet de l’oculaire ;
- A2B2 est pour l’oculaire un objet réel dont il donne une image finale A’B’ à l’infini.

Le télescope de Newton est donc un système optique afocal, il donne d’un objet à l’infini une
image à l’infini.

3. Positions et grandissements des images intermédiaires

- Image A1B1donnée par le miroir sphérique M de l’objet AB à l’infini :

L’axe principal du miroir M étant dirigé vers le centre d’un astre AB vu sous un diamètre
apparent 2𝜃, l’image A1B1 de AB donnée par le miroir M est centrée sur le foyer F de M
perpendiculairement à son axe optique. Elle est réelle et renversée par rapport à l’objet AB et
𝑅
située à la distance du sommet S de M. La taille de cette image est donc :
2
𝑹
A1B1 = 𝟐𝜭 . 𝟐 A1B1= 𝜽.R

- Image A2B2 donnée de A1B1 par le miroir plan M’ :


L’image A2B2 est réelle, parallèle à l’axe optique de M et symétrique de A1B1 par rapport au
plan du miroir M’, de même taille que A1B1 :

A2B2=A1B1= 𝜭.R

- Image finale A’B’ :


L’image finale A’B’donnée de l’objet AB par le télescope est l’image donnée de A 2B2 par
l’oculaire.

Pour une mise au point à l’infini, l’image intermédiaire A2B2 (objet pour l’oculaire) doit être
située au plan focal objet de l’oculaire. L’image finale A’B’ est alors vue sous un diamètre
apparent 2 𝜃′ tel que :

A2B2 = f1x 2. 𝜭′

car le rayon (B2O) n’est pas dévié par l’oculaire.

NB :

- La mise au point à l’infini revient à positionner l’oculaire pour que l’image définitive A’B’
soit à l’infini afin de permettre une observation sans accommodation pour un œil normal ;

- Il est aussi possible d’obtenir de l’astre observé une image définitive réelle que l’on peut alors
recueillir sur une pellicule photographique. Il suffit pour cela d’éloigner un peu l’oculaire du
miroir pour ramener son foyer objet en arrière de A2B2.

4. Caractéristiques du télescope de Newton

On suppose que l’observation se fait à l’œil nu.

- Cercle oculaire :
D’une manière générale, le cercle oculaire est l’image de la monture de l’objectif, ou de son
diaphragme, donnée par l’oculaire.

Le cercle oculaire d’un télescope de Newton est l’image donnée du contour du miroir sphérique
concave par l’ensemble (miroir plan-oculaire).

Pour une bonne vision, l’œil de l’observateur doit être placé

au niveau du cercle oculaire car


ce dernier concentre le maximum de lumière permettant à la

pupille de ne pas limiter le champ d’observation.

- Grossissement du télescope

𝜽′
Par définition G =
𝜭

Or d’après ce qui précède A2B2=A1B1= 𝜃xR= f1x 2. 𝛳′.

Le grossissement standard d’un télescope de Newton


𝒇𝟐
est donc : G =
𝒇𝟏

- Luminosité des images


La luminosité d’une image est liée à la quantité de lumière que reçoit le récepteur par seconde.
Cette quantité est proportionnelle à la surface du récepteur.

Pour un télescope de Newton, c’est la surface de son miroir concave qui intervient. Pour une
lunette, c’est la surface de son objectif.

En pratique, il est moins difficile de faire de très grands miroirs que de très grandes lentilles.
D’où la pertinence du télescope de Newton par rapport à la lunette astronomique.

Par conséquent,

les gros télescopes sont plus performants dans l’examen des étoiles que les grosses lunettes
astronomiques car ils ont des rayons d’ouvertures plus grands.

Consolidation des ressources acquises

Exercice 1

On considère le système optique constitue de deux miroirs de même axe de symétrie (zz’) :

- un miroir M1 sphérique convergent de sommet S1 et de rayon R1 = 0,5 m :


- un miroir plan M2 situé en un point S2 tel que S1S2= z = 33cm

Un objet lumineux AB, situé sur l’axe (zz’), a une abscisse zA = S1A

Faire une construction graphique, à l’échelle 1/10, mettant en évidence le fait que, dans ces
conditions, AB est superposé avec son image donnée par le système optique.

Exercice 2

1. Pour quelle raison Newton fut-il conduit à abandonner la


lunette astronomique au profit du télescope ?
2. Sur la figure suivante, tracer le trajet suivi par un
faisceau lumineux arrivant de l’infini parallèlement à l’axe optique

du miroir concave.

3. Quel rôle joue l’oculaire d’un télescope ?


4. Sachant que le grossissement de l’instrument est le rapport des
distances focales de l’objectif et de l’oculaire, sur quel facteur
doit-on jouer pour améliorer la vision finale de l’astre observé ?
Exercice 3

On utilise un télescope de Newton pour

observer la lune. Le miroir principal, de

sommet S, a une distance focale f1 = 100 cm.

1.1 Quel est le rôle du miroir secondaire ?

1.2 Pourquoi ce miroir est-il indispensable

dans un télescope ?

2. Sur la figure, on a représenté l’image A1B1 donnée par le miroir primaire. Cette image sert d’objet
pour le miroir plan, qui en donne une image A2B2.

2.1 Construire l’image A2B2 puis l’image définitive A’B’ donnée par l’oculaire.

2.2 Sur la figure, compléter le trajet dans Le télescope du rayon issu de B qui frappe le miroir principal
en I (faire un tracé en couleur bien visible).

Exercice 4

On observe un objet lointain avec un télescope de type Newton (Fig. 1).

1. Où se forme l’image intermédiaire A1B1 de l’objet donnée par le miroir


concave jouant le rôle d’objectif ?

Construire cette image intermédiaire.

2. L’image A1B1 devient objet pour le

miroir plan, qui en donne une image


Fig.1 – Schéma simplifié du télescope
A2B2. Comment est orientée cette image par rapport à A∞B∞ ? Compléter le schéma.

3. L’image A2B2 devient à son tour objet pour l’oculaire L2, qui en donne une image définitive
A’B’.

3.1 Où doit se trouver l’image A2B2 pour qu’un œil normal puisse observer sans accommoder
?

3.2 En déduire La position du foyer objet F2 de L2 et celle du foyer image F’2.

3.3 Où est située l’image définitive A’B’

3.4 Construire cette image.

4. Dans les conditions précédentes, Le télescope est dit afocal : justifier cette affirmation

5. Monter que : SO + OO2 = f1 +f2.

6. Grossissement

6.1 Définir le grossissement G du télescope à l’aide du schéma suivant de la figure 2.

Fig. 2 - schéma de la construction d’une image


6.2 Montrer que le grossissement est égal à : G= f’1 / f’2
7. Cercle oculaire

7.1 Définir le cercle oculaire du télescope.

7.2 Construire l’image du miroir M1 par Le miroir plan M2.

7.3 Construire le cercle oculaire.

7.4 Où est situé le cercle oculaire ?

7.5 Quelle est la principale propriété du cercle oculaire.

Exercice 5
Dans le but d’obtenir l’image d’une étoile, on utilise un télescope composé de deux miroirs :
- Un miroir concave M1, de sommet S1, de centre C1 et de rayon R1 = 1,60 m ;
- Un miroir concave M2, de sommet S2, de centre C2 et de rayon R2 = 0,6 m.
Les deux miroirs sont coaxiaux, les sommets et les centres sont alignés de gauche à droite dans l’ordre
suivant : C1, S2, C2, S1. La distance CS est de 0,4 m. L’étoile est vue, à l’œil nu depuis S1, sous un
diamètre apparent 2α.
1. Construire, à l’échelle 1/10, l’image intermédiaire A1B1 que donne de l’étoile le miroir M1.
Dans quel plan frontal se situe-t-elle ?
2. Construire l’image finale A2B2 que donne de cette image intermédiaire le miroir M2. Que constate-
t-on? Où se situe l’image finale A2B2? Comparer sa dimension à celle de l’image intermédiaire. Cette
image est-elle réelle ou virtuelle ? Droite ou renversée ?
PARTIE 5 : LA LUMIERE

Palier de compétence : Mots clés :


- Spectre d’émission
- Classifier les différentes sources de lumière - Spectre
- Extraire et interpréter les messages contenus dans la d’absorption -
lumière. Polychromatique
- Monochromatique
Situations de vie en rapport avec les apprentissages :

- Des phénomènes lumineux - tels que l’arc-en-ciel, le crépuscule,


l’irisation à la surface d’un compact disc ou d’une bulle de savon –
se présentent sous forme d’un jeu de couleurs spectaculaire.

- Dans l’obscurité totale, l’homme n’est pas vu. Les forces de sécurité
en tire profit. Ainsi lors d’une battue nocturne, elles peuvent utiliser
des appareils d’observation (ou des dispositifs de détection) à
infrarouge pour détecter une présence humaine tout en restant elles-
mêmes invisibles.

- Dans les lampes à vapeurs, un gaz enfermé dans une ampoule subit
une décharge électrique et émet une lumière dont la couleur dépend
de la nature du gaz.

Comment expliquer ces observations de tous les jours qui, bien que uniques,
nous semblent simples et banales ?
LEÇON 1 : SPECTRE D’EMISSION D’UNE SOURCE
LUMINEUSE
OPO :

- Obtenir le spectre de la lumière d’une source à l’aide d’un prisme ;


- Exploiter les caractéristiques d’un spectre ;
- Distinguer une source polychromatique à une source monochromatique ;
- Discerner les différents domaines des ondes électromagnétiques.

Mots clés :

Spectre d’émission, spectre continu, spectre à raies d’émission, lumière ou radiation


monochromatique, lumière polychromatique, longueur d’onde, fréquence.

Je construis :

Figure1.a Le prisme Figure1.b Décomposition de la lumière

Activité 1 : Le prisme, un système dispersif.

La fig.1.a présente un prisme à base triangulaire en matériau transparent, généralement du


verre, utilisé en physique pour dévier les rayons de lumière.

a) Explique comment la forme particulière du prisme permet de dévier un rayon de lumière.

b) Représente ce prisme vu de dessus et le chemin suivi par un rayon de lumière rouge par
exemple qui arriverait sur une face rectangulaire du prisme. Quel est le rôle du prisme dans ce
cas.

Activité 2 : Analyse spectrale de la lumière « blanche »

Fais tomber un pinceau lumineux de lumière blanche sur une face latérale (rectangulaire) du
prisme. Sur un écran placé à la sortie du faisceau de lumière, tu observes une figure analogue à
celle obtenue par Newton en 1966 (fig.1.b).

a) D’où proviennent les couleurs que l’on observe sur l’écran ? Quel est le rôle du prisme dans
ce cas?
b) Reproduit le schéma de la figure 3 et représente le chemin suivi par un rayon de lumière
rouge et celui d’un rayon de lumière bleue. Quel rayon (rouge ou bleue) a le plus été dévié par
le prisme ?

c) Comment expliquer le phénomène de dispersion ? Que peut-on en déduire en déduire en ce


qui concerne la réfraction ?

d) Ecrire la relation traduisant la deuxième loi de Descartes sur l a réfraction. Quelle grandeur
est susceptible de dépendre de la couleur, et donc d’influencer l’angle de réfraction r pour un
même angle d’incidence i (consulter le tableau ci-dessous donnant l’Indice de réfraction et
couleur selon le matériau).

e) L’indice n est fonction d’une grandeur physique λ (appelée longueur d’onde de la lumière)
𝒂
par la relation n = b + 𝛌𝟐 a et b étant des constantes positives. Compare λrouge et λbleue.

f) Si, sur le dispositif de la fig.1.b, on remplace l’écran par une lentille convergente et qu’on
repositionne l’écran à l’endroit où les faisceaux émergents se superposent, qu’obtient-on ?

Matériau nbleu nrouge

Verre de flint 1,680 1,595

Quartz 1,463 1,456

Eau 1,336 1,330

Air 1,000 1,000


278 276

Activité 3 :

Analyse spectrale de la lumière émise par d’autres sources.

a) A l’aide d’un prisme on réalise, comme ci-dessus, l’analyse spectrale de la lumière issue de
d’autres sources (respectivement). Les spectres obtenus sont les suivants :

Figure 2 : spectres d’émission (lampe à filament, laser, ampoule à vapeur de mercure, étoile)

Observe, analyse et conclus.

b) Quelle est la couleur de la lumière émise par chaque source avant sa décomposition ?
Activité 4 : La lumière « invisible »

On reprend l’expérience de la dispersion de la lumière blanche par le prisme (activité 2), puis
on explore les bords du spectre de la lumière blanche. Pour cela :

a) On promène, voir l’illustration ci-dessous, une plaque enduite de platinocyanure de baryum


dans la zone au délà du violet et on constate que la plaque devient fluorescente, elle scintille.
Quelle conclusion peux-tu en tirer ?

b) On promène ensuite un thermomètre, dont le réservoir est enduit de noir, dans toutes les
zones colorées du spectre, y compris dans celle située en déça du rouge. Dans cette dernière
position, il s’échauffe plus. Quelle conclusion peux-tu en tirer ?

Je retiens :

1 Les sources de lumière

La lumière est l’ensemble des ondes électromagnétiques visibles par l’œil humain.

Il existe deux processus de production de la lumière : l’incandescence et la luminescence. Cela


ne dépend pas du fait que la lumière soit d’origine naturelle ou artificielle.

• sources à incandescence et sources à luminescence

Tout corps chaud émet de la lumière du fait de sa


température : c’est l’incandescence.

Exemples : Ci-dessus une lampe à incandescence et la lave en fusion du Mont Cameroun en


éruption.

Tous les modes démission de la lumière autres


que l’incandescence sont qualifiés de
Exemples : ci-dessus une luciole et une lampe fluo-compacte dite à économie d’énergie.
luminescence.
production de Origine naturelle Origine artificielle
la lumière…

…Par Soleil (température de Lampes à incandescence (filament de tungstène


Incandescence surface maintenue à 5500°C maintenue entre 2400° et 2800° par le passage du
par les réactions nucléaires courant électrique) ; les flammes (combustion du bois,
internes) ;la lave en fusion… gaz…) ; la braise incandescente…

…Par Les lucioles; éclairs dans les Lampes à décharge ; lampes fluorescentes ; le laser ; les
Luminescence orages. diodes électroluminescentes (DEL ou LED).

Dans lampes à décharge, un arc électrique provoque l’émission d’un rayonnement visible ou
ultraviolet dans un gaz : sodium, néon, mercure, Zinc…

Dans les lampes fluorescentes, des vapeurs de mercure sous l’action d’une décharge électrique
émettent des UV qui excitent la poudre luminescente présente sur la paroi interne du tube.

• Sources polychromatiques et monochromatiques

Une source de lumière (ou radiation) monochromatique (une seule couleur) est une source
qui émet une lumière qui ne peut pas être décomposée par un système dispersif (prisme ou
réseau).

Une radiation monochromatique est caractérisée par une seule couleur, une longueur d’onde λ
dans le vide et une fréquence N.

C exprimé en mètres par seconde (m/s)


C= λ x N avec λ exprimé en mètre (s)
N exprimée en hertz (Hz)

C=3,00 x 108m.s-1 est la vitesse (ou célérité) de la lumière dans l’air ou, plus rigoureusement,
dans le vide.

Remarque

λ et N sont inversement proportionnels.

Exemple

Un laser (ci-contre) est une source monochromatique. La lumière


d’une source laser n’est pas décomposable par le prisme.

Une source de lumière polychromatique (plusieurs couleurs) est une source qui émet une
lumière constituée d’un ensemble de radiations monochromatiques de couleurs et de longueurs
d’ondes différentes.

Les sources de lumière naturelles ou artificielles sont en général polychromatiques.


Exemples

- La lumière du jour (elle est composée d’une infinité de couleurs)


- La lumière émise par une lampe à vapeurs de mercure (elle est composée d’un nombre
limité de lumières colorées.

Bien qu’une lumière polychromatique puisse créer la même sensation colorée au niveau de
l’œil qu’une lumière monochromatique, sa couleur résulte de la superposition de l’ensemble
des lumières monochromatiques qui la composent. Elle est décomposable par un prisme ou un
réseau.

2 Domaines des ondes électromagnétiques :

On désigne par ondes (ou rayonnements) électromagnétiques, tout rayonnement de même


nature que la lumière.

La lumière (domaine visible des ondes électromagnétiques) est constituée, pour le physicien,
par une infinité de radiations monochromatiques, dont les longueurs d’onde vont de 380nm soit
environ 400nm (violet extrême) à 780nm soit environ 800nm (rouge extrême).

Figure 3 : Spectre de la lumière blanche (domaine visible)

Au-delà du violet extrême, il existe un rayonnement énergétique de même nature que la lumière,
de faibles longueurs d’ondes, mais invisible à l’œil nu, appelé rayonnement ultraviolet (UV).
Plus loin encore des U.V, on trouve les rayons X, les rayons ɣ, les rayons cosmiques (voir fig.4)

Au-delà du rouge extrême, il existe un rayonnement invisible, de grandes longueurs d’onde, qui
provoque des effets thermiques appelé rayonnement infrarouge (IR). Plus loin encore, on
trouve les ondes radio, les micro-ondes (voir fig.4)

Figure 4 : spectre de la lumière blanche (domaines visible et non visible)


Ondes Micro- IR Lumière UV Rayons X Rayons ɣ
radio ondes visible

Intervalle 3km- 60cm- 1mm- 800nm- 400nm- 10nm- ≤


des λ 60cm 1mm 800nm 400nm 10nm 10pm 10pm
(nm)

Intervalle 100kHz 500MHz 300Ghz 375x1012Hz 750x1012Hz 30x1015Hz ≥


des à à à à à à 30x1015Hz
N(Hz) 500MHz 300GHz 375x1012Hz 750x1012Hz 30x1015Hz 30x1018Hz

NB :

μm=micromètre=micron=10-6m nm=nanomètre=10-9m pm= picomètre=10-12m

kHz=kilohertz=103Hz MHz=Mégahertz=106Hz GHz=1Gigahertz=109hertz

3 Spectres d’émission d’une source de lumière:

• Le spectre d’émission d’une source de lumière est l’ensemble des couleurs étalées
(radiations monochromatiques) obtenu à la sortie de cette lumière d’un système
dispersif (prisme, réseau).

On distingue des spectres discontinus d’émission et des spectres continus d’émission.

- Les spectres discontinus d’émission ou spectres de raies d’émission sont les spectres
formés d’un nombre fini de tâches lumineuses colorées, bien séparées, chacune d’elle
correspondant à une radiation monochromatique de longueur d’onde bien déterminée.

A l’aide d’un dispositif dispersif sophistiqué, on obtient sur l’écran d’observation des taches
lumineuses très fines, à peu près linéaires, que l’on appelle raies spectrales.

Exemple

- Les spectres continus d’émission sont les spectres que l’on peut considérer comme formés
d’une infinité de raies spectrales juxtaposées, correspondant à une infinité de radiations
lumineuses monochromatiques infiniment voisines.

Exemple
• En règle générale, on a :

Type de spectre Source(s) lumineuse(s) Observations


d’émission obtenu à correspondante(s)
l’issue de l’analyse
spectrale

Spectres discontinues - Métaux (mercure, De tels spectres sont caractéristiques de


d’émission (spectre de baryum…) vaporisés dans l’élément chimique qui émet la lumière
raies d’émission) des lampes luminescentes ou étudiée. L’identification des radiations
dans la flamme d’un lumineuses qui correspondent à ces raies
bruleur ; permettent donc de reconnaitre l’élément
chimique qui l’émet.
- Gaz à basse pression
(hydrogène, néon…) ou Par analogie, un spectre de raies est pour
vapeurs métalliques l’élément chimique qui l’émet ce qu’est
(sodium, mercure, Zinc…) une signature ou l’empreinte digitale chez
traversés par une décharge l’humain.
électrique.

-Solides portés à Ces cas feront l’objet d’une étude


Spectres continues incandescence et métaux particulière (loi de WIEN) dans la suite.
d’émission rendus liquides (fusion) par
élévation de température ;

- Gaz chauffé à haute


pression.

• Le principe de l’analyse spectrale est très utilisé en Chimie pour identifier les éléments
chimiques et en Astrologie pour obtenir, par exemple, de précieux renseignements sur la
constitution chimique des astres.

J’applique :

Exercice1 :

Les lampes à vapeur de sodium sont utilisées pour


l’éclairage public. Ces lampes contiennent de
la vapeur de sodium qui, soumise à des
décharges électriques, émet une lumière dont le
spectre d’émission est représenté ci-contre:
1. La lumière émise est-elle monochromatique ou polychromatique?
2. Quelles sont les longueurs d’onde des raies appartenant au domaine du visible? Au domaine
des ultraviolets? Au domaine de l’infrarouge?
3. Justifier la couleur jaune de la lumière émise par une lampe à vapeur de sodium.
Solution :
1. Il s’agit d’une lumière polychromatique car elle est constituée de plusieurs radiations de
longueurs d’onde différentes.
2. Le domaine visible s’étend de 380 nm (violet) à 780 nm (rouge), donc les raies de longueurs
d’onde 568,8 nm, 589,0/589,6 nm et 615,4 nm appartiennent au visible, celles de longueurs
d’onde 819,5 nm et 1 138,2 nm à l’infrarouge et celle de longueur d’onde 330,3 nm à
l’ultraviolet.
3. La couleur de la lumière émise par une lampe à vapeur de sodium est jaune car elle résulte
de la superposition de lumières monochromatiques dont la couleur va du vert jaune au jaune
orangé.
Exercice 2
Le document ci-dessous donne le profil
spectral de différentes sources. Indiquer
si la lumière émise par chaque source est
monochromatique ou polychromatique.

Solution

Seule la lampe à sodium basse fréquence


émet une lumière monochromatique.
Les autres sources émettent des lumières
monochromatiques.
Consolidation des ressources acquises
Donnée. La correspondance entre longueur d’onde dans le vide et couleur d’une lumière
monochromatique est donnée par les fig. 3 et 4 du cours.

Exercice 1.

Corriger si nécessaire, les affirmations suivantes.


a. Un écran de télévision est une source de lumière.
b. Un écran de cinéma est une source de lumière.
c. La lumière d’un tube fluorescent est émise par des vapeurs de mercure excitées.
d. Une DEL émet un rayonnement d’origine thermique.
e. Corriger, si nécessaire, les affirmations suivantes.
f. Une lumière monochromatique est un mélange de plusieurs radiations.
h. Un milieu transparent est caractérisé par un indice de réfraction.
i. La décomposition de la lumière par un prisme est due à un phénomène de réflexion.
j. Le spectre de la lumière émise par un gaz sous faible pression est un spectre de raies
d’absorption.
k. Dans le vide, La longueur d’onde d’une lumière violette est plus grande que celle d’une
lumière rouge

Exercice 2.

1. Citer les différents modes de production de la lumière.


2. La production de lumière est-elle forcément liée à une élévation de température ?
3. Classer les sources de lumière suivantes dans les catégories : Source à incandescence ou
source à luminescence.

La flamme d’un briquet; une lampe halogène; un laser; une DEL; le Soleil; un écran
d’ordinateur; un tube fluorescent; du métal en fusion; les braises; les lucioles; les éclairs.
Exercice 3.
Lorsqu’ils sont soumis à un rayonnement visible ou non, certains matériaux sont capables
d’émettre de la lumière ;
- Soit immédiatement ou presque, c’est la fluorescence;
- Soit en différé, c’est la phosphorescence.
1. Parmi les deux processus cités ci-dessus, lequel a la particularité de continuer d’exister même
après l’extinction de la source?

2. Donner un exemple d’utilisation, dans la vie quotidienne, de substances fluorescentes et de


substances phosphorescentes.
Exercice 4
1. Qu’est-ce qu’une lumière monochromatique?
2. Quelle grandeur caractérise une lumière monochromatique ?
3. Quelle est la couleur d’une lumière monochromatique de 670 nm?
4. L’œil humain est-il capable de discerner les différentes radiations d’une lumière
polychromatique ? Sinon, que perçoit-il
5. Quel domaine de longueurs d’onde l’œil humain est-il capable de voir ?
6. Que sont l’infrarouge et l’ultraviolet?
7. Quelle conclusion sur la composition de la lumière blanche Newton va-t-il déduire de ses
expériences en 1666?
Exercice 5
1. Avec quel dispositif peut-on décomposer une lumière ?
2. Quel est l‘allure du spectre de la lumière blanche ? Comment appelle-t-on un tel spectre ?
3. Quelle est l’allure du spectre de la lumière émise par une lampe à décharge ? Comment
appelle-t-on un tel spectre ?
Exercice 6
Le spectre de la lumière émise par une lampe à décharge est constitué de raies dont les longueurs
d’onde, en nm, sont : 397 - 410 – 434 - 486 - 656.
1..La lumière émise par la lampe est-elle monochromatique ou polychromatique ?

2. On place devant cette lampe un filtre qui ne laisse passer que les radiations dont la longueur
d’onde est comprise entre 450 nm et 500 nm.
2.1 Comment évolue le spectre de la lumière transmise ?

2.2 Quelle est la couleur de la lumière transmise ?


Exercice 7

Lorsque l’on évoque l’arc-en-ciel, on pense d’abord à ses couleurs. Oui..., mais quelles couleurs
? Et combien ?
1. Citer les sept couleurs traditionnellement attribuées à l’arc-en-ciel ?
2. Est-il correct d’affirmer qu’il y a « sept » couleurs dans l’arc-en-ciel ? Si non, combien de
couleurs a-t-il ?
3. Quel (s) phénomène (s) physique (s) peut-on associer à la formation de l’arc-en-ciel?
Exercice 8
On observe la décomposition de la lumière blanche émise par la lampe à incandescence.
1. Comment s’appelle la figure que l’on observe sur l’écran ?
2 Comment évolue cette figure si on baisse l’intensité du courant qui traverse le filament de la
lampe à incandescence ?
3. Quelle est la couleur la plus déviée à la sortie du prisme?
4 Sachant que toutes les radiations arrivent avec le même angle d’incidence, comment expliquer
que l’angle de réfraction diffère selon la longueur d’onde ?
Exercice 9
1. Rappeler les limites (en longueurs d’ondes) du visible.
2. Comment s’appellent respectivement les rayonnements de longueurs d’ondes λ1 = 350 nm
et 900 nm ? Calculer leurs fréquences.
3. Entre la longueur d’onde et la fréquence d’une radiation, quelle est la grandeur dont la valeur
dépend du milieu de propagation (supposé transparent). Expliquer.
10. Sensibilité de l’œil

L’œil humain ne présente pas la même sensibilité pour toutes les longueurs d’onde. La courbe
ci-dessous donne sa sensibilité relative moyenne en fonction de la longueur d’onde:

Elle a été établie par la Commission internationale de l’éclairage, à partir d’un grand nombre
d’individus.
1. À partir de cette courbe, déterminer les limites des longueurs d’onde dans le vide du spectre
visible, en précisant à quelles couleurs respectives elles correspondent.
2. 1. À quelle longueur d’onde l’œil est-il le plus sensible?
2.2. À quelle couleur correspond ce maximum de sensibilité?

3. L’œil est-il sensible aux rayonnements lumineux de couleur violette ? Justifier.


LEÇON 2 : COULEUR DES CORPS CHAUFFES : LOI DE
WIEN

OPO :

- Analyser le profil spectral d’un corps chauffé ;


- Exploiter la loi de Wien, son expression étant donnée.

Mots clés :

Profil spectral, corps noir, loi de Wien.

Pré requis

Spectre d’émission, conversion des degrés Celsius en kelvins.

Je construis :

Activité n°1

La figure ci-dessous montre le spectre d’émission et la couleur de la lumière émise de la lampe


à incandescence (à filament de tungstène) au fur et à mesure que l’on augmente la température
à travers l’augmentation de l’intensité du courant.

Observation attentivement cette figure.

a) Comment varie la couleur du filament lorsque la température augmente ?

b) Comment évolue le spectre de la lumière émise lorsque la température augmente ?

Activité n°2

La figure ci-dessous à gauche superpose le spectre de la lumière blanche et le profil spectral


d’un corps noir à différentes températures :

Après observation attentive de ces documents, réponds aux questions suivantes.


1. Fais une étude comparative du spectre d’une lumineuse et de son profil spectral. Définis
profil spectral.

2. Comment varie (on dit encore se déplace) la longueur d’onde et la couleur de la radiation
dont l’intensité lumineuse est maximale parmi les radiations émises par le filament au fur et à
mesure que la température augmente ?

Activité n°3

a) En t’aidant de la fig. donnant le


profil spectral d’un corps noir à T(K)
plusieurs températures, complète
le tableau. λmax(m)
b) Observe attentivement les
résultats et conclus. T.λmax
(K.m)
Je retiens :

1. Définitions

• Corps noir :

Un corps noir est un objet théorique qui absorbe toutes les radiations qu’il reçoit et qui émet
toutes les longueurs d’onde quand il est chauffé.

Dans la suite, le rayonnement thermique des corps chauffés (étoiles, fils d’une lampe à
incandescence, corps humains…) sera assimilé (sauf précision contraire) à celui d’un corps
noir.

• Profil spectral d’une source lumineuse :

Le profil spectral d’une source lumineuse est la courbe donnant l’intensité lumineuse de chaque
lumière monochromatique présente dans la lumière qu’il émet.

Le profil spectral d’un corps peut être représenté comme un spectre limité par une enveloppe
indiquant (sur l’axe vertical) l’intensité lumineuse de chaque radiation qui la compose. Mais
aussi l’enveloppe (pour une température ou pour plusieurs températures) accompagnée ou non
du spectre suffit à représenter le profil spectral d’un corps.
La couleur d’une source lumineuse à une température donnée est proche de celle de la
radiation monochromatique émise avec une intensité maximale à cette température telle que
indiquée par son profil spectral.

Remarque : Le profil spectral donne plus d’informations que le spectre.

2. Résultats expérimentaux :

• Un corps chauffé émet de la lumière et son spectre d’émission est continu.


• L’intensité maximale de lumière émise augmente avec la température.
• Le spectre de la lumière émise s’enrichit en petites longueurs d’onde (déplacement du
spectre d’émission vers le bleu) lorsque la température augmente.
• Le phénomène observé ne dépend pas de la nature du corps chauffé
• Loi de Wien.

Ces résultats sont les mêmes que ce soit le filament d’une ampoule à incandescence, le four
d’un souffleur de verre, la larve d’un volcan, le métal soudé à l’arc, un métal en fusion, une
barre de fer dans l’industrie de la sidérurgie, les étoiles…

3. Loi de Wien :

• Enoncé de la loi de Wien

Le produit de la température d’un corps noir par la longueur d’onde λmax à laquelle ce corps
émet un maximum d’intensité lumineuse est constant.

Soit :

T.λmax = 2,898x10-3

(On dit encore que T et λmax son inversement proportionnels)

2,898x10-3 est la constante de WIEN exprimée en kelvin.mètre (m.k), T est exprimée en kelvin,
λmax est exprimée en m.

Rappel :

La température T en kelvin est liée à la température Θ en dégré celcius par la relation :

T(K)= Θ(°C)+273,15.

• Exploitation de la loi de Wien :


Connaissant la longueur d’onde λmax (donc la couleur de la radiation) à laquelle un corps émet
le maximum d’intensité lumineuse, on peut déterminer sa température T et inversement.

J’applique :

Exercice 1 :

Enoncé :

1. Déterminer la longueur d’onde correspondant au maximum d’émission du corps humain.

2. Expliquer pourquoi on peut utiliser des dispositifs de détection à infrarouge pour déceler la
présence humaine dans l’obscurité.

Solution :

1. La température du corps humain est Θ=37°C, ce qui donne T=37+273,15≈310K.


2,898×10−3 2,898×10−3
T.ʎmax = 2,898x10-3 soit ʎmax= = =9,35x10-6m=9350nm. Cette longueur
T 310
d’onde est située dans l’infrarouge.

2. L’être humain émet essentiellement dans l’infrarouge, cela le rend vulnérable aux dispositifs
de détection à infrarouge, notamment dans l’obscurité.

Exercice 2 : Le spectre solaire.

Enoncé :

Le soleil peut-être assimilé à une boule de gaz très


chaude et sous pression, et son atmosphère (la
chromosphère) a une couche gazeuse relativement
froide et à basse pression. La surface solaire (la
photosphère) émet par incandescence un
Expliquer pourquoi
rayonnement continule maximum
assimilabled’intensité
à un corpslumineuse
noir solaire est situé dans le bleu-vert.
dont la température est de 5 800 K.
Solution :

En assimilant le soleil à un corps noir on peut écrire que :

2,898×10−3 2,898×10−3
ʎmax= = =500nm. Longueur d’onde située dans le bleu-vert.
T 5800

Exercice 3 :
L’étoile Sirius, de la constellation du Grand Chien, est
une étoile blanche. Les étoiles Rigel et Bételgeuse, de la
constellation d’Orion, sont respectivement bleue et rouge.

Classer ces étoiles par ordre croissant de leur température


de surface. Justifier la réponse.

Exercice 4 : Rayonnement thermique de la terre.

Enoncé

La Terre a une température de surface moyenne d’environ 15 °C avec des températures


extrêmes de l’ordre de – 90°C et de + 50°C.
1. En supposant que la Terre rayonne comme un corps noir, quelles seraient les longueurs
d’onde λmax correspondant au maximum d’émission de sa surface pour ces différentes
températures ? (on utilisera un nombre de chiffres significatifs adapté).
2. Ces maxima d’émission se situeraient-ils dans le visible?
Solution

1. D’après la loi de Wien :


2,898x 10 −3
λmax = avec λmax en m et T en K
T
2,898x 10 −3
A.N : Pour T = 15 °C λmax = = 1,0 x 10-5 m.
15 + 273
De même, pour T1 = - 90°C, λ1max = 1,6 x 10-5 m et pour T2= +50oC, λ2max = 9,0 x 10-6 m
2. Les maxima d’émission de la surface terrestre se situent tous dans l’infrarouge, car la plus
faible valeur, λmax = 9,0 x 10-6 m = 900 nm, est supérieure à la plus grande longueur d’onde du
visible, 780 nm.

Consolidation des ressources acquises


Données. Loi de Wien : λmax. T = 2,898 x 10-3m. K avec λmax en m et T en K.
T(K) = T(°C) + 273.

Exercice 1

Corriger si nécessaire, les affirmations suivantes. Justifier si nécessaire.


1. Plus un corps est chauffé, plus son spectre se décale vers le rouge.
2. La longueur d’onde à laquelle un maximum d’intensité lumineuse est émis par un corps noir
est proportionnelle à sa température.
3. Une étoile bleue est plus chaude qu’une étoile rouge.
4. Le spectre d’émission d’un corps noir est continu.
5. Le spectre d’émission d’un corps noir est d’origine thermique et il dépend de l’état de surface
du corps.
6. Lorsque la température d’un corps noir augmente, le maximum d’émission se déplace vers des
longueurs d’onde plus courtes.
7. La chromosphère est responsable du fond continu du spectre solaire.
8. Le spectre d’émission de la photosphère est celui d’un corps chaud.
9. Le profil spectral du Soleil permet de déterminer sa température et sa composition chimique.
Exercice 2
Recopier et compléter le tableau suivant :
Température Température Maximum Domaine d’émission
en C° en K d’émission en λmax UV/visible/IR
Arcturus 650 nm
Rigel 12000
Filament de lampe 2500
Lave en fusion 2,00μm
Fer à repasser 300
Corps humain 37
Surface de la lune de 150°C
à – 150°C

Exercice 3
Lorsqu’on chauffe une barre de fer, il devient rouge, puis blanc (d’où l’expression « chauffer à
blanc »). La lumière émise est analysée à l’aide d’un spectroscope : décrire les spectres observés
à chaque stade.
Exercice 4
Les spectres des lumières émises par deux lampes à filament
de tungstène (A et B) sont représentés ci-contre.
Quelle est la lampe dont le filament a la plus haute
température ?
Exercice 5
À l’aide d’un spectromètre, on a mesuré l’intensité lumineuse du Soleil pour différentes
longueurs d’onde :
λ(nm) 300 340 380 400 440 480 550 600 650 700 800 1000 1200

I(x1013W.m- 1,01 4,08 7,73 10,0 11,6 11,6 10,5 9,46 8,07 6,82 5,00 3,11 2,04
2
)
1. Tracer le graphe donnant I = f (λ). Commenter la courbe obtenue.
2. Déterminer, le plus précisément possible, la longueur d’onde λmax correspondant au
maximum de la courbe.

3. À l’aide de la loi de Wien, déterminer la température de surface du Soleil.


Exercice 6
On veut comparer une lampe à incandescence classique a. avec une lampe halogène. b. Les
courbes d’émission des deux lampes sont données ci-dessous.

Une lampe halogène est une lampe à filament


dans laquelle on a introduit des composés
halogénés.
1. Le maximum d’émission lumineuse d’une
lampe à filament se situe-t-il dans le domaine
visible?
2. Comparer la température du filament de
tungstène dans les deux lampes.

3. En déduire le rôle des composés halogénés présents dans la lampe b.


Exercice 7

La couche superficielle d’une étoile n’est constituée que d’un seul élément chimique, A ou B.
Les spectres de ces deux éléments sont connus et donnés ci-après, à la suite du spectre (en
couleur) de la lumière provenant de cette étoile, à la même échelle.

1. Comment obtient-on, expérimentalement, le spectre des éléments A ou B ?


2. Quel est l’élément chimique contenu dans La couche superficielle de l’étoile ? Justifier la
réponse.

Exercice 8
Le Soleil est un corps chaud assimilable à un corps noir. Son spectre simplifie est représenté ci-
après.

1.1 Le Soleil émet-il uniquement dans le


domaine du visible? Justifier.
1.2 Nommer éventuellement le nom des
autres rayonnements émis.

2.1 Dans quel domaine se situe son maximum


d’émission ?
2.2 Déterminer la valeur de la température de surface du Soleil.
3.1 Comparer le domaine du maximum d’émission du Soleil à celui du maximum de sensibilité
de l’œil humain (voir exercice 10 de la leçon sur le spectre d’émission d’une source).

3.2 Dessiner l’allure probable de la courbe de visibilité de l’œil humain si la température de


surface de notre étoile était plus élevée.
4. Les taches solaires sont des zones sombres qui apparaissent par intermittence sur la
photosphère (ci-contre un aperçu de la surface du soleil).

L’enveloppe des profils spectraux a de la lumière issue de la


surface du Soleil et b de celle provenant des taches solaires
sont représentées ci- contre.

On considère que le Soleil et ses taches rayonnent


approximativement comme des corps noirs.
4.1 Evaluer, à l’aide de ce document et de la loi de Wien, la
température de la surface du Soleil ainsi que la température
au niveau des taches solaires.

4.2 Pourquoi les taches solaires apparaissent-elles noires à la


surface du Soleil ?
Exercice 9

L’étude par thermographie de la température de la peau est un moyen d’apprécier l’état


physiologique de celle-ci, mais aussi de celle des tissus sous-jacents. Elle présente un intérêt
dans le diagnostic des pathologies (grippe aviaire, traumatisme, tumeur) ou dans le suivi des
actes thérapeutiques mettant enjeu la circulation sanguine (brûlures, greffe, angioplastie).

Le rayonnement de la peau peut être assimilé,


avec une très bonne approximation, à celui d’un
corps noir.
1.1. Déterminer la longueur d’onde λmax
correspondant au maximum d’émission de
l’épiderme pour une température moyenne de
30,0 °C.
1.2. Déterminer l’intervalle de variation des valeurs
de λmax lorsque la température cutanée passe de
20,8° C à 31,4° C.

2.1. Justifier le fait que l’imagerie par thermographie soit réalisée à l’aide d’une caméra dite «
infrarouge ».
2.2. Cette technique d’imagerie peut-elle présenter des dangers pour la santé ? Justifier.

2.3. Chercher des applications non médicales des caméras à infrarouges.


LEÇON 3 : INTERACTION LUMIERE-MATIERE

OPO :

- Expliquer les caractéristiques (forme, raies) d’un spectre d’absorption


𝐶
- Connaître les relations λ= ν et ΔE=h.ν et les utiliser pour exploiter un diagramme de niveaux
d’énergie ;

- Interpréter les échange d’énergie entre lumière et matière à l’aide du modèle corpusculaire de
la lumière.

Pré requis

Spectre d’émission

Mots clés :

Spectre de raies absorption, Spectre de bandes absorption, quantum, diagramme des niveaux
d’énergie.

1. Le spectre d’absorption.

Je construis :

Activité 1:

a) On réalise le dispositif ci-contre : la solution


colorée est d’abord une solution de chlorophylle,
puis une solution de permanganate de potassium.
Les figures A et B représentent aspect de l’écran
dans chaque cas. Commente et explique ces deux
aspects de l’écran.

b) L’expérience ci-contre présente le spectre de


la lumière blanche avant et après traversée d’un
gaz froid sous basse pression.

- Qu’observes-tu ?

- Que représentent les traits ou les bandes noires


noirs observés sur de la lumière transmise ?
Autrement dit où sont passées les raies ou les
bandes manquantes ?

c) Le spectre de la lumière transmise constitue un

spectre de raies d’absorption. Propose une


définition du spectre des raies d’absorption?
Je retiens :

• Spectre de bandes d’absorption

Lorsqu’une solution colorée est traversée par la lumière blanche, le spectre de la lumière
transmise présente des bandes noires sur le fond coloré du spectre continu de la lumière
blanche : c’est un spectre de bandes d’absorption.

• Spectre de raies d’absorption

Lorsqu’un gaz froid et à basse pression est traversé par la lumière blanche, le spectre de la
lumière transmise présente des raies noires sur le fond coloré du spectre continu de la lumière
blanche : c’est un spectre de raies d’absorption.

Le Spectre d’absorption d’un atome est le spectre de la lumière blanche amputé des radiations
absorbées par cet atome.

2. Mode de transfert d’énergie entre la lumière et la matière :

Je construis

Activité 2:

Une figure ci-dessous représente le résultat de l’analyse spectrale de la lumière émise par une
lampe à hydrogène (ampoule à décharge électrique dans l’hydrogène).

L’hydrogène, à basse pression, est ensuite éclairé par la lumière blanche. Après la traversée de
l’hydrogène, l’analyse spectrale donne le spectre de raies d’absorption de l’hydrogène.

C) Les figures ci-dessous à gauche présentent les spectres d’émission et d’absorption d’un
autre atome.

a) Fais une analyse comparative entre le spectre d’absorption d’un l’atome et son spectre
d’émission.

b) Détermine les longueurs d’ondes des radiations présentent dans les spectres d’absorption et
d’émission de l’atome d’hydrogène.
c) Au regard de ce qui précède, émet deux à trois hypothèses pouvant expliquer le mode
d’émission et d’absorption de la lumière par la matière ?

Je retiens :

• D’une manière générale, un atome n’absorbe que les radiations de fréquences égales à
celles qu’il peut lui-même émettre.

• Pour expliquer les faits observés d’absorption et d’émission de la lumière par la matière,
Max Planck, Albert Einstein et Niels Bohr vont jouer un rôle essentiel en énonçant des
postulats :

Postulat de PLANCK : Le quantum

Un rayonnement électromagnétique ne peut échanger avec la matière que des énergies multiples
d’une quantité appelée quantum, d’énergie ΔE = h.ν.

ΔE en joules (J) ; h, constante de Planck (h=6,63x10-34J.S) ; ν, fréquence du rayonnement en


hertz (Hz).

Postulat d’Einstein: Modèle corpusculaire de la lumière

Tout rayonnement monochromatique de fréquence ν peut être considéré comme un ensemble


de corpuscules, appelés photons, transportant chacun un quantum d’énergie h.ν.
𝐶
L’énergie d’un photon de fréquence ν (de longueur d’onde λ=ν ) est égale au quantum d’énergie
𝐡𝐂
ΔE = h.ν = .
𝛌

Postulat de Bohr : Les niveaux d’énergie de la matière

Un atome ne peut exister que dans certains états d’énergie bien définis formant une suite
discontinue (En). Chacune des valeurs En correspond à un état appelé niveau d’énergie. Par
conséquent, les variations d’énergie de l’atome ne peuvent prendre que des valeurs bien
déterminées.

Autrement dit les niveaux d’énergie et les variations d’énergie d’un atome sont quantifiés.

On peut alors modéliser l’atome vu sous l’angle énergétique par un diagramme appelé
diagramme des niveaux d’énergie de l’atome :
E

E∞=0 n=∞ Atome


ionisé
Ep
p
hν hν Etats excités
Excitation Désexcitation
Emission de Emission de photon
photon En
n

E1
n=1 niveau (ou état) fondamental

Diagramme d'énergie d'un atome

Seuls les états d’énergie En (n≥ 1) sont permis.


−𝟏𝟑,𝟔
• Pour le cas particulier de l’atome d’hydrogène En= - en électron-volt (eV).
𝒏

N.B : L’électron-volt (eV) est une unité adaptée au quantum d’énergie 1eV=1,60x10-19J.

2. Explication du caractère discontinu des spectres d’émission ou d’absorption


atomiques :

Tant que l’électron reste sur son orbite correspondant à l’état fondamental, il ne peut ni émettre,
ni absorber de l’énergie. Un atome peut être excité, par décharge électrique, chauffage,
absorption de la lumière etc.

L’électron de l’atome n’échange de l’énergie avec le milieu extérieur (émission et l’absorption)


que pendant les transitions électroniques. Une transition électronique est le passage d’un
électron de l’atome d’un niveau d’énergie permis à un autre niveau d’énergie permis.
• Emission de lumière :

Un atome excité revient spontanément à son état fondamental ou à un état excité intermédiaire
plus bas (transition décroissante) en émettant un photon qui emporte l’énergie ∆E cédée par
l’atome.

En effet, en passant d’un état excité d’énergie Ep (niveau supérieur) à un état d’énergie En plus
faible (transition décroissante), un atome émet un photon de longueur d’onde λ et d’énergie :
𝒉𝑪
∆E = Ep-En =
𝝀

Le spectre d’émission de cet atome présentera une raie brillante de longueur d’onde λ.

• Absorption de lumière :

De même, un atome dans un état d’énergie inférieur En peut passer à un état d’énergie supérieur
Ep en absorbant un photon de longueur d’onde λ et d’énergie :
𝒉𝑪
|∆E| = Ep-En =
𝝀

Le spectre d’absorption de cet atome présentera une raie sombre de longueur d’onde λ.

• A une raie colorée brillante correspond une raie sombre au même endroit. Les longueurs
d’onde des raies d’émises (spectre d’émission) sont les mêmes que celles des raies
absorbées (spectre d’absorption) : Entre le spectre d’émission et le spectre d’absorption, il
ya inversion des raies.

J’applique :

Exercice 1 :

1- Dresser le diagramme des niveaux d’énergie de l’atome d’hydrogène (on placera les 07
premiers niveaux d’énergie). Echelle : 1cm pour 1eV.
2- Déterminer :
- La longueur d’onde la radiation absorbée lors de la transition n=1 →n=2
- la plus courte longueur d’onde λ des différentes raies spectrales que peut émettre l’atome
d’hydrogène lorsqu’il est excité.
3- On envoie sur des atomes d’hydrogènes, pris à l’état fondamental, différents photons
d’énergies respectives : 8,2eV ; 10,2eV ; 13,6eV ; 14,6eV.
- Quels sont les photons qui peuvent être absorbés ?
- Quel est l’état final du système.

Exercice 2 :

1.Un atome de sodium initialement excité retourne


au niveau fondamental en émettant un photon
d’énergie 2,11eV. Déterminer :
1.1- l’état d’énergie initial de cet atome.

1.2-La longueur d’onde de la radiation émise et sa


couleur.

2. Un atome de sodium à son état fondamental


absorbe un photon d’énergie 2,11eV, ce qui lui
permet de passer à un niveau excité En (n>1).

2.1-Déterminer En et n.

2.2-Un photon de 2,00eV sera-t-il absorbé ? Justifier.

3. Le spectre solaire : Absorptions atomique et moléculaire.

Je construis :

Activité 3 :

Le spectre du soleil obtenu en 1917 par J. VON FRAUNHOFER est donné ci-dessous.

a- Qui est J. VON FRAUNHOFER ?


b- Comment expliquer l’apparition de raies d’absorption dans l’analyse spectrale de la
lumière du soleil ?
c- Recherche sur internet la composition chimique de l’atmosphère solaire.

Je retiens :

• Les entités chimiques présentes dans l’atmosphère du soleil (chromosphère) absorbent


sélectivement certaines radiations émises par la surface du soleil (photosphère). Il en est de
même de toutes les étoiles.

Par conséquent, l’analyse des raies d’absorption au sommet de l’atmosphère d’une étoile
permet d’identifier et de dénombrer les atomes et ions présents dans sa chromosphère.

Avant d’arriver au sol, le rayonnement solaire est partiellement absorbé par les molécules
présentes dans l’atmosphère terrestre.

• Un atome ou un ion ne peuvent absorber que les radiations qu’ils sont capables d’émettre.
Consolidation des ressources acquises

Données.
Constance de Planck : h= 6,63 x 10-34 J.s.

Vitesse de la lumière dans le vide : c = 3,00 x 108 m.s-1 Electron-volt :1eV=1,6×10-19 J

Exercice 1
Corriger, si nécessaire, les affirmations suivantes.
1. Un spectre de raies d’absorption est constitué de raies de différentes couleurs sur fond noir.
2. On peut obtenir un spectre de bande en éclairant une solution colorée avec de la lumière
blanche.
3. La fréquence d’une onde électromagnétique est proportionnelle à sa longueur d’onde.
4. Un photon est un quantum d’énergie indivisible.
5. Plus l’énergie transportée par un photon est grande, plus sa fréquence est grande.
7. L’énergie du niveau fondamental est la plus faible énergie d’un atome.
8. Un atome à l’état fondamental peut absorber tous les types de photon.
9. Le spectre d’émission de l’hélium est un spectre de raies.
10. Un spectre de raies d’émission correspond au passage d’un atome de l’état fondamental à
un état excité.
Exercice 2
Un photon a une fréquence de 6,0×1015Hz. Parmi les résultats suivants, lesquels sont exacts.
1. Sa longueur d’onde vaut 5,0×10-15m
2. Son énergie vaut 2,5 eV.
3. Son énergie vaut 2,5×10-19 J.
Exercice 3
Pour traiter les tumeurs du thorax ou de l’abdomen par radiothérapie, on utilise des photons X
de 10MeV.
1. Calculer la longueur d’onde dans le vide d’un photon. Est-ce un photon du visible ?
2. Comparer l’énergie de ce photon X à celle d’un photon de longueur 500nm.
Exercice 4
Associer à chaque spectre l’expérience qui lui correspond.

Exercice 5
Classer cette série de spectres en quatre familles, qui seront définies.
Exercice 6
1. Lorsque la lumière blanche passe à travers un gaz, quels sont l’aspect et le type du spectre
obtenu ?
2. L’analyse de la Lumière reçue d’une étoile permet de connaître la composition de sa
photosphère : s’agit-il de l’étude du spectre d’absorption ou d’émission des éléments présents
?
3. Quelle propriété des atomes permet d’expliquer les raies d’absorption ?
4. Expliquer la phrase : « Dans un atome, les niveaux d’énergie sont quantifiés. »

Exercice 7
1. Reproduire le dessin suivant, puis représenter aux crayons de couleurs le spectre de la lumière
blanche qui traverse des vapeurs de mercure.

2. Comment appelle-t-on ce type de spectre ?


Exercice 8
1. On éclaire du sirop de menthe dilué avec une lumière blanche. Le spectre de la lumière
transmise présente deux bandes noires : seules les radiations comprises entre 420 nm et 560 nm
sont présentes.
Comment appelle-t-un ce type de spectre ?
2. On éclaire maintenant la solution de sirop avec une lampe à vapeur de mercure.
2.1 Les longueurs d’onde des raies, en nm, du spectre d’une lampe à vapeur de mercure sont :
λ(nm) 404,7 435,8 491,6 496 546,1 577 579,1 623,4 690,7
Associer une couleur à chaque raie du spectre du mercure.
2.2 Quel est l’aspect du spectre de la lumière transmise ?
Donnée: Longueurs d’onde Limites (en nm) des couleurs du spectre d’une lumière blanche.
Violet Bleu Vert Jaune Orange Rouge
400-424 424- 491- 575- 585- 647-
491 575 585 647 700
Exercice 9
Un signal électrique oscillant générant une onde électromagnétique de fréquence 9 192 631
770 Hz est envoyé sur des atomes de césium 133 que l’on fait passer une cavité. Dans des
conditions favorables, les atomes absorbent le rayonnement et passent d’un niveau d’énergie
EA à un niveau d’énergie EB.
1. Calculer la longueur d’onde de l’onde électromagnétique émise.
2. Calculer la différence d’énergie entre les niveaux A et B de l’atome de césium 133.
3. Sur un diagramme, placer les niveaux d’énergie E A et EB’, puis représenter la transition
effectuée par les atomes de césium qui absorbent l’onde.
Exercice 10
Les lampes basse pression à vapeur de mercure, dont l’énergie rayonnée se situe
essentiellement à 253,7 nm de longueur d’onde, sont utilisées comme lampes « germicides »
pour la stérilisation et la désinfection.

1. Que veut dire Germicide.


2. À quel domaine du spectre appartient une radiation dont la
longueur d’onde dans le vide vaut 253,7 nm?
3. Calculer, en J louis en eV, l’énergie d’un photon de cette
radiation.
4. Le photon de 253,7 nm est émis lorsque l’atome de mercure
excité retourne à l’état fondamental. Déterminer l’état initial de
l’atome lors de cette désexcitation.
5. Un atome de mercure peut-il émettre un photon de fréquence
1,62 x 10 Hz?
MODULE 4 : ASPECTS ENERGETIQUES DES

CIRCUITS ELECTRIQUES
Compétences ciblées

L'apprenant, face aux appareils électroniques et électriques de son environnement doit


pouvoir:
-Classer ces appareils en générateurs et en récepteurs.
-Modéliser le fonctionnement d'un appareil électronique ou électrique.
-Interpréter les conversions d'énergie dans une portion de circuit.
-Estimer un bilan d'énergie ou de la puissance consommée ou produite dans une portion
de circuit ainsi que le rendement en termes d'énergie ou de puissance qui en découle.
Situation de vie en rapport avec les apprentissages

Les appareils ci-dessus sont très sollicités dans notre


environnement pour divers usages.
-Attribues un nom à chacun, dis à quel usage il est destiné dans notre environnement et de quoi
a-t-il besoin pour fonctionner ?
-Quels sont les critères sur lesquels tu dois t'appuyer pour les classer certains en générateurs et
d'autres en récepteurs ?
- Peux-tu modéliser le fonctionnement de chacun en fonction de son groupe d’appartenance ?
-Pour chaque classe d'appareils ci-dessus, peux-tu interpréter les divers modes de conversions
d'énergies qui s'opèrent en son sein lorsqu'il fonctionne ?
-Identifies ceux de ces appareils qui ont besoin d'une source externe d'énergie pour fonctionner
et ceux par contre qui stockent certaines formes d'énergies et les transforment en d'autres formes
au cours de leur fonctionnement.
- Comment déterminer le bilan énergétique ainsi que le rendement en puissance ou en énergie
au sein desdits appareils au bout d'une certaine période de fonctionnement ?
PARTIE 1 : GENERATEURS, RECEPTEURS ET POINT

DE FONCTIONNEMENT
Situation de vie en rapport avec les apprentissages
LEÇON 1 : LES GENERATEURS

Situation de vie en rapport avec les apprentissages

Nous avons ci-dessus quelques échantillons de générateurs ces dipôles sont capables
d'alimenter certains circuits électriques des montres, des torches, des postes de radio, des
véhicules.

- Attribues à chacun le circuit électrique approprié dans lequel il joue pleinement son rôle..

-Qu'est ce qui caractérise ces dipôles ?

-Comment fonctionnent-ils et comment les différencier des autres composants électriques?

-quels types de montages peut-on faire avec ces dipôles? Et quels en sont les avantages et les
inconvénients?

OPO :

- Définir, préciser le rôle d'un générateur dans un circuit électrique.


- Enoncer la loi d'ohm à ses bornes et donner sa représentation schématique.
- A partir d'un montage approprié, tracer au vue des résultats obtenus sa caractéristique
intensité-tension et savoir l'exploiter pour déterminer ses caractéristiques.
Prérequis : maîtriser les notions : de dipôle électrique, la loi d'Ohm aux bornes d’un dipôle,
montage en série, en parallèle, les appareils de mesure de courant et de tension électrique ainsi
la technique de détermination des pentes d'une droite et la représentation de celle-ci.

Mots clés : dipôle actif dissymétrique, caractéristique intensité –tension d'un dipôle électrique.
1. GENERATEUR : DEFINITION, REPRESENTATION ET ROLE DANS UN
CIRCUIT ELECTRIQUE.

Je construis

Activité 1

Monte les composants suivants en série : un générateur, un rhéostat, un ampèremètre, un


interrupteur, un voltmètre polarisé monté en dérivation aux bornes du générateur et les fils de
jonction.

a) A l'aide de ce voltmètre polarisé, prélever la tension aux bornes du générateur en circuit


ouvert, fermer le circuit et faire le même prélèvement. Permuter les bornes du voltmètre
et reprendre les mêmes opérations.
b) Qu'indique l'ampèremètre lorsqu'on enlève le générateur de ce circuit ?
Je retiens

• Définition
Un générateur est un dipôle actif dissymétrique qui en fonctionnant aspire les électrons par
son pôle positif et les refoule par son pôle négatif. En circuit ouvert il maintient à ses bornes
une tension constante non nulle appelée tension à vide ou force électromotrice (f.é.m.) (E)
exprimée en volts(V). Il est parfois doté d'une résistance interne 𝑟 exprimée en ohm(Ώ). Un
générateur de résistance interne nulle est dit idéal la tension à ses bornes est toujours constante
et égale à sa f.é.m. E.

• Classification des générateurs.


On distingue:
- Les générateurs électromécaniques ou primaires qui convertissent en énergie
électrique l'énergie qu'ils ont initialement ou qu'ils ont reçu mais qui est d'une autre
nature (les alternateurs, les génératrices de bicyclette…) ;
- Les générateurs électrochimiques ou secondaires qui stockent l'énergie qu'ils
reçoivent et par la suite la transforme en énergie électrique (piles, les différentes
batteries rechargeables…) ils ont la particularité de débiter un courant continu et sont
polarisés ;
- Les générateurs photoélectriques qui transforment l'énergie solaire en énergie
électrique (panneaux solaires…).
Représentation conventionnelle du générateur

J’applique

Exercice

Définir générateur et choisir parmi les représentations ci-dessous celle d’un générateur.

Solution

Un générateur est un dipôle actif dissymétrique qui en fonctionnant aspire les électrons par
son pôle positif et les refoule par son pôle négatif.

La bonne représentation du générateur est a).

2. LOI D'OHM AUX BORNES D'UN GENERATEUR


Je construis

Activité 2

Un groupe d'élèves de la classe de première C du Lycée

D’OKOLA a réalisé le montage ci-contre comprenant

en série un rhéostat, un ampèremètre, un générateur, un

interrupteur et les fils de jonction.

- Ils ont relevé en faisant varier la position du


curseur du rhéostat les valeurs de U et I consignées

dans le tableau ci-dessous. Le voltmètre polarisé est monté en dérivation aux bornes du
générateur.

UPN(V) 4,5 4,35 4,20 4,00 3,90 3,85


I(A) 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
L'exploitation de ces données leur a permis de tracer la

courbe 𝑈𝑃𝑁 = 𝑓(𝐼) dont la représentation est donnée

ci-contre.

a) Donne la nature de la courbe obtenue.


b) Détermine graphiquement la valeur de l'ordonnée
à l'origine du repère et compare la à la valeur
de UPN pour 𝐼 = 0 𝐴. Conclure.
c) Détermine graphiquement la pente de cette
∆𝑈
courbe et compare la à la valeur du rapport 𝑟 = − ∆𝐼

d) En exploitant les valeurs du tableau ci-dessus vérifie que l’équation de cette droite peut se
mettre sous la forme : 𝑈𝑃𝑁 = 𝐸 – 𝑟 𝐼.

Je retiens

On peut identifier un générateur à partir de la courbe mettant en évidence la variation de la


tension à ses bornes en fonction de l'intensité du courant qui le traverse. Cette courbe est une
droite décroissante représentant la caractéristique intensité -tension aux bornes du
générateur. L'exploitation de celle-ci permet de déterminer les caractéristiques du générateur.
L'ordonnée à l'origine du repère représente la tension à vide ou la f.é.m. E du générateur.
L'opposé de la pente de cette courbe représente la résistance interne du générateur r.

Dans l'exemple ci-dessus on a obtenu 𝐸 = 4,5𝑉 et 𝑟 = 1,5Ώ.

La relation 𝑼𝑷𝑵 = 𝑬 − 𝒓 𝑰 traduit la loi d'ohm aux bornes d’un générateur.

La valeur de E peut être directement déterminée en branchant le voltmètre aux bornes du


générateur en circuit ouvert, le produit 𝒓𝑰 représente la chute ohmique de tension aux bornes
du générateur.

J’applique

Exercice

Un générateur de fém E=12V débite un courant de 1A, sachant que la tension à ses bornes est
de 8V ; détermine sa résistance interne ainsi que la chute ohmique de tension à ses bornes.

Solution

La résistance interne du générateur est donnée par :


𝐸−𝑈 12−8
𝑈𝑃𝑁 = 𝐸 – 𝑟 𝐼 ↔ 𝑟 = = = 4Ω
𝐼 1

La chute ohmique quant à elle est 𝑟 𝐼 = 4 × 1 = 4𝑉.

3. LES GROUPEMENTS DE GENERATEURS, AVANTAGES,


INCONVENIENTS ET DETERMINATION DES CARACTERISTIQUES DU
GENERATEUR EQUIVALENT.

Je construis

Activité 3

Le jeune Elandi ouvre le poste de radio de son grand père au village lors des grandes
vacances dernières et constate qu'il comporte une série de quatre piles Hellesens toutes montées
les unes après les autres. Il observe également que deux piles consécutives sont telles que les
bornes qui se touchent portent respectivement les signes + et -. Il décide de s'informer auprès
de son grand frère qui reprend la classe de première D au collège de la maturité. Il lui pose la
série de questions suivantes:

a) Pourquoi dispose t-on les piles ainsi?


b) Peut-on disposer les piles différentes de la même manière?
c) quelles peuvent être les avantages et les inconvénients de ce montage.
d) peut-on remplacer ces piles par une seule pile et faire fonctionner le poste de la
même façon?
e) Existe-t-il d'autres types de montages ?
f) Quelles sont leurs avantages et leurs inconvénients?
Je retiens

Les piles sont des exemples de générateurs électrochimiques qui débitent un courant continu.
Lorsqu'on les monte comme dans l'exemple ci-dessus on dit qu'on a réalisé un groupement en
série comme l'indique le schéma normalisé ci-dessous :

D'après la loi d'additivité des tensions la tension aux bornes de cet ensemble est

𝑈𝐸𝐴 = 𝑈𝐸𝐷 + 𝑈𝐷𝐶 + 𝑈𝐶𝐵 + 𝑈𝐵𝐴 = 𝐸4 − 𝑟4 𝐼 + 𝐸3 − 𝑟3 𝐼 + 𝐸2 − 𝑟2 𝐼 + 𝐸1 − 𝑟1 𝐼


𝑈𝐸𝐴 = (𝐸1 + 𝐸2 + 𝐸3 + 𝐸4 ) − (𝑟1 + 𝑟2 + 𝑟3 + 𝑟4 )𝐼 = ∑4𝑖=1 𝐸𝑖 − 𝐼 ∑4𝑖=1 𝑟𝑖 = 𝐸é𝑞 − 𝑟é𝑞 𝐼

En remplaçant cet ensemble de générateurs par un générateur équivalent sa f.e.m et sa résistance


interne auront respectivement pour expression:

𝐸é𝑞 = (𝐸1 + 𝐸2 + 𝐸3 + 𝐸4 ) = ∑4𝑖=1 𝐸𝑖 et 𝑟é𝑞 = (𝑟1 + 𝑟2 + 𝑟3 + 𝑟4 ) = ∑4𝑖=1 𝑟𝑖 .

Et dans le cas ou on a n générateurs identiques de f.e.m E0 et de résistance interne 𝑟0

on aura : 𝐸é𝑞 = 𝑛𝐸0 et 𝑟é𝑞 = 𝑛𝑟0.

Le groupement ainsi constitué permet d'avoir une grande tension à vide E mais une grande perte
d'énergie par effet joule se produit dans ce cas à cause de sa grande résistance interne.

On peut également monter les n générateurs identiques ci-dessus en parallèle comme l'indique

le montage ci-dessous:

D'après la loi de l'unicité de la tension entre les points N et P

I
on a pour les n générateurs identiques ci-dessus : UPN = E0 − r0 n où I représente le courant

principal IO le courant dérivé et on a 𝐼 = 𝑛 𝐼0 d'après la loi des nœuds, le générateur équivalent


𝑟
aura pour caractéristiques : 𝐸é𝑞 = 𝐸0 et 𝑟é𝑞 = 𝑛0 .

Pour ce type de groupement on a à sa sortie une intensité de courant supérieure à l'intensité


limite débitée par chaque générateur.
Dans la pratique on ne monte en parallèle que des générateurs identiques si on monte de cette
manière les générateurs différents il va se développer un courant dit de circulation de forte
intensité qui va créer un grand échauffement qui entrainera la détérioration de ces générateurs.

Les générateurs peuvent aussi être montés de façon mixte dans ce cas on constituera m
dérivations ayant chacune n générateurs comme l'indique le schéma ci-dessous

La tension entre les points N et P est d'après la loi de l'unicité de la tension pour les générateurs
I
identiques ci-dessus UPN = nE0 − nr0 m avec 𝐼 = 𝑚 𝐼0 d'après la loi des nœuds. Les
𝑛𝑟0
caractéristiques du générateur équivalent seront : 𝐸é𝑞 = 𝑛𝐸0 et 𝑟é𝑞 = .
𝑚

Le groupement mixte nécessite un nombre total de 𝑛 × 𝑚 générateurs, il donne une grande


tension à vide et la résistance de ce groupement étant faible il fournit une forte intensité de
courant à sa sortie avec une faible chute ohmique.

On peut enfin monter les générateurs en opposition comme l'indique la figure ci-dessous

Dans ce circuit entre les points A et B on a monté en série m électromoteurs identiques


fonctionnant en générateurs et dans la portion B C n électromoteurs fonctionnant en récepteurs
ce type de montage constitue un groupement de générateurs en opposition.

On a d'après la loi d'ohm entre les points A et B : UAB = −mE0 + mr0 I

et entre les points B et C : UBC = nE0 + nr0 I


et UAC = UAB + UBC = (𝑛 − 𝑚)E0 + (𝑛 + 𝑚)r0 𝐼.

Les caractéristiques du générateur équivalent à ce groupement sont :

𝐸é𝑞 = (𝑛 − 𝑚)𝐸0 et 𝑟é𝑞 = (𝑛 + 𝑚)r0 .

J’applique

Exercice

a) Combien de piles de 1,5𝑉 doit-on monter en série pour obtenir un générateur équivalent de
fém 𝐸é𝑞 = 24𝑉.

b) si la résistance de ce générateur équivalent est 𝑟 é𝑞 = 5𝛺 quelle est la valeur de la résistance


de chaque pile?

c) On place dans le circuit ci-dessus et en opposition au générateur équivalent trois autres


générateurs identiques à ce dernier. Déterminer les caractéristiques (𝐸′é𝑞 , 𝑟′é𝑞 ) du générateur
équivalent de ce nouveau groupement.

Solution

a) Détermination du nombre de piles


𝐸é𝑞 24
𝐸é𝑞 = 𝑛𝐸0 ⇒ 𝑛 = = = 16 piles
𝐸0 1,5

b) Détermination de la résistance r0 d’une pile


réq 5
ré𝑞 = 𝑛r0 ⇒ r0 = = 16 = 0,3Ω
𝑛

c) Détermination des caractéristiques (𝐸′é𝑞 , 𝑟′é𝑞 )


- 𝐸′é𝑞 = 3𝐸é𝑞 − 𝐸é𝑞 = 2𝐸é𝑞 = 2 × 24 = 48𝑉
- 𝑟′é𝑞 = 4ré𝑞 = 4 × 5 = 20Ω

Exercice 2

On dispose de 10 piles identiques de fem 𝐸0 = 1,5𝑉 et de résistance interne r0 = 2Ω.


Détermine les caractéristiques du générateur équivalent si on place ces piles en deux séries
parallèles de 5 éléments chacune.

Solution
Les caractéristiques du générateur équivalent sont :

- 𝐸é𝑞 = 𝑛𝐸0 = 5 × 1,5 = 7,5Ω


𝑛𝑟0 5×2
- ré𝑞 = = = 5Ω
𝑚 2

Je consolide les ressources acquises et j’intègre.

Exercice 1

1-un générateur idéal de f.é.m. E=1,5V débite un courant de 1A.

a) Détermine la tension à ses bornes.


b) On admet pour le reste de l'exercice que sa résistance interne est de r=0,5Ώ
c) Que se passera-t-il si on relie directement ses deux bornes?
d) Détermine le courant de court-circuit Icc.
2-On veut étudier la caractéristique intensité-tension d'un générateur.
a) Propose le matériel et le montage approprié pour cette activité.
b) Décris le protocole expérimental.
c) Un groupe d'élève du lycée de MBALLA II a réalisé cette manipulation
Le tableau des mesures ci-dessous a été obtenu

I(A) 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1


U(V) 1,6 1,5 1,4 1,3 1,2 1,1

Exploite ce tableau pour:


1-tracer la caractéristique intensité-tension de ce générateur (échelle : 1cm pour
0,1A
et 1cm pour 0,2V)
2-determiner les caractéristiques (E et r) de ce générateur de deux manières.
3-determiner de deux manières la valeur de la tension aux bornes de ce générateur
lorsqu'il débite un courant de 0,5A.

Exercice 2
A
a)Combien de piles de 1,5V doit-on monter en série pour obtenir un générateur
équivalent de f.é.m. E=36V
b) si la résistance de chaque pile est de r= 0,5Ώ quelle sera la valeur de la tension
aux bornes du générateur équivalent pour un courant d'intensité I=2A?
c)Ce générateur équivalent débite un courant I dans un résistor de résistance R =7Ω
Calculer la puissance consommée par ce résistor.
d) On place dans le circuit ci-dessus et en opposition au générateur équivalent trois
autres générateurs identiques à ce dernier. calculer la nouvelle puissance P'
consommée par ce résistor.

B
Dans le laboratoire du lycée bilingue de MAROUA les élèves du club scientifique
veulent monter un générateur à partir de douze piles identiques de caractéristiques
E= 1,5V et r =2Ω.
a)déterminer les caractéristiques de ce générateur si on constitue six dérivations de
deux piles chacune.
b) Ce générateur doit alimenter un circuit qui comprend montés en série un
électrolyseur contenant du sulfate de cuivre avec une électrode en cuivre et une
résistance R=5Ω. Calculer le courant qui parcourt ce circuit si la résistance de
l'électrolyseur est r' =2Ω.

Exercice 3
Un générateur traversé par un courant de 4A présente à ses bornes une tension
U=4,5V.Un dispositif approprié permet de ramener ce courant à 2A et la tension dans
ces conditions devient égale à 6V à ses bornes.
a)Détermine ses caractéristiques E et r.
b) Quelle est la valeur de la chute ohmique de tension à ses bornes pour I=1A.
c) Détermine la quantité de chaleur dégagée en 20minutes par sa résistance interne pour
un courant de 2A.

Exercice 4

On réalise un circuit électrique constitué d’une pile de


force électromotrice E= 4,60 V et de résistance interne r = 3,00 Ω,
D’un conducteur ohmique de protection de résistance
R= 59,0 Ω et d’une diode électroluminescente.
L’intensité du courant dans le circuit est I= 50,0 mA.
a. Calculer la tension U aux bornes de la pile.
b. Calculer et représenter la tension U1 aux bornes du conducteur ohmique.
c. Représenter et calculer la tension U2 aux bornes de la diode électroluminescente en
appliquant la loi d’additivité des tensions.
Exercice 5

Le circuit ci-contre est constitué d’une alimentation stabilisée de


force électromotrice E, d’un conducteur ohmique

de
résistance R
variable et d’une lampe.
a. En appliquant la loi d’additivité des tensions dans le circuit,
exprimer la tension U2 aux bornes de la lampe en fonction de E, R et I.
b. On lit les indications gravées sur le culot de la lampe :
« 3,0,75 A »
Quelle doit être la valeur de la résistance R du conducteur ohmique pour que la lampe
fonctionne dans ces conditions nominales si le générateur a une force électromotrice E = 4,5V ?
Exercice 6
Le circuit électrique d’une voiture est alimenté par une batterie d’accumulateurs de force
électromotrice E= 12,0 V et de résistance interne r = 0,06 Ω. Lors du démarrage de la voiture,
l’intensité du courant débité par la batterie d’accumulateurs est égale à 105 A. La durée du
démarrage est de 3 secondes.
a. Calculer l’énergie totale fournie par la batterie d’accumulateurs.
b. Calculer l’énergie dissipée par effet joule dans la batterie d’accumulateurs.
c. En déduire l’énergie électrique que cette batterie d’accumulateurs fournit au circuit.
d. Calculer la puissance correspondant au transfert d’énergie de la batterie d’accumulateurs
vers le reste du circuit électrique.

Situation -problème 1

Au cours d'un T.P le professeur met à la disposition d'un groupe d'élèves dix piles
identiques non identifiables ceux-ci les montent en série et l'ensemble débite sur un
résistor de résistance variable. Lorsque le résistor a une résistance de 5Ώ l'ampèremètre
incorporé dans ce circuit indique une intensité I= 0,6A et pour une valeur de la
résistance de 10Ώ l'ampèremètre indique une intensité de 0,5A
Tache: aide ces apprenants à déterminer les caractéristiques E et r de ces piles et
proposes un montage approprié pour réaliser cette expérience.

Situation-problème 2

Les élèves du club scientifique du lycée d'oyack veulent fabriquer une batterie
électrique capable d'alimenter les quatre lampes de leur bibliothèque. Lesdites lampes
sont identiques et ont chacune une puissance de 75W et une résistance r =3Ώ.Elles sont
montées en parallèle. Ils disposent pour constituer la batterie d'un nombre suffisant de
piles HELLESENS de f.é.m. E0= 1,5V et résistance interne ro =1,5Ώ
Tache 1 : sachant que les lampes ci-dessus brillent intensément lorsqu'elles sont
parcourues par un courant de 5A, en assimilant chaque lampe à un résistor aide ces
élèves à trouver le groupement qui fera fonctionner intensément les quatre lampes.
Tache 2 : Proposes un schéma normalisé de ce montage et dites le nombre total de piles
qu'il a fallu utiliser pour le réaliser.

Situation-problème 3

Vous désirez alimenter en énergie électrique une lampe de puissance P=100W votre
professeur met à votre disposition trois types de piles 1,5V ; 4,5V et 9V il vous est
demandé d'utiliser 18 piles tous les types de piles doivent apparaitre dans votre montage.
Tache 1: proposes un montage approprié donnant une tension à vide de 18V et le
représenter.
Tache 2:Si on désigne par r1la résistance de la pile de f.é.m. 1,5V ,r2 celle de la pile de
f.é.m. 4,5V et r3 celle de la pile de f.é.m. 9V.Trouve la relation qui doit exister entre r1,r2
et r3 pour que chaque branche de ce réseau ait la même chute ohmique de tension. Pour
r1 = 2Ώ donne la valeur du courant dans la branche principale si la résistance de la lampe
est r =4Ώ.
Tache 3:Que dites vous à votre petit frère qui vous propose de monter toutes ces piles
en série? Présenter lui les avantages et inconvénients de votre choix de montage ci-
dessus
LEÇON 2 : LES RECEPTEURS

Situation de vie en rapport avec les apprentissages

L'appareil ci-dessus permet de mixer après avoir broyé un ensemble de fruits produisant ainsi
des jus de fruits naturels.

- Proposes un nom à cet appareil.

-.peut-il fonctionner sans apport d'énergie ?

-comment peux-tu déterminer la tension qui règne à ses bornes ?

- quelles sont les caractéristiques de ces types d'appareils qui transforment en énergie
mécanique ou chimique les autres formes d'énergie qu'ils reçoivent?

OPO :

- Définir, préciser le rôle d'un récepteur dans un circuit électrique.


- Enoncer la loi d'ohm à ses bornes et donner sa représentation schématique.
- A partir d'un montage approprié, tracer au vue des résultats obtenus sa caractéristique
intensité-tension et savoir l'exploiter
Prérequis : maitriser les notions : de dipôle électrique, la loi d'ohm aux bornes d’un dipôle,
montage en série, en parallèle, les appareils de mesure de courant et de tension électrique ainsi
la technique de détermination des pentes d'une droite et la représentation de celle-ci.

Mots clés : Récepteur, dipôle passif dissymétrique

1. RECEPTEUR.
Je construis

Activité 1
Reprenons le montage réalisé par le groupe des élèves de première C du Lycée d'OKOLA de la
leçon précédente et remplaçons dans celui-ci le générateur par un moteur d'un petit ventilateur
en conservant le reste du circuit intact.

a) Pourquoi la lampe témoin du petit ventilateur ne s'allume pas ?

b) Compléter ce circuit en y associant en série un générateur et décrire le comportement de


l'hélice du petit ventilateur lorsque ce circuit en fermé.

c) Quelle sensation on a lorsqu'on est en contact direct avec ce moteur juste après l'ouverture
de ce circuit ?

d) Faire le schéma du montage ainsi réalisé.

e) Au cours d'une expérience, on a obtenu le tableau des valeurs de U(tension) aux bornes de
ce moteur et I intensité du courant le parcourant. Tracer la caractéristique intensité-tension U =
f(I) de ce moteur et en déduire graphiquement sa f.c.é.m. (force contre électromotrice) E' et sa
résistance interne r'

f) En observant l'allure de la courbe obtenue montrer que la tension aux bornes de ce moteur
peut se mettre sous la forme U = b + aI ou les constantes a et b sont à déterminer.

On donne pour exploitation le tableau des valeurs ci-dessous :

U(v) 4,2 5,0 5,8 7,0 8,2 9,0


I(A) 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2
g) Proposer une expression de la loi d'ohm aux bornes de ce moteur (récepteur)
Je retiens

Un circuit sans générateur même fermé n'est parcouru par aucun courant la lampe du circuit ci-
dessus ne peut donc pas s'allumer. Le récepteur (moteur) est donc un dipôle passif
dissymétrique. Il a pour caractéristiques :

- La résistance interne 𝑟′
- Sa force contre électromotrice (f.c.é.m.) 𝐸′.
Sa représentation conventionnelle est :
Une fois le générateur incorporé dans ce circuit, l'hélice du petit ventilateur va tourner car son
moteur développe une énergie mécanique. Le moteur chauffe si on le touche parce qu'il dégage
de la chaleur à cause de l'effet joule.

Le montage ci-dessous permet à travers les résultats obtenus, de tracer la caractéristique


intensité-tension du récepteur :

𝑈 = 𝑓(𝐼).

Courbe de la caractéristique 𝑈 = 𝑓(𝐼) :

L’exploitation de la courbe ci-dessus permet de déterminer :

- La f.c.é.m. E' du moteur qui est l'ordonnée à l'origine du repère ci–dessus. Pour le cas
d'espèce, on a: 𝐸′ = 2,6 𝑉.
- La résistance interne 𝑟′ est la pente de la caractéristique ci-dessus. On trouve pour ce
cas r'= 6 Ώ.
∆𝑈
- La courbe ci-dessus est une droite affine de pente positive 𝑟 ′ = .
∆𝐼
- Ce récepteur est un dipôle linéaire dissymétrique qui a pour équation U = b + aI. On
peut encore écrire 𝐔 = 𝐄′ + 𝐫′𝐈 (1).
La relation (1) traduit la loi d'ohm aux bornes du récepteur (moteur).

Certains récepteurs sont des dipôles linéaires passifs dissymétriques (moteur, voltamètre). Ils
transforment une partie de l'énergie électrique qu'ils reçoivent en une autre forme d'énergie que
l'énergie calorifique. Contrairement aux résistors qui sont aussi des récepteurs mais
transforment intégralement l'énergie électrique reçue en chaleur, cette dernière catégorie de
récepteur possède en plus de la résistance interne r' une force contre électromotrice (f.c.é.m.)
E '.

Il est à retenir que, un électrolyseur (voltamètre) à anode soluble ou un moteur bloqué se


comporte comme des conducteurs ohmiques (E'=0 V).

J'applique

Exercice 1

On donne la loi d'ohm aux bornes d'un électrolyseur U =5+1,5I(en unités du système
international)
a) déterminer la f.c.é.m. E' et la résistance r' de cet électrolyseur.
b) calculer la valeur de I pour une tension U=8V.
Solution
a)On rappelle que l'expression de la loi d'ohm aux bornes d'un récepteur est
U = E' +r'I par identification on a : E’ = 5V et r' = 1,5Ώ.
b) On a pour I =0A U =5V et pour U = 8V on a U= 5 + 1,5I
Il vient que :
I = (8-5) /1,5 = 2A
Exercice 2
Le but de ce exercice est d'établir la loi d'ohm aux bornes d'un recepteur.Pour cela on
dispose d'un générateur, d’un voltmètre de très grande résistance et du récepteur.
a)la liste ci-dessus est incomplète complète la en précisant le rôle des éléments
manquants.
b) proposes un schéma de montage

c)on obtient après manipulation les résultats suivants:


U(V) 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
I(A) 0,15 0,24 0,34 0,47 0,55 0,67 0,75 0,86 0,95 1,14

c-1) construire le graphe U = f(I) on donne : 1cm pour 0,1A et 1cm pour 1V.
c-2) déduire de ce graphe les caractéristiques E' et r' de ce récepteur.

Solution

a) Comme éléments manquants on a :


-le rhéostat qui permet de faire varier le courant dans le circuit
-L'interrupteur qui permet d'ouvrir ou de fermer le circuit
-L'ampèremètre qui indique l'intensité du courant qui circule dans le circuit.

b) Schéma du montage

c)

c-1) Graphe U=f(I)

c-2) déduction des caractéristiques E' et r' du récepteur.


E' est l'ordonnée à l'origine du repère E'= 1,5V et r' est la pente de la courbe ci-
dessus
r' =ΔU/ΔI = (11-3)/(0,95-0,15) =10Ώ

Je consolide les ressources acquises et j’intègre.

Exercice 1
Dans le circuit électrique ci-contre, la tension aux bornes
de l’électrolyseur est égale à 6,20 V. L’intensité du
Courant qui le traverse est égale à 228 mA.
Sa force contre-électromotrice est égale à 2,10 V
et sa résistance interne est 18,0 Ω. Le circuit
fonctionne pendant 6 minutes.
a. Calculer l’énergie électrique reçue par l’électrolyseur.
b. Calculer l’énergie dissipée par effet Joule pendant les six minutes de fonctionnement de
l’électrolyseur.
c. Calculer l’énergie nécessaire à la transformation chimique de l’électrolyte contenu dans la
solution de l’électrolyseur.
Exercice 2
Un moteur électrique fonctionne pendant 50 secondes.
Il reçoit une énergie électrique égale à 30 kJ.
Sa force contre-électromotrice E’ est égale à 20 V

et sa résistance interne r à 0,5 Ω. La tension à ses bornes


est égale à 30 V et l’intensité du courant qui le traverse
est de 20 A.
a. Calculer l’énergie dissipée par effet joule dans ce moteur.
b. Calculer alors l’énergie mécanique « disponible ».
c. Calculer le travail mécanique utile transféré par le moteur sachant qu’il représente 70% de
l’énergie mécanique « disponible ».
Exercice 3
Dans une petite voiture électrique, une pile de force électromotrice E=9,10 V et de résistance
interne r= 2,00 Ω alimente un moteur électrique. Lorsque la voiture avance, l’intensité du cou-
rant dans le circuit est égale à 0,250 A. Le déplacement de la voiture dure 30 secondes.
a. Calculer la tension UPN aux bornes de la pile.
b. Calculer l’énergie électrique fournie par la pile au moteur.
Exercice 4
On réalise le circuit ci-contre. La résistance variable
Permet de faire varier l’intensité du courant dans le circuit

. La pile utilisée a une force électromotrice E=9,0V et


Une résistance interne r = 1,5 Ω.
a-Dans une première expérience, l’intensité du courant
dans le circuit est égale à 0,15 A. On laisse fonctionner
le circuit pendant 2 minutes. Calculer l’énergie fournie par la pile au circuit.
b-On décide de fournir plus d’énergie à l’électrolyseur. Pour cela, on règle la résistance variable
sur la position «0 Ω».
L’intensité du courant dans le circuit est maintenant 0,32 A. On laisse fonctionner le circuit
pendant 2 minutes. Calculer l’énergie fournie par la pile au circuit.
Exercice 5
Dans le circuit ci-contre, la tension aux bornes
du conducteur ohmique est 3,60 V et la tension

aux bornes de la lampe est 5,40 V. L’intensité du


courant dans le circuit est égale à
0,300 A. On laisse fonctionner le circuit pendant 5 minutes.
a. Calculer l’énergie électrique reçue par le conducteur ohmique pendant les 5 minutes de
fonctionnement du circuit.
b. Calculer la puissance correspondant au transfert d’énergie du générateur au conducteur
ohmique.
c. Calculer l’énergie électrique reçue par la lampe pendant les 5 minutes de fonctionnement du
circuit.
d. Calculer la puissance correspondant au transfert d’énergie
du générateur à la lampe.
Exercice 6

Dans le circuit ci-contre, on mesure :


UCB = 7,3 V; UBA = 4,7V;
I = 0,61 A ; I1 = 0,47 A et I2 = 0,14 A.
Le circuit fonctionne pendant 8 minutes.
a. Calculer l’énergie électrique reçue par les conducteurs ohmiques R1, R2 et R3 pendant les 8
minutes de fonctionnement du circuit.
b. Calculer la puissance correspondant aux transferts d’énergie du générateur aux conducteurs
ohmiques R1, R2 et R3.
c. Calculer l’énergie électrique totale qui a été fournie aux conducteurs ohmiques pendant les
huit minutes de fonctionnement ?
d. Quel est l’élément de circuit qui a fourni cette énergie ?
Exercice 7 :
Une cafetière électrique, alimentée sous une tension U = 220 V, consomme une puissance
électrique P = 800 W. Le réservoir d'eau, de masse m = 100 g, a une capacité thermique
massique C=850 J. kg-1.K-1. Les pertes thermiques pendant le chauffage sont évaluées à 30%
de l’énergie électrique consommée.
1) En régime normal de fonctionnement, calculer la valeur efficace I de l’intensité du courant
qui la traverse.
2) Le réservoir contient 0,50 L d’eau à 18 C. Calculer le temps t nécessaire pour amener la
température de l’eau à 80 °C. Quel est le rendement rd de l’opération ?
Donnée : Chaleur massique de Peau: Ce = 4180 J.kg-1 K-1.
Exercice 8
1) Une lampe à incandescence fonctionne nullement sous 220 V cl consommé 60,0 W
1-1) Calculer la résistance de celte lampe et l’intensité du courant qui la traverse.
2) On place celle lampe en série avec une batterie de 40 éléments d’accumulateurs identiques
2-1) Comment doit-on relier les extrémités de cet ensemble aux bornes du secteur continu 220V
pour charger la batterie. ?
2-2) On laisse passer le courant pendant 10,0 h au bout desquelles la batterie est chargée, la
f.c.é.m. de chaque éléments est Eo = 2,20 V et sa résistance interne est ro = 0,100 Ω. Quelle est
la quantité d’électricité exigée par la charge?
2-3) Calculer l'énergie dépensée par effet joule dans la lampe et dans les accumulateurs au cours
de la charge.
2-4) Quelle est l’énergie emmagasinée dans les accumulateurs ?
2-5) Calculer le rendement de l’installation (rapport de l'énergie emmagasinée, dans les
accumulateurs à l’énergie totale fournie par le secteur)
Situation-problème 1

OBAMA est un menuisier, il vient de se doter d'une perceuse électrique et souhaite connaitre
le rendement du moteur de cet appareil dont la résistance interne a pour valeur r =5,30 Ω. On
te propose à cet effet de faire l'analyse du fonctionnement de la perceuse électrique dans les
deux cas suivants :

a- Le moteur ne fournit aucun travail utile, il tourne donc à vide.


b- La perceuse effectue un travail de meulage d'une pièce de bois ; elle fonctionne donc en
charge.
La vitesse angulaire de rotation ω de la perceuse, réglée à l’aide d’un appareil appelé variateur
électronique, est choisie identique à vide et en charge (la f.c.é.m. d’un moteur dépend de sa
vitesse de rotation). On met à ta disposition les valeurs consignées dans le tableau ci-dessous
donnant respectivement la tension aux bornes de la perceuse ainsi que l'intensité du courant qui
la traverse :

Grandeur physique Mesure à vide Mesure en charge


Vitesse de rotation ω = 160tr/s ω = 160 tr/s
Uo = 10,4 V U = 15,0 V
Tension aux bornes

Intensité du courant Io = 0,270 A I = 1,33 A

Lorsque le moteur fonctionne, la puissance électrique P qu’il reçoit se transforme ainsi qu'il
suit.
* une partie. Pj est transformée en chaleur par effet Joule.
* une autre partie, Pm est transformée en énergie mécanique
* une dernière partie, Pe constitue des perles électromécaniques. .
Tache 1 : sachant que les pertes électromécaniques ne dépendent que de la vitesse de rotation
du moteur. Déterminer : P, Pj, Pe et Pm lorsque la perceuse fonctionne en charge et en déduire
son rendement.
Tache 2: On considère la chaîne suivante :

Sachant que le générateur fournit une puissance Pt = 32,4 W au variateur et une partie Pv est
perdue sous forme de chaleur, dans le variateur. Détermines :
-Pv,
-le rendement ɳv du variateur
-le rendement ɳ de la chaîne.
Situation-problème 2

Ton oncle ATONFACK vient d'acheter un véhicule qui possède une batterie d’accumulateurs
de f.é.m. E = 24 V, et de résistance interne r = 6.0.10-2Ω. La capacité de la batterie est QD = 44
A.h. Le nombre d’ampoules que comporte ce véhicule ainsi que leur puissance sont donnés
dans le tableau ci-dessous. L'intensité de courant maximale que peut débiter la batterie est Imax
240 A. On admet que les lampes de l’automobile fonctionnent en même temps et que le moteur
est à l’arrêt.
Ampoules Puissance (W) nombre
Phares à halogène 60 2

Projecteurs antibrouillard 55 4

Feux de parking avant 4 2

Feux de position avant 21 2

Clignotants avant 21 2
Clignotants aile avant 5 2

Clignotants arrière 21 2

Feux stop 21 4

Feux de recul, feux antibrouillard arrière 21 4

Eclairage de la plaque d’immatriculation 5 2


Plafonnier 10 1

5
Spots de lecture dans le toit 2

Eclairage de la boite à gants et du contacteur- 3 2

démarreur
Témoins combinés d’instruments 1,2 17

Eclairage des instruments 3 .3


Eclairage du centre d’information 3 1

Eclairage de l’interrupteur de détresse 0,36 1

Eclairage des interrupteurs du tableau de bord 1,2 8

Eclairage du compartiment moteur 15 1

Eclairage du coffre à bagages 3 l

Tache 1: du retour de l'enterrement de votre tante MAGNE il te demande d'évaluer l’intensité


du courant fournie par la batterie lorsque le véhicule est à l'arrêt en t'appuyant sur les données
ci-dessus et tes connaissances.
Tache 2: évalues le rendement de cette batterie et dis à ton oncle sa durée maximale de
fonctionnement.
LEÇON 3 : POINT DE FONCTIONNEMENT D'UN CIRCUIT
ELECTRIQUE.
Situation de vie en rapport avec les apprentissages

Ton oncle pour les fêtes de noël a acheté un jouet à ton petit frère, sur la plaque signalétique de
ce jouet il est marqué: I= 0,5A et U = 9V.Tu désires faire fonctionner normalement ce jouet en
achetant le matériel approprié.

Quel est le critère sur lequel tu dois t'appuyer pour faire un choix judicieux?

OPO :

- Définir le point de fonctionnement d'un circuit électrique simple et savoir le déterminer


théoriquement et expérimentalement.
- Connaitre l'importance du point de fonctionnement dans le choix des composants
appropriés à un circuit électrique donné.
Prérequis : connaitre les notions de: circuit électrique, courant électrique, tension électrique,
loi d'ohm aux bornes des générateurs et récepteurs, les lois de nœuds et lois des mailles.

Mots clés : Maille, Réseau, Point de fonctionnement.

1. POINT DE FONCTIONNEMENT : DEFINITION, DETERMINATION


EXPERIMENTALE ET THEORIQUE, IMPORTANCE
Je construis

Activité 1

Les élèves du club scientifique du Lycée d'Oyack lors des journées portes ouvertes d'octobre
dernier ont réalisé à l'aide des composants suivants(piles Hellesens, ampoules de torches
identiques , fils de jonction , interrupteur et galvanomètre) un circuit électrique simple
comportant les éléments montés en série: quatre piles Hellesens qu'on assimilera à un
générateur unique de f.é.m. E=12V et de résistance interne 𝑟 = 2Ω, deux petites ampoules
𝑟
torches identiques de résistance 𝑟′ = 2 chacune qui seront assimilées les deux à un résistor r1,

des fils de jonction ,un ampèremètre très sensible(galvanomètre) et un petit interrupteur K.

En supposant négligeables les résistances des autres composants de ce circuit à l'exception des
ampoules et les piles,
a) Proposer son schéma de montage normalisé.

b) Déterminer les caractéristiques (E0 et r0) de la pile Hellesens.

c) Les ampoules ci-dessus brillent normalement lorsqu'elles sont parcourues par un courant
d'intensité I=3A. Donner le couple de valeurs (intensité-tension) pour lequel le circuit ci-dessus
fonctionne normalement.

Activité 2

Ces élèves ont par la suite modifié légèrement le montage normalisé ci-dessus en y introduisant
et en série une résistance variable (rhéostat) et en parallèle respectivement aux bornes du
générateur et du résistor un voltmètre. Pour différentes positions du curseur de ce rhéostat, ils
ont prélevé les valeurs de I et U respectivement aux bornes du résistor (ampoules) et du
générateur (piles) les valeurs obtenues sont consignées dans le tableau ci-dessous.

I(A) 0 1 2 3 4 5
UG(V) 12 10 8 6 4 2
Ur(V) 0 2 4 6 8 10
a) Faire le schéma de ce montage.

b) Dans le même repère tracer les courbes UG =f(I) et Ur =f(I) représentant respectivement les
caractéristiques intensité-tension du générateur et du résistor.

c) Déterminer graphiquement les coordonnées de F, point de rencontre des deux courbes.

Je retiens

Définition

Le point de fonctionnement d'un circuit simple ou point de repos est un couple de valeurs
(intensité-tension) pour lequel ce circuit fonctionne normalement.

Importance

La maîtrise des coordonnées de ce point permet de faire un choix judicieux des composants
appropriés à incorporer dans un circuit donné. Une étude comparée des caractéristiques
nominales (I et U) de ces composants et les coordonnées de ce point est nécessaire à cet effet.

Détermination expérimentale

- Dans l'activité 1, le circuit demandé est le suivant :


𝐸
Les caractéristiques de la pile Hellesens sont obtenues en posant E=4 E0 il vient que 𝐸0 = 4

12 𝑟 2
A.N. 𝐸0 = = 3𝑉 et 𝑟 = 4𝑟0 il vient que 𝑟0 = 4, A.N. 𝑟0 = 4 = 0,5Ω (Confère
4

caractéristiques du générateur équivalent de l'association des générateurs montés en série).

Détermination théorique

On détermine théoriquement les coordonnées du point de fonctionnement F d'un circuit simple


en utilisant respectivement : la loi des mailles et la loi d'ohm aux bornes du générateur. Dans le
cas de l'activité 1 ci-dessus on a: considérant le contour fermé de conducteurs (maille) NPABN
la somme des tensions à travers cette maille est nulle ce qui donne: UNP +UPA +UAB +UBN =0
ce qui revient à – 𝐸 + 𝑟𝐼 + 0 + 𝑟1 𝐼 + 0 = 0 on tire alors 𝐼 = 𝐸/(𝑟 + 𝑟1 ) A.N. 𝐼 =
12/(2 + 2 ) = 3𝐴 et d'après la loi d'ohm aux bornes du générateur on a UPN = E-rI A.N. UPN
=12-2X3=6V. On conclut que le couple des valeurs (3A, 6V) sont les coordonnées du point de
fonctionnement F .

Remarque:

On peut en utilisant la loi des mailles obtenir une valeur négative de l'intensité I du courant,
dans ce cas la valeur à considérer est la valeur absolue de I car le signe – veut dire que le sens
de la maille choisi est le sens contraire du sens réel de parcourt du courant dans ce réseau.

On détermine graphiquement les coordonnées du point de fonctionnement d'un circuit simple


en traçant dans le même repère les deux caractéristiques intensité-tension du générateur et du
résistor. Les coordonnées du point d'intersection de ces deux courbes sont les coordonnées du
point de fonctionnement recherché.

Dans les cas de l'activité 2 ci-dessus, le schéma du montage est le suivant:


Les courbes obtenues sont les suivantes :

Le couple de valeurs (3A, 6V) représente les coordonnées de F. (Voir la figure ci-dessus)

Enoncer de la loi de Pouillet : dans une maille, l’intensité I du courant est égale au rapport de
la différence entre la somme des forces électromotrices motrices des dipôles fonctionnant en
générateurs et la somme des forces contre électromotrices motrices des dipôles fonctionnant en
récepteurs sur la somme de toutes les résistances du circuit.

𝜮𝑬 − 𝜮𝑬’
𝑰 =
𝜮𝑹

J'applique

Exercice 1

On dispose d'un certain nombre de piles de f.é.m. E0= 1,5V et de résistance interne r0 =1Ώ
a) Quel nombre minimal de piles doit-on disposer pour réaliser l'électrolyse d'une solution de
sulfate de cuivre dans un électrolyseur à électrodes de carbone de f.c.é.m. E'=2V et de résistance
interne r' =3Ώ

b) A l'aide de ces piles on constitue un générateur de f.é.m. E =7,5V et de résistance r =2,5Ώ.


Comment a-t-il fallu les grouper ?

c) Tracer dans le même graphique la caractéristique U =f(I), du générateur et celle, U=g(I) de


l'électrolyseur (échelle 1cm pour 1V et1cm pour 0,5A). Que représente le point intersection F
des deux courbes ? Déterminer graphiquement ses coordonnées.

Solution

a) En appliquant la loi de Pouillet au circuit permettant de réaliser cette électrolyse on a : n E 0


-E' = RT I il vient que pour qu'il y est électrolyse il faut que I>0 car RT est toujours positif
2
(résistance totale du circuit) ce qui donne n>E'/E 0 A.N : 𝑛 > 1,5 = 1,33 n étant un entier il

vient que n =2.

b) Le groupement qui convient est obtenu en posant : E = n E0 il vient que n =E/E0 A.N:

7,5 𝑛𝑟0 𝑛𝑟0 5


𝑛 = = 5 et 𝑟 = ⇔𝑚= = 2,5 = 2 ; les piles doivent être groupées en deux séries
1,5 𝑚 𝑟

de cinq piles chacune.

c) Représentation graphique des deux courbes ci-dessous.

𝑈 = 𝑓(𝐼) on a : 𝑈1 = 7,5 − 2,5. 𝐼 et 𝑈 = 𝑔(𝐼) on a : 𝑈2 = 2 + 3. 𝐼

Le point d'intersection F (1A;5V) représente le point de fonctionnement ou point de repos du


circuit.

Exercice 2
On considère le circuit ci-contre constitué d'un générateur et de deux résistors identiques en
parallèle on donne E =12V r =1Ώ et R = 10Ώ

-Déterminer par calcul le point de fonctionnement F de ce circuit.

Solution

Détermination du point de fonctionnement F de ce circuit : on peut remplacer les deux résistors


𝑅2 𝑅
par une résistance équivalente 𝑟é𝑞 = 2𝑅 = et d'après la loi de Pouillet généralisée on a : 𝐼 =
2
𝐸 12
𝑅 AN : 𝐼 = 1+5 = 2𝐴 et d'après la loi d'ohm aux bornes du la résistance équivalente on a 𝑈 =
+𝑟
2

𝑟é𝑞 𝐼 A.N: 𝑈 = 2𝑋5 = 10𝑉

Les coordonnées du point de fonctionnement F sont I=2A et U =10V

Je consolide les ressources acquises et j’intègre

Situation problème 1

On donne ci-dessous, le circuit et le graphe de deux dipôles électriques.

Les caractéristiques intensité- tension de ces deux dipôles engagés dans le circuit ci-dessus sont
consignées dans le même repère (voir graphe ci-dessus).

Tache 1: associes à chaque dipôle sa caractéristique et précises l'expression de la loi d'ohm aux
bornes de chacun d'eux.
Tache 2: détermines graphiquement les valeurs de R, E et r, par calcul donnes les coordonnées
de F point de fonctionnement de ce circuit.

Situation problème 2

Un groupe d'élèves d'un collège de la place a réalisé les mesures ci-dessous en vue de tracer la
caractéristique intensité-tension aux bornes d'un résistor

I(mA) 10 20 30 40 50 60
U(V) 2 4 6 8 10 12
Tache 1:Proposes un montage permettant d'obtenir ces mesures et traces le graphe U =f(I)
(échelle 1cm pour10mA et 1cm pour 2V)

Tache 2 : quelle doit être d'après toi la valeur de la résistance interne du générateur qui, associé
à ce résistor produirait une tension à vide de 12V?.

Tache 3: Pour I =60 m A, la courbe de la caractéristique intensité –tension du générateur


rencontre celle de ce résistor .Détermines les coordonnées du point de fonctionnement F du
circuit ainsi constitué et donnes son importance.
PARTIE 2: PRODUCTION DU COURANT

ALTERNATIF

Situation de vie en rapport avec les apprentissages

Les alternateurs comme celui représenté ci-dessus, et bien d'autres dispositifs mettent à profit
le phénomène d’induction électromagnétique pour générer le courant alternatif. L'induction
électromagnétique est un mode de production d'énergie électrique. D'après la loi de
conservation de l'énergie cette production n'est possible qu'à condition de fournir l'énergie sous
forme mécanique au système.

-qu'est-ce que l'induction électromagnétique et que représente l'auto-induction ?

-qu'est ce qui est à l'origine des phénomènes d'induction magnétique et de l'auto-induction ?

-comment met-on en évidence ces phénomènes ?

-quelles en sont les applications ?


LEÇON 1 : Champ magnétique, champ magnétique créé par un
courant et flux magnétique à travers une surface.
Situation de vie en rapport avec les apprentissages

Ton petit cousin te fait observer que : lorsqu'il approche une lame en fer d'un aimant, celle-ci
se fixe instantanément sur l'aimant, en éloignant ce pendant la lame de l'aimant il ne se produit
plus rien.

Qu'est ce qui d'après toi se passe dans l'environnement immédiat de l'aimant au point de susciter
l'attraction de la lame ?

O.P.O

- Définir le champ magnétique et déterminer ses caractéristiques en tenant compte de la


géométrie du circuit ;
- Définir : flux magnétique et savoir le déterminer en tenant compte de la géométrie du
circuit.
Prérequis: savoir les différentes sources de champs magnétiques, connaitre les différentes
interactions (aimants-aimants, aimants-courants , courants-courants),effet magnétique du
courant, notions d'aimant permanent et d' aimant temporaire .

Mots clés: champ magnétique, flux magnétique

1. Champ magnétique
Je construis

Activité 1

Au voisinage d'un aimant droit plaçons un clou en fer et observons. De même au voisinage d'un
circuit électrique parcouru par un courant continu plaçons également une petite aiguille
aimantée a) Décris son comportement.

b) Pourquoi le clou se rapproche-t-il de l’aimant ?

c) Peux tu envisager le comportement de la petite aiguille aimantée si on supprime le passage


du courant ?

Activité 2
Plaçons sur une plaque en verre de la limaille de fer et sous cette plaque déplaçons un barreau
aimanté, les particules de la limaille de fer s'orientent suivant les courbes fermées sur elles-
mêmes. Que représentent ces courbes ?

Je retiens

La petite aiguille aimantée va prendre une direction privilégiée au passage du courant. Si par
contre on supprime le courant dans le circuit cette aiguille va à nouveau dévier et prendre une
autre direction. Quant au clou, il est sous l'effet d'une force magnétique attractive exercée par
l'aimant.

Il existe des espaces ou certains matériaux (ferromagnétiques) essentiellement constitués de fer,


cobalt, nickel, manganèse ou leurs alliages sont soumis à des forces magnétiques de telles zones
sont des espaces champs magnétiques. Les aimants, les conducteurs parcourus par le courant
sont des exemples de sources de champ magnétique.

Le champ magnétique est une grandeur vectorielle dont les caractéristiques (point d'application,
direction, sens et intensité) sont fonction de la géométrie du système considéré. Il est exprimé
en tesla(T). On utilise le teslamètre à sonde de hall comme instrument de mesure de l'intensité
du champ magnétique.

Représentation du champ magnétique Teslamètre à sonde

Les courbes que forment la limaille de fer sur la plaque en verre représentent les lignes de
champ elles ont ceci de particulier qu’en chacun de leurs points elles sont tangentes au vecteur
induction magnétique B. l'ensemble des lignes de champ d'un espace champ magnétique est
appelé spectre magnétique. Dans le cas d’un aimant droit, on a la figure ci-dessous
représentant quelques lignes de champ.
Il existe des espaces à l'intérieur desquels le vecteur champ magnétique garde le même sens, la
même direction et la même intensité, c'est par exemple le cas à l'intérieur d'un aimant en U on
dit dans ce cas que le champ magnétique est uniforme.

2. CHAMPS MAGNETIQUES CREES PAR LES COURANTS ELECTRIQUES.


Je construis

Activité 3

Considérons un conducteur rectiligne vertical parcouru dans le sens ascendant par un courant
continu. Sur une plaque qui traverse perpendiculairement ce conducteur, saupoudrons-la de
limaille de fer et représentons sur un schéma clair :

a) Les lignes de champs magnétiques.

b) Le vecteur champ magnétique en un point M tel que la distance entre le conducteur et M soit
OM=d.

c) Déterminer les caractéristiques de ce vecteur champ magnétique en M.

Activité 4

Un solénoïde est une bobine longue, dont la longueur est grande par rapport à son diamètre. Les
premiers solénoïdes furent réalisés en 1820 par Ampère qui interprétant les observations
d’Oersted, prévoyait qu’un tel circuit, parcouru par un courant continu se comportait comme
un aimant droit.

a) Représente le spectre magnétique à l'intérieur d'un solénoïde et le comparer à celui d'un


aimant droit.
b) L'expérience montre que les lignes de champ, à l’intérieur du solénoïde et loin de ses
extrémités, sont des droites parallèles entre elles et à l’axe du solénoïde, quelle est donc
la nature du champ magnétique à l'intérieur de ce solénoïde ?
c) Déterminer les caractéristiques du champ magnétique au centre de ce solénoïde.
Je retiens
Le physicien Danois Hans Christian Oersted va pour la première fois observer en 1890,
l’apparition d'un champ magnétique au voisinage d'un courant électrique. Le même phénomène
sera par la suite observé au voisinage d'une bobine parcourue par un courant continu.

Le vecteur champ créé par un courant continu change de sens, mais non de direction ni de
valeur, lorsqu’on inverse le sens du courant. La valeur du champ magnétique créé par un courant
électrique en un point de l’espace est proportionnelle à l’intensité du courant dans le conducteur.

Champ créé par un conducteur rectiligne parcouru par le courant

⃗⃗ dépend du sens de I. L'intensité B du champ


Il n'y a pas de pôles N ni S. Le sens de 𝐵
augmente avec l'intensité de courant I et diminue avec la distance d au conducteur. Elle est
𝐼
donnée par la formule : 𝐵 = 2 × 10−7 𝑑 .

Champ créé par un conducteur circulaire (bobine plate) parcouru par le courant

Toutes les lignes sortent par une face appelée face nord (N) et entrent par l'autre face
⃗⃗ dépend du sens de I. Le champ au centre est d'autant plus
appelée face sud (S). Le sens de 𝐵
important que l'intensité de courant I est plus élevée et que le rayon R est plus petit. L’intensité
𝑁𝐼
de B est donnée par la formule : 𝐵 = 2𝜋 × 10−7 , N désigne le nombre de spires.
𝑅
Champ créé par un solénoïde (bobine longue) parcouru par le courant

𝑁𝐼
A l'intérieur d'un solénoïde le champ est uniforme d'intensité : 𝐵 = 𝜇0 = 𝜇0 𝑛𝐼. Avec
𝑙
𝑁
𝜇0 perméabilité du vide, on a : 𝜇0 = 4𝜋. 10−7 unités SI (H/m : henry/mètre). 𝑛 = avec 𝑙 la
𝑙

longueur du solénoïde et N le nombre de spires et I l’intensité de courant à travers le solénoïde

𝑁𝐼
On peut donc écrire : 𝐵 = 4𝜋. 10−7 = 4𝜋. 10−7 𝑛𝐼.
𝑙

Remarques: la direction et le sens du vecteur champ magnétique d'intensité B en un


point M peuvent être déterminés par:

- La règle de l’observateur (bonhomme) d'Ampère


Elle stipule que : le bonhomme d'Ampère, couché sur le fil,
le courant le traversant des pieds vers la tête et regardant le
point M ou on veut déterminer le champ, son bras gauche
tendu latéralement indique le sens et la direction du vecteur
champ magnétique B en M.

-
- La règle des trois doigts de la main droite (cas du champ créé par un fil fin infiniment
long en un point M n'appartenant au fil) qui stipule que :
le pouce, l’index et le majeur étant préalablement tendus
et deux à deux perpendiculaires, le pouce tendu dans
le sens du courant, l'index pointé vers le point M,
le majeur indique le sens du champ magnétique.

-
-
- La règle du tire -bouchon (cas des bobines et solénoïdes):
Le tire-bouchon placé dans l'axe du solénoïde ou de la bobine,
il avance ou recule dans le sens du champ magnétique
lorsqu'on le fait tourner dans le sens du courant.

L'ensemble des lignes de champ d'un espace champ magnétique constitue son spectre
magnétique.

Exemples : Spectre magnétique d'un aimant droit et d'un aimant en U

Le spectre magnétique à l'intérieur d'un solénoïde est semblable à celui d'un aimant droit les
deux extrémités du solénoïde jouant le même rôle que les deux pôles de l'aimant.

Le champ magnétique à l'intérieur du solénoïde est uniforme comme dans l'entrefer


d'un aimant en U car les lignes de champ ici sont des segments de droites parallèles le vecteur
champ garde les mêmes caractéristiques en tout point de cet espace réduit.

3. LE FLUX MAGNETIQUE A TRAVERS UNE SURFACE

Je construis
Activité 5

Dans une zone où règne un champ magnétique, plaçons

un dispositif d'aire S et orientons ce dispositif de manière

à être capable d'apprécier le nombre de lignes de champ qui

traversent sa surface S.(voir schéma ci-contre)

- peux-tu orienter les lignes de champ sur le schéma ci-dessus ?

-comment peux- tu évaluer le nombre de lignes de champ qui traversent la surface circulaire?

- identifie les facteurs dont dépend ce nombre .

Je retiens

La représentation ci-dessous montre une spire circulaire plongée dans une zone ou règne un
champ uniforme d'intensité B qui fait un angle θ avec le vecteur surface d'intensité S.

Pour évaluer le nombre de lignes de champs magnétiques traversant cette surface d'aire
S, on définit une grandeur physique appelée flux magnétique qui dépend de :

- L’angle θ entre la normale à la surface de la spire et le champ magnétique B ;

- De la surface S de la spire placée dans le champ magnétique B ;

- De l’intensité B du champ magnétique.

On montre que le flux magnétique Φ à travers la surface d'aire S est égal à:

𝛷 = 𝑁𝐵. 𝑆 = 𝑁𝐵 . 𝑆 𝑛 = 𝑁𝐵. 𝑆. 𝐶𝑜𝑠(𝜃) Pour N spires. Avec B en tesla (T) et S en mètre carré
(m2).

L’unité du flux magnétique dans le système international est le wéber (Wb).

Le flux magnétique et une grandeur algébrique car il dépend de Cos(θ):

- Si 𝜃 = 0 alors 𝐶𝑜𝑠(𝜃) = 1 et 𝛷 = 𝑁𝐵𝑆. On dit que le flux est maximal.


- Si 𝜃 = 𝜋/2 alors 𝐶𝑜𝑠(𝜃) = 0 et 𝛷 = 0. Le flux est nul.

- Si 0 < 𝜃 < 𝜋/2 alors 𝐶𝑜𝑠(𝜃) > 0, et 𝛷 > 0.

- Si 𝜃 > 𝜋/2 alors 𝐶𝑜𝑠(𝜃) < 0, et 𝛷 < 0.

J’applique

Exercice 1

Répondre par vrai ou faux, puis justifier

a)les champs magnétiques créés par les fils, les spires , les bobines et les solénoïdes sont des
champs naturels

b) un tire-bouchon placé dans l'axe d'un solénoïde avance dans le sens de B lorsqu'il tourne
dans le sens trigonométrique

c) le sens de déplacement spontané du circuit est tel que le flux qui le traverse augmente
d) le champ magnétique créé par un courant alternatif est de la forme B = B m Sinωt

e) le weber est le flux qui, traversant un circuit d'une spire y produit une f.é.m. de 1V si on
ramène l'intensité de 1A à 0A en une seconde par décroissance uniforme

Solution

a) Faux ce sont des champs artificiels


b) Faux il s'agit du sens du courant et non du sens trigonométrique
c) Faux le sens de déplacement spontané du circuit est tel que le flux qui le travers diminue
d) Vrai
e) Vrai il s'agit là de la définition légale du weber
Exercice 2
Une bobine plate comportant 50 spires de rayon 5cm est parcourue par un courant
continu d'intensité I son plan coïncide avec celui du méridien magnétique une aiguille
aimantée placée à son centre dévie de θ= 45°
a) calculer I si la composante horizontale du champ magnétique terrestre est Bh =2.10-5
T
b) calculer le module du champ magnétique résultant au centre de cette bobine.
Solution
a) soit B0 intensité du champ au centre de la bobine

𝐵 𝑁𝐼
𝑡𝑎𝑛𝜃 = 𝐵0 ⟺ 𝐵0 = 𝐵ℎ . 𝑡𝑎𝑛𝜃 (1), or 𝐵0 = 2𝜋10−7 (2), on a:
ℎ 𝑅

𝑁𝐼 𝑅.𝐵ℎ .𝑡𝑎𝑛𝜃
(1) = (2) ⟺ 2𝜋10−7 = 𝐵ℎ . 𝑡𝑎𝑛𝜃, on obtient donc : 𝐼 = . AN :I = 3,2. 10−2 A
𝑅 2𝜋10−7 𝑁

b) Calcul du module de B:
On a 𝐵2 = 𝐵02 + 𝐵ℎ2 avec 𝐵0 = 𝐵ℎ car 𝑡𝑎𝑛(45°) = 1 il vient que : 𝐵2 = 2𝐵ℎ2
A.N : B =2,8.10-5 T
Je consolide les ressources acquises et j'intègre

Exercice 1
Un courant d’intensité I = 2A circule dans un fil (Fi) vertical et
infiniment long.
a) Calculer l’intensité B du champ créé par le fil en un point M situé à
2cm du fil.
b) Deux fils F1 et F2 infiniment longs sont placés dans le plan du
méridien magnétique. En un point O équidistant des deux fils et
contenu dans le même plan, on place une aiguille aimantée mobile
autour d’un axe vertical.
b.1) Aucun courant ne passe dans les deux fils, quelle est la position prise par l’aiguille
aimantée.
b.2) F1 et F2 sont traversés par deux courants de sens contraires et d’intensité
I1 = I2 = 2A. De quel angle θ dévie l’aiguille placée en 0 ? On donne Bh = 2xl0-5T.
b.3) Comment s’oriente l’aiguille si I1 et I2 circulent dans le même sens.
Exercice 2

Une zone est inondée d'un champ magnétique uniforme d'intensité B=2.10-3T. On place dans
cette zone une spire de rayon r=15cm sachant que la normale n à sa surface fait un angle de 45°
avec le vecteur champ ci-dessus :

a) Déterminer le flux magnétique qui traverse sa surface.


b) Préciser l'angle que doit faire la direction de cette normale avec celle du champ B pour
avoir :
b-1) Un flux maximal.
b-2) Un flux nul.
c) Quelle sera la valeur du flux magnétique si on remplace cette spire par un solénoïde de
longueur l=20m et possédant 50 spires ?
d) Trouver le nombre de spires par unité de longueur.
Exercice 3

Une bobine plate à un fil comporte 800spires de 10 cm2 de surface. L'enroulement constitue un
circuit fermé de 50 ohms. On le dispose de façon que son axe soit horizontal et le plan de ses
spires soit perpendiculaire au méridien magnétique.

a)calculer la valeur du flux du au champ magnétique terrestre sachant que Bh = 2.10-5 T

b)on fait tourner de 180° la bobine


- évaluer la variation du flux à travers elle

-calculer la quantité d'électricité induite q.

Exercice 4

Un solénoïde de longueur l =1m est formé par un enroulement de spires jointives d'une couche
de fil de cuivre (couvert d'une couche d'isolant négligeable) le diamètre de ce fil est d
=0,5mm.La longueur du fil enroulé est l =4,9.103m la résistivité du cuivre est égale à

1,6.10-8 Ώ.m

a)calculer l'intensité du courant I dans ce solénoïde si B en son centre est égale à

5.10-3T .

b) déterminer le rayon du solénoïde

c)si l'épaisseur e de l'isolant est e =0,1mm, pour la même valeur de I déterminer l'intensité de

Exercice 5

une bobine plate comportant 50spires de rayon R=5cm est maintenue dans un champ
magnétique uniforme B dont les lignes de champ sont parallèles à l'axe de la bobine. L'intensité
du courant dans la bobine est I= 5A, et le module du champ magnétique est B= 0,2T.

a)déterminer les caractéristiques du vecteur champ magnétique B0 créé au centre de la bobine


par le passage du courant.

b) comparer B0 et B puis conclure.

c)calculer le flux magnétique à travers la bobine. On envisagera deux cas suivant le sens de
parcourt du courant dans la bobine.

d) si la bobine était libre de se déplacer, expliquer le mouvement qu'effectuerait cette dernière


dans chaque cas de figure.
Exercice 6

a) Un solénoïde de 25 cm de longueur est formé par une seule couche de spires jointives d’un
fil conducteur de 0,4 mm de diamètre.

a.1Représenter ce solénoïde en indiquant :


- Le sens du courant dans le solénoïde,
- Quelques lignes de champs.
a.2) Calculer le nombre de spires dont est constitué le solénoïde
b. Un autre solénoïde, de même longueur et de diamètre 5 cm, comportant 2500 spires par mètre
de longueur,
est parcouru par un courant d’intensité 0,5 A.
Donner l’expression de l’intensité du champ magnétique au centre de ce solénoïde, puis
calculer sa valeur numérique.
LEÇON 2 : INDUCTION ELECTROMAGNETIQUE, AUTO-
INDUCTION.
Situation de vie en rapport avec les apprentissages

La tension aux bornes du voltmètre dans les circuits (sans générateur) ci-dessus varie avec le
déplacement de l'aimant, qu'est ce qui justifie cela?

O.P.O- Définir: induction électromagnétique, auto- induction.

-Etre capable de mettre en évidence les phénomènes d'induction et d'auto-induction


électromagnétiques et réaliser un dispositif de production du courant alternatif.

--Savoir énoncer la loi de Lenz et l'appliquer.


- Savoir déterminer la f.é.m. induite, le flux propre, l’auto-inductance L, la f.é.m. d'auto-
induction e.
- Etablir l'expression de la tension aux bornes d'une bobine parcourue par un courant
induit.

Prérequis : maitriser les caractéristiques du champ magnétique quelque soit la géométrie du


système, savoir déterminer le flux magnétique ainsi que sa variation suivant la géométrie du
système.

Mots clés : induction électromagnétique, auto- induction, induit, inducteur, courant induit

1. Induction électromagnétique.

Je construis

i Bobine
Activité 1
Exploitons le montage de la figure ci-contre. Aimant
S N
droit
Imprimons à cet aimant droit un mouvement de va et N S
O
vient vers la bobine connectée à un galvanomètre Déplacement
de l’aimant
(ampèremètre très sensible).
L'aiguille du galvanomètre dévie dans un sens lorsqu'on
approche le pole nord de l'aimant de la bobine. Le sens Galvanomètre
de la déviation est inversé si on éloigne ce pole nord de
la bobine. Mise en évidence de l’induction
En permutant les pôles de l’aimant, le sens de déviation électromagnétique
a) Attribuer un nom au phénomène observé ?
b) Pourquoi l’aiguille du galvanomètre dévie dans ce circuit sans générateur ?
c)Qu’est ce qui est à l'origine du changement de sens de déviation de l’aiguille du
galvanomètre ?
d) Que se passera-t-il si le mouvement de l'aimant devient rapide ou si on l’immobilise ?

Je retiens

Le phénomène observé est appelé induction électromagnétique. La bobine dans les


conditions actuelles est parcourue par un courant car il y a déviation de l'aiguille du
galvanomètre. Le déplacement de la bobine engendre la variation de l’intensité du champ
magnétique ainsi que le flux magnétique à travers sa surface. Cette variation du flux fait
apparaître aux bornes de la bobine une tension électrique.

La bobine adopte ainsi le comportement d'un dipôle actif dissymétrique (générateur) : le circuit
est ainsi doté d’une force électromotrice e appelée force électromotrice induite et sa résistance
interne R est celle de la bobine. Lorsque le sens de parcourt du courant induit dans le circuit
change le sens de déviation de l'aiguille du galvanomètre change également. L'accélération du
mouvement de l'aimant entraine une augmentation de la variation du flux magnétique. Si par
contre on immobilise tout le dispositif le galvanomètre cessera de dévier.

L’induction électromagnétique est donc le phénomène par lequel une bobine se comporte
comme un générateur lorsqu’elle subit une variation du flux magnétique.
Le courant induit est un courant créé dans un circuit par la variation du flux magnétique en son
sein.
On appelle induit le circuit siège du courant induit.
L’inducteur est l’élément qui est responsable de la variation du flux magnétique.

Remarque : L’induction électromagnétique est un mode de production d’énergie électrique.


D’après la loi de conservation de l’énergie cette production n’est possible qu’à condition de
fournir sous forme mécanique l’énergie au système.
- La f.c.é.m. d’un moteur est en fait la f.é.m. induite qui apparait dans son rotor et qui
s’oppose au passage du courant fournit par le générateur.

Enoncé de la loi de Lenzde la loi de Lenz:


Le sens du courant induit est tel que, par ses effets (électromagnétiques), il s’oppose à la cause
qui lui donne naissance.

Elle permet donc d’orienter la force électromotrice induite e(t) comme l'indique les schémas ci-
dessous
Expression de la force électromotrice induite : Loi de faraday
La f.é.m. induite moyenne dans un circuit est égale à l'opposé de la variation du flux inducteur
∆∅
à travers ce circuit par unité de temps : 𝑒𝑚 = − ∆𝑡 , avec : ∆∅ = ∅𝑓 − ∅𝑖 en Wb, ∆𝑡 en s et
𝑒𝑚 en V.

Si pendant un temps Δt le flux varie de φi à φf alors la f.é.m. moyenne d’induction


∆∅
apparaissant dans le circuit est : 𝑒𝑚 = − ∆𝑡 , avec : ∆∅ = ∅𝑓 − ∅𝑖 en Wb, ∆𝑡 en s et 𝑒𝑚 en
V.
Si le flux  (t ) varie en fonction du temps t, alors f.é.m. instantanée est l’opposée de la dérivée
∆∅ 𝑑∅(𝑡)
du flux par rapport au temps : 𝑒 = − lim =− = −∅′ (𝑡).
∆𝑡→0 ∆𝑡 𝑑𝑡
𝑑∅(𝑡)
L’expression représente la vitesse de variation du flux inducteur.
𝑑𝑡

Remarques :
e
L’intensité du courant induit est donnée par la relation : i =
R
Le signe ( − ) dans les expressions ci-dessus traduit la loi de Lenz.
𝑒
La quantité d'électricité induite : 𝑄 = 𝑖∆𝑡 = 𝑅 ∆𝑡 est exprimée en coulomb (C) lorsque 𝑖 est en
Ampère(A) et ∆𝑡 en seconde(s).
Applications
Dans toute pièce métallique soumise à une variation de flux, il se crée à l'intérieur des courants
induits qu'on appelle courant de Foucault.
On utilise ce principe pour :
• les freins électromagnétiques des camions et des véhicules.
• Les plaques à induction (c'est dans le matériau de la casserole que se forment les courants de
Foucault qui créent donc l'échauffement de la casserole.)
Revers de la médaille, lorsqu'on ne veut pas la création de courants, par exemple dans les stators
des moteurs électriques, on utilise des pièces métalliques les plus fines possible de manière à
réduire considérablement la formation de ces courants.
2. Auto-induction.

Je construis
Activité 2

Le circuit ci-contre est constitué de deux lampes L1 et L2

Identiques, du résistor R et de la bobine ayant

Même résistance. Un barreau de fer doux est à l'intérieur de

Cette bobine. On observe que lorsqu’on ferme

L’interrupteur, la lampe L1 éclaire instantanément tandis que

L2 brille progressivement. Lorsqu’on ouvre l’interrupteur,

L1 s’éteint instantanément et L2 s’éteint progressivement.

-Expliquer le phénomène observé.

-Pourquoi a-t-on introduit le barreau de fer doux


dans la bobine ?
- Préciser le rôle de la bobine dans ce circuit ?
- Comment comprendre les comportements
- des lampes L1 et L2 ?

Je retiens

Lorsqu'un circuit électrique est parcouru par un courant ,il devient le siege d'un champ
magnétique et à travers sa surface, il existe un flux magnétique appelé flux propre de ce
circuit.Toute variation de l'intensité du courant qui parcourt un tel circuit engendre une variation
de son flux propre ce qui créé en son sein une f.é.m d'induction e. Le phénomène ainsi decrit
dans lequel le circuit est à la fois l'inducteur et l'induit est appelé :

auto-induction(apparition dans un circuit d'une f.é.m induite lorsque ce dernier subit une
variation de son flux magnétique propre).

L'introduction du barreau de fer doux à l'intérieur de la bobine augmente son flux propre.

La bobine à travers sa surface est le siège du flux magnétique ci-dessus, elle joue un double
rôle d'inducteur et d'induit.

Dès qu’on ferme ce circuit, la variation du flux propre dans la bobine créée une f.é.m.
d’induction e qui s’oppose à l’établissement du courant.
Lorsqu’on ouvre le circuit, la f.é.m. d’induction s’oppose à la disparition de ce courant. Ceci
explique les comportements des lampes L1et L2.
La bobine parcourue par un courant est le siège d’un champ magnétique et le flux qui en découle
appelé flux propre augmente à la fermeture du circuit brusquement et s’annule aussi
brusquement à l’ouverture de ce circuit. La variation du flux ainsi observée créée une f.é.m.
induite dont le rôle est d’après la loi de Lenz de s’opposer à l’établissement du courant lors de
la fermeture du circuit et à sa disparition lors de l’ouverture du circuit.
On définit le flux propre par la relation 𝜱𝑷 = 𝑳𝒊 ou L représente l'auto-inductance ou tout
simplement l'inductance du circuit et est exprimé en henrys(H) ,𝛷𝑃 est exprimé en weber (wb)
et 𝑖 en Ampère (A).

En utilisant la loi de Faraday, la force électromotrice motrice induite 𝑒 a pour expression 𝑒 =


𝑑∅ 𝑑∅ 𝑑(𝐿𝑖) 𝑑𝑖
− 𝑑𝑡 dans le cas du flux propre on a : 𝜱𝑷 = 𝑳𝒊, soit 𝑒 = − 𝑑𝑡 = − = −𝐿 𝑑𝑡 , c'est
𝑑𝑡
l'expression de la f.é.m. d’auto-induction.
𝑑𝑖
Pour un modèle parfait d’une bobine dont l’inductance pure est L, la tension est : 𝑢𝐿 = 𝐿 𝑑𝑡

Dans le cas d’un modèle réel, on tient compte de la résistance 𝑟 de la bobine. La tension aux
𝑑𝑖
bornes de la bobine est 𝑢 = 𝑢𝑟 + 𝑢𝐿 = 𝑟𝑖 − 𝑒 = 𝑟𝑖 + 𝐿
𝑑𝑡

L’énergie emmagasinée par une bobine par définition est l’énergie stockée par la bobine
𝑑𝑖 𝑑𝑖 𝑑𝑖
pendant l’instant𝑑𝑡, soit : 𝑑𝑤 = 𝑝𝑑𝑡, or 𝑝 = 𝑢𝑖 = 𝐿 𝑑𝑡 . 𝑖, 𝑑𝑤 devient : 𝑑𝑤 = 𝐿 𝑑𝑡 𝑖𝑑𝑡 = 𝐿𝑖 𝑑𝑡

1
A travers ce rappel mathématique pour une fonction𝑓 (𝑥) = 𝑦 = 2 𝑥 2 , alors sa dérivée𝑓 ′ (𝑥 ) =
𝑑𝑦 1
= 2 . 2𝑥 = 𝑥. On peut donc écrire𝑑𝑦 = 𝑥𝑑𝑥, de la même manière𝑑𝑤 = 𝐿𝑖. 𝑑𝑖, on reconnaît
𝑑𝑥
1
la forme 𝑥𝑑𝑥, ainsi l’expression de W est : 𝑤 = 2 𝐿𝑖 2

J'applique

EXERCICE 1

a). Enoncer la loi d Lenz.

b) Quel phénomène électrique permet d’expliquer l’étincelle de rupture qui jaillit au niveau des
contacts d’un interrupteur lors de sa fermeture ?
c). On considère un solénoïde de longueur 75cm comportant 1500 spires. L’intensité du champ
magnétique en son centre est B = 0,02 T.
c.1 Représenter ce solénoïde en indiquant le sens du courant , celui du champ magnétique ainsi
que quelques lignes de ce champ.
c.2 Calculer l’intensité du courant à travers ce solénoïde.
c.3 On place au centre de ce solénoïde une bobine plate circulaire de section 5.10-3 m2 et
comportant 250 spires.
c.3.1 Comment doit-on disposer cette bobine dans le solénoïde pour que le flux à travers la
bobine soit maximal ? Calculer alors la valeur de ce flux.
c.3.2 A l’aide d’un dispositif, on fait décroître l’intensité du courant de 8A jusqu’ à l’annuler
en . Calculer la f.é.m. induite dans la bobine.

Solution

a). Le sens du courant induit est tel que par ses effets électromagnétiques il tend à s'opposer à
la cause qui lui adonné naissance
b). Le phénomène d’auto-induction.
c. 1 Schéma : ⃗𝑩
⃗⃗
O I
c.2 Intensité du courant:

𝑁𝐼 𝐵. 𝐿
𝐵 = 4𝜋. 10−7 ⟹𝐼= 𝐴. 𝑁: 𝐼 = 8 𝐴
𝐿 4𝜋. 10−7 𝑁
c.3.1 La normale au plan de la bobine et l’axe du solénoïde doivent être confondus.
Le flux maximal est ϕmax = N ′ . B. S A. N: ϕmax = 0,025 Wb
Δϕ
c.3.2 f.é.m. induite : e = − Δt avec Δϕ = ϕf – ϕi = 0 − ϕmax = −0,025 Wb
A. N: e = 1,25 V

Je consolide les ressources acquises et j'intègre

Exercice 1

a) Qu’est-ce que le flux magnétique ? Quelles sont les facteurs qui influencent le flux ?
b) Déplacement d’un aimant devant une bobine :
On considère un circuit fermé, constitué d’une bobine et d’un galvanomètre. Lorsqu’on
approche le pôle sud d’un aimant droit de la bobine suivant l’axe de celui-ci, l’aiguille du
galvanomètre dévie.
b-1) Comment appelle-t-on le phénomène physique ainsi mis en évidence ?
b-2) Quelle en est la cause ?
b-3) Préciser l’inducteur et l’induit
b-4) Faire un schéma de l’expérience et y indiquer le sens du courant induit dans la bobine
Exercice 2
On déplace dans un champ magnétique uniforme B,
une barre conductrice MN en mouvement sur un deux tiges AP et DQ
d'un circuit. Sachant que la tige MN ferme le circuit (MPQN) et se déplace
orthogonalement aux lignes de champ,
1) calculer la variation de flux ΔΦ = ΔΦ2- Φ1, à travers le circuit fermé
lorsque la barre passe de la position 1 à la position 2 représentée sur la figure
Ci-contre.
On donne : B = 0,5T, PQ = a = 10cm, MM' = b = 5cm.
2) Calculer la force électromotrice induite qui naît aux bornes du circuit
sachant que ce déplacement a duré 5 secondes.
3) En déduire l'intensité du courant induit dans le circuit (MPQN) sachant que la résistance
4) R = 10Ώ et que les tiges ont une résistance négligeable.
Exercice 3
Un solénoïde de 50 cm de long et de 8 cm de diamètre est considère comme infiniment long. Il
comporte 2000 spires par mètre.
1. Donner les caractéristiques du vecteur champ magnétique au centre de ce solénoïde quand
il est parcouru par un courant. Représenter sur un schéma ce solénoïde, le vecteur champ
magnétique et quelques lignes de champ.
2. Etablir l’expression littérale du flux propre de ce solénoïde.
3. Calculer l’auto-inductance L de ce solénoïde.
Exercice 4
Une bobine circulaire comportant N = 2000 spires de rayon moyen r = 15 cm chacune tourne
à la vitesse angulaire = 20π rad.s-1 autour d’un axe de rotation vertical (Δ). Elle est plongée
dans un champ magnétique vertical et uniforme de module B = 0,1 T et dont les lignes de
champ, à l’instant t = 0, font un angle = 0 avec la normale à la bobine. Le schéma ci-contre
présente la situation.
a)Donner l’expression de l’angle θ(t) entre la normale et le vecteur champ magnétique à un
instant t quelconque en fonction de la vitesse angulaire et du temps.
b) Exprimer le flux (t) du champ magnétique à travers la bobine à un instant t
quelconque en fonction de N, B, r, t et ɷ.
c)Aux bornes de la bobine, on branche un ampèremètre à zéro.
Montrer qu'il nait un courant alternatif dans le circuit ci-dessus.
d) La résistance totale R du circuit vaut 2000 Ω, calculer la valeur lmax du courant
qui apparait.
Exercice 5

Un solénoïde S1 dont la longueur est très supérieure au


diamètre comporte n1 = 1000 spires par mètre de longueur.
Ses bornes sont reliées à un générateur par l’intermédiaire
d’un interrupteur. Lorsque celui-ci est fermé, S1 est traversé
par un courant continu constant, qui circule dans le sens indiqué par une flèche
sur la figure, et d’intensité 1 = 5A.
1) Donner les caractéristiques du vecteur champ magnétique B qui existe alors à l’intérieur du
solénoïde Si.
2) Un autre solénoïde S2, dont les dimensions sont inférieures
À celles de S1, comporte N2 = 500 spires, chacune de surface S = 3 cm2.
Sa résistance est R = 10Ώ Ses bornes sont réunies par un fil de résistance négligeable. Ce
solénoïde est disposé à l’intérieur de S1, les deux bobinages sont coaxiaux.
2.1) Dire sans calcul, pourquoi il apparaît un courant dans S2, à la fermeture et à l’ouverture
du circuit contenant S1.
2.2) Préciser dans chaque cas le sens de ce courant (sens de I ou sens opposé).
2.3) Calculer dans chaque cas, la quantité d’électricité qui traverse S2.
Exercice 6
Un cadre rectangulaire © comportant s rectangulaires de longueur
de largeur est plongée dans un champ magnétique uniforme, horizontal et de son
module l’aide d’un dispositif approprié le met en rotation autour de son axe
vertical à la vitesse angulaire de rotation . La figure ci-dessus modélise la
situation.
(∆)

On repère la position du cadre par l’angle que fait le vecteur champ magnétique avec le
vecteur normal à la surface, A l’instant
2.1- On donne l’expression de en fonction du temps t sous la forme : Exprimer le
flux du champ magnétique à travers la bobine.
2.2- Calculer la valeur du flux maximal
2.3- En déduire celle de la f.é.m. induite maximale E.
Rappel :
Exercice 7
Une bobine est parcourue par un courant i dont l'intensité varie avec le temps comme l’indique
la figure ci-contre. Cette bobine a les caractéristiques suivantes : 𝐿 = 10𝑚𝐻 ; 𝑟 = 2Ω.
1) Calculer la valeur du flux propre à travers cette bobine
Lorsqu’elle est parcourue par un courant i =0,2 A.
2) Pour quels intervalles de temps (d’après la figure) y a-t-
Variation de flux propre à travers la bobine.
N.B : On se limitera à ≤t ≥ 2s
3) En déduire la f.é.m. d’auto-induction e dans la bobine dans chacun
Des intervalles de temps où elle existe.
4) Donner l’expression littérale de la tension U aux bornes de la bobine en fonction du temps
Exercice 8

Un solénoïde, de longueur l très grande devant un rayon, comporte N spires en roulées sur un
cylindre de section S.
a) Etablir l’expression de son inductance propre L en fonction de N, l et S.
b) Calculer L. On donne : N = 10 000 spires ; / = 1 m ; S = 60 cm2.
c) Ce solénoïde est parcouru par un courant dont l’intensité varie linéairement de 0 à 20
Ampères en 10 secondes.
d.1) Etablir en fonction du temps t, l’expression du champ magnétique créé à l’intérieur du
solénoïde.
d.2) On place à l’intérieur du solénoïde, une bobine de 400 spires, (de résistance
r = 10 Ώ, ayant le même axe que le solénoïde), constitué d'un fil conducteur enroulé sur un
cylindre de rayon 1 cm.
Calculer l’intensité du courant induit dans la bobine intérieure.
Exercice 9
Un solénoïde de longueur 20cm comportant 400spires de diamètre 2cm est suspendu par deux
conducteurs souples de telle manière qu'il puisse tourner librement autour d'un axe passant par
son milieu et perpendiculaire à son axe. Il est parcouru par un courant d'intensité
I = 1 A.;
a) Représenter une vue de dessus du solénoïde où vous indiquerez le sens du courant et quelques
lignes de champ.
b) Calculer l'intensité du champ magnétique à l'intérieur du solénoïde.
2) Une portion de circuit AB constituée d'une bobine d'inductance L et de résistance R est
parcourue par un courant dont l'intensité qui varie en fonction du temps est : i(t) = 30t - 0,9,
dans l'intervalle [t1, t2].
Aux dates t1 =2.10 - 1 s et t2 =4.10 -2 s, uAB prend respectivement les valeurs -1,125V et
1,875V.
𝑑𝑖
Calculer R et L. On prendra pour expression de uAB : uAB = Ri +L𝑑𝑡 .
3) La portion de circuit est maintenant parcourue par un courant alternatif sinusoïdal d'intensité
i = 5sin400t (où i est en Ampère et t en secondes).
a) Montrer que uAB peut se mettre sous la forme : uAB = 25(sin400t + cos400t).
On rappelle : dérivée de sin (at) = acos (at) et dérivée de cos (at) = -asin(at).
b) Déterminer les valeurs de U et de w qui vérifient l'égalité ci - dessous :
𝜋
𝑈𝐴𝐵 = 𝑈√2 𝐶𝑂𝑆 (𝑤𝑡 − ). On rappelle: ⌊𝐶𝑜𝑠 (𝑎 − 𝑏) = 𝑐𝑜𝑠𝑎𝑐𝑜𝑠𝑏 − 𝑠𝑖𝑛𝑎𝑠𝑖𝑛𝑏; ⌋;
4
𝜋 𝜋 √2
cos 4 = 𝑠𝑖𝑛 =
4 2
LEÇON 3 : APPLICATION DU PHENOMENE D'INDUCTION
MAGNETIQUE : LES ALTERNATEURS
Situation de vie en rapport avec les apprentissages

Au cours d'une discussion entre camarades, Abouna dit : le courant c'est le courant, Paul son
camarade rétorque : non tous les courants ne se comportent pas de la même façon par exemple
le courant débité par une génératrice de vélo n'a pas le même comportement que celui débité
par une pile Hellesens.

-Qu'en penses-tu ?

-Quelles différences du point de vue description et fonctionnement fais –tu entre la génératrice
de vélo et la pile Hellesens ?

O.P.O:-Définir le courant alternatif et décrire les différentes méthodes de production de ce


courant.

-Définir l’alternateur (exemples à l'appui), donner sa description, son rôle dans un circuit ainsi
que son principe de fonctionnement.
Prérequis: maitriser les notions : de flux magnétique, induction magnétique et auto-
induction, courant induit.
Mots clés: alternateur, courant alternatif, stator et rotor.
1 .Courant alternatif: définition et méthodes de production

Je construis

Activité 1

Considérons un aimant droit qui tourne autour d'un axe horizontal (XX') avec une vitesse
angulaire constante ω, cet aimant est placé le plus proche possible d'une bobine montée dans
un circuit simple ayant en série un galvanomètre à zéro central (voir schéma ci -dessous) et des
fils de connexion. L'aiguille du galvanomètre dévie de part et d'autre du zéro central

-peux-tu justifier la présence du courant dans le circuit de la bobine et quelle est sa nature?

Mise en évidence de la production du courant alternatif par rotation d'un aimant devant
une bobine

Je retiens
Lorsqu’en un point d'un circuit donné, l'intensité du courant I varie périodiquement en fonction
du temps entre deux valeurs limites : 𝐼𝑚𝑖𝑛 et 𝐼𝑚𝑎𝑥 , ce courant est dit alternatif.

En effet, la rotation de l'aimant droit au voisinage de la bobine engendre une variation du flux
magnétique à travers sa surface. La bobine dans ces conditions se comporte comme un
générateur et le phénomène ainsi observé est appelé induction magnétique. Comme l'aiguille
du galvanomètre dévie cela veut dire que le circuit de la bobine est parcouru par un courant qui
change de sens permanemment c'est un courant alternatif. Il est donc possible de produire le
courant alternatif par La rotation d'un aimant devant une bobine ou un solénoïde comme
décrit ci-dessus ou La rotation d'une bobine plate dans un champ magnétique.

En faisant tourner à vitesse angulaire constante ω une bobine plate ayant N spires autour d'un
axe vertical dans une région ou règne un champ magnétique uniforme, il va apparaitre dans la
bobine un courant induit alternatif. Posons 𝛼 = (𝐵 ⃗⃗, 𝑛⃗⃗) angle existant entre la normale à la
surface de la bobine n et le vecteur champ B le flux à travers la bobine aura pour expression

𝛷 = 𝑁. 𝐵. 𝑆 𝐶𝑜𝑠(𝛼) Or 𝛼 = 𝜔𝑡 ce qui conduit à 𝛷 = 𝑁. 𝐵. 𝑆. 𝐶𝑜𝑠(𝜔𝑡)


𝑑𝛷
la f.é.m. induite 𝑒 = − 𝑑𝑡 = 𝑁. 𝐵. 𝑆. 𝜔 𝑆𝑖𝑛 (𝜔𝑡) si en posant 𝐸𝑚 = 𝑁. 𝐵. 𝑆. 𝜔 il vient que
𝑒 = 𝐸𝑚 𝑆𝑖𝑛(𝜔𝑡) on peut donc conclure que la f.é.m. produite est alternative et sinusoïdale
lorsque ω (pulsation) est constante et exprimée en rad/s .
2𝜋
La période de ce courant alternatif 𝑇 = est exprimée en seconde (s) et sa fréquence
𝜔

1 𝜔
𝑓 = 𝑇 = 2𝜋 exprimée en Hertz(Hz).

La valeur efficace de ce courant alternatif notée 𝐼𝑒𝑓𝑓 est celle que peut délivrer un ampèremètre
𝐼𝑚𝑎𝑥
monté en série dans un circuit parcouru par un tel courant. On montre que 𝐼𝑒𝑓𝑓 = où 𝐼𝑚𝑎𝑥
√2
désigne la valeur maximale du courant alternatif i.
𝑈𝑚𝑎𝑥
De même la tension efficace due à ce courant est 𝑈𝑒𝑓𝑓 = ou 𝑈𝑚𝑎𝑥 représente la valeur
√2
maximale de la tension alternative U correspondante.

2 .Les alternateurs: description, rôle, principe de fonctionnement et exemples.

Je construis

Activité 2

Le dispositif ci-contre représente un alternateur industriel,

-quel est le rôle de cet appareil ?

-quel est son principe de fonctionnement?

-peux-tu identifier sa partie fixe et sa partie mobile ?


Je retiens

Les alternateurs sont des machines électriques qui génèrent une tension alternative par
conséquent un courant alternatif. Les alternateurs des centrales hydroélectriques et éoliennes
par exemple reçoivent une énergie mécanique qu'ils transforment en partie en énergie
électrique, le reste est dissipé par effet joule à travers leurs résistances internes. On les appelle
généralement générateurs électromécaniques.

Ils sont tous constitués de deux parties:

- le stator qui est fixe représentant le circuit induit, dans le dispositif ci-dessus c'est le cylindre
en bleu.

- le rotor est la partie mobile jouant le rôle de circuit inducteur qui produit généralement un
champ magnétique de grande intensité il est essentiellement constitué des électroaimants
mobiles .Dans le dispositif ci-dessus, il s'agit des bobines (en rouge) qui sont enroulées sur des
noyaux de fer et parcourues par un courant continu.

Le fonctionnement d'un alternateur se fait par déplacement d'un électro-aimant (rotor) devant
une bobine (stator) qui devient le siège d'une f.é.m. induite qui varie entre E m et- Em.Il se créé
un courant induit aux bornes de la bobine qui se comporte ainsi comme un générateur.

Dans les centrales hydroélectriques, on a des alternateurs industriels. Ces centrales utilisent
l'énergie mécanique de l'eau des barrages et des fleuves pour faire tourner les turbines qui
entrainent les alternateurs qui sont connectés à des transformateurs. L'eau en chute tombe sur
les pales des turbines qui convertissent l'énergie mécanique reçue en énergie cinétique mettant
ainsi en mouvement les électro-aimants (inducteur ou rotor) des alternateurs.

Les rotors de ces centrales peuvent être tripolaires, bipolaires ou quadripolaires selon le nombre
de paires de pôles qu'ils possèdent. C'est ainsi que nous obtenons le courant triphasé que nous
utilisons dans nos ménages. Le même principe est observé dans les centrales éoliennes à la seule
différence qu’ici, l’énergie mécanique qui fait tourner les pales reliées aux alternateurs provient
plutôt du vent.

Exemples d'alternateurs
- l’alternateur d'automobile,
L'alternateur du groupe électrogène, les alternateurs de centrale hydroélectrique, centrale
éolienne, centrale géothermique, centrale solaire et des centrales à biomasse.

Modes de production de l'énergie électrique

En Afrique, notamment au Cameroun, l'énergie électrique est principalement produite dans les
centrales hydroélectriques (celles d’Edéa et de Song Loulou sur la Sanaga, Celle de Lagdo sur
la Bénoué, celle de Lom pangar), les centrales thermiques ( Celle d’Oyom-Abang à Yaoundé,
de Logbaba à Douala et de Bertoua ; la centrale à fuel lourd de Limbé) , les centrales solaires
( pour des installations isolées ou individuelles) et les groupes électrogènes. Chacune de ces
sources présente des avantages et également des inconvénients sur le plan environnemental.

On peut préciser que pour les centrales hydroélectriques par exemple on peut maitriser la
quantité d'électricité produite en modulant le débit de la chute d'eau artificielle. On sait
également que l'eau est une source d'énergie renouvelable.

Les principaux inconvénients sont écologiques. Rappelons que la construction de la retenue


modifie complètement la faune et la flore en amont de la centrale tandis qu’en aval de la
centrale, les modifications du débit du cours d'eau perturbent l'écosystème aquatique.

Les centrales thermiques présentent l'avantage qu'elles peuvent être construites partout ou il est
possible de disposer du combustible nécessaire à leur fonctionnement. Leur principal
inconvénient est qu'elles sont polluantes et comme elles brulent des combustibles fossiles, elles
dépendent de la disponibilité de ceux-ci.

Cas des centrales à biomasse

Les centrales à biomasse transforment l'énergie chimique des déchets agricoles ou ménagers
en énergie électrique. La récupération de l'énergie des déchets peut être faite par incinération
de ces déchets, et la chaleur qui en découle est alors utilisée comme dans des centrales
thermiques. On peut également méthaniser ces déchets et des boues dans une station
d'épuration. Il faut retenir ici que, ces déchets sont d’abord transformés en un biogaz par
fermentation grâce à des bactéries (micro-organismes).Ce biogaz (sa composition est proche de
celui du gaz naturel donc essentiellement constitué de méthane) est ensuite brulé et la chaleur
dégagée est transformée en énergie électrique comme dans les centrales thermiques.La
production d’électricité d’une centrale biomasse comporte plusieurs étapes :

• La combustion : L’ensemble des déchets organiques (végétaux, déchets animaux) que


l’on appelle la biomasse, sont brûlés dans une chambre de combustion.
• La production de vapeur : Cette combustion chauffe de l’eau dans une chaudière,
dont se dégage de la vapeur qui, en grande partie envoyée sous pression vers les
turbines, va actionner leur mouvement. Une plus petite partie sera récupérée et
réutilisée pour le chauffage. C’est le principe de cogénération.
• La production d’électricité : Chaque turbine en action fait elle-même fonctionner un
alternateur, qui produit alors un courant électrique alternatif.
• Le transport : Un transformateur augmente la tension du courant électrique pour lui
permettre de passer dans les lignes à moyenne et haute tension.
• Le recyclage : la vapeur est transformée en eau à l’aide d’un condenseur afin d’être
récupérée et réutilisée dans la chaudière pour un nouveau cycle.

Exemple d'une centrale à biomasse

Remarque: dans certains pays comme le Cameroun, pour s'adapter aux changements
climatiques et former la jeunesse à la protection de l'environnement, le Ministère des
enseignements secondaires à travers sa philosophie du clean school promeut le respect de
l'environnement à travers la collecte et la gestion organisée des déchets dans les campus
scolaires. Ces déchets sont transformés dans une centrale à biomasse minuturalisée appelée

Bio digesteur qui transforme d'une part ces déchets en biogaz dont la combustion produit de
l'énergie électrique capable d'alimenter certaines structures desdits établissements scolaires et
d'autre part ce bio digesteur permet de produire des engrais qui enrichissent les sols des espaces
verts de ces établissements .La vulgarisation de ce projet permettra à coup sur de pourvoir en
énergie électrique les établissements scolaires des zones encore très enclavées et d'œuvrer
efficacement à la protection de l'environnement.

Diagramme de conversion d'énergie d'une centrale hydroélectrique.

Bassin de retenue L'eau stockée possède de l'énergie potentielle.

Conduite forcée Dans la conduite , l'eau acquière de énergie


cinétique.
Turbine A l'aide de ses ailettes la turbine recupère de
l'énergie de l'eau.
Alternateur Entrainé en rotation par la
turbine,l'alternateur convertit l'énergie
mécanique de l'eau en énergie électrique.
Diagramme de conversion d'énergie d'une centrale thermique

Remarque:les centrales qui exploitent les énergies renouvelables sont les centrales
éoliennes,les centrales solaires,les centrale à biomasse,les centrales hydrauliques et les centrales
géothermiques.Ces sources d'énergie ne s'épuisent presque pas.

J'applique

Exercice 1

Considerons un cadre rectangulaire ayant 200 spires , la surface d'une spire est de 8 cm2 .On
place ce cadre dans une zone ou règne un champ magnétique uniforme d'intensité

𝐵 = 2. 102 𝑇. A l'instant initial 𝑡 = 𝑜,le plan du cadre est parallele aux lignes du champ .Après
un temps de 0,1s,on amène ce cadre à une position oules lignes de champ sont maintenant
perpendiculaires au plan du cadre

a) Evaluer la variation du flux magnétique à travers sa surface.

b) Calculer la fém moyenne induite dans le cadre.

c) Determiner l'intensité du courant induit i si la resistance du cadre est de 𝑅 = 2Ώ.

Solution

a) Variation du flux à travers sa surface: on rappelle que 𝛥𝛷 = 𝛷𝑓 – 𝛷𝑖 or


𝛷𝑖 = 𝑁. 𝐵. 𝑆𝐶𝑜𝑠(90°) car à la position initiale la normale au plan du cadre n est perpendicuaire
aux lignes de champ magnétique .On a donc 𝛷𝑖 = 𝑂𝑊𝑏 et 𝛷𝑓 = 𝑁. 𝐵. 𝑆 car ici les lignes de
champ sont paralleles à la normale non donc 𝛷𝑓 = 200 × 2 ×. 10−2 × 8. 10−4 = 32.10−4 𝑊𝑏
on conclut que 𝛷𝑓 = 32.10−4 𝑊𝑏.

b) Calcul de em f.é.m induite moyenne


∆∅ 32.10−4
On rappelle que 𝑒𝑚 = − ∆𝑡 A.N. 𝑒𝑚 = = 32. 103 𝑉.
10−1

c) Determination de l'intensité du courant induit dans le cadre.


On rappelle que i = e/R A.N. i= 32.10-3 /2 = 16.10-3 A = 16mA.

Exercice 2

On assimile l'alternateur d'une automobile à un cadre rectangulaire possedant N spires ,le centre
du cadre sera appelé O,et sa surface S,ce cadre tourne dans un espace ou il règne unchamp
magnétique uniforme d'intensité B avec une vitesse de ratation ω.

a)Etablir l'expression du flux manétique à travers la surface du cadrepour une vitesse de


rotation donnée ω .On supposera que à l'instant initial,la normale à la surface du cadre n , a
meme direction et meme sens que le vecteur champ magnétique d'intensité B.

b)Determiner la nature de la f.é.m induite ainsi que sa valeur maximale.

c) Calculer cette valeur maximale de la f.é.m pour un cadre de largeur 8cm ,longueur 10cm
comportant 150 spires.On prendra B = 25.10-2 T et N=10 tr/s.

d) Calculer la valeur efficace de cette f.é.m

Solution

a) Le flux magnétique à travers une surface d'aire S est par definition egal à
𝛷 = 𝑁. 𝐵. 𝑆. 𝐶𝑜𝑠(𝛼)ou 𝛼 represente l'angle que fait la normale à la surface n et le vecteur
champ magnétique d'intensité B.Or 𝛼 = (𝜔𝑡 + 𝜃) il vient que 𝛷 = 𝑁. 𝐵. 𝑆. 𝐶𝑜𝑠(𝜔𝑡 + 𝜃) à
l'instant initial 𝑡 = 0, 𝛼 = 0 donc à cet instant, 𝜃 = 0 on a donc 𝛷 = 𝑁. 𝐵. 𝑆. 𝐶𝑜𝑠(𝜔𝑡).

b) Determination de la nature de la f.é.m induite e et sa valeur maximale


On a: 𝑒 = −𝑑𝜑/𝑑𝑡 = − 𝑑(𝑁. 𝐵. 𝑆. 𝐶𝑜𝑠(𝜔𝑡))/𝑑𝑡 = 𝑁. 𝐵. 𝑆. 𝜔. 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) on conclut que 𝑒 =
𝑁. 𝐵. 𝑆. 𝜔𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡).

L'expression de 𝑒 ci-dessus montre que la f.é.m induite e est alternative.


La valeur maximale de e notée et donnée par : 𝐸𝑚 = 𝑁. 𝐵. 𝑆. 𝜔
c) Calcul de cette valeur maximale dans les conditions ci-dessous 𝐸𝑚 = 𝑁. 𝐵. 𝑆. 𝜔 A.N:
𝐸𝑚 = 150 × 25. 10−2 × 8 × 10. 10−4 × 2𝜋 × 10 = 18,84 𝑉.
d) Calcul de la valeur efficace de cette f.é.m e
𝐸𝑚
On a : 𝑒𝑒𝑓𝑓 = = 13,32𝑉 .
2

Je consolides le ressources acquises et j'intègre

Exercice 1
a)Qu’est-ce qu’un alternateur ? Quelles sont ses parties ? Laquelle de ces parties est l’induit ?
L’inducteur ?
b) Donner le principe de fonctionnement d’un alternateur.
c) Qu’est-ce qu’un courant alternatif ? Citer trois sources de production du courant
alternatif au Cameroun
d) Définir courant alternatif sinusoïdal. Quelles sont les grandeurs qui la caractérisent ?
e) Donner sur un graphe l’allure des variations d’une tension alternative sinusoïdale
Exercice 2
a) Un alternateur comprend deux parties principales. Quel nom donne-t-on :
1) à la partie mobile ? 2) à la partie fixe ?
b) Un aimant droit constituant la partie mobile d’un alternateur, tourne avec une vitesse
angulaire constante . Son moment d’inertie par rapport à l’axe de rotation est
En admettant que Le transfert de l’énergie mécanique en énergie
électrique dans cet alternateur s’effectue avec un rendement de 75%, déterminer l’énergie
électrique que peut fournir cet alternateur.
Exercice 3
2/ Le rotor de l'alternateur d'une bicyclette tourne à la vitesse angulaire , il
alimente sous une tension U = 6V deux lampes L1 et L2, montées en dérivation à ses bornes. L1
et L2 consomment respectivement les puissances électriques et .
2.1- L'énergie fournie aux deux lampes par l'alternateur pendant une durée ∆t représente les
95% de l'énergie qu'il reçoit pendant la même durée.
2.1.1- Les autres 5% de cette énergie reçue sont transformés en chaleur. Citer un des endroits
de l'alternateur où peut avoir lieu cette transformation.
2.1.2- Faire un diagramme des échanges d'énergie qui ont lieu entre l'alternateur et le milieu
extérieur.
2.2 Calculer la puissance reçue par l'alternateur, puis en déduire le moment du couple qui
entraîne en rotation le rotor de cet alternateur.
Exercice 4

a) Quel est le principe fondamental de la production d’un courant alternatif ?


b) Quelle est la provenance de l’énergie électrique fournie par un alternateur ?
c)Quel sont les ordres de grandeur des rendements d’une centrale hydraulique et
d’une centrale thermique ?
d) Que devient la majeure partie de l’énergie consommée par une centrale
thermique ?
e) Pourquoi utilise-t-on des lignes à très haute tension pour transporter l’énergie
électrique ?
f) Qu’est-ce qu’un transformateur ?
g) Les moteurs de très grande puissance sont-ils réalisés en courant continu ou en
alternatif ?
Exercice 5
On observe à l’oscilloscope la tension donnée par un générateur de
tension alternative.
Le graphe ci-contre est celui observé sur l’écran de
l’ooscilloscope.
a) A combien de divisions correspond une période ?
b) Sachant que la sensibilité de balayage est de 5 ms/division,
calculer cette période et en déduire la fréquence. .
c) A combien de divisions correspond l’amplitude de la tension
encore appelée tension maximale ?
d) Sachant que la sensibilité verticale est de 0,5 V/divisions,
en déduire l’amplitude de la tension.
e) Ecrire l’expression de la tension instantanée u (t), avec
u (t) = Umax à t = 0s.
f) Ce générateur alimente un résistor de résistance R = 5Q.
Déterminer l’expression de l’intensité i (t) qui traverse le résistor.
Exercice 6
L’alternateur d’une automobile peut, en premier approximation être assimilé à un cadre
rectangulaire, de surface S, de centre O portant N spires d’un fil conducteur
et tournant dans un champ magnétique uniforme 𝐵 ⃗⃗.
a)Montrer que pour une vitesse de rotation (𝑤) donnée,
le flux traversant ce cadre est de la Ø =NBS cos(𝑤)t,
si l’on suppose qu’à t = 0, la normale au plan de cadre
a même direction et même sens que⃗⃗⃗⃗ 𝐵..
b)En déduire la nature de la f.é.m. induite e.
Quelle est sa valeur maximale ?
c)Calculer cette f.é.m. maximale si le cadre comprend
150 spires, de côtés a= 8 cm et b = 10 cm,
tournant à la fréquence de 600 tours/min dans un
champ magnétique d'intensité B = 0,25T.
d) Quelle est valeur efficace de cette f.é.m. ?

Exercice 7
On observe à l’oscilloscope la tension donnée par un
Générateur de tension alternative. Ce générateur
Alimente un résistor de résistance R = 50.
Le graphe ci-contre est celui observé sur l’écran de
l’oscilloscope.
2) Sachant que le balayage horizontal est de 5 ms/division, la
sensibilité verticale est de 0,5 V/divisions,
Consigne 1 : Ecrire l’expression de la tension instantanée
u (t), avec u (t) = Umax à t = 0s.
Consigne 2 : Déterminer l’expression de l’intensité i (t) qui traverse le résistor.
Situation probleme 1

A.1 La figure ci-contre représente un schéma de la pile Daniell.


1 3 2

5
4

Tache 1: Recopies le tableau ci-dessous en y plaçant la légende de ce schéma et donnes la


polarité de cette pile.

N° 1 2 3 4 5 6

Elément Lame de cuivre

Tache 2:cette pile débite pendant 1h 30mn un courant d’intensité

• Donnes les équations des réactions aux électrodes


• Sachant qu’une mole d’électrons transporte une quantité d’électricité
détermines la masse de cuivre qui s’est déposée à la cathode.
Masse Molaire atomique du cuivre :

Tache 3: expliques comment avec un alternateur de bicyclette, de l’énergie mécanique est


transformée en énergie électrique
PARTIE 3 : ENERGIE ET PUISANCE D'UNCIRCUIT

ELECTRIQUE.
Situation de vie en rapport avec les apprentissages

Dans les centrales ci-dessus on produit de l'énergie électrique à partir d'autres formes d’énergie.
Cette énergie est indispensable au fonctionnement des appareils électriques ou électroniques
de notre environnement, des usines, des installations domestiques et bien d'autres circuits
électriques.

-Sais-tu comment se font les transformations d'énergie dans les circuits électriques?

-Peux-tu réaliser le bilan énergétique ou le rendement en énergie ou en puissance d'une portion


de circuit?

-Quelles sont selon toi les précautions à prendre pour minimiser les pertes d'énergie dans les
circuits électriques?
LEÇON 1 : CONVERSION D'ENERGIE DANS UNE PORTION
DE CIRCUIT-LOI DE JOULE.
Situation de vie en rapport avec les apprentissages

Les machines simples comme certaines machines à écraser, à coudre, les Moulinex et bien
d'autres systèmes utilisent de l'énergie électrique pour fonctionner.

-Sous quelles formes cette énergie est transformée dans de tels systèmes ?

-Comment minimiser les pertes d'énergie au cours de leur fonctionnement ?

O.P.O: -Identifier les différentes formes d'énergies et de puissances produites, transformées


ou consommées dans une portion de circuit électrique.

-Précautions à prendre pour diminuer ou réduire les pertes d'énergie lors du fonctionnement
d'un circuit ou du transport d'énergie dans un réseau.

Prérequis : connaitre les différentes formes d’énergies, maitriser les différentes formes de
circuits électriques et leurs caractéristiques, savoir utiliser les différents instruments de mesure
des intensités de courant, de tension électrique, de résistance, de variation de tension électrique
ou d’intensité de courant.

Mots clés : circuit électrique, énergie, puissance.

1. CONVERSION D'ENERGIE DANS UNE PORTION DE CIRCUIT.

Je construis

Activité 1

Bouli est un jeune étudiant disposant d'une chambre dans une mini-cité de la place. Il fait
fonctionner à la fois un matin, sa cafetière qu'on assimilera à un électrolyseur, son fer à repasser
(résistor), son ventilateur (moteur). Tous ces appareils sont électriquement alimentés par une
seule source qu'on assimilera à un générateur électrique.

a)Quel est le type de circuit approprié à cette installation ? .Faire le schéma normalisé
correspondant.
b) La source principale qui alimente cette installation fournit à cette dernière de l'énergie
électrique sous quelles formes cet énergie est transformée dans la cafetière, le ventilateur et le
fer à repasser ?

c) Etablir une relation entre les différentes formes d'énergie qui apparaissent dans cette
installation?

Je retiens

Le type de circuit approprié ici est le montage en parallèle, car les appareils électroménagers
que nous utilisons au quotidien ont chacun ses caractéristiques nominales propres qu'il faut
connaitre et respecter pour leur fonctionnement normal et optimal le montage en dérivation est
donc conseillé dans ce cas.

La source de courant a été assimilée à un générateur qui fournit un courant électrique et assure
la fourniture de l’énergie électrique (Wél) dans cette installation.
Lorsque le courant circule, on observe ceci :
- Le fer à repasser est un conducteur ohmique (résistor) qui s’échauffe : l’énergie
électrique qu'il reçoit y est transformée en énergie calorifique (Wcal ) qui est égale à
l'énergie électrique reçue.
𝑊é𝑙 = 𝑊𝑐𝑎𝑙 = 𝑈. 𝐼. 𝑡 = 𝑅. 𝐼 2 . 𝑡
- La cafetière assimilée à un électrolyseur est le siège des réactions chimiques. L’énergie
électrique qu'elle reçoit : 𝑊é𝑙 = (𝐸 ′ 𝐼𝑡) + (𝑟′. 𝐼 2 . 𝑡) y est transformée en énergie
chimique (𝑊𝐶ℎ𝑖𝑚 = 𝐸′𝐼𝑡). Par ailleurs, ses parois s’échauffent l’énergie qui en découle
est l’énergie calorifique 𝑊𝑐𝑎𝑙 = 𝑟′. 𝐼 2 . 𝑡
- L’arbre du moteur du ventilateur met en mouvement son hélice, l’énergie électrique qu'il
reçoit y est transformée d'une part en énergie mécanique (𝑊𝑚é𝑐 = 𝐸′𝐼𝑡), et d'autre part
en énergie calorifique𝑊𝑐𝑎𝑙 = 𝑅. 𝐼 2 . 𝑡.
D’après le principe de conservation d’énergie d'un circuit, l’énergie électrique
consommée dans cette installation est donc la somme des énergies calorifique, chimique
et mécanique.
𝑊é𝑙 = 𝑊𝑚é𝑐 + 𝑊𝐶ℎ𝑖𝑚 + 𝑊𝑐𝑎𝑙
Remarques: -l’énergie électrique consommée pendant un temps t dans une portion de circuit
parcourue par un courant I, aux bornes de laquelle règne une tension U est donnée par la
relation : 𝑊 = 𝑈. 𝐼. 𝑡, avec W en joule (J), U en volt (V), I en ampère et t en
seconde (s).
- L'énergie consommée par unité de temps dans une portion de circuit électrique
représente la puissance consommée dans cette portion son expression est donnée par la
𝑊 𝑈𝐼𝑡
relation : 𝑃 = 𝑡 = 𝑡 = 𝑈. 𝐼.

P est en watts(W), W est en joule(J), U en volts(V) et I en ampère (A).

En courant alternatif, la puissance moyenne consommée dans une portion de circuit est donnée
par la relation : 𝑃 = 𝑘𝑈𝐼
𝑘 = 𝑐𝑜𝑠 est appelé facteur de puissance de la portion ( est la phase du courant). 𝑘 dépend
de la nature du dipôle et on a : 0 < 𝑘 ≤ 1.
Pour des machines industrielles, l’énergie s’exprime en kWh. Pour cela, P est en kW et t en
heure.
1kWh = 103Wh ; 1Wh = 3600 J.
Un courant continu est un courant qui conserve sa valeur et son sens au cours du temps.
Un courant alternatif est un courant qui change de valeur et de sens (ou signe) au cours du
temps.
L’intensité du courant alternatif sinusoïdal de fréquence f s’écrit : 𝑖 (𝑡) = 𝐼𝑚 sin (2𝜋𝑓𝑡 + 𝜑).
Les valeurs maximales 𝐼𝑚 et 𝑈𝑚 sont liées aux valeurs efficaces I et U par les relations :
𝐼𝑚 𝑈𝑚
𝐼= et 𝑈 = .
√2 √2

2. LOI DE JOULE.

Je construis

Activité 2

Mettons dans la cafetière électrique ci-contre branchée sur le


secteur un litre d’eau mélangée au café moulu et soluble. Après
un certain temps, le passage du courant dans ce dispositif permet
de faire varier de  la température de l’eau : il en ressort du café
chaud.
Qu’est-ce qui est à l'origine de l'élévation de la température du café?

Je retiens
Cette élévation de température du café montre que le passage du courant électrique dans un
dipôle s’accompagne d’un transfert vers l’extérieur de l’énergie sous forme de chaleur : c’est
l’effet Joule.

Enoncé de la loi de Joule


L’énergie électrique consommée dans un conducteur ohmique est égale au produit de la
résistance du conducteur par le carré de l’intensité du courant et par la durée du passage du
courant. 𝑊 = 𝑅. 𝐼 2 . 𝑡, avec W en joule (J), R en ohm (Ω), I en ampère (A) et t en seconde (s)

Applications de l'effet Joule:


L’effet Joule trouve son application dans plusieurs domaines de la vie :
- en électroménagers (fer à repasser, chauffe-eau, grille-pain, lampe à incandescence)
- en industrie (les fours électriques, le chauffage)
- Dans les installations électriques (fusibles ou coupe-circuit)
Remarques : l’effet joule est la principale source de perte d’énergie dans un circuit. Pour
minimiser ces pertes d’énergie plusieurs méthodes sont proposées :
- L’emploi des fils conducteurs de faible résistance, les câbles de cuivre ou d'aluminium
par exemple.
- L’utilisation des câbles de section élevée.
- Le transport de l’énergie électrique sous haute tension
- L’augmentation du facteur de puissance de l’installation.
- La construction des centrales de production proche des zones de consommation.
L’effet Joule constitue aussi un inconvénient dans toute situation où le transfert de chaleur ou
le rayonnement n’est pas l’effet recherché. Hors mis le cas du transport d’électricité dans les
lignes électriques, c’est aussi le cas lors du chauffage dans les moteurs, les électrolyseurs, les
circuits d’ordinateurs et téléviseurs, etc. Pour pallier à cela, on utilise en électronique et
électrotechnique des dispositifs de refroidissement tels que les radiateurs et les ventilateurs.
L’effet joule se manifeste aussi bien en courant alternatif qu’en courant continu.

J'applique

Exercice 1

a)Que devient l'énergie reçue par un conducteur ohmique, un moteur ou un électrolyseur?

b) Que représente le terme E'.I.t dans le bilan énergétique du moteur et de l'électrolyseur.

c)Quelle relation existe-t-il entre l'énergie fournie par un générateur et l'énergie reçue par les
récepteurs du circuit?

d) Un générateur électrochimique (pile) fournit une énergie totale WT que devient cette énergie
dans le circuit extérieur?

Solution
a)-L'énergie reçue par un conducteur ohmique est entièrement dissipée par effet joule (transfert
thermique et rayonnement)

-Une partie de l'énergie électrique reçue par le moteur est dissipée par effet joule, l'autre partie
est l'énergie mécanique qui d'une part est perdue à cause des frottements dans les parties
mécaniques du moteur et le reste est transféré sous forme de travail mécanique utile.

-Pour l'électrolyseur, l'énergie mécanique ci-dessus est appelée énergie chimique qui sert à
réaliser les transformations chimiques au niveau des électrodes.

b) Le terme 𝐸′. 𝐼. 𝑡 représente l'énergie disponible au niveau du moteur ou de l'électrolyseur.

c)L'énergie électrique fournie par un générateur dans un circuit électrique est égale à la somme
des énergies électriques reçues par chaque récepteur.

d) Lorsqu’un générateur électrochimique (pile) fournit une énergie totale W T grâce aux
transformations chimiques subies par une partie de ses composants, une partie de cet énergie
est dissipée par effet joule tandis que l'autre partie est transférée au reste du circuit.

Exercice 2

Un générateur de f.é.m. 𝐸 = 24𝑉 et de résistance interne 𝑟 = 1Ώ alimente un moteur de


résistance 𝑟′ = 4Ώ ce moteur actionne une pompe, et sa f.c.é.m. 𝐸′ = 21𝑉.

a) Déterminer l'intensité du courant dans le circuit

b) La tension aux bornes du moteur

c)Le travail fourni par le moteur à la pompe pendant une minute

d) Le moteur ci-dessus étant toujours alimenté par le générateur son arbre se retrouve bloqué il
ne peut plus tourner quelle peut dans ces conditions être la puissance mécanique fournit par le
moteur à la pompe?

e) Quelle est la nouvelle valeur de sa f.c.é.m. E'

f) Si à la place du générateur ci-dessus on avait un accumulateur quelles seraient la forme


d'énergie et la valeur d'énergie qu'il consommerait en une minute de fonctionnement.

g) La f.c.é.m. du moteur est modifiée lorsque son arbre se bloque pourquoi sa résistance interne
r' n'est pas modifiée?
Solution

𝐸−𝐸′ 24−21
a) En appliquant la loi de Pouillet on a: 𝐼 = A.N: 𝐼 = = 0,6 A
𝑟+𝑟′ 1+4

b) La tension aux bornes du moteur est d'après la loi d'ohm : 𝑈 = 𝐸 ′ + 𝑟′𝐼 AN : 𝑈 = 21 +


4 × 0,6 = 23,4 𝑉

c) Le moteur transforme la puissance électrique reçue en puissance mécanique et pendant une


minute le travail qui en découle 𝑊 = 𝑃. 𝑡 = 𝐸′. 𝐼. 𝑡 A.N: 𝑊 = 21𝑋(0,6) 𝑋60 = 756𝐽

d) L’arbre du moteur étant bloqué il ne tourne donc pas par conséquent il ne fournit aucun
travail sa puissance mécanique est donc nulle.

e)O n rappelle que la puissance mécanique 𝑃 = 𝐸′. 𝐼 or ici I n'est pas nul il vient que 𝐸′ = 0

f) L’accumulateur consommerait l'énergie chimique qu'il va transformer en énergie électrique


𝐸
et sa valeur sera : 𝑊 = 𝑟+𝑟′ × 𝐸 × 𝑡 A.N. 𝑊 = 4,8𝑋24𝑋60 = 6910𝐽

𝜌𝑙
g) On rappelle que dans le moteur le courant passe dans les conducteurs de résistance 𝑅 = 𝑆

donc que l'arbre du moteur tourne ou pas sa résistance reste intacte.

Je consolide les ressources acquises et j'intègre.

Exercice 1

N.B.: Les parties A et B sont indépendantes.


A) La chambre de ton père dispose de deux lampes A1 et A2 de caractéristiques respectives
puissance p1=100W et tension U1=220V, P2=75W et U2=220V ces lampes fonctionnent en
moyenne 12h par jour.
Aide ton père à déterminer le prix de revient de la consommation de ces deux lampes à la fin
du mois de novembre en admettant qu'un kilowattheure coute 75 F.CFA.
B) Une lampe de puissance 75W convertit en rayonnement visible une puissance de 3W.
a)Déterminer l'intensité efficace du courant qui la traverse pour une tension efficace U=220V.
b) Quelle est la valeur de l'énergie calorifique perdue par cette lampe pour un fonctionnement
de trente minutes.
c) Sous quelles formes les pertes d'énergie de cette lampe sont transférées dans
l'environnement?

Exercice 2
a)Un moteur électrique fonctionnant en régime alternatif présente les caractéristiques
suivantes:50𝐻𝑧 ; 8𝐴 ; 𝐶𝑂𝑆(𝛷) = 0,9.

-Donner la signification de chacune de ces caractéristiques.

-Calculer la puissance apparente Pa de ce moteur ainsi que la puissance électrique moyenne


qu'il a reçu pendant son fonctionnement.

-Quelle est la valeur de l'énergie électrique fournit à ce moteur pendant douze heures de
fonctionnement?

f) On lit sur la plaque signalétique d'un autre moteur les caractéristiques suivantes :
220𝑉 ; 220𝑊 ; 3𝐴 ; 0,9 Ώ et 50𝐻𝑧.Déterminer son facteur de puissance.

Exercice 3

Un moulin à café est entraîné par un moteur universel (comportant un électro-aimant)


alimenté en alternatif sous 220 V. Sa puissance est de 100W.

a) Si l’intensité qui le traverse, mesurée avec un ampèremètre en alternatif, est de 0,5A,


quel est le facteur puissance de ce moteur ?
b) Le moteur est bloqué ; il se comporte dans ce cas comme un résistor et sa résistance est
de l’ordre de quelque ohms. Quel est l’ordre de grandeur de l’intensité qui traverse alors
le bobinage ? Que peut-il se produire ?
Exercice 4
Un abonné est alimenté par ENEO La résistance de la ligne qui lui apporte le courant
est de 0,1 Ω. On suppose qu’il consomme une puissance de 5 000 W ? la tension aux bornes de
l’installation étant de 220 V et le facteur de puissance est 1.
a) Quelle est l’intensité du courant dans la ligne de transport ?
b) Quelle est en % de la puissance consommée par l’abonné, la puissance perdue pendant
le transport ?
c) L’installation à maintenant un facteur puissance de 0,9 ; répondre aux questions a) et
b).
d) L’abonné consomme maintenant 500 000 W avec un facteur puissance de 1 ; répondre
aux questions a) et b) (la tension aux de l’installation étant toujours de 220 V).
e) Il est maintenant alimenté en moyenne tension. La puissance consommée est toujours
de 500 000 W, mais la tension est de 20 000 V aux bornes de l’installation : répondre
aux questions a) et b) dans ce cas.
Situation problème 1
A la suite de son succès au PROBATOIRE C. ALi grâce à l'appui financier de son
grand -père organise au village avec ses amis une soirée récréative. Il dispose pour cela d'un
groupe électrogène de 1800W, un interrupteur, des câbles en argent, en cuivre et en aluminium,
un électrophone de puissance 750W, des disques, un ventilateur de 300W et les autres
accessoires nécessaires. Son grand -père lui donne 18900FCFA dont les 2/3 sont destinés à
l'achat des accessoires autres que le carburant. Le litre de carburant coute 630F CFA. Le groupe
électrogène consomme en moyenne 2,5L/heure de carburant.

-TACHE 1: Aides Ali à déterminer le nombre convenable d'ampoules de 75W à acheter pour
son montage et proposes lui un montage qui minimiserait au maximum les pertes d'énergie.

TACHE 2 : la soirée débute à 19h peut-on savoir à quelle heure elle s’achèvera ? Et quel serait
le débit de consommation du carburant par le groupe électrogène si Ali veut que la soirée prenne
fin à 3h du matin.

TACHE 3: le camarade d'ALI lui propose de mettre pendant la soirée le groupe électrogène
ci-dessus dans la chambre ou dort sa petite sœur pour éviter le vol de cet engin. Que penses-tu
de cette proposition?

Situation problème 2

Un industriel étudie deux possibilités pour l’éclairage d’un entrepôt. Dans les deux cas, il désire
obtenir une puissance lumineuse de 5 KW. La première solution consiste à installer des lampes
à incandescence de puissance nominale 100 W, mais de puissance lumineuse de 20 W (le reste
de la puissance est principalement émis par la lampe sous forme de rayonnement infrarouge)le
cout unitaire d'installation de ces lampes est de 40F.CFA.

La seconde solution utilise un éclairage par tube « néon » de puissance unitaire 40 W et


de puissance lumineuse 35 W (un tube néon ne « chauffe » quasiment pas, c’est pourquoi on
peut le retirer de son support, même quand il est en fonctionnement). L’installation revient à
100 F.CFA pièce.

Tache 1:Compares les coûts d’installation respectifs.


Tache 2:On désire pousser la comparaison plus avant et on calcule le prix de revient sur
une année. L’entrepôt est éclairé 12h par jour et 6 jours par semaine. Le coût du kWh est
de 70F.CFA. Quel sera, dans les deux cas, le prix de revient total de l’installation au bout
d’un an (consommation et pose incluses) ?
Situation problème 3
Une machine effectue un lavage complet : prélavage, lavage, quatre rinçages et essorage
final. Le prélavage est effectué à froid ; pour le lavage, l’eau est chauffée durant 15 min par un
système de puissance 2700 W. Pour vidanger la cuve au terme d’une opération, il faut faire
fonctionner le tambour pendant 2min : le moteur consomme alors une puissance de 500W. Pour
l’essorage final, le moteur entraîne la cuve pendant 5min et comme alors une puissance de
1 000W. A chaque opération, la cuve est agitée par le moteur pour mieux brasser le linge : cela
demande une puissance de 200 W en moyenne, pendant 2 min

Tache 1:determines l’énergie dépensée pour effectuer un tel cycle de lavage (en kWh) et
évalues le prix de revient du lavage si 1KWh coute 70F.CFA.
Tache 2:la machine fonctionne sous une tension monophasée de 220 V. Durant les
différentes opérations, quelle va être l’indication d’un ampèremètre branché en série
avec la machine (le moteur ayant un facteur puissance de 0,9) ?
LECON 2 : BILAN ENERGETIQUE ET RENDEMENT D'UNE
PORTION DE CIRCUIT
Situation de vie en rapport avec les apprentissages

Pour son installation domestique, ton grand-père paie mensuellement son courant à
9500F.CFA. Son fer à repasser est depuis un mois en panne .tu trouves sur son compteur la
facture du mois de novembre dont le montant est de 6500F.CFA à payer, sachant qu'il utilise
généralement son fer en moyenne 1H30min tous les dimanches pour repasser ses vêtements.

- Peux –tu lui expliquer calcul à l'appui l'origine de la baisse du montant de sa facture?
- Comment évalues-tu le prix de revient du KWh consommée par ce fer si sur sa plaque
signalétique il est marqué p=1800W?
- Peux-tu déterminer en KWh l'énergie totale consommée par cette installation avant
que le fer ne tombe en panne?
- Ton grand-père prendra sa retraite le mois prochain et ne sera plus capable de payer
que 7000F.CFA/mois le courant pour son domicile, dis lui le temps qu'il doit
consacrer par mois pour le repassage s'il veut diminuer de 2KWh sa consommation
d'énergie due au repassage.

O.P.O: -Savoir faire le bilan en termes d'énergie ou de puissance d'une portion de circuit
électrique.

-Déterminer le rendement en termes d'énergie ou de puissance d'un circuit électrique.

Prérequis : Maîtrise du calcul des différentes formes d'énergies et puissances engendrées ou


consommées dans une portion de circuit ainsi que le rendement qui en découle.

Mots clés: énergie, puissance, rendement, Bilan énergétique et rendement d'une portion de
circuit.

Je construis

Activité 1

MBAMI dans son atelier de dépannage dispose d'un groupe électrogène qui alimente les
appareils suivants: un ventilateur qu'on va assimiler à un moteur électrique, une plaque
chauffante qui sera considérée comme un résistor et une cafetière qui joue le rôle d'un
électrolyseur .Cette semaine, pour un temps de fonctionnement journalier de trois heures, II
constate que la quantité de carburant qui est consommée par le groupe augmente assez vite que
d'habitude pourtant le temps de fonctionnement n'a pas changé.
a)identifies la cause de l'augmentation de la consommation du carburant.

b) fais théoriquement le bilan énergétique et le rendement de chaque dipôle de ce circuit.

c) proposer à MBAMI une solution à son problème?

Je retiens
Faire le bilan énergétique d’une portion de circuit revient à évaluer toutes les formes d’énergies
mises en jeu et discerner l’énergie utile de l’énergie perdue.
Le rendement n de la portion de circuit est le rapport de l’énergie utile par l’énergie reçue.

2.-Bilan énergétique et rendement d’un conducteur ohmique.


Un conducteur ohmique est un dipôle passif symétrique :
il transforme l’énergie électrique reçue (Wél ) en énergie
calorifique (en chaleur) Q ou en rayonnement thermique
c'est le cas du fer à repasser ci-contre :
Pour son rendement noté 𝜂 Fer à repasser
Q Q
On a :  = = or 𝑄 = 𝑊é𝑙 ⇔ 𝜂 = 1
Wél RI2 t
Wj
Le bilan énergétique d’un conducteur est Wél Condition
ohmique Q
représenté ci-contre
Transformation d’énergie dans un
conducteur ohmique

Le problème d'augmentation de la consommation du carburant dans l’Activité ci-dessus peut


être dû d'une part aux pertes d'énergie dans certains compartiments de ce circuit par effet joule.

-Bilan énergétique et rendement d’un récepteur


Un récepteur actif convertit autrement que par effet Joule La
plus grande partie de l’énergie électrique qu’il reçoit. Le
moteur électrique du ventilateur ci-contre par exemple
transforme l’énergie électrique en énergie mécanique à travers
la rotation de son hélice.

L’électrolyseur(cafetière) transforme l’énergie électrique en


Ventilateur
Énergie chimique.
La loi d’ohm aux bornes d’un récepteur actif s’écrit :
𝑈 = 𝐸’ + 𝑟’𝐼 soit = 𝐸’𝐼 + 𝑟’𝐼 2  𝑃é𝑙 = 𝑃𝑢 + 𝑃𝐽 .

La puissance électrique reçue : 𝑃é𝑙 = 𝑈𝐼 Wél Moteur Wj


électrique Wméc
La puissance utile : 𝑃𝑢 = 𝐸′𝐼
La puissance perdue par effet joule : 𝑃𝐽 = 𝑟′𝐼 2 Wj
Wél Électrolyseur
De même, on écrit : 𝑊é𝑙 = 𝑊𝑢 + 𝑊𝐽 Wchim
Le rendement d’un récepteur est : Schématisation du transfert d’énergie dans un récepteur
𝑊 𝑃 𝐸′ 𝐸′ actif
𝜂 = 𝑊𝑢 = 𝑃𝑢 = = 𝐸′ +𝑟′𝐼
é𝑙 é𝑙 𝑈

-Bilan énergétique et rendement d’un générateur.


Un générateur est dipôle actif dissymétrique qui transforme en
énergie électrique d’autres formes d’énergie. La plus grande partie
de cette énergie est destinée au circuit extérieur et l’autre étant
consommée par sa résistance interne lorsque celle-ci n’est pas
négligeable. C’est le cas du groupe électrogène ci-contre.
La loi d'ohm aux bornes d'un générateur est : 𝑈 = 𝐸 − 𝑅𝐼.
Soit 𝑈𝐼 = 𝐸𝐼 – 𝑟. 𝐼 2  𝐸𝐼 = 𝑈𝐼 + 𝑟𝐼 2
On déduit que la puissance engendrée par un générateur Wj
Wél Gén
rateur
𝑃𝑓 = 𝐸𝐼 se divise en deux : une puissance utile ou disponible Q
ou électrique 𝑃é𝑙 = 𝑈𝐼 et une puissance dissipée par effet joule
𝑃𝐽 = 𝑟𝐼 2 . On a : 𝑃𝑓 = 𝑃é𝑙 + 𝑃𝐽 ou encore 𝑊𝑓 = 𝑊é𝑙 + 𝑊𝐽 7. Schématisation de la transformation

D’énergie dans un générateur

Le rendement d’un générateur (le groupe électrogène ci-dessus) est :


𝑊é𝑙 𝑃é𝑙 𝑈 𝐸−𝑟𝐼
𝜂= = =𝐸=
𝑊𝑓 𝑃𝑓 𝐸

Il est possible qu'au niveau du groupe électrogène ci-dessus qu'il y est une quantité importante
d'énergie perdue par effet joule ce qui engendrait une grande consommation de carburant.

-Bilan énergétique et rendement d’un circuit.


D’après le principe de conservation de l’énergie, la somme des puissances engendrées par le
générateur d’un montage électrique est égale à la somme des puissances utiles des récepteurs
et des puissances calorifiques dissipées par effet joule :  E I = E ' I +  R I 2

De ce bilan se déduit la loi de Pouillet : I =


E − E'
R
Le rendement global du circuit est le rapport de l’énergie utile fournie par les récepteurs à

l’énergie totale dépensée ou engendrée par le générateur :  = E'I t = E'


EIt E
On peut proposer à Monsieur MBAMI de réduire toutes les sources de perte d'énergie par effet
joule dans son installation et il devra également voir la nature des composants de son circuit.

J'applique
Exercice 1
ABOUBAKAR dans le laboratoire de son lycée a monté en série les dipôles électriques
suivants : un générateur, un interrupteur, un moteur, une lampe, un électrolyseur, un
ampèremètre, des résistors (R1 et R2 sont en parallèles dans ce circuit).
Son petit frère lui propose d’évaluer l’énergie électrique consommée par chaque dipôle engagé
dans ce circuit. L’exploitation des plaques signalétiques de ces composants donne les
informations suivantes : générateur (E=24V, r = 2Ω), moteur (E’ = 6V, r’ = 1Ω), électrolyseur
à anode soluble (r’’ = 2Ω) et ampèremètre (a = 4 Ω), R1 = R2 = 2Ω et RL = 3Ω.
a)faire le schéma normalisé de ce montage.
b) identifier les dipôles passifs et les dipôles actifs dans ce circuit.
c) donner schéma à l’appui les expressions de la loi d’ohm à leurs bornes respectives.
d) donner les expressions des différentes formes d'énergies pour chacun de ces dipôles ainsi que
celles des puissances correspondantes.
.e) On définit le rendement d’une portion de circuit comme étant le rapport de l’énergie utile
sur l'énergie reçue ou engendrée, évaluer pour chaque dipôle son rendement.
f) en vous appuyant sur le principe de la conservation de l’énergie, établir la relation entre
l'énergie engendrée par le générateur et les autres formes d'énergies développées dans ce circuit.
g) déterminer le rendement de ce circuit en admettant que les énergies calorifiques des
différents dipôles engagés sont des pertes.
h) proposer des précautions à prendre pour éviter les pertes d’énergie dans ce circuit électrique.
Solution
a) Schéma normalisé

b) -Les dipôles passifs symétriques de ce circuit sont : la lampe, l’ampèremètre, les


résistors R1 et R2 ,
–Les dipôles passifs dissymétriques : le moteur et l'électrolyseur.
- Le dipôle actif est le générateur.
c) Expression de la loi d'ohm aux bornes
- Lampe, ampèremètre, les résistors et électrolyseur dans ce cas : U= R.I
- moteur : 𝑈 = 𝐸′ + 𝑟. ′𝐼
- Générateur : 𝑈 = 𝐸 – 𝑟. 𝐼
d) Expression des différentes formes d’énergies et puissances
- Lampe, ampèremètre, les résistors :
Energie électrique consommée : 𝑊é𝑙 = 𝑅𝐼 2 𝑡 puissance consommée : 𝑃 = 𝑈𝐼 = 𝑅𝐼 2
- Moteur, électrolyseur : énergie mécanique pour le moteur et chimique pour
l'électrolyseur (Energie utile 𝑊𝑢 ) :
𝑊𝑚é𝑐 = 𝐸′𝐼𝑡 et 𝑊𝑐ℎ𝑖𝑚 = 𝐸′𝐼𝑡 N.B dans ce cas l'énergie chimique est nulle car E' =0V
(il s'agit d'un électrolyseur à anode soluble)
de même la puissance mécanique ou chimique : 𝑃𝑚é𝑐 = 𝐸′𝐼 et 𝑃𝑐ℎ𝑖𝑚 = 𝐸′𝐼
(Puissance utile 𝑃𝑢 )
Énergie joule ou calorifique 𝑊𝐽 = 𝑟′𝐼 2 𝑡 et la puissance joule ou calorifique 𝑃𝐽 = 𝑟′𝐼 2

- Générateur :
Energie engendrée 𝑊𝑒𝑛𝑔 = 𝐸𝐼𝑡 ,l'énergie consommée ou calorifique 𝑊𝑐𝑎𝑙 = 𝑟𝐼 2 𝑡 ,
Energie disponible 𝑊𝑑𝑖𝑠𝑝 = 𝑈𝐼𝑡 = (𝐸 − 𝑟𝐼 )𝐼𝑡 de même la puissance engendrée 𝑃 =
𝐸𝐼 , la puissance de joule est 𝑃𝐽 = 𝑟𝐼 2 et la puissance disponible 𝑃 = 𝑈. 𝐼 = (𝐸 − 𝑟𝐼). 𝐼
e) Rendement :
- De la lampe :
𝑊 𝑅 𝐼2 𝑡
𝑟𝑑 = 𝑊 𝑢 = 𝑅 𝐿𝐼2 𝑡 = 1 ici, l'énergie électrique reçue est intégralement transformée en
𝑟𝑒ç 𝐿
chaleur par effet joule. Le même phénomène est observé dans les résistors 𝑅1 et 𝑅2 et
l'ampèremètre.
- Du moteur :
𝑊 𝐸′𝐼
𝑟𝑑 = 𝑊 𝑢 × 100 = 𝐸−𝑅𝐼 × 100 = 28%
𝑟𝑒ç
- De l'électrolyseur:
𝑊
𝑟𝑑 = 𝑊 𝑢 = 0% car l'électrolyseur est à anode soluble. Donc sa f.c.é.m. est nulle.
𝑟𝑒ç
- Du générateur:
𝐸−𝑅𝐼
𝑟𝑑 = 𝐸 × 100 = 88%

f) Relation entre l'énergie engendrée par le générateur et les autres formes d'énergies
développées dans ce circuit :
D'après le principe de conservation d'énergie dans un circuit on a: 𝑊é𝑙 = 𝑊𝑚é𝑐 + 𝑊𝑐ℎ𝑖𝑚 +
𝑊𝑐𝑎𝑙 dans le cas ci-dessus on a:
L’énergie engendrée par le générateur𝑊𝑒𝑛𝑔 = 𝐸𝐼𝑡, l'énergie mécanique développée par le
moteur 𝑊𝑚é𝑐 = 𝐸′𝐼𝑡 et l'énergie calorifique totale étant la somme des différentes énergies
calorifiques des dipôles engagés dans ce circuit
𝑅 .𝑅
𝑊𝑐𝑎𝑙 = 𝑟𝐼 2 𝑡 + 𝑟′𝐼 2 𝑡 + 𝑅𝐿 𝐼 2 𝑡 + 𝑟′′𝐼 2 𝑡 + 𝑎𝐼 2 𝑡 + 𝑅é𝑞 𝐼 2 𝑡 avec 𝑅é𝑞 = 𝑅1 /𝑅2 = 𝑅 1+𝑅2 . Il vient
1 2
donc que : 𝑊𝑒𝑛𝑔 = 𝐸𝐼𝑡 = 𝐸 ′ 𝐼𝑡 + 𝑟𝐼 2 𝑡 + 𝑟′𝐼 2 𝑡 + 𝑅𝐿 𝐼 2 𝑡 + 𝑟′′𝐼 2 𝑡 + 𝑎𝐼 2 𝑡 + 𝑅é𝑞 𝐼 2 𝑡
g) Le rendement de ce circuit est déterminé de la manière suivante :
𝐸′
𝑟𝑑 = × 100 = 25%
𝐸
h) Le générateur peut être remplacé par un générateur idéal (𝑟 = 0Ώ), les récepteurs
devraient avoir de très faibles résistances internes ceci va réduire l'effet joule dans
ce circuit.

Exercice 2
On constitue un circuit électrique en mettant en série une batterie d’accumulateurs de f.é.m. E
= 24V et de résistance r = 1,2, un conducteur chimique de résistance R = 12, et un moteur
de f.c.é.m. E’ = 15V et de résistance r’ = 4,8
1- Faire le schéma du montage
2- Calculer l’intensité du courant dans le circuit
3- Un ampèremètre placé dans le circuit indique I = 0,5 A. Déterminer :
a) La puissance électrique totale générée par le générateur
b) La puissance utile fournie par le moteur
c) La puissance dissipée par effet joule dans le circuit
d) Le rendement énergétique du circuit (rapport de la puissance utile fournie par le
circuit à la puissance électrique générée par ce dernier).

(E,r)
Solution
Batterie
1. Schéma du montage
2. Intensité du courant dans le circuit (E’,r’)
R
E − E' 24 − 15 M
I=  A.N : I =  I = 0,5 A
R + r + r' 12 + 1,2 + 4,8
3. a) Puissance électrique totale générée par le générateur
P = EI ; A.N : P = 24  0,5  P = 12Watts

b) Puissance utile fournie par le moteur


Pu = E ' I ; A.N : Pu = 15  0,5  Pu = 7,5Watts

c) Puissance dissipée par effet joule dans le circuit


Pj = ( R + r + r ' ) I 2 ; A.N : Pj = (12 + 1,2 + 4,8)  (0,5) 2  Pj = 4,5Watts
d) Rendement énergétique
Putile 7,5
=  100  A.N :  =  100   = 62,5%
Preçue 12

Exercice 3
Un circuit comporte, montés en série, un générateur (E, r) et un électrolyseur (E’, r’). Ils sont
traversés par un courant d’intensité I. On demande :
i) de faire le bilan énergétique de cette chaîne électrique
ii) de donner le rendement rd de ce circuit, de l’exprimer en fonction des rendements rg et re du
générateur et de l’électrolyseur, puis conclure.
Solution
i) Bilan énergétique de la chaine
La tension UPN aux bornes du générateur est égale à la tension UAB qui règne
aux bornes de l’électrolyseur. UPN UAB (Fig. 1)
 𝐸 − 𝑟. 𝐼 = (𝐸’ + 𝑟’𝐼 )
E.I= E’.I+r.I²+r’.I²
• La puissance électrique développée par le générateur est égale à E.I
• La puissance r.I² est perdue sous forme de chaleur à l’intérieur du générateur (par effet
joule).
• La puissance r’.I² est perdue sous forme de chaleur à l’intérieur de l’électrolyseur (effet
joule)
• E’.I est la puissance électrique transformée en puissance chimique dans l’électrolyseur :
c’est la puissance utile du circuit.
ii) * Expression de 𝑟𝑑
𝐸′𝐼 𝐸′
𝑟𝑑 = =
𝐸𝐼 𝐸
• Expression de rd en fonction de 𝑟𝑔 et 𝑟𝑒 :
𝐸−𝑟𝐼 𝐸′
nous savons que 𝑟𝑔 = et 𝑟𝑒 = or dans ce cas 𝐸 − 𝑟𝐼 = 𝐸 ′ + 𝑟 ′ 𝐼. On en déduit que :
𝐸 𝐸′ +𝑟′𝐼
𝐸′
𝑟𝑔 . 𝑟𝑒 = C’est-à-dire : 𝑟𝑑 = 𝑟𝑔. 𝑟𝑒
𝐸

• Conclusion : Le rendement global de la chaîne électrique est égal au produit des


rendements de chacun des maillons de la chaîne.

Je consolide les ressources acquises et j'intègre

Exercice1

Un générateur de f.é.m. E = 22V et de résistance Interne r = 2Ώ est monté aux bornes d’une
dérivation de deux résistors identiques de résistance R1= R2 = 18Ω.
a)- En utilisant la loi de Pouillet, vérifié que l’intensité I 0 du courant dans chacun des résistors
vaut 1A.
b)- Calculer te rendement énergétique p du générateur.
c)- Construire le diagramme d'échanges des énergies dans ce circuit.

Exercice 2
Un moteur est alimenté sous une tension constante de 12V. Sa résistance est de 0,5Ω.
L’intensité du courant en fonctionnement est de 2A.

a) Quelle es la puissance consommée par effet Joule d’une part et le maintient en


mouvement de l’arbre de rotation du moteur d’autre part ?
b) Le rendement de l’installation est de 95%, c’est-à-dire que 95% de la puissance autre
que celle dissipée par effet Joule, sont transmis au système mécanique. Quelle est la
puissance mécanique de l’installation ? Si le moteur tourne à raison de 3 000tr.min-1,
quel est le moment appliqué par le moteur à l’arbre de rotation ?
c) Le moteur est bloqué. On peut considérer que toute la puissance électrique est dissipée
par effet Joule. Quelle est alors l’intensité qui le traverse ?
d) Pour le protéger contre une telle intensité, on ajoute en série une résistance R telle que
l’intensité soit limitée dans tous les cas à 2 A. quelle est la valeur de cette résistance de
protection ?
Exercice 3

Un circuit électrique comporte, montés en série les appareils suivants

– Un générateur (E =12V, r = 0,5 Ω) ;


– Un moteur électrique (E' = 4,5 V; r’ = 10) ;
– Un résistor de résistance R = 13,5 Ω
a) Faire un schéma du circuit
b) Calculer l’intensité I du courant dans le circuit
c)Déterminer le rendement du moteur
d) Calculer l'énergie W consommée par effet Joule pendant 1h15mn dans le circuit en
kilojoules.
e)Etablir le diagramme des échanges des énergies dans le moteur.
Exercice 4
a) Une pile et un accumulateur permettent tous deux de produire du courant électrique continu.
Quelle différence fondamentale y-a-il entre une pile et un accumulateur ?
b) Un générateur (G) de f.é.m. et de résistance interne alimente le moteur
d’un jouet, et f.é.m. et de résistance interne . Déterminer :
c)L’intensité I du courant qui traverse le moteur du jouet
d) La puissance électrique totale fournie par le générateur (G)
e) La puissance électrique transférée au moteur
f)Le rendement énergétique du générateur

Exercice 5

Un circuit électrique comprend, montés en série, les appareils suivants :


- Une pile de f.é.m. E= 9V et de résistance interne r= 3,0Ω
- Un petit moteur de f.c.é.m. E’= 3,5 V et de résistance interne r’=1,5Ω
- Une lampe à incandescence de résistance R=23Ω
B.1 Ecrire la loi de Pouillet donnant l’intensité du courant qui traverse le circuit.
B.2 Un ampèremètre placé dans le circuit indique I=200 mA. Déterminer ;
a) La puissance électrique total générée par le générateur ;
b) La puissance utile fournie par le moteur ;
c) La puissance dissipée par effet Joule dans le circuit ;
d) Le rendement énergétique du circuit (Rapport de la puissance utile fournie par le circuit à la
puissance électrique totale générée dans ce circuit)
Situation problème 1

Ton père dans votre domicile a un dispositif qui vous permet de s'alimenter tantôt en 110V,
tantôt en 220V.Vous êtes pour l’instant alimenté en 110V, la résistance de la ligne qui amène
le courant à votre réfrigérateur est de 0,2Ω. La puissance absorbée par le moteur, quand celui-
ci fonctionne, est de 400 W.

Tache 1: en t'appuyant sur tes connaissances détermines l’intensité du courant qui


circule dans la ligne, en supposant que la tension est de 110V aux bornes du moteur et
que le facteur de puissance du moteur est de 0,9 . Tu préciseras par la suite la valeur de
la puissance dissipée par le transport du courant du compteur au réfrigérateur ainsi que
la puissance totale consommée.
Tache 2:Votre installation est maintenant alimentée en 220 V, mais votre réfrigérateur
ne pouvant fonctionner en 220 V utilise un transformateur. Evalues le rapport du nombre
de spires du circuit primaire à celui du secondaire. Le transformateur transmet 98% de
la puissance qu’il reçoit. Quand le moteur fonctionne, quelle est alors l’intensité du
courant qui circule respectivement dans le circuit du secondaire et dans le circuit du
primaire ?
Tache 3:On suppose comme dans la tache 2 que la tension est de 220V aux bornes du
primaire et de 110 V aux bornes du secondaire et que le facteur de puissance du circuit
primaire égal à 0,9 .Trouves la puissance totale consommée par votre installation .

Situation problème 2
Lors de la semaine de la jeunesse, le club santé de votre établissement a effectué une excursion
à l'hôpital de district de votre département. Au cours des échanges avec le médecin il vous
révèle que la résistance du corps humain est au moins de 1200 Ω. Le disjoncteur différentiel de
votre installation doit couper le courant si la différence entre l’intensité entrante et l’intensité
sortante atteint 5 mA.
Tache 1 : En vous appuyant sur vos connaissances dites-nous ce qui se passera si vous
touchez un fil porté à un potentiel de 220V par rapport à la terre, et que vous n’êtes pas
équipé de semelles isolantes. Le disjoncteur coupera-t-il le courant ?
Tache 2: Si maintenant vous mettez un index dans chacun des trous de l’une de vos
prise de courant (tension aux bornes : 220 V), les fusibles de votre installation vous
protègent-ils (en supposant qu’ils sont choisis pour fondre au-delà d’une intensité de 6
A) ? Et sachant que, si un courant de plus de 20 mA traverse pendant quelque
millisecondes un corps humain, il y a risque de tétanisation mortelle, l’opération
précédente est-elle dangereuse ? vous justifierez par des calculs appropriés vos
réponses.
Tache 3 : les travailleurs utilisant des appareils électriques dans des milieux très
conducteurs ont un système d’alimentation électrique fonctionnant sous très basse
tension. Quel doit être, selon vous, la valeur maximale de cette tension ?

Situation problème 3

Votre maison possède une salle de bains dont les dimensions sont les suivantes : largeur
2m, longueur 3m et hauteur 2,5m. Quand vous désirez prendre un bain, la pièce est à
moyenne à une température de 15°C. Vous voulez installer un appareil de chauffage
électrique soufflant, permettant de relever de 10°C la température en 5 min. on peut
alors considérer que seul l’air présent dans la pièce voit sa température s’élever, les murs
restants à 15°C. Dans ces conditions, le volume d’une mole de gaz est voisin de 24l et
la masse molaire de l’air est de 29g.mol-1. Il faut dépenser 1j pour élever de 1°C la
température de 1g d’air.
Tache 1: évalues la puissance de votre appareil de chauffage
a) S’il fonctionne sous 220 V et détermines l’intensité du courant dans cet appareil.
b) Quelle énergie, exprimée en kWh, dépenserez-vous pour chauffer ainsi votre bain ?
Tache 2 : il faut pour un bain 200 l d’eau à 40°C, et la température de l’eau était au
départ à 15°C et 4.18J sont nécessaire pour élever de 1°C la température de 1g d’eau.
Détermines l’énergie exprimée en kWh qu'il faut dépenser pour préparer l’eau de bain,
la comparer à celle que nécessite le chauffage de la salle de bains.
Le « confort » est-il si onéreux ?
DEUXIEME PARTIE : CHIMIE
MODULE 1 : CHIMIE ORGANIQUE
Compétences ciblées

En situation d’utilisation des composés organiques, l’apprenant doit pouvoir synthétiser les
hydrocarbures, leurs propriétés chimiques et caractériser les composés oxygénés en s’aidant
des ressources acquise dans ce module.

Des médicaments

Une plate forme pétrolière au large du Cameroun

Des fruits Du plastique

Les domaines de la chimie organique touchent


Du notre vécu quotidien dans tous ses aspects.
plastique
Les composés organiques sont regroupés en familles en fonction des similitudes des
propriétés physiques, mais surtout chimiques des uns et des autres.
- Quelles sont les propriétés physiques et chimiques relatives à quelques familles de
composés ?
- Comment les synthétiser ?
PARTIE 1 : LES ALCANES
Situations de vie en rapport avec les apprentissages

L‘image ci-dessous est une raffinerie de pétrole (gauche) dont l’illustration de la tour de
distillation (à droite) ressort les différentes coupes (ou fractions) pétrolières.

Ci-dessous une illustration de l’ampleur et de l’emprise de la présence des alcanes sur notre
vie au quotidien. Associe à chaque coupe pétrolière une image.

Quelles sont les propriétés qui rendent les alcanes si importants ?


LEÇON 1 : GENERALITES SUR LES ALCANES
OPO
- Représenter géométriquement les alcanes en utilisant des modèles moléculaires
- Réaliser les modèles moléculaires possibles des alcanes de formules brutes 𝐶𝑛 𝐻2𝑛+2 avec 𝑛 ≤
5
- Écrire les formules semi-développées et développées des alcanes et les nommer
Prérequis :
- Généralités sur la chimie organique (définition, Importance) ;

- Principe de l’analyse élémentaire pour les composés contenant les éléments carbones,
hydrogène, azote et oxygène.

Mots clés : Tétraèdre, tétragonal, tétravalent, alcane, cyclane, groupe alkyl, isomérie, isomères,
nomenclature.

1. Structure des alcanes :


JE CONSTRUIS :
Activité 1 :
On donne les atomes suivants : 11𝐻 et 126𝐶 .
a) Après les avoir nommé, donne la signification des nombres situés à leur gauche.
b) Donne la représentation de Lewis de chacun de ses atomes. Combien de liaisons
covalentes peux-tu former avec chacun de ses atomes ?
c) En utilisant ces deux atomes, forme les molécules n’ayant que des liaisons simples et
contenant respectivement : un atome de C, deux atomes de C, trois atomes de C et enfin
quatre atomes de C. Dans chaque cas, écris la formule brute de la molécule concernée.
Déduis-en une formule générale pour une molécule de n atomes de carbone vérifiée par
toutes ces molécules.
d) En utilisant toujours les atomes H et C, forme des molécules cycliques contenant
respectivement trois atomes de C, quatre atomes de C et cinq atomes de C. Dans chaque
cas, écris la formule brute de la molécule concernée. Déduis-en une formule générale
pour une molécule de n atomes de carbone vérifiée par toutes ces molécules.

Activité 2
Observe les molécules de méthane et d’éthane ci-dessous faites uniquement de carbone et
d’hydrogène:

(a) Méthane (b) Ethane


Figure 1 :
a) Identifie le carbone et l’hydrogène dans chaque molécule.
b) Après les avoir observé l’une après l’autre :
- Dis combien de liaisons covalentes simples forme chacun des atomes situés au centre ?
un autre type de liaison est-il présent dans ces molécules ?
- ̂ et 𝐻𝐶𝐶
mesure les angles 𝐻𝐶𝐻 ̂;
- ces molécules peuvent-elles être contenues dans un plan ou non ?
- Que peut-on dire géométriquement de chacune d’elles ?
- Peut-on ajouter un atome quelconque dans chacune de ces molécules ? Comment peut-
on les qualifier ?

Je retiens
• Structure du méthane CH4
Dans la molécule de méthane de formule CH4:

- l’atome de carbone est situé au centre d’un tétraèdre régulier dont les sommets sont
occupés par les atomes d’hydrogène. La molécule de méthane est donc tétraédrique.
Les quatre atomes d’hydrogènes ayant des positions similaires sont dits équivalents ;
- la longueur des liaisons covalentes C − H est 𝑑𝐶−𝐻 = 110 pm (1pm = 1012 m) ;

- ⏞ ont tous pour mesure 109°28′.


les angles 𝐻𝐶𝐻

Sa représentation en perspective est la suivante (Figure 2):

Figure 2 : Modèle éclaté et représentation en perspective de la molécule de méthane


Dans la représentation en perspective d’une molécule, on utilise les symboles conventionnels
suivants,

qui veulent dire respectivement : liaison dirigée vers l’avant du plan, liaison dirigée vers
l’arrière du plan et liaison située dans le plan de la figure.
Un atome de carbone dont les liaisons sont orientées dans l’espace comme dans le méthane
est dit tétragonal. C’est toujours le cas lorsqu’un atome de carbone fait quatre liaisons de
covalence simples avec quatre atomes ou groupes d’atomes voisins monovalents.

La formule développée plane du méthane est :

Structure de l’éthane : 𝐂𝟐 𝐇𝟔

- La molécule comporte deux carbones tétragonaux, qui sont liés par une liaison simple. Les
deux groupes 𝐶𝐻3 tournant librement l’un par rapport à l’autre autour de l’axe carbone-carbone,
on parle de libre rotation autour de la liaison 𝑪 − 𝑪 ;

- La longueur de la liaison 𝐶 − 𝐶 est : 𝑑𝐶−𝐶 = 154 pm, tandis que des liaisons covalentes C −
H ont une longueur : 𝑑𝐶−𝐻 = 110 pm. Les angles ont les mêmes mesures que dans la molécule
de méthane, à savoir109°28′. Chaque atome de carbone est donc au centre d’un tétraèdre
allongé suivant l’axe C-C ;

- La libre rotation des groupements 𝐶𝐻3 autour de la liaison C-C donne naissance à une infinité
des formes géométriques appelées conformations. Les représentations par le modèle de
Newman et en perspective des deux conformations extrêmes de la molécule d’éthane sont :

H H H H

H C C
H H H H
H H H
Conformation éclipsée Représentation en perspective
H H H
H H H
C C

H H H
H H
H
Conformation décalée Représentation en perspective

Figure 3 : Conformations de la molécule d’éthane

Les modèles éclaté et compact de la molécule d’éthane sont donnés à la Figure 4 ci-dessous :

Figure 4 : Modèle éclaté et modèle compact de la molécule d’éthane

La formule semi-développée de l’éthane est H 3 C − CH 3 et sa formule développée plane est :


H H

H C C H

H H

• Définition et formule générale des alcanes


Les alcanes sont des composés organiques ne contenant que les éléments hydrogène et carbone
et dont tout les atomes de carbone sont tétragonaux.

Les alcanes sont des hydrocarbures saturés car ils ne contiennent que les éléments hydrogène
et carbone, ils sont saturés car ils ne peuvent admettre en leur sein des éléments additifs.

La formule générale des alcanes aliphatiques (c’est-à-dire à chaine linéaire ramifiée ou non)
est :

CnH2n+2 n étant un entier naturel non nul.

Le méthane (n=1) est le plus simple des alcanes, c’est le constituant essentiel du gaz naturel.

Le deuxième membre de la série est l’éthane (n=2).

Pour obtenir la suite de la série, il faut remplacer un atome d’hydrogène par un atome de
carbone, et compléter les atomes d’hydrogènes manquants pour respecter la tétravalence du
carbone. On obtient ainsi les formules de certains alcanes à chaines linéaires non-ramifiées.
Nom de l’alcane Formule brute Formule semi développé

Propane 𝑪𝟑 𝑯𝟖 𝑪𝑯𝟑 − 𝑪𝑯𝟐 − 𝑪𝑯𝟑

Butane 𝑪𝟒 𝑯𝟏𝟎 𝑪𝑯𝟑 − 𝑪𝑯𝟐 − 𝑪𝑯𝟐 − 𝑪𝑯𝟑

Pentane 𝑪𝟓 𝑯𝟏𝟐 𝑪𝑯𝟑 − 𝑪𝑯𝟐 − 𝑪𝑯𝟐 − 𝑪𝑯𝟐 − 𝑪𝑯𝟑

Hexane 𝑪𝟔 𝑯𝟏𝟒 𝑪𝑯𝟑 − 𝑪𝑯𝟐 − 𝑪𝑯𝟐 − 𝑪𝑯𝟐 − 𝑪𝑯𝟐 − 𝑪𝑯𝟑

Heptane 𝑪𝟕 𝑯𝟏𝟔 𝑪𝑯𝟑 − 𝑪𝑯𝟐 − 𝑪𝑯𝟐 − 𝑪𝑯𝟐 − 𝑪𝑯𝟐 − 𝑪𝑯𝟐 − 𝑪𝑯𝟑

Tableau 1 : Formules brutes, développées et semi-développées de quelques alcanes


linéaires

A partir de 𝑛 = 4, on peut avoir plusieurs enchainements des atomes de carbones (formules


développées ou semi-développées) pour un même composé. Si les atomes de carbones sont
alignés, on parlera de chaîne linéaire non ramifiée, sinon la chaîne sera dite ramifiée. Par
exemple :

CH3 CH2 CH2 CH3 et CH3 CH CH3

CH3

Remarque : les cyclanes.


Les cyclanes sont les alcanes cycliques, composés d'un enchaînement d'atomes de carbone
simplement liés. La formule générale des cyclanes est :

CnH2n+2 n étant un entier naturel et n≥ 𝟑 .

Exemples :
H H
H

H H
Représentation H
topologique Représentation
en perspective
cyclopropane
H
H
H
H H

H H
Représentation Représentation
en perspective topologique
cyclobutane

Le cyclohexane admet deux conformations principales, à savoir : la conformation chaise et la


conformation bateau. Sa formule développée et ses différentes conformations sont ci-dessous
représentées.

H H H
H H H
H H
H H
H H H H H
H H H
H
H H H H
H H
H H H
H H
H
H H H H
H Conformation chaise Conformation bateau
cyclohexane

Figure : Le cyclohexane et ses conformations


2. ISOMERIE ET NOMENCLATURE
Activité 3
Observez les 2 molécules représentées ci-dessous par des modèles éclatés:
a) Retrouve la formule brute et la formule semi-développée de chacune.
b) Qu’ont-elles en commun ? Quelle différence peut-on noter ?
c) Propose pour les nommer une démarche qui tienne compte de ce qu’elles ont en
commun et de leurs différences.
Je retiens :
• Isomérie de constitution
On appelle isomères de constitution, les molécules ayant la même formule brute mais des
formules développées ou semi-développées différentes.

Exemple : le butane et le méthylpropane

CH3 CH2 CH2 CH3 CH3 CH CH3


butane
CH3
2-méthylpropane

Du fait de la différence de formules développées


n Formule Nom de tébullition
ou semi-développées, les isomères de constitution brute l’isomère (oC)
ont des propriétés physiques et chimiques 4 C4H10 butane -0,5
différentes.
méthylpropane -10
Ainsi leurs températures d’ébullition et leur 5 C5H12 pentane 36
inflammabilité sont différentes : un mélange méthylbutane 25
comprimé d’alcane et d’air explose plus facilement pour un alcane linéaire que pour ses
diméthylpropane 9
isomères ramifiés. Cette propriété est exploitée dans les essences

• Nomenclature des alcanes


Cas des alcanes à carbonée linéaire
Les quatre premiers alcanes (1≤n≤4) portent des noms consacrés par l’usage : méthane pour
n=1, éthane pour n=2, propane pour n=3, butane pour n=4).
Les noms des alcanes linéaires suivants (n≥ 5) sont constitués d’un préfixe qui indique le
nombre d’atomes de carbone de la chaîne (pent pour n = 5, hex pour n = 6, hept pour n =
7, oct pour n = 8, non pour n=9 déca pour n=10, undéca, dodéca, etc.) suivi de la
terminaison ane caractéristique des alcanes (Voir tableau 2 ci-dessous).

Cas des alcanes à chaîne carbonée ramifiée


Les groupements alkyles sont les ramifications. On les obtient en enlevant un atome
d'hydrogène à un alcane. Le nom d'un groupement alkyle s'obtient en remplaçant la terminaison
ane du nom de l'alcane linéaire contenant autant d'atomes de carbone par la terminaison yle.

Alcane Groupe alkyle


n Préfixe Formule CnH2n+2 Nom Formule CnH2n+1 Nom
1 Méth CH4 Méthane CH3 Méthyle
2 Éth C2H6 Éthane C2H5 Ethyle
3 Prop C3H8 Propane C3H7 Propyle
4 But C4H10 Butane C4H9 Buthyle
5 Pent C5H12 Pentane C5H11 Penthyle
6 Hex C6H14 Hexane C6H13 Hexyle
7 Hept C7H16 Heptane C7H15 Hepthyle
8 Oct C8H18 Octane C8H17 Hepthyle
9 Non C9H20 Nonane C9H19 Octyle
10 Déc C10H22 décane C10H21 Décyle

Tableau 2 : Quelques noms de groupes alkyl et d’alcanes à chaîne linéaire.

Pour nommer les alcanes à chaîne ramifiée, on peut suivre la méthode ci-après :

- Repérer la chaîne carbonée la plus longue, c'est la chaîne principale. Son nombre d’atomes de
carbone détermine le nom de l’alcane.
- Afin de pouvoir situer les ramifications, on numérote la chaîne principale de façon à ce que le
numéro du premier atome de carbone portant une ramification soit le plus petit possible.
- Le nom complet de l’alcane est alors constitué des noms des ramifications alkyles (voir
tableau 2 ci-dessus) précédés de leur indice de position, et suivi du nom de l’alcane linéaire de
même chaîne principale.
- Les ramifications alkyles sont indiquées dans l’ordre alphabétique, et dans les noms composés,
on élide leur e final.
- Si plusieurs groupes alkyles sont identiques, leur nombre est indiqué à l’aide du préfixe di, tri,
tétra, …
Exemples :

CH3

sens de 1 2 3 sens de 1 2 3 4 sens de 1 2 3


numérotation CH3 CH CH3 numérotation CH3 CH CH2 CH3 numérotation CH3 C CH3

CH3 CH3 CH3


2-méthylpropane 2-méthylbutane 2,2-diméthylpropane

1 2 3 sens de 1 2 3 4 5 6
sens de 4 CH3 CH2 CH CH CH2 CH3
CH3 CH CH CH3 numérotation
numérotation

CH3 CH3 CH3 CH3

2,3-diméthylbutane 3,4-diméthylhexane

Nomenclature des cyclanes


Dans la nomenclature des cyclanes, le cycle est considéré comme la chaîne principale. Ainsi,
pour les nommer, on utilise le nom de l'alcane correspondant, précédé du préfixe cyclo. Lorsque
les cyclanes ont des ramifications, on utilise les mêmes règles de nomenclature que chez les
alcanes à chaîne ramifiée.
CH2 CH3
CH2 CH2 CH CH2

CH2 CH2 CH2 CH


cyclopentane C2H5
1-éthyl-3-méthylcyclobutane
Nomenclature des composés halogénés
Pour nommer les noms des composés halogénés (composés obtenus en remplaçant un ou
plusieurs atomes d’hydrogène par un ou plusieurs atomes de fluor, de chlore, de brome, ou
d’iode), on applique les mêmes règles que pour les alcanes ramifiés :

- les atomes d’halogène jouent le même rôle que les ramifications alkyles. On les désignera par
les préfixes : fluoro, chloro, bromo ou iodo.

- on précisera par un numéro, placé devant le préfixe, le numéro du carbone d’attache.


Exemple :
Cl

sens de Cl CH CH CH CH sens de Cl CH
1 2
C CH CH CH
4 2 5 3
1 2 2 3 4 3 numérotation 2 3
numérotation
Cl Cl CH3 Cl
1,1,3-trichlorobutane 1,2,3-trichloro-2-méthylpentane

J’applique
Exercice
Ecrire les formules semi développées des alcanes suivants :
a) 2,3-diméthylpentane ; b) 4-éthyl-2,5-méthylheptane ;
c) 1,2-dichloro-1,1,2,2-tétrafluoroéthane ; d) 1-éthyl-4-méthylcyclohexane.
Solution

F F

a) CH3 CH2 CH CH CH3 b) CH3 CH CH2 CH CH CH2 CH3 c) Cl C C Cl

CH3 CH3 CH3 C2H5 CH3 F F

CH3

d)

C2H5
LEÇON 2 : PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES
ALCANES
OPO
- Réaliser la combustion d’alcane dans le dioxygène, dans le dichlore.

- Écrire les équations des réactions de substitution d’un alcane par un halogène (dichlore ou
dibrome).

- Décrire et schématiser le dispositif expérimental pour obtenir le méthane à partir du carbure


d’aluminium.

Prérequis : Equilibrage d’une équation-bilan.

Mots clés : combustion complète, combustion incomplète, réaction de substitution, dérivés


halogénés

1. Les propriétés physiques des alcanes

Je construis

Activité 1

Voici quelques alcanes linéaires (alcanes


Formule Nom de 𝜃é𝑏 °𝐶 Masse molaire
dont la chaîne carbonée ne comporte pas brute l’alcane
(en g/mol)
de ramification.
𝐶𝐻4 Méthane -161
On donne le tableau ci-contre.
a) Compléte la dernière colonne du tableau 𝐶2 𝐻6 Ethane -88,6
du document 3 en calculant les masses
𝐶3 𝐻8 Propane -42,1
molaires des alcanes.
b) Trace la courbe donnant la température 𝐶4 𝐻10 Butane -0,5

d’ébullition en fonction de la masse molaire. 𝐶5 𝐻12 Pentane 36


c) Qu’observes-tu ?
𝐶 𝐻14 Hexane 69
d) Le décane est un alcane linéaire de formule brute𝐶610 𝐻22 . À ton avis, quel est son état

physique à température ambiante ? Pourquoi ?

Je retiens
Dans les conditions normales de température et de pression, les alcanes se répartissent de la
manière suivante :

- C1 à C4, ils sont gazeux


- De C5 à C17, ils sont liquides
- Ils sont solides au-delà de C17.
Les alcanes sont des molécules non polaires. Ils sont par conséquent:

- Insolubles dans l’eau ;


- Solubles dans d’autres alcanes ;
- Solubles dans les solvants organiques non polaires ou peu polaire.
Entre deux alcanes de même formule brute, celui qui porte le plus grand nombre de
ramifications possède la température de changement d'état la plus faible (à une pression
donnée). Le tableau ci-dessous donne les températures d’ébullition et de fusion de quelques
alcanes.

Alcanes linéaires Alcanes ramifiés

Nom 𝜃𝑓𝑢𝑠 °𝐶 𝜃é𝑏 °𝐶 Nom 𝜃𝑓𝑢𝑠 °𝐶 𝜃é𝑏 °𝐶

Méthane -184 -164 Méthylpropane -145 -10

Ethane -172 -88,5 Méthylbutane -159 28

Propane -190 -44,5 Diméthylpropane -17 10

Butane -135 -0,6 2-méthylpentane -154 60,3

pentane -131 36,2 3-méthylpentane -118 63,3

De même, la densité des alcanes liquides (n supérieur à 5) est inférieure à 1. Les alcanes sont
donc moins denses que l’eau. Cette densité augmente avec le nombre d’atomes de carbone.
Nom Densité

Pentane 0,626

Hexane 0,665

Heptane 0,684

Octane 0,703
Nonane 0,718

J’applique
Exercice
On donne les composés ci-dessous

a) Nomme-les.
b) Donne leur formule brute. Quel constat fais-tu ?
c) Compare leur température d’ébullition.
Solution
a) Le composé a) est l’octane, le composé b) est le 2-méthylheptane et le c) est le 2,3-
diméthylhexane.
b) Les différents composés ont la même formule brute qui 𝐶8 𝐻20 .
c) L’octane aura la température d’ébullition la plus élevée, suivi du 2-méthylheptane et
enfin le 2,3-diméthylhexane.
2. Propriétés chimiques des alcanes

2.1 Combustion des alcanes


Activité 2

Le butane est le gaz utilisé pour les briquets, c’est aussi le gaz domestique
utilisé pour la cuisson des aliments.

a) Allume un briquet, puis place au-dessus un tube à essai sec et froid.


Qu’observes-tu? Fais tomber quelques gouttes du produit formé sur du sulfate
de cuivre anhydre. Qu’observes-tu ? Conclus sur la nature du produit mis en
évidence.

b) Verse ensuite de l’eau de chaux sur la paroi extérieure du tube à essai et


expose-la à nouveau à la flamme. Qu’observes-tu? Quelle conclusion peux-tu
tirer sur la nature du produit mis en évidence?

c) Ecris l’équation bilan de cette réaction combustion.


Activité 3

Lorsqu’une cuisinière à gaz est mal nettoyée et placée dans une cuisine mal aérée avec un débit
de gaz élevé, on constate que la flamme est jaunâtre et que la paroi de la marmite noircit.
Comment expliques-tu ces observations ?

Je retiens

Les alcanes sont difficiles à enflammer lorsque le nombre d’atome de carbone augmente. Cette
combustion dégage de l’énergie. On distingue la combustion complète et la combustion
incomplète.

Combustion dans l’air


Tous les alcanes sont inflammables dans l’air ou dans du dioxygène. Leur combustion est très
exothermique et peut être explosive si l’hydrocarbure et le dioxygène sont en proportions
stœchiométriques.

Combustion complète

Lorsque le dioxygène est en quantité suffisante ou en excès, la combustion est complète. Il se


forme du dioxyde de carbone et l’eau. Ainsi :

- L’équation-bilan de la combustion du méthane s’écrit :

CH4 + 2O2 → CO2 + 2H2 O

- Celle de la combustion du butane s’écrit :

13
𝐶4 H10 + O → 4CO2 + 5H2 O
2 2

D’une manière générale :

3n + 1
𝐶𝑛 H2n+2 + O2 → nCO2 + (n + 1)H2 O
2

On observe une flamme bleue très chaude (voir figure ci-dessus).


Les produits formés peuvent être mis en évidence par le fait que le dioxyde de carbone trouble
l’eau de chaux et l’eau bleuit le sulfate de cuivre anhydre.
Combustion incomplète
Elle se produit lorsque le dioxygène est en quantité insuffisante. En plus du dioxyde de carbone
et de l’eau, il se forme du carbone (qui prend la forme d’un solide noir), et un gaz incolore,
inodore et très toxique : le monoxyde de carbone CO. Ce gaz est mortel car il se combine à
l’hémoglobine (la molécule qui amène l’oxygène dans le sang) à la place du dioxygène et
provoque l’asphyxie.

Il est conseillé d’effectuer des combustions à l’air libre ou dans un local aéré.

La réaction de combustion est une réaction de destruction.

Combustion par le dichlore

La chloration poussée d’un alcane mène à la formation de carbone élémentaire C et d’acide


chlorhydrique suivant l’équation : 𝐶𝑛 𝐻2𝑛+2 + (𝑛 + 1)𝐶𝑙2 → 𝑛𝐶 + (2𝑛 + 2)𝐻𝐶𝑙

Exemple

Dans le cas de la combustion de l’éthane, l’équation est : CH4 + 2Cl2 → C + 4HCl

Ce sont des réactions incomplètes parce qu’il y a dépôt du carbone pulvérulent.

Réactions de substitution (halogénation) et importance de quelques dérivés des alcanes


Activité
En versant de l’eau salée dans une cuve et en y retournant un tube contenant un égal volume de
méthane et de dichlore à l’obscurité rien ne se passe. En présence de la lumière, on observe au
bout de quelques minutes :

a) Interprète les observations suivantes :

- il y a disparition de la couleur verte du dichlore et le niveau d’eau monte dans le tube ;

- il y a formation de fines gouttelettes huileuses sur les parois internes du tube à essai ;

- le papier pH rougit au contact de l’eau de la cuve.


b) Ecris l’équation-bilan de la réaction.

Je retiens

Une réaction de substitution est une réaction au cours de laquelle un ou plusieurs atomes
d’hydrogènes sont remplacés par d’autres atomes ou groupes d’atomes monovalents

. La réaction de substitution à lieu sur des molécules saturées (comme les alcanes).
Contrairement à la combustion, elle ne modifie pas le squelette (chaine carbonée) de la structure
de la molécule initiale. L’halogénation des alcanes conduit à la formation des dérivés halogénés
des alcanes.

Exemple : chloration du méthane.


On aboutit à un mélange de composés mono, di, tri et tétra substitués du méthane.

- Formation du chlorométhane (gaz) : 𝐶𝐻4 + 𝐶𝑙2 → 𝐶𝐻3 𝐶𝑙 + 𝐻𝐶𝑙


- Formation du dichlorométhane (liquide) : 𝐶𝐻3 𝐶𝑙 + 𝐶𝑙2 → 𝐶𝐻2 𝐶𝑙2 + 𝐻𝐶𝑙
- Formation du trichlorométhane ou chloroforme (liquide) :
𝐶𝐻2 𝐶𝑙2 + 𝐶𝑙2 → 𝐶𝐻𝐶𝑙3 + 𝐻𝐶𝑙
- Formation du tétrachlorométhane (liquide) : 𝐶𝐻𝐶𝑙3 + 𝐶𝑙2 → 𝐶𝐶𝑙4 + 𝐻𝐶𝑙

En reprenant la même expérience dans l’obscurité, on n’observe rien.

Importance des dérivés halogénés des alcanes


Les dérivés halogénés sont souvent utilisés comme anesthésiques, fluides réfrigérants dans les
machines frigorifiques, gaz propulseurs dans les bombes aérosols, insecticides, pesticides,
antibactériens, solvants ou encore comme intermédiaires dans les synthèses organiques. A titre
d’exemples :

• le monochlorométhane CH3 Cl intervient dans certaines synthèses (caoutchoucs, résines,


silicones,… )

• le dichlorométhane CH2 Cl2 est un solvant utilisé en particulier pour l’extraction de la caféine
du café (fabrication du café décaféiné)

• le trichlorométhane CHCl3 est le chloroforme utilisé comme solvant.

• le tétrachlorométhane CCl4 est un bon solvant.

• le 1,1,1-trichloroéthane CCl3 − CH3 : solvant utilisé dans le passé dans les produits effaceurs
Tipp-Ex
• BromochlorodifluorométhaneCBr𝐶𝑙𝐹2 : utilisé dans les extincteurs comme agent d’expansion.

• 1,2,3,4,5,6-hexafluorocyclohexane : utilisé comme insecticide ;

• les fréons : dérivés chlorés et fluorés à l’exemple des fréon 012 : 𝐶𝐹2 − 𝐶𝑙2 (fluide
frigorigène), fréon 011 :𝐶𝐹2 𝐶𝑙2 (bombes aérosols), fréon 114 𝐶𝐶𝑙𝐹2 − 𝐶𝐶𝑙𝐹2 (bombes
aérosols).

Toutefois, un grand nombre de composés halogénés, comme les fréons, sont des polluants de
notre environnement et participent au dérèglement climatique comme gaz à effet de serre. On
essaye donc de les éviter par la synthèse des produits de substitution moins polluants.

J’applique

Exercice 1
On fait brûler 1044𝑔 de butane dans du dioxygène.

a) Calculer le nombre de moles de butane utilisé.


b) Calculer le volume du gaz butane utilisé.
c) Ecrire l’équation bilan de cette combustion.
d) Calculer :
1) Le volume du gaz carbonique obtenu.
2) La masse d’eau formée.

On donne : 𝑉 = 22,4 𝐿. 𝑚𝑜𝑙 − 1 ; 𝑀𝑂 = 16𝑔. 𝑚𝑜𝑙 −1 ; 𝑀𝐶 = 12𝑔. 𝑚𝑜𝑙1 ; 𝑀𝐻 = 1𝑔. 𝑚𝑜𝑙1 .

Solution
a) Calculer le nombre de moles de butane utilisé.
𝑚 𝐶4𝐻10 1044 1044
𝑛𝐶4 𝐻10 = 𝑀 = 12×4+1×10 = = 18, on a donc : 𝑛𝐶4 𝐻10 = 18 𝑚𝑜𝑙.
𝐶4𝐻10 58

b) Calculer le volume du gaz butane utilisé.


𝑉𝐶4 𝐻10
𝑛𝐶4 𝐻10 = ⇔ 𝑉𝐶4 𝐻10 = 𝑛𝐶4 𝐻10 . 𝑉0 = 18 × 22,4 = 403,2, alors, on a : 𝑉𝐶4 𝐻10 = 403,2𝐿
𝑉0

13
c) Ecrire l’équation bilan de cette combustion : 𝐶4 𝐻10 + 𝑂2 → 4𝐶𝑂2 + 5𝐻2 𝑂
2
d) Calculer :
1) Le volume du gaz carbonique obtenu
𝑛𝐶𝑂2 𝑉𝐶𝑂2
𝑛𝐶4 𝐻10 = ⇔ 𝑛𝐶4 𝐻10 = ⇔ 𝑉𝐶𝑂2 = 4𝑛𝐶4 𝐻10 . 𝑉0 =× 18 × 22,4 = 1612,8.
4 4𝑉0

D’où 𝑉𝐶𝑂2 = 1612,8𝐿


2) La masse d’eau formée.
𝑛𝐻2 𝑂 𝑚𝐻2 𝑂
𝑛𝐶4 𝐻10 = ⇔ 𝑛𝐶4 𝐻10 = 5𝑀 ⇔ 𝑚𝐻2 𝑂 = 5𝑛𝐶4 𝐻10 . 𝑀𝐻2 𝑂 = 5 × 18 × (1 × 2 +
5 𝐻2 𝑂

16), obtient :𝑚𝐻2 𝑂 = 1620 𝑔.

3. Préparation du méthane au laboratoire


Je construis

Activité

Le schéma suivant est celui d’une


petite usine de fabrication du méthane.
a) Liste le matériel utilisé
b) Quel rôle joue le carbure
d’aluminium et l’eau dans cette
réaction ?
c) Nommer le gaz dégagé au cours de
la réaction.
D) Ecris l’équation-bilan équilibrée
de la réaction.
Figure_ Dispositif expérimental de la préparation du méthane

Je retiens

Le méthane s’obtient au laboratoire par action de l’eau acidulée sur du carbure d’aluminium
suivant la réaction :

𝐴𝑙4 𝐶3 + 12𝐻2 𝑂 → 3𝐶𝐻4 + 4𝐴𝑙(𝑂𝐻)3 .

J’applique :

Dans le cas de la préparation du méthane sachant qu'on a utilisé 20g de carbure d'aluminium,
calculer :

1) la masse d'eau utilisée

2) le volume du méthane formé

Solution :

L’équation bilan de la réaction est donnée par :

𝐴𝑙4 𝐶3 + 12𝐻2 𝑂 → 3𝐶𝐻4 + 4𝐴𝑙(𝑂𝐻)3

a) Détermination de l masse d’eau utilisée


𝑛𝐴𝑙4𝐶3 𝑛𝐻2 𝑂 𝑚 𝑚𝐻 𝑂 𝑚 12×20
= ⟺ 𝑀 𝐴𝑙4𝐶3 = 12𝑀 2 ⟺ 𝑚𝐻2 𝑂 = 12𝑀𝐻2 𝑂 × 𝑀𝐴𝑙4𝐶3 = , on obtient : 𝑚𝐻2 𝑂 =
1 12 𝐴𝑙4𝐶3 𝐻2𝑂 𝐴𝑙4𝐶3 144

1,67𝑔

b) Détermination du volume du volume du méthane formé


𝑛𝐴𝑙4𝐶3 𝑛𝐶𝐻4 𝑚𝐴𝑙4 𝐶3 𝑉𝐶𝐻4 𝑚 3×22,4
= ⟺ = ⟺ 𝑉𝐶𝐻4 = 3𝑉0 × 𝑀𝐴𝑙4𝐶3 = , on obtient : 𝑉𝐶𝐻4 = 0,47𝐿
1 3 𝑀𝐴𝑙4 𝐶3 3𝑉0 𝐴𝑙4𝐶3 144

Je consolide les ressources acquises

Exercice 1

1) Ecrire les formules semi-développées des alcanes suivants : 3-éthyl-5-méthylhexane,


2,4-diméthylhexane, 3-éthyl-5-méthyl-4-propylheptane, 1-éthyl-3-méthylcyclohexane,
2-bromo-4-chloro-3-méthylpentane.
2) Nommer les composés suivants :

Exercice 2
Les briquets à gaz contiennent un mélange de butane (≈ 5% en masse) et de 2-méthylpropane
(≈ 95% en masse) maintenus à l’état liquide par la pression (3 à 4 bars) régnant dans le
réservoir scellé.

1) Donner la formule semi-développée de ces deux alcanes.


2) Ecrire l’équation bilan de la réaction de combustion dans le dioxygène.
Exercice 2

1) A partir de quel alcane, apparaissent les premiers isomères ?


2) Représenter et nommer tous les isomères en C4.
3) En s’aidant du résultat précédant, trouver l’ensemble des isomères en C5 et en C6.
Exercice 3

On considère l'hexane et le 3-méthyl pentane. Donner les formules semi-développées de ces 2


alcanes. Quel est celui qui a la température d'ébullition la plus basse ?

Exercice 4
Le propane est commercialisé sous forme liquide. La bouteille contient 7 kg de propane et a un
volume de 10 L.

1) Quelle est la masse volumique du propane liquide ? Quelle est la masse volumique du
propane gazeux ?
2) Ce gaz est-il plus dense que l'air ?
3) Quel volume de gaz (CNTP) peut libérer cette bouteille ?
4) Quel est le volume d'air nécessaire à la combustion totale du volume de propane
contenu dans la bouteille ?
5) Quelle masse d'eau obtient-on en faisant brûler totalement 1 L de propane gazeux ?
Exercice 5
On considère le tableau suivant :
Nom de l’hydrocarbure Formule Température d’ébullition (°C)

méthane CH 4 -160

propane C3H8 -42

butane C 4 H 10 0

pentane C 5 H 12 36

octane C 8 H 18 126
1) Quels sont parmi ces hydrocarbures, ceux qui sont à l’état gazeux à 20°C ?
2) A 20°C l’éthane (C2H6) et l’hexane (C6H14) sont-ils à l’état gazeux ou liquide ? Justifier la
réponse.
Exercice 6
1) Écrire les équations de la combustion complète du méthane et du propane.
2) a) Expliquer pourquoi faut-il changer le gicleur (injecteur de gaz) d’un chauffe-eau au
gaz de ville lorsqu’on veut le faire fonctionner avec du propane ? On assimilera le gaz
de ville à du méthane pur.
b) Faut-il utiliser un gicleur plus gros ou plus petit ?
Exercice 7

Le méthane 𝐶𝐻4 (gaz naturel) et le propane 𝐶3 𝐻8 (bouteille) sont utilisés comme combustibles
domestiques.

1) Sachant qu'une bouteille de propane contient 15 kg de gaz liquéfié, calculer les masses
d'eau et de dioxyde de carbone formées lorsqu'on brûle tout le gaz contenu dans la
bouteille.
2) Pendant 4 mois, un abonné consomme 1 500 m³ de méthane (son volume molaire :
24,0 L/mol).
a) Calculer la masse de méthane brûlé ?
b) Quels volumes de dioxyde de carbone et de vapeur d'eau ont été produits ?
c) Quel volume de dioxygène a été nécessaire pour assurer la combustion ?
d) A quel volume d'air cela correspond-il sachant que l'air contient environ un cinquième
de dioxygène en volume ?

Exercice 8

Un alcane contient 83,72% en masse de carbone et 16,28% d’hydrogène. Sa densité de vapeur


est 2,965. La monochloration de cet alcane ne conduit qu’à deux dérivés.

1) Quelle est sa formule moléculaire ?


2) Donner la formule semi-développée de cet alcane et son nom en nomenclature
systématique.
Exercice 9

1°) Le chlore donne avec le méthane des produits de substitution et de destruction.

a) Préciser les conditions favorables à l’un et à l’autre de ces deux phénomènes.


b) Écris et équilibre les équations relatives à chaque cas.
2°) Pour préparer le chloroforme, un laborantin fait réagir lentement du dichlore sur 56g de
méthane à la lumière diffuse. Calcule :

a) Le volume de chlore nécessaire


b) La masse de chloroforme formée.
On donne M(C) = 12g/mol ; M(Cl) = 35,5g/mol ; M(H) = 1g/mol.

Exercice 10

1) a) Donner le schéma du dispositif expérimental permettant de réaliser l’expérience de


l’action du dichlore sur le méthane, puis donner une interprétation.
b) Les équations bilans des réactions en nommant les corps formés.
2) On fait réagir lentement du dichlore sur 250 g de méthane à la lumière diffuse.
Sachant que 60% du méthane n’ont été transformé en tétrachlorométhane.
a) Calcule la masse du tétrachlorométhane obtenu.
b) Calcule la masse de dichlore qui a réagi.

On donne M (C) = 12 g/mol ; M (H) = 1 g/mol ; M (CI) = 35,5 g/mol

Exercice11
Un élève de Première D a préparé le méthane au laboratoire par une réaction chimique. Il a
recueilli à la fin de la réaction 3,6L de méthane à partir de 18g du composé de départ. Vm
= 22,4L ; Al = 27 g/mol ; O = 16 g/mol ; C = 12 g/mol

Consigne :

1- Calculer le volume de méthane attendu.


2- Calculer le rendement de la réaction.

Exercice12 :

Titiane a placé dans un eudiomètre 5cm3d’un alcane gazeux et 180cm3 d’air. Apres passage de
l’étincelle et retour aux conditions initiales, il reste 167,5cm3 d’un mélange gazeux dont 20cm3
sont absorbés par la potasse et 3,5cm3 par pyrogallol (le pyrogallol absorbe le dioxygène). On
rappelle que l’air contient en volume un cinquième de dioxygène.

1-Déterminer la formule de l’alcane


2- Ecrire tous les isomères possibles.

Situation 1 :
Un élève de Première D a préparé le méthane au laboratoire par une réaction chimique. Il a
recueilli à la fin de la réaction 3,6L de méthane à partir de 18g du composé de départ. Vm
= 22,4L ; Al = 27 g/mol ; O = 16 g/mol ; C = 12 g/mol

Consigne :

1- Aide- le à trouver le volume de méthane attendu.


2- Aide-le à trouver le rendement de la réaction.

Situation 2 :

Titiane a placé dans un eudiomètre 5cm3d’un alcane gazeux et 180cm3 d’air. Apres passage de
l’étincelle et retour aux conditions initiales, il reste 167,5cm3 d’un mélange gazeux dont 20cm3
sont absorbés par la potasse et 3,5cm3 par pyrogallol (le pyrogallol absorbe le dioxygène). On
rappelle que l’air contient en volume un cinquième de dioxygène.

- Aide-le à trouver la formule de l’alcane en donnant tous les isomères possibles.

Exercice 3 :

Le Laboratoire scientifique du Lycée de la Cité Verte vient de recevoir un don de trois


bidons numérotés A, B, C : l’un contient de l’hexane, un autre de l’octane, et le dernier
du décane. Pour identifier le contenu de chaque bidon, les élèves de Première C, sous
l’instruction du professeur, décident de déterminer la masse volumique de chacun des
liquides en utilisant les fioles jaugées de V = 50,0 mL et une balance de précision.
Chaque fiole jaugée est d’abord pesée vide, puis une fois remplie avec l’un des alcanes
jusqu’au trait de jauge, on obtient les résultats suivants :

Alcane A B C

Masse fiole à vide en g 62,15 61,35 63,50

Masse fiole remplie en g 98,70 94,15 98,65

- Tâche 1 : Décrire à partir des grandeurs physiques précédentes, la méthode


permettant de déterminer les masses volumiques et les densités par rapport à
l’eau des différents alcanes. On rappelle que la masse volumique de l’eau est :
- 𝜌𝑒 = 1000 𝑔/𝐿.

Alcanes Densité

Tâche 2 : Identifier alors les alcanes A, B, C à l’aide du Pentane 0,626


tableau ci-contre : Hexane 0,656

Heptane 0,685
Octane 0,703

Nonane 0,718

Décane 0,731

Exercice 4 : Utilisation des acquis pour une synthèse

Bep et Nwal, élèves en classe de première décident d’évaluer la masse m d’un


hydrocarbure. Pour cela, ils réalisent une série de pesées avec une balance électronique.
Les résultats obtenus sont les suivants :

Essai n° 1 2 3 4 5

Masse en g 22,85 22,87 22,81 22,79 22,84

Etant donné que les valeurs mesurées sont différentes, ils estiment qu’il y a une erreur de
répétabilité et décident donc de l’évaluer par une méthode statistique, dite «Incertitude
de type A (incertitude de répétabilité) ».

Tâche 1 : Dans un intervalle de confiance de 98,0 %, Nwal trouve m = (22,83 ± 0,04)


g et Bep m = (22,83±0,02) g. Qui des deux à un résultat fiable ? On exploitera les données
du Document 1.

Tâche 2 : Le professeur ayant tranché, ils se proposent de faire une analyse


quantitative de cet hydrocarbure. Ils placent dans un eudiomètre 5 mL de cet
hydrocarbure gazeux et 180 mL d’air. Après passage de l’étincelle et retour aux
conditions normales, ils constatent qu’il reste 6 mL de dioxygène et 20 mL de dioxyde de
carbone. Sans aucune preuve, Bep affirme qu’il s’agit du butane. Vérifier cette information.

- Annexe : Document 1

Coefficients de Student

Intervalle de confiance

90,0 95,0 % 98,0 % 99,0 % 99,9 %

Nombre de mesures

2 2,92 4,30 6,96 6,92 31,60

3 2,35 3,18 4,54 5,84 12,92


4 2,13 2,78 3,75 4,60 8,61

5 2,02 2,57 3,36 4,03 6,87

6 1,94 2,45 3,14 3,71 5,96

7 1,89 2,36 3,00 3,50 5,41

8 1,86 2,31 2,90 3,36 5,04

9 1,83 2,26 2,82 3,25 4,78

10 1,81 2,23 2,76 3,17 4,59

-
- Données : Masses molaires atomiques : H(1) ; C(12) ; O(16) ; Cl(3,5). Si le volume
molaire n’est pas précisé, prendre Vm=22,4 L.mol-1.
Exercice 1 :
Bilounga élève en classe de première D au lycée de Dibombari désire synthétiser le
trichloropropane. Elle dispose des composés suivants : chlorure d’hydrogène, dichlore,
dihydrogène, nickel, prop-1-ène, propane, et d’un dispositif produisant la lumière. A l’aide de
vos connaissances sur les hydrocarbures proposez à Bilounga deux méthodes de synthèse de ce
composé.

PARTIE B/ EVALUATION DES COMPETENCES/

Exercice 1 : Dans un village, les habitants ont suivant l’habitude d’utiliser le groupe
électrogène en cas de coupure d’électricité. Une famille dans ce village, après coupure
d’électricité a mis en marche son groupe électrogène et l’a placé à l’entrée de la chambre de
Derrick le cadet de la famille. Le matin la maman voulant préparer le petit garçon afin de
l’accompagner à l’école se rend compte que l’enfant est presque mort et elle le transporta à
l’hôpital. A partir de vos compétences résolvez les tâches suivantes :

Tâche 1 : Identifier le problème posé dans ce passage et expliquer la cause.

Tâche 2 : Le carburant utilisé par le groupe électrogène est un alcane linéaire à 7 (sept) atomes
de carbone. Donner la formule semi-développée de cet alcane et écrire l’équation de sa réaction
de combustion incomplète avec le dioxygène. Les produits de la réaction sont le carbone, le
dioxyde de carbone et l’eau.
Tâche 3 : Identifier le gaz responsable du malaise de l’enfant Derrick et déterminer le volume
de ce gaz s’il y a eu consommation d’une masse de 8kg de cet alcane durant le fonctionnement
du groupe électrogène.

Exercice 2 :
Une entreprise utilise le méthane comme combustible et source d’énergie pour faciliter la
production de ses produits. Lundi matin un client a passé une commande de produits à livrer
mercredi mais alors le stock du méthane est épuisé et le fournisseur ne peut pas les livrer avant
Vendredi. Résoudre les tâches suivantes :
Tâche 1 : Quel est le problème posé dans le texte ?
Tâche 2 : Cette entreprise veut se lancer dans la production de son propre méthane à fin de
satisfaire à la demande de tous ses clients dans les délais. Aider cette entreprise en énumérant
les matières premières dont elle aura besoin pour la production de son méthane et écrire
l’équation-bilan de la réaction. 2pts
Tâche 3 : Proposer un dispositif schématique annoté de production du méthane à cette
entreprise.
PARTIE 2 : LES ALCENES ET LES ALCYNES

− Comment obtient-on les objets de l’image (a) ?


− D’où provient l’énergie utilisée pour effectuer le travail de l’image (b) ?
LEÇON 1 : GENERALITES SUR LES ALCENES ET LES
ALCYNES

OPO :
- définir et donner les formules générales des alcènes et des alcynes
- décrire la structure géométrique des alcènes et des alcynes,
- montrer le caractère insaturé des alcènes et des alcynes,

Prérequis :
Notion de liaison simple et de liaisons multiples ; isomérie de chaîne ; règles de nomenclature
des alcanes.
Mots clés :

carbone trigonal, carbone digonal, isomérie position, isomérie Z/E

1. STRUCTURE DES ALCENES ET FORMULE GENERALE

Je construis

Activité 1 : Soient les hydrocarbures suivants : (i) CH 3 − CH 3 ; (ii) CH 3 − CH 2 − CH 3 ; (iii)

CH 3 − CH = CH 2 ; (iv) CH 2 = CH 2 ; (v) CH 2 = CH − CH 2 − CH 3 ; (vi)

CH 3 − CH = CH − CH 3
a) Quelles différences faites-vous entre les composés (i), (ii) et les composées (iii), (iv),
(v), (vi)?
b) Regroupe ces composés en deux groupes : les composés saturés et les composés
insaturés. Justifie ta réponse.
c) Regroupe ces composés en deux groupes : ceux qui ont une double liaison et ceux qui
n’ont que des liaisons simples.
d) Les composés (i) et (ii) appartiennent à quelles familles de composés ?
e) Trouve une définition commune aux composés (iii), (iv), (v) et (vi).
f) Ecris les formules brutes des composés (iii), (iv), (v) et (vi). Déduis la formule d’un
composé ayant « n » atomes de carbones et semblable à (iii), (iv), (v) et (vi).
g) A l’aide de modèles moléculaires reconstitue le composé (iv).
- Ressors les propriétés géométriques de cette molécule.
- Utilise l’un des deux mots suivants pour qualifier les deux carbones engagés dans la
double liaison : tétragonal ou trigonal.
- Une rotation est-elle possible autour de l’axe C-C ? Pourquoi ?
Je retiens
• Définition
Les alcènes sont des hydrocarbures insaturés à chaine ouverte dont
la molécule possède une double liaison covalente C=C.
Le plus simple des alcènes est l’éthène (C2H4) encore appelé
éthylène.
• Formule générale
La formule générale des alcènes est C n H 2n avec n  2et n.
L’éthène est l’alcène qui contrôle la
• Structure de l’éthylène maturation des fruits tels que les
L’éthylène est le premier élément de la famille des alcènes. C’est un
tomates.

hydrocarbure gazeux de formule brute C2H4.


Chaque atome de carbone établit deux liaisons covalentes
simples C-H avec 2 atomes d’hydrogène et une liaison double carbone-carbone (C=C) encore
appelé liaison éthylénique. Un carbone qui participe à une liaison éthylénique est dit trigonal
(atome de C lié à 3 autres atomes ou groupe d’atomes par deux liaisons covalentes simples et
une double liaison). Les trois axes de liaisons sont contenus dans le même plan et sont
régulièrement espacés, cela donne des angles valentiels égaux à 120o.

La molécule d’éthylène est donc plane.

H C C H
CH2 CH2
H H
Figure 1 : Formule Figure 3 : Formule semi-
Figure 2 : Modèle éclaté
développée de l'éthylène développée de l'éthylène
de l’éthylène

̂ = (HCC)
(HCH) ̂ = 120° L(C − C) = 134 pm L(H − H) = 110 pm
L’expérience montre que dans la liaison éthylénique, les deux liaisons de covalence ne
sont pas identiques. L’une plus rigide, liaison sigma (σ), admet une symétrie de révolution
autour de l’axe joignant les deux atomes de carbone et l’autre liaison plus fragile, peut se casser
facilement, c’est la liaison pi (π).
La double liaison empêche la libre rotation autour de l’axe C-C : la molécule
d’éthylène est rigide.
2. STRUCTURE DES ALCYNES ET FORMULE GENERALE
Je construis :

Activité 2 : Soient les hydrocarbures suivants : (i) CH 3 − C  CH ; (ii) CH 3 − CH 2 − CH 3 ; (iii)

CH  CH ; (iv) CH 3 − C  C − CH 3 ; (v) CH 3 − CH 2 − CH 2 − CH 3 ; (vi)

CH  C − CH 2 − CH 3 ; (vii) CH 3 − C  C − CH 3
a) Regroupe ces composés en deux groupes : les composés saturés et les composés
insaturés. Justifie ta réponse.
b) Quelle est la spécificité des composés insaturés présents ici.
c) Les composés (iii) et (v) appartiennent à quelles familles de composés ?
d) Trouve une définition commune aux composés.
e) Ecris les formules brutes des composés (i), (ii), (iv), (vi) et (vii). Déduis la formule d’un
composé ayant « n » atomes de carbones et semblable à (i), (ii), (iv), (vi) et (vii).
f) A l’aide de modèles moléculaires reconstitue le composé (iii).
- Ressors les propriétés géométriques de cette molécule.
- Utilise l’un des deux mots suivants pour qualifier les deux carbones engagés dans la
triple liaison : trigonal ou digonal.
- Une rotation est-elle possible autour de l’axe C-C ? Pourquoi ?
Je retiens
• Définition
Les alcynes sont des hydrocarbures insaturés à chaîne ouverte possédant une triple
liaison carbone-carbone.
Le plus simple des alcynes est l’éthyne (C2H2), encore appelé acétylène.
• Formule générale des alcynes
La formule générale brute des alcènes est : C n H 2 n − 2 avec n  2 et n  .

• Structure des alcynes : cas de l’acétylène


L’acétylène est un hydrocarbure gazeux. Sa formule brute est C2H2. Chaque atome de
carbone établit une liaison simple C-H avec un atome d’hydrogène et une triple liaison
carbone-carbone avec l’autre atome de carbone. Un carbone qui participe à une liaison
acétylénique est dit trigonal (atome de C lié à 2 autres atomes ou groupe d’atomes par une
simple liaison et une triple liaison). Par conséquent, la molécule d’éthyne est linéaire.
120 pm

H C C H CH CH
180 °
a) Formule développée b) Formile semi-développée

̂ = 𝟏𝟖𝟎°
(𝐇𝐂𝐂) 𝐋(𝐂 − 𝐂) = 𝟏𝟐𝟎 𝐩𝐦 𝐋(𝐇 − 𝐇) = 𝟏𝟏𝟎 𝐩𝐦
L’expérience montre que la triple liaison C-C est constituée de 2 liaisons  et d’une liaison 
.
J’applique :
Exercice : Un hydrocarbure insaturé A a pour densité par rapport à l'air d = 1,862. Identifier
la famille chimique de A et en déduire sa formule brute.
Solution :
La densité et la masse molaire d’un composé sont liés par la relation :

M = 29  d A.N. : M = 29  1,862  M = 54g.mol−1


− Si A est un alcène ( Cn H 2 n ), alors 54 = 14n + 2n  n = 3,857

− Si A est un alcyne ( Cn H 2 n −2 ), alors 54 = 14n + 2n − 2  n=4

Comme n  2 et n  , alors A est un alcyne et sa formule brute est C4H6 .


3. ISOMERIE
Je construis :
Activité 3 :
a) Ecrire les formules semi-développées des hydrocarbures de formule brute C4H8 et

C5H 8 .

b) Comparer deux à deux les formules semi-développées des différents isomères obtenus
en relevant le (s) facteur (s) de différenciation.
Je retiens
• Définitions
L’isomérie est la relation entre deux molécules de même formule brute mais dont
l’arrangement des atomes diffère. Ces deux molécules sont appelées isomères.
Selon la disposition des atomes, on distingue :
− Isomères de position : Ici, les isomères différent par la position de la liaison multiple
sur la chaine carbone.

Exemple : CH 3 − CH 2 − CH = CH 2 et CH 3 − CH = CH − CH 3 ;
CH 3 − CH 2 − CH 2 − C  CH et CH 3 − C  C − CH 2 − CH 3
− Isomères de chaîne : Ils diffèrent par leur chaîne carbonée.
Exemple :
(i) CH2 CH CH2 CH3 et CH2 C CH3

CH3

(i) CH C CH2 CH2 CH3 et CH C CH CH3

CH3

− Isomères de configurations ou stéréoisomères : Les isomères ne diffèrent que par la


disposition spatiale des atomes ou groupes d’atomes. Dans le cas des alcènes, il ya stéréoisomérie
si les deux groupements portés par chaque atomes de carbone de la double liaison sont différents
entre eux, en particulier si les composés répondent à la formule générale AHC = CHB où A et B
sont des atomes ou groupes d’atomes différents des atomes d’hydrogène mais pouvant être
identiques. La double liaison (du fait de sa rigidité) sépare le plan qui les contient en deux demi-
plans :
➢ Si A et B appartiennent au même demi-plan, on parlera de l’isomère (Z) ou cis,
(Z pour Zusamen = ensemble).
A B

C C

H H
➢ Si A et B n’appartiennent pas au même demi-plan, on parlera de l’isomère (E)
ou trans, (E pour Entgegen = opposé).
A H

C C

H B
Exemple :
H3C CH3 H3C H

C C C C

H H H CH3
(Z) (E)

Remarques :
− L’isomérie Z-E est spécifique aux alcènes. Les stéréoisomères (Z) et (E) ne sont pas
superposables.
− Les alcynes et les diènes (alcènes comportant deux liaisons doubles dans leur structure)
répondent à la même formule brute CnH2n-2 : ce sont des isomères de fonction.
J’applique :
Exercice : Soient les composés suivants :
C2H5 H C2H5 H C2H5 H

(i) C C (ii) C C (iii) C C

H CH3 H3C CH3 H3C H

a) Indiquer si ces composés présentent l’isomérie Z/E.


b) Dans l’affirmative, préciser l’isomère Z ou l’isomère E
Solution :
a) Les composés (i) et (ii) présentent une isomérie Z/E car les deux groupements portés
par chaque atome de carbone de la double liaison sont différents entre eux.
b) Identifions le type de configuration des composés (i) et (ii) :
(i) est dans sa configuration (E) et (ii) est dans sa configuration (Z).

4. NOMENCLATURE
Je construis
Activité 4
On donne le tableau ci-dessous :
Formules semi- Nom Formules semi-développées Nom
développées
CH 2 = CH 2 éthène CH 3 − CH = CH − CH 2 − CH 3 pent-2-ène

CH3 CH C CH2 CH3


CH 3 − CH = CH 2 Prop-1-ène 3-méthylpent-2-ène
CH3
CH3

CH 3 − CH 2 − CH = CH 2 but-1-ène CH3 CH C CH CH3 3,4-diméthylpent-2-ène

CH3

CH2 CH CH2 CH CH3


CH 3 − CH = CH − CH 3 but-2-ène 4-méthylpent-1-ène
CH3

a) A l'aide des critères suivants, dégager les règles de nomenclature des alcènes.
➢ choix de la chaîne principale ;
➢ nom de la chaîne principale ;
➢ position de la double liaison ;
➢ sens de la numérotation ;
➢ nom du (des) groupe(s) substituant(s) éventuel(s) ;
➢ nombre de substituants identiques ;
➢ position des substituants sur la chaîne principale;
b) En remplaçant la double liaison par une seule triple liaison, proposer une règle générale
de nomenclature des alcynes.
Je retiens
• Cas des alcènes
Pour nommer un alcène, on procède comme il suit :
− On détermine la chaîne principale. La chaîne principale est la chaîne carbonée la plus
longue qui contient la double liaison.
− On numérote les atomes de carbone de la chaîne principale en commençant par une
extrémité, de telle façon que le 1er carbone porteur de la double liaison ait le plus petit numéro
possible. C’est cette position qui imposera le sens de numérotation.
− On procède ensuite comme pour un alcane mais on remplace le suffixe « ane » de
l’alcane correspondant par le suffixe « ène » précédé du numéro du 1er carbone porteur de la
double liaison. Comme dans le cas des alcanes, on indique les groupes substituants dans la
chaîne principale par ordre alphabétique et avec leur indice de position.
Dans le cas des isomères de configuration, on commence le nom par la lettre (Z) ou (E).
Exemple :
CH3
CH3 CH2 CH3

(i) CH3 CH CH CH3 (ii) CH3 CH C CH CH H (iii) C C

but-2-ène H H
CH3 C2H5 (Z)-pent-2-ène
3-éthyl-2-méthylhex-3-ène
• Cas des alcynes
Leur nomenclature obéit aux mêmes règles que celles des alcènes. Il suffit d’utiliser le
suffixe « yne » qui les caractérise.

Exemple :

(i) CH3 C CH (ii) CH3 C C CH3 (iii) CH3 CH C CH


prop-1-yne but-2-yne
CH3
3-méthylbut-1-yne
J’applique
Exercice : Nommer les composés suivants :
CH3
C2H5 H CH3 CH3

(i) C C (ii) CH C C CH (iii) C2H5 CH CH C CH3

H CH3
CH3 CH2 CH3 CH2 CH3
CH3
C2H5 CH3
(iv) CH3 C C C CH CH3
(v) C C

CH3 CH3 H CH3

Solution : Nommons les composés :


(i) (E)-pent-2-ène (ii) 2,5-diméthylhept-3-yne (iii) 4-éthyl-2-méthylhex-2-ène
(iv) 2,2,5-triméthylhex-3-yne (v) 2-méthylpent-2-ène

Je consolide les ressources acquises


Exercice 1 : Tester ses connaissances
1. Pourquoi dit-on que les alcènes ou les alcynes sont des hydrocarbures insaturés ?
3. Pour chacune des molécules suivantes, préciser la structures géométrique, la longueur de la
liaison carbone-carbone et la valeur des angles valenciels :
− L’éthène ou éthylène ;
− L’éthyne ou acétylène.

Exercice 2 : Répondre par vrai ou faux


1. Les hydrocarbures à chaîne ouverte possédant deux doubles liaisons (diènes) sont les
isomères des alcynes.
2. On rencontre l'isomérie de configuration chez les alcènes et chez les alcynes.
3. Les cyclanes sont les isomères des alcènes.
4. L'éthylène et l'acétylène sont des gaz incolores, très solubles dans l'eau.
5. La longueur de la liaison carbone-carbone croît lorsqu'on passe de la simple liaison à la
double liaison, de la double liaison à la triple liaison carbone-carbone.
6. Un alcène et un alcyne peuvent être des isomères de fonction.

Exercice 3 : Questions à choix multiples : Choisir la (ou les) bonne(s) réponse(s).


1. Dans un hydrocarbure de formule brute CnH2n :
a. toutes les liaisons sont simples ; b. ils existent deux liaisons doubles ;
c. il existe une seule liaison double ;
d. la chaîne principale ne renferme pas nécessairement la liaison double.

2. Dans un hydrocarbure de formule brute CnH2n-2 (avec une seule insaturation) :


a. il y a une seule liaison double ; b. il y a deux atomes de carbone liés par une triple liaison
;
c. les atomes de carbone liés par la triple liaison sont alignés avec les atomes qui leur sont liés.
d. la chaîne principale ne renferme pas nécessairement de liaison multiple.

3. Structure du carbone :
a. le carbone a même structure spatiale dans les alcènes et les alcynes.
b. dans les alcènes, les angles de liaison d’un carbone avec les voisins sont de 120 °.
c. le carbone dans les alcynes est dit « trigonal ».
d. dans les hydrocarbures saturés et insaturés, les atomes de carbone ont une structure
tétraédrique.

4. Une triple liaison entre deux carbones est formée, en tout, de :


a. 3 électrons ; b. 6 électrons indépendants ; c. 3 paires d’électrons ;
d. 2 paires d’électrons avec un atome voisin + une paire d’électrons avec un deuxième atome
voisin.

5. Dans la molécule suivante, CH3 − CH= CH− CH3


1 2 3 4

a. les quatre atomes de carbone sont alignés.


b. les quatre atomes de carbone sont dans un même plan.
c. il y a libre rotation autour de l’axe des carbones 2 et 3.
d. il y a libre rotation autour des axes des carbones (1 ; 2) et (3 ; 4).

Exercice 4 : Nommer les hydrocarbures suivants :


C2H5 H
a) CH3 C C CH CH3 b) CH3 CH CH C CH2 CH3 c) C C
CH3 H
CH3 CH3 CH3

d)CH3 CH CH f) CH2 C C CH CH3


e) CH C CH2 CH2 CH3

C2H5 CH3 CH CH3 CH3

CH3

g) C2H5 CH C C CH C2H5 h) CH3 C CH CH CH2

CH3 C2H5 CH3 CH3 CH CH3

Exercice 5 : Ecrire les formules développées des composés suivants :


(i) (Z)-4,5-diméthylhex-2-ène ; (ii) 3-méthylpent-2-yne ; (iii) (E)-4-méthylpent-2-ène; (iv) 2,5-
diméthylhex-3-yne ; (v) (E)-3-méthylhex-3-ène ; (vi) 2,5-diméthylhex-3-yne ;
(vii) 2,6,6-triméthylhept-3-ène ; (viii) 4-méthylhex-2-yne

Exercice 6 : On dispose des hydrocarbures dont les formules semi développées sont les
suivantes :

a) CH3 C C CH CH3 b) CH3 C CH CH CH2 CH3

CH2 CH2 CH3 CH3 CH3


C2H5

c) CH3 CH C C CH CH3 d) C CH CH2 CH2 CH2 CH3


CH3
CH3 CH3

a) Nommer ces hydrocarbures et les classer en famille.


b) Ecrire les formules semi-développées des isomères à chaîne linéaire de chacun des
Hydrocarbures ci-dessus.
LEÇON 2 : PROPRIETES CHIMIQUES DES ALCENES

La plupart de ces objets nous sont très utiles au quotidien.


Comment obtient-on la matière première pour la
confession de ces objets ?

OPO :
- caractériser les alcènes
- réaliser les réactions d’addition sur les alcènes
- définir et reconnaître l’importance des polymères

Prérequis : double liaison, nomenclature des alcanes.


Mots clés : alcène symétrique, alcène dissymétrique, réaction d’addition, polymérisation.

1. COMBUSTION
Je construis :
Activité 1 : La combustion complète du propène produit de l’eau et du dioxyde de carbone.
a) Ecrire l’équation-bilan de cette combustion.
b) En utilisant la formule générale des alcènes, écrire l’équation-bilan générale de la
combustion des alcènes.
Je retiens
Comme pour les alcanes, la combustion des alcènes sont des réactions très
exothermiques. Pour une combustion complète, l’équation bilan s’écrit:
3n
Cn H 2n + O2 ⎯
⎯→ nCO 2 + nH 2 O
2

Exemple: C4H8 + 6O2 ⎯


⎯→ 4CO2 + 4H2O

2. REACTIONS D’ADDITION
Je construis :
Activité 2 : On donne ci-dessous une illustration du mécanisme réactionnel d’une réaction
d’addition sur un alcène:

Explique le principe d’addition d’une molécule sur un alcène.

Activité 3 : Dans un tube à essai, on mélange de volumes égaux d’un mélange de


dihydrogène et d’éthylène. On retourne ce tube dans une cuve contenant du mercure (Figure 3.
a). On introduit maintenant un petit morceau d’amiante platinée. On résume les observations
sur la figure ci-dessous :

Figure 3 : Action du dihydrogène sur l’éthylène


a) Interpréter ces observations
b) Quel est le rôle de l’amiante platinée ?
c) L’analyse du gaz au-dessus du mercure (Figure 3.b) montre qu’il s’agit de l’éthane.
Ecrire l’équation-bilan de formation des gouttelettes huileuses.

Activité 4 : L’addition du chlorure d’hydrogène sur le but-2-ène conduit à un composé


unique qui est le 2-chlorobutane à 170 °C.
a) Ecrire l’équation-bilan de la réaction.
b) L’action du chlorure d’hydrogène à 170 °C sur le but-1-ène conduit à un mélange de
deux produits. Ecrire l’équation de la réaction et nommer ces produits.
c) Comment peut-on expliquer cette différence de réactivité du but-2-ène et du but-1-ène ?
Activité 5 : L’éthanol ( CH 3 − CH 2 OH ) s’obtient par action de la vapeur d'eau sur
l'éthylène. Pour cela, on fait passer le mélange d'éthylène et de vapeur d'eau maintenu à 300°C
et sous 70 bars en présence d'acide sulfurique.
a) Ecrire l’équation-bilan de cette réaction.
b) Le propène réagit avec l’eau aussi dans les mêmes conditions pour donner un mélange
deux composés.
b.1) Ecrire l’équation-bilan de la réaction.
b.2) Comment peut-on expliquer la formation de ces deux composés ?
Activité 6 : Dans un tube à essai, on mélange de volumes égaux d’un mélange de dichlore et
d’éthylène. On retourne ce tube dans une cuve contenant de l’eau salée.

Figure 1 : Action du dichlore sur l'éthylène


Au bout de quelques minutes, on constate :
− Disparition progressive de la couleur du dichlore ;
− Montée du niveau d’eau dans le tube ;
− Apparition des gouttelettes huileuses sur les parois du tube.
a) Interpréter ces observations
b) Pourquoi a-t-on utilisé de l’eau salée ?
c) L’analyse des gouttelettes huileuses montre qu’elles sont constituées du 1,2-
dichloréthane. Ecrire l’équation-bilan de formation des gouttelettes huileuses.

Activité 7 : On introduit l’éthane et l’éthylène dans un flacon contenant une solution de dibrome
de couleur orange. On obtient le résultat comme l’indique les figures ci-après :
Figure 2 : Action de l'éthane sur une solution de dibrome

Figure 3 : Action de l'éthylène sur une solution de dibrome

a) Interpréter ces observations


b) Ecrire l’équation-bilan de la réaction qui a eu lieu.
Je retiens
• Définition
Une réaction d’addition est une transformation au cours de laquelle une molécule
insaturée fixe de nouveaux atomes ou groupes d’atomes monovalents à la suite de la rupture
d’une liaison .

Les alcènes possédant la liaison fragile pi, peuvent subir des réactions d’addition par
rupture de cette liaison.

• Addition du dihydrogène ou hydrogénation (H2)


En présence du nickel (Ni), du platine (Pt) ou du palladium (Pd) à 25 °C et 1 bar, l’addition du
dihydrogène sur un alcène conduit à alcane suivant l’équation-bilan :

Cn H 2n + H 2 ⎯Ni⎯−25⎯C⎯ ⎯→ Cn H 2n + 2
/1bar

o Addition du chlorure d’hydrogène


L’addition du chlorure d’hydrogène sur un alcène conduit un dérivé chloré. Si l’alcène
est symétrique, la réaction conduit à un composé unique. Si l’alcène est dissymétrique, on aura
deux produits dont l’un est majoritaire. La formation du composé majoritaire est régie par la
règle de Markovnikov qui stipule que : « Au cours d’une réaction d’addition entre un
composé hydrogéné (HX) et un alcène dissymétrique, l’atome d’hydrogène se fixe
préférentiellement sur l’atome de carbone le plus hydrogéné de la double liaison. »
− Alcène symétrique ( RHC = CHR ) : par exemple le hex-2-ène
C
CH3 − CH 2 − HC = CH − CH 2 − CH3 + HCl ⎯170
⎯⎯ → CH3 − CH 2 − CH 2 − CHCl − CH 2 − CH3
− Alcène dissymétrique ( RHC = CHR' ) : par exemple le propène

CH3 CH2 CH2 Cl


2-chloropropane (minoritaire)
170 °C
CH3 CH CH2 + HCl
prop-1-ène CH3 CH CH3

Cl
2-chloropropane (majoritaire)
o Addition de l’eau ou hydratation
L’hydratation des alcènes donne un alcool selon l’équation-bilan :

Cn H 2n + H 2O ⎯catalyseur
⎯⎯ ⎯→ Cn H 2 n +1 − OH ; catalyseur= acide sulfurique+acide
orthophosphorique
Dans le cas d’un alcène dissymétrique, elle obéit à la règle de Markovnikov :
Exemple :
OH

(H2SO4 + H3PO4)
CH3 CH CH2 + OH H CH3 CH CH3
300°C 70 bars
propène propan-2-ol

o Addition du dichlore sur l’éthylène


L’action du dichlore sur l’éthylène conduit à la formation du 1,2-dichloromoéthane suivant
l’équation-bilan :
CH2 CH2 + Cl Cl Cl CH2 CH2 Cl
éthylène 1,2-dichloroéthane
L’action du dichlore sur un alcène conduit à un dérivé dichloré et cette réaction est
qualifiée de chloruration.
[Contrairement à ce que l’on observe avec le méthane, cette réaction peut se produire dans
l’obscurité ; elle n’est donc pas photochimique.]
o Addition du dibrome sur l’éthylène
L’action d’une solution de dibrome sur l’éthylène conduit
à la formation du 1,2-dibromoéthane suivant l’équation-bilan :
CH2 CH2 + Br Br Br CH2 CH2 Br
éthylène 1,2-dibromoéthane
La décoloration d’une solution orangée de dibrome est un test
de caractérisation des alcènes, voire d’identification ou la mise en
évidence de la présence de la double liaison C-C dans un composé
organique. Le tube à droite contient un mélange alcène+eau de brome, après avoir secoué le
mélange, l’eau de brome se décolore (tube de gauche).
Remarque : Au cours des réactions d’addition, les molécules insaturées subissent un profond
changement de structure : le carbone trigonal devient tétragonal. Mais la chaîne carbonée
n’est pas brisée.
J’applique
Exercice : Un hydrocarbure B de densité vapeur d = 1,93 décolore rapidement une solution
aqueuse de brome.
a) Donner en justifiant la nature de B et déterminer sa formule brute.
b) Ecrire toutes les formules semi-développées possibles correspondantes à cette formule
brute.
c) Sachant que l’hydratation de B conduit préférentiellement à un composé C, alors que
l’hydratation des isomères (B1 et B2) conduit à un même composé D et que, par ailleurs,
l’hydrogénation de ces isomères conduit aussi à un même composé E. En déduire les formules
semi-développées de B, B1, B2, C, D et E.
Solution :
a) Comme B décolore la solution aqueuse de brome, il s’agit d’un alcène. Les alcènes
répondent à la formule brute : Cn H 2 n . Dans notre cas, la formule brute de B est :
55,97
M = 29 d  14n = 29 1,93  n=
14

D’où n = 4 et la formule brute de B est : C4H8 .


b) Les formules semi-développées possibles correspondantes à cette formule brute :
(i) CH3 CH2 CH CH2 (ii) CH3 CH CH CH3 (iii) CH3 C CH2

CH3

c) Déduction des formules semi-développées de B, B1, B2, C, D et E :


De ce qui précède, nous proposons :
CH3 C CH2 CH3 CH2 CH CH2 CH3 CH CH CH3
B1 B2
CH3 OH
B
CH3 CH2 CH CH3 CH3 CH2 CH2 CH3
CH3 C CH3
E
CH3 OH
C D
3. REACTIONS DE POLYMERISATION
Je construis
Activité 8 : Soit la réaction suivant :

⎯→(− CH 2 − CHCl −)4


CH 2 = CHCl + CH 2 = CHCl + CH 2 = CHCl + CH 2 = CHCl ⎯
(1) ( 2) ( 3) ( 4)

a) En observant cette réaction, que peut-on dire des molécules (1), (2), (3) et (4) ?

b) Quel nom générique donne-t-on à la molécule (− CH 2 − CHCl −)4 ?


c) Que représentent le chiffre « 4 » et le terme − CH 2 − CHCl − pour la molécule

(− CH 2 − CHCl −)4 ?
d) Définir : Polymérisation ; Monomère ; Polymère ; Indice de
polymérisation.
Je retiens
• Définitions
Une polymérisation est une réaction chimique au cours de laquelle des molécules identiques
et insaturées (monomère) s’additionnent (s’accrochent) les unes aux autres pour donner une
macromolécule. Le résultat de cette addition est appelé
polymère.
Une illustration est faite ci-contre :
On appelle indice de polymérisation le nombre de
monomères utilisés au cours d’une réaction de
polymérisation.
Le motif est l’unité de base qui se répète plusieurs fois dans la structure du polymère.
• Exemples de quelques polymérisations
Polymérisation de l’éthylène : ⎯→ (− CH 2 − CH 2 − )n
nCH 2 = CH 2 ⎯
polyéthylène

On obtient le polyéthylène, PE dont le motif est : − CH 2 − CH 2 − . Selon le procédé de


fabrication, on obtient :
Le polyéthylène basse densité, PEBD est obtenu à hautes température et pression et est utilisé
comme matière 1ère pour la fabrication des emballages souples (sachets, films adhésifs, films
agricoles, bouteilles, isolants électriques, sachets, jouets, tuyaux).
Le polyéthylène haute densité, PEHD obtenu sous basses température et pression ; est utilisé
pour la fabrication des matières rigides (réservoirs, emballages et films industriels,
canalisations, casiers à bouteilles).

Une illustration de la réaction de polymérisation de l’éthylène

⎯→ (− (CH 3 )CH − CH 2 − )n
Polymérisation du propène : nCH 3 − CH = CH 2 ⎯
polypropène

On obtient le polypropène, PP dont le motif est :


CH CH2

CH3

Application : Fabrication des tissus pour tapis, tissus d’ameublement, pare-chocs


d’automobiles.

o Polymérisation du styrène :
⎯→ (− (C6 H 5 )CH − CH 2 − )n
nC 6 H 5 − CH = CH 2 ⎯
polystyrène

On obtient le polystyrène, PS dont le motif est :


CH CH2

C6H5

Application : Fabrication des emballages d’objets fragiles, caisses de téléviseurs, cuves de


réfrigérateurs, isolants thermiques.
Polymérisation du chlorure de vinyle :
⎯→ (− ClCH − CH 2 − )n
nCl − CH = CH 2 ⎯
PCV

On obtient le polychlorure de vinyl, PCV ou PVC dont le motif est :


CH CH2

Cl

Application : Fabrication des tuyaux de canalisation, des prises électriques, les bouteilles, films
d’emballage.
Remarques :
− La copolymérisation est la réaction chimique
au cours de laquelle plusieurs molécules insaturées et
différentes s’additionnent les unes aux autres pour
donner une macromolécule.
− Le mélange de polymères d’indices de polymérisation voisins et divers
additifs (adjuvants) constitue une matière plastique.
On distingue deux types de matières plastiques : les
thermoplastiques (se ramollissent puis fondent sous
l'action de la chaleur) et les thermodurcissables
(durcissent irréversiblement sous l'action de la chaleur).
NB :
Le plastique contribue dangereusement à la pollution des
sols et des océans. Il doit être utilisé avec responsabilité
Collecte des bouteilles en plastique dans
et modération en évitant les emballages plastiques à
nos ville par une société de la faisant dans
usage unique et en évitant de jeter n’importe où les
le recyclage. Une initiative d’un jeune
emballages et autres objets en plastique. Les solutions à
entrepreneur camerounais. Jetez-y vos
la problématique du plastique semblent être la collecte
bouteilles comme indiqué au déçu de cette
et le recyclage des déchets plastiques (économie verte ou
drôle de cage.
cyclique) et sans doute l’interdiction des emballages
plastiques non biodégradables et non recyclables.
J’applique
Exercice : Un polymère (A) a été obtenu par une réaction de polymérisation d’un alcène
(B). Une analyse de ce polymère a permis de déduire les données suivantes :
− masse molaire M du polymère = 105 kg.mol-1 ;
− degré de polymérisation n = 2500
a) Calculer la masse molaire du monomère.
b) Déterminer:
i. la formule brute du monomère (B) ainsi que sa formule semi-développée.
ii. la formule semi-développée du polymère (A).
c) Concernant la polymérisation,
i. Ecrire l’équation-bilan de la réaction.
ii. Donner le nom de (A) et de (B).
Solution : masse molaire M du polymère = 105 kg.mol-1 ; degré de polymérisation n = 2500
a) Calcul de la masse molaire, M1 du monomère :
On sait que les masses molaires du polymère et du monomère sont liées par la relation :
M 105000
M = n  M1  M1 = A.N. : M1 = Soit
n 2500

M1 = 42g.mol−1
b) Déterminons :
i. la formule brute du monomère (B) ainsi que sa formule semi-développée :
M1
Comme (B) est un alcène ( Cn ' H 2 n ' ), alors M1 = 14.n' Soit n ' = A.N. :
14
42
n' =
14

Alors, n’ = 3 et la formule brute de B est C3H 6 .

Sa formule semi-développée est : CH 3 − CH = CH 2


ii. la formule semi-développée du polymère (A) :

CH CH2
n
CH3

c) Concernant la polymérisation,
i. L’équation de la réaction :

n CH3 CH CH2 CH CH2


n
CH3

ii. Donnons le nom de (A) et de (B) :


(A) = polypropène ou polypropylène et (B) = propène
Je consolide les ressources acquises

Exercice 1 : Tester ses connaissances


1. Enoncer la règle de Markovnikov
2. Définir : Réaction d’addition ; Réaction de substitution

Exercice 2 : Répondre par vrai ou faux


1. La polymérisation est une réaction d’addition de deux molécules insaturées.
2. Le degré de polymérisation est le même pour tous les polymères.
3. L'indice de polymérisation d'un polymère est égal au nombre d'atomes de carbone dans
chacune de ses molécules.
4. Sous certaines conditions, le styrène se polymérise en polychlorure de vinyle.

Exercice 3 : Questions à choix multiples : Choisir la (ou les) bonne(s) réponse(s).


1. L’addition du dibrome sur un alcène :
a. donne un dérivé monobromé ;
b. donne un dégagement de gaz qui barboté dans l’eau rend la solution acide ;
c. s’accompagne d’un changement de structure ; d. donne un dérivé dibromé.

2. L’addition de l’eau sur un alcène :


a. donne un mélange de deux alcools ; b. s’effectue sans catalyseur ;
c. s’accompagne d’un changement de structure ; d. donne un aldéhyde.

3. La réaction d’addition d’une même molécule à elle-même s’appelle :


a. hydrogénation ; b. substitution ; c. polymérisation ; d. combustion

4. Le produit obtenu en grande proportion lors de la réaction :

CH3 − CCH 3 = CH 2 + HCl ⎯


⎯→...
a. CH 3 − CHCH 3 − CH 2Cl b. CH 3 − CClCH 3 − CH 3 c. CH 3 − CHCH 3 − CH 3

d. CH 3 − CClCH 3 − CH 2Cl

Exercice 4 : Un alcène donne par hydrogénation catalytique le 2,3-


diméthylbutane.hydrocarbure A de densité d=2,9 décolore rapidement une solution aqueuse de
brome.
a) Donner les formules semi-développées possibles pour A.
b) L’addition du chlorure d’hydrogène sur A conduit, de façon prépondérante au 2-chlo-
2,3-diméthylbutane. Montrer que cela permet de déterminer la formule semi-développée de A.

Exercice 5 : Un hydrocarbure B de densité d=2,9 décolore rapidement une solution aqueuse


de brome.
c) Donner en justifiant la nature de B et déterminer sa formule brute.
d) Ecrire les formules semi-développées possibles de B en donnant leurs noms
systématiques
e) En déduire B sachant que la molécule de B est symétrique non ramifiée et présente une
isomérie Z/E.

Exercice 6 :
a) Un alcène A réagit avec le bromure d’hydrogène et conduit à un composé B qui contient
52,9 % en masse de brome.
i. Déterminer les formules brutes de A et B.
ii. Ecrire les formules semi-développées possibles de A et les nommer. On précisera
parmi ces formules, celles qui donnent lieu à une isomérie Z/E.
b) Parmi les isomères de A, on s’intéresse aux trois isomères A1, A2 et A3 qui donne par
hydrogénation le même produit C. Donner la formule semi-développée et le nom de C.
c) Par hydratation, A1 et A2 donnent préférentiellement le même produit. Identifier
l’isomère A3
Exercice 7 :
a) On prépare un alcool A par addition de l’eau sur un alcène ramifié de formule brute
C n H 2 n noté B. écrire l’équation-bilan de la réaction.
b) La combustion de « m » gramme de A donne m1 grammes de CO 2 et m2 grammes de

m1 88
H 2O tel que =
m 2 45
i. Ecrire l’équation-bilan de combustion de A.
ii. Déterminer la valeur de n et en déduire les formules semi-développées possibles
de B.
iii. Montrer que l’hydratation de B en présence de l’acide sulfurique peut conduire à
deux composés.
iv. En réalité, l’hydratation de B conduit essentielle à un seul composé. Identifier ce
composé et donner une explication de sa formation.
Exercice 8 : Un hydrocarbure A renferme en masse 85,7 % de carbone, décolore l’eau de
brome. L’hydrogénation catalytique de A donne un composé B de densité par rapport à l’air
2,00.
a) Identifier la famille chimique de A et en déduire sa formule brute.
b) Ecrire les formules semi-développées isomères de A.
c) Le composé A fixe rapidement le chlorure d’hydrogène pour donner le 2-chloro-2-
méthylpropane.
i. Déduire la formule exacte de A
ii. Ecrire la réaction d’hydratation de A. on précisera le catalyseur de la réaction et le
nom du produit formé.
Exercice 9 : Une bouteille d’eau minérale est constituée d’un corps en PVC dont la masse est
de 50 g et d’un bouchon en PE de masse 4 g.
a) Donner le monomère permettant la synthèse du PVC.
b) Calculer la masse molaire de ce monomère.
c) Déterminer le pourcentage de chlore dans ce dernier et en déduire la masse de chlore
contenu dans la bouteille.
d) Donner le monomère permettant la synthèse du PE et déterminer la masse de monomère
nécessaire à la fabrication du bouchon.
Exercice 10 : Un polymère a pour masse molaire moyenne 68 kg/mol et a pour degré de
polymérisation 1100.
a) Calculer la masse molaire du monomère
b) La combustion du polymère produit du dioxyde de carbone, de l’eau et du chlorure
d’hydrogène. Donner le nom éventuel du monomère.
c) Pour confirmer, on réalise une combustion d’une masse m=1,25g du polymère. Elle
produit 1,76 g de dioxyde de carbone et 0,73 g de chlorure d’hydrogène.
i. Calculer les pourcentages de carbone, d’hydrogène et de clore dans le monomère.

ii. Peut-on écrire le monomère sous la forme C x H y Cl .

Exercice 11 : Le 1,2-dichloroéthylène peut être polymérisé.


a) Écrire la formule développée de ce composé.
b) Écrire l’équation bilan de sa polymérisation, nommer le polymère obtenu et donner le
motif de ce polymère.
c) Déterminer son degré de polymérisation sachant que la masse molaire du polymère est
de 24,5 kg/mol. On donne en g/mol : Cl = 35,5, H = 1, C = 12.
LEÇON 3 : PROPRIÉTÉS CHIMIQUES DES ALCYNES

a) Que contient la bonbonne de la figure (i) ?


b) Que fait l’ouvrier de la figure (ii) ?
OPO :
- réaliser les réactions d’addition sur les alcynes
- préparer l’acétylène au laboratoire
Prérequis : hydrogénation, hydratation, chloruration

Mots clés : aldéhyde, cétone.

1. COMBUSTION
Je construis
Activité 1 : Dans certains chalumeaux, la chaleur libérée par la combustion complète de
l’acétylène est exploitée pour la soudure ou la coupure des objets métalliques.
a) Ecrire l’équation-bilan de cette réaction.
b) En utilisant la formule générale des alcynes,
proposer une équation-bilan de combustion
complète des alcynes.
Je retiens
Comme pour les alcanes, la combustion des alcynes est
une réaction très exothermique. Pour une combustion
complète, on a l’équation-bilan suivante :
 3n − 1 
C n H 2n −2 +  ⎯→ nCO 2 + (n − 1)H 2 O
O 2 ⎯
 2 
Cette réaction très exothermique est utilisée dans le chalumeau oxyacétylénique pour couper
ou souder les métaux par fusion.
J’applique
Exercice : On réalise la combustion complète d’un volume V = 10cm 3 d’un alcyne A. Le

volume de dioxyde de carbone formé est V1 = 50cm3 . Les volumes sont mesurés dans les
conditions normales de températures et de pression.
a) Ecrire l’équation-bilan de la réaction.
b) Déterminer :
i. La formule brute de A ;
ii. Le volume de dioxygène utilisé.
c) Ecrire toutes les formules semi-développées possibles de A et les nommer.
Solution :
a) L’équation-bilan de la réaction est :
 3n − 1 
C n H 2n −2 +  ⎯→ nCO 2 + (n − 1)H 2 O
O 2 ⎯
 2 
b) Détermination :
i. La formule brute de A :

n1 V V1
D’après l’équation-bilan de combustion, nous avons : n A =  =
n Vm n  Vm
V1
D’où : n =  n=5 et C5H 8
V

ii. Le volume ( VO 2 ) de dioxygène utilisé.

 3n − 1 
Par analogie à la précédente question, on peut écrire : VO 2 =   V
 2 
 3 5 −1 
A.N. : VO 2 =   10  VO2 = 70cm3
 2 
c) Nomenclature de toutes les formules semi-développées possibles de A :
CH3 CH2 CH2 C CH CH3 C C CH2 CH3 CH C CH CH3
pent-1-yne pent-2-yne
CH3
3-méthylbut-1-yne

2. REACTIONS D’ADDITION
Je construis
Activité 2 : En présence du nickel, l’action du dihydrogène sur le prop-1-yne conduit au
propane. Par contre, l’action du dihydrogène sur le prop-1-yne en présence du palladium
colloïdal conduit au prop-1-ène.
a) Ecrire l’équation-bilan dans chaque cas.
b) Donner une explication pour ces différentes observations.

Activité 3 : On fait barboter un courant d’éthyne, C 2 H 2 purifié par barbotage dans une
solution de sulfate de cuivre (II) dans de l’eau chauffée à 80°C environ et contenant quelques
gouttes d’une solution d’acide sulfurique, H2SO 4 et de sulfate de mercure (II) HgSO 4 . Il se
dégage un gaz ayant l’odeur de pomme. Ce gaz fait virer au rose une solution incolore contenant
le réactif de Schiff.
a) En utilisant les formules développées des réactifs, écrire l’équation-bilan de la réaction
sachant que le produit comporte un carbone trigonal.
b) Identifier la famille chimique du produit de cette réaction et son groupe caractéristique.

Je retiens
• Hydrogénation :
L’hydrogénation des alcynes conduit soit :
− A un alcène en présence d’un catalyseur peu actif tel que le palladium colloïdal :

C n H 2n −2 + H 2 ⎯⎯→
Pd
C n H 2n
− A un alcane en présence d’un catalyseur actif tel que le nickel divisé et à une température
de l’ordre de 180 °C :

Cn H 2n −2 + 2H 2 ⎯⎯→
Ni
Cn H 2n + 2
• Hydratation des alcynes
D'une manière générale, l'hydratation d'un alcyne terminal ou alcyne vrai ( R − C  CH

) conduit à un composé oxygéné appelé aldéhyde et de groupe caractéristique, H − C = O . Cette
2+
réaction est catalysée par les ions mercure (II), Hg et en milieu acide.
O
Hg2+/H+
R C CH + OH H R CH2 C
80°C
alcyne eau
aldéhyde H

• Exemple :
O
Hg2+/H+
CH3 C CH + OH H CH3 CH2 C
80°C
eau
propyne H
propanal

Les aldéhydes rosissent le réactif de Schiff (en milieu froid) et donnent un précipité
jaune avec la 2,4-dinitrophénylhydrazine, (2,4-DNPH).
Remarques :
➢ A partir de 3 atomes de carbone, l’hydratation des alcynes conduit de préférence aux
cétones. Les cétones donnent un précipité jaune avec la 2,4-DNPH mais sont sans action sur le
réactif de Schiff.
➢ Action du chlorure d’hydrogène : L’action du chlorure d’hydrogène sur un
alcyne conduit à un dérivé éthylénique monochloré. Si le chlorure d’hydrogène est en excès,
ceci conduit à un dérivé alcane monochloré. Cette réaction est catalysée par le chlorure de
mercure (II) et du carbone.
2 +C
Exemple : CH  CH + HCl ⎯HgCl
⎯⎯ ⎯→ CH 2 = CHCl
➢ Action du dichlore : La chloruration de l’acétylène se fait en présence du
chlorure d’aluminium (AlCl3) comme catalyseur à 60°C à haute pression. La réaction a lieu en
deux étapes et conduit à la formation du 1, 1, 2, 2-tétrachloroéthane, suivant les réactions :
3 − 60 C
CH  CH + Cl 2 ⎯AlCl
⎯⎯ ⎯→ ClHC = CHCl
3 − 60 C
ClHC = CHCl + Cl 2 ⎯AlCl
⎯⎯ ⎯→ Cl 2 HC − CHCl 2
J’applique
Exercice : Un hydrocarbure A de la famille des alcynes, a une masse de carbone 9 fois celle
de l’hydrogène.
a) Déterminer la formule brute de A et donner sa formule semi-développée et son nom.
b) Donner l’équation-bilan de l’hydrogénation de A :
i. en présence du palladium désactivé
ii. en présence de la poudre de Nickel
On précisera le nom du produit obtenu.
Solution : Un hydrocarbure A de même famille que l’alcyne, a une masse de carbone 9 fois
celle de l’hydrogène.
a)
− Déterminons la formule brute de A :
m 2.n − 2
On sait que : % C = m C  100 = 12.n  100 et % H = H 100 =  100
m 14.n − 2 m 14.n − 2
mC %C mC 12.n
Or = 9 , alors = = =9  12.n = 9  (2.n − 2)
mH % H m H 2.n − 2

D’où n = 3 et A a pour formule brute : C3H 4


− Donnons sa formule semi-développée et son nom : CH 3 − C  CH
propyne

b) Donnons l’équation-bilan de l’hydrogénation de A :


i. en présence du palladium désactivé

CH3 − C  CH + H2 ⎯⎯→
Pd
CH3 − CH = CH 2

ii. en présence de la poudre de Nickel

CH3 − C  CH + 2H2 ⎯⎯→


Ni
CH3 − CH 2 − CH3

3. PREPARATION DE L’ACETYLENE
Je construis :
Activité 4 : Le dispositif ci-dessous est une petite usine de fabrication de l’acétylène:

On laisse tomber de l’eau goutte à goutte sur le carbure de calcium contenu dans un flacon de
filtration. Ecris l’équation-bilan de la réaction.
Je retiens
L’action de l’eau sur le carbure de calcium, CaC2 produit un gaz qui brûle en présence
d’une flamme et décolore l’eau de brome : c’est l’acétylène. L’équation-bilan de la réaction

est : CaC 2 + 2H 2 O ⎯
⎯→ C 2 H 2 + Ca (OH) 2

J’applique
Exercice 1 : Un échantillon de carbure de calcium, CaC 2 est traité par un excès d’eau. On
obtient un volume de 16,2 L d’acétylène pur, volume mesuré dans les conditions normales de
température et de pression.
a) Ecrire l'équation-bilan de la réaction utilisée lors de cette préparation.
b) Déterminer la masse du carbure de calcium utilisé.
c) En réalité, on a utilisé 70 g de carbure de calcium. Montrer que le carbure de calcium
utilisé contenait des impuretés. On déterminera le pourcentage d'impuretés contenu dans le

carbure de calcium utilisé. On rappelle la masse volumique de l’acétylène :  = 1,170kg.m −3 .


Solution :
a) Equation-bilan de la réaction utilisée lors de cette préparation :

CaC 2 + 2H 2 O ⎯
⎯→ C 2 H 2 + Ca (OH) 2
b) Déterminons la masse (m) du carbure de calcium utilisé :
m m acétyl
D’après l’équation-bilan de la réaction : n carbu . = n acétyl  =
M M acétyl

 v
Or macétyl =   v D’où : m = M 
M acétyl
1,17016,2
A.N. : m = 64   m = 46,66g
26
c) Pour synthétiser l’acétylène, on a eu besoin de 46,66 g de carbure de calcium, masse
différente de celle apportée. Alors, le carbure de calcium utilisé comporte des impuretés. Le
pourcentage de impureté est :
m0 − m 70 − 46,66
% impur =  100 A.N. : %impur = 100 
m0 70

%impur = 33,34%

Je consolide les ressources acquises

Exercice 1 : Questions à choix multiples : Choisir la (ou les) bonne(s) réponse(s).


1. On effectue l’hydrogénation d’un alcyne, −1 C 2 C − ... , en deux étapes :
− après la première étape :
a. 1 C est tétraédrique ; b. 2 C est trigonal et 1 C est tétraédrique ;
c. les carbones 1 C et 2 C sont trigonaux ;
− après la deuxième étape :
d. les deux carbones 1 C et 2 C , initialement digonaux sont tétraédriques ;
d. les deux carbones 1 C et 2 C , initialement digonaux sont trigonaux.

2. L’addition de l’eau sur le propyne donne un composé de formule :

a. CH 3 − CH 2 − CH 2 − OH ; b. CH 3 − CH 2 − CHO ; c. CH 3 − CO − CH 3 ;

d. CH 3 − CHOH − CH 3 .

Exercice 2 : On réalise en présence d’un catalyseur peu actif l’hydrogénation du but-1-yne.


On obtient un composé C.
a) Ecrire l’équation-bilan de l’hydrogénation du but-1-yne et préciser le nom du composé
C.
b) Par hydratation du composé C, on obtient un mélange de deux composés D et E.
i. Ecrire l’équation bilan d’hydratation de C.
ii. Donner les formules semi-développées et les noms des composés D et E.
iii. Lequel de ces composés D et E est-il majoritaire ? Justifier votre réponse.
Exercice 3 : On veut hydrogéner 100cm 3 d’acétylène en présence du nickel comme
catalyseur, les volumes étant mesurés dans les mêmes conditions de température et de pression.
La quantité de dihydrogène utilisée s’avère insuffisante. Il se forme un mélange d’éthène et et
d’éthane.
a) Ecrire les équations-bilan des réactions produites à partir de l’acétylène.
b) Déterminer le volume d’éthane formé si l’éthène occupe un volume de 50cm3 .

On prendra pour volume molaire : Vm = 24L.mol−1


Exercice 4 : A est un alcyne.
a) Rappeler la formule générale des alcynes et déterminer la formule brute de A si sa masse

molaire vaut 40g.mol−1 .


b) Ecrire la formule semi-développée de A et préciser son nom.
c) L'hydratation de A en présence des ions mercure (II) conduit à un composé organique
B qui rosit le réactif Schiff.
i. Déduire la nature du composé B.
ii. Ecrire l'équation-bilan de la réaction qui a lieu.
Exercice 5 : Au laboratoire, on prépare l’éthyne en versant de l’eau sur le carbure de calcium
solide, CaC 2 .
a) Ecrire l’équation-bilan de la réaction qui s’est produite.
b) Rappeler la famille chimique de l’éthyne.
c) Déterminer le volume d’éthyne qu’on obtiendra à partir d’un échantillon de 14 kg de
carbure de calcium contenant 25 % d’impuretés. Le volume est mesuré dans les conditions
normales de température et de pression.
Exercice 6 : On fait réagir de l’acétylène sur l’eau en présence du sulfate mercurique qui est
le catalyseur et 80 °C. On obtient l’éthanal.
L’acétylène lui-même est obtenu par action du carbure de calcium, CaC 2 sur l’eau.
a) Ecrire successivement les deux équations-bilans de réaction. Comment nomme-t-on ces
deux réactions sur l’eau ?
b) On fabrique environ 50 mille tonnes d’éthanal par an en industrie. Déterminer la masse
de carbure de calcium utilisé pour cette production, en admettant que les réactions sont totales.

Exercice 7 : M. Betchem reçoit la liste des composés suivants : butane ; éthène ; éthyne. Il a
besoin d’un combustible pour la soudure. La réaction de combustion du combustible doit être :
exothermique, moins polluante, consommer moins de carburant, produire moins d’eau.
a) Aidez M. Betchem à choisir le meilleur combustible.
b) Un des combustibles donne par dimérisation une molécule géante utilisée comme
matière première dans ma fabrication d’objets plastiques. La masse d’une mole de cette
molécule est de 56 g/mol. Proposez ce combustible, ainsi que la matière première en question.
PARTIE 3 : LES COMPOSES OXYGENES

Les arômes de cette salade, des fruits et le venin des fourmis sont dus à des molécules
organiques comportant des atomes d’oxygènes.
Quelles sont les caractéristiques de ces molécules organiques oxygénés ?
LEÇON 1 : GENERALITES SUR LES COMPOSES
OXYGENES
OPO :
-Nommer quelques composés oxygénés (alcool, éther-oxyde, aldéhyde, cétone, acide
carboxylique, ester).
- Distinguer les trois classes d’alcool par leurs formules développées.
Prérequis : règles de nomenclature des alcanes, isomérie, carbones tétragonal et trigonal

Mots clés : groupe fonctionnel, classe d’alcool

1. DEFINITIONS ET IDENTIFICATION DES GROUPES FONCTIONNELS


Je construis :
Activité 1 : Le tableau ci-dessous regroupe huit familles organiques différentes : les alcanes,
les alcènes, les alcools, les acides carboxyliques, les éthers-oxydes, les esters, les cétones et les
aldéhydes.
CH 3 − CH 3 ; CH 3 − CHO ; CH 3 − CH 2 − CHO ;
CH 3 − O − CH 3 ; CH 3 − CH 2 − COOH ; CH 3 − COOH ;
CH 2 = CH − CH 3 ; CH 3 − CO − CH 2 − CH 3 ; CH 3 − CO − CH 3 ;
CH 3 − COO − CH 3 ; CH 3 − CH 2 − CH 2 − CH 2OH ; CH 3 − CH = CH − CH 3
CH 3 − CH 2 − O − CH 2 − CH 3 CH 3 − CH 2 − CH 3 ; ; CH 3 − CHOH − CH 3 ;
; H − CHO ; H − COOH ; CH − CH OH ; H − COO − CH 3
3 2

CH 3 − CH = CH − CH 2 − CH 3
CH 3 − CH 2 − CO − CH 2 − CH 3 CH 3 − CH 2 − O − CH 3 ;
; CH 3 − H
CH 3 − CH 2 − COO − CH 2 − CH 3

a) Regrouper les formules du tableau en différentes familles et entourer le groupe


caractéristique de chaque famille. On attribuera un nom à chaque groupe caractéristique et on
choisira dans la liste suivante : groupe carboxyle, groupe ester, groupe hydroxyle, groupe éther-
oxyde, groupe carbonyle.
b) Quelle différence faites-vous entre les aldéhydes des cétones ?
c) Définir : Composé oxygéné ; Groupe fonctionnel
Je retiens
Un composé oxygéné est un composé organique qui possède un groupe caractéristique
renfermant un ou plusieurs atomes d'oxygène. Ce groupe caractéristique ou groupe fonctionnel
confère des propriétés particulières à une molécule. Nous pouvons citer comme groupes
fonctionnels :
− Le groupe hydroxyle lié à un carbone tétragonal, − C − OH qui caractérise les alcools

C OH

− Le groupe éther-oxyde − C − O − C − qui caractérise les éthers-oxydes

C O C

− Le groupe carbonyle − CO − qui caractérise les aldéhydes ou les cétones


O
C

Si le groupe carbonyle est en bout de chaîne, c'est-à-dire lié à un H, il s'agit d'un aldéhyde (
R − CHO ).Si le groupe carbonyle est lié à deux atomes de carbones tétragonaux, il s'agit
d'une cétone ( R − CO − R' ).
− Le groupe carboxyle, − COOH qui caractérise les acides carboxyliques
O
C
O H

− Le groupe ester − COO − qui caractérise les esters


O
C
O

J’applique

Exercice : Identifier les familles et les groupes fonctionnels de chacun des composés ci-
dessous :
(i) OH CH CH2 CH3 (ii) CH3 CH2 C H (iii) CH3 CH C CH2 CH3

CH3 O CH3 O

(iv) CH3 O CH CH3 (vi) CH3 CH C OH (v) CH3 CH C O CH3

CH3 CH3 O CH3 O

Solution : Nous avons comme famille :

(i) C OH (ii) C H (iii) C

O O
famille des alcools famille des aldéhydes famille des cétones

(iv) (v) (vi) C OH


C O C C O

O O
famille des éther-oxydes famille des esters famille des acides carboxyliques

2. FORMULE BRUTE ET NOMENCLATURE


Je construis :
Activité 2 : On donne le tableau suivant :
Formule Nom Formule Nom

CH 3OH méthanol CH 3 − CH 2 OH éthanol

CH 3 − CH 2 − CH 2OH propan-1-ol CH 3 − CHOH − CH 3 propan-2-ol

CH 3 − CH 2 − CH 2 − CH 2OH butan-1-ol CH 3 − CH 2 − CHOH − CH 3 butan-2-ol


CH3 COH CH3 CH3
méthylpropan-2-ol 4-méthylpentan-2-ol
CH3 CH3 CH CH2 CHOH CH3

CH3 OH
2,4-diméthylpentan-3-
CH3 C CH2 CH2 CH2OH 4,4-diméthylpentan-1-ol CH3 CH CH CH CH3
ol
CH3 CH3 CH3

a) A partir du tableau, donner la formule générale des alcools, ainsi que leur formule brute
pour n atomes de carbone.
b) En s’inspirant des règles de nomenclature des alcanes, énoncer les règles de
nomenclature des alcools.

Activité 3 : On donne le tableau suivant :


Formule Nom Formule Nom

CH 3 − CH 2 − O − CH 3 méthoxyéthane CH 3 − O − CH 3 méthoxyméthan
e

CH 3 − CH 2 − CH 2 − O − CH 2 − CH 3 propoxyéthane CH 3 − CH 2 − O − CH 2 − CH 3 éthoxyéthane
CH3 CH CH2 O C2H5 1-éthoxy-2- CH3 CH CH2 CH CH3 2-methoxy-4-
méthylpropane methylpentane
CH3 CH3 O CH3

Enoncer les règles de nomenclature des éther-oxydes.


Activité 4 : On donne le tableau suivant :
Formule Nom Formule Nom

H − CH = O méthanal CH 3 − CH = O éthanal

CH 3 − CH 2 − CH = O propanal CH 3 − CO − CH 3 propanone

CH 3 − CH 2 − CO − CH 2 − CH 3 pentan-3-one CH 3 − CH 2 − CO − CH 3 butanone

CH3 CH3
méthylpropanal 4-méthylpentan-2-one
CH3 CH CH O CH3 CH CH2 CO CH3

CH3 CH CH2 CH CH O CH3


2,4-
2-méthylpentan-3-one
CH3 CH3 diméthylpentanal CH3 CH CO CH2 CH3

a) A partir du tableau, donner la formule générale des aldéhydes et des cétones.


b) Enoncer les règles de nomenclature des aldéhydes et des cétones.
Activité 5 : On donne le tableau suivant :
Formule Nom Formule Nom

H − COOH acide méthanoïque CH 3 − COOH acide éthanoïque

éthnoate de
CH 3 − CH 2 − COOH acide propanoïque CH 3 − COO − CH 3 méthyle
CH 3 − CH 2 − COO − CH 2 − CH 3 propanoate d’éthyle CH 3 − COO − CH 2 − CH 3 éthnoate d’éthyle

CH3 CH3 acide 4-


acide
méthylpropanoïque méthylpentanoïque
CH3 CH COOH CH3 CH CH2 CH2 COOH

CH3 O
CH3 CH CH2 CH COOH acide 2,4-
3-méthylbutanoate
diméthylpentanoïq CH3 CH CH2 C de méthyle
CH3 CH3
ue O CH3

a) A partir du tableau, donner la formule générale des acides carboxyliques et des esters.
b) Enoncer les règles de nomenclature des acides carboxyliques et des esters.
Je retiens
• La famille des alcools
La formule générale des alcools dont la chaîne carbonée
est ouverte et saturée (alcools aliphatiques) s’écrit : C n H 2n +1 − OH
ou C n H 2n +2 O avec n *.
Le nom d’un nom d’un alcool dérive de celui de l’alcane de même
chaîne carbonée, dans lequel on remplace la désinence ou terminaison
« e » par le suffixe « ol ». La présence d’un groupe hydroxyle à L’éthanol est utilisé comme carburant au
Brésil.
l’intérieur d’une chaîne aliphatique nécessite d’indiquer le numéro
du carbone qui le porte (le numéro le plus faible est retenu).
Exemples :
OH CH2 CH2 CH3 CH3 CH CH2 CH CH3 CH3 CH2 CH OH
propan-1-ol
CH3 OH CH3
4-methylpentan-2-ol butan-2-ol
Remarque : L’isopropanol est un antiseptique efficace.
On appelle polyalccol ou polyol un alcool dont la chaîne carbonée De même, les alcools aliphatiques sont
utilisés dans de nombreux produits de
comporte plusieurs groupes hydroxyles. nettoyage domestiques.

Exemple :
OH CH2 CH2 OH OH CH2 CH CH2 OH
éthane-1,2-diol
OH
propane-1,2,3-triol

• La famille des éther-oxydes


Pour nommer un éther-oxyde non cyclique, on ajoute le préfixe « alkoxy » au nom de
la chaîne carbonée la plus longue par rapport à l'oxygène central.
On peut aussi :
− faire précéder le mot « oxyde » au nom des chaînes carbonées (radicaux R et R’) qui
entourent l’atome d’oxygène ;
− admettre le nom des deux chaînes carbonées suivi du mot « éther ».
Exemples :
CH3 CH2 CH2 O CH3 CH3 CH2 CH O CH2

CH3 CH3
1-méthoxypropane 2-éthoxybutane
ou oxyde de méthyle et de propyle ou oxyde d'éthyle et de 1-méthylpropyle
ou méthylpropyléther ou éthyl1-méthylpropyléther
Les éther-oxydes et les alcools sont des isomères de fonctions.

• La famille des aldéhydes et des cétones


La formule générale des composés carbonylés (aldéhydes et cétones) dont la chaîne
carbonée est ouverte et saturée s’écrit : Cn H2n O avec n * (n3 pour les cétones).
Le nom d’un nom d’un aldéhyde dérive de celui de l’alcane de même squelette carboné
en remplaçant la désinence ou terminaison « e » par le suffixe « al ». On numérote la chaîne
principale toujours à partir du groupe − CHO . On précisera la position des éventuelles
ramifications.
Exemples :
O CH3 O
O
CH3 CH2 C CH3 CH2 CH CH2 CH C CH3 CH CH C
H H H
CH3 CH3 CH3
propanal
2,4-diméthylhexanal 2,3-diméthylbutanal
Le nom d’un nom d’une cétone dérive de celui de l’alcane de même squelette carboné
en remplaçant la désinence ou terminaison « e » par le suffixe « one» précédé généralement de
l’indice le plus petit possible du groupe carbonyle dans la chaîne principale.

Exemples :
O

CH3 C CH3 CH3 CH2 CH C CH CH3 CH3 C CH CH3


propan-2-one
CH3 O CH3 O CH3
2,4-diméthylhexan-3-one 3-méthylbutan-2-one
• La famille des acides carboxyliques
La formule générale d’un acide carboxylique saturé est :
R − COOH ou C n H 2 n O 2 avec n *
Pour nommer un acide carboxylique acyclique saturé ou non, on
fait suivre le mot « acide » par un adjectif obtenu en remplaçant
la terminaison « e » de l’hydrocarbure correspondant par la -Le venin des fourmis est
l’acide méthanoïque encore
terminaison « oïque ». L’atome de carbone du groupe carboxyle appelé acide formique
doit être compté pour obtenir le nom de cet hydrocarbure.
Exemples :
CH3 CH2 C OH CH3 CH2 CH C OH OH C CH CH3

O CH3 O O CH3
acide propanoïque acide 2-méthylbutanoïque acide méthylpropanoïque
Remarque :
Généralement, les noms systématiques sont remplacés par les noms
commerciaux ou usuels. -Le vinaigre est une solution
aqueuse de l’acide éthanoïque.
Exemple :
Acide éthanoïque ou acide acétique, acide méthanoïque ou acide
formique, acide pentanoïque ou acide valérique, acide
prop-2-énoique ou acide acrylique.

• La famille des esters

Les esters sont des dérivés des acides carboxyliques : ils sont généralement synthétisés par
réaction entre un acide carboxylique et un alcool.
Le nom d’un ester s’obtient en remplaçant le suffixe « oïque » de
l’adjectif de l’acide correspondant par le suffixe « oate » suivi de
la préposition « de » et du nom du groupe alkyle provenant de
l’alcool. On supprime le mot acide.
Exemples :
O
O O
CH3 C
CH3 CH2 C CH3 CH CH2 C O CH2 CH2 CH3
O CH3 O CH2 CH3
éthanoate de propyle
propanoate de méthyle CH3
3-méthylbutanoate d'éthyle

On constate que les esters et les acides carboxyliques sont aussi des
isomères de fonctions.

J’applique
Exercice : Compléter le tableau suivant :
Exemple
Groupe
Composé Fonction
fonctionnel Formule Nom

CH3 CH CH CH3
(i) ……… …….. ………
CH3 OH

acide 3-
(ii) ……… ……… ………
méthylpentanoïque

CH3 CH CH2 O CH2


(iii) ……… ……… ………
CH3 CH3

CH3 CH CH CH2 CHO


(iv) ……… ……… ………
C2H5 CH3

2-méthlyhexan-3-
(v) ……… ……… ………
one

méthanoate de
(vi) ……… ……… ………
propyle

Solution :
Exemple
Composé Fonction Groupe fonctionnel
Formule Nom
CH3 CH CH CH3
Famille des
(i) C OH 3-méthylbutan-2-ol
alcools CH3 OH

Famille des C OH CH3 CH2 CH CH2 COOH acide 3-


(ii) acides
CH3
méthylpentanoïque
O
carboxyliques

CH3 CH CH2 O CH2 1-éthoxy-2-


Famille des
(iii) C O C
éther-oxydes CH3 CH3
méthylpropane

C H CH3 CH CH CH2 CHO 3,4-


Famille des
(iv)
aldéhydes diméthylhexanal
O C2H5 CH3

C CH3 CH C CH2 CH2 CH3 2-méthlyhexan-3-


Famille des
(v)
cétones CH3 O
one
O

Famille des C O CH3 C O CH2 CH2 CH3 méthanoate de


(vi)
esters propyle
O O

3. STRUCTURE DES ALCOOLS, ALDEHYDE, CETONE


Je construis
Activité 6 : Ecrire la formule développée des composés suivants : propan-1-ol, propanal et
propanone.
a) Dans chacune de ces formules développées, donner la nature du carbone fonctionnel.
b) En déduire la structure géométrique de ce groupe fonctionnel.

Je retiens
• Cas des alcools
La caractéristique structurale commune à tous les alcools est la présence du groupe
hydroxyle –OH lié à un carbone tétragonal. Le carbone fonctionnel des alcools occupe le centre
d'un tétraèdre ; de ce fait les quatre atomes qui lui sont directement liés ne sont pas dans un
même plan. La figure 1 précise les caractéristiques géométriques du groupe fonctionnel des
alcools.
Caractéristiques géométriques : 𝐋(𝐂 − 𝐎) = 𝟏, 𝟒𝟑 Å
𝐋(𝐎 − 𝐇) = 𝟎, 𝟗𝟔 Å ; (1 Angstrom = 1Å = 10-10 m).

Structure du groupe hydroxyle

• Cas des aldéhydes ou des cétones :


Le groupe fonctionnel des aldéhydes ou des cétones est appelé Groupe carbonyle. Ce
groupe est constitué d’un atome de carbone lié à un atome d’oxygène par une double liaison et
à deux autres voisins par des liaisons simple. Le carbone du groupe carbonyle est trigonal. Ce
qui confère à ce groupe une structure plane.

Structure du groupe carbonyle

4. LES TROIS CLASSES D’ALCOOLS.


Je construis :
Activité 7 : Soient les alcools suivants : méthanol, éthanol, propan-1-ol, propan-2-ol, butan-
1-ol, butan-2-ol, 2-méthylbutan-2-ol, méthylpropan-2-ol ; pentan-2-ol.
a) Représenter la formule développée de chaque alcool.
b) Classer les alcools selon tes propres critères.
c) Quels sont les isomères de chaîne et les isomères de position ?
Je retiens
Le voisinage de carbone fonctionnel nous permet de distinguer 3 classes d’alcools :
− Alcool primaire : le carbone fonctionnel est lié au plus à un seul groupe alkyle ou deux
atomes d’hydrogènes : R − CH 2 − OH
− Alcool secondaire : le carbone fonctionnel est lié à un seul atome d’hydrogène ou encore
s’il est lié à deux groupes alkyles :
R1 CH R2

OH
− Alcool tertiaire : le carbone fonctionnel n’est lié à aucun atome d’hydrogène ou encore
est lié à 3 groupes alkyles :
R2

R1 C R3

OH
J’applique

Exercice : Soit la formule brute C4 H10O .


a) Ecrire toutes les formules semi-développées des alcools aliphatiques correspondant à
cette formule brute tout en les nommant et en précisant leurs classes.
b) Donner la relation d’isomérie existant entre ces différentes formules.

Solution :

a) Nous avons pour la formule brute C4 H10O :


(i) CH3 CH2 CH2 CH2 OH (ii) CH3 CH2 CH CH3 (iii) CH3 CH CH2 OH
butan-1-ol
(alcool primaire) OH CH3
butan-2-ol 2-méthylpropan-1-ol
CH3 (alcool secondaire) (alcool primaire)

(iv) CH3 C CH3

OH
2-méthylpropan-2-ol
(alcool tertiaire)
b) La relation d’isomérie existant entre ces différentes formules est :
− Isomérie de chaîne : (i) et (iii) ; (i) et (iv) ; (ii) et (iv) ; (ii) et (iii)
− Isomérie de position : (i) et (ii) ; (iii) et (iv).

Je consolide les ressources acquises

Exercice 1 : Tester ses connaissances


1. Définir : Composé carbonylé, Groupe fonctionnel, Carbone fonctionnel
2. Donner la formule générale :
- des trois classes d’alcool ;
- d’un ester ;
- d’un aldéhyde.
Exercice 2 : Répondre par vrai ou faux
1. Le groupe − CO2 H caractérise un alcool.
2. La formule générale d'un alcool aliphatique secondaire est de la forme R − CH(OH) 2 .
5. Le groupe carboxyle est le groupe C = O .

Exercice 3 : Questions à choix multiples : Choisir la (ou les) bonne(s) réponse(s).


1. Dans un composé oxygéné, un atome d’oxygène :
a) est toujours en bout de chaîne ; b) n’est jamais un maillon entre deux chaînes carbonées ;
c) est obligatoirement lié à un atome d’oxygène ; d) les trois propositions a, b, c sont fausses.

2. Quel est le composé dont la molécule ne possède pas de carbone trigonal :


a) acide carboxylique ; b) aldéhyde ; c) cétone ; d) éther oxyde ?

3. Voici trois formules et trois noms ; choisir l’association correcte nom-formule :

i- CH 3 − CH 2 OH ii- CH 3 − COOH iii- C2 H 5 − O − CH 3 iv- acide éthanoïque

v- ethanol vi- méthoxyéthane


a) i- et iv- ; ii- et v- ; iii- et vi b) i- et v- ; ii- et vi- ; iii- et iv
c) i- et v- ; ii- et iv- ; iii- et vi d) i- et vi- ; ii- et v- ; iii- et iv

4. Le composé de formule C2 H4O appartient à la famille:


a) des éthers ; b) des aldéhydes ; c) des cétones ; d) des alcools.

5. Le propanal et la propanone sont deux isomères de :


a) chaîne ; b) position ; c) fonction ; d) configuration.

6. Les isomères de fonction contenant deux atomes de carbone et un atome d'oxygène par
molécule sont :
a) l'éthanol et l'éthanal ; b) l'éthanol et le diméhyletheroxyde ;
c) l'éthanal et le diméhyletheroxyde ; d) l'éthanol et le diéhyletheroxyde.

8. L'éther le plus simple à une masse molaire moléculaire égale à:


a) 40g.mol−1 ; b) 46g.mol−1 ; c) 44g.mol−1 ; d) 42g.mol−1 .

9. Le nombre minimum d’atomes de carbone d’un alcool tertiaire est :


a) 4 ; b) 5 ; c) 3 ; d) 6

Exercice 4 : Nommer les composés suivants :

C2H5 C2H5

(a)- CH3 CH CH O CH2 CH3 (b)- CH3 CH2 C C CH2 CH3

CH3 O C2H5 O

(c)- CH3 CH CH C (d)- CH3 CH CHO

O CH2 CH3
CH3 CH3 CH3
CH3 CH3
O

(e)- CH3 CH CH2 C (f)- C2H5 CH CH CH CH2 CH3


OH
CH3 CH2OH

Exercice 5 : Ecrire la formule semi-développée des composés suivant :


(a) 2,4-diméthylpentanal ; (b) 3-méthlybutan-2-ol ; (c) 4-éthyl-3-méthylheptan-3-ol ;
(d) 3,3-diméthylpentan-2-one ; (e) acide 2,3-diméthylbutanoïque ; (f) propanoate de
propyle ; (g) 3-méthylbutanoate d’éthyle ; (h) 2-éthoxy-3-méthylpentane ; (i)
2,4-diméthylhexan-3-one ; (j) acide 2-éthylbutanoïque ; (k)

Exercice 6 : Ecrire toutes les formules semi-développées possibles, les nommer et indiquer leur
famille des composés répondant à chacune des formules brutes suivantes :

a) C5 H12O

b) C5 H10O

c) C5 H10O 2

Exercice 7 : Un composé organique A de masse molaire M = 88g.mol−1 a la composition


massique suivante : 68,2 % de carbone ; 13,65 % d’hydrogène et 18,15 % d’oxygène.
a) Déterminer sa formule brute.
b) Ecrire toutes les formules semi-développées répondant à cette formule brute
c) Sachant que le composé A est un alcool primaire comportant un atome de carbone
trisubstitué, en déduire la formule semi-développée et le nom de A

Exercice 8 : On réalise la combustion de 6 g d’un alcool à identifier. On obtient 7,2 g d’eau et


13,2 g d’un gaz absorbable par la potasse.
a) Déterminer la composition massique de cet alcool et en déduire sa masse molaire.
b) Déterminer sa formule brute.
c) Sachant que cet alcool est obtenu majoritairement par hydratation de l’alcène
correspondant, identifier l’alcool étudié.

Exercice 9 : Un mélange de 2-méthylbut-1-ène et de 3-méthylbut-1-ène est soumis à haute


température, à l’action de l’eau en présence de catalyseurs acides.
a) Déterminer la formule semi-développée, le nom et la classe de tous les alcools
susceptibles d’être obtenus par addition d’eau sur ces alcènes.
b) Donner les produits majoritaires obtenus après addition de l’eau sur chaque alcène.

Exercice 10 : La composition massique d’un monoacide carboxylique à chaîne saturée comprend


58,8 % de carbone et 9,8 % d’hydrogène.
a) Ecrire la formule générale d’un tel acide et déterminer sa formule brute.
b) Ecrire toutes les formules semi-développées et les noms des isomères.

Exercice 11 : La formule brute d’un composé est C4 H 6O 2 .


a) Ecrire toutes les formules semi-développées possibles.
b) Identifier ce composé sachant qu’il présente une isomérie Z/E.

Exercice 12 : Une cétone A a pour formule brute C x H y O z et a une composition massique de 14

% en atomes d’oxygène. On a besoin de 10 moles d’oxygène pour la combustion complète


d’une mole de A. Au cours de cette réaction, on a obtenu du dioxyde de carbone et de l’eau en
quantités égales.
a) Déterminer la formule brute de ce composé. Pour ce faire, on écrira l’équation-bilan de
combustion pour une exploitation.
b) Donner toutes les formules semi-développées possibles correspondantes à cette formule
brute.
c) Sachant que la fonction cétone est portée par le deuxième carbone et que sa chaîne n’est
pas ramifiée, écrire la formule semi-développée de ce composé et le nommer.
LEÇON 2 : PROPRIETES PHYSIQUES DES ALCOOLS ET
DES POLYALCOOLS
OPO : -Expliquer la relation entre les propriétés physiques (température de fusion, d’ébullition,
solubilité,...) et la structure moléculaire des alcools
Prérequis : alcanes, alcools

Mots clés : solubilité, température d’ébullition

1. LES TEMPERATURES DE FUSION ET D’EBULLITION DES ALCOOLS


Je construis
Activité 1 : On donne le tableau suivant :
eb (°C) sous Mr (g/mol)
Composés organiques
101325 Pa
CH 4 -161,5
CH 3 − CH 3 -88,5
CH 3 − CH 2 − CH 3 -42,1
CH 3 − OH 65,0
CH 3 − CH 2OH 78,3
CH 3 − CH 2 − CH 2 − OH 97,4
CH 3 − CHOH − CH 3 82,4
CH3 CH CH2 OH
108
CH3
CH 3 − CH 2 − CH 2 − CH 2 − OH 117,3
OH

CH3 C CH3 83

CH3
CH 3 − CH 2 − CH 2 − CH 2 − CH 2 − CH 2 − OH 138

a) Calculer la masse moléculaire relative de chaque composé.


b) Comparer les températures d’ébullition (θéb) d’un alcane et de l’alcool correspondant.
Que constatez-vous ?
c) Justifier, si possible, les différences observées.
d) Comparer les θéb d’un alcane et d’un alcool dont les masses moléculaires relatives sont
voisines. Que constatez-vous ? Justifier en sachant que la liaison O-H est très polarisée, comme
dans la molécule d’eau (dipôle).

Je retiens
Aucun alcool n’est gazeux à la température ordinaire. Les alcools acycliques sont liques
jusqu’en C12, solides au-delà.
Les températures de fusion et d’ébullition des alcools sont plus élevées que celles des
alcanes correspondants. Ceci est dû au caractère polaire de la liaison H-O de la molécule
d’alcool et la présence des doublets non-liants sur l’atome d’oxygène qui engendrent des
liaisons intermoléculaires appelées liaisons hydrogène. La liaison hydrogène est une
interaction électrostatique entre l’atome d’oxygène d’une molécule et l’atome d’hydrogène
d’une autre molécule provoquant ainsi des « associations » des molécules en nombre plus ou
moins grands. Le dessin ci-dessous schématise une association des molécules d’alcool.

Ces liaisons, bien que faibles, augmentent la cohésion des alcools. Ce qui rend leur
vaporisation difficile.
Les températures d’ébullition et de fusion des alcools augmentent quand la chaîne
carbonée s’allonge. Par contre, un alcool ramifié possède des températures d’ébullition et de
fusion plus faibles que celles de l’alcool non-ramifié correspondant.
J’applique
Exercice : Soit le tableau ci-dessous :
Températures d’ébullition
102 138 82,5 68,73 49,73
à attribuer (°C)
Composés Propan-2-ol 2,2-diméthylbutane Pentan-1-ol 2-méthylbutan-2-ol hexane

Attribuer à chaque molécule sa température d’ébullition sous pression normale. On


justifiera sa réponse.

Solution : Attribution des températures d’ébullition :


Pour attribuer la température d’ébullition, nous appliquons les règles suivantes :
− La température d’ébullition des alcools est plus élevée que celle des alcanes
correspondant ;
− La température d’ébullition des alcools (comme pour les alcanes) augmente quand la
chaîne carbonée s’allonge ;
− La température d’ébullition d’un alcool ramifié (comme pour les alcanes) est plus faible
que celle d’un alcool non-ramifié correspondant.
On a le tableau de correspondance suivant :
Températures d’ébullition
82,5 49,73 138 102 68,73
correspondante (°C)
Composés Propan-2-ol 2,2-diméthylbutane Pentan-1-ol 2-méthylbutan-2-ol hexane

2. LA SOLUBILITE : CAS DE POLYALCOOLS (GLYCOL ET GLYCEROL)


Je construis :
Activité 2 :
Solubilité dans Mr
Composés organiques l’eau à 20 °C (g/mol)

HO − CH 2 − CH 2 − OH Pas de limite

CH 3 − CH 3 Insoluble

CH 3 − CH 2OH Pas de limite

CH 3 − CH 2 − CH 3 Insoluble

CH 3 − CH 2 − CH 2 − OH Pas de limite

CH 3 − CHOH − CH 3 Pas de limite

HO − CH 2 − CHOH − CH 2 − OH Pas de limite

CH 3 − CH 2 − CHOH − CH 2 − OH Pas de limite


OH

CH3 C CH3 Pas de limite

CH3
CH 3 − CH 2 − CH 2 − CH 2 − OH 77g.L−1
CH3 CH CH2 OH
87g.L−1
CH3
CH 3 − CH 2 − CH 2 − CH 2 − CH 2 − CH 2 − OH 5,9g.L−1
Solubilité dans Mr
Composés organiques l’eau à 20 °C (g/mol)

HO − CH 2 − CH 2 − CH 2 − CH 2 − OH Pas de limite
a) Calculer la masse moléculaire relative de chaque composé.
b) Comparer les solubilités de ces différents composés.
c) L’éthanol se dissout-il facilement dans l’eau ? Justifier ta réponse.
d) Comment varie la solubilité des alcools quand la chaîne carbonée s’allonge ?
Je retiens :
La solubilité est fortement accentuée si des liaisons hydrogène peuvent se former. C’est
pourquoi les molécules d’alcool sont davantage solubles dans l’eau. Ainsi, les trois premiers
termes des alcools sont solubles dans l’eau en toute proportion. Mais au fur-et-à mesure que la
chaîne carbonée des alcools s’allonge, leur solubilité diminue.
Notons au contraire le cas des polyalcools : pour une même longueur de chaîne, la
solubilité augmente avec le nombre de groupe hydroxyle dans la molécule. Ainsi, les polyols
ou polyalcools sont miscibles à l’eau en toute proportion.

Je consolide les ressources :


Exercice 1 : Questions à choix multiples : Choisir la (ou les) bonne(s) réponse(s).
1. Un alcool est totalement miscible avec l’eau :
a) si sa chaîne carbonée est d’autant plus longue.
b) si sa chaîne carbonée ne dépasse pas plus de 3 atomes de carbone.
c) grâce essentiellement aux interactions de Van der Waals entre les molécules d’alcool et
d’eau.
d) grâce essentiellement aux liaisons hydrogène entre les molécules d’alcool et d’eau.

2. La solubilité de l’hexan-1-ol dans l’eau à 20 °C est de 5,9g.L−1 . La solubilité du butan-2-ol


est :

a) est inférieure à 5,9g.L−1 ; b) est supérieure à 5,9g.L−1 ; c) ne peut être


connue.

3. Si un alcane et un alcool ont le même squelette carboné, la température d’ébullition de


l’alcane :
a) sera inférieure à celle de l’alcool ; b) sera supérieure à celle de l’alcool ;
c) ne pourra être connue.

Exercice 2 : L’éthanol bout à 78 °C, l’éthane à -89 °C sous la même pression. Justifier cette
différence.
Exercice 3 :
a) Expliquer la bonne solubilité des alcools dans l’eau.
b) Quelle est l’influence de la longueur de la chaîne carbonée ?

Exercice 4 : On donne la température d’ébullition (  ébul ) des alcools suivants :

Alcool butan-1-ol 2-méthylpropan-1-ol 2-méthylpropan-2-ol


 ébul (°C) 118 108 83

a) Ecrire la formule semi-développée et la formule brute de ces alcools et conclure.


b) Quelle est la nature des interactions qui assure la cohésion des alcools à l’état liquide ?
c) Expliquer les différences de température d’ébullition entre ces alcools.
LEÇON 3 : CARACTERISATION DES ALDEHYDES ET DES
CETONES
OPO :
- Différencier une fonction aldéhyde d’une fonction cétone ;
- Ecrire les équation-bilans des réactions
Prérequis : aldéhydes ; cétones.

Mots clés : réactif de Schiff, liqueur de Fehling, réactif de Tollens, 2,4-DNPH

1. PROPRIETE COMMUNE AUX ALDEHYDES ET AUX CETONES : TEST A LA


2,4-DINITROPHENYLHYDRAZINE (2,4-DNPH)
Je construis :
Activité 1 : On réalise différents tests sur divers composés. On obtient les résultats résumés
dans le tableau ci-dessous :
Résultat du test à la 2,4-
Composés
dinitrophénylhydrazine

H − CHO +

CH 3 − CH 2 − O − CH 3 -

CH 3 − CO − CH 3 +

CH 3 − CHOH − CH 2 − CH 3 -

CH 3 − CH 2 − CO − CH 3 +

CH 3 − CH 2 − CH 2 − CHO +

On rappelle que l’apparition d’un précipité jaune est un indicateur de test positif à la 2,4-
dinitrophénylhydrazine.
Quel groupe fonctionnel met-on en évidence dans ce test ?
Je retiens :
La molécule 2,4-dinitrophénylhydrazine (2,4-DNPH) permet de mettre en évidence le
groupe carbonyle dans un composé chimique. Elle met donc en évidence à la fois les aldéhydes,
mais aussi les cétones. En solution, la 2,4-DNPH donne un précipité jaune-orangé, appelé 2,4-
dinitrophénylhydrazone du composé carbonylé utilisé.
2. PROPRIETES DIFFERENCIANT LES ALDEHYDES DES CETONES
Je construis :
Activité 2 : Introduisons dans deux tubes à essai contenant du réactif de Schiff et maintenus
dans un bain eau-glace, on introduit le propanal et la propanone. On a obtenu les résultats
résumés par les schémas ci-dessous :

(1) (2)

a) Interpréter ces observations.


b) Que peut-on dire du test au réactif de Schiff sur les cétones et sur les aldéhydes ?
Activité 3 : On réalise différents tests sur divers composés. On obtient les résultats résumés
dans le tableau ci-dessous :

Résultat du test à la liqueur de Résultat du test au réactif de


Composés
Fehling Tollens

H − CHO + +

CH 3 − CH 2 − O − CH 3 - -

CH 3 − CO − CH 3 - -

CH 3 − CHOH − CH 2 − CH 3 - -

CH 3 − CH 2 − CO − CH 3 - -

CH 3 − CH 2 − CH 2 − CHO + +

On rappelle que :
- l’apparition d’un précipité rouge brique est un indicateur de test positif à la liqueur de
Fehling ;
- l’apparition d’un miroir d’argent est un indicateur de test positif au réactif de Tollens.
a) Quel groupe fonctionnel met-on en évidence dans chaque test ?
b) Traduire en équation la réaction associée au test suivant :
• A la liqueur de Fehling ;
• Au réactif de Tollens
On rappelle que l’espèce oxydante de la liqueur de Fehling est la solution de tartrate de cuivre
(II) (équivalent à CuO) et celle du réactif de Tollens, la solution d’un complexe ammoniacal
d’argent (I) (équivalent à Ag2O).
Je retiens :
• Action du réactif de Schiff
En présence d’un aldéhyde, le réactif de Schiff reprend sa couleur initiale rouge-violacé.
Cette coloration caractérise un aldéhyde si le test est effectué à froid et en milieu non basique

• Action de la liqueur de Fehling

La liqueur de Fehling CuT 2  , de couleur bleue foncée est une solution


2−

basique d’ions cuivre (II) ou ion cuivrique complexés par les ions tartrate
( − OOC − CHOH − CHOH − COO −  T 2 − .)
En présence d’une solution de liqueur de Fehling, une solution tiédie
d’aldéhyde est oxydée par les ions cuivrique et donne un ion carboxylate et un
précipité rouge-brique, l’oxyde de cuivre (I), Cu 2 O .
L’équation-bilan de la réaction est :
2Cu 2+ + 5HO − + R − CHO ⎯⎯→ Cu 2 O + 3H 2 O + R − COO −
Le test à la liqueur de Fehling permet la mise en évidence les aldéhydes Figure 4 : Réaction des
aldéhydes en milieu
en les oxydant en acide. L’équation-bilan de la réaction qui a lieu s’écrit :
basique avec la liqueur de
R − CHO + 2CuO ⎯
⎯→ R − COOH + Cu 2O Fehling

• Action du réactif de Tollens


Le réactif de Tollens encore appelé nitrate d’argent ammoniacal est un liquide incolore
contenant les ions diamine argent I de formule [Ag(NH3) 2]+.
Lorsque l’on chauffe au bain marie à 80°C dans un ballon, un mélange de nitrate
d’argent ammoniacal et d’éthanal, on obtient après agitation un dépôt d’argent qui adhère sur
le verre formant ainsi un miroir d’argent.

Figure 5 : Préparation du réactif de Tollens


Figure 6 : Réaction des aldéhydes en milieu basique avec le réactif de Tollens

L’équation-bilan de la réaction est :


R − CHO + 2Ag (NH3 )2  + 3HO− ⎯
+
⎯→ R − COO − + 2Ag + 2H 2O + 4NH3
Le test au réactif de Tollens permet la mise en évidence les aldéhydes en les oxydant en
acide. L’équation-bilan de la réaction qui a lieu s’écrit :

R − CHO + Ag 2 O ⎯
⎯→ R − COOH + Ag
J’applique :

Exercice : on dispose de deux composés A et B qui ont la même formule brute C4 H8O . Ces
deux composés réagissent avec la 2,4-dinitrophénylhydrazine en donnant un précipité jaune
orangé. Par réaction avec le réactif de Tollens, A produit un miroir d’argent alors que B ne
donne pas de réaction.
a) A l’aide d’un schéma, montrer comment on réalise le test à la 2,4-
dinitrophénylhydrazine.
b) Ecrire et nommer le groupe caractéristique des composés A et B.
c) Déduire des résultats précédents, les familles respectives de A et B.
d) Ecrire les formules semi-développées possibles de A et celles de B.
e) Lequel des composés A et B réagit avec la liqueur de Fehling ? Quelle est la nature du
précipité obtenu ?
Solution :
a) Description schématique du test à la 2,4-dinitrophénylhydrazine :
On verse quelques gouttes du composé à tester dans
quelques mL de la solution de 2,4-nitrophénylhydrazine. Si le test
est positif, il apparaît un abondant précipité jaune orangé (voir
schéma ci-contre)

b) L’apparition du précipité jaune orangé permet d’affirmer que A et B font partie des
composés carbonylés. Le groupe caractéristique est le groupe carbonyle.

C O

groupe carbonyle
c) Déduction des familles respectives de A et B :
Puisque A réagit avec le réactif de Tollens, il fait partie de la famille des aldéhydes de
formule générale : R − CHO .
Le composé B appartient à la famille des cétones de formule générale : R'−CO − R' '
d) Les formules semi-développées possibles de A et celles de B :
CH3 CH2 CH2 CHO CH3 CH CHO CH3 CH2 C CH3
butanal
CH3 O
méthylpropanal butanone
B
A

e) C’est le composé A (aldéhyde) qui réagit avec la liqueur de Fehling. On obtient un


précipité rouge brique d’oxyde de cuivre (I), Cu 2O

Au laboratoire :
1. Test à la liqueur de Fehling
a. Préparation de la liqueur de Fehling
− Solution A : 40 g de sulfate de cuivre ( CuSO 4 ) dans 1 L d’eau distillée.
− Solution B : 200 g de sel de Seignette (tartrate sodicopotassique) + 150 g
de soude dans 1 L d’eau distillée.
b. Test à la liqueur de Fehling:
− Dans un tube à essai, introduire 1 mL de solution A (bleue) et 1 mL de solution
B.
− Ajouter 1 mL de composé organique à tester.
− Chauffer légèrement le mélange (au bain marie), en agitant.
− Il se forme un précipité rouge d'oxyde de cuivre (I) Cu 2O , si la substance testée
contient une fonction aldéhyde.
Remarque : La liqueur de Fehling ne se conserve pas longtemps, il faut la stocker au
réfrigérateur ou la préparer au dernier moment.
a- Test de Tollens
a- Préparation du réactif de Tollens :

− Verser 1 g de nitrate d'argent ( AgNO 3 ) dans 10 mL d’eau (solution I) ;

− Verser 1 g de soude (NaOH) dans 10 mL d’eau (solution II) ;


− Mélanger (solution I) et (solution II).
− Tout en agitant à l'aide d'une tige de verre ; ajouter, goutte à goutte, une
quantité suffisante d'hydroxyde d'ammonium (25%) pour dissoudre le précipité.
− S'il reste quelques grains noirs (de nitrate d'argent ammoniacal) non solubilisés,
filtrer à l'aide d’un entonnoir à tige courte.
b- Test de Tollens:
− Dans un tube à essais, parfaitement propre et sec, verser 1 mL de réactif de
Tollens, fraîchement préparé.
− Ajouter 4 gouttes du produit à tester. Agiter doucement.
− S'il n'y a pas de réaction, mettre le tube dans un bain marie (35 à 60° C) pendant
5 mn.
− L'argent commence alors à se déposer sur les parois, formant un beau miroir
d'argent si la substance testée contient un aldéhyde.
Précautions :
- Eviter d’utiliser trop d’ammoniaque lors de la préparation du réactif de Tollens afin de
ne pas rater le test.
- Ne jamais stocker ce réactif car il peut évoluer vers la formation d’un composé très
instable, explosif. Il faut toujours en fabriquer la quantité utile au moment de l’utiliser.
- Une fois le test terminé, rincer le tube à essai avec de l’acide nitrique dilué.

Je consolide les ressources :


Exercice 1 : Tester ses connaissances
1. Décrire un test permettant d’identifier les composés carbonylés.
2. Citer deux tests permettant de différencier les aldéhydes des cétones.

Exercice 2 : Répondre par vrai ou faux


1. La 2,4-dinitrophénylhydrazine permet de caractériser seulement la présence des aldéhydes.
2. Les alcools donnent un précipité jaune orangé avec la 2,4-dinitrophénylhydrazine.

Exercice 3 : Un composé A présente les propriétés suivantes : A rosit le réactif de Schiff et donne
un précipité jaune orangé avec la 2,4-dinitrophénylhydrazine. D’autre part, 1 g de A est traité
par un excès de réactif de Tollens et on a obtenu un dépôt de 3,72 g d’argent.
a) En déduire la nature de A.
b) Ecrire l’équation-bilan de la réaction entre A et le réactif de Tollens.
c) Déterminer la formule brute de A et écrire la formule développée de A.

Exercice 4 : Deux composés A et B ont la même formule brute C4 H8O . A et B donnent un


précipité jaune avec la 2,4-dinitrophénylhydrazine, mais seul B réduit la liqueur de Fehling.
a) Déduire la nature des composés A et B.
b) Ecrire les formules semi-développées possibles de A et B.
c) Ecrire l’équation de la réaction entre B et la liqueur de Fehling
Exercice 5 : Le (E)-hex-2-ènal est une phéromone d’alarme d’une variété de fourmis.
a) Ecrire la formule semi-développée de ce composé et préciser sa famille chimique et le
groupe caractéristique de cette famille.
b) Indiquer deux réactions mettant en évidence ce groupe caractéristique et préciser les
résultats observés.
c) Quelle est la particularité présente le squelette carboné ? quel test met en évidence cette
particularité ?

Exercice 6 : La phéromone sexuelle de la reine des abeilles a pour formule semi-développée :


O

H C
OH
C C

CH3 C CH2 CH2 CH2 CH2 CH2 H

a) Identifier les groupes caractéristiques présents dans cette molécule.


b) Proposer un test pour caractériser chacun de ces groupes et indiquer le résultat du test.
c) Quelle est la particularité présente le squelette carboné ? quel test met en évidence cette
particularité ?
PARTIE 4 : LES COMPOSES AROMATIQUES

On utilise ces boules, vulgairement appelées « kanfa », pour protéger les vêtements contre les
insectes nuisibles. Ces boules contiennent essentiellement un composé aromatique :
- Qu’est-ce qu’un compose aromatique ?
- Qu’est-ce qui le caractérise ?
LEÇON 1 : STRUCTURES DES COMPOSES AROMATIQUES
ET PROPRIETES PHYSIQUES DU BENZENE
OPO :
- Interpréter les propriétés spécifiques du benzène par la particularité de sa structure
- Citer quelques composés à noyau aromatique
- Nommer les composés aromatiques
Prérequis : Liaison covalente ; molécule plane

Mots clés : composé aromatique, noyau aromatique, électrons délocalisés

1. STRUCTURE DU BENZENE
Je construis :
Activité 1 :
1) Pourquoi le benzène et ses dérivées sont-ils qualifiés d’ « aromatiques » ?
2) Le chimiste belge Friedrich Kekulé (1829-1896) fut le premier à révéler que le benzène
(C6H6) était un hydrocarbure insaturé à chaine carbonée cyclique. Il proposa alors pour
le benzène une formule développée alternant les liaisons doubles aux liaisons simples
sur le chaine carbonée, comme ci-dessous :

Quelques temps après, l’examen aux rayons X montra que la chaîne


H
carbonée du benzène était un hexagone régulier de côté (distance
H C H
carbone-carbone) 140pm. En plus, les réactions d’addition sur le C C
benzène sont difficiles et se produisent en une seule étape avec
C C
fixation simultanée de six atomes ou groupes d’atome différents. H C H

On rappelle que : d(C=C) = 120 pm d(C≡C) = 134 pm


H
2.1 En analysant ces observations, montre qu’elles sont incompatibles
avec la formule proposée par Kékulé.
2.2 Propose alors une structure du benzène en accord avec ces observations.
Je retiens

Le benzène est un hydrocarbure de formule brute C 6 H 6 . C’est un excellent solvant, très


inflammable, toxique et cancérigène. Sa manipulation doit se faire avec des gangs et sous une
hotte.
Le benzène a été synthétisé pour la 1ère fois en 1866 par Bertholot à partir de l’acétylène
vers 500 °C suivant l’équation-bilan :
C
3C 2 H 2 ⎯500
⎯⎯ → C6H 6
Des méthodes physiques telles que les rayons X ont permis de déterminer la structure
de la molécule de benzène :

− C’est une molécule plane : les centres des noyaux des douze atomes se trouvent dans un
même plan.
− La chaîne carbonée est cyclique.
− Les longueurs des liaisons carbone-carbone sont égales et mesurent 140pm. La chaîne
carbonée forme donc un hexagone régulier. Les longueurs des liaisons carbone- hydrogène sont
égales et mesurent 105pm.
− Tous les angles de liaison sont égaux à 120°.

La chaîne carbonée de la molécule de benzène est un hexagone régulier et plan.

Chaque atome de carbone engage ses trois électrons dans les liaisons carbone-carbone
et carbone-hydrogène et l’autre électron reste non engagé dans une liaison. En tout, six électrons
sont disponibles et sont mis en commun pour former un nuage électronique s’étendant sur
l’ensemble du cycle carboné. On dit que le nuage électronique formé par les six électrons est «
délocalisé » sur les atomes de carbones constituant le cycle.

L’ensemble constitué de la chaîne carbonée et du nuage électronique délocalisé forme


le noyau benzénique ou noyau aromatique.

La formule développée de la molécule du benzène est donc :


Le cercle au centre de l’hexagone représente par convention ; les six électrons délocalisés.

2. EXEMPLE DE QUELQUES COMPOSES AROMATIQUES


Je retiens :
On appelle composé aromatique, tout composé qui possède au moins un noyau
benzénique ou aromatique.
Nous pouvons citer comme composés aromatiques :

Formule semi-développée (FSD) et


Composés aromatique utilité
formule développée (FD)

FSD : C 6 H 5 − CH 3 Matière première pour la fabrication


toluène ou méthylbenzène
des explosifs, des matières

( C7 H8 ) plastiques, des solvants et des


FD : CH3
colorants

FSD : CH 3 − C6 H 4 − CH 3
Matière première pour la fabrication
Voir les formules développées des colorants, des explosifs, des
xylènes ou
possibles en remarque ci-dessous. arômes alimentaires, des parfums,
diméthylbenzènes
des peintures, des agents
( C 8 H 10 ) conservateurs, des insecticides, les
résines et des édulcorants

Solide blanc servant de matière


phénol ou hydroxybenzène FSD = C 6 H 5 − OH première à la synthèse des
médicaments tels que l’aspirine, des
Formule semi-développée (FSD) et
Composés aromatique utilité
formule développée (FD)

( C6H6O ) matières plastiques, des résines, des


FD : OH explosifs, des détergents, des
colorants

FSD= C 6 H 5 − CH = CH 2
styrène ou phényléthylène Liquide incolore qui se polymérise
( C8 H 8 ) FD :
facilement en polystyrène
CH CH2

FSD = C 6 H 5 − NH 2
aniline ou aminobenzène
Liquide qui sert à la fabrication des

( C6 H 7 N ) colorants
FD : NH2

Solide blanc d’odeur forte, vendue


sous le nom de naphtaline et utilisé
naphtalène ( C10 H 8 ) FD : dans la fabrication des matières
plastiques, des colorants, des
antiseptiques et des insecticides

FSD = C6 H5 − C6 H5
Composé utilisé dans la

diphényle ( C12 H 10 ) conservation des agrumes


FD :

Remarque : Soit la molécule de xylène : CH 3 − C6 H 4 − CH 3


Trois positions relatives des groupes méthyl sur le noyau benzénique portent
4
des noms particuliers : 3 CH3
5
- 1,2 ou simplement ortho,
6 2
- 1,3 ou simplement méta 1

CH3
- 1,4 ou simplement para.
On distingue alors :

CH3
CH3
CH3 CH3

CH3 CH3
o-xylène ou m-xylène ou p-xylène ou
1,2-diméthylbenzène 1,3-diméthylbenzène 1,4-diméthylbenzène

J’applique :
Exercice : Donner les formules développées et les noms des composés aromatiques

isomères répondant à la formule brute C6 H 4Cl 2 .

Solution : Pour la formule brute, C6 H 4Cl 2 , nous avons comme différentes formules
développées :

Cl Cl
Cl

Cl Cl
Cl
1,2-dichlorobenzène 1,3-dichlorobenzène 1,4-dichlorobenzène
ou orthodichlorobenzène ou métadichlorobenzène ou paradichlorobenzène

3. LES PROPRIETES PHYSIQUES DU BENZENE


Le benzène, à la température de 20 °C et à la pression atmosphérique, est un liquide
incolore avec une odeur assez forte. Sa densité par rapport à l’eau est 0,9. Sa température de
fusion est égale à 5,5 °C et sa température d’ébullition est de 80,1 °C.
Le benzène n’est pas miscible à l’eau. C’est un solvant de nombreux corps tant minéraux
(l’iode) qu’organiques (les graisses).

Le benzène est un produit toxique et cancérigène donc très dangereux. Sa manipulation


devrait être faite sous une hotte aspirante et en petites quantités. Eviter tout contact avec la peau.

Je consolide les ressources acquises


Exercice 1 : Tester ses connaissances
1. Définir : Composé aromatique, Noyau benzénique
2. Comparer la structure géométrique du benzène et celle du cyclohexane. On précisera la
longueur des liaisons carbone-carbone et la valeur des angles valenciels.
Exercice 2 : Répondre par vrai ou faux
1) Le benzène est une molécule plane et très insaturée.
2) L'origine du terme "aromatique" donné au benzène est son odeur forte d'arôme.
3) Tout composé organique qui comporte au plus un noyau benzénique est un composé
aromatique.
4) Tout comme le benzène, la molécule du cyclohexane est cyclique et plane
Exercice 3 : Questions à choix multiples : Choisir la (ou les) bonne(s) réponse(s).
1. Le benzène a pour formule brute :

a) C6 H 6 b) C6 H12 c) C6 H10 a) C6H8


2. La description la plus proche de la réalité pour la molécule de benzène est :
a) molécule cyclique ; à six carbones, quatre d’entre eux seulement sont dans le même plan ;
b) molécule plane ; c’est un hexagone régulier ; comporte trois doubles liaisons ;
c) molécule plane ; hexagone régulier ; six électrons délocalisés ;
d) molécule cyclique ; à six carbones, comporte trois doubles liaisons ;

3. Le (ou les) noyau(x) aromatique(s) forme(nt) un système qui comporte :


a) 3 électrons délocalisés dans le benzène ; b) 4 électrons délocalisés dans le benzène ;
c) 10 électrons délocalisés dans le naphtalène ; d) 18 électrons délocalisés dans
l’anthracène ;

4. Le benzène peut être considéré plutôt comme un composé :


a) saturé ; b) insaturé ; c) ayant à la fois un caractère saturé et insaturé

5. Le phénol est un :
a) alcool ; b) hydrocarbure possédant un cycle benzénique ; c) composé aromatique
6. On ne doit pas manipuler le benzène à côté d’une flamme car c’est un produit :
a) toxique ; b) volatil ; c) très inflammable ; d) très instable.

Exercice 4: Ecrire les formules semi-développées des hydrocarbures suivants :


(i) 1,3,5-dinitrobenzène (ii) orthodipropylbenzène (iii) 1,3,5-trichlorobenzène (iv)
2,4,6-trinitrotoluène (v) 2,4,6-trichlorotoluène (vi) paraxylène

Exercice 5 : On s’intéresse aux hydrocarbures aromatiques de formule brute C 8 H 8 et C8 H10 .


a) Ecrire toutes les formules développées possibles répondant aux formules brutes
précédentes et les nommer.
b) Comparer les longueurs des liaisons − C − C − que l’on peut rencontrer dans chacun
d’eux.
Exercice 6 : Ecrire les formules développées des différents isomères du 1-phénylpropane et
possédant un noyau aromatique. On donnera le nom de chaque isomère identifié.

Exercice 7 : Comparer les structures de hexachlorobenzène et 1,2,3,4,5,6-


hexachlorocyclohexane. Comparer particulièrement les longueurs des liaisons C-C et angles de
liaisons.
LEÇON 2 : PROPRIETES CHIMIQUES DU BENZENE
OPO :
- Préparer le toluène à partir du benzène
- Réaliser l’action du toluène sur l’acide nitrique fumant
Prérequis : Réaction d’addition ; réaction photochimique ; Réaction de substitution

Mots clés : nitration, sulfonation, réaction de Friedel et Crafts

1. LA COMBUSTION DU BENZENE
Je construis :
Activité 1 : Comme l’éthène ou l’acétylène, le benzène réagit avec un excès de dioxygène
pour donner du dioxyde de carbone et de l’eau.
Ecrire l’équation-bilan de la réaction.

Je retiens :
15
L’équation bilan de la combustion complète est : C 6 H 6 + O2 ⎯
⎯→ 6CO 2 + 3H 2 O
2
C'est une réaction très exothermique.
La combustion du benzène dans l’air peut aussi être incomplète. L’équation-bilan de la
3
réaction est : C6 H 6 + O2 ⎯
⎯→ 6C + 3H 2 O
2
Remarque : L’oxydation du benzène par le dichlore conduit à la destruction de la molécule

C6H6 + 3Cl 2 ⎯
⎯→ 6C + 6HCl

J’applique :
Exercice : Déterminer le volume de dioxygène nécessaire pour brûler complètement 10
1
gouttes de benzène. On rappelle qu’une goutte de de benzène représente cm3 et la masse
20

volumique du benzène est 880kg.m −3 .


Solution :

✓ Volume de 10 gouttes de benzène : v = 10 


1
 v = 0,5cm3
20

✓ Masse de 10 gouttes : m benz. =   v A.N. : m benz. = 0,88 0,5 

m benz. = 0,44g
✓ Volume de dioxygène (V) est :
15
L’équation-bilan de combustion est : C6 H 6 + O2 ⎯
⎯→ 6CO 2 + 3H 2 O
2
n O2 m benz. V
D’après cet équation-bilan : n benz . =  =
15 2 M benz. 15 2  Vm

m benz .  Vm 15 0,44  22,4 15


Soit : V =  A.N : V =   V = 0,95L
M benz . 2 78 2

2. REACTIONS D’ADDITION
Je construis :
Activité 2 : L’hydrogénation du benzène conduit au cyclohexane en présence du nickel
réduit.
a) Ecrire l’équation-bilan de la réaction.
b) Expliquer pourquoi cette réaction s’accompagne d’une profonde modification de la
structure.
Activité 3 : Introduisons dans un flacon contenant du dichlore quelques gouttes de benzène.
On n’observe rien lorsque le flacon est placé à l’obscurité.
Plaçons maintenant le flacon à la lumière du soleil. On observe aussitôt :
- la disparition progressive de la couleur verdâtre du dichlore ;
- l'apparition des fumées blanches remplissant le flacon ;
- le dépôt de cristaux blancs sur la paroi du flacon
a) Interpréter ces observations
b) Quel est le rôle de la lumière du soleil ?
c) L’analyse des cristaux blancs se déposent sur les parois montre qu’il s’agit du
1,2,3,4,5,6-hexachlorocyclohexane. Ecrire l’équation-bilan de formation de ces cristaux
blancs
Je retiens
• Addition du dihydrogène (hydrogénation)
En faisant passer un courant gazeux riche en hydrogène dans du benzène contenant un
catalyseur d’hydrogénation, chaque molécule de benzène fixe trois molécules de dihydrogène.
Ni ,réduit −250C
On obtient ainsi le cyclohexane suivant l’équation-bilan : C6H6 + 3H2 ⎯⎯⎯⎯⎯→ C6H12

Le cyclohexane ( C 6 H 6 ) est utilisé comme matière première dans la fabrication du nylon.

• Addition du dichlore (chloruration)


La réaction entre le dichlore et le benzène est une réaction photochimique et conduit à
la formation d’un produit qui est le 1, 2, 3, 4, 5, 6-hexachlorocyclohexane. L’équation-bilan de
la réaction est la suivante :
h
C6H6 + 3Cl 2 ⎯⎯→ C6H6Cl6 (h est la représentation symbolique de la

lumière.)
Le 1,2,3,4,5,6-hexachlorocyclohexane est une molécule non plane et cyclique saturée.
Il est utilisé comme insecticide puissant connu sur le nom de lindane.
Remarque : Les réactions d’addition sur le benzène se font en une seule étape et
conduisent à la destruction du noyau benzénique. Elles ne sont possibles qu’avec les
molécules symétriques ( H 2 , Cl 2 ) mais jamais avec les molécules dissymétriques ( HCl , HBr ,

H 2O ). Le benzène est un hydrocarbure insaturé qui donne peu de réactions d'addition. Du fait

de la stabilité que lui confère le noyau benzénique.


J’applique :

Exercice : On laisse tomber une goutte de benzène de masse volumique  = 880kg.m −3


dans un flacon de 250cm3 contenant du dichlore. Le flacon est ensuite exposé à la lumière
solaire.
a) Qu'observe-t-on dans le flacon après quelques instants ?
b) Ecrire l'équation bilan de la réaction qui a lieu et donner le nom du produit obtenu.
c) Déterminer le volume minimal de dichlore à utiliser pour transformer tout le benzène
introduit.
Dans les conditions de l’expérience, le volume molaire est de 25L.mol−1 . Le volume d’une

goutte de benzène est v = 0,05cm3 .


Solution :
a) On observe dans le flacon après quelques instants :
− la disparition progressive de la couleur verdâtre du dichlore ;
− l'apparition des fumées blanches ;
− le dépôt de cristaux blancs sur la paroi du flacon.
b) L’équation bilan de la réaction qui a lieu est :
Cl H
H Cl
lumière (hv) Cl H
+ 3 Cl2
H Cl

Cl H
H Cl
1,2,3,4,5,6-hexachlorocyclohexane
c) Déterminons le volume minimal ( Vmin ) de dichlore à utiliser pour transformer tout le
benzène introduit :
n Cl2 m benz . V
D’après cet équation-bilan : n benz. =  = min
3 M benz . 3  Vm

v    Vm
Or m benz. =   v D’où : Vmin = 3
M benz.
0,05  0,88  25 Vmin = 42,3cm3
A.N : Vmin =  3 103 
78

3. REACTION DE SUBSTITUTION
Je construis :
Activité 4 : Mélangeons dans un tube à essai placé sous une hotte aspirante du benzène et du

dichlore en présence du chlorure d’aluminium, AlCl3 . Nous opérons ce mélange à l’abri de la


lumière. On fait les observations suivantes :
- Le papier pH approché à l’embouchure du tube devient rouge ;
- L’apparition des fumées blanches à l’embouchure du tube.
a) Identifier le composé responsable du rougissement du papier pH.
b) Pourquoi effectue-t-on la réaction en absence de la lumière ?
c) Interpréter en équation-bilan l’apparition des fumées blanches et nommer les produits
de cette réaction.
Activité 5 : Versons goutte à goutte, du benzène dans un ballon à fond rond contenant

quelques cm3 un mélange d’acides nitrique et sulfurique ( HNO3 + H 2SO 4 ) concentré maintenu

dans l’eau glacée. Agitons le mélange après chaque addition de benzène ; jusqu’à ce que la
coloration brun-rouge qui apparait ait disparu. La réaction dégage de la chaleur. En maintenant
la température du milieu réactionnel en dessous de 60 °C, versons ensuite le mélange dans de
l’eau froide. Il se forme deux phases liquides distinctes : une phase aqueuse supérieure
contenant l’acide nitrique et une phase inférieure constituée d’un composé huileux, jaune claire,
ayant une odeur de colle blanche.

L’analyse du composé montre qu’il répond à la formule générale C6 H5 NO2 .


a) Pourquoi maintient-on le ballon dans un bain d’eau glacée durant l’ajout du benzène ?
b) Traduire en équation-bilan la réaction qui a eu lieu.
c) Quel est le rôle de l’acide sulfurique ?
Je retiens :
• L’halogénation (chloration)
La chloration est la substitution avec un atome de chlore..

En présence d’un catalyseur, le chlorure d’aluminium, AlCl 3 (ou diiode, I2), le dichlore

réagit avec le benzène suivant une réaction de substitution : C6 H6 + Cl 2 ⎯⎯


⎯3 → C6H5Cl + HCl
AlCl

En fonction des conditions expérimentales, la chloration du benzène peut conduire à une


monosubstitution ou à un mélange de produits di, tri, tétra, … substitué.
Remarque : En présence d'un catalyseur (le bromure de fer (III) ou limaille de fer), le
dibrome réagit sur le benzène pour donner le bromure d'hydrogène et un mélange d'autres
produits, constitué en majorité de monobromobenzène et de dérivés polysubstitués.
• La nitration
C’est la réaction de substitution au cours de laquelle un atome d’hydrogène est remplacé
par un groupe nitro, − NO 2 .
En faisant réagir l’acide nitrique (HNO3) sur le benzène en présence de l’acide
sulfurique (H2SO4) comme catalyseur et déshydratant, on obtient le mononitrobenzène et de
l’eau suivant :
H2SO4
C6H6 + HO-NO2 C6H5NO2 + H2O
benzène acide nitrique mononitrobenzène eau

Lorsqu’on utilise le mélange constitué de l’acide nitrique fumant et l’acide sulfurique,


mélange sulfonitrique et que l’on élève la température du milieu réactionnel, la réaction
conduit à la formation des dérivés di ou trinitrés
Remarque :
➢ La nitration du benzène est une réaction exothermique et violente, d’où le
refroidissement du milieu réactionnel dans un bain de glace.
➢ Dans le mélange sulfonitrique, l’acide sulfurique joue en même temps le rôle de
catalyseur et déshydratant. Les dérivés nitrés sont à la base de la fabrication de nombreux
explosifs et colorants.
• La sulfonation
C’est une réaction de substitution au cours de laquelle un atome d’hydrogène est

remplacé par un groupement sulfonique, − SO 3H .


80°C
C6H6 + HO-SO3H C6H5-SO3H + H2O
benzène acide sulfurique acide benzènesulfonique eau

• La réaction de « Friedel et Crafts » (Alkylation)


C’est une réaction de substitution au cours de laquelle un atome d’hydrogène est
remplacé par un groupe alkyle en présence du chlorure d’aluminium comme catalyseur.

C6H6 + R − X ⎯AlCl
⎯⎯3 → C6H5 − R + HX
La réaction de « Friedel et Crafts » est très intéressante sur le plan industriel car elle
permet la synthèse de nombreux dérivés du benzène.

Exemple : C6H6 + CH3 − Cl ⎯AlCl


⎯⎯3 → C6H5 − CH3 + HCl

C6H6 + C2H5 − Cl ⎯AlCl


⎯ ⎯3 → C6H5 − C2H5 + HCl
Remarques : A propos des réactions de substitution, il faut souligner que :
c- Elles se font successivement (comme pour le méthane) : on remplace un H, puis deux
H, puis trois H, … par le substituant. On peut aller jusqu’à six substituants (cas du Cl ou Br)
ou s’arrêter avant (cas du groupe − NO 2 ).
d- Selon le substituant déjà existant sur le noyau aromatique, l’orientation de la
substitution suivante est différente.
J’applique :
Exercice : La nitration du toluène conduit à un dérivé nitré trisubstitué 2, 4 et 6 connu sous
le nom de trinitrotoluène, TNT.
a) Rappeler les conditions expérimentales.
b) Écrire l’équation-bilan de la réaction de nitration du toluène et donner le nom
systématique du produit organique obtenu.
Solution : Concernant la nitration du toluène :
a) Rappel des conditions expérimentales :
− Le dispositif contenant le mélange réactionnel doit être maintenu dans de l’eau glacée
car la nitration est une réaction très exothermique ;
− L’utilisation de l’acide sulfurique comme catalyseur et déshydratant.
b) - Écriture de l’équation-bilan de la réaction de nitration du toluène :

C6H5CH3 + 3HO − NO2 ⎯H⎯ ⎯→(NO2 )3 C6H2CH3 + 3H2O


2SO4

- Le nom systématique du produit organique obtenu.


CH3
NO2 NO2

NO2
2-méthyl-1,3,5-trinitrobenzène
Conclusion :
Le benzène donne plus lieu à des réactions de substitution qu’à des réactions d’addition.

Je consolide les ressources acquises

Exercice 1 : Tester ses connaissances


3. Rappeler les conditions expérimentales de la nitration du benzène.
Exercice 2 : Répondre par vrai ou faux
1) Les additions du noyau benzénique se font en une seule étape.
2) Ce qui caractérise le benzène du point de vue chimique, c'est qu'il donne à la fois des
réactions d'addition et des réactions de substitution.
3) La réaction d'un chlorure d'alkyle R-Cl sur le benzène est appelée réaction de Friedel et Crafts
ou alkylation.
4) La chloration du benzène se fait à l'abri de la lumière.
5) Le catalyseur de l'alkylation du benzène est le chlorure de fer (III).
Exercice 3 : Questions à choix multiples : Choisir la (ou les) bonne(s) réponse(s).
1. L’addition du HBr :

a) est possible sur le benzène et donne C6 H 9 Br3 ;

b) est possible sur le benzène et donne C6 H 6 Br6 ; c) est impossible sur le benzène ;
d) est possible sur le styrène et donne C8 H9 Br .
2. Le dibrome réagit sur le toluène :
a) Il n’y a pas de réaction quoi que l’on fasse ;
b) Il y a deux réactions possibles qui conduisent toute deux à HBr (entre autres produits) ;
c) Il y a deux réactions possibles : une addition ou une substitution ;

d) A la lumière, il y a substitution sur le groupe − CH 3 ou en présence de fer, il y a substitution


sur le noyau benzénique.

3. La substitution des hydrogènes par le chlore dans le benzène :


a) impossible ;

b) est totale, en une étape, conduisant directement à C6Cl6 ;

c) est progressive donnant successivement C6 H5Cl , C6 H 4Cl 2 , C6 H 3Cl 3 ,… ;


d) se fait en présence de limaille de fer.

Exercice 4 : Vers 250 °C et en présence de nickel, l’hydrogénation de 0,50 g de benzène


donne un produit A. Ce produit subit une combustion complète et on a obtenu 0,54 g de vapeur
d’eau et du dioxyde de carbone.
a) Ecrire l’équation-bilan de la réaction. Présente-t-elle un intérêt ?
b) Rappeler l’addition du dihydrogène sur l’éthylène et l’acétylène et la comparer à
l’addition précédente.
c) Déterminer la masse de benzène ayant réagi et en déduire le rendement de la réaction.

Exercice 5 : Le toluène, de formule C6 H5 − CH 3 réagit sur le dibrome et on fait les


observations suivantes :
− Qu’en présence de la lumière, il se produit une décoloration de la solution contenant le
dibrome et il y a formation de vapeurs acides ;
− Qu’en présence de la limaille de fer, on fait les mêmes observations.
Ecrire à l’aide des formules développées, les réactions qui se produisent en se limitant au
premier stade.
Exercice 6 : L’action du monochlorométhane sur le benzène conduit à un composé organique
A.
a) Rappeler les conditions expérimentales.
b) Ecrire l’équation-bilan de la réaction et nommer le produit A obtenu.
c) Comment appelle-t-on ce type de réaction ?

Exercice 7 : En présence d’un mélange sulfonitrique ( H 2SO 4 + HNO3 ), la nitration du

phénol conduit à un dérivé nitré trisubstitué 2, 4 et 6.


a) Ecrire la formule développée de ce dérivé et le nommer systématiquement.
b) On traite 9,4 g de phénol par le mélange sulfonitrique. Déterminer la masse du produit
obtenu sachant que le rendement de la réaction est de 80 %.

Exercice 8 : Trois hydrocarbures possèdent chacun sept atomes de carbone. Leurs


compositions centésimales en hydrogènes sont : 8,69 % ; 14,28 % ; 16 %.
a) Donner les formules brutes qui correspondant à ces hydrocarbures.
b) On note les hydrocarbures par A, B et C. Sachant que :
c) Le composé B peut donner par hydrogénation catalytique le composé A.
d) Les composés A et C donnent des réactions de substitutions mais ne donnent pas des
réactions d’addition.
e) Le composé B peut donner à la fois des réactions de substitution et celles d’addition
i. Identifier C par sa formule brute.
ii. Donner les formules semi-développées et les noms de A et B.

f) En présence du tribromure de fer (III), C 8 H 8 ; B réagit avec le bromométhane pour


donner un composé D.
i. Écrire les formules semi-développées possibles de D et les nommer.
ii. Déterminer la formule semi-développée exacte de D, sachant que sa
monochloration en présence du chlorure d’aluminium ne peut donner qu’un seul isomère.
On écrira l’équation-bilan de la réaction pour étayer sa réponse.
Exercice 9 : On veut déterminer la formule exacte d’un composé B ayant pour formule brute
C8 H10 . On fait subir au composé B les tests suivants :
- En présence du dibrome et avec du fer, B donne un produit de substitution contenant 43
% de brome ;
- Par hydrogénation de B, en présence d’un catalyseur on obtient un composé de formule
brute C8 H16 .
a) Des précédentes observations, donner la nature de B et montrer que l’action du dibrome
est monosubstitution.
b) Proposer les différentes formules développées de B.
c) Par ailleurs, le composé B subit une déshydrogénation catalytique pour donner un

composé C. C décolore l’eau de brome et a pour de formule brute C8 H8 . Donner la formule


développée de C et en déduire la formule développée exacte de B.
d) Combien existe-t-il de dérivés monobromés de B ? on écrira leurs formules
développées.
Exercice 10 :

a) En présence du chlorure d’aluminium ( AlCl 3 ), le benzène réagit sur le

monochloroéthane pour donner un composé A contenant 89,55 % en masse de carbone.


i. Déterminer la formule brute du composé A.
ii. Ecrire toutes les formules semi-développées répondant à cette formule brute et le
nommer.
iii. Ecrire l’équation bilan de la réaction conduisant au composé A. On utilisera la
formule brute de A.
iv. Identifier la formule semi-développée exacte de A sachant que sa mononitration ne
conduit qu’à un seul isomère.
b) Dans un tube à essai, on introduit quelques cm3 du composé A puis quelques gouttes
de dibrome liquide. Le mélange homogène orangé obtenu, n’évolue pas dans l’obscurité. On
répartit ce mélange dans deux tubes T1 et T2 :
- Dans le tube T1, on ajoute un peu de poudre de fer. Une réaction se produit
immédiatement et le gaz qui se dégage rougit un papier pH humide placé à l’extrémité du
tube.
- Dans le tube T2, on l’expose à la lumière du soleil. La décoloration du mélange se
fait progressivement avec le même dégagement gazeux acide que dans le tube T 1.
Interpréter ces deux observations et écrire les équations-bilan des deux réactions mises en jeu.
Exercice 11 :
a) Le xylène est le nom courant du diméthylbenzène. Dénombrer tous les isomères du
xylène et écrire leur formule semi-développée.
b) Le propène peut fixer une molécule de chlorure d’hydrogène.
i. Donner les différentes formules semi-développées des produits de cette réaction.
ii. En réalité, on obtient un seul corps symétrique B. Identifier-le et donner son nom
systématique.
c) On mélange le métaxylène avec le corps B en présence du chlorure d’aluminium

anhydre ( AlCl 3 ). Au cours de cette réaction, un atome d’hydrogène du cycle benzénique par un

groupe isopropyle.
i. Recenser tous les isomères du produit obtenu.
ii. Compte tenu de l’encombrement du groupe isopropyle, identifier l’isomère le plus
abondant.
d) La nitration de cet isomère conduit à un corps, possédant une odeur prononcée de musc
et connu en parfumerie sous le nom de mus xylène. Ce produit a pour composition centésimale
massique : %C = 46,6 % ; %H = 4,6 % ; %N = 14,8 % ; %O = 33,9 %. Déterminer : sa masse
molaire moléculaire, sa formule brute et sa formule semi-développée
MODULE 2 : OXYDOREDUCTION

Compétences ciblées
L’apprenant doit pouvoir prévoir les réactions d’oxydoréduction en procédant à :

- L’identification des réactions d’oxydoréduction en solution aqueuse ;


- La mise en évidence de quelques espèces chimiques ;
- La classification des couples oxydant-réducteur ;
- L’exploitation des couples oxydant-réducteur ;
- La réalisation des dosages d’oxydoréduction ;
- La réalisation des transformations forcées ;
- L’utilisation des nombres d’oxydation.
PARTIE 1 : GENERALITES SUR

L’OXYDOREDUCTION EN SOLUTION AQUEUSE

Situation de vie en rapport avec les apprentissages

L’or se trouve dans la nature à l’état natif, les objets en or sont inaltérables et gardent toujours
leur éclat. Le fer se trouve dans la nature sous forme d’oxydes et de sulfures, les objets en fer
rouillent. Les feux d’artifices sont lancés lors de manifestations de joie telles que les fêtes
nationales. La pile électrochimique produit de l’énergie électrique. Tous ses faits sont les
manifestations d’un même phénomène physique.

- De quel phénomène s’agit-il ?


- Comment expliquer ces observations ?
LEÇON 1 : ACTION D’UN ACIDE SUR UN METAL

OPO:
- Réaliser une réaction entre un métal
et une solution diluée d’acide et écrire
son équation bilan
- Introduire l’oxydoréduction comme
un transfert d’électrons.
Prérequis :
Notion de solution ionique, acide,
couleur des ions en solution aqueuse,
tests d’identification des ions, réaction
chimique.
Mots clés :
Métal, ion métallique, demi-équation
électronique.

Un clou en fer, une spirale de zinc, un fil de cuivre


Je construis
dans l’acide chlorhydrique.
Activité
Les acides attaquent-ils tous les métaux ?
Dans 5 tubes à essais contenant respectivement de la poudre de zinc (1), de la limaille de fer
(2), de la poudre d’aluminium (3), un fil d’argent(4) et une lame de cuivre (5), versons quelques
gouttes d’une solution d’acide chlorhydrique (H3O+ + Cl-).

a) Qu’observes-tu à l’œil nu dans les tubes 1, 2, 3,


4 et 5. Quelle sensation as-tu lorsque tu
touches les fonds extérieurs de ces tubes ? Que
peux-tu conclure ?
b) Présente une buchette d’allumette enflammée
à l’extrémité des tubes 1, 2 et 3
b.1) Qu’est-ce qui se produit ?
b.2) Quel est le gaz mis en évidence ?

c) Prélève environ 1mL de chaque solution 1,2 et 3


et ajoute une solution d’hydroxyde de sodium.
Qu’observes-tu dans chaque cas. Donne la formule du précipité formé dans chaque tube ainsi
que l’équation bilan de sa formation.
d) Ecris les équations bilans des réactions produites dans les tubes au début.

Je retiens
• Action des ions des acides sur un métal

L’acide chlorhydrique attaque (à travers les ions hydronium H3O+) certains métaux tels que le
zinc, le fer, l’aluminium avec dégagement de dihydrogène et formation d’ions métalliques.
Mais l’ion H3O+ est sans action sur des métaux tels que l’argent et le cuivre.

• Identification des ions métallique des solutions


Dans le premier tube, il y’ a formation d’un précipité blanc d’hydroxyde de zinc Zn(OH)2 qui
se dissout dans un excès de soude, il met en évidence les ions Zn2+.
Dans le second tube, il y’a formation d’un précipité vert d’hydroxyde de fer II Fe(OH) 2, mettant
en évidence les ions Fe2+.
Dans le troisième tube, on obtient un précipité blanc qui se dissout dans un excès de soude,
l’hydroxyde d’aluminium Al(OH)3, mais est insoluble dans l’ammoniaque, mettant en évidence
les ions Al3+.

• Les demi-équations électroniques et équations bilan :


Les métaux dans les trois premiers tubes se sont transformés en ions, libérant des électrons qui
ont été captés par l’ion H3O+, les équations illustrant ces transformations sont :

Et pour l’ion hydronium.

Le transfert d’électron se faisant directement du métal à l’ion hydronium, les équations bilans
qui ont lieu dans chacun des tubes sont :
Tube 1 : Tube 2 :
Zn Zn2+ + 2e
Fe Fe2+ + 2e

2H3O+ + 2e H2 + 2H2O H2 + 2H2O


2H3O+ + 2e

Zn + 2H3O+ Zn2+ + H2 + 2H2O Fe + 2H3O+ Fe2+ + H2 + 2H2O

Tube 3 :
2(𝐴𝑙 → 𝐴𝑙 3+ + 3𝑒 − )
3(2𝐻3 𝑂+ + 2𝑒 − → 𝐻2 + 2𝐻2 𝑂)
2𝐴𝑙 + 6𝐻3 𝑂+ → 2𝐴𝑙3+ + 6𝐻2 + 6𝐻2 𝑂
Remarque :
Ce résultat peut être obtenu avec l’acide sulfurique (2H3O+ + SO4-) dilué. Les ions Cl- et SO42-
n’intervenant pas dans l’équation bilan, ils sont dits spectateurs ou indifférents.

J’applique
Exercice
On plonge une lame de plomb dans une solution d’acide sulfurique diluée (2H3O+ + SO42-). Il
se forme une solution contenant les ions Pb2+.
1-Quel est le gaz qui se dégage au cours de la réaction ?
2-Ecrire les demi-équations électroniques correspondant ;
2.1-à la transformation du plomb
2.2-à la transformation des ions hydronium
3-Ecrire l’équation bilan de la réaction. Quel nom donne-t-on à cette réaction ?
Solution :
1-Le gaz qui se dégage est le dihydrogène.
2.1-Demi-équation correspondant à la transformation du plomb : Pb → Pb2+ + 2e −
2.2-Demi-équation correspondant à la transformation des ions hydronium :
2H3 O+ + 2e− → H2 + 2H2 O
3-Equation-bilan : Pb + 2H3 O+ → Pb2+ + H2 + 2H2 O
C’est une réaction d’oxydoréduction car il y’a eu transfert d’électrons.
LEÇON 2 : REACTION ENTRE UN ION METALLIQUE ET
UN METAL

OPO:
- Réaliser la réaction entre un ion métallique et un métal et écrire son équation bilan.
- Définir oxydation, réduction, oxydant, réducteur, oxydoréduction

Prérequis : ion métallique ; métal ; demi équations électroniques.

Mots clés : oxydation ; réduction ; oxydant ; réducteur ; oxydoréduction.

Je construis
Activité
o Expérience 1.

Dans un tube à essais contenant une solution de nitrate


d’argent (Ag+ + NO3-) incolore, on introduit un fil de cuivre
en spirale. On constate que progressivement, la solution
bleuit et le fil de cuivre se recouvre d’un dépôt gris brillant.
Comment interpréter ces observations.
o Expérience 2 :

On plonge dans deux solutions de sulfate de cuivre (Cu2+ + SO42-)


une lame de zinc et un clou en fer (images ci-contre).
a) Qu’observes-tu dans la solution 1 ?
b) Qu’observes-tu dans la solution 2 ?
c) Comment expliquer ces observations ?
d) Ecris les équations-bilan des réactions qui ont lieu.

Je retiens
• Interprétations

Dans la première expérience, le bleuissement de la solution contenue dans le bécher trahit la


formation des ions cuivre (II) et le dépôt gris brillant prouve la formation simultanée de l’argent
métallique selon les demi-équations :
Cu → Cu2+ + 2e− et Ag + + 2e− → Ag
Chaque ion Ag+ gagne un électron et se transforme en atome d’argent : C’est une réduction.
Les électrons libérés par les atomes de cuivre sont captés par les ions cuivre (II) Cu2+ : C’est
une oxydation. Il y’a donc transferts d’électrons entre le métal cuivre Cu et les ions argents
Ag+ : C’est une réaction d’oxydoréduction. L’équation-bilan de la réaction s’écrit :
Cu + Ag + → Cu2+ + Ag .

Dans la deuxième expérience, il ya eu, dans le premier cas, formation du métal cuivre (dépôt
rougeâtre) et passage du métal zinc en solution sous forme d’ions Zn 2+. Zn provoque la
réduction de Cu2+ en lui cédant deux électrons Zn est appelé réducteur. Simultanément, Cu2+
a capté deux électrons provoquant ainsi l’oxydation de Zn. Cu2+ est appelé oxydant.
L’équation bilan de la réaction est : 𝑍𝑛 + 𝐶𝑢2+ → 𝑍𝑛2+ + 𝐶𝑢.
Dans le deuxième cas l’oxydant est toujours Cu2+ et le réducteur est Fe.

• Définitions
Une oxydation est une perte d’un ou plusieurs électrons.

Exemples : Zn → Zn2+ + 2e− ; Fe → Fe2+ + 2e−

Une réduction est un gain d‘un ou de plusieurs électrons.

Exemples : 2H 3 O + + 2e − ⎯
⎯→ H 2 + 2H 2 O ;
Ag + + e − ⎯⎯→ Ag

Un oxydant est une espèce chimique qui gagne un ou plusieurs électrons au cours d’une
réaction chimique. Exemples : H3O+ ; Zn2+

Un réducteur est une espèce chimique qui cède un ou plusieurs électrons au cours d’une
réaction chimique. Exemple : Zn ; Cu, Fe

Une réaction d’oxydoréduction est une réaction chimique au cours de laquelle il y’a transfert
d’électrons d’un réducteur à un oxydant.

Exemples : Cu + 2Ag + ⎯⎯→ Cu 2+ + 2Ag ; 2Al + 6H 3 O + ⎯


⎯→ 2Al 3+ + 3H 2 + 6H 2 O

J’applique
Exercice

Dans un bécher sec, introduisons une solution de sulfate d’argent (2Ag+ + SO42-), puis
plongeons une lame de cuivre bien décapée.

a) Qu’observe-t-on au cours de la réaction ?


b) Ecrire les demi-équations :
b.1) correspondant à la transformation du cuivre
b.2) correspondant à la transformation des ions Ag +
c) De ces deux demi-équations laquelle traduit une oxydation ? Une réduction ?
d) Ecrire l’équation bilan de cette réaction. Quel nom donne-t-on à cette réaction ?
e) Préciser l’oxydant et le réducteur.
f) Calculer la masse de dépôt métallique formé si 1.8g de cuivre ont été oxydé.
Données : MCu=63.5g/mol MAg= 107g/mol

Solution :

a) La lame de cuivre se recouvre de cristaux d’argent. La solution devient bleue.

⎯→ Cu 2 + + 2e − (1)
b.1) Cu ⎯

b.2) Ag + + e − ⎯⎯→ Ag (2)

c) (1) est une oxydation (2) est une réduction

+
d) Cu + 2Ag ⎯⎯→ Cu 2+ + 2Ag ; c’est une réaction d’oxydoréduction.

e) Cu est le réducteur. Ag+ est l’oxydant.

f) Cu + 2Ag + ⎯⎯→ Cu 2+ + 2Ag

nAg 2mCu  MAg


nCu =  mAg = soit mAg = 6,07g
2 MCu
Je consolide les ressources acquises

Exercice 1
Question à Choix Multiples
1-On verse une solution d’acide chlorhydrique sur les métaux suivant :
(1) Fe (2) Cu (3) Zn (4) Al (5) Ag
Il y’a réaction dans les cas suivants
a) (1), (2), (3)
b) (2), (3), (4)
c) (1), (3), (5)
d) (1), (3), (4)
2-Les espèces chimiques de la solution d’acide chlorhydrique qui réagissent avec les métaux
sont :
a) H3O+
b) Cl-
c) H2O
d) H3O+ et Cl-
3-Quel est l’acide qui réagit comme la solution d’acide chlorhydrique sur les métaux ?
a) H2SO4 dilué
b) H2SO4 concentré et chaud
c) HNO3 dilué
d) HNO3 concentré
4-Les ions métalliques Zn2+ ou Al3+en solution donnent avec la soude un précipité
a) Vert b) rouille c) blanc d) bleu
5- On plonge une lame métallique M dans une solution contenant les ions métalliquesM1+ ;il se
produit une réaction chimique.
a) M1+ est le réducteur b) M est l’oxydant c) M est le réducteur d) M1+ est un anion

Exercice 2 :

1-Définir les termes ou expressions suivantes : Oxydation, réducteur, oxydoréduction,


réduction, oxydant.
2- Quel est le test d’identification du dihydrogène ?
3-Le nickel est attaqué par l’acide chlorhydrique
3.1-Ecrire l’équation bilan de la réaction
3.2-Déterminer l’oxydant et le réducteur
4-L’équation non équilibrée d’une réaction d’oxydoréduction s’écrit :
Zn + Au 3+ ⎯
⎯→ Zn 2 + + Au
4.1-Ecrire les demi-équations électroniques traduisant l’oxydation et la réduction.
4.2-Quel est l’oxydant ? Quel est le réducteur ?
4.3-Equilibrer cette équation bilan.
+
5-L’équation bilan d’une réaction s’écrit : Fe + 2Ag ⎯⎯→ Fe 2+ + 2Ag
Monter que c’est une réaction d’oxydoréduction.
Exercice 3 :

Un élève de première D prépare une solution de sulfate de cuivre en dissolvant 3,19g de solide
anhydre dans 500 cm3d’eau. Par la suite, il y ajoute de la limaille de fer en excès. Il se forme
un dépôt métallique ; Il filtre la solution et dans le filtrat obtenu, il verse une solution
d’hydroxyde de sodium : il se forme un précipité.
1-Donner un exemple de verrerie utilisé par l’élève
2-Déterminer la concentration molaire de la solution de sulfate de cuivre
3-Ecrire l’équation bilan de la réaction entre le fer et les ions cuivrique
3.1. Calculer la masse du dépôt métallique obtenue
3.2. Calculer la masse du précipité formé

Exercice 4
1-Décrire brièvement une expérience permettant de montrer qu’un métal est plus réducteur que
l’hydrogène.
2- On veut préparer une solution de sulfate de cuivre de concentration C=0,04mol.L-1. Pour
cela, on pèse une masse m de cristaux de cuivre hydraté de formule CuSO4, 5H2O que l’on
dissout dans l’eau pour obtenir 500mL de solution.
2.1-Déterminer la masse m de sel à peser.
2.1.1-Quelle est la couleur de la solution obtenue par dissolution de sel dans l’eau ?
2.1.2-Citer deux éléments de verrerie utilisée pour préparer cette solution.
2.2-Onprélève un volume V=50cm3 de cette solution qu’on introduit dans un bécher.
On y plonge une lame de plomb dont la masse initiale est m1=23,246g.
Après une attente relativement longue, on obtient une solution incolore.
2.2.1-Comment expliquer la décoloration de la solution précédente ?
2.2.2-Ecrire l’équation de la réaction d’oxydoréduction qui s’est produite.
2.2.3-Quelle est la masse de plomb consommée par cette réaction ?
2.2.4-Calculer la masse de métal produite au cours de cette réaction ?
2.2.5-Déterminer la masse finale de la lame de plomb.

Exercice5 :
Dans 20cm3 d’une solution de sulfate de cuivre II, de concentration molaire 0,1mol .L-1, on fait
tomber de la grenaille de zinc.
1-Calculer la masse de zinc nécessaire pour décolorer la solution.
2-Quelle est la solution incolore finale obtenue ?
3-Calculer les concentrations molaires des espèces chimiques contenues dans la solution finale.
Exercice 6 :
Au cours d’une expérience de laboratoire, un élève de 1ère D constate qu’en versant quelques
gouttes d’une solution de NaOH dans une solution aqueuse d’ions métalliques ; il se forme un
précipité dont la couleur varie avec l’ion métallique.
1-Reproduire le tableau ci-dessous en indiquant la couleur du précipité obtenu dans chaque cas.

Solution Cu2+ Fe2+ Al3+ Zn2+ Fe3+


Couleur du précipité

2-L’élève observe la même couleur pour les précipités Al(OH) 3 et Zn(OH)2


Proposer un test permettant de les distinguer.
3-Pour la deuxième expérience, l’élève prépare une solution de CuSO4 en dissolvant 3,19g de
solide anhydre et pur dans 500cm3 d’eau ; Par la suite il ajoute de la limaille de fer en excès. Il
se forme un dépôt métallique ; Il filtre la solution et dans le filtrat obtenu, il verse une solution
de NaOH il se forme un précipité.
3.1-Déterminer la concentration molaire de la solution de CuSO4.
3.2-Ecrire l’équation de la réaction du fer avec le sulfate de cuivre
3.2-Calculer la masse du dépôt métallique obtenue.

Exercice 7

On prépare 100mL d’une solution de sulfate de cuivre dont la concentration en ions cuivre II
est [cu2+]=1,00 mol.L-1.

On introduit du fer en excès dans cette solution. Après quelques minutes on observe la
décoloration de la solution et la formation d’un dépôt métallique.

Dans la solution colorée, on ajoute quelques gouttes de soude : il se forme un précipité vert.

1-Interpréter ces observations et écrire les équations bilan des réactions qui se produisent.

2-Calculer la masse du fer qui a disparu.

Exercice 8 :
1- Un élève de première D confond une lame de zinc et une lame d’aluminium.
Proposer une expérience permettant d’identifier les deux métaux.
2- Un élève de première C confond une lame de zinc et une lame de fer.
Proposer une expérience permettant d’identifier les deux métaux.

Exercice 9 :
M. Nana est un bijoutier qui utilise le laiton, alliage cuivre-zinc pour fabriquer les bijoux. Son
fils élève de 1ère C veut déterminer la composition centésimale massique du laiton dans le
laboratoire très équipé de son établissement. Il prélève 1g de laiton qu’il plonge dans un excès
de solution diluée d’acide sulfurique. A la fin de la réaction il a recueilli 110mL de gaz dans les
conditions où le volume molaire vaut 24mol.L-1.
Proposer une démarche qui permettra au fils de Nana de déterminer la composition centésimale
de l’alliage utilisé.

Exercice10 :
Evina et Bouba, élèves de 1ère D vont au laboratoire de leur établissement.
Evina plonge entièrement une lame de cuivre de masse m =5g dans 100cm 3 d’une solution
aqueuse de nitrate d’argent (Ag+ + NO3-) de concentration 0,1mol.L-1. Après un certain temps
ils constatent que la solution est devenue bleue. Evina déclare que la solution est devenue bleue
parce que toute la lame de cuivre a disparu faisant apparaître dans la solution les ions cuivriques.
Bouba dit que les ions cuivriques responsables de la couleur bleue de la solution ne signifie pas
que la lame de cuivre a totalement disparu.
1-Expliquer ce qui s’est réellement passé au cours de la réaction.
2-Proposer une démarche permettant de départager les deux élèves.
PARTIE 2 : NOTION DE COUPLE OXYDANT-

REDUCTEUR-CLASSIFICATION QUALITATIVE
LEÇON 1 : NOTION DE COUPLE OXYDANT- REDUCTEUR

O.P.O :
-Définir couple oxydant- réducteur
-Ecrire la demi-équation correspondant à un couple
oxydant-réducteur

Prérequis :
Demi-équation électronique ; oxydant ; réducteur,
oxydation ; réduction ; oxydoréduction. L’élément cuivre se présente tantôt en
métal cuivre (solide rouge), tantôt sous
Mots clés : Couple oxydant-réducteur, espèces forme d’ion cuivre (bleu en solution
conjuguées, règle du gamma. aqueuse). En plus, suivant les
conditions, l’une des espèces peut se
Je construis transformer en l’autre et vice-versa.
Activité 1 :
Comment qualifier de telles entités
A. Plonge une lame de Zn dans une solution de sulfate
chimiques ?
de (
cuivre Cu 2 + + SO 4
2−
), initialement bleue :
a) Pourquoi cette solution a-t-elle une coloration bleue ?
b) Qu’observes-tu quelques minutes après avoir introduit la lame de Zinc dans cette
solution ? c)
Interprète ces observations.
d) Ecrire la demi-équation de la réduction des ions cuivrique.

B. Dans un tube à essai, plonger une lame ou un fil de cuivre dans une solution incolore
de nitrate d’argent.

a) Qu’observes-tu ?
b) Quelle est la couleur de la solution ? A quoi est-elle due ?
c) Ecrire la demi-équation d’oxydation du cuivre.
C. Que peut-on dire des espèces Cu et Cu2+ à l’issu de ces deux
expérience ?
Définir à partir de ces deux espèces, couple oxydant-réducteur.

Activité 2 :
Compléter le tableau suivant ;
Couples Demi-équation Oxydant Réducteur
Au3+/Au Au

Pb2+/Pb
Al3+

Je retiens
• Cas du couple Cu2+ /Cu
Lors de l’action des ions cuivriques sur le zinc, la disparition progressive de la couleur bleue
de la solution et la formation d’un dépôt de métal cuivre sur la lame de Zinc, traduit le fait que
les ions cuivriques ont été réduits en métal. La demi-équation correspondante à cette
transformation est : 𝐶𝑢2+ + 2𝑒 − → 𝐶𝑢

Au cours de la réaction entre le cuivre et les ions argent, la solution devient progressivement
bleue et on constate que la lame de cuivre se ronge: le cuivre Cu a été oxydé en ion cuivrique
Cu2+ suivant la demi-équation : 𝐶𝑢 → 𝐶𝑢2+ + 2𝑒 −

Ces deux transformations peuvent être caractérisées par la demi-équation

Cu2+ + 2e− ⇄ Cu.

Cu2+ et Cu sont deux formes conjuguées d’un même élément : Cu2+ est l’oxydant ou la forme
réduite, Cu est le réducteur ou forme oxydé. Les deux espèces constituent un couple oxydant-
réducteur noté Cu2+ /Cu. Un couple oxydant-réducteur est encore appelé couple redox.

• Généralisation
D’une manière générale,

Un couple oxydant-réducteur est un couple constitué d’un oxydant et d’un réducteur


conjugués. On le note ox/red : ox est l’oxydant ou la forme réduite et red le réducteur ou la
forme oxydée. La demi-équation électronique caractéristique du couple est:

ox + ne− ⇄ red
La double flèche ne signifie pas que les deux transformations peuvent s’effectuer
simultanément (car ça ne sera jamais le cas), mais cela signifie plutôt que selon la situation, la
réaction se fera dans un sens ou dans l’autre.

En particulier, lorsqu’on peut passer :

o du métal M à l’ion métallique M n+ par une oxydation,


o de l’ion métallique M n+ au métal M par une réduction,
Alors on dit que l’ion 𝑀𝑛+ et M constituent un couple oxydant- réducteur ou couple redox noté
Mn+/M, auquel on associe la demi-équation électronique caractéristique:

M n+ + ne− ⇄ M

J’applique

Exercice

Les ions or (III), Au3+, réagissent avec le métal zinc pour donner un dépôt d’or métallique et
des ions zinc (II), Zn2+.
1-Ecrire les deux demi-équations électroniques et en déduire l’équation bilan de la réaction ;
2-Quels sont l’oxydant et le réducteur qui interviennent dans cette réaction ?
3- Quels sont les deux couples redox mis en jeu ?
4-Ecrire les demi-équations électroniques caractéristiques de ces couples.

Solution :

1. Demi-équations électroniques et équation-bilan

Au 3+ + 3e − ⎯
⎯→ Au ⎯→ Zn 2 + + 2e −
et Zn ⎯

Bilan de la réaction : 2Au 3+ + 3Zn ⎯


⎯→ 2Au + 3Zn 2 +

2. Au3+ est l’oxydant et Zn est le réducteur qui interviennent dans la réaction.

3. Couples redox mis en jeu : 𝐴𝑢3+ ⁄𝐴𝑢 et𝑍𝑛2+ ⁄𝑍𝑛

4. Demi-équation électroniques des couples


LEÇON 2 : CLASSIFICATION QUALITATIVE DES COUPLES
OXYDANT-REDUCTEUR
OPO

- Etablir la classification qualitative des couples oxydant- réducteurs

- Utiliser cette classification pour prévoir la réaction entre deux couples

Prérequis : oxydant ; réducteur ; couple redox.

Mot clé : Classification qualitative.

1. Classification qualitative des couples Mn+/M

Je construis

Activité 1

Lorsqu’on plonge une lame de Zinc dans une solution bleue de sulfate de cuivre (figure 1) et
une lame de cuivre dans une solution de sulfate de Zinc (Figure 2), on observe après quelques
instants ce qui suit :

a) Pourquoi observe-t-on une décoloration de la solution et un dépôt du métal cuivre sur la


partie immergée de la lame de Zinc dans la figure 1?
b) Pourquoi il ne se passe rien dans la situation expérimentale de la figure 2?
c) Interprète ces observations.
d) Quels sont les couples oxydant-réducteurs mis en jeu ?
e) Compare les pouvoirs oxydants des deux oxydants mis en jeu et les pouvoirs réducteurs des
deux réducteurs mis en jeu.

Activité 2
Sachant que les situations traduites par les équations- bilans suivantes sont celles qui se
produisent naturellement :

1) Cu + 2Ag + ⎯
⎯→ Cu 2+ + 2Ag 2) Zn + Cu 2 + ⎯
⎯→ Zn 2 + + Cu

3) Fe 2 + + Zn ⎯
⎯→ Fe + Zn 2 + 4) Fe + Cu 2 + ⎯
⎯→ Fe 2 + + Cu

5) Cu2+ + 2Ag : il ne se passe rien 6) Cu + Fe2+ : il ne se passe rien.

a) Quels sont les différents couples oxydant-réducteur intervenant dans ces réactions ?

b) Classer ces couples deux à deux suivant le pouvoir oxydant croissant et le pouvoir réducteur
croissant. En déduire un classement général de tous ces couples.

Je retiens

• Classification qualitative des couples Cu2+ ⁄Cu et Zn2+ ⁄Zn


La solution bleue du sulfate de cuivre se décolore alors qu’on observe un dépôt métallique de
cuivre sur la lame de Zinc : Le métal zinc a cédé 2 électrons à un ion Cu2+ ; le zinc a été oxydé
par l’ion Cu2+, de même l’ion Cu2+ a été réduit par le métal zinc suivant l’équation :

Zn + Cu 2 + ⎯
⎯→ Zn 2 + + Cu

Il ne se produit aucune réaction lorsque le métal cuivre plonge dans la solution de sulfate de
zinc : un atome de cuivre ne peut pas céder 2 électrons à un ion Zn2+.Le cuivre ne peut pas être
oxydé par les ions Zn2+, de même les ions Zn2+, ne peuvent pas être réduis par le cuivre métal.

Le Zinc est donc plus réducteur que le cuivre et l’ion Cu2+ est plus oxydant que l’ion Zn2+. On
résume cette situation ci-dessous :

D’après les situations ci-dessus nous avons complété le tableau :

Couples redox Pouvoir oxydant Pouvoir réducteur


𝐴𝑔+ ⁄𝐴𝑔 et 𝐶𝑢2+ ⁄𝐶𝑢 Ag+ est plus oxydant que Cu2+ Cu est plus réducteur que Ag
𝐶𝑢2+ ⁄𝐶𝑢 et 𝑍𝑛2+ ⁄𝑍𝑛 Cu2+ est plus oxydant que Zn2+ Zn est plus réducteur que Cu
𝐹𝑒 2+ ⁄𝐹𝑒 et 𝑍𝑛2+ ⁄𝑍𝑛 Fe2+ est plus oxydant que Zn2+ Zn est plus réducteur que Fe
𝐶𝑢2+ ⁄𝐶𝑢 et 𝐹𝑒 2+ ⁄𝐹𝑒 Cu2+est plus oxydant que Fe2+ Fe est plus réducteur que Cu

La Classification qualitative des couples intervenant dans les réactions précédentes est donc la
suivante :

Cet exemple montre que plus un oxydant est fort plus son réducteur conjugué est faible.
2. La place du couple H3O+/ H2 dans la classification électrochimique
Je construis

Activité 3

Dans 5 tubes à essais contenant respectivement de la poudre de zinc (T1), de la limaille de


fer (T2), de la poudre d’aluminium (T3), un fil d’argent(T4) et une lame de cuivre (T5),
versons quelques gouttes d’une solution d’acide chlorhydrique (H3O+ + Cl-).
a) Qu’observe-t-on dans chaque tube à essai ?
b) Interpréter ces observations du point de vu du pouvoir oxydant entre les ions H 3O+
et les ions Zn2+ ,Fe2+ , Al3+,Ag+,Cu2+.
c) Interpréter ces observations du point de vu du pouvoir réducteur entre le H 2et les
métaux Zn, Fe, Al, Ag et Cu.
d) Après avoir identifié les couples redox mis en jeu dans ces réactions, donner la place
du couple 𝐻3 𝑂 + ⁄𝐻2 dans la classification qualitative, faisant intervenir ces
différents couples.

Je retiens
L’expérience montre que les ions H3O+ attaquent le zinc, le fer et l’aluminium selon les
réactions d’équation bilan :
Zn + 2H 3 O + ⎯
⎯→ Zn 2+ + H 2 + 2H 2 O

Fe + 2H 3 O + ⎯
⎯→ Fe 2+ + H 2 + 2H 2 O

2Al + 6H 3 O + ⎯
⎯→ 2Al 3+ + 3H 2 + 6H 2 O
Par contre les ions H3O+ n’attaquent pas le cuivre et
l’argent. Les ions hydronium H3O+ sont plus oxydant
que les ions Zn2+ , Fe2+ , Al3+, et sont moins oxydants que les ions Ag+ et Cu2+ .
De même, le dihydrogène est plus réducteur que les métaux cuivre et argent et est moins
réducteur que les métaux zinc, fer et aluminium. Le couple H3O+/ H2 est donc situé au-dessus
de tous les couple dont le métal est oxydable par les ions hydronium H3O+.
Par des expériences analogues, nous pouvons classer tous les couples ion métallique métal
Mn+/M.

• Intérêt de la classification qualitative des


couples : la règle du gamma
La classification des couples redox permet,
grâce à la règle du
gamma, de prédire le sens de
la réaction d’oxydoréduction
spontanée (c’est-à-dire naturelle) mettant
en jeu les espèces
conjuguées de ces couples
redox.
La règle du gamma est donnée par le schéma :
qui traduit, en suivant le sens de la flèche, le fait que
naturellement et spontanément :
L’oxydant le plus fort réagit avec le réducteur le plus
fort pour donner respectivement le réducteur le faible et l’oxydant le plus faible.

J’applique

Exercice
On considère les équations-bilan des réactions d’oxydoréduction suivantes :
+
⎯→ Ag + Cu 2+
a ) Ag + Cu ⎯ b) Pb 2 + + Sn ⎯
⎯→ Pb + Sn 2 +
2+
c) Cu 2 + + Pb ⎯
⎯→ Cu + Pb 2 + d) Hg ⎯→ Hg + Ag +
+ Ag ⎯
1-Equilibrer ces équations-bilan
2-Etablir une classification des couples oxydant-réducteur intervenant dans ces réactions
3-La réaction entre Hg2+et Pb est –elle possible ? Si oui écrire l’équation-bilan
Solution
1. Equilibrer les équations

+
⎯→ 2Ag + Cu 2+
a ) 2Ag + Cu ⎯ b) Pb 2 + + Sn ⎯
⎯→ Pb + Sn 2 +
2+
c) Cu 2+ + Pb ⎯
⎯→ Cu + Pb 2+ ⎯→ Hg + 2Ag +
d) Hg + 2Ag ⎯

2. Classification des couples oxydant-réducteur


Ag + est plus oxydant que Cu 2 + , Pb 2+ est plus oxydant que Sn 2+ , Cu 2 + est plus oxydant que
2+ +
Pb 2+ , Hg est plus oxydant que Ag .

D’où le classement :
3. cette réaction entre Hg2+et Pb est possible car Hg2+ est plus oxydant que Pb 2+

On peut donc écrire :

Hg 2+ + Pb ⎯
⎯→ Hg + Pb 2+

Je consolide les ressources acquises

Exercice 1 : Question à Choix Multiples


1-Le zinc est attaqué par l’acide chlorhydrique. On observe un dégagement de gaz H2, et la
formation d’ions Zn2+. Ainsi on a mis en jeu les couples :
a) Zn /H3O+ et Zn2+/ H2b) Zn/Cl- et Zn2+/ H2c)Zn2+/Zn et H3O+ /H2
a) Aucun des couples désignés en a), b) et c)
2-Le zinc réagit sur les ions Sn2+d’une solution de chlorure stanneux suivant la réaction :
Zn + Sn2+→ Zn2+ + Sn
a) Zn est plus réducteur que Sn et Zn2+ est plus oxydant que Sn2+
b) Sn est plus réducteur que Zn et Zn2+ est plus réducteur que Sn2+
c) Les couples mis en jeu sont Zn2+/Sn et Sn2+/Zn
d) Les couples mis en jeu sont Zn2+/Zn et Sn2+/Sn
3-On fournit la classification électrochimique suivante :

On en déduit que :
a)Fe réagit sur Zn2+ b) Fe réagit sur Cu2+ c) Cu réagit sur Zn2+ et Fe2+
d) Cu réagit sur Ag+ et Hg2+

Exercice 2 :
Parmi les espèces suivantes :
Al3+, Hg, Zn2+, Ag, Al, Hg2+,Fe, Zn, Fe,Pb2+,Fe2+.
1-Identifier les espèces conjuguées et donner les couples oxydant- réducteur correspondant.
2-Ecrires les demi-équations électroniques correspondantes à chacun de ces couples.
Exercice 3 :
Soit l’équation-bilan non équilibrée ci-dessous
Ni2+ + Al → Ni +Al3+
1-Equilibrer cette équation.
2-Identifier les deux couples mis en jeu et en déduire les demi-équations électroniques
correspondantes.

Exercice 4 :
On donne les équations-bilans, non équilibrées, des réactions redox naturelles suivantes :
a) Hg2+ + Ag → Hg + Ag+
b) Hg2+ + Cu → Hg + Cu2+
c) Hg + Au3+→ Hg2+ + Ag
d) Ag+ + Cu → Ag + Cu2+

1-Equilibrer ces équations-bilans


2-Quel est l’oxydant le plus fort ? Quel est le réducteur le plus fort ?
3-Etablir une classification qualitative des différents métaux intervenant.

Exercice5 :
Dans un flacon contenant 7,5 10-2g de magnésium, on verse une solution aqueuse d’acide
chlorhydrique. On obtient un dégagement de dihydrogène et une solution de chlorure de
magnésium.
1-Ecrire l’équation-bilan de la réaction. Montrer qu’il s’agit d’une réaction d’oxydoréduction.
Quels sont les couples mis en jeu ?
2-Quel est, du dihydrogène et du magnésium, l’élément le plus réducteur ?
3-Le volume de dihydrogène recueilli, ramené dans les conditions normales de température et
de pression est 70cm3.
Calculer la masse molaire du magnésium.

Exercice6 :
On plonge un fil d’aluminium dans une solution de chlorure de mercure II
Hg2++ Cl-. Le fil se recouvre de mercure.
1) Ecrire l’équation bilan de la réaction d’oxydoréduction.
2) Comparer la force réductrice de Al et Ag, la force oxydante de Al3+ et Ag+

Exercice7 :
Soit le tableau suivant dans lequel sont classés les différents couples

1-Ecrire les réactions d’oxydoréduction possibles entre l’étain et les autres espèces chimiques
citées
2-Ecrire les réactions d’oxydoréduction possibles entre l’ion étain II et les autres espèces
chimiques citées
3-Prévoir ce qui se passe lorsqu’on introduit du plomb en poudre dans une solution de nitrate
de cuivre II Cu2++ 2NO3-
4-Prévoir ce qui se passe lorsqu’on introduit du plomb en poudre dans une solution de nitrate
de fer II Fe2++ 2NO3-
5-Soient les couples Fe2+/Fe et Ag+/Ag
5.1-Ecrire les demi-équations électroniques relatives à ces couples
5.2-Ecrire l’équation-bilan de la réaction entre les deux couples.

Exercice8 :
Proposer, en le décrivant soigneusement un protocole expérimental permettant de vérifier la
place du couple redox Pb2+/Pb dans la classification qualitative ci-dessous

Exercice 9

On place une tôle de fer de faible épaisseur dans 100mL d’une solution aqueuse de nitrate
d’argent AgNO3 de concentration C = 0,1mol.L-1.
1) En tenant compte de la classification électrochimique des métaux, écrire l’équation
bilan de la réaction qui se produit.
2) Préciser les couples redox mis en jeu.
3) Calculer la masse m de métal déposé sur la tôle de fer quand tous les ions argent sont
réduits.
4) Calculer la diminution de masse de la tôle en fer.
PARTIE 3 : LES PILES

Situation de vie en rapport avec les apprentissages

De quoi sont-elles constituées ? Comment produisent-elles le courant électrique ?


LEÇON 1 : LA PILE DANIELL
O.P.O :
- Savoir réaliser les piles associant deux couples rédox Mn+/M et analyser leur fonctionnement
- Savoir écrire l’équation bilan de réaction de fonctionnement d’une pile

Prérequis : couple redox ; classification électrochimique ; règle du gamma.

M ots clés :
Pile DANIELL ; potentiel d’oxydoréduction ; pont salin ; électrodes ; demi-piles.

1. Principe général de la pile électrochimique


Je construis
Activité 1
a) Analyse les montages ci-dessous et dis ce que tu observes.

En noir : le zinc En rouge : le cuivre Les deux électrodes plongent dans le même électrolyte.

b) Qu’aurais-tu observé si à la place du voltmètre on mettait :


- un milliampèremètre en série avec une petite résistance ?
- une petite ampoule de faible résistance ?
c) En comparant les trois situations, émets une hypothèse générale sur la cause de tes
observations.
Je retiens
Une chaîne dissymétrique de conducteurs
faite de deux métaux différents plongeant
dans un électrolyte présente, à vide, une d.d.p.
Elle constitue donc un générateur électrique.

Un tel générateur constitue une pile électrique.

2. Etude de la pile Daniell


Je construis
Activité 2
On réalise le montage ci-dessous accompagné d’un schéma illustratif :

Dans le bécher de gauche, on plonge une lame de zinc bien décapée dans une solution de
sulfate de zinc ; dans le bécher situé à droite, une lame de cuivre également bien décapée plonge
dans une solution de sulfate de cuivre. Les deux lames sont reliées par un voltmètre. Le
contact électrique entre les deux solutions est assuré par un pont salin (papier filtre imprégné
d’une solution saturée de chlorure de potassium).
a) Identifier les électrodes de la pile ainsi constituée ?
b) Que représente pour cette pile la d.d.p affichée par le voltmètre ?
c) Identifie l’électrode positive (ou pôle positif) et l’électrode négative de cette pile.
Ecris les équations des réactions aux électrodes. En déduis l’équation-bilan.
d) Quel est le rôle du pont salin. c) Ce dispositif constitue la pile Daniell. En se basant sur son
fonctionnement, propose une définition de Pile électrique du oint de vue de l’oxydoréduction.

Je retiens

• Définition
Une pile électrique est un dispositif électrochimique qui convertit l’énergie chimique en énergie
électrique grâce à une réaction d’oxydoréduction.
• Description de la pile Daniell

La pile Daniell est constituée de deux compartiments appelés demi-piles. L’un des
compartiments est constitué d’une lame de zinc plongeant dans une solution de sulfate de zinc
(Zn2+ +SO42-), c’est la demi-pile Zn2+ /Zn. L’autre compartiment est constitué d’une lame de
cuivre plongeant dans une solution de sulfate de cuivre (Cu2++SO42-) et constituant la demi-pile
Cu2+ /Cu. Les deux compartiments sont reliés par un pont salin. L’ensemble des deux demi-
piles avec le pont salin reliant les deux solutions constitue une pile Zn-Cu appelée pile Daniell.
Lorsque la pile fonctionne, Le courant circule de la lame de cuivre Cu (pôle+) vers la lame de
Zinc Zn (pôle -). La pile Daniell est un générateur électrique polarisé.

• Constitution et rôle du pont salin

Le pont salin est constitué d’un tube de verre incurvé bourré d’une solution gélatineuse saturée
de chlorure de potassium (K+ + Cl-) qui peut être remplacé, pour faire simple au laboratoire du
collège, par du papier filtre imbibée d’une solution saturée de chlorure de potassium.
Le pont salin permet le contact électrique entre les deux solutions en permettant aux ions de
circuler entre les deux. Cette circulation des ions maintient la neutralité électrique des solutions
malgré la circulation des électrons d’une électrode à l’autre. Par exemple, les ions K+ traversent
le pont pour aller rééquilibrer la solution de cuivre.

• Fonctionnement de la pile Daniell


Lorsque la pile fonctionne ou débite il y’a toujours réaction d’oxydation à l’anode et réduction
à la cathode.
A l’électrode de Zn (Pôle-) : Zn ⎯
⎯→ Zn 2 + + 2e −

A l’électrode de Cu (Pôle+): Cu 2 + + 2e − ⎯
⎯→ Cu
Le bilan de fonctionnement de la pile Daniell est celui de la réaction d’oxydoréduction naturelle
entre les deux couples Zn/Zn2+ et Cu2+ /Cu soit :
Zn + Cu 2 + ⎯
⎯→ Zn 2 + + Cu

• Force électromotrice de la pile (f.é.m.)

En reliant les deux électrodes par un circuit extérieur comprenant un voltmètre de très grande
résistance, il affiche une tension (d.d.p) aux bornes de la pile. Cette tension est la tension à
vide aux bornes de la pile: c’est donc par définition sa force électromotrice e.
Dans les conditions standard, c’est-à-dire les concentrations des solutions sont 1mol/L à
25oC, elle vaut : e=EZn-Cu= VCu –VZn =1,1V.

Remarque :
cette f.é.m. varie avec la concentration de la solution.
Si on laisse la pile débiter assez longtemps, on observe une augmentation de masse de
l’électrode de cuivre tandis que l’électrode de Zinc s’amincit.

• Représentation conventionnelle de la pille Daniell

La représentation ou le schéma conventionnel de la pile Daniell est :

Remarque :
Par convention le pôle positif est placé à droite.
Symbolise la jonction entre les deux demi-piles par le pont salin.

Une pile est dans les conditions standards lorsque la concentration de la solution en cation
métallique Mn+ est égale à 1,0 mol.L-1 pour une pression de 1,0bar.

• Généralisation : les piles de type Daniell

Une pile de type Daniel est constituée par deux demi-piles reliés électriquement par un pont
salin ; chaque demi-pile met en présence un réducteur, le métal M, et son oxydant l’ion
métallique Mn+.
Le pôle négatif de la pile est constitué par le métal le plus réducteur, et le pôle positif par le
métal le moins réducteur,
Dans une pile au pôle négatif le métal le plus réducteur est oxydé, tandis qu’au pôle positif le
cation le plus oxydant est réduit, le bilan est identique à celui de la réaction naturelle entre les
deux couples mis en jeu.

J’applique

Exercice
La représentation conventionnelle d’une pile est la suivante :

1) Faire un schéma annoté de cette pile en indiquant les pôles ;


2) Ecrire les équations aux électrodes quand la pile fonctionne;
3) Donner l’équation-bilan de fonctionnement de cette pile.

Solution
1. Schéma annoté de la pile

2. Equations aux électrodes lorsque la pile fonctionne


⎯→ Pb 2+ + 2e −
A l’électrode négative (Pb) : Pb ⎯
A l’électrode positive (Cu) : Cu 2+ + 2e − ⎯
⎯→ Cu

3. Equation-bilan de fonctionnement de la pile

Pb + Cu 2+ ⎯
⎯→ Cu + Pb 2+
LEÇON 2 : CLASSIFICATION QUANTITATIVE DES
COUPLES OXYDANT/ REDUCTEUR
O .P.O
- Savoir définir et mesurer la fém. d’une pile
- Savoir définir le potentiel d’oxydoréduction d’un couple Mn+/M et le distinguer de son
potentiel standard.
- Prévoir les réactions et déterminer les pôles et la fém. d’une pile à partir de la classification
quantitative.

Prérequis :
Piles ; demi-piles ; pouvoir oxydant croissant ; pouvoir réducteur croissant ; classification
électrochimique ; règle du gamma.

Mots clés :
Potentiel standard d’oxydoréduction ; force électromotrice d’une pile ; classification
quantitative.

Situation didactique
Dans la leçon précédente, nous avons défini la f.é.m d’une pile comme étant la différence de
potentiel à vide entre les électrodes des deux demi-piles qui la constitue. On sait déterminer par
la mesure à l’aide d’un voltmètre, cette ddp. Comment donc déterminer le potentiel d’une demi-
pile ? En utilisant une analogie avec l’énergie potentielle en mécanique, propose une solution à
cette situation.

1. L’électrode standard à hydrogène (ESH)

Comme pour l’énergie potentielle en mécanique, il faut choisir


une référence pour établir une échelle normale de
potentiels normaux d’oxydoréduction noté EO, les chimistes
prennent comme demi-pile de référence l’électrode
standard à hydrogène (en abrégé E.S.H). Celle-ci est
constituée d’un tube de verre traversé par une électrode
de platine dont la lame est en platine platiné plongeant
dans une solution d’acide chlorhydrique sur laquelle on fait
barboter du dihydrogène.
La demi-pile est dite dans les conditions standards si :
- [ H3O+] = 1mol.L-1 (pH=0,0) et,
- la pression du dihydrogène vaut 1,0 bar.
Une demi-pile à hydrogène (c’est-à-dire l’électrode standard à hydrogène) met en jeu le couple
H3O+/H2 dont la demi-équation électronique caractéristique est :
2H3 O+ + 2e− ⇄ H2 + H2 O
Par convention, le potentiel standard d’oxydoréduction du couple H3O+/H2 noté Eo(H3O+/H2)
est nul à toute température ; Eo(H3O+/H2)=0,00V

2. Le potentiel d’oxydoréduction d’un couple redox


ou d’une demi-pile :

Le potentiel standard d’oxydoréduction Eo (Mn+/M)


d’un couple Mn+/M est égal à la différence de
potentiel, en circuit ouvert, entre l’électrode
métallique et l’électrode de platine de la demi-pile
standard à hydrogène :

Eo (Mn+/M)= VM-VE.S.H

Il s’exprime en volt et peut être positif ou négatif.


Sa valeur absolue est égale à la f.é.m. de la pile considérée. Elle dépend des concentrations des
cations métalliques et de la température.

La demi-pile Mn+/M est dans les conditions standard lorsque la concentration des ions Mn+ est
de 1,0 mol/L, sous une pression de 1,0 bar à 25oC (298K).

Le potentiel rédox d’un couple est positif lorsque le pouvoir oxydant des cations Mn+ de la
demi-pile Mn+/M est supérieur à celui des ions H3O+ du couple H3O+/H2 , il est négatif dans la
situation contraire.

3 -CLASSIFICATION QUANTITATIVE DES COUPLES


OXYDANT-REDUCTEUR
Sur un axe vertical orienté dans le sens des
potentiels croissants :
- On classe dans l’ordre croissant, les valeurs des
potentiels standards des différents couples
- On associe à chacune de ces valeurs l’oxydant
correspondant à gauche et le réducteur
conjugué à droite

La classification obtenue correspond à la


classification quantitative des couples oxydant
réducteurs.

La force électromotrice (f.é.m.) d’une pile

Le pôle positif d’une pile est constitué par l’électrode correspondant au couple de plus haut
potentiel, E1 ; Le pôle négatif d’une pile est constitué par l’électrode correspondant au couple
de plus bas potentiel, E2. Sa f.é.m. est :
E= E1 - E2
La connaissance des potentiels d’oxydoréduction permet une classification quantitative des
couples oxydant-réducteur.

J’applique

Exercice
On réalise une pile standard en mettant en jeu les couples Ag+/Ag et Ni2+/Ni
Données : Eo(Ag+/Ag) = 0,80V : Eo(Ni2+/Ni) = -0,23V
1-Faire un schéma annoté de cette pile
2-Donner la représentation conventionnelle de la pile
3-Calculer la f.é.m. de la pile
4-Ecrire l’équation bilan de la réaction d’oxydoréduction qui a lieu lorsque la pile débite

Solution
1-Schéma annoté de la pile ci-contre :
2-La représentation conventionnelle de la pile :

3-Calcul de la f.é.m. :
ENi-Ag = Eo(Ag+/Ag) - Eo(Ni2+/Ni)
A.N. : ENi-Ag = 1,03V
4-équation-bilan de la réaction d’oxydoréduction
qui a lieu :
- Au pôle négatif :
⎯→ Ni 2 + + 2e −
Ni ⎯

- Au pôle positif :
Ag + + e − ⎯⎯→ Ag
- Le bilan est :
2Ag + + Ni ⎯⎯→ Ni 2+ + 2Ag
LEÇON 3 : ETUDE DE QUELQUES COUPLES OXYDANT-
REDUCTEUR

O.P.O :
- Réaliser quelques réactions d’oxydoréduction
- Equilibrer les équations des réactions des oxydants qui agissent en milieu acide

Prérequis : Oxydant ; réducteur ; couple oxydant-réducteur, règle du gamma.

Mots clés : oxydation ; réduction.

1-Mise en évidence des couples Fe3+/Fe2+ ; MnO4-/Mn2+ ; NO3-/NO


Je construis
Activité 1
On veut étudier l’action des ions fer (III) sur le fer et l’action des ions fer (II) sur les ions argent.
Les deux phases de l’expérience sont indépendantes.
A- Pour étudier la réaction entre l’ion fer (III) et le fer,
on verser dans un tube à essai environ 2mL de solution
de chlorure de fer(III), on y ajoute un peu de limaille de
fer puis on agite. On observe un changement de la
couleur qui passe de La couleur rouille au vert pâle.
On réalise un test en prélevant une petite quantité
de cette solution finale dans un tube à essai et en y
ajoutant goutte à goutte de l’hydroxyde de sodium.
On observe la formation d’un précipité vert pâle.
a) Quel est l’ion mis en évidence par le test ?
b) Quelles sont les couples redox mises en jeu
dans la réaction principale ?
c) Ecris les demi-équations redox de la réaction étudiée. En déduire l’équation-bilan de
cette réaction.
B-Dans la deuxième phase de l’expérience, on verse dans un tube à essai 2mL d’une solution
de sulfate de fer(II) vert pâle et on ajoute une solution incolore de nitrate d’argent. Le milieu
à la couleur rouille et il ya formation d’un miroir d’argent sur les parois du tube.
On réalise un test en prélevant une petite quantité
de cette solution finale dans un tube à essai et en y
ajoutant goutte à goutte de l’hydroxyde de sodium.
On observe la formation d’un précipité rouille.
a) Quel est l’ion mis en évidence par le test ?
b) Quelles sont les couples redox mises en jeu
dans la réaction principale ?
c) Ecris les demi-équations redox de la réaction
étudiée. En déduire l’équation-bilan de cette
réaction.

Activité 2
Pour étudier l’action des ions fer (II) sur les ions permanganate en milieu acide, on verse dans
un bécher, 5 mL d’une solution de sulfate de fer(II), quelques gouttes d’une solution d’acide
sulfurique, 1mL d’une solution de permanganate de potassium. La solution de permanganate se
décolore et le milieu prend la
couleur rouille.
On réalise un test en prélevant une petite
quantité de la solution finale et en y ajoutant goutte
à goutte l’hydroxyde de sodium. On observe la
formation d’un précipité rouille.
a) Quel est l’ion mis en évidence par le test ?
b) Quelles sont les couples redox mises en jeu
dans la réaction principale ?
c) Ecris les demi-équations redox de la réaction
étudiée. En déduire l’équation-bilan de cette
réaction.

Activité 3
On verse quelques millilitres d’une solution d’acide
nitrique incolore dans un bécher contenant de la
tournure de cuivre. Le mélange vire
progressivement au bleu et il se dégage de la fumée
rousse.
a) Quelles sont les couples redox mises en jeu
dans la réaction ?
b) Ecris les demi-équations redox de la réaction
étudiée.

Je retiens
• Couple Fe3+/Fe2+
A l’étape A, au cours de la réaction entre les ions Fe3+ et le métal fer Fe, on a :
⎯→ Fe 2+ + 2e −
-Oxydation du fer : Fe ⎯
-Réduction des ions Fe3+ : Fe 3+ + e − ⎯
⎯→ Fe 2+
-Equation bilan d’oxydoréduction
2Fe3+ + Fe → 3 Fe2+
A l’étape B, au cours de la réaction entre les ions Ag+ et les ions Fe2+, on a :
-Oxydation des ions Fe2+ :
Fe2+ → Fe3+ + e-
-Réduction des ions Ag+ :
Ag+ + e- → Ag
-Equation bilan d’oxydoréduction :
Fe2+ + Ag+ →Ag + Fe3+
• Le couple MnO4-/Mn2+
Au cours de la réaction entre les ions Fe2+ et les ions MnO4-, on a :
-Oxydation des ions Fe2+ :
Fe2+ → Fe3+ + e- (1)
-Réduction des ions MnO4- :
MnO4- → Mn2+ (2)
Pour équilibrer l’équation (2), on passe par les différentes étapes suivantes :
Etape 1: Conservation de l’élément qui accompagne l’oxygène
Il se trouve qu’il soit déjà équilibré ici MnO4- → Mn2+
(tel n’est pas toujours le cas)
Etape2 : Conservation de l’élément oxygène
Elle est assurée par des molécules d’eau
MnO4- → Mn2+ + 4 H2O
Etape3 : Conservation de l’élément hydrogène
En milieu acide, elle est réalisée par des protons H+
MnO4- + 8H+ → Mn2+ + 4 H2O
Etape4 : Conservation de la charge
Elle est réalisée à l’aide des électrons
MnO4- + 8H+ + 5e- → Mn2+ + 4 H2O
Etape 5 : Solvatation des protons
En solution aqueuse les ions H+ sont toujours hydratés H+ + H2O → H3O+
La demi-équation caractérisant le couple s’écrit :
MnO4- + 8H3O+ + 5e- → Mn2+ + 12 H2O
L’équation bilan de la réaction entreFe2+ et les ions MnO4- s’écrit !
MnO4- + 8H3O+ + 5 Fe2+ → 5 Fe3+ + Mn2+ + 12 H2O

Remarque
Cette méthode permet d’équilibrer les demi-équations électroniques de tous les couples
oxydant- réducteur autres que les couples ion métalliques/ métal
• Le couple NO3-/NO
Le monoxyde d’azote formé NO (incolore) réagit avec le dioxygène de l’air pour donne le
dioxyde d’azote NO2 (gaz de couleur rousse). Au cours de la réaction entre le métal Cu et les
ions NO3- : on a eu
-Oxydation du métal Cu :
Cu → Cu2+ + 2e-
-Réduction des ions NO3- :
NO3-+ 4H3O++3e- → NO+ 6 H2O
-Equation-bilan d’oxydoréduction :
3Cu + 2NO3-+ 8H3O+ →2 NO+3Cu2+ +12 H2O
• Demi-équation redox d’autres couples
-Le couple S4O62-/ S2O32-
S2O32 : ion thiosulfate S4O62-: L’ion tétrathionate
S4O62- + 2e- → 2 S2O32-
-Le couple SO42- /SO2
SO42- + 4H3O+ +2e- → SO2 + 6 H2O
-Le couple I2/I-
I2 + 2e- → I-

J’applique

EXERCICE
1-L’ion dichromate Cr2O72-, de couleur orange, est un
oxydant en solution aqueuse, son réducteur conjugué,
en milieu acide, est l’ion chrome III (Cr3+), de couleur
verte
1.1-Ecrire le couple correspondant
1.2-Ecrire la demi-équation d’oxydoréduction
correspondant à ce couple( en milieu acide)
2-Quand on verse une solution de dichromate de potassium
K2Cr2O7 dans une solution de sulfate de fer (II) Fe2SO4 , on obtient une solution verte.
2.1-Quelle est la réaction qui se produit dans la situation décrite ?
2.2-Ecrire l’équation bilan d’oxydoréduction qui correspond à cette réaction.

SOLUTION
1.1- Le couple est Cr2O72-/Cr3+
1.2- Cr2O72- + 14H3O+ +3e- → 2Cr3+ + 21 H2O
2.1- La réaction est l’oxydation des ions Fe2+ par les ions dichromate Cr2O72- , elle produit
des ions chrome (III) et des ions fer (III), Fe3+
2.2--Oxydation ions Fe2+ : Fe2+ → Fe3+ + e-
-Réduction des ions Cr2O72- : Cr2O72- + 14H3O+ +3e- → 2Cr3+ + 21 H2O
-Equation bilan d’oxydoréduction Cr2O72- + 14H3O++ 6Fe2+ → 2Cr3+ + 21 H2O +6Fe3+
Je consolide les ressources acquises

Exercice1 : Question à Choix Multiples


1-On réalise une pile Daniell. Deux béchers sont reliés par un pont salin. On plonge dans l’un
une lame de zinc dans une solution de sulfate de zinc, dans l’autre une lame de cuivre dans une
solution de sulfate de cuivre.
a) un fil conducteur reliant Zn et Cu est parcouru par un courant
b) Le cuivre est le pôle négatif et le zinc le pôle positif de la pile
c) Quand la pile fonctionnent les électrons traversent la solution
d) Quand la pile fonctionnent les électrons dans le fil vont du zinc vers le cuivre
2-La force électromotrice de la pile Ni/Ni2+⋰⋰Cu2+/Cu est :

Zn2+ Ni2+ Pb2+ Cu2+ Ag+


a)0,09V
b) 0,59V
c)0,21V
Zn Ni Pb Cu Ag
d) 0,47V
-0 ,75V -0,25V -0,12V -0,34V -0,80V

3-D’après les données numérique de l’exercice1


a)Pour la pile Ni-Cu le pôle positif est la lame de cuivre
b) Pour la pile Zn-Pb le pôle positif est la lame de zinc
c) La f.é.m. la plus élevée que l’on puisse réaliser est 1,56V
c) La f.é.m. la plus faible est obtenue avec les couples aux métaux les plus réducteurs : Zn-Ni
4-Une pile Zn /Zn2+⋰⋰Cu2+/Cu débite un courant contant de 1A pendant une durée ∆𝑡 au cours
de laquelle 0,65g de zinc ont disparu. Cette durée ∆𝑡 est :
a) 19300s
Données numériques
b) 1930s
c) 965s Charge de l’électron e=1,603 10-19C
d) 4825s Nombre d’Avogadro N= 6,02 1023
Masse molaire du zinc : 65g.mol-1
5-On donne les potentiels standards suivants :
Eo (Ni2+//Ni)= -0,25V ; Eo (Cu2+//Cu)= 0,34V ; Eo (Br2/Br)= 1,07V
Eo (Cl2/Cl-)= +1,36 ; Eo (H3O+/H2)= 0V
Les réactions suivantes sont possibles :
a) Ni + Cu2+→ Ni2+ + Cu
b) Cu + 2H3O+→ H2 + Cu2+ +2H2O
c) Br2 + 2Cl-→ 2Br- + Cl2
d) Ni2+ +2 H3O+→ Ni + H2 +2H2O

Exercice2 :
On monte la pile - Cu/Cu2+ ⋰⋰ Ag+/Ag. On suppose les conditions standards réalisées.
1-Faire un schéma annoté de la pile et indiquer le rôle du pont salin.
2-Eciire les équations bilans de qui se produisent aux électrodes lorsque la pile débite et en
déduire l’équation-bilan.
3-Comment peut-on expérimentalement obtenir cette même équation-bilan ?
4-On mesure en circuit ouvert la d.d.p VCu-Ag= VCu-VAg ; on trouve -0,046V. Les mesures de
ces d.d.p. en circuit ouvert, pour les piles [Pt, H2, H3O+⋰⋰Cu2+ /Cu] et
[Pt, H2, H3O+⋰⋰Ag+ /Ag] donnent respectivement :
VCu-VPt=0,34V et VAg-VPt=0,80V
4.1-Quels sont les f.é.m. des trois piles citées dans le texte ?
4.2-Placer sur un axe, avec une échelle de 10cm pour 1V, les couples redox mis en jeu dans
cette pile.
Exercice3 :
On considère une pile fer-étain mettant en jeu les couples Fe2+/Fe et Sn2+/Sn. L’électrode de
zinc constitue le pôle positif de cette pile. Chaque demi-pile contient V=100mL de solution de
concentration initiale en cations métalliques Co=0,10mol.L-1. Cette pile débite un courant
d’intensité I=10mA pendant 5h.
1-Ecrire les équations bilans des réactions aux électrodes et en déduire l’équation-bilan
correspondante.
2-Calculer la quantité d’électricité débitée dans la pile dans ces conditions.
3-Déterminer les concentrations finales des ions en solution.
Exercice4

On réalise une pile, en couplant par un pont électrolytique deux démi-piles (Fe2+/Fe) et
(Ag+/Ag).
1-Faire un schéma du dispositif
2-Préciser le pôle positif et négatif de la pile.
3-On relie la lame de fer à la lame d’argent par un fil conducteur et un résistor.
Préciser le sens du courant et écrire les réactions d’oxydoréductions qui s’effectuent dans
chaque démi-pile
4-Les solutions étant de concentration 1mol.L-1 , calculer la f.é.m. de la pile.
Données : :Eo(Ag+/Ag)=0,80V : Eo(Fe2+/Fe)=-0,44V
5-On retire le pont, que se passe-t-il ?
Exercice5 :
Prévoir ce qui se passe et écrire s’il y’a lieu l’équation-bilan de la réaction correspondante
quand :
1) On plonge un objet chromé dans une solution de nitrate d’argent.
2) On plonge un fil d’argent dans une solution de nitrate de cadmium (II) Cd2++ 2NO3-
3) On plonge un objet chromé dans une solution de nitrate de cadmium (II)
Données : Eo(Ag+/Ag)=0,80V Eo(Cr3+/Cr)= -0,74V Eo(Cd2+/Cd)= -0,40V
Exercice6 :
On relie par un pont salin une demi-pile au cuivre et une demi-pile à l’étain mettant en jeu les
couples Sn2+/Sn, toutes deux dans les conditions standard. La pile ainsi réalisée a pour pôle
négatif l’électrode d’étain et pour f.é.m
. ESn-Cu=0,48V. Le potentiel redox standard du couple Cu2+/Cu =0,34V.
1-Donner le schéma conventionnel de cette pile.
2-Ecrire les équations bilans des réactions aux électrodes et en déduire l’équation-bilan
correspondante.
3-Déterminer Eo(Sn2+/Sn).
4-Comparer les pouvoir oxydant de Sn2+ et Cu2+.
Exercice7 :
On se propose de déterminer à 25°C, les potentiels standards des couples suivants :
Zn2+ /Zn ; Mg2+ /Mg et Au3+ /Au.
Pour cela on associe à chaque demi-pile ci-dessus, la demi-pile du couple Cu2+/Cu dont le
potentiel standard est Eo(Cu2+/Cu)= 0,34V.
On mesure alors la force électromotrice E de la pile ainsi réalisée. Au cours de cette expérience,
les résultats suivants ont été obtenus :
Couple associée à Cu2+/Cu Au3+/Au Mg2+ /Mg Zn2+ /Zn
f.é.m. E (en V ) 1,16 -2,71 -1,16
1-Réaliser le schéma annoté de la pile zinc-cuivre.
2-Quelles doit être la concentration molaire des solutions métalliques pour que ces potentiels
soient standard ?
3-Donner la représentation conventionnelle de chacune des piles en précisant leur polarité.
4-Pour chaque pile écrire l’équation-bilan qui a lieu lorsque la pile débite.
-En déduire le potentiel standard de chaque couple ion métallique/ métal.
5-Déterminer la f.é.m. de la pile zinc-or.
Exercice 8 :
On veut déterminer les potentiels standards des couples Ag+/Ag et Mg2+/Mg. Pour cela, on
réalise deux piles.
1-La pile N°1 est constituée d’une lame de cuivre plongeant dans une solution de sulfate de
cuivre et d’une lame d’argent plongeant dans une solution de sulfate d’argent. Le pôle positif
de la pile est la lame d’argent et sa f.é.m. est E 1=0,46V.
1.1-Indiquer l’oxydant le plus fort et le réducteur le plus fort dans cette pile ;
1.2-Ecrire les équations bilans des réactions d’oxydoréduction dans la pile.
2-La pile N°2 est constituée d’une lame de cuivre plongeant dans une solution de sulfate de
cuivre et d’une lame de magnésium plongeant dans une solution de sulfate de magnésium .Le
pôle positif set la lame de cuivre et sa f.é.m. est E 2=2,71V.
2.1-Indiquer l’oxydant le plus fort et le réducteur le plus fort dans cette pile.
2.2-Ecrire les équations bilans des réactions d’oxydoréduction dans la pile.
Déterminer les potentiels standards des couples Ag+/Ag et Mg2+/Mg sachant que celui du couple
Cu2+/Cu est de 0,34V.
4-Classer ces couples par ordre de pouvoir oxydant croissant.
Exercice9 :
Dans le laboratoire de votre établissement on trouve sur la paillasse, une lame de cuivre, une
lame de nickel, un ampèremètre, une lame de fer, un résistor de faible résistance, une lame de
zinc, une solution de chlorure de potassium, du papier filtre et toute la verrerie nécessaire. Au
cours de la séance de travaux pratiques le professeur demande à un élève de fabriquer la pile
ayant la f.é.m. la plus élevée et de vérifier son fonctionnement.
Produits chimique disponibles : Solutions de concentration 1mol.L-1 telles que le sulfate de
nickel ; l’hydroxyde de sodium ; sulfate de zinc ; sulfate de fer ; l’acide sulfurique ; sulfate de
zinc ; le sulfate de plomb et le sulfate de cuivre et le sulfate d’argent.
Proposer à cet élève une démarche à suivre pour fabriquer cette pile et vérifier son
fonctionnement.
Données : Potentiels standards d’oxydoréduction
E°(Zn2+/Zn)= -0,76V ; E°(Pb2+/Pb)= -0,13V ; E°(Ag+/Ag)= 0,80V
E°(Fe2+/Fe)= -0,44V ; E°(Cu2+/Cu)= 0,34V ; E°(Ni2+/Ni)= -0,14V
PARTIE 4 : APPLICATIONS DE

L’OXYDOREDUCTION EN SOLUTION AQUEUSE


La compréhension de l’oxydoréduction et des conditions qui lui sont favorables nous permet
d’utiliser les ressources acquises dans divers domaines tels que :

- Le contrôle de la qualité à travers des dosages,


- La protection contre la corrosion,
- La production industrielle de certains composés, la purification des métaux et le
revêtement métallique de certains objets (notamment utilisée en joaillerie) à travers
l’électrolyse.
Comment mettre en œuvre toutes ces démarches ?
LEÇON 1 : DOSAGES D’OXYDOREDUCTION

O.P.O :
- Ecrire l’équation bilan d’oxydoréduction d’une réaction de dosage
- Déterminer l’équivalence lors d’un dosage et en déduire la quantité de matière de réactif dosé

Prérequis :
Prévision des réactions entre couples redox ; écriture des équations-bilans d’oxydoréduction ;
exploitation des équations-bilans.

Mots clés :
Dosage, dosage colorimétrique, équivalence, point équivalent, manganimétrie, iodométrie.

1. DOSAGES D’OXYDOREDUCTION

Je construis

Activité 1 : dosage d’une solution d’ions 𝑭𝒆𝟐+ par une solution


d’ions 𝑴𝒏𝑶−
𝟒.

Réalise le montage de la figure ci-contre.


Protocole :
-Prélève un volume 𝑽𝒓 = 𝟐𝟎𝒄𝒎𝟑 de cette solution de sulfate de
fer à l’aide d’une pipette et verse la dans un bécher,
- Ajoute suffisamment d’acide sulfurique concentré (dans le but
d’éviter l’obtention de MnO2 qui est un solide brun).
-Introduis dans la burette graduée la solution de permanganate
de potassium (K+ + MnO4-) de concentration 𝑪𝑶 = 𝟎, 𝟏𝟎 𝒎𝒐𝒍⁄𝑳.
-verse progressivement, goutte à goutte, cette solution dans le bécher jusqu’à la fin de la
réaction. Relève la descente de burette.
1. Comment peux-tu vérifier la fin de la réaction ?
2. Ecris l’équation-bilan de la réaction du dosage
3. Déduis de l’équation-bilan, la relation permettant de déterminer la concentration Cr. Calcule
Cr.
Activité 2 : Dosage d’une solution de diiode par une solution d’ions thiosulfate.
Protocole :
Reprendre le montage du dispositif expérimental précédent.

-Prélève un volume VO = 10mL de la solution de diiode à l’aide de la pipette jaugée et verse la


dans un bécher ;
- Ajoute quelques gouttes d’empois d’amidon ;
-Introduis dans la burette graduée la solution d’ions thiosulfate de concentration connue

C R = 0,1mol.L−1 .
-verser progressivement cette solution dans le bécher jusqu’à la fin de la réaction.
1. Qu’observes-tu lorsque tu ajoutes quelques gouttes d’empois d’amidon dans la solution de
diiode ? Pourquoi cet ajout est-il nécessaire ?
2. Comment repères-tu l’équivalence ?
3. Ecris l’équation-bilan de la réaction du dosage.
4. Trouver la relation permettant de calculer la concentration 𝐂𝐎 . Calcule CO .

Je retiens :
• Définitions et conditions du dosage
Le dosage (ou titrage) est une opération qui consiste à déterminer la concentration d’une
solution à partir d’une autre solution de concentration connue.
La solution dont on veut déterminer la concentration est appelée solution titrée et la solution
dont on connait la concentration est appelée solution titrante.
Le principe du dosage d’oxydo-réduction repose sur une réaction d’oxydo-réduction rapide,
totale et unique. Une réaction d’oxydoréduction est totale si la différence des potentiels
d’oxydoréduction des couples redox mis en jeu est supérieure à 0,3 V.
Le point équivalent (ou l’équivalence) est le point pour lequel la solution titrée et la solution
titrante sont mélangés dans les proportions stœchiométriques. Il marque la fin du dosage.
Pour déterminer le point d’équivalence, on peut utiliser l’une des méthodes suivantes :
- un changement de couleur du milieu réactionnel ;
- un changement de couleur d’un indicateur coloré que l’on a introduit dans le milieu
réactionnel.

• Verrerie nécessaire au dosage


La verrerie utilisée comprend généralement:
- Une pipette qui permet de prélever les volumes données de solution.
- Un bécher ou erlenmeyer qui est utilisé pour contenir la solution dont on veut déterminer
la concentration (solution titrée)
- La burette dans laquelle on verse la solution dont on connaît la concentration (solution
titrante)
- Une barre de verre ou un agitateur magnétique qui permet d’homogénéiser le mélange.

• Dispositif expérimental :

• Manganimétrie
La manganimétrie est un dosage qui fait appel à une solution d’ions permanganate MnO4-.
Au cours du dosage d’une solution aqueuse de sulfate de fer II (Fe2+ + SO42-), de concentration
𝐶𝑅 inconnue, par une solution de permanganate de potassium (K+ + MnO4-), de concentration
𝐶𝑂 connue, le point équivalent est repéré par l’apparition d’une couleur violette persistante.
Soit Vo le volume de (K+ + MnO4-) versé (ce volume est lu sur la burette), et qui à permit
d’obtenir le point d’équivalence.
D’après l’équation bilan du dosage :
𝑀𝑛𝑂4− + 5𝐹𝑒 2+ + 8𝐻3 𝑂+ → 𝑀𝑛2+ + 5𝐹𝑒 3+ + 12𝐻2 O
On a, au point équivalent :
𝑛𝐹𝑒2+ 5𝐶𝑂 𝑉𝑂
= 𝑛𝑀𝑛𝑂4− soit 5𝐶𝑂 𝑉𝑂 = 𝐶𝑅 𝑉𝑅 𝑒𝑡 𝐶𝑅 =
5 𝑉𝑅

• Iodométrie
L’iodométrie est un dosage qui fait appel au couple redox I2/I- pour réaliser un dosage. On
utilise généralement une solution de thiosulfate pour doser le diiode formé.
On opère de la même manière qu’en manganimétrie. Dans l’exemple étudié, c’est la
concentration Co de la solution de diiode qui est inconnue. Lorsqu’on verse progressivement la
solution de thiosulfate, contenue dans la burette et de concentration Cr connue ; l’équivalence
est obtenue quand la couleur brune de diiode devient incolore. Or le changement de coloration
n’étant pas net, on introduit au début de l’expérience, de l’empois d’amidon dans la solution de
diiode qui devient alors bleu. Ainsi, la dernière goutte de thiosulfate qui fera passer la coloration
du contenu du bécher du bleu au clair indiquera le point équivalent.
L’équation bilan de la réaction étant : 𝐼2 + 2𝑆2 𝑂32− → 2𝐼 − + 𝑆4 𝑂62−
𝑛𝑆2 𝑂32− 𝐶𝑅 𝑉𝑅
A l’équivalence on a: 𝑛𝐼2 = 𝑠𝑜𝑖𝑡 2𝐶𝑂 𝑉𝑂 = 𝐶𝑅 𝑉𝑅 𝑒𝑡 𝐶𝑂 =
2 2𝑉𝑂

• Généralisation :
Pour réaliser le dosage d’oxydoréduction d’une solution, il faut :
- Disposer d’une solution titrante adéquate,
- Disposer la verrerie adéquate,
- Mettre en place le dispositif expérimental adéquat,
- Faire les prélèvements nécessaires,
- Mener le mélange délicatement jusqu’au point équivalent,
- Repérer l’équivalence par un changement de teinte,
- Relever la descente de burette à l’équivalence,
- Déduire la concentration cherchée à partir de l’équation-bilan équilibrée de la réaction.

J’applique

Exercice :
On veut vérifier la concentration Cr d’une solution aqueuse S de dioxyde de soufre. A cet effet,
on fait tomber goutte à goutte dans 20cm3 de S, une solution de permanganate de potassium de
concentration Co=0,10mol/L, placée dans la burette.
a) faire le schéma du dispositif expérimental.
b) Comment peut-on vérifier la fin de la réaction ?
c) Pourquoi n’a-t-on pas besoin d’acidifier le milieu réactionnel ?
d) Donner les couples redox en présence et préciser le rôle oxydant ou réducteur de chacun
d’eux.
e) On donne les valeurs des potentiels standard d’oxydoréduction : Eo1=0,17V et
Eo2=1,52V. Attribuer ces potentiels à chacun des couples.
f) Écrire l’équation bilan de la réaction qui a lieu.
g) Sachant qu’il a fallu verser Vo=12cm3 de la solution de permanganate, calculer la
concentration Cr de la solution de dioxyde de soufre.

Solution
a)Schéma du dispositif expérimental
b) La fin de la réaction est atteinte lorsqu’il y’a persistance de la teinte violente dans le bécher.
c) On n’a pas besoin d’acidifier le milieu réactionnel pour éviter des réactions parasites.
d) Couple redox en présence :
− 2−
MnO 4 / Mn 2+ SO 4 / SO 2
− 2+
e) Le couple MnO 4 / Mn a pour potentiel standard Eo2 = 1,52V.

Le couple SO 24− / SO 2 a pour potentiel standard Eo1 = 0,17V.


f) Equation-bilan de la réaction

2MnO24− + 5SO2 + 6H2O ⎯


⎯→ 2Mn 2+ + 5SO24− + 4H3O+
g) Concentration Cr de la solution de dioxyde de soufre
5Co Vo
L’équivalence se traduit par : 2n r = 5n o  Cr = AN : Cr = 0,15mol/L.
2Vr
LECON 2 : ELECTROLYSE, CORROSION ET PROTECTION
DES METAUX

O.P.O

- Réaliser des électrolyses en solution aqueuse ;


- Indiquer le type de réaction au niveau de chaque électrode ;
- Appliquer les règles de prévision pour l’écriture des réactions ;
- Expliquer les phénomènes de surtension) ;
- Expliquer la corrosion et protéger les métaux contre la corrosion.

O.P.O
- Réaliser des électrolyses en solution aqueuse ;
- Indiquer le type de réaction au niveau de chaque électrode ;
- Appliquer les règles de prévision pour l’écriture des réactions ;
- Expliquer les phénomènes de surtension) ;
- Expliquer la corrosion et protéger les métaux contre la corrosion.

Prérequis :
Notion d’électrolyse de l’eau ; Prévision des réactions d’oxydoréduction.

Mots clés : Electrolyse ; anode ; cathode ; électrolyte ; électrolyseur ; corrosion ; surtension.

1. Électrolyse en solution aqueuse.

Je construis
Activité 1
On réalise le dispositif expérimental ci-contre.
L’électrolyte est une solution aqueuse d’acide chlorhydrique.
Le circuit étant fermé, on fait varier la tension délivrée par le
générateur jusqu’à l’apparition de certains phénomènes aux
électrodes :
− La tension à imposer aux bornes de l’électrolyseur pour
que l’électrolyse s’amorce, est supérieur à la f.c.é.m de
l’électrolyseur ;
− A l’anode, un dégagement d’un gaz de couleur verte qui
brunit un papier filtre imbibé d’une solution d’iodure de
potassium et qui décolore un papier à l’indigo ;
− A la cathode, un dégagement d’un gaz qui détonne à
l’approche d’une flamme.
a) Quelle différence ya-t-il entre un électrolyseur et une pile ?
b) Recense les espèces chimiques en compétition dans la solution
- Celles qui sont susceptibles de réagir à l’anode et les potentiels redox de leurs couples
redox respectifs.
- Celles qui sont susceptibles de réagir à la cathode et les potentiels redox de leurs
couples redox respectifs.
c) Ecris les demi-équations des réactions théoriquement prévues à la cathode et à
l’anode. Déduis l’équation-bilan.
d) Compare ces prévisions aux faits réellement observés. Explique.

Activité 2
Le dispositif expérimental ci-dessus étant maintenu, la solution d’acide est remplacée par la
solution d’hydroxyde de sodium.
On fait les observations suivantes :
− La tension à imposer aux bornes de l’électrolyseur pour que l’électrolyse s’amorce est
supérieur à la f.c.é.m de l’électrolyseur
− A l’anode, un dégagement d’un gaz qui ravive une flamme ;
− A la cathode, un dégagement d’un gaz qui détonne à l’approche d’une flamme.
Réponds aux questions posées à l’activité1 (à l’exception de a).
Activité3 :
Dans le même dispositif que précédemment, l’électrolyte étant maintenant une solution aqueuse
de chlorure de sodium, on fait les observations suivantes :
− A l’anode : dégagement d’un gaz de couleur Verte qui brunit un papier filtre imbibé
d’une solution d’iodure de potassium et qui décolore un papier à l’indigo.
− A la cathode : dégagement d’un gaz qui détonne à l’approche d’une flamme.
Réponds aux questions posées à l’activité1 (à l’exception de a).

Activité 4 :

On réalise une électrolyse d’une solution de sulfate de


cuivre avec anode en cuivre. Observe le montage ci-contre
et fait une interprétation de tes observations.

Je retiens :
• Définition et Caractéristiques
L’électrolyse est l’ensemble des réactions chimiques qui se produisent lors du passage du
courant dans un électrolyte.
Au cours de l’électrolyse,
- Les anions ou ions négatifs se dirigent vers l’anode (borne positive de l’électrolyseur)
où ils sont oxydés : c’est une oxydation anodique.
- Les cations ou ions positifs se dirigent vers la cathode (borne négative de l’électrolyseur)
où ils sont réduits : c’est une réduction cathodique.
- Il en résulte l’apparition de produits aux électrodes.
L’électrolyse a lieu lorsque la tension appliquée aux bornes de l’électrolyseur est supérieure ou
égale à sa force contre électromotrice (f.c.é.m.). Cette f.c.é.m. est numériquement égale à la
force électromotrice (f.é.m.) de la pile qu’on réaliserait à partir des deux couples redox
effectivement mis en jeux lors de l’électrolyse : c’est une réaction d’oxydoréduction provoquée.

• Etude de quelques électrolyses des solutions aqueuses


Électrolyse d’une solution d’acide chlorhydrique avec électrode en graphite.

Le graphite constitue une électrode inattaquable.


Dans le cas de cette électrolyse, les espèces chimiques recensées dans la solution sont :
- à la cathode : H3 O+ et H2 O des couples respectifs H3O+/H2 et H2O/OH-. Les demi-équations
qui ont lieu sont :
2H3O+ + 2e − ⎯
⎯→ 2H 2 O + H 2 (i) 2H 2 O + 2e − ⎯
⎯→ H 2 + 2HO − (ii)
-à l’anode : H2 O et Cl- des couples respectifs O2/H2O et Cl2/Cl-. Les demi-équations qui ont
lieu sont :

3H 2 O ⎯
⎯→
1
O 2 + 2H 3O + + 2e − (iii) 2Cl − ⎯
⎯→ Cl 2 + 2e − (iv)
2
D’après le tableau donnant les potentiels redox de ces couples ci-dessous :
Cathode Anode
Couples H3 O+ ⁄H2 H2O/OH- O2 ⁄H2 O Cl2/Cl-
Potentiels standards (V) 0,00 -0,83 1,23 1,36
+
On a : le meilleur oxydant est H 3 O (à la cathode) et le meilleur réducteur est Cl − (à la cathode).

On obtient la réaction d’oxydoréduction suivante :

2H3O+ + 2Cl − ⎯
⎯→ 2H2O + H2 + Cl 2
On constate que l’électrolyse d’une solution d’acide chlorhydrique est tout simplement la
décomposition du chlorure d’hydrogène. La force contre-électromotrice de l’électrolyseur est :
E ′ = E ° (Cl2 /Cl− ) − E ° (H3 O+ ⁄H2 ) = 1,36 V
L’électrolyse s’amorce en imposant une tension supérieure à la f.c.e.m.de l’électrolyseur (1,36
V). La différence entre ces deux valeurs est appelée la surtension. Le phénomène de surtension,
survient à cause du dégagement gazeux aux électrodes. C’est le phénomène de surtension qui
rend les réactions attendues si lentes qu’elles ne sont pas perceptibles.
Nous pouvons citer comme autres exemples : l’électrolyse d’une solution aqueuse de soude
(le bilan de l’électrolyse est une décomposition de l’eau) ; l’électrolyse d’une solution
aqueuse de chlorure de sodium (le bilan de l’électrolyse est une décomposition de l’eau)

Électrolyse d’une solution de sulfate de cuivre à anode en cuivre.

Cette électrolyse porte le nom d’électrolyse à anode soluble. Pour une faible valeur de la
tension, on observe :
- L’usure progressive du métal de l’anode dont la partie immergée se ronge.
- Un dépôt métallique rouge à la cathode.
- La concentration et la teinte bleue de la solution se conserve.
Les équations traduisant ces observations sont :
A la cathode : 𝐶𝑢2+ + 2𝑒 − → 𝐶𝑢 A l’anode: 𝐶𝑢 → 𝐶𝑢2+ + 2𝑒 −
L’équation-bilan s’écrit : 𝐶𝑢 → 𝐶𝑢
A la cathode, les espèces chimiques sont Cu2+ et H2O, Cu2+ réagit car il est l’oxydant le plus
fort. A l’anode on a : 𝑆𝑂42− , H2O et Cu, Cu est le réducteur le plus fort.
Au cours de cette électrolyse porte, on constate qu’il y a transport du métal de l’anode à la
cathode.
• Conclusion
Les réactions d’électrolyses sont des réactions d’oxydoréduction provoquées par le passage du
courant électrique. La connaissance des potentiels standards permet de prévenir les réactions
aux électrodes mais, à cause du phénomène de surtension, ces prévisions ne sont pas toujours
vérifiées expérimentalement.
L’électrolyse comporte de nombreuses et importantes applications industrielles : préparation
du dichlore, de la soude et du dihydrogène, préparation des métaux par électrolyse (le zinc,
l’aluminium, …), raffinage des métaux (le cuivre, l’argent, …), galvanoplastie (dorure,
argenture, cuivrage, nickelage,…).

2. La corrosion du fer et les méthodes de protection

Je construis

Activité 5
Oncle Benoît est parti du village voici six mois en
abandonnant une machette sur le gazon dans la cours de
la maison, l’autre dans la maison et l’autre encore sur le
chantier situé au bord de la mer, ainsi qu’un morceau de
tôle en aluminium.
A son retour au village, il se rend compte que la machette
au bord de la mer est plus rouillée, suivi de la machette
sur le gazon. Par contre la tôle a seulement terni et la
bague en or perdue et retrouvée sur le gazon reste
intacte, toujours brillante. Propose des explications à ces
observations.

Je retiens :

• Définition

La corrosion est l’attaque en profondeur d’un métal par l’oxygène (l’air) humide.

A l’exception des métaux précieux tel que l’or et le platine, certains métaux s’oxydent plus ou
moins au contact de l’air atmosphérique. Cette oxydation peut être superficielle (cas de
l’aluminium dont la couche d’oxyde Al2O3 formée est protectrice) ou profonde (cas du fer et
ses alliages dont la couche d’oxyde formée Fe2O3 est poreuse et ne protège pas le métal : C’est
le phénomène de rouille.

• Mécanisme de la corrosion.

La corrosion du fer s’effectue en deux étapes :


- La formation d’ions fer II,
2Fe (s) + O2 (g) + H2O (l) → 2Fe(OH)2(s)

- Puis, celle des ions fer III,


4Fe(OH)2(s) + O2 (g) + H2O (l) → 4Fe(OH)3(s)

qui conduisent à la formation de l’oxyde de fer III (Fe2O3,x H2O).

Le processus complexe entier de la corrosion pourrait être décris approximativement par


l’équation-bilan :
4Fe (s) + 3O2 (g) + 2x H2O (l) → 2Fe2O3,x H2O(s)

Les facteurs qui accélèrent la corrosion sont la présence de l’eau, du sel, d’acide ou le contact
avec un métal moins réducteur que le fer.

• les méthodes de protection.

Pour éviter la corrosion du fer et de ses alliages, on peut procéder par :


- recouvrement de la surface des objets en fer par une couche protectrice : peinture,
vernis, graisse, gaine en matière plastique.
- Un revêtement métallique en surface par électrolyse ou par immersion dans un bain
métallique. Le métal protecteur doit être plus réducteur que le fer (Al, Zn etc.)
- La protection cathodique : La structure à protéger (la cathode) est reliée à un métal
(anode) plus réducteur qui subit l’oxydation (on protège ainsi les coques des navires en
y plaquant des morceaux de zinc).

J’applique
Exercice :
On réalise l’électrolyse d’une solution de sulfate de cadmium II acidifiée à l’acide sulfurique.
Dans les conditions de l’expérience, les ions sulfate ne participent pas aux réactions
électrochimiques. On observe un dépôt métallique sur l’une des électrodes et un dégagement
gazeux sur l’autre.
a) Quelles réactions peuvent se produire à chacune des électrodes ?
b) Identifier les produits formés, puis établir le bilan de l’électrolyse.
c) Déterminer la d.d.p. théorique minimale qu’il faut appliquer pour réaliser cette
électrolyse.
d) Dans les conditions industrielles, l’intensité est maintenue constante et égale à 25,0
kA. Quelle est la masse de métal que l’on peut obtenir au bout de 12h ? Quel est le
volume de gaz recueilli à l’autre électrode ? Vm = 25L /mol.
Solution
a) réactions qui se produisent aux électrodes.
Les ions cadmium Cd2+ et hydronium H3O+ sont oxydants, l’eau H2O est réductrice.
1
A l’anode, l’eau est oxydée selon la demi-équation : 3H 2 O ⎯
⎯→ 2H 3O + + O 2 + 2e −
2
A la cathode, deux réductions peuvent se produire suivant les demi-équations :

Cd 2+ + 2e − ⎯
⎯→ Cd 2H3O+ + 2e− ⎯
⎯→ 2H2O + H2
b) Bilan de l’électrolyse
Seule la réduction des ions cd2+ donne un dépôt métallique ; le bilan de l’électrolyse est donc :
1
Cd 2+ + 3H 2 O ⎯
⎯→ Cd + 2H 3O + + O2
2
c) Détermination de la d.d.p. théorique minimale qu’il faut appliquer pour réaliser cette
électrolyse.
La tension minimale à appliquer pour observer l’électrolyse est :

UAC = VA − VB = E(O2 / H2O) − E(Cd 2+ / Cd) = 1,23 − (−0,40) = 1,63V


En pratique, la tension à appliquer est supérieure à cause des surtensions et de la
résistance de l’électrolyseur.
d) Masse de métal que l’on peut obtenir au bout de 12h et volume de gaz recueilli.
Soit n (e) la quantité d’électrons traversant le circuit :

On a : n (e) = Q = I.t
F F
I.t
A la cathode : n (Cd2+)=n(e-)/2  m(Cd 2+ ) = n (Cd 2+ ).M(Cd 2+ ) = .M(Cd 2+ )
2F

2+ 25.103 x12x3600
m(Cd ) = 3
x112,4  629.103 g soit m (Cd2+) = 629kg
2x96,5.10
I.t
A l’anode n(O2) = n(e-)/4  V(O 2 ) = n (O 2 ).Vm = .Vm
4F
Soit V(O2) = 70m3.

Je consolide les ressources acquises

Exercice 1 : Choisir la bonne réponse :

a) Au cours d’une électrolyse, il y’a échange de protons/ électrons aux électrodes.


b) L’anode est l’électrode reliée au pôle négatif/positif du générateur : c’est par l’anode
que le courant électrique sort/ entre dans la solution. A l’anode, se déroule une
oxydation/ réduction.
c) La quantité d’électrons mis en jeu à la cathode est égale/opposée à celle mise en jeu
à l’anode.
d) Si l’on mettait en présence les deux couples redox intervenant aux électrodes, la
réaction naturelle que l’on observerait serait la même/l’inverse de celle de
l’électrolyse. L’électrolyse est une réaction impossible/non naturelle.
e) L’électrolyse est une transformation qui consomme/fournit de l’énergie
chimique/électrique.

Exercice 2 : Questions à Choix Multiples

a) Dans un électrolyseur, le courant est dû a :


a 1) une circulation d’électrons ;
a 2) une circulation d’ions positifs ;
a 3) un déplacement des cations ;
a 4) une double circulation de cations et d’anions.
b) Dans un électrolyseur parcouru par un courant :
b 1) il y’a oxydation à l’anode ;
b 2) il y’a oxydation à la cathode ;
b 3) il y’a réduction à l’anode ;
b 4) les réactions aux électrodes ne sont pas des réactions rédox.
c) La cathode est l’électrode :
C 1) ou s’effectue une oxydation ;
C 2) ou s’effectue une réduction ;
C 3) ou le cation cède ses électrons excédentaires ;
C 4) par laquelle entre le courant conventionnel dans l’électrolyseur.
d) Le bilan d’une électrolyse est celui :
d 1) d’une réaction d’oxydoréduction spontanée ;
d 2) d’une réaction d’oxydoréduction non spontanée
d 3) d’une réaction forcée, inverse de celui d’une réaction spontanée

Exercice 3 : Electrolyse et réaction naturelle

Les propositions suivantes sont-elles exactes ?


a) La réaction naturelle entre deux couples redox est celle qui associe l’oxydant du couple
de plus haut potentiel au réducteur du couple de plus bas potentiel.
b)
b.1 La réaction naturelle entre les couples Cu 2+ / CU (E  = 0,34V ) et

(
Br2 / Br − E  = 1,08V ) est l’oxydation des ions Br − par le cuivre.

b.2 Le bilan de la réaction d’électrolyse du bromure de cuivre (II) est :


⎯→ Cu + Br2 .
Cu 2+ + 2Br − ⎯

b.3 Ce bilan est l’inverse de celui de la réaction naturelle.

c) L’énergie électrique absorbée permet d’accélérer la réaction dans le sens des


transformations naturelles du système formé par les couples Br2 / Br − et Cu 2+ / Cu .

Exercice 4 : Electrolyse d’une solution de sulfate d’étain (II)


On effectue l’électrolyse d’une solution de sulfate d’étain (II) et d’acide sulfurique entre des
électrodes inattaquables de graphite : le passage du courant dans la solution s’accompagne d’un
dépôt métallique sur l’une des électrodes et d’un dégagement gazeux sur l’autre.
a) Quelles sont les réactions susceptibles de se produire :
a.1 à la cathode ?
a.2 à l’anode ?

b) En assimilant potentiel et potentiel standard, déterminer les réactions électrochimiques


les plus faciles à réaliser à chaque électrodes.
c) Les phénomènes observés sont-ils en accord avec les conclusions de la question b) ?
Sinon proposer une explication.

Exercice 5 : Electrolyse d’une solution de sulfate de cuivre (II)

On réalise l’électrolyse d’une solution de sulfate de cuivre entre des électrodes inattaquables de
graphite. Le passage du courant dans la solution s’accompagne d’un dépôt du cuivre sur l’une
des électrodes et d’un dégagement gazeux de dioxygène sur l’autre.
a) Quelles sont les réactions qui se produisent aux électrodes ?
b) On effectue l’électrolyse pendant 1 h, l’intensité du courant étant fixée à 0,16A. Quelle
charge traverse l’électrolyseur pendant cette durée ? Quelles est la quantité
d’électrons correspondante ?
c) L’électrolyseur contenait initialement 100mL d’une solution de concentration initiale
égale à 0,50 mol.L-1. Quelles sont après une heure d’électrolyse, les quantités de
matière des différentes espèces présentes en solution ?
d) En déduire les concentrations correspondantes. On négligera la variation de volume
de la solution.

Exercice 6 : Electrolyse du Bromure de cuivre


Dans une cuve à électrolyse comportant des électrodes en graphite, on réalise
l’électrolyse d’une solution de bromure de cuivre (II) en solution aqueuse. La solution
initiale a un volume de 200Cm3 et une concentration de 1mol.L-1.
a) Faire l’inventaire des espèces chimiques présentes dans l’électrolyseur et prévoir
les réactions qui peuvent se produire à chacune des électrodes. Etablir le bilan de
l’électrolyse.
b) Déterminer la d.d.p. théorique minimale qu’il faut appliquer pour réaliser cette
électrolyse.
c) Déterminer les concentrations des espèces en solution au bout d’une heure de
fonctionnement sachant que le courant qui traverse la cuve est de 1,5A.
d) Quelle est la masse m de produit obtenu à l’anode ?

Exercice 7 : Nickelage

On désire réaliser un dépôt métallique de nickel sur un objet en fer. Pour cela, on réalise
l’électrolyse d’une solution de sulfate de nickel (II). L’objet à recouvrir constitue l’une des
électrodes. L’autre électrode est inattaquable : on y observe un dégagement gazeux de
dioxygène.
a) L’objet en fer doit-il constituer la cathode ou l’anode ? Représenter sur un schéma les
branchements à réaliser.
b) Ecrire les demi-équations électroniques des réactions aux électrodes ainsi que
l’équation bilan de l’électrolyse.
c) Quelle est la masse de nickel déposée sur l’objet en fer après 45 minutes d’électrolyse
sous une intensité de 1,8A ?
d) Quelle est alors la masse de dioxygène produite ?

Exercice 8 : Boite de conserve en ≤ fer blanc≥

Le fer blanc désigne une tôle d’acier recouverte des deux cotés d’une épaisseur très fine d’étain.
On l’utilise pour réaliser les boîtes de conserve, les canettes et certains emballages
métalliques…On parle d’étamage du fer.
Le procédé moderne d’étamage (recouvrir de fer) se fait par électrolyse : La boîte de fer, de
surface surface S= 300 Cm2 constitue la cathode et est placée dans un électrolyte (solution

(
acidifiée de sulfate d’étain Sn
2+
+ SO 4
2−
) de concentration C = 50g.L .
-1

L’anode est en étain, de manière à alimenter l’électrolyte en ions Sn 2+ .


Lors de l’électrolyse l’intensité du courant est maintenue constante et égale à I =240 A sous
l’action d’un générateur externe, qui impose le fonctionnement de la cellule électrochimique en
récepteur (à l’inverse du fonctionnement en pile).
a) Faire un schéma légendé de cette électrolyse en précisant le sens de branchement du
générateur, et le sens de déplacement des différents porteurs de charge.
b) Ecrire les équations des réactions susceptibles de se produire aux électrodes.
c) En fait, les ions sulfate ne donnent aucune réaction aux électrodes et on peut
considérer qu’il n’ya pas de formation de gaz aux électrodes. Ecrire la réaction globale
de cette électrolyse.
d) Déterminer la durée minimale de l’électrolyse pour réaliser un dépôt d’épaisseur e =
1,0µm sur toute la surface S de la boite (on suppose le dépôt uniforme).
e) En réalité, on constate que la durée nécessaire pour réaliser ce dépôt est supérieure.
Proposer une explication.
Données : Masse volumique de l’étain ρ = 7,3g.Cm-3 M (Sn) = 118,7g.mol-1
2− 2− 2−
Couples oxydant/réducteur : Sn 2+ / Sn ; S2 O8 / SO 4 ; SO 4 / SO 2 ; H + / H2 ; O2 / H 2O .

Exercice 9 : Electrolyse d’une solution de de nitrate de plomb II

2+ −
On réalise l’électrolyse d’une solution de nitrate de plomb II (Pb + 2NO3 ) ; en branchant un

générateur de tension continue entre une cathode de plomb et une anode de graphite.
a) Quel est le type de réaction qui se produit à la cathode ? a quelle borne du générateur
est reliée la cathode ?
b) Ecrire les équations des réactions qui se produisent sur les électrodes.(il se produit un
dégagement gazeux sur l’une des électrodes) ;
c) Ecrire l’équation de la réaction qui se produit lors de l’électrolyse.
d) A la fin de l’expérience, la masse de l’électrode de plomb a augmenté de 2g.
-Quelle est la quantité d’électricité qui a traversée la cuve à électrolyse ;
-Quel est le volume de gaz recueilli ?
-Quelle est la durée de l’expérience si l’intensité est restée constante I = 0,2A.

Les ions nitrate et le graphite ne participent pas aux réactions électrochimiques ;


Vm =25L /mol ; Pb= 207,2g/mol.

Exercice 10 : Dosage du sel de MOHR

Le sel de Mohr est un composé solide de formule statistique FeSO 4 (NH 4 )2 SO 4 ,6H 2 O.

On dissout une masse m de sel de mohr dans un volume V= 50mL d’eau pure. Pour oxyder tous
les ions Fe 2+ de cette solution en ions Fe 3+ , il a fallu un volume V’ =40mL d’une solution de
permanganate de potassium de concentration molaire C’ =5.10-3 mol.L-1.
a) Ecrire l’équation-bilan de cette réaction
b) Déterminer la concentration des ions Fe 2+ dans la solution de sel de mohr utilisée.
Calculer m.
c) Déterminer les concentrations des ions Fe 2+ et Mn2+ à la fin de la réaction.

Exercice 11 : Dosage en retour

On désire étudier le dosage appelé dosage en retour.


2−
A 20 mL d’une solution ferreuse décimolaire, on ajoute une solution oxydante de Cr2 O 7 en

défaut, soit 10mL dans ce cas, en milieu acide.


a) Que se passe-t-il ?
2−
b) Comment peut-on constater expérimentalement qu’il y’a défaut de Cr2 O 7 ?
− −
c) On ajoute ensuite l’ion MnO 4 ; la solution oxydante décimolaire de MnO 4 n’est plus
décolorée pour un volume de 10 mL. Calculer la concentration molaire de la solution
2−
Cr2 O 7 .

Exercice 12 : Titrage du diiode par une solution de thiosulfate

Lors d’une séance de travaux pratiques, on cherche à déterminer la concentration C 1 d’une


solution aqueuse de diiode I2. Pour cela, neuf groupes d’élèves dosent un volume V1=25,0mL
+ 2−
de la solution de diiode par une solution aqueuse de thiosulfate de sodium (2Na + S2O3 ) de

concentration C2=2,50.10-2mol.L-1.Les volumes Veq de solution de thiosulfate de sodium versés


à l’équivalence par les différents groupes sont donnés dans le tableau suivant :

Groupe 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Véq(mL) 11,8 12,0 11,2 11,5 10,8 11,7 12,3 12,0 11,8

1) Donner l’équation de la réaction de dosage sachant que les couples rédox mis en jeu
2− 2−
sont : I 2 / I − et S4O6 / S2O3 .
2) En déduire la relation entre les quantités de matière des réactifs introduits à
l’équivalence.
3) Le diiode colore sa solution aqueuse en jaune (brun si la concentration en I 2 est élevée),
les autres ions mis en jeu ne colorent pas les solutions aqueuses. L’empois d’amidon
devient bleu foncé en présence de diiode. Expliquer comment on peut détecter
l’équivalence.
4) Déterminer la valeur la plus probable de C1.
5) Déterminer l’écart type de cette série de mesure de C1.
6) Présenter le résultat de la détermination de C1

Exercice 13 : dosage une solution de dichromate de potassium par une solution de sulfate
de fer II.
Lors d’une séance de travaux pratiques, on se propose de doser une solution de dichromate de
potassium par une solution de sulfate de fer II. Pour cela, on dispose :
-d’une solution de dichromate de potassium, de couleur orange, de concentration inconnue,
-D’une solution décimolaire de sulfate de fer II, de couleur vert-pâle.
-De tout le matériel nécessaire.
1) Faire un schéma annoté du dispositif expérimental. Et indiquer brièvement le mode
opératoire.
2) Pour 10 Cm3 de solution de dichromate utilisée, on obtient l’équivalence avec 20cm3 de
solution de sulfate de fer II.
2.1) Indiquer les couples mis en jeu dans cette réaction ;
2.2) Ecrire les demi-équations de chaque couple et en déduire l’équation bilan ionique.
2.3) Déterminer la concentration de la solution de dichromate de potassium.

Exercice 14 : On donne les potentiels d’oxydoréduction suivants :

( 2− 2−
)
E° S4 O 6 / S2 O 3 = +0,08V ; E° (SO 24− / SO 2 ) = 0,17V; E° (I 2 / I − ) = +0,54V

On effectue un dosage en retour d’une solution aqueuse de dioxyde de soufre. Dans un volume
Vr=10mL d’une solution S de dioxyde de soufre acidifiée de concentration molaire Cr, on ajoute
un volume Vo = 20mL d’une solution So de diiode, de concentration molaire
Co = 0,004 mol.L-1. Le volume du diiode étant en excès, on obtient une solution de couleur
brune.
On dose ensuite l’excès de diiode par une solution de thiosulfate de sodium de formule
(2Na +
)
+ S2O 32− à la concentration C'r = 0,01mol.L−1 . Le point d’équivalence est atteint pour un

volume Vr' = 6mL de la solution de thiosulfate de sodium.

Exercice 15 : Dosage du dioxyde de soufre dans le vin


Pour évier l’oxydation du vin, les viticulteurs ajoutent du dioxyde de soufre au moût de raisin
ou au vin. La teneur en dioxyde de soufre que peut contenir un vin blanc est limitée à 210mg.L-
1
. Le mode opératoire officiel du dosage de SO2 dans le vin impose l’utilisation d’une solution
titrante de diiode à 1/128 mol.L-1.

Dans un erlenmeyer, on introduit 25mL de vin à doser, 2mL d’acide sulfurique pour acidifier
le milieu et 1mL d’empois d’amidon qui se colore en bleu en présence de diiode, ce qui permet

de repère la fin du dosage. L’équivalence est obtenue pour un volume de diiode Veq = 6,2mL .

1) Ecrire l’équation-bilan de la réaction de dosage


2) Dessiner et nommer toute la verrerie utilisée pour ce dosage.
3) Déterminer les concentrations molaire C et massique t en SO2 dans ce vin. Est-il
conforme à la législation ?
 2−
Données : E  I 2 / I − = 0,62V et E SO 4 / SO2 = 0,17V .

Exercice 16 : Combustibles soufrés

La teneur massique maximale en soufre dans le fioul domestique ou le gazole est de 0,3%. Afin
de vérifier la teneur en soufre d’un fioul, on prélève 100,0g que l’on brûle complètement. Les
gaz de combustion, uniquement constitués de dioxyde de carbone, de dioxyde de soufre et
d’eau, barbotent dans 500,0mL d’eau. On admet que tout le dioxyde de soufre formé est dissous
dans la solution. On prélève 10,0mL de cette solution que l’on dose avec une solution de
permanganate de potassium à 5,0.10-3 mol.L-1 ; on admet que seul le dioxyde de soufre est alors

dosé. On trouve Veq = 12,5mL .

1) Ecrire l’équation-bilan du dosage.


2) Déterminer la concentration du dioxyde de soufre dans la solution dosée. En déduire
la quantité de SO2 dans 500,0mL.
3) En déduire le pourcentage massique en soufre S du fioul étudié ; est-il conforme à la
législation ?
PARTIE 5 : OXYDOREDUCTION PAR VOIE SECHE.

Situation de vie

Les feux d’artifices sont attrayants à cause


de la lumière qu’ils produisent. Leur principe
de base repose sur la combustion explosive
de la poudre d’aluminium ou de magnésium
(entre autres) à haute température.
Ces réactions qui se passent en milieu sec
sans transfert totale d’électrons sont
pourtant des réactions d’oxydoréduction.

Comment le prouver ?
LEÇON 1 : NOTION DE NOMBRE D’OXYDATION

O.P.O
- Interpréter une réaction de combustion du point de vue électronique.
- Utiliser les nombres d’oxydation pour montrer qu’une réaction est une oxydoréduction et pour
équilibrer une équation-bilan d’une réaction d’oxydoréduction donnée.

Prérequis :
Notion d’électronégativité ; notion de liaison covalente polarisée ; notion d’oxydoréduction ;
représentation de Lewis ;

Mots clés : nombre d’oxydation ; combustion.

1. Exemples de réaction redox par voie sèche (combustion).

Je construis
Les deux réactions étudiées ci-dessous sont des combustions donc des réactions
d’oxydoréduction.

Activité 1 :
Approche la flamme d’un bec Bunsen d’un morceau
de magnésium placé dans un creuset sec. Dès que le
magnésium commence à s’enflammer introduis le
creuset dans un flacon sec contenant du dioxygène.
a) Ecris l’équation-bilan de la réaction qui se produit.
b) Prouve en passant par les demi-équations redox qu’il ya
transfert d’électrons (on rappelle que l’oxyde de magnésium
MgO est un composé ionique).

Activité 2

Faisons passer le dihydrogène à travers une canalisation


à l’extrémité duquel on allume une flamme et on le
recouvre d’un verre à pied.
a) Ecris l’équation-bilan de réaction qui se produit.
b) Y a-t-il transfert d’électrons au cours de la réaction?
(on rappelle que l’eau H2O est un composé moléculaire).

Je retiens :

•Réaction d’oxydoréduction pouvant être interprétée par un transfert total


d’électrons.
Le magnésium brûle dans le dioxygène en donnant une fumée blanche éblouissante. Cette
réaction est très exothermique. La poudre blanche produite est de l’oxyde de magnésium MgO.
L’équation bilan de la réaction observée est :
1
𝑀𝑔 + 𝑂 → 𝑀𝑔𝑂
2 2
L’oxyde de magnésium est un composé ionique formé par les ions magnésium 𝑀𝑔2+ et les ions
oxygène 𝑂2− . Au cours de cette réaction, chaque atome de magnésium a cédé deux électrons,
le magnésium a donc été oxydé selon la demi-équation :
𝑀𝑔 → 𝑀𝑔2+ + 2𝑒 −
En même temps chaque molécule de dioxygène a fixé quatre électrons, le dioxygène a été réduit
selon la demi-équation :
𝑂2 + 4𝑒 − → 2𝑂2− .
Il y a eu un transfert d’électrons du magnésium au dioxygène, la réaction étudiée est donc une
réaction d’oxydoréduction. Cette réaction a été réalisée en l’absence d’eau : c’est une réaction
d’oxydoréduction par voie sèche.
Il en est de même de la réaction du magnésium avec le dichlore :
𝑀𝑔 + 𝐶𝑙2 → 𝑀𝑔𝐶𝑙2

• Réaction d’oxydoréduction ne pouvant pas être interprétée par un transfert total


d’électrons.

Le dihydrogène (H2) brûle dans du dioxygène (O2) pour donner de l’eau. La réaction est
exothermique et se traduit par :
2H 2 + O 2 ⎯
⎯→ 2H 2 O

Dans l’eau (composé moléculaire), les atomes sont liés par des liaisons covalentes. Par ailleurs,
l’atome d’oxygène est un élément électronégatif (qui attire vers lui le nuage électronique d’un
autre élément), il porte donc une charge partielle négative (δ -). L’atome d’hydrogène possède
un déficit de charge négative, il est électropositif, donc porte une
charge partielle positive (δ+) la liaison H-O est polarisée :
C’est une réaction redox pour laquelle le transfert d’électron est partiel de l’oxygène vers
l’hydrogène.
Il en est de même de la combustion du carbone. L’équation bilan de la réaction qui se produit
est : 𝐶 + 𝑂2 → 𝐶𝑂2 . Le 𝐶𝑂2 est un composé moléculaire polarisé :

En conclusion, Il n’est pas toujours facile de reconnaitre une réaction d’oxydoréduction par
un transfert total d’électrons comme en solution aqueuse, d’où la nécessité d’introduire un
nouveau concept plus globalisant: le nombre d’oxydation (n.o).

2. Notion de nombre d’oxydation

Je construis

Activité 3

En revenant sur les réactions étudiées ci-dessus, attribue à chaque élément un nombre égal au
nombre de charges totales ou partielles qu’il porte dans les différents composants avant et après
la réaction. Tu prendras en compte le signe de la charge et tu utiliseras les chiffres romains. Ce
nombre est par convention le nombre d’oxydation (n.o).

a) Complète le tableau ci-dessous.

Combustion du Mg dans Combustion du Mg dans Combustion du H2 dans


le dioxygène le dichlore le dioxygène
Dans les Dans les Dans les Dans les Dans les Dans les
réactifs produits réactifs produits réactifs produits
Elément Mg O Mg O Mg Cl Mg Cl
n.o

Combustion du carbone dans le


dioxygène
Dans les réactifs Dans les produits
Elément Mg O Mg O
n.o

b) Comment varie le n.o de l’oxydant et du réducteur au cours de la réaction ?

Je retiens :

• Définition
Un nombre d’oxydation est un nombre positif ou négatif attribué à un atome pour indiquer
son degré d’oxydation ou de réduction. En règle générale, le nombre d’oxydation d’un atome
engagé dans une liaison est égal à la charge qu’aurait cet atome si les électrons engagés dans la
liaison étaient attribués à l’atome le plus électronégatif (c‘est-à-dire celui qui attire les
électrons).
Par convention, le nombre d’oxydation est noté avec les chiffres romains.

• détermination du nombre d’oxydation.

La détermination du nombre d’oxydation obéit à certaines règles :

Règle no1 :
Le nombre d’oxydation d’un élément dans un ion monoatomique est égal au nombre de charge
de l’ion.
Exemple
Dans Cu2+, n.o (Cu) = + II ; dans O2-, n.o (O) = -II.

Règle no2 :
Le nombre d’oxydation de l’hydrogène dans un composé ou dans un ion polyatomique est égal
à +I. Exception faite dans les hydrures métallique où il est égal à –I.
Exemple
Dans H2O, n.o(H)=+I ; dans NH3, n.o(H)=+I. Par contre, dans l’hydrure de sodium NaH,
n.o(H)=-I.

Règle no3 :
Le nombre d’oxydation de l’oxygène dans un composé ou dans un ion polyatomique est égal à
-II. Exception faite dans les péroxydes où il est égal à –I et les composés où il est avec le fluor
où il est négatif.
Exemple
Dans H2O, n.o(O)=-II ; dans NO2, n.o(O)=-II. Par contre, dans le péroxyde d’hydrogène H2O2,
n.o(O)=-I.

Règle no4 :
Le nombre d’oxydation d’un atome dans une molécule de corps simple est égal à zéro.
Exemple
Dans Cl2 , n.o (Cl)=o ; dans O2, n.o (O)=0 ; dans H2, n.o (H)=0.

Règle no5 :
Dans une molécule de corps composé, la somme des nombres d’oxydation de tous les éléments
est égal à zéro.
Exemple
Dans NH3, n.o (N)+3n.o (H)=0 d’où n.o (N)=-3n.o (H)=-3x(+I)=-III.

Règle no6 :
Dans un ion polyatomique, la somme des nombres d’oxydation de tous les éléments est égal à
la charge de l’ion.
Exemple
Dans MnO4- , n.o (Mn) + 4n.o(O) = -I d’où n.o (Mn)=- 4n.o(O) -I =-4x(-II)-1=+VII.

• Utilisation des nombres d’oxydations.

Le nombre d’oxydation peut être utilisé pour l’identification et pour l’équilibrage d’une réaction
d’oxydoréduction.

Utilisation des nombres d’oxydations pour l’identification d’une réaction


d’oxydoréduction

- Lorsqu’un élément est oxydé, son nombre d’oxydation augmente ;

- Lorsqu’un élément est réduit, son nombre d’oxydation diminue ;

- L’espèce chimique qui possède l‘élément dont le nombre d’oxydation augmente au cours
d’une réaction d’oxydoréduction est appelé réducteur;

- L’espèce chimique qui possède l’élément dont le nombre d’oxydation diminue est l’oxydant;

- Une réaction d’oxydoréduction est une réaction pour laquelle il ya variation du nombre
d’oxydation d’au moins un élément.

Exemple
diminution du n.o soit réduction

0 -II
2H2 + O2 2H2O
I
0 +I

augmentation du n.o soit oxydation

Cette réaction est une réaction d’oxydoréduction. O2 est l’oxydant et H2 est le réducteur.

N.B
On parle de réaction de dismutation lorsqu’une même
entité chimique subit à la fois une réduction et une
oxydation, comme dans l’exemple ci-contre.

o Utilisation des nombres d’oxydations pour l’équilibrage d’une équation bilan.

Dans une réaction d’oxydoréduction, la somme des variations des nombres d’oxydation est
égale à zéro.

Exemple
Équilibrons l’équation ci-dessous en utilisant les n.o.
H 2 SO 4 + C ⎯
⎯→ CO 2 + SO 2 + H 2 O

- On écrit les n.o des différents éléments et on détermine leur variation noté Δn.o.

On écrit que x Δn.o + y Δn’.o = 0 soit x(-II)+y(+IV)=0, d’où x=2y


On cherche les entiers x et y les plus petits possibles tel que 2x=y soit alors
x= 2 et y = 1. L’équation s’écrit donc :
2H2SO4 + C CO2 + 2SO2 +2H2O
Remarque
- le chiffre 2 devant H2O s’obtient par la méthode classique après avoir trouvé x et y.
- Il faut toujours tenir compte du nombre d’atome d’un élément dans le calcul de la
somme des variations des n.o.

J’applique
Exercice1
a) On considère les réactions suivantes :
CH 4 + O 2 ⎯
⎯→ CO 2 + H 2 O et H 2 S + SO 2 ⎯
⎯→ S + H 2 O

Justifier à partir des nombres d’oxydation si ces réactions sont des réactions d’oxydoréduction
et équilibrer ces équations si possibles.
b) Équilibrer la réaction ci-dessous en utilisant les variations des n.o :
Fe2O3 + CO ⎯
⎯→ Fe + CO2
Solution

a) Justification

Nous constatons dans les deux cas qu’il y’a diminution du n.o ce qui correspond à une réduction
et simultanément une augmentation du n.o. c’est-à dire une oxydation. Par conséquent ces deux
réactions constituent des réactions d’oxydoréduction.
CH 4 + 2O 2 ⎯
⎯→ CO 2 + 2H 2O 2H 2S + SO 2 ⎯
⎯→ 3S + 2H 2 O

Remarque : La deuxième réaction est une dismutation.

b) Equilibrer la réaction
2xn.o.( Fe) + yn.o.(C) = 0 2 y − 6x = 0 soit y=3x et donc y =3 et x=1

Fe2O3 + 3CO ⎯
⎯→ 2Fe + 3CO2
Exercice2

A.
-Les réactions ci-dessous sont-elles des réactions redox du pont de vu du nombre
d’oxydation ?dans l’affirmative, préciser l’oxydant et le réducteur.
a) CuO + H 2 ⎯
⎯→ Cu + H 2 O

b) NH 3 + HCl ⎯
⎯→ NH 4 Cl
-Définir oxydation et réduction à partir du nombre d’oxydation.
B.
Équilibrer les réactions ci-dessous en utilisant les variations des n.o :
1) CuO + C ⎯
⎯→ Cu + CO 2

2) H 2S + O 2 ⎯
⎯→ SO 2 + H 2 O

a) Ecrire les formules des réactifs et des produits ;


b) Calculer le nombre d’oxydation de chaque élément ;
c) Calculer la variation ∆𝑛. 𝑜 de chaque élément ;
d) Introduire les coefficients stœchiométriques x et y de façon que la somme totale
des variations des n.o soit nulle ;
e) Assurer la conservation des atomes et des charges électriques.
LECON 2 : APPLICATIONS INDUSTRIELLES DE
L’OXYDOREDUCTION PAR VOIE SECHE.

O.P.O :
-Interpréter et indiquer le principe des applications industrielles de l’oxydoréduction par voie
sèche ;
-Ecrire les équations-bilan des réactions intervenant dans la préparation de l’acide nitrique et
sulfurique.

Prérequis : utilisation de la notion de nombre d’oxydation.

Mots clés : sidérurgie ; l’aluminothermie ; oléum.

Je construis

Activité

Pour souder deux bouts de rails, les ouvrier du chemin de


fer procèdent ainsi : ils placent un mélange de poudre
d’aluminium Al et d’oxyde de fer III Fe2O3 dans l’espace
entre les deux bouts de fer. A la température ordinaire, la
réaction ne démarre pas. Mais lorsqu’ils placent un ruban de
magnésium dans le mélange de départ puis l’enflamment
au moyen de la flamme d’un bec bunsen, ce dernier brûle
dans l’air. Il se forme du fer fondu et de l’alumine.
a) Quel est l’intérêt de cette réaction ?
b) Ecrire l’équation-bilan de la réaction qui s’est
produite ;
c) En utilisant les nombres d’oxydation, justifier qu’il
s’agit d’une réaction d’oxydoréduction ;
d) Quel est le réactif qui joue le rôle d’oxydant ? de
réducteur ?

Je retiens :

• l’aluminothermie
L’aluminothermie est la réduction, à très haute température, par l’aluminium des oxydes de
métaux moins réducteurs que l’aluminium. C’est un procédé de fabrication du fer. L’équation-
bilan de la réduction de l’oxyde de fer III est le suivant :
oxydation

0 III
Fe2O3 + 2Al Al2O3 + 2Fe
III 0

réduction

Cette réaction étant très exothermique, le fer formé est à l’état liquide. On utilise cette réaction
pour souder par exemple les rails des chemins de fer.

• La sidérurgie

On utilise l’oxydoréduction par voie sèche en sidérurgie pour fabriquer du fer et ses alliages
(acier et fonte). On les obtient par réduction du minerai de fer (Fe 2O3) par le monoxyde de
carbone CO, produit de l’oxydation du carbone (sous forme de coke) à l’air, à une température
de 2000° C environ, tel que :

réduction

0 -II
2C + O2 2CO
0 II

oxydation

Le processus de fabrication du fer qui est résumé par les deux équations ci-dessus se passe dans
les hauts fourneaux.

• Préparation de l’acide nitrique

L’oxydoréduction par voie sèche est également utilisée dans la préparation de l’acide nitrique,
produit très utilisé dans la préparation des engrais, des explosifs et de l’acide sulfurique.
L’acide nitrique est préparé industriellement à partir de l’ammoniac NH3. La préparation se
déroule en plusieurs étapes.

1ère étape : Oxydation catalytique de 3ème étape : Oxydation et hydratation du


l’ammoniac en monoxyde d’azote.
dioxyde d’azote.

réduction

réduction
0
pt
-II
4NH3 + 5O2 4NO + 6H2O
-III II
0 -II
4NO2 + O2 + 2H2O 4HNO3
oxydation IV V

oxydation

2ème étape : Oxydation du monoxyde L’acide nitrique obtenu par ce procédé est
d’azote en dioxyde d’azote : dilué à 50%.

réduction

0 -II
2NO + O2 2NO2
II IV

oxydation

• Préparation de l’acide sulfurique

Elle a lieu également en trois étapes :

1ère étape : combustion du soufre dans l’air.

réduction

0 -II
S + O2 SO2
0 IV

oxydation 3ème étape : Hydratation du trioxyde de


soufre.
2ème étape : Oxydation catalytique du SO3 + H2O H2SO4
dioxyde de soufre.
Remarque

Le mélange acide sulfurique pur, eau et trioxyde de soufre est appelé oléum, c’est un déshydratant.

J’applique

Exercice
L’aluminium réduit l’oxyde de chrome Cr2O3 à l’état de chrome.
1. Écrire l’équation de cette réaction puis équilibrer là en utilisant les n.o.
2. Quelle masse de chrome obtient-on à partir de 30g de dioxyde de chrome en supposant la
réaction totale.
3. Quelle masse d’aluminium est nécessaire à cette réduction.
Solution
1) Equation de la réaction
Al + Cr2O3 ⎯
⎯→Cr + Al 2O3
Equilibrons cette équation en utilisant les n.o.

On a xn.o.(Cr ) + yn.o.( Al ) = 0 avec n.o.(Cr ) = −VI et n.o.( Al ) = + VI ainsi x=2 et y= 2.

D’où l’équation s’écrit : 2Al + Cr2O3 ⎯


⎯→ 2Cr + Al 2O3
2) Masse de chrome obtenue
nCr 2m Cr2O3 .M Cr 2 x 30x 52
= nCr2O3  m Cr = AN : m Cr = = 20,5g
2 M Cr2O3 152

3) Masse d’aluminium est nécessaire à cette réduction.


m Cr xM Al
n Al = n Cr  m Al =
20,5x 27
AN : m Al = = 10,6g
M Cr 52
Je consolide les ressources acquises

Exercice 1 : Question à Choix Multiples


a) Les n.o des éléments sont des nombres :
a 1) toujours positifs ;
a 2) toujours négatifs
a 3) qui ne sont jamais nuls
a 4) qui peuvent être positifs, négatifs ou nuls.
b) Le n.o d’un ion simple :
b 1) est égal à sa charge
b 2) peut être nul ;
b 3) est égal à la valeur absolue de sa charge

Exercice 2 : Compléter les phrases suivantes :


a) Une espèce chimique subit une …….lorsque le nombre d’oxydation d’un de ses éléments
augmente.
b) Un ……est une espèce chimique qui contient un élément dont le n.o. peut augmenter ; un
…… est une espèce chimique qui contient un élément dont le n.o. peut diminuer.
c) Dans une demi-équation électronique, le n.o. de …… varie. Cette variation est égale, en
valeur absolue, au nombre d’... …. Par les deux constituants du ….. rédox mis en jeu.

Exercice 3 : Choisir, à chaque fois, le nombre d’oxydation correct parmi les propositions
suivantes :

a) Dans S2− , n.o. (S) est égal à :


a 1) 0 ; a 2) +II ; a 3) –II. a 4) -I
b) Dans H2O, n.o. (O) est égal à :
b 1) +I, b 2) 0, b 3)-II, b 4) +II
c) Dans NaCl , n.o. (Na) est égal à :
c 1) +I c 2) –I c 3) 0 c 4) +II

Exercice 4 : Répondre par vrai ou par faux


a) La réaction, d’équation chimique : 2H 2 + O 2 ⎯ ⎯→ 2H 2O est une réaction
d’oxydoréduction.
b) D’après le schéma de Lewis et les coupures fictives des liaisons de la molécule de sulfure
d’hydrogène H2S, le n.o. du soufre est égal à +II.

c) Le nombre d’oxydation du calcium Ca est égal à +II dans l’ion calcium Ca 2+.
d) Le nombre d’oxydation du chlore est le même dans Cl2 et dans l’ion ClO-.
e) Le nombre d’oxydation de l’oxygène est toujours égal à –II.
f) Dans un couple redox un élément chimique a un nombre d’oxydation plus élevé dans la
forme oxydée que dans la forme réduite.
g) Un réducteur est une entité chimique qui contient un élément dont le nombre d’oxydation
peut augmenter au cours d’une réaction d’oxydoréduction.
Exercice 5 : Synthèse de l’acide nitrique
La synthèse de l’acide nitrique se fait par une suite de réactions et met en jeu les espèces azotées
suivantes : N2 ; NH3 ; NO ; NO2 ; HNO3.
Déterminer le nombre d’oxydation de l’élément azote dans ces différents corps.

Exercice 6 : Montrer que les couples HNO3/N2 et HNO3/NO sont des couples redox.
Utiliser les n.o. pour établir l’équation formelle associée à ces deux couples redox

Exercice 7 : On considère les réactions chimiques suivantes :

H3O+ + OH− ⎯
⎯→ 2H2O

Zn + 2H3O+ ⎯
⎯→ Zn + + H2 + 2H2O
Ag + + Cl − ⎯
⎯→ AgCl

2SO 2 + 0 2 ⎯
⎯→ 2SO 3

Fe2O3 + 3CO ⎯
⎯→ 2Fe + 3CO2

2NO3− + 3Cu + 8H3O+ ⎯


⎯→ 2NO + 3Cu 2+ + 12H2O
Préciser parmi ces réactions :
a) Celles qui sont des réactions redox par voie sèche ;
b) Donner à chaque fois le réactif oxydant et le réactif réducteur.
Exercice 8 : Dans un haut-fourneau, les réactions chimiques qui se produisent peuvent se ramener
à:
C + O2 ⎯
⎯→ CO 2

CO 2 + C ⎯
⎯→ CO

Fe2O3 + CO ⎯
⎯→ FeO + CO2
FeO + CO ⎯
⎯→ Fe + CO 2

Equilibrer chacune de ces réactions chimiques grâce aux nombres d’oxydation.

Exercice 9 : Demi- équations électroniques


Utiliser les n.o. pour équilibrer, en milieu acide, les demi-équations électroniques des couples rédox
suivants :
2− 3+
a) MnO −4 / MnO 2 ; b) SO 24− / SO 2 ; c) Cr2 O 7 / Cr ; d) O2 / H2O2 ; e) HClO / Cl −

Exercice 10 : Utilisation des nombres d’oxydation


Utiliser les n.o. pour écrire correctement les équations chimiques des réactions rédox ci-dessous et
préciser à chaque fois le réactif oxydant et le réactif réducteur.
a) HCl + O 2 + .... ⎯
⎯→ Cl 2 + H 2 O + ....

b) NO + O 2 + ..... ⎯
⎯→ NO 2 + ....

c) C + H 2SO 4 + .... ⎯
⎯→ CO 2 + SO 2 + H 2O + ....

− 2− 2+ +
d ) SO2 + MnO4 + H2O + ..... ⎯
⎯→SO4 + Mn + H3O + ......
Exercice 11 : Equilibrer les équations-bilans des réactions rédox suivantes et préciser, à chaque
fois, le réactif oxydant et le réactif réducteur :
a) Na 2SO 4 + C ⎯
⎯→ Na 2S + CO
b) C + H 2SO 4 ⎯
⎯→ CO 2 + SO 2 + H 2O

c) Al + Mn3O4 ⎯
⎯→ Mn + Al 2O3
d) Al 2O3 + C + Cl 2 ⎯
⎯→ AlCl3 + CO
e) FeSO4 ⎯ ⎯→ Fe2O3 + SO2 + SO3
f) S + H 2SO 4 ⎯
⎯→ SO 2 + H 2O
Exercice 12 : Réaction de Deacon
Le chlorure d’hydrogène est un sous-produit abondant des réactions de chloration en chimie
organique. En faisant réagir le dioxygène sur le chlorure d’hydrogène, on obtient du dichlore Cl2
et de la vapeur d’eau : c’est la réaction de Deacon.
a) Etablir l’équation-bilan de la réaction.
b) Est-ce une réaction rédox ? justifier.
c) On traite ainsi 250kt de chlorure d’hydrogène chaque année. Déterminer la masse de
dichlore produit dans ces conditions au cours de dix années.

Exercice 13 : Le chrome Cr est préparé industriellement par aluminothermie à partir de l’oxyde de


chrome(III) Cr2O3 et l’aluminium métallique. On obtient du chrome métallique et de l’alumine
Al2O3.
a) Ecrire l’équation-bilan de la réaction qui a lieu.
b) Cette réaction est-elle une réaction rédox ?
c) Préciser le réactif oxydant et le réactif réducteur.
d) Calculer la masse de chrome obtenue lorsqu’on fait réagir 5,0 g d’oxyde de chrome(III)
avec 8,5 g d’aluminium.
Exercice 14 : Combustion du magnésium
Le magnésium, préalablement enflammé, brûle dans un ballon rempli de dioxyde de soufre
avec formation d’oxyde de magnésium et de soufre.
a) Ecrire l’équation-bilan de la réaction.
b) Est-ce une réaction rédox ? Justifier.
c) Le volume du ballon est de 250mL ; déterminer les masses de soufre et d’oxyde de
magnésium formés si le magnésium est en excès ( Vm = 24 L.mol -1).
Exercice 15 : Fabrication de l’eau de javel

L’eau de javel est fabriquée en faisant passer un courant de dichlore Cl2 gazeux dans une solution
de soude NaOH. L’équation chimique de la réaction est : Cl 2 + 2OH − ⎯
⎯→ ClO− + Cl − + H 2O .

a) Montrer qu’il s’agit d’une réaction redox.


b) Préciser l’entité qui a été oxydé et celle qui a été réduite.
c) Donner les couples redox mis en jeu.
d) Le degré chlorométrique (°Chl) d’une eau de javel est le volume de dichlore gazeux qui a
été utilisé pour en préparer 1L. Déterminer le volume de dichlore qui a été nécessaire pour
préparer une quantité de 250 mL d’eau de javel à 48°Chl.
e) Quelles sont les concentrations en ions hypochlorite ClO- et en ions chlorure de cette eau
de javel ?
Exercice 16 Métallurgie du titane
Le titane est un métal très léger utilisé pour réaliser certains alliages pour l’aéronautique, la
médecine…
1) Le minerai est tout d’abord transformé en dioxyde de titane TiO 2 . Cet oxyde est ensuite
traité, à 800°C, sous atmosphère inerte, par du dichlore en présence de carbone pour
donner du tétrachlorure de titane TiCl4 et du monoxyde de carbone CO. Ecrire l’équation-
bilan de la réaction et l’analyser du point de vue rédox ?
2) Le tétrachlorure de titane est ensuite réduit par du magnésium, sous vide et à 800°C. Les
produits de la réaction sont le titane et le chlorure de magnésium MgCl 2. Vérifier que le
magnésium est bien le réducteur.
3) Supposons que la consommation annuelle de titane pour la réalisation de prothèses
médicales est de 200t, déterminer les quantités de réactifs nécessaires.
ASPECTS DE QUELQUES PRODUITS CHIMIQUES

Solution de Permanganate de L’eau de brome et solution de diiode


potassium

(K++ MnO4-)

Mélange S2O82-+I- Solution de dichromate


Solution de de potassium
+S2O32- dans les
diiode+Amidon (2k++Cr2O72-)
proportions
stoechiométriques

Précipité vert d’hydroxyde de Précipité rouille d’hydroxyde


fer(II) : Fe(OH)2 de fer(III) : Fe(OH)3
ETIQUETAGE DES SUBSTANCES DANGEREUSES

Substance corrosive, qui ronge les objets ou la


Substance inflammable ou très inflammable peau
Tenir loin de toute étincelle ou source de chaleur et Éviter le contact avec la peau et les yeux,
des produit carburant ; toujours refermer le flacon. manipuler avec précaution, toujours porter les
lunettes de sécurité.

Substance carburante, qui fait brûler d’autres Substance irritante ou nocive


substances. Éviter le contact avec la peau et les yeux, ne pas
Tenir loin des substances combustibles, de toute respirer les vapeurs. Bien se laver les mains par la
étincelle ou source de chaleur. suite.

Substance toxique, poison mortel. Substance dangereuse pour la santé


Eviter le contact avec la peau et les yeux, ne pas Manipuler avec précautions, bien se laver les
respirer les vapeurs. Manipuler avec précautions, mains par la suite.
toujours porter des gants.

Substance présentant un danger écologique. Récipient contenant un gaz sous pression


Ne pas jeter dans les éviers ou à la poubelle, Manipuler avec précautions
récupérer dans un récipient spécial après
utilisation.

Substances radioactive
Eviter toute explosion
Substance explosive
Eviter les chocs et tenir loin de toute étincelle ou
source de chaleur.
STRUCTURE DE L’EPREUVE DE

PHYSIQUE CHIMIE AU PROBATOIRE

CDE
REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON
Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
MINISTERE DES ENSEIGNGEMENTS SECONDAIRES MINISTRY OF SECONDARY EDUCATION
INSPECTION GENERALE DES ENSEIGNEMENTS INSPECTORATE GENERAL OF EDUCATION
INSPECTION DE PEDAGOGIE/SCIENCES INSPECTION OF PEDAGOGY/SCIENCES

1. PHYSIQUE
1.1. Définition de l'épreuve
L'épreuve de Physique est basée sur le programme officiel de la classe de première. Elle vise à
évaluer chez les candidats :
- le niveau d'appropriation des savoirs essentiels (définitions, symboles, lois, nomenclature,
pictogramme, unités, formules essentielles...) ;
- la capacité à appliquer directement des savoirs et savoir-faire ;
- l'aptitude du candidat à mobiliser les différentes ressources (savoirs, savoir-faire, savoir-être, etc.)
pour résoudre des problèmes issus des situations significatives.
1.2. Structure de l'épreuve
Cette épreuve se compose d'un seul sujet couvrant l'ensemble du programme de la classe de
première.
Elle est constituée de deux parties ayant le même nombre de points. La première partie vise à
évaluer les ressources, c'est-à-dire les savoirs, savoir-faire et/ou savoir-être disciplinaires et la
deuxième partie vise à évaluer les compétences, c'est-à-dire la capacité des apprenants à mobiliser
un ensemble de ressources pour résoudre une situation-problème.
PARTIE A : ÉVALUATION DES RESSOURCES /10 points
Elle comporte deux exercices :
- Un exercice portant sur la vérification des savoirs noté sur cinq (5) points ;
Cet exercice évalue les savoirs essentiels (définitions, symboles, lois, nomenclature, pictogramme,
unités, formules essentielles…)
- Un exercice portant sur l’application des savoirs noté sur cinq (5) points
Cet exercice amène le candidat dans une situation simple à utiliser les savoirs, les savoir-faire
théoriques et expérimentaux explicitement présents.
PARTIE B : EVALUATION DES COMPETENCES / 10 points
Elle comporte deux exercices :
- Un exercice portant sur l’utilisation des acquis noté sur cinq (5) points ;
- Un exercice portant sur l’utilisation des acquis dans le contexte expérimental noté sur cinq (5)
points.
L'énoncé de chacun de ces exercices est constitué d'une situation-problème (un texte, une photo,
un document, une activité expérimentale……) accompagné des taches ou des consignes.
Chacun de ces exercices évalue l’aptitude du candidat à transférer les connaissances du cours à une
situation voisine d'une situation connue. Le candidat est appelé à observer, à analyser, à organiser
les étapes de la résolution, à porter un jugement critique ou à formuler une conclusion.
Remarque : L'appréciation des productions des apprenants se fera sur la base des critères et des
indicateurs.

Les quatre modules qui composent le programme de la classe de première doivent être
représentés proportionnellement à leur quota horaire dans l’ensemble de l’épreuve

2. CHIMIE
1.1. Définition de l'épreuve
L'épreuve de Chimie est basée sur le programme officiel de la classe de première. Elle vise à
évaluer chez les candidats :
- le niveau d'appropriation des savoirs essentiels (définitions, symboles, lois, nomenclature,
pictogramme, unités, formules essentielles...) ;
- la capacité à appliquer directement des savoirs et savoir-faire ;
- l'aptitude du candidat à mobiliser les différentes ressources (savoirs, savoir-faire, savoir-être, etc.)
pour résoudre des problèmes issus des situations significatives.
1.2. Structure de l'épreuve
Cette épreuve se compose d'un seul sujet couvrant l'ensemble du programme de la classe de
première.
Elle est constituée de deux parties ayant le même nombre de points. La première partie vise à
évaluer les ressources, c'est-à-dire les savoirs, savoir-faire et/ou savoir-être disciplinaires et la
deuxième partie vise à évaluer les compétences, c'est-à-dire la capacité des apprenants à mobiliser
un ensemble de ressources pour résoudre une situation-problème.
PARTIE A : ÉVALUATION DES RESSOURCES
Elle comporte deux exercices :
- Un exercice portant sur la vérification des savoirs noté sur cinq (5) points ;
Cet exercice évalue les savoirs essentiels (définitions, symboles, lois, nomenclature, pictogramme,
unités, formules essentielles…)
- Un exercice portant sur l’application des savoirs noté sur cinq (5) points
Cet exercice amène le candidat dans une situation simple à utiliser les savoirs, les savoir-faire
théoriques et expérimentaux explicitement présents.
PARTIE B : EVALUATION DES COMPETENCES
Elle comporte deux exercices :
- Un exercice portant sur l’utilisation des acquis noté sur cinq (5) points ;
- Un exercice portant sur l’utilisation des acquis dans le contexte expérimental noté sur cinq (5)
points
L'énoncé de chacun de ces exercices est constitué d'une situation-problème (un texte, une photo,
un document, une activité expérimentale……) accompagné des taches ou des consignes.
Chacun de ces exercices évalue l’aptitude du candidat à transférer les connaissances du cours à une
situation voisine d'une situation connue. Le candidat est appelé à observer, à analyser, à organiser
les étapes de la résolution, à porter un jugement critique ou à formuler une conclusion.
Remarque : L'appréciation des productions des apprenants se fera sur la base des critères et des
indicateurs.

Les deux modules qui composent le programme de la classe de première doivent être
représentés proportionnellement à leur quota horaire dans l’ensemble de l’épreuve

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