These Khezazna Amina

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MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

‫وزارة التعليم العالي و البحث العلمي‬

BADJI MOKHTAR-ANNABA UNIVERSITY ‫عنابت‬-‫جامعت باجي مختار‬


UNIVERSITE BADJI MOKHTAR-ANNABA Année 2017

Faculté des sciences de l’ingénieur


Département d’Hydraulique

THESE
Présentée en vue de l’obtention du diplôme de

DOCTORAT
Option: Hydraulique

THEME
Les changements climatiques au Nord-est algérien Evolution récente
et projections futures

Par

KHEZAZNA AMINA

DIRECTEUR DE THESE : M. AMARCHI HOCINE Pr. U.B.M .Annaba

DEVANT LE JURY
PRESIDENT :
DJEMILI LAKHDAR. Pr. Université BADJI Mokhtar Annaba
EXAMINATEURS :
BOUDOUKHA ABDERRAHMANE Pr. Université de Batna 2
BENABDESSELAM TAMARA M.C.A. Université BADJI Mokhtar Annaba
ZEGHADNIA LOTFI M.C.A. Université de Souk Ahras
Dédicaces

Je dédie ce modeste travail à :


Mes Parents, mon Marie, mon fils Islem
et à mes sœurs
Et aussi à toute la famille KHEZAZNA et
mes amies.
A tous ceux qui ont contribué de prés ou
de loin à ma réussite.
REMERCIEMENTS

En premier lieu je tiens à remercier Dieu qui m’a donné le


courage pour compléter ce modeste travail.
Je tiens à présenter mes humbles et sincères remerciements ainsi
que toute ma reconnaissance et ma profonde gratitude à mon
directeur de Thèse le Professeur AMARCHI Hocine, pour
toute son aide et ses précieux conseils et pour l’intérêt qu’il a
porté pour l’aboutissement de ce travail.
Tous mes vifs remerciements vont également à Monsieur
DJEMILI Lakhdar Professeur à l’université d’Annaba et
président de membre du jury, à madame BENABDESSELAM
Tamara docteur à l’université d’Annaba, à BOUDOUKHA
Abderrahmane Professeur à l’Université de Batna (2) et au
docteur ZEGHADNIA Lotfi de l’université de Souk Ahras qui
m'ont fait l'honneur de participer aux membres de jury de ma
soutenance.
Mes grands remerciements à Monsieur BOUTAGHANE
Hamouda docteur à l’Université BADJI Mokhtar Annaba
pour ces précieux conseils.

Et je tiens à remercie également toute ma famille pour toutes


leurs aident et soutien.
‫اﻟﻤﻠﺨﺺ ‪:‬‬

‫ﻓﻲ اﻟﻌﻘﻮد اﻷﺧﯿﺮة‪ ،‬وﻋﺰزت ﺗﻐﯿﺮ اﻟﻤﻨﺎخ اﻟﻤﺘﻄﺮﻓﺔ اﻟﮭﯿﺪروﻟﻮﺟﯿﺔ )اﻷﻣﻄﺎر اﻟﻐﺰﯾﺮة واﻟﻔﯿﻀﺎﻧﺎت‪ ،‬واﻟﺠﻔﺎف‪ (.. ،‬وﻣﺸﻜﻠﺔ‬
‫ﺗﻐﯿﺮ اﻟﻤﻨﺎخ ﻗﺪ ﺗﻢ اﻻﻋﺘﺮاف ﺑﮭﺎ ﺑﺎﻋﺘﺒﺎرھﺎ ﺗﻄﻮرا ﻛﺒﯿﺮا ﻋﻠﻰ اﻟﻤﺴﺘﻮى اﻟﻤﺤﻠﻲ‪ ،‬و إﻗﻠﯿﻤﯿﺔ و ﺣﺘﻰ دوﻟﯿﺔ‪ .‬ﺗﻐﯿﺮ اﻟﻤﻨﺎخ ﯾﻨﺘﺞ‬
‫اﻟﺠﻔﺎف‪ ،‬اﻟﺘﻲ ﺗﺘﻤﯿﺰ ﺑﻨﻘﺺ اﻷ ﻣﻄﺎر ‪ ،‬وﺗﺪﻓﻘﺎت ﻣﻨﺨﻔﻀﺔ ﻟﻠﻐﺎﯾﺔ ﻟﻤﺴﺘﺠﻤﻌﺎت اﻟﻤﯿﺎه اﻟﺮﺋﯿﺴﯿﺔ واﻟﻤﻮارد اﻟﻤﺎﺋﯿﺔ اﻟﺴﻄﺤﯿﺔ‬
‫وﺑﺎﻟﺘﺎﻟﻲ ﻓﺈن اﻟﻜﻤﯿﺎت اﻟﻤﺨﺰﻧﺔ ﺧﺎﺿﻌﺔ ﻟﻼﻧﺨﻔﺎض‪ .‬ﻗﻀﯿﺔ اﻟﻤﯿﺎه ﺗﺸﻜﻞ ﺗﺤﺪﯾﺎ ﻣﺴﺘﻤﺮا ﻟﻠﺒﻠﺪان اﻟﻤﻄﻠﺔ ﻋﻠﻰ اﻟﺒﺤﺮ اﻷﺑﯿﺾ‬
‫اﻟﻤﺘﻮﺳﻂ‪ ،‬وﻏﺮب أﻓﺮﯾﻘﯿﺎ ﺑﺼﻔﺔ ﻋﺎﻣﺔ واﻟﺠﺰاﺋﺮ ﻋﻠﻰ وﺟﮫ اﻟﺨﺼﻮص‪ .‬اﻟﻄﻠﺐ ﯾﺘﺰاﯾﺪ ﺑﺎﺳﺘﻤﺮار‪.‬‬

‫ھﺬه اﻟﺪراﺳﺔ ﺗﮭﺪف ﺗﺘﻤﯿﺰ ﺗﻘﻠﺒﯿﺔ اﻟﻤﻨﺎخ ﻓﻲ ﺷﻤﺎل ﺷﺮق اﻟﺠﺰاﺋﺮ‪ ،‬وﺗﺤﺪﯾﺪا ﻓﻲ ﻣﻮﻗﻊ اﻟﺪراﺳﺔ ﺣﻮض ﺳﯿﺒﻮس‪ .‬ﻟﮭﺬا اﻋﺘﻤﺪت‬
‫اﻟﺪراﺳﺔ ﻋﻠﻰ ﻣﺨﺘﻠﻒ اﻟﺒﯿﺎﻧﺎت اﻟﻤﻨﺎﺧﯿﺔ ﻋﻠﻰ ﻣﺪى ﻓﺘﺮت )‪ (42‬ﻋﺎﻣﺎ ﻟﺴﻠﺴﻠﺔ أﻣﻄﺎر )‪ (13‬ﻣﺤﻄﺔ ‪.‬ﻣﺤﻄﺎت اﻟﮭﯿﺪروﻣﺘﺮﯾﺔ‬
‫اﻟﺘﻲ ﯾﺘﻢ ﺗﻮزﯾﻌﮭﺎ ﻋﻠﻰ ﻣﻮﻗﻊ اﻟﺪراﺳﺔ‪ .‬وﻓﻲ ھﺬا اﻟﺴﯿﺎق ﻓﺈﻧﻨﺎ ﻧﻘﺘﺮح ﻟﺪراﺳﺔ اﻟﺘﺒﺎﯾﻦ اﻟﻤﻜﺎﻧﻲ واﻟﺰﻣﺎﻧﻲ ﻟﻠﻨﻈﺎم اﻟﺴﻨﻮي ﻟﮭﻄﻮل‬
‫اﻷﻣﻄﺎر‪ .‬أوﻻ ﺳﻨﻘﻮم ﺑﺘﺤﻠﯿﻞ ﺣﺠﻢ اﻟﺘﻐﯿﺮ اﻟﻤﻄﻠﻖ ﻋﻠﻰ اﻟﻤﺠﺎﻣﯿﻊ اﻟﺴﻨﻮﯾﺔ ﻟﺘﺴﻠﯿﻂ اﻟﻀﻮء ﻋﻠﻰ اﻟﺨﻼﻓﺎت واﻟﺨﺼﺎﺋﺺ اﻹﻗﻠﯿﻤﯿﺔ‬
‫ﻣﻦ ﺷﺪة اﻟﺘﻐﯿﺮ اﻟﮭﯿﻜﻠﻲ اﻟﺴﻨﻮي‪ ،‬واﻟﺜﺎﻧﯿﺔ‪ ،‬ﺳﻨﻠﻘﻲ ﻧﻈﺮة اﻟﺘﻄﻮر اﻟﺰﻣﻨﻲ ﻟﮭﻄﻮل اﻷﻣﻄﺎر اﻟﺴﻨﻮي‪ .‬ﻓﻲ اﻟﻨﮭﺎﯾﺔ‪ ،‬ﺗﺤﻠﯿﻼ ﻟﻠﺘﻨﻮع‬
‫أﻧﻤﺎط ھﻄﻮل اﻷﻣﻄﺎر‪ ،‬وﻛﺎﻧﺖ ﺗﺴﺘﺨﺪم اﻻﺧﺘﺒﺎرات اﻹﺣﺼﺎﺋﯿﺔ اﻟﻤﺨﺘﻠﻔﺔ‪ ) :‬اﺧﺘﺒﺎر ﺗﻘﺪﯾﺮ اﻟﻤﻨﺤﺪر ﺳﯿﻦ‪ ،‬واﺧﺘﺒﺎر ﻣﺎن وﻛﯿﻨﺪال‪،‬‬
‫ﻣﺘﺘﺎﺑﻌﺔ ﻣﺎن ﻛﻨﺪال واﺧﺘﺒﺎر ﺑﯿﺘﯿﺖ( ﻟﺘﻘﯿﯿﻢ ﺣﺠﻢ ھﺬا اﻻﺗﺠﺎه‪ ،‬وﺗﺤﺪﯾﺪ ﻣﻮاﻋﯿﺪ ﻟﻼﺗﺠﺎھﺎت وﺗﺤﺪﯾﺪ اﻟﺰﻣﺎن ﻓﻮاﺻﻞ وﺗﻐﯿﺮ اﻟﻤﻨﺎخ‪.‬‬

‫اﻟﻤﺤﻮر اﻟﺜﺎﻧﻲ ھﻮ ﺗﻮﺻﯿﻒ اﻟﺠﻔﺎف اﻷرﺻﺎد اﻟﺠﻮﯾﺔ واﻟﺘﻘﻠﺒﺎت ﻓﻲ اﻟﻨﻄﺎق اﻟﻤﻜﺎﻧﻲ واﻟﺰﻣﺎﻧﻲ‪ ،‬واﻟﮭﺪف ھﻮ ﺗﺤﻠﯿﻞ ورﺳﻢ‬
‫ﺧﺮﯾﻄﺔ ﻟﻼﺗﺠﺎھﺎت واﻟﺘﻘﻠﺒﺎت ﻓﻲ ﻣﻌﺪﻻت ﺳﻘﻮط اﻷﻣﻄﺎر ﻓﻲ ﻣﺴﺘﺠﻤﻊ اﻟﻤﯿﺎه‪ .‬اﺳﺘﺨﺪام ﻣﺆﺷﺮات اﻟﺠﻔﺎف اﻷرﺻﺎد اﻟﺠﻮﯾﺔ‬
‫وﺗﻮﺻﯿﻒ اﻟﻤﻜﺎﻧﻲ ﻟﮭﻄﻮل اﻷﻣﻄﺎر )ﻣﺆﺷﺮات ھﻄﻮل اﻷﻣﻄﺎر رﺳﻢ اﻟﺨﺮاﺋﻂ(‪.‬‬

‫ظﮭﺮت ﻧﺘﺎﺋﺞ ﺗﻘﻠﺒﺎت ھﻄﻮل اﻷﻣﻄﺎر‪ ،‬وﯾﺘﻤﯿﺰ ﻋﻦ طﺮﯾﻖ اﻟﺘﻨﺎوب اﻟﻤﺮﺣﻠﺔ اﻟﺠﺎﻓﺔ ﻓﻲ اﻟﻌﻘﻮد ‪ 80 70‬وأواﺋﻞ ‪ 90‬وﻣﺮﺣﻠﺔ‬
‫اﻟﺮطﺐ ﺟﺪﯾﺪة ﻓﻲ ﻣﻨﺘﺼﻒ ‪90‬و ‪ .2000‬ﺗﻈﮭﺮ ﺳﻠﺴﻠﺔ اﻷﻣﻄﺎر اﻟﺘﺎرﯾﺨﯿﺔ ﺗﺤﻮﻻ ﺣﻘﯿﻘﯿﺎ‪ .‬وﻛﺎن ﻟﺘﻨﻮع اﻟﻤﻌﻠﻤﺎت اﻟﻤﻨﺎخ ﻟﮫ ﺗﺄﺛﯿﺮ‬
‫ﺳﻠﺒﻲ ﻋﻠﻰ ﺗﻮازن اﻟﻤﺎء‪ .‬وﻣﻊ ذﻟﻚ‪ ،‬ﻓﺈن اﻟﺠﻔﺎف وﯾﺘﺒﻌﮫ اﺗﺠﺎه ﻣﺘﺰاﯾﺪ‪ .‬اﻻﺗﺠﺎه اﻟﻤﺘﻨﺎﻣﻲ‪ ،‬ﻣﺆﺷﺮات اﻟﺠﻔﺎف اﻟﻤﻘﺪرة‪ ،‬وأﺷﺎر إﻟﻰ‬
‫أن ﺗﺤﻮل ﻟﻔﺘﺮة طﻮﯾﻠﺔ ﻣﻦ اﻟﺠﻔﺎف ﻣﻊ ﺷﺪة ﻣﻌﺘﺪﻟﺔ‪ ،‬ﺗﻠﯿﮭﺎ ﻓﺘﺮة طﻮﯾﻠﺔ ﻣﻦ اﻟﺮطﻮﺑﺔ ﻓﻲ ﻣﻌﻈﻢ ﻣﻨﻄﻘﺔ اﻟﺪراﺳﺔ‪ .‬ﺑﺎﻹﺿﺎﻓﺔ إﻟﻰ‬
‫ذﻟﻚ‪ ،‬اﻻﺳﺘﯿﻔﺎء ﻣﻦ اﻟﻤﺆﺷﺮ اﻟﻤﻌﯿﺎري ﻟﻠﮭﻄﻮل )‪ (SPI‬ﻋﻠﻰ ﺣﻮض ﺳﯿﺒﻮس ﺑﺄﻛﻤﻠﮫ ﻓﻲ ﻧﻈﻢ اﻟﻤﻌﻠﻮﻣﺎت اﻟﺠﻐﺮاﻓﯿﺔ‪ ،‬ﺳﻤﺢ‬
‫ﻟﻌﺮض وﺗﻘﯿﯿﻢ اﻟﻌﻼﻗﺔ ﺗﻄﻮر ﻣﺆﻗﺖ اﻟﻤﻜﺎﻧﻲ ﻣﻦ اﻟﺠﻔﺎف ﻓﻲ اﻟﻤﻨﻄﻘﺔ ﻣﻦ ﺷﺄﻧﮭﺎ أن ﺗﺴﺎﻋﺪ ﺻﻨﺎع ﻓﻲ إدارة اﻟﻤﻮارد اﻟﻤﺎﺋﯿﺔ‬
‫واﻟﺰراﻋﺔ واﻷﻧﺸﻄﺔ اﻷﺧﺮى اﻟﺘﻲ ﯾﺤﺘﻤﻞ أن ﺗﻜﻮن ﻣﺼﺎﺑﺔ ﺑﺎﻟﺠﻔﺎف‪.‬‬
‫ﻛﻠﻤﺎت اﻟﺒﺤﺚ‪:‬‬
‫ﺗﻘﻠﺐ ھﻄﻮل اﻷﻣﻄﺎر‪ ،‬وﺗﻘﻠﺐ اﻟﻤﻨﺎخ‪ ،‬واﻻﺧﺘﺒﺎرات اﻹﺣﺼﺎﺋﯿﺔ واﻟﺠﻔﺎف وﻣﺴﺘﺠﻤﻌﺎت اﻟﻤﯿﺎه ﺳﯿﺒﻮس ‪ ،‬ﺷﻤﺎل ﺷﺮق اﻟﺠﺰاﺋﺮ‪.‬‬
Résume :

Durant ces dernières décennies, les changements climatiques qui ont amplifié les événements
hydrologiques extrêmes (pluies torrentielles, inondations, sécheresses, . .) Et le problème
de changement climatique a été reconnu comme l’un des majeurs du développement à
l’échelle locale, et régionale voire même à l’échelle internationale. Le changement climatique
a produit des périodes de sécheresse, qui sont caractérisées par des pluviométries déficitaires,
et des écoulements très faibles des principaux bassins versants, les ressources en eau de
surface et par conséquent, les volumes stockés subissent une diminution. La question d’eau
constitue un défi permanent pour les pays riverains de la Méditerranée, l’Afrique de l’Ouest
en général et l’Algérie en particulier. La demande est en constante augmentation.

Cette étude a pour objectif caractérisé la variabilité du climat au Nord-est algérien,


précisément dans le bassin Seybouse site de l’étude. Pour cela, diverses données climatiques
sur des périodes allant de (42) ans, cette étude s’est appuyée sur des séries de pluies de (13)
stations, postes pluviométriques et hydrométriques qui sont réparties sur la surface étudiée.
Dans ce cadre, nous proposons d’étudier la variabilité spatiale et temporelle du régime
pluviométrique annuel. Dans un premier temps, nous allons analyser l’ampleur de la
variabilité absolue, relative aux totaux annuels pour mettre en évidence, les contrastes
régionaux et caractéristiques de l’intensité de la variabilité structurelle annuelle, en second
lieu, nous allons étudier Évolution temporelle des précipitations annuelles. A la fin, une
analyse de la variabilité des tendances pluviométriques, différents tests statistiques ont été
utilisés : (test d’estimation la pente de Sen, test de Mann-Kendall, test séquentiel de
Mann Kandell et le test de Pettit), pour évaluer la magnitude de la tendance, identifier et
déterminer les dates des tendances, et localiser temporellement les ruptures et les
changements climatiques.

Le deuxième axe est la caractérisation de la sécheresse météorologique et la variabilité dans


une échelle spatiale et temporelle, le but, est d’analyser et cartographier les tendances et les
variabilités pluviométriques, dans le bassin versant. L’utilisation des Indices de sécheresse
météorologique et la caractérisation spatiale des précipitations (Cartographie des indices
pluviométriques).

Les résultats indiquaient des fluctuations des précipitations, sont caractérisés par une
alternance, de la phase sèche dans les décennies (70s, 80s), et le début des années (90s), et
d’une nouvelle phase humide au milieu des années (1990s et 2000).
L'historique des séries pluviométriques indique un véritable décalage. La variabilité de ces
paramètres climatiques a eu des conséquences néfastes sur le bilan hydrologique. Cependant,
cette sécheresse et suivie par une tendance à l’augmentation. Tendance croissante, les indices
de sécheresse estimés indiquaient que le bassin versant de Seybouse a connu une longue
période de sécheresse avec une gravité modérée, suivie d'une longue période d'humidité dans
la majorité de la zone d'étude. En outre, l'interpolation des indices de précipitations
normalisés (SPI) sur l'ensemble du bassin de Seybouse dans les SIG, a permis de visualiser et
d'évaluer le rapport spatial évolution temporaire de la sécheresse, dans la région qui devrait
aider les décideurs dans la gestion des ressources en eau, de l'agriculture et d'autres activités
susceptibles d'être infectées par la sécheresse.
Mots clés :
Variabilité pluviométrique, variabilité climatique, tests statistiques, Sécheresse, Bassin
versant Seybouse, Nord-est algérien.
Abstract:
During these last decades, climate change that has amplified extreme hydrological events
(Torrential rains, floods, droughts…), and the problem of climate change have been
recognized as one of the major developmental issues at the local and regional level, and even
at the International scale. Climate change has produced periods of drought, which is
characterized by deficit rainfall, and very weak flows of the main catchment areas, surface
water resources and consequently stored volumes undergoing a decrease. The water issue is a
continuing challenge for countries bordering the Mediterranean, West Africa in general and
Algeria in particular. The demand is constantly increasing.
This study aims to characterize the climate variability in Algeria Northeast, precisely in the
Seybouse Basin the study site. For this, various climatic data over periods ranging from (42)
years, this study was based on rainfall series of (13) stations, Rainfall and hydrometric
stations that are distributed over the studied surface.
In this framework, we propose to study the spatial and temporal variability of the annual
rainfall regime. First, we will analyze the magnitude of the absolute variability, relating to
annual totals,
To highlight regional and characteristic contrasts in the intensity of annual structural
variability. Second, we will study the temporal evolution of annual precipitation. At the end,
an analysis of the variability of rainfall trends, different statistical tests were used: (Sen slope
estimation test, Mann-Kendall test, Mann Kandell sequential test and Pettit test), to
evaluate the magnitude of the trend, to identify and determine the dates of trends, And to
locate temporal breaks and climate change.
The second axis, is the characterization of meteorological drought and variability in a spatial
and temporal scale, The aim is to analyze and map trends and rainfall variability, In the
catchment area. The use of Meteorological Drought Indices and the spatial characterization of
precipitation, (Mapping rainfall indices).
The results indicate fluctuations in precipitation, is characterized by alternation, of the dry
phase in the decades (70s, 80s), and the beginning of the (90s) years, and a new wet phase in
the mid-90s and 2000.
The history of the rainfall series indicates a real shift. The variability of these climatic
parameters had negative consequences on the water balance. However, this drought and
followed by a tendency to increase. Growing trend, estimated drought indices, Indicate that
the Seybouse watershed has experienced a long period of drought, with moderate severity,
followed by a long period of humidity in the majority of the study area.
In addition, the interpolation of standardized precipitation indices (SPI) over the entire
Seybouse basin in GIS, Has allowed to visualize and evaluate the spatial relationship
temporarily changing drought, in the region that should help decision-makers in the
management of water resources, Agriculture and other activities likely to be infected by
drought.
Keywords: ,Rainfall variability, climate variability, statistical tests, Drought, Seybouse
watershed, Northeast Algeria.
Table des matières

Table des matières

Remerciements

Résumé

Table des matières…………………………………………………………………...…1-3

Liste des tableaux …………………………………………………………..…..……..…4

Liste des figures ……………………………………………………………………….5-6

Introduction générale……………………………………………………………...…..7-9

1. Introduction ………………………………………………………………………...…7

2. Objectifs et plan de l’étude……………………………………………………….....7-9

2.1Objectifs …………………………………………………………………………….7-8

2.2Plan d’étude ……………………………………………………………….……...…..9

Chapitre 1 Synthèse bibliographique………………..........…………...……….…..10-20

1.1 Introduction…………………………………………………………………………10

1.2 Changement climatique…………………………………………………..…..…10-16

1.3 Sécheresse……………………………………………………………………..…16-18

1.4 Sécheresse en Algérie……………………………………………..…………......18-20

Chapitre 2 : Notions sur le Changement climatiques……………………..………21-36

2.1Introduction ………………………….…………………………..………………….21

2.2 Climats du Monde…………………………………………………….….…………21

2.3 Classification des climats ……………………………………..………...………21-25

2.4 Le climat de l'Algérie……………………………………………………………25-30

2.5 Changement climatique a l’echelle globale …………………………….……30-35

2.6 Le réchauffement climatique dans le monde …………………………………….36

2.7 Variabilité pluviométrique………………………………………………….......36-37

16
Table des matières

2.8 Tendances pluviométriques …………………………………………………….….37

Chapitre 3 : Présentation la zone d’étude et collecte des données………..…...…38-58

3.1 Présentation du site d’étude……………………………………………...…..…38-48

3.1.1 Situation géographique ……………………………………..…...………..…..38-40

3.1.2 Aperçu topographique ………………………………………...…...…………40-41

3.1.3 Géologique ……………………………………………………...…..…………41-43

3.1.4 Climat …………………………………………………………………….……44-45

3.1.5 Les zones bioclimatiques ………………………………….………..………...45-46

3.1.6 Réseau hydrographique bassin de la Seybouse …………………..................46-49

3.2 Présentation des données ……………………………………………….........…49-58

3.2.1 Description de la base de données ……………………………………...……49-51

3.2.2Etude d’homogénéité des séries……………………………….....……………51-52

3.2.3Tests graphiques ………………………………………………….....................52-53

3.2.4Tests numériques ……………………………………………….....…………..53-58

Chapitre 4 : Présentation étude des caractéristiques des pluies et caractérisation de


la sécheresse………………………………………………………………………….59-91

4.1 PARTIE 1 : étude des caractéristiques des pluies……………………………59-78

4.1.1 Approches statistiques et analyses des séries pluviométriques ……….…....59-60

4.1.2 La variabilité absolue des pluies annuelles …………………………….…....60-61

4.1.3 La variabilité relative des pluies annuelles…………………………..…....…61-62

4.1.4 Évolution temporelle des précipitations annuelles …………..……....……...62-64

4.1.5 Variabilité et tendances pluviométriques ………...…………………………..…65

4.1.6 Détection des ruptures au sein des séries pluviométriques annuelles …...……65

4.1.6.1 Test de Pettitt …………………………………….…………..……………..65-66

4.1.6.2 Statistique U de Buishand………….…………...………..………….………….66

26
Table des matières

4.1.6.3 Résultats …………………………………………..………………………...….66-69

4.1.7 Tendances des précipitations annuelles……………….………………...…...… 69-71

4.1.7.1 test de Mann Kendall……………..……………………..…………………...…69-70

4.1.7.2 SEN’S SLOPE ESTIMATOR……………………...…..….....…...…………...…..71

4.1.7.3 Résultats ………………………………………………….…….……………….71-77

4.1.7.4 Conclusion ……………………………………..…..…...…….……..……………...77

4.2 Partie 2 : Caractérisation de la sécheresse météorologique………..……...........78-91

4.2.1 Définition de la sécheresse………………………………………………….……..…78

4.2.2 Types de sécheresse ……………………………………………………...……….78-79

4.2.2.1 La sécheresse agriculture…………………..……………………….......................78

4.2.2.2 La sécheresse météorologie……………………..………….……………………...78

4.2.2.3 La sécheresse hydrologie……………………………..………...…....................78-79

4.2.3 Indices de sécheresse météorologique utilisés ……………………..…………...79-81

4.2.3.1 Rapport à la normale des précipitations (RN) ……………….....….……………79

4.2.3.2Indice de l’écart à la normale (En) …………………….………...….…………….79

4.2.3.3 Indice standardisé de précipitation(SPI) …………….…..…......…………….79-80

4.2.3.4 Résultats et analyse ………………………………..………....…..…………….81-85

4.2.4 Cartographie de la variabilité pluviométrique annuelle ………...……...……..85-90

4.2.5 CONCLUSION ………………………………………………..……..………..…90-91

Conclusion générale ………………………………….……………..…………....…….92-93

Références bibliographiques………………………….………………..……….…….93-103

Annexe……………………….………………..……….……………………….…….……104

36
Liste des tableaux

Liste des tableaux

Table .1 : stations pluviométriques retenues pour l’étude………………………...…50

Table .2: les résultats du test de point de changement de Pettitt effectué sur la
pluviométrie annuelle moyenne des 13 stations du bassin hydrographique de
Seybouse. ………………………………………………………………………………..57

Table. 3: caractéristiques statistiques des données pluviométriques annuelles. …...62

Table.4 : principal dates de rupture des séries pluviométriques………………….…68

Table 5: Application du test de Mann Kendall pour les pluies annuelles au seuil de
95% (α=0.05) ……………………………………………………………...…………….72

Table.6 : Classification de la sécheresse selon SPI……………………………...…….80

Table.7 : Seuils de sécheresse correspondants aux différents indices au cours de la


période 1970-2011. ……………………………………………...………………………81

Table.8 : les caractéristiques des différentes périodes de l’indice Standardisé des


Précipitations (SPI) sur la période (1970 2011). …………………………………...…83

4
Liste des figures

Liste des figures


Fig. 1 : Carte simplifiée des climats mondiaux…………………………………….….22
Fig. 2: carte de régions climatiques des 4 zones…………………………………..….26
Fig. 3: carte de températures min max de la station Alger port ……………….…...27
Fig. 4: carte de températures min max de la station chlef…………………..….……27
Fig. 5: carte de températures min max de la station djelfa………………..……...…28
Fig. 6: carte de températures min max de la station Ghardaia…………………..…29
Fig. 7: carte de températures min max de la station Adrar………………………....29
Fig. 8: carte de températures min max ……………………………………….………30
Fig.9 : Résume des résultats des 21 modèles globaux du GIEC sur le changement de
la température de surface, des précipitations et de certains extrêmes pour la zone
méditerranéenne……………………………………...…………………………………33

Fig. 10: Comportement moyen des 21 modelés globaux du GIEC concernant le


changement de température et de précipitations pour l’Europe pour le scenario
A1B. ………………………………..................................................................................34

Fig. 11: Changements de précipitations sur la zone euro-méditerranéenne pour les


21 modelés globaux du GIEC et pour la moyenne des modèles (montrée en bas à
droite (MEAN)) entre les années 1980-1999 et 2080-2099 pour le scenario
A1B……………………………………………...……………………………….........…35
Fig. 12 : Situation du bassin versant de l’Oued Seybouse………….........…………..39
Fig13 : Carte géologique du bassin versant de la Seybouse…………..……………..43
Fig.14 :Carte des précipitations annuelles moyennes de l’Est algérien …....….……44
Fig. 15 :Carte simplifiée des zones bioclimatiques de l’Est algérien……….……..…46
Fig.16 : carte de réseau hydrographique bassin de la Seybouse…………..…………47

Fig.17:Profil en long de l’Oued Seybouse…………….………………………..……...48

Fig.18: Localisation des stations météorologiques dans la région d’étude…………..51

Fig.19: Le contrôle des totaux annuels des précipitations par la méthode des doubles
cumuls…………………………..………………………………………………………..55

Fig. 20 : Test de Pettitt d’homogénéisation à 99% de confiance appliqué aux


station…………………………………...……………………………………………….57

5
Liste des figures

Fig.21 : Répartition spatiale de la variabilité absolue des pluies annuelles………....61


Fig.22 : Évolution des précipitations annuelles dans les stations climatiques au cours
de différentes périodes. ……………………………………………………...……63-64

Fig.23 : Test de Pettitt. Dans ce graphique, nous voyons une pause dans la série (El
Kerma , Mechroha , Pont Bouchet,Ain Berda et d'Bordj Sabath) ……………....67-68
Fig.24 : Tendance à la hausse des précipitations moyennes annuelles dans 13 stations
(nord l’Est algérien), période (1970-2011). ……………………………….…….…73-77
Fig.25 : Fréquence des années sèches, normales et humides de treize stations
pluviométriques au cours de la période 1970-2011. ……………………………….…82
Fig.26: Valeurs annuelles de l'Indice Standardisé des Précipitations de treize
stations pluviométriques sur la période 970-2011. ……………………………..…84-85
Fig.27:Répartition spatiale des valeurs moyennes de l'ISP sur différentes
périodes…………………………………...………………………………….………88-90

6
INTRODUCTION GENERALE

Introduction générale :

1. Introduction :

La problématique des changements climatiques il a été considéré l’un des problèmes majeurs
du développement à l’échelle locale et régionale voire même à l’échelle international. Les
problèmes liés aux changements climatiques occupent une importante place parmi les
préoccupations majeures contemporaines. Le changement climatique est un phénomène qu’il
a et fait encore largement parler de lui compte tenu des fluctuations qui touchent le climat
terrestre, et leur conséquence sur le mode de vie de l’humanité

La communauté scientifique internationale s’est beaucoup intéressée à l’étude de ce cycle.


La principale problématique qui en est ressortie réside dans la variabilité climatique et au
changement climatique. Dans plusieurs régions du globe, les événements météorologiques
extrêmes sont devenus de plus en plus fréquents et de plus en plus répandus. Cela a rappelé à
la communauté scientifique internationale une évidence première: le climat de notre planète
est très variable dans le temps et dans l’espace. Dans cette optique, l’organisation
météorologique mondiale (OMM) et le Groupe Intergouvernemental des experts du climat
(GIEC) estiment qu’il est nécessaire actuellement ,d’entreprendre des études de diagnostic
pour déterminer empiriquement et statistiquement les caractéristiques du système climatique
et sa variabilité pour différentes régions du globe

La région méditerranéenne fait partie des régions les plus sensibles à cette variabilité
particulièrement sa rive sud qui est considérée comme très vulnérable. En effet, à l’Algérie et
aux autres pays du Maghreb, la variabilité de la disponibilité des ressources en eau n’est pas
récente. Mais ces dernières années, la sécheresse s’est manifestée d’une manière
préoccupante, sévère, persistante et avec une intensité remarquable.

2. Objectifs et plan de l’étude

2.1Objectifs :

Objectifs du présent travail consiste principalement à étudier la variabilité climatique dans le


bassin versant de l’Oued Seybouse ; La variabilité des pluies et la caractérisation de la
sécheresse métrologique pour l’identification des tendances internes et secondaires et enfin de
réaliser les cartes des précipitations, pour la période de 1970 à 2011.

7
INTRODUCTION GENERALE

Nous avons, ainsi, entrepris une étude très détaillée du régime pluviométrique sur le territoire
du bassin Seybouse pour l'objectif scientifique suivant :

Déterminer la variabilité spatio-temporelle des pluies et analyses des séries pluviométriques.


L’Évolution temporelle des précipitations annuelle.

Analyse de la variabilité climatique particulièrement pluviométrique par des techniques


usuelles de détection des ruptures et des tendances dans les séries de pluie.

Déterminer comment se manifeste la sécheresse selon son intensité, sa durée, sa situation


chronologique et ses seuils critique.

Caractérisation la sécheresse et spatiale des précipitations d’identifier les tendances internes


et secondaires et enfin de réactualiser la carte des précipitations (Cartographie des indices
pluviométriques).

2.2 Plan d’étude :

La thèse est structurée en quatre chapitres :

Premier chapitre : propose une synthèse bibliographique sur la variabilité, le changement


climatique et la sécheresse d’un régime pluviométrique dans le monde, la méditerranée et
l'Algérie. Nous y résumons les principales conclusions des nombreuses études ayant traité
cette thématique.

Deuxièmes chapitres comporte deux parties :

Une première partie qui présente les données de base avec un aperçu sur le climat et la
géologie de la zone d’étude.

Une deuxième partie qui est consacrée à l’étude de la base de données. L’étude de
l’homogénéité des séries pluviométriques, de sa régionalisation par l’analyse en composante
principale.

Troisième chapitre : définitions et rappels concernant le changement climatique et à la


variabilité climatique

Quatrième chapitre comporte deux partis:

Première partie consiste à une étude et une analyse de la variabilité climatique


particulièrement pluviométrique par des techniques de détection des ruptures et des
8
INTRODUCTION GENERALE

tendances dans les séries des pluies prises en compte de la variabilité spatiale et temporelle
des précipitations annuelle.

Deuxième partie détaille les résultats de l'application de l'indice pluviométrique standardisé


pour la caractérisation de la sécheresse climatique, la réactualisation de la carte des
précipitations.

9
Chapitre 1
Synthèse bibliographique
Chapitre1 Synthèse bibliographique

1.1 Introduction :
Au cours de la dernière décennie, le changement climatique a été toujours reconnu comme
l’un des problèmes majeurs à l’échelle locale, régionale et même sur l’échelle internationale.
Terre d’Afrique et située sur le rivage de la Méditerranée qui vit éclore de nombreuses
civilisations, l’Algérie a subi tantôt l’influence de l’Asie et tantôt celle de l’Europe. Comme
une conséquence de ses caractéristiques géographiques et économiques, l’Algérie entretient
des liens privilégiés avec les pays du Maghreb, de l’Afrique et de la Méditerranée. L’Algérie
est l’un des plus grands pays d’Afrique (zones arides et semi-arides) qui sont vulnérables et
souffrent de sécheresses chroniques. Ce qui entraîne de forts déficits hydriques qui
représentent une forte contrainte sur l’environnement, les activités socio-économiques et le
bienêtre des populations et intensifient inexorablement le phénomène de désertification qui
affecte déjà gravement le pays. Le milieu naturel subit une forte dégradation : la déforestation,
l’érosion des sols, la baisse de la qualité des terres agricoles et des parcours, la diminution
quantitative et qualitative des ressources en eau, la dégradation des écosystèmes et
l’assèchement des oueds. Les régions les plus touchées en Algérie sont les Hauts Plateaux et
la Steppe. Celles-ci constituent des zones de transition entre le nord et le sud du pays et
couvrent environ 70 % des terres viables du nord. Elles constituent de véritables potentiels
agricoles et assurent la sécurité alimentaire du pays. Les changements climatiques peuvent
constituer un facteur aggravant de la dégradation de ses régions.
Il y a quelques dizaines d’années, la communauté scientifique internationale tirait la sonnette
d’alarme au sujet des impacts des activités humaines sur l’équilibre du climat (GIEC).
Le fait que plusieurs changements résultants sont déjà perceptibles aux échelles continentales
et régionales et ont concerné différents aspects du climat dont les événements extrêmes
(IPCC, 2007)
1.2 Changement climatique :
Pour faire face à ce danger, les hommes ont essayé d'apprécier le phénomène en essayant de
comprendre les cycles climatiques en étudiant la variabilité et les tendances de différentes
variables climatiques, notamment les précipitations et les températures. [NICHOLSON 1989;
VINNIKOV et coll., 1990; BALLING et al. 1998; ZHAI et al. 2003; Il, GAUTAM 2016]
L’étude du climat a toujours intéressé l’homme puisqu’elle en affecte considérablement les
conditions de vie et induit des réponses biologiques et écologiques de la faune et de la flore à
travers le monde (Root et al, 2003). L’influence du climat sur l’homme s’effectue à plusieurs
domaines : ressources en eau, agriculture, sécurité alimentaire, santé, hygiène, stabilité …etc.

10
Chapitre1 Synthèse bibliographique

Aux échelles plus locales, son influence peut être masquée par d’autres facteurs tels que les
facteurs édaphiques ou biotiques (Pearson et Dawson, 2003).
La compréhension des grands mécanismes du climat est à l’évidence, un enjeu majeur pour le
monde scientifique. Depuis la fin du XIXème siècle, le climat du globe est affecté par un
réchauffement à grande échelle qui ne touche pas de la même manière les deux hémisphères.
L’hémisphère nord se réchauffant plus lentement que l’hémisphère sud (GIEC, 2007). Cette
évolution différentielle des températures entre les deux hémisphères est liée à la baisse des
cumuls pluviométriques dans les régions subtropicales de l’hémisphère nord, observée depuis
les années 70 (Flageollet, 2012).
L’évolution de la pluviométrie mondiale est beaucoup plus contrastée, puisqu’elle est soumise
à une forte variabilité spatio-temporelle. Malgré ce constat et compte tenu de l’augmentation
des températures, une hausse probable des précipitations est attendue. En effet, l’accélération
du cycle hydrologique sous l’effet des fortes températures pourrait entrainer plus de
précipitations et d’évaporation (OMM, 2013).
Certaines études montrent que ce changement se traduit par une intensification des pluies et
une récurrence des évènements extrêmes (plus perceptible sur les dernières décennies 1991-
2010) (OMM, 2013) (New et al, 2001 ; Christensen et al, 2007).
Il faut remarquer qu'on ne pouvait pas, il y a seulement dix ans, être aussi franc et aussi
tranché dans la description des changements climatiques et de la hausse des températures.
(Najib Saab, 2009).
Les changements du cycle hydrologique global lors des dernières décennies ont été associés,
au réchauffement observe : hausse du contenu atmosphérique en vapeur d’eau, changement
des précipitations, réduction de la couverture neigeuse et fonte des glaciers, changement de
l’humidité des sols et du ruissellement. Les simulations des modelés climatiques sur le
XXI e siècle s’accordent sur une hausse très probable des précipitations aux hautes latitudes,
sur une partie des tropiques, et une réduction dans certaines zones subtropicales et de
moyennes latitudes. Des réductions importantes pourraient se produire, allant jusqu’ à 20%,
dans la région méditerranéenne, les Caraïbes et les côtes Ouest subtropicales de chaque
continent. À partir du milieu du XXI e siècle, le ruissellement moyen annuel des cours d’eau
et la disponibilité en eau augmenteraient dans les hautes latitudes et dans certaines régions
humides tropicales, et diminueraient dans les régions sèches aux latitudes moyennes et dans
les zones sèches des tropiques (Bates et al, 2008).
Au niveau de la région méditerranéenne, le réchauffement devrait être plus rapide que pour
les régions avoisinantes. Ainsi, en Europe, au cours du XX e siècle, la température a

11
Chapitre1 Synthèse bibliographique

augmenté de 0.8◦C avec des différences régionales importantes. La hausse est surtout
sensible avant 1940 et après 1970. Elle est particulièrement sensible en Europe du Sud et au
niveau du bassin méditerranéen, avec près de 2◦C au Sud-Ouest de l’Europe et très net au
niveau de l’Afrique du Nord, même si elle est difficilement quantifiable en raison de manque
de données d’observations. Pendant les années 1980 et 1990, le réchauffement a été plus
prononcé au niveau du bassin méditerranéen, avec une hausse plus importante en hiver,
surtout en ce qui concerne les températures minimales. Ainsi, l’amplitude du cycle diurne a
diminué.
L'Europe est généralement caractérisée par trois différents types de climat:
Climat océanique doux et humide en bordure de l'océan Atlantique, climat continental aux
longs hivers froids au centre et à l'EST du continent et le climat méditerranéen aux étés
chauds et secs. Plus localement, l'Europe possède une multitude de climats régionaux dus à la
présence du relief complexe (surtout au sud du continent), de plusieurs mers intérieures et
d'autres facteurs formant des particularités climatiques. Les régimes de température et de
précipitations peuvent ainsi varier beaucoup d'un endroit à l'autre même à relativement faible
distance. Cette variabilité spatiale est particulièrement forte pour les événements extrêmes
surtout en matière de précipitations. La variabilité temporelle (journalière, saisonnière ou
interannuelle) des variables climatiques est également très importante, néanmoins le régime
climatique d'un lieu donné a ses propres caractéristiques assez bien dénies et souvent stables
dans le temps à l'échelle de quelques décennies (Sauquet et al, 2006).
Le XXe siècle est marqué par l'agroclimatique pour le centre-ouest français le réchauffement
climatique contemporain caractéristique. La température moyenne annuelle depuis le milieu
du XXe siècle indique une nette tendance au réchauffement depuis la fin des années 80 .le
test statistique de Pettitt signale une rupture climatique en 1987 communes à toutes les
stations, à l’exception de Nantes où le changement de tendance a lieu plutôt, en 1980.La
température moyenne annuelle a ainsi augmenté de 0,7° C (Poitiers) à 1,2° C (Châteauroux et
Le Mans).
L’étude statistique de séries climatiques ou de donné indirecte montre que les Alpes
européennes ont déjà enregistré une hausse d’environ 2° C entre la fin du 19e et le début du
21e siècle, soit deux fois le taux de réchauffement mesuré à l’échelle nord hémisphérique
(Auer et al, 2007)

Les effets de la NAO sur le cycle hydrologique ont été largement étudiés en Europe, sur les
Britanniques (Wilby, 2001), la Scandinavie (Cherry et al, 2005) ou sur la péninsule ibérique

12
Chapitre1 Synthèse bibliographique

(Trigo et al, 2004). Les effets de la NAO l'oscillation nord-atlantique en France sont plus
compliqués à appréhender, les effets pouvant être très différents entre le sud et le nord du pays
.La NAO n’en reste pas moins une source importante de variabilité du climat en France (Plaut
et al, 2001; Sanchez-Gomez et Terray, 2005),

Le Quatrième Rapport du GIEC (Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Évolution du


Climat) conclut, sur la base des faits observés, que de nombreux systèmes naturels sont
touchés par des changements climatiques régionaux, particulièrement par des augmentations
de température. Le réchauffement du climat est révélé par les changements concernant le
niveau de la mer, la couverture neigeuse, la super Cie des glaciers et les précipitations. Les
changements climatiques ont également eu des incidences importantes sur le système socio-
économique. En fait, notre vulnérabilité aux phénomènes climatiques s'accroît avec
l'augmentation des populations, l'urbanisation et notre dépendance croissante aux
infrastructures de transport, de communication et de distribution d'énergie, dans ce contexte la
région de l'Europe et du bassin Méditerranéen est particulièrement sensible aux variations et
changements du climat.
De nombreuses études sur la variabilité climatique à l’échelle de l’Afrique de l’Ouest
(Nicholson, 1994 ; Servat et al, 1998 ; Paturel et al, 1998 ; Ouédraogo, 2001 ; Ardoin et al,
2003) et de la Côte d’Ivoire (Brou, 1997 ; Bigot et al, 2005), montrent qu’une tendance à la
sécheresse s’est manifestée à partir de la fin de la décennie 1960. Ce phénomène ne s’est pas
réalisé de façon homogène dans le temps. En Côte d’Ivoire, il a d’abord affecté le nord, puis
progressivement c’est étendu vers le centre et enfin sur le littoral. Ces anomalies
pluviométriques constatées depuis près de quatre décennies ont connu une résonance
exceptionnelle dans les régions nord et centre du pays. Mais en réalité, l’ensemble du pays
présente une vulnérabilité importante aux déficits pluviométriques. En effet, on note durant
ces mêmes moments, des déficits pluviométriques dans les régions même plus humides
situées dans le Sud (Brou, 1997 ; Brou et al, 1998) et l’ouest (Savané et al, 2001 ; Kouassi,
2003) où l’importance des hauteurs pluviométriques fait que les effets de la baisse des
précipitations sont moins ressentis.
Sur la Rive Sud du bassin méditerranéen, l’augmentation des températures est conforme à la
situation mondiale. La hausse des températures minimales (Tn) est cependant plus nette dans
cette partie de l’Afrique du Nord (Nouaceur et al, 2013 ; Donat et al, 2013)
Ainsi, à l‟échâle du Maghreb, le climat a connu un changement brutal à partir de 1973, date
qui a coïncidé avec la sécheresse du Sahel (Tabet Aoul, 2011).Depuis 1973, on constate :

13
Chapitre1 Synthèse bibliographique

 une occurrence plus grande des sécheresses : une année sur trois
 une intensification des inondations :1990 en Tunisie, 2001 en Algérie et en 2002 au
Maroc
 un nombre croissant de vagues de chaleur en toutes saisons
 des feux de forêt (perte annuelle de 25000 ha/an en Algérie et au Maroc
 une élévation du niveau de la mer
L'IPCC affirme que les changements récents de la température a eu des impacts discernables
sur l’environnement naturel (rétrécissement des glaciers, fonte du permafrost, floraison
précoce des arbres). Une évidence une augmentation récente de la fréquence des sécheresses
et des inondations (IPCC, 2001).
Selon le dernier rapport de l’IPCC (2012), le réchauffement global provoquera l’augmentation
d’événements climatiques extrêmes et touchera les populations avec une vulnérabilité
croissante au fil du temps (Gregory, 1975). Par ailleurs, la présence de plus en plus fréquente
de sécheresses, d’inondations ou ouragans, a rendu très actuel l’approfondissement de l’étude
du climat et ses variations, et incite la communauté scientifique à intensifier ses efforts afin
d’identifier les changements à l’échelle globale (OMM, 2007).
À l’échelle des ères géologiques, les avancées en matière de paléoclimatologie ainsi que les
reconstitutions de plus en plus précises de la coévolution entre le climat et le couvert végétal
dans les basses latitudes, ont stimulé les recherches sur les interactions entre les processus de
surface et le climat régional. L’un des effets le plus remarqués étant l’élévation de la
température moyenne du globe depuis la deuxième moitié du 20ème siècle (Cantat, 1995;
Nicholls et al, 1996 ; Parker et al, 2000).
Depuis quelques années les débats scientifiques sur le climat se focalisent beaucoup plus sur
le réchauffement climatique actuel et ses conséquences environnementales (Duplessy, 2001).
En 1995, l’IPCC a émis la certitude que les activités anthropogéniques ont influencé
considérablement les changements globaux. Plusieurs auteurs (Crisci et al, 2002) attribuent le
réchauffement terrestre à l’accentuation de l’effet de serre et suggèrent que cette
tendance continuera aussi dans le futur.
Il convient de noter qu’il existe un découpage, qui est à la base des travaux consacrés à la
recherche de la valeur du réchauffement global, à savoir un découpage des espaces terrestres
et océaniques selon un maillage géométrique (Dessai, 2003; Mitchell et Jones, 2005). Parmi
les résolutions communes aux études effectuées par la communauté scientifique (GIEC,
2008), il y a la mesure précise des fluctuations et leur interprétation statistique. Dans ce cadre

14
Chapitre1 Synthèse bibliographique

plusieurs méthodes de détection des changements climatiques ont été mises au point (WMO,
1966; Lubès et al, 1994; et Cavadias., 1994).
Ces dernières années, plusieurs études sur les variations climatiques ont été réalisées en
analysant l’évolution de la pluviométrie dans diverses parties du globe et à différentes
échelles temporelles; Cette notion diffère de la variabilité climatique qui suppose la
stationnarité et décrit la fluctuation des valeurs saisonnières ou annuelles par rapport aux
valeurs temporelles de référence (Salinger, 1980 ; Jones et al, 2008). Citons l’exemple de
(Moonen et al, 2002).
Les résultats de risques du changement climatique en Italie leur indiquent une tendance à la
hausse des températures et une baisse de la pluviométrie. Ils ont utilisé les paramètres
climatiques classiques (températures, événements d’averses, évaporation), et ont évalué le
risque de sécheresse et les tendances temporelles pour toutes les variables en utilisant les
techniques de régression linéaires (Maheras ,1981) et (Wigley et al ,1984)
Ses conséquences peuvent être désastreuses même dans les pays très développés. Par
exemple, la sécheresse de 1988 a causé aux États-Unis et au Canada des dégâts estimés
respectivement à 40 milliards de dollars américains et 1.8 milliard de dollars canadiens
BARKAT T. (1998).
De nombreuses études à travers le monde ont été menées pour la détection de ces
changements. En Afrique sahélienne et non sahélienne, beaucoup d’auteurs ont mis en
évidence, à partir des séries hydropluviométriques, une phase sèche qui a débuté vers les
années 1970 et qui perdure jusqu’à présent. Dans cette région, il a été constaté une
diminution du nombre de jours de pluie et la pluviométrie annuelle (Hubert et Carbonnel,
1998; Paturel et al ,1995; Paturel. et al, 1997; Tarhule Aondover et al, 1998; Moron
Vincent, 1994 ; Servat et al, 1999 ,Servat et al , 1997; Houndénou et Hernandez, 1998 ), les
études sur le changement climatique des pays du bassin méditerranéen, indique une
augmentation des températures et une accentuation de la variabilité climatique. (GIEC ,2008).
En Afrique du Nord et au Maghreb, on observe ces dernières années des bouleversements
climatiques sans précédent (Stour et al, 2009 ; DMN, 1995), sachant que dans les climats
subtropicaux de l’Afrique du Nord-Ouest, les bouleversements sont liés aux caractères très
variables des précipitations annuelles et décennales (Jens, 2008).
Par ailleurs, la région méditerranéenne a été identifiée comme un « hot spot » du changement
climatique, c’est-à-dire une région particulièrement vulnérable où les changements seront
marqués en termes d’élévation des températures et de diminution des précipitations
moyennes, de variabilité interannuelle et d’événements météorologiques extrêmes

15
Chapitre1 Synthèse bibliographique

(Douguédroit et Nourant, 2003 ; Piervitali et Colacino, 2003). De plus, divisée entre trois
continents, abritant 7,4 % de la population mondiale et devant faire face à une forte disparité
de la répartition des ressources en eau, la région méditerranéenne présente des enjeux
scientifiques, environnementaux et socio-économiques importants. D’autre part, vers la fin
des années 1970, la rive sud-méditerranéenne a connu des épisodes prolongés de sécheresses
qui ont incité de nombreux scientifiques à étudier les causes possibles (Bouqdaoui et al, 2006
; Nicholson et Wigley, 1984).
Il est à constater aussi que, l’IPPC (2007) a annoncé dans son rapport que le changement
climatique se traduirait entre autres par une modification des régimes pluviométriques à
l’échelle mondiale et régionale, et entrainera le déplacement des zones climatiques. Or, dans
les pays méditerranéens, situés en zone subtropicale semi-aride, la pluviométrie est le
paramètre climatique dominant (Chaumont, 1971), étant d’une part généralement
insuffisante, et d’autre part beaucoup plus variable que la température.
Au cours des années 70, 80, 90 et 2000, plusieurs chercheurs ont montré qu’après les années
70, les précipitations ont significativement baissé en Afrique du Nord (Meddi et al,
2009 ; Sebbar et al, 2012).
1.3 Sécheresse :
Généralement, la sécheresse est apparue dans la majorité des pays du bassin
méditerranéen depuis les débuts des années 80. Étudié aussi l’évolution pluviométrique par
rapport à l’indice de normalité sur quelques pays méditerranéens (Italie, Algérie, France,
Grèce, Espagne Maroc, Portugal et Moyen-Orient) (Kadi ,1995)
Selon certains scénarios des changements planétaires, l’occurrence et l’impact des
sécheresses risquent d’augmenter dans les années à venir (Watson et al, 1997). Selon certains
scénarios des changements planétaires, l’occurrence et l’impact des sécheresses risquent
d’augmenter dans les années à venir (Watson et al, 1997) depuis 1900, plusieurs indices ont
été développés pour identifier et évaluer la sévérité de la sécheresse, tels que l'Indice
d'anomalie des pluviosités (RAI) (VAN ROOY, 1965), l'Indice de gravité de la sécheresse de
Palmer (PDSI) (PALMER, 1965) et l'Indice de précipitation standardisé (SPI) (MCKEE et al,
1993), cette dernière est recommandée par de nombreuses organisations comme
l'organisation météorologique mondiale (OMM) et l'Administration nationale des océans et
de l'atmosphère des États-Unis (NOAA) pour caractériser les sécheresses météorologiques
ainsi que les autres catégories de sécheresses (ELSA E. MOREIRA et Al,2016) en raison de
sa simplicité, de sa robustesse et de sa souplesse pour l'analyse de la sécheresse, car elle peut
être utilisée à différentes échelles de temps (par exemple, hebdomadaire, mensuelle, annuelle

16
Chapitre1 Synthèse bibliographique

...) [Hayes et al, 1999].


La tendance générale des températures à l’échelle mondiale est à la hausse, ce scénario
pourrait favoriser dans certaines régions une augmentation des précipitations (GIEC, 2007).
Les pluies enregistrées dans les pays du Maghreb témoignent aussi de l’intensification des
cycles climatiques (Medjerab, 2005). Ainsi, après les longues sécheresses observées au
cours des années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, l’amorce de périodes beaucoup plus
humides est notée dans toute la région. Les signes des changements s’avèrent encore plus
significatifs avec les records de pluviométrie enregistrés pour l’année agricole 2008/2009
dans la sous-région maghrébine (Maroc – Algérie). Qualifiées d’exceptionnelles et
historiques par les services météorologiques des pays concernés, les pluies ont
généreusement réalimenté les nappes phréatiques (Janati et Hanchane, 2011) portant la marge
de sécurité hydrique à près de deux années en eau potable et en eau destinée à l’irrigation. Le
remplissage des barrages est lui aussi sans précédent. Ainsi, certains barrages ont atteint près
de 70 % en Algérie.
En 2000, la perte de bétail due à une sécheresse grave en Asie méridionale et au Proche-
Orient a causé la mort de nombreuses personnes. Au sud de l'Afghanistan, la population
entière (300 000 familles) du désert du Registan a fui lorsque leurs sources d'eau se sont
asséchées. Au Pakistan, la sécheresse dans les provinces du Baloutchistan et du Sindh a
été signalée comme étant l'une des pires de l'histoire du pays. En Iran, 18 des comtés et 28
provinces ont été confrontés également à une sécheresse grave. Le Tigre et l'Euphrate en Iraq
ont également connu une baisse de leur niveau pour atteindre environ 20% de leur débit
moyen (The Nation, 2000).
Pour Suite à une analyse d’un indice des précipitations annuelles au Sahel Ouest africain, que
la sècheresse n’est pas encore terminée en fin de l’année 2000. (L’Hôte et al, 2002),
cependant, les modifications climatiques subies par l’Afrique durant le XXème siècle sont
très nombreuses et n’ont pas les mêmes emprises (Paturel et al, 2004).
Le siècle dernier en Afrique a été marqué par un phénomène de sécheresse qui a touché de
nombreux comtés et a causé une perte économique colossale (SIRCOULON, 1976; OBA et
al, 1987)
Le test de PETTIT a été largement utilisé pour détecter les points de changement dans les
séries temporelles météorologiques et hydrologiques observées (TAXAK et al, 2014). La
rupture montre que la région de Grand-Lahou s'inscrit globalement dans la fluctuation du
régime pluviométrique observée entre la fin des années 1960 et le début des années 1970 en
Afrique de l'Ouest et Centrale (Olivry, 1997 ; Paturel et al, 1997,1998 ; Servat et al, 1998

17
Chapitre1 Synthèse bibliographique

et 1999).
Tout comme l'Afrique d’ouest et centrale, les pays d'Afrique du Nord n'échappent pas non
plus à cette variabilité climatique. Les travaux sur la Tunisie dans le même ordre d'idée
(Kingumbi et al, 2006) ont mis en évidence une baisse significative (sans rupture de
stationnarité des séries) des précipitations annuelles en Tunisie centrale, entre 1976 et 1989.
Une étude de la sécheresse météorologique et hydrologique dans la région de Siliana en
Tunisie a été effectuée en se basant sur plusieurs indices (Bergaoui et Alouini, 2001). Les
résultats obtenus montrent que la méthode des écarts à la moyenne donne un pourcentage de
60 % d'années sèches. L'analyse fréquentielle révèle que la sécheresse est de classe modérée
(35 %). La fréquence d'apparition d'années successives sèches est relativement élevée : 55 %
d'années sèches sont formées de deux, trois ou cinq années sèches consécutives. Quant à la
sécheresse hydrologique, elle est plus accentuée, prouvant la dissymétrie des apports et la
tendance générale des phénomènes hydrologiques à la faible hydraulicité. Simultanément,
L’auteur prouve que la persistance des années sèches est plus fréquente dans les régions du
nord et du centre du pays. De plus, la probabilité d’avoir deux années sèches consécutives
varie de 23 à 40 % suivant une croissance du sud-ouest au nord-ouest. (Bergaoui, 1983).
Les études effectuées sur la pluviométrie et les apports de l'oued Merguelil ont connu une
baisse assez significative ces dernières décennies (Kingumbi, 2006), et l’année 1988-1989 est
aussi apparue dans plusieurs variables comme une année de rupture (Bergaoui et al, 2001;
Kingumbi, 2006; Lahache et Pillet, 2008).
1.4 Sécheresse en Algérie :
Plusieurs travaux sur la pluviométrie de l’Algérie ont été menés depuis le dernier siècle, mais
la plupart d’entre eux en font une analyse superficielle sur quelques stations en se basant sur
le calcul de la moyenne. Ce n’est qu’on 1946 grâce aux travaux de Seltzer sur le climat de
l’Algérie qu’une analyse détaillée sur la pluviométrie est établie.
En Algérie, en considérant les stations du nord (Demmak et al(1994) par une méthode
comparative des moyennes(1974/1992 par rapport à celle de Chaumont 1913/1963) et à la
moyenne de longue durée (1922/1992), on constaté que l’ampleur du déficit pluviométrique
de la dernière période 1974/1992 s’intensifie d’est en ouest. ils mettent en évidence la
tendance à la sécheresse des vingt dernières années et font apparaître des sécheresses
analogues durant les années 1913 et1940.

Farmer et Wigly (selon Kadi 1992) donnent l’évolution d’un indice de sévérité de la
sécheresse sur la même région et relèvent l’occurrence de sécheresse sévère et généralisés

18
Chapitre1 Synthèse bibliographique

durant des années très isolées : 1937, 1961,1970.


Dans l’étude des données pluviométriques de 120 stations algériennes, dont le nord, les
séquences humides et sèches en alternance ; (I) une longue séquence humide de 1922 à 1938
caractérisée par un excès de pluie d'environ 6%. Ii) Une séquence sèche de 1939 à 1946 dans
l'est et le centre de l'Algérie avec un déficit pluviométrique d'environ 11%. (Iii) Une séquence
humide de 1947 à 1972. (iiii) et une longue séquence sèche qui commence à partir de 1973.
(LABORDE ,1993)
L’application d’une analyse en composantes principales avec rotation Varimax sur deux
réseaux et sur deux périodes différentes ; ils ont abouti à une division régionale de l’Ouest
algérien pour une analyse spatio-temporelle de la pluviométrie. Les auteurs ont remarqué que
la sécheresse des années 40 est principalement due à une baisse de pluie de printemps et que
celles des années 80 à une baissent de pluie d’hiver. (Matari et Douguédroit ,1993)
L’étude sur la sécheresse a constaté qu’un déficit pluviométrique apparaît à partir de 1970, et
persiste encore actuellement. Ce déficit génère un grave problème d’ordre économique et
social, compte tenu de la pression croissante qui exerce sur la ressource en eau (alimentation
en eau potable, irrigation….). (Meddi et Humbert ,2000),
L’étudié de la sécheresse sur les stations pluviométriques du Nord-ouest algérien. À partir
des variables centrées réduites des totaux annuels, l’analyse a mis en évidence la succession
de deux phases, un long épisode globalement pluvieux qui s'est étendu entre le début des
années 50 et la fin des années 70, une période globalement déficitaire, qui aurait commencé
au début des années 80 et qui persiste jusqu'à son étude ; les pluies d’hiver durant la décennie
1990-2000 ont connu généralement une baisse pour les stations d’études ;( Khaldi, 2005) Les
résultats obtenus par l’étude de la sévérité de la sécheresse, en utilisant différentes méthodes
comme celles des quintiles et des Terciles confirment la persistance et l’abondance des années
déficitaires durant les deux décennies 1980-1990-2000 pour la région d’étude ; L’analyse de
l’étude de la relation entre l’ONA et la pluviométrie à partir de la corrélation montre qu’il y a
un lien entre cette oscillation et la pluviométrie dans cette région d’étude.
D’autres études menées sur la sécheresse en Algérie montrent que, durant l'année 1988-1989
les barrages de l'ouest et du Centre se sont asséchés. Ceci est moins ressenti à l'est de
l'Algérie. C’est ainsi que la situation de l'approvisionnement en eau potable est devenue de
plus en plus difficile à gérer. L’année 1988-1989 a été classée comme année sèche pour
l’Algérie. À noter un déficit d'environ 50% dans les régions centrales de l'Algérie des
précipitations, alors qu'il vient jusqu'à 30% dans l'Ouest et les parties orientales. ( Khettab et
al, 2002)

19
Chapitre1 Synthèse bibliographique

Le nord-ouest de l'Algérie a connu dans les deux dernières décennies une sécheresse sévère
caractérisée par des déficits pluviométriques variant de 12% à 20%. (MEDJERAB et a, 2005)
Les cours d’eau de l’Est algérien ont connu au cours de 1987-1988 la sècheresse
hydrologique (faible hydraulicité) suivie par les années 1993-1994 et 2001-2002. (Mebarkie
,2010).
Mettent en évidence par des études de la sécheresse du nord-est de l’Algérie Diminution
pluviométrique au cours des dernières décennies (1970-1980-1990-2000) et diminution
débits de la rivière de la Medjerda durant ces mêmes décennies ; augmentation de la
température , de l’évapotranspiration et forte intensité de pluies. (Khoualdia et Djebbar,
2014)

20
Chapitre 2
Notions sur le Changement
climatiques
Chapitre 2 Notions sur le changement climatique

2.1 Introduction :
Le changement climatique est un thème d’actualité au centre des préoccupations de la
communauté scientifique à l’échelle mondiale.
Depuis quelques années, plusieurs études ont porté sur les changements planétaires, dont
plusieurs se sont attardées sur les sécheresses. Selon l’Organisation météorologique mondiale
(OMM), de 1967 à 1991, 1,4 milliard de personnes ont été affectées par les sécheresses et 1,3
milliard en sont morts de causes directes ou indirectes. Selon certains scénarios des
changements planétaires, l’occurrence et l’impact des sécheresses risquent d’augmenter dans
les années à venir. L’augmentation de la population humaine qui entraîne une pression accrue
sur l’environnement y contribue grandement. Dans plusieurs régions du globe, une pratique
agricole non adaptée aux conditions environnementales et climatologiques, combinées à la
surexploitation, des réserves hydriques accélèrent le processus des sécheresses et entraînent
parfois une situation irréversible, la désertification (ONU, 1997; UNCCD, 2004).
2.2 Climats Mondial :

Une mise au point sur le climat du Globe : une mise au point sur la classification du climat, la
répartition, les caractéristiques et aussi sans oublier les derniers rapports du GIEC concernant
les probable d’évolution.

2.3 Classification des climats :

La classification des climats est fondée d'une part sur la température et d'autre part sur
l'importance des précipitations, aussi la latitude, l'influence maritime ou continentale, l'altitude,
les vents, les courants marins, la période de l'année permettent de définir les grandes zones
climatiques.

Les différents types de climat sont : Équatorial, Mousson, Océanique, Aride, Montagnard,
Tropical, Méditerranéen, Chinois, Continental, Polaire comme la montre la figure 01.

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Chapitre 2

Fig. 1 : Carte simplifiée des climats mondiaux

2.3.1 Le climat équatorial règne sur les basses latitudes. Les rayons du soleil sont proches de
la verticale et chauffent donc beaucoup la terre. Le soleil passe au zénith à l'équateur au
moment des deux équinoxes de mars et septembre ce qui explique les maxima de température à
ces dates.
- Températures : voisines de 25°C
- Amplitude thermique annuelle : environ 2°C
- Précipitations : abondantes de 2000 à 4000 mm par an et fréquentes
- Les saisons : peu marquées
- Végétation : forêt dense
- Exemples de régions à climat équatorial : Amazonie, Congo, Indonésie.
2.3.2 Le climat de mousson est une variante du climat tropical.
- Températures : de 20 à 40°C
- Amplitude thermique annuelle : moyenne
- Précipitations : on passe de la sécheresse à la pluie diluvienne. On peut aller jusqu'à trouver
12000mm d'eau en quatre mois
- Les saisons : trois saisons
- novembre à mars: températures douces (20°C)
- avril à juin: températures très élevées (de 30 à 40°C)
- juillet à octobre: températures élevées (25°C) et pluies très abondantes
- Végétation : forêt dense, savane
- Exemples de régions à climat de mousson : Sud-est asiatique, Inde.

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Chapitre 2

2.3.3 Le climat océanique


- Températures : modérées et peu contrastées : elles s'écartent peu de la moyenne annuelle de
11° C.
- Amplitude thermique annuelle : faible.
- Précipitations : réparties tout au long de l'année (entre 800 et 1000 mm, 2 jours sur 3) avec un
maximum en hiver.
- Les saisons : peu marquées : hiver doux , gel et neige rares ; été frais.
- Vents : violents, fréquents et de direction changeante.
- Végétation : forêt à feuilles caduques, lande, prairie.
- Exemples de régions à climat océanique : côte Atlantique de l'Europe, côte Pacifique de
l'Amérique du Nord.
2.3.4 Le climat aride on l'appelle également climat tropical sec, ou encore climat désertique.
On le trouve de part et d'autre des tropiques.
- Températures : très élevées (jusqu'à 46°C)
- Amplitude thermique annuelle : forte (36°C) et amplitude thermique diurne également forte
- Précipitations : faibles et irrégulières : de 100 à 400 mm
- Saisons : deux saisons :
- été de 36°C à 46°C, saison sèche
- hiver de 10°C à 15°C, saison humide
- Végétation : rare, steppe
- Exemples de régions à climat tropical sec : Afrique, Australie, Arabie
2.3.5 Le climat montagnard : est un climat propre aux diverses régions de montagne,
indépendamment de la zone climatique où elles se situent. Il se caractérise par des hivers froids
et des étés frais et humides.
- Températures : la température diminue avec l'altitude (1°C tous les 100 mètres)
- Amplitude thermique annuelle : forte
- Précipitations : importantes, sous forme de neige avec l'altitude
- Végétation :
Plus on monte en altitude moins il y a de végétaux. Les végétaux sont « étagés ».
- Le premier étage dit montagnard (de 600 à 1 500 m d'altitude)
On trouve des forêts de pins sylvestres, de sapins et de hêtres...
- Le deuxième étage dit subalpin (de 1 500 à 2 200 m d'altitude)

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Chapitre 2

On trouve des forêts de conifères (mélèze, épicéas, pins...). On trouve aussi des fleurs
résistantes (crocus...).

Le Troisième étage dit alpin (de 2 200 à 3 500 m d'altitude)


Il n'y a plus de forêts ni même de buissons. On n'y trouve que des pelouses rocailleuses et des
rochers. Il y a toutefois des fleurs qui y poussent (edelweiss, génépis...).
- Le quatrième étage dit nival (plus de 3 500 m d'altitude).
C'est un l'étage des neiges éternelles. Rien de pousse, il n'y a que de la neige, de la glace...

2.3.6 Le climat tropical se retrouve de part et d'autre de la zone équatoriale.


- Températures : élevées et contrastées
- Amplitude thermique annuelle : voisine de 10°C
- Précipitations : variables de 500 à 1500 mm par an
- Les saisons : deux saisons :
- été - saison fraîche et humide (environ 23°C)
- hiver - saison chaude et sèche (environ 35°C)
- Vents : permanents : les alizés
- Végétation : forêt moyennement dense et savane selon l'humidité
- Exemples de régions à climat tropical : Brésil, Amérique centrale, Antilles, Venezuela
2.3.7 Le climat méditerranéen
- Températures : contrastées
- Amplitude thermique annuelle : forte d'environ 15°C
- Précipitations : irrégulières ; il y a moins de 100 jours de pluie par an et elles tombent surtout
sous forme d'averses brutales.
- Les saisons : été chaud et sec - hiver doux - pluies violentes au printemps et en automne
- Vents : violents : tramontane, mistral.
- Végétation : forêt clairsemée, garrigue, maquis.
- Exemples de régions à climat méditerranéen : Afrique du Nord, Espagne, sud de la France,
Italie, Chili central, Californie, région du Cap (Afrique du Sud), sud-ouest de l'Australie.
2.3.8 Le climat chinois, également appelé climat subtropical humide désigne dans le langage
courant le climat supra-tropical humide.
- Températures : elles peuvent augmenter ou chuter très brutalement.
- Saisons : c'est une zone climatique caractérisée par des étés chauds et humides ainsi que des
hivers frais.

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Chapitre 2

Il est difficile de délimiter ce climat précisément, car il constitue en fait une combinaison du
climat continental par la possibilité de ses coups de froid en hiver et du climat tropical par la
moiteur de ses étés et ses phénomènes violents (tornades, typhons, ouragans). Il est aussi
variable selon la latitude, dans l'hémisphère nord la dominance continentale au nord laissant
place à des caractères de plus en plus tropicaux vers le sud.
- Exemple de régions à climat subtropical humide : côte est des USA, l'est de la Chine et de
l'Australie.
2. Températures : très contrastées : de - 20°C en hiver à 30°C en été.
- Amplitude thermique annuelle : forte
- Précipitations : faibles : 400 mm par an. Elles tombent sous forme de neige en hiver et de
pluies d'orage en été.
- Les saisons : hiver long et très rigoureux (t < 0°C; gel); été chaud et pluvieux ; printemps très
court ; automne sec
- Vents : violents en hiver
- Végétation : taïga, prairie, steppe.
- Exemple de régions à climat continental : Russie...
3.9 Climat continental
2.3.1 Climat Polaire
- Températures : très souvent négatives. La moyenne mensuelle ne dépasse pas 10°C.
- Amplitude thermique annuelle : très forte
- Précipitations : peu abondantes et elles tombent uniquement sous forme de neige.
- Les saisons : été très court
- Vent : très fort : blizzard
- Végétation : toundra
- Exemples de régions à climat polaire : Alaska, nord du Canada, Groenland, Sibérie,
Antarctique.
2.4 Le climat de l'Algérie

Le climat de l'Algérie est essentiellement méditerranéen, c'est-à-dire caractérisé par des étés
chauds et secs et des hivers pluvieux. Mais sous ce qualificatif général, on est appelé à
distinguer une grande diversité de climats régionaux, déterminés par la situation géographique
et par l'orographie de l'Algérie. Celle-ci est bordée au Nord par la Méditerranée, relativement
fraîche en été, relativement chaude en hiver, au Sud par le Sahara où la température est élevée
en moyenne, mais très variable dans le temps ; il en résulte pour les différentes parties de

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Chapitre 2

l'Algérie, soumise à ces deux influences, des écarts de température considérables, et


essentiellement variables d'une saison à l'autre (ce qui se traduit par une déformation des
courbes isothermes). Les importantes chaînes de l'Atlas tellien et de l'Atlas saharien qui
traversent le pays d’ouest en est contribuent pour leur part à différencier les climats en
abaissant la température de l'air, et en augmentant les précipitations aux dépens des régions
situées plus au Sud. Cette diversité des climats régionaux et locaux entraîne là bigarrure de la
carte agricole de l'Algérie.
On définit pour l’Algérie les régions ou les zones climatiques suivantes:
• 4 zones climatiques et une sous zone au Nord.
• 3 zones climatiques au Sud. Pour chaque zone, on distingue les sites d’altitude inférieure à
500 m, comprise entre 500 et1000 m et supérieure à 1000 m.

Fig. 2: carte de régions climatiques des 4 zones


La zone A: Elle comprend le littoral et une partie du versant Nord des chaînes côtières (climat
méditerranéen maritime).
Cette zone bénéficie d'un climat doux et régulier, dû à l'influence modératrice de la mer. Les
températures moyennes y sont sensiblement les mêmes de l'Ouest à l'Est, et en un point donné
la température varie relativement peu entre le jour et la nuit comme entre l'hiver et l'été.

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Chapitre 2

Fig. 3: carte de températures min max de la station Alger port


La zone B: Elle comprend la plaine et les vallées comprises entre les chaînes côtières et l’Atlas
Tellien, autre que celle de Chlef (climat méditerranéen continental).
La plaine du Chéliff peut être considérée comme " une zone climatique un peu particulière "
de l'Algérie, par les écarts de température considérables que l'on y rencontre. Distante de la mer
de moins de 50 km., elle est cependant soustraite à l'influence maritime par la chaîne du Dahra
qui la borde au Nord. L'important massif de l'Ouarsenis qui la domine au Sud augmente les
effets du sirocco, les masses d'air transportées des Hautes Plaines s'échauffant en même temps
qu'elles s'abaissent vers la plaine du Chéliff. Enfin on trouve confirmée ici la loi générale
suivant laquelle toute forme concave du terrain - vallée, cuvette - entraîne de fortes variations
de température,

Fig. 4: carte de températures min max de la station chlef

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Chapitre 2

La zone B’: C’est une sous-zone de la zone B. Elle comprend la vallée de Chlef, comprise entre
la chaîne de l’ouarsenis et les montagnes du Dahra et des Braz.
La zone C: Elle comprend les hauts plateaux entre l’Atlas Tellien et l’Atlas Saharien, avec des
altitudes supérieures à 500 m (climat méditerranéen de montagne).

Fig. 5: carte de températures min max de la station djelfa


La zone D1: Elle comprend le Sahara au-delà de l’Atlas Saharien jusqu’à la latitude 3l°.
Au-delà de l'Atlas saharien, on observe les mêmes fortes amplitudes thermiques, mais des
températures plus élevées dues à la moindre altitude et aussi à la latitude plus basse :
Touggourt est un exemple typique du climat nord-saharien, avec des maxima absolus voisins
de 5o°, alors que dans l'Algérie septentrionale ceux-ci dépassent rarement le 45°. La faible
humidité atmosphérique permet un rayonnement intense, et les nuits peuvent être très fraîches.

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Chapitre 2

Fig. 6: carte de températures min max de la station Ghardaia


La zone D2 : Elle comprend le Sahara au-delà de la latitude 3l° jusqu’à la latitude 26°.

Fig. 7: carte de températures min max de la station Adrar


La zone D3 : Elle comprend le Sahara au-delà de la latitude 26° jusqu’aux frontières Sud.

Fig. 8: carte de températures min max


2.5 Changement climatique a l’echelle globale :

Les résultats présents dans le IV eme rapport du GIEC (IPCC , 2007) pour la période
1900-2100 sont issus de deux types de modelés climatiques numériques : les modelés
globaux et les modelés régionaux. Les modelés globaux couvrent l’ensemble du globe avec une
faible résolution spatiale (150-250 km) et représentent tous les facteurs qui influencent le

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29
Chapitre 2

climat. L’éventail des scénarios produits par ces modelés donne une idée du spectre des
incertitudes liées aux projections climatiques. Les modelés régionaux couvrent une partie
seulement du globe et ont une plus haute résolution (50-20 km) sur la zone étudiée. La
simulation des processus physiques (reliefs, trait de cote complexe, contraste terre-mer, ıles)
leur permet d’obtenir une représentation fine du climat. Toutefois, seuls un certain nombre de
facteurs est représenté, comme les évolutions de l’atmosphère et de la végétation, tandis que
les caractéristiques de l’océan sont prises en compte dans des modelés globaux (Hallegatte et al
, 2008).

Les changements du cycle hydrologique global lors des derniers décansnies ont été associes au
réchauffement observe : hausse du contenu atmosphérique en vapeur d’eau, changement des
précipitations, réduction de la couverture neigeuse et fonte des glaciers, changement de
l’humidité des sols et du ruissellement. Les simulations des modèles climatiques sur le X X
I e siècle s’accordent sur une hausse très probable des précipitations aux hautes latitudes, sur
une partie des tropiques, et une réduction dans certaines zones subtropicales et de moyennes
latitudes. Des réductions importantes pourraient se produire, allant jusqu’à 20%, dans la région
méditerranéenne, les Caraïbes et les cotes ouest subtropicales de chaque continent. À partir du
milieu du X X I e siècle, le ruissellement moyen annuel des cours d’eau et la disponibilité en
eau augmenteraient dans les hautes latitudes et dans certaines régions humides tropicales, et
diminueraient dans les régions sèches aux latitudes moyennes et dans les zones sèches des
tropiques (Bates et al , 2008).Sur le bassin du Nil, selon l’étude de ( Beyene et al ,2010), les
écoulements seraient de 111(114), 92(93), 84(87) % par rapport aux valeurs historiques de
1950-1999 pour les periodes 2010-2039, 2040-2069, 2070-2099 respectivement, pour le
scénario global d’émissions A2 (B1) 1. Il est anoter que les scénarios d’émissions SRES B1,
B2, A1B, A2 vont du plus optimiste au plus pessimiste en matière d’émissions de gaz à effet de
serre et infine d’impacts du changement climatique.

Selon les régions, la hausse possible de l’intensité et de la variabilité des précipitations


pourraient conduire à l’augmentation des risques d’inondation et de sécheresse. De plus, la
réduction de l’eau stockée dans les glaciers et la couverture neigeuse pourraient s’accompagner
d’une diminution de l’eau disponible pendant les périodes chaudes et sèches, au changement de
la distribution saisonnière du ruissellement, à la hausse du ratio des flux hivernaux sur les flux
annuels, et à la réduction des flux minimums également. Des régions semi-arides et arides
comme la Méditerranée, l’ouest des États-Unis, l’Afrique du Sud et le nord-est du Brésil,

30
30
Chapitre 2

seraient davantage exposées aux impacts du changement climatique avec une réduction des
ressources.

Le changement de l’humidité des sols dépend du volume et de la temporalité des précipitations,


mais aussi de l’évaporation. Les projections de la moyenne annuelle de l’humidité des sols
montrent une réduction dans les subtropiques et la Mediterranee et une augmentation pour des
régions comme l’Afrique de l’Est, l’Asie centrale et d’autres zones caractérisées par une hausse
des précipitations. Selon certaines projections, la recharge des eaux souterraines décent jusqu’a
70% en 2050 dans le nord-est du Brésil, le sud-ouest de l’Afrique et la rive sud de la mer
Mediterranee. Toutefois l’augmentation de la variabilité journalière des précipitations n’ayant
pas été prise en compte, cette réduction selon les régions, la hausse possible de l’intensité et de
la variabilité des précipitations pourraient conduire à l’augmentation des risques d’inondation
et de sécheresse. De plus, la réduction de l’eau stockée dans les glaciers et la couverture
neigeuse pourrait s’accompagner d’une diminution de l’eau disponible pendant les périodes
chaudes et sèches, au changement de la distribution saisonnière du ruissellement, à la hausse du
ratio des flux hivernaux sur les flux annuels, et à la réduction des flux minimums également.
Des régions semi-arides et arides comme la Méditerranée, l’ouest des États-Unis, l’Afrique du
Sud et le nord-est du Brésil, seraient davantage exposées aux impacts du changement
climatique avec une réduction des ressources.(Bath et al , 2008).
Selon les projections du GIEC avec le scénario SRES A2 (scénario le plus pessimiste), en
2090, des périodes de sécheresses affectant des surfaces de 10 à 30 fois supérieures seraient
probables, tandis que la fréquence et la durée moyenne des sécheresses seraient augmentées
respectivement d’un facteur 2 et 6. La réduction des précipitations estivales en Europe
centrales et du Sud, en combinaison avec une hausse des températures auraient comme
impact la réduction de l’humidité des sols en été et des sécheresses plus fréquentes et intenses.
En 2070 une sécheresse centennale, se répéterait tous les dix ans en Espagne, au Portugal,
dans l’ouest de la France, la Pologne et l’ouest de la Turquie. Le risque de sécheresse serait
particulièrement accru pour les régions qui dépendent de la fonte des glaciers pour leur
approvisionnement durant les périodes sèches comme c’est le cas en Bolivie, Équateur,
Pérou,Chine, Pakistan et Inde (Bates et al , 2008).

1 scenarios SRES

– Famille A1 : elle fait l’hypothèse d’un monde caractérise par une croissance économique
très rapide, un pic de la population mondiale au milieu du siècle et l’adoption rapide de

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31
Chapitre 2

nouvelles technologies plus efficaces. Cette famille de scénarios se répartit en trois groupes qui
correspondent à différentes orientations de l’évolution technologique du point de vue des
sources d’énergie : à forte composante fossile (A1F1), non fossile (A1T) et équilibrant les
sources (A1B). C’est la famille de scénarios les plus grands émetteurs en gaz à effet de serre.

– Famille A2 : elle décrit un monde très hétérogène caractérise par une forte croissance
démographique, un faible développement économique et de lents progrès technologiques

– Famille B1 : elle décrit un monde convergent présentant les mêmes caractéristiques


démographiques que A1, mais avec une évolution plus rapide des structures économiques
vers une économie de services et d’information

– Famille B2 : elle décrit un monde caractérise par des niveaux intermédiaires de croissances
démographiques et économiques, privilégiant l’action locale pour assurer une durabilité
économique, sociale et environnementale. Elle fait référence à un monde sobre en
consommation énergétique et peu émettrice.

Désignations Température (°C) Précipitations (%) Saisons extrêmes


min. 25 50 75 max. tan. min. 25 50 75 max. tan. chaude humide sèche
-
Hiver (DJF) 1,7 2,5 2,6 3,3 4,6 25 -16 10 -6 -1 6 ›100 93 3 12
- -
Printemps (MAM) 2,0 3,0 3,2 3,5 4,5 20 -24 17 16 -8 -2 60 98 1 31
- - -
Eté (JJA) 2,7 3,7 4,1 5,0 6,5 15 -53 35 24 14 -3 55 100 1 42
- -
Automne (SON) 2,3 2,8 3,3 4,0 5,2 15 -29 15 12 -9 -2 90 100 1 21
- -
Annuel 2,2 3,0 3,5 4,0 5,1 15 -27 16 12 -9 -4 45 100 0 46

Fig.9 : Résume des résultats des 21 modèles globaux du GIEC sur le changement de la
température de surface, des précipitations et de certains extrêmes pour la zone
méditerranéenne calcules entre les périodes 1980-1999 et 2080-2099 pour le scenario
A1B, source : IPCC [2007]

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Chapitre 2

Fig. 10: Comportement moyen des 21 modelés globaux du GIEC concernant le


changement de température et de précipitations pour l’Europe pour le scenario A1B,
comparaison des périodes 1980-1999 et 2080-2099 en moyenne annuelle, pour l’hiver et
l’été, source : IPCC [2007]

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Chapitre 2

Fig. 11: Changements de précipitations sur la zone euro-méditerranéenne pour les 21


modèles globaux du GIEC et pour la moyenne des modèles (montrée en bas à droite
(MEAN)) entre les années 1980-1999 et 2080-2099 pour le scenario A1B, source : IPCC
[2007]

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Chapitre 2

2.6 Le réchauffement climatique dans le monde :


Le réchauffement climatique est un phénomène d'augmentation de la température moyenne des
océans et de l'atmosphère qui se produit dans le monde entier et sur plusieurs années.
On utilise le plus souvent ce terme pour parler du réchauffement climatique touchant
actuellement notre planète, et ce, depuis la fin du XXème siècle. Ce phénomène semble lié à
l'effet de serre dû à l'augmentation des gaz à effet de serre dans l'atmosphère.
Les changements climatiques ont toujours existé. Ces changements varient entre période
glaciaire et réchauffement de la planète : l'ère dans laquelle nous rentrons s'avère être la
période de réchauffement de la planète. Cela dit ce réchauffement n’est pas seulement dû au
changement habituel du climat ; celui-ci est dû en grande partie au rejet des gaz à effet de serre
(le dioxyde de carbone ou CO2 notamment) par l'homme.
Selon certaines prévisions la température moyenne pourrait augmenter de 1,1°C à 6,4°C d’ici à
2100. Ce serait la plus forte hausse de température depuis 10 000 ans.
Cette chaleur renforcerait les inégalités entre les pays : certains pays aujourd'hui en difficulté le
seraient encore plus. La sécheresse augmenterait dans les pays subtropicaux (c’est-à-dire situés
en dessous du tropique du Cancer comme l’Australie, l’Argentine, la Cote d'Ivoire, la
Thaïlande) et méditerranéens.
Le réchauffement entraînerait une fonte des glaces et donc une augmentation du niveau de la
mer (entre 9 et 88 cm). La banquise pourrait ainsi disparaître. Les précipitations
augmenteraient et les tornades, les ouragans ou les tempêtes se produiraient plus souvent.
D’une façon plus générale, la lutte contre le réchauffement climatique doit être prise en compte
dans une politique de développement durable.

Les pays ont trouvé plusieurs accords pour remédier à ce problème, notamment le protocole de
Kyoto qui incite les pays à diminuer leur production de gaz à effet de serre.

2.7 Variabilité pluviométrique :

Un des éléments intégrateurs de la variabilité climatique, l'expression « variabilité


pluviométrique » a été définie par plusieurs auteurs dont (Boko ,1988 ; Beltrando ,1995 ; Brou
,2005). Elle fait ressentir la mobilité ou la variation du schéma pluviométrique moyen et
l'accentuation des valeurs extrêmes à toutes les échelles temporelles et spatiales. Autant que
possible, elle est analysée par rapport aux valeurs centrales ou médianes des séries plutôt que
par rapport aux valeurs moyennes ou normales, qui sous-entendent l'idée de fixité du climat. La
variabilité peut être due à des processus internes naturels au sein du système climatique ou à

35
35
Chapitre 2

des variations du forçage externe anthropique. Dans ce travail, il s'agit de caractériser les
tendances et les cycles.

2.8 Tendances pluviométriques :

Au sens général, une tendance se traduit par l'évolution probable d'un phénomène au cours
d'une longue période. Dans le cas des précipitations, c'est une forme d'inconstance
pluviométrique caractérisée par une baisse ou une hausse régulière et unidirectionnelle des
valeurs moyennes des précipitations. Selon le Guide des pratiques climatiques de (l’OMM
,2005), cette variation tend à se maintenir dans un sens déterminé pendant de nombreuses
périodes, allant de quelques années à plusieurs décennies.

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36
Chapitre 3
Présentation la zone d’étude et
collecte des données
Chapitre 3 Présentation la zone d’étude et collecte des données

3.1 Présentation du site d’étude :

3.1.1 Situation géographique :

Le bassin versant de l’Oued Seybouse est situé au Nord Est de l’Algérie entre les latitudes
36º15´ et 37° Nord et longitudes 7°15´ et 7°55' est. Il fait partie de la région hydrographique
CONSTANTINOIS –SEYBOUSE –MELLEGUE, bordé au Nord par la mer méditerranéenne
et au Sud par le haut plateau Constantinois.
L'Oued Seybouse draine un vaste bassin de 6471 Km2, il s'étend vers le sud sur une distance
de 160 Km jusqu'aux confins de l'Atlas saharien., naît dans les hautes plaines semi-arides. La
Seybouse est donc continentale par sa naissance et méditerranéenne à sa fin. La Seybouse
résulte de la confluence de deux oueds qui sont le Cherf et le Bouhamdanne.
Le bassin versant du Seybouse englobe sept wilayas de l’Est algérien, la wilaya de Guelma en
totalité et partiellement les wilayas de : Annaba, El –Taref, Oum El Baouaghi, Skikda, Souk
Ahras et Constantine, elles englobent 68 communes, dont 30, sont entièrement inclues, la
population est estimée à plus de 1.400.000 habitants.
La Seybouse est un des Oueds les plus importants d’Algérie par la longueur de son parcours,
le bassin de la Seybouse se composé de six sous bassins principaux (voir le classement ci-
dessous), dont les trois premiers sous bassins sont appelés: les hautes plaines (haute
Seybouse), le tell méridional (moyenne Seybouse) et le tell septentrional (basse Seybouse).
* Le sous bassin Charef amont (14-01) ;
* Le sous-bassin Charef aval (14-02) ;
* Le sous-bassin oued Bouhamdane (14-03) ;
* Le sous -bassin Seybouse moyenne dite aussi Guelma (14-04) ;
* Le sous-bassin Mellah (14-05) ;
* Le sous-bassin Maritime (14-06)

38
38
Chapitre 3

Fig. 12 : Situation du bassin versant de l’Oued Seybouse

Le sous bassin de Charef amont se compose essentiellement de la plaine de Sedrata et de la plaine


de Tamlouka, ce dernier est drainé par l'Oued Melah qui prend ses sources dans le Djebel Amar.
La plaine de Sedrata représente la plus grande partie de ce sous-bassin.
Le sous bassin de Charef aval de type "gouttière"ou de nombreux petits Oueds orientés est –
Ouest, dans son ensemble sont orienté à l'Oued de Charef, une série des Oueds dans les deux rives
droite et gauche, sur la rive droite, ce sont l'Oued Nil, l'Oued Sept, l'Oued Chenieur, sur la rive
gauche, ce sont l'Oued Medjez Bgar, l'Oued Anouna, l'Oued Mgaisba.

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Chapitre 3

Le sous bassin oued Bouhamdane : l'Oued Zenati et l'Oued Sabath forment par leur jonction
l'Oued Bouhamdane, qui se jette dans la Seybouse à Médjez Amar, il est l'affluent le plus
important après le Charef, entre Medjez Amar et Bordj Sabath la chaîne numidique a obligé
le Bouhamdane à prendre la même direction.
Le sous bassin Seybouse moyenne: à Medjez Amar, la Seybouse considérablement accrue par
l'union du Bouhamdane et du Charef, débouche dans le vaste bassin de Guelma; l'Oued suit
l'axe de ce dernier orienté Ouest –Est et le traverse dans toute sa longueur sur environ 25 Km,
durant ce parcours la Seybouse a tracé de nombreux méandres.
Le sous bassin Mellah : d'orientation Sud-Ouest–Nord–Est et en forme de couloirs, le sous
bassin du Mellah est topographiquement très hétérogène. Le cours principal est formé par la
réunion de l'Oued Sfa , l'Oued Cham et de l'Oued Ghanem.
Le sous bassin Maritime: Le cours d’eau de la Seybouse prend sa voie entre Bouchegouf et
Dréan dans une direction Sud-Nord, où il reçoit oued Ressoul, qui est un affluent très
dynamique, qui draine la région humide de Ain Berda. Après, la seybouse continue sa route
vers la mer, en formant des méandres et des bras morts, qui redevient fonctionnelle lors des
grandes crues.
3.1.2 Aperçu topographique :
Ces grands ensembles physiques présentent des caractéristiques topographiques qui les
différencient nettement :
3.1.2.1 La zone des Hautes Plaines :
Elle intègre en totalité le bassin du Haut Cherf. C’est une zone au relief plat, parsemée de
plaines (plaine de Sedrata, plaine d'Ain Babouche, plaine de Tamlouka) avec un encadrement
montagneux imposant :
 djebel Tiffech (1164 m);
 djebel El Guelaa au Nord de Ain Beida (1135 m);
 djebel Sidi Reghiss (1635 m);
 Chebket Sellaoua d'orientation SW-NE avec djebel El Hamra (1188m), Koudiat El
Bouib (1117 m);
 Djebel Terraguelt (1156 m).
Le bassin-versant du Cherf aval est une zone de transition entre les Hautes Plaines et le Tell,
les altitudes diminuent mais le relief devient compartimenté.
3.1.2.2 Le domaine sud-Tellien :
Il couvre une superficie importante qui correspond assez étroitement sur le plan
morphostructural à la chaîne numidique. À ce domaine appartiennent plusieurs sous- bassins,
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Chapitre 3

le bassin aval de l’oued Cherf ; le bassin de l’oued Bouhamdane ; les affluents de la Seybouse
dans la vallée de Guelma (oued Halia, oued Bou Sorra, oued Zimba , affluents de rive gauche
dans la vallée de Guelma) ; le bassin de l’oued Mellah; la Moyenne Seybouse avec des reliefs
encadrant la vallée de Guelma (courbe qui encadre la vallée= 200 à 300 m). Sur le versant
nord, les altitudes augmentent progressivement jusqu'à 583 m (Kef Es Soud), et Kef El
Mansour (932 m).
Le Versant Sud est plus étendu, plus vaste spatialement, et présente des altitudes plus élevées
: il correspond au versant nord des monts de la Medjerdah. Le djebel Mahouna culmine à
1051 m (Koudiat Ed Drizina).Le versant nord des monts de la Medjerdah est occupé par les
affluents de la Moyenne Seybouse, et le bassin de l’oued Mellah.
3.1.2.3 Le domaine Tellien du Nord :
La Basse Seybouse présente un relief dissymétrique avec une zone de moyennes montagnes,
relativement accentué sur la rive gauche de l'oued Seybouse.
À l’extrême Nord-Ouest, le massif de l’Edough est à une altitude de 1008 m (Kef Seba).
3.1.3 Géologique :
3.1.3.1 Les grandes unités géologiques :
Le bassin versant de la Seybouse s’étend sur quatre grandes unités géologiques orientées sud-
ouest, nord-est : (Fig.13)
3.1.3.1.1 L’Atlas Saharien :
C’est une succession de synclinaux occupés par un matériel miocène, pliocène et quaternaire
ainsi que d’anticlinaux affectant des marnes et les calcaires du Crétacé.
3.1.3.1.2 L’Atlas Tellien :
Il correspond à un ensemble constitué de marne, de marnocalcaires, et de calcaire du Crétacé
inférieur.
3.1.3.1.3 La chaîne Numidique :
C’est une vaste nappe de charriage d’argile et de grés oligocène. Elle est venue sur une autre
nappe de charriage antérieure, constituée de marne et de calcaires marneux crétacés et
éocènes.
3.1.3.1.4 Le Massif de l’Edough :
Il correspond aux affleurements actuels des formations cristallophylliennes, celles-ci
comprennent des schistes, des micaschistes et des gneiss, ainsi que des calcaires. Entre la
chaîne Numidique et la Massif de l’Edough, viennent s’entasser sur plusieurs centaines de
mètres des formations argile- gréseuses et marneuses reposantes sur un substratum de «
Flysch » Numidie et qui constitue la plaine de la basse Seybouse. La haute Seybouse
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Chapitre 3

correspond à l’Atlas Saharien alors que l’Atlas Tellien est la chaîne Numidique formant la
moyenne Seybouse.
3.1.3.2 Les grands ensembles lithologiques
3.1.3.2.1 Haute Seybouse :
Le secteur du Haut Cherf est formé essentiellement par des formations quaternaires, qui sont
constituées d’argile, de sable. Les affleurements du Crétacé supérieur ou du Sénonien,
entourent la région de Sédrata, qui est constitué par des marnes- grises, des marno- calcaires
et des marnes noirâtres.
Entre le Djebel Tellez et Djebel Tiffech, s’étend la plaine de Tiffech, constituée par des
formations argilo- sableuses. Le bassin de Haut Cherf est encadré au Sud-Est par des
calcaires, alors que le Sud- Ouest et une partie du centre sont occupés par des calcaires et des
marno- calcaires. Au Nord, on rencontre surtout les formations du Miocène à dominance
marneuse et des bancs sableux et gréseux.
Au centre, on y rencontre les formations quaternaires qui sont constituées de gravier, de sable
et de limon.
3.1.3.2.2 La moyenne Seybouse :
La zone Sud-Ouest du bas Cherf correspond à la plaine de Tamlouka. Cette plaine est formée
par des calcaires du Crétacé inférieur. Il s'agit d'un synclinal comblé par les sédiments du
Mio-Plio-Quaternaire à dominance argileuse, sableuse et graveleuse.
A la confluence des oueds Mgaïsba et Cherf, apparaissent des formations du Moi- Pliocène
constituées d'argile, des grés numidiens et de marno-calcaire. La région de Sellaoua est
constituée par des bancs calcaires. La dominance du secteur d’Oued Zenati correspond
essentiellement de grés numidien, d’argiles et de marnes.
La région de Gulema est constituée de terrains sédimentaires d’âge crétacé, oligocène, Moi-
Pliocène et Quaternaire. Le fond du bassin de Gulema est occupé par une plaine alluviale
correspond à un synclinal comblé par des argiles, de conglomérats, de marne calcaire, des
grés numidiens et des calcaires lacustres.
Les formations numidiennes se développent largement au sud de Gulema en occupant la
partie montagneuse jusqu'à Sédrata. Ce sont surtout les calcaires yprésiens qui dominent,
viennent ensuite les grés numidien du flanc Est de la Mahouna. Les séries de marne, de
marno-calcaire et l'argile. Entre Medjez Amar et la localité de Tabouche apparaissent les
marno-calcaires. La formation numidienne dans la région Sud de Gulema est constituée d’une
alternance d’assises gréseuses et de séries argileuse ou argilogréseuse.

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Chapitre 3

Au Nord de Héliopolis, d’El Fedjoudj et Guelbt Bou sba, affluent des formations marneuses
et schisteuses, alors qu'à l’ouest de cette zone, s’élèvent les calcaires sénoniens du Djebel
Debar et Taya.
La dépression de Bouchegouf est encadrée à l’Ouest et au Nord par des grés, au sud par des
formations triasiques marneuses et gypseuses. Au centre elle est comblée par les alluvions
déposées par la Seybouse.
Au Sud du bassin du Melah, les formations sont constituées de calcaires yprésiens et de
marnes et de marno-calcaire. Au centre, le Trias domine et il est constitué d’argiles et de
gypse broyé.
3.1.3.2.3 La basse Seybouse :
Sa partie Sud est constituée en majeure partie d’argiles rouge numidiennes.
Au Sud- Ouest, ce sont les marno-calcaires et les flyschs d’Aïn Berda qui dominent.
Au centre, la plaine Ouest d’Annaba, correspond à un fossé d’effondrement rempli par des
sédiments pliocènes et quaternaires.
Enfin, la zone Nord-Ouest est occupée par le flanc est du massif de l'Edough, qui correspond
à des roches cristallines (gneiss, schistes, micaschistes).

Fig13 : Carte géologique du bassin versant de la Seybouse


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Chapitre 3

3.1.4 Climat :
Le climat de bassin Seybouse se caractérise par un climat méditerranéen avec diverses zones
pluviométriques distinctes. Au nord une zone pluviométrique relativement homogène qui
dépasse (900mm) et qui correspond à la plaine d’Annaba au centre du bassin le
cloisonnement du relief entraîne une mosaïque de climats locaux, cet ensemble de
dépressions (Guelma, Bouchegouf, Oued Zenati) introduit des écarts marqués dans la
pluviométrie moyenne indépendamment de l’altitude ou de la distance à la mer (602 mm) à la
station d’Ain Berda (530 mm) à la Guela et Boumba. Dans le grand ensemble qui est l’Atlas
Tellien, la pluviométrie est entre 600 mm et 700 mm couvre tout le Djebel Mahouna et la
haute Bouhamdane. Au sud de l’Atlas Tellien, la réparation de pluies apparaît comme
homogène, ce sont les hautes plaines qui s’individualisent par un climat méditerranéen
continental plus sec cerné par l’isohyète 500 mm.

Fig.14 : Carte des précipitations annuelles moyennes de l’Est algérien (1965-95)


(D’après ANRH-GTZ ,2003) In Azzedine MEBARKI et Jean-Pierre LABORDE
.

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Chapitre 3

(Établie d’après A.N.R.H., 1993 : données moyennes de 60 ans, périodes du 1er septembre
1921 au 31 août 1960 et du 1er septembre 1968 au 31 août 1989 (in Mébarki A, 2005)).
La plaine de Terraguelt fait partie du bassin versant de la haute Seybouse et précisément dans
la haute plaine de Sedrata est caractérisée par un climat semi-aride avec une précipitation
annuelle moyenne de 322.85mm.
Pour bien décrire le facteur température dans la Seybouse, on désigne les deux saisons
thermiques suivantes :
Saison chaude : Elle est marquée par l’augmentation générale de la température dans le
bassin. Les maximums absolus sont partout élevés en juillet, particulièrement à l’aval et
l’amont du bassin, 46 C° à Annaba, 34,9 C° à Ain Berda, et 35,6 C° à Guelma. Les moyennes
minimales sont 15,4 C° à Annaba, 19,9 C° à Ain Berda, 19,8 C° à Guelma, 15,1 C°à Sedrata.
Saison froide : Elle est caractérisée par des moyennes mensuelles inférieures à 17 C° de
novembre à avril et un minimum en janvier. La décroissance de la valeur thermique vers le
sud s’explique par la continentalité et l’altitude. Sedrata à 80 m d’altitude enregistre 5.3 C°en
janvier, Guelma à 230 m d’altitude et à 64 Km du littoral enregistre 10,5 C°. Ain Berda a 76m
d’altitude et à 35 Km de la cote enregistre 11,9 C°. Et enfin, Annaba à 3m d’altitude a une
température mensuelle observée de 11,8 C°. La moyenne minimale mensuelle varie entre 0,3
C° à 3,3 C° dans la plaine littorale et la haute plaine de Sedrata et de 8,4 C° sur l’Atlas Tellien
et la chaîne Numidique, pendant les trois mois consécutifs de décembre, janvier et février.
Enfin, Les minima absolus observés vont jusqu’à -6,3 C° à Sedrata en décembre et 2 C° à
Annaba en mars.
3.1.5 Les zones bioclimatiques :
Le domaine bioclimatique de notre région d'étude est défini par le calcul, les précipitations et
les températures afin de caractériser le rythme climatique au bassin de Seybouse, ce quotient
définit 3 grands types de bioclimat méditerranéens
3.1.5.1 Le domaine humide :
Ce domaine est caractérisé par une pluviométrie supérieure à 900 mm et une forte humidité
de l'air, il est caractéristique de la région littorale et il est particulièrement développé dans
toute la région du Sud-Est de Skikda et le Nord-Est d'Annaba; une poche est localisée à
l'intérieur au niveau de la région de Souk Ahras épousant les monts de la Medjerda.

3.1.5.2 Le domaine subhumide :

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Chapitre 3

Il est caractérisé par une pluviométrie supérieure à 600 mm, il est aussi caractéristique de la
région littorale où il partage sa dominance avec le domaine humide bien qu'il soit plus
développé que ce dernier
3.1.5.3 Le domaine semi-aride :
Il est caractérisé par une pluviométrie qui fluctue entre 300 mm et 600 mm, il est localisé au
niveau des bassins intérieurs et représentés par une poche au niveau de la région de Guelma,
il est nettement développé dans les hautes plaines qui le prolongent vers le Sud.

Fig. 15 : Carte simplifiée des zones bioclimatiques de l’Est algérien


(Établie d’après Côte M., 1998a)
3.1.6 Réseau hydrographique bassin de la Seybouse :

Le bassin versant, appelé aussi bassin de drainage d’un oued, en un point donné de son cours,
est l’aire limitée par le contour à l’intérieur duquel l’eau précipitée se dirige vers ce point de
l’oued.

La définition topographique d’un bassin versant fait passer ses limites par les lignes des
crêtes. Le bassin versant à une fonction de collecteur, il recueille les pluies et les transforme
en écoulement à l’exutoire. Cette transformation est fonction des conditions climatiques et

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Chapitre 3

des caractéristiques physiques du bassin versant (forme, relief, réseau de drainage, nature du
sol et couverture végétale). Il présente des ensembles naturels fortement variés qui agissent
sur le comportement hydrologique du bassin depuis les hautes plaines jusqu'à la chaîne
numidique. Il est subdivisé en trois zones principales du Sud vers le Nord : la haute, la
moyenne et la basse Seybouse.(fig .16 )

Fig.16 : carte de réseau hydrographique bassin de la Seybouse

Le bassin la Seybouse s’étend sur 160 km, suivant une disposition sensiblement Sud-Ouest–
Nord-Est, des confins des Garaet El Tarf et Guelif au Sud, jusqu’à la mer au Nord. L’oued
Cherf prend naissance dans les Hautes Plaines (Berriche et Ain Babouche) et rencontre à

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Chapitre 3

l’ouest de Guelma, l’oued Bouhamdane qui coule Sud-Ouest - Nord-Est, le long du versant
Sud-tellien.

Ces deux cours d’eau donnent lieu à l’oued Seybouse qui s’écoule d’ouest en est jusqu’à sa
confluence avec l’oued Mellah, affluent issu du versant septentrional bien arrosé des monts
de Medjerda (cf. profil en long, fig.17). Depuis, la Seybouse change de direction pour
rejoindre, plus au Nord, la mer Méditerranée, après avoir traversé la plaine côtière, comprise
entre Dréan et Annaba.

Fig.17: Profil en long de l’Oued Seybouse (d’après Ghachi A., 1986)

La majorité des apports de l’oued Bouhamdane sont captés par le barrage de Hammam
Debagh. L’oued Cherf supérieur est exploité par le barrage de Foum El Khanga. Les données
du contexte morphostructural du bassin se traduisent par la présence d’aquifères superposés
dans les formations Mio-plioquaternaires (haut Cherf) et par des nappes d’eau libres dans les
formations plioquaternaires des plaines de Guelma-Bouchegouf. Un système de nappes
superposées (un niveau d’alluvions grossières et un niveau relativement profond de calcaires
lacustres) est intensivement exploité dans la basse Seybouse, plus précisément la plaine Ouest
d’Annaba (Ghachi. A, 1986).

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Chapitre 3

Les formations de calcaires karstiques (sous bassin du bas Cherf, Tamlouka) donnent lieu à
l’émergence de sources (à l’exemple de la source d’Ain Arko) et renferment d’importantes
ressources, exploitées par forages).

3.2 Présentation des données :


3.2.1 Description de la base de données :
L’observation des évènements de la nature est un outil essentiel à la connaissance et à la
compréhension des phénomènes naturels. Les mesures de ces évènements en général et en
particulier en hydrologie constituent des éléments de référence indispensables pour toute
l'étude. La quantification des paramètres hydro climatiques constitue un préalable à
l’estimation des ressources en eau. il Ya un problème des lacunes d’observation et de leur
fiabilité dans l’étude des précipitations en Algérie. Ceci a été mis en évidence dans d'autres
études hydrologiques et climatologiques (Mebarki, 1982 et 2005; A.N.R.H., 1993 ; Anser,
1998 ; Touaibia et al, 2006 ; Medjerab et Henia, 2005). La faible densité du réseau
pluviométrique dans les zones montagneuses constitue un handicap supplémentaire aux
études.

Afin d’avoir un moyen fiable de comparaison et dans le but d’intégrer un ensemble de


stations qui offrent des données de bonne qualité, il est nécessaire de se baser sur quelques
critères pour éliminer les stations défectueuses. Les critères qui ont été adoptés sont :

• Continuité des séries des stations retenues sur une période suffisamment longue
• Homogénéité des séries à étudier;
• Synchronisation des séries;
• Stations issues de réseaux professionnels ;
• Représentativité des stations pour toutes les grandes régions géographiques

Tentés d’intégrer le plus grand nombre de stations, et ce pour offrir une large séries
d’observations. Mais, après vérification des stations, nous avons constaté les difficultés
suivantes :

• Le problème des ruptures d’observations qui affectent un certain nombre de stations


• Les données manquantes
• L’inégale répartition spatiale des stations. En effet, la majorité des stations sont
implantées dans le septentrional, d’autre part, la plupart des stations ont été placées dans les

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Chapitre 3

régions, de plaine et de faible altitude, contrairement aux régions montagneuses qui ne


disposent que d’un nombre limité de stations

Les données pluviométriques proviennent des deux établissements responsables du réseau


pluviométrique en Algérie, à savoir l’Agence Nationale des Ressources hydrauliques
(ANRH) La localisation des stations est présentée dans le tableau1.

Le bassin est équipé par 13 stations pluviométriques gérées par l’Agence Nationale des
Ressources hydrauliques (ANRH) toutes retenues dans notre étude. La Série d’observations
prise en considération s’étale sur 42 années (1970- 2011). Nous avons retenu seulement les
stations possédant une série de données la plus complète possible. Nous avons conservé une
répartition géographique de ces stations de manière à couvrir la plus grande superficie du
Nord Est de l’Algérie.

Table1 : stations pluviométriques retenues pour l’étude

Stations x y Code
Pont Bouchet 387676.538 4075860.31 140631
Ain Barda 374436.463 4061429.1 160606
Nechmeya 366951.782 4052869.16 140605
Boukamouza 387853.44 4049493.79 140607
Bouchegouf 384626.796 4035289.75 140505
Guelma (Fendjel) 360987.538 4035719.82 140412
Hiliopolis 361718.01 4041294.87 140403
Machrouha 396191.581 4024729.98 140502
El Karma 381949.053 4069154.17 140609
Medjaz Amar 349708.384 4035499.41 140313
Ain Makhlouf 344190.352 4012483.12 140205
Charef (EL Khenga) 357146.418 3990797.14 140105
Bordjsabath 324651.829 4032145.71 140302

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Chapitre 3

Fig.18: Localisation des stations météorologiques dans la région d’étude

3.2.2 Etude d’homogénéité des séries :

Diverses techniques d’homogénéisation ont été développées pour accommoder différents


types de facteurs tels que la variable à homogénéiser, la variabilité spatiale, et temporelle des
données selon l’endroit où les stations sont situées, la longueur des séries et le nombre de
données manquantes, les métadonnées disponibles et la densité du réseau d’observation. Les
techniques d’homogénéisation varient également selon l’objectif pour lequel on les applique.
Malgré la grande diversité des méthodes d’homogénéisation, elles peuvent néanmoins être
classifiées en deux catégories principales qui les rejoignent toutes:
Méthodes subjectives ou objectives. Lorsque l’emplacement d’une discontinuité est détecté à
l’œil nu sur un graphique, la méthode appartient à la classe subjective même si des tests
statistiques sont appliqués par la suite. Par contre, les méthodes objectives ne dépendent pas
du jugement de l’utilisateur pour localiser les inhomogénéités. Les méthodes bayésiennes, qui
seront présentées plus loin, pourraient être considérées comme subjectives ou objectives selon

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Chapitre 3

qu’elles incorporent ou non l’opinion du modalisateur par le biais d’une distribution apriori
informative.
L’utilisateur des données doit connaître l’historique des stations d’observations ce qui
permettra d’expliquer les causes de l’hétérogénéité lorsqu’elle existe. Cet historique
comprend le nom de la station, les coordonnées, les périodes et le personnel d’exploitation et
les détails sur son équipement.
Avant d’aborder l’étude de l’homogénéité de nos séries et donner les résultats, nous allons
présenter la méthode traitant cette question. Il existe des tests graphiques et numériques par
exemple :
3.2.3 Tests graphiques :
3.2.3.1 Le simple cumul
Le principe consiste à cumuler les valeurs annuelles observées de chaque paramètre à traiter;
une fois que les valeurs sont cumulées, il faut les mettre en ordonnées et le temps en abscisse.
À partir de cumuls en fonction du temps on dispose d’un nuage de points, ces derniers
fluctuent autour d’une droite. Si on constate une cassure de la droite, on conclut que la série
correspondante présente une tendance, des observations erronées ou des valeurs
exceptionnelles. Lorsque la cassure est nette, on peut par simple lecture sur le graphique
déterminer l’époque où s’est manifestée la tendance et contrôler dans les documents les
causes de cette tendance.
La méthode du simple cumul ne permet pas de différentier dans le cas où l’on observerait une
tendance, celle qui est propre à la station (hétérogénéité) d’une tendance climatique. Nous
avons relégué ce test de notre étude, pour cette raison.
3.2.3.2 Le double cumul
Le principe de la méthode des doubles cumuls consiste à tracer progressivement le cumul
d'un paramètre du poste à tester en fonction de celui du même paramètre de la série de
référence. Lorsque les séries sont homogènes, les points sont sensiblement alignés sur une
droite. Les cassures dans la pente de la droite donnent les dates probables de rupture
d'homogénéité.
3.2.3.3 La méthode du cumul des résidus
Dans la méthode du cumul des résidus, on calcule d'abord la régression entre la série étudiée
et la série de référence. On peut alors former la série des résidus (le résidu étant l'écart entre la
valeur vraie et la valeur estimée par régression). On effectue ensuite la somme de ces résidus
que l'on pointe sur un graphe en fonction du temps. Si la série testée est homogène, la
distribution de ces résidus est complètement aléatoire. Par contre, si la série est hétérogène, la
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Chapitre 3

courbe présente des portions anormalement croissantes ou décroissantes. Si elle sort d'une
ellipse de significativité définie pour un intervalle de confiance donné, on peut conclure
qu'une hétérogénéité est détectée à la cassure de la courbe.
Tests numériques : Méthodes statistiques

Pour détecter l’existence d’une éventuelle tendance dans les séries de données
pluviométriques, les tests non paramétriques de Spearman et Mann-Kendall, qui permettent
de franchir des contraintes imposées par d’autres méthodes paramétriques et qui ont montré
leur efficacité dans ce genre d’application. Afin de consolider les résultats de ces deux tests,
nous avons utilisé le test de Pettitt, qui présente la particularité de localiser le moment de la
rupture de la moyenne au sein de la série avec un niveau de signification qui traduit
l’importance réelle du changement détecté. Ces calculs ont été appliqués aux données
annuelles.

Test de Pettitt
Pour confirmer les résultats obtenus par la méthode classique, nous avons appliqué l'approche
de Pettitt qui est non paramétrique et dérive du test de Mann-Whitney. Ainsi, l'absence de
rupture dans la série (xi) de taille N constitue l'hypothèse nulle (pas de cassure au sein de la
série). La mise en œuvre du test suppose que pour tout instant t compris entre 1 et N, les
séries chronologiques (xi)i = 1 à t et t + 1 à N appartiennent à la même population. La
variable à tester est le maximum en valeur absolue de la variable Ut, N définie par:

Où Dij = sgn (xi- xj) avec sgn(d)= 1 si x > 0; 0 si d = 0


et -1 si d < 0, avec (d = xi- xj).
Si l'hypothèse nulle n’est rejetée, une estimation de la date de la cassure est donnée par
l’instant
t définissant le maximum en valeur absolue de la variable Ut,N.
Test de Buishand pour l’homogénéité :

Le test de (Buishand, 1982) peut être utilisé sur des variables suivant des distributions
quelconques. Néanmoins ses propriétés ont été particulièrement étudiées pour le cas normal.
L'article Buishand se concentre sur le cas du test bilatéral, mais pour la statistique Q présentée
ci-dessous le cas unilatéral est aussi possible. Buishand a développé une seconde statistique

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Chapitre 3

R, pour laquelle seule une hypothèse bilatérale est possible. Dans le cas de la statistique Q, les
hypothèses nulles et alternatives sont définies par :

 H0 : les T variables suivent une ou plusieurs distributions ayant une même moyenne.
 Test bilatéral : Ha : Il existe un temps t à partir duquel les variables changent de
moyenne.
 Test unilatéral à gauche : Ha : Il existe un temps t à partir duquel la moyenne des
variables diminue de D.
 Test unilatéral à droite : Ha : Il existe un temps t à partir duquel la moyenne des
variables augmente de D.

Traitement des données pluviométriques :


L’un des défis de la communauté scientifique est la résolution du problème d’homogénéité
des séries chronologiques observées dans certaines stations météorologiques. Pour cela nous
avons utilisé deux méthodes ; la méthode classique des doubles cumuls et l’application du test
d’homogénéité de Pettitt à un intervalle de confiance 95 % (Wang et al. 2007). L’ajustement
des séries non homogènes a été effectué par le logiciel XLSTAT.
Généralement on utilise la méthode des doubles cumuls (Musy et Higy, 2003), dans le but de
confirmer ou d'infirmer l'existence d'une hétérogénéité au sein d'une série pluviométrique
d'une station donnée.
L'utilisation de cette méthode requiert la disponibilité d'une station de référence dite station
témoin (X) dont les valeurs sont supposées complètes et homogènes, avec lesquelles on va
comparer les valeurs de la station qu'on veut contrôler (Y), il est à noter que la comparaison
ne se fait pas entre les valeurs observées, mais entre leur cumul; un effet de lissage est obtenu
au cours de la comparaison, en fonction de la variable temps choisie (année, saison, mois,
décade). Pour mieux illustrer cette méthode, nous donnons en exemple, les deux stations
d’AIN BERDA et PONT BOUCHET. Sur le graphique cartésien (figure19), nous portons en
abscisse les totaux annuels des précipitations de la station de référence (AIN BERDA) et en
ordonnée ceux de PONT BOUCHET

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54
Chapitre 3

Fig.19: Le contrôle des totaux annuels des précipitations par la méthode des doubles
cumuls

Test d’homogénéité : Test de Pettitt

Les résultats montrent que les séries pluviométriques moyennes annuelles des stations de pont
Bouchet, El kerma, Mechrouha, Medjaz Ammar et Nechmaya ont des points de changement
significatif entre 1982 et 2001 (Fig .20), l'hypothèse d'homogénéité est rejetée pour ces
stations à un niveau de 5% d’importance. Le test a également indiqué que l'hypothèse
d'homogénéité est valable dans les autres stations puisque des points de changement non
significatifs ont été détectés dans leur série de précipitations (valeur p ≥ 0,05).

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Chapitre 3

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56
Chapitre 3

Fig. 20 : Test de Pettitt d’homogénéisation à 99% de confiance appliqué aux stations

Tableau 2: les résultats du test de point de changement de Pettitt effectué sur la pluviométrie
annuelle moyenne des 13 stations du bassin hydrographique de Seybouse.
Station p value Observation
Pont Bouchet 0.0472 Non homogène
Ainberda 0.1255 Homogène
Bouchegouf 0.3865 Homogène
Boukamouza 0.2941 Homogène
El Kerma 0.0044 Non homogène
Guelma 0.6165 Homogène
Heliopolis 0.7774 Homogène
Mechroha 0.0001 Non homogène
Medjaz Amar 0.0116 Non homogène
Nechmeya 0.0113 Non homogène

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57
Chapitre 3

AinMakhlouf 0.9056 Homogène


Charef 0.1645 Homogène
Bordjsabath 0.1063 Homogène

La non homogénéité des pluviométriques résulte fréquemment des causes suivantes :

a- causes d’origine non climatique qui résultent vraisemblablement des facteurs suivants :

 Un mauvais état ou la défectuosité des pluviomètres ;


 Un changement du matériel d’observation, ou le changement d’observateur ;
 Changement du site et des conditions topographiques locales ;
 L’expansion urbaine et le développement des activités humaines qui s’y rattachent.

b- Causes d’origine climatique qui résultent de deux facteurs essentiels :

 Des modifications éventuelles de l’environnement local à cause de la déforestation,


variation climatique… etc.
 Le non homogénéité des données peut aussi résulter des changements internes du
climat et du microclimat.

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58
Chapitre 4
Présentation étude des
caractéristiques des pluies et
caractérisation de la sécheresse
Chapitre 4 Présentation étude des caractéristiques des pluies et caractérisation de la sécheresse

4.1 PARTIE 1 : étude des caractéristiques des pluies


4.1.1 Approches statistiques et analyses des séries pluviométriques :
En Algérie, les changements climatiques de ces dernières décennies ont eu une influence
négative sur la ressource hydraulique (recharge des nappes et remplissage des barrages-
réservoirs) et sur le rendement agricole. Ces changements poussent actuellement les
décideurs à revoir les types de cultures qui peuvent s’adapter à la nouvelle donne
climatologique de certaines régions du pays.
Plusieurs paramètres statistiques peuvent être utilisés pour mettre en évidence la
variabilité spatiale des précipitations annuelles aux différents pas de temps et à diverses
régions du globe.
Parmi les plus utilisés on peut citer le paramètre de dispersion absolue : l’écart-type, et le
paramètre de dispersion relative : le coefficient de variation (Cv). Ces indices de
dispersion permettent, en effet, de quantifier l’ampleur de l’irrégularité pluviométrique et
de mettre en évidence ses aspects spatiaux. En outre, ils permettent de faire des
comparaisons interrégionales, notamment, à l’aide du coefficient de variation (Saloui,
1996)
Ainsi, pour mieux saisir l’intensité de la variabilité pluviométrique et ses nuances
régionales, nous nous basons sur ces paramètres :
a- L’écart-type (σ) :

Où Pi : Cumul annuel de l’année i


Moyenne des pluies annuelles
N : Nombre d’année
L’écart-type, souvent noté “Sigma” (σ), est la racine carrée de la variance. Un faible écart
type signifie que les valeurs sont peu dispersées autour de la moyenne.
b- Le coefficient de variation Cv :

C’est une valeur sans dimension : par le rapport d’une caractéristique de dispersion
absolue à une caractéristique de valeur centrale. La variabilité doit être positive et
exprimée en fonction d’une origine non arbitraire (Saloui, 1996)

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59
Chapitre 4

L’une des caractéristiques principales de la pluviométrie, dans notre région, est sa grande
Variabilité interannuelle. En effet, d’une année à l’autre le total annuel peut varier
fortement. Ceci nous a conduits à une étude détaillée de la variabilité interannuelle des
précipitations.
Dans cette partie, nous avons axé notre travail sur 13 stations qui seront décrites région
d’étude.
4.1.2 La variabilité absolue des pluies annuelles :
Afin de calculer la dispersion absolue et d’étudier la variabilité structurelle des cumuls
pluviométriques annuels, nous avons employé en premier temps l’écart-type. Les résultats
issus de l’application de cet indicateur sont notés sur le tableau 3.
Sur la majorité du territoire de bassin, les valeurs annuelles absolues de l’écart-type
révèlent une grande dispersion absolue des pluies annuelles. Elles varient entre 140 mm à
Guelma et 498 mm à Mechroha. Ces valeurs sont directement proportionnelles aux totaux
annuels, ce qui indique que la variabilité absolue est plus importante quand les cumuls
pluviométriques sont élevés.
L’analyse de ce paramètre dans les différentes régions de basin montre que l’intensité et
l’ampleur de l’irrégularité absolue des pluies ne sont pas uniformes. En effet, c’est une
forte variabilité absolue (fig.21)

60
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Chapitre 4

Fig.21 : Répartition spatiale de la variabilité absolue des pluies annuelles


4.1.3 La variabilité relative des pluies annuelles :
Pour l’ensemble des stations retenues, le coefficient de variation annuelle est compris
entre 24% à la station d’AIN Berda et 43 % à la station de Mechroha. Les valeurs les plus
faibles sont enregistrées dans les stations de la septentrionale, Pont Bouchet 26 % et
Bouchegouf 27 %. En revanche, les valeurs les plus élevées sont observées dans les
stations Mechrouha et Nechmeya où le coefficient de variation est de 43% et 40%
respectivement, alors qu'il varie de 24% et 33% aux autres stations. La moyenne des
totaux pluviométriques annuels oscille à son tour entre 507,97 mm et 1167,96 mm à la
station d’Ain makhlouf et à la station Mechroha de respectivement.
61
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Chapitre 4

Tableau 3: caractéristiques statistiques des données pluviométriques annuelles


coefficient
Station pm Médiane Minimum Maximum écart coefficient
de
moyenne (mm) (mm) (mm) type d'asymétrie
variation
(mm) (mm)
(%)
Pont
602,64 590,40 349,64 933,60 155,84 26 0,37
Bouchet
AIN Berda 630,88 595,80 368,20 973,00 153,14 24 0,22
Bouchegouf 547,96 537,65 279,30 884,00 150,22 27 0,42
Boukamouza 685,07 675,40 380,50 1212,91 198,55 29 0,49
EL Kerma 608,43 601,54 296,30 976,08 174,97 29 0,21
Guelma 531,68 530,00 222,60 802,00 141,95 27 0,00
Heliopolis 581,26 547,05 279,10 1100,20 170,42 29 0,85
Mechroha 1167,96 1066,40 298,60 2158,24 498,30 43 0,10
Medjaz
561,68 534,00 309,10 946,40 159,01 28 0,40
Amar
Nechmeya 593,66 527,17 264,95 1353,46 239,79 40 1,10
Ainmakhlouf 507,97 490,60 107,19 1176,10 166,03 33 1,56
Charef 574,24 546,03 343,90 1065,60 165,87 29 1,14
Bordjsabath 542,19 538,75 264,30 928,50 151,70 28 0,76

4.1.4 Évolution temporelle des précipitations annuelles :


L’analyse temporelle des précipitations se fait à partir des représentations graphiques
l’évolution des précipitations interannuelles à 13 stations, le basin entre 1970–2011 nous
illustre les variations des pluies annuelles et l’analyse des valeurs moyennes qui fait
apparaître une inégalité dans la distribution spatiale de la pluviométrie, cette fluctuation
caractéristique dans la zone. Cette période fut marquée par deux périodes : les années 70
des années déficitaires on y remarque une augmentation de la période 1995-2011
périodes de précipitations.
Pour une analyse plus détaillée, nous allons caractériser la variabilité interannuelle par les
variables des totaux annuels. La figure22 représente cette variabilité interannuelle des
précipitations à13 station pour la période 1970-2011, on y remarque la concordance des
années déficitaires des stations pont bouchet (1973-1985-1987-1996-2001), AIN BERDA
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Chapitre 4

(1973-1985-1987-1996-2001), BOUCHEGOUF (1973-1985-1987-1993-1996-2001),


BOUKHAMOUZA (1974-1986-1995-2000), el kerma (1985-1987-1996), GUELMA
(1973-1996-2001),HELIOPOLIS (1982-1996), MECHROHA (1976-1987-1993-1996),
MEDJAZ AMAR (1985-1996-2001), nechmeya (1980-1996-2001-2007), AIN
MAKHLOUF (1973-1996) el khenga (1977-1987-1993) et Bordj Sabath (1973-1985-
1996). Il est à remarquer aussi que chacune des stations représente un record de déficit.
Nous remarquons que les années 1973-1985-1996 sont les années les plus déficitaires
pour toute la zone d’étude. Ces graphiques confirment l’apparition et la persistance d’une
sécheresse durant les deux décennies 70 et 80.

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Chapitre 4

64
64
Chapitre 4

Fig.22 : Évolution des précipitations annuelles dans les stations climatiques au cours
de différentes périodes

4.1.5 Variabilité et tendances pluviométriques :


Deux tests statistiques et l'analyse statistique ont été appliqués aux saisons : mesurer leur
degré de significativité et détecter les périodes de ruptures de stationnarité, on a l'ellipse
de contrôle de Pettitt le test et l'analyse de régression linéaire de Mann-Kendall. Le
premier était appliqué afin d'identifier les violations en série pluviométriques, afin de
détecter les brusques changements de précipitations qui signifient les valeurs de chaque
station météorologique. Déjà le second test identifie les tendances dans les séries
chronologiques à long terme. Je veux dire, s’il augmente ou diminue les tendances des
quantités de précipitations pour chaque station de chaque année ou de façon saisonnière.
La troisième analyse identifie des changements subtils les totaux annuels des
précipitations à long terme. Les essais ont été effectués au moyen de XLSTAT 2014
logiciels Addinsoft, la version 3.5.2014 (64 bits) vers Windows 7.

4.1.6 Détection des ruptures au sein des séries pluviométriques annuelles :


L'étude a été menée par l'application de tests statistiques pour détection de "rupture" en
moyenne des séries chronologiques de pluviométrie annuelle. "Rupture" doit être
compris, ici, comme un changement dans la loi de probabilité de la série chronologique à
un instant donné (Lubès et al, 1994). Plusieurs méthodes disponibles dans la littérature
permettent l'analyse de ces phénomènes dans une série chronologique.

4.1.6.1 Test de Pettitt :


Le test de PETTITT (A.N. PETTITT, 1979) est non paramétrique et dérive du test de
MANNWHITNEY. L'absence d'une rupture dans la série (Xi) de taille N constitue
l'hypothèse nulle. La mise en œuvre du test suppose que pour tout instant t compris entre
1 et N, les séries chronologiques (Xi), de i=1 à t et de t+1 à N appartiennent à la même
population. La variable à tester est le maximum en valeur absolue de la variable U t,N
définie par :

où Dij = sgn(Xi - Xj), avec sgn(X) = 1 si X>, 0 si X = 0 et -1 si X<0.

65
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Chapitre 4

Au cas où l'hypothèse nulle est rejetée, une estimation de la date de rupture est donnée par
l'instant t définissant le maximum en valeur absolue de la variable U t,N pour t variant de 1
à N-1.

A partir de la théorie des rangs, Pettitt montre que si k désigne la valeur de KN prise sur
la série étudiée, sous l'hypothèse nulle, la probabilité de dépassement de la valeur k est
donnée approximativement par:

Pour un risque à de première espèce donnée, si la probabilité de dépassement estimée est


inférieure à a, l'hypothèse nulle est rejetée. La série comporte alors une rupture localisée
au moment x où est observé K.

4.1.6.2 Statistique U de Buishand (Buishand , 1982,1984) :


La procédure de Buishand fait référence au même modèle et aux mêmes hypothèses que
l'approche de Lee et Heghinian (Lee et Heghinian., 1977). En supposant qu'une
distribution a priori uniforme pour la position du point de rupture t, la statistique U de
Buishand est définie par:

Ou :

Pour k = 1, ..., N et Dx désigne l'écart type de la série.


En cas de rejet de l'hypothèse nulle, aucune estimation de la date de rupture n'est
proposée par ce test. Outre cette procédure, la construction d'une ellipse de contrôle
permet d'analyser l'homogénéité de la série de (xi). La variable Sk, définie au-dessus, suit
une distribution normale de moyenne nulle et de variance k (N - k) N - 12 , k=0,…..,N
sous l'hypothèse nulle d'homogénéité de la série des (xi). Il est donc possible de définir
une région de confiance dite ellipse de contrôle associée à un seuil de confiance contenant
la série des Sk.

66
66
Chapitre 4

4.1.6.3 Résultats :
Les résultats du test montrent qu'une rupture (équivalente à une augmentation de la
pluviométrie annuelle dans le cas présent) au sein de la série chronologique s'observe
majoritairement entre 1982et 2000 avec un niveau de signification qui varie d'un poste à
un autre. Le niveau de signification traduit ici l'importance réelle ou non d'un changement
de la moyenne au sein de la série pluviométrique. Les paramètres utilisés dans ces essais
étaient les suivantes: Hypothèse alternative ≠ 0; le niveau de signification de 5%; 10.0000
nombre de simulations; simulation maximale T 180 (s). Les données qui contiennent, des
lacunes ont été ignorées. Le test a été effectué dans toutes les stations avec plus de 20
années de données. . Sur le total des 13 stations ,5 stations rupture présentées dans la
série historique et 8 station ont eu rupture positive avec une augmentation des
précipitations après la date de la rupture, toutes les stations sélectionnées contenaient des
ensembles de données homogènes voir le tableau ci-dessous.
Les ruptures significatives ont été El Kerma (2001), Mechroha (1996). Pont Bouchet
(2001) , MEDJAZ AMAR(1982) et NECHMEYA (1989)

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Chapitre 4

Fig.23 : Test de Pettitt. Dans ce graphique, nous voyons une pause dans la série (El
Kerma , Mechroha , Pont Bouchet, MEDJAZ AMAR et d' NECHMEYA)
Le table.4 : principal dates de rupture des séries pluviométriques
Test de Pettitt U de Buishand

Période
n° Station Dates de rupture p-value Dates de rupture p-value
d’observation

1 Pont Bouchet 1970-2011 2001 4,72% 2001 3,24%


2 Ain Berda 1970-2011 2001 12,55% 2001 7,90%
3 Bouchegouf 1970-2011 1994 38,65% 1994 37,18%
4 Boukamouza 1970-2011 2000 29,41% 2000 36,38%
5 El Kerma 1970-2011 2001 0,86% 2001 0,44%
6 Guelma 1970-2011 2001 61,65% 2001 49,28%
7 Heliopolis 1970-2011 2001 77,74% 2001 96,59%
8 Mechroha 1970-2011 1996 0,02% 1996 0,01%
Medjaz
9 1970-2011 1982 1,16% 1982 1,67%
Amar
10 Nechmeya 1970-2011 1989 1,13% 1989 1,19%
11 AinMakhlouf 1970-2011 1992 82,53% 1996 96,62%
12 Charef 1970-2011 1996 25,75% 1996 22,18%
13 Bordj Sabath 1970-2011 2001 17,03% 2001 10,63%

Un niveau de signification du test de PETTITT a été attribué à chaque station selon la


classification dressée dans le table.4. Les ruptures très significatives ont été signalées sur
trois stations dont celles El Kerma (0,86%), et Mechroha (0,02%). Une rupture
significative a été signalée à Pont Bouchet (4,72%) Medjaz Amar (1,16%) et

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68
Chapitre 4

Nechmeya(1,13%), Quant aux stations d'Ain Berda(12,55%) et d'Bordj Sabath (17,03%),


la rupture est peu significative.
4.1.7 Tendances des précipitations annuelles :

Pour détecter l’existence d’une éventuelle tendance dans les séries de données
pluviométriques ont été utilisés les tests non paramétriques de Spearman et Mann-
Kendall, qui permettent de franchir des contraintes imposées par d’autres méthodes
paramétriques et qui ont montré leur efficacité dans ce genre d’application. Afin de
consolider les résultats de ces tests, nous avons utilisé le test de Pettitt (Détection des
ruptures), et a pente de Sen qui présente la particularité de localiser le moment de la
rupture de la moyenne au sein de la série avec un niveau de signification qui traduit
l’importance réelle du changement. Ces calculs ont été appliqués aux données annuelles.

4.1.7.1 tests de Mann Kendall :


Le test de Mann Kendall est un test statistique largement utilisé pour l'analyse de la
tendance climatologique (Mavromatis.T, et Stathis.D ,2011) et dans les séries
chronologiques hydrologiques (Yue S., Wang, C., 2004). Il y a deux avantages à utiliser
pour ce test. Tout d'abord, il est un test non paramétrique et ne nécessite pas que les
données soient normalement distribuées. En Seconde, le test a une faible sensibilité aux
ruptures abruptes dues à des séries temporelles non homogènes (Tabari, H., Marofi, S.,
Aeini, A., Talaee, P.H., Mohammadi, K., 2011). Toutes les données signalées comme non
détectées sont incluses en leur attribuant une valeur commune qui est inférieure à la plus
petite valeur mesurée dans l'ensemble de données. Selon ce test, l’Hypothèse nul H0
suppose qu'il n'y a pas de tendance (les données sont indépendantes et aléatoires
Commandé) et ceci est testé en fonction de l'hypothèse alternative H1, qui suppose que
là-bas est une tendance. (Onoz, B., Bayazit, M., 2012).

La procédure de calcul pour le test de Mann Kendall considère les séries temporelles de n
points de données et xj et xi comme deux sous-ensembles de données où i = 1,2,3, ..., n-1
et j = i + 1, i + 2, I + 3, ..., n. Les valeurs des données sont évaluées comme une série
temporelle ordonnée. Chaque valeur de données est comparée à toutes les valeurs de
données ultérieures. Si une valeur de données d'une période de temps ultérieure est
supérieure à une valeur de données d'une période de temps antérieure, la statistique S est
incrémentée de 1. D'autre part, si la valeur de données d'une période de temps ultérieure
est inférieure à une valeur de données échantillonnée plus tôt, S est décrémenté par 1. Le

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69
Chapitre 4

résultat net de tous ces incréments et décrémentions donne la valeur finale de S (Drapela,
K., Drapelova, I., 2011).

La statistique de Mann-Kendall S est calculée comme suit:

Où xj et xi sont les valeurs annuelles dans les années j et i, j> i, respectivement. Si n <10,
la valeur de | S | Est comparé directement à la distribution théorique de S dérivée par
Mann et Kendall. Le test à deux tiges est utilisé. À un certain niveau de probabilité, H0
est rejeté en faveur de H1 si la valeur absolue de S équivaut ou dépasse une valeur
spécifiée Sα / 2, où Sα / 2 est le S le plus petit qui a la probabilité inférieure à α / 2 à
apparaître en cas de non tendance. Une valeur positive (négative) de S indique une
tendance ascendante (descendante).

Pour n ≥ 10, la statistique S est approximativement normalisée avec la moyenne et la


variance comme suit:

Où: m = le nombre de groupes attachés; ti = la taille du ième groupe lié.

La simulation de Monte Carlo a été utilisée pour évaluer la signification statistique des
tendances à un niveau significatif de 5%. À ce niveau, une tendance positive est
significative lorsque la valeur p> 0,05, et une tendance négative est significative lorsque
sa valeur p <0,05 (FINIGURE et al, 2016; YUE, PILON, 2004). L'hypothèse nulle H0
soulève qu'il n'y a pas de tendance dans la série, ce qui signifie qu'elles sont homogènes
(DOUGLAS et al, 2000).

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70
Chapitre 4

4.1.7.2 SEN’S SLOPE ESTIMATOR:

L'ampleur de la tendance est estimée à l'aide d'un estimateur de pente basé sur la médiane
non paramétrique proposé par (SEN, 1968) et (HIRSCH et al, 1984). La pente de Sen est
donnée par l'expression suivante (SALARIJAZI et al, 2012):

Pour k<j

Où β est la pente entre les points de données Xj et Xk mesuré au temps j et i


respectivement.

Pour évaluer la signification statistique des tendances citées auparavant, le test de Mann
Kendall a été appliqué avec un niveau de confiance de 95 % (Sneyer, 1990). Les
paramètres utilisés pour ce test ont été : hypothèse alternative ≠ 0 ; niveau de satisfaction
de 5%.

4.1.6.3 Résultats :

Les résultats du test de Mann-Kendall (table. 5) indiquent que l'hypothèse nulle Ho est
acceptée pour les stations d'Ain Berda, Bouchegouf, Boukamouza, Guelma, Héliopolis,
Ain Makhlouf et Charef (valeur p ≥ 0,05), avec des magnitudes d'évolution Éga les
respectivement à 0,1141, 0,3426, 0,1875, 0,2617, 0,8633, 0,7631, 0,6824. Les stations
mentionnées présentent une certaine homogénéité des données pluviométriques annuelles
à un niveau de signification de 5%. D'autre part, la probabilité de l'hypothèse nulle est
rejetée pour les stations de pont Bouchet, El Kerma, Mechroha, Medjaz Amar, Nechmeya
et Bordj Sabath avec des grandeurs de tendances égales respectivement à 0,0099, 0,0038,
0,0004, 0,0054, 0,0129 et 0,0482 . Selon les estimations de la pente de Sen à un niveau de
signification de 5% (tableau), seule la station Ain Makhlouf a affiché une tendance
négative (-0,461). Les autres stations ont montré des tendances positives significatives
allant de 0.219 (Heliopolis) à 24.844 (Mechrouha).

Selon les estimations de Sen slope à un niveau de signification de 5% (tableau5), seule la


station AIN MAKHLOUF a montré une tendance négative (-0,461). Les autres stations
ont montré des tendances positives significatives allant de 0,219 (HELIOPOLIS) à 24,844
(MECHROUHA).

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71
Chapitre 4

Table. 5: Application du test de Mann Kendall et Sen’s slope pour les pluies annuelles au
seuil de 95% (α=0.05)

Le risque de rejeter
Station Sen’s slope p value of MK
(%)

Pont Bouchet 5.170 0.010 1.00

AinBerda 3.425 0.114 11.41

Bouchegouf 1.926 0.343 34.26

Boukamouza 4.019 0.187 18.75

ElKerma 6.921 0.004 0.38

Guelma 2.219 0.262 26.17

Heliopolis 0.219 0.863 86.33

Machrouha 24.844 0.001 0.04

Medjaz Amar 5.503 0.005 0.54

Nechmeya 6.654 0.013 1.29

Ain Makhlouf –0.461 0.763 76.31

Charef 1.145 0.682 68.24

BordjSabath 3.740 0.048 4.82

Les observations annuelles des précipitations de cette station sont soumises au test de
Mann-Kendall de 13 stations (fig.24)

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Chapitre 4

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Chapitre 4

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Chapitre 4

Fig.24 : Tendance à la hausse des précipitations moyennes annuelles dans 13


stations (nord l’Est algérien), période (1970-2011).
CONCLUSION :
Il apparait à travers cette étude que les précipitations annuelles au bassin versant de
l’Oued Seybouse sont caractérisées par une forte variabilité. De point de vue tendanciel,
les séries annuelles ont signalé des tendances à la hausse significative sur le bassin
versant, nous avons décelé des tendances à la hausse non significative. De même,
l’analyse des cumuls pluviométriques annuels montre deux périodes caractéristiques
propres à toutes les stations du bassin :
 Première période entre 1970 et 1995 : est une période déficitaire.
 Deuxième période relativement excédentaire détectée entre 1995 et 2011.
L'analyse des séries pluviométriques de la période d'étude 1970-2011 de la zone d'étude
montre que les chroniques ne sont pas stationnaires, et qu'elles ont subi une rupture dont
la date est comprise entre 1996 (Mechroha) à 2001 (El Kerma, Pont Bouchet, Ain Berda
et Bordj Sabath). Sur l'ensemble des tests de détection de rupture, des ruptures sont
identifiées autour de la décennie 1990 (1994, 1996) et de la décennie 2000 (2000,2001).
On remarque que la majorité des ruptures se localise dans les décennies 90 et 2000. À
l’échelle annuelle, en analysant les stations dont les chroniques sont les plus complètes,
sur la majeure partie du bassin, une rupture climatique a été détectée après l’année 1995.
Au-delà de cette date, les précipitations ont significativement haussé.

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77
Chapitre 4

4.2 PARTIE 2 Caractérisation de la sécheresse météorologique :


La connaissance du cycle climatique à travers l'étude des précipitations et la
détermination des indices indiquant la sécheresse ont l'importance primordiale des
ressources en eau, de gestion agricole, et de toutes autres activités touchées par la
sécheresse.
La sécheresse est l’un des phénomènes extrêmes qui ont marqué les populations à travers
des générations. Dépourvue d’une définition universelle, la sécheresse peut être définie
comme étant un déficit de disponibilité en eau par rapport à une situation considérée
comme normale pour une période et une région déterminée.
On distingue quatre grands types de sécheresse : météorologique, agricole, hydrologique
et socioéconomique. Ces types de sécheresse peuvent ne pas se manifester
simultanément, mais la sécheresse météorologique reste l’élément moteur des autres. Elle
se caractérise par une réduction ou une mauvaise répartition, voire une absence des pluies
dans une région donnée pendant une période de temps (Bootsma et al, 1996).
4.2 .1 Définition de la sécheresse :

La sécheresse est un phénomène qui se manifeste quand les précipitations sont


considérablement en dessous des niveaux normaux enregistrés et qui provoque des
déséquilibres hydrologiques graves qui nuisent aux systèmes de production des ressources
en terres.

4.2.2 Types de sécheresse :

Il existe plusieurs types de sécheresse, la sécheresse météorologique, hydrologique,


agricole et socio-économique.

4.2.2.1 La sécheresse agriculture :


La sécheresse agricole est définie comme un déficit marqué et soutenu des précipitations
qui réduisent significativement les productions agricoles par rapport à la normale ou les
valeurs attendues pour une région de grande étendue.
4.2.2.2 La sécheresse météorologie :
La sécheresse météorologique se caractérise par une absence prolongée, un déficit marqué
ou une faible distribution des précipitations par rapport à la normale climatique.
4.2.2.3 La sécheresse hydrologie :
La sécheresse survient suite à l'affaiblissement prolongé des apports pluviométriques au
niveau des bassins versants. Un déficit d'écoulement en résulte systématiquement au
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78
Chapitre 4

niveau de cours d'eau. La recharge des nappes souterraines est réduite et les opérations
d'irrigation sont compromises. (A.Mokssit, 1996).
L’approche utilisée est une caractérisation de la sécheresse. Les méthodes ont été
développées afin de caractériser et identifier la sécheresse climatique. Ces indices
permettent de déterminer le seuil indiquant la sécheresse à différentes échelles de temps
et de définir les classes d’appartenance à cet événement en fonction de sa sévérité. Pour la
période 1970-211, l’analyse faite a intégré les étapes suivantes :

 Estimation des indices de sécheresse météorologique et analyse de la dynamique


climatique.
 Caractérisation spatiale des précipitations (Cartographie des indices
pluviométriques).
4.2.3 Indices de sécheresse météorologique utilisés :
Ces indices utilisent généralement les mesures de précipitation recueillies aux stations
météorologiques pour décrire les conditions de sécheresse. Ils ont pour but de comparer
les valeurs actuelles à la tendance historique. Ils sont simples, faciles et rapides à utiliser.
4.2.3.1 Rapport à la normale des précipitations (RN) :
Il est exprimé mathématique ment comme suit :
RN(%) = (Pi/Pn) × 100
Pi est la précipitation de l’année i pour la période 1970-2011 et Pn est la précipitation
normale pour la même période de temps. Une année sèche est une année dont la
pluviométrie se situe au-dessous de la normale ; c’est-à-dire lorsque la RN est inférieure à
100 % (Rognon, 1997).
4.2.3.2 Indice de l’écart à la normale (En) :
Cet indice nommé aussi indice de déficit pluviométrique, permet de visualiser et de
déterminer le nombre des années déficitaires et leur succession. Elle s’exprime par :
En(%) = (Pi − Pn)/Pn × 100
Une année est dite sèche lorsque cet indice est négatif et humide quand il est positif. Le
cumul de l’indice de l’écart en pourcentage à la normale des années successives permet
de dégager les grandes tendances en faisant abstraction des faibles fluctuations d’une
année à l’autre. Quand la somme des indices croit, il s’agit d’une tendance humide.
4.2.3.3 Indice standardisé de précipitation(SPI) :
L’indice standardisé de précipitation« SPI » (standardise de précipitation index) a été
développé en vue de caractériser les déficits de précipitation pour une période donnée

79
79
Chapitre 4

(Mckee et al ,1993). Il prend en considération l’importance du temps dans l’analyse de la


disponibilité des ressources en eau. En effet, la période de temps sur laquelle le déficit des
précipitations est accumulé devient extrêmement importante pour séparer entre les
différents types de sécheresses (Mckee et al, 1995).
La formule mathématique de SPI est la suivante :
SPI = (pi − pm)/σ
Pi : Précipitation de l’année i
Pm : Précipitation moyenne
σ : Déviation standard ou écart type

Cet indice pluviométrique traduit un excédent ou un déficit pluviométrique pour l’année


considéré par rapport à la période de référence choisie. En premier lieu, une cartographie
de la moyenne par décennie des indices pluviométriques pour chacun des postes
pluviométriques considérés est dressée.

La sévérité de la sécheresse est identifiée par des valeurs SPI selon le schéma de
classification (tab) proposé par (MCKEE et al, 1993), et utilisé dans plusieurs Études
dans la région du Maghreb (Ali. Lebel ,2009; Ardoin-Bardin, 2004; Ardoin-Bardin et al,
2003; Bergaoui.Alouini ,2002).

Table.6 : Classification de la sécheresse selon SPI

classes de spi degré de la sècheresse


SPI≥2 humidité Extrêmement
1≤SPI<2 humidité forte
0≤SPI<1 humidité modérée
–1<SPI<0 sècheresse modérée
–2<SPI≤ –1 sècheresse forte
SPI≤–2 sècheresse Extrême
La cartographie des courbes valeurs qui en résulte est une cartographie d’«intensité » de
déficit ou d’excès pluviométriques. Elle révèlera ainsi le contraste entre les différentes
périodes étudiées. En deuxième lieu, pour mieux visualiser les résultats obtenus, ceci dans
le but d’observer :

• Une succession de périodes déficitaires et excédentaires.

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80
Chapitre 4

• Une intervention simultanée ou non des fluctuations climatiques à une même date
sur l’ensemble de la zone d’étude.
Résultats et analyse :

Caractérisation de la sécheresse météorologique :


Détermination des seuils de sècheresse :
La méthode d’intervalle de confiance appliquée à notre base de données a permis
d’estimer les seuils qui indiquent la sécheresse climatique annuelle dans les treize stations
(Table.7). Ces seuils calculés oscillent entre 1017 mm à MACHROHA et 457mm à AIN
MAKHLOUF. Ils ont permis de déterminer les seuils relatifs aux indices de l’écart à la
normale et du rapport à la normale dont le tableau suit (Table.7)
Table.7 : Seuils de sécheresse correspondants aux différents indices au cours de la
période 1970-2011.
Seuil de la Seuil de la
Seuil de la
sécheresse de sécheresse du
Stations sécheresse (li Année
l'écart à la rapport à la
de l'ic) (mm)
normale(%) normale(%)
PONT BOUCHET 555,51 -1,832 98,17 1971

AIN BERDA 582,3 -1,138 98,86 1991

BOUCHEGOUF 502,53 -0,376 99,62 1975

BOUKHAMOUZA 625,02 -0,658 99,34 1970

EL KERMA 555,51 -2,421 97,58 1988

GUELMA
488,75 -2,085 97,91 1975
(FENDJEL)
HELIOPOLIS 529,71 -0,612 99,39 1990

MECHROHA 1017,26 -0,108 99,89 2007

MEDJAZ AMAR 513,59 -0,693 99,31 2006

NECHMEYA 509,39 -0,079 99,92 1987

AIN MAKHLOUF 457,76 -1,49 98,51 1994

EL KHENGA 524,07 -1,009 98,99 1995

BORDJ SABATH 524,07 -0,293 99,71 2009

81
81
Chapitre 4

Fréquence des années sèches, normales et humides dans la période 1970-2011 :


En utilisant les seuils de sécheresse calculés ci-dessus, on a pu déterminer pour chacune
des stations étudiées les fréquences des années sèches, normales et humides (fig.25).

(26 %-40 %) d'années humides (35 %-47%) d'années sèches et normales (14%-30%), les
années sèches représentent entre 47 % 45 %et 42 respectivement à (Mechroha, El
Khenga, Medjaz Amar et Mechroha) (Pont Bouchet, El Kerma et Heliopolis) et Bordj
Sabath

Fig.25 : Fréquence des années sèches, normales et humides de treize stations


pluviométriques au cours de la période 1970-2011

Valeurs annuelles moyennes de l'Indice Standardisé des Précipitations (SPI) sur la


période 1970-2011:
Ce tableau résume les caractéristiques des différentes périodes de l’indice standardisé
des précipitations (SPI) sur la période (1970 2011).

Table.8 : les caractéristiques des différentes périodes de l’indice Standardisé des


Précipitations (SPI) sur la période (1970 2011).

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Chapitre 4

Période séche Période humide


1970-
1970- 1975- 1980- 1985- 1990- 1995- 2000- 2005- 2010-
2011
Descripteurs 1974 1979 1984 1989 1994 1999 2004 2009 2011
moyenne -0,43 -0,21 -0,003 -0,54 -0,07 0,12 0,46 0,06 0,85 0,03
minimum -1,19 -0,73 -0,72 -1,06 -0,60 -0,42 -0,88 -0,73 -0,32 -1,19
maximum 0,61 0,94 0,92 0,07 0,68 1,16 1,88 2,14 2,81 2,81
écart type 0,46 0,52 0,47 0,31 0,39 0,44 0,63 0,76 0,89 0,19
écart moyen 0,32 0,42 0,37 0,25 0,30 0,32 0,41 0,54 0,64 0,09

Les valeurs moyennes de l'indice SPI sont globalement négatives sur les années 1970-
1974 (-0,43) et continue respectivement 1990-1994 (-0,07), alors qu'elles sont positives
sur toutes les périodes suivants : 0,85 en moyenne, avec des valeurs extrêmes de0, 46 en
2000-2004 et 0,12 en 1995-1999 (Table.8). La moyenne de l'indice SPI des données
annuelle des 13 postes pluviométriques expliquer de période sèche années 1970-1995 et
la période humide années 1995-2011.
La figure présente l'évolution des valeurs moyennes annuelles de l'indice SPI pour 13
stations pluviométriques sur la période 1970-2011, les décennies ont été marquées par
une alternance de séquences humide et sèche au niveau des stations étudiées. Toutefois,
les années sèches sont formées de deux, trois, voire cinq années sèches successives on
trouve partout les stations.
Durant la période 1970 à 1999, de très longues séquences de sécheresse ont été
enregistrées au niveau des stations analysées. Sur cette période ce déficitaire est
particulièrement marqué, tandis que les valeurs positives sont un peu plus fréquentes. Sur
la période sèche.
La période humide années 1995-2011 on remarque une amélioration des précipitations
La fig.26 présente l'évolution des valeurs moyennes annuelles de l'indice SPI pour treize
stations pluviométriques sur la période 1970-2011. Ces stations sont réparties de façon à
peu près homogène sur le bassin versant de l’Oued Seybouse voir (Fig.26). Sur les
décennies 1970 et 2011,

83
83
Chapitre 4

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84
Chapitre 4

Fig.26: Valeurs annuelles de l'Indice Standardisé des Précipitations de treize


stations pluviométriques sur la période 970-2011
Cartographie de la variabilité pluviométrique annuelle :

Pour mieux visualiser on présente la variabilité spatio-temporelle des précipitations des


13 stations pluviométriques situées dans le bassin versant de Seybouse (Nord- Est
Algérien) sur la période de 42 ans. La variation spatio-temporelle de la pluviométrie s’est
faite en utilisant les différentes données des stations pluviométriques qui couvrent la zone
d’étude. Pour réaliser cette cartographie, un grand nombre de postes pluviométriques a été
retenus afin de constituer une base de données annuelle, la plus complète et la plus

85
85
Chapitre 4

représentative possible de la zone d’étude les données disponibles ont été calculées et
classées pendant la période (1970 - 2011) qui couvre la disponibilité des données. La
base de données obtenue est exportée sous le logiciel GIS où il a été procédé à une
interpolation de type krigeage pour générer la carte thématique.
Le rapport de l’indice standardisé de précipitations (SPI). Ces indices nous ont permis de
montrer que le bassin hydraulique Seybouse a connu des épisodes secs 1970-1995.
La cartographie des valeurs moyennes de l'indice sur différentes périodes entre les années
sèches 19970-1995 et les années humides 1995 2011.
1970-1974 :

Durant ce quinquennat. On observe la présence d'un déficitaire avec des indices


pluviométriques compris entre -1,19 et -0,24 dans la partie sud - Ouest, Sud-est et Nord-
Ouest du bassin d'étude. Par contre, on observe une zone excédentaire avec des indices
pluviométriques qui varient entre 0,1 et 0,60 dans la partie Nord-est.

En l’année 1975-1979, les déficits continuent avec des indices pluviométriques compris
entre -0,7 et -0,13 dans la partie sud - Ouest, et Nord-Ouest du bassin d'étude. Par contre,
on observe une zone excédentaire avec des indices pluviométriques qui varient entre 0,06
et 0,93 dans la partie Nord-est et Sud-est.

1980-1984 :

On observé la présence d'un caractère excédentaire avec des indices pluviométriques


compris entre 0,1 et 0.92 dans la parties Nord-Ouest, Sud-est et Nord bassin, on observe
un déficit un Sud-ouest avec l’indice entre -0,71 et -0,10.

1985-1989 :

Le caractère déficitaire s’est accentué. L’indice pluviométrique varie entre -0,98 et -0,28
sur totalité du bassin sauf la station machroha .

1990-1994 :

On observé la présence d'un caractère excédentaire avec des indices pluviométriques


compris entre 0,01 et 0.36 dans la partie Nord-Ouest, et Nord -est du bassin. On observé
un déficit au Sud-ouest, Sud-est et extrême Nord -est avec un l’indice entre -0,35 et -
0,08.

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Chapitre 4

1995-1999 :

Une importante chute de pluie durant cette période. Elle indique une tendance
excédentaire qui est particulièrement marquée au niveau de deux régions au Nord-est et
Sud-est, dont l’indice pluviométrique est 0.06et 1.16, cependant un léger déficit sur
l’ouest et l’indice pluviométrique varie de - 0,46 à -0,09.

2000-2004 :

Une amélioration significative de pluie durant cette période sur presque toutes les
régions, dont l’indice pluviométrique est 0,3et 1,87, cependant un léger déficit sur la
station AIN MAKHLOUF et l’indice pluviométrique de - 0,87

2005-2009 :

Durant ce quinquennat. On observe la présence d'un excédentaire avec des indices


pluviométriques compris entre 0.01 et 2,14 dans la partie est du bassin d'étude. , on
observe une zone déficitaire avec des indices pluviométriques qui varient entre 0,1 et 0,60
dans la partie ouest du bassin d'étude

Et 2010-2011 :

Une amélioration significative de pluie durant cette période sur presque toutes les
régions, dont l’indice pluviométrique entre 0,3 et 2,8, cependant un léger déficit sur
quelques stations (Ain MAKHLOUF, CHERF, GUELMA) l’indices pluviométriques de
- 0,3

87
87
Chapitre 4

88
88
Chapitre 4

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89
Chapitre 4

Fig.27: Répartition spatiale des valeurs moyennes de l'ISP sur différentes périodes

CONCLUSION :

Le calcul de l’indice pluviométrique standardisé nous a permis de localiser une phase


déficitaire 1970, et une phase normale et excédentaire jusqu’à la décennie de 2000. Après
cette date, la baisse de la pluviométrie s’est installée d’une manière significative.

À l’échelle annuelle, 47 % des sécheresses sont survenues lors des trois dernières
décennies du 20ème siècle. Elles sont les plus persistantes et fréquentes, étalées sur quatre
à six années consécutives, tandis que les sécheresses observées les années 70 étaient
plutôt isolées sauf exception. Ainsi, les sécheresses, les plus sévères sont celles des
années 1970, 1971, 1975,1988, et 1990, elles ont touché la majorité d'Ouest du le bassin
versant.

La Cartographie montre le nord-est-algérien ayant connu une succession de périodes à


déficits et de périodes pluviométriques. Il apparaît d’une façon générale une tendance à
la hausse couvrant les années 90 et les années 2000. La baisse de la pluviométrie était par
pendant le début des années 70 et des années 80. La fluctuation la plus brutale et la plus
significative (au sens statistique du terme) est observée autour des années 70, au cours

90
90
Chapitre 4

desquelles on note une diminution importante de la pluviométrie annuelle. Cette période


déficitaire se caractérise depuis lors par son intensité et sa durée.

91
91
CONCLUSION GENERALE
Conclusion générale

Conclusion générale :

Le climat de notre planète a sensiblement évolué lors des dernières décennies. Un


changement a été mis en évidence pour différents paramètres climatiques dans plusieurs
parties du globe, plus particulièrement le régime pluviométrique. Les pluies jouent un rôle
très important dans la répartition et le développement des écosystèmes naturels et humains.
Elles représentent un facteur socio-économique très déterminant pour la population mondiale.
Certains écosystèmes sont devenus très vulnérables à ce changement en raison de leurs
capacités d’adaptation très limitées.

L’objectif de ce travail était de contribuer à l’étude de la variabilité climatique multi échelle


de la pluviométrique observée dans le bassin versant de l’Oued Seybouse, particulièrement
sur la période 1970-2011, et d’évaluer l’impact de cette variabilité sur la répartition spatio-
temporelle des sécheresses. Sa principale originalité a été de détecter les périodes de ruptures
climatiques et de quantifier la réduction des volumes, mais aussi de réactualiser la carte des
précipitations le bassin.

L’analyse des cumuls pluviométriques annuels montre trois périodes caractéristiques propres
à toutes les stations du bassin versant .les résultats obtenus montrent une répartition
hétérogène des intensités pluviométriques sur l’ensemble du bassin. La décennie 1970-1980
apparait un déficitaire. Les décennies 1980-1990 et 1991-2001 se distinguent par une
alternance par une excédentaire déficitaire. La décennie (2001-2011) est excédentaire par
apport aux décennies précédentes.

L’analyse de la caractérisation de la variabilité climatique et les tests statistiques ont détecté


une rupture climatique du site d’étude montre que : Qu’elles ont subi une rupture dont la date
est comprise entre 1996 (Mechroha) à 2001 (El Kerma, Pont Bouchet, Ain Berda et Bordj
Sabath). Sur l'ensemble des tests de détection de rupture, des ruptures sont identifiées autour
de la décennie 1990 (1994, 1996) et de la décennie 2000 (2000,2001). On remarque que la
majorité des ruptures se localisent dans les décennies 1990 et 2000. À l’échelle annuelle, en
analysant les stations dont les chroniques sont les plus complètes, d’autre part, sur la majeure
partie du bassin, une rupture climatique a été détectée après l’année 1995. Au-delà de cette
date, les précipitations ont significativement monté hausse.

Sur le territoire national, le calcul de l’indice pluviométrique standardisé annuel, 47 % des


sécheresses sont survenues lors des trois dernières décennies du 20ème siècle. Elles sont les

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92
Conclusion générale

plus persistantes et fréquentes, étalées sur quatre à six années consécutives, tandis que les
sécheresses observées les années 70 étaient plutôt isolées sauf exception. Ainsi, les
sécheresses, les plus sévères sont celles des années 1970, 1971, 1975,1988, et 1990, elles ont
touché la majorité d'Ouest du bassin versant.

À l’échelle régionale, les sécheresses les plus importantes ont été signalées au niveau de la
région Sud-Ouest de bassin. Centre et région sud. De même, la région Montagneuse est la
zone qui a enregistré la fréquence la plus élevée des années sèches avant la rupture de 1995.
Cela explique la forte réduction pluviométrique constatée dans cette région. Ces résultats
permettent de confirmer la tendance à l’assèchement qui s’est accentuée lors les décennies du
70.80.90 au niveau du bassin.

Pour finaliser notre travail de recherche, nous avons créé des cartes de répartition spatiale des
pluies, nous avons privilégié l’utilisation combinée du modèle numérique du terrain et des
données pluviométriques de certaines régions. Ainsi, la réactualisation de la carte des
précipitations moyennes annuelles au bassin a été élaborée, en plus des éléments ci-dessus, en
utilisant la méthode de Krigeage en covariance qui se base l’interpolation entre au moins
douze stations voisines.

Finalement, nous sommes persuadés que les résultats obtenus offrent des informations sur
l’intensité et la variabilité des précipitations et ses aspects spatio-temporels. Du point de vue
économique, ce travail permet aux décideurs, d’une part, de localiser spatialement les régions
sujettes aux accidents pluviométriques. D’autre part pour identifier et comprendre l’origine et
les mécanismes de la variabilité pluviométrique qui constituent des préalables essentiels à la
prévention et à la réalisation d’aménagements pour la lutte contre les aléas du climat et des
tendances futures : changement climatique, de plus nos résultats pourraient être d’une grande
utilité pour la première phase de la planification agricole et hydraulique, les activités
agricoles sont fortement liées aux facteurs du climat.

93
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REFERENCES
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103
Annexe

Annexe
Article 1: Surveillance de la sécheresse dans le bassin de
Seybouse (Algérie) au cours des dernières décennies
Drought monitoring in the Seybouse basin (Algeria)
over the last decades
Amina KHEZAZNA1) , Hocine AMARCHI1), Oussama DERDOUS2),
Fouad BOUSAKHRIA1)
1-Faculté des Sciences de l'ingénieur, Département d'Hydraulique Université Badji
Mokhtar Annaba, BP 12, 23000, Annaba, Algérie.
Université Kasdi Merbah, Faculté des Sciences Appliquées, Département de Génie Civil
et Hydraulique, Route Ghardaïa, BP 511, Ouargla, 30000, Algérie.

Article soumis au Revue journal of water and land development


2017, No. 33
(Soumis le : 28.10.2016 Révisé le : 01.12.2016 Accepté le : 14.12.2016).

104
DOI: 10.1515/jwld-2017-0022
© Polish Academy of Sciences (PAN), Committee on Agronomic Sciences JOURNAL OF WATER AND LAND DEVELOPMENT
Section of Land Reclamation and Environmental Engineering in Agriculture, 2017 2017, No. 33 (IV–VI): 79–88
© Institute of Technology and Life Sciences (ITP), 2017 PL ISSN 1429–7426
Available (PDF): http://www.itp.edu.pl/wydawnictwo/journal; http://www.degruyter.com/view/j/jwld

Received 28.10.2016
Reviewed
Accepted
01.12.2016
14.12.2016
Drought monitoring
in the Seybouse basin (Algeria)
A – study design
B – data collection
C – statistical analysis
D – data interpretation
E – manuscript preparation
F – literature search
over the last decades

Amina KHEZAZNA1) ABCEF , Hocine AMARCHI1) ABCF,


Oussama DERDOUS2) CDEF, Fouad BOUSAKHRIA1) ABC

1)
Badji Mokhtar University, Faculty of Engineering Sciences, Department of Hydraulics, BP 12, 23000 Annaba, Algeria;
e-mail: [email protected], [email protected], [email protected]
2)
Kasdi Merbah University, Faculty of Applied Sciences, Department of Civil Engineering and Hydraulic, Route Ghardaïa,
BP 511, Ouargla, 30000, Algeria; e-mail: [email protected]

For citation: Khezazna A., Amarchi H., Derdous O., Bousakhria F. 2017. Drought monitoring in the Seybouse basin (Al-
geria) over the last decades. Journal of Water and Land Development. No. 33 p. 79–88. DOI: 10.1515/jwld-
2017-0022.
Abstract
Algeria is amongst the African countries most affected by climate change impacts especially by drought
which caused considerable economic losses in the past decades. In this paper, drought monitoring for the period
between 1970 and 2011 was conducted in the Seybouse watershed by analysing annual rainfall data in terms of
variability and trends along with the calculation of the standardized precipitation index (SPI). The results indi-
cated important inter-annual rainfall fluctuation and a significant increasing trend. The estimated drought indices
indicated that the Seybouse watershed experienced in the past a long dry period with a moderate severity fol-
lowed by a long wet period at the majority of the study area. Moreover, the interpolation of the standardized pre-
cipitation indices (SPI) on the entire Seybouse basin in GIS allowed visualizing and evaluating the spatial-
-temporal evolution of drought in the region which should help the decision-makers in the management of water
resources, agriculture and other activities that may be affected by drought.

Key words: climate change, drought, GIS, Seybouse watershed, standardized precipitation index (SPI)

INTRODUCTION supply to satisfy the economic needs in the affected


region.
Drought is one of the most important natural haz- To face this hazard, men tried to appreciate the
ards that presented a serious problem for human soci- phenomenon by trying to understand the climate cy-
eties and ecosystems across generations. According to cles through the study of the variability and the trends
WILHITE and GLANTZ [1985] drought is classified of different climatic variables especially rainfall and
into four categories: (i) Meteorological drought; de- temperatures [BALLING et al. 1998; HE, GAUTAM
fined as a lack of precipitation for a period of time 2016; NICHOLSON 1989; VINNIKOV et al. 1990; ZHAI,
over the affected area; (ii) Hydrological drought de- PAN 2003].
fined as an insufficiency in surface and subsurface Since 1900, several indices were developed to
water resources supply; (iii) Agricultural drought re- identify and to assess the severity of drought, such as
fers to a period with soil moisture deficit, which af- the rainfall anomaly index (RAI) [VAN ROOY 1965],
fects the crop productivity; (iiii) Socioeconomic the Palmer drought severity index (PDSI) [PALMER
drought is associated with insufficient water resources 1965], and the standardized precipitation index (SPI)
[MCKEE et al. 1993; 1995] this latter is recommended

© Polish Academy of Sciences (PAN) in Warsaw, 2017; © Institute of Technology and Life Sciences (ITP) in Falenty, 2017
80 A. KHEZAZNA, H. AMARCHI, O. DERDOUS, F. BOUSAKHRIA

by many organizations such as the World Meteorolo-


gical Organization (WMO) and the United States Na-
tional Oceanic and Atmospheric Administration
(NOAA) for characterizing meteorological droughts
as well as the other categories of droughts [MOREIRA
et al. 2016] due to its simplicity ,its robustness, and
flexibility for drought analysis as it can be used at
different time scales (e.g., weekly, monthly, yearly)
[HAYES et al. 1999].
The last century in African was marked by
drought phenomenon which affected many counties
and caused colossal economic loss [OBA, LUSIGI
1987; SIRCOULON 1976] Algeria was not an excep-
tion, according to the studies of MEDJERAB, HENIA et
al. [2005] the North West of Algeria experienced in
the two last decades a severe drought characterized by
rainfall deficits varying from 12% to 20%.
The studies of KETTAB et al. [2004] conducted
for the period between 1980 and 1990 noted a rainfall
deficit of about 50% in the central regions of Algeria,
while it come up to 30% in the westernand the eastern
parts.
At a larger regional scale, LABORDE [1993] stud-
ied rainfall data of 120 stations Northern Algeria, the Fig. 1. Map of the Seybouse watershed
results indicated an alternation of wet and dry se- and hydrometric station; source: own elaboration
quences; (i) a long wet sequence from 1922 to 1938
characterized by rainfall excess of about 6%. (ii) North ending in the South-East of Annaba city into
A dry sequencefrom 1939 to 1946 in the eastern and the Mediterranean Sea with an average annual flow of
the centre parts of Algeria with a rainfall deficit of 11.5 m3∙s–1.
about 11%. (iii) A wet sequence from 1947 to 1972
(iiii) and a long dry sequence that starts from 1973. RAINFALL DATA
This paper aims at assessing the spatial and tem-
poral evolution of drought over the Seybouse water- The study of climate requires long and many se-
shed (North-eastern Algeria) for the period between ries of observations. The quality of data represents
1970 and 2011 by analysing precipitation series using a major element in these studies [MEDDI, HUBERT
a number of tests (Mann–Kendall, Sen’s slope estima- 2003]. In this study, 13 rainfall stations (Tab. 1) man-
tor, Pettitt) and by calculating and mapping the stand- aged by the National Agency of Water Resources
ardized precipitation index (SPI). (ANRH) was used to create as possible the most com-
plete and representative annual data-base of the zone
of study (Fig. 1). The data collected from these sta-
STUDY AREA AND DATA tions follow the criteria of quality and quantity. The
series of observations taken into account spread over
STUDY AREA
42 years between 1970 and 2011.
The Seybouse watershed which covers an area of Table 1. Characteristics of rainfall stations in the Seybouse
6471 km2 is located in the North East of Algeria be- watershed
tween the latitudes 36°15' and 37°00' North and the
longitudes 7°15' and 7°55' East, it is part of the Hy- Stations x y Code
drographic Region Constantine – Seybouse – Pont Bouchet 387676.538 4075860.31 140631
Ain Barda 374436.463 4061429.10 160606
Mellegue, bordered North by the Mediterranean Sea
Nechmeya 366951.782 4052869.16 140605
and south by the high plateaus of Constantine (Fig. 1).
Boukamouza 387853.440 4049493.79 140607
The study area is characterized by a Mediterranean Bouchegouf 384626.796 4035289.75 140505
climate with hot and dry summer, and cold and rainy Guelma (Fendjel) 360987.538 4035719.82 140412
winter. The mean annual rainfall ranges from 1167.96 Heliopolis 361718.010 4041294.87 140403
mm at Mechrouha to 507.97 mm at Ain Makhlouf Mechrouha 396191.581 4024729.98 140502
(Tab. 2), which indicates a heterogeneous spatial dis- El Karma 381949.053 4069154.17 140609
tribution of rainfall over the study area. The Seybouse Medjaz Amar 349708.384 4035499.41 140313
watershed has three main watercourses which are the Ain Makhlouf 344190.352 4012483.12 140205
Bouhamdane, the Charef and the Seybouse rivers. The Charef (El Khenga) 357146.418 3990797.14 140105
Seybouse River begins in Medjaz Amar at the conflu- Ain Sabath 324651.829 4032145.71 140302
ence of the two other rivers and runs for about 225 km Source: National Agency of Water Resources [ANRH 2009].

© PAN in Warsaw, 2017; © ITP in Falenty, 2017; Journal of Water and Land Development. No. 33 (IV–VI)
Drought monitoring in the Seybouse basin (Algeria) over the last decades 81

The principal statistical characteristics of the rain- efficient of variation for annual rainfall is character-
fall series are presented in the Table 2. ized by high fluctuations especially at the stations
The statistical analysis conducted on the annual Mechrouha and Nechmeya where the coefficient of
rainfall series shows that their distribution is Asym- variation is at 43% and 40% respectively, while it
metric. We noted also a significant difference between ranges from 24% and 33% at the other stations.
the position’s parameters (average, median). The co-

Table 2. Statistical characteristics of the rainfall data


Mean rainfall Median Minimum Maximum Standard Coefficient of Coefficient of Sen’s p value
Station
mm deviation variation skewness slope of MK
Pont Bouchet 602.64 590.40 349.64 933.60 155.84 0.26 0.37 5.170 0.010
Ain Berda 630.88 595.80 368.20 973.00 153.14 0.24 0.22 3.425 0.114
Bouchegouf 547.96 537.65 279.30 884.00 150.22 0.27 0.42 1.926 0.343
Boukamouza 685.07 675.40 380.50 1212.91 198.55 0.29 0.49 4.019 0.187
El Kerma 608.43 601.54 296.30 976.08 174.97 0.29 0.21 6.921 0.004
Guelma 531.68 530.00 222.60 802.00 141.95 0.27 0.00 2.219 0.262
Heliopolis 581.26 547.05 279.10 1100.20 170.42 0.29 0.85 0.219 0.863
Mechrouha 1167.96 1066.40 298.60 2158.24 498.30 0.43 0.10 24.844 0.001
Medjaz Amar 561.68 534.00 309.10 946.40 1593.01 0.28 0.40 5.503 0.005
Nechmeya 593.66 527.17 264.95 1353.46 239.79 0.40 1.10 6.654 0.013
Ain Makhlouf 507.97 490.60 107.19 1176.10 166.03 0.33 1.56 –0.461 0.763
Charef 574.24 546.03 343.90 1065.60 165.87 0.29 1.14 1.145 0.682
Bordj Sabath 542.19 538.75 264.30 928.50 151.70 0.28 0.76 3.740 0.048
Source: own study.

METHODS 
m
n ( n  1)( 2 n  5)  t (t  1)( 2t i  5)
V (S )  i 1 i i (3)
ANALYSES OF THE HOMOGENEITY OF THE 18
RAINFALL DATA
where: m = the number of tied groups; ti = the size of
Homogeneity of rainfall data was performed to the ith tied group.
define the trends and the change points in the annual Monte Carlo simulation was used to assess the
rainfall time series using: (i) the Mann–Kendal test, statistical significance of the trends at a significance
(ii) Sen’s slope, and (iii) the Pettitt test. level of 5%. At this level, a positive trend is signifi-
cant when p-value > 0.05, and a negative trend is sig-
MANN–KENDALL TEST nificant when its p-value < 0.05 [FINIGURE et al.
2016; YUE, PILON 2004]. The null hypothesis H0 as-
The non-parametric Mann–Kendall (MK) test sumes that there is no trend in the series, which means
proposed by MANN [1945] and extended by KENDALL that they are homogeneous [DOUGLAS et al. 2000].
et al. [1975] is used in this study to detect trends in
rainfall data. This technique recognizes any trend in SEN’S SLOPE ESTIMATOR
a given time series, without specifying whether the
trend is linear or not [HISDAL et al. 2001]. The MK The trend magnitude is estimated using a non-
test was widely used to test the trend of meteorologi- parametric median based slope estimator proposed by
cal and hydrological data as it accepts missing values SEN [1968] and HIRSCH et al. [1984]. The Sen’s slope
in the time series [PATRA et al. 2012; PINGALE et al. is given by the following expression [SALARIJAZI et
2015; 2016; WU et al. 2008]. al. 2012]:
Test statistic S defined as [TAXAK et al. 2014]:

S  
n 1
i 1 j
n
i 1
sgn( x j  xi ) (1)   median   for all k < j
x j  xk
jk
(4)

where: xj = the sequential data values; n = length of where: 1 < k < j < n, and β is considered as median of
the data set all possible combinations of pairs for the whole data
set.
 1... if y  0
 (2)
sgn( y )   0... if y  0 CHANGE POINT TEST
 1... if y  0

The change point test proposed by PETTITT
It has been documented that when n ≥ 8, the sta- [1979] derived from the Mann–Whitney statistical test
tistic S is approximately normally distributed with the is adopted in this study to identify the presence and
mean E(s) = 0 and variance as timing of non-stationarity in the form of an abrupt

© PAN in Warsaw, 2017; © ITP in Falenty, 2017; Journal of Water and Land Development. No. 33 (IV–VI)
82 A. KHEZAZNA, H. AMARCHI, O. DERDOUS, F. BOUSAKHRIA

shift in the mean annual rainfall series. It is a non- posed by MCKEE et al. [1993], and used in several
parametric test that requires no assumption about the studies in the Maghreb region [ALI, LEBEL 2009; AR-
distribution of data. This test has been widely used to DOIN-BARDIN 2004; ARDOIN-BARDIN et al. 2003;
detect change points in the observed meteorological BERGAOUI, ALOUINI 2002].
and hydrological time series [TAXAK et al. 2014].
The change point t is detected by determining if RESULTS AND DISCUSSION
the mean time series can be divided in two statistical-
ly different series before and after t. The null hypoth- HOMOGENEITY ANALYSIS
esis H0 states that no shift exists in the time series at
time t which means that both means of the subseries The results of the Mann–Kendall test (Tab. 2) in-
are consistent. The alternative hypothesis Ha is that dicated that the null hypothesis Ho is accepted for Ain
change-point exists at time t, in which t = 1, …, n as Berda, Bouchegouf, Boukamouza, Guelma, Heliopo-
all possible subdivisions of the time series are meas- lis, Ain Makhlouf, and Charef stations (p-value >
ured, since t is unknown here [ISHAK 2014]. 0.05), with magnitudes of trends equal, respectively,
In the present study, the significance of the test is to 0.1141, 0.3426, 0.1875, 0.2617, 0.8633, 0.7631,
assessed using the Monte Carlo resampling procedure 0.6824. The mentioned stations present certain homo-
which computes the corresponding p-values at the geneity of annual rainfall data at 5% level of signifi-
level of significance of 5%. At this level, a change- cance. On the other hand, the probability of the null
point exists when p-value < 0.05. hypothesis is rejected for Pont Bouchet, El Kerma,
Mechrouha, Medjaz Amar, Nechmeya and Bordj Sa-
ANALYSIS OF THE RAINFALL DATA bath stations with magnitudes of trends equal, respec-
BY PLUVIOMETRIC INDICES tively, to 0.0099, 0.0038, 0.0004, 0.0054, 0.0129 and
0.0482.
The standardized precipitation index (SPI) meth- According to Sen slope estimates at 5% level of
od proposed by MCKEE et al. [1993; 1995] was em- significance (Tab. 2), only Ain Makhlouf station
ployed in this study to analyse the rainfall data by showed a negative trend (–0.461). The other stations
identifying dry and wet sequences and assessing the showed significant positive trends ranging from 0.219
severity of drought. As over-mentioned the SPI meth- (Heliopolis) to 24.844 (Mechrouha).
od is a highly recommended technique, as well it was Table 4 illustrates the results of the change point
employed in several researches all around the world test of Pettitt conducted on the mean annual rainfall of
[AWANGE et al. 2016; BONACCORSO et al. 2003; the 13 stations of the Seybouse watershed.
HAYES et al. 1999; ZHOU, LIU 2016].
The calculation of SPI requires at least 30 years Table 4. Results of Pettitt test
of rainfall data which allow evaluating the probability
Station p-value Year Trend
distribution function, this latter is normalized to have
Pont Bouchet 0.0472 2001 Ha
the mean of zero. The values of SPI are expressed in
Ain Berda 0.1255 2001 Ho
standard deviations where positive SPI indicating
Bouchegouf 0.3865 1994 Ho
greater than median rainfall designate wet condition, Boukamouza 0.2941 2000 Ho
while negative values indicating less than median El Kerma 0.0044 2001 Ha
rainfall designate wet condition [EDWARDS et al. Guelma 0.6165 2001 Ho
1997]. Heliopolis 0.7774 2001 Ho
Mathematically the SPI is calculated using the Mechrouha 0.0001 1996 Ha
following expression: Medjaz Amar 0.0116 1982 Ha
Nechmeya 0.0113 1989 Ha
1( Pi  Pm )
SPI  (5) Ain Makhlouf 0.9056 – Ho
 Charef 0.1645 – Ho
Bordj Sabath 0.1063 2001 Ho
where: Pi = the actual rainfall (mm), Pm = the mean
rainfall, σ = the standard deviation. Explanations: Ha = heterogeneous series, Ho = homogenous series.
Source: own study.
Drought severity is identified through SPI values
according to the classification scheme (Tab. 3) pro- The results show that the mean annual rainfall se-
ries of Pont Bouchet, El Kerma, Mechrouha, Medjaz
Table 3. Classification of drought severity based on SPI Ammar and Nechmaya stations have significant
Drought category SPI classification
change points that occurred between 1982 and 2001
Extremely wet SPI ≥ 2 (Fig. 2), the hypothesis of homogeneity is rejected for
Very wet 1 ≤ SPI < 2 these stations at 5% level of significance. The test
Moderately wet 0 ≤ SPI < 1 indicated also that the hypothesis of homogeneity is
Moderately dry –1 < SPI < 0 valid in the other stations as Non-significant change
Severely dry –2 < SPI ≤ –1 points were detected in their rainfall series (p value ≥
Extremely dry SPI ≤ –2 0.05).
Source: MCKEE et al. [1993], modified.

© PAN in Warsaw, 2017; © ITP in Falenty, 2017; Journal of Water and Land Development. No. 33 (IV–VI)
Drought monitoring in the Seybouse basin (Algeria) over the last decades 83

NECHMEYA MEDJAZ AMAR


1400 1000

1200 900
800
1000
Rainfall, mm

Rainfall, mm
700
800
600
600
500
400 400
200 300
1970 1980 1990 2000 2010 1970 1980 1990 2000 2010
Year Year
NECHMEYA mu1 = 482,359 mu2 = 694,851 MEDJAZ AMAR mu1 = 449,263 mu2 = 612,071

MECHROUHA EL KERMA
2500 1000

2000
800
1500

Rainfall, mm
Rainfall, mm

600
1000

500 400

0 200
1970 1980 1990 2000 2010 1970 1980 1990 2000 2010
Year
Year
MECHROHA mu1 = 926,692 mu2 = 1602 EL KERMA mu1 = 552,192 mu2 = 788,383

PONT BOUCHET
1000
900
800
Rainfall, mm

700
600
500
400
300 Fig. 2. Change year in mean annual rainfall series for Pont
1970 1980 1990 2000 2010
Bouchet, El Kerma, Mechrouha, Medjaz Ammar and
Year Nechmaya stations (mu1 and mu2 represent the mean rain-
pont bouchet mu1 = 561,034 mu2 = 735,764
fall before and after the change point); source: own study

RAINFALL ANALYSIS BY PLUVIOMETRIC INDEX from –0.54 to –0.07, and a wet sequence from 1995 to
2011 with positive average SPI values that range from
The SPI indices were calculated for the 13 rainfall 0.06 to 0.85.
stations of the Seybouse basin in order to differentiate Figure 4 illustrates the spatial and temporal varia-
dry, normal, and wet periods and to better evaluate the bility of the pluviometric indices over the Seybouse
variations in the annual rainfall over the Seybouse basin; the maps were created in geographic infor-
basin. mation system (GIS) environment by interpolating
In the 70s, the 80s and early 90s, with the excep- SPI values of the 13 stations using a Kriging interpo-
tion of Mechrouha station, we observed mostly nega- lation type.
tive SPI values which are often less than –1 (Fig. 3). According to the SPI maps, during the period
In the mid-90s until 2011, with the exception of 1970–1994, deficit of rainfall associated with (i)
Ain Makhlouf and Guelma stations, we observed moderately dry conditions were widely observed
mostly positive SPI values which are often greater through the Seybouse watershed, (ii) and with ex-
than 1, negative SPI values are less frequent (Fig. 3). tremely dry conditions recorded in some limited areas
According to the table below which presents the (Medjaz Ammar in 1970–1974 and Charef in 1985–
statistical characteristics of the 5 years average SPI 1989). This period was also marked by an excess of
indices, the studied period can be divided in two se- rainfall associated with moderately wet conditions
quences; a dry sequence that begins in 1970 and ends which was persistent in the central-eastern area (Me-
in 1994 with negative average SPI values that range chrouha).

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PONT BOUCHET AIN BERDA


SPI SPI
2,50 2,50
2,00 2,00
1,50 1,50
1,00 1,00
0,50 0,50
0,00 0,00
‐0,50 ‐0,50
‐1,00 ‐1,00
‐1,50 ‐1,50
‐2,00 ‐2,00

Year Year

SPI
BOUCHEGOUF SPI BOUKAMOUZA
2,50 3,50
2,00 3,00
1,50 2,50
1,00 2,00
0,50 1,50
0,00 1,00
‐0,50 0,50
‐1,00 0,00
‐1,50 ‐0,50
‐2,00 ‐1,00
‐2,50 ‐1,50

Year Year

SPI EL KERMA SPI GUELMA


2,50 2,00
2,00 1,50
1,50 1,00
0,50
1,00
0,00
0,50
‐0,50
0,00
‐1,00
‐0,50
‐1,50
‐1,00 ‐2,00
‐1,50 ‐2,50
‐2,00 ‐3,00

Year Year

SPI
HELIOPOLIS SPI
MECHROUHA
4,00 3,50

3,00 3,00
2,50
2,00
2,00
1,00 1,50

0,00 1,00
0,50
‐1,00
0,00
‐2,00 ‐0,50
‐3,00 ‐1,00

Year Year

SPI
MEDJAZ AMAR NECHMEYA
SPI
2,50 3,50
2,00 3,00
1,50 2,50
1,00 2,00
0,50 1,50
1,00
0,00
0,50
‐0,50
0,00
‐1,00 ‐0,50
‐1,50 ‐1,00
‐2,00 ‐1,50
‐2,50 ‐2,00

Year Year

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Drought monitoring in the Seybouse basin (Algeria) over the last decades 85

SPI
AIN MAKHLOUF SPI
CHAREF (EL KHENGA )
4,00 3,50
3,00
3,00
2,50
2,00 2,00
1,00 1,50
1,00
0,00
0,50
‐1,00 0,00
‐2,00 ‐0,50
‐1,00
‐3,00
‐1,50
‐4,00 ‐2,00

Year Year

BORDJ SABATH
SPI
3,00
2,50
2,00
1,50
1,00
0,50
0,00
‐0,50
‐1,00
‐1,50
‐2,00
‐2,50

Fig. 3. Annual standardized precipitation index SPI values


Year
in the Seybouse basin (1970– 2011); source: own study

Table 5. Statistical characteristics of the 5 years average SPI values for the study area
Dry cycle Wet cycle
Characteristics 1970– 1975– 1980– 1985– 1990– 1995– 2000– 2005– 2010– 1970–2011
1974 1979 1984 1989 1994 1999 2004 2009 2011
Average –0,43 –0,21 –0,003 –0,54 –0,07 0,12 0,46 0,06 0,85 0,03
Minimum –1,19 –0,73 –0,72 –1,06 –0,60 –0,42 –0,88 –0,73 –0,32 –1,19
Maximum 0,61 0,94 0,92 0,07 0,68 1,16 1,88 2,14 2,81 2,81
Standard deviation 0,46 0,52 0,47 0,31 0,39 0,44 0,63 0,76 0,89 0,19
Average deviation 0,32 0,42 0,37 0,25 0,30 0,32 0,41 0,54 0,64 0,09
Source: own study.

During the period 1995–2011, a gradually return According to the standardized precipitation index
to normal precipitation is observed; moderately wet calculations the studied period was divided in two
and very wet conditions were recorded in the most sequences; a dry sequence from 1970 to 1999, and
areas of the Seybouse watershed, with different spa- a wet sequence from 1999 to 2011, which is in good
tial extents. Though, the deficit of rainfall persists in agreement with the results obtained by LABORDE
the center of the basin (Guelma, Ain Makhlouf) over [1993]. Which noted a significant rainfall downward
the entire period. in the North of Algeria after the 70s and agrees as
well with the studies of KHOUALDIA et al. [2014]
CONCLUSIONS which indicated the return of normal precipitation
between 2001 and 2007
In this study drought analysis was conducted in The interpolation of SPI indices on the entire ba-
the Seybouse watershed for the period between 1970 sin shows a heterogonous distribution of rainfall
and 2011 by analysing rainfall data using non-para- through the Seybouse basin either in the dry cycle or
metric tests and the SPI method. in the wet cycle and showed that the central part of
The statistical analysis of the rainfall data indicat- the Seybouse basin was affected by persistent drought
ed that the evolution of the mean annual rainfall series conditions.
is characterized by significant irregularities expressed The study results constitute valuable material that
by significant coefficients of variation and a statisti- can be used in forecasting droughts in the Seybouse
cally significant increase in the mean annual rainfall. watershed which permits effective planning and man-
As well, the climatic variability in the study area was agement of water resources and agriculture activities,
confirmed by the Pettitt test which detected the pres- and moreover, elaborating adaptation measures to
ence of shifts in the mean annual rainfall series. These face drought periods.
shifts were significant at 5 stations from the 13 sta-
tions under study.

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Station Station Station

Extremely wet Extremely wet Extremely wet


Very wet Very wet Very wet
Moderately wet Moderately wet Moderately wet
Moderately dry Moderately dry Moderately dry
Severely dry Severely dry Severely dry
Extremely dry Extremely dry Extremely dry

Station Station Station

Extremely wet Extremely wet Extremely wet


Very wet Very wet Very wet
Moderately wet Moderately wet Moderately wet
Moderately dry Moderately dry Moderately dry
Severely dry Severely dry Severely dry
Extremely dry Extremely dry Extremely dry

Station
Station Station

Extremely wet
Extremely wet Extremely wet
Very wet
Very wet Very wet
Moderately wet
Moderately wet Moderately wet
Moderately dry
Moderately dry Moderately dry
Severely dry
Severely dry Severely dry
Extremely dry
Extremely dry Extremely dry

Fig. 4. Spatiotemporal monitoring of drought using standardized precipitation index (SPI), 1970–2011; source: own study

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Drought monitoring in the Seybouse basin (Algeria) over the last decades 87

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Amina KHEZAZNA, Hocine AMARCHI, Oussama DERDOUS, Fouad BOUSAKHRIA

Monitorowanie suszy w basenie Seybouse w Algierii w ciągu ostatnich dziesięcioleci

STRESZCZENIE

Algieria jest jednym z krajów Afryki najsilniej doświadczanych przez wpływ zmian klimatu, w szczególno-
ści przez susze, które w minionych dziesięcioleciach powodowały znaczne straty gospodarcze. W prezentowa-
nych badaniach przeprowadzono monitoring susz w latach 1970–2011 w zlewni rzeki Seybouse, analizując
zmienność i trendy rocznych opadów oraz obliczając standaryzowany indeks opadów (SPI). Wyniki dowodzą
dużej zmienności opadów między latami i ukazują istotną tendencję wzrostową. Oszacowane wskaźniki suszy
wskazują, że zlewnia Seybouse doświadczała w przeszłości długich okresów umiarkowanej suszy, po których
następował długi okres wilgotnej pogody na większości badanych obszarów. Ponadto, interpolacja standaryzo-
wanego wskaźnika opadu na całą zlewnię Sebouse za pomocą GIS umożliwiła wizualizację i ocenę rozwoju su-
szy w regionie. Powinno to pomóc decydentom w zarządzaniu zasobami wodnymi, rolnictwem i innymi rodza-
jami działalności, które mogą być zależne od suszy.

Słowa kluczowe: GIS, standaryzowany indeks opadu (SPI), susza, zlewnia Seybouse, zmiany klimatu

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