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Ch.

1 Structure de l’atome

Dans ce chapitre

I. Constitution de l’atome . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.1. Un premier modèle de l’atome . . . . . . . . . . . . . . 2
I.2. Symbole complet du noyau . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.3. Isotopes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
II. La mole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
II.1. Nombre d’Avogadro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
II.2. Masse molaire atomique . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
III. Niveaux d’énergie de l’hydrogène . . . . . . . . . . . . . 3
III.1. Spectre de raies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
III.2. Interprétation : l’atome de Bohr . . . . . . . . . . . . . 4
IV. Atomes polyélectroniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
IV.1.Autres nombres quantiques . . . . . . . . . . . . . . . . 6
IV.2.Règles de remplissage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
IV.3.Structure électronique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
V. Tableau périodique des éléments . . . . . . . . . . . . . . 8
V.1. Construction du tableau périodique . . . . . . . . . . . 8
V.2. Structure du tableau périodique . . . . . . . . . . . . . 8
V.3. Place d’un élément dans le tableau périodique . . . . . 9
V.3.1. Position d’après la structure électronique . . . . . . . 9
V.3.2. Structure électronique d’après la position . . . . . . . 9
V.4. Évolution des propriétés dans le tableau périodique . . . 9
V.4.1. Rayon atomique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
V.4.2. Énergie d’ionisation . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
V.4.3. Affinité électronique . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
V.4.4. Électronégativité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
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I. Constitution de l’atome

I.1. Un premier modèle de l’atome


L’atome étant invisible, les représentations qu’on en donne
électrons
sont des modèles, c’est-à-dire des simplifications (avec leurs
défauts et leurs limites) qu’on adapte à l’usage qu’on en fait.
Le modèle ci-contre évoluera au cours du chapitre. noyau :
protons
Le noyau central est constitué de protons et de neutrons, et neutrons nucléons
entouré d’un cortège électronique.

En comparant les masses des constituants de l’atome, on constate que :


Masses
proton 1,673 ⋅10−27 kg
• le proton et le neutron ont presque la même masse. neutron 1,675 ⋅10−27 kg
• l’électron est plus de 1000 fois plus léger que les nucléons. électron 9,109 ⋅10−31 kg

D’autre part, le noyau central est environ 100 000 fois plus petit que
l’atome entier.
Dans l’atome, l’essentiel de la masse est concentrée dans le noyau central, de très faible volume.

I.2. Symbole complet du noyau

35
Définitions
17
Cl
Le numéro atomique Z est le nombre de protons dans le noyau.
Le nombre de masse A est le nombre de nucléons (protons + neutrons). Fig. 1 – Le chlore
35 possède 18 neu-
trons.

I.3. Isotopes

24 25 26
Définition : noyaux isotopes 12Mg 12Mg 12Mg
78,9% 10,0% 11,1%
Des noyaux isotopes ont le même numéro atomique,
mais un nombre de masse différent. Tab. 1 – L’élément chimique ma-
gnésium possède 3 isotopes naturels,
Des isotopes ont donc un nombre de neutrons différent. d’abondance naturelle différente.
La plupart des éléments possèdent plusieurs isotopes naturels ; certains isotopes sont artificiels, sou-
vent radioactifs, et produits notamment pour la médecine nucléaire.

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II. La mole
II.1. Nombre d’Avogadro

En chimie, on compte les particules (atomes,


ions, molécules) par paquets, afin de faciliter Définition
le comptage. Une mole est un échantillon de 6,02 ⋅1023
La quantité de matière 𝑛 est le nombre de moles particules. Ce nombre s’appelle nombre
dans un échantillon. Unité abrégée : mol. d’AVOGADRO et se note 𝑁𝐴 .

Formule reliant 𝑛 au nombre d’atomes 𝑁 dans l’échantillon : 𝑁 = 𝑛 × 𝑁𝐴


Dans 2,5 mol d’atomes, il y a :
2,5 × 𝑁𝐴 = 2,5 × 6,02 ⋅1023 ≃ 1,5 ⋅1024 atomes.

II.2. Masse molaire atomique

Le comptage par pesée est très répandu en chi-


mie. Il est efficace parce qu’on sait combien Définition
pèse 1 mol d’atomes. La masse molaire atomique est la masse
Les valeurs de masse molaire atomique sont d’une mole d’atome.
−1
données dans le tableau périodique. Symbole : 𝑀 unité : g⋅mol

10,81 12,01 14,01 16 19


Les masses molaires atomiques sont sou-
vent très voisines des nombres de masse des 5
B 6
C 7
N 8
O 9
F
atomes. La correspondance n’est pas exacte ; Bore Carbone Azote Oxygène Fluor

l’une des raisons est l’existence de plusieurs 26,98 28,09 30,97 32,06 35,45
isotopes. Les masses molaires atomiques d’un
13
Al 14
Si 15
P 16
S 17
Cl
élément sont les moyennes des masses molaires Aluminium Silicium Phosphore Soufre Chlore
de tous les isotopes naturels de l’élément.
Fig. 2 – Extrait du tableau périodique.
78,9 10,0 11,1 −1
Ex. 𝑀(Mg) = × 24 + × 25 + × 26 ≃ 24,3 g⋅mol
100 100 100

III. Niveaux d’énergie de l’hydrogène


III.1. Spectre de raies
On obtient le spectre de raies d’émis-
sion d’un atome en chauffant un échan- spectre de l’hydrogène
tillon gazeux de l’atome, à basse pres-
sion. Après décomposition de la lu- hydrogène
gazeux
mière (par un réseau ou un prisme), te
o jet
on observe un spectre de raies colorées pr
se
sur fond noir. élément où e
n
dispersif ra ctr
éc spe
Ce spectre renseigne sur la structure l e

interne de l’atome d’hydrogène.


Fig. 3 – Montage d’observation d’un spectre d’émission

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III.2. Interprétation : l’atome de Bohr

Les électrons d’un atome ne sont pas équivalents, et sont plus ou moins
fortement liés au noyau. On dit qu’ils se répartissent sur des couches élec-
troniques.
En 1913, le physicien danois Nils BOHR propose un modèle pour rendre
compte du spectre de raies de l’hydrogène. L’unique électron de l’hydro- H
gène ne peut se situer que sur certaines orbites autour du noyau ; dans cha-
cune de ces couches, l’électron possède une énergie bien précise : on dit que
l’énergie de l’électron est quantifiée.

Fig. 4 – Modèle de
13,6 Bohr de l’atome d’hy-
𝐸𝑛 = − (en électronvolts eV) drogène.
𝑛2

𝑛 s’appelle le nombre quantique principal. C’est le numéro de la couche,


à partir de la plus proche du noyau. 𝑛 = 1, 2, 3, 4,… La formule donne les 𝐸(𝑒𝑉)
valeurs des niveaux d’énergie de l’atome d’hydrogène.
0 𝐸∞
−0,54 𝐸5
Si l’électron se trouve sur la couche 𝑛 = 1, l’atome se trouve à l’état fonda- −0,85 𝐸4

mental. −1,51 𝐸3
𝑛=3
Le niveau le plus haut en énergie est 𝐸∞ = 0 : c’est l’état ionisé : l’électron −3,40 𝐸2
𝑛=2
a été arraché à l’atome.
On définit l’énergie d’ionisation comme l’énergie nécessaire pour arracher
l’électron à partir de l’état fondamental. Cela correspond à la transition
𝐸1 → 𝐸∞ : 𝐸𝑖 = 𝐸∞ − 𝐸1 = 0 − (−13,6) = 13,6 eV.

−13,60 𝐸1
𝑛=1

Fig. 5 – Diagramme
des niveaux d’énergie de
l’hydrogène. Les niveaux
sont de plus en plus res-
serrés vers le haut (on ne
les représente pas tous).

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Fig. 6 – Interprétation du spectre de raies : lorsque l’électron passe d’une couche à une autre, plus
basse en énergie, l’atome émet un rayonnement. La longueur d’onde du rayonnement émis correspond à
celles des raies du spectre. Par exemple, la transition du niveau 𝑛 = 4 au niveau 𝑛 = 2 s’accompagne d’une
émission lumineuse de longueur d’onde 486 nm : c’est une raie bleue du spectre de l’hydrogène.

𝐸 Série de Lyman 𝐸 Série de Balmer

6 8
7
6
5 5
4 4
3 3

2 2

1 1

0 100 200 300 400 500 600 700 800


longueur d’onde (nm) longueur d’onde (nm)

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IV. Atomes polyélectroniques


IV.1. Autres nombres quantiques
Le modèle de BOHR n’est valable que pour l’hydrogène et les ions n’ayant qu’un électron. Pour les
atomes polyélectroniques, il faut utiliser des résultats de la physique quantique pour décrire l’orga-
nisation du cortège électronique en niveaux d’énergie.
𝐸

4𝑝 4𝑝 4𝑝 Fig. 7 – Niveaux d’énergie des atomes polyélec-


troniques.
3𝑑 3𝑑 3𝑑 3𝑑 3𝑑 Par rapport à l’hydrogène, tous les niveaux (sauf le
fondamental) sont séparés en plusieurs niveaux : les
sous-couches électroniques.
4𝑠
Les sous-couches 𝑝 sont en 3 parties, les sous-couches
𝑑 en 5 parties (voir ci-dessous).
3𝑝 3𝑝 3𝑝
Les électrons se répartissent sur ces niveaux selon les
règles de remplissage décrites dans le paragraphe sui-
3𝑠
vant.
Les nombres maximaux d’électrons par sous-couche
2𝑝 2𝑝 2𝑝 sont :
𝑠 : 2 électrons 𝑝 : 6 électrons
2𝑠 𝑑 : 10 électrons 𝑓 : 14 électrons

1𝑠

On représente également ces niveaux sous forme de cases quantiques (maximum 2 électrons par
case) :
sous-couche 𝑠 : sous-couche 𝑝 :

sous-couche 𝑑 : sous-couche 𝑓 :
Il faut considérer 4 nombres quantiques :

nom symbole valeurs remarque


nombre quantique numéro de la couche
𝑛 1, 2, 3, 4…
principal électronique
nombre quantique
𝑙 0, 1, 2,…, 𝑛 − 1 sous-couche 𝑠, 𝑝, 𝑑, 𝑓
secondaire
nombre quantique
𝑚𝑙 −𝑙 ≤ 𝑚𝑙 ≤ +𝑙
magnétique
nombre quantique de
𝑚𝑠 + 12 ou − 21
spin

Chaque électron d’un atome est défini par une série de 4 valeurs des nombres quantiques. Deux
électrons d’un atome ne peuvent pas avoir leurs 4 nombres quantiques identiques.

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𝑛=1 𝑙=0 1𝑠 1 case 2 électrons


𝑛=2 𝑙=0 2𝑠 1 case 2 électrons
𝑙=1 2𝑝 𝑚𝑙 = −1, 0, +1 3 cases 6 électrons
𝑛=3 𝑙=0 3𝑠 1 case 2 électrons
𝑙=1 3𝑝 𝑚𝑙 = −1, 0, +1 3 cases 6 électrons
𝑙=2 3𝑑 𝑚𝑙 = −2, −1, 0, +1, +2 5 cases 10 électrons
𝑛=4 𝑙=0 4𝑠 1 case 2 électrons
𝑙=1 4𝑝 𝑚𝑙 = −1, 0, +1 3 cases 6 électrons
𝑙=2 4𝑑 𝑚𝑙 = −2, −1, 0, +1, +2 5 cases 10 électrons
𝑙=3 4𝑓 𝑚𝑙 = −3, −2, −1, 0, +1, +2, +3 7 cases 14 électrons
etc…

IV.2. Règles de remplissage


Lorsqu’on dispose les électrons d’un atome sur les différentes couches et sous-couches, les règles
suivantes doivent être respectées :

• on place les électrons selon l’ordre croissant de couche 7 7𝑠 7𝑝


l’énergie des niveaux. 6𝑝
couche 6 6𝑠 6𝑑
• l’ordre des niveaux est donné par la règle de 5𝑠 5𝑝 5𝑓
couche 5 5𝑑
Klechkowski (voir encadré).
couche 4 4𝑠 4𝑝 4𝑑 4𝑓
• règle de HUND : dans une sous-couche, on place
couche 3 3𝑠 3𝑝 3𝑑
les électrons dans des cases différentes, autant
que possible. couche 2 2𝑠 2𝑝
• principe d’exclusion de PAULI : dans une même couche 1 1𝑠
case, on ne peut placer que 2 électrons (de 2
spins différents). Fig. 8 – Règle de Klechkowski

IV.3. Structure électronique


Tout ce qui précède a pour but d’être capable d’écrire la structure électronique d’un atome, connais-
sant son numéro atomique. C’est la répartition de ses électrons sur les couches et sous-couches. On
dit aussi configuration électronique.
Quelques exemples :
Structure électronique du carbone (Z=6) : 1s2 2s2 2p2 ↑↓ ↑↓ ↑ ↑

Structure électronique du magnésium (Z=12) : ↑ ↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑ ↓ 1s2 2s2 2p6 3s2

Structure électronique du manganèse (Z=25) : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d5
↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑ ↑ ↑ ↑ ↑

2–
Ion sulfure S : Z = 16 mais il a 2 électrons supplémentaires : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6
3+
Ion aluminium Al : Z = 13 mais il a 3 électrons en moins : 1s2 2s2 2p6

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Stabilité et structure électronique. Un atome est plus stable si sa couche externe est saturée.

Exemples :
• Ne ( 1s2 2s2 2p6 ) est plus stable que F ( 1s2 2s2 2p5 ).
+
• Na ( 1s2 2s2 2p6 ) est plus stable que Na ( 1s2 2s2 2p6 3s1 ).

V. Tableau périodique des éléments


V.1. Construction du tableau périodique
Les éléments sont ordonnés par numéro atomique croissant.
Les éléments d’une même colonne présentent des propriétés chimiques similaires.
La version la plus courante du tableau périodique dispose de 18 colonnes et 7 lignes.
Les lignes des lanthanides et actinides sont généralement décalées en bas du tableau pour éviter un
tableau trop long.

V.2. Structure du tableau périodique


La structure traduit l’ordre de remplissage des sous-couches électroniques donné par la règle de
KLECHKOWSKI : une nouvelle ligne commence à chaque changement de couche électronique, c’est-
à-dire à chaque nouvelle valeur du nombre quantique principal n.
Elle présente une structure en blocs, chaque bloc correspondant au remplissage d’une sous-couche 𝑠,
𝑝, 𝑑 ou 𝑓.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18

1𝑠 1𝑠

2𝑠 2𝑝

3𝑠 3𝑝

4𝑠 3𝑑 4𝑝

5𝑠 4𝑑 5𝑝

6𝑠 5𝑑 6𝑝

7𝑠 6𝑑 7𝑝

4𝑓

5𝑓

Fig. 9 – Les blocs dans le tableau périodique. Le nombre de colonnes de chaque bloc correspond au nombre
maximal d’électrons dans la sous-couche correspondante : 2, 6, 10 et 14.
L’hélium (1𝑠 2 ) possède une couche saturée : il est donc placé en dernière colonne.
Les lignes (ou périodes) Chaque ligne correspond à une couche électronique. Ainsi, les éléments d’une
même ligne ont en commun une même couche de valence.
Les colonnes (ou familles) Les éléments d’une même colonne possèdent une même dernière sous-
couche, c’est-à-dire un même état de remplissage de leur couche de valence.

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V.3. Place d’un élément dans le tableau périodique


V.3.1. Position d’après la structure électronique

Exemple 1 : le silicium (Z=14) : 1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑝 6 3𝑠 2 3𝑝 2


Son numéro de ligne est 3, car le plus grand nombre quantique principal est 3.
Son numéro de colonne est 14 : il est dans la 2e colonne du bloc 𝑝, donc après le bloc 𝑠 (2
colonnes) et le bloc 𝑑 (10 colonnes) : 2 + 10 + 2 = 14e colonne.

Exemple 2 : le manganèse (Z=25) : 1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑝 6 3𝑠 2 3𝑝 6 4𝑠 2 3𝑑 5


Son numéro de ligne est . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Son numéro de colonne est . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

V.3.2. Structure électronique d’après la position

Le fer 26Fe se trouve dans la 4e ligne et la 8e colonne. Quelle est sa structure électronique ?
....................................................................................................
....................................................................................................
....................................................................................................

V.4. Évolution des propriétés dans le tableau périodique


Dans cette partie, on choisit successivement une propriété des éléments chimiques (rayon atomique,
énergie d’ionisation, affinité électronique, électronégativité), et on observe comment évolue cette pro-
priété dans le tableau périodique.

V.4.1. Rayon atomique

Par définition, le rayon atomique est le rayon de la couche de valence ; il donne une estimation de la
taille de l’atome. Voir FIG. 10 p.10.

V.4.2. Énergie d’ionisation

Par définition, l’énergie d’ionisation d’un atome est l’énergie qu’il faut fournir pour arracher un élec-
tron à l’atome (à l’état gazeux). Voir FIG. 11 p.10.

V.4.3. Affinité électronique

Par définition, l’affinité électronique est l’énergie dégagée lorsqu’un atome gazeux capte un électron.
Cette grandeur mesure donc le gain en stabilité obtenu par l’acquisition d’un électron (voir FIG. 12
page 11).

V.4.4. Électronégativité

L’électronégativité est une échelle de 0 à 4 définie pour la première fois par le chimiste américain
L. PAULING ¹ (voir FIG. 13 page 11). Par définition, l’électronégativité d’un atome est sa capacité à
attirer les électrons d’une liaison covalente.

1. D’autres échelles d’électronégativité ont été définies plus tard.

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H He
25 Rayon atomique (pm) 120

Li Be B C N O F Ne
145 105 85 70 65 60 50 160

Na Mg Al Si P S Cl Ar
180 150 125 110 100 100 100 71

K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
220 180 160 140 135 140 140 140 135 135 135 135 130 125 115 115 115 NaN

Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
235 200 180 155 145 145 135 130 135 140 160 155 155 145 145 140 140 NaN

Cs Ba Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
260 215 175 155 145 135 135 130 135 135 135 150 190 180 160 190 NaN NaN

Fr Ra Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Nh Fl Mc Lv Ts Og
NaN 215 NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN

30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170 180 190 200 210 220 230 240 250 260

Fig. 10 – Le rayon atomique augmente vers la gauche et vers le bas (irrégularité pour le néon Ne). À
chaque nouvelle couche électronique, le rayon atomique augmente, car la nouvelle couche est plus éloignée
du noyau.
Pour une période (ligne) donnée, le rayon atomique diminue quand Z augmente : en effet, à chaque
nouvel électron, la charge du noyau augmente d’une unité, ce qui attire davantage l’ensemble des électrons.

H He
13,6 Énergie d’ionisation (eV) 24,59

Li Be B C N O F Ne
5,39 9,32 8,3 11,26 14,53 13,62 17,42 21,56

Na Mg Al Si P S Cl Ar
5,14 7,65 5,99 8,15 10,49 10,36 12,97 15,76

K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
4,34 6,11 6,56 6,83 6,75 6,77 7,43 7,9 7,88 7,64 7,73 9,39 6 7,9 9,79 9,75 11,81 14

Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
4,18 5,69 6,22 6,63 6,76 7,09 7,12 7,36 7,46 8,34 7,58 8,99 5,79 7,34 8,61 9,01 10,45 12,13

Cs Ba Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
3,89 5,21 5,43 6,83 7,55 7,86 7,83 8,44 8,97 8,96 9,23 10,44 6,11 7,42 7,29 8,41 9,32 10,75

Fr Ra Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Nh Fl Mc Lv Ts Og
4,07 5,28 4,9 6,01 6,8 7,8 7,7 7,6 NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN

4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24

Fig. 11 – L’énergie d’ionisation diminue vers le bas du tableau périodique : en effet, pour un remplissage
équivalent de la couche externe, l’électron à arracher se trouve plus loin du noyau ; il est donc plus facile à
arracher.
L’évolution horizontale est moins régulière : on observe une augmentation juste avant le remplissage d’une
sous-couche : puisque l’électron à arracher contribue à compléter la sous-couche, il est plus difficile de
l’arracher. De la même manière, au début d’une nouvelle couche ou sous-couche, l’électron est facile à
arracher puisque sa disparition va stabiliser l’atome.

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H He
0,75 Affinité électronique (eV) NaN

Li Be B C N O F Ne
0,62 NaN 0,28 1,26 NaN 1,46 3,4 NaN

Na Mg Al Si P S Cl Ar
0,55 NaN 0,43 1,39 0,75 2,08 3,61 NaN

K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
0,5 2,46 ⋅ 10−2 0,19 7,9 ⋅ 10−2 0,53 0,67 NaN 0,15 0,66 1,16 1,24 NaN 0,43 1,23 0,8 2,02 3,36 NaN

Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
0,49 4,8 ⋅ 10−2 0,31 0,43 0,92 0,75 0,55 1,05 1,14 0,56 1,3 NaN 0,3 1,11 1,05 1,97 3,06 NaN

Cs Ba Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
0,47 0,14 0,34 1,4 ⋅ 10−2 0,32 0,82 0,15 1,1 1,56 2,13 2,31 NaN 0,38 0,36 0,94 1,9 2,8 NaN

Fr Ra Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Nh Fl Mc Lv Ts Og
0,49 0,1 NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN 5,6 ⋅ 10−2

0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4 2,6 2,8 3 3,2 3,4 3,6

Fig. 12 – L’affinité électronique augmente vers la droite. En effet, plus on approche du remplissage
d’une couche, plus l’atome gagne en stabilité en acceptant un nouvel électron (stabilité de la couche de
valence).
D’autre part, le long d’une période, on observe des irrégularités au niveau du remplissage d’une sous-couche.
Par exemple, l’affinité électronique du gallium Ga est inférieure à celle du cuivre Cu. Le cuivre est en effet
proche du remplissage de la sous-couche 𝑑.

H He
2,2 Électronégativité NaN

Li Be B C N O F Ne
0,98 1,57 2,04 2,55 3,04 3,44 3,98 NaN

Na Mg Al Si P S Cl Ar
0,93 1,31 1,61 1,9 2,19 2,58 3,16 NaN

K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
0,82 1 1,36 1,54 1,63 1,66 1,55 1,83 1,88 1,91 1,9 1,65 1,81 2,01 2,18 2,55 2,96 NaN

Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
0,82 0,95 1,22 1,33 1,6 2,16 2,1 2,2 2,28 2,2 1,93 1,69 1,78 1,96 2,05 2,1 2,66 2,6

Cs Ba Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
0,79 0,89 1 1,3 1,5 1,7 1,9 2,2 2,2 2,2 2,4 1,9 1,8 1,8 1,9 2 2,2 NaN

Fr Ra Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Nh Fl Mc Lv Ts Og
0,7 0,9 NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN NaN

0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4 2,6 2,8 3 3,2 3,4 3,6 3,8

Fig. 13 – L’électronégativité augmente vers la droite et vers le haut.

11 ⋆ 11

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