Chapitre 3 - Régulation Par Retour Détat
Chapitre 3 - Régulation Par Retour Détat
Chapitre 3 - Régulation Par Retour Détat
Chapitre 3 :
Régulation par retour d'état linéarisant : linéarisation entrée/sortie.
Si la paire (𝐴, 𝐵) est commandable, on peut calculer un retour d’état de la forme : 𝑢𝛿 = −𝐾𝑥𝛿 par
la méthode d’imposition des pôles par exemple.
Exemple : Soit le modèle d’un pendule
𝑥1 = 𝑥2 𝑔 𝑘 1
, 𝑎 = 𝑙 > 0, 𝑏 = 𝑚 > 0 et c= 𝑚 𝑙 2 > 0
𝑥2 = −𝑎 sin 𝑥1 − 𝑏𝑥2 + 𝑐𝑢
𝑥1 = 𝜃, 𝑥1 = 𝜃
Objectif : Stabiliser le pendule à 𝜃 = 𝜃. Alors, 𝑥1 = 𝜃 ⇒ 𝑥1𝑒 = 𝜃, d’où il vient :
𝑥1𝑒 = 𝑥2𝑒 = 0 𝑎
⇒ 𝑥1𝑒 = 𝜃 , 𝑥2𝑒 = 0, 𝑢𝑒 = 𝑐 sin𝜃 .
𝑥2𝑒 = −𝑎 sin 𝑥1𝑒 − 𝑏𝑥2𝑒 + 𝑐𝑢𝑒 = 0
Le système linéairisé autour de ce point de fonctionnement est donné par :
𝑥𝛿 = 𝐴𝑥𝛿 + 𝐵𝑢𝛿 , 𝑥𝛿 = 𝑥 − 𝑥𝑒 , 𝑢𝛿 = 𝑢 − 𝑢𝑒 ;
𝜕𝑓 (𝑥,𝑢) 0 1 0 1
𝐴= = = ,
𝜕𝑥 𝑥=𝑥 𝑒 ,𝑢=𝑢 𝑒 −𝑎 cos 𝑥1 −𝑏 𝑥=𝑥 𝑒 ,𝑢=𝑢 𝑒 −𝑎 cos 𝜃 −𝑏
𝜕𝑓 (𝑥,𝑢) 0
𝐵= =
𝜕𝑢 𝑥=𝑥 𝑒 ,𝑢=𝑢 𝑒 𝑐
La paire 𝐴, 𝐵 est commandable, et si on choisit une loi de commande linéaire de la forme :
𝑢𝛿 = −𝑘𝑥𝛿 où 𝑘 = 𝑘1 𝑘2 , le système bouclé s’écrit : 𝑥𝛿 = 𝐴 − 𝐵𝐾 𝑥𝛿 où
0 1
𝐴 − 𝐵𝐾 = .
− 𝑎 cos 𝜃 + 𝑐𝑘1 −(𝑏 + 𝑐𝑘2 )
Les gains 𝑘1 et 𝑘2 peuvent être calculés par la méthode d’imposition de pôles. Si on impose au
système bouclé les pôles 𝑝1 et 𝑝2 , on obtient : det 𝑠𝐼 − 𝐴 − 𝐵𝐾 = 𝑠 − 𝑝1 𝑠 − 𝑝2 = 𝑠 2 −
𝑝1 + 𝑝2 𝑠 + 𝑝1 𝑝2 .
𝑎 cos 𝜃 + 𝑐𝑘1 = 𝑝1 𝑝2
Par identification on obtient : , ce qui donne :
𝑏 + 𝑐𝑘2 = − 𝑝1 + 𝑝2
1
Chapitre 3 Régulation par retour d'état linéarisant
𝑘1 = 1 𝑐 𝑝1 𝑝2 − 𝑎 cos 𝜃
.
𝑘2 = − 1 𝑐 𝑝1 + 𝑝2 + 𝑏
et la loi de commande finale est donnée par : 𝑢 = 𝑢𝑒 − 𝑘1 𝑥1 − 𝜃 − 𝑘2 𝑥2 .
2. Notions de géométrie différentielle
2.1. Champ de vecteur : on appelle champ de vecteur une fonction :𝑓 ∶ Ω ⊆ ℝ𝑛 ⟶ ℝ𝑛 ,
donnée par :
𝑓1 (𝑥1 , … , 𝑥𝑛 )
𝑓 𝑥 = ⋮ .
𝑓𝑛 (𝑥1 , … , 𝑥𝑛 )
2.2. Gradient : Pour une fonction scalaire 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 ∶ Ω ⊆ ℝ𝑛 ⟶ ℝ, le gradient est défini
𝜕 𝜕
par : ∇ = ,…, (vecteur ligne).
𝜕𝑥 1 𝜕𝑥 𝑛
2.3. Jacobien : Le Jacobien (ou matrice Jacobienne) d’un champs de vecteur 𝑓 𝑥 est donné par:
∇𝑓1
𝜕𝑓
∇𝑓 = 𝜕𝑥 = ⋮ (matrice 𝑛 × 𝑛).
∇𝑓𝑛
2.4. Difféomorphisme : Une fonction 𝜙 ∶ Ω ⊆ ℝ𝑛 ⟶ ℝ𝑛 est un difféomorphisme si son
inverse 𝜙 −1 existe, et 𝜙 𝑥 et 𝜙 −1 (𝑥) sont continûment dérivables.
𝜕𝜙
Remarque : 𝜙 𝑥 est un difféomorphisme si est seulement si est inversible pour tout x ∈ Ω.
𝜕𝑥
Si Ω ≡ ℝ𝑛 et lim 𝑥 →∞ 𝜙 𝑥 = ∞, on parle de difféomorphisme global.
2.5. Dérivée de Lie : Soit une fonction scalaire (𝑥) et un champ de vecteur 𝑓(𝑥), la dérivée de
Lie de (𝑥) par rapport à 𝑓(𝑥) ou le long de 𝑓(𝑥), est une fonction scalaire donnée par :
𝑛
𝜕 𝜕
𝐿𝑓 𝑥 = ∇. 𝑓 = 𝑓 𝑥 = 𝑓 𝑥
𝜕𝑥 𝜕𝑥𝑖 𝑖
𝑖=1
Exemple :
Soit la fonction scalaire 𝑥 = 𝑥12 + 𝑥1 𝑥2 ,
−2𝑥1 + 𝑥2
et le champs de vecteur 𝑓 𝑥 = .
−𝑥2 cos 𝑥1
Alors le gradient de 𝑥 est : ∇ 𝑥 = (2𝑥1 + 𝑥2 𝑥1 ).
−2 1
et le Jacobien de 𝑓 𝑥 est : ∇𝑓 = .
𝑥2 sin 𝑥1 − cos 𝑥1
𝜕 𝜕
La dérivée de Lie : 𝐿𝑓 𝑥 = ∇. 𝑓 = 𝜕𝑥 𝑓1 + 𝜕𝑥 𝑓2 = 2𝑥1 + 𝑥2 −2𝑥1 + 𝑥2 − 𝑥1 𝑥2 cos 𝑥1 =
1 2
−4𝑥12 + 𝑥22 − 𝑥1 𝑥2 cos 𝑥1 .
2
Chapitre 3 Régulation par retour d'état linéarisant
𝐿𝑔 𝐿𝑟−1
𝑓 𝑥 ≠0
4
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(𝑟) (𝑟)
Pour cela, on définit l’erreur de poursuite par : 𝑒 = 𝑦𝑑 − 𝑦 ⇒ 𝑒 (𝑟) = 𝑦𝑑 − 𝑦 (𝑟) = 𝑦𝑑 − 𝑣
(𝑟)
Si on choisit 𝑣 de la forme : 𝑣 = 𝑦𝑑 + 𝑘𝑟−1 𝑒 (𝑟−1) + ⋯ + 𝑘1 𝑒 + 𝑘0 𝑒.
𝑦 (𝑥)
𝑧1
𝑧2 𝑦 𝐿𝑓 𝑥
𝑧1 = 𝑧2 ⋮ ⋮
⋮
𝑧2 = 𝑧3 𝑧𝑟 𝑦 (𝑟−1)
𝑟−1
𝐿𝑓 (𝑥)
𝑧
⋮ 𝑟 𝑛 −𝑟 …
𝑧𝑟−1 = 𝑧𝑟 , 𝑦 = 𝑧1 , 𝑧 ∈ ℝ , 𝑞 ∈ ℝ , =
⋯
=
⋯
= = 𝑇(𝑥)
𝑞 ⋯
𝑧𝑟 = 𝑣 𝑞1 𝑞1 𝜑1 (𝑥)
𝑞 = 𝜓 𝑞, 𝑧 ⋮ ⋮
𝑞𝑛−𝑟 ⋮
𝑞𝑛−𝑟
𝜑𝑛−𝑟 (𝑥)
5
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