May 2019 - Text - Booklet - HL - French-1
May 2019 - Text - Booklet - HL - French-1
May 2019 - Text - Booklet - HL - French-1
Additionally, the license tied with this product prohibits commercial use of
any selected files or extracts from this product. Use by third parties,
including but not limited to publishers, private teachers, tutoring or study
services, preparatory schools, vendors operating curriculum mapping
services or teacher resource digital platforms and app developers, is not
permitted and is subject to the IB’s prior written consent via a license. More
information on how to request a license can be obtained from http://
www.ibo.org/contact-the-ib/media-inquiries/for-publishers/guidance-for-
third-party-publishers-and-providers/how-to-apply-for-a-license.
1 h 30 m
2219 – 2238
10 pages/páginas © International Baccalaureate Organization 2019
–2– M19/2/ABFRE/HP1/FRE/TZ0/XX/T
Blank page
Page vierge
Página en blanco
–3– M19/2/ABFRE/HP1/FRE/TZ0/XX/T
Texte A
L’île de La Réunion fait partie de la France, une nation qui est arrivée à un haut degré de
connaissance dans de nombreux domaines. En matière d’énergie, la France a résolu sa
problématique en grande partie grâce aux centrales nucléaires. Il est vrai que, quand on n’a
pas de pétrole, le nucléaire est très tentant. Mais qu’en est-il de notre petite île, située à plus
5 de neuf mille kilomètres de l’Hexagone et soixante fois moins peuplée ?
Ici, à La Réunion, nous avons beaucoup plus de soleil, beaucoup plus d’eau, un relief
beaucoup plus accentué, donc rien à voir avec la situation énergétique de l’Hexagone.
Nos connaissances nous permettraient de produire toute notre énergie, sans le nucléaire,
qui est bien sûr exclu en raison de la taille du marché, et surtout sans pétrole, qui coûte si
10 cher à tant d’économies occidentales.
Alors qu’attend-on ? Depuis un certain nombre d’années, on bricole des petites installations
plus ou moins expérimentales. On fait joujou avec le soleil, le vent et même la température
de la mer, mais rien de bien sérieux. Au lieu de prendre à bras le corps notre problématique
énergétique de manière globale, on lance des petites opérations minables pour calmer les
15 écolos, mais on n’entreprend pas un projet énergétique d’envergure.
Que fait-on ? On importe du pétrole. On plombe donc un peu plus notre économie locale,
et de ce fait on crée un peu plus de chômeurs à La Réunion. Et pourquoi importe-t-on du
pétrole ? Parce que pour le gouvernement, malgré les conséquences financières, il est
tellement plus facile de faire des affaires que d’innover. Le renouvelable serait pourtant
20 tellement moins cher que le pétrole. Merci, messieurs les technocrates !
Nous faisons partie d’une société civilisée, organisée qui a atteint un haut degré de connaissance.
Mais tout cela est noyé dans un invraisemblable magma sociétal qui a l’art de brouiller les pistes et qui,
finalement, paralyse l’évolution, le progrès.
En matière d’énergie, le territoire hexagonal possède sa propre problématique et l’a résolue (en partie)
grâce aux centrales nucléaires. Il est vrai que, lorsqu’on n’a pas de pétrole, le nucléaire est très tentant.
Mais qu’en est-il d’une petite ile située à plus de neuf mille kilomètres de là et soixante fois moins
peuplée ? Très pudiquement nos technocrates appellent cela un territoire non interconnecté ! Nous
avons beaucoup plus de soleil que là-bas, beaucoup plus d’eau, un relief beaucoup plus accentué,
donc rien à voir avec la problématique énergétique de la grande métropole. Nos connaissances nous
permettraient ici de produire notre propre énergie, sans nucléaire qui de toute façon est exclu compte
tenu de la taille du marché et surtout sans pétrole, cet or noir qui coûte si cher et qui plombe nombre
d’économies occidentales.
Alors qu’attend-on ? On se le demande. Depuis un certain nombre d’années, on bricole des petites
installations plus ou moins expérimentales et évidemment très chères. On fait joujou avec le soleil, le
vent et même la température de la mer, mais rien de bien sérieux. Tout se passe comme si on ne
voulait pas s’adapter au territoire, on ne voulait pas être intelligent. Pourquoi ? Cela est à l’image du
reste. C’est tellement plus facile de faire des « affaires » sur le dos des Réunionnais et des 67 millions
de contribuables français. Alors, on importe du pétrole. On plombe un peu plus notre économie locale,
on crée un peu plus de chômeurs. Au lieu de prendre à bras le corps notre problématique énergétique
de manière globale, on continue de bricoler. On lance des appels d’offre minables pour répartir entre
les différents départements d’Outre-mer des petites opérations pour calmer les écolos, mais aucune
étude sérieuse d’envergure. Il ne faut surtout pas que le renouvelable soit moins cher que le pétrole !
Un scandale de plus. Merci messieurs les technocrates.
Ceci est l’article original reproduit dans son intégralité à la demande de l’auteur
François MAUGIS
Président de l’association Énergie Environnement
[email protected]
Publié par Clicanoo le 22 mai 2017 : https://www.clicanoo.re/clicazot/Article/2017/05/22/
Scandale-energetique-sur-une-petite-ile-de-lOcean-Indien_468936
Publié par Le Quotidien du 24 mai 2017.
(Texte approuvé par une majorité de professionnels réunionnais de l’énergie)
–5– M19/2/ABFRE/HP1/FRE/TZ0/XX/T
Texte B
Qui sommes-nous ?
Comment travaillons-nous ?
15 D’abord, nous sélectionnons nos sujets sur la base de ces critères : le sujet est-il important,
les propos constituent-ils un fait ou une opinion et ont-ils déjà fait l’objet d’une vérification ?
Une fois que nous avons le sujet, nous vérifions la déclaration de départ. Qu’est-ce qui a
été dit exactement ? Est-ce que cela a été rapporté ? Et dans quel contexte ?
Nous essayons ensuite toujours de contacter la personne qui a parlé (ou son service) et lui
demandons les preuves disponibles.
Si nécessaire, nous soumettons les preuves obtenues à des experts pour être sûrs de
bien les comprendre. Nous nous adressons uniquement aux experts qui acceptent d’être
enregistrés. Nous n’utilisons pas de sources anonymes.
Nous rédigeons notre article en présentant tout d’abord la déclaration et son contexte,
puis les preuves qui confirment les propos, suivies des données contraires. Enfin, nous
rédigeons une conclusion équilibrée. Pour chaque preuve que nous mentionnons, nous
fournissons un lien vers notre source.
Pour être sûrs que l’article soit précis, avant la finalisation nous demandons à un collègue
de l’examiner.
Nous mettons l’article gratuitement à la disposition des usagers sur notre site. Quand un
40 lecteur identifie une erreur, nous actualisons l’article de manière claire.
Texte C
L’année de césure a le vent en poupe ! Aujourd’hui, surtout proposée par les écoles
de commerce et d’ingénieurs, la formule permet à certains étudiants d’interrompre leurs études
universitaires pendant un an pour effectuer un stage en entreprise. Mais quels sont les pièges
à éviter ? On fait le point.
Extrait adapté de l’article «Année de césure : les pièges à éviter», Sylvie Lecherbonnier,
Nicolas Berrod, Sarah Hamdi. L’Étudiant. 12 mai 2015. Reproduit avec autorisation.
Texte D
Drôles de parents
L’auteur parle d’une partie de son enfance, et de ses parents à cette époque-là.
Je ne comprenais pas souvent mon père. Je le compris un peu plus au fil des ans, mais
pas totalement. Et c’était bien ainsi. […]
Tout le temps il chantonnait, mal. Parfois il sifflotait, tout aussi mal, mais comme tout ce
5 qui est fait de bon cœur c’était supportable. Il racontait de belles histoires et […] il chassait
tout mon sommeil. Le plus souvent, je finissais hilare en sautant sur mon lit ou caché pétrifié
derrière les rideaux.
— Ce sont des histoires à dormir debout, disait-il avant de quitter ma chambre. […]
Je n’ai jamais bien compris pourquoi, mais mon père n’appelait jamais ma mère plus de
deux jours de suite par le même prénom. Même si certains prénoms la lassaient plus vite
que d’autres, ma mère aimait beaucoup cette habitude et, chaque matin dans la cuisine, je
la voyais observer mon père, le suivre d’un regard rieur, le nez dans son bol, ou le menton
20 dans les mains, en attendant le verdict.
— Oh, non, vous ne pouvez pas me faire ça ! Pas Renée, pas aujourd’hui ! Ce soir nous
avons des gens à dîner ! s’esclaffait-elle, puis elle tournait la tête vers la glace et saluait la
nouvelle Renée en grimaçant, la nouvelle Joséphine en prenant un air digne, la nouvelle
Marylou en gonflant les joues.
25 — En plus, je n’ai vraiment rien de Renée dans ma garde-robe !
Un jour par an seulement, ma mère possédait un prénom fixe. Le 15 février, elle s’appelait
Georgette. Ce n’était pas son vrai prénom, mais la Sainte-Georgette avait lieu le lendemain
de la Saint-Valentin*. Mes parents trouvaient tellement peu romantique de s’attabler dans
un restaurant entourés d’amours forcées, en service commandé. Alors chaque année, ils
30 fêtaient la Sainte-Georgette en profitant d’un restaurant désert et d’un service à leur seule
disposition. De toute manière, Papa considérait qu’une fête romantique ne pouvait porter
qu’un prénom féminin.
— Veuillez nous réserver la meilleure table, au nom de Georgette et Georges s’il vous
plaît. Rassurez-moi, il ne vous reste plus de vos affreux gâteaux en forme de cœur ? Non !
35 Dieu merci ! disait-il en réservant la table d’un grand restaurant.
Texte E
Vélo-bus écolo
[S’Cool Bus.org]
À Louviers, depuis janvier, une trentaine de jeunes élèves pédalent avec le sourire, malgré le froid
5 mordant, pour se rendre à l’école à bord d’un singulier véhicule : le S’Cool Bus. Ce quadricycle,
qui circule à environ 15 km/h, possède vitesses, marche-arrière et assistance électrique pour
aider les pédaleurs. À son bord, neuf enfants équipés d’un casque de cycliste et d’un gilet fluo
font équipe pour faire avancer la machine, sous l’œil vigilant d’un accompagnateur bénévole.
Une première en France.
10 « L’idée de créer ces S’cool Bus est venue à un ami, Amaury Piquiot, lors d’un stage qu’il effectuait
en 2011 aux Pays-Bas pour son école de commerce, raconte Vincent Guezou, gérant-chauffeur
de S’Cool Bus. Il avait alors croisé un de ces bus en rentrant chez lui. » Peu à peu, l’idée germe.
Amaury Piquiot, épaulé d’une poignée d’amis, retourne aux Pays-Bas chercher un cyclo-bus et
lance l’association S’Cool Bus en 2014.
À Louviers, André Neveu, directeur de l’école primaire Anatole France, soutient à fond le projet :
« Les enfants sont récupérés en bas de chez eux ; ils vont à l’école ensemble, tout le monde
25 pédale, ils ont le sourire en arrivant. » Pour lui, c’est un « moyen pédagogique de sensibiliser
les plus jeunes sur l’impact des modes de transport classiques sur l’environnement. Et quand
je vois les enfants qui ont de plus en plus d’asthme, qui sont de plus en plus souvent malades,
le sport en plein air ne peut que leur faire du bien… Plus ils sont exposés au froid, plus ils
sont résistants. »
30 André Neveu, qui espère voir l’expérience s’étendre, souhaiterait un engagement de la part de
l’Éducation nationale.