Leçon 12 Automatisme Cardiaque
Leçon 12 Automatisme Cardiaque
Leçon 12 Automatisme Cardiaque
Introduction :
Le cœur est le moteur du système cardio-vasculaire, dont le rôle est de pomper le sang qu'il envoie vers
tous les tissus de l'organisme. Il est doué de battements qui sont indépendants du système nerveux :
d’où son automatisme.
L’ automatisme cardiaque est la production par certaines cellules du cœur d’ une activité électrique
répétitive se traduisant par la naissance spontanée et rythmique de potentiels d’ action qui entraînent la
contraction automatique du cœur.
Après avoir mis en évidence le siège de l’automatisme cardiaque, nous aborderons les différentes
théories explicatives de cette automatisme cardiaque.
2) Conclusion :
Le cœur bat automatiquement, indépendamment de la volonté. Le fonctionnement du cœur ne dépend
pas du système nerveux : c’est un muscle autonome. Les structures qui commandent ce fonctionnement
se trouvent dans le cœur lui-même : il est automatique. C’est pour cela que l’on dit que le cœur est doté
d’un automatisme appelé automatisme cardiaque.
1ère expérience : Stannius pose une ligature L1 entre le sinus veineux et les oreillettes. Il constate alors
que le sinus veineux se contracte normalement tandis que les oreillettes et le ventricule sont à l’arrêt.
Conclusion : On en déduit que le sinus veineux est responsable de la contraction de l’ensemble des
cavités du cœur.
2ème expérience : En plus de la L1, Stannius pose une deuxième ligature L2 entre les oreillettes et le
ventricule. Il constate alors que le sinus veineux se contracte normalement, les oreillettes sont à l’arrêt
mais le ventricule bat bien que plus lentement.
Conclusion : On en déduit que les oreillettes inhibent la contraction du ventricule.
3ème expérience : Stannius enlève la ligature L1 et conserve la L2. Il constate alors que le sinus veineux
et les deux oreillettes se contractent au même rythme tandis que le ventricule se contracte toujours plus
lentement.
Conclusion : On en déduit que le sinus veineux impose son rythme aux autres cavités du cœur. On le
qualifie de pacemaker (initiateur principal) du cœur.
En résumé on peut dire que le sinus veineux transmet et impose son rythme aux autres cavités du cœur
de grenouille. Isolé du sinus veineux, les oreillettes inhibent les contractions lentes du ventricule.
Observations :
Le cardiographe enregistre les contractions du cœur qui est formé d’un muscle strié (myocarde)
Cardiogramme :
Dispositif expérimental :
Analyse du cardiogramme :
Le cardiogramme obtenu montre une suite de révolutions cardiaques dont chacune d’elle comporte :
Une systole auriculaire (AB) durant laquelle les oreillettes se contractent en chassant le sang dans les
ventricules.
Une systole ventriculaire (CD) durant laquelle les ventricules se contractent et chassent le sang dans
les artères (vers la grande et petite circulation).
Une diastole générale (DE) qui est une phase durant laquelle tout le myocarde se relâche.
On note aussi une diastole auriculaire qui correspond au repos des oreillettes (BC) et une diastole
ventriculaire qui correspond au repos des ventricules (DF).
L’ensemble des phases comprises entre A et E constitue le cycle cardiaque ou révolution cardiaque
(RC).
Remarque :
La constance du rythme et de l’amplitude des contractions cardiaques montre qu’il n y a aucun effet de
fatigue. Le cœur se repose plus qu’il ne travaille.
Chez l’Homme la révolution cardiaque dure 0.8 secondes (0.1s pour la SA, 0.3s pour la SV et 0.4s pour
la DG)
b) Phénomènes électriques :
Les phénomènes mécaniques sont accompagnés de manifestations électriques dont le tracé permet
d’avoir un électrocardiogramme (ECG). La technique d’enregistrement de ces phénomènes est appelée
électrocardiographie. Les enregistrements sont faits sur des sujets au repos afin le courant musculaire
n’interfère pas avec le courant produit par le cœur.
Pour mesurer l’activité électrique du cœur, il n’est pas aisé de poser des électrodes réceptrices d’un
électrocardiographe sur le cœur. Cependant on peut enregistrer des potentiels d’action à la surface du
corps, à des régions conventionnelles appelées dérivations. On obtient ainsi un électrocardiogramme.
En fonction des dérivations liées au courant provenant du cœur, on peut obtenir différentes allures de
l’électrocardiogramme :
Remarque :
Le parallélisme entre électrocardiogramme et cardiogramme montre que :
L’onde P coïncide avec la systole auriculaire, elle est responsable de la dépolarisation des oreillettes ;
Les ondes QRS coïncident avec la systole ventriculaire, elles sont responsables de la dépolarisation du
ventricule ;
L’onde T coïncide avec la diastole ventriculaire, elle est responsable de la repolarisation du ventricule.
Conclusion :
Les phénomènes électriques (électrocardiogramme) accompagnent les phénomènes mécaniques
(cardiogramme).
On obtient une extrasystole qui n’est pas suivi de repos compensateur ; le rythme reprend avec un
certain décalage par rapport au rythme normal : on dit que l’extrasystole est décalente.
Cela s’explique par le fait que la stimulation provoque une extrasystole à la suite de laquelle la
stimulation naturelle du sinus entraîne une nouvelle révolution. Il n’y a pas donc de repos compensateur
et le rythme est décalé.
Conclusion :
L’origine des battements cardiaque est donc dans le cœur même ; le cœur a donc un fonctionnement
automatique : on parle d’automatisme cardiaque. La théorie myogéniste semble aujourd’hui mieux
adapter à l’explication de l’origine de ces battements cardiaques.