Cours Et Eabe 2024 2025

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COURS ELECTROTECHNIQUE

ET
ELECTRONIQUE DE PUISSANCE

Classe: TM 2

Pr DALLAGI HABIB

2024
2024-2025
SOMMAIRE
ELECTROTECHNIQUE
Les Réseaux monophasés et Triphasés
Les transformateurs monophasés et triphasés
Les Machines à courants continues
Les Machines à courants Alternatifs
ELECTRONIQUE DE PUISSANCE
Les Convertisseurs Statiques
Les composant d’Electronique de Puissance
Les Redresseurs non commandés et Commandés
Les Hacheurs
Les Gradateurs
Les onduleurs
ELECTROTECHNIQUE
Puissances électriques en régime sinusoïdal

Sommaire

1- Puissances
2- Vecteurs de Fresnel et puissances
3- Nombres complexes et puissances
4- Théorème de Boucherot
5- Facteur de puissance

2
Puissances électriques en régime sinusoïdal

1- Puissances

•Puissance instantanée p(t)


•Soit un dipôle quelconque :

i(t) dipôle

Fig. 1
u(t)

A l’intant t : p(t) = u(t)i(t) [W] = [V][A]


• Puissance Active P (en watt)
La puissance active est la valeur moyenne de la puissance instantanée :
P = <p(t)>
Pour un dipôle linéaire en régime sinusoïdal :

P = Ueff Ieff cos 

Ueff : valeur efficace de la tension (en V)


Ieff : “ “ du courant (en A)
 : déphasage entre la tension et le courant (u/i) 4
•Puissance Réactive Q (en var : voltampère réactif)
Pour un dipôle linéaire en régime sinusoïdal :
Q = Ueff Ieff sin 
• Puissance Apparente S (en VA : voltampère)
S = Ueff Ieff

Remarque : S est positive.


• Relation entre les puissances
P Q Q
cos   sin   tan   S  P² Q²
S S P
En résumé : triangle des puissances
•Puissances
Puissances consommées par les dipôles passifs élémentaires (en convention récepteur)
- résistance R (en ) déphasage nul :  = 0 P = UI cos  = UI
Loi d’Ohm : U = RI

P = RI² (loi de Joule) Q = UI sin  = 0 var


Une résistance ne consomme pas de puissance réactive.

- bobine parfaite d’inductance L (en henry)


 = +90° P = 0 W
La bobine ne consomme pas de puissance active.
Q = UI sin  = UI
Loi d’Ohm : U = ZI avec : Z = L  Q = +LI² > 0
La bobine consomme de la puissance réactive.

- condensateur parfait de capacité C (en farad)


 = -90° P = 0 W
Le condensateur ne consomme pas de puissance active.
Q = -UI
Impédance : Z = 1/(C) Q = -I²/(C)) < 0
Le condensateur est un générateur de puissance réactive.
2- Vecteurs de Fresnel et puissances

dipôle
U
i(t) linéaire

u(t)
I

I'
P  UI
U
Q  U  I'
S U I
I
3- Nombres complexes et puissances
• Puissance apparente complexe : S = U I*

U = (U, u) : nombre complexe associé à la tension

I = (I, i) “ “ au courant I* désigne le conjugué de I

S = U I* = (UI, u - i) = (S, )

S est le module de S
P est la partie réelle de S
Q est la partie imaginaire de S

En définitive : S = P + jQ
• Application : puissances des dipôles passifs linéaires
En régime sinusoïdal, un dipôle passif linéaire est caractérisé par son impédance
complexe :

I Z I R jX
=
U U
Z = R + jX Avec :
• R la résistance (en )
• X la réactance (en )
On montre que :
S = Z I² = U² / Z
P = R I² : Loi de Joule Q = X I²
Remarque : Q et X ont le même signe.
On peut donc classer les dipôles en trois catégories :
X=0 Q=0: dipôle résistif ( = 0°)
X>0 Q>0: (0 <  < +90°)
dipôle inductif (0°
X<0 Q<0: dipôle capacitif (-90°
( <  < 0°)
• Cas particulier des dipôles passifs élémentaires
Tableau 1

Impédance Résistance Réactance P Q S


complexe
Dipôle passif Z = R + jX R X RI² XI² ZI²
linéaire = U²/Z
Résistance R R 0 RI² 0 RI²
parfaite = U²/R
Bobine +jL 0 +L 0 +LI² LI²
parfaite =+U²/(L) = U²/(L)
Condensateur -j/(C) 0 -1/(C) 0 -I²/(C) I²/(C)
parfait = -U²C = U²C
Exercice réseau monophasé

Un atelier A comprend plusieurs moteurs pour courant alternatif


monophasé 50Hz, il absorbe 6.6KW sous 220V quand le courant est
I=50A.
1) Etablir un circuit équivalent à l'atelier, comprenant une résistance
pure, R, fictive qui absorberait la puissance active de l'atelier A, et
une inductance pure L, en série. On posera X=LW.
Calculer Cos, ,, R, X et L pour ce circuit équivalent.
4- Théorème de Boucherot
Considérons l’association suivante :

Le dipôle Di consomme les puissances :


• active Pi
• et réactive Qi
L’association consomme les puissances active P et réactive Q.
Le théorème de Boucherot traduit la conservation de l'énergie :

P   Pi Q   Qi 15
i i
Application du Théorème de Boucherot
I

A.N.
Ampoule : P1 = 100 W Q1  0 (dipôle résistif)
Radiateur : P2 = 1500 W Q2  0 (dipôle résistif)
Aspirateur (moteur universel) :
P3 = 1250 W Q3 = +900 vars (dipôle inductif)
L'installation consomme donc : P = 2,85 kW
Q = +0,9 kvar
Attention : le théorème de Boucherot ne s'applique pas à la puissance apparente.

S   Si

Il faut utiliser la relation : S=  P²  Q²


16
A.N. S = 2,99 kVA d'où: I = S / U =13,0 A et cos  = P / S = 0,95
5- Facteur de puissance

P puissance active
Définition : k 
S puissance apparente

Pour un dipôle linéaire en régime sinusoïdal :


k = cos 

A noter que : |k|  1


- dipôle résistif : k = cos 0 = 1
- bobine ou condensateur parfait : k = 0

• A.N. Pour l’aspirateur précédent :


P3 1250
cos 3    0,81
S3 1250² 900²
900²
0,8 est l'ordre de grandeur du facteur de puissance d'un moteur
18
alternatif en charge.
EXERCICE: Régime
gime monophasé
monophas

Une installation électrique monophaséee 230 V / 50 Hz comporte:


- dix ampoules de 75 W chacune ;
- un radiateur électrique de 1,875 kW ;
- trois moteurs électriques
lectriques identiques absorbant chacun une puissance de 1,5 kW avec un facteur de
puissance de 0,80.

Ces différents appareils fonctionnent simultanément.


ment.
1- Quelle est la puissance active consomméee par les ampoules ?
2- Quelle est la puissance réactive consomméee par un moteur ?
3- Quelles sont les puissances active et réactive
active consommées
consomm par l’installation ?
4- Quel est son facteur de puissance ?
5- Quelle est l’intensité efficace du courant dans le câble de ligne ?
On ajoute un condensateur en parallèle avec l’installation.
installation.
6- Quelle doit être la capacité du condensateur pour relever le facteur de puissance à 0,93 ?
7- Quel est l’intérêt ?
Systèmes triphasés
Sommaire

1- Monophasé (1~) et triphasé (3~)


(3

2- Système triphasé
3- Récepteurs triphasés équilibrés
3-1- Couplage étoile (Y) d'un récepteur triphasé
3-2- Couplage triangle (D ou ) d'un récepteur triphasé
4- Puissances en régime triphasé équilibré

2
Systèmes triphasés

1- Monophasé (1~) et triphasé (3~)


• système monophasé
- installation domestique
• système triphasé
- installation industrielle
- production, transport et distribution de l’énergie
électrique
2- Système triphasé
• Définitions
On appelle tensions [courants] triphasées,
triphasées trois tensions
[courants] sinusoïdales alternatives, de même fréquence, de même
valeur efficace et régulièrement déphasées de 120°.

Les tensions vi sont appelées tensions entre phase et neutre (ou tensions simples).
4
• Représentation temporelle
v1 (t) V 2 sin(t)

v 2(t) V 2 V 2
2 sin(t  )
3
4
v 3(t) V
   )
2 sin(t
3

V désigne la valeur efficace des tensions simples.

• Représentation de Fresnel V3
120° +

120
120°
V1

120°
5
V2 Fig. 3
• Tensions entre phases

Les tensions uij sont appelées tensions entre phases (ou tensions
composées).
On note U la valeur efficace des tensions entre phases.
• Relation entre U et V V3
U12
Loi des branches : U 31
u12 = v1 - v2
u23 = v2 - v3
u31 = v3 - v1 V1
V2

U 23

U  3V
Remarque :
Exemple en Tunisie, STEG distribue un réseau triphasé
• 380 V (valeur efficace entre phases)
• 50 Hz
Valeur efficace des tensions simples : V  U  380  220 V
3 3
Chez vous, la tension monophasée (le “secteur”) provient d'un
réseau triphasé où l'on utilise le neutre avec une des trois phases.
3- Récepteurs triphasés équilibrés
En monophasé, le récepteur est un dipôle.
Une des bornes est reliée au neutre et l'autre à la phase :

En triphasé, le récepteur possède trois bornes (une par phase) et éventuellement une quatrième
pour le neutre :

Les courants i1, i2 et i3 sont appelés courants deligne.


3-1- Couplage étoile (Y) d'un récepteur triphasé

•Définition : un récepteur triphasé est équilibré s'il est constitué


de trois dipôles identiques.
Autrement, on parle de récepteur triphasé déséquilibré.

•Conséquence : dans un récepteur linéaire et équilibré, les


courants de ligne forment un système de courants triphasés
(mêmes valeurs efficaces I et déphasages de 120°). 11
• Représentation de Fresnel
V3
I3

 V1

I2  I1

V2

La loi des nœuds indique que le courant de neutre est nul :

iN(t) = i1(t) + i2(t) + i3(t) = 0

En pratique : non linéarité, déséquilibre  iN  0


• Puissances

Le récepteur triphasé est constitué de trois dipôles consommant les


mêmes puissances :


P1= P2 = P3 = VI cos
Q1 = Q2 = Q3= VI sin 

Théorème de Boucherot :

P = P1 + P2 + P3 = 3VI cos
Q = Q1+ Q2 + Q3 = 3VI sin
S = 3VI
3-2- Couplage triangle (D ou )) d'un récepteur triphasé

i1 couplage triangle
source de D1
tensions u31 u12 j1
D3
triphasées i2
u23 j2 D j3
2

i3
Pour ce couplage : pas de neutre.

Les courants j1, j2 et j3 sont appelés courants de phase.


Si le récepteur est linéaire et équilibré, les courants de
phase forment un système de courants triphasés, de
valeurs efficaces J.
• Relation entre I et J

i1 = j1 - j3
i2 = j2 - j1
i3 = j3 - j2

I3

J3 J1
I  3J

I1
I2 J2
• Puissances
J3 U12
U 31

P1= P2 = P3 = UJ cos

Q1 = Q2 = Q3= UJ sin J1

Puissances consommées par 


le récepteur triphasé : J2

U 23
P = 3UJ cos
Q = 3UJ sin
S = 3UJ
4- Puissances en régime triphasé équilibré

• couplage Y • couplage 
P = 3VI cosv/i P = 3UJ cosu/j
U  3V I  3J
P  3UI cos v / i P  3UIcos u / j
 3UIcos v / i

• Quel que soit le couplage : P  3UIcos


Q  3UIsin 
S  3UI
k  cos
EXERCICE N°1
N

Un récepteur triphasé équilibré est branché


branch en étoile et est alimenté par le
réseau 50Hz avec neutre de tension composée
compos U=380V, 50Hz. Chaque branche
du récepteur est composée d'une résistancesistance R=12 W en série avec une
inductance L=28,5mH.
1) Calculer la tension simple, l'impédance
dance de chaque branche, le courant en
ligne, le déphasage entre chaque tension simple et le courant correspondant.
2) Calculer le facteur de puissance et les puissances actives et réactive.

EXERCICE N°2
N

Une installation alimentée par le réseau


seau 220/380V 50Hz comporte 2 moteurs
M1 et M2 tels que P1=6kW, P2=4kW, cos 1=0,8 et cos 2=0,68.
1) Calculer le courant en ligne quand M11 fonctionne seul, quand M2 fonctionne
seul et quand M1 et M2 fonctionnent ensemble.
ensemble
Les transformateurs

Transformateur en régime sinusoïdal


Sommaire

1 Introduction
2- Le transformateur parfait
3- Transformateur réel
4- Schéma équivalent du transformateur réel
5- Chute de tension en charge
6- Bilan de puissance
7- Transformateur triphasé
Le transformateur
Le transformateur est un convertisseur statique.
Il convertit une tension alternative en une autre tension alternative mais sans changer la fréquence.
(Les tensions ont la même fréquence).

Symbole du transformateur
Primaire
E ntré e Secondaire
orti
e

But du transformateur :
Modifier, changer les tensions alternatives, les élever ou les Abaisser.
Afin de transporter l ’énergie électrique avec le moins de pertes possible.

élévateur abaisseur

GS
3 
380/6 kV 6 kV /380 V
380 V
Transformateur sec monophasé :
1000 VA 50 Hz, 220V/110 V

Transfo mono 600 Kv Pour TCCHT 15 MVA, 11000V/2968V, Dy1/Dd0, 50 Hz, 30 tonnes
LE TRANSFORMATEUR MONOPHASE
1. Fonction et principe d’un transformateur
1.1 Fonction du transformateur
i1 i2
Source alternative U1 U2 Récepteur

Transformateur
Un transformateur est un convertisseur d’énergie électrique réversible.
Si U1 > U2, on a un abaisseur de tension.
Si U1 < U2, on a un élévateur de tension.
• Branchement
L'enroulement primaire est branché à une source de tension sinusoïdale alternative.
L'enroulement secondaire alimente une charge électrique :
Description : Le transformateur monophasé est constitué de deux enroulements
indépendants qui enlacent un circuit magnétique commun fermé, et feuilleté
. Le circuit magnétique formé de tôles minces en acier au silicium
i1 i2

u1 N1 N2 u2

H
Circuit magnétique de section S
En feuilletant le métal, on empêche le développement des courants de Foucault
N1 : nb de spires du primaire.
N2 : nb de spires du secondaire.

Noyau

Bobine à Bobine à
N1 spires N2 spires
Rapport de transformation : m

U2 N2
Primaire Secondaire m 
U1 N1
• A vid: L’enroulement secondaire n’est relié à aucune charge.
Puissance apparente
La puissance apparente S est le produit des valeurs efficaces de la tension et
de l'intensité : S = U I
U en volt ( V )
I en ampère (A)
S en volt-ampère ( VA )
• La puissance apparente représente la puissance maximale que
peut transférer le transformateur.
S est la puissance maximale transférée

S1 = U1N I1N et S2 = U2N I2N


Il y a conservation de la puissance apparente. S1 = S2
Le transformateur a un excellent rendement

Il y a conservation de la puissance apparente entre le primaire et le secondaire au


voisinage des conditions nominales.
U1N I1N = U2N I2N

Remarque : la valeur nominale d'une grandeur est la valeur préconisée par le


constructeur pour que le fonctionnement soit optimal.
I2N est l'intensité nominale au secondaire.
secondaire
LE TRANSFORMATEUR PARFAIT

Définitions
Un transformateur est parfait lorsqu’il ne provoque aucune perte d’énergie :
* il n’y a pas de pertes par effet Joule : les résistances R1 et R2 des deux
enroulements sont nulles;
* il n’y a pas de pertes magnétiques ( pertes fer ) dans le circuit magnétique: pas
d’hystérésis ni de courants de Foucault. Le circuit magnétique est idéal;
* il n’y a pas de fuites magnétiques : toutes les lignes de champ sont canalisées
par le circuit magnétique fermé : le flux φ à travers une spire ( section droite )
est constant.
Modèle du transformateur parfait
i1 i2 d
e1  -
dt
v1 e1 e2 v2
d
e2  -
dt

φ : flux à travers chacune des spires des deux enroulements.


Le transformateur parfait
•Le transformateur utilise le phénomène d'induction électromagnétique.
Loi de Faraday :
d
v1 (t)  e1 (t)  N 1
dt
(t) est le flux magnétique canalisé par le circuit magnétique.

Au secondaire :
d
v2 (t)  e2 (t)  N 2
dt
N2
D'où : v 2 (t)  v1(t)
N1

• Relation entre les valeurs efficaces : V2  N 2


V1 N1
• Bilan de puissance du transformateur parfait

- pas de pertes : P2 = P1 (rendement de 100 %)


- circuit magnétique parfait : Q2 = Q1
Par conséquent :
S2 = S1 V2 I1 N 2
 
V2I2 = V1I1 V1 I2 N1

Facteur de puissance : cos 2 = cos 1


C'est la charge du secondaire qui impose le facteur de puissance. Ex. : cos 2 = 1 pour une charge résistive.
U2 E2
Relations entre valeurs efficaces :  m; U 2  mU 1 ; I 1  mI 2
U1 E1
Formule de Boucherot : E1 = 4,44N1BmaxfS E2 = 4,44N2BmaxfS 6
LE TRANSFORMATEUR REEL

Transformateur réel
En réalité :

• P2 < P1 : rendement < 1 car:

– pertes Joule dans les enroulements


– pertes fer dans le circuit magnétique
– vibrations

•La magnétisation du circuit magnétique demande un peu de


puissance réactive : Q2 < Q1
• A vide (pas de charge au secondaire : I2 = 0) : I1v  0
• V2 dépend du courant I2 débité dans lacharge.
la

7
• Définition
V2 vide
Rapport de transformation à vide : mv 
V1
V2 vide  N 2
En pratique : mv 
V1 N1
N2
Par la suite, on suppose que : mv 
N1

• Deux grands types de transformateurs :


- élévateur de tension (abaisseur de courant) : mv > 1 N2 > N1
- abaisseur de tension (élévateur de courant) : mv < 1 N2 < N1

L’enroulement de petite section est relié à la haute tension.

8
Equations du transformateur

 I1
f1
N1
V1
générateur

I2

ff2
N2
V2
récepteur
m1

i2
i1
+
+

f1 f2 N2
N1 récepteur

-
-

m2
Modélisation du transformateur
Prise en compte des pertes fer :
Le flux alternatif provoque des courants de Foucault qui, bien que diminués par le feuilletage du
circuit magnétique, échauffent ce dernier.
Le flux alternatif provoque également des pertes par hystérésis (retournement des petits aimants
élémentaires).
En plus du courant absorbé I10 pour faire circuler le flux , le primaire absorbe une intensité I1F en phase
avec la tension V1 et responsable des pertes fer.
I1F est une intensité active, en phase avec V1
I10 est une intensité réactive en quadrature avec V1
Schéma équivalent :
N2
I1 I2 I2
N1

I1V

V1 I1F I10 V2
Rf
L1
N1 N2

Transformateur parfait
Schéma équivalent du transfo réel en charge

l1 N2 I2 l2
I1 R1 I2 R2
N1

I1V

V1 I1F I10 V2
Rf
L1
N1 N2

Les chutes de tension aux bornes de R1R et l1 étant faibles


devant V1, on peut intervertir (Rf, L1) et (R1, l1).
Schéma équivalent du transfo réel en charge

N2 l2
I1
R1 l1 I2 I2 R2
N1

I1V

V1 I1F I10 V2

Rf L1
N1 N2

Appliquant le théorème du transfert d ’impédance, on peut


ramener R1 et l1 au secondaire en les multipliant par (N2/N1)2
Schéma équivalent du transformateur réel en charge

En les groupant avec R2 et l2, on pose :

2
N2
Rs = R2 + ( ) . R1
N1

l l l1
2
( N2 )
s= 2 + N1 .
Schéma équivalent du transformateur réel en charge

I1 N2
N1
I2 I2 l s
Rs

I1V

V1 I1F I10 V1 N2 V2
V1
Rf L1 N1
N1 N2

Transfo parfait
Localisation des imperfections du transfo

N2 ls
I1 I2 I2 Rs
N1

I1V

V1 I1F I10 V1 N2 V2
V1
Rf L1 N1
N1 N2

Réluctance du circuit magnétique


Localisation des imperfections du transfo

I1 N2
I2 I2
ls
N1
Rs

I1V

V1 I1F I10 V1 N2 V2
V1
Rf L1 N1
N1 N2

Pertes fer
Localisation des imperfections du transfo

I1 N2
I2 I2
ls
N1
Rs

I1V

V1 I1F I10 V1 N2 V2
V1
Rf L1 N1
N1 N2

Pertes cuivres = effet Joule


Localisation des imperfections du transfo

I1 N2
I2 I2
ls
N1
Rs

I1V

V1 I1F I10 V1 N2 V2
V1
Rf L1 N1
N1 N2

Fuites de flux
Équation de Kapp = équation de maille du secondaire

N2 . V1 ( + j  ls) I2
= V2 0= V2 + (Rs
N1

N2
. V1
N1

j l s I2
2 V2 2

I2 Rs I2

Diagramme de Kapp
Détermination des éléments du schéma équivalent :

Essai à vide :

I2 =0
A

V2
~
V1

V2 N
N2
=
V1 N1
Détermination des éléments du schéma équivalent :
Essai à vide :
I1V

I2 =0
W
A

~
V1

P1V
cos 1v =
P1V V1 I1V

Détermination des éléments du schéma équivalent :

Essai à vide : I1F = I1V cos 1v I10 = I1V sin 1v

I1 très faible, on considère que les pertes cuivres sont nulles.


Détermination des éléments du schéma équivalent :

Essai en court-circuit : V1cc


I2cc
P1cc

I2
W
A

V1 A
~

Le secondaire est en court-circuit, donc le primaire est alimenté sous faible


tension
Détermination des éléments du schéma équivalent :

Essai en court-circuit :

W I2
A

V1 A
~

V1 très faible, on considère que les pertes fer sont nulles.


Détermination des éléments du schéma équivalent :

Essai en court-circuit : P1cc  R s I 2


2cc  RS
Le diagramme de Kapp se réduit à un triangle rectangle V2 = 0

N2
. V1cc
N1 l
j s I2cc

R2 I2cc

N2
ls I2cc =
2 2

(
N1
V1cc ) - (Rs I2cc)
l s
4- Schéma équivalent du transformateur réel
On utilise l'hypothèse de Kapp, c'est à dire :

N
• transformateur parfait pour les courants : I1  2
I 2 N1
• pas de pertes fer

R1 : résistance de l'enroulement primaire


R2 : “ “ “ secondaire
L1 : inductance des fuites magnétiques au primaire
L2 : “ “ “ “ “ secondaire
• Schéma équivalent vu du secondaire
On peut résumer les deux schémas précédents en un seul.
Avec la notation complexe :

Rs : résistance des enroulements ramenée au secondaire


Ls : inductance de fuite ramenée au secondaire
Xs = Ls : réactance de fuite “ “

On montre que : Rs = R2 + mv² R1


Ls = L2 + mv² L1

Loi des branches : V2 = V2vide – (Rs + jXs )I2


• Diagramme de Kapp

C’est la représentation de Fresnel du schéma équivalent vu du


secondaire :

V 2 vide

XS I2 '
V2
2 R S I2
I2

V 2  V2vide  (R s I2  Xs I2 ')
5- Chute de tension en charge
Par définition, la chute de tension en charge au secondaire est :

V2 = V2vide -V2

En pratique : RsI2 et XsI2 << V2.


On peut faire l'approximation suivante :

V2  V2 vide  V2

2
X SI 2

RSI2 V2  (Rs cos 2 + Xs sin 2) I2

La chute de tension :
• est proportionnelle au courant débité
• dépend de la nature de la charge (facteur de puissance)
6- Bilan de puissance

pertes pertes
Fer Joule
Fig. 10

Puissance Puissance
absorbée fournie au
au primaire secondaire
P1 P2

P1 et P2 sont des puissances électriques:


électriques

• P1 = V1I1cos 1
• P2 = V2I2cos 2
pertes pertes
Fer Joule
Fig. 10

Puissance Puissance
absorbée fournie au
au primaire secondaire
P1 P2

Les pertes ont deux origines :

• électrique
Les pertes Joule (ou pertes cuivre)) dans les enroulements :
pJoule = R1I1² + R2I2² = RsI2²
• magnétique
Les pertes fer dans le circuit magnétique dépendent de la tension
d'alimentation :
Pfer est proportionnel à V1²
pertes pertes
Fer Joule
Fig. 10

Puissance Puissance
absorbée fournie au
au primaire secondaire
P1 P2

• Rendement
P2 V2 I2 cos 2
 
P1  2  R s I2 ²  pfer
V2I2 cos
EXERCICE N°1:
1: TRANSFORMATEUR MONOPHASE
EXERCICE N°2:
2: TRANSFORMATEUR MONOPHASE
EXERCICE : Transformateur Monophasé
Un transformateur monophasé a les caractéristiques suivantes :
- tension primaire nominale : U1N = 5375 V / 50 Hz
- rapport du nombre de spires : N2/N1 = 0,044
- résistance de l’enroulement primaire : R1 = 12 W
- résistance de l’enroulement secondaire : R2 = 25 mW
- inductance de fuite du primaire : L1 = 50 mH
- inductance de fuite du secondaire : L2 = 100 μH
1- Calculer la tension à vide au secondaire.
2- Calculer la résistance des enroulements ramenée au secondaire RS.
3- Calculer l’inductance de fuite ramenée au secondaire LS.LS En déduire la réactance de fuite XS.
Le transformateur débite dans une charge résistive R = 1 Ω. Ω
4- Calculer le courant qui circule dans la charge I2 et la tension aux bornes du secondaire U2.

EXERCICE: Transformateur Monophasé: On considère consid un transformateur abaisseur de tension dont la


plaque signalétique indique: 230V/ 24 V ; 60 VA ; 50 Hz. On veut déterminer le rendement d’un
transformateur monophasé par la méthode des pertes sépar parées. Pour cela, trois essais sont réalisés:
Etude à vide : U1v=230V, U2v=25,8V, 4.5 W.
Etude en court-circuit : U1cc = 20,5 V ; I1cc = 0,28 A ; P1cc = 5 W. soit Rs = 0,80  et Xs = 0,45 .
Fonctionnement en charge: U1 = 230 V, I2 = 2,5 A, cos2 = 0,8 .
•Calculer le rapport de transformation à vide mv .
•Pour U1 = 230 V, Déterminer les pertes dans le fer et dans le cuivre au fonctionnement nominal.
•Prévoir la valeur des pertes magnétiques
•Rappeler la relation approchée exprimant ∆
U2 en fonction de Rs, Xs, cos2 et sin2. Evaluer la valeur de la tension U2 pour cette charge.
•Exprimer le rendement  du transformateur, en donnant toute justification utile. Calculer 
Transformateurs Triphasés
Transformateurs Triphasés
.1- Constitution
.2- Couplage des enroulements

.3- Rapport de transformation et indice horaire

.4- Couplage ZigZag


.5 - Schéma monophasé équivalent
.6 - Caractéristiques en charge
.7 - Charge monophasée au secondaire
Transformateurs Triphasés

5.1-Constitution
Il est possible d ’utiliser 3 transformateurs monophasés identiques

1

2
Primaire en étoile secondaire
3

Les flux magnétiques 1, 2, 3 sont distincts et indépendants


on dit qu ’il s ’agit d ’un transformateur triphasé à flux libres
Transformateurs Triphasés
Circuit magnétique triphasé à trois noyaux.
1 2 3

HT BT BT HT HT BT BT HT HT BT BT HT

On utilise souvent des circuits magnétiques à 3 noyaux, même si les tensions


appliquées ne forment pas un système triphasé équilibré, on a obligatoirement :
1   2   3  0
On dit qu ’il s ’agit d ’un transformateur à flux forcés
Transformateurs Triphasés

1-Constitution

On utilise parfois des circuits magnétiques à 5 noyaux.


Les 2 noyaux latéraux supplémentaires non bobinés forment
un passage de réluctance faible pour le flux total, ce qui
restitue une certaine indépendance aux flux 1, 2, 3

1 2 3
Transformateurs Triphasés

L ’association d ’un mode de connexion du primaire avec


un mode de connexion du secondaire caractérise un
couplage du transformateur (Y Y par exemple).
3.2- Couplage des enroulements
Pour représenter le schéma d ’un transformateur triphasé, on
établit les conventions suivantes, on note par :

A, B, C les bornes du primaire


a, b, c les bornes du secondaire
Couplages au primaire et au secondaire :

Au primaire, étoile se note Y Au secondaire, on le note y


Transformateurs triphasés

couplages étoile :
réalisez tous les couplages étoile possible
Couplages au primaire et au secondaire :
Transformateurs triphasés

Au primaire, triangle se note D Au secondaire, on le note d


Transformateurs triphasés

couplages triangle :
réalisez tous les couplages triangle possible
couplages zigzag :

réalisez 2 couplages zigzag au choix

Transformateurs triphasés
Transformateurs triphasés

Rapport de transformation : Couplage Y y

En multipliant par
N1 N2 N2
N1
Couplage étoile étoile

Il permet la sortie du point neutre très utile en B.T.

va n2
VA

  
n a b c


Vb Vc
A B C
  
VA n1
VC Va
VB

N
Transformateurs triphasés

Rapport de transformation : Couplage Y y

On remarque que :
N2
Va  VA
N1
Donc :
Va N 2
m 
V A N1
Transformateurs triphasés

Exemple : couplage D y
U ab  Va  3
N2
N1 N2  3  U AB
N1

Donc :

N2
m 3
N1
Rapport de transformation et indice horaire

Indice horaire
Selon le couplage choisi, le déphasage entre tensions
phase-neutre homologues (Van et VAN par ex) est imposé.
En triphasé, les déphasages obtenus sont nécessairement
des multiples entiers de 30° (/6
/6).

En posant  l ’angle entre Van et VAN , l ’indice horaire est


donc le nombre entier n tel que  = n./6, avec  positif,
Van étant toujours prise en retard sur VAN.

 varie de 0 à 330°,, donc n varie de 0 à 11

VAN = aiguille des minutes placée sur 12

Van = aiguille des heures placée sur n


Indice horaire

Si OA est la grande aiguille (minutes) d ’une montre,


o a la petite aiguille (heures)de cette montre,
ici la montre affiche 6 heures, d ’où Yy6.

b c  j
o Va  m e V A

a
  6*  
C B 6
Transformateurs triphasés

Indice horaire : exemple de calcul

On trace le triangle complet des


tensions triphasées :

C N2
UAC
N1

VC UAC

VAA
UBC A

VB

UAB N2
Va = UAC
N1
Transformateur Triphasé B

Dy1
Transformateurs triphasés

Schéma équivalent par phase au transformateur dans l ’hypothèse de Kapp

Pertes fer Puissance magnétisante

Schéma équivalent par phase:


mono P10tri
P10 
3
Fonctionnement en charge

Chute de tension au secondaire

V 20  V 2  R2 I 2  jX 2 I 2

V 20

0  V2 jX I 2 2

2 RI
2 2
2
I2
soit

V2  V20  V2
V2  R2 I 2 cos  2  X 2 I 2 sin  2
Transformateurs Triphasés
Transformateur triphasé
Trois enroulements au primaire (un par phase).
« « secondaire «

Rapport de transformation
Le rapport de transformation m est le rapport entre la tension secondaire à
vide U20 (ou V20)et
et la tension primaire U1 (ou V1)
U 20 V 20 Va
m  
U1 V1 V A
Le rendement
3U 2 I 2 cos2

3U2 I 2 cos 2  3Rs I2 ²  pfer
EXERCICES TRANSFORMATEURS TRIPHASES
Exercice N°1: Transformateur Triphasé
Un transformateur triphasé Dyn, 1,5 kV / 410 V, a un courant nominal secondaire
égal à 70 A. Deux essais ont permis de déterminer P10 = 400 W et P1CC = 780 W à I2N.
Calculez :
Le rapport de transformation.
L’intensité primaire nominale.
Le rendement du transformateur à I2N.
La puissance apparente nominale au primaire.
La
La puissance apparente nominale au secondaire.
La
La puissance active fournie par le secondaire à une charge résistive absorbant 70 A.
La
La puissance active fournie par le secondaire à une charge inductive ( cos φ = 0,85)
La
absorbant 50 A.
Que veut dire Dyn ? Dessiner le couplage.
EXERCICE N°2:
2: TRANSFORMATEUR TRIPHASE
1 CORRECTION

3
EXERCICE N°3:
3: Transformateur Triphasé
La plaque signalétique d'un transformateur triphasé porte les inscriptions :
S=20KVA, U1=10000V, U2=220V, COS2= 2= 0,8AR, =0,95 , f=50Hz, couplage  ,
Il a réalisé aux essais les performances suivantes :
- à vide U1 = 10000V , U20 = 231 V , I10= 0.1A
- en court-circuit
circuit U1cc = 320 V I2cc = 29,3 A, Pcc =151.2W,
A - BILAN DES PUISSANCES
1° En rappelant que la puissance apparente est donnée par la relation S=3U20I2n, S=
déterminer le courant nominale secondaire I2n et l'ensemble des pertes à ce régime.
2° Donner les valeurs de Rs et Xs , résistance et réactance de fuites ramenées au secondaire
du schéma monophasé équivalent dans l'hypothèse de KAPP.
3° Etablir un bilan des puissances active et réactive au régime nominal en déterminant les
pertes dans le fer Pfer et dans le cuivre Pcu ainsi que les puissances magnétisantes pour
aimanter le fer Qfer et l'air Qair.

B - AMELIORATION DE FACTEUR DE PUISSANCE:


Le secondaire alimente une charge qui absorbe 8 KW et fournie de la puissance réactive Q2
de sorte que le facteur de puissance au primaire du transformateur soit COS=1.
COS
Déterminer la valeur de Q2 et le rendement du transformateur.
Machine à courant continu
1 Constitution
1-1- L'inducteur (ou circuit d'excitation)
1-2- L'induit (circuit de puissance)
1-3- Le collecteur et les balais
2-Principe de fonctionnement
2-1- Fonctionnement en moteur
2-2- Fonctionnement en génératrice
3- Schéma électrique équivalent
3-1- Expression de la fem induite
3-2- Expression du couple électromagnétique
3-3- Conversion de puissance
3-4- Flux magnétique crée sous un pôle
3-5- Schéma équivalent de l'induit
4- Les différents types de machines à courant continu
5- Moteur à excitation indépendante
6 Moteur série
7 Génératrice à courant continu (dynamo)
Machine à courant continu

1 Constitution

La machine à courant continu est


constituée de trois parties principales :

- l'inducteur
- l'induit
- le dispositif collecteur / balais
1-1- L'inducteur (ou circuit d'excitation)

C’est un aimant ou un électroaimant (bobinage parcouru par un


courant continu i).

Il est situé sur la partie fixe de la machine (le stator) :

Il sert à créer un champ magnétique (champ "inducteur") dans le


rotor. 5
1-2- L'induit (circuit de puissance)

L'induit est situé au rotor (partie tournante de la machine) :

Fig. 1
B
N S

courant i
d'excitation i

C'est un bobinage parcouru par un courant continu I (courant d'induit).

6
1-3- Le collecteur et les balais

Le collecteur est un ensemble de lames de cuivre où sont reliées les


extrémités du bobinage de l'induit.

Les balais (ou charbons) sont situés au stator et frottent sur le


collecteur en rotation.

Le dispositif collecteur / balais permet donc de faire circuler un


courant dans l’induit.
2- Principe de fonctionnement

- Fonctionnement en moteur
Conversion d’énergie électrique en énergie mécanique :

- Fonctionnement en génératrice (dynamo)


Conversion d’énergie mécanique en énergie électrique :
2-1- Fonctionnement en moteur
Soit une spire du bobinage d'induit :

F
B
B

F F

B B
F

champ magnétique inducteur B


+ courant d'induit I
 forces électromagnétiques (forces de Laplace)
 couple électromagnétique
 rotation du rotor
2-2- Fonctionnement en génératrice
Le principe physique utilisé est le phénomène d'induction
électromagnétique (loi de Faraday : e = -d/dt) :

B B

champ inducteur + rotation de la spire


 variation du flux magnétique   BS
 création d'une fem induite (e) alternative
Le collecteur permet d’obtenir une fem de forme continue.
• Remarque
La machine à courant continu est réversible :
elle fonctionne aussi bien en moteur qu'en génératrice.

3- Schéma électrique équivalent

Les matériaux ferromagnétiques de la machine sont supposés


linéaires (pas de saturation).

3-1- Expression de la fem induite

Loi de Faraday : E=k

E : fem induite (tension continue en V)


 : flux magnétique crée sous un pôle par l'inducteur (cf. fig. 1)
 : vitesse de rotation (en rad/s)
k : constante qui dépend de la machine considérée 11
3-2- Expression du couple électromagnétique

Loi de Laplace : Tem = k'  I

Tem : couple électromagnétique (en Nm)


I : courant d'induit (en A)
k’ : constante qui dépend de la machine
3-3- Conversion de puissance

La puissance électromagnétique Pem mise en jeu a deux formes :

• électrique Pem = E I
• mécanique Pem = Tem

Il vient : E I = Tem
(k  ) I= (k'  I) 
k = k‘

En résumé : E=k
Tem = k  I
3-4- Flux magnétique crée sous un pôle

B est proportionnel i
 est proportionnel B (par définition)
 le flux est proportionnel au couraant d’excitation :  proportionnel à i

• La fem est donc proportionnelle : B

- au courant d'excitation
- à la vitesse de rotation
E proportionnel à i et 
• Le couple électromagnétique est proportionnel :
- au courant d'excitation
- au courant d'induit
Tem proportionnel à i et I
•Cas particulier : inducteur à aimants permanents
Flux constant  E proportionnel à 
Application : mesure de vitesse de rotation (dynamo
( tachymétrique).
3-5- Schéma équivalent de l'induit
On utilise un modèle de Thévenin :

Fig. 8
E : fem induite (en V)
I
U : tension d'induit (en V)
R R : résistance d'induit (en )
U (résistance du bobinage de l'induit)
E I : courant d'induit (en A)

Loi des branches : U = E + RI (en convention récepteur)

Fonctionnement :
- en moteur : I>0 Pe = UI > 0 E<U
- en génératrice : I<0 Pe = UI < 0 U<E
4- Les différents types de machines à courant continu
- Machine à excitation indépendante

- Machine à aimants permanents

- Machine shunt (excitation en dérivation)


Fig. 11
I
i
M U
- Machine à excitation en série

- Machine compound (excitation composée)


5- Moteur à excitation indépendante

On s'intéresse à la machine à excitation indépendante en


fonctionnement moteur :
• Schéma électrique équivalent
i I

R
u r U
E

Fig. 15

Induit : U = E + RI
Excitation : u = r i (r : résistance du bobinage de l'excitation)

En pratique : r >> R
En charge : I >> i
• Vitesse de rotation
E=k

U  RI
d'où : 
k Fig. 16

• Caractéristique (i) à U constante

Charge  courant d’induit I  àU


constante
En pratique : RI << U
U

k
 est proportionnel i O i
Finalement :  = f(1/i)
Si on coupe accidentellement le courant d'excitation (i = 0), la vitesse augmente très rapidement : le moteur
s'emballe !

En marche, il ne faut jamais couper l'excitation d'un moteur à


excitation indépendante. 20
• Caractéristique (I) en charge
à U constante et i constant ( constant)

Charge  courant d’induit I  et vitesse de rotation 

Fig. 17 charge
U RI à vide nominale

k 
N

à U et i
constants

O IN I

La vitesse de rotation varie peu avec la charge .


• Caractéristique mécanique Tem()) à U constante et i constant

N 

Le couple de démarrage ( = 0) est important. Le moteur démarre seul .


• Variation de vitesse

U

k

A excitation constante :   U

En faisant varier U, on travaille sur une large plage de vitesse de rotation


• Bilan de puissance
pertes pertes
Joule à Joule à pertes
Fig. 19
l'induit l'inducteur
eur collectives

Puissance
Puissance Puissance
absorbée
électromagné
magnétique utile

• Rendement
Putile

Pabsorbée

Pabsorbée pertes Putile


 
Pabsorbée Putile pertes
pertes pertes
Joule à Joule à pertes
Fig. 19
l'induit l'inducteu
eur collectives

Puissance Puissance
absorbée électromagné
agnétique Puissance
utile
UI + ui EI T em
Tu

- Puissance absorbée (électrique) : UI (induit) + ui (inducteur)

- Puissance électromagnétique : EI = Tem 

- Puissance utile (mécanique) : Tutile


pertes Joule pertes Joule
à l'induit à l'inducteur pertes
Fig. 19 RI² ri² = ui collectives

Puissance
Puissance Puissance
absorbée
électromagnétique
agnétique utile

- pertes Joule :
• à l’induit : RI²
• à l’inducteur : ri² (= ui)
- pertes collectives (ou “constantes”) :
pertes mécaniques (frottements, vibrations, ventilation …)
+ pertes “fer” (dues aux matériaux ferromagnétiques)

pcollectives = Tpertes collectives 


27
Tpertes collectives = Tem - Tutile
6- Moteur série

• Schéma équivalent

U = E + Rtotale I avec : R totale = r + R


• Avantages du moteur série
Tem est Proportionnel à I²²
 couple important (en particulier au démarrage).
Le moteur série fonctionne aussi en courant alternatif (moteur
universel).
• Inconvénients
La vitesse de rotation dépend fortement de la charge : elle
augmente rapidement quand la charge diminue.
A vide, I  0 E  U
E dépond de I   
Ce moteur doit toujours avoir une charge car à vide il s'emballe !
• Applications pratiques
Le moteur série est intéressant quand la charge impose d'avoir un gros
couple, au démarrage et à faible vitesse de rotation.
- démarreur (automobile ...)
- moteur de traction (locomotive, métro ...)
- appareils de levage ...
7- Génératrice à courant continu (dynamo)
• Bilan de puissance de la génératrice à excitation indépendante
pertes pertes
pertes Joule à Joule à
collectives l'inducteur l'induit
Fig. 22
ri² = ui RI²
Puissance
absorbée Puissance
électromagnétiqu
agnétique Puissance
Puissance utile
Tem 
mécanique UI
+ ui

- Puissance absorbée :
puissance mécanique reçue
+ puissance consommée par l'inducteur : ui = ri²
- Puissance utile (électrique) : UI (induit)
UI
• Rendement : 
Pmécanique  ui
Génératrice à excitation séparée

Exerce N°1: Une génératrice à excitation indépendante délivre une fem constante
de 210 V pour un courant inducteur de 2 A.
Les résistances des enroulements induit et inducteur sont respectivement 0,6 Ω et
40 Ω.
Les pertes « constantes » sont de 400 W.
Pour un débit de 45 A, calculer :
• La tension d’induit U
• La puissance utile Pu
• Les pertes Joule induit et inducteur
• La puissance absorbée Pa
• Le rendement η
Exerce N°2: La plaque signalétique d’une génératrice à courant continu à
excitation indépendante indique : 12,2 Nm 1500 tr/min Induit 220 V 7,2 A Excitation
220 V 0,65 A
1. Calculer la puissance mécanique consommée au fonctionnement nominal.
2. Calculer la puissance consommée par l’excitation.
3. Calculer la puissance utile.
4. En déduire le rendement nominal
EXERCICE 3: GÉNÉRATRICE A COURANT CONTINU

Une machine à courant continu à aimants permanents est utilisée en


génératrice, entraînée par un ensemble mécanique à la vitesse
Nn=3000
=3000 tr/min. La tension nominale de la génératrice est Un=220 V,
la puissance nominale Pn = 12kW et le rendement nominal : η = 0,82

1. Représenter un schéma équivalent de la génératrice et de sa


charge.
2. Calculer la valeur du courant nominal de la génératrice.
3. En déduire la valeur de la résistance d’induit si les pertes
constantes de la machine sont égales à 500W.
4. Calculer alors la valeur de la tension à vide et de la tension à la
demi-charge nominale.
5. Calculer le rendement de la machine dans les conditions de la
question 4.
Exerce 4 : Moteur à excitation séparée

. Un moteur, à excitation séparée constante, est alimenté sous la


tension U = 220 V. La résistance de l’induit est de 0,1
0,1
Ce moteur fonctionne à couple utile constant Cu= Cu 200 Nm. Le
courant dans l’induit est alors de 33 A et il tourne à 300 tr/min.

1 Quelles sont :

a. la puissance électrique absorbée par l’induit;


b. la puissance fournie à la charge;
c. les pertes joules dans l’induit du moteur;
d. les pertes constantes du moteur?
.2 Quelle est la valeur du couple électromagnétique?
.3 Quelle sera la vitesse stabilisée du moteur si la tension
d’alimentation de l’induit est de 200 V?
EXERCICE 5: Un moteur à courant continu, en excitation indépendante maintenue constante, a

 pour résistance d'induit R=0.8. Il est alimentéé sous sa tension nominale U=220V également
maintenue constante. En charge, lorsque le courant I est de 16A, la fréquence de rotation vaut
1400tr/mn (fonctionnement nominale). Les pertes constantes sont de 120 W.
Inducteur: U=220 V Résistance inducteur R=180Ω Ω
Déduire pour le fonctionnement en charge:
•la force contre électromotrice E,
•le couple électromagnétique,
•les pertes joule induit et inducteur
•la puissance utile,
•le rendement
EXERCICE 6: Un moteur, à excitation séparéée constante, est alimenté sous la tension U=240V.
La résistance de l’induit est de 0,1. Ce moteur fonctionne à couple utile constant Cu= 180 Nm.
Le courant dans l’induit est alors de 33 A et il tourne à 600 tr/min.
Calculer :
•la puissance électrique absorbée par l’induit;
•la puissance fournie à la charge;
•les pertes joules dans l’induit du moteur;
•les pertes constantes du moteur?
•Quelle est la valeur du couple électromagnétique?
tique?
•Quelle sera la vitesse stabilisée du moteur si la tension d’alimentation de l’induit est de 220 V?
Champ magnétique tournant

1 Champ tournant produit par un aimant


2- Champ tournant produit par un système triphasé
3- Principe de la machine synchrone
4- Principe de la machine asynchrone

2
Champ magnétique tournant

1- Champ tournant produit par un aimant

S

Le champ magnétique “tournant” est caractérisé par sa vitesse de


rotation S. 3
2- Champ tournant produit par un système triphasé
Soit trois bobines alimentées par un système de tensions triphasées :

Fig. 2 v3(t)

Au centre, le champ magnétique


résultant est un champ tournant.
120°
120°
Vitesse de rotation :
B
v1(t) v2(t) S =  = 2f
S

A.N. f = 50 Hz (fréquence des tensions triphasées)


Le champ magnétique tourne à 50 tr/s ou 314 rad/s. 4
3- Principe de la machine synchrone
S
Fig. 3

S N
N S

  S

Les mouvements de l'aimant et de l'aiguille aimantée sont synchrones :


 = S

C'est pour cela que S est appelée vitesse de synchronisme.


5
• Principe de la machine synchrone

Fig. 4 v3(t)

v1(t)   S v2(t)

L'aiguille (le rotor) tourne à la vitesse de synchronisme :


 = S =  = 2f

C'est le principe de fonctionnement du moteur synchrone.


6
4- Principe de la machine asynchrone

Remplaçons l'aiguille aimantée par un disque conducteur non


ferromagnétique :
S
Fig. 5

disque en
aluminium
N S

  S
On constate que le disque tourne à une vitesse légèrement
inférieure à la vitesse de synchronisme.
Les deux mouvements sont asynchrones.
asynchrones 7
• Principe de la machine asynchrone

Fig. 6 v3(t)

v1(t)   S v2(t)

Pour f = 50 Hz, le disque (le rotor) tourne à une vitesse un peu


inférieure à 50 tr/s.
C'est le principe de fonctionnement du moteur asynchrone.
8
Machine asynchrone triphasée

1 Introduction
2 Glissement
3 Plaque signalétique
4 Fonctionnement à vide
5 Fonctionnement en charge
6 Bilan de puissance du moteur asynchrone
Les moteurs électriques
De moins d'un kW, à plusieurs dizaines de MW, les
Moteurs ASynchrones (MAS) équipent la majorité des
machines-outils, monte-charges, tapis-roulants,
roulants,
compresseurs..

Le moteur asynchrone est utilisé quand on dispose


d'une source d'alimentation alternative (réseau
triphasé ou monophasé).
Caractéristiques

Le moteur asynchrone triphasé est largement


utilisé dans l’industrie, sa simplicité de construction
en fait un matériel très fiable et qui demande peu
d’entretien.
Il est constitué d’une partie fixe, le stator qui
comporte le bobinage, et d’une partie rotative, le
rotor qui est bobiné en cage d’écureuil. Les circuits
magnétiques du rotor et du stator sont constitués
d’un empilage de fines tôles métalliques pour
éviter la circulation de courants de Foucault.
Foucault
Symbole
M.A. à cage d’écureuil M.A. à rotor bobiné

M
M
3
3

constitution

1 : rotor :circuit magnétique tournant


2 : stator : circuit magnétique fixe + 3 enroulements
3 : plaque à bornes pour l’alimentation et le couplage..
STATOR
Il produit un champ magnétique
tournant à la fréquence de rotation:

ns=f / p
ns en tr/s,
f en Hz,
p nombre de paires de pôles.

Les enroulements du stator sont prévus pour être couplés, soit en


étoile, soit en triangle. Le couplage des enroulements dépendra de
la tension nominale par phase prévue pour le moteur et du réseau
dont on dispose.
Exemple: pour une tension nominale de 220 V supportable par un
enroulement, il faut sur un réseau 220V/380 V faire un couplage
étoile, et sur un réseau127V /220V faire un couplage triangle.
ROTOR
Deux types de rotors :
• rotor en cage d’écureuil où des bornes métalliques parallèles sont reliées par deux couronnes
de faible résistance.
• rotor bobiné où les conducteurs sont logés dans des encoches
formant des enroulements triphasés ayant le même nombre de paires de pôles que le stator.

Rotor en cage d'écureuil Il porte un système de barres


conductrices très souvent en aluminium, logées dans un
empilement de tôles. Les Extrémités de ces barres sont réunies
par des couronnes également conductrices. On dit que le rotor est
en court-circuit.
circuit. L'ensemble n'est parcouru que par les courants
de Foucault induits par la rotation du champ statorique.
statorique
Champ tournant

Un ensemble de trois bobines identiques, disposées aux trois sommets d'un triangle
équilatéral, et parcourues par des courants triphasés, produisent au centre
géométrique un champ tournant à une vitesse égale à la pulsation des courants.
Principe du moteur asynchrone triphasé

3 bobines forment une paire de pôles

Une masse métallique (le rotor) est placée


au centre des 3 bobines.
Le rotor subit l’influence du champ tournant.
Loi de Lenz : Le sens du courant induit est
tel que, par ses effets, il s’oppose à la cause qui
lui donne naissance

Le champ tournant induit dans le métal du rotor un courant


électrique de très forte intensité.
Le courant électrique induit un champ magnétique opposé
au champ tournant.
Le rotor devenu magnétique va suivre le champ tournant

Le rotor va tourner sensiblement à la même vitesse que le


champ tournant
Liaison électrique des barres
Rotor à cage d’écureuil Coulée d’aluminium

Axes de rotation

Barres de cuivre ou d’aluminium

Circuit magnétique, empilage de feuilles d’acier doux

Mais…. Comment le rotor peut tourner ???


2- Glissement
Le rotor tourne TOUJOURS moins vite que le champ tournant. De cette façon il est
toujours balayé par le champ tournant et se transforme en une pièce magnétique.

•La vitesse de synchronisme est la vitesse de rotation du champ tournant :

n S (tr / s) 
f (Hz)
S (rad / s) 
 2f
 60. f
p p p Ns 
P
•Le glissement mesure l'écart relatif entre la vitesse de rotation de la
machine et la vitesse de synchronisme :
n S  n S   Ns  N
g 
nS S g
Ns
n = nS(1 - g) N, Ns = vitesse en tr.mn-1
P = Nombre de paire de pôles
F = fréquence d’alimentation en Hz
Glissement en %
Le glissement est de l’ordre de 5%
•Exemple : Soit un réseau triphasé (f = 50 Hz) alimentant un moteur
à trois paires de pôles (p = 3) :
nS = 50/3 = 16,7 tr/s = 1000 tr/min
A la charge nominale, ce moteur tourne à 950 tr/min :
gN = (1000 - 950)/1000 = 0,05 = 5 %
A vide (pas de charge), n  1000 tr/min :
g vide  0 %
Au démarrage (n = 0) :
g = 1 (100 %)

• Remarques
En fonctionnement normal, le glissement n'excède pas quelques pour
cent.
A vide, un moteur asynchrone tourne pratiquement à la vitesse de
synchronisme.
3- Plaque signalétique

Exemple : 3~ Y
400 V 50 Hz
3,3 A 1,5 kW
1430 tr/min cos  = 0,85
17 kg

UN = 400 V : tension d'alimentation nominale entre phases


IN = 3,3 A : courant de ligne consommé à charge nom.
Pu = 1,5 kW : puissance utile nom. (puissance mécanique fournie à la
charge)
nN = 1430 tr/min : vitesse de rotation nom.
cos N = 0,85 : facteur de puissance nom.
P = Nombre de paire de pôles

Une paire de pôles 2 paires de pôles 4 paires de pôles

60. f 60. f 60. f


Ns  Ns  Ns 
1 2 4
Si la fréquence d’alimentation est de 50Hz

Ns = 3000 tr.mn-1 Ns = 1500 tr.mn-1 Ns = 750 tr.mn-1


Exercices :

Un moteur de 2 pôles est alimenté en courant alternatif 50Hz


Sa vitesse de synchronisme sera de :

2 pôles = 1 paire de pôles donc Ns = 3000tr.mn-1

Ce même moteur alimenté en 60Hz


Ns = 3600tr.mn-1

Un moteur de 4 paires de pôles est alimenté en courant alternatif 50Hz puis en 60Hz
Sa vitesse de synchronisme sera de :
Avec un glissement de 5% sa vitesse réelle sera de :

Ns = 750tr.mn-1 et Ns = 900tr.mn-1

N = 712tr.mn-1 et N = 855tr.mn-1
Un moteur de 1 paire de pôles est alimenté en courant alternatif 50Hz
Sa vitesse réelle est de 2910 tr.mn-1 :
Quel est son glissement ?

Glissement = 3%
Plaque signalétique

Puissance Puissance réactive (absorbée)


utile délivrée sur Pa=U.I V3 Cos
l’arbre moteur Couplage à
effectuer en
fonction du réseau

Vitesse nominale
(réelle) du rotor Intensité (dans chaque
Rendement  phase) correspondante
BRANCHEMENT
Dans la suite, on s’intéressera au moteur asynchrone triphasé à cage
d'écureuil :

i1(t)
source de i2(t)
tensions MAS
triphasées i3(t)

Fig. 2
4- Fonctionnement à vide

Les caractéristiques à vide ne figurent pas sur la plaque signalétique.


Pour le moteur précédent :

I vide = 1,3 A
Pabsorbée = 190 W
n vide = 1500 tr/min

d'où :
f 50
p  2 (2 paires de pôles)
nS 1500 / 60

Pa 190
cos  vide    0,21 (fortement inductif)
3UI 3  4001,3
400
5- Fonctionnement en charge

I (A) cos  n (tr/min) g (%)


A vide 1,3 0,21 1500 0
Charge nominale 3,3 0,85 1430 4,7

Commentaires :

- le courant consommé à vide est important


- la vitesse de rotation varie peu avec la charge
Réseau Français 230V/400V

Ce moteur doit être branché


obligatoirement en étoile en
France
car la tension bobine est de
230V
Réseau Anglais 110V/220V

Ce moteur doit être branché


en triangle en Angleterre
car la tension bobine est de
220V

S’il est branché en étoile il sera sous alimenté


Bilan des puissances
Puissance reçue ou absorbée ( consommée )

P= 3 UI cosφ cos φ : facteur de puissance du moteur.


P ( en W ) ; U ( en V ) ; I ( en A ).
A vide, cos φ est faible et Pv = Pfs + Pméc + Pjs Pjs à vide peuvent être négligées

Pertes au stator
Pour un moteur en charge :
Pjs et Pfs : ce sont les pertes par effet Joule et les pertes fer ( magnétiques ) au stator.
Les pertes fer dépendent de la valeur efficace de la tension aux bornes des enroulements
et de la fréquence du réseau.
r : résistance d’un enroulement entre le neutre et la
En étoile : Pjs = 3rI2 =
3 RI2 phase;
2 R : résistance entre deux bornes de phase du stator.

En triangle : Pjs = 3rJ2 = 3 RI2 J : courant par phase ; I : courant en ligne.


2
Puissance transmise au rotor

Puissance transmise au rotor : Ptr ( en W )

Ptr = P - Pfs - Pjs = T Ωs T : Couple électromagnétique ( en N.m )


Ωss : Vitesse de synchronisme ( rad/s )

Puissance transmise à l’arbre du rotor et pertes au rotor.

Pr : puissance transmise à l’arbre du rotor.

Pr = TΩ Le rotor tourne à la vitesse Ω,, vitesse du moteur asynchrone et développe


le couple électromagnétique T.
Les pertes électriques au niveau du rotor sont les pertes par effet Joule : Pjr.

Pjr = g Ptr
Les pertes fer rotor Pfr sont négligeables.
Puissance utile et pertes mécaniques

Pu : puissance utile ; Tu : couple utile.


Pu = Tu Ω
Les pertes mécaniques sont dues aux frottements
Pméc = Pr - Pu = ( T - Tu ) Ω et sont fonction de la vitesse.

Rendement d’un moteur asynchrone


Pjs = 3/2 RI2 Pjr = g Ptr

Réseau Entrefer Arbre


P = √3UIcosφ Stator Ptr = TΩs
T Rotor Pr = ( 1-g)Ptr Pu = TuΩ

Pfs Pméc

Si on néglige (Pfs et Pjs ) : Ptr = P Pr = Ptr - Pjr = (1 – g ) Ptr = ( 1 – g ) P


Pu
Si on néglige Pméc : Pr = Pu Pu = Pr = ( 1 – g)P ηmax = P = 1 - g
6- Bilan de puissance du moteur asynchrone

• pertes Joule au rotor

pJr = Ptr - Tem = Tem (S - )) = g Tem S

pJr = g Ptr
• les pertes fer sont essentiellement localisées au stator (elles sont négligeables
13
dans le rotor
Caractéristiques mécaniques. Point de fonctionnement Tu(n)

Dans la zone utile, le couple utile est proportionnel au glissement : Tu  g

Pour Ω = Ωss , g = ? Tu = 0 N.m : fonctionnement à vide Pjr = g Ptr = ?

Pour Ω = 0 , g = ? Le moment du couple utile : Tu = Tud qui n’est pas nul.


Le moteur présente à l’arrêt ( Ω = 0 ) un couple important.
A.N.

- couple utile nominal

Pu N 1500
Tu N    10,0Nm
10,0
 N 1430 2
60

- couple utile à 1450 tr/min ?

glissement : (1500 - 1450)/1500 = 3,3 %


g 3,3
Tu  Tu N  10,0   7,1 Nm
gN 4,7
Variateur de vitesse
Le moteur asynchrone a sa vitesse définie par :
Le nombre de paires de pôles (défini à la fabrication)
La fréquence d’alimentation 50Hz

Pour permettre une utilisation plus universelle le variateur va permettre de fournir une
tension triphasée de fréquence comprise entre 0.5 et 400HZ.
Il permet :
D’avoir des vitesses variables.

Réaliser des démarrages arrêts inversions du sens


de rotation progressifs.

De régler des rampes d’accélérations ou


ralentissements.

De moduler le courant pour moduler le couple.

De faire varier la tension pour l’adapter à la


fréquence ( tension faible en basse fréquence, et
plus haute en haute fréquence u/f=constant).
EXERCICE N°1:
1: MOTEUR ASYNCHRONE TRIPHASÉ

Sur la plaque signalétique d’un moteur asynchrone triphasé à cage, on lit les
indications suivantes : 220/380 V; 50 Hz; 70/40 A;
cos= 0,86; N = 725 tr/min.
Sachant que la résistance d’un enroulement du stator est de 0,15
0,15
que les pertes fer sont de 500 W et que la tension du réseau est de 380 V
entre phases, déterminer :
• le mode d’association des enroulements du stator;
• la vitesse de synchronisme et le nombre de paires de pôles par phase;
• les pertes par effet Joule dans le stator;
• le glissement;
• les pertes par effet Joule dans le rotor;
• le rendement du moteur.
On néglige les pertes mécaniques.
EXERCICE N°2:
2: Moteur asynchrone triphasé

Un moteur asynchrone triphasé, dont le stator est monté en étoile, est alimenté par un
réseau 380 V entre phase 50 Hz. Chaque enroulement du stator a une résistance R =
0,4 .. Lors d'un essai à vide, le moteur tournant pratiquement à 1500 tr/min, la
puissance absorbée est de PV = 1150 W, le courant par fil de ligne est IV = 11,2 A.
Un essai avec la charge nominale sous la même tension de 380 V, 50 Hz, a donné les résultats
suivants:
-glissement= 4%,
-puissance absorbée : 18,1kW,
-courant en ligne : 32 A.
1) Essai à vide :
a) Calculer les pertes par effet Joule dans le stator lors de l'essai à vide. Que peut-on
peut dire des
pertes par effet Joule dans le rotor lors de cet essai?
b) En déduire les pertes dans le fer sachant que les pertes mécaniques valent 510 W.
2) Essai en charge :
a) Calculer le facteur de puissance nominal et la fréquence nominale de rotation.
b) Calculer la fréquence des courants rotoriques pour un glissement de 4%. Que peut-onpeut en
déduire pour les pertes dans le fer du rotor ?
3) Calculer les pertes par effet Joule dans le stator et dans le rotor en charge nominale.
4) Calculer la puissance utile et le rendement du moteur en charge nominale.
5)·Calculer le moment du couple utile nominale.
EXERCICE 3: MOTEUR ASYNCHRONE TRIPHASÉ
TRIPHAS

Sur la plaque signalétique d’un moteur asynchrone triphasé à cage, on lit les
indications suivantes : 220/380 V; 50 Hz; 70/40
70 A; cos= 0,86; N = 725 tr/min.
Sachant que la résistance d’un enroulement du stator est de 0,15Ω , que les pertes
fer sont de 500 W, on néglige les pertes méécaniques et que la tension du réseau est
de 380 V entre phases,

Déterminer :
• Le couplage des enroulements du stator;
stator
• La vitesse de synchronisme et le nombre de paires de pôles par phase;
• Les pertes par effet Joule dans le stator;
stator
• Le glissement et les pertes par effet Joule dans le rotor;
• Le rendement du moteur.
EXERCICE 4: Moteur asynchrone triphasé triphas
Un moteur triphasé tétrapolaire à cage d’écureuil possède
poss les caractéristiques suivantes :
230 V / 400 V 50 Hz.
La résistance d'un enroulement statorique, mesurée à chaud, est R = 0,70 Ω.
Ce moteur est alimenté par un réseau 400 V entre phases.
phases
1- Déterminer :
- le couplage du moteur
- la vitesse de synchronisme
2- A vide, le moteur tourne à une vitesse proche de la vitesse de synchronisme, absorbe un courant de
5,35A et une puissance de 845 W.
Déterminer :
- les pertes Joule statoriques à vide
caniques s’élèvent à 500 W.
- les pertes fer statoriques sachant que les pertes mécaniques
3- A la charge nominale, le courant statorique est de 16,5 A, le facteur de puissance de 0,83 et la vitesse
de rotation de 1400 tr/min.
Calculer :
- les pertes Joule statoriques en charge
- la puissance absorbée
- la puissance transmise au rotor (les pertes fer statoriques sont sensiblement les mêmes qu’à vide)
- le glissement
- les pertes Joule rotoriques en charge
- la puissance utile en bout d'arbre (les pertes mécaniques
caniques sont sensiblement les mêmes qu’à vide)
- le moment du couple utile
- le rendement.
Machine synchrone triphasée

1
Machine synchrone triphasée

1 Constitution
1-1- Rotor
1-2- Stator

2 Types de fonctionnement
2-1- Fonctionnement en moteur
2-2- Fonctionnement en génératrice : alternateur

3 Relation entre vitesse de rotation et fréquence des tensions

4- Etude de l'alternateur
4-1- Fonctionnement à vide
4-2- Fonctionnement en charge

5- Bilan de puissance de l'alternateur

6- Alternateur monophasé
PRESENTATION
La machine synchrone s’appelle alternateur (centrale électrique, groupe
électrogène, voiture…). Elle transforme l’énergie mécanique en énergie
électrique, sous forme de tensions alternatives. En sens inverse la
machine porte le nom de moteur synchrone.
SYNCHRONISME
Le champ tournant du stator accroche le champ inducteur solidaire du
rotor. Le rotor ne peut donc tourner qu’à la vitesse de synchronisme.
SYMBOLE
2. Constitution
Une machine synchrone est une machine réversible.

PM Pélec Pélect PM
MS

Génératrice Moteur
Une machine synchrone est constituée de :

- Rotor (Roue polaire): c’est l’inducteur. Les enroulements du rotor étant


parcourus par un courant continu, le rotor se comporte comme un aimant.
Sa rotation donne un champ magnétique tournant.
Il existe des rotors à pôles lisses ( vitesse importante ) et des rotors à pôles
saillants ( vitesse lente ) à grand nombre de pôles ( ex : 40 pôles ).
si le nombre de pôles = 40 ; le nombre de paires : p = 20.

- Stator : c’est l’induit.. Il possède 3 enroulements ( système triphasé ).


Il doit être feuilleté parce qu’il est placé dans un champ tournant.
Définition et constitution
La machine synchrone est une machine électrique à courant alternatif sans connexion entre le rotor
et le stator pouvant fonctionner comme moteur ou alternateur.
alternateur

Le terme synchrone provient du fait que la vitesse de rotation du rotor de ces machines est
exactement la même que la vitesse de rotation du champ tournant du stator.

L’alternateur transforme l’énergie mécanique en énergie électrique sous forme alternative, le moteur
synchrone transforme l’énergie électrique en énergie mécanique,

La machine synchrone est constituée d’une partie fixe appelée stator et d’une partie mobile appelée
rotor.

Stator

bagues

Rotor
Stator
Le stator est la partie fixe de la machine, constituée d’une carcasse sur laquelle est fixée une
couronne, 3 bobines de section appropriées sont reparties dans des encoches du circuit
magnétique de façon que leurs axes sont décalés dans l’espace de 120°, 120 ils créent le champ
magnétique tournant nécessaire à la machine.
La carcasse est la partie qui supporte les éléments du stator et le fixe au bâti ou au sol, il peut
être en fonte, en acier ou en aluminium.
Le circuit magnétique appelé parfois couronne est constitué de tôles d’acier d’épaisseur 0,3 à 0,7
mm de bonne qualité magnétique, il est réalisé sous forme des disques dans lequel sont prévues
des encoches de forme généralement trapézoïdale pour le logement des bobines

Carcasse

Encoches

Circuit
magnétique
Rotor
Le rotor est la partie mobile de la machine, il est placé à l’intérieur du stator, il est
constitué des disques d’acier d’épaisseur 0,3 3 à 0,7 mm de bonne qualité magnétique
reliées de telle façon qu’ils forment un cylindre creux claveté sur l’arbre du moteur. Le
rotor est constitué d’une ou de plusieurs bobines alimentées en courant continu à travers
deux bagues et deux balais, les liaisons entre les bobines définie le nombre de paire de
pôle
On distingue le rotor à pôles saillants utilisés pour les machines à faible vitesse de
rotation tel que la turbine hydraulique le rotor à pôles lisses utilisé pour les machines à
grandes vitesses de rotation tel les centrales thermiques et le rotor à aimant permanant
pour les machines à faible vitesse de rotation.

Au rotor, nous avons l'inducteur (ou excitation). C'est un électroaimant alimenté en courant
continu par l'intermédiaire de balais. L'inducteur crée un champ tournant.

Bagues

Balais
Deux grandes catégories de machines synchrones :
- Machines à pôles saillants

- Machines à pôles lisses

Le rotor est caractérisé par son nombre de paires de pôles p :


• p = 1 (2 pôles) : fig. 1a 1c
4
• p = 2 (4 pôles) : fig. 1b
2- Types de fonctionnement

2-1- Fonctionnement en moteur

Le moteur alimenté en triphasé tourne :

Ex. moteurs synchrones "autopilotés" des TGV.


6
2-2- Fonctionnement en génératrice : alternateur

La génératrice synchrone est plus connue sous le nom d'alternateur.

Un système mécanique entraîne le rotor.


Il y a création d'un système de tensions triphasées dans les
bobinages du stator. 7
- Relation entre vitesse de rotation et fréquence des tensions triphasées

f = pn avec : f : fréquence (en Hz)


n : vitesse de rotation (en tr/s)
tr/s
p : nombre de paires de pôles
• Autre relation:  = 2ff = p
avec :  : pulsation (en rad/s)
 : vitesse de rotation (en rad/s)

p n (tr/s) n (tr/min)  (rad/s)


Si f = 50 Hz. 1 50 3000 314
Tableau 1 2 25 1500 157
3 16,7 1000 105
4 12,5 750 79
25 2 120 12,6
50 1 60 6,3
8
• Remarques

La production de l'énergie électrique se fait avec des alternateurs de


grandes puissances (jusqu’à 1450 MW) :

-turboalternateurs
turboalternateurs de centrales thermiques (à pôles lisses : p = 2 ou 1)
-hydroalternateurs
hydroalternateurs de barrages hydrauliques (à pôles saillants : p >> 1)

Ex. pour avoir f = 50 Hz :

- turboalternateur (p = 2) à 1500 tr/min


- hydroalternateur (p = 40) à 75 tr/min
Etude de l'alternateur
Fonctionnement à vide

i1(t)=0
i
v1(t) i2(t)=0
GS
v2(t) i (t)=0
3
excitation
v3(t)
neutre (0 V) Fig. 5
A vide, les tensions générées correspondent aux fem induites dans les bobinages
du stator par le champ tournant du rotor : vi(t) = ei(t)
. Principe Tout circuit électrique soumis à une variation de flux est le siège de
f.é.m. induite, qui selon la loi de Lenz, s’écrit:
e = -dφ//dt
- e: f.é.m. en V 11
- dφ: variation de flux en Wb
- dt: variation du temps en s .
F.E.M. INDUITE
Un enroulement de l’induit (stator) soumis au champ
magnétique tournant de l’entrefer est le siège d’une f.é.m.
e(t) de valeur efficace E.
Caractéristique à vide
La fréquence de ces tensions est f ; f = pn f en Hertz; p nombre de paires
de pôles; n : fréquence ( ou vitesse ) de rotation ( en tr/s ).
La valeur efficace des f.é.m. induites a pour expression :

N : nombre de conducteurs d’une phase du stator;


E = KNnpΦ = KNfΦ K : coefficient de Kapp :dépend de la machine;
Φ : flux maximal dans une spire du stator ( en Wb)

 est proportionnel au courant inducteur i

 est proportionnel i

12
Caractéristique en charge
Caractéristique en charge
Caractéristique en charge
Caractéristique
aractéristique à vide

A partir de l’équation ET  K n P   on détermine une courbe appelée caractéristique à


vide d’une machine synchrone E= f(iex)
Pour une machine donnée les facteurs K, n et P sont constants et le flux  dépend du champ
magnétique qui dépend du courant d’excitation iex , donc la forme de E= f(i
f( ex) est la même que la
forme de la courbe d’aimantation d’un matériau . Le courant d’excitation est le courant qui circule
dans le circuit de l’inducteur. Pour une vitesse de rotation donnée la caractéristique à vide d’une
machine synchrone
Ev = f(iex) a la forme suivante :

Caractéristique à vide
Etude en court-circuit
La caractéristique Jcc = f(ie) à n = cste est une droite passant par l'origine ( il suffit donc
d'une mesure pour la déterminer ). Elle permet la détermination de la réactance du
modèle de l’alternateur.

JCC

JN

Iexc
Caractéristique en charge
Génératrice couplée sur le même arbre

Une génératrice à excitation shunt couplée sur le même arbre que l’alternateur produit la
tension nécessaire au fonctionnement de la machine
Fonctionnement en alternateur

L
R I

V
E
Diagramme vectoriel

Fonctionnement en alternateur

E(Ie)

V
jLI


I
RI
Fonctionnement en moteur

L
R I

V
E
Diagramme vectoriel

Fonctionnement en moteur

I
RI
 E(Ie)

jLI

V
Détermination de r

Elle se fait par la mesure de la résistance RB entre phases, par une méthode
voltampèremétrique.

Couplage étoile Couplage triangle

r
r r
r r r

R B = 2r R B = (2/3) r
Détermination de X: On utilise l’essai
essai en court-circuit
court de l'alternateur. En effet,

E PN (ie )
Z (pour une valeur de ie fixée)
J CC (ie )
ATTENTION : EPN et Jcc doivent être obtenus pour une même valeur de courant d'excitation ie .
– la détermination proposée suppose le circuit magnétique non saturé. Elle reste
néanmoins valable pour des circuits peu saturés : pour cela, on linéarise la
caractéristique à vide. Si la machine est saturée, l'impédance synchrone n'est plus
constante, et sa valeur doit être déterminée pour chaque point de fonctionnement.

Caractéristique à vide
E PN J CC B E PN

Caractéristique en court circuit


J CC

A iexc
d’induit PJS=3/2 RB I2, RB
- Pertes « cuivre » (effet Joule) dans les bobinages d’induit.
résistance entre deux bornes du stator couplé , I courant de ligne.
Pour un couplage étoile RB=2r, r résistance d’un enroulement.
Pour un couplage étoile RB=(2/3) r, r résistance d’un enroulement
-Pertes
Pertes par effet Joule dans le bobinage inducteur ( sauf si aimant permanent).
PJexc= re.ie2 ; re résistance du bobinage inducteur.
- Pertes fer dans les tôles d’induit (stator).
- Pertes mécaniques.
Les pertes fer + pertes mécaniques peuvent être déterminées par la mesure de la
puissance fournie par un moteur de rendement connu à l’alternateur à vide entraîné à
vitesse nominale.
-sans excitation : mesure des pertes mécaniques.
-avec excitation : pertes fer et mécaniques.
On peut aussi les déterminer sur un fonctionnement en moteur synchrone à vide, relié
au réseau. La puissance absorbée correspond aux pertes fer + méca.
En général pour des machines de puissance supérieures à 1kVA, le rendement est très
bon.(>95%).
Puissance

Synoptique
ynoptique des puissances

Selon que la machine fonctionne en moteur ou en alternateur les bilans des puissances
différent conformément au synoptique de la figure ci-dessus
ci

Puissance électrique Pe  3VJCos  3 U I Coselle est fournie dans le cas de


l’alternateur, et absorbée dans le cas du moteur
Puissance mécanique Pmec=C.Ω, elle est fournie dans le cas du moteur , et absorbée dans le cas
de l’alternateur.
Pertes joules au stator = pfj=3RJ²
Pertes joules au rotor = Rex iex²
Pertes fer au stator = pfs
Pertes mécaniques= pm
Exemple: Alternateur tétrapolaire ayant 96 conducteurs au stator avec K = 2,15
et E = 230V. L’alternateur a une vitesse n = 1500 tr/min. Quelle est la valeur
du flux maximal Φ ?

Modèle équivalent d’une phase de l’alternateur

i
r LS
ur uLs
e v

Les notation i et v supposent un alternateur couplé en étoile.


r : résistance d’un enroulement statorique ( r en Ω ).
LS: inductance dite synchrone ( LS en H ).

Loi des mailles : v = ou e =


L’alternateur fonctionnant en régime sinusoïdal, on peut associer à v, e, ur, uLS
les vecteurs de Fresnel.
    ou
   
V  E - Ur - U LS E  V  Ur  U LS
Ur = rI ULS = LSωI donc ZLS = LSω

Diagramme de Fresnel :
φ V

ULS E
O x

E = 230 V; r = 4,9 Ω; LSωUr= 84,5 Ω ; I = 1,8 A ; charge inductive de facteur


de puissance 0,93. Déterminer la valeur efficace V de v.
Bilan des puissances

Puissance mécanique reçue : PM : PM = TMΩ.


TM : moment du couple d’entraînement.
Puissance reçue par le rotor : Pe = UeIe = ReIe2
Re : résistance du bobinage du rotor.

Puissance absorbée : Pabs = PM + Pe

Puissance utile : Pu = √3UIcosφ


U : tension efficace entre phases;
I : intensité efficace du courant en ligne;
Cosφ : facteur de puissance de la charge.

Pertes : - pertes dans le fer ( hystérésis et courants de Foucault ) : elles dépendent


de f et de V;
- pertes mécaniques ( frottements ): elles dépendent de f.
- pertes par effet joule statorique : PJS
en étoile : PJS = 3rI2 r : résistance d’un enroulement.
en triangle : PJS = 3rJ2 3
P js = R I 2
2
( étoile ou triangle ): R: résistance entre deux bornes du stator.

- pertes par effet Joule rotorique : PJr = Pe

Pfer et Pm sont constantes si f et U sont constantes.


Pu Pu 3UIcos  3UIcos
Rendement:  = = 
Pa Pu  pertes Tm   UeIe 3UIcos  pertes
Moteur synchrone triphasé
Principe
Le stator alimenté en triphasé, crée un champ tournant à la fréquence de
rotation n =f et entraîne en rotation le rotor.
p
Le champ tournant statorique et celui créé par le rotor tournent au
synchronisme.
Modèle équivalent

r Ls
i
LS i
e ur uLS v

r résistance d’un enroulement : négligeable


4.3 Bilan des puissances

Pa = √3UIcosφ
Pu = TuΩ
Le rendement : η =

4.4 Utilisation des machines synchrones

Alternateur : On l’utilise pour produire du courant en monophasé(groupe


électrogène ) comme en triphasé ( dans les centrales électriques ).

Moteur : - Pour un réseau de fréquence fixe, n = f/p ; on a qu’une seule


Vitesse.
- Pour faire varier la vitesse du moteur, il faut faire varier la
fréquence des grandeurs statoriques. Pour cela, on utilise un onduleur comme
variateur de vitesse. Il est autopiloté et présente les mêmes avantages qu’un
MCC série. Il est ainsi utilisé dans les TGV Atlantique.
- Petites puissances : dans les servomécanismes.
Bilan de puissance

Alternateur  imposé par la charge élec

Pabs  TM ueie Pu  3 UI cos


Pu

Pabs
3UI cos
Pje  ueie  ri 2 3
PJ  RBI 2  3rJ 2
Pcoll  pméca  pfer 
e
3
2 Ne dépendent pas de la charge
3UI cos  uexciexc  RBI 2  pm  pf
Moteur 2
 et  imposés par la charge méca
3UI cos

Pabs  3 UI cos
TM uexciexc
Pu  TM

Pem 3 UI cos


Tem  
 
4-2- Fonctionnement en charge

•Schéma électrique équivalent de Behn-Eschenburg


Behn

Hypothèse : circuit magnétique non saturé.

Au stator, le régime est sinusoïdal.


On utilise la notation complexe.

Pour la phase i :

13
Ei : fem induite
Ii : courant de ligne
Vi : tension entre phase et neutre
RS : résistance d'un enroulement statorique (couplage Y)
XS = LS : réactance synchrone d'un enroulement statorique

• Loi des branches : Vi = Ei – (RS+jXS)Ii

• Remarques
XS est proportionnelle à la vitesse de rotation.
14
En pratique XS >> R S
• Représentation vectorielle : diagramme de Behn-Eschenburg

E
XS I'

 V
RS I

Vi  Ei  (R S Ii  XS Ii ')

• Chute de tension en charge : V = E - V


5- Bilan de puissance de l'alternateur

• Puissance absorbée =
puissance mécanique reçue
+ puissance électrique consommée par l'inducteur

• Puissance utile = puissance électrique fournie à la charge triphasée


• pertes Joule

- dans l'induit : 3RSI²


- dans l'inducteur : ri² (r : résistance du bobinage de l'inducteur)

• Rendement

Pu 3UIcos
 
Pa 3UIcos   pertes

A.N. turboalternateur : PN = 1300 MW


N = 95 %
5 % de pertes
65 MW transformés en chaleur ! 17
Exercice N°1:
1: Alternateur Triphasé
Exercice N°2:
2: Alternateur Triphasé
EXERCICE 3:
Un alternateur triphasé étoile
toile fournit un courant de 400 A sous une tension composée
compos de 420 V
et avec un facteur de puissance de 0,9 (charge inductive). La résistance
r mesurée entre phases du
stator est R = 0,03  et l'ensemble des pertes constantes et par effet Joule au rotor est P = 6 kW.
1) Calculer la puissance utile de l'alternateur et son rendement
2) Pour la même excitation on a relevé : Eventre phases = 510 V et Icc = 300A.
3) Calculer la réactance interne (R est ici négligée)e) et déterminer
d la f.é.m. (EV) entre phases qui
correspond à un débit
bit de 400 A sous 420 V de tension composée.
compos

mont en étoile tourne à la vitesse de 1500tr/min. La


EXERCICE 4: Un alternateur dont le stator est monté
fréquence est de 50 Hz. La résistance d’une R=0,8 . On a relevé la caractéristique à vide :
une phase est R=0,8

Un essai en court-circuit a donné Ie= 0,5 A et Icc = 48 A.


•Calculer la réactance synchrone d’induit.
•L’alternateur débite dans un récepteur inductif dont le facteur de puissance est 0,8, un courant
de 30 A en ligne sous une tension de 380 V entre phases. Quelle est l’intensité du courant
d’excitation ?
•Donner la valeur de la tension simple à la sortie de l’alternateur dans le fonctionnement suivant:
I=17,65A cos  =0.9 (avant) Ie=1 A.

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