TPoscillo 07
TPoscillo 07
TPoscillo 07
Ce T.P. s’effectuera sur plusieurs séances. On s’intéressera surtout aux points suivants :
- Maîtrise du fonctionnement de l’oscilloscope et utilisation des fonctions de base (base de temps, calibres,
techniques de mesures, problèmes de masse, sondes de tension utilisation du moyennage...).
- Câble coaxial.
- Utilisation des possibilités offertes par les oscilloscopes numériques (mode monocoup, analyse spectrale de
type F.F.T. …).
- Utilisation des multimètres.
L'étude des systèmes physiques conduit souvent à s'intéresser à des régimes de fonctionnement périodiques.
Nous allons rappeler comment traiter mathématiquement ces signaux (décomposition en série de Fourier et
représentation spectrale…). Il faut cependant garder à l’esprit que tous les signaux ne sont pas périodiques. On
peut notamment citer les signaux informatifs qui sont des signaux aléatoires…
Les fonctions périodiques peuvent être décomposées en une somme de fonctions sinusoïdales de fréquences
multiples de la précédente. Nous allons nous intéresser à un signal périodique s(t) quelconque de période T
(pulsation ω) dont nous allons rappeler les différentes formes de décompositions.
∫
2
An = s( t ). cos( n.ω.t ).dt
T
∫
1
avec A 0 = s( t ).dt valeur moyenne du signal s(t) et
T
∫
T 2
T Bn = s( t ). sin( n.ω.t ).dt
T
T
∑C
i =2
2
i
τ=
C1
1
On l'utilise par exemple pour juger de la pureté spectrale d'un signal sinusoïdal (aucun système électronique
ne peut générer un signal purement sinusoïdal, d'où l'intérêt de ce paramètre pour juger de la qualité d'un signal
supposé sinusoïdal).
• Exemple d'un signal carré.
Considérons le signal suivant:
Ce signal est impair ( An=0 pour n ≥ 1) et de valeur moyenne nulle (A0 = 0). reste à calculer Bn pour n ≥ 1 ce
qui conduit à:
T ⎡T 2 T ⎤
∫ s( t ). sin( n.ω.t ).dt = ⎢ S. sin( n.ω.t ).dt + − S. sin( n.ω.t ).dt ⎥
∫ ∫
2 2
Bn =
T T⎢ ⎥
0 ⎣⎢ 0 T2 ⎦⎥
Bn =
2.S
2.π.n
{
[− cos(n.ω.t )]T0 2 + [cos(n.ω.t )]TT 2 }
.(1 − cos( π.n ) )
2.S
Bn =
π.n
4.S
Si n est pair, Bn=0, alors que si n est impair, B n = .
π.n
4.S ⎡ sin(3ω.t ) sin(5ω.t ) ⎤
On peut donc écrire s( t ) = . sin(ω.t ) + + + ....⎥ .
π ⎢⎣ 3 5 ⎦
• Exemple d'un signal triangulaire.
Considérons le signal suivant:
On peut procéder comme précédemment ou constater que r(t) est la primitive de s(t) dont la valeur moyenne
est nulle. En calculant cette primitive à partir de la décomposition en série de Fourier de s(t), on établit que
− 8.R ⎡ cos(3.ω.t ) cos(5.ω.t ) ⎤
r(t) = .⎢cos(ω.t ) + + + ...⎥ (R=S.T/4)
π 2
⎣ 3 2
5 2
⎦
Nous verrons par la suite que cette représentation est très intéressante lorsque l'on fait du filtrage de signaux.
rq: Le spectre d'un signal non périodique évolue de façon continue en fonction de la fréquence (spectre se
présentant sous forme d'une fonction classique).
2
I.2. Paramètres caractérisant un signal périodique.
∫
1
s( t ) = . s( t ).dt
T
0
• Exemple de calcul:
Signal en créneau de rapport cyclique α.
s( t ) = α.E
∫
1 2
S 2eff = s ( t ).dt
T
T
∑
1
2
Seff = A 02 + . C 2n
2 n =1
( on développe le carré et on utilise le fait que la valeur moyenne d'un sinus est nulle).
∫
1
2
S eff = S 2 .dt = S 2 d'où Seff = Smax
T
T
• Remarque importante :
On parle parfois de valeur efficace vraie (RMS = "root mean square"). Il s'agit de la valeur que nous
avons donnée en définition. Elle peut être calculée pour n'importe quel signal périodique. On oppose les
appareils de mesure RMS, donnant rigoureusement la valeur efficace de signaux quelconques à d'autres
appareils, adaptés à des signaux de formes particulières (sinusoïdales notamment). Ces derniers donnent des
résultats n'ayant rien à voir avec la valeur efficace pour des signaux de formes différentes de celles pour lesquels
ils sont prévus !
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II. Utilisation générale des oscilloscopes
Quelle que soit sa structure interne, l'oscilloscope présente toujours, sur sa face avant, des zones nettement
séparées, regroupant les boutons permettant de contrôler les fonctions essentielles d'un axe.
• Les boutons liés à l'axe X permettent d'utiliser la base de temps au mieux, lorsque l'on cherche à voir
l'évolution temporelle de la grandeur d'entrée (immense majorité des cas). Ils servent aussi à avoir accès au mode
XY, qui permet de représenter la seconde entrée en fonction de la première (un peu plus délicat à trouver pour
les oscilloscopes numériques).
• Les boutons de l'axe Y permettent de choisir une plage de visualisation en amplitude satisfaisante (choix de
la position du niveau 0, choix des calibres, type de couplage…).
• Les boutons de l'axe Z permettent de contrôler la qualité de la trace à l'écran (focalisation pour les
oscilloscope analogiques, et intensité pour tous les appareils). Sur certains appareils analogiques, on dispose
d'une entrée à l'arrière de l'appareil permettant de contrôler l'intensité du faisceau, par l'intermédiaire d'une
tension externe (Wehnelt ou "Z mode"). Il faut noter que l’accès à cet axe tend à disparaître sur les oscilloscopes
numériques.
rq: La maîtrise de la base de temps est souvent le problème principal des utilisateurs occasionnels
d'oscilloscopes.
II.1. L'axe X :
Cet axe permet deux représentations différentes : la représentation temporelle simultanée de plusieurs
signaux et la visualisation de l'entrée 2 en fonction de l'entrée 1 (mode XY). Nous allons nous intéresser
principalement à la première représentation qui est celle qui pose, en général, le plus de problèmes.
Remarque préliminaire : ce qui sera décrit par la suite correspond au fonctionnement d’un oscilloscope
analogique. Les oscilloscopes numériques récents fonctionnent suivant un principe différent, mais comprendre
ce qui suit permet des les utiliser correctement, puisqu’extérieurement, les réglages se font comme pour les
oscilloscopes analogiques.
Ce que l'on visualise à l'écran, c'est le signal d'entrée, en fonction d'un signal généré en interne par
l'oscilloscope, appelé base de temps ("Time Base") que nous appellerons désormais TB(t). Ce signal se présente
sous la forme suivante:
L'affichage de la trace à l'écran n'est possible que durant la montée de la rampe. En revanche, lors de la
descente, rien n'est affiché. Cette courte interruption n'est pas perceptible pour des signaux de fréquences
suffisamment élevées.
Pour obtenir une visualisation correcte des signaux, il va falloir synchroniser ("Trigger"), c'est à dire utiliser
un signal de base de temps particulier permettant d’obtenir une trace stable à l'écran.
II.1.1. La synchronisation.
Nous allons nous intéresser à ce qui est observable à l'écran lorsque l'on prend un signal TB(t) quelconque
puis synchronisé avec le signal à observer.
rq: on va s'intéresser à l'observation des évolutions temporelles d'un signal triangulaire s(t) sans composante
continue (parce que c'est plus simple à dessiner…).
• Cas 1: On choisit TB(t) au hasard sans se soucier de s(t).
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La trace ne passe pas au même endroit d'une période de base de temps à la suivante. A l'écran, on n'observe
pas de trace stable. Tout se passe comme si la trace dérivait… Pour synchroniser, on va faire en sorte que lors de
chaque montée de rampe de la base de temps, le signal s(t) évolue de façon identique, afin que la trace à l'écran
occupe les mêmes points à chaque passage.
Pour cela, on va faire en sorte que TB(t) ne se déclenche que lorsque le signal à observer (ou tout autre signal
de même période), atteint un niveau donné en amplitude, et franchit ce dernier avec une pente donnée (en
croissant ou en décroissant). Le niveau ("level"), et le front ("slope") sont fixés par l'expérimentateur.
TB(t) est donc dépendant de s(t). On a synchronisé les deux signaux.
• Cas 2 : TB(t) est synchronisé sur s(t).
On choisit de synchroniser sur un « level » positif et de déclencher sur le font montant.
L'instant de déclenchement est donc fixé par "level" et "slope" et dépend du signal s(t). En revanche, la durée
d'observation dépend du calibre que l’on choisit pour la base de temps (s/carreau). Sur l'exemple, la durée est
trop courte pour observer une période complète. Il faudrait augmenter le calibre de base de temps pour cela.
Il faut noter que lorsque la rampe est en phase ascendante, le système de synchronisation ne prend plus en
compte les intersections entre le signal et le niveau de déclenchement. La prise en compte n’est possible que lors
des phases de temps mort.
Remarque : en pratique, synchroniser un oscilloscope revient à faire que le signal de base de temps soit de
période multiple du signal à observer, d’où le terme de « synchronisation ».
Remarque : Dans un oscilloscope numérique, il n’y a pas de signal TB(t) produit. En simplifiant, on peut dire
que le signal d’entrée est récupéré dans une mémoire. La mémoire est analysée pour voir quand la tension passe
la valeur du « level » choisi avec le front voulu. On définit alors le début de la plage temporelle pendant laquelle
la mémoire sera affichée. La durée d’affichage correspond à ce qui a été fixé avec le bouton de base de temps.
On obtient ainsi une trace stable. Ainsi, il faut choisir un signal sur lequel déclancher, un « level » et un front de
déclanchement et une durée de base de temps. La procédure interne est donc différente de celle de l’oscilloscope
analogique, mais pour l’utilisateur, les questions à se poser sont les mêmes.
Cette fois, il n’y a plus d’instant précis, correspondant à l’intersection du signal étudié avec le niveau de
déclanchement et avec le front voulu, susceptible de permettre un lancement de la base de temps, mais une plage
temporelle. L’indétermination sur le début de la montée de la rampe de base de temps va conduire à une trace
moins stable et donc plus épaisse. Par ailleurs, même quand le signal étudié décroît en moyenne, il peut présenter
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un front montant, ce qui étend encore plus la plage susceptible de conduire à un lancement de rampe de
synchronisation.
Il existe cependant certains signaux qui permettent une synchronisation correcte malgré le bruit. Il s’agit des
signaux qui présentent un front raide. Prenons l’exemple du signal rectangulaire :
Même en présence d’une forte valeur efficace de bruit, l’instant d’intersection entre le signal et le niveau de
synchronisation avec un front donné est défini précisément.
Pour résumer, lorsque l’on cherche à synchroniser un appareil, on veillera à choisir le signal le moins bruité,
et si possible un signal présentant un front raide.
Cependant, il existe des signaux périodiques pour lesquels la synchronisation n’est pas possible, quelles que
soient les précautions prises. C’est par exemple le cas pour les signaux qui présentent, par période, plusieurs
intersections possibles avec le niveau déclanchement.
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-Le mode découpé ("chop") permet d'observer simultanément une portion d'une courbe puis une portion de la
suivante (découpage HF de 100kHz à 8 Mhz)…Il pose problème pour les signaux haute fréquence, lorsque le
découpage devient visible.
I.1.5. Cas des oscilloscopes numériques : problème de la taille de la mémoire, échantillonnage et troncation.
Nous avons vu qu’il n’existait pas de signal de base de temps dans un oscilloscope numérique. En fait, des
échantillons du signal sont pris à intervalles de temps réguliers (durée de l’intervalle Te), sur une durée
d’observation limitée To fixée par la base de temps. L’opération qui consiste à prendre des points à intervalle de
temps fixé est appelée échantillonnage. L’opération qui consiste à n’observer le signal que sur une durée limitée
est appelée troncation, ou troncature. Ces deux opérations sont indispensables, car la mémoire étant de taille
limitée, elle ne peut stocker qu’un nombre limité de points.
Le nombre de points qui représentent le signal varie fortement d’un modèle d’oscilloscope à l’autre. Les
oscilloscopes d’entrée de gamme permettent en général de représenter une voie avec 512, 1024, 2048 ou 4096
points. Pour des applications plus évoluées, notamment quand on cherche à observer des régimes transitoires, on
peut avoir recours à des oscilloscopes représentant chaque voie avec un nombre de points voisin de 106. Ces
derniers sont en général beaucoup plus coûteux que les précédents.
La taille de la mémoire est l’une des caractéristiques essentielles d’un oscilloscope numérique. Cette donnée
est bien entendu disponible dans la documentation fournie avec l’appareil.
II.2. L'axe Y :
Les fonctions relatives à cet axe permettent de choisir une fenêtre la plus adaptée possible au signal à
observer. On distingue notamment:
II.2.1. Choix proposés dans le menu relatif à une voie d’entrée de l’oscilloscope.
• Les boutons de calibre :
Ils permettent de fixer le nombre de volts par carreaux (En fait, on fixe l’amplification qui permet de
contrôler l’affichage suivant l'axe Y).
Sur la plupart des oscilloscopes, les calibres extrêmes sont 2 mV/carreau et 5V/carreau.
• Mode de visualisation AC, DC, GND :
En mode DC, on visualise l’intégralité du signal de la voie d’entrée. En revanche, en mode AC, le signal est
préalablement passé dans un filtre passe-haut. Si le signal d’entrée présente une fréquence fondamentale assez
forte (une centaine de Hz au moins), sa composante continue sera supprimée, et on ne visualisera que sa partie
variable.
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Le mode GND correspond à l’observation de la référence de tension à 0. Sur les oscilloscopes numériques, la
référence est souvent visible directement en mode AC et DC grâce à un petit curseur sur la gauche ou la droite de
l’écran relié à un symbole de masse.
• Calibres de sonde (« probe ») :
Les oscilloscopes sont la plupart du temps livrés avec deux sondes atténuatrices de gain 1/10. Il est possible
de trouver des sondes de gain différent. Pour tenir compte directement du gain de la sonde dans la tension
affichée, il est possible de rentrer un calibre de sonde dans le menu correspondant.
Si, par la suite, on retire la sonde pour utiliser un câble de mesure classique, il faudra penser à retirer ce
calibre, afin d’obtenir une valeur correcte. Si, lors de mesure, vous vous retrouvez avec des tensions 10, 100 ou
1000 fois trop fortes, il y a de fortes chances pour qu’un calibre de sonde ait été conservé alors que vous
n’utilisez plus de sonde.
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Le nombre de codes possibles est lié au nombre n de bits sur lequel on code l’information. Un bit pouvant
prendre deux valeurs différentes, 0 ou 1, coder sur n bits revient à définir 2n niveaux de tension possibles. Sur les
oscilloscopes les plus simples, le codage de la tension se fait sur 8 bits (256 niveaux) ou 9 bits (512 niveaux).
Avec de tels nombres de codes possibles et un faible pas d’échantillonnage, le caractère « continu par morceau »
de la représentation est bien moins marqué sur un oscilloscope que sur la figure précédente. Cependant, lorsque
l’on cherche à faire une mesure à partir de l’image numérique du signal, on devra veiller à dilater au maximum la
courbe en amplitude, afin d’utiliser le maximum de codes possibles. Si on n’utilise qu’une faible partie de
l’écran, l’effet sera identique à une diminution du nombre de bits sur lequel on a codé l’information. Le signal
prendra alors un caractère « continu par morceaux » plus marqué, et la qualité des mesures sur un tel signal sera
médiocre.
Les oscilloscopes numériques sortent directement certaines caractéristiques des signaux (fréquence, période,
valeur crête à crête, valeur efficace, temps de montée, valeur moyenne…). L’appareil sortira pratiquement
toujours une réponse, cependant, pour que les mesures aient un sens, il faudra choisir une échelle optimisée en
temps et en amplitude avant de réaliser des mesures. On n’obtient pas de bons résultats à partir d’un signal mal
observé…
• Pour un signal donné (une sinusoïde par exemple), observer les indications données par les fonctions de
mesure de l’appareil, pour différentes échelles de temps et d’amplitude. Quel est l’effet sur la précision des
indications ? Conclure quant au choix des échelles quand on veut faire des mesures précises.
• On réutilise le circuit R-C qui nous a servi pour synchroniser sur des signaux bruités. On mesure la tension
de sortie lorsque l’on travaille dans la bande passante et lorsque la sortie est fortement atténuée (bruit visible).
Observer l’indicateur de tension crête à crête et de tension efficace en fonction du niveau de moyennage.
Conclure quand à l’utilité de cette opération. Utiliser le moyennage lorsque l’oscilloscope ne synchronise pas
correctement. Conclusion ?
• Visualiser un signal sinusoïdal de 1 kHz d'amplitude 2V avec un offset de 5V. Donner le résultat de
l’appareil concernant la valeur moyenne. Changer le niveau de synchronisation et observer à nouveau le
résultat. Qu’en conclure quand à l’intérêt de cette valeur pour un signal qui n’est pas continu ? (ce problème ne
se pose pas sur tous les oscilloscopes…il faut vérifier d’un appareil à l’autre).
rq : faire des mesures précises ne signifie pas faire des mesures justes. La justesse dépend de l’étalonnage de
l’appareil qui doit être fait régulièrement si on veut travailler correctement. Dans le cas contraire, on introduit
une erreur dite systématique. Un appareil non étalonné peut donc être précis (toutes les valeurs pour une même
mesure sont proches) mais faux (la plage des valeurs trouvées ne contient pas la valeur réelle attendue).
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La part de l’incertitude de mesure liée à l’appareil va dépendre de la résolution en amplitude (liée au nombre
de bits sur lequel on code l’information) et au nombre de points utilisé pour extraire le résultat recherché (lié à la
taille de la mémoire et à la base de temps employée).
II.3. L'axe Z :
Cet axe représente le système qui alimente l’écran en informations. Les oscilloscopes présentent de plus en
plus souvent des écrans à cristaux liquides.
Les oscilloscopes présentent en général des menus qui permettent de régler le contraste, d’instaurer une
persistance de la trace…
Il faut noter que, compte tenu de la résolution de ces écrans, tous les points mis en mémoire ne sont pas
affichés. En pratique, l’écran ne permet d’en afficher que quelques centaines. Le module d’affichage va donc
procéder à un sous échantillonnage de la mémoire. Dans le cas d’oscilloscopes présentant une profondeur
mémoire importante, seul un zoom permettra de visualiser cette profondeur. Si l’oscilloscope est interfacé, on
pourra bien entendu récupérer tous les points pour les traiter sur ordinateur.
Sur le front des oscilloscopes, le constructeur indique souvent une fréquence (10 MHz, 50 MHz, 100
MHz…et plus pour les oscilloscopes très performants…et très coûteux). C'est la fréquence de coupure à – 3dB
de l'appareil, qui se comporte donc comme un filtre passe-bas.
Il faudra commencer à interpréter les résultats avec prudence, lorsque l'on va travailler 1 décade en dessous
de cette coupure (par exemple, si on travaille à 6 MHz pour un oscilloscope 60 MHz), car l'appareil risque de
commencer à introduire une atténuation et surtout un déphasage.
Cet effet sera d'autant plus préoccupant si le signal observé comporte des harmoniques, qui seront encore
plus perturbés que le fondamental…Si on observe par exemple des créneaux, on constate que l'oscilloscope ne
donne pas un créneau, mais plutôt une courbe en forme d'exponentielle (type réponse d'un circuit RC à un
échelon).
L'oscilloscope filtre les harmoniques haute fréquence du signal. Pour quantifier ce problème, on définit le
temps de montée tr (durée nécessaire pour que le signal passe de 10 % à 90 % de sa valeur maximale). La bande
passante est reliée à tr par la relation suivante.
K
BP−3dB =
tr
Le temps de montée mesuré trm est relié au temps de montée de l'oscilloscope tro et au temps de montée du
signal trs par la relation
t rm ≈ t 2 ro + t 2 rs
rq : dans la pratique, ces observations sont délicates car le GBF ne donne pas un pur créneau. Il est alors
difficile de distinguer ce qui est dû au générateur de ce qui est dû à l’oscilloscope. Cependant, lorsque l’on étudie
des temps de montée lors de commutation de semi-conducteurs rapides, il faut bien penser que les temps de
montée de quelques ns sont faussés par les oscilloscopes dont la bande passante est de l’ordre de 100 MHz… Il
faut alors vérifier alors le temps de montée donné dans la documentation de l’oscilloscope et corriger…
Pour ce type d’observations, nous avons vu que l’on avait intérêt à travailler en mode monocoup (« single
sweep » ou « single »). Comme pour une visualisation classique on règle l’échelle de temps et d’amplitude afin
d’observer la partie utile de la transition. On choisit alors le niveau de déclenchement, l’instant d’affichage du
passage par ce niveau (attention, il dépend de la base de temps !), le front choisi (montant ou descendant). On
passe alors en mode monocoup et on attend le transitoire. Dès que le signal observé franchit le niveau de
déclenchement, l’oscilloscope charge la mémoire et affiche tous les points acquis une fois la mémoire remplie
(ne pas s’étonner d’attendre l’affichage de la courbe si le transitoire est très long…il faut laisser à l’appareil le
temps de remplir sa mémoire avant d’afficher).
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• Observer la tension délivrée par une alimentation stabilisée (+15V par exemple). Eteindre l’alimentation
et observer l’évolution de la tension de sortie… Même démarche lors de la mise sous tension. Dans les deux cas,
donner le temps nécessaire pour que les alimentations délivrent 90% de la valeur attendue en régime permanent.
Avant d’aller plus loin, il convient de rappeler qu’un appareil dit « flottant » ne ramène pas la masse dans le
circuit dans lequel il est utilisé. C’est notamment le cas des alimentations stabilisées et des multimètres.
En revanche, la plupart des G.B.F. (générateurs de signaux basse fréquence) et des oscilloscopes ne sont pas
flottants. La partie métallique externe des connecteurs B.N.C. de ces appareils est raccordée à la terre pour des
questions de sécurité.
rq : il subsiste quelques G.B.F. et oscilloscopes flottants mais il s’agit de vieux appareils destinés à
disparaître des salles de manipulation. Pour les reconnaître, on verra que la partie externe du connecteur B.N.C.
est isolée de la carcasse par une petite bague isolante.
Manip :
On se propose de relever le courant dans la diode (ou une image de ce courant) en fonction de la tension aux
bornes du composant en XY à l’oscilloscope. On va voir que suivant les montages, certaines précautions doivent
être prises concernant les masses ramenées par les différents appareils.
• On considère un premier montage
- comment choisir R ?
- Où placez-vous les masses des différents appareils et quel est le problème posé ?
- Observer la caractéristique I(V). Définir puis mesurer la tension de seuil. Quelle amplitude de tension
doit-on choisir en entrée ?
- Quelle est l’influence de la fréquence du signal d’entrée ?
- Quelle est l’influence de la température ?
• On considère maintenant le circuit suivant :
- Que représentent les tensions V1 et V2 ? Quel est le rôle de l’amplificateur opérationnel ? Comment
choisir R1 et R2 ?
- En déduire la caractéristique de la diode. L’amplificateur peut-il altérer notablement cette dernière ?
Les oscilloscopes numériques disposent en mémoire des points qui décrivent les tensions observées. Il est
alors assez simple de faire des opérations mathématiques sur ces courbes, en traitant les échantillons. On dispose
couramment de la somme et de la différence des deux voies, de leur produit. Plus rarement, on peut obtenir la
dérivée, une primitive ou l’analyse du spectre par F.F.T. (transformée de Fourier rapide = « Fast Fourier
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Transform »). Dans cette partie, nous allons plus particulièrement nous intéresser à l’obtention, par F.F.T. du
spectre d’amplitude.
∫ s( t).e
−2 j.π.f . t
S(f ) = .dt
−∞
Considérons par exemple le cas d’un signal temporel d’allure suivante :
On constate que ce spectre est continu (contrairement aux cas d’un signal périodique) et qu’il prend des
valeurs non nulles pour les fréquences négatives.
Lorsque l’oscilloscope numérique traite un signal, il ne peut utiliser qu’un nombre limité d’échantillons de ce
dernier (une mémoire ne dispose que d’une capacité finie). Pour cela on échantillonne à intervalles de temps
réguliers (fréquence d’échantillonnage fe) et sur une durée limitée To (troncation). On va voir que ces deux
opérations vont modifier de façon notable le spectre obtenu, par rapport à celui que l’on attend.
Si on échantillonne ce signal, on peut montrer simplement, en utilisant les propriétés des transformées de
Fourier, que le spectre va être périodisé à fe. Le spectre du signal échantillonné aura alors l’allure suivante :
On constate que si fe > 2Fmax (fe-Fmax>Fmax), il suffira de travailler avec une fenêtre d’observation assez
restreinte (comprise entre Fmax et fe-Fmax). En revanche, si fe < 2Fmax, on constate que les différents éléments se
chevauchent ce qui interdit de pouvoir récupérer une image correcte du spectre…
Pour pouvoir s’affranchir du problème de repliement, il faut donc que fe > 2Fmax, c’est le théorème de
Shannon.
rq : bon nombre de signaux périodiques ont un spectre non borné (triangles, créneaux…). Dans ce cas il y
aura toujours repliement, mais essentiellement pour les harmoniques de rang élevé (qui sont souvent noyés dans
le bruit). En pratique, la limite supérieure du spectre peut par exemple correspondre aux fréquences au-delà
desquelles on ne peut plus séparer les raies du bruit…
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II.5.2. La troncation (ou troncature…):
On ne peut pas visualiser un signal sur une durée infinie. Il est donc nécessaire de se limiter à une plage
d’observation T0. Cette opération est appelée troncation. Nous allons voir qu’elle a des effets sur les spectres
observés.
Si on travaille avec une sinusoïde (ou une raie quelconque d’un spectre), le fait de tronquer le signal temporel
s(t) de départ va transformer la raie initiale en un sinus cardinal. On pourra toujours déduire l’amplitude des raies
du sinus cardinal, mais la résolution en fréquence est bien entendu altérée. On constate que plus la fenêtre de
troncation sera large plus la raie centrale sera fine.
rq : sur la figure précédente, l’échelle en amplitude est linéaire. Nous verrons que l’appareil que nous allons
utiliser donne, en amplitude, une échelle logarithmique.
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le spectre étant donné, plus la fenêtre T0 sera étroite plus le spectre sera calculé sur une plage large de
fréquence (N/T0). Cependant l’écart en fréquence entre deux points successifs du spectre étant grand, on
risque de rater des pics si ceux-ci se situent entre les points!
- On règle le bouton de base de temps afin de se ramener à une échelle de fréquence permettant de
visualiser le pic au voisinage de 1 kHz au milieu de l’écran (choisir une échelle 250Hz par carreaux par
exemple soit un span de 2,5 kHz environ). On observe un pic d’amplitude finie et de largeur donnée et
non un Dirac…ce qui est, là encore, dû à la troncation. On peut également s’intéresser à la fréquence
d’échantillonnage (tourner rapidement le bouton base de temps en avant puis en arrière…).
- On cherche à zoomer sur la zone du pic. On doit alors jouer sur la case « center fréquency » pour
ramener le pic étudié au centre de l’écran. On essaie différentes fenêtres de pondération (Hanning,
flattop et rectangulaire). On constate que la fenêtre de Hanning donne un pic plus fin ce qui est bon
pour séparer deux fréquences proches, mais peu précis pour repérer le sommet du pic. La fenêtre flattop
donne en revanche un pic plus large et plus bombé au sommet, ce qui permet de mieux repérer le niveau
de ce dernier, mais rend la séparation de deux raies proches difficile. La fenêtre rectangulaire, donne en
revanche un spectre éloigné de ce que l’on attend, car elle est principalement adaptée à l’observation du
spectre de signaux transitoires.
- On va alors chercher à mesurer la valeur efficace de l’harmonique. On va donc utiliser la fenêtre
flattop. On va dilater l’échelle en amplitude. Pour cela, on va jouer sur « Ref level » et « Unit/div ». On
utilise alors les curseurs avec une meilleure résolution en amplitude. Chaque curseur va alors donner
une position en dB (on les note dB1 et dB2) ce qui va nous permettre de donner un encadrement de la
valeur efficace observée.
V V
Veff 1 ≤ S ≤ Veff 2 avec dB1 = 20. log eff 1 et dB2 = 20. log eff 2
1 1
- On repasse alors en échelle de fréquence et d’amplitude normale. On va alors s’intéresser à un
phénomène lié à l’échantillonnage, le repliement spectral. On se place à 250 Hz par carreau. On
augmente progressivement la fréquence jusqu’à ce que le pic sorte à droite de l’écran. On continue à
augmenter la fréquence et on constate qu’un pic apparaît dans l’écran et se déplace vers la gauche
lorsque l’on augmente la fréquence ! On rappelle que pour ne pas observer de repliement, il faut
échantillonner à une fréquence fe supérieure à 2Fmax, si Fmax représente la fréquence maximale dans le
spectre du signal étudié. Il se trouve que la fréquence d’échantillonnage de l’appareil (indiquée en kS/s
= kilosamples/seconde) est automatiquement fixée par l’appareil lorsque l’on règle le bouton base de
temps afin d’avoir une échelle de fréquence adaptée. Cette fréquence d’échantillonnage est justement le
double de la largeur de la plage observée (une échelle 250 Hz par carreau pour 10 carreaux donne une
plage de 2,5kHz et donc une fréquence d’échantillonnage de 5 kS/s). Ainsi, on observe du repliement dès
que la fréquence de la sinusoïde atteint 2,5 kHz .
Manip :
- On va appliquer tout ce que l’on vient de voir à un signal plus complexe mais connu précisément, le
signal triangulaire. On prendra, pour commencer, un triangle de fréquence 1kHz. Mesurer en temporel
la valeur maximale du triangle. En FFT donner un encadrement de l’amplitude de l’harmonique 1 et de
l’harmonique trois et du rapport du second sur le premier. Le résultat correspond-il à ce qui est
attendu ? Que se passe-t-il quand on augmente la fréquence ? Pourquoi le repliement se fait-il sentir
plus tôt ?
- Lorsque les signaux périodiques présentent une symétrie par rapport à la demi-période, ils ne présentent
que des harmoniques impairs. Si on disymétrise le signal, on voit apparaître des harmoniques pairs.
Pour une dissymétrie marquée, donner un encadrement du second harmonique du signal observé.
Manip :
- Observer Le spectre en amplitude d’un signal en créneaux. Pourquoi le spectre de ce signal est-il plus
difficile à exploiter que celui d’une sinusoïde ou même celui d’un triangle ? Distinguer les raies
effectives du signal des raies liées à l’échantillonnage…
- Si on s’intéresse uniquement à l’amplitude d’harmoniques de rang faible, on peut choisir de ne
conserver que ces derniers et d’éliminer les suivants par filtrage. On parle alors de filtre anti-repliement
(on n’observe pas le spectre du signal qui nous intéresse, mais seulement celui d’un signal dont les
premiers harmoniques ont les mêmes caractéristiques). Pour cela, on peut envisager de réaliser le filtre
passe-bas du second ordre suivant :
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1 1
G ( p) = =
1 + 3.R.C.p + R .C .p
2 2 2
2.m p2
1+ .p +
ω0 ω02
Avec m = 3/ 2 et ω0=1/RC
On prendra R=1kΩ et C=100nF et on analysera par FFT un signal en créneaux de 100Hz avec et sans
filtre anti-repliement (regarder le créneau directement sur la voie 1 et le créneau filtré sur la voie 2).
Observer l’ensemble du spectre et mesurer l’amplitude des premiers harmoniques dans chaque cas.
Conclure quant à l’intérêt du système (on peut visualiser rapidement à partir de quel harmonique le
filtre affecte la mesure en prenant une simple sinusoïde de fréquence variable en entrée).
Un multimètre est un appareil qui doit donner la valeur moyenne et/ou la valeur efficace d’une intensité ou
d’une tension. L’information peut se présenter sous la forme d’une déviation d’aiguille (conversion
électromécanique suivant le principe du galvanomètre) ou sous forme d’un affichage numérique (tension
continue convertie en mot binaire et envoyée sur un afficheur 7 segments).
Pour récupérer une déviation d’aiguille, image d’une valeur moyenne ou d’une valeur efficace, il existe un
grand nombre de méthodes. Nous allons en présenter rapidement quelques unes.
• appareils thermiques :
La puissance dissipée dans une résistance R soumise à une tension u(t) et parcourue par un courant i(t) est
proportionnelle à <i(t)2> et à <u(t)2>. Si on récupère une image mécanique de cette puissance dissipée (par
dilatation ou par effet thermocouple), on pourra lire une valeur efficace.
Ces appareils ne sont plus très utilisés, en raison notamment de leur fragilité et le leur coût.
• appareils magnéto-électriques :
Ces appareils sont constitués d’un cadre conducteur parcouru par un courant image de la grandeur à
caractériser (courant ou tension). Ce cadre est placé dans un champ magnétique créé par un aimant. Les forces de
Laplace vont être à l’origine d’un moment de couple dont la valeur moyenne est proportionnelle à <i(t)> (on ne
s’intéresse qu’à la valeur moyenne car l’inertie mécanique du système va filtrer les variations temporelles de
l’intensité). Sachant que l’axe relié à l’aiguille est soumis à un couple de rappel de moment proportionnel à la
déviation angulaire θ, on a, à l’équilibre
K. i( t ) = C.θ
On obtient donc une déviation angulaire θ proportionnelle à <i(t)>. Ce principe permet donc la mesure de
valeurs moyennes. L’appareil est symbolisé de la façon suivante :
Rq : Il est possible de mesurer des valeurs efficaces au moyen d’appareils magnéto-électriques. Pour cela, on
redresse le signal avant la mesure.
La valeur moyenne de tout signal est proportionnelle à sa valeur efficace. Mais le rapport de proportionnalité
(appelé facteur de forme) dépend du type de signal d’entrée. Dans la pratique, les systèmes fonctionnant suivant
ce principe ne sont utilisables que pour des signaux sinusoïdaux sans valeur moyenne pour lesquels l’étalonnage
a été fait. Le symbole de ces appareils est alors le suivant :
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Nous allons illustrer ce principe dans la partie expérimentale. Nous verrons notamment que ce style
d’appareil ne donne pas, par exemple, la valeur efficace de signaux en triangles ou en créneaux…
• appareils électrodynamiques :
Ces appareils fonctionnent sur le même principe que les appareils magnéto-électriques, mais le champ
magnétique est, cette fois, créé par le courant image de la grandeur à caractériser. La valeur moyenne du moment
du couple lié aux forces de Laplace est, dans ce cas, proportionnelle à <i2(t)>. L’existence d’un couple de rappel
proportionnel à la déviation angulaire θ conduit, à l’équilibre, à la relation
K. i 2 ( t ) = C.θ
Le système permet donc de mesurer des valeurs efficaces.
Encore une fois, c’est l’inertie mécanique du système qui se charge de filtrer le courant au carré pour ne
conserver que la valeur moyenne.
La plupart des multimètres numériques peuvent permettre de mesurer des intensités et des tensions
(moyennes ou efficace) ainsi que des résistances…Mais dans tous les cas, le système va, dans un premier temps,
transformer l’information (tension, intensité ou résistance) en une tension, transformée par la suite en tension
continue. Cette dernière sera numérisée au moyen d’un convertisseur analogique-numérique (CAN) (transformée
en un mot binaire = séquence de « 0 » et de « 1 » qui correspondent à deux niveaux de tensions continues
différents). Un circuit électronique permettra de convertir cette tension numérisée en un nombre correspondant à
la valeur lue (convertisseur binaire-décimal + afficheur 7 segments).
R2
Vmes = (1 + ).R S .I
R1
On remarque que l’amplificateur opérationnel intégré permet de ne ramener que la résistance Rs dans le
circuit à étudier.
• Cas d’une résistance :
Le principe de l’ohmmètre consiste à faire passer un courant fixé dans la résistance à mesurer. On prend alors
la tension à ses bornes. Pour réaliser cette fonction, on utilise un montage de structure suivante :
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III.2.2. Obtention d’une valeur moyenne.
Le principe va consister à filtrer électroniquement le signal pour ne conserver que sa composante continue.
Le principal problème sera de réaliser un filtre suffisamment sélectif pour éliminer intégralement la partie
variable du signal. Il sera d’autant plus difficile à résoudre que la fréquence du premier harmonique du signal
sera basse…
rq : En pratique, les appareils de ce type ne donnent une valeur efficace que pour des signaux sinusoïdaux
sans valeur moyenne. Ils sont principalement utilisés pour faire de la mesure sur le réseau électrique à 50 Hz.
• Obtention d’une valeur efficace vraie.
Dans ce type d’appareil, on réalise électroniquement chacune des étapes permettant de calculer la valeur
efficace d’après sa définition générale.
- on prend le carré du signal d’entrée (multiplicateur).
- on prend la valeur moyenne de ce carré (Filtre passe bas)
- on extrait la racine carrée (branchement spécial du circuit multiplicateur).
Le schéma de principe du système est donc le suivant :
rq : Il arrive que les appareils nous laissent le choix entre la valeur RMS du signal global et la valeur RMS de
la seule composante variable. Pour ne pas prendre en compte la valeur moyenne dans le calcul, on supprime cette
dernière (filtre passe haut) avant de prendre la valeur RMS.
Manip : Utiliser un GBF pour fabriquer des signaux sinusoïdaux, triangulaire, carrés, avec ou sans offset et
employer différents multimètres numériques pour remonter aux valeurs moyennes et aux valeurs efficaces des
signaux (on veillera à utiliser des signaux de fréquence inférieure à 100 Hz pour éviter tous les problèmes de
bande passante que nous étudierons plus tard). Comparer en permanence avec les résultats affichés par les
fonctions de mesures des oscilloscopes numériques. Tous les multimètres conduisent-ils à des résultats
convenables ? Pour quel type de signal obtient-on toujours la valeur efficace?
Manip : Mesurer la valeur efficace d’un signal sinusoïdal avec l’oscilloscope et avec un multimètre.
Représenter la réponse en fonction de la fréquence (On partira de quelques Herz et on augmentera la fréquence
progressivement…). Conclure quand à la plage d’utilisation de l’appareil : origine des problèmes à basse
fréquence et à haute fréquence ?
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L’avantage de ce type de ligne, par rapport aux lignes bifilaires, par exemple, c’est que les deux conducteurs sont
très proches l’un de l’autre. Ainsi, la boucle qu’ils forment, lorsque le câble est relié aux deux extrémités, est de
surface étroite. Les perturbations électromagnétiques (flux parasites), inévitables dans toute zone proche
d’installations électriques (laboratoire, salles de TP notamment !), induiront donc des perturbations moindres
qu’avec une ligne à deux fils distincts… On « blinde » la ligne de propagation…
Le conducteur extérieur est un cylindre creux de diamètre D1=2,95 +/- 0,1 mm , alors que le conducteur
intérieur (âme) est composé d’un câble de 19 fils de cuivre de diamètre d =0,18 mm. L’âme est comprise dans
une gaine de diamètre D2= 0,9 mm. On en déduit que la section effective de conducteur est comprise entre
19 .d et D2.
Pour une telle structure, on peut calculer une inductance Λu et une capacité Γu par unité de longueur. On
rappelle que
µ ⎛D ⎞ 2πε 0 ε r
Λ u = 0 . ln⎜⎜ 1 ⎟⎟ et Γu =
2π ⎝ D 2 ⎠ ⎛D ⎞
ln⎜⎜ 1 ⎟⎟
⎝ D2 ⎠
Compte tenu des données géométriques et de la valeur de la permittivité du diélectrique (à déterminer
expérimentalement par la suite), on trouve les ordres de grandeur suivants
Λ u = 0,25µH / m et Γu = 100pF / m
Tous les calculs qui suivent sont effectués en régime sinusoïdal forcé.
• Impédance caractéristique :
C’est l’impédance Zc, qui, lorsqu’elle est placée en sortie d’une ligne de propagation, donne à cette dernière
le comportement d’une ligne infinie (pas d’ondes réfléchies…). L’impédance d’entrée est alors égale à Zc. Si on
place, en sortie de ligne, une impédance différente de Zc, on aura une onde réfléchie.
L’impédance Zc est donc telle qu’en tout x, on ait
v ( x ) = Z c .i( x )
Pour la calculer, on peut utiliser le modèle établi sur la figure précédente et écrire les équations de nœuds et
de mailles. On obtient alors les équations suivantes
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⎧ ⎛ Λu j ⎞ ⎛ j ⎞
⎪ v ( x ) = ⎜⎜ j. .dx.ω − ⎟⎟.i( x ) + ⎜⎜ ⎟⎟.i( x + dx ) = Z a .i( x ) + Z b .i( x + dx )
⎪ ⎝ 2 Γu .dx.ω ⎠ ⎝ Γu .dx.ω ⎠
⎨
⎪ v ( x + dx ) = −⎛⎜ j ⎞ ⎛ Λu j ⎞
⎪ ⎜ Γ .dx.ω ⎟⎟.i( x ) − ⎜⎜ j. 2 .dx.ω − Γ .dx.ω ⎟⎟.i( x + dx ) = − Z b .i( x ) − Za .i( x + dx )
⎩ ⎝ u ⎠ ⎝ u ⎠
Sachant que v ( x ) = Z c .i( x ) et v ( x + dx ) = Z c .i( x + dx )
On en déduit que
2 2 2
Zc = Za − Z b
En remplaçant, cela conduit à
2 Λ u Λ2u .ω2
Zc = − .(dx ) 2
Γu 4
Au premier ordre, cela conduit à
Λu
Zc =
Γu
On remarque que cette impédance est réelle et qu’elle vaut 50Ω, compte tenu des caractéristiques du câble.
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Manip : (un seul poste)
Nous allons essayer de retrouver certaines caractéristiques des lignes coaxiales. Dans un premier temps,
l’extrémité du câble sera laissée ouverte (impédance infinie). On envoie des impulsions en entrée du câble et on
observe le signal reçu sur un oscilloscope placé de la façon suivante
- Quelle distance va parcourir l’onde réfléchie par rapport à l’onde qui arrive directement à
l’oscilloscope ? Comment choisir la forme et la période des impulsions pour que l’on puisse séparer ces
dernières des signaux réfléchis ? (supposer que la vitesse de propagation est du même ordre de
grandeur que la vitesse de la lumière et en déduire l’ordre de grandeur de la durée nécessaire pour que
le signal réfléchi revienne à l’oscilloscope). En déduire les caractéristiques (largeur, période) des
impulsions à envoyer.
- On laisse la sortie du câble « en l’air » (impédance infinie). A partir de la réponse obtenue à
l’oscilloscope, déduire la vitesse de propagation dans le câble coaxial. Quelle est la valeur de la
permittivité du diélectrique utilisé dans le câble ? Utilisez cette valeur pour calculer un encadrement de
Λu et Γu. A quoi faut-il faire attention concernant la synchronisation ?
- Comment interpréter la forme du signal réfléchi (atténuation et modification du poids relatif des
différents harmoniques du spectre) ?
- On applique des embouts de différentes impédances en sortie du câble. On prendra notamment une
impédance quasi nulle, une impédance de 50Ω, une impédance quasi infinie et des valeurs
intermédiaires. Commenter l’allure des signaux réfléchis. Quelle est la valeur de l’impédance
caractéristique d’une ligne coaxiale (à retenir) ?
rq : on rappelle que la célérité de la lumière dans le vide est fixée par convention et vaut environ 2,998.108
m.s-1.
Nous allons chercher à caractériser ce dernier point à point et par wobulation. Nous en profiterons pour
mettre en évidence l’intérêt d’une sonde de tension sur un simple câble coaxial lorsque l’on veut que la mesure
perturbe le moins possible le système.
Calculer la fonction de transfert de ce filtre et donner l’allure de son diagramme asymptotique de Bode.
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• Relever le gain en tension et le déphasage entre l’entrée et la sortie et représenter le résultat sur papier
semi-log. On choisira des composants suivant (R=1MΩ ; C = C’= 220 pF ).
• Supposons que ce système soit destiné à alimenter un circuit électrique dont l’impédance d’entrée soit de
quelques kΩ. Quelle sera la conséquence sur la fonction de transfert du filtre ? (on dit alors que l’étage de sortie
« charge » le filtre). Mesurer la nouvelle fréquence centrale.
• Observer la tension de sortie du filtre sur la voie 1 de l’oscilloscope en utilisant une sonde de tension (la
voie 2 n’est pas encore utilisée !). Utiliser alors un câble coaxial pour envoyer le même signal sur la voie 2. Que
se passe-t-il au niveau de la voie 1 ? Pour quelle raison ?
Plutôt que de réaliser un relevé point par point, on va essayer de représenter rapidement l’évolution du gain
en tension en fonction de la fréquence. Pour cela, on va utiliser la technique de wobulation, qui consiste à
appliquer en entrée du filtre à tester, un signal « sinusoïdal » dont on fait lentement varier la fréquence en
fonction du temps.
Les paramètres essentiels de réglage sont
- La fréquence minimale fmin de la sinusoïde.
- Sa fréquence maximale fmax .
- La durée nécessaire pour passer de fmin à fmax.
- Le type de balayage (linéaire ou logarithmique).
Il faut noter que le balayage peut être effectué en dents de scie (série de balayages de fmin à fmax) ou en
triangle (fmin à fmax puis fmax à fmin etc…). Cela varie d’un modèle de GBF à l’autre.
Pour obtenir une image du gain en fonction de la fréquence, on doit observer la tension de sortie en fonction
d’une image de la fréquence. C’est la sortie « sweep out » (quand elle existe) qui fournit ce signal.
Manip :
- On utilise le montage de la partie précédente.
- Choisir une plage de fréquence intéressante pour observer le comportement du filtre.
- Observer le signal « sweep out ».
- Observer la tension de sortie en fonction du temps (avec une entrée wobulée) puis observer en XY à
l’oscilloscope la tension de sortie en fonction du signal de wobulation. Noter l’incidence de la durée de
wobulation (« sweep time »).
Ces composants se présentent sous la forme d’un petit cylindre allongé sur lequel on va trouver quatre barres
de couleur destinées à coder la valeur et la précision de la résistance considérée. Ce sont principalement des
résistances de cette forme que l’on utilisera en TP.
Pour les résistances qui valent plus de 10 Ω (c’est à dire celles que l’ont utilisera couramment…), la valeur
de la résistance est donnée par les trois premières barres (a, b, c). La résistance vaut alors environ ab.10c avec
une précision qui dépend de la barre d.
- Les couleurs de a, b et c correspondent aux valeurs suivantes :
« noir = 0 » ; « marron = 1 » ; « rouge = 2 » ; « orange = 3 » ; « jaune = 4 » ; « vert = 5 » ; « bleu = 6 » ;
« violet = 7 » ; « gris = 8 » ; « blanc = 9 »
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- Pour d, le code est le suivant :
« argent = 10% » ; « or = 5% » ; « rouge = 2% » ; « marron = 1% » ; « vert = 0.5% » ; « bleu = 0,25% » ;
« violet = 0,1% »
- Exemple : marron/noir/rouge/or donne 10.102 à 5% soit 1kΩ à 5% près
Il faut noter que la taille du cylindre détermine également la puissance que le composant est susceptible de
dissiper et donc le courant qui va pouvoir le traverser sans risque de destruction (fumée, mauvaise odeur et
éventuellement brûlure si on pose le doigt dessus au mauvais moment…). Pour les composants que nous
utiliserons en TP, il s’agit de résistances 1/4 W.
Sur l’ensemble des oscilloscopes, on fixe en même temps la fenêtre de pondération et la fréquence
d’échantillonnage (avec les oscilloscopes HP, lorsque l’on est en mode FFT, la fréquence d’échantillonnage
apparaît de façon transitoire quand on modifie la base de temps). Nous allons voir comment s’appliquent les
principes de la FFT, commun à tous ces appareils quelle que soit leur marque, dans le cas des oscilloscopes HP
utilisés pour ce TP.
• Le premier problème à se poser est la plage en fréquence que l’on va observer (faire en sorte de mettre les
pics à observer dans cette plage). Pour ça, la seule action possible est une action sur la base de temps qui
conditionne tous les paramètres de l’échantillonnage. Dans le menu FFT, la largeur de la fenêtre étudiée en
spectre est appelé SPAN (valeur que nous fixons à X dans notre exemple). Quand X a été fixé, on peut
s’intéresser à la fréquence d’échantillonnage fe. On constate que systématiquement, fe = 2.X. Ceci signifie que si
le spectre est borné et que l’on a fait en sorte de placer toutes les raies dans le SPAN, alors les raies repliées
n’apparaissent jamais à l’écran !
Dans le cas d’un signal à spectre non borné, il y aura toujours des raies repliées. La seule solution est de
borner artificiellement le spectre par un filtre anti-repliement (seuls les harmoniques sous la coupure ont alors
une signification). Si les harmoniques décroissent assez vite avec la fréquence, on peut également espérer qu’au
delà d’une fréquence donnée, ils seront indiscernables du bruit de fond, et cette fréquence pourra alors servir de
borne au spectre.
• Par la suite, on peut vouloir zoomer sur un pic afin de pouvoir faire des mesures correctes. Dans un premier
temps, on amène le paramètre « fréquence centrale » sur la fréquence du pic à étudier. Pour ça, on sélectionne le
paramètre « fréquence centrale » (touches sous l’écran dans le menu FFT). On le modifie à partir du bouton A,
situé dans la zone où se trouve, entre autre, les touches de mesures et d’affichage. On doit alors modifier le
SPAN. Cependant, cette fois, on ne doit plus toucher aux paramètres d’échantillonnage (on fait juste un zoom !)
ce qui signifie que la base de temps reste inchangée. On sélectionne le paramètre « freq. SPAN » (bouton sous
l’écran dans le menu FFT) et on l’ajuste avec le bouton A. On peut alors juger de l’incidence de la forme
mathématique de la fenêtre de troncation sur l’allure des pics obtenus, certains étant préférables pour
l’estimation de l’amplitude, d’autre pour la position en fréquence. Pour revenir sur l’échelle sans zoom, on peut
utiliser la touche « autoscale FFT ».
• Pour choisir une échelle optimisée en amplitude, on doit commencer par fixer le niveau de référence (« ref
level », qui correspond au niveau en dB du haut de l’écran. Pour ça, on sélectionne « ref level » dans le menu
FFT avec les touches sous l’écran et on l’amène à la valeur voulue avec le bouton A. On doit évidemment faire
en sorte que la valeur du maximum du pic étudié soit juste inférieure à la valeur de « ref level ». Ceci étant fait,
on dilate l’échelle en diminuant le nombre de dB par carreaux, ce qui permet d’avoir un zoom sur le sommet du
pic. Il suffit alors d’utiliser les curseurs (qui s’appliquent à F2, résultat de la FFT !) et d’encadrer le maximum
(en dB), ce qui conduit à un encadrement de la valeur efficace.
rq : pour le bouton A, demandez moi en TP…
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