Madagascar
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Comité de rédaction :
Tous droits réservés. Des extraits de ce rapport peuvent être utilisés et reproduits à des fins non commerciales à condition que
la source soit clairement mentionnée. La reproduction à grande échelle et/ou à but lucratif n’est autorisée qu’avec le
consentement écrit du MAEP.
© MAEP 2008
ii
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
RESUME
INTRODUCTION ..................................................................................................................1
1.1- L’état de la diversité des RPGAA : diversité inter et intra spécifiques ................................... 10
2.2- Les obstacles, les priorités et besoins du pays pour l’amélioration des inventaires et recensements
des RPGAA ........................................................................................................................................... 21
2.5- Conservation in situ des parents sauvages des plantes cultivées ....................................... 25
2.6- Obstacles, besoins et priorités en matière de conservation in situ des RPGAA .................. 25
3.4 - Etat des connaissances sur les méthodes de gestion des collections ex situ des RPGAA29
iii
IV- L’ETAT DE L’UTILISATION...................................................................................... 32
4.3- Obstacles rencontrés pour l’utilisation améliorée des ressources phytogénétiques ......... 33
5.1- Programmes et réseaux nationaux pour les Ressources phytogénétiques destinées à l’Alimentation
et l’Agriculture...................................................................................................................................... 39
Partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources phytogénétiques 51
iv
7.7- Avantages découlant des ressources phytogénétiques........................................................ 51
7.12- Accords internationaux sur les droits des agriculteurs et des obtenteurs ......................... 53
7.13- Législation et politique nationales sur les droits des agriculteurs et des obtenteurs......... 53
7.14- Obstacles par rapport aux droits des agriculteurs et des obtenteurs................................ 54
ANNEXES............................................................................................................................... 58
ANNEXE 2 : Evolution des exportations des principaux produits agricoles de 2001 en 2007 en tonne 61
ANNEXE 3 : Objectif de production des principales filières (2007-2012) dans le cadre de la mise en œuvre
de la « Révolution verte durable »..................................................................................................... 62
ANNEXE 4 : Les principales variétés de riz suivant les zones à Madagascar .............................. 63
ANNEXE 5 : Espèces des parents sauvages des plantes cultivées recensées par les Enquêtes Eco
Géographiques (EEG) ......................................................................................................................... 64
ANNEXE 8: Répartition des accessions autres que le riz: Wiews Germplasm Report (2008)..... 70
ANNEXES 11 : Les accords internationaux signés/ratifiés par Madagascar ayant trait aux RPGAA 74
ABREVIATIONS ET SIGLES
BIBLIOGRAPHIES
v
REMERCIEMENTS
Ce deuxième rapport national sur l’état des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et
l’agriculture à Madagascar, n’aurait pas pu se réaliser sans la collaboration d’un certain nombre de personnes
et des institutions aussi bien publiques que privées.
Aussi, nous, au sein du Service de l’Environnement du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la
Pêche et membres du Comité de rédaction, ne saurions terminer sans témoigner notre gratitude et exprimer
notre reconnaissance à tous ceux et à toutes celles qui ont contribué et activement participé à son élaboration,
Qu’ils et qu’elles veuillent bien accepter l’expression de nos remerciements les plus sincères
Nous tenons également à remercier l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et
l’Agriculture (FAO) pour le soutien financier et technique, qui a permis la préparation et la publication de ce
rapport,
Nous tenons à adresser, tout particulièrement nos remerciements à Monsieur Philippe Le Coënt
de l’AGPS de la FAO, qui avec tant de compréhension, nous a prodigué aides et conseils tout au long de
l’élaboration du rapport,
Qu’il veuille bien agréer l’expression de notre profonde gratitude
Le Service de l’Environnement
Le Comité de rédaction
vi
RESUME
Le présent document constitue le deuxième rapport national sur l’état des Ressources
phytogénétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture (RPGAA) de Madagascar ; le premier
rapport ayant été élaboré en 1995. Il a été rédigé conformément aux termes du protocole
d’Accord, établi entre l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture et
le Secrétariat Général/Service de l’Environnement du MAEP /Madagascar.
Le Service de l’Environnement a préparé ce deuxième rapport national sur l’état des
RPGAA suivant les lignes directrices fixées par la FAO dans le document CGRFA/WG-
PGR-3/05/Inf. 5 et en utilisant un certain nombre de documents de références tels que :
Rapport du Pays pour la Conférence Technique Internationale de la FAO sur les Ressources
Phytogénétiques, premier Rapport sur l’état des ressources phytogénétiques dans le monde,
Plan d’action mondial pour la conservation et l’utilisation durable des ressources
phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture et la Déclaration de Leipzig, Etat des
lieux de la conservation et de l'utilisation de la diversité biologique agricole à Madagascar….
Le rapport comprend :
• Une introduction donnant une description de Madagascar et son secteur agricole
• Chapitre 1 : L’état de la diversité
• Chapitre 2 : L’état de la gestion in situ
• Chapitre 3 : L’état de la gestion ex situ
• Chapitre 4 : L’état de l’utilisation des RPGAA
• Chapitre 5 : L’état des programmes nationaux, de la formation et de la législation
• Chapitre 6 : L’état de la collaboration régionale et internationale
• Chapitre 7 : L’accès aux RPGAA, le partage des avantages découlant de leur utilisation,
et les droits des agriculteurs
• Chapitre 8 : La contribution de la gestion des RPGAA à la sécurité alimentaire et au
développement durable.
Les huit chapitres du rapport ont été traités suivant les suggestions et les séries de
questions des lignes directrices. Cette démarche est effectuée pour contribuer à faciliter
l’analyse et la synthèse régionale et mondiale par la Commission sur les Ressources
Génétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture (CRGAA) en vue de la préparation du
deuxième rapport sur l’état des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et
l’agriculture dans le monde, et servir de base à la mise à jour du Plan d’Action Mondial
A cet effet, l’état de cette diversité aurait évolué significativement au cours des 10
dernières années. Aucune évaluation objective et exhaustive n’ayant été réalisée à
Madagascar en terme d’inventaire et de recensement et de l’érosion génétique des RPGAA, il
est difficile de mesurer objectivement ces évolutions.
Force est de constater qu’il n’existe pas non plus de programme national de référence
donnant des orientations sur la conservation et utilisation durable des RPGAA ainsi que des
possibilités de développement qu’elles représentent à Madagascar. Par ailleurs, il n’y a pas de
véritables instruments d’incitation, ni cadre juridique pour promouvoir leur conservation et
utilisation durable.
Afin de mesurer le degré de menace qui pèse sur les RPGAA, de mieux comprendre et
gérer leur état, leurs rôles et valeurs et faire face aux différents facteurs susmentionnés, il est
important qu’un inventaire et recensement exhaustif de RPGAA soit une priorité de l’Etat
malgache.
Au cours des 10 dernières années, des prospections et collectes ont été entreprises.
Ainsi pour FIFAMANOR, des missions ont été organisées par la FAO dans le cadre des
collectes et prospections de matériel végétal pour en constituer des collections ex situ. FOFIFA
a également entrepris des missions de collecte avec 642 accessions de riz pour la période de
1995 à 1998 et 75 accessions de légumineuses, maïs et riz en 2007.
En ce qui concerne l’amélioration des RPGAA, des efforts ont été déployés depuis
1995, pour les cultures vivrières, par la création d’une dizaine de variétés performantes de riz,
deux variétés performantes de manioc et trois variétés de haricot. L’évaluation de ces variétés
n’est toutefois pas complète, notamment les caractères morpho-physiologiques, le
comportement agronomique, l’adaptation aux conditions édapho-climatique et la valeur
nutritionnelle. Une dizaine de nouvelles variétés ont également été respectivement
développées durant les 10 dernières années pour la pomme de terre et la patate douce,
L’utilisation des semences améliorées est confrontée à des nombreux obstacles. Les
activités prioritaires pour y pallier sont les suivantes :
• le renforcement des capacités et amélioration de la formation en matière de sélection
végétale
• la collaboration accrue entre les chercheurs et les agriculteurs pour mieux intégrer la
conservation et l’utilisation des ressources phytogénétiques.
• la mise en œuvre de l’approche participative de sélection végétale
• l’amélioration des cadres réglementaires et politique afin de faciliter l’utilisation des
ressources phytogénétiques
A propos des textes législatifs et règlementaires se rapportant aux RPGAA, une loi
semencière a été élaborée il y a plus de dix ans (Loi n°94-038 du 3 janvier 1994) mais son
application a été fortement limitée par l’absence de textes d’application. Néanmoins, en 2006,
un décret relatif aux organismes chargés de la mise en œuvre de la politique semencière a été
également adopté (Décret n°2006- 618 du 22 août 2006).
ix
incohérences des textes entre les secteurs et/ou les institutions. La mise en œuvre d’un
programme national intersectoriel sur les RPGAA serait nécessaire pour surmonter ces
obstacles. L’adhésion de Madagascar aux réseaux internationaux et régionaux pour la gestion
des RPGAA pourrait être plus bénéfique pour le pays. Cela suppose cependant que les
besoins et priorités spécifiques de Madagascar soient bien définis dans les politiques
nationales et exprimés aux instances décisionnaires des réseaux.
Il est à signaler que le texte d’application du TIRPGAA n’est pas encore élaboré. Par
ailleurs, des initiatives en la matière ont déjà eu lieu. Elles concernent :
• L’élaboration de l’avant-projet de loi sur l’accès aux ressources biologiques et aux savoirs
qui leur sont attachés dans le cadre de coopération avec des pays partenaires. Cet avant-
projet de loi devrait fournir un cadre global applicable sur l’ensemble des ressources
génétiques végétales et animales et quelle que soit leur utilisation courante et/ou
potentielle.
• L’élaboration de l’avant projet de loi sur les ressources phytogénétiques pour
l’alimentation et l’agriculture dans le cadre d’un projet sur l’ « Assistance juridique pour la
conservation in situ des espèces sauvages apparentées à des plantes cultivées », projet
INT/2906 de la FAO.
Ces projets de loi sont supposés compléter et rénover les normes existantes pertinentes
en matière d’accès et de partage des avantages et répondre aux obligations des parties
stipulées par la CDB et le TIRPGAA. Ceci est plus qu’indispensable pour remédier aux
procédures d’accord au cas par cas par des partenaires bilatéraux et dont les informations
disponibles y afférentes sont très limitées. Cet aspect explique le fait que les notions d’accès
et de partage des avantages restent actuellement au stade théorique et résultent uniquement
x
des résultats de réflexion et de concertation au niveau des groupes de travail restreints
nationaux et des recommandations émanant des instances internationales.
Les partages des avantages sont stipulés dès l’accès aux ressources et ces partages se
font pour le moment sous l’égide de l’Etat, représenté par un Département ministériel. Les
mécanismes de partage des avantages ont été jusqu’à présent créés dans le cadre de projets de
recherche où Madagascar jouait le rôle de pays fournisseur de ressources phytogénétiques.
Pour ce qui est du Système multilatéral d’accès aux RPGAA, notamment pour les
espèces de l’annexe 1 du TIRPGAA, l’avant projet de loi élaboré à ce sujet en tient compte
pour une facilitation de l’accès conformément aux termes et conditions prévues par le Traité.
En ce qui concerne l’application des droits des agriculteurs et des obtenteurs, les
activités de conservation des cultivars et des autres variétés locales faites par les agriculteurs
et les populations rurales sont dues à leur caractère conservateur et créateur. De ce fait, ils
devraient être considérés comme des obtenteurs au même titre que les sélectionneurs des
centres de recherche. Le droit des agriculteurs n’est pas encore stipulé clairement dans les
législations existantes. L’élaboration de la législation nationale sur l’accès aux RPGAA
prévoit cependant cet aspect. La loi semencière élaborée en 1994 stipule, quant à elle, une
protection du droit de l’obtenteur végétal.
Pour conclure, les priorités déduites des informations fournies dans les huit chapitres,
et formulées par les différentes parties prenantes à la conservation et l’utilisation durable des
RPGAA, lors de l’atelier de validation du projet de deuxième rapport national sur l’état des
RPGAA à Madagascar, sont les suivantes :
xi
• Elaboration d’un plan stratégique pour la conservation et l’utilisation durables des
RPGAA y compris les cultures fourragères, les parents sauvages des plantes cultivées et
les ressources phytogénétiques forestières ayant trait à l’alimentation et à l’agriculture
• Renforcement des capacités (ressources humaines, appui financier, technique et matériel)
des institutions publiques et centres nationaux de recherche chargés de la conservation des
RPGAA
• Mise en place de banques de gènes nationales fonctionnelles et opérationnelles
• Inventaire des RPGAA détenues par les agriculteurs, clarification de leur nomenclature et
caractérisation morpho-botanique et enzymatique
• Développement de bases de données nationales pour mieux suivre l’état des RPGAA au
niveau local, national et régional
• Valorisation des produits locaux pour une agriculture durable et amélioration du niveau
de vie des agriculteurs
xii
INTRODUCTION
Aperçu général sur Madagascar
Madagascar, pays insulaire situé dans
l’océan Indien et séparé de 400 km de la
côte sud-est de l’Afrique par le canal du
Mozambique, couvre une superficie de
590 000 km2.
1
Séparée du continent africain depuis plus de 100 millions d’années, l’île a développé
une faune et une flore uniques en leur genre, où le taux d’endémisme est extrêmement élevé :
environ 85% des espèces végétales et 90% des espèces animales de Madagascar ne se
rencontrent en effet dans aucune autre région du monde. La déforestation galopante,
problème écologique majeur de l’île, menace l’exceptionnelle biodiversité
de l’île, aussi bien végétale qu’animale : 80% de la faune terrestre malgache est en effet
inféodée au milieu forestier. L’Union mondiale pour la nature (UICN) recense, dans la Liste
rouge des espèces menacées 2000, 143 espèces animales et 162 espèces végétales dans les
catégories « gravement menacées d’extinction » et « menacées »
La forêt ne couvre plus que 12 millions d'hectares à l’exception des zones forestières
du nord où l’on trouve des formations secondaires. La côte occidentale est bordée de
mangroves. Elles se présentent de façon sporadique sur les littoraux du nord-est et du sud-est.
La savane prédomine dans les régions plus sèches de l’ouest et une végétation désertique à
épineux couvre l’extrême sud-ouest du pays. La déforestation imputable à l’abattage pour
l’obtention de bois d’œuvre et de bois de chauffage et, à la culture sur brûlis surtout à l’Est,
est alarmante. Selon les estimations, 200 000 hectares de forêts sont décimés chaque année
par les feux, les défrichements et les exploitations forestières.
Caractéristiques socio-économiques
La population
La population malgache est estimée en 2005 à 18 500 000 d’habitants avec un taux de
croissance démographique relativement élevé de l’ordre de 2,9 % et une densité moyenne de
30 habitants/km2. La population rurale représente 78% de la population totale. La population
est relativement jeune. La plus grande partie de cette population est concentrée sur les hautes
terres centrales.
2
Caractéristiques générales du secteur agricole
3
Principaux systèmes de production et d’utilisation des produits agricoles
L'agriculture pratiquée est traditionnelle et peu intensive et les rendements sont très
faibles. En ce qui concerne les intrants agricoles, l’étude menée par BAMEX2 sur l’utilisation
des intrants agricoles constate un faible taux de satisfaction des besoins en semences
améliorées et en engrais. Au niveau national, 85% des surfaces cultivées ne font l’objet
d’aucune fertilisation. L’utilisation des fumures organiques concerne 14% des surfaces alors
que les engrais minéraux sont apportés sur moins de 3% soit sur 60 000 ha.
1
Tanety : mot malgache définissant l’unité topographique de versant utilisée généralement pour les cultures
pluviales ou les pâturages.
2
Etude sur l’approvisionnement et la distribution d’intrants agricoles à Madagascar. Rapport final. Business and
Market Expansion (BAMEX)/VALY Agri.2005 mars
4
En fonction du milieu et de ses habitants, plusieurs spéculations agricoles sont
observées dans les différentes zones de l’île. L’indice de diversification montre qu’en
moyenne, il y a 2,6 spéculations par ménages agricoles à Madagascar (Minten, 2003). Les
ménages concernés par type de spéculation se résument dans le TABLEAU 2
5
Pays d’élevage, Madagascar possédait en 2004 un cheptel de 10,5 millions de bovins,
1,2 million de caprins et 1,6 million de porcins, qui restent dans le circuit national. L’élevage
bovin s’intègre rationnellement à l’agriculture et comme la riziculture, il revêt une valeur
culturelle dépassant le cadre purement économique. Malgré cette place incontestable de
l’élevage bovin, les autres espèces d’élevage sont exploitées de diverses manières et
contribuent également à la reproduction des systèmes.
Les produits de la pêche sont peu commercialisés et l’essentiel des quelques
143 300 tonnes de poissons pêchées chaque année est consommé sur place. Les exportations
de crevettes ont été de 12 600 tonnes en 2000 et de 12 490 tonnes en 2007.
En 2003, l’exploitation forestière a produit 10,6 millions de m3 de bois, utilisé
principalement pour la satisfaction des besoins locaux (bois de cuisson, de chauffe et pâte à
papier). Cependant, l’exportation de bois précieux a fortement augmentée depuis quelques
années et notamment dans le cadre de trafic informel alarmant. Les forêts malgaches offrent
aussi des produits non ligneux acheminés vers le marché extérieur. Il s’agit surtout de plantes
médicinales et des espèces de faune sauvage.
25 000
20 000
15 000
Girofle
10 000 Vanille
5 000
-
2 001 2 002 2 003 2 004 2 005 2 006 2 007
6
Les fluctuations des quantités exportées de girofle sont dues d’une part, à l’émergence
d’autres pays producteurs, à la diminution des besoins du client principal qu’est l’Indonésie, à
la fluctuation des cours mondiaux et au non-respect des normes de l’exportation, et d’autre
part, à la fragilité du giroflier face au passage annuel des cyclones ou dépressions tropicales.
3 000
2 500
2 000
Oignon
1 500
Pomme de terre
1 000
500
-
2 001 2 002 2 003 2 004 2 005 2 006 2 007
7
Vision et mise en œuvre de la « Révolution Verte durable »
Parmi les priorités du MAP3 (engagement 4, défi 3) figure la mise en œuvre d’une
« révolution verte » :
Les cultures vivrières, les plantes sauvages apparentées aux plantes cultivées, les
cultures de rente et les cultures fourragères sont les types de RPGAA qui ressortent des
responsabilités du MAEP avec ses organes internes et les institutions sous sa tutelle (services
techniques, centres de recherche tel que FOFIFA, FIFAMANOR, CTHA)
3
Madagascar Action Plan : Plan d’action national définissant la feuille de route et les priorités de Madagascar de
2007 à 2012. Il décrit les engagements, les stratégies et les actions qui conduiront à une croissance économique
rapide, contribueront à la réduction de la pauvreté et permettront au pays de tirer avantages des défis de la
mondialisation, conformément à la vision « Madagascar Naturellement » et aux Objectifs du Millénaire pour le
Développement
8
légumineuses (haricot, voandzou), des cultures maraîchères et d’exportation (café, vanille,
poivre). L’amélioration se fait à partir du germoplasme local et des lignées avancées
provenant essentiellement des instituts et centres internationaux de recherche (IRRI, CIAT,
CIRAD…). FOFIFA a des centres régionaux de recherche qui s’occupent des investigations
sur les spéculations prioritaires par région. Cette institution entreprend des partenariats
régionaux et internationaux en matière de recherche agronomique.
Il est à noter que certains organismes avec la collaboration ou non de ces deux centres
de recherche nationaux, prennent en charge la sélection des espèces qu’ils développent :
SNGF pour les essences forestières, OFMATA pour le tabac, HASYMA-DAGRIS pour le
coton, MALTO pour l’orge, SIRAMA pour la canne à sucre.
Le MEEFT, ses organes internes et les organismes qui lui sont rattachés sont
responsables de la gestion des ressources phytogénétiques forestières en générale. Le SNGF
travaille dans le domaine de production et de recherche sur l’ensemble de ces ressources et en
particulier sur celles à vocation alimentaire et agricole.
Le MENRES intervient dans la gestion des RPGAA par l’intermédiaire des Centres
nationaux de recherche et des Universités.
9
I- L’ETAT DE LA DIVERSITE
1.1- L’état de la diversité des RPGAA : diversité inter et intra spécifiques
C’est le cas notamment pour les cultures vivrières et les cultures de rente : importée
d’Amérique comme la vanille (Vanilla fragrans), le maïs (Zea mays), l’arachide (Arachis
hypogea), le cacao (Theobroma cacao) et la patate douce (Ipomea batatas), d’Asie comme le
poivrier (Piper nigrum), le bananier (Musa spp), la mangue (Mangifera indica), le taro
(Colocasia esculenta) et le riz (Oryza sativa) ou d’Afrique comme le caféier (Coffea spp), les
vigna (Vigna spp), les doliques (Dolichos lablab), les ignames (Dioscorea spp), et bien
d’autres.
Les principales cultures vivrières peuvent être réparties en cinq groupes dont chacun
est riche en espèces et donc présente une diversité génétique interspécifique importante. Il
s’agit des :
• céréales : riz, maïs, sorgho, mil, blé, triticale
• plantes à racines et à tubercules : manioc, patate douce, pomme de terre, taro, igname
• légumineuses à graines : haricot, soja, arachide, pois du cap
• cultures maraîchères : légumes à feuilles telles que chou et laitue ; légumes à
fruits telles que tomate, aubergine, poivron, courges et courgettes ; légumes à
racines telles que carotte, radis ; espèces fruitières telles que bananier, manguier,
oranger, citronnier
Quant à la diversité intra-spécifique qui existe à l’état naturel ou qui a été créée pour
répondre aux différentes conditions écologiques du pays on distingue entre autres, des
variétés de riz comme la variété Latsika pour les hautes altitudes (>1500m), la X265 assez
rustique, à cycle moyen ; Oryza punctata qui se présente sous 2 ports : étalé et dressé. Les
variétés Nerica issues du croisement de Oryza glaberrima avec Oryza sativa, sont en cours
de test à Madagascar, notamment pour leur adaptation au système traditionnel de culture
itinérante et à un environnement hostile, et pour leur croissance végétative avec feuilles
retombantes inhibant le développement des mauvaises herbes.
Il est possible de distinguer 1500 variétés indigènes de riz. La liste des principales
variétés de riz suivant les zones à Madagascar est en ANNEXE 4
10
Pour la patate douce (Ipomea batata), différentes variétés sont connues comme les
variétés TIS 3017 adaptées aux basses altitudes et de nombreuses variétés locales qui se
distinguent par la coloration de leur chair allant de blanche à orange Par ailleurs, 30 variétés
de patate douce sur les Hauts Plateaux et 50 dans le sud et le sud-ouest, entre autres les
variétés Sihanaka, Kelihebo, Reboha, Tsiroevola sont connues.
Concernant le maïs, il existe des variétés locales tolérantes à la panachure jaune, qui
ont une bonne qualité organoleptique mais un faible rendement car ne répondant pas aux
fertilisants. 60 variétés de maïs, dont les variétés hybrides Pannar de l’Afrique du Sud, sont
recensées à Madagascar.
Pour le sorgho, les variétés locales à taille haute et cycle très long ont de très faibles
rendements.
Pour la pomme de terre, aucune étude n’a été effectuée sur les variétés existantes à
Madagascar. L’espèce Solanum tuberosum, introduite vers le XIXe siècle est cultivée pour
l’alimentation. Elle présente une diversité intra-spécifique importante. En effet, il existe une
grande variété de couleurs de peau (blanche, crème, jaune, violette ou rose), des durées de
cycle variables et des résistances distinctes. Ce qui fait que 25 variétés de pomme de terre ont
été identifiées sur les Hauts Plateaux, dont notamment les variétés à chair violette dénommée
Garana et Ovy manga et d’autres à chair blanche (Lava, Pota, Meva …). De nouvelles
variétés Spunta, Avotra, et Maharevo sont également disponibles.
Concernant le haricot, 50 variétés sont connues avec au moins une variété locale majeure
pour chaque région productrice : variétés rouges sang de bœuf pour le Nord ouest,
Ranjonomby et Soafianara pour les Hauts Plateaux, Ranjonomby et la population Fotsy pour
le Sud Ouest, Soafianara et la population fotsy pour le Moyen Est, et la Marbrée rouge pour le
Sud. Trois variétés améliorées sont également disponibles : RJ1, RJ5 et RI5-3.
Huit nouvelles lignées de pois du cap sans « Menamaso » (point noir) à grosses graines
sont conservées chez les paysans.
Les cultures de rente et industrielles, dont une bonne partie des produits est acheminée
vers le marché extérieur, sont considérées parfois par les paysans comme des plantes
sauvages en raison de leur caractère pérenne. Cependant, les exigences des marchés sont
parfois rigides et souvent évolutives, ce qui oblige les opérateurs économiques à investir dans
ces cultures pour répondre aux normes de production.
La diversité de ces espèces qui a fait l’objet d’études très antérieures n’est pas très
maîtrisée car des renouvellements et/ou des extensions de plantations se font plutôt rares pour
ce groupe de culture qui comprend essentiellement :
• Café (Coffea spp), vanille (Vanilla fragrans), poivre (Piper nigrum), girofle
(Eugenia caryophyllus), canne à sucre (Saccharum), thé (Camelia sinensis),
anacarde (Anacardium occidentale),
11
• Les fruitiers : litchis (Nephelium litchi) et bananiers (Musa spp) dont 10
variétés sont connues et 8 récemment introduites pour leur tolérance à la
maladie Black Sigatoka.
• Les plantes à fibres: coton (Gossypium sp.) et raphia (Raphia ruffa ou Raphia
farinifera)
Quant aux plantes fourragères, elles présentent une diversité de par leur origine, leur
comportement et leur culture. En effet, les espèces fourragères sont soit spontanées, soit
cultivées. Les espèces spontanées couvrent une grande partie du pâturage et font
principalement partie de la famille des graminées : Hyparrehnia sp (vero), Heteropogon
contortus (danga), Aristida sp (kifafa, horona), Imperata cylindrica (tenina), Cynodon
dactylon (fandrotrarana), Axonopus compressus (ahipisaka), Sporobolus pyramidalis
(horompotsy), Leersia hexandra, Echinochloa. Les autres familles telles que les légumineuses
et autres (Cypéracées, Composées) sont minoritaires. Les légumineuses spontanées se
présentent soit sous forme d’arbres ou arbustes : Albizia lebeck (bonara), Tephrosia linearis,
Tamarindus indica, Inga dulcis (kily vazaha), soit sous forme de plantes grimpantes :
Dolichos lablab (antaka), Pueraria javanica (kudzu). La répartition écologique de ces
espèces fourragères dépend de leurs exigences en eau, chaleur, qualité du sol. Ces espèces
spontanées, constituant la base de l’alimentation des zébus en élevage extensif couvrent la
majeure partie du pâturage. Il existe cinq grandes zones d’élevage bovin extensif à
Madagascar : le Moyen Ouest, le Sud, le Nord Ouest, l’Est, les Hauts Plateaux.
Les espèces fourragères cultivées font pour la plupart partie des familles des
graminées et légumineuses et sont pour la plupart introduites. Les premières introductions ont
eu lieu dans les années 40 sur les hautes terres dans les environs d’Antananarivo et au sein
des fermes privées laitières. Elles sont réparties dans les zones des éleveurs laitiers (dans le
triangle laitier : Manjakandriana-Tsiroanomandidy-Ambalavao). Le groupe est constitué par :
les graminées annuelles (ray grass, avoine) et pérennes (Pennisetum, Chloris, Brachiaria,
Setaria, Trypsacum, Panicum, Paspalum) ; les légumineuses telles que le trèfle, Desmodium,
Stylosanthes ; les espèces arbustives (Leuceana spp, Cajanus cajan,) et autres (radis
fourrager, chou fourrager, canna).
Il est à noter que certaines cultures vivrières sont aussi quelquefois utilisées pour
l’alimentation du bétail. On note le maïs utilisé comme fourrage ou matière première de
l’ensilage, les plantes à tubercules (manioc, patate douce). Ce qui élargit la diversité des
ressources fourragères utilisées à Madagascar.
A propos des plantes sauvages, elles peuvent être classées en deux catégories : la
première regroupe celles des parents sauvages des plantes cultivées et la deuxième est
constituée par les espèces forestières utilisées à des fins agricoles et/ou alimentaires.
12
Les résultats des études effectuées vers le début des années 1950, et les enquêtes
écogéographiques (EEG) effectuées au sein du Projet UNEP/GEF/CWR depuis 2006 ont fait
ressortir que les espèces de parents sauvages des plantes cultivées ont une importante
diversité naturelle. La diversité inter-spécifique est très importante au niveau des Genres
Coffea (52 espèces) et Dioscorea (39 espèces). Il en est de même pour la diversité intra-
spécifique au sein de quelques espèces de Dioscorea, comme pour D. soso et D. maciba. A
un niveau plus avancé, des écotypes sont observés au sein de Vanilla sp. du Sud Ouest de
l’Ile. Néanmoins, la variation ou la stabilité des ces niveaux de diversité nécessitent encore
des études approfondies.
Alimentation humaine
Les cultures vivrières sont utilisées essentiellement pour couvrir les besoins
alimentaires de la population. La première place revient au riz, base de l’alimentation des
malgaches dont la consommation annuelle par habitant se situe entre 113,5 à 350kg selon les
régions.
Les plantes maraîchères, très développées autour des agglomérations, les
légumineuses à graines et même certains tubercules comme la pomme de terre, servent
généralement de mets agrémentant le riz. Les fruits sont beaucoup consommés, surtout dans
les zones productrices, pendant les périodes d’abondance, mais ils sont également sources de
revenu pour les producteurs.
Les RPGAA contribuent pour une part importante à la sécurité alimentaire. En tant
qu’aliment de base de la population, elles assurent l’apport de glucides, de protides, des
lipides, des sels minéraux, des vitamines... Les parties prélevées des parents sauvages des
plantes cultivées telles que les tubercules (igname, tacca) et les fruits (Musa, Diospyros,
Piper) sont utilisés en milieu rural comme aliment de substitut et principale source de
glucides durant les périodes de soudure et accessoirement à d’autres fins (épice et arôme). Les
ressources phytogénétiques forestières à fruits comestibles apportent les vitamines aux
enfants qui en sont les principaux consommateurs dans les zones rurales.
13
Alimentation animale
Certaines cultures vivrières sont quelquefois utilisées pour l’alimentation du bétail. Le
maïs utilisé comme fourrage ou ensilé et les plantes à tubercules tels que le manioc, la patate
douce, …. Les plantes fourragères servent essentiellement à l’alimentation du bétail et jouent
un rôle primordial dans l’alimentation des ruminants (bovin à viande, bovin laitier et petits
ruminants) : apport des éléments nécessaires à l’entretien, à la croissance de l’animal ainsi
qu’à la production.
Les résidus de récolte générés par certaines espèces notamment céréalières et
légumineuses (fanes de haricot, d'arachide, paille et son de riz, tourteaux de coton, tiges de
maïs…) ainsi que le surplus des récoltes de manioc, de pomme de terre, ou de courge sont
exploités pour l'alimentation animale.
Certaines légumineuses fourragères sont également utilisées comme (i) ombrage pour
les cultures de rente (Flemingia congesta, Crotalaria spp et Tephrosia vogelii pour le
caféier), (ii) ou comme plantes améliorantes du sol ou pour lutter contre l’érosion (cas des
légumineuses rampantes Mucuna sp et Dolichos lablab). Certaines graminées introduites sont
par contre devenues des plantes envahissantes boudées par le bétail tout en gênant
l’exploitation agricole des terres (cas de Heteropogon contortus).
Sources de revenu
Les produits de cultures vivrières sont vendus au niveau des marchés locaux et
constituent des sources de revenus. C’est le cas pour le riz des régions d’Alaotra-Mangoro –
Marovoay, le manioc pour le Sud, la banane pour la côte Est et la pomme de terre pour
Vakinankaratra. Les produits des cultures vivrières transformées au niveau des unités de
transformation agro-alimentaire génèrent des plus-values importantes bien qu’ils restent
essentiellement au niveau des marchés locaux. Les cultures de rente dont les produits sont
acheminés vers l’exportation constituent également des sources de revenus pour les différents
acteurs de la filière.
Source d’énergie
Comme alternatives aux bois de chauffe, certaines espèces fourragères spontanées
sont utilisées comme combustible pour la cuisson des aliments (Aristida et Hyparrhenia) dans
le monde rural.
14
1.2.2- Les valeurs pratiques indirectes
Valeur écologique
Les RPGAA comme la plupart des végétaux ont une valeur écologique importante. Il
s’agit entre autres:
• de la conservation des sols et des eaux en entretenant le cycle hydrologique et en
luttant contre l’érosion (plantes fixatrices d’azote, agrobiologie, espèces ligneuses
forestières) ;
• de l’amélioration des rendements et de la maintenance de la perpétuité des espèces par
le biais des banques de gène ;
• du rôle non négligeable dans la séquestration de carbone : les émissions nationales de
gaz à effet de serre sont réduites et les changements climatiques atténués ; ce qui fait
que les RGAA contribuent au maintien de l’équilibre écologique dans leur milieu ;
• du rôle de source de gènes d’intérêt pour les plantes cultivées (pool primaire,
secondaire, tertiaire) : cas des parents sauvages des plantes cultivées ;
• de la constitution de couverture végétale du sol en étant espèce principale d’un
écosystème végétal et naturellement développée: ex, forêt sclérophylle de moyenne
altitude d’Uapaca bojeri (Tapia, endémique de certaines régions de l’île).
Valeur économique
Les RPGAA contribuent à l’essor économique du pays dans la mesure où bon nombre
de ces ressources sont génératrices de revenus. L’on peut citer :
• l’essor économique de Madagascar, basé sur l’agriculture et la transformation en agro-
alimentaire
• l’amélioration de l’économie malgache par l’exportation des cultures de rentes vers
les pays du nord et certains produits agricoles tels que les pommes de terre et les
oignons vers les îles voisines
• l’amélioration des revenus des éleveurs par la production de viande et de laits grâce à
l’exploitation des ressources fourragères
• la création de plus value et de revenus engendrés par les systèmes agroforestiers en
améliorant les rendements et en diversifiant les produits agricoles.
Valeurs culturelles
De nombreuses espèces sauvages recèlent des valeurs culturelles (valeur éthique et
valeur d’existence) liées à certaines croyances et traditions des populations locales. Certaines
d’entre elles figurent parmi les plantes sauvages apparentées aux cultures. Ainsi, les sorcières
utilisent les graines de l’Ensete, et les crises d’adolescence sont traitées avec Dioscorea.
Ces différentes formes de valeurs sont connues, mal connues ou ignorées selon les
différents groupes d’intérêts et leurs localisations (populations locales, opérateurs
économiques, administration publique, ONG, collectivités décentralisées, chercheurs).
Valeurs passives
Les RPGAA ont également une valeur passive qui n’est ni systématiquement connue
ni exploitée :
• la valeur d’existence (la grande diversité ayant son utilité propre, et sa valeur d’être)
• la valeur de legs (patrimoine pour nourrir les futures générations)
• la valeur potentielle (possibilités pour d’autres utilisations dans le futur)
• la valeur stratégique (pour le développement de la Recherche)
15
1.3- Les principaux facteurs influant sur l’état de la diversité
Croissance démographique
Avec un taux d’accroissement estimé à 2,9 % par an, Madagascar compte parmi les
pays à forte croissance démographique alors que la population dépend fortement des
ressources naturelles. La population utilise ces ressources pour leur besoin quotidien tel que
le bois de chauffe et de construction, les plantes sauvages et modifient les habitats naturels en
zones agricoles et zones d’habitations. Le rythme de la croissance démographique n’est pas
suivi par l’augmentation de la production, ce qui fait que l’on dénote une surexploitation des
ressources naturelles allant de pair avec leur dégradation, voire une menace d’épuisement.
Catastrophes naturelles
Les catastrophes naturelles ont un impact important sur l’agrobiodiversité : le passage
annuel des cyclones causant des inondations, les invasions acridiennes, les invasions murines
(invasions de rats) et des maladies notamment le RYMV, la sècheresse (perte de la variété de
manioc Pelamainty dans le sud) associée avec une augmentation de température (perte des 3
variétés de patate douce depuis 5 ans).
Déforestation et défrichement
La pratique de la déforestation pour constituer temporairement des champs de culture
détruit plus de 200 000 ha/an et donne place à des vastes surfaces abandonnées colonisées
rapidement par des mauvaises herbes et des espèces pionnières secondaires. Elle est liée à la
pratique de culture itinérante sur brûlis (tavy) avec laquelle la forêt défrichée est mise en
valeur pour seulement 2 ou 3 cycles de plantation. La culture sur brûlis reste la pression
majeure et déterminante sur l’équilibre de l’écosystème forestier. Plusieurs habitats
écologiques sont ainsi détruits. Les micro-organismes du sol disparaissent et on constate que
la fertilité du sol et la productivité diminuent. Le défrichement touche essentiellement la zone
orientale de l’île. Cette pratique trouve son origine dans les traditions même de la population
de la zone. Des cultures associées sont pratiquées sur les parcelles défrichées : riz avec du
maïs, du manioc, de la patate, etc. D’où, une transformation de l’habitat forestier en des
16
parcelles agroforestières involontaires car les cultures vivrières sont intercalées soit entre des
reliquats d’arbres résistants au défrichement, soit entre les espèces forestières pionnières.
Erosion du sol
La pédologie malgache est notamment dominée par des sols ferralitiques pauvres en
éléments nutritifs et en matières organiques. Ces sols sont fragiles et très sensibles à l’érosion
surtout dans le cas de disparition des couvertures végétales. Dénudés, les sommets et les
pentes sont érodés. Ceci entraîne la disparition des couches arables des champs de culture et
l’ensablement des bas fonds. Ce phénomène d’érosion engendre une baisse de la fertilité et
des dégâts considérables sur les infrastructures hydroagricoles. Il influe également sur la
diversité des ressources phytogénétiques par suite de la destruction ou de la fragmentation des
habitats de la flore y compris les espèces végétales utilisables en alimentation et en
agriculture. En effet, certains gènes sont perdus suite à l’érosion du sol réduisant le pool
génétique de certaines espèces vulnérables.
Surpâturage et surpiétinement
Ce type de destruction concerne en particulier les plantes fourragères, dans les
situations où la capacité de charge d’un pâturage est largement dépassée. Des phénomènes
graves de tassements des sols le long des parcours empêchent la régénération de la végétation
naturelle, ce qui constitue une menace sur la diversité des espèces fourragères.
17
Autres facteurs
Pour les parents sauvages des plantes cultivées, une ou plusieurs espèces d’igname
sauvage malagasy risquent de disparaître sans avoir été identifiées botaniquement. Les
populations riveraines de la forêt pratiquent une exploitation sélective d’une espèce bien
ciblée (selon leur goût). L’espèce surexploitée n’a pas le temps de se régénérer, d’autant plus
que ces populations ne prennent aucune mesure pour sa préservation. A plus long terme, ils se
tournent vers une autre espèce de rang secondaire quand une espèce n’arrive plus à satisfaire
leurs besoins.
La cueillette des fruits comestibles sur les espèces forestières est pratiquée par les
populations locales sur les meilleurs produits adaptés à leur goût. Ce qui limite la possibilité
de régénération naturelle des arbres-mères devenus dépourvus de matériels de reproduction.
Ces meilleurs individus productifs n’auront pas donc de descendants et leur base génétique
connaît une érosion.
Enfin, l’on peut citer d’autres facteurs exogènes de perte de diversité des ressources
phytogénétiques comme : la forte utilisation des pesticides, l’envahissement de certaines
plantes comme le Striga sp dans le Moyen ouest de Madagascar, la Jacinthe d’eau dans
beaucoup de rizières malgaches et le raketa mena (une espèce d’Opuntia introduite dans le
sud).
Pour le riz, des missions d’évaluation préliminaire de l’érosion génétique ont été
entreprises de 2001 à 2003 par FOFIFA sur les Hauts Plateaux et le Moyen Ouest de
Madagascar mais faute de moyens et compte tenu de la grande étendue de l’île, l’activité a été
suspendue. Il en ressortait que la population Botry tend à disparaître ainsi que la Rojomena.
En effet, la sensibilité de cette dernière à la pyriculariose surtout en cas d’intensification, en
dépit de son goût très apprécié, entraîne sa raréfaction sur les hauts plateaux.
Par ailleurs, il a été constaté que Botojingo et Java de la région côtière nord-est
disparaissent à cause de la non maîtrise de l’eau. Au nord-ouest, à l’ouest et au sud-ouest de
Madagascar, la RYMV sévit en saison pluvieuse et entraîne la perte de variétés de riz
traditionnelles.
L’érosion génétique enregistrée sur le café est assez notable à cause de l’inadaptation
des espèces utilisées aux milieux de culture et au manque d’entretien. En effet 100 accessions
18
sur 256, soit 39 % des accessions et cinq espèces (C. campaniensis, C. arnoldiana, C.
rostandii, C. tricalysioides, C. humbertii) ont complètement disparues en l’espace de 20 ans.
19
II- L’ETAT DE LA GESTION IN SITU
2.1- Inventaires et recensements des RPGAA
La conservation in situ des RPGAA n’est pas encore inscrite dans les plans et
programme de gestion de la biodiversité malgache. Au cours des dix dernières années, les
initiatives en terme d’inventaire et de recensement ont été particulièrement effectuées par les
organismes de conservation tels que CI, KEW, ANGAP, WWF, WCS, en faveur des espèces
endémiques à vertu médicinale et à potentialité industrielle. Néanmoins, les rapports des
missions de collectes et de prospections entreprises par les deux centres de recherches
nationaux FOFIFA et FIFAMANOR, ont permis d’inventorier et de recenser certaines
RPGAA in situ à Madagascar.
Concernant les cultures de rente et les parents sauvages des plantes cultivées, une
variété de vanillier sauvage a été partiellement étudiée par le département de recherche
agricole de FOFIFA. Sinon, des espèces introduites de culture de rente telles que la vanille
(Vanilla fragrans) et le cannelier (Cinnamomum zeylanicum), traditionnellement exportés à
l'état de matériel végétal brut (gousses et écorce) sans transformation sont disponibles chez
les paysans. Par ailleurs, l’existence de caféiers sauvages (Mascarocoffea) rassemblant plus
d’une cinquantaine d’espèces botaniques a été mise en évidence. Elles sont caractérisées par
l’absence de caféine en majorité et par une grande diversité de forme et d’adaptation
écologique. Des espèces sauvages apparentées aux cultures sont utilisées comme ombrage du
caféier et jouent un rôle important pour leurs bons développements et croissances.
20
Pour d’autres parents sauvages des plantes cultivées, des enquêtes écogéographiques
(EEG) dans les zones de répartition in situ ont été réalisées sur 80% de la superficie de l’Ile.
140 espèces regroupées dans 17 Genres et 16 Familles ont été recensées. Certaines espèces se
trouvent dans d’autres régions du monde, d’autres sont endémiques de Madagascar ; certaines
sont endémiques locales comme Coffea ambanjaensis et Dioscorea namorokaensis. Au cours
de ces EEG, les informations acquises concernent: le taxon, la distribution, la biologie, la
phénologie et l’écophysiologie. 5 taxa sont classés prioritaires selon les critères suivants :
nombre d’espèces, endémicité, utilisation en alimentation, contribution à la sécurité
alimentaire, valeur commerciale du parent cultivé, source de gènes spécifiques, degré de
menace, carence en informations. Il s’agit des genres: Oryza, Dioscorea, Musa, Coffea et
Vanilla. La liste des espèces des parents sauvages des plantes cultivées recensées par les EEG
se trouve en ANNEXE 5 et la récapitulation de leur situation en ANNEXE 6.
A propos des cultures fourragères, un inventaire a été fait par le DRZV et a révélé
l’existence de 325 espèces fourragères appartenant à 117 genres où les graminées dominent
avec plus 300 espèces (Bosser, 1969).
Les genres les plus riches en espèces fourragères sont : Eragrostis (22 spp), Digitaria
(21 spp), Panicum (19 spp), et Brachiaria (18 spp). Les légumineuses fourragères comptent
18 espèces dont la plupart sont des arbres et arbustes introduits (Rasambainarivo, 1994-1995).
L’endémisme est faible pour les plantes fourragères (23%).
2.2- Les obstacles, les priorités et besoins du pays pour l’amélioration des inventaires et
recensements des RPGAA
Les principaux obstacles résident dans la répartition large des RPGAA à travers la
grande île. Ce qui demande une mobilisation importante de moyens qui ne sont pas toujours
disponibles car ne figurant pas forcément dans le budget des services publics chargés de la
gestion de ces ressources. Aussi, certaines de ces dernières se trouvent dans des zones
enclavées parfois inaccessibles. Par ailleurs, les méthodes standard d’inventaire font défaut et
les intervenants occasionnels en la matière agissent plutôt sur base des moyens disponibles
qu’à partir d’une démarche bien fondée.
21
Pour faire face à ces obstacles, les priorités et les besoins afin d’améliorer les
inventaires et recensements des RPGAA sont pour Madagascar :
a) Pour le riz, sur les Hautes Terres, la méthode est basée sur :
• l’utilisation des plants âgés repiqués en foule à plus de 4 brins ou la pratique du semis
direct en foule pour lutter contre la non maîtrise de l’eau et pour réduire le coût de la
main d’œuvre ; cette pratique permet aux paysans d’utiliser l’intégralité des ressources
dont ils disposent et correspond en quelque sorte à une méthode de conservation à la
ferme,
• l’utilisation de mélanges variétaux (3 à 5 variétés) pour échelonner les récoltes et
raccourcir la période de soudure,
• l’apport de faible dose de fumier limitant les dégâts biotiques et favorisant la rusticité
de variétés traditionnelles,
• la pratique de la lutte biologique contre les insectes (exemple de plante utilisée: Melia
azedarach ou voandelaka).
22
b) Pour le manioc, les agriculteurs maintiennent leurs variétés en utilisant des boutures de 10
à 20 cm espacées de 50 cm. La récolte se fait sur une partie de leurs champs et l’autre partie
est réservée pour la production ultérieure de bouture. A défaut de cette technique, une perte
de 50-70% se produit à cause des problèmes de conservation des boutures. Cette pratique qui
vise à réutiliser l’ensemble des boutures disponibles, constitue un moyen de conservation des
ressources génétiques en manioc.
c) Pour le maïs, les agriculteurs ne disposent pas de parcelles isolées. Il leur est difficile de
maintenir l’intégrité génétique des variétés et ils s’approvisionnent en semences plus
ou moins semblables à leurs semences de départ aux marchés locaux et en se basant sur les
caractères phénotypiques des grains.
d) Pour la patate douce, les paysans maintiennent les variétés en les déterrant pendant la
période sèche ; par contre pour les zones humides, les lianes sont utilisées.
e) Sur les Hautes Terres, pour le haricot, on note 3 saisons de culture par an ayant chacune
des produits de récolte de qualité variable. La première, pluvieuse donne en général des
mauvaises semences ; les meilleures servent pour la seconde saison dénommée culture de
demi-saison qui donne des semences de très bonne qualité. Ces dernières seront utilisées pour
la culture de contre-saison et le cycle recommence.
Toutefois, il est à mentionner que dans les années 90, les CMS en collaboration avec
FOFIFA et FIFAMANOR ont mené des activités pour la gestion et amélioration des RPGAA
à la ferme. Les CMS du Ministère de l’agriculture, mis en place presque dans toute l’île,
assuraient la production des semences améliorées pour les régions à partir des semences de
base fournies par FOFIFA et FIFAMANOR.
Par ailleurs, les Groupement des Paysans Semenciers (GPS) encadrés par le Service
des Semences et du Matériel Végétal (SMV) du Ministère de l’agriculture produisaient
également à l’époque des semences et disposaient des magasins de stockage. Mais après la
privatisation en l’an 2000, la plupart des CMS ne sont plus fonctionnels et la multiplication
des semences est assurée depuis par des établissements privés.
23
région de Menabe au Sud-Ouest de l’île) pour test en milieu paysan (TMP) suivi par des
parcelles de démonstration. Ces paysans coopérateurs doivent donner (vente ou échange) à
leur tour aux agriculteurs intéressés les semences obtenues. Ce système permet également
d’apprécier le degré d’adoption des variétés.
Pour les cultures fourragères, les activités entreprises pour la gestion et l’amélioration
à la ferme des ressources sont les suivantes :
• le transfert de gestion des pâturages aux communautés locales de base (CLB) régi par
la loi relative à la gestion locale sécurisée des ressources naturelles renouvelables (loi
N°96-025 du 16 septembre 1996) ; ces CLB sont devenues responsables dans le
maintien de l’intégrité des ressources ;
• la sensibilisation de la population locale sur le développement durable comme pour la
lutte contre les feux de pâturage;
• la gestion rationnelle des pâturages : pratique de rotation, respect de la capacité de
charge, mise en défens des parcelles brûlées ;
• l’appui technique offert aux agriculteurs producteurs de semences fourragères;
• l’utilisation simultanée de variétés traditionnelles et de nouvelles variétés vulgarisées :
maintien d’une certaine diversité permettant de faire face aux aléas climatiques et aux
agressions inopinées de parasites ;
• l’association graminée-légumineuse (exemple, Melinis minutiflora, Stylosanthes
gracilis, Pennisetum purpureum, Mucuna utilis) ; ces associations dépendent
néanmoins des facteurs écologiques notamment le sol et des exigences des espèces.
Concernant les cultures de rente, l’on peut parler des cas de gestion et d’amélioration à
la ferme pour le poivrier et le gingembre. Les paysans, pour maintenir les caractéristiques qui
les intéressent sur ces cultures, pratiquent la multiplication végétative.
Quant aux parents sauvages des plantes cultivées, elles, sont rarement introduites dans
le système agricole des paysans. Dans le cas des ignames, l’ennoblissement n’est pas encore
pratiqué par les paysans, quoique Madagascar dispose d’espèces de Dioscorea dotées d’une
importance agronomique certaine, et que cette pratique soit en vogue depuis longtemps en
Afrique. Ainsi, la conservation in situ pour les parents sauvages des plantes cultivées se
trouvent dans les écosystèmes forestiers où ils se sont développés à l’état naturel.
En ce qui concerne les ressources phytogénétiques forestières, les espèces gérées par
les populations locales sont celles qui sont déjà plantées par les paysans dans leurs champs.
En général, ils essaient de préserver les ressources existantes en apportant certains soins tels
que le dégagement du pied et l’élagage des branches mortes. Les fruits de ces espèces sont
systématiquement récoltés pour des utilisations spécifiques. En effet, les fruits constituent de
véritables compléments d’aliments qui sont consommés généralement en dehors des repas
quotidiens. La recherche de fruits sauvages à maturité pour la consommation semble être plus
accentuée en période de soudure allant du mois d’octobre au mois de mai dans la zone
orientale. Par ailleurs, certaines de ces espèces se prêtent à d’autres utilisations comme le bois
de chauffe, ce qui constitue une motivation supplémentaire des paysans à les planter ou les
préserver. Ce qui permet quelque part de domestiquer ces espèces pour une conservation à la
ferme. Dans la zone sud, certaines ressources telles que le tamarin (Tamarindus indica,
Légumineuses), le baobab (Adansonia sp, Malvacées) et le cactus (Opuntia sp, Cactacées)
entrent dans les habitudes alimentaires des populations rurales pendant les périodes cycliques
de sécheresse (mai à octobre). Ces utilisations motivent les paysans à préserver ces arbres.
24
La gestion par les paysans des espèces arbustives et arborescentes dans les parcelles
agroforestières est gérée par taillage périodique. Cela permet, d’une part, de récupérer des
branches utilisées comme bois de chauffe et des feuilles utilisées comme engrais vert ou
compost et, d’autre part, d’aménager convenablement l’espace en évitant l’excès d’ombre ou
la concurrence nutritionnelle avec les cultures pour les ressources du sol.
En général, la gestion à la ferme des RPGAA ne bénéficie que de très peu d’appui à
Madagascar.
25
Particulièrement pour les ressources phytogénétiques forestières, la valeur potentielle
des espèces à vocation autre que la production ligneuse est mal connue.
Pour les cultures fourragères, le manque de considération des éleveurs par rapport à
l’importance de ces ressources et l’insuffisance des surfaces pâturables au regard du cheptel
présent à Madagascar constituent des obstacles à la conservation in situ de ces ressources
Ceci a d’autant plus d’impact que la pratique traditionnelle est caractérisée par des élevages
extensifs utilisant essentiellement les pâturages naturels plutôt que ceux installés.
26
III- L’ETAT DE LA GESTION EX SITU
3.1 - Etat des collections
Les 2 centres nationaux de recherche FOFIFA et FIFAMANOR détiennent 95% de la
collection nationale en matière de cultures vivrières, cultures de rente et cultures fourragères.
Ces collections sont constituées par : des écotypes locaux anciennement ou récemment
prospectés, des introductions anciennes et récentes, des nouvelles variétés sélectionnées à
partir des créations variétales et 2 espèces de riz sauvages Oryza longistaminata et Oryza
punctata.
TABLEAU 4 : Evolution des effectifs des principales collections des plantes cultivées
27
Espèces/ Organisme Nb Nb/ Stations Stations de Observations
Groupe détenteur /accessions accessions principales duplication
d’espèces 1996 2005
Cultures industrielles de transformation
Coton FOFIFA 160 912 Toliara Toliara Augmentation, due
à des créations
variétales actives
Canne à FOFIFA 338 abandon
sucre
Sirama 77 nd
Cultures de rente
Café FOFIFA 1282 3300 Ilaka Est Kianjavato Reprise des
activités de
maintenances de
collections, de
création variétale
depuis 2001
Poivrier FOFIFA 195 Ilaka Est Kianjavato Abandon
Vanillier FOFIFA 3000 Ivoloina Antalaha Pas de mise à jour
Fruitiers
Manguiers FOFIFA 46 Mahajanga Contrat de gérance
avec des privés
Bananiers FOFIFA 12 Ivoloina Décimé par
cyclones
Cultures fourragères
Fifamanor 207 46 Antsirabe 19 vulgarisés
FOFIFA 20 97 Cala, Fianarantsoa, Nouvelles/introduc
Laniera, Antananarivo, tions de graminées
Kianjasoa, Miadana et légumineuses
Analamahitsy fourragères
Source : FOFIFA
28
• les jardins botaniques se limitent à la collection des espèces sauvages et/ou forestières.
• l’introduction des parents sauvages des plantes cultivées au sein des systèmes
agricoles en renforçant les pratiques agroforestières pour diversifier les cultures
(plantes cultivées/parents sauvages).
• l’accroissement des zones de conservation des écosystèmes naturels (notamment au
niveau des aires protégées et/ ou des sites de conservation) figurant parmi les
impératifs du programme environnemental du gouvernement malgache;
• la combinaison des approches de conservation de l’écosystème et de conservation des
ressources génétiques ;
• la nécessité de multiplier les actions de conservation sur place de ressources
particulières (menacées, rares ou socio-économiquement importantes) ;
• la mise en place d’accords de partenariats et de collaboration au niveau régional ou
international.
• .
3.4 - Etat des connaissances sur les méthodes de gestion des collections ex situ des
RPGAA
Les formes de conservation ex situ à Madagascar sont constituées notamment par la
multiplication en laboratoire par semis ou culture in vitro (FOFIFA, FIFAMANOR) en
pépinière et/ou en serre (par semis, greffage ou bouturage) et par les centres semenciers
nationaux (SNGF, CMS, établissement semencier).
29
Pour les cultures vivrières, la méthode de gestion des collections est basée sur la
régénération aux champs. Elle se fait en saison sèche pour les variétés de riz ayant un taux de
germination ≤ à 84% ou à stock quasi épuisé, annuellement en saison pluvieuse pour le maïs
et le haricot et tous les 2 ans pour le manioc. Les variétés à problème de riz nécessitant des
soins particuliers et les 2 espèces sauvages Oryza longistaminata et Oryza punctata sont
régénérées en pot dans des abris grillagés.
Au FOFIFA, la collection nationale de riz est conservée dans des congélateurs à -20°C
pour la conservation à long terme et dans une chambre froide de 5-7°C pour celle à court
terme. Les plantes à graines sont conservées à température ambiante (15-25°C). Outre les
techniques culturales traditionnelles, des techniques modernes sont utilisées pour la
conservation ex situ comme la culture in-vitro de tissu et la cryoconservation pour les plantes
à tubercules maintenues par FIFAMANOR.
Les cultures fourragères, qui ont été majoritairement introduites ont subi plusieurs
cycles de sélection et de fixation. Les cultivars qui en dérivent constituent de véritables
banques de diversité qui peuvent servir à d’éventuels programmes d’amélioration génétique.
Les collections de plantes fourragères sont presque toutes conservées sur pied sur lesquels, on
effectue des manipulations génétiques conservatrices (clonage, autofécondation). Les graines
stockées dans les emballages divers à température ambiante, ou dans le meilleur cas au
réfrigérateur (collection nationale avec FOFIFA et FIFAMANOR), sont périodiquement
régénérées avant la perte du pouvoir germinatif.
La conservation peut aussi se faire sous forme de semences traitées et régulièrement
régénérées et pour certaines espèces, la conservation se fait dans des jardins botaniques.
A propos des cultures de rente et des plantes sauvages apparentées aux cultures, la
station de recherche du FOFIFA à Kianjavato compte 2884 accessions regroupées dans 46
espèces de Mascarocoffea, 31 accessions de Paracoffea et 667 accessions de Coffea sp.
L’Arboretum communal de Masomanga Ranomafana contient quelques pieds de Coffea (C.
millotii, C. augangneuri, C. sakarahae, C. dubardii, C. resinosa), Tacca leontopetaloïdes,
Dioscorea bulbifera, D. sp. , Vanilla sp et Piper sp.
30
Le SNGF entreprend ainsi une action de conservation à deux facettes : conservation à
court et à moyen termes pour approvisionner les reboiseurs et conservation à long terme pour
certaines espèces particulières en vue de disposer des parties vivantes (graines) utilisables en
cas de besoin de ré-introduction dans les habitats naturels. Cet établissement entreprend
également des collaborations avec le Royal Botanic Garden (UK) dans le cadre du projet
Millenium Seed Bank. Le projet a pour objet de mener des recherches sur la conservation à
long terme de graines orthodoxes Une collecte de graines d’espèces forestières dans
différentes régions de l’île notamment celles arides et semi-arides du Sud est effectuée pour le
projet pour une période allant de 2000 à 2010.
Particulièrement pour les parents sauvages des plantes cultivées, il serait utile d’appuyer :
• au moins 2 collections nationales (arboretum ou jardin botanique) où seront
représentées tous les parents sauvages des plantes cultivées et des collections
régionales (prolongement du projet actuel financé par le GEF) ;
• les organismes étatiques (comme le SNGF) qui devraient être dotés de matériels pour
la conservation ex situ (banques de gènes, cryo-conservation, méthodes in vitro) ;
31
IV- L’ETAT DE L’UTILISATION
4.1- Distribution des RPGAA
A Madagascar, les programmes de sélection des cultures vivrières sont gérés par les
centres nationaux de recherche comme FOFIFA et FIFAMANOR et dans une moindre
mesure par d’autres organismes relevant du secteur privé ou des ONG. Il n’y a pas encore de
véritable mécanisme général de suivi de la distribution des échantillons vers ces programmes
car chaque institution adopte ses propres procédures pour ce faire.
Des efforts ont été déployés depuis 1995 en matière d’amélioration génétique des
plantes vivrières :
• création de nombreuses variétés performantes de riz par FOFIFA (une dizaine de
variétés dont FOFIFA 160, FOFIFA 162, FOFIFA 164, FOFIFA 166, FOFIFA 168,
FOFIFA 169 et FOFIFA 170) et création de variétés performantes de manioc
A147/99 et 81/00110 et de haricot RJ1, RJ5, RI5-3.
• la caractérisation portant surtout sur les caractères morpho-physiologiques,
l’évaluation de comportement agronomique et édapho-climatique et l’analyse de la
valeur nutritionnelle est loin d’être complète pour ces cultures
• la caractérisation approfondie des écotypes locaux du manioc est en cours de
réalisation en 2008.
Des nouvelles variétés de pomme de terre ont été développées durant les 10 dernières
années : Diamondra I et II, Avotra, Maharevo, Fintatra, Voaloboka, Maneva, Harena…
(Inscrites dans la S.C.). Pour la patate douce, des variétés ont été aussi développées :
Mahafaly, Mahasoa, Naveto, Mavo, Ravo, Mafotra, Riba, Mendrika, TIS3017, dans le but de
l’amélioration de l’activité…
En général, à Madagascar, les semences de pré-base et de base sont produites par les
Centres de recherche et les semences améliorées par les établissements semenciers privés, les
CMS et les GPS.
Pour le cas des semences fourragères, FIFAMANOR produit des semences de pré-
base ou de base pour être multipliées par les GPS (Groupement de Producteurs de Semences)
32
ou des semences destinées directement aux cultures. Les espèces fourragères concernées
sont le radis, l’avoine, les ray grass, Chloris, Setaria, Brachiaria et Pennisetum.
Pour les cultures de rente, des hybrides fertiles ont été obtenus par croisement entre
Coffea robusta et Coffea sp (sauvage). Les caféiers sauvages de Madagascar ont l’intérêt
d’avoir une teneur faible, voire nulle en caféine. Cependant, des investigations sont encore
nécessaires pour déterminer quels sont les caractères des espèces sauvages transmis au caféier
hybride. Pour le vanillier, des clones et des hybrides à partir de Vanilla fragrans résistants
aux maladies ont été créés. Pour le giroflier, des travaux de sélection sur des populations
issues de graines récoltées sur des plantes phénotypiquement intéressantes sont en cours. Le
CNCC contribue également à l’amélioration de la qualité et des quantités produites par
l’introduction de nouvelles variétés comme pour le caféier, le poivrier et le giroflier.
Avant 2004, des programmes de recherche sur les cultures de rente ont été financés
par les caisses de stabilisation des prix (l’Union Européenne) notamment sur le vanillier.
Actuellement, pour les cas du caféier et du cotonnier, le développement des recherches est
appuyé par les partenaires privés du fait de l’augmentation de la demande mondiale en vanille
naturelle au détriment de la vanille artificielle ainsi que les produits biotechnologiques,
valorisant les ressources génétiques.
Malgré les connaissances empiriques qu’ont les agriculteurs sur les semences, il y a
une faible utilisation des semences améliorées. Cela se traduit par un faible taux de
renouvellement des semences au niveau de l’exploitation car, une fois que l’agriculteur pense
avoir acquis des semences de bonne qualité, il s’en contente pour une durée moyenne allant
de 4 à 10 ans. Les obstacles à l’utilisation des semences améliorées notamment au niveau des
paysans sont les suivants :
33
Influences de l’environnement technique
Pour les diverses raisons socio-économiques citées précédemment, la semence ne constitue
pas une priorité pour le paysan qui la place au quatrième rang après l’eau, le matériel
agricole, le crédit, bien qu’il la reconnaisse comme étant une composante incontournable
dans le processus technique de production. D’autant plus qu’à l’œil nu, les semences
produites grâce aux procédures de production d’une industrie semencière moderne et les ‘‘
semences ’’ou les ‘‘graines’’ récoltés sur les parcelles des paysans et ayant subi des triages,
ne sont pas bien distinctes. Ainsi les agriculteurs ont tendance à ne pas avoir confiance dans
les semences produites dans le système formel.
Particulièrement pour le riz, à cela s’ajoute son caractère autogame permettant au riziculteur
d’auto-produire ses semences sans détérioration du potentiel génétique. De cette façon les
besoins en semences améliorées se réduisent à des compléments d’appoint notamment après
une campagne agricole désastreuse suite à des aléas climatiques (cyclones, sécheresses,
inondation…) ou autres catastrophes naturelles (invasion de criquets, infestation de
pestes,…).
Ces comportements sont souvent conséquents à de mauvaises expériences dues à
l’utilisation de semences douteuses ayant émoussé l’enthousiasme des agriculteurs et ayant
discrédité les matériels végétaux diffusés par la suite par les organismes de recherche ou par
des centres semenciers sérieux. Par ailleurs, les variétés améliorées produites par la
Recherche ne répondent parfois pas aux exigences des agriculteurs qui sont également
méconnues par les chercheurs.
Enfin, les techniques de production permettant aux variétés d’exprimer pleinement
leur potentiel, fertilisation notamment, ne sont pas toujours à la portée du savoir-faire des
agriculteurs, alors que les agents d’encadrement sont peu nombreux.
Pour les ressources fourragères, les éleveurs renouvellent rarement leurs semences, ce
qui limite l’utilisation de semences améliorées L’acquisition de semences améliorées n’est en
général pas une priorité pour les éleveurs. De plus, d’autres facteurs limitent l’utilisation de
semences fourragères améliorées et poussent les paysans à utiliser leurs semences habituelles
malgré le faible rendement engendré par ces semences et : i) la priorité accordée par les
paysans aux cultures vivrières plutôt qu’aux espèces fourragères, ii) le coût élevé des
semences et iii) l’état des routes d’accès à l’approvisionnement. Enfin, il est à noter que
plantes issues des semences améliorées et habituelles présentent les mêmes caractères
phénotypiques. Conséquemment, les éleveurs méconnaissant l’existence et le rôle de
l’amélioration génétique et pensent qu’elles donneront le même rendement.
34
• l’insuffisance de coordination entre les chercheurs et les agriculteurs ;
• le manque de mise en valeur des espèces sous-exploitées (patate douce) ;
• le manque d’étude et d’information sur les débouchés pour les produits de variétés
locales et les produits à forte diversité (Marketing agricole)
• l’utilisation directe de variétés introduites offertes sous forme de dons par les
agriculteurs
Il faut néanmoins signaler que certains grands producteurs de riz commencent à voir
l’intérêt d’utiliser les variétés améliorées et recherchent des semences certifiées de première
reproduction auprès de la recherche ou des producteurs privés.
Pour résoudre ces problèmes, les activités suivantes sont prioritaires et ont besoin
d’être soutenues :
35
• L’Etat assure les fonctions de régulation et de contrôle et exerce les rôles d’appui
et de pilotage du secteur par la création d’un environnement propice à l’essor des
établissements semenciers et l’utilisation des semences de qualité
• Les établissements semenciers (sociétés, GPS,..) s’occupent des activités de
recherche, de production, de distribution, d’importation et d’exportation
Le système semencier est en grande partie caractérisé par le système informel où les
agriculteurs s’approvisionnent en semences par le troc, les dons, le prélèvement sur les
récoltes des semences nécessaires, la multiplication non officiellement contrôlée de
semences. Dans l’ensemble, les semences de variétés locales approvisionnent ce circuit.
Les bases de l’industrie semencière malgache sont encore assez fragiles mais une
tendance prometteuse en matière de production de semences a émergé récemment. En effet,
des sociétés privées semencières locales (ValyAgri Development /Antananarivo, SDMad /
Ambatondrazaka, Manakara, Fianarantsoa), quelquefois même des sociétés étrangères
(SEMANA/Antsirabe, Semillas CASTELLS/ Ambatondrazaka) se sont développées.
Certains groupes de société civiles telles que des Groupements de Paysans Semenciers
(environ 50 GPS recensés actuellement) ou des Coopératives (ANDRI-KO/Ambatondrazaka,
Lovasoa Marovoay, Avotra Mahabo,…) ou des simples associations régionales (Miarinarivo,
Ambositra,…) produisent des semences et sont formés par des ONGs qui jouent également le
rôle d’encadreurs (CRAM Manakara et Fianarantsoa, TAHIRISOA Toliary, Maison des
Paysans (MDP) Toliary.
Par ailleurs, certains organismes publics de production des semences (CMS) non
encore privatisés (CMS Anosiboribory, Sakay, Nanisana, Analamahitsy, CFAMA Antsirabe)
œuvrent activement dans le système malgache d’approvisionnement en semences.
36
Pour les semences fourragères, les échanges pour les variétés locales sont courants
entre les éleveurs en milieu rural mais leur commercialisation est chose rare. Seuls les gros
éleveurs peuvent s’en approvisionner à cause du coût élevé des semences améliorées. Jusqu’à
présent FIFAMANOR assure la multiplication et la vente des semences fourragères à
Madagascar. Des groupements de paysans formés pour la professionnalisation du métier de
semencier produisent également des semences fourragères, en particulier d’avoine. Des
revendeurs (ROVA, FAFAFI…) ou des groupements de paysans assurent aussi la vente de
semences venant de FIFAMANOR.
Pour les cultures de rente, le secteur public produit une gamme limitée de semences.
Ainsi le système semencier est en grande partie dominé par le système informel à travers le
troc, les dons, le prélèvement des semences nécessaires sur les récoltes, la multiplication non
officiellement contrôlée de semences. Dans l’ensemble, ce circuit fournit les semences de
variétés locales.
Pour les ressources phytogénétiques forestières, le SNGF, sous tutelle du ministère
chargé des Eaux et Forêts, a pour mission principale de produire et de diffuser des semences
forestières. Basé dans la capitale, l’organisme commence à se décentraliser en créant
progressivement des antennes régionales (au nombre de 3 en 2007 : Alaotra Mangoro,
Amoron’i Mania et Boeny). Cependant, les espèces fruitières sauvages et les palmiers sont
plutôt considérés par les paysans comme étant des produits offerts gratuitement par la nature
et il faudrait encore beaucoup de sensibilisation et d’information pour qu’ils puissent
s’approvisionner en graines améliorées de ces espèces. L’utilisation de graines améliorées
leur permettra de procéder avec une bonne base génétique à des opérations de domestication
qui viseront à produire des sources d’alimentation. Par contre, pour les espèces forestières
utilisées en agriculture, les actions de vulgarisation entreprise par les projets et ONG de
développement ont été couronnées de succès et ont déjà conduit à l’expansion des systèmes
agroforestiers à Madagascar. Les semences d’espèces agroforestières sont largement diffusées
par le SNGF à travers toute l’île (Tephrosia vogelii, Tephrosia candida, Flemmingia
congesta, Crotalaria grahamiana, Acacia mangium, etc.).
37
Pour FIFAMANOR, à l’heure actuelle, le programme d’amélioration des cultures est
basé sur l’identification de matériel génétique performant et la recherche agronomique
combinée à un programme d’évaluation. Les biotechnologies ont déjà été utilisées pour
certaines espèces telles que le riz avec l’haplométhode, le manioc, l’avoine avec la
mutagenèse induite mais le croisement classique reste toujours employé. L’objectif de
l’amélioration est entre autres d’améliorer la productivité agricole et donc de contribuer à la
sécurisation alimentaire.
Pour les espèces forestières, une stratégie de domestication qui permet également
d’améliorer les plantes alimentaires est adoptée.
De telles investigations se trouvent être récente et ainsi, la littérature y afférente est
encore assez rare. C’est pour cela que l’étude menée a seulement essayé de tracer quelques
lignes directrices notant les étapes de domestication envisageables pour les espèces
autochtones forestières fruitières malgaches (comme pour les genres Sizigyum et Eugenia très
prisés par les populations riveraines des forêts orientales de l’île). L’approche privilégiée est
la suivante :
• la monographie des espèces à domestiquer ;
• l’étude de la variabilité génétique (ne serait-ce que par évaluation phénotypique) ;
• l’essai de multiplication par voie générative et par voie végétative ;
• la collecte de matériels génétiques : graines ou parties végétatives (suivie d’essais de
stockage) ;
• le test de comportement
• l’amélioration génétique basée sur la sélection et la reproduction.
Les actions de domestication des espèces fruitières sauvages devront augmenter les
sources d’alimentation des populations rurales riveraines de forêts et contribueront à leur
sécurité alimentaire.
38
V- L’ETAT DES PROGRAMMES NATIONAUX, DES BESOINS DE
FORMATION ET DE LA LEGISLATION
5.1- Programmes et réseaux nationaux pour les Ressources phytogénétiques destinées à
l’Alimentation et l’Agriculture
Le département ministériel chargé de l’Agriculture a réalisé différents programmes
nationaux portant sur la recherche et l’utilisation des Ressources phytogénétiques au cours
des dix dernières années.
• PNRA/PNVA ou Programme National de Recherche Agricole/Programme National
Vulgarisation Agricole de 1994-2001 en matière de formation sur les techniques
culturales et l’utilisation des semences agricoles.
• PPI ou Programme de réhabilitation des Périmètres Irriguées de 1988-2000 relayé
actuellement par le Programme Bassin Versant/Périmètres Irriguées BV/PI qui utilise
spécialement des variétés améliorées de riz et mène de la recherche sur ces ressources
• PROGSEM ou Programme Semences de 1997-2000 : formation en conservation et
production de semences suivie de dotation en infrastructure
• Spécialement pour le maïs, 3 programmes ont eu lieu dont le Programme National
Maïs (PNM) de 1996- 2001 qui produisait essentiellement des semences de maïs en
collaboration avec les GPS et les CMS (appuyés par la Recherche) ; le PMMO (Projet
Maïs Moyen Ouest) de 1990-2000 dont la principale activité consistait à
l’aménagement du CMS de Imehy (Sakay) et le PDMO (Projet de Développement du
Moyen- Ouest).
• Le Programme de Soutien pour le Développement Rural (PSDR) finance des sous
projets suivant les ressources potentielles intégrées dans des filières porteuses
identifiées par les groupements paysans et/ ou les professionnels.
• Le Programme Sectoriel Agricole (PSA), traduction sur le plan opérationnel du
document de Politique sectorielle agricole que le MAEP a élaboré en janvier 2008. Ce
programme vise au sens large à moderniser l’agriculture à Madagascar en améliorant
d’une manière rapide et durable les performances des principales parties prenantes au
développement agricole. Il doit permettre à tous les acteurs du développement
agricole de travailler activement et harmonieusement à l’atteinte des objectifs fixés. Il
est fondé sur une approche filière qui est notablement à développer et sur le
partenariat public-privé qui est concrètement à promouvoir. Il est nécessaire de
développer simultanément un secteur productif capable de fournir des produits
agricoles adaptés aux besoins des marchés intérieurs et extérieurs et un secteur agro-
industriel dynamique capable d’offrir des débouchés aux producteurs et basé sur un
marché de services performant.
Certains programmes sont gérés par des organismes rattachés au Ministère chargé de
l’agriculture comme le FIFAMANOR pour lequel 2 programmes ont été réalisés durant les 10
dernières années pour les plantes à tubercules, en particulier la pomme de terre, la patate
douce et le taro sur les hauts plateaux malgaches. Ces 2 programmes rentrent dans le cadre du
réseau PRAPACE (Programme de Recherche à l’appui de la pomme de terre et patate douce
dans l’Afrique Centrale et de l’Est) et sont appuyés par le PSDR.
Les cultures de rente ne font presque pas l’objet de programmes nationaux étant donné
que les opérateurs exportateurs sont propriétaires de concessions de plantation ou qu’ils
entrent directement en négociation avec les paysans planteurs. Bien que les cultures de rente
soient affaiblies par l’âge et les cataclysmes naturels à Madagascar, aucun véritable
39
programme national pour pallier au problème de baisse de rendement et/ou de maladies n’a
été mis en place dans le pays. L’Etat joue néanmoins le rôle de régulateur pour assurer le
respect des normes exigées par le marché extérieur.
Par ailleurs, différents niveaux de formation méritent d’être développées auprès des
autres parties prenantes telles que les opérateurs économiques, les employés des
administrations, les chercheurs, les élèves, les étudiants, etc... De telles opérations sont déjà
exécutées sur le thème des parents sauvages des plantes cultivées : des cours sont introduits
dans le programme d’enseignement au Département de Biologie et Ecologie Végétales de la
Faculté de Sciences de l’Université d’Antananarivo et un matériel didactique (présentation
Powerpoint) sur les parents sauvages des plantes cultivées, élaboré pour usage scolaire et
universitaire est en cours d’évaluation.
40
formation sur la gestion durable des ressources phytogénétiques, que ces obstacles pourraient
être évités.
Néanmoins, l’on peut déjà citer quelques cas de formation et d’information ayant trait
à la gestion des ressources phytogénétiques et qui ont été ou continuent d’être donnés à
Madagascar. A titre d’exemples :
• le Réseau des Educateurs et Professionnel pour la Conservation à Madagascar (REPC/
MD) dont les membres sont invités à utiliser des modules de formation
professionnelle et académique pour la Conservation et l’Association des Réseaux et
Système d’Information pour l’Environnement (ARSIE) ;
• des formations ponctuelles et stages sur les ressources phytogénétiques destinées à
l’alimentation et l’agriculture sont également réalisées : pour le riz, les formations
régionales à Mahajanga et Antananarivo (Safeguarding and preservation of
biodiversity of rice genepool) et les formations avec IRRI en 1998 (field
caracterisation of rice germplasm; gene bank management and conservation; data
management and documentation) ;
• le stage de formation de courte durée sur la Conservation de Matériel Végétal avec
l’Asareca Eapgren (2007, Antananarivo).
Recherche
A part les institutions universitaires citées plus haut, les centres nationaux de
recherche conduisent des recherches sur les ressources phytogénétiques.
Le FOFIFA, qui est chargé de la recherche agricole, dispose d’antennes régionales
pour se rapprocher des utilisateurs et mieux maîtriser les problématiques spécifiques des
différentes zones.
Il est à noter que le domaine de la recherche est principalement appuyé par la
coopération internationale à Madagascar.
41
5.3-Législation nationale
Pour la mise en œuvre du Traité international sur les Ressources Phytogénétiques pour
l’Alimentation et l’Agriculture, Madagascar n’a pas encore adopté de loi spécifique
d’application bien que la ratification ait fait l’objet d’une loi déjà établie en 2005 (Loi
n°2005 -042 du 20 Février 2005).
Dans le domaine des semences, une loi semencière a été élaborée il y a plus de dix ans
(Loi n°94-038 du 3 janvier 1994) mais son application a été fortement limitée par l’absence
de textes d’application. Néanmoins, se référant à cette loi semencière, un texte d’application
en vue de l’application des normes du système de l’OCDE pour les semences forestières a été
adopté (Décret n°98-003 du 08 janvier 1998). En outre, en 2006, un décret relatif aux
organismes chargés de la mise en œuvre de la politique semencière a également été adopté
(Décret n°2006- 618 du 22 août 2006).
Toutes les lois cadres et textes règlementaires portant sur les cultures vivrières datent
de plus de 10 ans. Ils portent sur la normalisation et la certification des biens et services (loi
n°97-04 du 04 août 1987) ; sur la réglementation de la commercialisation et du régime des
produits agricoles à Madagascar (Décret n° 86- 092 du 02 avril 1986 modifié par le décret n°
88- 070 du 02 mars 1988). Il en est de même pour la fixation des normes de produits agricoles
destinés à l’exportation dont beaucoup ont été mis en vigueur en 1987, sauf pour les pommes
de terre qui ont fait l’objet d’un arrêté en 2004. Le cadre institutionnel du secteur semencier et
des ressources phytogénétiques est fourni en ANNEXE 10
Pour les cultures de rente, seule la vanille a fait l’objet de textes spécifiques en 1999 et
2001 (Décret n° 2001- 234 du 21 mars 2001 réglementant la profession de planteur de vanille
et Arrêté interministériel n°4911/99-MCC du 12 Mai 1999 fixant la norme Malagasy sur la
vanille). Le dernier texte sur le café date de 1995 (décret n°85-129 du 03 mai 1995 fixant la
norme malagasy des cafés verts destinés à la commercialisation).
L’ensemble des textes portant sur les normes malagasy d’exportation doit également
être actualisé pour assurer sa cohérence avec les règles d’exportation exigées par le marché
extérieur. Aussi, ces normes devront faire l’objet de mesures d’accompagnement techniques à
vulgariser dans le processus de production.
42
Dans la relance du sous-secteur de l’élevage à Madagascar, la stratégie basée sur le
système de ranching a été adoptée. Ce système prévoit la promotion à grande échelle des
cultures fourragères. Une loi y afférente a été adoptée en 2006 (Loi n° 2006- 030 du 24
novembre 2006 relative à l’Elevage à Madagascar). Les textes d’application de cette loi sont
en cours d’élaboration.
Des textes ont été adoptés afin de déterminer le cadre institutionnel pour la mise en
œuvre de la politique du développement de la production agricole, avec notamment la
création du Centre National Antiacridien ou CNA (Décret n°2000-251 du 12 Avril 2000,
modifié par le décret n°2003-813 du 22 Juillet 2003) , de la chambre d’Agriculture (Décret n°
2004- 860 du 07 septembre 2004 modifiant et complétant certaines dispositions du décret
n°2002- 1198 du 07 octobre 2002 ) et des Centres se Services Agricoles ou CSA (Décret n°
2006- 834 du 06 novembre 2006 Secteur Environnement et Forets).
Sur les ressources phytogénétiques forestières, la loi forestière date de 1997 et est
munie de plusieurs textes d’application pour les procédures d’exploitation, pour la protection
de la flore (et de la faune) et pour la répartition des responsabilités au sein de différentes
entités. Le Plan national stratégique pour la gestion durable de ces ressources a été officialisé
par un arrêté interministériel (Arrêté n° 8372/2000).
Les obstacles rencontrés pour la promulgation d’une législation pertinente en matière
de gestion de ressources phytogénétiques permettant de combler les lacunes juridiques
actuelles sont dus aux incohérences des textes entre les secteurs et/ou les institutions. Aussi,
la conception initiale au niveau des techniciens (juristes, agronomes, gestionnaires, etc.) ne
trouve pas facilement l’approbation des décideurs.
Pour surmonter ces obstacles, il serait nécessaire de mettre en œuvre un programme
national intersectoriel sur les RPGAA dont l’objet serait de détailler tous les outils et
processus indispensables à l’atteinte des objectifs de développement du pays, notamment
dans les domaines de la législation, de l’éducation et de la formation relative à ces ressources.
43
avoir des orientations sur les méthodes d’exploitation qui leur sont adaptées et orientées vers
le développement du pays.
44
VI - L’ETAT DE LA COLLABORATION REGIONALE ET
INTERNATIONALE
45
6.2- Besoins et priorités sur les réseaux internationaux et régionaux
L’adhésion aux réseaux internationaux et régionaux pour la gestion des ressources
phytogénétiques destinées à l’alimentation et l’agriculture pourrait être plus bénéfique pour le
pays. Cela suppose cependant que les besoins et priorités spécifiques de Madagascar soient
bien définis dans les politiques nationales et exprimés aux instances décisionnaires des
réseaux.
Madagascar devrait également exploiter les opportunités issues des collaborations
bilatérales avec des pays partageant les mêmes contraintes. Par exemple, dans le réseau
SADC en matière de riz, Madagascar et la Tanzanie pourraient entreprendre des échanges
mutuellement bénéfiques.
L’adhésion de Madagascar aux différentes organisations régionales émergeantes telles
que le SADC, le COMESA ou la COI devrait aller au-delà des aspects commerciaux pour
profiter des expériences et savoirs techniques des autres pays membres.
Concernant les réseaux internationaux, il est important que les priorités des pays en
voie de développement soient mieux considérées dans le processus de mondialisation qui tend
au contraire à les éliminer de la course, compte tenu de leur incapacité à réagir rapidement à
l’égard des pays riches.
46
opérations de conservation in situ des plantes sauvages apparentées aux cultures. Le
projet coordonné par FOFIFA implique plusieurs institutions et partenaires nationaux.
Ce qui fait que la démarche du projet tend vers le développement d’un réseau national
sur les ressources des parents sauvages des plantes cultivées.
• Madagascar participe également dans le Programme Régional des Protections des
Végétaux (PRPV) dans la région de l’Océan Indien (Madagascar, Comores, Maurice,
La Réunion et Seychelles). Pour ces pays, l’agriculture reste un secteur important de
l’économie nationale. Le PRPV a pour objectif de développer et de promouvoir la
coopération opérationnelle, scientifique et technique, entre les pays de la région en
matière de protection phytosanitaire. Ce projet est financé par l’Union Européenne et
mis en œuvre par la Commission de l’Océan Indien. Il comporte cinq composantes
dont la troisième concerne le contrôle de qualité du matériel végétal qui circule dans
la région pour assurer des échanges sans risque de contamination par des insectes et
maladies des cultures.
47
De nombreux autres accords internationaux ont été ratifiés par Madagascar il y a plus
de 10 ans de cela qui sont plus indirectement liés à la gestion des RPGAA. Il s’agit par
exemple de : i) la Convention sur la protection des végétaux, ratifiée en 2006, ii) la
Convention internationale sur la Diversité Biologique (ratifiée le 3 novembre 1995), iii) la
Convention de Rio sur le Développement durable (ratifiée en 1995), iv) la Convention
CITES (ratifiée le 5 Août 1975) et v) la Convention d’Alger ou la Conservation de la nature
et des ressources naturelles (ratifiée 23 juin 1970).
48
VII- ACCES AUX RESSOURCES PHYTOGENETIQUES ET PARTAGE
DES AVANTAGES DECOULANT DE LEUR UTILISATION, ET
DROITS DES AGRICULTEURS
Bien que la loi et la politique nationales sur l’accès aux ressources phytogénétiques ne
soient pas encore promulguées, des initiatives en la matière ont déjà eu lieu. Elles
concernent :
49
Ces projets de loi traduisent de façon concrète les engagements pris par Madagascar
en devenant partie à la Convention sur la Diversité Biologique et au Traité International sur
les Ressources Phytogénétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture. Ils sont supposés
compléter et rénover les normes existantes pertinentes en matière d’accès et de partage des
avantages, ils consacrent des droits et obligations nouveaux: i) droit souverain de l'Etat et
droits intellectuels des communautés locales, qui se traduisent notamment par la création, à la
charge de l'accédant, des obligations d'obtenir de ceux-ci un consentement préalable en
connaissance de cause et de s'assurer avec eux du partage équitable des avantages qui
résultent de l'accès, ii) statut de l'information, iii) système de certification attestant de l'origine
des produits et de leur conformité au regard des prescriptions de l’avant projet de loi
fondamentale et de toute autre norme pertinente.
Pour ce qui est du Système multilatéral d’accès aux RPGAA, notamment pour les
espèces de l’annexe 1 du Traité, l’avant projet de loi élaboré à ce sujet en tient compte par
une facilitation de l’accès conformément aux termes et conditions prévues par le Traité
International sur les Ressources Phytogénétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture.
Des mesures portant sur l’adhésion aux réseaux régionaux traitant des ressources
phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture ont été prises. Il s’agit par exemple de
l’adhésion à ASARECA (Association for Strengthening Agricultural Research in Eastern and
Central Africa). L’adhésion à de tels réseaux a permis à Madagascar d’accéder à des
ressources afin de diversifier l’alimentation de la population (banane, sorgho, haricot,…),
mais aussi d’introduire de nouveaux matériels dans les programmes de sélection afin
d’améliorer la résistance des cultures aux maladies et d’améliorer leur productivité. Les pays
d’origine sont surtout de l’Afrique du Sud et de l’Est, mais certaines ressources génétiques
proviennent de banque de gènes de pays européens tel que la Belgique.
L’acquisition de matériels génétiques végétaux pour des fins commerciales tel que
l’achat de semences est possible et faite par les principaux intéressés auprès d’institutions
commerciales étrangères moyennant le respect des règlements en vigueur en matière
d’importation et de quarantaine végétale.
Pour la recherche, des procédures spécifiques existent pour l’obtention de l’accès au
RPGAA détenues par les différents centres de recherche nationaux et départements
ministériels. Cette régulation se fait essentiellement par des contrats bilatéraux avec comme
outils de base des accords de transfert de matériels.
50
7.6- Limites des accès aux ressources phytogénétiques
L’accès aux ressources phytogénétiques est limité quand les raisons de la demande
d’accès ne sont pas connues ou stipulées clairement ou quand les raisons de la demande
n’ont aucun apport pour la conservation des ressources de la biodiversité de Madagascar.
En ce qui concerne les RPGAA dans le cadre du Traité, l’avant projet de loi prévoit
qu’un accès facilité sera accordé aux parties contractantes, aux personnes physiques ou
morales sous leur juridiction ayant accepté d’incorporer lesdites ressources dans le système
multilatéral ainsi qu’au Centre International de Recherche Agronomique (CIRA) du Groupe
Consultatif pour la Recherche Agricole Internationale (CGRAI) ayant signé des accords avec
l’Organe Directeur conformément au Traité International.
L’utilisation de l’Accord type de Transfert de Matériel est prévue dans l’accès facilité
dans le cadre du Système Multilatéral. Tout autre accès accordé à des fins non commerciales
ou commerciales fait aussi l’objet d’accord de Transfert de Matériel conclu avec le Ministère
chargée de l’Agriculture et le bénéficiaire selon des conditions convenues d’un commun
accord.
Pour les avantages monétaires, un compte bancaire étatique spécial est utilisé pour la
réception des fonds et où le partage est effectué par l’entité de coordination de la recherche
environnementale.
Les proportions de partage des avantages monétaires et non monétaires ainsi que les
différents bénéficiaires sont convenus lors de l’élaboration des accords de cession des
ressources phytogénétiques.
Dans les contrats formels jusqu’à présent, les partages des avantages sont stipulés dès
l’accès aux ressources et ces partages se font sous l’égide de l’Etat (représenté par un
Département ministériel) puisqu’ils sont signés par ce dernier.
Les mécanismes de partage des avantages ont été jusqu’à présent créés dans le cadre
de projets de recherche où Madagascar jouait un rôle de pays fournisseur de ressources
phytogénétiques.
51
Les conditions du partage des avantages découlant de l’exploitation des ressources
biologiques qui ont été appliquées jusqu’à présent, ont été établies afin de respecter les
principes suivants :
La surveillance de l’utilisation des ressources, une fois qu’elles sont en dehors des
frontières, constitue un obstacle au partage des avantages. Pour y pallier, il faudrait alors
développer les mécanismes d’échanges et d’information au niveau national et international
afin de pouvoir entamer les procédures de partage et avoir des voies de recours au niveau
international.
52
Application des droits des agriculteurs et des obtenteurs
7.12- Accords internationaux sur les droits des agriculteurs et des obtenteurs
La résolution de la FAO définit les droits des agriculteurs comme ceux "que confèrent
aux agriculteurs, et particulièrement à ceux des centres d'origine et de diversité des ressources
phytogénétiques, leurs contributions passées, présentes et futures à la conservation, à
l'amélioration et à la disponibilité de ces ressources". (Résolutions 5/89 et 3/91 de la FAO).
La ratification par Madagascar en 2006 du Traité international sur les ressources
phytogénétiques destinées à l’alimentation et l’agriculture donne une place importante aux
droits des agriculteurs et de ce fait, oblige le pays à son application.
7.13- Législation et politique nationales sur les droits des agriculteurs et des obtenteurs
Le droit des agriculteurs n’est pas stipulé clairement dans les législations existantes.
L’élaboration de la législation nationale sur l’accès aux RPGAA prévoit cependant cet
aspect. La loi semencière élaborée en 1994 stipule, quant à elle, une protection du droit de
l’obtenteur végétal.
53
faire l’objet d’une description par le Service compétent et le centre de recherche agricole avec
l’assistance des agriculteurs qui les connaissent suffisamment.
S'il est clairement reconnu un droit propre sur les biens intellectuels aux communautés
traditionnelles et locales, il reste par contre encore à déterminer le contenu et l'aménagement
juridique de ce droit. Afin de le garantir pleinement et efficacement, il conviendrait
logiquement de procéder à l'aménagement juridique de ce droit conformément au système de
droit spécifique de ces populations.
Par ailleurs, la reconnaissance du droit traditionnel par le droit malgache est un sujet
faisant encore l’objet de débat, comme par exemple la reconnaissance du droit traditionnel
par le droit de l'environnement dans le cadre du transfert de gestion des ressources naturelles
renouvelables aux communautés locales, en consacrant la pratique des "dina" ou Convention
sociale.
Dans tous les cas, le droit positif malgache en ce qui concerne les communautés
locales et les agriculteurs reste encore très lacunaire. La mise au point d’un cadre juridique
clair est donc indispensable.
7.14- Obstacles par rapport aux droits des agriculteurs et des obtenteurs
Les obstacles pour la mise en œuvre des Droits des agriculteurs et des obtenteurs qui
ont été identifiés sont :
• L’insuffisance sinon l’inexistence du cadre juridique relatif aux droits des agriculteurs
et de ce fait la non prise en compte des agriculteurs dans les procédures et mécanismes
d’accès aux ressources phytogénétiques, aux partages des avantages et à la
reconnaissance de leurs droits.
• Le manque d’information des agriculteurs sur différents aspects, et en particulier sur
leurs droits.
54
VIII- CONTRIBUTION DE LA GESTION DES RPGAA A LA
SECURITE ALIMENTAIRE ET AU DEVELOPPEMENT DURABLE
8.1-Contribution des RPGAA à l’agriculture durable
55
Les recommandations suivantes mériteraient d’être prises en considération afin de
renforcer la contribution des RPGAA à la sécurité alimentaire :
• le renforcement des programmes d’amélioration des plantes qui permettraient
d’obtenir des variétés performantes et dont les produits sont faciles à conserver afin de
réduire les pertes post-récolte ;
• le renforcement du programme de démonstration des variétés améliorées dans diverses
régions de l’île et ce, dans l’optique de fournir aux agriculteurs des variétés permettant
d’améliorer leur productivité et ainsi lancer concrètement la Révolution Verte ;
• le renforcement des systèmes semenciers afin de favoriser l’accès des producteurs aux
semences de qualité de variétés améliorées pour l’intensification du système
d’exploitation agricole afin d’assurer la sécurité alimentaire et d’obtenir un surplus de
production pour le marché ;
• le développement de la recherche et la diffusion des résultats sur les cultures
alimentaires non conventionnelles comme les espèces fruitières sauvages ;
• le renforcement de la caractérisation des RPGAA et du stockage des informations
relatives à ces RPGAA pour l’utilisation dans les programmes de sélection nationaux
• le renforcement de la participation à des réseaux régionaux et internationaux pour
favoriser l’accès à une plus grande diversité de RPGAA.
• le développement de la campagne de sensibilisation à travers les media
56
8.4- Contribution à la réduction de la pauvreté
57
ANNEXES
58
ANNEXE 1 : Evolution des superficies et productions agricoles
Superficie en hectare des principales productions végétales
59
Evolution des productions des principaux produits agricoles de 2000 à 2006 en tonne
60
ANNEXE 2 : Evolution des exportations des principaux produits agricoles de 2001 en 2007 en tonne
61
ANNEXE 3 : Objectif de production des principales filières (2007-2012) dans le cadre de
la mise en œuvre de la « Révolution verte durable »
62
ANNEXE 4 : Les principales variétés de riz suivant les zones à Madagascar
Source : FOFIFA
63
ANNEXE 5 : Espèces des parents sauvages des plantes cultivées recensées par les
Enquêtes Eco Géographiques (EEG)
64
Kafeala RUBIACEAE C. ankaranensis
Kafeala RUBIACEAE C. antsingyensis
C. pervilleana
(accepted name)
Kafeala RUBIACEAE C. arenesiana
Kafeala RUBIACEAE C. bertrandii
Kafeala RUBIACEAE C. betamponensis
Kafeala RUBIACEAE C. boinensis
Kafeala RUBIACEAE C. boiviniana
Kafeala RUBIACEAE C. bonnieri
Kafeala RUBIACEAE C. buxifolia
Kafeala RUBIACEAE C. capuronii
C. grevei (accepted
name)
Kafeala RUBIACEAE C. commersoniana
Kafeala RUBIACEAE C. coursiana
Kafeala RUBIACEAE C. decaryana
Kafeala RUBIACEAE C. dubardii
Kafeala RUBIACEAE C. farafanganensis
Kafeala RUBIACEAE C. gallienii
Kafeala RUBIACEAE C. grevei
Kafeala RUBIACEAE C. heimii
Kafeala RUBIACEAE C. homollei
Kafeala RUBIACEAE C. humbertii
Kafeala RUBIACEAE C. jumellei
Kafeala RUBIACEAE C. labatii
Kafeala RUBIACEAE C. lancifolia
Kafeala RUBIACEAE C. leroyi
Kafeala RUBIACEAE C. liaudii
Kafeala RUBIACEAE C. littoralis
Kafeala RUBIACEAE C. madagascariensis
Tricalysia
madagascariensis
(accepted name)
Kafeala RUBIACEAE C. mangoroensis
Kafeala RUBIACEAE C. manombensis
Kafeala RUBIACEAE C. macphersoni
Kafeala RUBIACEAE C. millotii
Kafeala RUBIACEAE C. minutiflora
Kafeala RUBIACEAE C. mogenetii
Kafeala RUBIACEAE C. montis-sacri
Kafeala RUBIACEAE C. moratii
Kafeala RUBIACEAE C. pervilleana
Kafeala RUBIACEAE C. rakotonasoloi
Kafeala RUBIACEAE C. ratsimamangae
Mavosembo, lambinana RUBIACEAE C. resinosa
Kafeala RUBIACEAE C. richardii
Kafeala RUBIACEAE C. sakarahae
Kafeala RUBIACEAE C. sambavensis
65
Kafeala RUBIACEAE C. tetragona
Kafeala RUBIACEAE C. tricalysioides
Kafeala RUBIACEAE C. tsaratanensis
C. tricalysoides
(accepted name)
Kafeala RUBIACEAE C. tsirananae
Kafeala RUBIACEAE C. vianneyi
Kafeala RUBIACEAE C. vohemarensis
Vahinamalona ORCHIDACEAE Vanilla coursii
vontranamalo ORCHIDACEAE V. decaryana
lavanilina ORCHIDACEAE V. françoisii
Ramatsatso, amalo ORCHIDACEAE V. madagascariensis
lavanilina ORCHIDACEAE V. perrieri
Ambihy MUSACEAE Musa acuminata
Tsororoka, kidahazonala MUSACEAE Musa perrieri
Ensete perrieri
(accepted name)
Varinjanahary, varinangatra POACEAE Oryza longistaminata
Vary dia POACEAE Oryza punctata
66
ANNEXE 6 : Récapitulation de la situation des parents sauvages des plantes cultivées (PSPC)
Dioscorea bulbifera Orientale, Centrale, occidentale, Nord Près des habitations Usage médicinal
Dioscorea decaryana Centrale Vestige de forêt basse
Dioscorea esculenta Orientale Autour des villages
67
Région et localisation des PSPC prioritaires
Espèce Actions recommandées
Région écologique Localisation
Dioscorea ovinala Centrale, occidentale, Sambirano Forêt tropophylle
Dioscorea perpilosa Nord Ouest, Nord, Centrale Forêt tropophylle, zone aride Usage en alimentation humaine
68
ANNEXE 7 : Répartition actuelle de l’origine des accessions du germoplasme riz.
Origine Nombre Observations
Argentine 7
Australie 17
Brésil 142
CAMRA (via Italie et Espagne) 8
Ceylan 3
Chine 46
CIAT (Colombie) 50
Comores 5
Congo Belge 12
Corée 7
Côte d’Ivoire 99
Egypte 9
Espagne 4
Formose 38
France 112
GRIMARY (AEF) 6 AEF: Afrique Equatoriale Française
Guinée (Conakry) 15
Honduras (Britannique) 4
Hong-Kong 2
IITA 1 International Institute of tropical Agriculture
Indes 62
Indochine 2
Indonésie 38
IRAM 77 Institut de Recherche Agronomique Madagascar
Iran 5
IRAT 44 Institut de Recherche en Agronomie Tropicale
IRRI -Philippines 700 International Rice Research Institute
Italie 30
Japon 66
Madagascar 3771 Accessions traditionnelles
Madagascar 282 Hybrides Alaotra
Madagascar-FOFIFA 172 Créations FOFIFA
MADIRAT 297 Madagascar - IRAT
Malawi 18
Mali 2
Maroc 1
Maurice 1
Népal 4
Niger 4
Nigeria 2
Pakistan 14
Portugal 21 21
Sénégal 8
Soudan 47
Sri Lanka 3
Thailand 32
Uruguay 1
USA 66
Vietnam 1
Inconnue 156
Source : FOFIFA
Récapitulatif.
Créations FOFIFA 172
IRAM 77
MADIRAT 297
Hybrides Alaotra 282
Variétés introduites 1915
Accessions traditionnelles 3771
Total 6514
69
ANNEXE 8: Répartition des accessions autres que le riz: Wiews Germplasm Report
(December 2008)
Institut code : MDG
Centre National de la Recherche Appliquée au Développement Rural
FOFIFA (MDG001) BP 1444
Tél. : 261 20 33 11 017 45
Type
Nom scientifique de l'espèce Nombre d'accessions Origine géographique d'accession *
Persea americana 2 Mexique
Anacardium occidentale 2 BRESIL AC
Anacardium occidentale 1 AUSTRALIE AC
Anacardium occidentale 11 MDG OL & AC
Anacardium occidentale 6 TANZANIE
Citrus limon 5 FRAN AC
Citrus sinensis 9 FRAN AC
Citrus paradisi 1 FRAN AC
Citrus reticulata 6 FRAN AC
Mangifera indica 14 FLORIDE AC
Mangifera indica 8 MALI AC
Mangifera indica 31 MDG OL & CU
Mangifera indica 7 CAMEROUN AC
Mangifera indica 1 PHILLIPINE AC
Mangifera indica 1 VIETNAM AC
Mangifera indica 1 LA REUNION AC
Mangifera indica 1 SENEGAL AC
Mangifera indica 2 INDE AC
Mangifera indica 5 inconnus AC
Musa spp 14 MDG OL
Musa spp 2 LA REUNION AC
Musa spp 8 inconnus AC
Cocos nucifera 5 COMORES AC
Cocos nucifera 1 POLYNESIE AC
Cocos nucifera 1 SEYCHELLES AC
Cocos nucifera 1 MOZAMBIQUE AC
Cocos nucifera 1 MDG OL
Psidium guajava 2 INDONESIE AC
Litchi sinnensis 2 MDG AC
Ananas comosus 4 MDG OL & AC
Vanilla madagascariensis 1 MDG OL
Vanilla fragrans + Hybrydes 13 MDG AC
Vanilla phaenta 1 Porto Rico AC
Vanilla pompona 1 Amérique Central AC
Vanilla abundiflora 1 Colombie AC
Vanilla sp33 1 jardin botanique d'Auteuil AC
Vanilla sp 71 1 Trinidad AC
Vanilla tahitiensis hapapape 1 Tahiti AC
TOTAL 175
Date de mise à jour 2005
70
Département de Recherches Agronomiques de Madagascar : FOFIFA
DRA - FOFIFA (MDG002)
Ambatobe BP 1444 Antananarivo
Tél. 261 20 22 527 07
email : [email protected]
AC : Advanced cultivar
BL : Breeder's Line
CU : Cultivated
LR : Variété traditionnelle
OL: Old Cultivar
71
ANNEXE 9 : Situation en tonne de production de semences de 1996 à 2007
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Riz 1 238 1 457 1 450 2 270 1 220 1 900 - 1 140 1 300 1 550 900 2 045
Haricot 20 200 20 20 20 - - - - - - 37
Graines Potagères 3,3 3,5 3,5 3,7 3,5 3,5 - 3,5 3,5 3,5 3,5 3,5
72
ANNEXE 10 : Le cadre institutionnel actuel du secteur semencier et des ressources
Phytogénétiques
La Recherche
- Existence des institutions spécialisées en recherche : FOFIFA, FIFAMANOR
- Les établissements de recherche travaillent avec les Institutions internationales
- Le patrimoine phytogénétiques a été enrichi par du matériel végétal performant (existence
collection)
- Des résultats probants sont disponibles, vulgarisés et adoptés par nos agriculteurs
73
ANNEXES 11 : Les accords internationaux signés/ratifiés par Madagascar et ayant trait aux
RPGAA
POINT FOCAL
INTITULE SIGNATURE RATIFICATION
NATIONAL
74
POINT FOCAL
INTITULE SIGNATURE RATIFICATION
NATIONAL
Convention sur la Lutte contre la Loi n° 96023 du
désertification dans les pays 14 octobre 04/09/96 Mme Herivololona
gravement touchés par la sécheresse 1994 Décret n° 97772 du RALALARIMANANA
et / ou la désertification (CLD) Paris 10/06/97
– Juin 1994
United Nations Convention to
Combat Désertification (UNCCD)
Convention Internationale de la Loi n°2005-025 du
Protection des végétaux (CIPV) 02 novembre 2005
1951 autorisant la Mr
ratification de RANDRIAMAMPIANINA
l’adhésion de Jean Armand
Madagascar à la
CIPV
Traité international sur les ressources Loi n°2005-042 du
phytogénétiques pour l’alimentation 30 octobre 20 février 2006 Mme Michelle
et l’agriculture (2001) 2002 Décret n°2006-156 ANDRIAMAHAZO
du 20 février 2006 Responsable Cellule
Environnementale
« Agriculture » /MAEP
75
ABREVIATIONS ET SIGLES
i
FAO Food and Agriculture Organization of the United Nations
FERT Formation pour l'Epanouissement et le Renouveau de la Terre
FIFAMANOR Sigle en malgache de Coopération bilatérale Madagascar-Norvège
FOFIFA Sigle en malgache du Centre National de la Recherche Appliquée au
Développement Rural
GPS Groupement des Paysans Semenciers
ICRAF International Centre for Research in Agroforestry
ICRISAT International Crops Research Institute for Semi-Arid tropics
IPGRI International Plant Genetic Resources Institute/ Bioversity International
INSTAT Institut National de la Statistique
IRAT Institut de Recherche Agricole Tropicale
IRRI International Rice Research Institute
MAE Ministère des Affaires Etrangères
MAEP Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
MBG Missouri Botanical Garden
MENRS Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique
MEEFT Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts et du Tourisme
ONE Office National de l’Environnement
ONG Organisation Non Gouvernementale
PADR Plan d’Action pour le Développement Rural
PAE Plan d’Action Environnementale
PBZT Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza
PGRFA Plant Genetic Resources for Food and Agriculture
PIB Produit Intérieur Brut
PNRA Programme National de Recherche Agricole
PNUD Programme des Nations Unies pour le développement
PNVA Programme National de Vulgarisation Agricole
PPI Programme de Réhabilitation des Périmètres Irriguées
PROTA Plant Resources of Tropical Africa
PSDR Programme de Soutien au Développement Rural
RPGAA Ressources phytogénétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture
RPGF Ressources phytogénétiques Forestières
RYMV Rice Yellow Mottle Virus
SADC Southern African Development Community
SAGE Service d’Appui pour la Gestion de l’Environnement
SENV Service de l’Environnement
SIDA Swedish International Development Agency
SNGF Silo National des Graines Forestières
SNGDB Stratégie Nationale de Gestion Durable de la Biodiversité
SOC Service Officiel de Certification des Semences
SSA Service des Statistiques Agricoles
TIRPGAA Traité International sur les Ressources Phytogénétiques pour l’Alimentation et
l’Agriculture
UICN Union internationale pour la conservation de la nature
UNEP United Nation Environment Programme
UPOV Union pour la Protection des Obtentions Végétales
VAT Valeur Agronomique et Technologique
WWF World Wide Fund for Nature
ii
Bibliographie
• Agriculture et Pauvreté, Minten B. et al. 2003, Madagascar, FOFIFA-Cornell-ILO
• Annuaire des Statistiques Agricoles, 2003 ; Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la
Pêche. http://www.maep.gov.mg/fr/donframe.htm.
• Conservation and sustainable utilization of plant genetic resources in Indian Ocean Islands :
Sub-Regional report Naïrobi Kenya 12-14 september 1996
• Convention sur la Diversité Biologique, Textes et annexes, Secrétariat de la Convention sur
la diversité biologique, 1998.
• Convention sur la Diversité Biologique. 2ème Rapport National – Madagascar, Ministère de
l’Environnement.
• Document CGRFA/WG-PGR-3/05/Inf, CRGAA/FAO : Préparation du deuxième rapport
sur l’état des Ressources Phytogénétiques pour l’alimentation et l’’Agriculture dans le
monde, lignes directrices pour l’établissement des rapports nationaux, 2005
• Document IT/GB-1/06/Rapport, Rapport de l’Organe Directeur du Traité International sur
les ressources phytogénétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture, Première session,
Madrid, (Espagne), Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture
Rome, 2006juin
• Etat des Lieux de la Conservation et de l'Utilisation de la Diversité Biologique Agricole à
Madagascar, Rakotomalala Jean Jacques et al., FOFIFA/SAGE/PNUE, juin 2006
• Etat des lieux en matière de conservation des plantes à Madagascar (draft Juin 2007),
Groupe des Spécialistes des plantes de Madagascar
• Évaluation de l’impact économique des aires protégées, Association Nationale pour la
Gestion des Aires Protégées (ANGAP).
• Evaluation externe PAE/PE2, Volet 1: Gestion conservation et valorisation de la
biodiversité
• FAO International Technical Conference on Plant Genetic Resources, Conservation and
Sustainable utilization of Plant genetic resources in Indian ocean islands Sub-Regional
Synthesis Report, Annex 1 of the Report of the Sub-Regional Preparatory Meeting for
Eastern Africa and Indian Ocean Islands, Nairobi, Kenya, September 1995
• Fiches de prospections et de collectes de riz au FOFIFA/DRR/ Laboratoires de
Germoplasmes
• Law and Policy of Relevance to the Management of Plant Genetic Resources in Eastern and
Central Africa, Nov 7-11, 2005, Nairobi, Kenya, CD-Rom ASARECA.
• Lettre de Politique de Développement Rural (LPDR), Madagascar, Ministère de
l’Agriculture,
• Madagascar : Rapport des Pays pour la Conférence Technique Internationale de la FAO sur
les Ressources Phytogénétiques, Leipzig, 1996.
• Madagascar Action Plan, Repoblikan’i Madagasikara, 2006
• MINISTERE DE L’AGRICULTURE Rapports annuels d’Activités de la Direction de la
Vulgarisation Agricole : 1998 ; 1999 ; 2000
• MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE, Programme
de mise en œuvre de la Législation Semencière, Service Officiel de Contrôle et d’Appui au
Développement des semences, Mai 2003
• MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE, Situation de
production de semences : 2001, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006 et 2007, Service Officiel de
Contrôle des semences et plants.
• MINISTERE DE L’AGRICULTURE, Programme Cadre d’Appui à la Filière semencière à
Madagascar. DIRAGRI/Cellule semencière, Mars 1997
iii
• Modules REPC (Réseau des Educateurs et Professionnel pour la Conservation) adaptées à
Madagascar : 4 modules (pourquoi la biodiversité est-elle importante ? Menaces sur la
biodiversité ; Gestion durable des Ressources naturelles ; les Espèces envahissante).
• Monographie Nationale sur la Biodiversité par PNUE 2000 (ONE, ANGAP, MEEFT)
• Plan d’action mondial pour la conservation et l’utilisation durable des ressources
phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture et la Déclaration de Leipzig adoptés par
la Conférence technique internationale sur les ressources phytogénétiques, Leipzig,
Allemagne, juin 1996
• Plan National Stratégique de Gestion des Ressources Phytogénétiques Forestières,
Ramamonjisoa Lolona et al.
• Profil fourrager, Rasambainarivo J. et Ranaivoarivelo N, 2000
• Programme National de Vulgarisation Agricole (PNVA), Rapport d’avancement, Avril
2000, Madagascar.
• Prospection, caractérisation et valorisation des plantes alimentaires négligées dans le Sud-
Est de Madagascar, Convention ONE-FOFIFA, juin 2001
• Rapport sur l’état des ressources phytogénétiques dans le monde, préparé pour la
Conférence technique internationale sur les ressources phytogénétiques, Leipzig,
Allemagne, FAO 1996
• Recensement de l’Agriculture, Campagne Agricole 2004-2005 (Enquête de Base
Statistiques Agricoles) DSI/ MAEP
• Rapport de Campagne 2001 PNM (Projet National Maïs) MAEP
• Rapport annuel 1999 PPI MAEP (février 2000)
• Rapport d’Activités 1997 FIFAMANOR
• Rapport d’avancement PNVA 1998 avec les 2 Annexes MAEP
• Rapports annuels FOFIFA 1996-1997-1998-1999-2000- 2001- 2002- 2003 -2004 -2005-
20006 - 2007
• Stratégie Nationale pour la Gestion de la Biodiversité, Office National de l’Environnement
• Troisième rapport national sur la mise en oeuvre de la Convention sur la Diversité
Biologique, à Madagascar, CD-Rom, MEEFT, UNEP, Juin 2005.
iv