7-Hémoptysie - OAP 23-24
7-Hémoptysie - OAP 23-24
7-Hémoptysie - OAP 23-24
A. L'hémoptysie
1. Définition :
C'est le rejet par la bouche, lors un effort de toux de sang provenant des voies
aériennes sous-glottiques.
C’est un signe alarmant pour le malade. Il est dû soit à une maladie aiguë ou
chronique des voies aériennes ou du parenchyme pulmonaire, soit à une maladie
cardio-vasculaire.
2. Les différents types d’hémoptysie:
* suivant l'abondance on distingue :
a. L'hémoptysie de grande abondance : C’est le rejet par la bouche d’une grande
quantité de sang (Plus de 300 ml) après une quinte de toux. Elle est rare. Elle
survient brutalement sans avertissement. Elle s'accompagne d'un tableau d'anémie
aiguë avec pâleur, refroidissement des extrémités, agitation, pouls filant, tension
artérielle effondrée.
L'hémoptysie de grande abondance peut être foudroyante : mort par asphyxie avant
l'extériorisation de l'hémorragie.
b. L'hémoptysie de moyenne abondance : c'est la plus fréquente. Elle se déroule de
la manière suivante :
* Les signes annonciateurs ou prodromes sont les suivants : sensation de chaleur
rétro-sternale, saveur métallique dans la bouche, angoisse, gêne respiratoire,
picotement laryngé.
* L'hémoptysie : une toux quinteuse ramène brusquement du sang pur rouge, aéré,
spumeux, de 100 à 300 cm3.
* Les signes accompagnateurs : sont une angoisse, une pâleur du visage et une
dyspnée.
* L'évolution : les quintes de toux s'espacent, la quantité de sang rejetée diminue, au
bout de quelques heures le malade expectore des crachats hémoptoiques qui vont
persister deux à trois jours : c'est la queue de l'hémoptysie.
c. L'hémoptysie de petite abondance : elle peut revêtir plusieurs aspects
* Crachats sanglants, isolés, expectorés en petit nombre entre des expectorations
muco-purulentes.
* Parfois un seul crachat homogène, rouge, entièrement teinté de sang.
c. Le diagnostic différentiel :
Le diagnostic d'hémoptysie est facile lorsqu'on assiste à l'épisode hémorragique,
sinon il est plus difficile; il repose alors sur un interrogatoire minutieux qui
permettra d'éliminer ce qui n'est pas une hémoptysie.
1. Hémorragie d'origine buccale ou pharyngée: qui s'évacue par simple expulsion
sans qu'il y ait toux. L'examen minutieux de la cavité bucco-pharyngien permet de
retrouver la source du saignement.
2. L'épistaxis postérieure : où le sang coulant sur le larynx peut provoquer un
réflexe de toux, il existe en général une épistaxis antérieure associée.
3. L’hématémèse : est le diagnostic qui demande le plus d'attention.
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⮚ Les prodromes : troubles digestifs et nausées (qui remplacent le
chatouillement laryngé).
Le rejet de sang s'accompagne d'efforts de vomissement (qui remplacent les quintes
de toux).
Le rejet de sang n'est pas aéré, mousseux, mais contient des débris alimentaires.
Parfois le diagnostic est difficile : hémoptysie abondante partiellement déglutie
et ensuite vomie, hématémèse abondante dont le sang est rouge non acide parce
qu'il n'a pas séjourné dans l'estomac. D'où l'importance de l'observation du malade
au lendemain de l'accident :
Regarder le crachoir, s'il contient des crachats teintés de sang : c'est la queue de
l'hémoptysie.
Regarder les selles, si elles sont noires : il s'agit d'un melæna, donc l'hémorragie
présentée par le malade était une hématémèse.
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L'ŒDEME AIGU DU POUMON (OAP)
1. Définition
On appelle œdème aigu du poumon une transudation ou inondation alvéolaire par
du sérum.
2. Physiopathologie
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⮚ L'asthme cardiaque :
• II s'agit d'une crise dyspnéique à début brutal le plus souvent nocturne réalisant
une bradypnée expiratoire avec thorax bloqué en inspiration et soif d'air intense.
• L'auscultation retrouve des sifflements expiratoires : les râles sibilants disséminés
dans les deux champs pulmonaires.
• L'évolution : la crise se termine par quelques secousses de toux qui ramènent
quelques crachats muqueux blanchâtres visqueux. Le diagnostic entre crise d'asthme
bronchique et crise d'asthme cardiaque est posé sur l'examen du coeur et des
vaisseaux entre les crises dans le premier cas cet examen est normal, dans le
deuxième cas, on retrouve soit une cause cardiaque ou vasculaire d'insuffisance
ventriculaire gauche, soit un rétrécissement mitral.