2001
SOLUTIONS
Plusieurs solutions sont la publication de versions de solutions soumises par les participants dont
le nom apparaît en italiques..
1. (Daniel Brox)
Soit J l’âge de Julie, et soit G l’âge de Gaston. L’équation quadratique de Julie est
a(x − J)(x − G) = ax2 − a(J + G)x + aJG.
pour un certain nombre a. Il est donné que le coefficient a est un entier. La somme des
coefficients est
a − a(J + G) + aJG = a(J − 1)(G − 1).
Puisque c’est un nombre premier, le produit de deux des trois entiers a, J − 1, R − 1 est 1. Il
est donné que J > G > 0, donc il faut que a = 1, G = 2, J − 1 soit premier, et la quadratique
est
(x − J)(x − 2).
Nous savons que cette quadratique prend la valeur −55 = −5·11 pour un certain entier positif
x. Puisque J > 2, le premier facteur, (x − J), doit être le négatif. Nous avons quatre cas:
x − J = −55 et x − 2 = 1, ce qui implique x = 3, J = 58.
x − J = −11 et x − 2 = 5, ce qui implique x = 7, J = 18.
x − J = −5 et x − 2 = 11, ce qui implique x = 13, J = 18.
x − J = −1 et x − 2 = 53, ce qui implique x = 57, J = 58.
Puisque J − 1 est premier, le premier et dernier cas sont à rejeter, donc J = 18 et G = 2.
2. (Lino Demasi )
Après dix lancers de pièce, le pion termine sur la case numérotée 2k − 10, où k est le nombre
de piles obtenus.
¡10¢
Parmi les 210 = 1024 résultats possibles des dix lancers de pièce, il y a
exactement k façons d’obtenir exactement k piles, donc la possibilité de terminer sur la
¡ ¢
case numérotée 2k − 10 est de 10 k /1024.
La probabilité d’être sur une case rouge est de c/1024 où c est la somme d’une sélection de
nombres de la liste
à ! à ! à ! à !
10 10 10 10
, , ,..., = 1, 10, 45, 120, 210, 252, 210, 120, 45, 10, 1. (1)
0 1 2 10
Il est donné que pour quelques entiers a, b satisfaisant a + b = 2001,
a/b = c/1024.
Si nous supposons que (comme la plupart des participants l’ont fait) que a et b sont relative-
ment premiers, alors la solutions est la suivante. Puisque 0 ≤ a/b ≤ 1 et a + b = 2001,
nous avons 1001 ≤ b ≤ 2001. Aussi b divise 1024, donc nous avons b = 1024. Ainsi
a = c = 2001 − 1024 = 977. Il n’y a qu’une seule façon de choisir les termes de (??) de
telle sorte que la somme soit 977.
977 = 10 + 10 + 45 + 120 + 120 + 210 + 210 + 252. (2)
1
(Ceci est facile à vérifier, puisque la somme des termes restant dans (??) doit être de 1024 −
977 = 47, et 47 = 45 + 1 + 1 est la seule possibilité pour ceci.)
Pour maximiser n, il faut colorier la bande de la façon suivante. Les cases impaires ¡10¢
sont rouges
si le nombre est positif, et blanches si le nombre est négatif. Puisque 252 = 5 est dans la
¡ ¢
somme, la case numérotée 2 · 5 − 10 = 0 est rouge. Pour k = 0, 1, 2, 3, 4, si 10 k apparaît deux
¡10¢
fois dans la somme (??), alors 2k − 10 et 10 − 2k sont rouges. si k n’apparaît pas dans la
¡ ¢
somme, alors 2k − 10 et 10 − 2k sont blancs. Si 10 k apparaît une fois dans la somme, alors
10 − 2k est rouge et 2k − 10 est blanc. Ainsi, on obtient la valeur maximale de n quand les
cases rouges sont celles numérotées {1, 3, 5, 7, 9, −8, 8, −4, 4, −2, 2, 0, 6} ce qui donne n = 31.
(Alternativement) Si on ne suppose pas que a et b sont relativement premiers, alors il y a
plusieurs autres possibilités à considérer. Le plus grand commun diviseur de a et b divise
a + b = 2001, donc gcd(a, b) est l’un de
1, 3, 23, 29, 3 · 23, 3 · 29, 23 · 29, 3 · 23 · 29.
Puisque a/b = c/1024, la division b par gcd(a, b) donne comme résultat une puissance de
2. Ainsi la décomposition en facteurs premiers de b est l’une des suivantes, pour un certain
entier k.
2k , 3 · 2k , 23 · 2k , 29 · 2k , 69 · 2k , 87 · 2k , 667 · 2k , 2001.
de nouveau on a 1001 ≤ b ≤ 2001, donc b doit être l’un des nombres suivants.
1024, 3 · 512 = 1536, 23 · 64 = 1472, 29 · 64 = 1856, 69 · 16 = 1104, 87 · 16 = 1392, 667 · 2 = 1334, 2001.
Ainsi a/b = (2001 − b)/b est l’une des fractions suivantes.
977 465 529 145 897 609 667 0
, , , , , , , .
1024 1536 1472 1856 1104 1392 1334 2001
Ainsi c = 1024a/b est l’un des entiers suivants.
977, 310, 368, 80, 832, 448, 512, 0.
Après vérification (plutôt fastidieuse), on trouve que seules les sommes suivantes dont les
termes sont ceux de (??) peuvent être une valeur possible de c.
977 = 10 + 10 + 45 + 120 + 120 + 210 + 210 + 252
310 = 10 + 45 + 45 + 210
512 = 10 + 10 + 120 + 120 + 252
512 = 1 + 1 + 45 + 45 + 210 + 210
0 = 0.
De nouveau, seuls les termes apparaissant une seule fois dans une somme peuvent affecter la
valeur maximale de n. On fait le tableau suivant.
c Termes apparaissant une fois dans la somme Cases rouges correspondantes
977 {45, 252} {6, 0}
310 {10, 210} {8, 2}
512 {252} {0}
512 ∅ ∅
0 ∅ ∅
2
¡ ¢ ¡ ¢
Il est évident que l’on obtient la valeur maximale possible de n quand c = 310 = 10 10
2 + 6 +
¡10¢ ¡10¢
8 + 9 , les cases rouges sont {1, 3, 5, 7, 9, −6, 6, 2, 8}, la probabilité de terminer sur une
case rouge est a/b = 465/1536 = 310/1024 = 155/512, et n = 35.
3. Solution 1: (Daniel Brox)
Soit O le centre du cercle circonscrit au 4ABC. Soit R le point d’intersection de la bissectrice
de 6 BAC et du cercle circonscrit. Nous avons
6 BOR = 26 BAR = 26 CAR = 6 COR
Ainsi BR = CR et R est sur la médiatrice de BC. Ainsi R = P et ABCP sont cocycliques.
Les points X, Y , M sont les pieds des trois perpendiculaires issues de P sur les côtés du
4ABC. Ainsi par la loi de Simon, X, Y, M sont colinéaires. Ainsi nous avons M = Z et
BZ/ZC = BM/M C = 1.
Note: XY Z est appelée une Simson line, Wallace line or pedal line pour 4ABC. Pour
prouver la loi de Simon, nous remarquons que BM P X sont cocycliques, comme le sont
AY P X, ainsi
6 BXM = 6 BP M = 90 − 6 P BC = 90 − 6 P AC = 6 AP Y = 6 AXY
Solution 2: (Kenneth Ho)
Puisque 6 P AX = 6 P AY et 6 P XA = 6 P Y A = 90, les triangles 4P AX et 4P AY sont
congruents, donc AX = AY et P X = P Y . Comme P est sur la médiatrice de BC, nous
avons P C = P B. Ainsi 4P Y C et 4P XB sont des triangles rectangles congruents, ce qui
implique CY = BX. Puisque X, Y et Z sont colinéaires, nous avons par le Théorème de
Menelaus
AY CZ BX
= −1.
Y C ZB XA
En appliquant AX = AY et CY = BX, ceci équivaut à BZ/ZC = 1.
4. Nous verrons "que la seule
# solution est n = 2. D’abord nous montrons que si n 6= 2, alors le
1
tableau T0 = ne peut pas être transformé en un tableau contenant deux zéros. Pour
n−1
" #
a
n = 1, c’est très facile à voir. Supposons que n ≥ 3. Pour n’importe quel tableau T = ,
b
soit d(T ) la quantité b − a (mod n − 1). Nous montrerons qu’aucun des deux déplacements
autorisés ne peuvent changer la valeur de d(T ). Si nous soustrayons n aux deux éléments de
T , alors b − a ne change pas. Si nous multiplions la première rangée par n, alors l’élément
a change en na, avec une différence de (n − 1)a, ce qui est congruent à 0 (mod n − 1). De
façon similaire, la multiplication de la deuxième rangée par n ne change pas d(T ). Puisque
d(T0 ) = (n − 1) − 1 ≡ −1 (mod n − 1), nous ne pouvons jamais obtenir le tableau avec deux
zéros en commençant par T0 , parce que 0 − 0 n’est pas congruent à −1 modulo n − 1.
Pour n = 2, et n’importe quel tableau d’entiers positifs, le procédé suivant résultera toujours
en un tableau de zéros. Nous commencerons par changer la première colonne de zéros de la
façon suivante.
Nous soustrayons 2 à toutes les entrées de la première colonne et répétons cette opération
jusqu’à ce qu’au moins une des entrées soit 1 ou 2. Maintenant nous répétons la série de trois
pas suivante:
3
(a) multiplier par 2 toutes les rangées ayant 1 dans la première colonne
(b) maintenant multiplier par 2 chaque rangée ayant 2 dans la première colonne (il y a au
moins une telle rangée)
(c) soustraire 2 de toutes les entrées dans la première colonne.
Chaque répétition des trois pas diminue la somme de ces entrées dans la première colonne qui
sont plus grandes que 2. Ainsi la première colonne, à la fin, consiste uniquement de uns et de
deux alors nous appliquons (a) et (c) une fois encore pour obtenir une colonne de zéros. Nous
répétons alors la méthode précédente à chaque colonne du tableau. La méthode n’affecte
aucune colonne qui a déjà été mise à zéro, donc nous obtenons à la fin un tableau dont toutes
les entrées sont égales à zéro.
5. (Daniel Brox)
Soit 6 P1 P3 P2 = 2α. Comme 4P1 P2 P3 est isocèle, nous avons
t = P1 P2 = 2 sin α.
La droite P3 P4 est la médiatrice de P1 P2 . Puisque 4P2 P3 P4 est isocèle, nous calculons sa
longueur,
P2 P3 /2 1
P3 P4 = = .
cos α 2 cos α
Comme P5 est le cercle circonscrit de 4P2 P3 P4 , nous avons 6 P3 P5 P4 = 26 P3 P2 P4 = 26 P2 P3 P4 =
2α. Le triangle isocèle 4P3 P4 P5 est donc similaire au 4P1 P2 P3 . Comme P3 P4 ⊥ P1 P2 , nous
avons 6 P1 P3 P5 = 90. De plus, le rapport P3 P5 : P1 P3 est égal à r où
P3 P4 1 1
r= = = .
P1 P2 (2 sin α)(2 cos α) 2 sin(2α)
P3 P0
P2
P1
P5
P4
De la même façon, nous voyons que chaque 6 Pi Pi+2 Pi+4 est un angle droit avec Pi+2 Pi+4 :
Pi Pi+2 = r. Ainsi les points P1 , P3 , P5 , . . . sont sur une spirale logarithmique de rapport r et
de période quatre comme cela va être prouvé. Il s’en suit que P1 , P5 , P9 , . . . sont colinéaires,
prouvant partie (a).
4
P3
1
r
P1 P11
P9
P13
r3 P5
r2
P7
Par l’auto-similitude de la spirale, nous avons P1 P1001 = r500 P1001 P2001 , donc
q
500
x/y = 1/r = 2 sin(2α).
Ceci est un entier quand p sin(2α) ∈ {0, ±1/2, ±1}. Puisque 0 < α < 90, ceci équivaut à
α ∈ {15, 45, 75}. Ainsi 500 x/y est un entier exactement quand t appartient à l’ensemble
{2 sin 15, 2 sin 45, 2 sin 75}. Ceci répond à la partie (b).
5
RAPPORT DES CORRECTEURS
Quatre-vingt-quatre des quatre-vingt-cinq étudiants éligibles ont soumis une copie d’examen. Toutes
les copies contenaient des solutions proposées à quelques-unes des questions de l’examen ou à toutes.
Pour chaque solution correcte et bien présentée sept points étaient attribués jusqu’à un total max-
imal de 35. La moyenne a été de 10.8/35. Les trois meilleures notes ont été, 28, 27, et 22, il a donc
fallu une attention très rigoureuse pour différencier les deux meilleures copies.
Deux correcteurs ont corrigé indépendamment chaque solution. Si les deux notes étaient différentes,
alors la solution était reconsidérée jusqu’à résolution de la différence. Ensuite, les vingt meilleures
copies ont été soigneusement recorrigées par le président pour vérifier qu’il n’y avait pas de fautes.
La distribution des notes et la moyenne pour chaque question apparaît dans le tableau suivant. Par
exemple, 13.1% des étudiants ont reçu 3 points pour la question #1.
Marks #1 #2 #3 #4 #5
0 10.7 11.9 45.2 60.7 90.5
1 8.3 8.3 26.2 10.7 3.6
2 8.3 6.0 4.8 8.3 1.2
3 13.1 9.5 3.6 9.5 1.2
4 10.7 17.9 0.0 4.8 1.2
5 9.5 32.1 3.6 2.4 2.4
6 20.2 13.1 0.0 1.2 0.0
7 19.0 1.2 16.7 2.4 0.0
Ave.
4.05 3.64 1.79 1.09 .26
Mark
PROBLÈME 1 Quatre-vingt-quinze pour cent des étudiants ont répondu correctement, bien
qu’un nombre surprenant y soit arrivé par essai et erreur ou en devinant et en vérifiant la solution.
Beaucoup ont supposé sans le prouver que le coefficient directeur est un, ce qui impliquait une
pénalité de deux points. Une autre erreur commune était de ne pas considérer toutes les quatres
possibilités pour la paire (x − R), (x − 2).
PROBLÈME 2 Il y avait une erreur dans la question 2. Les auteurs originaux voulaient que
les entiers a, b soit relativement premiers. Ceci était explicite dans un premier tirage, mais a été
perdu d’une certaine façon dans l’expression ambigüe “de la forme a/b.” Sans cette hypothèse, le
problème est beaucoup plus fastidieux à résoudre. Remarquablement, un étudiant (Lino Demasi) a
considéré plus de valeurs possibles pour gcd(a, b) (mais pas toutes) et a obtenu la réponse correcte
n = 35. Tous les autres étudiants ont supposé implicitement (et dans deux cas, explicitement) que
gcd(a, b) = 1. Des solutions aux deux problèmes sont présentées dans cette publication.
PROBLÈME 3 La plupart des étudiants a complétement résolu ou a été déconcertée par
ce problème de géométrie fondamentale. Il y avait au moins quatre types de solutions: une
trigonométrique, une usant la géometrie fondamentale, et deux basées sur des théorèmes clas-
siques du triangle. Les deux premières avaient tendance a être longues et maladroites, et les deux
autres sont présentées ici. Certains participants se sont plaints d’angles inexacts apparaissant sur le
6
diagramme joint à la question. L’inexactitude était voulue, puisque sinon l’observation clé M = Z
aurait été trop évidente. Malheureusement, cela a amené des étudiants à douter de leurs propres
démonstrations que BZ : ZC = 1; puisque le rapport semble plus proche de 2 sur le diagramme
déroutant!
PROBLÈME 4 Environ 60% des étudiants n’ont pas répondu à ce problème. Plusieurs solutions
consistaient seulement de la preuve que n = 1 n’est pas possible. Environ 25% ont décrit une
méthode qui marche quand n = 2. Et en fait la méthode pour n = 2 semble unique. Environ 10%
ont prouvé qu’aucune autre valeur de n n’était possible, et toutes les démonstrations incluaient
explicitement ou implicitement le fait de considérer les restes modulo n − 1.
PROBLÈME 5 Ce problème s’est avéré très difficile. Seulement deux étudiants ont complètement
répondu à la partie (a), et personne n’a répondu correctement à la partie (b). Parmi les élèves
qui ont reçu plus de 0 point, seulement deux n’étaient pas parmi les premiers 15. Cela suggère
que la question a efficacement résolu le classement des participants les plus forts, ce qui, de façon
discutable, est le but du Problème 5.