Convives 1
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Convives 1
Anthony Favier dans un article intitulé : « Les mouvements laïcs en France jusqu’à la
définition romaine de l’Action catholique », affirme que le XIX° siècle reste un siècle de
curés. Le dynamisme du catholicisme est porté par les prêtres, bâtisseurs de sanctuaires,
fondateurs de congrégations religieuses.
Il existe une différence fondamentale entre une Eglise enseignante (composée de prêtres et
d’évêques qui disposent de l’autorité du Christ pour enseigner, gouverner, juger et sanctifier)
et une Eglise enseignée composée de laïcs qui doivent obéissance aux prêtres.
Le XIX° siècle affirme encore Anthony voit le developpement d’un catholicisme d’œuvres
plus que mouvements. Il faudra attendre le dernier tiers du XIX° siècle pour voir un certain
renversement et ce fut entre les deux guerres que se fera la formalisation finale de l’Action
catholique.
Citant Jean Marie Mayeur dit ce que l’on peut entendre par mouvement catholique. « Par
mouvement catholique, on désigne l’ensemble des idées, des initiatives, de formes d’action et
d’organisation des catholiques depuis les lendemains de la Révolution française. Qu’il donne
naissance ou non à une expression politique, le mouvement catholique nait de la situation
nouvelle faite aux catholiques dans la société libérale et est porteur d’une philosophe des
relations entre l’Eglise et la société. » p.3
L’action catholique va naitre et l’on peut citer quelques éléments qui vont favoriser la
naissance.
b) L’idéal encore sacral du prêtre cantonne ce dernier au domaine religieux et laisse donc
place à une vocation laïque spécifique et distincte à la fois de la vocation religieuse et celle
sacerdotale.
c) La menace qui pèse sur l’organisation de l’Eglise catholique à cause de la laïcisation des
Etats européens conduisant parfois à la suppression des ordres religieux, voir la non-
reconnaissance des congrégations religieuses.
e) Quelques personnalités qui vont marquer cette époque. Léon XIII, Pie X
L’Action catholique est le nom d’ensemble des mouvements créés par l’Église catholique
romaine au xxe siècle dans le cadre du catholicisme social à destination de catégories précises
de la société. Créée en 1924, la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) constitue l’un de ses
exemples célèbres. Née en Belgique, en 1924, sous l’impulsion de l’abbé Cardijn, la J.O.C.
s’est proposé de « faire des ouvriers les apôtres des ouvriers » et de travailler à ramener au
Christ moins des individus que des « masses » entières. Elle s’implanta en France en 1926
avec l’abbé Guérin et quelques ouvriers d’une paroisse de Clichy (banlieue parisienne). Sur le
modèle de la J.O.C. surgirent ensuite d’autres mouvements : la Jeunesse agricole chrétienne
(J.A.C.), étudiante (J.E.C.) ou indépendante (J.I.C.).
L’Action catholique est plutôt un ensemble de mouvements obéissant à une sorte d’idée-force
ou de loi-cadre qui consiste, dans l’Église contemporaine, à faire participer les laïcs à
l’apostolat dont le pape et les évêques sont les premiers responsables. Les mouvements très
variés qui ont tenté de mettre en œuvre ce dessein se sont développés principalement sous le
pontificat de Pie XI. Leur importance grandissante dans la vie de l’Église catholique n’a pas
été sans influencer la préparation du second concile du Vatican.
Le mouvement est porté principalement par des laïcs, bien que soutenus par
des théologiens et philosophes tels que Yves Congar, Marie-Dominique Chenu, Emmanuel
Mounier et Jacques Maritain (L’humanisme intégral, 1936).
En 1938, Pie XI créait un office central pour l’Action catholique. À partir de 1950, une
quarantaine de mouvements s’organisent au sein de la conférence des Organisations
internationales catholiques (OIC).