Jean-Luc Battaglia, Andrzej Kusiak, Jean-Rodolphe Puiggali - Introduction Aux Transferts Thermiques - Cours Et Exercices Corrigés (2010, Dunod)
Jean-Luc Battaglia, Andrzej Kusiak, Jean-Rodolphe Puiggali - Introduction Aux Transferts Thermiques - Cours Et Exercices Corrigés (2010, Dunod)
Jean-Luc Battaglia, Andrzej Kusiak, Jean-Rodolphe Puiggali - Introduction Aux Transferts Thermiques - Cours Et Exercices Corrigés (2010, Dunod)
AUX TRANSFERTS
THERMIQUES
Cours et exercices corrigés
Jean-Luc Battaglia
Professeur à l'université Bordeaux 1
Andrzej Kusiak
Maître de conférences à l'université Bordeaux 1
Jean-Rodolphe Puiggali
Professeur à l'université Bordeaux 1
et vice-président de l'université Bordeaux 1
Illustration de couverture : DeVIce-Fotolia.com
ISBN 978-2-10-054828-6
TABLE DES MATIÈRES
V
Table des matières
VI
Table des matières
VII
Table des matières
VIII
AVANT-PROPOS
IX
INTRODUCTION
À L’ÉNERGÉTIQUE
1
ET AUX TRANSFERTS
1
Chapitre 1 • Introduction à l’énergétique et aux transferts
2
1.1. Quelques définitions nécessaires
lequel est fixé des lames métalliques de différentes formes. Le fluide de refroidisse-
ment est en général l’air ambiant. La chaleur est transférée du fluide chaud circulant
dans le conduit principal aux lames métalliques par conduction thermique, qui se
refroidissent au contact de l’air. On utilise par exemple ce type d’installation pour
refroidir les moteurs de voiture.
environnement frontières
échange de masse
système
sous-système 2
échange d'énergie
sous-système 1
1.1.2 L’énergie
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
L’énergie, force en action que l’on fournit à un système matériel pour le transformer,
se rencontre sous différentes formes : énergie mécanique (potentielle : celle que pos-
sède un corps en fonction de sa position ou cinétique : celle que possède un corps
en fonction de sa vitesse), énergie chimique (moléculaire par liaisons entre atomes,
de mélange par interaction entre molécules, d’interphases), énergie électrique (par
séparation de particules chargées de signe opposé), énergie magnétique (par mouve-
ment de particules chargées), énergie rayonnante (accélération de particules chargées),
énergie nucléaire (interaction entre nucléons au sein d’un noyau), énergie thermique
(agitation désordonnée des molécules, c’est une forme dégradée de l’énergie). Il existe
de nombreuses possibilités de transformations ou de conversions avec des rendements
associés entre les diverses formes d’énergie. Par exemple, dans un moteur à combus-
tion interne la combustion du carburant avec l’oxygène de l’air (énergie chimique)
3
Chapitre 1 • Introduction à l’énergétique et aux transferts
L’énergie thermique, ou chaleur, est notée Q, les autres formes seront notées W, en
particulier l’énergie mécanique.
En s’intéressant plus particulièrement à l’énergie thermique des actions volontaires
ou involontaires sont exercées sur cette énergie :
• transport : c’est le déplacement dans l’espace d’une quantité d’énergie. Par exemple,
on dispose d’une quantité d’eau chaude en un lieu que l’on déplace à travers un
réseau de conduites pour l’amener dans un autre lieu afin d’assurer un moyen de
chauffe.
• stockage : c’est le déplacement dans le temps d’une quantité d’énergie. Par exemple,
la quantité d’eau chaude précédente est obtenue par chauffage de nuit au moyen
d’un thermoplongeur électrique et elle est utilisée de jour.
• transfert : c’est le passage d’une quantité d’énergie d’un milieu matériel (solide,
liquide ou gazeux) à un autre milieu matériel. Notre eau chaude, par l’intermédiaire
du radiateur (échangeur de chaleur), transfère son énergie à l’air environnant.
• conversion : c’est le passage d’une forme d’énergie à une autre. Par exemple la
transformation de l’énergie électrique en énergie thermique par l’intermédiaire de
l’effet Joule dans la résistance du thermoplongeur.
Exemple de conversion Nucléaire à Thermique à Électrique : la centrale
Nucléaire.
La différence essentielle entre une centrale nucléaire et une centrale thermique clas-
sique est matérialisée par le remplacement d’un ensemble de chaudières consom-
mant des combustibles fossiles par un réacteur nucléaire. Pour récupérer de l’énergie
mécanique à partir de chaleur, il est nécessaire de disposer d’une source chaude et
d’une source froide. Pour un réacteur de type REP (Réacteur à Eau sous Pression), la
source chaude est fournie par l’eau du circuit primaire, à la température moyenne de
4
1.1. Quelques définitions nécessaires
part, une absorption des neutrons par le combustible (effet combustible) et d’autre
par une modération moindre de l’eau (effet modérateur). Le cumul de ces deux
effets est dit "effet puissance" : l’augmentation de ce terme provoque l’étouffement
de la réaction d’elle-même, c’est un effet auto - stabilisant.
• Le circuit d’eau secondaire est un circuit fermé, qui se décompose en deux parties.
Entre le condenseur et les générateurs de vapeur, l’eau reste sous forme liquide :
c’est l’alimentation des générateurs de vapeur ; des pompes permettent d’élever
la pression de cette eau, et des échangeurs de chaleur en élèvent la température
(60 bar et 220 ◦ C). Cette eau se vaporise dans 3 ou 4 générateurs de vapeur
(suivant le type de tranche ; 900 ou 1 300 / 1 450 MW) et les tuyauteries de vapeur
alimentent successivement les étages de la turbine disposés sur une même ligne
d’arbre. La vapeur acquiert une grande vitesse lors de sa détente permettant ainsi
d’entraîner les roues à aubages de la turbine. Celle-ci est composée de plusieurs
5
Chapitre 1 • Introduction à l’énergétique et aux transferts
6
1.2. La notion de température et la température d’un corps
Convention de signe
Les formes d’énergie apparaissent lorsqu’il y a interaction entre un système ther-
modynamique et son environnement dans une évolution vers un état d’équilibre.
Lorsqu’une force extérieure agit sur un système thermodynamique, si la projec-
tion du « déplacement » sur la direction de la force est dans la même direction
que la force, le travail de la force est positif ; le travail est reçu par le système
thermodynamique faisant ainsi augmenter son énergie.
On notera que de tout temps l’homme a cherché à pallier aux faiblesses de son
énergie musculaire et à ses besoins en chaleur. La nature ne met pas à notre
disposition, sous une forme prête à l’emploi, toutes les variétés d’énergies que
nous utilisons au quotidien. Les énergies que nous utilisons, et qui sont qualifiées
de "finales", sont obtenues à partir des sources disponibles dans la nature, qui
sont qualifiées de "primaires". Ces sources primaires peuvent avoir un caractère
renouvelable ou non.
7
Chapitre 1 • Introduction à l’énergétique et aux transferts
d’équilibre pour lequel les températures des deux corps s’égalisent. Si l’un est un
thermomètre, on a ainsi déterminé la température de l’autre corps. Les températures
des deux corps n’étant pas égales, un flux de chaleur apparaît qui persiste jusqu’au
moment où le système atteint l’équilibre thermique.
1.2.2 L’étalonnage
Si l’on veut que la température mesurée soit indépendante du thermomètre utilisé, il
faut alors définir des points de référence, dits points fixes. On gradue le thermomètre
en fonction de ces points, la loi construite sur les points fixes constitue alors l’échelle
de température de ce thermomètre.
Ces points fixes sont définis par des conditions thermodynamiques connues corres-
pondant à des changements de phase. Un changement de phase se produit, dans des
conditions de pression données à une température bien définie (par exemple, le point
d’ébullition de l’eau à pression atmosphérique T = 100 ◦ C, et le point de fusion à T
= 0 ◦ C). Suivant les points fixes choisis, on définit différentes échelles de température.
La température se mesure :
• en degrés Celsius (◦ C), échelle datant de 1742,
• en degrés Fahrenheit (◦ F),
• en degrés Kelvin (K), qui elle date de 1852.
Les échelles Celsius et Fahrenheit sont empiriques alors que l’échelle Kelvin est
absolue. Cette dernière se déduit du deuxième principe de la thermodynamique. La
température la plus basse possible correspond donc au zéro absolu 0 K. Les relations
liant ces différentes échelles sont :
TK = T◦ C + 273,15
5
T◦ C = (TF − 32)
9
Relation entre la structure d’un corps et sa température
Au niveau microscopique, l’ensemble des molécules est animé d’un mouvement
incessant et désordonné, mouvement qui entraîne des chocs entre les molécules.
C’est ce qu’on appelle le mouvement Brownien ou agitation moléculaire. La
température d’un corps est liée à ce phénomène et elle est d’autant plus élevée
que l’agitation moléculaire est importante.
8
1.3. Les chaleurs spécifiques
Dans le cas d’une variation infinitésimale, en tenant compte du fait que la chaleur
massique peut varier avec la température, on écrit l’accroissement de chaleur sous la
forme : Z Tfin
dQ = m Cp dT soit Q=m C p dT (1.3)
Tini
9
Chapitre 1 • Introduction à l’énergétique et aux transferts
La quantité totale de chaleur est conservée lorsqu’il s’agit d’un phénomène pure-
ment calorifique.
10
1.4. Le premier principe de la thermodynamique
On dira d’un système qu’il est dans un état d’équilibre thermodynamique lorsque
les valeurs des variables d’état qui le caractérise sont indépendantes du temps.
L’énergie interne est une grandeur extensive. Ainsi, l’énergie interne d’un système
constitué de n sous-systèmes d’énergie interne DU = U2 − U1 est donnée par :
dU = dQ + dW .
11
Chapitre 1 • Introduction à l’énergétique et aux transferts
dU = dQ + dW (1.6)
Au cours d’une évolution du système entre deux états parfaitement définis (1) et
(2), la variation totale d’énergie interne vaut alors :
Z 2 Z 2 Z 2
DU = dU = dQ + dW (1.7)
1 1 1
Soit en développant :
U2 − U1 = Q 1→2 + W1→2 (1.8)
Il s’agit d’une somme algébrique. La quantité de chaleur Q 1→2 est positive s’il
s’agit d’un gain d’énergie pour le système. Dans le cas contraire, elle est négative. Il
en est de même pour le travail W1→2 . Q 1→2 et W1→2 ne sont pas des fonctions d’état
et leur valeur respective dépend des états intermédiaires atteints au cours du cycle de
la transformation de (1) à (2) ; elles dépendent du parcours suivi.
On peut noter quelques situations remarquables :
• le système, après une succession de transformations, revient à l’état initial et donc
U2 − U1 = 0 puisque U2 = U1 ;
• le système est isolé alors : Q 1→2 = 0 et W1→2 = 0 d’où DU = 0 ;
• le système est adiabatique c’est à dire imperméable à la chaleur :
dW = −Pext da −
→
n .dl −
→
n (1.10)
12
1.4. Le premier principe de la thermodynamique
→
df
frontière →
n
da
M
système
Pext
environnement
→
−
Le déplacement d l produit une variation de volume dV = da −→n .dl −
→
n . L’expres-
sion du travail est donnée par :
Z V2
dW = −Pext dV soit W1→2 = − Pext dV (1.11)
V1
2
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
13
Chapitre 1 • Introduction à l’énergétique et aux transferts
dU = dQ p − Pe d V ⇒ dQ v = dU + Pe d V ,
sublimation
fusion vaporisation
solidification liquéfaction
14
1.5. Le changement de phase et le diagramme de phase
P
C
eau liquide
G
1 atm
V
glace
vapeur d'eau
L’origine arbitraire choisie pour l’eau liquide correspond à une enthalpie nulle au
point G. L’enthalpie H g de la vapeur d’eau représentée sur le diagramme par le point V
est la variation d’enthalpie entre G et V. Pendant le changement de phase, la pression et
la température restent constantes tant que le changement de phase n’est pas totalement
terminé c’est à dire tant qu’il y a coexistence de deux phases. Les points représentatifs
d’un changement de phase sont ceux qui se trouvent sur les courbes d’équilibre.
15
Chapitre 1 • Introduction à l’énergétique et aux transferts
1.6.1 Conduction
La conduction résulte de « chocs » à l’échelle moléculaire et atomique. Elle va donc
être très liée à la structure et à l’organisation du matériau. Elle peut avoir lieu dans les
solides et dans une moindre mesure dans les fluides, plus dans les liquides que dans
les gaz. C’est un phénomène très analogue à la conduction de l’électricité. Il s’agit
d’un transfert d’énergie à petite échelle, dans un corps localement au repos. On parlera
de conducteur ou d’isolant de la chaleur. Elle est décrite par la loi de Fourier (1807).
16
1.6. Quelques bases sur les différents modes de transfert thermique
1.6.2 Convection
C’est un transfert qui résulte d’un mouvement d’ensemble du matériau le supportant.
La convection a donc lieu dans les fluides (gaz ou liquides). Elle est souvent carac-
téristique de l’échange à la frontière entre un solide et un fluide et est donc très liée
à l’écoulement fluide mais aussi aux géométries d’échange et aux états de surface si
un solide intervient. Il convient de distinguer la convection forcée dans laquelle le
fluide est mis en mouvement par un apport d’énergie mécanique extérieur (pompe,
ventilateur, ...) de la convection naturelle dans laquelle le fluide prend, en son sein,
l’énergie nécessaire au mouvement (variation de masse volumique associée à une
variation de température par exemple). De façon macroscopique elle est décrite par la
loi de Newton (1701).
1.6.3 Rayonnement
La matière émet des ondes électromagnétiques (émission qui se produit en surface
pour les solides et les liquides opaques, dans tout le volume pour les gaz ou liquides
transparents). Ces ondes dépendent de la température. Il s’agit d’une onde électro-
magnétique et qui donc ne nécessite aucun support matériel pour se propager. Outre
le rayonnement thermique dont la bande de longueur d’onde va de l’ultra violet à
l’infrarouge long, le thermicien peut s’intéresser à des ondes comme les micro-ondes
et leur génération dans le volume. Ce mode de transfert est décrit par la loi de Stefan
(1879).
17
Chapitre 1 • Introduction à l’énergétique et aux transferts
18
1.7. Quelques éléments sur le régime transitoire
→
→ j
n a
dΩ
M
−
→w est la densité locale de flux de chaleur au point M. Ce vecteur caractérise, en
chaque point du milieu, la direction, le sens et l’intensité du flux de chaleur.
19
Chapitre 1 • Introduction à l’énergétique et aux transferts
Cette relation indique que l’on a retenu une description linéaire des échanges et
surtout que l’on est capable de définir une température de référence T ∞ qui demeure
constante (il faudra analyser à posteriori cette hypothèse). Dans cette relation A est
l’aire de la surface d’échange qu’offre le solide au fluide et h le coefficient global
d’échange.
On a alors pour le système isolé solide-fluide :
dfs + df f = 0 (1.20)
du (t) hA
=− u (t) (1.21)
dt r V Cp
u
= exp (−Bi Fo) (1.24)
ui
20
Exercices
Exercices
3 4
21
Chapitre 1 • Introduction à l’énergétique et aux transferts
1.2 Évaporation
22
Exercices
tubes.
a) Analyser qualitativement le problème en envisageant successivement le cas d’un
échangeur à écoulement à co-courant (écoulement des deux fluides dans le même
sens) puis d’un échangeur à écoulement à contre-courant (écoulement des fluides
en sens opposés) et représenter l’allure des profils de température T 1 (x) et T 2 (x)
sur une même figure.
Le flux de chaleur échangé entre deux fluides de températures respectives T 1 et
T 2 , circulant de part et d’autre d’une paroi, peut s’exprimer par:
f = h S(T1 − T2 )
où h est le coefficient global d’échange entre les deux fluides (par l’intermédiaire
de la paroi) et S la surface d’échange de la paroi.
23
Chapitre 1 • Introduction à l’énergétique et aux transferts
DT (L) − DT (0)
f = h S DT où DT =
ln DT (L) /DT (0)
24
Solutions des exercices
b) m l = 0,1 kg d’huile avec le débit massique ṁ l = 10−3 kg s−1 , donc le temps est :
t = m l /ṁ l , et la température :
ṁ l Cl m l
Te (t) = exp − (Tei − Tl3 ) + Tl3
m e Ce ṁ l
Application numérique :
1,65 × 0,1
Tef = exp − (15 − 80) + 80 = 21,11 ◦ C
0,4 × 4,18
m l Cl Tl3 + m e Ce Tei
Tef =
m l Cl + m e Ce
Th4 − Th3 ṁ h Ch
ln =− th
Tei − Th3 m e Ce
Th4 − Th3 m e Ce
Ch = ln −
Tei − Th3 ṁ h th
25
Chapitre 1 • Introduction à l’énergétique et aux transferts
dm Cp dT
=
m L
Or L = A – BT donc : dm Cp dT
=
m A − BT
d) On intègre l’équation différentielle précédente entre m0 et m :
Z m Z T
dm dT
= Cp
m0 m T0 A − BT
Zm Z T
dm Cp −BdT
=−
m0 m B T0 A − BT
m Cp A − BT
ln =− ln
m0 B A − BT0
La fraction d’eau vaporisée se définie comme :
m0 − m
x=
m0
m
Donc : =1−x
m0
Cp A − BT
ln (1 − x) = − ln
B A − BT0
−B A − BT
(1 − x) =
Cp
A − BT0
h −B
i h −B
i
A (1 − x) Cp − 1 = B T0 (1 − x) Cp − T
h −B
ih −B
i−1
A = B T0 (1 − x) Cp − T (1 − x) Cp − 1
26
Solutions des exercices
1.3 a)
Échangeur co-courant Échangeur contre courant
T T
Entrée fluide 2
Sortie fluide 1
Entrée fluide 2
Entrée fluide 1 x x
27
Chapitre 1 • Introduction à l’énergétique et aux transferts
b) Échangeur à co-courant :
dq1 = quantité de chaleur cédée par le fluide 1 entre x et x + dx
−dq dq
dT1 = et dT2 =
m 1 Cp1 m 2 Cp2
1 1
dT1 − dT2 = −dq +
m 1 Cp1 m 2 Cp2
1 1
Donc : d (DT (x)) = d (T1 − T2 ) = −dq +
m 1 Cp1 m 2 Cp2
On sait aussi que le flux de chaleur échangé par les deux fluides s’exprime ainsi :
f = h S(T1 − T2 )
28
Solutions des exercices
Échangeur à contre-courant :
La démonstration est la même mis à part que : dq1 = dq2 = -dq
On a toujours : DT (x) = DT (0) exp (−K c x) avec :
1 1
K c = h 2pR1 −
m 1 Cp1 m 2 Cp2
L
1
f = 2pR1 h − exp (−K x) DT (0)
K 0
2pR1 h
f= DT (0) (1 − exp (−K L))
K
Sh
f= DT (0) (1 − exp (−K L))
K L
Et comme : DT (L)
= exp (−K L)
DT (0)
Soit : DT (L)
ln =−K L
DT (0)
On obtient finalement :
DT (L) − DT (0)
f = hS
ln (DT (L)/DT (0))
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
d) Échangeur co-courant :
(2) Alcool 66 °C 40 °C
(1) Eau 10 °C ?
0 L
dT = T(x + dx) – T(x)
f1 = ṁ 1 Cp1 dT1 = ṁ 1 Cp1 (Ts1 − Te1 ) DT(L) = 40 - ?
f2 = ṁ 2 Cp2 dT2 = ṁ 2 Cp2 (Ts2 − Te2 ) DT(0) = 56 ◦ C
et f1 = −f2
ṁ 1 Cp1 (Ts1 − 10) = − ṁ 2 Cp2 (40 − 66)
29
Chapitre 1 • Introduction à l’énergétique et aux transferts
(2) Alcool 40 °C 66 °C
(1) Eau 10 °C ?
0 L
f1 = ṁ 1 Cp1 dT1 = ṁ 1 Cp1 (Ts1 − Te1 ) DT(L) = 66 - ?
f2 = ṁ 2 Cp2 dT2 = ṁ 2 Cp2 (Te2 − Ts2 ) DT(0) = 30 ◦ C
Et f1 = f2
ṁ 2 Cp2 (40 − 66)
D’où : Ts1 = − + 10
ṁ 1 Cp1
Application numérique : T s1 = 36,3 ◦ C et DT(L) = 29,7 ◦ C
− ṁ 2 Cp2 (40 − 66)
Et donc : S= = 39,63 m2
500 × 29,85
L’échangeur à contre-courant est donc plus « efficace » puisque la surface néces-
saire pour réaliser le transfert de chaleur est inférieure à celle nécessaire dans le
cas d’un échangeur co-courant.
e) Flux maximal échangeable : On considère qu’un des fluides subit la variation
maximale de température autorisée, soit T e1 – T e2. Cette variation est nécessai-
rement subie par le fluide de plus petite capacité calorifique (mCp )min . Le flux
théorique maximal échangeable est donc :
fth = ṁ Cp min (Te1 − Te2 )
Efficacité :
f ṁ 1 Cp1 (Te1 − Ts1 ) ṁ 2 Cp2 (Ts2 − Te2 )
E= = =
fth ṁ Cp min (Te1 − Te2 ) ṁ Cp min (Te1 − Te2 )
Application numérique : E = 47 %
30
CONDUCTION
DE LA CHALEUR
2
31
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
distances inter - atomiques le réseau est dit cristallin. Lorsque, au contraire, cet ordre
n’apparaît que sur de très petites distances (une ou deux distances inter – atomiques)
alors le matériau est qualifié d’amorphe. Ces deux types de structures sont représentés
sur la figure 2.1.
32
2.1. La conduction à l’échelle atomique
physique théorique à Graz, où il reste pendant quatre ans. En 1873, il accepte une
chaire de mathématiques à Vienne, mais revient à Graz trois ans plus tard, cette
fois pour enseigner la physique expérimentale. Il devient membre étranger de la
Royal Society en 1899. Il entretient des échanges, parfois vifs, avec les physiciens
contemporains à propos de ses travaux, cela l’affecte particulièrement et entraîne
des crises de dépression qui le conduisent à une première tentative de suicide à
Leipzig, puis à une seconde à Duino, près de Trieste, qui lui sera fatale. Boltzmann
meurt avant même d’avoir vu ses idées s’imposer.
Donc, retenons qu’à température uniforme toutes les particules constituant le solide
(électrons, ions, molécules) sont en mouvement autour d’une position d’équilibre
que l’on définit par la température idéale du 0 Kelvin. À cette température, les ions
du réseau seraient immobiles à l’emplacement exact des nœuds du réseau cristallin.
33
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
34
2.1. La conduction à l’échelle atomique
Existence de la conduction
Le transfert de la chaleur par conduction dans un matériau solide (ou un fluide au
repos) n’apparaît que si l’on génère une perturbation thermique en un point du
matériau.
Il en ressort que la diffusion est inexistante dans un matériau à température uni-
forme et ceci quel que soit le niveau de température.
À l’échelle atomique, la conduction provient de la recombinaison des ondes de
vibrations générées par l’oscillation des ions du réseau cristallin autour de leur
position d’équilibre.
Lorsque le matériau contient des électrons libres en grande quantité (métaux), la
conduction est essentiellement liée aux collisions entre électrons.
35
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
Équilibre
T T
Hors équilibre
Sens de diffusion
de la chaleur
36
2.2. Modélisation de la diffusion
Ce schéma est surtout utile pour calculer la chaleur spécifique des solides. En effet,
cette quantité ne dépend que du réseau cristallin que ce soit pour les matériaux isolants,
semi-conducteurs ou bien les métaux. Ceci revient à dire que les électrons libres dans
les métaux n’ont pas d’influence significative sur la valeur de la chaleur spécifique.
Par contre, la conductivité thermique des métaux est essentiellement liée à la présence
de ces électrons libres.
Né en 1768, Joseph Fourier se révèle très tôt doué pour les lettres et les sciences.
Mais c’est l’étude des mathématiques qui provoque chez lui enthousiasme et
passion. En 1789, il viendra à Paris, devant l’académie, lire son premier mémoire
sur les équations algébriques. Joseph Fourier va ensuite enseigner à Auxerre puis à
l’école polytechnique de Paris. Il participera à l’expédition d’Égypte et sera chargé
à son retour en France, d’écrire la préface historique de l’ouvrage, qui regroupe
l’ensemble des observations faites au cours de l’expédition. C’est en 1802 que
Fourier est nommé Préfet de l’Isère. En 1826, il entre à l’Académie Française et,
malgré sa maladie, travaillera inlassablement jusqu’à la fin de sa vie, le 17 Mai
1830.
37
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
La relation 2.4 montre bien que les lignes de flux sont perpendiculaires aux iso-
thermes.
λ λ
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
39
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
100000
Au
Al
Conducivité thermique (W/m/K)
Cu
10000
Pb
Ni
Mg
1000 Fe
100
10
1 10 100 1000 10000
Température (K)
Figure 2.7 Variation de la conductivité thermique de certains métaux en
fonction de la température
40
2.2. Modélisation de la diffusion
point de vue thermique et inversement. Ainsi pour les métaux une relation utile et très
fiable lie la conductivité électrique s (en 1/ohm) à la conductivité thermique l, c’est
la loi de Wiedmann–Franz qui s’énonce sous la forme :
l
= L 0 = 2,44 × 10−8 W V K−2 (2.5)
sT
Dans cette relation L 0 désigne le nombre de Lorentz. Nous reportons dans le
tableau 2.2 les valeurs du rapport l/s T pour une grande quantité des métaux. On
constate une assez bonne adéquation dans l’ensemble avec la relation 2.5.
La conductivité thermique est un paramètre mesurable par de nombreuses méthodes.
Les méthodes les plus connues sont celles de la plaque chaude gardée (régime perma-
nent), du plan chaud, du fil chaud et du disque chaud (régime transitoire). Il n’existe
malheureusement pas de relation aussi simple pour les matériaux isolants ou les
semi-conducteurs.
Nous retrouvons dans cette définition la quantité l qui désigne le libre parcours
moyen des particules et que nous avions introduite précédemment. Dans cette relation
v désigne la vitesse du son dans le matériau. Cette définition a bien un sens au regard
de ce que nous avons dit vis-à-vis la modélisation des liaisons entre particules avec
des raideurs sur la figure 2.5. Nous pouvons aussi exprimer la relation entre l et Cv
en utilisant le temps de relaxation qui est lié au libre parcours moyen par : t = l/v.
Ainsi la relation 2.6 s’écrit aussi :
1
l= t v 2 Cv (2.7)
3
On voit néanmoins que ces deux relations apportent peu d’aide vis-à-vis de la
détermination de la conductivité d’un solide à partir de sa chaleur spécifique étant
donné qu’elles font intervenir deux quantités inconnues, à savoir l et t.
Dans de nombreux cas rencontrés dans la nature ou bien parmi les objets fabriqués
par l’homme, la conductivité n’est plus isotrope mais orthotrope, voire anisotrope.
Dans le cas orthotrope (matériaux composites par exemple tel que celui représenté
sur la figure 2.8 ou bien encore le matériau fibré représenté sur la figure 2.9), la
relation 2.3 devient :
→
− ∂T −→ ∂T −
→ ∂T −→
w = − lx x + ly y + lz z (2.9)
∂x ∂y ∂z
42
2.3. La diffusivité thermique
Cette relation définit donc trois composantes du flux, chacune étant dépendante
d’une valeur particulière de la conductivité. Dans le cas de matériaux anisotropes, on
définit le tenseur symétrique de conductivité :
lx x lx y lx z
l= l yy l yz
(2.10)
sym lzz
∂T ∂T ∂T
wx = −lx x − lx y − lx z
∂x ∂y ∂z
∂T ∂T ∂T
w y = −lx y − l yy − l yz (2.11)
∂x ∂y ∂z
∂T ∂T ∂T
wz = −lx z − l yz − lzz
∂x ∂y ∂z
Q m C p DT
f= = (2.12)
Dt Dt
43
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
La chaleur spécifique d’un matériau est une grandeur mesurable avec un calorimètre.
Il existe de nombreux types de calorimètres, du plus simple (calorimètre à mélange) au
plus complexe (calorimètre différentiel) en passant par les calorimètres adiabatiques
tel que le calorimètre de Berthelot.
masse m
T Τ + ∆Τ
Q [J]
état isotherme état isotherme
Figure 2.10 Quantité d’énergie fournie Q pour passer d’un état isotherme à
un autre
l 2 -1
a= m s (2.13)
r Cp
44
2.4. Équation de diffusion de la chaleur
∂x
De la même façon le flux sortant s’écrit :
∂T (x + dx, t)
fe = −l S (2.15)
∂x
Le bilan thermique consiste donc à écrire que la somme des flux, comptés positive-
ment dans le sens de la normale intérieure au volume élémentaire, est égale au terme
d’accumulation de chaleur dont l’expression a été donnée à la relation 2.12. Si on
considère la présence éventuelle d’une source volumique Q (en W) de chaleur dans
l’élément, ce bilan s’écrit :
∂T
fe − fs + Q = r C p V (2.16)
∂t
45
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
En remplaçant les flux par leur expression (relations 2.14 et 2.15) on trouve alors :
∂ 2 T (x, t) ∂T (x, t)
l S dx + Q = r V Cp (2.19)
∂x 2 ∂t
∂ 2 T (x, t) Q ∂T (x, t)
l + = r Cp (2.20)
∂x 2 V ∂t
Cette relation traduit le transfert linéaire de chaleur par diffusion dans le matériau.
Dans le système de coordonnées cylindriques(r , u, z), cette relation s’écrit :
1 ∂ ∂T 1 ∂2T ∂2T ∂T
l r + 2 2 + 2
+ Q̇ = r C p (2.22)
r ∂r ∂r r ∂u ∂z ∂t
(2.23)
47
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
l12 l2
t1 ∼ et t2 ∼ 2 (2.24)
a a
48
2.6. Conditions initiales et conditions aux limites
49
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
Cette condition peut être utilisée lorsque l’on fait circuler un fluide dont la tem-
pérature est maintenue constante et égale à Ti à la surface G du domaine solide, ou
bien lorsque l’on met la surface en contact parfait avec un matériau massif et capacitif
à température homogène Ti . Cette deuxième configuration ne peut bien sûr avoir un
sens que pour des durées d’application limitées. Comme le montre la relation 2.26,
cette température peut dépendre du temps.
Condition de flux imposé :
f (M, t) = f0 (M, t) , à t > 0 pour M ∈ G (2.27)
C’est une condition que l’on retrouve lorsque l’on chauffe la surface du matériau
avec une source résistive ou radiative. La relation 2.27 montre que ce flux peut
éventuellement dépendre du temps.
Condition mixte :
Cette dernière condition est plus complexe. Elle s’applique généralement à l’inter-
face entre une paroi solide et un fluide mais ce dernier n’impose pas sa température
sur la surface solide. Comme cela est représenté sur la figure 2.15, cette condition est
en fait une conséquence du bilan thermique au niveau de l’interface. En l’absence de
terme source, le flux de chaleur par conduction dans le matériau solide est égal au
flux par diffusion et convection dans le fluide auquel peut s’ajouter du flux rayonné si
le fluide est transparent (nous reviendrons plus en détail sur le transfert radiatif aux
chapitres suivants). Cela revient donc à écrire pour les densités de flux :
wc = wcv + wr (2.28)
Soit :
∂T
−l = h T p − Tamb + wr (2.29)
∂n
50
2.7. L’accommodation thermique
Tamb
T∞
n
T jr
jc j cv
h Lx
Bix = (2.30)
l
51
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
52
2.7. L’accommodation thermique
h, T∞
fp
fe fs x
0
∆x
S(x)
p(x)
dT (x) dT (x + Dx)
−l S (x) + l S (x) − h p (x) Dx (T (x) − T∞ ) = 0
dx dx
53
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
matériau 1
e1
e2
matériau 2
matériau 1
e
matériau 2
zones de contact
matériau 1
e'
matériau 2
F
54
2.8. Transfert de chaleur aux interfaces solide - solide
RT w = T1 − T2 (2.32)
matériau 1
j
T1
e'
T2
constriction matériau 2
Cellule de référence
R solide 1 R R
r r r
solide 2
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
fluide interstitiel
Remarque
Si le fluide interstitiel est de l’air, on considère généralement que le flux ne transite
qu’au travers des aspérités. Néanmoins, pour les températures élevées, le rayonnement
thermique joue un rôle très important dans le volume rempli par l’air. Dans ce cas, la
valeur de la résistance thermique est considérablement diminuée.
55
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
T1
R
d1 solide 1 T1 l1
r rc1
d2 ra1
rf rr
T2 ra2
solide 2 l2 rc2
fluide interstitiel
z T2
d1 d2
ra1 = ra2 = (2.33)
l1 s l2 s
Dans ces relations, s désigne l’aire de contact et S est la surface totale. La résistance
thermique pour le fluide est :
d1 + d2
rf = (2.34)
l f (S − s)
U1 − U2 = R e i (2.35)
Dans cette relation, la différence U1 −U2 définit la différence de potentiel aux bornes
de la résistance électrique Re parcourue par le courant i. Rappelons que d’après la
relation 2.2, la relation de Fourier en transfert unidirectionnel est :
e
T1 − T2 = w (2.36)
l
En comparant cette relation avec la relation 2.35, on voit alors une analogie directe
entre la loi d’ohm et la loi de Fourier. La différence de température s’apparente à la
56
2.9. Analogie électrique
T1 − T2 = R w (2.38)
T1 T2
j R=e/ l
j j
e T1 T2
x
0
L’intérêt de cette représentation est qu’elle permet d’utiliser les outils propres aux
réseaux électriques, tels que la loi des mailles et la loi des nœuds, pour résoudre des
problèmes thermiques 1D assez complexes.
On voit de surcroît que la condition d’échange par convection (modélisée par la
relation 2.29 en l’absence de rayonnement) peut aussi bénéficier de cette analogie.
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
57
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
1 e 1
La résistance équivalente est : Rt = Rcv1 + R + Rcv2 = + + . On obtient
h1 l h2
donc l’expression de la densité de flux en fonction de l’écart de température des
deux fluides :
1 2
T∞ − T∞ = Rt w
58
2.9. Analogie électrique
N
1 X ei 1
La résistance équivalente est : Rt = Rcv1 + R + Rcv2 = + + .
h1 li h2
i=1
On obtient donc l’expression de la densité de flux en fonction de l’écart de
température des deux fluides :
1 2
T∞ − T∞ = Rt w
59
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
2.10 RÉFÉRENCES
C ARLSLAW H.S. et JAEGER J.C., Conduction of Heat in Solid, 2e édition, Clarendon
Press (1959)
C HAPMAN A., Heat Transfer, 3e édition, Collier Mc Millan Int. Édition (1974)
C RABOL J., Transfert de chaleur, Masson (1989)
D E V RIENDT A.B., La Transmission de la chaleur, Gaetan Morin Éditeur (1984)
G OSSE J., Guide de Thermique, Dunod (1981)
G RIGULL U. et Sandner H., Heat Conduction, Springer Verlag (1984)
I NCROPERA F.P., D E W ITT D.P., B ERGMAN T.L., L AVINE A., Introduction to Heat
Transfer, 5e édition révisée John Wiley & Sons Inc (2006).
L UIKOV, Analytical Heat Diffusion Theory, Academic Press (1968)
M ARTINET J., Éléments de thermocinétique, Lavoisier (1989)
M ORAN M.J., S HAPIRO H.N., M UNSON B.R., D E W ITT D.P., Introduction to Thermal
Systems Engineering: Thermodynamics, Fluid Mechanics, and Heat Transfer, John
Wiley & Sons Inc (2003)
60
Exercices
Exercices
61
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
a) Exprimez et calculez la densité de flux w perdue par l’eau entre l’entrée et la sortie
de la conduite. Puis exprimez la puissance f cédée par l’eau si la surface au sol
est de 20 m2 .
Données numériques : Te =44,5 ◦ C, C p =4,18 kJ ◦ C– 1 kg– 1 , ṁ= 0,1 kg s– 1 ,
Ts = 40,5 ◦ C.
b) Dans la suite du problème on travaillera à la température moyenne de l’eau, notée
T . On montre qu’il y peut y avoir trois expressions pour définir cette quantité :
62
Exercices
a) Le bateau n’est pas chauffé. À quelle température doit descendre T ∞ pour que la
valeur de T soit égale à 0 ◦ C ?
Hypothèse : la résistance thermique entre l’eau et la coque est supposée négli-
geable ainsi que celle de la paroi en acier.
A.N. : T 0 = 2 ◦ C, e = 50 mm, he = 10 W m– 2 K– 1 , hi = 5 W m– 2 K– 1 ,
l = 0,04 W m– 1 K– 1
b) Le bateau est chauffé. Quel flux faut-il fournir pour que la température intérieure
du bateau atteigne 18 ◦ C ?
A.N. : T ∞ = – 5 ◦ C, A = 24 m2
On s’aidera pour chacune des deux questions d’un schéma électrique équivalent.
63
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
2 p l (T2 − T1 )
fL =
ln R1 /R2
64
Exercices
R = (T 2 – T 0 )/fL
65
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
66
Exercices
d2 T 4 fℓ
2
+ =0
dx l p d2
i) Résoudre cette équation en tenant compte des conditions aux limites que l’on
précisera.
j) Calculer alors la température T C à l’extrémité C de la partie chauffée.
Étude du régime transitoire : chauffage de la partie libre par la résistance
On cherche à évaluer le temps de montée en température nécessaire pour atteindre le
régime permanent qui a fait l’objet des deux parties précédentes.
L’écart de température entre les deux extrémités de la partie libre étant faible, l’éva-
luation se fera en supposant que la partie AB, pendant le régime transitoire, a une
température homogène T(t) à chaque instant. On cherche donc le temps nécessaire
pour que la partie AB passe de sa température initiale égale à celle de l’air ambiant
jusqu’à une température moyenne de T m = 215 ◦ C.
k) Écrire le bilan thermique en régime transitoire, bilan qui doit traduire le fait
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
67
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
Te
Sh 1
S hm
3 Sm
Th
2 Tm
Un véhicule peut être globalement schématisé comme sur la figure ci-dessus. On met
en évidence 3 zones : l’habitacle comprenant les passagers, le compartiment moteur et
l’environnement extérieur. On va alors distinguer les transferts de chaleurs représentés
par les doubles flèches sur la figure :
1 : transfert de chaleur entre l’habitacle et l’environnement extérieur
2 : transfert de chaleur entre l’habitacle et le compartiment moteur
3 : transfert de chaleur entre le compartiment moteur et l’environnement extérieur
La température à l’intérieur de l’habitacle est uniforme et est notée Th . La température
à l’intérieur du compartiment moteur est uniforme et est notée Tm . Enfin la température
de l’air extérieur est notée Te .
La surface de l’habitacle est Sh et elle est représentée en trait gras sur la figure. Cette
surface est composée par moitié par une paroi composite et pour l’autre moitié par
des vitres. La paroi composite est formée par 1 cm d’isolant thermique et 0,3 mm
de tôle en acier. Les vitres sont formées par un matériau de type polycarbonate dont
l’épaisseur est 3 mm.
La surface du compartiment moteur est Sm et elle est représentée en trait fin sur la
figure. Elle est composée pour moitié de la même paroi composite que l’habitacle et
pour l’autre moitié d’une tôle en plastique de 2 mm d’épaisseur.
Enfin, la surface séparant le compartiment moteur de l’habitacle est notée Shm et elle
est représentée en traits pointillés sur la figure. Cette paroi est composite, elle est
constituée par 1 cm d’isolant thermique, 3 mm d’isolant phonique et 0,3 mm de tôle.
Le moteur à l’intérieur du compartiment moteur dissipe une puissance thermique
Pm = 2 500 W et sa température est Tm = 80 ◦ C. Chaque passager à l’intérieur de
l’habitacle dissipe une puissance thermique Pp = 100 W et il y a 4 passagers.
Le coefficient d’échange entre la surface Sh et l’intérieur de l’habitacle à la tempé-
rature Th est noté h i . Le coefficient d’échange entre la surface Sm et l’intérieur du
compartiment moteur à la température Tm est noté h m . Le coefficient d’échange entre
68
Exercices
69
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
he Te
h i T i, P
es
substrat eB
B eA
A
l L
Lorsque le composant est actif, le conducteur noyé dans le substrat dissipe une puis-
sance uniforme fS sur toute sa surface et sa température sera notée T S . Dans des
conditions de fonctionnement continu, cette température ne devrait pas excéder 80 ◦ C.
Les échanges convectifs des faces supérieure et inférieure avec le milieu ambiant sont
caractérisés par un coefficient d’échange surfacique h. La température ambiante est
T 0 . Étant donné les dimensions du composant, le transfert pourra être assimilé à un
transfert unidirectionnel, les échanges surfaciques latéraux étant négligeables.
a) Donner l’expression du flux fA traversant le support en résine en fonction de
T S – T 0.
b) Par symétrie, montrer que le flux fB traversant la plaquette métallique peut
s’écrire, en fonction de T S – T 0 , de la façon suivante :
1
e B 1 S (TS − T0 )
fB =
+
lB h
70
Exercices
substrat eB
B eA
A
l L
h
e) En posant u (x) = T (x) − T0 et k 2 = , montrer que l’équation précédente
lB e
d2 u
est équivalente à : 2 − k 2 u = 0
dx
f) La solution générale d’une telle équation est de la forme : u (x) = A e−k x + B ek x .
Préciser les conditions aux limites et donner l’expression de T(x) si l’ailette a une
longueur b suffisante pour être supposée infinie.
g) Donner l’expression du flux fa dissipé par une ailette.
h) Donner l’expression du flux total dissipé à la surface externe de la plaquette
métallique, ce flux étant la somme du flux dissipé par les n ailettes et du flux
dissipé par la surface restante (non muni d’ailettes), en fonction de (T pB – T 0 ). En
déduire la nouvelle expression de fB en fonction de (T S – T 0 ).
71
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
f f
f
T − Ti T − Ti
f1 = ei , soit ei = li f1 S.
li S
A. N. : ei = 0,146 m, Ta = 18◦ C
72
Solutions des exercices
f f
f
T − Ta Ta − Text
f2 = =
eb ed 1 1 ep 1
+ + + +
lb S ld S h S h int S p l p S p h ext S p
Soit :
T − Text
f2 =
eb ed 1 1 ep 1
+ + + + +
lb S ld S h S h int S p l p S p h ext S p
A.N. : f2 = 1951,9 W
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
A.N. : ṁ = 0,123 kg s– 1
c) Le schéma équivalent donne directement :
1 ep 1
Ta = f2 + + + Text = 12,4 ◦ C
h int S p l p S p h ext S p
73
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
hi A he A
hi A
hi A he A
T0 − T T − T∞
À partir du schéma on trouve : =
1/h i A R
1 A A
Avec : = +
R 1/h i + 1/h e 1/h i + e/l + 1/h e
Ce qui conduit finalement à :
(T0 − T )
T∞ = T −
1 1 1
+
hi 1/h i + 1/h e 1/h i + e/l + 1/h e
A.N. : T ∞ = – 2,5 ◦ C.
b) Le nouveau schéma équivalent est le suivant :
he S
he S
A.N. : P = 4 116 W
74
Solutions des exercices
1
kmAm
1
kvAv
1 1 1
La résistance thermique équivalente est donc : = + .
R 1/km Am 1/kv Av
Ce qui conduit à l’expression du flux :
T − T∞
f= = (T − T∞ ) [km Am + kv Av ]
R
ksAs kmAm
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
kfAf kvAv
T − T∞ T − T′
f= =
R + R′ R′
1 1 1 1 1 1
Avec : = + et ′ = +
R 1/km Am 1/kv Av R 1/k f A f 1/ks As
75
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
R′
Donc : T ′ = T − (T − T∞ )
R + R′
A.N. : R = 0,024 K W– 1 , As = 192 m2 , A f = 89,6 m2 , R’ = 4,5 10– 3 K W– 1 et
T’ =16 ◦ C.
→
−
2.5 a) Loi de Fourier : −→w = −l ∇T
dT
En coordonnées radiales, f = S(r ) w = −l S(r ) et S (r ) = 2 p r L
dr
Donc :
f dr
= dT
2pl L r
Soit en intégrant :
f
[ln r ] RR12 = [T ]TT12
2pl L
Pour un cylindre de longueur unitaire L = 1, on obtient finalement :
2 p l (T2 − T1 )
fL =
ln R1 /R2
76
Solutions des exercices
∂R 1 1
= −
∂ R1 2 p l R1 2 p R12 h
Donc :
∂R 1 1
=0⇔ =
∂ R1 2 p l R1 2 p R12 h
l
Soit : R1 =
h
Les comportements asymptotiques sont : lim R (R1 ) = ∞ et lim R (R1 ) = ∞
R1 →∞ R1 →0
On obtient le graphe de la fonction représenté ci-dessous :
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
h2e
Bi =
l
77
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
Bi est le nombre de Biot. En pratique la condition est toujours vérifiée pour les
ailettes fines à haute conductivité thermique (cuivre ou aluminium).
b) Si donc la température ne dépend que de la direction longitudinale, en effectuant
un bilan thermique sur un tronçon de largeur dx d’ailette on a :
fe − fs − f p = 0
Avec :
dT (x)
fe = −l S
dx
dT (x + dx)
fs = −l S
dx
f p = h p dx (T (x) − T∞ )
En injectant ces relations dans la relation de bilan on obtient :
dT (x + dx) dT (x)
lS − − h p dx (T (x) − T∞ ) = 0
dx dx
Soit :
d2 T (x)
lS dx − h p dx (T (x) − T∞ ) = 0
dx 2
Et encore :
d2 T (x)
− k 2 (T (x) − T∞ ) = 0
dx 2
Avec :
hp
k2 =
lS
En posant u (x) = T (x) − T∞ , la relation devient :
d2 u (x)
− k 2 u (x) = 0
dx 2
78
Solutions des exercices
u (0) = T0 − T∞ = u∞
et :
dT du
f (L) = −l S = 0, soit =0
dx x=L dx x=L
La première condition donne :
u∞ = A
La deuxième condition donne :
0 = A k sinh (k L) + B k cosh (k L)
soit :
u∞ sinh (k L)
B=−
cosh (k L)
La solution générale est donc :
u∞ sinh (k L)
u (x) = u∞ cosh (k x) − sinh (k x)
cosh (k L)
dT
f = −l S
dx x=0
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
soit :
f = l S k u∞ = l S k (T0 − T∞ )
e) En l’absence d’ailette le flux évacué serait :
f′ = h S (T0 − T∞ )
On définit l’efficacité de l’ailette par le rapport entre le flux dissipé avec ailette et
celui dissipé sans ailette :
f l S k (T0 − T∞ ) lk
´= = =
f′ h S (T0 − T∞ ) h
79
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
f l S k (T0 − T∞ ) lk S
h= = =
f′′ h p L (T0 − T∞ ) h pL
On note ici que nous avons utilisé la configuration de l’ailette semi infinie et
que nous avons considéré une longueur finie L dans la relation précédente. Ceci
suggère donc que cette expression du rendement est vraie pour L grand. Dans le
cas contraire il sera nécessaire de rentrer une expression correcte du flux évacué
pour L finie.
f) La relation précédente montre que l’ailette peut être considérée comme une résis-
tance thermique de valeur :
1
Rt =
lSk
hd
2.7 a) On calcule le nombre de Biot : Bi = = 3 × 10−4 ≪ 0,1. Donc on peut
l
supposer la température uniforme dans chaque section d’abscisse x.
b)
fe = fs + fcv
dT (x) dT (x + dx)
−l S = −l S + h A (T − T∞ )
dx dx
d2 T
lS dx = h A (T − T∞ )
dx 2
p d 2 d2 T
l dx = h p d dx (T − T∞ )
4 dx 2
d2 T 4h
− (T − T∞ ) = 0
dx 2 dl
80
Solutions des exercices
On pose u = T − T∞ :
d2 u 4 h
− u=0
dx 2 d l
c) les conditions limites en A sont :
C.L.1 : T (x = L) = TA , soit : u A = TA − T∞
C.L.2 : condition de flux nul en bout d’ailette
dT (x = L) du (x = L)
= =0
dx dx
d) La solution de l’équation différentielle est de la forme :
dT (x = 0) p d2
f = −l S = −l k (TA − T∞ ) sin h (−k L) = 3 W
dx 4
Étude de la partie chauffée BC
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
f
g) fl = = 100 W m−1
l
h) Le bilan thermique sur un tronçon de largeur dx de la partie BC s’écrit :
fe + fsource = fs
Soit :
dT (x) dT (x + dx)
−l S + fl dx = −l S
dx dx
Ce qui conduit à :
d2 T 4 fl
2
+ =0
dx l p d2
81
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
C.L.2 dT (x = −l)
En x = – l, =0
dx
On intègre deux fois l’équation différentielle :
dT 4 fl
=− x + C1
dx l p d2
4 fl x 2
T (x) = − + C1 x + C2
l p d2 2
De C.L. 1 on déduit C2 = TB
4 fl
De C.L. 2 on déduit C1 = − l
l p d2
4 fl x 2 4 fl l
d’où : T (x) = − − x + TB
l p d2 2 l p d2
j) T C = T(x = – l) = 222,5 ◦ C
k) Bilan thermique : P = P1 + P2 , avec P puissance dissipée par la résistance, P1
puissance servant à chauffer la partie AB, et P2 puissance dissipée par convection.
Or P est aussi la puissance générée par effet joule dans la résistance chauffante :
P = R i 2 = U 2 /R
U2 p d 2 L du
= r Cp + h pd L u
R 4 dt
La solution de cette équation est la somme de la solution de l’équation homogène
et d’une solution particulière. On recherche tout d’abord la solution de l’équation
sans second membre :
p d 2 L duh
r Cp = −h p d L uh
4 dt
82
Solutions des exercices
Soit :
duh 4h
=− dt
uh r Cp d
Donc :
4h
uh = C3 exp − t
r Cp d
U2
up =
R h pd L
A.N. : tm = 53 secondes.
2.8 a) l’épaisseur de chaque paroi est très petite devant leurs surfaces. On pourra
donc considérer le transfert de chaleur unidirectionnel dans chaque paroi.
b) La couche d’acier est de petite épaisseur et d’autre part sa conductivité est grande
devant celle de l’isolant. On pourra donc négliger sa résistance thermique dans le
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
ei
hi 0,5 Sh λi 0,5 Sh he 0,5 Sh
ei
hi 0,5 Sh λv 0,5 Sh he 0,5 Sh
83
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
ei
hm 0,5 Sm λp 0,5 Sm he 0,5 Sm
Rm =
−1
1 1
+
1 ei 1 1 ep 1
+ + + +
h m 0,5 Sm li 0,5 Sm h e 0,5 Sm h m 0,5 Sm l p 0,5 Sm h e 0,5 Sm
1 ei e ph 1
Rhm = + + +
h m Shm li Shm l ph Shm h i Shm
84
Solutions des exercices
Th − Te = Rh f1
Th − Tm = Rhm f2
Tm − Te = Rm f3
PP = f1 + f2
Pm = f3 − f2
On en déduit :
Te
A1 Th − B Tm = Pp +
Rh
T
−B Th + A2 Tm = Pm + e
Rm
Avec :
1 1
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
A1 = +
Rhm Rh
1 1
A2 = +
Rm Rhm
1
B=
Rhm
On obtient ainsi l’expression de la température de l’habitacle sous la forme :
1 Te A2 Te B
Th = Pp A 2 + + Pm B +
A1 A2 − B 2 Rh Rm
85
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
Pc + Ph = f1 + f2
A.N. : Pc = 1 004 W.
2.9 a) Si on admet que le transfert de chaleur dans la paroi de l’igloo est unidi-
rectionnel et qu’il en est de même pour le transfert de chaleur dans le sol alors le
schéma équivalent est le suivant :
1/S hi
Te
Ti
es/Sλ
Soit encore :
P P2 R2
P1
Te
Ti R1
Avec :
1 es
R1 = +
hi S lS
et,
1 e 1
R2 = + +
h i Sg l Sg h e Sg
b) On en déduit que :
Ti = Te + R2 P2 = Te + R2 (P − P1 )
Comme :
Ti
P1 =
R1
On a :
Te + R2 P
Ti =
R2
1+
R1
86
Solutions des exercices
2.10 a) On a :
f A = fconv A = fcond A ,
(TS − TP A )
avec fconv A = h S (TP A − T0 ) et fcond A = l A S , avec S = L l et TP A
eA
est la température externe de substrat. On obtient alors :
1
e A 1 S (TS − T0 )
fA =
+
lA h
fs = f A + f B
1 1 fs
fs = L l (TS − T0 ) + donc : TS = + T0
eB 1 eA 1 K Ll
+ +
lB h lA h
| {z }
K
d2 T
−l B dx 2 e L + 2 dx L h (T − T0 ) = 0, on obtient finalement :
dx 2
d2 T h
2
− (T − T0 ) = 0.
dx lB e
87
Chapitre 2 • Conduction de la chaleur
h
u = T (x) − T0 , et k 2 =
lB e
d2 u
− k2 u = 0
dx 2
f) La solution générale de cette équation est :
x =0 T (0) = TP B u0 = TP B − T0
dT (x = b) du (x = b)
x =b =0 =0
dx dx
On a donc :
u (0) = Aexp (0) + Bexp (0) = TP B − T0
du (x = b)
= −k A exp (−kb) + k B exp (kb) = 0
dx
donc : A = Bexp (2k b), et Bexp (2k b) + Bexp (0) = TP B − T0
TP B − T0 TP B − T0
B= A=
(exp (2k b) + 1) (exp (−2k b) + 1)
exp (−k x) exp (k x)
u (x) = (TP B − T0 ) + T (x) = u (x) + T0
1 + exp (−2k b) 1 + exp (2 k b)
Si l’ailette est supposée infinie on a une nouvelle CL : T (x) = T0 pour x → ∞
Donc :
T (x) = Aexp (−k x) + Bexp (k x) + T0
Quand x → ∞ : exp (−k x) → 0 et exp (k x) → ∞ donc B = 0 pour que la
solution soit convergente.
x =0 T (0) = TP B donc A = TP B − T0
d’où la solution est :
88
Solutions des exercices
dT (x = 0)
failette = −l B s = −l B 2 e L − (TP B − T0 ) kexp (−k x) x=0
dx
failette = l B 2 e L (TP B − T0 ) k
h) f B est égal au flux dissipé par la surface externe de la plaquette métallique :
f B = n k l B 2 e L (TP B − T0 ) + h L (l − n 2 e) (TP B − T0 )
f B = [n k l B 2 e L + h L (l − n 2 e)] (TP B − T0 ) = fconv B ′
L l (TS − T0 )
fB = −1
eB 2e 2ne
+ n k lB +h 1−
lB l l
i) On a toujours fs = f A + f B donc :
fs =
!−1
−1 −1
2e 2ne eB eA 1
L l (TS − T0 ) n k lB +h 1− + + +
l l lB lA h
| {z }
C
donc :
fs
TS = + T0
C Ll
j) A.N. : TS = 31,5 ◦ C.
89
TRANSFERT DE CHALEUR
PAR CONVECTION
3
3.1 Introduction
3.2 Couches limites en transfert par convection
3.3 Bilans de masse, de quantité de mouvement et de chaleur dans la couche
limite
3.4 Analyse Dimensionnelle — Principe de la méthode
3.5 Convection Forcée
PLAN
thermique
➤ Pouvoir repérer le mode de transfert de chaleur par convection
➤ Savoir effectuer une analyse dimensionnelle
➤ Déterminer le coefficient d’échange par convection à partir de corrélations
expérimentales
3.1 INTRODUCTION
Jusqu’à maintenant nous avons considéré les échanges convectifs seulement comme
une condition aux limites pour traiter les problèmes de conduction de la chaleur. Le
terme « convection » est utilisé pour décrire le transfert d’énergie entre une surface
solide et un fluide en mouvement par rapport à cette surface. Pour ce transfert, le
transport d’énergie par conduction a toujours lieu, néanmoins le mode dominant est
celui dû aux mouvements de particules fluides.
L’objectif de cette partie du cours est double. Le premier est de présenter au lecteur
le mécanisme physique à la base duquel repose le transfert par convection, le second
91
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
est d’apporter une méthodologie pour traiter des problèmes de convection rencontrés
en pratique.
Parmi les problèmes de convection on distingue :
• la convection forcée, quand le mouvement du fluide est créé par une différence de
pression (pompe, soufflerie).
Exemple de convection forcée : un sèche-cheveux dans lequel l’air ambiant est
soufflé par un ventilateur au travers d’une résistance chauffante électrique.
• la convection naturelle (ou libre), provoquée par les forces massiques dans le fluide
dues aux différences de température et donc de masse volumique du fluide.
Exemple de convection naturelle : le chauffage d’une pièce par un convecteur
électrique se fait par une ascension d’air chaud le long du mur, tandis que l’air
plus frais descend et est « aspiré » vers le convecteur pour remplacer l’air chaud le
quittant.
92
3.1. Introduction
a) b)
Figure 3.1 Transfert de chaleur par convection ; a) sur une surface quel-
conque, b) sur une surface plane
Cette expression est appelée la loi de Newton. Ce dernier ne l’a pas formulé explici-
tement mais il considérait dès le début que l’échange par convection était proportionnel
à l’écart de température :
dTs
∝ (Ts − Tinf ) (3.4)
dt
Nous définissons le coefficient d’échange moyen :
Z
1
h= h dAs (3.5)
As As
Ainsi, si nous considérons par exemple une plaque plane (voir figure 3.1 b)), le
coefficient local varie avec la distance et le coefficient moyen est alors :
Z L
1
h= h dx (3.6)
L 0
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
Les ordres de grandeur du coefficient de convection moyen (en Wm-2 K-1 ) pour
différentes configurations sont présentés dans le tableau 3.1 :
Tableau 3.1 Exemple de valeurs de coefficient d’échange convectif
93
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
Les flux local et total sont fondamentaux pour le problème de convection. Ils
peuvent être déterminés à partir des relations données précédemment. Néanmoins, la
simplicité de ces relations n’est qu’apparente. En effet, on ne peut calculer le flux
que si l’on connaît le coefficient d’échange, local ou moyen. Or, ces coefficients
dépendent de nombreuses variables telles que : les propriétés thermophysiques du
fluide en écoulement (masse volumique, chaleur spécifique, viscosité, conductivité
thermique), la géométrie de l’écoulement et la dynamique de l’écoulement. De plus,
les propriétés du fluide dépendent de la température et de la pression au sein de
l’écoulement. Pour cela, la détermination des coefficients d’échange est considérée
comme un problème de convection thermique directement lié à la formulation d’un
problème de mécanique des fluides. En d’autres termes la convection de la chaleur
est totalement couplée au transfert de masse dans un écoulement. L’influence de
nombreuses variables sur le coefficient d’échange vient du fait que le phénomène
de convection thermique se développe à la surface solide dans une couche fluide
d’épaisseur très petite, appelée la couche limite.
Exemple : Calcul du coefficient d’échange moyen à partir du flux
w 5 000
h= = = 100 Wm-2 K-1
DT 110 − 60
w 2 000
DT = Télément − 60 = = = 20 ◦ C
h 100
94
3.2. Couches limites en transfert par convection
95
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
Cette chaleur est ensuite transportée par convection dans le fluide et la densité de
flux s’exprime donc aussi selon la loi générale de Newton :
96
3.2. Couches limites en transfert par convection
∂T
−l f
∂y y=0 (3.11)
h=
(Ts − Tinf )
se mélanger avec l’eau. C’est la région de transition qui évolue ensuite vers le régime
turbulent.
97
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
Un exemple de développement de la couche limite sur une plaque plane est donné
à la figure 3.5.
Figure 3.5 Développement de couche limite sur une longue surface plane
Trois régimes d’écoulement sont visibles : laminaire (1), transition (2) et turbulent (3).
Une sous-couche laminaire se forme en dessous de couche turbulente.
La couche limite est initialement laminaire mais, à partir d’une certaine distance,
de petites fluctuations commencent à apparaître et sont amplifiées. C’est la région
de transition qui est suivie du régime complètement turbulent, caractérisé par les
mouvements du fluide dans les trois dimensions d’espace. Dans la couche laminaire
l’écoulement est ordonné et il est possible d’identifier des lignes de courant suivant
lesquelles les particules fluides se déplacent. Les composantes de vitesse suivant x
et y peuvent être définies. La composante selon y va contribuer au transfert de la
quantité de mouvement et de l’énergie au travers de la couche limite. Le mouvement
de fluide dans la couche limite turbulente est très irrégulier et se caractérise par
des fluctuations locales de vitesse. Ces fluctuations augmentent le transfert de la
quantité de mouvement et de l’énergie, ce qui conduit à l’augmentation du coefficient
d’échange. Le profil de vitesse et de température est continu dans la couche laminaire.
98
3.3. Bilans de masse, de quantité de mouvement et de chaleur dans la couche limite
La couche limite turbulente est plus épaisse que la couche laminaire à cause des
fluctuations de vitesse.
Dans la couche limite turbulente, des sous-couches peuvent être distinguées. La
première est assimilée à une sous-couche laminaire, la seconde à une sous-couche de
transition et finalement la dernière à une sous-couche de turbulence.
Pour prédire le régime d’écoulement il est tout d’abord utile de déterminer la
distance critique pour laquelle le régime de transition intervient. Pour cela un nombre
sans dimension, appelé nombre de Reynolds local, est défini :
r u inf x
Rex = (3.12)
m
Pour un écoulement le long d’une plaque plane la valeur critique de Rex varie entre
105 et 3 × 106 en fonction de la rugosité de la surface et la turbulence, néanmoins en
général la valeur 5 × 105 est utilisée.
Pour un écoulement dans un tube cylindrique (expérience de Reynolds), le régime
laminaire existe pour Rex < 2 100. Le régime turbulent est établi pour Rex > 104 .
Entre les deux valeurs critiques on a le régime de transition.
donc nous supposons implicitement que le champ de vitesse est connu. C’est pour cette
raison que nous ne développerons pas les équations pour la mécanique des fluides,
soit donc les deux premières lois de conservation (masse et quantité de mouvement).
Nous insisterons par contre sur le bilan thermique prenant en compte les phénomènes
de conduction et de convection dans le fluide.
On considère la couche limite (hydrodynamique et thermique) comme représenté
à la figure 3.6. C’est un cas simplifié, car l’écoulement présenté ici est seulement
bi-dimensionnel. Les équations susmentionnées sont développées à partir des bilans
sur un élément A de taille infinitésimale (dx × dy).
99
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
Figure 3.6 Couche limite et élément infinitésimal pour l’écriture des bilans
de masse, de quantités de mouvement et de l’énergie. Cet élément se déforme
dans l’écoulement mais sa masse reste constante.
Et :
ṁ y (y) = ṁ y (y + dy) (3.14)
.
v(y + δy) my(y + δy)
.
v(y) my(y)
100
3.3. Bilans de masse, de quantité de mouvement et de chaleur dans la couche limite
y + δy y + δy y + δy
x + δx
x + δx
x + δx
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
101
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
Ces deux relations associées à celle obtenue pour le bilan de masse donnent les
valeurs de la vitesse dans chaque direction de l’écoulement.
102
3.4. Analyse Dimensionnelle — Principe de la méthode
Figure 3.9 Bilan thermique sur l’élément fluide A faisant explicitement appa-
raître les flux par conduction et convection entrant et sortant de A
103
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
104
3.5. Convection Forcée
f h, D, m, r, C p , l f , u = 0 (3.28)
105
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
[D] = L,
[u] = L T −1 ,
r = M L −3 ,
l f = W m-1 K-1 = M L T −3 u−1 ,
C p = J kg-1 K-1 = L 2 T −2 u−1 ,
Disposant des équations aux dimensions des 7 grandeurs on peut exprimer l’adi-
mensionnement de p1 , p2 , p3 , soit :
106
3.5. Convection Forcée
Autrement dit les exposants des 4 unités fondamentales (M, L, T , u) sont tous
nuls. On obtient ainsi le système suivant :
a1 − b1 − 3c1 + d1 = 0
b1 + c1 + d1 + 1 = 0
−b1 − 3d1 − 3 = 0
−d1 − 1 = 0
Soit le système :
a2 − b2 − 3c2 + d2 + 2 = 0
b2 + c2 + d2 = 0
−b2 − 3d2 − 2 = 0
−d2 − 1 = 0
La solution est : a2 = 0, b2 = 1, c2 = 0, d2 = −1, ce qui donne comme résultat
pour p2 :
m Cp
p2 = D 0 m1 r0 l−1
f Cp =
lf
107
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
m Cp
Pr = (3.32)
lf
Soit le système :
a3 − b3 − 3c3 + d3 + 1 = 0
b3 + c3 + d3 = 0
−b3 − 3d3 − 1 = 0
−d3 = 0
ru D
Re = (3.33)
m
L’analyse dimensionnelle qui vient d’être effectuée indique entre quels produits (ou
groupements) il convient de rechercher une relation et c’est la recherche expérimentale
qui fournira la forme des relations mathématiques entre ces nombres sans dimensions.
Cette recherche est considérablement simplifiée car les groupements adimensionnels
sont limités en nombre.
Les relations, souvent désignées par corrélations, que propose la littérature scienti-
fique résultent d’expériences menées dans des conditions particulières. Par conséquent
108
3.5. Convection Forcée
température donnée du fluide. Or, pour qu’il y ait échange de chaleur, la température
à la surface et la température du fluide doivent être différentes, les propriétés du fluide
seront tout simplement prises pour la température moyenne T f :
Tinf + Ts
Tf = (3.35)
2
Écoulement externe
Par écoulement externe nous considérons un écoulement se développant librement à
une surface solide. Cette surface pourra être plane (plaque) ou bien courbée (cylindre,
sphère...).
109
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
Nu L = 0,664 Re0,5
L Pr
0,33
, pour Pr ≥ 0,6 et L la longueur considérée. (3.37)
Re C m
0,4-4 0,989 0,330
4-40 0,911 0,385
40-4 000 0,683 0,466
4 000-40 000 0,193 0,618
40 000-400 000 0,027 0,805
110
3.5. Convection Forcée
Toutes les propriétés sont déterminées à la température Tinf sauf la viscosité dyna-
mique ms du fluide qui l’est à la température Ts .
• Écoulement autour d’un faisceau de tubes
Beaucoup d’installations industrielles sont constituées de rangées de tubes parallèles
immergées dans un écoulement perpendiculaire à leur axe. Les tubes peuvent être
alignés ou disposés en quinconce, comme représenté à la figure 3.12.
La disposition en quinconce conduit à de plus fortes turbulences et donc un coeffi-
cient d’échange plus important que pour un faisceau aligné. La corrélation utilisée est
la suivante :
Nu D = 1,13 C1 RemD,max Pr0,33 (3.42)
111
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
a) b)
Figure 3.12 Écoulement autour d’un faisceau de tubes : a) disposition ali-
gnée ; b) disposition en quinconce
Les valeurs des constantes sont : C1 = 0,26 et m = 0,65 pour la disposition alignée,
et : C1 = 0,41 et m = 0,60 pour la disposition en quinconce.
Le nombre de Reynolds est calculé dans ces configurations en utilisant la vitesse
maximale dans l’écoulement. On l’observe pour les plans désignés par Amax pour les
deux cas (figure 3.12). Elle se calcule en utilisant les espacements entre les tubes, la
vitesse d’arrivée du fluide et le diamètre des tubes : u max = St / (St − D) u, pour un
arrangement aligné et : u max = 2 St (Sd − D) u, pour un arrangement en quinconce.
Écoulement interne
Par écoulement interne nous considérons un écoulement se développant dans un
espace confiné. Cet espace peut être un tube (cylindrique ou rectangulaire), l’espace
entre deux tubes concentriques etc. La corrélation utilisée pour les calculs de convec-
tion dans ces conditions est appelée corrélation de Colburn.
112
3.5. Convection Forcée
Cette corrélation est valable pour 0,7 < Pr < 100 et seulement quand le régime
turbulent est établi, ce qui n’est garanti que si x/D > 60.
varier sur le périmètre du tube et plus particulièrement il tend vers zéro dans les angles.
La démarche que nous proposons ici conduit à un coefficient d’échange convectif
moyen sur le périmètre du tube.
• Écoulement entre deux tubes concentriques
Pour un écoulement entre deux tubes concentriques (voir la figure 3.13), le diamètre
hydraulique est défini par :
4 p/4 Do2 − Di2
Dh = = Do − Di (3.46)
pDo − pDi
Le calcul basé sur le diamètre hydraulique conduit à des résultats avec ±10% de
précision pour la surface interne (tube de diamètreDo ). Le coefficient d’échange peut
113
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
Tm = (To+Ti)/2
To
Di
Ti
Tm, um
Do
114
3.6. Convection naturelle
Tinf
Tp > Tinf
L
Figure 3.14 Développement de courants de convection naturelle sur une
surface plane de longueur L
dimension de Grashof :
b r2 g DT L 3
Gr = (3.49)
m2
En introduisant la viscosité cinématique du fluide n = m/r, le nombre de Grashof
devient :
b g DT L 3
Gr = (3.50)
n2
115
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
116
3.6. Convection naturelle
Rax
turbulent
Transition à Ra x = 10 9
laminaire xc u
x Ra x = 0
117
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
Avec :
b g DT L 3
Ra L = Gr L Pr = (3.54)
na
Canalisations
• Plaques verticales
Pour le transfert entre deux surfaces parallèles verticales (voir figure 3.16 a)) la
littérature propose le calcul direct de la densité de flux échangé entre ces surfaces
selon la loi de Fourier :
leq
w= (T1 − T2 ) (3.55)
d
118
3.6. Convection naturelle
Dans cette expression leq représente la conductivité équivalente qui est déterminée
comme suit :
1/9
leq 1/4 d
= 0,18 Grd pour 2 × 104 ≤ Grd ≤ 2 × 105
lf L
Et :
1/9
leq 1/3 d
= 0,065 Grd pour 2 × 105 <Grd ≤ 1,1 × 107
lf L
T1 > T2
T1 > T2
T1 T2 T2
j L d
T1
a) b)
Figure 3.16 Échange par convection naturelle entre deux surfaces a) verti-
cales ; b) horizontales, avec formation de cellules de Benard
• Plaques horizontales
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
Le transfert entre deux surfaces parallèles horizontales (voir figure 3.16 b)) est assuré
seulement par la conduction (loi de Fourier) si la surface chaude est située au dessus de
la surface froide (T1 < T2 ). L’écoulement de fluide par convection n’est pas observé.
Dans le cas inverse, la convection a lieu. À partir d’une valeur critique de nombre
de Rayleigh Rad = 1 700. Pour 1 700 < Rad < 45 000 on observe les cellules de
Benard, dans lesquelles le fluide circule vers le haut au centre et descend sur les côtés.
À partir de Rad > 45 000, l’écoulement du fluide est turbulent.
La densité de flux échangé peut être calculée comme précédemment en utilisant les
conductivités équivalentes :
leq 1/4
= 0,21 Rad pour 104 ≤ Grd ≤ 4 × 105
lf
119
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
et :
leq 1/3
= 0,075 Rad pour 4 × 105 <Grd ≤ 107
lf
Cylindres concentriques
Pour un espace annulaire entre les deux cylindres (voir figure 3.17) la densité de flux
échangé est calculée comme pour les plaques en utilisant la loi de Fourier :
2 p leq
w= (Ti − To ) (3.56)
ln Do /Di
Avec :
leq
= 0,11 Ra0,29
d pour 6 000 ≤ Rad ≤ 106
lf
Et :
leq
= 0,4 Ra0,2 6
d pour 10 < Rad ≤ 10
8
lf
(Do − Di )
d=
2
To Ti
Ti > To Di
Do
Figure 3.17 Échange par convection naturelle dans un espace entre deux
cylindres
120
3.7. Méthodologie pour le calcul de transferts par convection...
121
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
ment élevée pour que celui-ci ne mouille pas la surface. La taille des gouttelettes
augmente durant le processus. Quand elle atteint une dimension critique elles se
détachent libérant ainsi la surface solide de la barrière thermique.
a) b)
122
3.8. Convection avec changement de phase
• Film turbulent
L’écoulement dans le film devient turbulent quand Red > 1 800. Ce régime augmente
les échanges au sein du film. Le coefficient d’échange est calculé à partir de la
corrélation :
1/3
h L nl2 /g Red
= (3.59)
ll 8 750 + 58Pr−0,5 Red0,75 − 253
123
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
Ts
D
Tsat
Ts < Tsat
Ts
Ts
D
ul D
Re D = < 35 000
nl
124
3.8. Convection avec changement de phase
Et :
h g = 51 104 + 2 044 Tsat , pour 25◦ C < Tsat < 100 ◦ C
125
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
1,0E+07
E
C, point critique ϕmax
1,0E+06
ϕ (W m−2)
1,0E+05
A
1,0E+03
1 10 100 1000
Ts−Tsat (°C)
Figure 3.21 Densité de flux échangé pour l’eau en fonction de la différence
Ts − Tsat
126
3.8. Convection avec changement de phase
127
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
• Ébullition en film
L’ébullition en film stable est semblable à la condensation laminaire. Le coefficient
d’échange moyen est :
1/4
grv (rl − rv ) l3v DH
h D = b1 (3.65)
mv (Ts − Tsat ) D
Avec 0,729 < b1 < 1,029 selon la forme de la surface chauffée (cylindre, sphère,
plaque) et D est la dimension caractéristique (diamètre, longueur).
3/4 1/2
wmax rl /rv rl /rv
= + (3.67)
rv DH u 169 p 19,2 p We D
rv u 2 D
We D ≡ (3.68)
s
128
3.9. Références
3.9 RÉFÉRENCES
F URMANSKI P., D OMANSKI R., Wymiana ciepla, przyklady obliczen i zadania, Ofi-
cyna wydawnicza Politechniki Warszawskiej, Warszawa 2004. (en polonais)
I NCROPERA F. P., D E W ITT D., Introduction to heat transfer, 3rd ed., Wiley, New
York, 1996.
K AYS W. M., C RAWFORD M. E., Convective Heat and Mass Transfer, McGraw-Hill
Book Company, New York, 3rd edition, 1993.
KOSTOWSKI E., Zbior zadan z przeplywu ciepla, Wydawnictwo Politechniki Slaskiej,
Gliwice, 2006. (en polonais)
L AGOURETTE B., Notes de cours de transferts de chaleur, IUP UPPA.
L IENHARD J. H. IV, L IENHARD J. H. V, A heat transfer textbook, Phlogiston Press,
Massachusetts, 2008.
W ISNIEWSKI S., W ISNIEWSKI T., Wymiana ciepla, Wydawnictwa Naukowo Tech-
niczne, Warszawa, 2000 (en polonais)
Exercices
Il a été trouvé :
h x (x) = a x −0,2
a est un coefficient en W m−1,8 K et x est la distance [m] au bord d’attaque de la
plaque.
a) Développer le rapport entre le coefficient d’échange moyen h x et le coefficient
local h x à la distance x.
b) Décrire qualitativement les variations de h x et de h x en fonction de x.
129
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
130
Exercices
sur la figure ci-dessous. Les échanges convectifs sont caractérisés par le coefficient
local h (x), dépendant de la variable d’espace x, sur la face supérieure. La température
extérieure est Tair = 25 ◦ C.
y
l Tair
u
h(x)
z
x
0 Tair L
131
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
132
Exercices
Ts Ts
H
h h
Le refroidissement est assuré par l’eau liquide, dont la température est Teau1 = 10 ◦ C
à l’arrivée et Teau2 = 20 ◦ C en sortie. L’eau circule dans des tubes en laiton avec une
vitesse u = 1,5 m s−1 . Le diamètre externe du tube est de = 18 mm et son diamètre
interne est di = 15 mm. La conductivité thermique du laiton est l = 110 W m−1 K−1 .
Les tubes sont alignés verticalement par rangées de 20 tubes (figure 3.25). On note Ts
la température de la surface extérieure de chaque tube.
À la température de 15 ◦ C, les propriétés de l’eau sont : neau = 1,15 × 10−6 m2 s−1 ,
leau = 0,587 W m−1 K−1 et Preau = 8,3.
Les propriétés du condensat et de la vapeur sont déterminées pour la température de
saturation : nl = 0,825 × 10−6 m2 s−1 , ll = 0,616 W m−1 K−1 , rl = 996 kg m−3 ,
rv = 0,0287 kg m−3 , DH = 2 433 kJ kg−1 .
Quelle doit être la longueur totale l de tubes ?
133
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
134
Solutions des exercices
c (p1 , p2 , p3 ) = 0
h a2 b2 c2 i
[p2 ] = M L T −3 u−1 M L −3 M L −1 T −1 (L)d2 L T −2
= M a2 +b2 +c2 L a2 −3b2 −c2 +d2 +1 T −3a2 −c2 −2 u−a2 = [1]
a2 + b2 +c2 = 0
a2 − 3b2 − c2 + d2 + 1 = 0
−3a2 − c2 − 2 = 0
a2 = 0
135
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
On trouve : a2 = 0, b2 = 2, c2 = −2, d2 = 3.
Ceci conduit donc à :
bgDT r2 L 3
p2 = l0f r2 m−2 L 3 bgDu =
m2
bgDT L 3
p2 = .
n2
Le groupement p2 est appelé le nombre de Grashof :
bgDT L 3
Gr = .
n2
3.2 a) On obtient le coefficient moyen en intégrant son expression locale entre 0
et x :
Z x Z x
1 a −0,2 a x 0,8
h x (x) = h x (x) d x = x dx = = 1,25 a x −0,2
x 0 x 0 x 0,8
Soit :
h x (x) = 1,25 h x (x)
On voit que le coefficient moyen est supérieur au coefficient local à x donné.
b) Les deux coefficients diminuent avec la distance au bord d’attaque.
0,33 0,5
Nuxcr = 0,664 Re0,5
xcr Prh = 0,664 5 × 10
5
3150,33 = 3 134
Soit :
lh 0,126
h xcr = 3 134 = 3 134 = 38,91 W m−2 K−1
xcr 10,15
136
Solutions des exercices
3.4 On utilise la corrélation pour l’écoulement externe autour d’un cylindre afin
de calculer le coefficient de transfert convectif h. On calcule d’abord le nombre de
Reynolds pour l’écoulement d’hélium :
r H e u d 0,65 × 54 × 0,01
Re = = = 41 294
mH e 8,5 × 10-6
3.5 a) On suppose que le fil est infiniment long et donc on détermine le coefficient
d’échange à partir des corrélations correspondant aux conditions d’écoulement
forcé autour d’un cylindre infini.
La température moyenne de l’air est :
Tair + T f il 25 + 75
Tm = = =50 ◦ C
2 2
On calcule le nombre de Reynolds :
137
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
lair 0,0283
h = Nuair = 5,19 = 97,92 W m−2 K−1
d 0,0015
Le flux de chaleur, par unité de longueur du fil, échangé avec l’air est donc :
w = p d h T f il − Tair = p 0,0015 × 97,92 (75 − 25) = 23,06 W m−1
4 re 1
f = I 2 Re = I 2
p d2
Donc l’intensité maximale est :
s s
p d2 p × 0,00152
I = q= 23,06 = 34,11 A
4 re 4 × 0,035 × 10−6
On obtient :
r r
0,33 lair vx v 1 M
h l (x) = 0,332Pr = 0,332Pr0,33 lair √ =√
x nair n x x
| {z }
M
138
Solutions des exercices
0,288 2 − 0,288
h= hl + h t = 64,65 W m−2 K−1
2 2
3.7 En convection naturelle un tel échange se calcule par une corrélation expéri-
mentale de type [3.53] :
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
Nu = C (Gr Pr)n
Le nombre de Grashof est :
2
b g DT rair L3
Gr L = 2
mair
139
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
f = h S (Tm − Tair )
Soit :
f= 3,14 × 6 × 10 (40 − 20) = 3 768 W
3.8 a) La résistance thermique de l’enveloppe est très petite devant celle de la
sphère remplie d’huile (conductivité de l’acier élevée et épaisseur de l’enveloppe
très petite devant le diamètre de la sphère). On peut donc ne pas tenir compte de la
présence de l’enveloppe pour écrire le flux échangé entre l’huile et l’air à chaque
instant.
b) Si on suppose que l’huile est à une température homogène à chaque instant, il n’y
a donc pas de conduction de la chaleur dans l’huile. Ainsi, le bilan thermique pour
huile dans le réservoir s’écrit :
dT
−m h C ph = h A (T − Tair )
dt
p d3 dT
− rh C ph = h p d 2 (T − T∞ )
6 dt
140
Solutions des exercices
Soit :
dT 6h
− = (T − Tair )
dt rh C ph d
Le coefficient d’échange en convection naturelle est obtenu à partir de la corréla-
tion [3.53] :
n
Nuair = C (GrPr)air
Soit : n
hd g bair d 3 (T − Tair )
=C 2
Prair
lair nair
Ou encore :
!n
1/n
g bair d ((3−1)/n ) kair
h =C 2
Prair (T − Tair )n
nair
!1/3 1/3
9,81 × 0,02973 T − Tair
h = 0,135 2 0,694
20,02 × 10−6 (T + Tair ) /2
1/3
T − Tair
= 12,99
T + Tair
141
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
du u 4/3 u 4/3
= − 8,41 × 10−5 = −8,41 × 10 −5
dt (2 T + u)1/3 (586 + u)1/3
Où : u = u 0 = T0 − Tair pour t = 0.
Pour résoudre l’équation différentielle précédente il faut l’intégrer numériquement.
Néanmoins, lorsque u/586 ≪ 1, il est possible d’obtenir une solution analytique.
Si on suppose que cette condition est remplie :
−8,41 × 10−5
u −4/3 du = dt = −1,0 × 10−5 dt
5861/3
1
T = Tair + h i3
(T0 − Tair )−1/3 + 1,0 × 10−5 /3 t
1 ◦
T = 20 + h i3 = 92,8 C
−1/3
(120 − 20) + 1,0 × 10 /3 7 200
−5
u0 120 − 20
On vérifie que = ≈ 0,17 < 1 et donc l’hypothèse de départ pour
586 586
la résolution est vérifiée.
La température moyenne de la couche limite d’air après deux heures de refroidis-
sement est égale à :
T + Tair 98,2 + 20
Tm = = = 56,4 ◦ C
2 2
Elle est seulement de 13.6 ◦ C plus faible que la température pour laquelle on a
déterminé les propriétés physiques de l’air. La variation des propriétés physiques
de l’air est donc faible et n’influence pas considérablement sur le résultat du
calcul.
142
Solutions des exercices
T f il + Tair 300 + 20
Tm = = = 160 ◦ C
2 2
D’après le tableau 3.3, ligne 4, on adoptera donc les valeurs des constantes C = 1,02
et n = 0,148. Le nombre de Nusselt est :
n
Nuair = C (Gr Pr)air = 1,02 (0,595)0,148 = 0,945
lair 0,0364
h =Nuair = 0,945 = 68,80 W m−2 K−1 .
d 0,0005
En régime stationnaire, le flux de chaleur dissipé par effet Joule dans le fil est égal au
flux évacué dans l’air par convection :
Re I 2 = h p d L T f il − Tair
s s 3
h T f il − Tair p2 d 3 68,80 (300 − 20) p2 0,5 × 10−3
I = = = 1,34 A
4re 4 × 3,3 × 10−6
143
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
1/3 1/3
Nuair = 0,1 (GrPr)air = 0,1 5,656 × 109 H 3 × 0,698 = 158H
lair
h =Nuair = 158 × 0,0283 = 4,47 W m−2 K−1
H
f 1 500
H= = = 1,86 m
2 l h (Ts − Tair ) 2 × 1,5 × 4,47 (80 − 20)
1/4 1/4
Nuair = 0,59 (Gr Pr)air = 0,59 5,656 × 109 H 3 × 0,698 = 147,89H 3/4
lair
h = Nuair = 147,89 H 3/4 × 0,0283 = 4,18H −1/4 W m−2 K−1
H
f
h=
2 l H (Ts − Tair )
Donc la hauteur H est :
4/3
f 1 500
H= = = 2,51 m
2 l h (Ts − Tair ) 2 × 1,5 × 4,18 (80 − 20)
u d 1,5 × 0,015
Reeau = = =19 565
neau 1,15 × 10−6
144
Solutions des exercices
L’écoulement est donc turbulent, on adoptera donc la corrélation [3.43] qui conduit à :
En régime stationnaire le flux traversant le tube côte vapeur est égal au flux évacué
vers l’eau au travers de la paroi du tube :
Ts,eau − Teau Ts − Ts,eau (T − Ts )
f= = = sat , W m-1
1 ln de /di 1
p di h eau 2pk p de h 20d
Ts,eau est la température de la paroi du tube côté eau. La dernière relation est équiva-
lente à :
(Ts − Teau )
f=
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
1 ln de /di
+
p di h eau 2pk
(Ts − Teau )
=
1 ln 0,018/0,015
+
p × 0,015 × 4 906,1 2 × p × 110
= 217,80 (Ts − Teau )
Le flux échangé par convection entre la vapeur et la surface du tube est :
145
Chapitre 3 • Transfert de chaleur par convection
146
Solutions des exercices
c) Le flux critique (point C sur la figure 3.21) est déterminé à partir de la relation
[1.63] :
1/4
sg (rl − rv )
wmax = 0,149DH rv
r2v
√ 1/4
= 0,149 × 2 256,8 × 103 × 0,598 588,6 × 10−4 × 9,81 (958,4 − 0,598)
= 1 261 × 103 W m−2
147
RAYONNEMENT
THERMIQUE
4
149
Chapitre 4 • Rayonnement thermique
vide
Tcp Teq
Ten Teq
isolation parfaite
Figure 4.1 Mise en évidence du processus de transfert de chaleur par rayon-
nement sur une expérience
150
4.1. Le processus physique de rayonnement thermique
Les photons émis par le soleil sont susceptibles d’être absorbés par les atomes
constitutifs d’un matériau (solide, liquide ou gaz) sur Terre. Cette absorption a pour
conséquence d’élever leur énergie interne et donc par voie de conséquence d’accroître
la température du matériau dans la région où les photons ont été absorbés. Cette zone
d’absorption se situe depuis la surface du matériau jusqu’à une certaine profondeur
qui ne dépend que des propriétés optiques du matériau (voir encart concernant le
coefficient d’extinction).
VIS
et moins l’onde pénètre profon- 6
dément dans le matériau. À titre
d’exemple, nous avons repré- 4
senté sur la figure ci-contre la
variation de k pour l’aluminium 2
en fonction de la longueur d’onde.
On voit que dans le domaine 0
visible (VIS) à 0,5 mm le coeffi- 0 5000 10000 15000
cient d’extinction est de l’ordre de λ (Ang)
6, ce qui conduit à une valeur de
z = 6,63 × 10–9 m = 6,63 nm alors que dans le proche infrarouge (PIR) à 1,2 mm,
le coefficient d’extinction est double, ce qui conduit directement à dire que la
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
151
Chapitre 4 • Rayonnement thermique
f (sec -1) 10 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 29 21
VIS
rayonnement thermique
Figure 4.2 Spectre électromagnétique complet et localisation de la partie
contribuant au transfert de chaleur
152
4.1. Le processus physique de rayonnement thermique
La nature et le nombre des électrons situés sur la couche externe d’un atome sont
déterminants vis-à-vis de ses propriétés optiques.
153
Chapitre 4 • Rayonnement thermique
5
h f1 = E6-E3
4
h f2 =E3-E2
3
3s1
2
2s 2 2p6
1
1s 2
Figure 4.4 Configuration probable de l’absorption de rayonnement par
l’atome de sodium.
Ici on imagine que l’atome reçoit des photons à deux longueurs d’onde correspondant
aux fréquences f 1 et f 2 et coïncidant avec des différences de niveaux d’énergie
quantifiés pour cet atome.
154
4.1. Le processus physique de rayonnement thermique
étapes : du niveau 4 au niveau 3, on aura une longueur d’onde située à 1 874,5 nm,
donc dans l’IR, puis du niveau 3 au niveau 2, la longueur d’onde sera de 656 nm
donc dans le VIS et enfin du niveau 2 au niveau 1 où la longueur d’onde sera
de 121,5 nm donc dans l’UV. Cette expérience marche aussi pour l’absorption. Il
suffit pour cela d’éclairer le gaz d’hydrogène avec une lumière contenant tout le
spectre des UV et des IR et de vérifier que le rayonnement transmis est dépourvu
de certaines longueurs d’onde qui correspondent à celles données par la relation de
Balmer.
Pour les molécules (ensembles formés par plusieurs atomes liés entre eux), les états
énergétiques possibles sont du type électronique (comme pour les atomes) mais ils
peuvent être aussi de type rotationnel et vibrationnel. En effet, les distances entre les
noyaux des atomes formant la molécule varient et la molécule peut aussi avoir des
155
Chapitre 4 • Rayonnement thermique
mouvements de rotation sur elle-même. Ces mouvements sont associés à des niveaux
énergétiques qui sont eux aussi quantifiés. Les états énergétiques liés aux transitions
rotationnelles sont associés aux grandes longueurs d’onde : 8–1 000 mm. Pour les tran-
sitions vibration–rotation les états énergétiques correspondent aux longueurs d’onde
dans l’IR (1,5–20 mm). On voit qu’elles se distinguent des transitions électroniques
qui correspondent à des longueurs d’onde allant de la fin des UV jusqu’au proche IR
(0,4–0,7 mm).
La molécule de CO2
On peut distinguer 4 types d’absorption pour la molécule de CO2 suivant l’énergie
du photon incident. Pour un rayonnement dans l’ultraviolet on dépasse l’énergie
d’ionisation de la molécule, les atomes sont alors dissociés. Dans ce cas l’absorption
n’est plus quantifiée. Dans le domaine du visible ce sont les niveaux électroniques
qui vont être affectés. L’absorption est quantifiée. Dans l’infrarouge, les molécules
se mettent à vibrer. L’absorption est quantifiée. Enfin sous l’effet d’un rayonnement
micro-ondes les molécules se mettent à tourner. L’absorption est toujours quantifiée.
Les matériaux solides sont structurés autour d’un réseau cristallin d’ions ou
d’atomes. Lorsque différents atomes s’assemblent pour former un solide, les niveaux
d’énergie des électrons de valence participant activement à la création des liaisons
entre atomes, vont se modifier de façon à toujours respecter le principe de Pauli. À
titre d’illustration, considérons la sous-couche de valence d’un atome. Lorsque l’on
assemble 2 atomes identiques, les énergies des deux orbitales de valence obtenues
seront relativement distantes l’une de l’autre. Au fur et à mesure que l’on va rajouter
des atomes, l’espace entre les niveaux d’énergie des orbitales va décroître. Pour un
nombre élevé d’atomes, cette répartition discrète pourra alors être assimilée à une
répartition continue appelée bande d’énergie. Les propriétés optiques des matériaux
solides ne dépendent que de la structure de ces bandes d’énergie comme nous allons
l’illustrer sur les deux exemples ci-dessous.
Le magnésium (Mg, 12 électrons, 1s 2s 2p 3s 3p).
Chaque atome de magnésium énergie
possède une orbitale 3s et
3 orbitales 3p pour la couche
de valence. Lorsque l’on 3p
assemble n atomes de Mg, EF BdC 3s
on a alors n orbitales 3s et
BdV
3n orbitales 3p qui donnent
naissance aux deux bandes 2s
recouvrement
d’énergie représentées sur
la figure ci-contre. À l’état 2s
fondamental, mis en évidence
par la droite verticale sur 1s
la figure, les électrons de
valence pour tous ces atomes distance entre atomes
vont se répartir sur les états distance d'équilibre
d’énergie les plus bas jusqu’à à l'état fondamental
156
4.1. Le processus physique de rayonnement thermique
Le silicium
Une représentation de la
configuration des bandes énergie
pour le silicium est donnée
3p
figure ci-contre. Il n’y a pas BdC
de recouvrement des deux
BI
bandes de valence et de E F 3s
conduction. La bande inter- BdV
dite est la bande située
entre la bande de valence 2s
et la bande de conduction.
Lorsque la bande interdite 2s
est très petite (en pratique
lorsque sa hauteur E g est 1s
inférieure à kB T ), il est
possible de faire passer distance entre atomes
un électron de la bande distance d'équilibre
de valence à la bande de à l'état fondamental
conduction. Ce type de
matériau est appelé semi-conducteur. Dans le cas où la bande interdite est d’am-
plitude supérieure à 4 eV, le transfert d’un électron de la BV à la BC est impossible
et donc le matériau est un isolant. Les isolants et les semi-conducteurs sont
transparents pour les photons dont l’énergie est inférieure à la largeur de la bande
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
interdite ; ils peuvent en revanche absorber ceux dont l’énergie est assez grande
pour faire franchir la bande interdite à un électron. Inversement, lorsqu’un électron
de la bande de conduction retombe dans la bande de valence et se recombine avec
un trou, il y a émission d’un photon.
Ces deux exemples montrent que si le réseau cristallin du solide est parfait alors il
ne participe pas au transfert par rayonnement. Cependant, l’accroissement (absorption)
ou la diminution (émission) de l’énergie des électrons va être transmise au réseau
cristallin par le phénomène de conduction cela va contribuer à augmenter ou diminuer
la température du solide. Dans les solides, la structure de bandes des électrons conduit
à des spectres d’absorption très large contrairement à ce que l’on observe sur des
atomes ou des molécules dans les gaz. D’autre part, les réseaux cristallins des solides
ne sont jamais parfaits mais ils comportent différents types de défauts (ions manquants,
157
Chapitre 4 • Rayonnement thermique
ions étrangers, défauts de structures...) qui vont induire des niveaux électroniques entre
la bande de conduction et de valence. Les électrons vont pouvoir se déplacer sur ces
états intermédiaires en générant de l’absorption ou de l’émission de photons sur les
longueurs d’ondes liées à ces niveaux énergétiques.
Nous verrons plus loin que la nature seule du matériau ne suffit pas à expliquer
complètement ses propriétés en termes d’absorption. En effet, l’état de surface du
matériau (rugosité) joue aussi un rôle prépondérant.
La luminescence
Chacun a entendu parler des phénomènes de fluorescence (de la luminescence à
courte durée) et de phosphorescence (de la luminescence à longue durée). La photolu-
minescence consiste à éclairer un matériau avec une source lumineuse et à mesurer
le rayonnement émis. Ce procédé est à la base de procédés de spectroscopie (effet
Raman) ou bien pour mesurer l’absorption de matériaux peu absorbants. L’électrolumi-
nescence est basée sur une excitation à partir d’un champ électrique. Dans le cas des
gaz, une décharge électrique génère des ions et des électrons qui vont s’entrechoquer
et générer du rayonnement de photons (on a vu plus haut l’exemple de la lampe à
hydrogène et on retrouve ce phénomène dans les tubes à néon). Dans le cas des solides
semiconducteurs, lorsque les électrons de la bande de conduction se recombinent avec
les trous de la bande de valence, il y a émission de photons dont la longueur d’onde
sera proportionnelle à l’écart d’énergie entre les deux bandes. C’est ce phénomène qui
est à l’origine des diodes électroluminescentes et des diodes lasers.
Les lasers
Les lasers sont une inven- haute tension
tion somme toute récente
(35 à 40 ans) et qui repose
sur un principe quantique
que nous n’avons pas
encore décrit : l’émission
miroir semi-réfléchissant miroir
stimulée (ou induite). Illus- cavité d'Argon
prisme
trons ce processus sur un
gaz. Pour réaliser de l’émission stimulée, il suffit de porter les atomes du gaz à
un état énergétique haut ou excité. Pour cela on peut par exemple soumettre le
158
4.1. Le processus physique de rayonnement thermique
gaz à une décharge électrique qui va générer des collisions, ces collisions vont
ioniser le gaz et on soumet alors le gaz à un potentiel électrique très élevé (c’est le
cas du laser argon ion). Comme le niveau énergétique des atomes est déjà haut,
les photons initialement présents dans le gaz ne pourront pas être absorbés par
les atomes. Donc les photons vont rentrer en collisions avec ces atomes ce qui va
avoir pour conséquence d’abaisser leur niveau énergétique de la valeur de l’énergie
du photon et par là même de générer l’émission d’un autre photon (phénomène
d’émission classique). Ce qui est remarquable dans cette réaction en chaîne c’est
que les photons émis ont exactement les mêmes caractéristiques que les photons
incidents. Afin d’amplifier ce phénomène on fait faire plusieurs allers-retours aux
photons dans la cavité contenant le gaz et on recueille une partie du rayonnement
généré : c’est le phénomène de résonance. Ce phénomène permet en plus de
rendre le faisceau parfaitement directionnel. Un laser Hélium–Néon fonctionne à la
longueur d’onde 633 nm (VIS, correspondant à des transitions électroniques) alors
qu’un laser CO2 fonctionne à la longueur d’onde 10,6 mm (IR, correspondant aux
transitions de type rotations et vibrations). On ne trouve pas dans la nature de
telles sources de rayonnement monochromatique.
159
Chapitre 4 • Rayonnement thermique
a/ b/ c/
surface isotherme
Figure 4.5 Comportement du corps noir
Le comportement d’un corps noir peut être reproduit expérimentalement par une
enceinte maintenue à température constante et uniforme. Dans la configuration a,
on montre que l’enceinte est un corps noir vis-à-vis de l’absorption. En effet tout
rayonnement entrant par la toute petite ouverture se retrouvera piégé dans l’enceinte
et complètement absorbé (cette ouverture doit être la plus petite possible afin
de ne pas modifier la température interne de l’enceinte). Il n’est pas nécessaire
que la surface interne de l’enceinte soit très absorbante. En effet, il suffit d’un
nombre suffisant de réflexions pour que le rayonnement incident finisse par être
complètement absorbé. À partir de considérations thermodynamiques, on constate
que le rayonnement émis est celui du corps noir à la température de l’enceinte
(configuration b). Nous y reviendrons lors de la présentation de la loi de Kirchhoff.
De la même façon ce raisonnement conduit à dire, en se basant sur la configuration c,
que le rayonnement incident à une petite surface placée dans la cavité est celui d’un
corps noir à la température de l’enceinte.
160
4.1. Le processus physique de rayonnement thermique
par la surface de l’enceinte mais que le flux net échangé par tous les éléments de
surface est nul : le nombre de photons émis reste toujours égal au nombre de photons
absorbés.
Comme nous l’avons dit précédemment, un photon i est lié à une onde de fréquence
f i et donc de longueur d’onde li donnée. Cette onde définit donc un mode que nous
notons (li , f i ). En examinant la totalité des photons, nous constatons que plusieurs
présentent exactement le même mode. Nous pourrons alors les regrouper dans des
ensembles se distinguant les uns des autres par la valeur de ce mode. Nous avons
défini l’énergie du mode i par ei = h f i où h est la constante de Planck. Comme le
nombre de modes dans chaque ensemble est très grand, la mécanique statistique nous
apprend que l’énergie moyenne pour le mode i est donnée par la distribution de Bose :
ei h fi
hei i = =
ei h fi (4.2)
exp −1 exp −1
kB T kB T
8 p L3 8 p L3
g (ei ) = ei = 3 3 h f i (4.3)
3
h c 3 h c
Z ∞ Z ∞
E 8phc 1
= dl = u (l, T ) dl
L3 0 l5 hc 0 (4.5)
exp −1
l kB T
Nous obtenons ainsi la loi de Planck qui est l’expression de la densité volumique
d’énergie spectrale du gaz de photons à la température T :
8phc 1
u (l, T ) = J m−3 m−1
l5 hc (4.6)
exp −1
l kB T
161
Chapitre 4 • Rayonnement thermique
0 15
0 15
30
An
Rugosité
30
gl
An
g
d'é
0,1 µm
le
45 0,43
m
0,05 µm
d'é
45
iss
mi
io
ssi
1,0
n
60
on
60
1,62
4
75 75
8,2
90 20
90
0 0,2 0,4 0,6 0,8 0 0,2 0,4 0,6 0,8
émission directionnelle émissivité directionnelle
162
4.1. Le processus physique de rayonnement thermique
Lorsque le rayonnement est le même dans toutes les directions de l’espace on dit
qu’il est isotrope. Lorsque la répartition spatiale du rayonnement est indépendante
de la longueur d’onde on dit qu’il est homogène.
n
Ll x
q
dS
dΣ
dΩ
O
y
163
Chapitre 4 • Rayonnement thermique
df
L (l, u, c) = (4.11)
dS cos u dV
df
L (l, u, c) = (4.12)
dS cos u sin u du dc
Émittance
L’émittance est le flux émit par unité de surface émettrice :
df
M (l, u, c) = (4.13)
dS
En utilisant la relation 4.12, on voit que l’émittance et la luminance sont liées par
la relation :
M (l, u, c) = L (l, u, c) cos u sin u du dc (4.14)
164
4.2. Grandeurs physiques
Pour toutes les quantités physiques liées au rayonnement, on désigne par hémi-
sphérique l’intégrale sur tout le domaine spatial. La grandeur est dite totale si elle est
intégrée sur tout le domaine spectral, c’est-à-dire toutes les longueurs d’onde.
Émittance hémisphérique
L’émittance hémisphérique désigne l’intégrale de l’émittance sur tout l’hémi-
sphère entourant l’émetteur :
Z 2p Z p/2
Ml = L (l, u, c) cos u sin u du dc (4.15)
c=0 u=0
df
E (l, u, c) = (4.19)
dS cos u
165
Chapitre 4 • Rayonnement thermique
Il faut bien noter que dans ce cas c’est la luminance liée au flux incident et non celle
liée au flux émit par la surface. Afin de ne pas surcharger la notation, nous n’avons
pas voulu indicer différemment la luminance pour chaque configuration.
Éclairement hémisphérique
C’est l’intégrale de l’éclairement sur tout l’hémisphère entourant le récepteur :
Z 2p Z p/2
El = L (l, u, c) cos u sin u du dc (4.21)
c=0 u=0
El = p L l (4.23)
E =pL (4.24)
Radiosité
La radiosité désigne la somme du flux émis par un corps et de la fraction de flux
incident qui est réfléchi par ce même corps par unité de surface perpendiculaire à
la direction d’émission–réflexion. La radiosité est donc la somme de l’émittance
et de la fraction d’éclairement réfléchit :
Radiosité hémisphérique
C’est la somme de l’émittance hémisphérique et de la fraction d’éclairement
hémisphérique réfléchit :
Jl = Ml + r E l (4.26)
166
4.3. Rayonnement des corps noirs
J = M +rE (4.27)
167
Chapitre 4 • Rayonnement thermique
Voir le rayonnement
Lorsque l’on chauffe un maté- D (cmW-1 Hz -1/2 )
riau à haute température, on 10 12 PbS(a)
constate que la couleur de
surface du matériau change,
le flux émis par le matériau
PbS(b)
devient « visible ». Pour les
10 11
basses températures, on ne PV
peut « voir » le flux radiatif PC
émis que si l’on dispose d’une InSb DT
caméra infrarouge. L’élément
sensible de la caméra est sen- 10 10
sible au domaine (2-15) mm.
Un exemple de ce phénomène GeHg HgCdTe
que l’on rencontre dans la
nature est par exemple celui 10 9
de la lave en écoulement. Py
Bo
L’œil parvient à clairement
identifier le rayonnement Th
thermique des zones très
10 8
chaudes (en jaune-rouge) des 4 6 8 11 12 14
2
zones qui le sont moins (en (µm)
transmission spectrale de l'athmosphère
gris-noir). Le traitement des
métaux pour leur mise en Bo bolomètre
forme nécessite aussi d’élever Th thermistance
leur température (cas de la Py pyromètre
forge par exemple). Lorsque
DT détecteur thermique parfait
cette température commence
à tendre vers la tempéra- PC cellule photocondructrice
ture de fusion, on distingue PV cellule photovoltaïque
très clairement à l’œil nu le
rayonnement thermique puisque celui-ci a lieu dans le visible.
Selon que l’on utilise un élément de type bolomètre ou semi-conducteur on couvrira un
domaine de longueur d’onde bien particulier avec une sensibilité (ou détectivité) elle
aussi particulière (un bolomètre est un matériau dont la résistance électrique varie en
fonction du rayonnement électromagnétique qu’il capte alors qu’un semiconducteur
va utiliser l’effet photovoltaïque qui transforme le rayonnement électromagnétique
incident en courant électrique). Ainsi comme on le voit sur la figure ci-dessus (les
courbes PV et PC indiquent les maximums théoriques de détectivité), l’élément en
sulfure de plomb (PbS) à une sensibilité très importante mais il ne permet de visualiser
des champs de température que dans le domaine (1-3) mm. Au contraire, un bolomètre
permet de couvrir le proche comme le très lointain infrarouge mais on constate bien
que sa sensibilité, bien que constante, reste assez faible (3 ordres de grandeur en
dessous de l’élément PbS). On trouve dans le commerce différentes dénominations de
dispositifs permettant de mesurer un rayonnement thermique : caméra IR, détecteur IR,
pyromètre... Au sein même de ces dispositifs on trouve des sous-classes. L’ensemble
peut finalement apparaître bien complexe et nous proposons donc une description
plus claire dans le tableau ci-dessous.
168
4.3. Rayonnement des corps noirs
Pyromètres
Détecteurs quantiques Détecteurs thermiques
L’élément sensible est un semi- L’élément sensible est échauffé par
conducteur (SC) tel que InSb, HgCdTe, le flux de photons à partir du phé-
PbS... Si un photon incident à une nomène de conduction de la cha-
énergie supérieure ou égale au gap du leur. Ce détecteur est sensible à la
SC (c’est-à-dire la différence d’énergie puissance rayonnée et ne présente
entre la bande de conduction et la donc que peu de sélectivité spec-
bande de valence), il y a alors création trale. Leur temps de réponse est
d’une paire électron–trou. Ce type de élevé (de l’ordre de la ms) par rap-
détecteurs est refroidi à très basse port à celui d’un détecteur quantique
température pour qu’il n’y ait pas de (de la centaine de ns à la ms).
concurrence avec l’agitation thermique
du SC.
Photodiode (PV) Photoconducteur Capacitif Résistif
La jonction semi- (PC) La température (bolomètre)
conductrice est La jonction est pola- influence sur la La température
polarisée en ten- risée par un géné- répartition des influence sur la
sion. Le flux de rateur de courant charges dans un résistance élec-
photons influe qui induit une ten- matériau diélec- trique du maté-
sur le courant sion reproduisant trique et modifie riau (principe de
inverse de la les variations du donc sa capacité la thermistance).
jonction. flux incident de électrique. On utilise assez
photons souvent du sili-
cium amorphe,
de l’oxyde de
vanadium ou
bien encore le
PbZrTiO qui est
un matériau
ferroélectrique.
169
Chapitre 4 • Rayonnement thermique
d Ll
=0 (4.29)
dl
lmax T = 2897 mm K (4.30)
170
4.3. Rayonnement des corps noirs
C
Ml0 = C1 (4.32)
2
l5 e l T − 1
M 0 = ss T 4 (4.33)
Cette relation montre que la relation liant le flux à la température pour le transfert
de chaleur par rayonnement est non – linéaire (exposant 4 de la température). Il se
différentie donc ici des processus de transfert par conduction et convection qui sont
linéaires. Il est donc essentiel ici de se rappeler que la température est exprimée en
Kelvin.
171
Chapitre 4 • Rayonnement thermique
0.9
0.8
0.7
F(0 -> λ )
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0
2 3 4 5
10 10 10 10
λ T (µm K)
Remarquons que si l’on désire calculer le flux émis dans la bande (l1 → l2 ) on
utilise la propriété :
Fl1 →l2 = F0→l2 − F0→l1 (4.36)
172
4.4. Rayonnement des corps réels
L (l, u, c, T )
´ (l, u, c, T ) = (4.37)
L 0l (T )
L (T )
´ (T ) = (4.40)
L 0 (T )
173
Chapitre 4 • Rayonnement thermique
0,6
Métal Température (K)
0,2
0,1
0,08
Platine 1217
0,06 Nickel 1200
0,04
Cuivre 1242
0,02
0 2 4 6 8 10 20
Longueur d'onde (µm)
Figure 4.9 Variation de l’émissivité spectrale dans la direction normale de
quelques métaux en fonction de la température
174
4.4. Rayonnement des corps réels
175
Chapitre 4 • Rayonnement thermique
Absorptivité
L’absorptivité est le rapport entre le flux absorbé et l’éclairement :
E a (l, u, c)
a (l, u, c) = (4.42)
E (l, u, c)
176
4.4. Rayonnement des corps réels
Réflectivité
La réflectivité est le rapport entre le flux réfléchit et l’éclairement :
Er (l, u, c)
r (l, u, c) = (4.45)
E (l, u, c)
Er,l
rl = (4.46)
El
Er
r= (4.47)
E
Transmissivité
La transmissivité est le rapport entre le flux transmis et l’éclairement :
E t (l, u, c)
t (l, u, c) = (4.48)
E (l, u, c)
E t,l
tl = (4.49)
El
Et
t= (4.50)
E
La relation 4.41 montre que quelque soit la quantité étudiée (spectrale, hémisphé-
rique ou totale hémisphérique, on doit toujours avoir :
al + rl + tl = 1 (4.52)
a+r+t=1 (4.53)
177
Chapitre 4 • Rayonnement thermique
E=M 0 Ten
A1
M
À l’équilibre thermique, le flux qui est émis par le petit corps doit être égal à ce qui
est absorbé :
a E A1 = M (Ten ) A1
| {z } | {z } (4.55)
flux absorbé flux émis
178
4.4. Rayonnement des corps réels
Pour tout corps, l’émissivité totale hémisphérique est égale à l’absorptivité totale
hémisphérique :
a=´ (4.57)
Si on considère l’aspect spectral, la relation précédente reste vraie et il suffit pour
cela que le rayonnement du corps soit isotrope. On a alors :
al = ´l (4.58)
Si on considère en plus l’aspect directionnel, l’égalité est vraie et ne nécessite
même plus la condition de rayonnement corps noir :
a (l, u, c) = ´ (l, u, c) (4.59)
Z 2p Z p/2
a (l, u, c) L l cos u sin u du dc
c=0 u=0
al = Z 2p Z p/2
L l cos u sin u du dc
c=0 u=0
Z 2p Z p/2
(4.60)
? ´ (l, u, c) cos u sin u du dc
z}|{ c=0 u=0
= Z 2p Z p/2
cos u sin u du dc
c=0 u=0
= ´l
179
Chapitre 4 • Rayonnement thermique
Comme al = ´l , il ressort que pour que la relation 4.61 soit vérifiée il faut qu’une
des conditions suivantes le soit :
• L’éclairement correspond à une émittance de corps noir à la température T, auquel
cas : Ml0 (T ) = E l et donc M 0 (T ) = E.
• Les grandeurs al et ´l sont indépendantes de l, auquel cas la surface est dite grise.
l1 l2
4.5 RÉFÉRENCES
H ERVÉ P., Mesure de l’émissivité thermique, Techniques de l’Ingénieur, R 2 737
(1989).
I NCROPERA F.P., D E W ITT D.P., B ERGMAN T.L., L AVINE A., Introduction to Heat
Transfer, 5e édition révisée, John Wiley & Sons Inc (2006).
Ö ZISIK M.N., Radiative Transfer and Interaction with Conduction and Convection,
John Wiley & Sons, New York (1973).
PALIK E.D., Handbook of Optical Constants of Solids, Washington Academic Press,
(1985).
S ACADURA J.F., Initiation aux transferts thermiques, Tec & Doc (2000).
S IEGEL R. et H OWELL J.R., Thermal Radiation Heat Transfer, 2e édition, Taylor and
Francis Hemisphere (1981).
180
Exercices
Exercices
4.1 Une petite surface d’aire A = 10–3 m2 émet de façon isotrope (voir figure
ci-dessous). On mesure la luminance totale dans la direction normale à la surface :
Ln = 4 500 W m–2 sr–1 . Le flux rayonné est intercepté par 4 autres surfaces de
même aire A. Les surfaces sont orientées comme représenté sur la figure ci-dessous
(r0 = 0,7 m).
a) Quelle est la luminance totale dans les 4 directions d’émission associées aux
4 récepteurs ?
b) Quelles sont les valeurs des angles solides sous lesquels les 4 surfaces réceptrices
sont vues depuis l’émetteur ?
c) Quelles sont les valeurs des flux interceptés par les 4 surfaces ?
Hypothèses : (H1) Les surfaces émettent de manière homogène et isotrope. (H2) Les
surfaces sont suffisamment petites pour que l’on puisse considérer : Ai /ri2 ≪ 1.
A
3
A
4 r0 2 A
r0 30°
45° 60°
r0
1
A
4.2 Une surface dont la température est de 1 300 K émet avec l’émissivité hémi-
sphérique spectrale représentée sur la figure ci-dessous.
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
el
0,8
0,4
0,2
0 l1 l2 ∞
181
Chapitre 4 • Rayonnement thermique
T=1500 K
L0l (T )
15%
20%
l1 l max l2
4.4 Les propriétés radiatives des surfaces réelles opaques sont souvent obtenues
par réflectivité. Un exemple de mesure de réflectivité hémisphérique spectrale à la
température de 1 000 K est représenté sur le graphe de la figure ci-dessous. Les deux
longueurs d’onde caractéristiques sont l1 = 1,5 mm et l2 = 6 mm. Calculer l’émittance
totale hémisphérique à cette température.
rl
0,8
0,4
0,2
0 l1 l2 ∞
182
Exercices
4.5 Une surface opaque est caractérisée par son émissivité spectrale hémisphérique
et son éclairement hémisphérique représentés tous deux sur la figure ci-dessous.
a) Représenter la variation spectrale de la réflectivité hémisphérique.
b) Calculer l’absorptivité totale hémisphérique de la surface.
c) La température initiale de la surface étant de 450 K et son émissivité totale hémi-
sphérique étant égale à 0,65, la température va-t-elle croître ou décroître ?
el E l(W/m²µm)
1 1000
0,2 0
0 6 8 ∞ 0 4 6 10 12 ∞
l (µm) l (µm)
4.6 Une petite bille métallique opaque est placée dans un four dont la température
des parois internes est maintenue à T = 1 300 K. Le vide est réalisé à l’intérieur du
four. La température initiale de la bille est T b (0) = 450 K. L’absorptivité spectrale de
la bille est représentée sur la figure ci dessous. La longueur d’onde caractéristique est
l1 = 6 mm. Le rayonnement pour le four et la bille est isotrope.
a) Déterminer l’absorptivité et l’émissivité totales hémisphériques de la bille à l’ins-
tant initial.
b) Déterminer ces mêmes grandeurs lorsque la bille a atteint sa température constante
dans le four.
c) Si on suppose que le diamètre de la bille est 1 cm, que sa masse m est 100 g, et
que sa chaleur spécifique par unité de volume est Cp = 400 J m–3 K–1 , déterminer
la vitesse de montée en température de la bille dans le four.
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
four
al
a E eM
0,8
bille
T
0,2
0 l1 ∞
4.7 Le capteur solaire à air que l’on étudie ici est composé, comme le montre
la coupe ci-dessous par un absorbeur (1) au-dessus duquel se trouve une plaque de
183
Chapitre 4 • Rayonnement thermique
verre (3). Dans l’espace (2), entre l’absorbeur et la plaque de verre, le vide a été
réalisé.
L’absorbeur est en fait un échangeur qui restitue une partie de son énergie à une masse
d’air (4) (de chaleur massique Ca = 1 000 J kg–1 K–1 et initialement à la température
T 0 = 10 ◦ C) qui circule sous l’absorbeur avec un débit m = 0,25 kg s–1 . Cet échange
se produit grâce aux échanges convectifs (h = 25 W m–2 K–1 ) entre l’air et la paroi
inférieure de l’absorbeur. La face arrière du capteur est parfaitement isolée donc
adiabatique.
E
x 3
z
2
.
T0 m T1
4
Ta 1
isolant
0,95 0,95
0,05
2µm λ 2µm λ
184
Solutions des exercices
b) L’angle solide entre la surface i (2, 3 et 4) et la surface 1 est donné par la relation
dVi→1 = d A cos ui /r 2 . Dans cette relation, ui désigne l’angle que fait la surface
i avec la direction du rayonnement incident provenant de 1. Cependant, à partir de
l’hypothèse (H2) on peut dire que r ne varie pas beaucoup vis-à-vis de r0 lorsque
l’on balaye la surface i. On peut donc donner une valeur approchée des angles
solides par :
185
Chapitre 4 • Rayonnement thermique
Soit :
´ = ´1 F0→l1 + ´2 F0→l2 − F0→l1 + ´3 F0→∞ − F0→l2
186
Solutions des exercices
b) Si l’on suppose que la surface se comportait comme un corps noir, nous aurions
accès à la longueur d’onde correspondant au pic d’émission par la relation de
Wien :
2898
lmax = = 2,23 mm
1300
Si on adopte cette valeur pour notre surface, cela veut dire que l’émittance maxi-
male est :
Ml (lmax ) = 0,2 Ml0 (lmax )
La loi de Planck nous donne :
3,742 × 108
Ml0 (lmax ) = 1,439×104 = 47,74 kW m−2
5
2,23 e 2,23×1300 −1
Ce qui conduit à :
4.3 a) L’émittance totale hémisphérique de la cavité est celle d’un corps noir :
187
Chapitre 4 • Rayonnement thermique
E (T ) = M 0 (T ) = 287,04 kW m−2
4.4 L’émittance totale hémisphérique est :
Z ∞ Z ∞
0
M= ´l Ml dl = (1 − rl ) Ml0 dl
0 0
Soit encore :
M= 1 − r0→l1 F0→l1 + 1 − rl1 →l2 F0→l2 − F0→l1
+ 1 − rl2 →∞ 1 − F0→l2 M 0
188
Solutions des exercices
4.5 a) La loi de Kirchhoff nous dit que l’absorption hémisphérique est égale à
l’émission hémisphérique : al = ´l . D’autre part, la surface étant opaque, on a :
rl = 1 − al . On obtient donc la variation de réflectivité hémisphérique tel que
représenté sur la figure ci-dessous.
0,8
0
0 6 8 ∞
l (µm)
Ea
a= =
E
Z 6 Z 8 Z 10 Z 12
1× E l dl + 1000 × al dl + 1000 × 0,2 × dl + 0,2 × E l dl
4 6 8 10
Z 6 Z 10 Z 12
E l dl + 1000 × dl + E l dl
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
4 6 10
Soit :
1 1 1
× (6 − 4) + 0,8 × × (8 − 6) + 0,2 × (10 − 8) + 0,2 × × (12 − 10)
a= 2 2 2
1 1
× (6 − 4) + (10 − 6) + × (12 − 10)
2 2
189
Chapitre 4 • Rayonnement thermique
c) Calculons la densité de flux net à la surface qui est la différence entre le flux
absorbé et le flux émis (à ne pas confondre avec la radiosité) :
wnet = a E − M = a E − ´ ss T 4
Soit :
wnet = 0,4 × 1 000 − 0,65 × 5,67 × 10−8 × 4504 = −1 111 W m−2
Comme le flux net est négatif, la température de surface va donc décroître.
4.6 a) Il faut tout d’abord remarquer que la bille étant de dimensions très petites
devant celles du four, ce dernier pourra donc être considéré comme un corps noir.
Cela veut aussi dire que l’éclairement de la bille est égal à l’émittance du corps
noir. On en déduit donc que l’absorptivité totale hémisphérique est :
Z ∞ Z ∞
al E l dl al Ml0 dl
a = 0Z ∞ = 0
M0
E l dl
0
190
Solutions des exercices
dt t=0 m Cp m Cp
191
Chapitre 4 • Rayonnement thermique
1400 0,75
1300 0,7
1200 0,65
1100
0,6
1000
Tb (K)
0,55
900
800 0,5
700 0,45
600 0,4
500 0,35
400
0 100 200 300 400 500 0 100 200 300 400 500
temps (sec) temps (sec)
Tair
Ta
T1
T0 m
i
0 x L
192
Solutions des exercices
ε2 σ T 4v
τ2 σ T 4a
vitre
α1E α2 σ T 4a
Tv
τ1 E ε2σ T 4v
ρ2 σ T 4a
σ T 4a
Absorbeur
Ta
τ1 E ε 2 σ T 4v ρ 2 σ T 4a
193
Chapitre 4 • Rayonnement thermique
a1 = 0 ; t1 = 0,95 ; r1 = 0,05 ;
a2 = 0,05 ; t2 = 0 ; r2 = 0,95 ;
f) La face supérieure de l’absorbeur est un corps noir, donc ´sup = 1
La face inférieure de l’absorbeur est réfléchissante, donc rinf = 1
On en déduit ainf = 0 et ´inf = 0
g) Ces flux sont :
fae = ss Ta4 S
fve = 2 ss Tv4 S
h)
faa = r2 ss Ta4 S + t1 E S + ´2 ss Tv4 S
fva = a2 ss Ta4 S + a1 E S = a2 ss Ta4 S car a1 = 0
i) Bilan sur l’absorbeur :
faa = fae + fair
Bilan sur la vitre :
fve = fva
On en déduit :
14
Ta4
Tv = = 23,8 ◦ C
2
194
PAR RAYONNEMENT
TRANSFERT 5
ENTRE CORPS
Le facteur de forme F12 est la part de flux rayonné par 1 qui va être intercepté
par 2.
Donc, de la même façon, le facteur de forme F21 est la part de flux rayonné par 2 qui
va être intercepté par 1 et on voit bien sur la figure qu’il est généralement différent de
F12 en fonction de l’orientation relative des deux surfaces et des surfaces elles-mêmes.
195
Chapitre 5 • Transfert par rayonnement entre corps
S2
dS2
n2
q2
r
n1 q1
S1 dΩ
dS1
A B C
L1
1 1
L 2 L1 2
d 2 a
L2
2 1 L1
L2
Figure 5.2 Quelques configurations où on peut évaluer intuitivement les
variations des facteurs de forme en fonction des paramètres géométriques
196
5.1. Définitions des outils géométriques
Cherchons donc une expression de F12 en partant de la relation liant le flux émis à
la luminance et que nous avons obtenu au chapitre précédent :
dS2 cos u2
dV21 = (5.2)
r2
En intégrant sur les deux surfaces S1 et S2 , on trouve l’expression du flux émis par
1 et reçu par 2 :
Z Z
cos u1 cos u2
f1→2 = L 1 dS1 dS2 (5.4)
S1 S2 r2
J1 = M1 + r E 1 (5.5)
J1 = p L 1 (5.6)
En comparant la relation 5.7 avec la relation 5.4, on trouve que le facteur de forme
F12 est :
Z Z
1 cos u1 cos u2
F12 = dS1 dS2 (5.8)
S1 S1 S2 p r2
197
Chapitre 5 • Transfert par rayonnement entre corps
S OLUTION . Étant donné les ordres de grandeur on peut donc adopter la configu-
ration géométrique de la figure ci-dessous.
δr As
d
δΑ s
soleil θs L
θt l
At
Terre
La Terre apparaît comme un disque d’aire très petite devant celui représentatif
du Soleil. Il est inutile ici de considérer la sphéricité des deux astres étant donné
198
5.1. Définitions des outils géométriques
que leurs diamètres sont très petits devant la distance les séparant, c’est donc la
projection qui nous intéresse. Par définition le facteur de forme est :
Z Z
1 cos ut cos us
Fts = dAt dAs
A t At As p l2
La surface At étant très petite, les valeurs de ut , us et l n’en dépendent pas et
d’autre part on peut admettre que ut = us = u et donc :
Z
cos2 u
Fts = 2
dAs
As p l
On choisit dAs sous la forme d’un anneau de largeur dr, ce qui conduit à :
dAs = 2 p r dr , cos u = L/l et l 2 = r 2 + L 2 . Ceci conduit à :
Z Rs
2 L2 r Rs2
Fts = 2 dr = 2
0 r2 + L2 Rs + L 2
T2
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
T1
T3
T5 T4
Figure 5.3 Flux rayonnés par différentes surfaces formant une cavité
Les surfaces sont toutes à des températures différentes et on suppose que la cavité
est isolée de l’extérieur.
199
Chapitre 5 • Transfert par rayonnement entre corps
Courbure de surface
Considérons l’exemple de la figure 5.4 où un cylindre 1 (ou une sphère) est placé à
l’intérieur d’un autre cylindre 2 (ou d’une autre sphère). La surface 2 étant concave,
une partie du flux émis par 2 est aussi incident à 2 et donc F22 6= 0. Par contre la
convexité de 1 fait que le flux émit par 1 n’est jamais intercepté par 1 (F11 = 0) mais
que tout le flux est intercepté par 2 (F12 = 1). En utilisant finalement la relation de
réciprocité 5.12, on trouve le facteur de forme : F21 = F12 S1 /S2 .
Figure 5.4 Flux rayonnés entre deux cylindres (ou deux sphères) l’un est
placé à l’intérieur de l’autre
Les lignes d’émission issues de 2 (en trait plein) arrivent sur 1 mais reviennent aussi
sur 2. On devine que la part de flux revenant sur 2 sera d’autant plus grande que le
diamètre de 1 sera petit. Au contraire les lignes démission issues de 1, en pointillés,
sont incidentes à 1 et ne reviennent jamais sur 1. Ceci est d’ailleurs vrai quelle que
soit la dimension de 1 et 2.
200
5.1. Définitions des outils géométriques
d’eau par exemple, ou toute autre molécule gazeuse. Dans ce cas le rayonnement sera
globalement absorbé par le gaz, ce qui aura pour conséquence d’élever sa température
globale. En fonction de la densité particulaire du gaz et des propriétés géométriques
et physiques des particules de gaz, l’absorption du rayonnement sera décrite par
des théories plus ou moins complexes qui dépassent le cadre de ce cours. Le lecteur
pourra se référer à l’ouvrage de J. Taine et al. (Transferts thermiques, Coll. Sciences
Sup, Dunod) pour plus de détails sur ces théories.
l1
l
2 α
2 plaques de même longueur, inclinées et jointes
a
F12 = 1 − sin
1 2
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
l1 2 plaques parallèles
h p p
(L 1 + L 2 )2 + 4 − (L 2 − L 1 )2 + 4
F12 =
2 L1
l1 l2
L1 = , L2 =
h h
2
l2
201
Chapitre 5 • Transfert par rayonnement entre corps
l3
l2
2 3
Cavité à 3 surfaces
l1 + l2 − l3
F12 =
2 l1
1
l1
2
Cylindre et plan, axe du cylindre parallèle au plan
h r
l1 l2
F12 = tan−1 − tan−1
l1 − l2 h h
l1
l2 1
r
2 Rangée infinie de cylindre et plan
s s
l 2
2r 2r l2 − 4 r 2
−1
F12 = 1 − 1 − + tan
l l 4 r2
202
5.1. Définitions des outils géométriques
2 murs perpendiculaires
1 1
p a F12 = a tan−1 + b tan−1
a a
p 1
− a2 + b2 tan−1 p
a2 + b2
1 + a2 1 + b2
1 + a2 + b2
2
" 2
# a
1 1
2
× a 1 +a + b
2 2
h L + ln 2 2
4 1 + a 1 + b
" # b2
l 2
b 1+a +b 2 2
×
1 + a2 1 + b2
l h
a= ,b=
L L
2 disques coaxiaux
r2 2 s 2
1 2
a2
F12 = b− b −4
2 a1
h
1 + a22
b=1+
a21
r1 1 r1 r2
a1 = , a2 =
h h
2 murs parallèles
2 pab p a
F12 = a 1 + b2 tan−1 p +
2 1 + b2
√ b
b 1 + a2 tan−1 √ +
h 1 + a2
s
1
1 + a2 1 + b2
L ln − a tan−1 a − b tan−1 b
1 + a2 + b2
l l L
a= ,b=
h h
203
Chapitre 5 • Transfert par rayonnement entre corps
S2
CN
T2, dS2
J2 = M 20
J 1 = M10
S1
CN T1, dS1
La relation de réciprocité 5.12 nous permet alors d’écrire cette dernière relation
sous la forme :
f12 = S1 F12 M10 − M20 (5.18)
204
5.2. Échanges radiatifs entre corps noirs
Nous avons montré que l’émittance totale hémisphérique d’un corps noir est liée à
sa température à partir de la relation de Stefan - Boltzmann :
M 0 = ss T 4 (5.19)
On en déduit alors l’expression du flux net échangé entre deux corps noirs :
Le flux net échangé entre 1 et 2 est par définition la différence entre le flux émis
par 1 et absorbé par 2 et celui émis par 2 et absorbé par 1.
Remarque
On doit bien sûr remarquer que si : f12 = f1→2 − f2→1 alors f21 = f2→1 − f1→2 = −f12 .
En d’autres termes, le flux net entre 1 et 2 est l’opposé du flux net entre 2 et 1.
Lorsque les deux corps sont à la même température, on voit bien que le flux émis par
chaque corps est le même et que c’est bien le flux net échangé qui s’annule.
En utilisant la relation 5.20, on voit donc que le flux issu de la surface i dans une
cavité formée de N surfaces est :
N
X
fi = Si Fi J ss Ti4 − T j4 (5.22)
j=1
Remarque
Encore une fois insistons sur le fait que la relation exprimant le flux est fortement non
- linéaire puisqu’elle fait intervenir l’écart des températures à l’exposant 4. Il est donc
important de toujours se rappeler d’exprimer les températures en Kelvin.
205
Chapitre 5 • Transfert par rayonnement entre corps
N-1
j
fij fi (N −1) fiN N
fi 2
2
fi1
1
surface i
Si, ai=ei=1, Ti fi
Figure 5.6 Bilan des flux à la surface d’une cavité formée de N corps noirs
1. Nous simplifions pour la suite l’expression des grandeurs physiques en éludant la caractéristique
« totale hémisphérique » afin de ne pas alourdir inutilement le texte. Ainsi « émittance » sera comprise ici
dans le sens de « émittance totale hémisphérique » et il en sera de même pour toutes les autres grandeurs
physiques en rayonnement.
206
5.3. Échanges entre corps gris dans une cavité
J i Si
E i Si
ri E i Si
Mi Si surface i
Si, ai=ei, Ti
a i E i Si
fi
D’autre part, les surfaces étant opaques, la transmissivité est nulle et on a donc une
relation seulement entre l’absorptivité et la réflectivité :
ai + ri = 1 (5.25)
En utilisant les relations 5.24 et 5.25 dans la relation 5.23, on en déduit une expres-
sion de l’éclairement sous la forme :
Ji − ai Mi0
Ei = (5.26)
1 − ai
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
Le flux net à la surface i est par définition la différence entre ce qui est émis et ce
qui est incident :
fi = Si (Ji − E i ) (5.27)
L’éclairement est bien sûr la somme des radiosités provenant de toutes les autres
surfaces (surface i éventuellement comprise). On peut donc exprimer le flux de chaleur
207
Chapitre 5 • Transfert par rayonnement entre corps
lié à cet éclairement comme la somme des flux associés aux radiosité des surfaces en
utilisant les facteurs de forme entre la surface i et toutes les surfaces de la cavité :
N
X
Si E i = F ji S j J j (5.29)
j=1
Nous savons que dans une cavité on a une relation sur les facteurs de forme donnée
par la relation 5.13. En l’utilisant dans la relation 5.31 celle-ci devient équivalente à :
XN N
X
fi = Si Fi j Ji − Fi j J j (5.32)
j=1 j=1
Soit encore :
N
X
fi = Si Fi j Ji − J j (5.33)
j=1
On voit donc que l’on obtient deux expressions du flux net à chaque surface de la
cavité. La première est donnée par la relation 5.28 et la seconde par la relation 5.33.
Ces deux relations sont donc parfaitement équivalentes.
Nous avons d’autre part montré au chapitre précédent que la loi de Kirchhoff pour
les corps gris conduit à ´i = ai . On pourra donc exprimer le flux net dans la
relation 5.34 à partir de l’émissivité.
208
5.3. Échanges entre corps gris dans une cavité
209
Chapitre 5 • Transfert par rayonnement entre corps
210
5.3. Échanges entre corps gris dans une cavité
M i 0 = σ s Ti 4 Ji
φi 1 − εi
ε i Si
Figure 5.10 Utilisation de l’analogie électrique pour définir la résistance
liant l’émittance à la radiosité d’une surface intégrée dans une cavité
Nous allons ensuite définir une deuxième résistance liant le même flux net à la
surface i avec la différence entre la radiosité de i et celle de la surface j. La valeur de la
résistance est donc donnée par la relation 5.34. On obtient ainsi un schéma électrique
équivalent tel que celui représenté sur la figure 5.11.
Ji Jj
φij 1
Fij Si
Figure 5.11 Utilisation de l’analogie électrique pour définir la résistance
liant la radiosité d’une surface d’une cavité à la radiosité d’une autre surface de la
cavité
S 1, e 1, T 1 2
S 2, e 2, T 2
1
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
Le flux net échangé entre deux surfaces formant une cavité est :
ss T14 − T24
f1 = −f2 = f12 = (5.35)
1 − a1 1 1 − a2
+ +
a1 S1 F12 S1 a2 S2
211
Chapitre 5 • Transfert par rayonnement entre corps
M 10 J1 J2 M 20
φ1 1 − ε1 1 1 − ε2 φ2
ε1 S1 F12 S1 ε 2 S2
Nous donnons dans le tableau 5.2 quelques expressions du flux net échangé entre
deux surfaces formant une cavité dans quelques configurations géométriques particu-
lières.
Tableau 5.2 Quelques valeurs du flux net échangé entre 2 surfaces d’une
cavité dans des configurations géométriques particulières.
S 2, e2, T 2
Petit objet dans une grande cavité
S1, e1, T1 S1
≈0
S2
F12 = 1
f12 = ss S1 ´1 T14 − T24
S 1, e 1, T 1
Cylindres coaxiaux de hauteur infinie
S1 r1
1 S2
=
r2
S 2, e 2, T 2 F12 = 1
2
ss S1 T14 − T24
f12 =
1 1 − ´2 r 1
+
´1 ´2 r2
212
5.3. Échanges entre corps gris dans une cavité
S 2, e 2, T2
S 1, e 1, T1
2
3
S 3, e 3, T3
M 10 J 1 f12 f21 J 2 M 20
f1 1 − e1 f13 1 f23 1 − e2 f2
e 1 S1 F12 S1 e 2 S2
1
1
F23 S2
F13 S1
f31 f32
J3
1 − e3
e 3 S3
M 30
f3
Figure 5.15 Schéma électrique équivalent pour la cavité formée de trois
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
surfaces
213
Chapitre 5 • Transfert par rayonnement entre corps
Avec :
1
aii =
1 − ai /ai Si
1
ai j = − −1 (5.38)
Fi j Si
Mi0
bi =
1 − ai /ai Si
On peut alors déterminer toutes les radiosités en inversant la matrice A :
J = A−1 B (5.39)
Cas particuliers
Deux cas particuliers apparaissent ici.
Le premier est celui pour lequel une surface se comporte comme un corps noir. Dans
ce cas la résistance entre émittance corps noir et radiosité disparaît et on retrouve
seulement l’émittance. En particulier la relation 5.35 montre bien que si les deux
surfaces sont des corps noirs, on retrouve alors l’expression du flux radiatif échangé
entre corps noirs dans une cavité donnée par la relation 5.20.
Lorsqu’une surface est isolée sur sa surface externe alors le flux net sur cette surface
est nul (cela suppose aussi que les échanges convectif sur la face éclairée, donc
opposée, sont nuls). On ne peut bien le percevoir que si on a parfaitement compris
la notion de flux net sur une surface (revoir les points clés cités précédemment si
nécessaire). Ceci revient donc à dire que fi = 0 sur la surface i de la cavité. Les
relations 5.27 et 5.34 nous disent alors que si le flux net sur la surface est nul alors
E i = Ji = Mi0 . Donc en finalité cela revient à assimiler la surface à un corps noir.
214
5.4. Références
f1 S 1, e 1, T 1
1
f13
S 3, e 31, T 3
3
f32 S 3, e 32, T 3
f2
S 2, e 2, T 2
Figure 5.16 Insertion d’un bouclier thermique entre 2 plans d’extension
infinie
M10 J1 J 31 M 30 J 32 J2 M 20
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
φ1 1 − ε1 1 1 − ε 31 1 − ε 32 1 1 − ε2 φ
2
ε1 S1 F13 S1 ε 31 S3 ε 32 S3 F32 S3 ε 2 S2
Figure 5.17 Représentation du réseau équivalent pour la configuration du
bouclier radiatif entre 2 surfaces d’extension infinie
5.4 RÉFÉRENCES
B OEKE W. et WALL L., Radiative Exchange Factors in Rectangular Spaces for the
Determination of Mean Radiant Temperatures.Build. Serv. Engng, 43, p. 244-253
(1976).
215
Chapitre 5 • Transfert par rayonnement entre corps
B YRD L.W., View Factor Algebra for Two Arbitrary Sized no Opposing Parallel
Rectangles. J. Heat Transfer, 115, no 2, p. 517-518 (1993).
E HLHERT J.R. et S MITH T.F., View Factors for Perpendicular and Parallel, Rectan-
gular Plates. J. Thermophys. Heat Trans 7, no 1, p. 173-174 (1993).
G ROSS U., S PINDLER K. et H AHNE E., Shape Factor Equations for Radiation Heat
Transfer between Plane Rectangular Surfaces of Arbitrary Position and Size with
Rectangular Boundaries. Lett. Heat Mass Transfer, 8, p. 219-227 (1981).
H OTTEL H.C., Radiant Heat Transmission between Surfaces Separated by Non-
Absorbing media. Trans. ASME, 53, FSP-53-196, p. 265-273 (1931).
I NCROPERA F.P., D EWITT D.P., Bergman T.L., Lavine A., Introduction to Heat Trans-
fer, 5e édition révisée, John Wiley & Sons Inc (2006).
L EUENBERGER H. et P ERSON R.A., Compilation of Radiation Shape Factors for
Cylindrical Assemblies. Paper no 56-A-144, ASME, nov. 1956.
NARAGHI M.H.N. et WARNA J.P., Radiation Configuration Factors from Axisymme-
tric Bodies to Plane Surfaces. Int. J. Heat Mass Transfer., 31, no 7, p. 1537-1539
(1988).
Techniques de l’Ingénieur, A 1 080.
Techniques de l’Ingénieur, BE 8-210.
Techniques de l’Ingénieur, R 2 735.
Techniques de l’Ingénieur, R 2 737v2.
Exercices
5.1 Déterminer les facteurs de forme entre les différentes surfaces dans les configu-
rations géométriques représentées dans le tableau ci-dessous.
1
1 1 2 1
d
2 2
3 d
d d 2
d d
3
a) b) c) d)
216
Exercices
5.2 On considère deux disques parallèles dont les centres sont distants de L. La
surface S1 du disque 1 est très petite devant la surface S2 du disque 2 de diamètre d.
Déterminer l’expression du facteur de forme F12 .
dr A2
d
dS 2
θ2 L
l
θ1
A1
5.3 On considère deux disques coaxiaux séparés par une hauteur de 20 cm. Les deux
disques se comportent comme des corps noirs. Le disque inférieur de rayon 20 cm est
maintenu à la température de 450 K. Le disque supérieur, de rayon 10 cm est maintenu
à une température constante grâce à un apport de puissance électrique (chauffage par
effet Joule) égal à 12,5 W. Quelle est la température du disque supérieur ? (On notera
que le milieu ambiant est à la température de 300 K).
S 1, T 1
h
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
S 2, T 2
5.4 Un four cylindrique est représenté sur la figure ci-dessous. Les dimensions
sont : d = 0,4 m et h = 2 d. Il est ouvert vers l’extérieur sur sa face supérieure et l’air
ambiant est à la température de Ta = 300 K. Les parois du four se comportent comme
des corps noirs. Les températures de parois sont maintenues à température constante
par effet Joule (une résistance électrique est bobinée autour du four). La température
de la base est T2 = 1900 K et celle de la paroi latérale est T1 = 1500 K. Calculer la
puissance électrique à fournir pour maintenir ces niveaux de température dans le four.
217
Chapitre 5 • Transfert par rayonnement entre corps
d S 1, T 1
résistance
électrique
h
isolant
S 2, T 2
5.5 Un four est représenté sur la figure ci-dessous. Il est constitué d’un émetteur
chauffant à la température T1 = 1000 K et d’un réflecteur dont la température est
T2 = 500 K et dont l’émissivité totale hémisphérique est ´2 = 0,7. Le milieu ambiant
est à la température Ta = 300 K. Quel est le flux net à la surface du réflecteur ?
résistance isolant S 1, T 1
électrique
réflecteur
S 2, T 2
218
Exercices
isolant
S1, e1, T1 S3, e 3, T3
2 2
1 vide 1
S2, e 2, T2
azote liquide bouclier radiatif
5.7 Un four de recuit de plaques d’acier est du type de celui représenté sur la
figure ci-dessous. La surface émettrice est maintenue à la température de 1 100 K
et son émissivité est égale à 0,7. La deuxième surface est la plaque d’acier dont la
température est maintenue à 700 K et l’émissivité est égale à 0,3. La troisième surface
est isolée à l’extérieur et son émissivité est égale à 0,7.
a) Quelle est la puissance à fournir par unité de longueur du four pour maintenir ces
températures de fonctionnement ?
b) Quelle est la température de la surface isolée.
l l
S 1, e 1, T 1 S 3, e 3, T 3
S 2, e 2, T 2
l résistance
électrique
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
5.8 De l’air circule dans un four dont la configuration géométrique est représentée
sur la figure ci-dessous.
d
débit d'air
S 2, e 2, T 2
219
Chapitre 5 • Transfert par rayonnement entre corps
5.1 a) Il est tout d’abord nécessaire d’utiliser au maximum les symétries du pro-
blème :
F32 = F12
F23 = F21
D’autre part les surfaces sont telles que : F11 = F33 = 0
En utilisant la relation 5.13 pour les échanges radiatifs dans une cavité, cela
conduit à :
F12 + F13 = 1
2 F21 + F22 = 1
F31 + F32 = 1
D’après le tableau 5.1, la relation pour le facteur de forme entre 2 disques coaxiaux
est
s
2
1 a2 1 + a22 r1 r3
F13 = b − b2 − 4 avec b = 1 + et a1 = , a2 = .
2 a1 a21 h h
1 1 + 1/4 1 √
a1 = a2 = , b = 1 + = 6, F13 = 6 − 36 − 4 = 0,17.
2 1/4 2
220
Solutions des exercices
p d2
F12 = 1 = 0,52.
6 d2
F12 + F11 = 1
F22 + F21 = 1
S2 p d2 2 1
F12 = = 2
= et donc : F11 = 1 − F12 = 0,5.
S1 4 pd 2
221
Chapitre 5 • Transfert par rayonnement entre corps
Z Z
1 cos u1 cos u2
5.2 F12 = dA1 dA2
A 1 A1 A2 p l2
La surface A1 étant très petite, les valeurs de u1 , u2 et l n’en dépendent pas et d’autre
part on peut admettre que u1 = u2 = u et donc :
Z
cos2 u
F12 = dA2
A2 p l2
On choisit dA2 sous la forme d’un anneau de largeur dr, ce qui conduit à : dA2 =
2 p r dr , cos u = L/l et l 2 = r 2 + L 2 . Ceci conduit à :
Z R2
2 L2 r R22
F12 = 2 dr =
0 r2 + L2 R22 + L 2
5.3 Nous indiçons 3, la surface qui réalise la cavité telle que représenté en traits
pointillés sur la figure ci-dessous. Cette surface 3 est à la température ambiante de
300 K.
S 2, T 2
2
3
h
S 1, T 1
On a alors :
F11 + F12 + F13 = 1
On voit des suite que F11 = 0 et d’après la relation du tableau 5.1, on a :
s
2
1 a2
F12 = b− b2 − 4
2 a1
1 + a22 r1 r2
Avec : b = 1 + 2
, a1 = , a2 = .
a1 h h
1
Ceci conduit à : a1 = , a2 = 1, F12 = 0,47.
2
On trouve donc : F13 = 1 − 0,47 = 0,53.
222
Solutions des exercices
Donc :
1/4
f2 + A1 F12 ss T24 + A1 F13 ss T34
T1 =
A1 F12 ss + A1 F13 ss
A.N. :
12,5 + p × 0,12 × 0,47 × 5,67 × 10−8 × 4504
T2 =
p × 0,12 × 0,47 × 5,67 × 10−8 + p × 0,12 × 0,53 × 5,67 × 10−8
1/4
p × 0,12 × 0,53 × 5,67 × 10−8 × 3004
+
p × 0,12 × 0,47 × 5,67 × 10−8 + p × 0,12 × 0,53 × 5,67 × 10−8
Soit : T2 = 418,19 K.
5.4 La chaleur est perdue par rayonnement entre le four et milieu ambiant au travers
de la surface supérieure que nous indiçons 3. Comme l’environnement extérieur au
four est illimité on peut considérer que la surface 3 se comporte comme un corps noir
à la température Ta = 300 K. Le flux perdu est donc la somme des flux nets échangés
entre les surfaces 1 et 3 ainsi qu’entre les surfaces 2 et 3, soit :
f = f13 + f23
La relation 5.20 exprimant le flux net échangé entre deux corps noir nous permet alors
d’exprimer la relation précédente sous la forme :
Pour déterminer les facteurs de forme F13 et F23 nous utilisons la solution de l’exercice
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
5.1a). D’après le , la relation pour le facteur de forme entre 2 disques coaxiaux est
s
2 2
1 a2 avec b = 1 + 1 + a2 et a1 = d , a2 = d .
F23 = b− b2 − 4
2 a1 a21 2h 2h
1 1 + 1/16 1 p
a1 = a2 = , b = 1 + = 18, F23 = 18 − 182 − 4 = 0,055.
4 1/16 2
223
Chapitre 5 • Transfert par rayonnement entre corps
f = 0,119 × p × 0,22 /4 × 5,67 × 10−8 × 1 5004 − 3004
+0,055 × p × 0,22 /4 × 5,67 × 10−8 × 1 9004 − 3004
Soit : f = 1071 + 1276 = 2347 W. C’est la puissance à fournir pour maintenir les
températures de paroi du four.
5.5 Il faut tout d’abord remarquer que le milieu environnant peut être simulé par
l’ajout de 2 surfaces noires dont la température est égale à la température ambiante
Ta = 300 K. Le problème proposé se ramène alors à l’étude d’une cavité formée de 3
surfaces.
S 1, T 1
S 3, T a
S 2, T 2
Nous déterminons dans un premier temps les facteurs de formes entre les 3 surfaces.
On remarque tout d’abord que la configuration géométrique implique que F12 = F12′
où la surface 2’ est représentée sur la figure ci-dessous. Ceci traduit le fait que le
flux émis par 1 et arrivant sur 2 est le même que celui arrivant sur 2’. Ainsi 2’ est vu
comme la surface « efficace » de 2 vue de 1.
224
Solutions des exercices
S1
S 2'
S2
pab p a √ b
F12′ = a 1 + b2 tan−1 p + b 1 + a2 tan−1 √
2 1 + b2 1 + a2
s
1 + a2 1 + b2
+ ln 2 2
− a tan−1 a − b tan−1 b
1+a +b
d L
Avec : a = ,b= .
h h
Les applications numériques donnent : a = 1, b = 10 et :
p 10 √ 1 √ 10
F12′ = 101 tan−1 √ + 10 2 tan−1 √
2 101 2
r
2 × 101
+ ln − tan−1 1 − 10 tan−1 10
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
102
D’autre part la règle de sommation des facteurs de forme dans une cavité donne :
F11 + F12 + F13 = 1. Comme F11 = 0, on trouve F13 = 1 − F12 = 0,6. La relation de
réciprocité entre 3 et 1 donne : F13 S1 = F31 S3 , soit : F31 = 0,6 × 10/20 = 0,3. La
symétrie conduit à :F31 = F32 = F32′ = 0,3 et donc en appliquent la réciprocité entre
1 et 3 on obtient finalement : F23 S2 = F32′ S3 , soit : F23 = 0,3 × 20/15 = 0,4.
225
Chapitre 5 • Transfert par rayonnement entre corps
On peut maintenant utiliser la méthode des radiosités pour décrire les transferts de flux
par rayonnement entre les 3 surfaces. En utilisant la représentation de la figure 5.15
et en prenant en compte le fait que 3 est une surface noire, nous obtenons le schéma
représentatif ci-dessous :
M 10 J 1 f12 f21 J 2 M 20
f1 1 − e1 f13 1 f23 1− e2 f2
e 1 S1 F12 S1 e 2 S2
1
1
F23 S2
F13 S1
f31 f32
J 3 = M 30
f3
M20 − J2 J2 − J1 J2 − M30
f2 = = +
(1 − ´2 ) /´2 S2 1/F21 S2 1/F23 S2
Et :
M10 − J1 J1 − J2 J1 − M30
f1 = = +
(1 − ´1 ) /´1 S1 1/F12 S1 1/F13 S1
Les valeurs des émittances « corps noirs » sont :
3 544 − J2 J2 − J1 J2 − 459
= +
(1 − 0,7) /0,7 1/0,27 1/0,4
57 600 − J1 J1 − J2 J1 − 450
= +
(1 − 0,8) /0,8 1/0,4 1/0,6
Que l’on peut écrire sous la forme :
226
Solutions des exercices
On trouve alors :
3 J2 − 8 441 3 J2 − 8 441
= J1 , soit : 230 670 = 5× −0,4 J2 = 55,56 J2 −156 314.
0,27 0,27
Ceci conduit finalement à : J2 = 6 965 W m−2 et J1 = 46 128 W m−2 .
Nous pouvons alors calculer le flux net à la surface du réflecteur :
5.6 a) En utilisant les relations obtenues dans le tableau 5.2 pour les deux tubes
coaxiaux (sans la présence du bouclier), on trouve :
S1 r1
=
S2 r2
F12 = 1
ss S1 T14 − T24
f12 =
1 1 − ´2 r 1
+
´1 ´2 r2
Soit :
5,67 × 10−8 × p × 0,15 × 774 − 3004
f12 = = −6,11 W m−1
1 1 − 0,04 0,15
+
0,04 0,04 0,35
M10 J1 J 31 M 30 J 32 J2 M 20
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
φ1 1 − ε1 1 1 − ε 31 1 − ε 32 1 1 − ε2 φ
2
ε1 S1 F13 S1 ε 31 S3 ε 32 S3 F32 S3 ε 2 S2
M10 − M20
f = f1 = −f2 =
R
Avec :
1 − ´1 1 1 − ´31 1 − ´32 1 1 − ´2
R= + + + + +
´1 S1 F13 S1 ´31 S3 ´32 S3 F32 S3 ´2 S2
227
Chapitre 5 • Transfert par rayonnement entre corps
Soit :
R 1 − 0,04 1 1 − 0,03
RL = = + +
L 0,04 × p × 0,15 p × 0,15 0,03 × p × 0,25
1 − 0,03 1 1 − 0,04
+ + + = 158,5 m−2 m−1
0,03 × p × 0,25 p × 0,25 0,04 × p × 0,35
c) En comparant les flux nets échangés avec et sans bouclier on constate que les
pertes ont été réduites de : (−2,89 − (−6,11)) / − 6,11 = −53 %.
5.7 a) Le four forme une cavité dont la section est un triangle équilatéral. La
symétrie est telle que :
F12 = F13 = F23 = 0,5
Le schéma équivalent est représenté sur la figure ci-dessous :
M 10 J 1 f12 f21 J 2 M 20
f1 1 − e1 f13 1 f23 1− e2 f2
e 1 S1 F12 S1 e 2 S2
1
1
F23 S2
F13 S1
f31 f32
J 3 = M 30
f3
Comme nous l’avions montré dans le cours une surface isolée de la cavité se
comporte comme un corps noir et c’est donc la raison pour laquelle on a : f3 = 0
et donc : J3 = M30 . On doit donc retrouver que :
f1 = −f2
Le schéma conduit à exprimer ce flux sous la forme (le symbole ++ traduit le fait
que les résistances sont en série et // traduit le fait qu’elles sont en parallèles) :
M10 − M20
f1 =
1 − ´1 1 1 − ´2
++ // 1/F13 S1 + +1/F23 S2 + +
´1 S1 F12 S1 ´2 S2
228
Solutions des exercices
Soit :
ss T14 − T24
f1 =
1 − ´1 1 1 − ´2
+ +
´1 S1 1 ´2 S2
F12 S1 +
1/F13 S1 + 1/F23 S2
L’application numérique donne (avec l = 1 m) :
f1 5,67 × 10−8 × 11004 − 7004
f1L = = = 16,946 kW m−1
L 1 − 0,7 1 1 − 0,3
+ +
0,7 1 0,3
0,5 +
1/0,5 + 1/0,5
f31 = f32
J1 − J3 J3 − J2
=
1/F13 S1 1/F23 S2
1 − ´1
J1 = M10 − f1L
´1 l
1 − ´2
J2 = M20 − f2L
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
´2 l
Soit :
1 − 0,7
J1 = 5,67 × 10−8 × 1 1004 − × 16 946 = 75 751 W m−2
0,7
1 − 0,3
J2 = 5,67 × 10−8 × 7004 − × (−16 946) = 53 154 W m−2
0,3
On en déduit alors :
75 751 − J3 J3 − 53 154
= ⇒ J3 = 64 453 W m−2
1/0,5 1/0,5
229
Chapitre 5 • Transfert par rayonnement entre corps
r U Dh ṁ Dh
Re D = =
m Am
Soit :
ṁ 4 A/ p 4 ṁ 4 ṁ
Re D = = =
Am pm d + p d/2 m
Ceci donne (d = 0,3 m) :
4 × 0,03
Re D = = 6 765.
0,3 + p × 0,3/2 × 23 × 10−6
230
Solutions des exercices
φ2,conv
φ1,conv
J1 J2
φ1 φ2
M 10 1 − ε1 1 1 − ε2 M 20
ε 1 S1 F12 S1 ε 2 S2
Comme les surfaces sont isolées sur leur face extérieure, il s’en suit que le flux
net échangé par rayonnement sur chaque surface est égal au flux échangé par
convection entre cette surface et l’air.
ss T14 − T24
f2,ray = = h S2 (T2 − Ta ) = f2,conv
1 − ´1 1 1 − ´2
+ +
´1 S1 F12 S1 ´2 S2
Soit :
5,67 × 10−8 × 15004 − T24 p
= h (T2 − 300)
1 − 0,7 1 − 0,8 2 2
+1+
0,7 0,8 p
Ce qui permet de trouver la valeur de la température à la surface 2 solution de
l’équation algébrique :
f1 = f1,conv + f1,ray
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
Donc :
f1 = f1,conv + f2,conv = h S1 (T1 − Ta ) + h S2 (T2 − Ta )
On obtient finalement :
f1 p × 0,3
f1L = = 4,37 × 0,3 × (1500 − 300) + 4,37 × × (1474 − 300)
L 2
= 3,99 kW m−1
231
INDEX
A de frottement local 95
local d’échange convectif 92
absorption 154, 175 Colburn Allan Philip 112
absorptivité 176 compression 12
accommodation thermique 51 condensation 92, 121
ailettes 52 condition(s)
amorphe 32 aux limites 50
analogie électrique 56, 210 initiale 49
analyse dimensionnelle 104 conduction 16
angle solide 163 conductivité thermique 18, 39
conservation de l’énergie 10
B constante
de Planck 150
bandes d’absorption 209 de Stefan– Boltzmann 171
bilan convection 17
de masse 100 forcée 92, 105
de quantité de mouvement 101 naturelle 92, 114
des flux 45 convention de signe 7
thermique 102 conversion 3, 4
Biot Jean-Baptiste 51 corps
Boltzmann Ludwig 33 gris 179
bouclier radiatif 214 noir 159
réels 173
C corrélation(s) 108
de Colburn 112
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
233
Index
dilatation 12 flux 3
thermique 114 de chaleur 35
net à la surface 206
net échangé 205, 206
E radiatif émis 206
force de traînée 96
ébullition 121
Fourier Joseph 37
instable 126
nucléée 126
pelliculaire 126 G
échanges convectifs 91
gradient 38
éclairement 165
Grashof Franz 115
écoulement
externe 109
interne 112 I
effusivité thermique 18
électrons libres 37 interaction photon–atome 152
interfaces 54
émission 154
isothermes 38
émittance 164
hémisphérique 165
hémisphérique totale 165 K
énergie 3
chimique 3 Kelvin 8
cinétique 33 Kirchhoff Gustav Robert 179
électrique 3
interne 11 L
magnétique 3
mécanique 3 laminaire 98
nucléaire 3 laser 152, 158
rayonnante 3 libre parcours moyen 33, 42
thermique 3, 4 lignes
de courant 97
enthalpie 14
de flux 38
équation de la chaleur 45
loi(s)
équilibre thermique 8, 33
d’ohm 56
état d’équilibre 6
de Fourier 37
évaporation 92
de Kirchhoff 178
de Lambert 197
F de Newton 93
de Planck 161
facteur de forme 195, 201 de Wien 170
Fahrenheit 8 luminance 164
fenêtres de transmission 209 des corps noirs 167
fil chaud 41 luminescence 158
234
Index
M rayonnement 17
monochromatique 159
masse volumique 18
thermique 150
matériaux
réflectivité 177
amorphes 39
réflexion 175
composites 42
régime
méthode flash 44
d’écoulement 99
milieu
permanent 19, 47
non participatif 200
transitoire 19, 48
participatif 209
relation
de Lambert 165
N de réciprocité 198
de Stefan – Boltzmann 171
nombre
réseaux 31
de Biot 20, 51
cristallins 157
de Fourier 20
électriques 57
de Grashof 115
résistance thermique de contact 55
de Lorentz 41
résolution numérique 213
de Nusselt 107
Reynolds Osborne 97
de Prandtl 108
de Rayleigh 116
de Reynolds 99 S
Nusselt Wilhelm 107
source 45
sous-couches 99
O spectre électromagnétique 151
ondes électromagnétiques 150 stockage 4
système
adiabatique 12
P fermé 2
particules fluides 91 isolé 1, 12
phénomène de constriction 54 matériel 1
Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
phonon 33 ouvert 2
photon 150
Planck Max 162
T
plaque plane inclinée 118
Prandtl Ludwig 95 température 7
premier principe 11 temps de relaxation 33, 42
pression 12 théorème de groupements p 104
thermocouple 49
thermodynamique 1
R
thermomètre 7
radiosité 166 Thomson William 34
Rayleigh (Lord) 116 transfert 4
235
Index
transformation V
isobare 13 variables d’état 11
Vaschy–Buckingham 104
isochore 13
vase de Dewar 2
transmission 175 viscosité 94
dynamique 96
transmissivité 177
vitesse du son 42
transport 4
travail élémentaire 12 W
turbulent 98 Watt James 6
236