Électrocinétique Cours PDF
Électrocinétique Cours PDF
Électrocinétique Cours PDF
Filières : GIM
Semestre : SI
Année universitaire : 2021/2022
Pr F. Fergani
Table des matières
I Electrocinétique 3
3 Régime transitoire 21
1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1
1.2 Relations courant tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
1.3 Remarque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2 Étude d’un circuit RC série . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.1 Équation différentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.2 Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3 Étude d’un circuit RL série . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.1 Équation différentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.2 Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
4 Circuit (RLC) série : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
4.1 Équation diérentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
4.2 Régime libre : décharge d’un condensateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
4.3 Les différents régimes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
4.4 Réponse du circuit RLC série à un échelon de tension : régime forcé . . . . . 33
2
Première partie
Electrocinétique
3
Chapitre 1
L’électrocinétique est l’étude des courants électriques, c’est-à-dire l’étude des charges électriques
en mouvement dans les conducteurs. Autrement dit, c’est l’étude des circuits et les réseaux électriques.
1 Concepts de base
En électricité, un conducteur est un matériau qui contient des porteurs de charge électrique
pouvant se déplacer facilement. Lorsque ce conducteur est soumis à un champ électrique le mouvement
de porteurs de charge devient globalement ordonné, ce qui fait qu’on observe un courant électrique.
Par extension, un conducteur est un composant électrique ou électronique de faible résistance,
servant à véhiculer le courant d’un point à un autre. Parmi les matériaux conducteurs, on peut citer
les métaux, les électrolytes (ou solution ioniques) et les plasmas.
Les conducteurs parfait n’existent pas, on utilise des conducteurs ohmiques, dont les meilleurs
sont l’argent, l’or et l’aluminium.
1.2.1 Définitions
* Circuit électrique : un circuit électrique est un ensemble de conducteurs reliés par des fils de
jonction dont lequel circule un courant électrique.
* Dipôle : composant électrique possédant deux bornes. Par exemple, les lampes, les interrupteurs,
les générateurs, les piles, les diodes, les résistances et les moteurs sont des dipôles.
* Noeud d’un circuit : est le point de jonction entre au moins trois fils de connexion (vior la figure
4
a).
* Maille d’un réseau : partie d’un circuit formant un contour fermé. On choisit une orientation sur
chaque maille (vior la figure b).
* Branche d’un circuit : est un ensemble de dipôles montés en série entre deux nœuds consécutifs
(vior la figure c).
1.2.2 Exemple
Le circuit ci-contre comporte :
* six dipôles D1 à D6
* deux noeuds B et E
* trois branches BE, BCDE et BAFE
1.3.1 Définition :
Le courant électrique est le déplacement des porteurs de charges dans un conducteur sous l’effet
d’un champ électrique externe. Le sens du courant électrique (représenté par une flèche) est, par
convention, celui dans lequel se déplaceraient les charges positives (donc sens inverse des électrons). Il
est généralement compté positif de la borne du générateur à la borne dans le circuit extérieur
5
1.3.2 Intensité du courant électrique :
Intensité moyenne : L’intensité moyenne du courant électrique est la quantité de charge qui
traverse une section du conducteur par unité de temps :
I ∆Q
∆t
Réponse :
a) La quantité d’électricité Q peut être calculée en utilisant la formule : Q I t
En remplaçant par les valeurs données :
Q 5, 0A 36000s 180000C
b) Sachant que la charge élémentaire d’un électron est d’environ |e| 1, 6.1019 C.
Pour trouver le nombre d’électrons n qui ont circulé, nous utilisons la formule :
n
Q
|e|
En remplaçant par les valeurs calculées et on trouve : n 1, 125.1024 électrons
6
1.4 Tension électrique
1.4.1 Définition
La tension électrique est une différence du potentiel électrique entre deux points d’un circuit.
La tension est mesurée avec un voltmètre qui la donne en Volt (V). Cette tension est représentée dans
un circuit électrique par une flèche dont l’extrémité désigne le potentiel le plus élevé.
UAB VA VB
1.5 Dipôle
On appelle dipôle électrocinétique tout système relié à l’extérieur uniquement par deux conduc-
teurs. On distingue deux sortes de dipôles :
7
1.6 Conducteur ohmique (Résistance)
1.6.1 Définition
Un conducteur ohmique est un dipôle linéaire passif dans lequel le passage d’un courant provoque
un effet thermique appelé effet de Joule. On lui donne souvent le nom de résistor. Le resistor est
modélisé par une résistance R qui est exprimée en Ohm Ω.
Remarque
* Le courant électrique qui traverse une résistance est de sens inverse à la tension à ses bornes.
* La caractéristique d’un conducteur ohmique est une droite passe par l’origine. Alors la résis-
tance est un dipôle linéaire passif.
* La résistance d’un fil cylindrique de section S et de longueur l et de résistivité ρ est :
1
R
G
ρ Sl σ1 Sl
8
1.7 Association des conducteurs ohmiques
* Des résistances sont montées en série s’elles sont traversées par le même courant et on a :
Re Σii1N Ri
* Des résistances sont montées en parallèle s’elles sont maintenues par la même tension et on a :
VA VB
R1I R2I ... RnI
VA VB
Re
VA VB VA VB ... VA VB
R1 R2 Rn
1
Re
R1 1
R2
...
1
Rn
1
1
Re
Σii1N R1
i
1
Re
RR1.RR2 PSomme
roduit
1 2
9
Dans le montage ci-contre, les deux résistances R1 et R2 sont en sé-
rie et parcourue par le même courant, donc par application de loi d’Ohm
Ve pR1 R2 qI. On a de même Vs R1 I.
Alors, Vs
R1
Ve .
R1 R2
Donc, la tension de sortie est une fraction de la tension d’entrée.
Remarque : Pour le cas où R1 R2 , Vs
Ve
: méthode
2
demi-tension utiliser pour déterminer les résistances de grandes valeurs
» tf
dW u.i.dt ñ W u.i.dt
ti
En continue :
W RI 2∆t ñ P RI 2
Application 3 : On considère un générateur de f.é.m. E 10V et de
résistance interne r 5Ω alimentant un résistor de résistance R 5Ω.
1- Déterminer la tension U aux bornes du résistor R et l’intensité I du
courant qui le traverse.
2- Calculer les puissances dissipées par effet Joule.
3- Calculer la puissance reçue par le générateur idéal de tension.
4- Faire un bilan de puissance pour l’ensemble du circuit.
10
Chapitre 2
1 Lois de Kirchhoff
Les lois de l’électrocinétique, connues sous le nom de lois de Kirchhoff, sont des applications de
deux lois de la conservation fondamentales : celle de la conservation de l’énergie (loi des mailles), qui
traite des tensions et celle de la conservation de la charge (loi des nœuds) qui traite des courants.
En un nœud d’un circuit, la somme des courants Ie qui y aboutissent est égale à la somme des
courants Is qui en repartent.
¸ ¸
Is Ie
De façon plus générale, La somme algébrique des intensités des courants électriques qui passent par
un nœud dans un circuit électrique est nulle :
Ņ
εk Ik 0
k 0
Exemple :
I1 I2 I5 I3 I4
Ou bien
I1 I2 I5 I3 I4 0
11
1.0.2 Loi des mailles
La somme algébrique des tensions le long d’une maille parcourue dans un sens déterminé est
nulle
¸
Uk 0
k
¸
εk U k 0
k
* Deux mailles sont dites indépendantes si elles n’ont pas de surface commune.
12
1.1 Utilisation des lois de Kirchhoff
Exemple :
Un réseau comprend un générateur de f.e.m E 120V et de résistance interne r 2Ω, un
moteur de f.c.e.m. E 1 100V et de résistance r1 10Ω, ainsi qu’une résistance R 38Ω. Calculer I1,
I2 et I3 , ainsi que la tension U VA VB .
Analyse de circuit :
Mise en équation :
13
Maille 1 [AGBRA] : R.I2 r.I1 E 0 p2 q
Maille 2 [ARBMA] : R.I2 E1 r1 .I3 0 p3 q
Résolution du système d’équations :
Il suffit de résoudre le système d’équation pour trouver l’intensité du courant, puis la tension
électrique pour chaque branche. Après résolutions on trouve :
L’utilisation des lois de Kirchhoff permet d’atteindre le résultat de manière certaine. Mais la résolution
d’un système d’équations linéaires devient difficile lors que le nombre d’inconnus est important. La
résolution de certain système d’équation nécessite l’utilisation des logiciels de calcul.
2 Théorèmes généraux
Dans un réseau de conducteur, l’intensité du courant dans chaque branche est la somme algé-
brique des courants dans cette branche que produirait chacun des générateurs agissant seul, on passive
les autres générateurs et on les remplacés par leurs résistances internes.
Pour appliquer ce théorème, on procède comme suit :
- On supprime successivement tous les générateurs sauf un,
- On calcul pour chaque branche tous les courants partiels,
- L’intensité de courant dans une branche donnée du circuit est la somme de toutes les intensités
partielles dans cette branche.
Exemple :
Nous allons calculer le courant I, à l’aide du théorème de superposition du circuit suivant :
14
On pose : R1 R1 R3 et R” R4 R5
On applique le diviseur de courant on obtient :
I 1 R R”R”r2 r I1
2 2
I1 pR 1 pr2 R”qE1
r1 qpR2 R” r2 q R2 pR” r2 q
Détermination de I” :
1
I” R R R1 r1 r I2
2 1
pr1 R1 qE2
I”
pR” r2 qpR2 R1 r1 q R2 pR1 r1 q
On en déduit que :
Tout circuit linéaire peut être modélisé par un générateur de f.é.m Eth en série avec une résistance
Rth .
Enoncé :
Pour calculer Eth et Rth , on débranche le circuit extérieur vu entre A et B, Eth est alors la
d.d.P. entre ces deux points à vide (I=0)et Rth est la résistance équivalente vue toujours entre A et
15
B.
Exemple :
sources de tension et par un circuit ouvert pour les sources de courant. Rth pr1 R1 q{{R2
Rth pr1
R2
R1 qR2
R1 r1
16
Eth R R2
R1 r1
E1
2
Calcul de l’intensité i
Eth E2
i
Rth r2
Remarque : les sources de courant sont remplacées par des circuits ouverts lors de calcul de
Rth .
Tout réseau linéaire constituant un dipôle en régime continu peut étre remplacé par un dipôle
équivalent constitué d’un générateur de courant IN et une résistance RN branchée en parallèle avec
cette source tel que :
• IN est le courant de court-circuit entre les deux bornes de ce dipôle (U = 0) ;
• RN est la résistance vue entre les deux bornes du dipôle après avoir rendu passives toutes les
sources indépendantes du réseau.
Procédure à suivre :
Partant du circuit initial, on veut appliquer le théorème de Norton entre deux nœuds A et B du
circuit :
17
- Débrancher la partie AB du circuit.
- Calculer RN la résistance de Norton (la résistance équivalente du circuit). RN résistance
mesurée entre A et B en l’absence de toute source idéale de tension ou de courant, on remplace les
sources de tension par des courts circuits et les sources de courant par des circuits ouverts.
- Rebrancher les sources de tension et de courant. Calculer l’intensité de Norton (intensité circulant
entre les deux nœuds A et B) à vide pUAB 0).
Remarque :
• Un générateur de courant idéal si RN Ñ 8 (ne consomme pas d’énergie)
• Un générateur de tension est idéal si RT h Ñ 0
• court-circuité un générateur de tension c’est le remplacer par un fil ; et court-circuité un géné-
rateur de courant c’est le remplacer par un interrupteur ouvert.
Exemple :
Calcul de RN :
R3 étant toujours débranchée, on court-circuite E, la configuration sera donc :
RN R1{{R2 RR1.RR2
1 2
Calcul de l’intensité IN :
IN RE
1
Calcul de I :
18
on applique la formule du diviseur de courant, ce
qui conduit à
I R RN R IN
N 3
RN RT h et ET h RT h.IN
Le théorème de Millmann n’est rien d’autre que la loi des nœuds exprimé en terme de potentiel.
On a : I1 I2 I3 I4 I5 I6 0
I1 V1 R VM G1pV1 VM q
1
V2 VM
I2 G2pV2 VM q
R2
V3 VM
I 3 G pV V q 3 3 M
R3
V4 VM
I4 R4
G4pV4 VM q
G1 pV1 VM q G 2 pV 2 V M q G 3 pV 3 V M q G 4 pV 4 V M q I 5 I6 0
On tire que :
°
VM I5 I6 G1 .V1 G2 .V2
G 1 G2 G3
G3 .V3
G4
G4 .V4
Gi .Vi εIi
°
Gi
d’une manière générale, soient deux points A et B reliés par n branches, constituées d’un générateur
Ei en série avec une résistance Ri on peut écrire
19
Ce théorème est très utile dans le cas d’un réseau électrique constitué de plusieurs branches en
parallèle.
Exemple :
0
E1
RE2
UAB R1
1 1
2 R3
1
R1 R2 R3
Il s’agit d’une technique pour manipuler des réseaux constitué uniquement des résistances. Elle
permet de transformer un réseau triangle en réseau étoile et inversement de la façon suivante :
Ra R R1 .R2
R2 R3
, Rb R R2 .R3
R2 R3
, Rc R R3 .R1
R2 R3
1 1 1
R1 Ra.Rb Rb .Rc
Rb
Ra .Rc
, R2 Ra.Rb Rb .Rc
Rc
Ra .Rc
, R3 Ra.Rb Rb .Rc
Ra
Ra .Rc
20
Chapitre 3
Régime transitoire
1 Introduction
En physique, un régime transitoire est le régime d’évolution d’un système qui n’a pas encore
atteint un état stable ou un régime établi (permanent ou périodique). Un régime transitoire peut
apparaître lors d’une modification d’un système. Il peut être caractérisé par un taux d’amortissement,
un temps de relaxation ou encore un facteur de qualité. Au contraire le régime permanent est un
régime dans lequel ces grandeurs peuvent dépendre du temps, les variations étant permanentes au
cours du temps ; exemple : régime permanent sinusoïdal.
Pour un circuit électrique un régime transitoire apparaît par exemple à l’ouverture ou à la
fermeture d’un interrupteur, à la modification de la tension ou de l’intensité délivrée par un générateur,
au passage d’un signal continu à un signal périodique. Il prend la forme d’un régime apériodique ou
d’un régime pseudopériodique
Notez bien que les grandeurs constantes seront notées en lettres majuscules ; les grandeurs
variables seront notées en lettres minuscules.
1.1 Définitions
21
Schéma pour le condensateur dans un circuit élec-
trique :
1- Associations de condensateurs
* Association parallèle ( somme des charges )
L’association en parallèle induit une augmentation de la surface des armatures donc :
d’une manière générale, la capacité équivalente pour N condensateurs en parallèle est égale à la
somme des capacités.
Ņ
Céq Ci
i 1
Ņ
1 1
i1 i
Céq C
22
2- Puissance et énergie stockée dans un condensateur
La puissance reçue par le condensateur (de manière algébrique) est :
1 2
PC uC .i uC dq
dt
CuC
uC
dt
d
dt
Cu
2 C
Une bobine est un dipôle constitué par un enroulement cylindrique d’un fil conducteur. Chaque
boucle de conducteur est appelée spire. Une bobine possède une inductance, et son unité est le Henry
1- Associations d’inductances :
* Association parallèle
L’association en parallèle de bobines d’inductances Li est équivalente à une unique bobine d’inductance
Léq telle que :
Ņ
1 1
i1 i
Léq L
* Association série
L’association en série de bobines d’inductances Li est équivalente à une unique bobine d’inductance
Léq telle que :
23
Ņ
Léq Li
i 1
1 2
PL uL.i L dt
di
.i
d
dt 2
Li
PL dE
dt
L
soit EL 12 Li2
Rappelons les relations entre uptq et iptq pour les dipôles passifs usuels.
- Résistances
La loi d’Ohm donne : uptq R.iptq, R en ohms ( Ω)
- Inductances
»
diptq 1
De la loi de Lenz, on tire : uptq L , iptq uptqdt, L en henrys (H)
dt L
- Condensateurs
»
duptq 1
De dq ptq C.duptq, on tire : iptq C , uptq iptqdt, C en farads (F)
dt C
1.3 Remarque
*Les circuits étant linéaires, toute grandeur électrique x(t) est décrite par une équation différen-
tielle linéaire à coefficient constant.
*On détermine les constantes d’intégration grâce aux conditions initiales
*On appelle échelon de tension e(t) défini par :
24
$
'
'
'
'
'
'
& E si t ¡ 0
eptq
'
'
'
'
'
'
% 0 si t 0.
1
duC2
dt
0 ñ RC uC2
E
RC
ñ uC2 E
t
La solution générale de l’équation (*) s’écrit donc : uC ptq Be τ E
Détermination de la constante en écrivant la condition initiale imposée au circuit, à savoir la continuité
25
de la tension aux bornes du condensateur : uC pt 0 q uC pt 0q 0.
Il vient B E 0 ñ B E
La solution de l’équation différentielle complète
s’écrit :
t t
uC ptq Ee τ E ô uC ptq E p1 e τ q
1
uC ptq 0 ñ uC ptq 0
duC duC
RC
dt dt RC
t
Cette équation différentielle du premier ordre a pour solution : uC ptq Ee τ
2.2 Résumé
Les principaux résultats pour un circuit RC sont regroupés dans ce tableau, aussi bien concernant
la charge que la décharge du condensateur.
26
3 Étude d’un circuit RL série
i
di R E
dt L L
La solution de cette équation différentielle ; en posant τ RL et en tenant compte que le courant qui
traverse une bobine est continu alors on trouve que :
t
iptq p1 e τ q
E
R
27
La tension aux bornes de la bobine idéale est :
t
uL ptq L Ee τ
di
dt
3.2 Résumé
Les principaux résultats pour un circuit RL sont regroupés dans ce tableau, aussi bien concernant
l’établissement du courant que sa rupture.
28
4 Circuit (RLC) série :
Comme i C
duc
, on a :
dt
d2 uc
LC 2
dt
RC
duc
dt
q
C
E
Cette équation diérentielle est une équation du second ordre à coefficient constant, le circuit RLC série
est appelé circuit du second ordre.
Nous allons nous intéresser dans un premier temps au comportement du circuit lorsque le conden-
sateur à été préalablement chargé sous la tension E du générateur, et lorsqu’il se décharge dans la
bobine et la résistance.
L’équation diérentielle correspondant à ce régime libre (appelé aussi régime propre) est la sui-
vante :
uL ptq uR ptq uc ptq 0
À partir de la loi d’Ohm et de la relation liant la tension aux bornes de l’inductance et l’intensité du
d2 uc
uc 0 .
duc
courant, cette relation devient : LC 2 RC
dt dt
Pour alléger la notation, la dépendance en temps est omise. $
'
'
'
'
d2 uc 1
'
'
& uc tp 0q E
dt2
R duc
L dt LC
uc 0 avec les conditions initiales :'
'
'
'
'
'
% i tp 0q 0
L’équation différentielle vérifiée par la tension au borne du condensateur est du deuxième ordre
à coefficients constants avec un second membre nul. Pour résoudre cette équation, on pose λ
R
le
2L
1
cœfficient d’amortissement (plus ce facteur sera grand, plus l’amortissement sera élevé) ainsi ω02
LC
pulsation propre.
29
Pour caractériser ce circuit, on utilise souvent une autre grandeur appelée facteur de qualité.
Elle est reliée à toutes les grandeurs dont on vient de parler :
1
Q Lω 0
RCω0 R
On trouve :
u:c
2λu9c ω02 uc 0 pq
Donc il faut chercher les racines de l’équation caractéristique associée :
r2
2λr ω02 0
b b
r1 λ λ2 ω02 et r2 λ λ2 ω02
r1 Aer t 1
Ber2 t
Les racines étant toutes deux négatives, on s’assure que la solution uc ptq ne tend pas vers l’infini, cela
n’aurait pas de signification physique.
On peut utiliser les conditions initiales pour expliciter les constantes A et B. C’est parce que
le circuit est du deuxième ordre qu’existent ces deux constantes et qu’il faut deux conditions initiales
pour les déterminer.
30
donc l’expression de la tension aux bornes du condensateur est
uc ptq e
r2 E r1 t r1 E r2 t
r2 r1 r2 r1
e
1
Lorsque Q , il n’y a pas d’oscillations électrique
2
car l’amortissement est trop fort.
la figure ci-contre présente la tension aux bornes du
condensateur en régime apériodique libre du circuit
RLC série
r1 r2 λ
La solution de l’équation diérentielle (*) s’écrit donc :
Le régime critique étant le premier régime apériodique, l’allure de la courbe est identique à celle du
régime apériodique, le "retour à l’équilibre" se fait plus rapidement.
Si ∆1 0 alors λ ω0 ô Q ¡ 12
Racines du polynôme
Le polynôme admet deux racines complexes conjuguées. Si on pose ω 2 ∆1 :
r1 λ jω et r2 λ jω
31
La solution de l’équation diérentielle (*) s’écrit donc :
r1 Aer t
1
Ber2 t
32
4.4 Réponse du circuit RLC série à un échelon de tension : régime forcé
Étudions la charge du condensateur de capacité C à
travers une bobine d’inductance L et une résistance
R à l’aide d’un générateur de tension continue de
fem E (schéma ci-contre). Le circuit est fermé à t
= 0. L’équation différentielle vérifiée par uc ptq est :
d2 uc
LC
dt 2
RC
duc
dt C
q
E pq
avec à uc p0q 0 et ipt 0q 0, car à t = 0 le condensateur est déchargé et aucun courant ne circule
dans le circuit.
Cette équation est du second ordre à coefficients constants avec second membre constant. Pour
résoudre une telle équation, il faut :
– résoudre l’équation homogène sans second membre : u1 ptq
– trouver une solution particulière u2 ptq de l’équation avec second membre
La solution de l’équation avec second membre est : uc ptq u1ptq u2 ptq. Cherchons la solution
particulière u2 ptq de (**) de la même forme que l’excitation, c’est-à-dire constante :
2
u2 ptq U ñ LC ddtU2 E ñU E
dU
RC U
dt
Trois régimes sont observés suivant l’expression de u1 ptq. Les constantes A et B sont obtenues grâce
aux conditions initiales.
33
Chapitre 4
1.1 Introduction
Dans les premiers chapitres d’électrocinétique, nous avons travaillé sur les régimes transitoires
des circuits comportant conducteur ohmique, bobine et condensateur : on leur appliquait un échelon
de tension et regardions l’évolution de la tension et/ou de l’intensité.
Nous allons garder les mêmes circuits, mais cette fois-ci leur comportement sera étudié dans le
cas d’un régime variable (les tension et intensité varient au cours du temps) permanent sinusoïdal (ces
variations sont périodiques).
Après avoir défini les grandeurs électriques en régimes variables, on introduira la notation com-
plexe qui est un outil d’aide à la résolution des équations. Il sera alors temps de parler des résonances
du circuit RLC
34
?
avec r |z| a2 b2 son module et θ son argument.
»T
1
<x(t)>= xptqdt
T 0
• Expression de la valeur efficace d’une fonction périodique Soit xptq une grandeur périodique de
35
période T . On note Xef f sa valeur efficace
d
»T
a 1
Xef f x2 pt q ¡ T
x2 ptqdt
0
Remarques
-La valeur moyenne d’un signal sinusoïdal est nulle : uptq ¡ 0.
-la valeur efficace de xptq Xm cospωt ϕq vaut Xef f X?m2
»
uc ptq
i pt q C
dt
ñ ucptq C1 iptqdt
Im
Cω
sinpωtq
Im
Cω
cospωt q
π
2
iptq
uL ptq L ñ uLptq LωIm sinpωtq LωIm cospωt q
π
dt 2
36
La tension uL ptq est en avance de iptq par rapport au courant iptq.
Dans le cas du condensateur et de l’inductance, il n’y a plus proportionnalité entre le courant
iptq et la tension uptq. Par suite, dans un circuit comportant des condensateurs et des inductances, il
existe un déphasage ϕ de la tension par rapport au courant.
e j 2
π
π2 1
uC ptq jCω iptq
Im j ωt
e Im ejωt
Cω Cω
– d’une inductance :
uL ptq LωIm ej Lωej jLωiptq
π π
ωt 2 2 Im ejωt
Le tableau regroupe les valeurs d’impédance pour les dipôles linéaires élémentaires :
37
– Représentation de Fresnel :
l’amplitude complexe U de la tension aux bornes des dipôles linéaires élémentaires et sa représentation
dans le plan complexe, est reportée dans le tableau ci-dessous :
»
diptq 1 dq ptq
L iptqdt Riptq eptq avec iptq
dt C dt
ou
d2 iptq diptq 1 deptq
L R iptq
dt dt C dt
Comme eptq est une fonction sinusoïdale de pulsation ω, on peut choisir une solution particu-
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lière de l’équation complète de la forme : iptq Im cospωt φq. Nous pouvons résoudre l’équation
différentielle en utilisant la notation complexe : eptq Em ejωt et iptq Im ejφ ejωt
L’équation devient : eptq Ziptq
L’impédance complexe du dipôle série est la somme des impédances complexes de chaque élément
1 1
Z ZR ZL ZC R jCω
jLω R j pLω
Cω
q
On tire que : d
2
1
Z |Z | R2 Lω
Cω
dZ
Cherchons si Z présente un extremum, pour cela calculons
dω
1
pLω Cω1 qpL q
dZ
dω
d
Cω 2
2
R2 Lω 1
Cω
1
dZ
dω
0 ñ Lω0 Cω 0 ô ω0 ? 1
0 LC
39
dimension
1
Q RCω
Lω0
R 0
Im ejφ R Em
j pLω 1
q
Cω
Si on note :
1
Z R j pLω
Cω
q |Z |ejθ Zejθ
Alors :
Im ejφ Ze
Em
jθ
EZm ejθ soit φ θ et Im EZm
L’intensité maximale vaut donc :
Im d
Em
2
R2 Lω 1
Cω
Lω Z Cω ; Lω R Cω
1 1
cos θ RZ ; sin θ tan θ
Lω 1
tan φ Cω
, et cos φ cos θ
R
40
- La bande passante, notée ∆ω, en rad.s1 , corres-
pond aux pulsations pour lesquelles l’amplitude de
l’intensité Im pω q est supérieure ou égale à ? ñ
Imax
2
∆ω 1
ω0
Lω Q .
R
0
La bande passante ne dépend que des caractéristiques propres du circuit RLC. Quand la ré-
sistance R est faible, le facteur de qualité Q est grand, la bande passante étroite et la résonance en
intensité aiguë.
Par contre, lorsque la résistance est élevée, le facteur de qualité Q est faible, la bande pas- sante large
et la résonance floue.
Considérons un circuit comportant des générateurs et des récepteurs. Pour un de ces dipôles, la
puissance électrique instantanée, notée p, est définie comme le travail électrique échangé pendant une
unité de temps.
La puissance instantanée est égale au produit de la tension aux bornes du dipôle et de l’inten- sité du
courant qui le traverse :
41
Si uptq Um cospωt φu q et iptq Im cospωt φi q alors :
p(t)=u(t)*i(t)=Um cospωt φu q Im cospωt φi q
Or
1
cos a cos b pcospa bq cospa bqq
2
donc
pptq cosp2ωt φi q cospφu φi q
Um Im
φu
2
La puissance instantanée oscille deux fois plus vite que la tension et l’intensité (pulsation 2ω ).
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