Rapport Phase I Parcours DRAMS
Rapport Phase I Parcours DRAMS
Rapport Phase I Parcours DRAMS
Royaume du Maroc
Marché 22/2019
PHASE 1
1. INTRODUCTION .............................................................................. 1
2. CONTEXTE : ANCRAGE AVEC LA POLITIQUE DU PLAN MAROC VERT .............. 3
2.1 Problématique de l’activité pastorale : Aménagement et gestion des
terrains de parcours dans la zone 4
3.5 Évaluation pastorale des plantations dans les zones du projet SMAP ;
Réalisée par Ali Ferchichi ; Mohammed Yessef ; Oumelkheir Belkheiri 33
5.2 Back-stopping 79
6.2 Rapportage 84
1. INTRODUCTION
Les parcours représentent un patrimoine national d’une grande importance écologique, économique
et sociale pour le pays. Ces parcours constituent le principal fournisseur du marché national en viande
rouge ovine, cameline et caprine, et la principale source de revenu pour près d’un million de familles à
travers le Maroc (Direction d’Elevage 1992).
Ces parcours couvrent, à l’échelle nationale, une superficie de l’ordre de soixante-deux millions (62
millions) d’hectares dont neuf millions (9 millions) relève du domaine forestier et alfatier. Le reste de
ces terrains de parcours, (53 millions d’hectares), se trouve située à des étages bioclimatiques semi-
arides, arides et sahariens (Mhirit et Benabid 1980).
Cette production sur parcours, constitue un mode de production vulnérable qui met en jeu l’interaction
entre l’homme (sans organisation sociale et professionnelle), l’espace, les ressources en eau (très
limités et fortement sollicitées) et l’animal (moins performant avec insuffisance de programme sanitaire
et génétique).
Cette vulnérabilité est amplifiée par les conditions édapho-climatiques devenues de plus en plus
sévères ainsi que du statut foncier de ces terrains et la déperdition des anciennes pratiques de
pacage notamment la transhumance (mouvements devenus irréguliers et n’obéissent plus aux
calendriers essentiellement saisonniers comme auparavant). Ce mode d’utilisation des terres qui est
la transhumance a été lié à une pratique ancestrale obéissant jadis à des accords coutumiers entre
les ayants droit et les nomades. L’élevage, pratiqué dans le cadre de ces accords, a connu plusieurs
changements ayant abouti à un dysfonctionnement du mode d’utilisation et de gestion de l’espace
pastorale et ceci à cause :
De la diversification des acteurs et des objectifs (parmi les propriétaires, souvent des
investisseurs non éleveurs et statistiques du cheptel en général non déterminées avec
exactitude),
En somme, les besoins pressants des populations et de leur bétail ainsi que la sévérité du climat
conjugués aux changements opérés dans la société et dans les usages multiples au sein de l’espace
à vocation pastorale, engendrés par des enjeux économiques et sociaux, ont conduit à la rupture de
ces relations coutumières et ancestrales entre les populations locales et les éleveurs venants d’autres
régions.
Ces changements semblent aujourd’hui à l’origine de conflits de pacage entre les ayants droit d’un
territoire donné et des transhumants venants de régions limitrophes ou même lointaines
particulièrement lors des périodes de fortes disettes.
Conscient de tous ces enjeux, le Département de l’Agriculture a initié la réforme des instruments
d’action et le renforcement de l’arsenal juridique et institutionnel régissant les modes d’utilisation,
d’aménagement et de gestion des terrains de parcours et la régulation des flux des transhumants.
A cet effet, le Département de l’Agriculture s’est attelé à préparer et mettre en œuvre la nouvelle loi
113-13 relative à la transhumance pastorale, à l'aménagement et la gestion des espaces pastoraux et
sylvo-pastoraux. Cette nouvelle loi pastorale a pour ambition de :
Contribuer à la sécurisation de l’assiette foncière pastorale contre toutes les formes et pratiques
destructrices des ressources pastorales;
Réguler les flux des transhumants en vue de tirer profit des avantages associés à la
transhumance et de réduire les impacts négatifs qui lui sont associés (exploitation rationnelle
des ressources pastorales et réduction/atténuation des conflits).
C’est donc dans ce cadre global que la Direction Régionale de l’Agriculture de Marrakech - Safi
prévoit la réalisation de cette étude dans le but de réaliser les investigations nécessaires pour
identifier, délimiter, caractériser et inventorier les espaces pastoraux et sylvo-pastoraux, ainsi que
décrire et analyser les modes d’usage de ces espaces.
Conscient de l’importance de cette étude pour l’aboutissement des objectifs de création des espaces
pastoraux et sylvo-pastoraux dans la zone d’action de la Direction Régionale de Marrakech - Safi,
Notre bureau d’étude « ADI » a transcrit cette ambition et ces attentes en exigences élevées au
personnel chargé de cette étude.
La présente note décrit l'approche générale que nous comptons adopter tant sur le plan
organisationnel que sur le plan technique pour réussir cette mission d’ETUDE DE DELIMITATION,
D’INVENTAIRE ET DE CARACTERISATION POUR LA CREATION DES ESPACES PASTORAUX
ET SYLVO-PASTORAUX DANS LA REGION DE MARRAKECH - SAFI.
2. CONTEXTE : ANCRAGE AVEC LA POLITIQUE DU PLAN MAROC VERT 3
Pour permettre aux parcours de jouer pleinement leur rôle dans le développement de l’élevage et de
freiner le processus de leur dégradation, le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime du
Développement Rural et des Eaux et Forêts a procédé à l'élaboration de divers programmes et
stratégies d'interventions pour stopper ou atténuer cette tendance vers la rupture de l'équilibre des
écosystèmes naturels. Face à cette problématique, plusieurs projets de recherche et de
développement ont été exécutés dans divers écosystèmes et ce dans l'espoir de rétablir l'équilibre
écologique, restaurer et reconstituer les ressources naturelles en phase avancée de dégradation.
Dans cette optique, l'état a tracé une stratégie de développement de l'élevage et des parcours qui
consiste en :
La facilitation de l'octroi de crédit aux associations et coopératives pour acheter les aliments de
bétail ;
De plus, et dans le cadre de la nouvelle politique agricole du Maroc et en particulier le Pilier 2 du Plan
Maroc Vert, l'Union Européenne (UE) et le Maroc ont signé une convention de financement du
Programme d'Appui Budgétaire à la Politique Sectorielle Agricole (PAPSA). Ce Programme vise la
dynamisation et le renforcement des performances de l'agriculture marocaine dans le but de la rendre
plus compétitive et plus respectueuse de l'environnement et de contribuer davantage à la sécurité
alimentaire nationale. Son objectif spécifique est de mettre à niveau durablement les filières agricoles
les plus proches des petits agriculteurs en promouvant l'amélioration des bases productives et la
gestion durable des ressources naturelles. Ce programme concerne quatre filières dont la viande
rouge ovine et les truffes qui sont directement liées aux terrains des parcours qui constituent leur base
productive.
2. CONTEXTE : ANCRAGE AVEC LA POLITIQUE DU PLAN MAROC VERT 4
Aussi, les orientations de la journée tenue à Agadir le 3 Juillet 2013, autour de la problématique de la
transhumance et dont l’ADI a présenté les résultats de l’étude « Impact de la transhumance sur
l’arganeraie » lancée par l’ANDZOA, et ce, en présence de Monsieur le Ministre de l’Agriculture
et de la Pêche Maritime du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Monsieur le Haut-
commissaire aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification et d’autres partenaires,
ont constitué le cadre commun, judicieux et cohérent d’orientation pour l’élaboration d’un programme
stratégique et ambitieux pour le développement des parcours et la régulation des flux des
transhumants au niveau de la majorité des parcours présahariens et sahariens du Royaume couvrant
ainsi, 6 grandes Régions à savoir : L’Oriental, Meknès Tafilalet, Souss Massa Drâa, Guelmim Es-
Smara, Laâyoune- Boujdour- Sakia El Hamra et Oued Eddahab Lagouira.
Ledit programme a été scindé en deux sous-programmes dont un prioritaire financé dans le cadre
d’un Don Qatarien et concerne les deux Régions de Souss Massa Drâa et Guelmim Es-Smara et
l’autre complémentaire couvrant le reste des Régions suscitées.
La pression animale dans la zone de la DRA constitue une vraie menace pour la durabilité des
ressources pastorales. Cette pression est le concours de plusieurs conditions :
Coutumières (la déperdition ou le dérèglement des anciens modes d’utilisation des ressources
pastorales et hydriques notamment la transhumance).
Cependant, cette pratique a connu une évolution récente facilitée par les moyens de transport et de
communication engendrant ainsi des mouvements en masse et occasionnant de fortes concentrations
des troupeaux sur les sites les plus productifs conduisant en général à leurs dégradations souvent
irréversibles.
Dans cette vision, la présente étude consiste, tout en intégrant le phénomène de transhumance des
troupeaux, à promouvoir cette activité par le biais :
D’atténuation des conflits entre les usagers par la mise en place d’un système de gestion
adéquat qui prend en compte les potentialités, les contraintes aussi bien sociales, climatiques
que pastorales et zootechniques.
L’importance de cette zone d’intervention réside dans le fait qu’elle constitue un espace très sollicité
par divers usagers, et c’est dans cette optique que la problématique d’aménagement et de gestion de
cette activité pastorale s’imposent avec acuité dans la région.
2. CONTEXTE : ANCRAGE AVEC LA POLITIQUE DU PLAN MAROC VERT 5
La Région de Marrakech-Safi s’étend sur une superficie de 41 404 Km², soit 6 % du territoire national.
Elle est limitée au Nord par la région du grand Casablanca-Settat, au Sud par la région de Souss-
Massa, l’Est par la région de Béni Mellal-Khénifra et l’Ouest par l’Océan Atlantique.
La région est caractérisée par un cadre géographique très varié composé de 5 zones naturelles :
La zone de plateaux qui comprend les plateaux de Rehamna et Bahira, présentant une
topographie en relief d’altitude modérée ;
2. CONTEXTE : ANCRAGE AVEC LA POLITIQUE DU PLAN MAROC VERT 6
La zone des plaines : elle englobe les plaines du Haouz central, de Rehamna puis Tassaout
Amont et Aval et la plaine de Abda qui possède de bons sols (tirs), un climat semi-aride à
influence océanique et présente un potentiel agricole élevé. Elle est néanmoins pauvre en
ressources en eau souterraine que l’on ne trouve que dans quelques nappes perchées du
plioquaternaire.
Les bassins : Il s’agit essentiellement du Bassin d’Essaouira-Chichaoua qui est constitué par
des dépressions et des élévations sous forme de terrains de céréaliculture ou de parcours ;
La chaine de Jbilets : c’est une zone de montagne d’altitude modérée très limitée ;
La zone de montagne qui englobe une bonne partie de montagnes du Haut Atlas caractérisée
par des altitudes fortes et moyennes avec la présence du point culminant Jbel Toubkal, dont
l’altitude atteint 4165 m. Cette zone concentre des potentiels importants en eau.
La région dispose, également, de ressources en eau souterraines à différentes profondeurs qui lui
permettent de subvenir aux besoins de l’irrigation et qui constituent potentiellement un atout important
pour son développement socio-économique.
Le climat de la région se distingue par une variabilité apparente (température estivale moyenne des
maxima 37.7c° et des minima 4.9c°) avec une pluviométrie faible et irrégulière. La pluie varie de
800mm en région de montagne à 190mm dans la plaine. Il reste soumis aux influences de l’Océan
Atlantique et aux altitudes très élevées du Haut Atlas. Le caractère aride et semi-aride domine dans
toute la région, le subhumide apparaît seulement dans le haut atlas à une altitude comprise entre
1500 et 2000m. Presque la moitié de la superficie régionale présente des précipitations inférieures à
300 mm/an en moyenne dans la chaîne atlasique. Les basses températures permettent des
précipitations de flocon de neige à partir de 2500m d’altitude.
Le réseau hydrographique de la région comprend un grand bassin versant, celui du Tensift, et une
partie du bassin versant d’Oum Er Rbia, formés par plusieurs sous-bassins versants et drainant le
versant Nord du Haut Atlas, avec des apports d’origine pluvionivale.
Les eaux des Oueds, dont le volume est évalué à 23,64 m3/s, sont captées à la sortie de la montagne
par des séguias et ne coulent que rarement dans les plaines lors des crues. Les plus importants
affluents de l’Oued Tensift sont constitués des Oueds N’Fis, R’dat, Zat, Ourika,Rhéraya et Assif El
Mal.
La partie orientale de la Région, relevant de la zone d’action de l’Agence de Bassin d’Oum Er Rbia,
est drainée par le système hydrographique des Oueds Tassaout - Lakhdar, leur régime est moins
irrégulier que ceux des affluents de l’Oued Tensift. Ils présentent un débit moyen annuel respectif de
11,7 et 16,1 m3/s.
La plaine centrale reçoit un certain nombre de petits Oueds irréguliers qui descendent des collines de
Rehamna et Youssoufia et qui convergent vers la région de Sidi Bennour (oued Aouja, M’tal, Farhi,
Bouchane,…).
2. CONTEXTE : ANCRAGE AVEC LA POLITIQUE DU PLAN MAROC VERT 7
Les ressources en eau de surface sont irrégulières et inégalement réparties. Les montagnes
constituent le château d'eau des écoulements de surface. Les apports moyens annuels sont évalués à
près de 824,5 Mm3 . Ces apports varient entre un minimum de 116 Mm3 et un maximum de l'ordre de
2 677 Mm3 . En outre, le bassin de Tensift bénéficie d'un transfert de l'ordre de 300 Mm3 à partir du
bassin de l'Oum Er Rbia destinés à l'alimentation en eau de la ville de Marrakech et à l'irrigation dans
le Haouz central.
Les forêts de la région de Marrakech–Safi s’étendent sur une superficie de 721.876 hectares, ce qui
représente 22,6% du total national, dont près de 65.120 hectares de plantations artificielles forestières
et fruitières en DRS (Défense et Restauration des Sols). Le taux de couverture forestière se situe
dans les zones forestières de montagne autour de 43 % avec une moyenne de 22 % pour toute la
région. Le caractère montagneux de la chaîne atlasique lui confère une vocation pastorale et
forestière. Le Haut Atlas est le domaine des massifs forestiers du chêne, de l’arganier, du thuya et des
autres conifères. La province d’Essaouira, qui s’étend sur environ 663.000 hectares est parmi les
provinces les plus boisées du Royaume; son domaine forestier est d’une superficie d’environ 275.700
hectares et il est couvert d’arganier, du thuya, de genévrier et d’autres espèces conférant à cet
espace une biodiversité et un potentiel cynégétique exceptionnels. Par contre, les provinces d’El
Kelâa des Saraghna et de Safi ne présentent qu’une superficie forestière d’environ 3000 hectares et
20 696 hectares.
Si le secteur agricole constitue le principal moteur de l’économie nationale, ce constat est aussi
valable pour la région. En effet, ce secteur absorbe presque 53% de la population active de la région.
Le poids de la région au niveau national est important puisque elle détient 22% de la surface agricole
utile du pays), ce qui la place en première position selon l’importance de cette surface. La SAU18 de
la région représente 48,6% de la superficie totale régionale (1 904 363 hectares). Par province, El
Kelâa des Saraghna détient 31% suivie par Safi et Chichaoua avec respectivement 30% et 15%. Les
superficies irriguées sont de l’ordre de 301 277 ha, soit près de 16% de la SAU régionale et 24% de la
SAU irriguées au niveau national, ce qui montre son importance dans la région. La caractéristique de
la vocation agricole de la région est à dominante agro-sylvo-pastorale. Du point de vue occupation
des sols, les cultures céréalières prédominent avec près de 78% de la SAU. Viennent ensuite, loin
derrière, les plantations fruitières, les fourragères et maraîchères, avec respectivement 9,5%, 1,8% et
1,2% de la SAU. La part des terres en jachère est relativement importante 8,8% de la SAU. La
contribution de la région à la production céréalière nationale demeure importante, elle était de l’ordre
de 14% lors de la campagne 2011-2012.
La province d’El Kelâa des Saraghna vient en tête avec une production de 36% et totalise avec
Marrakech la production de 66% de la région. Les périmètres irrigués dans la zone d’action de
l’Agence Hydraulique du Bassin de Tensift sont caractérisés par l’importance de l’irrigation en PMH
(petite et moyenne hydraulique) et l’irrigation privée avec plus de 250.000 hectares cultivés, ce qui
représente la plus importante superficie des Agences de bassin marocaines. Les périmètres de la
grande hydraulique du Haouz qui s’étendent actuellement sur 41 mille hectares dépendent à raison de
plus de 70% des eaux transférées à partir du bassin de l’Oum Er Rbia. La zone d’action de l’ORMVAH
(Office Régional de la Mise en Valeur Agricole du Haouz) comprend : la préfecture de Marrakech (8
communes), la province d’Al Haouz (11 communes), la province d’El Kelâa des Saraghna (42
communes) et la province d’Azilal avec une seule commune. Cependant, les performances des
2. CONTEXTE : ANCRAGE AVEC LA POLITIQUE DU PLAN MAROC VERT 8
productions agricoles sont très dépendantes des aléas climatiques ; les fluctuations pluviométriques
se traduisent par des variantes énormes des rendements ce qui rend, de manière générale, les
projections dans ce domaine peu fiables.
L’élevage constitue l’une des sources les plus importantes des revenus de la population rurale de la
région, l’effectif du cheptel est de l’ordre de 5118 milliers de têtes et représente 18% de l’effectif total à
l’échelle nationale.
Pendant les années sèches, en plus de la pénurie de fourrage sur les terrains de parcours, se pose le
problème de l’abreuvement du cheptel, les efforts louables reconnus par les éleveurs vis-à-vis des
interventions des services de l’agriculture demeurent insuffisants et aussi bien en terme du nombre de
points d’eau et fourrages fixe que mobile.
Entre autres, la succession des périodes de sécheresses et les transformations radicales dans les
moyens de transports des animaux (introduction des camions), avec le développement des moyens
de communication (téléphonie portable)… constituent des contraintes majeures touchant
profondément le cœur de l’élevage extensif. Et ce, en l’absence d’un arsenal juridique adéquat
permettant la prise en compte des différentes mutations qu’a connu le mode de gestion et
d’exploitation des parcours.
D’un autre côté, on assiste à l’affrètement des institutions traditionnelles chargées de la gestion des
parcours face à l’apparition de nouvelles organisations professionnelles incapables de prendre la
relève, ce qui rend primordial et même condition sine qu’a non de la réussite du programme leur
restructuration.
Les mouvements du cheptel se caractérisent par une mobilité à l’intérieur de la zone d’intervention et
une mobilité entre les régions limitrophes (transrégionale).
Ces mobilités sont dictées en général par les conditions climatiques procurant aux troupeaux fourrage
et eau. Les petits ruminants sont en général transportés par des camions jusqu’aux lieux de pacage
alors que les dromadaires transitent par voie terrestre.
La zone d’intervention du programme est considéré comme une zone de transition entre les parcours
sahariens (de Tan-Tan jusqu’à Dakhla) et l’arganeraie. Cette dernière constitue une zone de
prédilection pour les éleveurs, qui à cause de ces fortes concentrations animales a vu la naissance de
conflits sérieux entre les transhumants et ayants de droit dans cet écosystème.
Le Ministère de l’Intérieur par le biais de l’autorité locale. Cette dernière joue un rôle important
pour accéder à la population et pour l’organisation des séances et des ateliers de travail avec
les bénéficiaires ;
L’Agence du Bassin Hydraulique en tant que fournisseur d’eau et gestionnaire des ressources
en eau dans la zone d’intervention du programme ;
Les représentants des éleveurs qui seront impliqués dans l’ensemble des étapes de réalisation
du programme afin de concrétiser l’approche participative visée dans le cadre de ce
programme ;
La mission est appelée à considérer l’ensemble des acteurs et intervenants sur l‘étude en :
En précisant les outils de travail tant sur le plan technique que sur le plan social et en facilitant
l’accès à l’information pour une meilleure synergie entre les différents intervenants.
3. CAPITALISATION DES ACQUIS : SYNTHESE DES CARACTERISTIQUES PASTORALES ET SYLVO- 10
PASTORALES DE LA REGION DE MARRAKECH-SAFI
Les espaces forestiers remplissent un rôle extrêmement important de réserve fourragère, et ce rôle
est d'autant plus vital quand les conditions climatiques saisonnières sont plus défavorables. La forêt
constitue ainsi un pâturage permanent étant donné que les terrains de parcours hors forêt, fortement
anthropisés, sont devenus très pauvres et ne répondent plus aux besoins du cheptel.
Concernant les projets et études à portée restreinte et très ponctuel dans l’espace, il y’a lieu de
signaler que plusieurs communes rurales dans la région ont fait l’objet de petits projets intégrés
étudiant plusieurs aspects qui touchent aux ressources naturelles (eau, sol, végétation), à l’élevage, à
l’agriculture et au mode de vie des populations locales et leurs relations avec leur milieu sous ses
différentes composantes précitées.
Dans ces études, les renseignements apportés en général sont plutôt qualitatifs. La quantification par
exemple des ressources pastorales en matière de cartographie, de composition botanique et de
production en phytomasse n’est pas précisée.
Succinctement, nous présentons, selon l’information disponible, l’essentiel des résultats obtenus dans
la région.
L’arganier est une essence spécifiquement marocaine, à affinités tropicales ; c’est un arbre à usage
multiple et unique espèce de son genre. L’arganier couvre actuellement 870 000 ha, représentant
environ 17 % de la superficie forestière nationale. Parmi les espèces forestières, il vient en seconde
position après le chêne vert et est équivalent au thuya. Il est principalement localisé dans le sud-ouest
marocain où il occupe 70% de la superficie boisée.
L’arganier constitue ainsi, pour ses qualités fourragères un espace pastoral exploité par les troupeaux
transhumants selon une organisation socio-territoriale particulière.
Malgré ces droits de jouissance, il a été constaté que les populations riveraines ne respectent pas la
réglementation par des abus qui se traduisent par une dégradation importante de l’arganier. Ce
problème prend plus d’ampleur avec la croissance démographique et l’augmentation de la demande
sur les produits de la forêt surtout durant les années de sécheresse.
L’utilisation des ressources sylvo-pastorales de l’arganeraie, assuré par la loi aux usagers ayants droit
correspond à une pratique fortement ancrée dans le mode de vie des populations locales. Il existe un
système intégré Elevage / Culture / Arganier avec principalement les caprins et les ovins. Cet élevage
est en grande partie encadré, par des règles coutumières, même si celles-ci connaissent parfois des
difficultés de mise en œuvre sur certains territoires.
Il existe, par ailleurs, une autre forme d’élevage par transhumance liée à une pratique ancestrale du
nomadisme sur une partie du territoire de l’arganeraie. Elle concerne essentiellement des troupeaux
de camelins (parfois mixte) qui séjournent dans certaines zones de l’arganeraie. Cette pratique,
obéissant à des accords coutumiers entre les ayants droit et les nomades, commence ces dernières
décennies à prendre plus en plus d’ampleur. Cet espace commence à s’essouffler et ne peut plus
répondre aux demandes et prélèvements souvent continues et exagérés. Et c’est dans ce cadre
qu’est venue cette étude dont l’objectif principal consiste à caractériser le phénomène de
transhumance des troupeaux dans l’arganeraie et évaluer ses conséquences sur la durabilité de
l’arganeraie et, en particulier, les effets de la compétition sur les ressources naturelles du territoire
(fourragères, forestière, hydraulique…), les conflits entre ayants droit et les nomades et sur la gestion
de l’arganeraie.
Cette étude s’est appuyée sur un diagnostic approfondi de l’état des lieux de la situation de la
transhumance avec une typologie des éleveurs et des élevages de camelin dans l’aire géographique
de l’arganeraie.
Ce diagnostic a abouti à des orientations stratégiques destinées à faire baisser la pression sur les
ressources, à réguler le pastoralisme et éliminer toute intervention anarchique.
La zone de l’étude s’étend sur un vaste terrain de 870 000 ha représentant environ 17 % de la
superficie forestière nationale et concerne les provinces suivantes
Agadir 37 000 ha
La démarche méthodologique était basée sur des ateliers participatifs organisés avec les
transhumants et des personnes ressources ont touché aux aspects suivants:
Dans l’Arganeraie, toujours selon la même démarche participative, les questionnements ont touché
les points suivants :
Considérant l’importance que revêtent les parcours sur les plans environnemental, économique et
social, et saisissant le cadre institutionnel que constitue le « Plan Maroc Vert volet Pilier II », la
Direction de l’Irrigation et de l’Aménagement de l’Espace Agricole avait lancé une étude pour
« l’Elaboration du Schéma Directeur pour l’Aménagement des Parcours des Plateaux et Plaines
Nord-atlasiques ». La dite étude vise à doter les pouvoirs publics de moyens d’action, en mettant à
leur disposition une banque de projets réalistes et réalisables pour l’aménagement de ces parcours.
La zone objet de l’étude se situe, administrativement, à cheval sur les provinces de : Rhamna, El
Youssoufia, Chichaoua, Safi, El Kelâa des Sraghna, Khouribga et Settat. Sa superficie s’étend sur
environ un million trois cent mille hectares (1 300 000 ha), avec une variation climatique allant de
l’aride saharien à Chichaoua, au semi aride au Tadla et à la Chaouia. La carte ci-dessous, reprise du
Cahier des Prescriptions Spéciales, situe la zone objet de ladite étude.
3. CAPITALISATION DES ACQUIS : SYNTHESE DES CARACTERISTIQUES PASTORALES ET SYLVO- 13
PASTORALES DE LA REGION DE MARRAKECH-SAFI
ESPAGNE
TANGER
OUJDA
RABAT
CASABLANCA
5
13
13
AGADIR
1
Plaines et
Plateaux Nord-
atlasiques
ORIENTAL
RIF
MOYEN ATLAS
DAKHLA
HAUT
ATLAS
MESETA COTIERE
ARGANERAIE
ZONES PRESAHARIENNES
ZONES SAHARIENNES
Le gradient d’aridité du nord vers le sud et de l’ouest vers l’est, confère à la zone une diversité de
potentiel agro-pastoral plus ou moins limité, qu’il va falloir prendre en compte pour toute action de son
aménagement et son développement.
3. CAPITALISATION DES ACQUIS : SYNTHESE DES CARACTERISTIQUES PASTORALES ET SYLVO- 14
PASTORALES DE LA REGION DE MARRAKECH-SAFI
Les termes de référence définissent clairement l’objet et les objectifs assignés à l’étude. Il s’agit
d’opérer un diagnostic de la situation actuelle et l’état des lieux des parcours dans les plateaux
et plaines nord atlasiques en vue de l’élaboration d’options d’aménagement, assorties de plans
d’action réalistes et réalisables en gardant présente à l’esprit la préoccupation majeure des
pouvoirs publics qui consiste à exploiter l’espace agricole en le conservant.
Outre les aménagements nécessaires directs pour l’exploitation des parcours dans la durée, la
présente étude explorera les opportunités en essayant d’identifier des activités levier susceptibles à
la fois de procurer aux populations de la zone des sources de revenu, et de délester, par
conséquent, les parcours de la surcharge qui pèse sur leur couvert végétal.
La prospection d’activités génératrices de revenus devra être centrée sur les potentialités de la zone
et du savoir-faire local de ses populations. Il s’agit notamment de produits locaux existants ou
susceptibles d’être introduits et promus dans la zone. C’est en fait tous les produits classés sous le
terme générique : « produit de terroir », qui renvoient à un savoir-faire partagé au sein d’une
communauté dans une histoire et sur un territoire délimité et homogène. Les produits du terroir se
situent ainsi au croisement du naturel et du culturel. C’est l’ancrage historique qui donne du sens au
lieu – terroir – auquel ces produits sont rattachés.
1) Réaliser un diagnostic approfondi de la situation des parcours situés dans les Plateaux et Plaines
Nord-atlasiques, notamment au niveau de l’état de leur couvert végétal, de leur sol, de leurs points
d’eau, de l’organisation des usagers, de leur gestion ;
2) Faire l’inventaire des interventions de l’Etat sous toutes leurs formes : projets intégrés, actions
sectorielles, mesures d’accompagnement, vulgarisation, encadrement des éleveurs ;
3) Faire le point sur la situation des parcours, à partir d’éléments du diagnostic et d’inventaire, pour
ressortir les forces et les faiblesses des différents modes d’intervention de l’Etat, d’une part et
d’exploitation et de gestion desdits parcours par les usagers d’autre part. Le diagnostic et l’analyse
des conditions de production, notamment les potentialités existantes, qu’il va falloir caractériser,
ainsi que l’environnement économique et social, devront aboutir à l’identification des opportunités à
saisir et des menaces à prendre en considération. Il sera question dans un deuxième temps de
concevoir une banque de projets intégrés transversaux d’aménagement des parcours réalistes et
réalisables, en capitalisant sur les points forts de l’existant et tirant profit des opportunités offertes,
conformément aux orientations du « Plan Maroc Vert »-pilier II qui accorde, faut-il le rappeler, une
grande importance au soutien et au développement d’une « agriculture solidaire » valorisant les
espaces agricoles à écologie fragile.
CHICHAOUA
La province de Chichaoua est une région dont l’économie est basée en grande partie sur l’activité de
l’élevage. Cependant, cette activité connaît aujourd’hui de plus en plus de difficultés à cause de
plusieurs contraintes d’ordre naturel et socio-économique liées particulièrement au climat et à la
gestion des terres et des ressources et infrastructures pastorales. Ces contraintes se sont répercutées
sur l’écosystème par une dégradation aussi bien de la végétation naturelle que de la végétation issue
des actions d’amélioration pastorales notamment les plantations d’arbustes fourragers.
Elle est caractérisée essentiellement par une flore d’apparence peu diversifiée et dominée par les
annuelles avec la présence de certaines espèces vivaces telles que Asphodelus sp., peganum
harmala, Hammada scoparia, Anabasis aphylla ; plantes indicatrices de dégradation avancée. Les
espèces à valeur pastorale élevée comme, Artemisia herba alba, salsola vermiculata, scolymus
hispanicus, launea sp. se trouvent dans un état très brouté et de faible densité.
Les niveaux de production sur ces terrains de parcours reste faibles et hautement saisonniers. Ils
varient selon les conditions climatiques et la pression exercée par le cheptel. Ils sont estimés durant
l'année 1996 (année normale) à environ 500 kg MS/ha. Aujourd’hui, les sondages réalisés dans la
région montrent que la production ne dépasse pas les 300 kg MS/ha. Cette production varie selon les
faciès pastoraux et le degré d'utilisation.
Le bilan fourrager reste déficitaire puisque les besoins des troupeaux ne sont satisfaits qu’à un taux
d’environ 48%.
Ces actions ont été programmées dans le cadre de plusieurs projets et programmes (programme de
sauvegarde du cheptel, lutte contre les effets de la sécheresse, Projet Abda, Projet de Mise en Valeur
en Bour, Fond de Développement Agricole, Budget Général etc…).
Elles ont été concentrées dans deux communes rurales; sidi Lmokhtar et oulad Moumna et la
commune rurale de sidi chiker.
Les principales réalisations ont été des plantations d’Atriplex nummilaria et du Cactus.
3. CAPITALISATION DES ACQUIS : SYNTHESE DES CARACTERISTIQUES PASTORALES ET SYLVO- 16
PASTORALES DE LA REGION DE MARRAKECH-SAFI
Sur la totalité des réalisations (8080 ha) seuls 2720 ha sont encore exploités soit 33.5%. La longévité
de ces plantations est particulièrement du d’une part à leur âge et d’autre part au mode de gestion
rationnel assuré par les coopératives pastorales crées pour cet effet.
Infrastructures pastorales
L'abreuvement du cheptel dans la zone du projet est assuré par des puits privés non aménagés, et
des puits communs, réalisés dans le cadre de programmes antérieurs tel que le programme de
sauvegarde du cheptel ou le programme de la promotion nationale. Au niveau de la zone du périmètre
d'amélioration pastorale d'Ouled Bousbâa , l'analyse de la situation actuelle révèle que celle-ci est très
fréquentée par les ovins et n’est servie que par 2 puits équipés.
A sidi Chiker, les ressources hydriques sont caractérisées par l’existence d'une nappe phréatique peu
profonde, alimentée par les déviations de l’oued Tensift et Oued Jemmala, la présence de trois
barrages collinaires permet l’abreuvement du cheptel.
Organisations socio-professionnelles
La gestion du périmètre de Oulad Bousbaâ est aujourd’hui gérée par 8 coopératives très actives. Ces
coopératives veuillent à la gestion des périmètres pastoraux améliorés et le fonctionnement et
l’entretien des infrastructures pastorales.
Ces coopératives collaborent étroitement avec les services techniques de la DPA de Chichaoua sur
tout ce qui concernent l’exploitation des périmètres pastoraux (la période et la durée de pacage et la
charge animale admise).
Cette région se caractérise actuellement par une grande vulnérabilité engendrée par une mise en
culture anarchique des terrains particulièrement fragiles et à faible potentiel de production agricole.
Cette anthropisation, sur ces terrains à vocation franchement pastorale, conjuguée à une aridité très
accentuée durant ces dernières années avec des précipitations dépassant rarement les 200 mm a eu
des conséquences néfastes sur les ressources naturelles en général et les ressources pastorales en
particulier.
La zone présente une grande diversité écosystémique et de vastes terrains de parcours qui recèle de
plusieurs ressources pastorales. Quoi qu’elle présente une dégradation apparente, la végétation
naturelle reste relativement riche en terme de diversité des plantes autochtones. La réussite de la
composante d’amélioration pastorale dans le cadre du PMVB Ouled bou Sbaa a eu un impact positif
sur le développement économique et sociale de la commune de Sidi Mokhtar.
1- Le problème du statut juridique des terres reste une sérieuse entrave à la réussite de toute action
d’amélioration pastorale. Ces contraintes foncières sont liées au manque de maîtrise et de
respect des statuts juridiques en vigueur qui régissent le mode de gestion des terres.
L’organisation des populations en coopératives pastorales a constitué un atout majeur pour la bonne
gestion des ressources pastorales. Aussi, l’élevage mérite d’être valorisé par le développement de
ressources pastorales et fourragères et par une bonne conduite sanitaire, génétique et alimentaire
afin d’optimiser sa productivité.
3. CAPITALISATION DES ACQUIS : SYNTHESE DES CARACTERISTIQUES PASTORALES ET SYLVO- 17
PASTORALES DE LA REGION DE MARRAKECH-SAFI
La zone de Oulad Dlim est une région à vocation pastorale dont l’impact négatif de l’aridité, accentué
par le surpâturage, favorise la prolifération des espèces annuelles au détriment des espèces
pérennes et conduit à la dépréciation de la qualité des parcours par l’apparition d’espèces
indésirables et/ou toxiques. Les espèces ligneuses sont peu représentées à l’exception de quelques
pieds de Ziziphus lotus et des pieds plus rares d’Acacia gummifera.
Pour la production de la strate herbacée, Les niveaux de production varient selon les conditions
climatiques de l’année et du type d’aménagement.
Organisations socio-professionnelles
Sur les parcours dégradés, 1020 ha ont été plantés par l’Atriplex nummilaria dans le cadre du Projet
de Mise en Valeur en Bour et 2000 ha dans le cadre du projet SMAP dont 300 ha réalisés dans le
cadre d’une convention tripartite signée entre la coopérative Ennour et la DPA de Marrakech.
Pour la phytomasse de l’Atriplex, elle est faible d’une manière générale et reste de loin inférieure aux
normes rapportées dans la littérature dans d’autres régions et sous des conditions similaires, avec des
niveaux variant entre 165 UF/ha pour les situations les plus favorables et 16 UF/ha au niveau des
jeunes plantations. La valeur alimentaire relativement élevée est enregistrée pour l’Atriplex mais pour
du matériel végétal très jeune à faible proportion de la partie ligneuse.
Quant aux anciennes plantations d’Atriplex nummilaria des sites Abda Skarna et de Skhira réalisées
dans le cadre du projet PMVB, elles se sont trop lignifiés et à se trouvent à des hauteurs hors portées
des ovins (des pieds de plus de deux mètres de hauteur). Des coupes de rajeunissements par coupe
des individus doivent être réalisées.
Parallèlement à la plantation d’Atriplex, des actions facilitatrices sont apportées aussi par le projet
SMAP en matière de sensibilisation, d’organisation et de formation.
Globalement les plantations sont réussies dans la plupart des périmètres d’Ouled Dlim. Leur gestion
par les coopératives pastorales s’avère efficace; les mises en repos et les engagements des ayant-
droits semblent respectés. Leur prise de conscience de l’intérêt de la réhabilitation des terrains de
parcours par la plantation d’arbustes fourragers semble acquise et promet de fortes chances de leur
extension à d’autres terrains.
Infrastructures pastorales
Plusieurs points d’eau ont été créés dans le cadre de plusieurs actions et projets. Ces réalisations
sont pour la plupart gérées par les coopératives pastorales. Cependant, le maillage des points d’eau
qui respecte une répartition rationnelle du cheptel sur les terrains de parcours demande d’être
améliorée.
3. CAPITALISATION DES ACQUIS : SYNTHESE DES CARACTERISTIQUES PASTORALES ET SYLVO- 18
PASTORALES DE LA REGION DE MARRAKECH-SAFI
Organisations socio-professionnelles
Pour la gestion des périmètres pastoraux, 7 coopératives et 2 associations pastorales sont créés. Ces
coopératives veuillent à l’organisation de l’exploitation des usagers de ces plantations d’Atriplex.
Pour les actions programmées à court terme et dans le cadre du Plan Maroc Vert, on trouve :
La mise à profit de ces potentialités pour un développement durable de cette commune se heurte par
une multitude de contraintes climatique, édaphique et socio-économique.
L’extension des défrichements et les faibles productions fourragères des parcours naturelles sont
compensés par l’augmentation importante des disponibilités alimentaires produites par les périmètres
de plantations d’Atriplex. Cet arbuste contribue aussi à la protection du sol, à la régénération du
couvert végétal naturel et au retour de la faune.
En ce qui concerne le cactus, il est à signaler que la zone a connu quelques expériences assez
intéressantes quoique limité dans le temps (dernièrement) et dans l’espace. Les plantations du cactus
méritent d’être encouragées, et ce en raison des avantages multiples qu’elles peuvent procurer
(conservation des eaux et des sols, réserve fourragère, fruits etc…)
La province d’El Kalâa des Sraghna se caractérise par de vastes terrains de parcours et un important
cheptel ovin pouvant faire de la région un centre national potentiel de production des viandes
rouges. La vocation pastorale de la région, malgré les grandes mutations agricoles, marque toujours
la paysage par un cortège floristique typiquement steppiques associé à des annuelles.
3. CAPITALISATION DES ACQUIS : SYNTHESE DES CARACTERISTIQUES PASTORALES ET SYLVO- 19
PASTORALES DE LA REGION DE MARRAKECH-SAFI
L’analyse du bilan fourrager dans la région des Rhamna met en évidence l'importance de la
contribution de l'exploitation agricole, dont les apports couvrent près de 50 % de l'ensemble des
besoins alimentaires du cheptel. Celle des parcours est beaucoup plus modeste, et n'est que de 10 %
environ. Le reste est couvert par les aliments achetés sur le marché.
L’élevage, dominé par les ovins de race locale Sardi, assure 50 à 70% de revenu annuel de la
population. La charge ovine dans cette zone est en moyenne de 1,53 têtes par hectare et par an et
peut atteindre 2.52 dans certaines communes, valeur dépassant largement les capacités de
production des parcours et des jachères de la région.
Dans l’optique d’améliorer les disponibilités fourragères et assurer un stock pour les périodes de
disettes, des programmes d’amélioration des terrains de parcours sont réalisés dans la région. Le
périmètre d'El Hadra des Rhamna, d’une superficie de 2.500 ha de terre collective en est une de ces
réalisations.
Se heurtant à une opposition sérieuse de la population, les opérations d'amélioration pastorale n'ont
pas pu être achevées. Ces perturbations ont rendu difficile la gestion des marchés des travaux
d'amélioration pastorale à cause de l'absence d'une organisation et de partenariat avec les ayants
droit.
Le PMVB de Jâafra a été exécuté dans sa totalité sauf pour la composante pastorale à cause de la
non constitution d'une coopérative pastorale pour la gestion Du dit périmètre.
Suite à la constitution en 2002 de, la coopérative pastorale Farraj Allah, la Direction de l'Elevage a
accordé à la DPA d'El Kélâa un crédit dans le cadre du budget général pour la réalisation des
plantations d'Atriplex en dehors du cadre du P.M.V.B.
3. CAPITALISATION DES ACQUIS : SYNTHESE DES CARACTERISTIQUES PASTORALES ET SYLVO- 20
PASTORALES DE LA REGION DE MARRAKECH-SAFI
Ainsi, trois marchés ont permis la réalisation de la plantation de 430.000 raquettes de cactus inerme
(2 marchés sur le budget de la Direction de l'Elevage et 1 marché sur le budget du CT 19-04 des
Skhours). Toutefois, bien que la coopérative se soit engagée à assurer le gardiennage des parcelles
plantées, la totalité de ces raquettes ont été détruites par acte de vandalisme délibéré.
Devant cette difficulté d’intervention sur les terrains collectifs, des actions sur 1.750.000 mètres
linéaires ont été redirigées vers les parcelles privées situées dans différentes communes rurales. Ces
plantations ont connu une remarquable réussite.
L'organisation professionnelle est absente dans la zone du projet à l'exception de 17 éleveurs qui ont
adhéré à l'ANOC (Association Nationale des Ovins et Caprins).
Bilan :
Le bilan des réalisations en matière d’améliorations pastorales et l’évaluation de l’état des parcours
montrent que la zone a tendance à subir des mutations profondes du mode de gestion de l’espace
pastoral. Le système, jadis, purement pastoral extensif a tendance de pencher vers le système agro-
pastoral comme conséquence la marginalisation du rôle des parcours au profit de l’extension de
l’agriculture.
Sur le plan de la végétation naturelle, l’émergence d’autres formes d’utilisation des terres notamment
la mise en culture sur des terrains à vocation pastorale et l'accroissement de la charge et du temps de
séjour des animaux sur ces parcours ont abouti à une homogénéisation du cortège floristique
(appauvrissement) composé actuellement essentiellement d'annuelles et de quelques espèces
pérennes de faible valeur pastorale (Hammada scoparia, anabasis aphylla, Ferula communis,
peganum harmala etc…).
3. CAPITALISATION DES ACQUIS : SYNTHESE DES CARACTERISTIQUES PASTORALES ET SYLVO- 21
PASTORALES DE LA REGION DE MARRAKECH-SAFI
Concernant les actions d’amélioration pastorales, la région offre de grandes possibilités pour la
création de périmètres d’arbustes fourragers à base d’Atriplex nummilaria. Aussi, le cactus, en plus
des régions du sud du Maroc, El Kalâa des sraghna constitue aujourd’hui une zone modèle en la
matière. Cependant, à cause des conflits sociaux, liés principalement au statut juridique des terres,
toutes les interventions de l’état ont été vouées à l’échec. La ruée vers la « melkisation » des terrains
de parcours et le manque d’organisation sociale constituent une forte contrainte pour la réussite de
toute action d’amélioration pastorale. Actuellement et devant cette situation, les services techniques
de la DPA ont orienté leurs interventions pour l’amélioration pastorale chez des particuliers. Les
premiers résultats sont encourageants après les premières réalisations de plantations de cactus. Dans
ce sens, un programme de 6000 ha par an est prévu durant 5 années à venir. Ce programme a
débuté en septembre 2010 par 4600 ha en plus de 200 ha réalisés par la DAR sur une prévision de
1400 ha (DPA 2011).
En somme, le diagnostic et l'analyse de la situation dans la zone qui est une zone à vocation
pastorale à agro-pastorale connaît une dégradation des terrains de parcours engendrée par une
panoplie de contraintes écologiques et socio-économiques. Il est donc impératif d'adopter une
stratégie pour la réhabilitation et l'amélioration des terrains de parcours et la conservation des sols par
l’intégration de toutes les contraintes qui freinent le développement de ce secteur.
SETTAT
Pour les terrains de parcours relevant de la zone d'action de la DPA de Settat, ils sont localisés dans
la partie Sud de la province. Ils ne couvrent environ que 20% des besoins alimentaires du cheptel de
cette partie de la province.
La végétation naturelle de ces terrains de parcours est réduite ces dernières années sous l’emprise du
défrichement et du surpâturage à un cortège floristique à base d’annuelles généralement de faible
valeur pastorale et dont la production est intimement liée aux conditions climatiques.
Les niveaux de production de ces parcours restent faibles. La phytomasse est constituée
essentiellement par les annuelles entraînant ainsi un saisonnement très marqué de la production.
Pour l’amélioration de la production de ces parcours et depuis et depuis 1972, la province a connu
plusieurs projets à caractère pastoral. La zone franchement pastorale qui a été intéressée le plus par
ces actions relève du cercle d’El Brouj.
Le bilan des réalisations peut être dressé d’une manière chronologique comme suit :
3. CAPITALISATION DES ACQUIS : SYNTHESE DES CARACTERISTIQUES PASTORALES ET SYLVO- 22
PASTORALES DE LA REGION DE MARRAKECH-SAFI
Phase 1972-1983
Le premier plan d'aménagement pastoral du périmètre de Meskoura a été établi en 1972. Ce plan
visait l'installation d'infrastructures et la mise en oeuvre d'un certain nombre d'actions d'amélioration
pastorale.
Les acquis de cette première expérience ont constitué un capital de données et d'informations qui
étaient à l'origine du choix et du dimensionnement des actions définies dans le Projet de
Développement Rural Intégré de Settat (PDRI).
Phase 1983-1995
L’opération Ley Farming, lancée par le M.A.M.V.A. a été de 4000 ha dont 2000 ha pour les
coopératives de la réforme agraire.
En Décembre 1985, Ce programme a été réalisé à 63%. Les précipitations importantes pendant
l'année 85-86 ont permis une bonne réussite de l'opération. Cependant, cette opération a connu un
déclin à cause de la sécheresse durant la campagne 86/87.
Le P.D.R.I. s'inscrit dans le cadre du développement des zones bour. L'exécution des actions du
projet planifiées pour la période 85/86 n'a commencé qu'en 1989/90. Les actions prévues au début ont
été réajustées à cause de la réticence de la population dans certains périmètres.
Travaux de sous-solage,
Les réalisations se sont étalées sur la période 1990/1994, dans les périmètres de N'Khila (cercle de
Ben Ahmed) et de Krakra (cercle de El Brouj) et ont aboutit à des résultats encourageants.
Malheureusement, des cas de mauvaise gestion du pâturage dans ces deux périmètres ont aboutit à
une régression du taux de régénération de la strate herbacée, particulièrement les sites ensemencés
par les Medicago qui ont été pâturés pendant l'été
En matière de production animale, le projet PDRI avait visé le renforcement de la ferme de sélection
ovine de Krakra pour la réalisation d'un programme d'amélioration de la race Sardi..
3. CAPITALISATION DES ACQUIS : SYNTHESE DES CARACTERISTIQUES PASTORALES ET SYLVO- 23
PASTORALES DE LA REGION DE MARRAKECH-SAFI
En complément aux travaux du PDRI en matière d'amélioration sylvo-pastorale, 5 sites ont bénéficié
des aménagements de 1358 ha échelonnés entre1989 et 1993. Ces sites sont Krakra, Touama,
Toualet, Ouleds M'hamed (Mzoura) et Beni Khlef. Les travaux réalisés consistent en la préparation du
sol (sous-solage), la confection d'impluvium, la plantation d'arbustes fourragers (Atriplex numularia) et
l’entretien des périmètres.
La production en biomasse de l'Atriplex a été très importante dans les différents sites. De plus ces
plantations ont permis une très bonne remontée biologique, et par conséquent un développement
considérable de la strate herbacée.
Le programme consiste en une plantation de 100 ha d’Atriplex nummilaria dont le taux de réussite
atteint 86% (donnée de juin 2003). Une coopérative a été constituée pour la gestion de ce périmètre
mais cette plantation a été ravagée par la population de la commune rurale de Oulad Freiha tout
comme les 300 ha de cactus, anéantie en totalité par la commune rurale de Dar Chafai
Les principaux travaux de recherches entrepris au niveau de la zone d'action de la DPA de Settat
concernent d'une part des essais d'adaptation d'arbustes fourragers, et d'autres part des essais
relatifs aux techniques culturales pour l'installation des espèces annuelles.
Un groupement ANOC a été créé dans cette zone en 1980 dont l’objectif principal est le
développement et l'extension de l'élevage de la race Sardi. Aujourd’hui, il existe dans la région 2
groupements. Et c’est dans cette optique et pour le développement de la filière des viandes rouges
ovines de la race Sardi, le Pilier II dans le cadre du plan Maroc vert, va financer l’opération qui
consiste :
Bilan :
Au niveau de l’amélioration pastorale, la mise en défens associée aux autres actions (sous-soulage,
ensemencement, plantation) semble avoir permis une amélioration des niveaux de production élevés
des herbacées pendant les périodes et saisons favorables.
3. CAPITALISATION DES ACQUIS : SYNTHESE DES CARACTERISTIQUES PASTORALES ET SYLVO- 24
PASTORALES DE LA REGION DE MARRAKECH-SAFI
Au niveau de la production animale, les sites améliorés, en offrant une certaine production fourragère
additionnelle, ont contribué à réduire les charges de l'achat d'aliments de supplémentation.
Sur le plan de la conduite des troupeaux, l’encadrement des élevages par l'ANOC a conduit à de
meilleures performances animales.
Les améliorations pastorales et sylvo-pastorales ne touchent qu’un espace encore limité. Leur impact
sur le bilan fourrager reste ponctuel dans l’espace et dans le temps.
Ces expériences ont démontré l’importance de l’organisation des éleveurs en coopératives, en vue de
faciliter le déroulement et l'aboutissement des opérations d'aménagement
Un élevage extensif basé sur le cheptel ovin en particulier la race sardi et reposant sur les
produits de l’agriculture sur place, les parcours et l’achat des aliments de bétail. L’importance
de chacune de ces composantes d’alimentation dépend des conditions climatiques qui
constituent une contrainte principale dans la région.
Les actions d'amélioration réalisées effectivement par la DPA ou le service forestier, bien que
limitées dans l'espace, ont donné des résultats encourageants. Malheureusement, à cause du
statut juridique des terres, de l’extension de la céréaliculture sur des terres à vocation pastorale
et des difficulté d’organisation des populations en coopératives pastorales, toutes les actions
ont subit une dégradation totale.
Les actions concernant le semis d'espèces arbustives, de nature à réduire les coûts de
plantation, se sont avérées encourageantes au niveau de la recherche et méritent d'être
examinées attentivement.
KHOURIBGA
La province, par l'étendue de ses parcours et par l'importance de l'effectif de son cheptel, constitué
essentiellement de petits ruminants, est caractérisée par un élevage de type pastoral. L'élevage
moutonnier est le plus dominant, avec un effectif qui peut dépasser en certaines périodes de l'année
les 800.000 têtes constituées d'un mélange de races (sardi, timahdit, beni guil, jaune de bejâad et leur
croisement). Cet élevage, reposant principalement sur le pastoralisme, est marqué par la mobilité des
troupeaux et des hommes d'une part et l'existence de vastes territoires à usage collectif.
La superficie des terrains de parcours se trouve aujourd’hui réduite à cause de la mise en culture
d’une grande partie (43.610 ha) et l’expropriation par l’OCP pour l’extraction des phosphates (9.314
ha). Cette mutation a conduit à réduire les espaces de pacage et par la même rend les possibilités
d’intervention de l’état de plus en plus problématique à cause de ce rétrécissement de l’espace
pastoral. Les parcours et la forêt ne représentent aujourd’hui que 39% de la superficie totale et
contribue à hauteur de 40% dans le bilan fourrager.
3. CAPITALISATION DES ACQUIS : SYNTHESE DES CARACTERISTIQUES PASTORALES ET SYLVO- 25
PASTORALES DE LA REGION DE MARRAKECH-SAFI
Devant cette situation et afin de permettre aux parcours de jouer pleinement leur rôle dans le
développement de l'élevage et de freiner le processus de dégradation, la DPA a entamé depuis les
années 80 un programme d'aménagement et de mise en valeur des terrains de parcours par la
création de plusieurs périmètres aussi bien dans le cadre du programme de sauvegarde du cheptel
que dans celui des Projets de Mise en Valeur en Bour.
Le programme d'amélioration pastorale et sylvo-pastorale prévu dans le cadre des P.M.V.B est
réalisée à Oulad Fennane (1530 ha actuellement dans un état chétif), Oulad Gouaouch (500 ha dont
420 ha en de cactus), Beni Zrantel (650 ha), Boukhris (400 ha bien réussi jusqu’à ce jour), Chougrane
(1330 ha), Rouached (700 ha) et Bni Batao (850 ha)..
Hydraulique pastorale
Pour les 3 communes, les réalisations sont comme suit : 3 puits dans le cadre du PMVB Oulad
Fennane, 5 dans le PMVB d'Ouled Gouaouch - Béni.Zrantel- Boukhrisset , 10 puits dans le cadre du
PMVB Beni Batao-Rouached-Chougrane
Organisations associatives
En vue d'assurer la pérennité des réalisations et une gestion rationnelle des sites améliorés, des
coopératives pastorales ont été constituées : AL AMAL à Oulad Fennane, Zrantlia, Ayadia et
Gaâdat al ghouzlane à Ouled Gouaouch et Ribh, Rouached et Zouitinia à Beni Batao-Rouached-
Chougrane. dont le résultat se présente comme suit :
Périmètre pastoral d'El Gaâda Lakbira ; c’est un périmètre réalisé sur le collectif d'Oued-
Abdoune d'une superficie de 2.250 ha.
La superficie ensemencée par les Medicago s'élevait à 1100 ha (échelonnée sur 2 campagnes
agricoles 1985/86 et 1986/87). Pour un meilleur succès des travaux réalisés, une association des
éleveurs a été constituée en 1988. Depuis 1990, les ayants droit ne respectaient plus la mise en
défens des parcelles traitées à cause de la sécheresse prolongée ce qui a limité les possibilités de la
régénération de la culture installée.
Plus récemment, et dans le même cadre, la DPA a réalisé en 2005/2006 une plantation de 400 ha
d’Atriplex nummilaria.
Parallèlement aux travaux de régénération du tapis végétal, le fonçage d'un puits et son équipement
en génie civile et en matériel hydromécanique de pompage dans le périmètre pastoral d'El Gâada
Lakbira a été réalisé.
3. CAPITALISATION DES ACQUIS : SYNTHESE DES CARACTERISTIQUES PASTORALES ET SYLVO- 26
PASTORALES DE LA REGION DE MARRAKECH-SAFI
On y trouve deux sites ; celui de Gouaâra 1 avec des plantations d’Atriplex nummilaria bien réussi sur
une superficie de 1249 ha et Gouaâra Il sur une superficie de 3400 ha dont seulement le 1/3, réservée
exclusivement au pâturage tandis que les 2/3 sont mises en culture par les céréales.
Dans le périmètre d'aménagement pastoral et sylvo pastoral de Gouâara, l'expérience menée jusqu'à
présent en matière d'exploitation des arbustes fourragers plantés porte sur une superficie de 600 ha et
qui a été mise en défens pour une durée de 2 ans. Elle a été ouverte au pâturage durant la période de
soudure allant du début du mois d'Octobre jusqu'à la fin du mois de Janvier de chaque année. Ce
périmètre a connu une dégradation suite à la sécheresse et à la demande pressante des populations
et c’est ce cadre qu’une intervention pour sa réhabilitation a été programmée dans le cadre du PMVB
de Chougrane - Rouached - Beni Batao par des actions d'enrichissement du couvert végétal et se
poursuivent actuellement dans la cadre du programme de lutte contre les effets de la sécheresse pour
l'année 2005.
Parallèlement à l'enrichissement du tapis végétal, 2 points d'eau pour l'abreuvement du cheptel ont
été créés.
Pour les parcours Forestiers, ils sont d’une superficie de 12.000 ha à l’intérieur dequels se trouvent
plusieurs lieux de campement (Enclaves) qui sont occupés par des groupes d'usagers bien connus.
Les résultats perçus par la population sur les apports fourragers des périmètres pastoraux ont suscité
l’intérêt l'association qui a formulé des demandes pour l'extension du périmètre pour atteindre une
superficie de 2000 ha (1000 ha programmés à partir de septembre 2011). Cet intérêt a été concrétisé
sur des terres Melk par une superficie de 200 ha en association avec les cultures céréalières afin de
diversifier les ressources fourragères au niveau des exploitations et d'alléger la charge animale sur les
parcours avoisinants. Cette action a été menée dans un cadre de partenariat à hauteur de 40% pour
l'association ARIBH et 60 % pour L'Etat. Il est à signaler que la DPA a réalisé des essais de
vulgarisation de cette technique à travers la province par la plantation de 34.400 plants
Ce périmètre, sur un terrain collectif de 350 ha, est planté par l’Atriplex nummilaria, ce périmètre est
bien réussi grâce à la sensibilité des éleveurs de l’importance des arbustes fourragers lors des
périodes de soudures et des périodes de sécheresse prolongées.
Le Plan Maroc Vert, Pilier II est venu pour infléchir les tendances de la dégradation des parcours par
le biais d’une diversification de projets intégrés. Dans cet esprit, la DPA de Khouribga a soumis des
projets qui seront exécutés dans le cadre du pilier II. Il s’agit de projets :
Le Développement de l’élevage ovin dans les parcours collectifs des Bni Zemmour ; cercle de
Bejaad.
En définitif, malgré les difficultés énumérées si dessus et compte tenu des conditions écologiques et
sociales de la zone, l'impact de l'action d'amélioration des parcours est positif et peut être perçu à
travers l'adhésion des éleveurs aux objectifs de l'action du fait de la prise en charge des périmètres
traités par les organisations professionnelles créées pour leur gestion.
Les aménagements pastoraux ont contribué à l’augmentation de la production fourragère des sites
améliorés, à la régénération de la végétation spontanée, au développement des essences forestières,
à la réhabilitation des niches écologiques permettant la réinstallation de la faune et à la lutte contre
l'érosion et le ravinement due aux eaux des pluies.
Cette disponibilité fourragère offerte par ces sites a permis de réduire les charges relatives à l'achat
des aliments de bétail pendant la période d'ouverture des sites améliorés,
SAFI ET HMAR
A l’instar de toute la zone d’étude, le climat de la zone d’Ahmar est aride, avec une pluviométrie faible
et irrégulière dont la moyenne annuelle se situe autour de 160 mm. La température moyenne annuelle
est de l'ordre de 20°C.
Les plateaux d’Ahmar s’étendent sur une superficie totale de 351 430 hectares dont 78,5 % de terres
cultivées, soient 275 840 hectares. La majorité des terres agricoles ont un statut juridique de type
collectif soit 72,4 % de la superficie cultivée totale.
La superficie des terres de parcours est estimée à 47 485 hectares, soient 13,5 % de la superficie
totale. Les terres incultes et les terres relevant du domaine forestier occupent les huit pourcents
restants avec les superficies respectives de 22 050 hectares et 6 050 hectares
L'élevage joue un rôle économique essentiel dans la vie des agriculteurs, mais il est aussi tributaire
des aléas climatiques. La répartition des effectifs est caractérisée par une forte concentration des
Ovins dans le cercle des Ahmar favorisée par de vastes terrains de parcours.
Les besoins fourragers sont estimés à 15.074.500 UF/an. Les parcours contribuent pour environ 20%
dans la couverture de ces besoins du cheptel.
3. CAPITALISATION DES ACQUIS : SYNTHESE DES CARACTERISTIQUES PASTORALES ET SYLVO- 28
PASTORALES DE LA REGION DE MARRAKECH-SAFI
La croissance de la population ainsi que la demande élevée sur les terres cultivables au profit des
céréales ont entraîné un processus de défrichement des terres de parcours, peu aptes à l'agriculture à
cause des contraintes climatiques et du sol. La réduction des terrains de parcours en même temps
que l'augmentation du cheptel ont provoqué leur dégradation progressive.
Ces terrains de parcours relevant des provinces de Safi et d’El Youssoufia (province nouvellement
créée) sont caractérisés par une relique de végétation steppique à Hammada scoparia, Peganum
harmala, et d’un cortège floristique d’annuelles comme Stipa retorta, un groupe de crucifère. Cette
végétation, très peu dense, de faible recouvrement et dans un état très brouté.
La sécheresse récurrente, la charge animale excessive, le séjour permanent du cheptel sur parcours,
les aménagements pastoraux ponctuels dans l’espace et dans le temps et le manque d’organisations
sociales sont autant de facteurs responsables de l’état de dégradation actuelle de ces terrains de
parcours.
En matière du programme d’améliorations pastorales dans la région, 3450 ha de plantations ont été
réalisés dont 500 ha en cactus et le reste en Atriplex nummilaria. Toutes ces plantations réalisées
entre 2002 et 2008 sont complètement dégradées à cause du manque d’implication de la population
dans la gestion de ces périmètres et de la succession des années de sécheresse. Actuellement, des
marchés engagés depuis 2010 sont en cours de réalisations. Ils portent sur le traitement d’une
superficie de 690 ha d’Atriplex et 160 ha de cactus.
Coopératives agricoles :
17 coopératives laitières ;
10 coopératives d’élevage et de pastoralisme dont 7 féminines ;
Une coopérative de production.
Associations :
6 AUEA ;
1 association pastorale ;
9 associations de développement ;
1 association canine (élevage et protection de la race Slougui).
En somme, malgré les grands espaces dédiés aux parcours et à l’élevage extensif, les contraintes
d’ordre naturel (climat et sol), socio-économique (absence d’organisation sociales et extension des
défrichements) et la manque de programme d’amélioration de parcours stratégique de long terme
limitent les possibilités de tout développement durable des ressources pastorales dans ces
écosystèmes particulièrement fragiles.
3. CAPITALISATION DES ACQUIS : SYNTHESE DES CARACTERISTIQUES PASTORALES ET SYLVO- 29
PASTORALES DE LA REGION DE MARRAKECH-SAFI
Lancé en 2003, le projet “Appui à la mise en place d’une stratégie participative de gestion des
Ressources Naturelles dans la zone de El Haouz et du PNT” a été piloté par le CDRT et appuyé
par l’agence de coopération allemande GTZ « projet Assistance à la Gestion des Ressources
Naturelles », le Programme de Microfinancement du Fonds de l’Environnement Mondial
(PMF/FEM) et la Direction Provinciale de l’Agriculture du Haut Atlas (DREF-HA), et le PNT sans
oublier le rôle de la province d’Al haouz.
Le Parc National de Toubkal (PNT) se veut une zone à vocation agro-sylvo-pastorale relevant
de la province d’El Haouz, qui consacre la conservation de la biodiversité en faveur d’un
développement durable qui respecte les équilibres écologiques et environnementaux.
Les activités de ce projet ont été articulées, à cet effet, autour de quatre types de thématiques à
savoir la réduction de la consommation de bois et la valorisation des Plantes aromatiques et
médicinales (PAM) et conservation de l’agrobiodiversité.
Elles ont consisté ainsi à améliorer et augmenter le nombre d’actions menées par les
associations et les acteurs institutionnels pour réduire la consommation de bois et promouvoir
les énergies renouvelables à travers notamment l’équipement des foyers et de la mosquée en
panneaux solaires, et cuves améliorées pour les hammams.
Les actions entreprises ont visé également à promouvoir la plantation par la population de
bosquets villageois à usage multiple, ainsi que le développement de plusieurs initiatives qui ont
été engagées dans la zone concernant notamment les Plantes Aromatiques et Médicinales
(PAM).
Dans ce cadre, le projet a contribué à faire ressortir les axes de valorisation des plantes qui
sont actuellement exploitées par la population, ce qui a permis dans un même temps
d’augmenter les revenus des villageois.
Les initiatives ont porté également sur la promotion et la conservation des atouts écologiques et
culturels dans le domaine de l’écotourisme, outre des actions structurantes des capacités
d’intervention et de plaidoyer des acteurs locaux dans la gestion des ressources naturelles.
La méthodologie d’intervention a consisté à travailler sur une vallée du PNT qui regroupe 12
douars de la vallée de l’Agoundis, a souligné M. Chehbouni, ajoutant que les résultats obtenus
au niveau de cette vallée seront diffusés de manière à ce qu’ils contribuent à améliorer
l’intervention dans les autres zones du PNT et de la région d’Al Haouz.
Il a de même noté que la population, représentée par la commune d’Ijoukak et les associations
villageoises, a été impliquée directement dans la réalisation, le suivi et l’évaluation et la prise en
charge des différentes réalisations effectuées dans le projet.
3. CAPITALISATION DES ACQUIS : SYNTHESE DES CARACTERISTIQUES PASTORALES ET SYLVO- 30
PASTORALES DE LA REGION DE MARRAKECH-SAFI
Et d’ajouter que parmi les réalisations de ce projet figure la constitution d’un cadre de
concertation et de gestion des ressources qui a intégré tous les intervenants de manière à
former un jalon important dans l’amélioration des mécanismes de prise de décision et de
plaidoyer dans le domaine de préservation et de gestion des RN.
Des formations ont été aussi réalisées par le CDRT au profit notamment des techniciens locaux
et des cadres associatifs et aux groupements villageois, a-t-il noté, précisant que le Centre a
contribué de manière significative à la création et l’organisation des villageois dans le cadre de
la Coopérative Agoundis pour le Développement de l’Environnement Forestier et Agricole
(CADEFA).
CADEFA a bénéficié dans le cadre d’un projet avec le PNUD et les Eaux et Forêts d’un soutien
sur la mise en culture, la conditionnement et la commercialisation des produits”, a-t-il dit, notant
que la coopérative qui participe actuellement à toutes les foires agricoles nationales et
régionales a été présente cette année à la grande foire agricole d’Allemagne, sur les produits
du terroir, où le Maroc a été l’invité d’honneur.
Ce projet fait partie du programme du développement des zones de montagnes de la province d’Al
Haouz financé par le FIDA. Il vise à faire le point sur la situation actuelle et potentielle des terrains de
parcours existant en vue d’élaborer un schéma de gestion de ces terrains et les mécanismes pour
assurer sa durabilité et l’autonomisation des différentes formes d’organisation des usagers de l’espace
pastoral aussi bien naturel qu’aménagé.
L’approche a été basée sur la classification à partir des images satellitaires. Les strates identifiées ont
constitué des zones de vérité terrain pour corriger, compléter et valider les informations sur la
végétation particulièrement l’identification des faciès pastoraux.
Ces types de parcours sont ensuite ventilés selon les communes rurales concernées par l’étude et
cartographiés.
Dans ces types de parcours, sont décrits toutes les caractéristiques demandées dans les termes de
références et présentés dans les objectifs spécifiques.
Les terrains de parcours ont très dégradés suite à l’effectif élevé du cheptel,
Les terrains de cultures soustraits aux terrains de partir conduire à rétrécir l’espace réservé au
pâturage ,
Les conditions édapho-climatiques constituent aussi des causes du déclin du potentiel pastoral
de la zone,
Le manque d’organisation conduit à une exploitation anarchique de l’espace sans se soucier de
sa durabilité.
L’analyse économique montre que l’activité de l’élevage extensif tend à devenir une activité non
rémunératrice à cause des charges d’achat des aliments de supplémentassions.
Enfin, toutes les données ont été intégrées dans un SIG afin de faciliter la gestion de ce système.
Ce programme est réalisé dans le cadre des missions techniques organisées par le projet SMAP “plan
démonstratif sur les stratégies pour combattre la désertification des zones arides avec la participation
des communautés rurales du nord de l'Afrique”.
En adoptant une approche multidisciplinaire, le Projet a réalisé une série d’études techniques
complémentaires aux activités directes sur le terrain et qui ont pour but le renforcement des capacités
et des connaissances locales concerna nt les techniques de restauration et de gestion des parcours
dégradés.
1- Potentialités d’utilisation stratégique des plantes des genres Atriplex et Opuntia dans la lutte
contre la désertification.
3- Evaluation pastorale des plantations réalisées dans les zones du projet SMAP.
4- Utilisation des SIG et télédétection pour le suivi-évaluation dans la zone du projet en Tunisie.
6- Sols et paysages de la zone d’étude du projet SMAP dans la commune rurale d’Ouled Dlim,
Marrakech \ Maroc.
7- Formes, paysages et sols de la zone d’études du projet SMAP à Feriana, Kasserine, Tunisie.
Du point de vue géologique, la zone d’étude peut être divisée en trois régions:
Au sud, la plaine de l’Haouz, sur laquelle est bâtie la ville de Marrakech et où, dans la partie
septentrionale, l’Oued Tensift la sépare des reliefs des “Jebilet”.
Cette étude se concentre sur la zone du Jbilet central et centre-occidental, qui occupe la presque
totalité de la zone d’intervention.
Selon la Carte Géologique, les deux plaines sont constituées par des sédiments du Plio-Villafranchien
et du Pléistocène ancien (conglomérats ou cailloutis et limons, encroûtés) et en partie mineure par des
sédiments du Pléistocène indifférencié (conglomérats ou cailloutis et limons). On observe une
prévalence des premiers au Sud du massif et des seconds au Nord. Le long du fleuve il existe aussi
des témoins isolés de terrasses couvertes par une croûte calcaire, reconnues comme affleurements
du Pléistocène ancien ou moyen, de la “moyenne terrasse”, encroûtée. L’observation des
affleurements et des structures géologiques est facilitée par une absence presque totale de végétation
pendant toute l’année.
Le massif hercynien des Jbilet est formé par des roches paléozoïques, affectées de plis et localement
recoupées de roches magmatiques acides et basiques. Les Jbilet sont subdivisées en trois parties (El
Harti et al., 2004):
Les Jbilet occidentales, formé es par des schistes, calcaires et conglomérats d’âge variant du
Cambrien au Carbonifère ;
Les Jbilet centrales, formées par une série schisteuse rapportée au Viséen supérieur, connue
sous le nom de schistes de Sarhlef; le massif est déformé et métamorphosé et comporte un
cortège magmatique varié acido-basique ;
Les Jbilet orientales, formées par une série flyschoïde d’âge Viséen supérieur.
L’observation de la Carte Géologique montre que la partie collinaire de la commune rurale de Ouled
Dlim, est comprise dans l’aire de l’étude au sein de laquelle a été réalisé un périmètre pastoral avec
une plantation d’Atriplex nummularia que nous présentons ci-après.
3. CAPITALISATION DES ACQUIS : SYNTHESE DES CARACTERISTIQUES PASTORALES ET SYLVO- 33
PASTORALES DE LA REGION DE MARRAKECH-SAFI
3.5 ÉVALUATION PASTORALE DES PLANTATIONS DANS LES ZONES DU PROJET SMAP ;
REALISEE PAR ALI FERCHICHI ; MOHAMMED YESSEF ; OUMELKHEIR BELKHEIRI
Le projet pilote sur les stratégies de lutte contre la désertification dans les régions arides avec
l’implication des communautés agropastorales locales en Afrique du Nord (Projet SMAP) s’inscrit donc
parfaitement dans cette vision.
La mise en valeur par la plantation pastorale adoptée par le projet SMAP vise à restaurer la
couverture végétale en utilisant des espèces pérennes résistantes à la sécheresse sur des terres à
pâturage extensif fortement dégradées, afin d'atténuer le processus de dégradation et améliorer la
productivité des parcours. Les zones concernées se trouvent dans des régions caractérisées par la
pauvreté de la population rurale, la dépendance alimentaire et l'abandon des terres.
L’évaluation des effets des plantations d’arbustes fourragers sur l’écosystème et sur la
biodiversité,
La zone d’intervention des études correspond à l’espace pastoral de la commune rurale d’Oulad Dlim
relevant du Cercle Bour de la Préfecture de Sidi Youssef Ben Ali, Wilaya de Marrakech). Cette
commune rurale est située dans l’espace aride de la région de Tensift à 30 Km au Nord-Ouest de
Marrakech sur la route principale N°9 liant Marrakech à El Jadida. Elle couvre une superficie de 52
400 ha où l’espace non cultivé occupe 21 400 ha dont 15 000 ha de parcours et 6 400 ha de terres
incultes.
Caractérisation écologique
Phytomasse de la strate arbustive notamment l’Atriplex
Phytomasse de la strate herbacée
Recouvrement du sol par la végétation
Composition floristique
Composition chimique de la phytomasse
La région de l'étude se caractérise par un milieu très difficile avec une multitude de contraintes
(climatique, édaphique et d'ordre socio-économique) amplifiée par la pression humaine intense sur
ces milieux fragiles est aussi bien en terme d’agriculture que pour l’élevage, ce qui se traduit par une
réduction des superficies des parcours en faveur des cultures de céréales, une production fourragère
qui a tendance à chuter quantitativement et qualitativement au fil des années.
Toutes ces contraintes combinées ne permettent pas une grande souplesse quant à la formulation
d’un plan d’aménagement pratique faisable, réaliste et bien raisonné qui puisse mettre en valeur
toutes les ressources disponibles. Ainsi, il est nécessaire de préconiser un paquet d’actions et
interventions destinées à augmenter les niveaux de production fourragère sur les parcours et sur les
terrains de cultures d’une part, et à améliorer la conduite des troupeaux de manière à rendre l’élevage
plus efficient et réduire la pression sur le parcours d’autres part.
2- Les plantations d’arbustes fourragers réalisés sous forme de systèmes d’agro foresteries, à
travers l’association des arbustes fourragers aux cultures (blé, orge, légumineuses) doivent être
encouragées. La forme qui semble la plus appropriée est celle qui consiste à planter les arbustes
en lignes ou bandes alternées avec des espaces (au moins 5 m) au niveau desquels les cultures
associés sont pratiqués.
3. CAPITALISATION DES ACQUIS : SYNTHESE DES CARACTERISTIQUES PASTORALES ET SYLVO- 35
PASTORALES DE LA REGION DE MARRAKECH-SAFI
Lorsque les conditions édaphiques (pente forte, affleurement rocheux) sont contraignantes, il serait
intéressant de procéder à un enrichissement de la flore entre les lignes ou les bandes par des
espèces herbacées annuelles telles que les Medicago (Medicago minima, M. Laciniata), Lotus
arenarins, Vicia sp. ou pérennes telles que Cymbopogon schaenantus et Hippharenea hirta. En effet,
toutes les caractéristiques de la zone d’étude (types de sols, systèmes de productions dominants,
taille des exploitations, importance de l’aléa climatique…) militent en faveur de l’introduction des
systèmes de cultures intercalaires (alley cropping).
Ce système favorisera une intégration entre l'élevage et les cultures. En effet, en année pluvieuse, on
peut s'attendre à une bonne production en céréales et en unités fourragères provenant des haies
d'arbustes. Mais en année sèche, si la croissance des céréales se trouve handicapée, celle des
arbustes plantés pourrait constituer une alternative de sécurité pour les agriculteurs du fait de la
résistance à la sécheresse des espèces retenues.
4- En ce qui concerne le cactus, il est à signaler que la zone a connu quelques expériences assez
intéressantes quoique limité dans le temps (dernièrement) et dans l’espace. De plus les
plantations de cactus Opuntia ficus indica ont été également entreprises mais sur des superficies
beaucoup plus réduites. Les plantations du cactus, qui est une espèce, très adaptée au climat
aride de la région vu son système photosynthétique (plante CAM), méritent d’être encouragées,
etce en raison des avantages multiples qu’elles peuvent procurer (Il s’accommode facilement des
conditions arides et demande peu de soins surtout à l’état adulte ; sa présence pourrait freiner
l’érosion et par conséquent améliorer les conditions édaphiques du sol ; son système racinaire
superficiel lui permet de s’installer sur des sols peu profonds; il peut constituer un bon aliment
pour le bétail durant les périodes de sécheresse d’autant plus qu’il contient beaucoup d’eau ; ces
fruits très appréciés par le consommateur marocain peuvent être une source de revenu pour la
population locale). Cependant, il serait plus opportun d’utiliser dans un premier temps le cactus
comme clôture biologique à installer autour des sites aménagés d’Atriplex et/ou autour des
parcelles de cultures. Une telle pratique a de très fortes chances de générer des avantages
économiques et de susciter un intérêt auprès des populations à l’instar d’autres régions du pays
telles que la zone de Kelaâ Sraghna, Skour Rhamna, Khouribga….. ;
3. CAPITALISATION DES ACQUIS : SYNTHESE DES CARACTERISTIQUES PASTORALES ET SYLVO- 36
PASTORALES DE LA REGION DE MARRAKECH-SAFI
5- Enfin, le paysage de la région se caractérise par la rareté des espaces boisées avec des arbres
et arbustes. Il serait intéressant de procéder à l’installation de bosquets d’ombrages. Les
bosquets présentent une utilité primordiale pour le troupeau, ils servent comme source d’ombre
en temps chaud et comme abris pour les animaux sous mauvais temps. Les bosquets seront
installés près de chaque point d’eau aménagé dans le parcours.Une telle pratique est susceptible
d’être facilement acceptée et soutenue par les populations d’une part et servirait comme moyen
pour favoriser la réhabilitation et réintroduction de certaines espèces en voie de disparition dans
la zone telles que Accacia gummifera, Retama monosperma, et Ziziphus lotus, dont la valeur
écologique et économique, comme fourrage, source d’énergie et pour la fixation des sols et la
lutte contre la désertification, est incontestable.
7- La mise en cultures est une situation de fait qu’il ne faut pas ignorer. En effet, ces espaces
peuvent être mieux valorisés pour le développement de l’élevage qui restela principale vocation
de cette zone. Au niveau des terrains de cultures en bour, il serait très intéressant d'améliorer la
jachère par l'ensemencement pour augmenter les disponibilités alimentaires pour le cheptel et
accroître la production céréalière tout en protégeant le sol contre l'érosion. En effet, les valeurs
fourragères très faibles enregistrées dans le cadre de la présente étude pour les principales
espèces dominantes au niveau des jachères, militent en faveur d’envisager des actions destinées
à remplacer ces espèces par d’autres ayant une valeur fourragère plus importante. Ainsi, il serait
intéressant de prévoir, même à titre d’essais, chez des particuliers, des techniques d’installation
des jachères travaillées avec un enrichissement de la flore par des espèces de graminées ou
légumineuses telle que vesce, avoine, Phalaris, Médicago, Lotus… ;
8- Les cultures pratiquées dans la région sont menées d’une manière traditionnelle dont il est temps
de moderniser à travers la vulgarisation de techniques culturales appropriées et l’utilisation de
semences sélectionnées. Le projet peut apporter un appui technique en matière de recherche et
vulgarisation pour l’identification et diffusion de céréales (orge, avoine, triticales...) résistantes à
la sécheresse; et dans le but d'améliorer la production des céréales;
10- La dépendance des éleveurs de l'élevage extensif, qui favorise le maintien d'effectifs élevés et
peu efficients et par conséquent une pression croissante sur les ressources naturelles, constitue
une contrainte majeure pour laquelle il faut trouver les solutions appropriées. Les actions qui
visent à rendre l'élevage plus performant s'imposent pour réduire la pression de pâturage
exercée sur les ressources naturelles. En effet, il est inconcevable de chercher à augmenter les
niveaux de production des parcours moyennant des techniques très coûteuses pour continuer à y
conduire des troupeaux en extensif caractérisés par des performances faibles, un état sanitaire
souvent défaillant et une conduite traditionnelle négligeant les principes élémentaires de la
conduite des troupeaux. Il faut donc valoriser la complémentarité entre le système de production
végétale qui fourni les sous-produits destinés à l'élevage (paille, jachère, mauvaises herbes...)
d'une part, et les autres ressources fourragères disponibles sur les parcours d'autre part. Le
développement d'un élevage engraisseur au niveau de la zone permettra d'absorber les jeunes
agneaux et chevreaux produits par le troupeau naisseur conduit en extensif sur les terrains de
parcours et de renfoncer la complémentarité entre les systèmes de production animale et
végétale;
11- Aussi, il faut encourager et développer toutes les actions qui sont susceptibles de générer des
revenus annexes aux éleveurs (câprier, cactus fruitier, ...) de manière à réduire leur dépendance
des produits de l'élevage et par conséquent à les prédisposer à entreprendre une conduite du
troupeaux plus performante sans se soucier d'augmenter les effectifs comme stratégie de gestion
de l'aléa climatique;
La zone d’étude s’étend sur une superficie de 75844 hectares et présente une grande diversité de
ressources naturelles et de paysage. Cette diversité varie selon les situations depuis la frange côtière
jusqu’à la montagne des Ait Ihahane en passant par le plateau de Tamanr qui offre un paysage agro-
forestier typique de l’arganeraie.
Les usages multiples de l’arganier et du Thuya engendrent une pression forte et soutenue qui risque
de compromettre la durabilité de ces essences et de leur écosystème.
La présente étude se donne comme objectifs de faire un bilan sur l’état des ressources naturelles et
de proposer un programme d’actions susceptibles de rétablir l’équilibre en intégrant toutes les
composantes du système (homme, animal, végétation, milieu physique et la vocation).
En se basant sur l’analyse des contraintes et des opportunités et du classement des sols de la zone, 3
catégories de zones d’aménagement sont proposées :
Ces caractérisations ont permis d’élaborer des programme d’actions de développement agro-sylvo-
pastoral et d’organisation de la population tout en intégrant les contraintes de divers ordres
(climatiques, édaphiques, sociales et économiques).
L’étude cherche à intégrer les systèmes d’information géographique (SIG) dans la gestion des
ressources naturelles particulièrement les ressources pastorales dans la commune rurale de Oulad
Dlim Marrakech. Il s’agit du perfectionnement d’une approche méthodologique pour la conception d’un
SIG qui servira d’outil d’aide à la décision permettant une meilleure caractérisation des parcours et
leur environnement dans cette commune.
Cette étude est inscrite dans le cadre du projet SMAP (Short and Medium term environmental Action
Project) dans cette zone pilote sur les stratégies de lutte contre la désertification dans les régions
arides avec l’implication des communautés agropastorales locales en Afrique du nord.
Ce travail consiste, dans le cadre du Plan National de Lutte Contre la Désertification) (PANLCD), à
déterminer la durabilité des résultats atteints et les potentialités requises pour une dissémination des
techniques adoptées sur de plus larges étendues. L’alternative actuelle consiste à l’extension des
plantations d’un arbuste fourrager qu’est l’Atriplex nummularia.
La finalité du travail est de contribuer à l’étude et la cartographie des sols dans l’objectif de
l’évaluation des terres et de l’étude spatiale en s’aidant des SIG ainsi que de l’apport de la
télédétection spatiale comme technologie appuyant les techniques de cartographie classique en vue
d’aménagement agropastoral dans cette commune.
Les conclusions de cette étude affirment que les zones où l’extension est possible restent les glacis et
les zones de faibles pentes contrairement au secteur des Jbilets et leurs alentours où l’extension est
compromise. Cette étude recommande la mise au point d’un système de suivi des indicateurs de la
qualité des sols ainsi qu’un système parallèle de suivi des différents indicateurs de désertification.
3. CAPITALISATION DES ACQUIS : SYNTHESE DES CARACTERISTIQUES PASTORALES ET SYLVO- 39
PASTORALES DE LA REGION DE MARRAKECH-SAFI
Ce projet est conçu par le groupe de recherche de l’université de Sassari en Italie N.R.D. (Nuccleo
Ricciero di Desetificazion) et financé par l’Union Européenne.
Le bassin de l’Ourika, l’une des bassins les plus importants au niveau de Tensift, illustre parfaitement
la pression sur le couvert végétal. Pour lutter contre les phénomènes d’érosion, des aménagements
ont consisté en trois interventions :
Reboisement de protection
Amélioration sylvo-pastorale
Régénération des forêts
Ces aménagements intègrent une gestion optimale des ressources naturelles. Et c’est dans ce
contexte qu’a été réalisée cette étude ayant pour objectif d’identifier et d’analyser les facteurs de
dégradation des peuplements forestiers et le couvert végétal en général comme composante
principale et importante dans la lutte anti érosive appropriée à long terme.
La zone d’étude se caractérise par une diversité géographique avec des hautes altitudes au Haut
Atlas, les massifs du Jbilat, la plaine du Chichaoua, et le littoral d’Essaouira.
3. CAPITALISATION DES ACQUIS : SYNTHESE DES CARACTERISTIQUES PASTORALES ET SYLVO- 40
PASTORALES DE LA REGION DE MARRAKECH-SAFI
Cette étude ressort que la position géographique de la Région de Marrakech Tensift Al Haouz lui
confère un climat semi-aride et subcontinental. A l’échelle national, c’est un pôle économique
important, il jouit par ailleurs d’une diversité surtout géographique. Cette caractéristique exerce une
pression démographique sur la région par la population locale et touristique. Le taux de croissance
démographique, y est plus important par rapport à la moyenne nationale.
Cette pression agit grandement sur le milieu environnemental par la surexploitation des différentes
ressources naturelles :
La demande excessive en eau a agit sur la quantité de la ressource. Quant à sa qualité, elle a
été altérée par les différents rejets industriels et ménagers dans le milieu naturel.
Aire de répartition de l’arganier : Plateau de Haha, versant sud du Haut-Atlas, plaine de Souss et
Anti-Atlas
L’arganier se maintient dans la région grâce à son intérêt socio-économique et à sa grande variabilité
génétique. Son histoire de variabilité montre une nette régression de sa superficie et son aire de
répartition.
Les forêts d ’Arganiers ont été surexploitées pour répondre à la demande énergétique: environ
90.000 ha détruits entre 1900 et 1944
Dépeuplement des forêts d’arganier (densité < 100 arbres/ha) entre 1950 et 2004.
Social : Une population attachée à l’arganier ( une multitude de coopératives féminines, Emploi
7 millions J.T/an et génère des revenus d’environ 3.600 dh/ha/an/ménage (soit 25 à 45% du
revenu moyen annuel)
3. CAPITALISATION DES ACQUIS : SYNTHESE DES CARACTERISTIQUES PASTORALES ET SYLVO- 41
PASTORALES DE LA REGION DE MARRAKECH-SAFI
Parcours en forêt avec une surcharge pastorale aggravant le déséquilibre ( 3 fois la charge
d’équilibre)
Prélèvement de bois de feu (Une consommation qui se fait au détriment du capital ( 3 fois la
possibilité)
Pratique des droits d’usage (fruit, labour, parcours, culture…) : Confusion entre droit de
propriété et droit de jouissance, Législation spéciale induit un intérêt pour l’arbre et non
l’écosystème Pratiques élargies: disparition programmée de l’arganeraie
Urbanisation : Une extension aux dépens de la forêt d’arganier (4.300 ha/10 ans
- Évaluation de la production
herbacée et fruitière résultante
des traitements sylvicoles.
Conclusion
Rachida MEHDIOUI & Azzedine KAHOUADJI, Université Mohammed V–Agdal, Faculté des
Sciences, Département de Biologie, Bulletin de l’Institut Scientifique, Rabat, section Sciences
de la Vie, 2007, n°29, 11-20.
La forêt d’Amsittène Partagée entre les communes rurales d’Imi n’Tlit, de Smimou, d’Imgrade et d’Ida
Ou Azza, couvrant un massif anticlinal jurassique dans l’arrière-pays d’Essaouira, s’étend sur une
superficie d’environ 9 000 ha. Elle s’intègre dans le secteur de l’Arganeraie et de la Tétraclinaie. Le
massif d’Amsittène culminant à 912 m, s’étend sur une quinzaine de km (Benabid 1976). Le versant
nord est relativement humide avec une végétation assez dense ; le versant sud est sec, rocheux avec
une végétation moins dense. Ce travail s’étend uniquement sur la commune rurale d’Imi n’Tlit, qui
couvre une bonne partie du versant nord du massif.
Cette étude ethnobotanique a été réalisée à l’échelle de cette commune rurale, l’une des communes
qui utilisent les ressources forestières du massif d’Amsittène (province d’Essaouira). Elle a permis de
décrire les différentes utilisations des plantes médicinales par la population locale, ainsi que leur
impact sur la dégradation de la biodiversité végétale. La zone, soumise à des conditions climatiques
souvent difficiles, est occupée par une population démunie avec un taux d’analphabétisme important.
Ces facteurs constituent les principales causes de l’intense exploitation des ressources forestières
d’Amsittène, dont les plantes médicinales sont une composante essentielle. L’enquête, réalisée en
mars-avril 2004 et mai-juin 2005, a permis d’identifier 42 plantes médicinales utilisées par la
population locale en médecine traditionnelle, dont 34 collectées principalement dans la forêt
d’Amsittène. Les résultats de l'étude ont montré que le feuillage constitue la partie la plus utilisée. La
majorité des remèdes est préparée sous forme de décoction. Le recours quasi exclusif de la
population locale aux espèces végétales médicinales dans ses soins quotidiens et l’ouverture d’un
marché plus ou moins organisé de ces plantes ne pourra qu’accentuer la pression sur ces ressources
médicinales pouvant conduire à la disparition des espèces les plus vulnérables comme Thymus
broussonetii, Lavandula dentata et Lavandula maroccana. Il devient donc urgent d’adopter une
approche de gestion durable pour la sauvegarde et la préservation des plantes médicinales de la forêt
d’Amsittène.
4. CONCEPTION ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 45
Comme précisé dans les Termes de référence, l’objet de la présente consultation est la mise à
disposition de Direction Régionale de l’Agriculture de Marrakech-Safi (DRAMS), d’une équipe
technique qui aura pour mission l’Etude de délimitation, d’inventaire et de caractérisation pour la
création des espaces pastoraux et sylvo-pastoraux.
Dans le cadre d’une concertation permanente avec la DRA de Marrakech-Safi, l’objectif de l’équipe
technique consistera à tout mettre en œuvre pour garantir le parfait achèvement des diverses phases
dans leur délai prévisionnel de réalisation, et dans le souci de leur facilité d’exploitation ultérieure.
Pour atteindre cet objectif, l’équipe pluridisciplinaire proposée sera organisée de telle sorte à ce que
l’ensemble des phases qui lui seront demandées seront assurées avec le maximum d’efficacité.
Notre lecture des termes de références, a permis de ressortir que les prestations à réaliser sont
organisées en quatre phases principales, décrites ci-dessous :
Elaboration d’une note méthodologique qui doit tenir compte de l’état des connaissances et des
spécificités de la zone d’étude, et de proposer un planning détaillé et les moyens humains et
matériels à mobiliser.
Elaboration des limites géographiques, décrire, inventorier et évaluer les ressources pastorales
et les aménagements existants dans les espaces pastoraux et sylvo-pastoraux.
Organisation des ateliers participatifs en présence des personnes ressources et des acteurs
concernés.
Phase 3 : Caractérisation des modes de conduite des élevages et d’utilisation des espaces
pastoraux et sylvo-pastoraux et élaboration des PDPs
Cette phase consiste à inventorier et analyser les modes de conduite des élevages et les pratiques
d’utilisation des ressources pastorales et sylvo-pastorales.
Phase 4 : Synthèse et validation de l’étude par province avec PDP au niveau de la région
Elaboration du rapport final de synthèse et l’organisation d’un atelier.
Avoir les éléments nécessaires pour l’élaboration d’un schéma de développement des espaces
pastoraux.
Dans le but de réaliser les différentes phases de la présente prestation dans des meilleures
conditions, la fonction de la coordination et le suivi de l’exécution de la prestation doit être au cœur de
la préoccupation de l’IC via son expert chef de Mission qui sera chargé des aspects suivants :
L’identification des acteurs opérant dans l’espace pastoral et les intervenants concernés qui
sont en relation avec les phases de l’étude ;
L’identification des risques et des conditions/modalités d’opérer les misions prévues afin
d’assurer leur bon déroulement et l’atteinte des objectifs qui leur sont assignés ;
L’élaboration et la consolidation des notes, rapports et aides mémoire techniques ainsi que la
rédaction des comptes rendus.
Les filières animales liées aux parcours, ainsi que les productions de fourrages cultivés, et
l’utilisation des aliments achetés du marché ;
Etc.
Il s’agit de présenter la situation administrative de la zone d’étude et les structures qui assurent sa
gestion au niveau territorial et de préciser les statuts juridiques, les droits d’usages, les parcs
pastoraux, les systèmes pastoraux et les modes d'exploitations des espaces de parcours.
Facteurs climatiques
L'étude climatique sera réalisée sur la base de l’analyse des données des températures et des
pluviométries relevées dans les stations météorologiques à l’intérieur de la zone d’étude ou les plus
proches de la zone sur une période suffisamment longue ou à défaut, à partir de la date d’installation
de la station météo. D'autres éléments du climat seront pris en considération notamment les vents
dominants, l’ensoleillement, l’humidité, etc. Ces informations seront analysées et spatialisées sur la
carte de la région d’étude.
La définition de l’ambiance bioclimatique sera guidée par les indicateurs qui permettent de la
caractériser à savoir : le diagramme ombrothermique de Bagnouls et Gaussen, le diagramme
d’Emberger, le régime pluviométrique saisonnier, l’étude fréquentielle du temps, etc.
Facteurs édaphiques
Il s’agit de réaliser une description grossière des différents types de sols existants en vue de produire
une couche d’informations sur cet aspect, qui sera utilisée pour répondre aux soucis et aux
préoccupations de la régénération naturelle et ou artificielle des espaces de parcours de la zone
d’étude.
Facteurs floristiques
Selon les objectifs du projet, les données à collecter relatives au sujet doivent être organisées selon
deux niveaux de perception :
1- Niveau phytoécologique
En accord avec les objectifs du projet, ce niveau consiste à réaliser un inventaire des composantes
floristiques capable de renseigner sur les formations floristiques dominantes, sur la richesse floristique
et sur la variabilité de la structure spatiale du tapis végétal évidemment explicatif des différentes
conditions édaphiques, topographiques et anthropiques.
4. CONCEPTION ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 48
Pour réaliser cet inventaire, le plan d’’échantillonnage sera basé sur des relevés phytoécologiques le
long de transects recoupant le maximum d’hétérogénéité écosystémique (floristique, écologique,
anthropique…).
Le nombre et la taille des stations phytoécologiques dans lesquels seront réalisés les relevés de la
végétation et des paramètres déterminants du milieu vont varier selon l’étendu de la variabilité
spatiale.
2- Niveau quantitatif
Pour l’évaluation de la production fourragère de ces parcours, des mesures de la biomasse végétale
seront réalisées simultanément avec l’inventaire floristique le long des transects d’inventaire dans des
placettes de dimension variables. La taille et le nombre seront fonction du type de végétation et de la
morphologie des espèces et l’emplacement qui sera fonction de la diversité floristique et de la
variabilité de la structure spatiale .
Dans ces placettes, seront aussi mesurés la densité, l’estimation du recouvrement aérien de la
végétation et une appréciation de la dynamique et de la vigueur de la végétation.
L’abreuvement du cheptel constitue une composante importante dans l’activité de l’élevage extensif.
Dans ce type de région, où cette eau se fait de plus en plus à cause des raretés de pluie, de la
profondeur de la nappe et de la qualité, la disponibilité de l’eau d’abreuvement entrave souvent la
bonne utilisation des espaces pastoraux. Cette entrave est perçue à travers la disponibilité, un
mauvais maillage des points d’eau, la gestion des points d’eau et la qualité des eaux.
Le diagnostic dans la région permettra de faire un état des lieux exhaustif de l’hydraulique pastoral
touchant les informations suivantes:
L’inventaire et la localisation des points d’eau, (la localisation géographique (coordonnées x, y),
Type, (puits, sources, daya etc…)
Débit moyen,
Profondeur,
Leur état actuel, ( fonctionnel ou non fonctionnel)
Aménagement (cuvelage, abreuvoir,…etc),
Nature d’équipement,
Nombre des effectifs du cheptel l’utilisant et par espèce et période de l’année,
Mode de gestion des équipements,
Nature de l’organisation chargée de sa gestion,
Le coût de sa réalisation (en cas de disponibilité des données)
Insuffisances déclarées
4. CONCEPTION ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 49
Autres facteurs
Les autres facteurs que le BE cherchera à spatialiser concernent les aspects relatifs au milieu
physique de la zone d’étude (la géologie, la topographie, etc.) en fonction de leur disponibilité.
L’acquisition de cartes satellitaires pour la caractérisation des parcours constituera une composante
importante de cette phase. Ces cartes, conjuguées aux autres documents acquis, permettront de
mieux inventorier l'existant et de le présenter sous forme de cartes. Cet inventaire sera analysé et
vérifié pour prendre connaissance de ce qui doit être évité, mis à jour ou à produire. Le résultat de
cette évaluation va permettre d'avoir une idée claire sur l'approche à suivre, sur les données à vérifier,
à compléter et sur l’organisation des ateliers et sur le travail de terrain qui suivront.
Ce travail préalable de capitalisation des acquis sera complété par des réunions et entretiens avec les
acteurs concernés par la thématique (administrations, personnes ressources) en vue de finaliser la
notes méthodologique.
Des ateliers de diagnostic participatifs avec les personnes ressources et les principaux acteurs
concernés par la problématique des parcours (éleveurs, DRA, ONSSA, ONCA, Autorité locale, Eaux
et Forêts …) seront organisés au niveau régional, permettent de produire et de compléter les
informations manquantes sur la base de leurs savoirs. Le résultat attendu à travers cet exercice est de
spatialiser les connaissances en matière de délimitation des parcours, de caractérisation de l’état des
ressources pastorales.
Les ateliers de diagnostics seront complétés par des sorties sur le terrain. Avant d’être sur le terrain,
l’équipe se réunira avec le maitre d’ouvrage. Il s’agit ici de présenter les modalités pratiques de
l’exécution des missions et de l’organisation matérielle sur le terrain pour d’éventuelles remarques et
orientations. Sur la base de cette réunion, un planning de travail sera remis au maitre d’œuvre pour
validation.
4.3.1 Elaboration de cartes fixant les limites géographiques des espaces pastoraux et
sylvo-pastoraux.
Il est à signaler que par « espace pastoral », il est entendu la totalité des terres parcourues par le
bétail, dans le but d’y prélever sa nourriture. L’espace pastoral comprend :
4. CONCEPTION ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 50
Des terres occupées par la végétation naturelle ou modifiée par l’homme et uniquement
consacrées à l’élevage,
Des terres périodiquement cultivées où le bétail a accès entre deux cultures ou entre deux
cycles culturaux,
Enfin des terres de production mixte, ligneuse ou autre, parcours forestiers, plantations ...
Les cartes établies précédemment dans le cadre de la phase « exploratoire », complétées par les
informations issues des ateliers participatifs en présence des personnes ressources et des acteurs
concernés (identifiés en concertation avec le maitre d’ouvrage), et des sorties sur le terrain
permettront d’ajouter/de vérifier les couches d’informations sur cet aspect de l’étude et aboutiront au
traçage des limites géographiques des espaces pastoraux et sylvo-pastoraux.
L'approche opérationnelle de mise en place du SIG comporte deux volets essentiels : la mise en
œuvre technique (organisation du SIG puis réalisation d'applications) et la sensibilisation et la
formation des personnes ressources.
Cartographier l’occupation des terres à haute résolution (1/30 000 ou plus) sur de très vastes zones
comme des pays ou des régions avec précision est d'une grande importance pour relever divers défis
de la sécurité alimentaire et hydrique, de la gestion des parcours, l’urbanisation, etc. Ces produits sont
essentiels pour le développement des filières agricoles, forestières, pastorales, etc. Il apporte
également de nombreux défis qui comprennent la gestion des grands volumes de données, la
puissance de calcul, et la collecte de données de référence et de validation sur des espaces
géographiques souvent complexes.
Dans cette étude on mettra au point une méthodologie innovante et précise pour cartographier la zone
d’étude. Cette méthode se base sur le principe d’apprentissage automatique, technique qui est issus
du domaine de l’intelligence artificielle se basant sur l’utilisation des images du satellite tel que
Landsat de 30 m et/ou Sentinel-2 de 10m. L'étude exploitera huit bandes issues des images Landsat-
8 ayant une résolution de 30m et produites tous les 16 jours :
B2 :Bleu,
B3 : Vert,
B4 : Rouge,
B5 : NIR (Near infrared),
B6 : SWIR1 (Shortwave infrared 1),
B7 : SWIR2 (Shortwave infrared 2),
B10 : TIR1 (Thermal infrared 1) et
NDVI=
Utilisation d'images satellite à très haute résolution spatiale (Google Earth ou équivalent) et
Ces données consistent principalement en la définition des différentes classes pastorales, leur
caractérisation d’une manière précise et leurs localisations dans la zone d’étude. Plusieurs centaines
de points appartenant à chacune de ces classes seront nécessaire pour garantir un résultat
satisfaisant.
Des études analogues en Australie et en Chine ont montré qu’avec cette méthode on atteint une
précision globale respective de 97,6 % et 94 % 1.
Par conséquent, l'objectif principal de cette étude est de cartographier en détail l’occupation des sols
(en montrant à toutes les classes qu'elles soient petites ou grandes), et ceci en utilisant des séries
chronologiques pluriannuelles à haute résolution (30 m) (2017-2019) (d’une périodicité de 16 jours)
sur toute la zone d’étude caractérisé par une superficie relativement importante avec des
écosystèmes distincts.
La zone d’étude est caractérisée par une superficie importante plus de 4,1 millions d’ha dont plus de
63% dédiée à l’agriculture (source DSS), une grande variabilité bioclimatique allant de l’humide à
l’aride et près de quatre espaces pastoraux distincts.
1 Pardhasaradhi Teluguntla et al., A 30-m landsat-derived cropland extent product of Australia and China using
random forest machine learning algorithm. ISPRS Journal of Photogrammetry and Remote Sensing 144 (2018)
325–340
4. CONCEPTION ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 52
Deux grands types de données seront utilisés dans l’étude, l’imagerie satellitaire pour faire la
classification et les classes d’occupation du sol à cartographier.
La collection d’images qui servira de base pour la classification sera générer de la manière suivante :
Collecte des images Landsat 8 (30m) disponible chaque 16jour et ceux pour trois années (2017 à
2019) ce qui donne un total de 68 cartes. Sachant que chaque satellite dispose de plusieurs bandes
spectrales nous ne retiendrons pour cette étude que les bandes suivantes :
B2 :Bleu,
B3 : Vert,
B4 : Rouge,
B5 : NIR (Near infrared),
B6 : SWIR1 (Shortwave infrared 1),
B7 : SWIR2 (Shortwave infrared 2),
B10 : TIR1 (Thermal infrared 1) et
NDVI =
Le volume de données ainsi générer est trop important pour réaliser l’analyse, cette deuxième étape
consiste à réduire ce cube. Pour cela nous allons définir 6 périodes dans l’année et calculer la valeur
moyenne de chaque bande au sein de chaque période ce qui ramènera notre cube à 48 bandes. Les
périodes sont :
Afin de réaliser une classification automatique de la zone d’études, il convient avant tout de (1) définir
les classes d’occupation du sol et (2) localiser ces classes sur la carte de la région et scinder les
localisations en deux groupes : le groupe d’entrainement qui va alimenter l’algorithme de classification
et le groupe de validation qui va servir à tester l’exactitude des résultats (le ratio généralement utilisé
entre ces deux groupes est 50% pour le premier et 50% pour le second).
Plusieurs approches complémentaires vont être faites pour accomplir cette tâche :
Réaliser une classification automatique non supervisée afin de déterminer si les classes définis
en (a) sont exhaustifs
4. CONCEPTION ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 56
Si les classes définis en (a) ne sont pas exhaustifs, il faudrait prévoir des sorties sur le terrain
afin de compléter la liste des classes.
b) Utilisation d'images satellite à très haute résolution spatiale (Google Earth Pro ou équivalent)
Idéalement chaque classe devra compter au minimum une centaine de localisations différentes avec
position GPS exacte et date de collecte.
4.3.2.3 Méthodologie
Le cycle de travail peut se résumer par le schéma ci-dessous. Pour faire simple, on part de la réalité,
on récupère les données, on les nettoie, on les explore puis on utilise l’algorithme des « forêts
aléatoires » pour créer de l’intelligence (artificielle) qui aide à la classification.
L’algorithme de classification qui sera utilisé est celui des « forêts aléatoires » (ou Random Forest
parfois aussi traduit par forêt d’arbres décisionnels) est un algorithme de classification qui réduit la
variance des prévisions d’un arbre de décision seul, améliorant ainsi leurs performances. Pour cela, il
combine de nombreux arbres de décisions dans une approche de type bagging.
L’algorithme des « forêts aléatoires » a été proposé par Leo Breiman et Adèle Cutler en 2001. Dans
sa formule la plus classique, il effectue un apprentissage en parallèle sur de multiples arbres de
décision construits aléatoirement et entraînés sur des sous-ensembles de données différents. Le
nombre idéal d’arbres, qui peut aller jusqu’à plusieurs milliers voire plus, est un paramètre important :
il est très variable et dépend du problème. Concrètement, chaque arbre de la forêt aléatoire est
entrainé sur un sous ensemble aléatoire de données selon le principe du bagging, avec un sous
ensemble aléatoire de features (caractéristiques variables des données) selon le principe des «
projections aléatoires ». Les prédictions sont ensuite moyennées lorsque les données sont
quantitatives ou utilisés pour un vote pour des données qualitatives, dans le cas des arbres de
classification. L’algorithme des forêts aléatoires est connu pour être un des classifieurs les plus
efficaces « out-of-the-box » (c’est-à-dire nécessitant peu de prétraitement des données). Il a été utilisé
dans de nombreuses applications liées au domaine de l’intelligence artificielle.
4. CONCEPTION ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 59
Une fois la carte de classes produite et validée une application informatique sera élaborer autour des
livrables de l’étude afin de faciliter l’exploitation des résultats.
Les résultats numériques seront livrés sous format Shapefile compatible avec la plupart des logiciels
de cartographie disponibles sur le marché.
La mise en œuvre technique d’un SIG comporte elle aussi deux volets : l’élaboration de la base de
données géographique et la réalisation d’applicatifs qui permettent la gestion de cette dernière.
L'objectif principal d'une base de données est de disposer d'un outil de suivi et de gestion, des
données. Pour gérer, il est nécessaire de se représenter la manière dont interagissent les différents
éléments du futur système de gestion des espaces pastoraux et sylvopastoraux de la région de
MARRAKECG-SAFI.
L'analyse du réel revient à expliciter la représentation que nous nous faisons du phénomène. Dans un
premier temps, cette représentation provient de notre appréhension empirique et réfléchie de la
réalité, des relations qui unissent les éléments du système. Elle est parfois très simple parce que la
complexité des interactions échappe à l'observateur ou, au contraire, peu définie, parce qu'aucune
structure claire n'a été perçue. Cette phase est cependant indispensable, elle met en évidence les
données utilisées et les besoins ressentis par les différents acteurs du système.
Le modèle conceptuel naît d'une analyse rationnelle du modèle empirique précédent. Cette analyse
recourt aux outils élaborés pour l'organisation et la gestion des bases de données. Cette phase
revient à :
Exprimer ce résultat au moyen de types, dans une démarche structuraliste qui débouche sur
une représentation claire, explicite, cohérente et condensée de la variété des phénomènes
réels ;
Exprimer en s'efforçant de les intégrer, les multiples points de vue des utilisateurs. A la variété
des phénomènes réels correspond aussi la diversité des points de vue des utilisateurs. Il
convient que chaque utilisateur retrouve, dans la richesse de l'expression conceptuelle, les
aspects pertinents et parfois particuliers des phénomènes qui l'intéressent.
La conceptualisation est une étape difficile et capitale dans la construction de la base de données.
Notre travail de conception consistera à trouver un compromis dans la représentation des faits. « On
doit chercher à construire une représentation claire, explicite, simple, sans biais et communément
admise par l'ensemble des utilisateurs pour que le système d'information, qui contiendra les données,
devienne progressivement leur mémoire commune ». L’aboutissement des compromis implique qu'il y
ait accord sur la collection des faits à considérer, sur la manière d'en rendre compte, enfin, sur la
manière de les désigner pour aboutir à un système de représentation compris et partagé. L’objectif du
Modèle Conceptuel des Données est la description des données mémorisables du domaine, sans
tenir compte :
Cette description doit être parfaitement compréhensible à la fois par le maître d’ouvrage, propriétaire
de ces données, et par le maître d’œuvre qui a la charge d’en automatiser la manipulation.
4. CONCEPTION ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 61
Les objectifs du Modèle Conceptuel des Traitements sont de définir les actes de manipulation de
l’information, sans préjuger de l’organisation ni des moyens mis en œuvre pour assurer cette
manipulation.
Un aspect dynamique : c’est la recherche des conditions d’apparition des actes de manipulation
de l’information et de leur enchaînement.
Un aspect descriptif qui consiste à expliquer précisément ces actes en faisant abstraction des
moyens mis en œuvre pour les réaliser.
C’est lors de cette phase que nous procédons à l’élaboration de différents scénarios /solutions
possibles, à une étude comparative de ces solutions et en fin à l’élaboration du SIG définitif.
C’est à ce moment que nous prendrons les décisions portant sur les intrants à rechercher, les extrants
à produire, les outils à utiliser pour l’entrée des données, le traitement, le stockage et la sortie de
l’information.
La procédure à suivre dans cette phase est l’élaboration de 2 à 3 solutions techniques possibles, de
faire une présentation orale de ces solutions et de leurs coûts de mise en place devant les
responsable administratif et futurs utilisateurs et de leur permettre le choix de la solution qui leur
convient le plus.
Remarque : La solution finale peut très bien être une combinaison de différentes technologies de
manipulation des SIG (Web mapping, Mobile mapping, ou tout autre solution classique de gestion de
données géographique sur ordinateur personnelle).
4. CONCEPTION ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 62
4.3.2.4.4. Réalisation
a) La phase d‘acquisition
Elle comporte :
b) La mise en œuvre
Prendre le relais des organes de pilotage pour suivre le déroulement des travaux, la conformité des
livraisons, résoudre les éventuels problèmes. Ceci se fera sous la responsabilité du chef de projet.
Continuer l’information et la sensibilisation auprès des responsables et des futurs utilisateurs en ce qui
concerne l’état d’avancement.
c) La Formation
Afin d’assurer la pérennité du projet, il est primordial de consacrer une partie importante du temps à la
formation. Celle s’adressera aux futurs utilisateurs du système de gestion de bases de données et
potentiellement du SIG, afin qu’ils acquièrent une autonomie minimale sur le terrain.
Des sessions d’information d’une journée maximum destinées aux responsables administratifs
consacrée à la présentation générale du SIG, du GPS et de la solution technique développé
dans le cadre du projet.
Des sessions de formation de 3 à 4 journées sous forme d’ateliers pratiques destinées aux
futurs utilisateurs du système et aux formateurs, ces sessions seront consacrées à la
présentation détaillée du SIG, du GPS et de la solution technique développé dans le cadre du
projet.
4. CONCEPTION ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 63
Ces formations permettront à l’ensemble des personnes citées d’acquérir les notions fondamentales
et de se familiariser avec le SIG mis en place. Les ateliers pratiques permettront de transférer
l’application informatique aux coordinateurs techniques afin qu’ils maîtrisent les concepts de finalité et
de gestion du projet SIG et deviennent autonomes sur l'ensemble des aspects techniques liés à
l’utilisation du SIG.
Les espaces pastoraux et sylvo-pastoraux identifiés seront décrits et analysés pour mettre en relief
leurs potentialités et leurs contraintes. Cette analyse englobera tous les espaces y compris ceux qui
sont limitrophes d’une zone frontalière, ou d’une zone utilisée pour les besoins de la défense
nationale.
La délimitation et la cartographie des faciès pastoraux sera faite en utilisant les outils SIG et la
télédétection appuyés par la vérité terrain.
Les espaces pastoraux identifiés et délimités seront décrits par rapport à leur environnement
écologique, naturel, socioéconomique, géographique et administratif. Les spécificités de chaque
espace seront mis en relief, notamment les facilités d’accès, principaux atouts et contraintes.
En accord avec les objectifs du projet, le BE s’attellera à réaliser un inventaire des composantes
floristiques capables de renseigner sur les formations floristiques dominantes, sur la richesse
floristique et sur la variabilité de la structure spatiale du tapis végétal évidemment explicatif des
différentes conditions édaphiques, topographiques et anthropiques.
Pour réaliser cet inventaire, le BE procédera par la détermination botanique des espèces qui
s’effectuera directement sur le terrain dans des stations écologiques dont les tailles varieront selon le
type de végétation (arborée, arbustive, buissonnante ou herbacée) et selon l’homogénéité de la
structure spatiale. Il est à signaler cependant que le nombre de stations phytoécologiques dans
lesquels seront réalisés les relevés de la végétation vont varier selon l’étendue de la variabilité
spatiale. L’objectif que se fixera le BE est que le plan d’échantillonnage soit basé sur des relevés
phytoécologiques dans les strates qui seront identifiées par l’outil de la télédétection et des images
satellitaires.
La caractérisation écologique des variables du milieu naturel, ainsi que l’appréciation de l’état de
dégradation du couvert végétal, seront effectuées à l’aide de fiches (ou relevés) phytoécologiques,
dont un modèle synthétique est présenté en Annexe 1. Ainsi, la fiche phytoécologique englobera pour
les principales formations végétales : la localité, la géologie, la topographie, la pente (%), l’exposition,
le type de sol, les recouvrements aériens global de la végétation, l’intensité de pâturage (non pâturé,
moyennement pâturé et sur-pâturé) le degré d’exploitation (non labouré, labouré et
défriché/coupé/brûlé) et l’indice de la qualité des pâturages (mauvais, moyen et bon).
4. CONCEPTION ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 64
Ces données et résultats seront organisées dans un SIG pour divers usages notamment la
stratification de l’espace et la réalisation d’une cartographie de la végétation et le suivi de la
dynamique de cette végétation en accord avec les conditions écologiques, anthropique et climatiques.
Une distinction et délimitation géographique des sites particuliers selon leur appréciation par les
usagers (Agdal, amskou, bled mria, hot spot pour la biodiversité, toute autre appréciation) ainsi que
les zones agricoles servant comme zone de pâturage (chaumes, alley-cropping, …) seront réalisées.
en faisant appel aux cartes faites par télédétection sur la zone de l’étude, et aux ateliers de
diagnostics. En effet, il est bien établi que les réflectances spectrales dans le visible, le proche
infrarouge et le moyen infrarouge peuvent être reliées aux conditions de croissance des
plantes. Les réflectances spectrales du rouge et de l'infrarouge sont reconnues fortement
corrélées à la biomasse (Jakubauskas et Price, 1997). Le moyen infrarouge comme étant la
réflectance spectrale la plus sensible au changement de la biomasse (Danson et Curran, 1993).
Apport complémentaire d’informations collectées lors des relevés phytoécologiques dans les
strates d’échantillonnage identifiées, comme décrit précédemment. Ainsi, des indicateurs
objectifs sur l’état actuel et sur le potentiel de régénération du couvert végétal seront présentés.
Il s’agit en autres des mesures de la densité, l’estimation du recouvrement aérien de la
végétation et une appréciation de la dynamique et de la vigueur de la végétation.
Pour l’évaluation de la production fourragère de ces parcours, des mesures de la biomasse végétale
seront réalisées simultanément avec l’inventaire floristique.
Cette technique se basera sur le choix d’un module de la plante qui présente un caractère répétitif au
sein de chaque individu. Ce module sera pesé puis multiplié par le nombre de modules équivalents
pour avoir la production individuel de chaque plante. Des mesures de densité se feront en parallèle
pour permettre de rapporter cette production à l’hectare.
4. CONCEPTION ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 65
Au préalable, dans une série de placettes représentatives des différents types de végétation, seront
réalisées des mesures simultanées des dimensions morphométriques et de la biomasse sur chaque
individu. Ces mesures seront utilisées pour construire le modèle de prédiction non destructif. La
validité du modèle sera jugée par le coefficient de corrélation.
Avec :
Y : la Biomasse totale,
a : le coefficient de régression,
X : le biovolume de la plante
b : la constante de la régression.
Enfin, la production fourragère en matière sèche par hectare sera calculée selon la densité moyenne
et le taux d’humidité dans les plantes. Ce taux sera obtenu après le séchage d’un échantillon
composé d’espèces présentes dans la zone dans une étuve pendant 24 heures.
La séparation de la partie tendre de la partie ligneuse de cette biomasse permettra de donner une
estimation de l’offre fourragère consommable sur chaque type de parcours ou faciès pastoral.
Strate herbacée
Cette méthode sera basée sur le choix de parcelles de tailles variables selon la densité des espèces
herbacées en général de 1 à 4 m². La biomasse dans ces parcelles sera coupée et mesurée. Le taux
d’humidité permettra par la suite à calculer la phytomasse en Kg de matière sèche qui sera rapportée
à l’hectare.
Selon le degré d’appréciation animale et de la qualité du faciès, une estimation du rendement moyen
en UF/Kg de Matière Sèche puis généralisé aux superficies pour avoir les productions en UF par
hectares pour chaque faciès pastoral.
Des images satellitaires (ex. MODIS) prises à des périodes différentes (par exemple en saison
favorable et en saison défavorable) et à des années différentes permettront de fournir des indications
utiles sur :
4. CONCEPTION ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 66
L’exploitation de ces images, couplées avec les données climatiques correspondant aux périodes des
prises d’images, découlera sur l’élaboration de relation entre les conditions climatiques et la
disponibilité de la phytomasse. D’autres considérations seront prises en compte telles que le degré
d’utilisation des sites par le cheptel.
Ces tendances seront appréciées à travers l’analyse des images pour 2 ou 3 décennies en faisant
une comparaison entre les années climatiquement identiques. De ce fait, il sera procédé à une
analyse des données des précipitations au cours de cette période et à un regroupement des années
selon la répartition des précipitations.
Des sites pilotes permanents sous formes de parcelles seront sélectionnés pour les utiliser pour le
suivi de l’état de la végétation.
Un protocole de suivi des parcelles sera proposé. Il se basera sur les points suivants :
Le choix de ces parcelles de suivi tiendra compte de l’adhésion des populations. L’emplacement
devra être choisi en commun accord avec la population afin de garantir la fiabilité des données qui
seront récoltées en vue d’une appréciation crédible de la dynamique de la végétation.
Cette phase consiste à inventorier et analyser les modes de conduite des élevages et les pratiques
d’utilisation des ressources pastorales et sylvo-pastorales. Des ateliers de diagnostic participatifs
avec les personnes ressources et principaux acteurs concernés par la problématique des parcours
(éleveurs, techniciens et cadres des services de l’agriculture, …) seront organisés. Ils permettront de
produire, de vérifier et de compléter les informations manquantes obtenues lors de la phase
« exploratoire ». Le résultat attendu à travers cet exercice est de spatialiser les connaissances / les
savoirs en matière des activités d’élevage, des équipements et infrastructures associés, des
interactions entre composantes du milieu biophysiques et humaines, etc.
L’abreuvement du cheptel constitue une composante importante dans l’activité de l’élevage extensif.
Dans ce type de région, où cette eau se fait de plus en plus rare à cause de l’insuffisance de la pluie,
de la profondeur de la nappe et de la qualité, la disponibilité de l’eau d’abreuvement entrave souvent
la bonne utilisation des espaces pastoraux. Cette entrave est perçue à travers la faible disponibilité de
la ressource, un mauvais maillage des points d’eau, la gestion des points d’eau et la qualité des eaux.
Le diagnostic dans la région permettra de faire un état des lieux exhaustif de l’hydraulique pastorale
touchant les aspects suivants:
La collecte des données relatives à l’hydraulique pastorale sera réalisée selon une fiche conçue pour
renseigner les différentes informations collectées (modèle indicatif présenté en annexe).
Les données seront analysées et les résultats exploités pour l’élaboration d’un maillage des points
d’eau dans la région avec leur état.
Certains éleveurs (ou l’administration) ont procédé à la construction d’abris pour protéger leurs
troupeaux contre les intempéries (chaleur, …). Il s’agit ici de les inventorier, les caractériser et les
représenter sur une carte. Les informations suivantes seront recueillies :
Localisation de l’abri,
Usage de ces abris : espèces animales concernées, effectifs approximatifs, saison d’utilisation,
autres usages (stockage des aliments/fourrages …),
Avantages et inconvénients.
4. CONCEPTION ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 68
Selon la loi 113-13, l'accès aux points d'eau et au parcours doit se faire sans porter atteinte aux
exploitations et propriétés publiques ou privées limitrophes et aux espaces pastoraux et sylvo-
pastoraux aménagés. Aussi, les parcours enclavés ne sont que difficilement accessibles par le
troupeau. Il est donc important d’établir un état des lieux sur ces voies d’accès. A cet effet, le BE les
inventoriera et étudiera leurs caractéristiques (pertinence, dimension, …).
La phase exploratoire, les ateliers participatifs et les sorties sur terrain permettront d’inventorier, de
caractériser et de cartographier les aménagements pastoraux et sylvo-pastoraux effectués au niveau
de la région d’étude et qui sont de nature autant à préserver le milieu physique qu’améliorer la
productivité des parcours. Elles peuvent inclure des actions de conservation et de régénération des
ressources naturelles centrées notamment sur : la plantation d’arbres forestiers utilisables en
alimentation animale, d’Atriplex, …, la création de pépinières et de réserves semencières à usage
pastoral, la réalisation de travaux de sol (Ados) et de conservation des eaux et des sols (CES), la
création de sites à intérêt biologique et écologique, la création de mise en repos, de clôtures, etc.
Les différentes actions réalisées seront caractérisées (quantification de l’action, date de mise en
place, pertinence atouts et contraintes associée à l’action en question …) et des actions émanant du
diagnostic et des ateliers seront proposées.
La pratique de la transhumance constitue pour la majorité des éleveurs des provinces du sud, une
stratégie efficace d’adaptation aux aléas climatiques et un système d’exploitation opportuniste des
ressources pastorales face aux crises fourragères saisonnières, en tirant parti de la diversité
écologique et de la complémentarité entre les différentes zones agro-climatiques du pays. Lors de ces
déplacements, les transhumants empruntent des « couloirs de passage » ou pistes / chemins affectés
au déplacement des animaux entre localités déterminées, ou bien entre espaces pastoraux en suivant
des « itinéraires» déterminés. En empruntant ces chemins, les transhumants peuvent passer d’une
région à une autre, d’une tribu à une autre, d’un écosystème à un autre …
Pour traiter cette problématique, le BE procèdera par une collecte des données appuyée sur une
approche participative et inclusive en prenant en compte :
Les raisons du choix des couloirs (recherche de meilleurs pâturages, d’eau pour l’abreuvement
des troupeaux, la cure salée …) et la source et modalité d’information sur le site d’accueil;
Les moyens de transport utilisés pour le transport des animaux, des personnes
accompagnatrices … ;
Une mise en confrontation entre ces pratiques et les textes réglementaires (loi 113-13) sera faite. Des
propositions de couloirs de passage émanant du travail de diagnostic et des ateliers seront formulées.
Pour identifier les éleveurs relevant de la zone d’étude, plusieurs moyens seront employés : les
connaissances des cadres, techniciens et personnel des administrations de l’Agriculture (DRA, ONCA,
ONSSA, …) et les entretiens avec les éleveurs et leurs représentants (Chambre d’Agriculture,
Associations, Coopératives …). En effet, les éleveurs bénéficient souvent de services de la part de
ces administrations dans le cadre de formations, subventions d’aliments pour bétail, prophylaxies et
appui sanitaire etc. Les informations obtenues seront triangulées. Les informations sur l’origine de
l’éleveur et son appartenance ethnique, l’effectif de ses troupeaux par espèce, les parcours et les
parcours forestiers fréquentés, les périodes et durée d’utilisation, le mode d’utilisation de ces espaces
(agro-pasteur, transhumant, semi-nomade, nomade, …) seront collectées et analysées.
L’élevage dans les régions du sud du pays est conduit quasi-exclusivement de manière extensive.
Certains troupeaux sont gardés dans un espace assez restreint et d’autres transhument à différentes
amplitudes. Ainsi, il s’agira de focaliser sur ces aspects de la conduite qui sont d’ailleurs plus liés à la
thématique du présent appel d’offres.
Les personnes s’occupant des troupeaux (propriétaire, membres de la famille, bergers) ; leurs
âges ; frais associés (salaires, prise en charge …), leur degré de connaissances de la loi
pastorale et des enjeux de préservation des parcours ;
Les types de transhumance (en fonction des distances parcourues) : petite, moyenne ou
grande transhumance ;
Mois 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8
Eleveurs du
nb nb Nb … nb
groupe 1
Eleveurs du
nb nb Nb … nb
groupe 2
Eleveurs du
groupe 3 nb nb Nb … nb
…
Modalités d’accès aux sites de transit et d’accueil : accès libre sans frais, location, … ;
Gestion des sites de transit et d’accueil, notamment le temps mis sur les pâturages et les
facteurs déterminants de ce temps (disponibilité des ressources pastorales; disponibilité en eau
…)
Un calendrier fourrager sera établi. Il renseignera pour chaque espèce animale des périodes de
disponibilité alimentaire et de celles de faible offre, et par la suite de la stratégie de l’éleveur pour
gérer les périodes de soudure (complémentation …).
Le bilan fourrager sera estimé à partir de l’évaluation des besoins du cheptel (en UF/an) et la
production fourragère du parcours (en UF/an). La comparaison des besoins du cheptel et des
quantités de fourrage disponibles dans la zone d'étude renseignera sur le déficit fourrager annuel. Les
informations collectées renseigneront sur la gestion par l’éleveur d’un éventuel déficit.
Le BE évaluera :
Cette charge sera exprimée en précisant les espèces animales pouvant utiliser ces espaces.
4.4.4 Description et l’analyse des structures sociales, notamment les droits des
usagers et des ayants droits lorsqu’ils existent.
Les institutions coutumières ou modernes ayant un lien avec la gestion et l’utilisation des espaces
pastoraux et sylvo-pastoraux seront inventoriées et décrites. Le BE s’intéressera notamment à
l’historique des institutions depuis leur création, son importance et sa représentativité et les rapports
pratiques des acteurs sociaux aux institutions.
La gouvernance de l’espace pastoral par les institutions locales sera analysée pour identifier les
éventuelles contraintes auxquelles elles sont confrontées.
4.4.5 Analyse des aspects liés à la pratique de la transhumance pastorale telle que
stipulée à l’article 2 de la loi 113-13
Le BE s’appuiera sur les statistiques des administrations de l’Agriculture (DRA, ONSSA, ONCA …) et
de l’Intérieur pour établir un inventaire des éleveurs transhumants vers la région d’étude et de leurs
cheptels. Il concernera :
Les conflits surviennent souvent lors de la transhumance suite aux dégâts des troupeaux sur des
champs non récoltés ou sur les récoltes gardées encore au champ entre le début des récoltes et la fin
de l’évacuation des productions agricoles des champs. Les conflits peuvent découler aussi de la
pâture (diurne ou nocturne) des résidus de culture effectuée sans l’accord du propriétaire du champ,
spoliant ce dernier d’une ressource qu’il réservait pour ses propres animaux. L’emprise agricole rend
aussi très problématique la mobilité du bétail sur la zone cultivée qu’il faut traverser chaque jour pour
atteindre les points d’eau, les jachères et certains parcours. Ainsi, le BE s’attellera à identifier les
différents types de conflits concernant les éleveurs de la région, et les localisera sur les cartes.
La consolidation permettra de rassembler les données et résultats obtenus relatifs aux différents
aspects de l’étude pour assurer leur utilisation par le Maitre d’Ouvrage, que ce soit à l’échelle
régionale ou nationale. Ainsi, le BE conviendra avec le Maitre d’Ouvrage sur le format le plus
approprié pour une utilisation future facile permettant l’échange et la consolidation des données.
Ainsi, au terme de cette étude, le BE préparera un rapport et une présentation synthétisant les
éléments de l’étude. A cet effet, le BE élaborera des fiches techniques synthétiques pour chaque
espace pastoral et sylvo-pastoral identifié et délimité, qui incluront :
L’inventaire exhaustif des espèces végétales présentant un intérêt pastoral et/ou économique et
écologique (PAM, plante mellifère, truffes, ….). La différentiation des espèces végétales
distinguera entre les principaux types, à savoir celles ayant un intérêt pastoral (utilisable dans
l’alimentation du bétail, celles dont le rôle est plutôt écologique (préservation du sol de l’érosion
hydrique ou éolienne, préservation de la faune …) et celles à valeur économique (PAM, plantes
mellifère, truffes …).
L’évaluation de l’état actuel des ressources pastorales en précisant leur état moyennant des
indicateurs objectifs et le potentiel de régénération du couvert végétal. L’état actuel des
ressources pastorales sera évalué en faisant recours aux mesures de densité et de
recouvrement et en définissant des classes. Le BE proposera des critères d’évaluation de l’état
actuel des ressources pastorales.
Toutes les couches géo-référencées, citées ci-dessus, doivent être digitalisées sur des fonds
cartographies de résolution minimale de 1/30.000, tout en suivant autant que possible les limites
naturelles. Les couches en question seront livrées sous format shape file avec la projection WGS84.
4. CONCEPTION ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 74
Il y a lieu de signaler que le format et l’échelle d’impression des cartes sont à décider en commun
accord avec le maître d’ouvrage selon les thématiques abordées.
Un atelier de validation de l’étude sera organisé à Marrakech par le BE à la fin des prestations. Il
présentera les résultats obtenus et les actions proposées pour une gestion durable des ressources
pastorales. L’utilisation des cartes pour une meilleure visibilité des actions sera privilégiée.
L’expert chef de mission a pour mission de coordonner la mobilisation des experts et la vérification de
l’atteinte des objectifs de leurs missions conformément aux termes de référence de chaque phase.
Des réunions de travail mensuelles seront tenues au siège de la DRA, au cours desquelles les mises
au point nécessaires sur le déroulement de la prestation seront faites et les dispositions à prendre.
L’IC est tenu d’élaborer les PV et les comptes rendus desdites réunions. Il incombe à l’IC de
provoquer les réunions de coordination le cas où l’Administration n’en formule pas la demande.
Durant le déroulement de la mission, l’IC tiendra l’Administration informée des relations qu’il aurait à
entreprendre avec des tiers pour accomplir les missions prévues.
L’IC fournira une équipe multidisciplinaire composée d’ingénieurs qui ont une bonne expérience en
matière d’étude et d’Assistance technique dont la présentation détaillée est fournie au chapitre
présentation de l’équipe.
L’ensemble de l’équipe assistera la DRA-MS à réaliser les différentes phases de la dite prestation et
elle sera sous l’autorité du chef de mission et exécuteront ses instructions.
La gestion et la coordination de la prestation relève tout d’abord des tâches du chef de Mission qui
coiffe les membres de l’équipe prévus dans le cadre de cette Mission.
Nous présentons ci-après l’organigramme de la mission et ses interactions avec les équipes
techniques du maitre d’ouvrage qui seront associées à toute démarche de cette mission.
4. CONCEPTION ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 75
Appui au siège
Ingénieurs de l’IC
L’organigramme ci-dessus, schématise les relations et interactions entre les principaux acteurs
explicitant le cadre logique des interventions de chacun.
L’IC « ADI » mettra en place des structures de communication interne à travers des réunions
hebdomadaires. Ces réunions serviront à tenir au courant l’ensemble des membres des équipes de
l’Ingénieur Conseil sur les activités de chacune de ses équipes. Un tel échange périodique appuiera la
coordination des activités communes des équipes.
4. CONCEPTION ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 76
La gestion de la prestation s’appuiera sur un système de suivi interne qui sera mis en place en étroite
collaboration avec l’équipe de la DRA. Ce dispositif transparent assurera que toute l’équipe sera
toujours au courant des activités de chaque membre de l’équipe, ce qui est propice au développement
des actions de synergie entre les experts. Le cœur de ce dispositif sera un plan d’opération à élaborer
au début de l’étude et à mettre à jour périodiquement.
Un autre facteur clef de la bonne coordination entre l’équipe est le backstopping / l’appui de notre
siège. Il convient de rappeler que notre bureau d’étude a un grand historique dans la mise en œuvre
des projets. La communication interne est donc bien rodée.
Nous notons que l’IC a donné une attention particulière à la nécessité d’avoir une Complémentarité
entre les différents profils exigés par les termes de références.
Durant l’étape de démarrage, l’équipe de la mission prendra contact avec l’ensemble des intervenants
dans la réalisation de l’étude relatifs à cette prestation à savoir : Autorité, ABH, ANDZOA, ONSSA,
ONCA, Collectivités territoriales, élus....
Pour la bonne réussite de cette mission, l’ingénieur chef de mission devra assurer une bonne
coordination entre les différents intervenants dans la réalisation de l’étude.
La plus grande adéquation possible de la carrière professionnelle avec les profils définis dans
les TdR et les descriptions des tâches ainsi qu'avec les étapes de travail décrites dans notre
concept et avec les exigences correspondantes ;
Des experts avec qui ADI a déjà travaillé dans d'autres projets et/ou qui sont personnellement
connus, et de préférence qui travaillent en permanence pour ADI;
L’équipe chargée de cette mission est composée d’experts expérimentés chacun dans son domaine
de spécialisation mais qui, en plus, ont une large connaissance des domaines avoisinants et des
projets d’aménagement en général.
L’IC « ADI » a constitué pour cette prestation de service une équipe de 05 ingénieurs experts. La
complémentarité entre les différents profils constituant l’équipe de travail est essentielle, et dictée par
la diversification des interventions composant l’étude.
C’est ainsi qu’à travers cette équipe aussi pluridisciplinaire que complémentaire que la prestation
pourrait toucher à ses finalités, en parfaite harmonie avec les objectifs consignés et en parfait respect
aux clauses des Tdrs.
La répartition des tâches est résumée dans le tableau ci-dessous et les experts principaux sont
ensuite présentés.
5. EQUIPE, PLANNING D’INTERVENTIONS PROPOSES ET ORGANISATION 78
5.2 BACK-STOPPING
Les prestations à réaliser sont étroitement liées les unes aux autres, nécessitant une coordination et un
appui rapprochés de la part de l’IC « ADI » pour assurer l’homogénéité et la qualité requises des services.
l’IC « ADI » est responsable de l’organisation de l’appui dont pourraient avoir éventuellement besoin les
experts affectés à la mission.
Le personnel responsable de l’appui technique, logistique et financier à l’équipe d’experts veillera à ce que
l’avancement du projet dans toutes ses missions ne soit pas interrompu. La continuité de la mission et des
prestations sera ainsi garantie. Les responsables d’appui au siège l’IC « ADI » seront en contact avec le chef
de mission Coordinateur de la prestation selon les besoins pour assurer la gestion technique, administrative
et financière de la prestation et du personnel affecté.
Le sièges des membres de l’IC « ADI » accompagneront et soutiendront en permanence les prestations des
experts sur place, tant du point de vue expertise spécifique que du point de vue administratif.
Conformément au système d'assurance qualité d’ADI, l'appui technique répondra aux fonctions principales
suivantes:
Appui spécifique : Le comité apportera aux experts toute l'assistance spécifique nécessaire. Selon les
besoins, ils peuvent également faire appel au pool interdisciplinaire d'experts des différents
départements du bureau d’études ADI.
Assistance logistique de la mission : L'équipe de la mission recevra l'assistance du siège de l’IC « ADI
» dans tous les secteurs concernant l'organisation, l'administration, l'approvisionnement, l'exécution
financière effective et tous les autres aspects logistiques de la mission.
Contrôle de la qualité des rapports : Les experts recevront à temps un rappel concernant la rédaction
des rapports convenus selon le calendrier. Ils seront envoyés au siège pour le contrôle de la qualité.
Gestion des connaissances: l’IC « ADI » dispose de son système de gestion des connaissances. Il
repose sur les groupes thématiques, constitués par les experts du bureau (entre autres pour les
thèmes d’assistance technique, le contrôle et la supervision des travaux) qui apportent leur
contribution pour que par exemple l’IC « ADI » reste présent dans les discussions nationales et
internationales et puisse transmette un savoir-faire scientifique et technique actualisé et éprouvé.
A part l’appui officiel dans le cadre la mission et pour les biens de la mission, l’IC « ADI » appuiera ses
propres experts en cas de besoin dans les aspects logistiques et professionnels ce qui leur facilitera leur
fonctionnement au sein de l’équipe.
Au niveau d’ADI, l’appui du siège et la direction de la mission sont assurés par le personnel suivant :
5. EQUIPE, PLANNING D’INTERVENTIONS PROPOSES ET ORGANISATION 80
Les prestations des experts sur place seront accompagner et soutenu en permanence, tant du point de vue
expertise spécifique que du point de vue administratif. Un directeur de la mission, le backstopper principal,
est nommé à cet effet. Mr EL MORTADI Anas, aura la charge de mobiliser, diriger et coordonner la mission.
Ingénieur Agroéconomiste diplômé de l'Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan Il, M. Anas EL MORTADI
a plus de 11 ans d'expérience et a participé à de nombreux projets de développement rural au Maroc, en
particulier les projets d'aménagement hydro-agricole des périmètres irrigués dans leur composante suivi-
évaluation, mise en valeur agricole, enquêtes de terrain, ateliers de concertation avec les agriculteurs. Il a
aussi réalisé de nombreuses études de rentabilité économiques et de faisabilité de projets d'aménagements.
La contribution de Mr El Mortadi aux programmes de formation des AUEA lui a permis de cerner la
problématique de l'approche participative et de maîtriser le contexte de développement agricole.
Les dernières activités de suivi-évaluation ont concerné la mise en place de système de suivi-évaluation des
AUEA formées dans le cadre de deux grands programmes à savoir le MCA (Contrat TC1B) et le programme
PMH III pour le compte de l’ORMVASM.
M.EL MORTADI a été chargé de la chefferie de projet pour les deux études réalisées par ADI dans le
domaine des parcours à savoir :
Elaboration du schéma directeur pour l’aménagement des parcours sahariens des provinces de
Laayoune, Boujdour et Tarfaya (DRALBSH)
Mme EL BACHA sera responsable du suivi financier et de la comptabilité du programme au niveau d’ADI.
Lauréate de l’Institut Supérieur de Commerce et d’Administration des Entreprises I.S.C.A.E avec un
Diplôme Cycle Normal - Option « FINANCE ET COMPTABILITE » et un Master spécialisé en contrôle de
gestion.
Depuis 2006, elle est chargée du Département administratif et financier au niveau du siège ADI.
Il a assuré le suivi financier et comptable des grands projets (exemple Projet d’Arboriculture Fruitière MCA)
et études d’aménagement hydro-agricoles avec plusieurs bailleurs de fonds (Banque mondiale, KFW, AFD,
BEI …)
Mme EL BACHA est donc particulièrement familiarisée avec toutes les procédures et obligations
contractuelles vis-à-vis l’administration et les bailleurs de fonds.
6. PLANIFICATION GENERALE DE L’EXECUTION DE LA MISSION 81
La gestion de la mission du point de vue de l’IC sera considéré comme une seule entité avec ses quatre
phases. Ils sont étroitement liés et sont de ce fait sous la responsabilité du coordonnateur de la mission.
L’IC mettra en place une gestion qui est caractérisée par les aspects clés suivants :
Suivi qualitatif et quantitatif de l’exécution des activités de la mission suivant les exigences
contractuelles
Communication :
Formalisation des contacts dans les réunions d’avancement internes à l’équipe, selon la procédure
assurance qualité en vigueur au sein d’ADI ;
Facilité de communication entre l’Assistant Technique Coordonnateur et l’équipe d’appui aux siège de
l’IC « ADI ».
6.1.1 Hypothèses
Le planning général de réalisation de cette prestation, ci-après, montre l’enchaînement logique des périodes
durant lesquelles les différentes phases principales auront lieu. Il est à signaler que l’accomplissement à
temps des tâches spécifiques à chaque phase est primordial à la bonne réussite de la mission.
Fêtes religieuses, …
….
6. PLANIFICATION GENERALE DE L’EXECUTION DE LA MISSION 82
Le planning présenté ci-dessous donne une vision de l’IC pour le déroulement des phases. Cependant, il
n’est jamais figé, et il est tributaire des imprévus, des aléas, des demandes de changement ou actualisation
formulées par le coordonnateurs ou les experts de la mission, et des membres du maitre d’ouvrage.
Nous notons que l’IC « ADI » adaptera les plannings de l’exécution des prestations qui lui sont confiées aux
délais d’exécution réels des phases, à chaque fois que des éléments nouveaux ou changements, ayant une
incidence sur celui-ci, interviennent.
Il révisera régulièrement et, si nécessaire, proposera des modifications du planning de l’exécution des
prestations à fournir selon l’avancement des différentes phases.
Le schéma du planning d’intervention, présenté ci-dessous, reprennent les principales phases à accomplir
pour l’exécution de la prestation.
6. PLANIFICATION GENERALE DE L’EXECUTION DE LA MISSION 83
ETUDE DE DELIMITATION, D’INVENTAIRE ET DE CARACTERISATION POUR LA CREATION DES ESPACES PASTORAUX ET SYLVO-
PASTORAUX DANS LA REGION DE MARRAKECH SAFI
PLAN DE TRAVAIL DE MISSION
6.2 RAPPORTAGE
Les documents afférents à l’étude seront fournis au Maitre d’Ouvrage conformément aux
exigences du CPS, à savoir des rapports qui relateront les prestations arrêtées dans le cadre du
présent marché. Une note de synthèse résumant les principaux résultats auxquels ont abouti les
prestations pour chaque phase sera jointe au rapport détaillé de la phase.
Chaque rapport est fourni en édition provisoire et en édition définitive (sur papier et sous forme
numérique sur clé USB/DVD et CD ROM), selon le tableau ci-dessous :
Pendant l’exécution de l’étude, les experts auront accès aux moyens de communication
standard comme téléphone et accès au réseau Internet. D’office tous les experts sont équipés
d’un téléphone mobile pour faciliter la communication interne. Au niveau de Rabat, ADI possède
une connexion Internet à très haut débit permettant ainsi le transfert rapide des fichiers et E-
mails entre les experts en affectation et leur siège. Les experts seront dotés de téléphones
portables ainsi que d’ordinateurs performants. Dès le début de ses prestations, l’IC établira un
système de stockage en ligne (p.ex., DropBox qui est une application de stockage en ligne de
fichiers, multi-plateforme (Windows, Mac, Linux, iPhone, iPad, Android, Blackberry) et
accessible depuis n'importe quel navigateur Web).
Par rapport aux moyens de déplacement, l’IC assurera le transport des membres de l’équipe de
l’étude à tout moment, afin qu’ils puissent se rendre sur le lieu pour accomplir les tâches qui leur
sont confiées.
ADI mobilisera, pour toute la durée du contrat, les véhicules nécessaires pour le bon
déroulement de l’étude
ANNEXES
0. ANNEXES 87
Date:
Zone
Numéro du relevé
x
Coordonnées y
z
Position topographique
Pente
Exposition
Type de sol
Recouvrement de la végétation
Trois premières espèces dominantes
Relevé phytosociologique
Abondance/
Liste des espèces Etat
dominance
0. ANNEXES 88
Nombre de
Poids du module Poids total Poids sec
modules
0. ANNEXES 90
Poids en kg Poids en kg
Placette
matière fraiche matière sèche
0. ANNEXES 91
Type de
Débit et Type Mode de
ressources Nom Coordonnées Etat
profondeur d’aménagement gestion
en eau