Certificat D'Agréage Final: Expose Du Litige
Certificat D'Agréage Final: Expose Du Litige
Certificat D'Agréage Final: Expose Du Litige
EXPOSE DU LITIGE
Chacune des parties étant par la suite restée sur ses positions la Firme
(vendeur), a produit à son acheteur deux certificats de X, datés du 7 Mars 1981, l'un
pour 15.750 TM, l'autre pour 1.050 TM, attestant que le lot en cause répondait aux
spécifications contractuelles et était en particulier exempt de variétés Maris
Huntsmann et Clément ;
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d'analyse de la Chambre Arbitrale de Paris qui faisait apparaître pour cet échantillon
la présence de 8 grains de Maris Huntsmann sur 50 analysés ;
MOTIFS DU JUGEMENT
La Commission :
Considérant que cette convention particulière, qui faisait la loi des parties en
application de l'article 1134 du Code Civil, était selon une jurisprudence constante
exclusive des conventions générales, et en particulier des dispositions relatives à la
reconnaissance de la marchandise prévues par l'article VII de la formule de référence,
ainsi nécessairement que de celles des articles IX (échantillonnage) et X (analyse) qui
ne sont que des corollaires de l'article VII en, ce qu'ils définissent les méthodes et
procédures à utiliser par l'agréeur lorsque celui-ci agit dans le cadre du contrat type ;
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de la X qui attestait de l'absence de MARIS HUNTSMANN et de CLÉMENT dans
celle-ci le vendeur a satisfait à toutes ses obligations contractuelles, ce qu'au reste
l'acheteur reconnaît dans ses dires sans qu'aucun recours ne soit ouvert à son
encontre que ceux qui relèveraient d'un manquement éventuel à l'ordre public ;
Considérant qu'à cet égard l'acheteur oppose en premier lieu à son vendeur
une prétendue nullité du certificat d'agréage final délivré par la X ;
Considérant que dans ces conditions le premier moyen d'ordre public sur
lequel le demandeur appuie sa réclamation sera rejeté ;
Considérant que l'argument selon lequel le vice était "caché" par le certificat
final de X n'est pas non plus opposable au vendeur, celui-ci, comme il a été vu
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précédemment, n'étant pas partie au mandat d'agréage qui liait l'acheteur à la X et
ne pouvant par conséquent être tenu pour responsable des conséquences de
l'exercice par la X de son mandat d'agréeur et en particulier d'une prétendue
impossibilité dans laquelle l'acheteur aurait pu se trouver de vérifier l'existence d'un
éventuel vice caché du fait de la délivrance d'un certificat erroné ;
Considérant que dans ces conditions, vu ce qui précède et sans qu'il soit
besoin d'examiner d'autres moyens, il échet de débouter la Société (acheteur) de sa
requête, étant entendu que ses droits éventuels à intenter une action devant toute
juridiction compétente à l'encontre de tout tiers dont elle estimerait la responsabilité
engagée par suite de faute, dol ou erreur à l'occasion des faits rapportés ci-avant ne
sont en rien limités par la présente action.
COMMENTAIRES
Chaque partie ne peut mandater que les droits dont elle dispose. L'acheteur
dispose d'un droit à l'agréage qui lui est propre et qu'il peut déléguer à un tiers. Le
fait pour le vendeur d'accepter ce tiers ne le rend pas partie au contrat d'agréage, et il
ne peut être tenu pour responsable d'un éventuel défaut d'exécution de celui-ci, non
plus que des conséquences qui peuvent s’en suivre.