33 - Dermatoses

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EPH Ain Taya

Service universitaire de Pédiatrie


Pr O Ibsaine

Les dermatoses de l’enfant

Enseignement des externes


Dr H Keddam épouse Filali
Plan
 Introduction
 Rappels et notions de base
 Particularités du Nné et du NRS
 Lésions élémentaires
 Dermatite atopique
 Dermatite séborrhéique
 Érythème fessier
 Gale
 Dermatoses infectieuses
 Dermatoses toxiques
Introduction
 La peau = organe le plus lourd et le plus étendu du corps humain
 Premier organe accessible à l’examen clinique
 Peut être à lui seul suffisant pour évoquer un diagnostic:
 en faveur d’une atteinte cutanée directe
 en rapport avec une autre pathologie, d’ordre immunologique
(LED, DA), immunoallergique (STEVEN JOHNSON ,LYEL),
oncologique (LAL , histiocytose X) ou infectieuse …..
Rappels et notions de base
Rappels et notions de base
 La peau constitue une interface avec le milieu extérieur

 Assure de multiples fonctions vitales:


 protection de l’organisme face aux chocs, à la pollution, aux micro-
organismes, aux rayonnements ultra-violets… = barrière non spécifique
 régulation thermique
 sécrétion : sueur, sébum
 fonction sensorielle
 production de vitamine D
 défense immunitaire: cellules phagocytaires
 absorption : permet d’utiliser la peau comme voie d’administration de
médicaments ou de cosmétiques
 réserve : de lipides et d’eau
 cicatrisation

 Importance esthétique, socio psychologique !!!


Particularités du Nné et du NRS
 Sur le plan constitutif, la peau du nouveau-né à terme est similaire
à celle de l’adulte

 L’absorption: la même que chez l’adulte mais le rapport


surface/poids du nouveau-né trois fois supérieur à celui de l’adulte
risque d’intoxication par voie percutanée en période néonatale
plus élevé

 Glandes sudorales immatures à la naissance  impression de peau


sèche des nouveaux-nés et sensibilité accrue aux agressions
climatiques

 Le pH cutané élevé, le manque de lipides ainsi que l’immaturité du


système immunitaire facilitent les infections
Lésions cutanées élémentaires
 Lésions primitives:

 La macule: tache dyschromique, sans relief ni


infiltration pouvant être colorée (érythème,
purpura) ou décolorée (pityriasis versicolor)

 La squame: pellicule ou lamelle cornée qui se


détache plus ou moins facilement, souvent
associée à d’autres lésions élémentaires
comme l’érythème (psoriasis)

 La kératose: épaississement corné plus large


qu’épais (kératose pilaire)
 La vésicule: lésion en relief, de petite taille (1 à
2 mm de diamètre), contenant un liquide
transparent, située en peau saine (varicelle) ou
en peau érythémateuse (eczéma)

 La bulle: lésion en relief, de grande taille (de 5


mm à plusieurs cm), contenant un liquide
pouvant être clair, jaunâtre ou hémorragique
(épidermolyse staphylococcique)

 La pustule: soulèvement dermo-épidermique,


de taille variable, dont le contenu est trouble;
donnant secondairement des érosions et des
croûtes (acné)

NB: Vésicule, bulle et pustules sont fragiles et transitoires


 La papule: petite lésion (≤ 1 cm) en relief,
solide, bien circonscrite (urticaire). Si elle est
plus grande, on parle de plaque

 Le nodule: élevure plus ou moins saillante,


sous épidermique, de grande taille (> 1 cm),
solide, ferme et infiltrée à la palpation
A : macule

B : papule

C:
<1cm, clair : vésicule
>1cm, clair: bulle
trouble: pustule
 Lésions secondaires: se développent à partir des lésions primitives
ou résultent du grattage de ces lésions par le patient

 La croûte: secondaire à la coagulation d’un


exsudat séreux, hémorragique ou purulent;
correspond au stade évolutif des vésicules, bulles
ou pustules

L’érosion: perte de substance superficielle à fond


plat, guérissant sans séquelle. Elle concerne
l’épiderme et le sommet des papilles dermiques.
C’est une lésion humide et suintante, qui se
recouvre secondairement d’une croûte

L’ulcération: perte de substance plus profonde


atteignant le derme voire l’hypoderme, guérissant
en laissant une cicatrice

La cicatrice: changement cutané résultant de la


formation d’un tissu conjonctif après destruction de
l’épiderme et du derme
Dermatite atopique DA
 Définitions:
 L’atopie: prédisposition héréditaire du système immunitaire à
développer des réactions d’irritations et d’hypersensibilité face à
des Ag de l’environnement (l’asthme , la rhino-conjonctivite, la DA)

 D A:
 maladie cutanée inflammatoire chronique
 terrain atopique
 poussées d’eczéma aigu
 un fond de xérose cutanée permanente
 Physiopathologie de la DA:
 Les allergènes :
 Enfant: aéroallergènes (inhalés ou en contact direct avec la peau)
 Nourrisson: trophoallergènes (allergènes alimentaires ingérés)

 Atopie : réaction d’ hypersensibilité retardée des lymphocytes et


des cellules présentatrices d’antigènes (cellules de Langerhans)
caractérisée par:
 augmentation de la population des lymphocytes T helper de type 2
(TH2) au détriment des lymphocytes T helper de type 1(TH1)
 une augmentation des interleukines IL-4, IL-5 et IL-13
particulièrement pendant la phase aiguë de l’affection 
éosinophilie, réponse inflammatoire précoce et transformation des
lymphocytes B en plasmocytes sécréteurs d’IGE
 Clinique de la D A:
 Les manifestations cutanées: vont se suivre (dans l’ordre)
 érythème
 œdème
 vésicules
 exulcérations et suintement
 croûtes
 à la fin: desquamation

 Le prurit est persistant aux différents stades de l’inflammation, constant


et plus marqué en fin de journée et durant la nuit  perturbation du
sommeil

 La topographie:
 NRS: région convexe (menton et joue)
 Âge >2 ans: plis de flexions
 Diagnostic:
 Diagnostics différentiels:

 Chez le nourrisson:
 la gale
 la dermatite séborrhéique

 Quel que soit l’âge, il faut écarter:


 un psoriasis
 une gale
 un eczéma de contact
 Complications:
 surinfection bactérienne: staphylocoque
 surinfection virale: herpès simplex 1
 Asthme ou autre expression atopique
 Traitement: long et contraignant

 Objectifs :
 La prise en charge des poussées inflammatoires
 Le traitement des surinfections éventuelles
 La lutte contre la sécheresse cutanée
 Entretien avec les parents +++

 Hygiène de vie:
 toilette quotidienne, T° de l’eau < 33°
 ne pas trop couvrir l ’enfant
 vêtement en coton
 ne pas retarder la vaccination
 éviter contact avec les personnes malades (Herpès)
 LE CONTRÔLE DE L’ENVIRONNEMENT :
-éviter le contact avec les animaux
-la pièce doit être sèche et fraiche (aspirateurs, acaricides)
-éviction des allergènes alimentaires : dans les formes sévères et
résistantes des DA si preuve de cause à effet de l’aliment suspect
 Traitemant anti-inflammatoire= les dermocorticoïdes:
 classes I ,II , III ,
 éviter leur application sur le siège et les paupières
 crèmes pour les plis et les lésions suintantes
 pommades pour les lésions sèches
 la durée : une application par jour pendant 15 jours puis dégression
progressives 1jour/2 puis 1jour/3

 Lutte contre l’infection:


 la prévention ++++
 traitement des lésion surinfectées (antibiotique ou aciclovir)

 Lutte contre la sécheresse:


 les émollients: vaseline, paraffine, huile d’olive …..
 les huiles de bain , l’amidon de blé
 Autres mesures:
 Lutte contre le prurit:
- antihistaminiques: courte durée pour les prurits intenses
- brumisation d’eau thermale
 INHIBITEURS DE LA CALCINEURINE: macrolides à actions
immunosuppressive en inhibant les T helper 2, à partir de 2 ans+++
 Photothérapie
DERMATITE SÉBORRHÉIQUE
 La dermite ou dermatite séborrhéique (DS) du nourrisson, plus
communément appelée « croûtes de lait » dans sa forme légère ou
modérée

 Fréquentes, bénignes et ne gênent pas le bébé

 Inesthétiques et doivent être traitées afin d’éviter qu’elles ne


persistent, s’étendent ou s’infectent
 Physiopathologie:

 Les deux facteurs responsables de cette pathologie seraient la


séborrhée et la présence de la levure Malassezia

 Rôle du sébum n’a pas encore été clairement démontré. Ce dernier,


riche en lipides, favoriserait la prolifération des levures lipophiles

 Malassezia: levure saprophyte présente chez tous les sujets, c’est


l’association avec l’hyperséborrhée qui est pathologique

 Le rôle de la levure serait immunogène et pro-inflammatoire plutôt


qu’infectieux

 Le sébum produit en excès piège les cellules mortes qui vont


s’agglutiner et former ces croûtes de lait
 Clinique:
 Entre 2 semaines et 3 mois de vie
 Plaques érythémateuses recouvertes de squames épaisses, grasses,
blanches ou jaunâtres, sur le sommet de la tête et en regard de la
fontanelle antérieure
 Appelle communément croûtes de lait
 Sans rapport avec une hygiène insuffisante ou inadaptée
 Les lésions peuvent s’étendre à l’ensemble du cuir chevelu et du visage
 Association possible avec un érythème rouge vif du siège (on parle
alors d’atteinte « bipolaire »), une atteinte des plis axillaires et parfois
quelques éléments figurés à distance
 Pas d’altération de l’état général, pas de gêne fonctionnelle ni de prurit
dans la plupart des cas
 Les lésions disparaissent spontanément en quelques semaines voire
quelques mois
 Forme particulière: l’érythrodermie de Leiner Moussous

 Beaucoup plus rare


 Forme étendue et extensive, survenant lors des premiers mois de la
vie
 Atteint le siège, le cuir chevelu, ainsi que les plis du cou, de l’oreille
et du bras. Les lésions du cuir chevelu sont squameuses et jaunâtres
de type DS
 Pas de prurit, état général conservé
 Origine inconnue
 Diagnostic différentiel:

 DA:
 moment d’apparition
 absence de prurit

 Psoriasis: distinction peut être difficile


 antécédents familiaux
 lésions chroniques
 Traitement:
 Laver avec un shampooing doux adapté chaque soir

 Si les croûtes de lait sont très épaisses appliquer de la vaseline deux


heures avant le shampooing afin de ramollir les croûtes et faciliter
leur élimination

 Après le shampooing, brosser le cuir chevelu avec une petite brosse


en poils souples afin d’éliminer délicatement les croûtes

 De nombreux soins topiques spécifiques, kératolytiques et


émollients disponibles

 Si forte inflammation: dermocorticoide d’activité faible ou moderée


pendant une très courte durée

 Antifongique topique peuvent être utilises


 En cas de Maladie de Leiner Moussous:
 Mesures générales:
 Éviter la macération dans les urines, changement des couches+++
 Tenir l’enfant déshabillé à l'air dans une pièce bien chauffée
 Supprimer les vêtement de laine ou en tissus synthétiques
 Utiliser des langes et des chemises en coton

 Traitement:
 Bain quotidien avec solution lavante sans savon
 Application d’antiseptique pour éviter les surinfections
 Traitement kératolytique de la DS du cuir chevelu
 Antifongique local peut également être utilisé
Erythème fessier
 Très fréquent chez l’enfant qui n’a pas appris la propreté
(prévalence entre 30 et 50 %) entre 6 et 12 mois +++

 L’érythème fessier n’est pas une dermatose banale

 Nombreux facteurs concourent à la survenue de cette pathologie,


tous liés à l’occlusion

 Doit être pris en charge au plus tôt afin d’éviter d’éventuelles


complications, notamment surinfections mycosiques ou
bactériennes

 Se caractérise par des plaques érythémateuses sur le siège


 Physiopathologie: plusieurs facteurs responsables
 agression de la peau par les enzymes digestives
 irritation liée au frottement de la couche en cellulose sur la peau
 élévation du pH cutané
 humidité excessive au niveau du siège, qui entraîne une macération au
niveau de la couche cornée et une augmentation de sa perméabilité
 irritants physiques et chimiques
 occlusion liée à la couche, qui favorise l’hyperhydratation

 Facteurs aggravants:
 les changes trop espacés
 les couches trop serrées
 épisodes de poussée dentaire s’accompagnant fréquemment de diarrhées
 gastro-entérites
 séchage incomplet après la toilette
 présence d’un terrain atopique du nourrisson
 allergies à certains types de couches synthétiques ou à des produits
nettoyants : eczéma de contact
 Clinique: Il existe plusieurs types de dermites du siège:

 La dermite des convexités ou dermite « en W » est la plus fréquente


 Le frottement des couches irrite essentiellement les convexités
 Les rougeurs atteignent la face intérieure des cuisses, les fesses et le
pubis
 Le fond des plis, la région anale et péri anale sont initialement
respectés
 Le dessin du W est visible lorsque le bébé est sur le dos, jambes
relevées
 Dermite « en Y » :
 Les lésions se situent au niveau des plis de l’aine, du pli inter-fessier
et autour des organes génitaux
 Il s’agit le plus souvent d’infection d’origine mycosique à Candida
albicans, d’un aspect rouge vif au niveau des plis, avec une
desquamation et des papulo-pustules en périphérie de l’érythème
 Ces surinfections se développent secondairement sur un érythème
fessier qui dure plus de 72H
 La maladie de Leiner-Moussous est une forme particulière
d’érythème fessier
 Diagnostic différentiel: un érythème fessier persistant peut
être dû à divers troubles

 Dermatite séborrhéique
 Dermatite atopique
 Gale
 Psoriasis
 Candidose
 Maladie de Crohn

Il faudra donc parfois aller plus loin dans le diagnostic


 Complications: surinfection fongique ou bactérienne

 Signes d’alarme:
 toute papule, pustule ou érosion
 une couleur rouge vive
 de la fièvre
 une perte de poids ou d’appétit
 des lésions trop étendues
 des lésions persistant plus de cinq à six jours sous traitement
 Traitement:

 Soins du siège:
 Nettoyer le siège à l’eau tiède avec un produit d’hygiène spécifique
doux ou savon surgras à rincer abondament
 Le liniment oléo-calcaire, composé d’huile d’olive et d’eau de chaux:
protecteur, émollient et ne nécessite pas de rinçage.
 Pulvériser de l’eau thermale apaisante en cas de fortes irritations
 Sécher minutieusement, en tamponnant et non en frottant, tout
particulièrement les plis, pour éviter toute macération
 Eviter les lingettes sans rinçage
 Utilisation des couches:
 Nettoyer les fesses du bébé et le changer dès qu’il est mouillé
 Préférer les couches jetables aux couches réutilisables en tissu, car
elles sont plus absorbantes
 Laisser les lésions à l’air le plus possible : il s’agit du traitement le plus
efficace

 Protection cutanée par les topiques protecteurs du siège: à appliquer


en couche épaisse, ils sont à la fois isolants, absorbants et
cicatrisants
 Mitosyl® irritations pommade : à base d’oxyde de zinc et huile de foie
de poisson
 Bépanthen® pommade : à base de dexpanthénol
 Oxyplastine® pommade : à base d’oxyde de zinc
 Les pommades sont contre-indiquées en cas de dermatoses
suintante ou infectée, car elles sont trop occlusives et grasses
 En cas d’EF suintant:
 Tamponner les lésions avec une compresse stérile imbibée d’une
lotion asséchante incolore, type Cicalfate®
 Les lésions peuvent ensuite être recouvertes d’une pâte à l’eau (ex:
Change intensif Bioderma) non occlusive le soir pour limiter la
douleur

 Qu’en est-il du talc ? à éviter


 favorise la macération
 irrite la peau au contact des urines
 accumulation favorise les surinfections
 inhalation peut être dangereuse chez le bébé
 favoriserait le cancer de l’ovaire en induisant une inflammation
chronique dans le tractus génital haut, ainsi il ne doit pas être utilisé
sur le périnée des petites filles
 Prévention :

 Change fréquent des couches : idéalement environ toutes les deux


heures les premiers mois, puis cinq à six fois par jour, au moins
après chaque selle

 Toilette du siège réalisée avec de l’eau tiède s’il s’agit seulement


d’urines, ou avec un soin lavant doux ou lait de toilette sans parfum

 Vérifier que les couches soient de taille adaptée à celle de l’enfant,


ni trop grandes ni trop serrées

 En l’absence d’irritation, il n’est pas nécessaire d’utiliser une crème


protectrice, sauf chez les enfants particulièrement sujets aux
érythèmes fessiers
La gale
 La gale humaine est une ectoparasitose contagieuse, transmise par
contact humain direct le plus souvent

 Contrairement aux idées reçues, la gale atteint aujourd’hui toutes


les tranches d’âge et toutes les catégories socio-économiques, dont
les personnes n’ayant aucun problème d’hygiène

 Peu grave et de pronostic très favorable, elle doit cependant être


diagnostiquée au plus tôt afin d’éviter toute épidémie
 Physiopathologie:

 Le parasite de la gale chez l’Homme est la femelle d’un acarien


invisible à l’oeil nu, du nom de Sarcoptes scabiei hominis ou
sarcopte. Le parasite va creuser des galeries, appelées sillons, dans
la couche cornée de l’épiderme. Lors de sa progression, il dépose
des oeufs qui donneront naissance à de nouveaux sarcoptes, qui
eux-mêmes recommenceront le cycle. La charge parasitaire peut
varier selon les formes cliniques, d’une dizaine à plusieurs milliers de
parasites

 Le symptôme prédominant de la maladie est le prurit, lié à la


réaction immunitaire de l’organisme envers le sarcopte et ses
déchets. Il s’agit d’une hypersensibilité de type IV

 La période d’incubation est de trois semaines, et de un à trois jours


seulement en cas de réinfestation
 Clinique:

 La gale typique:
 forme la plus fréquente
 caractérisée par des démangeaisons à recrudescence nocturne, des
lésions cutanées non spécifiques dues au grattage ou à la réaction
immunitaire
 Les lésions de grattage ont une topographie particulière :
-espaces interdigitaux
-face antérieure des poignets
-coudes
-autour de l’ombilic
-sur les fesses
-la face interne des cuisses
-les organes génitaux externes chez l’homme
-au niveau du mamelon et de l’aréole mammaire chez la femme
-en général, la tête, le cou et le dos sont épargnés
 Les lésions spécifiques, plus rares, sont à rechercher
systématiquement:
-les sillons scabieux : galeries creusées par l’acarien dans la couche
cornée de l’épiderme
-les vésicules perlées : situées à l’extrémité des sillons, c’est le lieu où
siège le sarcopte qui a pondu ses oeufs
-les nodules scabieux : lésions papuleuses ou nodulaires, très
prurigineuses, ne contenant pas de sarcoptes. Ces nodules sont
d’origine immuno-allergique et peuvent persister longtemps même
après traitement
 La gale du nourrisson:
 diagnostic souvent difficile
 aspect trompeur: prurit inconstant
 vésicules ou des pustules palmo-plantaires sont très évocatrices du
diagnostic
 une atteinte du visage
 des sillons
 des nodules scabieux au niveau des aisselles, des fesses, des organes
génitaux
 Traitement:
 Sujet atteint mais également les sujets contacts ainsi que le linge et
la literie
 Le benzoate de benzyle est le traitement de référence, il est associé à
un deuxième acaricide, le sulfirame, dans la lotion Ascabiol®
 Les vêtements portés la semaine précédant le traitement, les
serviettes de toilette et la literie doivent être décontaminés par un
lavage en machine à 60°C
 Pour le linge ne supportant pas un lavage à 60°C, il peut être traité
dans un sac avec un produit acaricide
 Les antihistaminiques par voie orale peuvent être prescrits hors
AMM afin d’atténuer le prurit
 Règles d’hygiène :
 ongles doivent être coupés court et peuvent être brossés avec un
antiseptique
 se laver soigneusement les mains à l’eau et au savon en cas de
contact avec un sujet contaminé
 solutions hydro-alcooliques ne sont pas actives sur le sarcopte
Dermatoses infectieuses
L’IMPETIGO
 Épidermite bactérienne: streptocoque, staphylocoque
 Très contagieux, se vit en épidémie
 Début :
 des vésicules/ petites bulles
 au bout de quelques heures : des pustules
 libération de leur contenu
 formation des croûtes jaunâtres dites « mélicériques »: du miel
asséché
 Topographie :
 pourtour du nez et de la bouche +++
 cuir chevelu
 bras et jambes +/-
 Traitement:
 Local :
 antiseptiques (hexamidine)
 antibiotiques topiques (acide fusidique...)

 Par voie générale:


 Macrolide
 Pénicilline
 Prestinamycine
 Acide fusidique

 Éviction scolaire de quelques jours

 Traitement de la fratrie
L’ERYSIPELE

 L'érysipèle du grec (peau rouge)


 Clinique:
 Dermo-hypodermite infectieuse survenant autour d'une affection
cutanée mal ou non soignée (plaie, impétigo, intertrigo…) ou d'un
orifice naturel (œil, nez …)
 Œdème
 Placard inflammatoire :une peau rouge, luisante et douloureuse .
 Fièvre
 STREPTOCOQUE,STAPHYLOCOQUE++++
 Traitement:

 Pénicilline G 50 000 à 150 000 U/kg/j en 4 prises +++


 Macrolides
 Prestinamycine
 Traiter la porte d’entrée +++
Dermatoses toxiques
SYNDROME DE LYELL ET STEVEN JOHNSON

 Nécrolyse épidermique aiguë grave

 la peau (épiderme) et les muqueuses (épithélium)

 Syndrome de Lyell : nom donné aux formes les plus étendues (> 30
% de la surface corporelle)

 Syndrome de Stevens Johnson : formes limitées de nécrolyse


épidermique (< 10 %)
 Clinique:
 Début:
 Fièvre
 Symptômes muqueux ou éruption cutanée (type varicelle) , d’abord
au visage et à la partie supérieure du tronc

 Évolution rapide :
 éruption douloureuse : vésicules confluentes à l’ensemble de la peau,
s’arrachant en lambeaux au contact mettant à jour une surface
cutanée décollée
 atteinte muqueuse douloureuse : oropharynx, yeux, bronches, tube
digestif, organes génitaux, anus
 fièvre élevée
 asthénie
 hépatite franche (10 % des cas)
 Complications :
 pertes liquidiennes (hypo volémie)
 infections
 SDRA
 syndrome de défaillance multi viscérale

 Étiologie:
 le plus souvent : « allergie » médicamenteuse
-l’allopurinol
-les sulfamides anti-infectieux (cotrimoxazole)
-anticomitiaux (carbamazépine, phénytoïne, phénobarbital)
-AINS
 rarement pneumopathies atypiques à Mycoplasma pneumoniae
 greffe de mœlle allo génique

 Traitement:
 MESURES DE REANIMATION+++++
merci

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