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Physique II, année 202/ -filière MPI

Instabilités et oscillations de relaxation

Ce sujet est consacréà certaines situations physiqucs instables conduisant. à des oscillations de
relaxation. Ce terne désignedes oscillations non linéaircs obtenucs par l'augmentation continue
d'unecontrainte. suivic du relâchement subit de celle-ci. Le sujet cst constit1u de trois problèmes
totalement indépendants sur cette thématique asscz courante en physique.
Bien quce les trois problèmes trailent de phénomènes physiques analogues, les méthodes déve.
loppécs sont totalement différentes :
le problème Ianalyse un oscillateur historique de l'élcctronique linéaire, Il
s'arit de I'om
ploi de méthodes nunériques pour l'intégration des «quations
différenticlles déduitos dos
lois plysiques, avec prise encompte d'un basculement périodique:
le problÁne II est consacré àl'étude des régimes stables et instablcs
d'un moontage àportes
logiques. Ils'agit de la résolution par morceaux d'une équation différentielle linéaire avee
raccordement par continuité d'une grandeur physique;
le problème III sintéresse à une description analytique
complète des équations du mou
vement d'un solide frottant sur un support fixe et du crissement qui en résulte.
Les vecteurs (w) sont surmontés d'une flèche. Les applications numériques seront
réalisées avec
un seul chiffre significatif. Lorsqu'un code informatique est demandé, il sera rédigé
dans la
syntaxe de Python 3. Un petit formulaire et quelques valeurs numériques sont
fin d'énoncé. regroupés en

I Oscillateur à tube
On considère le montage de la figure 1 comportant un générateur idéal D)
de tension constante Ep un résistor de résistance R, un condensateur de
capacité C et un dipole D assimilé àun résistor de résistance R, = R.

I.A Une première équation d'évolution

Dans un tel circuit linéaire, léquation d'évolution de u(t) est une équation E
différentielle linéaire du premier ordre à coefficients constants dont la so- FiGURE 1- Cir
lution comporte d'une part une solution de l'equation homogène uy(t) et cuit
d'autre part unesolution particulière up(t).
O-1. Laquelle de ces deux solutions correspond au régime transitoire?
Sa forme générale dépend-elle de Eo?
Proposer un schéma simplifié et en déduire, en effectuant le moins de calculs possible,
qu'il s'agit d'une solution caractérisée par une constante de temps T qu'on explicitera en
fonction de To = RC et de a.
Q-2. Àquelle condition l'autre solution correspond-elle au régime permanent?
Sa forme générale dépend-elle de C? des résistances Ret R,?
Proposer un schéma simplifié et en déduire simplement l'expression correspondante us
de u en fonction de a et Eo. .

LB Un dipôle à deux états

En réalité, le dipôle D est une lampe contenant un gaz raréfié qui peut être dans deux états
électrigues (lampe éteinte ou allumée). Ces deux états correspondent chacun à une valeur de a.

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Physique II, année 202 filière MPI

Le comportement élcctrique de D diffère sclon son état : c'est n asse. bon conducteur si clle
est alluméc, ct un assez bon isolant si clle ost. éteinte.
O-3. Que peut-on dire a priori de osila lampe (st éteinte? si clle est alluméc?
On réalise le cireuit avee R= 20 kS2 ct C= 200 z1F. Lors du
branchement initial du circuit, on
admettra quc la lanmpe cst éteinte ct. le condensateur dléchargé. Par la suite :
la lampc reste éteinte tant. que la tension Àscs borncs vérific lul < U, où
U, = 90 V est
la tension d'allumage; dans ce cas elle a por
résistance R, > R;
une fois allumée, la lampe a pour résistance R, ~ lks2: clle rcste allumnc sauf si la
tension
àses bornes diminue trop ct clle va donc s'éteindre dôs lors que Jul < U, ou U, =
70 V
cst la tension d'extinction.
D-4. Exprimer et calculer To dans les deux régimes, successivement lampe éteinte puis allunée.
D-5. Exprimer la limite lim, u(t) si la lampe ne s'allume jamais; puis si clle reste allumée.
En déduire que le système oscille seulement si Eo >0est compris dans un intervalle que
T'on déterminera. Est-ce le cas avec E, = 120 V, valeur choisie dans la suite?
Ces oscillations seront-clles observables à l'eil?

I.C Etude numérique du régime d'oscillation

On propose une étude numérique des oscillations au moyen d'un algorithme dérivé de la méthode
d'Euler explicite pour l'étude de u(t); le passage de t àt+ Ñt se fait au moyen de la fonction
Next :

1 def Next (u, al, dt):

i = (E - u) /R
Cif al:
al = u >= Ue

eise: al = u > æa
u t= dt*(i - al*u/Ra)/C
return u, al

O-6. Quelle est la signification de la variable (logique) al?

Quel est l'objectif des lignes 3 à 6?
Justifier, au moyen d'un schéma électrique, la ligne 7.
On propose enfin de tracer l'allure de la courbe représentative de u(t) au moyen du code ci
après
I E = 120.0
2 R = 2.0E4
3 C = 200.0E -6
4 Ua = 90.0
5 Ue = 70.0
6 Ra = 1.0 E3
7 tmax = 20.0
8
9 def Etude (tmax, N, u0, all0) :
h = tnax/N
11 t, u, all = 0, u0, all0
12 LT = LU = )
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Physique l1, année 2024 Jihèr MPI

13
for k in range(N):
1
LT. append (t)
LU. append (u)
t = t + h
u, all = Next (u, all, h)
pl.figure ()
pl. plot (LT, LU)
20
pl.show()
suivi de l'exécution des lignes :
1 import
)
matplotlib. pyplot as pl
Etude (tmax, 500, 0, False)
O-7. Le tracé sera-t-il satisfaisant?
Si non, quelle(s) modification (s)
proposez-vous ?
Après rectification si nécessaire, l'allure du tracé obtenu est représenté figure 2.

u(t)
a.

bo . .

Ato At;

FIGURE 2 -Tracé de u(t) par la méthode numérique proposée

O- 8. Sur la igure 2, identifier les phases où la lampe est allumée et celles où elle est éteinte;
quelle est la valeur de a?
La valeur de b dépend en fait du paramètre Nde la fonction Etude; avec N = 500 on
trouve par exemple b 59 V. Expliquer pourquoi cette valleur reste inférieure à 70 V?

II Oscillateur àportes logiques

Dans la partie précédente, les oscillations étaient dues aux deux états du dipôle D. On peut
également utiliser un circuit comportant une rétroaction pour engendrer des oscillations : c'st
le cas dans cette partie.

ILA Identification d'un circuit intégré

On récupère an laboratoire un circuit intégré comportant un certain uonbre de portes logiques
identiques, dont on est sûr :
de leur tension d'alimentation Ve = 15 Vassociée à la technologie CMOS enployée;
de la faible valeur (i < 0,1 uA) des courants d'entrée, qu'on négligera donc dans tout ce
qui suit.

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Les références u cireuit intégró n'Aant pls lisibles, on n'est plus sor de la nature des portes
Cn question; on sait cependant qu'il s'agit nécessairement de portes figurant dans la liste AND,
OR, NAND, NOR (ou en françnis E'T, OU, NON ET, NON OU). Pour déterniner la nature
de ces 1portes, o) réalisc deux sérics de mcsures de la caractéristique cnlrc sortic selon les
schémas des figures 3 et 4

Ve

Vor

FIGURE3- Montage d'une première série de mesures (àgauche) et ses résultats (à droite).

Vcc
le ?

FiGURE4 -Montage de la seconde série de mesures (à gauche) et ses résultats (à droite).

D-9. Que peut-on déduire de la première expérience (figure 3)? Et de la seconde expérience
(figure 4) ?
On poursuivra l'étude, indépendamment des conclusions ci-dessus, en n'utilisant que des portes
NAND (NON ET) que l'on symbolisera à l'aide du schéma suivant :

D
O-10. Proposer des montages n'utilisant que des portes NAND réalisant les fonctions NOT,
AND et OR. On vérifiera le comportement de chaque montage en donnant sa table de
vérité.

O-11. Le circuit intégré Texas Instruments CD-4011 (photographie de la figure 5) comporte qua
torze broches (pin.s en anglais). Combien de portes NAND comporte-t-il au maximum?
Justifier.

O1BC85DK EA
CDAO11BE

FIGURE5-Circuit intégré TI CD-4011

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Physiquc II, année 2024 filièr MIPI

IIB Emploi de portes logiqucs

De nombreux documents destinés à la réaisation de montages d'electronique musicale proposet
I'utilisation du cireuit théorique prósent sur la fgure 6 avee R= I Mlct C= 100 nF. La
tension d'entrée marque v (pour « valid ») peut. être, sclon le cas :
maintenue gale àv=0V(le cireuit ost alors dit invalilé):
portée à la valeur constante =+V(le circuit, cst, alors dlit. validé). On considérera qu'à
l'instant de la validation le condensateur est léchargé.

FiGURE 6- Un circuit classique de l'électronique musicale

On notera s(t) la tension en sortie de la porte 2 et e(t) la tension à l'autre entrée de la porte1
(voir figure 6). Les tensions e, s et v sont toutes déterminées relativement à la masse électrique
du montage. Dans toute la suite de cette partie, on suppose que le seuil de basculement des
portes NAND utilisées est égal à Voc/2. On notera respectivement b, et be les valeurs binaires
associées às et e; ainsi par exemple b, = 1 si s> Vc/2 et b = 0 sinon.
O- 12. Lorsqu'il est invalidé, montrer que le circuit atteint toujours un état stable pour lequel
on déterminera les valeurs de s et e, et de b, et be.
O-13. ¢l'instant t=0le circuit est alors validé. Montrer qu'une seule des deux portes NAND
change d'état (on dit qu'elle bascule) ; laquelle?
Que dire de la différence e(t) - s(t) en t = 0t et en t = 0-? Exprimer e(t) et en déduire
que cet état dure jusqu'à un instant t1, gue l'on déterminera en fonction de Ret C.

Un nouveau changement d'état a lieu à l'instant t=tË

O-14. Exprimer s(tt)et e(tt) où la notation t désigne la limite t ’ti par valeur supérieure.
Déterminer alors e(t) pour t > tË et en déduire que cet état dure jusqu'à un instant t,
que l'on exprimera en fonction de Ret C.
O- 15. Avec la même convention, exprimer s(t;) et e(tj), puis e(t) pour t > tz. Endéduire
I'existence d'un nouvel instant de basculement ta > t que l'on exprimera en fonction de
Ret C.
O-16. Tracer l'allure de e(t) et s(t) sur une durée au moins égale à2t,, en positionant clairement
les instants t,, t, et t ainsi que les valeurs de eet s correspondantes.
O-17. Commenter le comportement du circuit et calculer la valeur numérique de la durée carac
téristique associée.
Proposer une application dans le domaine pour lequel ce circuit a été conçu.

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Physiquc ll, annéc 2021 filière MPI

III Le crissement
IILA Les lois de Coulomb
Los erissenments et grincements qni caractérisent certains frottements sont cles seillations rle
rclaxation. La fr(quence des relaxntions cst. aussi cclle de l'onde sonore émise, qui est souvent
désagréable à entendre, nolamment à cause de sa position dans la gamne des sons aigus. Nous
allonsen donner une deseription tròs simplifiéc, dlans le cadre des lois, dites de Conloab, yi
régissent le frottement de glissement d'un solide ()) on translation relativement à n support
fixe (F).
Nous supposeToNs ici l'existence (figure 7) d'une surface de contact plane entre () ct (F).

(2)
P (F)
FIGURE7- Lois de Coulomb du frottement de glissement

Ces lois décrivent la force de contact R= RN + Rp exercée par le support (F) sur le solide
(). Il s'agit d'une force exercée en un point P de la surface de contact des dex solides; elle
peut être décomposée en une partie Rr colinéaire à la surface de contact des deux solides et
une autre RN perpendiculaire à celle-ci.
Les lois de Coulomb distinguent deux situations :
Lorsque (2) est en mouvement àla vitesse k, (dite vitesse de glissement), Rr est colinéaire
à V¡, de sens inverse et de norme proportionnelle à celle de R, |RTll = fllR ll, où le
coefficient fa>0porte le nomde coefficient de frottement dynamique; il reste constant
pendant tout le mouvement et ne dépend que de l'état de surface des deux solides en
contact.

Lorsque le mouvement de (2) cesse, i, = 0et la composante tangentielle vérifie néces

sairement la condition|Xr|l<flXN| où lecoefficient f. porte le nonm de coefficient de
frottement statique; lui aussi ne dépend que de l'état de surface des solides.

IIIB Le modèle de crissement

Lorsqu'on appuie une craie sur un tableau noir avant de la déplacer, on entend parfois distinc
tement le bruit ducrissement lors du déplacement de la craie. Pour étudier cette situation, on
modélise (fgure 8)la craie et son appui par un solide rectangulaire (2) de masse Mattaché à
un ressort; le tableau noir par un support fixe (F) confondu avec le plan horizontal (Ory); le
déplacement,par le mouvement à vitesse constante vg de l'extrémité Adu ressort élastique de
raideur k et de longueur à vide lo
Le ressort reste constamment parallèle à l'axe (Or), à t= 0 il est à sa longueur naturelle &o.
L'autre extrémité du ressort, notée H, est liée au mobile (2); C'est sa vitesse que T'on souhaite
étudier. Àl'instantt=0, on a zu(0) = -lo.
On note enfin f, > fa les coeflicients de frottement statique ct dynamique de l eraie sur le
tableau et g = |ldll l'accélération de la pesanteur.

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Physique II, aunée 202, filièr MI

(2)
tH(t= 0) =-lo TA (t) = Uht (F)
FiGURE 8 Un modele pour le crissement

18. Exprimer la force de traction exercóe par le ressort sur le nobile en fonction de k, V9, t
et de Xy(t) = rn(t) + (o.
Exprimer aussi la composante normale RN de la force de contact exercée sur la craie.
U- 19. Endéduire qu'Á partir de t = 0la craie reste immobile jusqu'à l'instant t = to que l'on
déterminera en fonction de fs, M, g, k et v.
20. On pose T=t-to. Préciser les valeurs de cA. de Xp et de sa dérivée Vy = A à l'instant
T=0avant d'expliciter l'équation diférentielle vériiée par X#(r) sous la forme :

dy2
+ w'XH = w'vT +y
oùl'on exprimera les constantes wet y en fonction de k, M,9, f, et fe:
III.C Etude du mouvement de crissement
La suite du mouvement du mobile se poursuit en alternant les étapes d'immobilitéet de glisse
ment; le nouvement ainsi observéest périodique de pulsation 2 et il est la cause du bruit de
crissement, par exemple, de la craie sur un tableau.
On pourra se reporter auformulaire donné àla fin de cette partie.
O- 21. Déterminer les expressions de X(T) et Va(T) en fonction de T, Vo, w et a =
On note Tmax le premier instant où VH atteint sa valeur maximale Vmax et max = wTmag.
22. Sans nécessairement exprimer nax, déterminer les expressions de cos(max) et sin(max)
en fonction de a. En déduire que Vmax = to(1+ V1+ a).
Tracer 1'allure de la courbe donnant Vult) puis montrer alors que cette vitesse s'annule
ànouvean à un instant 7Ë >0 corespondant à l'angle &, =wTi dont onexprimera le
cosinus et le sinus en fonction dea. On admettra dans la suite que 0 <a<1.
La première mise en mouvement du mobile (2) correspond à l'intervalle )<T<T.Àl'issue
de cette phase, il s'immobilise alors pendant un laps de temps avant de rédémarrer par la suite.
On rappelle que longueur du ressort est donnéc àchaque instant par =A - tH.
23. Déterminer l'expressionde l(r) et endéduiro la longucur du ressort (0) à l'instant T =0.
Montrer qu'àl'instant TË elle est devenue (T) = (0) 2rv/w.
En déduire la durée T, qui devra alors s'ócouler avant que le mobile se remette en mo0
vement. Compléter alors le trac de la question précdente en faisant apparaitre une
période T complète du mouvement du mobile; préciser sur ce schénn daIs quelle phase
du mouvement il y a augmentation COnlinue d'une contrainte et dans quelle phase il y a
relachement subit de celle-ci.

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Physigue I, année 202, filièe MIPI

Exprimer S2 en fonction de r Ct To Duis en fonction de w, o ct Uj.

D- 24. Pour estimer les ordres de grandeur du phénomènc, on prend Omax =57/6 avec un frotte-
ment caracterisé par f,~let fa~0.6 DOur une vitesse de traction du ressort o = lcm/s.
On prendra g ~ 10 m/s'. En déduire Jcs valeurs numériques de o, puis de S2.
Quel lien existe-t-il entre cette pulsation et celle du son émis ?
Préciser et justifier le domaine fréguentiel du crissement.

Formulaire et données numériques

On donne In(2) =0,7 et In(3) = 11.
Si t= tan 8alors cos = 2
et sin =
1+ t2 1+2
On rappelle par ailleurs que cos(20) = cos? - sin' et sin(20) = 2cos sin 6.
1
On pourra prendre V3~ 1,73, ~0,58, T ~3,14 et 2/T ~ 0,64;
V3
FIN DE L'ÉPREUVE

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