Rapport D'activité 1984-1985: CEA-ju - 2a&i

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ceR-Mluti ' ISSN 0180.6688

D E P A R T E M E N T DE R E C H E R C H E F O N D A M E N T A L E DE GRENOBLE

CEA-ju-- 2A&i

Rapport d'activité
1984-1985
* n° 21
COMMISSARIAT A
L'ENERGIE ATOMIQUE
CENTRE D'ETUDES
NUCLEAIRES
DE GRENOBLE
INSTITUT RICHIRCHI FONOAMINTALI
y

En couverture :
Dans les rectangles en noir et blanc, une micrographie à haute résolution d'une interface entre deux cristaux de silicium.
l'hnln couleur : Modèle moléculaire de la structure de l'alpha-amylase de pancreas de porc déterminée par diffraction des ruions \
COMMISSARIAT A l'I.NIRdll AiOMIQlT Note CI A-N-24KI
INSTITUT Dl RI CHI RCHl IONDAM1 NTALl! ISSN-0180-6688

CINTRI; DTTULMS NUCT IAIRIS DI GRINOBI.I:

>f 4-H

U
DRFG 95

DEPARTEMENT DE RECHERCHE FONDAMENTALE


DE GRENOBLE

1986 y

Pour tous renseignements, s'adresser à M, SI.RVOZ-CiAVIN


DRKi - Centre d'Itudes Nucléaires de (irenoble, 85 X. 38041 CiRliNOBI.I- Cedex
Tél.: 76.88.35.05
SOMMAIRE
PREFACE . Jacques WINTER 3
ORGANIGRAMME DRFG 4-5
DIRECTION DRFG 6
PRESENTATION DU DRFG
• le DEPARTEMENT DE RECHEKCHE FONDAMENTALE
DE GRENOBLE (DRFG) 7
• le SERVICE DE PHYSIQUE (SPh) 8
• les LABORATOIRES DE CHIMIE (LCH) Il
• les LABORATOIRES DE BIOLOGIE (LBIO) 13
• le SERVICE DES BASSES TEMPERATURES (SBT) 17
• le GROUPE DE PHYSIQUE ATOMIQUE -
DEVELOPPEMENT DES SOURCES D'IONS (PA/DSI) 21
SITUATION DES EFFECTIFS DU DRFG AU 1.01.1986 22
COLLABORATION DU DRFG AVEC D'AUTRES
ORGANISMES NATIONAUX 23
RELATIONS INTERNATIONALES 24
PREFACE
D
au DRF.
epuis le dernier rapport d'activité qui remonte à 2 ans. bien des événements se sont passés

D'une part à partir du 1er janvier 1985 le DRF a été structuré en trois grands ensembles
recouvrant les trois grandes disciplines. Physique. Chimie. Biologie. A l'intérieur de ces
ensembles se trouvent des équipes dont les titres reflètent le programme scientifique. Le
souhait général est de ne pas voir cette structure figée et que les échanges pluridisciplinaires,
tradition du DRF. se poursuivent.
Enfin à partir du 1er janvier 1986. des éléments provenant du DRFC on! rejoint le DRF: le
Service des Basses Températures et le Groupe Physique Atomique/Dé ^eloppement de Sources
d'Ions.
A terme le DRF restera la seule Unité de l'IRF implantée à Grenoble avec un volume total de
près de 600 personne
Ces importantes évolutions ont quelquefois bousculé les vieilles habitudes mais se sont
déroulées de façon très satisfaisante.
Il est d'ailleurs bien clair que le DRF ne changera pas de structure tous les ans et que c 'est dans
ce cadre que nous allons travailler un certain temps.
La forme de ce rapport a également changé, de même que nous souhaitons une large autonomie
des ensembles, nous avons séparé les contributions des trois grands secteurs.
Le Service des Basses Températures et le groupe PADS/ n'y apparaissent pas cet te fois car ce
rapport porte sur le passé (avant le 1/1/86). Toutefois, les activités scientifiques de ces deux
ensembles sont rapidement décrites dans la présentation générale du DRF-G. objet de cette
plaquette. Bien évidemment, ils apparaîtront plus complètement dans la prochaine édition.
Dans cet te présentation générale, quelques éléments chiffrés sont donnés que je ne rappellerai
pas ici.
le voudrais simplement faire une liste d'un certain nombre des faits marquants de ces 2 ans.
Une con-.ention quadripartite IRF. CNRS, INSERM. USTMG a été signée précisant les buts
scientifiques et le mode de fonctionnement de la Fédération des Laboratoires de Biologie.
Citons aussi l'accroissement sensible de nos relations avec un département de l'IRF. le
Département de Biologie, qui s'est traduit par des réunions communes. En même temps, on
notait l'arrivée de nouvelles équipes ou l'accroissement des anciennes, toujours en Biologie ; le
secteur représente maintenant 40' f en volume de personnel du DRF-G.
Les liens avec d'autres organismes. CNRS. USTMG, ne se limitent pas aux Laboratoires de
Biologie. On trouve des équipes associées au CNRS en physique et en chimie.
Les projets non plus ne manquent pas: création d'une action commune sur les semiconducteurs
II-VI - mise en place du Laboratoire Grenoblois de Recherche sur les Ions, les Plasmas ci la
Physique Atomique (LAGRIPPA).
L'an dernier également, un ensemble de microscopic électronique a été mis en place, compre-
nant 3 instruments dont 2 très originaux.
D'une fat,on générale ces grandes opérations sont menées en collaboration avec d'autres
organismes et quelquefois avec un soutien régional. On a d'ailleurs noté lors de ces deux
dernières années un net accroissemert du soutien contractuel au DRF. Les fonds ont des
provenances diverses (MRT. DRFT. CEI.. Industrie...).
Une tradition également bien ancrée au DRF est de poursuivre des recherches à l'origine très
fondamentales vers des applications en s'associant le plus souvent à d'autres partenaires. Dans
certains domaines les demandes sont fortes et quelquefois nous ne pouvons les satisfaire. De
plus, nous ne souhaitons pas aller trop loin vers les applications pour lesquelles nous sommes
mal préparés. Notre mission reste celle de la recherche fondamentale, et si appliquer c'est bien,
faire progresser les connaissances ce n'est pas mal non plus.
La réunion du Conseil Scientifique de Physique s'est déroulée récemment. L'abondante
participation de ses membres montre l'intérêt que suscitent nos recherches dans ce domaine.
Enfin, c'est durant ces deux dernières années que Grenoble a été retenue comme site pour
l'ESRF. Cette décision est bien évidemment très importante pour le DRF-G. D'ores et déjà nos
scientifiques s'intéressent à l'utilisation de cet outil. Des expériences sont proposées (et parfois
acceptées) au LURE et à SRS (Daresbury).
Il est un peu tôt pour mesurer les conséquences de cette action, mais il est certain qu'elles
seront importantes.
\*ata/\ a " liKil •

SERVICE DE PHYSIQUE (SPh)


Jacques CHAPPERT
Adjoint : Jean-Paul DESCLAUX

Groupe
Laboratoire de
MAGNETISME ET DIFFUSION
PHYSIQUE NUCLEAIRE (PIM) PAR INTERACTIONS HYPERFINES
Hervé NIFENECKER (MDIH)
André BAUDRY

Groupe
Groupe
DYNAMIQUE DE SPIN ET
STRUCTURES (S) PROPRIETES ELECTRONIQUES
Alain BOURRET (DSPE)
Maxime NECHTSCHEIN

Groupe
Groupe
SPECTROSCOPY DE COMPLEXES
METALLURGY PHYSIQUE (MP) POLYMETALLIQUES ET DE
André CHAMBEROD METALLOPROTEINES (SCPM)
Bernard LAMOTTE

Groupe Groupe

PHYSIQUE DES PHYSICO-CHIMIE


SEMI-CONDUCTEURS (PSQ MOLECULAIRE (PCM)
Jean-Louis PAUTHAT Michel PINERI

Groupe Groupe

MAGNETISME ET DIFFRACTION RESONANCE MAGNETIQUE EN


NEUTRONIQUE (MON) BIOLOGIE ET MEDECINE (RMBM)
Jean ROSSAT-MIGNOD Michel DECORPS
SERVICE DES BASSES TEMPERATURES (LMB)
(SBT) Jacques DOULAT PfwmVTGNAIS
Adjoints : Yvette BENABID,
Adjoint : Jacques VERDIER
Marc CHABRE
Assistant : André de COMBARIEU

LABORATOIRE DE Laboratoire de
Laboratoire de
CRYOPHYSIQUE (LCP)
Emmanuel BONJOUR
André FOURCY Patrietf VIGNAIS

LABORATOIRE DE
CRYOTECHNOLOGIE (LCT)
Laboratoire de
Gérard CLAUDE! I ajifinloft > de

tterr»WGW/«#
GROUPE SERVICE GENERAL •^•jWWfWBF wf^JVp^^^Et

CRYOGENIE (GS6Q
Joseph LE CALVEZ

LABORATOIRE DES GérarrfW/WGUEWÉ


ACCELERATEURS (IJUX) iniimiw MO
Michel DUBUi> Mwccwmm
Lejbemtolr» de

m Btkn&lti CHAMBAZ

M*urtc*COLOMB

*pp^^^^?pppwr^^'
r
-.', • *, w>

DEPARTEMENT DE RECHERCHE
FONDAMENTALE DE GRENOBLE
DRFG

DIRECTION
1986

Chei" de département Jacques WINTER

Adjoints Louis BOCHIROL


Jean PAULEVE
Pierre SERVOZ-GAVIN

Assistant Vital HIVERT

Personnel administratif et technique Robert BOCQUET


Jean CAILLAT
Anne-Sophie COHEN (Melle)
Jacqueline GLENAT (Mme)
Françoise MARTIN (Mme)
Catherine PASCAL (Mme)
Michèle ROSSINI (Melle)
Sophie TETU (Mme)
Hélène VIASSONE (Mme)
Odette VIVIER (Mme)

Ingénieur de sécurité Françoise RAMBAUD (Mme)

Groupe Informatique Gérard BASSI


Anne-Marie GUICHARD (Mme)
Francis MERDRIGNAC
Alain RENAULT

Documentation
• Physique Elisabeth ROUMY (Mme)
• Chimie Nancy TRILHE (Mme)
• Biologie Jeanine PQMIETTO (Mme)
D EPARTEMENT DE HE.
IIECHERCHE

D
F,
I ès I957, sous l'impulsion du
ONDAMENTALE DE URENOBLE G,
Professeur Louis Néel, les 0«0
activités de recherche fondamen-
tale du CENG débutent dans le
cadre d'une collaboration avec Le Département de recherche troniques à très haute tension et
l'Université de Grenoble. Avec fondamentale de Grenoble à très haute résolution, spectro-
des outils tels que le réacteur comprend : mètres, cytofluorimètres, chro-
Mélusine et les accélérateurs de • un service de physique (une matographies, u l t r a c e n t r i -
particules, ont donc démarré les dizaine d'équipes de recherche), fugeuses, analyseurs, etc.), les
activités de recherche fondamen- dont les principales orienta- réacteurs du CENG (Siloé,
tale en physique, chimie et biolo- tions sont la physique de la Mélusine), le réacteur à haut
gie à l'instigation de professeurs, matière condensée, le magné- flux de l'ILL, les installations
qui ont accepté d'être conseillers tisme, la physique des semi- de i'ISN, les spectromètres
scientifiques ou animateurs c o n d u c t e u r s , la physique RMN du Centre grenoblois de
d'équipes de chercheurs. Parmi moléculaire, la physique résonance magnétique et les
ces pionniers, se trouvent aux nucléaire. installations scientifiques du
côtés de Louis Néel, Messieurs CERN à Genève, du labora-
• Les laboratoires de chimie, toire LURE à Orsay (source de
Bertaut, Bouchez, Moussa et qui regroupent cinq équipes -
Soutif en physique; Messieurs rayonnement synchrotron) et
dont une associée au CNRS- les accélérateurs de particules
Gagnaire, Rassat et Traynard en effectuent des é t u d e s
chimie; Messieurs Hollard, SARA à Grenoble et G ANIL à
concernant essentiellement la Caen.
Ozenda et Rinaldi en biologie. En ,;
chimie de coordir. o n , la
1971, M. Dautreppe a initié la radiobiochimie, l'éleci.ochimie La présence au sein d'un même
constitution du Département de moléculaire, les macromolé- département d'activités de
Recherche Fondamentale de cules végétales. recherche en physique, chimie
Grenoble, regroupant les diffé- et biologie, favorise le dévelop-
• Les laboratoires de biologie,
rentes équipes de recherche p e m e n t de n o m b r e u s e s
avec neuf équipes de recherche,
constituées depuis 14 ans. recherches frontières entre ces
constituent une fédération de
Rattaché à l ' I n s t i t u t de disciplines, lui conférant ainsi
laboratoires associée à l'IN-
Recherche Fondamentale (IRF), un caractère très pluridiscipli-
S E R M , au CNRS et à
le DRFG est aujourd'hui dirigé naire. Par ailleurs, le DRFG a
l'USTMG. Ce pôle de biologie
par M.J. Winter. Le département des connexions très étroites
développe ses travaux en biolo-
comprend dix laboratoires de avec d'autres unités du CENG
gie moléculaire et cellulaire, en
physique, neuf laboratoires de (DMG, LETI) ou du CEA ou
biochimie, en hématologie,
biologie, cinq laboratoires de chi- avec d'autres organismes, tant
immunologie et en biologie
er
mie et depuis le 1 janvier 1986, le au plan national qu'interna-
végétale.
Service des Basses Températures 4
tional.
et le Groupe Physique Atomique • Le Service es Basses Tempé-
Enfin, bien que cela ne consti-
- Développement des sources ratures qui, avec quatre
tue pas sa vocation principale,
d'ions, provenant du DRFC. équipes, conduit des recherches
le DRFG transfère ses connais-
Le DRFG, qui regroupe la fondamentales en physique des
sances lorsque l'opportunité se
majeure partie des activités de solides à très basses tempéra-
présente et a, de ce fait,établi de
recherche fondamentale du tures et assure un support tech-
n o m b r e u x liens avec la
CENG, compte actuellement un nique en cryotechnologie et
recherche appliquée, soit au
effectif global de 576 personnes, pour la fourniture de fluides
sein du groupe CEA, soit avec
dont 370 chercheurs. cryogéniques.
des groupes industriels. Cela est
Près de la moitié des chercheurs • Le Groupe Physique Atomique le cas, par exemple, dans le
du DRFG appartient à d'autres et Développement des sources domaine de certaines biotech-
organismes; CNRS, INSERM, d'ion... nologies et des applications en
USTMG (Université scientifi- médecine, des économies
que, technologique et médicale Par leurs activités, les cher- d'énergie, de la protection de
de Grenoble), avec lesquels de cheurs du DRFG utilisent des l'environnement, de l'agroali-
nombreuses conventions ont moyens techniques propres au mentaire, des sciences des maté-
été établies. département (microscopes élec- riaux, de l'instrumentation, etc.
LE SERVICE DE PHYSIQUE (SPh)

Celui-ci compte 200 personnes


reparties en I I? agents CT A. 20
chercheurs d u C N R S . 20 ensei-
gnants de IT'niversité Scientifi-
que Technologique et Médicale
de Grenoble. 25 étudiants en
cours tic thèse et reçoit une
movenne de 20 stagiaires et visi-
teurs, l e service est constitue
d'un laboratoire et tic neuf
groupes, i ' icunc des ces entités
étant rassemblée autour d'un
thème de recherche c o m m u n .
Ces théines s'articulent suivant
quatre grands a\es de recherche :
la plnsiquc nucléaire, l'étude des
matériaux, le magnétisme et la
phvsico-chimic. I.a vocation
première du service est la
recherche fondamentale, mais il
ne néglige pas pour autant les
retombées éventuelles dans le
domaine appliqué, comme on
peut le voir dans le résume de
l'activité de certains groupes.
i tant l'une des composantes
d'un département pluridiscipli-
n a i r e , un c e r t a i n nombre
d'études sont menées en collabo-
ration étroite a\ec les chimistes
et les biologistes du département.

Croupe Structures
I.a détermination de l'arrange-
ment ties atonies dans la matière
est le premier pas vers la compré-
hension des propriétés des maté-
riaux. Cet arrangement tics
atomes est étudié par le groupe
structures à l'aide de différentes
techniques: microscopic électro-
Mm, i lr.iini|iK- ,i 4(1(1 kV
nique, rasons \ et diffusion tics
neutr >ns. files permettent non
seulement tie savoir où les atomes alliages dans les applications
sont placés, mais également de industrielles.
distinguer entre les tiitlérents
!>pcs d'atomes. I n liaison avec la biologie, on
étudie également la structure tics
l e groupe s'intéresse à divers protéines et des membranes. Il
tvpes de matériaux tic grande tant noter que. dans ce domaine,
importance économique comme il est nécessaire tic développer ties
le silicium pour la microélectrom- techniques ties spécifiques
que. les matériaux pour la cata- comme la congélation pour pou-
Kse ou les céramiques, qui sont voir obscrv.T les molécules dans
Mu i<>m,i|i!ik' ,i h,nilc H'M'IuliHii il'iiin
susceptibles tic lemplacercertams leur état natif. l l l t i / l l . k t.- C I l l K - ( | c i | \ i ( I s l . H I X î l e - l i u III M
Laboratoire de Physique de la température. On a égale-
Nucléaire ment entrepris de prédire leurs
Les noyaux atomiques peuvent propriétés grâce à des calculs sur
dans certaines circonstances se ordinateur.
casser en deux ou plusieurs mor- Groupe Physique des Semi-
ceaux, c'est le phénomène de la conducteurs
fission nucléaire qui est utilisé Les matériaux semi-conducteurs
dans les réacteurs nucléaires font l'objet de nombreuses
pour produire de l'énergie. Pour recherches dans un grand nom-
déclencher cette cassure du bre de laboratoires en raison de
noyau, les chercheurs du labora- leur importance en électronique.
toire utilisent les neutrons four- Les recherches du groupe portent
nis par le réacteur de l'Institut sur l'élaboration et la transforma-
Laue-Langevin et étudient les tion des matériaux, par exemple
mécanismes qui la régissent, par l'implantation d'atomes
ainsi que les caractéristiques des chargés.
fragments qui en résultent.
Les propriétés électriques, opti-
On pense que la matière ques et magnétiques de ces maté-
nucléaire, qui constitue les riaux dépendent très fortement
noyaux des atomes, peut, comme des impuretés présentes acciden- C"r>.)s(;K a>ant permis d'oh-.er\er pour la
la matière normale, exister sous tellement, ou que l'on introduit
première lois la siruclure magnet k| lie
nucléaire Je l'hélium .' solide à une
plusieurs formes suivant les intentionnellement pour les température n n s i n c du millième de dei:re
conditions (si l'on augmente modifier. De nombreuses techni-
kekm.
assez la température, un liquide
ques expérimentales ont été utili-
se transforme en gaz). Afin d'étu-
sées par le groupe pour
dier la matière nucléaire dans Pour certains composés cristal-
déterminer la nature et les pro-
divers états, on effectue des colli- lins ou même des molécules.il a
sions entre noyaux en accélérant priétés de ces impuretés: réso-
été possible d'établir une carte de
à grande vitesse des ions très for- nance magnétique, photolumi-
l'aimantation entre les atomes.
tement chargés. Pour ses expé- nescence, canalisation de
particules chargées. Si les électrons de> atomes peu-
riences, le laboratoire utilise les vent donner naissance à un
grands accélérateurs d'ions Les futurs dispositifs électroni-
moment magnétique (un petit
lourds à Grenoble, Caen et ques feront de plus en plus appel
aimant), il en est de même des
Genève. à des matériaux nouveaux et
noyaux mais, pour eux, ce
notamment à ceux obtenus par la
moment est encore beaucoup
superposition de couches très
plus faible. Une expérience
Groupe Métallurgie Physique minces d'atomes différents. Le
récente faite à une température de
groupe va être doté d'un appareil-
Les matériaux que l'on utilise ne un milli-degré Kelvin i'e zéro
lage d'épitaxie par jet moléculaire
sont jamais parfaits: ils contien- habituel correspond à 273 degics
pour la préparation de tels dispo-
nent toujours des défauts d'ori- Kelvin) a permis de mettre en évi-
sitifs, et plus particulièrement de
gine ou induits par les conditions dence celui du noyau ue l'hélium.
ceux à base de cadmium, mercure
d'utilisation (les atomes sont et tellure.
déplacés par rapport à leur posi- Groupe Magnétique et Diffusion
tion idéale). On étudie la struc- Groupe Magnétique et Diffraction par Ink Tactions Hyperfines.
ture de ces défauts, leur mobilité, Neutronique On peut implanter dans les maté-
leurs interactions ainsi que leur Les recherches sur les propriétés riaux des atomes sondes qui don-
rôle sur les propriétés physiques nent des informations sur les
magnétiques des solides est l'un
des matériaux. Les expériences propriétés microscopiques de ces
des thèmes majeurs de la physi-
poitent sur des métaux purs ou matériaux. Cette technique est
que. Les neutrons fournis par les
des alliages tels que ceux utilisés utilisée par le groupe pour l'étude
dans les réacteurs nucléaires. réacteurs nucléaires servent de
sonde pour connaître la distribu- de diverse:» propriétés: le magni
Une autre classe de matériaux tion de l'aimantation au niveau tisme des solides cristallins ou
particulièrement étudiée dans le des atomes. Les études du amorphes, les mouvements des
groupe sont les amorphes, c'est- groupe portent sur deux séries atomes dans la matière, la carac-
à-dire des matériaux dans les- de composés (les terres rares et térisation de l'état chimique d'un
quels les atomes ne présentent pas les actinides) qui présentent des atome au sein d'une substance.
un arrangement bien régulier distributions très variées et inha- L'hydrogène est le seul gaz qui
comme dans les solides ordi- bituelles de l'aima.nation. On a puisse être absorbé en grande
naires. L'effort du groupe a porté déterminé pour de nombreux quantité dans de nombreux
principalement sur l'élaboration composés leur structure magné- solides. En dehors des implica-
de ces matériaux et l'étude expéri- tique en fonction de la tempéra- tions pratiques, on conçoit aisé-
mentale de leur structure et de ture et du champ magnétique m e n t q u e la p r é s e n c e
l'évolution de celle-ci en fonction appliqué. d'hydrogène dans un solide va
induire des modifications impor- la protéine, mais dans un envi- Groupe Résonance Magnétique en
tantes de ses propriétés structu- ronnement plus simple, ce qui Biologie et Médecine.
rales, électroniques, magnétiques permet de mieux cerner ses pro-
L'obtention d'images d'organes
et thermodynamiques. Ces modi- priétés caractéristiques.
ou de parties entières du corps
fications sont étudiées par leur Le groupe s'est intéressé aux par résonance magnétique
influence sur les atomes sondes ce sous-ensembles contenant un nucléaire commence à être bien
qui permet de savoir où les petit nombre d'atomes de fer et c o n n u e du p u b l i c . L e s
atomes d'hydrogène se placent de soufre que l'on retrouve dans recherches fait.'s par le groupe
dans le solide et comment ils s'y les protéines capables de faire ont un autre objectif. Il s'agit de
déplacent. réagir et d'incorporer l'azote suivre "en direct" et de ma lière
atmosphérique. Ces études sont non destructive les différentes
(jroupe Dynamique de Spin menées en étroite collaboration réactions du métabolisme telles
el Propriétés Electroniques avec les chimistes et les qu'elles se produisent dans des
(l-R CNRS n"216) biologistes. cellules animales ou végétales en
culture, dans des organes isolés
Certaines propriétés des maté- tels que le cœur, ou enfin in situ
riaux ne peuvent être décrites (îroupe Physico-Chimie dans un organe ou tissu de l'ani-
comme la superposition des pro- Moléculaire mal ou de l'homme, en préser-
priétés individuelles des atomes Les polymères (de longues vant complètement leur intégrité
constituant le matériau ;'t il faut chaînes plus ou moins repliées sur physique.
alors tenir compte de l'ensemble elles-mêmes et formées d'un
de ces atomes : on parlera alors de La mise en œuvre et l'exploita-
grand nombre de molécules) sont
phénomènes collectifs. Pour tion des techniques de spectro-
des matériaux qui jouent un
d'autres matériaux, les propriétés scopic par Résonance Magné-
grand rôle dans les applications
dépendent fortement de la direc- tique Nucléaire, dans ce
tion, par exemple l'électricité pas- industrielles. Des membranes
échangeuses d'ions et des poly- domaine, ne peut s'effectuer que-
sera bien en suivant une chaîne dans le cadre de collaborations
d'atomes mais mal entre deux mères cristaux liquides sont ainsi
obtenus par la fixation de étroites entre physico-chimistes,
chaînes. Les raisons de ces com- biologistes et médecins. Ces
portements ont été étudiées par le groupes spécifiques le long de ces
chaînes. Les relations existant techniques constituent dès
groupe d'un point de vue fonda-
entre la structure et les propriétés aujourd'hui un outil essentiel
mental et en particulier dans le
de ces matériaux sont étudiées. pour la compréhension du méta-
cas de polymères.
bolisme cellulaire, mais elles
Ces matériaux qui possèdent des donnent lieu aussi à des applica-
propriétés (magnétisme, conduc- tions importantes, notamment
tivity) peu ordinaires se sont révé- en pharmacologie et elles pour-
lés être des candidats potentiels raient devenir dans l'avenir un
pour des applications pratiques. moyen privilégié pour le dia-
C'est ainsi que les polymères gnostic des altérations du
conducteurs pourraient être utili- métabolisme.
sés comme électrodes de batterie
avec un appréciable gain de poids
par rapport aux batteries au
plomb.
1
MicrnsLopic ckxlnwmnii: d'un tzt t

Groupe Spectroscopic de Com- Parmi les infractions entre molé-


plexes Polvmétalliques et de
cules, l'une d'elles joue un rôle
Métalloprotéines.
très particulier: il s'agit de celle
Certaines protéines peuvent induite par les atomes d'hydro-
donner ou recevoir des élec- gène, d'où son nom de liaison
trons, c'est-à-dire provoquer des hydrogène. C'est elle qui donne à
réactions d'oxydation ou de l'eau ses propriétés bien particu-
réduction. Tout se passe au lières comme sa facilité à dissou-
niveau d'un sous-ensemble de dre un grand nombre de
ces protéines, appelé site actif, substances ou encore son rôle
qui contient un ou plusieurs essentiel dans les réactions biolo-
atomes métalliques. Pour mieux giques, ou encor permet d'obte-
comprendre le rôle de ces quel- nir des gels à >artir de petites
ques atomes, on commence par molécules. Les propriétés dyna-
étudier des sytèmes modèles miques de la liaison hydrogène
dans le; quels on retrouve le sont étudiées par spectroscopic
même sous-ensemble que dans infra-rouge.
LES LABORATOIRES DE CHIMIE (LCH)
La Chimie et la Physico-Chimie
recouvrent un très vaste 5(3)
domaine de recherche dent les Fe(3)
frontières avec d'autres disci-
plines, telles que la physique, la
biologie, la science des maté-
riaux, sont souvent difficiles à
définir. Ceci est particulière-
ment vrai au DRFG, où ces dif-
férentes disciplines se côtoient,
facilitant les collaborations
entre équipes.
Cette situation a favorisé le
développement de thèmes de
recherches interdisciplinaires
tels que la chimie et la physico-
chimie bioorganique — l'étude
des molécules d'intérêt biologi-
que — et la physique des sys-
tèmes moléculaires tels que les
polymères ou les systèmes Fe{4)
moléculaires hétérogènes. Elle
favorise par ailleurs l'accès,
Structure moléculaire d'un agrégat à
pour les chimistes, aux moyens quatre atomes île 1er et cinc| atomes de
expérimentaux très importants M mire.
dont dispose le DRFG.
Enfin, dans l'autre sens, la chi- caractéristiques liées à la pré- actifs de certaines métallopro-
mie apporte sa compétence et sence de ces métaux: par exem- téines telles que l'hémoglobine,
son soutien à des secteurs de la ple une réactivité spécifique des les ferrédoxines, ou les oxy-
physique (conducteurs unidi- sites métalliques, ou l'appari- dases à cuivre. L'objectif à long
mensionnels, marquage isoto- tion de magnétisme. terme est de mettre au point des
pique), ou à la biologie Le règne vivant fournit de mul- catalyseurs "bio mimé tiques"
(marquage de spin, molécules tiples exemples de ce type d'as- pour de nouveaux procédés
modèles). sociation minéral-organique. industriels plus performants.
Les Laboratoires de Chimie du De nombreuses protéines LJne autre motivation des tra-
DRFG, dont une partie est contiennent un ou plusieurs vaux du DRFG en chimie de
associée au CNRS, regroupent atomes métalliques, tels que le coordination est liée à la
cinq équipes de recherches, fer, le cuivre, le nickel ou le recherche de nouveaux maté-
avec un effectif otai de 60 per- molybdène, dont la présence est riaux moléculaire •. nour l'élec-
sonnes dont la moitié sont des indispensable pour leur fonc- tronique et k-y technologies de
chercheurs permanents. Ces tionnement. Ces protéines l'information. La irise au point
chercheurs sont rattachés soit effectuent, au niveau de leurs de conducteurs ( U supracon-
au CE A, soit à l'Université, soit sites actifs métalliques, des ducteurs) moléculaires, ainsi
au C N R S , en nombre réactions chimiques véritable- que d'aimants organiques, est
équivalent. ment remarquables par leur certes d'actualité. La présence
Les recherches en cours dans les spécificité et leur économie d'atomes métalliques dans les
équipes de chimie sont les d'énergie, il est probable que complexes de coordination fait
suivantes: l'industrie chimique gagnerait à de ceux-ci des candidats bien
remplacer certains procédés de placés dans cette recherche.
Chimie de coordination fabrication coûteux en s'inspi- Eiectrochimie moléculaire
(UA CNRS n" 1194) rant de ces processus biologi- Les transferts d'électrons dans
La plupart des ions métalliques ques, dont il faut d'abord les molécules organiques et les
présentent la particularité Je comprendre les mécanismes au composés de coordination peu-
pouvoir se lier à des molecules niveau moléculaire. vent provoquer des transforma-
organiques. Les associations C'est dans cet esprit que sont tions chimiques. Ce transfert
ainsi formées (appelées "com- effectuées les recherches du électronique est produit soit par
plexes de coordination") possè- DRFG sur des complexes de voie électrochimique (oxyda-
dent, en plus des propriétés de petite taille, dont la structure tion ou réduction à une élec-
leur partie organique, certaines est analogue à celle des sites trode), soit à la suite d'une
charides et la lignine. Les pro- (rayons X et RMN). Les oligo-
priétés physico-chimiques de nucleotides de synthèse consti-
ces composés sont étudiées par tuent des "sondes nucléiques"
comparaison avec ces molé- d'un très grand intérêt dans
cules modèles de petite taille, trois domaines pathologiques:
synthétisées ou isolées par des- le diagnostic et le dépistage de
truction des macromolécules et maladies génétiques (thalassé-
fractionnement par chromato- mie. drépanocvtose);
graphic liquide sous pression. la détection des porteurs sains
Les recherches effectuées por- de virus;
Cellule expérimentale d'étude des tent principalement sur l'étude la mise en évidence des onco-
propriétés éleLtrochiiNicjues d'une batterie par résonance magnétique
oriMiiiejiic. genes en cancérologie.
nucléaire en solution de la
structure des molécules, de leur Lésions de l'ADN (acide
mouvement en solution et de désoxvribonucléique)
excitation photochimique, l'ab-
leurs interactions. Les techni- L'action délétère (léthalité cel-
sorption d'énergie lumineuse
ques récentes de RMN à haute lulaire, mutagénèse, cancérogé-
produisant un état excité capa-
résolution dans les solides sont nèse) des r a y o n n e m e n t s
ble de subir un transfert d'élec-
également utilisées et donnent ionisants et des lumières ultra-
tron qui ne se produit pas dans
des résultats très intéressants violette et visible sur les orga-
l'état fondamental. I.'électro-
sur la phase solide. nismes vivants résulte en
chimie constitue ainsi une
grande partie de modifications
méthode de synthèse de compo- Radiobiochimie chimiques des acides nucléi-
sés nouveaux. Les développements actuels de ques. La nature de ces lésions et
1:11e est aussi la reciurche de la biologie moléculaire en géné- leur signification biologique
générateurs d'électricité met- tique sont essentiellement liés à sont encore mal connues. Le
tant en œuvre des phénomènes la possibilité d'obtenir des frag- laboratoire étudie les modifica-
d'oxydoréduction spontanés. ments d'acide nucléique de tions radio et photoir.duite de
La nécessité d'obtenir des géné- taille et de structure définies, à l'ADN et de ses constituants
rateurs plus légers et plus per- la capacité de les insérer dans avec en particulier la mise au
formants que les classiques des plasmides ou des virus et de- point de méthodes sensibles de
piles et batteries au plomb a les faire s'exprimer en pro- ces lésions au niveau cellulaire.
conduit à synthétiser, étudier et téines. Ces fragments de ADN
mettre en œuvre des polymères peuvent être obtenus par voie Lnfin, il convient de citer les
conducteurs susceptibles de biologique mais la synthèse chi- études physico-chimiques effec-
présenter ces oxydoréductions mique présente deux avantages tuées dans le Service de Physi-
spontanées. Leur possible utili- essentiels: elle permet de prépa- q u e s u r les p o l y m è r e s
sation dans des batteries orga- rer à volonté une séquence choi- conducteurs et sur les systèmes
niques a permis de réaliser une sie a priori et d obtenir des moléculaires h é t é r o g è n e s :
batterie offrant une tension de quantités suffisantes de produit p h a s e s a d s o r b e e s , gels
3.45 V en circuit ouvert. pour des études structurales physiques.
La photochimie permet égale-
ment de synthétiser des compo-
sés nouveaux. L'étude des
mécanismes de ces réactions
photochimiques, en particulier
dans le cas de dérivés du cyclo-
propane, a permis de réaliser
des cellules photoélectrochimi-
ques transformant directement
la lumière visible en énergie
électrique, en utilisant la photo-
catalyse rédox dans laquelle
l'irradie.'on lumineuse d'un
colorant facilite les transferts
12 d'électrons.

Macromolécules végétales
La chimie des macromolécules
végétales fait l'objet à Grenoble
d'une action de recherche
concertée régionale à motiva- Siruclur' rivons X d'un pholoprodiii! de l ' A D N implique dans les ellels
cancel ii du rayonnement ultraviolet.
tion industrielle. Les travaux de
recherche fondamentale du
D R I G portent sur les polysac-
LES LABORATOIRES DE BIOLOGIE (LBIO)

Cet ensemble de neuf labora-


toires compte un effectif de 180
personnes, parmi lequelles des
chercheurs de différents orga-
nismes: CE A. INSERM. CNRS
et USTMG. Ces laboratoires
constituent une fédération asso-
ciée à ces quatre organismes.
D'autres activités de recherche
biologique se sont également
développées au sein du Service
de Physique et dans les Labora-
toires de Chimie du DRFG.
Ces différents laboratoires tra-
vaillent en étroite collaboration
avec les équipes de physique et
de chimie du département, ainsi
qu'avec l'Institut Laue-
I.angevin (ILE), le Laboratoire
Européen de Biologie Molécu-
laire (LMBL). le Laboratoire Mudclc mnleailaire du lactcur Ci du svstenK' et il complement: schema de-» snus-unités
d'Electronique et de Technolo- prolcK|iicv
gie de l'Informatique (LETI),
bénéficiant des moyens techni-
ques et expérimentaux très
téines représentant près de 10'r influencer l'agrégation des pla-
importants de ces unités. Cet
des globules du sérum humain quettes, participer à la coagula-
ensemble constitue ainsi un pôle
normal. Ce système complexe tion sanguine...
de biologie fondamentale au
qui comprend 20 à 25 protéines Le laboratoire étudie le com-
niveau régional, dans un envi-
différentes, est le médiateur plexe initial de ce système qu'il a
ronnement très favorable au
essentiel d'un grand nombre de pu obtenir dans un état haute-
développement de recherches
réactions immunologiques. Ces ment purifié, ce qui n'avait pas
très avancées.
protéines se trouvent normale- encore été fait. Un inhibiteur
Les recherches de ces équipes ment dans le plasma sanguin physiologique de ce premier
débouchent très souvent sur des sous forme inactive. Lors- composant a été isolé, purifié et
applications et, de ce fait, de qu'elles sont activées, ces pro- sa réaclivilé, pour la première
nombreux liens unissent ces téines entrent en interaction fois, étudiée. Ces études intéres-
équipes à des unités de recherche spécifique en formant des com- sent aussi bien la recherche fon-
appliquée, en particulier en plexes multimoléculaircs. Les damentale que la recherche
médecine, ou à des industriels. manifestations de l'activité bio- appliquée à la clinique humaine.
logique du complément s'expri-
ment en activant certaines
Laboratoire d'Immunochimie fonctions cellulaires spéciali- Laboratoire de Biochimie
(Unité INSERM n"238 alliée au sées: pai exemple, stimuler le (Unité associée CNRS n" 1130
CNRS) relâchement d'histarnine (phé- alliée à l'INSERM)
Le "système complémentaire" nomène inflammatoire, faire Le laboratoire étudie par des
étudié dans ce laboratoire est contracter les muscles lisses, diri- approches chimiques, physico-
constitué d'un ensemble de pro- ger la migration des leucocytes. chimiques et immunologiques.
le mécanisme de formation de l'oxydation des molécules de génération, transmission et tra-
l'adénosinc triphosphate (ATP), sucre avec libération d'énergie duction de signaux entre les cel-
une molécule qui joue un rôle (respiration) se déroule dans les lules: ceci concerne principale-
primordial dans l'énergétique mitochondries. Chez les cellules ment les éléments du système
cellulaire. Cette molécule est végétales chlorophylliennes, nerveux et leurs interactions
synthétisée grâce à l'énergie qui chloroplastes et mitochondries avec d'autres cellules de
provient de réactions d'oxyda- coexistent au sein du cyto- l'organisme.
tion (respiration) dans le règne plasme. Le laboratoire étudie les Nous nous concentrons sur deux
animal, ou grâce à la lumière interactions qui existent entre phénomènes: la génération de
dans le règne végétal. Pour les ces deux organites grands pour- signaux nerveux par la lumière
cellules animales, le système voyeurs d'énergie et s'intéresse dans les cellules visuelles de l'œil
enzvmatique responsable de la aux mécanismes de contrôle de et. par ailleurs. le déclenchement
synthèse d'ATP (ATP synthe- la photosynthèse et de la respira- et contrôle de la contraction
tase) est localisé dans des orga- tion in \ivo. musculaire par les signaux ner-
nites cellulaires à fonction
Ces recherches qui se rapportent veux à la jonction neuromuscu-
respiratoire, les mitochondries.
à la synthèse, au stockage et à la laire. Ces deux phénomènes
Le mécanisme de ce transport de
l'ATP vers le reste de la cellule mobilisation des réserves énergé- apparemment aussi différents
est également étudié dans ce tiques chez les plantes sont sus- procèdent de mécanismes pré-
laboratoire. ceptibles de trouver des sentant des analogies importantes.
a p p l i c a t i o n s d i r e c t e s en Ces recherches font aussi appel à
Un autre thème de recherche agronomie. une grande diversité de mesures
intéresse les aspects bioénergéti- Laboratoire de Biochimie des physiques souvent originales:
ques de la phagocytose. Cer- Régulations Cellulaires spectroscopic de fluorescence,
taines cellules de l'organisme Endocrines. diffusion de lumière, diffraction
(exemple: les polynucléaires (Unité INSLRM n"244 alliée au de neutrons, cinétiques rapides.
neutrophils qui constituent une CNRS)
majeure fraction des cellules Laboratoire de Biochimie
blanches du sang) participent à L'objectif général des recherches Microbienne
la défense "immédiate" de l'or- est d'essayer de comprendre les (Unité Associée au CNRS
ganisme contre une invasion par mécanismes par lesquels des n i 130 alliée à l'INSLRM)
des bactéries grâce à leur capa- molécules qui circulent dans le
Le laboratoire étudie le métabo-
cité à phagocyter et à tuer ces sang modifient les for, et ions des
lisme de bactéries photosynthéti-
bactéries. Le mécanisme de la cellules de l'organisme. Les
ques et. en particulier, le
phagocytose est complexe et met molécules actives peuvent être
f o n c t i o n n e m e n t de deux
en œuvre un grand nombre de des hormones, des facteurs de
en/v mes présents dans ces bacté-
réactions en cascade. L'une des croissance, des toxines étran-
ries, la nitrogénase et l'hydrogé-
réactions finales dans cette cas- gères ou des drogues utilisées en
nase. Les méthodes utilisées sont
cade est le déclenchement d'une thérapeutique.
de nature physique, chimique,
respiration génératrice d'ions La réponse cellulaire implique génétique et immunologique.
superoxyde, toxiques pour les une reconnaissance de ces agents Ces recherches comportent deux
bactéries phagocytées, lesquelles à la surface de la membrane aspects: l'un est strictement fon-
agissent alors au niveau des (récepteurs), des systèmes de tra- damental et porte sur l'étude du
récepteurs spécialisés de la mem- duction de ce signal qui déclen- mécanisme des réactions en/y-
brane. Le laboratoire étudie plus chent la génération de messages matiques mises en œuvre et la
particulièrement le mécanisme à l'intérieur de la cellule. Ces topographie du site actif des
de la respiration et la biochimie messages entraînent des modifi- enzyme;;; l'autre aspect est appli-
des récepteurs membranaires, cations de constituants cellu- qué et se rattache aux études sur
sur des cellules modèles d'une laires spécifiques qui expliquent les énergies rer.ouvelabies. Ln
organisation plus simple. Les la réponse cellulaire finale: proli- particulier, la production d'hy-
applications de ces connais- fération, transformation, travail drogène par la nitrogénase dans
sances s'étendent bien évidem- spécialisé (exemple: sécré- des bactéries cultivées sur des
ment au domaine médical. tions,...). La connaissance de ces eaux u.,ées en présence de
mécanismes peut servir de base lumière pourrait servir, d'une
Laboratoire de Physiologie Cellu- au développement de molécules part à dépollucr, et d'autre part à
laire Végétale permettant de les contrôler et produire de l'ammoniac et de
(Unité Associée au CNRS constituer le principe de M;V- l'hydrogène.
n"576) veaux moyens thérapeutiques. '
Les végétaux stockent l'énergie Laboratoire de Biologie Molécu-
lumineuse sous forme de molé- Laboratoire de Biophysique laire du Cycle Cellulaire
cules de sucre, à partir des molé- Moléculaire et Cellulaire L'organisme est constitué de cel-
c u I e s d ' e a u et du g a / (Unité Associée au CNRS lules assurant, chacune ou en
carbonique. Cette transforma- n"520) groupe, des fonctions bien défi-
tion (photosynthèse) a lieu dans Les recherches portent sur les nies, chaque cellule étant elle-
les chloroplastes. Ln revanche, mécanismes moléculaires de même constituée de nombreux
Li instituants qui assurent la parti-
cularité de sa fonction. Toutes le.
informations qui permettent à
une cellule de fabriquer ces conti-
nuants sont contenues, pour la
majeure partie, dans le noyau de
la cellule, sous la forme d'une
information codée portée par ia
molécule d'ADN tacide désoxy-
ribonucléique): ce sont les gènes.
Ce laboratoire s'attache à étu-
dier, dans certains cas particu-
liers, sous quelle forme est
stockée cette information et par
quels mécanismes elle peut être
décodée pour donner lieu à la
construction des éléments cellu-
laires qui lui correspondent.
1
( isllurc d'aliiiie-* en p h " h ' h i " i \ ' . u [ i : u [ - > pl.in> ( Lih.T.it<MIS." d e hi >li>gie \.CLICE.I J

Laboratoire d'Hématologie
(Unité INSIRM n ?17 alliée au intervenir les chlorelles. algues lin ce qui concerne les plantes
CNRS) vertes unicellulaires dont les cul- supérieures, les recherches inté-
Ce laboratoire consacre son acti- tures homogènes sont auto- ressent, d'une part l'activité des
vité à trois grands thèmes de trophes. c'est-à-dire capables acines dans la fourniture des
recherche : d'utiliser l'énergie lumineuse ons minéraux et des molécules
pour la synthèse de molécules intervenant sur la croissance,
• la biochimie de l'hémostase, organiques. Llles constituent un d'autre part ie fonctionnement
c'est-à-dire l'étude des protéines matériel favorable à des travaux des feuilles dont l'épidémie percé
et des mécanismes biochimiques de radiobiologie. de stomates et recouvert d'une
mis en jeu lors de ia coagulation cuticule régule les échanges avec
du sang dans des conditions nor- I.a physiologie des éléments l'extérieur: ga/ de la photosyn-
males et pathologiques: minéraux — a b s o r p t i o n , thèse, eau et substances xenobio-
• la génétique moléculaire du échanges, stockages — est égale- tiques. Ces dernières compren-
fibrinogène et de certaines pro- ment étudiée grâce à des nent des pi,H.unts de traitements,
téine^ membranaires de la pla- méthodes d'analyse fine: pesticides et herbicides, dont
quette sanguine: radioactivation neutroniqiie. l'enjeu é c o n o m i q u e est
• la différenciation cellulaire des microsonde électronique. indéniable.
cellules sanguines, en particulier
celle qui conduit à la formation
des plaquettes sanguines.
Deux autres thèmes: la cryobio-
logie et l'hémostase dans la
pathologie rénale sont abordés
par deux groupes du laboratoire.

Laboratoire de Biologie Végétale


Ce laboratoire partage ses activi-
tés entre la recherche fondamen-
tale sur la physiologie de plantes
et des travaux plus appliqués sur
la croissance et le développement
de la biomasse.
I.n physiologie végétale, les
études concernent le métabo-
lisme interne des végétaux en
réponse à l'environnement
immédiat: nutrition, tempéra-
ture, cycles végétatifs, traite-
ments chimiques et même
irradiation.
-
Vue l'ii p e i s p e e l n e , m - i i n i i p c d ' u n sr< •m.ili- le u n e d e I n ni l,ihn I ' m i u M i i i e d e l ' u s i i n l i p.n
l u e partie des expériences fait e s . u l e m e n l îles selliile** d e e . i i d e .',n s i n n p . i e . n e d e mi Hivernent-- d ' n u i s
Image d'un eriMal tabulaire de reeepteur
memhranaire de l"acct> lehohne eniolx dans
une nunee enuehe de glaee amorphe.

Il convient d'ajouter à ces études


diverses recherches biologiques
effectuées au DRFG:
• dans le Service de Physique:
cryomicroscopie électronique
sur des protéines, études sur la
structure des protéines aux
rayons X, recherches sur les
métalloprotéines, applications
biologiques et médicales de la
Résonance Magnétique
Nucléaire;
• dans les Laboratoires de Chi-
mie: études de molécules
modèles de métalloprotéines,
radiobiochimie, études des
lésions de l'ADN.
LE SERVICE DES BASSES TEMPERATURES (SBT)

Le SBT a. dans son domaine


spécifique, deux missions
principales:
• conduire des recherches à
caractère fondamental en physi-
que des solides à basses ou très
basses températures, ce qui
concerne essentiellement le
Laboratoire de Crvophvsiquc
(LCP).
• assurer un support technique
à la recherche dans le domame
technologie et instrumentation
cryogénique, qui concerne d'une
part le Laboratoire ucCrvotcch-
nologie (I.CT) et d'autre part,
pour la fourniture de fluides
cryogéniques et l'exploitation de
mo\ens communs, le (troupe de rnk. tnlctrcc MIT pl.u|iu-Ik' >.iphir
Service Général Crvoiiénique
KrSGC;. leur spécifique et de conductivity ces mesures sont effectuées à
Lnfin. le Laboratoire des Accélé- thermique mettent en jeu les basses températures facilite le
rateurs (l.AC'C) a. lui aussi, phonons thermiques dont le plus souvent l'analyse des
outre des miss. >ns propres, un large spectre de fréquence est phénomènes.
rôle de support technique de la déterminé par la température. Ces moyens sont bien adaptés à
rechc.he dans un domaine Les phonons monochromao- l'étude des solides amorphes qui
spécifique. ques sont également utiiisés: présentent des propriétés ther-
Laboratoire de Cryophysique ultras-sons ( - l(H)MH/|. hyper- miques, acoustiques et diélectri-
Le Laboratoire de Crvophvsi- sons ( I et 10 (iH/). ainsi que les ques très [ articulières, aux
que du Service des Basses Tem- phonons quasimonochromati- basses températures. Les tra-
pératures (SBI/LCP) est un ques générés et détectés par des vaux du SBI/LCP dans ce
laboratoire de recherche fonda- jonctions tunnel supraconduc- domaine sont menés sur des sys-
mentale dont les travaux sont trices ("spcc'romèlre à pho- tèmes non métalliques (ex. Se.
axés sur la physique du solide nons". 100 à «50 ( i H / ) . cyclohexanol. verres de spin iso-
a u x basses t e m p é r a t u r e s Certaines expériences sont effec- lants). Il en est de même pour les
(5()mKelvin. 100 Kelvin). tuées sous champ magnétique études de défauts, localisés ou
Depuis ses origines, le labora- (jusqu'à X Te.slas) ou sous étendus, qui constituent un
toire a développé une forte spéci- contrainte uniaxiale. second thème développé au
ficité dans l'utilisation des L'ensemble de ces moyens per- laboratoire.
phonons. c'est-à-dire des modes met d'étudier l'interaction des Le troisième thème concerne les
de vibrations du réseau, comme phonons avec divers tvpcs de transitions de phase dans des
moyen d'étude de la matière défauts, ainsi qu'avec les excita- cristaiix isolants ou métallique?..
condensée. Les mesures de cha- tions élémentaires. Le fait que- Dans le second cas (chalcogr-
Ses compétences s'étendent, en
particulier, aux applications de
la cryogénie dans le monde
nucléaire (réacteurs expérimen-
taux ou sûreté) ou dans le
domaine de la physique (fusion,
physique du solide, hautes éner-
gies). La taille des réalisations
peut aller du cryostat de labora-
toire aux grands appareillages de
physique.
Les activités de recherche appli-
quée du LCT sont plus particu-
lièrement effectuées dans le
domaine de la réfrigération cryo-
génique. Les travaux concernant
l'utilisation de l'hélium à l'état
superfluide pour le refroidisse-
ment des matériaux supracon-
ducteurs connaissent un large
développement international
puisqu'ils sont d'ores et déjà
repris dans des projets comme
Tore-Supra au CEN Cadarache
et bobine hybride 30 teslas au
SNCI-CNRS de Grenoble ainsi
que bobine hybride 30 teslas du
Réfrigérateur à dilution réalisé au laboratoire de crvoph\siquc
MIT.
La même technique commence à
être prise en considération pour
de futures réalisations de très
grande échelle pour des anneaux
de stockage ou de collision de
nures de métaux de transition, naires supraconducteurs. particules de très hautes énergies
hexaborures de terres rares, aux USA ou au CERN.
La vocatioii de physique expéri-
supraconducteurs, en particulier mentale du SBT/LCP est bien Pour les laboratoires de
composés A 15), outre les établie. Le développement des recherche, le Laboratoire ds
méthodes précitées, d'autres études entraîne souvent la Cryotechnologie consacre une
expériences sont aussi mises en conception de nouveaux appa- part importante de ses activités à
œuvre: mesures de transport reillages nécessitant une instru- la réalisation d'équipements
électrique et de susceptibilité mentation sophistiquée en pour l'Institut de Recherche
magnétique alternative égale- matière de thermomètrie, F o n d a m e n t a l e - D R F C et
ment développées au labora- champ magnétique élevé, pres- DRFG- ainsi que pour le LETI.
toire. L'influence des défauts sion, etc. particulièrement déli- Dans ce domaine, des appareils
ponctuels créée par irradiations cate à mettre en œuvre aux très permettant d'effectuer diverses
à basses températures est étudiée basses températures. La réussite mesures, jusque vers quelques
dans différents systèmes en col- du laboratoire s'appuie donc sur dixièmes de kelvin, sont
laboration avec les équipes des un potentiel de technicité qui lui construits et mis au point en
accélérateurs (SBT/LACC). est propre et qui est lié au travail étroite collaboration avec les uti-
d'équipe mené entre physiciens lisateurs et permettent, par
Des collaborations fructueuses
et techniciens avec l'aide du exemple, l'utilisation de champs
ont été développées avec diffé-
SBT/LCT sur le plan des réalisa- magnétiques très intenses ou la
rents laboratoires français et
tions cryogéniques proprement mise en œuvre de structures
étrangers. Outre le Département
dites et du groupe d'électronique isolantes.
18 de Physique de l'Université de
Nottingham (U.K.), citons à du service. Le LCT a également participé à
titre d'exemples: l'Université de Laboratoire de Cryotechnologie la réalisation de grands appareil-
S h e r b r o o k e (Canada) sur Le Laboratoire de Cryotechno- lages de physique:
l'étude des systèmes aniso- logie du Service des Basses Tem- • source de neutrons froids pour
tropes; le DRFG/SPh/MDN et pératures (SBT/LCT) a pour les réacteurs de recherche: ILL
l'Université de Sendai (Japon) objectif le développement des (Grenoble), Orphée (Saclay),
sur les hexaborures de terres techniques cryogéniques dans le Institut de Physique de Pékin et
rares et l'Université de Rennes cadre de la réalisation d'appa- réacteur JRR3 Tokaï Mura au
pour l'étude des composés ter- reillages prototypes. Japon,
• système cryogénique pour
Tore-Supra (CEN-Cadarache)
en cours.
Le Laboratoire de Cryotechno-
iogie porte désormais ses efforts
de recherche sur les procédés de
réfrigération à basse tempéra-
ture, notamment par voie
magnétique qui pourrait pro-
chainement devenir complémen-
taire des systèmes à hélium
superfluide déjà cités.
Ces travaux ont déjà valu au
laboratoire l'obtention du prix
"Russel B. Scott Memorial
Award" attribué par la Cryoge-
netic Engineering Conference
(CEC) aux Etats-Unis, qui
honore l'équipe du LCT pour la
qualité de ses études dans le
domaine de la réfrigération Goniomètre troi> axe> réalisé pour l'ILL.
magnétique.
L'instrumentation cryogénique
auSBT
Depuis de nombreuses années,
le Service des Basses Tempéra-
tures étudie et réalise des sys-
tèmes de mesures a basse
température utilisés au CEA, à adaptables sur des systèmes nor- • les ohmmètres cryogéniques
l'ILL, au CERN de Genève et malisés (rails DIN); d'un mon- qui permettent de mesurer les
par des labor? res de pointe tage rapide, ils sont peu résistances à très basse tempéra-
possédant . sternes cryogé- encombrants. Près d'un millier ture, commercialisés par SMC.
niques très iistiqués. de ces appareils sont en cours de Ce produit récent (un an) mis au
fabiication ou en fonctionne- point pour Tore-Supra est déjà
Une équipe de chercheurs et ment dans des laboratoires fran- utilisé dans les laboratoires de
techniciens réalise des proto- çais ou étrangers. Celte phase recherche,
types: sondes supraconduc- pré-industrielle se situe en
trices, capisurs cryogéniques, • les appareils de mesures de
amont de la commercialisation niveau d'He liquide à sonde
modules de conditionnement envisagée par SMC, filiale de
des informations. Ces derniers supraconductrice à 4,2"K. Ces
l'Air Liquide. systèmes commercialisés par la
permettent de mesurer tous les
pan Tiètres physiques (tempéra- D'autres réalisations ont d'ail- SEE (Asnières) depuis six ans
tures, p jssion, contrainte, leurs donné lieu, de longue date, équipent les laboratoires utili-
ni' ai ../dans la gamme de tem- à des transferts de technologie et sant l'He liquide. Leur utilisa-
pératures .liant de 1,8"K à commercialisation: tion a permis de reconquérir le
300°K. • les régulateurs programma- marché intérieur dans ce
teurs de températures cryogéni- domaine. Ils sont utilisés égale-
La complexité des appareillages
ques (4°K à 300 °K) pilotables par ment par le CERN. Bien
des grands outils de recherche
ordinateur et commercialisés par entendu, tous ces appareillages
(LEP, Tore-Supra) nécessite des
SMC. Ces appareils sont utilisés sont vendus sous licence CEA.
systèmes de mesures particuliè-
rement adaptes pour les cher- dans des organismes de recherche
cheurs. Les mesures doivent être français (CNRS, ILL, CEA, Uni-
versités, INSA, Ecole Polytechni- D'autre part, le laboratoire du
fidèles, très sensibles, traitées en SBT développe des systèmes de
temps réel dans des modules de que) et étrangers,
mesure de niveau par sondes 19
faible volume et d'une grande • les générateurs de courant pro- capacitives pour t.ius les fluides
fiabilité. La mise au point d'un grammables pour capteurs cryo- cryogéniques autres que l'He.
conditionneur-transmetteur par géniques commercialisés par Ces sondes capacitives sont utili-
cette équipe a permis de résou- M.F. Instruments (Lyon) et utili- sées par les laboratoires de
dre d'une façon très satisfaisante sés par les laboratoires de recherche et par l'industrie:
ces exigences. recherche, pour le contrôle des stations de
Ces conditionneurs-transmet- • les thermomètres cryogéni- liquéfaction, dans les liquéfac-
teurs sont des modules de ques (4°K à W K ) vendus en teurs, pour le transport des gaz
mesure d'information, ils sont France et à l'étranger par SMC, liquéfiés (méthaniers).
I k j i i c t . K l i o i i et tr.tri~-ti.-rt i l ' h c l m u t liqui.K

I.e groupe de Service (icnéral nier. Sa mission première est res- f o u r n i t u r e des faisceaux de par-
Cryogénique tée de mettre à ia disposition des ticules, mais s'étend à toute
l e CiSCiC* assure la fourniture chercheurs du C P N ( i des fais- l'expérimentation nécessaire et
des lluides cryogéniques (argon, ceaux de particules (électrons, à une cooperation approfondie
a/ote, néon, hélium) aux labora- neutrons, ions) fournis par îles avec le laboratoire demandeur,
toires du C I N ( i mai-, aussi à accélérateurs. Ceux-ci. de type q u i est. dans certains cas. exté-
l'I I I pour l'hélium liquide. Il est Van de d r a a l . (trois en élec- rieur au C I A .
également responsable tie la tron*, deux en ions)sont adaptés
cryogénie d'irradiations effec- aux besoins clés utilisateurs avec
tuées dans les réacteurs et les en particulier la mise en service
accélérateurs du C ' l - \ ( i . l a mis- d'automatismes pour diminuer
sion principale de ce groupe la charge de surveillance c'. plu-
consiste donc à assurer l'exploi- sieurs voies cle faisceau par accé-
tation, la maintenance et la mise; Iéra!e u r po u r !a c ;!;! e :
en (cuvre de systèmes de produc- l'implantation des expériences..
tion et d'utilisation de lluides Par ailleurs, p r i n c i p a l e m e n t
cryogéniques et de réfrigération pour répondre à des besoins
à très basse température néces- exprimés d ' a b o r d par le I I I I .
saires aux expérimentations îles le I . A C C a récemment c o m -
laboratoires. plété son équipement avec l'ins-
l e Laboratoire des Accélérateurs tallation ' " A c a d i " destinée à la
Créé dès l'origine du ( I N ( i . en caractérisât i o n de couches
1957. par M. le Professeur Nécl. minces par faisceaux d'ions
le I A( C est maintenant ratta- (analyse d'impuretés, état cris- I l ' ' I I I .1 > t N i ' .l\.<i s'"ril"!IK-pl: lî'W- - I V '
> • MIIMIJIKIC p,n . .ili i i l , i i < u i . p.Mir ,i M.IK .
ché au SUT clans le cadre général tallin) et à îles irradiations. l e I.MN. IMH l i ' l - . M .
de la mission de support de la rôle de support de la recherche
recherche assumée par ce der- ne se limite plus ici à la seule
LE GROUPE DE PHYSIQUE ATOMIQUE
DEVELOPPEMENT DES SOURCES D'IONS
(PA/DSI)

Récemment intégrée au D R ! - - C i .
cette unité base son activité
autour île l'utilisation îles sour-
ces d'ions à résonance cyclotron
électronique qui sont une re-
tombée d'anciennes recherches
du C I A sur les machines à m i -
roirs, filière potentielle pour le
confinement magnétique des
plasmas. Ces sources d'ions très
originales peuvent générer des
faisceaux d'ions lourds m u l t i -
charges a* ce tics performances
bien supérieures à celles îles
sources conventionnelles. Ces
sources tirent en effet partie île
façon élégante de la très haute
énergie îles électrons dans le . i m . l i , p.
plasma a résonance cyclotron (.Wll .ur ..•- r.ni- \ JI..1U-. m u n i .t'.in.îK^' 'nique Ju I ils» e . i u e x i t , ! ; !

électronique pour créer de très


lories densités d'ions m u l l i - les injecteurs de grands accelera- mances des grands accélérateurs
cMarges. | ) e u \ domaines de re- t o r s . On a déjà construit ce type d'ions lourds du futur et. par ci-
cherche utilisent ces sources: de source pour CiSI ( D a r m s - blais, les domaines d'études de la
d'une part, celui de la physique tadt). S A R A (Grenoble). le Physique Nucléaire à Haute
atomique à basse énergie. I n G A N I I (Caen) et K V I (Pays I nergie ainsi que de la Physique
Ciroupement d'Intérêt Scienti- Fias). Par ailleurs, de nouveaux des Particules LIémcntaircs.
fique CI A-C'NRS fonctionne contrats ont été signés avec
depuis quelques années au C I\N( i N N 2 P J ( f r a m e ) . NAC" ( A f r i - Détenteur d ' u n savoir-faire
sous l'impulsion de l'équipe que du Sud) et GSI-C ! R N . reconnu au plan international et
P A D S I qui a construit la source D'autres sont en préparation. à un moment propice. P A D S I
vi ions a p p c i c c Y i m i n i . i i ÏOS. Aiilsî. i l t i i o u x i a i o pioioiypes es! ait i a ieioui îles icoiicnia-
D'autre part, celui de la physi- aux performances accrues sont tions de la physique atomique et
que nucléaire dans lequel les développés au D R f - G / P A D S ! nucléaire de la présente
sources d'ions multichargés sont qui conditionnent les perfor- décennie.
SITUATION DES EFFECTIFS DU DRFG
AU 1.01.1986

Au i.01.1986, l'effectif du DRFG s'élève à 577 personnes, dont 332 agents du CFA (permanents, stagiaires,
CFR)et 245 extérieurs. Parmi les extérieurs, 146 sont des chercheurs permanents du CNRS, de l'INSERM ou
de l'Université. On dénombre 85 thésards, ce qui démontre l'important effort du DRFG pour la formation
par la recherche. Enfin, une cinquantaine de personnes sont des collaborateurs étrangers.

EFFECTIF TOTAL:577

REPARTITION DU PERSONNEL PAR UNITE

REPARTITION OU PERSONNEL PAR ORGANISME DE RATTACHEMENT


COLLABORATION DU DRFG AVEC D'AUTRES
ORGANISMES NATIONAUX

CENTRE NATIONAL • Contrat Pluriannuel de Trans- INSTITUT NATIONAL


DE LA RECHERCHE fert, pour action incitative de POLYTECHNIQUE
valorisation.
SCIENTIFIQUE DE GRENOBLE
Grands appareils
(CNRS) Les laboratoires du DRFG utili- (INPG)
Le DRFG abrite cinq unités sent, par ailleurs, les grands Bien que moins importantes
as: ociées au CNRS, en physique, appareils tels que ceux des labo- qu'avec l'USTMG, le DRFG a
en chimie et en biologie. ratoires suivants : des relations étroites avec divers
Au total, 52 chercheurs CNRS et • LLB (Laboratoire Léon- laboratoires de ITNPG, dont
12 ITA travaillent en perma- Brillouin); quatre enseignants-chercheurs
nence dans les laboratoires du • LURE (Laboratoire pour travaillent au DRFG.
DRFG. l'Utilisation du Rayonnement
Les neuf laboratoires de Biologie Electromagnétique) ;
du DRFG constituent une fédé- • ILL (Institut Laue-Langevin);
ration CEA-CNRS-INSERM- • ISN (Institut des Sciences
USTMG. Nucléaires);
• GANIL (Grand Accélérateur AUTRES
Laboratoires communs
• CGRM: laboratoire commun
National d'Ions Lourds); ORGANISMES
• SNCI (Service National des
CE A-CNRS-Université, pour Champs Intenses). Les laboratoires du DRFG ont
la Résonance Magnétique établi des conventions de
Nucléaire; recherche avec de nombreux
• LAGRIPPA: collaboration INSTITUT NATIONAL autres organismes:
CEA-CNRS, pour l'exploita- DE LA SANTE ET DE • INRA (Institut National de la
tion en physique atomique de Recherche, Agronomique);
sources d'ions lourds; LA RECHERCHE • AFME (Agence Française
• EPITAXIE PAR JET MOLE- MEDICALE (INSERM) pour la Maîtrise de l'Energie);
CULAIRE: constitution d'une Les neuf laboratoires de biologie • CNET (Centre National
équipe mixte CEA-CNRS. du DRFG sont associés à ITN- d'Etudes des Télécommuni-
Contrats d'association SERM dans le cadre de la Fédé- cations);
Divers contrats associent des ration des Laboratoires de • CHRUG (Centre Hospitalier
laboratoires du DRFG au Biologie CEA-CNRS-INSERM- Régional et Universitaire de
CNRS dans le cadre des pro- USTMG. Trois d'entre eux sont Grenoble);
grammes suivants: des Unités INSERM. 16 cher- • D R E T ( D i r e c t i o n des
• PIRSEM (Programme Inter- cheurs et 16 ITA de 1TNSERM Recherches - Etudes et
disciplinaire de Recherches travaillent au DRFG. Techniques);
sur les Sciences pour l'énergie • ONERA (Office National
et les Matières Premières): d'Etudes et de Recherches
ATP "Conversion de l'énergie Aérospatiales);
solaire par voie biologique";
UNIVERSITE • CNAMTS (Caisse Nationale
• PIRMAT (Programme Inter- SCIENTIFIQUE, d'Assurance Maladie des Tra-
disciplinaire de Recherches TECHNOLOGIQUE vailleurs Salariés);
• INSTITUT CURIE;
sur les Matériaux): ATP ET MEDICALE DE • 1N2P3 (Institut National de
"Matériaux polymères";
• ATP "Bioénergétique";
GRENOBLE (USTMG) Physique Nucléaire et de Phy-
• ATP "Nouvelles stratégies Les relations entre le DRFG et sique des Particules): (GANIL
pour l'étude des systèmes l'USTMG, bien qu'informelles, et SARA);
membranaires convertisseurs sont très étroites dans de très • EMBL (Laboratoire Euro-
d'énergie"; nombreux domaines. Au total, péen de biologie Moléculaire).
• ATP "Physiologie de la crois- 54 enseignants-chercheurs et 4
sance et du développement des ITA de l'USTMG travaillent au Le DRFG a d'autre part divers
végétaux ligneux"; DRFG, plusieurs d'entre eux contrats de recherche avec des
• Action " B i o é n e r g é t i q u e étant responsables de labora- I n d u s t r i e l s f r a n ç a i s et
cellulaire"; toires. Etrangers.
RELATIONS INTERNATIONALES

Le DRFG a de très nombreuses Utilisation de faisceaux de • UNIVERSITE de DAKAR


collaborations avec des orga- neutrons: ( S é n é g a l ) , en b i o l o g i e
nismes et laboratoires étrangers, Contrats de collaboration avec végétale ;
le plus souvent informelles. KFM (Institut fur Kristaliogra- • UNIVERSITE de SHER-
phie und Minéralogie) à Franc- BROOKE. Québec (Canada),
COMMISSION DES fort et KFK (Kernforschungs- en physique et en radiobio-
zentrum Karlsruhe GmbH) à chimie:
COMMUNAUTES Karlsruhe. • FRED HUTCHINSON
EUROPEENNES (CCE) EUROPEAN MOLECULAR CANCER RESEARCH
Jumelage de laboratoires, dans le BIOLOGY LABORATORY CENTER à Seattle, Washing-
cadre du programme "Stimula- (EMBL), Heidelberg ton (USA), en biologie.
tion", avec: Etudes sur la phototransduction
• Institut Lamel à Bologne: visuelle.
microscopie électronique de Si SRS (SYNCHROTRON
implanté: RADIATION SOURCE)—
• Université Catholique de Lou- Laboratoire National de Dares-
vain: membranes plasmiques bury (G.B.)
de cellules eukaryotes; Expériences utilisant le rayonne-
• Université de Parme (Institut ment synchrotron.
de Physique), Université Tech- SERC-R UTH ER FORD
nique de Munich, APPLETON LABORATORY,
SERC (Rutherford Appleton Rutherford (G.B.)
Laboratory): Expériences utilisant les Muons.
développement d'une source
de muons auprès vie la source à
spallation au Rutherford
Appleton Laboratory;
• Action Concertée Européenne Le DRFG a, par ailleurs, des
sur les aimants permanents. conventions de coopération avec
Programme BRITK: polymères les institutions ou laboratoires
conducteurs électroniques. Uni- étrangers suivants:
versité de Dublin et Industrie. • UNIVERSITE DES
SCIENCES ET TECHNI-
AGENCE SPATIALE QUES H. BOUMEDIENNE
KUROPFFNNE ( U S T H B ) à Alger, en
Rcp*-- i.n de réfrigérateurs à physique;
vo< ' •)•:• spatiale.
2 4
• Laboratoire STRYER à Stan-
JKT, Culham ford, Californie (USA), en
Réalisation d'un, injecteur de gla- biochimie;
çons d'hydrogène-solide. • SOLAR ENERGY
CERN RESEARCH INSTITUTE à
Expériences en physique Golden, Colorado (USA), en
nucléaire chimie des macromolécules
Experiences en physique de la végétales ;
matière condensée avec faisceau • UNIVERSITE de (LARA
de muons du synchro-cyclotron. (Brésil), en biochimie;
•::::?::•!•. iîliif

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commissar.at a l'énergie atomique


institut de recherche fondamentale
c e n t * d'études nucléaires de grenoble
tS8*»U0£Ctt

OCPAFrTEMersTr D C R E C H e « C H E PONOAMEMTAl_E O E C30eN0SCE

1985

•MttrrrUt OH * « O H « * a H * PONOAfttSNTAL*
ISSN 0180.6688

DEPARTEMENT DE R E C H E R C H E F O N D A M E N T A L E DE G R E N O B L E

2- + W

PHYSIQUE

Rapport d'activité
1984-1985

COMMISSARIAT A
L'ENERGIE A T O M I Q U E
CENTRE D'ETUDES
NUCLEAIRES
DE G R E N O B L E
INSTITUT OS R I C H I R C H E F O N O A M I M T A U E
SERVICE OE PHYSIQUE
Chef du Service : Jacques CHAPPERT
Adjoint : Jean-Paul OESCLAUX

Laboratoire de Groupe
PHYSIQUE NUCLEAIRE MAGNETISME ET DIFFRACTION
NEUTRONIQUE

Responsable : Hervé NIFENECKER Responsable : Jean ROSSAT-MIGNO0


Adjoint : Jean CRANÇON Adjoint : Alain 3LAISE

oroupe Groupe
STRUCTURES MAGNETISME ET DIFFUSION PAR
INTERACTIONS HYPERFINES

Responsable : Alain BOURPET Responsable : André 8AUDRY


Adjoint : Michel BELAKHOVSKY Adjoint : Marc BOGÉ

Groupe Groupe
METALLURGIE PHYSIQUE DYNAMIQUE OE SPIN & PROPRIETES
ELECTRONIQUES

Responsable : André CHAMBEROD Responsable : Maxime NECHTSCHEIN


Adjoint : Farnand VANONI Adjoint : Jean-Paul BOUCHER

uroupe Groupe
PHYSIQUE OES SEMI-CONDUCTEURS PHYSICO-CHIMIE MOLECULAIRE

Responsable : Jean-Louis» PAUTRAT Responsable : Michel PINERI


Adj oint : RonaId COX Adjoint : Yves MARECHAL

Groupa Groupe
SPECTROSCOPIE OE C O M P L . A E S POLY- RESONANCE MAGNETIQUE EN BIOLOGIE
METALLIQUES & DE METALLOPKOTEI NES 1 MEDECINE

Responsable : Bernard LAMÛTTE Responsable : Micnel OECORPS


Adjoi nt : Gérard RI US Adjoint : Jean-Baptiste MARTIN

DOCUMENTATION OE PHYSIQUE INSTRUMENTATION ELECTRONIQUE


Responsable : Elizabeth ROUMY Responsable : Robert VAN ZURK
PERSONNEL DU SERVICE DE PHYSIQUE

Service St> L a b o r a t o i r e Phtt Groupe S Groupe MP 9"eupe PSC

j . CHAPPERT R. 8ERTH0LET M. BELAKHOVSKY L . BItXARO G . CHAUVET

J . P . DESCLAUX j. BLACHOT A . BOURRET A . CHAMBEROD R. OANIELOU

R. VAN ZURK J . CRANCON A . BRISSON H* CHrWRON J. FONTENILLE

S. OOUSSON 6. BUISSON J. HILLAIRET A . HERVE

M. MAUREL E . OUEE F . LANÇON E. LIGEON

Ingénieurs E. MONNANO J. LAOS1ER P . MOSER N . MAGNEA

CEA H. NIFENECXER M. PAILLY B. RODMACQ J . L . PAUTRAT

P. PERRIN J . M . PENISSON F . VANONI P . PERETTO

C- RISTORI E . ROUOAUT R. PICARO

P . SCHUSSLER 6. ROULT

R. HADE

C . GAMRAT J . BOUILLANNE - C . BOUVIER G. CASALI C . ARGOUD-PUY*

E. MAR6UER£TTAZ• L. FREMICN A . CIPRELLI o. ouaos E . BOISSONNET

A. M0U6IN F . LANSAQUE C . CLOSSE Z . ICABSCH P. ŒNTILE

E . ROUMY 6. L'HOSPICE-RIBOUD J. MOULIN R. L0NG0BAR0I 0. IOEL0N*

Technicians C. PETIT» C . ROUCHON C . MAIRY C . MARTIN

CEA J . POMIETTO G . MARTIN J. LANIRAY

R. PORRW J.P. PtZO.ni J . REYNAUO

A . PIERROT R. VACHER
P . REMY

J . SAMTOMAURO

J . A . PINSTON J. THIBAULT-OESSEAUX R. COX

Chercheurs

CNRS

R. BRISSOT J . LAUZIER (INPG) K. SAMINAOAYAR

C. HAMELIN (IMPS) J . VEROONE


Chercheurs

USMG a t IMPS

P . BACHER 0 . HUGUENIN J. BITTEBIERRE


C.F.R. 6 . RENAUD A . 8RENAC

J . L . ROUVIERE F . OAL'BO

B. MILLION A . HENRY

B e u r s l a r s MRT P . VENDANGE

M. BERRAOA M. EL KAJBAJI S . BERROUDJI A . CHAMI

Stagiaires et M. KWATO-NJOCK J . M . OUBUS


contrats divers G . REGHEERE

Secretaires
Ne sont pas Indiqués : les CTE, XA et le» stagiaires de courte durée
r
DU DEPARTEMENT DE RECHERCHE FONDAMENTALE DE GTENOB E ACJ 3 1.1 2. 1335

Group* MON G r o u p * MDIH G r c u p * OSPC G r o u p * SCPM Group* PCM Group* fM9M

A . BLAISE M. BOGE M. GOGLIELH' J . GAILLARO B . DREYFUS J . B . MARTIN

M . BONNET J. SIVAROIERE A . ROUSSEAU B. LAHOTTE 0 . GALLAND

S . gUEZEL-AMBRUNAZ A . YAOUANC C. SANTIER H. PINERI

L.P. REGNAULT

J. hOSSAT-MIGNOO

J. SCMMCIZER

J . CMIAPUSIO R. CHAUMONT G . AUZET G . CCSFONDS G . 8AU0RAND C . VAUCHE

C CHION S . CHOU ET m. 8R0TTE

M. OOMINIAK* R. GERONIMI 0 . VACHER» C- OEMENT-RASTELLO

S . GUILLOT 0. PERRIN

G . LAPERTOT M. SIEGFRIEOT»

J. OLIVIER L. TRABVT

M . RAVIER

J.X. 80UCHERLE A . BAUORY J . P . BOUCHER P . GLOUX P. ALOEBERT J.P. «.3RAND

P . BURLET C. JEANOEY F . OEVREUX Y . MARECHAL

M. GORDON M . NECHTSCHEIN P. TERECH

i.P. TRAVERS F. VCLINO

V . NGUYEN P. AURIC F . GENOUD P . EXCOFFON H. ZELSMANN M. OCCCRPS

J . M . FOURNIER P. 80YER J . GLOUX J . L . LEVIEL

j . L . ODOOU G . RIUS H . REUTENAUER

J . R . REGNARD

G . TEISSERON

P. VULLIET

0. BONNISSEAU P. ESNAULT 8. AUTMIER

A . STUNAULT P . BLONOET

P.G. THEJWND

M. JERJINI h. LECAvaLIER

8. VIUERET

M. O I N I A N . CHIKDENE S.K. LIN M. VON KIENLIN

N. ERXCUNS A . NICHAS

A . WIEDCNMANN

T. CHATTOPAOHYAY

D . GREGSON

e. «RING
> * • * « • • • • • • • • • * • • BOTAM •*•*«*•*•••>«•••>* • • • • • • • • • • • • • • • « • • • « • • f l M i f g t n • • • • • • • • • • i
MEMBRES CU CONSEIL SCIENTIFIQUE

M. Claude BERTMIER Université Scientifique Technique et «edicale


de GRENOBLE

M. Emile DANIEL Université de STRASBOURG I

M. Jean OUCLOS CEA - tRF - ALS/DPhN - CEN-SACLAY

M. Samuel HARAR CEA - IRI- - DPhN/BE - CEN-SACLAY

M. Jorges HUFNER Université de HEI0EL9ERG (RFA)

M. Christian JANOT I .L.L. - GRENOBLE

Mme Marianne LAMBERT Laboratoire Léon Brillouin - CEN-SACLA''

M. Marc LEFORT Université de Paris XI - ORSAY

M. Roger MAYNARO C.N.R.S. - C.R.T.3.T. - GRENOBLE

M. Charles de NOV ION CEA - IROI - SESI - CEN-FONTENAY-AUX-ROSES

M. Phi Iippe NOZIERES I .L-L. - GREN08LF.

M. Yves QUERE CEA - IRDI - ScSI - CEN-FONTENAY-AUX-ROSES

M. Paul RIGNY CEA - IRDI - OESICP - CEN-SACLAY

M. Michel SCHOTT Ecole Normale Supérieure - PARIS

M. Paul SIFFERT CNRS - Centre de Recherches Nucléaires


STRASBOURG

M. Jules HOROWITZ 0 i recteur de I ' IRF

M. Jean-Claude LEHMANN Oirecteur du Secteur MPB/CNRS

M. Pierre LEHMANN Directeur du Secteur IN2P3

M. Daniel THOULOUZE Délégué Régional du CNRS - GRENOBLE

M. Alain NEMOZ Vice-Président Recherche de l'USTMG - GRENOBLE

M. Jean-Marie PIERRARD Vice-Président Recherche de I'INPG - GRENOBLE

M. Maurice GOLDMAN Conseiller de I 'IRF pour l'Imagerie R M N et la


« m ' . t m s c n n i » poi.i r iinpl ir^tlnn* hinm»di i"iln«

M. Harry BERNAS Représentant de la Commission (06) CNRS

M. Boyan MU1AFSCHIEV Représentant de la Commission (07) CNRS


TABLE DES MATIERE S

pages

DnHDDUCTIGN 1

PHXSIQUE NUCLEAIRE 3

DEFAUTS ET MOBILITE ATOMIQUE DANS LES MEIAUX ET AILIAGES CRISTALLINS 51

AMKFHES METALLIQUES 61

SEMI-CONDUCTEURS 75

STRUCTURES 95

HÏDROGENE DANS LES METAUX ET DIFîUSION IONIQUE 117

MAGNETISME ET TRANSITIONS DE PHASE 125

TERRES RARES 155

ACTINIDES 175

PHESICO-CHIMIE 199

APPLICATIONS DE LA RESONANCE MAGNETIQUE EN BIOLOGIE ET MEDECINE 225

ETUDES DIVERSES 239

ANNEXE : GLOSSAIRE DES SIGLES 249


wmxwnoN

Ce ruppurt, présente le bilan des recherches conduites en physique durant les années 1984 et
1985 au Département de Recherche Fcndanentale de Grenoble (DRF-G). Ce département appartient à
l'Institut de Recherche Fondamentale du Commissariat à l'Energie Atomique et est implanté au Centre
d'Etudes Nucléaires de Grenoble. L activité physique regroupe 153 permanents se répartissant en 47
techniciens, 8 secrétaires et 98 chercheurs. Ces derniers proviennent d'organismes divers puisque
59 dépendent du ŒA, 21 de l'Université de Grenoble et 18 'du CNRB. A ces chercheurs permanents, il
convient d'ajouter 25 étudiants préparant leur thèse grâce à des contrats divers (contrats de for-
mation par la recherche, hourses du MRT, de la CEE ou de leur propre gouvernement-pourcertains
étudiants étrangers) et un certain norrbre de collaborateurs étrangers et d'étudiants préparant leur
ŒA. L'ensemble de ces personnels représente fin 1985 environ 190 personnes.

Le secteur physique du DRF-G a connu, au cours des deux armes qui viennent de s'écouler, une
évolution significative tant en ce qui concerne sen organisation que Ze de\>eloppement de certains
thèmes de recherche. Au niveau de la structure, l'enserrble de la physique est regroupé depuis
janvier 1985 en un service qui comprend un laboratoire et neuf groupes (voir l'organigrams qui est
donné en début de volure). Cette nouvelle organisation répond à la volonté de rassembler des
équipes autour d'un thème scientifi/que damé et, sans pour autant les négliger, de moins mettre
l'accent sur les techniques expérimentales came cela était le cas dans l'organisation précédente.
iM autre point à souligner est l'augmentation du narbre de thèses en prépartn/jyi. (14 il y a deux
ans contre 25 à la fin 1985).

On trouvera dans les chapitres de ce rapport une présentation détaillée des thèmes de
recherche du Service de Physique ; dans cette introduction, nous nous contentons de résumer les
principales évolutions et les nouveaux sujets déveloopés durant les deux dernières années.

En Physique Nucléaire, l'activité du laboratoire est maintenant axée essentiellement sur la


physique des ions lourds aux énergies intermédiaires. Les études sur la fission ont été assez ré-
duites en raison du long arrêt du réacteur de l'TLL. Quant à l'activité sur les interactions
antiproton-noyau elle se concentre, après le départ de l'un des physiciens concernés, sur la fis-
sion des hyperrvyaux.

Le secteur matériaux et structures couvre un large éventail (métaux, alliages, semi- conduc-
teurs et isolants) qui a été étendu aux composés d'intérêt biologique en liaison avec les labora-
toires de biologie du département. Les moyens ont été renforcés par l'acquisition d'un microscope
élecvnyvque à haute résolution de 400kV et d'un cmjomicroscope et ce, en liaison avec d'autres
organismes. Ce pôle de microsaopie électronique joue un. rôle régional important en métallurgie,
micrKélectronique et catalyse. En métallurgie physique, les efforts continuent à porter sur les
matériaux amorphes. La sinulatian sur ordinateur de leur structure reste une activité soutenue
puisqu'un jeune aher&euT a été recruté à l'issue de sa thèse. Des expériences de trempe rapide
-our I 'crtention de -zero- ou itcsi-yristcxc: ont dëbutè "éament. ^ liarlsor. aaec l 'invLmuivian
-r*kue d^ I'dFFJ, certaines activités se 3&*t *zeeKtrées sur Z'uirlZisazicn du -rzgmrvrt ?^cr~o-
—m. "'est zirsi zuz des études îe structures utilisait I '\LAF7, lex erréri&rxs étant faites au
L"?F en z 'anescurj.

,
Dans le domine des serts-conducteurs, les études se vncentr*9 .i sur les "nté^raux "-'~ et
rotrrent sur les sucer-roseaux detents rxxr écitsxie var rets •nclécul.zires. ""ne installation rryj-
l'élabrrztdjyy. de aes -atériaux est vrrandée. "<?tte orientation, s'irsrrr.t dans le izrrv d'une z-v
tion •zancentée avec le "*IFF oui 'ETI la -rise en dLiae d'une éouine -~jzte.

Le -ragnetisre "este un &ène •majeur et s'oriente 'de vins en ^MS d'une rxmt ixrrs les trmsir
tions de rhuse et les excitations van. linéaires dans les svstènes ~e bisse dimensi/r. et les sws-
tè>es "•"ust^és et, d'autre rxrrt, \iers; les rrrypriétés •mgnétioues et électrrjniaues des •yyvoses de
termes mres et d'zctinides. "entionnens toutefois aue les airnnts VdFeP '-ont nxintenant l'drret
d'études en Tcllabcnii-lon avec le ""FF tant sur le ?lan de leur élaboy<air.on. zue sur jelzri ~e 'eurs
r
r^erriétés Tuirétioues. ^v^i toutes les tecrniaies d'études, 'z dd~ -*zcticn neuirvn-Lzue a re
•Hace privilégiée -dans le déairta'ent -oui doue sur ce r&ar. vr »<5ï« irrv^tznt zxyjr -étire z '-z dds-
rosition de différentes écuines l''ctilisation des neutrons en devers de l'ZLL et iu II?. '*e?*ron~
rjy>c égalèrent la. sœctroscoor^ de "ruons 'rise en oeuvre TctreV^'vnl au TP'J et orochr'j^erent
1
es/près *e a source à spallation de ruther^ard dans le Tare d'-jne isticr. stirulée des "arunczités
1
^,.(rodeerneh avec le soutien 'inonder ii TA, du 7.'. ?? et du "FT.

^n. vhvsioo-ehdarrie, l'étude des systèmes hétérogènes 'gel^s rr".'S~lzues, rct-^è^es acncucteij»$ et
ioncrères, cristaux liquides et -err/n-jnes échzngeuses d'ions) 'ait l'o'rret i'-jre action soutenue
tant TU nv.Jeau t^écrriaie Tu'esnervrerxtzl. Certaines de tes études derrxjcrent ~rxr"ois sur des -zrcl-l-
ecttiars teé^nologicues '"v-vrnres et pénérzteurs éleotrcxrvryzies'. '>: veuveau 'rÂie z nnru •*:
}
dévelouutpenz signifiaxtif durant ves deur dernières années. Ti 'jcaenre l'étude ' es rrrrr^Jétês
r
elecfcrvyrtiajes des sites actifs des 'jrotèires à fer, ^reb/rrière et sou'*^ à •7r*r. > d'znaLogxes
A
s.m€ étÙ7ues. Tl est .joniiit en •jocoémtrjyi avec des •jrimistes et ies rdjclogistes du dérrr^rvrt.

Votons enfin le rrxcide develoncevnt des aooLioatiors de la. ?•*'! en biologie et -édeoine et
?e, dans deux d£r>ectijy<s : d''xne mrt, la "vise à disvosiir'jan des labrrrrxtcnlnes de biologie et ie
"r&decine de l'outil .?•*.', d'autre vont des recrev&es de yaraetère -é&odcljyrÙTue. rouligrons -?«
les travaux sortent sur la snectroscxvie et non sur l 'vvaer~ e.J

*n ooœlusdon, si 1°:, étiées de rrvsioue ont connu m ^ercuveau -jertadn, le yohUru V '•lus
oréocouTXjnt "este -yilui de l'embauche de .jeunes &szr*3"eurs. "e -rancue de sang neu* ^ v > ^ le dév*>-
: r
loiToement de nouveaux nrodets et conduit à \m déséauïliJh*>. jmdétart de la. rijrrxrùdie des Tces. -
iî^tt^ situztion devait se iainteni,r, 'yttaines écuives 'xznrrzient la -adopté de l^un re^eiirs
mvtir en l'esoace de auelaues années.

L'évolution, déjà arrcrrée y ^ j ^ g rjius grande oonaentr'ztion des efforts sur nuel/met, axes
t

1
de reà^er&e, sera accentuée /rrs les vr^rriers •départe à la ^étroite en '???. Vous souhad-tone b'^n
sûr 7>j'une telle évolution se fasse en -ryncertation aoec te Sentice des basses Temèratures et
l'éauioe de deoelovryrent des saches et dnusiaue atonicise aid -^.icnlgnent le TF-1 au vr^dey
.janvier WW.
3

"HTSWE WSXEMX

THEMES

Distribution an cnaro» ass produits as fission


liv^crsci^lcR wflpfOFOMS *M{iy«Mx
Fission ass nrparwor—x
Etats da neat spin asm las noyaux lapalrs-lapalrs
Limit» aa transfart on aoasnt dans las réaction* antra Ions lourds

EafssCoa y a* pioaiouo dans las raactlons outra Ions lourds


Evaluation das Jonnaai naclâalras

WOTS CLES

• Fission - Cnaroas dss fraasawts


• 0!ffusion antiproton noyau
• Hfaarnouaax • Fission
• NOTOUR lapalr-palr - liants spins
• Ions lourds - Transfart da nouant - Noyaux chauds
• E*fsalon 7 - Eolssion du pions

TECHNIQUES UTILISEES

• Emisions naclâslraa
• Consfuuy Hors Mono
• Ensaafclo* d'aoaulsltlon mltlparanotrlovas
• OfilBLfewa 3 gas - Ç&s&mr* §•»!-«•«»«*••-» - Oftsetaars i scintillation
4

C H E R C H E U R S T E C H N I C I E N S

M. BERRAOA (Stagiaire PhN) J . BOUILUVME (CEA/PhN)


R. 8ERTH0LET (CEA/PhN) F . LANSAOUE (CEA/PhN)
J. BLACHOT (CEA/PhN) G. LHOSPICE-RIBOUD (CEA/PhN)
A. BLIN (CFR PhN) J . POWIETTO (CEA/PhN)
J.P. BOCQUET (USM6/PhN) R. PORRU (CEA/PhN)
R. BRISSOT (USMS/PhN)
J. CRANCON (CEA/PhN)
A. GUESSOUS (Stagiaire PhN)
C. GUET (CÇA/GANIL)
M. HADOAT (Boursière algérienne PhN)
Ch. HAMELIN (INPG/PDN)
0. HEIER (CFR/PhN)
B. HILLFR (Col laberatrlce PhN)
M. MAUREL (CEA/PhN)
9. MILLION (NRT/PhN)
E. WJ^^WWWl/ (CEA/PhN)
H. NIFENEOXER (CEA/PhN)
P. PERRIN (CEA/PhN)
J.A. PINSTON (CNRS/PhN)
C. RISTORI (CEA/PhN)
P. SCHUSSLER (CEA/PhN)
1
Durant les deux années écoulées, les études en physlaue nucléaire se son- poursuivies dans
trois domaines : la physique des ions lourds, ia fission nucléaire et !' inter act! on p-nov-i'j. Oar.3
cette continuité, un certain nombre d'évolutions, notamment la nlace orêoondérante orise oar le
premier domaine, se sont produites qui influeront sur l'avenir. Dans cette Introduction, nous men-
tionnons simplement les princioaux résultats obtenus en 19>3^-B5.

Physloue des Ions lourds

Dans le domaine de la phvslque des ions lourds, notre orésence au 30 -tu Œ?M s'est net-^nent
réduite au bénéfice de SARA et du GANIL. Les dernières expériences auores du SC auxquelles nous
avons participé faisaient suite aux précéden+es mais avec un caractère olus exclusif. Le résultat
le plus Intéressant est probablement la mise en évidence de fortes corrélations à lonaue oortée
l
entre les particules légères produites dans la reaction > C a 94MeV/nucleon. "es correlations
semblent dues à la production de noyaux axcltés de courte durée de vie. ~)es résultats semblables
ont été observés à MSU. il semble possible d'en tirer une relation entre la taille de la boule de
feu en expansion et sa température.

En ce qui concerne la production de pions "sous le seuil", l'effort exoérîmental s'es* Pour-
suivi dans deux directions. D'une part, nous avons mesuré les sections efficaces totales et di'fé-
rentfe)les de production de pions dans des réactions induites oar proton de 190 e + M
200 eV e* oar
He de 293MeV. Auparavant, Il n'existait pratiquement aucune donnée dans ce domaine d'éneroie jlors
qu'elles sont sûrement Indispensables pour une compréhension des réactions olus comolexes +e\\e>s
que C r C •* it+X. D'autre part, nous avons mesuré pour la réaction Dré-citée les noyaux 'ésidue's
émis vers la direction avant -3V9 / S ' et en coïncidence avec le oion T* (l~) émis à 60°. L'ana-
I ab^
lyse des r é s u l t a t s —qui n'est t o u t e f o i s pas d é f i n i t l v e — montre qu'une f r a c t i o n non néqliqeable des
pions p o u r r a i t ê t r e associée à des c o l l i s i o n s périphériques étant donné aue des éléments 1e c^srqe
Z*5 e t Z=6 et de vitesse proche de c e l l e du p r o j e c t i l e sont observés en coincidence avec les
pions.

A SARA e t au GANIL, on a étudié à la f o i s les réactions pérlphérfeues et les réactions cen-


trales en utilisant plusieurs techniques : comptage gamma hors ligne, coïncidences oarticules
(fragments de p r o j e c t i l e s ) X ou gamma, u t i l i s a t i o n de détecteurs solides et à gaz. zn rèale géné-
r a l e , nos r é s u l t a t s recoupent ceux de nombreuses autres éau'oes. °our les réactions oériohériaues,
on a trouvé que plus les q u a s l - p r o j e c t l les sont légers e t moins i l é t a i t orob^ble aue les nucléons
manquants soient réabsorbés par la c i b l e . Plus surprenante est l'observation aue le t r a n s f e r t de
moment S la c i b l e semble Indépendant de la vitesse du q u a s l - p r o j e c t l l e . Cette I n s e n s i b i l i t é n'es*
pas bien comprise actuellement ; e l l e p o u r r a i t s'expliquer si la masse manauante é t a i t due à jne
désexcltatlon du q u a s l - p r o j e c t l le qui elle-même p r o d u i r a i t la d i s t r i b u t i o n en v i t s e de c e f u i - c f .
e

Nous avons, par a i l l e u r s étudié de façon t r è s systématique, oar des méthodes de comotace v nors
ligne à la f o l s les mécanismes de fusion p a r t i e l l e e t ceux de production de novaux plus lourds que
la c i b l e . Tout 5 f a i t remarquable e t d i f f i c i l e m e n t exp!'quahie à l'heure a c t u e l l e est i ^ oroductton
de 5lJXe dans les r é a c t i o n s i(jNe+ 5oSn ou même ^gCt^gSn, le xénon ayant une vitesse de recul
proche de la m o i t i é de c e l l e calculée pour le noyau comoosé. Il faut donc, si l'on en e r o t * ces
rés''tats qu'il e x i s t e un mécanisme permettant le t r a n s f e r t à la a u a s l - c l b l e de orès de la moitié
du moment Incident du p r o j e c t i l e sans que pour autant c e l l e - c i s o i t fortement excitée.
6

°our la fusion partielle, les résultais particulièrement comp.ets obtenus oour le svsteme
'+"4. i>2'»3 , ; 20, 24, 71.
r r V! et 44MeV/N montrent d'une façon soectacul aire la diSDarl + ion du oie de
auasi-fusion au-dessus de 3o'"eV N. Dn comportement semblable a été observé oar
/
d'autres éguioes
jtilisant des projectiles *r incidents sur des cibles diverses, légères ou lourdes, fissiles ou
non. Nous avons ?u montrer due le néon avait un comportement analoaue a I'araon avec une b"-usaue
décroissance de la section efficace de aussi-fusion entro 30 et 44VeV/*i. °ar contre, le C ne
semble pas obéir aux mêmes règles. Le phénomène de disparition de la section efficace de cjasï-
fusion peut être dû, soit *u mécanisme de réaction, soi* à l'existence d'une température limi+e
au-delà de laquelle les :;oyaux éclateraient en petites unités. Mos résultats montrent qu'aucune des
deux hypothèses n'est totalement satisfaisante puisaue I'énerqfe d'excitation limite déduite de
l'expérience dépend de la na+ure du projectile, de même oue I'énergie incidente par nucléon à la-
quelle se produit la transition. Il serait nécessaire d'ef finer la mé+hode aue nous utilisons pour
calculer les énergies d'excitation e* au! consiste à admettre oue la cible absorbe une fraction du
projectile à la vitesse de celui-ci.

Les expériences utilisant des systèmes ae détecteurs de fraaments et por+ant sur les réaction
Ar+ C et Art* AI semblent abouti- à des conclusions analogues aux expériences d'Identification
hors ligne. Le système Ar-*-' AI montre la disparition de la fusion par+ielle aux environs de
35MeV/N alors que le système Ar+ C (réaction clnématiaue inverse eauivalente à C+ Ar) ne
;
semble pas montrer un tei comportement. °our comprendre la nature de la trans tion observée aux
environs de 35rt*eV/N, Il faut déterminer guel est le processus aui remplace la 'usion partielle. En
particulier, toute amorce d'un éventuel processus d'explosion des noyaux devrait apparaître sous
forme d'une augmentation de la multiplicité du nombre de particules produises dans la réaction
au-delà de 35MeV/N. Pour répondre à cette auestion, nous avons réalisé une expérience de corréla-
u
tion qui est en cours de dépouillement sur les svstèmes *r+ Al et Ar+ ". Dès maintenant nous
savons toutefois que, malgré le nombre des détecteurs employés, elle n'étai» probablement pas suf-
+I
fisamment exclusive. Dans ce domaine, il semble aue l'efficacité de détec on doive se rapprocher
de l'unité. C'est dans cet esprit gue nous participons à la réalisation d'un TU 111 détecteur 4ir. °ar
ailleurs, nous développons éaalement une activité de mesure sur emulsion nucléaire. M ne irradiati-jn
de plaques avec des ions 0 a été faîte au GANIL et à Berkeley. L'analyse de multiplicité ne
montre, pour l'Instar.t, aucune anomalie aux environs d? 40MeV/N, peut-être parce aue 0 se compor-
terait comme C. °ar contre, après un oal1er, on observe une nouvelle aunmen-'ation de la multloli-
M
(.'*-'• vers 200MeV/N, ce g"i correspondrait 3 une énergie d'excitation d'environ 12 eV/nuc léon. Il
pourrait s'agir là de la première mise en évidence d'une véritable transition !lauide-aaz de la
matière nucléaire, les noyaux se réduisant alors à leurs composants nucléoniaues. L'allure de la
courbe de multiplicité mesurée présente des analogies frappantes avec celle calculée. Nous espérons
+
pouvoir prochainement procéder à une irradiation avec des nos aux d'araon. Lié à cette probléma Iaue
de l'3/ploslon des noyaux fortement excités est sans doute l'origine des noyaux de masse l.n*ermé-
dlalr; observés dans de nomr •-, ses reactions Induites oar ions lourds. Oar.s le cas de la réaction
S+A-; 3 30MeV/N, nous avon mx-'re gue les produits ûe charge comprise en*re 4 et 2*5 provenaient
r
essentielleme t Je réacl' if^î'res S T correspondaient donc davantage à une sorte de fission
asymétrique c : ' '. jne expie. KJH.

S! l'én:.,slon de particules chargées est un moyen d'Investigation largement u*lltsé dans


l'étude des réactions entre î.^r.s lourds, Il n'en est pas encore de même de l'émission de rayons
4
gamma de hau * <'..iergle« Joui avons déveloooé une théorie de la production de ces ravons gamma gui
montre au'on peut les utilizer pour caractériser d'une oar+ la violence du choc noyau-noyau et
7

d'autre part pour determiner ta cadence des collisions nucléons-nucléons dans la matière nucléaire
» • kO -
chaude- Une premiere mesure sur le système Ar+Au s'expllaue bien d'après la seconde accroche.
Elle ne semble pas mettre en évidence de composante cohérente significative.

Remarquons pour conclure cette rubrique qu'on a pu mettre en évidence oour la oremière fois
et grâce au bombardement d'une cible de Te par des noyaux de CI le deuxième backbending dans
un noyau Impair.

Physique de la fission

Par suite du long arrêt du réacteur de l'ILL et de Lohengrin, notre activité dans ce domaine
Î été assez réduite. Le résultat le plus Important est la mesure de la distribution en charge,
239 0X7
masse et vitesse du Np obtenu par double capture neutronlque par le No. Cete mesure met a
profit le caractère unique de Lohengrin et ne serait possible nulle part ailleurs. Elle montre que
les structures palr-tmpair des distributions de charge et les structures fines des dlstrlbut'ons de
mai;e observées dans la fission des noyaux de charge paire sont bien dues à 'énergie d'aooariement
des protons et non à des effets de couches.

Physique des antiprotons

Les deux mesures dans lesquelles le laboratoire était engagé arrivent à leur terme. La mesure
de la diffusion élastique vers l'arrière des antiprotons par les noyaux permet d'obtenir une I imt+e
supérieure de la section efficace gui, à son tour, Dermet de confirmer I ' Imoossibi I ité de Tiise en
orbite de l'antiproton par le noyau. Cette Impossibilité conduit à éliminer certains t e s de VO

potentiel p-noyau.

Q
L'expérience de recherche d'hypernoyaux lourds a obtenu des résultats positifs. aooelons sue
la mesure de la durée de vie des hypernoyaux doit permettre d'améliorer notre connaissance du com-
portement des Lambdas dans la matière nucléaire. L'expérience semble avoir mis en évidence deux
processus : dans le premier, la fission d'un hypernoyau a lieu au moment de la désintégration du
Lambda. Dans le second, le Lambda s'attacherait à l'un des fragments au cours d'une fission oromc*<;
et ferait alors, au moment de la désintégration, exploser le fragment. Il est probable que le
succès de cette expérience difficile et élégante conduise à des développements après l'arrôf rJe
Lear. En particulier. Il serait très Intéressant de savoir si le Lambda s'attache préférentiel-
letnent à un des deux fragments selon sa masse.

Evaluation

L'activité d'évaluation s'est poursuivie avec la publication des données nucléaire sur les
chaînes de masse 101, 104 et 109.

Conclusion ft perspectives

Au cours des det'x années qui se sont écoulées depuis le dernier Conseil Scientifique, l'acti-
vité du laboratoire 'i'est concentrée sur la physique des ions lourds davantage que dans le passé.
Le laboratoire a pris une part honorable, souvent dans le cadre de collaborations, à la phase
d'exploration oes réactions eitre Ions lourds aux énergies Intermédiaires. Les expériences
s

évoluent désormais vers une complexité accrue demandant un t r a v a i l d'analyse de plus en plus c o n s i -
dérable et ce, au moment où les effectifs décroissent brutalement (deux éléments i^Dortan^s,
W . ^ougey e t 5uet, nous ont q u i t t é s sans être remplacés). °ar a i l l e u r s , la réforme du système des
theses ne permet plus d'engager les étudiants dans un t r a v a i l d'analyse comolexe des exoériences.

I l apparaft de plus en plus d i f f i c i l e , dans ces condl+lons, que nous puissions jouer un r ô l e
pilote dans le dépouillement d'exoériences mettant en jeu plusieurs d l î a l n e s de détecteurs. La
s p é c i a l i s a t i o n du laboratoire dans des techniaues relativement simples a mettre en oeuvre e t sour
lesquelles II possède un quasi monopole en rrance (comotage hors l i a n e , analyse d'émulsions) ne
saurait ê t r e une réponse s a t i s f a i s a n t e au problème du manaue d ' e f f e c t i f s .

t . IONS LOURDS

1 . 1 . EXPERIENCES FAITES AU ŒRN

1 . 1 . 1 . MESURE DES CORRELATIONS ENTRE PARTICULES LEGERES ELISES AU COUPS DES REACTIONS
ENTRÉ IONS LOUROS

D. HEUER (CEA/CFR), M. "AUREL (CEA), H. NIFENECKER (CEA), F, 3CHUSSLER (CEA)


En c o l l a b o r a t i o n avec : P. KRISTIANSON, L. CARLEN, H.A. GUSTAFSSON, 9. JAKOBSON, A. 0SKAPS3CN and
H. RYDE (Lund)

D
Le programme expérimental u t i l i s a n t les Ions lourds produits pr le synchrocyclotron -lu ^ * J
s ' e s t poursuivi par l'étude de la c o r r é l a t i o n entre- p a r t i c u l e s lécères émises dans les réactions
Induites par des Ions C à 84MeV/nucléon. La p a r t l c l o a t i o n du laboratoire à ces exoériences a
notablement diminué par rapport à la période précédente du f a i t de la mise en route du GAMIL.

L'expérience considérée consiste à mesurer les coTncIdences entre deux détecteurs le oar*\-
cules, l'un f i x e et l ' a u t r e mobile. Deux détecteurs f i x e s sont u t i l i s é s , l'un se *rouvant lans le
plan formé par le faisceau e t l'axe du détecteur mobile, l ' a u t r e dans le plan oerpendîcul ai -e
passant par le faisceau. SI les p a r t i c u l e s é t a i e n t émises de façon non cor.-élées, on s'attendra!*- 3
ce que le taux de coïncidence entre le détecteur mobile et le détecteur dans le plan s o i t le •nême
avec le détecteur hors p l a n . En f a i t (fig.H, on observe une grande différence dans les taux de

T
13 i
^ ! -i r 1 ' "T •
14
o pp
a 0 dd
12 a ft
11 7 M» H» ^
~ï» Figure 1 - Rapport R, en fonction de l'angle dans le
<D 9 '\
0£ S répare du laboratoire, pour le télescooe mobile
1
O 7 donnant les corrélations entre les particules de
1 8

S t même masse dans la réaction symétrlaue


comparaison entre les diverses p a r t i c u l e s est
-C+^C. La
fai*e
\
3
2 V
ff 0 y \J
k
0 0
o o
0 O
pour les mêmes I n t e r v a l l e s
dans cnaaue type de télescooe.
d'énergie par nucléon

10 20 30 40 50 SO
Angl« 6 M
9

coïncidence au d é t r i m e n t de la géométrie hors p l a n . C e t t e d i f f é r e n c e e s t d ' a u t a n t p l u s grande que


la masse des p a r t i c u l e s détectées e s t é l e v é e . Une e x p l i c a t i o n p o s s i b l e e s t qu'au cours de l a réac-
t i o n , des noyaux se forment dans des é t a t s Isomerîques de f a i b l e durée de v i e .

Des observations s i m i l a i r e s o n t é t é f a i t e s Indépendamment pas les p h y s i c i e n s de MSU.

1 . 1 . 2 . PRODUCTION OE PIONS

B. MILLION (MRT), C. GUET (CEA), E. MONNAND (CEA), M. MAUREL (CEA), C . RISTORI (CEA)
En c o l l a b o r a t i o n avec : J . JULIEN ( S a c l a y ) , L. 3IM80T ( O r s a y ) , A. PALMERI (Catane)

Les expériences de production de pions dans les r é a c t i o n s noyau-noyau, à une é n e r g i e Inci-


dente par nucléon Inférieure au s e u i l de production de l a r é a c t i o n e n t r e nucléons libres (E =
lab
290MeV), mettent en ev'dence les effets des nucléons " I n medium" sur c e t t e p r o d u c t i o n . Il s'agit
du mouvement de Fermt des nucléons dans les noyaux, ou de phénomènes e x p l i c i t e m e n t coopératifs

e n t r e p l u s i e u r s nucléons pour o b t e n i r l ' é n e r g i e s u f f i s a n t e pour la c r é a t i o n du p i o n .

Pour completer les données déjà obtenues avec des p r o j e c t i l e s de C et de P, nous avons
3 -
mesuré les sections efficaces de production des pions chargés dans la r é a c t i o n ( H e , i t ) [ 5 . 2 0 J .
L'expérience a été faite à Orsay, en c o l l a b o r a t i o n avec des groupes d'Orsay, de Saclay e t de
o , 19 97
Catane, avec un faisceau d' He de 283MeV d'énergie totale Incidente, sur 6 cibles : C, 'A I
5 8 3 9
NI, Y, 1 2 0
Snet N a t
Pb (flg.2).

c
Igure 2 - Sépara-
tion angulaire de
la production de %*
dans la réaction
3 +
( He,rt ) pour les
1 2 l l
cibles C, *N,
2 0
N 9 , -°Ar et
Nat,
Pb.

10 V 150
0 — L U L,il l l l I l l i L^l i u 1 l I i I Jfl 4-A- I M l I I I I I• " • W • • • •

«oi acro «o so^> «o u o0 4) 80 120 0 40 30 0 O) 80 120


T (Mev]
n

Les r é s u l t a t s montrent une dépendance en A (nombre de masse de la c i b l e ) monotone pour les


angles dans le laboratoire 9, t > 1 û û ° e t un maximum vers A»50 pour tf < 1 0 0 * . La s e c t i o n efficace
lab' lab
Intégrée sur les angles varie comme A* pour A^40 et est environ constante pour les A supérieurs.
Ces deux effets traduisent la rediffusion et l'absorption du pion dans le ncyau avant son expul-
sion. Ces résultats (flg.3) sont tout à fait comparables S ceux obtenus antérieurement avec des
protons de 180 et 200MeV. Les rapports des sections efficaces totales sont :
10

3
g( He - 283MeV, %*) J( He- 283MeV, n*)
3

a(p - 200MeV, it*) a < - l80MeV, it )


p
+

3
A ( H*,TTi)
T
3 H * = 283M«V 12 c »

3.L 27 AI «.
'Ni O

2)-

1. . .
1 +
FI gure 3 - Section efficace t o t a l e de production de t
dans la réaction ( He,?!*) en fonction du nombre de
1 masse A de la cible»
/
te 2. _ rr

). _

J I i i • i i I i
40 SO 120 160 200

'lab [a*g]

Pour distinguer entre les différents modèles théoriques qui présentent un bon accord avec
l'expérience malgré des hypothèses très diverses, nous avons mesuré la oroductlon des fragmen+s du
1 2 1 2 12
projectile en coïncidence avec un pion dans les réactions C + C et C+Au à 8MeV/M. L'analyse des
résultats est en cours et semble dès à présent montrer que les pions sont produits à la 'ois dans
des réactions périphériques et centrales.

1.2. COLLISIONS PERIPHERIQUES

1 . 2 . 1 . MESURE DES MOMENTS LINEAIRES TRANSFERES DANS LES REACTIONS


1 6 2 3 2 1 9 7
0 + T h et A u à 31MeV/N

R. BERTHOLET (CEA), C. GUET (CEA), D. HEUER (CEA/CFR), M. MAUREL (CEA), H. NIFENECKER (CEA),
C. RISTORI (CEA) et F. SCHUSTER (CEA)
En collaboration avec : J.L. LAVILLE, C. LE BRUN, J.F. LECOLLEY, F. LEFEBRES, ». LOUVEL,
R. REGIM8ART, J.C. STECKMEYER et N. JA3BRI (Caen), F. GUILBAULT et C. LEBRUN (Nantes)

L'évolution de la probabilité de fusion plus ou moins complète entre Ions lourds dans la zone
d'énergie de 20 à 200MeV/nucléon e s t un paramètre Important pour la connaissance des mécanismes de
collision noyau-noyau. L'Importance de la fusion peut être déduite du moment linéaire transféré
lors de la collision, qui l u i , dans le cas d'un noyau composé suffisamment f i s s i l e , oeut être mesu-
ré à partir de l'angle 9 de corrélation entre les deux fragments de fission du résidu de la c i b l e .

Nous avons u t i l i s é cette technique en bombardant une cible de " ^ T h (très f i s s i l e ) et une
cible de ^ Au (peu f i s s i l e ) avec des Ions 0 de 31MeV/A délivrés par l'accélérateur SARA de
l'I.S.N. a Grenoble. Nous avons mesuré les coTnddences entre les deux fragments de fission du
II

résidu de la cible et le résidu du projectile d'une part, et les particules légers d'autre part
Q. 10 ?1.

La distribution Inclusive des angles de corrélation 9, est représentée figure 4 : on en dé-


duit que la valeur la plus probable du moment linéaire transféré est de 78t du moment du faisceau
Incident, c'est-à-dire 0,19GeV/c par nucléon ; d'après la littérature, cette valeur semble, à
30MeV/A, être Indépendante de la masse du projectile-

43)

Figure 4 - Spectre inclusif io l'angle de corrélation 9 entre


1/ \
\ i les deux fragments de fission.

(1) Processus deflsslon quasi élastique ; ce pic n'est pas


apparent dans le cas de la cible d'or, peu fissile.
—>, 1 * —

10' •

* 0 »"*Au_**. *f 7.} (2) Valeur de l'angle de corrélation théorique pour une fu-
_ -<3) ,:•.•,.„ !
1 sion totale suivie d'une fission.
1/ \ !
s, :-y \ / \ -
3
i (3) Valeur expérimentale la plus probable correspondant à un
i ; transfert de73t du moment llnéa're Initial (fusion oai—
0* t
i
tlelle).
J . v. . !
10 't«û -*0 Dey

La valeur la pljs probable de l'angle de corrélation dépend de la masse du résidu du projec-


tile observé à l'avant ; cette dépendance, quasi linéaire est représenté figure 5 pour les deux
cibles étudiées. Il semble y avoir une relation directe entre le moment linéaire transféré et
I'échange de masse entre cible et projec+lle.

Figure 5 - Variation de l'angle de corréla-


tion 0 entre les deux fragments en fonctlor
de la masse du résidu du projectile observé
à l'avant, en coïncidence avec eux. La
ligne continue correspond à une interaction
pure à 2 corps suivie d'une fission séquen-
tielle du quasi- cible formé Dar fusion
partielle de la masse arrachée au projec-
tile avec la totalité de la cible.
12

L'écart entre la. courbe expérimentale e t les prévisions d'une cinématique à deux corps
la'ss» supooser qu'une oart Importante de nucléons du p r o j e c t i l e et/ou de la cible est émise en
début de ralentissement (prééqui I I b r e ) , avant la fission de la cible, soit par cascade lntra-
nucléalre soit sous forme de j e t s de Ferml (PEPS) ; cette masse manquante de matière nucléaire est
d'autant plus élevée que le résidu du projectile observé à l'avant est p e t i t , ce qui traduit proba-
blement la d i f f i c u l t é croissante de forcer un noyau composé à cette énergie.

Oe l'examen des spectres en énergie, Il ressort que la valeur la plus probable de l'angle de
corrélation est Indépendante de l'énergie des particules observées en coincidence (lourdes ou l é -
gères).

1 169
1.2.2. TRANSFERT DE MASSE ET DE CHARGE DANS LES REACTIONS **N* Tni ET ^ N + ^ S b A 3QMEV/N

J.A. PINSTON (CNRS)


En collaboration avec : S. ANDRE, 3. BARNEOU, C. FOIN (Grenoble)

Des mesure*, de coTneldence partlcule-y e t partlcule-X ont é t é réal tsées auprès Je l'accéléra-
ll 169 1 4 1 7
teur SARA dans le but d'étudier les deux réactions complémentaires *N+ Tm et N + S b à 30MeV/n
[41].

Ces lignes y et X ont été mesurées avec deux détecteurs Ge ; les fragments légers en coïnci-
dence ont été détectés par 6 scintlIlateurs plastique de 1mm d'épaisseur. Ce système de détection
AE a été complété pur une mesure de temps de vol (Plastlque-RF;. La charge e t la vitesse des éjec-
tiles ( K 2 < 7 ) ont é t é mesurées à deux anqles de diffusion 9 »B" e t 12* de part et d'autre de
LAB
I'angle d'effIeurement.

Les figures 6 e t 7 montrent les distributions en charge e t en messe des résidus de cible en
coïncidence avec les quasi-projectl les (qp). L'analyse des distributions en charges montre aue le
nombre de charges manquantes augmente considérablement quand la charge des qp diminue. Ces charges
manquantes peuvent provenir d'une evaporation de particules chargées par les résidus de la cible ou
du qp ainsi que de l'émission de particules de prééquiIIbre. Afin de tenter d'apprécier l'Impor-
tance de ces différentes contributions, nous avons supposé que la partie complémentaire du qp dé-
tecté é t a i t absorbée par la cible. Les distributions en charge des résidus lourds ont été calculées
avec le code ALICE Incluant l'émission de prééquilibre ; les distributions théoriques et expérimen-
tales ont été normalisées pour chaque qp sur le point correspondant à un transfert complet de
charges. La différence entre les courbes expérimentales et théoriques est probablement le résultat
d'un break up séquentiel du quasf-projectl l e . Les faibles seuils d'émission de particules chargées
des résidus de l'azote (généralement Inférieur à lOteV) pourraient être à l'origine de l'Importance
du break up séquentiel pour ce projectlle léger.

Des mesures à 23 e t 38MeV/n sont en cours de dépoul I lemant.


13

,»_dGV(±n. ( m b / S r ) ^Q*^
100'f

50- 50^
^

10b- /
Zn = 7 Z D =6

J L 2 ' i I I i J L
-4-3-2-1 0 1 2 3 4 5 -6-5-4-3-2-1 0 1 2
A - A-j-
»dC7dn.( m b / S r )
" i a u r e 6 - D i s t r i b u t i o n en
masse des élémen*s cibles
'O L
(3^), 7 +1 e t Z +2 en c o ï n -
T

cidence avec différents


é'ectlles.

-8 -7 -6 -5 -4 -3 - 2 - 1 0 1 -8 -7 -6 -5 -4 -3 - 2 - 1 0 1
A - AT
IdC/dn. (mb/Sr)
ZT
I • ZT • '
I* ZT-2

©LA8 = 8 °

|[dOVdn (mb/Sr) •
o
500P- , SOOf- eA = 8
L B 500 f-
r

100 100 100


50 sot. t 50- r
l g u r e 7 - D i s t r i b u t i o n en
charqe des résidus lourds
en coïncidence avec les
'c ' 10
éj e c t I I es l ZD ' . Les
5
Zp-6 flèches montrent le t r a n s -
2p. 5 : zp-4
f e r t comolet de charqe. Les
-^-- I . L I ' I ' . 1 i i i 4- 1 histogrammes corresoondent
- 2 - 1 0 1 2 3 * -2 -I à i 2 3 i 5" ' -î -i ' 6 I ï 3 "
Z-ZT à des calculs +héorlques
suoposant diverses distri-
i dG7d/i(mt>/Sr ) (
500 500- 500 butions des é j e c t i l e s . La
<l •
différence entre les dis-
tributions théoriques et
100
exoérlmental es est proba-
50 ft 50^-. 50

!,l f
:f r t i blement
break
la conséauence
UD s é q u e n t i e l
du
du
10- projectI le.

rf *
,0
i
Zp»3 Zp-2 Zp-1
r^
-2-101234 -2-1012345" ' "2'•{ 0 1 2 3 * -
Z-ZT
14

t . 3 . COLLISIONS CENTRALES

t . 3 . 1 . ETUDE PES MECANISMES DE REACTION ENTRE IONS LOURDS A PARTIR DES RESIDUS DE CIBLE

J. 9LACHOT (CZA), J . CRANCON (CEA), H. NIFENECKER (CEA)


En collabora r i on avec : * . GIZON (ISN) et A. LLERES (ISN)

L'étude de la fragmentation du noyau c i b l e s ' e s t poursuivie grâce aux p o s s i b i l i t é s p r o g r e s s i -


vement o f f e r t e s par GANIL et SARA. Nous nous sommes particulièrement Intéressés à l'Interaction
d'une série de p r o j e c t i l e ( C, * N, Ne, °Ar) d'énergie comprise entre 10 e t 60MeV/N avec une
c i b l e de Sn en u t i l i s a n t une technique d ' I d e n t i f i c a t i o n en A e t en Z des résidus par spectrome-
t r f e Y "hors l i n e " . L'Information de l ' é n e r g i e de recul de ces résidus est obtenue par l ' a n a l y s e de
la d i s t r i b u t i o n de l ' a c t i v i t é déposée dans une s é r i e de collecteurs minces placés en avant de la
cible [ l 9 ] .

On o b t i e n t donc des sections efficaces de formation de chaque résidu en fonction de sa v i -


tesse de r e c u l . Ces r é s u l t a t s sont r«groupés dans un diagramme d ' i s o s e c t i o n s e f f i c a c e s f o n c t i o n de
la v i t e s s e e t de la masse. La f i g u r e 9 i l l u s t r e le r é s u l t a t obtenu pour la réaction d'Argon 40 à
i z
24, 27 e t 44MeV/N sur une c i b l e Sn ; on peut noter à f a i b l e v i t e s s e (V==0,5cm/ns) la présence
d'un pic centré sur la masse A=115 et qui correspond à une c o l l i s i o n de caractère périphérique
p
( t r a n s f e r t d'énergie f a i b l e ) . a r contre, à vitesse proche de la v i t e s s e de recul d'un noyau compo-
sé (fusion complète), on observe un pic bien marqué à 24 et 27MeV/N e t dont la présence à 44MeV/N
est beaucoup moins nette. Ce pic correspond à une c o l l i s i o n c e n t r a l e conduisant à une fusion Incom-
p l è t e . Le système formé est très e x c i t é et sa désexcItatIon s ' e f f e c t u e principalement par evapora-
t i o n de nucléons. La f i s s i o n est également une deuxième vole possible lorsque le système formé a un
Z élevé. La f i s s i o n est v i s i b l e sur la f i g u r e 8b. Pour des raisons de s t a t i s t i q u e , e l l e n'apparaît
pas sur la t ïqure 9a.

La v i t e s s e V correspondant aux c o l l i s i o n s centrales permet d'évaluer la part du moment i n i -


tial t r a n s f é r é donc le degré de fusion Incomplète ; de c e t t e représentation on déduit la masse
moyenne du résidu après evaporation.

L'ensemble des expériences effectuées ! 37J est résumé dans le *ableau ci-dessous.

* rE-Vci
La f i g u r e 9 représente la part de moment I n ' * ! a l t r a n s f é r é en fonction du paramètre ! J
proportionnel à la vitesse du p r o j e c t i l e .

0e ces r é s u l t a t s on peut déduire une énergie moyenne d ' e x c i t a t i o n E* par nucléon par la r e l a -
tion

#
e + £ „ • / e + e, '
R R ln<!

où z e s t l'énergie de recul par nucléon du r é s l d . .f e l'énergie du p r o j e c t i l e . Ce calcul sup-


pose que les nucléons capturés ont en moyenne la vitesse de faisceau.
15

c » M F-Vr i /T
"A ^LAB 1
r* î

A '
»::: 33====
========= ========== 1
1 2
C ! 30 ! 360 ' 0.81 ' 1t5 5,14 î 98 !

12 49 0,73 105 6,74


c
588 2,36 !

I 2
C 94 i 1008 0,437 105 9,09 3,10 !

1-N 10 140 1 129 2,54 0,97 !

1".M 20 280 0,83 121 4,05 1,45 !

1-N 30 420 0,^5 !'5 5,'4 2,11 !

2° Ne 20 400 0,80 121 4,07 ! 07 I


t •

20 Ne 30 600 0,73 112 5,15 2,'4 !

2 0
Ne 50 80 0,754 105 6,34 3,75 !

2 0
Ne 49 980 0,59 90 6,75 3,68 !

1 + 0
Ar 24 960 0,91 115 4,59 3,°0 !

W
Ar 27 1080 0,70 ' 115 4,91 3,92 !

4 0
Ar 30 1200 0,68 '06 5 20 4,15 !

*°Ar 44 1760 0,42 ' 90 6,41 4,05 !

4 0
Ar 60 2400 0,304 ! 96 7
,55 4,12 !

Table î
<X : raooort de la vitesse des novaux de l u a s i - ' u s i o n à la /itesse du
centre de masse v/v
^ : masse la o l u s o r o b a b l e des résidus d'évaoora+ïon les "oyaux de
r

quasi-fusion
£ * : énergie d ' e x c i t a t i o n calculée comme indfdué dans le *exte
2 0
t V(crrVns)

'en

L
MO

• *t>Ar(27 MeVZnW
^Ar^AMevrQ^Sn
-d 51 so -- « *3 -oc T? •;? -K^
"sb eh t èo is T6O HO t» ~ ssr

j-Vfem/nsl

^0Ar(4AMeV/nW2<Sn

- i a u r e 9 - "ourbes de iw»*j« oçr-Açôr-^îP - 4


i»5 sec •o^s e
"/J ; 1 :
de o r o d u c * o n d«?s ' e s ! dus 1? - a s s e e* v * e s s e v
AH dv
dans l e dona i ne a n c u l a i ' e -'"' 3îr* e* d ' î u ~ ~ e du 'îïîceau

ï nci den*.

50 60 20 A

La f i g u r e '0 reoresen*e la variation de I'éneriie d'e*ci*»*'cn ^ * en '-;rc*"on lu ;ar»r«»*-e


rE-VcTl/2
:
i——i . On remaraue un e f f e t de s a t u r a t i o n a u t o u r de i V * i . "> no^e aussi jn e " e * de Î *a>!'e
du p r o j e c t i l e oour une v i t e s s e donnée : l ' é n e r g i e d'excitation c r o * * *vec ! a " a s s e du î ^ c ' e c * ' l e e *
l a s a t u r a t i o n e x i s t e dans t o u s les cas, "tais e s t ^f-elite jour -des v i t e s s e s oljs ^ l e v é e s :d-jr 'es
projectiles les olus légers- C e t * e i r i s e en é v i d e n c e e s * *ou* 5 'si* ">ouve(le : e! le acc-or*» j"e
- 1
contribution "xoérîmentale ÎT>oor ! j *- i u oroblème ; o s é : -duel l e e s * l a '•'f*i*e en é n e r - i e d'exc'*î~
tion que p e u t suooor*er un novau ? Zette question 'ai* a c t u e l lemen* i'or, ' e " de -"or-h reuses é*Td»s
: :
théorigues. Il e s t à n o * e r aue c e t r a v a i l a oermis de s u i v r e !'évoiu'ion de ' ' é n e r g i e d'e*~ "a* ',f
h : :
"*u système formé sur une grande gamme d ' é n e r g i e inciden*e :ar une -né-ne * e e n î < ; u « , : e -dM ! *i*e les
+ , n
erreurs duss 3'jx ncr"dï! ! s ; o s inrçn'i'nn effectue l a svn*hèse de d î ' f é r e n t s a u * e u r s . 'ious ""îus
i 0 ,
p r o p o s o n s de p r é c i s e r cette saturation oour les D r o j e c * ! les *"*»! e t ie à olus -au*e é n e r - r e . ^e
plus. Il est orojeté d'étudier cet effet dans le cas d'un svs*ène v/né^rl^ue ~.<j'<, =f ir-nr.io*,
H
i.'axlmlse le déoôt d'énergie, ce du' permettrait £Q i»n»»nt
3 -jo ; u c e r lu ^len-fondé de ' " - v r ! 0 * è s e
f a i t e dans l e c a l c u l de S» '• " • •
%
• A
A
09_
0.8-
i
0.7. f: A 9 -
i
"ur» f -ooor-
~'Cn ï:j -.,-»-*
0.6L- : ^éaïï-e ,
*- c-den*
Poesest *"a«s "é-é à !*
Littérature
0.5t-Jrgvc3it c i 5 le en *-2'-c*"on
04 » C d • :
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• N :C di'^eren^s ^'"o'ec-
j _ • Ne
0 3 , Ne - ! :
es-
Ar
02
0.1

A 5 6 t / 7 8 9 t / 10
/2
[E-VA] [Mev/nf

f
:*jre ? - Variation de ' ' ^ e r - î l e d'e* *c 3îr
;
>
"uc!e^" des "OVÎUX de d'jas -''.jsfon en '^'•c^'^r. le
T ,
''ene'-'îie "ic ien*» ser "ucléons ocur d'"*ren*s
:
3 r o e r * ? ;<»s :"Ç'den*s s u r j n e c ' V e de """*•"*•

I 1 3 4 T~6 7 9 9 !Ô ;viev/u)^

r
0'au* » oart, au cours de I ' a n a l / s e des - é s u l * a * s , nous avons '"is en évidence l a '-JI—n'ion j»

résidus de * a s s e v o i s i n e de c e l l e de la c i b l e e t don* l a charge n u c l é a i r e ; e s t jugrrwo'-ee le o i u -

s î e u r s u n i t é s d.s c ^ a r c } . Cet^e o b s e r v a t i o n n ' j ou ê t ' e •"'se en é v i d e n c e due crâce à la bonne ' é s o -

l u * i c n de n o t r e méthode ; e l l e r«.-irésen*e une f a i b l e srooor+ion de la s e c t i o n e " l c a c e * o * a ! e de la


,
réaction. Le mécanisme conduisant à ce*te for na*ion n'es* oas encor» s i e n comoris et nécessite

d ' a u t r e s exoériences s o é e l ' f a u e s p e r r t r r t a r t r .•» i ' e x o i <r;uer.

il est en o a r t i c u l i e r très surprenant -^ue ces résidus a i e n t des v i t e s s e s aussi ii»oortan*es I

corresoondant à des d u a n t i t é s de tiouvemen* a t * e i d n a n t la n o i * l é de c e l l e du o r o i e e t i l e C h . i n .


a*r

•ttSXi

10. .

. !S*"*I5U*IOP *es e^ercies 'îe ""ec'-i! •0VÏ-.JV ie

" r * ' ? : ;*• ï r n j ' -jne c i ' - !

•aisceau l e "*»»* •

nil
nJ
• .1 • • 1 i .i«w
so -*r

1.3.2. ETUPE 3ES P»PT1CJL£5 L£Ge°ES V CES CJASI-^CJE:


r
?ANS LA ?E*C !0N ^ « R + ^ C » ««eV/nucléon

3r J 3 7 3
= . ?E " 0LE''' (~£*>, ~. T-Jf " (~£A>, •?. M£'JE ' " A / C ! , •'. "'«UDEL (CEA), •*. ;I::T"V:3 "rj;
J T 3
Z. I S 0 P I (CE*), " . SC-'oSLE (CE*)
a c
En collaboration avec : ; . ? . CN0O° e t C.^. 'ilELîE'i (Coce-iracue)

Nous îvons -«sure les sections e " ! c a c e s ioutj Iecen* j i ' *érert*iel les, *?-''?E'f, le rro^'jc'io"
Ses oartîcules fédères e * -Jes 3uas"-oroj*ctï !es "ians >î ' é a c * i o n inverse "'' *r***-C » is»-*»'.'-'iijr léor,
J i
à f ' a ï ï e -i'urt 'aisceau i e * ' r ?£.' ivre oar ' ' î c c é i é r 3 * e u r lA'ML » Caen. Les l u a s ï - i r o i e c + i l e s son*
!
•mesurés à l'ai.îe 3'un 'élesccoe à 5ase ie lé*ecteurs î î ' î c > -jm »* les Dar-Mcules ér:ères » ' ' a i l e
,-
i'un *elescooe 5î ! iciui"—!"!a, '.es sections e " i c a c e s ie i r o ^ c ^ i o r * '-jrr l ~ ) , in*4c"4es e"*"e T* e*
90* son* reorésentées ' i a u r e ' 2 .

c
inure '2 - ^eC-ior
e'^'eace ?e cro^'Ctfon
I r—, r—p
les auasf-nro 'ec*? l e s .
•*-ir f T ""iÇOv*'; i * A ~

(cercles)
: ,
-* )j r ('7<;,' "e/) * C

'cartes i
2 IOO
v
o "'^Ar C'î52' 'eV) * C
( t r i amies)
La l'Tne en DO i r>+- ï i 14s
(/)
I est le r é s u l t a t <i'un
</>
en co^e l ' é v a o o r a t i o n . Ce
o 'és Jlta: + T
es co^oaré à
ce
u
10 la ^ff'érence ces
sections e''icaces à
J , L__L_
8 10 .12 U 16 18 2 4 ^ v Q v / n IJ c I e o n e*
M
213 eV'nucléon 'Tourbe
en t r a i t s <ii i o n ^ i n u s )
'9

Elles sont conoarées avec les r é s u l t a t s connus à 2 1 3 M e V / n u c l é o n . A 44MeV/*l, on c o n s t a t e l u e sour le


carbone la distribution en masse e s t oiauée a u t o u r de Z=14, ce a u l n ' e s t pas l e cas à 2 1 3 " e V / n u -
cléon cour le carbone ni à 44MeV/N pour l'argent. La s e c t i o n e f f i c a c e e s t en o u t r e e n v i - o n 3 ' o i s
vl +
Dl'js 'or+e que 3 21 3> eV'n uc I é o n . Le modèle c l a s s i q u e de fragmentation à hau e énerqïe ne semble
donc oas v a l a b l e dans l e cas de la c i b l e de Carbone à 4 4 M e V / n u c l é o n .

°our Z=H, l e s o e c + r e en é n e r g i e e s t du t v o e q a u s s ï e n e t sa v a l e u r la b l u s p r o b a b l e e s * net-


+
tement n l u s basse que c e l l e o b s e r v é e dans l e cas d ' u n e c i b l e en A g . Ceci e s é c a l e m e n t en d é s a c c o r d
avec les p r é v i s i o n s d ' u n e aporoche de f r a g m e n t a t i o n du t y p e O o l d l ' a b e r qui o r é d î t -jne distribution
en moment i n d é p e n d a n t e de la liasse de la c i b l e -

a
our l'élément Z=14, de masse moyenne 29,5 uma, l'énergie la olus probable mesurée es*
37VeV/nucléon ; la même é n e r g i e e s t o b s e r v é e pour t o u s les é l é m e n t s de Z ) 1 0 .

1
Nous avons a i n s i é t é amenés à e n v i s a g e r que dans l e cas de ' ^ C t * A r , i I J a 'usîon oar^ieile
d'une particule et de la cible avec l'Argon Incident. En e f f e t , dans ce cas, le "* Ca exci'é
(*E=I60MeV) formé r e c u l e avec une é n e r g i e c i n é t i a u e de 36,'5MeV/nucléon ; la d i s t r i b u t i o n de masse
c e n t r é e a u t o u r de Z=1 4 e s t b i e n r e p r o d u i t e par un code d'évaporatïon.

En dessous de 10° dans le l a b o r a t o i r e , l e s p e c t r e I p r é s e n t e une double bosse 5v°c un l i n i m u m


si'ué à environ 3™eV / n u e l é o n . Cette forme e s t p r é v u e oar la t r a n s f rmation
0 de • C a i l l é e , la source
évaporant l e s -1 é t a n t en mouvement. Le même code d ' é v a o o r a t i o n donne un accord pour l e moins quai i -
tatif avec l'expérience (fig.13). Un term en 1/sin ^ a été introduit pour ten ï - compte d'un

Figure 13 -

a) Section efficace doublemen* di " é r e n ^ i e l l e le


p r o d u c t i o n de ^e (d T/do dp^ ) e x p e r i m e n t a l .
•oo ibi

bî La même d i s t r i b u t i o n obtenue par un code d ' é v a o o -

r a t i o n pondéré en i / s i n "5.

»MJ»i.«r«.."
c) C i s t r i b u t i o n e x p é r i m e n t a l e obtenue pour l'éléren*

',0 ! C
' Z»5 ; Il semble que l e novau cpmoosé ""*Ca p u i s s e
évaporer des é l é m e n t s pouvant aller j'jsau'à 2=5.

:ïo

e v e n t u e l a l i g n e m e n t du noyau a v a n t é m i s s i o n de \"ï.
20

i.3.3. ETUDE OE LA MULTIPLICITÉ DANS LES COLLISIONS, .=E IONS LOUPOS PE 'OMev/A A
1 400r*teV/A

r
E. ^ONNANO ( C E * ) , . SCHUSSLE9 CCcA)
En c o l l a b o r a t i o n avec : a. JAKC8SS0N, G. JOMSSON, L . <»RLSSON, =. WE'J, *. SOOE^S^OM (Lund),
QD
J.P. "NOORP, o . OONANGELO, " • SNE EN (Cooenhanue)

Pour l ' é t u d e des r é a c t i o n s e n t r e ions lourds, l a t e c h n i q u e des e m u l s i o n s nucléaires or«»sen*e


quelques avantages i m p o r t a n t s par r a p p o r t a u - u s u r e s é l e c t r o n q î u e s couramment u t i l i s é e s :

• vue d'ensemble de la r é a c t i o n , p u i s q u e c ' e s t un d é r e c t e u r in parfait inclusif et exclusif,

• p o s s i b i l i t é de mesure à 0 ° dans l ' a x e de f a i s c e a u ,


+
• possibilité de c o u v r i r en une s e u l e e x p o s i t i o n i>n s D e c r e d ' é n e r g i e très v a s t e avec néan-

moins une t r è s bonne r é s o l u t i o n en ë n e r q i e .

Cette technique est donc D a r f a i t e m e n t adaptée aux trois objectifs orincioaux que I O U S tous

sommes f i x é s dans l a gamme d ' é n e r g i e a l l a n t de 10MeV/A à 1 , 4 G Ç V / A , à s a v o i r :

a) r e c h e r c h e de l a t r a n s i t i o n iiqulde-qaz dans la m a t i è r e nucléaire, oar mesure de la varia-

tion de la multiplicité des charaes observées en 'onction de t'énerqie (avec ou sans

s é l e c t i o n des o a r a n è t r e s d'tmpac*).

b) é t u d e des phénomènes c o l l e c t i f s dans l a m a t i è r e n u c l é a i r e (u"'i semblent e n c o r e se m a n l ' e - . -

ter même aux é n e r g i e s é l e v é e s ) Oir l'observation de J e t latéraux de m a t i è r e n u c l é a i r e dans

l e s c o l I i s ions c e n t r a l e s .

c> é t u d e du p r o c e s s u s de r a l e n t i s s e m e n t du n r o j e c t i le oar o b s e r v a t i o n de i a multifraomen+a-

t l o n aux p e t i t s anales (chocs périphériques).

n
Les é n u l s l o n s utilisées set des e m u l s i o n s sensibles aux e l e c t r o n s , assemblées e saouets de

25 Plaques (lOcmxiOcm' DI icées horizontalement dans le faisceau. Oeux irradiations on* été

effectuées :

Sl
• au 9EVALAC de B e r k e l e y , dans un f a i s c e a u de *Kr de 1,4GeV/A,

l o
• ?u GANIL, dans un f a i s c e a u de 0 de 90MeV/A.

Dans les deux c a - , la c i b l e e s t e s s e n t i e l l e m e n t c o n s t i t u é e de i r o n i e e t d'Argent.

Les premiers résultats dont .-nu .'Isposons s o n t l e s mesures de mul + l p l i c i t é 'sans sélection

sur l a n a t u r e des p < " - t l c u l e s ) ra^,;er •'••= dans l e s f i g u r e s 14 e t 15.

Dans le cas de j ' O x y g è n e , on i . vs it'ig.i»; un dCcfo'i5<aw=nt de l a - u i t . ' p . ' ; ' ! t e , jux un v i -

r o n s de 200MeV/A, g u i p o u r r a i t ê t r e un i n d i c a t e u r de la t r a n s i t i o n de phase L i q u i d e - G a z .

dans le cas du K r y p t o n , oar contre, on c o s e r v e , a u - d e s s u s de 500MeV/A, un a c c i o f s s e m e n t très

net de 1^ m u l t i p l i c i t é oar rapport aux ré- Ions t h é o r i q u e s d ' u n modèle thermodynamique de m u l t i -

fragmentation.
21

Multiplicité 1 I

moyenne
15 _ 1 6
-
0-Br/Ag
X

taure 14 - V u i t i n l Ici
10 _ X X
moveire ca1 r u | ee sur tous
• X X
X les ?vénemen*3 observés
X
*• (env ~on r
? 00 événements oar
X» •
• • fenêtre d'énergie)
—• • • GANIL

• x BERKELEY

I I
100 2 0 0
E(MeV/A)

Oans l e s deux c a s , c e p e n d a n t , un a c c r o i s s e m e n t substantiel de l a s t a t i s t i q u e d ' u n e sart, et


une s é l e c t i v i t é plus grande sur les p a r a m è t r e s d ' i m p a c t (rejet des r é a c t i o n s oeriohériaues' , sont
n é c e s s a i r e s avant de p o u v o i r t i r e r une c o n c l u s i o n v a l a b l e (fig.15).

-i—r 1—r T T
10-14 G»V/A
3-1-0 G»v/A
4 - 3 G«V/A
2 - 4 G«V/A
05 - .2 G*V/ A
Tljori»

Figure 15 - Distribution des multiplicité obsrvées iar


bombardement d'une emulsion avec des noyaux de 'rvn^on,

O .2 pour d i f f é r e n t e s é n e r g i e s du o r o j e c t l l e au potn-"- d ' î n + e i —


c action.

0 10 20 30 40 50 60 70 80
Multiplicité

T 3 2 8 3 2 I 9 7
1 . 3 . 4 . °RO0UC IQN DE FRAGMENTS OANS LES REACTIONS S+ Ag ET S+ A U A 3(W»V/A

C. GUET ( C ^ A ) , D. HEUER (CEA/CFR), M. MAUREL ( C E * ) , 3 . MILLION (MRT), 0 . RIST0PI (CE»)


En c o l l a b o r a t i o n avec : A. LLERES ( G r e n o b l e ) , 0 . LYNCH, O.K. SCOTT ( M i c h i g a n )

Une e x p é r i e n c e a y a n t pour but l ' é t u d e de la p r o d u c t i o n de f r a g m e n t s de masse .-r-wenne dans les


J 2 3 2 9
réactions St Ag e t St* 'Au à 30MeV/nucléon a é t é r é a l i s é e auprès de l ' a c c é l é r a t e u r SAPA de
l'Institut des S c i e n c e s N u c l é a i r e s de G r e n o b l e . Le système de d é t e c t i o n utilisé c o n s i s t a i * en une
s
chambre d ' i o n i s a t i o n associée à t r o i s détecteurs s i l i c i u m (d'épaisseur 0,1mm, 0,5mm « t 5mm). vec
c e t ensemble de d é t e c t i o n , les distributions en é n e r g i e e t les s e c t i o n s e f f i c a c e s des f r a g m e n t s de
charge Z<30 o n t é t é mesurées à d i f f é r e n t s angles e n t r e 10* e t 100°.
22

Les sûectres en énergie observes ont deux comoosantes :


• une composante haute énergie présente à 10" et 20° e t oour les charqes Z^Z ; cet+e comoo-
o
1
santé fcrtoinent c c r r s ' o c au p r e f e c t ! !e es* associée a "jr mécanisme oerip*** —i^ue.
• une composante basse énergie présente à tous les angles entre 10* et '00° et oour +outes
+
•>s charges i d e n t i f i é e s ; c e t t e comoosan e est a t t r i b u é e à un processus beaucouo plus c«»n+ral,
D
impliquant une d i s s i p a t i o n importante de l ' é n e r g i e Incidente. our chaoue charge, l'énergie la plus
probable calculée dans le centre de masse de la réaction est approximativement indéoendante de
l ' a n g l e d'émission. Les énergies centre de masse les plus probables calculées Dour les fracmen^s
produits dans la réaction 3+ Ag sont portées sur la figure 16. La courbe représente l'énergie

r
i nure 16 -

Valeurs movennes expérimentales des éneraîes


clnétiaues mesurées pour les 'raanents en 'onc-
tion de leur charge.

°ésultat d'un calcul de répulsion Coulonbienne


en+re deux novaux sphériaues-

10 15 20 25

de repulsion coulombienne de deux sphères au contact, calculée dans l'hypothèse du processus b i -


n a i r e suivant : on suppose aue le . . r o j e c t î l e et la c i b l e forment un système comoosite complètement
thermalIse qui se sépare en deux fragments primaires excités se désexcitant ensuite oar évaoora'ion
de nucléons. La comparaison e n t r e les valeurs expérimentales e t les p r é d i c t i o n s de ce modèle simple
montre que la production des fragments de basse énergie observés peut s ' I n t e r p r é t e r par un méca-
nisme binaire associé à une d i s s i p a t i o n presque complète de l'énergie cinétique i n c i d e n t e .

Les sections efficaces obtenues îvec les deux c i b l e s pour les fragments de basse énergie son+
portées sur la figure 17 en fonction de 2 . L ' i n t é g r a t i o n des sections efficaces sur le domaine
+
angulaire expérimental a été effectuée au-dessus de 30° a f i n d'éliminer la cont~!bu Ion des f r a a -
ments de grande énergie orovenant des c o l l i s i o n s périphériaues. Lorsque la charge 1 auqmente la
section e f f i c a c e diminue rapidement ; la remontée de la section e f f i c a c e à p a r t i r de 2~"3 observée
avec la c i b l e d'or est probablement due à la c o n t r i b u t i o n des fragments de f i s s i o n aorès f u s i o n .
23

^'aur^ 1? - Sections efficaces de 'or-atîon de 'ran-


s
Ten*s de c^acae Z pour deux c i l e s e* un o r o ' e ç t i l e de
3 i
S de 3 0 ^ e V / n u c l é o " .

-10 20 30
Z

1 9 7
1 . 4 . ETUDE EXPERIMENTALE DU RAYONNEMENT GAMMA DE HAUTE ENERGIE EMIS DANS LA REACTION * * ° A r Au A

30MaV/N

3 f
M. MAIJREL (CEA), E. MONNAND (CEA), H. "JirtNECKE" (CEA), J . A . °INS~ON CCNPS) e t ' . SC^JSSL' C"*)
En c o l l a b o r a t i o n avec : D. 3ARMEOU0 ( G r e n o b l e )

Un système de d é t e c t i o n a é t é r é a l i s é dans ie but de u s u r e r l e r a v c n n e ^ e n * v dans la -amne


a
d'énerafe ! 0 < E <100MeV ( f i a . 1 7 ) . Ce système comprend un c o n v e r t i s s e u r actl' f ,aF^ de ' c * Véoaïs-
Y

seur) dans leauel est localisé la premiere interaction Y-Matière et un Nal (!5X20CT) dans leauel
+
les Y oerdant l e u r é n e r g i e . Etire ces deux d é t e c t e u r s sont disposés deux s e i n t i I I a e u r s plastique

de 2 mm d ' é o a i s s e u r au I o e r m e t t e n t d'identifier et de c o l l i m a t o r les é l e c * r o n s i s s u s du convertis-

s e u r . Ce système e s t c o m p l é t é par un p l a s t i a u e f o n c t i o n n a n t en a n t i c o i n c i d e n c e a'H d'éliminé"- les


p , a c
p a r t i c u l e s chargées e t par une mesure de temos de vol C - a ' ). 7

+ o i
Deux systèmes de d é t e c t i o n identlaues ont été u l I tsés, auprès de I ' a c c é l é r a t e u r *ï , pour
u n
étudier le rayonnement Y i s s u de la r é a c t i o n Ar* Au à 30MeV/n : l ' u n d ' e n t r e eux a é*é p l a c é e
position fixe (90°) pendant t o u t e la durée de l ' e x p é r i e n c e a l o r s eue l ' a u t r e a é t é p l a c é s u c c e s s i -
e 0
vement à 5 a n g l e s de d é f e c t i o n ( 4 0 , 6 0 ° , 9 0 ° , 120° e!" 1 5 7 " ) . Les s p e c t r e s v masures ( M a . ! ) et la
k
distribution angulaire (Mg.19) sont compatibles avec une é m i s s i o n issue d'une source h e r T i i a u e de
7**eV de t e m p é r a t u r e e t se d é p l a ç a n t à la m o i t i é de la vitesse du f a i s c e a u , toutefois, l'anal/se
définitive de l'expérience ne p o u r r a être réalisée qu'après l'étalonnage en e f f i c a c i t é de notre
système de d é t e c t i o n auprès de l ' a c c é l é r a t e u r l i n é a i r e de S a c l a y .
24

"i 1 1 1 1 r

NE 102 NEKH
300 8«F{
N a I
200
W-
too 1 2 34 5 ' i c u r e IF! - Snec + r e v - n e s u r e a 1 -^•7 ''r
{<•
— lab
X «T2345
c c r - i n e de l ' e f f i c a c i t é de d é t e c t i o n ) .
120 DEG
Ar. Au 30M«VA

M»V

10 /

20
M»V

•rf—i—i—i—|—i—r 1 — I — T 1 1 I | I

DISTRIBUTION ANGULAIRE
"îdure 1° - Coco a r a i son en^re la dl s * r i ' - i j + i o r
E j > 20 M»V e x c e r i-nenta l e et les distributions h
* é o r i Tues
4000 _ •¥!~0.!4SiO,020~Vc'2- obtenues oour trois vitesses de s o u r c e s dif'é-
C
r»n*es. Les r é s u l t a t s exnérimentaux correspondent
p-0.13 a une v i t e s s e de source v o l s i " e de l a m o i t i é de la
v i t e s s e du f a i s c e a u (1*0, M ) .
3000,
Thtori»
(Sourct isotrop»]

2000.

_i i _ l i i i i i i_
10 50 100 150
9LAB
1.5. MISE EN EVIDENCE OU PHENOMENE DE BACX8EN0ING DANS UN NOYAU DOUBLEMENT IMPAIR : ""Tu»

j.A. aiMST'ÎN (C^S)


în collabors*ior avec 5. W E , ? . ^Ao^rci.'C, ^T>IF7Cv ( G r e n o b l e ' , J. 3^1^=0 (^ribour-J

*u cours de ces dernières années, nous avons é t u d i e une d i z a i n e de ncvaux F^oaFrs-fr-naf-.;


a
(l.l.) de la réaion des terres rares, oroduits oàr fusion avec des ions lécers C_î, e* N ) . ~e
travail a serais de - n e t t r e en é v i d e n c e l e s o e r * u r b a * ï o n s causées sur le coeur de ces " o v * u x ?ar la
orésence de deux o a r t i c u l e s fortement aliçnées- ?ans l e cas des novaux !.!., ces e " e * s se 'r<-
7
d u i s e n t oar I'aooarïtïon d ' u n ohéncmène nouveau, l'inversion de s î c n a + u r e 2 .

128-,e '35.
Très récemment, une n o u v e l l e e t u d e de 153T„« , p r o d u i t T
oar la r e a c t i o n T
C l , Su auroes
v
du c y c l o t r o n de G r e n o b l e , a Dermis de o e u o l e r la bande r»st -te ce novau l.l. Jusqu'au soin i=2°
(fiq.20). L'analvse de la courbe reorésentant le moment angulaire al i c n é , F, en 'onc+Fon de la

r
îcur» 20 - h
5c *?fTir5 l e n i v e a u ^ ? 153-
<
oeuDie rar r e * c * ion
123- ^35- /- 1

ai
.1 ,10")
E(9-)-X

">»

|t
f r e q u e n c e de r o t a t i o n , <_o, met en é v i d e n c e un c a i n de momen* a n g u l a i r e *.!- i,5h à oar*ir de la fré-

quence Ko *0,35MeV ( f i q . 2 1 ) . Le b a c k b e n d l n q o b s e r v é s ' i n t e r o r è t e cocme l e c r o i s e m e n t en+r? l a bande


r 3
à 2qp Cf 13/21 l"n M/2I et l a bande à 4GD ! T 3 / 2 1 !"n 1 1 / 2 ' . La comoaratson des courbes it'.i)
D n
'" l'a ' I"7 ' °
pour l e noyau l . l . Tm e t pour l e noyau Er, fmoalr en n e u t r o n Tie* en é v i d e n c e une dl'férence
de 50keV oour la f r e q u e n c e de c r o i s e m e n t , a l o r s que dans l e s deux cas c o n s i d é r é s le baObendMn. es*
+
cause pour I'alignement de l a même o a i r e de n e u t r o n i 13/2' • C e t e di " e r e n c e o e u * s'interpréter
comme le r é s u l t a t de l ' i n t e r a c t i o n rési-!uel le e n t r e les n u c l é o n s a l i q n é s i 13/2' et s 11/2' ;
- r " ~
une v a l e u r V '-O.I^OMsV a é t é d é d u i t e de c e t * e a n a l y s e 21 ' .
no
26

-i—I 1—r
i/ft

15
[ABCApBoL
Ficure 21 - Comparaison du T O -
•nen* angulaire aligné en fonc-

10 * î o n de l a f r e q u e n c e de r o t a t i o n
1S8
Tm oour le noyau l.l. • Tn, le
[8 *IB novau i m o a i r en n e * " o n M -
£r et

le noyau Impair en oroton


5_

-1 1 1 L_

01 0.2 0.3 f i ( J (M«V)

+
Ce t r a v a i l est la première étape d'un proqramme avint oour bu l'étude des é t a t s ce *rès
hauts soins dans les noyaux l.l. de Tm. Une mesure de tm, réalisée aurpès du '"aider de
S t r a s b o u r g e s t en c o u r s de d é o o u i I l e m e n t .

1.6. THEORIE

1.6.1 . PPQCUCTION DE RAYONNEMENT GAMMA 0E MAUTE ENE°0IE DANS LES COLLISIONS

ENTRE IONS LOURDS

H. NIFENECKER (CEA)
En collaboration avec : UP. S0ND0RF (Copenhague)

On s a i t que l'Intensité du rayonnement electromagnetiaue émis lors de l'accélération d'une


charge e s t p r o p o r t i o n n e l le à

c
où F e s t la f o r c e e x e r c é e sur l a charge Z de masse m. E x p r i m a n t comme un g r a d i e n t ie potentiel,
on v o l t que
,2
I ~ 72 k'.v/Ax)^
rad ' irr
Rour un même g r a d i e n t de champ, les p a r t i c u l e s légères ( é l e c t r o n s ou p o s i t r o n s ) é m e t t e n t <jn r a v o n -
nenient beaucoup plus Intense que les hadrons. t o u t e f o i s , à la différence des é l e c t r o n s , ceux-ci
sont soumis à l'Interaction forte au c o u r s de laquelle ils subissent des a c c é l é r a t i o n s beaucoup
p l u s Importantes (d'un facteur 100 e n v i r o n ) que c e l l e s reçues du champ C o u l o m b i e n . 9e ce f a i t , bien
gue f a i b l e s , les Intensités du rayonnement é l e c t r o m a g n é t i q u e a t t e n d u e s au c o u r s de r é a c + l o n s en+re
Ions lourds deviennent significatives. L'énergie maximum des spectres V qu'on peut s'attendre à
o b s e r v e r e s t de l ' o r d r e de h / A t où A t e s t la durée pendant laquelle a lieu l'accélération. Selon la
v i o l e n c e de la r é a c t i o n on o b t i e n t des é n e r g i e s maximales v a r i a n t e n t r e 40 e t 400MeV e n v i r o n .

Nous avons développe un modèle d ' o m i s s i o n de rayonnement gamma de ' r e l n a g e au c o u r s des réac-
tions entre Ions lourds. Ce modèle distingue une composante cohérente de ce rtyonnemnnt et une
composante Incohérente. La composante c o h é r e n t e c o r r e s p o n d à l a d é c é l é r a t i o n dans l a v o i e d'entrée
27

au! comporte une composante p a r a l l è l e au faisceau incident commune à tous les nucléons» Cette com-
posante devrait avoir un caractère essentiellement quadrupolaîre caractérisée oar des minima de
section efficace à 0*. 90*, 180*0.M. Son I n t e n s i t é dépend fortement du caractère olus ou nolns
collectif de l ' i n t e r a c t i o n novau-noyau» Très f o r t e dans l'hypothèse i r r é a l i s t e où les novaux se
comporteraient comme des s o l i d e s , e l l e devient t r è s f a i b l e si les noyaux se comoortent comme des
gaz r a r é f i é s .

La deuxième composante est due aux c o l l i s i o n s nucléon-nucléon au! se nrodutsent au sein du


système nucléaire chaud. Dans l'hypothèse où les rayons gamme ne sont pas fortement absorbés oar la
matière nucléaire, nous montrons que l ' i n t e n s i t é du rayonnement incohérent est proportionnelle au
nombre de c o l l i s i o n s nucléon-nucléon et donc au l i b r e parcours moyen des nucléons ainsi qu'au temps
de vie du système. La forme et la d i s t r i b u t i o n angulaire des spectres gamma permettent de remonter
à la température e t à la vitesse de la source chaude.

L ' a p p l i c a t i o n du p r i n c i p e de la balance d é t a i l l é e permet de déterminer la section ef'icace


d'absorption des rayons gamma et de v é r i f i e r l'hypothèse q u ' e l l e est f a i b l e . La fiaure 22 iiontre un
exemple de comparaison entre l'expérience et le c a l c u l .

Fleure 22 - Comparaison entre le soec+re v expérimental


3 8
observé à 52*5 dans la réaction e ^ + L r g aawevVnuc léon
e t le r é s u l t a t des calculs théoriques.

~j r é s u l t a t s expérimentaux dans le système du


laboratoire,

H r é s u l t a t s expérimentaux dans le système du cen+re de


masse nucléon-nucléon,
bluj
•am
+

' V.
Q calcul avec deux sources thermiques de emoérature
T=6MeV et T=18MeV respectivement.

7 comme ci-dessus, en ajoutant une comoosante cohérer.+e


001. caractérisée par E =70MeV et AR=5Fm
D
,00 50

1.6.2. MODELE DE LA BOULE DE COLLE

H. NIFENECKER (CE*)

A basse énergie, les réactions entre Ions lourds sont essentiellement b i n a i r e s . 4 haute énei—
g l e , on distingue des fragments spectateurs (quasi p r o j e c t i l e et j u a s l - c l b l e ) et une zone de nu-
c sons p a r t i c i p a n t s . Cans la zone des énergies l ^ ç m é d l a i r e s , I l est r.a+urei de t r a i t e r l'Inter-
D
action de la zone de p a r t i c i p a n t s (boule de feu) avec les spectateurs. e u à peu, la boule de feu
se l i e r a aux spectateurs et jouera alors le r ô l e d'une boule de c o l l e .
29

Nous avons développé un modèle Quantitatif dans lequel l'Interaction entre les par-McIoants
et les spectateurs est caractérisée oar :
. la variation de l'énergie de surface,
. la variation de l'énergie coulombîenne
. une force de friction.

Dans sa version actuel le, la zone participante est suoposée constituée de deux calottes sohé-
riques. On suppose également que les forces exercées par le quasl-projec*î le at la quasi-cible sur
la boule de colle sont égales et opposées, ce qui conduit à un mouvemnt uniforme de celle-ci tant
que l'un des spectateurs n'est pas libéré. La force de friction est la force de oroximl+é calculée
par Savlateckl pondérée par un facteur Inférieur à un, supposé rendre comote de l'échanoenen* de
certains nucléons transférés de la boule de colle vers les spectateurs.

Le modèle a été appliqué au calcul des sections efficaces de quasi-'usion (table 2). il es*
en cours d'aopl icatlon au calcul du ralentissement et de réchauffement des quasi-DroiecH les e+
auasl-clbles. On y a inclus récemment les effets de moment anqulaire.

1.6.3. PROPRIETES D'UN GAZ DE FERMI ÇHAUQ

M. NIFENECKER (CEA)

Les températures atteintes au cours des réactions entre Ions lourds son* *elles aue la rela-
A o
tion classique E* = — T qui relie l'énergie d'excitation à la *emoérature n'est jlus valable.
9
Cette expression correspond, en effet, à un déveloooement limité au deuxième ordre de l'énertqie en
fonction de la température pour un gaz de fermi. Nous avons recherché des expressions analytiques
r
de la fonction E*(T) qui soient valables aussi bien à basse (réqlme de ermi) qu'à hau+e +enoéra-
ture (réqlme de Boltzmann). Nous avons tout d'abord résolu l'équation Intrinsèque donnant le so*en-
tiel chimique p> :
3
h n 2
/2 /? d£
• o= _£-u
n m 3 / 2

qm

ou g»2, m est la masse des nucléons, p la densité de la matière nucléaire. On a trouvé une très
bonne approximation de la variation u(T) :

1
U » UQ I
M1- (
(—r)' ! pour TT<< — uç

U =» T(5,13 - 1,5 Log T) pour T 60MeV (ici UQ * 37vieV).

A partir de cette approximation pour u, on peut facilement calculer la variation de


<e)(T) où <£> est la valeur moyenne de l'énergie cinétique ^ar nucléon. On trouve en posant

<£> 5 r
y » x— x » —

y • 0,50 X e 2
' + — x cth ——
33aSSt3t»3SSS33SSSZS13ISXSX3SS=2=

Section efficace ! Sect jn efficace Calcul du TKjmen-*- ! Ca1cu1 s ! îec* on »f*?cace


expérimentale de ! géométrique de :
ancuiaire crit -ue ! "C-Ijeball" ! de -éec*: or
Système MeV/N quasi-fus ion ! fusion Cmb) ' -.a'c-jiée
(mb) ! (mb) •:2> (3) '•"O

(1) a 5 '

IN + 12"» Sn 10 1113 ± 50 341 1440 I^f-MT.^ ?c-

(1440)* '

W
Ar+ *V, l 2
20 970 ± 50 !
(1254) 437 720 !42T-'?66 323'

12
"•°Ar -Sn + 30 750 ± 90 468 480 ' '17. '2"' 34**

(970) '

1 2
0 1 2
"sn 30 635 ± 50 515 5'6 • •«'- a» j T a
3 6
(821)

12
C+ 12U
Sn 49 300 ± 50 542 316 ato_ ci t
35*3
(388)

2 < 2
W "Sn 20 86 3± 70 335 600 '332- 95* 34'6
(1116)

2 ( 2
W "Sn 30 568 ± 60 360 400 !??27— *23 76* ~
(734)

û i 2
" Ar + "sn 24 708 ± 60 161 366 <C15- 52" 4060
' (9'6)

^Ar^Sn 27 460 ± 50 • 164 326 a


67- 3" 4! 30

(595)

««ssSBSMVisssisaxssssxiaxsaiixsxiaastssssiasxixax-îxxssxaxxxxxxisxsxsassasaïaïa-ïxaa-ï-îsss-îsszzsssssisss^sïssisf:::

TARLE 2
•Les valeurs entre parenthèses sont normalisées à la sec+ion effrîcace calculée à Ï?M»V/>! pour ie
* un înu ^
u
système A r + Sn en utilisant le modèle du moment angulaire de !a 'usion cr'tlaue.

R r - R
(1) Calculée à partir de : a »a ( ) 2

3.
(2) Calculée à part;,- de : a « a (-; ) 2

(2) R ?.
MAX

(3) Calculé dans le modèle "Oluebill" : a) hypothèse du rearrangement soudain de la sur'ac*


b) hypothèse du réarraniemen* lent de la sur'ace
ÏO

et inversement

y-T *-'
x » 0.92 / v - ï e - e '

La f i q u r e 23 .«lontre la v a r i a t i o n de C * = <£> <£«>


•j
en f o n c t i o n de T a i n s i w les 'or-rules
- " "r 3
a o o r o c ^ e e s € * » —— e t £ • * — T . On v o l t que l a v a l e u r de é n e r g i e d ' e x c i * a t ! o n oar r»i-ciécr es''

toujours olas *aîble aue celles données par les aooroxi "étions. 'aooroxi•«at;on de ^ol *z«ann

exacte assywptotiquement qje si on la corrige en écrivant

« .*
c +
iqure 23 - Variation de l'énergie d'exci*a îcn
c
oar nucléon novennç d'un i&z de er"ni en 'onc+'on
' 3
de sa t«fmeérature.

A
/
y »* ' calcul exac+
X^
2 aooroxi met ion de Landau d ' o r d r e 2
la
/ /
T
.}—& 3 gaz de 9 o l zmann avec e * T r
r ' * /

J3.
/ t / / 0—0 * gaz de 3 o l zmann avec ç*+ e n"T
i»22"*eV oour la matière nucléaire infi-
;
/ ' / nie.
•o

/•-"Y •o is JO
.
T

1 . 6 . * . PffOOUCTIÇN COHERENTE DE PIONS 3/>NS LES COLLISIONS LOUPOS PERIPHERIQUES

* . 9 . I N (CcA/CTE), C. GUET (CEA), 9 . HILLE* (Stagiaire)

Brown e t Oeutchmann ont suggéré la p o s s i b i l i t é d ' e x c i t a t i o n s c o l l e c t i v e s oortanf des nombres


quantlgues pfoniques comme la source p o s s i b l e de olons dans des c o l l i s i o n s périphériques.

Une oremière approche c o n s i s t e à calculer les e x c i t a t i o n s nucléon-trou et A-trou (le pion


résultant de la désintégration de la résonance A ( 3 , 3 ) l moyennant une interaction élémentaire
ii'Srhang» n-»o. Mous avon* c a l c u l é une s e c t i o n e f f i c a c e " s e m l - I n c l u s i v e " . U t i l i s a n t les r e l a t i o n s de
f e r m e t u r e , nous avons sommé sur t o u t e s les e x c i t a t i o n s possibles mais nous nous sommes r e s t r e i n t s à
des c o l l i s i o n s p é r I o h é r 1 gués supposant des t r a j e c t o i r e s recti lignes. Les s e c t i o n s e f f i c a c e s calcu-
lées [ 2 9 J sont supérieures aux valeurs expérimentales. Des a m é l i o r a t i o n s essentielles du modèle
sont actuellement à l'étude : calculs plus r é a l i s t e s avec une m e i l l e u r e spécification des états
e x c i t é s , m e i l l e u r t r a i t e m e n t de la dynamique de la c o l l i s i o n , ...
31

Une seconde aoproche consiste a considérer io variation du champ nucléaire du projectile


comme une source de pions virtuels se orooaaeant dans la cible. Les olons virtuels sont amenas sur
couche de masse oar des Interactions élémentaires it-N. Nous avons examiné les différentes aooroxl-
matlons habituellement utilisées -+r»jectofres recti lianes, négliger les énergies d'excitation
résiduelles- et mofl+ré qu'elles conduisaient à <1es «urestImitions considérables des sections e f f i -
caces* *tels nous avons également montré comment la prise en compte des effets du milieu nucléaire
sur la propagation du pion pouvait augmenter sensiblement la section efficace de oroductlon dans un
certain domaine d'énergie du pion crié.

1.7. REALISATIONS

1 . 7 . 1 . MULTIDETECTEUR DE PARTICULES

J . CRANCON (CEA), D. HEUER (CEA/CFR), E. MONNAND (CEA), H. NIFENECKER (CEA), C. RISTORI (CEA)
En collaboration avec : J. ALARJA, A. QAUCHY, A. GIORNI, C. ^RANO (Grenoble), R. SILLEREY,
B. CHAMBON, B. CHEYNIS, D. DRAIN, C. PASTOR (Lyon)

Les réactions entre Ions lourds peuvent être classl fiées en "première approximation" *n terme
de collisions périphériques et collisions centrales et ces deux procesus mon+rent bien la nécessité
de réaliser un multldétecteur de particules selon deux ensembles physiquement comolémentalres et
géométriquement compatibles. Pour les collisions périphériques, un mur avant Dermettant l'étude des
résidus du projectile de vitesse proche de celui-ci et très entraînés vers l'avant. I l devra iden-
t i f i e r des particules de Z*1 à Z voisin de celui du projectile dans une gamme d'énergie corresoon-
dant à une absorption de lOOMeV/nucléon. Pour les collisions centrales pour lesquelles on s'attend
a des réactions très violentes caractérisées par une grande m u l t i p l i c i t é t o t a l e et un grand éta-
lement angulaire des é j e c t l l e s , un ensemble de détecteurs permettant une détection dans un domaine
d'angle solide aussi proche que possible que *Tt. Un t e l détecteur 4it permettrait de déterminer
approximativement le degré de violence de la collision et on s'attend à ce que la majorité des
particules q u ' i l aura à I d e n t i f i e r soient des particules légères de Z<3 et d'éner gle comprise
entre 5 el 50MeV/N. A l'Intérieur de ce détecteur ainsi formé pourront être disposés des détecteurs
plus spéclf'ques capables d ' I d e n t i f i e r les gros fragments de la cible ou les résidus massifs des
collisions centrales. Ces gros fragments ayant une multiplicité f a i b l e , un p e t i t nombre d" détec-
teurs sera alors suffisant.

1 . 7 . 1 . 1 . MODULES DE BASE

Après de multiples essais entrepris sur différents sclntl I lateur, CaF2# plastique NE110,
Nal(Tl), 8aF2, AE-E plastique NE102A-NE115, C s l ( T | ) , nous sommes en mesure de réaliser un module de
base de détection en Csl(Ti) avec lequel les Identifications en masse et en charge seront obtenues
en mesurant chacune des deux composantes lente^-apfde de sa décroissance lumineuse. Un t e l détec-
3
teur nous permettra d ' I d e n t i f i e r des particules chargées : p, d, t , He, d, LI ave des seuils en
énergie très bas. Pour le mur avant, ce Csl(TI) de '-Omm d'épaisseur pourra être associé à une c e l -
lule de 80mm d'épaisseur contenant du sclntl I lateur liquide NE213 permettant la détection et
l'Identification des neutrons. Selon les expériences, Il sera prévu de coupler optiquement un scln-
3
t l l l a t e u r mince de NE102A au Csl(Tl) afin de détecter en charqe, en plus des n, p, d, t , H e , a,
des Ions plus lourds.
32

Pour le détecteur 4U, le seln+t I lateur Csl(TI) sera unique et d'éoalsseur modulée de 20mm à
l'avant, à 6mm à l ' a r r i è r e .

Figure 24 - Représentation bldlmenslon- Figure 75 - Même chose que la f i g u r e 24


nelle de l'amplitude de la composante mais la composante rapide (L2) est a l o r s
lente (L2) de la réponse d'un c r y s t a l de associée à un détecteur plastique mince
Csl à différents types de p a r t i c u l e s en placé devant le c r y s t a l d'lodure de Césium
fonction de la composante lente ( L l ) .

La f i g u r e 24 nous montre un exemple d ' I d e n t i f i c a t i o n en charge et en masse des o a r t i c u l e s


chargées légères avec un s c l n t l I lateur unique de C s l ( T I ) . Le seuil en énerqle est de l ' o r d r e de
3MeV proton e t 5MeV alpha. II est de lOMeV proton et 35MeV alpha pour un détecteur AE-E classique.
La f i g u r e 25 nous montre un exemple d ' I d e n t i f i c a t i o n Jusqu'à la charge 19 avec un seuil en énerqle
de 160MeV environ pour la charge 10 quand un plastique NE102A de 0,2mm d'épaisseur est associé à un
s c l n t l I lateur Csl(TI).

1.7.1.2. DISPOSITION GENERALE

Pour la détection 4Tt, t r è s prochainement, I I sera demandé à tous les Intéressés par ce p r o j e t
de c h o i s i r parmi l'une des t r o i s geometries proposées. La première dont la f i g u r a t i o n a u r a i t la
forme d'un parallélépipède fermé à une seule exirémlté de dimensions 500x300x200mm environ, le
grand côté étant p a r a l l è l e au faisceau ; la seconde a u r a i t la c o n f i g u r a t i o n t r è s simple d'un cube
de 300mm de côté ; quant à la troisième de 350mm de diamètre e n v i r o n , e l l e a u r a i t la configuration
d'un polyèdre formé de 18 faces carrées de 150mmx150mm et de 8 t r i a n g l e s équl latéraux de 150mm de
c ô t é . Quelle que s o i t la géométrie adoptée, l'ensemble de détection 4n sera r é a l i s é à l ' a i d e c'e
cent à cent t r e n t e modules de base de 73mmx73mm de côté et d'épaisseurs d i f f é r e n t e s . °our les t r o i s
configurations :

1* Vers l ' a v a n t , dans le plan v e r t i c a l l ' a n g l e d'échappement sera de ±10" et dans le plan horizon-
t a l de ±20*, rendant ces geometries complémentaires de c e l l e du mur avant.

2* A l'aplomb de la p o s i t i o n de la c i b l e sera prévue une absence de détecteur a f i n de pouvoir


I n t r o d u i r e simplement les c i b l e s ainsi que pour laisser un passage à un axe de r o t a t i o n poui ies
bras supportant les détecteurs Internes.
33

Ouant au mur avant, placé à 150 centimètres de la c i b l e , I l couvrira une plage a n g u l a i r e t*e
±20* dans le plan horizontal et de ±10* dans le plan v e r t i c a l et sera constitué de 48 c e l l u l e s
hexagonales Indépendantes- Ce mu111détecteur de p a r t i c u l e s qui est un p r o j e t de la région Rhône-
Alpes a f i n d ' é t u d i e r les mécanismes de réactions entre Ions lourds aux énergies SARA est élaboré en
commun par des équipes de l'IPN-Lyon, I ' ISN-Grenoble en ce qui concerne l'étude et la r é a l i s a t i o n
du mur avant, du DRF-SPh-PhN/CENG en ce qui concerne l'étude e t la r é a l i s a t i o n de la détection in.

1.7.2. CHAMBRE "MAGNOLIA"

P. PERRIN (CEA)
En c o l l a b o r a t i o n avec : CL. MORAND (Grenoble)

A p a r t i r de f i n 86, une grande chambre à réaction "Magnolia" ( f t q . 2 6 ) sera mise à d i s p o s i t i o n


des physiciens t r a v a i l l a n t sur "SARA".

0 2.50m

Mognollo

Figure 26 - Plan en
coupe de la chambre
^gnol la.

T T T T V t T - T T T » T '

Ses c a r a c t é r i s t i q u e s p r i n c i p a l e s sont : diamètre I n t é r i e u r * 2,50m, hau-eur » 2,20m ; oompage


cryogénique • 60001/see. ; vide l i m i t e • mieux que 10 Torr e t 8 fenêtres périphériques é 300mm.

Son équipement I n t é r i e u r comprend : 2 bras légers + 1 bras *rc, 1 bras lourd (charge 200kg)
télécommandés, 10 c i b l e s é 40mm, une seconde entrée de faisceau à 9*15*, la p o s s i b i l i t é d'Installer
le "mur avant" du mu I t I-détecteur ou 3 extensions de 1m.

1.7.3. PROGRAMME D'ANALYSE OE DONNEES

0. HEUER (CEA/CFR), R.' 8ERTH0LET (CEA), 9. MILLION (CEA/WT)

Les expériences d'Ions lourds produisent un t r è s grand nombre d'événements de plus en plus
complexes à analyser. I l est donc devenu u t i l e de développer un programme performant d'aide au
dépouillement. Ce programme ne d o i t pas seulement ê t r e capable de l i r e une bande de données et de
la t r a d u i r e en représentation mono ou bl-dlmenslonnel l e , mais d o i t aussi aider le physicien dans
l ' é l a b o r a t i o n du r é s u l t a t physique.
34

En f a i t , il y a encore 4 ans, les experiences d'Ions lourds r é a l i s é e s par le laboratoire se


résumaient à quelques centaines de spectres simples q u ' i l é t a i t possible de. manipuler Individuel-
lement. Alors que la dernière expérience r é a l i s é e à GANIL se décompose en près de 100 000 spectres
et un nombre encore plus considérable de matrices de c o r r é l a t i o n .

Le programme que nous avons développé durant les deux dernières années répond donc aux carac-
t é r i s t i q u e s suivantes :

• lectures de bandes provenant des d i f f é r e n t s systèmes d ' a c q u i s i t i o n u t i l i s é e s par le l a b o r a t o i r e .


Ce modu.e de lecture t r a d u i t la s t r u c t u r e des enregistrements en une s t r u c t u r e à la norme du
programme.

• conditionnement de spectres monos ou bldlms par d'autres spectres monos ou bldlms en u t i l i s a n t


d i f f é r e n t s types de fe ê t r e s au choix.

• étalonnage des détecteurs suivant une lot pouvant ê t r e non l i n é a i r e . Les c o e f f i c i e n t s de c e t t e


loi étant obtenus en f l t t a n t des bldlms d ' I d e n t l f I c a t ' o n par l ' I n t e r m é d i a i r e d'une l o i de par-
cours des particules chargées dans la matière.

• I d e n t i f i c a t i o n automatique des événements enregistrés par d i f f é r e n t e s méthodes au choix tellss


que l ' u t i l i s a t i o n de la t a b l e de parcours ou le positionnement de fenêtres de formes diverses.

• traitement simultané de toute l'Information contenue sur une bande. En une seule lecture de
bande, l'utilisateur peut a l o r s c o n s t r u i r e tous les spectres monos ou bldlms q u ' i l veut en Impo-
sant des conditions spécifiques à chaque spectre. I l est Important de remarquer que les spectres
sont construits en respectant la précision expérimentale.

• stockage d'un maximum d'Informations dans un minimum de place grâce * l ' u t a t l o n d'une T e t r l c e
virtuelle de 32 768 * 2**31 mots de 2 o c t e t s ; c e t t e matrice s?~ contractée dans un tableau
l i n é a i r e complètement u t i l i s é (seules les cases effectivement ,_•! es dans la matrice virtuelle
sort présentes dans le tableau l i n é a i r e ! .

• recherc! s rapide et aisée d'une Information physique t e l l e qu'un spectre en énergie ou une ma-
t r i c e de c o r r é l a t i o n ; pour cela, les r é s u l t a t s sont classés dans une base de données et sont
accessibles sur des c r i t è r e s physiques dépendants des c a r a c t é r i s t i q u e s de l'expérience.

• fit des r é s u l t a t s physiques par des l o i s quelconques f a c i l e s à I n t r o d u i r e par l ' u t i l i s a t e u r . Les


résultats des ' I t s étant automatiquement présentés numériquement ou graphiquement à l'écran ou
pouvant ê t r e imprimés sur papier.

• mémoire permanente des Informations obtenues depuis le début du dépouillement (étalonnages,


Sôut i s , run analyses, coraeter 1st Iques de l'expérience, etc.). Toutes ces Inform fions sont
é c r i t e s sur disque dans un f i c h i e r unique dès q u ' e l l e s sont connues du programme. Ce f i c h i e r est
consulté par le programme en p r i o r i t é pour é v i t e r à l ' u t i l i s a t e u r de répondre systématiquement
aux mêmes questions.
• accès à toutes ces p o s s i b i l i t é s grâce à un conversationnel évolué comprenant en p a r t i c u l i e r une
option o'aide a* l ' u t i l i s a t e u r disponible à t o u t moment.

Ce programme a permis en p a r t i c u l i e r d'analyser une p a r t i e de la dernière expérience r é a l i s é e


à GANIL en seulement deux mois. Une t e l l e analyse n ' a u r a i t même pas pu ê t r e envisageable avec les
programmes déjà existants au l a b o r a t o i r e .

Remarquons t o u t e f o i s que l'analyse des expériences r é a l i s a b l e s avec le mu111-détecteur en


cours de construction à SARA nécessitera un programme encore plus performsnt.

2. FISSION

2 3 7
2 . 1 . ETUDE OE Np(2n,f)

P.. SRISSOT (USMG)


En c o l l a b o r a t i o n avec : W. ARAFA ( I L L ) , G. BARREAU, 3 . LEROUX, A. SICRE (BORDEAU)

Nous avons mis à p r o f i t le haut f l u x du réacteur de l ' I n s t i t u t Laue-Lanqevtn pour former et


ensuite flssionner le noyau de 239Np. En effet, pour les cibles de Z Impair (Pa,Np,Am...), seuls
les Isotopes de A ;alr sont fissiles par neutrons thermlaues. Ces Isotopes ayant par ailleurs des
durées de vie trop brèves, il est nécessaire d'utiliser une réaction de double capture neutronique
* ?37
a p a r t i r de c i b l e s de A Impair existantes ( Np).

7.
E=92 MeV 1 E =108 MeV
8

l \
5
- f \t l •
l \

1
Figure 27 - D i s t r i b u t i o n s en masse des f r a q -
90 100 A-Jf" 90 100 II
. I . / i ments légers observées dans la f i s s i o n du
7. I
; I • 739 « »
10 Np pour d i f f é r e n t e s valeurs de I'énergie
E=100MeV ~ E=113MeV j | ' cinétique des fragments.
!
t
yv% I
b
\ f\- -

0
90 100 90 100 110
A— A—
36

Le séparateur Lohengrin, complété par un détecteur de grande e f f i c a c i t é (chambre d ' i o n i s a t i o n


à localisation de p o s i t i o n ) nous a permis d'obtenir les d i s t r i b u t i o n s des fragments Issus de la
f i s s i o n de No* selon les t r o i s variables : masse (A), énergie (E) et charge nucléaire ( Z ) .

La f i g u r e 27 présente les d i s t r i b u t i o n s en masse à diverses énergies cinétiques du fragment


léger. On notera l ' I n f l u e n c e de la couche de neutrons t-92 sur la d i s t r i b u t i o n en masse à haute
énergie c i n é t i q u e .

La f i g u r e 28 présente la d i s t r i b u t i o n de la charge nucléaire aux environs de l ' é n e r g i e c l n é -


t i q u e la plus probable. La comparaison avec la f i s s i o n d'un element de Z pair ( U) confirme s ' i l
en é t a i t besoin la r e l a t i o n de cause à e f f e t isnire structures fines en charge et p a r i t é de la d i v i -
sion en charge. I l faut noter également la présence, comme dans les autres noyaux d'un e f f e t de
couches renforçant la production de l'élément léger Z|_=40. Oes orochalnes mesures permettront de
mesurer la d i s t r i b u t i o n en masse et en charge à haute énergie c i n é t i q u e . Ces mesures, oar comparai-
son avec la f i s s i o n de Pu, p e r m e t t r a i t d'évaluer l ' e f f e t de o a r t t e en nertrons sans les 'ntei—
férences dues à la p a r i t é de la charge ( f i s s i o n d'un élément de Z I m p a i r ) .

Figure 28 - Sections efficaces de oroductIon


des fragments de f i s s i o n de J et Np en

fonction de leur charge.

50 55 ZH —

2 . 2 . EXPERIENCES EFFECTUEES PAR TECHNIQUES "HORS LIGNE"

J. BLACHCT (CEA), J . CRANCON (CEAi, M. HAOOAD (thèse d ' é t a t ) , Ch. HAMELIN (INPG)

On u t i l i s e une technique radlochlmlque associant les moyens d ' I r r a d i a t i o n du LMA par pneuma-
t i q u e et la spectrométrle y non d i s t i n c t i v e .

2 3 2
2 . 2 . 1 . MESURE DE LA DISTRIBUTION EN MASSE FINALE DE U(n ,f)
th'

Les rendements de production de 35 produits de f i s s i o n ont été mesurés et permettent d ' o b t e -


nir les rendements de masse de 23 chafnes Isobarlgues représentant 92Î de la d i s t r i b u t i o n I 381.
37

233,
!
La f i g u r e 29 donne les r é s u l t a t s obtenus comparés à ceux de la f i s s i o n thermique de J et
235,

riaure 2*5 - Distributions en


masse des orodults de fission
observés dans la fission induite
de :

232,,

235,,

233

150
POST. MASSES

Un point Intéressant est la diminution des rendements auto-ir de A=100 et l'augmentation


2 3 5
autour de A=90 v i s - à - v i s de la f i s s i o n de U. Cet e f f e t s'exDllaue en terme de l ' I n f l u e n c e des
couches sur la complémentarité des fragments léaers e t lourds.

2 . 2 . 2 . EFFET DE PARITE EN PROTONS DANS 229 T H ( n ,f)


•h

Grâce à des techniques d ' i r r a d i a t i o n et de mesures r a p i d e ; , i l est possible de déterminer


plusieurs rendements dans une même chaîne Isobarlque ; ceci a été mis à p r o f i t pour évaluer I'effet
de p a r i t é en protonj (moyenne sur toutes les énergies clnetlaues des fragments! oartlculièrement
dans le groupe lourd (masses 133,134,135,139).

On obtient un e f f e t moyen de 32±7<, r é s u l t a t t o u t a f a i t cohérent svec celui obtenu sur le


^ r i
groupe léger (31Ï) par des techniques en liane u t i l i s a n t un telescope (E,A£) ' f<.

2 2 9
Ces r é s u l t a t s , pour le Th, sont bien supérieurs S ceux obtenus pour les uran!u..is et
s ' I n t e r p r è t e n t bien dans le modèle de br'sur.js de paire développé par M. Mlfenecker.

2 2 9
2.3. MESURE DE L'EFFET PAIR-IMPAIR OU Th EN FONCTION DE L'ENERGIE D'EXCITATION PAR LA

REACTION <d,pf>

J.P. 80CQUET (USMG), A. GESS0US (CEA/staglalre), C. PISTORI r-A)


En collaboration avec : " . FOWI.ER, J . WILHELVY (Los Alamos)

La mesure sfmulta:'-» de l ' e f f e t pair-Impair sur la d i s t r i b u t i o n de la charge nucléaire et sur


la d i s t r i b u t i o n de l ' é n e r g i e cinétique permet d'étudier la dynamique de la f i s s i o n entre le point
s e l l e et le point de s c i s s i o n . Les mesures effectuées j u s q u ' I c i pour la f i s l o n par neutrons t h e r -
38

mlgues montrent clairement une décroissance de l ' e ' * e t pair—Impair avec la f l s s l b l l l t é des noyaux
mais la c o r r é l a t i o n entre l ' e f f e t pâli—Impair sur les charges e t sur la d i s t r i b u t i o n de l'énergie
clnéttgue est encore mol é t a b l i e .

fsr a i l l e u r s , une v a r i a t i o n t r è s rapide de I ' e f f ? + pâli—Imoair avec l ' é n e r g i e d'exci*a+ion a


été mesurée par des méthodes radlochlmigues, c ' e s t - à - d l r e sans analyse de la d i s t r i b u t i o n d'éneraie
clnétloue des fragments.

La réaction ( d , p f ) permet de mesurer la f i s s i o n d'un novau en fonction de l ' é n e r g i e d'excita-


t i o n , à condition de iresurer en coïncidence l ' é n e r g i e du proton émis et les fragments de f i s s i o n .
Une t e l l e expérience doit permettre d ' é t a b l i r une c o r r é l a t i o n entre l'effet pâli—Impair sur la
charge nucléaire et sur la d i s t r i b u t i o n d'énergie c l n é t l g u e et de connaître de manière d é t a i l l é e
l ' é v o l u t i o n de ces e f f e t s avec l'énergie d ' e x c i t a t i o n du système f l s s l o n n a n t .

â
Cette expérience a été r é a l i s é e en c o l l a b o r a t i o n avec le groupe 3e J . Wlihelmy à Los lamos,
sur le Th dont l ' e f f e t pâli—Impair a basse énergie est f-res lr portant ( 4 0 Î ) . Une première t e n t a -
t i v e effectuée à Los Alamos en 1984 u t i l i s a i t un télescope pour les protons, un détecteur °PAC
permettant d ' a v o i r un signal rapide pour les fragment» et une double chambre d ' i o n i s a t i o n pour
l'analyse en charge nucléaire des fragments. Le taux de comptage élevé de la chambre d ' i o n i s a t i o n
(particules légères émises dans la réaction (d,of) et alphas de la source) en déaradait la r é s o l u -
t i o n ; néanmoins, l'analyse des données malgré la f a i b l e s t a t l s t i a u e obtenue (30.000 événemen+s au
total, en coïncidence avec les fragments légers) a confirmé une décroissance rapide de l'effet
pâli—impair en charge nucléaire avec l ' é n e r g i e d ' e x c i t a t i o n . Ceoendant, les hautes énergies c i n é -
tiques seulement ont pu ê t r e analysées. En 1985, une deuxième t e n t a t i v e a été r é a l i s é e en u+iltsanr
un détecteur annulaire pour les protons s i t u é entre f40 et T^î* du faisceau o^r raooor* * la c i b l e
et à une distance de 10mm de la c i b l e . La chambre d ' i o n i s a t i o n a été doublée pour aucmenfer éga-
lement l ' a n g l e s o l i d e de détec- ion des fragments. Dans c e t t e nouvelle géométrie, le taux de c o i n c i -
dences é t a i t de ~1 coup par seconde sur le aroupe léger des fragments de ' i s s i o n ave-: un faisceau
T r
de deutons de 30mA (deutons de 14MeV). La c i b l e de h (2mn de diamètre) e + a t "non*ee sur un
support mince de Tanlale de 180mg an . Ainsi, 300 000 événements en coincidence on+ pu ê t r e
r e c u e i l l i s e t leur analyse est en cours.

3. PHYSÎQUE A LEAR (CERN)

3 . 1 . SECTION EFFICACE DE DIFFUSION P-NOYAU AUX ANGLES ARRIERES (PS 184)

M. BERRA0A (CEA/Thèse), E. M0NNAND (CEA), °. PE9RIN (CEA), ^ . MAUREL (CE*)


En collaboration avec : J. M0UGEY, 0. GAMETA, P. 3IPIEN, G. 8PUGE, A . CWAUVE*UX, S. JAMOUn,
T
0. LEGRAND, M.C. LEMAIRE, 8. MAYEP et J . PAIN (Saclav), J.P. 30CC'JE (Grenoble), E. »SL*NI0ES e*
T
0. BING (Strasbourg), D.M. DRAKE et J.C. PENG (Los Alamos), J. LICFWTEIMST«D et A . I . « V I N
(Tel Avlv)

L'expérience PS 184 a permis, à l ' a î d s du îpectromètra SPEC!!, la léïerr.'.r&*}sr. des s e c * l e s


1 2 2 0 8 1 2 l 6 1 8 1<0 8
e f f i c a c e s de d i f f u s i o n é l a s t l g u e p-noyau à 47MeV ( C , *°0a, ° b ) <-t I80«ev ( C , 0, '* Ca,
Pb) dons le domaine angulaire 7*<Q <60' : 2 1 . Leur analyse a grandement amélioré notre conna's-
J
- lab _
sance des p o t e n t i e l s p-noyau et a servi de t e s t pour les amplitudes Wl seml-phénoménoloalgues dans
le cadre des calculs de type KMT. Toutefois, une détermination même approchée de la section effl-
ce aux angles a r r i è r e s apporte une c o n t r a i n t e supplémentaire oartlcullèrement sévère au potentiel
39

et j e r n e t t r a l t de conclure définitivement puant à la p o s s i b i l i t é d'existence d'une "poche a t t r a c -


t i v e " pour le Dotentiel e f f e c t i f , conduisant au phénomène de "mise en o r b i t e " .

r
l g u r e 50 - Schéma du d t s o o s i * ï ' de -™*-
H
sures aux angles arrières (éc elie ion
resoectée). La distance c î ! 2 i e - * ' est de
0,35m, la distance c i b l e - ^ : de 3m.

Hi

u
La f i g u r e 30 reorésente schématIauement le d i s p o s i t i f u t i l i s é . Chacue détecteur i est cons-
t i t u é d'un bloc de s c l n t l l lateur de 3x?5x4cn dans leauel l ' a n t l o r c t o n s ' î n n l M l e - Le domaine angu-
l a i r e couvert va de 143* à 163*. Un a n t i p r o t o n d i f f u s é vers l ' a r r i è r e est i d e n t i f i é Mr ta c o n d i -
t i o n S j . ^ - A ^ . H I (ou S^.S2«Aj.HI iorsaue la c i b l e est un s c l n t i U a t e u r , ce 3ui sermet une ^«sure de
u
l ' é n e r g i e déposé dans la c i b l e ) , par l'amplitude du signal dans Hi et oar le teirns de vol >,-> i.
°ar a i l l e u r s , des "raauettes" de s c t n t l l l a t e u r " I , de 3Cx40xlcm, sont Intercalées ° n t r 3 les comc-
t e u r s . La m u l t i p l i c i t é des H chargés émis l o r s de l ' a n n i h i l a t i o n donne, compte *enu de la géomé-
t r i e , une orobabil I t é de 0,92 e t 0,61 d'avoir 1 ou 2 raauettes adjacentes touchées resoectiverrent.
Ceci permet, moyennant une perte d ' e f f i c a c i t é aue l'on peut c o r r i g e r , un c r i t è r e de s é l e c t i o n DIUS
sévère des a n t i p r o t o n s .

v
La réponse d'un détecteur HI à l ' a n n i h i l a t i o n des antiprotons a été -nesurée à 301 eV'C
(flg.3l) en plaçant c e l u i - c i sur le faisceau incident et en îmoosant ia condl+lon d'une * r i o i e

I 1 t ! ! | I I ! I | I II I | I I I I | r ! I I | I I I •p-rr-
200
</>
a.
S'oo
<j

"•-.. Figure 31 - Etalonnage des détecteurs •? p e t i t s


8
angles : spectre en énergie déposée oour I 'an-
UI

a 20 • n i h l l a t l o n dans un détecteur placé à 0 * .


• • *»•
o
z 5
10 z.

1
• • • • ! • • • • I • i • • I • • • i I i

SO 100 ISO 200 2S0 300


4E (M»V)
H

coïncidence avec les 2 raauettes adjacentes. °ar a i l l e u r s , l ' e f f i c a c i t é de détection a été déterml-
6 2 p a r c o m c , 8 r a , s o n a v e c l
"** * ^ l a b * * * r é s u l t a t obtenu avec le spectrometry SPESII. °our éliminer
la c o n t r i b u t i o n du b r u i t de fond créé par l ' a n n i h i l a t i o n en dehors des détecteurs braguettes, sup-
p o r t , e t c ) , c o n t r i b u t i o n plus Importante à basse énergie, plusieurs estimations de la section e f f i -
cace ont été effectuées en Imposant pue l'énergie déposée 4E H soft supérieure à une certaine
v 8 l e u r E l s o e c t r o
mln' * " w s y * à 0* permettant de corriger la perte d'efficacité correspondante.
40

» » - 1 -> .
"Jous a v o n s tente de d e t e r m i n e r la s e c t i o n e f f i c a c e de d i f f u s ! n o * C a 190MeV en Imoosant

des c o n d i t i o n s sur ies oaramètres mesurés oour réduire la contamlna- i o n due a'ix 3ions et orotons

d'anrWM l a t l o n .

-I—i—rr

S000L <> m
TEMPS DE VOL
St—Hi

» 4E H > SOMvV
S AOOO ni
zUJ
<*
2
UJ
Z 6
-U1
» ' P.IP"»)
^ Meure 32 - So^ctre de *emos de voi Si •*
^> 1
3000L
Q r ~ oour d i f f é r e n t e s c o n d i t i o n s sur 1 ' é n e r g i e déoo-
UJ \c
CE
CD 0 0
2
O 0
z 2000 _

1000 L

t(ns)

J
La f l o u r e 32 i i o n t r e sur l e s p e c t r e en •emos de ._>l n - » l , due la TBJeure a a r t i e des Dions e s *
éliminée par la condition A£u<>50MeV. Le o i e à 22,6ns aul corresoond aux srotons d'énergie Çp
comprise e n t r e 115 e t MOMeV e s t éliminé oresj'je totalement oar ia coTncidence avec une au -noins
des r a q u e t t e s a d j a c e n t e s aux détecteurs.

D
our un nombre d ' a n t l o r o t o n s incidents * i s l à 3,6.10r e t une c i b l e s c i n t i i l a t e u r o î a s t i d u e de
4
2,'g/cffr, l e nombre d'événements r e s t a n t , ob -«>nus de la iwme manière a u ' à 6*2 e t lorsoue ies c o n d i -

tions (temps de v o l , coïncidences triple, -te) sont ajustées à la détection des a n t l o r o t o n s , en

f o n c t i o n de l ' é n e r g i e i E ^ déposée dans l e s c é t e e t e w - s , e s t donné dans le t a b l e a u c i - d e s s o u s :

*ib d'événements " s e c t i o n e f f i c a c e moyenne"

dC/dP (ub)

at H > i>jMe¥ 29 7
,'5 - 2,0
&E H > 50MeV 9 2,2 • 1,1
AE H >1OOMeV 1 0,3 t 0,3
AE H >150MeV 0
41

En comDarant ces r é s u l t a t s avec l e s p e c t r e en é n e r g i e a 0* (fig.3?), nous c o n s t a t o n s Que j u s -


qu'à une é n e r g i e AE^=i00MeV, Il existe encore un b r u i t de fond dû à des olons ou des orotons
avant l e s mêmes " c a r a c t é r i s t i q u e s " aue : e s a n t i p r o t o n s . »* I s s i nous c o n s i d é r o n s ces r é s u l t a t s oour
AEL)>100MeV, nous pouvons t o u t de même c o n c l u r e que la section e f f i c a c e de d i f f u s i o n élastique des
antiprotons pour ^ > ! 4 0 * e s t certainement Inférieur à 1ub, ce q u i exclut l'existence d'une "poche
attractive" pour le p o t e n t i e l effectif. Une d é t e r m i n a t i o n plus précise de c e t t e section efficace
nécessiterait un nombre d ' a n t i p r o t o n s i n c i d e n t s beaucoup p l u s q r a n d e t un t o u t a u t r e a n n a r e t I l a c e .

3 . 2 . PRODUCTION ET MESURE OU TEMPS DE VIE DES HYPERNOYAUX LOURDS (EXPERIENCE PS177)

E. MONNAN0 (CEA), H. NIFENECKER (CEA), P. PERRÎN (CEA), C. RISTORI (CEA)


En c o l l a b o r a t i o n avec : J. MOUGEY (Saclay), UP. 90C0UET (Grenoble), G- ERIKSSON, T . JOHANSSON,
G. TIBELL (Uppsala), J. KONIJN (Amsterdam), T. KROGUISKI (Varsovie), «. REY-CA^PAGNOLE (Orsav),
S. P0LIKAN0V (Darmstadt)

L e but de c e t t e e x p é r i e n c e e s t la r e c h e r c h e d ' h y p e r n o v a u x lourds e t la mesure de l e u r temps


de v i e . L ' i d e n t i f i c a t i o n d ' u n hypernoyau l o u r d se f a i t en o b s e r v a n t la f i s s i o n "retardée" survenant
l o r s de la d é c r o i s s a n c e du A . On s é p a r e c e t t e f i s s i o n " r e t a r d é e " de la fission " p r o m p t e " du noyau
c i b l e provoquée par l'annihilation en u t i l i s a n t la t e c h n i q u e de la " d i s t a n c e de r e c u l " ( f i g . 3 3 ) dé-

COMPTEUR A AVALANCHE (X.Y)

c
lqure 33 - Schéma du d i s p o s i t i f expérimen-
tal (échelle non respectée) montrant la
technique de m e s u r e . Seule, la fission "re-
t a r d é e " provoauée par la d é c r o i s s a n c e du A ,
et se produisant hors de la cible, oeut
envoyer des f r a g m e n t s dans la p a r t i e qauche
(zone " I n t e r d i t e " ) des détecteurs.

COMPTEUR A AVALANCHE (X,Y)

+ + n h + n n
v e l o p p e e pour ! * e u d e des isomères de f i s s i o n a c c u r e durée de v ' e ? *pres !'a n' i !a Io le 0"?!j
résiduel a une vitesse non nulle et peut quitter la cible si celle-ci est suffisamment mince
(<10CUg/cnr ) a v a n t de se d é s e x c i t e r . C o n t r a i r e m e n t au cas de la fission prompte, des fraamenf s de
f i s s i o n r e t a r d é e peuvent a t t e i n d r e les d é t e c t e u r s de p a r t e t d ' a u t r e du p l a n de la c i b l e . La dis-
tribution des fragments dans la région "Interdite" est une mesure de la distance parcourue oar
42

I 'hypernoyau donc de son temps de v i e . Il existe toutefois un processus compétitif, lorsoue la


p r o b a b i l i t é de f i s l o n prompte est élevée : un A peut se trouver "attaché" à un fragment de f i s s i o n
au!, par s u i t e , peut ê t r e dévié vers la région " I n t e r d i t e " lors de la décroissance iu A . Le d l s c c -
sltlf des absorbeurs, s c i n t ! I l a t e u r s et p o r t e - c i b l e u t i l i s é lors de notre première rresure e f f e c t u é e
avec des a n t i p r o t o n s de 200WeV/C a été optimisé et grandement amélioré par rapport à c e l u i utilisé
M
lors de l'expérience p r é l i m i n a i r e à 300 eV/C.

=
Les p r o b a b i l i t é s de f i s s i o n prompte pour l'annihilation des a n t i p r o t o n s dans <J, 9 1 , b e t Au
o o u r , a
(fig.34) ont é t é déterminées lors de c e t t e expérience p r é l i m i n a i r e . Ces valeurs mesurées

T ^
•u
PROBABI
p

• Bi
• PO H g u r e 34 - P r o b a b i l i t é r e l a t i v e s de f i s s i o n I n d u i r e oar a n n i -
-
hilation d ' a n t i p r o t o n s au r e p o s dans d i f f é r e n t s novaux.
f* u

§0.01 -
m

jii_
7/
3Ô 35
2
Z /A

première f o l s , nous o n t p e r m i s de s é l e c t i o n n e r l e m a t é r i a u c i b l e oour o b t e n i r un r a p p o r t du *aux de

fissions retardées au t a u x de f i s s i o n s promptes, le plus grand possible. Oe p l u s , la mesure de


corrélation angulaire entre les fragments a montré due le moment transferré au noyau étal* de

I ' o r d r e de SOOMeV/C.

1
Une p r e m i è r e p r i s e de données a eu l i e u en j u i n I9S5 a v e c un f a i s c e a u p r i m a i r e de î , 3 5 . 1 0 " o
à 200MeV/C. Pour l e s événements en c o f n c l d e n c e e n t r e »-ÎS deux compteurs à a v a l a n c h e ' J ° A O , l'Iden-
tification des f r a g m e n t s de f i s s i o n par la c o m b l n a ' s o n temps de v o l - a m p l i t u d e e s t sans ambiguïté.
r
La d i s t r i b u t i o n de c e s événements s e l o n la d i s t a n c e a u p l a n de la c b l e e s t r e p r é s e n t é e f i a u r e 3*5.
Seuls, 53 événements subsistant lorsgu'on 'mpose la p r é s e n c e d ' a u rnolns un des f r a a m e n t s dans \a
région "Interdite", ainsi gu'une amplitude caractéristique d ' u n fragment de f i s s i o n pour les s i -
gnaux de chague PPAC. Une t e l l e statlstlaue e s t c o m p a t i b l e avec notre estimation d'un *ypernovau
formé pour 1Crp e t n o t r e e f f i c a c i t é de d é t e c t i o n de ~ ' 0 dans c e t t e g é o m é t r i e .

Par a i l l e u r s , ce r é s u l t a i est confirmé p a r la mesure r é c e n t e (septembre I9f?5) à f05MeV/C,


1
pour l a q u e l l e ~ 7 0 événements o n t é t é e n r e g i s t r é s . Vue a n a l y s a p l u ; d é t a ! ! » ? de r e s événements e s t
en c o u r s . Ces mesures, faites avec un f a i b l e nombre d ' a n t i p r o t o n s montrent aue l ' e x p é r i e n c e est
r é a l i s a b l e e t v o n t nous p e r m e t t r e de d é t e r m i n e r la q u a n t i t é d ' a n t i p r o t o n s n é c e s s a i r e à une d é t e r m i -
n a t i o n du temps de v i e des h y p e r n o y a u x .

«<• ! 1 ! ! 1 1 ! !

; CIBLE •* r
n 8 ' lure ?« - r-'s*rî*u*îcn des
p* U
»venemen*s en coT*nci denc^
200M«V/C
^^J
3
£ K)
Z
Ui
Z
r seion la d i s t a n c e au î l a n de
j FISSION la c i b l e , sans a u t r e cord:-
Ui -
Z PROMPTE
:
*"on ( t * - a * "f*»c»> e * e ^
2 REGION 'iNTEBOITE'
S» — î~cosan* jne i r c | î * ' j d e cs^ac-
o
Ui " * e r ? s t l ^ f j e d'un fr»-cnent de
K
(D fission (trait .jras). Seule

1
, J
o 10
r la ïïst<-îbu*tor des *ra-:r»?n*s
z
dans la r é g i o n Interdire es*
-
•"eoresentee dans ce der-ier
1
n i—i r-M nn i—' h r cas.
1_ i
80 70
i
60
i
50
i i
40
i
30 20 10
i
0
i

DISTANCE ( mm )

4. LE RESEAU ENS0F

J- 3LACH0T (CE*)

La p a r * i c i pat i c n au réseau ENSDF s'est poursuivie. Les -esses '"A, '09 on* é*é Duh l i é e s
1 2 , 1 3 1 . La m s s e 117 e s * t e r m i n é e , e t sera envovée oour l a phase, - e v u e , ^1 se en ' o r - i e e * impres-
slon avant la f i n de l ' a n n é e . L ' e n s e m b l e des codes oeme+*ant, soit ^«5 «-«sts de s h v s i c u e , soi* de

c o n f o r m i t é à la s t r u c t u r e du fichier, de D r é s e * t t î o n ,
a e*c, sont r» ^ t e n a n t ooéraMonnels sur le
P»IVE du ORF-G.

Le r é s e a u a c h o i s i G r e n o b l e oour o r g a n i s e r la r é u n i o n b l a n n u e l l e . E l l e r e c r o u p e r a u n - -junrw-
t a l n e de p h y s i c i e n s de d i v e r s pays (USA, UK, PFA, IJRSS, . . . ) en ? l n 19»<5.
u

r
Oéveloppement de; fichiers vers l'extérieur : sous l'égide de l'OCCE, le fichier JE Joint
European F i l e ) a été créé. Sept cent dix Isotopes sur 1020 due comprend le fichier on* été oris
dans l e f i c h i e r CE*, dont nous avons la responsabilité.

Un l o g i c i e l permettant à chaque u t i l i s a t e u r éventuel d'obtenir des s é l e c t i o n s sur le 'ichier


ENSDF a é t é d é v e l o p p é . Ce f i c h i e r r a s s e m b l e dans la s t r u c t u r e ENSDF l ' e n s e m b l e des "«COPIED LEVELS,
GAMMAS" é v a l u é s par le r é s e a u j u s o u ' à j a n v i e r 1985 ( e n v i r o n 100 000 e n r e g i s t r e m e n t s ) . Ce looiciel
permet d'extraire des Informations s o i t au n i v e a u ensemble d ' e n r e g i s t r e m e n t , soit , u niveau champ
d'enregistrement. Le t a b l e a u suivant mon*re les énergies de t o u s les niveaux 4+ dans *o o s les
Xenon.
44

Niveaux 4+ dans Xe

assnsas S 3 3 S 3 n » S = 3 S

Nucid Et l e v e l ) Sol" oarïtê Peri ode

116XE 917.8 4+

116XE 1557.0 (4+)

116XE 1838.8 (4+)

120XE 794.4 14 (4+) 6.1 PS 12

122XE 828.6 10 (4+)

124XE 878.9 3 (4 + )

126XE 941.9 3 4+

126XE 1488.4 3 4+

128XE 1033.148 20 4+

130XE 1204.61 4+

130XE 1808.18 4+

132XE 1440.27 10 3+,4+

132XE 1962.93 12 3+,4+

132XE 2110.18 8 3+,4+


132XE 2350.67 16 3+,4+,5+

132XE 2394.93 8 3+,4+

I32XE 2424.89 11 (3 + ,4+)

132XE 2583.75 16 3+,4+,5 +

134XE 1731.16 3 4+

134XE 2272.01 4 4+

I34XE 2352.96 3 4+ y
Î34XE 2588.45 3 4+

I34XE 2867.37 3 4+

136XE 1694.4 1 4+

I36XE 2125.8 1 (4+) 1.4 NS LT

136XE 2559.9 1 (3+,4 +)

138XE 1072.53 3 (4+)

MOXE 834.7 7 (4+)


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45

PUBLICATIONS

i S. FRULLANI, J . MOUGEY
S i n g l e a s p e c t s of I n t e r m e d i a t e energy Ion r e a c t i o n s
Rapport ISSN 0390-6477 Istltuto S u p e r l o r e dl S a n t t a ; L a b o r a t o r l o d l F l s t c a , Roma, ISS R 83/5
A p a r a î t r e dans Advances In Nuclear P h y s i c s , v o l . 14

2 D. GARETTA, P. BIRIEN, G. 8RUGE, A. CHAUMEAUX, D.M. DRAKE, S. JANOUIN, 0 . LEGRANO, M . C «ALLET-


LEMAIRE, 3. MAYER, J. PAIN, J.C. PENG, M. BERRADA, J.P. BOCOUET, E. MONNAND, P. PERRIN,
E. ASLANIDES, 0 . 9ING, A. ERELL, J . LICHTENSTADT, A . l . YAVIN
S c a t t e r i n g o f a n t i p r o t o n s from c a r b o n a t 46.8MeV
P h y s i c s L e t t e r s 135B, 266 e t 139B, 464 (1984)

J . A . PINSTON, S. ANDRE, D. BARNEOUO, C. FOIN, J . GENEVEY, H. FRISK


Anomalous s i g n a t u r e s p l i t t i n g I n t h e Yr
Y r a s t Band o f t h e Odd-Odd Ho n u c l e u s
P h y s i c s L e t t e r s 137B, n ' 1 , 2 , 47 (1984)

J. BARTEL, M. BRACK, C. GUET, H.BV. HAKANSS0N


On t h e s e m l c l a s s l c a l t r e a t m e n t o f h o t n u c l e a r systems
Physics L e t t e r s , 139B, n ' 1 , 2 , 1 (1984)

V. BERNARD, J. GIRARD, J. JULIEN, R. LEGRAIN, J. POITOU, A. 0SKARSS0N, '_. CAPLEN,


H.A. GUSTAFSSON, B. JAKOBSSON, P. KRI ST IANSSON, B. NOREN, I . OTTERLUNO, ». RYQE, P. RERTuio(_rT,
C. GUET, M. MAUREL, H. NIFENECKER, P. PERRIN, F. SCHUSSLER, « • BIJFNEPO, 0 . LEBRUN, P. MAPTIN,
G. LOVHOIOEN, J . P . 80N00RF, O.S. NIELSEN, A. PALMERI
P r o d u c t i o n o f charged p l o n s In I n t e r m e d i a t e - e n e r g y h e a v y - I o n collisions
N u c l e a r P h y s i c s A423, 511 (1984)

M. OJEBARA, V . ASGrlAR, J . P . 80C0UET, R. 8RISS0T, M . MAUREL, H. NIFFNECKER, Ch. RISTORI


Measurement of c h a r g e ddi lssttrri lbbuutti iocn s for Th ( n - ^ . f ) and U(nf^,f)
N u c l e a r P h y s i c s A425, 120 (1984)

1 C. GUET, M. PRAKASH
Knock o u t f o r s u b t h r e s h o l d p l o n production
N u c l e a r P h y s i c s A428, 119c (1984)

8 C. SCHMITT, A. GUESSOUS, J.P. BOCQUET, H.G. aERC, R. BRISSOT, 0. ENGELHARDT, H.P. PAUST,
F. G0NNENWEIN, M. MUTTERER, H. NIFENECKER, J . PANNICKE, Ch. RISTORI, J . P . THEOBALD
Fission yields at different fission-product kinetic energies for thermal neutron Induced
2 3 9
f i s s i o n of Pu
N u c l e a r P h y s i c s A430, 21 (1984)

9 B. PfEIFFER, E. M0NNAND, J.A. PINSTON, P. WLLER, W. ZIEGERT, J. MUNZEL, J. KP'JMLMIDE,


K . L . DRATZ
9 9
Rotational bands In Sr
Zeltschrlft f u r P h y s l k A, Atoms and N u c l e i 317, 123 (1984)

10 A . H . 9 L I N , 8 . HILLEP, R.W. MASS,P. SCHUCK


A general Iteration scheme for the calculation of level densities, and results using a seml-
c lass I cal approximation
J. is Physique, Colloque C6, supplément n'fi, _45_, 231 (1984) 9 U

11 J.L. LAVILLE, C. LE BRUN, J.F LECOLLEY, F. LEFEBVRES, M. LOUVEL, R. REGIMBART, J.C. STECKMEYFR,
N. JABBRI, R. BERTHOLET, C. GUET, D. HEUER, M. MAUREL, H. NIFENECKER, Ch. RISTORI,
F. SCHLUSSLER, F. GUIBAULT, C. LEBRUN
2 3 2 l
Fission fragments In coincidence with qua s I-project 1 le In the reactions of 0 on > and
1 9 7
A u at 31MeV/nucleon
Physics Letters, 138B, n'1,2,3, 35 (1984)
46

12 J . L . LAVILLE, C. LE BRUN, J . F . LECOLLEY, F. LEFEBVRES, M. LOUVEL, R. PEGIMBART, J . C . STECKMEYEP


R. 3ERTHOLET, C. GUET, D. HEUER, M. MAUREL, H. NIFENECKER, C. PISTORI, P. SCHUSSLEP,
P. GUIL3AULT, C. LEBRUN
Energetic p a r t i c l e emission c o r r e l a t e d w i t h l a r g e l i n e a r momentum t r a n s f e r
Rapport L . P . C 35-01

13 D. GARRETA, P. BIRIEN, G. BRUGE, A . CHAUMEAU, O.M. DRAKE, S. JANOUIN, D. LEGRAND, M . c . LE^AIPE,


B. MAYER, J. PAIN, J.C. PENG, M. BERRADA, J.P. BOCQUET, E. MONNAND, J. MOUGEY, P. °EPR|N,
E. ASLANIDES, 0 . 3ING, J . LICHTENSTAOT, A . I . YAVIN
Elastic s c a t t e r i n g of a n t i p r o t o n s from c a r b o n , c a l c i u m and lea "• at 180MeV
(Rapport CERN.EP/84-93-25/7/1984)
P h y s i c s L e t t e r s 149B, 64 (1984) e t 151B, 473 (1985)

14 J . BLACHOT
N u c l e a r data sheets f o r A=109*
Nuclear Oata Sheets 4 1 , 111 (1984)

15 J . BLACHOT, J . P . HUSSON, J . OMS, G. BERRIER


f
Nuclear data sheets or A=104*
Nuclear Data Sheets 4 1 , 325 (1984)

16 R. 8ENGTSS0N, H. FRISK, F.R. MAY, J . A . PINSTON


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17 D. GARRETA, P. BIRIEN, G. BRUGE, A. CHAUMEAUX, O.M. DRAKE, S. JANOUIN, 0. LEGRAND,


M.C. LEMAIRE, B. MAYER, J . PAIN, J.C. PENG, M. BERRADA, J . P . BOCOUET, E. MONNAND, J . MTJUGET,
P. PERRIN, E. ASLANIDES, 0 . BfNG, J.LICHTENSTADT, A . I . YAVIN
Search f o r a n t I p r o t o n - n u c l e u s states x l t h (p~,p) reactions
(Rapport CERN.EP/84-92-25/7/1984)
Physics Letters 150B, 95 (1985)

18 R.A. MEYER, E. MONNANO, j.A. PINSTON, F. SCHUSSLER, I. RAGNARSSON, B. PPEIFFER, ". LAWING,
G. LHERSONNEAU, T . SEO, K. SISTEMICH
D e f o r m a t i o n In odd-moss n u c l e i near A env.100 : one and t h r e e - a u a s i p a r t i e l e n l l s s o n states In
99 y
Y
39 60
N - ' « a a r P h y s i c s A439, 510 (1985)

19 H. NIFENECKER, J . P . BONDORF
Nuclear electromagnetic Bremsstrahlung : a new t o o l for s t u d y l n a heavy Ion reactions
P r e p r i n t s o f t h e NIELS BOHR INSTITUTE - NBI-85-01
N u c l e a r P h y s i c s A442, 478 (1985)

20 M. BRACK, C. GUET, H.B. HAKANSSON


Selfcons I stent semlclasslcaI description of average nuclear properties - A link between micros­
copic and macroscopic models
Physics Reports 123, n*5 (1985)

21 J. BLACHOT, J. CRANCON, 8. DE CONCOURT, A. GIZON and A. LLERES


Sn target residues In the Interaction of heavy Ions at Intermediate energy
Z. Phys. A, Atoms and Nuclei _32J_' 645 (1985)

22 L. BIMBOT, V. BELLINI, M. 30L0RE, S. CHARLOT, C. GUET, J.M. HISLEUR, J.C. JOURDAIN, J. JULIEN,
P. KRISTIANSSON, G. LANZANO, 8. MILLION, 0. OSKARSSON, A. PALMER I, G.S. PAPPALARDO, J. °0IT0U,
F. REIDE and N. WILLIS
+
Inclusive (p,n ) reactions at 201 and 180MeV
Nuclear Physics A440, 636 (1985)
47

23 C. FOIN, S. ANDRE, D. 9ARNE0U0, J . GENEVEY, J . A . PINSTON, J . SALICIO


F i r s t o b s e r v a t i o n o f t h e bbackber
a c k b e n d l n g I n and odd-odd n u c l e u s : l D
Tm
Physics L e t t e r s , 1595, 5 (1985)

24 J . BLACHOT
Nuclear data s h e e t s f o r A=101*
N u c l e a r Data Sheets 4 5 , 701 (1985)

o v
25 P. KRISTIANSSON, L . CARLEN, K.A. GUSTAFSSON, B. JAK0BSS0N, A. OSKARSSCN, ^ . 0E, J . ° . P-ONDOOF,
O.B. NIELSEN, G. L0VH0IDEN, T . F . THORSTEINSSON, 0 . MEUEP, H. NIFENECKEP
A
i T
L
Large-angle
a r g e - a n g l e light
l i g h t particle
p a r t i c l e correlations
corre In C Induced r e a c t i o n s a t 85 A M v e

Physics Letters 155B, 31 (1985)

26 0 . HEUER, R. 8ERTH0LET, C. GUET, M . MAUREL. H. NIFENECKEP, C h . =>IST0PI, F. SCHUSSLE",


J . P . BONDORF, O.B. NIELSEN
1 2
L i g h t p a r t i c l e s and o r o j e c t l i e - l i k e f r a g m e n t s from t h e " * ° A r + C a t 44MeV/nucléon
P h y s i c s L e t t e r s 1618, 269 (1985)

COMMUNI CAT IONS

27 K. SISTEMICH, M. KAFFRELL, R.A. MEYER, E. MONNANO, T . SE0


Odd mass n u c l e i a t A env.100 : need for nuclear-moment determloatton
Workshop on e l e c t r o m a g n e t i c p r o o e r t l e s o f h i g h s o i n n u c l e a r levels, Pehovot ( I s r a ë l ) , 1984

u 4 T
29 e . PFEIFFEP, E. MONNAND, J . A . PINSTON, U. STOHLKER, J . «UNZELL, ' . GA8ELVANN, * . . L . ' R
P. MOLLER, J . KRUMJNDE
Rotatlonsbanden In " S r . " H .
Réunion a n n u e l l e des S o c i é t é s de P h y s i q u e a I lemende e t h o l l a n d a i s e , Innsbruck C F A ) , 1984

29 J . A . PINSTON, 0 . BARNEOUD
Anomalous s i g n a t u r e s p l i t t i n g In t h e ( I 13/2) (H 11/2>n D band o f t h e Odd-Odd n u c l e i
u
International symposium on In-beam n u c l e a r s p e c + r o s c o o y , Debrecen ( o n g r i e ) , 1984

30 K . L . KRATZ, H. OHW, A . SCHRODER, H. GABELMANN, W. ZIEGERT, g . oe£\FFSB, E. «0NN«MD,


J . KRUM.INDE, P. MOLLER
Beta s t r e n g t h f u n c t i o n phenomena o f e x o t i c n u c l e i I n t h e A * ! 0 0 nos r e g i o n
International symposium on In-beam n u c l e a r s p e c t r o s c o p y , Debrecen (Hongrie), 10(?4

31 C . GUET, M . PRAKASH
Knock out for subthreshold plon production
p
Approche théorlaue des mécanismes de réactions entre Ions lourds, ar!s (France), 1984

c
32 0. HEUER, R. 8ERTH0LET, C. GUET, M . MAUREL, H. NIFENECKEP, Ch. P'STOR', . SCHUSSLEP
Fragmentation des systèmes nucléaires chauds
Colloque GANIL, Glens (France (1984)

33 J . BLACHOT
Standarts f o r the f i s s i o n yields measurements
Advisory group meeting on n u c l e a r standard, Bureau Central des Mesures Nucléaires, Geel
(Belgique), 1984

34 B. PFEIFFER, E. MONNAND, H. LAWIN, K . L . KRATZ, J . M . KPUW.INDE


N l t s s o n o r b l t a l s around A»100
I n t e r n a t i o n a l ' symposium on n u c l e a r e x c i t e d s t a t e s , Lodz ( P o l o g n e ) , 1984
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35 D. GARRETA, P. 31RIEN, 0. S^UGE, A. CHAUMEAUX, D.M. DRAKE, S. JANOLMN, n. _EG»ANn,


M.C. LEMAIRE, 8 . MAYER, J . PAIN, J . C . PENG, M. 8ERRADA, J . P . BOCQUET, E. MONNAND, J . «OUCEY, P.
PERRIN, E. ASLANICES, 0 . 3ING, A . ERELL, J . LICHTENSTADT, A . I . YAVIN
c
P 184 : a study o f p~-nucteus I n t e r a c t i o n w i t h a h i g h r e s o l u t i o n magnetic spectrometer
/Th european symposium on a n t i p r o t o n Interactions, Durham ( A n g l e t e r r e ) , 1984

36 D. GARRETA, P. BIRIEN, G. BRUGE, A. CHAUMFAUX, D.M. DR.AKE, S. JANOUIN, 0 . LEGRANO, « . C . LEMAIRÇ


8. MAYER, J. PAIN, J.C. PENG, M. BERRADA, J.P. 9OC0UET, E. MONNANO. J. *CUGEY, P. PÇPRtN,
E. ASLANIDES, C. BING, J. L ICHTENSTADT, A . I . YAVIN
Search f o r a n t i p r o t o n - n u c l e u s statjs
Third Lear workshop <~o p h y s i c s In the acol era with low-energy cooied antiprotons, Tlanes
(Francei, 1985

37 0 . GARRETA, P. BIRIEN, G. BR'JGE, A. CHAUMEAUX, D.M. DRAKE, S. JANOUIN, D. LEGRAND, " . C . LEMCE
8. MAYER, J. PAIN, J.C. PENG, M. BERRADA, J.P. BOCOUET, E. MONNAND, J. MOIJGEY, P. PERPIN,
E. ASLANIDES, 0. 8ING, J . L ICHTENSTADT, A . I . YAVIN
E l a s t i c and I n e l a s t i c s c a t t e r i n g of a n t l o r o t o n s from nuclei
T
Third Leer workshop on physics In the accl era with tow-eneray cooled antiprotons, lcnes
(France), 1985

38 M. BERRADA, J.P. 30COUET, M. FPHERRE, G. ERIKSSON, 7. JOHANSSON, J. JULIEN, K. KILIAN,


0
J. KONIJN, T. KROGULSKI, M. MAUREL, E. MONNAND, J. MOUGEY, H. NIFENECKE , °. OERPIN,
S. POLIKANOV, C. RISTORI, G. TIBELL
A search for h y p e r n u c t e l formation I n p" a n n i h i l a t i o n on heavy nuclei
Third Lear workshop en physics In the accl era with tow-energv cooled antiprotons, Tl^nes
(France), 1985

39 J . BLACHOT, J . CRANCON, 8 . DE CONCOURT, A. GIZON, A. LLERES, H . NIFENECKER


L i n e a r momentum t r a n s f e r s I n heavy I o n s Induced r e a c t i o n s a t Intermediate energies.
XXIIIe International w i n t e r meeting on n u c l e a r p h y s i c s , Bormlo ( I t a l i e ) , 198?

40 M. HADDAO, J . CRANCON, Ch. HAMELIN, G. LHOSPICE, M. ASGHAR, J . BLACHOT


+ i J
P o s - n e u t r o n mass d l s t r l o u t l o n for ^U(n t n ,f)
International c o n f e r e n c e on n u c l e a r data f o r b a s i c and a p p l i e d s c i e n c e , Santa Fe (USA), 1985

0
41 M. ASGHAr;, }.P. BOCOUET, R. BRISSOT, M. DJE9ARA, M . WAIJREL, H. NIPENECKE , C. RISTORI
Ouasl-partlcle excitations In Vow energy fission
International c o n f e r e n c e on n u c l e o r data f o r b a s i c and a p p l i e d s c i e n c e , Santa Pe (USA), (985

42 J . CRANCON J . BLACHOT, B . DE CONCOURT, A. GIZON, A. LLERES


Etude de la f u s i o n c o m p l è t e e t Incomplète à p a r t i r des r é ; [dus de la cible
2ème c o l l o q u e GANIL, Glens (France), 1985

43 S. ANDRE, D. SARNEOUD, C. FOIN, J.A, PINSTON


1 4 1 6 9 l 17l
Mass and charge t r a n s f e r s In t h e r e a c t i o n s N+ T m and ' * N + * Y b a t 30M«v/N
2nd I n t e r n a t i o n a l c o n f è r e ce n u c l e u s - n u c l e u s c o l l i s i o n s , Vlsby (Suède), 1985

44 D. HEUE^, P. 9ERTH0LET, C. GUET, M, MAUREL, H. NIFENECKEP, C. "ISTORI, P. SCHUSSLE',


J . P . BONDORF, C O . NIELSEN
L i g h t p a r t i c l e s and p r o j e c t M e - 1 Ike f r s g m f . ^ t s from t h e *r* C "-e«c+<C"'> a t <UM»v/-nici«->ri
2nd I n t e r n a t i o n a l conference nucleus-nucleus c o l l i s i o n s , Vlsby (Suède), 1985

-15 B. JAKOBSSON, G. JON ."ON, L. KARLSSON, 8. NOPEN, K. SODERSTROM, E. MONNAND, *. SCHUSSLEP,


J . P . BONDORF, R. DONAN .-X0, K. SNFPPEN, JING-YE ZHANG, I . Ml SHUST IN
3 t |
Mu» + ' ( I c i t y - a n d event by e'-ent c h a r g e (mass) d 1 s t - 1 b u t Ions In Kr+Ag(Br) collisions from 50A
t o 1400A "-'eV
2nd I n t e r n a t i o n a l conference nucleus-nucleus c o l l i s i o n s , vlsby (Suftde), 1985
49 l c \
r
46 H. NIFENECKER, J . 3LACH0T, J . CRANCON, A . GIZON, A . ILERES
Experimental s t u d i e s of t h e f o r m a t i o n a n d decay o f hot nuclei
2nd I n t e r n a t i o n a l conference nucleus-nucleus collisions, V'sby (Suède) (I985)

47 P. KRISTIANSSON, J.P. BON00RF, L. CARLEN, H.A. OUSTAf-SSON, 3. JAKOBSSON, A. KR1ST I ANSSON,


G. LOVHOIDEN, H. NIFENECKER, O.B. NIELSEN, A. OSKARSSON, H. RYOE, T.F. THORSTFINSEN,
M. WESTENIUS
L a r g e - r n g l e c o r r e l a t i o n s o b s e r v e d I n I n t e r m e d i a t e energy heavy Ion collisions
2nd i n t e r n a t i o n a l conference nucleus-nucleus c o l l i s i o n s , VIsby (Suède) (1985)

THESES

48 B . DE CONCOURT
1 2
E t u d e des r é a c t i o n s de f u s i o n d ' I o n s l o u r d s e t du noyau de ' * S n à 30MeV/N
Thèse de 3ème c y c l e (1984)

49 M. OJEBARA
229 232
Distributions en charge des fragments de fusion de (Tb +n), (U +n)
Thèse de 3ème cycle (1985)

50 F . CAITUCOLI
Mécanisme de f i s s i o n nucléaire : contribution à l'étude des d i f f é r e n t s modes de f r a g m e n t a t i o n
du noyau
Thèse de D o c t e u r - è s - S c l e n c e s (1985)
5t

DEFAUTS ET MOBILITE MONIQUE DAMS LES METAUX ET ALLIACES CRISTALLINS

THEMES

• Proorlata» das dSfauts ponctuais dans las ««taux at al Ilaças


• L'ordra local, aoyan d*Investigation da la dynanlqua d'un» population da dafauts
• Ordra 8 cour+a distança art ordra dlractlonnal
• Alllaoas d« Intérêt Industrial ou nuclaatra

MOTS CLES

• Lacunas at aaas lacunaIras


• Autolntarstittals at dislocations
• Ordra à ccwta distança
• Ordra dlractlonnal anal astiqua
• Ordra orlantstlormal autolndult

T E C H N I Q U E S U T I L I S E E S

• HaalvMvfta" afsctrfqua
• Tralnaoa «Scantqua
• Frottaaant Intarlaur at aodula alasHqua
• Variations dlwanslonnaMas
• Annihilation da positons
• Mesuras da ras 1st»vita «* fratfmmnf Intarlaur an ligna dsrrlara un aeeSfarataur d'Slac-
trons ; tris bassas taaoaraturas
*• Expar !an$9S d# traaa#
52

CHERCHEURS TECHNICIENS

N. OERRADJI ( 3 i m eycl*/MP) 6. CASAU (CEA/MP)


J. HIUAIRET (CEA/MP) D. OUCLOS (CEA/M»)
D. HUGOEMIN (CFR/MP) 0 . L0N60BAWI (CEA/H»)
J. LAUZIER (INP6/MP) C. MARTIN (CEA/W)
P. MOSER (CEA/NP) 6. MARTIN <CEA/M>>
M. MOUMENC ( 3 i m cycl«/MP) P. REWY (CEA/MP)
F. VAMONI CCEA/WP)
J. VERDONE (USMB/MP)
53

Ces deux dernières années ont été caractérisées oar l'exploitation des o o s s l b l l î t é s d'aooa-
r e l l l a g e s à h .-IL. tes performances r é a l i s é s au l a b o r a t o i r e , q u ' i l s'agisse du d i s p o s i t i f de détection
du temos de vte des oosttons ou de la mesure de frottement I n t é r i e u r à très basse temoératijre en
ligne âerr\ère un accélérateur, ou encore du traînage mécanique en tension e t en t o r s i o n . Sur 1?
olan des matériaux, l'étude des défauts dans les métaux ours s ' e s t ooursulvte avec un <~"or+ vers
les basses températures dans la mesure où c e l l e s - c ! oermettent de lever certaines Indé+er^înattons-
Quant à l ' a c t i v i t é concernant la m o b i l i t é atomique et l ' o r d r e dans les a l l i a c é s concentrés, e l l e se
dêveloooe avec ^uccès, avec notamment l'analyse de la d'namlque de ohenomenes cri+tques-

1 . DEFAUTS PONCTUELS DANS LES METAUX ET ALLIAGES

N.E. OERRADJI (3ème c y c l e ) , J . HILLAIRET (CEA), J . LAUZIER (INPG), ° . «OSER (CEA), " . "CU^ENE C3ème
cycle), J. VERDONE (USMG)
En c o l l a b o r a t i o n avec : C. CORBEL (INSTN), M. OOYAMA (Tokyo), P. "AUTOJARV I ( H e l s i n k i ) , =>. L'JCASSCN
O r s a y ) , J . FANT0ZZ1 (Lyon), A. V€IOINGER (Konstanz)
Ont également p a r t i c i p é : L. CONTAROO (OEA), P. WUNAULT (DEA)

1 . 1 . ETUDE DES DEFAUTS LACUNAIRES PAR ANNIHILATION DE POSITONS

Nous avions Indiqué, dans le précédent rapport, que les techniques oasécs sur la mesure du
temps de vie des positons permettaient de suivre l'évolution de défauts lacunaires submi crosco-
piques au cours de traitements thermiques de divers échantillons Irradiés aux électrons ou aux
neutrons- Ces techniques donnent les concentrations et les t a i l l e s des amas lacunaires dans les
gammes de concentration de 10 à 10 amas oar atome et de t a i l l e 1 à 10 lacunes.

Dans le fer fortement écroul par une réduction de section de 99t et I r r a d i é aux é l e c t r o n s ,
les agglomérats de lacunes paraissent avoir la même t a i l l e due dans le fer bien r e c u i t , mal are la
!
grande denslie de d i s l o c a t i o n s , mais leur concentration e s t olus f a i b l e 6\ ( f [ g . 1 b ) .

Dans les alliages faiblement a l l i é s , nous avons étudié systématiquement l ' a c t i o n de traces
d'impuretés métalliques sur le processus d'agglomération lacunaire. Cer*alns atomes (Sb, *u) em-
pêchent totalement la formation d'amas lacunaires à t r o i s dimensions, alors que d'autres (Co, * l )
la favorisent ( f l g . 1 ) . Les expériences de muons au SIN e t de r é s i s t i v l + é à Orsay on+ permis de
préciser dans ces mêmes a l l i a g e s les mécanismes d'agglomération h,7_l.

Nous appliquons actuellement la technique de mesure de temps de vie des positons aux a l l i a g e s
concentrés. On a ainsi montré que dans l ' a l l i a g e AuCu-j des amas lacunaires tridimensionnels se
forment au cours du r e c u i t . L'ordre à longue distance ne s ' é t a b l i t dans l ' a l l i a g e initialement
désordonné que lorsque ces amas s'évaporent, vers 410K | 8 , 9 j . Ces anas lacunaires t r a n s i t o i r e s ont
aussi été mis en évidence dans le nickel et dans NljAl alors que dans Zd, Cd, F A [, AU3CU, NIAI, on e

passe directement de la lacune Isolée à l'amas relaxé [9_|. Un montage est en cours pour é t u d i e r ,
dans les aciers nucléaires, les phénomènes de gonflement de dimension submicroscopique au cours de
ou après I r r a d i a t i o n à haute dose (quelques 10 électrons/cm ) et haute température (500*C).

Dans les amorphes mèiolllques fortement Irradiés, qu'il s'agisse d'alliages métal-métal
(CuZr) ou metaI-metaUoTde 'FOQQBQQ, F e i ^ ' i ^ g P ^ R g , f-dggS^g), nous avons révélé l'existence de
défauts analogues à des "paires proches" métastables jusque vers 300K I 1 5 I .
54

Nous abordons maintenant l'étude des défauts dans les semiconducteur». A t i + r e de r é s u l t a t s


T
o r é l Irainaires, nous avons mis en évidence les lacunes d ' I r r a d i a t i o n s dans CdTe, Zn e et *sGa 10 .

1 . 2 - ASPECTJ DlfTUSIONNELS 0E L'INTERSTITIEL DISSOCIE

Après une longue controverse, la s i t u a t i o n e s t maintenant c l a r i f i é e au s u j e t de la configura-


tion et de la mobilité des a u t o l n t e r s t l t î e l s dans la grande m a j o r i t é des métaux. Cependant,
quelaues zones d'ombre subsistent pour certains elements de s t r u c t u r e hexagonale ou cubique cen-
trée, dans lesauels les expériences réalisées concluent à l ' I m p o s s i b ï I i + é de détecter i'Interstl-
tlel dissocié dans la gamme des températures accessibles, auand e l l e s ne donnent aas l i e u à des
conclusions c o n t r a d i c t o i r e s

On s a i t que module e t frot+ement Intérieur s c i t t r è s sensib.es à l ' a r r i v é e de défauts oonc-


t u e l s sur les d i s l o c a t i o n s , et à l'ancrage de ces derrières au! en r é s u l t e . 0e p l u s , c e t t e 'ooroche
expérimentale présente la p a r t i c u l a r i t é appréciable de détecter sélectivement ceux des défauts qui
migrent à grande distance, en les d i f f é r e n c i a n t des paires proches ou c o r r é l é e s .

Grâce à la mise au p o i n t , en 1983-1984, d'une I n s t a l l a t i o n de mesure du module élastiaue e t


du frottement Intérieur, susceotlble de fonctionner jusqu'à 0,7K (hors i r r a d i a t i o n ) e t permettant
des mesures en continu sous f l u x d'électrons j u s q u ' à 2K, nous avons qu étendre la qamme des tempé-
ratures e x p l o i t a b l e s qui s'arrêtait généralement vers 6K sous irradiation. Cela nous a rermis
d'étudier la d i f f u s i o n de l ' i n t e r s t i t i e l l i b r e ^ Î D S le magnésium ' 7\. L'observation antérieure oar
diffusion de Huang d'une agglomération i n t e r s t i t i e l l e dans ce métal dès 5K a v a i t abouti à la con-
clusion erronnée d'une m o b i l i t é de l ' i n t e r s t i t i e l dissocié en-dessous de c e t t e température. En
r é a l i t é , c e t t e m o b i l i t é n'apparaît qu'au-dessus de 9K, ce que montre nettement (''évolution brutale
du module et du frottement I n t é r i e u r entre 9 e t 13K ( f l g . 2 ) . 0° ce f a i t , le magnésium ne constitue
pas une exception à la règle qui propose une c o r r é l a t i o n <sntre température de migration de l'Intei—
s t l t i e l e t rapport d ' a n l s o t r o p i e des paramètres de réseau c e t a des métaux hexagonaux, sur la baie
de considérations géométriques sur les "fenêtres" de saut atomique.

Une étude s i m i l a i r e a été e n t r e p r i s e dans le niobium, métal cubique centré, largement é t u d i é ,


dans lequel les données actuelles d ' é l i m i n a t i o n des défauts d ' I r r a d i a t i o n sont d i f f i c i l e s à I n t e r -
p r é t e r . Certaines paires proches y présenteraient une c o n f i g u r a t i o n olus stable que l'interstitiel
non correfé, au point que c e l u i - c i s'éliminerait en premier. En f a i t , nos mesures ont révélé
l'existence d'un stade d'épinglage très net débutant vers 6K. L'étude en cours est exécutée en
c o l l a b o r a t i o n avec le Professeur SCHULTZ du Max-Planck I n s t i t u t de " t u t t q a r t . D'autres études de ce
type sont envisagées ou amorcées dans des métaux comme Au ou Cd.

Les expériences conduites à t r è s basse température ont oermls également de mettre en évidence
des e f f e t s de r e l a x a t i o n anélastlque dûs au mouvement de; déc-nrhements géométriques que orésentent
les lignes de d i s l o c a t i o n . Ces e f f e t s paraissent particulièrement marqués dans des métaux hexago-
h
naux comme Mg ou Cd. I l s font l ' o b j e t d'une analyse r é a l i s é e conjointement avec des c <?rcheurs de
I ' (NSA de Lyon (Pr FANTOZZI) | 3 J . L ' I r r a d i a t i o n entraîne, dans le magnésium, l ' a p p a r i t i o n de D'CS
de r e l a x a t i o n tris nets. Nous avons montré q u ' i l s sont dûs au mouvement r e l a t i f des défauts ponc-
tuels et des d i s l o c a t i o n s , en réponse à ut\9 c o n t r a i n t e mécanique et à l'épinglage des dislocations
par les a u t o l n t e r s t l t î e l s [ 1 1 - 1 2 ] .
S5

:=Ft,»G'.»r:

•jt at at o» at at at

Fig. :c Fig. Id

1
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—-1 C0LC--UCPKED-f rRRACCATED |
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^ FE-a Û4ZMJ ~ rE-Q.06ZSa
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a» •.,.
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•0t
\ ^ T1

t
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F2£ure_j_ - tvc'.'.'+'in des caractéristiques d'annlhllat du positon en fonction de la température


de recuit Isochrone (30mm/25K) après Irradiation aux électrons dans le fer et des alliages dilués
de fer. ~i représente la durée de vie des positons non piégés et 11 l'Intensité correspondante. T 2

et 12 correspondent aux positons piégés dans les espaces vides tridimensionnels. On déduit de T le 2

volume de la cavité. Par exemple, T =400ps correspond à des vides de S lacunes agglomérées et
2

l =50î correspond à une concentration relative de 1 0 " environ. On volt que Au etSb (flg.c et d)
2
s

empêchent toute formation d'amas lacunaires tridimensionnels. Dans le fer écroul ffla.b), on oeut
12 2
suivre la formation des cavités par t malgré une densité de dislocation de 1 0 c m ~ .
2
56

Figure 2 - Variations de module


élastique, f , e t de frottement
intérieur, 0 , oh<«rvées dans
le magnésium lors de montées en
*emoérature réalisées consécuti-
vement à une Irradiation à 2*
M
avec des électrons de 0.6 eV.
Entre 9K e t i 3K se oroduisent
une augmentation du module et un
abaissement du frottement Inté-

a. rieur, manifestations concomit-


tantes de l'éolnglage des d i s l o -
b. 0;3x1O'Vxcm- 2

( 0.6 MeV) cations oar diffusion à qrande


T,rr=2K distance de l ' i n t e r s t i t i e l dis-

1.15 s o c i é . On note également l'apoa-


10 20 30 10 20 3 0 t l o n d'un qlc de r e l a x a t i o n ,
r I

T(K) • T(K)
aux alentours de I5<.

Par a i l l e u r s , sur la base de mesures de r é s l s t l v l t é e t de traînage mécanloue dans diverses


solutions solides dans lesquelles les atomes de s o l u t é ont une t a i l l e I n f é r i e u r e à celles des
atomes du solvant, nous avons proposé, avec l'éouloe du Pr LUCASS0N, à Orsav, un modèle qui rend
compte de l ' é v o l u t i o n des oroprlétés migratoires des a u t o l n t e r s t l t i e l s , en fonction de la teneur en
soluté [4_|. Les études de temps de vie des positons, citées olus haut, c o n f i m e n t le ralentissement
très marqué de l ' a u t o l n t e r s t i t l e l dû à la présence de solutés de o e t i t e t a i l l e .

2 . ORDRE LOCAL ET MOBIL ITT ATOMIQUE DANS LES ALLIAGES

N. 0ERRA0JI (3ème c y c l e ) , J . HILLAIRET (CEA), 0 . HUGUENIN (CFP), F . VAN0NI (CEA)


En c o l l a b o r a t i o n avec : S. LEFEBVRE ( V t t r y ) , J . WOIPGAPD (Poitiers)
Ont p a r t i c i p é : P. HUNAULT (DEA), L. C0NTARDO (DEA)

2 . 1 . L«ORDRE LOCAL, MOYEN D'INVESTIGATION OE LA DYNAMIQUE DES DEFAUTS

Les méthodes de haute s e n s i b i l i t é , r é s l s t l v l t é é l e c t r i q u e et traînaqe mécanique, que nous


avons développées au DRF-G pour suivre les cinétiques d ' é v o l u t i o n de l ' o r d r e local dans les
a l l i a g e s c r i s t a l l i n s o f f r e n t de nombreuses p o s s i b i l i t é s oour étudier non seulement les fréiuences
de saut atomique e t les propriétés des défauts aul en sont resoonsables, mais également la dyna-
mique des phénomènes c r i t i q u e s associés à M t r a n s i t i o n ordre-désordre ou à l ' a p o a r l t l o n d'un ordre
directionnel a u t o i n d u i t . Ces d i f f é r e n t s asoects ont été abordés oaral lèlement ' 1 3 - 1 1 1 .

Dans le prolongement des études réalisées dans des s o l u t i o n s solides blnal-es (CuZn, AuNI),
une action a été engagée dans des aciers inoxydables de type austénitique, dont on connaît l'Impor-
tance en technologie nucléaire. Son o b j e c t i f est la détermination de la m o b i l i t é des défauts é l é -
p
mentaires et de leurs Interactions mutuelles ou avec des Impuretés. o u r cela, les clnétlcues de
mise en ordre sont analysées s o i t dans le cas d'une sursaturation figée de lacunes créées oar
trempe s o i t dans le cas d'une sursaturation dynamlgue de défauts en régime permanent d ' I r r a d i a t i o n .
Alors que des tentatives de trempe effectuées dans d'autres laboratoires é t a l e n t restées I n f r u c -
tueuses, nous avons réussi à produire dans deux a l l i a g e s , NICr e t FeNICr, des conditions de tremne
e x p l o i t a b l e s pour la détermination des t r o i s enthalpies : de formation, migration et autodiffusion
des lacunes ( f l g . î ) .
•57

Nous avons obtenu d'autre o a r t , à l ' a i d e de mesures de r é s l s i l v f t é réalisées en conrinu sous


f l u x d'électrons rapides, des Informations préliminaires sur la mob M! t e des a u t o M t e r s t l t l e l s dans
Fe Ni
3 9 1 + 5 C r . Enfin, ,
1 6 0 u s a v Q n s m , s e n S v I d e n œ Q a r t r a t n a g e ^ ^ ^ , jn o r d r e d | r e c + ! o m , e l ,„£_
Iastique dans cet a l l i a g e .

1.01
r
RSBOKUK

F e N i C r
\ état d'ordre
39 45 î6 d'éauilibre

1.00

O-SP'.-
acunes \
d'équilibre

300 500 700 900 TlK) 1100

l i ^ u r e j . - Evolution de la rés.st.vlté électrique associée à l'ordre 3 courte d l s + a n c e , dans un


alliage F ^ N t ^ C r ^ , lors de recuits Isochrones effectués après trempe deouls différentes tempé-
ratures, Indiquées sur la figure. Le stade situé entre 700 e+ 900K reflète l'élimination du dé-
sordre retenu par la trempe et renseigne sur l'autodlffusion. Le stade oui apparaît vers 500. aorè s

trempe depuis les température, les plus élevées est dû aux lacunes en sursaturation. Son analyse
fournit les caractéristiques de formation et de migration des lacunes.

Ces approches p r ê t e u s e s devraient permettre de recueillir un ensemble de données occises


sur les défauts élémentaires, thermiques ou créés par Irradiation, dans les aciers austén'tiau^s.
Ces renseignements sont actuellement recherchés pour la modélisation du gonflement dont ces maté-
riaux sont le siège dans les réacteurs rapides.

2.2. 0R0RE A COURTE 0ISTANCE ET ORDRE DIRECTIONNEL AU VOISINAGE DE LA TEW-ERATURE CRITIQUE


D'ORDRE

^ Disposant d'Installations de mesure de variations dlmenslonnel les et de traînage -nScanlaue


très performantes, nous avons pu analyser certains aspects du ralentissement critique qui se pro-
duit au voisinage de la température de mise en ordre à longue distance, dans Au Cu. 3 Ce travail ,
ete realise en commun avec le Centre d'Etude de Chimie Métallurgique de Vf try sur Seine. Les *mpl1-
tudes et cinetlaues de variation de réslstlvltô électrique liées au renforcement de l'ordre loral
près de la température critique ont été suivies de manière détaillée, et Interprétées en r-latlon
avec des usures antérieures de diffusion diffuse de rayons x. Les usures d'ordre directionnel
SP

anelastique ont mis er évidence un e f f e t associé qui se manifeste Dar une f o r t e deviation negative
de l ' I n t e n s i t é de relaxation par rapport à son é v o l u t i o n normale en fonction de la température. Il
s'avère donc que l'établissement d'un fort degré d'ordre local, comme d ' a i l l e u r s l'existence
d'ordre à longue distance, rend d i f f i c i l e sinon Impossible l'établissement d'un ordre diree-Monnel

E n f i n , un domaine peu explore j u s q u ' à present- est t'etude de l ' o r d r e directionnel au+oî niJuit.
Un paramètre c a r a c t é r i s t i q u e e s t l ' i n t e n s i t é de r e l a x a t i o n dont i l vient d ' ê t r e auestFon. Les d 1-
férentes théories de la r e l a x a t i o n d i r e c t i o n n e l l e prédisent une l o i de Curle-Welss- Une valeur ror
n u l l e de la température c r i t i q u e d'ordre autolnduît s i g n i f i e q u ' i l e x i s t e un e f f e t coopératif et
que l ' é n e r g i e l i b r e dépend de l ' é t a t d'ordre qui préexiste dans l ' a l l i a g e . Nous avons pu observer
une s i t u a t i o n de c i type dans une s o l u t i o n solide AuygNIjn,. C'est un cas de flqure tout-à-fa!t
o r i g i n a l . Vous avons e n t r e p r i s l'approfondissement de c e t t e t r a n s i t i o n " f e r r o é l a s t loue" en l i a i s o n
avec l'ENSMA de P o i t i e r s .

Plus généralement, le type d'expériences qui v i e n t d ' ê t r e d é c r i t peut aider à i n t e r p r é t e r tes


déterminations des v a r i a t i o n s de l ' o r d r e local par des méthodes plus d i r e c t e s , pour é t u d i e r , oar
exemple, l'Interdépendance du magnétisme e t de l ' o r d r e s p a t i a l !5_|.

3 . DIVERSIFICATION

F. VANONI (CEA)

r K
Notre a c t i v i t é de recherche sur tes austénltes, %n p a r t i c u l i e r les a l l i a g e s t e r n a i r e s e i i C r ,
est en r e l a t i o n é t r o i t e avec tes problèmes oosés par te gonflement sous I r r a d i a t i o n .

I l e x i s t e d'autres exemoles où les connaissances acquises dans te domaine fondamental pei—


mettent d'apporter une solution à des questions précises apoaralssant en recherche appliquée. C'est
ainsi que l'étuoe menée dans le cadre d'un c o n t r a t avec ta DRET sur tes suoerat 1Iaaes 3 hase de
cobalt a débouché sur la mise au point d'un a l l i a g e q u ' est maintenant adopté pour la fabrlca+lon
des pendules d'aeeeléromètres plats.- Les qualités p r k c l p a l e s de la nuance u t i l i s é e sont d'une part
une t r è s f a i b l e s u s c e p t i b i l i t é magnétique et d ' a u t r e p a r t une s t r u c t u r e m i c r o c r i s t a l l i s é e du' con-
fère à l ' a l l i a g e des propriétés mécaniques p a r t i c u l i è r e s : haute l i m i t e élastique et +rès bas n i -
veau de frottement I n t é r i e u r dans une large gamme de déformation.

CONCLUSION

L'activité sur les défauts e t la m o b i l i t é atomique dans les métaux e t allîaqes res^e donc
Importante et Intéressante, comme en témoignent tes nombreuses c o l l a b o r a t i o n s Internationales s i -
gnalées. Cet I n t é r ê t est lié à l'expérience et à la notoriété acquises par nos équloes dans ce
domaine, a l ' o r i g i n a l i t é de nos approches expérimentales, à la r é a l i s a t i o n d'appareillages e x p é r i -
mentaux d é l i c a t s mais très performants e t à l ' e f f i c a c i t é des moyens d ' I r r a d i a t i o n et des I n s t a l l a -
tions cryogéniques associées dont nous disposons au CEN-G. L ' o r i e n t a t i o n prise d'é+udler les
+,
a l l i a g e s concentres, -ompte tenu des r é s u l t a * s acquis dans les métaux purs, s'avère êfre ex -ê-
mement riche et prometteuse.
5Q

PPBUCATtONS

T F. MAURY, P. LUCASSON, Y. LOREAUX, P. MOSER


î n s t e r t l t l a i m o b i l i t y In FeNI, FeCo and FeMn d i l u t e alloys
M 6 5
J . Physique 21» C985)

2 J . LAUZ1ER, J. HILLAIRET, D. DUCLOS, A. VIEUX-CHAMPAGNE


Detection of the free migration of the s e l f - l n t e r s t l t l a l s In magnesium
A p a r a î t r e dans Rad. Effects (1985)

3 G. FANTOZZI, C. ESNOUF, J . LAUZIER, C. MINIER


International f r i c t i o n at low temperature In a high p u r i t y magnesium
Physlca Status S o l i d ! (a) J35_(1984)

4 P. LUCASSON, F. MAURY, A. LUCASSON, P. VAJDA, E. 8ALANZAT, D. 6ÎRETZ, ". wALBWACHS,


J . HILLAIRET
Single and multiple trapping of r a d i a t i o n Induced defects In AgZn alloys
Rad. Effects 82 H I (1984)

5 V. PIERRON-BOHNES, I . MIREBEAU, E. BALANZAT, M.C. CADEVILLE


Evidence of a coupling between magnetic and chemical Interactions In FeV a l l o y s : m e t a l l u r g i c a l
aspects
J. Phys. F : Met. Phys. J_4_ 197 (1984)

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6 C. CORBEL, P. MOSER, P. HAUTOJARVI


Positron l i f e t i m e In I r r a d i a t e d Iron and gold d i l u t e a l l o y s
Seventh I n t . Conf. on Positron a n n i h i l a t i o n . New Delhi (Inr'e), 1985

7 C. CORBEL, A. MOSLANG, P. MOSER, F. HAUTOJARVI, A. WEIDINGEP


Vacancy-solute i n t e r a c t i o n In I r r a d i a t e d d i l u t e Iron a l l o y s - Comparison between oosltron life-
time and nSR measurements
Seventh I n t . Conf. on Positron a n n i h i l a t i o n , New Delhi (Inde), 1985

8 M. DOYAMA, P. MOSER, J. HILLAIRET


Ordering and annealing of quenched CU3AU
Seventh I n t . Conf. on Positron a n n i h i l a t i o n . New Delhi (Inde), 1985

9 M. DOYAMA, P. MOSER, D. HUGUENIN, A. ALAMO, C. CORBEL


Ordering and recovery of CU3AU I r r a d i a t e d by Ï4 MeV-electrons at 20K
Seventh I n t . Conf. on Positron a n n i h i l a t i o n , New Delhi (Inde), 1985

10 P. MOSER, J.L. PAUTRAT, C. CORBEL, P. HAUTOJARVI


Positron trapping In heavily I r r a d i a t e d semiconductors
Seventh I n t . Conf. on Positron a n n i h i l a t i o n , New Delhi (Inde), 1985

11 C. MINIER, G. HANECZOK, J . LAUZIER


Influence des défauts d ' I r r a d i a t i o n sur les propriétés anélastlques du magnésium
Symposium "Anelastlc relaxations and magnetic after~ , f f a c t In s o l i d s " , RENMJM %â, <attowlce
(Pologne) 1984

12 J. LAUZIER, J. HILLAIRET
Anelastlc phenomena associated with the long-range d i f f u s i o n of self I n t e r s t l t l a l s and t h e i r
I n t e r a c t i o n w i t h dislocations In electron I r r a d i a t e d magnesium
I n t . Conf. on Internal f r i c t i o n and u'. rrasonlc attenuation In s o l i d s , Urbana (USA) 19f>5
60

13 J . HILLAIRET
La dynamique de l'ordre local dans les a l l i a g e s métalliques c r i s t a l l i n s ou amorphes
Séminaire sur l ' o r d r e et le désordre dans les matériaux, Fcole de m é t a l l u r g i e Physique, Assois
(France) 1984

14 J . HILLAIPET
D i r e c t i o n a l and short range ordering In concentrated a l l o y s , c r i s t a l l i n e or amorphous
V I I I I n t . Conf. on Internai f r i c t i o n and u l t r a s o n i c attenuation In s o l i d s , Urbana (USA) 1985

THESES

15 M. MOUMENE
Etude des défauts dans les métaux purs, dans le,, a l l i a g e s métalliques c r i s t a l l i n s ou amorphes
e t dans les semiconducteurs au moyen de la teclmique d ' a n n i h i l a t i o n des positons
Thèse de 3ème cycle (1984)
ISSN 0180JKM

DEPARTEMENT DE RECHERCHE FONDAMENTALE DE GRENOBLE

CHIMIE

Rapport cFactMté
1964-1965

'" ••f.fP

rafVDAMBMTAf*
«2
i

CHERCHEURS T E C H N I C I E N S

L. BILLARD (CEA/NP) Z. KABSCH (CEA/MP)


A. CHAMBER» (CEA/MP) C. HAIRY (CEA/MP)
W. CHAMBRON (CEA/MP) J. MOULIN (CEA/S)
N. OERRAOJI (3EME CTCLE/MP) J . P . PEZZETTI (CEA/MP)
J . H I L U I R E T (CEA/MP) A. PIERROT (CEA/MP)
F . LANÇON (CEA/MP) J. SANTOMAURO (CEA/MP)
J . LAUGISR (CEA/S)
B. ROOMAOO (CEA/MP)
63

Les éludes sûr ies amorphes sets ! ! !ques t»r>de"t 5 s'affiner et à gagner en precision, ''tous
avons ^our noir» part concentré notre effort sur le système cuivre-titane, essayant d'utiliser dif-
férentes technique-., de diffraction et la simulation sur ordinateur pour en analyser finement la
structure. L'introduction d'hydrogène ou de deuterium apporte des informations intéressantes- Dans
!e domaine de la relaxation structurale, nous nous sommes attachés à caractériser les effets réver-
sibles et irréversibles qui y sont liés. Nous avons aussi cherché à préciser les paramètres qui
contrôlent la migration des petits atomes au sein d'une matrice amorphe. Enfin, l'étude des sur-
faces, reliée à l'influence du mode de préparation, paraît un thème Intéressant à développer. Dans
ce chapitre, on ne considérera pas les études des propriétés magnétiques des amorphes qui sont
décrites par ailleurs.

1. ELABORATION

A. CHAMBEROO (CEA), F. VANCNI (CEA)

Le programme prévu d'élaboration d'amorphes par les deux méthodes d<- trempe sur rouleau et
pulvérisation cathodique, que nous possédons an laboratoire, suit son cours. Les performances des
montages s'amélloren au fur et à mesure des difficultés rencontrées ru cours de la fabrication des
différents échantillons. Oe nombreux alliages sont actuellement disponibles, métal-metaIloTde comme
PeB, NIB, PdSI, FeNIB ou métal-métal comme CuTI, NiZn, CuT!7n, NINb.

Il faut signaler une utilisation nouvelle de la technique de trempe sur rouleau visant à
l'obtention d'à'liages microcristallisés ou de faible granulométrle. L'alliage FeNdB, dont les
1
performances comme aimant permanent son - prometteuses, est l'un des matériaux pour lesquels on
cherche à utiliser cette technique, qui évite un certain nombre d'opérations d'usinage.

La trempe sur rouleau a aussi permis, récemment, l'obtention d'une nouvelle classe de maté-
riaux, intermédiaires entre les amorphes et les cristaux, que sont les quasi-cristaux. Nous aboi—
dons ce sujet en liaison avec d'autres laboratoires grenoblois, en particulier ceux de l'ENSEEG
1-
(Professeur Guyo ).

2. STRUCTURE

A. CHAMBEROO (CEA), J. LAJGIER (CEA), 3. RODMACO (CEA)


En collaboration avec : P. MANGIN (ILL et Nancy), A. NAUDON (LURE et Poitiers)
A également participé : G. SALLAZ (OEA)

2.1. ALLIAGES CUIVRE-TITANE

L'activité expérimentale développée antérieurement sur la structure des alliages amorphes


s'est orientée vers l'étude fine des alliages CuTI contenant ou non de l'hydrogène ou du dettérlum.
En effet, outre que les systèmes amorphes métal-hydrogène présentent un Intérêt technologique cei—
tain, l'étude des sites d'hydrogénation, de la façon dont Ils dépendent de la température ou de la
concentration d'hydrogène, fournit des Informations sur les propriétés structurales et chlmiaues
des échantlI Ions.
64

La d i f f r a c t i o n des neutrons est M«»n «jeotée 5 ce type d'étude car les longueurs de d i f f u s i o n
du t i t a n e et de l'hydrogène sont négatives alors que celles du cuivre et du deuterium sont p o s i -
t i v e s . °n ueut donc s'attendre à des modiflcat ions Importantes des fonctions de c o r r é l a t i o n avec la
composition de l ' a l l i a g e d'une part et la s u b s t i t u t i o n hydrogène-deutérium d ' a u t r e p a r t .

La " g ' j r e ! montre les r é s u l t a r s obtenus dans le cas de l ' a l l i a g e (^QTIçn !t,18j. Les
courbes expérimentales montrent clairement l'apparition de c o - r é l a t l o n s TtH ( p o s i t i v e s avec H et
négatives avec 0) à environ 1,3Â traduisant le f a i t que l'hydrogène occupe préférentiellement les
s i t e s tétraédrIques T t ^ . Ceci est confirmé par l'absence de c o r r é l a t i o n Cu-TH (négatives) ou Cu-D
( p o s i t i v e s ) à environ 1,5Â.

2 |

I l 1 i !
i ;; il
(a)
1 , «-> . _ - i
01—-» —r

i .l!|
(b) figure ' - Fonctions de corrélation de paires
"j ' I \ ^ r*
Ohr^ rJ' \ A 1 d'alliages amorphes Cu TI (H,0) : (a)
i
v V y
0,5 0,5 x
i
y =0,33, !b) x*0,15, ( c ) x=0, (d) x„=0,20. Les
o
fi n (c)
i I ' A flèches Indiquent les distances : TiH (premiers
J
*^0' v o i s i n s ) , Curi et TIH (deuxièmes v o i s i n s ) .
! i i

i :M
(d)

7v
/X-
Jl/"
-, S
0 2 4 6 9 10 12
r(»)

Par ailleurs, nous avons réalisé des expériences simultanées de diffusion de neutrons à
petits angles (en utilisant la substitution hydrogène-deutérium) à l'iLL, *t de diffusion anomale
de rayons X à petits angles sur les deux seuils du cuivre et du titane au LUPE à Orsay, en collabo-
ration avec A. NAUDON [I9J. Elles ont permis cie mettre en évidence la formation à température
ambiante de petits amas riches en titane et hydrogène de composition proche de TlhU, dans le cas
d'alliages CugyTIjj contenant 40* d'hydrogène.

Enfin, une expérience de diffusion quasi élastique et Inélastique de neutrons nous a permis
d'obtenir des Informations sur la mobilité de l'hydrogène dans cas alliages CuTl |2j.

2.2. SURFACES

!l apparaît de plus en plus évident que la surface des amorphes joue un r ô l e extrêmement
Important dans les propriétés de ces matériaux, notamment au cours de l ' é v o l u t i o n en fonction du
temps et de la température. Une p a r t i e de notre a c t i v i t é s ' o r i e n t e donc dans ce domaine, et les
premiers r é s u l t a t s obter.us confirment l ' I n t é r ê t de ces études de surface.
63

ou* d'abc, d, ~ , collaboration avec ?. Mangin, oous avons étudié sur 017 5 , M u . l a d i f f u s i o n
de neutrons à p e t i t s ang.es par des a, Mages a n o d e s P ^ S I » présentant d i f f é ' e n t s é t a t s de sur-
face : bruts de t r * , p e . p o i l s mécaniquement, ou attaqués chimiquement. La f i g u r e 2 nont-e le signa,
obtenu. On constate que . • é c h a n t i l l o n attaqué c h l . l c u e . e n t d i f f u s e 20 f o i s p l u s , e t , 'échant.. Ion
PC, 4 fois p , „ , s pue MéchantM.on b r u t . Ceci Prouve que la d i f f u s i o n 5 p e t i t s angles est tr-s
sensible a l ' é t a t de surface, d'autant p , u s que ,o m a j o r i t é des a l l i a g e s amorphes orésenfe un rao-
port surface/volume important.

120 T ~> 1

(c) •
1 100 •

c
o
.0

>. ao
H-
'
35
z
" 60 •
V,2 ure
1 - Diffusion de neutrons a p e t i t s angles
z
d'alliages amorohes P d S i (a) bruts de trempe,
t— • 8 0 2 0

z (b) p o i l s e t (c) attaqués chimiquement.


UJ 40 - -
s
Ul
z
o
o 20 » (b>

1 •
(0)
0 ' H l l l t l U l l l »
3 4
qUo-*!-*)

Ces r e s u i t a t s se c o n f i r e n t si on place .es échantiUons dans un « l a n g e CH3OH-CO3OH dont on


f-.t varier , . concentration pour obtenir d i f f é r e n t e s longueurs de d i f f u s i o n . SI on s'arrange en
• • • * Pour c h o i s i r un „é,ange dont „ .ongueur de d i f f u s i o n est voisine de e l l e de PdonSi™ H
s avère que - , d i f f u s i o n a p e t i t s angles est presque c o m p , è t * ~ n t s u p p r i m e . C'est , . oreuve que la
g u a s l - t o t a i . t e de la d i f f u s i o n observée Initialement dans , ' a i r provient des P e r f e c t i o n , de la
surface ( r u g o s i t é , oxydation, c r i s t a l U n i t é ) [3,20].

Nous avons par a . Meurs coincé une étude des phénomène* de surface dans „ s „ Mages
CusoTJso obtenus solt par trempe sur rou.eau, s o l t par p u l v é r i s a t i o n cathodique. Les u s u r e s de
calor.-netr.o e n t r e n t dans ,es a l l i a g e s pulvérisés, mieux ^ r p h l s é s , l'existence de deux oies
exotiques, dont , . p r e f e r est „ é à une cr, s t „ , , sation en surface. Une t e M e
de surface e x i s t e d ' a i l l e u r s d ' o r l g i n e dans certains aMIages trempés sur rouleau, e t on peut S U p-
pr mer par polissage c e t t e p a r t i e c r i s t a , I I s é e . * a r a i l l e u r s , ,es phases c r i s t a l l i n e s transitoires
qu p a r a i s s e n t au cours d'un réchauffement, d i f f é r e n t , suivant que ,-échant,, ,on a été trempé ou
pu.varise. avec de plus une certaine t e x t u r e . La phase f i n a l e à 850K reste cependant , a ^ dans
les deux cas, a savoir la phase CuTI tétragonale.

C S r 5 S U l t 8 + S m 0 f t + r e n + M n t é r â t C S S d 6 S U r f a C 9
ten. " TM'" ' ^ ^ ' " <»* « * • » * • P-r -
* ™ aussi bien ,es toutes premières couches de l ' a l l I a g e , dans i.sque.les on peut penser qu'une
cer alne reorganisation atomique se produit par rapport a o reste de , -échant,,,on amorphe, gue „
sur ace au sens ™ t a , lurglque dont l'épaisseur peut u s i n e r ,e micron. ^ phénols sont p r o -
bablement correles mais ceci reste encore a é t u d i e r en d é t a i l .
66

3 . SIMULATION

L. BILLARD (CEA), A. CHAWEROO CCEA), P . LANÇON (CEA), J . LAUGIE9 ( C E / ) , ? . 90CMAC0 (CEA)

La s i m u l a t i o n sur o r d i n a t e u r complète de façon auasl indispensable les études expérimentales


sur les amorphes en oermettant la construction de modèles physiques dont les p r o p r i é t é s doivent
correspondre à c e l l e s que l'on observe dans la r é a l i t é .

Nous a v i o n s , dans un premier stade, utilisé des méthodes de s i m u l a t i o n sur des assemblages

contenant un seul type d'atomes. L ' a n a l y s e d>i modèle ortenu a permis une d e s c r i p t i o n géométrique en

unîtes simples (tftraedres, octaèdres, deltaedres) de la s t r u c t u r e amorphe M. Nous avons aussi

montré que certaines propriétés physiques (effet Mossbauer I 5j, constantes elastiaues 21')

s'expliquent assez bien à p a r t i r de ce modèle simple-

L a s i m u l a t i o n a e n s u i t e é t é étendue au cas, plus proche de la r é a l i t é , des a l l i a g e s binaires

I 6 j . Partant d'un amas i n i t i a l c o n s t i t u é de deux types d'atomes, on e f f e c t u e une r e l a x a t i o n , e t on

montre que, pour des p o t e n t i e l s donnés, on o b t i e n t un é t a t f i n a l reproductible, moyennant c e r t a i n e s

précautions : Il est nécessaire d'effectuer un c y c l e de c o m p r e s s i o n s - r e l a x a t i o n s si on veut que

l'état final soit Indépendant de l ' é t a t Ini+lal.

L ' a n a l y s e de la s t r u c t u r e e s t p l u s complexe que dans l e cas monoatomique puisqu'on d o i t main-


tenant étudier l e s voisinages de chaque espèce a t o n i q u e . Cependant, e l l e peut ê t r e e f f e c t u é e si on
utilise une analyse en termes de c e l l u l e s de VoronoT, ou en c e l l u l e s définies par les plans radi-
caux, qui permettent d9 mieux t e n i r compte des é v e n t u e l s e f f e t s de t a i l l e . On peut a i n s i analyser
finement l ' o r d r e chimique dans l'amas, e t même é t u d i e r son é v o l u t i o n lorsqu'on change la c o n c e n t r a -
t i o n (à p o t e n t i e l s d ' I n t e r a c t i o n fixés).

Dans l e cas des a l l i a g e s P d S i , nous avons aussi é t u d i é la fréquence e t l a n a t u r e exacte des


!
environnements p r i s m a t i q u e s souvent évoqués dans la l i t t é r a t u r e concernant ce matériau 7 , B ' . Tous
e !
ces r e s u l t a t i ont c o n s t i t u e une p a r t importante de la these soutenue oar • Lançon en 1984 • 2 7 .

Une étude comparable a é t é e n t r e p r i s e sur les a l l i a g e s amorphes l e CuTi c i t é s plus hau' : en


effet, dans cet alliage, la combinaison de longueurs de d i f f u s i o n positives et négatives permet
d ' o b t e n i r par d i f f u s i o n de neutrons une bonne connaissance des fonctions de c o r r é l a t i o n de p a i r e s .
En o u t r e , on pense que ces a l l i a g e s p r é s e n t e n t un o r d r e chimique important, ce qui donne un a u t r e
t e s t de nos méthodes de r e l a x a t i o n . Ce t r a v a i l [ 22] a montré que l ' é t a t f i n a l obtenu après r e l a x a -
t i o n n ' é t a i t pas t o t a l e m e n t Indépendant de l ' é t a t de départ ; en e f f e t , bien qu'on puisse j o u e r sur
l e s valeurs relatives des p o t e n t i e l s utilisés pour simuler des é t a t s d ' o r d r e chimique différents,
l a méthode n ' e s t pas bien adaptée au cas où l ' o r d r e chimique est Important : M e s t nécessaire dans
ce cas de p a r t i r d'une c o n f i g u r a t i o n Initiale présentant déjà une forte tendance à l'ordre. La
compréhension complète de ce processus n é c e s s i t e aussi de f a i r s I n t e r v e n i r le c y c l e de ccmpresslon-
r e l a x â t Ion.

En ce qui concerne l'analyse des s i t e s Interstitiels, on peut, en c h o i s i s s a n t judicieusement


1
l e s paramètres de la décomposition en plans r a d i c a u x , simuler un o r d r e chimique entre I Intersti-
tiels et les deux types d'atomes de l a m a t i è r e : dans le cas de l'hydrogénation du C u t i , on peut
choisir les Interactions H-Cu et H-TI. On peut alors analyser les environnements des atomes
«7

d'hydrogène Introduits, e t comparer éventuellement les fonctions de corrélation de H-H, Cu-Cu,


T I - T t , H-Cu, H-TI et Cu-TI aux Informations expérimentales. La figure 3 montre la fonction de cor-
rélation de paires totale en fonction de la concentration d'hydrogène dans un alliage CUCQTUQ.
L'accord avec l'expérience ( c f . f i g u r e 1) est bon, nais pas complètement satisfaisant en ce sens que
la structure prédite par la simulation n'autorise pas suffIsammnent de sites I n t e r s t i t i e l s en corn—
parai son du nombre de ceux-ci dans le matériau observé expérimentalement I 9 J . Une poursuite de
cette étude paratt donc nécessaire.

(a)

(b) Figure 5 - Simulation des fonctions de corrélation


de p a i r e s d ' a l l i a g e s amorphes CCu Ti (H.D)
0,5 0,5
(a) > ^ 0 , 1 2 , (b) x=0, (c) x =0,12.

(c)

10 12
rtf)

Enfin, la découverte récente des quast-crIstaux constitue un domaine d'étude nouveau pour la
simulation. De même que nous essayons d'élaborer ces nouveaux matériaux, nous avons amorcé une
étude en simulation.

4 . RELAXATION STRUCTURALE ET MOBILITE ATOMIQUE

A. CHAMBEROD <C£A>, W. CHAMBRON (CEA), N.E. OERRAOJI (CEA/"5è»n» cycle), J. HILLAIPCT (CEA)
En collaboration avec : J.R. COST (Los Alamos), J.T. SÎ*I>"-~Y (Arizona State University),
R. FROMAGEAU (Vltry)

Nous avions montré dans les travaux antérieurs que la relaxation structurale observée dans
les amorphes au cours de traitements thermiques recouvrait oans la plupart des svs+emes étudiés des
phénomènes réversibles e t des phénomènes Irréversibles. Oepuis, nous avons ehere.ié à préciser les
mouvements d'atomes mis en jeu dans ces processus, en comparant les cinétiques d'évolution de d i f -
férentes propriétés physiques sensibles à l'ordre local.
68

099

095

1 003," 0.989-

R Trempe sur rouleau Ecr i s e m e r i d'une goutte Pulvénsatioo c a t h o d i q u e

'in

IQ999-

1.002- Q988r

,0.996T

503K
1C3V.
300 400 500 300 400 500 300 400 500
T(K)
Figure 4 - Variation de la résistance é l e c t r i q u e mesurée à 4K, d ' é c h a n t i l l o n s de N^i+Zryg préparés
par (rampe sur rouleau, écrasement d'une goutte, ou p u l v é r i s a t i o n cathodique. Ils sont d'abord
recuit*, à des températures croissantes (courbes a) ; ensuite la séquence de chauffage est Interrom-
pue pour permettre un cycle a l l e r - r e t o u r de températures décroissantes (1) puis croissantes (2) ou
une nouvelle montée progress've en température après trempe depuis ?03K (3)
69

Sur !s bsse de r»su!tsts ottenus sa ncv-en de assures Sa resist;-,-:ta cscbi--ees avsc -3»s * » * -
riences de tremoe, nous sommes parvenus « I conclusion cue la r é v e r s i b i l i t é que nous observons
3ans jne vingtaine d'alliages reflète l'ordre à courte distance de *yoe chimique entre élénents
métslliques '0,11 . Deux effets non réversibles distincts r.-it en out*"e été mis en évidence dans
"•n-^Zr-ri tr-emoé sur rouleau ; l'un correspond à la disparition progressive des lnhc-noqénéi*és élas-
tiques et des contraintes internes présentes après ! * h vp*«-trempe, l'autre à l'établissement d*jn
état topo logiquement plus ordonné impliquant une diffusion d'atomes '12,29 j -

D'autre part, des mesures fines de variations dImenslonnel les ont permis d'associer un e f f e t
réversible de variation de longueur aux variations réversibles de l'ordre à courte distance, dans
un alliage CcFeNISi8. La contraction voluni que qui résulte de la mise en ordre chimique constitue
une frac+ion importante de l ' e f f e t global décrit habituellement en terme c'élimlnation de volume
l i b r e . Ce résultat amène à reconsidérer les idées exprimées à ce sujet.

Des expériences de traînage mécanique effectuées dans un alliage MIT! ont abouti à la pre-
mière mise en évidence d'une relaxation réversible de la defortrat'on, lors de cycles alternés
d'apolIcation et de r e t r a i t d'jne contrainte mécanique ! 2 3 , 2 4 j . Nous l'Interprétons comme une mise
en ordre directionnel, ce qui vient renforcer le schéma proposé pour l'ordre local réversible. Il
serait intéressant de v é r i f i e r que de nombreux autres alliages métal-métal donnent lieu au même
type de comportement thermomécanlque, comme i l est logique de le supposer.

Mous avons aussi examiné l'incidence du mode d'amorphtsation sur l'état- structural i n i t i a l du
matériau, ainsi que sur son évo'ution ultérieure. Trois alliages de même composition, Nî-^Zryg,
nais préoarés différemment -Trempe sur rouleau, écrasement d'une goutte liquide, et pulvérisation
cathodiq.ie- ont été soumis aux même* séries de r e c i l t s e t de mesures de r é s i s t i v i t é . I l apparaît
aue M ou'vérisatlon cathodique produit des états Initiaux topo logiquement plus désordonnées aue la
tremoe decuis le liquide. °ar contre, des échantillons préstab111 ses structuralement Je la même
manière au moyen de recuits préalables présentent des effets réversibles Identiques en amplitude et
«n cinétique !"l3J ( f i g . 4 ) .

Poursuivant l'étude de la mobilité atomique dans différents états structuraux, nous avons pu
chiffrer la diminution de la fréquence de sajt atomique qui Intervient au cours de la relaxation
structurale. A l'Inverse, une accélération de mobilité atomique est observée sous flux de p a r t i -
cules rapides | 14,25].

Enfin, nous avons cherché à préciser les paramètres caractéristiques de la mobilité de


"petits" atomes au sein d'une matrice amorphe. En comparant les cinétiques de rotation de l'antso-
F Q F n o u s 0
trople maanétlque Induite dans les alliages «g L£ 1 <*5 ^ 11,, e t «ai^\v,^^^2> s* ** établi | 15 ]
que le ce. •. ,ne migre dans l ' a l l i a g e amorphe un peu plus rapidement que dans l ' a l l i a g e cristallin
N m a s b e a u c o u
cfc ^ 2 0 ' 8 0 ' ' P "«Ins vite que dans le fer or ( f l g . 5 ) - .

D a r
Quant à l'hydrogène. Il a pu être mis en solution dans f^oN'itO^m^S *°^ chargement
cath'jd!qt,e (jusqu'à 2% a t . ) soit par séjour dans de l'hydrogène sous pression (jusqu'à 0,O5< af.).
Mous avons observé que l'énergie d'anlsotrople magnétique Induite par la réorientation de l'hydro-
gène en solution ne dépend pas de l ' é t a t structural de l ' a l l i a g e , et que sa mobilité en dépend
également très peu, contrairement à la mobilité de; autres constituants. On mat donc bien on é v i -
dence la situation I n t e r s t i t i e l l e des atomes d'hydrogène, lesquelles se localisent dans des sites
très peu modifiés au cours de la relaxation structurale [16,26] (flg.6).
70

Figure 5 - Constante de tewps moyenne de relaxation :


(a) Carbone dans ^ g i ^ i s S I ^ C j ,
(b) Carbone dans F^gNigo c r i s t a l l i n ,
(c) Carbone dans le fer a,
(d) rearrangements «toniques dans ^ag^BjusSli, anorphe.

Figure 6 - énergie d'anlsotrople magnétique Induite en


fonction d* ta concentration d'hydrogène en solution

C,, (at.%) «

D'autres renseignements sur les sites occupés par l'hydrogène en milieu amorphe, en particu-
lier sur leur distribution en énergie, ont été déduits de l'étude des caractéristiques de dissolu-
tion et du migration de l'hydrogène dans divers alliages r^dSI, sur la base de mesures de réslstl-
vlté électrique et de gravimétrie sous haute pression, réalisées par le Centre d'Etudes de Chimie
Métallurgique de Vltry, dans le cadre d'une coopération entre nos laboratoires.

En relation avec les études de la mobilité du carbone et de l'hydrogène décrites ci-dessus,


nous avons cherché à rendre compte du mécanisme de diffusion Interstitielle d'un petit atome dans
une structure amorphe à partir du modèle obtenu par simulation sur ordinateur f I7J. Les résultats
obtenus peuvent expliquer |#* lois d'Arrhénlus apparentes expérimentales souvent mentionnées dans
la llttératur .

CONCLUSION

Le champ de rechercha sur les amorphes métalliques est toujours aussi riche, et la progres-
sion dans notre connaissance de ces matériaux est constante. Nous avons pour notre part concentré
notre effort sur l'étude détaillée de quelques systèmes, en particulier le cuivre-titane dans le-
quel l'Introduction d'hydrogène ou de deuterium apporte des précisions Intéressantes sur la
71

s*r»c'*'urs. Ls s : ^ ; ! s t ; c n s-r crdîniteur reste i'sut!! • nd ! scensab ! e 3u: 2 e r ~ t is c e n s t r ^ ' r e e t de

*ester les modelas. Dans le domaiie de la relaxation structurale, nous nous sor ^s amoloves à

caractériser les d i f f é r e n t s processus r é v e r s i b l e s e t non r é v e r s i b l e s aul se p r o d u i s e n t . Toutes ces

activités sont à p o u r s u i v r e dans d ' a u t r e s c l a s s e s d'alliages. La comparaison des d i f f é r e n t e s mé-

thodes d ' é l a b o r a t i o n e s t l'un des s u j e t s due nous cnercherons à dévelooper. Quant aux phénomènes e t

orooriétés de surface, ils constituent un domaine de recherche p a r t i eu I ièr<anient intéressant et

actuel.

PUBLICATIONS
— — — —
1 3 . R0OMAC0, ° . MANGIN, A . CHAMBEROO
Neutron d i f f r a c t i o n study of hydrogenated and d e - i t e r a t e d CuTi amorphous a l l o y s
2 2 5 9
J . Phys. I- : Metal Phys. 1% "985)

2 A . J . DIANOUX, B. RODMACO, P. MANGIN, A. CHAMBE30D


Quasi e l a s t i c and t r t e l a s t l c neutron s c a t t e r i n g study of CuTi hvdrldes
A paraître dans "Hydrogen In disordered and amorphous s o l i d s " , G- Bambakidls e t o.c. Bowman
e d s , ° l e n u m , New York

3 B. RO0MAC0, P. MANGIN, A. CHAMBEROD


S m a l l - a n g l e neutron s c a t t e r i n g by s u r f a c e I m p e r f e c t i o n s in amorphous a l l o y s
Phys. Rev. B 2 Ç . 6188 (1984)

4 F. LANÇON, L. BILLARD, A. CHAMBEROD


Structural d e s c r i p t i o n of a m e t a l l i c glass mooi-
J . Phys. F : Metal Phys. _1£, 579 ( 1 9 8 4 )

5 L. BILLARD, F. LANÇON, g . RODMACQ, A. CHAMBEROD


On t h e Mossbauer e f f e c t In m e t a l l i c glasses
J . Phys. F : Metal Phys. U, 555 (1984)

6 F. LANÇON, L. BILLARD, A. CHAMBEROD


Topological and chemical ordering in a t«o-atoms simulated amorphous structure
J. of Non Cryst. S o l i d s ^ , 541 (1984)

7 F. LANÇON, L. BILLARD, A. CHAMBEROD


Structural analysis of a binary metallic glass model : I The PdggS^Q alloy
J. Physique _46_, 235 (1985)

3 F. LANÇON, L. BILLARD, J. LAUGIER, A. CH/AMBEROO


Structural analybls of a binary metal.ic glass model : Il A study of P d , _ S I x x alloys
J. Physique _46_, 243 (1985)

9 3. RODMACQ, P . MANGIN, L . BILLARD, A . CHAMBEROD


Hydrogen In amorphous Cu Ti, alloys : neutron diffraction and computer simulation studies
A paraître dans "Hydrogen in disordered and amorphous solids", 0. Bambakldls et R.C. Bowman
eds, Plenum, New York

10 E. 8ALANZAT, J . T . STANLEY, C. MAIRY, ' . HLLAIRET


The r\afur« of the atom species Involved fn the reversible relaxation of metallic glasses
Acta Met. 7, 85 (1985)
72

n E. SALANZAT
r
>-dering phenomena during t h e s t r u c t u r a l r e l a x p r i o n of s p u t t e r e d N12*»^ 76
J . de ° h y s . L e t t r e s 45, L639-646 (1984;

12 J . HILLAIRET, E. 3ALANZAT, N.E. DERRAOJI, A. CHAM8ER0D


R e v e r s i b l e and non r e v e r s i b l e e f f e c t s In r e l a t i o n t o short range o r d e r i n g In N ^ Z r ^ g
J . Non C r y s t a l l i n e Solids 6 2 , 781 ( 1 9 3 ! )

T3 N . F . OERRADJI, E. 3ALANZAT, A. CHAMBEROO, J . HILLAIRET, J . LAUZIER. 0 . BETHOUX, H.U. KUNZI


r ;
Relaxation effects associated w i t h local order i n amorphous " " 2 i t - 7 6 i n f l u e n c e of t h e amor-
phi s a t ion mode
Amorphous metals and n o n - e q u i l i b r i u m processing ( E d . de P h y s i q u e ) , 1984, p. 165

14 J . HILLAIRET, E. 8ALANZAT, A. AUOOUARD, J . C . JOt.'SSET


L'Irradiation des a l l i a g e s m é t a l l i q u e s amorphes : production de défauts e t é v o l u t i o n de l'ordre
local
Annales de Chimie^, 109 (1984)

15 W. CHAMBRON, F. LANÇON, A. CHAMBER00


F
Carbon migration In the amorphous alloy *8i9i35Sl3cC2 as studied by magnetic anisotroov mea-
surements ' '
J. of Non Cryst. Sollds£l_, 895 (1984)

16 V*. CHAMBRON, F. LANÇON, A. CHAMBER'JO


Hydrogen mobility In the amorphous alloy ^e^QNl^pP^Bg as studied by Induced maanetlc aniso-
tropy measurements
Scripta Met. Jjî, 29 (1984)

17 F. LANÇON, L. BILLARD, W. CHAMBRON, A. CHAMBER00


Simulation of an interstitial diffusion In an amorphous structure
I. Rhys. F : Met. Phys. J_5_, 1485 (1985)

COHUNICATIONS

18 B. RO0MACQ, L. BILLARD, A. CHAMBEROD, P. MANGIN


Determln«tlon of the location of hydrogen In CuTI amorohous alloys by neutron diffraction
int. Conf on Neutron Scattering, Santa Fe, (US/), 1985

19 P. GOU0EAU, A. NAUDON, B. RODMACQ, P. MANGIN, A. CHAMBER00


The medium-range structure of hydrogenated CuTI amorphous alloys studied by anomalous small-
angle scattering of X-ray and neutron diffraction
Third Int. Conf. on the structure of non crystalline materials, Grenoble (France), 1985

20 8. RODMAC0, P. MANGIN, A. CHAMBEROD


Contribution to SANS of the surface state of PdggSf20 amorphous alloys
Third Int. Conf. on the structure of non crystalline materials, Grenoble (France), 1985

21 F. LANÇON, L. BILLARD, A. CHAMBEROD


Clastic constant; calculated for 9 slmu!a+ed amorphous structure
Rapidly Quenched Metals V, Wurzburg (RFA), 1984

22 B. RODMAC0, L. BILLARD, P. MANGIN, A. CHAMBEROD


Computer simulation of hydrogenated and deuterated CuTI amorphous alloys
Third Int. Conf. on the structure of non crystalline materials, Grenoble (France), 1985
73

?? N.r. fjFRRAOJt, E. 3ALANZAT. J . HILLAIRET


T
Short range and s t r e s s - ! n d u c e d d i r c t i o n a l o r d e r i n g phenomena in a « t a l l i c glass * " 3 5 ' 6 5
Rapidly Ouenched -netals V I , Wù'rzburg (RFA), 1984

?4 J . HILLAIRET
Directional and s h o r t -ange o r d e r i n g In concentrated ? l l o y s , c r y s t a l l i n e and amorohous
I n t e r n a l f r i c t i o n and U l t r a s o n i c A t t e n u a t i o n In S o l i d s , Ed. de Physique, à oeraftre (I985)

25 J . HILLAIRET. E. BALANZAT, C. MAIRY, J . T . STANLEY, M. 0U8US


R a d i a t i o n damage and enhanced s h o r t range o r d e r i n g In amorphous C1150TI5Q
Rapidly Ouenched Metals V, Wiïrzburg (RFA), 1984

26 W. CHAMBRON, A . CHAMEEROD
N l a s a u n c + o n
Hydrogen mobility In amorphous P«l»o ' »0^1't^6 ^ ' °* hydrogen concentration
Rapidly Ouenched Metals V, Wiirzburg (RFA), 1984

THESES

27 F. LANÇON
Une modification de la structure des verres métalliques : analyse microscopique, confrontation
avec I 'expérience
Thèse d'Etat (1984)

28 N.E. DERRADJI
Aspects cinétiques de l'évolution stuctjrale d'alliages métalliques amorphes Mîji^Zry^ et
N, TI
3b 65
Thèse de 3ème c y c l e (1985)

S
SEKI-COMMCTEURS

THEMES

SHIclum
a Amorphlsatlon nt c r i s t a l l i s a t i o n
a Localisation das Impuretés Implantes*
a Propriétés dee dffauts associas à l'oxygène et au carbon*
a Propriétés des Joints os grain
a Etudes des surfeoas a t das Interfaces Slltelur-MStat
Saml- jwductours composes I I VI
a Accepteurs, donneurs e t centras couplâmes dans CdTe
a Recomblnelson Donneur-Accepteur dsns CdS
SI tic!ta» amorphe hydrogène*
a ProprlCtas électroniques e t structurales

HOTS CLES

a Amorphlsatlon, c r i s t a l I I set» on, distortion, précipitai ton


a Dffauts, Impuretés, surface
a Donneurs, accepteurs, donneurs thermiques

T E C I; N I Q U E S U T I L I S E E S

• Canalisation, alcroseopl* Électronique en transmission at S batayage


a Phototumlnesoence
• Spactroscopl* «'admittance
• Absorption Infrarouge
• Resonance peramjgrt'Mque électronique (déVactlon mjgneVJ* • e t dftection optique)
a ESC* a t pnotoealsalon Inversa
76

CHERCHEURS T E C H N I C I E N S

A. BOWRET (CEA/S) E. BOISSONNET (CEA/PSC)

J. BITTEBIERRE CCEA/CFR PSC) R. EYWERY (CEA/AccStfratmrs)


A. BRENAC CCEA/CFR PSC) P. GENTILE (CEA/PSC)

6. CHAUVET (CEA/PSC) J. LANIRAY (CEA/PSC)

R. CCK (CNRS/PSC)' J. REYNAUD (CEA/PSC)


R. OANIELOU (CEA/PSC) R. VACHER (CEA/PSC)
J. FONTEMILLE (CEA/PSC)
J*Mi> FRANCOU ( 3 « * eycl«/M»>

A. HENRY (PRT/PSC)
A. HERVE (CEA/PSC)

E. LIŒOK (CEA/PSC)
N. WttNEA (CEA/PSC)

J.L.. PAUTRAT (CEA/PSC)

R. PICARD (CEA/PSC)

C. "WNIER (CTR/PSC)

P. TtrOnPIW» (MRT/PSC)
K. SAWNAOAYAR (USm/PSC)
77

L'actlvtté des deux dernières années s'est centrée autour du SI l Iclum :


• recrlstalllsatlon,
• défauts de structure et j o i n t s de grain,
• surface et tntsrfaee meta I-si l Iclum,
• défauts liés aux Impuretés oxygène et carbone.
(la plus grande partie des études structurales est décrite ailleurs (chapitre XX)),
et des semiconducteurs composés î l VI :
• Impuretés e t défauts dans CdTe et ZnTe.

Les études sur le Silicium amorphe hydrogéné sont pratiquement achevées tandis que les t r a -
vaux sur l'Identification par RPE de certains défauts dans GaAs sont en cours»

Les moyens d'étude appliqués à ces différents matériaux sont :


1 / des techniques spectroscop 1 ques d'Investigation des propriétés optiques, électriques et magné-
tiques des défauts résonance paramagnétlque électronique (RPE), détection optique de* la
résonar.i» magnétique (RM50), spectroscop le de luminescence e t spectroscopic d'excitation, spec-
troscopic d'admlttance, absorption Infrarouge, résonance magnétique nucléaire (RW) ;
2/ des techniques structurales : mlcroscople électronique à haute résolution, microscopic à ba-
layage, retrod! f fusion de particules chargées et canallî^tlon ;
3/ des moyens d'étude de surface (ESCA et photoémission inverse) ;
4/ des moyens d'élaboration ou de transformation des matériaux existent également : Implantation
d'Ions, recuit et r e c r l s t a l l l s a t l o n par faisceau d'électrons, recuit et r e c r l s t a l l l s a t l o n par
laser puisé.

La majorité des études a porté sur le matériau massif et ses défauts. Toutefois, une évolution
vers l'étude des matériaux très minces et des surfaces se dessine, traduite notamment par
l'étude des contraintes dans les couches Implantées ou la caractérisât Ion de films de CdTe dépo-
sés en Epltaxle par Jet Moléculaire (au LETI) ou encore les travaux sur l'Interface Sl-métal.

1 . CRISTALLISATION DU SILICIUM

A. BOURRET (CEA), R. OANIELOU (CEA), J. FONTENILLE (CEA), E. LIGEON (CEA), C. PRUNIER (CEA/CFR)
En collaboration avec : J.C. OBERLIN (Meylan)

Une thèse de Doc*eur Ingénieur [33] portant sur l'amorphlsatlon par Implantation et recrls-
t a l l l s a t l o n du silicium s'est achevée en J u i l l e t 1985. On a étudié les défaut d'Irradiation en
relation avec la tempérai :re d'Implantation en u t i l i s a n t la canalisation ainsi que la mlcroscople
électronique à haute resolution comme moyens d'Investigation. I l est montré que l'amorphlsatlon
d'une couche de silicium par Implantation de SI* ne peut être obtenue que si la température d'Im-
plantation reste Inférieure à l'ambiante et si les doses de sel f - I r r a d l a t l o n sont comprises entre
5 16 2
5x1 Cr et 1 0 Sl+Zcm .
78

La vitesse de recristal IIsatIon de couches amorphisees et dopées en hydrogène a été mesurée


par canalisation. Cette vitesse est constante et égale à la moitié de celle du silicium Intrinsèque
pour des concentrations H/SI de 3.10 . Une Interprétation tenant compte de la concentration des
pièges dans le silicium amorphe à une température Inférieure à 550*C a été proposé*.

ETUDES EN COURS ET A VENIR :

tiotr* travail est orienté vers la mesure par canalisation du profil de contraintes existant
les couches Implantées (figure 1 ) . On espère que ces études permettront d'obtenir une meil-
leure compréhension des processus d'amorph Isat Ion et du site occupé par une Impureté Implantée. Des
mesures de variation de propriétés électriques des couches sous contrainte sont envisagées. Ce t r a -
v a i l , commencé dsns le cas de l'hydrogène Implanté dans le Niobium, est actuellement effectué dans
le s l l l r l u m . Nous projetons de le poursuivre dans le cas des semiconducteurs composés.

„ 3000
û_ D IMPLANTE DANS Si
O
+-t-
u
u c?
Q
o+
LU
£ 2000
CD
21
O
z
n Region
1000
non Implanbe'e

43.50 U.50 45.50


POSITION ANGULAIRE

i6 + 2
Figure 1 - L'Implantation S 77K de 6 . I O 0 / c m , 5keV provoque un désordre Important (voisin de
l ' é t a t amorphe) sur une profondeur de l'ordre de 1000Â. L'Interface est composé de domaines de
silicium c r i s t a l l i n et de silicium amorphe chargés en deuterium à une concentration de 10t. Une
elongation vers la surface du paramètre de maille des domaines du silicium c r i s t a l l i n situés à
l'Interface est mesurée par canalisation. Une différence A4*«0,26* entre les directions c r l s t a l l o -
graphlques de l ' I n t e r f a c e ou de la profondeur correspond à une elongation du paramètre de mal l i e de
1/100.
79

2. PROPRIETES ELECTRONIQUES ET MAGNETIQUES DES DEFAUTS DANS LE SILICIUM

A. MENRY (CEA/MRT), A. LAZRAK ( s t a g i a i r e ) , M. «W5NEA (CEA), J.L. PAUTRAT (CEA), K. SAMINADAYAR


OJSMG), P. VENOANGE (CEA/W?T>
A également p a r t i c i p é : A. KOZANECKI (CEA/CTE)

2 . 1 . DEFAUTS ASSOCIES A L'OXYGENE ET AU CARBONE

Les études sur le phénomène de p r é c i p i t a t i o n de l'oxygène dans le SI lors de r e c u i t s t h e r -


miques ont débute en 1983. Les techniques u t i l i s é e s , outre la microscople électronique mise en
oeuvre par A. BOURRET, sent la spectroscopic de luminescence et Infrarouge, la spectroscopIe d ' a d -
mlrtance et la Résonance Paranagnétlgue Electronique. Les températures de r e c u i t sont de l ' o r d r e de
JJO'C et 600-650*C, températures qui correspondent à la création de donneurs thermiques et de nou-
veaux donneurs respectivement, suivant ia dénomination généralement adulse.

Nous avons pu a i n s i dégager les caractéristiques propres aux donneurs thermiques et aux nou-
veaux donneurs et montrer qu'en f a i t , les nouveaux donneurs seraient directement associés aux pré-
c i p i t é s formés lors de r e c u i t s à 650*C | 1 8 | ( f i g u r e 2). Chaque p r é c i p i t é d'oxygène, sous forme de
+
SIO , formerait avec la matrice ae SI une Interface SI/SIO , créant des réglons n /n dans le S i l i -
+
cium. La conductlvlté observée t r a d u i r a i t le chevauchement des réglons n .

23P type
H P type
H
N type
lightly heavily
"compensated" "compensated"

f i g u r e 2 - Les p r é c i p i t é s de s i l i c e amorphe ou de eoeslte sont entourés d'une zone de charge d ' e s -


pace et d'une couche d ' I n v e r s i o n . SI la densité des p r é c i p i t é s est suffisamment élevée, l'ensemble
du matériau présente une conductlvlté de type N.

La spectroscopic d'admlttance puisée a été développée et u t i l i s é e pour déterminer les carac-


t é r i s t i q u e s (énergie d ' I o n i s a t i o n E et section de capture ) des deux é t a t s de charge des donneurs
1 2
thermiques : E|»40 et 96meV e t *5,'0~ et 5,10" ** cm respectivement.

Des etudes ae luminescence ont ete menées para i tel ement à c e i i e décrît>-; précédemment, t i l e s
ont permis de mettre en évidence une nouvelle f a m i l l e de défauts t r è s e f f i c a c e s en luminescence.
Ces expériences ont démontré sans îmblgulté que parallèlement aux donneurs thermiques, d'autres
défauts de basse symétrie mettant en Jeu le Carbone et l'Oxygène se forment après r e c u i t à 450°C
[ 9 j . Un phénomène de d i f f u s i o n accélérée par I r r a d i a t i o n électronique a é t é mis en évidence I 20J.
Ceci montre que le Carbone I n t e r s t i t i e l qui est t r è s mobile su-dessus de la température ambiante
est l'un des éléments fondamentaux dans la formation de ces défauts.
80

p
our les recuits à 600-650*0 (région des nouveaux donneurs), une série de centres donneurs
(E =28-20neV) a été observée dans des matériaux riches en Carbone. L'étude
0 spec i-roscop I que des
complexes multiexcltonlaues a permis de déterminer .a structure électronique du niveau fondamental
(centre donneur, symétrie T^ correction de c e ' I u l e centrale négative) (figure 3 ) . Cette famille de
niveaux jjourralt être un des constituants des nouveaux donneurs.

iaa

m
z
u
\-
z

r
_i

1 I I I | I II I | I I 1 I | II II | I II I | I I I I | I I I I | I I I I | I I I I | I I I I | I I I I | I I I I | I I I I | I I I I |I . ' I |!I I I | I I I I | I I I I |
1080 1012 1884 108S 1088 1090 1892 1094 1096 1098

ENERGY (meV)

Fleure 3 - Spectre de luminescence à T»2K d'un échantillon de silicium CZ recuit à 580'C pendant 56
heures. Les raies A, 8, C, 0 e t E correspondent à la recombinaison d'un exciton dans un complexe à
m»1,2,3,4 ou 5 excitons liés à un nouveau centre donneur X.

2 . 2 . CATHOOOLUMINESCENCE AU VOISINAGE D'UN JOINT DE GRAIN

Des Images de eathodoluml nescence à basse température ont été réalisées pour la première fols
sur du Silicium (figure 4 ) . Une étude sur les Joints de grains dans les bl-crlstaux de Silicium a
démontré le rôle considérable de la structure du Joint sur les recombinaisons radlatlves. Un modèle
faisant appel à la ségrégation sélective d'impuretss (Bore, Carbone) sur le j o i n t a permis d ' e x p l i -
quer qualitativement le contraste du Joint ainsi que ses variations avec la température.

3. ETUDE DES SURFACES DE SILICIUM

A. BRENAC (CEA/CFR), G. CHAUVET (CEA)


Participent également : R. BAPTIST (LETI), M. AZIZAN, T.A. NGUYEN-TAN (Grenoble)

L'étude des surfaces de silicium, des Interfaces 3llIclum-métaI et de la formation des si I I -


dures est menée à l'aide des techniques d'ESCA et de photoémission Inverse.
81

Figure 4 - Cathodoluminescence d'un


bI c r i s t a I de Silicium (E9) mesurée à
IOK.

L ' o b j e c t i f de ces recherches est de connaître la structure électronique des matériaux massifs
e t d'observer ses changements lors de la c o n s t i t u t i o n des Interfaces- Le premier exemple choisi a
été d'observer et comparer par pl.otoémlsslcn d i r e c t e et Inverse les bandes de valence e t de conduc-
t i o n du s i l i c i u m p o l y c r i s t a l I In e t amorphe | 1 4 ] . Dans ce dernier cas, on a observé que la suppres-
sion de ' ' o r d r e à longue distance e n t r a î n a i t la d i s p a r i t i o n de structures dans la densité des états
vides de la bande de conduction ( f l e u r e 5 ) . Toutefois, un c e r t a i n désaccord e x i s t e entre les r é s u l -
t a t s des calculs de s t r u c t u r e de fcaide et la forme de la densité d ' é t a t s observer» expérimentalement
-
pour le p o l y c r i s t a l , qui est bien moins structurée que ce que l'on a t t e n d a i t . C e t e remarque nous a
induit à revoir nos techniques d'élaboration de s i l i c i u m c r i s t a l l i s é in s i t u . Certaines études
concernant la r e c r i s t a l l i s a t i o n dj s i l i c i u m amorphe déposé sous u l t r a - v i d e sur un substrat de Si
MOO) ont alors été entreprises en collaboration avec E. LIGEON, C. PRUNIER (DRFi et « . Oi'PUY,
J.C. VILLEGIER (LETI/CRM) a f i n de mieux cerner les phénomènes de r e c r i s t a l I I s a t l o n et les para-
mètres qui la bloquent (croissance colonnalre de l'amorphe). ° a r a l I element à ces études, t a n t dans
la cadre de la thèse de M. AZIZAN (CNRS) que dans celui des travaux d'analyse de R. 9APTI ST, nous
avons approfondi notre connaissance de l ' é l a b o r a t i o n des S i l l c l u r e s ou d'Interfaces s i Hclun/métal
! 1,13,15]. En p a r t i c u l i e r , les métaux r é f r a c t a l r e s Nb, Mo et actuellement W ont été d&oosés (de la
f r a c t i o n de monocouche à plusieurs monocouches) a f i n de connaître la nature de l ' I n t e r f a c e (réac-
tif, d i f f u s é , abrupt, . . . ) . Ces métaux r é f r a c t a l r e s et leurs s i l l c l u r e s présentent de l ' I n t é r ê t en
microélectronique, du f a i t de leur f a i b l e r é s l s t l v l t é et de leur r e l a t i v e I n s e n s i b i l i t é aux t r a i -
tements thermiques. Il peuvent donc s e r v i r de contact et être Intégrés dans une f i l i è r e technclo-
qlque si l'on s a i t maîtriser les problèmes d'oxydation d i f f u s i o n , s>tc.

Dans le même ordre d'Idée, nous avons étudié les s i l l c l u r e s de nickel N l l ? l , NISI e t M T S12
avec pour o b j e c t i f s 1) de déterminer !a structure électronique tant en dessous du niveau de rerml
qu'au-dessus et de la comparer aux calculs e x i s t a n t s 2) de v é r i f i e r s'il y a v a i t dans certaines
conditions une croissance épltaxlale, ce qui à l'avenir pourrait conduire 3 la fabrication
d'hétérostructures t e l l e s que celles récemment développées au CNEt-Msvlan (Sl-CoSU-Sf ) •
82

Figure 5 : Spectres de photoémîs-


sîon Inverse (E>E ) et d'ESCA-UPS
F

(E<Ep) obtenus sur du Silicium


amorphe et cristallisé, comparés
avec un spectre théorique.

-12 -10 - 8 - 6 - 4 - 2 0 2 4 6
ENERGY(eV relative to E ) p

OBJECTIFS

Les études prochaines porteront essentiellement sur les slllclures de métaux réfractalres
restants (TI.Ta) puis seront orientés vers les terres rares, celles-ci présentant le grand avantage
d'un meilleur contact ohmlque à la jonction métal-semiconducteur.

3.2. DEVaOPPOCNTS INSTRUMENTAUX LIES A LA PH0T0€M!SSI0N INVERSE (IPE)

3.2.1. CANONS A ELECTRONS DE FAI3LE ENERGIE

Dans le cadre de la thèse de A. 3RENAC, un premier canon à électrons de faible énergie (20-
100eV) a été construit ; les électrodes sont Isolées par des billes de saphir ; la cathode à oxyde
de baryum (THOMSON) est équlpotentiel le et à chauffage Indirect (basse température de l'ordre de
900*C, ce qui augmente la résolution à l'émission). Le débit peut atteindre 100 à 200uA dans la
zone ou la charge d'espace Intervient peu, ce qui permet de bien définir le vecteur k des électrons
frappant l'échantillon dans l'expérience IPE. Pou optimiser les caractéristiques, les potentiels
des électrodes sont fournis par des alimentations programmables et pilotées par mlcroordlnateur.
83

Un deuxième canon, fondé sur les mêmes principes électroniques, mais de dimensions beau.oup
plus réduites *s't appel à la microraécanlgue pour sa construction (dimensions hors tout : «S15,
'_60mn) ( v o i r photo sur figure fi). Ces f a i b l e s dimensions permettent une optimisaton de la géométrie
à l'entrée du soectromètre vlv fournissant le spectre des photons IPE.

Figure 6 - Canon a electrons a f a i b l e


tension et f o r t courant ttypiouement 1mA
1-
à 90V) développé pou les études de
photoem^jlon Inverse.

Enfin, une recherche sur les cathodes Intégrées à émission par e f f e t de champ s'est déve-
loppée en collaboration avec le LETI/CES (R. MEYER). Le nombre de pointes émettrlces est de 10.000
pat irnir . ue f o r t s courants ont été observés îîmA 3 30V) ; néanmoins, l ' u t ! I îsatlon Je ces cathodes
pour la photoémission Inverse est conditionnée par l'abaissement de la tension d'émission dont les
paramètres principaux sont la dimension des pointes et la nature du matériau é m l s s i f . Les r e -
cherches se poursuivent en ce gui concerne la s t a b i l i t é de l'émission et la durée de v i e .
6*

3.2.2. MULT I DETECT I ON VUV

A f i n de mesurer le spectre des photons VUV (100 à 1000Â) simultanément sur toutes les lon-
gueurs d'onde, un système de mu 111 detect I on composé de deux galettes de microcanaux associées à une
anode r é s i s t i v e (Surface Science Laboratories, USA) dont les signaux sont t r a i t é s par microordina-
teur APPLE I I , a été mis en oeuvre, ce qui procure un gain du temps d ' a c q u i s i t i o n de l ' o r d r e d'uT
facteur 15 à 30 par rapport à une monodétection. Ce système, associé à notre spectromètre VUV, ncjs
a permis, outre son a p p l i c a t i o n d i r e c t e à la photoémtsslon Inverse, une a p p l i c a t i o n en physique
+ +
atomique. La déexcitation r a d i a t i v e des Ions multlchargés Cr obtenus après c o l l i s i o n de C sur -12
+
a pu ê t r e mesurée jusqu'à des énergies e t des courants t r è s f a i b l e s d'ions C (320eV, 2nA).

L'Importance de la m u l t l d é t e c t i o n nous a conduit à concevoir e t développer un système é l e c -


tronique o r i g i n a l , simple e t peu coûteux (A. 9RENAC et G. CHAUVET) e t à t e s t e r ses performances sur
une anode r é s i s t i v e du commerce (diode gazeuse e x c i t a n t les r a i e s de résonance des gaz r a r e s ) .

Toutefois, l ' u t i l i s a t i o n comme anodes r é s i s t i v e s de matériaux identiques à ceux des pistes de


potentiomètres (SFERNICE, par exemple) nous a été conseillée par l'équipe du laboratoire des c o l l i -
sions atomiques e t moléculaires d'Orsay (MM. OZENNE er RONSIN) e t nous encourage vivement à pour-
suivre ce t r a v a i l , qui d e v r a i t déboucher sur un ensemble complet de multldét&ctlon peu onéreux et
facilement réparable dans un p e t l . laboratoire.

En conclusion, l'ensemble constitué par le canon à électrons et la m u l t l d é t e c t i o n de photons,


entièrement développés dans notre l a b o r a t o i r e , d o i t permettre l'étude expérimentale de la s t r u c t u r e
*' bande E(k) des é t a t s Inoccupés dans la gamme VUV (100 à lOOOA).

3.2.3. TRANSFERT DE TECHNOLOGIE

Le développement des monochromateurs VUV ians notre l a b o r a t o i r e a conduit à un t r a n s f e r t de


technologie entre le CEA e t la Société LES LUMINY. Six exemplaires ont été commandés pour le d i a g -
r
nostic du plasma sur TORE SUPRA (Cada ache) et des pourparlers sont en cours pour d'autres exem-
p l a i r e s destinés à la photoémission Inverse.

4 . LES SEMICONDUCTEURS COMPOSES - PROPRIETES ELECTRONIQUES ET MAGNETIQUES DES DEFAUTS

J . SITTEBIERRE (CEA/CFR), R. COX (CNRS), J.M. FRANCOU Oème c y c l e ) , J.L. PAUTRAT (CEA), R. PICARD
(CEA), K. SAMINADAYAR (USMG), H. ZELSMANN (USMG), J . DAVIES (CEA/CTE), U. KAUFMANN (CEA/CTE),
B.MONEMAR (CEA/CTE)

4 . 1 . ETUOE DES ACCEPTEURS DANS CdTe

La détermination dé la nature et des rïîvôdux associés à l'ensemble des accepteurs dans CdTe a
été menée à son ferme | 2 | . En p a r t i c u l i e r , la symétrie des accepteurs L l et Na a été étudiée en
spectroscopic Zeeman [ 3 ] ainsi que la détermination des paramètres de bande de la bande de valence
[4] et l'étude en Infrarouge des spectres de phonons de ce c r i s t a l lî] (en collaboration avec
H. ZELSMANN). Une omparalson a pu être f a i t e sur le jompor foment des accepteurs ins CdTe et ZnTe
(précédemment étudié i 6 J ) , montrant que ces deux cristaux sont t r è s comparâtes alors que les
largeurs de bandes I n t e r d i t e s sont assez d i f f é r e n t e s ( f i g u r e 7 ) .
85

30Or-
Au CdTe
JS ZnTe
250-
i-
150f -
Agf* Figure 7 - Niveaux d'énergie des accep-
teurs repérés par rapport à la bande de
As
100- i valence» On a représenté le niveau fon-
EM Li Na p is | damental (1s) et les niveaux excités
i i N i
> ,c— .
9 1S-
g 50 | (2s,3s). La position de ces niveaux est
J. peu affectée par la largeur de la bande
interdite qui va de 1,6eV pour CdTe à
2,4eV pour ZnTe.
20 :2s

I 10f- 3S'
3S
A u
Ag Cu p As
EM Li Na

4 . 2 . ETUDE DES DONNEURS DANS CdTe [ 7 , 1 7 ]

Cette étude, ceaucoup plus d é l i c a t e , a consisté d'abord à i d e n t i f i e r les donneurs n a t i f s qui


apparaissent dans des cristaux stoechtométrlques ou riches en T e l l u r e , soumis à des traitements
thermiques sous atmosphère neutre ou sous pression de Cd ou de Te. Mous avons ensuite procédé à des
d i f f u s i o n s thermiques et à des Implantations Ioniques d'Impuretés donatrices s u b s t i t u t i o n n e l l e s . La
difficulté réside Ici dans le très f a i b l e écart entre les énergies d ' I o n i s a t i o n des d i f f é r e n t s
donneurs (de l ' o r d r e de ImeV). La spectroscopic de luminescence en haute r é s o l u t i o n et l'étude des
r a i e s de t r a n s i t i o n à deux électrons en p a r t i c u l i e r ont permis de déterminer les énergies d ' i o n i s a -
t i o n E| de six donneurs e t d'en I d e n t i f i e r trois ( I n , Ga et C l ) . Les valeurs de E| s'étendent
de 13,7 à 14,8meV e t les énergies de l o c a l i s a t i o n des excitons sur ces donneurs ont aussi été mesu-
rées. Dans certains cas ( é c h a n t i l l o n s dopés lors de la croissance ou traitement thermique sous une
t r è s f a i b l e pression de Cd) l'étude en Résonance Paramagnetlque Electronique a aussi été f a i t e . La
technique de luminescence et les r é s u l t a t s connus sur les donneurs dans CdTe ont permis d'étudier
e t de caractériser des couches CdTe obtenues en é p l t a x l e ?ar j e t moléculaire sur des substrats InSfc
(en collaboration avec le LETI ) ( f l g u r » fl) I "?3 j -

L'ensemble de ces r é s u l t a t s [ 3 4 ] a permis de progresser dans la compréhension du phénomène


d'autocompensatlon dans ce c r i s t a l . En p a r t i c u l i e r , nous avons mis en évidence, lors de la d i f f u -
sion de donneurs, la formation quasi systématique de complexes du type centre A, associés à une
oande large, centrée autour de 1,4eV, observée en luminescence. Le problème plus général de la
conversion au type N des composés I I . V I à base de Te a pu ê t r e approfondi I 22 j .
86

(•v) 1.5 8 5 1.583 1581

TET line»

-r- r »"

A, Gallium
C!j I ndiutn
Figure 8 : Spectres partiels de photo-
E^ Chlorine
luminescence obtenus sur CdTe à 1.8K.
Cette partie du spectre montre les raies
à deux électrons caractéristiques des
donneurs présents dans le matériau. Elle
permet d'Identifier les ionneurs asso-
ciés au Gallium, à I'Indium et au
Chlore.

78.15 7825 7835 7845

wa v s I en g f h (Â)

4 . 2 . ETUDES DE DEFAUTS PAR RPE

Les centres donneurs et accepteurs et les centres profonds sont étudiés par deux techniques
de résonance paramagnétlque électronique (RPF) :
• la resonance paramagnétlque électronique classique,
• la détection optique de la RPE, appelée RfOO (résonance magnétique détectée optiquement).

La première technique s'applique aux centres paramagnetiques dans leur é t a t fondamental, la


deuxième à des é t a t s e x c i t é s luminescents.

4 . 2 . 1 . RPE CLASSIQUE

La RPE est u t i l i s é e pour é t u d i e r des monocristaux de GaAs fabriqués par une équpe du LETi qui
développe des procédés de production de Ga^s semi-Isolant pour l ' I n d u s t r i e microélectronique. Le
but p r i n c i p a l de notre étude est d'essayer d ' I d e n t i f i e r les défauts qui Introduisent un niveau au
m i l i e u de la bande I n t e r d i t e appelée "niveau EL2". Ce niveau compense les Impuretés acceptrices et
rend le c r i s t a l semi-Isolant.
87

Trois tvpes de spectre sont observés par RPE à 4-20K. Deux ne sont pas encore I d e n t i f i é s , le
troisième correspond à un défaut " a n t i - s i t e " , un atome d'atsenic sur s i t e g a l l i u m . La concentration
de centres a n t i - s i t e s augmente avec la c o n c e n t r a t o r d'accepteurs (Zn,C). D'autre p a r t , la concen-
t r a t i o n d ' a n t l - s l t e s e s t t r è s élevée dans les cristaux t i r é s de bains riches en arsenic. Ces r é s u l -
t a t s , corrélés à ceux des mesures électriques effectuées au LETI sur les mêmes é c h a n t i l l o n s , sug-
gèrent fortement que EL2 est un niveau du défaut a n t i - s i t e .

4 . 2 . 2 . RESONANCE MAGNETIQUE DETECTEE OPTIQUEMENT

Les expériences de RMOO, effectuées sur des semiconducteurs excités par un faisceau iaser,
concernent deux classes principales de phénomènes r a d l a t i f s :
• la reccmblnalson é l e c t r o n - t r o u l n t e r - c e n t r e , notamment la recombinaison donneui—accepteur,
• la désexettation d ' é t a t s t r i p l e t s de défauts et d'Impuretés.

Dans les deux cas, puisque la p r o b a b i l i t é d'émission dépend de l ' o r i e n t a t i o n r e l a t i v e des


spins dans l ' é t a t e x c i t é , on peut détecter la RPE de ces états ( t r a n s i t i o n s Induites par une onde
hyperfréquence) en mesurant l ' I n t e n s i t é de la luminescence.

4 . 2 . 2 . 1 . RECOMBINAI SON INTER-CENTRE

L ' a p p l i c a t i o n de la RWO à la recombinaison D-A permet d ' é t u d i e r d'une part les donneurs et
accepteurs en t a n t que centres (presque) Isolés e t , d'autre p a r t , les Interactions entre ces deux
types de centre.

Par exemple, on a i d e n t i f i é de c e t t e manière deux nouveaux accepteurs dans ZnTe, qui sont
Impliques dans des bandes d'émission donneur-accepteur [ 2 5 ] . A la dl fference des accepteurs usuels
( L i , Cu, P, e t c . ) , qui sont de symétrie cubique dans ce composé, ces deux accepteurs sont de basse
symétrie. L'un (que nous appelons A)+ 9 S t trigonal, l'autre (centre A)
m possède la symétrie
m i r o i r . Nous déduisons que ces centres sont constitués o'un accepteur double, p a r t i e l l e m e n t compen-
sé par un donneur proche v o i s i n (Cl ou Al dans A + f A^ respectivement). La position du donneur
détermine le type de symétrie.

Les spectres de RMOO obtenu par l ' I n t e r m é d i a i r e de la recombinaison donneui—accepteur sont


dédoublés par I ' in+eractlon d'échange é l e c t r o n - t r o u . Ceci a permis d ' e f f e c t u e r les premières me-
sures de c e t t e Interaction en fonction de la séparation rg^ entre les deux centres l26|.
Cette étude a été effectuée sur un c r i s t a l de CdS, pour des distances r ^ s'étendant de 30 à
lOOA ( f i g u r e 9).

La fonction d'onde de l'accepteur étant t r è s compacte, ce graphique f o u r n i t une v é r i t a b l e


carte de !a variation de la fonction d'onde de l'électron donneur. Les distances explorées
s'étendent de 1 à 3 f o l s le rayon de Bohr. A l ' a i d e d'une théorie de type Heltler-London, une l i a i -
son a été établie ertre l'Interaction d'échange donnée—accepteur et l'Interaction d'échange
é l e c t r o n - t r o u dans l ' e x c l t o n libre.

Les études de RWO ont également perml* de mettre en évidence un nouveau type de recomblnal-
son r a d i a t i v e Inter-centre : une recombinaison donneur peu profond-donneur profond. Ce phénomène a
été I d e n t i f i é dans des échantillons de CdTe dopés avec Pb et Ge, Impuretés qui sont des donneurs
88

1 --
•- i o

\
exciton
\
.1 + \

A
+ AB
*.\
(T)
(meV) %
\
.01
\ + .l

>

001--
V
S i.oi
\

H 1 h

s e p a r a t l on d-a (nm)

figure 9 - Interaction d'échange entre un donneur neutre 0 et un accepteur neutre A dans CdS en
fonction de la distante entre ces deux centres. Echelle de gauche : dédoublement A(meV) du niveau
u
Cr,A en eh? p nul. Echelle de droite : dédoublement AB (Tesla) d'une raie dans le spectre 3M30
balayé en champ. Ces échelles sont logarithmiques. Lorsque la distance diminue, I'Interaction croît
exponentiellement, puis elle tend vers la limite constituée par l'Interaction d'échange dans un
exclton libre (0,2meV).

profonds. Des photons sont émis lorsque un électron transite par effet tunnel entre un niveau don-
neur peu profond et le niveau profond Pb ou Ge (les raies de RfCO correspondent au donneur oeu
profond neutre 0 et au donneur profond Ionisé Pb*, G e ) . +

L'énergie de cette émission 0-0 a été reliée à l'énergie d'Ionisation des donneurs Pb et Ge
en collaboration avec des collègues autrichiens et allemands [l9j.

4.2.2.2. ETAT3 TRIPLETS EXCITES

Le; centres responsables d'une luminescence rouge bien connue de CdS "pur" ont été Identifiés
par RM30 [loJ. Ce sont des excitons triplets (spin S»1) piégés par des c mplexes CuD, où 0 est un
donneur peu profond. Huit spectres distincts de R W O , correspondant à différentes configurations
89

géométriques de ce complexe, ont été oOservés e t i n t e r p r é t é s . Dans tous les cas, l ' é t a t t r i p l e t est
constitué d'un é l e c t r c dans une o r b i t e de grand rayon e t d'un t . ou l o c a l i s é dans les o r b i t a l e s 3d
du c u ' v r e . On a montré comment les paramètres de I'HamlItonien de spin de cet é t a t S=1 sont l i é s à
ceux de ses deux constituants S - l / 2 , l ' é l e c t r o n et le t r o u piégés.

5 . SILICIUM AMORPHE HYDROGENE

Les études du s i l i c i u m amorphe hydrogéné ont porié d'une part sur les propriétés élec-
troniques, d'autre part sur sa structure au niveau atomique.

5 . 1 . ETUDES DES PROPRIETES ELECTRONIQUES

A. HERVE (C£A>
En collaboration avec : A. CHENEVAS-PAULE ( L E T I ) j . F. 30ULITR0P (CorbevlI le)

Les études sur la structure électronique de ce matériau s ' I n s c r i v e n t dans l'axe de recherche
d é f i n i en 1980, c'est-àf-dlre comprendre l ' I n f l u e n c e du désordre atomique sur les propriétés des
porteurs : degré de l o c a l i s a t i o n , m o b i l i t é , mode de pléçeage, processus de recombl.nalson et durée
de v i e . . .

Nos derniers travaux ont porté sur l'étude par RPE des porteurs métastables créés par un
puise lumineux [ 2 7 j . Ces porteurs ont une durée de v i e pouvant a l l e r de quelques nanosecondes à
plusieurs heures à 150K. Contrairement aux autres méthodes u t i l i s é e s (photoluminescence ou photo-
conductlvlté stimulée par Infrarouge, courants thermostimules) qui étudient les porteurs quand i l s
se dépiègent ou se recombinent, la RPE photostlmulée étudie les porteurs quand I l s sont piégés et
permet de les I d e n t i f i e r grâce à leurs spectre de résonance.

Les expériences faltos onï consisté à suivre l ' é v o l u t i o n du signal métastable de résonance en
fonction de ia température ou sous l'action d'un rayonnement Infrarouge. Les r é s u l t a t s sont en
accords avec le modèle de recombinaison de paires distantes aux temps longs, pourvu aue le méca-
nisme s o i t dominé par la d i f f u s i o n des trous ; d ' a u t r e part, le mécanisme d'absorption I n d u i t e est
confirmé comme étant dû aux trous ; e n f i n . Il est montré que l ' é t a t de charge nC?atlf de la l i a i s o n
pendante dans a-SI-H est l o c a l i s é à environ 0,6eV de la bande de conduction.

5 . 2 . ETUDES PAR RMN OU SILICIUM AMORPHE HYDROGÈNE

S. LAMOTTE (CEA)
En collaboration avec : A. CHENEVAS-PAULE (LETI)

La RMN du proton constitue un t r è s bon moyen d'étude de la structure du s i l i c i u m amorphe


hydrogéné (SI-a-H). Les spectres obtenus classiquement apparaissent comme la s u p e r s I t Ion de deux
r a l î s : une r a i e large, r e l a t i v e à des paquets de protons l i é s au s i l i c i u m et proches les uns des
autres, et une r a i e d i t e f i n e qui a été attribuée à des protons dilués dans la matrice amorphe. Les
etudes effectuées précédemment par haute resolution du SI dans le SI-a-H nous ont conduit a
mettre au point une méthode de haute résolution du proton par la r o t a t i o n de l ' é c h a n t i l l o n à
l'angle magique, méthode qui a fourni des renseignements t o u t à f a i t Inédits | 1 2 j . Cette méthode
n'a pas d'Influence sur la raie large mais e l l e permet au c o n t r a i r e d ' a f f i n e r et donc d'examiner de
manière spécifique en haute résolution le contenu de la r a i e d i t e f i n e , sa résolution étant accrue
90

d'un facteur de 5 a 30 s^'o^ !a nature des raies révélées»

Grâce à cette méthode, Il a été possible de montrer, dans une série d'échantillons faits par
pulvérisation réactive que la raie dite "fine" est en fait composite. On distingue —par leurs dé-
placements chimiques différents— deux groupes de protons : ceux appartenant à des liaisons Si-H
dilués dans la matrice de si Ileum amorphe et ceux qui sont sous forme d'hydrogène moléculaire
(figure 10). Ces molécules apparaissent comme contenues sous haute pression dans des mlcrocavltés
Internes dans le St-a-H. Cette Identification directe de l'hydrogène moléculaire Hj par SMN '121 a
été l'objet de nombreuses discussions. Mais elle est maintenant admise | 30 J ; el le a été en parti-
culier confirmée depuis par d'autres méthodes : calorlmétrle de 0,3 à 1K, Infrarouge et RMN du
proton et du deuter I um à 1, 5K.

Figure 10 - Spectre du proton en rotation à l'angle


a) spectre de la raie "fine" résolue (avec des bandes
latérales de rotation)
b) spectre Identique à échelle réduite
c) reconstitution théorique de b ) , montrant les deux
raies superposées et centrées sur des valeurs de
déplacements chimiques différentes.

4.5ppm^|
P
i'1

5.1ppm^[ i
%
• • ' • ' ' \

Pour tester la généralité de nos conclusions, nous avons examiné des échantillons de SI-a-H
élaborés par d'autres méthodes (décomposition du Sllane en décharge). Ils montrent une concentra-
tion en Hj beaucoup plus faible [ 2 8 , 3 1 ] . Cependant, l'étude du recuit de ces échantillons entre 400
et 550*C montre la présence de quantités croissantes rt Hj occlus dans le matériau. La méthode
permet de suivre sa formation et son accumulation, sa concentration culminant vers 500'C.
91

PERSPECTIVES

Le orécédent raoport soulignait combien les études sur les semiconducteurs au DRF-G dépen-
daient des fabricants du matériau. Cette situation est souvent rendue très viable grâce à l ' i n s t a u -
ration des col labora+ions étroites av»c le LETI pour le GaAs, les bîcristaux de Silicium, le CdTe
massif ou epitaxique. Il y a également un cas de collaboration contractuelle satisfaisante (Air
Liquide).

L'activité des physiciens au QRF-G pour la préparation de leurs échantillons consiste donc
encore en la transformation par recuit. Implantation, I r r a d i a t i o n . . . d'un c r i s t a l élaboré a i l l e u r s .

Cette situation va cependant évoluer puisque la décision a été prise d ' I n s t a l l e r au ORF-G un
bâti d'EpItaxie par Jets Moléculaires. Les moyens de cette opération sont fournis par le DRF-G, le
CNRS e t le LETI ainsi que des partenaires extérieurs.

L'appareillage sera Installé au ORF-G, sans doute dès l'été 1986. I l sera mis en oeuvre par .
une équipe mixte CEA/OIRS de physiciens e t d'Ingénieurs.

Le programme de travail portera Initialement sur la fabrication de coucnes et d'hétéro-


structures Cd Hg Te et Cd Wn Te.

Les matériaux produits seront- étudié- à l'aide des différents moyens d'Investigation exis-
tants mais c'est toute une physique des systèmes bldimenslonnels et des superrésesux qui va pro-
gressivement être mise en place.

PUBLICATIONS

1 M. AZIZAN, R. BAPTIST, G. CHAUVET and T . A . NGUYEN TAN


Inverse photoemlsslon study of Nickel si 11cIdes
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Electrical and o p t i c a l p r o p e r t i e s of Au In CdTe
J. Appl. Phys. 5 6 , 2241 (1984)

3 E. MOLVA, LE SI OANG
Magnetooptlcal study 3f LI and Na acceptor bound e x c i t o n s In CdTe
Phys. Rev. B 32, 1156 (1985)

4 G. MILCHBERG, K. SAMINAOAYAR, E. MOLVA, H.R. ZELSMANN


Optical determination of the valence-band parameters in CdTe
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5 G. MILCHBERG, K. SAMINAOAYAR, E. MOLVA, H.R. ZELSMANN


far Infrared spectrum of CdTe. Identification of some two phonons transitions
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92

6 E. MOLVA, J.L. PAUTRAT. K. SAM|NAOAYAR, G. MILCHBERG and N. MAGNEA


Acceptor states In CdTe and comparison with ZnTe
»hys. Rev. 3 ^ 0 , 3344 (1984)

7 K. SAMINAOfYAt?, 9 . GALLAND, E. MDLVA


E l e c t r o n Paramagnetic Resonance studies cf C h l o r i n e - , Indium-, and Alumtnlum-doped CdTe
S o l i d S t a t e Comrn. ^ 9 , 627 (1984)

8 N. MAGNEA, A. LAZRAK and J . L . PAUTRAT


Luminescence of carbon and oxygen related complexes In annealed silicon
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9 J . L . PAUTRAT
Pulsed admittance spectroscopy
J . A p p l . Phys. ^ 6 , 352 (1985)

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O p t i c a l l y detected magnetic resonance of the t r i p l e t s t a t e of c o p p e r - c e n t e r donor p a i r s In CdS
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S. SKOLNICK
A genuine n e u t r a l double acceptor In a I I . V I semiconductor (SITe) In ZnTe
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High resolution proton NMR in amorphous SI:H spectroscopic direct observation of molecular
Hydrogen and re Interprétât Ion of the narrow line
Phys. Rev. Lett. ?i> 576 (1984)

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Reactive Nb/SI (111) Interfaces studied by electron spectroscopy
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Interfaces formed by evaporation of SI on NI and Mo surfaces
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Inverse and direct photoemisslon experiments (UV range) of the SI/NI Interface
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Identification of shallow donors In CdTe
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18 K. SAMINADAYAR, J . L . PAUTRAT, A. LAZRAK


Spectroscopic Investigation of thermally Induced donors In *ne 400-800'C range In Silicon
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Radiation accelerated formation of oxygen and carbon Isolated complexes In Silicon
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Evidence for a double acceptor bound exclton on a I!.VI compound
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Donors and acceptors In Tellurium compounds. The problem of doping and self compensation
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23 J.M. FRANCOU, K. SAMINADAYAR, J.L. PAUTRAT, J.P. GAILLARD, A. MILLION, C. FONTAINE


Luminescence characterization of residual Impurities In CdTe grown by molecular beam epitaxy
II.VI Int. Conf., Aussols (France), 1985 et J. Cryst. Growth _72, 220 (1985)

24 K. SAMINADAYAR, J.M. FRANCOU, J.L. PAUTRAT


EPR and photoluminescence studies of CdTe:CI crystals submitted to heat treatment
II.VI Int. Conf., Aussols (France), 1985 et J. Cryst. Growth 72, 220 (1985)

25 J. 8ITTEBIERRE, R.T. COX, and K. SAMINADAYAR


Optically detected magnetic resonance study of low symmetry acceptors In ZnTe crystals
I I.VI Int. Conf., Aussols (France), 1985 et J. Cryst. Growth 72, 220 (1985)

26 R.T. COX, J.J. DAVIES, R. PICARD


Optically detected magnetic resonance studies of donor-acceptor exchange Interactions In 11.VI
semiconductors
17th Int. Conf. on Physics of Semiconductors, San Francisco (USA), 1984

27 F. B0ULITR0P, J- DIjON, D.J. DUNSTAN, and A. HERVE


ESR study of metastable carriers In hydrogenated amorphous silicon
17th Int. Conf. on Physics of Semiconductors, San Francisco (USA), 1984

28 8. LAMDTTE
Direct spectroscopic observation of molecular hydrogen by high resolution proton NMR and a
re InterpretatIon of the proton NMR spectra for amorphous SI:H
MSS Europe Meeting, Strasbourg (France), 1984

29 8. LAMOTTE, A. CHENEVAS-PAULE
High resolution NMR studies of different hydrogen sites In amorphous hydrogenated silicon
k
3rd I n t . Conf. on t •• Structure of non-cryst. materials, Grenoble (France), 1985

30 8. LAMOTTE
States of Bonded Hydrogen In a-SI:H
1ttn i n t . Con-*, on Amorphous and Liquid Semiconductors, Rome ( I t a l i e ) , I985
94

3t 9 . LAMOTTt, ana A. CHENEVAS-PAOL£


Structure of a-Si:H : infonr.aTlons deduced from magic angle spinning Proton fVH
Mato Advanced Study Institute on Amorphous Hydrides, Rhodes (Grèce), '985

THESES

32 A. LAZRAK
Etude par photoluminescence des centres associés à l'oxygène et au carbone dans le silicium
Thèse de 3ème cycle (1984)

33 C PRUNIER
Aitiorphisatton par Implantation et recrfstal I Isatlon du silicium
Thèse de Oocteui—Ingénieur (1985)

34 J.M. FRANCOU
Etude et Identification des donneurs dans CdTe
Nouvelle thèse (1985)
99

THEMES

• Etwda stractarala d» cosar das dislocations «t das Joints 4s grains « m las satarlar:;
• Précipitation das laparstâa : Intarfaca «t formation
• Straetvras ds potttas parti art as
• Strvctvro ds la profil ns nanti m i r a a* la «assis at ds ricapfnr ds l'acâtyldiof Ina
• Ordra local par EWFS : aaorphai aStall tosas, porphyrin» ds Tltaaa t* cl «stars far-sosf ra
• Strattaro ds l's-asytasa ds pnermm ds porc
• Stmctaro das usraalaaai ds typa nltmrô

MOTS CLES

• Datants
• Dislocations
• Joints ds grains
• Précipitas
• Si: I d a *
• Garaanfw»
• Rsenptaur ds I «Acatylchol U
•Ordra local
• a-analysa
• Caraalqaa ds typa nltmro

TECHNIQUES UTILISEES

* Mfcrosoeplo Slactrenlosa - Cryoalcroscopfa at havta rasolwtlon


• T r a i t a s * * «t sfavlstfon d'Isaos
•OfMFS
• Diffraction X
* Diffraction d» naîtrons t tsapa ds vol at nultlcoaptaur
m

CHERCHEURS TECHNICIENS

iJL. BILLARD CEA/W») C. BOUVIER (CEA/S)

N. BELAKHOVSKY (CEA/S) A. CIPREUI (CEA/S)

A. BOURRET (CEA/S) CI». CLOSSE (CEA/S)


A. BRISSON (CEA/S) J. MOULIN (CEA/S)
6. BUISSON «CEA/S) C. BOUCHON (CEA/S)
E. OUEE (CEA/S)

H. a KAJBADJI (CEA/stagUIr* S)

t. JORDAMW (CNRS4CH)
U LAU3IER «CEA/S)
f. MERDRIOMC (CEA/DRF)

M. H» wLY (CEA/S)
J.M. KNISSOX (CEA/S)
e. RENAUD (CCAATft S)

E. NOUMULT (CEA/S)
0. ROULT (CEA/S)
P. TERBCH (CNJRS«RCM)
i. THIBAUT-CESSEAUX (CNRS.S)
(U»*« Mwe (CEA/S)
97

Les études de structures sont -nenées à l ' a i d e de ' r o i s techniques : l a mtcroscoo'* ero-
tique, l a d e t r a c t i o n et d i f f u s i o n a» ravons X et i a d i f f r a c t i o n des neutrons- En plus de leur
u t i l i s a t i o n pour les études proores des éouloes du Service de °*>vslque, les aooarel! I ages 'ion* tous
disposons sont largement u t i l i s é s par d'autres laboratoires.

En mlçroscooie électronique, deux o r i e n t a t i o n s différentes sont ooursulvies- La première


résul*» d'une ~ompétence bien assise maintenant et au! u t i l i s e l ' I m a g e r i e à très haute r é s o l u t i o n
oour l ' é t u d e atomlaue des défauts dans les structures c r i s t a l l i n e s . Le; études qui sortent en majc-
r l t é sur des r a t é r l a u x semiconducteurs sont menées en c o l l a b o r a t i o n avec des l a b o r a t o i r e s à voca-
t i o n olus aopl Iguée (LETI, CNET, Thomson) et s ' I n t è g r e n t dans des actions concertées au plan n a t i o -
nal, notamment avec l e CNRS. L ' a c g u l s l t f o n récente d'un mlcroscooe à 400KeV d e v r a i t o r i e n t e r une
p a r t i e des études sur d'aut-es matériaux, en oarticul 1er les métaux e t les a l l i a g e s . La seconde
o r i e n t a t i o n est beeucouo plus récente e t concerne la s t r u c t u r e des protéines. La technique de crvo-
mlcroscople mise en œuvre oar l ' u n des chercheurs l o r s d'un séjour de longue durée aux MÇA va ê+re
déveloooée. Cette technique oermet de oréserver les objets bloloqlques e t d ' a t t e i n d r e une r é s o l u -
t i o n de 15 à 20Â..

Dans l e domaine des ravons X, les études oortent sur l a s t r u c t u r e des protéines et les expé-
riences de l a b o r a t o i r e sont complétées oar des mesures au L'JRE a f i n d'améliorer ' a r é s o l u t i o n . Les
r é s u l t a t s sont exololtés sur une nouvelle console qraohlque 3-0 acquise deouls quelques mois, l e
o l u s . durant l'année écoulée, nous avons développé notre e f f o r t sour l ' a c q u i s i t i o n d'une meilleur
m a î t r i s e t a n t des techniques ohystques (EXAFS, X rasants) qu'au niveau des aooarell I aqes (détec-
teurs essentiellement) dans 1 * domaine des X durs. 'Jne o e t l t e équtoe en cours de c o n s t i t u t i o n se
s p é c i a l i s e dans la technique EXAFS et collabore déjà avec d'autres équloes du DRF-G. L ' o b j e c t i f
étant olen évidemment de se oréoarer à l a venue de I 'ES**'.

La d i f f r a c t i o n des neutrons est essentiellement u t i l i s é e oour l'étude des céramiques diffi-


c i l e s à é t u d i e r aux ravons X.

1 . ETUDE OS LA STRUCTURE PCS JOINTS DE GRAINS DANS LES SEMICON0UCTEURS

C e t t e étude s t r u c t u r a l e des j o i n t s de grains dans les semiconducteurs se f a i t dans l e cadre


d'une SCP "SI p o l y e r l s t a l I I n " en vue des appl [cations aux ahotoolles. E l l e comprend deux parties :
l ' u n e consacrée à une étude approfondie des b l c r l s t a u x de Germanium et dont l e but est de oréclser
la s t r u c t u r e atomique de j o i n t s très différents, l ' a u t r e consacrée au S i l i c i u m vise à étudier
l ' e f f e t du j o i n t sur la propagation des d i s l o c a t i o n s .

1.1. B1CR1STAUX DE GERMANIUM

A. 90URRET (CEA), J . L . BILLARD (CEA)


En c o l l a b o r a t i o n avec : J . J . PACMANN (Grenoble)

Sur le Germanium, plusieurs nouveaux j o i n t s de f o r t e énergie ont été étudiés oar mlcroscople
électronique haute r é s o l u t i o n , en p a r t i c u l i e r E»M, E«27 et (211)£*3. Les points acquis récemment
concernent essentiellement :
• l a p r o p o s i t i o n de nouveaux modèles atomiques précis pour E«11 »t (211)!\*3. Ces j o i n t s périodiques
possèdent la p a r t i c u l a r i t é d'avoir une " s u r s t r u c t u r e " due à des reconstructions dans le DI an du
96

j o i n t qui ont pour e f f e t de doubler les a é r t o d l c i t é s par raooort au réseau de coïncidence. Les
énergies calculées d'aorès ces modèles ont confirmé l e u r s t a b i l i t é .

• l'étude des défauts dans l ' a r r a n g e w n t 20 périodique du ol an du j o i n t , "es défauts présentent .jne
I«mense variété dont nous commençons seulement à e n t r e v o i r l a richesse.

• une rremlère synthèse des r é s u l t a t s expérimentaux acquis montre qu'un j o i n t peut se b â t i r à sai—
tir d'unités s t r u c t u r a l e s en nombre Imoor+ant «sis I tml+é. Oe p l u s , c ' e s t \ , présence de défauts
I Inéafres ou oonctuels dans les j o i n t s au! doit jouer un r ô l e Imoortant sur 'es propriétés é l e c -
t r i q u e s du j o i n t , e t non pas ! e j o i n t en t a n t que t e l . O'où 1 * Imoortance d'étudier l e s défauts
autant que l e j o i n t l u i men». E n f i n , l a notion de reconstruction des l i a i s o n s perturbées au j o i n t
joue un r ô l e orlmordlal dans les semiconducteurs tétracoordonnés. Le doublement de oêrïode qui en
r é s u l t e souvent a oermls de mettre en évidence our la orenlère f o l s «lue c e t t e reconstruction e x i s t e
reelle^ontm

t.2. ETUDE OC LA STRUCTURE OU JOINT OC GRAIN SYMETRIQUE E*9 OANS LE S I L I C I U M

« . a «AJPAJI (CEA/staqlalre), J . "^IBAilLT-OfSSEAUX (c*R$î


En collaboration avec : A. GEORGES (Nancy)

On a obtenu par MEHR les imaqes du j o i n t symétrique r=o, dans l e SU tclum. 3es modèles de
positions des atomes de SI dans l e j o i n t ont été obtenus à par-Mr de modèles qéométrlques soumis à
un calcul de r e l a x a t i o n atomicue. La comparaison entre les mlcro"r«ohies et tes fmaoes simulées à
I 'ordinateur a conduit aux conclusions suivantes :

I * le modèle de J o i n t E=9 se raoorochant l e plus de celui observa correspond à c e l u i qui a une


énergie minimum ( r o t a t i o n de 38.94 DIUS une t r a n s l a t i o n p a r a l l è l e lu j o i n t ) .

2* des différences de positions des atomes au coeur du j o i n t entre modèle et observation subsistent
cependant ( f l g . l ) .

1 . 2 . 1 . OBSERVATION OU MEME JOINT RECUIT (750*Ç/2h)

La microscopic classloue de ces échantillons a révélé l a orésence de précipités sur l e j o i n t


qui n ' e x i s t a i e n t pas avant les r e c u i t s . On peut avancer 1'hyoo*hèse que ce sont des Impuretés de
matrice (oxygène, carbone ou même des métaux) qui ont p r é c i p i t é sur des centres de nueléatlon e x i s -
tant dans l e j o i n t (flg.2).

1.2.2. INTERACTION DISLOCATION / JOINT HE GRAIN 7.*<ï

Le but de cette étude e s t de déterminer les mécanismes de traversée du j o i n t par des d i s l o c a -


t i o n s ou leur pénétration dans l e j o i n t après une f a i b l e déformation du b t e r t s t a l . La mlcroqraohle
haute r é s o l u t i o n montre le r é s u l t a t de l ' I n t e r a c t i o n dlsl o c a t l o n - j o l n t r é s u l t a n t en une marche et
une d i s l o c a t i o n dans l e j o i n t ( f l g . 3 ) . Une étude plus d é t a i l l é e permettra de déterminer la hauteur
de la marche et l e vecteur de Burgers des d i s l o c a t i o n s .
99

% ' »

* *M*V
* ». .* m *

1 * # •

c l,
F'Jure ' - Joîn* «Je grains "!^> rfans l » S i l i - l u m : f»l •"It'—;<3f"ao ie, ' b l '"aoe si«ul<

3
-tqurg 2 - r é c î o l * e s sur
un j o l i * aorès recuit à
7
50*~ oenrlant 2 ^<>vr~s

c
Inure 3 - "esul t ^ * l'une
I n f « r ? c * Ion Joint-
d'slocatlon fa) disloca-
t i o n seule <b) une marche
et la dislocation asso-
ciée
too

1.3. STRUCTURE MACIEE DE LA COESITE (SIC^)

«. 90U9PET (CEA)
En c o l l a b o r a t i o n avec : E. HINZE (Bonn), H.D. HOCHHEIMER ( S t u t t g a r t )

Cette étude f a i t s u i t e à I 'observation de la phase " c o e s i t e " dans les p r é c i p i t é s d'oxyde du


Si-Czochralskl obtenus par traitement thermique- La détermine*lor> de l ' o r i e n t a t i o n exacte des p r é -
c i p i t é s et de leur nature a été confirmee par c e t t e etude f a i t e sur des c r i s t a u x synthétiques de
coesite obtenus dans l e M P I / S t u t t g a r t . Ces cristaux synthétiques comportent des macles J u s q u ' I c i
Insoupçonnées- Leur s t r u c t u r e a été déterminée par mlcroscople électronique haute resolution :
c'est une made Incohérente d'un» o p e r a t i c , classique de macl age de la coesite. La présence de
c e t t e made explique l e s désaccords persistants sur les paramètres c r i s t a l l i n s exacts déterminés
par rayons X dans les p u b l i c a t i o n s .

2 . HICWOCRISTAUX

2 . 1 . PRECIPITATION DE L'HYDROGENE DANS LE TITANE

«. 80URPET (CEA)
En c o l l a b o r a t i o n avec : A. LASALMONIE, S. NAKA (Paris)

Le mécanisme de formation des p r é c i p i t é s d'hydrure de Titane a été précisé à une r é s o l u t i o n


atomiaue par mlcroscople électronique haute r é s o l u t i o n . Le Titane contient en e f f e t de I'hydroqène
en sursaturation aul p r é c i p i t e au voisinage de 50*C formant une phase quadratique d'hydrure TIH. Au
cours de c e t t e p r é c i p i t a t i o n , Il y a une v a r i a t i o n de volume notable. Le mécanisme atomique est
v i s i b l e directement : à l ' I n t e r f a c e TI-TJH, un cran associé à une d i s l o c a t i o n se déplace en permet-
tant aux atomes de TI de se mettre en bonne o o s t t l o n pour recevoir l'hydrogène qui a r r i v e par d i f -
fusion. C'est la première fols qu'un mécanisme de p r é c i p i t a t i o n est ainsi directement observé. Ce
mécanisme s'apparente à c e l u i d'une transformation martensltlque mais II est beaucoup plus l e n t car
Il est associé à une d i f f u s i o n .

Les pi aque+te d'hydrures ainsi formées se disposent en chevron a f i n de diminuer I 'énerqle


élastique emmagasinée par la v a r i a t i o n de vol urne ( f l q . 4 ) . A l'Intersection de 7 plaquettes, un
nouveau type de défaut a é t é observé : Il s ' a g i t d'un dlpole de dis Incl Inalson ou d i s c o n t i n u i t é de
r o t a t i o n de 30* permettant de passer de façon continue d'une ol aquette a I ' a u t r e . Les d i s t r i b u t i o n s
de c o n t r a i n t e autour de ces pi aauettes ont été analysées : Il v a non seulement une d i l a t a t i o n mais
aussi un c l s a l l lament Important autour de ces plaquettes. Ce c i s a i l l e m e n t est produit oar le méca-
nisme de déplacement par cran qui permet à la plaquette de q r o s s l r (ou de se dissoudre).

2 . 2 . SEGREGATION O'OXYGENE DANS UN JOINT 0E GRAIN DU MOLYBDENE

J.M. PENISSON (CEA)


En collaboration avec : T. NOWICKI, M. 3ISCCMCI (St-Etlenne)

Un modèle de J o i n t de g r a i n E*5 (désorientâtIon 6*53,13* autour de 1001 |) contenant une sé-


grégation d'oxygène a été élaboré en u t i l i s a n t une méthode s t a t i q u e . Les s i t e s de ségrégation ont
été déterminés. A p a r t i r de ce modèle atomique, on a c a l c u l é des Images de haute r é s o l u t i o n en
fonction de divers paramètres : épaisseur de l ' é c h a n t i l l o n , tension d'accélération des électrons,
défocal I s a t l o n . Les résultats montrent que la présence d'oxygène devrait pouvoir ê t r e détectée
• Igure 4 - Intersection de ? ol aaiettes d'hydrure de Titane A e t R (ohase tétraqonal e Y) avant
T
p r é c i p i t é dans une matrice de l t a n e . Notez la r o t a t i o n continue des plans c r i s p a i t Ins servant à
raccorder ces deux ol aauettes : Il s ' s q l t d'un dlpole de d l s o l r a t l o n 'ou d t s l n c l Inalson + disloca-
tion) de 30°

assez facilement à JOOkeV alors due l e contraste a 200keV e s t beaucouo ol us f a i l l e . °ar contre, la
d i s t o r t i o n des plans atomiques due à la présence de I 'oxvaène au volslnaae du j o i n t est beaucouo
troo f a i b l e pour pouvoir êfrfi mesurée.

2 . 3 . PRECIPITATION DE S0OIUM OANS UN MONOCRISTAL DE MgO

J.M. UNISSON (CEA)


Tn collaboration avec : M. TPEILLEUX (Villeurbanne)

"CI j •st 0 ' ' j o n t été imp! a ri tés avec des ions soiJ'uin
d'énergie comprise entre 300 et 600keV puis recuits à des températures a l l a n t <-(e *>00 à '200K. Oans
ces conditions, des o r e c l o l t e s de sodium métal I Idue de s t r u c t u r e cubique centrée se forment lu sein
M
de la matrice g0 de s t r u c t u r e cubique à faces centrées- Le* Images de haute résolution et leurs
dlffractogrammes optloues ont permis de déterminer les r e l a t i o n s d ' o r i e n t a t i o n mutuelle entre le
p r é c i p i t é et la rstrlce* Une grande majorité de ceux-ci présentent I ' o r i e n t a t i o n oaral l èï e dans
M
lesquelles les axes de Na et ceux je a0 sont p a r a l l è l e s (f M."51. Le paramètre du sodium étan+ lé-
k
gèrement plus qrand due celui de ""qO, le o r é c l p l t é représente un centre de d i l a t a t i o n ; • ou*es les
102

constantes élastiques de Ha étant très nettement Inférieures à celles de MqO, le sodium est comort-
mé et 11 n'y a aucune d i s t o r t i o n aoparente dans l a matrice. °ar a i l l e u r s , aucun défaut n'est v i -
s i b l e dans le réseau du sodium et l ' I n t e r f a c e Na-^gO e s t p a r f a i t . A côté de c e t t e or Tentation, Il
en existe une autre qui est moins représentée : l'orientation de Baten dans laquelle
1
10ol //tool , Toio"! / / o i l l , et Tool]
_M
//foil! . Cette o r i e n t a t i o n n'avat* pas été déter-
-MgO -Na • gO "Na '^gO 'Ma
minée auparavant. Pour des températures de r e c u i t plus hautes, de nouvelles o r i e n t a t i o n s aooa-
raîssent ainsi aue des p r é c i p i t é s qui ne sont pas constitués de sodium our.

2 . 4 . STRUCTURE DE PETITES PARTICULES DE PAUAOIUM EVAPORE

J.M. PENISSON <CEA)


En c o l l a b o r a t i o n avec : A. RENON (Marseille)

Dans certaines conditions d'évaporatlon sous vide (température de s u b s t r a t , vitesse d'évapo-


ratlon) des p a r t i c u l e s composées sont formées, notamment des particules possédant une symétrie
d'ordre 5 ont été observées. Elles sont composées de cinq tétraèdres accolés selon les plans 1 11 i
et ayant L'ne arête commune de type [ 110! ( f l g . 6 ) . Dans ces conditions, le j o i n t de g r a i n séparant
deux tétraèdres voisins est très proche d'une made £=3 (9*70,53*). Aucun défaut du type d i s l o c a -
t i o n n'est v i s i b l e dans les j o i n t s pour r a t t r a p e r la différence angulaire enfre T.-'i exact e t les
j o i n t s observés d'angle 11*. Il semble donc que l e réseau c f c du palladium s o i t déformé de façon
homogène selon le modèle proposé par Ino. Toutefois, une déformation aussi f a i b l e e s t t r è s diffi-
c i l e à mettre en évidence expérimentalement.

3. BIOPHYSIQUE

L ' a c t i v i t é a été centrée sur I'étude s t r u c t u r a l e de deux protéines membranalres et d'un g e l .


Ces études ont été menées par mlcroscople électronique associée à des méthodes numériques de t r a i -
tement d'Image.
103

f I cure 6 - P a r t i c u l e comoosee de palladium obtenue par evaporation sous vide


M
sur un substrat de g0

3 . 1 . PROTEINE MEWRANAIRE DE LA VESSIE

;• . BRISSON (CE/*), R.H. WADE (CEA)

Cette protéine est organisée In vivo en c r i s t a l bldlmens lonnel de symétrie ?"> et de paramètre
de maille de 160Â. Des plaques c r i s t a l l i n e s de nOO-5000^ de diamètre couvrent la surface terminal»
des c e l l u l e s éolthél laies de la vessie des mammifères. Mous avons effectué une reconstruction f r • ••
''•mens lonnel I e de la s r r r t u , - " de cette protéine en c o l o r a t i o n négative à environ 30» de r é s o l u -
tion, Par la s u i t e , M ^ " *ù effectué une reconstruction de 'a s t r u c t u r e de cette même molécule
cunservée dans la gl >>; * *. Vihe, Une comparaison des deux reconstructions permet de s i t u e r l a p o s i -
t i o n de •.'. r'couche \'• j :v • . at démontre ,ue la protéine es* transmembranalre. Oes d é - a l l s s t r u c -
lr
turaux e-) 3 proté'ne se,IT v i s i b l e s sur une hauteur t o t a l e de 120Â ; une oor+lon de >?- est située
sur l a f , ' . extracel I u l a l r e de la membrane e t les 504 restant sont enchâssés dans la membrane.
104

3 . 2 . LE RECEPTEUR 0'ACETYLCHOLINE

A. BRIS30N (CEA), " . H . WADE (CEA)

La s t r u c t u r e tridimensionnelle du Récepteur membranalre de I 'Acetyl chol 1 ne a été déterminée à


p a r t i r d'Images de structures membranalres tubul aires où l a protéine est organisée de façon p é r i o -
dique (flg.7). L'analyse a été effectuée sur des échantillons colorés négativement e t sur des
échantillons congelés-hydrates dans le but de d i s t i n g u e r les zones protélques situées respecti-
vement à l ' e x t é r i e u r et à l ' I n t é r i e u r de la btcxiche l i p i d i q u e . Un exemple de tube membranalre
observé dans l ' é t a t congelé-hydrate est présenté ( f l g . 7 ) . Aucun agent contrastant n'a été u t i l i s é ;

- . © ; - ' . •-:•.;•:

âSmM

F Igure 1 - Image de
mlcroscople électronique
de c r i s t a u x tubul al res du
récepteur d'acetyl chol(ne
conservé dans la qlace

l e contraste provient des différences dans les propriétés de d i f f u s i o n des électrons de la p a r t i e


protelque, de l'eau et des l i p i d e s . Des molécules Individuelles de Récepteur de I'Acetyl chol ! ne
sont I d e n t i f i a b l e s (cercles).

La s t , u c t u r e 3-dlmenslonnel l e ( f l g . 8 ) obtenue à p a r t i r des Images d'objets conqel és-hydratés


montre que les 5 sous-unltés pol ypeptldlques c o n s t i t u t i v e s du récepteur chol Inerglque sont réso-
lues. Les 5 sous-unltés ont des sections 'a peu près égales et s'étendent principalement perpendicu-
lairement au plan de la membrane. Elles d é l i m i t e n t au centre de la p a r t i c u l e une ouverture rempl le
d'eau T J Î est censée représenter l e canal Ionique. Le canal est large de 3QÂ à l ' e x t r é m i t é synap-
t l q u e e t t w t trop é t r o i t pour ê t r e résolu à l ' e x t r é m i t é cytopl asmlque de la molécule.

Le *orf degré de symétrie pentagonale, combiné au f a i t aue es 5 sous-unltés présentent une


grande hcttologle de sécuence, suggère que les t r a n s i t i o n s d ' a c t l v a t l o n de l a protéine s ' e f f e c t u e n t
par jn mouvement concerté des sous-unltés autour du canal Ionique.
105

F laure 8 - Carte t r l d t m e n -
-
s tonnelle de l a d i s t r i b u -
t i o n de densité du récep-
teur d'acetyl ebolIne

3.3. STRUCTURE D'UN GEL STERtNDIQUE

A. 9RISS0N (CEA), P. TERECH (CNRS), R.H. WAOE (CEA )


En collaboration avec : E. HEWAT (Grenoble)

Nous avons pu observer l'agencement tridimensionnel' du réseau s o l i d e c o n s t i t u a n t I 'écnaffau-


dage d'un gel physique. Le système concerné est une D-homosteroldal n l t r o x l d e e t l a cyclohexane. Ce
sont les premières observations d'un qel formé à p a r t i r d'un monomère de f a i b l e poids moléculaire.

4 . ETUDE DE L'ORDRE LOCAL PAR EXAFS

Des expériences EXAFS ont été effectuées au LURE et à Daresbury pour étudier divers compo-
sés : lonomères téléchél Iques neutralisés de fer et de cuivre (cf.chapitre Phys Ico-chlmle),
amorphes métalliques, porphyrlnes de t i t a n e e t c l u s t e r s 'er-soufr--.

4 . 1 . AMORPHES METALLJOUES

M. BELAKHOVSKY (CEA)
En c o l l a b o r a t i o n avec : M. MARET (Grenoble)

On a étudié par EXAFS et sur t r o i s s e u i l s d'absorption des échantillons amorphes obtenus oar
trempe sur rouleau 8-^57^33 et de 8 ^ 5 7 ^ 3 3 . L ' o r l q l n a l I t é de c e t t e étude a consisté dans l ' u t i l i -
sation des composés c r i s t a l l i s é s de référence (>Cu et Y3NI) pour l ' I n t e r p r é t a t i o n des r é s u l t a t s . Le
but de ce t r a v a i l é t a i t l a comparaison entre I'EXAFS et les mesures de neutrons par s u b s t i t u t i o n
Isotopique ; I "accord entre les deux méthodes est bon en ce au! concerne les distances ; au?nt à l a
coordlnance, la valeur déduite des mesures EXAFS est p i c , f a i b l e que c e l l s déduite des mesures aux
106

neutrons. La non-unicité de l'analyse EXAFS des composés amorphes devra ê t r e résolue par des expé-
riences de d i f f r a c t i o n .

4 . 2 . PORPKYRINES DE TITANE ET CLUSTERS FER-SOUFRE

•». BELAKHOVSKY (CEA), J. J0R0AN0V (CNRS)

L'étude des porphyrlnes de t i t a n e par EXAFS a été f a i t e à LURE ; les résultats montrent une
Influence marquée de la nature e t du nombre des I Igends axiaux (0, F, Cl) avec des Interférences
parfois destructives qui nécessitent une analyse par ta méthode des différences.

Le spectre EXAFS de plusieurs composés moléculaires Fe-S et Mo-Fe-S a été mesuré à Daresburv-
L'analyse des résultats est en cours.

4 . 3 . TRAITEMENT DU SIGNAL EXAFS

M- BELAKHOVSKY (CEA), F. HÇRDRIGNAC (CEA), G. RENAUD (CEAATR)

Divers programmes Informatiques de traitement du signal EXAFS ont été Implanté sur l'ordina-
teur du DRF-^3. L'amélioration de ces programmes et des modèles physiques q u ' i l s Incluent doit cons-
t i t u e r une grande partie du travail de thèse de G. Renaud.

5 . STRUCTURE DES PROTEINES ; L'tt-AHVLASE DE PANCREAS DE PORC

G. BUISSON (CEA), E. OUEE (CEA)


Err col ' aboratlon avec : R. HASER, F. PAYAN, G. MARCH JS-MOUREN, 0 . ABAOIE, L. PASERO (Marseille),
1. OEFAYE, H. DRIGUEZ, M. BLANC-MUESSER (Grenoble)

Cette structure est actuellement déterminée à la résolution de 2,9Â. L'Ot-amytase (PM=53O00


pour 496 résidus) catalyse la dégradation de l'amidon. L'Interprétation de la carte de densité
électronique à l'aide de ta séquence a montré aue l'ct-amyl ase est formée de deux domaines. Le do-
maine principal, N-termlnal (résidus 1 à 410), a une structure de type "singly wound parallel 8-
barrel " dans laquelle 8 segments de la chaîne (souvent connectés par des hélices) s'enroulent suc-
cessivement autour d'un cvl Indre. Le domaine C-termlnal (résidus 410 à 496) présente essentiel-
lement des feuillets 6 . L'Ion CI" actlvateur de l'a-amyl ase est situé sur l'axe du "8-barrel".
+ +
L'Ion C a , essentiel pour l ' I n t é g r i t é de la structure, maintient une boucle de la chaîne peptl-
dlque au voisinage du "8-berrel".

L'année 1985 a été marquée par l'acquisition d'une console graphique PS300 (Evans et
Sutherland) par le DRF-G. L'Implantation du programme FR000 permet désormais la construction d'un
modèle et !a determination des coordonnée» atomiques en vue de I'af finement cristal I ographl que.
107

6 . STRUCTURE PES CERAHtWES DE TYPE NJTURE ET DE LEWS DERIVES

G. POULT (CEA)
En collaboration avec : M . I . BARATOU, M. 8ROSA9D, P. GOURSAT, J.C. LABBE, P. OUINTAP (Limoges),
J . GUYADE9, Y. LAURENT, P. L'HARIOON, R. MARCHAND (Rennes)

Rappelons que ces céramiques possèdent des propriétés spéciales : résistance à la corrosion à
haute température, point de fusion élevé, grande dureté, propriétés électriques particulières qui
en font d^s matériaux a appl (cations Industrielles. La connaissance de leur structure e t l'évolu-
tion de celle-ci avec la température, la pression e t les Irradiations est Importante à connaître.

6 . 1 . EFFETS OES IRRAOJATJONS SUR SljHjO

» « 20 ? »
La dtf'ractton neutron (que a montre qu'a p a r t i r d'une fluence de 3.10 n/cm , l'échantillon
devient amorphe. Pour des fluences Inférieures, une partie de l'échantillon devient amorphe alors
que ' e reste conserve sa structure c r i s t a l l i n e . Des etudes par spectroscopic Infra-rouge confirment
ces "-ésultats (diminution de l ' I n t e n s i t é de toutes les bandes). Cette diminution est accompagnée
d'une variation relative très Importante pour les bandes dues à SIO alors que celles dues à SIN ne
changent pas ( f l g . 9 ) . Il semblerait donc que la Maison SIO soit l a plus

Uv-SiN)

*(SiN)

1
il ?
c
120 ilO'Vcm

F Igure 9 - Variations relatives de l ' I n t e n s i t é Intégrée de quelques bandes d'absorption


Infrarouqe oour le produit " f r a i s " et Irradié : fl / l )( I v(ÇIN)/l vf<UNll
x o o x

f r a g i l e alors que celle de SIN est stable (Sl3Nt» ne subit pratiquement aucun dommage pour les inêmes
fluences). *-

Les essais de recristal I Isation montrent que pour des Irradiations modérées (1,2.10^ n/cm ),
l a recristal I Isatlon est possible. Ce++9 propriété pourrait avoir des applications Industrielles
108

Importantes pour le f r l t t a g e de S ^ ^ O sans a j o u t , l e f r l t t a g e se faisant sur te matériau p a r t i e l -


lement amorphe, l a r e c r i s t a l I î s a t l o n redonnant par l a s u i t e au matérlmi ces nropr'é+és ?«c»r!sues.

6 . 2 . EVOLUTION STRUCTURALE D'UNE PHASE SJALON SOUS HAUTE PRESSION ET A HAUTE TEWERATURE

N
Tes études précédentes sur ' J ^ N ^ et sur Sl2 2^ avalent montré une f o r t e dépendance entre la
v a r i a t i o n du volume de la m a i l l e et l e groupe d'espace. Les phases s l a l o n présentent l'avantage de
présenter l e même groupe d'espace P63/m que S^Nu- Les résul r a t s montrent que comme pour ce dernier
composé, les variations de la m a i l l e c r i s t a l l i n e du f a i t du groupe d'espace ne peuvent ê t r e dues
qu'aux v a r i a t i o n s des dimensions de l a l i a i s o n . Pour '.a composition u t i l i s é (SI3137AI21 jOoj^N^a?),
l a présence de 1 letsons oxygène ne semble pas modifier les r é s u l t a t s obtenus sur $ 1 3 ^ . Les travaux
vont ê t r e poursuivis sur des composés plus riches en oxygène.

6 . 3 . WSE EH EVIDENCE DE TETRAEDRES DU TYPE S t O ^ , SIO3N e t NaN^

Ces études ont été f a i t e s sur des composés que I 'on o b t i e n t quand un ajout est u t i l Isé pour
l e f r l t t a g e des céramiques. SI cet ajout est un oxyde de lanthanlde, on o b t i e n t des composés du
type wol l a s t o n I t e , mél H I t e , auspldlne, e t c . Les tétraèdres StO^, SIN^ et SION3 sont déjà connus
mais nous avons mis en évidence des tétraèdres SIO2N2 ( f l g . I C a ) dans des composés du type mél 11 I t e
et des tétraèdres du type SIOjN ( f l g . l O b ) dans des wol I a s t o n l t e s .

9 Ni/j.

la) et;

Figure 10 - (a) Groupements S ^ O g ^ e t tétraèdres SIC^^


(b) groupements SI2O5N2 e t tétraèdres SION3

7. ACTIVITE PE SEWHCE GENERAL

J. LAUGIER (CEA), M. PAILLY CCcA), J.M. POISSON 'CEA), E. ROUDAULT (CEA), J . TWIBAULT-OESSEAUX
(CNRS)

En mlcroscople électronique et pour la période 1984-1985, le microscope JEOL 200CX a été


u t i l i s é à environ 40Ï du temps par des équipe» extérieures au ORF-G : CNET (Meylan), LET|, CNRS
(Bellevue), universités de Lyon, Marseille, Toulon e t même des laboratoires étrangers CGôttlngen,
3ologne, Melbourne et T u n i s ) .
109

Les o o s s l b l l t t é s d'études des couches minces en rayons X ont été étendues par l a mise au
p o i n t d'un montage de d i f f r a c t i o n an Incidence rasonte. Ce sssntage s permis de déterminer !» fonc-
t i o n de d i s t r i b u t i o n r a d i a l e d'un dépôt mince de carbure de chrome sur Inox sans ê t r e gêné par l e
spectre du substrat ( f l g . 1 1 e t 12).

2 200

BOO

800

600 .

400

2D0

Figure 11 - Spectre de d i f f r a c t i o n d'un dépôt de carbure de chrome sur de I ' I n o x .


Courbe (a) en Incidence rasante, courbe (b) en 9, 28

Pour la détermination des fonctions d'Interférence d ' a l l i a g e s amorphes, nous avons mis en
oeuvre l a méthode polychromatlgue d i t e EDXO (Energy Dispersive X-ray D i f f r a c t i o n ) plus rapide oue
la méthode monochromatique mais oui néanmoins donne des r é s u l t a t s de moins bonne Q u a l i t é .

En d i f f r a c t i o n de neutrons, le mul t l détecteur est u n Instrument toujours t r è s demandé t a n t


par les diverses équipes du ORF-G que par les u t i l i s a t e u r s extérieurs : c ' e s t ainsi qu'en deux ans,
plus de deux m i l l e spectres ont été e n r e g i s t r é s .
no

? 2 X t 1 ~t 1 1 1 " ^
R

Figure 12 - Fonction de distribution radiale du dépôt de carbure de chrome sur de l'Inox

PUBLICATIONS

1 A. 90URRET, J . THIBAULT-DESSEAUX, O.N. SEIOMAN


Earfy stages of oxygen segregation and precipitation In s!I Icon
J. Appl. Phys. _55_, 825 (1984)

2 C. D'ANTERROCHES, A. 90URRET
Atomic structure of |01lJ and f 001 j near coined M i t boundaries In germanium and silicon
P h i l . Mag. A 49, 783 (1984)

3 A. OURMAZD, A. 90URRET, W. SCHROTER


Oxygen-related thermal donors In s i l i c o n : a nev structural and kinetic model
'. Appl. Phys. 56, 1670 (1984)

4 A. BOURRET, W. SCHROTER
HREM of SIP precipitates at the (111) silicon surface during phosphorus deposition
Ultramlcroscopy _14, 97 (1984)

5 G. NIH0UL, B. YANGUI, C. BOULESTEIX, A. BOURRE*, C. CESARI


Exhibition of surface steps by high resolution electron microscopy of monocl Inlc rare earth
sesquloxldes
Surface Science 136, 133 (1984)
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High r e s o l u t i o n and In s i t u Investigation of defects In BI Irradiated
D
h t l . Maq. A 50, 667 (1984)

7 A . BOURRET
Atjmlc structure of 011 and 001 pure tilt grain boundaries In germanium and sll Icon
J. de Physique C4 ^6, 27 (1985)

8 A. BOURRET, J . J . 8ACMANN
Atomic structure of grain boundaries In semiconductors studied by electron mlcroscony (analogy
and difference with surfaces)
Surface Science 162, 495 (1985)

9 A. BOURRET
Atomic s t r u c t u r e of grain boundary In semiconductors studied by HREM
3
dans ^ o l y - m l c r o - c r y s t a l I Ine and amorphous semiconductors", é d i t é par P. S t e f f e r t , u b l . "RS,
p.27 (1984)

10 A. BOURRET
Atomistic s t r u c t u r e of grain boundary
Cours de l ' é c o l e d ' E r l c e . "Pol y c r l s t a l I Ine semiconductors", é d i t é par Harbeke, Springer Verl aq,
p.2 (1984)

11 A. BOURRET
Oxygen aggregation In s i l i c o n
Proceedings of t h l r t e e t h I n t . Conf. on defects In semiconductors, é d i t é par L.C. Klmerllng e t
J.M. Perseys, The Met. Soc of AIME, p.129 (1985)

12 A. BOURRET, L. BILLARD, M. PETIT


HREM determination of the s t r u c t u r e of the |211f E=3 t w i n In germanium"
I n s t . Phys. Conf. Ser. _76_, 23 (1985)

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15 M. ELKAJBAJI, J . THIBAULT-OESSEAUX, J . 8ILLAR0


Etude du J o i n t de macle £=9 dans SI par mlcroscople électronlgue à haute r e s o l u t i o n
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Etude des j o i n t s de grains par mlcroscople électronique en transmission
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Three dimensional s t r u c t u r e of Bladder membrane p r o t e i n
Ultramlcroscopy Vi, 47 (184)

18 R.H. WADE
The temperature dependence of r a d i a t i o n damage In organic and biological materials
Ultramlcroscopy 14, 265 (184)
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19 J.C. JESIOR. P.M. WADE


Nouvelle approche pour ia reconstruction bîdimensionnel le de structures orct^lques
3 u l l . of the Cel I 2 1 . '2A (1984)

20 R.H. WADE
Images de cristaux bldfmens lonnels ombrés
B u l l , of the Cel I 51_, 16A (1984)

21 P. CANS, G. BUISSON, E. OUEE, J.C. MARCHON, B.S. ERLER, W.F. SCHOL2, C.A. SEED
Hlgh-valent Iron porphyrins : synthesis. X-ray structures, it-catton radical formul a+lon and
notable magnetic properties of chl orodneso-tetraphenyl oorphlnato) lron( I I I ) hexachl oroantlmonate
and bls-perchl orato(meso-tetraphenyl porphInato)1ron(III)
Accepté pour publication dans J. Am. Chem. Soc. (1985)

22 L. CART2, E.G. KARIORIS, G. ROULT, J.C. LABBE


Fast neutron and heavy Ion bombardment of SI2N2O
Radiation E f f e t s Letters £ 3 , 57 (1984)

23 P. BACHER, J.P. MALHAIRE, J. GUYADER, G. ROULT, Y. LAURENT


s ( e N ! o a r
Analyse structurale de la phase - ' i + ' 2 - x 3 - 3 x ' 3 x
x diffraction neutronlaue en +emos de vol
J . Sol Id State Chemistry _51_, 183 (1984)

24 J . GUYAOER, P. L'HARIOON, Y. LAURENT, J . JACOUET, G. ROULT


Un nouveau tétraèdre azoté NaN^
J . Sol Id State Chem.., try ^4_, 251 (1984)

25 J.C. LABBE, G. ROULT


Modifications structurales de matériaux eéramtoues Irradiés
Annales de Chimie _10_, 477 (1985)

26 M. BILLY, J.C. LABBE, Y.M. LEE, G. ROULT


Résistance du nltrure d'aluminium à l ' I r r a d i a t i o n oar neutrons rapides
Rev. Int. Hautes Températures 2 1 , 19 (1985)

27 M.G. TOWNSEND, G. LONGWORTH, E. «OUDAULT


Field Induced ferranaqnetIsm In mlnnesotalte
Physics and Chemistry of Materials \2, 9 (1985)

29 M.G. TOWSEND, G. LONGWORTH, E. ROU0AULT


Neutron diffraction of Varosltes KFe3 (OH I g f S O ^ and K F ^ t O H ^ r c r O ^ planar triangular soin
configuration weak ferromagnetlsm
Accepté dans Physics and Chemistry of Materials

29 CH. JANOT, B. GtORGES, C. TETE, A. CHAMBEROD, J. LAUGIER


Feasibility study of Isomorphous substitution of Fe by M for structure factor measurements In
n

(FeMn)75 P15 C]_Q metallic glasses


J. Physique 46_, 1233 (1985)

30 W.A.C. ERKELENS, L.P. REGNAULT, J . LAUGIER, J . ROSSAT-MIGNOO


Structural studies of the spin Pelerls system TTF (Au)flOT
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Structure of grain boundary dislocations and steps In 1211} 5>3 germanium blcrystals as studied
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by HREM. Inst. Phys. COnf. Ser n 78, 337, Ed. Adam Hllqer Ltd London (G.B.), 1985
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34 J . DESSEAUX-TW|BAU1_T, S. WAMA»-TW|P.AULT
Analysis bv Scanning E l e c t r o n "Icroscooy and S t r u c t u r e d e * e r m t n a t i o n bv " l a * " e s o l u + t o n E l e c -
t r o n Microscopy of N i / N I 3a e u t e c t l c
1st Eurooean conference on aool ( c a t i o n of s u r f a c e and I n t e r f a c e a n a l y s i s , Vel dt»ov#n (°avs-aasï,
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WEED and HPEW I n v e s t i g a t i o n s of s u r f a c e s t r u c t u r e I n small ° d p a r t i c l e s
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38 T. NIWICXI, M . 9 I S C 0 N 0 I , J . M . PENISSON
A s i m u l a t i o n of the s t r u c t u r e of molybdenum g r a i n boundaries c o n t a i n i n g oxyqen
7th European conference on Surface Science, Aix en Provence ( F r a n c e ) , 1985

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orum "Imagerie moléculaire", semaine Internationale de l'Imagerie él e c t r o n l a u e , Biarritz
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(Grande-Bretagne), 1985

41 9 . H . WADE
The s t r u c t u r e of the Bladder membrane p r o t e i n
Gordon conference on t h r e e dimensional electron microscopy of maeromol ecul e s , New Hampshire
(USA\ 1985

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43 G. BUISSON, E. OUEE, P. HASER, F . °AYAN


C r i s t a l l o g r a p h i e s t r u c t u r e of pig pancreas a-amylase (2,9Â resolution)
8th International biophysics congress, B r i s t o l (Gra-ide-5retagne), 1984

44 G. 8UISS0N, F. OUEE, 9 . HASER, f . PAYAN


C r i s t a l l o g r a p h i e s t r u c t u r e of olg pancreas a-amylase (2,9Â resolution)
13th I n t e r n a t i o n a l congress of c r i s t a l t oqraphy, Hambourg (RFA), 1984
114

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S t r u c t u r e t r i d i m e n s i o n n e l I e de I ' l - a m v l ase p a n c r é a t i q u e de porc à 2,?& de r é s o l u t i o n . S?*« -ie
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(Prance) 1995

49 w. 9ELAKH0VSKY, er. H C W I G N A C , " . < » l f I , 3 . V L » i r . ~ - WIL'_ IA»*S


Local s t r u c t u r e In i r o n and copoer n e u t r a l i z e d t e l é c h e l l e s iono»e.-s
International conference In progress in X-rav studies bv ^ync^r^troo r»tl*+loa, Strasbourg
(France) 1985

5C M. RELAKHOVSKY, C . «EOT-RAYMOnt)
L a mlcrol I t h o g r a o h l e aux rayons *
o q
Séminaire 0 . Oautreooe : La phvslpue autour du rayonnement s y n c h r o t r o n , ' î r e n o b l * ( F r a n c e ) , ' 5

51 N . E . 0ERRA0JI, E. BALANZAT, A. CHAACE900, J . WILLAIPFT, J . LMJGIE"


Relaxation effects associated «!th local o r d e r I n amorphous M 2 u - r 7 § . I n f l u e n c e of *he a m o r p M -
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Amorphous 'natals and non egull Ibrlum process I n q , Strasbourg ( F r a n c e ) , 199*

52 J . C . LA8BE, Y.W. LEE, 5 . ROIJLT


E v o l u t i o n s t r u c t u r a l e de AIN avec l a température
Journées d'études s u r l e s n l t r u r e s , S t - E t l e n n e ( F r a n c e ) , 1934

53 M . I . 8ARAT0N, J . C . LAB8E, (5. ROULT


R e s t a u r a t i o n de l a s t r u c t u r e de S ^ ^ O I r r a d i é aux neutrons r a p i d e s
Journées d'études s u r l e s n l t r u r e s , S t - F t l e n n e ( F r a n c e ) , (984

54 J . C . LA8BE, (5. ROULT


Comportement s t r u c t u r a l des n l t r u r e s céramiques aux c o n t r a i n t e s
Collooue f r a n c o - a l l e m a n d des céramloues, Lyon ( F r a n c e ) , 1984

55 G. ROULT, P. BACHER, C. LIEBAUT, R. MARCHAND, P. GOURSAT, Y. LAURENT


New t e t r a h e d r a In s i l i c o n o x y n l t r l d e compounds
X I I lame congres International de c r i s t a l l o g r a p h l e , Hambourg ( R . F . A . ) , 1984

56 G. ROULT, M . BP0SSAR0, P . GOURSAT


Structural e v o l u t i o n under high pressure and at high temperature of a s l a l o n phase
I nternatlonal conference of non-oxide ceramics, Limerick (Irlande), 1985
115

5? J . P . LAVAL, A. "4IK0U, 9 . F R I T , J . PANNETIER, G. ROULT


M
F l u o r t t e Ca i_ ) yp2+2
( x v dooées (w=Th,U,Zr) : une étude en d i f f r a c t i o n neutronloue
1
VI Rise I n t e r n a t i o n a l symposium of ma+ertal s c i e n c e , RIso (Danemark), 1985

50 « . LAHOUBI, M. SUILLOT, A. MARCHAND, F. TCHEOU, E. ROUOAULT


Double umbrella s t r u c t u r e I n terbium Iron garnet
Conférence Intermag, Hambourg ( R . F . A . ) , 1984

59 0 . FRUCHART, S. NIZIOL, 9 . CHEE1REP, POUOAULT


S+ructural and magnetic I n v e s t i g a t i o n s of the orthorombtc C o j _ M n v 1 + P
International conference on sol Id compounds of t r a n s i t i o n e l e m e n t s . Vienne ( A u t r i c h e ) , I985

D
60 0 . FRUCHART, M. ANNE, C . LARTIGUE, E. ROUOAULT, . WOLFERS
Structure I n v e s t i g a t i o n s using a neutron p o s i t i o n s e n s i t i v e detector. Analysis of some ternary
hydride s t r u c t u r e determinations
Advances In powder d i f f r a c t i o n c r i s t a l I ography, Stockholm ( S u è d e ) , 1985
Ht/va

HYDROGENE OMIS LES METAUX ET DIFFUSION IONIQUE

THEMES

* Propriétés Magnétiques das hydrures Métalliques


* Diffusion da l'hydrogène dans aétaux at alliages
* Hydrogène laptantS dans las aétaux
* Suparconductaurs Ioniques, structura at diffusion local»

MOTS CLES

e Mignet I see
• Verras da Spin
• Phases da Lavas
• Implantation
• Hydrogène
• Hydrures Métalliques
• Conducteurs Ioniques
• Localisation

TECHNIQUES UTILISEES

* Aieantatlon
• SpeetrosNTtrle MBestauer
* Corrélations angulaires game» gaewa
• Canallsetlon
118

C H E R C H E U R S T E C H N I C I E N S

A. BAUDRY (CNRS/N>IH) S. CHOOLET (CEA/MDIH)


F. BENTAICH (CEA/staglalr* PSC) L. TRABUT (CEA/MDIH)
P. BOYER (JSMBAOIH)
M» Ai CHIKOENE (CEA/staglalre X>IH)
R. DANIELOU (CEA/PSC)
L. FERREIRA (CEA/stagialre «trangar MDIH)
J. FONTENIUE (CEA/PSC)
A JEANDEY (CNRS/MX H)

E. LIGEON (CEA/PSC)
J.L. ODOOU (USMS/MJIH)
G. TEISSERON (l'SMG,»IK)
P. VOLtIET .USMB/MDIH)
P. WA8NER (CEA/CTE ftNH)
A. YACJANC (CEA/MDIH)
119

L'hydrogène absorbé par les métaux ou a l l i a g e s peut modifier considérablement leurs pro-
p r i é t é s . Ce problème est abordé Ici t a n t d'un point de vue macroscopique (propriétés msgnétlaues)
qu'à l ' é c h e l l e atomique par mesjre des champs hyperffns, l o c a l i s a t i o n de l'hydrogène. Ces dernières
f
études o n t surtout aopel à aes méthodes " n u c l é a i r e s " ( c a n a l i s a t i o n , c o r r é l a t i o n s angulaires gamtna-
gamma, spectrométrle Mossbauer).

Est également abordée la d i f f u s i o n locale de l'hydrogène. A cause de ses nombreux ootnts avec
ce dernier problème, la d i f f u s i o n dans les superconducteurs Ioniques a été j o i n t e à ce c h a p i t r e .

1 . HYORURES METALLIQUES

; . SAUDRY (CNRS), P. BOYER (USMG), M.A. CHIKDENE (CEA/staglalre), L. FÇRREIRA (CEA/staglalre),


C. JEANOEY (CNRS) J.L. OOOOU (USMG), G. TEISSERON (USMG), P. VULLIET (USMG), F . WAGNER (CEA/CFR)
A . YAOUANC (CEA)
En c o l l î b o r a t l o n avec : A. AIT-BAHAMMON, Y . BERTHIER, D. FRUCHART, Y. GfcOS, F . HARTMANN-BOUTRON,
C MEYER, T. OE SAXCE, D. THaENCE ( G r e n o b l e ) , 0 . DE O.OAMASCENO, A . L . OE OLIVEIRA, J . DE OLIVEIRA
(Belo Horlzonte)

t.I. PROPRIETES MAGNETIOUES : ALLIAGES DE HAFNIUM 00 ZIRCONIUM

L'absorption d'hydrogène par les métaux ou a l l i a g e s se t r a d u i t p a r f o i s par des modifications


spectaculaires de leurs propriétés magnétlaues. I l est nécessaire, pour comprendre le:, mécanismes
de t e l l e s transformations, de coupler les déterminations des propriétés macroscoolques à des obser-
vations à l ' é c h e l l e microscopique. Les techniques d ' I n t e r a c t i o n s hyperflnes sont pour ce f a i r e un
bon out 1 1 .

Les mesures d'aimantation de HfjFeH^ (0<x<5), effectuées sur l'appareillage SOUID du DRF-G,
ont montré que :

• l ' a l l i a g e non hydrogéné (x»0) est par^mognétlque de Paul! ;


• pour x=1,5, I l est pa rama g net 1 que de Langevln ;
• pour x?2,5, un orcre ferromagnétique se met en place avec, à basse température, l'existence d'une
phase magnétique désordonnée. Des mesu'-es de s u s c e p t i b i l i t é dynamique à plusieurs fréquences
Indiquent q u ' i l s ' a g i t d'un magnétisme de verre de spin p l u t ô t que d'un magnétisme de qralns f i n s

La température d ' o r d r e ferromagnétique a i n s i que le moment par atome de fer passent par un
maximum prononcé pour x«3.

Par spectrométrle Mossbauer du Fe, on observe bien pour x=1,5 l ' a p p a r i t i o n de moments Iocs-
Uses. En dessous de la température "de g e l " T , N les champs hyperflns présentent une d i s t r i b u t i o n
assez large c a r a c t é r i s t i q u e des systèmes magnétiques désordonnés I i j .

L'étude de !a r w j ^ y ^ t l n n dynamique de l'aimantation dans la phase ver-e de s p H a été abordée


pour une concentration d'hydrogène x=5. Le régime de r e l a x a t i o n est de type logarithmique qui t r a -
d u i t l'existence d'une large d i s t r i b u t i o n de barrières de p o t e n t i e l . D'autres mesures sont prévues
pour étudier comment varie c e t t e r e l a x a t i o n »n fonction du taux d'hydrogène.
120

Hf FeH,0 4.2K

100.CO Figure 1 -

Spectre *<5ssbauer
5 7
du Fe d 5ns

H f F e : . On
99.80 _ 2 v

observe cla Ire-


ment une 1 arge
d1 s t r 1 b u t 1 on
99.60 _
c d'1nteractIons
o
magnétiques su-
Deroosee à un plc
6
a)
C
99.40 - central d ' o r l at ne
eg
u qua d r u p o I a 1 r e

électrique
-6.00 -3.00 0.00 3.00 6.00

V i t e s s e (nnn/s)

^ — i — I — ! — t — I — i — r -
I r
i
0.50J- •

0 -5 -
Figure 2 - Relaxation de l ' a l i a n t a -
e
t l o n dans ^^ ^*75 aorès coupure
i du champ extérieur de IkGauss à la
température de 20K
0.35

0. JO

36 37 38 33 -0
LOG(TE/TAUOI

Par a i l l e u r s , des mesures de spectroscoofo de photoémission devraient oermettre de mieux


comprendre par quels mécanismes l'hydrogène peut a i n s i I n f l u e r sur les propriétés maqnetlques (mo-
d i f i c a t i o n de la s t r u c t u r e de bande, v a r i a t i o n s des I n t e n s i t é s des Interactions d'échanqe, r ô l e du
désordre de la d i s t r i b u t i o n de l'hydrogène sur ses s i t e s - . • )

1.2. DIFFUSION DE L'HYDROGENE


1 . 2 . 1 . TRFe2H x

Les phases de Laves Terre Rare-Fer absorbent facilement l'hydrogène. Dans le cas de
T b F h u n
*2 2i2» * étude o r é l l m l n a f r e par e f f e t Mô'ssbauer a pu montrer qu'à 13ÎK, la fréquence de saut
d'»s hydrogènes d'un s i t e à un s i t e v o i s i n est du même ordre aue les fréquences hyperflnes du ' ' V e .
121

En d'autres termes, à c e t t e température, le temps moyen de résidence d'un hydrogène est d'une d i -
zaine de nanoseconde. A basse tenperature, les fers sont d i s t r i b u é s sur 4 s i t e s Inéquivalents du
point de vue des paramètres h y p e r f i n s . A haute température, les mouvements rapides des hydrogènes
se traduisent par un e f f e t de "moyenne" ramenant à deux le nombre de s i t e s non équivalents I 5J.

1.2.2. HYDRURES DE HAFNIUM

181 •* ~ 191 '•" ^


Le couplage quadruoolafre du Ta (descendant par désintégration beta de Hf) a e t e mesure
dans la phase c . f . c . de l'hydrure de hafnium HfHjg^. C'est un système simple, dans lequel les
Interactions quadrupolatres ne proviennent que du désordre ( s t a t i q u e ou dynamique) du sous-réseau
des hydrogènes- Il devait permettre de t e s t e r , par comparaison avec la RW du proton (espèce mo-
bile) si la présence de la sonde Ta m o d i f i a i t localement les mouvements des hydrogènes. La compa-
raison tant des énergies d ' a c t l v a t l o n que des préfacteurs des fréquences de sauts obtenues par la
-. 181
r e l a x a t i o n de la c o r r e l a t i o n angulaire Y-Y du Ta et M - les mesures de T, e t T2 du proton montre

A X (ns-'J
0.1

• \
Figure 3 Constante de relaxarlon des soins du
1 8 1
T a vs 1/T dans HfH La pente de la branche
0101 y,-r
de d r o i t e pour laquelle X est proportionnel à la
fréquence de saut des h>d.-ogènes correspond S une
énergie d ' a c t l v a t l o n E»O,45±0,05eV

cuxn
15 2.5 1
IO0-V )

qu'il n'y a pas d ' e f f e t d'Impureté décelable et que par conséquent le noyau Ta peut ê t r e c o n s ' -
déré comme une bonne sonde pour la mesure de la d i f f u s i o n à l ' é c h e l l e microscopique de 1'hydrooane
dans des a l l i a g e s amorphes et c r i s t a l l i n s de hafnium et zirconium ( 2 i .

1.2.3. HYDRURES D'ALLIAGES Zr-N1

A la s u i t e dm l'étude de l'hydrure d'hafnlum HfHig 4 a été entreprise c e l l e des hydrures de


l ' a l l i a g e Z ^ N l ( s t r u c t u r e quadratique C16, type C u A ^ ) .

I l s é t é d'abord montré que ce système pouvait, sous basse pression (700Torrs) à T=250"C,
absorber une quantité Importante d'hydrogène et former en p a r t i c u l i e r l'hydrure Z ^ N I H g . Pour c e t t e
3
composition, l'augmentation du volume de la m a i l l e correspond à une augmentation de 1,7Â par atome
3
d'hydrogène, ce qui est t r è s Inférieur à la valeur de î f l observée en général.

Sous pression élevée d'hydrogène (40bar«), on ot-serve une démlxlon de l ' a l l i a g e selon la
réaction :
122

Zr N1 + hydrogène
2 » ZrH + ZrNIH , avec x»l ,9 e t y=3.

En accord avec les r é s u l t a t s d'expériences publiés par van tssen e t 9uschow (1979), ceci
indique que la réaction sous pression élevée est suffisamment brutale pour produire dans l'échan-
t i l l o n des temperatures assez élevées pour permettre une d i f f u s i o n des atomes de zirconium.

~ * ~ 181
Des experiences p r é l i m i n a i r e s de c o r r e l a t i o n s angulaires Y-V sur Ta montrent que le g r a -
d i e n t de champ e l e c t r l o u e sur le s i t e Zr est fortement Influencé par la présence d'hydroaene. Oe
p l u s , on observe entre -50'C et 150*C une r e l a x a t i o n des spins nucléaires due aux mouvements de
l'hydrogène autour de la s o d é . L'énergie d ' a c t l v a t l o n de ces mouvements est de l ' o r d r e de 0,3eV.

Ces expériences sur Z^Nt cristallisé et ses hydrures se poursuivent actuellement. Elles
seront s u i v i e s par l'étude des hydrures d ' a l l i a g e amorphe a f i n de comparer l e mécanisme de la d i f -
fusion de l'hydrogène dans les deux é t a t s . Les échantillons de départ d'à I liages c r i s t a l l i n s et
amorphes ont été préparés par le groupe M é t a l l u r g i e Physique.

2. HYDROGENE IMPLANTE DANS LES METAUX

F. 8ENYAICH (CEA/staglatre), R. DAN'ELOU (CEA), J . FONTENILLE CCEA), E. LIGEON (CEA)

Le s i t e du deuterium d'ssous ou Implanté dans les métaux a été déterminé par c a n a l i s a t i o n .


Nous avons montré que dans l e cas des métaux cubiques centrés, le deuterium implanté est localisé
e n t r e les positions tétrahédrlque et octahédrlque en contraste avec l'occupation du s i t e té*, a-
hédrlque du deuterium dissous. Le s i t e d ' é q u i l i b r e du deu+érlum Implanté est i d e n t i q u e ? celui du
deuterium dissous dans le cas des structures faces centrées et ricr?>aona l»s. L ' i n t e r a c t i o n du deute-
rium avec les défauts d'Implantation n'explique pas clairement la dépendance du s i t e avec le mode
de chargement. Nous avons mis en évidence, par c a n a l i s a t i o n , que le paramètre du réseau de la
+
couche Implantée subissait une elongation anlsotrope vers la surface (environ 1{ pour 10 0 /cm ).
Il en r é s u l t e une d i s t o r t i o n des c e l l u l e s octahédrIques et tétrahédrlques et un déplacement du
deuterium par rapport au centre d'une c e l l u l e non distordue ( f l g . 4 ) .

Ce t r a v a i l suggère q u ' u n i Impureté Implantée occupe le même s i t e qu'une Impureté i n t r o d u i t e


par dissolution. Les différences de s i t e observées proviennent de la d i s t o r t i o n anlsotrope des
cellules d'équilibre (octahédrIques, tétrahédrlques,...) due à la présence près de la surface
(1000Â) d'impuretés e t de défauts d'implantation f 3 , 7 ] .

3. ETUDE DES COMPOSES SUPERIONIQUES DU TYPE NASI COW

A. BAUORY (CNRS), P. SOYER (USMG)


En collaboration avec : J.P. B0IL0T (Palalseau), G. COLLIN (Orsay)

L'Intérêt manifesté pour ces composés, aul sont des v>hit Ions pondes d> 'orr"u!» chimique
1
Na. + Zr2 (SI P,_ )0^2 (x<3), est dû a la c o n d u c t l v l t é Ionique exceptionnellement élevée (0,2?"'cm"
à 300*C) observée pour les compositions voisines de c e l l e du "NASICON" (x»2). T o u t e f o i s , leur étude
s ' e s t heurtée Jusqu'à présent au f a i t qu'on ne s a i t pas produire de monocristaux correspondant à la
région des compositions les plus Intéressantes. Les recherches se sont a l o r s portées sur des compo-
sés analogues du Neslcon, dont la composition est déficitaire en zirconium. Des études de
123

r t g u r e 4 - P o s i t i o n d ' é q u i l i b r e d'une Imoureté (deu-


terium) dans une c e l l u l e octahédrtque ou tétrahé-
drlque srjmise à une dlstor+ton anlsotrooe.
a) s i t e oetahédrlque : ta p o s i t i o n du deuterium n'est
pas modifiée après une elongation a i l s o t r o p e suivant
la d i r e c t i o n ^ ' 0 0 \ . Cette s i t u a t i o n est représenta-
tive du deuterium dans les fcc orientés suivant
<ÎOO>.

b-c) site tétrahédrlque : le deuterium et déplacé


perpendiculairement à une elongation suivant la di-
rection <^I0O> . Situation représentative des struc-
tures cubiques centrées orientées suivant ^100^.

c) s i t e tétrahédrlque : cas où la symétrie du t é t r a -


hèdre est conservé autour de la d i r e c t i o n d'elonga-
(IvcpJ
t i o n . S i t u a t i o n représentative d'un c r i s t a l hep t a i l -
TMrahadral sit* l é suivant l ' a x e / 0 0 l \ . Le deuterium se déplace
• D. position
suivant la d i r e c t i o n d ' é i o n o a t i o n .

d i f f r a c t i o n de rayons X ont permis a Bol l o t e t Col l i n de préciser c e r t a i n s aspects de la s t r u c t u r e


de ces f.Btérlaux t e l s que phénomènes de mise en ordre, désordre des tétraèdres PO^-SiC^ du sque-
l e t t e e t mécanisme de la t r a n s i t i o n monocllnlque-orthorhomblque qui I n t e r v i e n t entre 90 e t 150*C.

Afin de compléter les données des rayons X par des observations à i'échelle locale, nous
- -• ^ Ml
avons mesure le gradient de champ é l e c t r i q u e par c o r r e l a t i o n s angulaires Y - Y sur la soude * Ta
o s
placée en s u b s t i t u t i o n du zirconium, dans les deux composés N a ç Z ^ O ^ e t N a e ^ Z r S l ç ^ P ^ O ^ • ^
résultats sont qualitativement en accord avec les conclusions t i r é e s de l'analyse de la partie
d i f f u s i v e des spectres de rayons X. On observe une f o r t e asymétrie de l ' i n t e r a c t i o n quadrupolalre
sur les s i t e s du zirconium dans la phase basse temoérature, ce qui Indique que l'environnement de
ces atomes est sensiblement rtlstordu. 0e p l u s , on observe dans c e t t e phase un s i t e quadrupolalre
supplémentaire caractérisé par une fréquence d'Interaction élevée. Ce s i t e est a t t r i b u é à des
atomes Zr ayant un atome de sodium en p o s i t i o n I n t e r s t i t i e l l e v o i s i n e . Ce s i t e quadrupolalre dispa-
r a î t au cours de la t r a n s i t i o n , tous les s i t e s étant équivalents dans la phase hautes températures.
Ceci suggère l'existence d'un t r a n s f e r t des Ions I n t e r s t i t i e l s vers les s i t e s partiellement occupés
du sous-réseau des lony sodium [ 6 J .

Nos masures mettent également en évidence l ' e x i s t e n c e d'un ordre dans la s u b s t i t u t i o n du


phosphore par le s i l i c i u m , a i n s i qu'une association entre atomes du s i l i c i u m et Ions Na* I n t e r s t i -
t i e l s dans la phase monoc 11 n I que.

Là mesure du temps de r e l a x a t i o n des spins de 181, a en fonction de ia temperature inontre Que


+
les mouvements locaux des Ions Na sont fortement Influencés par la s t r u c t u r e . A i n s i , l'énergie
d ' a c t l v a t l o n (de ces mouvements) varie d'un facteur * 5 de part et d ' a u t r e de la t r a n s i t i o n .
124

Des expériences similaires sont a c t u e l l e m e n t en cours sur un é c h a n t i l l o n p l y c r l s t a I I In de


3
Nasicon (x=2) a f i n de confirmer l ' e x i s t e n c e d'un o r d r e dans le sous-rése»u S I - * . Par la s u i t e , nous

envisageons des expériences sur des composés Naslcons amorphes (Naslglass) afin d'étudier

l ' I n f l u e n c e de la s t r u c t u r e l o c a l e sur les mouvements locaux des Ions Na •

PUBLICATIONS

I P. VULLIET, G. TEISSERON, J . L . OOOOU, C. JEANDEY, A. YAOUANC


C r y s t a l l o g r a p h l c a l and magnetic proper+y changes upon hydrogen a b s o r p t i o n
J . Less. Common. M e t a l . 104, 13 (1984)

0 . DE 0 . DAMASCENO, A . L . DE OLIVEIRA, J . OE OLIVEIRA, A . BAUDRY, P. 80YER


1 O]
181
Ta perturbed angular ccoorrrreellaattiloon study of hydrogen d i f f u s i o n In Hafnium hydride
S o l i d S t a t e Commun. 5 3 , 363 '1985)

E. LIGEON, 0 . DANIELOU, J . FONTENILLE, R. EYMERY


Deuterium locatlor. and m i g r a t i o n In metals : comparison of I m p l a n t a t i o n and s o l i d solution
J . A p p l . Phys. ^ 9 , 108 (19B6>

A. BAUDRY, P. B0YER, J . P . B0IL0T


Electric field-gradient at Zr sites and phase transl*'on In the Na?!con~type comound
Na Zr(PC^)
5 3

S o l i d S t a t . Commun. 5 6 , 91 (1985)

COMMUNICATIONS

5 A . AIT-9AHAMM0U, Y. 9ERTHIER, 0 . FRUCHART, Y. GROS, F. HARTMANN-80UTR0N, C. JEANOEY, C . «EYER,


J . L . OOOOU, T, DE SAXCE, P. VULLIET, F . WAGNER
Magnetic and s t r u c t u r a l p r o p e r t i e s of REFej hydrides (RE»Tb,Er)
Conférence I n t e r n a t i o n a l e de magnétisme "'CM 8 5 " , San Francisco (USA), 1985

6 A . BAUDRY, P. 90YER, J . P . 30IL0T


Study of phase t r a n s i t i o n s In Naslcon-type compounds by *Ta n u c l e a r quadrupole spectroscopy
International symposium on T r a n s p o r t - S t r u c t u r e r e l a t i o n s In f a s t Ion and mixed conductors, Rls«S
(Danemark), 1985

THESE

7 F . BENYAICH
I m p l a n t a t i o n de l'hydrogène dans l e niobium. Etude par faisceaux d'Ions
Thèse de 3ème c y c l e , Grenoble (19841
1251

MftBteXTISMF ET TRANSITIONS OC PHASE

THEMES

* Ordre Magnétique nucléaire da I ' H e solide


* Densité de spin dans les radicaux libres
* Corrélations à* courte porte dans les composés Intereétel llques
* Conposés ternaires de terres rares et leurs hydrures
* Amorphes métalliques
* Composés aclculelres
* Excitations non linéaires dans les systènes unldleanslonnels
* Transition de Kosterlltz-Thouloss dans les systènes Magnétiques bldlmenslonnels
* Systèmes disordonnés : verres da spin Isolants
* Fluctuations quantIques et exposants critiques
* Transition comme nsurabIe-lncommansurabIa des couches adsorbées

HOTS CLES

* Magnétisée nucléaire
* Radicaux libres
* Systèmes de basse dimension
* Verres de spin
* Exposants critiques, fluctuations quant Iques
* Corrélations à courte portée
* Couches adsorbées

TECHNIQUES UTILISEES

• Diffusion des neutrons


• Spectroscople \L+SK
• Spectroscople Mbssbausr
• Susceptibilité Meastla»». aimantation
• Résonance magnétique nucléaire
• Résonance das spin» électroniques
126

CHERCHEURS T E C H N I C I E N S

M. BOGE (CEA/M5IH) G. AUZET (CEA/DSPE)

J.P. BOUCHER (CNRS/DSPE) R. CHAOMOMT (CEA/HDIH)

J.X. BOUCHERLE (CNRS/WN) S. CHOULET (CEA/KHH)

M. BOUJIDA (CEA/Staglalre NON) G. LAPERTOT (CEA/M)N)

J. CH APPERT (CEA/SPIi) J. OLIVIER (CEA/WN)

W.A.C. ERKELENS (Université da Lelden/MDN) 0 . PERRIN (CEA/MDN)

L. FERREIRA (CEA/Steglalra M)IH) M. RAVIER <CEA/W)N>

M. GORDON (CNRS/K)N) L. TRABUT <CEA/MOIH)

R. GUILLEN (USWG/M)IH>
C. JEANOEY (CNRS/MDIH)
F. LANÇON (CEA/MP)
J. LAUGIER (CEA/S)
J.L. OOOOU (USM6/H)IH)
J.R. REGNARO (USMG/W5IH)
L.P. REGNAULT (CEA/MW)
G. RIUS (USMS/SCPM)
J. ROSSAT-MIGNOD CCEA/HWO
J. SCHttIZER (CEA/MM)
J. VILLAIN (CEA/MWO
P. VULLIET (U8MG/KXH)
A. WIEDEHMANN (Université da Hwfcourg/HWO
A. YAOUANC (CEA/MXH)
127

Nous avons reqrouoé sous ce t i t r e général d'une part les etudes des propriétés meanettaues
aui ne concernent ni les t e r r e s rares ni les actlnîdes en t a n t que t e l s et, d'autre p a r t , des
thèmes dans lesquels i'aspect maqnétiaue n ' I n t e r v i e n t que pour f o u r n i r des r é a l i s a t i o n s expérimen-
t a l e s de systèmes physiques p a r t i c u l i e r s . Dans la première catéoorle, on trouvera :
• la mise en évidence de la s t r u c t u r e meonétlque des spins nucléaires de I ' He s o l i d e ,
• la mesure de la densité de spin dans des radicaux l i b r e s ,
• des études de propriétés magnétiques oar spectroscopic de muons et spectroscopIe "ossbauer.

La seconde p a r t i e de chapitre est consacrée :


• aux systèmes magnétiques de basse dimension e t , en p a r t i c u l i e r , aux e x c i t a t i o n s non linéaires
(solitons),
• aux systèmes frustes qui présentent des phases Incommensurables et dans lesquels le desordre
conduit à un état de verres ce s p i n ,
• à la t r a n s i t i o n commensurable-incommenr-urable des couches adsorbees.

3
1. STRUCTURE MAGNETIQUE de I ' H e SOLIDE

J. SCHWEIZER (CEA)
Et) collaboration avec : A. BENOIT, J . BOSSY, J . FL0U0UET (Grenoble)

L' Ho s o l i d e représente le cas le plus typique ou le couplaae maanetlaue est correle au dé-
placement des atomes. La température d'ordre antlferromaqnétlque, Tn,=1mK, est entre 100 et 1000
f o l s supérieure à c e l l e qu'on a t t e n d r a i t d'un couplaae maqnétl.que nucléaire d ' o r l q i n e d l o o l a i r e ;
e l l e est la preuve d'une Interaction d'échange t r è s importante.

L'expérience de d i f f r a c t i o n neutronlque effectuée sur le dl f fractomètre à neutrons polarisés


0N2 de Méluslne a permis d'observer de façon dlrec+e cet ordre maanétiaue et d'en préciser la
structure M.

Cette expérience é t a i t t r è s d i f f i c i l e s r é a l i s e r pour les raisons suivantes :


• la température à a t t e i n d r e doit être I n f é r i e u r e à ImK,
• I ' He est extrêmement absorbant aux neutrons, ce au! implique d'une part un é c h a n t i l l o n très
mince donc un signal t r è s f a i b l e e t , d'autre part, un réchauffement de l ' é c h a n t i l l o n par le f a i s -
ceau de neutrons.

Les t r è s basses températures ont été obtenues par un refroidissement en deux temps :
• une descente à 10mK arâce à un étaae à d i l u t i o n He- He,
• une descente en dessous de ImK par désaimantation adlabatlaue des spins nucléaires d'une masse de
cuivre.

Un certain nombre d'étapes ont dû ê t r e franchies avant de pouvoir observer une r é f l e x l r n de


surstructurs :
1° la croissance d'un monocristal d' He et la recherche de son o r i e n t a t i o n arâce au compteur à bras
levant d» DN2
V la détermination du volume molaire exact de i He grâce à la mesure d'absorption des neutrons
par l'échantillon. Cette détermination était d'importance dans la mesure où la température
-
d'ordre décroft t r è s v i t e auand le volume molai' » diminue (T., ~ v )
* m
128

3
3* l ' a u c m e n t a t i o n de la surface d'échanoe e n t r e la c e l l u l e p o r t e - é c h a n t i l l o n et le c r i s t a l d' H , e

ceci pour compenser I 'auamentatlon de la r é s i s t a n c e de Kapitza à basse t e m p é r a t u r e . °our cela,


l e monocristal a été fabriqué dans une c e l l u l e remplie de ooudre d ' a r p e n t : | e monocristal a
poussé dans l e continuum d ' I n t e r s t i c e s entre l e s grains d ' a r g e n t t a n d i s aue la conduction ther-
mique é t a i t assurée par l e saueleTte métal l i a u e d'araent-

<i° la mesure e x a c t e de la température des spins de I ' He. C e l l e - c i a é t é r é a l i s é e en u t i l i s a n t le


faisceau de neutrons p o l a r i s é s comme thermomètre. Dans la mesure où l ' a b s o r p t i o n de I ' ^ « e déoend
fondamentalement des spins r e l a t i f s de l ' h é l i u m e t des neutrons, une mesure d ' a b s o r p t i o n sous
champ magnétique peur les doux é t a t s de p o l a r i s a t i o n p o s s i b l e s du faisceau de neutrons donne la
polarisation n u c l é a i r e de I ' He, donc sa t e m p é r a t u r e de s p i n .

C ' e s t a i n s i qu'à pu ê t r e mesurée la r é f l e x i o n ( 1 / 2 0 0 ) de I ' He cubique c e n t r é . Un monocris-


tal d'épaisseur 0,08mm a é t é o r i e n t é grâce à ses r é f l e x i o n s n u c l é a i r e s de t y p e ( 1 1 0 ) . Le c r i s t a l a
ensuite été r e f r o i d i faisceau fermé. A l ' o u v e r t u r e du f a i s c e a u , deux comoteurs e n r e g i s t r a i e n t les
neutrons :

• le premier en p o s i t i o n de Bragg pour la r é f l e x i o n (1/2 0 0 ) ,

*> l e deuxième en transmission mesurait la p o l a r i s a t i o n n u c l é a i r e , donc la t e m p é r a t u r e .

(a)

15
(1.0.0)

Figure 1 - Enreol strement en fonction du

•LA I I temps : a ) du nombre de neutrons comptés en


5
!
HtifW 80 secondes
Bragq, b)
par
du
le
rapport
compteur
de
en p o s i t i o n
flipping mesuré
de

500 1000 time(s) pendant le même temps par le compteur en


i-R t T
p o s i t i o n de r é f l e x i o n
(b)

5V. ;
r<,\ .>
t *V
* >V
* > ^ _

500 '00° tim«(3)

La f i g u r e 1 montre les enregistrements de ces deux compteurs. Le premier montre une c o n t r i b u -


t i o n magnétique gui disparaît après 500 secondes t a n d i s que l e deuxième montre que la transition
antlferromBcnétlgue-paramBgnétlque est complète après cet I n t e r v a l l e de +emps.

t, 1 +
L' He présente donc une s t r u c t u r e rraqnétigue avec un vecteur d'onde ,«l' /? 0 rçl c'es -à-d<'"»
un empilement de plans (100) ferromegnêtlgues selon une séauence (+ + ). C'est la structure la

plus simple compatible avec les expériences de résonance magnétlgue n u c l é a i r e . D'un autre côté,
cette expérience élimine l'hypothèse d'une structure nématlque de spin qui avait été proposée
récemment.
129

2. DENSITE DE SPIN DANS LES 9ADICAUX LIBRES

J.y. 80UCHERLE (CNRS), J. SCHWEIZER (CEA)


En collaboration avec : °. BECKER, Y. ELLINGER (Grenoble), 9. DELLEY (Neuchâtel), B. GILLON
(Saclav), J. MUPUANI (Paris)

Nous avons étudié par d i f f r a c t i o n de neutrons polarisés la densité de spin dans plusieurs
radicaux organiques stables ! 35-37]. Dans le cas des nltroxydes ( t a n o l , subérate de t a n o l ) , nous
avons trouvé expérimentalement que la densité de spin é t a i t localisée sur le groupe N-0, avec une
q u a s l - é q u l r é p a r t l t t o n entre les atomes d'azote et d'oxygène ( f l o - 2 a ) .

Figure 2 - (a) carte de densité de spin expérimentale mesurée sur le subérate de tanol
(b) c a r t e de densité de spin calculée par la méthode " u n r e s t r i c t e d Hartree-Fock" oour le
dlméthyl-nltroxvde

Nous avons effectué et comparé des calculs de densité basés d'une part sur des méthodes de
Hartree Fock et d ' a u t r e p a r t , sur des méthodes de "densité de spin l o c a l e " . Les premiers sont Inca-
pables de retrouver I ' é g u l r é o a r t l t l o n de la densité de SDln entre l ' a z o t e et |'oxyaène : I l s svan-
taaent t r è s nettement 1'oxygène ( f i a . 2 b ) . Les secondes retrouvent la densité de spin expérimentale
et même le léoer décalage vers l'azote trouvé dans le tanol et dû à la l i a i s o n hydroaène.

Dans le cas du OPPH (dlphényle p l c r y l e - h y d r a z y l e ) , la densité de soin expérimentale se par-


tage entre les deux atomes d'azote centraux et les t r o i s cycles phényle et p l c r y l e . La encore, les
calculs basés sur la méthode de Hartree Fock sont loins de représenter la r é p a r t i t i o n de la densité
de spin e n t r e les d i f f é r e n t s atomes, a l o r s que les autres, effectués jusau'à présent sur des molé-
cules s i m p l i f i é e s (HjNNH) s'en rapprochent.

I l est à noter q u ' i l est t o o t à f a i t Inhabituel de voir tant de divergences entre les deux
types de c a l c u l . La comparaison entre deux densité* de spin ( s o + - o . ) est certainement un t e s t plus
c r l t l g u e que la comparaison entre deux densltéde charge (0«O++o_). Les raisons pour lesquelles les
deux types de calcul donnent des r é s u l t a t s aussi d i f f é r e n t s ne sont pas comprises pour le moinent.
130

3. ETUDE PAR SPECTROSCOPIE H+SR DES CORRELATIONS A COURTE PORTEE DE LA PHASE PARAMAGNETIQUE DES
COMPOSES INTERNETALLIQUES

J. CHAPPERT (CEA), A. YAOUANC (CEA)


En collaboration avec : L. ASCH, G.M. KALVIUS (Munich), 0. HARTMANN, E. KARLSSON, R, WA PPL 1MG
(Uppsala)

Depuis quelques années, un e f f o r t Intense e s t fait pour étudier les correlations a courte
+
p o r t é e e n t r e moments magnétiques. Dans ce domaine, la spectroscopie u SR e s t une méthode t r è s bien
adaptée puisque l ' o r d r e de grandeur des temps de f l u c t u a t i o n des moments des t e r r e s r a r e s dans les
composés Intermétal I Iques e s t compris dans la f e n ê t r e en temps de la méthode.

La d é p o l a r i s a t i o n du faisceau de muons e s t due à I 'Inhomoqénélté du champ maanétlaue vu oar

l e spin du muon. Une p a r t i e de c e t t e inhomogeneîte e s t d ' o r i g i n e s t a t l o u e e t l ' a u t r e d ' o r d r e dyna-

mique. A p a r t i r des données expérimentales b r u t e s , Il est possible d ' e x t r a i r e la p a r t i e dynamique

qui est la seule qiil semble être l i é e aux c o r r e l a t i o n s qui nous I n t é r e s s e n t . La f l q u r e 3 montre la

v a r i a t i o n du taux de d é p o l a r I s a t l o n dynamique avec la t e m p é r a t u r e pour DyAU»' Ces données ont été

A
10 DyAI 2
Figure 3 - Taux
Single crystal data
included de d é p o l a r i s a t i o n
des muons en
is O B || [111]
fonction de la
a 9 II [110]
eq{32) température dans
la phase Darama-
? •. qnétlaue de

\ * | t !l N{0||
fk
DvAI2. Les I I q n e s
continues sont le
1.0 -0.00
résultat de mo-
08
—0.08 dèles (dans I ' h y -
06
[3-1] —
0C

100
2Tc 200 h 3» T[K]

obtenues au CERN où l e f a i s c e a u n ' e s t pas de t r è s bonne q u a l i t é ; les d i f f i c u l t é s expérimentales


sont Illustrées par la d i s t r i b u t i o n des p o i n t s cour une t e m p é r a t u r e donnée. Nous espérons pouvoir
a m é l i o r e r ces r é s u l t a t s en u t i l i s a n t le f a i s c e a u de muons d ' K s r w e l l .

La depolarIsation dynamique est due à deux mécanismes. A haute temperature, le mécanisme


Korrlnga domine : l ' I n t e r a c t i o n entre l e spin des é l e c t r o n s de conduction e t l e moment d'une terre
rare fait fluctuer ce moment. Dans ce cas, l'Interaction entre l e s moments des t e r r e s rares est
négligeable. En diminuant la t e m p é r a t u r e , cette Interaction devient plus Importante et commence à
dominer vers 200K dans le t a s de D y A ^ . Mous avons Infllqué sur la flqure 3 la prédiction de ce
modèle ( t r a i t p l e i n non p a r a l l è l e à l ' a x e des t e m p é r a t ' j r e s ) . On v o i t Immédiatement que ce modèle ne
131

rend oas complètement compte des r é s u l t a t s et nous pensons que la d i f f e r e n c e est due au f a i t que
nous avons néql Igé les c o r r é l a t i o n s à courte portée qui semblent persister jusqu'à au moins 3T . C

Des expériences récentes f a i t e s à Vancouver où le faisceau est meilleur qu'au CEPN semblent c o n f i r -
mer notre analyse» Les mesures ont porte sur des échantillons c r i s t a l l i n et amorphe. Nous dévelop-
pons un modèle théorique basée sur l'approximation t r o i s pôles déjà u t i l i s é e pour décrire les r é -
s u l t a t s obtenus par d i f f r a c t i o n des neutrons avec l ' e s p o i r de pouvoir décrire les c o r r é l a t i o n s à
courte portée.

4 . ETUDE DES COMPOSES TERNAIRES ( T R ^ F e ^ B (TR-TERRE RARE) ET DE LEURS HYPRURES

V. BOGE (CEA), L. FERREIRA (CEA/staqlatre), R. GUILLEN (USMG), C. JEANDEY (CNRS), J.L. OODOU (USMG)
P. VULLIET (USMG), A. YAOUANC (CEA)
En c o l l a b o r a t i o n avec : Y. BERTHIER, P. CALMAS DE REOTIER, 0. FRUCHART, R. FRUCHART, D. GIVOP0,
P. L'MERITIER, F. HARTMANN-BOUTRON, P. WOLFERS (Grenoble), J.M.D. COEY (Dublin)

Le composé Nd^Fe^B possède une f o r t e anlsotroote maqnétlque. Son u t i l i s a t i o n technoloatcue


pour la f a b r i c a t i o n d'aimants permanents est dores et déjà e n t r e p r i s e . Une bonne compréhension des
propriétés de ces composes (depuis les etudes fondamentales de leur magnétisme jusau'au problème de
leur mise en forme pour la f a b r i c a t i o n d'aimants) p o u r r a i t déboucher sur la découverte de nouveaux
composés voisins mais présentant de meilleures caractéristiques (température de Curie plus é l e -
vée...). Dans c e t t e optique, une a c t i o n concertée de cooperation a été lancée dans le cadre du
proaramme " S t i m u l a t i o n " de la Commission Européenne- Deux éaulpes du Service de Physique (W et
MDIH) p a r t i c i p e n t à c e t t e a c t i o n qui Implique une cinquantaine de laboratoires européens.

L'hydruratlon de ces composes a un Intérêt de recherche fondamentale : en modifiant certaines


Interactions, la présence d'hydrogène permet d'en mieux préciser la nature. E l l e peut également
avoir un I n t é r ê t technologique (préparation de poudres f i n e s ) .

Des études systématiques ont été entreprises par spectroscopic ^ossbauer. Ainsi, la mesure
des couplages hvperflns du Fe dans 12 composés d i f f é r e n t s (TR=Ce...Lu) a mis en évidence une
f o r t e a n i s o t r o p i c du tenseur h y p e r f l n . Psr a i l l e u r s , le couplage entre les électrons de conduction
et la t e r r e rare dépend fortement de la nature de c e l l e - c i pour les t e r r e s rares léoères a l o r s
qu'il n'en dépend pas pour les t e r r e s rares lourdes. Les atomes de fer occupent six s l f e s Inéqui-
v a l e n t s . Dans les composés de Nd e t Ho, l'angle entre l e moment sur l e fer et l'axe c du c r i s t a l
varie avec la température, cette v a r i a t i o n thermique dépendant du s i t e occupé aor le f e r .

B
Des mesures de spectroscopy Mossbauer du novau Dy dans des échantll Ions de D y F e i u
7 oolv-
155
c r i s t a l l i n a i n s i que du Gd dans ^ F e ^ B mono- et pol y c r l s t a l I In ont permis de préciser les
paramètres de champ c r i s t a l l i n et d'obtenir des renseignements sur les Interactions d'échange.

Dans le composé hydrogéné Dy2Fe^BH x (C<x<4,7), Il a été trouvé que le paramètre de champ
cristallin A , d é t e r m i n é pour les 3 l t e s de la t e r r e rare, diminue lorsgue la teneur en hydrogène
augmente. Ceci Indigue u,ùe l ' é n e r g i e magnéto-cristalline des composés hydrurés e s t plus f a i b l e gue
c e l l e du composé de base.

D'autres mesures sont en cours, s o i t u t i l i s a n t d'autres sondes ^ossbauer (^ Er, * Tm...),


soit utilisant des échantillons orientés (hydrogénés ou non), s o i t sur des phases gui semblent
jouer un r ô l e Important dans la métallurgie de ces composes (par exemple les phases non magnétiques
TRFe^i.
132

5 . AMORPHES METALLIQUES : Gd Y . „ A g . ^
x 5 0 - x 50

<~ "••ANOEY (CNRS), J . L . OODOU (USMG)


En collaboration avec : 8. BOUCHER, R. T0UR90T (Saclay", G. CZJZEK (rv .
8 -.-'ihe), K. TOMALA
(Cracovle)

L'Ion e s t un Ion s p h e r l a u e (état S) : de ce f a i t . Il e s t a oeu ores I n s e n s i b l e au chamo


é l e c t r i q u e c r é e par ses v o i s i n s . La mesure du c o u o l a q e q u a d r u p o l a l r e du noyau *• Gd va donc o o u v o l r
caractériser la s y m é t r i e de son v o l s l n a c e e t donner a c c è s à la d e t e r m . iiat I on de l'ordre local.

Ainsi, dans GdhgY-jQAg^Q amorphe, on t r o u v e une d i s t r i b u t i o n q a u s s l e n n e des c o u o l a q e s q u a d r u -


polalres : l'ordre local le plus s i m p l e q u i r e n d e compte d ' u n e t e l l e distribution corresDond à un
empilement compact a l é a t o i r e de sphères dures.

En ce oui concerne les propriétés magnétiques de ce compose, les mesures de susceotlblIIte


statique et d'aimantation montrent que l'on a un système maqnetlqu*» desordonné de t v o e verre de

spin ; l e maximum T^ g- e \ a susceotlbl I I t e est à 12,8K. L'Intensité du champ hyoerfln mesuré sur
Gd d i m i n u e de I0T à 4,2K j u s q u ' à zéro ( T > 2 0 K ) . Aucune d i s c o n t i n u i t é n ' a p o a r a f t au v o l s l n a q e de

Dans l e compose amorphe Gd^gAg^Q, un ordre "asperomacnetlque" (T —120K) avait ete observe
par B. Boucher a l o r s que le compose c r i s t a l l i n c o r r e s p o n d a n t e s t a n t l f e r r o m a q n é t Ique ( T . . - 1 3 0 K ) :

aussi nous c o n t i n u o n s l'étude de la série des composés amorphes et c r i s t a l l i n s Gd Y *q


x 50-x 50
(J0<x~.40) afin de determiner l'évolution des propriétés magnétiques macroscopiques (mesures de
susceptibilité et d'almentatlon) et microscopiques (mesures de champ h y o e r f l n et de c o u o l a a e qua-
d r u p o l a l r e par e f f e t Mossbauer sur le noyau de Gd) en f o n c t i o n de la c o n c e n t r a t i o n x en atomes
m a g n é t i q u e s . Nos r é s u l t a t s (flg.4) m o n t r e n t que :
• les composes amorphes s o n t de t y p e verre de s o i n , T et H dlmln> t quand x d i m i n u e .
M ilf
• les composes c r i s t a l l i n s sont a n t l ferromagnétiques, T et H, . d i m i n u e n t quand x d i m i n u e .
N I t

Des e x p e r i e n c e s Mossbauer sous champ e x t é r i e u r apc'l'.-je sont en cours cour determiner le


s i g n e du champ h y p e r f l n .

COT OSE INTERMETALLIOUE : N t X a W F E ^ j ) $

C. JEANDEY (CNPS), J . L . 0000U (USMG)


En c o l l a b o r a t i o n avec : . ' . M . ALAMEDA ( O v l e d o ) , D. GIVORO, H.S. L l ( G r e n o b l e ) , 0 . LU ( N a n k i n )

Les I n t e r a c t i o n s h y p e r f l n e s a g i s s a n t sur le Fe dans l e composé MeKCogQ^FeQng )e > ont été


M
mesurée- e n t r e 4,2K e t 340K par spectroscopic 6ssbauer ( f l g . 5 ) . Bien qu'une Imoortante modlrtca-
tlon des s p e c t r e s Sylt a s s o c i é e S la réorientation de l'aimantation qui Intervient entre ? W at
300K, l e s s p e c t r e s à t o u t e s t e m p é r a t u r e s s ' I n t e r p r è t e n t de f a ç o n c o h é r e n t e . L ' a n a l y s e de-- >sultats
montre que l e s atomes de f e r occupent de façon p r é f é r e n t i e l l e l e s i t e 3g de l a s t r u c t u r e de t y p e
CaCii5 (64Î de Fe sur le s i t e 3g, 26% sur le site 2c, i o < sur le s i t e 2 e ) . C e t t e p r o p r i é t é , déjà*
p
o b s e r v é e dans des composés s i m i l a i r e s , s'Interprète par des c o n s i d é r a t i o n s stérlques. ar ailleurs,
les variations thermiques des champs hyperflns présentent des discontinuités associées à la ré-
orientation de l'aimantation. Comme dans d'autres systèmes, ces d i s c o n t i n u i t é s ;ont a t t r i b u é e s à
une d l s c c n t l n u l f e de la c o n t r i b u t i o n o r b i t a l e au trome.it des atome; de f e r . On d é d u i t de ces é t u d e s
que la direction de f a c i l e a i m a n t a t i o n des moments de f e r sur les différents s i t e s c r i sta 1 l o g r a -
p h l g u e s i .t p e r p e n d i c u l a i r e S l ' a x e c de la s t r u c t u r e
: hexagonale.
133

100.0
100.0

99.8
99.;

99.6

99.4
- 3.00 - 4.00 0 JO 4.00 b.oo . a.oo - 4.00 O.OO 4.00 3.00
VELOCITY (W/S)
VELOCITY (m/S)

A K (
Figure i - S-iect-e- d'absorption «ossbauer sur le noyau de G^ de l'amorphe Gd2gY30 "5o ' 3 ° a '
et a â,î;-'. ' i ! ' . a la d i s t r i b u t i o n des couplages auadrupola 1res observée à 30K, dans le domaine
paramagnetlaue, se superpose à 4,2K, dans le domaine "ordonné" un champ hyperfln d'environ 10T

2 +
7. PROPRIETES MAGNETIQUES DE CPCOSES ACICULAIRES OU TYPE ( F e M, ) S I 0 ,
1 3
x 1-x
M. 80UJIDA (CEA/staglalre), R. GUILLEN (USMG), J.P. REGNARD (U'JMG), A. WIEDEMANN (Hambourg),
En collaboration avec : G. FILLI0N (Grenoble), S. HAFNFR (M-rburg), K. LANGER ( B e r l i n ) , J . M . D . COEY
(Dublin)

+ M +
Les s t l l e s t e s en chaîne ferreux du grouse ' i pyroxenes de composition Fe t ?!CS ( » y e c
3
x 1-x •>
M»Mg, Ca, Mn) c r i s t a l l i s e n t s o l t dans le système orthorhomblque (groupe d'espace Pbca), solt dans
l e système monoclInique (groupe d'espace C 2/c) selon la nature des cations diva lents ^ et la
2 +
composition en fer x. Dans le premier cas, les cations F e * et v r occupent deux s i t e s oetaédrloues
différents Ml e t M2 (octaèdre d'oxygène M2 le plus d i s t o r d u ) . Les octaèdres d'oxygène MI t «*2 e

partagent des côtes et forment des rubans de longueur I n f i n i e p a r a l l è l e s à l'axe c. Ces rubans sont
134

site 2c
i—•—•—n
F e
n

Fe ED. r

340 K

-6 -2 6 MUEITTIflV*)
rrrinuti

b /
Figure 5 -- Spectres d'absorotlon Mëssbauer sur le n'vau de F e du comos! Nd(CogqcFeng5)- à
340K (a) et à 85K (b )

Figure 6 - a) arrangement des s i t e s "1 et M2 dans les rubans eattonfaues o a r g | | 5 i e s à I 'axe c


b) orojectlon des rubans catlonlaues dans le olan (001) de la m i l l e orf .->rhombloue de
FeSIO,
135

M
constitues d'une chaîne zig-zag c e n t r a l e de s i t e s 1 entourée de o a r t e t d ' a u t r e d'une chafne li-
n é a i r e de s i t e s ^2 ( f i a . 6 a ) e t sont sépares par des chaînes de t é t r a è d r e s S!<\ oartaaeant des som-
M
•nets. La f I q u r e Ib r e p r é s e n t e les p r o j e c t i o n s des s i t e s 1 e t "2 sur l e clan ( a , b ) . L'arranaement
+
des cations notamment la d i f f é r e n c e importante e n t r e les distances F e ^ - F e Intra-ruban ( ~ 3 , 1 * ) et
Intei—ruban (~4,ç£) e s t à l ' o r i g i n e d'un t y p e p a r t i . : u | 1er de comportement meqnétl.'ue unidlmenslon-
F +
nel pour les Ions e ' 17> En o n t ' e , ces systèmes sont souvent considérés comme de bons q é o t h e r -
momètres avec comme p o i n t c l é la connalssjnce de la r é p a r t i t i o n des cations F ^ ' e t ^ dans les
s i t e s o c t a e d r l g u e s ^1 e t "2 des rubans.

Les mesures de s u s c e p t i b i l i t é e t d ' a i m a n t a t i o n ont e t e e f f e c t u é s sur un é c h a n t i l l o n synthé-


M d P
tique FeSIOj et sur un é c h a n t i l l o n naturel ^en87 doi3^"^ structure connue. L ' I n v e r s e de la
susceptibilité en f o n c t i o n de la temperature des deux é c h a n t i l l o n s suit une loi de Curle-Weiss
au-dessus de 200K. Les v a l e u r s positives des temperatures de C u r i e paramacnetlques, " ^ ( x » ! )=27,4K
et % ( x » 0 , 9 7 ) * 3 4 K , Indiquent la présence d ' I n t e r a c t i o n s d'échange ferromagnéttaues dominantes. En
dessous de 200K, la s u s c e p t i b i l i t é s ' é c a r t e d'un comportement Curle-Weiss e+ p r é s e n t e un maximum à
une temperature T m environ 3K au-dessus du p o i n t d'Inflexion qui définit l ' o r d r e a n t l ferromagné-
tique (T (x=l)=38K N ; T (x«0,87)»26K)
N fie]. La susceptibilité de FengyMçg^SIO^ selon les trois
axes de la m a i l l e orthorhomblque r e f l è t e la f o r t e a n l s o t r o p l e provenant du c l i v a g e du terme 0 du
F +
e et Indique que l ' a x e b e s t un axe de f a c i l e a i m a n t a t i o n . L ' a i m a n t a t i o n M en f o n c t i o n du champ
magnétique (H e n t r e 0 e t 15T) présente un p o i n t d'Inflexion à des champs c r i t i q u e s H ( c x = i )=5T et
H Cx=0,87)=3,5T
c ainsi qu'un faible hysteresis '2', ce qui est caractéristique d'une transition
metamagnet I que.

Les mesures -de diffraction de neutrons ont ete effectuées au r e a c t e u r SILOFJ sur de très
falblas q u a n t i t é s de poudre (~100mg) des deux é c h a n t i l l o n s . Le même t y p e d ' o r d r e c o l l n é a l r e a n t | -
» » « r i
! !
ferromagnétique s ' é t a b l i t a T ^^ | composés synthétique (x=I ) e t n a t u r e l (x=0,S7) 1 < 5 . I l
e s

» » r i •* •*
est c a r a c t é r i s e par un vecteur k =1 010J e t par l'alignement des moments m(1 ) et m(2) des deux sites
suivant l ' a x e b. L ' a n a l y s e des I n t e n s i t é s a permis de déterminer l e s couplages e n t r e les 16 reseaux
de Bravais et les valeurs des moments m( I ) » 4 , 2 5 ± 0 , 1 5 u g et m(2)=3,25-0,15U . g L'arranaement des
moments est Illustre par la figure 1b. En accord avec les r é s u l t a t s des mesures maanétlaues, on
constate que les moments à l'Intérieur d'un ruban sont p a r a l l è l e s e n t r e eux e t allanés parallè-
lement à l ' a x e b. Les moments de rubans a d j a c e n t s o r i e n t é s a n t i p a r a I lèlemen* sont à I ' o r l q l n e de la
s t r u c t u r e g l o b a l e col I ne» I r e a n t l ferromagnétique.

M
Les spectres Mossbauer de FeSI03 e t PeQ87 3013^'^3 enrealstrés au-dessjs de T ^ S O nt compo-
ses de deux doublets q u a d r u o o l a l r e s . Le doublet possédant l e s plus grandes valeurs du d»olacement
+ v
Isomérlque ( D l ) e t du couplage auadrupola I r e (CO) e t a t t r i b u é au Fe présent dans l e s i t e ', le
2
second doublet étant attribue au F e * present dans le site le plus distordu ''7. Le s p e c t r e de
FeSIC>3 e n r e g i s t r e à 4,2K (flg.2) peut ê t r e a j u s t e avec deux s t r u c t u r e s magnétiques h y p e r f l n e s de
r +
e :
l e s champs h y p e r f l n s t r è s d i f f é r e n t s H. «69k0e e t H «318kOe sont a t t r i b u é s respectivement
nr nr
au Fe * dans Ml e t M2. Les valeurs de CO e t H mesurées pour Ml e t M2 sont r e l i é e s à la s t r u c t u r e
hf
+
différente des niveaux de champ c r i s t a l l i n ( I s s u s du t r i p l e t T5) du F e ' dans ces deux s i t e s . Le
spectre S 4,2K de ^«087^013SIO3 est plus complexe ( f l g . 7 ) : on observe un é l a r c l s s e m e n t des r a i e s
qui resuite d'une. Ilstrlbutlon de champs h y p e r f l n s due aux d i f f é r e n t e s confIquratlons de proches
2 + 2 5 7 +
voisins F e et w * e n t o u r a n t I M o n sonde Fe2 s i t u é en M I e t en W2 f l f l l .
136

i 1 1 j-.... ,

(tiD)
« *V '- ? * -
! r

Fe Si 0 J Figure 7 - Spectres Môssbauer de sSlO-j et


3
u(

11 1 1 Fe M
087 ?'013^"- 3 )
enregistrés à 4,2K. Les lignes c o n t i -
Absorptic

1 1 1
+
nues représentent les meilleurs ajustements ob enus.

S i
^0.37^0.13 ° 3 1
T
1 1 1
-8.34 -4.17 n 4.17 8.34
Velocity ( mm / s )

a u c r s
° l u s récemment, on a étudié les propriétés magnétiques du système CaFensMg^S^^e ' ' "
t a l l l s e dans le système monoct Inique de groupe d'espace C 2/C. Dans ce système, les chaînes li-
néaires de s i t e s M2 (de coordination 8 du fal + du rapprochement de deux atomes d'oxygène) sont
M r
complètement occupées par les Ions Ca et les chaînes zlg-zag de s i t e s 1 par environ 30< de e
+
et 201 de Mçf . La s u s c e p t i b i l i t é à haute température de ce composé s u i t une l o i de Cur I e-wel ss
avec 9p»21,3K. La température de Néel est T »23-1K. N La courbe w»f(H) présente une transition
c +
métamagnétlque pour rP=40k0e. L'étude par d i f f r a c t i o n de neutrons a montré que les moments du e ^
situes sur les s i t e s Ml sont alignes parai lelanent entre eux dans l e plan (a,c) et forment n anqle u

de 45* avec l ' a x e a ! 1 9 j . Les spectres Môssbauer enregistrés à 4,2K sont ajustés de façon s a t i s f a i -
sante par une d i s t r i b u t i o n é t r o i t e de champs hyperflns qui oeut gtre r e l i é e à un nombre r e s t r e i n t
2+
de configurations possibles de F f * e t Mg de p a r t et d ' a u t r e d'un Ion sonde fe . Des expé-
riences Môssbauer sous champ (4,5T et 7,5T) effectuées entre 4,2K et 300K ont permis d ' é t a b l i r un
modèle de champ c r i s t a l l i n compatible avec la dépendance en température des paramètres h y p e r f l n s .

L'ensemble des r é s u l t a t s obtenus pour ces systèmes contenant uniquement Fer*' indique un cou-
plage ferromagnétique f o r t des moments à l ' I n t é r i e u r d'un rwban et un couplage antlferromagnétique
plus f a i b l e entre les moments de rubans adjacents. La f a i b l e valeur obtenue de J * / J-0,2 soullqne le
caractère quasi unldlmenslonnel des Interactions magnétiques dans ces systèmes. £n ce oui concerne
les perspectives :
(1) d'une part des expériences d'EXAFS sont en p r o j e t pour tenter de connaître la proportion
+
d'Ions Fc et Mg * premier voisins d'un Ion fer dans les chaînes zlg-zag MI du système
c F M s ,
* ^8 3q2 2°6-
(2) d ' a u t r e p a r t , on développe actuellement l ' é t u d e des propriétés magnétiques du système
+
Na Fe ^S^Og où l'on s'attend à un couplage antl ferromagnétique des moment-, du ?e à l'intérieur
des chaînes zlg-zag MI .
IJ/

FlQure 9 -

IRL z. • A \ U
Sollton larqe dans une chaîne f e r r o : CsNlF^

Sol Item large dans une chaîne a n t l f e r r o : tvvr;

Sol I t o r é t r o i t * n s une chaîne a n t l f e r r o : CSC0CI3

+ — + - -K- - : + - + - + -

8 . SYSTEMES MAGNETIQUES UNIOIHENSIONHELS

Dans les chaînes magnétlaues, les s o l l t o n s (flg.8) sont des oarols (oarols de Bloch) très
mobiles- Pour les é t u d i e r , nous avons choisi d'observer les f l u c t u a t i o n s oui leur sont associées.
Nos Invest F get Ions sont fondamentalement des études de dynamloue de s o i n .

A u j o u r d ' h u i , nos études sont concentrées sur t r o i s comoosés qu'on oeut considérer comme les
meilleurs "prototypes" de chaînes mapné-rlaues.

Le composé (C^^NMnCI^ (TMMC) est un t r è s bon modèle de chaînes a n t l ferromagnétiques (AF).


Les s o l l t o n s peuvent y ê t r e d é c r i t s en termes de oarols " l a r o e s " comprenant !0 à 30 soins oour
lesquelles une description "classlaue" est avantageusement u t i l i s é e .

Cr.CoCh - e t son homologue CsCoBr?- est également composé de chaînes AF mais le s o l l t o n v est
"ponctuel", i l apparaît comme un simple défaut dans l'alternance des soins. Ces comoosés offrent
donc un exemple de s o l l t o n s " é t r o i t s " pour lesquels une description "quantlque" devlen* nécessaire.

Le composé CsNIFj est certainement le meilleur exemple pour des chaînes ferromagnétiques : le
modèle de s o l l t o n correspond à des parois " l a r g e s " .

8 . 1 . CHAINES ANT1FERROMAGNETIQUES : PAROIS LARGES DANS TMMC

Solltons transverses [20-22, 24, i8]

J.P. BOUCHER (CNRS), L.P. REGNAULT (CEA), J. ROSSAT-MfGNOD (CEA)


En c o l l a b o r a t i o n avec : J.Y. HENRY (LETI), J . 90UILL0T ( I L L ) , w.G. STIRLING ( I L L ) , J.P. "EMARO
(IEF/0rsay)

En champ relativement f a i b l e (H£ 60kC*>, les spins dans la oaro\ tournent dans un plan per-
pendiculaire aux chaînes magnétiques. Cette s t r u c t u r e d é f i n i t les s o i i t o n s " t r a n s v e r s é s " . Ceux-ci
peuvent manifester deux types de mouvements : bail 1st 1 que ou d l f f u s l f .

Ces deux types de comportements ont été étudiés oar RMN e t par d i f f r a c t i o n de neutrons
(flg.9). En p a r t i c u l i e r , la diffusion des solltons est observée dans les chaînes mjqnétliues
138

r T TTTrq ; v r t rtr^ ™ i T T • i i iip" i r r r*^ > *M


T MMC H = 38 kO»

i =[a*p(-2a<H/ )] T (sac)

Fleure 9 - Relaxation en fonction du temps, de I *c-dr» . -.gnétlaue local dans un c r i s t a l de Tvwc


contenant une f a i b l e concentration d'I.nouretec Cette r e l a x a t i o n est observée directement par la
méthoc'e d'Echo de Soin de Neutrons. Induite oar cws s o l l t o n s dlffuslfs, elle suit | a loi
Si~exp(Vt). La l o i d'échelle u t i l i s é e en abscisse oermet de t e s t e r ce comportement sur ouatre
ordres de grandeur.

n
contenant une f a i b l e concentration d'Impuretés ( c * , 1 à 1*).

Cette d l f ' u s l o n des s o l l t o n s r e s t e un problème J élucider théorlauement. En e f f e t , l'origine


T
exacte de ce comportement n'est pas connue. et é j a r d , I l s e r a i t t r è s Intéressant d observer un
régime dynamlgue Intermédiaire (crossover"» en-rr*. les deux types de mouvement déjà ots-*-vés, b a l l l s -
tlgue et dlffuslf.

Solltons "longitudinal..-" ^22!

J.P. 90UCHER (CNRS)


En c o l l a b o r a t i o n avec : le SNCI, A. PIPES (3elo Horlzonte)

Oans le cas de TVMC, nous avons également démontré l ' e x i s t e n c e d'une a u t r e s t r u c t u r e de s o l l -


t o n s . E l l e correspond S la s i t u a t i o n où le-- soins dans la oarol tournent dans un olan contenant des
chaînes magnétiques : e l l e d é f i n i t es s o l l t o n s " l o n g i t u d i n a u x " . Dans TMMC, on les observe en pré-
sence d'un ehamo magnétique t r è s f r t : H^lOOkOe.

Ce r é s u l t a t exceotlonnel a été obtenu oar des mesures de RW effectuées au SNCI (Service


Motional des Champs Intenses du CNRS 5 Oenoble) dans une c o l l a b o r a t i o n aut devra ê t r e développée.

En champs Intermédiaires (60 < H <l00kOe), la description est olus complexe. On s ' a t t e n d en
particulier à des e f f e t s d ' I - s t a b l I I t é des s o l l t o n s transverses. C'est un domaine gui r e s t e à
explorer plus précisément.

Après l'observation des s o l l t o n s transverses, la mise en évidence de s o l l t o n s londltudlna.jx


complète remardueblement la d é f i n i t i o n du dlaqramme de phase des régimes de s o l l t o n s dans le compo-
sé TWC ( f l g . 1 0 ) .
139

Figure 10 - Diagramme de phases des régimes


de solltons dans TMMC

H(kOi)

8 . 2 . CHAINES AHTIFERROMAGNETIQUES : PAROIS ETROITES DANS CsCoCK [ 2 3 ]

J.P. BOUCHER (CNRS), L.P. REGNAULT (CEA), J . ROSSAT-MIGNO0 (CEA)


En collaboration avec : J.Y. HENRY (LETI), j . BOUILLOT ( I L L ) , W.G. STIRLING ( I L L ) , D. PTTIT(TAND
(LLB)

Ce composé o f f r e donc un exemple de oarols magnêtlgues " é t r o i t e s " . La comparaison avec TMMC
est Intéressante à d i f f é r a n t s égards. D'une o a r t , les descriptions théoriques orévolent des d i f f é -
rences appréciables dans les modes de f l u c t u a t i o n s des s o l l t o n s . D'autre o a r t , la s e n s i b i l i t é des
parois é t r o i t e s S la structure microscopique des chaînes magnétiques - d i s c r é t i s a t i o n du réseau,
I m p u r e t é s . . . - p o u r r a i t ê t r e plus Importante.

Pour ce composé, nos études se réfèrent aux mêmes techniques expérimentales : mesures de RMN
et d i f f u s i o n de neutrons (DN). Récemment se sont ajoutées des mesures de résonance des soins é l e c -
troniques (RSE).

Des r é s u l t a t s Importants ont été obtenus ou précisés :


les s o l l t o n s é t r o i t s dans CsCoCI suivent un comportement b a l l l s t t q u e Identique à celui observé
3

pour les s o l l t o n s larges de TMMC. La d i s c r é t i s a t i o n du réseau n ' a f f e c t e donc pas la m o b i l i t é des


sol Itons é t r o i t s .
• des s o l ' t o n s mobiles peuvent ê t r e observés au.dessous de la température de Néel (T =21K) carac- N

térisant l ' o r d r e meqnétlque e n t r e chaînes. Nous avons é t a b l i , en e f f e t , que pnnr 9 < T < ? i i e , „„
t i e r s des chaînes reste dans un état paramagnétlque. Cette p a r t i c u l a r i t é r é s u l t e d'une s i t u a t i o n
de f r u s t r a t i o n entre chaînes, provoquée par leur s t r u c t u r e t r l a n q u l a l r e et la nature a n t l ferroma-
gnétique du couplage qui les I l e . Le régime des s o l l t o n s peut donc être étudié dans une gamme de
basses temperatures jusqu'à présent Inexplorées.
140

• contrairement aux prédictions théoriques qui prévolent une divergence c a r a c t é r i s t i q u e , les modes
de s o l l t o n s observés présentent un amortissement Important. Nous avons é t a b l i qu'il doit être
a t t r i b u é aux c o l l i s i o n s entre s o l l t o n s .

Ces études commencées sur CSC0CI3 sont à compléter. E l l e s ouvrent des perspectives Intéres-
santes dans deux d i r e c t i o n s :
• étudier l ' e f f e t d'Impuretés sur l e comportement des s o l l t o n s é t r o i t s . Cette étude do 11 permettre
d'achever la comparaison précise avec l e cas des s o l l t o n s larges dans TMMC.
• étudier l ' e f f e t d'un champ magnétique extérieur. En e f f e t , pour ce type de composés, l'applica-
tion d'un champ extérieur permet de modifier la vitesse des s o l l t o n s . Expérimentalement, on
s'attend à observer une levée de dégénérescence c a r a c t é r i s t i q u e des "»?des de s o l l t o n s . Les études
sont en cours.

8 . 3 . EFFETS OE COLLISIONS

J.P. BOUCHER (CNRS), L.P. REGNAULT (ŒA), G. RIUS (USMG), J. ROSSAT-MfGNOO (CEA)
En c o l l a b o r a t i o n avec : .'.Y. HENRY (LETf), J . BOUlLLOT ( t L L ) , W.G. STfRltNG (?LL), H. 9ENNER,
H. SEÎTZ, J . WlESE (Darmstadt)

L'une des propriétés fondamentales des s o l l t o n s - l i é e à l<?ur profonde s t a b i l i t é - est de r e s -


ter Identiques à eux-mêmes -même énergie, même forme, même v i t e s s e - maigre les c o l l i s i o n s qu'ils
peuvent subir de la p a r t des autres s o l l t o n s et des autres e x c i t a t i o n s du système ( l e s ondes de
spin ou magnons dans l e cas des chaînes magnétiques). C'est pourquoi les d e s c r i p t i o n s théoriques
reposent généralement sur un modèle de "gaz de s o l l t o n s sans I n t e r a c t i o n " .

Toutefois, au cours des c o l l i s i o n s , les s o l l t o n s subissent un c e r t a i n "déphasage" gui globa-


lement peut ê t r e envisagé comme une accélération ou une décélération temporaire de la p a r o i . Ce
déphasage d o i t provoquer un élargissement en fréquence ( l ' I n v e r s e d'un "temps de vie") du mode
observé. La largeur correspondante est une mesure d i r e c t e du taux des c o l l i s i o n s .

Afin de v é r i f i e r cette description, d i f f é r e n t e s mesures u t i l i s a n t des techniques diverses


sont effectuées sur les t r o i s composés TMMC, CsCoCI, et CsNIF,.

L'étude des c o l l i s i o n s entre s o l l t o n s et magnons peut ê t r e effectuée en observant les modes


de magnons. Des mesures spécifiques de d i f f r a c t i o n de neutrons (haute s e n s i b i l i t é , haute r é s o l u -
t i o n ) ont été menées sur le composé TMMC. La largeur du mode v a r i e comme la densité des s o l l t o n s
confirmant bien l e modèle des c o l l i s i o n s . Le composé CSNIF3 dont l e couplage dans les chaînes est
ferromagnétique o f f r e une autre p o s s i b i l i t é expérimentale de grande s e n s i b i l i t é .

Le mode uniforme (q«0) des magnons peut ê t r e observé par RSE. Cette étude a été menée en
collaboration avec un groupe allemand (Darmstadt) disposant d'un équipement performant à haute
fréquence (35 et 70GHz). Un t r è s bon accord est obtenu avec l e modèle des c o l l i s i o n s . Pour c o n f i r -
mer ces r é s u l t a t s , nous envisageons d'étendre ces mesures à des composés contenant des Impuretés.
Un comportement d I f f u s f f d o i t en e f f e t modifier appréclablement le taux des c o l l i s i o n s .

Le problème des c o l l i s i o n s entre s o l l t o n s peut gfre abordé à l ' a i d e des composés TVMC et
CSC0CI3 en observant les modes de s o l l t o n s . °our TMMC, nous devons avoir recours à la d i f f u s i o n de
neutrons polarisés. Comme pour CSC0CI3, un amortissement Important est effectivement observé.
L'analyse des premiers r é s u l t a t s semble bien confirmer le modèle des c o l l i s i o n s .
141

8.4. TMMB ( (CH \NNIBr )


3 3

L.P. REGNAULT (CEA)


<Ln collaboration avec : K. <AKURAt, M. STE f NE=? ( B e r l i n )

Ce svstène est un r a r e exemple de chaînes ferromagnétiques de soin S»1 e x i s t a n t dans la na-


ture et dont les propriétés doivent ê t r e assez voisines de c e l l e du composé célèbre C s N I - j . L'étude
a consisté pour l e moment en la mesure de la courbe de dispersion des ondes de spin se propageant
selon l'axe de la chaîne.

8.5. TPANSÎTTON DE SPIN PEÎERLS DANS TTF-Au-eOT

W.A.C. ERKELENS (Lelden), J . LAUGtER (CEA), L.P. REGNAULT (CEA), J . ROSSAT-MfGNOO (CEA)
En collaboration avec : L . J . DE JONGH (Lelden)

Ce composé organique est un des prototypes d'un système antlferromagnétique quasi unldlmen-
slonnel qui présente une t r a n s i t i o n de phase du type spln-Pelerls | 31 j . Cette t r a n s i t i o n est I n -
d u i t e par une dlmérlsatlon des molécules porteuses d'un moment magnétloue dû à l ' é l e c t r o n déloca-
lisé (S»1/2), et conduit à un é t a t non magnétique ( s u s c e p t i b i l i t é n u l l e à basse température).
L'application d'un champ magnétique d o i t restaurer un é t a t magnétique avec des propriétés simi-
l a i r e s à celles observées dans TMMC à savoir l'existence de sol Itons. Le but de l ' é t u d e est donc
l'établissement par d i f f r a c t i o n des neutrons du diagramme de phase (M,T).

Une étude aux rayons X et aux neutrons a permis d'étudier la v a r i a t i o n thermique des para-
mètres de m a i l l e entre 300K et 10OmK ( f l g . 1 1 ) . Malheureusement, la dimension des cristaux est
Insuffisante pour permettre la mise en évidence du vecteur de dlmérlsatlon et l ' é t u d e du dlaqramme
de phase. Une extension vers l'étude de la t r a n s i t i o n de spln-Pelerls dans des systèmes de spin S=1
est actuellement en progrès.

9 . SYSTEMES MAGNETIQUES B>OTMENSIONNELS

9 . 1 . OTAGRAMME DE PHASE ( H , T ) DU COMPOSE Rb MnCl 2 lf

W.A.C. ERKELENS (Lelden), L.P. REGNAULT (CEA), J. ROSSAT-MlGNOO (CEA)


En collaboration avec : H. RAUH, W. KULLMANN, H. GEICK (Wurzburg)

MnF
Le composé Rt^MnCI^ comme son Isomorphe < 2 4 sont des composés antl ferromagnétiques ty-
piques qui présentent un caractère quasi bldlmenslonnel t r è s marqué et une f a i b l e anlsotrople de
type Islng qui a l i g n e les moments magnétiques parallèlement à l ' a x e tétragonale. A i n s i , l'applica-
t i o n d'un champ magnétique selon la d i r e c t i o n d'antlfef-omagnetl sme Induit un changement de compor-
tement du type Islng vers l e type Helsenberç pour un chsmo c r i t i q u e H C) o u i« finalement vers le
type planaire (XY5 en champ sieve. Le diagramme de phase obtenu oef experience de d! f r a c t i o n neu-
tronlque sous champ Jusau'â 35kOe est r e p o r t é sur la f i g u r e 12. Les r é s u l t a t s I 50J Indiquent une
3
b i f u r c a t i o n de la l i g n e fslng-paramagnétlque M-* ) en deux lignes f-XY ur XY-P au point m u l t l c r t -
+ , 1,
que T*»Î0,5K e H*«55,5kOe de manière analogue à ce que nous avions ootenu pour ^ M n F ^ . Le d i a -
gramme de phase t " t ainsi différent de celui V un composé tridimensionnel, soulignant ainsi le
caractère pathologique des systèmes bldlmenslonnels.
142

Hr -600

S 10 h vol
</)
z
2
en
z ( ^"* Figure 11 V a r i a t i o n des paramètres de ( r n l l l e
UJ
^Tj de TTF-Au-BOT en fonction de la température

LU
o O
>
8r
d
LU
O

500

200 250 300


TEMPERATURE (K)

Figure 12 - Olagramme de phase ir»qnétlaue de


Rt^MnCI^ obtenu â p a r t i r de la v a r i a t i o n de l'In-
t e n s i t é de neutrons des pics ' 3 / 2 , 1 / 2 , 0 ! (croix)
2 4 •
et f l / 2 , 1 / 2 , 1 / ^ (points)

20 40 60
Température [ K 1
143

9 . 2 . SYSTEMES QUASI 2d A ANISOTROPIE PLANAIRE

L.P. PEGNAULT (CEA), J. ROSSAT-MIGNOD (CEA)


En c o l l a b o r a t i o n avec : J.Y. HENRY (LETI)

Nous avons montré que les composés BaN^CXOi^ (M=Co,NI ; X=P,As) constituent les •meilleurs
prototypes du système 2d-XY découverts jusqu'à ce j o u r ' 2 5 , 2 9 - 2 9 ! . Dans le précédent rapoort, nous
avions reporté que pour le système non f r u s t r é BaN^ ( P O i , ^ , la t r a n s i t i o n observée possède bien les
caractéristiques de la t r a n s i t i o n de type Kosterl Itz-Thouless, caractérisée par la dissociation de
pairs vortex-antlvortex en vortex l i b r e s . Les r é s u l t a t s sont plus complexes pour les systèmes f r u s -
t r é s 8aNI (AsOij>2, 3aCo2<.P%'>2 ** BaCcçCAsCk^ [ 2 9 , 4 8 j . En e f f e t , dans ce dernier composé, qui est
2

certainement le meilleur système 2d-XY e x i s t a n t , nous avons observé une v a r i a t i o n t r è s rapde du


paramètre d'ordre, des c o r r é l a t i o n s , de l ' é n e r g i e des e x c i t a t i o n s S q=0 ( f l q . 1 3 ) s la t r a n s i t i o n
para-hél Imagnêtlque. Ces r é s u l t a t s sont d i f f i c i l e s à comprendre ; l i s sont sans doute l i é s a'

BaCo (As0 )2 4 2 Î~*


« O - 0 =(0.02.0,-50)
K J o r
» <U(0.02,0,q > x ^• U:0
. î,<ao5,aov»i> \
o ?=<0.l0,0.10,q ) -

L
x

* ?»(0.12,0.'2.q ) t ""
. ?,(o.« ao.q ) L I 1 L
2.5 J x o l

2 3 4 5 6
T»mp«rotur»(K) Figure 13 - Energies des e x c i t a t i o n s meane-
E tlques de f a i b l e s vecteurs d'onde en 'onc-
tion de la température dans BaCc^t A s O i ^ .
*- 2
c
LU
h—H^- M. L'Intensité du maximum est reportée en en-
cart en fonction de la température.

1.5U

4 5 6 7
Temperature (lO

l'existence d ' e x c i t a t i o n s de type vortex d'énerqle anormalement basse due au f a i t aue les Inté-
grales d'échange, déterminées S p a r t i r du spectre d'ondes de spin, o.it des signes différents
(Jj»38K, J2=1,5K e t J3=-10K). Nous avons également montré qu'au-dessus de T^»5,4K, I l existe un
pic central dont la largeur en énerqle c r o f t t r è s rapidement lorsque la temperature auqmente.

Une étude plus approfondie du composé BaNl2 (As0i >2 est en cours. La poursuite de ce programme
+

tr^s Intéressant est quelque peu dépendant de progrès théoriques dans ce domaine gui semblent
polnore, en p a r t i c u l i e r dans les systèmes 2d f r u s t r e s .

10. SYSTEMS MAGNETIQUES LAMELLAIRES

Par systèmes lamellaires, nous considérons des systèmes magnétiques ou les I n t e r a c t i o n s dans
un plan sont au moins un or^re de grandeur supérieures à c e l l e s entre plans, mais e l l s s ne sont pas
144

suffisamment f a i b l e s pour q u ' i l s soient considérés comme systèmes quasl-2d pour lesquels le rapport
-1
est de I 'ordre de 10 *.

1 0 . 1 . NI8r 2

L.P. REGNAULT (CEA), J . ROSSAT-MIGNOD (CEA)


En c o l l a b o r a t i o n avec : A. ADAM (Nancy), P. DAY (Oxford), H. BARTHOLIN (Toulon)

Ce composé, de s t r u c t u r e hexagonale type CdC^, présente une s i t u a t i o n assez unique. En


effet, nous avons montre qu'a T,,=52K, NIB^ s'ordonne avec un ordre ferromagnétique dans les
plans '001) et un couplage antlferromagnétique entre plans. Comportement tout a f a i t banal s ' i l ne
p r é s e n t a i t pas une t r a n s i t i o n de phase du premier ordre, a T =22,BK, vers un ordre hêl Imagnétlque
dans les plans de f a i b l e vecteur d'onde (k»l 0,027, 0,27, 3 / 2 1 ) . L ' I n t é r ê t et l ' o r i g i n a l i t é de cette
t r a n s i t i o n de phase proviennent de ce que la phase Incommensurable est stable a plus basse tempéra-
t u r e que la phase commensurable, ce qui est l'Indication de la p r o x i m i t é d'un point de L l f c h l t z .
Dans ce cas, comme l'a montré J . V i l l a i n , la t r a n s i t i o n de phase l-C est Induite par les f l u c t u a -
t i o n s et non pas par une v a r i a t i o n des Interactions échange. Cette hypothèse a effectivement été
confirmée par des mesures précises du spectre d'onde de spin dans la phase hël Imagnétlque (T=4,2K)
e t la phase antlferromagnetlque (T=30K), en p a r t i c u l i e r dans le domaine des basses énergies
Par l ' a p p l i c a t i o n d'une pression hydrostatique, nous avons montré que le système s'éloigne du point
de L l f c h l t z , à notre grand r e g r e t . Le f a i t que la t r a n s i t i o n s o i t du premier ordre n'est pas encore
bien compris ; t o u t e f o i s , cela pourrait r é s u l t e r du caractère lamellaire de ce composé car V i l l a i n
a montré qu'effectivement la t r a n s i t i o n devenait du premier ordre S d*2.

10.2. F«\ 2

L.P. REGNAULT (CEA), J. ROSSAT-MIGN00 (CEA), A. WIEDENMANN (Hambourq)


En c o l l a b o r a t i o n avec : K. K0UNDE (Nancy)

Ce composé, de s t r u c t u r e hexagonale, possède une f o r t e a n i s o t r o p i c de type Islnq qui f i g e les


moments selon l'axe c et présente un diagramme de phase (H,T) o r i g i n a l et complexe qui r e s u i t e sans
doute d'une f r u s t r a t i o n Importante dans le plan. Le but de l'étude est la détermination de la na-
ture des d i f f é r e n t e s phases observées jusqu'à des champs magnétiques H=10!>k0e à l ' a i d e d'expé-
riences de d i f f r a c t i o n des neutrons. La r é s o l u t i o n de ces s t r u c t u r e s est en cours ; e l l e s corres-
pondent 5 des s t r u c t u r e s ferrlmagnétlques multl-k de vecteur d'onde fondamental k»U/6 1/6 01 ou
[l/5 1/5 o].

1 1 . SYSTEMES DESORDONNES : VERRES DE SPIN

La nature du gel des moments magnétiques dans un é t a t verres de s p i n , qui est c a r a c t é r i s é à


la f o l s par la présence du désordre et de la compétition ( f r u s t r a t i o n ) des I n t e r a c t i o n s , reste
t o u j o u r s cont-oversee. Dans c e t t e optique, nous avons poursuivi nos études sur les verres de spin
I s o l a n t s car dans tas systèmes les Interactions sont de courte portée et bien définies ce qui per-
met une meilleure comparaison avec les modèles théoriques.
145

1 1 . 1 . RELAXATION X TYPE EDWARDS-ANDERSON DANS LE VERRE DE SPfN OUAS? ID FeMgtO^

A. wlEDENMANN (Hambourg)
^n c o l l a b o r a t i o n avec : P. "-ETE! ( B e r l i n )

Dans ce composé Isolant, les Ions Fe forment des chaînes en zlg-zag dans lesquelles tes
I n t e r a c t i o n s antl ferromagnétiques entre prattlers et seconds voisins sont du même ordre de grandeur
(j,_16K, J2*-BK) et nettement supérieure au couplage Interchalnes ( J ' = 1 0 " J ) . M en r é s u l t e des
c o r r é l a t i o n s unldlmenslonnel les et un ordre hél Imagnetique à courte distance d é f i n i par un vecteur
d ' o r d r e kz-->1/3.

Cependant, la présence de 15Ï d'atomes de Mg sur les s i t e s Fe des chaînes magnétiques, r é s u l -


tant- d'une Inversion chimique, est responsable de l ' é t a t verre de spin observé en dessous de

Tf«7K.

Des études de d i f f u s i o n I n é l a s t i q u e des neutrons sur les spectrometry temps de vol (TOF) ont
mis en évidence la nature dynamique de cet ordre hél Imagnetique à haute température (T>30K) et un
ralentissement brutal des f l u c t u a t i o n s en dessous de 20K.

Une étude récente de d i f f u s i o n Inélastique sur l e spectromètre spln-écho (N10 de I ' ÎLL (NSE)
a permis de mesurer directement les fonctions de c o r r é l a t i o n s S(0,t) dans le domaine de t«mps
- 1 3 9
6.10 s < K l O " s avec une r é s o l u t i o n en énergie £E»0 1HeV. La c o n t r i b u t i o n maqnétlque t o t a l e S(0) à
(

la diffusion est obtenue par l'analyse de p o l a r i s a t i o n . La r e l a x a t i o n est d é c r i t e par un modèle


contenant deux c o n t r i b u t i o n s ( f l g . 1 4 ) .

Figure 14 Fonction de d i f f u s i o n
en fonction du temps de FaMgBO^
mesurée sur le spectromètre neutron
d'écho de soin

Time (s)

S(Q,t)/S(0) « q.exp(-yt) + (1-q) e x p ( - r t )

T détermine une c o n t r i b u t i o n "rapide" aux f l u c t u a t i o n s que nous I d e n t i f i o n s ûvec la c o n t r i b u t i o n


quasi élastique observée par TOF et dont la largeur r»k/T,,»3O0HeV est constante en dessous de
20K.
146

définit la retaxation 'Sente" qui apparaît dans les mesures TOF comme "élastique" ouiI sque
iéoasse le seuil x »/ÛE d é f i n i car la r é s o l u t i o n du spectromètre.

En NSE, nous trouvons des valeurs nulles pour y en dessous de 8K et des valeurs sensiblement
r
plus petites que T pour T>8K : Y=0.22HeV à T»8K et 0,4UeV à 10,5K. Cette d i f f é r e n c e entre v et a
oermls de déterminer sans amblgulTe le paramètre q qui peut ê t r e Identifié avec un oaramètre
d'ordre de type Edwards-Anderson (EA) dans l e sens quM. représente la fonc+lon d'autocorrélation
l2
dans la l i m i t e des temps longs q = 11m < Sn.(0>Sg(t) > (tQ=h/J=10~ s).

q v a r i e ave: T comme dans, une t r a n s i t i o n du second ordre et d i s p a r a î t au-dessu- de T-18K et


non pas à la température de gel (Tf«7K ) comme t e prévoir la t h é o r i e d'EA. C ' e s t - à - d i r e que a
n'est pas strictement constant mais v a r i e sur une é c h e l l e t r è s longue en temps. Ce processus o r i g i -
nal de r e l a x a t i o n à deux étapes est en c o n t r a d i c t i o n avec une d i s t r i b u t i o n continue et larqe des
"tp habituellement trouvée dans les verres de spin. Ceci est a t t r i b u é à un crossover du comoor-
tement ID hél Imagnetique à un régime 3D f r u s t r é qui r é s u l t e des cou-'laqes f a i b l e s J' entre les
chaînes [ 5 1 J .

11.2. 0lAGRAW€ DE PHASE ET ORDRE MASNETfQUE DANS Zn(Cr AI ) S


2 H [î2J

J. ^OSSAF-MIGNOD (CfcA), A. WIEDEMANN (Hambourg)


"n collaboration avec : M. HAI^EDOUN, J.L. DORMANN, y . NOGIJES (Bellevue)

Une étude par d i f f r a c t i o n neutronlque, s u s c e p t i b i l i t é , aimantation et e f f e t «ôssbauer a per-


3 +
mis d ' é t a b l i r le diagramme de phase (T,x) du système 2n(Cr Al ),S^ où les ion Cr situés sur les
x -y *. H
sites 8 du réseau solnel et sont diluée par des Ions AI .

To Z n C r S 2 A

sulfur annealed
Figure 15 - V a r i a t i o n en fonc-
t i o n de la température du carré
de l'^tinlltude des comoosan*es
de Tour 1er associées aux trolç
k
v j e t e u r s d'onde k^, y^ et 3 de
"nCr S
2 u

S 10 15 ?n
Temperature (K)

Pc ^r l e s composes avec x > 0 , 8 5 , un o r d r e hel Imaqnetlque s ' é t a b l i t en dessous de T ( »1 )»


x

I5,';<, T N (x»0,91-14,5K et T N (x-0,8?)-14K d é f i n i par un vecteur kj», 1 , 0, 0,79' et des moments


alignés parallèlement dans les olans (001) et tournant d'un angl«i>"71* d'un olan î l ' a u t r e . Ceoen-
dant, cet cydre ne reste pas stable mais se transforme dans une t r a n s i t i o n d ' oremler ordre à
147

Tn=12K, p a r t i e l l e m e n t en une phase mixte dans laguelle la s t r u c t u r e hél Imagnétlque (k^ ) coexiste
avec deux s t r u c t u r e s collnéalres d é f i n i e s par ko4 1/2 1/2 Ol avec m f/\ 110I et ka«M t / 2 0: avec J
. -, ^ ^ k2 < -

m ifr 001 i (fla»15) • Cette t r a n s i t i o n I n h a b i t u e l l e suggère la présence de t r o ^ s minima t r è s proches


k3
les uns des autres pour l ' é n e r g i e l i b r e . Une p e t i t e v a r i a t i o n des valeurs des Intégrales d'échange
s e r a i t a l o r s s u f f i s a n t e oour d é s t a b i l i s e r l ' o r d r e hél Imagnétlgue. En f a i t , la coexistence des t r o i s
s t r u c t u r e s r é s u l t e de la f r u s l r a t l o n présente dans le réseau spinel e t est due, dans ce cas p a r t i -
c u l i e r , S la compétition entre les couplages ferromagnétiques entre premiers e t troisièmes voisins
et les couplages antîferromagnétiques entre seconds v o i s i n s .

Pour les composés avec x<0,80, le désordre p a r t i e l dans l e système où e x i s t e n t des I n t e r a c -


t i o n s en compétition d é t r u i t t o u t ordre à longue distance e t conduit S un é t a t verrs de s p i n . Une
analyse de la d i f f u s i o n d i f f u s e des neutrons a permis de mettre en évidence la nature hél Imagné-
t l g u e de l ' o r d r e a* courte distance gui s ' é t a b l i t en dessous de 100K dans les composés verres de
spin <0,<Kx<0,80) et entre 100K et T N <£,„<; | e s com posés concentrés ( x * 0 , 8 5 ) . En e f f e t , loca-
lement, les moments sont alignés parallèlement dans les plans (0 0 1 ) et tournent de 73* d'un plan
a l'autre. Pour ?*0,80, les fonctions de c o r r é l a t i o n Y^ augmentent contlnuement quand la tempéra-
ture décroît" pour se saturer a T,. Yj(T) est en bon accord avec un développement en série
Incluant deux Intégrales d'échange Ji=+2K et J2--2K. L'Inverse de la fonction de c o r r é l a t i o n v a r i e
linéairement avec la température et s'extrapole à une valeur f i n i e S T*0 ; ce comportement oeut
ê t r e considéré comme une conséguence de la compétition entre I n t e r a c t i o n s .

1 2 . INFLUENCE DES FLUCTUATIONS QUANTIQUES SUR LES EXPOSANTS CRITIQUES

W.A.C. ERKELENS (CEA/staglalre), L.P. REGNAULT (CEA), J . ROSSAT-MIGN00 (CEA)


En c o l l a b o r a t i o n avec : L . J . DE J0NGH (Leiden)

La t h é o r i e montre que le comportement c r i t i q u e d'un système ouantloue a n t l ferromagnétique


d ' i s l n g de dimension d en fonction d'un champ appliqué perpendiculairement 5 la d i r e c t i o n d'antl-
ferromegnétlsme, prés de T*0, doit ê t r e le même que celui du système classique d ' i s l n g de dimension
d+1. En p a r t i c u l i e r , le paramètre d'ordre ( I c i I'aimantation Inhomogêne) et la s u s c e p t i b i l i t é (ca-
ractéristique des f l u c t u a t i o n s ! doivent se comporter comme des l o i s en puissance de H - H avec
c
p
les opposants c r i t i q u e s du système classique de dimension d+1. our d»3, on s ' a t t e n d donc a trouver
les r é s u l t a t s des théories de champ moyen avec en p a r t i c u l i e r 3=0,5 et des f l u c t u a t i o n s c r i t i q u e s
très faibles.

1 1 e n sff
La mise en évidence d'un t e l comportement a été effectue sur l e système MnCl2, ^2 - ec~
tuant une expérience de d i f f r a c t i o n de neutrons sur un monocristal sous crmmp magnétique S t r è s
basses températures dOOmK a 500mK) en u t i l i s a n t un cryostat à bobine supraconductrlct» équipé d'un
a n t i c r y o s t a t S d i l u t i o n | 2 7 J . Les r é s u l t a t s reportés sur la f i g u r e 16 mettent clairement en é v i -
dence le crossover sur l'exposant c r l t l g u e R dû à" l ' I n f l u e n c e <,«.s f l u c t u a t i o n s quantlques.
148

Figure 16 - V a r i a t i o n de l'exposant
c r i t i q u e ?• en fonction de la tempé-
rature de M n C ^ . ^ O déterminé à
p a r t i r de la v a r i a t i o n de ( H - H )
C

w A
"0 100 200 300 400 5 0
Temperature (mK)

T3. TRANSITtON CBWENSURABLE-INCOMMENSURABIS DES DUCHES ADSORbEES

M.B. GORDON (CNRS), F. LANÇON (CEA), J . VILLAIN (CEA)


En collaboration avec : ^ . COULON O e n o b l e )

^ I g r e de nombreuses études théoriques et expérimentales, la t r a n s i t i o n commensurable- Incom-


mensurable (C-l) de monocouches de gaz rares absorbées sur !e graphite r e s t e encore mal comprise,
le comportement c r i t i q u e en puissance 1/3 (oour Kr/graphite) J l n s l aue la symétrie (hexbqonale) de
la phase Incommensurable ( I ) près de la t r a n s i t i o n , sont mal d é c r i t s par les théories e x i s t a n t e s .
Ces théories u t i l i s e n t le concept de parois et de croisement de parois : lorsqu'on varie la pres-
sion ou la température, la t r a n s i t i o n C-l correspond a l o r s a" leur a p p a r i t i o n .

Avec les p o t e n t i e l s d ' I n t e r a c t i o n u t i l i s é s couramment et l ' I n t e r a c t i o n entre adatomes t r a i t é e


r
dans l'approximation harmonique, l ' é n e r g i e de paroi -, du Kr/graphite est negative à T»0 : la phase
C s e r a i t Instable a t r è s basse T. Ce r é s u l t a t n'est pas en c o n t r a d i c t i o n avec la théorie : nous
avons mont^S que la dllato-ricn therm! qu*» r é s u l t a n t e de I'anharmonlclte de : ' I n t e r a c t ' o i Ki—Kr s t a -
bilise la phase C au-delà d'une tempérâtjre T e t explique la pente p o s i t i v e des courbes e x p é r i -
r
mentales de potentiel chimique en fonction de la température S la t r a n s i t i o n C-l f f ; g. 1 7) 32-33] .

Afin d ' c b t e n l r les paramétres nécessaires pour les théories a n a l y t i q u e s , nous avons calculé" â
l'ordinateur les énei qles de paroi (Ç ) w «t de croisement de parois (A; pour le Kr/qraph I t e , en
tnnr+\ n
0 ijm i > , m p i ttude d* modulation V du p o t e n t i e l àt substrat (mal connue). En p a r t i c u l i e r , on
t r o u v e que C^O seulement s i V ^ > 11K, et que C et A ont le même signe en ' o n c t i o n de y, rtq.lfl).
La largeur des parois est plus p e t i t e que c e l l e p r é d i t e car les theories analytiques, â cause de
l'anharmonlclte du p o t e n t i e l Kr-Kr [ 3 4 I .

'.a t a l . l e f i n i e des c r l s t a l l l t e s de graphite qui constituent le substrat modifie les i s o -


thermes d'adsorptlon qui ne présentent plus les marches raldes typiques des supstrats de bonne
q u a l i t é . Nous avons pu corréler l'étalement des marches avec la d i s t r i b u t i o n des t a i l l e s de c r l s -
tallltes, dans un t r a v a i l dont le but était de caractériser des échantillons de graphite par
l'Stude 'JS Isothermes d'adsorptlon du <r f 4 3 I .
149

-35C-
H o u r e 17 - Potentiel chimiaue vs. température,
S la t r a n s i t i o n commensurable

-iOC •
resuI t a t exoerImentaI

extrapolation des r é s u l t a t s expérimentaux


/
-450 " /
/ courbe theorloue
/
;
i
-SOC
J

50 100
7"!KI

r
Figure 13 - "neroles de oarol ( ,.) »t de
croisement Je parois (A* ; A'A^'^/s) en
fonction de I ' a r c l lm-'e de modulation du poten­
tiel du substrat

10 15 20 25 30
K
V>
150

DUPLICATIONS

1 A. BENOIT, J . BOSSY, J . FLOUOUET, J . SCHWEIZER


3
^gnetlc diffraction In s o l i d He
J . de Physique L e t t r e s £6_, L923 (1995)

2 A. YAOUANC
Contribution to the theory of positive muon diffusion In metals at low temperature
Hyperflne Interactions 17-19, 131 (1934)

3 A. YAOUANC
+
On t h e p o s s i b i l i t y o f studying crystal field l e v e l s and e x c i t a t i o n by u SR s p e c t r o s c o p y
Hyperfine I n t e r a c t i o n s 1 7 - 1 9 , 355 (1984)

4 0 . HARTMANN, E. KARLSSON, R. WAPPLING, J . CHAPPERT, A. YAOUANC, L. ASCH, G.M. KALVIUS


Spin c o o r e l a t l o n s I n R E A I T compounds above Tc
H y p e r f l n e I n t e r a c t i o n s 1 7 - 1 9 , 491 (1984)

5 G.M. KALVIUS, K. NI3HIYAMA, K. NAGAMINE, T. YAWAZAKI, J. CHAPPFRT, 0. HARTMANN, E. KARLSSON,


R. WAPPLING, A. YAOUANC, L . ASCK
+
Zero f i e l d u spin relaxation In some R E A I , I n t e r m e t a l I I c s
Hyperflne I n t e r a c t i o n s 17-19, 497 (1984)

6 M.E. SCHILLACI, R.H. HEFFNER, R.L. HUSTON, M. LEON, O.W. COCTE, A. YAOUANC, S.A. GOODS,
P.M. RICHARDS, O.E. MACLAUGHLIN, C. POCKEMA
"^iqnetlc f i e l d dependence of Impurity Induced muon d e p o l a r i z a t i o n In n o b l e m e t a l s
Hyperflne I n t e r a c t i o n s 1 7 - 1 9 , 351 (1984)

7 R.H. HEFFNER, O.W. COOKE, R.L. HUSTON, M. LEON, M.P. SCHILLACI, J.L. SMITH, A. YAOUANC,
S.A. 00DDS, L . C . GUPTA, D.E. MACLAUGHUN, C. BOCKEMA
E f f e c t s of s u p e r c o n d u c t i v i t y on r a r e - e a r t h Ion dynamics I n (Ho L u _ ) R h 3 1 x l + t >

J . A p p l . P h y s . jJ5_, 2007 (1984)

8 L. ASCH, G.M. KALVIUS, J . CHAPPERT, A. YAOUANC, 0 . HARTMANN, E. KARLSS0N, R. WAPPLING


+
H SR s t u d i e s of magnetic p r o p e r t i e s of m e t a l l i c r a r e e a r t h compounds
Physlca 130B, 453 (1985)

9 L. ASCH, B. BOUCHER, J. CHAPPERT, O. HAR1MANN, G.M. KALVIUS, E. KARLSSON, J. LITTERST,


K. NAGAMINE, K. NISHIYAMA, R. WAPPLMG, 7 . YAMAZAKI, A. YAOUANC
P h y s l c a 1308, 469 (1985)

10 J . CHAPPERT, A. YAOUANC
S t u d i e s on m e t a l ? by muon s p e c t r o s c o p y
Dans " M i c r o s c o p i c methods In n a t a l s " , é d i t é par U. Gonser, Springer Ver lag (sous presse)

11 M . 30GE, J.M.O. COEY, G. CZJZEK, D. GIVORO, C. JEAN'DEY, M.S. L I , J . L . 0O0OU


F
3 d - 4 f magnetic I n t e r a c t i o n s and c r y s t a l l i n e e l e c t r i c field In t h e R 2 * l i » ^ compounds : m a g n e t i -
z a t i o n measurements and Mossbauer study o f G d j F e i , B
S o l i d S t a t e Commun. _55_, 295 (1985)

12 P. DALMAS DE REOTIER, R. GUILLEN, P. VULLIET, A. YAOUANC, R. FRUCHART, P. L'HERITIER


' Fe Mossbauer s t u d y of RE^Fe^B
J . de Physique 4 6 , C6-323 (1985)

13 P.DALMAS DE R t O T I t S , D.FRUCHART, P. WOLFERS, P. VULLIET, A. YAOUANC, R. F9UCHART, P. L'HERITIER


P r o p e r t l o s cf h y d r l d e d R ^ F e ^ S co>npour.ds
J . de ° h y s l g ' e 4 6 , C6-249 (19H5)
151
W
14 L.P. PERREIRA, R. GUILLEN, P. VULLIET, A. YAOUANC, D. PRUCHAPT, P. WOLFERS, P. L' ERITIER,
R. "RUCHART
D ? l ô l
Magnetization, F e and D y Mossbauer study o f D y F e n » B H 2 x with 0<x<4,7
J . o* Magnetism a n d M a g n e t i c M a t e r i a l s 5 3 , 145 (1985)

15 C. JEANOEY, J - L . OODOU
Bulk m a g n e t i c p r o p e r t i e s of amorphous ^ y Y j g A g j Q alloy
S o l i d S t a t e Commun. 5 0 , 155 (1984)

16 J . M . ALAMEDA, D. GIVORD, C. JEANDEY, M.S. L I , 0 . LU, J . L . 0O00U


Mossbauer s t u d y o f t h e hyy p e r f l n e
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J . de P h y s i q u e 46, 1581 (1985)

17 A. WIEDENMANN, J . R . REGNARD, S.S. HAFNER


M a g n e t i c o r d e r i n g In t h e n a t u r a l o r t h o p y r o x e n e F^yMqn^SIC^
A c t a . C r y s t . A40, C262 (1985) '

18 A. WIEDENMANN, J . R . ^EGNARD, G. PILLION, S. HAFNER


M a g n e t i c p r o p e r t i e s and m a g n e t i c o r d e r i n g of t h e o r t h o p y r o x e n e s Fe Mg._ SIO3
A c c e p t é oans J - P h y s . C : S o l i d S t a t e Physics

19 A. WIEDENMANN, J . R . REGNARD
Neutron d i f f r a c t i o n s'-udy of t h e m a g n e t i c o r d e r i n g In p y r o x e n e s Fe Mq _ SI03
)( 1 x

Accepté dans S o l i d S t j t e Communications

20 J.P. BOUCHER, L.P. REGNAULT, J. ROSSAT-MI GN00, J.Y. HENRY, J. BOUILL0T, W.G. STIRLING,
E.A. SOARES, J . WIESE, J . P . RENARD
S o l l t o n s dans les c h a î n e s m a g n é t i q u e *
A travers la p h y s l g u e . Les E d i t i o n s de P h y s i q u e , p. 327 (1984)

21 H. BENNER, H. SEITZ, J . WIESE, J . P . BOUCHER


Magnetic s o l l t o n s I n v e s t i g a t e d by NMR and ESR
Journal of Magnet! sm and Magnetic Vteterïa Is _45_, 354 (1984)

22 J . P . BOUCHER, L . P . REGNAULT, A. PIERES, J . ROSSAT-MIGNOO, Y. HENRY, J . B0UILL0T, W.G. STIRLING,


J . P . RENARD
Marrow and broad s o l l t o n s In t h e a n t l f e r r o m a g n e t i c c h a i n s o f CSC0CI3 and TMMC
Dans " M a g n e t i c e x c i t a t i o n s and f l u c t u a t i o n s " , p. 6 , S p r i n g e r s e r i e s I n S o l i d S t a t e Sciences 5 4 .
Editeurs : Lovesey e t a l . Springer Verlaa (1984)

23 J . P . BOUCHER, L . P . REGNAULT, J . ROSSAT-MlGNOD, Y. HENRY, J . BOUILLOT, W.G. STIRLING


S o l l t o n s In t h e paramagnef)c and p a r t i a l l y d i s o r d e r e d phases o f CSC0CI3
Phys. Rev. B V_, 3015 (1985)

24 J . P . BOUCHER, F. MEZEI, L . P . REGNAULT, J . P . RENARD


D i f f u s i o n of solltons in t h e a n t l ferromagnetic chains of (CO3 (^NMnC^ : a study by N e u t r o n S o i n
Echo
Phys. Rev. L e t t e r s 5 5 , 1778 (1985)

25 L . P . K E G N A U L T , J . R05SAT-MIGN0D, J . Y . HENRY, 0 . PETiTGRAND


T r a n s i t i o n de phase dans l e s systèmes quasi 2d-XY BaMjfXO^)^
A t r a v e r s la P h y s i q u e , Les E d i t i o n s de P h y s i q u e , p. 335 (1984)

26 P. DAY, M. MOORE, T . WOOD, D. PAUL, K. ZIEBECK, L . P . REGNAULT, J . R0SSAT-MIGNOD


I n e l a s t i c n e u t r o n s c a t t e r i n g study o f m a g n e t i c e x c i t a t i o n s In t h e h e l l m a g r e t l c and a n t l f e r r o m a -
g n e t i c phase of NI Br2
S o l i d S t a t e Commun. 5 1 , 627 (1984)
152

27 J. OOSSAT-MIGNOO, J. OLÎVTER, °. 9URLET, L.P. REGNAULT, J.M. r p F A N TfN, 9 . GPAVtL, M. CLERC,


D
G. CLAUDET, F . OfSDlER, M . LOCATELLf, . VOLPf
« m a g n e t i c f i e l d and very low t e m p e r a T u r e cryomagnet f o r n e u t r o n s c a t t e r i n g experiments
Revue ° h s . v » o p l . J 9 , 783 (1984)

28 L . P . REGNAULT, J . ROSSAT-MIGNOO, J . * . HENRY, R. PYNN, 0 . PETITGRANO


M a g n e t i c e x c l t a M o n s In t h e a u a s l - 2 d o l a n a r magnets B a N ^ t X O i , ^ <M=Co,NI ; X=P,As>
Dans M a g n e t i c E x c i t a t i o n s and F l u c t u a t i o n s , S.W. L o v e s e y , U. B a l u c a n l , P. B o r s a , V. Tognettl,
éditeurs, Springer, series i n S o l i d S t a t e S c i e n c e s 5 4 , 209 (1994)

29 L . P . REGNAULT, J . ROSSAT-MfGNOO
Phase t r a n s i t i o n In q u a s l - 2 d p l a n a r magnets
Dans " M a g n e t i c P r o p e r t i e s o f Layered T r a n s i t i o n M e t a l Compound ( L . J . de Jongh, R.O. W l l l e t eds)
c h a p i t r e 6, à paraître

30 A. WfEDENMANN, J . ROSSAT-MfGNOO, J . P . VENÎFN, P. PALVADEAU


Two-dimensional b e h a v i o u r and m a g n e t i c o r d e r i n g In t h e l a y e r e d compound VOCI
J . ° h y s . C ^5_, 275 (1984)

31 W.A.C. ERKELENS, L . P . REGNAULT, J . LAUGfER, J . ROSSAT-MfGNOD, L . J . 0E JONGH


Structural s t u d i e s of t h e s p l n - P e l e r l s system TTF(Au)B0T
S o l i d S t a t e Commun. 5_5_, 209 (198*5)

32 M.B. GORDON, J . VfLLAfN


The commensurate-Incommensurate t r a n s i t i o n o f Kr monolayers on g r a p h i t e : (. Thermal expansion
J . ° h y s . C _*_8_, 3919-3928 (1985)

33 J . V f L L A f N , M.B. GORDON
R a r e gas m o n o l a y e r s on c r y s t a l surfaces, fmpurlty effects
In "Dynamical processes and orderlnq on solid surfaces", Springer Series In Solid State
S c i e n c e s 5 9 , E d . A. Y o s h l n o r l and M. Tsukada, p. 144-153 (1985)

34 M.B. GORDON, F. LANÇON


The commensurate-Incommensurate transition of Kr monolayers on g r a p h i t e : If. Wall and wall
crossing energies
J. ° h y s . C_I8_, 3929-394? (1985)

COMMUNfCATfONS

35 i . X . BOUCHERLE, B . GtLLON, J . SCHWE fZER


br'n density In f r e e r a d i c a l s
iymposl urn on , i e u t r o n s c a t t e r i n g , B e r l i n (RFA), 1984

5- J . X . BOUCHERLE, B . G1LL0N, J . MARUANÎ, J . SCHWE fZER


+
M a g n e t i c r e s o n a n c e - . y p e r f l n e c o u p l i n g and n e u t r o n d! f f a c t i o n spin d e n s i t i e s In r e l a t i o n +o h°
s t r u c t u r e o f t h e OPPH r a d i c a l
Sagamore c o n f e r e n c e on c h a r q . - , s p i n and momentum d e n s i t i e s , Sanga-Saby ( S u è d e ) , 1985

37 J . X . BOUCHFRLE, B . OELLEY, 3 . GÎLL0N, ' 'RUANf, J . SCHWE fZER


Ouantvn mechanical c a l c u l a t i o n s v e r s u : r o n d i f f r a c t i o n measurments o f the spin distribution
In o r g a n i c free radicals
Sagamore c o n f e r e n c e on c h a r g e , s p i n and momentum d e n s i t i e s , Sanqa-Saby ( S u è d e ) , 1985

38 Y. BERTHfER, M. 90GE, C. CZJZEK, 0 . GIVORD, C. JEANDEY, M.S. L I , J . L . 00D0U


+
Hyperflne fo eractlons In F F ^ e i i + S compounds as measured by Môssbuuer s p e c t r o s c o p y and n u c l e a r
magnetic resonauc?
C o n f e r e n c e ' n t s r n a t l o n a l e de magnet I sme "iCM 8 5 " , San F r a n c i s c o (USA), 1985
153

39 M . BOGE, G. CZJZEK, 0. GIVORD, C. JEANDEY, H.S- L l , J . L . OODOU


A ^ossbauer study of exchange I n t e r a c t i o n s and c r y s t a l f i e l d s a c t i n g on r a r e e a r t h Ions In t h e
compounds RE2Pej^B
International conference on t h e a p p l i c a t i o n s of t h e Mossbauer e f f e c t , Leuven ( B e l g i q u e ) , 1985

40 J . L . OODOU, C. JEANDEY, G. CZJEK, V. OESTREICH, A. SCHMIDT


Y
Bulk magnetism and h y p e r f l n e I n t e r a c t i o n s In amorphous GTd2Q 3oAç5Q a l l o y
E l e c t r o n i c s t r u c t u r e and p r o p e r t i e s of r a r e e a r t h and a c + I n l d e I n t e r m e t a 1 1 1 c s , St Polten
(Autriche), I984

41 C. JEANDEY, J . L . OODOU, G. CZJZEK, K. TOMALA


a l o v
Bulk magnetism and h y p e r f l n e I n t e r a c t i o n s In amorphous and c r y s t a l l i n e G d y ^ O - x ^ ^ O '
I n t e r n a t i o n a l conference on magnetism "ICM 8 5 " , San Francisco (USA), 1985

42 J . WIESE, ». BENNER, J . P . BOUCHER


Hfcgnetlc s o l l t o n s In CsNIFj I n v e s t i g a t e d by ESR
XXIIême congres Ampere, Zurich ( S u i s s e ) , 1984

43 M. C0UL0N, P. EHRBURGER, M.B. GORDON


C h a r a c t e r i z a t i o n of the surface homogeneity of g r a p h l t l z e d carbon
Carbone 8 4 , Bordeaux ( F r a n c e ) , 1984

44 A. WIEDENMANN, J.R. REGNARD, SS. HAFNER


"Magnetic ordering In t h e natural orthopyroxen XYZ
X l l l t h meeting of t h e I n t e r n a t i o n a l union of c r y s t a l l o g r a p h y , Hambourg (RFA), 1984

45 C. PILLION, SS. HAFNER, J.R. REGNARD, A. WIEDENMANN


Study of t h e magnetic p r o p e r t i e s of t h e orthopyroxenes
27th i n t e r n a t i o n a l conference of geology, Moscou (URSS), 1984

46 A. WIEDENMANN, J . P . VENIEN, J . ROSSAT-MIGNOD


Two dimensional behaviour of the layered compound VOCI
Congrès de la Société de Physique allemande, Munster (RFA), 1984

47 M. HAMEDOUN, A. WIEDENMANN, J . L . DORMANN, M. NOGUES, J . ROSSAT-MIGNOD


Magnetic short range order i n t h e spinel solid solutions ZnCr2 A12-2x^4
x

Meeting on m u l t l n a r y semiconducting compounds, Rome ( I t a l i e ) , 1984

48 L . P . REGNAULT, J . P . BOUCHER, J. ROSSAT-MIGNOO, J. BOUILLOT, Q. PYNN, J . Y . "F.'IRY. J . P . PEGNARQ


Non l i n e a r e x c i t a t i o n s in 1d and 2d magnetic systems
International conference on neutron s c a t t e r i n g , Santa Fe (USA), 1985

49 K. ROHWER, A. WIEDENMANN, W. GUNSER


Tetrametaphosphates. A new quasi one dimensional magnetic system
International conference on neutron s c a t t e r i n g , Santa Fe (USA), 1985

50 H. RAUH, W. KULLMANN, R. GEICK, W.A.C. ERKELENS, L . P . REGNAULT, J . ROSSAT-MIGNOD


Magnetic phase diagram of Rb2MnCI[ t

International conference on magnetise, San F r a n c i s e s (USA), 1985

51 A. WIEDENMANN, F. MEZEI
Edwards-Anderson type spin r e l a x a t i o n In t h e f r u s t r a t e d quasi ID spin qals FeMaBo^
I n t e r n a t i o n a l conference on magnetism, San Francisco (USA), 1985
154

52 A. WIEDENMANN, J . ROSSAT-MIGNCD, M. HAMEDOUN, J . L . DORMANN, ». NOGUES


M a g n e t i c o r d e r i n g In t h e s p l r e l solid solution ZnCr2xAl2_2 ^4 x

8th International conference on solid compounds of transition elements, Vienne (Autriche),


1985

53 J . R . REGNARD, R. GUILLEN, A. WIEDENMANN, F . FILLION, S.S. MAFNER, K. LANGER


Mossbauer study o f t h e o r d e r l n i In hedenberglte
International c o n f e r e n c e on h y p e r f l n e Interactions, Louvain ( B e l g ' a u e ) , 1985

y
155

TERRES (MACS

THEMES

* Anlsotrople das Intaractlons magnifiques dans las monopnlctures et monochatcogénures de


cerium, e f f e t de la pression
* Importance des Interactions quadrupo tairas et magnétiques dan tes hexaborures RBg
<R-Ce,Pr,Nd>, e f f e t Kondo dans CeBg
* Propriétés magnétiques e t facteur de forme de l'Ion cérlum dans les composés cérlum-étaln
* Chalcogénures da thulium : ordre magnétique e t facteur de forme
* Composés Intermétal I louas ternaires RRI^S^ et RRujS^
* Coexistence de la supraconductivité et du magnétisme dans les phases de Chevrel RMogSg
(Rfto.Eu.Ca)

MOTS CLES

* Terres rares anormales : composés de cérlum ou de thulium


* Effet Kondo - Fermions lourds - Anlsotrople des Interactions
* Supraconductivité, magnétisme et coexistence
* Facteurs de formas, structuras magnétiques et « c i t a t i o n s magnétiques
* Ordre antlferroquadrupolafre - Structures mag'.atlques imiltl-K

TECHNIQUES U T f L f SE £ S

* Diffraction des neutrons sur poudra e t monocristaux


* Diffraction das neutrons polarises
* Diffusion Inéfas+fquc des neutrons
* Expériences de neutrons sous champ magnétique <H"10T) et sous pression fP»30kbers>
* Knur*» magnétique» • «uaceptlblIIté e t aimantation
* chaleur spécifique
* 01ffraction des rayons X
156

CHERCHEURS T E C H N f c t E N S

M. SONNET (CE A / K M ) G. LAPERTOT (CEA/MDN)


P. BURLET (CNRS/MDN) J . OLlVfER (CEA/MDN)
T. CHATTOPADHYAY (CEVCTE/MDN) M. RAVfER (CEA/MDN)
A. DlNfA ( B o u r s i e r msrocaln/MDN) C . ROUCHON (CEA/S)
JaM* EFFANTlN - (CEA/CFR/MDN)
W.A.C. ERXELENS ( B o u r s i e r hol landals/MDN)

V.N. NGUYEN (USMB/MDN)


S. OUEZEL (CE A/MON)
L.P. REdNAULT (CEA/MDN)
E. ROUOAUT (CEA/S)
J. SCHMEfZER (CEA/MDN)
A. STUNAULT (CEA/CFR/MDN)
157

La plupart des e+udes sont orientées v e r s igç C Q m o o s és de t e r r e s rares anormales et plus

o a r t l c u t ' e r e r e n t ceux du cerium ou de t h u i lutn. Ces composés p r é s e n t e n t des p r o p r i é t é s originales

encore mal comprises sur l e plan t h é o r i q u e : é t a t s d e v a l e n c e Intermédiaire, comportement de t y p e

fermions lourds, réseau Kondo et o r d r e magnétique, anisotropic Importante des Interactions, etc.

Ces différents comportements sont en fait les diverses facettes d'un même mécanisme lié à

l'hybridation plus ou moins importante des é l e c t r o n s 4 f avec l e s é l e c t r o n s de bande.

L'essen+'el de l ' e f f o r t a p o r t é sur la continuation des études e n t r e p r i s e s sur les monopnlc-

tures et monochateogenures de cérlum, les hexaborures d e t e r r e s rares légères, les composés de

thulium t e l s que TmSe e t TmS. Oe p l u s , de nouve' 'ss études ont débuté sur l e systame c é r l u m - é t a l n

et les s l l l c l u r e s t e r n a i r e s de cérlum.

L'obtention récente de monocristaux des phases de Chèvre! avec les terres rares a permis

d ' e n i r e p r e n d r e des expériences de d i f f r a c t i o n de neutrons, entre ajtres sur l e composé HoMctSg oour

lequel se pose l e problème de la c o e x i s t e n c e de l a supraconductivité et du magnétisme. Ce ty e D

ii'études d e v r a i t connaître un développement Important au cours des prochaines années.

1 . HONOPNICTURES ET H0N0CHALEO3ENURES DE CERtUM

1.1. PfAGRAWt OE PHASE EN CHACP FORT DE CeSb [»]

P. BURLET (CNRS), J.M. EFFANTÎN (CEA/CFR), J . ROSSAT-MtGNOO (CEA)


En c o l l a b o r a t i o n avec : H. BARTHOLIN ( T o u l o n ) , 0 . VOGT ( Z u r i c h )

Parmi les monopnlctures CeX(X»P,As,Sb,BI ) , le composé CeSb est sans ajcun doute c e l u i 3ul

présente des p r o p r i é t é s magnétiques les plus complexes dont l ' o r i g i n e e s t encore t r è s controversée.

CeSb H II[001]
(increasing lemp»i alur»)
120

110 F k.O
100 / //
FP' k .1/J tu,m,
90
i k.vn " ."••'•
60 2 k.1/2 u—
FP 3 k . V 9 ••«„••- Figure 1 - diagramme
70 4 k.J/5 "»,,"'
de phase de Ce"3b
60 (2 k. *n
AFF
a.TT"T
SO [ l h.

40 '1 k . 2 / 3 t t

30 AFP 2 u.vo tr t i.,t.


r |t (

20 * k
' i /
; ".I'V'H"»''.
AF S k.4/11
ks1/2 1"1. ^
.".,'T."..",.
10
0
10 15 20 25 30
TFMPERATURECK)
158

En e f f e t , Ce5b est célèbre pa* son diagramme ae phase comprenant au moins quinze phases d i s t i n c t e s
dont certaines, comme les phares AFP ou FP, correspondent à un empilement de plans ferromaqnétlques
et de plans non magnétiques. Afin d ' o b t e n i r des renseignements sur la nature de ces plans non ma-
gnétiques et en p a r t i c u l i e r sur leur polar IsabI I I t é , nous avons e f f e c t u é des expériences de d i f -
f r a c t i o n des neu+rons et d'aimantation en champ f o r t au SNCl. A H»100k0e, nous avons découvert une
nouvelle phaoe, nommée FP', qui correspond à une séquence WmM' avec M = 2,1 u_ M' » 1,7 H_,
p
m«0,4n„. Certe phase d i f f è r e des phases FP par le fait que les plans sont Isolés et non par
paires, q u ' i l s possèdent une aimantation I n d u i t e n»«0,4^ B et que les plans F v o i s i n s d'un plan P
ont une aimantation r é d u i t e M'»1 , 7 | i R (au l i e u da 2 , % ) i Cette réduction de 25Î Indique l'exis-
tence d'un couplage a n t l ferromagnétique entre plans F et P qui p o u r r a i t expliquer que dans les
phases FP (H<50k0e) l e moment I n d u i t de..; I os plans P s o i t si f a i b l e (m<0,1u.g). La combinaison de
mesures d'aimantation et de neutrons nous a permis de déterminer l e diagramme de phase en champ
f o r t ; c e l u i - c i e s t maintenant complet et est r e p o r t é sur la f i g u r e 1 .

1.2. ETUDE DES EXCITATIONS MAGNETIQUES DANS CeSb [ 10,29]

J.M. EFFANTlN (CEA/CFR), J. ROSSAT-MlGNOO (CEA)


En c o l l a b o r a t i o n avec : C. VETTfER ( f L L ) , 0. VOGT (Zurich)

La compréhension des mécanismes d ' I n t e r a c t i o n s Impliquent une bonne connaissance du spectre


d ' e x c i t a t i o n s magnétiques, ce qui n'est pas encore l e cas pour l e composé CeSb. Dans l e précédent
rapport, nous avions présenté les r é s u l t a t s obtenus à basse température dans l ' é t a t ferromagnétique
ou dans la phase de type |A (+ + - - ) , c ' e s ' N à - d l r e l o r s q u ' i l n'y a que des plans ferromagnétiques
à aimantation saturée. Le r é s u l t a t est assez surprenant en ce sens que la dispersion de l ' e x c i t a -
t i o n transverse (~4meV) est Indépendante de la sequence d'gnpl I ement dos plans f erromaqnétlques,
est fortement anlsotrope ( f a i b l e dans la d i r e c t i o n perpendiculaire aux plans) et présente un m i n i -
mum en bord de z o n e [ l 0 0 J (~2,9meV> dans I e pi an ferromagnétique (001). Ce comportement est d i f f i -
c i l e à expliquer ; I l nécessite la p r i s e en compte d ' I n t e r a c t i o n s anlsotropes et d'un f o r t couplage
avec la bande de conduction d i f f é r e n t entre l ' é t a t paramagnétlque et l ' é t a t ordonné qui n'aurait
plus alors la symétrie cubique.

Pour apporter des '-r. formation s sur l a nature des plans P et de leur couplage avec les plans
F, nous avons effectué une étude des e x c i t a t i o n s dans la phase FP2 (+ * o o) qui est la plus simple
de c e l l e s contenant des plans P. Les r é s u l t a t s de la f i g u r e 2 mettent clairement en évidence une
e x c i t a t i o n nouvelle d'énergie rW=3meV. Cette e x c i t a t i o n est t r è s peu dispersée et son énergie cor-
respond exactement à l ' é c a r t entre l e doublet fondamental Ty et l e quadruplet e x c i t é Tg mesuré dans
le domaine paramagnétlque. Ce r é s u l t a t est très Important car II démontre que les plans non magné-
+
tiques sont en f a i t des plans paramagnétlques avec l ' I o n Ce dans un é t a t fondamental " 7 , i l ors
+
que les plans F correspondent a un Ion Ce dans un é t a t | 5 / 2 > . Sien que c e t t e étude ne s o i t encore
que p r é l i m i n a i r e , nous avons également mis en évidence unç dispersion de c e t t e e x c i t a t i o n en bord
de zone 1 100j avec, contrairement aux pians F, un maximum d'énergie. Des mesures plus approfondies,
J
aw9C anal/se de p o l a r i s a t i o n des neutrons, sont prévijes pour é c l a l r c l r la natura du couplage e n r e
plans P et F.
159

i r~A—i—i—i 1—i—r
T=14K mi[00l]

Figure - - Comparaison
des spectres de d i f f u -
sion Inélastique dans
les phases AFP3 et FP2
de CeSb. Ces spec*res
mettent en évidence
les excitations dans
les plans P

J I I I T JA—J 1—L
2 4 6 ^ 3 2 4
Energy(meV)

. 3 . ETUDE OES SOLUTIONS SOLIOES CeSb. T« [20,22,29]

P. BURLET (CNRS), J.M. EFFANTfN (CEA/CFP), l.P. REGNAULT (CEA), J. 90SSAT-«fGN0D (CEA)
En collaboration avec : H. BARTHOLIN (Toulon), J.C. ACHART et D. PAVOT (Bellevue)

L'étude de ces solutions solides est très Importante pour la compréhension des mécanismes
d'Interactions qui confèrent à CeSb son caractère p a r t i c u l i e r . En e f f e t , un modèle qui oora^t adap-
t é à CeSb est celui de l'hybridation p-f proposé pa;" Uasuya. Ce mécanisme serait très anlsotrope
car le caractère semlmétal I Ique de CeSb (peu de trous p en V et d'électrons en X) n'autorise qu'une
hybridation p-f de symétrie f g . Une manière de v é r i f i e r cette hypothèse consiste à ajouter des
électrons de conduction pour supprimer les trous dans la bande de valence ; ceci peut être réalisé
en substituant Sb par Te^~.

Dans le domaine par amag net Ique, "lous avons effectué une détermination de l'écart en énergie
entre l e doublet ^-j at le quadruplet Tg par des mesures de diffusion Inélastique des neutrons. Ces
1
mesures ont permis d'établir que nour toute* ironrantr^tlonç I * nlv«wm fnnrijjmantçl é+a * de t y « * ' •• r
L'écart A entre ce doublet et Tg c r o î t ef fectlveneot, comme le prévolt la théorie de Kasuya, dès
que l'on ajoute du Te (A«37K pour CeSb), mais II passe par un maximum A«98K pour x«0,5 pour redé-
c r o î t r e à A«32K pour CeTe. Ces résultats ont obligé à revoir l ' I n t e r p r é t a t i o n des mesures de sus-
c e p t i b i l i t é en Introduisant de fortes fluctuations de type Kondo pour les fortes substitutions,
CeTe s e r a i t alors Juste à la transition magnétlque»non magnétique avec un moment ordonné de seu-
lement 0,2i„.

Dans la domaine ordrmé, pour de faibles concentrations en Te{(x 0,07?) la tamoératijr e


d'ordr e chute très brutalement de T^-IIÎK a T^~«< ; le comportement singulier de CeSb est dé-
160

t r u l t et I ' o r a r e devient du type I avec un é t a t fondamental de type '-j (x » 0,05, ï » 3,6K,


ny;»0,75u, ) . Ce r é s u l t a t démontre la s e n s i b i l i t é des propriétés de CeSb à la concentration élec-
tronique et sans doute à l ' e x i s t e n c e d'un f a i b l e nombre de trous dans la bande de valence.

L'étude du diagramme de phase de la solution s o l i d e CeSbgçgTegn^ est égîlenent r i c h e d ' e r s e l -


gnement. "n e f f e t , les résuîta+s reportés sur la f i g u r e 3 montrent :
• en cnamp n u l , les phares à longues périodes de CeSb disparaissent au p r o f i t d'une phase modulée
t+N^mtm-M) e t la phase basse température devient de type ! (+-+-).
• sous champ, bien que l e diagramme de phase présente une c e r t a i n e analogie avec c e l u i de CeSb, les
phases de type FP, contenant des plans P, ont disparu au p r o f i t de phases du type ferromagnétique
modulée (MF1 e t MF2 ) . Ces phases correspondant à la séquence MmMm (M = 1,8p. , m - 0,4(1 ) q'il
B 9
présente une c e r t a i n e analogie avec c e l l e de la phase FP' de CeSb. Les plans paramagnétlques de
CeSb >nt remplacés par des plans d'aimantation r é d u i t e .

Ces solutions «slides nécessitent encore des études plus approfondies pour une m e i l l e u r e
compréhension de I w r s p r o p r i é t é s nagnétlques et électroniques ; pour ce f a i r e , nous proj ettons des
expériences de d i f f u s i o n I n é l a s t i q u e des neutror.s, de chaleur s p é c i f i q u e et l ' é t u d e des e f f e t s de
pression qui sont gigantesques comme t ' o n t mis en Tvldence les mesures d'aimantation (pour x»0,05,
dT
N
» 2K/kbar).

150
C e S b T e / H
rooi:
0.98 0.02" "
• H/ Jf \ /
|Magn€tohon Q \f\ ^.
/ MAFI M-
MAP M-
« 100

Figure 3 - Diagramme de phase magnétloue de


"3 C9Sfc T<
098 %02

01
c
en
m 50
r

10 15 20
Temperafure (K)
r
1.4. EFTFT D'WC PRESSION HYOROSTATlQUE l « L'ORCRE MAGHETtQUE DE CaSb [22,26]

° . BURLET (CNBS), T. CHATTOPADHYAY (ŒA/CTF), J . ROSSAT-MfGNOD (ŒA)


Zn c o l l a b o r a t i o n avec : H. BARTHOLIN (Toulon), C. VETTIER (?LL), 0. VOGT (Zurich)

Les mesures d'aimantation avalent mont-é 1'Influence considérable d'une pression hydrosta-
t i q u e sur les propriétés magnétiques de CeSb. =our é c l a l r c l r ce comportement, nous avons e n t r e p r i s
des expériences de d i f f r a c t i o n des neutrons j u s q u ' à 2'kbar ; l e diagramme de phase (P,T) obtenu est
reporté sur la f i g u r e 4 .

CeSb
f i W, 1 t_
1 k 1 3 f f
AC ) ' / ' li i
. (lAk,1/2 t i ^ * * * *
20
O

(1 k / 3 ; 2 V S
Figure 4 - Diagramme de
11 AFPN I..^ tÇÇ^ phase magnéttque de CeSb
D * k.V» tf t f t £ t U
U)
en fonction de ta tempé-
m 10- r a t u r e et de la pression
o>
a.

10 20 30
Temperature(K)

Pour des pressions faibles (P<6kbar), la succession des phases *FP et la phase fA per-
s i s t e n t ; la t r a n s i t i o n à T^ r e s t e du crémier o r d r e et T N croît fortement avec la pression
dT
H
<r— » 0,65KAbar),

Pour P>6kbars, la ohase de tyne f apparaît ï T o+ !» +r-»ns!+!cn j ^ i . , , 1 ^ u ^azoni crdr<*. A


plus basse température, les phases AFP sont observées si la pression r e s t e I n f é r i e u r e à ICkbars,
tandis qu'a plus haute pression deux nouvelles phases ccnwiensurabl es ne contenant que des phases
totalement ordonnées, sont observées avant la phase lA. A haute pression, la température d ' o r d r e
tend vers une s a t u r a t i o n .

Ainsi, l ' e f f e t dominant de la pression est de supprimer les plans P qui semblent exister
uniquement pour une concentration en trous bien d é f i n i e ; en e f f e t , l e p r i n c i p a l e f f e t de la pres-
sion s e r a i t une modification de c e t t e concentration aar ]> augmentation de la largeur débande. Sous
pression, on peut s ' a t t e n d r e à ce que l e comportement de CeSb se rapproche de celui de Cefll. »ussl,
162

pour le f u t u r , nous envisageons d'une p a r t une détermination du diagramme de phase C-I,T) sous p r e s -
s i o n , et d ' a u t r e p a r t , une étude de l ' é v o l u t i o n du spectre d ' e x c i t a t i o n s magnétiques en fonction de
la pression.

1 . 5 . ETUDE PAR RAYONS-X SOUS HAUTE PRESSION DE CeTe, CeSb e t C«6I [ Î . I I . M ]

J. ROSSAT-MfGNOO (CEA)
En c o l l a b o r a t i o n avec : J.M. LEGER et D. RAVOT (Bellevue)

La v a r i a t i o n de volume de CeTe, CeSb et CeBI a é t é mesurée au CNRS-Bel levue à la température


ambiante j u s q u ' à 200kbars par d i f f r a c t i o n des rayons-X en u t i l i s a n t une c e l l u l e à enclumes de d i a -
mant. En dessous de 80kbars, CeTe présente une v a r i a t i o n anormale de volume Indiquant un changement
continu de la valence qui correspond sans doute à une augmentation Importante du couplage de t y p e
Konoo. °our P)80kbars, la s t r u c t u r e de type NaCI se transforme en une s t r u c t u r e de type CsCI ; la
f a i b l e d i s c o n t i n u i t é de volume observée est I n t e r p r é t é e comme un comportement reentrant avec, de
nouveau, un plus f a i b l e couplage de type Kc'do.

CeSb et CeBI subissent égtaletient au-dessus de BOkbars une t r a n s i t i o n de phase c r i s t a l l o g r a -


phlque vers une phase qui n'est plus de type cubique mais tétragonale ; e l l e n ' e s t r i e n d'autre
qu'une phase CsCI fortement distordue (c/aPO,S). L ' e f f e t de l ' h y b r i d a t i o n f-p n'a pas de consé-
quence Importante sur l e module de compress 1 b11 I t é de CeSb ; t o u t e f o i s , pour Cefil une légère d i m i -
nution par rapport à c e l u i de LaBI est observée.

2. HEXABORURES DE TERRES RARES LEGERES

Ce thème de recherche est dominé par la compréhension des propriétés électroniques et magné-
t i q u e s complexes du composé Ceflg. En e f f e t , dans l e précédent rapport, nous avions présenté le
diagramme de phase o r i g i n a l deCeBg. Pour la première f o l s , nous avons mis en évidence, par dif-
p
fraction des neutrons, un ordre antl ferroqLadrupolalre. our ce composé également, nous sommes
encore l o i n d ' a v o i r comprit son comportement t r è s p a r t i c u l i e r . Nous avons donc poursuivi son étude
par la mesure du spectre de phonon l'approfondissement de la connaissance de son diagramme de
phase (H,T) e t de l ' é v o l u t i o n de c e l u i - c i lorsque l ' o n d i l u e l e cérlum par du lanthane, et par des
mesures de rayons-X sous haute pression.

2.1. DETERMINATION OU SPECTRE OE PHONONS DE CeB 6 [29]

J.M. EFFANTÎN (CEA/CFR), W.A.C. ERKFLENS (Lelden), L.P. REGNAULT (CEA), J. »0SSAT-MfON00 (CEA)
En c o l l a b o r a t i o n avec 0. vETTfEft ( f l L i , T. <AS(Jï/ et 3. K0N11 (5enda1>

La mesure du spectre de phonons a été effectuée principalement à l ' f L L et complétée à S l l o e .


Les courbes de dispersion obtenues selon les t r o i s d i r e c t i o n s p r i n c i p a l e s sont reportées sur la
f i g u r e 5. La c a r a c t é r i s t i q u e e s s e n t i e l l e est l ' e x i s t e n c e d'un mode d'énergie hjFl2,<imeV t r è s peu
dispersé sur la presque t o t a l i t é de la zone de B r l l l o u l n . Ce comportement peut être- expliqué sim-
plement en s i m p l i f i a n t la s t r u c t u r e de type CsCI et assimilant la mol seul e % à une e n t i t é rigide,
ceci pour les modes de basse énergie. Les croprlétés élastiques des hexaberures sont dues essen-
t i e l lament a la r i g i d i t é du réseau covafent forme oar les octaèdres *%, ce oui explique les f o r t e s
163

valeurs des constantes élastiques et leur f a i b l e déoendance en ' o n c t i o n de la t e r r e rare. Le cou-


plage Ce-?^ DIUS ' a l b l e et l a f a i b l e s s e de l ' i n t e r a c t i o n Ce-Ce conduit la *em r a r e à vibrer de
manière pratiquement I n d i v i d u e l l e dans la cage formée par les octaèdres =^ prgnlers voisins. Les
branches de phonons acoustiques orésentent a l o r s , selon n* Imoorte q u e l l e d i r e c t i o n de la zone de

60 r
CeB,
50
t[q00] / T[p q]
q

figure 5 - Dispersion des ohonons


acoustiques e t ootlque de CeBg

0 32 04 0 0.2 0.4 0 02 0.4


q (reduced u n i t )

B r l l loul.i, une t r è s f a ' b l e d i s p e r s i o n . Ceci donne l i e u à une t r è s f a i b l e densité de ohonon«; qui


permet de comprendre l ' o r i g i n e de l'anomalie de chaleur s p é c i f i q u e . En f a i t , le spectre d î phonons
de CeSg ne présente aucune anomalie et est t o u t - à - f a l t semblable à c e l u i de LaS . fi

2 . 2 . D»AGRA»t€ OE PHASE DE CeBg, INFLUENCE OE LA OfLUTtON PAR LE LANTHANE [ 2 9 ]

°. 9URLET (CNRS), J.M. EFFANTÎN (CEA'CFR), W.A.C. ERKFLENS (LeMen), J. SOSGAT-wfONOD (CEA )
En c o l l a b o r a t i o n avec : C. VETTlER ( ( L L ) , T. KA?UYA et S. KUNfT (Ser,da1l

Dans l e precedent r a p p o r t , nous avons p-ésenté l e diagramme de phase de Ceft qui 3 ou être
précisé grâce à des expériences de d i f f r a c t i o n des neutrons en chump f o r t . La phase p r i n c i p a l e
(phase f t ) c o r r e s p o n d à un o r d r e a n t l ferroquadrupolalre de vecteur d'onJe kg»!" 1/2 1/2 1/2] e t à
plus basse temperature apparaît un o r d r e magnétique correspondant à une s t r u c t u r e commensurable
* * r i * * i
double-k de vecteur d'onde k i " [ 1 /4 1/4 1/2 J et k2"l /4 1/4 l / 2 j . Nous avons effectué, sur lespec-
tromètre ï s x - s !M12 sur !a source f r o i d s ds i ' Î L L , une I n v e s t i g a t i o n o l j s approfondie de la ohase
f l grâce 3 un excellent rapport s l g n a l / b r u l t dû à la source f r o i d e . L ' o r d r e quadrupol a i r e ne peut
ê t r e observe qu'Indirectement oar d i f f r a c t i o n des neutrons grâce à l ' a p p l i c a t i o n d'un champ magné-
t i q u e qui I n d u i t une modulation a n t l ferromagnétique *e même vecteur d'onde que l ' o r d r e quadrupo-
l a l r e . Les r é s u l t a t s reportés sur la f i g u r e 6 confirment que te phase If n'apparaît que pour H>M C

à basse température alors que pour T »2 3IÇK < T < T Q » 3 , 2 0 K ,


N ( elle existe en champ nul. Nous avons
également confirme que l e vecteur d'onde est indépendant de la d i r e c t i o n du champ maqnétlque. Une
mesure de l'exposant c r i t i q u e 3 a été effectuée aux t r a n s i t i o n s quadruoolalre et magnétique. °our
un champ de SOkOe, les r é s u l t a t s ( f l g . 6 ) donnent S»0,37+0,04 à T « ^ O ^ K . Cette valeur est sensi-
blement supérieure a c e l l e des modèles Tslnq ou Helsenberq, ce qui peut ê t r e une man I f estât Ion des
164

fluctuations quantlqties Importantes (de *yoe Kondo) qui ont la p a r t i c u l a r i t é d'augmenter la dlmen-
slonallté d'une unité (Idéalement 3 » 1 / 2 ) .

1000

z
il 500
T= 2 75K
t, 6 s a
'0 20 40 60 80 TEMPERATURE (K)
MAGNETIC FIELD ( M>)

Figure 6 - Dépendance en température ou en char.io magnétique de la r a i e de


•* r »
surstr jctiire 0"! 1/2,1/2,1/2 j mettant en evidence l'ordre antl ferromagnétique

L'étude des solutions solides Ce. _ La 3g est également t r è s i ntéressante car, d'aorès les
mesures magnétiques, la dilution affecte beaucoup plus TQ que T . Nous avons effectué la déter-
N

mination du diagramme de phase de Cen^sLagosEg ' comme la température d'ordre est Inférieure à
1,6K, nous avons dû u t i l i s e r un cryostat à bobines supraconductrices (HM)-t00k0e> équipé d'un a n t i -
cryostat à - l l l u t l o n ^He-^He qui permet d ' a t t e i n d r e i'«60mK M . Le diagramme de phase obtenu, repor-
t é sur la f i g u r e ' ' , est semblable à celui deCef%, excepté que les transitions quadrupolaires et
magnétiques (T_=T =1,6K) sont pratiquement confondues en champ nul et que le champ critique
pour casser l'ordre magnétique est plus élevé (H =26><0e au lieu de22kOe).
c

2.3. ETUDE ?<* RAY0,, -X SOUS HAUTE PRESSfOM OE C«6 6 [lî]

J. ROSSATW-lJGNOD (CEA)
En collaboration avec : J.M. LÇGER (Bellevue), T. KASUYA at S. KUNfT (Sendal)

La variation de volume de CeBg a été mesurée au CNRS-Bel I evue a la température ambiante jus-
qu'à 200kbars par diffraction des rayons-X en u t i l i s a n t une ce! I u l e à enclumes de diamant. De ces
mesures, nous obtenons le module de compr ess I b 111 t é (Bg"166GPa) et sa dérivée par rapport à la
pression ( B ' Q " 3 , 1 5 ) , à la pression ambiante, qui ont des valeurs t o u t - â - f a l t semblables à celles de
Laf^. Ainsi, 8'jcune Indication de l ' e f f e t Kondo, Important dans Ceflg, n'est v i s i b l e sur la compres-
s i b i l i t y . Ce résultat n'est peut-être pas surprenant car les mesures de phonons ont montré que ce
composé est extrêmement peu compressible à cause des très fortes Interactions covalentes entre les
octaèdres \ .
165

40r

Ce l a B
O,75 0,25 6

AFQdD

F i g u r e 7 - Olagrasrae de phase magnétique


(H,T) du composé ~«Q75Lag 53g 2

Coubui-kim)

0.0 1.0 2.0 3.0 4.0


Tempera f u r » ( K )

3 . COURSES CERtUM-CTAfW [ 15.28]

J.X. 90UCHERLE (CNRS), J . SCHWFÎZE9 (CEA), A. STUNAULT (CEA/CFR)


En c o l l a b o r a t i o n avec : G. F Î L L I O N , F. GfvORD, J . 'T.0UOUET, P . UTGAY (Grenoble), J . SAKURA1
(Hiroshima)

Cette étude a é t é motivée par tes p r o p r i é t é s anormales du composé C e S ^ . En e f f e t , c e composé


à valence Intermédiaire possède une s u s c e p t i b i l i t é magnétique d9 type Paul I r e n f o r c é présentant un
p i c é t a l é autour de I0OK. Les mesures de facteur de forme réalisées sous champ magnétique aux USA
(Stassls et a l . ) mettent en évidence, en dessous de 40K l a plus f o r t e c o n t r i b u t i o n r e l a t i v e 5d
mesurée j u s q u ' à présent (du même o r d r e q e l e mement 4f I n d u i t ) . Comme en o u t r e les propriétés
magnétiques en dessous de 40K sont t r è s sensibles à la nature de l ' é c h a n t i l l o n ( v o i r x dans f l g . 6 ) ,

,-^, 6.00 t i i i | i i i i | i• I ' ' ' ' I ' ' ' ' I
O
O
S

5.00
\:
O
X

4.00 Figure 8 - Susceptibilité magnétlaue de


CeSnqg et de CeSn^ an U 'Ctlon de la tem-
pérature

J.0O CeSn 29 Cear.jt

,1 * i I l t l' H > l l •
2.00
50 100 150 200 250 300

TEMPERATURE(K)
166

nous avons entrepris d'étudier l ' I n f l u e n c e de d i f f é r e n t s défauts sur l ' e x i s t e n c e de c e t t e forte


contribution ^ d .

Dans un oranler tsmos, l e facteur de forme magnétique d'un c r i s t a l » CeloSn? qui présente
des proorlétés de valence Intermédiaire, a é t é mesuré à deux températures. Cn constate que dans ce
cas. I l n ' e x i s t e pratiquement pas de c o n t r i b u t i o n 5d.

Dans un second tenps, deux é c h a n t i l l o n s monocrl-stal I Ins CeSn^Q et CeSn™ ont V é étudiés à la
f o l s par mesures magnétiques e t d i f f r a c t i o n de neutrons polarisés ( f t g . 9 ) .

0.02 0.02

Ê E
o

*
0.01 0 01 -

000 000
0 00 0 20 0.40 0*0 0.0 0.00 0.20 0 40 0*0 0M
sinB/\ (A") sin$/\ (A"')

f i g u r e 9 - Facteur de forme de CeSn, et de CeSru 9 Q

d
Le p r i n c i p a l r é s u l t a t est que la c o n t r i b u t i o n 5d observée dans CeSn™, «J* olus f a i b l e que
dans l ' é t u d e de Stassls e t a l . a complètement disparu dans CeSnjp. La c a r a c t é r i s â t Ion des é c h a n t i l -
lons par des études magnétiques et c r I s t a l l o g r a p h l q u e s permet de n.* t r e en évidence deux types de
défauts dus à des s u b s t i t u t i o n s d ' é t a l n par du cérlum.

Ces s u b s t i t u t i o n s créent des zones à fortes concentrations locales en cérlum avec des ions
C«r+. Lorsque ces s u b s t i t u t i o n s sont désordonnées, e l l e s conduisent à un comportement d'Impuretés
oeramaonétl nues.

Un ordre de ces s u b s t i t u t i o n s conduit à la s t r u c t u r e Ce2Sn , qu! est une surstructure de


5

CeSrç, et qui s'ordonne antfferromagné+fquament à 3K. Ces deux Impuretés sont en nombre plus Impor-
t a n t dans CeSn™ mais sont égalemer*' •• •sentes dans CeSn f,. 3

En conclusion, I l apparaît que les d i f f é r e n t s défauts à la s t r u c t u r e CeSn 3 (substitution de


Sn par f n , création de zones de Ce * , existence du composé antl ferromagnétique Ce^Snç) ont tendance
à d é t r u i r e la f o r t e p o l a r i s a t i o n * * de CeSn . Ce r é s u l t a t démontrerait l'Importance de la cohérence
3

pour l'établissement d'une f o r t e contr I button 5d.


167

4 . CHALaGENUHES DC THULfUH

4 . 1 . FACTEUR OE FORME ANORMAL DANS UN COMPOSE A VALENCE fNTEPMEDfAtRE : T»S« [->.*)

M. 80NI*T (CEA), J.<- 80UCHE9LE (CNRS). J. SCHWEIZE9 (CEA), A. SH'NAULT (CEA/CFO)


En c o l l a b o r a t i o n avec : J . FLOUQUET, 0. JACCARD (Grenoble), F. HOLTZSESG (ÎBM/USA)

TmSe sst un composé à valence Intermédiaire qui présente un diagramme de ohase magnétique
c a r a c t é r i s é par une f o r t e c o r r é l a t i o n entre propriétés de V a n s p o r t et propriétés magnétiques ; au-
dessus de T-.»3,2K, I l est paramagnétlque <P) et métallique ; en dessous de T „ , Il s'ordonne
antlferromagnétlquement (AF) et devlem I s o l a n t . Cet o r d r e est d é t r u i t par un champ appl lq':é v o i s i n
de 5k0e vers une phase paramagrétlque polarisée (PP) et m é t a l l i q u e . Des mesures de 'acteur de forme
ont é t é réalisées dans les t r e s phases P, AF art PP.

Le calcul dans !'approximation d l p o l a l r e ne permet pas de d i f f é r e n c i e r sans ambiguïté les


deux valences Ttrr* s* ^m*. Mais dans les phases métalliques P e t PP ( f l g . l O a ) , le calcul, soit
+ +
pour Tm , s o i t pour Tm , rend parfaitement compte de l'expérience.

Au c o n t r a i r e , dans la phase Isolante ( f l g . l O b ) , Il existe, par rapport aux deux autres


phases, une déviation systanatique sur les premières r é f l e x i o n s mettant en évidence dans ce cas une
c o n t r i b u t i o n supplémentaire d ' é l s c t r o n s plus délocalisés.

1 00

b
O
2 00 E
s
o
<0 080 =.

s
50
a. 0 60 -

* ^
00
o *o -

0 50 -
0.20

0.00 000
0 00 0 20 0 40 0.60 0.80 1.00 0.00 020 0 40 060 0.80 l 00
sxnd/\ (A"') sin9/\ (A"')

Figure 10 - Facteur de forme de TmSe dans la phase paramsqnétlaue polar l i é e PP (a)


et la phase anti erromagnétlque AF (b)

Le signe de c e t t e d e n s i t é , n é g a t i f , est opoosé à celui général enen+ observé dans les t e r r e s


rares de la seconde s é r i e . Dans ce composé, l e thulium apparaît comme une t e r r e r a r e anormale :
l ' é q u i v a l e n t du eérlum dans la premlêra s é r i e .
Ififl

4.2. T«S [ l 9 , 2 5 j

T
=>. 9um_£ o*>$). j . x . gouc^LE ( c v s i , L . ° . RENAULT <CE»>, j . so^EtiE^ <CE«>
v 0
En collaboration a»ec : . LASSA l u . » e t ~ . vcTTjro ( f | _ L ' , J . «-OUCUET O r e n o b l » ) , -. -r^Z ?^
(F9M/USA)

T
9e xécédentes expériences de d i ' f r a c t i o n de neutrons on* nontré due mS ( s t r u c t u r e NaCI>
T
présente en dessous de u«5,?< un o r d r e a n t l ferromagnétl que Incommensurable de vec-eur d'onde
k»i 1/2-n, 1/2+1, 1/2j (**O,0075 à T » i , 5 K ) et de p o l a r i s a t i o n transverse, m / ' 1 ' 2 j 1 k.

' . ' é t u d e par d i f f r a c t i o n de neutrons sous champ magnétique de la v a r l a i ' o n de I ' I n t e n s i t é des
r é f l e x i o n s associées aux d o u e vecteur k équivalents a perm s de déterminer que l ' o r d r e magnétique
est d é c r i t par quatre composantes d e Fourier qui se déduisent l ' u n e de l ' a u t r e par r o t a t i o n autour
d'un axe cubique. La s t r u c t u r e a'nsf c o n s t i t u é e a une symétrie tétragonate. Tous l e s moments sont
p a r a l l è l e s à l ' a x e quatre (or par exeuple) e t présentent une TOdulatlon qui se propage selon l e s
d i r e c t i o n s [ T10 j et I HOj perpendiculaires à oz. L ' a p p l i c a t i o n d'un champ maqnétlque '-O20'<0e casse
l e c o u p l a g e de c e t t e s t r u c t u r e 4 - k . Des mesur« ont également gte réalisées a f i n de determiner le
+
facteur de forme de l ' I o n Tm e t d'étuuler les t r a n s i t i o n s de champ c r i s t a l l i n dans ce composé.

5 . CCTCOSES fNTER>€TAU.tQUES TERNAtRES DE TERRES RARES

5 . 1 . COPOSES TERNAIRES RRI^Sfj « t RRi^Sfj [l.tt]

S. QUEZEL (CE*), J. ROSSAT-wtGNOO (CEA)


En c o l l a b o r a t i o n avec : 9. CHEVALIER et J . ETOURNEAU (3ordeaux)

Dans l e cadre d'une c o l l a b o r a t i o n avec Ce l a b o r a t o i r e de Chimie S o l i d e du CNRS de


Bordeaux, nous avons é t u d i é par d i f f r a c t i o n neutronlque sur poudre l ' o r d r e magnétlaue de auelques
composés t e r n a i r e s de t e r r e s rares avec l e rhodium et l e ruthénium. L ' I n t é r ê t de !_ Tttg f a m i l l e de
composés, t r e ç étudiée actuellement, est la slmpl I c l t é de l a s t r u c t u r e tétragonale du type T h C ^ S ^
et l'attrait pour essayer de découvrir avec les composés du cerium de nouveaux fermions lourds
supraconducteurs comme CeCu2Sl2« Cette recherche a é t é heureuse car C e f ^ S l j est effee+lvatient u n
fermlon lourd mais non supraconducteur. L'étude de ce composé va connaîtra un développement Impor-
tant lorsque de gros monocristaux auront été synthétisés.

°our le? composés avec l e rhodium, nous avons montré q u ' i l s présentent une s t r u c t u r e a n t l f e r -
romagné*lque slmpl •» correspondant à un empilement de plans (001) ferromagnétiques avec une séauence
+-+- (TbPh2Sl2, NdRIvjS^'' °ar contre, l e composé CePf^SI2 présen + 9 un ordre an + | ferromaanétlque
dans l e plan ( k » ! j / 2 1/2 OJ) Indiquant que les mécanismes d'hvbr i d a t l j n modifient les i n t e r a c t i o n s
magnétiques.

p
our les composés avec l e ruthénium, l ' o r d r e est beaucoup plus complexe» ; M est incommensu-
r a b l e dans 1 * plan (001 ) avec un vecteur d'onde k"1.0,232, 0, 0 ! pour TDPU2SI2 «t k « f o , l 3 , 0.13, 0 ;
pour NdRu2Sl2» Dans I es deux cas, l a modulation sinusoïdal e des 'foments J T devient j u tyoe
3
c a r r é à basse température. L'étude -les solutions sol Mes Ce(Ph. u )OSIT est ex+r'mm<ir\+ ln*éres-
santé car nous avons un moyen elegant de changer continûment l a c o i c v i t r a t l o n élec+ronlaue donc l a
p o s i t i o n du niveau 4f par rapport au niveau d e ^ e r m l . A n s l , nous Avons montré due l ' o n passe d'un
169

système t r è s magnétlaue CT »36K pour CePh-^S^' à un svsteme non maqnêtlaue pour une concentration
<=0,3. Cas études effectuées r.ur poudres ne sont qu'à leur début et vont connaître plus de dévelop-
pement.

5 . 2 . COURSES TERNAIRES RRhSI (R-Tb,Ho> [ i s ]

5. OUEZEL (CE*). J. ''OSSAT-MtGNOO (CEA)


En c o l l a b o r a t i o n avec : 3. OCVALÎER et J . ETOUR^AU (Bordeaux)

Les slllclures ternaires RRhSI ont une s t r u c t u r e plus complexe, orthorhomblque du type
TINISI, avec quatre formules par maille. SI l'ordre magnétique est simple pour HoRhSI
< k * [ l / 2 0 1 / 2 J ) , I l n'en est pas de même pour TbRhSf qui présente un comportement magnétique t r è s
p
complexe. o u r T<T »29,5K, l ' o r d r e magnétique est Incommensurable de vecteur d'onde ki«i 0, 0,29,
N
1 -
0.48J et e n f i n , pour T<9(, la s t r u c t u r e devient de type antl ferromagnetlaue comme c e l l e de HoPhSI.
Ce comportement complexe est sans doute r e l lé à une s t r u c t u r e de bande p a r t l c u l l è r e .

5 . 3 . CeAljGaj

N. "YGUYEN (USMG), J . ROSSAT-MfGNOO (ŒA), E. ROUDAUT (CEA)


En c o l l a b o r a t i o n avec : J.Y. HENRY (LETÎ)

Ce composé de s t r u c t u r e tétragonale de type ThCriSli a été synthétisé au l a b o r a t o i r e . Les


mesures de s u s c e p t i b i l i t é Indiquent un cérlum t r l v a l e n t avec une température d ' o r d r e T »9< . Des
+
expériences de dl f f r a c l o n des neutrons sur poudre ont permis d ' é t a b l i r que l ' o r d r e magnétique est
Incommensurable de vecteur d'onde k*\ 0 , 0, 0.458J avec les moments dans l e plan de base.

6 . COEXISTENCE DE LA SUPRACONDUCTIVITE ET DU MAGNETlSJC : PHASES 0E CHEVREL

° . BURLET (CNRS), A. 0<NfA ( s t a g l a l - e ) , S. OUEZEL (CEA), J. ROSSAT-MfGNOD (CEA)


En c o l l a b o r a t i o n avec : 0. PENA, M. SERGENT (Rennes), R. HORYN (Wroclaw) et A. 9EN0tT, j . n_ououET,
J.L. GENfCON, R. TOURNfER (Grenoble)

.es phases de Chevrel, découvertes à Rennes, présentent un i n t é r ê t considérable car la p l u -


part de ces composés sont des supraconducteurs ayant des champs c r i t i q u e s extrêmement élevés
(~60T). Ceux contenant des t e r r e s rares n'ont pas cet I n t é r ê t technologique, mais ont par contre un
I n t é r ê t physique car I l s permettent d'étudier les problèmes de coexistence de la supraconductivité
et du magnétisme. Dans la s é r i e des phases de Chevrel RMogSg, les composés avec P»HO, '.U et Co sont
certainement les plus Intéressants. Aussi, dans l e cadre d'une c o l l a b o r a t i o n avec l ' u n i v e r s i t é de
Rétines, nous avons e n t r e p r i s un programme de synthèse de monocristaux. Les premiers monocristaux de
t a i l l e raisonnable (~10mg) ont é t é obtenu récemment pour R"Ho, Eu et Ce qui permettent d'envisager
de manière plus approfondie des mesures magnétiques, é l e c t r i q u e s et de d i f f r a c t i o n des neutrons. I l
d o i t être souligné que ces cristaux sont d i f f i c i l e s à préparer et que le sucrés de l ' o p é r a t i o n doit
beaucoup à la coopération a f f l c a c e de " . Moryn (Wroclaw) et de l'aooort technique de n o t r e groupe
par l ' I n t e r m é d i a i r e de J.Y. Henry (LETt/CRM).
170

HoM^Sg [ l .16.27]

Le composé HoMoçSg est un des rares exemples avec ErRh^a^ de supraconducteurs réentrants. M
devient supraconducteur à Tcj«1 ,8K e t redevient normal à TC2=0,60K quand l'ordre ferromagnétique
s ' é t a b l i t ; par contre, pour Tc2<T<Tmj, la supraconductivité transforme l'ordr»» ferromagnétique en
un ordre à très longue période. Le but de l'étude de diffraction des neutrons est l a caractérlse-
tlon de cet ordre. Nous avons montré que pour T<Tm^^),65K, I l s ' é t a b l i t effectivement une structure
modulée de longue période (~500Â) de vecteur d'onde k«lk,k,0j perpendiculaire à la direction des
moments qui est p a r a l l è l e à l'axe rhombohèdr Ique I 111 J (maille pseudocubique). Cette ph? se modulée
peut ê t r e trenpée à T»0,IK où k"O,008 (\»570Â) ( f l g . 1 1 ) . °ar contre si le refroidissement est lent.

Figure 11 - Scan selon la direction [ l , k , 0 j met-


tant en évidence la phase rrodulée, trenpée è
T-0,10K, dans HoM3 S & 8

-003 -O0Z -0JQ1 0 (101 002 ,003

k .value in r. I.u.

c e l t e phase modulée dlsparalv à Tm2"0,60K et une phase ferromagnétique en mlcrodomalnes (~1500Â)


s'établ ! • , qui n'est sans doute rien d'autre qu'uie autre phase avec une modulation de type carré
de longueur d'onde < à î fols plus grande. Une étude de 1 ' an 1 sotrop 1 e magnétique ( f l g . 1 2 ) par me-
4
sures d'a'itenratlon er de susceptfoi f I t é a montré que l ' é t a t fondamental de (Mon H O ' est un dou-
blet J «±8 bien Isolé des niveaux excités ()150K) conférant une anlsotrople de type îslng selon
M
l'axe p " j a^* moment mg"9,4ii . Un aspect rsnarquable de cette étude est
B la valeur plus
grande d'un facteur t r o i s , de la longueur d'onde de !a modulation en comparaison avec les résultats
obtenus sur poudre. Ce f a i t peut, sans doute, s'expliquer par la plus grande pureté des cristaux
par rapport aux poudres qui forait passer d'un régime de supraconducteurs propres à celui de supra-
conducteurs salas. Une étude d l f f ' c l l e , mais très Intéressante, va %&r« entreprise pou"" determlner
le diagramme de phase e t tester la supraconductivité dans !a phase trempée.
171

^20|
Figure 12 - Variation de l'aimantation
CH»72kOe) et du p r o d u i t xT en fonction
de la direction du champ magnétique

appliqué dans l e plan [ l 1 0 J

•100 50 0 50 100
0ANGLE (degree)

EuMogS [ l ]8

Ce composé est également t r è s Intéressant car I I ne devient «upraconducteur qu'avec une pres-
sion de l ' o r d r e de 12kbar. Le but de l ' é t u d e est de comprendre pourquoi I I n ' e s t pas supraconduc-
teur à la pression ambiante (seul-métal ? ) , de déterminer l ' o r d r e magnétique e t de contrôler ce
qu'il advient sous pression quand II redevient supraconducteur. Des expériences de dl f f r a c t i o n sur
poudres ont montré un o r d r e magnétique pour T < T ^ , 3 0 K .
N Le diagramme de diffraction à T-0.10K
( f l g . 1 3 ) met «, évidence de nombreuses r a i e s magnétiques Indiquant que l ' o r d r e Magnétique est de

Figure 13 - Diagramme de d l f -action de


EuMogSs dans le domaine paramagnétl que
(T«4,2K) et ordonné (T-O.IOKI

2 4 4 8 10 12 1* -16 18

Braqq anqti (9)


• TO

type incommensurable, mais ma I heur eu sérient le vecteur d'onde n'a pas encore pu ê t r e établi de ma-
nière certaine. Nous ne sommes en f a i t qu'au début d'une étude qui va se poursuivre sur mono-
cristal.

CONCLUSION

L'étude des propriétés électroniques et magnétiques des composés de terres rares constituera
encore une a c t i v i t é Importante pour les prochaines années car de nombreux problèmes physiques
restent à résoudre, en particulier dans l e domaine des terres rares anormales e t des cariDOsés où
coexistent supraconductivité et magnétisme. Ainsi, l ' e f f o r t portera essentiellement sur :

• l'étude des effets de pression sur les propriétés magnétiques des monopnlctures de cérium ;
• l'étude des excitations magnétiques pour approfondir la nature des Interactions magnétiques dans
les hexeborures de terres rares ;
• l'étude de nouveaux systèmes comme ceux entre l e cé-lum et l ' é t a l n et entre le cérium et le
gal I turn ;
s
• l'étude du système fermions lourds C e f ^ S ^ et les solutions so'Ides Ce(Rh Ru )^ '2 •
• l'étude sur monocristaux de la coexistence de la supraconductivité et du magnétisme dans HoMogSg
et l'étude des effets de pression sur les propriétés magnétiques de EuMogSg.

PUBLICATIONS

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Pressure effects on the magnetic properties of CeSb _ "*e solid solutions
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C r y s t a l l i n e f i e l d effect and Kondo effect In CePlj^Te^
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C. VETTlER, 0. VOGT, 0 . RAVOT, J.C. ACHART
Neutron and magnetization studies of CeSband C e S b ^ . x ^ solid solutions
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T
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COMMUNfCATfONS

v
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T
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25 Y. LASSAILLY, C. VETTfER, P. BURLET, F. H0UBERG


Evidence of a 4-q magnetic structure In TmS
fnternatlonal Conference on neutron scattering, Santa Fe (USA), 1985

26 T. CHATTOPADHYAY, P. BURLET, J. ROSSAT-MfGNOO, H. BARTHOLIN, C. VETTfFR, 0. VOGT


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Neutron and magnetization studies of the coexistence of supraconductlvlty and magnetism In
HoMogSs single crystals
International Conference on Magnetism, fCM'85, San Francisco (USA), 1985

28 J.X. BOUCHERLE, G. FfLLfON, J. FLOUOUET, F. GfVORO, P. LEJAY, J. SCHWE fZER


Influence of composition on the form factor measured In CeSn3
fnternatlonal Conference on Magnetism, fCM'85, San Francisco (USA), 1985

THESE

29 J.M. EFFANTIN
Etude par diffusion des neutrons des composés CeSb : effet de l'hybridation f-p et CeBg :
ordres magnétique ôt quddrupolalre dans un réseau Kondo
Thèse de Doctorat d'Etat (1985)
175

ACT1N10ES

T H E M E S

• Mo'ioonfctures et monochalcogénure? d'actiildes : diagrammes de phase étudiés oar


dtffraction neu+ronloue, résisttvl+â electrloue, chaleur soeciflaue. Etudes sous oressîon.
Excitations maqnétîaues
• Magnétisme de UNI,
• Magnétisme de composés terna-lres du tyoe ArXY AnOZ et AnMZ de structure tétrsoon?le :
susceptlbiIl\é et chaleur spéclfiaue, modèles ne champ cristallin
• Propriétés de transport de NpAs2
T p
• Magnétisme des composés cubloues ArrçXi, de structure type h3 i» : chaleur spéclf loue, modèle
de champ cristal l'n
• Structure maqnétiaue de UO2
• Verres de Np boros11icatés : valence du Mo
• Hydrures d'actlnides : études structurales

M 0 T ; C L E S

• Act In Ides
• Magnétisme
• Diffraction neutron loue
• Propriétés de transport
• Mesures sous pression

r
T E C H " !0 U r
, '.', T ! L

• Susceptibilité magnétloue, aimantation


• Diffraction neutron loue
• Péslstlvlté électrloue, effet Mail
• Effet Môssbauer
• Chaleur spéclfloue
176

C H E R C H E U R S T f C H N I FNS

G. AMORETTI (CEA/CTE *ON) P. CHAIJMW (crA /*t) i H )


A. «LAI SE (CEA/WIN) J . CH|AP!)SIO (CEAADN)

M. «OGE (CEA/*PIH) P. GEPONiMI (CEAADIH)

M. SONNET rCEA/MON) J. OLiVIEP (CEAACN)

J. BONN ISSEAU (CEA/ÇFR VPN) C. POIJCMON (CEAATjN)

J . X . BOUCHERLE (CNRSM3N)
P. SURLET (CNRS/M3N)
J . M . COLLARD (EURATOM/VPN)
J . M . roiJRNIER (USMG/WN)
M. KUZNIET7 (CEA/CTE/W5N)
S. OUEZEL (CEA/M5N)

j . ROS:AT-MIGNOO (CEA/VON)

P.G. THERONO (CEA/CFRMN)


177

L ' é t u d e des p r o o r l é t é s é l e c t r o n i q u e s e t maqnétloues de composés d ' a c t ï n l d e s a continué d'être


un t h e r e Important durant ces deux dernières arnées- Ceci en r a i s o n de l'Intérêt scientiflaue
q u ' i l s s u s c i t e n t e t é g a l e m e n t en r a i s o n des n o u v e l l e s p o s s i b i l i t é s d'élaboration des échantillons.

La découverte, au cours de ces dernières années, de composés d'uranium dits "à fermions
lourd'-.", comme p a r exemple U P e ^ ou U P t j , oui deviennent de p l u s supraconducteurs à hasse t e m p é -
rature, pose un c e r t a i n nombre de problèmes t h é o r l o u e s e t , de ce f a i t , enqendre une a c t l v l + é e x p é -
rimentale très Intense dans de nombreux laboratoires. SI les composés d'uranium peuvent èfr<i étu-
diés dans n ' I m o o r t e quel laboratoire, Il n'en va pas de même pour les composés de neptunium ou de
p l u t o n ' j m . Comme I I est fort p r o b a b l e oue ces p r o p r i é t é s exceptionnelles existent éaalement dans
des composés de t r a n s u r a n l e n s . Il semble é v i d e n t au'un laboratoire du CEA s o i t tout-à^falt bien
adapte à la mise er, o e u v r e d ' u n t e l prooramme.

Dans le domaine des a c t l n f d e s , plus peut-être que dans tout autre, l'élaboration des m a t é -
riaux Joue un r ô l e c a o l t a l . C ' e s t p o u r q u o i nous avons d é v e l o p p é une c o l l a b o r a t i o n + r è s fructueuse
avec l'Institut des T r a n s u r a n l e n s de K a r l s r u h e U.C. Splrlet et' J . Peblzant) et l'ETM q- e Zurich
( 0 . V o g t ) q u i o n t é l a b o r é de nombreux m o n o c r i s t a u x de composés d ' u r a n i u m , de p l u t o n i u m e t de n e p t u -
nium. SI cette collaboration est la c l e f de v o û t e de n o t r e prooramme, nous devons é q a l e m e . t men-
t i o n n e r n o t r e c o l l a b o r a t i o n Avec l e q r o u p e p o l o n a i s de Wroclaw UP TPS) e t l e qroupe de c h i m i s t e s du
LEFCA à Cadarache (M. P e a u w , J. Larrooue).

Les travaux effectués au c o u r s de ces deux dernières années s ' I n s c r i v e n t dans la ooursul+e
d'un prooramme qui porte essentiellement sur les monoonlctures et monochalaénures de structure
NaCI, les composés de structure tétraqonale et les composés I n t e r m é t a l I Iques du type phase de
Laves. C e t t e période a é t é marquée d ' u n e part par l e d é v e l o p p e r o n t des études de n e u t r o n s e t des
propriétés de T r a n s p o r t sur des m o n o c r i s t a u x de composés de n l j t o n l u m e t de neptunium e t , d'autre
part, par le démarraqe d u n e étude nouvelle sur les hydrures d'actïnldes. E n f i n , une c a r a c t é r i s -
t i q u e I m p o r t a n t e des ces é t u d e s e s t la J l v e r s l t é ues moyens e x p é r i m e n t a u x mis sn o e u v r e : suscepti-
bilité, aimantation, réslstlvlté, effet Hall, neutrons, effet ^fssbauer et, dans un a v e n i r très
proche, chaleur spécifique des composés de transuranlens en .jcl l a b o r a t Ion avec le Service des
Sasses T e m p é r a t u r e s .

1 . MONOPtHCTURES ET MONOCHAIGOGCNUKCS 0'ACM M PES

Ces études p o r t e n t sur les composés é q u l a t o m l q u e s d'actïnldes de s t r u c t u r e c u b i q u e de ^voe


*laC I que s o n t les monoon I c t u r e s A n * ' * * * ' , P , A s , C b , P 11 ou les monochalqoqénijros An? (7=S,Çe,Te) ainsi
que l e u r s s o l u t i o n s s o l i d e s Anx, 2 .
1 - x >.

1 . 1 . COMPCSES 0»URANIUM

[
ETUDE PAP QESISTIVITE OU CIAOPAMME DE °MASE 0E UP ET l)A S W

J.M. FOUPNIEP (IISMTÎ), P.O. TMEPONO (CEA/CEO)


En c o l l a b o r a t i o n avec : J . SCHOENES e t 0 . VCÎT (Zurich)

Dans le dernier rapport, nous avions montré, par mesures de d ! * ' r a c t l o n des neutrons et
p +
d'aimantation, la c o m p l e x i t é des dlaorammes de phase (H,T) de U e ilAs avec, en p a r t i c u l i e r , une
178

structure magnétique de type 2k a basse temoerature et Ik (colfneafre) a haute temoerature . 16'. II


était alors particulièrement Intéressant de suivre la variation de la réslstlvlté electrlaue avec
les changements de structure magnétique afin d'étudier le couplage entre électrons de conduction
et électrons 5f.

Nous avons mesuré les courbes f(T) sous champ fort au SNCI pour les deux composés et avons
observé à chaque transition maanetlque des sauts Importants de réslstlvlté, en oartlculler à
l'apparition des ohases ferrlmagnétlgues. De plus, la réslstlvlté de IIP (flq.1) varie très

150
"H II [001]
UP T = 4.2K

E o * *J 8 S * .
4 A
°. 100h
cs
H q u r e 1 - Peslsttvlte electrlaue de UP

o H/ sous champ
•5 50
,r o o oo o o *9
w H,

• i i I i i i i
50 100 150
Magnetic fidd(kO»)

f o r t e m e n t avec l e champ magnet'que a l ' I n t é r i e u r du domaine d'ex'?tence de la nhase double-k de


type I , ce qui ne peut se comorerdre que oar l ' e f f e t de mouvement de domaines Indiquant un comooi—
tement t r è s anlsotrope de la r é s l s t l v l t é oaral lèlement ou oeroendlcuialrement aux plans des moments
maqnétlques.

ETUDE PAR CHALEUR SPECIFI0UE DE LA SOLUTION SOLIDE l)P As ^,2^


———————————— ——————-^^-^—_ J-y x

A. PLAISE (CEA)
En c o l l a b o r a t i o n avec : P. TPX (Wroclaw), J. 0OPD0N (Amherst)

Dans le cadre des mesures de chaleur soéclffque sur les solutions solides à hase de '1°, nous
avons é+udlé, d'une part ThP comme référence pour la chaleur soéclfloue de réseau, d ' a u t r e oart le
composé UPQ5ASQ5« Les données therrtodvnam loues mesurées pour ThP ont permle q* réanalvser de ma-
n i è r e p l u s précise les mesures d é l î publiées sur UP. Le système UP As, permet d ' é t u d i e r le oas-
sage de la s t r u c t u r e magnétique de basse température AFI-2k de UP à la s t r u c t u r e AFIA-2V de UAs
oui prend place oour O.î'i^x^O,"'? d'après des mesures maanétIques et neutrontoues. Dans le composé
avec x » 0 , 5 , nous avons confirmé la présence d'une seule phase de type AF|A-2k à basse température
et les temoératures de t r a n s i t i o n . L'entroote maqnétloue associé à l ' o r d r e correspond sans doute à
179

+
un Ion II avec un quadruplet fondamental aussi bien dans UP aue dans U P Q J A S ^ (ftq.2). Les valeurs
des Y à haute temoerature sont très Inférieures aux valeurs respectives des v(0) oour les deux
composés.

15

F
lqure 1 - Variation de l'entroole maqné-

t i q u e de UP e t <;° „ As
0 â Q 5 2

50 100 130 200 230


00 150 200~" 300
TEMPERATURECK)

ETUDE PAR DIFFUSION DE MEUTRONS OU OIAGPAMME DE PHASE DFS SYSTEMES UAs-USe e t UP-US 1 1 7 - 1 0 , 3 7 , 4 0 !

P. eURLET (CNRS), M. KUZNIETZ (CEA/CTE), J . R0SSAT-M|GNOD (CEA)


En c o l l a b o r a t i o n avec 0 . VOGT ( Z u r i c h )

Une étude d é t a i l l é e a é t é e f f e c t u é e , oar mesure de d i f f r a c t i o n des neutrons sur monocristaux,


de l'ordre maqnéttque dans les s o l u t i o n s s o l i d e s UAs Se , " l u s de h i l t c o n c e n t r a t i o n s d i s t i n c t e s
1 -x x
o n t é t é é t u d i é e s en f o n c t i o n de la temoerature ; de o l u s , c e r t a i n e s d ' - n t r e e l l e s ont é t é é t u d i é e s
sous chamo magnétique oour é t a b l i r sans «nbtguTté la nature de l ' o r d r e maqnétloue à basse temoera-
t u r e . Le diagramme de ohase obtenu e s t t r è s r i c h e comme l e montre la M q u r e 3 . A basse température,
nous observons pour les faibles c o n c e n t r a t i o n s en Se une phase de t y p e IA (++-) qui e s t s o i t du
type double-k avec l e s moments o r i e n t e s selon O " V comme dans UAs, s o i t de tyoe t r l p l e - k oour
x^0,15 avec la d i r e c t i o n des moments selon , ( _ 1 1 1 \ . Pour des c o n c e n t r a t i o n s x>0,4^ l'ordre devten*
f e r r o m a g n é t i q u e avec m//^111^. A haute température, l ' o r d r e e s t Incommensurable : la valeur du v e c -
teur d ' o n d e k=! 00k ! à T varie de m a n i è r e continue avec la c o n c e n t r a t i o n en Se. En baissant la
N
température, une t r a n s i t i o n Incommensurable-commensurable a l i e u à une température T au I semble
* ~* ~* .
dépendre fortement de la n a t u r e (double-k ou t r l p l e - k ) de la phase commensurable. °our les t r è s
faibles concentrations, une phase c o l l n é a l r e de t y p e I e s t observée avec la phase IA comme dans
UAs. Ainsi, la substitution de As par Se qui c o n s i s t e en un changement de la concentration des
e l e c t r o n s de conduction ne m o d i f i e pas seulement la nature des I n t e r a c t i o n s maqnétlques (aitlferro-
vers l e ferromagnétisme) mais aussi I'anisotropic magnétique.

L ' é t u d e du diagramme de phase UP-US a seulement é t é entamé par l ' é t u d e de la s o l u t i o n solide


a u
'-'^080^0,20 ' J ' c o n t r e également une phase Incommensurable à haute temoerature e t une t r a n s i t i o n
assez originale (plusieurs vecteurs d'ondes) vers une phase commensurable de vecteur d'onde
ISO

k*t_0 O 1 / 3 j c o r r e s o o n d a n t à une séquence ( 3 + , 3 - ) . L'anaKse des mesures magnétiques a oermis de


Droposer un diagramme de ohase (H,T).

F
l q u r e 3 - Olaoramme de ohase du
système UAs Se
1-x x

0 0.10 0.20 0.30 0.40 0 50 0.60 070 0.80 0.20 1


(UAa) Seter"- jntent, x (USe)

1 . 2 . SYSTEME PuSb-P«iTe

L'étude de ce système d e v r a i t s'avérer t r è s r i c h e car on oasse orooresslvemenT -".". «/stem»


D
t r è s magnétique comme uSb à un système non maanétlcue comme °uTe alors aue l ' I o n plutonium semble
conserver sa valence tr»,Is. Cette étude n'est qu'à son début, e l l e a o o r t é d'une o a r t sur une étude
-
d é t a i l l é e de PuSI •?. rf'iutre oart sur des mesures de transoort dans °uSb, °uTe et "uSbggten,^.

D u T
ETUDE FAP "!Fr!7 .,'! ",' rjp PUTSCHS ™'J 11AGS.'WÇ 9E HASE ( ) 0E °'j$b ' *

P. BURLET (CNRS), S. 0UEZEL (CEA), J . »OSSAT-M|GNOO (CEA)


En c o l l a b o r a t i o n avec : J . REBIZANT et J.C. SPIRLET (Karlsruhe) e t 0. V0(îT (Zurich)

T
En champ n u l , RuSb s'ordonne au-dessous de N «fl«.K aw&c une s t r u c t u r e Incommensurable cor-
, •* -* * r i
respondant a une onde sinusoïdale de type l o n q l t u d l n a l (m k ) , de vee+eur d'onde k * 0 0 k . La valeur
k
de k v a r i e continûment de kO,13? à T jusqu'à kO.O^O à T » 7 0 K où I n t e r v i e n t une t r a n s i t i o n vers
N IC
un état commensurable de type ferromaqnétlque. A T*4,2K, la valeur du moment est de 0,^*0,0^ fmil —
H
quant un état fondamental de tyoe >g. Un champ maqne-Mgue ' 001 ! (flq.4) supérieur à ^ O e suoorime
181

l a phase Incommensurable : oar contre oour M^jkOe une ohase commensurable de vecteur d'onde k»1/fl
e s t I n d u i t e . Le dlacramme de ahase obtenu est t o u t - à - f a l t semblable à c e l u i p r é d i t oar Selke et a l .
à l ' a i d e d'un Tcdèle ANMV.

r——i r 1 r-- i
Pu 5b H>[OOI]
'*"•~

ô yorr"
.

i
+

^ 5 R a u r e 4 - Diagramme de phase maané îaue de °uSb


/ * ^

" Ferro
iw
/Inc.? : Inc.
»
Para "
0 1—L—i—i—• i 1
60 70 80 90
Temperature(K )

!
ETUDE DES EXCITATIONS MAGNÉTIQUES DANS °uSb 34,39'

J. ROSSAT-MIGNOD (CEA)
En c o l l a b o r a t i o n avec : G.H. LANDE" (Araonne), w.G. STIPLING (Grenoble), J. "E^IZANT e +
J . C SPIPLET (Karlsruhe), 0 . VOGT (Zurich)

200

100

200

«•

O
r
l l u r e "> - Scan en énercle pour dM'éren+s vec-
100
teurs de d l f ' u s i o n d» °uSh

Z 200

100

0 L_L J i-

Energy (THz)
1S2
p
A f i n d'entreorendre une étude des mécanismes d ' I n t e r a c t i o n s dans uSb e t de les comparer avec
ceux dans CeSe e t !JSb, oour lesauels des Interactions t r è s anlsotrcoes ont é t é mises en évidence,
nous avons effectué des expériences de d i f f u s i o n Inélastlaue des neutrons à l ' I L L . La r é a l I s a - i o n
d'une t e l l e exoérlence crésente une d i f f i c u l t é considérable car, d'une oar+ on d o i t u t i l i s e r l'Iso-
2 l 2 D
tcce * ° u au! est extrêmement rare ( l ' I s o t o o e usuel u éfanf t r è s absorbant) et d'au»-* par*,
3
le -ornent maanétlaue du R u * est t r è s f a i b l e (<jj»2/7, J=V2>. t ^ + e f o t s , tous ces obstacles on*
+
é t é vaincus grâce a la c o l l a b o r a t i o n avec G.H. LANDE" oui a DU c o l l e c t e r t o o le ^u disponible
aux USA e t grâce à ITtJAarlsruhe aul a r é a l i s é un c r i s t a l d'environ 1/3cm . Les r é s u l t a t s obtenus,
encore p a r t i e l s , sont reoortés sur la f i g u r e 5 e t sont oour le moment encore mal compris. En e f f e t ,
à basse temoérature, PuSb est ferromagnétique ; on s ' a t t e n d à ce que l ' é n e r g i e des e x c i t a t i o n s s o i t
m i n i m a l e en c e n t r e de zone, ce aul n ' e s t pas observé, le minimum étant er bord de zone (a= 001 ).
O'autre p a r t , pour un ferromagnétique, les énerates correspondant aux f l u c t u a t i o n s de J x et J v

perpendiculaires à la d i r e c t i o n des moments (mjMooi •) devraient ê t r e égales oour un vecteur d'onde


q J g O o l . Ce n'est pas le cas : nous observons en r é a l i t é des énergies d i f f é r e n t e s pour des f l u c t u a -
1
t i o n s p a r a l l è l e s ou perpendiculaires à o ( v o i r scan en ' 1 0 2 sur f i a . 5 ) . Des expériences complémen-
taires utilisant des neutrons polarisés seront entreprises prochainement à l ' I L L pour ten+er de
clarifier la s i t u a t i o n .

f
PROPRIETES DE TRANSPORT 1 2 l

r r
A. 9LAISE ( V), J.V. 0URNIER (USMG), ° . G . THEROND (CEA/CFP)
En c o l l a b o r a t i o n avec : J . <?EBIZANT et J.C. SPI°LET (K>r tsruhe), 0. VOGT (Zurich)

Après l'étude de la réslstlvlté de °uSb aul présente un maximum vers 100* dont l'origine est
D
encore Inexpliquée, nous w o n s entrepris celle de u T e gui est un composé présentant à l'heure
actuelle des propriétés contradictoires. Le paramètre de maille condul* à penser à un état ° , u
+

oar contre la susceptibilité est pratiquement constante et extrêmement faible ontre i et TOO*, donc
D
de tyoe plutôt aul'. Les résultats des mesures effectuées sur un monocristal de °uTe son* reportés
sur la flqure 6. L'anal/se de ces résultats n'a pas encore été effectuée, ^a's Ils semblent révéler
-
un comportement métallique du *vpe <ondo. Oes mesures à plus basses températures (TrtiOmK ) seront

1500

r 3 r
l d i j r e "5 - ° é s l s t i v 1 * é élec*rlgue de u ' e

100 200 300


Ttmp»rorup«(K)
183

entreprises prochainement oour voir s'il existe ou non une décroissance de la réslstïvlté à basse
température. Des mesures d'effet Hall sont en cours sur ces composés.

1.3. SYSTEME NpAs - NpSe

D. 80NNISSEAU (CEA/CFR), P. BURLET (CNRS), M. KUZNIETZ (CEA/CTE), S. OUEZEL (CEA), '. ROSSAT-MIONOO
(CEA)
En collaboration avec : J . REBIZANT e t J.C. SPIRLET (Karlsruhe), 0. VOGT (Zurich)

L'étude de ce système n'en e s t qu'à son début, j u s q u ' à présent, seul le composé NpAs a été
obtenu sous forme monocristal U n e . Un programme est actuellement en cours à Karlsruhe cour obtenir
des c r i s t a u x de NpSe e t des solutions solides NpAs Se .
1-X X

Pour le moment, uniquement une étude de diffraction de neutron a été effectuée sur un mono-
cristal de NpAs L 46 j, Les résultats obtenus sont particulièrement Intéressants (flq.7) et

! *• I

ND A
PMS HIIC1103=6kOe

2 1.0- Elaure 7 - Variation des raies de


C surstructure de NpAs pour un champ
o C11 1-kl
a C11-k1] a p p l i q u é selon 1Ï0 mettant en évidence
a C1-k113 la t r a n s i t i o n 1k •*• 3k
0.5-
&- -ÛQ
(0
,k=1 ksl/<
~v . tri pie-k tcubio single-k (tetragonal)
•ûO-

135 140 145


Temperature (K )

permettent de comprendre les propriétés assez Inattendues observées sur poudre. MpAs s'ordonne à
T «I73K avec une s t r u c t u r e Incommensurable de vecteur d'onde k ^ O . 0 , 1 / 4 - 6 1 ; à T =154K l ' o r d r e
•* r i ' IC
d e v i e n t commensurable avec k 4 0 , 0 , 1 / 4 ] (phase (4+,4-> et e n f i n à T «138K la s t r u c t u r e magnétique
C

d e v i e n t a n t l ferromagnétique du type I ( k ^ O O l ] ) . Une expérience sous champ a permis d ' é t a b l i r oue


les phases Incommensurable e t commensurable sont c o l l n é a l r e s (m^ToOl]) donc avec une symétrie
tétragonale ( d i s t o r t i o n quadratique de la m a i l l e ) alors que la phase AF-type I est une s t r u c t u r e
t r l p l e - k avec les moments p a r a l l è l e s aux d i r e c t i o n s ^"1^> donc de nouveau avec une symétrie cubloue
( d i s p a r i t i o n de la d i s t o r t i o n t é t r a g o n a l e ) . A i n s i , la t r a n s i t i o n à T *l3HK correspond à une t r a n s i -
n

t l o n 1k-3k s i m i l a i r e a c e l l e observée dans UAs et UP (!k-2k) et devait très clairement ê t r e obser-


vée par mesure de r é s l s t ï v l t é car sans doute I n d u i t e oar le couplaqe 5 f - é l e c t r o n s de conductIcn.
184

1.4. ETUOfS SOUS PRESSION


us_[io]

J.M. TOURNIER (USMG)


ET c o l l a b o r a t i o n avec : J . VOIRON (Grenoble), 9 . TOOC (Wroclaw)

Poursuivant l'étude de la d é l o c a l i s a t i o n des électrons 5f oar Influence de l a pression dans


UN, nous avons étudié le magnétisme de L'S sous pression. US devient ferromagnétique slmoie en des-
sous de T «I77K avec ^ - ' . 5 5 ^
c à p r e s s i o n o r d i n a i r e . Sou? des pressions atfa'gnanf 7kbar, nous
d L T
d Lna " C
bs s 5 = 1,26. Ces r é s u l t a t s peuvent s ' I n t e r p r é t e r dans un modèle de
° «"°" TUT V •' * TÛT
ferromagnétisme I t i n é r a n t à bande é t r o i t e et f o r t moment o r b i t a l Induit.

NpAs [ 3 2 ]

M. B06E (CEA)
En c o l l a b o r a t i o n avec : G.M. KALVIUS, U. POTZEL et W. PPTZEL (Munich)

Une étude e s t en cours pour v o i r l ' I n f l u e n c e de la oressîon sur les paramétres hyoerflns de
NpAs. A T«4,2K e t pression ambiante, NpAs présente un spectre hypert In magnétloue de « *534Teslas
Indiquant un état 5f Men l o c a l i s é . Sous une pression de SOkbars, le spectre ( f t g . 8 ) révèle la pré-
sence de deux champs magnétiques hypen'Ins de plus f a i b l e s Intensités (B =50<5T, g *4"52T> dans
le r a p p o r t 1 / 1 - 1 / 2 . Mous supposons que ceci Indique une t r a n s i t i o n c r i s t a l lographtaue sous
pression de la sVructure cubique, à une s t r u c t u r e t é t r a g o n a l e . Les deux valeurs de moments ordonnés
portés par t e Np suggèrent une s t r u c t u r e magnétique modulée semblable à c e l l e de N P. Des mesures D

en fonction de la température e t à d i f f é r e n t e s pressions sont en cours.

F Iqure 8 - Spectres «ôssbauer de NpAs à T * 4 , 2 * , à la


pression ambiante e t sous ?0Kbars

00»*
•too -100 0 100 200
velocity (mm/j)
185

UP et USb [51]

J . 90SSAT-MIGN0D (CEA)
En collaboration avec : J . M . LEGER (Bellevue), 0. VOGT (Zurich)

Oes etudes de d i f f r a c t i o n de rayons-X sous haute pression ont ete effectuées sur les composés
UP e t USb en u t i l i s a n t des enclumes diamant Dermettant d ' a t t e i n d r e une pression de 25Akbars. De la
dépendance du volume en fonction de la pression, nous avons déterminé les modu'es de compressIbl-
1 Ité à la pression ambiante qui valent respectivement 102 e t 72,7GPa. SI UP conserve !a s t r u c t u r e
cubique de type NaC I jusqu'à 25GPa, I l n'en est pas de même de USb qui subit une t r a n s i t i o n c r i s -
t a l lograph I que vers une phase cubique de type CsCI à environ 8GPa.

2 . COMPOSES JNTCWCTALLI00ES

M. P.0NNET (CEA), J.X. BOUCHERLE (CNRS), J.M. F0URNIER (USMG)


En collaboration *vec : A. I?ELAPAL^E (Saclay), P. PPINGS (Grenoble)

Le programme d'étude du magnétisme dans les composés tntermétalIIques du type ohase de Laves
AnM2 s ' e s t poursuivi par une étude du compos»» UNI2 grâce à des expériences de neutrons polarisés
sur un monocristal de la phase hexagonale I 401 aul est ferromagnétique Talble. Les résultats
+
monlr.^nt que le moment meqnétfoue e s essentiel lement dû aux électrons 5f I t i n é r a n t s de l'uranium.
r
Le facteur de forme 5f présente un maximum autour de sln )/K"'),2^ Indiquant la orésence d'un très
grand moment o r b i t a l ( f ! q . 9 ) . Ce moment o r b i t a l couplé antloarallèlement au moment de spin e x n l l -
queratt la crésenca simultanée d'un très f a i b l e mome'it à saturation H,0flu_/moléc: le) e t d'une
t r è s grande anisotropic ( H ) ^ 25Tesl*s>. Ces résultats montrent l'Importarce c a p i t a l e de
a l'hybri-
dation pour l'apparition de l ' o r d r e magnétique dans les actinides et démontre la p o s s i b i l i t é de
l'existence d'un grand moment o r b i t a l dans un ferromaqnétlque I t i n é r a n t .

I I I I

i
OIS -

UNi 2 T=4.2K

- <>'° - A
i .--''H Figure 9 - F ac^tnjr
f o r i » de UN!., à T*A,1Y
de

0.09

0.1
• M •«.».* Mr H'r
03 04
x0.9 0.6
j .
0.7
SINO/A <*"'>
186

3 . COMPOSES DE STRUCTURE TETRA60NALE

3 . 1 . PROPRIETES OE TRANSPORT DE NpAj^ [ l 1 , « ]

A. BLAISE (CEA), J . ^ . FOURNIES (USMG), e.G. THEROND (CEAA^FR)


En collaboration avec : A. VOJAKOWSKI (Wroclaw)

Nous avons cherché à approfondir nos connaissances sur NpA*2 en effectuant des mesures de
r é s l s t l v l t é et d ' e f f e t Hall sur monocristal- On observe une forte discontinuité de D à la t r a n s i -
tion Incommensurable-commensurable (ferro) et de dp/dT à T . Ces deux effets peuvent s'expliquer
N

par des distortions de la surface de FermI dans la phase Incommensurable. Les mesures d ' e f f e t Hall
montrent des pics de la r é s l s t l v l t é de Hall à chaque transition ( f l g . 1 0 ) . En outre, elles Indlqu* i t
une conduction par électron aussi bien dans la phase ferromagnétique que dans la phase Incommensu-
rable.

10

4a

c
lqure 10 - Réslstlvlté
de Hall de NpAs-,
Q?

50 100 150 200 250 300


TEflPERATURE(K)

3 . 2 . COMPOSES TERNAIRES AnNZ (An-Th,U ; Z-S«,Te) [ 4 2 ]

G. AM0RETTI (CEA/CTE), A. 9LAJSF. (CEA), P. 0URLET (CNPS)


En collaboration avec : J.E. GORDON (Amherst)

T
Nous avons mesuré la chaleur spécifique des quatre composés : AnNZ (An»Th,U et Z«Çe, e) oui
présentent à la fols une structure de type PbFC I et une conductibilité métallique. Seul UNT» r é ~ D

sente un ordre maqnétlque : 11 devient ferromagnétique en dessous de Te«32K avec une aimantation à
saturation voisine de 0 , 6 M ^ . ijne étude de diffraction neutronlque sur poudre a été effectuée oour
+
étudier l'ordre nagnétlque* Nos assures ccn*!rmen les résults+s ma/jni+imj»»; nht«mis nrérédemmunt :
pour UNTe, la structure est ferromeqnétlque collnéalre avec les moments orientés le lonq de l'axe c
de valeur H «0,*55u . Les Y de basse tempérarure pour les composés d'uranium sont élevés : 77 e t
ord R
60mJ/mol.K pour UNTe et IJNSe respectivement. Une Interprétation basée sur des calculs de champ
c r i s t a l l i n et de champ moléculaire rend compte de manière cohérente des propriétés maqné+loues et
thermodynamiques.
187

3 . 3 . MpAsZ (7-S.Se,Te)

A. BLAISE (CEA), M. 90GE (CEA), J.M. COLLARO (EURATOM)


En c o l l a b o r a t i o n avec : A. WOJAKOWSKI (Wroclaw)

Après les mesures magnétiques | 7,24J, l'étude des comoosés quadrattaues de type MpAsZ s ' e s t
poursuivie par d'autres techr.toues. Les spectres Môssbauer n'ont pu être Interprétés complètement à
cause de la présence d'Impuretés. Néanmoins, sur NpAsTe, nous avons confirme la temperature d'ordre
ferromagnétique observée par mesure d'aimantation (25K), le moment ordonné étant de l ' o r d r e de

3 . 4 . PuSbTe [43]

A. BLAISE (CEA), J.M. COLLARO (EURATOM), J.M. FOURNIER (USMG)

Dans la s é r i e déjà présentée en 1983, nous avens mesuré l a s u s c e p t i b i l i t é de PuSbgEgTe, u n


composé sous-stoeehlométrlque comme de nombreux composés de t e l l u r e ; 1/x décroît de 300 à 4,2K
1
puis reste constant jusqu'à 1,BK (f I q . 1 1 ) . Au-dessus de 30K, x ' " ' s u i t une l o i de Curte-Welss modi-
2 5 5 6
f i é e X»Xo*+C*(T-O ) avec les c o n s t a n t e s r e n o r m a l I s é e s X O * *
p - ' 0" uem/mole, ^ «-16,W et
W «0,98|i . Les résultats sont discutés en supposant des valences 3+ pour les Ions Pu.
eff exp B

2000

r
tqure 11 In-
verse de la sus-
ceotlblM té de
T er
OuSb 66 ® 0 ) >
fonction de la
température

100 200 300


TEMPERATURE (K)

3 . 5 . OXYvHALGOSENURCS D'ACTWDES AnOZ (Z-S,Se,T«>

A. BLAISE (CEA), G. AM0RETTI (CEA/CTE), M. B06E (CEA), 0 . BONNIÔSEAIJ (CEA/CFR), P. BURLET (CMPS),
J.M. COLLARO (EURATOM), J.M. FOURNIER (USMG), S. 0UEZEL (CEA), J. P0SSAT-w|ONO0 (CEA)
En c o l l a b o r a t i o n avec : M. BEAUVY e t J . LARRO0UE (Cadsrache), P. TROC (Wroclaw), o.O.A. MALL e t
M.J. MORTIMER (Harwell)

Les composés d'uranium ont été largement étudiés en maonétlsme el par d i f f r a c t i o n des neu-
trons. I Is orésetvtent un oriim ant Iferromaqnet I que avec une m a i l l e doublée selon l'axe c pour U0S
e t UOSe alors que pour UOTe la m a i l l e magnétique est égale à la mal Me chimique ; dans tous les cas
188

le couplage des deux sous-réseaux e s t antlferromagnétique. A f i n d ' o b t e n i r des données sur la déaé-
nérescence de l ' é t a t fondamental, nous avons e n t r e p r i s des mesures de chaleur spéclflgue ainsi oue
sur leur homologue avec le thorium oour avoir la c o n t r i b u t i o n du réseau. Leurs p r o p r i é t é s thermo-
dynamiques e t magnétiques ( U ^ et u ) s ' I n t e r p r è t e n t o a r t l c u 1 lèrement bien dans un modèle de
+
champ c r i s t a l l i n avec des charges ponctuelles pour des Ions t / * placés en symétrie C . Le calcul
ab I n i t i o a ete f a i t s o i t oour le polyèdre des premiers voisins (NN), sott oour une extension à
t o u t le réseau des llgands (LS) ( H g . 1 2 ) . UOS r e l è v e r a i t tiu premier modèle, UOSe e t uOTe du second
[ l , 3 0 j . NoOs

-
755 ztt •m is
îEnF€«*ruRC m i TEHPERAruflt (K>
r
ioure 12 - Chaleur soé-
cMIaue des oxysulfures
et des oxvsélen lures de
4,
^hor'um e d'uranium

-
Ta «s .00 200 300

TEnPEnATuae ( K ) rEHPERATURE (K)

a é t é s y n t h é t i s é et caractérisé au LEFCA du CEN/Cadarache e t nous avons commencé l'étude de ses


proorlétés magnétiques. Les mesures de s u s c e p t i b i l i t é donnent à haute température une valeur de
7 I e + b 8
V- ^ " ' » ' l q
f * s s e temoérature un maximum arrondi vers W ! < u ' .

Des mesures d ' e f f e t «ôssbauer (flg.13) effectuées entre 1 ,«K e t 6K mettent «n évidence un
éclatement hyperfln suggérant une temoérature d'ordre i y = 4 f W . D'autre nar+, le déplacement iso-
1
mer l a t e , mesuré à 4,2K confirme bien l ' é t a t de valence Np ** e t le caractère Isolant de ce composé.
La valeur du champ hyperfln correspond à un moment u.*),<?Up/N . Des mesures de d i f f r a c t i o n
D des
neutrons sur des ooudres («OOmq) n'ont pas permis de détecter de raies maané+loues ; des mesures
complémentaires sont nécessaires avec une plus grande auantlté d ' é c h a n t i l l o n .

3 . 6 . CALCULS OC CHAW» CRISTALLIN FT DE SUSCEPTIBILITE

0. AMORETTI (CFA/CT), A. «LAJSP (CEA), J.M. POUPNIf (USW5)

Nous avons développé des calculs des e f f e t s de champ c r i s t a l l i n en symétrie tétragonale oour
un m u l t i p l e t j«9/7 (IJ •.Nn"**) <*r tenant égaleront compte d'un champ moléculaire ~t:\ Ces calculs
ont été appliqué avec succès à *IPAST
189

Nous avons effectué également un calcul général des facteurs de Stevens oc,S,y en couolaqe
2 3 1
Intermédiaire oour les Ions U e t No avec les conf lauratIons f , f , f* M .

E n f i n , nous avons réexaminé les conditions d ' I n t e r o r é t a t l o n des v a r i a t i o n s thermiques de la


susceotlbl l l t é Dar une loi de Curte-Wefss modifiée i " î l .

s<
130.0

39. S

39.2 t

Figure 13 - Spectres "ôssbauer de MoOS en fonc-


t i o n de la temoérature

1 39-3

jV&
£ 39.3; -5
— - - »

39. 3

V » » «

3. COfOSES OU TYPE A n ^

A. BLAISE (CEA)
En c o l l a b o r a t i o n avec : G. AMOPETTI (Parme), P . TPOC (Wroclaw)

Poursuivant les études entreprises en d i f f r a c t i o n des neutrons sur ^P k et 'J Asu, nous avons
3

mesuré la chaleur spécifique de U3P4 et T> P,, f o ^ c A L'entroote maqnétloue d'ordre e t la c o n t r i b u -


3

!
t i o n Schottky ont été Interorétées dans un modèle de charqe ponctuelle oour des Ions / * * dans la
190

svmetrle c r i s t a l l i n e S^. Ce modèle couolé à des Interactions de tvoe chamo mo I éci. 1 a 1 re exoltque de
manière s a t i s f a i s a n t e la valeur e* la dli ectlon des moments magnétiques dans la ohase ordonnée. Il
Dermet une confirmation expérimentale des valeurs calculées Dour les c o e f f i c i e n t s de cnamo c r i s t a l -
l i n quadruoolslres. E n f i n , le c o e f ' l c l e n t y oour U3P4. est en accord avec la valeur déduite d'exoé-
rlences Van Alohen.

5 . OXYDCS D'ACTimOES

EVIDENCE D'UNE STRUCTURE TRjPLE-fc DANS Ut>> [ » ]

P. BURLET (CNRS), S. OUEZEL (CEA), J . ROSSAT-MIGNOO (CEA)


En col labcratlon avec : J . &ERIZANT e t J.C. SPI&LET (Karlsruhe)

L'oxyde d'uranium, UO2 s'ordonne antlferromagnétlguement avec une t r a n s i t i o n du oremler ordre


à T =30,BK. B i e n que la s t r u c t u r e magnétique s o l t de symétrie orthorhombtque (tvoe I : ka 001 ' e t

m ik) aucune d i s t o r t i o n c r t s t a H o g r a p h l q u e n'a été mise en évidence. En r é a l i t é . Lander e t a l . ont


montre qu'en dessous de T^ F on a v a i t un déolacement des deux sous-réseaux oxvqènes. Aussi, oour
d e t e r m i n e r sans ambiguïté la nature de l ' o r d r e (1k, 2k ou 3 k ) , nous avons e f f e c t u é des expériences
de d i f f r a c t i o n des neutrons sous chamo magnétique. Comme aucune v a r i a t i o n de l ' I n t e n s i t é des rafes
de s u r s t r u c t u r e associées aux t r o i s vecteurs d'onde n'a été observée ( f t q . M ) , nous pouvons

Triple, k structure

CVJ

Ti 0.8I-
uo 2
•<
Decreasing temperature
CO.6- t J
H=0 H=80KOe//[00l]

504 - [110] o •
ç [210] o •
[120] * *
0 2-
j
z U
0 10 20 30
Temperature(K)
Figure U - Variation de I ' I n t e n s i t é des raies 1e s u r s t r u c t u r e de !J0 sous chaTO
2

démontrant la nature ^-k irs l ' o r d r e r-v-nné* ! TJS e* r j s d r - j s e ! « ! r «

conclure que la t r a n s i t i o n de phase observée dans '(Oo correspond à la f o l s à un ordre i n t f f e r r o -


magnetlaue t r l p l e - k (m//i 111; et a un ordre antlferroauadrupolalre t r l o l e - k M l s t o r t i o n associée
Il 11' | ) . M n s l , en dessous de T , 'JOj garde une structu.-e de svmé+rle cubique, ce qui explique
l'absence de déformation c r i s t a l l o q r a p h i g u e .
1Q1

6 . VERRES BOROSIUCATES [53]

M. 80GE (CE*), 0. 90NNISSEAU (CEA/CFR)


En collaboration avec : M. 9EAUVY e t L. POIROT (Cadarache)

Nous avons étudié des verres borosl I Icatés élaborés dans différentes conditions, contenant du
neotunlum dilué à plusieurs concentrations. Des soectres "ôssbeuer ont été étudiés en*re 4,2K e t
7 * . Deux états de valence du ND ont au être Identifies : No e t No confirment les données expé-
rimentales trouvées oar mesures optlaues. Les valeurs mesurés de déplacement Isomrlque suqoèrent
un caractère très Ionique du No dans ces verres. Nous avons montré eaalement que le raobort
+
Np /Np * varie avec les conditions d'élaboration. D'autre part, l'équilibre Nplll NoIV dépend du
creuset u t i l i s é . Nous remarquons également oue le verre à faible concentration de neotunlum (2,5Ï
Np^) est plus réduit que l'échantillon à plus forte concentration (5* NpOj) ( f l q . 1 5 ) .

"'I***^*. *&
39 9

2.5 %
2
3
c
laure I? - Spectres Môssbsuer de verres
boroslIIcatés de Np
Ï: '* H*. . * * !
z
I 39.9 •• » v** - *
V
V
39. a
5 %

-:S0. -30. :. 30. •so.


VELOCITY!1M/S)

A 4,2K, la composante du No * présente un spectre hyperffn mal résolu provenant probablement


d'un phénomène de relaxation oaramaqnétlaue.

7. HVPRURE5 O'ACTiMOES

J.M. FOURNIER (USMG)


En collaboration avec : W. BARTSCHER (Grenoble), A. BOEUF (Grenoble), P. CACI'JFFO (Ancône),
L. MANES ( I s p r a ) , J. REBIZANT (Karlsruhe), F. RUSTICHELLI (Ancône)

La structure cristalloqraohloue de -UH3 et de S-UD3 a «te établie a partir des spectres


T
de diffraction neutronlque sur ooudr» et l'existence d'un ordre ferromagnétique ( ~170K) a été C

confirmée. En contradiction avec les conclusions d'un récent calcul de bandes électroniques, on a
trouve la même valeur du moment maqnétlque ordonné (^ _, * 1,4? n u u _ / f . u . oour •'in 3 et
v
ord ' 3
192

-!• «1 .40( T t ) i A / f ,o> sour ^-UHT ) oour les deux s i t e s Ineaulvalents ocetioes tar les uraniums. Les
r d
5 -
r é s u l t a t s obtenus semblent Indlouer l ' e x i s t e n c e d'une forte a n l s o t r o o l e maqnétocrlstalIIne due à la
orésence d'un moment o r b i t a l non bloqué.

Les o r o o r l é t é s s t r u c t u r a l e s e t maqnétlques des comoosés PuD_ 4,14: ont été étudiées à


2+x
différentes temoeratures oar diffraction neutronlque sur ooudre. La structure cristalline est du
tvoe fluorlte (Fm3m) avec, en gros, 20 en site tétrahédrlque et xD en site octahédrlque. ^n effet, p
des lacunes sur les s i t e s tetrahédrlaues ont ete observées e t , sauf dans uD' 2^5- les D o c t a -
111
h e d r l q u e s ne sont oas en o o s l t l o n Ideate f-r.y.-r)• Ce r é s u l t a t suggère l ' e x i s t e n c e de "clus+ers"
autour des lacunes tétrahédrIques (ftq.16).

P Igure 16 - Cluster <** •* hydrogènes (grands cercles) en


position octahédrlque autour d'un site tétrahédrloue
vide (carré) dans un réseau c f c Les flèches Indiquent
les déolacements de la o o s l t l o n (1/2,1/2,1/2).

Bien qu'une f o r t e anomalie à T*130K a i t été mise en évidence oar des mesures de r é s l s * l v l t é
é l e c t r i q u e , aucune t r a n s i t i o n de ohase s t r u c t u r a l e n'a DU ê t r e détectée. Tous les comoosés examinés
deviennent ferromagnétiques à basse temoérature avec un moment maqnétlque ordonné éaal s
a » ( 0 , t t 0 , 3 ) u / f . u - , tandis que le moment à saturation est de l ' o r d r e de u =0,4u / f . u . . Ce r é s u l -
ord 3 S B
ta*, ainsi que l ' a l l u r e du facteur de forme magnétique (bien que mesuré avec oeu de o r é c l s l o n i ,
Indique un é t a t de valence °u et l'existence d'une f o r t e anlsotroole de l ' a i m a n t a t i o n .

Les comoosés cubiques du tyoe ohase de Laves ThZ^D^ ' 3 1 , 4 6 j sont o a r t l c u l lèrement Intéres-
sants oour l'étude de l ' o r d r e des anions qrâce à l'étendue des compositions existantes (^l). De
p'us. I l s pourraient être u t i l i s é s comme modèles pour les hydrures Isostructuraux °a^v '
Y

Une étude de d i f f r a c t i o n neutronlque à température ambiante sur quatre compositions (X»3,6 ;


4,9 ; 6,0 ; 6,3) a permis de déterminer la o o s l t l o n des hydrogènes dans le réseau métallique. Deux
types d ' I n t e r s t i c e s tétrahédraux, dont l'un e s t formé oar un Th et t r o i s Zr, l ' a u t r e oar deux Th et
deux Zr, sont p a r t i e l l e m e o t remolls. Au fur e t à mesure que le nombre d'hydrogènes c r o î t , l'occuoa-
t l o n des deux s i t e s auqmente d'une façon r é g u l i è r e .

Cas mesures effectuées à T«7K n'ont ou déceler aucune mise en ordre dans le réseau d'hydro-
gène.
193

CONCLUSION

L'étude des propriétés électroniques e t magnétiques de composés d'actlnldes représente une


activité Importante qui se poursuivra encore pour de longues années» En e f f e t , les possibilités
d'élaboration de monocristaux de comoosés de neptunium e t de plutonium, à I ' ITU/Karlsruhe et au
LEFCAAîadarache dans un avenir proche, permettent d'envisager des expériences plus approfondies, de
seconde génération, pour appréhender les propriétés physiques originales de ce type de composés»

En plus de la poursuite des études en cours, les recherches s'orienteront vers une meilleure
compréhension des mécanismes d'Interactions (échange anlsotrope, Interactions quadrupolalres,
etc.), ce qui (mpllque le développement d'expériences de diffusion Inélastique des neutrons et
l'obtention de gros échantillons monocristallins en p a r t i c u l i e r pour les monopnlctures d'actlnldes
(U, Np, Pu).

La compréhension des propriétés physiques des monochalcoqénures de plutonium (PuTe, PuSe,


PuS) ne sera pas sans d i f f i c u l t é s , de même que celles des homologues de neptunium (NpSe, NpTe) au!
sont encore Inexplorées. Dans le domaine des composés Isolants, le programme d'étude des oxvchalqo-
génures sera poursuivi ; un e f f o r t tout particulier sera déployé en diffraction des neutrons pour
mettre en évidence l'ordre quadrupolalre dans NpOj.

Enfin, un domaine oui va connaître une expansion Importante est l'étude des comoosés Inter-
métal llques de neptunium et it- glutonlum car, comme leurs homologues d'uranium, I l s oeuvent présen-
ter un comportement de type fermions lourds et II n'est pas exclu que certains d'entre eux soient
également supraconducteurs.

PUBLICATIONS

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Magnetic ordering In uranium monophosphlde
Solid State Commun. _55_, 1057 (1985)

17 M. KUZNIET7, P. BURLET, J. ROSSAT-MIGNOD


Modification of the magnetic structure of UAs. Appearance of ar\ incommensurate ohase below T^
In UAsng7SeQQ3, studied by neutron diffraction from a single crystal
Solid State Commun. 55, 1083 (1985)

18 M. KUZNIETZ, P. BURLET, J. 90SSAT-MION0D, 0. VOGT


Neutron dl ftrac+lon study of UAjQ^Seggs single crystal : disappearance of the tyoe-l antl-
/ /
ferromaqnetlc structure
Accepté oar J. Maqn. Mggn. Mat.
195
T
19 M . KUZNIETZ. °. OURLET, J . ROSSAT-M|GNO0. 0 . V 0 G , K. MATTENPEPÇEP
Neutron diffraction and magnet l i â t Ion s t u d i e s of UP:V3G%20 *'"<>•• crystals : observation of
several Incommensurate and f i e l d - I n d u c e d * e r r t magnetic ohases
Accepté o a r P h y s . 3 e v . B

20 J . 90SSAT-MJGN00, °. BURLET, S . 0UÉ2TL. 0 . VOGT, J.C S P I N E T , J . OÇOJZANT, • . «iJLLFi»


Neutron s c a t t e r ! ' . ; ; « t u d l e s of a c t l n l d e I n t e r j e t a i I les
Physlca I 3 0 B . 327 U9*5>

2t J . » . FOURNIE*, R. TROC
Bulk p r o p e r t i e s of the a c t l n l d e s
c
Handbook on t h e Physics and Chemistry of t h e A c t l n l d e s ; A . J . r e e m a n , G.w. Lander Eds, N o r t h -
H o l l a n d , Amsterdam ( 1 9 8 5 ) v o l . I I , cnao. 2

22 J . ROSSAT-MIGN0O, G.H. LANDER, P. 9URLET


Neutron s c a t t e r i n g of t h e a c t l n l d e s
Handbook on t h e Physics and Chemistry of t h e A c M n t d e s , A . J . Freeman, G . H . Lander E d s , N o r t h -
Hoi land, Amsterdam ( 1 9 8 ' ) v o l . I , chao» 6

23 J . M . FOURNIES, L. «ANES
5f dependence of p h y s i c a l properties
A c t l n l d e s - Chemistry and p h y s i c a l p r o p e r t i e s (dans l a s é r i e S t r u c t u r e and Ponding, vol.W/50),
L. Manès E d . , Sorlnger V e r l e g , B e r l i n ( 1 9 8 5 ) , chao- A

24 J . M . FOURNIER
Magnetic o r o p e r t l e s of a c t l n l d e s o l i d s
A c t l n l d e s - Chemistry and physical p r o o e r t f e s (dans l a s é r i e S t r u c t u r e and bonding, vol.?9/>>0>,
L. Manès E d . , Springer V e r l a g , B e r l i n ( 1 9 8 5 ) , chao. 0

COMMUNICATIONS

25 J . ROSSAT-MIGNOO, ". BURLET, S . OUEXEL, J . C . SPIRLET, J . PEBIZANT, w. MÛLLER

Experimental evidence f o r a t r l o l e - k o r d e r i n g In UOj


Mêmes Journées des A c t l n f d e s , Oavos ( S u i s s e ) , 1984

26 A. PLAISE, J . GORDON, 9 . TROC


Heat c a p a c i t y study of ThP and s o l i d s o l u t i o n UPgcAsng
Hemes Journées des A c t l n l d e s , Oavos ( S u i s s e ) , 1984

27 G. AMORETTI, A. BLAISE, J.M. COLLARQ, P. TROC


S p e c i f i c heat of t h e U and Th oxyehalcogenldes
14êmes Journées des A c t l n l d e s , Oavos ( S u i s s e ) , 1984

28 A. BLAISE, J . M . C0LLAR0, J . M . FOURNIE».


Magnetic and e l e c t r i c a l o r o p e r t l e s of NpSbTe and NpAsTe
Hemes Journées des A c t l n l d e s , Oavos ( S u i s s e ) , H84

29 » . SARTSCHER, J . Rt"3l?ANT, A. 80EUF, R. CACIUFFO, F . ?tjSTJCHELL I , J.M. F O U R N I E »


Neutron d i f f r a c t i o n study of 3 - U 0 3 and 8-UH3
Hemes Journées des A c t l n l d e s , Oavos ( S u i s s e ) , 1984

30 G. AMORETTI, A. BLAISE, R. TROC


I n t e r p r e t a t i o n of s p e c i f i c heat measurements for AnjPt, and AnOTe (An*J,Th) compounds» I'/.l
15èm»s Journées des A c t l n l d e s , Liège ( P e l g l a u e ) , 1985

31 ». BARTÇCHE9, ». BOEUF, ° . CACIUFFO, J.W. FOURNIE", J . PFBIZANT


Powder neutron d i f f r a c t i o n study of T^Zi^Oy
lîèmes Journées des A c t l n l d e s , Liège ( ? e l g l n u e ) , 19*5
196

*2 J. M0SE9, W. JOTZEL, P . J . LITTERST, A. <PATZER, 'J. »)TZEL, G.v. KALVIUS, J. SAL. « . POGE,
J . CHAP°ERT, J . C . SP1PLET
Volume deoendence o f h y p e r f t n e I n t e r a c t i o n s I n NpAs
15èmes Journées Ses A c t t n t d e s , L i è g e O e l g l o u e ) , 1985

33 « . KUZNIETZ. =>. BURNET, J . 90SSAT-MIGN00, 0 . V06T


The m a g n e t i c o h a s e d i a g r a m of t h e UAs Se svstem I n z e r o magnetic f i e l d s t u d i e d bv neutron
diffraction from s i n g l e c r y s t a l s : p r e l i m i n a r y results
Hèwes Journées des A c t l n l d e s , L i è g e ( B e l g i q u e ) , 1985

34 G. LANDER, W.G. STIRLING, J . R O S S A T - M I G N O O , J . C . SPIRLET, 0 . VOGT


Magnetic e x c i t a t i o n s In plutonium monoentlmonlde
1 5 e W s Journées des Act In I des, L i è g e ( B e l g l a u e ) , 1985

35 " . G . THERONO, J.M. FOURNIER, J . SCHOENES, 0 . VOGT


E l e c t r i c a l r e s i s t i v i t y of UP s i n g l e crystal
I r e n e s Journées des A c t l n l d e s , L i è g e ( B e l g i q u e ) , 1985

3f J . ROSSAT-MIGNOO, P . 9URLET, S. 0UEZEL, J . M . EFFANTIN


Magnetic s t r u c t u r e s of cerium and a c t l n l d e s compounds
p
Conference on physics of magnetic m a t e r i a l s , Jadvlsln ( ologne), Î984

37 M . KUZNIET7, ° . BURLET, J . ROSSAT-MJGNOO, 0 . VOGT


Neutron d i f f r a c t i o n I n v e s t i g a t i o n of commensurate and Incommensurate ohases In UAs, Se single
crystals
International conference on magnetism, San Francisco (USA), 1985

38 M . 30Gé, 0. RONNISSEAU, A. BLAISE, J.M. FOURNIES, P.G. TWE90ND, M . arAUVY, I. POIPOT


237 •
Nb Mossbauer spectroscopy on neptunium dooed boroso11cate qI asses
I n t e r n a t i o n a l conference on t h e a p p l i c a t i o n s of t h e **ôssbauer e f f e c t , i.ouvaln ( B e l g i q u e ) 1985

39 G . H . LAN0E9, W.G. STIRLING, J . R0SSAT-MIGNO0, J . C . SPIRLET, J . PEP-IZANT, 0 . VOGT


Magnetic e x c i t a t i o n In plutonium monoantlmonlde
International conference on neutron s c a t t e r i n g , Santa Fe (USA) 1985

r
40 J . M . FOURNIER, A. BOEUF, M. BONNET, J . X . 80UCHERLE, A. OELAPALME, ° . P | M G S , A. «^NOVSKY
° o l a r l * e d neutron d i f f r a c t i o n on UNI2
A c t l n l d e s 8 5 , Alx-en-Provence ( F r a n c e ) , 1985

41 G. AMTRETTI, A. BLAISE, 0 . OPI


T h e J * -r m u l t i p l e t In t e t r a g o n a l symmetry : from t h e c r y s t a l f i e l d wavefunctlon t o the H a m l l -
t o n l a n . A p p l i c a t i o n t o NpA$2
Ac+lnldes 9 5 , Alx-en-Provence ( F r a n c e ) , 1985

42 G. AMORETTI, A. BLAISE, P. BUPLET, J . E . GORDON, P . TPOC


S p e c i f i c h e a t , neutron d i f f r a c t i o n and c r y s t a l f i e l d models for AnNY ( A n * T h , u . y»Se,T«)
A c M n l d e s 8 5 , Alx-en-Provence ( F r a n c e ) , 1985

43 J . M . COLLARD, A. BLAISE, J.M. FOURNIER, J . P . CWARVILIAT


T
Magnetic p r o p e r t i e s of PuSbj_ e x

A c t l n l d e s 8 5 , Alx-en-Provence ( F r a n c e ) , 1985
l97
Afi
44 J.M. COLL.ARD, A. 8LAISE, M. BOGE, 0 . BONNISSEAU, P. BURLET, J.M. FOURNIER, J. LARROOUE,
M. BEAUVY
Magnetic prooertles of NpOS
Act In Ides 85, Alx-en-Provence (France), 1985

45 P.G. THEROND, A. BLAISE, J.M. FOURNIER, A. WOJAKOWSKI, J. CHIAPUSIO


Hall r e s i s t i v i t y of NoAs2 single crystal
Actlnldes 85, Alx-en-Provence (France), 1985

46 W. BARTSCHER, A. BOEUF, R. CACIUFFO, J.W. FOURNIER, W.F. KUHS, J. REBIZANT, F. RUSTICHFLLI


Deuterium atoms distribution In ThZ^D^
Actlnldes 85, Atx-en-Provence (France), 1985

47 J.M. FOURNIER
Propriétés macroscopiques des composés d'actlnldes
Actlnldes 85, Alx-en-Provence (France), 1985

48 P. BURLET
D i f f r a c t i o n neutronlque et actlnldes
Actlnldes 85, Alx-en-Provenoe (France), 1985

49 M.- KUZNIETZ, P. BURLET, J. ROSSAT-MIGNOO, 0 . VOGT


The magnetic phase diagram of the UAsj Se system In zero magnetic f i e l d studied by neutron
d i f f r a c t i o n from single crystals
Actlnldes 85, Alx-en-Provence (France), 1985

50 P. BURLET, S. OUEZEL, M. KUZNIETZ, 0 . 60NNISSEAU, J. R0SSAT-M|GN00, J.C. SPIRLET, J. REBIZANT,


0 . VOGT
Neutron d i f f r a c t i o n study of NpAs single crystals
Actlnldes 85, Alx-en-Provence (France), 1985

51 I . VEDEL, K. ORI, A.M. REDON, J.M. LEGER, J. ROSSAT-MIGNOD, 0. VOGT


High pressure X-ray study of UP and USb
Actlnldes 85, Alx-en-Provence (France), 1985

52 A. BLAISE, M. GENET, CHONG LI SONG, E. SOULIE


Structure électronique du tetraKls-(111-trlfluoro-4-phenyl-but8ne-2,4-dlonato)uranlum( IV) :
étude magnétochlmloue
Actlnldes 85, Alx-en-Provence (France), 1985

5Î I . POIROT, M. BEAUVY, M. BOGE, 0. BONNISSEAU, A. BLAISE, J.M. FOURNIER, P.G. THERONO


237
i J
Môssbauer spectroscopy on ' N p doped boroslllcate glasses
Actlnldes 85, Alx-en-Provence (France), 1985
199

PKYSICO-CHJMIE

THEME S

• Polymères conducteurs : propriétés physiques et apolIcatlon aux généra+eurs électroch Inique


• lonomeres et membranes perfluorées
• Polymères cristaux liquides
• Gels physiques
• Zéol Ithes : mouvements moléculaires
• Liaison hydrogène
• Spectroscopic de complexes pol ymétal l Iques à f e r e t souf~e

MOTS CLES

• Polymères conducteurs, p o l y p y r r o l e , o o l y a n l l l n e , Dolarons, bipolarons, dynamique de s o i n ,


propriétés de transport
• lonomeres, c l u s t e r s , cristaux liquides, gels, zéol Ithes, composés stéroTdlques, xérogel,
groupes mésogènes, dlmères carboxylIques. acides formlque, acétique, benzoTque
• Centres f e r - s o u f r e

TECHNIQUES U T I L I S E E S

• Conductlvlté, pouvoir thermoélectrique


• RMN, RPE

• Dopage/dédcpage électrochlmlque
• Spectroscople Môssbauer
• microscopic électronique
• EXAFS, d i f f u s i o n des X e t des neutrons aux p e t i t s angles
• Mesures magnétiques
• Spectroscople I.R.
200

CHERCHEURS TECHNICIENS

P. ALDEBERT (CNRS/PCM) G. AU2ET (CEA/DSPE)


J . M . ALLONNEAU (CEAA:FR/FCM) G. BAUDRAND (CEA/PCM)
P. AURIC (USMG/NOIH) M. BRorrr (CEA/PCM)
M. BELAKHOVSKY (OEA/S) C. CLEMENT-RASTELLO (CEA/PCM
F. OEVREUX (CNRS/DSPE) G. DESFONDS
B. DREYFUS (CEA/PCM)
P. FSNAULT (CEA^FR/PCM)

P. EXCOFFON (USMG/SCPM)

J. GAILLARD (CEA/SCPM)
D. GALLAND (CEA/PCM)
F. GENOUD (USMG/OSPE)
J. GLOUX (USMG/SCPM)
P. GLOUX (USMG/SCPM)

M. GUGLIELMI (CEA/DSPE
S . L . KIM ( S t a g i a i r e PCM)
B. LAMOTTE (CEA/SCPM)
J. LAUGIE? (CEA/i)
H. LECAVELIER (CEA/MRT/DSPF.)
Y. '-«ArfECHAL (CNRS/FCM)
A. MICHAS ( S t a g i a i r e PCM)
N. NECHTSCHFJN (CNRS/DSPE)
M. P.'NERI (CEA/PCM)
G. RIUS (USMG/SCPM)
A. ROUSSEAU (CEA/DSPE)
Ch. SANTIER (CEA/DSPE)
P. TERECH (CNRS/PCM)
J . P . TF„ VERS (CNRS/OSPE)
B. VILLERET (CEA/DEA/DSP)
F. VOLINO (CNRS/FCM)
R. WADE (CEA/S)
H.R. ZELSMA.'JN (USMG/^CM)
201

Les études regroupées dans ce chapitre sont centrées autour de quatre grands thèmes. Le p r e -
mier concerne les polymères conducteurs et porte sur l a s t r u c t u r e , les processus de dopaqe e t les
propriétés de transport e t de stockage- L'aspect appl Iqué est présent dans ce premier thème en
raison de l ' u t i l i s a t i o n p o t e n t i e l l e de ces matériaux dans les générateurs él ectrochlmlques.

Le second thème rassemble les études de microstructure de systèmes hétérogènes qui ont été
f a i t e s sur les lonomères, les membranes échangeuses d'Ions, les polymères cristaux l i q u i d e s , les
gels et les zéol I t h e s . I l d o i t sa cohérence à l ' u t i l i s a t i o n de techniques Identiques e t à I a s i m i -
l i t u d e de !'approche s c i e n t i f i q u e e t ce, en dépit de la v a r i é t é des matériaux étudiés. Les mesures
expérimentales sont complétées par une approche théorique de I 'aggregation des Ions e t de l ' h y d r a -
tation.

L'étude de l a l i a i s o n hydrogène se p o u r s u i v i t t a n t au niveau expérimental par spectroscoole


Infrarouge classique ou l o i n t a i n que théorique par l a p r i s e en compte des c o r r é l a t i o n s e n t r e les
électrons a c t i f s .

Le dernier v o l e t de ce chapitre est consacré aux propriétés électroniques et magnétiques de


complexes pol ymétal I tques à fer e t s o u f r e . Ces complexes c o n s t i t u a n t des systèmes modèles pour
l ' é t u d e du s i t e a c t i f de certaines protéines, ces recherches sont menées en c o l l a b o r a t i o n étroite
avec des chimistes e t des b i o l o g i s t e s du département.

1 . POLYMERES CONDUCTEURS

L'étude des polymères conducteurs est l e prolongement du thème conducteurs unldlmenslonnel s,


qui a v a i t ommencé avec des études de dynamique de spin dans des complexes à t r a n s f e r t de charge
organiques (sels de TCNO). Nous avions notamment é t a b l i la correspondance entre la d i f f u s i o n des
spins et c e l l e des porteurs de charge, r e l i a n t ainsi dynamique de spin e t propriétés de t r a n s p o r t .
Mes recherches comportent plusieurs volets :
• améliorer les connaissances sur la s t r u c t u r e . La W*l haute r é s o l u t i o n s o l i d e constitue
I «outil privilégié.
• é t u d i e r l e processus de dopage. Le dopage par vole él ectroehtmtque peut ê t r e contrôlé de
manière t r è s souple, ce qui permet d'observer In s i t u d i f f é r e n t e s propriétés (FPE, spectre
optique, IR) en f o n c t i o n du degré de dopage. Quelles sont les espèces créées par dopaqe
(polarons, blpolarons?) e t qelles sont les Interactions entre ces espèces ? L ' I n s e r t i o n
d'Ions étant nécessaire au dopage on é+udle également l a d i f f u s i o n des Ions en u t i l i s a n t
la RMN.
• élucider les mécanismes de conduction.

Les d i f f é r e n t s problèmes sont fortement Interdépendants et sont présentés dans un ordre qui
se r é f è r e à l ' o r i g i n e ces r é s u l t a t s expérimentaux obtenus ô p a r t i r des spins nucléaires et é l e c t r o -
nique», des propriétés de t r a n s p o r t et des propriétés de stockage. SI l a dernière p a r t i e présente
un caractère appliqué puisque les polymères conducteurs peuvent â+re u t i l i s é s comme matière active
de générateurs él ectrochlmlques, » l l e I n t e r a g l t néammolns fortement avec les autres.
202

I . I . ETUDES PAR RMN

F. DEVREUX (CNRS), H. LECAVELIER (CEA/VRT), M. NECHTSCHEIN (CNRS), A. ROUSSEAU (CEA)

Les techniques de RWN permettent une approche des polymères conducteurs sous d i f f é r e n t s as-
pects. La spectroscopic du carbone-13 (et éventuellement d'autres noyaux : N, H , . . . ) f o u r n i t des
Informations structurales difficiles à o b t e n i r par a i l l e u r s . L'observation des spins nucléaires
portés par les Ions permet de suivre l ' é v o l u t i o n de ceux-ci en fonction de l ' é t a t de charge du
matériau a i n s i que leurs mouvements au sein du polymère. E n f i n l a mesure du temps de r e l a x a t i o n
nucléaire des protons est une méthode d'étude de la dynamique des spins électroniques sur l a chaîne
polymérlque. Cette technique est a p r i o r i bien adaptée aux polymères conducteurs dont la s t r u c t u r e
ne peut ê t r e obtenue ni par les méthodes de d i f f r a c t i o n usuelles en physique des solides - c a r Ils
sont amorphes- ni par les techniques u t i l i s é e s dans l e domaine des polymères classlaues - c a r Us
sont Insolubles. I) s ' a g i t de déterminer les déplacements chimiques ( e t éventuellement paramagné-
t l q u e s ) des atomes de carbone a f i n de connaître les l i a i s o n s dans lesquelles Us sont enqaqés et
l e u r é t a t de charge. On u t i l i s e pour cela les méthodes spécifiques de l a RMN à haute r é s o l u t i o n en
phase s o l i d e . Pour améliorer l a r é s o l u t i o n des spec+res, nous avons mis en oeuvre une méthode de
p o l a r i s a t i o n s é l e c t i v e qui permet de distinguer les carbones selon q u ' i l s sont l i é s ou non à des
atomes d'hydrogène.

1 . 1 . 1 . RMN DU CARBONE 13 EN PHASE S0LI0E

L'étude I 5J a porté sur l e polythlophène, l e p o l y p y r r o l e e t la p o l y a n l l l n e . En ce qui con-


cerne les s t r u c t u r e s , e l l e a confirmé l a polymérisation réqul 1ère en p o s i t i o n a dans les deux p r e -
miers composés e t a montré que l e polyanll Ine é t a i t formé d'une al ternance de cycles benzénlque et
D
gulnonlque. Ce résultat constitue la première Information s t r u c t u r a l e sur ce comoosé. a r a i l l e u r s
l a comparaison des spectres obtenus pour l e même polymère à I 'état neutre e t à I ' é t a t chargé permet
de préciser la r é p a r t i t i o n des charges sur la chaîne polymérlque. Nous avons a I n s ' mis en évidence
que I 'essentiel de l a charqe e s t porté par l e soufre dans le polythlophène alors q u ' i l est concen-
t r é sur les carbones-^ dans l e polypyrrole ( f l g . 1 ) .

1.1.2. RMN DES IONS ET DES PROTONS

Nous avons e n t r e p r i s une étude par RMN des processus d'échanges Ioniques dans les polynères
conducteurs. Cette étude repose sur la différence de largeur de r a i e de RMN, selon que les Ions
sont Insérés dans l e polymère ira\e large) ou en s o l u t i o n dans I'él eet.-olyte (raie fine). Elle
+
permet de s u i v r e le mouvement des Ions L l au cours des processus rédox (cycle charge/décharge)
dans l e polyanll Ine u t i l Isé dans les b a t t e r i e s .

°3r s M t e u r e , ._ m IJ+II Is» I * R**J pour suivre l ' a d s o r o t l o n d'eau oar le p o l y a n l l l n e en p r é -


sence d'une pression cot.trolée de vapeur d'eau. En e f f e c t u a n t simultanément des Tvsures de eonduc-
t l v f t é , on a pu c o r r é l e r ('adsorption d'eau à l'augmentation de c o n d u c t I v l t é . L'étude de ta c i n é -
t i q u e d'adsorptlon et de 1 a dynamique des échanges de protons avec l e polymère a été e n t r e p r i s e
( f l g . 2 ) . E n f i n , des mesures de temps de r e l a x a t i . nucléaire du f l u o r en fonction de la fréquence
e t de la température, ainsi que des mesures de second moment ont été effectuées dans l e polypyr-
r o l e - SE^. E l l e s mettent en évidence l e mouvement de r o t a t i o n des Ions BF^ dans un environnement
désordonné [ 1 ] . Toutefois, le but de l'étude est p l u t ô t d ' o b t e n i r des Informations sur la d i f f u s i o n
des Ions.
203
i ! <J- P A n b) PAn-SCU

(ill)

(I)
/

241) 190 120 SO 240 180* I2Ô"50


ppm from TMS ppm from TMS

F lgure 1 - Spectres RNM du 13,C de polyanll Ine déprotonée (a) e t de polyanll Ine s u l f a t e (b) obtenus
avec différentes conditions expérimentales durée de la polarisation t„ $+ durée de la
r e l a x a t i o n avant l e puise de découplage e t l ' o b s e r v a t i o n : t r

1> t =lms e t t * )
p r : tous les C sont observés
I" tp^ioons et t ^ ) . On favorise I es
r C fortement couplés aux protons
I I I ) tp»ims e t t «100Hs. On favorise les
r C faiblement couplés aux protons

i*
-
A pompage sur
l'échantillon
ï c
Igure 2 - Le slonal ~MI
des orotons mob 11 es dans
!
la oolyanll Ine croît brus-
f introduction d'une pression
l B
de D 0 auenent lorsaue I'on éta-
2

bl It jne pression de C ^ '


ce au' met en évidence
VI
I'échar.qe entre les pro-
ai
tons du polymère et ceux
Z de I a phase adsorbée mo-
r
a. blle

"S ".'
c
ai
100 150 200
temps en mn

Il semble due des mesures de T ^ et de 1]_ révèlent l'existence d'un mouvement lent oui
p o u r r a i t êfr9 l e processus de d i f f u s i o n .
204

*.2. ETUOCS SUR LES SPINS ELECTRONIQUES

Les polymères conducteurs possèdent des spins électroniques observables par 9PE. S'aolt-ll
d'accidents r a d l c a l a l r e s s t a b i l i s é s par l a conjuqalson des systèmes, de défauts d'alternance entre
simples et doubles l i a i s o n s , de radicaux cations (ou polarons) ? En général I'apparition de ces
spîns e s t peu contrôlable et leur o r i g i n e n'est probablement pas unlaue. Un r é s u l t a t Imoortant
obtenu en 1984 e s t justement d ' a v o i r p r é c i s e r des conditions expérimentales qui permettent de con-
trôler l e nombre de spins électron loues, l e procédé met en oeuvre des expériences couplées de 9PE
et d'électrochlmle.

1 . 2 . 1 . RPE ET DOPAGE ELECTROÇHIMIOtlE

F. OEVREUX (CNRS), F. GENOUD (USMG), M. GUGLIELMI (CEA ), M. «iECHTSCHElN (CNRS), 3 . V/LLFRET


( S t a g i a i r e OEA)
En c o l l a b o r a t i o n avec : M. GENIES, E. VIEIL (DRF-GAXH)

Les expériences sont real Isées sur des polymères sous forme de films minces obtenus par é l e c -
t r o p o l y m é r i s a t i o n sur une g r i l l e de p l a t i n e . On peut ainsi f a i r e varier l e p o t e n t i e l redox par vole
él ectrochlmlque e t suivre simultanément l e signal RPE* Des mesures ont été effectuées sur plusieurs
polymères conducteurs (pol y p y r r o l e , N-méthyle-pyrrole, pol yanll I n e ) . Dans l ' é t a t neutre les spins
sont pratiquement absents. I l s apparaissent au fur et à mesure de l a charqe. Leur nombre passe par
un maximum pour environ 50< de l a charge maximum puis d é c r o î t . Ce comportement est en accord avec
une d e s c r i p t i o n en termes de création de polarons (spin 1/2), puis d'appartement des polarons en
blpolarons (soin 0 ) . Dans le cas du polypvrrol e i 6 j , les r é s u l t a t s ( f l q . 3 ) s ' I n t e r p r è t e n t bien dans
l e cadre de deux réactions redox é q u i l i b r é e s .

(E )
X

(1) D° -£=^o«t + e

(E > 2

(2) P'+-Z=Z.P+* + 9

+
Au cours de la réaction (1) des polarons P* sont formés à oartlr de l'espèce neutre ° à un poten-
tiel Ej . Dans l a réaction (2) l'arrachement d'un deuxième électron au p o t e n t i e l £ 2 transforme les
+ +
polarons en blpolarons ( P ) . Le nombre de spins e s t donné par la population de polarons à I ' é d u l -
I Ibre thermodynamique. Il apparaît que les énergies de formation des polarons et des blpolarons
sont du même ordre de qrandeur • E[ - E . Les courbes du nombre de spins en fonction du potentiel
2

redox ont une 1 argeur beaucoup plus grande que 2kT/e - 50 mV que donnerait un comportement purement
n e r n s t l e n , ce qui met en évidence d'Importantes Interactions entre les espèces chargées.
205

H q u r e 3 - Concentration en spins électroniques


dans l e o o l y p v r r o l e en fonction du potentiel
£'i-3 électrique
to) p o t e n t i e l s croissants (dopage)
(') p o t e n t i e l s décroissan+s (dédooaqe)

ir Courbes théorloues :
7* /' i
•ft (1) modèle sans i n t e r a c t i o n
S'r.2 (2) avec Interactions proportionnel I es à la
charge I n j e c t é e
O r -i—--X-
(3) en tenant compte de l ' e x i s t e n c e de spins
V vs Ag/Ag-jVOlfs)
résiduels dans la forme oxydée

1.2.2. MAGNETISEE

F. GENOUD (USMG), M. NECHTSCHEIN (CNRS)

Des mesures de s u s c e p t i b i l i t é magnétique en fonction de la température sont actuellement en


cours sur d i f f é r e n t s é c h a n t i l l o n s de o o l v p y r r o l e . Les r é s u l t a t s montrent un écart par défaut à l a
l o i de C u r i e . L ' o b j e c t i f e s t de déterminer l e type de magnétisme présenté par les polymères conduc-
t e u r s . I l s ' a g i t d'une étape Importante pour comprendre leurs propriétés électroniques.

1 . 2 . Î . DYNAMIQUE DE SPIN

F. OEVREUX (CNRS), H. LECAVELIER (CEA/WT), M . NECHTSCHEIN (CNRS)

A condition d ' e t r e maintenus à l ' a b r i de l'oxygène les polymères conducteurs présentent une
r a i e de RPE très f i n e (0,2 à 0,5 G), ce qui témoigne d'un f o r t rétrécissement par le mouvement.
1 0
L'existence du mouvement rapide des spins électroniques (T 9 < 1O" s ) a été confirmée par l'ob-
;
servation d'un e f f e t Overhauser sur un é c h a n t i l l o n de polvpvrrole l ] . Ce mouvement a des caracté-
ristiques de basse dlmens lonal t t é , ainsi que l e montre l'augmentation du +aux de r e l a x a t i o n des
protons vers les basses fréagence-.,. Une étude q u a n t i t a t i v e de l a dynamique de spin d o l t permettre
de p r é c i s e r l e mouvement des spins él ectron1 dues.

1 . 3 . PROPRIETES 06 TRANSPORT

S.P. TRAVERS (CNRS)

Les propriétés de transport différencient les polymères conducteurs des polymères "clas-
siques"» Les mécanismes microscopiques su! confèrent 3-j~ polymères l e u r î propriétés de co'tiwtlrr.
demeurent t r è s mal connus. Le f a i t que la p l u p a r t de ces polymères s o i e n t non-cristal I 1ns d'une
part, l e comportement de certaines propriétés comme l a v a r i a t i o n thermique de l a conduct 1 v i t e
d ' a u t r e part témoignent de s i m i l i t u d e s des mécanismes de t r a n s p o r t wrri les polymères conducteurs
et les matériaux désordonnés t e l s que les semiconducteurs amorphes. Néanmoins, des c a r a c t é r i s t i q u e s
propres t e l l e s que la s t r u c t u r e , la nature e t l e nombre des porteurs de charges font des mécanismes
de t r a n s p o r t dans les oolymères conducteurs un s u j e t spéclflaue.
206

1 . 3 . 1 . VARIATION THERMIQUE PC LA CONDUCTIVITY ET DE POUVOIR


THERMOELECTRIOUE ( P . T . E . )

La variation +herm[que de la conductlvlté a été mesurée sur une série d'échantillons de ooly-
oyrrole oxydé préparés dans des conditions ou selon des méthodes différentes, des ool ypyrrol es
substitués et des -chantlllons de polyar.Il Ine équilibrés dans des solutions de PH différents. Dans
tous les cas, la conductlvlté ( f t q . ^ l suit une loi du type O ~ O^ exp[ -(TQ/TM/mj où l e meilleur
accord est obtenu plutôt avec m » 4 pour le polypyrrole e t avec m = 3 pour le polyanll Ine. Ce type
r
de l o i est généralement attribué à un mécanisme de conduction p a sauts de portée variable entre
états localisés. Les valeurs m « 4 e t 3 Indiqueraient respectivement un mécanisme de Mott à 3 et à
2 dimensions. Ce modèle, qualitativement satisfaisant ne résiste pas à l'analyse quantitative car
Il conduit à des voleurs physiquement aberrantes des paramètres microscopiques du modèle I 2 , 3 J .
Ouant au P.T.E., dans l e polypyrrole, Il varie I Inéalrement avec l a température comme dans un métal
et dans l a polyanll Ine, Il décroît lentement entre 300 e t 100K.

1
f i g u r e 4 - Logarithme de la conductlvlté en fonction de T"
— pour des échantillons de polyanll Ine équilibrés dans différents
pH

»! POLYANILINE préparé» av»c


(a) Na S 0e
2 2

(t>) K C r 0
2 2 7

1.3.2. EVOLUTION PES PROPRIETES DE TRANSPORT EN FONCTION DE PARAMETRES AUTRES QUE LA


TEMPERATURE

Oans l e ool ypyrrol e, nous avons montré que la conductlvlté est une propriété Intrinsèque de
la chaîne polymérliue, e l l e ne dépend ni de I a méthode de synthèse, ni de la nafure du contre-lcn,
p
... ar contre, les oolypyrroles substitués sont systématiquement moins conducteurs que les non
substitués ! 2J. C*t <*ffeï aue l'on retrouve dans tous les polymères conducteurs est encore fnex-
pl (que.
207

Les proorlétés de t r a n s o o r t du p o l y a n l l l n e orésentent des aspects tout à f a i t remarquables.


Elles dependent dans des proportions considérables d'une p a r t du oH de I a s o l u t i o n dans l a q u e l l e II
a été é q u i l i b r é après synthèse, d'autre o a r t du taux d ' h y d r a t a t i o n du polymère. La c o n d u c t l v l t é
mesurée en fonction du pH sur plusieurs séries d'échantillons synthétisés différemment, montre dans
tous les cas une t r a n s i t i o n conducteur-Isol ant pour un pH compris entre à et "5. E l l e décroît l e n t e -
ment du pH * 0 où e l l e e s t de quelques 3 " cm" , jusqu'à la t r a n s i t i o n où e l l e chute de plusieurs
ordres de grandeurs. Dans l e même temps l e P.T.E. passe d'une valeur I n f é r i e u r e à 10U.V/K à environ
D
100UVA _
[ 3j . Des e f f e t s analogues ont été observés sur l a c o n d u c t l v l t é du p o l y p y r r o l e . ar ail-
l e u r s , des mesures de c o n d u c t l v l t é de la polyantt trie sous atmosphère de vapeur d'eau ont montré que
c e l l e - c i peut s ' a c c r o î t r e de plus d'un ordre de grandeur entre l ' é t a t anhydre e t l ' é t a t fortement
hydraté. Cette v a r i a t i o n est parfaitement r é v e r s i b l e . La conjonction de ces deux e f f e t s suqgêre un
mécanisme de conduction o r i g i n a l dans le p o l y a n l l l n e gui ferait I n t e r v e n i r des protons l i b r e s e t
mobiles dans l a matrice du polymère. Nous avons développé un modèle phénoménologique qui rend assez
bien compte de i 'ensemble de ces r é s u l t a t s .

1 . 4 . PROPRIETES OE STOCKAGE : APPLICATION AUX GENERATEURS ELECTROCHIMIOUES

Ch. SANTIER (CEA), F. OEVREUX (CNRS)


En c o l l a b o r a t i o n avec : E. GENIES (DRF-G/LCH)

Le but est l'étude des polymères conducteurs et leur u t i l Isatlon dans des générateurs é l e c t r o c h l -
mlques. Les travaux sont menés en concertation avec des chimistes et électrochlmlstes des Labora-
toires de Chimie du DRF. Dans ce cadre, une ouverture vers les aopl Icatlons des matériaux étudiés
s ' e s t effectuée. Cette o r i e n t a t i o n a été I n i t i é e en 1982. En c o l l a b o r a t i o n avec la Compagnie Euro-
péenne des Accumulateurs, son but é t a i t l ' é t u d e de b a t t e r i e s de démarrage à base de polymères con-
ducteurs. A l'heure a c t u e l l e , l ' a c t i v i t é o r i e n t é e vers les applications se poursuit avec d'autres
partenaires, mais avec un o b j e c t i f moins pointu que l a b a t t e r i e de démarrage. Il s ' a g i t de démon-
t r e r l a f a i s a b i l i t é et d'évaluer les performances des b a t t e r i e s à polymères conducteurs. De nom-
breuses maqjettes ont été r é a l i s é e s . Le polymère qui donne les meilleurs r é s u l t a t s est l e p o l y a n l -
I f ne. Utilisé comme électrode positive, Il est associé à une électrode en Llthlum/Al uml nlum.
L * él ectrol y t e e s t une s o l u t i o n de LICIO^ dans du carbonate de propylene. Les caractéristiques (ca-
p a c i t é et rendement faradlques, tenue aux cyclages, densité de c o u r a n t . . . ) sont testées en fonction
notamment de diverses mises en oeuvre du polymère. La c a r a c t é r i s t i q u e la plus prometteuse est la
capacité massique. Des capacités de 100 à 150AhAg sont couramment obtenues sur des maquettes qui
peuvent subir plus de 200 cycles (flg.5).

Au niveau fondamental II est Important de comprendre quels sont les facteurs limitant le
nombre de charges que l ' o n peut stocker par u n i t é polymér(que. Ainsi l a meilleure capacité de la
polyanll Ine s e r a i t I lée à I 'existence de deux réactions rédox dont l'une s e r a i t de caractère é l e c -
tronique et l ' a u t r e correspondrait à un échange protonique. L'approfondissement de c< -anlsmes
par l ' u t i l i s a t i o n de méthodes physiques (RPE, RWI, c o n d u c t l v l t é . . . ) sera poursuivi ével op-
pement des études sur maquette a f a i t apparaître des problèmes nouveaux :

• H a été observé que l e degré hyqrométrlque et le pH d'équll Ibraqe ont une Influence très Imoor-
tante sur les propriétés de transport et de stockage du nolyanll ine. Ainsi la conductlvlté oeut
v a r i e r de 6 ordres de grandeur ; les résultats récents permettent de oroooser un modèle phénoméno-
+
logique qui rend compta de c e t t e v a r i a t i o n . °aral I element, une étude de l ' I n f l u e n c e de la eneur en
eau sur les performances des b a t t e r i e s est en cwr%.
208

3.5

2.5

1.5
8 10 12 14 IB

CHARGE (CoulomDs)
+
Figure 5 - Courbe charge/décharge dSne b a t t e r i e u t i l Isant de la p o l y a n l l t n e comme él»c rode
p o s i t i v e . L ' é l e c t r o d e p o s i t i v e est en L l / A I
et I ' e l e c t r o l y t e une s o l u t i o n de LICIO^ dans l e
carbonate de propylene- La densité de courant est de 0,5A/cm'2

• au cours des cycles de charge-décharge l a neutral I t é é l e c t r i q u e du matériau d o i t être assurée par


l'arrivée, ou l e départ, des anions de compensation. Certaines études sur 1a m o b i l i t é des anions
-
( R f ^ ) par RMN suggèrent qu'en r é a l i t é la n e u t r a l i t é é l e c t r i q u e s e r a i t p l u t ô t assurée (en t o u t ou
partie) par l a migration en sens Inverse de c a t l o r s L l * . Le j o l v a n l l l n e f o n c t i o n n e r a i t donc en
Insertion de L i t h i u m , ce qui s e r a i t très Important sur le plan p r a t i q u e . £n e f f e t , I'él e c t r o l y t e
n'ayant plus l e r ô l e de rése' >lr d'Ions, on p o u r r a i t confectionner des b a t t e r i e s avec une q u a n t i -
t é très r e s t r e i n t e d'él e c t r o l y t e . Mous avons ainsi commencé une étude des processus réels Inter-
+
venant au cours de cycl ages en suivant les Ions L l par RMN.

2 . POLYMERES COHTCHAHT DES IONS : lONOMERES

Cette a c t i v i t é déjà ancienne a vue de nouveaux développements aux cours de ces deux dernières
années. Les travaux ont porté à l a f o l s sur la compréhension des Interactions Ioniques à p a r t i r des
r é s u l t a t s expérimentaux sur ces composés modèles e t sur des développements théoriques. L'Intérêt
I n d u s t r i e l s u s c i t e par les membranes lonomêres échanqeuses d'Ions fluorées nous a amené à porter un
effort Important sur l a compréhension de la s t r u c t u r e des solutions obtenues à p a r t i r de ces mem-
branes e t ce, en r e l a t i o n avec d i f f é r e n t s grouoes Industriels. A côté de la c a r s c t é r l s a t l o n de
membranes e x i s t a n t e s , nous avons été conduit à synthétiser de nouvelles membranes ayant des p r o -
priétés p a r t i c u l i è r e s .

2 . 1 . ETVOES OC srSTEUCS MODELES

M. BFLAKHOVSKY (CEA), 0 . 0ALLAN0 (CEA ) , M. P|NFP| (CÊA )


Çn c o l l a b o r a t i o n avec : P. JEROMF" ( L i è g e ) , J.M.D. COE* ( D u b l i n ) , C. WILLIAM? (Orsay)
209

Les caoutchoucs téléchél Iques à extrémités carboxvl Iques c o n s t i t u e n t des systèmes modèles de
par la meilleure d é f i n i t i o n du matériau de déoart. Sur des échantillons de f a i b l e masse moléculaire
(~4600) neutralisés avec des carboxvl ates de c u i v r e e t de fer nous avons ou d é f i n i r la nature des
complexes formés a i n s i que les concentrations r e l a t i v e s ( f l q . 6 ) . Ces r é s u l t a t s ont été acquis oar

F Igure 6 - Structures formées


+ +
e n t r e les C00" e t les Ions C u
+ + +
et F e dans les tel échél I ques
carboxvlIques de 'atble masse
:;OS .••UCK'iTIWnD X r r S » ^2^AT£ TiîZ)
moléculaire

+
Cut -Cut2MA

l a j u x t a p o s i t i o n de d i f f é r e n t e s techniques expérimentales : résonance électronique de s o i n , effet


Môssbauer, mesures magnétiques statiques e t EXAFS ! . 7 ? j . f

2 . 2 . APPROCHE THEORIO'Ï DE L'AGREGATION DES IONS ET OE L'HYDRATATION DES I0N0ACRES

9 . 0REYFUS (CE*)

Il a été développé un nouveau modèle ! 10J permettant de rendre compte de la formation d'amas
(clusters) Ioniques dans les lonomères pour lesquels l ' e n t i t é de base est constituée oar l'associa-
t i o n de deux dfpôles ( m u l t i p l e t s ) . Ou f a i t des Interactions é l e c t r o s t a t i q u e s r é s i d u e l l e s , ces mul-
t i p l e t s tendent à s'associer pour former de I arqes amas Ioniques dans lesquels la concentration en
multiplets décroît du centre vers l ' e x t é r i e u r . Une association de ces m u l t i p l e t s en hvpercrlstal -
I Ites permet d'expliquer l'existence de I'augmentation d ' I n t e n s i t é observée à très p e t i t s angles,
l e pic présent étant quant à l u i associé à une distance l n t e r - c l u s t e r s . Les travaux théoriques plus
récents ont porté sur l a thermodynamique de l ' h y d r a t a t i o n de micelles Inverses formées lorsque les
210

•aux de -donf I «ment sont s u " l s a n t s oour chancer l a s t r u c t u r e les clus+ers en une s t r u c t u r e de -ni-
,fc>
c e t i e s Inverses. Jne couche double est formée dans l a vésicule, ! v d r a t a t l o n ne correscondan* oes
a une s i è c l e d l i j t l o n « s cations» 'Jne exoresslon oour l ' é n e r g i e ' i b r e de I s -"Icelle a «té calculée
oermettant l a d é f i n i t i o n des oroorïétês d'ê<ju!llbre de c e l l e - c i . Ce**e énerçie l i b r e déoend à l a
f o l s de ! ' é n e r g i e M t e r f a c i a t e e t de I'errtroofe -Je la *ia*'-ice. Les "-ésul *ats -wntren* jne - é o r q e r i -
s a t t o n constante de l a l a t r i e © durant 1 ' h y d r a t a t i o n . Les condi*tons 1e c i r c u l a t i o n , essentielles
oour l ' o b t e n t i o n d'une membrane avant une c o n d u c t i v i t y ionique, ont été examinées e t déoenden* le
l a concentration de cbarqes et de i'arranoenent o^yslque -Ses f i c e l l e s !fM."M.

p+dp- • -/•. - Iqure 7 - °eoresentatlon sc'iema+lcue d'un amas îonfaue.


Les cercles olelns reorésentent tes m u l t î o l e t s s!*ués à
l'Intérieur d'un cercle de -ayor Q. ?e charme m u l t i p l e t
oartent quatre seaments de cbaîr.e reorésentés oar des
lignes continues sans éoaisseur. Les cercles ouverts
sont les nouveaux m u l t î o l e t s entr* les cercles de ravon
û et otdP. En A, un nouveau m u l t i p l e t e s t s ' t u é sur un
\ a segment orovenant d'un m u l t i s e t sl*ué olus au centre

2 . 3 . «MîRANES ECHAN6EUSES D'IONS PEfcTLUOREES

P. ALDEBCPT (CNRS), =3. W P I J S (CEA>, 0. GALLAMD CCEA), Ç.L. < ! " (CEA/staglaire), A . "ICHAS
(CEA/s+aglalre)
v
En c o l l a b o r a t i o n avec : J.*U). C0E , j . KELLV ( D u b l i n ) , " . 91IPAND (Grenoble)

Les travaux ont aorte si'r les onénomènes de o r é e l o i t g t i o n s d'oxides métal! Mues dans ces
membranes, sur l a c a r a c t é r i s â t Ion des s t r u c t j r e s locales e x i s t a n t dans des membranes carboxvl Mues,
sur les conditions de mise en s o l u t i o n e. sur I 'étude d«s structures obtenues 5 oar*^r de ces mem-
branes o e r f l u o r é e s .

On a é t u d i é les conditions de s r é c l o l t a t l o n d'oxvdes le ruthénium C l q . ' l e t l'uranium dans


+
des membranes oerf I uorées Naflon. La c a r a c t é r i s â t Ion de la s t r u c t u r e de ces n r é c ' o i é s i été ' a l t o
à l ' a i d e de diverses techniques exoérlmentales (3AXÇ, ^YAFÇ, fluorescence et ^icroscoole é i e c t r o -
nlaue) e t l ' e f f i c a c i t é de ces o r e c ' o l t e s en *ant que catalyseurs mise en évidence, '.es *-avaux se
poursuivent actuellement oar des études sur l e ol attne et ultérieurement, on envlsace I'é*ijde des
oxydes mixtes avant des oroorïétês estai yt loues qui o e r m e t t r a l t leur u t i l i s a t i o n dans les orocédés
SPC.

La j d x t a o o s l + l o n des r é s u l t a t s de °PT, de u s u r e s maanetlques s t at Mues e* d ' e f f e t '•'ôssb^uer


a oermls de caractériser les "jtrijc+ures locales formées dans des membranes carboxvi Mues ecan^ees
r
Cu ou e ainsi due de montrer tes eban. îmentg existants au entire de I ' h y d r a t a t i o n .
211

c
taure 9 - Cliches de «Icroscoofe elec+ronfaue obtenus à oar+fr de -nçcbranes Nafion éehsnaees avec
V
du ruthénium et olonoées dans une s o l u t i o n de soude 0 , 2
(a) orès de l a surface
(b) au cen+ns

2 . 4 . COLLABORATIONS INDUSTRIELLES

lous avons noue de nombreux contacts avec d f ' é r e n t s I n d u s t r i e l s du! ont iébouené sur des
travaux de carac*érlsation de membranes existantes ou sur la svnthèse de nouvelles membranes p r é -
sentant des oroorlétés o r i g i n a l e s - Certains de ses travaux ont conduit à des déoôts de brevets.

3 . POUMEWES CRISTAUX LIOUIOES

c
J . « . ALIONNEAU (CE*/ty°), = . ÇSNAiJLT (C£»/CF°1, "!. 1AL'_A"ip <C£« ), . VOL! NO (0MPS1
T ,, C D T
?n c o l l a b o r a t i o n avec : =>.3. 9L'!MS ÇI l ( L o w e l l ) , J . P . " ° P S I * , * . f . V*° 1<JS 'Lisbonne),
f . M . ^,190'm, « . « . GAlJtw/cp fO<T-5/LCw)

+ v
La caractérIsatlon des solvmeres orésentant jne ohase néma !due * *er-'ot'-ooe s ' e s * -on*fmjée
en se concentrant sur les oo!ves*ers de la s é r i e ••nT'-Çn, de l a 'or"»»

f
0-( 0 > N - N - / " T " > 0 - 0 ? W O . H ) - ç o - 0 ~ » ° F ~
7 n

w
«e e
r
où ' est le qrouoe iiâsooène (relativement r f ^ f d e ) e t >'esoaceijr ' l e * ' ! 5 ' e . t a oresence des irouoes
méthyfes sur les irouoeo onényls oermettçnt d'avoir des *eroératijres de * - a r s I * ! o n relativement
basses ~'T)*C sans s a c r l ' t e r la largeur de la stase nématI cue nul est •voliuemen* le — ^ " O . Les
orlnc'oaux résultats concernant les asoects les ol IJS lt<oortan+s de ce**e étude oot été les
sulvents.
212

3 . 1 . CORRELATIONS ENTRE GROUPES MESOGENES

Le comportement en phase némattaue de ces polymères est dominé oar les c o r r é l a t i o n s Intra-
molécul aires entre mésogènes via les espaceurs. Les composés modèles de l a forme rf^ se comportent
aual Itatlvement comme les polymères. 'Jne étude d é t a i l l é e par RW e t oar des mesures thermodyna-
miques a montré I 'existence de deux degrés d'al Ignement suivant l a p a r i t é de n| 1 1 j . Le f a i t que, à
la fols les chaleurs d ' I s o t r o p l s a t l o n et les paramètres d'ordre o s c i l l e n t de façon extrêmement
régul 1ère suggère que l a s é r i e ^ 9 - S n est une bonne candidats pour t e s t e r les théories récentes des
phases nématlaues de polymères l i n é a i r e s .

3 . 2 . EVOLUTION DO PARAMETRE D'ORDRE ET DE LA CONFORMATION EN PHASE NEMATIOUE

L ' é v o l u t i o n du paramètre d'ordre S en fonction de la température e t de I a masse moléculaire a


été s u i v i e par WN. La dépendance en température est beaucoup moins Importante que dans les c r i s -
taux liquides ordinaires, en p a r t i c u l i e r près <*i p o i n t de c l a r i f i c a t i o n . A même température r é -
duite, on t r o u v e que S augmente avec le degré de polymérisation X e t sature pour une valeur X>10.
!
Dans tous les cas, S est beaucoup plus élevé pour n p a i r que pour n Impair 1 1 , 1 2 j . La conformation
des c h a î n a « t une conformation étendue, avec les espaceurs é t i r é s , comme suggéré par l e spectre
9W d'un composé modèle dont I'espaceur est deutéré. On trouve que, qualitativement, l'ordre
relatif

SKHl F Igure 9 - Spectre SW du deuterium en phase nématlque


du cmposé modèle RFP p a r t i e l l e m e n t deutéré sur I 'esoa-
ceur. La s t r u c t u r e du spectre et l a valeur des écarts
quadrupolaires sugqërent une conformation assez étirée
•*%W^ de l'espaceur.
ûv.
Av,

de I 'espaceur à c e l u i du mésogène décroît avec l a température et a t t e i n t une valeur l Iml-t-e au o o l n t


de c l a r i f i c a t i o n qui est Indépendante de x et n. Cependant, la décroissance est d ' a j t a n t oi us r a -
r
pide que x est grand i 2 - 1 3 ; (flg.9>.

3 . 3 . ORDRE ORIENTATlONNEL ET CONFORMATION DANS LES SOLUTIONS NEMATIOUES

Une étude oar "MN de s o l u t i o n s nématlques de *Ç9-Sn avec le oara-azoxv anfsole oerdeutérté
(°Md14) - s o l u b l e en •outes oroportions- a été f a i t e par résonance du proton ( W ) et deuterium
(OW). Les paramètres d ' o r d r e du solvant e t du s o l u t é ont é t é mesurés de façon Indépendante par ces
deux techniques. On a trouvé en p a r t i c u l i e r que les solutions diluées (~51 en masse) de ^ 9 - S I O ont
tendance à 'ormer des solutions Idéales oour X-*», tout au moins près du oolnt de c l a r i f i c a t i o n
1 7
M j . Ce deqré "d'Idéal Ité* pour x-™ semble plus f a i b l e oour les oolvmères de type " ^ 9 - S . L ' e f f e t
oalr-lmoalr se retrouve donc aussi dans 'es s o l u t i o n s diluées, aucune des théories actuelles de
type champ moven ne oertrjt de rendre compte de ces r é s u l t a t s , probablement oarce que les c o r r é l a -
t i o n s à grande i l s t a n c * entre mfioqènes du oolvmère sont Ignorées. °our ce qui est fas solutions
diluées de ° * * dans l e oolvmère. Il semble que cette molécule c o n s t i t u e ,jne sonde oaremaqnétlque
nucléaire tout à f a i t convenable oour l'étude des polymères de type T 9 « Ç n .
213

3 . 4 . PERSPECTIVES

p M R M Q
L'étude de la conformation en solution néma*lque sera poursuivie oar des mesures , ^ et
de diffusion des neutrons aux petits angles (SANS). Les données de 9MN serviront à Quantifier la
conformation au niveau de I 'unité de r é p é t i t i o n . La comparaison avec les données SANS devrait abou-
t i r à des résultats assez précis sur les rayons de qlratlon et l'existence possible de défauts en
têf« d'épingle.

Contrairement aux cristaux liquides. Il semble que les phases nématlques des ool ymères ne
soient pas homogènes. Cette hétérogénéité est probablement I lée à l'existence de la polydlsperslté
dMonomères structuraux e t d'ol Igomères non mésogènes. La stab II fté de cette morohologle sere étu-
diée par OMR en u t i l i s a n t soit PAAd14 comme sonde, soit des polymères partiellement deutérés.

La phase sol Ide (amorphe) de ces polymères présente des analogies avec la ohase nématlque. La
possibilité de f a i r e varier la masse moléculaire, la polydlsperslté e t la proportion des différents
Isomères permet d'étudier à l a fols la cinétique de c r i s t a l l i s a t i o n , la morohologle et !a nature
des mouvements moléculaires. Les expériences débuteront sur des composés modèles du type FF9 qui
présentent les mêmes propriétés mais sont beaucoup plus simples.

4 . ETUDE DE GELS PHYSIOUES

P. TERECH (CNRS), F. VOLINO (CNRS), 9. WADE (CEA )


en collaboration avec : C. ALLAIN, 9 . GAUTHIER-MANUEL ( P a r i s ) , A.M. G1R0U0, A. GRAND, A. 9AMASSEUL
(ORF-G/LCH)

*près un certain nombre d'études préliminaires concernant la rhéologie de la transition c r i -


tique et l'établissement du diagramme de phase par RPE on s'est attaché à étudier la cinétique de
formation du réseau du gel et la structurede gels Dhyslques obtenus par dissolution dans le cyclo-
hexane d'un comoosé stéroTdlque amphlphlle dérivé du cholestérol.

^n ce qui concerne la cinétique, la diffusion des neutrons aux petits anqles (SANS) et la ppp
sont utilisées pour obtenir les données brutes. Les variations du temps d'Induction du phénomène
d'agrégation en fonction de l a températ're peuvent être décrites oar les lois classlaues 1e la
germination. La cinétique d'agrégation proprement dite (qui conduit à la gelation) est t r a i t é e oar
des modèles phénoménologiques utilisés en cinétique chimique hétéroqène et homogène. Le modèle
hétérogène démontre une croissance quasi-unidirectionnelle (lois de Avraml-MempeM. Le modèle de
cinétique homogène que nous proposons est un modèle à 2 étapes successives don* I 'accord avec les
données expérimentales est satisfaisant aue! I e que soit la position dans le diagramme de phase. Un
schéma da microsomalnes croissant en phase ûu non selon ia sursaturation du système permet de
rendre compte de tous les comportements cinétiques observés.

Pour la structure, la SANS mat clairement en évidence la présence d'objets très lonqs asso-
ciés avec le réseau du g e l . Des expériences de variation de contraste montrent que ces objets sont
essentiellement composés par des molécules de stéroTde. Oes mesures d'intensités absolues et
l'ajustement des courbes de diffusion à des modèl t.-, simples suqqèrent que ces objets sont cMraux,
probablement des doubles hélices symétriques de diamètre global d'environ 100 A et dont la compaci-
té linéaire est de Tt2 molécules par A de f i b r e . Les dimensions colloTda'es sont bien révélées oar
214

l a microscopie électronique. Nous avons mis au point un protocole oour l ' o b s e r v a t i o n du gel avec
son solvant u t i l i s a n t une réplique au carbone après une conqélailon-sublImatlon de l ' é c h a n t i l l o n .
Le réseau tridimensionnel apparaît clairement sur des clichés stéréos c o p i é e s . De longs '(laments
de diamètre moven 91 3 (en accord avec les r é s u l t a t s de d i f f u s i o n de neutrons) d é f i n i s s e n t une
structure poreuse dort la m a i l l e moyenne est de l ' o r d r e de 3000 3 . Ces filaments sont constitués au
moins de 2 nrotof 11 aments de diamètre 46 A comme l e montre une étude s t a t l s t l a c e sur plus de 2500
filaments. Conformément aux I n d i c a t i o n ; de la SANS une substructure h é l i c o ï d a l e de pas moyen 50 S
est bien v i s i b l e sur les c l i c h é s . La microscople électronique permet éoal ement de préciser l e mode
de r e t i c u l a t i o n de ce g e l . D'une p a r t les filaments peuvent échanger leurs protofilaments dans des
structure,, hélicoïdales, mais aussi fl peuvent former des "zones de contacts" où Ils restent p a r a l -
lèles et en contact pl> - ou moins é t r o i t sur des distances v a r i a b l e s .

L'étude du xérogel (gel évaporé de son solvant) déjà abordée par analyse thermique d i f f é r e n -
t i e l l e est poursuivie par d i f f r a c t i o n X et microscople électronique. Cette dernière technique a
fourni des clichés de tiges à structures hélicoïdales parfaitement définies ( f l g . 1 0 ) . Le mécanisme
de passage du gel au xérogel reste à comprendre. O thème est développé non seulement sur ce gel
stéroïde mais é l a r g i à un système gél I f i a n t du cyclohexane dont le s o l u t é est déjà connu pour don-
ner des phases c r i s t a l - I Iqulde dlscotlgues.

Figure 10

Microscope électro-
nique oar transmis-
s i o n d'un xérogel de
s t é r o I de

5 . MOUVEMENTS f*H.ECUUURES DANS LES ZF0L1THES

I-M. ALL0NNFAU (CFA/CFR), F. VOL IN0 (CNRS)


Fn co'IaborrMon mue : J.L. GINOUX, P. TV0REL (Grenoble)

On a etudi* :-sr W le methane absorbe a faible •»u.' de rempl fssaqe (~( molecule par cavité)
dar.s 11 zéollt:.... ••'••jK. Ce t r a v a i l a permis d'obten; •'• enseignements assez d é t a i l l é s sur l a na-
ture eï '•:•• >•'.e de temps des mouvements des mol ' •• de méthane et 1e préciser les résul tats
+
obtenus ï/-t" ' 'i.tres techniques, essentiellement i ' " -oscool9 Infrarouoe et la d i f f u s i o n .-je
neutre;",
215

L'analyse du temos de r e l a x a t i o n T2 a permis de donner un o r d r e de g r a n d e u r de l a diffusion


Intercavlté : à *emoérature ambiante (300K), le coefficient d'autodlffusIon est d'environ
i - 1
2,5.10" cm s , c e q u i c o r r e s p o n d à un temps de sê]our dans l a c a v i t é de îOOUsec L ' é n e r g i e d'ac-
tivatlon de c e mouvement de d i f f u s i o n e s t de l ' o r d r e de "5Keal /<*ol e . L'analyse du temos de r e l a x a -
tion Tj entre 10 e t 300K d ' é c h a n t i l l o n s contenant du méthane o u r ou p a r t i e l l e m e n t deutérlé, à di-
vers ''aux de remol I s s a g e , a permis de p r o p o s e r un modèle s i m p l e des mouvements que s u b i t une m o l é -
c u l e CH^ adsorbée dans une c a v i t é . A t e m p é r a t u r e a r b l a n t e , l a m o l é c u l e occupe t o u t l e vol urne ds l a
cavité et a l e même comportement q u ' u n qaz dense. A p l u s b a s s e t e m o é r a t u r e , l a molécule se olèoe
progressivement sur la paro\. Le mouvement de r o t a t i o n sur elle-même se décompose en deux mou-
vements : l'un correspondant a la rotation I s o t r o p e de l a m o l é c u l e dans le volume de l a cavité,
d'énergie d'activatlon E ^),84Kcal/mole,
v l'autre correspondant à la rotation non Isotrope de la
molécule dans le vol urne de la cavité, d'énergie d'activatlon E O,15Kcal /mole,
v L'existence de
cavités c o n t e n a n t ol us î e u r s m o l é c u l e s même à un t a u x de rempl I s s a g e I n f é r i e u r a un a é g a l e m e n t été
mise en é v i d e n c e .

Les deux p r i n c i p a u x chercheurs t r a v a i l ' a n t s u r ce thème (P. Thorel et J . M . Allonneau) avant

q u i t t é l e 0 R F - 6 , c e t axe de r e c h e r c h e e s t abandonné.

6 . SPECTWOSCOPIE DE LA LIAISON HYDROGENE

Y. MARECHAL (CNRS). H.R. ZELSMANN (USMG)


En c o l l a b o r a t i o n avec : A. W1TK0WSKI (Cracovle), H. FIGéYS (Bruxelles). C SANDORFY (Montréal),
J . 9ERT1E (Edmonton)

L'étude de l a l i a i s o n hydrogène (LH) 3 c o n t i n u é à se d é v e l o o o e r t a n t s u r l e p l a n expérimental


que t h é o r i q u e . Les é t u d e s e x p é r i m e n t a l e s comprennent deux composantes :

• une é t u d e dans l ' I R c l a s s i q u e des dlmères c v c l loues l i é s p a r LH des a c i d e s a c é t i q u e s e t formlques


sélectivement deutérlés. Ces dlmères cycliques forment d'excellents modèles de LH. Un enregis-
trement très précis de l e u r s spectres IR dans une l a r g e gamme de t e m p é r a t u r e s et de p r e s s i o n s a
permis de donner une I n t e r p r é t a t i o n p r é c i s e de l a bande complexe v g (X-M...Y) basée s u r des hypo-
thèses f \ na\ ornent très simples et très Intuitives. Cette Interprétation assoit d'une manière très
ferme l a t h é o r i e des v i b r a t i o n s des p r o t o n s dans l e s LH mise au p o i n t II y a quelques années.

• une é t u d e , dans l'IR lointain, d'autres systèmes modèles de LH, que s o n t les (monocristaux
d'Imidazole et d'acide benzofque. La p r e c i s i o n d i s spectres obtenus pour ce d e r n i e r corps permet
d'espérer accéder d'Ici peu aux mouvements de t r a n s f e r t coopératifs des p r o t o n s à travers ces LH.
Il s ' a g i r a a l o r s sans d o u t e d ' u n e p r e m i è r e dans l ' é t u d e de l a dynamique des o r o t o n s dans l a L H .

Le travnll théorique a consisté à mettre a'.i n o ' n t ijne description s'mnl» et préc'ïe de 'a
structure électronique de l a L H . C e l l e - c i n ' e s t en «ffet obtenu», d'habitude, que par l e s méthodes
traditionnelles de l a c h i m i e q u a n t l q u e q u i o n t l e gros I n c o n v é n i e n t de d i f f i c i l e m e n t Incorporer les
c o r r é l a t i o n s e n t r e t e s mouvements des é l e c t r o n s s i t u é s dans chaque composante de l a L H . L ' I n t r o d u c -
t i o n dès l e début de ces c o r r é l a t i o n s p a r une méthode t r è s s e m b l a b l e aux méthodes du t y p e sépara-
t i o n a d l a b a t l q u e e n t r e d i f f é r e n t s mouvements s ' e s t avérée dans c e t t e o p t i q u e t r è s o r o m e t t e u s e . Oans
un p r e m i e r temps, c e t t e méthode de s é p a r a t i o n a d l a b a t l q u e a é t é é t e n d u e a u - d e l à de l'approximation
de ^ o r n - O p q e n h e l m e r , gui forme h a b i t u e l l e m e n t l a b » j e des f o n c t i o n s d'onde adlabatlques.
216

Les d i f f é r e n t e s composantes de c e t t e etude vont 9+rs poursuivies- "u point de vue théorique,
l a p r i s e en compte de la c o r r é l a t i o n des électrons l i é s par LH s ' e s t avérés très orci^etteuse et
permet d'envisager une description précise de l a s t r u c t u r e electronlaue de l a LH. Du point de vue
expérimental, l ' é t u d e du spectre IR l o i n t a i n de l ' a c i d e benzoTque sera poursuivie et devrait nous
donner de PI ecleux renseignements sur le transfert des protons à travers les LH de cet ac/de. Cette
étude sera étendue aux dlmères cycliques des acides carboxy! loues en qaz. Les problèmes de t r a n s -
f e r t s de protons à travers les LH seront auisf abordés en I " moyen, en p a r t l c u l 1er dans les mono-
c r i s t a u x d'acides succinlaues, aul permettent d ' é t u d i e r les v a r i a t i o n s du soectre sur une arande
plage de température (de 10K à 400K).

7 . ETUDE DES PROPRIETES ELECTRONIQUES ET MAGNETIQUES DE COMPLEXES POLYMETALLIQUES A FER ET SOUFRE

DANS LES PROTEINES ET LEURS «POELES

Les orotélnes à Fer e t Soufre Jouent un r ô l e fondamental dans l e monde vivant à deux niveaux
d i f f é r e n t s . S o i t , pour les plus simples (les f erredox I nés ) , comme r e l a i s de t r a n s f e r t d'électrons
dans des mécanismes énergétiques essentiels comme la photosynthèse ou l a r e s p i r a t i o n , s o i t comme
accepteurs (ou donneurs) finals d'électrons lors de la catalyse réductrice (01* oxydante) dans
d'autres processus Importants comme la f i x a t i o n de l ' a z o t e . Dans les deux cas, ce sont les p r o o r ' é -
tés oxydoréductrlces de leur s i t e a c t i f (à Fer et Soufre) nul déterminent leur f o n c t i o n . Il s'aq't
f
d ' é d i f i c e s de plusieurs atomes de e r l i é s par des atomes de s o u f r e . Il en e x i s t e une assez grante
v a r i é t é ; les "cubes" à 4Fer et 4Soufre ( f l g . l l b ) sont les plus courants e t les plus stables, ^als

o s*
® °cys
• Fe

[2Fe-2S] [4Fe-4S]

Figure 11 - Sites actif-; à Fer et Soufre

c
on trouve aussi des é d i f i c e s à '.' er et 2Soufre ( f l q . H a ) , et récemment, d'autres contenant 1Fer e t
c
3 ou ^Soufre ont été I d e n t i f i é s . n outre, selon les protéines, c e l l e s - c i peuvent contenir un ou
plusieurs de ces édifices» Les propriétés maqnétlques et électroniques associées a ces complexes
- + r +
resul ten-* , suivant la vue la plus simple, de coup! aqes maonéttqtjes entre des Ions F ^ et e dans
leurs -. .-"s de haut s p i n . L'état de soin du complexe dépend donc évidemment de I 'état d'oxvdo-
217

réduction dans lequel 11 est considéré, les divers états d'oxvdo-réductlon correspondant eux-mêmes
t e plus souvent a des valences mixtes. En o u t r e , pour un é t a t redox donne, selon les couol aqes,
plusieurs états de spin sont envisageables- M en r é s u l t e que ce sont les oroorlétés magnétiques
-essentiellement leurs spectres de RPE e t d ' e f f e t "ôssbauer- qui fournissent les movens o r l v t l é q l é s
de leur Identification, de l'étude de leurs s t r u c t u r e s électroniques et de 1 a détermlnstlrn de
leurs é t a t s p o s s i b l e s .

Un autre élément limjortant pour l a connaissance de ces e n t i t é s , à l a s u i t e de l e u r I d e n t i f i -


c a t i o n par les b i o l o g i s t e s , est venu du f a i t que les chimistes sont parvenus à synthétiser des
édff Ices sembl ables ( l e sélénium pouvant aussi occuper l a place du Soufre), coordonnés à des I I -
gands organiques. Les études u l t é r i e u r e s de ces complexes synthétiques ont montré que, en ce qui
concerne les p r o p r i é t é s électrochfmlques e t s p e c t r o s c o p i e s , Us c o n s t i t u e n t de bons analogues des
s i t e s a c t i f s des p r o t é i n e s . Cependant, les s t r u c t u r e s électroniques e t magnétiques de ces e n t i t é s
restent très mal comprises. Les principales questions qui se posent concernent l a r é p a r t i t i o n de l a
densité é l e c t r o n i q u e et de la densité de spin dans ces systèmes et l a d e s c r i p t i o n des couplages
entre les Fer.

7 . 1 . ETUDES DE PROTEINES

Oeux études différentes ont été menées. L'une, en c o l l a b o r a t i o n avec des biochimistes du
DRF-G, e s t une étude d é t a i l l é e des propriétés magnétiques d'une ferrédoxlne ou les atomes de soufre
ont été substitués par des atomes de sélénium. La seconde, effectuée en c o l l a b o r a t i o n avec des
physiologistes du règne végétal au ORF-G, concerne le système plus complexe qu'est l a mitochon-
dria.

7 . 1 . 1 . ETUOES OE PROTEINES A FER ET SELEMIUM ET A, FER ET SOUFRE

R. AURIC (USMG), J . GAILLARO (CEA)


En c o l l a b o r a t i o n avec : J . MEYER, J.M. MOULIS (ORF-0/LnlO)

La ferrédoxlne Isolée de c.pasterlanum a pour s i t e s a c t i f s Jeux "cubes" à 4Fer e t ^Soufre. Il


e s t possible de s u b s t i t u e r les Soufre par des Selenium t o u t en conservant la protéine a c t l v » . des
études corrél ées de RPE e t d ' E f f e t Môssbauer ( f l g . 1 2 ) ?.ux basses températures ont été effectuées
Sur l ' é t a t r é d u i t (paramagnétlquel de c e t t e p r o t é i n e , en comparaison avec la protéine soufrée p l a -
cée dans le même é t a t . Alors que l a protéine soufrée ne montre que l a présence de l ' é t a t de soin
S*1/2, ces études ont montré ' 2 5 , 3 3 - 3 * ] rue l ' o n I d e n t i f i e t r o i s états de spin d i f f é r e n t s : S»1/2,
3/2 e t 7/2 pour l a protéine sélénlée, états dont on a déterminé les principales c a r a c t é r i s t i q u e s .

A l a s u i t e de ce r é s u l t a t , nous avons examiné des ferredoxlnes sélénlées dont l e s ( t e a c t i f


est aussi c o n s t i t u é de deux "cubes" à 4Fer et 4Sélénlum, e t qui sont Issus d'autres mlcroorqa-
nlsmes. *Jous avons trouvé q u ' e l l e s présentent les mêmes états de spin que pour c.pasterlanum, avec
simplement des proportions <i\ fférentes. °ar contre, cour une ferrédoxlne sélénlée n'ayant qu'un
seul "cube" s ifer e t & Selenium comme s i t e a c t i f , nous n'avons détecté que le seul état "=1/2,
comme dans la protéine soufrée correspondante.

Les r é s u l t a t s obtenus Indiquent que les contraintes exercées par la chaîne ool voeotldlque
Jouent un r ô l e primordial dans la s t a b i l i s a t i o n des états de spin de h«u*e m u l t i p l i c i t é pour les
218

/ " f i g u r e 12 - Spectres Mossbauer de I a ?erro-


i T 13K
= doxlne sélén'ée de c.pastertanum en fonction
de l a température. On peut observer sur I e
spectre a 1,9K les s a t e l l i t e s qui corres-
pondent à l ' é t a t de s p i n S»7/2

\
r
VV
-b: -3.0C iaOG

protéines sélénlées.

La p u b l i c a t i o n de ces r é s u l t a t s a e n t r a î n é la r e p r i s e par d'autres auteurs de travaux sur des


problèmes qui r e s t a i e n t mal résolus : a i n s i , Il v i e n t d ' ê t r e montré que l a Nitroqénase à Fer pré-
sente deux états fondamentaux S*!/2 e t 3 / 2 , a l o r s que ce dernier é t a t n ' a v a i t pas été j u s q u ' I c i mis
en evidence* La coexistence de plusieurs é t a t s de spin a donc quelque g é n é r a l i t é et les protéines
sélénlées peuvent s e r v i r de modèles pour l ' é t u d e de ces problèmes.

Ces études se poursuivent dans deux d i r e c t i o n s . D'une part, par la r e p r i s e des expériences
Mossbauer sous haut champ sur les protéines sélénlées, aMn de mieux déterminer les paramètres
hyperflns des t r o i s é t a t s de s p i n .

D'autre p a r t , nous avons amorcé une étude en RWJ du proton en s o l u t i o n des ferredoxlnes s é l é -
nlées e t soufrées a f i n de comparer l e s environnements Immédiats des s i t e s a c t i f s de ces protéines à
300K, c ' e s t - à - d i r e à l a température où e l l e s sont f o n c t i o n n e l l e s .

7 . 1 . 2 . ETUDES PAR RPE OE MlTOCHONDRIES DE CELLULES VEGETALES

J . GAILLARD (CEA )
En c o l l a b o r a t i o n avec : R. 8ROU0UISSE, R. DOUCE (DRF-G/LSIO)

Ce t r a v a i l s ' e f f e c t u e dans l e cadre d'études sur les e f f e t s des carences métal 1 loues sur l a
croissance et l a r e s p i r a t i o n des c e l l u l e s véqétales Isolées. Les mtrochondrles sont les orqanltes
c e l l u l a i r e s concernées, car c ' e s t à leur niveau que se déroule l a r e s p i r a t i o n c e l l u l a i r e couplée
avec l a synthèse de molécul#s d'ATP. L ' o b j e c t i f f i x é est de mieux connaître les systèmes enzyma-
t l q u e s , pour l a plupart à s i t e s a c t i f s métalliques -dont en p a r t i c u l i e r plusieurs protéines à Fer
et Soufre- engagés dans ta fonction r e s p i r a t o i r e et entre lesquels :e déroul î n t des transferts
d ' é l e c t r o n s . Ces systèmes sont très peu connus pour les végétaux, tes travaux de ces dernières
années ayant surtout porté sur les mltochondrles animales, abondantes dans les tissus musculaires.
2J9

Les premieres experiences, effectuées sur des mltochondrles Intactes de c e l l u l e s de pomme de


terre, ont permis d ' I d e n t i f i e r par leurs spectres de WE les principaux transporteurs d'électrons
de leur membrane \nterne. Un enzyme contenu dans l a matrice de l a mltochondrle a égal 3tnent été mis
en évidence ; ses c a r a r t é r I s t l p u e s spectrales Indlauent a u ' I l p o u r r a i t s ' a g i r de I'aconl+ase, connu
c
dans !e règne animal pour contenir deux s i t e s a c t i f s , l ' u n à * e r et JSoufre, et l ' a u t r e à 3Fer e t
+
3 ou 4Soufre» La poursuite de c e t t e étude passe par la p u r i f i c a t i o n de cet enzvme, qui e s actuel-
Iement en cours•

8 . ETUDES PAR RPE DE MONOCRISTAUX DE COMPLEXES SYNTHETIQUES A «FER ET 4S0UFHE

Pour o b t e n i r en WE des Informations d é t a i l l é e s , c ' e s t - à - d i r e la mesure complète des obser-


vables tensortel l e s . Il est nécessaire de t r a v a i l l e r sur des monocristaux. Or, j u s n u ' ' c l , toutes
les études de WE effectuées sur les centres paramagnétlaues à Per e t Soufre ont été f a i t e s sur des
s o l u t i o n s gelées ou des poudres. Le t r a v a i l effectué au cours de ces dernières années a montré l a
f a i s a b i l i t é d'une t e l l e aoproche pour les complexes « F e r e t Soufre, malgré l a d i f f i c u l t é Inhérente
à obtenir des monocristaux pour ces composés t r è s sensibles à l'oxygène. Une première s é r i e de
t
r é s u l t a t s a été obtenue sur l e composé ' Fe^S^tSPh)^ il * u i ; 2 lavec P h * h e n y t e , et 3u=îutvle) do.it II
+

s ' e s t avéré possible d'obtenir régulièrement des cristaux de t a i l l e s u f f i s a n t e .

+ 3
8 . 1 . CREATION ET IDENTIFICATION PAR RPE DES ETATS PARAMAGNETIOUES [ F « I , S , J e t jVe^Si»] * DANS DES
MONOCRISTAUX DE COMPLEXES SYNTHETIQUES

J. GLOUX (USMG), P. GLOUX (CNRS), B. LAMOTTE (CEA), 0. PIUS (USMG)

En I r r a d i a n t par des rayons gamma des monocristaux de '.Fe^S^fSPhOt, JlNBiu»^ contenant l e grou-
pement lFa»SiJ , nous avons montré I 26,35-36\ q u ' i l est possible de créer les centres paramaoné-
+
tfaues !.Fsi Si jf f e t ] Fe^S^J gui correspondent respectivement au gain et à I a perte d'un é l e c t r o n
oar l e "cube" à Fer et Soufre. L ' e f f e t de l ' I r r a d i a t i o n est donc eaulvalent à c e l u i de la c r é a t i o n
de paires é l e c t r o n s - t r o u s dans un semiconducteur. Comme le groupement '.Fe^S^i au! constitue la
matrice monocristal! Ine est dlamagnétlaue aux basses températures, les centres paramagné+1gués sont
créés à faltv.e concentration et donc dilués dans c e t t e matrice. Les centres I d e n t i f i é s c o n s t i t u e n t
+
donc de bons modèles des états paramagnétlques dans les protéines gui leur correspondent, c'es -à-
d l r e [Fe^SiJ* pour l ' é t a t réduit des ferredoxlnes et ^Fe^SiJ pour l ' é t a t cxvdé de l a °roté\ne à
c
Haut P o t e n t i e l . Outre l ' o u v e r t u r e d'une nouvelle vole spectroscoplgue d'érude des complexes à e r
e t Soufre, M faut souligner gue l a méthode empl <3yée présente l ' I n t é r ê t de créer simultanément tes
deux espèces paramagnétlaues Intéressantes. Cependant, selon les conditions de refroidissement, il
e s t possible d ' o b t e n i r deux phases c r i s t a l l i n e s différentes à basse température, en r e l a t i o n avec
une t r a n s i t i o n de phase à 240K, Cet élément nous a obi Igé non seulement à ^ t e r m i n e r les tenseurs g
des centres dans les deux phases, mais surtout II eomol laue les études, car les cristaux sont s v s -
tématlguement d é t r u i t s l o r s du franchissement de la t r a n s i t i o n de phase.

2
8 . 2 . ETUOE PAR RPE EN MONOCRISTAL O'UN CUBE MIXTE ( C O F ^ j S j *

J. GLOW (USMG), ». GLOW (CNRS), G. =11)S OJÇMT,)

En l'absence d'Irradiation, et selon le mode de préparation, certains cristaux de


L ^ S t / S P M ^ ] ' ; NBut, ' j présentent des spect-es de °PF d'une grande complexité. °our g ne orientation
220

simple, on peut distinguer h u i t r a l e s correspondant a une I n t e r a c t i o n hvoerflne .»vec un soin 7 / 2 .


Le noyau considéré est I d e n t i f i é au cobalt présent comme une Impureté, ce qu'on v é r i f i e en augmen-
tant l'Intensité de ces rates par ', ' I ntroductlon de Cobalt en cours de synthèse, tes paramètres
spectroscoplques déduits de ' ' é t u d e de la v a r i a t i o n angulaire des raies ? f l q . l 3 ) perme*tent d ' I d e n -

H(Gauss)

f Iqure 13 - Courbes
de variation angu-
laire, dans Vols
pi ans oerpendtcu-
I a i r e s , des raies de
ZPf. d'un cube mixte
2
fCcfe,S4j t 1
3 +-

0 3D 60 0 30 60 0 30 60 90 120 150 180


a b c* a -c«

tlfler le contre observé à un é t a t de soin S » I / 2 . Il correspond à un "cube" où l ' u n des atc'-«s de


fer est substitué par l'atome de Cobalt. Comme II e x i s t e quatre p o s i t i o n s de s u b s t i t u t i o n du -obal t
à l a place du f e r , cela conduit à quatre ensembles de raies analogues à ceux de la f l q u r e 13, pai—
t l e l l e m e n t su-jerposés. Un premier ensemble peut -grâce à des procrtétés de - e l ^ x o t l o n s différentes
-
des autres- êfre étudié Isolément e t est «aI/".tenant d é c r i t ; les autres font l ' o b j e t d'études en
cours-

L'Intérêt de ce type de centre est double : d'abord, Il permet d ' é t u d i e r la s t r u c t u r e é l e c -


tronique d'un centre paraiTtaqnéttque très v o i s i n des complexes à " s r et Sou'rs, q u ' i l n'a jamais été
possible de synthétiser par vole chimique. Oe plus, Il Indique que I 'on peut crier, au sein de
nonocrls*aux, des cubes mixtes ou l ' u n des fer e t s u b s t i t u é par un autre métal, ce oui oeut ê t r e
mis à p r o f i t dans une phase u l t é r i e u r e pour chercher à créer ainsi d'autres modèles de s i t e s ac-H's
de protélnés.

8 . 3 TRAVAUX EN COURS ET PERSPECTIVES POUR CES ETUOES C* MONOCRISTAUX

A f i n de pouvoir comparer les censeurs mesures dans les expériences de RPF, à l a géométrie ^es
cubes a fer et ' o u f r e , une etude de la s t r u c t u r e par rayon-: X des c r i s t a u x de -%% (^Ph) [. NB u Ult \->
a été entreprise dans leur phase orthorhombfque bosse température. La transition de phase
monoclInlque-orthorhomb'que a été également examinée. L^s résultats montrant q u ' e l l e est iu premier
ordre et correspond à l a fols à un changement de svmétrle du cube e t à des déplacements des I Iqands
thiols.
221

r T r i
r s e
L'étude oar 3PE des c r i s t a u x de i_' ei Si (SPh)t J
t + t 1*611^2 o o u r s u l t sur les c r i s t a u x Irradies
comme sur ceux dopés au Cobalt. Cependant l a nature oartîcul 1ère de l a s t r u c t u r e de ces c r i s t a u x e t
l e u r f r a g i l i t é font q u ' i l e s t souhaitable de poursuivre ces travaux sur d'autres comooses de l a
f a m i l l e . Mne e x p l o r a t i o n des comooses à AFer et 43oufre comprenant d'autres I Igands et d'autres
contre Ions, ainsi oue de composés à 2Fer e t 2Sonfre, a été e f f e c t u é e .

9 . ETUDES DE MOLECULES MODELES A FER, SOUFRE ET MOLYBDENE

°. AURIC (USMG)
En c o l l a b o r a t i o n avec : J . JOROANOV, N. DUP9E (DRF-6/LCH)

Outre de nombreux Intermédiaires de synthèse, les agglomérats de formule '. ( F e i ^ )CD^ ] ont
é t é étudiés oar e f f e t wôssbauer ; les Cp désignent Ici les Ions cycl opentadlényl e et n I es divers
degrés d'oxydation où ces composés peuvent ê t r e préparés s o i t : n*), n=+1 e t n=+2. Les r é s u l t a t s
obtenus ont été corrél es à ceux Issus d'autres techniques (rayons X, EXAFS, ' w e t »oç).

Deux r é s u l t a t s Importants ont été mis en évidence. Tout d'abord. Il apparaît nue l e s i t e où
l e fer e s t pentacoordonné dans ces complexes n'est pas a f f e c t é par une r é a c t i o n d'oxvdo-réduclon.
De plus, nous trouvons que l e composé dans l ' é t a t n=t paramagnétlgue correspondant 5 un é t a t S =1/2
n'a pratiquement pas de champ hyperfln sur l e fer à l,6K e t sous un champ e x t é r i e u r de 3Tesl as. Un
tel r é s u l t a t est c o n t r a i r e à ceux trouvés pour les cubes à 4Fer e t 4Soufre dans leurs états oarama-
+
gnétlques, excepté pour l e composé j ( F e ^ S ^ ) C Q J 4 aut présente le même e f f e t .

Ces travaux doivent se poursuivre sur des complexes à 4Fer et 6Soufre, e t également sur des
composés comme L (Fe^SglMoCCOIiJ e t [tFe^SgMorcO^j où l ' I n c l u s i o n du molybdène rapproche ces com-
plexes du < I t e a c t i f de l a NItrogenase.

10. DETERMINATION OU MECANISME DE LA TRANSITION 0E PHASE DANS LE PH0SPHOTELLURATE D'AMMONIUM (TAAP)


PAR RHN A HAUTE RESOLUTION EN S0LI0E

J. GAILLARO (CEA), ° . GLOUX (CNRS), 3 . LAMOTTE (CEA), 0. R|US (USMG)

L'étude de 3W en haute r é s o l u t i o n du Phosphore dans des monocristaux du ferroél e e t r i g u e TA A,


précédemment e n t r e p r i s e , J é t é complétée. La méthode de Haute r é s o l u t i o n employée est l a p o l a r i s a -
t i o n croisée des noyaux de Phosphore par les protons, s u i v i e du découpl aqe des protons l o r s de l a
p r i s e de la précession l i b r e des phosphore. Grâce à c e t t e méthode, on a pu mesurer de manière
complète -par l ' é t u d e de auatre plans d i f f é r e n t s - les tenseurs de déplacement chlmlaue des t r o i s
Ions phosphates d i s t i n c t s dans les phases ferroél ectrloue e t oaraél ectrlrjue du composé. Leur ana-
l y s e , ainsi due I ' a t u d e de leurs rhangements a la t r a n s i t i o n de ohase orowent de manière non é c j l -
+
vogue due c ' a s l e mouvement de c e r t a i n s des protons des l i a i s o n s 'iyjrogène l-n o'< JS cour f»s tnir?
oxygènes de phosphates d i f f é r e n t s auf commande la t r a n s i t i o n de phase. Cependant, l e c r i s t a l étant
de basse symétrie, tous les groupements phosphate comme tous les protons ne jouent pas l e même
r ô l e , c e r t a i n s gui appartiennent à des ponts hydrogène entr^ phosphates à peine plus longs due les
précédents restant ordonnés au passage de l a t r a n s i t i o n . Les changements des déplacements chimiques
à l a t r a n s i t i o n de phase montrent nue la t r a n s i t i o n est du second orrirt et a u ' e l l e s u i t bien un
modèle de Landau.
222

PUBLICATIONS

1 H. LECAVELIER, F. OEVREUX, M. NECHTSCHEIN, G. BIOAN


NM9 studies In polypyrrole
Mol. Crys. LIq. Cryst. 118, 183 (1985)

2 J.P. TRAVERS, P. AUOEBERT, G. 81 DAN


Conductivity measurements on polypyrrole and substituted polypyrroles
Mol. Cryst. L I q . Cryst. 118, 149 (T985)

3 J.P. TRAVERS, J . CHRO90CZEK, F. OEVREUX, F. GENOUO, M. NECHTSCHEIN, A.A. SYEO, E.M. GENIES,
C. TSINTAVIS
Transport and magnetic resonance studies of polyanll tne
Mol. Cryst. L I q . Cryst. JjM, 195 (1985)

4 M. NECHTSCHEI*', F. GENOUO, M. GUGLIELMI, F. GENIES


In situ ESR study of electrochemical doping In Conducting Polymers
dans "Electronic properties of polymers and related compounds", Sprlnqer-Ver! aq, Sol. St. Sc.
6\ 286 (1985)

5 F. DEVREUX, G. BIOAN, A.A. SYED, C. TSINTAVIS


Sol Id state C NMR In conducting polymers
J. Physique 46_, 1595 (1985)

6 F. GENOUD, M. GUGLIELMI, M. NECHTSCHEIN, E. GENIES, M. SALMON


ESR study of electrochemical doping In the conducting polymer polypyrrole
Phys. Rev. L e t t . 55, 118 (1985)

7 A. MEAGHER, J.M.D. COEY, M. BELAKHOVSKY, M. PINERI, R. JEROME, G. VLAIC, C. WILLIAMS, N.V. DANG
Microstructure of iron I I I - dlcarboxyl ato polybutadlene
Accepté dans Polymer (1985)

8 0. GLLAND, M. BELAKHOVSKY, F. &CRDRIGNAC, M, PINERI, G. VLAIC, ". JEROME


Microstructure of Cu II - dlcarboxylateo polybutadlene
Accepté dans Polymar (1985)

9 A. MICHAS, R. 0URAND, J.C. JESI0R, J.M. KELLY, M. PINERI


PerfIuorosul fonated Ion exchange membranos containing surface concentrated ruthenium and ura­
nium hydrated oxide p a r t i c l e s . Their characterization and possible catalytic applications
Accepté dans Annales de Physlaue (1985)

10 9 . OREYFUS
Model for clustering of multiplets In lonomers
Macromolecules _18_, 284 (1985)

11 R.B. 9LUMSTEIN, M.O. POLIKS, E.M. STICKLES, A. BLUMSTEIN, F. V0LIN0


Model compounds of main-chain thermotroplc nematic polyesters
Mol. Cryst. L i a . Cryst. J29, 375 (1985)

12 R.8. BLUMSTEIN, E.M. STICKLES, ^.». GAUTW/ER, A. BLUMSTEIN, F. V0LIN0


Influence of molecular weight on phase transition and alignement In a thermotroolc nematic
polyester
Macromol ecul es 17, 177 (19P4)

13 F. VOLINO, R.B. BLUMSTEIN


Some NMR resul fs on a I I near nematic polyester In the bulk and In mixtures with a low mol ecul w
mass nematlc
Mol. Cryst. Llq. Cryst. 113, 147 (1984)
223

14 F. VOLINO, ««.M. GAUTHIER, A . M . GIROUD, R.B. BLUMSTE1N


NMR study of d i l u t e s o l u t i o n s of matn-chatn nematlc ool y e t e r s In p a r a - a z o x y - a n f s o t e
accepté par «acromolecules (1935)

15 =•. VOLINO, A . M . GIROUD, A . J . DIANOUX, 9 . 8 . RLUMSTEIN, A. a|_UM$TE|N


DM9 study of perdeu+era+ed oar a~azoxy-an I s o l e I n s o l u t i o n in a l i n e a r nematlc polymer
M o l . C r y s t . L f q . C r y s t . V27. 103 (1985)

16 F . VOLINO, J . M . ALLONNEAU, A.M. GIROUD, 9 . 8 . RLUMSTEIN, E.M. STICKLES, A. RLUMSTEIN


NMR study of s e g r e g a t i o n by molecular mass In a o o l y d l s o e r s e nematlc oolvmer
Mol. C r y s t . L i a . C r y s t . 102, 21 (1984)

17 P. TERECH, F . VOLINO, 9 . RAMASSEUL


Sm» angle neutron s c a t t e r i n g st'idy of s t e r o i d a l gels
J . - n y s . 4 6 , 895 (1985)

18 P. TERECH
K i n e t i c s of a g g r e g a t i o n In a s t e r o i d d e r l v a t l v e / c y c l ohexane g e l l f y l n g system
J. C o l l o i d . I n t e r f a c e S e l . JI07, 244 (1985)

19 G. MILCHBEPG, K. SAMINAOAYAR, E. MOLVA, H.R. ZELSMANN


Optical d e t e r m i n a t i o n of t h e valence band parameters In Cadmium T e l l u r l d e
Phys. S t a t . S o l l d l 125, 795 (198*)

20 H.R. ZELSMANN, P . EXCCFFON, Y. MARECHAL


Far Infrared s p e c t r a of imidazole monoerystals
Cnem. Rhys. L e t t e r s 1 1 0 , 285 (1984)

21 P . TR0MMSD0RFF, D.A. WlERSURA, H.R. ZELSMANN


V a p o r - s o l v e n t s h i f t of the lowest frequency v i b r a t i o n of p-benzogu I none and t o l u g u l n o n e and t h e
consequences f o r t h e v i b r a t i o n a l and e l e c t r o n i c s p e c t r a l assignments
J . Chem. ° h y s . _82_, 48 (1985)

22 Y. MARECHAL
La mécanique de I a I l a l s o n hydrogène : r é s u l t a t s de s p e c t r o s c o o l e IP
Can. J . Chem. 63., 1684 (1985)

23 G. MILCHBEPG, x . SAMINADAYAR, E . MOLVA, H.R. ZELSMANN


far i n f r a r e d spectrum of Cadmium Tel 1 u r l d e - l d e n t l f I c a t l o n of some two phonon transitions
J . Phys. Chem. S o l i d s 4 6 , 423 (1985)

24 Y. MARECHAL
A d l a b a t l e wavefunctlons beyond t h e Born-Oooenhelmer approximation : phase i l n k l n o between e l e c -
trons and n u c l e i
p 2 4 7
J . Cham. h y s . S\ "985)

25 J.M. MOULIS, P. AURIC, J . GAILLARD, J . MEYER


Unusual features In EPR and «ôssbauer s p e c t r a of t h e 2!_4Fe-4Sej Ferredoxln from C l o s t r i d i u m
Raster I anum
J . 9 l o i . Chem. 2 5 9 , 11396 (1984)

26 J . GLOUX, P. GLOUX, 8 . LAMOTTE, G. RIUS


C r e a t i o n and ESR I d e n t i f i c a t i o n , In s i n g l e c r y s t a l s , of synthetic analogs of the S * t / 2 states
of t h e Fe^S^ cores of the reduced f e r r e d o x l n s and o x i d i z e d H i g h - P o t e n t i a l Proteins
Rhys. Rev. L e t t . 5 4 , 599 (1985)
2? 1 . 2'JPPE. " . " . J . MÇNOP.'CKS, J. JOPOANCV, J, GA'LLARn. ° . «I.IRIP
M
Synthesis and structural character I «at Ion of ="«i» ^3—513 ( t ^ - ^ ' C o u j ° SCI^lthf)^. * new s^e-S
cluster with different modes of coordination at the Iron Site
Orgenometji I Ics 2» 900 (1984)

CQMNWICATIQMS

28 M . NECHTSCHEIN, F. DEVPEUX, F. GEM5U0. M. GVGUEC«f, «. '^H.CZEP


Magnetic resonance studies In ool>acetyl one, (CH) X

XXII congrès Ampere, Zurich (Suisse), 1984

29 M. NECHTSCHEIN
Magnetic resonance studies [n oolyecetylene, (CH) X

XXII congres Ampère, Zurich (Suisse), 1984

30 M. NECHTSCHEIN
Magnétisme e t conductIvite des polymères conducteurs
Réunion PCP "Polymères électroectlfs" Kéral I le (France), 1984

31 J.P. TRAVERS
Mécanismes de conduction dans les <natérl«ux non c r i s t a l l i n s
Réunion RCP "Polymères électroectlfs" Kéral I fe (France), 1994

32 M. NECHTSCHEIN
In s i t u ESP Study of Electrochemical doping In conducting polymers
Inf. Wlnterschcol on electronic properties of polymers", KIrchberg (Autriche), 1985

33 S. GAILLARD, P . AURIC, J.M. W50US, J . MEYER


+
Evidence for high multfpl fcitv spin states In the I 4F*-4Sej ferredoxln from Clostridium oaste-
rlanum
2nd International conference on blolnorganfc chemistry, Algerve (Portugal), 1985

34 J . GAILLARD, <=>. AURIC, J.M. *)ULIS, J. MEYER


Substitution du soufre Inorganique oar du Selenium dans les centres 4Fe-4S
Collogue de la Société Française de Piophyslaue, Glf/Yvett© (-rance), 1985

35 J. GLOUX. o. GLOUX, =U LAMOTTE, ï. P|US


ESR In single crystals of 4 Iron 4 Sulfur synthetic cubanes : » ne» *av for detailed soeetros-
:c +
ccoic studies of the e j , S i , ! * and ^Fe S j
l4 states
u

2nd Internat I oral conference on blolnorganlc chemistry, Aigarve (°ortuaal >, 1985

36 J. GL0UX, °. GLOW, 8 . LAM0TTE, G. PIUS


Mise en évidence par RPE des états ' . F ^ S ^ * e t •Fe^Su_ dens des -flonocristaux de complexes
synthétiques à 4Fer et 4Soufre
CoMooue de la Société Française de 8too*vs'que, Gif/Yvette (France), 1985

37 °. AURIC, N. OUPPE, J. J0R0ANCV


c
* corro\af\on between the structural, electronic and tiagnetlc properties of '• eu S5 - 0u
(n4j, •>•'), -i-2) cor«s present In a •îlâtorted cob3*e-tyce d u s t e r * f t h ens 5S^*s-c2erd! »•*•?'? ' ' O "
atom
2nd International conference on blolnorganlc chemistry, Alqarve (Portugal), 1985

THESES

3$ J.M. ALLONNEAIJ
Etude oar "WN du ethane adsorbé dans ! a zéol Ithe Na* 9 f i l h l e *aux 1e r«îmol fssaoe
Thèse 4'Zta+, Grenoble (1985)
225

APPLICATIONS OC LA RESONANCE MAGNETIQUE EN BIOLOGIE ET MEDECINE

THEMES

• Soectroscoole * * * cellules Isolées e t d'organes oerfusés


£
• Oéveloopenents Instrumentaux e t ^éthodoloqloues en soectroscoole W local Isée !" vîvo
• Soectroscoole In vivo e t In s i t u d'organes et rfe +Issus

MQTS CLES

• Soectroscoole

• «étabolIsme
• Séquences imoul s tonnelles
• Cellules
• Organes oerfusés

TECHNIQUES UTIL I S EES

• Soectroscoole "MN
226

CHERCHEURS T FC HN I C I E » S

J.P. ALBRAND (CNRS/RWM) C. VAUCHE (C£*/<*eM>


g. AUTHIER (CEA/ÇFR/W6M)
°. 8L0N0E7 (CEAATR/RWM)
M. oecosps (USMG/WBM)
J.L. LEVia <USMG/s*€M)
J.8. MARTIN (CEA/RWM)
H. REUTENAUE9 (U$MG/Rf€)M)
«. VONKIENLIN (CEA/BOCI/RKiM)
227

Les apol Icattons de l a W l en b i o l o g i e e t en médecine se développent t r è s raoldemen dans les


laboratoires français et é t r a n g e r s . La °W devient en e f f e t un moyen ouïssant d'étude fn vivo de
systèmes biologiques complexes t e l s que suspensions c e l l u l a i r e s , oraanes et tfssus examinés s o i t In
sftt,, s o i t après excision et o e r f u s i o n . La dével oooement r é g u l i e r au ORF-G d ' a c t i v i t é s dans ce
domaine a conduit à l a c r é a t i o n dans l e cadre du l a b o r a t o i r e de résonance ''agnétloue d'abord, nuls
du Service de °hvslque, g'une éouiDe de recherche centrée sur les aoot I c a t l o n s de ta !**) en b i o l o -
g i e e t médecine. Le groupe t r a v a i l l e aujourd'hui principalement dans le domafiie de ta scectroscoo Te
In vivo, les diverses études se déveloooent dans l e cadre de c o l l a b o r a t i o n s pi u r l d l s c l p l Inafres
extrêmement é t r o i t e s e t actives avec des équipes de chercheurs en Dlologle ou en médecine du DRF-3
r u de I ' U n i v e r s i t é S c i e n t i f i q u e e t " é d l c a l e de Grenoble.

t . ETUDES SPECTROSCOPIQUES IN VIVO OE SYSTÈMES ISOLES

1.1. ETUDE DE COEURS DE RATS ISOLES SOUS PERFUSION

J.B. MARTIN (CEA)


•*. LAVANCHY e t A. 90SSI (USMG)

a
a r WN C, on a DU observer sur l e coeur de r a t perfusé, l a synthèse de ql ycoqène à p a r t i r
du 0-1 1 - CJGtueose. Cette synthèse a t t e stimulée par un prétraitement de I 'animal avec I ' Isoore-
1 4
nollne. Alors aue oour des coeurs d'animaux non t r a i t e s , I ' Incorporation de I - I - CjGlucose sous
forme de glycogène e s t Indétectable, on a ou s u i v r e par tranches de 5 ' Jusqu'à 25' un marquage
significatif de glycogène sur des coeurs de rats t r a i t é s . Au cours de t 'Ischémie, on a ou mesurer
l a quantité de l a c t a t e manqué C formé ( f l q . 1 ) I 1 1 .

(I) (2)

i.
!00 20 100 8Î4 20

? Igure 1 - Spectres de 13,C (5mn) de coeurs Isoles de r a t témoin (A) e t de rats o r e t r a i t e s a


aw
r.
I ' Isoprénal 1 ne (B), après 30mn de perfusion en présence de 0-' 1-13C j Glucose. Les spectres ( t ) sont
enregistres 3mn apreâ le reittui aeeiitenf dans l e l i q u i d e de perfusion du 0-! 1-130 \~i\ ucose osr lu fil u-
cose C en abondance n a t u r e l l e . Les spectres (2) sont enregistrés entre la dixième e t l a quinzième
p
minute de l'Ischémie. l c s de résonance : ql ycoqène, lOlppm ; reference, ^7,4opm ; l a c t a t e 2loom.

p
°ar a i l l e u r s , l a ?**i du e s t u t i l i s é e pour l ' é t u d e des a l t é r a t i o n s du métabolisme ô,n*rn,e-
tlque provoquées par l'Ischémie cardlaaue i 2 - J J , ainsi que oour t 'étude de divers médicaments à
visée c a r d l © p r o t e c t r i c e .
228

i.2. ETWJE oe CELLUIES ISOLÉES (AMIBES)

J.B. (MARTIN (CEA)


**. SATRE (DRF/IBIO)

Ces c e l l u l e s ont été examinées par RWN 31nP. Sous des conditions anaéroble, les principaux
composés phosphorylés I n t r a c e l l u l a i r e s sont l e s sucres phosphate, le phosphate Inorganloue ( ° I ) et
I'ATP. Cette technique a permis de mettre en évidence de façon o r i g i n a l e l a compartimentât Ion c e l -
lulaire. En e f f e t , deux pics ^e PI I n t r a c e l l u l a i r e sont observés et ont é ' é a t t r i b u é s à la mfto-
chondrte <pH 7,7) et au cytoplasme <pH 6,7) [ 4 j . Le comportement de ces c e l l u l e s en c o n d i t i o n anaé-
r o b l e et l ' e f f e t d'un découplant a été examiné ( f l g . 2 ) .

MDP

J U^^ W ^ ^
—r
e
I. 10 5 0 - 5 -10 -15 -20 p.p.m.

f i g u r e 2 - Spectre de RMN ^P de c e l l u l e s amibes en suspension en présence d'un bullage


d'oxygène. Ce spectre a été obtenu en 25,2 minutes. Résonance MDP (méthylène dl ihospho—
nate), référence externe ; SP, sucres phosphate ; ( P t ) I à 2,ÎOppm : ohosphate I r - v atlque
mitochondrial ; (PI) I a 1,7ppm : phosphate Inorganique eytool asmlque ; (P| )o : phosphate
Inorganique ext-aeell ul a i r e .

1.3. ETUDE DE CELLULES VEGETALFS DE CULTURE

J . 8 . MAFTIN (CEA)
R. BLIGNf et R. OCUCE (0RF/IBIO)

Au moyen de la RWN P, nous avons examiné les conséquences sur les composés phosphorylés et
sur I * pH I n t r a c e l l u l a i r e d'une carenc» de saccharose dans l e mil leu de c u l t u r e i "Sj.

Par c&tte technique, nc.'s avons aussi examiné l ' e f f e t de I'E0TA q u i , formant un complexe très
+
stable avec Mgr , affec+e les transporteurs membranalres susceptibles d ' a v o i r besoin de ce c a t i o n .
Quand on ajoute des Quantités croissantes d'EDTA 5 des c e l l u l e s d'érable en suspension dans un
mil leu sans ohosohate, on observe une d i f f u s i o n de plus en olus Importante du phosphate vacuolalre
e M
vers l e milieu extérieur, Jusqu'à é g a l i s a t i o n des concentrations. l on rajou-ït alors * j n , les
transporteurs sont réactivés e t l e phosphate est réabsorbé par l a vacuole.
229

Cette étude sur l e r ô l e de ^g sur ' e métabolisme c e l l u l a i r e d o i t se comol é t e r Dar I 'examen


de cel Iules c u l t i v é e s en '• leu carence en ««g .

No.s venons par a i l l e u r s de démarrer une étude du metabolise des acides aminés oar l a RVN In
vivo de l'azote-15 à p a r t i r de c u l t u r e sur m i l i e u e n r i c h i K^NO^.

2 . DEVELOPPEMENTS METHODOLOGIQUES ET INSTRUMENTAUX EN SPECTROSCOPIC LOCALISEE

J.P. ALBRANO (CNRS), P. BLONOET (CEA/SRF), M. OECORPS (USMG), H. REUTENAUER (USMG), M. VON
KIENLIN (CEA/BOCI)

Les techniques e t méthodes u* I l I sees lors des études spectroscoplques de systèmes Isolés
restent très largement c e l l e s de la spectroscople t r a d i t i o n n e l l e . Au c o n t r a i r e , la spectroscople
local Isée qui d o i t permettre I 'analyse In s l * u d'une région d'un être v i v a n t , nécessite le dévelop-
pement d'une Instrumentation et d'une méthodologie spécifiques. Ces développements c o n s t i t u e n t une
p a r t Importante de l ' e f f o r t de recherche du groupe et recoupent tous nos axes de t r a v a i l en spec-
troscople local Isée.

Il f a u t souligner que ce t r a v a i l ne peu* se développer efficacement que oarce q u ' i l est


Inséré dans des collaborations i n t e r d l s c l o l Inalres é t r o i t e s , en p a r t i c u l i e r avec l e LMCEC (USMÇ).

2.1. DEVELOPPEMENTS INSTRUMENTAUX

Chaque étude nécessite l e développement d'une sonde spécifique (cerveau de rat, tumeurs g r e f -
fées chez la s o u r i s , muscle s q u e l e t t l q u e chez le rat ou chez l'homme, coeur 1? s i t u , e t c . ) .

Les schémas t r a d i t i o n n e l s conduisent à une s e n s i b i l i t é dégradée lorsque des échantillons de


grandes dimensions et de f o r t e c o n d u c t i b i l i t é t e l ' i que ceux de l a spectroscople l o c a l i s é e sont
I n t r o d u i t s dans le champ He l a bobine radlofréquence. Un schéma é l e c t r i q u e o r i g i n a l l_6j a été déve-
loppé qui permet de réduire les pertes d i t e c t r l q t e s t r r a d l a t l v e s dans l ' é c h a n t i l l o n on son e n v i -
ronnement, e t donc d ' a c c r o î t r e notablement la s e n s i b i l i t é .

Les sondes RMN qui ont été développées font l ' o b j e t d'un c o n t r a t de t r a n s f e r t de technolo-
gie.

2.2. LOCALISATION SPATIALE

Une a t t e n t i o n p a r t i a l 1ère e s t portée aux problèmes de l ' o r i g i n e s p a t i a l e du slqnal WN obte-


nu par la technique des bot'fnés de s u r f a c e . Il est en e f f e t toujours nécessaire de minimiser les
signaux provenant des t i s s u s entourant l'organe ou l a zone à é t u d i e r . Oe manière générale, l a forme
e t la p o s i t i o n du volume sensible dépendent de la qéométrle *e 'a bobine, de la séquence tmpulslon-
n e l l e e t des c a r a c t é r i s t i q u e s physlcochlmlques des espèces étudiées (temps de r e l a x a t i o n , dépla-
cement chimique).

Une première approche effectuée en c o l l a b o r a t i o n SVQC LETI/VCTF a permis >e mettre en é v i -


dence l ' I n t é r ê t des séquences Incluant une s a t u r a t i o n de l ' é c h a n t i l l o n s u i v i e d'une période de
récut,5ratlon, t a n t au point de vue de t a l o c a l i s a t i o n s p a t i a l e que de ta s e n s i b i l i t é ' 7-8,1 "5,52 j .
?30

Par a i l l e u r s , dans l e cadre de l'étude du r ô l e de l a séquence Imoul slonnel le sur !a local fsa-
t l o n s p a t i a l e , nous avons mis au ootnt une méthode oerme-ftartt, dans le t r l è d r e tournant, de f a i r e
s u b i r a l'aimantation nucléaire une r o t a t i o n autour d'un axe quelconque perpendiculaire au cframo
directeur J V .

Il f a u t soul Igner e n f i n que ce problème de la local I s a t l o n s p a t i a l e est présent dans l a t o t a -


I tté de nos thèmes de recherche en spectroscco le local Isée-

2 . 3 . SPECTROSCOPIC HAUTE RESOLUTION PROTON

Ce tvoe de s p e c t r o s c o p y nécessite l ' u t i l i s a t i o n de séquences permettant l a suppression de


l'Intense résonance des protons de l ' e a u . Cette d i f f i c u l t é est probablement une des causes qui
f r e i n e une UT M Isatlon plus large de ce noyau.

'H
N-ACASP
HAT BRAIN

F Iqure 3 - Spectre haute réso-


I u t Ion proton du cerveau rie rsf.
Séquence de suppression de !a
ra le de 1 'eau , T, SL ,
SL , T , 2 0 , T , Acq avec
y e e
c
T*500us, T *'30ms. a c t e u r de
suppression de l ' o r d r e de 10.000
([H O1
2 = 40 M/vg, T N * c Aspl =
6mV/kg)

ppm
ni i i i 1

Deux séquences o r i g i n a l e s ont récemment été mise su p o i n t au l a b o r a t o i r e . L'une V> utilise


une saturation s é l e c t i v e du pic de l ' e a u , I 'autre I 37j une e x c i t a t i o n s é l e c t i v e des protons dépla-
ces chimiquement o*r raoport à l ' e a u . Les deux séquences sont conçues spécl f Iquemem pour t r a v a i l -
ler dans l e champ radlofréauence Inhomoqêne des bobines de surface e t sont caractérisées nar un
vol urne sensible qui ne depend pas du déplacement chimique de I 'espèce observée.
231

3. ETUDES SPECTROSCOPIOUES I N V I V O ET I N S I T U D'ORGANES ET DE TISSUS

3 . 1 . ETUDES I N V I V O OU METASOLLSTC CEREBRAL

J.P. ALBRANO ( C N R S ) , P . BLONDET (CEA/CFFO, M . DECOWS (USMG), J.I.. LEV I EL (USMG), M . VON K 1 E N L I N
(CEA/BOCI)
A . L . 8ENABID, J.F. LEBAS e t C. REMY (USMG)

Une technique d ' I m p l a n t a t i o n chronique de bobines de surface a été mise au point cher
Cette technique permet de r é a l i s e r l a spectroscopte In vtvo du cerveau de r a t dans les cond'ttons
les plus proches de ta normalité (anesthesie non nécessaire) e t assure en outre un positionnement
rigoureux e t r e p r o d u c t i b l e . L ' I n t o x i c a t i o n cyanhydrlque algue ' 10J e t sa prévention par I'hydroxo-
cobal am; ne [22] ont été étudiées chez l e rat par spectroscopte RMN du P e t , plus récemment, après
suppression &i pic de l ' e a u , oar spectroscopte haute r e s o l u t i o n proton Les spectres proton
permettent d'observer phosphoryl chol Ine, phosphocrt;tlne e t c r e a t i n e , glutamate, N-acéthyl aspartate
et l a c t a t e . La concentration cérébrale de l a c t a t e (Indétectable par RMN à l ' é t a t normal) s'accroît
t r è s rapidement dans les minutes suivent l ' I n j e c t i o n de cyanure de potassium puis redevient nor-
male. Cette c i n é t i q u e est c o r r e l é e aux v a r i a t i o n s des concentrations du phosphate Inorganique e t de
» 31
p
la phosphocreattne a i n s i qu'aux / a r t a t t o n s du pH I n t r a c e l l u l a i r e (spectroscopte ).

Des développements technologiques e t méthodologiques nous permettent aujourd'hui d'effectuer


en temps partagé 'es spectroscopies P/ H ou P/* F. Des études sont en cours concernant la cor-
r é l a t i o n des modifications du métabolIsme cérébral ( P) chez un même animal e t au cours d'une même
expérience avec les taux Intracérébraux d'un anesthéslque f I u c r é gazeux ( F), l'halothane ; ou
l o r s d'une I n t o x i c a t i o n l e n t e au t r l é t h y é t a t n avec les v a r i a t i o n s du taux de l a c t a t e ( H).

POTASSIUM CWNIOC I N t O l I C A H O "

RAT g n t i f t

\J V
1 1 1 k-

3 2 1 3 2 1

ppm l>nm

FIgure 4 - Cerveau de r a t In vivo spectre proton ( j ! spectra de contrôle ; (b) spectre


obtenu \*> m(r\ après une I n j e c t i o n de cyanure de potassium (6 mgAg) produisant une
anoxie c e l l u l a i r e conduisant à la formath de l a c t a t e .
232

3 . 2 . ETUDE COMPARATIVE 00 METABOLISME DU CERVEAU OE RAT ET DE TUMEURS CEREBRALES


IMPLANTEES SUR DES SOURIES NUES

J.P. ALBRANO (CNRS). M. OECORPS (USMG)


A.L. BENABID, C. PEMY e t M. JACROT (USMG)

L'objectif de c e t t e étude est de suivre In v i v o l e métabol Isme de c e l l u l e s tumorales à divers


studes de leur croissance e t de rechercher guets paramètres 3MN permettraient de d i s t i n g u e r les
tissus tumoraux de t i s s u s normaux.

B. RAT GLIOMA
ATP

l L .J. . . . . L 1 • t I J . . . A ' ' * 1 I

20.0 10.0 0.0 -10.0 -Î0.O


PfN

A. PAT BRAIN Hgure 5 - Spectre


" In vivo (a) cer-
veau de rat normal ;
(b) al lome de rat

^-N/\

f
• • - ' r ' fi * • ' ' * • ' ' ' ' ' l l
* •• * *• - --- - ' ' .... J
20.0 10.0 0.0 -10.0 -Î0.0

r»«

Le modèle utilise « t celui de tumeurs Implantées sur des souris nues. La croissance de +rots
types de tumeurs humaines a été étudiée : un cystadénoearclnome de I'ovaire, qui se caractérise oar
un pic Important dans la zone des phosphomonoesters et dont le taux de P| c r o ft 9V e c i 'âoe tandis
aue celui de phosphocréatfne décroît et deux types de tumeurs cérébrales oui présentent un pic
caractéristique dans la zone des dlphosphodlesters mais dont le spectre évolue peu.
233

Par a i l l e u r s , des mesures des temos de r e l a x a t i o n T]_ et TT_ des métabol ites obosohorées ont
été réal fsées, dans l e cerveau de rat normal et dans des tumeurs cérébrales de r a t (I lonée C6)
Imolantees sur souris nue.

Les r é s u l t a t s obtenus présentent DI us leurs caractér Is tlaues remarquables CI) les trois
T T
ohosohores de I'ATP ont des T^ ni us courts aue ceux des autres metabolites e t des raooorts \^ 2
bien suoérteurs : (H) les valeurs T^ 1^ mesurées dans les tuteurs cérébrales sont 30 à 90* ol us
+
longues aue dans le t i s s u sain ; l a phosohocréatlne est ceoendant peu affectée oar l ' é t a t des ls-
sus e t les valeurs déterminées sont proches de c e l ' e s mesurées In v i t r o 3*5 ;. Les r é s u l t a t s obtenus
ont nécessité <i' Importants e f f o r t s methodoloalaues concernant en oartlcul 1er l a mise au oolnr de
séquences d'Impulsions éliminant la J-modul a t l o n des raies de t'ATP oar les COUD I aaes phosohore-
r l
ohosobore ! 4 2 \ .

3 . 3 . MUSCLE S0UELETT1QUE

8 . AUTVIE9 (CEA/CF»), J.P. ALBWIO (CNRS!, ». 0EC0°PS f'JÇ**5), ». °E'JTENAUEP. CJSMT,)


J.F. LEBAS, A. FPANCO et A. POSSI (USWG)

La mise en service en j a n v i e r t9S5 d'un aimant suoraconducteur à axe horizontal de <»lOnm de


diamètre (J.ÎTesta) a oermfs de mettre en place des expériences de spectroscop le l o c a l i s é e du Dhos-
phore 31 dans l e muscle souelettlaue humain (en c o l l a b o r a t i o n avec LMCEC/USMTÎ) e t dans l e muscle
sauelettiaue de r a t (en c o l l a b o r a t i o n avec Lab. Phvs. An./USW).

Un orotocol e d'épreuve musculaire a été mis au oolnt permettant d'évaluer les altéra+Tons
!
fonctionnelles et métabolloues chez un certain nombre de sujets normaux et ar+érIooathIriues 49; .

En ce oui concerne les études chez l ' a n i m a l , e l l e s on+ oorté sur les a l t é r a t i o n s du métabo-
I Isme énerqéttaue, et en o a r t l c u l 1er du métabolIsme des nucleotides ourldues, observées l o r s d'une
!
éoreuve d ' e f f o r t lorsaue l 'artère n o u r r l c ' è r e e s t I laattjrée 33;.

4 . ETUDES IN VITRO OE LA RELAXATION NUCLEAIRE DE TISSUS CEBEBBAUX HUWUHS

« . OECOPPÎ (USMG1, J . L . LEVI El (IJSWÎi


J.F. LEBAS A . L . "ENABin at C. °E''Y (IJSMG)

Les mesures de temos de r e l a x a t i o n do oroton 1ans des tissus cérébraux h malns t, oraux
u jm ont
permis de mettre en évidence des corrélations e n t r e arade de mal I d n l t é des ni lomes et l a oen+e de
T
la r e l a t i o n teneur en eau- j relevée dans une même tumeur I 1 1 - 1 2 ' . L'Implantation en Juin loss d'un
lmageur au CHU de Grenoble nous a I n c i t é à ooursulvre ce type de t r a v a i l en vue de comparer les
T
r é s u l t a t s obtenus In v i t r o à ceux obtenus In vivo e t aussi 'le corrél er les mesures de * et ^ à
d'autres paramètres t e l s que teneur en protéines, teneur en I loldes.
234

PUBLICATIONS

1 N. UWANCHY, J . MARTIN et A. TOSS!


Glycogen metabolism : a C-
C-NMR study on the Isolated oerfused rat heart
FEBS L e t t . H 8 . 34-38 (1984)

2 N. UWANCHY, J . MARTIN e t A. ROSS)


Graded global Ischaemla and reoerfuslon of the Isolated oerfused ra^ heart : character j a t t e i
by PNMR soec+roscooy of the extent of energy metabolIsm damage
Cardlov. Res. J 8 , 573-582 f1984)

3 N. LAVANCHY, J . MARTIN e t A. ROSSI


Caractérlsatton par la spectroscopy en RMN du P, de l ' é t a t du métabolisme énergétique e» •
dTaque : comparafson avec (es données bfocfifmfques
J. de Physiol. ^ 0 , 196-201 (1985)

4 M. SATRE e t J . MARTIN
P-Nuclear magnetic resonance analysis of t'ie Intracellular pH In the si fme mold d' . ostel-
ttum dlscoldeum
Blochem. Blophys. Res. Comm. 132, 140-146 (1985)

5 F. RE3E1LLE, R. BLIGNY, J. MARTIN e t R. DOUCE


Effect of sucrose starvation of sycamore (Acer pseudopl atanus) cell carbohydrate aid fM status
Blochem. J. 226, 679-684 (1985)

6 M. DECORPS, P. BL0NOET, H. REUTENAUER e t J.P. ALBRAND


An Inductively coupled, series tuneol NMR probe
J. Magn. Res. 65, 100-109 (1985)

7 M. DECORPS, M. LAVAL, S. CONFORT, J . J . CHAILL0UT


Signal to noise and spatial localization of NMR spectra with surface coMs : the saturatlor
recovery sequence
J. Magn. Res. _61_, 418-425 (1985)

8 M. LAVAL, M. DECORPS, J . J . CHAILLOUT, S. CONFORT


CK
Sélectivité spatiale des bobines de surface u t i l Isées en spectroscopy *- In vive
Innovation et Technologie en Biologie et Médecine 5_, 485-495 (1984)

9 M. DECORPS, J.P. ALBRAN0, P. 8L0NDET, F. DEVRE'JX et M . F . F0PAY


Stacked orthogonal alternate pulses to generate arbitrary phase shifts
J. Magn. Res., sous presse

10 M. DECORPS, J.F. LEPAS, J.L. LEVIEL, S. CONFORT, C. REMY and A.L. 9ENARIC
Analysis of brain metabolism changes Induced by acute potassium ryantde Intoxication by ° W
In vivo using chronically Implanted surface coll
FEBS Letters J68, 1-6 (1984)

If J.F. LEBAS, J.L. LEVIEL, ». 0EC0RPS, A.L. 8ENABI0


NMR relaxation times and CT attenuation numbers f* humain bra n tumors
J. Computed and Assisted Tomography J3, 1048-1057 (1984)

12 A.L. 8ENA8ID, J.F. LEBAS, J.L. LEVIEL, M. 0EC0RPS


NRM studies on brain edema and tumor tissues In stereotactic biopsies. Correlation with ohysl-
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Apol Icatlons of In vivo I f " spectroscopy to neurobiology
In : Technologie non Invasive nel 1 a dlagnostlca neurologlca. A. Agnol 1 and M. de Marlnls Eds ;
CIC Ed. I n t e r n . , 41-50 (1984)

16 C. REM» A.L. BENAB.O, M. 0EC0RPS, J.F. LESAS, J.L. LEVIEL


3 1 1 1 3 2 3 3 9 l 9
Appl Hons à la neurobiologie de la spectroscople RMN du P , H , C, Na, K, F
Innc' on e t technologie en biologie e t médecine 5, 566-575 (1984)

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18 J . F . LEBAS, J.L. LEVIEL, C. REMY, A.L. BENABID, M. DECORPS


Etude des Tl e t T2 dans la pathologie tumorale cérébrale chez I 'homme
GERM 8, La Grande-Motte (France), 1984

19 S. CONFORT, M. OECORPS, M. LAVAL, J . J . CHAILLOUT


S é l e c t i v i t é spatiale des bobines de surface utilisées en spectroscop le In vivo. U t i l i s a t i o n de
séquences de saturation
GERM 8, La Grande-Motte (France), 1984

20 A.L. BENABIO, M, 0EC09PS, J.F. LEBAS, J.L. LEVIEL, C. "E«Y


Corrélation Tt et T2 e t scanner X sur une trajectoire stéréotaxlaue
Journées Génie biologie et rnédlcal de Pennes (France), 1984

T
21 M. OECORPS, S. CONFORT, J . J . CHAILL0U , M. LAVAL
Spatial sensitivity of surface c o l l s .
7th European experimental NMR conference, AI tavll I a-Mti tela ( I t a l i e ) , 1984

22 M. OECORPS, C. REMY, A.L. 8ENABI0, J.C. LEVIEL, J.F. LEBAS


J i
p NMR studies of potassium cyanide Intoxication and antidotal therapy on brains of living
rats
7
t h European experimental NMR Conference, Altavll la-MH Icla ( I t a l i e ) , 1984

23 J.P. AL8RAN0, M. DECORPS, C. REMY, H. REUTENAUER


NMR jrobe for in vivo spectroscopic studies
NATC advanced study I n s t i t u t e on NRM In living systems, AI tavll I a-MM Icla ( I t a l i e ) , 1984

24 C. REMY, M. JACR0T, M. OECORPS, J.P. ALBRAND, A.L. BENABID


J
High resolution ' P and H NMR spectroscopy of a rat gl loma grown on nude mice
NATO advanced study Institute on NMR rn (fvlng systems, AftavM I a-MH Icle ( I t a l i e ) , 1984

25 N. I.AVANCHY, J.8. MARTIN, M. GJACOMELLI, A. ROSSI


La stimulation des récepteurs 8-adrénerqloues eaM1?aues et l'Ischémie du coeur Isolé : obser-
vation par RMN du phosphore 31
RMN In yfvo en biologie et médecine, Société de chimie biologique, Autrans (f-'rancç), 1984
236

26 N. LAVANCHY, J . 3 . «ARTIN, A. ROSSI


Etude oar "MN du ohosohore 31 des e f f e t s de l ' I s c h é m i e du coeur Isolé
c
RW In v i v o en b i o l o g i e e t médecine. S o c i é t é de chimie b l o l o q l q u e , Autrans ( r a n c e ) , 1984

27 R. 3LIGNV, P . REVEILLE, J . 8 . MARTIN, R. DOUCE


p ti r s
Etude du c o n t r ô l e de la r e s o a t ti o n chez lleess ol antes oar s p e e t r o m é t r l e RMN du ' D

°*4i In v i v o en b f o l o g l e e t médecine. S o c i é t é de chimie b i o l o g i q u e , Autrans (France), 1984

29 w. LAV«L, S. CONFORT, M. DECORPS


La PPE en champ f a i b l e : un o u t i l pour l ' é t u d e des c a r a c t é r i s t i q u e s des résonateurs "•*( d ' I m a -
g e r i e ou de soec+rosccole In v i v o
RW I n v i v o en b i o l o g i e e t médecine. S o c i é t é de c h i m i e b l o l o q l q u e , Autrans (France), '984

29 M. OECORPS, J . P . ALBRAND, C. REMY, H. REUTENAUER


Sonde RMN à haute s e n s i b i l i t é pour s p e c t r o s c o p i c " I n v i v o "
RW In v i v o en b i o l o g i e e t néaeclne, S o c i é t é de chimie b l o l o q l q u e , Autrans ( F r a n c e ) , 1984

TO M . LAVAL, S. CONFORT, J . J . CHAILLOUT, M. OECORPS


Imagerie de déplacement chimique t perspectives
RMN I n v I v o en b i o l o g i e e t médecine, S o c i é t é de chimie b i o l o g i q u e , Autrans ( F r a n c e ) , 1954

31 S . CONFORT, M. DECORPS, J . J . CHAILLOUT, M. LAVAL


9oblnes de s u r f a c e : l o c a l i s a t i o n s p a t i a l e du signal obtenu avec des séquences à une Impulsion.
Effet des temps de r e l a x a t i o n
RMM tn v i v o en b i o l o g i e e t médecine, S o c i é t é de chimie b i o l o g i q u e , Autrans ( F r a n c e ) , 1984

32 M . DECORPS, M. LAVAL, J . J . CHAILLOUT, 5. CONFORT


Bobines de s u r f a c e : I n t é r ê t des séquences de s a t u r a t i o n récupération
RMN I n v i v e en b i o l o g i e e t médecine, S o c i é t é de chimie b l o l o q l q u e , Autrans ( F r a n c e ) , 1984

33 C . REMY, A . L . 8ENABID ". JACROT, M. OECORPS, J . RIONDET, M . F . rr,RAY, J . P . ALB"AND


Spectroscopy ° et H de tumeurs c é r é b r a l e s g r e f f é e s sur s o u r i s nudes
c
RMN In v i v o en b i o l o g i e e t médecine, S o c i é t é de chimie b l o l o q l q u e , Autrans ( rance), 1954

34 A . L . 9FNABI0, C . REMY, M . DECORPS, J . F . LEBAS, J . L . LEVIEL


M
é t a b o l Isme cérébral chez l e rat oar s p e c t r o s c o p l e °
RMN I n v I v o en b l c l o q l e e t médecine, S o c i é t é de chimie b l o l o q l q u e , «utrans (France), 1954

35 J . P . ALBRAND, M. OECORPS, M . F . FORAY, A . L . 9ENABI0, C . REMY, w. JACROT and J . °I0N0EL


In vivo P NMR s t u d i e s of Tj and T2 r e l a x a t i o n times In r a t brain and r a t b r a i n tumors \n<-
p l a n t e d t o nude mlces
International NWR c o n f e r e n c e , Cambridge ( G . S . ) , 1985

3fi M . OECORPS, °. BLONDET, J . P . AL8RAND


i
New water signal suppression sequence for In vivo H NMR spectroscopy with s u r f a c e coll
4 t h annual meeting of t h e S o c i e t y of Maqnetlc Resonance In M e d i c i n e , Londres CJ.B.), 1955

1
37 P. BLONDE" ", J . P . AL3RAN0, S. CONFORT, M. OECORPS
1
'•u high (-«so 'jti(->n « n e r t r r K f o o y with surface c o l l s , hard oui se sequences and s p a t i a l locali-
zation
4 t h annual meeting of t h e S o c i e t y of Maqnetlc Resonance In M e d i c i n e , Londres O . S . ) , 1985

35 R. BL0N0ET, A . L . 9ENABI0, J . P . ALBRAND, M . OECORPS, C . RFMY, M . RfijTFNAUER


nigh resolution proton NMR spectroscopy of metabolic changes Induced bv sublethal ootasslum
cyanide I n t o x i c a t i o n In the awake rat b r a i n uslnq c h r o n i c a l l y Imol anted s u r ' a c e c o l l s
4 t h annual meeting of t h e S o c i e t y of Magnetic Resonance I n M e d i c i n e , Londres C>.P.), 1985
237

39 B. AUTHOR, J.P. ALBRAND, « . DECORPS, ». REUTENAUE», A. 90S SI


L
P NMR studies of the energy metabolism of the working skeletal r a t muscle during acute or
chronic tschaemla "In s i t u "
4th annual meeting of the Society of Wagne*tc Resonance In «edlclne, Londres ( 3 . B . ) , 1995

40 A.L. BENABID, M. DECORPS, C. RE*«Y, J.P. ALSRANO, H. REUTENAUER, ° . BLONDET


"In vivo" spectroscopy with an Inductively coupled chronntcaly Imolanted surface coll
4th annual meeting of the Society of magnetic resonance In «edlclne, Londres ( G . P . ) , 1995

41 C. REMY, M. JACROT, J.=>. AL9RAND, ». 0EC0RPS, J. 'I0NPEL, A.L. BENABID


P relaxation times of metabolic compounds In tumors grafted In nude mice
4th annual meeting of the Society of magnetic resonance In «edtcine, Londres (G.B.), 1985

42 J.P. AL89AN0, M.F. FORAY, M. 0EC0RPS


31
° NMR measurement of the T2 relaxation times of ATP with surface colls : suppression of the
J-modula+Ion
4th annual meeting of the Society of magnetic resonance In *«edlc!ne, Londres (G.B.), 1995
43 N. LAVANCHY, J.B. MARTIN, A. ROSSI
13 31
Glycogen metabol Isn : ' C and P studies on the Isolated perfused r a t heart
4th annual meeting of the Society of magnetic resot.ance In "toedlclne, Londres ( G . 8 . ) , 1985

44 A.L. BENABIO, H. REUTENAUER, J.P. ALBRAND, M. 0EC0RPS, 0 . REMY, J.F. LEBAS


Spec+roscople HMN P du cerveau humain à 2,35 Tesl as par bobines de surface
1er congrès du GRAMM, Lyon (France), 1985

45 M. VON KIENLIN, A.L. SENABID, °. 9L0N0ET, J.P. ALBRAND, M. 0EC0RPS


c
Etudes métaboliques du cerveau de rat In vivo par spectroscoote RMN en temps aartaaé , P
1
et H, " P
1er congres du GRAMM, Lyon (France), 1985

46 M. 0EC0RPS, J.P. ALBRAND, P. RL0N0ET, S. CONFORT, C. REMY, A.L. PENABID


Spectroscopy haute résolution proton "In vivo" dans le champ radlofréguence Inhomogène des
bobines de surface
1er congrès du GRAMM, Lyon (France), 1985

47 C. REMY, A.L. 6ENAPI0, M. JACROT, J. RI0NDEL, M.F. FORA Y, J.P. ALBRAND, M. DECORPS
Etude par RMN P de tumeurs greffées sur souris nues ; mesure des temps de relaxation, suivi
de la croissance des tumeurs
1er congrès du GRAMM, Lyon 'France), 1985

48 9 . AUTHIER, J.P. ALBRAND, M. DECORPS, M. REUTENAUER, A. ROSSI


Etude par RMN du P In situ du métabolisme énergétique du muscle squelettlque de rat t r a v a i l -
lant en état d'Ischémie algue ou chronique
1er congrès du GRAMM, Lyon (France), 1985

49 J.F. LEBAS, H. REUTENAUEP, A. FRANCO, A.L. BENABIO, A. ROSSI, M. DECORPS


Etude en 31-P des .irtérlopathîas des membres Inférieurs chez i'homme : résul f<sfs yréi im! noires
^«r congrès du GPAW, Lyon (France), 1995

50 N. LAVANCHY, J.B. MARTIN, A. ROSSI


Le métabol Isme du glycogène du coeur Isolé de rat soumis à l'Ischémie : une étude par spectros-
copy RW du carbone 13 et du phosphore 31
1er congrès du GRAMM, Lyon (France), '985
258

51 M. SAT=c, j . 3 . VART|M
O,
iosohorus n u c l e a r i n q n e t l c resonance I n d l c t v o s t e t fum dtscol'ieur' noeboe
c a
îrd Joint iie»t<Tç of the 3locn«ntcal Societies of rance, "jer-nanv sn<* î«t*ier'»n<», ale
(Suisse), ?9«

THESE

52 S . CCH>FOPT
I n s t r u m e n t a t i o n e t ;net*>caol ogfe en * # ( I n vfvo
thèse de D o c t e u r - I n o é n l e u r (1994)
239

ETUDES 01VERSES

t H E MP S

• Propriétés des réseaux d'automates à seuil


D
• hystque didactique
• I r r a d i a t i o n n a t u r e l l e du quartz
• Physique atomique

MOTS CLES

• Mémorisation, aoprerrtlssaqe, simulation numérloue


• Géoloqle
• Echange de chérie, théorie relativiste

TECHNIQUES U T I L I S E E S

• Résonance oarsmagnéttque électronIaue


• I r r a d i a t i o n s aux neutrons
• Spectroscopie Vijv
240

CHERCHEURS TECHNICIANS

B. CHATARNON (CREGU/S) L. F RE" ION CCEA/PhN)


G. CHAUVÇT (CEA/S) J . LANIRAY (CEA/S)

J.P. DESCLAUX (CEA/SPh) J . REYNAUD (CEA/S)

S. 00US50N (CEA/PhN)

A. HERVE (CEA/C)
°. PERETTO (CEA/S!
J. SlVA^IEi^E (CEA/NOIH)
241

1 . RESLAUX O'AuTOHATES PROBABIUSTES A SEUIl : MEMOIRE ET APPRENTISSAGE

P. PERETTO (CEA)
En c o l l a b o r a t i o n avec : J . J . ^IEZ (LETI)

Depuis quelques temps, sous l ' I m p u l s i o n de chercheurs formes aux d i s c i p l i n e s Informatiques,


l a physique s'Intéresse aux concepts d'automates ou de réseaux d'automates réservés j u s q u ' I c i aux
mathématiciens. Il apparaît en e f f e t que nombre de problèmes de physique s t a t i s t i q u e ou de physique
des hautes énergies peuvent ê+re for. ulés en terme de réseaux d'automates. Prenons I 'exemple de l a
dynamique d'un réseau de spin d ' l s l n g . A chaque t i c d'horloge, chaque splr a ( envole aux Z v o i -
sins auxquels II est connecté l ' I n f o r m a t i o n de son é t a t Interne <Jf*£1. A l ' I n s t a n t n, l'ensemble
des e n t r é e s { o " . ( n ) f de 0" e s t combiné linéairement en un champ moléculaire h (n)*ZJE a (n) où J
e s t I ' I n t é g r a l e d'échange. La s o r t i e e s t a (n+1 )*slgne ( h . ( n ) ) . Ce système e s t donc Identique à un
réseau d'automates à seuil ( l e seul! e s t nul dans cet exemple ; Il est éaal au champ maqnétlque
appl Iqué dans l e cas général). La notion de température s ' I n t r o d u i t facilement en f a i s a n t de l a
s o r t i e une fonction a l é a t o i r e des entrées obéissant au p r i n c i p e de roleroréverslbllIté.

La classe des réseaux d'automates à s e u i l englobe les systèmes hamlltonlens dans lesauels les
Interactions J e n t r e c e l l u l e s sont symétriques : J =J . Lorsque les Interactions sont aléa-
t o i r e s , l a dynamique du réseau s ' I d e n t i f i e à c e l l e d'un verre de spin, un problème dél Icat dont l a
compréhension avance précisément par l a c o n s t r u c t i o n de machines f i n a l i s é e s fonctionnant sur le
p r i n c i p e des réseaux d'automates. °arml les systèmes hamlltonlens une classe o a r t l c u l lèrement I n t é -
ressante v i e n t d ' a t t i r e r l'attention, ce sont les systèmes à mémoire. Oens ces réseaux, les Inter-
actions sont des combinaisons l i n é a i r e s des fonctions de c o r r é l a t i o n des configurations à mémori-
ser. Ces réseaux sont capables de r e c o n s t r u i r e automatiquement une des configurations à partir
d'une p a r t i e f a i b l e de c e l l e - c i ( f l g . 1 ) . Nous avons étudié l a dynamique e t les propriétés à I ' é q u i -
l i b r e de ces systèmes [ 1 J . Mais qui d i t mémoire d i t apprentissage. Les systèmes à apprentissage
sont capables de modifier lentement les Interactions entre c e l l u l e s en fonction de l ' a c t i v i t é de
ces c e l l u l e s . L'étude de ces dynamiques complexes est en cours.

Bien entendu, les réseaux d'automates à seuil ne sont pas l i m i t é s aux seuls systèmes h a m l l t o -
nlens. Nous avons étudié la s t a b i l i t é de l a dynamique de réseaux non hamlltonlens \ 25 J et montré
que, dans le cas général, l'asymétrie des I n t e r a c t i o n s ne perturbe pas gravement les propriétés de
mémorisation des réseaux.

On a peu l'habitude en physique de s ' I n t é r e s s e r à des systèmes non hamlltonlens ou à des


réseaux de spins dont les Interactions peuvent évoluer avec le temps. Le problème s e r a i t donc aca-
démique s ' i l ne se t r o u v a i t que les réseaux de neurones peuvent ê t r e considérés comme des réseaux
A
d'automates nrobahll 1st»* S f m j l l . I 'étude de ces çys+Smçs *ournl+ donc un c î d r e 5 !s * h é c r l s t la
dynamique neuronale. Il est amusant de remarquer que l e modèle l e plus populaire de vorm de spin,
c e l u i de Sherrington et KIrVpatrIck p o u r r a i t bien ê t r e l e plus proche des réseaux de neurones que
de t o u t système non biologique Imaqlnable.

Les résultats de l a théorie des réseaux d'automates à seuil peuvent aussi ê t r e appl loués à l a
conception d ' a r c h i t e c t u r e de calculs massivement p a r a l l è l e * Oéjà des c i r c u i t s ont été proposés
pour résoudre avec un gain de temps considérable des problèmes de complexité exponentielle comme
242

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•i ••Ço>:<CoC"B*CiC<
y^fi oA I 1
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M C<C"SCKo>5Co»:<
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a) * ! v configurations sont stockées dans un réseau de 256 unités

h) La dynamique du réseau cermet de déterminer la configuration, en I'occurence

cinquième de a), nul e«t la olus orocne de l a c o n f i g u r a t i o n Initiale


2*3

des problèmes d ' o p t i m i s a t i o n comb I nato I r e ou de recherche o p é r a t i o n n e l l e . Y ajouter les p o s s i b i l i -


tés o f f e r t e s par I 'apprentissage p o u r r a i t déboucher sur une percéa majeure en Informatique.

2 . fr-CHERCHE FT ENSEIGNEMENT

J. SIVARDIERE (CEA)

Divers thèmes, situés à ml-chemtn entre l a recherche e t l'enseignement, ont été abordés.
A i n s i , diverses appl Icattons de l a t h é o r i e quantlque de Bchr-Sommerfel d-WIlson ont été étudiées :
• l e modèle atomique classique de Thomson a été q u a n t i f i é , 1 ' Inconsistance de ce modèle a pu
ê t r e mise en evidence
• l a théorie des perturbations de Van Vleck a été appl Iquée à divers types d'os II I ateurs I 4 J .
• l e modèle mécanique Imaginé par ALBEN pour simuler tes t r a n s i t i o n s de phases du second
ordre a été général Isé : des t r a n s i t i o n s du premier ordre e t un point t r l c r l t l q u e ont été
obtenus !.',6J ;
• I ' I n v a r i a n t de Laplace pour l e problème de Kepler a é*é e x p l o i t é pour é t u d i e r la orécesslon
des orbites planétaires sous I ' e f f e t de diverses perturbations I 7 j .

3. IRRADIATION NATURELLE DU QUARTZ : APPLICATION A LA GEOLOGIE DE L'URANIUM

B. CHATAGNON ( s t a g i a i r e CREGU), A. HERVE (CEA)

L'Irradiation n a t u r e l l e l i é e à la présence d'éléments r a d i o a c t i f s dans i a roche engendre la


formation de défauts dans l e réseau c r i s t a l l i n des ml nér JUX exposés à ces rayonnements. Dans le
q u a r t r , l e centre E'^ (lacune d'oxygène) créé oar I r r a d i a t i o n possède une très lonque durée de vie
e t s u b s t l s t e bien après que l a source r a d i o a c t i v e a cessé d'émettre ou a disparu. Nous cherchons à
u t i l i s e r cette p r o p r i é t é pour r e t r a c e r l ' h i s t o i r e radioactive d'une roche ou d'un gisement ( d é f i n i -
t i o n de chenaux de passage de la m i n é r a l i s a t i o n u r n l f è r e , âge de l a m i n é r a l i s a t i o n , . . . ) . Ce pr -
j e t , démarré f i n 1981, est mené en c o l l a b o r a t i o n avec :
• les chercheurs du CREGU ; 8 . °OTY, Directeur de ce centre, étant co-resoonsable avec
\. HERVE de l a thèse d ' E t a t de géologie de R. CHATAGNON ;
• l a Direction do l'Approvisionnement aux Matières Nucléaires au CEA ;
• les géologues prospecteurs de sociétés minières (COGERA, MIV'ATQME, , . . ) , en raison de son
Intérêt potentiel pour la prospection u r a n l f è r e .

Les études menées en 84-8? ont eu pour but de déterminer plus précisément certaines p r o p r i é -
té' Physiques du centre E'[ (mode e t taux de création en fonction de l a ,iature de l ' I r r a d i a t i o n ,
r,
durée de vie) i 27J. Les expériences ont été effectuent sur d»s mnnoc stcijv naturels ' " • d i e ; arti-
f i c i e l l e m e n t ou sur des poudres p o l y c r l s t a l I Inès Irradiées naturellement (grès u r a n l f è r e s ) . Nous
avons montré q u ' i l é t a i t possible de d i s t i n g u e r sur un é c h a n t i l l o n I r r a d i é naturellement les e f f e t s
dus aux rayonnements Ionisants '6,y) des e f f e t s dus aux i . L ' I r r a d i a t i o n a, l i é e à la présence
d'uranium dans la roche, peut entraîner une amorphlsatlon en surface du c r l ' t a l . Cette amorphlsa-
t l o n est mise en évidence en étudiant I ' é v o l u t i o n de la forme du spectre de poudre pour des échan-
tillons fortement minéralisés et soumis à d i f f é r e n t s traitements chimiques e t thermiques (décapage
à l ' a c i d e de l a couche amorphlsée) p r i v i l é g i a n t ainsi la couche r.on amrophlsée du grain de quartz
aux dépens de c e l l e touchée par les i . Les modifications de s t r u c t u r e du quartz par un bombardement
+
a ont été aussi mises en évidence nrâce à l'analyse de monocristaux Implantés au moyen d'Ions He
ac.élérés.
244

Le p r o c e s s u s d'amorph f s a t l o n du q u a r t z a é t é é t u d i e de f a ç o n ol us d é t a i l l é e au moyen d'Irra-


dlatlons neutronlques (expériences baltes en c o l l a b o r a t i o n avec l e S e r v i c e des Yasser. T e m p é r a t u r a s
du CEN-G). L ' d f r o r D h l s î t l o n es* c o m p l è t e à l a s u i t e d ' u n e I r r a d i a t i o n à f o r + e dose (10 n/c»'l. Elle
est décalée par l'aoparltfon d'un nouveau s i g n a l de résonance caractéristique d'un centre E'. non
plus en e n v i r o n n e m e n t cristallin mais en e n v i r o n n e m e n t amorohe. * plus f a i b l e dose, Il v a ex's-
tence de m l c r o r é q l o n s amorphes avec un domaine monocr I s t a l I I n . L'élargissement des s a t e l l i t e s de
structure hvnerftne du s o e c t r e a n l s o t r o o e Indique l ' e x i s t e n c e de f o r t e s c o n t r a i n t e s dans l e s Tones
ordonnées, orobablement Induites oar l a D r o x l m l t é des r é g l o n s amorohes. Les e x p é r i e n c e s de recuit
isot'iermes et Isochrones du centre E'^ montrent qu'il existe deux stades de r e c u i t : le stade
"basse température" aux e n v i r o n s de 350*C c o r r e s p o n d à un recuit électronique et est réversible,
l e s centres E'j é t a n t r e c r é e s par une I r r a d i a t i o n I o n i s a n t e à f a i b l e d o s e . Le r é a r r a n g e m e n t défini-
tif du réseau I n t e r v i e n t seulement a u - d e l à de 500*C.

En c o n c l u s i o n , les études fondamentales faites sur les propriétés ohysloues du c e n t r e E',


dans l e quartz nous a permis de p r é c i s e r ses c o n d i t i o n s d'apoarttlon en mil leux naturels. Sur un
P! an p r a t i q u e , la recherche systématique de ce centre dans le cadre d'une p r o s p e c t i o n ou d'une
reconnalssancr de g i s e m e n t p e u t g u i d e r l e pre e c t e u r ou l e g é o l o c u e v e r s des zones favorablement
minéral Isées.

4 . PHYSIQUE ATOMIQUE

4.1. ECHANGE DE CHARGE DANS LES COLLISIONS ION-ATOME

G. CHAUVET (CEA), J . P . IJLSCLAUX (CEA), S. OOUSSON (CEA )


En c o l l a b o r a t i o n avec : 9 . BAPTIST ( L E T | ) , S. 3LIMAN ( I N P G ) , M. ORUETTA ( L y o n ) , 0 . M117 (CEA/$PW|0)
M. MAYO (CEA/SPHIG/CFR)

D
Dans le c a d r e du Groupement d ' I n t é r ê t Scientifique AGR!P * auprès de l a s o u r c e d ' I o n s ECP,
Monsieur OOUSSON a é t é a s s o c i é à de nombreuses expériences réalisées par des é q u i p e s aopartenant
soit au CNPS s o i t à l'Université. Ces e x p é r i e n c e s , o u i o n t o o u r b u t l ' é t u d e du m é c a n l s r e d'échanqe
de c h a r g e l o r s de l a c o l l i s i o n d ' u n Ion f o r t e m e n t c h a r g é avec une c i b l e gazeuse n e u t r e , font apoel
à d'verses t e c h n i q u e s de s p e c t r o s c o p l e : X, IJV, de t r a n s l a t i o n e t d'électrons.

Les deux s é r i e s d'expériences dans l e s a u e l l e s l e S e r v i c e de " h v s l q u e é t a i t plus oar+leul l è -


remerrt Impl Ique c o n c e r n a i e n t :
+
• la désexcltatlon radiative dans l e domaine VIJV de l ' I o n C e x c i t é 'orme l o r s de l a col I I -
s l o n C *+»2 • '^n a é t u d i é l a v a r i a t i o n de l a population relative des n i v e a u x de cap+ure en
fonction de l a v i t e s s e de l ' I o n Incident dans l e domaine d ' é n e r g i e de 4409V à 40k»V.
+
• la détermination des nivecux de c a p t u r e pour les - o i l i s ions A î ' + r i o ' i ; -?t '', f'î^, ' ! 0 .
°our cet Ion métal I Ique t r è s c h a r g é , t r è s peu des l o n g u e u r s d ' e n d e des t r a n s i t i o n s à partir
des n i v e a u x n«4,? e t 6 ( g u i s o n t ceux p r é d i t s comme d e v a n t ^tre peuplés) n'étalent connues
expérimentalement. L'Identification des t r a n s i t i o n s observées a é t é o b t e n u par comparaison
aux r é s u l t a t s de c a l c u l s théoriques.
245

4.2. CORRECTIONS RELATIVISTES ET D'ELECTRODYNAMIOUE QWNTIQUE

J.P. DESCLAUX (CEA)


En c o l l a b o r a t i o n avec : 0. ÇCRCEIX, P. INOELICATO (Paris)

M s ' a g i t de la poursuite d'un programme ayant pour but d ' e x t r a i r e de l a comparaison entre
expérience e t t h é o r i e des Informations sur les corrections d'électrodynamtque auantlaue. SI pour
les systèmes a un é l e c t r o n , ces corrections ont été calculées avec une bonne p r é c i s i o n Dour de
nombreuses valeurs de l a charge du noyau. Il n'en est pas de même pour les systèmes à plusieurs
électrons- L'ampleur 1u t r a v a i l numérique est d ' a i l l e u r s t a l l e que personne ne s ' e s t encore v r a i -
ment attaqué au probl ème.

Notre approche est d ' o b t e n i r avec une p r é c i s i o n s u f f i s a n t e toutes les autres contributions
aux niveaux d'énergie a f i n de pouvoir déduire, des mesures précises sur les systèmes à p e t i t nombre
d ' é l e c t r o n s , les c o n t r i b u t i o n s à N-corps de I ' é l ectrodynamlque quantlque. °our ce f a i r e , nous avons
étudié l ' I n f l u e n c e d'un t r a i t e m e n t r e l a t l v l s t e de l ' I n t e r a c t i o n é l e c t r o n - é l e c t r o n : Influence du
choix de l a jauge sur les r é s u l t a t s numériques, modifications des e f f e t s à N-corps suivant l e choix
de l ' h a m l l t o n l e n u t i l i s é dans l e processus autocohérent ( I n c l u s i o n ou non de l ' I n t e r a c t i o n spln-
spln) [ 3 5 J . Nous avons montré q u ' i l é t a i t possible d ' o b t e n i r plus de 90f de l ' é n e r g i e de c o r r é l a -
t i o n par la râtnode mul t i c o n f Iguratlonnel l e r e l a t l v l s t e . Diverses approximations ont été Intro-
duites pour t e n i r compte de I'écrantage de l a charge du noyau par les autres électrons dans l ' é v a -
luation des c o n t r i b u t i o n s de l'électrodynamique quantlque à un é l e c t r o n . Les calculs en cours
devraient nous permettre d ' o b t e n i r une confrontation r é a l i s t e avec les r é s u l t a t s expérimentaux de
t r è s grande précision (quelques ppm) obtenus récemment sur des Ions lourds (jusqu'au krypton) à
deux é l e c t r o n s .

KIBLICATIONS

1 P. PERETTO
C o l l e c t i v e properties of neural networks : a s t a t i s t i c a l physics approach
B i o l . Cybernetics 50, 51 (1984)

2 °. PERETTO, J . J . NIEZ
Stochastic dynamics of neural networks
accepté ians Cybernetics

7 !. SIVARDIERE
T
Quantization of the homson atom
Ann. J. Phys. ^ 2 , 35 (1984)

4 J . SIVARDIERE, E. 8EL0RIZKY
Old quantum mechanics and perturbation theory
^nn. J. Phys. 53, 653 (1985)

5 J. SIVARDIERE
A mechanical model for a f i r s t - o r d e r phase t r a n s i t i o n
Ann. J. Phys. 53, 363 (1985)
246

6 J . SIVARDIE9E
A mechanical model e x h i b i t i n g a t r l c r l t l c a l point
Accepte dans Ann. J . Phys.

I J . SIVARDIE9E
Precession of e l l i p t i c orbits
Ann. J . Phys. 52, 909 (1904)

S J . SIVARDIE9E
Symmetry of t h e so Inning e a r t h
Eur. J . Phys. J5_, 46 (1984)

9 A . B0R0ENAVE-MONTES0UIEU, P. 9EN0IT-CATTI N, A . GLEIZES, A . l . MARRAKCHI, S. OOUSSON, 0 . WIT?


A u t o i o n i s a t i o n of fc (nln'IM with n » 2 , 3 , 4 and n ' > n measured by e l e c t r o n spectrometry In c o l -
7 +
I I s l o n of N w i t h He and H , a t 4,9keV emu
2

U 2 7 n 9 5 4 )
J . Phys. 9 . A t . Mol. Phys. VJj

10 A . BORDENAVE-MONTESOUIEU, P. BENOIT-CATTIN, A . GLEIZES, A . l . MAR9A.KCHI, S. OOUSSON, 0 . HITZ


Two-electron capture- Into autolonlslng configurations N**(1snl'l') with n=2,3,4 and n'>n,
+ a +
observed by e l e c t r o n spectrometry I n c o l l i s i o n s of N ° ( 1 s > with He and H , 2 4,2keV ami
L 2 2 3
J . Phys. B : A t . Mol. Phys. _T7_, "984)

II 9 . BAPTIST, J . J . BONNET, G. CHAUVET, J . P . OESCLAUX, S. OOUSSON, D. H|TZ


P o l a r i s a t i o n of l i g h t e m i t t e d a f t e r charge t r a n s f e r fror» H2 t o C Ions
J . Phys. 3 : A t . Mol. Phys. VTj L417 (1984)

12 A. CHETIOUI, M. OELAUNAr, S. OOUSSON, 9 . GELLE9, 3 . JACOUOT, 0 . H|TZ, D. VE9NET


Minlmaflos, source d'Ions multlcharges fournissant des faisceaux d'Ions d'Aluminium complè-
tement épluchés
Vue/, ear Instruments and Methods 2 2 7 , 6 ( 1 9 8 4 )

13 P. RONCIN, M. 3ARAT, H. LAURENT, J . POMMIER, S. OOUSSON, 0 . HITZ


Transfer I o n i z a t i o n and t w o - e l e c t r o n c a p t u r e orocesses I n tfi+-He c o l l Islons at 3-34keV energies
J . Phys. 8 _17_, L521 (1984)

M M. WAVO, 0. H I T ? , M. DPUETTA, S. OOUSSON, J . P . OESCLAUX, S. PL (MAN


Spectroscopy of AI V l l l produced by low-energy charge-changing collisions
Phys. Rev. L e t t . 5 4 , 317 (1985)

15 J.J. BONNET, A. FLEURY, M. PONNEFOY, M.F. P0L1TIS, M. CHASSERENT, S. BLIMAN, S. OOUSSON,


D. HITZ
Electron capture Into different fnl ) s t a t e s I n slow c o l l Islons of Ne p r o j e c t i l e s on He and H 2

targets
J . Phys. B : A t . Mol. Phys. J8_, L23 (1985)

16 M. DRUETTA, M. MAYO, P.M. COTTE, S. MARTIN, S . OOUSSON, 0 . H|TZ, K. TRAN CONG


Absolute cross s e c t i o n s f o r e l e c t r o n c a p t u r e Into ( n , i ; s u b s h e l l s of N ' / i bv VUV s p e c t r o s c o p i c
f
study of the i<r -He collision
Physics L e t t e r s 108A, 317 (1985)

17 M. BENOAHMAN, S. BLIMAN, S. OOUSSON, 0 . H I T Z , 9. GAYET, J . HANSSEN, C . HAREL, A. SALIN


E l e c t r o n c a p t u r e from atomic hydrogen by m u l t i p l y char ed Ions I n low energy coll I s l o n s
J . de Physique 46, 561 (1985)

18 S. BLIMAN, J . J . BONNET, A. BOROENAVE MONTE SOU I EU. S. OOUSSON, M . DRUETTA, 0 . H|T7


R a d i a t i v e decay f o l l o w i n g low energy charge exchange c o l l Islons a t t h e Aqrlooa facility
Nuclear Instruments and Methods 8 9 , 371 (1985)
247

19 M. MAYO, D. HITZ, S. DOUSSON, J.P. DESCLAUX, S- BL1MAN, M. DRUETTA


Charge exchange col I Is Ion based spectroscopy of Ai V I I
J. Phys. 9:At. Moi. Phvs. _1£» L539 (1985)

20 B. SCHICK, A. «AJLLER, E. SALZBORN, S. DOUSSON, D. HITZ, P. SELLER, R. OLSON


Transfer Ionization with bare lOOkeV Ne tons
Nuclear Instruments and Methods B9_, 426 (1985)

21 J.P. 3RIAND, M. T^VERNIER, R. MARRUS, J.P. OESCLAUX


High precision spectroscooy study of hellum-lIke Iron
Phys. Rev. A _23_, 3143 (1984)

22 A . J . FREEMAN, J.V. MALLOW, J.P. DESCLAUX, M. WEINERT


Theory of nyperfIne anomal les In muonlc atoms
Hyp. I n t . 17-19, 365 (1984)

23 J.P. BRIANT», P. INDELICATO, M. TAVERNIER, 0 . GORCEIX, 0. LIESEN, H.F. BEYER, B. LIU, A. WARCZAK
J.P. UESCLAUX
Observation of hydrogen! Ike and hel luml Ike krypton spectra
Z. Phys. A 219. 1 (1984)

24 J.P. DESCLAUX, A . J . FREEMAN


Atomic properties dans "Handbook on the Physics and Chemistry of the Actlnldes", A . J . ^reeman,
G. Lander ana C. Keller eds, North-Holland, p. 1 (1984)

COMMUNICATIONS

25 P. PERETTO, J . J . NIEZ
Collective properties of neural networks
F r
dans "Disordered systems and biological organization", G. Welsbueh, E. Bfenenstock, . -»lman
eds, Session d'hiver des Houches (France), 1985

26 8 . CHATAGNON, A. HERVE
Une nouvelle méthode d'approche des minéralisations uranlfères : la résonance paramag net loue
électronique du centre E'i dans l e quartz
International meeting on concentration mechanisms of uranium In geoloqlcal environments, Nancy
(France), 1985

27 M. MAYO, 0. HITZ, S. DOUSSON, R. GELLER, B. JACOUOT, M. DRUETTA, S. SLIMAN, L. PREDION


7+ 3+
Electron capture Into excited states for Al +H2 and Al +H2 coll Islons at 3keV/amu
15th meeting of the American physical society, Storrs, Connecticut (USA), 1984

28 A. aEIZES, °. BENOIT-CATTIN, A. BORDENAVE-MONTESOUIEU, A . I . MARPAKCHI, S. OOIJSSOM, D. H|TZ


q
Spectrométrie des electrons éjectés dans les collisions entre N (q«6,7) et une cible He ou ^i
à une énergie de 10,5qkeV
lOème collogue sur la physique des collisions atomiques et électroniques, Aussols (France),
1984

29 P. RONCIN, J. POMMIER, M. 8ARAT, H. LAURENT, S. DOUSSON, 0. HITZ


La double capture et l'échange de charge Ionisant dans les collisions d'Ions multlchargés avec
des atomes d'héllum
10ème colloque sur la physique des collisions atomiques et électroniques, Aussols (France),
1984
248

A
30 K. WOHRER, 0 . VEPNHET, A . Tf)UATI, J . P . POZET, A . CMETIOUI, . STE°"AN, D. " I T T , S. DOUSSON
Echange de charge en c o l l i s i o n s d'Ions aluminium nus e t hvdroqenoTdes de duel aues keVAjna :
distribution (n,l) des é t a t s finals
ICème colloque sur la phvslaue des collisions atomlaues et électroniques, 'ussols (France),
1984

31 A . 80PDE*IAVE-M0NTES0UIEU, °. «ENOIT-CATT I N, A. GLEIZES, A . I . MA.RRAKCMI, S. DOUSSON, D. M | T 7


f a
Experimental cross secltons or t w o - e l e c t r o n capture Into nitroqen au+olontslng states In * i
7 c o 1
( a = 6 , > on Me and » 2 ''s'ons, at 10,5qkeV
International c o n f e r e n c e on t h e p h y s i c s o f highly I o n i s e d atoms, O x f o r d ( U . K . ) , 1984

32 >',. DELAUNAY, S. 0OUSSON, P. GELLEP, P. VARGA, M. EEHRINGER, H. WINTER


On n e u t r a l i z a t i o n o f h i g h l y c h a r g e d i o n s near metal surfaces
14th International conference on the physics of electronic and a t o m i c collisions, Stanford
University, P a l o A l t o ,'USA), 1985

33 A . GLEIZES, ° . BENOI T-CA.TT I N , A . 30ROENAVE-MONTESOUIEU, S. 0OUSSON, 0. H|TZ


3 +
A u t o l o n l z a t l o n of M (Is" 31n'l') f o r m e d by t v o - e l e c t r o n c a p t u r e In N ( l s )+H ? collision, at
3,4keV/amu
14th International conference on the physics of electronic and a t o m i c coll Islons, Stanford
University, P a l o A l t o (USA), 1985

34 A . B0ROENAVE-M0NTES0UIEU, P . BENOIT-CATTIN, A . GLEIZES, S. DOUSS0N, 0 . H|TZ


Electron angular distributions and total cross sections for two-electron capture processes
+
observed I n N +He c o l l I s l o n s by e l e c t r o n s p e c t r o s c o p y at 10,2qkeV
14th International conference on the physics of electronic and a t o m i c collisions, Stanford
University, P a l o A l t o (USA), 1985

35 J . P . DESCLAUX
Relatlvlsttc calculations f o r many e l e c t r o n s atoms
Workshop on r e l a t l v l s t l c atomic t h e o r y , Galthersburg (USA), 1985
249

GLOSSAIRE DES STGLES

Canrdssariat i l'Energie Atomique


Centre d'Etudes Nucléaires de Grenoble
Organisation Européenne pour la Recherche Nucléaire
Contrat de Formation par la Recherche
Centre National de la Recherche Scientifique
Collaborateur Temporaire Etranger
Département de Métallurgie de Grenoble
Départanent de Recherche Fondamentale de Grenoble
Groupe Dynamique de Spin et Propriétés Electroniques
Grand Accélérateur National d'Ions Lourds
Institut Laue-Langevin
Institut National de Physique Nucléaire et de Physique des Particules
Institut National Polytechnique de Grenoble
Institut National des Sciences et Techniques >îucléaires
Institut de Physique Nucléaire
Institut de Recherche Fondamentale
Institut des Sciences Nucléaires
Laboratoires de Biologie du DRF-C
Laboratoires de Chimie du DRF-G
Laboratoire d'Electronique et de Technologie de l'Infonnatique
Laboratoire Léon Brillouin
Groupe Magnétisme et Diffusion par Interactions Hyperfines
Groupe Magnétisme et Diffraction Neutronique
Groupe Métallurgie Physique
Groupe Physico-Chimie Moléculaire
Laboratoire de Physique Nucléaire
Groupe Physique des Semi-Conducteurs
Groupe Résonance Magnétique en Biologie et Médecine
Groupe Structures
Système Accélérateur Rhône-Alpes
Service des Basses Températures
Groupe Spectroscopic de Complexes Polymétalliques et de Metalloprotéines
Service de Physique
Université Scientifique et Médicale de Grenoble
DEPARTEMENT DE RECHERCHE F O N D A M E N T A L E OE GRENOBLE

CB^-*J-- 2kM.

1 ±H

CHIMIE

Rapport d'activité
1984-1985

COMMISSARIAT A
L'ENERGIE A T O M I Q U E
CENTRE D'ETUDES
NUCLEAIRES
DE GRENOBLE
TABLE DES MATIERES

Organigramme 1

L i s t e du pexs.-mnel ' il

Glossaire des s i g l e s iii

Introduction 1

Chimie de Coordination 3

Electrochifflle Organique e t Analysique 19

lésions des Acides Nucléiques 43

Macronolécules Végétales 57

Radlobtochimie 69
ORGANIGRAMME DES LABORATOIRES DE CHIMIE au 1/1/1986

LABORATOIRES DE CHIMIE

Responsable : D i d i e r GAGNAIRE
Adjoint : Jean-Claude MARCHON

Equipe Equipe

CHIMIE DE COORDINATION LESIONS DES ACIDES NUCLEIQUES

Responsable : Jean-Claude MARCHON Responsable : Jean CAOET

Equipe

MACROMOLECULEs VEGETALES
Equipe
Responsable : Didier GAGNAIRE
ELECTROCHIMIE MOLECULAIRE

Responsable : Gérard BIDAN

Equipe

RADIOBIOCHIMIE

Responsable : Robert TEOULE

DOCUMENTATION OE CHIMIE

Responsable : Nancy TRILHE MESURES SPECTROSCOPIES

ET MAGNETIQUES

Unité Associée au CNRS n ' 1 1 %


ii

PERSONNEL des LABORATOIRES DE CHIMIE du DRF-G (au 1/1/1986)

USMG e t
CEA CNRS Univ.de Savoie Divers

M. BERGER A.M. GIROUD A. COGNE B. FOUQUE (ORIS)


G. BIDAN J.C. MARCHON B. BLOHORN A. ROGET (ORIS)
J . CADET R. NARDIN (ing) D. GAGNAIRE S. SAUVAICC (ORIS)
A.M. DUPLAA P. REY E. GENIES
P.H. FRIES R. RAMASSEUL A. GRAND
Chercheurs A. GUY R. LE FUR
J.M. LATOUR L. ODIER
D. MOLKO D. ROBERT
M. POLVERELLI M. VINCENDON
R. TEOULE
E. VIEIL
L. VOIÎURIEZ

M, AUBERX N. GON
M.J. C03MUREAU*
P. DUBOURDEAUX
M.F. FORAY
J.F. JACQUOT
Techniciens G. LANDINI
F . ODIN
F. SARRAZIN
I . SERT*
N. TRILHE**
Z. TERMACHE

P. AUDEBERT
Contrat de M. BARBET
Formation par H. CANO-YELO
l e Recherche N. DUPRE
E. GOJON
J.F. OUDARD
J.C. SCHULHOF

A. 3ENZEKRI
Boursiers C.DECAîîJÎOZ 'L'OrSal.'
de thèse P. HANY
C. TSINTAVIS

A. CANESCHI c . Ft'cn.r
Stagiaires A. SHAW «. LAPvnwstf:
et Contrats J . F . MOCP.ET
divers
'L'Oréal)

* Secrétaire
4 CERMAV
** Docuiren ta 1 i s te
iii

GLOSSAIRE DES SIGLES

Association pour le Développement de la Recherche sur le Cancer


Agence Française pour la Maîtrise de l'Energie
Equipe "Chimie de Coordination"
Commissariat a l'Energie Atomique
Compagnie Européenne d'Accumulateurs
Centre d'Etudes Nucléaires de Grenoble
Contrat de Formation par la Recherche
Centre National de la Recherche Scientifique
Collaborateur Temporaire Etranger
Département d'Electronique et d'Instrumentation Nucléaire
Délégation Générale à la Recherche Scientifique et Technique
Département de Recherche Fondamentale de Grenoble
Groupe "Dynamique de Spin et Propriétés Electroniques"
Equipe "Electrochimie Moléculaire"
Equipe "Electrochimie Organique et Analytique"
Equipe "Electrochimie Organique et Photochimie Rédox"
Equipe "Lésions de l'AON"
Laboratoire d'Etudes et Recherches Avancées
Groupe "Magnétisme et Oiffusion par Interactions Hyperfines"
Equipe "Macromolécules Végétales"
Office des Rayonnements Ionisants
Groupe "Physico-Chimie Moléculaire"
Equipe "Radiobiochimie"
Service d'Etudes Analytiques
Service d'Etude et d'Analyses Physico-Chimiques
Société de Rechercne et d'Applications Electrochimiques
Université Scientifique, (Technologique) et Médicale de Grenoble
- 1

INTRODUCTION

Ce fascicule présente le bilan des recherches effectuées en Chimie durant les années 1984 et
1985 an Département de Recherche Fondamentale de Grenoble (DRF-G). Ce Département appartient à
l'Institut de Recherche Fondamentale du Commissariat a l'Energie Atomique ; 11 eat Implanté au
Centre d'Etudes Nucléaires de Grenoble. Le secteur de la Chimie du DRF-G regroupe 41 personnels
permanents, qui se répartissent en 9 techniciens (dont 1 du CNRS), 2 secrétaires, 1 documentalis-
te, et 29 chercheurs. Ceux-ci relèvent d'organismes divers : 12 dépendent du CEA, 9 de 1'Univer-
sité de Crenoblc ou de l'Université de Savoie, et 5 du CRKS. A ces chercheurs permanents, 11 faut
ajouter 13 étudiants préparant leur thèse grice à des contrats divers (contrats de formation par
le recherche, contrats avec l'industrie, ou bourse de leur propre gouvernement pour certains
étudiants étrangers), et un certain nombre de collaborateurs étrangers et d'étudiants préparant
leur OEA. L'ensemble de ces personnels représente, à la fin de 1985, environ 60 personnes.

Depuis Janvier 1985, les Laboratoires de Chimie du DRF-G sont constitués en une fédération
de cinq équipes et d'un service général (voir l'organigramme présenté plus haut). L'une de cea
équipes est associée au CNRS et è l'Université Scientifique, Technologique et Médicale de
Grenoble, tandis que deux autres participent à l'Action de Recherche Intégrée "Interface Chlale-
Blologle" et une à une ATP du CNRS, en liaison avec des laboratoires extérieurs.

On trouvera dans les chapitres qui suivent une présentation détaillée des thèmes de recher-
che des Laboratoires de Chlale. Ceux-ci se regroupent en trois axes principaux : la chimie de
coordination, l'électrochlale moléculaire, et les études de polymères naturels.

En Chimie de Coordination, l'activité se concentre sur la synthèse et les études physlco-


chiaiques de complexes de métaux de transition, avec comme thèmes majeurs la chlale blo-lnorganl-
que et les matériaux métallo-organiques (Unité associée au CNRS).

Les recherches en Electrochlale Moléculaire sont axées principalement sur les polymères
conducteurs électroniques et les électrodes nodlflées psr greffage de groupes fonctionnels superfi-
ciels. Diverses applications sont recherchées dans le cadre de contrats Industriels, en collabora-
tion avec le Service de Physique du DRF-G.

L'étude de polymères naturel» est abordée dans les trois autres équipes. Les travaux rela-
tifs aux Macromolécule» Végétales concernent la lignine et les glucides, en particulier les
ollgo- ou polysaccharides. Las modifications chimiques photo- et radioinduites des
acides nucléiques sont étudiées dans le but d'analyser au niveau moléculaire ces
altérations (Lésions de l'ADN). Le groupe de Radloblochlaie analyse les modifications des bsses
hétérocyellqucs et les ruptures de chaînes produites sur les acides nucléiques tous l'action des
rayonnements Ionisants. Il étudie de nouvelles méthodes de synthèse pour secéder à des
oligonucleotides portant des bases modifiées. Cea substances constituent des outils de tout
premier plan pour les études de réparaeion cellulaire et pour le diagnostic médical.
- 2 -

La nature moléculaire des phénomènes étudiés constitue l'unité des études effectuées dans
l e s Laboratoires de Chimie. La même préoccupation inspire évidemment certaines recherches menées
en biologie ou en physique. Il en résulte que l e s frontières entre l e s trois disciplines sont
souvent d i f f i c i l e s à préciser au sein du DRF-G, e t que des collaborations ponctuelles OJ des
thèmes de recherche interdisciplinaires s'établissent facilement.

Ces Interactions entre disciplines sont favorisées par l'accès à des équipements communs,
gérés par les diverses équipes lu DRF-G. Pour leur parc, les Laboratoires de Chimie assurent la
gestion, avec leurs moyens propres et ceux du Centre Grenoblois de Résonance Magnétique (CCRM),
d'un parc de spectromècres de résonance magnétique nucléaire à haute résolution. L'objectif du
CCRM e s c , d'une parc, de permettre l'acquisition en commun d'appareils RMN hautement performants
par les laboratoires u t i l i s a t e u r s , eC d'autre parc, d'offrir une struccure de liaison, d'informa-
tion, de formation et de promotion scientifique des méthodes de RMN auprès des u t i l i s a t e u r s . Sur
les sept spectroaètres de RMN répartis sur l e s i t e de Grenoble, trois sont implantés au DRF-G
(Broker AH400, WM250 et CXP100), l e s deux premiers en Chimie. L-amélioration des techniques
(transformée de Fourier, RMN à chamo magnétique intense avec aimant supraconducteur, automatisa-
tion du traitement de donnas >ur ordinateur) et ! '.ipparitloti de nouvelles méthodes expérimenta-
les (RMN multi-impulsions, rotation iu'ugi df l'angle magique) ouvrent maintenant des perspec-
tives nouvelles et très prometteuses pour la speccroscople RMN de nouveaux noyaux, la spectre»-
copie de haute résolution en physique du solide, la biologie cellulaire e t la médecine. Plus
récemment encore, les applications biologiques et médicales de RMN (imagerie et spectroscopic RMN
in vivo) ont connu un important développement dans le cadre du DRF-G.

Par a i l l e u r s , c'est dans le même esprit qu'a été développé, au cours des dernières années,
l'accès aux mesures spectroscopiques et magnétiques, avec en particulier l'implantation aux
Laboratoires de Chimie d'un susceptomètre à SQUID de haute s e n s i b i l i t é (SHE 905). Cet appareil a
permis de donner une impulsion aux études de la structure électronique et magnétique des comple-
xes des métaux de transition, mais également aux recherches sur le magnétisme des composés des
terres rares ou des actinldes, ou des divers matériaux élaborés par le Service de Physique.

Outre ces moyens mi-lourds implantés à Grenoble, de grands équipements nationaux ou interna-
tionaux sont u t i l i s é s par les chimistes du DRF-G, souvent en collaboration avec des chercheurs du
Service de Physique, pour des études structurales : flux de neutrons polarisés de l'ILL pour la
détermination de structures magnétiques, ou rayonnement synchrotron du LURE ou de Daresbury pour
l'EXAFS.

Ce bref aperçu des thèmes et des projets des Laboratoires de Chimie serait incomplet si l'on
passait sous silence la question de l'évolution des e f f e c t i f s . La Chimie du DRF-G s'était dévelop-
pée principalement avec ies moyens en personnel du CNRS et de l'Université. Depuis plusieurs
années, le départ de certains de ces personnels n'a pas été compensé par les arrivées nécessai-
res. Le déséquilibre entre le nombre de techniciens, trop faible, et le nombre de chercheurs est
également inquiétant. Il est clair que l'absence de recrutement ne permet pas aux équipes
d'assurer un renouvellement normal de leurs e f f e c t i f s . On ne peut que souhaiter, en guise de
conclusion, qu'un afflux de sang neuf permette à la Chimie du DRF-G de conserver son dynamisme et
d'affermir son évolution vers la mise en commun des forces sur un nombre sélectionné d'axes
prioritaires.
- 3 -

EQUIPE "CHIMIE D E COORDINATION"

Responsable : Jean-Claude KARCHON

Appartenance : CEA ORF-G/LCH/CC


CNRS Unité Associée n° 321

THEMES

• Analogues synthétiques des sites actifs d'oxydo-réductases


• Phases mésomorphes de complexes métalliques
• Interactions magnétiques métal-métal et métal-ligand

MOTS C' E S

• Chimie de coordination, chimie bioinorganique


• Protéines à cuivre
• Protéines à fer et soufre
• Hémoprotéines
• Cristaux liquides, mé^ophases disrotiques
• Radicaux nitroxydes
• Interactions magrétiques

TECHNIQUES SPECIFIQUES

• Synthèse et physicochimie en atmosphère inerte


• Susceptibilité magnétique à haute sensibilité (SQUID)
• Cristallographie, EXAFS
- 4 -

CHERCHEURS

BENZEKRI Mohamed Azdine Bourse-thèse


CANESCHI Andréa CEA-SE
COGNE André USMG
OUPRE Nadine CEA-CFR
FRIES Pascal Henri CEA
GAUTHIER M i c h è l e CEA-SE
GIROUD Anne-Marie CNRS
GOJON E r i c CEA-CFR
GRAND André USMG
JORDANOV Jeanne CNRS
LATOUR Jean-Marc CEA
LIMOSIN D a n i è l e CNRS-Ing.
MARCHON Jean-Claude CNRS '
RAMASSEUL René CNRS
REY Paul CNRS

TECHNICIENS

DUBOUROEAUX P a t r i c k CEA
GON N a t h a l i e CNRS
- 5 -

Les r é s u l t a t s obtenus par l ' é q u i p e en 1984-1985 sont d é c r i t s en t r o i s axes significa-


tifs :

L'axe I : "Analogues s y n t h é t i q u e s d<»s s i t e s ^ u t i f s d ' o x y d o - r é d u c t a s e s " rassemble nos


t e n t a t i v e s de p r é p a r â t i o u de complexes r e p r o d u i s a n t l e s c a r a c t é r i s t i q u e s s t r u c t u r a l e s essen-
t i e l l e s des s i t e s m é t a l l i q u e s de p r o t é i n e s c o n t e n a n t du f e r ou du c u i v r e . De t e l s modèles
p e r m e t t e n t de comprendre au niveau m o l é c u l a i r e l e s p r o c e s s u s biochimiques qui i m p l i q u e r t des
t r a n s f e r t s p l u r i é l e c t r o n i q u e s à de p e t i t e s molécules diatomiques comme O2 e t N2, d ' a n a l y s e r
l e s mécanismes r é a c t i o n n e l s p e r m e t t a n t 1 ' a c t i v a t i o n de ces m o l é c u l e s , et de r e p r o d u i r e c e r -
t a i n s a s p e c t s de l a r é a c t i v i t é des enzymes c o n c e r n é e s .

L'axe II : "Phases raésomorphes de complexes m é t a l l i q u e s " se propose d ' e x p l o r e r l e s p o s -


s i b i l i t é s s y n t h é t i q u e s de l a chimie de c o o r d i n a t i o n dans l e domaine des c r i s t a u x l i q u i d e s .
I l a p p a r a î t , en e f f e t , que l a s y n t h è s e de molécules mésogènes chermotror.es (c'est-à-dire
pouvant donner p a r é l é v a t i o n de t e m p é r a t u r e des phases " c r i s t a l l i q u i d e " ) ouvre un nouveau
champ d ' a p p l i c a t i o n à l a chimie i n o r g a n i q u e , e t que l ' i n c l u s i o n d ' é l é m e n c s de t r a n s i t i o n
dans un mésogène o f f r e des p o s s i b i l i t é s n o u v e l l e s d ' é t u d e s t r u c t u r a l e des mésophases obtenues.

Nos r e c h e r c h e s concernant I ' a x e III : " I n t e r a c t i o n s magnétiques m é t a l - m é t a l et m é t a l -


l i g a n d " recoupent en grande p a r t i e l e s t r a v a u x des deux p r e m i e r s a x e s . L ' a c t i v i t é iniciale
concernait essentiellement les i n t e r a c t i o n s cuivre ( I l ) - l i g a n d n i t r o x y d e . Elle s'esc é l a r g i e
à d ' a u t r e s types de c e n t r e s paramagnétiques : fer ( I l l ) - r a d i c a l p o r p h y r i r . i q u e , vanadium ( I V ) -
semiquinone. Conceptuellement i d e n t i q u e s , les i n t e r a c t i o n s m é t a l - m é t a l dans c e r t a i n s comple-
xes p l u r i n u c l é a i r e s r e l e v a n t des axes I e t I I ont également é t é a b o r d é e s .

1. ANALOGUES SYNTHETIQUES DES SITES ACTIFS D'OXYDO-REDUCTASES

A. BENZEKRI ( b o u r s i e r é t r a n g e r ) , N. DUPRE (CEA/CER), E. GOJO!! (CEA/CFR) , J . JORDASOV (CNRS),


J . - M . LATOUR (CEA), J . - C . MARCHON (CNRS), R. RAKASSEUL (CNRS), P. REY (CNRS)

Parmi l e s oxydo-réduct ises impliquées dans l ' a c t i v a t i o n de 1'oxygène, nous nous intéres-
sons à c e r t a i n e s hemoprocéine : (cytochrome P430, peroxydase, c a t a l a s e ) ec a c e r t a i n e s oxydases
à c u i v r e . L ' a c c i v a c i o n r à d u c t r i e de l'oxygène dans ces syscëmes passe p a r la f o r n a c i o n de
complexes ^uperoxo, peroxo ec oxo. N'ocre a c t i v i t é a c o n s i s t é , dans le cas des b é m o p r o t é i n e s ,
à i s o l e r des espèces à haut dearé d ' o x y d a t i o n s u s c e p t i b l e s de g é n é r e r des intermédiaires
réactifs (complexes o x o ) , ec d ' 3 u t r e p a r t à é t u d i e r l e s mécanismes de r é d u c t i o n de m é t a l l o -
p o r p h y r i n e s concenanc un l i z a n d a x i a l peroxo. Au plan s t r u c t u r a l , l ' a c t i v i t é e s c plus e x p l o -
r a t o i r e dans l e cas des oxydases à c u i v r e , la n a t u r e exacte de l'environnement des s i t e s
m é t a l l i q u e s é t a n t encore mal connue. Une grande p a r t i e des t r a v a u x c o n s i s t e donc à s y n t h é t i -
ser des l i g a n d s p l u r i d e n c é s avec d i v e r s types d'atomes donneurs, de manière à m a î t r i s e r le
comportement du c u i v r e , l u i imposer une géométrie a d é q u a t e , f a v o r i s e r le degré d'oxydation
• I , rapprocher deux atomes de c u i v r e , provoquer des i n t e r a c t i o n s e n t r e e u x , i n d u i r e une
r é a c t i v i t é , ecc.

j
La n i t n g é n a s e . s t !.i seule enzyme connue qui a c t i v e l a molécule d ' a z o t e : elle effectue
sa réduccion i s i x é l e c t r o n s en deux molécules d'ammoniac. Des données fras-mentaires sont
- 6 -

maintenant connues sur la nature des sices mécaniques impliqués : un acome de molybdène voi-
sin d'un agrégat fer-soufre. Nos travaux ont essentiellement v i s é à reproduire cecce situa-
tion avec des complexes synthétiques, dont nous avons cherché à analyser les structures
moléculaires ec e l e c t a ,iq/;-s.

1.1. Analogues synthétiques des oxydases à cuivre

L'cbjeccif de cecce écude esc de reproduire la scruccure binucléaire ec la réactivité


des sices accifs de cercaines oxydases à cuivre dans lesquelles le pocenciel redox du couple
Cu(I)/Cu(II) esc élevé. Cecce dernière propriété esc souvenc associée à la présence de
l'amino-acide methionine donc la fonccion thioécher conscitue l'un des ligands du mécal : le
soufre, donneur "mou", stabilise le degré d'oxydation inférieur du cuivre. Les autres groupes
donneurs sont des azoces de résidus histidines, des phénols issus de résidus cyrosines, ou
des cacéchols.

Une série de ligands binucléancs comportant des groupes chioéthers et benzimidazoies est
obtenue par condensation de Phillips à partir de dérivés de bis-dithioacécals :

HC-M^CH

tes complexes binucléaires du cuivre de ces ligands possèdent crois caractéristiques


générales : potentiel élevé du couple Cu(I)/Cu(II), de 0,5 à 0,7 V/ECS ; autoréduction spon-
tanée des complexes bis-cuivriques en solution ; grande scabilicé du complexe i valence
nixce (13). Une délicaee -rmipulacion des conditicns réaccionnelles pennée cependanc d'obte-
nir à l'étac solide des complexes Cu(I)-Cu(I), Cud)-Cu(II), ec Cudl)-Cu(II).

Le complexe CudD-Cu'II) obéit à une loi de Curie-W'eiss dans le domaine 6-J00 K, indi-
quant l'absence d'interaction magnétique encre les deux acomes métalliques. Cette observation
peut écre corrélée à la réduction biélectronique direcce en complexe Cu(I)-Cud), révélée
par volcamécrie cyclique.
- 7 -

Au c o n c r a i r e , l ' e x i s c e n c e mes* du complexe à v a l e n c e mixce indique l ' e x i s c e n c e d'une


i n t e r a c t i o n c u i v r e - c u i v r e en «on s e i n . C e l l e - c i s ' e f f e c c u e probablemenc par superéchange via
l e s acomes de s o u f r e , ce qui impliquerait que c e u x - c i ne soienc pas coordonnés aux cuivres
dans l e complexe C u ( I I ) - C u C I ) .

Le complexe Cu(I)-Cu(I) ne présence qu'une médiocre r é a c c i v i c é avec l ' o x y g è n e . I l semble


donc qu'un environnement de type SjN^ s t a b i l i s e «•*• p la forme cuivreuse pour permettre l a
formation de complexes oxygénés doués d'une r é a c c i v i c é incéressance (13).

Les complexes mononucléaires du cuivre avec des ligands cridencés 0N montrent au con- 2

c r a i r e une grande s c a b i l i c é de la forme c u i v r i q u e , ec une i n s t a b i l i t é de l a forme cuivreuse


qui se dismuce en c u i v r e m é t a l l i q u e e c en complexe c u i v r i q u ' . I l apparaît également que le
p o t e n t i e l redox du couple Cu(I)/Cu(II) dans ces complexes e s c déterminé principalement par
l e s facteurs structuraux (nombre d'atomes de carbone entre l e s atomes donneurs), et que l e s
facteurs é l e c t r o n i q u e s (nature des acomes donneurs) ne jouent qu'un rôle mineur ( 1 2 ) .

1.2. Mouveaux types d'agrégats f e r - s o u f r e ec ïiolybdène-fer-souf re

L ' o b j e c t i f étant d ' o b t e - i r des agrégats mixces Fe-3-Mo, analogues du s i t e a c t i f de


réduction de la nicrogénase, -IOUS avons écudié systématiquercenr la r é a c c i / i c é de complexes
du molybdène à divers degrés d'oxydation avec un agrégat f e r - s o u f r e pseudo-cubique, Fe.S^Cp.
(Cp désigne l e ligand - - c y c l o p e n t a d i é n y l e ) . La présence de deux groupes persulfures sur une
des faces du cube confère une r é a c c i v i c é p a r t i c u l i è r e a l ' a g r é g a t . Deux cypes de réaction
avec des c e n t r e s mécaniques peuvent être envisagés : coordination des deux soufres e x t r a -
cubiques, o i addicion oxydancs des groupes p e r s u l f u r e s .

\
1
v*
Cf'

4 \
La r é a c t i o n avec l e complexe du molybdène (V) >toOCl](chf) 2 a b o u t i t en f a i t à l ' a r r a c h e -
ment d'un acoa* de soufre de l'agrégat ec à la formation du composé ionique _Fe.SjCp<.j
[>loOCli.(chf)] . L'analyse s t r u c t u r a l e r é v è l e un cype nouveau r'agrégat f e r - s o u f r e : l e groupe
persulfure r e s t a n t esc l i é à c r o i s acotnes de f e r , ec l ' u n dt quaere atomes de fer e s c l i é à
quaere aeooes de soufre ( 6 ) . Une d i s c o r s i o n analogue du coeur cer-soufre e s c peuc-êcre pré-
sence dans l e s s i c e s P de l a n i t r o g é n a s e , responsables du t r a n s f e r t des é l e c t r o n s v e r s le
s i t e cacalycique.

Avec l e composé du molybdène (IV) MoCK(EcCN)2, la r é a c t i o n s'aecc-pagne de l ' a r r a c h e -


menc de deux aeooes de s o u f r e , fournissant l ' a g r é g a t cacionique [Fei.Si.Cpt] . La nature de
l ' a n i o n dépend de la proportion r e l a t i v e des produics d< départ ( c o l l a b o r a t i o n avec J . P .
MANOLI, Université de Paris VI).

Enfin, la r é a c t i o n de ''agrégat Fe^SsCpu avec d i v e r s complexes du molybdène (I) ou (0)


fournit l e s composés d'adiiicion >spérés.

* Mo (CO).'nor) » Fe.3*Cp.Mo<'CO' .
3
Fe^SîCp» l • Mo (C0).(CH.CN) j ' Fe.S*Cp.Mo(C0! ,
• M o (CO) ( - - j l l y l ) 3 r * Fe .3 Cp.Mo(CO) 3r
i 5 2

C C W
co
1 < /
/ >A*
- 9-

Dans c e s composés, l a coordination du molybdène aux atomes de soufre extra-cubiques e s t


d é t e c t é * par s p e c t r o o é t r i e de n a s s e , s p e c t r o s c o p i e i n f r a r o u g e , et EXAFS. Ce nouveau type
d'agrégat Fe-S-Mo possède des Uganda l a b i l e s sur l e molybdène, permettant donc des r é a c t i o n s
u l t é r i e u r e s avec d ' a u t r e s l i g a n d s . La proportion Mo : Fe : S, é g a l e à 1 : 4 : 6 . se rapproche de
c e l l e du c o f a c t e u r FeMoCo de l a n i t r o g é n a s e , que l ' o n estime v o i s i n e de 1 : 6 : 3 (en c o l l a b o -
r a t i o n avec ?. VIGNÏ, I n s t i t u t C u r i e ) .

2 . PHASES MESOMORPHES DE COMPLEXES METALLIQUES

M. GAUTHIER ( s t a g i a i r e é t r a n g e r ) , A.-M. GIROUD (CNRS), J.-M. LATOUR (CEA), J . - C . MARCHON


(CNRS)

La p o s s i b i l i t é i ' i n c l u r e des éléments de t r a n s i t i o n dans des molécules d i t e s mésogènes


thermocropes - c ' e s t - à - d i r e pouvant donner par é l é v a t i o n de température des phases " c r i s t a l
l i q u i d e " - a ouvert récemment un nouveau champ - d ' a p p l i c a t i o n à la chimie de c o o r d i n a t i o n . En
effet, i l d e v i e n t p o s s i b l e d ' é t u d i e r la t r a n s i t i o n de phase par des mesures de s u s c e p t i b i l i t é
magnétique ou de résonance paramagnétique é l e c t r o n i q u e lorsque le métal e s t paramagnétique.
On peut également s u i v r e par EXAFS l e s m o d i f i c a t i o n s de l a sphère de coordination au passage
ue l a t r a n s i t i o n de phase. Ce sont donc de n o u v e l l e s p e r s p e c t i v e s qui s'ouvrent datu l'étude
de ce type p a r t i c u l i e r de la matière condensée.

En f a i s a n t v a r i e r la géométrie du coeur du complexe e t l>; nombre e t la p o s i t i o n de


s u b s t i t u t i o n de longues chaînes a l i p h a t i q u e s portées par l e i i g a n d , on obtiens des mésophases
nématiques, smectiques, ou d i s c o t i q u e s . C'est sur ce dernier type qu'ont e s s e n t i e l l e m e n t
porté nos travaux des deur dernières années ( 7 , 9 , 2 0 ) .

\ <•. d i s p o s i t i o n observée des quatre méthyles dans la s t r u c t u r e b i n u c l é a i r e de l'acétate


de cuivre ( I I ) nous a suggéré de rechercher s i l e s homologues supérieurs pouvaient conduire
à des mésophases d i s c o t i q u e s . De f a i c , '.es complexes du cuivre (II) avec l e s acides gras de
CI 2 à C22 donnent des discophases colonnaires hexagonales particulièrement bien ordonnées
( 9 , 2 0 ) , dans l e s q u e l l e s la discance moyenne c u i v r e - c u i v r e esc cource : la période d ' e m p i l e -
ment de 4,7 A correspond à l ' é p a i s s e u r d'an élément b i n u c l é a i r e au s e i n duquel l e s deux
9

cuivres sont d i s t a n t s d'environ 2,6 A. Les colonnes s'assemblent suivant un réseau hexagonal
avec une d i s t a n c e i n t e r c o l o n n a i r e de 20 à 40 A (9) (en c o l l a b o r a t i o n avec A. SK0ULI0S et
D. GUILLON).
- 10 -

La proximité des atomes m é t a l l i q u e s au s e i n de la colonne pourrait permettre la m a n i f e s -


t a t i o n de p r o p r i é t é s c o l l e c t i v e s , en p a r t i c u l i e r magnétiques e t é l e c t r i q u e s . Sous avons
observé que la t r a n s i t i o n de phase c r i s t a l - d i s c o t i q u e s'accompagne dans ces composés d'une
b a i s s e de s u s c e p t i b i l i t é magnétique. Une étude d é t a i l l é e de ce phénomène suggère q u ' i l résul-
t e d'un réarrangement de l ' e n t i t é b i n u c l é a i r e de b a s e , e t non d'une i n t e r a c t i o n interdimère
dans la colonne ( 2 0 ) .

3 . INTERACTIONS MAGNETIQUES METAL-METAL ET METAL-LIGAND

A. CANESCHI ( s t a g i a i r e é t r a n g e r ) , A. COCNE (USMC) , !J. DUPRE (CEA/CFR), P. FRIES (CEA),


A. GRAND (USMG), J. J0RDAN0V (CNRS), J.-M. LATO'JR (CEA), P. RZY (CNRS)

Certains complexes entre des métaux de t r a n s i t i o n e t des radicaux organiques permettent


d ' é t u d i e r de façon d é t a i l l é e l e s i n t e r a c t i o n s entre des spins é l e c t r o n i q u e s s i t u é s dans ita
o r b i t a l e s de natures d i f f é r e n t e s (d pour le m é t a l , p pour le r a d i c a l o r g a n i q u e ) . C'est le
cas des complexes du cuivre ( I I ) avec l e s radicaux n i t r o x y d e s , des complexes du vanadium (IV)
avec l e s semiquinones, des complexes du fer ( I I I ) avec l e s radicaux porphyriniques. L'analyse
e t la s i m u l a t i o n des courbes de s u s c e p t i b i l i t é magnétique, e t l e recoupement avec des métho-
des de chimie t h é o r i q u e , permettent d'accéder aux paramètres d'échange e t d'expliquer les
d i v e r s e s s i t u a t i o n s rencontrées (couplage ferromagnétique ou antiferromagnétique). Une ap-
proche analogue e s t appliquée aux i n t e r a c t i o n s métal-métal au s e i n de complexes b i n u c l é a i r e s
ou p l u r i n u c l é a i r e s . Dans tous l e s c a s , l ' o b t e n t i o n de données s t r u c t u r a l e s p r é c i s e s par
d i f f r a c t i o n des rayons X, ou à défaut par EXAFS, e s t c r u c i a l e pour la compréhension des
phénomènes o b s e r v é s . Le cas échéant, d ' a u t r e s techniques ( s p e c t r o s c o p i c de RPE, Mossbauer)
apportent également des éléments fondamentaux d ' i n t e r p r é t a t i o n .

2 . 1 . Complexes cuivre (ID-nitroxydes

Une s é r i e de complexes du cuivre ( I I ) avec des ligands nitroxyde a écé préparée et les
c o r r é l a t i o n s entre s t r u c t u r e et propriétés magnétiques one é t é é t u d i é e s . Lorsque le n i t r o x y -
s

de e s t coordonné en p o s i t i o n a x i a l e , la l i a i s o n esc longue (> 2,5 A) ec le comportement e s t


ferromagnétique ; lorsque le nitrexyde e s t l i é en p o s i t i o n tlquacoriale, la l i a i s o n e s t
0

courte (< 2 A) et le comportement est antiferromagnétique. Ces caractéristiques ont été


interprétées en ternes de recouvrement des orbitales magnétiques.
-11 -

3 . 2 . Complexes fer ( I I D - r a d i c a l porphyrinique

Dan* C M composés, des i n t e r a c t i o n s magnétiques se manifestent encre l e s cinq é l e c t r o n s


d du métal et ' . ' é l e c t r o n non apparié d é l o c a l i s é sur la porphyrine ( 1 8 ) . Les deux s i t u a t i o n s
chéoriquencac p o s s i b l e s ont é t é mises en évidence. Dans le c a s du complexe pencacoordonné,
l e spin demi-entier ( S - 1/2) du radical organique e s t de s i g n e opposé au s p i n t o t a l de fer
(S - 5 / 2 ) , aboutissant à un é t a t de spin global S • 2 . Ce couplage antiferromagnécique (plus
exactement : ferrimagnécique) e s t rendu p o s s i b l e par une géométrie adéquate du complexe, qui
permet un recouvrement des o r b i t a l e s magnétiques de même symétrie : d Î I et d j d'une p a r t ,
x -y z
a- d'autre p a r t . La s i t u a t i o n opposée e s c observée dans le cas du complexe hexacoordonr.é, de
plus haute s y m é t r i e , qui conserve s e s s i x o r b i t a l e s magnétiques o r t h o g o n a l e s . I l en r é s u l t e
un couplage ferromagnétique entre l e s s p i n s du fer et c e l u i du r a d i c a l organique, tous de
même s i g n e , e t l ' é c a c de spin global e s c S ' 3.

S =3

>1500cm-»

1 S=2
230ftrH
S=2
Ant ferromagnétique Ferromagnétique

3 . 3 . Agrégats fer-soufre

La f o n c t i o n e s s e n t i e l l e des centres f e r - s o u f r e dans l e s systèmes enzyraaciques é t a n t de


cransférer des é l e c t r o n s , i l e s t important de comprendre dans l.iurs analogues synthétiques
c e r t a i n e s c a r a c t é r i s t i q u e s s t r u c t u r a l e s l i é e s à c e t t e fonction : degré de d é l o c a l i s a t i o n des
spins é l e c t r o n i q u e s , i n t e r a c t i o n s magnéciques encre ces s p i n s , c o r r é l a t i o n s avec l a géométrie
de l ' a g r é g a t .

L'étude de la f a m i l l e de composés / e . . S * Cp „] * [xj ", avec X * B F . , FeCl ? (CH jCN) , 2

FeClj(DMA), MoOCl,(solv), a perais de préciser c e r t a i n e s de ces c a r a c t é r i s t i q u e s (6). L'es-


pèce |_Fei.S..Cp*j donne un signal de RPE rhombique c a r a c t é r i s t i q u e d'un é t a t fondamental de
spin S " 112 ; la valeur movenne de g » 2,036 Indique un écât oxydé de l ' a g r é g a t (formellement
1 1 1 I V
3F. . .Fe ).

2.015

i.q»
-12-

L'anion ^MoOCl » ( so Iv )] donne également un s i g n a l c a r a c t é r i s t i q u e du molybdène (V), t a n d i s


que l'absence de réponse des anions [FeClj(CHiCN)i]~ er [FeCl)(DMA)J e s t en accord avec l a
présence d'un fer ( I I ) à s p i n e n t i e r ( S " 0 , 1 ou 2 ) . Par s p e c t r o s c o p i c Môssbauer, i l apparaît
que l e s quaere atomes de f e r de l ' a g r é g a t [_Fei.Si.Cpw] sont é q u i v a l e n t s : un seul doublet qi'a-
drupolaire esC v i s i b l e de 4 à 300 K (<5»0,39 ; AE - 1 , 2 n m / s ) . L'anion jJFeCl (DMA)]~ donne en 3

outre un second doublet quadrupolaire c a r a c t é r i s t i q u e d'un fer ( I I ) à haut spin (S « 2 ) . Les


v a r i a t i o n s en fonction de l a température de La s u s c e p t i b i l i t é magnétique confirment que
l ' é t a t fondamental de spin de j_FekS>.Cp<.j e s t S » 1/2 a basse température ; e l l e s indiquent en
outre que des é t a t s de plus haute m u l t i p l i c i t é ( S » 3 / 2 , S - 5 / 2 ) sont a c c e s s i b l e s thenniquement.

Les agrégats de formule générale [FewSsCp„J , avec n » 0 , I , 2 , présentent t r o i s types


structuraux d i f f é r e n t s parmi l e u r s quatre atomes de f e r : un f e r pentacoordonné, un f e r im-
p l i q u é dans deux i n t e r a c t i o n s F e — - F e , deux f e r s p a r t i c i p a n t à une s e u l e i n t e r a c t i o n Fe Fe.
Nous avons examiné l e s v a r i a t i o n s s t r u c t u r a l e s au s e i n de c e s agrégats l o r s des deux oxyda-
t i o n s s u c c e s s i v e s . La v a r i a t i o n la plus importante e s t l a c o n t r a c t i o n des " l i a i s o n s " Fe Fe,
qui passent d'une v a l e u r moyenne de 2,90 A dans l ' a g r é g a t neutre a 2,72 e t 2,37 A r e s p e c t i v e -
2
* - i *
ment dans r agrégat c a t i o n i q u e , puis à 2,65 e t 2,66 A dans l_Fe..S .Cpi.j 1 . Par a i l l e u r s , les
t r o i s types d i f f é r e n t s de fer peuvent ê t r e i d e n t i f i é s dans l e s p e c t r e Môssbauer de chacun
des t r o i s agrégats. La comparaison des t r o i s s p e c t r e s suggère que l e s e u l atome de f e r i m p l i -
qué dans deux i n t e r a c t i o n s Fe—-Fe e s t t r è s s e n s i b l e à la v a r i a t i o n du degré d'oxydation
global de l ' a g r é g a t , et que l e s perturbations é l e c t r o n i q u e s i n d u i t e s par l e s t r a n s f e r t s d ' é -
lectron sont l o c a l i s é e s au niveau de ce s i t e (en c o l l a b o r a t i o n avec P. AITRIC, DRF/SPh-MDIH).

^ ^ ^

. i"7\>
- 13 -

POBilCATIOHS

1 P. KRUSIC, W.J. COTE et A. GRAND


"An ESR and molecular orbital study of acyl tetracarbonyllron radicals".
J. Amer. Chen. Soc., 106, 4642 (1984).

2 J.H. DUPART, A. GRAND, S. PACE et J. R1ESS


"Molecular and crystal structure of an open cyclamphosphorane adduct : Bis(borane)cyclam-
phosphane".
Inorg. Chen., 23, 3776 (1984).

3 F. ARENA, P. GAKS et J.C. HARCHON


"Dual-electron-transfer reactivity of a high-spin lron(III)-porphyrln cation radical
coaplex".
J. Chea. Soc., Chen. Coonun., 196 (1984).

4 N. DUPRE, R.N.J. HENDRIKS et J. JORDANOV


"Synthesis and X-ray structure of (hydrosulfido)bls (N,N-dléthyldithlocarbamato)molybdenuB
(IV) tetrahydrofuran".
J. Che». Soc., Dalton Trans., 1463 (1984)

5 A. DERONZIER et J.N. LAIOUR


"Oxygen and sulfur chelates of titanium(IV)-tetraphenylporphyrln. A new oxidation reaction
of a titanlum(III) porphyrin"
Nouv. J. Chim., 8, 393 (1984).

6 N. DUPRE, H.M.J. HENDRIKS, J. JORDANOV, J. GAILLARD et P. AURIC


"Synthesis and structural characterization of Fe (u -S) (u -S )Cp MoOCl (thf) . A new
4 3 3 3 2 4 4
Fe-S cluster with different modes of coordination at the iron sites"
Organometallics, 3, 800 (1984).

7 A. GIROUD-GODQUIN, G. SIGAUD, M.F. ACHARD et F. HARDOUIN


"Hexagonal col-.imar nesophase D in a new organometallic disc-like compound"
J. Phy>,. Lett., 45, L387 (1984).

8 T. MALIMSKI, D. CHANG, J.M. LAIOUR, J.C. MARCHON, M. GROSS, A. GIRAUDEÀU et K.M. KADISH
"Electrochemistry oxo- and peroxo-titanium(IV) porphyrins. Mechanisms of the two-electron
reduction nf » At» coordinated peroxo llgand"
Inorg. Chem., 23, '47 (1984).

9 A.M. GIROUD-GODQUIK, J.C. MARCHON, D. GUILLON et A. SKOULIOS


"Discotlc mesophase of copper(II) laurate".
J. Phys. Lett., 45, L681 (1984).
- 14 -

10 J.P. MAHY, P. BAITIONI, D. MANSUY, J. FISCHER, R. WEISS, J. MISPELTER,


I. MORGENSTERN-BADARAU et P. GANS
"Iron porphyrin-nitrene complexes Preparation fro» 1,1-dialkylhydrazines. Electronic
structure from NMR, Mdssbauer, and magnetic susceptibility studies and crystal structure of
the tetrakis(p-chlorophenyl-porphyrinato)2,2,6,6-tetramethyl-l-piperldyl nitrene)iron
complex".
J. Am. Chem. S o c , 106, '699 (1984).

11 F. VOLINO, J.M. ALLONEAU, A.M. CIROUD-GODQUIN, R.fl. BLUMSTEIN, E.M. STICKLE et A. BLUMSTEIN
"NMR study of segregation by molecular mass in a polydisperse nematic polymer"
Mol. Cryst. Llq. Cryst. Lett, 102, 21 (1984).

12 J.M. LATOUR, D. LIMOSIN et S.S. TANDON


"Redox and magnetic properties of binuclear copper complexes"
Inorg. Chlm. Acta, 107, U (1985)

13 J.M. LATOUR, D. LIMOSTS et P. REY


"Dt copper complexes oi a new binuc lea ting ligand involving thioethers and benzlmidazoles"
J. Chem. S o c , Chen. Commun., 464 (1985).

14 F. VOLIwO, A.M. GIROUD, A.J. DIANOUX et R.B. BLUMSTEIN


"Deuterium magnetic resonance study of perdeucerated para-azoxy anisole in solution in a
linear nematlc polymer"
Mol. Cryst. Liq. Cryst., 127, 103 (1985).

15 A.C. RIBEIR0, A.F. MARTHC et A.M. GIR0UD-GODQUIN


"Estudo por RMN de una mesofase lamelar termotroplca de moleculas discoticas organotneta-
licas"
in "Fisica 84 - Actas da Conferência", éd. SPF, Lisboa, 1984, p. 328.

16 P.J. KRUSIC, R. BRIERE et P. REY


"Paramagnetic intermediates in the pentacarbony1 iron photocatalyzed olefin isomerizacion"
Organometallics, 4, 801, (1985).

17 A.J. DIANOUX, J.B. FERREIRA, A.F. MARTINS, A.M. GIROUD et F. VOLINO


"Temperature dependence of the structur? and conformation of p-azoxy anisole (P.A.A.) in the
nematic phase : results from a proton and deuterium magnetic study".
Mol. Cryst. U q . Cryst., 116, 319 (1985).

18 F. ARENA, P. GANS et J.C. MARCH0N


"Porphvrlnes de fer à haut degré d'oxydation : réactivité ambivalente, centrée sur le .néta'
ou sur le radical porphyrinique".
Nouv. J. Chimie, 9, 505 (1985).

19 P. TERECH, F. VOLINO et R. RAMASSELT


"Small angle neutron scattering study of steroidal gels"
' Physique, 46, 895 (1985).
- 15 -

20 A.M. GIROUD-CODQUIN, J.M. LATOUR et J.C. MARCHON


"Magnetic susceptibility as a probe of ':he solld-dlscotlc phase transition In binuclear
copperdDn-alkanoates"
Inorg. Cheat., 24, 4452 (1985).

21 J.W. EMSLEY, D.L. TURNER, A.M. GIROUD et M. LONGERI


"Spln-echc and autocorrelation experiments as an aid in the analysis of complex spectra from
liquid-crystalline samples"
J. Chea. Soc., Faraday Trans 2, 81, 603 (1985).

22 E. FOREST, J.C. MARCHON, J. ULRICH et H. VIRELIZIER


"Comparaison de différences techniques d'ionisation en speccroaétrie de masse pour l'analyse
de complexes de coordination fragiles"
Rapport CEA n" 85635 (1985).

23 F . VOLINO, M.M. GAUTHIER, A.M. GIROUD e t R.B. BLUMSTEIN


"NMR study of d i l u t e s o l u t i o n s of main-chain nematic p o l y e s t e r s in para-azoxy-anizole (PAA)"
Macromolecules, 18, 2620 (1985).

24 F.E. HRUSKA, L. VOITURIEZ- A. GRAND e t J . CADET


••Molecular structure of the c i s - s y n phocodimer of d(TpT) cyanoethyl ester"
Blopolymers, 2 4 , 897 (1985).

COMMUNICATIONS

25 A.M. GIROUD, G. SIGAUD, M.F. ACHARD e t F. lARDOUIN,


Mésophase colonraire dans un nouveau complexe de métal de transition.
4th Winter Conference on Liquid C r y s t a l s of Low-Dimensional Order and Their Applications,
Bovec, Yougoslavie, 26-30/3/84.

26 A.M. GODQUIN-GIROUD, J.C. MARCHON, D. CUILLON et A. SK0ULI0S


Cristaux liquides discotlques d'alkanoate de cuivre.
Atelier "Métal-métal" de la Société Française de Chimie, Division Cnimie de Coordination,
Strasbourg, 14-15/5/84.

27 A. GRAND e t P. REY
Interactions magnétiques dans des complexes du culvre(II) avec des Xigands paramagn*tiques.
Atelier "Métal-Métal" de la Société Française de Chimie, Strasbourg, 14-15/5/84.

28 P. KRUS1C et A. GRAND
Radicaux acyl tetracarbonyles fer. Etude RPE et Interprétations théoriques.
Atelier "Métal-Métal" de la Société Française de Chimie, Strasbourg, 14-15/5/84.

29 T. MALINSKI, D. CHANG, K.M. KADISH, ,.. CCRAUDEAU, M. GROSS, J.M. LATOUR et J.C. MARCHON
2
Two-electron reduction and oxygen atom transfer reactions of n - peroxotitanium(IV) porphy­
rins.
International Symposium on Activation of Dioxygen Species and Ho'ioger.eous Catalytic Oxida­
tion, Galzignano, I t a l i e , 24-27/6/84.
- 16 -

30 A.M. GIROUD, G. SIGAUD, N.F. ACHARO et F. HARDOUIN


Hexagonal columnar mesophase in new organometallic disk-like series.
10th InternatioTisl Liquid Crystal Conference, York, Angleterre, 15-21/7/84.

3X F. VOLINO, A.M. GIROUD, J. DIANOUX, R.B. BLUMSTEIN et A.BLUMSTEIN


Conformation et paramètre d'ordre du para-azoxy-anisole (PAA) en solution dans un polymère
nématique.
10th International Liquid Crystal Conference, York, Angleterre, 15-21/7/84.

32 J.H. LATOUR, G.A. LEONARD, D. LIMOSIN, D.C. POVEY et S.S. TANDON


Synthesis, redox and structural properties of copper complexes with trlde.ttate Uganda.
2nd SUNYA Symposium on Inorganic and Biochemical Perspectives in Coppet Coordination Chemis-
try, SUNY, A v, OSA, 23-27/7/74.

33 J.M. LATOUR, D. LIMOSIN et P. REY


Synthesis and properties of copper complexes of a blnucleatlng ligand of §N S ! type.
2 2 2
2nd SUNYA Symposium on Inorganic and Biochemical Perspectives in Copper Coordination Chemis-
try, SUNY, Albany, USA, 23-27/7/74.

34 I. MALINSKI, D. CHANG, K.M. KADISH, A. GIRAUDEAU, M. GROSS, J.M. LATOUR et J.C. MARCHON
Reductive oxygen-oxygen bond cleavage In peroxo-tltanium(IV) porphyrins.
XXIIIth International Conference on Coordination Chemistry, Boulder, USA, 29/7-3/8/84.

35 R.B. BLUMSTEIN, A. BLUMSTEIN, E.M. STICKLES, M.D. POLIKS, A.M. GIROUD-GODQUIN et P. VOLINO
WfR investigation of some factors influencing nematlc ordering in a linear Chermotropic
polyester, In bulk and In solution, in nematlc PAA.
"Polymeric Liquid Crystals" Congress, Washington, USA, 28/8-2/9/83.

36 J.M. LATOUR, D. LIMOSIN et P. REY


Synthèse et propriétés de complexes du cuivre avec un ligand binucléant du type (N S ) .
Congrès de la Société Française de Chimie, Nancy, 17-21/9/84.

37 A.M. GIROUD-GODQUIN, J.C. MARCHON, D. GUILLON et A. SKOULIOS


Cristaux liquides discotiques d'alkanoate de cuivre.
Congrès de la Société Française de Chimie, Nancy, 17-21/9/84.

38 M. MALINSKI, D. CHANG, K.M. KADISH, A. GIRAUDEAU, M. CROSS, J.M. LATOUR et J.C. MARCHON
2
Coupure de la liaison 0-0 par réduction des complexes n -peroxoticane(IV) porphyrine : Mise
en évidence d'intermédiaires monoélectroniques.
Congrès de la Société Française de Chimie, Nancy, 17-21/9/84.

39 N. DUPRE, J. J0RDAN0V, J. GAILLARD et P. AURIC


+
Propriétés électroniques et magnétiques d'agrégats de type (Fe Cp S ) ayant des contrions
4 4 4
métalliques (Fe et Mo).
5ème FECHEM Conférence de Chimie Organométallique, Cap d'Agde, 30/9-5/10/84.
4" M. BELAKHOVSKY, J. GOULON, J.M. LATOUR, J.C. MARCHON et F. MERDRIGNAC
Axial llgand effects In EXAFS spectra of titanium porphyrin complexes.
Symposium "Progress In X-ray studies by synchrotron radiation", Strasbourg, 1-4/4/85.

41 N. DUPRE, J. JORDAMOV et P. AURIC


A correlation between the structural electronic and magnetic properties of (Fe4S5Cp4)n (n •
0, * 1 , *2) cores, present in a distorted cubane-rype cluster with one pentacoordinated iron
atom.
Ilnd International Conference on Bioinorganic Chemistry, Albufeira, Portugal, 15-19/4/85.

42 N. DUPRE et J. JORDANOV
Preliminary evidence fo>- a new type of Fe-S-Ho cluster with a coordinatlvely unsaturated Ho
site.
Vth International Conference on the Chemistry and Uses of Molybdenum, Newcastle, Angleterre,
1-5/7/85.

43 A. CRAW), P.J. KRUSIC et W. COTE


An ESR and molecular orbital study of acyl tetracarbonyl iron radicals.
International Workshop on "Theoretical approaches to the description of the Electronic
Structures of Transition Metal Compounds", San Mlniato, Italie, 8/11/85.

44 M. P0STEL, B. GALEFFI, A. GRAND et P. REY


Oxydation de catechols en présence de système vanadium/qulnone. Reconnaissance redox du
substrat.
1er Colloque France-Espagne de Chimie de Coordination, Toulouse, 10-12/5/85.

45 A.M. GIROUD, G. SIGAUD, F. HARDOIN et M.F. ACHARD


Mésophase colonnaire D de complexes organo-métalliques thermotropes.
Journées de Chimie Physique, Paris, 20-22/5/85.

46 A.M. GIROUD
Phases organisées de complexes de métaux de transition.
1er Colloque France-Espagne de Chimie de Coordination, Toulouse, 10-12/7/85.

47 J.C. MARCHON
Réactions de transf-rt d'électrons des complexes métalloporphyrines-dloxygène.
Atelier OTAN "Selective recognition and activation of sma'. 1 molecules and Ions in bio-
inorganic chemistry", Nooidwijkerhout, Hollande, 15-19/7/85.

48 A. GRAND, P.J. KRUSIC and W. COTE


An ESR and molecular orbital study of acyl tetracarbonyl Iron radicals.
5ch International Congress on Quantum Chemistry, Montréal, Canada, 18-24/8/85.

49 J.R. REGNARD et P. GANS


MBssbauer study and magnetic properties of bisfethanol) tetraphenylporphyrlnato iroa(lll)
*
tetrafluoroborate Fe(EtOH) (tpp) BF .
2 4
Conférence International de Spectroscopic Mossbauer, Leuven, Belgique, 16-20/9/85.
- 18 -

50 A.M. GIROUD
Phases organisées de complexes de aétaux de transition
2èses Journées Françaises sur les Cristaux Liquides, Le Xouquet, 1-4/10/85.

51 M. GAUTHIER, A.M. GIROUD-CODQUIN, C. VAUCHIER et F. VOLINO


Synthèse et propriétés de composés modèles possédant un groupe cyclohexyl dans leur partie
oésogèna.
iècves Journées Françaises sur l e s Cristaux Liquides, Le Xouquet, 2-5/10/85.

52 A.M. GIROUD, J.M. LATOUR et J.C. MARCHON


Susceptibilité magnétique d'alkanoates de cuivre discotiques.
2èmes Journées Françaises sur l e s Cristaux Liquides, Le Xouquet, 2-5/10/85.

BREVET

53 A.M. GIROUD
Dlcarboxylates de phénylcyclohexyle et leur procédé de préparation.
,
Brevet déposé par le CEA (n° 85.14621 > le 2/10/85.
- 19 -

EQUIPE "ELECTROCHIMIE ORGANIQUE ANALYTIQUE*

Responsables : Georges CAUQUIS


Gérard 8IDAN**

Appartenance : CEA DRF-G/LCH/EOA


CNRS Unité Associée n° 321

T H L M E S

• Réactivité photochimique, catalyse rédox électrochimique ou photoinduite


• Electrodes modifiées
• Polymères organiques conducteurs électroniques et leurs applications
• Modélisation, critères de reconnaissance des mécanismes électrochimiques

MOTS CLES

• Electrochimie organique, électrosynthèse


• Photochimie rédox, catalyse rédox
• Polymères électroactifs, générateurs électrochimiques
• Théorie des mécanismes d'oxydo-réduction, analyses voltamétriques

TECHNIQUES SPECIFIQUES

• Photolyse é c l a i r , fluorimétrie
• Voltampérométrie cyclique
• Méthodes électrochimiques et spectroscopiques couplées (RPE, IR, UV-visible)

* Nouvel intitulé Equipe "Electrochimie Moléculaire" (EM) de la partie OPF-G de cette


équipe, a partir ' j 1er janvier 1986.
** Responsable DRF-G du personnel EOA a partir du 17 janvier- 1985 et de l'équipe EM.
20

CHERCHEURS

AUDEBERT P i e r r e CEA-CFR
BIDAN Gérard CEA
CANO-YELO Heminia CEA-CFR
CAUQUIS Georges* USMG
COCHE L i l i a n e * Bourse-thèse
COSNIER Serge* CNRS
DERONZIER A l a i n * CNRS
DIVISIA-BLOHORN Bernadette U n i v . de Savoie
GENIES Eugène USM»Î
KYRIAKAKOU Georgette CEA-CTE
LIMOSIN Danièle CNRS-Ing.
MOUTET Jean-Claude* CNRS
OUPARO Jean-Francois WC«-U"K

PERNAU7 Jean-Michel Bourse-thèse


SAISON Manuel CEA-CTE
SY!£D Abkeel Ahmed USMG
TS:NTAVIS Constantin Bourse t h è s e
VIEIL Eric CEA

TECHNICIENS

GALLAND Bruno USMG


GON N a t h a l i e CNRS

P a r t i e du p e r s o n n e l EOA a y a n t q u i t t é l e ORF-G au 30 j u i n 1 9 8 5 .
- 21 -

Pendant les deux vmé«s 1984 et 1985, l'activité *n électrochimie moléculaire s'est exercée
au sein do Laboratoire d'Electrochimie Organique et Analytique (EOA) que dirigeait le Professeur
G. CACQU1S dans le cadr: de l'UA CNRS 321 comprenant d'autres équipes At CEMG et de I'USING. En
Juin 1985, l'équipe ECA s'est scindée en deux, le personnel CfJRS et une > du personnel
universitaire (voir la page de présentation) se regroupant à i'USTNG. La f . UHF désormais
Equipe d'Electrochimie Moléculaire (EH) poursuit les thèmes qui lui étaien. ..res, la sépara-
tion géographique recouvrant la partition thémaclqoe.

L'électrochimie moléculaire pratiquée au BRF durant cette période traite de l'étude des
phénomènes de transferts électroniques er des réactions chimiques qu'ils provoquent. Ces trans-
ferts peuvent être produits par voie chimique, électrocb laïque ou 'lotochimlque dans le cas de
l'excitation lumineuse de certaines molécules organiques et de divers composés de coordination.

Seul, le groupe quittant le DRF a été impliqué da-u le thèse mélangeant la photochimie et
l'électrochimie. Celui-ci recouvre principalement la catalyse redox photo-induite et électrochimi-
que menée en solution ou à la surface d'électrode, et est brièvement présenté aux paragraphes
1.2, 1.3 et 2.1.

Le groupe formant l'actuelle Equipe d'Electrochimie Moléculaire tr-«aille depuis 1981 sur
les polysères organiques conducteurs électroniques de type poly(aromatique) pour lesquels il
élabore ou perfectionne des synthèses par voies chimiques et/ou électrocnimiques. La
compréhension des phénomènes de conduction électronique et des mécanismes d'oxydo-réduccion s'y
produisant, est abordée par les -fthodes électrochimiques seules ou couplées à d'ar'-res méthodes
physico-chimiques (RPE "in situ", spectrophotométrie OV, IR . . . ) . Un pôle théorique développe les
outils de modélisation et de reconnaissance des processus de transports de matière, en
particulier ceux Intervenant dans les mécanismes électrochisiiques. Une politique d'ouverture vers
l'Industrie, exploitant les propriétés de conductivicé électronique et de stockage de 1'énergie
d^s polymères conducteurs électroniques a été mise en oe ivre depuis 1981 en collaboration avec
les équipes Sph/DSPE du CEN-Grenoble et DEIN/LERA du CEH-S.clay. Ces actions soutenues par l'AFME
sont actuellement activement poursuivies.

Le point de tangence entre les domaines de recherches des équipes d'électrochtmtstes de


l'USTMG et du DRF est constitué par les érudes concernant les électrodes modifiées en surface par
des films polypyrroliques contenant des groupements fonctionnels (voir % 2.1). Cette collabo-
ration, issue de la mise en commun des connaissances acculumées, d'une part sur la réactivité des
groupements rédox catalytlques et photosenslbllisateurs, et d'autre part sur la synthèse ds films
de polypyirole, s'est concrétisée par l'obtention en commun d'une ATP CNRS Intitulée "Préparation
électrochlmlque d'électrodes modifiées par des films de polymères. Applications à la catalyse
électrochimique rédox et à la photocatalyse".
<x. —

1 . CATALYSE REDOX ELECTHOCHIWIQPE ET PHOTOIMWHE

1.1. Propriétés électrochimiques et caractérlsation de complexes de létaux de transition

B. DIVISIA-BLOHOMI (USTHG, Université de Savoie) e t G. KYRIAKAKOC (CTE-CEA, Crèce)


en collaboration avec J. ULRICH (SEA/SEAPC-CEMC).

De fait de leur application potentielle en catalyse rédox photoinduite, des complexes


polypyridlnlques de l'irldiua et du rhodium ont été synthétisés et caractérisés par électrochiale
(*) et spectroscopic FAB (12).

1.2. Réactivité photochlmique des radicaux cations

J.C. WOIET (CKRS),


en collaboration avec P. LABBE et G. REVEP5Y (Université de Savoie)

La caractérisatlon des niveaux d'énergie de radicaux organiques à l'état fondamental ou sous


excitation lumineuse est menée afin d'étudier les propriétés de ces radicaux en catalyse électro-
chiaique rédox photo-assistée vis-à-vis de différents substrats, principalement d'oléfines et
d'alcools (4).

2+
1.3. Catalyse rédox photoinduite par l'intermédiaire du complexe Rubpy) ou par un complexe
par transfert de charge

H. CANO-YELO (CFR-CEA), A. DERONZIER (CNRS) et A. MIGAZZI (stagiaire CEA 1/1/85-30/6/85)

3+
L'espèce très oxydante Ru(bpy) est photogénérée et utilisée dans des cycle, rédox photo-
catalytique tant la réalisation de cellule photoélectrochlmlques (1,6-8).

2. ELECTROCES METALLIQUES MODIFIEES PAR DES FILMS DE POLYMERES CONTENANT DES GROITEMENTS ELECTRO-
ACTIFS VT/OU PHOTOSENSIBLES

La c*t.-lyse rédox telle qu'elle a écé définie au paragraphe 1 peut aussi être réalisée à
l'aide d'espèces fixées à la surface d'une électrode.

g
2.1 . tiiT8 polymères comportant des unités triphénylamlnes

L. CUCHL (DEA USMG) et J.C. MOUTET (CNRS)

Nous avons montré qu'il était possible de modifier des surfaces d'électrodes par électro-
polymérisation de triphénylamlnes substituées par des groupements vinyliques (2) ou hydroxyles
(9).

(*) B. DIVISIA-BLOHORN, "Solvent effects on the electrochemical properties or XrCl (bpy) ",
Inorg. Chlmlca Acta, sous presse.
- 23 -

2 . 2 . Films polypyiToliques greffés par de» groupements fonctionnels

G. BUMN (ŒA), S. COSKIER (OIRS), A. DEXONZIER (CNRS), D. LIMOSIM (CNRS), J.C. MOUTET (CNRS),
M. SALMON (CTE-ŒA, Mexique)
en collaboration avec M. GUGLIELMI (Sph/DSPE)

La propriété des pyrroles N-substltués d'électropolymérlser en films se déposant à la


surface d'électrode a été nlse à profit pour élaborer une aéchode de greffage des surfaces
d'électrodes par des groupements fonctionnels variés (électrochrome, catalyseur rédox, photo-
sensibilisateur, centre asymétrique, paramagnétique, . . . ) .

L'lntroductlo.1 de groupements fonctionnels dans l e polypyrrole a un double but :

a) Ajouter aux caractéristiques de ce polymère (conduction électronique, propriétés rédox)


d'autres fonctions (catalytlque, électrochrome, magnétique, . . . ) afin qu'il y a i t synergie. Par
exemple, la fonction de catalyse, profitant des proprlécés de transporteur et de réservoir
d'électrons de la matrice polypyrrolique.

b) Se servir de ces fonctions comme de sondes "In situ", pour acquérir, des Informations sur
la structure et les processus rédox du polypyrrole.

Le principe original de cette introduction fonctionnelle nous est propre. I l consiste a l i e r


le groupement spécifique R à l'azote d'un cycle pyrrollque, par l'intermédiaire d'une chaîne
allphatlque. 1'électropolymérisation du aonoaère N-substltué produit le dépôt a la surface de
l'électrode d'un f i l a de poly(pyrrole-N-substitué) selon :

"O: etectroposymerlsation
2ne" -2nrT

R
Ip méthode générale de synthèse de pyrroles portant une fonction a pour point de départ des
N-(hydroxyalkyl)pyrrolea dont noua avons perfectionné une voie synthèse (23). Ensuite, en
collaboration avec M. GUGLIELMI, nous avons systématiquement testé l'aptitude à l'électropolyrné-
risatlon de monomères pyrroles, selon la t a i l l e et la ramification de la chaîne allphatlque et en
fonction de l'encombrement (tosylate) ou la réactlvité (hydroxyle) du groupement R (*). Il est
apparu que les monomères du type 1 et _2_ sont les plus adéquats :

(CHj) 9 H C
a x CH a

i
R
2 A
H R
f
*) G. BIDAN et M. GUGLIELMI, "Electrochemical characteristics of some N-(hydroalkyl) ami
N-Ccosylalkyl) pyrroles ; electrochemical behaviour of the corresponding polymers", 5'/nrh»"
Met., accepté en 3eptetrbre 1985.
- 2 4 -

Par conséquent, nous avons synthétisé des monomères pyrroles du type ^ ou 2^ dans lesquels R
est le médiateur paraquat (17) un complexe du ruthenium photosensible ( 5 ) , un groupement rédox
ferrocene ( * ) , un complexant bipyridine-2,2' (*), un centre paramagr-étique nitroxyde (**) ou
chlral avec l ' e s t e r sulfonique du (•) 10 camphor (34). Les études en cours montrent que ces
:
composés électropolymérlsent aisément fournissant un film polymère dont 1 électroactivité est la
some de l'électroaccivicé du groupement R e t de c e l l e de la matrice polypyrrolique (voir, par
exemple, figure 1).

o M _(CH,)—M

(3) 2wr
^r_ CH,

F i g . l . Courbe de voltaamétrle
cyclique d'un film de poly (})
sur électrode de Pt, dans
CH CN 0,1 M EtNBF .
3 <*
Electropolynérlsation avec
W x 10 C, v - 5 mV s ,
-7 -2
(3) - 3,2 x 10 mole cm . Paraquat

L'étude des films de complexes polypyrldlniques du ruthénium a retenu une attention


particulière, du fait de leur Intérêt potentiel comme électrode photosensible. Il ressort que l e s
r II 12-f
complexes du type Ru (bpy) L possèdent une bonne électropolymérisabilité et fournissent
L 3-x xJ
des films stables lorsque les Ugands sont des bipyridines (comparées aux monccyridines) et
apportent au moins deux cycles pyrroliques (10). La photoréponse de films de complexes de
ruthénium sélectionnés selon l e s critères précédents, a été étudiée en présence d'un sel de
dlazonlum comme accepteur, en fonction de l'épaisseur du film.

L'effet bénéfique apporté au photocourant quand on accroît l'épaisseur du film, est rapide-
ment annulé par l e s limitations dues à la diffusion des électrons (11). Une épaisseur optimale
-8 -2 -
(10 mole cm ) a été déterminée. tf

L'étude du composé de type 2 ((Pyr) -N0') où R est le groupement nitror.yde : "/N^^S


2
À-
(*) G. B1DAN, "Functionalizaclon of polypyrrole conducting polymer : application In preparing
a
modified electrcdes", Ext. Ab9tr. n 73 Spring Meeting Electrochemical Society, Toronto,
12-17 mal 1985, p. 105.
(**) G. 3IDAN et D. LIM0SIN, "Electrochemical synthesis and behaviour of a poly(pyrrole) film
containing a nitroxlde group", Ann. Phys. , accepté en août 1985.
- 25 -

a montré que le groupe NO*, sensible aux protons, est en f a i t une excellente sonde pour la
coapréhenslon des mécanismes protonlques des polypyrroles (**). De plus, des essais de
«polymérisation du pyrrole avec le monomère (Pyr) -NO' ont fourni un copolymère dans lequel la
dilution du groupe nltroxyde, tout en restant acceptable ( l / < 0 , permet d'atteindre des niveaux de
. -1 -1
conductlvité corrects, de l'ordre de ifl cm , c'est-à-dire <* ordres de grandeur supérieurs à
c e l l e de l'honopolymère.

En conclusion, par rapport aux méthodes d'électrodépositlon développées par d'autres


équipes, l ' u t i l i s a t i o n du groupe pyrrole pour la préparation d'électrodes modifiées, présente
divers avantages, dont :

a) une électropolymérisation aisée et contrôlable,


b) des dépôts de film dont la concentration en espèces en surface peut atteindre 10 à 10
mole/cm , et conservant des caractéristiques voltampérométriques bien définies,
c) l'Inclusion du groupement a c t i f dans une matrice polypyrrolIque dont les propriétés de
conduction favorisent l ' a c c e s s i b i l i t é électronique de ce groupement.

3 . POLYMERES ORGANIQUES CONDUCTEURS ELECTRONIQUES

Ces travaux portent essentiellement sur l e polypyrrole, la p o l y a n i l i n e , mais a u s s i par


extension sur leurs dérivés de s u b s t i t u t i o n s et l e polythlophène.

Polypyrrole Polyaniline Polythiophène

3.1. Synthèses et caractérlsatlons structurales du polypyrrole

P. AUDEBERT (CFR-CEA) et G. BIDAN (CEA),


en collaboration avec l'équipe SPh/DSPE c!u DRF-G ec N. JOMTLLIOD (DEIN/LFr.* du CFV-Saclay).

Dans un premier temps, la mise au point d'un mode opératoire fiable pour la synthèse chimi-
que ou électrochlmlque, a été un passage obligé si l'on veut que les mesures physiques engagées
en collaboration avec les physiciens de l'équipe SPh/DSPE portent sur un matériau dont certains
paramètres soient connus et reproductibles. Pour cela, nous avons conçu une nouvelle synthèse
chimique utilisant le perchlorate ferrlque comme agent d'oxydo-condensation du pyrrole, du
thiophène ec de certains de leurs dérivés de substitution (33), permettant ainsi la première
synthèse du polythiophène par oxydation chimique (36).

Sur ces échantillons, des mesures de conductlvité en fonction de la température (21), des
13 19 ,
expériences de RPE, de relaxation nucléaire (28), et de RMN du solide C et F (33) ont '?cé
effectuées par l'équipe SPh/DSPE.

Le rôle des protons îur l 'électro?ctlvltédu polypyrrole a été mis en évidence (voir >
paragraphe suivant), Il reste encore sans exp'lcatlon claire. Nous avons mis au point une ntithode
-26 -

de dédopag* do polypyrrole par déorotonation à la collidlne-2,4,6. Le suivi de cycles de déproto-


natloo/oxytUtion par R M C et M et m par T.F. pour Interpréter les acidifications de structu-
re du polymère, est en cours avec M. GUGLIELMI et A. ROUSSEAU (SPh/DSPE). En relation avec le
DEIN/LERA de Saclay, nous étudions les propriétés éleetrochimlqu..s de ce "polypyrrole déprotone".

Parallèlement à ces études sur le polypyrrole "de base", nous avons synthétisé et caractéri-
sé électrochlmlquement des dérivés /3-aono et /J,/}'-dihalogénés du polypyrrole (19), cette position
du substituant halogène devant apporter une stéréorégularité propre à susciter l'apparition d'une
crlstalllnité dans ce matériau toujours amorphe.

Ces composés se sont révélés instables et de synthèse difficile ; certains, tels que le
3,4-dibromopyrrole, n'étalent pas connus. Leur électropolymérisation fournit des poly(halopyrro-
les) dont les pics de voltaaétrle cyclique sont bien définis, leurs potentiels redox se corrèlent
bien avec l'électronégatlvlté du substituant (22) (voir flg. 2) ; cependant Ils sont amorphes et
leur -onductivlté reste toujours inférieure à celle du polypyrrole.

Figure 2. Corrélation des potentiels des pics anodlques : ''•> des monomères, (O) des polymères
avec l'électronégatlvlté (échelle de Pauling) et les coefficients a pour les dihalopyrroles

L'autopolymérisation 'les bromopyrroles à l'état concentré, difficulté supplémentaire dans la


préparation de ces composés, a été le point de déparc d'une synchèse originale de polypyrrole»
nouveaux. Leur caractérisât Ion électrochimique (électrode à pâte de carbone (*) ) , a montré qu'il
s'agit ptinclpalement de polypyrrole (non substitué) dopé par des Ions bromures. Un projet
d'étude par EXAFS déposé à LURE devrait permettre de mieux appréhender la structure de ces
aucopolymères des bromopyrroles.

(*) P. AUDEBERT et G. BIDAN, "Compared carbon paste electrochemistry of polypyrroles prepared by


chemical and electrochemical oxidation paths. Some characteristics of the chemically prepared
polyhalopyrroles", Synrheetc Met., acceoté en août 1985.
3.2. Etudes électrochlmiques et spcctroélectrochialques fondamentales sur les polymères
conducteurs électroniques

E. GENIES (USTMG, J.-M. PERNAUT (boursier CEFI, CEA-AFME), C. XSINIAVIS (boursier MIR), M. S/
(CTE-CEA, Mexique), A. SYED (CTE-CEA, Inde)
en collaboration avec l'équipe SPh/DSPE.

Le but de cette recherche est de déterminer, grâce à l'emploi des méthodes électrochlmlques,
seules ou couplées a des mesures notamment optiques dans le v i s i b l e , quelles sont les principales
caractéristiques physlco-chlalques des polymères conducteurs électroniques, ainsi que les
mécanismes d'oxydo-réduction qu'ils mettent en jeu. Parmi les polymères abordés : le polypyrrole
et ses dérivés N-phényles substitués, les polyparaphénylènes substitués, et la pol/anlline,
seuls les résultats cccernant les études approfondies du polypyrrole et de la polyaniline sont
présentés.

3 . 2 . 1 . Le polypyrrole (PP) (16,18,24,25,30,31, 14)

L'une des caractéristiques fondamentales des polymères conducteurs électroniques est leur
capacité a exister sous une fo-me neutre seal-conductrice et sous une forme chargée ( i c i
positivement) conductrice. Cette création de charges (par oxydation ou dopage P) dans le
squelette polynérlque organique est réversible (d'où l e s applications au stockage électrochimique)
et est liée à des mouvements d'ions pour des raisons d'électroneutrallté du matériau

Un* interprétation 3iu.plifiée de la réponse électrochimique du polypyrrole consiste en un


nécanlsme d'Injection en continu il charges dans le squelette polypyrrriique mettant en jeu une
forme i n i t i a l e neutre et une forme finale oxydée du polymère. En présence d'ions perchlorates, ce
mécanisme global d'oxydation du polypyrrole peut s'écrire :

l }
+ X5C\O ~ -XS^'l^. ,sao\

Polypyrrol.! neutre Polypyrrole dopé perchlorate

Figure 3 : Diagramme d'absorbance d'un


film de polypyrrole (0,24 um), dans
l'acétonitrile L1C10 0,5 M, soumis à <ies
4
potentiels variant de -0,5 (1) à +0,4 (10)
par Incrément de 0,1 V.
Les flèches verticales sur le diagramme
des niveaux d'énergie Indiquent les
transitions optiques autorisées. VB »
bande de valence, CB » oancle ;»
A/nm conduction, BCL/ACI. » niveau catlonlque
E/«.v
liant/ antlllant.
- 28 -

Ces deux états rédox du pol>pyrrole ont des absorptions différentes, et le taux de dopage
est fonction du potentiel auquel est soumis le polymère (voir figure 3).

Par l'étude approfondie des courbes de voltamétrie cyclique (voir § 4 ) , et l'interprétation


de l'évolution du spectre optique du polypyrrole (PP) en fonction du potentiel imposé (figure 3),
.+
nous avons mis en évidence la formation de deux espèces chargées positivement, le polaron PP et
2+
le bipolaron PP , et pu caractériser les transitions électroniques correspondantes,
respectivement 2,3 et 2,8 eV. Par conséquent, le mécanisme d'oxydo-réduction du PP peut être
décrit par deux systèmes monoélectroniques caractérisés par leur potentiel thertnodynami jue E et
E et r e l i é s par une équation d'équilibre :

-le - .+
PP m ——— PP (E )

.+ -le ^ 2+
PP m —* PP (E )
2
.• 2+
et 2PP „ *• PP + PP (K)

Ces études, ainsi que des études cinétiques par double saut de potentiel et des expériences
de RPE in s i t u (30) ont montré que ce mécanisme de type Nernstien n'expliquait pas, à lui seul,
de façon satisfaisante, le comportement électrochimique du polypyrrole. En particulier, i l a été
nécessaire de faire intervenir un modèle plus sophistiqué tenant compte des interactions
électrostatiques entre les charges présentes dans \<t matériau. Il est probable que c'est ce
phénomène des interactions électrostatiques qui limite le eaux de dopage des polymères
conducteurs.

On met également en évidence une modification structurale du matériau au cours du cyclage


qui se traduit par une modification du spectre optique et des valeurs respectives des potentiels
E et E dans un sens qui tend à prouver qu'au cours du cyclage électrochimique, la formation du
l 2
bipolaron est de plus en plus favorisée.

La détermination de la limite du taux de dopafte et la caractérisation des modifications du


matériau au cours des cyclages d'oxydation et de réduction ont des conséquences directes sur la
connaissance de la capacité électrique et de la durée de vie de générateurs éle-trochimiques
utilisant ce matériau comme matière active d'électrodes.

Ces études fondamentales actuellement poursuivies font partie du programme du contrat


européen BRITE conclu entre le CEA (PRF/DSPE et EM de Grenoble et DEÎN-Saclay^ et BASF, VARIA et
l'Université de Dublin.

3,2.2. La polyanlllne (PAM) (31,32,18,26,29, * et brevets n" 75 et 78).

Nous avons trouvé un milieu utilisable pour la synthèse par voie chimique ou électrochimique
permettant d'obtenir un matériau stable, relativement bien défini et avec un rendement proche de

(*) E. GENIES et C. TSINTAVIS


"Electrochemical behaviour, chronocoulometric and kinetic study of the redox mechanism of
polyaniline deposits", J. Electroanal. Chem., sous prasse.
- 29 -

100 % (brevet n" 75). Ce milieu est constitué d'un eutectlque entre l'ammoniac et l'acide
fluorhydrlque. Parmi les polymères conducteurs pouvant être utilisés dans un générateur électro-
chimique, la polyanlllne ainsi synthétisée est probablement celui qui est le plus stable, et qui
présente la plus grande capacité électrique.

Au niveau fondamental, la polyanlllne se distingue du polypyrrole par un processus d'oxydo-


réductlon faisant intervenir deux systèmes rédox bien distincts qui se concrétisent par la courbe
de voltampéronétrie cyclique de la figure 4. Le premier correspond à un transfert protoélectroni-
que (échange d' un e et un H ) , la polyanlllne passe alors d'une forme réduite (figure 5a) à ui.e
première forme oxydée (figure 5 b ) , le deuxième transfert purement électronique conduit à la forme
la plus oxydée qui est probablement le polyphenylènlcréniun (figure 5 c ) .

' (-O-OH

Figure 5 : Structures probables de la poly Initiai


aniline sous formes non protonées.
a) Forme réduite
b) Forme résultant de la première étape
d'oxydation (0,3 V)
c) Forme totalement oxydée.

Figure 4 : Courbe de voltamétrie cyclique


en milieu fluorhydrlque d'une solution
d'aniline 0,02 M, à 20 mV s . On observ.
à chaque balayage la croissance du flîm de
la polyanlllne avec ses deux transfères
rédox c a r a c t é r i s t i q u e s . Référence Cu/CuF .
2
L'intervention des protons dans le mécanisme d'oxydo-réductlon de la polyanlllne est fonda-
mentale et n ' e s t pas encore bien comprise. Néanmoins, 11 est important de souligner que nous
avons pu faire fonctionner la polyanlllne comme natière active d'électrode dans un solv.inr.
aprotlque, et en présence de lithium. Des études en cours, certaines en collaboration 2vec les
équipes SPh/DSPE et DEIN/Sjclay, signalent la presence d'eau résiduelle fixée au po!-.~-r-.
L'Interprétation de ces phénonènes donne lieu à une recherche qui rentre dans le cadre ! ' .r
contrat CEA-AFMt-Industrie, démarré avec la CEAc, et qui se poursuivit avec la 30RAPEC.
- 30 -

Trois brevets concernant la polyanlline ont été déposés, deux concernent des "batteries
organiques" (n°77 et 78)et l'un i'électrochroalsme.

3 . 3 . Applications aux générateurs électrochimiques

E. GENIES (USTMG), C. TSINTAVIS (boursier MIR), A. SYED (CTE-CEA, Inde), A. MIGAZZI (stagiaire
CEA
en collaboration avec C. SANTIER (SPh/DSPE).

Les études fondamentales précédentes e t l e s expériences de cyclages (charge-décharge)


systématiques de divers échantillons de polyanlline, ont abouti à une prenlère sélection pour
constituer- un générateur électrochimique basé sur une électrode positive en polyanlline. Ce
générateur est constitué de la chaîne suivante :

Polyanlline
(synthèse chimique
Carbonate de propylene (PC)
LiCIO
Alliage e
lithium-aluminium
en' milieu fluoré)

L'une des difficultés réside dans l e contrôle et la connaissance de la teneur en eau du


polymère électroactif et du solvant. En e f f e t , ceux-ci doivent contenir la quantité de protons
juste nécessaires au fonctionnement rédox de l a polyanlline sans perturber l'électrode en
lithium. Cette connaissance devrait être atteinte par les études fondamentales en cours (voir S
3.2).

Un exemple typique d'une expérience de charge-décharge d'une batterie à électrode positive


en polyanlline est représenté par la figure 6 .

4-00
POTENTIEL
VOLTS
3.50

3.00-

250

2-00-1

CHARGE COULOMBS
1.50
5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55

Figurée. Courbe de charge-décharge d'ure batterie : Polyanil tne/carbonate de propv'„.;>n»,


L1C10 /LIAI. Surface 1 cm . Courant 0,5 mA. L'électrode positive est une p a s t i l l e de 100 -«
u
de polyanlline avec 20^ de carbons. L'électrode négative est réalisée par Insert!--n
électrochimique du lithium dan* l'?luminluai.
- 31 -

Les caractéristiques principales du générateur sont les suivantes :

PAN1 / PC - LiClO / LIAI

capacité massique de l'électrode positive 150 à 160 Ah/kg


tension nominale 3,6 V
énergie massique théorique 550 Wh/Kg
rendement coulombique, après 300 cycles 100 %
auto-décharge (après 90 jours avec séparateur) 8 %
courant en court-circuit 25 mA cm
-2
capacité surfacique 15 mA cm
régime de décharge à C : 80 % de la capacité
à 2C : 60 V

Les valeurs concernant l'énergie massique et volunique totale, c'est-à-dire tenant compte de
l'ensemble des constituants de la batterie, seront fonction des recherches technologiques qui
seront mises en oeuvre avec nos partenaires industriels contractuels (S0RAPEC).

Les résultats obtenus laissent à penser que ce générateur peut fonctionner en grande partie
grâce à la migration des ions lithium entre la négative et la positive, à la charge comme à la
décharge. Ceci est un avantage considérable au niveau de la capacité massique, la teneur en
electrolyte LiClO du solvant pouvant être considérablement réduite. Dans cette hypothèse, le
4
principe de fonctionnement du générateur est représenté par les réactions suivantes :

+ •
PANi , H , 2X représente la forme oxydée de l'électrode positive.
• - •
PANi, H , 2X , Li représente la forme réduite de l'électrode positive,
X- représence les anions qui ne ressortent pas du polymère
+
H représente les protons qui sont piégés dans le polymère.

Réaction de décharge globale :

PANi , H , 2X + Li-Al ) PANI, H , 2X , Li + Al

et inversement pour la charge de la Mcterie.

Des études fondamentales sont en cours, en collaboration avec l'équipe SPh/DSPE pour tester
l'hypothèse de l'Insertion du 1Lthium (voir chapitre rapport DRF, partie DSPE).

4. MODELISATION ET CRITERES DE RECONNAISSANCES DES MECANISMES ELECTROCHIMIQUES

J.F. OUDARD (CEA-CFR) et E. VIEIL (CEA)


r
en collaboration avec les équipes SPh/ ""-' st SPh/DSPE.

Il s'agit essentiellement <\e. l'étude, par des méthodes voltarcpérométriques, des ff^cantsmes
de transport de matière neutre et/ou chargés, en présence éventuellement de réactions chimiques
- 32 -

(*). Les méthodes élaborées s«.ot appliquées aux systèmes électrochimiques en solution ou déposés
à la surface d'une électrode (ex : Polymères conducteurs électroniques, voir le S 3 ) , sais aussi
à tout système mettant en jeu des transports de «at 1ère, comme les phénomènes de précipitation
dans les membranes Naflon étudiées en collaboration avec l'équipe SPh/PCM.

*».l. Co—ent interpréter les voltaaétries des polvrères conducteurs ?

La voltamétrle, c'est-à-dlr- la assure des variations du courant d'oxydation et de réduction


traversant un échantillon électroactif soumis à un balayage en potentiel, est en principe un
moyen très performant de caractérisatlon du mécanisme électrochlmique se produisant lors des
changements d'état d'oxydation d'un composé. Hais, dans le cas des polyaères conducteurs tels que
le polypyrrole, le comportèrent voltaaétrlque ne correspond pas à celui classiquement observé
dans des conditions Identiques, c'est-à-dire sur des composés en fila alnce déposé sur une
électrode métallique (figure 7).

0 .5
(E-E°) /M E vs flg/flg+ (V)
-2 -1
Flg. 7. Voltanétrles à balayage linéaire de potentiel d û V s ) représentant le courant
f
d'oxydation (> 0) et de réduction (< 0) d'un composé classique en couche mince à gauche) et
d'un film de polypyrrole (* droite).

F.fi »ff»r un mn*r*z*


T »n premier lieu que le courant d'oxydation ne redescend pas à zéro
après le pic, et qu'il change très rapidement de signe lors de l'Inversion du balayage de
potentiel à environ 0,48 V. Ce phénomène est caractéristique d'une capacité électrique en
parallèle avec le processus électrochimique d'oxydo-réduction. Il est même possible de mettre en
évidence une résistance en série avec cette capacité, du fait de la courhure présentée par le

(*) E. VIEIL, "The special case of slov chemical reactions in elect jchemlcal mechanisms",
accepté à Electrochlmlca Acta.
- 33 -

courant de réduction, juste après cette inversion (*). Hais, normaleoent, cet effet capacitif qui
se superpose au phénomène purement électrochimique, devrait également êt*e observé pour les
potentiels négatifs, ce qui n'est pas le cas. I l a donc fallu supposer que la capacité varie avec
le potentiel, ou bien *vec tout autre grandeur qui en dépend, cocue l'état de charge Q du
F
matériau.

En deuxième l i e u , le trait marquant sur ces voltamétries, est la largeur inhabituelle des
pics dont l'interprétation jusqu'alors faisait appel à un nombre fractionnaire d'électrons
échangés par unité électroactive du polymère. En f a i t , nous avons pu montrer, lors d'une étude à
l'équillJre, et non plus en dynamique, menée en collaboration avec l'équipe DSPE du DRF (**) que
cette interprétation insatisfaisante doit être écartée au profit d'un plus classique double
transfert électronique en série faisant intervenir des espèces monochargées (radicaux ou
polarons) et bichargées (dications ou bipolarons) qui subissent des interactions répulsives avec
le matériau hôte (voir § 3 . 2 . 1 . ) .

La modélisation des autres processus :

a) circuit RC en parallèle avec la capacité variable,


b) transport de matière dû au mouvement des contre-ions assurant 1'électroneutralité du film,
c) double transfert de charges,
d) interactions répulsives,

est en théorie possible. Nous ne l'avons pas directement traitée, à cause du trop grand nombre de
paramètres en entrée du modèle, supérieur à la dizaine et non mesurables indépendamment. Par
contre, les outils théoriques et analytiques que nous avons développés auparavant, nous
permettent de tenter une approche originale en la matière, fondée sur la division en 3 strates du
problème, moyennant des hypothèses à vérifier par la suite. Ainsi, les deux premières strates,
circuit ^C et transport de matière, ont pu être déconvoluées Indépendamment l'une de l'autre et
ont fait apparaître une réponse voltamétrique caractéristique de deux transferts successifs de
charge, en présence de fortes interactions répulsives, non équivalentes d'ailleurs, pour le
polaron et le bipolaron.

Cecte approche nous a donc permis de "décortiquer", pour la première fois, le mécanisme
d'oxydo-réduction d'un polymère conducteur, tout au moins dans '.e cas de variation du potentiel
correspondant à de3 vitesses inférieures à quelques dizaines de millivolts par seconde. L'étude
se poursuit selon la même méthode pour le cas plus complexe des vitesses supérieures où semble
apparaître une limitation cinétique, sans doute due à l'un des transferts de charge.

(*) E. VIEIL et J.P. OUDARD, "Etude voltamétrique de l'influence de la variation de la capacité


et de la résistance d'un film polymère conducteur", accepté aux Annales de Physique.

(**) M. NECHT3CHEIN, F. DEVREUX, F. CENOUD, E. VIEIL, J.M. PERNAUT et E. GENIES, "Polarons,


bfpolarons and charge interactions in pr>!ypyrrole : Physical and electrocherrtcil approaches,
Synthetic Metals, '0'..s presse.
- 34 -

POBLICATIOHS

1 H. CANO-YELO et A. DERDNZIER
2+
"Photocatalysis of the Pschorr reaction by Ru(bpy) in the phénarthrène series"
Perkin Trans. I I , 5, 1093 (1984).

2 J.C. MOUTET
"Electrochemical preparation of electrodes coated with poIy(4,4'-dibromo-4"-vlnyl triphenyl-
aaine) and electrocatalysis of carboxylate anions oxydation",
J. Electroanal. Che»., 161, 181 (1984)

3 A. DEWNZIER et J.N. LAT00R


"Oxygen and sulfur chelates of titanluB(IV)-tetraphenylporp^yrin. A new oxidation reaction
of a titanlua(III) porphyrin",
Nouv. J. Chi»., 8, 393 (1984).

4 P. LABBE, J.C. MOUTET, M. PALTRIER et G. REVERT"


"Photochimie des radicaux cations en solution. Propriétés oxydante et d'acide de Lewis
photoinduites : réactions avec l e s alcools -phénylés"
Nouv. J. Chi»ie., 9, 627 (1984).

5 G. BIDAN, A. DEROHZIER et J.C. MOUTET


"Redox polymeric f i l a electrode by electropolymerlzation of a pyrrole-containing complex of
rutheniuadD"
Nouv. J. Chim., 8, 501 (1984).

6 H. CAN0-YE10 et A. DERONZIER
"Photo-oxidation of tris(2,2(-bipyridine)ruthen'um(II) complex by para substituted benzene
dlazonlum salts in acetonltrlle. A two-irradiated photo-electro-chemical c e l l application"
J. Chen. Soc. Faraday Trans 1, 80, 3011 (1984).

7 A. DERONZIER
"A photo-induced redox reaction by visible light via a charge transfer complex"
Tetrahedron Lett., 25, 2867 (1984),

8 H. CANO-YELO et A. DERONZIER
"Phrto-oxidation of some carbinols by the Ru(III) polypyridyl complex-aryl diazonium salt
system"
Tetrahedron Lett.. 25_, 5517 (1984).

9 L. COCHE et J.C. MOUTET


"Etude de la polymeri"*tion électrochimique de triphénylamines substituées par le groupe
hydroxy-1-éthyle"
Electroctnm. Acta, 30, 1063 ri985)

10 S. COSNIER, A. DERONZIFR et J.C. MOUTET


"Oxidative eleccropolytnerlzation of polypyridinyl complexes of rueheniumdl ) containing
pyrrole groups"
J. Electroanal. L. em., 193, 193 (1985)
- 35 -

11 S. COSNIER, A. OERONZIER et J.C. JWUTET


"Fhotoresponse of Pt electrodes coated by electropolymerited polypyridinyl complexes of
rutheniun(II) containing pyrrole groups tn the presence of an external quencher. Film thick­
ness effect".
J. Phys. Chem., 89, 4895 (1985).

12 B. DIVISIA, G. KYRIAKAKOU et J. ULRICH


"Matrix effects in FAB mass spectrometry of cationic iridium(III) and rhodiunt(III) coordina­
tion complexes"
Org. Mass Spectrometry, 20, 463 (1985).

13 B. VIEIL, M. MAUREY-MEY et G. CAUOJJIS


"Thianchrene hydroxylation : First or Third order in water ?"
Electrochim. Acta, 29(7), 1009 (1984).

14 E.M. GENIES et A.A SYED


"Polypyrrole and poly N-methylpyrrole. An electrochemical study in aqueous medium"
Synthetic metals, 10, 21 (1984).

15 M. TISSUT, G. MRLINA, E. GENIES et J.P. CALMON


p-Nitroacetophenoxime N-methylcarbamate, a new electron acceptor in isolated thyladoi"
Plant Science L e t t . , 38, 155 (1985).

16 E.M. GENIES et J.M. PERNAUT


"Spectroelectrochsmlcal study of the redox and kinetic behavior of polypyrrole films"
Synthetic Metals, 10, 117 (1984-85).

17 G. BIDAN, A. DERONZIER et J.C. MOUTET


1
"Electrochemical coating of electrode by polypyrrole film containing the violo^er, '^,^'-bi-
pyridinium) system"
J. Chem. Soc. Chem. Commun., 1185 (1984).

18 E.M. GENIES, A.A. SYED et C. TSINTAVIS


"Electrochemical study of polyaniline in aqueous .and organic nediurc. Re--!'•>:'. and ki".»v:c
properties"
Mol. Cryst. Liq. Cryst., 121, 181 (1985).

19 P. AUDEBERT et G. BIDAN
''Synthesis and electrochemical behaviour ôf some polymers issued frcsi halogcr.atsd derivati­
ves of pyrrole"
Mol. Cryst. Llq. Cryst., 118, 187 (1985).

20 H. BIDAR, C. FABRE, E.M. GENIES et A. SYED


"Elecrochemical study of substituted poly-paraphenylpn»- .ierivati'-f-i ! n I^J~'V..; , ; ..rei'c
rr

medium"
Mol. Cryst. Liq. Cryst., 121, 241 (1985).
- 36 -

21 J.P. TRAVERS, P. AUDEBERT et G. BIDAN


"Conductivity measureaents on polypyrrole and substituted polypyrroles"
Mol. Cryst. Liq. Cryst., 118, 149 (1985).

22 P. AUDEBERT et G. BIDAN
"Polyhalopyrroles : Electrochemical synthesis and soae characteristics"
J. Electroanal. Chem., 190, 129 (1985).

23 G. BIDAN
"N-(Hydroxyalkyl)pyrroles : Precursors for the synthesis of polypyrroles bearing active
centres"
Tetrahedron Lett., 26, 735 (1985).

24 F. GENOTO, M. GUGLIELMI, H. NECHTSCHEIN, E. GENIES et M. SALMON


"ESR study of electrochemical doping in polypyrrole"
Phys. Res. Lett., 55, 118 (1985).

25 M. GENIES et J.M. PERNAUT


"Characterization of die radical cation and the dlcation species of polypyrrole by spectro-
electrochealstry : kinetics, redox properties and structural changes upon electrochemical
cycling"
J. Electroaml. Chem., 191, 111 (1985).

26 E. GENIES et C. TSINTAVIS
"Redox mechanisms and electrochemical behaviour of polyanlllne deposits"
J. Electroanal. Chem., 195, 109 (1985).

27 E.M. GENIES, A.A. SYED et «. SALMON


"Electrochemical study of some chemically para-substituted poly-N-phenylpyrroIes"
Synthetic Metals, U , 353 (1985).

28 H. LECAVELIER, F. DEVREUX, M. NECHTSCHEIN e t G. BIDAN


"NMR studies In polypyrrole"
Mol. Cryst. Ltq. Cryst., 118, 183 (1985).

29 F. DEVREUX, F. GENOUD, M. NECHTSCHEIN, J.P. TRAVERS, J. CHR03CCZEK, E..M. CENIES et


C. TSINTAVIS
"Magnetic Resonance and transport properties studies in polyaniline"
Hoi. Cryst. Liq. Cryst., 121, 195 (1985).

30 M. NECHTSCHEIN, F. GENOUD, M. GUGLIELMI et E.M. GENIES


"In-situ ESR study of electrochemical doping in conducting polymers"
Springer series of Solid State Sciences, 63, 286 C'985).

31 E.M. GENIES, J.M. PERNAUT, C. SANTIER, A.A. SYED et C. TSINTAVTS


"Electrochemical and spectroelectrochemical -.'•.udies of polypyrrole and polyaniltne"
Springer series of Solid State Sciences, 63_, 206 (1985).
- 37 -

32 H. nrZMANY, E.N. GENIES et A.A. STED


"Resonance Raaan scattering froa polyanillne"
Springer series of Solid State Sciences, 63, 223 (1985).

33 F. DEVRZUX, C. BIDA1I, A.A. SYED et C. TSIHTAVIS


13
"Solid state C *ffi in conducting polycers"
J. Physique, 46, 1595 (1985).

34 N. SALMON et C. BIDAW
"Chiral polyjyrrole filas froa optically active pyrrole aonoaers"
J. Electrochea. Soc., 132, 1897 (1985).

35 C. 8IDAH
"Oxydation chlalque du pyrrole par le perch I o n te ferrique : synthèse d'un polyaère organi-
que conducteur, le polypyrrole"
Rapport CEA n*S321 (1985).

36 » . MnWILLIOD-THEVESIR e t C. BICAN
"One-step c h e a i c a l s y n t h e s i s and doping of p o l y ( 2 , 2 ' - d i t h i n p h e n e ) and r e l a t e d p o l y a e r s "
Mol. C r y s t . Liq. C r y s t - , 118, 227 ( 1 9 8 5 ) .

COWDWICATIOHS

37 P. AUDEBERT et C. SIDAJf
Synthesis and electrochealcal characteristics of soae polyaers issued froa halogenated
derivative» of pyrrole.
International Conference on the Physics and Chealstry of Lov-Dlaenstonal Synthetic Metals,
Abano T e r » , I t a l i e , 17-22/6/8A.

38 J . P . TRAVERS, P. AIDEEERT et G. BIDAX


Conductivity measurements on pclypyrrole and substituted polypyrroles.
International Conference on the Physics and Chemistry of Low-Diaensional Synthetic Metals,
Abano Terne, I t a l i e , 17-2^/6/84.

39 G. BIDAff, A. DEROtfZIER et J.C. MOtfTET


Electroactive species covalentlv bonded to e l e c t r o n i c a l l y conductive polymers : polypyrrole
2*
substituted with ?0
International Conference or. the Physic» sr.i Chesiscry sf Lcv-Siscrsi—al Syr.thstic Metal;,
Abano Terme, I t a l i e , 17-22/6/84.

40 C. BIDAN
Fonctionnaiisatlnn d'un poivrière nrrçanlque conducteur : application à la catalyse r*dox et A
I 'éî«crrochrontsn<*
Journée Conducteurs Orzani^ues, CEN'-Saclay, IS/IO/S*».
- 38 -

41 G. BIDAC, S. COSHIER, A. oatOHZIER et J.C. MOTET


Electrodes modifiées par des f i l a s de polymères redox : électropolymérisation de complexes
du ruthénlum(II) comportant des groupements pyrrolloues,
6e Réunion de l'Atelier de Photochimie et de Photophy-slque des composés organométallloues et
de ccc'.alnatlon en phase gazeuse hoaogene ou organisée,
Société Crimlque de France, Parts, 20-22/3/85.

«.2 H. «OKIUIOO-THEVEKW et C. BIDAH


One-step ch«mical synthesis and doping of polybithiophene.
International Conference on the Physics and Chemistry of Lov-Dlaenslonal Synthetic Metals
Abano I « T M , l u l l * , 17-22/6/84.

43 A. DEE0H2IER
A photo-Induced redox reaction by r i s i b l e light via a charge transfer coaplex.
Gordon Conference on Radical Ions, Holfeboro, OSA, 18-22/6/84.

44 H. CAWO-YELO et A. DERORZIER
2+
Photooxydatlon de Ru(bpy) par des s e l s de diazonium aromatiques. Application à la réac-
tion de Pschorr.
Atelier "Photochimie e t Pnotophyslque des composés organaaétalliques et de coordination en
phase hoaogene ou organisée", Société Française de Chiale, Paris, 21-26/6/84.

45 E. VIEIL
Analysis of chemical reactions Incorporated into electrochemical mechanisms by voltamnetry.
llth Meeting on Organic Electrochemistry, Sandbjerg, UK, 3-6/6/84.

46 E..M. COTES, A.A. SYED et J.M. PERNAUI


Electrochealcal and spectroelectrochealcal studies of polypyrrole films.
35th Meeting of the International Society of Electrochemistry, Berkeley, USA, 5-10/8/34.

47 E.M. GENIES, F. GENOCD, M. JŒCHISCHEIN, J.M. PERNALT, M. SALMON, C. SANTIER et C. TSINTAVIS


Electro and spectroelectrochemlcal studies of polaron snd blpolaron in polypyrrole. Polyani-
llne In organic mediums. Application to rechargeable batteries.
Meeting of the American Chemical Society, Philadelphie, USA 26-31/8/84.

48 H. CAKO-YELO et A. DEROWZIER
2*
Photccatalysis of the Pschorr Reaction by Ru(bpy) in the phénanthrene series.
IUPAC Symposium on Photochemistry, Interlaken, Suisse, 22-27/7/84.

49 A. DEROWZIER
Un exemple d'une réaction redox photoinduite par la lumière visible par l'intermédiaire d'un
complexe par transfert de charge.
Congres de la Société Française de Chimie, Nancy, 17-21/9/84.

50 E.M. GENIES, A.A. SYED et C. TSIIYTAVIS


Etude Eleecrochimlque des propriétés rédox de polymères conducteurs dans les milieux organi-
ques et aqueux. Exemple : le polyaniline.
Journées d'Etude d'Electrochimie, Herbeumont, Belgique, 3-5/5/84.
- 39 -

51 R. BIDAR, C. FABRE, E.M. GENIES et A. SYED


Electrochemical study of substituted polyparaphenylene derivatives In aqueous and organic
medium.
International Conference on the Physics and Chemistry of Low Dimensional Synthetic Metals,
Abano Terme, Italie, 17-22/6/84.

52 P. DEVREUX, F. GENOUD, M. NECHISCHEIN, J.P. TRAVERS, J. CHROBOCZEK, E.M. GENIES et


C. TSINTAVIS
Magnetic resonance and transport properties studies in polyaniline.
International Conference on the Physics and Chemistry of Low-Dimensional Synthetic Metals
Abano Terme, Italie, 17-22/6/84.

53 E.M. GENIES, A.A. SYED et C. TSINTAVIS


Electrochemical study of polyaniline In aqueous and organic medium and kinetic properties.
International Conference on Che Physics and Chemistry of Low Dimensional Synthetic Metals,
Abano Terme, Italie, 17-22/6/84.

54 8. DIVTSIA et G. KiRIAKAKOU
Luminescent complexes of rhodlum(III) and irldium(III) with IT-acceptor ligands.
Sixth International Symposium on the Photochemistry and Photophysics of Coordination Com-
pounds, Londres, Angleterre, 16-20/7/84.

55 B. DIVTSIA, G. KYRHKAKOU et J. ULRICH


Etudes des complexes Ioniques de l'iridium(III) et du rhodium(III) avec quelques
hétérocycles azotés par spectrométrie de masse et source FAB.
Journées Franco-Suisses de Spectrométrie de Masse, Lausanne, Suisse, 28-29/3/84

56 G. BIDAN, S. COSNIER, A. DERONZIER et J.C. MOUTET


Electrodes modifiées par électropolymérisation de complexes polypyridiniques de ruthé-
nium(II) con»-enant des groupes pyrroliques. Leurs propriétés rédox et pho'.orédox.
6e Réunion de l'Atelier de Photochimie et de Photophysique des composés organométalliques et
de coordination en phase gazeuse homogène ou organisée,
Société Chimique de France, Paris, 20-22/3/85.

57 H. KUZMANY, E.M. GENIES et A. SYED


Resonance Raman scattering from polyaniline
International Wlnterschool on Electronic Properties of Polymers and Related Compounds,
Kirchberg, Autriche, 23/2-1/3/85

58 M. NECHTSCHEIN, F. GENOUD, M. GUCLIELMI et E.M. GENIES


In situ ESR study of electrochemical doplnt in conducting polymers.
International Wlnterschool on Electronic Properties of Polymers and Related Compounds,
Kirchberg, Autriche, 23/2-1/3/85.

59 E.M. GENIES, J.X. PERNAUT, C. SANTIER, A.A. SYED et C. TSINTAVIS


Electrochemical and spectroelectrochemlcal studies of polypyrrole and polyaniUne.
International Wlnterschool on Electronic Properties of Polymers and Related Compounds,
Kirchberg, Autriche, 23/2-1/3/85.
- 40 -

60 E.M. GENIES
Etude électrochimique de« polymères conducteurs électroniques.
Journées d'Electrochimie, Florence, Italie, 28-31/5/85.

61 J.M. PERNAUT, J.F. OUDARD, E. VIEIL et E. GENIES


Etudes électrochimique et spectroélectrochinique du polypyrrole. Tentatives de modélisation.
Journées d'Electrochimie, Florence,Italie, 28-31/5/85.

62 P. AUDEBERT, J.F. OUDARD, E. VIEIL et G. BIDAN


L'électrode à pâte de carbone : un outil performant pour l'étude des mécanismes rédox du
polypyrrole.
Journées d'Electrochimie, Florence, I t a l i e , 28-31/5/85.

63 G. BIDAN
Fonctlonnalisatlon de polymères conducteurs du type polypyrrole : Application à la prépara-
tion d'électrodes modifiées par des groupes nitroxyde ferrocene ou bipyridine-2,2'.
Journées d'Electrochimie, Florence, Italie, 28-31/5/85.

64 C. TSIN1AVIS et E. GENIES
Etude électrochimique du polyaniline.
Journées d'Electrochimie, Florence, Italie, 28-31/5/85.

65 G. BIDAN, A. DERONZIER et J.C. MOUTET


Functionsilization of polypyrrole : Application in preparing modified electrodes.
Spring Meeting of the Electrochemical Society, Symposium on conducting polymers, Toronto,
Canada, 12-17/5/8*».

66 G. BIDAM et D. LIMOSIN
Synthèse et propriétés électrochimiques d'un polypyrrole greffé par des groupes nitroxydes.
Journées d'Orsay "Films Organiques, Modification des Surfaces et Propriétés Induites, Orsay,
13-14/6/85.

67 E.M. GENIES
Spectroélectrochimie des électrodes modifiées.
Journées d'Orsay "Films Organiques, Modification des Surfaces et Propriétés Induites",
Orsay, 13-14/6/85.

68 E. VIEIL et J.F. OUDARD


Etude voltamétrlque de l'influence de la variation de la capacité et de la résistance d'un
film polymère conducteur.
Journées d'Orsay "Films Organiques, Modification des Surfaces et Propriétés Induites",
Orsay, 13-14/6/85.

69 E. VIEIL et J.F. OLTMRD


Separation of faradalc and capacitive currents in conducting polyner volcarxerry.
36th Meeting of the International Society, Salamanque, Êspagn?, 23-28/9/85.
70 E.M. GENIES et J.M. PERNAUT
Characterization of the radical cation and the dlcatlon species of polypyrrole by soectro-
electrocheolstry : kinetics, redox properties, and structural changes upon electrocnenical
cycling.
36th Meeting £ V • International Society of Electrochemistry, Salamanque, Espagne,
26/9785.

71 E.M. GENIES
Electrochemistry of conducting polymers
Solid State Physics Conference, Reading, Angleterre, 18-20/12/8S.

BREVETS

72 G. BIDAN, A. DERONZIER et J.C. MOUTET


Matériau électrochrome organique, son procédé de fabrication et son application à l'affi-
chage,
déposé le 20 avril 1984, r.° 84 06902.

73 E. GENIES, J.M. PERNAUT et C. TSINTAVTS


Procédé de préparation d'un matériau éljctrochrome et cellule d'affichage en comportant:
application.
déposé le 26 février 1985, JI« 85 02755.

74 E. GENIES et C. SAKTIER
Cellule électrochimique
aéposé le 14 novembre 1985, n* 85 16865.

75 E. GENIES
Polymères conducteurs électroniques azotés, leurs procédés de préparation, cellule d'affi-
chage électrochrome et générateur électrochlmique utilisant ces polymères,
déposé le 30 septembre 1985, n° 85 14451.

76 E. GENIES
f lymères conducteurs électroniques azotés à base de polyanlllnes et de soufre ou de polysul-
fures, leurs procédés de préparations et générateurs électrochimiques utilisant ces poly-
mères,
déposé le 13 décembre 1985, n° 85 18484.

CONTRATS (Janvier l')84-0écembre 1985)

77 AFME : Convention N 5.06.1055 (année 1985).


''études et réalisations de batteries à pclymèies conducteurs. Etude de la polyanlllne".
(collaboration avec l'équipe Sph/DSPE du DRF/CENC et l'équipe DEIN/LERA de Saclay).

1
" ÇffRS : Contra' ATP de 2 ans (15/10/.-.-. ; .0/87).
'"réparations électro-hf:ilques <'• •• f.. tes modifiées par des films de polymères. Appllca-
LIOI.S à la catalyse r ... : rochimiqu-i riv;. et à la phot catalyse",
(collaboration avec \o laborat tre ElPR de l'USMG).
- 43 -

EQUIPE "LESIONS DES ACIDES NUCLEIQUES"

Responsable : Jean CADET

Appartenance : CEA DRF-G/LCH/IAN

THEMES

• Etudes des modifications chimiques de l'AON et de ses composés :


- effets directs et indirects des radiations ionisantes
- agents radiomimétiques
- effets de la lumière de l ' u l t r a v i o l e t lointain
- photosensibilisation

MOTS CLES

• ADN et constituants
• Radiations ionisantes, effets directs, effets indirects
• Photochimie, photosensibilisation

TECHNIQUES SPECIFIQUES

• Chromatographic liquide haute performance


• Photolyse ultraviolette-visible
• Radiolyse gamna
• Techniques de biologie moléculaire, séquencage AON, marquage radioactif
- 44 -

CHERCHEURS

8ERGER Maurice CEA


CADET Jean CEA
DECARROZ Chantai 8ourse-thèse
HRUSKA Franck CEA-CTE
MOURET Jean-Francois Stag. Fac. Pha
POLVERELU Michel CEA
SHAW Anthony CEA-SE
VOITURIEZ Lucienne CEA

TECHNICIENS

ODIN Francette CEA


SAINTE-BEUVE Edith L'Oréal
SARRAZIN Françoise* CEA

'Personnel a f f e c t é au Centre Grenoblois de Résonance Magnétique.


- 45 -

L'étude des modifications chimiques des acides nucléiques ec de leurs constituants sous
l'action des divers rayonnements (ionisant, ultraviolet et v i i l b i e ) et d'agents radlomlmétiques
constitue le thème central de recherches de l'équipe des "Lésions des acides nucléiques". L'objec-
t i f premier est la détermination des principaux mécanismes de dégradation photo- et radio-induite
de nucleosides et dinucléoside-oonophosphates, u t i l i s é s coaaoe substances modèles de l'ADN, sur la
base de l'identification des produits finals. L'étude des intermédiaires radlcaiaires ou excités
de ces réactions qui font appel à des techniques de radlolyse puisée, R.P.E. et photolyse é c l a i r ,
est effectuée en collaboration avec divers laboratoires français et étrangers. Un aspect complé-
mentaire de ces travaux est la mesure quantitative des modifications chimiques de l'ADN par des
méthodes indirectes qui nécessitent une bonne connaissance des propriétés chimiques de ces subs-
tances. Ces activités sous-tendent des études à caractère plus biochimique : réparation des
lésions de l'ADN cellulaire et signification biologique des défauts ainsi créés.

1. MODIFICATIONS CHIMIQUES INDUITES PAR LES RADIATIONS IONISANTES

A. SHAW (stagiaire CEA), M. BERGER (CEA), L. VOITURIEZ (CEA) et J. CADEI (CEA)

l . l . Effets indlreccs

Les principaux nodes de dégradation radio-induite de la désoxy-2' guanosine en solution


aqueuse désaérée ont été déterminés. Le processus le plus important implique une transposition du
noyau furannlque consécutivement à l'ouverture du cycle imidazole qui résulte de l'addition d'un
radical hydroxyle sur le carbone C(8).

mj

Les réactions radlcaiaires du fragment osldlque, qui sont Initiées par les radicaux hydro-
xyles, sont aussi globalement Importantes : oxydation du groupement hydroxyméthyle en position
*»', éplraérisation du carbone C(k'), isomérlsation furanno-pyrannlque et cycllsation intramolécu-
r
laire entre les carbones (C5 ) et C(8). Cette dernière réaction, qui a été mise en évidence dans
le nucleotide correspondant, constitue le prerter exemple de réaction d'un radical osldique
conduisant simultanément à une modification de la base attenante, et à une rupture de la liaison
phosphoester (travaux effectués dans le cadre d'un contrac Euratom).

06: »5CH,
\ /
N
'M
\ /
1

SU * 2* CM

'• *•-» 'un 3 », =H

3 ».»N »iaO
-46-

La cysteine e t la cystéemine, qui sont des agents de radioprotectlon, réagissent avec l e s


radicaux radio-induits de la thyaldlne par un transfert d'hydrogène du groupement t h i o l . Cette
réaction explique l'absence de dégradation notable du fragment osldlque, l'hydrogène ainsi trans-
féré remplaçant celui qui avait é t é arraché Initialement par un radical hydroxyle.

HO HO HO MO
tant no%>

I l n'en e s t pas de même pour l e fragment, thymlnyle, qui subit une dégradation accrue, la
fixation de l'atome d'hydrogène sur les radicaux pyrlmidlnlques radio-induits empêchant toute
réaction de restitution. Cette dualité, protection du fragment osldlque e t exaltation de. la
décomposition de la base, a été u t i l i s é e pour induire des lésions de la thymine dans un ADN et un
acide polythymidyilque, tout en empêchant la formation des cassures de chaînes. Ces polymères
ainsi modifiés constituent d'excellents substrats pour des N-glycosylases qui sont des enzymes de
réparation de l'ADN. Ce travail, qui est effectué en collaboration avec J. LAVAL, CNRS,
VilleJuif, bénéficie d'un soutien de l'ADRC.

1.2 Effets directs

L'interaction du rayonnement Ionisant avec la thymidine en " i u t l o n aqueuse congelée donne


lieu 1 diverses réactions qui, majoritairement, engendrent des radicaux pyrlmidiniques anlonlques
et cationlques.

La formation de dlastéréolsomères (5R) et C5S) de la dlhydro-5,6-thymidine, qui sont les


produits prépondérants de radlolyse, s'explique par la protonation du radical anIonique, suivie
d'un arrachement d'un atome d'hydrogène. Ce schéma ractlonnel a été confirmé par la génération
spécifique de cet Intermédiaire à p a r t i r de la bromo-5 hydroxy-6 dlhydro-5,6 thymine, et l'étude
de sa conversion en produits dlamagnétlques par RPE et analyse des produits finals (collaboration
avec le Prof. M.R.C. SYMONS, Leicester).

i i i i
\
WHjW"4*"™,4» WJf"m>W

Un deuxième mécanisme de dégradation du nucleoside fait intervenir des processus d ' e x c i t a -


tion qui sont à l ' o r i g i n e de la formation de dljnères cyclobutyles, produits caractéristiques •".»
photolyse u l t r a v i o l e t t e . Un iiëne intermédiaire est probablement impliqué dans la formation ••:»*
"photoprodults dp spores" et de leurs Isomères de position qui résultent respectivement de l'iit-
ditlon concertée entre le groupement méthyle d'une thymidine «t le carbone C(S) ou CSï <\' -.r.
second nucleoside.
- 47 -

0 0

wv HO HO

Ces travaux sur des systèmes modèles de l'ADN ont rendu possibles des études a caractère
plus biologique. Dans le cadre d'un projet de recherche effectué en collaboration avec le Prof.
G. TEEBQR de l'Université Médicale de Sew-York, nous avons mis en évidence la formation d'hydroxy-
méthyl-5 uracile, un produit d'oxydation radlcalaire du méthyle de la thymine dans l'ADN de
cellules humaines après exposition au rayonnement gamma. La même approche analytique (digestion
enzymaclque, séparation par chromatographic liquide haute performance) a été utilisée pour caracté-
riser les glycols de thymine qui représentent une deuxième classe Importante de lésions radio-
induites.

2 . AGENTS RADIOWOEITqPES

H. POLVCTELLI (CEA), C. DECARROZ (Bourse L'Oréal), F. ODIN (CEA), J.F. HOUREX (Stagiaire CEA) et
J. CADET (CEA)

L'eau oxygénée, produit de catabollsme, peut réagir avec une molécule cible, telle que
l'ADN, selon des mécanismes Ionique et radlcalaire. Nous nous sommes plus particulièrement Inté-
ressés a l'étude du premier processus qui conduit de manière spécifique à la N-oxydatlon de
1'adenine et de la cytoslne. L'utilisation de fragments d'ADN blcaténaire et de séquence connue,
a permis d'étudier la réactlvlté de H202 et d'un peraclde qui engendre les mêmes lésions. L'eau
oxygénée peut oxyder l'ADN dans une conformation native, alors que la réaction du peraclde ne
s'effectue qu'avec les zones monobrins de l'ADN.

Les peroxydes lipidiques représentent une deuxième classe d'agents oxydants cellulaires,
capables de réagir avec l'ADN et ses constituants. Dans le cadre d'un projet de recherche en
collaboration avec la Société L'Oréal, nous avons entrepris l'étude des modifications de nucleo-
sides Induites par des peroxydes de plusieurs acides gras lnsacurés. L'action radlomloétique de
ces peroxydes sur la thymidine utilisée comme substrat est faible, sauf dans le cas où la forma-
tion de ces Intermédiaires pero.ydés a été obtenue par phocosenstbUisatton.

3. EFFETS DE LA LUMIERE DE L'ULTRAVIOLET LOINTAIN

L. VOITURIEZ (CEA), F.E. HRUSKA (CTE-CEA), A. SHAW (Stagiaire CEA) et J. CADET (CEA)

L'Interaction te la lumière u l t r a v i o l e t t e (220 < < 280 nm) avec les bases pyrlmldlnlrçues ',»
l'ADN engendre principalement des dlmères cyclobutyles. La déformation locale Induite par cet:»
photolésion dans le biopolymère constitue probablement un signal de reconnaissance pour '.••*
enzymes Impliquées dans la réparation des dlmères. Au cours des deux dernières années, nous nous
- 48 -

sommes plus particulièrement Intéressés, en collabora-


tion avec l e Professeur L.S. KAN, Université Johns
Hopkins de Baltimore, a l'étude des propriétés
conformât tonne l i e s de dlastéréolsoatères de dlaères
cyclobutyles de thymidine et de thymldylyl (3' - 5')
thymidine ou d(XpI). Diverses analyses de Mti H e t
C aono et bidimensionnelles (2D-J, COSY, N0ESY,
13 1
C- H) ont permis la détermination des paramètres

G conformatlonnels des cyclobutldithymidines. On peut


noter que le cycle osidlque du dlastéréolsoaère
trans-syn (-) adopte une conforma-
tion Inhabituelle en solution aqueuse. Des Informations plus significatives ont été obtenues en
collaboration avec A. GRAND (DRF/CH) par analyse cristallographlque aux rayons X du photodlmère
cls-syn de l ' e s t e r cyanoéthylique de d(XpX). La dlaérlsation des bases pyrimid inique» entraîne de
profondes modifications conformatlonnelles au niveau des cycles osidlques, e t surtout de la
liaison phosphodlester. Ces changements sont moins marqués en solution, 1'indique une
récente étude de RM» H, C et P. Ces travaux, et en particulier les résultats de l'étude
cristallographlque, constituent des éléments essentiels à la réalisation d'une étude théorique
des propriétés conformations l i e s d'un oligonucleotide contenant l e dlmère de thymine (calculs de
mécanique moléculaire). Parallèlement, nous envisageons la synthèse chimique d'un t e l oligonucleo-
tide modifié e t son analyse par RMN en solution.

k. REACTIONS DE PHOTOSENSIBILISAIION DE L'ADN

M. BERGER (CEA), C. DECARROZ (Bourse L'Oréal), L. VOITURIEZ (CEA) et J. CADET (CEA)

L'action délétère du rayonnement solaire sur l e s organismes vivants résulte en partie de


réactions de photosensibilisation des acides nucléiques. Ces photoréactions sont aussi impliquées
dans les e f f e t s létaux induits par des photosenslbllisateurs exogènes dont certains sont u t i l i s é s
en photothérapie.

t*.l. Psoralènes

Nous avons récemment entrepris, dans le cadre d'une RCP

jtpOlr sur "les propriétés photophysiques, photochlmiques, photobiolo-


giques et photothérapeutiques de psoralènes", l'étude de la
photoréactlon de diverses furocoumarlnes à potentialité photo-
chérapeutlque, avec les nucleosides de l'ADN. Les principaux
produits de mono-addltlon de deux psoralènes blfonctlonnels
(méthoxy-8 psoralène ou 8-MOP et méthoxy-5 psoralène ou 5-MOP)
et une furocountarine monofonctlonnelle (carbéthoxy-3 psoralène
ou 3-CPs) ont été Isolés et caractérisés par diverses technl-
1
T-ies ipectrosccptques fRMN H, spectrorcétre de masse par
dïsorptlon plasma et pur bombardement avec des atomes rapiies,
fluorescence... Ces travaux ont rendu possible 1'Identifica-
tion des monoadduits du 3-CPs avec la base chvnlne de l'ADS
- 49 -

près hydrolyses eniymatiques ou acide du blopolvaire. Les travaux en cours, qui bénéficient d'une
aide du CNRS sous forae d'une AIF dans le cadre de l'Interface Chimie-Biologie, portent sur
l'identification de ces photoadduits dans de l'ADN de levures, en vue d'en étudier leur
réparation. Par a i l l e u r s , la determination des propriétés photophysiques des monoaddults de type
furanne du 8-MOP et 3-CPs avec la thymidine, a montré que la aonofonctionnallté du 3-CPs ne peut
s'expliquer que par l'encombrement stérique du substituant carbéthoxy. Des addults du 8-MOP avec
l e fragment osidlque de la désoxy-2' adenosine, qui avaient été suggérés comme un s i t e possible
de photoréaction, ont été isolés et caractérisés. Ces différents travaux s'effectuent en
collaboration é t r o i t e avec l'équipe du Prof. P. VIGNY, Institut Curie, Paris.

4 . 2 . Photooxydations sensibilisées

La plupart des réactions de photosensibilisation des acides nucléiques en présence d'oxygène


("effet photodynamique") sont spécifiques de la désoxy-2' guanosine. Deux mécanismes compétitifs,
qui font intervenir une réaction de transfert de charge (type I) et l'oxygène slngulet (type II)
ont été mis en évidence. L'Importance relative de ces deux processus a été déterminée pour de
nombreuses substances : porphyrines, flavlnes, colorants, psoralènes . . . Nous avons aussi montré
que l e s produits de la réaction du radical OH* avec la base de la désoxy-2' guanosine en solution
aqueuse aérée, sont identiques à ceux résultant de la photodégradation de type I. Cette observa-
tion intéressante est en faveur de la formation transitoire d'ua radical cation pur inique radio-
induit, comme cela avait été suggéré par plusieurs auteurs.

La méthyl-1 naphto-l,*» quinone ou menadione constitue une deuxième classe d'agent de photo-
xydation. Les substrats de ces photoréactions sont essentiellement les constituante pyrimidlni-
ques qui sont oxydés consécutivement à une réaction de transfert d'électron entre la base et le
sensibilisateur dans un état excité t r i p l e t . La transformation du radical cation qui en résulte

M i r ~o«JH

0"^N-

? Î Î T^

-Vj) -opj - p | - \ . ,0-


HÔ -O HO I T
- 50 -

s'effectue selon deux mécanisnes coapétitlfs : formation sépcifique du radical hydroxy-6 di-
hydro-5,6 thyninyle par réaction avec H 0 ou OH et déprotonation sur l'azote 1 de la thymine ou
sur le méthyle de la thymidine. Récemment, toujours en collaboration avec le laboratoire du Prof.
J. van LIER de Sherbrooke, Québec, nous avons montré que la déprotonation du radical cation
dérivé de la désoxy-2' cytidine, s'effectue sur le carbone 1' conduisant à la rupture de la
liaison N-glycosidique. Ces photoréactions sensibilisées par la menadione constituent d'excel-
lents systèmes modèles pour l'étude des radicaux cations pyrimidiniques, qui sont les produits
Initiaux de l'effet direct du rayonnement Ionisant.

PUBLICATIONS

1 J. CADET, C. DECARROZ, L. VOITURIEZ, F. CABORIAU et P. VIGNY


"Sensitized photoreactions of purine and pyrimidine 2'-deoxyribonucleosides by 8-methoxy-
psoralen and 3-carbethoxypsoralen"
"Oxygen Radicals in Chemistry and Biology", W. Bors, M. Saran and D. Tait, eds, W. de
Gruyter, Berlin, New York, p.485, 1984.

2 C. DECARROZ, J. CADET, R. WAGNER et G. FISHER


"Menadione mediated photooxldatlon of purine and pyrimidine 2'-deoxyribomicleosides"
"Oxygen-Radicals In Chemistry and Biology", W. Bors, M. Saran and D. Tait, eds, W. de
Gruyter, Berlin, New York, p.547, 1984.

3 P.C. J0SHI, S.Y. WANG, W.R. MIDDEN. L. VOITURIEZ et J. CADET


"Heterodlmers of 8-methoxypsoralen and thymine"
Photobiocheniistry Photobiophysics, 8, 51 (1984).

4 J. CADET, L. VOITURIEZ, J. ULRICH, P.C. JOSHI et S.Y. WANG


"Isolation and characterization of the mono-heterodimers of 8-methoxypsoralcn and thymidine
involving the pyrone moiety"
Photobiochemi.rry Photo5iophysics, 8, 35 (1984).

5 J.R. WAGNER, J. CADET e: G.J. FISHER


"Photo-oxidation of thymine sensitized by 2-tnethyl-l,4-naphthoQuinone : analysis of products
including three novel photo-dimers"
Photochem. Photobiol., 40, 589 (1984).

6 M. BERGER, J. CADET et J. ULRICH


"Radiât ion-Induced binding of 2,2,6,6-tetrameth/l-l,4-piperidone-N-oxyl to thymidine in
oxygen free-aqueous solutions. Isolation and characterization of the adducts"
Canad. J. Chem., 63, 6 (1985).

7 F.E. HRUSKA, M. BERGER, J. CADET et M. RE.MIN


,
"A conformational scudy of the adducts of 2'-deoxy ;hvmldlne and 2,2,6,'i-tetrariethvl-l 4-
1 13 '
piperidone-N-oxyl by H and C nuclear magnetic resonance"
Can. J. Chem., 63, 15 (1985).
- 51 -

8 J. CADET et N. BERGER
"RadiâtIon-Induced decomposition of the purine bases within DNA and related model compounds"
Int. J. Radiât. Biology, 47, 127 (1985).

9 S. GREGOLI, J. CADET, A. SHAW, L. VOITURIEZ et M.C.R. SYMONS


"Radiation effects on 5-brcao-5,6-dihydrothytnine and related compounds : an electron spin
resonance study"
J. Chem. Soc. Perkin II, 8, 1463 (1985).

10 J. CADET, L. VOITURIEZ, A. GRAND, F.E. HRUSKA, P. VIGNY et L.S. KAN


"Recent aspects of the photochemistry of nucleic acids and related model compounds"
Biochimie, 67, 277 (1985).

11 J. BLAIS, J.C. RONFARD-HARET, P. VIGNY, J. CADET et L. VOITURIEZ


"Triplet excited states of 4',5'-photomonoadduct of 3-carbethoxy
psoralen and 8-methoxypsoralen with DNA nucleosides"
Photochem. Photoblol. 42, 599 (1985).

12 J. CADET, L. VOITURIEZ, F.E. HRUSKA et A. GRAND


"Crystal structure of the cis-syn photodimer of thymidylyl(3'-5') thymidine cyanoethyl
ester"
Biopolymers, 24, 897 (1985).

13 M. BERGER et J. CADET
"Isolation and characterization of the radiation-induced degradation products of 2'-deoxy-
guanoslne in oxygen-free aqueous solutions"
Z. Naturforsch. Tell b, 40, 1514 (1985).

14 F. GAB0RIAU, P. VIGNY, J. CADET et L. VOITURIEZ


"Characterization of the main photoadduct from the photoreaction between DfIA and the mono-
functional 3-carbethoxypsoralen"
in "Primary photo-processes in Biolgoy and Medicine" (Bensasson E.V., J o r i , G., Land E.J.
and Truscott, T.G. eds) NATO ASI S e r i e s , Vol. 85, Plenum Publishing Corporation, Mew York,
p . 273 (1985).

15 K. FRENKEL, A. CUMMINGS, J . SOLOMON, J. CADET, J . J . STEINBERT et G.W. TEEBOR


"Quantitative determination of the 5-hydroxymethyluracll moiety in the DNA of gamma i r r a d i ­
ated c e l l s "
Biochemistry, 24, 4527 (1985).

16 P. VIGNY, F. GABORIAU, L. VOITURIEZ et J . CADET


"Chemical structure of psoralen nucleic acid photoadducto"
Biochimie, 67, 317 (1985).

17 J . CADET, L. VOITURIEZ, F.E. HRUSKA, L.S. KAN, F.A.A.M. DE LEEUW et C. ALT0NA


"Characterization of thymidine UV photoproducts cyclobutane dimers and S^-rtihydrothymi -
dines"
7 861 9
Can. J . Chem., 63> - d 85).
- 52 -

18 J. CADET, l. VOUDRIEZ, F. GABORIAD et P. VIGNY


"Isolation and characterization of psoralen photoadduccs to DMA and related aodel compounds"
Publication du C.I.R.C. "Cyclic Nucleic Adducts", (1985) (sous presse).

commcicATicws

19 J. CAEET, ' . «OiTURIEZ, R. NARDIN, F. GABORIAU et P. VIGNY


Etude par RMN H à Jeux dimensions de divers photoadduits du carbéthoxy-3 psoralèr.e.
GERM 8, Groupe d'Etudes de Résonance Magnétique "Aspects théoriques et pratiques de la
R.M.K.", La Grande Motte, 21-23/3/84.

20 F.E. HRCSKA, M. BERGER et J. CADET


1 13
Analyse conformaclotmelle par RNI H et C de produits de dégradation radio-induite de la
thymidine avec la tétraméchyl-2,2,6,6 pipéridone-4-oxyle-l.
GERM 8, Groupe d'Etudes de Résonance Magnétique "Aspects théoriques et pratiques de la
R.M.N.", U Grande Motte, 21-23/3/84.

21 K. FRENKEL, A. COWINCS, J. CADET, J. SOLOMON et G.W. TEEBOR


5-Hydroxyaethyluracil is a Marker of radiation-damage to DNA.
Annual Congress of the Aaerlcan Association for Cancer Research, Toronto, Canada, 9-12/5/84.

22 J. CADET, L. VOITURIEZ et M. BERGER


Séparation par chromatographic liquide haute performance de produits de dégradation photo et
radio-induite de nucleosides et de dinucléoside-monophosphates.
Journées de Chromatographic Liquide, Fontenay-aux-Roses, 14-15/6/84.

23 J. CADET, M. BERCER et L. VOITUREZ


Effets des rayonnements ionisants sur les acides nucléiques et leurs constituants.
Journées d'Etude sur la Chimie des Radiations, Strasbourg, 12-15/6/64.

24 F. GABORIAU, P. VIGNY, J. CADET et L. VOITURIEZ


Photobinding of 3-carbethoxypsoralen to native DNA : identification and location of the main
photoadduct within the helix.
9th International Congress on Photobiology, Philadelphie, USA, 1-6/7/84.

25 J. CADET, L. VOITURIEZ, F. GABORIAU et P. VIGNY


Isolation and characterization of photoaddition products of 3-carbethexypsoralen and 9-
methoxypsoralen to 2'-deoxyadenoslne.
9th International Congress on Photobiology, Philadelphie, USA, 1-6/7/84.

26 J.R. WAGNER, G.J. FISHER, C. DECARROZ et J. CADET


DNA strand breaks >• i 2'-deoxycytidinc ?**"..ge photosensitized by 2-methylnaphtoquinone.
9th International Congress on Photobiology, Philadelphie, USA, 1-6/7/84.

27 J. CADET, L. VOITURIEZ, A. GRAND et F.E. HRl'SKA


X-ray structure of a cls-syn photodimer of the cyanoethyl ester of thymldylyW 3'-5'; thy-
midine.
9ch International Congress on Photobiology, Philadelphie, USA, 1-6/7/84.
- 53 -

28 H. BERGER et J. CADET
,
Heaatoornhyrin derivatives mediated phocooxldatlon of purine and pyriaidine 2 -deoxyrlbo-
nucleosldes.
9th International Congress on Photoolology, Philadelphie, CSA, 1-6/7/8V.

29 J. CADET, P. VIGNY, L. VOTTOTIEZ, F. CABORIAU et J. 5LAIS


Structure chiaique des photoadduics des psoralènes sur l e s nucleosides. Modification de la
structure de l'ADN provoquée par ces lésions.
Journées Psoralènes RCP CURS, Paris, 8/6/84.

30 J. CADET, H. BERGER et J. LAVAL


Radiât Ion-Induced formation of foraaaidopyrlaldin* derivatives within purine 2'-deoxvrlbo-
nucleosldes and DMA.
18th Annual Meeting of the European Society for Radiation Biology, Zurich, Suisse,
9-13/9/8*.

31 M. POLVERELLI, M. BERCER, C. DECARROZ, C. LANG et J. CADET


Radloalaetic and non-radlc»lar reactions of hydrogen peroxide with DBA and i t s 2*-deoxyribo-
micleosldes.
18th Annual Meeting of the European Society for Radiation Biology, Zurich, Suisse,
9-13/9/8*.

32 J. CADET, L. VOITURIEZ, F. HRUSKA et A. GRAND


Crystal structure of an UV photoproduct of d(TpT) cyanoethyl ester with a cls-syn cyclo-
butane ring.
Xlllth International Congress and General Assembly, International Cnion of Crystallography,
Haaburg, RFA, 9-18/8/84.

33 F. GABORIAU, P. VTCNY, J. CADET et L. VOITURIEZ


Characterization of the main photoadduct from che photoreaction between D^A and ch^ ncno-
functicral 3-carbethoxypsoralen.
Ecole d'Eté OTAN "Primary phocoprocesses in Biology and Médecine", Srsssancne, I t a l i e ,
16-28/9/84.

34 J. CADET, I. VOITURIEZ, M. POLVERELLI, ÎJ.E. GENTSES et M.C. PATERSON


Réparation des dinères pyrimldiniques cyclobutyles photo induits dans ''ADN de cellules
humaines
Sywposlua "Réparations de l'ADN", Société Française de Photobiologie, Orsay, 3-5/10/84.

35 C. DECARROZ, M. BERCER, G. LANG et J. CADET


Oxydations photosenslblilsées de désoxy-2' rlbonucléosldes.
Symposiua "Réparations de l'ADN", Société Française <Je Photobiologie, Orsay, 3-5/10/84.

36 J. CADET
Lésions photochlmiques des acides nucléiques.
Symposium "Réparations de l'ADN", Société Frar.çjise de Photcbioiogle, Orsay, 3-5/10/34.
-54-

37 H. BERGER et J. CADET
Selective deuteratlon labelling of 2'-deoxyguanoaine at the carbon C-4" position.
Conference EUCHEM "Nucleosides, Nucleotides et Applications Biologiques", La Grande Motte,
9-12/10/8*.

38 F. GABORIAC, P. VICHY, J. CADET e t L. VOITCRIEZ


Identification et localisation par rapport a la double hélice du principal photoproduit
d'addition du 3-carbéthoxypsoralène sur l e s bases nucléiques.
3e Réunion annuelle de la Société Française de Biophysique, Orsay, 5-7/11/84.

39 J. CADET, L. VOITURIEZ et R. KÀRDIN


Analyses lu diastéréolsomère cis-syn de la cyclobucidlchymidine par RM! H ec C à deux
distensions.
CERM9, Croupe d'Etudes de Résonance Magnétique, La Grande Hotte, '3-15/3/85.

40 A. SHAW, H.R.C. STMONS et J. CADET


The direct effects of gamma rays on thymidine in frozen aqueous solution.
Conference Mil.ir on che Radiation Chemistry, Windermere, Angleterre, 15-19/4/85.

41 H. BERGER ec J. CADET
Conversion of the radlatlon-induced 6-hydroxyl-5,6-dlhydrothymld-5-yl radicals Co dlamagne-
Cic compounds.
Conference Miller on che Radiation Chemistry, Windermere, Angleterre, 15-19/4/85.

42 J. &OET
Analyses structurale ec confomcionnelle de produits modifiés de nucleosides ec dinucléo-
slde -monophosphate*.
Journées "La RM, de la Physlcochlmle à la médecine, Saclay, 23-24/5/85.

43 P. VIGSY, A. VIARI, J.P. BALLIMI, S. DELIA NECRA, Y. LE BEYEC, J. CADET et L. VOITURIEZ


252
Speccroaécrie de nasse PDMS de nucleosides modifiés par des drogues ou des rayonnements.
Journées de Chimie Physique, Paris, 22-24/5/85.

44 C. DECARROZ, G.J. FISHER, J.R. MACHER ec J. CADET


Reactions of che pyrimldine cation radicals of thymidine and 2'-deoxycytidine as generaced
by menadione photosensitizaclon.
International Conference "Mechanisms of DNA damage and repair", Galthersburg, USA, 2-7/6/85.

45 A.A. SHAW et J. CADET


The direct effects ot gamma rays on thymidine
International Conference "Mechanisms of DNA damage and repair", Galthersburg, USA, 2-7/6/85.

46 J. CADET, M. 3ERGER et A. SHAW


Radiation chemistry of the purine moieties virhin DNA and related -!nd»! compounds.
International Conference "Mechantsirs iv DN'A damage arrf repair", Caich-rsSurg, ;;SA, 2-V6/85.
- 55 -

47 F. GABORIAU, P. VICHY, J. CADEI et L. VOITURIEZ


Fluorescence properties of 8-aethoxypsoralen pyrone-slde stonoadducts with thymidine.
13th Annual Meeting of the American Society for Photobiology, New-Orleans (USA), 23-27/6/85.

48 J. CADET et M. BERCER
Ketone photosensitizer-aediated photooxidatlon of purine and pyrinidine 2'-deoxyrtbonucieo-
sides.
13th Annual Meeting of the American Society for Photobiology, New-Orleans (USA), 23-27/6/85.

49 C. DECARROZ, G. LAW!, A. DEFLANDRE et J. CADET


Reactions of photosensitization-induced lipid peroxides with DMA nucleosides.
13th Annual Meeting of the American Society for Photobiology, New-Orleans (USA), 23-27/6/85.

50 J. CADET, L. VOITURIEZ, ". 5A'r»-.,« «t P. VIGMY


, ,
Photoreactions of 5-»letho;:/.:JQ^x * ^ with DMA 2'-deoxyribonucleosides.
13th Annual Meeting of the American Society for Photobiology, New-Orleans (USA), 23-27/6/85.

51 J.R. WAGNER, G.J. FISHER, C. DECARROZ et J. CADET


Menadione sensitized phooxidation of pyriaidlnes : s e l e c t i v i t y of nucleoptiile addlcion of
water to thymidine and cytidlne cation radicals.
13th Annual Meeting of the American Society for Photobiology, New-Orléans, USA, 23-27/6/85.

52 M. POLVEREUI, F. ODIN, C. DECARROZ et J. CADET


N-oxidation of the adenine araiecy In DMA by hydrogen peroxide.
4th International Conference on Environmental Mutagens, Stockholm, Suède, 24-28/6/85.

53 F.E. HRUSKA, L. VOITURIEZ, A. GRAHD et J. CADET


Crystal structure of the UV photoproduct of d(T p T) cyanoethyl ester with a cis-syn cyclo-
bucane ring.
c
National Conference, Chemistry I n s t i t u t e c Canada, Kingston, Canada, 16/3/85.

54 J.M. MOURET, F . ODIN, J . CADET et M. POLVERELLI


N'-oxldation of DNA by hydrogen peroxide on metachloroperbenzoic acid.
"ceding on "Mechanism of Mutagenesis : Impact on Carcinogenesis"
v
i r t e l w i h r , France, 22-27/9/85.

55 M. BERCER, J. LAVAL et J . CADET


Effects of sulphydryl agents on the radiation-induced decomposition of nucleic acids and
related nucleosides.
19th Annual Meeting of the European Society for Radiation Biology, Prague, Tchécoslovaquie,
26-30/9/85.

56 A.TOYSAN,r. CA80RIAU, P. VTCNY, L. VOITURIEZ et J. CADET


Sp'ciflcL':» de *a photor^actlon de 3-CPs avec le DNA in vitro : approche chirique.
Tourrvies •i'itudes sur la "Phocosenslbillsation", Orsay, 10-12/10/85.
- 56 -

57 F. GABORIAU, J. BLAIS, P. VIGNY, L. VOITURIEZ et J. CADET


Structure de l'ADN modifié par des psoralènes monofonctionnels : approches spectroscopique
et biochimique.
Journées d'Etudes sur la "Photosersibilisation", Orsay, 10-12/10/35.

58 L. VOITURIEZ et J. CADET
Caractérisation des photoadduits de la diméthoxy-5,7 coumarine avec la déoxy-2' adenosine.
Journées d'Etudes sur la "Photosensibilisation", Orsay, 10-12/10/85.

59 C. DECARROZ et J. CADET
Réaction des radicaux cations oyrimidiniques photoinduits par la menadione.
Journée- d'Etudes sur la "Photosensibilisation", Orsay, 10-12/10/85.

60 J. CADET
Réactions photosensibllisées dans les acides nucléiques.
Journées d'Etudes sur la "Photosensibilisation", Orsay, 10-12/10/85.
- 57 -

EQUIPE "MACROMOLECULES VEGETALES"

Responsable : Cidier GAGNAIRE

Appartenance : CEA DRF-G/LCH/MV

THEMES

• Molécules glucidiques modèles : a l d i t o l s , cyclitols et désoxycyclitols, oligo-


saccharides
• Cristallographie moléculaire ; études conformation ailes des glucides et des
polysaccharides
• RMN des polysaccharides et du bois
• Lignine et dérivés modèles : étuaes structurales par RMN, comparaison des d i f f é -
rentes possibilités d'extraction de la lignine du bois, marquages isotopiques,
modifications chimiques

MOTS CLES

• Alditols, cyclitols
• Conformation, isotopes stables, polysaccharides
• Lignine, bois
• RMN en s o l i d e , RMN haute résolution

TECHNIQUES SPECIFIQUES

• Calculs conformaticnnels ; interactions i n t e r et intramoléculaires


• RMN (en solide "haute r é s o l u t i o n " ) , RMN à haut champ en solution
• Rayons X
• Résonance paramagnétique électronique ; marquage par spin
: 2
• Marquage isotopique (plus particulièrement ' C et C i par chimie ou biochimie
- 58 -

CHERCHEURS

BARDET Michel CEA-CFR


GAGNAIRE D i d i e r USMG
GELLERSTEDT Goran Lab. STFI (Suède)
LUNDQVIST Knut CEA-CTE
LE FUR Ronan USMG
NARDIN Robert* CNRS-Ing.
ODIER Léon USMG
ROBERT D a n i e l l e USMG
VINCENDON Marc USMG

*Personne1 du CERMAV a f f e c t é m Centre G r e n o b l o i s de Résonance Magnétique,


- 59 -

1. PETITES MOLECULES MODELES

R. LE FUR (USMG) et L. ODIER (USMG)


en collaboration avec S.J. ANGYAL (Université de Hew South Hales, Sydney)

1.1 RMN H des aldltols et dérivés (2)

Dans l'optique d'établir la connaissance des conformations possibles de chaînes linéaires


(glucidiques, par exemple) à l'aide de la RMN, les a l d l t o l s (chaînes linéaires où chaque carbone
porte un hydroxyle) sont des modèles Idéaux pour deux raisons principales :
- possibilité d'attribution non ambiguë de tous l e s signaux de RMN H ou C, grâce à des
deutérlatlons sélectives,
- possibilités d'obtention par synthèse de tous les stéréolsoaères.

En série acycilque, c'est un fait établi que l e s molécules préfèrent la conformation


zlg-zag plan, tant qu'il n'y a pas de substituants en position 1-3 parallèle. S'il y en a, la
molécule adopte une conformation "en faucille" qui minimise son énergie Interne en supprimant
ces interactions 1-3 parallèles.
H H
AcOCH 2

C H 0 A c ; = m
î )- - -^f ^ CHjOAc
AcOCfi, / \ J AcO
OAc
OAc \
OAc
1a contribution minoritaire 1 b contribution importante
(Selon l e s substituants, la présence éventuelle de liaisons hydrogène intra moléculaires en
solvant aprotlque modifie complètement le bilan énergétique et favorise l'existence de la
conformation où les substituants sont 1-3 parallèles).

Quand la longueur de la chaîne carbonée augmente, Il arrive q u ' i l n'y a i t aucune confor-
mation sans Interaction 1-3 parallèle et jusqu'à présent, quelques cas d'interaction de ce type
étalent connus entre des groupements hydroxyles ou acécyles. Les Interactions de type C,0 1-3
m

parallèles, considérées comme énergétlquemenc plus défavorables, n'étaient jamais envisagées. .

Nous avons pu montrer l'existence de telles Interactions des aldltols à 6 et à 7 carbones',


dans le cas de substituants hydroxyles et acétyles, ceci même dans le cas où des conformations
avec de* oxygènes 1-3 parallèles seraient envisageables. Ce résultat ouvre la voie à une révi-
sion des études con formatlonnelies en série acycilque, et une amélioration des paramètres
utilisés en "mécs«1«Tie moléculaire" pour les glucides.

13
1.2 Synthèse, RUN C et deutfrlatlon spécifique de c y c l t r o l s et monosaccharides

La cinétique d'échange proton-dcjc-lrt'-in * »''té effectuée sur chaque position de quarr»


Inositols stéréolsomères, '. nsl que sur ".epc ethers méchyllques d'lnosUols isomères. I**
corrélations entre vitesse d'échange, configuration, conformation et le s i t e de la •" -
-60-

oéthylatlon, ont été établies. Ces résultats nous permettent de sélectionner des dérivés dans
lesquels les deutérlatlons presque spécifiques peuvent être réalisées sur une ou deux positions
seuleaent.

Des exemples où des dérivés faciles à préparer en une ou deux étapes sont susceptibles de
deutérlatlon selective et être ulcérleurenent reconvertis en 3ucre i n i t i a l , sont donnés. Ce
procédé a été étendu à des éthers méthyllques d'Inositols, ou encore des anhydro glucides. Le
but recherché par ces études est le marquage ultérieur par du tritium.

La figure ci-après i l l u s t r e ce dernier cas : le spectre R.1I C montre la deutérlatlon


totale pour le proton porté par l e carbone C-3, contrairement à ceux portés par l e s carbones C-2
et C-U.

Figure : Formule et partie du spectre R>fff C d'un anhydroglucide partiellement deucérlé


par échange ; seul l'hydrogène en 3 (souligné) est échangé.

2. RMN DES POLYMERES NATURELS ET DU SOIS

M. VINCE.VDON (USMC), J. SAINT-GERMAIN (BDI-CNRS 1980-83)


en collaboration avec R.H. MARCHESSAULT (Rank Xerox Research Centre CANADA),' D.L. VANDERHART
(National Bureau of Standard», Washington, USA), S.F. TAJ.'NER (Tooi Research Institute, Norwich,
C.B.), H. CHANZY (CNRS-CERMAV, Grenoble), R. NARDIN, (C.C.R.M.).

2.1. Mécanisme de dissolution de polymères naturels fortement hydroxvles :

La cellulose et la chitine 3ont deux polymères fortement hydroxylés, l i é s par de '.?••%


fortes liaisons hydrogènes a l'état solide, ce qui les rend Insolubles dans tous les sol van-*
classiques.
61 -

Nous avons étudié le système complexe N.N-diméthyiacétaaide-chlorure de lithium qui est à


la fols solvant aprotique de la cellulose et de la chitine. Les résultats obtenus avec la
cellulose ont pu être étendus à la chitine, polymère naturel extrait de carapaces de crustacés.
Le caractère aprotique de ce solvant donne la possibilité d'observation de chaque proton labile
(hydroxyle ou amine) de ces polymères polyhydroxylés. L'analyse des spectres de RÎW du H de
modèles comme la N-acétyl-D-glucosamine ou le méthyl-chitobioside, qui sont respectivement le
a
monomère et le dimère de la chitine, permet de mettre en évidence :

- que la dissolution de ces composés s'effectue par interaction d'une molécule de LiCl avec
chaque proton labile du soluté,
- la faible sensibilité des signaux du groupe hydroxyle OH à l'augmentation de la tempéra-
ture.

De ces observations, on peut déduire que la dissolution des polymères naturels polyhydro-
xylés dans le solvant complexe N,N-diméthyl-acétamide-LiCl, s'effectue par gonflement du réseau
c r i s t a l l i n du polymère à l ' é t a t solide, diffusion des molécules de chlorure de lithium, fixation
d'une molécule de sel de lithium par fonction OH et NH, entraînant la rupture des liaisons
hydrogène intersioléculaires.

3
La faible s e n s i b i l i t é d'une seule fonction hydroxyle (OH ) aux variations de température,
peut être expliquée par la conservation de la liaison hydrogène intramoléculaire entre le groupe
3 5' 3 5'
OH et l'atome d'oxygène 0 de l'unité monomère voisine (OH 0 ) , liaison qui existe à
l'état solide. La dissolution s'effectue donc sans rupture des liaisons intramoléculaires.

L'existence d'une liaison intramoléculaire, entre deux unités voisines successives, impli-
que une conformation rigide du type "ruban" pour ces polymères en solution dans les solvants
aprotlques (12).

2.2 Etude de la cellulose, du bois et de leurs modifications structurales à l'écat solide

La technique de RMN à l'état solide par rotation à l'angle magique permet l'obtention de
spectres à haute résolution en résonance du C. D'une manière générale, le spectre de résonance
du C de la cellulose à l'état solide est beaucoup plus complexe qu'en solution. En particu-
l i e r , chaque type de cellulose d'-origine différente donne un spectre différent. Or peut identi-
fier dans tous ces spectres des multiplet» a raies fines et des massifs larges d'importance
relacive différente suivant les origines de la cellulose. La cellulose des fibres de coton
donne un spectre avec des signaux larges relativement importants.

Nous avons effectué une série de réactions hétérogènes gaz-solide et liquide-solide dans
des conditions douces, de manière à substituer principalement les zones accessibles des fibril-
les de coton. Les radicaux CH , CD , SifCH ) ont été u t i l i s é s comme groupes marqueurs. Les
3 3 33
réactions s'effectuent principalement -i la surface des inicrof tbriiles et •< 1 ' îrt^rieur -ries zones
amorphes.
- 62 -

La substitution en phase hétérogène, dans des conditions de réactions douces, affecte


essentiellement les signaux larges du spectre à l'état solide (déplacenent des signaux). Par
opposition, les signaux fins ne sont pas affectés et présentent même une meilleure résolution,
ce qui indique une absence totale de déstructuration du réseau c r i s t a l l i n de la cellulose, donc
une très bonne spécificité des groupes marqueurs de surface (10).

Le changement de structure cristalline de la cellulose à l'état solide en fonction des


traitements chimiques appliqués : gonflement, traitement par l e s acides ou les bases, a
principalement été étudié jusqu'à présent par la technique de diffraction des rayons X.

13
La RMN du C à haute résolution à l ' é t a t solide et la diffraction électronique permettent
également de différencier l e s formes c r i s t a l l i n e s de la cellulose I et peuvent être u t i l i s é e s
dans l'étude de ces transformations c r i t a l l i n e s .

La cellulose naturelle de va Ion la a été soumise à l ' é t a t solide aux traitements chimiques
suivants :

- action de l'acide chlorhydrique gazeux dans le methanol anhydre, qui a pour effet de
riduire la longueur des chaînes de cellulose et la t a i l l e des microfibrilles.
- action de 1'ethylene diamine en milieu anhydre, qui fait passer la structure cristalline
de la cellulose I à la cellulose I I I .
- action de l'eau sous pression en autoclave à 160°C qui transforme la forme c r i s t a l l i n e
métastable de cellulose III en cellulose I.

Chaque étape a été suivie simultanément par les deux techniques d'analyses physiques citées
ci-dessus. Les résultats obtenus permettent d'émettre un certain nombre d'hypothèses concernant
l'interprétation des spectres de RMN du C de la cellulose à l ' é t a t solide, et fait l'objet
d'une étude encore en cours.

2.3. Développement de la technique de résonance magnétique nucléaire à deux dimensions,


appliquée aux composés naturels

1
Les techniques de RMN du H homonucléaire à deux dimensions permettent d'envisager l'inter-
prétation de spectres de produits complexes, dont l'étude était inaccessible jusqu'à présent, à
l'aide de la RMN à une dimension.

C'est le cas de deux disaccharides, le méthyl-p-D-cellobioslde et le méthyl-p -maltoside,


qui sont l e s dlmères de deux polysaccharides : la cellulose et ramyiose. L'analyse de ces deux
composés en solution dans un solvant aprotique revient à analyser un système à deux fols dix
spins. Nous avons u t i l i s é pour cela la technique de RMN à deux dimensions M S et la technique
de corrélation par écho de spin (SECSY). Ces deux techniques couplées aux mesures de temps de
relaxation et à la simulation des sous-spectres par calcul, ont perm's l'analyse complète des
spectres, donnant tous les paramètres. L'utilisation des valeurs des constantes de couplage et
des temps de relaxation des protons permet une analyse conformationnelle des deux unlrés D-gluco-
pyranosyles, du groupe hydroxyméthyle en position 6' ainsi que l'Interaction dtpolalre des
protons de part et d'autre de ld liaison «lycosldlque (3).
- 63 -

- Polymère modèle de lignine de conifère, synthétisé in vitro (DHP) par polymérisation


enzymatique d'alcool coniférylique. En parallèle avec cette synthèse, on a réalisé celle d'un
trinère du type (*-0-4/(^-0-4.

- Divers échantillons de lignines, dont l'étude a été réalisée en liaison avec différents
laboratoires, le Centre Technique du Papier pour les lignines de liqueurs noires, le Swedish
Forest Products, Research Laboratoires, Stockholm pour les lignines Kraft.

3.2. Modification des échantillons

Elles sont r é a l i s é e s , s o i t par des méthodes de fractionnement par chromatographic par


permeation sur g e l , ce qui fournit des fractions de différents poids moléculaires, des monomères
aux polymères, s o i t par modifications chimiques des lignines, par la sulfonation par exemple,
l e s lignosulfonates obtenus a i n s i amènent des informations sur la structure de la lignine de
départ ; les lignosulfonates sont les dérivés de la lignine qui trouvent l ' u t i l i s a t i o n
i n d u s t r i e l l e la plus grande.

13
3.3. Etude par RMN C :
13
D'une p a r t , nous avons continué à u t i l i s e r la RMN C comme technique de routine, pour
l'analyse s t r u c t u r a l e q u a l i t a t i v e , appliquée en p a r t i c u l i e r aux lignines présentes dans les sus-
pensions c e l l u l a i r e s de l'espèce "Rosa Glauca" e t à l a caractérisâtion des différentes lignines
en fonction de leur origine.

13
D'autre p a r t , nous avons u t i l i s é des séquences p a r t i c u l i è r e s de RMN C : des séquences
pour faire des analyses structurales q u a n t i t a t i v e s , du nombre de groupements hydroxyles et de la
proportion de liaisons du type alkyl-aryl ether :

- sur des lignines MWL de conifères et des lignines synthétisées "in v i t r o " , d'où une
appréciation de la v a l i d i t é du polymère modèle,
- sur des lignines Kraft en fonction des conditions de cuissons papecières,
- sur les différents échantillons de lignines de bois explosé, ce qui permet d'apprécier
l ' e f f i c a c i t é du procédé en fonction des conditions expérimentales.

Les nouvelles séquences d'impulsion ont été aussi u t i l i s é e s : la séquence DEPT


("Distortionless Enhancement by Polarisation Transfer") qui permet 1'observation sélective des
carbones CH, CH et CH et une grande exaltation de l ' i n t e n s i t é des signaux, par le phénomène de
2 3
transfert de polarisation (Fig. 1).

Cette séquence a permis d'observer sans ambiguïté des signaux jusqu'alors rr.al eu non
observés, d'où la confirmation et la mise en évidence de structures caractéristiques
(syringaresinol et cinnamaldehydes). Cette méthode a été appliquée à tous les échantillons de
lignines précédemment c i t é s , et u t i l i s é e avec des paramètres permettant une analyse
quantitative.
- 64 -

ASPEN MWL
13
I > C TOTAL SPECTRUM
«inverse gate decoupled»

C > m e t h y l e group -CH3

B>methylene group-CH2

W m e t h i n e group -CH
xJMj[_JJ^_ 4-«
QUAT.-Ç- = 1 - S < A + B*C>
w»«»»y> • • - ..- -.-^--ii^w A_x JL
1 !•»•»* » | l — * • < <
fc^>l > H»i'

"flnr^ —ftir~ m~~ •w ppf"

13.
A>B>C> DEPT C NMR

13
Figure 1 : Lignine de bois aoulu de peuplier : Spectres C DEPT, A (groupes CH), B (groupes
CH ) , C(groupes CH ) . Le spectre total figure en haut, et l e spectre des carbones quaternaires
(en bas), est obtenu par différence.

D'autres séquences RMN du type 2D ont été u t i l i s é e s :

- la séquence INADEQUATE permettant des corrélations entre carbones directement l i é s , d'un


échantillon de lignine MWL,
- les séquences COSY homo et hétéronucléaire sur un des diastéréoisomères d'un dimère du
type pinorésinol.

En complément des techniques RMN, la f i l t r - 'on sur gel e t la spectrométrle de masse ont
permis l'identification des fractions de bas poids moléculaire de lignines de bols explosé (en
collaboration avec C. NICOTRA, SEA/SEAPC).

13
Des spectres RMN C d'échantillons en phase solide ont été enregistrés (CP/MAS) et une
étude plus orientée dans ce domaine va être développée.

I*. MODELISATION DU MOUVEMENT EN SOLUTION DES POLYSACCHARIDES

D. GACNAIRE et V. TRANH rCFR-CEA 1983, actuellement au Centre de Recherche de l'IS'RA de Nan"

Le nlgérane, schématisé c i - a p r è s , est formé uniquemei'.* d'unités glucose ! •;


alternativement (1 3) et Cl. <*). La connaissance non ambiguë des 12 signaux C en RMN *
13
obtenue préalablement par marquage s é l e c t i f au C.
- 65 -

Des différences significatives des temps de relaxation X de ces carbones (en particulier
dans la même unité glucldlque), fait de ce polymère un exemple significatif pour la Modélisation
du mouvement local en solution (6). Le schéma donne la structure, et Vta notations utilisées
pour la définition d'une conformation.

B-»A : unité Nigérose (*f , f )

A - * B : unité Maltose (<f ,\u )


•P-Hl M I*

On peut en effet décrire localement la conformation par la connaissance de 4 angles dièdres


correspondant à la jonction des cycles B A (unité nigérose) ou A B (unité maltose). Le concept
d'hélice locale (ou d'axe d'inertie local) a été Introduit.

Les contraintes du mouvement sont données par la "mécanique moléculaire" qui définit les
domaines possibles pour les couples «f , V^ ou *p , ^ . La différence de mobilité pour chaque
MM N N
unité A ou B est illustrée par la figure ci-après par un choix de 4 jeux de paramètres
conduisant aux mêmes paramètres d'hélice locale (ceux obtenus dans le solide). Les axes locaux
sont Indiqués : tout mouvement d'un vecteur CH perpendiculaire à cet axe a une grande Influence
sur la valeur de X du carbone ; tout mouvement parallèle à l'axe est sans Influence.

Figure : 4 conformations possibles en Imposant les paramètres de l'hélice trouvée en solide (axe
de l'hélice indiqué par la flèche horizontale. Les axes locaux d'inertie ''groupe de 3 glucoses
A B A et B A B) sont également Indiqués).

Pour la totalité des conformations possibles, ia mobilité des vecteurs CK peut être
schématisée par leur dispersion relativement à ces axes locaux ; une corrélation très cohérente
avec les valeurs de T est alors obtenue. L'exemble choisi est générallsable à tout
polysaccharide alterné à jonctions l I , 1 3 , ou 1 t : 11 montre un aspect nouveau de l'usaae
conjoint de l'analyse conformatlonnelle »t d'une technique spectroscoplque.
- 66 -

PPM.ÎCATTOHS

1 A. MOLLARD et D. ROBERT
"Etude de la lignine présente dans les suspensions c e l l u l a i r e s de Rosa glauca"
Physiologie Végétale, 22(1), 3 (1984).

2 S.J. ANGYAL et R. LE FOR


"The 13-C NMR spectra and the conformations of heptitols in solution".
Carbohydr. Res., 126, 15 (1984).

3 R. NARDIN, J. SAINt-GERKAIN, M. V1NŒMDON, F. TARAVEL et M. VIGNQH


"Proton NMl conformational analysis of hydrozylated-D-glucan Model compounds in aprotlc
solvents".
Mouv. J. Chimie, 8 ( 5 ) , 305 (1984).

4 D. ROBERT, ». BAROET, C. GEUERSTEDT e t E. LINDFORS


"Structural changes in llgnin during draft cooking. Part. 3 : On Che structure of dissolved
lignins"
J. «ood C I » , and Techno!., 4 ( 3 ) , 239 (1984).

5 S. PEREZ, C. VERCELAII et V.H. TRAM


"Real-space crystal structure solution. Crystal and molecular structure of lasinarabiose
octaacetate ( C O H ).
28 19 38
ActaCryst., B41, 26r(1985).

6 D. GACNAIRE, S. PEREZ et V. TRAM,


"Molecular modelling of Che anlsotropy of motion in polysaccharides: an example"
Makromol. Che*., 185, 829 (1984).

7 M. BARDET, M.F. FORAÏ et D. ROBERT


13
"Use of che DEPT pulse sequence to facilitate t^e C NMR structural analysis of lignins".
Die Yafcromol. Cheaie, 186, 1495 (1985).

8 M. VINCENDON ec R. NARDIN
"Proton-silicon-29 cwq dimensional cheitical-shifc correlation SJ$ spectroscopy".
J. Magn. Reson., 61, 238 (1985).

9 M. BARDET, D. ROBERT et K. LUNDQUIST


"Lignirt degradation during sceam hydrolysis cf aspen wood"
Svansk Papperstiinin;, 6, 61 (1985).

10 D. GACNAIRE, J. SAINT-GERMAIN et M. VI.NCENDOM


13
"High resolution solid scate C NMR study of fiecerogeneous reactions on coccon cellulose"
Polymer Bull., 13, 3*5 '1985).
- 6? -

11 D. SOBER, M. SARDEX et D. GACSAIRE


13
"Etude structurale par résonance «agn*tique nucléaire C de fractions de matériaux ligneux
extraits de bois de peuplier très* le pré-traité par autohydrolyse rapide"
D.G.R.S.T., Action concertée "Jtacériau-Bols", I13-82-l;5
(1982-1984).

12 M. YIHCEXDOW
"Proton !Mt study of chic in in solution"
Die Makroaol. Cheaie, 186, 1787 (1985).

13 r . UWDQCIST, v. PASCECS, M. BARDET s t D. ROBERT


"Structural characterization of aquatic huaic substances by !WR spectroscopy"
Cbealca Scripta, 25, 373 (1985).

14 D. ROBERT, M. 5ARDET e t M.F. FORAT


13
"Use o f the DEFT, pulse sequence t o f a c i l i t a t e t h e C !Mt s t r u c t u r a l a n a l y s i s of l i g n i n s "
TAMJ X e v s l e t t e r s , 307 ( 1 9 8 4 ) .

ODrMCWICATIOHS

15 M. BARDET, M.F. FORAT e t D. ROBERT


13
Applications de nouvelles techniques de Rïfl C (séquences spéciales) à l'étude structurale
de lignine* diverses ( f e u i l l u s , conifères aonococylédones).
ŒSM8, Groupe d'Etudes de Résonance Magnétique "Aspects théoriques et pratiques de la
R.M.il.", La Grande Hotte, 21-23/3/84.

16 M. vntCERDON
Conformational a n a l y s i s of polysaccharides in a p r o t l c s o l v e n t s o l u t i o n s by proton SMR.
X l l t h International Carbohydrate Svmposiua, t'trecht, Hollande, 1-7/7/84.

17 G. SCISSOR, E. DITE, S. KASER e t F. PAYAS


Structure c r i s t a l l c g r a p h i q u e de I'«I-amylase du pancréas de porc à 2,9 A de r e s o l u t i o n .
S e r v i c e de Biochimie, CES S a c l a y , 2 0 / 3 / 8 4 .

18 G. BUISSON, E. O'JEE, R. HASER et F. PAïAN


Structure cristallographique de l'A-amylase du pancréas de porc à 2,9 A de résolution.
Colloque Cristallographie et Biologie Moléculaire, Gif-S/-Yvette, 23/3/84.

19 M. 3ARDET, M.F. FORAY et D. ROBERT


13
Applications dé nouvelles techniques is Rîîî C (s£$ïsnc&s spéciales) i l'étude structurale
de llgnines diverses ( f e u i l l u s , conifères, monocotylédones).
Journées Internationales d'Etudes du Croupe Polyphenol, Plodiv, Bulgarie, 31/5-4/6/84.

20 S..I. ANCYAL -r. I. ODIER


S p e c i f i c deuceration of sugars with Saney n i c k e l in (îetjterium ->xid. .
Xttth International Carbohydrate Symposium, U t r e c h t , Hollande, 1-7/7/84.
- 68 -

21 A. MOLLAH), C. HCSTACŒ, F. BAKMOQD et D. ROBERT


Variabilité dans les pbénoaènes de lignification observés dans l e s colonies t l s s u l a i r e s et
les suspensions c e l l u l a i r e s de rosa glauca.
Ve Colloque de la Section Française de l'International Association Plant Tissue Culture,
Hi—iiLt, Tunisie, 28-31/5/84

22 St. NARDIM ec M. VINCETOON


29 1
Etude par RHH à 1 et 20 hétéronucléaire SI- H d'un dérivé trtBéthylsilyle du D-glucose.
GERM 8, Groupe d'Etude de Résonance Magnétique, La Grande Motte, 21-23/3/84.

23 D. ROBERT et M. BAUDET
13
Structural C HMt studies of lignins and lignin-like Materials fro* flash autohydrolysed
wood.
Gordon Conference "Matériaux Organiques tirés de la Bioaasse", Uolfeboro, OSA, 2-6/7/84.

24 J. SAIilT-GERMAIH et M. vTHŒMJOH
Réactions hétérogènes a la surface des fibres de coton étudiées par résonance magnétique
nucléaire du C i haute résolution à l'état solide.
International Workshop on Plant Polysaccharides, Nantes, 9-11/7/84.

25 NMR conformational analysis of chltin in lithiiai s a l t s solutions.


3rd International Conference on Chltln Chitosan, Senivallla, I t a l i e , 1-4/4/85.

26 D. GACHAIRE
La chlale du bols, avec les développements récents des prétraitements.
IX Slaposio Anual da Acadeaia de Ciencias do Estâto de Sao Paulo, Sao Paulo, Brésil,
8-10/10/84.

27 L. ODIER et S.J. ANGYAL


•Specific deuteratlon over Raney nickel in deuterium oxyie : methyl glycosides and anhydro
saccharides.
Congrès de l'Institut de Chimie de Nouvelle Zélande, Christchurch, Nouvellé-Zélande,
26-30/8/85.

28 H. CHANZY, 8. HENRISSAT, S.F. TANNER et M. V1NCEND0N


Etude de la transformation à l'état solide de la cellulose naturelle de valcnia an cellulose
III par mitroScopie électronique et RMN du C.
3ème Symposium Européen sur les Glucides, Grenoble, 16-20/9/85.

79 n. (UCNATRF.
RMN a hautt résolution dans les liquides. Exemples récents dans le domaine des glycldes et
de la ltgnln».
Journées ie Résonance Magnétique Nucléaire, Cadarache, 28-29/11/85,
-69-

EQUIPE "RAD I OB IOCHI M E "

Responsable : Robert TEOULE

Appartenance : CEA 0RF-S/LCH/R8I0

THEMES

• Oligonucleotides et rayonnement
• Sondes de ONA

MOTS CLES

• ADN (acide déscxyribonucléique), sondes d'ADN


• Radiations ionisantes, lésions
• Uracile, oligonucleotides
• Bases méthylées

TECHNIQUES SPECIFIQUES

• Synthèse d'oligonucléotides et de dérivés nudéosidiques


• Chromatographic liquide haute pression
• Spectroscopie UV {fusiqn d'ADN)
• Détecteur de fluorescence
• Spectrométrie de masse
• RMN
-70-

CHERCHEURS

OELORT 'mne-Mane CEA-CFR


OUPLAR /"nne-Marie CEA
FOUQUE B r i g i t t e CEA/ORIS
GUY André CEA
KRASZEWSKI Adam CEA-CTE
MOLKO Oid<er CEA
ROGET André CEA/ORIS
SAUVAIGO S y l v i e CEA/ORIS
SCHULHOF Jean-Claude CEA-CFR
TEOULE Robert CEA
- 71 -

1. OLIGONUCLEOTIDES ET RAYONNEMENTS IONISANTS

A.M. DELORT (CFR-CEA), A.M. DUPLAA (CEA), A. GUY (CEA), A. KRASZEWSKI (CTE-CEA), D. MOLKO (rEA),
J.C. SCHULHOF (CFR-CEA) et R. TEOULE (CEA).

Il est possible d'exprimer en terme d'événements moléculaires certains phénomènes


biologiques qui se produisent quand des cellules vivantes sont soumises aux rayonnements
ionisants. Les acides nucléiques sont lésés et les modifications chimiques qui en découlent
peuvent être plus ou moins bien réparées. Il en résulte une mutation, c'est-à-dire un changement
de la séquence des bases du DNA (deletion, addition, transversion, Inversion, translocation).

Depuis ses débuts, le Laboratoire de Radiobiochimie du CENG/DRF/CH a consacré une grande


partie de son activité à la • détermination de la structure des défauts induits par les
rayonnements ionisants. Leur connaissance est un préalable indispensable aux études de
Radioblologie Moléculaire. Mais, 11 est bien évident que la lésion du DNA doit êcre replacée dans
son contexte biologique et naturellement dans la séquence de DNA pour êcre bien comprise. Une
mutation qui se produit dans une séquence de DNA répétitive ou non informative a une faible
portée biologique. En revanche, son rôle devient critique quand elle apparaît dans un gène non
répété, dans un début ou une fin de lecture, d~ns un cordon correspondant au site catalytique
d'une evzyme essentielle, dans la boite de Pribnov ... C'est pourquoi l'équipe de Radiobiochimie
oriente son effort dans l'étude du rôle de la séquence environnante du défaut du DNA sous ses
différents aspects :

- Incidence de la nature des bases environnantes sur la rupture de la chaîne de DNA qui se
produit sous l'action des rayonnements lonisan.s.

- Synthèse de fragments de DNA portant une lésion de structure bien définie ou une
modification caractéristique induite par un gène de réparation (rr.éthylatior sur 1'adenine de la
déquence GTAC par la protéine du gène daci par exemple).

- Analyse structurale, conformationnelle et cinétique par RMN à haut ^.narnp de la formation


de la double hélice de ces oligonucleotides modifiés, en collaboration avec les équipes du Dépar-
tement de Biologie de Saclav (MM. GUSCHL3AUER, IRAN DINH).

- Etuds de l'influence de la séquence des bases du DiJA entourant Le défaut sur les
f,j;cosylases chargées de ' >\n r^at.-.'.ion spécifique, à l'aide d'enzymes qui nous sont fournies
pa.- li».; biologistes du Centre ce ?.c_herches contre le Cancer de Villejuif <J. LAVAL).

Les principaux résultats originaux obtenus dans cette voie sont les suivants :

1. Les modifications induites sur la base cytosine par les rayonnements Ionisants or.e été
déterminées. Un bilan global satisfaisant a été obtenu (3).

A
2. En utilisant les méthodes d'électrophorèse utilisées pour le s^quen^a^e .n 'S'.\, '.a
rupture de chaîne du DNA a été quantitatlvée à la fois sur des oligonuclé :ldes de r/nth'-se et
- 72 -

sur des fragmenta de grande longueur extraits du génome du virus 0X174. Aux très faibles doses ae
rayonnement, lea ruptures alcali lablles se produisent surtout au voisinage de là base guanine.
Aux fortes doses, cet ordre n'est plus conservé, et on observe T > G > A > C (8).

Figure 1 : Fréquences relatives de


coupure de la chaîne de DNA au
voisinage des bases adenine,
thymine, guanine et cytoslne.

^ DOM ( a u w |Q

3. Des oligonucleotides comportant la base uraclle (qui se forme par désamlnation de la


cytoslne par Irradiation du DNA) rut été synthétisés. Des fragments de DNA du virus 0X174 ont été
désamlnés par le b i s u l f i t e . Les substrats ont été soumis à l'action de l'uraclle-DNA-glycosylase
d'E.coll et de M.luteus. Les deux enzymes ont besoin de la présence de deux bases à droit» (coté
3') du défaut uraclle et une base à gauche (côté 5). Cependant, e l l e s ont un mécanisme d'action
différent qui se matérialise par la nécessité d'un phosphate en 5' pour E.coll.

La conformation d'un oligonucleotide autocomplémentaire comwLant la base uraclle sous la


forme de double h é l i c e , a été étudiée par RMN 500 MHz effet NOE. Le remplacement de la base
uraclle par la base thymine ne modifie que très faiblement les propriétés de la double hélice qui
garde la conformation B et présente un point de fusion voisin. Cependant, l'angle qui caractérise
la double liaison N-glycosidique par rapport au sucre esc netcemenc perturbé (10).

Figure 2 : Fusion de la double hélice du fragment


de DNA d(GTAC GTAC). On observe le déplacement
chimique des protons portés par les bases et les
résidus désoxyribose en fonction de la tempéra-
ture. Quand la double hélice se déroule, l'envi-
ronnement de ces protons esc modifié. La courbe
obtenue pour d(CTAC CUAC) esc très similaire :
la structure globale est en grande partie conser-
vée quand on remplace la base thymine par la base
uraclle. Cependant, l'analyse de l'effet Overhauser
montre des différences dans les angles de pivote-
inenc des basts par rapport au sucre. •0 100 t'C
-73 -

<». Des oligonucleotides portant de 1'adenine méthylée en position 6 ont pu être préparés
avec un excellent degré de pureté. Le gène dam, qui joue un rôle Important dans la réparation du
mlsappariement, méthyle les séquences GATC, in s i t u , après la replication du DNA. Des
oligonucleotides portant la séquence GneATC ont été analysés par RMN à 500 MHz par l'équipe de
(3ISCHLBAUER à Saclay. La RMN s'effectue dans de l'eau légère renfermant seulement 15 % de D 0.
Une série de puises sont appliqués pour effacer le pic de l'eau et la conformation de la double
hélice e s t analysée par N0ESY-2D. La vitesse d'ouverture et de fermeture de la double hélice est
diminuée d'un facteur supérieur à 100. Il a été possible d'observer par RMN une structure
intermédiaire entre la forme double hélice B et la pelote statistique (6,11,13,14,16).

7"
100T. Me-6

Figure 3 : Spectre de masse


FAB en mode négatif du 60- B-
0
synthon correspondant à 1X5 CI0O—P=0
148 a
la méthyl-6-adénine e t O- , 'NET*
40- * 237
qui est u t i l i s é en syn-
thèse phosphotriester. 193 • A-=756 IM«HI-
2*1 1C£
20- an » |M-dmt|-
w »•
325
- « , » 7M

u
100
ul* t* 1
200300400500600700800
+ 'i""l'
\S
'i""l'"
900

d(GGM6ATCC)

«o«c

Figure <• : Spectre à 500 MHz de


d(GC m ATCC) * WC, 29°C ec 60°C.
Notez la duplication des résonan-
ces à 29"C pour chaque proton.
Ceci démontre l'existence d'un
échange lent, à l'échelle de temps
M_ j 29%
RMN, de la transition simple -
double hélice.

y*c
i »
TH»

i
3
I I
2
T
1
9 S 7
- 74 -

5. L'obtention de ces oligonucleotides modifiés de grande pureté nécessite un effort de


synthèse important pour les oligonucleotides normaux et des résultats originaux ont été obtenus
sur les points suivants :

a) Une nouvelle méthode d'assemblage sur support de silice des nucleotides protégés
nous permet de travailler successivement avec des phosphotriesters et des phosphoratnidites,
suivant la facilité d'accès des composés utilisés (7,9).

b) Un procédé de purification par chromatographic liquide haute performance sur phase à


polarité inversée permet de séparer rapidement un oligonucleotide 5' hydroxylé de son homologue
5' phosphorylé. Cette purification améliore la sensibilité d'hybridation du DNA, parce qu'elle
évite la compétition entre la sonde froide et la sonde radioactive (1).

c) En collaborator avec MM. ULRICH et SILVENT (SEA/SEAPC), les désoxy-2'


ribodinucléotides protégés ont pu être caractérisés par spectre de masse FAB., La présence de
traces d'impuretés dues à des réactions parasites, par exemple les dérivés triazoyl de l'oxygène
en 4 de la thymine, a pu être mise en évidence. Ces observations peuvent orienter les recherches
pour l'amélioration des réactions de condensation (5).

Le pic moléculaire d'octanucléotldes préparés au laboratoire, renfermant les bases A, T, G,


C et U, a pu être obtenu par spectrométrie de masse FAB en mode négatif par le Prof. JANKOWSKI au
Canada (15).

2. LES SONDES DE DNA DESTINEES AU DIAGNOSTIC

B. FOUQUE (ORIS), A. ROGET (ORIS), S. SAUVAIGO (ORIS) et R. TEOULE (CEA).

Ce travail est à visée industrielle, et 11 est effectué en collaboration a"ec ORIS


Industrie. Les sondes de DNA sont constituées de fragments de DNA destinés à repérer dans un
milieu biologique l'existence de séquences bien définies. L'utilisation potentielle 'es sordes
esf: très vaste, et elle concerne de mui-ipies domaines : la cancérologie, le diagnostic généti-
que prénatal, les maladies infectieuses, le typage cellulaire.
Les recherches effectuées avec l'ORIS concernent à la fois des sondes obtenues par trans-
formation in situ de fragments de DNA et des oligonucleotides obtenu.; par svnth-3e. Les deux
32 32
aspects sondes froides et sondes marquées au P ont été abordés. Les sondes au ? prosentent
certains avantages : grande sensibilité, facilité de comptage. En revanche, elles marquent de
stabilité et leur vie est courte. Les sondes de DNA fluorescentes ou à direction colcrimétrique
sotit moins sensibles, mais très stables. Les recherches au laboratoire ont porté dans ce secteur
sur les dérivés de la photoblotice et les hapcènes du type dinicrophefiyie.
- 75 -

PUBLICAXIOWS

1 A.M. DELORT, R. DERBYSHIRE, A.M. DCPLAA, A. GUY, D. MOLKO e t R. TEOULE


"Use of reversed phase liquid chromatography for the purification of 5'-phosphorylated
oligonucleotides".
J . Chromatogr., 283, 462 ( 1 9 8 4 ) .

2 M. POLVERELLI, J . ULRICH e t R. TEOULE


" I d e n t i f i c a t i o n of N l - g l y c o l y l b i u r e t i n the ganna r a d l o l y s i s o f aerated aqueous s o l u t i o n of
c y t o s l n e . Influence of the pH"
Z. Haturforsch., 39C, 64 ( 1 9 8 4 ) .

3 D. MOLKO, A.N. DELORI, A. GUY e t R. TEOULE


An hybrid 'losphotriester-phosphoroamidite s o l i d phase s y n t h e s i s of oligonucleotides.
N u c l e i c Acids Res. Symp. S e r . 1 4 , 311-312 ( 1 9 8 4 ) .

4 A.M. DUPLAA et R. IEOULE


" S i t e s of gamma radiât ion-induced DNA strand breaks a f t e r a l k a l i treatment"
I n t . J . Radiât. B i o l . , 4 8 , 19 ( 1 9 8 5 ) .

5 J . ULRICH, A. GUY, D, MOLKO e t R. TEOULE


"Fast atom bombardment mass s p e c t r a of protected deoxyribodinucleosldes"
Org. Mass S p e c t r e * . , 1 9 ( 1 1 ) , 585 ( 1 9 8 4 ) .

6 G.V. FAZAKERLEY, R. TEOULE, A. GUY et W. GUSCHLBAUER


6
"NMR s t u d i e s on o l i g o - d e o x y r i b o n u c l e o t l d e s containing N -diethyl-adenosine"
FEBS L e t t . , 1 7 6 ( 2 ) , 449 ( 1 9 8 4 ) .

7 A.M. DELORT, A. GUY, D. MOLKO e t R. TEOULE


"Synthesis of 5 - h a l o u r a c i l s and N6-tnethyI adenine modified d e o x y o l i g o n u c l e o t i d e s "
Nucleosides and N u c l e o t i d e s , 4 , 201 ( 1 9 8 5 ) .

8 A.M. DELORT, A.M. DUPLAA, D. MOLKO, R. TEO'ILE, J . P . LEBLANC et J. LAVAL


"Excision of uracil residues in DNA : Mechanism of action of Escherichia Coli and
Micrococcus Luteus uracil-DNA g l y c o s y l a s e s "
Nucl. Acids R e s . , 1 3 , :19 ( 1 9 8 5 ) .

9 D. MOLKO, A.M. DELORT, A. GUY e t R. TEOULE


"Synthèse d'un fragment d'ADN comportant la dihvdro-5,6 thymine"
Biochimie, n" s p é c i a l Colloque d'Aussois ( 1 9 8 5 ) .

10 A.M. DELORT, J.M. NEUMANN, D. MOLKO, M. HERVE, R. TEOULE e t S. TRAN DINH


"Influence of an u r a c i l defecc on DNA structure : H NMR i n v e s t i g a t i o n at 500 MHz"
Nucleic Acid R e s . , 13 3343 ( 1 9 8 5 ) .

11 G.V. FAZAKERLEY, R. TEOULE, A. GUY, H. FRITZSCHE et W. GUSCHLBAUER


"NMR Studies on oi'go-deoxyribonucleotides containing the dam metliylation site GAIC.
Comparison between d(GGATCC) and d(GGmATCC)"
Biochemistry, 24, 4540 ( 1 9 8 5 ) .
- 76 -

12 R. TEOULE
"Applications des sondes d'acides nucléiques au diagnostic médical".
Technique et Biologie, 4, 182 (1985).

13 G.V. FAZAKERLEY, A. GUY, R. TEOULE et W. GUSCHLBAUER


"NMR studies on oligo-deoxyribonucleotides containing the damraethylation»ite CATC. Adenine
methylation of d(GGATCC) does not change the helix geometry"
J. of Biosciences, 3 and 4, 537 (1985).

14 E. QUIGNARD, G.V. FAZAKERLEY, R. TEOULE, A. GUY et W. GUSCHLBAUER


:
"Consequence of methylation on the amino group of adenine : A prot >n . •>: *•. tudy of
d(GAIATCC) and d(GGM6AIATCO"
Eur. J. Blochem., 152, 99 (1985).

15 F. SOLER, K. JÀNKOWSKI, H. VIRELIZIER, D. GAUDIN, J. ULRICH et R.E.A. T LE


"Mass spectrometry of nucleic acids : sequence cf oligonucleotides by F. ""
J. of Bioelectricity, 4, 43 (1985).

16 E. QUIGNARD, R. TEOULE, A. GUY et G.V. FAZAKERLEY


"An NMR study of A-T base opening rates in oligonucleotides. Influence of sequence and of
adenine methylation"
Nucl. Acid Res., 13, 7829 (1985).

COMMUNICATIONS

17 A.M. DELORT, J.M. NEUMANN, M. HERVE, D. MOLKO, R. TEOULE et ,. TRA.J-DINH


Etudes par RMN H de la transition hélice-pelote et de ia onformation de d(GTACGTAC) et
dfTACGTAC) en solution aqueuse.
CERM8, Groupe d'Etudes de Résonance Magnétique "Aspect, théoriques et pratiques ,de la
R.M.N.", Ls Grande Motte, 21-23/3/84.

18 A.M. DELORT, D. MOLKO, R. TEOULE, J.M. NEUMANN, M. HERVE et S.TRAN-DINH


Conformational study of 'o DNA fragments d-CpTpApCpGpTpApC and d-TpApCpGpTpApC by 'H SMR at
500 MHz.
14th Intern. Symposium on the Chemistry of Natural Products, Poznan, Pologne, 9-14/7/84.

19 D. MOLKO et R. TEOULE
An hybrid phosphotriester-phosphoramidite solid phase synthesis of iligonucleotides for NMR
studies.
Symposium on the Chemistry of Heterocyclic Compounds and of Nucleic Acids Components,
Prague, Tchécoslovaquie, 2-8/9/84.

20 A.M. DUPT.AA et R. TEOfLE


Ionizing radiation products DV
. A z\Ya.\i 1 abf.7• • lesions vhich lead to str-ind breaKi^e preferent­
i a l l y at guanine s i t e s .
18th Annual Meeting of the European Society for Radiation Biology, Zurich, Suisse,
9-13/9/S4.
- 77 -

21 A.M. DELORI, A. GUY, D, MOLKO et TEOULE


Synthetic aethods for the introduction of modified bases in DNA fragments.
Colloque "Oligonucleotides et Génétique Moléculaire", Aussols, 8-12/1/85.

22 A.M. DELORT, 0. MOUCO, A.M. DUPLAA, J. LAVAL et R. TEOULE


Synthetic oligonucleotides and sequencing methods as tools to investigate the uracll-DNA
glycosylase properties.
Colloque "Oligonucleotides et Génétique Moléculaire", Aussois, 8-12/1/85.

23 A.M. DELORI, A. GUY, D. MOLKO et R. IE0ULE


Syrthesis of ollgodeoxynucleotides containing 5-bromouracil and N6-methyladenin»
Conférence ET HEM "Nucleosides, Nucleotides et Applications Biologiques", La Grande Motte,
9-12/10/84.

24 A.M. DELORX, D. MOLKO, A.M. DUPLAA, R. TEOULE et J. LAVAL


Mode d'action de l'uraclle glycosylase d'E.coll et M.luceus.
Réunion "Réparation de l'ADN", Centre Universitaire d'Orsay, Orsay, 3/10/84.

25 G.V. FAZAKERLEY, R. TEOULE, A. GUY, H. FRIZSCHE ettf.GUSCHLBAUER


NMR studies on ollgo-deoxyribonucleotides containing N6-aethyl adenine.
Colloque "Oligonucleotides et Génétique Moléculaire", Aussois, 8-12/1/85.

26 A.M. DELORT, J.M. NEUMAN, S. TRAN-DINH, D. MOLKO et R. TEOULE


1
Conformational analysis of d(GTACGTAC) and d(GTACGUAC) by IS and 2D H NMR at 500 MHz.
Second International Conference on "Synthetic oligonucleotides In molecular biology",
Uppsala, Suède, 18-24/8/85.

27 A.M. DUPLAA, G.V. FAZAKERLEY, A. GUY, W. GUSCHLBAUER et R. TEOULE


Modified oligonucleotides : a new tool for the analysis of DNA chain breakage and its repair
19th Annual Meeting of the European Society for Radiation Biology, Prague, Tchécoslovaquie,
26-30/8/85.

28 R. TEOULE
Structure des acides nucléiques et synthèse chimique des oligonucleotides.
I.N.S.T.N., Saclay, Colloque "Biotechnologle", 9-13/9/85

'«2SE

A.M. DELORT
Réparation enzymatique et propriétés conformationnelles de fragments d'ADN synthétiques
comportant le défaut uracile
Thèse d'Etat, Crenoble, 7/10/85.
D E P A R T E M E N T DE RECHERCHE F O N D A M E N T A L E DE GRENOBLE

BIOLOGIE

Rapport d'activité
1984-1985

COMMISSARIAT A
L'ENERGIE ATOMIQUE
CENTRE D'ETUDES
NUCLEAIRES
DE GRENOBLE
I N S T I T U T OS R I C H I R C H I F O N O A M I N T A L I
DEPARTEMENT DE R E C H E R C H E F O N D A M E N T A L E DE GRENOBLE

CJtA -1° — 2.K2M

H +H.

BIOLOGIE

Rapport d'activité
1984-1985

COMMISSARIAT A
L'ENERGIE A T O M I Q U E
CENTRE D'ETUDES
NUCLEAIRES
DE G R E N O B L E
INSTITUT OS RECHERCHE F O N D A M E N T A L E
TABLE DES MATIERES

ORGANIGRAMME i

GLOSSAIRE DES SIGLES ii

INTRODUCTION 1

LABORATOIRE OE BIOLOGIE VEGETALE 3

LA80RATOIRE DE PHYSIOLOGIE CELLULAIRE VEGETALE 12

LABORATOIRE OE BIOPHYSIQUE MOLECULAIRE ET CELLULAIRE 39

LABORATOIRE D'IMMUNOCHIMIE 57

LABORATOIRE OE BIOLOGIE MOLECULAIRE OU CYCLE CELLULAIRE 75

LABORATOIRE DE BIOCHIMIE MICROBIENNE 93

LABORATOIRE DE BIOCHIMIE 109

LABORATOIRE O^HEMATOLOGIE 127

LABORATOIRE DE BIOCHIMIE DES REGULATIONS CELLULAIRES ENDOCRINES 141


LABORATOIRES OE BIOLOGIE ( L 8 I O ) ;

Responsable : Pierre VIVAIS \


Adjoints : V:ez:* 3E3A3", Varc :5A3?S !

Laboratoire de Laboratoire de
BIOLOGIE VEGETALE (BV) BIXHIMIE MICRC IENNE (BM)

Responsable : k^.-rè "".'.=, ! Responsable : riu-^TTs .-.^;A.J

Laboratoire d e : ;
4)
PHYSIOLOGIE CELLULAIRE
Laboratoire de
VEGETALE TPCV) BIOCHIMIE (BCH)
Responsable : Pierre VIVAIS
Responsable : ?.o',znd ZCIŒ

2 ;
Laboratoire d e
Laboratoire
BIOPHYSIQUE MOLECULAIRE d'HEMATOLOGIE (HEM)
ET CELLULAIRE (BMC)
Responsable : Zêrari MASQUER!-
Responsable : <fcr? C3ABRZ

6 ;
Laboratoire d e
Laboratoire
BIOCHIMIE OES REGULATIONS
d'IMMUNOCHINIE (ICH)
CaLULAIRES ENDOCRINES (BRCE)
Responsable : Maurice CCLCMS
Responsable : Zdr.cnd :?.AMSAZ

Laboratoire de
BIOLOGIE MOLECULAIRE OU
CYCLE CELLULAIRE (BNCC) DOCUMENTATION OE BIOLOGIE

Resp. : -Jecm-aaeaueB LAVBZWCZ Responsable : •Jeanine PCMIETTO

1) 'JA 576 CMS 'responsable : X. DOUCE)


2) 'JA 520 CNRS (responsable : .1. C.HA3PE!
S) 'J. 238 îUSEPM alliée au CNRS 'directeur ; ». COLOMB)
•1) 'JA 11)0 CNPS alliée à i'INSEPH (responsables : ». VIGNAIS et me VICNAIS)
5) 'J. 217 INSERM alliée au CNRS (directeur : ». MARGUERIE)
6) U. 244 INSERM alliée au CNPS (directeur : ». CHAMBAZ)
GLOSSAIRE DES SIGLES

AOEBIÛ : A s s o c i a t i o n pour l e Développement de la B i o - I n d u s t r i e


AFOCEL : Association Forêt-Cellulose
ARBS : A s s o c i a t i o n pour l a Recherche en B i o é n e r g i e S o l a i r e
ATP du CNRS : A c t i o n Thématique Programmée du CNRS
BCH : L a b o r a t o i r e de Biochimie
SOI : Bourse de Docteur-Ingénieur
BM : L a b o r a t o i r e de Biochimie Microbienne
BMC : Laboratoire de Biophysique Moléculaire et Cellulaire
BMCC : Laboratoire de Biologie Moléculaire du Cycle Cellulaire
3RCE : Laboratoire de Biochimie des Régulations C e l l u l a i r e s Endocrines
BV : Laboratoire de Biologie Végétale
CCE : Commission des Communautés Européennes
CEA . : Commissariat à l ' E n e r g i e Atomique
CEN-G : Centre d'Etudes N u c l é a i r e s de Grenoble
CFR : Contrat de Formation p a r l a Recherche
CHRU-G : Centre H o s p i t a l i e r Régional e t U n i v e r s i t a i r e de Grenoble
CNRS : Centre National de l a Recherche Scientifique
CTE : Collaborateur Temporaire Etranger
OB : Département de B i o l o g i e
1
DEA : Dip Ôme d ' E t u d e s A p p r o f o n d i e s
ORF-G : Département de Recherche Fondamentale d e Grenoble
ENSERG : Ecole Nationale Supérieure d'Electronique et de Radioélectricité de Grenoble
FNE : Fonds N a t i o n a l pour l ' E m p l o i
FRM : Fondation pour l a Recherche Médicale
HEM : Laboratoire d'Hématologie
ICH : Laboratoire d'Immunochi.lie
ILL : I n s t i t u t Laue-Langevin
INRA : I n s t i t u t National de la Recherche Agronomique
INSERM : i n s t i t u t National de l a Santé e t de l a Recherche Médicale
0
IRF : I n j t i t u t de Recherche Fondamental
ISTN : I n s t i t u t N a t i o n a l des Sciences e t Techniques Nucléaires
LBIO : L a b o r a t o i r e s de B i o l o g i e
LETI : L a b o r a t o i r e d ' E l e c t r o n i q u e e t de Technologie de l ' I n f o r m a t i q u e
PCV : L a b o r a t o i r e de P h y s i o l o g i e C e l l u l a i r e Végétale
PIREN : Programme I n t e r d i s c i p l i n a i r e de Recherche en Environnement
RMN : Résonance Magnétique N u c l é a i r e
RPE : Résonance Paramagnétiaue E l e c t r o n i q u e
SE : Stagiaire Etranger
USMG : U n i v e r s i t é S c i e n t i f i q u e et Médicale de Grenoble

ii
INTRODUCTION

La Fédération de* Laborato-iru de BiologÀz du VKF-G ut orgoni*éz dzpul* janvizr /945


r
e« nzufa labonatolru. Szpt de ce* La.bonaX.oLn.it, iont a**ocié* * CNRS ou à £'INSERM. Lea c/ie/i-
cneu*4 de ce* &tbo*at<?-ùe6 appa/it^e/utent au CEA, au CNRS, à TINSERM et a £'U»u.ve*à.cté Scien-
tifique et Médicale, dz Gr.znoblz.

lu s y* time* biologique* étudié*, bien que 4e rattachant a de-6 cellulu a ' o'Up.inei
divzr*u [micr.oor.ganl*mu, plante*, animaux), iont pou* la plupart du *y*tetnu protéiquu
dz naturz mzmbnanairz ou interaai**ant avec du réceptzur* membnanainu. Le faut recherché
Ut la compMhznbion a Véchiltz moléculaire dz mécani*mu cztlulaiAU fondamentaux, tel*
quz la réaction iimunitaiftz, l'zndocyto*z, la viilon, la contraction muiculairz, l'action
des hormonu, Vhémo*ta*z, la diUitznciation celhtlaViz, le cycle czllulaitz dz l'ATV, la
photo*ynthliz, Va**imilation azotéz, la {onction du protéinu Fe/S.

Cu rzchzrchu bénéficient du potentiel imtjwmentdi physique du PKF-G et du situ


avoliinanti (ILL, CNRS), ou dz -C'IRF iSaclay) et utilisent du technique* de pointe : RMN,
RPE, rétonancz Kaman, ipzctroicopiz MSiibauzn., difâu&ion dz lumière, micnoicopz à platinz
rzfaoidiz, tec'ut.cque la&eA. Vz* tzchniquu modzrnu dz la biochimie, dz l'Immunologie et de
la Génétique iont d'u*agz coûtant : photomasiquage, iynthlsz de pzptidu, anticcrp* monoclonaux,
clonage dz génu, iéquençage d'ADN.

1
La structure en Fidin.atA.on permet à chaque laboratoire d'apporté ' sa participation à du
ichangu d'idiu et a du collabo nation* spontaniu qui je sont révéliu particulièrement
4«actueuie4. Centaine* dz* recnerchu zntrcprÀiu ont débouché iut du application* potzn-
tielLu au plan indu*tu.zl. Czxtainu réalisation* dans te domaine de V instrumentation de
laboratoire sont déjà, e^zctivz*. Cependant, la nia ion de recherche représente l'zs*entizl
du document préiznté dan* lu page* qui suivent.

A
LABORATOIRE DE BIOLOGIE VEGETALE

Responsable : André FOURCY

Appartenance : CEA DRF-G/LBIO/BV

THEMES

• La biologie des algues : radiobiologie à partir de cultures de Chlorelles et biotech­


nologie avec des cultures intensives de microalgues
• Les bases physiologiques de 1* :roissance et du développement Je jeunes arbres
traités en t a i l l i s a courte rotation
• L'absorption f o l i a i r e de nutriments et de substances "xénobiotiques"
• La physiologie des éléments minéraux dans la plante : mesure des échanges cellulaires
et tissulaires avec microanalyse

MOTS CLES

• Algues
• Radiobiologie
• Biotechnologie
• Arbres
• Absorption foliaire
• Microanalyse

TECHNIQUES SPECIALISEES

• Irradiations
• Mesures radioactives
• ii'croanalyse
• Cultures c e l l j l a i r e s
• Serres-phytotrons
• Programmes statistiques

3
L i s t e du personnel au 31 décembre 1985

CHERCHEURS

AUDREN Hélène CEA-CFR


BONICEL André CEA
CHAMEL André CEA
DARD&ET B r i g i t t e CHRU-G (1/2 temps)
FERRANDON M i r e i l l e CEA-CFR
FOURCY André CEA
GAGNAI RE Janine CEA (1/2 temps)
GILET Roland CEA
HAOOAO Georges Bourse-thèse
KAIGATE Boonsong Bourse-thèse
LACHET Bernard CEA
OZENDA Paul USMG
ROUX Jean-Claude CNRS
SANTIER Simone CEA

PERSONNEL TECHNIQUE ET ADMINISTRATIF

BOSSY Jean-Pi erre CNRS (1/2 temps)


FREYCHET Aimé CEA
GAMBONNET Bernadette CEA
GAUCI Paul CEA
GIRARD Geneviève USMG (1/2 temps)
HELCMAN E l i s e CEA
PLEBIN Roger CEA
RAVIER Jeanine CEA
SERVOZ S y l v i e CEA-Stag.

4
L'activité générale du laboratoire a trait à la physiologie et au métabolisme
de l'organisme végétal, à la croissance et au développement, en réponse à l'environnement
immédiat : nutrition, température, cycles végétatifs et irradiation. Ce point de vue ne
préjuge en rien de l'échelle à laquelle sont abordées les recherches. En effet, certains
microorganismes chlorophylliens comne les chlorelles sont unicellulaires et relèvent de
la technique des cultures de cellule. Les échanges que pratiquent les plantes pourvues de
feuilles avec l'atmosphère passent par un épi derme et des ouvertures particulières, les
stomates, observables à l'échelle microscopique. A l'Inverse, l'expérimentation sur de jeunes
arbres exige l'examen de corrélations entre organes relativement éloignés et sur une durée
de plusieurs cycles annuels.

L'essor de 1'agro-alimentaire, de la maîtrise de l'énergie et des biotechnologies


suppose un accroissement de la productivité de la "biomasse végétale". Cette productivité
améliorée résulte d'une connaissance approfondie de la physiologie de la croissance mais
implique de plus en plus l'industrie agrochimique à 1a fois pourvoyeuse de molécules chimiques
à action spécifique et utilisatrice de technologies nouvelles.

Concrètement, les travaux du laboratoire s'articulent autour de quatre thèmes :

- la biologie des algues, y compris un aspect radiobiologique,

- les bases physiologiques de la croissance et du développement de jeunes arbres


traités en t a i l l i s à courte rotation,

- l'absorption foliaire de nutriments et de substances "xénobiotiques",

- la physiologie des éléments minéraux dans la plante en s'appuyant sur la micro-


analyse et les microlocalisations.

5
1. Biologie des algues :

1.1. Cultures Intensives de aicroalgues (J.-C. ROUX, G. GIRARD) :

Afin de produire en continu des microalgues d'intérêt économique (par exemple


Chlorella, Phaeodactylum, Monochrysis, Tetraselmis, Spirulina, sous forme de biomasse vivante
pour les industries aquacoles), nous essayons de mettre au point un système de bioréacteur
solaire plan avec une thermorégulation intégrée pour pouvoir fonctionner toute l'année sous
un climat tempéré.

A l'échelon du laboratoire, nous avons étudié, avec des cultures de ,:*t1t volume,
divers paramètres qui Interviennent dans la dynamique des populations de ces microalgues :
des courbes de croissance ont été tracées en fonction de la qualité de l'eau (eau d i s t i l l é e ,
eau de v i l l e , eau i n d u s t r i e l l e ) , de Ta composition en sels minéraux (7 milieux différents),
2
de l ' i n t e n s i t é lumineuse (1 à 50 W/m ), de la température (15 à 30°C) et des chocs thermiques.

Pour les cultures en grands volumes, t r o i s systèmes de cultivateurs plans en chlorure


de polyvinyle (souple, semi-souple, rigide) ont été expérimentés avec les Chlore'iles, dans
une serre, puis à l'extérieur, avec une thermorégulation intégrée à chaque d i s p o s i t i f . Le
production de biomasse algale en poids sec a été, en culture continue dans les panneaux
2 2
rigides, de 16 g/m /j en hiver (énergie solaire moyenne de 500 kcal/m-Vj) et de 24 g/m /j
en été (énergie solaire moyenne de 4100 kcal/m-Vj).

2
Actuellement, une petite unité pilote d'environ 10 m de panneaux rigides à t r i p l e
paroi est opérationnelle avec les Chlortlles. Les essais vont se poursuivre avec une diatontée
(Phaeodactylum), une haptophycée (Monochrysis) et plusieurs autres chlorophycées. D'aui^e"
projets de recherche concernent d'une part les microalgues productrices de lioides (trigly-
r
cérides) comme Chlorococcum oleofadens, Characium polymorphum et Neochlori oleoabundans,
pour déterminer leurs conditions optimales de croissance et de synthèses lipidio'jes a l'éciielon
du laboratoire, et d'autre part la irise au point d'un nouveau type de bioréacteur* solaire
plan en système semi-ouvert.

L'étude a été soutenue à l'origine par une ATP CNRS. L'auteur a participé au stand
CEA "B1o-Expo 85" et a été invité à présenter ses travaux au séminaire de B1otf chnologie
de TINSTN-SACLAY et dans la rubrique "Magazine" de la revue "La Recherche". I l est membre
actif de TADEBI0, participe aux réunions scientifiques de TARBS à CADARACHE et prépare
une collaboration avec l'Université de MONTPELLIER et la Soc.été BALTEK.

6
Circulation en
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de tnenwrëgulacion
(1ère série
d'alvéoles)

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ômoe i cnaleur

SCHEMA DE L'r.NSTALLATION DES PANNEAUX DE CULTURE AVEC LES CIRCUITS


0E LA SUSPENSION CELLULAlKt ET DE L'EAU DE THERMOREGULATION

7
1.2. Etude de l'effet de faibles débits de dose de rayons gaaaa sur des cellules d'eucaryotes
(R. GILET et S. SANTIER) :

Depuis 25 ans, les Chlorelles, algues vertes unicellulaires, sont utilisées couine
cellules eucaryotes photos.r thétiques pour des études de radioblologie cellulaire au laboratoire
de 81ologie Végétale.

Par rapport aux cellules animales et aux champignons, les Chlorelles peuvent être
cultivées en autotrophic, c'est-à-dire sur un milieu dépourvu de matières organiques, mais
en présence de lumière leur fournissant de l'énergie pour la photosynthèse ; le facteur
lumière permet ainsi d'agir facilement et rapidement sur le cycle c e l l u l a i r e . Pour les besoins
de l'expérimentation, tous les types d c culture ont été réalisés : culture en milieu solide
et liquide, cultures en masse, cultures synchronisées, cultures continues. Les irradiations
ont été réalisées dans 1'Irradiateur piscine du Centre d'Etudes Nucléaires de Grencble.

La survie clonale, c'est-à-dire la capacité des cellules à se m u l t i p l i e r , a été


le critère d'action des rayonnements. Les Chlorelles se comportent comme les autres cellules
eucaryotes après irradiation. Les courbes de survie ont été obtenues avec une grande précision
dans des conditions variées. L ' u t i l i s a t i o n du facteur lumière a permis de préciser la cinétique
de réparation de certaines radioléslons.

1
Les irradiations à faibles débits de dose (0,05 à 0,25 Gy.rain* ) induisent une
radiorésistance vis-à-vis des irradiations à faible débit de dose et aiguës. Cette radio-
résistance n'est pas due à des imitations ni à une sélection de cellules plus radiorésistantes
au départ : elle serait due à la stimulation du processus de réparation. Cette hypothèse
est en cours de vérification, à l'aide d'inhibiteurs aussi spécifiques que possible du processus
de restauration. En complément, un protocole d'irradiation JUX ultraviolets est établi pour
savoir si une irradiation prédiable à faible débit aux rayons gamma modifie l ' e f f e t d'une
Irradiation par ultraviolets.

Une collaboration active avec £. MALAISE, du Centre de Recherche sur le Cancer


à VILLEJUIF, permet de comparer les concepts acquis en biologie végétale à ceux qui s'appliquent
aux cellules tumorales humaines.

8
1.3. Méthodes statistiques de Modélisation des résultats expérlacntaux (B. LACHET) :

L'exploitation statistique des courbes de croissance des cultures cellulaires


nécessite des ajustements et comparaisons de modèles gompertziens et logistiques par les
méthodes du maximum de vraisemblance ou des moindres carrés. Celles-ci sont également utilisées
pour des ajustements de modèles de survie de cellules irradiées par des neutrons ou des
rayonnements gamma. Parallèlement, les méthodologies biostatistiques multidimensionnelles
s'appliquant avec succès à d'autres séries de résultats acquis au cours d'enquêtes écologiques.
Une contribution originale a été apportée aux conclusions du PIREN "Haut-Rhône Français"
du CNRS.

L'UER de Médecine de l'USMG apporte un soutien contractuel au laboratoire en contre-


partie des services rendus par B. LACHET.

1.4. Etude de l'organisation du génoae du plaste (J. DALMON, H. AUDREN et Ph. HUBER) :

Initiée à partir des algues, cette étude, rattachée à TU.A. du Pr. R. MACHE,
a porté ses deux dernières années sur le plaste d'epinard. Le génome du plaste de la plupart
des plantes supérieures comporte deux régions répétées en sens inverse de l'ADN du plaste
d'epinard. Trois fragments ont été séquences e t , pour l'un d'eux, l'étude de la transcription
a été commencée.

Dans le fragment Sall-Pvul proche de la grande séquence unique 1,2 kb ont été
séquencées. Dans cette région est attendue la présence des gènes d'au moins trois protéines
ribosomales mais ceux-ci n'ont pas été observés dans la partie déjà séquencée. Dans le fragment
Bam Hl-J, les 1,1 kb proches du site Bam HI situé en 5' par rapport au gène de l'ARN ribo-
somal 16S ont été séquences. Aucun gène n'est présent dans cette séquence alors que le début
d'une phase de lecture ouverte avait été lu sur le fragment contigu. Par contre, une série
de trois séquences riche en thymine du type des "séquences de replication autonome" de la
levure est présente dans ce fragment. Les séquences mises en évidence chez l'écinard correspon-
draient à l'origine de replication de l'opéron rlbosomique.

Dans le fragment Bam Hl-F, les 0,8 kb contenant le gène de TARN ribosomal 5S
et les régions 5' et 3' flanquantes ont été séquences. La séquence a été comparée à celles
connues chez d'autres plantes. L'étude de la transcription du gène de l'ARN ribosomal 5S
a été commencée, d'une part par cartographie à la nuclease S autre part par analyse
des transcrits obtenus fn vitro avec l'ARN polymerase d'Escherlchla col i ,

9
2. Physiologie de la croissance et du développement des arbres (J. GAGNAIRE, A. BONICEL,
G. HAOOAD) :

Si la morphologie et le développement des parties aériennes des arbres commencent


à être bien connus, l'étude de leur système racinaire n'est encore que fragmentaire ; de
plus, les travaux des biologistes cellulaires qui observent le fonctionnement d'organes
excisés ou les phénomènes d'échanges et d'accumulation au niveau des cultures de tissus,
ne peuvent être transposés à l'arbre entier que si sa morphologie et ses rythmes de croissance
sont parfaitement connus.

I l en est ainsi des bases physiologiques de la conduite du Peuplier en t a i l l i s


à courte rotation dans le but d'obtenir le maximum de bois dans un minimum de temps. Les
principaux résultats obtenus concernent :

les phénomènes de mise en réserve et de reprise des réserves glucidiques dans


l'arbre,

- les relations entre tissus donneurs et tissus récepteurs,

- .le choix des dates de recépage ou coupe,

- les effets d'une fertilisation par des boues résiduaires,

- la valorisation du bois produit par ce t a i l l i s , en collaboration avec le CERMAV


et l'Ecole Française de Papeterie.

L'étude a reçu le soutien financier de l'Agence française pour la Maîtrise de


l'Fnergie. Elle intéresse l'AFOCEL, Association Forêt-Cellulose, organisme professionnel
de la papeterie, l'INRA, station de sylviculture d'Ardon-Olivet près d'ORLEANS et le laboratoire
de Morphogénèse ce l'Université de CLERMONT-FERRANO. Les moyens et collaborations mis vi
place sont à l'origine d'un important contrat attendu de la C.C.E. sur lequel les experts
européens se sont déjà prononcés favorablement.

Le laboratoire est le siège du Groupe de l'Arbre, réunissant périodiquement des


chercheurs européens appartenant, pour la France, à l'Université, le CNRS, ITNRA et l'AFOCEL.
Deux séminaires ont été organisés au CEN-G en 1984 et 1985. Le prochain aura lieu en janvier
1986, toujours a GRENOBLE.

10
Variations saisonnières de taux de glucides totaux (amidon, saccharose, glucose, fructose), exprimés
en pourcentage de matière sèche, dans la tige, les racines et la zone entourant la bouture initiale
du peuplier (P. tviahocavpa X P. deltoïdes, ulontt Haàimlja) (Intervalle de confiance à 0,95 pour
10 répétitions. Arbres plantés en mars 1981).
. Racines x x Tiges A-.-.-.-.-.-A Zone entourant la bouture initiale

% M.S. ,
3. Absorption foliaire (A. CHAMEL, F. BAILLON, M. FERRANDON et B. DARDELET) :

Cette recherche sur les mécanismes du transfert dans la plante aes substances
apportées par voie foliaire est poursuivie dans les trois directions suivantes :

1/ Détermination des facteurs influençant la pénétration et la migration de produits


agrochimiques. Les travaux en cours, effectués à l'aide d'isotopes stables (^B)
63
ou radioactifs ( N1) et de molécules marquées, concernent à la fois des oligoéléments
et des molécules organiques à caractère herbicide (2.40B ; Glyphosate) ; collaboration
avec A. FER (Université de Nantes) et le Dr P. NEUMANN (TECHNION, Israel) ;

2/ Localisation des éléments exogènes dans les tissus de la plante à l'aide de


plusieurs techniques de microanalyse : spectrographe de masse à sonde laser, analyseur
Ionique, microsonde électronique. Ces techniques ont permis notamment d'obtenir
des profils de distribution en fonction de la profondeur, à partir de la surface
des feuilles, au niveau des zones de dépôt. I l devient possible ainsi de distinguer
ce qui est fixé superficiellement de la fraction transférée dans les tissus (exemples
d'application : oligoéléments, éléments actifs de fongicides) ;

3/ Comportement des substances xénobiotiques au niveau de la cuticule des plantes :


la cuticule est le revêtement lipidique (0,15 à iS um) recouvrant tous les organes
aériens des plantes supérieures. Elle représente ainsi la première barrière que
doivent franchir les substances fournies par voie foliaire pour atteindre les
tissus sous-jacents.

Les caractéristiques de la sorption et de la pénétration cuticulaires sont étudiées,


1n vitro, à l'aide de cuticules isolées. La perméabilité est mesurée à l'aide de dispositifs
spécialement mis au point pour cette recherche. Les coefficients de distribution et de
perméabilité ont déjà été déterminés peur plusieurs types moléculaires (herbicides) de polarité
différente, et l'influence de plusieurs paramètres en rapport avec la structure de la cuticule
ou avec les caractéristiques de la substance étudiée a pu être précisée. Par ailleurs, les
premiers résultats relatifs à la sorption d'eau par des cuticules de plantes viennent d'être
obtenus en collaboration avec le groupe de Physicoch1m1e Moléculaire du DRF/G et le Professeur
SCHONHERR (Université de MUNICH).

12
Cette recherche présente un intérêt agronomique évident du f a i t que la pratique

des apports foliaires est très répandua : éléments nutritifs, phytohormones, pesticides.

Elle intéresse les firmes de produits phytosanitaires (contrats en cours) ainsi que l'INRA

(collaboration avec le laboratoire de Phytopathologie d'ANGERS e t le Domaine INRA de GOTHERON).

André CHAMEL a rédigé un chapitre dans un ouvrage international intitulé "Plant

Growth and Leaf Application of Chemicals" (éditeur P. NEUMANN), à paraître début 1986. Il

est t i t u l a i r e de deux contrats industriels :

. GR-762.737, avec la Cie Française de Produits Industriels (Etude de la pénétration

d'un ester mixte de bromoxynil à travers la cuticule des plantes) ;

. GR-762.972, avec MONSANTO, Division Agriculture (Expérimentation sur molécules

organiques).

Deux autres contrats sont en préparation avec RHONE-POULENC et SIPCAM France.

Il est souvent sollicité pour présenter ses travaux (cf. publications) car cette équipe

est actuellement la seule en France i étudier la pénétration transcuticulaire.

4. Physiologie des éléments minéraux (A. FOURCY, J . - P . GARREC, A. VAVASSEUR et B. KAIGATE) :

Les éléments minéraux jouent un rôle essentiel sous forme d'ions dans les équilibres

et les mouvements c e l l u l a i r e s . L'entrée, la rétention et la sortie d'éléments dans une cellule

sont détectables par la microsonde CAMEBAX, moyennant une préparation adéquate. Cette microsonde

associe une analyse X en dispersion de longueurs d'onde à une image de microscopie électronique.

Le plus gros travail de ces deux années concerne l'étude des mouvements stomatiques en liaison

avec les laboratoires français spécialisés (Pr. LOUGUET à CRETEIL, Ph. COUCHAT à CADARACHL").

Il est montré que l'ouvertire du stomate est en faible corrélation avec l'entrée d'ions

Inorganiques dans les cellu'es de garde, bien que la pression osmotique s'élève fortement.

La première phase de ferrieture du stomate est au contraire très liée à un efflux d'ions

potassium des cellules. Cela suggère que l'ouverture repose non seulement, sur leç échanges

minéraux, mais aussi sur une synthèse organique génératrice de pression osmotique.

L'absence de gaz carbonique autour de la f e u i l l e provoque une ouverture stomatique,

même en l'absence de lumière. File accroît les variations de teneur en élément K 3t C l ,

dans les cellules de garde. Il s'agit en l'occurrence d'une condition externe qui favorise

le mécanisme "minéral" par rapport au mécanisme "organique".

13
A l'échelle du stomate et de la portion de feuille voisine, la question s'est
posée de savoir d'où venaient les ions affluents et où se dirigeaient les Ions effluents.
L'hypothèse d'une simple navette entre les cellules de garde et les cellules Immédiatement
voisines qui font partie du complexe stomatique ne résiste pas à un bilan quantitatif établi
grâce à la microsonde. Le complexe stomatique doit faire appel aux cellules stomatiques
qui l'entourent.

Vue en perspective avec coupe d'un stomate fermé de vicia faba (x 5200).
L'ouverture de l'ostiole par écartement des cellules de garde s'accompagne
de mouvements d'ions.

En se situant au niveau de la plante entière, une autre région active pour les
échanges ioniques est celle de Tinter-relation sol-plante. Cette dernière est facilitée
par une assodîtlon étroite entre un champignon et les petites racines qui forment des myco-
rhlzes. Une hypothèse tendant a rapprocher les "ectomycorhizes" et les "endomycorhizes"
a pu être étayée d'argument; nouveaux : dans le premier cas, le champignon symbiotique resce
hors des cellules-htftes ; dans le second, 11 les pénètre mais, dans les deux cas, l'interface
entre le protoplasme de la cellule et celui du champignon reste riche en calcium.

1-J
Les serres du laboratoire abritent un bassin de culture de macrophytes aquatiques.
Ces végétaux a forte croissance ont un grand pouvoir épurateur vis-à-vis des minéraux entrophi-
sants et des métaux lourds toxiques contenus dans les eaux usées. La biomasse végétale,
chargée en éléments toxiques (Cd, Ni) est transformée en méthane par fermentation. Une recherche
est relative à l'impact des métaux lourds sur le déroulement des réactions bactériennes
de fermentation. Cette étude "biomasse" a été soutenue financièrement par l'Agence Française
pour la Maîtrise de l'Energie.

Dans le domaine de l'environnement, un contrat intitulé "Mécanismes de la pénétration


du fluor gazeux dans les feuilles à travers la cuticule et les stomates" a été exécuté pour
i.e compte du Ministère de l'Environnement.

La proximité de TILL et l'accès à un faisceau de neutrons "froids" ont permis


d'affiner une méthode de microdétection d'isotopes stables de deux éléments légers importants
en biologie, le lithium et le bore. L'échantillon, sous forme d'une coupe fine ou d'une
gouttelette, est irradié contre un film sensible aux traces alpha. Les atomes de lithium
et de bore présents subissent des réactions (n, a) dont les traces sont révélées et comptées
sous microscope (collaboration avec le Pr. M. THELLIER, ROUEN).

15
CONCLUSION

Créé par le CEA pour promouvoir une interface entre la recherche nucléaire et

la biologie végétale, le laboratoire poursuit sa mission o r i g i n e l l e en développant des recher-

ches fondamentales s'appuyant sur les moyens du Centre : irradiations, microanalyseurs X

et ionique, spectrometrie de masse. Ces travaux occupant de ce f a i t un créneau particulier

sont souvent conduits en collaboration svec des laboratoires universitaires ou de l'INRA.

Durant les deux années objet de ce rapport, deux thèses d'Etat selon l'ancienne formule,

et deux selon la nouvelle, ont été soutenues. 23 publications ont été faites dans des revues

connues.

La s p é c i f i c i t é des recherches du laboratoire est reconnue par de nombreux contrats

dans les domaines de la croissance végétale, de l'application des substances xénobiotiques,

de la biotechnologie des algues et de l'exploitation statistique des résultats biologiques.

Citons les contrats déjà lancés du Ministère de l'Environnement, du CHRG, de l'Agence Française

pour la Maîtrise de l'Energie, de MONSANTO. D'autres contrats sont en discussion avec RHONE-

POULENC et la Communauté Economique Européenne.

Il existe actuellement une forte demande pour tout ce qui concerne la productivité

et l'environnement chimique des plantes.

***

16
LABORATOIRE OE BIOLOGIE VEGETALE

PUBLICATIONS

S. GENTIL, K. KOSMELJ, B. LACHET, P. LAPORTE, G. PAUTOU


"Classification statistique et modélisation des niveaux de la nappe phréatique près de 8REGNIER-
COROON, en relation avec les apports en eau et la tempe'rature"
Revue de Géographie Alpine (1983-84) t . LXXI. 353-362.

G. BLAKE, J. GAGNAIRE-MICHARD, B. KIRASSIAN


"Accumulation du zinc (^Zn) par une macrophyte : Typha l a t i f o l i a "
Revue Française des Sciences de l'Eau (1984) ^ , 241-248.

A. CHAMEL, P. BONDOUX, J.P. BOSSY


"Electron microprobe analysis of sound and pitted tissues of apple f r u i t affected with bitter
pit"
Journal de Physique, C2 (1984) 45_, 499-501.

A. CHAMEL, J.F. ELOY


"Microanalysis with the laser probe mass spectrograph (LPMS) in pla*t biology"
Journal de Physique, C2 (1984) 45, 573-576.

A. CHAMEL, B. GAMBONNET, C. GENOVA, A. JOUROAIN


"Cuticular behaviour of cadmium studied using isolated plant cuticles"
Journal of Environmental Quality (1984) vol. 13, 2» 483-487.

A. FOURCY, A. FREYCHET, J. ALARY, M.F. VERGNES, C. GROSSET


"Composition d'un café (Coeffea arabica) cultivé sous serre chauffée. Comparaison avec les
cafés Arabica du commerce"
Annales des Falsifications et Expertises Chimiques 77 (1984) 8jp_, 393-399.

J . P . GARREC, R. PLEBIN
"Accumulation du fluor dans les vers de terre vivant dans les sols contaminés"
Environmental Pollution B (1984) ]_, 97-105.

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J.P. GARREC, A. VAVASSEUR


"Influence de l'architecture des stomates sur la répartition des ions au cours des mouvements
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Physiologie Végétale (1984) 22 (6), 859-862.

A. VAVASSEUR, J.P. GARREC, 0. LAFFRAY


"Electronic microprobe study of variations in potassium concentration of stomatal complexes
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Physiologie Végétale (1984) 22 (6), 841-849.

17
D. LAFFRMY, A. VAVASSEUR, J.P. GARREC, P. LOUGUET
"Effects of high carbon dioxide p a r t i a l pressure on stoma ta1 movements and related ion fluxes
in Pelargonium x hortorum and Vicia faba. Electron probe studies"
Physiologie Végétale (1984) _'? ( 6 ) , 851-8S7.

D.G. -TRUILD, B. GRELLIER, J.P. GARREC


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plasma de la souris"
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L. SOSS0UNTZ0V, Y. HABRIC0T, J.P. GARREC, A. LAMANT


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"Effets précoces de la décapitation sur l'ATPase Mg2 K et les teneurs en cation dans les bourgeons
latéraux de la fougère aquatique Marsilea drumrnondii"
Protoplasma (1985) _127, 19?-203.

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A. FOURCY, M. DUMONT, Y. PAUTHENET
"Influence de t r o i s métaux lourds sur la croissance et le développement des jacinthes d'eau"
Note technique TT/SEThI/8S/109 (1985), 26 pages.

COMMUNICATIONS

7th INTERNATIONAL CONGRESS OF HISTOCHEMISTRY AND CYTOCHEMISTRY


HELSINKI (Finlande), 5-11 août 1984

J.P. GARREC
"Microanalyse X des elements diffusibles en physiologie végétale" (poster).

COMPSTAT 1984 : 6th SYMPOSIUM ON COMPUTATIONAL STATISTICS


PRAGUE (Tchécoslovaquie), 27-31 août 1984

B. LACHET
"Détection de variations saisonnières dans les corrélations croisées entre séries chronologiques"
(communication).

IXth EUROPEAN CONGRESS OF PERINATAL MEDICINE


DUBLIN (Ireland), 2-5 septembre 1984

J.P. CHOURAQUI, Ph. CLAVERI, B. LACHET, P. RAMBAUD


"Role of regimen of feeding in vitamin K deficiency in the late neonatal period" (communication).

Vie COLLOQUE INTERNATIONAL SUR LE CONTROLE DE L'ALIMENTATION DES PLANTES


Association Internationale pour l'Optimisation dt la Nutrition des Plantes (AIONP)
MONTPELLIER (France), du 2 au 9 septembre 1984

A. CHAMEL
"Recherches sur Vabsorpt.on f o l i a i r e effectuées à l'aide de cuticules isolées et d'une technique
originale de microanalyse" (communication).
Actes Proceedings vol. 1 , H7-123.

FORUM DES JEUNES CHERCHEURS


GRENOBLE (France), du 4 au 7 septembre 1984

A. RAMOS DE ORTEGA, J.C. ROUX


0
"Cultures intensives de phytoplancton et valorisation de la masse algale" (COMMUNICATION .

COLLOQUE "L'OPTIMISATION DES TRAITEMENTS HERBICIDES"


PARIS (France), 12 septembre 1984

A. CHAMEL
"Facteurs Influençant la pénétration et 1a migration des produits herbicides foliaires"
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19
JOURNEE "BIOTECHNOLOGIE RHONE-ALPES 1984"
Association pour le Développement de la Bio-Industrie (AOEBIO)
LYON (France), 24 octobre 1984

J.C. ROUX et A. RAMOS DE ORTEGA


"Cultures intensives de phytoplancton e t valorisation de la biornasse algale" (poster).

SEMINAIRE "AIR" (Ministère de l'Environnement)


RODEZ (France), 28-30 novembre 1984

J.P. GARREC
"Mécanismes de la pénétration du fluor gazeux dans les f e u i l l e s à travers la cuticule e t les
stomates" (communication).

Réunion du centre de Recherches MONSANTO


LOUVAIN-LA-NEUVE (Belgique), 29-30 janvier 1985

A. CHAMEL
"Foliar uotake and translocation of Glyphosate" (communication).

2es JOURNEES D'ETUDES SUR LES MALADIES DES PLANTES


(Association Nationale de Protection des Plantes - ANPP)
PARIS (France), 26-27 février 1985

M. ARNOUX, A. CHAMEL
"Microlésions cuticulaires sur pêches. Interaction avec les maladies de conservation"
(communication).

INTERNATIONAL SYMPOSIUM ON FOLIAR FERTILIZATION


BERLIN-Ouest ( R . F . A . ) , 11-14 mars 1985

A. CHAMEL
"Survey of different approaches to determine tht behaviour of chemicals directly applied to
aerial parts of plants" (communication sur invitation).

3rd CONFERENCE "ENERGY FROM BIOMASS"


VENISE (Italie), 25-29 mars 1985

A. BONICEL et J. GAGNAIRE
"Les taillis à courtes rotations (Populus deltoïdes x Populus trichocarpa, clone R.spalje).
Variations saisonnières de i aptitude au recépage et de la répartition dps princiDaux sucres
(saccharose, glucose, fructose) et de l'amidon, dans les différentes parties du jeune arbre"
(poster).

REUNION D'INFORMATION "ABSORPTION FOLIAIRE"


Association Nationale de Protection des Plantes (A.4PP)
PARIS (France), 26 avril 1985

A. CHAMEL
"Méthode d'étude de l'absorption foliaire. Pénétration cuticulaire. Problèmes de localisation"
(communication sur i n v i t a t i o n ) .

20
SOCIE.L' FRANÇAISE DE PHYSIOLOGIE VEGETALE
NANTES (France), 1er juin 1985)

F. BAILLON, A. FER, A. CHANEL


"EtJde physiologique du Gui des Feuillus (Viscum albuw album) pour la rechercre d'une méthode
chimique de l u t t e contre ce parasite" (communication).

REUNION DES SOCIETES BIOCHIMIQUES DE SUISSE, FRANCE e t ALLEMAGNE


BALE (Suisse), 29 septembre-3 octobre 1985

H. AUDREN, A.M. LESCURE, C. BISANZ-SEYER, R. MACHE


"Organization and transcription of 5S RNA gene of Sninach chloroplasts" (poster).

STAGE ACTA "TECHNIQUES ET CONDITIONS D'APPLICATIONS


DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES EN GRArtOE CULTURE"
LE MANS (France), 22 octobre 1985

A. CHAMEL
"Facteurs intervenant dans la pénétration foliaire des herbicides" (communication).

REUNION DE RHONE-POULENC AGROCHIMIE


LYON (France), 6 novembre 1985

A. CHAMEL
"Méthodes d'études et paramètres intervenant dans la pénétration foliaire des xénobiotiques"
icommunication).

SOCIETE FRANÇAISE DE PHYSIOLOGIE VEGETALE


PARIS (France), 23 novembre 1985

A. CHAMEL
"Absorption f o l i a i r e des herbicides. Etude de la pénétration cuticulaire à l'aide de cuticules
isolées" (communication).

SESSION SUR LES OL'GOELE.MENTS EN PRODUCTION VEGETALE


I n s t i t u t National Polytechnique de Toulouse
TOULOUSE (France). 8-12 décembre 1985

A. CHAMEL
"L'absorption f o l i a i r e des éléments minéraux ; rappel sur la structure de la f e u i l l e , facteurs
agissant sur la pénétration par vole f o l i a i r e ; e f f i c a c i t é agronomique des apports f o l i a i r e s "
(communication).

21
THESES

Thèses d'Etat :

B. LACHET
"Approche statistique des relations entre variables écologiques et floristiques dans la vallée
du Haut-Rhôn* français"
Grenoble, le 12 octobre 1984.

A. VAVASStUR
"Microanalyse des elements minéraux de Tépiderue foliaire. Variations de leurs teneurs associées
aux mouvements stomatiques"
Grenoble, le 6 décembre 1984.

Nouvelle thèse :

A. BONICEL
"Les bases physiologiques de la culture du peuplier en t a i l l i s à courte rotation, Populus
trichocarpa x POOL "us deltoïdes, clone Raspalje. Les variations saisonnières de l'aptitude
au recépage et de la répartition des principaux sucres solubles (saccharose, glucose, fructose)
et de l'amidon"
Grenoble, le 10 mai 1985.

F. BAILLON
"Etude physiologique du Gui des Feuillus (Viscum album album L.) pour la recherche d'une méthode
de lutte chimique contre ce parasite : pér.atration et transport de deux herbicides phloème-
mobiles (2,4-08, Glyphosate)"
Grenoble, le 29 novembre 1985.

Thèse de 3e cycle :

A. RAMOS de ORTEGA
"Cultures intensives de Chlorelles Jans divers systèmes de cultivateurs plans sous rayonnement
solaire"
Grenoble, le 18 octobre 1984.

Thèse d'Université :

S. SANTIER-RIV1ERE
"Mise en év.dence s la radiorésistance induite par une irradiation gamma à débit de dose faible
chez Chlorella pyrenoidosa Chick, algue verte unicellulaire"
Grenoble, le 14 juin 1984.

BREVET

A. FREYCHET, J.C. ROUX


"Appareil amovible pour la production intensive et contrôlée de biomasse"
n" EN-84 08321 du 28 mai 1 9 8 4 , CEA.

***

22
LABORATOIRE DE PHYSIOLOGIE CELLULAIRE VEGETALE

Responsable : Roland DOUCE

Appartenance : CEA ORF-G/IBIO/PCV


CNRS U.A. 57fi

THEMES

• Propriétés caractéristiques des mitochondries végétales


• Caractéristiques structurales et fonctionnelles de la double membrane limitante des
chloroplastes
• Régulation fine de la séquence glycolytique et du cycle des pentoses dans les plastes
et le cytosol
• Influence de carences diverses (Fe, Cu, phosphate, saccharose) sur le métabolisme as
la cellule végétale

MOTS CLES

• Mitochondriei
• Membranes
• Cytosol
• Plastes
• Peroxysome
• Métabolisme
• Carences

TECHNIQUES SPECIALISEES

• Cultures de cellules végétales


• Isolement d'organites et des systèmes membranaires
• Séparation des lipides et proté.nes

23
L i s t e du personnel au 31 décembre 1985

CHERCHEURS

BLIGNV Richard CNRS

BLOCK Maryse CNRS

BOURGUIGNON Jacques Bourse-thèse

BR0UQUIS5E Renaud CEA-CFR

COVES Jacques Bourse-thèse


DORNE A l o e r t - J e a r USMG
DOUCE Ro'and USMG

JOURNET E t i e n n e - P a s c a l CNRS
JOYARO Jacques CNRS

NEUBURGER Michel CEA

PERSONNEL TECHNIQUE ET ADMINISTRATIF

BUCHARL^i Françoise CNRS


JOURDAIN Agnès CEA

24
RAPPORT D'ACTIVITE P . C . » .

Le Laboratoire PCV est impliqué dans l'étude du fonctionnement de la cellule végétale.


Les axes de recherches suivants sont activement développés :

A - Etude exhaustive des caractéristiques structurales et fonctionnelles de la double membrane


limitante des chloroplastes.

8 - Propriétés caractéristiques des mitochondries végétales.

C - Propriétés caractéristiques des plastes non-chlorophylliens.

D - Importance du cytosol dans la coordination j £ vivo du fonctionnement \j- , plastes, mitochondrie»


et peroxysomes.

Les techniques utilisées pour la réalisation de ces recherches font appel :

- aux cultures de cellules végétales isolées,


- à l'Isolement d'organltes (plastes, mitochondrie, peroxysomes, vacuoles) et de 1a phase liquide
de la cellule (cytosol),
- aux techniques biochimiques classiques et de la biologie moléculaire,
- à l'Instrumentation physique (RMN, RPE) du Département de Recherche
Fondamentale.

En ce qui concerre les propriétés des mitochondries végétales, le laboratoire a obtenu


des résultats Importants soulignant l'extraordinaire flexibilité du métabolisme carboné des plantes
supérieures. Ainsi toutes les mitochondries végétales isolées présentent une enzyme malique
NAD-dépendante capable, dans certaines conditions, d'amorcer 1e cycle des acides tricarboxyllques
en court-dreuitant la séquence glycolytlque cytoso11que. Cette enzyme, qui présente une faible
affinité pour le NAO, est fortement inhibée par le bicarbonate (ce dt-nler a tendance à s'accumuler
aux pH alcalins). En revanche cette Inhibition est levée par la Coenzyme A.

25
Au courz de ces recherches nous avons montré pour la première fois l'existence d'un transporteur

de Coenzyme A sur la membrane interne des mitochondries. Dans ces conditions les mouvements de Coenzyme

A entre le cytosol et l'espace matriciel des mitochondries peuvent moduler le fonctionnement de

l'enzyme malïque. Par a i l l e u r s , les mitochondries végétales sont capables d'oxyder le NADH matriciel

far deux NADH oxydases. La première qui est inhibée par la roténone présente une f o r t e a f f i n i t é pour

Te NADH : Elle est analogue au complexe I de la chaîne r e s p i r a t o i r e . La seconde qui présente une

faible affinité pour l e NADH est insensible à la roténone. L'oxydation du NADH matriciel par cette

voie roténone-insensible est non phosphorylante. Là encore un transporteur spécifique de NAD', que

nous avons caractérisé sur la membrane interne des mitochondries, peut non-seulement contrôler

l'activité des principales déshydrogénases du cycle de Krebs, mais également enclencher cette voie

d'oxydation insensible à la roténone. L'entrée du NAD* dans l'espace m a t r i c i e l , contrairement à sa


+
sortie, est énergie-dépendante. Un dérivé photoactivable du NA0 inhibe complètement le transport
+
de NAD dans les deux sens ( F i g . 1 ) . Cette découverte est importante car d'une manière générale les

mitochondries provenant de tissus "dormants" (tubercules, graines. Inflorescences, etc.) sont


1
dépourvues de NAD* e t la levée de dormance s'accompagne d'un influx massif de NAD'' dans

N-«-4Zido-2nitrocH«flyl-4-a(T»ooBulyryl].NAO'
(NAP. NAIS)

CONH,

< &
0
a
O
CH,-O-P-O-P-O-CH,
or
.0"
<^>
H* 'M
OHO OH OH
CO

NH
,^NO,

5 mm

+ 1 +
Fig. 1 - Effet du NAP4-NAD sur l'absorption de ( *C)NAD par les mitochondries de porane
de t e r r e .
L'absorption de l^CJNAD* est mesurée par f i l t r a t i o n a travers une couche d'huile
+ m a r ( u é l a +
de silicone. On ajoute du NAD ? » concentration de 10 uM et du NAP -NAD 4

5 uM. De l ' a - c é t o g l u t a r a t e 5 mM est ajouté comme substrat pour provoquer


+
la pénétration du NAD . Le milieu réactionnel a pour pH 7.2 et température Zb"C.

l'espace matriciel. Au cours de ces recherches nous avons montré que les mitochondries végétales

peuvent par des transporteurs spécifiques, importer ou exporter très rapidement de Taspartate et

26
de l'oxaloacétate. Ainsi, par exemple, lorsque l'enzyme malique est inhibée par défaut de coenzyme
A soluble, les mitochondries végétales peuvent oxyder directement le malate qu'on leur fournit par
la malate déshydrogenase matricielle. Dans ce cas, l'oxaloacétate est expulsé à l'extérieur par son
transporteur. Ces découvertes montrent la rapidité avec laquelle, suivant les conditions physiologiques
imposées, la mitochondrie végétale peut importer ou exporter des équivalents réduits. Elles montrent
également que les mitochondries végétales peuvent être alimentées par plusieurs substrats oxydables
comme le pyruvate, le malate et l'oxaloacétate. Enfin, la chaine de transfert des électrons
non-phosphorylante qui implique la NAOH-oxydase insensible à la roténone et la quinol oxydase
insensible au cyanure permet l'oxydation du IMOH matriciel dans la mesure ou la concentration de
ce coenzyme est élevée. Un tel système confère une très grande souplesse au fonctionnement des
mitochondries végétales car la voie du cycle de Krebs peut continuer à être utilisée, pour fournir,
par exemple, des maillons carbonés au reste de la cellule tout en s'affranchissant des contraintes
énergétiqjes. Par la suite, nous chercherons à isoler les protéines solubles présentes dans l'espace
matriciel des mitochondries et caractéristiques du règne végétal couine l'enzyme maiique NAO-dependante
et le complexe glycine-décarboxylase+serine-hydroxyméthyltransferase qui est présent dans les tissus
foliaires où i l est impliqué dans les mécanismes de la photorespiration.

Depuis plusieurs années, le laboratoire étudie les propriétés de la double membrane limitante
ou enveloppe des chloroplastes et des plastes non chlorophylliens. Ce système membranaire complexe,
distinct des thylakoides (capteur solaire), contrôle le transport de nombreuses molécules (anions,
cations, protéines) entre le cytosol et le stroma des plastes ainsi que la biogénèse du chloroplaste.
Nous avons pu séparer la membrane externe de la membrane interne de l'enveloppe des chloroplastes
et montré que chaque membrane présente un équipement en protéines et en lipides polaires tout à f a i t
5pécif''que. Ainsi, la membrane interne qui est dépourvue de phosphatidylcholine (lipide majeur de
tous les systèmes membranaires extrachloroplastiques) présente une composition en lipide identique
à celle des thylakoides et des systèmes membranaires des cyanophycées (Tableau I ) . En revanche, la
ztetnbrane externe bien q»e renfermant des hpldes polaires que l'on rencontre chez les cyanophycées,
est riche ei phosphatidylcholine. Ce phospholiplde est localisé plus spécifiquement dans le feuillet
externe de la membrane externe. Cette découverte est importante car elle remet en question l'origine
de la membrane externe des chloroplastes. Par ailleurs nous avons montré que la membrane Interne
est un site d'assemblage des diverses parties constitutives des molécules de galactolipides (lipides
polaires majeurs des systèmes membranaires chloroplastiques) d'a-tocophérol et d2 plastoquinone
(transporteur d'électrons entre le photosystème II et le complexe b/f). Nous avons en particulier

27
Tablaau I - Coapojicjon en lipide* poiairaj da qwlquc» procaryocaa
i t d organitc» d« plantai »up«n«ur«». La aonoglycoayldiacyl-
glyctrol (NCluOC) esc pccxoc chat certains procaryotas. En
« c f e t , chez c«s procaryocai, La formation du MCDC s ' a f f a c t «
par «piacriiacion du glucosa du MGluDC tn galaccoaa pour Corner
diractuatnc L« MCDC. Dans cat conditions, la MCluDC a* s'aicutaiLa
pratiquement pa*. Las r é i u l t a t s tone expriaas en pourcentage
das ' i p i d e s p o l a i r t t totaux.

«luOC MGDC OCDC St. PC PC PI ?E ore


Prokaryotas
Pvochloron 3.,2 55.3 10.4 25.7 5.4 0 0 0 0
Anabaana variabilis 1 54 17 :i 17 0 0 0 0
Ànccyazia niduLing 50.8 19 15.9 14.3 0 9 0 0
Chloroplaate Epinard
thylacolde» - 52 26 6.5 9.5 4.5 1.5 0 0
«nveLoppe :
.atabran* interne - 49 30 5 8 6 1 0 0
.aesbrane externa 17 29 6 10 32 0 0
Mitochondria Soja
.aeobraac interne 0 0 0 1 29 2 50 17
.seotoranr externe - 0 0 0 2 6» 5 24 0

caractérisé une dizaine d'enzymes, sur la menmrane interne, directement impliquées dans la synthèse
des lipides polaires et des pre'nylquinones. Nous cherchons à l'heure actuelle â Isoler ces protéines
et à caractériser sur la memDrane externe 1e ou les polypeptides impliqués dans le transfert des
protéines chloroplastiques codées par le génome nucléaire et synthétisées dans le cytosol.
Par ailleurs, le laboratoire qui a fourni depuis plusieurs années un effort continu pour
com^'enore le fonctionnemen m vitro des principaux organltes de la cellule végétale, chloroplastes,
plastes non-chlorophy1Hens, mltochondries peroxysomes s'oriente de plus en plus vers l'étude de
leur fonctionneront i;i vivo. L'une des stratégies utilisées est de suivre l'Impact de carences diverses
(phosphate, saccharose e t c . . ) sur le métabo'Msme de la cellule végétale. Par exemple, une carence
du Cu nous a permis de montrer que la cytochrome oxydase est présente en large excès dans la membrane
interne. Une carence de phosphate nous a permis de montrer que la vitesse de respiratiun des cellules
n'est pas limitée par la quantité de Pi fournie aux m1tochondr1es par le cytosol. Enfin, une carence
de saccharose déclenche la cascade des réactions suivantes : 1) tout d'abord, le saccharose stocké

28
dans la vacuole est consommé, 2) lorsque 1'efflux du saccharose hors des vacuoles coirmence à limiter
la glycolyse dans le cytosol, la concentration des intermédiaires de la séquence glycolytique baisse
progressivemer.t et celle de Pi augmente symétriquement ce qui déclenche la dégradation de l'amidon
dans les plastes, 3) lorsque toutes les réserves sont épuisées, on assiste à une décroissance de
la vitesse de respiration découplée (Fig. 2). Cette décroissance n'est pas imputable à un manque
de substrat respiratoire pour les mitochondries mais à une diminution du nombre de mitochondries
(comme de; plastes). Dans ces conditions, les produits résultant de la dégradation des protéines,
des acides nucléiques et des lipides dans les vacuoles pourraient être métabolisé' dans le cytoplasme
et alimenter le reste des mitochondries en substrats respiratoires. Ces derniers résultats illustrent
donc clairement la grande flexibilité et la complexité du métabolisme des cellules végétales. En

40 60 80
r
ME 'hoirs:
TIME (hours)

F1g. 2 - Evolution au cours du temps des teneurs 'ntracellulaires en saccharose, amidon,


Pi et ester-P (à gauche) et de la respiration normale o et découplée o de cellules
d'Erable placée au temps zéro dans un milieu n u t r i t i f dépourvu de saccharose.
Sur la figure de droite, les courbes en p o i n t i l l é indiquent l'augmentation de
1a respiration lorsque du saccharose 50 mM est ajiuté (flèches) au milieu de
culture.

29
particulier, le cytoplasme peut être utilisé co-jne source de carbone après une longue période de
carence de saccharose, sans que la survie des cellules i*e soit sensiblersent affectée. Par conséquent,
les cellules végétales, grâce à leur réserves carbonées et leur capacité à engager un mécanisme
autophagique, peuvent affronter une période relativement longue sans recevoir de carbone sous forme
organique. Pour terminer nous comptons étudier la régulation fine de la séquence glycolytique et
du cycle des pentoses dans les plastes et le cytorol et leur importance dans le métabolisme des
principales réserves carbonées (saccharose, amidon) ainsi que dans les biosynthèses (aciaes nucléiques,
protéines, lipides).

Le Laboratoire PCV collabore avec de nombreux Laboratoires Européens Américains ou Japonais.


11 est par ailleurs en liaison permanente avec Rhône-Poulenc Agroc/iimie pour la création d'herbicides
sélectifs puissants.

30
LABORATOIRE DE PHYSIOLOGIE CELLULAIRE VEGETALE

PUBLICATIONS

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REBEILLE, F., 8LIGNY, R. OUCE, R.


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Arrhenius discontinuities of respiration are unrelated to membrane
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02-Tr1ggered changes of membranes f a t t y acid composition no effect
on arrhenius discontinuities of respiration in sycamore (Acer
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Academic Press. New-York

DOUCE, R. and OAY, 0. (êds)


Higher Plant Cell Respiration
Encyclopedia of Plant Physiology (1985), New Series, Volume 18, 522
pages
Springer Verlag, Berlin

NEUBURGER, M.
Preparation of plant mitochondria c r i t e r i a for the assessement of
mitochondrial integrity and purity, survival in vitro
Higher Plant Cell Respiration - Encyclopedia of Plant Physiology ( 1985),
New Series, Volume 18, pp. 7-24 (R. Douce and D.A. Day, eds)
Springer Verlag, Berlin

33
NEUBURGER, M., DAY, O.A., and DOUCE, R.
+
Transport of NAO i n Percoll p u r i f i e d potato tuber mitochondria
i n h i b i t i o n of NAO i n f l u x and e f f l u x by N-4-azido-2-nitrophenyl-
+
4-aminobutyryl-3'-NAD
Plant P h y s i o l . (1985) 78 : 405-410

JOURNET, E.P., BLIGNY, R. and 00UCE, R.


Is the a v a i l a b i l i t y of substrate f o r the t r i c a r b o x y l i c acid cycle
a l i m i t i n g f a c t o r f o r uncoupled r e s p i r a t i o n in sycamore c e i l s ?
Biochem J . (1985) 233! : 571-576

JOURNET, E.P. and DOUCE, R.


Enzymi-: capacities of p u r i f i e d c a u l i f l o w e r bud plastids for lipid
synthes:* and carbohydrate metabolism
Plant Physiol (1985) 79 : 458-467

COMMUNICATIONS

11**» AHARON KATZIR-WTCHALSKY CONFERENCE ON PLANT MOLECULAR BIOLOGY


JERUSALEM ( I s r a e l ) 8-13 Janvier 1984
SLOCK, M.A., 00RNE, A . J . , J0YARD, J . and DOUCE, R.
Préparation and c h a r a c t e r i z a t i o n o f membrane f r a c t i o n s enriched in
outer and inner envelope membranes from spinach c h l o r o p l a s t s

COLLOQUE INTERNATIONAL CONTROLE REfiULATION DE LA DIFFERENCIATION OU


CHLOROPLASTE
PRAUNSHWEIG (Allemagne Fédérale) - 7-9 Mars 1984
J0YAR0, J . , BLOCK, M.A., DORNE, A . J . , PINEAU, B. =md DOUCE, R.
The c h l o r o p l a s t envelope membranes t n e i r p u r i f i c a t i o n , characte­
r i z a t i o n and r o l e i n c h l o r o p l a s t biogenesis

CONGRES DE PRINTEMPS DE LA SOCIETE DE CHIMIE BIOLOGIQUE


GRENOBLE (France) - 12-14 Mars 1984
NEUBURGER, M. and 00UCE, R.
+
Transport du NA0 dans les mitochondries végétales

J0YAR0, J . , D0RNE, A . J . , BILLECOCq, A . , BLOCK, M.,',., and DOUCE, R.


Localisation de polypeptides sur la face cytosolique c!e la membrane
externe des chloroplastes d'épinard

BLOCK, M.A., DORNE, A . J . , JOYARD, J . and DOUC:, R.


Séparation et c a r a c t é r i s a t i o n des deux membranes de l'enveloppe des
chloroplastes d'épinard

OORNE, A . J . , BLOCK, M.A,, JOYARD, J . , and DOUCE, R.


Localisation de la phosphatidylcholine dans l'enveloppe des chloro-
p l a i t e s d'épinard

REUNION DE LA SOCIETE FRANÇAISE 01 PHYSIOLOGIE VEGETALE


PARIS (France) - 17 Mars 1934
NEUBURGER, M. and OOUCE, R.
f
Les mouvements <*„• NAD à travers la membrane interne des mitochon-
dries végétales i s o l é e s .

M
t h
2 4 SYMPOSIUM OF THE JAPANESE SOCIETY OF PLANT PHYSIOLOGISTE
1
KANAZAWA (.Japon) - 3-6 Avri 1984
BLIGNY, R. and AKAZAUA, T.
Biosynthesis and secretion of laccase by sycamore cells
r d
3 ANNUAL PLANT BIOCiMISTRY AND PHYSIOLOGIE SYMPOSIUM
COLUMBIA, Missouri (U.S.A) - 4-6 avril 1984
DOUCE, R., DAY, D.A. and NEUBURGER, M.
Influx and efflux of NAD* in plant mitochondria
t h
6 INTERNATIONAL SYMPOSIUM ON PLANT LIPIDS
NEUCHATEL (Suisse) - 16-20 Juillet 1984
SOLL, J., SCHULTZ, G., JOYARD, J., DOUCE, R., and BLOCK, M.A.
Prenylqui nones synthesis and localization within envelope membranes
from spinach chloroplasts

DORNE, A.J., JOYARD, J., BLOCK-, M.A., and DOUCE, R.


Localization of phosphatidylcholine in spinach chloroplast envelope
membranes

INTERNATIONAL SUMMER SCHOOL


ISLAND OF SPETSAI (Grèce) - 16-29 Août 1984
DOUCE, R. and JOYARC, J .
Chloroplast envelope membranes

DOUCE, R. and NEUBURGER, M.


Higher plant mitochondria

SOCIETE CHIMIE BIOLOGIQUE, XI FORUM DES JEUNES CHERCHEURS


GRENOBLE (France) - 4-7 Septembre 1984
DORNE, A . J . , BLOCK, M.A., JOYARD, J . , end DOUCE, R.
Distribution asymétrique des phospholipides dans l'enveloppe du
chloroplaste d'e'plnard

8L0CK, M.A., DORNE, A . J . , JOYARD, J . , and DOUCE, R.


Separation e t c a r a c t é r i s a t i o n des deux membranes de l'enveloppe de
chloroplastes d'e'pinard

SOCIETE DE CHIMIE BIOLOGIQUE, RESONANCE MAGNETIQUE NUCLEAIRE IN VIVO


EN BIOLOGIE ET MEDECINE
AUTRANS (France) - 8-9-10 Octobre 1984
BLIGNY, R., REBEILLE, F., MARTIN, J . B . , and DOUCE, R.
Etude du contrôle de U r e s p i r a t i o n chez les plantes par spectrome-
3 1
t r y RMN DU P

JOURNET, E.
Amyloplaste e t gravite' dans l a c e l l u l e végétale

SEMINAIRE 'BIOCONVERSION DIRECTE DE L ' ENERGIE SOLAIRE ET PHOTOCHIMIE (AFME


e t CNRS-PIRSEM)"
SOPHIA-ANTIPOLIS (France) - 31 Janvier e t 1er Février 1985
DOUCE, R., PINEAU, B. , BLOCK, M.A., COVES, J . , NEUBURGER, M.,
DORNE, A . J . , et JOYARD, J
Caractérisation des protéines de l'enveloppe des chloroplastes d'épinard

35
REUNION IMNUmCTTOGMIlUE
PARIS-SUD (France) - 1er Mars 1985
JOYARO, J . , BILLECOCQ, A . , BLOCK, M.A., et DOUCE, R.
U t i l i s a t i o n d ' a n t i c o r p s monospecifiques pour l a c a r a c t e r i s a t i o n des
protéines d'épinerd

SOCIETE FRANÇAISE DE MICROBIOLOGIE


LYON (France) - 7-8 Mars 1985
BLIGNY, R.
Particularités génétiques et physiologiques de la cellule végétale

ORGANISATION FONCTIONNELLE DES SYSTEMES NEMBRANAIRES CONVERTISSEURS


D'ENERGIE
BESANCON (France) - 10-12 Juillet 1985
COVES, J., JOYARO, J., NEUBURGER, M., et DOUCE, R.
Caracterisation de VUDP-galactose : diacyl glycerol galactosyl trans-
ferase des chloroplastes d'épinard

SOCIETY FOR EXPERIMENTAL BIOLOGY


NORWICH (Angleterre) - 10-13 Juillet 1985
BLIGNY, R.
13c and 31p NMR studies of respiration, glycolysis and starch metabolism
in plant cells

imeRNAiIOMAL MEETING ON THE •REGULATION OF CHLOROPLAST DIFFEREN-


TIATION"
RHOOES (Grèce) - 14-20 Juillet 1985
DORNE, A.J., BLOCK, M.A., JCYARD, J., et DOUCE, R.
Phosphatidylcholine in chloroplast membranes

JOYARD, J., BLOCK, M.A., OORNE, A.J., COVES, J., PINEAU, B., et
DOUCE, R.
The chloroplast envelope membranes : A key structure in chloroplast
biogenesis

SESSION 0'ETUDES DE BIOTECHNOLUGIE


SACLAY (France) - 9-13 Septembre 1985
R. BLIGNY
Cultures de cellules végétales hétérotrophes

SEMINAIRE SUR LE CONTROLE DE LA RESPIRATION CHEZ LES PLANTES


FREIBURG (Allemagne) - 5-6 Décembre 1985
BLIGNY, R.
Control of respiration 1n vivo

THESES

Thèses d'Etat

BLOCK, M.A.
"Séparation et caracterisation des membranes externe et interne de
l'enveloppe de chloroplaste d'épinard"
Thèse de Doctorat d'Etat, Université de Grenoble
USTM-Grenoble, 26 j u i n 1985

36
JOCflWET, E.P.
"Quelques observations sur le métabolisme carboné dans la cellule
végétale non-chlorophyllienne"
Thèse de Doctorat d'Etat, Université de Grenoble
USTM-Grenoble, 19 décembre 1985

in
LABORATOIRE OE BIOPHYSIQUE MOLECULAIRE ET CELLULAIRE

Responsable : Marc CHABRE

Appartenance : CEA DRF-G/LBIO/BMC


CNRS U.A. 520

THEMES

• Mécanismes moléculaires de la phototransduction dans les bâtonnets rétiniens : la


cascade de contrôle du GMP cyclique par la rhodopsine photoexcitée, modèle de coupla-
ge intracellulaire entre un récepteur membranaire et les effecteurs des transmetteurs
solubles. Analogies avec les récepteurs hormonaux et les protéines G
f
• Mécanisme f o n c t i o n n e l des ATPases : ATPase Ca, ATPase Na*7< et ATPase a protons.
Couplage e x c i t a t i o n - c o n t r a c t i o n dans les f i b r e s musculaires, étude des canaux i o n i -
ques par méthode de patch-clamp
• Mécanisme de contrôle de la différenciation dans les cellules de Friend
• Développement d'appareillages de mesures biophysiques

MOTS CLES

• Phototransduction
• Transducine
• Nucleotide cyclique
• ATPases-ioniques
• Excitation-contraction
• Patch-clamp

TECHNIQUES S P E C I A L I S E E S

« Q i f ^ u s i o ^ <je !un\ièr6
• Filtration rapide
• Stop-flow
• Patch-clamp
• Photobleaching interférentiel

30
L i s t e du p e r s o n n e l au 31 décembre 1985

CHERCHEURS

BENNETT N e l l y CNRS
8IGAY J o ë l l e CNRS-BOI
BOUSQUET J e a n - A l a i n CNRS
BRUCKERT Franz Bourse-thèse
CARVALHO ALVES Paulo CEA-CTE
CHABRE Marc CNRS
CHAPRON Yves CEA
CROUZY Serge CEA-CFR
DETERRE P h i l i p p e CNRS
DUPONT Yves CNRS
MEILHOC E l i a n e CEA-CFR
MICHEL-VILLAZ M i c h e l CEA
MOUTIN Marie-José Bourse-thèse
OSBORNE Howard B e v e r l e y CNRS
PAPAZAFIRI Panagiota Bourse-thèse
PFISTER Claude USM6
RONJAT Michel 8ourse-thèse
VUONG T . M i n h Boursier post-doctoral étranger

PERSONNEL TECHNIQUE ET ADMINISTRATIF

ROBERT Mylène CNRS


ROCHE C h r i s t i a n CEA
RONDOT M i c h è l e CEA
SARTOR Bernard CEA

40
INTRODUCTION

Notre laboratoire a la particularité d'avoir été démarré par d'anciens physiciens reconvertis à la

Biologie et de regrouper des chercheurs d'origine variées. La thématique, centrée à l'origine sur

la "Biophysique des membranes" a évolué rapidement en se différenciant sur des thèmes plus précis

d'étude de structure et surtout de mécanismes moléculaires de fonctionnement de systèmes associés

aux membranes : Le système de la phototransduction dans les cellules visuelles de la rétine, et le

système membranaire du reticulum sareoplasmique qui contrôle la contraction des fibres musculaires

en modulant l'activité de pompes et canaux spécifiques des ions calcium et autres ions. Les

systèmes choisis se caractérisent par leur spécialisation fonctionnelle extr?me dans l'organisme :

à cette fonction unique et restreinte correspond alors une relative simplicité biochimique qui

permet d'effectuer des mesures biophysiques significatives sur l'organelle intacte ou sur des

préparations membranaires. Les systèmes choisis ont aussi une valeur de modèle pour des mécanismes

qui sont très généraux et se retrouvent dans beaucoup de types cellulaires. Ainsi, la cascade ae

réactions déclenchée pzr la lumière dans une cellule rttinienne constitue un modèle

remarquablement instructif des cascades de réactions déclenchées dans des cellules très diverses

par des hormones se liant à leurs récepteurs. L'étude détaillée des mécanismes de déclenchement

d'amplification et de régulation est considérablement plus facile dans un bâtonnet rétinien dont

la phototransduction est la fonction majoritaire sinon unique, que dans une cellule où chaque

réponse hormonale est noyée au milieu d'autres fonctions variées et complexes. Ceci nous conduit à

des collaborations avec des équipes d'endocrinologie, à Montpellier, Créteil, et l'Institut

Pasteur.

L'étude de la membrane du Reticulum Sarcoplasmique est intéressante à plus d'un titre. 9'abord

parce-qu'il est relativement aisé d'en extraire en grandes quantités une préoaration de vésicules

fermées dans lesquelles la pompe à calcium constitue 70 à 90 X des protéines présentes. L'ATPase

du Reticulum Sarcoplasmique effectue un travail osmotique (transport d'ions calcium) au dépend de

l'énergie fournie par l'hydrolyse de 1 'ATP. Les sites catalytiques de calcium et d'ATP sont

accessibles de la face externe des vésicules, si bien qu'il est possible, in vit:o, de faire

effectuer \ la po^pe à CÎICILJS un véritable travail de transport entre deux compartiments

membranaires bien distincts. C'est à ce titre, un système unique et un modèle de choix pour

étudier le fonctionnement et la bioénergétique des pompes ioniques. Le Reticulum Sarcoplasmique

contrôle, par l'intermédiaire du calcium, le couplage excitation contraction de la fibre

musculaire. Ceci conduit \ des mesures plus physiologiques sur fibres intactes pelées et isolées.

Dans la m?me classe d'enzyme, se trouvent les AT^as» 'i i-* et également une AT?as« po.moe à oroton

caractérisée dans la membrane plasm; ^ue it levur%s. Ce nouveau matériel ouvre le champ de-,

méthodes génétiques.

41
Les f l u x i o n i q u e s s o n t a u s s i modulés p a r des canaux s p é c i f i q u e s . La méthode r é c e n t e d i t e de ''patch

clamp" a entièrement r e n o u v e l l e l e s études é l e c t r o p h y s i o l o g i q u e s de ces c a n a u x . L ' é q u i p e a


:
récemment développé des é t u d e s , t a n t t h é o r i q u e s qu expérimentales sur c e t t e méthode e t sur

l'analyse d é l i c a t e des mesures a i n s i faites.

Une c a r a c t é r i s t i q u e de l ' é q u i p e , liée à l'origine p h y s i c i e n n e de c e r t a i n s de ses membres, réside

a u s s i dâ?s l a mise au p o i n t à l'occasion d'études fondamentales, d'instrumentations originales

c o n d u i s a n t à des développements i n d u s t r i e l s dans l e domains de l ' i n s t r u m e n t a t i o n de l a b o r a t o i r e .

Cette a c t i v i t é est m a i n t e n a n t c o n c r é t i s é e p a r des " e l a t i o n s contractuelles d ' u n des r e s p o n s a b l e s

(Yves DUPONT) avec une e n t r e p r i s e s p é c i a l i s é e dans ce t y p e de d é v e l o p p e m e n t .

E n f i n , un thème à l ' o r i g i n e " m e m b r a n a i r e " s u r l e s mécanismes de c o n t r ô l e de l a différenciation

c e l l u l a i r e par des e f f e c t e u r s agissant initialement au n i v e a u des membranes, é v o l u e m a i n t e n a n t

p l u s vers 1- , aspects de m é t a b o l i s m e c e l l u l a i r e et de c o n t r ô l e g é n é t i q u e a u . n i v e a u du n o y a u .

HECAHISHES DE LA PH0T0TRAWSUOCTI0M - CASCADE AMPLIFICATRICE - RHODOPSIWE - TRAWSDUCIUE -

PHOSPHODIESTERASE - ANALOGIES AVEC LES REPONSES HORHOMALES

Après une longue p é r i o d e c o n s a c r é e p r i n c i p a l e m e n t à l ' é t u d e du r é c e p t e u r la rhodopsine, depuis

1981 l ' i n t é r ê t s ' e s t p o r t é s u r l ' a n a l y s e des mécanismes de d é c l e n c h e m e n t , d'amplification e t de

r é g u l a t i o n de l a cascade de r é a c t i o n s q u i c o n d u i t de l a p h o t o e x c i t a t i o n de l a r h o d o p s i n e à la

m o d u l a t i o n du n i v e a u i n t r a c e l l u l a i r e du GNP c y c l i q u e . L ' i n t é r ê t de c e t t e é t u d e e s t encore renforcé

par l a d é m o n s t r a t i o n r é c e n t e , par une é q u i p e r u s s e , du r ô l e d i r e c t du cGMP dans l a réponse

électrique cellulaire.

N o t r e équipe q u i en 1981 a v a i t p u b l i é l e s p r e m i è r e s mesures de c i n é t i q u e rapide, de c o u o l a g e

stoechiométrique rhodopsine-t-ansducine et de c o e f f i c i e n t d'amplification, est toujours t r è s bien

placée depuis sur ce thème dans l e c o n t e x t e international, comme en t é m o i g n e n t les invitations

r é g u l i è r e s de d i f f é r e n t s chercneurs à toutes les réunions internationales imoort3ntes et les

diverses sollicitations d'articles de revues e t de s y n t h è s e . On note a u s s i que l e t r a v a i l es:

souvent e f f e c t u é en c o l l a b o r a t i o n avec d ' e x c e l l e n t e s é q u i p e s é t r a n g è r e s ou f r a n ç a i s e s L. îTR'ER

(STANFORD), H. Kù'HN Î J ù ' L I C H ) , ; 30CKAERT (MONTPELLIER) ). Nnus raoDOrtons brièvement les

p r i n c i p a u x p o i n t s marquants depuis 1983.

Hesure p a r d i f f u s i o n de lumière I . R . sur des bâtonnets r é t i n i e n s o r i e n t é s magnétiquement, de l a

cinétique d'activation de l a transducine.

C e t t e méthode combine deux t e c h n i q u e s mises au p o i n t au l a b o r a t o i r e e t permet l ' a n a l y s e de la

c i n é t i q u e de la p r e m i è r e étape d î la r é a c t i o n dans l a s t r u c t u r e cellulaire i n t a c t e e t dans des

c o n d i t i o n s d ' é c l a i r e m e n ^ p h y s i o l o g i q u e . Nous avom iémontri qu'une m o l é c u l e de -•"Odoosine

pnoto»<r, i t é e s a <• a 1 / s e dans l a nembrane des bâtonnet-s 1 ' a ". t : / a t ; o n j ; - i « \'~ <*- -, •,':/*-.,.»-, •&
v
transducine 'a la carence d ' u n e oar milliseconde, Se t r a v a i l ef'eotué en o o l l a c o - a ' i - . - . îvec '. > -

/UONG dans 1? l a b o r a t o i r e de L . STRYER à STANFORD a paru '•ans N a t u r e avec i ' e n . ^ ê t e o r i n r ; raie ]»

n o t r e é q u i o e . Ce type d ' a p p r o c h e est -développé m a i n t e n a n t uniquement à Srenobie, avec aajonction

42
d'un dispositif d'excitation par frange d'interférence laser ; ceci doit pemettre d'atteindre les

paramètres de d.ffusion latérale d» la transducine dans la «eabrane qui contrôllent la vitesse de

réaction. Ce projet est conduit par T. Ninh VU0NG, chercheur post-doctoral de STANFORD entièrement

payé pendant 3 ans par une fondation américaine et par T. BRUCKERT, boursier de l'Ecole

Polytecnnique.

Wesures cinétiques en diffraction de neutrons.

Nous avons repris des mesures de diffraction de neutrons sur bâtonnets orientés, à l'ILL, avec un

dispositif considérablement amélioré sur le plan de contrôle quantitatif de l'illumination, de

l'injection des nucleotides, ainsi que sur celui de la prise des données : une modification de

connection de l'électronique du détecteur D U nous a permis de prendre des successions de 64

sp-ctres qe <• secondes chacun sans temps mort. Nous avons ainsi établi que des changements

structuraux observés in situ lors de l'illumination sont aussi dus à l'activation de la cascade de
n
la transducine et n o comme il avait été prooosé antérieurement, au seul changement de

conformation probablement très «inime de la rbodopsine photoexcitée qui déclenche cette cascade

(T.M. VuONG, M. CHABRE, C. PFISTER en colllboration avec 0. WORCESTER (IL! ) ) .

Etude du mécanisât d'interaction de la transducine avec la rhodopsinc et les nucleotides (M.

BEWWETT ot Y. DUPONT).

Deux techniques indépendantes ont été emplc/ées : la diffusion de lumière et la césure directe de

fixation de nucleotide marquée, jar des méthodes de filtration. Il est jontré que la fixation de
*
la rhodopsine pnotoexcitée R et celle dr. nucleotides sont antogonistes. Trois conformations de la

transducine sont décrites et il est suggéré qu'elles correspondent chacune à un niveau différent

de diffusion de lumière (fig.l) 1°) - h l'obscurité, sans R , le site de nucléotice est

difficilement accessiDle et a une forte affinité ' Kd = 0.1 jM pour GDP et 0.01 uM pour GPf'JHP.i.
*
V') - Dans l'état lié \ R , le site nucleotide a une affinité plus 'a'ble 'iais devien* très

accessible (Kd 20 uM pour 10P et G T P, 20 à 100 uH pour ÛPPNHP). La fixation de R sur T permet

donc la fixation ou l'échange raoide de nucleotides. Cette fixation modifie à son tour i'af'inité
s
de T pour 3 (<d « 0.2 u.1 pour 7 et 2 à 10 uN pour T coaparé à 1 nM pour f avec s i '

vide). 3°) - En présence de 3fP il se nroduit une étape suoplémentaire irréversible et rapide lui

est suggérée être la dissociation T et T__ , Ceci correspond à la formation de l'activateur de

la pno< lodiestérase. La constante apparente de dissociation pour le GTP dépend de la vitesse de


r

#
t'-ar^-onfori. .tion entre l'état libre et l'état lié à R , et de la vitesse d'hydrolyse du GTP.

Finalement certains résultats suggèrent l'existence d'associations oligjmériques de la

transducine.

43
Fig. 1 - Identification des niveaux de diffusions de luaiere

coaae sonde conforaationneïle de la G-proteine.

Wise au point de •éthodes de purification de sous-unités séparées T<<. et Tftg*de la transducine dans

leurs différents états de liaison aux nucleotides (GDP et GTP) et caractérisation de la dépendance

de l'association de ces sous-unités vis-à-vis de l'environnement ionique. Cette biochimie délicate

et fastidieuse est une base soiide qui a conditionné bien des études ultérieures. Nous sommes

maintenant en mesure de séparer des milligrammes de chacune des s o u s - m i t é s . L'unité T^ peut-être

x ' Jé t a t s
: u r i -1 e e d a n - 3 e s t r u c t u r e l lenent et fonctionnellement différents : T qui
otGQP
3 T -
r i i i î l c j i î . e ^ r st lié à R r- e . à l a membrane e t l'état T „.._, qui se d i s s o c i é 1e Tac
: r
:ej' i':" ./e :e " i ; ; r ; e ^ aner,-e '.3 ; " osnnqdies t é r a s e . I ' a s s o c i a t i o i des deux sous-unités

ari-icisaies -3 été t r o u v é e t'es sensible à l a présence de magnésium, ce q u i e x o l i q u e plusieurs


C ;
--•Vs -,;r-.,- ii :et is- -,,r 1 • ÎC - L > 31L J n j j s/stème ' P . DETERRE, J . 313 A / , C.. P T .TEP et "*.

I n d u c t i o n de réponse hormonale dans diverses c e l l u l e s par des s o u s - u n i t é s p u r i f i é e s de l a

transducine ^. jt'E'RE, ;. PFI STrQ et <*. C-iABRE, en c o l l a b o r a t i o n avec J . 30CKAtK 1 et - i . :>U ÎLLJf»

à MC*4TPE, 1ER j . La s o u s - u n i t é T p j " a été recompinée avec des p r é p a r a t i o n s rcembranaires de c e l l u l e s

r»coodant à des nor-iones i n n i o i t r i c e s des c y c l a s e s , comme l e s p l a q u e t t e s s a n g u i n e s . Ceci a évoqué


r
ji.? m^nr.-a ] o './se i" ; 11 * " : '. e , i l " ildit'.ve 3 v e c. c e l l e de 1 ' h o r m o o ». Nous avons lemon t r é ain,;

r r
• " ' •""' " '•' . '" --—J ;.;'. -> : : - . » . •. :. é " a "• : "; r Î ans ses c e 11 j 1 e s i' j °. ; "i u s - i n : " é : J V : I , I ,

J
• P* S" : • • "•-.-' jt • ' . . , - - - t . ; - ; ' " . : je i " ç f . L S "lécanismes de cou G l i g e s ' é c e o t - " j ' s - T ' i i o r a u / -

'""•'".'> :-> . " , " , . - . " ' . ; " , ".,:.!;>»" ".on* j-rnc anaioque au mécanisme r e l i a n t i ' a c * ; / a t ion 1e ia
1 r
r " t .r." ^ ' l : e s t e r ise :•; s i ' - Ï l a r,"o *oac t i ; at i on de l a h o q o p s i n e dans l e s bâtonnets.

44
I d e n t i f i c a t i o n de la protéine "48K" avec "l'antigène S" responsable de l'uvéite autoiaaune

expériatntale.

En c o l l a b o r a t i o n avec H. KûHN (JULICH) nous nous étions intéressés à une p r o t é i n e , d i t e "48K",

t r è s abondante dans les bâtonnets qui paraît s'attacher à l a rhodopsine après i l l u m i n a t i o n , en

présence d'ATP. H. KûHN vient de riémontrer que la "4810' s'attache soécifiquement à la rhodopsine

photoexcitée et phosphorylée, et que ceci bloque l a cascade d ' a c t i v a t i o n de la phosphodiesterase.

Cette protéine a donc un rôle régulateur des l a phototransduction. A l a suggestion d'un

ophtalmologiste h o s p i t a l i e r (Or. E. VADOT, CHAMBER Y ) nous avons alors cherché à i d e n t i f i e r dans

nos préparations une protéine isolée et p u r i f i é e à p a r t i r de r é t i n e s , sous l e nom d'"Antigène S

r é t i n i e n " . Cette protéine est connue depuis longtemps par les imunopathologistes de l ' o e i l comme

l'agent responsable d'une pathologie " l ' u v é i t e autoimmune expérimentale". En collaboration avec

l'équipe d'immunopathologie INSERM-CNRS de l ' H ô t e l Oieu à Paris (Dr. FAURE), nous =wons démontré

que cet antigène é t a i t l a protéine %8K". Ce t r a v a i l a des prolongements évidents du côté de l a

pathologie pour l'équioe parisienne. L ' i d e n t i f i c a t i o n est aussi bénéfique pour nos études

fondamentales, grace aux méthodes de préparation en masse développées pour les études

immunologiques et à la b a t t e r i e des anticorps monoclonaux déjà préparés contre cette protéine.

Wécanisae d'activation par les fluorures de la transduction visuelle e t de l a transduction

hormonale

Dans l e cadre de nos analyses des mécanismes de couplage de l a cascade phototransdurtrice, nous

avons été amené à u t i l i s e r les ions F , connus aepuis 25 ans coir.me activateurs des systèmes

hormonaux analogues. Le mécanisme de cette a c t i v a t i o n r e s t a i t très f l o u , bien que depuis 3 ans a i t

été mise en évidence la nécessité de la présence de traces d'ions aluminium, provenant

généralement de la v e r r e r i e . Les avantages expérimentaux spécifiques du système r é t i n i e n

( i l l u m i n a t i o n rapide et c o n t r ô l é e ) , et l'exDertise biochimique 3cquise nous ont sermis -j'éluciqer

ce très vieux oroolè a. Nous avons démontré que 1 ' a c t i v a t e u r é t a i t l ' i o n complexe " I F " qui se
D
trouve être un analogue s t r u c t u r a l de l ' i o n phosphate 0 A . Le fluoroaluminate est capable

d'activer T en s'insérant dans le s i t e nucléotidlque où i i simule l a présence a ' j n troisième

onospnate, et donc la présence de GTP, activateur physiologique du système ' F i g . 2). Cette

i n t e r p r é t a t i o n explique aisément un grand nombre de r é s u l t a t s restés jusqu'à orésent étranges, et

nous permet maintenant de pousser plus l o i n l'analyse des mécanismes d ' a c t i v a t i o n et aussi 1»

d é s a c t h a t i o n gui sont encore très mal compris ( j . BIGAY, P. DETERRE, C. PFISTER, M. ChABREj.

45
Fig. 2 - analogie entre le complexe tétrafluoroaluainate et l'ion phosphate et
•odèle proposé pour l'interaction de ce coaplexe avec le nucleotide
activateur du systèae dans le site de l'er.jyae.

Etudes iaaunologiques des analogies entre la transHucine et les protéines de couplag- des systeae

horaonaux

A partir de nos sous-unités purifiées de transducine, divers anticorps ont été préoarés à

l'Institut ^asteur (A. MONNERON) et à Hontoelli-r ',.}. 9CC.KAE3T). Ces srticoros ont se-"/! '»

identifier dans liferents tissus les protéines 3 analogies de la f a r s c j:i-e. •.«? •,;-:--i-1 v : M.
£
de ces iive-ses crotéires oaraîssent iaimunoiogiquement îif érs-tes, M : ; les s-;!-..-; t v- ^ ".'.'*

remarquablement conservées dans les différents systèmes.

ETUOE OU ROLE PES POLYAHMES OAKS LA DIFFERENCIATION INDUITE DES CELLULES DE FRIEND.

(-.3. OSBORNE, '.. M E I L - Q C , N.J. M0UT1N)

Les cellules de Friend (cellules erythroleucér.igues de souris) ceuvent être induites \

différencier par un certain nombre de composés chimiques. Cette différenciation se caractérise B /

un nombre important de «ndifications cellulaires, y compris la perte de 1'oncogen;:ité je :es

cellules, ^otre orogramme de r»cr,ercHe oof-.t 1


sur l'étude des évère"'e' ts loléculai-es '."'.;t*> :.i

46
Dans un premier temps nous avons abordé cette recherche en utilisant co»«e i.anibiteur de la

différenciation la dexa»ethasone qui est une hormone glucocorticoids de synthèse. Au cours de ces

précédentes recherches nous avons dénontré que ta dexamethasone inhibe au «oins deux fonctions

indéoendantes; l'une est iipliquée dans la synthèse de novo de globine et l'autre est nécessaire à

l'irréversibilité de cette différenciation. Par ailleurs nous avions isolé des cellules mutantes
, r
qui sont résistantes à l'effet inhibiteur de la dex?methasone sur leur différenciation tOEX ).

D'autres auteurs avaient suggéré que l'inhibition par la dexamethasone de la différenciation

induite passait par la modification de la biosynthèse des polyamines (putrescine, spermidine et

spermine). En effet l'addition d'an inducteur (QMSO ou HMBA) dans le milieu de culture des

cellules entraîne une augnentation de l'activité enzymatique de l'ornithine décarboxylase-

preiière enzyie de biasynthèse des p o l y a « i n e s . Il avait aussi été décrit que la présence de

déxasethasone dans le miliiu de culture empêchait cette augmentation d'activité enzymatique. En

cherchant à verifier ce résultat sur nos mutants DEX nous avons observé que :

- l'augmentation de l'activité de l'ornithine decarboxylase dépend des conditions de culture

subies par les cellules avant l'addition de l'inducteur.

- La dexanethasone n'affecte ni l'activité de l'ornithine decarboxylase ni le profil temporel des

taux des polyanines intracellulaires.

Nous s o m e s donc amenés à exclure toute action de la dexamethasone sur la différenciation induite

par la modification de la biosynthèse des polyamines.

Ces travaux nous ont amenés à nous intéresser de plus près au rôle des polyamines dans le

processus de différenciation. En effet pendant les premières heures de ce processus l'activité de

l'ornithine decarboxylase varie dans de fortes proportions. Dans toutes les conditions décrites

cette activité diminue très fortement et de manière permanente, entre 4h et 6h après l'addition de

l'inducteur. Les analyses de polyamines intracellulaires ont montré que cette baisse de l'activité

enzymatique est accompagnée d'une aaisse du taux ir.tracelluiaine 3e outrescine et de soerniqine.

'tous avons utilisé deux inhibiteurs de o i o s / n f èse les Dolyamine; qui affectent cette voie

biosynthétique en deux points différents :


3
Le dif luorometny l ornithine (0F1Q) inhibe l ' o r n i f in» j é c a m o x / las» et carence ainsi la cellule n

putrescine et en spermidine. Dans les sluoart ies cas, le ni/eau i» spermine "este inchangé. Le

methylglyoxal-bisguany 1 hydrazone (MGBG) i m i b e la >-adenosyl methionine decarboxylase et donc

carence la cellule en 5-adenosyl methionine décaboxylé, qui es* le grouoement donneur en amino-

oripyl pour la 3 y n C M è â e de spermidine et spermine. Les taux intracellulaires de ces deux

polyamines sont donc diminués, tandis que celui de la outrescine est considérablement augmenté. Le

DFHO stimule la cinétique d'engagement des cellules ME L vers la différenciation irreversible,


r
tandis que le içgç inhibe ce processus. Les anal/s^ de aol/aii"es intracellulaires nous o n

montré que :

;. e 0F"0 augmente lj -acidité et I'liDlitu^e le. " ; ; i " : -, i* i on , :e :/•",; / amines in tr ace i i J \ ai res
:

normalement associée; avec le nrooessus de 1; "'é^enc i ation , f i que nous l'avons créa 1 ab i e-en"

ooservé.

47
le *G8G cause une augmentation de putrescine intracellulaire et une paisse partielle des taux de

spermidine et spermine.

En conclusion, nos travaux ont démontré que:

1) une baisse de putrescine et de spermidine intracellulaires est associée à la différenciation

des cellules de Friend.

2) la différenciation de ces cellules est stimulée si ces «edifications de poiyamines

intracellulaires ont lieu de manière pré-.oce et avec une amplitude plus importante.

3) la différenciation est inhibée si ces «odifications de poiyamines intracellulaires n'ont pas

lieu.

En collaboration avec Hme A.Chabanas du Laboratoire de Biologie Moléculaire du Cycle Cellulaire,

nous étudions aussi les corrélations temporelles et quantitatives entre l'augmentation de

l'Histone Hl°, la diminution de p53 et le processus de différenciation. Ces expériences se font

principalement par analyse au FACS. Les cellules sont «arquées avec des anticorps spécifiques pour

Hl° et/ou p53 révélés par fluorescence et avec un colorant pour 1•AON. Nous avons déjà déterminé

la cinétique d'accumulation de l'Histone Hl° dans les différentes phases du cycle cellulaire et

les mesures croisées (HI°:p53) sont actuellement en cours.

ETUOE DU RETICULUM. SARCOPLASMIQUE WUSCUUIRE

Le Reticulum Sarcoplasmique régule l'activité de la cellule musculaire en contrôlant la

concentration de calcium dans le cytoplasme. Deux processus de transport nous intéressent dans ce

phénomène, d'abord le mécanisme de pompage actif du calci'jm dans l'espace interne du reticulum

sarcoplasmique (le résultat de ce pompage étant une séquestration des ions calcium produisant la

rel-ixation de la fibre musculaire), ensuite le relâchement massif des ions calcium au moment de

l'excitation du muscle au niveau d: la plaque motrice (le relâchement des ions calcium lans le

cytoplasme produit la contraction de la fibre).

Mécanisme de l'ATPasc-CA

1. DUPONT, H, 3ENNETT et '. ChAPM.'i.

L'ATPase-C3 effectue un travail osmotique (transport d'ions calcium) aux décens 1e l'énergie

fournie par l'hydrolyse de l'ATP. Les sites catalytiqucc de calcium et i'AT? sont accessibles le
f r
ia face externe des vésicules, si bien qu'il est possible, \" vitr?, de * \ ° »fforfuer à !a nnmae

à calcium un véritable travail de transport entre deux compartiments membranaires Bien distincts.

C'est à ce titre, un système unique et un modèle de choix pour étudier le fonctionnement et la

bioénergétique des pompes ioniques.

Le a mesures de c irét : ries "asiles e*'e:t'jées dans «v.r» laboratoire ainsi -ue ;-->• -, '•, i'. _/-'.'., •'•.

CHAMP^IL et j , ) , '<.* "'•*'•': -£ j^e-z TJ : ^ , J S col 1 aboyons , ont cernis 1e 'ester *~°s ^iio'e^t 1 -•* ,

•nodèles de transsort et de soudage énergétique. Ces travaux nous ont conduit *a o'ocoser ji r->'.e

de transport »t q> couplage Bioénergétique explicite, gui s'apparente d'assez près au modèle le

48
couplage cnemio-osiotique revendiqué depuis de nombreuses années par ?. tlTCBELL. Le moaèle que
nous avon, publié ("Is Ca-ATPase a water pu«o" par Y. QUPOKT (1983) FE3S Letters 151, 14) propose
que le transfert d'énergie libre entre 1 * ATP et l'ion transporté (ici le calcium}, trouve son
origine dans un transfert d'eau d'hydratation entre la liaison acyl-ahosphate et les l e s caiciu»
liés aux sites de haute affinité de l'ATPase. Cette idée est basée sur les travaux Je L. DE WE 13
!
(Biochemistry ^ 1980}. 19, 4252) et de OUPC'JT et POUGE0IS (FE3S Letters (1983), 156, 3 3 .
Le mooèle prooosé est assez précis pour être testé expérimentalement. i_e premier cyoe Je test
concerne la mesure de la distance entre le p-osphate covalent et les ions calcium, not^e noaèle
implique une distance très courte alors que les modèles conformationnels s'accomodent q'une
distance beaucoup plus grande. Nous tentons actuelleient de vérifier ce modèle en substituant au
calciu» et au magnesium, cations participant à la réaction de catalyse, des Lantanides ayant des
propriétés de fluorescence ou de résonance. Ceci devrait nous permettre d'étudier assez
directement les changements de propriétés physicochiiiques du site actif lors de la catalyse ainsi
que d'évaluer les distances entre les sites de transport et les sites de nucleotides.

Etude du rellchcment du calciu» par le reticulum sarcoplasmique musculaire


».J. "OUTIN et Y. DUPONT
Les ions calcium séquestrés à l'intérieur des vésicules du reticulum sont relâchés massivement en
quelques dizaines de millisecondes lors de l'activation de la contraction musculaire. Ce
mécanisme, essentiel dans la physiologie de la fibre musculaire, est un domaine de recherche très
en vue actuelleient. En effet, ni le processus de déclenchement de ce phénomène, ni le
transporteur ae calcium qui le supporte ne sont connus. Un certain nombre de techniques aooarues
récemment devraie : permettre a'enregistrer assez rapidement des progrès remarquables dans ce
domaine. Ces techniques sont : les mesures de Patch-Clamp et les mesures de filtration raoide.
:
'Jous maîtrisons maintenant complètement ces techniques airs; que la mét-oae les \zr-;-. celées qui
y en est îOîolument complémentaire (voir les oaraqrapnes suivants).

•.es mesures de filtration rapides utilisent des vésicules de reticulum purifiées. Les o r n i è r e s
évaluations que nous avons entreprises nous permettent maintenant de mesurer les ef*ljx :e c a k i u n
avec uns -«solution en temps de quelques dizaines de mill isecondes. Ces résultats son-,
complètement nouveaux et originaux et nous avons maintenant accès à toute la i-éqularion et à la
pharmacologie des efflux de calcium modulés par le reticulum sarcoplasmique.

Etude du calcium intracellulaire par la technique des fibres pelées


M. MICHEL-VILLAS »t L. CARRIER
Les mouvements de calcium intracellulaire fpome^ge »r relâchement oar le reticulum sarciciasmine
Wr
3" t é*4 étuiiés sur les r\ ".', -«uscul a'r»s isolées ion'- la nembrane olas"! vie a »"é -••'.-•. .e
r
;j iéi',^ •'ices ue 1 ées • . Le c a 1 s i 'i^ i*. 1 eSU3te ^/~*" ; '.a^e-*aire es *• ^esjr^ " a
; r
'. i e~ , '. ,r
fc

49
mécanique développée par une fibre unique. Un banc de mesures d'une telle tension (de l'ordre du

milligramme) a été lis au point ; il permet des changements de solution extracellulaire en 200

•sec.

Cette technique a été appliquée pour caractériser les myofilaments et le reticulum sarcoplasmique

(RS) d'un muscle synchrone exceptionnellement riche en membranes de reticulum, le remotor qui

commande les vibrations des antennes de homard, il a été démontré que la caféine induis le

relâchement de calcium du RS. L'accumulation de calcium par ce même RS a été mesurée dans diverses

conditions et l'efficacité de pompage de l'ATPase-Ca s'est révélée être comparable à celle issue

des muscles de mammifères généralement étudiée. Des études ultra-structurales en microscopie

électronique ont confirmé l'importance du RS dans le remotor et ont établi qu'il était un muscle

strié (longueur du sarcomere : 7 u) contenant des granules originaux et pouvant Itre liés au stock

de calcium.

Oes études biochimiques ont révélé la simplicité de la composition en protéines de ce muscle.

Elles se poursuivent pour identifier les protéines accessoires au RS et éventuellement impliquées

dans le transport du calcium. En particulier, une calmodulin» a été trouvée en quantité abondante.

Par ailleurs, la technique de la fibre pelée a été utilisée pour caractériser le comportement d'un

muscle lisse humain, le myomètre. Ce travail a fait l'objet d'une thèse de Médecine soutenue par

"r. J.C. REYNAUO.

Actuellement, un test de dépistage de l'hyperthermie maligne (maladie liée à un fonctionnement

anormal du relâchement de calcium induit par le calcium) est en cours de mise au point et

constituera le OEA de «elle Lucie CARRIER.

OEVELOPPEWEllT OES TECHNIQUES OE PHTCH-CKMP

t. CHAPRCN. 3. CRQUZv et V. 3UP0NT


r
Le déveiooasmen*: des ,nemD 3n9S lipidiques reconstituées pour les études i"incorporation de canaux,

nous 3 conduit à améliorer notre chaîne de mesures d'électrophysiologie. Ce développement nous a

conduit à réaLiser un ampllficateur de type "oatc-clamp" c'est-à-dire an instrument permettant de

"esurer des courants très -aioles [inférieurs au picoamoère!.

Cette techniaue qui a snn origine dans les travaux de Sakmann et 'Jeher en RFA provoque

actuellement une révolution des méthodes de mesures en electrophysiologic.

•A W i é t » ?rO-LOGIC, avec lîqueiie -strc- laboratoire a un contrat dé C u i l a b u n U o n , a été

licenciée pour la commercialisation de cet appareil. Il est maintenant vendu par cette société en

france ainsi qu'à l'exportation : Grande-Bretagne, Italie, Etats-Unis, Mexique...

En 1985 nous avons plusieurs série- d'expériences en cours utilisant les techniques de patch-clamp
r
sur des celljies entières ou sien sur des meT-r ânes a ti* i -le 1 les. -./.es concernent les o'o'et-,

vi i/ants :

- Etude des canaux calcium du reticulum sarcooiasmique musculaire.

50
- Etude des canaux sodium des *"ibules de muscles s q u e l e t t i q u e s en c o l l a b o r a t i o n avec Nicnelie

ILQEFûNSE de l ' U n i v e r s i t é de Lyon e t » . LAZDUNSKI de l ' U n i v e r s i t é de S l i c e .

- Etude de l a c e l l u l e m u s c u l a i r e c a r d i a q u e i s c h e s i q u e e t p a t h o l o g i q u e en c o l l a b o r a t i o n avec j .

VERDETTI de l ' U n i v e r s i t é de G r e n o b l e .

- Etude des p r o p r i é t é s é l e c t r i q u e s des monocytes-macrophages en c o l l a b o r a t i o n avec » . CGLG»B e t C.

3RÛUET du l a o o r a t o i r e d ' I m m u n o c h i n i e du QRF. Ce t - a v a i l vise à é t u d i e r le^ modifications 2e

perméaoi l i t é i o n i q u e s -, au c a l c i u m ou à d ' a u t r e s Citions! l o r s de l a ' i x a c i o n q ' u n e lymc-o-ire s.r

un r é c e p t e u r memoranaire s p é c i f i q u e . C e t t e f i x a t i o n se t r a d u i t par des m o d i f i c a t i o n s de synthèse

protéiques e t l e mécanisme s e m b r a n a i r e r e s p o n s a b l e de changement e s t inconnu.

Un i m p o r t a n t développement de n o t r e a c t i v i t é dans ce domaine a concerné une é t u d e t h é o r i q u e qes

s i g n a u x de P a t c h - C l a a p .

Deux a s p e c t s o n t é t é abordés : une a n a l y s e t h é o r i q u e avec développement oe l o g i c i e l et la

réalisation de m a t é r i e l " F i r m y a r e " e f f e c t u a n t un f i l t r a g e c â b l é des signaux.

Une p r e m i è r e a p c r o c h e de l a t h é o r i e du f i l t r a g e a n a l o g i q u e des signaux aléatoires, enregistrés

dans une e x p é r i e n c e de o a t c h - c l a m p , nous a c o n d u i t à d é v e l o p p e r un f i l t r e actif de tvoe

Tchebicheff monté s u r l'amplificateur c o m m e r c i a l de 3 I 0 - L 0 G I C . Sur ce s u j e t , ' v e s CHAPRCTI a

p r é s e n t é au congrès Européen d ' é l e c t r o p h y s i o l o g i e à Tours en septembre 1934 l a communication :

"Signal processing, noi'. >nd P a t c h - C l a a p " .

Oans une seconde é t a p e , a été r é a l i s é e une c a r t e d ' a c q u i s i t i o n e t de c o n v e r s i o n numérique 12 b i t s

avec t r a i t e m e n t du s i g n a l en l i g n e v i a un m i c r o p r o c e s s e u r s p é c i a l i s é . Ce t r a v a i l a conquit à la

soutenance d'un mémoire d ' i n g é n i e u r ENSERG p a r R. uROSSI e t 3. CROUZï en j u i n 1935.

En vue d ' o p t i m i s e r les algorithmes du m i c r o p r o c e s s e u r spécialisé de l a c a r t e d ' a c q u i s i t i o n "MS


7 y
320-10 de Taxas) une étude t h é o r i q u e du f i l t r a g e transverse a é t é c o n d u i t e par 3 . CRj'UZ et .
f V
"r+aP9QIH. 3 e t t e étude a ait l'oojet du mémoire de 3E* de 3 . CRQUZ en s e c t e n s r e 1??5.

C r é a t i o n de l ' A t e l i e r de GRENOBLE

Avec j . *A.< iu _ET; e t '<. TOURNEUR de 1 ' jn i ; e r s i î é le . ' ' 3 \ 1 , ' . C^Ar-d a ^ Mn\ ;i l'atelle- :e
r 3 i
trai'enent et i'a alyse les signaux de î t c - - " l a » c . .a ; - é a- i D-I de t e " atel'.e' a '•'''• -••':.'-•• ;-
:
l'analyse îe la sltjation f-anjaise des conr a i ssances z-i"~> ce " o - a l ^ e . ,-, t - a ; a . 1 ::'.'.- -'. - >

semolé indispensable concernant le traitement les signaux e t leur araiise s toc"as'i : je. "e"

atelie", lieu je aébat, l e f o r m a t i o n et de o r o o o s i t i o n s s'est tenu ; -, ; r ', ; y p ? ; ! - » -'-.'.-. -'.-

décembre i'33^. Jn l e T i o i r e -a -j"» o u r - l i é : le: ' ' C a r i e r o d? l ' ^ t ^ l l - : " îe l ; - " ' ' i ; ; l e ~ " 1 " ,

sommaire : des exposés f a i s a n t état des d e r n i e r s développements en f i l ' r a g e analoqiaue-, '.

CHAPRON), en f i l t r a g e numérique i'.j. MAX) , des études t h é o r i q u e s sur les transitions loques en
3
orésence le ~ ru i t rof. 3AU7E ie M o n t r é a l ! ainsi que sur les m é f o d e s ie *.?•.-,-• : : 1 ," : :*'• '." ;;"•••.
j , ! 0
l'e':Ti^': .:r. '. "l ,R'ifï, e* î . 'Fomv,\

sur le", 1 ; " " ^ » i " i ' r ai 'emen^. -, suce ess 1 ' - , ;,j sisnal -a--,,-•• n-- , ?e a-il<">e :,'.,'• '•"."•' ;••

t r a n s i - i m-, !e ; ou- m t .

51
ETUDE DE L'ATPase RESPONSABLE OU TRANSPORT DES PROTONS PANS LA NEWBRANE PLASHIOUE DE LEVURE

". 3G*uAT, 3 . lARvALrû-ALvES et " . DUPONT avec l a c j l i a O o r a t i o n j e , . ? . JUFOUR te i'Jriversité

Louvain-i_3-Neuve Belgique ; .

C e t t e é t u a e c o n c e " * » '.3 - e c - e r t ' e :u -lécanisjie 3u c - a n s o o r t j e s orocens t a n s l a -eisprane :'-ÎS~

cie i a l e v u r e : S c n i t o s a c c - a r o n y c e s ponoe. D e t t e p r o t é i n e e s t un -nocèle sarticuliè-eient


r - r r
intéressant ca sen * c ^ c c i j n n ^ ^ e ^ * e~ sa ""^^^1 a*"i J " c l a s - e r * ce*"e c r o é i r e n~ la ~e""e -i~.l
r
Cue l e s - " 3 à ^» î - e s c - r s a o l e s : J - - a n - c - o - c tes les \ a , "i et ia ces ^ " i c n a n e s plas^icues ce;
1
cellules e^-aricces. ^e - a i t rue c e t t e ATOj5e--~ s e trouve Jars l a " " i r ^ a r e -e le , . - e :*.". .-
r
crasp 3'» .e i m p o r t a n t u t i l i s a n t t e s •nétnotes . j é n é t i j u e s ce c u i e s t u n i q u e o a r - r i l e s A -ases
3
transport des c e l l u l e s euxariotes. o u r ce p r o j e t nous avons o o t e n u en o c t o o r e 133^ un c o r c - a c

j u n e l a g e de l a û o n m i s s i o n des Coitnunautés Européennes avec l e laooratoire 3e j . ? . JUFCUR et A.

jOF'EAU 3e l ' u n i v e r s i t é 3e L o u v a i n - u a - N e u v e .

^ous avons commercé l a r é a l i s a t i o n t e ce c o n t - a t par une étude j e t a i l i é e e t systématique ces

propriétés du s i t e c a t a i y t i q u e de 1 ' A Î P a s e - ^ - . cette étude u t i l i s e pour l e l o g e n t t e s *et"iq-


3
assez v o i s i n e s j e c e l l e s u t i l i s é e s pour l ' A T a s e - C a 3u r e t i c u l u m sarcopl a s i i ju-:. D'atcrj
T 3
utilisation du cc<»pie»e - -*t .analogue f l u o r e s c e n t 3e i ' A T P - i . j pour la détection ces sites

nucleotides, ensuite u t i l i s a t i o n au TNP-ATP p r é s e n t a n t une t r è s grande a f f i n i t é pour l e s sites

nucleotides de i a p l u p a r t des ATPases. Ce t r a v a i l nous a o e r a i s oe d é t e c t e r pour i a p r e m i è r e "

l'existence du complexe e n z > n e - A Î 5 , j » nesurer l e nombre de s i t e s nuciéotidioues 3e i ' e n i v n e e

'inaienenc d'évaluer la p o l a r i t é du s i t e actif.

le f a v a i : ^ait l'oojec 3'un a r t i c l e actuellement cousis cour o u t l i c a t i o r tans le '«vue : .TU"

of S i o i o q i c a l >eniscry.

COLLABORATIONS AVEC O'AUTRES LABORATOIRES :


LABORATOIRE OE 8I0PHYSICUE MOLECULAIRE ET CELLULAIRE

PU8LICATI0HS

= 3
'.". ' J C \ C . V C-A3 E, . . î'-V'E
' • i l Y: azzr.z i c : i . a t i : - :r t n n s d u c i - i- t - e cvcli: nucleotide cascade -jr vision"
".a tare i l î ô - i 211. •S55—•551-

*. >i>3RE. : . --FISTER. -•••• JETERRE. -. - o *


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"Mécanisme de contrôle de la phosphodiesterase cGMP des bâtonnets rétiniens".
X11è Forum des Jeunes Chercheurs (3-6 septembre 1985) liège.

56
LABORATOI RE 0'IMMUNOCHIMIE

Responsable : Maurice G. COLOMB

Appartenance : CEA DRF-G/LBIO/ICH


INSERM U. 238, Unité a l l i é e au CNRS

THEMES

• Mécanisme d'activation du complément (C1.C3 convertase)


Relations structure-fonction
• Biosynthèse de protéines du complément
Production par l e macrophage-modulation par une lymphokinc
Clonage de cADN et d'ADN génomique ; t r a n s f e c t i o n dans des c a l l u l e s eucaryotes
• Mise en j e u c e l l u l a i r e l o c a l e du complément
4
Phagocytose d'ant gènes bactériens
Présentation de l'antigène aux lymphocytes T

MOTS CLES

• Immunologie
• Complément
• Proteases
• Macrophages

TECHNIQUES S P E C I A L I S E E S

• Cultures cellulaires
• HPLC
• Dosages radioimmunologiques
• Clonage ft '•>•:$ nucléiques

57
L i ; t e du personntl au 31 décembre 1985

CHERCHEURS

ARLAUD Gérard CNPS


ARVIEUX Josiane USMG

AUDE C a t h e r i n e 8ourse-thèse
CHESNE Serge USMG
COLOMB Maurice USMG
OROUET C h r i s t i a n USMG
GA6ERT Françoise USMG
JOURNET Agnès CEA-CFR

REBOUL Angeline CNRS


THIELENS N i c o l e Bourse FRM
VILLIERS C h r i s t i a n INSERM
VILLIERS M a r i e - B e r n a d e t t e INSERM
ZOHAIR Abdel lah Bourse-thèse

PERSONNEL TECHNIQUE ET ADMINISTRATIF

CORREARD Nicole CEA


LACROIX Monique INSERM
MEYER Claudine INSERM
OUAOI Chabha CEA
SAOU Nicole INSERM

58
Laboratoire d'Immunochinie

Unité INSERK 238. Unité Alliée au CNRS

Pr. H.G. COLONB

Le laboratoire comptant actuellement dix-huit personnes représente l'ancrage majeur de

1'immunologie à Grenoble, en secteur médical et en secteur scientifique ; chercheurs CNRS, INSERM

eu enseignants-chercheurs t r a v a i l l e n t sur le système du Complément. Ce système représente un

potentiel de défense non spécifique sais disponible en permanence et i l constitue par là-même une

capacité de protection rapide de l'organisme ; par a i l l e u r s i l intervient dans certaines étapes

stratégiques de la défense immunologique spécifique. Ce système, correspondant à environ vingt

protéines différentes, est retrouvé dans sa t o t a l i t é au niveau du: sang, c'est à dire qu'à p a r t i r

d'une activation i n i t i a l e , une série de réactions de protéolyse en cascade aboutit à l'expression

d'activités biologiques significatives. Les activités du système du Complément contribuent à la

défense de l'organisme contre divers antigènes agresseurs ; le système peut être mis en jeu au

niveau circulant, mais ce n'est qu'un aspect mineur de son a c t i v i t é , à la différence du système

de la coagulation, son intervention principale est en général localisée, au niveau c e l l u l a i r e , et

ne nécessite le plus souvent que la mise en jeu d'une partie des protéines constituant le

système. I l intervient, l à , dans les réactions inflammatoires ainsi que dans certaines étapes

précoces de la réaction de défense immunologique.

Ag Ab

Products

C 4 h •>*

Schéma général du Système du Complément

59
Au plan c e l l u l a i r e , la c o n t r i b u t i o n de c e l l u l e s p a r t i c i p a n t aux réactions inflammatoires est

particulièrement s i g n i f i c a t i v e : les macrophages, par exemple, sont capables de synthétiser la

p l u p a r t des protéines du système du Complément, apportant a i n s i i n s i t u des éléments de défense

disponibles immédiatement, à l a différence des anticorps dont l ' i n t e r v e n t i o n ne se f a i t qu'après

un c e r t a i n temps de l a t e n c e . L ' U n i t é 238, composée de chercheurs formés en Biochimie moléculaire

f t sub-moléculaire, s'attache à d é f i n i r les conditions précises de mise en jeu du système du

Complément, le t r a v a i l trouve ses racines dans l ' é t u d e des protéines du système p u r i f i é à p a r t i r

du sérum et s ' o r i e n t e maintenant vers l ' i n t é g r a t i o n des données obtenues au niveau c e l l u l a i r e ,

plus spécifiquement au niveau du macrophage.

Le t r a v a i l effectué au cours des deux dernières années a concerné le début de la voie classique

du Complément, c ' e s t à d i r e Ci et les deux protéines C4 et C2 p a r t i c i p a n t a la C3-convertase ;

deux protéines importantes de c o n t r ô l e , l ' i n h i b i t e u r de Cl ( C l l n h ) et la CAb-binding (C4bp) ont

également été étudiées. L'ensemble du t r a v a i l concerne donc les réactions conduisant à la

production de fragments de C3, les nédiateurs les plus importants de l ' a c t i o n physiologique (ou

pathologique éventuellement) du système du Complément.

1 . Etudes concernant Cl e t son inhibiteur spécifique, t l Inh.

1.1. Détermination de la s t r u c t u r e primaire de Clr humain

Ce t r a v a i l a été r é a l i s é en c o l l a b o r a t i o n avec J . GAGNON, chercheur du Médical Research Council

t r a v a i l l a n t au Département de Biochimie de l ' U n i v e r s i t é d'OXfûRO.

a) Structure Je la chaîne A

Après la chaîne 8, C-terminale, la s t r u c t u r e de la chaîne A,

N-terminale, a été étudiée à p a r t i r de peptides obtenue par d i f f é r e n t e s Fragmentations chimiques

ou enzymatiques, ainsi que des fragments obtenus par autoprotéolyse de Clr a c t i v é . La chaîne A

compte 446 acides aminés, et deux s i t e s oligosaccharidiques, tous deux r e l i é s à des résidus

asparagine et l o c a l i s é s dans le domaine d ' i n t e r a c t i o n (X N-terminai. Ce domaine renfem»

60
également un résidu fi -hydroxyàspartique, résultant d'une hydroxylation post-
translationnelle de l'acide aspartique. Ce résidu est localisé dans une séquence homologue de
celles trouvées dans d'autre protéines fixant le calcium et contenant un acide p -
hydroxyàspartique. Corne c'est le cas pour les facteurs IX et X de la coagulation, i l est très
vraisemblable que l'acide n*-hydroxyàspartique est impliqué dans la fixation du calcium par
Clr. La séquence complète de la chaîne A a notammment permis d'identifier précisément les site
de coupure délimitant les fragments d'autoprotéolyse, indiquant que Clr possède une spécificit
de type "trypsique" restreinte aux liaisons arginyles.

b) Identification de-la liaison coupée lors de l'activation de Clr

Après fragmentation de Clr proenzyme par le CNBr, le peptide recouvrant les 2


chaînes A et B, porteur du s i t e de coupure, a été isolé (ARLAUO et GAGON, 1985). la séquence de
ce peptide a montré qu'une seule liaison peptidique est coupée lors de l'activation de Clr, et
qu'il s'agit d'une liaison Arginine-Isoleucine. Ce travail, après la détermination des séquences
complètes des chaînes A et B, permet l'obtention de la séquence complète de Clr, qui a été
présentée lors du workshop international ur le Complément (HIAHI, 3-5 Novembre 1985).

c) Identification des ponts disulfure de Clr

Clr humain contient 13 ponts disulfures , dont un reliant la chaîne A à la


chaîne B. L'étude des ponts disulfures de Clr a été entreprise, en abordant ce problème par le
domaine catalytique de la molécule. Ce t r a v a i l , réalisé par A. JANVIER au cours c'un stage
effectué dans le cadre de la préparation d'une thèse d'exercice de Pharwacie, a déjà permis 'jne
progression importante dans ce domaine.

1.2. Etude de la structure et du mécanisme d'activation du complexe Cl

a) Etude du mécanisme d'activation autorataly tique de CI."

I) est maintenant reconnu que Clr isolé possède la propriété intrinsèque de


r
s ' autoacti ver. !Jr a r t i c l e résumant notre conception présente du mécanisme d'autoactivation d» .\r
est actuellement sous presse (ARLAUO, COLOMB, VILUERS, 1985). Cette conception est basée sur les
données fonctionnelles accumulées depuis plusieurs années, ainsi a»» :ur des données plus
récentes obterues au plan structural :

bl
- Structure en doaaines de Clr

- Structure priaaire de Clr

- Modèle tridimensionnel de la chaîne 8 de Clr, obtenu sur la base de l'hoaoiogie

avec la structure de la trypsine et de la chyaotrypsine.

- Caractérisation «circulaire du doaaine catalytique de Clr (ARLAUD, GAGNON,

VILLIERS, COLOMB, 1985)

Le aodèle proposé de l ' a c t i v a t i o n autocatalytique de Clr f a i t intervenir un aécanisae croisé. (Un

aonoaère activant l ' a u t r e et réciproqueaent) et asymétrique ( l a preaiere réaction étant effectuée

par un p r o - s i t e , la deuxième par un site a c t i f ) .

b) Etude de la structure en doaaines de Clr et Cls

La structure en doaaines de Clr et Cls, et les fonctions associées à ces doaaines,

ont été réceaaent proposées (VILLIERS, ARLAUD, COLOMB, 1985). Ce t r a v a i l résulte de l'utilisation

combinée de diverses techniques (protéolyse l i m i t é e , r e t i c u l a t i o n chimique, microscopie

électronique, séquence p r o t é i q u e . . . ) qui ont permis d ' é t a b l i r que chacune des deux protéines

monomères comprend deux doaaines distincts :

- Un domaine d ' i n t e r a c t i o n , Ot, dérivé de la partie N-terainrle de la chaîne A et

associé à deux fonctions spécifiques : fixation du calcium et interactions Clr-Cls calcium-

dépendantes.

- Un doaaine catalytique, comprenant une partie de la chaîne A, y

associée à la chaîne B, port ise du site a c t i f . Les deux domaines sont r e l i é s par un polypeptide

dérivé de la partie centrale de la chaîne A{ b i -

lious avons également aontré que les deux monomères de Clr interagissent par leurs

doaaines catalytiques centraux ( y - Q ) , la reticulation chimique permettant de préciser que

l'interaction monomère-monomère se ' a i t " t l t e bêche" et iaplicue des interactions 7"B

hétérologues (ARLAUD, ODDOU, VILLIERS, COLOMB, 1984 ; ARLAUO, GAGNON, VILLIERS, COLOMB, 1985).
Une interprétation d é t a i l l é e de la structure du complexe ealciua-dépendant C l r , C l s , a également
c 2
été proposée. Dans ce complexe, Clr occupe la partie centrale, et Cls est localisé aux deux

extréaités. Ce aodèle, de la forte Cls-Clr-CJr-Cls, est eoapatible avec les images obtenues en

microscopie électronique par l'équipe de •). ENGEL (BALE).

62
c) Etude de la structure du complexe Cl


L ' u t i l i s a t i o n de diaaines a permis d'apporter une nouvelle preuve de l'existence

de deux unités dans le complexe CI (VÏLLIERS, ARLAUO, C0LOH8, 198<»). Sous l ' e f f e t de certaines

diaaines aliphatiques, dont la lysine, Cl est en e f f e t dissocié en 2 parties distinctes : Clq et

le complexe tétramère calcium-dépendant Clr C l s . . Cet e f f e t , qui est dépendant de la longueur de

la chaîne carbonée de la diaaine et de la position "cis" des deux groupements aminés, permet

d'expliquer l'observation déjà ancienne selon laquelle la lysine est un "inhibiteur" de

1'activation du complexe C l , cette pseudo-inhibition résultant en f a i t de la dissociation du

complexe.

Après avoir appliqué au coaplexe Clr Cl s la technique de d i f f r a c t i o n des

neutrons aux p e t i t s angles, c e l l e - c i a été u t i l i s é e dans le cas de Clq et du complexe Cl

(PERKINS, VILLIERS, ARLAUO, BOYD, 8UR10N, COLOMB, MEK, 198M- Dans le cas de Clq, cette

technique nous a perais de préciser certaines données, notaaaent la valeur moyenne de l'angle

formé par les "bras" de la molécule par rapport à son axe ( 4 5 ° ) . Dans le cas de C l , cette

technique a permis de préciser que, lors de l'assemblage du complexe, l'une des deux sous-unités

(Clq ou Clr Cl» ) subit un important changement de conformation.

Compte-tenu de l a r e l a t i v e r i g i d i t é de Clq inhérente à sa structure p a r t i c u l i è r e de type

collagène, i l est possible d'attribuer ce changement de conformation à Clr Cls , en complet

accord avec notre conception actuelle du complexe C l .

d) Elaboration d'un modèle de Cl

L'ensemble des données obtenues sur le complexe Cl et les protéines qui le

composent ont permis d'élaborer un modèle de ce complexe, présenté en Janvier 1984 à l'occasion

d'un congrès le la Royal Society à LONDRES, et d é t a i l l é dans deux articles (C0L0M8, ARLAUO,

VILLIERS, 1984). L'idée maîtresse de ce modèle est que le complexe Clr Cis ( q u i , i s o l é , possède

une structure l i n é a i r e ) acquiert, iors de son association avec Clq, une structure en forme de

"8", chaque boucle du 8 entourant deux bras opposés de Clq (voir f i g u r e ) , tint t e l l e structure

permet un rassemblement dans l'espace des quatre domaines catalytiques de Clr et de Cls, ce qui

rend possible 1'autoactivation de Clr, et l ' a c t i v a t i o n de Cls par Clr activé. Au plan s t r u c t u r a l ,

ce modèle est compatible avec les images de Cl obtenues au microscope électronique par le groupe

de SCHUHAKER (Los Angeles), ainsi qu'avec nos propres résultats de d i f f r a c t i o n neutronique

(PERKINS et a l . , 1984).

63
Au plan f o n c t i o n n e l , ce l o d è l e p e n e t également de proposer un sché«a de

f o n c t i o n n e i e n t cohérent de Cl, dans lequel la tendance a u t o a c t i v a t r i c e n a t u r e l l e de Cl, repriaée

in vivo de façon p e n a n e n t e par l ' i n h i b i t e u r de Cl, s e r a i t à nouveau capable de s'exprimer lors

de la f i x a t i o n de Cl sur un a c t i v a t e u r . Ce «odèle r é s u i e notre conception a c t u e l l e du complexe Cl

et de son a c t i v a t i o n , d i r i g é e prr l e " p o t e n t i e l a u t o c a t a l y t i q u e " inhérent à la molécule de Clr,

• o d u l a b l e en fonction des é t a t s d ' a s s o c i a t i o n de Clr, et de la s t r u c t u r e des e f f e c t e u r s agissant

sur Cl.

Modèle de Cl
e) F i x a t i o n et a c t i v a t i o n de Cl par un autant Heptose d ' E - c a l i

E. c o l i 0 31 * 4 , mutant Heptose d'E.coli, a é t é c h o i s i oour étudier

l ' a c t i v a t i o n non s p é c i f i q u e de Cl, représentant un p o t e n t i e l de défense mis en jeu dans c e r t a i n e s

a f f e c t i o n s b a c t é r i e n n e s . Ce mutant f i x e Clq par la p a r t i e de type c o l l a g è n e de c e t t e molécule, il

ne f i x e pas Clr, Cls ou l ' a s s o c i a t i o n Clr Cls , mais f i x e C l . Cl f i x é sur le mutant b a c t é r i e n e s t

a c t i v é , même à 0°C ; c e t t e a c t i v a t i o n ne semble pas c o n t r ô l é e par l ' i n h i b i t e u r de Cl ; c e l u i - c i

n ' i n t e r v i e n t également que t r è s p a r t i e l l e m e n t sur l e c o n t r ô l e de l ' a c t i v i t é de Cl.

Cette observation e s t o r i g i n a l e car dans ce modèle d ' a c t i v a t i o n , Cl e s t

s o l l i c i t é par la p a r t i e c o l l a g è n e de Clq (AUBERÎ, CHESNE, ARLAUD, COLOMB, 1985) : l e s groupes

concurrents (Hayence, Bethesda) n'ont pu a n a l y s e r , en aussi grand d é t a i l l ' a c t i v a t i o n de Cl

évaluée sur des systèmes comparables (mutants d ' E . c o l i au de Salmonella). Ce mécanisme r e s t e

t o u t e f o i s compatible avec le modèle de Cl et la c a p a c i t é d ' a c t i v a t i o n i n t r i n s è q u e du Complexe Cl.

1.3. Biosynthèse de Cl et de Cl Inh

a) Synthèse de Cl par l e s monocytes et l e s c e l l u l e s HepG2

Les monocytes en c u l t u r e peuvent s y n t h é t i s e r Clq, Clr et C l s , la première des

t r o i s p r o t é i n e s étant produite en excès par rapport aux deux a u t r e s . La synthèse se f a i t sans

accumulation intracytoplasmique et fournit des molécules de Clr et Cls proenzymes. Pour analyser

dans de m e i l l e u r e s conditions l e s r e l a t i o n s s t r u c t u r e - f o n c t i o n , la synthèse de Clr et de Cls a

été étudiée sur des c u l t u r e s de c e l l u l e s d'hépatome Hep G2. Ces p r o t é i n e s sont synthé'.isées sous

leur forme ass-jciée Clr Cls : le composant Clr n ' e s t cas j u t o a c t i v a b l e ; l e s deux protéines

s y n t h é t i s é e s peuvent s ' a s s o c i e r à Clq pour former le complexe Cl : ce dernier complexe n'a pas

cependant le p o t e n t i e l a u t o c a t a l y t i q u e de son équivalent plasma t i q u e . Ces r é s u l t a t s suggèrent

une d i f f é r e n c e de structure entre l e s p r o t é i n e s produites par Hep G2 et l e s p r o t é i n e s s e r i q u e s ,

différence qui r e s t e à analyser (RE80UL, PRAN01HI, 8ENSA, COLOMB, 1985).

b) Synthèse de Cl Inh

Les c e l l u l e s Hep G2, comme l e s monocytes, s y n t h é t i s e n t ClInh. L'inhibiteur

s y n t h é t i s é inhibe Cls, comme d i f f é r e n t e s formes intracytoplasmiques s o u s - q l y c o s y 1 é e s ; ces

65
dernières ont été étudiées après accumulation intracellulaire, en présence de monensvne ou de
tunicaaycine. Une étude détaillée de la glycosylation de Cllnh a été entreprise, basée sur le
marquage biosynttiétique, a partir d'osés ou d'osamines t r i t i é s ; en parallèle une étude de Cllnh
serique a été abordée par analyse enzymatique (action de diverses endoglycosidases). Une
conclusion générale importante est que le degré de glycosylation ne stable pas jouer sur
l ' a c t i v i t é inhibitrice de la Molécule (PRAM01N1, RE60UL, COLOMB, 198S).

c) Expression des gènes de Clr, Cls et Cllnh

Ce travail qui a débuté fin 1984 n'est encore que dans sa preaière phase. Son
but est de connaître en détail l'acquisition des éléments de structure s i g n i f i c a t i f s de
l ' a c t i v i t é de Clr, Cls et Cllnh, au cours de la biosynthèse de ces molécules, l e clônace ies
gènes de ces protéines et leur transfection dans des c e l l u l e s eucaryotes devraient répondre aux
besoins quantitatifs en aatériel protéique d'analyse.

Actuellement, grâce aux données structurales d é t a i l l é e s accumulées sur Clr et


Cls, à partir d'une banque de cADN, des sondes oligonucléotidiques judicieuses ont permis de
clôner le cADN de Clr et de Cls. La séquence du cADW de Clr est actuellement sur le point d'être
déterminée. Les travaux, conduits en collaboration avec l'Unité INSERN 276 à l ' I n s t i t u t Pasteur
ont également abouti à l'isolement et à la séqu' >:e d'un cADN correspondant à la moitié C-
terminale de Cllnh (TOSI, JOURNEt, COLON'S, UEO, 1985 ; TOSI, OUPONCHEL, 80URGAREL, CQL0H8, KEO,
1985). Les données structurales acquises sur Clr et Cls garantissent à ces travaux une marge de
sécurité sur les compétiteurs (groupes d'Aberdeen et de Boston).

d) Isolement et caractérisation d'une lymphokine activatrice des


monocytes

Au cours de ces deux années une lympbofdne a été isolée è partir de surnageants
de cultures mixtes de lymphocytes, il s'agit d'un polypeptide qui a été distingué de l'interferon y
par sa stabilité en milieu acide et gui a été purifié de cet interferon. L'activité de cette
lymphokine est évaluée d'après sa capacité de stimuler la synthèse de Cls par les monocytes
(DROUET, REBOUL, BENSA, COLOMB, 1985).

2. Etudes concernant la C3 Convertase

La formation de la C3 convertase est la deuxième grande étape d'activât ion de la voi* classique
du Cnflplsssnt, «prés Cl. Oeux protéines (,<* et C2 participent à la formation d'un complexe lui est
capable de cliver C3 par protéolyse et de fournir ainsi deux peptides, C3a et C3b très importants

66
îar.z l ' a c t i . i t é biologique du systéae du Coapléaent. Cl intervient dans la fortation de îa

convertase par une a c t i v i t é protéolytique sur CV et C2 ; ces deux protéines ont été purifiées au

laboratoire, caractérisées en d é t a i l et le aécanisae de leur protéolyse bien étudié i l y a

quelques années (THIELEHS 1984).

a) Conditions de s t a b i l i s a t i o n et analyse de différentes

convertases solubles

Deux types de convertases s t a b i l i s é e s (par l'emploi de nickel au lieu de

•agnésiua, et de C2 traité par l'iode) sont capables de proteolyses C3 purifié en ailieu soluble,

l'une asseablée a partir de CAb et C2a, l'autre a partir de "C^b-like" CA et C2a. L'existence de

proconvertases s t a b i l i s é e s C4b-C2 et "CM>-like"C4-C2 a été aontrée ; les convertases peuvent être

obtenues par action de Cls sur les proconvertases. Ces résultats font envisager l'hypothèse d'une

C3 convertase classique i n i t i a l e soluble susceptible de générer C3b.

b) Etude par d i f f r a c t i o n des neutrons aux p e t i t s angles

Ces coaplexes sont s u f f i s a a a e n t s t a b l e s pour permettre leur analyse par

d i f f r a c t i o n des neutrons aux p e t i t s a n g l e s , e f f e c t u é e a l ' I n s t i t u t Laue Langevin de Grenoble, en

c o l l a b o r a t i o n avec l e Or ZACCAI. I l a été a i n s i p o s s i b l e de d é t e r a i n e r l e rayon de g i r a t i o n et l e

poids a o l é c u l a i r e apparent des p r o t é i n e s i n d i v i d u e l l e s et des coaplexes ( c o n v e r t a s e et

proconvertase).

2 . 2 . Sy&teae aeabranaire a o d i l e pour l ' é t u d e de la C3 convertase

Le système c h o i s i comporte des v é s i c u l e s phosphol i p i d i q u e s u n i l a m e l l a i r e s de f a i b l e dia.nètre,

dont la t e c h n o l o g i e nous a é t é communiquée par J. TSCH0PP ( I n s t i t u t de Biochimie, Lausanne). Il

était i n i t i a l e m e n t prévu d ' u t i l i s e r des v é s i c u l e s porteuses d'haptènes (TNP...) et des anticorps

monoclonaux antihaptènes (préparés par J. ISCHOPP) afin de disposer d'un système pouvant f i x e r e t

a c t i v e r C l . Les d i f f i c u l t é s rencontrées ( n o n - s p é c i f i c i t é de la f i x a t i o n des anticorps sur l e ?

v é s i c u l e s , trop f a i b l e f i x a t i o n de Clq, puis de Clr - C l s ) , nous ont conduit à étudier

directement la f i x a t i o n de C4 sur l e s v é s i c u l e s , en présence de CÎs s o l u b l e . Oes conditions

s a t i s f a i s a n t e s de f i x a t i o n de C'n, ont é t é obtenues par l ' u t i l i s a t i o n de v é s i c u l e s mixtes

phosphatidylglycerol/phosphatidycholine (rapport « o l a ' r e P-qlycerol 40 %). Oans ces c o n d i t i o n s , h

p a r t i r de C4b f i x é aux v é s i c u l e s , en présence de C2 t r a i t é par l ' i o d e , de Cls e t de n i c k e l , une

convertase f i x é e aux v é s i c u l e s oeut ?tre assemblée. Cette convertase membranaire e s t capable de


1
p r o t é o l y s e r r3 et e s t d i s s o c i é e par la C4bp. Les premiers r é s u l t a t - , confirment; au-,-,i la validt :»

du modèle pour l ' é t u d e de 1?. formation et de la régulation de la C3 convertase. Le modèle

permettra l'étude logique d ' a u t n s p r o t é i n e s de c o n t r ô l e de la C3 convertase, carar téris»»-, par

leur l o c a l i s a t i o n membranaire. (THIELENS et COLOMB, 1905).

67
2 . 3 . CA binding-protein

Les travaux les plis récents concernent de détail de la structure de cette protéine capable de
contrôler la C3 Convertase.
La structure de la C*bp fait l'objet de controverses concernant le noabre de ses sous-unités, sa
forne, la présence dans la structure d'une protéine 5 responsable d'une Fixation seaferanaire...
Des études d é t a i l l é e s , basées sur la réduction aénaqée de la aolécule. sa proteolyse enzyaatique
liaitée et la aicroscopie électronique après oebraee rotatoire, suggèrent que la CAbp est
constituée de 10 sous-unités associées en 5 paires ; ces dernières sont cohérentes grâce a une
seule liaison C-terainale et sont associées en un tronc central de forae conique. La structure de
la aolécule est arborescente, rappelant un peu Clq, a»ec 5 structures globulaires périphériques
iapiiquées dans l'interaction avec Ob natif. (VILLIER3 A.B., 1984 : ÏILLIERS H.8.. TKIELEW.S N..
VILLIERS C L - , COLWB H.G.. 1985).

(a) IM

Modèle proposé pour la d b p , d'après l e s observations de « i c r o s c o p i t é U c t r o n i yat. a) : vue 4t

"dessus", b) : vue de "côté".

68
Le travail réalisé sur la C3 convertase et son contrôle représente un irwestisseaent qui

p e r i e t t r a . grâce au systèae-eodèie de vésicules, t'analyse d'autres contrôles de la C3 convertase

par des protéines aeabranaires : Decay Accelerating Factor (DAF), Récepteur de C3b !CfU).

3. Collaborations

Divers collaborations ont été poursuivies et seront conservées avec :

. Des laboratoires étrangers : Labo Porter, Labo Milliaas à Oxford.

Labo Lacheann et Hughes-Jones à

Caaoridge.

I n s t i t u t de Biotechnologie de Montréal

(Or. GAGRON).

I n s t i t u t de Biochiaie de Lausanne

(Or. TSCHOPP).

(Au cours de ces deux dernières années, trois chercheurs ont effectué des stages post doctoraux

en Angleterre).

. Des laboratoires français : Unité 276 (Or. »£0 à l ' I n s t i t u t Pasteur

à Paris.

Laboratoire Oaillie (Faculté Carrel-

Lyon)

t . Conclusion prospective

Le laboratoire vient de traverser une longue période ''prépara*; ve" lui j été i l l u s t r é e par un

noabr» important de thèses ou «éaoires conteiporains en \^%i». Ceci i»oliiue jne orientation
,
théaatiiu» vers de nouvelles perspectives, tou" en intégrant '. '•xoé "'.enr» et les données acauises

ces dernières années.

Cette orientation sera caractérisée par une certaine continuité oour les chè«es »olècu!ai<-es et

une nette évoiut'on vers " l ' i n t é g r a t i o n " cellulaire pour les autres thèmes. L» sér-ia mj !» o !»;«•»

ont été pour notre groupe un toyen d'obtention de protéines en assez grosse quantité, pour jne

étude très d é t a i l l é e de leurs structures et de leurs fonctions. Cette aoprncne deit »*re

poursuivi», aais la tendance a replacer au niveau c e l l u l a i r e les fonctions d» c»s lolécules, déjà

wore*» ces dernières années dans le groupe. s»ra acce"*'iée.


& la luaière des données fines obtenues sur la séquence CI-C3 de la voie classique du coaplément,
il convient d'analyser au plan cellulaire la régulation d* 1? synthèse des protéines impliquées
dans cette séquence, leur activation et la régulation de leurs a c t i v i t é s . Le but essentiel est de
situer le rôle de cette séquence du complément dans la défense spécifique et non spécifique de
l'organisme contre une agression antigénique. Un accent plus particulier sera a i s sur l'étude du
rSle du «acrophaqe dans la présentation de l'antigène au récepteur correspondant des lymphocytes
T, en intégrant ie rôle des fragments oifonctionnels du complément dans 1'opsonisation de
l'antigène, dans l'orientation du processing cellulaire conduisant a la présentation «eabranaire
de l'antigène et enfin dans les éléments de relation indirects entre macrophage et lymphocyte T
lors de la reconnaissance de l'antigène par le lymphocyte T.

Presentation
au récepteur de l'Ag
(lymphocyte T)

Endocytose
\
Clq
C3 (fragments)

Blosynthése

Modulations Assemblage d'une voie


classique fonctionnelle
Peptides «AF
LPS f
transfo/oncogene

L ' o r i e n t a t i o n c h o i s i e v i s e donc à intégrer l e s d i f f é r e n t e s données concernant la biosynthèse des

p r o t é i n e s de la voie c l a s s i q u e du complément, sa l o d u l a t i o n , le mécanisme de «lise en jeu de la

voie c l a s s i q u e et e n f i n , le r ô l e des fragments produits dans le "traitement i n i t i a i " de

î' an t i g e ne.

70
UrRATOIRE D'IMUMOCHIMIE

PUBLICATIONS

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XI International Complement Workshop (1985), Miami, 3-5 novembre.

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XI I n t e r n a t i o n a l Complement Workshop ( 1 9 8 5 ) , M i a m i , 3-5 novembre.

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XI I n t e r n a t i o n a l Complement Workshop ( 1 9 8 5 ) , M i a m i , 3-5 novembre.

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formation de la C3 convertase de la voie classique du système
complémentaire humain.
Thèse d'Etat, Grenoble, 7 juin 1984

M.B. VILLIERS : Contribution à l'étude d'une protéine de contrôle


de la C3 convertase de la voie classique du complément : la C<*
binding protein.
Thèse d'Etat, Grenoble, 12 décembre 19B<».

C, VILLIERS : Eléments sutruccuraux et dynamiques de 1'activation de Cl, premier


composant de la voie classique du système complémentaire.
Thèse d'Etat, Grenoble, 1.1 décembre 1984.

J C. BENSA : Etude de la biosynthése in vitro par les monocytes


humains des composants du complex Clq, Clr, Cls et Cl inhibiteur.
;
Thèse d Etat en biologie humaine, Lyon, 21 septesbre iâa<i.

S. AUBERT : fixation et activation indépendante des anticorps de


Cl, premier constituant de la voie classique du système complémentaire
humain, sur la membrane externe de D31m4, mutant Heptose d'Escherichia
coli K-12-
Ihêse Je 3e cycle, Grenoble, 26 septembre 198<V.

74
LABORATOIRE DE BIOLOGIE MOLECULAIRE OU CYCLE CELLULAIRE

Responsable : Jean-Jacques LAURENCE

Appartenance : CEA ORF-G/LBIO/BMCC

THEMES

Le Laboratoire de Biologie Moléculaire du Cycle Cellulaire possède deux thématiques. La


première concerne le rûle structural et physiologique des histones H1, et en particu-
l i e r de l'histone H1°. Cette histone apparaît en effet en phase terminale de la d i f f é -
renciation et son mode d'action pourrait consister en la définition de domaines
structuraux dans la chromatine, domaines dans lesquels un ensemble de gènes aurait un
état d'expression déterminé. La seconde thématique concerne l'expression des gènes
spécifiques au cours des phases du cycle c e l l u l a i r e , en particulier les oncogenes. Une
attention particulière est apportée à l'étude de systèmes cellulaires ayant divers
degrés de transformation -cellules de première implantation, cellules immortalisées,
cellules transformées par SV40- afin de déterminer l'influence du cycle de division
sur l'expression de gt-nes liés à un état de prolifération déterminé.

MOTS CLES

• Différenciation
• Transformation
• C'iromatine
• Histone
• Expression des gènes
• Cycle cellulaire

TECHNIQUES SPECIALISEES

• Cultures de cellules
• Génétique moléculaire
• Cytofluorimétrie en f i n *
• Tri cellulaire

75
L i s t e du personnel au 31 décembre 1985

CHERCHEURS

ALIX D e n i s e CEA
BRUNEI Geneviève CEA-SE
CHABANAS Agnès CNRS ( 1 / 2 temps
GILLY C l a u d i n e CEA
GIRAROET J e a n - L u c CNRS
GORKA C l a u d e INSERM
LAURENCE J e a n - J a c q u e s INSERM
MURA C a s i l d a CEA-CTE
PRINCIPAUO E t i e n n e CEA-CFR

PERSONNEL TECHNIQUE ET ADMINISTRATIF

1
ALBE» " Jacques CEA
EYMERY Annie CEA
GAMBARD&LA Marie CEA
GOELTZ P i e r r e t t e CEA
JEUNET-BERGERET Evelyne CEA
PICCARRETA Françoise CEA

76
L'étude 3e l'expression des gènes a connu ces dernières années, un essor important grâce

notamment à l'apport des techniques récentes de la biologie moléculaire (clonage et séquençage des

gènes et étude de leur expression par hybridation avec les sondes ainsi p r o d u i t e s ) . Cela a conduit

à une connaissance très approfondie de la structure fine de certains gènes, de leur insertion et

leur mobilité éventuelle dans le génome ainsi que des altérations que peuvent p-oduire dans leur

expression telle ou telle modification, ponctuelle parfois, aussi bien de la partie codante que de

la partie non codante du génome. Bien qu'encore parcellaires, les résultats obtenus fournissent

néanisoirs les bases suffisantes pour aborder l'étude de systèmes plus complexes tels que

l'expression du génome au cours du développement embryonnaire ou l'étude de mécanismes spécifiques

intervenant dans la physiologie cellulaire. Originellement orientée vers des études structurales

sur la chroaatine, notre équipe, constituée il y a quelques années par le regroupement de

chercheurs provenant de disciplines diverses (biophysiciens, biochimistes, biologistes

cellulaires) a vu son champ d'investigation s'élargir peu à peu pour se placer dans le courant de

recherche décrit ci-dessus.

Des études, déjà anciennes, nous avaient en effet conduits à nous intéresser au "ôie

structural de l'histone H l . Comme on le verra plus loin, cette histone a un rôle spécifique qui

provient d'une part de sa structure particulière par rapport aux histones constituant le coeur

protéique du nucléosome, de sa localisation dans la chromatine et de la variété de ses sous

fractions. L'une des fractions, H l ° , a particulièrement retenu notre attention, sans la mesure

notamment où elle intervient dans le mécanisme de différenciation terminale. Nous avons développé

pour cela l'étude de systèmes modèles de la différenciation, où l'usage d'inducteurs déterminés

psrmet de réguler l'expression de fonctions spécifiques (hépatomes de souris en culture et

cellules de friend) et trouvé que l'accumulation de Hl° dans de tels systèmes »st un pnénoiiène

précoce survenant à une pnase précise du cycle cellulaire. Qe a ; o n alus réoeo'e, -jj-, i r.~-,
f

f r
entrepris l'étude Je l ' expression de L'antigène T dans les cellules i b o c 1 as" 1 que s :e ';*

transformées par le ;irus S'J <*Q. Nous avons ou montrer que cette protéine "'est exprimée i^'à .-e

pnase précise du cycle cellulaire aans certains types de transformants 't/pe V t?rji-, ; u ' ' l " - . t
j :

r
exprimée tout au long qu cycle Cans les transformants le t/pe A. Co / e an r
qa-s 1° ~.- z-. '.". ' e

'apport qu'il s'agit là d'un phénomène régulé au ni/eau transcriptionnei

Ces résultats montrent l'importance que peut revêtir le cycle cellulaire lars .es -/"é-imè'e ~,

de di f f érenc i et i o" cellulaire uussi bien q e Ceux réglant la prolifération. C'est dans c e ' espri*:
u

qui allie la biologie cellulaire et la biologie moléculaire, et avec les moyens technologiques que

sont les nôtres (la cytof luorimétrie 1e flux est en ef'et d'un apoort considerable; que "nus

pouvons approfondi* q» telles études. Nous ne pouvons pas ervi-ag» " de ~e ci', e*-"1"e "•' '
1
il-
r ; 1
1 ' o c P o c ne a i e *: J l* de l'expression n n
les o s o -je " s au sours i. \ / , . - •>. . . . ; . ' • < . '. . ' ••' ••••••

'"es probable ".un» le montrent d'ailleurs il us leurs articles -é-e"'', pi',- , ,- "- s ••' , :.••

77
certains d'entre eux sont impliqués dans la physiologie du Cycle cellulaire ; l'étude systématique

flans des cellules normales et sur des cellules transformées est une première étape nécessaire, et

elle constituera sans conteste l'innovation la plus importante de notre activité dans les quelques

années à venir.

A : Relation structure fonction dans la chromatine

Nos études a n t é r i e u r ; mjus avaient amenés à nous préoccuper plus particulièrement du

r31e structural de l'histone Hl. Cette histone en effet possède un rôle particulier dans la

chromatine ; sa structure d'abord la distingue des autres histones qui composent le coeur

protéique du nucléosome en étant groupées au sein d'un "octamère" associé à un fragment de DHA de

I<»5 paires de bases. Hl au contraire est associée à un fragment de DNA de longueur variable le

"linker", beaucoup plus accessible dans la chromatine aux enzymes nucleotidiques. L'histone Hl est

elle-même constituée d'une variété parfois importante de sous fractions dont le nombre varie selon

les espèces, les tissus et même au sein d'un tissu selon l'état physiologique des cellules. Hl est

de surcroît responsable du maintien d'une structure d'ordre supérieur dans la chromatine, le

solénoîde. Ces remarques préliminaires, qui peuvent être complétées par le fait que jusqu'à ce

jour il a été impossible d'obtenir des cristaux de nucléosomes entiers, montrent l'intérêt qu'il y

avait, et qu'il y a encore à développer des études structurales sur l'interaction de Hl avec le

QNA au sein du nucléosome.

Cette approche a été développée largement dans notre groupe en introduisant notamment des

méthodes physico-chimiques qui nous sont propres. Le marquage de spin est l'une d'elle : elle

consiste à marquer les acides aminés dans la protéine. Les lysines, nombreuses dans l'histone Hl

sont néanmoins localisées dans les parties *j- et C-terminaies de ia molécule, tan-lis que l'unique

tyrosine et la majeure nantie les "es i dus h/drox/lés sont situés dans la partie globulaire

centrale. Sous possédons des marqueurs peur chacun de ces groupements et l'étude de leur état

d'immobilisation oar résonance paranagrétique électronique (ffP£), -après avoir rôassocié l'histone

marquée à lu DNS our ou bien le la chromât'ne lépourvue ie Hl nous a permis de préciser le moae le

liaison de Hl avec ie DNA dans ie nuciosome. Nous avons ainsi montré que l'histone est liée au

linker par ces extrémités N- et C-terminaies, de façon probablement symétrique vzr "apport au DNA

du coeur, alors que ia partie globulaire, laissée libre dans ie cas d'une interaction avec le ONA

pur, trouve une stabilisation accrue par une interaction avec ie coeui- piutéiquë du ouciécccre ou

bien le ONA oui le constitue. Cette étude a été reproduite sur l'histone H5 qui possède, elle,

trois tyrosines dans la partie globulaire, et nous a permis de montrer l'importance ie l'intégrité
r
s t :j c t ' r a 1 e le la partie globuiai'e o o u r
ore interaction correcte i e la p r o t é i n » i j e c . »

nue 1éosome .

73
Cette approche, toute fructueuse qu'elle soit, est néanmoins entachée d'une difficulté

originelle qui tient au fait d'une nécessaire étape de reconstitution entre l'histone «arquée et

la chra«atine dépourvue de Hl. L'absence de test fonctionnel pour la chronatine reconstituée, à

l'instar par exemple de la reconstitution des ribosomes, rend particulièrement délicate la

caractérisation des échantillons. Même si les tests les plus fins sont utilisés, il persiste

toujours un doute sur l'état de la chromatine reconstituée.

C'est pourquoi nous avons, parallèlement à cette étude, développé une étude du rôle de Hl

dans la chromatine native par les méthodes de la biochimie structurale. En utilisant une

conoinaison d'enzymes appropriée (Exonuclease ill et nuclease S ';, nous avons pu montrer que

l'histone Hl confère au ONA du linker une configuration particulière, en accord avec un modèle

plus compact du nucléosome. Le ONA s'enroulerait autour du coeur protéique, sous l'influence de

l'histone Hl, sur U N ? longueur pouvant aller jusqu'à la totalité de l'unité répétitive. Cette

observation conduit à un modèle continu pour la fibre de chromatine, le "linker" et l'histone Hl

étant "le ciment" de cette structure.

Un tel modèle ne doit pas pour autant faire oublier le fait que le nucléosome, particule

élémentaire de chromatine, ne rend pas compte de toutes les propriétés de celle-ci. '.existence

d'un ordre structural supérieur en est une première manifestation, la seconde provenant du fait

due les nono-, d i - , trinucléosomes n'ont pas des propriétés strictement identiques. C'est en

recherchant l'origine de telles cifférences, que nous avons été amenés à étudier les orooriétés

des nucléosomes produits dans diverses conditions de digestion des noyaux par la DNAse

«icrococcale. Nous avons alors trouvé, dans le foie de rat, l'existence d'une sous fraction de Hl,

oui s'est avérée par la suite être l'histone H1°, en quantité minoritaire, mais conférant aux

nucléosomes qui la portent une plus grande résistance à la dégradation nucléolytique.

L'histone h', constitue en fait, comme on le voit, une famille de protéines idans ie foie le
4
rat trois sont présentes ; H l - 1 , H l - 2 , Hl") auxquelles peuvent s'ajouter plusieurs autres telle 5

soécifique ie 1 'erythrocyte aviaire et $o extraite du soerme d'holoturie. Cet en sentie u e i'on


n r 1
oeut considérer comme des " L i K e Binding Pror-.ins" es " oarticui lèrement intéressant dans ;Î

mesure où il existe entre les divers éléments qui le comoosent des différences mais aussi de =.
1
homologies de structure. C'est ainsi que H l et H5 ont jne grande homoiogie de structure dans leur
r
oartie glooulaire et ^-terminale, mais divergent dans leur partie C-terminale. $o est une o i t é i n e

de petite taille qui a une forte analogie avec la partie C-terminale de H P . lous avons entrepris

de comoarer les propriétés de fixation (affinité et "ffets conformationnels ) de ces diverses

protéines sur des pol/nucleotides le synthèse Ipoly'dfidTl, p o l y ( d G d C ) , ool / 'dlmedC ! I. La méthode


c V r
ie rétention sur i l e nous a oermis ie n o n r ^ v r r
o^e la : j c a . C ^ 1e 'i M'i'jn ie ~e' :; ' : *-^ : n*
;
1
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J
'•> •! I ! ' •'!" i in t?ie -\zi-'i ^ 1
o~ ;té:- » Ci» "•••'• •

79
100 100

50 50

100 300 600 30 100 300 600 io 30 100 300 600


mM NàCI
figure 1

Rétention sur Filtre de coapleies histone-polynucléotide à différentes forces ioniques.


Le pourcentage de polynucleotide lié est expriaé en fonction de la aolarité en NaCl
dans le cas où 60 uq de polynucleotide tritié est déposé avec 200 ag d'histone
* Poly ( d » - d l ) —«û - • — •„
B l o i » (d&-dC) O — HI-1
— o o— Hl«
C Poly (d&-aedC) « H5
u
-a - i x a t i o n i n c u i t j r e modification c o n s i 3 é - a p i e du s p e c t r e de d i c n r o î s s e c i - c u l a i r e . • \* e t - 1 - ' .

ont un e f f e t i d e n t i q u e sur le polyiaGdC). le polyiaAdT) e t le poly(dG«edCi, donnant l i e u à un

s p e c t r e de type -D • <lo et H5 pour leur p a r t i n d u i s e n t une c o n f i g u r a t i o n de typ€ t. dans ces

p o l y n u c l e o t i d e s qui p o u r r a i t précéder une t r a n s i t i o n u l t é r i e u r e v e r s un é t a t <;. 3ier, aue ces

r é s u l t a t s denanaent une a n a l y s e plus a p p r o f o n d i e , i l s « o n t r e n t que les p r o p r i é t é s s t r u c t u r a l e s 3e

cnacune des p r o t é i n e s é t u d i é e s '"eoosent sur l ' i n t é g r i t é des p r o t é i n e s , e t q u ' i l s seiolent


r r
;'as$:gne un t e l îie > une o a r c i e seulement 3e la n o i é c u l e (.C-terninaie. ou glooui.alre car

e x e m p l e ' . De p l u s , pour l e u r s o r o p r i é t é s s t r u c t u r a l e s d i f f é r e n t i e l l e s , ces p r o t é i n e s ont

probablement des o r o p - i é t é s p h y s i o l o g i q u e s d i s t i n c t e s , ce que nous savons par ailleurs.

Le f a i t que l ' h i s t o n e Hl° s ' a c c u n u i e dans les t i s s u s non p r o l i f é r a t i f s s u g g é r e r a i t qu'elle


c
a v a i t un r ô l e dans l ' a r r ê t de l a p r o l i f é r a t i o n c e l l u l a i r e . En f a i t des e x p é r i e n c e s sur le o l e de
f e
r a t en r é g é n é r a t i o n , nous ont Demis de n c n t r e r q u ' i l en é t a i t sans doute autrement : en » e t , au
0
cours de la r é g é n é r a t i o n h é p a t i q u e l ' h i s t o n e H t d i s p a r a î t , « a i s avec un r e t a r d «arqué par rapport

au décianchement de l a synthèse de ÛNA. Ce r é s u l t a t a d ' a i l l e u r s é t é confirmé avec encore p l u s 3e


:
n e t t e t é dans l ' é t u d e de l ' i n d u c t i o n de HP dans d i v e r s systèmes c e l l u l a i r e ..cf. p l u s p a s ) . - i i

n ' a p p a r a î t donc pas seule r e s p o n s a b l e de l ' a r r ê t de la p r o l i f é r a t i o n c e l l u l a i r e « a i s en revanche

e l l e a p p a r a î t t r è s nettement i i o l i q u é e dans l e »écanisae de d i f f é r e n c i a t i o n t e r s i n a i e . Les

exeaples sont nombreux qui le n o n t r e n t , nous n'en c i t e r o n s i c i que deux qui s e r v i r o n t par l a suite
0
3e nodèie d ' é t u d e . Dans l e s c e l l u l e s 3e f r i e n d , -!l a o p a r a î t 3e *acon t r è s précoce ao^ès la -sise
:
en présence 3es c e l l u l e s avec l ' i n d u c t e u r e t i l e x i s t e une c i ' é t i q u e .3en-.icue 3e la : u a n t ; t é ce
0 i r
-H dans les c e l l u l e s i n d u i t e s et le nombre 3e c e l l u l e s engagées "a se i ï f é e n c i e " 'cellules

déterminées':. 3ans les t i s s u s dont la ' o n c t i o n dépend d'une ncruone de t i a i n t i e n , l a présence 3e


a a a
l' n'est l'icec'^e , i ' e " 1-3 o r é s e ' c ~"ec*"»ve de l'^ir^ione 3 e T a » " t ".en. 11 es* 3 ** c * •? *• eue c a ~ ï
ar j fl r r T a 1
• s ^A<"*ii ', 3s 1 i "^ îe "** ou j ) c ' j " 3 • *, z" ce "*'. ' 3 . •. * j »": k ÎC o e r c t o * i. e * e c " ''. ~. ' •? ~ Ï" ". "

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31
„n * " e t :e - s c i : e : - t < r ; ; j a ui »eie »t -un zt .' - . ; i t : » » . •_* i c - - » U i î " : j s ; e : t . » - : ; e s t
: -ne

t j n s é a u e n c e e t non jne cause 3e L ' a r r ê t i e l a p r o l i r ê ' - a t i j n c e l i u l a i - e . la synthèse 3» - ' . : étant

sau»ise à an t e c a n i s » e ' " é g u l a t a i r e l i f e r e n t cs« t e i u i j e s a u t r e s n i s t s n e s .

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ine étuae 3Lus : 3 « o I è t e -2* : e s r s c e s s u s a é t é e e c t u é e S J ^ Les :aiLuLes 316 sé'.ï«o*« zt
r
s;uris 33"s LesaueLLes H P e s t é q a i e s e n t i n a u i t e s j r L ' a c i î * s u t v i j u e . Y:-us a*3 -s " e t " ; ^ * e en
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tut 3 î " e î e r t • a o f f a n t .';nlactic :e V - en ; a s e at
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sjit imeaiateie'-t ,.a l i s e en a b s e n c e des c e i i j i e s a*ec L ' L * 3 J - : * 4 J * . - ' i c c t j - a t i : * * le - 1 se

33«r5uL* :an$ la anase ùl s u i / a n t e . s a i s i c u s avons 3u « o n t r e - c i a i - e s e - t . e- e i i s i r a n t

1'inaactejr iu liLLeu :e t u i t u r e , lue Les c e l l u l e s sar.t c a e a o i e s ; e - e s - e n a r e Leu-' é t a t je

s'aLPératisn sans une s e r t » i n i t i a l e se la j u a n t i t é accu»uié» l e •*!'. ^eci «ont*» à L'é»l3ence

5ue ->P n ' e s t sas seule '-esoonsaeLe i e i ' a r - ê t ae La s r j L P é ' - a t i . j c ; e L L u i a i - e , nais aa;t
r
3 3ôici««e"t en i n t e r a c t i o n avec V a u t r e s c o n s t i t u a n t s c e i l u i a i ' e s . un 30" t a n c i s a t z\.»<~ a.- t e l

i-3Ie s e a t ê t r e l a p r o t é i n e a53 ( F i a . 2'.

r
jn î u t - e a s o e c : :e l ' é t u s e ïe « P :oncer->e son l » B ; i c a t : o n a a r s Le 3 - c e s i j S zt
J
a i r é r e n c i a t l o n . \ c u s savons l u ' e i l e a o p a r a î t en 3nase t e r i i n a l e le 3 i f f . r e n c i a c i a n . en 1 aosence

savais it tsute sroiifératian t e l l u l a i r e . Dans ae t e l s c a s , i l y a une : 3 r r é l â t i : j n te»sc •Lie

é t - v L t e *nt-e 1 ' a s o a r i t i a n :e ->p et c e l l e aes - } " c t i a n s sér l a i s s a n t l'état ter-ii-al zt


; 3
r . - é i - e - ; : a* i a n . l e t t s " e i a r a u e ï u g ç ê r e lue - l ; e u t a v o i - ..- ' a i e - é a u l a t e u r :e l'em-es; :j^ 3es
" . s s a n t cet é t a t . L ' e s t c e t t e "i»cot"»se w« ious y^ars ja.La t e s t e " e" é t ^ c L a - ' '. a

"éîî'titiin îe - P Le Lang ;c '.3 : - - 3 » 3 t i n e . ?\ r t e:a -^us a-.ors ' : s au ; o : - ' . , r e l e t - c '


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* a c t i c - ~ e * e r t î e s -.<icLèoso«es aotenus s a r i i a e s t i n î» ":vau» i e • 3 : » :• î î u r i ; asulte t : s su
::*t:e"t »*/:*:- :L '; :? - P - 3 î " " ï 3 ; : ' t "1 -' •.:: ;

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' -.t.":"* i.i"*> ; .* . ' . ^ é i u e r - e » î "i ^v^;'-; "* 1
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12
3 : Etude f o n c t i o n n e l l e Je l a c n r o i a t i n e au c c u r s du c y c l e c e l l u l a i r e :

• i s e en évidence d'un gène dont l ' e x p r e s s i o n est l i é e au c y c l e cellulaire.

r
_ :".'iczi)f :3' yi vj ou m e n OÎ> .«s n u t a n t s i e r n o $ e r s i : .ss j e ce j i r j i je ; S : J I ; S ; le

: =
"at •:- -u'.tu-e _ij,rée 3*3 conduit à 1 ' écaolissèrent le ie,< V i : » ! le lignées le cellules

t~3":S" ?r"ésS

- les l i v r é e s -e t o e N, tner-nosensit; l e s . et l u i ont donc ^n p o t e n t i e l le "emersion .e^s jn

;-nén.ir«oe " o n a l "3 .3 t e r r e r 3- jr-e ion D e - m s s i v e .

• l e s l i g n é e s le type A oui c o n s e r v e n t un phénotyoe t r a n s f o r n é 3 l a t e n c é r a t u r e non

sciissive.

L»S conditions d'ootention le lignées le type A au \ art été l c n g t e f . p s - d i s c u t é e s . II semnie


r
lue l'un les t~acteu s d é t e ' n i n a n t s sait 1 état o h y s i o l o g i c m e de l a c e l l u l e au nouent le

1' infection cellules en c r o i s s a n c e e x o o n e n t i e 1 le au o i e r 3 saturation le densité}. L'antiiène ",


r
«<D i»é dans l ' u n ou l ' a u t r e type de t r a n s f o r m a n t , peut ê t r e caractérisé par iiumurto'l uo-rescence

indirecte i r â c e à des serums de Hamster o o r t e u r s de t u n e u r s induites oar des c e l l u l e s transfornées

jar Sv 'VU. une t e l l e coloration, réalisée sur des c e l l u l e s en abase e x D o n e n t i e l l e de c r o i s s a n c e ,

lout"» lue tous les royaux de c e l l u l e s de type S sont p o s i t i f s , alors jue 20 3 30 % des novaux des
r
cellules l e t y p e \ sont colorés, ce é s u i t at suggère Que l ' a c c u m u l a t i o n le l'antigène '. est
r
restreinte 3 une ohase o a r t i c u l i è e lu c c l e cellulaire dans les iijnées de t y c e '4, o' out jr.- oue

cette hétérogénéité oersiste aorès clonage des cellules.

r , J !
ca nécnode de douoie d é t e c t i o n d é c i t e o l u s h a u t oour la d é t e c t i i n s i m u l t a n é e Je l et lu
r r
o-^d 4 I r j 30^ i i 3uée '3 :es ..ellj.es et '.'irjivse en c y t : " i j o r i ^ é t i e e "lu< 3 ~cr-."é lie
r
: ' 3..CUT1U ; a"'. >n d? : ' ,jn -. ; .;é e " n'es" cc;e"c»e lue !ar 3 .es : e 1 . .. : e ; en ; r . j e ; ;. ;, ;-.;.;
r r
; e 1 1 u i 31 ' e j a •:. l e s i ; cr = e 3 de ' / c e '. 1 .. ; ..

J
• : / '. i f l u or i nié t r : e en r"iu< e* 1 " r ; c° S o l a i r e s m t en:.ir» .". • i s é s co-j" o ; . ^ .e ;
r n r r J
'. e ; 1 i 1 e -> ', 30 ~> j n e ^ 1 f e 1 J "- é e l u :. .~ . e ^ . , . \ ' "e . \ 7 , • î . " '. 11 : t ' -' . ~ e " e ' . ' : de - . - "~ ^ " '. '
:
/1 " a ; e 3 0 u - l e s d i / e ^ > e -, . u " ' ^ J "..-.,-'••> , : r , " 3 ," .';.'.; ° '.- : . • : - - , : . '.'••• . - , . . ; •
i
3 3 3 <- • •..«"> c e l l u l e s iont "ises '1 i n c . c e ' " ir.ç " - e ^ e e n o r » ; n - . •> i ' > r e
e ij3n*i*é i:""'" le . : . . " a r t ,
, J r r j J 1
/o,i*>^e ' ! " 1 •> cs en r - ) c r i jn n Je : e 1 " : : ^ r ^ n j ap 0 \ A , .e" "e " é " " j 1 : ; : e ; : "e . ' c ' "c . • • ' - ~ " °
j
i y n r . r r o n i s j * 1 on , o e r n e ' ' 3 oir^lr ;« ^ e i i u i e s en or.js» « x s o n e n t î e : l e ;e ; " 0 i-, "> or .e , : ' - r , * ' . ' :•> ,
c

oopulatiins de 10 cellules dans chacune des o n a s e s du c y c l e ceilul3i"e ' j r , 0 , •>„/ r . u r e s \ '•S'i-*i'-.

%. Le t r i c o u o l é vtt nét-hodes l e s -jius •'.de: es - d ' e x t r a c t i o n l e ; HH'JA or v n/t,r i 1jr i m - O c " r. i , - " - .
r t r r û J n j J
n o u ; 3 o " m ; s de i - ; r ' ç -jue ? e -i 1 s t '- ° \. j . ec e o"- "*. c ^ 1 de , i . ; ^ ^ de ";;•:•* '» ^ * 0 ' . " - ) . " * . -* >
J ,
• il o"» .e le , - ;-.-• ••. , : •- '/ v . •.-•• •> '. 1'. - ; ,-- . •' • •• - - M -" " ., •' : • .•-

84
(A
0)

9)
U

C type N
\<J*° 1
type A

Figure 3

Détection de l'antigène T cians des cellules filiroblastiques de rat


transformées par SV 40 de type N, eu de type A. Dans les transformées de
type N, l'antigène T n'est détecté qu'en phase G2 du cycle cellulaire,
ta: Jis qu'il est présent à toutes les phases du cycle dans les cellules de
type A.
système cellulaire où un gène déterminé est alternativement actif et inactif selon la phase du

cycle cellulaire. C'est ce mécanisme de régulation pour le moment inexploré qui fera l'objet du

jéveloppement futur de notre recherche sur ce système.

L'étude de l'expression et de 1'accumulation de la protéine p53 et de son complexe avec

l'antigène T au cours du cycie cellulaire a été particulièrement intéressante pour notre

thématique. L'analyse de l'expression de p53 au cours des phases du cycie cellulaire montre que

dans les cellules FR 3T3, p53 est exprimé à un niveau faible dans les 3 phases G i , S, G 2 . Dans les

cellules transformées par SV 40, p53 et grand T forment y complexe qui est trouvé à toutes les

phases du cycle cellulaire dans les cellules de type A mais uniquement en G2 dans les cellules de

type N. L'accumulation différentielle de p53 au cours des phases du cycle cellulaire paraît donc

être sous le contrôle de l'expression de l'antigène I. Si l'on attribue au complexe po3 x grand T

des propriétés physiologiques de transformation, plutôt qu'à chacun des éléments pris séparément,

il est intéressant de noter qu'un état de transformation déterminé (type H vs type A) dépend d'une

modulation de l'expression de l'un des composants par le cycle cellulaire.

C : Etude de l'expression des oncogenes au cours du cycle cellulaire

Le cystème modèle que représente la régulation de l'antigène T dans les cellules

fibrobiastiques transformées ';ar SV 40 nous conduit tout naturellement à envisager d'étudier


r

l'état d'expression des oncogenes dans ces ceililes et de le comparer à ce qu'il est dans ies

cellules normales.

Mouj avons donc introduit et oroduit au laboratoire les clones stes oncogenes suivants :

. 3 -4K c-myc nultain \ c-mycj

. Ha Mu Sv clone Ms 9 [/-Ha ^as)

. <: M
u Sv ".ion? .4 i ri i 3 '/-'<; -as)

. o AE iVu II '/-en i et-erb b)

. O ?st .' ' 's ;

. o 3R . Q r
> ;-fps ;
U
- n AH Sut 9 (c-aib)
1
. p c fos 3 !c-fos)

, p HK HM 2• 3 (c-*ybn:jmain)

Ssmiie témoi r r ir
î'^o'-r^i'j- »{jj.; » JU -surs h r
-/cl» ;e:lu.ji-<>, -" j'i1 : s ° Î D 6 _ .
;
M
i.

m c r - g . ;o.ji m e i , lu; aussi crépir? 3» Vi.;or s;u jr; t i "31 ;/e . Ce"' ai n% i ' » < " « « T - é'é ;
-^;;» .

Tans les pl-jsmides pso54 et ospôs utilisés lans le système "- iboorooe '

86
les systèmes cellulaires étudiés consistent en :

1) Oes cellules fibroblastiques de rat embryonnaire de première implantation

2) Oes cellules fibroblastiques immortalisées (FR 3T3)

3! Ces mêmes cellules transformées par SV VO (type N et type A ) .

L'approche expérimentale précédente basée sur la cytofluorimétrie de flux, nous a conduit aux

-ésuitats préliminaires concernant l'expression de c-ir.yc et de c-f os : dans ces divers types

cellulaires i'expressior de ces deux oncogenes a lieu, comme celle de !a S microglobulins, tout

au iong du cycle cellulaire.

Au contraire, l'expression de c-«yb possède un «ode de régulation tout à fait intéressant et


1 1
qui varie selon l'état de transformation. Oans les cellules FR 3T3, c-«yb n s - exprimé qu'en
9
phase G2 alors que dans les cellules transformées de type .. cet oncogene n'est exprimé qu'en

phase S. Oans les deux cas la localisation du RNA reste nucléaire ce qui suggère un mécanisme de
r
éguiation au niveau post-transcriptionnel. Il aura fallu moins d'un an pour obtenir de tels

résultais qui s'annoncent prometteurs et ouvrent le champ à un laroe domaine d'investigation.

COHCIUSIOM ET PERSPECTIVES

La conception que l'on peut avoir de la régulation de l'expression des gènes dans les

cellules eucaryotes a été largement modifiée par les acquis récents de la génétique moléculaire.

Le génome eucaryote apparaît éminemment complexe tant >.ar son hétérogénéité que par la disposition

relative des éléments qui le composent et qui lui confèrent ainsi une certaine variabilité. Les

modes de régulation de l'expression des gènes tels qu'ils ont été décrits dans les systèmes

procaryotes ne s'appliquent que partiellement aux systèmes eucaryotes et peu à peu s'impose l'idée

Je domaines de régulation dans le génome eucaryote. L'hypotnèse directrice de notre trj/aii est

3ue de tels domaines peuvent être dé?'mis dans la chromatine par l'interaction de 2rot»ines ou de

sompiexes protéiques spécifiques avec le QNA.

2e * e i s domaines peuvent permettre alors un processus de régulation o p é r a r t I O " cl us Î J " J n

sè">€ j-ijj», nais sur un ensemble de gènes et ainsi définir 1'apparition de 'onctions liées à un
r
étut de différenciation ou de transformation détermina, 'Jouo pouvons assigner un tel "';e j oiu-

; leur-, des systèmes orotéiques que nous étulions, H P en interaction ou non avec d'autre: orotéi-
1 n
nes, le complexe Antigène T - p53 ou encore les nroduits des certain ; i n r ? g è e : à I O C J I i'-oti" r.j-

•siéaire. Dans ces deux derniers cas il apparaît probable que de tels domaines de régulation
f
puissent affecter ou opérer sur l'expression de gènes ou de amilles de gènes en r-,nction des pha-

s du ; y cle cellulaire, tyos résultats antérieurs nous conduisent à rechercher l'existerr» de tels

~: Ï :~ * ~. e*" à déte Tiirer les oases T,oiéculai es d ? leur régulation, i_p ^r-;^ »A^P ; ~ s : s, è ~ -• - o u s
r r

''.,\". t ; 11 a t jrel . ement à étudier de teis processus dans les ;as "irmau* e*: o u " -, \ ,-j [ ; ,•-,.
n
Collaboration avec d'autres laboratoires

. Laboratoire d'Innunoparasitologie. Institut Pasteur

Pr Harvey EISEH

. Cancéroloaie ExpérLnentaie. Groupe de Virologie. Unité INSERH 119

F. 8ÏRG

. Université de Nice. Centre de Biochiuie. Unité INSERH 273

F. CUZIH

. Université Laval, Québec. Centre de Recherche de l'Hôtel Oieu

Pr Guy POIRIER

38
LABORATOIRE DE BIOLOGIE MOLECULAIRE OU CYCLE CELLULAIRE

PUBLICATION

1984

j.J. LAWRENCE. J. INSERT, F. COULIER and F. 8IRG.


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J. ROCHE. J.L. SIRARDE . C. GORKA and J.i. LAWRENCE.
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COMU NI CAT IOKS

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J. 8IARD-R0CHE, J.L. GIRAROET, C. GORKA


Involvement of hi;*-one HI ° in chromatine condensation.
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16 Meeting of the Federation of European Biochemical Societies.
Noscou (URSS) ( 1 9 8 0 25-30 Juin.

H. OUNACH, N. SABES, « . NICHEL-VILLAZ, J . L . GiKftROEi, J.J. LAWRENCE and E. PADROS


Spin-label studies of TYR residues in bacteriorhodopsin.
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Bristol (G.B.) (1984) 29 Juillet - 4 Août.

N. GIAICHENHAUS, P. NASIAKOWSKI, E . MOUGNEAU, J.J. LAWRENCE and F. CUZIN


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J. SQCHF. J . L . SIRARDE* et C. GCSKA


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<Ie Forum les Jeunes Chercheurs - Société de Chimie Biologique.
Grenoble 11994) 4-5 Septembre.

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expression de la protéine p53 Jans des cellules de rat normale;, j i e 5 F R 3 T 3 } et transformées
par 3J4Q.
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Xle i r- • j m des jeunes Chercheurs - Société de Chimie Biologique.
Grenoble ; ! 9 8 4 ) 4-6 Septembre.

P. GOELTZ, A. CHA8ANAS, C. GORKA and J . J . LAWRENCE


Butyric acid e f f e c t s on mouse hepatoma c e l l l i n e 8WIJ : c e l l cycle r e g u l a t i o n , histone HP
content and albumin and 3-f oetoprotein content.
1f
Conférence INSERM " B i o l o g i e et " a t h o l o g i e Moléculaires j » l a Oi* é r » n c i a t i o n Hépatique"
c 1
jeiliic • ran'-e, ''.984) 21-25 Octob'e.

90
«I.j. 3ÎAÇJET. :. 5CHMITT, j . _ . :_AWREUCE, . . 3R0CHIER ana J. THIVOLET
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Vie Congrès National de R e c h e r c h e Dermatologique - Société de R e c h e r c h e Oermatologique
Mice ( France) (198M 23-23 novembre.

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transformation-associated p53 protein in 3V»0-transfoned FR3T3 rat cells.
r 1
Colloque Internat icnal du C IRS : "Oligonucleotides et Génétique Moléculaire '
Aussots (France) (19851 3-12 Janvier.

F. COULIER, 0. De LAPEYRIERE, J. IM8ERT, J.J. LAWRENCE and F. 8IRG


p53 Expression in normal and SV40-transformed FR3T3 rat cells and in their tumor dérivât e
ICRF DNA Tumour Virus Meeting.
Cambridge (G.8.) (1985) 29 Juillet - 3 Août.

E. PRINCIPAUD, and J.J. LAWRENCE


A flow cytofluorimetry study on the expression of specific genes along the cell cycle.
EM80 Workshop on "Oncogenes, Immortalization and Celluiar Ageing"
Griqnor (Fr nce) (19C5) 3-7 Septenore.
3

et
Eleventh EM80 Symposium "Growth Factors, Receptors and Oncogenes"
Heidelberg (Allemagne) (1985) 15-20 Septembre.

J.L. GIRARDET, C. MURA, C. GILLY, P. GOELTZ, C. GORKA and J.J. LAWRENCE


Infraction of nuclear proteins with synthetic polynucleotides of various conf or-at ions.
3 Joint Meeting of the Biochemical Societies of France, Germany and Switzerland.
Bale (Suiise) (1985) 30 Septembre - 2 Octobre.

?. GOELTZ. C. GORKA and J.J. LAWRENCE


0
Distribution of histone H I and gene expression.
3 Joint Meeting of the 8iochemical Societies of France, Germany and Swi tz•.• iar,.J.
3..iio
•J a t ? ' JvUi1i5sS«S .i ''.'333/ ÎG SecteiiDre - 2 Oc.oore.

Dr
'. -ECUC, 1. i°. "UPCIA, G.'j. jl?:t- mi ..;. LAWRENC.
: r
'"1;* ; / 1 :'[', -,<•;• *t.'\ :, - , t j d . e = c-f D Î ; / AC? i.,0pe,' DO i / m e r i s e luring
'hird Ejr-îDean Worxnop on ADPr i o a s y 1 a t i on o f Protein
: ;
'eadinq ':>K • :.98J; 15-18 Décembre.

THESE

Thèse d'Etat

,. ROCHE
1 r f r p
r r o p r ; k r é ~-, " * , ••: z, j r -31 ? *-, e . *•
3 T n . *; i ;) n n <* 1 1 P ^ 1 na r 1 n o

Docteur ^s S c i e n c e s ^turei'is^
'J.5.M. de G r e n o b l e '1935) 23 Janvier.

Vfc
LABORATOIRE DE BIOCHIMIE MICROBIENNE

Responsable : Paulette M. VIGNAIS

Appartenance : CEA DRF-G/LBI078M


CNRS U.A. 1130, Unité a l l i é e à l'INSERM

THEMES

• Enzymologie de la nitrogénase de la bactérie photosynthétique Rhodopseudomonas


oapsulata
• Enzymologie et génétique de Vhydrogénase de R. oapsulata
• Centre Fer-Soufre des enzymes à Mo, Fe et S de la b a c t é r i e anaérobie Clostridium
pasteurianum et la bactérie aérobie Azotobaater vinelandii
• Etudes génétiques de la r é g u l a t i o n de l'expression de la nitrogénase chez R.
oapsulata
• Bioréacteurs à bactéries photosynthétiques

MOTS CLES

• Nitrogénase
• Hydrogénase
• Centres Fer-Soufre
• Bioréacteurs
• Bactéries photosynthétiques

TECHNIQUES SPECIALISEES

• Génie génétique, séquencage d'ADN


• Enzymologie, p u r i f i c a t i o n de protéines, HPLC, immunoenzymologie
•cteurs, c u l t u r e s continues
-copie (Mbssbauer, RPE, RMN, Raman)

93
L i s t e du personnel au 31 décembre 1985

CHERCHEURS

AH0M80 Gabriel Bourse-thèse


ALLISERT Patrice Bourse-thèse
COLBEAU Annette INSERM
DELACHAPELLE Sylvie Bourse-thèse
JOUANNEAU Yves CNRS
LECLERC Michèle Bourse-thèse
MAGNIN Jean-Pierre Bourse-thèse
MEYER Jacques CEA
MOULIS Jean-Marc Bourse p o s t - d o c t . FRM
VERNIER Eric FNE-Stag.FP
VIGNAIS Paulette CNRS
WILLISON John CNRS

PERSONNEL TECHNIQUE ET ADMINISTRATIF

BOYER Jacqueline INSERM


CHABERT Jacqueline CNRS
DUCRET Renée USMG
MEYER C h r i s t i n e INSERM
PETITPAS P i e r r e t t e CEA (1/Z temps)

94
:. ursocucrroi»

Les recherches du Laboratoire de Biochiaie Microbienne ont pour objectif la compréhension,


au niveau moléculaire, du processus de la fixation de l'azote et de la réduction des protons en
gaz hydrogène.
La fixation de l'azote est catalysée par le complexe enzyaatique appelé nitrogénase. La
nitrogénase est synthétisée par des bactéries anaerobies coaae Clostridiu» pasteurianu», aérobies
coaae Azotobacter vinelandii et par des bactéries photosynthétiques cosae Rhodopseudoaonas
capsulata.
Les bactéries fixatrices d'azote synthétisent en outre l'enzyce hydrogénase qui catalyse la
réaction réversible H * Ze • 2H et permet aux bactéries qui la possèdent d'utiliser le gaz H
coaae source d'énergie (d'électrons).
Hydrogénase, nitrogénase. et ferrédoxines sont des aétalloprotéines qui contiennent un ou
plusieurs centres fer-soufre. Ces enzyaes font l'objet, au Laboratoire, d'études physico-
chiaiques en collaboration avec d'autres Laboratoires étrangers et français, en particulier au
DRF-G/SPh et au DB-Saclay.

Les faits marquants de notre activité en IS8<> et 1985 ont été les suivants :
- les recherches du Laboratoire ont conduit à la publication en 1984 et 1985 de quatorze mémoires
originaux publiés dans les journaux : Biochiaica et Biophysica Acta, Biochemical Journal,
Journal of 8iological Chemistry, Journal of General Microbiology, Biochemistry, Archives of
Microbiology, etc... et de trois revues faites sur invitation et publiées dans des séries
internationales ; plusieurs §eabres du Laboratoire ont présenté des rapports à plusieurs
symposiums internationaux
- le Laboratoire a été Laboratoire d'accueil pour le OEA de Bioénergétique et 3iologie
Microbiennes et Végétales et pour le OEA de Biologie Moléculaire et Cellulaire. Quatre
stagiaires de OEA ont été accueillis et plusieurs neabres du Laboratoire ont particioé \
l'enseignement théorique de ces OEA
- le Laboratoire a organisé le Congrès de Printemps de la Société de CHinie Biologique en Mars
I98i> sur le thèae : "Expression génique des protéines sécrétées ou intégrées aux aecbranes".

Les faits attestant du niveau international des recherches faites dans le Laboratoire sont :
- l'invitation de plusieurs membres du Laboratoire (Y. JOUASNEau, J. MEYER, ?.M. V Î G N A Î S , J.C.
WILLISON) à donner une conférence dans un Symposium ou un Colloque International ;
- la participation du responsable du Laboratoire à différents Comités Scientifiques
Internationaux (Symposium International sur les Hydrogénases, itète,5è«e et 5è*e Symposium
3l
International sur les Procaryotes iotosyn thetigues, 7è»e Symposium International sur la
fixation de l'Azoteet Nationaux (Colloques de la Société de Chinie Biologique, de la Société
Française de Microbiologie).

95
Les travaux de ces deux années écoulées ont porté sur :
- l'enzyaologie et la génétique de la nitroqenase de la bactérie photosynthétique
Rhodopseudoaonas capsulât* ;
- l'enzyaologie et la génétique de l'hydrogénase de fthodopseudoaonas capsulata ;
- la physicochiaie des centres Fer-Soufre des ferrédoxines de Clostridiua pasteurianua ;
- le déveloopeaent d'un bioréacteur à base de bactéries photosynthétiques.

2. WITR06EMSE

La nitrogénase est un coaplexe foraé de deux protéines : la protéine à Ho-Fe, tétraalre de


PB • 230 000 et la protéine a Fe, diaere de PR - 53000.
Chez les bactéries photosynthétiques, l'activité nitrogénase est régulée, en fonction de
l'environneaent, au niveau de la transcriotion et égaleaent au niveau enzyaatique. Parai les
facteurs qui interviennent dans la régulation, on peut citer la concentration en 0 , la
concentration en source azotée, l'intensité Iuaineuse.

2.1. Effet de l'aaaoniaque et de la luaière sur l'activité nitrogénase de cellules de R.


caasalata cultivées en liaitation d'azote
La technique de culture en chéaostat a été utilisée pour étudier la régulation physiologique
de l'activité nitrogénase.
L'activité nitrogénase aaxiaale a été obtenue pour une vitesse de dilution correspondant à
environ 1/3 de la vitesse de croissance spécifique aaxiaale (V » 0,26 h' ) dans des cultures
en liaitation d'azote (sur aaaoniaque aussi bien que sur glutaaate). A des vitesses de dilution
plus grandes, dans ur. ailieu contenant de l'aaaoniaque, à la fois la nitrogénase et la glutaaine
synthetase (GSÎ étaient inactivées par l'aaaoniaque. L'inactivation de ess itut enzymes se fait
par fixation covalente d'un groupe eodificateur (AHP sur GS et srobableaent 40P-»"ibos» sur la
protéine à fer de la nitrogénase).

Par augaentation de l'intensité Iuaineuse, l'activité nitrogénase est très farinent


augaentée. A l'aide d'anticorps spécifiques contre les composants it la nitrogénase, TOUS avons
aontré par rocket d'iaaunoélectro-phorèse que cette augaentation d'activité résulte d'une
stiaulation oar la luaière de la synthèse de la nitrogénase et non sieolement 3e l'enlèveaent du
groupe aodificateur.
La conclusion de cette étude est que la glutaaine synthetase (5S) n'est sans doute pas
iapliquée dans la régulation par la luaière de l'expression de la nitrogénase et que
1'insetivation de la nitrogénase par l'anaoniaque n'est pas directement reliée au degré
d'adénylation de la GS.

9f,
2.2. Etude biochimique de la régulation de l'activité nit.-ogénase de R. caps»lata par

modification cavalente de la protéine a fer

•tous nous s o n t s plus particulièrement attachés à étudier l'inhibition de la nitrogénase

lors d'un choc ammoniaque. Le mécanisme de cette régulation implique la modification covaiente de

la protéine a fer de la nitrogénase 'la nitrogénase es: un coaplexe protéique coaorenant une

protéine dimérique appelée protéine à fer et une protéiie tétraaérique appelée protéine à

molybdène, 'er*.

Alors que la protéine à fer active comprend 2 sous-ui ités identiques, la protéine à fer

inactive comprend 2 sous-unités différentes (Y. Jouanneau, C " . Pteyer et P.». Vignais, 9iochim.

8iophys. Acta (1983) 7»9, 318-328). L'une des deux sous-unités porte un groupe aodificateur fixé

de façon covaiente. Le groupe aodificateur contient de l'adénine et du phosphate ; sa présence


32
sur la protéine a été suivie par l'absorption de l'adénine à 259 nm ou a l'aide de ( P)

phosphate.

Après digestion de la sous-unité aodifiée par des enzyaes protéolytiques (trypsine •

proriase, élastase), i l a été possible d'isoler des peptides portant le groupe aodificateur (par

électrophorèse sur couche aince de cellulose, par HPLC, par chromatographic d ' a f f i n i t é ) . La

comparaison de la composition en aaino acides des polypeptides ainsi isolés avec la séquence des

protéines a fer d'autres aicroorganisaes indique que le groupe aodificateur se fixe dans une

région très conservée de la protéine sur un aaino acide proche de la cysteine 97, l'un des points

d'attacheient du centre Fer-Soufre.

Des travaux similaires ont été conduits par une équipe de Radison aux Etats-Unis sur la

bactérie photosynthétique Rhodospirillua rubrua, travaux qui ont abouti a l ' i d e n t i f i c a t i o n du

groupe modificateur a l'AOP-ribose fixé sur une arginine occupant la position n" 100 dans la

protéine à fer (Pope et a l . . Proc. N a t l . Acad. Sci. USA (1985) 82, 3173-3177).

2.3. Génétique de La n i t r o g é n a s e de R. capsulata


3
o u r l ' é t u d e génétique de la r é g u l a t i o n de l a synthèse de l a n i t r o g é n a s e , des mutants Kif"

ont été i s o l é s après enrichissement â l a p é n i c i l l i n e d'une c u l t u r e nutagénisée ou après

enrichissement au m e t r o n i d a z o l e .

D i f f é r e n t s types de mutants ont é t é i d e n t i f i é s . C e r t a i n s mutants sont a f f e c t é s dans les

p r o t é i n e s de s t r u c t u r e de l a n i t r o g é n a s e ( e x . RC1, RC3, RC8, RC9). D ' a u t r e s mutants n'ont pas

d'activité nitrogénase in vivo et sont dépourvus des p r o t é i n e s de s t r u c t u r e de la n i t r o g é n a s e . Ce

sont des t u t a n t s r é g u l a t o i - e s tels l e s nuta.it G A l l l , RC22, RC18 qui p a r a i s s e n t avoir le phénotype

HifA e t le autant SC3<» le .hénotype K t r C " ; un autre type de autant (RC5) p a r a i t ê t r e affecté

dans la r é g u l a t i o n de l ' a c t i v i t é de l a nitrogénase.

97
Le transfert mtereellulaire des gènes n_i_f a été réalisé par conjugaison grâce au plasaide

pTHlO autant thermosensible de RPi chez Escherichia coli qui porte des gènes de résistance a la

kanaeycine, i la tetracycline et à l'aapieilline. Chez £ coli, ce plasaide peut servir à

I'isoleaent de souches Hfr suite â son intégration dans le chroaosoae de la cellule hôte â une

teapérature non peraissive.

Le plasaide pTHîP a été introduit dans P.. capsulata par conjugaison mais chez cette

bactérie, il n'est pas thermosensible. Cependant, ce plasaide peut transférer des gènes nrf (et

d'autres gènes) à une fréquence 100 à 1000 fois plus élevée que celle de PP1. Cette fréquence a

perais de réaliser par conjugaison une carte génétique circulaire des gènes nif sur le

chroaosoae. Tous les aarqueurs génétiques qui ont été testés sont transférés. Contraireaent à ce

qui a été décrit pour Klebsiella pneuaoniae où les gènes nif sont groupés dans une aêae région du

chroaosoae, chez R. capsulata les gènes nif sont dispersés sur le chroaosoae et répartis en au

•oins quatre à cinq groupes.

ade-2
Carte génétique des gènes nif

0e plus, â partir d'une banque génoaique construite dans le vecteur piasuidique pRK290, il a

été possible d'isoler un fragaent de ONA chroaosoaique de 15,2 kb c a p a ^ e de complementer un

autant régulatoire de type Nifft issu de la iîae souche (310) de P. cap.-.ulata. La cartographie

physique de ce fragaent a montré que le gène de type nifA est adjacent et «n

aval de l'opéron nifHKO. La sonde utilisée oour des exoériences d'hybridation était Lin fragment

de ONA de K. pneumoniae contenant le gène nifA et les régions flanquantes des gènes ni fB et nifL.

Par hybridation, il a été montré que chez R. capsulata coaae chez K. pneumoniae, le gène n t f8 est

contigu au gène nifâ.

98
Un p l a s t i d e R-pri«e a é t é i s o l é qui coiplénente le phénotype Nif / ( i t r d'un mutant Mtr

(pour nitrogen r e g u l a t i o n ) . Le gène porté sur un f r a g i e n t EcoRI de 5 , 0 Kbases a été clone dans le

plasaide vecteur pRK290. Le plasaide hybride a été introduit dans une souche m i n i c e l l u l e s

d'E. c o l i , ce qu' a p e m i s d ' i d e n t i f i e r l e produit du gène clone à une protéine de ?M 39 000 et

de pi » 5 , 3 5 . Une carte de r e s t r i c t i o n du fragment EcoRI-HindllI a é t é é t a b l i e , des fragments de

200-i»00 paires de bases ont été s o u s - c l o n é s dans l e s vecteurs i p ! 8 et mp 19 dérivés du phage N13,

et leur séquence déterminée par l a méthode de Sanger.

3. HYDROGENASE - Etude génétique

Par des études physiologiques puis biochiaiques «enées de 1978 à 1983, nous avons lontré que

l'hydrogénase de R. capsulata e s t une protéine intrinsèque de la «eubrane, i n d u c t i b l e , de

PR • 65 000 et contenant, outre un centre Fe-S, du n i c k e l .

Pour la recherche des gènes codant pour l'hydrogénase, nous avons c o n s t r u i t , dans E. c o l i

HB101, une banque génomique de R. capsulata, souche 810, à l ' a i d e du cosnide à grande garnie

d'hôtes pLAFRl. La t a i l l e moyenne du 0NA passager e s t de 20 kb.

Des nutants d é f i c i e n t s en a c t i v i t é hydrogénase (Hup ) ont é t é obtenus par mutagénèse par

l'éthyliéthylsulfonate (ECS) e t par la nitrosoguanidine (NTG). A l ' a i d e d'anticorps spécifiques

contre l'hydrogénase, l e contenu en protéine hydrogénase a é t é mesuré par la technique

d'iimunoélectrophorèse en rocket. Par conjugaison des mutants Hup avec l e s clones de la banque,

nous avons i s o l é des transconjugants Hup grâce à leur c a p a c i t é de pousser en photoautotrophie et

de réduire le bleu de «ethylene en présence de H .

Deux p l a s i i d e s recombinants d i f f é r e n t s , présentant des c a r t e s de r e s t r i c t i o n différentes,

ont ainsi été i s o l é s : l e plasmide pAC57 qui restaure l ' a c t i v i t é hydrogénase dans l e s mutants

Hup" P.CC8, RCC10, RCC12 et ST410 e t le plasmiae pA&202 qui restaure c e l l e du mutant IR4. A o a r t i r

du plasmide p AC57 nous avons i s o l é 2 fragments EcoRI coup î éventant ries nutations Hup : un

fragment de 7 kb qui restaure l ' a c t i v i t é hydrogénase chez les mutants Hup RCC12 et ST410 et un

fragment de 1.45 kb qui complémente l e s souches RCC8 at RCC10. D'autre part, le nutant IR4 est

complémenté par un fragment EcoRI de 5 kb provenant de pAG202.

En conclusion, nous avons montré que chez R. capsulata, p l u s i e u r s gènes sont impliqués dans

la synthèse de l'hydrogénase e t que ceux-ci paraissent organisés en au noins deux unités de

transcription.

99
4. PROTEINES A FER-SOUFRt 0£ CLOSTRIDIUM. PASTEURHNU».

4 . 1 . Ferrédoxine séléniée ?|4Fe-4Sel

La ferrédoxine (Fd) ?|4Fe-4S| de C. pasteur?anum contient deux agrégats cubiques Fe S, liés


"' ' 4 4
chacun à 4 cysteines de la chjine polypeptidique. Nous avons, en 1981, remplacé les atoaes de

soufre inorganiq"e de ces agrégats par dj sélénium et déterminé les propriétés biochimiques de la

protéine séléniée. Au cours des deux dernières années, ce t r a v a i l s'est développé dans les

directions suivantes.

Nous avons démontré, par RPE (J. Gaillard, SPh-SCPN) et spectroscopic HBs-bauer (P. Auric,

SPh-HDlH), que les agrégat» |4Fe-4Se| de l a Fd séléniée réduite peuvent se trouver dans des

états de spin de haute M u l t i p l i c i t é (S • 3/2 et S • 7 / 2 ) , alors que dans la plupart des cas

connus à ce jour, les agrégats |*>Fe-4f • e)| sont dans un état S - 1/2 . Nous avons montra, en

séléniant plusieurs autres protéines |4Fe-4S|, et en étudiant leurs spectres de RPE, que la

présence d'états de soin S - 3/2 et S - 7/2 est due à une interaction spécifique, dont le d é t a i l

est encore inconnu, entre les agrégats |4Fe-4Se| et les chaines polypeptidiques de type Fd

clostridienne. Nous avons confirmé ces résultats par des mesures de dichroisme c i r c u l a i r e

•agnétique à basse température, réalisées par A.J. Thoeson et ses collaborateurs à Norwich (GB).

L'intérît dt ce t r a v a i l est rehaussé par l a découverte très récente, dans d'autres laboratoires,

de protéines |4Fe-4S! dont les sites actifs intrinsèques présentent des états de spin de haute

Multiplicité.

Noes avons achevé l'étude, par diffusion Raaan de résonance (DRR) à basse température, des

propriétés vibrationnelles des Fd native et séléniée de C. pasteurianu» (H. Lutz, OB-Biophysique,

Saday). Ces ferrédoxine* sont caractérisées par la présence de 20 et 11 bandes, respectivement,

entre 150 et 400 c i , qui est la gante de fréquence des «odes d'élongation Fe-S(e). Des
•\i T? fl9 7fi

substitutions isotopiques S •*" S et Se • Se tur les atones de chalcogénure inorganique

nous ont permis, dans les deux Fd, de distinguer les iodes du coeur inorganique de ceux des

liaisons Fe-Scy*. Au cours de cotte étude, nous avons «is au point une nouvelle méthode de mesure

cies taux de polarisation à basse température en utilisant le sulfate d'amioniun comme standard

inter- . Les données ainsi obtenues, ajoutées à la coeparaison des spectres de DRR des protéines

avec c, ix d'analogues synthétiques de leurs s i t e * a c t i f s , nous ont permis d'assigner toutas les

bandes observées aux modes normaux attendus dans le groupe de symétrie 0 , , , Ce résultat démontre
2d
que, dans les protéines, les sites a c t i f s subissent une défor»ation parallèlement à un axe de

îymmétrie d'ordre 4.

4.2. Ferrédoxiffes |2Fe-2S| de Clostridium pasteurianm

l i bactérie anaérobie C. pasteurianu» (Cp), qui sst l'un des organismes vivants les plus

p r i m i t i f s , contient une Fd à site actif binucléaire, apparentée aux Fd présentes dans les

organismes photosynthétiques it dans certain; tissus de vertébrés. Nous avons entrepris, en

collaboration avec N. Bruschi (LCB-..JRS, Marseille) de déterminer l'enrhainement des acides

100
aminés (structure primaire) de la Fd |2Fe—2S| de Cp. Nous avons eontré que cette protéine est
composée de deux sous-unités identiques, chacune contenant un agrégat |2Fe-2S( et comprenant 101
ou 102 acides aiinés. Nous avons élucidé la séquence des 98 premiers acides aminés, et
l'identification des 3 ou * acides C-terminaux sera réalisée au cours des prochaines seiaines. La
comparaison de cette séquence avec celles de Fd |2Fe-2S! d'organisies plus évolués pe-mettra de
préciser certaines relations phylogénétiques encore obscures.
La Fd |2Fe-2S| de Cp n'a pas de fonction ni d'activité enzymatique connues. Nous avons
préparé des anticorps contre cette protéine, ce qui permettra de détecter facilement sa présence
dans des extraits cellulaires, et de déterminer dans quelles conditions de croissance elle est
synthétisée. Ces données faciliteront ultérieurement la détermination de son rôle ohysiologique.

5. VALORISATION - Développement d'un bioréacteur à base de bactéries photosynthétiques

En parallèle aux recherches fondamentales décrites ci-dessus, nous nous efforçons de mener
une recherche de transfert en développant un bioréaeteur où des souches de 1. capsula.a (sauvages
ou qui auront été manipulées génétiquement, libres ou immobilisées) pourront être utilisées pour
la valorisation d'effluents d'industries agroalimentaires et/ou la dépollution de milieux
naturels.
Ce travail est fait en collaboration avec deux Laboratoires de l'Institut National
Polytechnique de Grenoble, celui du Professeur M. Renaud à l'Ecole Française de Papeterie et
celui du Professeur A. Cheruy au Laboratoire d'Automatique ainsi qu'avec l'aide du Laboratoire de
Monsieur G.P. Longchampt (DGI/SGC) au CEN-G.
Un bioréacteur constitué d'un enroulement en spirale d'une tubulure transparente, fori» >nt un
capteur (solaire) plan, dans lequel circule la culture bactérienne, est actuellement capable de
dégrader l'acide lactique en CO *• H avec une production, pendant plusieurs semaines, de 0,» 1
ri .h pour un volume de réacteur Je 10 1.

6. COLLABORATIONS

- CEN-G / ORF-Service de Physique


Groupe de Spectroscopie de Complexes Polymétalliques et de Métalloprotéines (J. Gaillard)
Groupe de Magnétisme et Diffusion par Interactions Hyperfines (P. Auric)
- CEN-Saclay / 08-8iophysique (M. Lutz)
- Université St Jérôme à "arseille, Département d'Electronique (J.P. Gayda)
Laboratoire de Microbiologie (R. Matheron)
- Laboratoire de Chimie Bacté-ienne / CNRS, Marseille (M. B'-uschi)
- School of Chemical Sciences, Norwich (A.J. Thomson)
3
- Ecole Française de Papeterie, Institut National Polytechnique de Grenoble '". enaudj
- Laboratoire d'Automatique / CNRS-tnstitvt National 'olytechnique de Grenoble (A. Cheruy)

101
- CCN—G / Oépartement de Développement et de Technologie des Procédés, Section de Génie Chimique
de Grenoble (6.P. Longchampt)
- CEN-G / Laboratoire d'Etudes et d'Analyses Physicochiaiques (J.A. Silvent, J. Ulrich)

7. CONCLUSION ET PROSPECTIVE

Le Laboratoire de Biochimie Microbienne se consacre à l'étude des •étalloprotéines depuis


déjà 10 ans. Apres les études physiologiques du métabolisme de l'hydrogène, puis les études
enzymologiques qui ont abouti à l'isolement des enzymes, nitrogéna«e, hydrogénase et
ferrédoxines, les deux dernières années ont vu le développement des études au niveau aoleculaire
et atoaique.
Sous la direction de J. Weyer, les propriétés structurales et électroniques de divers sites
actifs à fer-soufre sont étudiées à l'aide de techniques de spectroscopic vibraticnnelle et
aagnétique. Les aécanisaes de régulation ont été étudiés au niveau enzymatique sous l'iapulsion
de Y. Jouanneau, au niveau génétique sous la direction de A. Colbeîu et J.C. Willison. Des gènes
codant pour l'hydrogénase, la nitrogénase et sa régulation, ont été isolés ; l'un d'eux a déjà
été séquence.
Ces études sont reconnues au plan international ainsi qu'en témoignent les invitations
reçues par plusieurs aeabres du Laboratoire à donner une conférence à des Congrès et Symposiums
Internationaux et à écrire des revues critiques sur ces sujets spécialisés.
Outre la participation à des rencontres entre -oécialistes, le Laboratoire contribue
également activement à l'information d'un pubic plus vaste par des exposés de vulgarisation, la
• participation à des Journées d'inforaation et à la foraation peraanente de professeurs de
i'enseigneaent secondaire et d'ingénieurs.
Notre activité de recherche va se aaintenir au niveau fondaaental par les études au niveau
génétique des aécanisaes de régulation contrôlant l'expression des enzymes tels que nitrogénase,
hydrogénase et ferrédoxines, par les études physicochiaiques du transfert des électrons et des
protons au niveau des centres actifs (Fe-S) de ces enzymes.
Les techniques et les concepts (de biologie aoleculaire, de génie génétique, biochiaiques et
biophysiques) d'une part, l»s résultats obtenus d'autre part, peuvent être exploités dans des
applications apparemment aussi diverses que le diagnostic aédical, la valorisation d'effluents
industriels, l'agriculture. i)n premier effort de tran*f*rt vers l'aval a été fait par la si;» au
point d'un procédé d'épuration et de valorisation d'i lactosérum basé sur la capacité des
bactéries photosynthétiques d'oxyder le lactate en CO * H . Un photobioréacteur de 15 1,
pilotable par ordinateur, a été réalisé en collaboration avec des Laboratoires de Génie Chimique
et d'Autoaatique. Nous envisageons d'étendre cette recherche biotechnologique et de la poursuivre
avec des partenaires industriels.

102
ANNEE 1984

PUBLICATIONS

Réaoires originaux :

J.R. ROULIS, P. AURIC, J. GAILLARD, J. REYER


"Unusual features in EPR and NSssbauer spectra of the 2|*Fe-*Se| ferredoxin froa Clostridiui
pasteurianum".
The Journal of Biological Chemistry (1984) 259(18), 11396-11*02.

J.C. MILLIS0N, 0. RAOERR, P.R. VIGNAIS


"Increased photoprcduction of hydrogen by non-autotrophic mutants of Rhodopseudoaonas capsulata".
Biochnaical Journal (198*) 219, 593-600.

J.». ROULIS, J. REYER, R. LUTZ


"Characterization of |*Fe-*s| , |*Fe-*Se| and hybrid (S, Se) clusters in Clostridium
pasteu'ianua".
Biocheaical Journal (198*) £19, 829-83'*.

Y. JOUANNEAU, S. LEBECQUE, P.N. VIGNAIS


"Aaaonia and light effect on nitrogenase activity in nitrogen liaited continuous cultures of
Rhodopseudotonas capsulata. Role of glutaaate synthetase".
Archives of Microbiology (198*) 139, 326-331.

J.R. ROULIS, J. REYER, R. LUTZ


"|*Fe-*x| (X - sulfur, seleniua) clusters in Clostridiua pasteurianua ferredoxin and in
synthetic analogues : structural data froa resonance raaan spectroscopy".
Biochemistry (198*) 23, 6605-6613.

N. FRANCOU, P.N. VIGNAIS


"Hydrogen production by Rhodopseudoaonas capsulata cells entrapped in earrageenan beads".
Biotechnology Letters (198*) ^(10), 639-6**.

P. ALLIBERT, J.R. 0O0R, J.D. «ALL, P.R. VIGNAIS


"Phenotypic changes in hydrogen evolving cheaostat cultures of Rhodopseudotonas capsulata"
FENS Ricrobiology Letters (198*) 23, 221-226.

J. RFYER, J.R. ROULIS, R. LUTZ


"Structural differences between |2Fe—2S[ clusters in spinach ferredoxin and in the "red
paraaagnetic prot*in" fro» Clostridia pasteurianu». A resonance raaan study".
Biochemical et Biophysical Research Communications ( U 8 * ) 119(3) 828-335.

P. BERTRAND, B. GUIGL1ARELLI, J. MEYER, J.P. GAYDA


"Characterization of three iron ferredoxins by aicroware power saturation".
8iocniaie (198*) 66, 77-79.

C0RRUN1CATIQNS
CONGRES OE PRINTEMPS OE LA SOCIETE OE CHIMIE BIOLOGIQUE
GRENOBLE (France), 12-1* Rars 198*

A. COLdEAU
"Utilisation des anticorps pour l'étude de l'implantation membranair» et de la synthèse de
l'hydrogénase chez la bactérie photosynthétique Rhodopseudomonas capsulata".

103
J.C. MILLISON
"Organisation des gènes nif chez la bactérie photosynthétique R. capsulata".

J.C. «LLISOU, P. (HUBERT, G. AHONBO, P.». VIGNAIS


"Régulation de la fixation d'azote chez la bactérie photosynthétiqup R. capsulata : isolement de
plasiides R-priae portant des genes régulateurs".

IX COLLOQUE ANNUEL OE LA SECTION MICROBIOLOGIE INDUSTRIELLE ET BIOTECHNOLOGIE OE LA SEM


SUR LE THEME : LA GENETIQUE OES NICROORGANISNES INDUSTRIELS
PARIS (France). H - 1 7 Nari 198*)

j.c. wraisoN, P.N. VIGNAIS


"Etudes génétiques chez la bactérie photosynthétique R. Capsulata".

IRON SULPHUR PROTEINS OISCUSSI0N GROUP


L0NO0N (U.K.), 27 April 198*

J. NEYER
"Spectroscopy properties of the |2Fe-2S| ferreduxin f r o i C. pasteurianu»".

104
ANNEE198S

PUBLICATIONS

Revues :

P.». VIGNAIS, A. COLBEAU, T. JOUANNEAU, J.C. WILLISON


"Regulation of the aetabolisa of H in Rhodopseudoaonas capsulata"
in "Environaental Regulation of Microbial Metabolisa" (1985)
(I.S. Kulaev, E.A. Oawes, O.K. Teapest, eds.), pp. 207-219, Acadeaic Press (London).

P.». VIGNAIS, A. COLBEAU, J.C. NILLISON, Y. JOUANNEAU


"Hydrogenase, nitrogenase and H aetabolisa in the photosynthetic bacteria"
in "Advances in Microbial Physiology" (1985)
(A.H. Rose, O.K. Teapest, eds.), Vol. 26, pp. 155-235, Acadeaic Press Inc. (London).

J. MEYER, J.N. NOULIS, H. LUTZ


"Resonance raaan spectroscopy of iron sulfur proteins"
in "Bioinorganic Cheaistry 85" (1985)
(A.V. Xavier, éd.), VCH Verlag, aeinheia RFA.

Miaoires originaux :

Y. JOUANNEAU, B. WONG, P.N. VIGNAIS


"Stiaulation by light of nitrogenase synthesis in cells of Rhodopseudoaonas capsulata growing in
continuous culture".
Bioehiaica et Biophysica Acta (1985) 808, 149-155.

J.C. MILLISON, G. AH0NB0, J. CHABERT, J.P. NAGNIN, P.N. VIGNAIS


"Genetic tapping of the Rhodopseudoaonas capsulata".
Journal of General Microbiology (1985) 131(11), 3001-3015.

COMMUNICATIONS

2nd INTERNATIONAL CONFERENCE ON BIOINORGANIC CHEMISTRY


ALGARVE (Portugal), 15-19 Avril 1985

J. MEYER, J.M. MOULIS, N. LUTZ


"Resonance raa?n spectroscopy of iron sulfur proteins".

J. GAILLARO, 9. AURIC, J.M. MOULIS, J. MEYER


"Evidence for high multiplicity spin states in the 214Fe-^Se J ferredoxin fro*
Clostridiua pasteurianm".

SPECIAL rEBS NEEHMi ON METAL IONS, PROTEINS AND MEMBRANES


ALGARVE (Portugal), 21-26 Avril 1985

P.M. VIGNAIS, A. COLBEAU, Y. JOUANNEAU, J.C. NILLISON, P. ALLIBERT, G. AH0MB0


"Nitrogen fixation and H aetabolisa in photosynthetic bacteria".

105
COLLOQUE DE LA SOCIETE FRANÇAISE OE BIOPHYSIQUE
GIF-sur-YVETTE (France), 25-26 Avril 1985

J. GAILLARD, P. AURIC, J.H. NOULIS, J. MEYER


"Substitution du soufre inorganique par du séléniu» dans les centres |fcFe-*S|".

J. MEYER
"Protéines fer soufre : structure et fonction".

6th INTERNATIONAL SYMPOSIUM ON NITROGEN FIXATION


CORVALLIS (Oregon/USA), <*-10 Août 1985

Y. JOUANNEAU, C. MEYER, P.M. VIGNAIS


"The binding site for the eodifying group on the Fe protein of Rhodopseudo»onas capsulata
nitrogenase".

J.C. VILLISON, G. AHONBO, J.N. MAGNIN, P.M. VIGNAIS


"Chroiosoial organization of nitrogen fixation genes in Rhodopseudo«onas capsulata.

INSTN
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P.M. VIGNAIS
"Les organistes photosynthétiques".

P. ALLIBERT
"Manipulations génétiques sur les bactéries photosynthétiques".

S. OELACHAPELLE
"Un pnotobioréacte-ir à bactéries photosynthétiques".

INTERNATIONAL SYMPOSIUM ON MOLECULAR BIOLOGY OF HYOROGENASES


SZEGED (Hyngary), 15-21 Septenber 1985

A. COLBEJU, A. G0OFR0Y, P.M. VIGNAIS


"Construction of a gene bank with Rhodopseudononas capsulata DNA and its use in isolating
hydrogenase genes".

Vth INTERNATIONAL SYMPOSIUM ON PHOTOSYNTHETIC PROKARYOTES


GRINDELWALD (Switzerland), 22-28 Septembre 1985

J.C. «ILLISON, G. AHOMBO, J. CHABERT, J.P. MAGNIN, P.M. VIGNAIS


'' Chroscsosa! organization of genes involved in nitrogen fixation in Rhodopseudo«onas capsulata".

Y. JOUANNEAU, C. MEYER, A. ANORIEUX, C. TOURNESAC, P.M. VIGNAIS


"Regulation of nitrogenase activity by covalent •odification of nitrogenase Fe protein in
Rhodopseudononas capsulata".

G. AHOMBO, J.C. KILLISON, P.M. VIGNAIS


"Cloning of a nifA-like regulatory gene linked to the nitrog'nas» "-ructural genes in
Rhodopseudononas capsulata".

P. ALLIBERT, j.C. «ILLISON, °.M. VIGNAIS


"Cloning and characterization of an ntrC-like gene fro» Rhodopseudoionas capsulata".

106
A. COLBEAU, A. GODFROY, P.M. VIGNAIS
"Cloning of DNA fragments carrying hydragenase genes in Rhodopseudoionas capsulata".

J.P. NAGm», J.C. WILLISON, P.K. VIGNAIS


"Eliaination of R plasaids froa the photosynthetic baetertua Rhodopseudoionas capsulata".

3è«e COLLOQUE DE L'ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'ALGOLOGIE APPLIQUEE


MONTPELLIER (France), 17-18 Octobre 1985

S. OELACHAPELLE, ». RENAUO, A. CHERI/Y, P.». VIGNAIS


"Utilisation des bactéries photosynthéthiques en photobioréacteur".

THESE

These d'Etat
J.H. NOULIS
"Substitution du soufre inorganique par du séléniua dans les protéines à fer-soufre"
Grenoble, le 7 Rars 1985

%i
LABORATOIRE DE BIOCHIMIE

Responsable : Pierre V. VIGNAIS

Appartenance : CEA DRF-G/L8I0/BCH


CNRS U.A. 1130, Unité a l l i é e à l'INSERM

THEMES

• Architecture et fonctionnement de TATPase (ATP synthetase) niitochondriale et de


TATPase bactérienne
• Mécanisme du transport mitochondrial des adénine-nucléotides dans les cellules
eucaryotes
• 8iochimie et génétique de Tendocytose chez l'amibe Diatyostelium diacoideum
• Structure et régulation de 1'oxydase génératrice des ions superoxyde dans les
phagocytes

MOTS CLES

• ATPase
• ATP synthetase
• Mitochondries
• Transport d'ADP/ATP
• Endocytose
• Phagocytose
• Diatyoateli\<n i'Isr.T-i.dew
• Polynucléaires neutrophiles
• Ion superoxyde
• Cytochrome b

TECHNIQUES SPECIALISEES

• Synthèse de sondes fluorescentes et photoactivables


• HPLC
• Synthèse de peptides
• Isolement de mutants d'amibes

109
L i s t e du personnel au 31 décembre 1985

CHERCHEURS

BLOCK Marc INSERM

EOF M i r e i l l e INSERM

BOULAY François CNRS

BRANDOLIN Gérard CNRS

OAL30N Pascal Bourse-thèse


DIANOUX Anne-Christine CNRS

DOUSSIERE Jacques CNRS

ÛUPUIS A l a i n INSERM

DUSZVNSKI Jerzy CEA-CTE

GARIN Jérôme CEA-CFR

ISSARTEL Jean-Paul CNRS

KLEIN Gérard CNrtS


LAPORTE François USMG

LUNARDI Joël USMG


MOREL Françoise USMG

SATRE Michel CNRS

STASIA Marie-José USMG

VIGNAIS Pierre USMG

PERSONNEL TECHNIQUE ET ADMINISTRATIF

BÛL'RNET Jeanmne U^MG

CESARINI René CNRS

JOSEPH Marie-Claire criRS


T
PE'; ?AS Pierrette CEA ( 1 / 2 temps)

VALENZA Marie USMG

110
Le travail du l a b o r a t o i r e de B i o c h i m i e est a c t u e l l e m e n t centré sur deux t h è m e s . Le p r e m i e r

concerne deux é t a p e s du cycle c e l l u l a i r e de l'ATP dans les cellules, e u c a r y o t e s , à savoir la

synthèse 1 ' i TP par o x y d a t i o n p h o s p h o r y l a n t e dans les m i t o c h o n d r i e s et l'exportation de l'ATP

synthétisé dans le reste de la c e l l u l e . La synthèse d'ATP est aussi étudiée de façon comparative

dans la P a c t é - l e E s c h e r i c h i a c o l i . Chez cette b a c t é r i e , on connaît un grand nombre de mutants

D'oxydation o n o s o n o r y i a n t e dent le défaut de f o n c t i o n n e m e n t peut être facilement relié à une

anomalie s t r u c t u r a l e . Le second thème concerne les bases m o l é c u l a i r e s du m é c a n i s m e de

1 ' ? n d o c y t o s e . Il a démarré il y a trois a n s . Le choix gui en a été fait a é t é dicté par la

nécessité d'ouvrir plus largement le champ d ' i n v e s t i g a t i o n de notre équipe dans le domaine de la

b i o c h i m i e c e l l u l a i r e en tenant compte à la fois de n o t r e acquis m é t h o d o l o g i q u e et de l'intérêt

croissant porté à la d y n a m i q u e des membranes c e l l u l a i r e s . A cet e f f e t , deux groupes ont été

c o n s t i t u é s . L'un t r a v a i l l e sur la p h a g o c y t o s e dans D i c t y o s t e l i u » discoideum, une amibe non

p a t h o g è n e q u i sert de cellule modèle pour l'isolement de m u t a n t s de p h a g o c y t o s e . L'autre groupe

étudie le m é c a n i s m e du d é c l e n c h e m e n t de la production d'ions superoxydes doués d'activité

bactéricide dans des cellules sanguines spécialisées dans la p h a g o c y t o s e , les p o l y n u c l é a i r e s

neutrophiles.

1. A R C H I T E C T U R E ET F O W C T I O N H E H E N T D E S H*-ATPases H I T O C H O N O R I A L E ET BACTERIENNE

C. A U D I N E I (Etudiant D E A ) , A . C . DIANOUX ( C N R S ) , A. DUPUIS ( Î N S E R M ) , J. GARIN (CEA),


j.P. IS3A3TEL ( C N R S ) , J. LUMAROI (USMG)

Les H -AÎPases appelées encore H - s y n t h e t a s e * sont les enzymes responsables de la synthèse

d'ATP au cours de l'oxydation p h o s p h o r y l a n t e . elles c a t a l y s e n t aussi la réaction i n v e r s e , c'est-

à-dire l'hydrolyse d'ATP. d'où la double d é n o m i n a t i o n . Ce sont des édifices moléculaires

', o i o 1 e < e s ',' r- -n a s ; ^ io:écjiai"e ; r o c - e de 5 0 C . 0 C G d a 11 o n s. Ils sont forcés d ' 'J n secteur

"?••:'i-ai'e ~ , : - ; r, •" o c e "" e " ; ' *- r


secteur ?.'- îmei3'3!iiir» r
n y d o o nl i e c
. C'est '. ê secteur :
, dui

cossède .e site c atal < ti d ue "espo sac.e le la syntnès» et de l'hydrolyse de l'ATP, li est compos
n
de ô t/ses de > : u s - i i tés a , 3 , Y, î et £ dans jr.e s toechioinétrie de 3 d , 3 3 , l y . 1 "5 et l e .

. e site : Î • i. , : : ; , e e s " 1 o •: i : ' s é dan- '.*<, , s u s - j n > : é s 6 du secteur F . De grandes analogies


r
structurales e -~ o n c * i o r r e i 1 e s existent e i > t •" e les A'Pases d'origine mitochondrial» et

oac'érlenne. _ ' A r ^ a s e bactérienne oossède également un secteur F catalytique et un secteur F

i m B i a n t é i a n s '.a memorane o i a s m i q u e : '• la : e i i u 1 e o ? c t é r i e n n e . Dans les deux A T P a s e s , le secteur

r
F sert de canai à o o " o n s . Fn bref en ce qui concerne l'oxydation p h o s p h o r y i a n t e des
o

m i t o c h o n d r i e s , ie f o n c t i o n n e m e n t de la chaîne r e s p i r a t o i r e déclencie une éjection vectorielle de

n
p "i *: i n s e d e n 5 r s de la membrane m i t o c h o n d r i a l » . La force B r e t o n - m o t r i c e ainsi créée est utilisé

j D : r
ci- •- . - ~ . •• ' A* j , " " étise A n , - o • " -r ooJ i J ; y r r r » s e de i ' A T P . '_ e > s n t o n s éjectés au

: . • ' •',--•--•'" : ••• '. i :'•'.••• • •• , z : ' i - ; : - e r ' e T r


à n o u ; e a u dans la m ,•.-:••, e

• ;•;',' :-;!.'< •;- D I . , r t ; i r


. e ,•:••.'•)" - 'cirai, j p'otons j , ils induisent au -iveiu du

111
secteur F des changements de conformation qui sont responsables de la synthèse d'ATP (Figure 1 ) .

La Figure 2 représente une image de face du secteur F de l'ATPase de E . coli prise avec le

microscope à balayage de 100 KV à haute résolution de I'Université d'Orsay (Collaboration avec

les Professeurs Colliex et Curgy). Les six sous-unités majeures de F 3d et 38, peuvent être

identifiées aux masses a-f localisées à la périphérie d'une structure grossièrement circulaire.

Deux sous-unités mineures a et 0 sont repérables au centre de l'image (e et h) (la sous-unité 5

est absente dans cette préparation de F . ) -

ADP+R ATP

Figure 1. Organisation schématique du complexe

MEMBR/ FF
1 o
(ATP synthase ou ATPase) montrant

///////////// l'implantation membranaire du secteur F (canal à


o
protons ) ,

ATP synthase F\-F 0

WïZ?

Figure 2. F les f ro'iii <, rographi e d'une particule F

montrant les fi grosses -, o us - u n i t é s périphériques

( 3<ï, 36) »t deu* ". ou s unités crntr.-iles.


- • • : < • &

jm k

H 10nm H
F^ ATPase

11,'
1.1. Sites de fixation des nucleotides sur le secteur F de 1'ATPase de E. coli

Les deux nucleotides ATP et ADP sont associés au secteur F des ATPases d'origine

bactérienne et mitochondriale sous une forme non covalente, mais fermement liée. Nous avons

mesuré par une technique sensible de bioluminescence le contenu en nucleotides liés dans F

préparé à partir de E. coli. Le secteur F de l'ATPase de E. coli contient en moyenne 5

nucleotides liés : 3 ATP et 2 A D P . Les ADP liés peuvent être échangés contre de l'ADP introduit:

r
dan; le milieu '"éac ti onnel. Cet échange n'intéresse pas les ATP fixés. Par dialyse à l ' so,ui i i b e .

en présence d'AQT-, un sixième site nucléotidique a pu être identifié. D e s expériences mettant en

oeuvre ^n analogue phatoactivable de l'ADP (ie 2-azido A D P ) , ont permis de montrer que les 3

sites nucléotidiques qui fixent l'ATP de façon ferme sont présents au niveau des trois -sous-

unités a de F . Les 3 sites nucléotidiques gui fixent l'ADP de façon réversible sont localisés

dans les trois sous-unités 0 de F . Des titrations réalisées avec la sous-unité 8 isolée ont

confirmé que chaque sous-unité S possédait un seul site nucléctidique.

1.2. Etude des interactions existant entre sites reconnaissant les adenine-nucleotides et sites

reconnaissant 1'aurovertine dans l'ATPase «itochondriale

L'aurovertine est un inhibiteur spécifique de l'ATPase mitochondriale ; c'est une mycotoxine

qui se fixe sur les sous-unités 3 soit isolées, soit intégrées dans le secteur F de l'ATPase

mitochondriale. La formation d'un complexe aurovertine-F se traduit par une augmentation de la

fluorescence de 1'aurovertine ; le niveau de fluorescence est stimulé par l'ADP et abaissé par

l'ATP. Lorsque 1'aurovertine est ajoutée à une préparation de sous-unité 6 isolées, sa

fluorescence est stimulée aussi bien par l'ADP que par l'ATP. Les sous-unités S intégrées dans

F contrairement aux sous-unités 0 isolées sont donc capables d'adopter une conformation

différente selon que le nucleotide lié est de l'ADP ou de l'ATP. Des études détaillées de
r j r r r r
31 o e s ~ i o fi é : r i e c ~ o 4 s i'j l e s > -3 r i r i o n s de : i u o r ? : s e n " e s: e l ' a ^ o j e ^ t i ^ e o t c e ^ : i s" ^ T •;"•'• ^-

) u e 1 ' i Z P e s t é c n a " -, s 3 0 i e 1 v e c . ' A ' 3


q a n s les s 0 . s - J n i s é s 3 1 J s e c ". e u n r
. ^ : '. s c -. ' '• q ~ : 1 . 3 / •; ' , - e
r
i t s e : " '. 0 m é t r i e q e. 1 i ',. _ a s 0 s p é 3 *. i / i t é n é g a t i v e très m a r ; u 4 e lui c 3 r a c * é : s e ; 3 * i ' 3 ô : o r, \ ''-,Z •-
r

r :
13ns les s o u s - u n i tés 3 i n t é g r é e s oans le s e c t e u r F i est abolie lorsque 1 ' i'. o /e'-. : -.» e s : -" .<°"
r n f : r n
,i;r -, es '. )u s-un i t é i 3 . le 3 e x c i 1 e :es o e m e : e n r qp r j - ion il i, e . ' .,". i i : s 3" i s 'e 1' 3 , ' o « e " ~ i - •
r D
somme iinie qç cor.f o r n â t ion les A 3ses d e mi t o c h o n q r i e s et le o a c t é r i e s .

1.3. Topographie et r ô l e d e l ' O S C P (oligjonycin-sensitivity conferring protein) d a n s le

c o « p l e x e F -F
o—1
Le s e c t e u r membranai^e F Je l'ATPase mi t o c h o n d r i - ' l e (complexe F -F ) possède jr si'
o 1
c 1
Fiotion de or*e î^inité pour l'antibiotique 31 i gomyci n».. i, 3 " i (3 : i or. qe '. ' s i : go m / '. i - *
n n D : :
-,'.''/ " oisijo i,-.',; b i e i'-,;ro./se je 1i ,/-- è, i'j' r, - ; > e i , q° 'v
1 0 p 3 " >: m m e : j ;; 3 " .1

i r i " " " ' : •• : 0" ' • " • " 3 •

11. i
F a u c o m p l e x e A T P a s e par la fixation d e 1 ' o l i g o m y c i n e soit p r o p a g é au s e c t e u r F v i a l'JSCP. Par
o 1
des t i t r a t i o n s m e t t a n t en o e u v r e de l'OSCP r a d i o m a r q u é e p a r v o i e c h i m i q u e , on a m o n t r é q u e le

secteur F p o s s è d e un site d e très h a u t e a f f i n i t é p o u r l'OSCP [Kd = 8 0 n M ) e t deux s i t e s d e

f a i b l e a f f i n i t é (Kd =• 6-3 i_iM ) . Avec un d é r i v é p n o t o a c t i v a b l e de l'OSCP et après p n o t o m a r q u a g ^ de

F , on a mis en é v i d e n c e une zon> de c o n t a c t e n t r e l ' O S C P , e t un h é t é r o d i m è r e a S dans F T a été

caractérisée.

1.4. Cartographie du site nucléotidique de la sous-unité 3 de 1'ATPase de la •itochonjrie de

coeur de boeuf
32
Un analogue pnotoactivable et radioactif de l'AOP, le 2-azido(cx- P)ADP, a été synthétisé.

Cette molécule reconnaît spécifiquement les sous-unités catalytiques (sous-unités 0) du secteur

F du complexe ATPase. Les expériences de compétition entre l'ADP naturel et le 2-azido ACP

conduisent à conclure que le 2-a:ido ADP se fixe effectivement sur le site catalytique du secteur
32
F au niveau des sous-unités S. Ap-is photoirradiacion de F en présence de 2-azido(ct- P)ADP le

site nucléotidique de la sous-unité 3 a été photomarqué. Les fragments peptidiaues obtenus oar

clivages chimiques et enzymatiques de la sous-unité 0 ont été séparés. Un fragment

majoritairement radioactif correspondant au site de fixation du 2 âzido AUP a été repéré et

purifié. Sa séquence et la nature des acides aminés responsables de la fixation du 2-azido ADP

sont pratiquèrent élucidées.

1.5. E t u d e d e s s t r u c t u r e s p r i m a i r e s d e s i n h i b i t e u r s p r o t é i q u e s n a t u r e l s de 1 ' A T P a s e d e

mitochondries d'origines diverses

L ' a c t i v i t é h y d r o l y t i o u e , m a i s n o n l'activité s y n t h é t i q u e d u c o m p l e x e m i t o c h o n d r i a l F -F est


Pr
i n n i b é e p a r un oeo tide de f a i b l e m a s s e m o i é c u ' a i r e f — 1 0 . 0 0 0 l a l t o n s j . : un cette -aiso

o e c t L j e a été dénommé inhibiteur n a t u r e l le L ' A f ^ a s e m i c o c r c s r L o L e . ' ^ c i ; ' , 0 e s :' *~ . n

r 1h j
- e L 11 i J e s à L ' a s c e c t s t r u c t i a L de . ' i - ; 3 1 " " ;, - -. 11, - e l ce 1 ' - " - ; > 1L '. ; : " ; ' : - L ! L. e ,-"

effectuées :

a ) Au : 1 0 r -, c! e L ' é t a b l i s s e m e n t Je L Î s t r J c ' J " e ; " L -< ) ; " e : e L'L-'LtL"-:,' -*";•. i :. e


r a
te 10 e J ^ , L ' a P s e n o e 1e l ° q ^ l i ' i ?r. j' : J u r Je .3 p c 14 : " - -> *• 4 c. ~ , e . ~ \ .* \~ \~ : : *
r 1
:
J
\

p r é s e n c e d'un - é s i d u N-terminai ù L o q u e . Jn p e p t i d e 'J-terminai Je ) n é s L î u i 3 é " 4 .iter

p r e s s i o n . L'étude de se peptide par u n e t e c h n L d u e ie s p e c t ^ o m é t r ! e masse, e n


: 0 .. 3D

avec Le O r , P>-syb> l s k i à •< a y e n c e , a permis de conclure que la fonction NH :e La 3L / c i n» V

r
terminale est bloquée par un groupe 0 r m y 1e .

T r
b) /n >nti corps an i. \ - L n n • b i t e 'if O" l'A Pase le coeur je b;»uf P'éciré !ars ce Lin; i' :

f
', ' " ]';me".c , per 1 d ; : u e .. )!.',»";•, ,-" ""•• :•,'•':-',, irr.--"L

114
aminés et leurs séquences N-ter-ninaies. suis testés quant à leur réactif Lté vis-à-^is du sérum

anti-inhibiteur. II a été ainsi possible 3e -«pérer <dans la région centrale qe la molécule

d'innibiteur un enchaînement de 25 résidus qui possède encore une bonne réactivité antigenique.

c) L'inhibiteur d'ATPase existe non seulement dans les mitochonaries q'arganis»ies

supérieurs, nais aussi oans qes organismes uniceliulaires eucaryotes comme la levure. Fait

intéressant, les inhibiteurs naturels Je levure et de coeur de boeu' sont capables d'ir-iiber
c
l'hydrolyse qe i'AT? par isolé à par'ir qe coeur ou qe levure. Ces réactions croisées sont

d'autant plus étonnantes qu'il n'existe pas d'homologies strictes de séquences entre les deux

inhibiteurs. L'inhibiteur naturel de i'AÎPase mitocnondriale de la levure Candida "tilis a été

purifié par une nouvelle méthode, impliquant entre autres étapes, une étape de chromatographie

liquide de naute p e r f o m a n c e en phase réversa. L'inhibiteur obtenu est homogène, et ie plus

possède encore sa fonction biologique, ce qui permet d'envisager des études structurales et

fonctionnelles. L'établissement de la structure primaire de cet inhibiteur est pratiquement

terminé. L'inhibiteur de la levure Candida utilis présente 57% d'analogie de séquence avec un

autre inhibiteur de levure (Ûaccharomyces cerevisiae) et seulement j3% avec celui qe coeur de

boeuf. Certaines régions sont plus particulièrement conservées dans les 3 molécules ; ces régions

sont probablement impliquées dans une fonction commune d'inhibition de l'activité ATPasiq'.'e de
F .
t
1

2. BASES MOLECULAIRES OU TRANSPORT JE L'ADP, DE L'ATP ET DU PHOSPHATE A TRAVERS LA HEHBRANE

HITOCHONDRIALE

N.R. BLOCK (INSERH), F. 60ULAY (CNRS), G. 9RANDOLIN ( U P S ) , P. DALEON (MRT), £. LlGETI


(CEA/INSERM)

3
L'JT w": t n e t Lse par 3<yqati;r - - : : o " ; ' /1 5 - - e : a - ; les -eil>les -
r-.r,
1
o 3 ~ t : ~ le l a 1 a " ^ : ce l i ' r . ' r l ' i î ^ .e " s .-: : * " s ^ s . ~.~ ^ - r ^ s ' ^. C - . 3

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'-> y 1 r -joi 'oe Je poids mo '.e : u . i i ' , 1 , 1 j j . j y , , ~,r n
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ie'l/e carDo»/ié, le c a r b o » ^ a t " a c t y i a s : de . e*. ' . ' i c i le 3o"5*' ''.que ai si lue 1 ' 3 c * ^ s r. Ce îe^i^e

n ? ,
je 3 y n -, " è s e le ces i ilji'^."j ', *'. i . ê 3 " 3 1 : 0 3 c " ; * : 3 ~ ; * s3 c ; / 3 P i. e 3 , * 1 j O T 3 3 >7 r - ^ f Tl a r q u 4 3 3 3'

un r ^ i c a l libre). Rappelons jue i ' a f ac ty ios i de e* le carboxyatr ac ty loside se fixent sur la

i";r» extern» du transporteur nuciéotidique et que l'acide bongkrék ique attaque le transporteur

oar sa Face interne. En '"autres ternes, les inhibiteur- son*: des sondes toocqraph:ques du

t" ansos' *»'ir I-JC léo 11 1 ique . .e f r / i i l '" . !->.' :e~~ i <"•">'• i---'a; , - ; " é s J' l'é".:» > ,

r
ll -
? J" •:na::ge»eic de sa fluorescence intrinsèque, .e carpoxy at~ac ty i.os ice plaque le :." logement •;
fluorescence ; au contriire l'acide bongkrékique I'aaplifie. Le signai de -luorescence a»pii•*ié
par l'acide bongkrëkique en présence d'AOP ou d'ATP est reversé par le carbo v a t r a c t y l o s i d e . Ces
résultats sont interprétés sur la base de l'existence de deux conformations du cransporteur qui
sont en équilibre. L'une de ces conformations est stabilisée par le c a r b o x y a t r a c t y i o s i d e ,
l'autre par l'acide bongkréKique. La transition entre ces deux conformations est facilitée car
i'AQP ou i'ATP. L 3 nécessité d'AOP ou d'ATP pour une transition entre :es deux conformations
indique que cette transition reflète ur événement moléculaire nécessaire au transport AOP/ATP.

Les paramètres des sites spécifiques de fixation d'AOP, d'ATP et d'analogues nucleotidiques
(densité de site, affinité) ont été analysées dans des mitochondries de coeur. Les courbes de
fixation indiquent des interactions négatives au niveau de sites localisés sur la face externe
du transporteur dans la membrane «itochondriale lorsque ces sites fixent les nucleotides
naturels AOP et ATP. Lorsque l'on utilise des analogues nucleotidiques, comme le B-8r AOP et le
naphthoyl AOP, les interactions disparaissent, et la tit-ation des sites nucleotidiques devient
totalement h o m o g è n e . Etant donné que les analogues nucleotidiques ne sont pas transportés,
l'interaction site-site mise en évidence avec les nucleotides naturels suggère que cette
interacii.'or, au niveau de la fixation des nucleotides est un des événements préalables à l'étape
de transport.

Le phosphate nécessaire à la s y n t h è s e de l'ATP dans les mitochondries est importé par un


transporteur spécifique à partir du cytosol vers la matrice mitochondriale, à travers la
membrane m i t o c h o n d r i a l interne. Ce transport de phosphate est extrêmement rapide ; jusqu'à ce
jour, les cinétiques avaient été réalisées à 0°C, afin de limiter la vitesse de transport et
d'en permettre la mesure. Grâce à un appareillage de filtration ultrarap'de ('•ollaborat'on avec
Y. D u p o n t / 8 M C - 0 R F ) , la cinétique du transport du phosphate a pu être analysée ->ur des périodes
J
de temps de L'ordre du l/100ème de seconde à 22°C. On a ainsi tu constate- qu; '.a ,ite;s». u
: r
t-ansport du ohospnate était nettement supérieur» à celle du transport de i ' A ' 'P ou de 1 - P ;
elle était également supérieure à relie de l'oxydation pnospnorylante. Ces expériences :e
cinétique rapide ont de plus confirmé l'existence de groupes sulfhydryls jouant un rôle
stratégique dans l'activité du transportejr p n o s p n a t e .

Oes titrations par des inhibiteurs spécifiques du transporteur AOP/ATP, du transoorteu-


onosohate, de l'ATP synthetase et de ia chaîne respiratoire ont été réalisées sur des
nitocnonories de coeur afin de déterminer s'il existait jans ie cy^.e :e;iji?ire le i ' A " j-, . »
réaction limitante. En fait, chacune des réactions testées exerce une force de contrôle
significative sur le cycle. Les résultats de cette étude confirment la notion récente que l'idée
d'une réaction limitante unique dans une chaîne ou un cycle métabolique est erro-ée et !•. » d'une
f a ç î n 3 é i é a 1 e, en particulier dans tr, cycle métapoiique, ; a a u e r » 3 c * i 0 n exerce j r >• '",'"." le
r K

lo-t-"l-.' oljs OU moins importer"» ',/ 1) r':»',',? lu "./ci*.

116
3. BIOCHIMIE ET GENETIQUE OE L'EUOOPTOSE CHEZ l'AHIBE DICTVQSTELIUW DISCOIOEUH
». 3CF ([USES»!, G. KLEIN iCHRS). ». SATRE (CNRS)

L'endocytose est une fonction vitale, très conservée au cours de l'évolution,


caractéristique Je la plupart, sinon de ia totalité qes cel.ules eucaryotes. Le terme
d'endocytose désigne l'ensemble des mécanismes par lesquels les cellule? prélèvent dans le
milieu extérieur, soi: des oojets solides et c'est alors la phagocytose, soi: de la prase
liquide et c'est alors la pinocytose. Le matériel ainsi ingéré est contenu à l'origi-e cans une
vésicule dérivée de la membrane piasmique, l'endosome, dans laquelle il est soumis à un-;
attaque chimique, puis enzvmatique après fusion avec les lysosomes.
L'anibe Dictyosteliu» discoideu» est une cellule particulièrement active dans les processus
d'endocytose. Dans la nature, elle se nourrit exclusivement par phagocytose des bactéries du
sol. En laboratoire, elle se peut se cultiver en grandes quantités, ce qui est commode pour les
études biochimiquts. 0. discoideu» ne possède que 7 chromosomes et sa génétioue est bien
développée.
Notre stratégie d'ét.ae des diverses étapes de l'endocytose avec l'amibe 0. discoideu»
comipe cellule modèle, combine l'isolement de mutants, leur étude génétique et la caracterisation
biochimique des diverses phases de l'endocytose. Une acidification du contenu vesiculaire suit
immédiatement la formation de l'endoscu» ; des H -AfPases membranaires sont impliquées dans
cette réaction, mais elles n'ont pas eicore été purifiées et caractérisées. La résonance
magnétique nucléaire du phosphore ( P-RNN) donne directement une mesure des pH des
compartiments intracellulaires. Cette technique permettra de suivre en continu l'acidification
de l'endosoni». Les expériences réalisées montrent que les compartiments cytoplasmiques et
mitochondriaux ont des pH respectifs de 5,7 et 7,7.
n
C o m m e " t -echor •;••»' j e s mut a t ; Je 1 e " c s c / c ; à e ? u i / e n s e s ; c t ; ; ~ i excé-ine"*!!-:: c e t
r
o ; s s i D i e 5. _ a i i " e c t i : " c " s i a i e /ice a associe- : e = : o " s s t ; < i lu e s \ ', e s c o 1 * - k " e : ; - - e : e •:
3e * t r an s ou i '. e r a les p a r t i c u l e ; s o . i ie s c :nme :e = o i 11 e s ce late' ç J i ne c e u / e - c c •: - -i ' - e r
C a" .
n r n
ia cellule C J e car e n c o c /1 c s e. Les c e l l u l e ; 1 e '/se sauvage c e ; lesquelles e t •• e 1 ' e s e T* c 1 e

r
i ' e n C o c y t o s e e s t e n t v i v a n t s . L ' e m o c y t o s e étant > e ; n c - i o ? v i t a l e , les m u t a n t s s s - "
r ;

r
e c n e r c h é s sous une forme létale c o n d i t i o n n e l l e : leur c r o i s s a n c e est oc s si oie a 2 1 ° " , "sis
i ".passible à Zl^Z t-mus; aîu'-e n u - p e r m i s s i / e ; . .es mutants sent ensuite c an ac • ér i se c
r
b i o c h i m i q u e m e n t pour identifier les p r o t é i n e s m o d i f i é e s . La toxicité de d i v e r s e s d ogues
a n t i c a n c é r e u s e s vis-à-vis de 0 . d i s c o i d e u » a e t : e x a m i n é e . Certains c o m p o s é s comme le
D
m e t h o t r e x a t e , v n analogue du f o l a t e , s: sont a / é r é s ê t r » p e u actifs. a r c o n t r e , ia d a ^ n o m y r i r e ,
n r ;
j "e m c i é c, i e v la * i m i 1 i e s e . a ' •"• a c c 1 : - e s, a J ' e r; t i o n ; -• - : c i - - ; c e t ~ è : ^ i ; , -
( , •- 1 »

117
A. POUGEOIS, 6.J.-H. LAUQUIR
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Biochemistry (1985) 24, 728-733.

A. OUPUIS, J . LURARDI. J.P. ISSARTEL, P.V. VIGMIS


"Interactions betu»*n the oligoeycin sensitivity conferring protein (OSCP) and beef heart
mitochondrial F -ATPase. 2. Identification of the interacting F subunits by cress-linking"
Biochemistry (1985) 24, 734-739.

G. 8RARO0LIR, Y. 0UP0RT, P.V. VIGRAIS


"Substrate-induced modifications of the intrinsic fluorescence of the isolated adenine nucleotide
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Biochemistry (198S) 24, 1991-1997.

A. OUP-ilS, P.y. VIGMIS


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"Purification and properties of an Q.~ generating oxidase from bovine polymorphonuclear
neutrophils"
Biochemistry (1965) 24, 7 Jl-7239.

122
inclinent à penser que ce cytochroie b ne fait pas partie intégrante de la chaîne respiratoire
génératrice d'ions sup-roxydes dans les phagocytes, a) CO qui réagit avec la plupart des
oxydases pour donner un complexe n'a pas d'effet sur l'explosion respiratoire des phagocytes. De
plus, le spectre du cytochroie b est peu Modifié par CO. b) La vitesse de réduction du
cytochrome b en anaérobiose est très lente, ce qui est compatible avec une fonction
d'oxydoréduction physiologique, c) la répartition de l'oxydase génératrice d'ions superoxydes
dans différentes fractions membranaires est différente de celle du cytochrome b ; l'oxydase est
localisée essentiellement dans la tembrane plastique tandis que le cytochrome t est localisé ù
la fois dans la membrane plastique et dans dés granules cytoplasaiques. Il est cependant
possible que le cytochroie b puisse être un effecteur dans la régulation de la production d'ions
superoxydes. D'autres expériences, réalisées avec des phagocytes perméabilités par le
désoxycholate, ont démontré de façon claire q..î le NADPH et non le NADH était le substrat
spécifique poui l'oxydase.

Un autre volet du travail sur la respiration des phagocytes a été la purification de


l'oxydase génératrice d'ions superoxydes. Cette purification a été réalisée avec des
neutrophiles bovins dont la respiration était activée par le phorbol myristate. Etant donné que
l'oxydase est un enzyme aembranaire, elle a été extraite avec un détergent, le Triton X-iOO, à
partir d'une fraction membranaire largement dépourvue de lysosomes. Une purification d'environ
v
75 fois a é é obtenue au cours d'étapes mettant en oeuvre une chromatographic par échange
d'ions, une filtration sur Sephadex G-200 et une isofocalisation. Une protéine apparemment
homogène d'un poids moléculaire de 65.000 a été obtenue. Cette protéine oxyde le NAOPH avec
production d'ions supercedes ; le K oour le NA0PH est de l'ordre de 30 y M et le pH optimum de
7.5. Elle ne contient pas de cytochrome b spectroscopiquement détectable. Cette protéine fait
actuellement l'objet de différents types d'exploration : production d'anticorps, composition en
amino acides, plus tard étude de séquence.

La purification du cytochroi"» b de bas potentiel est en cours. Il s'agit là également d'une


molécule hydrophobe particulièrement fragile. Son rôle devrait pouvoir être mis en évidence dans
des expériences de reconstitution mettant en oeuvre l'oxydase purifiée et le cytochrome b.

PERSPECTIVES

En ce qui concerne le thème ATPase, l'attention avait été portée jusqu'à présent, sur le
secteur catalytique F. de 1'ATPase mitochondriale. Nous nous intéressons à présent au secteur
membranaire F du complexe ATPase. Les questions posées en ce qui concerne l'ATPase
mitochondriale portent sur le nombre de sous-unités fonctionnelles du secteur f , la nature des
o
f
interactions entre les s e c t e u r s f , et f , ainsi lue c e l l e des i n t e r a c t i o n s e"-» f e j S C P. De
1 o o
p l u s , grSce aux mutants d'oxydation phospnor/iante 1 ' E s c h e r i c h i a c o l i don": nous lispoio^s, il

119
devrait être possible d'identifier des anomalies structurales de l'ATPase responsables d'un
dysfonctionnement de l'enzyme et de mieux cerner son aécanisae catalytique.
La topographie du transporteur AOP/ATP dans l'épaisseur de la membrane mitochondrial sera
explorée par une technique iaaunochiaique aettant en oeuvre des anticorps fabriqués chez le
lapin par injection de peptides de synthèse correspondant à des séquences déterminées de la
molécule de transporteur. Les paramètres cinétiques du transport AOP/ATP seront explorés en
cinétique rapide, afin de pouvoir dissocier l'étape de fixation des nucleotides de celle de leur
transport.
Les recherches qui concernent l'endocytose chez Dictyosteliua discoideua et la respiration
génératrice d'ions superoxydes dédanchée par la phagocytose dans les polynucléaires
neutrophils ont démarré réceaaent ; elles se développent de façon satisfaisante. Dans le cas de
Dictyosteliua, l'accent sera ais sur la caractérisation de récepteurs de surface capables de
reconnaître des particules étrangères. Dans le cas des polynucléaires neutrophiles, l'objectif
iaaediat est la compréhension des mécanismes qui président à l'initiation de l'explosion
respiratoire. En d'autres teraes, quels sont les événements moléculaires qui se déroulent entre
le contact d'une particule étrangère avec la membrane plasmique du phagocyte et l'apparition de
l'exploîion respiratoire ? Quelle est la modification moléculaire qui fait passer I'oxydase d'un
état doraant à un état activé ? Il est extrêmement probable qu'une protéine kinase de type c,
activée par des lipides, soit impliquée directement OJ indirectement dans l'activation de
I'oxydase génératrice d'ions superoxydes. La purification de la kinase c de neutrophiles et son
mode d'action représentent la première étape dans notre é ude de la régulation de l'activité
respiratoire des polynucléaires neutrophiles.

120
PUBLICATIONS

0. FERNANDES DE « 1 0 , H. SATRE, P.V. VIGMIS


"Inactivation of beef heart «itochondrial F -ATPase by the 2',3'-dihaldehyde derivatives of
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J. DOUSSIERE, P.V. VIGNAIS


"AHP-dependence of the cyanide-insensitive pathway in the respiratory chain of Paraacciua
tttrawelia
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J. DOUSSIERE, E. LIGETI, G. BRAN00LIN, P.V. VIGNAIS


"Control of oxidative phosphorylation in rat heart aitochondria. The role of the adenine
nucleotide carrier"
Biochi». Biophys. Acta (1984) 766, 492-500.

F. BOULAY, P.V. VIGHAIS


"The localitation of the 1-tthyltaleimidt reactive cysttint in the beef heart mitochondrial
AOP/ATP carrier protein"
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A.C. OIAdOUX, P. PRZVBYLSKI, A. TSUGITA


"Amino and sequence of ATPase inhibitor from beef heart mitochondria ; mass spectral
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"etbrar.c;" (S. Papa, K. Alt*-.-.- , L. Ernster, L. Packer, ti.\, >
pp. 205-2 17, Adriatic? Editrice,
Sari (Italy). 1984.

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"Further investigations on tht P. binding site of beef heart aitochondrial F -ATPase"
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P. MIBOH, F. BOULAV, P.V. VIGRAIS 3 2

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aitochondrial f -AT. ase. 1. St«dy of the binding paraaeters with a chcaically radiolabeled OSCP"
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A. OUPUIS, J. LUHARDI. J.P. ISSARTEL, P.V. VIGRAIS


"Interactions betu»»n the oligoaycin sensitivity conferring protein (OSCP) and beef heart
aitochondrial F -ATPase. 2. Identification of the interacting F subunits by cross-linking"
Biocheaistry (1985) 24, 734-739.

6. BRABDOLIR, Y. DUPORT, P.V. VIGRAIS


"Substrate-induced aodifications of the intrinsic fluorescence of the isolated adenine nucleotide
carrier protein: Oeaonstration of distinct conformational states"
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123
COMMUNICATIONS

11th INTERNATIONAL SYMPOSIUM OM CHEMICAL EN2YNQL0GY


RONE ( I t a l i e ) - 15-18 F é v r i e r 1984

F . MOREL, N . J . STASIA, M. CHA8ERT, E . MARQUET, J . BOUQUET


"NAOPN o x i d a s e a c t i v i t y in huaan polyaorphonuclear n e u t r o p h i l l e u k o c y t e s f r o a n o r a a l and 3 types
of c h r o n i c granulomatous d i s e a s e "

CONGRES OE PRINTEMPS DE LA SOCIETE DE CHIMIE BIOLOGIQUE


"Expression Génique des P r o t é i n e s Sécrétées ou I n t é g r é e s aux Meabranes"
GRENOBLE - 12-14 Mars 1984

F. BÛULAY, P.V. VIGNAIS


"Réactivité d'une cysteine v i s - à - v i s du N-ethylaaleiaide dans la protéine de transport ADP/ATP de
aitochondrie de coeur de Boeuf"

0. NARGUE T
"Séquence d'un gène de levure S. cerevisiae supprimant la autation 0P1"

G. LAUOUIN
"Clonage et étude structurale d'un gene suppresseur de la nutation opt"

INTERNATIONAL WORKSHOP OH H*-ATPase SYNTHASE :


Structure, function, Regulation
BARI ( I t a l i e ) - 4 - 7 A v r i l 1984

J. LUNARDI, G. KLEIN, P.V. VIGNAIS


"Interaction between a u r o v e r t i n and n u c l e o t i d e binding s i t e s on s o l u b l e « i t o c h o n d r i a l F -ATPase"

P . V . VIGNAIS, A. OUPUIS, J . P . ISSARTEL, G. KLEIN, J . LUNAROI, M. SAT9E


"Partial s i t e r e a c t i v i t y of H * - l i n k e d ATPise"

7th INTERNATIONAL CONFERENCE ON METHODS IN PROTEIN SEQUENCE ANALYSIS


CAMBRIDGE ( U . K . ) - 30 J u i l i e t - 2 Août 1984

A.C. OIANOUX, A. TSUGITA, « . PRZYBYLSKI


"Mass s p e c t r a l i d e n t i f i c a t i o n of t h e ATPase i n h i b i t o r from Beef heart mitochondria"

3rd EUROPEAN BIOEWERGETI<:S CONFERENCE


HANOVRE (RFA) - 2 - 7 Septembre 1984

A. DUPUIS, P . v . VIGNAIS
"Study of t h e i n t e r a c t i o n s between the oligomycin s e n s i t i v i t y c o n f e r r i n g p r o t e i n (OSCP) and
• itochondrial F subunits by c r o s s - l i n k i n g and i a i e o n o - c h a r a c t e r i z a t i o n o f the c r o s s - l i n k e d
products"

J. LUNAROI, G. KLEIN, P.V. VIGNAIS


F
"Aurovertin at,d n u c l e o t i d e b i n d i n g s i t e interactions on m i t o c h o n d r i a l -ATPase"

J.P. ISSARTEc, P V. VIGNAIS


"Nucleotide binding s i t e on isolated 3 subunit from E. coli F -ATPase"

124
I l l è i e CONGRES INTERNATIONAL OE L'INFLAMMATION
PARIS - 3-7 Septembre 1984

F. «OREL, J . OOUSSIERE. P.V. VIGMAIS


"Role of cytochroae b in the cyanide-resistant respiration in hu«an and bovine polymorphonuclear
leukocytes"

SOCIETE OE CHIMIE BIOLOGIQUE


Form des Jeunes Cherch.urs
GRENOBLE - 4-7 Septembre 1984

0 . NARGUET, G. LAUQUIN
"Caractérisaticn chez S. certvisiae d'un nouveau gène nucléaire, suppresseur physiologique de La
•utation opl"

1er COLLOQUE NATIONAL SUR LES TECHNOLOGIES OE PURIFICATION DES PROTEINS


PARIS - 1-3 Octobre 1984

A.C. OIANOUX, P.V. VIGNAIS


"Etude de l'inhibiteur de l'ATPase eitochondriale de 'a levure Candida u t i l i s "

SYMPOSIUM ON CELLULAR REGULATION ANO MEMBRANES


tJOOOS HOLE/BOSTON (U.S.A.) - 12-14 Avril 1985

M. SATRE
"Cheaieal lodification of F.-ATPase"

19th ANNUAL CONGRESS OF THE EUROPEAN SOCIETY FOR CLINICAL INVESTIGATIONS


TOULOUSE - 25-27 Avril 1985

F. MORE'., J . OOUSSIERE. P.V. VIGNAIS


"Role of cytochroae £ in the cyanide-resistant respiration in huaan and bovine polymorphonuclear
leukocytes"

GORDON CONFERENCE ON ENERGY COUPLING MECHANISMS


BOSTON/PLYMOUTH (U.S.A.) - 1-5 J u i l l e t 1985

A. OUPOIS, J.P. ISSARTEL, J. LUNAROI, M. SATRE, P.V. VIGNAIS


"Interactions bctueen the oligonycin sensitivity conferring protein (ÛSCP) and beef heart
• i t o d - j n d r i a l F.-ATPase"

125
CONGRES OE PRINTEMPS 01 LA SOCIETE 01 CHIMIE BIOLOGIQUE
"Organisation Fonctionnelle des Systèaes Meabaranaires Convertisseurs d'Energie"
BESANCON - 10-12 Juillet 198S

H.R. BLOCK, P.V. VIGNAIS


"Purification du transporteur «itochondria: des adenine-nucleotides dans la conforaation SA"

P. OALBON, F. BO'JLAY. P.V. VIGNAIS


"Exploration des sites nucléotidiques dans la aeabrane aitochondriaie par le 2-azido [ou PJAOP"

A.C. OIAN0UX, P.V. VIGNAIS


"Etude de l'inhibiteur de l'ATPase aitochondriale de la levure Candida utilis"

A. OUPUIS, J.P. ISSARTEL. J. LUNARDI, ». SATRE, P.V. VIGNAIS


"Etude de l'interaction entre l'OSCP et l'ATPase F, de coeur de boeuf"

INTERNATIONAL SYMPOSIUM ON ACHIEVEMENTS AM) PERSPECTIVES IN MITOCHONDRIAL RtSEABCH


SELVA DI FASANO/BRINOISI (Italy) - 2-6 Septeabre 1985

A. OUPUIS, P.V. VIGNAIS


"Photolabeling of aitochondrial F -ATPase by an azido derivative of the oligoaycin-sensitivity
conferring protein (OSCP)"

A. OUPUIS, J.P. ISSARTEL, J. LUNAROI, M. SATRE, P.V. VIGNAIS


"Topological and functional relationship of the oiigoaycin-sensitivity conferring protein (OSCP)
with aitochondrial F "

P. OALBON, F. B0ULAY, P.V. VIGNAIS


"Exploration of nucleotide binding sites of AOP/ATP carrier and native F -ATPase by 2-azido
l
[a- P]ADP»

3eee REUNION OES SOCIETES OE BIOCHIMIE FRANÇAISE, ALLEMANDE ET SUISSE


CoIIoquiua 2 "In vivo Magnetic Resonance in Medicine and Bioeheaistry"
SALE (Suisse) - 30 Septeabre - 2 Octobre 1985

M. SATRE, J.8. MARTIN


"Phosphorus nuclear magnetic resonance in Dictycsteliua discoideua amoebae

THESES

These d'Etat

Marc 8LÛCK
"La protéine de transport AOP/ATP liée à la membrane mitochondriale. Sites de fixation des
inhibiteurs atracfyloside, acide bonglrrékique et des nucleotides. Stoéchiométrie des sites et
états conforaationneis"
Université Scientifique et Médicale de Grenoble, le 6 Février 1ÇJS4

Thèse d'Université en Pharmacie

Marie-José STASIA
"Caractérisation et propriétés respiratoires des phagolysosomes de polynorphonucléair«s
neutrophils de bovins"
Université Scientifique et Médicale de Grenoble, U.E.R. de Pharmacie
Le 27 Juin \98<.

126
LABORATOIRE D'HEMAT0L06IE

Responsable : Gérard MARGUERIE de ROTROU

Appurtenance : CEA DRF-G/IBIO/HEM


INSERM U. 217, Unité a l l i é e au CNRS

THEMES

«Thème 1 : Interactions adhéslves et fonctions cellulaires en hémostase : étude de la


plaquette et de la cellule endothéliale
' Thème 2 : Mécanismes cellulaires et moléculaires de la différenciation mégacaryo-
cytaire
• Thème 3 : Génétique moléculaire du fibrinogène et de son récepteur

MOTS CLtS

• Mégacaryocyte
• Plaquette
• Cellule endothéliale
• Fibrinoqène
• Flbronectine
• Adhésine cellulaire

TECHNIQUES SPECIALISEES

• Synthèse peptidique
• Analyse acides aminés
• Culture de mégacaryocyUs et de cellules endothéllaies
• Anticorps monoclonaux
• Clonage d'ADN
• Hybridation moléculaire
• Tranifaction

127
L i s t e du personnel au 31 décembre 1985

CHERCHEURS

ANORIEUX Annie Bourse-thèse


BENABID Y v e t t e CEA
BtRTHIER Rolande INSERM
80UTR0N P i e r r e CNRS
CLEMANCEY-MARCILLE Geneviève CEA
CHARON M a r i e - H é l è n e Lab. LAFON
DALMON Jacques CNRS
DUPERRAY A l a i n INSERM
HOLLARO Daniel USMG
HUBER P h i l i p p e CEA-CFR
HUORY-CLERGEON G i l b e r t CNRS
LAJMANOVICH A l i c i a CHRU-G
LAURENT Monique CEA
MARGUERIE de ROTROU Gérard CEA
MEHL P a t r i c k CEA-CFR
MOUCHIROUD Guy INSERM
NEWTON I s o b e l CHRU-G
POLACK B e n o i t USMG
PRENANT Michel INSERM
HRANDINI M a r i e - H é l è n e INSERM
RYCKEWAERT Jean-Jacques INSERM
TRANQUI Leone INSERM
UZAN Georges CNRS
VAL IRON O d i l e INSERM

PERSONNEL TECHNIQUE ET ADMINISTRATIF

AL'BOUY Francis CEA


CHAPEL Agnès CEA
CHAGNON E l i s a b e t h iNSERM
CONCORD Evelyne CEA
FRANÇOIS G i n e t t e CEA
GENOUX volande CEA
NOWOTNY Ida CEA
PRENANT Geneviève INSERM
SALEZ Lys INSERM
SCHWEITZER Annie CEA
SOYEZ Serge INSERM
THEVENON Dominique CEA

128
INTRODUCTION

Toute lésion da la paroi vasculaire engendra une réponse hémostatique qui fait intervenir las
plaquettes sanguines, la cellule endothelial» et le sous-endothélium. L'efficacité de cette répon-
se hiaostatique dépend des interactions adhesive* entre cellules et facteurs circulants ou compo-
sant la sotts-endothiliua. Cas réactions adhesive* interviennent dans l'adhésion, l'agrégation,
l'étaleaent et la aotilité cellulaire. Ces fonctions font intervenir plusieurs protéines dites
adhésives dent la fibrinogina, la fibronectine, le factaur von Hillabrand et la vitronectine sont
un example, et des réce "* pour ces pretéinaa au nivaau de la plaquette et da la cellule
endothelials.
Cas interactions adhésives ont de nombreuses déviations pathologiques qui peuvent engendrer
das diatheses hémorragiques, l'apparition da thromboses veineuses ou artérielles, ou la formation
da aicrothroabi qui peuvent altérer la aicrocirculation cérébrale ou périphérique. Par ailleurs,
cas réactions adhésives font intervenir les plaquettes et la cellule endotbéliale dans des phéno-
mènes autres qua la réponse héaostatique tais que l'athérogénese, le développement da aétastases
at la répense inflammatoire.
La compréhension des mécanismes moléculaires qui sont 1 l'origine de ces interactions adhé-
sives et des coopérations cellulaires au niveau de la paroi vasculaire est donc un cbjactif aajaur
si l'on vaut un jour contrôler ces réactions d'un point de vue thérapeutique ou diagnostique.

REORGANISATION OU LABORATOIRE 0'HEMATOLOGIE

Le laboratoire d'Héaatologie du Oéparteaent de Recherche Fondaaentale de Grenoble, Unité


217, par suite de la démission de Monsieur Michel SUSCILLON, directeur de cette Unité, a depuis le
1er septeabre 1985 un nouveau directeur, Monsieur Gérard MARGUERIE de RÛTROU.
Ce changement de direction s'est accompagné, d'une part d'une réorientation des prograaaes
da recherches du laboratoire pour permettre une action coapétitive dans le doeaine de l'héaostase
biochimique et cellulaire, d'autre part d'un accroisseaent non négligeable de l'effectif du labo-
ratoire.
Pour abcrder ces programats de recherches, le laboratoire a été réorganisé en trois grandes
équipas qui, chacune dans leur spécificité, bénéficient de l'apport et des connaissances des deux
autres équipes. Ainsi :
- l'équipe de Biochiaie abode les aspeets structuraux et fonctionnels des interactions adhésives
au nivaau de la plaquette et de la cellule endothelials. Elle «et en oeuvre les techniques néces-
saires à l'étude des facteurs aeabranaires (glycoprotein»») ou circulants (fibrinogens, fibronec-
tine) qui jouent un r81e dans ces interactions. A titre d'exemple, cette équipe synthétise les
peptides utiles a ces études, purifie et analyse les antigènes de surface nécessaires a l'élabora-

129
tion d'anticorps aonoclonaux développés par l'équipe de Biologie Cellulaire.
- I «quip* de Biologie Cellulaire étudie la différenciation du aégacaryocyte, précurseur de la
plaquttte et lieu de synthèse d'un grand noabre de facteurs héaostatiquts. Elle tet au point éga-
leeent des lignées cellulaires a caractère aégacaryocytaire qui pourront ttre utilisées par
l'équipe de Biologie Moléculaire.
- l'équipe de Biologie Moléculaire s'intéresse a l'expression génétique du fibrinogène et oe son
récepteur plaquettaire. En particulier, elle assure le clonage de ces facteurs. Elle aet en place
dts aéthodes de transfection dans le aégacaryocyte qui devraient lui peraettre d'analyser les
•écanisaes d'expression de facteurs plaquettaires dans la cellule aédullaire d'origine.
Cette réorganisation a entraîné des aodifications dans le laboratoire :
1 - La groupe "Interface Néphrologie-Héaostase" qui était aniaé par Mae L. TRARQUI et R. le Pr.
COROOMIER se trouvant isolé de par sa théaatique a accepté l'abandon progressif de ce thèse dans
l'Unité. Rae TRARQUI aniaera désormais un groupe de travail auteur de la cellule endothelial» pro-
fitant ainsi de l'expérience acquise sur cette cellule pour s'intégrer dans le thèae général de
l'Unité.
2 - Le groupe de Cryobiologie, aniaé par H. P. BOUTROR, continuera d'exister dans l'Unité. Ce
groupa a cependant accepté d'Être plus étroiteaent lié a l'équipe de Biologie Cellulaire en appor-
tant à cette équipe ses connaissances en eatiire de cryoconservation. La recherche fondaaentale de
M. BOuTRON sera coaae par le passé abritée et soutenue par le laboratoire d'Héaatologie, au sein
du'DRF. Elle concerne la cryoconservation par vitrification totale.
3 - Enfin les theaes de recherches qui concernaient l'Héaatopoîèse se liaitent désoraais a l'étude
de la différenciation du aégacaryocyte, cellule cible de l'héaostase.

Le laboratoire s'est ensuite donné les aoyens de cette recherche en diversifiant et en élar-
gissant ses aéthodologies. En particulier, l'Unité possède désarmais :
- un laboratoire de synthèse peptidique lui permettant d'obtenir des séquences actives selon ses
propres beoins.
- un laboratoire d'anticorps aonoclonaux qui fonctionnait déjà et qui a été organisé autour des
besoins de l'Unité,
- deux laboratoires de cultures cellulaires, l'un consacré à la cellule endothelial*, l'autre au
aégacaryocyte.

ACTIVITE OE RECHERCHE DES EQUIPES OU LABORATOIRE D'HEMATOLOGIE EN 1984 - 1985

Ce rapport rassemble ici les principaux résultats obtenus par les équipes correspondant a
l'ancienne organisation du laboratoire, a savoir :
- Equipe Hémostase,

- Equipe "Interface Néphrologie-Hémostase",

- Equipe Héaatopoîèse.

130
I - Equipa Héaostase
La this* da recherche de cette équipe concerne essentielleaent l'étude fonctionnelle du
fibrinogens et de la fibrine.

1-1/ Structure dt la fibrine, cinétique de la fibrinoforaation étudiées en chaaps Magné-


tiques intenses
Nous avons aaintenant terainé cette étude coaaencée en 1980 et qui a ais en jeu une collabo-
ration tris fructueuse entre physiciens spécialistes de chaaps aagnétiques intenses, de diffrac-
tion neutronique, de spectroscopic Raaan et biochiaistes.
Ce travail a donné des résultats inédits sur la cinétique Ct la fibrinoforaation et sur la
structura de la fibrine. En tout, six articles ou chapitras d'ouvrages ont été publiés sur ce su-
jet, dont un dans Nature (1981), un dans Proc. Natl. Acad. Sci. USA (1983) et un dans Ann. N.T.
Acad. Sci. (1983). Le dernier article publié dans Biochiaie (1984 - Réf. 1) donne quelques résul-
tats coBpléaentaires, en particulier sur les conditions d'orientation des protéines en chaaps in-
tenses et synthétise l'tnsesble des résultats obtenus.

1-2/ L'hétérogénéité aoléculaire du fibrinogine, relation avec ses fonctions biologiques.


En électrophorèse bidieensionnelle, le fibrinogens purifié et réduit aontre jusqu'à une
trentaine de taches après coloration a l'argent. Chaque chaîna Aa, 80, y présente une hétérogéné-
ité de charge due a des variations dans le noabre de groupeaents phosphate ou sulfate ou acide
lialique. Les chaînes y présentent en plus une hétérogénéité de aasse : deux types existent, y
et y ' qui diffirent par leur séquence c8té C-terainal.
Il n'existe pas actuelleaent de relation connue entre l'hétérogénéité aoléculaire du fibri-
nogen t et les fonctions biologiques de cette soléeuls, ceci dû sans douta en partie aux diffi-
cultés rencontrées dans lt fractionneaent des noabreuses espèces aoléculaires résultant de l'hét'-
rogénéité de chaque chaîne (il y a six chaînes par aolécule : A<X2- 6 8 2 - 7 2 ) .
Nous nous soaaes intéressés essentielleaent au problèae de l'hétérogénéité de aasse d»s
chaînes y . Chez l'hoaae et le rat, la nature de l'hétérogénéité est connue de façon précise. Oans
les deux cas, il s'agit d'une variation de séquence c3té C-terainal due a un "splicing" alternatif
du eiRNA (FORNACE et al., J of Biol. Chef., 1984, 259, p. 12826). Oans les deux cas égaleaent, les
chaînes y ' sont tris enrichies en groupeaents aspartate et glutaaate et c'est cette particularité
qui ptraet un fractionneaent du fibrinogine sur échangeur d'ions.

Nous avons sis au point des aéthodes peraettant un fractionneaent optiaua, par HPLC des fi-
brinogens» huaain et bovin. Chez le boeuf, nous séparons trois populations de fibrinogine A32 -
862 - Y2t A0t2- B g j - y y ' , A a - 8 0 2 " V V <!" représentent respectivement environ 58 X, 36 X
2

et 8 * du total. Chez l'hoaae, nous séparons facilitent les deux populations connues A a - 8 0 2 - 2

Ui
Y2 f t
*0i2~ " g " Y V ^
2
r
*P ésentent respectivesent environ 85 X et \U X du total, nais nous
r

apportons de plus la preaiire aise en évidence d'une population Aci2 - 8 0 2 - y 'y' qui représente
«oint de 1 * du total. L'étude coaparée des fonctions biologiques des fractions purifiées pourra
ttre entreprise prochainement.

131
1-3/ Préparation d'une gamme d'anticorps monoclonaux anti-fibrinogine
Le but est de préparer une série d'anticorps aonoclonaux qui serviront d'outils dans l'in-
vestigation des interactions du fibrinogen» avec d'autres aolécules ou avec les cellules impli-
quées dans l'hémostase.
Nous avons iaaunisé des souris avec du fibrinogine huaain purifié, et plus particulière-
ment avec la fraction *.<x - B g ~yy'-
2 2
L e $
techniques de clonage et de caracterisation ont été
aises au point et plusieurs anticorps ont été obtenus.

1-4/ Oysfibrinogines
Nous travaillons sur ces molécules anormales car elles peuvent s'avérer tris intéressantes
pour la compréhension des fonctions du fibrinogine.
Le fibrinogine "Grenoble" montre une vitesse tris ralentie de l'association des monomères de
fibrine. L'anomalie détectée par électrophorise bidiacnsionnelle est portée par les chaînes Y * AUX
1
deux chaînes habituelles y et y* se rajoutent deux autres chaînes y et y présentant une augmen-
tation de poids moléculaire d'environ 1 200 Oaltons, mais sans variation dans le point isoélec-
trique. Les ch.înes normales ( y * y ' ) et anormales ( y + Y p ) représentent respectivement 60 X et
r

40 * du total. L'anomalie est probablement un allongeant de la séquence peptidiqu* du c8té ex-


terminai de la chaîneY. Elle perturbe l'association des monomères mais n'affecte pas du tout le
site de stabilisation par le facteur XITI*. Une partie de ce travail est publiée dans Clin. Chea.
(1984) et Electrophoresis 84 (1984). (Fig. l)
Le fibrinogine "Annecy" montre aussi un ralentissement tris prononcé dans la vitesse d'asso-
ciation des aonoaires de fibrine. L'anomalie a été également localisée par électrophorise bidimen-
sionnelle sur les chaînes Y . Il n'y a pas ici de variation décelable de masse moléculaire, mais
modifications dans les points isoélectriques des chaînes Y « * Y ' lui deviennent plus acides.

1-5/ Participation au projet national de Lecture Automatisée d'Electrophoreses Bidimension-


nelles (Projet LAEB)
L'équipe Kéaostase participe a ce projet par un contrat établi entre le CEA tt 1'INSERH. Un
chercheur fait la liaison entrt l'U 217 où sont réalisées les plaques d'électrophorise bidimen-
sionnelle et le L£TI où il participe a la mise au point du traitement informatique des plaques.
Ce projet a pour but la conception, la réalisation, puis le développement industriel d'un
appareillage de coflt accessible aux laboratoires, permettant la lecture et la comparaison de
plaques d'électrophorise comportant un grand nombre de taches (plasmas, extraits cellulaires,...).
Ce contrat nous a parais de nous équiptr en un bon matériel pour la réalisation des plaques. Les
résultats obtenus avec les fibrinogines anormaux en sont une conséquence directe. L'appareillage
informatique est testé avec des plaquas où ont migré des extraits cellulaires qui donnent nais-
sance a plusieurs centaines de taches.

:l - Irterface Néphrologie-Hémostase
Nos travaux de recherches in vitro ont pesais de «ettre en évidence le r81e des facteurs de
croissance dans l'hypercellularité gloaérulaire associée aux pathologies glomérulaires.

132
' • * * *

12 3 4 5 6 7
c
*:;: Q9.Q-,q?g>
8 9 10 11 12

1 2 3 4 5
-BI3

y-... 1 2

CD
1 2

Fig. 1 : Cltctrophoritt bidiien»io»ntll< dt fibrinogen* nsrfal (A) «t du


fibrinogen* êr»nobl* (S - C)

133
La prolifération des cellules diploîdes noraales est sous le contrSle de facteurs exogènes.
En l'absence de son propre aitogènt, la cellule quitte le cycle cellulaire et devient réversible-
•tnt arrêtée en phase 61/GO. Une synthèse des effets biologiques tt du aécanisit des facteurs de
croissance conduit 1 distinguer trois faailles représentées par Its facteurs de croissance pla-
qutttaire (POGF), épideraique (E6F) et dérivés de l'insuline. Dans cette étude, nous avons analysé
l'action du PDGF et de l'EGF sur les cellules aésangiales in vitro. Pour cela l'activité aitogé-
nique et la présence de récepteurs de ces facteurs ont été étudiées. En effet, l'EGF et le PDGF
pourraient voir leur taux sanguin augaenter au cours des gloaérulenéphrites. L'EGF, présent dans
l'urine, pourrait coaae la creatinine diffuser dans le sang. Le POGF pourrait ître relargué par
les plaquettes puisqu'une activation du systiae de la coagulation accoapagne la plupart des patho-
logies rénales.

L'activité aitogénique a été appréciée par la eesure de la Synthèse de D M par incorporation


de thyaidine tntiée et par coaptage cellulaire. La recherche i* récepteurs spécifiques pour l'EGF
125
tt le POGF a été faite en aarquant ces protéines i l'I
Les résultats ont aontré :
1 - l'EGF se lie aux cellules, cette liaison est spécifique saturable et dépend de la concentra-
tion (16 ng/al). L'EGF stiaule la synthèse de DNA et la prolifération cellulaire par un facteur 3.
2 - Le POGF purifié se lie aux cellule» da façon spécifique aais a une concentration de satura-
tion de 32 ng/al est incapable d'induire la prolifération cellulaire, ce qui tendrait è aontrer
que le PDGF est un facteur de coapétence nécessitant des facteurs plasaatiques pour aaener la
cellule en phase de synthèse.
Par nos recherches in vitro, nous avons aontré que le r81e de facteurs de croissance appar-
tenant aux faailles du PDGF et de l'EGF, doit Itre pris en considération dans les pathologies ré-
nales avec hypercellularité.

Ill - Héeatopoîèse
L'équipe Héeatopoîèse est actuellement engagée dans un prograsae de recherche qui coaprend
les deux études suivantes :
1 - Etude des «écanisees cellulaires de la différenciation mégacaryocytaire huaaine nornale et
leucéaique (leucéaie ayéloîde chronique).
2 - Expression des gènes de certains facteurs de l'héaostase au cours de la différenciation aéga-
caryocytaire dans différents systèaes cellulaires.
Avant d'aborder l'étude de la différenciation Neg, notre activité de recherche a porté sur
la caractérisation et l'isoleaent du coapartiaent de cellules souches ayéloîdes (CSN) huaaines
noraales et leucéaiques. Les résultats marquants de cette étude ont été les suivants :

111-1/ Recherche d'antigènes de surface des CSH permettant leur purification a partir de
moelle hueaine normale
La production d'anticorps «onoclonaux contre des lignées continues leucéaiques nyéloîdes hu-
aaines (HL60, «562, KG1) a été entreprise. Trois groupes d'anticorps aonodonaux (AN) aux réacti-

134
vités suivantes ont été identifiés :
- groupe 1 : des M reconnaissant tous les progéniteurs myéloîdes, aais aussi la lignée lymphoîàe.
- groupe 2 : des M reconnaissant les cellules souches granulo-monocytaires (6H) *t toutes les
cellules de la lignée 6H.
- groupe 3 : des M qui ne reconnaissent pas les progéniteurs SU et érythroîdes aais qui aarquent
soit la lignée 6H (CH3), érythrofde (CK7) et les cellules aonocytaires et lyaphocy-
taires aédullaires ( « 2 6 ) .
Finalement, en raison de la faible affinité des AH du groupe 1 pour les CSH, nous avons uti-
lisé des aéthodes d'iaaunosélection négative pour isoler ces CSH. La plupart des cellules diffé-
renciées de la noelle sont en effet reconnues par les AN CH3, CX7 et CK26. Apris incubation avec
ces trois M , les cellules négatives contenant les CSN sont, soit triées au FACS IV, soit récupé-
rées après "panning". Le tri des cellules négatives selon 3 paramétres (fluorescence, diffraction
de la lanière aux petits angles et à 90*) a parais 1'isolement d'une fraction contenant 50 X de
cellules blastiques et 9,6 X de CSN. La sélection par "panning" est «oins perforaante sur le plan
de l'enrichisseaent en CSN aais elle peraet de trailer un plus grand noabre de cellules. La combi-
naison de ces deux techniques est en cours d'étude (G. NOUCHIROUO et col., Exp. Heaatol, U, 566,
1985).

111-2/ Etude de la réactivité de certains AN anti-ayélotdes sur les cellules de leucéaie


aigui non lyaphoblastique (LANL)
La réactivité d'un AN anti HL-60 de spécificité eyéloîde a été caractérisée. Cet AH «arque
faiblement en petit nombre de cellules médullaires, alors qu'il est fortement réactif avec cer-
taines lignées continues r-élofdts leucémiques (HL60, LANA 8A, KG1) et avec 70 X des LANL . irres-
pondant aux classes •» et H5 de la classification FA?. Certaines LANL de type NI et N2 néga-
tives avec CH29 soc. .^pendant capables d'expriaer fortement l'antigène reconnu par CH29 apris
quelques jours de culture in vitro. L'étude biochimique de I'antigène reconnu par cet AN est en
cours (I. NEKTON, International Society for Experimental Hematology, juillet 1985 - Jérusalem).

111-3/ Nisc au point d'une technique rapide de cryoconservation des CSN


Une techniqi » rapide de congélation dite "en deux étapes" de noelle huaaine a été aise au
point. Cette technique peraet de conserver 96 X de GH-CFC et 65 X des BFU-E (R. BERTHIER, Cryobio-
logie, 20, 637 '983). Cette technique de congélation a été aussi appliquée aux CSN d-j sang de ma-
lades atteint- *t _iC avec de bons résultats.

111-4/ Etablissement et caractérisation d'une nouvelle lignée leucéaique continue (visainc a


orientation aégacaryocytaire ; LANA 84
Une lignée continue a pu ftre établie au Laboratoire d'Hématologie du CHU de Grenoble (Or.
0. SEIGHEURI») a partir de leucocytes d'une malade atteinte de LHC en acutisation. La caractérisa-
tion de cette lignée a montré l'absence de marqueurs lyaphoîdes T ou 8, la présence de HY7 et *Y9
(90 X des cellules), la présence de GPIIb-IIIa sur 50 X des cellules ainsi que de glycophorine A.
Apris induction au TPA, 100 X des cellules deviennent positives pour la GPIlb-'.IIa et la sécrétion

135
du Facteur IV plaquettaire a été détectée par un dosage radioiaaunologique. Le caryotype de la li-
gnée est identique a celui observé chez la naïade en phase d'acutisation. Toutes les cellules con-
tiennent le chroaosoae Philadelphie. Cette lignée présente dont un phinotype aixte Heg et érythro-
îde (article soutis pour publication a Blood).

En ce qui concerne le groupe Cryobiologie, rattaché à l'équipe Héaatopoîese, cette période a


été marquée d'une part par un important travail de publication :
- un article théorique sur la cinétique de la cristallisation de la glace dans les solutions de
cryoprotecteurs ;
- un article sur l'étude d'une nouvelle solution cryoprotectrice, le système eau-l,2-propanediol-
aéthanol (souais a publication) ;
- un article sur les cryoprotecteurs binaires : eau-polyalcools a K carbones (en cours de rédac-
tion).
L'expérimentation; elle, s'est poursuivie dans deux voies :
1 - l'étude coaparée des propriétés physiques et cryoprotectrices de solutions d'alcools à 4 car-
bones ;
2 - l'étude de la cryoprotectio» des globules r<>uges par le 1,3-butanediol et 2,3-butanediol.

CONCLUSION

Le laboratoire d'Héaatologie conserve une partie des prograaacs de recherche qui


constituaient sa vocation d'origine. Cependant, des aodifications significatives ont été apportées
aux programmes dans l'intention de recentrer la recherche vers une thématique plus homogène.
L'objectif général de l'Unité concerne désoraais l'étude biochiaique et cellulaire de l'héeostase
et de la Throebose a laquelle elle consacre res moyens plus élargis. D'une «anilre plus
spécifique, l'Unité étudie les aécanisaes des réactions adhésives essentielles aux fonctions ties
cellules impliquées dans la réponse hémostatique et les aberrations pathologiques associées à ces
réactions.

Les aodifications apportées au laboratoire d'Héaatologie l'ont été dans un but précis : se
doter d'un outil de travail qui lui peraette une recherche coapétitive a ce niveau. Le laboratoire
posside désoraais les techniques et compétences utiles a une recherche moderne en ces domaines.
Ceci inclut :
1 - La production d'anticorps aonoclonaux.
2 - La synthèse d'analogues peptidiques.
3 - La production de sondes génétiques.

136
Laboratoire d'Hématologie

PubticxUioiu

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Abstract dans Kidney International, vol.25 (1984) pp.730.

140
LABORATOIRE DE BIOCHIMIE DES REGULATIONS CELLULAIRES ENDOCRINES

Responsable : Edmond M. CHAMBAZ

Appartenance : CEA DRF-G/LBIO/BRCE


INSERH U. 244, Unité alliée au CNRS

THEMES

L'éti'de des mécanismes d'expression cellulaire des effecteurs humoraux est abordée
avec :
• La caractérisation des systèmes de phosphorylation de protéines intracellulaires
(protéine-klnases), de leurs effecteurs d'activité et de leurs cibles intracellulaires
• L'examen de l'implication de ces systèmes, en particulier des voies de phosphoryla-
tions modulées par les polyamines et celles reliées au cycle des phosphofnositides
dans la régulation des fonctions différen-iées et/ou de prolifération (cellules
endocriniennes en particulier)
• La recherche de nouveaux effecteurs des fonctions cellulaires : facteurs de crois-
sance, promoteurs tumoraux, agents pharmacologlques, agissant par ces systèmes de
phosphorylation de protéines et développement de moyens de contrôle de leurs actions
• La définition des facteurs de régulation de la dynamique du cytosquelette micro-
tubulaire

MOTS CLES

• ProtéiAe-kinases
• Facteurs de croissance
• Cortex surrénal
• Polyamines
• Phospho'fnositides
• Microtubules

TECHNIQUES SPECIALISEES

• Culture de cellules
• Marquages radioactifs métaboliques
• Radioiircnunodosages
• Chromatographies

141
L i s t e du p e r s o n n e l au 31 décembre 1985

CHERCHEURS

AUBERT B r i g i t t e Bourse-thèse
BOURSARIT Jean-Jacques CNRS
BRAMI B r i g i t t e ôourse-thèse
COCHET Claude INSERM
CHAM8AZ Edmond USMG
CREDOZ D a n i è l e USMG
OEFAYE Geneviève CNRS
FEI6E Jean-Jacques INSERM
GUIOICELLI Claudette USMG
HADJIAN Arthur USMG
JOB O i d i e r INSERM
PABION Michel Bourse-thèse
PASCAL O l i v i e r USMG
PIROLlET Fabienne INSERM
SOUVIGNET Claude CHRU-G
VIL6RAIN I s a b e l l e CNRS

PERSONNEL TECHNIQUE ET ADMINISTRATIF

BLANC-BRUOE Claude CNRS


DIVERS Dominique INSERM
GAILLARD I s a b e l l e INSERM
KERAMIDAS M i c h e l l e INSERM
LIDY S o n i a INSERM
MARTIN F r a n ç o i s e USMG

142
IITMOUCTIM

L'objectif global des activités du laboratoire est de contribuer i la compréhension des


aéxaaisaes par lesquels las effecteurs ha—ran» (physiologiques, pharaacologiques, pathologiques)
aapri—at leurs effets daws leurs cellules cibles pour en aodifier les fonctions (proliférations,
fonctions différenciées). L'axe aajeur actuel considère principalement 1'iaplication dans ces
processus des aodifications covalentes de protéines intracellulaires clefs par des réactions de
pfcasptiorylations catalysées par des procéinc-kinases spécifiques. Les systèaes biologiques utilisés
pour cela réunissent des «odèles cellulaires très différenciés (cortex surrénal) ou à prolifération
rapide (fibroblastes) ou présentant des caractères particuliers (lignée surrénale Y , cellules A-
431, très riches en récepteur pour le facteur de croissance EGF).

La stratégie suivie coaporte une approche coordonnée dans le cadre de l'Unité, avec :
- Un .aspect cognitif impliquant la purification et l'étude des systèaes biochimiques isolés
(protéine-kinases, lipide-kinases, protéines cellulaires cibles ...) pour en définir les pro-
priétés aoléculaires et fonctionnelles.
- L'étude des aspects fonctionnels de ces systèaes, réintégrés en reconstitution simplifiée in
vitro (ex : substrats, aeabranes artificielles ...) pour en définir les facteurs de régulation
(aassagers intracellulaires).
- La réintégration de ces notions dans la régulation des fonctions cellulaires (cultures).
- Un aspect de transfert, utilisant les aéthodologies développées et les notions acquises, dans le
domaine biomedical (collaborations CHU) et des aspects de valorisation (connexions industrie).

L'organisation du laboratoire est calquée sur cette approche avec des équipes se consacrant
chacune à des problématiques différenciées mais interconnectées au plan technique, et complémen-
taires au plan conceptuel, l'unicité se traduit par un ensemble de moyens techniques communs (ex :
cu'ture de cellules, méthodologie analytique, utilisation générale des outiU biochimiques
développés . . . ) .

L'évolution de ces deux dernières années fait apparaître comme axes actuels principaux :

- L'examen de mécanismes d'action nouveaux d'effecteurs des fonctions cellulaire (•« ; pol/asi^es,
acetylcholine et cortex surrénal)
- L'étude du système de transduction de signal impliquant les phosphoinositides et la protéine
kinase C, et relié aux problèmes de promotion cellulaire tumorale.
- La caractérisation de nouveaux facteurs de croissance cellulaire, des mécanismes et des
regulation-) i». leur activité,
- La définition des facteurs de régulation de l'acti/ité du cytosquelette microButulair».

143
1.SYSTEMES OE PHOSPWOWTLATIO» OC PtOTEIKS U T W A C E U U t A I M S ET EFFECTEUH5 (KSSA6EBS) DE m U L M H H

1.1. Pratéiw-^iaaaet «tsaayr indépendante»

A côté du système de phosphorylation dépendant de l'AMP cyclique, nous avions caractérisé


dans le cortex surrénal bovin, une activité protéine-kinase non influencée par les nucleotides
cycliques, ni par le systiae calaoduline-calciua (C. COCHET et Coll., 1981, Biochi». Biophys. Acta
658, 691-201) et appartenant de ce fait a une catégorie d'enzyaesa effecteur (messager) non connu.
Cette activité a été séparée en deux types utilisant soit seulement l'ATP (type A) ou l'ATP et le
GTP (typa 6) conne source de phosphate. Types A et G ont une spécificité de caséine-fcinases (CK).
L'activité caséine-fciaast 6 a été purifiée a hoaogénéité . L'tnzyne (P.M. U0.00O) est fornée de
deux sous unités : a (30 K) et 6 (17K) avec une stoechioaétrie ° B • Le Marquage d'affinité par le
?

fluorosulfonyladinosine a parais d'identifier le site catalytique sur la sous unité <*, alors que B
est auto-phosphorylable . Rous avons réussi a séparer les deux sous unités pour des expériences de
recoabinaison qui aontrent que si l'activité kinase est portée par a, la présence de 8 est néces-
saire pour l'expression fonctionnelle optimale de l'enzyme.

La caséine kinase G purifiée est forte—nt stiaulée ût vitre par la» polyaaines (speraine
étant la plus active) et le aagnésiua. L'étude de sa répartition subcellulaire par des Méthodes
biochiaiques a Montré une localisation à 80 % soluble. La forae nucléaire s'associe a la ehromati-
ne, ce qui pourrait suggérer une fonction possible a ce niveau. Une quantité importante de CKG
purifiée {15 ag) a été utilisée en vue d'obtenir un antisérua utilisable pour définir la localisa-
tion de l'enzyae dans la cellule entière. Malgré l'utilisation de trois espèces (lapin, poulet,
chèvre) et de Modifications covalentes de la protéine, un échec a été, pour l'instant, enregistré
dans cet objectif. Ceci suggère une protéine très conservée, ce qui est corroboré par la présence
ubiquitaire de cette enzyae dans les tissus de diverses espèces animales examinées et la descrip-
tion par d'autres auteurs d'une enzyae similaire dans d'autres types cellulaires et dénommée
caséioe kinase II. Nous avons proposé néanmoins la nomenclature CK de type G car elle indique une
propriété fonctionnelle caractéristique (utilisation de GTP).

1.2. Effecteurs de l'activité caséine kinase 6

1.2,1. Les polyaiines stipulent de façon spectaculaire l'activité CKG purifiée, la speraine
étant la plus active, a des concentrations ailliaolaires, compatibles avec le contenu cellulaire.
Cet effet est au aoins en partie dû a une interaction directe avec l'enzyae, les polyanines actives
se liant sélectivement a la sous un>céa. Compte tenu du Fait que les polyaiines (et l'activité
ornithine decarboxylase qui réalise l'étape initial» de leur biosynthèse) s'élèvent dans les cellu-
les à prolifération stimulée, ou en réponse à de nombreux stimuli hormonaux, nous avons suggéré que
ces polyca..ons pourraient représenter des effecteurs potentiels de l'activité CKG intracellulaire.

144
1.2.2. U* inhibiteur endogène spécifique de la CKG a été ais en évidence dans le cortex
surrénal puis dans d'autres tissus bovins, isolé et identifié i un aélange de protéoglycanes de
type héparane sulfate. Oe fait, l'héparine reproduit cet effet et a été proposé coaae «util de
caractérisation de l'activité caséine kinase G. L'étude de l'interaction inhibiteur-CKG purifiée a
•ontré que le coapleie foraé est dissocié en présence de polyaaines a concentrations •*, qui
activent ainsi l'enzyae. Ces résultats ont conduit à proposer coaae hypothèse de travail une régu-
lation possible de l'activité CKG cellulaire par l'interaction eniye-polyaaines-inhibiteur
endogène, ce qui aaplifie l'effet activateur des polyaiines (cf l.l).

Dans cette hypothèse, les polyaaines sont proposées coaae un nouveau type: de aessager
intracellulaire (cf 1 - 2 » .

1.2.3. Oans les cellules corticosurrénaliennes en culture, l'activité spécifique CKG est
apparue élevée lorsque la prolifération cellulaire est stiaulée (présence de facteur de croissance
fibroblastique FGF) et part contre reste étale en prolifération bloquée. La concentration de
polyaaines s'élève igaleaent pendant la prolifération et est régulée par un double effet de l'ACTH
(cf 1.2.1».). Oans les aêaes conditions, une étude des glycosaainoglycanes intracellulaires, péri-
cellulaires et sécrétés a été entreprise. Les résultats déaontrent que l'ACTH entraine une stiaula-
tion de production d'héparane sulfate et de hyaluronate par les cellules, alors que FGF ne donne
pas de aodification décelable. Ces résultats aontrent que polyaaines et glycosaainoglycanes
apparaissent sous contrSle horaonal dans ce systèee, aais ne peuvent apporter de preuve quant à une
relation directe de ces effecteurs potentiels avec 1'activité CKG cellulaire. Il apparaît expéri-
aentaleaent difficile d'accéder a la aesure de l'état d'activation de CKG dans la cellule entière
par des aéthodes biochiaiques qui cassent la cellule, diluent et séparent éventuellement l'enzyae
de ses effecteurs. L'identification et .e Suivi dans la cellule des substrats spécifiques phospho-
rylés par la CKG est une alternative actuelleaent poursuivie, utilisant en particulier l'i«m no- u

précipitation coaae méthode de détection.

1.2.4. La nature possible de aessagers intracellulaires des polyaaines a été examiné» vjr
le «odèle de la cellule corticosurrénalienne en culture (J.J.FEIGE, 1985). Nous avons mis en
évidence que ces cellules sont équipées d'un transporteur spécifique, accumulant sélectivement les
polyaaines à partir du ai lies extérieur de f&v^n éftergie-iiépenaante. réalisant des concentrations
de 5 a 700 fois celle du ailieu extracellulaire. Ce phénomène, en partie dépendant du sodium,
différent des transporteurs d'aaino acides, est activé de façon aiguë par des concentrations
physiologiques d'ACTH, En fait, d'autres effecteurs cellulaires (angiotensine, facteurs de crois-
sance, promoteurs tumoraux) stimulent également ce transporteur.
0e plus, l'ACTH ir.duit (après 5 à 8 heures) une synthèse accélérée d'orni*" in» iéc îrS-5</ la -,t,
«nzyme de synthèse amenant une élévation secondaire des polyamines intracellulaires. Ce pnéiomèn»
est inhibé si la cellule est préalablement chargée en polya«ines par action du transporteur. Ces

145
observations déaontrent que la concentration de palyaeûaes tnt-acellulaires tant dans ces cellules
sévi dépendance hpraonale par des eécanisees de contrôle soit rapide (transporteur) soit retardé
(induction de biosynthèse). Elles supportent l'hypothèse de la nature de ae^sagers de ces polyca-
tions dans l'action cellulaire pléiotypique d'effecteurs horaonaux coaae l'ACTH. Parai les cibles
intracellulaires de ces aessagers, la caséine-kinase G est un candidat plausible. Il reste »
exaainer quels sont les substrats de la CXG phosphorylés dans la cellule de façon «odulée par les
polyaaines.

1.3. Protéine kinase dépendante àm c a l c i — et des pnospholipides

En exaainant les activités protéine kinases de carcinoaes de cortex surrénal huaain, nous
aeons détecté une activité nistnne kinase (HK III) indépendante des nucleotides cycliques, indétec-
table dans le tissu noraai correspondant. Cette activité a été caractérisée aux plans aoléeulaire
et cinétique (I. VIlGRAIB). Cette histone kinase s'est révélée en fait identique à la protéine
kinase *., produit de protéolyse intracellulaire de la kinase C, dépendante du Ca et des pnospho-
lipides, décrite dans le cerveau de rat par le groupe de NISHIZUKA. Ce systèee de phosphorylation
de protéines intracellulaires a été proposé par cet auteur coaae un nouveau node de transduction de
1
signaux transaeabranaires aettant en jeu la génération de diacylgycérol et d inositol phosphates à
partir de polypaosphoîno» i t i des aeabranaires et pouvant intervenir dans le aécanisae d'action
d'effecteurs cellulaires variés. Un intérêt considérable a été réceaaent conféré à la protéine
kinase C par la déaonstration de son identité avec le récepteur de proaoteurs tueorau» tels les
esters de phorbol qui stiaulent son activité in vitro et dans la cellule entière (ex : IIISHIZUXA,
Rature, 1984. 308, 693-698).

Nous avons pu caractériser dans le tissu et les cellules corticosurrénaliennes normales en culture
la protéine kinase C qui présente des propriétés aoléculaires et cinétiques sinilaires à celles
c
décrites pour l'enzyae du systèee nerveux central. Elle peut être transformée en ortne *, lindéoen-
dante des pnospholipides) par deux types de proteases endogènes, e'iles-»?ies détendantes du calcium
(I. VIlGRAIR et Coll., 198<>). Oans les cellules corticosurrénaliennes en culture, l'ACTH «ntraine
une actiwation apparente de la kinase C dans la fraction soluble, résultant en fait d'un» îélocali-
sation de l'enzyae à partir de sa forae associée aux «eebranes cellulaires. Ces observations nous
ont aaené à concentrer un intérlt particulier sur l'étude des i«plications possibles de ce nouveau
systèae de phosphorylation dans la régulation des fonctions corticosurrénaliennes. Ce problème
réalise une convergence remarquable entre les équipes du laboratoire ; ces derniers Rois ont
apporté les observations suivantes :

- Les effecteurs stéroîdogéniques tels l'angiotensine II et/ou 1'acetylcholine, qui agissent sans
•ettre en jeu les nucleotides cycliques, déclenchent dans les cellules corticosurrénaliennes une
activation du métabolisme des polyphosphoinositides de façon très or«c:c* :" ïi.
- Un cytochrome P-<»50 mitochondrial, étape 1 imitante de la stéroîdogénèse (P-ôO ; est subst"at
de la protéine Kinase C isolée (ef 2.1).

146
- (.'activation de la protéine kinase C dans les cellules cortlcosvrrénaliennes par un ester de
phorbol et le calcium (en présence d'ionophore) reproduit l'effet stéroîdogéniqu* de l'angio-
tensine II et de l'acétylcholine (H. CUlTY et Coll., 1914).
Ce programme est étroitement lié également i l'étude dt cette protéine kinase dans les
cellules normales, transformées ou tuaorales. en liaison avec l'action de facteurs de croissance
et/ou de transformation cellulaire (cf 2.2).

2. CIW.ES HT»ACEltULAI»ES PCS SYSTEMES Dt PWOSmOtYLATH» ETUDIES

2.1. Cellaies corticosurrénalieanes.

2.1.1. La caractérisation des sabstrats sélectiveaaat pamsmwmrylés par l? cmséiam hiaase C


dans l'extrait soluble de cortex surrénal (utilisation de GTP, d'héparine, de speraine) (ef 1.1.) a
perais de localiser une cible sélective dont la caractérisation a été abordée. Les résultats
obtenus indiquent qu'elle contient probablement de 1'ornithine decarboxylase (ODC) aais également
de la tubuline. L'utilisation de difluoroaethylornithine, inhibiteur suicide disponible sous forae
C qui se lie par covalence à l'OOC, ainsi que des anticorps anti-OOC et anti-tubuline disponibles
(Or PEGG, USA, Or HAYASHI, Japon) devraient peraettre d'avancer cette question.

2.1.2. Deux cytochromes P-450 mitochondria»» (enzymes clefs de la stéroïdogénèse) ont été
purifiés a partir du cortex surrénal bovin : P-V50 de coupure de la chaîne latérale du cholestérol
et P-4S0 de la 118 hydroxylase. P-*»50,, _ est apparu phosphory table par la protéine kinase A HP
cyclique dépendante. (G. OEFAYE et al., «olec. Cell. Endocr. 1982, 27, 157-164). L'étude de l'effet
de cette phosphorylation sur l'activité fonctionnelle 118 hydroxylase a conduit à la préparation du
système reeoistitué en vésicules de phospholipides (liposoaes), pour stabiliser le cytochrome. Le
cytochrome nécessite pour son fonctionnement deux orotéines de transfert d'équiva!"nts réduits :
adrénodoxine et adrénodoxine reductase, qui ont également été purifiées. L'affinité P-i»50-adreno-
doxine a été trouvée augmentée (Km t 0,2) après phosphorylation du cytochrome. Au cours de ces
études, il a été trouvé que 1'adrénodoxine est un excellent substrat phosphorylable (1 mole Pi
incorporée par mole de protéine) par la protéine kinase AHPc dépendante. L'effet de ces phosphory-
lations combinées sur l'activité de la U B Hydroxylase est actuellement examiné en système
reconstitué et intégré ou non dans des liposomes. Ces résultats conduisent a examiner l'état de

phosphorylation des éléments du système dans la cellule entière, avant et après stimulation
32
stéroïdogénique et marquage au P. Nous avons préparé des antiserum anti cytochrome P-450 qui
devraient faciliter ce type d'étude.
Par ailleurs, le cytochrome P-^SO de coupure de la chaîne latérale du cholestérol (P-450 ) s'est
sec
f'vélé une e«c»ll»nte cibie onoiphnry 1 able par ia prote'ine kinase C isolée du cortex sur-e'nai (cf
i.3). L'effet Je cette nodification sera examiné in vitro en système reconstitué dans des Lipo-
somes, puis dans la mitochoniirie entière fonctionnelle. La disponibilité d'anticorps spécifioues

147
aoti P-t50 doit pereettr* l'eiaaen de l'état de phosphorylation do cytochroa; dans la cellule
entière, en corrélation avec l'attUation de la protéine kinase C et l'activité stéroîùagénique en
réponse aux ajouts activant la protéine kinase C dans la cellules entière (angiotensite. esters de
pherbol: cf 1.3). La préparation de *-*50 aitochendrial purifié permettra d'aborder éventuel-
leaent l'exaoe» de l'effet de sa phosphorylation sur son interaction avec son substrat
(cholestérol) par une approche physico-chiaique. Rous avons en effet (depuis 1973) poursuivi le
développement et l'évaluation de la uéthorfologie d'étude des interactions stéroîde-protéîne par
•orfaon de spin du ligand et résonance paraaagnétiquc électronique (RPE). applicable à ce
problèee.

2.2. Modulation de l'activité do récapteur» cellulaires nonfcraaaires par phosphorylation -


déphosphorylatioo.

Ce travail a été initié par C. COCHET au décours d'un séjour aux USA (G.GlU. T.HUITER,
San Diego. 1583-I98t). en utilisant coane oodele la cellule A-431 très riche en récepteur pour le
facteur de croissance épideroal (EGF). Cette lignée tuoorsle lie spécifiqueoent EGF oui active
l'autophosphorylation de son récepteur sur des résidus tyrosine. Cependant, dans les cellules
entières, le r**epte«ir est également phosphorylé sur des résidus threonine et serine. C. COCHET a
aontré que la protéine kinase C (cf 1.3) endogène, activée par les esters de phorbol est responsa-
ble de ce type de phosphorylation. Oe plus, cette phosphorylation réduit l'activité tyrosine kinase
(dépendante de EGF) du récepteur. Ces résultats déaontrent un mécanisée possible de "transuodu-
1ation» de l'activité du récepteur EGF (et donc de la réponse cellulaire), sous l'effet d'autres
effecteurs cellulaires agissant sur une activité protéine kinase particulière (C.COCHET et Coll.,
198V). Cette étude est poursuivie en collaboration avec le laboratoire de San Oiego et sera étendue
au oodèle corticosurrénalien possédant également la protéine kinase C (cf 1.3) qui peut y
représenter un éléoent de transmodulation de récepteur a récepteur (ex : ACTH et angiotensine II).
Ce thèoe de recherche représente un concept d'intérêt très général en biologie cellulaire et
pharoacologie et est appelé a devenir rapidement tris compétitif.

3. WOmtm EFFECTEURS PCS F08CTI08S CORTICOSURREIMUERRES ET RECMISHES 0'nCTIO»

3.1, L'acétylcholine a été détontrée agent stérofdogénique sur les cellules corticosurrénalien-
nes bovines en suspension, le récepteur correspondant s'est révélé de type auscariniquo (A.J.
HAOJlAN et Coll.). Cette observation pose la question du r31e possible du systène nerveux dans la
régulation des fonctions corticosurrénaliennes, par ailleurs discuté par les physiologistes dans le
cadre des hypertrophie; oapensatriees de ' i glande après surrénalectomie unilatérale. De plus, le
mécanisée de l'action stéroîdogénique cholinergique pose un problem* intéressant car il s'agit d'un
effet sans intervention (détectable) de l'AWP cyclique, ce qui rapproche l'acétylcholine de l'effet
angiotensin» sur les nSees cellules. Le mécanisme de l'action cholinergique a été examiné quant au

148
rôle possible des efcasswalieides (palyalwsp»«îa«sitid«s) après aarquage des cellules au P. et lu
aouveaent de calciua (nécessaire à l'action stéroîdogénique de I'acetylcholine). Ceci a aaené
l'eiaaen de l'iaplicatioa possible du systea* de phosphorylation (protéine kinase Z) dépendant des
phospholipid** et du calciua dans ce processus (cf 1.3).

Ceci sayjirc awe a—eel le unie d'actiuati— di la stéraîdanjaèse qui pourrait «ettre en jeu
une libération de diacylglycérols cellulaires, d'inositol triphosphate (aobilisateur je calciua).
ces deui effecteurs pouvant activer la protéine kinase C endogène (cf 1.3). Un substrat potentiel
de cette kinase est représenté par l'entyae de coupure de la chaîne Latérale <*u cholestérol
consi «e coaae liaitante dans la stéroîdogénèse (cf 2.1).
Catte hyaetfcise «ai représente m paint 4e c e m r a i H t tris i «partant saws U s activités actuelles
et a venir éa lafcarataire. sera eaaaiiné* très active—at. Parai les aayens d'étude, l'utilisation
d'effecteurs de la protéine kinase C, actifs sur la cellule entière (analogues pénétrants de
diacylglycérol) et l'obtention de aodèles cellulaires présentant des anoealies de la protéine
kinase C sont ais en oeuvre.

3.2. Cette probléaatique nous a aeenés à concentrer un grand intérêt dans la voie d'activatian
cellulaire iaeliauant le cycle des ehesphetaesitides et la cascade conduisant a 1'activation de la
aratéiae kinase C. Cette voie est originale car elle aet en jeu des aessagers intracellulaires de
aat—e lipidique et est actuelleaent étudiée très activeaent dans d'autres laboratoires car elle
apparait coaae un eécanisae de réponse cellulaire couplée aux aouveaents de calciua et très ubiqui-
taire (coesunications intercellulaires neuronales, iaaunologiques, proaotion tuaorale pharaaco-
iogique, trans-régulation de récepteurs cellulaires . . . ) . Cette convergence nous aaène à participer
à un prograaae de recherche interlaboratoire (biologie - chiaie) avec l'objectif de développer des
drogues susceptibles d'être des agents de contrôle de cette voie eétabolique et des activités
cellulaires correspondantes. Ce prograaae est soutenu par une firme pharmaceutique sous forme d'une
bourse pour un post-docteur étranger en 1986-1987.

3.3. le facteur de croissance dérivé des plaquettes sanguines (POGF), purifié en particulier par
une équipe suédoise (C.H.HElDIN, Uppsala) est un mitogène sur U s cellules «ésenchymateuses en
culture. Cependant, ses cibles et son r31e dans l'organisée restent 3 éclaircir. Le groupe suédois
a démontré chez l'animal entier yjg PQGF «st sélectivement retenu par des tissus stéroîdoçéniques
dont la glande surrénale. La venue au laboratoire d'un chercheur d'Uppsala (ft. HANHACHER) a permis
de aontrer que les cellules corticosurrénaliennes en culture ont un récepteur spécifique pour PDGF
qui déclenche dans ces cellules une phosphorylation (résidus tyrosines) dose-dépendante, d'une
entité membranaire (185 kOa) ayant les caractéristiques d'un récepteur du facteur de croissance.

Le rôle de POGF dans la régulation des fonctions corticosurrénaliennes, seul et/ou en combinaison
avec d'autes effecteurs connus, reste à définir et représente une ouverture passionnant» quant aux
fonctions in vivo de tels facteurs.

149
3.4. L'eipcrience ainsi engagée avec la recherche d* fact e r s 4c croissance actif» s«r le cor te»
snrrémml a été l'origine de la aise en évidence d'un facteur d'origine placentaire. Le placenta
h«Min représente une source quantitativement considérable dont la valorisation intéresse parti-
culièrement une fire* Rhône-Alpes. La purification et la ca^actérisation du Facteur de croissance
placentaire et de son type d'action cellulaire sont engagées avec la participation de cette
industrie .bourse GERP pour a* chercheur. 8. *(/SE°T, L9I5-19M).

4. R E M U H O » DES ACTHITES M STSTtnt MttQIWnVnltÇ HHW.nautK.Mti

Ce progranne a débuté en 1912 avec le retour d'un chercheur de l'équipe (D.JO0) après un
séjour de 2 ans dans le laboratoire de R.L.NMuOlIS (Seattle. USA) où la aéthodologie de base a été
acquise. Le progranne se poursuit depuis, en collaboration permanente avec R.L.MR60LIS. Les micro-
tubules sont des polynères d'unités de base (tubuline) qui. associes à des éléments de régulation
(dont des protéine-kinases) réalisent un cytosquelette dynamique dont les codifications sont
corrélées avec des événenents cell-laires majeurs : «itose. changement de forme, sécrétion.
A côté des microtubules labile» au froid (^°C), une population de tubules stables i basse
température a été caractérisée dans le cerveau par 0.J08 et Coll. Le programme en cours comporte :
- l'examen des propriétés des microtubules stables au Froid, en particulier la caractérisation des
éléments associés (protéines, enzymes de phosphorylation) qui leur confirent cette propriété qui
pourrait représenter une forme de microtubules cellulaires "au repos", ne nécessitant pas
d'énergie pour le maintien de leur structure.
- l'évaluation des éléments de régulation faisant intervenir les microtubules dans la réponse des
cellules à leurs effecteurs de prolifération ou de différenciation. Le cortex surrénal en
culture qui voit ses cellules se condenser et prendre une forme épithélioîde sous l'effet de
l'ACTH et des prostaglandin**, pourrait être pris comme modèle pour cette étude, à l'avenir.

1
5. LES THEHES CI-DESSUS PUT D O M E LIEU A UW TRAWSFEftT 0A»S LE DOUAIRE DE L EXPLOITAT10W
fj RECHERCHE WE01CM.E Blu-CLIMQUE, AVEC ;

5.1. L'étude de» systèmes caséine kinases A et G dans les tissus tumoraux humains.

L'activité spécifique caséine kinase 5 est examiné» dans les tuHeun du ;ei- et apparaît
plus élevée dans les tumeurs «alignes comparativement aux mastopathies bénignes. Cette étude est
poursuivie en collaboration avec les services CHU impliqués. Par ailleurs, dans les tumeurs
cortieosurrénaliennes (adrénocarcinomes), le mê»e type d'étude a amené la mise en évidence d'une
activité protéine kinase indétectable dans U tissu normal (I.VILGRAIN et Coll.) (cf chapitre 1.3).

5.2. La recherche et la mesure des récepteurs pour les stéroîdes (oestradiot, progestérone) est
maintenant régulièrement pratiquée dans le cadr» du CHU dans divers types de tumeurs humaines. Les

150
indications thérapeutiques découlant de l'horaonodépcndance ainsi caractérisée sont prises en
coapte par les cliniciens concernés.

S.3. La néthode de aesure des palyaaina» éam% la» eatraits cellulaires, aise en place dans les
prograaaes de recherche a été transférée dans le cadre CHU pour un prograaae de recherche clinique
avec le départeaent de cancérologie (exaaen de l'intérSt des polyaaines érythrocytaires dans le
suivi des chiaio et radiotherapies en carcinologie).

151
CONCLUSION - PROSPECTIVE

Les avancées du laboratoire ces deux dernières années, oans des domaines qui sont devenus
tris compétitifs au plan international, nous paraissent être plus particulièrement :

1/ Les évidences permettant de proposer les polyamines comme un nouveau type de messagers intra-
cellulaire» tranduisant l'action dans la cellule d'effecteurs nembranaires. Les effecteurs
trophiques apparaissent plus particulièrement concernés ; le système de phosphorylation
(caséine kinase G ) , modulé par les polyamines est proposé comme une cible intracellulaire
primaire de ces polycations. Reste à définir les étapes ultimes de cette cascade avec l'identi-
fication des protéines cibles phosphorylées et leur signification dans les fonctions
cellulaires.

2/ L'intervention dans la régulation des fonctions corticosurrénaliennes d'un système de trans-


duction impliquant le cycle des phosphoînositides, la génération de messagers lipidique», la
protéine kinase C et une cible spécifique (cytochrome P-459 mitochondrial). Reste à intégrer
cette- nouvelle voie d'activation cellulaire dans la régulation des fonctions différenciées
(stéroîdogénise) et de fa;on plus large, dans les processus de trans-régulation entre divers
effecteur» cellulaires.
Un programme de recherche pharmacologique en découle, qui peut amener le développement d'outils
permettant de contrôler cette voie eétabolique d'intérêt général en biologie cellulaire. Un
autre développement concerne l'examen de l'ieplication de la protéine kinase dépendant des
phospholipides dans le mécanisme de promotion tumorale chimique.

3/ La caractérisation d'un facteur dt croissance cellulaire extrait du placenta hu«ain doit


progresser vers la connaissance de s? structure et de ses actions mitogène«, avec une valorisa-
tion possible de ce programme.
La découverte d'une cible du facteur de croissance d'origine plaquettaire (POGf) représentée
par le cortex surrénal mérite d'être explicitée quant I sa signification biologique.

4/ Les protéines associées a la tubulin» et contrôlant les processus de polymérisation et de


stabilité du cytosqueiette aicrotubuiaire sont en voie d'indentification et une modélisation
cohérente de ces processus devrait pouvoir ?tre développée.

152
C0UA80RATI0RS M E C D'AUTRES LABORATOIRES

- T h e — facteur dt croissance et phosphorylation cellulaire :


Séjour de C. COCHET
. G.A. GILL
Oepartaent of Medicine, Oivision of Endocrinology Metabolise
University of California, San Diego (USA)
. J. SCHLESSINGER
The Meizaann Institute, Rehovot (Israel)

Prograaae POGF et cortex surrénal :


Séjour de J.J. FEIGE - Venue de A. HANRACHER
. C.H. HELOIN
Oepartaent of Medical and Physiological Cheeistry, University of Uppsala (Suede)

- Théeo fonction» corticosurrénaliennes _; phosphoînositides :


Séjour post doctoral de A. L0NBARD0
. Or KIMURA
Wayne State University, Oepartaent of Cheaistry
Detroit (USA)
Venue d'un post docteur en 1986 (W.RAINEY)
. Or SIMPSON
University of Texas, Dallas (USA)
Séjour post doctoral de M. CULTY
. Or HASLAM
Oepartaent of Pathology and Biochemistry
McMaster University
Hamilton (Canada)

Prograaae inter-laboratire :
. Or POUYSSEGUR (Nice), Or CHARON (Paris), Laboratoire GLAXO (Paris)

- Theao cytosquolette eicrotubulaire :


Séjours - échanges réguliers (bi-annuels) de 0. JOS et R.L. MARGOLIS
. The fred Hutchinson Cancer Research Center
Seattle (USA)
Visite de R. LETERRIER
. Laboratoire de Neurochiaie
Strasbourg.

153
PUBLICATIONS

AIMEE 198»

I. VUGRAld, C. COCHET, E.N. CHANBAZ


"Horaonal regulation of a calciua-activated, phospholipid dependent protein kinase in bovine
adrenal cortex"
J. Biol. Chea. (1984) 259, 3403-3406.

A.J. HAOJIAK, n. CULTr, E.N. CHAN8AZ


"Stiaulation of phosphatidylinositol turnover by acetylcholine, angiotensin II and ACTH in bovine
adrenal fasciculata cells"
Biochit. Siophys. Acta (1984) 805 (l) 12-18.

K. CULTY, I. VILGRAIH, £.«. CHAHBAZ


"Steroidogenic properties of phorbol ester and a Ca ionophore
in bovine adrenocortical cell suspensions"
Biochea. Siophys. Research. Coaa. (198*») _121, 499-506.

A.J. HADJÎAN, ». CULTY, E.N. CHAN8AZ


"Steroidogenic effect of exogenous phospholipase C on bovine adrenal fasciculata cells"
8ioehe». Siophys. Research C O M . (1984) 123, 33-40.

A.J. HAOJIAN, n. CULTY, E.N. CNAK6AZ


"Rapid polyphosphoinositide decrease is an early event in the steroidogenic response af bovine
adrenocortical fasciculata cells to antiotensin II"
Biochea. Siophys. Research Coa*. (1984) 12A, 393-399.

I. VILGRAIH, 6. OEFAYE, E.N. CHAH6AZ


"Adrenocortical cytochrome P-450 : s aitochondrial aeabrane substrate for calciua-activated,
sec
phospholipid sensitive protein kinase (protein kinase C ) "
Biochsa. Siophys. Research Cota. (1984) 125 , 554-561.

H. PABION, D. JOB, R.L. HARGOLIS


"Sliding of STOP proteins on aicrotubules"
Biocheaistry (1984) 23, 6642-D648.

C. COCHET, G.N. GILL, J. MEISENHElOER. J.A. COOPER, T. HUNTER


"C-kinase phosphorylates the epidermal growth factor receptor and reduces its epidermal growth
factor-stiaulated tyrosine protein kinase activity"
J. Biol. Chea. (198*) 259, 2553-2558.

D. JOB, R.L. MARGOLIS


"Isolation fro» bovine brain of a super stable aicrotubule subpopulation with microtubule seeding
activity"
Biocheaistry (1984) 23 (13), 3023-3031.

R,L, HARG0L10. 0. JOB


"Control of microtubule stability by calmodulin dependent and independent phosphorylation"
Adv. in Cyclic nucleotide and Protein Phosphorylation Research, vol. 17, 417-425, id. P.
Greengard, Raven Press, N.Y.

N. PABION, 0. JOB , R.L. HARGOLIS


"Lateral migration of STOP proteins on microtubules"
J. Cell. Biol. (1984) 99, 4, p. 193a >'.-.tract.

154
ANNEE 1985

0. JOB, H. PABION, fl.L. N A R G O L I S


"Sliding of STOP proteins on aicrotub'.-les : a phenomenon of potentially general significance in
cytoskeleton dependent cellular functions"
In Horaones and Cell Regulation (J. Ouaont Edt) (1985) Vol. 9, pp 105-121.

J.J. FEIGE, :.». CHAHBA2


"Polyaaine uptake by bovine adrenocortical cells"
Biochia. 8iophys. Acta, (1985) 846, 93-100.

0. JOB, N. PABION, R.L. RAR60LIS


"Generation of aicrotubule stability subclasses by NAPs : iaplications for the licrotubule dynaaic
instability aodel"
J. Cell Biology (1985) _I£l, 1680-1689.

D.N. THOMPSON, C. COCHET, E.N. CHANBAZ, G.N. GILL


"Separation and characterization of a phosphatidylinositol kinase activity that :o-purifies with
the EGf receptor"
J. Biol. Che». (1985) 26JK 8824-8830.

J.J. FEIGE, C. COCHET, E.N. CHAHBAZ


"Potential role of polyaaines as intracellular aessengers in boraonal regulation of cellular
activity"
in: Recent Progress in Polyaaine Research, L.Selaeci, H.E.Brosnan, N.Seiler Eds (1985) pp 181-190.

COHWUNICATIOWS

ANNEE 198»

5° CONGRES INTERNATIONAL SUR LES PROTEINES PLACENTAIRES


ANNECY, 13-13 Juin 1984

J.J.FEIGE, E.N.CHANBAZ
:
"Nitogenic e f f e c t of huaan placental extracts on bov e adrenocortical c e l l s i n primary c u l t u r e "

INTERNATIONAL CONFERENCE ON POLYANINES


BUDAPEST (HONGRIE) 6-10 Août 1984

J.J.FEIGE, E.N. CHANBAZ


"Homonal r e g u l a t i o n of polyamines in bovine adrenocortical c e l l ; possible l i n g w i t h polyamine-
•ediated p r o t e i r phosphorylation processes"

FORUM DES JEUNES CHERCHEURS


GRENOBLE, U-1 Septembre 1984.

H. PABION, J . JOB, R.L. MARGOLIS


"Les aicrotubules stables au f r o i d . Propriété" des "STOP protéines"

155
A. REVOL, I. VILGRAIN, E.N. CHANBAZ
"Proteases clcium-dépendantes dans le cortex surrénal bovir'*

». LAINE. G. OEFAYE, A. L0HBAR0O. K. HOMIER, C. GUIOICEUI, E.N. CHANBAZ


"Etude topographique et fonctionnelle du cytochrome P * 5 0 , dans la membrane aitochondriale et
1H

incorporé dans des liposomes"

J.J. FEIGE, C. NAOANI, E.H. CHANBAZ


"Modulation par l'ACTH du tau» intracellulaire de polyamines dans les cellules
corticosurrénaliennes bovines"

C. COCHET, G.N. GILL, E.N. CHANBAZ, J. NEISENHELDER, J.A COOPER, T.HUNTER


"Phosphorylation du récepteur à EGF par une protéine kinase dépendante du calciui et des
phospholipides"

2Sth INTERNATIONAL CONFERENCE ON THE BIOCHEMISTRY OF LIPIDS


Anvers (Belgique) 4-7 Septembre 1984

N. CULTY, I. VILGRAIN, A.J.HADJIAN, E.N. CHANBAZ


"Possible implication of the Ca , phospholipid-dependent protein kinase (C kinase) in the
r»9uiation of steroidogenesis in bovine adrenocortical cell"

A.J. HADJIAN, N. CULTY, E.N. CHANBAZ


"Rapid polyphosphoinositides decrease during angiotensin II (A II) stiiulation of bovine adrenal
fasciculata cells steroidogenesis"

COLLOQUE "RECEPTEURS DES HORMONES PEPTIOIQUES


PARIS, 19-21 Septemb're 1984

A.J. HAOJIAN, N. CULTY, E.H. CHAHBAZ


"Polyphosphoinositide breakdown as an early event in bovine adrenocortical fasciculata cells
during steroidogenic stimulation by angiotensin II and acetylcholine"

J.J. FEIGE, C. NAOANI, E.N. CHANBAZ


"Hormonal control of intracellular polyaiines in bovine adrenocortical cells"

C. COCHET, G.N. GILL, E.N. CHANBAZ, J. NEISENHELDER, J.A. COOPER, T. HUNTER


"Calcium activated, phospholipid dependent protein kinase phosphorylates EGF receptor in A431
cells"

I. VILGRAIN, G. DEFAYE, C. GUIOICELLI, E.N. CHANBAZ


"Calcium activated, phospholipid-dependent protein kinase in bovine adrenal cortex is regulated by
adrenocorticotropine and phosph.irylates steroidogenic cytochrome P450 "

9° SYMPOSIUM SUR LES HORMONES ET LA REGULATION CELLULAIRE


MONT SAINT Û O U E , Septembre 1984

0. JOB, N. PABION, R.L. NARGOLlS


"Sliding of stop proteins on microtubules : a phenomenon of potentially general significance in
cytoskeleton dependent cellular functions"

156
ANNEE 198S

CONGRES OE PRINTEMPS OE LA SOCIETE DE CHIMIE BIOLOGIQUE


BESANCON. 10-12 Juillet 1985.

G. OEFAYE, C. GUIOICELLI, E.M. CHANBAZ


"Contribution des membranes externe et interne dans l'utilisation du cholestérol par les
•itochondries de cortex surrénal"

MINICOLLOQUE INSERM n» 4 :
REGULATION HORMONALE OES GENES ET GENETIQUES MOLECULAIRES
DES DYSFONCTIONNEMENTS ENDOCRINIENS
BLIGNY SUR OUCHE, 24-26 Avril 1985.

J.J. FEIGE, E.N. CHANBAZ


"Modulation par l'ACTH du taux intracellulaire de polyaaines dans les cellules
corticosurrénaliennes bovines"

C. COCHET, G.N. GILL , J. MEISENHELDER , J.A. COOPER, T. HUNTER


"C-kinase phosphorylates the EGF receptor and reduces its EGF-stiaulated tyrosine protein kinase
activity"

EUROPEAN MOLECULAR BIOLOGY ORGANIZATION: GROWTH FACTORS, RECEPTORS ANO ONCONGENES


HEIDELBERG (RFA) 16-19 Septembre 1985.

C. COCHET, D.M. THOMPSON, E.N. CHANBAZ, G.N. GILL


"Separation and characterisation of a phosphatidyl inositol kinase activity that co-purifies with
the epidermal growth factor receptor"

A. HAMHACHER, C. COCHET, J.J. FEIGE, E.H. CHANBAZ, C.H. HELDIN, A. WASTESON


"Platelet-derived growth factor potentiates the steroidogenic effect of angiotensin II on bovine
adrenal cortical cells"

COLLOQUE NATIONAL D'ANIMATION DE LA RECHERCHE :


GENETIQUE MOLECULAIRE ET PATHOLOGIQUE
PARIS, 20-22 Septembre 1985.

0. PASCAL, N. MONNIER, E.M. CHANBAZ


"Mise en évidence et étude de la phosphorylation des précurseurs des cytochromes P-450

JOURNEES SCIENTIFIQUES ET MEDICALES DE L'UNIVERSITE DE MEDECINE DE GRENOBLE


Grenoble, 17-20 Octobre 1985.

0. PASCAL, N. MONNIER, E.M. CHAMBAZ


"Etude des ARN messagers de la corticosurrénale bovine et humaine"

CONGRES FRANCIS O'ENOOCRINOLOGIE


BOROEAUX, 2-4 Octobre 1985.

E.M. CHAMBAZ
"Régulation des fonctions corticosurrénaliennes : implication de différentes protéine kinases"

157
THESES

JWtEE 198*.
These de 3iae Cycle

Hartine CULÎY
"Nétabolisae des phosphoînosîtides du cortex surrénal bovin. Iaplications dans le aécanisae
d'action des effecteurs stéroîdogéniques"
Grenoble, le 19 Octobre 1984.

AMEE 1985
Thèse d'Etat

Isabelle VILGRAIN
"Protéine kinase activée par le calciua et les phospholipides. Purification, propriétés
Moléculaires et eatalytiques. Implication dans la régulation des fonctions stéroîdogéniques du
cortex surrénal".
•Grenoble, le 6 Juin 1985.

158

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