Outils Et Methodes de La Qualite
Outils Et Methodes de La Qualite
Outils Et Methodes de La Qualite
risques de défaillances
(+Exemples)
L’AMDEC est une méthode d’analyse des modes de
défaillances, de leurs effets et de leurs criticités.
Elle aide à identifier tout ce qui ne pourrait pas
fonctionner au sein de l’entreprise et donc, par effet
de ricochet, à éliminer toutes les causes probables
de défaillances pouvant survenir.
Nous verrons dans cet article la définition de l’AMDEC, son utilité
en entreprise, et ses différents types.
Je vous expliquerai ensuite comment l’implémenter en 5 étapes.
Sommaire
Définition AMDEC
Origine AMDEC
L'AMDEC répond aux exigences de la norme ISO
Objectifs de la méthodologie AMDEC
Qu’entend-on par défaillance ?
Différents types d'AMDEC
Quel intérêt pour l'entreprise d’adopter cette méthode ?
5 étapes pour implémenter la méthode AMDEC
Conclusion
Définition AMDEC
L’entreprise est un système constitué d’un ensemble d’acteurs
internes et externes qui sont en interrelation. Son objectif est la
satisfaction de tous ces acteurs.
Pour ce faire, l’entreprise doit organiser ses activités en mode
processus pour plus d’efficacité.
Cela suppose qu’on identifie et qu'on élimine toutes les causes
probables de défaillances qui peuvent survenir.
C’est là où intervient l’AMDEC : une méthode prédictive qui aide à
identifier les anomalies et dysfonctionnements pouvant mener à
un échec.
En identifiant les éventuelles défaillances et en évaluant leurs
conséquences et leur criticité, l'outil AMDEC permet de mettre en
place des actions préventives visant à éviter ou réduire les
risques de défaillance.
Cette démarche est en adéquation avec l'objectif de la politique
qualité, qui vise à assurer la fourniture de produits ou services
exempts de défauts et de qualité optimale.
Origine AMDEC
Créée en 1966 aux États Unis par la société Mc DONNEL
DOUGLASS, le processus AMDEC consistait à dresser la liste des
composants d’un produit et à cumuler les informations sur les
modes de défaillance, leur fréquence, et leurs conséquences.
La méthode a été mise au point par la NASA et le secteur de
l’armement pour évaluer l’efficacité de leur système.
La méthode a fait ses preuves dans le secteur industriel, secteur
dans lequel la fiabilité et la sécurité du produit, ou des procédés
ou des processus sont de rigueur.
Ainsi, on retrouvait cette méthode dans le secteur spatiale,
armement, mécanique, et bien d'autres.
L'AMDEC répond aux exigences de la
norme ISO
Comme nous venons de le voir, l’AMDEC est une méthode de
prévention qui devrait être adoptée par toutes les entreprises qui
cherchent l’efficacité.
Or ce n’est pas toujours le cas.
Et cela se traduit dans la version 2008 de la norme ISO 9001,
l’approche préventive était très peu utilisée.
Lors des audits, c’est plutôt la mise en œuvre des actions
curatives et correctives qui était plus comprise par l’entreprise.
La norme ISO 9001: 2015 nécessite l’engagement d’une approche
systématique pour l'identification des risques, leur prise en
compte et leur maitrise tout au long de la mise en œuvre du
SMQ et des processus de conception et de réalisation.
Découvrez ici comment utiliser la matrice des risques pour
identifier et analyser les risques.
C’est une approche qui se doit d’être proactive.
La norme ISO 9001 version 2008 était plus dans une approche
réactive et moins dans la détection précoce et la prévention des
effets indésirables.
Les approches comme l’assurance qualité, les contrôles
statistiques des procédés ont montré leur limites pour résoudre,
prévenir et éviter l’apparition des problèmes dans les processus
de l’entreprise.
À titre d’exemple, on s’interroge toujours sur la fiabilité d’une
machine, quels sont les problèmes qu'on peut rencontrer sur une
machine, un procédé.
La solution consiste à mettre en place des méthodes de
maintenance. L’une de ces méthodes est l'AMDEC.
C'est parfaitement justifié lorsque aucun historique concernant
l'installation n'est disponible (en particulier pour les machines
neuves ou de conception récente).
Il faut alors pouvoir prédire les pannes susceptibles d'affecter le
fonctionnement de la machine.
L’AMDEC est donc essentiellement une « méthode inductive qui
permet de réaliser une analyse qualitative et quantitative de la
fiabilité ou de la sécurité d’un système » selon l’Association
Française de Normalisation ».
Objectifs de la méthodologie AMDEC
Dans le cadre de la démarche qualité, la méthode AMDEC, qui
signifie Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de
leur Criticité, joue un rôle clé.
Elle consiste à :
Identifier les causes et les effets de l'échec potentiel d'un
procédé ou d'un moyen de production
Identifier les actions pouvant éliminer (ou du moins
réduire) l'échec potentiel
Elle consiste à imaginer les dysfonctionnements menant à l'échec
avant même que ceux-ci ne se produisent.
C'est donc essentiellement une méthode prédictive.
Qu’entend-on par défaillance ?
Il s’agit d’un produit ou un ensemble qui :
Ne fonctionne pas
Ne fonctionne pas au démarrage, ou au moment prévu, ou
ne s’arrête pas au moment prévu
Ne respecte pas les spécifications requises
Ou que les performances attendues ne sont pas obtenues.
Différents types d'AMDEC
Sans aller en profondeur dans chacune de ses notions, il faut juste
noter qu’il existe plusieurs types d'AMDEC, dont les suivants :
1) Procédé
On identifie les défaillances du procédé de fabrication dont les
effets agissent directement sur la qualité du produit fabriqué (les
pannes ne sont pas prises en compte).
2) Moyen
On identifie les défaillances du moyen de production dont les
effets agissent directement sur la productivité de l'entreprise.
Il s'agit donc de l'analyse des pannes et de l'optimisation de la
maintenance.
3) Sécurité
Ce type d'AMDEC a pour but de réduire les risques liés à
l'utilisation d'un moyen de production.
4) Conception
Elle est réalisée au cours de la conception d'un outil de
production.
5) Produit
Elle analyse l'impact des défaillances d'un produit sur l'utilisation
qu'en fait un client.
6) Organisation
Elle s’applique aux différents niveaux d’un système.
Elle englobe le système de gestion, le système d’information, le
système de production, le marketing, les RH, les finances et tous
les niveaux de l’organisme.
Quel intérêt pour l'entreprise
d’adopter cette méthode ?
Au sein d'une entreprise, l'utilisation de l'AMDEC se traduit par :
Une production optimisée, le bon produit du premier coup
Une amélioration permanente des moyens de production
afin de limiter les défaillances
Une amélioration constante de l'organisation
La fixation d'un seuil de qualité à obtenir, et la mise en
place des moyens pour y parvenir
Une analyse de chacun des défauts de production
La rédaction de recommandations en cas de défaillances
la méthode de la pieuvre
les diagrammes de flux
l'arborescence
le diagramme processus : cette méthode est utilisée pour
décrire la structure séquentielle d'un procédé. Voici un
schéma pour illustrer :
l’influence de l'environnement sur le procédé
3) Faire l'analyse des défaillances
potentielles
Cette analyse se fait sur deux plans :
L'analyse qualitative
et l'analyse quantitative
3.1) Analyse qualitative
Celle-ci consiste à identifier toutes les défaillances possibles, à
déterminer les modes de défaillances, à identifier les effets de
chaque défaillance, à analyser et trouver les causes possibles et
les causes probables des défaillances potentielles.
Pour réaliser cet objectif, on s’appuie sur l’analyse fonctionnelle.
À partir des fonctions définies, on cherche directement les
défaillances potentielles.
Ainsi, l’analyse fonctionnelle aide à trouver les causes en amont
et en aval, les effets de chaque mode de défaillance.
3.2) Analyse quantitative
Il s’agit d’une estimation de l’indice de gravité du Trio « Cause -
mode - effet » de la défaillance potentielle étudiée selon certains
critères.
Plusieurs critères peuvent être utilisés pour déterminer cet indice.
Souvent, dans la pratique, on considère qu’une défaillance est
d’autant plus importante si :
Ses conséquences sont graves
Elle se produit souvent
Elle se produit et on risque de ne pas la détecter
Cause
Mode de défaillance
Effet
Cette analyse concerne la fonction. Elle exprime de quelle
manière cette fonction ne fait plus ce qu'elle était censée faire.
L'analyse fonctionnelle recense les fonctions, et l'AMDEC envisage
pour chacune d'entre-elles sa façon (ou ses façons, car il peut y
en avoir plusieurs) de ne plus se comporter correctement.
A. La cause
C'est l'anomalie qui conduit au mode de défaillance
La défaillance est un écart par rapport à la norme de
fonctionnement
Les causes trouvent leurs sources dans 5 grandes familles.
On en fait l'inventaire dans des diagrammes dits
"diagrammes de causes à effets" dont voici le schéma :
Télécharger le template
L'élément indique la partie du procédé (ou de la machine)
qui est concerné
La fonction est celle à laquelle cet élément participe
L'évaluation consiste à noter et hiérarchiser les chaines :
causes / modes / effets
La détection explique comment on prend conscience du
problème
L'action est la solution envisagée pour remédier au
problème
4) Évaluer ces défaillances et déterminer
leur criticité
L'évaluation se fait selon 3 critères principaux :
la gravité
la fréquence
la non-détection
la criticité
Ces critères ne sont pas limitatifs, le groupe de travail peut en
définir d'autres plus judicieux par rapport au problème traité.
Chaque critère est évalué dans une plage de notes. Cette plage
est déterminée par le groupe de travail.
Exemple : de 1 à 4 et de 1 à 10
Plus la note est élevée, plus sa sévérité est grande.
Une plage d'évaluation large oblige à plus de finesse dans
l'analyse, ce qui peut donner lieu à des controverses au sein du
groupe.
Le nombre de niveaux d'évaluation doit être pair pour éviter le
compromis moyen systématique sur une note centrale.
Exemple : éviter les plages telles que 1 à 5, car la note 3 aura
tendance à être adoptée trop souvent au titre du compromis.
4.1) La gravité
Elle exprime l'importance de l'effet sur la qualité du produit
(procédé) ou sur la productivité (machine) ou encore sur la
sécurité (sécurité).
Le groupe doit décider de la manière de mesurer l'effet.
Exemple :
Effet sur la dimension d'un produit :
Note 1 : écart inférieur à 0,5%
Note 2 : écart inférieur à 1%
Note 3 : écart inférieur à 5%
Note 1 : écart supérieur à 5%
4.2) La fréquence
On estime la période à laquelle la défaillance est susceptible de
se reproduire.
Exemple :
Note 1 : moins d'une fois par an
Note 2 : moins d'une fois par mois
Note 3 : moins d'une fois par semaine
Note 1 : plus d'une fois par semaine
4.3) La non-détection
Elle exprime l'efficacité du système permettant de détecter le
problème.
Note 1 : détection efficace permettant une action
préventive
Note 2 : système présentant des risques de non-détection
dans certains cas
Note 3 : système de détection peu fiable
Note 1 : aucune détection
4.4) La criticité
Lorsque les 3 critères ont été évalués dans une ligne de la
synthèse AMDEC, on fait le produit des 3 notes obtenues pour
calculer la criticité :
C=G*F*N
C = criticité
G = gravité
F = fréquence
N = Non-détection
Le groupe de travail doit alors décider d'un seuil de criticité.
Au-delà de ce seuil, l'effet de la défaillance n'est pas supportable.
Une action est nécessaire.
Quantités produites
Historique de production
Capacités théoriques
Défauts
Pannes
Éléments de coûts
Temps de changement
Niveaux d'en cours
Procédures
Documents de travail
Plans d'implantation
Travaux déjà réalisés
Plans d'amélioration en cours
Noms des experts
Numéros de téléphone utiles
Faites-le, avant, pas pendant le chantier....
1.4) Préparer la logistique
Prévoir la ou les salles de réunion
Moyens vidéo et photos
Tableaux de papier
Nourriture et cafés
Fournitures
Etc.
1.5) Communiquer
Ce type de chantier concentre pas mal de monde sur une zone
géographique donnée et il est important d’expliquer le pourquoi :
À chacun dans la zone.
Dans les zones autour.
À tous ceux qui pourraient être sollicités.
À toute l'usine !
Règle : Communiquer plutôt que laisser colporter des rumeurs...
Étape 2 - Mise en œuvre
On réunit maintenant les acteurs sur le terrain non seulement
pour faire des constats communs sur une situation observée,
mais surtout pour faire concrètement les modifications qui vont
améliorer la situation dès la fin du chantier.
Il s'agit donc de :
Lancer l'équipe
Comprendre la situation initiale
Mettre en place les améliorations
Une fois la préparation du chantier effectuée, on passe à l’étape
de mise en œuvre.
2.1) Réunion de lancement
Le management donne le ton en présentant le pourquoi et le
déroulement du chantier : en quoi cela va-t-il contribuer à
l’atteinte de nos objectifs stratégiques ? Qu'est-ce que chacun va
pouvoir en tirer ?
Les premières tâches sont définies :
Présentations réciproques et assignation des rôles
Clarification du mode de fonctionnement et objectifs
Chaque membre participe à la totalité de l'action
Tout se passe sur le terrain
Allocation des ressources nécessaires
Formation des participants sur la conduite du chantier
Ici les règles sont :
Tous égaux
Ouverture
Attitude positive
Acceptation du changement
Pas de critique
Respect mutuel
Questions bienvenues
Travail dur
De l'audace
2.2) Comprendre la situation initiale
Questionner les opérateurs en premier
Observer les lieux en marchant le long du processus
Collecter des données et utiliser des données existantes
Observer le processus réel, les produits et les équipements réellement utilisés
Réaliser les études de temps lorsque c'est nécessaire.
2.3) Réaliser les améliorations
Formuler les suggestions et idées
Tester en réel
Créer de nouveaux standards
Mettre à jour la documentation
Mesurer les améliorations
Règle : Les idées que l’on recherche sont celles que l’on peut
mettre en place tout de suite.
2.4) Communiquer pendant
Les clés d'une communication efficace de la méthode Kaizen est
de :
Faire lancer le chantier par le top management.
Afficher une brève description des étapes et le timing du
chantier.
Afficher les réalisations ; faire un point journalier avec le
groupe.
Publier une synthèse du chantier réalisé.
Créer un rapport, inclure des photos des membres du
groupe, mettre à jour les informations, etc.
Règle : La communication est la clé pour réussir le chantier
2.5) Faire des points systématiques
Puisque la durée d’un chantier est courte (quelques jours), on fait
en sorte de ritualiser des points d’avancement des tâches :
2 fois par jour.
Focalisé sur ce qui avance.
Les points de blocage sont traités en dehors.
Validation avec la hiérarchie.
Parking notes pour les idées que l’on ne mettra pas en
place immédiatement.
Que fait-on ensuite ?
Emmanuel Chambaud
A propos de l'auteur
Comment l'utiliser ?
Une fois le diagramme fonctionnel créé, on va tenter de repérer
ce qui fonctionne bien dans le processus et surtout ce qui semble
dysfonctionner.
Ce qui fonctionne bien peut-être repéré par notamment :
Peu ou pas de boucles dans le processus
Répartition homogène des temps pour effectuer chaque
activité
Pas de concentration trop importante des activités dans
un même service ou une même personne
Une définition simple de chaque activité : par un verbe
d’action par exemple. « Quand c’est flou, il y a un loup »...
Ce qui fonctionne moins bien :
Beaucoup de retravail
Des activités qui prennent une grande partie du temps du
processus étudié
Un service/une personne qui concentre toutes les
activités-clés du processus
Des activités au libellé difficile à comprendre avec par
exemple des acronymes ou abréviations non définies au
préalable.
L’exploitation de ces informations permet d’obtenir des indices
(comme dans une enquête policière) sur ce qui est suspect et qui
potentiellement devra être analysé plus attentivement.
En conclusion, la swimlane doit devenir pour vous un outil
puissant de mise en perspective de difficultés d’organisation dans
une analyse de type : qui fait quoi et quand ?
Emmanuel Chambaud
A propos de l'auteur
Emmanuel a débuté sa carrière en tant qu’ingénieur des ventes dans le
secteur industriel puis prend des responsabilités dans la logistique et le
contrôle de gestion.
Il cumule ensuite des fonctions de consultant optimisation des coûts, puis
de Manager Système Qualité en usine, où il s’investit pendant 10 ans dans
l’amélioration des processus. Il est actuellement Master Black Belt Lean
Six Sigma.
En savoir plus sur Emmanuel et ses publications
Le flux tiré : définition et
différence avec flux poussé et
tendu + étapes à suivre
Un flux tiré est une organisation dans laquelle c'est la
demande du client qui déclenche la mise en fabrication
d'un produit ou le démarrage d'une prestation de service.
Ce concept est évoqué en Lean Management et en Lean
Manufacturing et constitue une étape importante dans
l'amélioration des processus d'une entreprise.
Dans certains contextes industriels, cela nécessite de mettre en
oeuvre des changements radicaux et de faire preuve
d'innovation.
Dans cet article, je vous propose une première approche de ce
concept. Nous allons voir en quoi il consiste et quels sont ses
principes, nous allons identifier ses principaux challenges de mise
en oeuvre, puis nous allons voir comment le mettre en place en 8
étapes.
Sommaire
Définition du flux tiré
Quelle différence entre flux poussé, flux tiré et flux tendu
Caractéristiques d'un flux tiré
Pourquoi mettre en place le flux tiré ?
Challenges liés au flux tiré
Comment mettre en place le flux tiré ?
Des outils pratiques
Conclusion
1) Cadrage du projet
Le cadrage de projet se fait en définissant notamment le
périmètre, les objectifs à atteindre et l'équipe projet.
Le périmètre peut être l'ensemble du flux de production de
l'entreprise, ou simplement une partie des lignes de production.
Parfois le projet peut inclure plusieurs sites de production
connectés entre eux et intégrer des fournisseurs dans la
démarche.
2) Analyse de l'existant
Il s'agit ici de faire une analyse VSM du ou des flux concerné(s).
Rappelons qu'une VSM permet de représenter un processus dans
le but de distinguer les étapes qui représentent une valeur
ajoutée pour le Client, de celles qui n'en apportent pas.
Si tous les éléments traversant ce flux ne passent pas
systématiquement par les mêmes opérations, par exemple pour
une fabrication de pièces métalliques, si certaines sont mises en
peinture et d'autres pas, il est important de compléter la VSM par
la construction d'une matrice produits / process.
Une matrice produits / process est un tableau listant chacun des
types de produits qu'il est possible de fabriquer sur ce flux.
Chaque colonne du tableau correspond à une étape du process du
flux (par exemple, la mise en peinture).
Et chaque case du tableau est cochée ou non selon qu'un type de
produit passe ou pas par l'étape correspondante du processus.
3) Définition du flux "cible"
Ici, on va construire la VSM-cible.
Rappelons qu'une cartographie VSM va tenter d'analyser d'abord
l'existant pour ensuite faire une cartographie de l'état futur
désiré.
Pour cela, on représente le flux « cible », fictif pour le moment,
mais qui intègre les simplifications que l'entreprise prévoit de
réaliser.
Ainsi, selon les modifications à apporter au flux qui sont
identifiées entre la VSM initiale et la VSM-cible, on va créer des
sous-projets ou des sous-groupes de travail pour traiter chaque
sujet.
Par exemple, un sous-groupe pourra travailler spécifiquement sur
le flux du contrôle qualité.
Un autre sous-groupe pourra travailler sur la réduction des temps
de changement de série (SMED) sur un des postes de production,
etc.
4) Création du nouveau flux
Le flux tiré à mettre en place peut être décrit à l'aide d'un schéma
global des flux.
Une première version des standards de fonctionnement du flux
est construite à cette étape.
5) Simulation
Cette étape est d'autant plus importante que le périmètre du
projet est vaste et complexe.
L'objectif de la simulation est de tester "à blanc" le mode de
fonctionnement proposé à l'étape précédente afin de l'améliorer
avant de le transposer sur le terrain.
Pour cela, on bâtit des maquettes des différentes étapes du flux
et on construit des scénarios de production basés sur des
historiques, les plus proches possibles de la réalité, donc
idéalement incluant des aléas de production tels que des pannes.
On simule un certain nombre de cycles de production. On observe
le résultat et on en tire des conclusions qui vont permettre
d'améliorer les standards de fonctionnement proposés
initialement et de créer des standards de réaction adaptés qui
serviront lors de la survenue des aléas.
6) Préparation des outils de gestion du flux
sur le terrain
Une fois que la simulation est proche de l'aboutissement, les
outils de gestion du flux prévu par les standards sont transposés
et implantés sur le terrain.
7) Formation
La formation de l'ensemble des acteurs concernés par les
changements est primordiale.
Cette formation doit être la plus concrète possible afin d'aider à
comprendre les notions parfois contre-intuitives qui contribuent
au flux tiré.
Les outils de simulation utilisés à l'étape 5 peuvent constituer une
base intéressante pour une formation la plus pratique possible.
8) Lancement
C'est la mise en œuvre réelle sur le terrain, avec l'application de
l'ensemble des standards qui ont été définis et l'utilisation des
outils qui ont été créés.
Une forte mobilisation de l'équipe projet reste indispensable
pendant un certain temps pour accompagner les acteurs du flux,
identifier les difficultés qui n'avaient pas pu être anticipées, et
proposer des améliorations adaptées de façon réactive.
Comme dans tout projet, la communication tout au long de la
démarche, du lancement jusqu'à la mise en œuvre, est
fondamentale afin de préparer les équipes au changement.
Des outils pratiques
La mise en place des flux tirés fait appel à un certain nombre
d'outils du domaine du Lean et de la Supply Chain.
Il n'est pas possible ici de donner une description détaillée de
chacun de ces outils, mais certains pourront faire l'objet de
prochains articles sur le blog.
Voici les principaux outils qui peuvent être utilisés :
1) La VSM
La Value stream mapping dont nous avons déjà parlé
précédemment, pour l'analyse du flux.
2) La matrice produits / process
Également évoquée à l'étape 2 du processus décrit ci-dessus. Elle
permet de comprendre quelles sont les étapes de production des
différentes catégories de produits fabriqués par l'entreprise.
3) Le S&OP (Sales and Operations Planning)
Le S&OP (Sales and Operations Planning) ou PIC en français (Plan
Industriel et Commercial) est une négociation régulière entre les
services commerciaux et les équipes chargées des opérations /
production, afin d'aligner les demandes des clients avec la
capacité opérationnelle de l'entreprise.
C'est le S&OP qui définit le rythme de production et le mix
produits de chaque période.
4) La boite de nivellement
La boîte de nivellement, également appelée Heijunka ou
séquenceur est un outil qui permet de lisser la production, c'est-à-
dire "faire un peu de tout, tout le temps", en fonction de la
demande client.
Elle contribue à offrir des délais compétitifs aux clients et va
servir à réguler le mix produits.
5) Le Kanban, ou lanceur
Le Kanban est un outil visuel permettant à un poste de travail
"aval" de faire déclencher les opérations du poste de travail
"amont" en fonction des besoins et dans l'ordre des besoins.
6) Le SMED
Déjà évoqué plus haut. Il s'agit d'une méthode d'analyse
permettant de réduire le temps nécessaire à un changement de
série, ou changement de type de fabrication, sur un équipement
de production donné.
7) Le Just-In-Time (JIT)
Le Just-In-Time (JIT) ou Juste-A-Temps (JAT) en français, est une
méthode qui tend à aller vers l'idéal du flux tendu en supprimant
tout stock intermédiaire. C'est un des piliers de la Maison du Lean
illustrée plus haut.
8) Le Stock tampon, supermarché, ou
poumon
Pour les flux qui comportent encore une variabilité importante
et/ou qui connaissent régulièrement des aléas, l'idéal du flux
tendu et du "zéro stock" peut être trop ambitieux dans un premier
temps.
Dans ce cas, le flux tiré peut prévoir des stocks tampons
intermédiaires entre deux étapes du processus de production
pour amortir l'effet de ces aléas.
Mais contrairement aux stocks subis du flux poussé, le stock
tampon du flux tiré est dimensionné avec une limite. Lorsque
cette limite est atteinte, la production en amont doit s'arrêter.
Conclusion
Le flux tiré est un outil puissant du Lean.
Comme expliqué dans l'article, il permet de renforcer l'orientation
client d'une organisation en organisant ses processus de
fabrication ou de prestation de service au rythme de la demande
des clients.
Sa mise en place peut être une démarche assez longue et
complexe, et constituer une révolution culturelle importante dans
certaines organisations.
Mais le retour sur investissement d'un projet bien mené et bien
accompagné est significatif à la fois en matière de qualité, coûts
et délais.
De prochains articles sur le blog approfondissent certains aspects
de ce concept.
Manuel Houllé
A propos de l'auteur
Emmanuel Chambaud
A propos de l'auteur
Conclusion
Dans le cadre de nos audits, nous constatons que les revues de
processus ne sont pas systématiques parce que non obligatoire,
mais il appartiendrait aux qualiticiens et pilotes de processus de
l’intégrer dans le pilotage de leur processus, car elles sont très
importantes pour vérifier la maturité d'un processus.
A propos de l'auteur
Ayant à son actif 18 ans d’expériences, Lucia maîtrise les exigences liées
aux standards ISO et des référentiels de management de risques et
projet.
Qu'est ce que la
méthode PDCA (Plan-Do-Check-Act) ?
Dans le cadre d'une démarche qualité, la méthode cyclique PDCA
(Plan-Do-Check-Act), introduite dans les années 50, a gagné en
popularité et continue d'être utilisée dans nos projets aujourd'hui,
inspirant de nombreuses autres méthodes.
Effectivement, la roue de Deming est une référence incontestable
dans l'amélioration continue de la performance et de l'efficacité.
Comme son nom l'indique, cette méthode est symbolisée par une
roue qui progresse sur une pente ascendante, illustrant la
croissance constante de la performance de l'entreprise.
La cale derrière la roue représente l'unique option : celle de
progresser.
Après chaque révolution de la roue, l'entreprise avance et
s'améliore, illustrant parfaitement le principe fondamental de la
démarche qualité : l'amélioration continue.
2) D comme développer
Il s’agit de suivre le planning et d’exécuter les tâches définies afin
d’implémenter la solution retenue.
Tous les moyens et ressources nécessaires à l’implémentation
doivent être préalablement réunies pour éviter de ralentir la mise
en œuvre.
Modèle du planning GANTT
Planifiez et suivez l'avancement de votre projet sur
Excel avec une étude de cas
J'obtiens le modèle
3) C comme contrôler
Suite à l’exécution des tâches, l'on vérifie que le résultat obtenu
(nouveau site internet, nouveau logiciel, nouveau service,
nouvelle organisation, …) est conforme aux attentes du client ou
du destinataire final du projet, et que les attentes formalisées
notamment dans le cahier des charges initial, sont respectés.
Dans le cas où ce qui a été implémenté ne correspond pas à ce
qui a été planifié, il faut mesurer les écarts et tâcher de
comprendre les causes de ce dérapage.
Découvrez ici comment sauver un projet d'un dérapage.
Claire
A propos de l'auteur
Claire Cornic est certifiée Prince2® et Agile PM®. Elle a travaillé comme
MOA et comme gestionnaire de projets informatiques pour différents
secteurs d'activité (constructeur informatique, secteur bancaire, gestion
de patrimoine...)
Diagramme Ishikawa ou 5M :
Principe et utilisation illustrée
(+Modèle)
Le principe du diagramme d'Ishikawa est de représenter
graphiquement les différentes causes potentielles d'un
problème ou d'un effet indésirable.
Cette méthode vise à faciliter l'identification des causes
profondes d'un problème et à guider la recherche de
solutions appropriées.
Dans cet article, je vous montrerai ce qu’est ce fameux
diagramme cause / effet d'analyse, quelles sont ses différentes
variantes, quelles sont ses mérites et utilités, comment le mettre
en place pour l'utiliser à votre avantage.
Sommaire
Qu'est ce que le diagramme d'ishikawa ?
Quand l'utiliser ?
Quelles sont les 5M d'ishikawa ?
Les avantages de l'analyse de cause à effets
Comment faire un diagramme 5M ?
Modèle Ishikawa à télécharger
Cas pratique Ishikawa : turnover élevé
Quelles sont les variantes de la méthode 5m ?
Quizz de compréhension corrigé
En conclusion
Quand l'utiliser ?
Le diagramme d'ishikawa étant principalement une méthode de
résolution de problèmes, il est principalement utilisée dans deux
domaines :
1) En management de la qualité
Le diagramme aide à comprendre comment les différentes parties
prenantes de la chaîne d'approvisionnement peuvent être
impliquées dans les problèmes.
L'utilisation de cette méthode en management de la qualité,
permet d'explorer les retards dans la livraison des fournisseurs.
Ainsi, les entreprises peuvent identifier les causes potentielles
telles que les problèmes logistiques, les difficultés de
communication ou les défaillances des fournisseurs eux-mêmes.
2) En gestion de projet
En gestion de projet, elle aide à explorer les causes possibles de
problèmes liés à toutes les phases du projet, de la planification à
la réalisation.
2. Matières
Il est question ici de toutes les composantes de produits,
matières, constituants, substances ou denrées indispensables à
un projet, mission ou événement : matières premières, quantité
et qualité des denrées, entrées de processus, papier, internet,
électricité, eau, packaging, informations…
Exemple :
Les ventes d’un produit potentiel d’une multinationale ont chuté
de (-10%) par rapport à l’exercice précédent.
Suite à un brainstorming, mené au sein du département
marketing, pour en connaitre les raisons, il a été conclu que le
changement du packaging en était une cause capitale.
En outre la qualité du papier du packaging laissait beaucoup à
désirer. Les couleurs et dessins choisis manquaient énormément
d’originalité et d’attrait.
3. Matériel ou Machine
Il s’agit à ce niveau de tous les outils, machines et équipements
nécessaires à bien mener un projet, activité ou événement :
machines, moyens de transport, matériels informatiques,
photocopieurs, imprimantes, fax, téléphones, bureaux, salles…
Autrement dit tout l’arsenal indispensable à la réalisation du
travail et engendrant en principe des budgets d’investissements
notables.
Exemple :
Nombreux sont les retards de livraison signalés ces derniers mois
par les clients.
Les machines de production vieillissantes tombent fréquemment
en panne, ce qui affecte le plan de production.
4. Méthodes
On fait allusion à ce titre aux méthodes de travail, procédures
mises en place, organisation des tâches, aux descriptifs des jobs,
marches à suivre, recherches et développement, logique de
processus, planning des activités, objectifs stratégiques à réaliser,
systèmes politiques et culturels à respecter…
Exemple :
Un turnover élevé constaté ces trois dernières années au sein
d’une importante entreprise.
Le style de management adopté dans la plupart des services, est
trop directif.
Les procédures de contrôle sont trop fréquentes. Avertissements
et mises à pied sont monnaie courante dans cette société.
5. Milieu
Ce 5ème M de l'analyse Ishikawa désigne tout l’environnement,
quel qu’il soit, qui peut avoir de l’impact sur l’accomplissement du
projet, de l’activité ou de l’événement : la chaleur, le froid, les
intempéries, le lieu du travail, le domaine d’activité, le marché, la
concurrence, les paramètres politiques, la législation, les facteurs
socioéconomiques, technologiques, démographiques.
L'outil privilégié pour faire cette analyse externe est l'analyse
PESTEL.
Exemple :
Le gestionnaire d’un restaurant constatant une affluence de
clientèle en perte de vitesse de -15% comparativement à
l’exercice précédent, a bien pris note du lancement, lors de cette
année à quelques centaines de mètres, d’un concurrent dont le
placement présente le mérite de proximité avec un grand parking
de voitures.
Nous venons de voir à quoi sert l'analyse des causes 5m, ainsi
que son contexte d’utilisation.
Voyons maintenant quelles sont les autres variantes du processus
d’ishikawa, à savoir : 6M, 7M, 8M, et 9M.
Les avantages de l'analyse de cause
à effets
La raison principale pour faire un diagramme Ishikawa est de
pouvoir reconnaitre les différentes causes d’un problème, définir
celles qui en sont les plus marquantes, et décider des mesures
correctives à mettre en œuvre pour juguler la problématique ou
dysfonctionnement.
Voyons 6 raisons pour appliquer une telle méthode.
1. Favoriser la communication
Le groupe de travail, les parties prenantes d’un projet ou les
équipes concernées se réunissent, en séance de brainstorming,
en vue de solutionner ensemble une problématique, juguler un
effet non désiré ou corriger un dysfonctionnement en interpelant
ce fameux concept Ishikawa.
Ce processus améliore la communication au sein des groupes et
équipes, booste la coopération et améliore la qualité de vie au
travail (QVT).
2. Visualiser l'analyse des causes du
problème
Le qualificatif visuel de la méthode ishikawa fait que l’analyse des
causes à effets sera à la fois minutieuse et profonde d’un côté, et
la synthèse des déclencheurs de l’écart enregistré sera autant
précise que globale d’un autre côté.
3. Identifier la racine du problème
Il est présentement admis en management, en gestion de projet
et en contrôle de qualité que ce fameux procédé est d’une
excellence inégalée en matière de traitement de problèmes.
Et ce, en posant en premier lieu le problème, en analysant
ensuite ses éventuelles causes primaires et secondaires, et en
définissant en fin d’exercice les différentes mesures correctives
nécessaires.
Par ailleurs, l’outil Ishikawa joue le rôle d’un diagramme des
relations dans la mesure où il permet de mettre à nu les liens de
causalité entre les différentes causes affichées d’un problème
donné ou effet constaté.
En répondant par « oui » à la question :
Y a-t-il une relation de cause à effet entre ces deux causes
du problème à résoudre ?
On enchaine par la suite avec les questions :
Quelle en est l’origine ?
Pourquoi ?
On peut poursuivre le questionnement en adoptant la méthode
5P (5 Pourquoi) qui nous permet d'identifier les causes profondes
du problème posé ou phénomène observé.
Notez que les rapports d'étonnement peuvent également servir à
identifier les causes racines d'un problème.
Par exemple, un nouvel employé peut remarquer des problèmes
de communication, des failles dans les processus ou des
problèmes organisationnels qui peuvent être à l'origine d'un
problème spécifique.
4. Améliorer la qualité
Chaque fois qu’il y a un dysfonctionnement notable qui impacte
négativement le processus de qualité, le bon fonctionnement d’un
projet ou d’une activité, le diagramme ishikawa constitue une
feuille de route avérée ou un véridique « diagramme qualité »
permettant l’amélioration de la qualité du projet ou de l’activité.
5. Prévenir les risques
Cette fameuse démarche est quasi-présente en gestion des
risques, ce qui entraine précocement un travail préventif et
augmente en conséquence la productivité et l’efficience en milieu
professionnel.
6. Prendre des décisions efficaces
L'analyse Ishikawa permet de décider d’un plan d’action ponctuel
et d’une mise en évidence d’un certain nombre de
recommandations correctives.
Elle offre ainsi au manager, chef de projet et responsable de
qualité une aide précieuse dans leurs processus décisionnels.
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Cas pratique Ishikawa : turnover
élevé
Comme exercice, reprenons l'exemple du turnover élevé
constaté.
Lors d’une réunion de travail avec les managers des différents
départements de l’entreprise, Anne-Marie, directrice des
ressources humaines, projette un chiffre inquiétant décrivant une
hausse notable de turnover au sein de la société lors des trois
dernières années.
Une discussion houleuse s’ensuivait.
C’est alors qu’Anne-Marie a proposé un brainstorming autour de
la question afin de mieux tirer profit du débat enclenché et
parvenir ensemble à l’élaboration d’un plan d’action adéquat et
efficace.
Ainsi, elle a commencé par dessiner le diagramme sur le tableau
tout en notifiant le chiffre du turnover clairement en hausse ces
dernières années.
Les assistants à cet exercice, enthousiastes qu’ils étaient à l’idée
de participation à la résolution du problème, commençaient à
évoquer les différentes raisons de cette situation malencontreuse.
Et Anne prenait note au fur et à mesure des causes invoquées.
Ensuite, Anne notifiait chaque cause dans la catégorie convenable
des 5M.
In fine, le diagramme d’arête de poisson se présentait comme suit
:
Une fois les causes du turnover finalisées, Anne et son audience
ont défini les causes racines les plus critiques en termes d’action.
Ainsi, et par ordre d’importance, les priorités sont les suivantes :
Formation des managers sur les techniques du feedback
Formation des managers sur les styles de management et
Indemnisation des déplacements pour le travail.
À la fin de la réunion un véritable plan d’action a été élaboré par
les assistants et la directrice des ressources humaines.
Quelles sont les variantes de la
méthode 5m ?
Conçu initialement essentiellement pour le milieu industriel,
Ishikawa couvre aujourd’hui d’autres secteurs (tertiaire, IT..).
De ce fait, la catégorie « Matières » n’est plus aussi importante en
gestion de qualité ou le déclenchement d’une quelconque
déviation.
Pareillement, la catégorie « Machine » ou « Matériel » s’est vue
remplacée par « Moyens ».
On dénombre en vérité d’autres principes intéressants du
diagramme ishikawa dont voici les détails.
La méthode 6M
Dans certaines situations, un sixième élément est ajouté aux 5
catégories précédentes.
Il s’agit de « Mesure ».
Cette catégorie inclue l’ensemble des causes en liaison avec les
erreurs et biais inhérents aux indices d’évaluation utilisés dans le
calcul des processus, activités et phénomènes appelés à être
analysés.
Exemple :
Pertinence des KPI’s établis, paramètres de comparaison avec la
concurrence, critères de priorisation de choix stratégiques,
opérationnels…
L’analyse 7M
Autre variante de l’analyse Ishikawa : Les 7M.
Dans ce cas, outre les 5M du diagramme, on tient compte, en
termes de deux autres catégories, à savoir : « Mesure », décrit
précédemment, et aussi l’ensemble des causes en relation avec
la thématique « Management ».
Exemple :
Style de management adopté, niveaux de compétences
managériales, système de développement des performances
entériné…
L’outil 8M
La caractéristique « Moyens financiers » est rajoutée aux 7M.
Exemple :
La pertinence des budgets alloués aux projets, missions ou
activités, le bien-fondé de la politique de gestion de dépenses, la
justesse des postes budgétaires…
La variante 9M
L’aspect « Maintenance » est pris en considération comme
catégorie à part entière et qu’on rajoute aux composantes 8M.
On fait appel au concept 9M essentiellement dans les unités,
ateliers ou usines de production.
Exemple :
Quand les machines deviennent vieillissantes le rythme, la qualité
et les employés de maintenance peuvent constituer une source
majeure d’effets indésirables ou dysfonctionnements…
Quizz de compréhension corrigé
Si le quiz ne s'affiche pas, essayez de supprimer
l'historique de navigation sur votre navigateur. Pour
Chrome, voici comment faire
Etes vous prêt à utiliser le diagramme
Ishikawa ?
Testez vos connaissances avec ce mini quiz de 5
questions !
COMMENCEZ LE QUIZ
En conclusion
Au cours de cet article, nous avons certainement pris conscience
et bien saisi toute la portée, pertinence et grandeur de ce
prodigieux outil de travail qui nous est parvenu du merveilleux
pays du soleil levant, le Japon.
Le diagramme ishikawa nous offre moult bénéfices dans notre vie
active :
1. Résolution des problèmes,
2. Gestion de la qualité,
3. Gestion des risques,
4. Développement de nos aptitudes d’analyse et de
synthèse,
5. Amélioration de la communication au sein des équipes,
6. Prise de décision, et
7. Élaboration de judicieux plans d’action.
Cet outil, bien qu'il soit connu pour ses 5 composantes (5M), peut
être personnalisé en ajoutant autant de catégories que de règles
paramètres propres à votre entreprise.
Je vous recommande toutefois de vous limiter aux catégories que
vous jugez nécessaires.
Dites-moi ce que vous en pensez en commentaires, ci-dessous.
Mohamed El Allame
A propos de l'auteur
Emmanuel Chambaud
A propos de l'auteur
2) Mesurer
Valider le système de mesure, choisir les axes de stratification,
évaluer la performance de départ et la cible, décrire le flux du
processus, identifier les tendances liées au temps, identifier et
analyser les causes extraordinaires
Outils :
Matrice cause-effet
Plan de collecte des données
Diagramme d’Ishikawa
Cartographies de processus
Swimlane
Value Stream Mapping (VSM)
Cartes de contrôle
Maitrise statistique des processus (MSP)
3) Analyser
Identifier les causes profondes potentielles de variabilité, valider
les causes réelles, confirmer l’objectif et les finances.
Outils :
Tests d’hypothèse
Corrélation/régression
Poka Yoke
Boite à moustache
Diagramme de Pareto
Plans d’expériences
4) Améliorer
Créer des solutions potentielles, sélectionner les
solutions, évaluer les risques, mettre en œuvre les solutions,
établir les tolérances opérationnelles et mesurer la performance
du nouveau processus.
Outils :
Brainstorming
Cercle de qualité
Focus groups
Diagramme en arbre
Diagramme matriciel
Matrice de Pugh
Analyse des modes de défaillance (AMDEC)
5) Contrôler
Garantir le maintien de la performance, transférer le processus
amélioré, identifier les prochaines étapes et finaliser la
documentation.
Outils :
Feuille de relevé de données
Contrôle par échantillonnage
Autocontrôle
Matrice de contre-mesures
Voici le résumé en infographie :
DMAIC et Lean
Alors que le DMAIC, en tant que méthode de résolution de
problème du 6 sigma, vise à réduire la variabilité des processus,
le lean vise à réduire toutes les sources de gaspillage.
C’est pourquoi Lean et 6 sigma se complètent et se combinent.
Comment combiner ces deux approches ?
Cela peut être très efficient de fusionner entre :
la stratégie axée sur la réduction des délais, l’élimination
des gaspillages inhérente au Lean (comme un arrêt au
stand optimisé en F1)
avec l’approche culturelle, les processus organisationnels
et les outils analytiques de Six Sigma (comme le fait de
repérer les symptômes pour mieux faire un diagnostic
permettant un traitement au juste nécessaire).
Exemple
Un bon exemple de combinaison des deux approches, Lean et
DMAIC, est le délai de livraison d’un client.
On sait bien aujourd’hui avec des commandes instantanées sur
votre portable que le facteur rapidité de livraison est déterminant
dans le choix du site d’achat.
Il faut donc être performant sur le délai, mais aussi sur la tenue
du délai promis, sans quoi la déception est à la hauteur de
l’espoir suscité.
Dans ce scénario illustré ci-après, on part d’un processus de
fabrication et de livraison composé de 6 étapes (de A à F) dans la
figure 1.
Dans la figure 2, en utilisant les méthodes du Lean, on s’aperçoit
que l’on peut réduire le délai de livraison en optimisant des
étapes ou carrément en en supprimant (ici les étapes B, D et E)
Dans la figure 3, on s’attaque au 2 ème critère de choix du client : la
fiabilité du délai de livraison annoncé.
Pour cela, on utilise les techniques de diminution de la variabilité
du Six Sigma.
Conclusion
Utiliser le DMAIC s’avère être un excellent moyen pour trouver
des solutions à des problèmes complexes.
Si la méthode DMAIC a été d’abord utilisée dans le secteur
industriel, aujourd’hui il est utilisé dans tous les domaines et pour
tous types de processus, y compris sur le plan personnel.
Partagez avec nous vos expériences en commentaire.
Emmanuel Chambaud
A propos de l'auteur
Manuel Houllé
A propos de l'auteur
Emmanuel Chambaud
A propos de l'auteur
Bon à savoir
Ce concept des 5P a parfois été repris par des formateurs et des
cabinets de conseil en gestion de projet pour lui donner une tout
autre signification.
Par exemple, la méthode 5P des livrables (documents clé du
projet comme le cahier des charges fonctionnel par exemple)
consiste à vérifier pour chaque livrable son caractère :
Pertinent
Planifié (a-t-on bien fixé une date limite de livraison pour
ce livrable?)
Précis
Positif : quels sont les bénéfices du projet au travers de ce
livrable ?
Personnalisé : l’équipe a-t-elle les moyens d’agir en
fonction des objectifs ?
Claire
A propos de l'auteur
Claire Cornic est certifiée Prince2® et Agile PM®. Elle a travaillé comme
MOA et comme gestionnaire de projets informatiques pour différents
secteurs d'activité (constructeur informatique, secteur bancaire, gestion
de patrimoine...)
La Méthode 5S : transformer et
optimiser votre espace de
travail
La méthode des 5S est une approche systématique qui
vise à créer et à maintenir un espace de travail ordonné,
propre et efficace.
Traditionnellement utilisée par les industries pour booster
la productivité et la sécurité, cette méthode se révèle utile
dans de nombreux domaines, favorisant l'efficience et
l'excellence des projets.
Dans cet article, nous décortiquerons la méthode des 5S pour
transformer et optimiser votre espace de travail, qu'il soit
physique ou virtuel, en favorisant la productivité et le bien-être.
Sommaire
Définition de la méthode 5S
Objectifs de la méthode des 5S
Les bénéfices de la méthode
Quand utiliser la méthode 5S?
Comment appliquer la méthode 5S?
Étape 1 : Seiri (Sélectionner et supprimer)
Étape 2 : Seiton (Ranger)
Étape 3 : Seiso (Nettoyer)
Étape 4 : Seiketsu (Standardiser)
Étape 5 : Shitsuke (Suivre)
En conclusion
Définition de la méthode 5S
La méthode des 5S est une technique de gestion japonaise visant
à l'amélioration continue des tâches effectuées dans les
entreprises.
Élaborée dans le cadre du système de production de Toyota, elle
tire son appellation de la première lettre de chacune de cinq
opérations constituant autant de mots d'ordre ou principes
simples à mettre en œuvre :
Seiri (整理, débarrasser) : sélectionner et supprimer l'inutile
Seiton (整頓, ranger) : situer les choses
Seiso (清掃, nettoyer) : (faire) scintiller
Seiketsu (清潔, ordonner) : standardiser les règles
Shitsuke (躾, éduquer et discipliner) : suivre et progresser.
Bien que les 5S ont leur équivalent en français comme montré ci-
haut, certaines personnes préfèrent l’acronyme ORDRE qui
signifie :
Ordonner (ou ôter l’inutile)
Ranger
Dépoussiérer, Découvrir des anomalies
Rendre évident
Être rigoureux
La méthode 5S, au-delà d'être une stratégie d’optimisation de
l’espace de travail, se révèle être un levier d'efficacité et de
performance.
Quelle que soit la taille ou le secteur de votre entreprise, ou
même pour l'organisation de votre travail personnel, cette
approche s'avère bénéfique.
C'est dans cette perspective qu'elle s'inscrit dans une saine
gestion, contribuant ainsi à améliorer la qualité de vos journées
de travail.
Nathalie Bureau
A propos de l'auteur