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7

.J
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Considérations g é ologiques g é nérales

Si la province métallogénique J e I' A/ri que Cenlrofo. couvrant le


Sud-Katanga et le Nord-Rhodésien. forme. au poin t de vue de la
genèse, un ensemble homogène. elle com porte toutefois. en ce qui
concerne le mode de gisemcn l. deux zones bien dislinctes.
La première de ces zones. com prcnanl les gîtes dits « Lypc Ka-
tan ga ». se caraclérise par une minéra lisation localisée en milieu
dolomilique. Ces condilions ont été Favorables à la concentration
secondaire en minerais oxydés. Les phénomènes d'oxydalion. de
remise en mouvemen t et de re précipilalion on t donné naissance daux
. . d · , f te teneur en cuivre. onl
gran cl s gisem ents cl e m1ne ra1s oxy es a or l'U . .
d'exploilalion par nion
une parlie est aclue Il emen t en cours ·
~1 d H K ~ t cette zone est sifuée entiè-
" ' inière u ou/- atanga. A jou ·ons que
rement au Katanga.
La deuxième de ces zones. qui est à cheva l sur le Katanga et la
Rh odésie du Nord, se distingue de la première pa r le fait que la
minéralisation primaire se silue en milieu gréso-q uarlzitiquc. dans
des h orizons qui sont slraligraph iqucmen t inférieu rs à ceux des
. de la première zone.
d0 1orn1es
254 ANNALES DES MINES DE BELGIQUE
NOTES DIVERSES 255
Dans ces gisements, le mili eu n 'a pas élé fa vorable à la concen-
lralion secondaire; la zone d 'oxydation y est même, en général. E.
plus pauvre que le minerai sulfuré . C'est ce dernier qui forme la
partie exp loitable d e ces min es.
Cependant, en dehors des deux types de gisements décrits ci-dessus.
il e xiste au Kat.anga quelq ues gîtes filoniens proprement dits. L'un
de ceux-ci constitu e la Mine Prince Léopold (Kipushi) . dont nous
proposons d'ex poser ici les mé thodes d'ex p loitation .
,','
La Mine Prince Léopold >'~====;9··=-=--=-=:--=:·:'=:·=:·=· ====li Ni~. 100
Ce gisement consiste essenti elle ment en un fil on (fig. 1) accom-
pagné d'une substi tution métasomatique plus ou moins étendu e des
é pontes. Le fil on a un e. direction N.NE.-S.SVv'.; sa pente et son
épaisseu r varien t considéra blemen t entre la surf ace e t la profondeur ~~~=~===;,~, ~=========il H;v. 170
..//"
de 1oo mètres, la pente moyenne d a ns celle pa rti e supérieure étant "
"
; ::)
de 60° Ouest el l'épaisseur moyenn e de 60 mètres. En dessous d e
'
135 mètres, la pente reste assez constan te aux environs de 80° vers
Niv. Z40
l'Ouest, et l'épaisseur est d 'environ 45 mètres. L 'extension en direc-
tion est à peu près de 700 mètres.
1 I

Il a été démontré par des études géo logiques qu e les horizons 1


1
1 I
I
I

1 I
d es deux côtés de la faille sont très différents, ce qui indique des
mouvemen ts de grande envergure le lon g du filon. En réalité, les
1

'11 1
'
I
1
déplacements se son t poursuivis a près le stad e pri ncipal de minéra- '
1 !================== === ===== = = = = ==i
I
lisation . comme le dé mon tre l'existence de zon es bréchiées dans le '
1
:
gisement. les éléments de la brèche comprenant pa rfois d e grands
blocs des éponles, blocs dont la masse présente des plages miné-
4-03 ...
ralisées.
Fig. 1
L'éponte Est, ou mur du filon , est dolomitiqu e et contient d Coupe schématique en travers du gisemeut de Kipushi.
masses irrégulières de min erai . s'élendant parfois J·usqu'à - 0 m ' t es
. .) e res
et davantage, du gisement principa l. L éponte Ouest. ou toit du
filon , est formé par 1,1ne sorte de ca lcschiste fo rt minérali ~é et . Le gisement a d 'abord été exp loité en carrière, jusqu'à. 4° mètres
. , J·,
1imites encore p 1us 1rregu 1eres. aux . . de cette
d e pro fon d eur. L es minerais _ zone étaien t excl, usivement
. kdu
· h ·( f t
type oxyd é a a ule len eur; 1 s uren rat t ·te's a u four a water-1ac ·el.
Les roches d es deux côlés ont une di rection à peu · E O
. . pres st- uest En profondeur. les minéra ux ox yd és font place gradu ellement à
et sont par consequen t co upees a pproxim a tivem t , l ·
h en a a ng e d ·t des su lfures. surtout de la borni te et de la ch a lco pyri te. accompa-
par le filon. Elles penc enl de 4 0 à 700 vers le N d li , rot
impossib le qu e le mouvement le ·long de cell f ·]l or · n est pas gnés de cha lcos ine don t on ne sait d élerminer le caractère prim a ire
principa l un décroch ement, en marge de la e. .a1 e ait e' t e' en ord re ou secondaire.
d ont on sa il qu ·eJI e fut soumise à d hregion
. située a, l'O ues t· Il y a auss i de la b len de, disséminée un peu partout, el. par
vers 1e Nord . es c a rnages très importa nts S )a ten eur en :zinc de,·ien t très élevée; on ex ploi te cerlaines
p1ace. 0 . f . d
zon es se'paré ment comm e mi nerai de zinc. n trou ve par ois u

l
~-:::=::::::::it.:=:::=-===========::...====--~~~~~--===========================================::::::::::==:::::::=.!!•
1

25G ANNALES DES MINES DE BELGIQUE NO'l'ES DIVEnSES 257

cui~·re et de !'a rgent natifs; les suifures litren t d'ailleurs une quantité Un troisième puits sert unique ment de retour- d'air (fig. 2); il
appréciable d'argent. comporte des tronçons d 'inclinaison variable. tous dans le mur,
Il est à remarquer que les oxydes se trouvent encore à des pro- mais épousant le p lus possib le !' ullure du filon, en en restant éloigné
fondeurs très au-dessous du niveau hydrostatique actu el; il se p eut d'une trentaine de mètres. L a section de ce puits est de 20 mètres
que le. climat ait été plus sec autrefois, mais l'oxr dation pourrait currés et il est pou r<u d' escaliers ou d'échelles en guise d'issue de
a ussi s ê tre étendue en profondeur pa r la circulation d 'eaux souter- secours pour le personnel. Cc puits est fermé à son orifice et aboutit
raines d 'origine météorique. à un ventilateur aspi rant.
A ch aqu e niveau d 'extra clion. les pu its donnent accès au filon
Travaux d'accès pur deux galeries principales pa rallè les. aboutissant toutes deux au
L'exploitation souterrain e fut allaquéc par deux puits vertic~ux
distants de. 50 mètres et sitt1és à env iron 70 mètres à l'Est du filon
da ns les calcaires dolomitiqu es du mur. Les puils furent foncé~
d'abord jusqu'à 135 mètres , la hau te ur d'étage étant de 35 mètres.
P lus Lard. ils furent approfondis jusqu'à 240 mètres et. récemment.
on a prolongé sous stôt le puits d'extraclion jusqu'à 350 mètres et
'le puits de serYice jusqu 'à 400 mètres de profondeur. Le puits de
service a été fon cé plus bas que celui d'ex traction. en pré\1ision de
la desserte du fonçage u ltérieur sous slôl de ce dernier. Au ni veau
de 350, la distance horizontale du p u its au fil on est de 25°0 mètres
environ.
Des en voyages furent établis à c haque étage de la partie su pé-
rieure, soit aux niveaux de 65. 1oo. 135, 17o; le n iveau de 205
mètres n'est pas raccordé aux pui ts principaux : il est relié par
deux puits intérieurs respectivement nux niveaux de 170 et de 24 0.
P lus bas, .dans la partie non encore exploitée, on com pte porter
la hauteu r d étage de 35 à 50 mètres. avec sous-étage à mi-hauteur
des tranches. pour faciliter !'amenée du bois et améliorer la venti-
lation.
Des deux puits principaux. l'un sert à l'extraction des minerais
et l'a utre au personnel. à la descente des approvisionnements et à la
desserte des travaux préparatoires el de reconnaissance. Ils on t été
creusés d'abord à section rectangulaire. en trois compartiments. dont
deux présentant une section inté rie ure utile de 1m,75 sur 1m, 20
pour l~ translation des cages el un compa rti ment de 1 m,75 X 1 mètre
oc:upe. par les échelles, tuyauteries. etc. Leur soutènement a été
exccute en cadres de béton armé. A partir des niveaux de 170 mè- llord..,...~~
tres pour le pu·t
. I. 1 s 1 e t d e 2 1o metres
. l
pour e puits 2 la section est ~-
c1rcu aire sans a , L ' Fig. 2
. ucun sou tenement. e creusemen t en section ronde
est moms coCtteu t V ue d' ensemble des f,rnvnux soulerrnins
.. ~ e · en outre, ce lle section réalise de meilleures
con d ilions pour 1aérage. de la mine • Prince Léopold ».
XOTES DJVEHSES 259
258 A:-INALE;S DES MINES DE UELGIQUE

e ndroit, après un ébou lement partiel d es boisages causé par . µn


chassage, lequel est creusé dans le mur du fi lon à proximité de
celui-ci et parallèlement à son axe moyen. . glissement d es fl ancs de la carrière ( fi g. 4 ).
En 1933. on cssilya le « top-slicing » dans une parti e du gisement.
S ur ce chassage au mur s'embranchent à angle droi·t 1es d ·i\'erses
cl les résult<Jts en f urcnt si concluants que celte mé thode fu t gén é-
recoupes, où aboutissent les cheminées de desserte des tailles. Ces
ralisée en 1934. Les tra\"ilUX <Jvaient a lors a tteint. en quelques
recoupes sont d istantes de 15 mètres: e lles ont servi tout d 'abo rd a
détermin er les, limites de la minéralisation el se pou rs lllven
· t genera-
. . endroits. le niveau de 135 .
1ement jusqu à quelques mètres a u delà de la zone Dès l'introd uction du « top-sli cing », c'est-~-dirc de la méthod e
. payan e. L es
t
c h emin"ées qui s échelonnent le long de ces recoupes son t d ·is t antes par tranc hes descen dantes avec fou d royag·e du toit, la masse d e rem-
de 1 2 à i 4 mètres. selon la puissance du . filon dans la sec t ion
· . bla is et de boisages ébou lés se comporta com me un matelas idéal.
. envi-
. recoupe constit ue 1axe dune section · d 'e.xp )0 1·ta t·ion
sagée. C h aque protégean t les ta illes en ne s'a ffa issan t que très lentemen t chaq ue
,
c est-à-d ire d un bloc · situé entre les deux niveaux et lim ité verlica~ fois que l'on fou d royait celles-ci. Il fut possible. d a ns les ch anti ers
lement par le toit . le mur et d eux pla ns vertica ux para llèles à cel à minerai tendre, de récupé re r bon nombre de montants.
axe à 7 m ,50 de chaque cô lé de celu i-ci. A cause du triage sur place cl des restrictions de production pro-
voq uées par la dépression mondiale, on fut amené à la isser in tacles
Mé thode d'exploitation certaines sections d e la mine, tandis que d 'autres sections progres-
sa ient vers le bas. l e mate las dut a insi s'a ffa isser inégalement, et il
Le gisement de Kipushi. épais, lenticu laire et irrégulier, présente
s'avéra parfaitement capable de s ubir ces mom·ements sans accrocs :
à l' ingénieur d es mines un problème dé lica t. Le loi t fri ab le transmet
un e vraie fa illc arli fi cicllc se forme a lors au sein de celte masse. de
facilement les poussées : c'est dire qu'il est impossible d'appliquer
~aut en bas. développan t des miroirs d e faille tout à fait typiqu es.
un e méthod~ économique par pi liers a bandonnés, ce qui forme un
comme on pu t en voir en reprenant f' exploila lion sous le vieux
contraste frappant avec les gisemen ts rhodésiens. De plus. le minerai matelas , le long d'une section qu i avai t d éjà é té exploitée jusqu'à
est à teneur élevée et de nature fort variab le. ce qui ex ige une un niveau bien in férieu r (fig. 6 ).
récupération totale par pe tites unités.
A fin d'éviter le trainage horizonta l dans les niYeaux des ta illes.
O n se ren dra compte de la nécess ité d'un triage sur place en con- on adopta un genre de « lop-s lici ng » incliné {Fig. 5 ). Cependant.
sidérant la liste des espèces de minerai s qu'il faut di·st·n
1 guer en ce l'inclina ison d e 33°, qui permet aux produits de s'écou ler cl 'cu x-
mom ent. p arce que destinés à des lraitemcnls mécaniques el mé tal- mêmes vers l'axe d e la tai lle. fu t réduite à 15°, le boutagc élanl
lurgiques différents :
a lors fac ilité et en même tem ps dirigé vers les chemin ées p a r des
1) minerai de c uivre rich e. pour fusion;
co uloirs en tôle.
2) minera i de cuivre ord inaire do lomitique. pour fusion· Celle réduction d e pen te perm it d'allcindre Lrois objectifs. T oul
3) minerai de cuivre ord inaire sch isteux. pour concentri:tion- d 'abord. le tri age du minerai. si souvent nécessaire, s'en trouva
4) minerai de cuivre et zinc, pour séparation: . faci lité; ensuite , les accidents par ch utes de pierres se fi ren t moins
5) minerai de zinc cuprifè re, pour traitement spécial. fréquents: en fin , les b locs trop vo lu mineux purent se débiter sur
p lace et non plus sur une gri lle le long du trajet d 'évacuation (voir
Les minerais de fus ion et de con cenlralion se présent t
.
lités à peu près égales dan s la pro d ucl1on co urante
en en quan- p lus loin sous le litre « Transport »).
.
cipa l de 1 70 mètres: a u n ivea u prin- Le principal avantage du « top-slicing » incliné se trouve en fail
dans la pl us grande extension des trava ux préparaloircs verlica ux.
Dans ces c irconstances. les premiers t
ouverts par tranc h es h orizonta les p .
ra vaux s t
.
. f
ou e rrarns uren t a u x d épens des horizonta u x. cc qui favorise l'ulilisalion de la pesan-
rrscs en monta t teu r pour l'évacuation du min erai des tailles a u nivea u de roulage.
« square-sel ». Com mençant a u n· 6 1 n avec boisaae par
f d d ,, IVeau 5, es ·11 . " el ré duit par conséquent les frais d e Lransporl.
on e la carnere en 1929 La 1 lai es alle1gn ire nt le
· P iotographie .. .
Cl-Jorn le montre cet
Fig. 3 /'liolo U 11 i v . rie (;1111tl
Vue de l'affaisse 111e11l e n surface,
nu-dessus des trn,·nux soulerrnins.

Fig. 4 Pho ln U . Af . If. /\..


Travaux sou terrains e n square-set,
d ébouchant dans le fond d e la cnrrièr e, en 1929.
fl
260 ANNALES UES MI NES DE DELGIQUE NOTES DIVERSES 261
Dans le p lan ax ial d e chaque seclion. im médialement au-dessus magasin. en effet. ne consiste pas, com me ce fut le cas à la 1'vfin e
des recoupes qui avaien t servi à la reconn aissance, on commença J-/umbofdl, à Mor enci. Arizond, à la fa ire servir de chenal d e
par monter des lailles étroi tes par tranches prises en mon tant et descente d es minerais depuis les tai lles inclinées jusqu 'au niveau d e
boisées en « square-sel ». P uis il fu t lrouvé possible, dans fa plupart roulage, lout le long d e l'axe de la taille; la ta ille-magasin, dans
d es cas. de pratiquer des ouvertu res par tailles mag · t le cas présen t, sert uniquement à amorcer l'enlèvement des tranches, ·
asms, sans au re
el celte . utilité d ispa raît si le minerai est tellement tendre que les
côlés de la sa ignée s'éboulent aussilô t celle-ci vidée de son min erai
abattu .
Celte façon de procéder entraîne un e di sposition nou velle el
remarquable d e la tai lle : l'axe d e la taille, c'est-à-d ire la recoupe
d e tête qui ou vre les deu x tran chées inclinées dans la même section.
juste au-d essous des ébou lis, cel axe n'est pas horizontal. mais il
monte et d escend d e mani ère à facilitcr le boutage du minerai sur
des couloirs en tôle vers les cheminées. Ainsi. le plan du « lop-
slicing » a évolué dans le sens d 'une nouvelle variété de celte
Chassage a u mur
____ _,8 méthode, chaq ue section comportant des tranches divisées chacune
en carrés d e 15 mèlres X 1 2 mè tres. et chaque ca rré disposé en forme
d 'entonnoir évasé. inc linan l d e to ut es parts vers son centre. oli prend
naissance la cheminée de descente.
Lor,-i u 'on ouvre un e nouvelle tran che. le dégagement d e l'axe de
,... ... la taille ne se fa it d 'ai ll eu rs pas en soutirant du minerai du dessous
-. Direction du filon .. de la saignée magasin, mais bi en en boutan t la partie supérieure du
remplissage ,·ers ch aque chemin ée. U ne fois établies, les saignées
ne sont donc plus d estinées i:I aucun moment à y faire ch emin er le
min erai abaltu , et cela rend inutiles les dispositions d 'écoulemen t
avec biais , trémi es et sous-n ivea u. com me il s'en trou vait à /vlorenci.
Sai9~ée. longilu~inale par l:i ille ·magasin,
pratiquee parfois pour ameliorer la Autre particularité inléressa nle : dans ch acun de ces carrés,
venlila l ion près du loil . l'enlèvement du min erai s'opère en rabattan t. A Morenci. ch aqu e
L Re coupe (génér<1/,,ment /., b 11:s" d 'une faille·maga:sln) '.
tai lle. com portant la totalité de la tranche dans une section. était
Fig. 5
prise en a\·ançant, à partir de la saignée centrale et jusqu'à la limite
dè la section. A Kipu slii. au contraire, ch acun des carrés est sou mis
Sch é ma des travaux préparato ires en mi ne r a i,
dans une section d n fil on . d 'abord à u n traçage rudimen taire composé de deux montages. lar-
ges de 2 mèlres, parlant de l'axe de la taille en des points distants
cle -1 mèlres en viron de la ch eminée. el poussés en direction jusqu 'à
sou lèn emenl qu e le min era i aba llu. Î''la is da ns ces sa'ign · . la limite de la section . p uis réunis par une recou pe tout le long d e
ees verti-
cales. on ménage des cheminées Lous les 1 o à 1 2 mètres . il
. . . d d ' l . . 1 r . peu t y
a.''.O JC. a ms1 d e ·i eux a s'.x. c i ~~mccs c ong de la saign ée, selon f' cell e lim ite: ce lraça ge laisse ainsi deux pann ea ux latéraux et un

1
1cpa1sscu r e u zon e m mcra 1scc.
pannea u centra l de chaque côlé de l'axe d e la taille. le panneau
centra l servan t d e proleclion pour la ch emin ée. O n dépile en fin en
Lorsqu e le min erai esl lrès tendre. on ne fail pa f . rabattan t ''ers l'axe de la taille. Celle façon de procéder fut adoptée
. . r 1 s c e tai 11e-maga-
sin , cl 0 11 se con Len le d ouvrir es c i emin écs. L\ t·f ·t • d l ·Il ù cause des fo rtes pressions exercées par le matelas sur la taille; elle
1 1 1 c e a t.ai c-
Fig. G l'ltolo C 11i l' . d e (:1111d.
i\liroirs de g lisseme nt .
dans la masse hé té rogèn e d es re mblais s 11s-jace11 ts.
(L'11 ir le le.d e I' · :!59)

Fig . 7 l'/i ulu l'11il' . ile 1:11111/.


Taill é dépil ée, a va n t fo11dro,Yag1•.
Les bois couchés sont des ti nés ii se rvir rl1• chapeau
dans la lrnnc h,• s•111s-j acc11 t c. après cJpsc,•n lé <1 11 111a1 ,•Jas.
xon:s UI VEUSES 263
A~XALES DES MŒES DE BELGI QUE
262
où les recou pes et le chassage au mur l"éYacuent vers le puits
est su sceptible d e nombreuses varianles selon les con ditions locales d 'aérage à tronçon s inclin és.
d ' inte nsité des pressions e t d e durelé du minerai. Le carré le plus rapproché du loi t. dans c haqu e tranche. est fe
Si la section est assez longue pour être di visée en plusieurs sous- p lus diffici le à alleindre pou r le courant d 'a ir. Aussi s'efforce-t-on
sections. comme c'est géné ralemen t le cas. on commen ce l'abalagc de d iri ger la plus grande parlie d e l'air frais de ce côté.
d 'une tranche pa r le ca rré silué du côté du la it, puis on pren d suc- On voit immédiate ment q ue le circuit d 'air ainsi créé n e lèch e
cessivemenl les carrés suivants d e la même lra nc he. en prog ressant pas les traçages d ans c haqu e cnrré aussi longtemps qu' ils ne son t
vers le mur. li arri ve qu'un e tranche soi l ouverte près du lo it. a\·an t pas reliés par la recoupe qui longe la limile d e la section . Dans la
q ue la tran ch e qui la surmonte ai l élé complèle menl en levée du phase d e d é pilage, par contre. la section offerte au couran t par la
côlé du mur. lai lle élant n etlem enl plus a mple que celle de la recoupe qui lui sert
En ouvrant le carré adjacent a u toil. il importe d 'assurer l'exlen- cl«1xe. I' aérage des travaux esl mieux ~ssuré, sauf pourtant ceux du
sion du matelas par l'adjonction de nouveaux élé ments. vu l' allure premier carré lout près du to it.
inclinée du fi lon. A fin d 'assu rer sans rela rd un aé rage puissant d es fronts d'abatage,
011 lend le "plus possible à faire coïncide r les nh·eaux d'abalage dans
D a ns deu x sections a djacenles, on ma inlienl le plus possible au
même ni\·eau les tranc hes en cours d e dép ilage, de façon à n e pas plusieurs sections adjacenles. on établit u ne communicat ion enlre les
rompre le matelas de bois. Les tranch es onl une hauteur d e 2 m.50 trnçages des cnrrés contigus el on force l'a ir frais à en tre r en plus
grnnde quan ti té dnns celle d e ces seclions q ui est la plus é loignée du
à 3 mè tres.
puits. d e fnçon à le fa ire passer à travers les carrés de toutes ces
Avant d'abandonner un ca rré exploité. on a ide le foudroyage du sections successivement.
matelas et des re mbla is en min.ant un e partie d es monla nls. D e Lorsque la forme du gisement présente assez de continuité du
plus, on co uche d e nouveaux bois à ·côlé des mon tan ts el dans des rôlé du toit, il a rrive qu e l'on parvienn e à ventiler parfaitement les
ri goles creusées à cet effet; de celle mani ère. lorsqu'on a ttaqu e la ';f carrés les plus rapproc hés du t~i t , par un e disposition qu i consti tue
lranche suiva n le , imméd ia temen t au-dessous. ces bois h orizon taux se une de rni ère caractéristique d e cetle méthode. Dans un p lan vertical
retrouvent aux mê mes endroils e t servent de cha pea ux dans le boi- f passant par loutes les galeri es de traçage longitudinales les plus
sage nouvea u (voir fi g. 7). voisin es du lait, on mon le , à partir d e 5 mètres a u-dessus du niveau
de ro ulage, une sa ignée pur tai lle-magasin, de so rte que dès l'ouver-
Ventila tion
La mé thode pa r tranches d escendan tes el foudro yage ex ige un
so in tout spécial du poin t d e vu e ventilation , ca r le ma telas d e bois
li ture de chaque tranche. la com mun ication d'aérage est assurée entre
les ca rrés contigus voisins du loit. Cette saign ée longitudin ale
recotipe alors toute une séri e d e saignées transvers'ales. et forme avec
est soum is à une combustion len te qui éch auffe nota blement l' a ir elles un ensemble plus poussé de travaux prépa ra toires vertica u x
d ans les tailles immédiatemen t sous-jacentes: il fa ut. pa r conséquent. (fig. 8) .
ma in tenir da ns ces tailles une issue vers le ha ut par où un tirage Il est à no Ler que celle façon de procéder résulte essentiellement
.,
naturel pu isse s'établir. cf"' la na lure du toit. ot1 il est impossible d e ten ir ouverles des
Ce problème a été parli c u lièremenl bien réso lu à Kipuslü. Par le
ch assage au mur. un couran t d'air in lcnse csl dirigé vers tou tes les
' galeries d 'aérage.
Il Y a deux ventila te urs au-dessus du puits d~ retour d 'ai r, l'un
en service et l'a utre en réserve. Le premier est du type hélicoïda l à
re.cou pes au niveau de roulage, d 'ot1 il passe pa r Ies compartim enls •• a~i bes directrices donnant un e d épression d e 35 à 40 mill imètres
d éche lles qui .accompa~nent la plu part des c heminées d ans chaque
J ea u et dé bitan t environ 1 oo mè tres cubes par seconde: l'orifice
section . Puis l air Sllit l ~xe de la La il le en revenant vers le mu r. et
équivalent d e la m in e est aclu ellement de 5 à 6 mètres carrés;
a tteint. un e chemin ée d aérage el de d esccnle des bois. mé nagée
l'a ut re venti lateur esl du Lype cenlrifuge.
dans le ·mur à partir d e cel axe el vers le h t1ul tt commu-
• • . • . < : par ce e
n rca l1on verlrca le. 1air gagne en fin le ni veati Sll pene
• .
ur e la seclion.
d
/' /wl11 U 11i11. d e G11 11d.
F ig. 8
Vue prise clans une co1u mun ic ntion d 'tH~ ragc
en tre les tr açages de deux sectio ns ncljncentcs.
(w ir le le.rie l'· 2ü.1)
ANN ALES DES MI N ES !JE llELGIQUE
NOTES DI VERSE S 265
264
Au niveau intermédia ire de 205 mètres. on utilise des wagonnets
1 à fon d doublement incli né et à parois m obiles autour de charnières
1
Transport du minerai
J.'.l horizontales supérieures. On ,·ide ces wagonnets d ans une cheminée_
Le minera i est bouté d ans chaque carré jusqu'à la cheminée de aboutissant à une trémie au-dessus du nivea u de 240 mètres.
desserte, par des couloi rs fixes. en arc de cercle . Lt:; traînage au ni\·eau principal de roulage s'effectue par trains
de 20 à 30 wagonnets , depuis le puits intérieur le long du chassage
L a pente dans les tai lles incl in ées ayant élé ramenée de 33 à 13°.
et sur Loute la longueur du bou\'eau princ ipal. Les wagonnets vides
il est possible de débi ter dans la lai lle même les b locs les plus gros.
ce qui rend inutile de prévo ir un niveau d e gri lles au-dessus du son t tirés par câble sur un e rampe. après quoi ils dévalent par
n iveau de roulage , comme nous l'avons déjà fait remarquer plus gravité jùsqu 'a u puits intérieu r: les pleins sont tirés sur toute la
ha ut. · longueur de leur parcou rs. Les treuils sont à air comprimé: la vitesse
ne d épasse pas 1 mèlre par seconde. U ne mécanisation plus poussée
La mu ltip lication des lrava.ux préparaloi res sous-jacents. qu i carac-
ne serait guère rémunéralrice. nt la faible longueur du lrajet. Au
lérisait le « top-slicing » incliné d e Morcnci. a été a insi co mplète-
ment é\·ilée par l'introduction de carrés-enlonnoirs à pen te plus niveau de 350 mè tres. on pré\'Oit le roulage des wagonnets pleins
fa ible. par gra.vité .

L'entrée des cheminées. soumise à des pressions pa rrois très fortes.


Ex traction
n'est pas ga rni e de ba rreaux. mais est simplement prolégée par des
planches. plus fa ciles à dégager en cas de déformation. Les machines d'extraction d es deux puils sont toutes d eux à tam-
bour cylindriqu e; elles sont a ttaqu ées par moteurs asynchrones de
~es cheminées sont boisées par piles de bois garnies d e planches 600 et 400 CV. respectivemenl. pourvus d e résistances de d émar-
à 1intérieur (fig. 9) . Le bas d e la cheminée esl supporlé tan lôt pa r rage liquides à électrodes mobiles. Les tambours son t en fonte. ont
des cadres de bois. lantôt par un e pile d e base prenan t a ppu i daps un diam ètre d e 3 m.5 0 et sonl ca pables d'opérer à la profond eur de
la paroi de la recou pe. La trémie esl fe rm ée soit pa r un e porte à
500 mètres. Les freins sont mécaniqu es et actionnés à la main.
charnières ? relèvement (fig. 1o) avec conlrepoids. soit par d es C haque machin e est pourvue cl·un dispositif d e sécurité constitu é
planch es d arrêt. par un frein tenu en position ouverte par un électro-aimant exci té
Le roulage dans les recoupes el le chassage au mur se fait à la par la m ême source qu e le moteur. Le couran t est coupé automati-
main. Les wagonnets sonl à caisse reclang ulai re de 1m.)- 0 X 0 m,7 0 . quemen t si la cage dépasse une position trop élevée dans le châssis
1ù 11auleur uti 1e élant de o m.<15 et la hauteur totale d e 0 m Bo · ils à molettes, et concomilamm ent si l'i ndicateur de position dépasse un
pèsent 300 kilogramm es. et leur capacilé de -100 litres pe~e; de niveau déterminé qu ' il ne doil jamais atteindre en marche normale.
transporter de 600 à 900 ki logramm es de minerai selon la nalure de Les câbles en acier sont du lype clos; ils ont un diamètre d e
celui-ci. Les roues d es wagonnels sont fix ées a ux essieux. lesquels. - 4 milli mètres et une cha rge d e rupture de 75 tonnes. La vitesse d e
montés sur d es roulemen ls à bi lles. tournent d ans d es canons grais- ~ranslation est de 6 m.50 par seconde. Les molettes ont un d iamètre
seurs. L'écartement d es essieu x est d e 45 centimètres. soit 3 1 cen- 0
d e 3n'.50 et sonl distantes de t m,4 1 enlre plans médians; elles sont
tièmes de la longueur lotale d u wagonnet. placées à 25m,7 7 du carreau. D es taqu ets de sû reté se trouvent
L es rails sont de 15 kilogrammes par mètre co uran t. écartés d e établis à 19 mètres de hauteur.
50 centim ètres.. et posés sur des traverses en l)oi·s ·md 1gene;
· · L es cages ont quatre paliers au puits d 'extraction. et d eux paliers
ces
traverses sonl longues de 90 cen timètres · pre'senten t une section
. de au puits de service, où les hom mes peuvent se tenir d ebout à chaque
palier. E lles reçoiven t un wagonnet par palier.
12 X 12 cen timè tres et son t espacées de 1 mètres d ' axe en axe.
Les to urn an ts ont 1o mètres de ra ,von · ma·1s a• 1a rencontre d es O n étud ie le rempla cemen t d es cages par d es skips dans le p uits
reco upes et du chassage au mur sonl disposées d J · d'extraction. pour augmen ter la capacité d'extraction du pui ts.
ro ulé. es p aqu es en acier
-

...

l'/101 11 U11iu. de r :1111d.


Fig. !J
E11 t 1·ée cl 't1 llL' cl 1t.! 11IÎ1u! (•
d ans 1111 e tranch l' c 11 pn' pn ra1 ion .
U11(' d r s parois d e pilc•s rie lioi s j oin ti fs
n 'e s t pas c nc ol'l' a l>ai ilH' .
O u voit le bo 11 tagl' l'll couloi r fix~.
266 ANKAl.ES UES lll! ~ES DE BELGIQUE !\OTES DTVEHSES 267

Tout creusement d 'ou vrages sous le niveau de drainage actu el


Exhaure exige des précautions particulières très sévèrement observées. en vue
d'éviter les coups d'eau. C es précautions sont de trois espèces.
La question de l' ex haure présente à Kipu shi un e très grand e impor-
tance. Le niveau hydrostatique na turel se situ e à 85 mètres de pro- Tout d'abord. les fronts d e creusement sont précédés de sondages
fondeur; on suppose qu e l'accident géo logique recoupe d es termin s latéraux au diamant. en vue de déterminer la nature. des roches à
aquifères dont l'alimentation est assurée sur de très grandes étendues. rencontrer et de localiser les ve.nues d'eau .
Les eaux semblent avoir élargi cerlnin s chennux présentés par les En second lieu. on place, à côté des trous de mines. quatre ou six
cassures. en dissolvant le calca ire a ux environs immédiats du min erai . trous de sonde, selon la grandeur de l'ouvrage, légèrement divergents
Etant donn é les dimensions que peuvent avoir atteintes de t JI par rapport à son axe. de fa çon à d éceler toute cassure d angereuse.
·t · 1
cav1·es. eu r ou verture peut provoqu er un drain ige rap·d1
cl 1 e es L 'extrémité de ces trous de sonde doit toujours se trouver à 2m.50 au
filonienne. · < e e a zone
moins en avant de l'extrémité des trous de mines. Les trous d e sonde
La venue d'eau totale s'est accrue à mesu re J e Ja progression · d es se creusant à 6 mètres de profondeur. on en refait un e nouvelle
travaux. Actuellement. elle se mninlicnt · depuis d e ux. ans, aux envi- . série à chaque avancement d e 3m ,so. Ils n e peuvent d 'ailleurs jamais
rons d e . 1.1 oo. mètres cubes à l'he ure à 2,10 me' l res cl e pro fon· d eur; servi r de trous de mines. leur extrémité débordant le gabarit de
e Il e avait
· atteint
d ·bun max imum .de 1·800 mètres cu b es pen d ant que_ J l'ouvrage.
ques JOurs au e ut du drainage de ce niveu u. En troisième lieu . on dispose des portes de serrement provisoires.
La_ . station de pompage à 240 mètres est équipée d e 5 pompes scellées dans d es massifs de béton . en arrière du front d 'avancement.
cttn~u·gb~s mues par moteur asynchrone synchroni sé à 6.ooo volts. Ces portes se déplacent de Lemps à aulre selon l'importance des
travaux qu'il s'agit de protéger. E lles sont tenu es entrebaillées p en-
~ un .. e 1t nommai de 600 mètres cubes à l' heure chacune. refoulant
dant le· tir des coups de mine. de sorte que toute venue importante
Ju~qu a la surface par d eux tu yau teries d e •IO centimètres de dia-
qui en résulterait provoquera it leur ferm eture.
metre. don t une seule suffirait. D e m ême. le câble d'alimenta tion
est dédoublé. les d eux câbles étanl p lacés dans chacun des deux Tbus les serrements onl d 'ailleurs élé ca lcu lés et exécutés avec
puits. La station de pompage e~ les puits principaux peuvent être le plus grand so in, la séc urité de la mine dépendant essentiellem ent
iso lés très rapidement du filon par d es portes en acier di sposées de ces ouvrages. Afin d e préven ir tout d écollement do à des pres-
d ans d es serrements en béton · dnn s les galeries d 'accès au filon sions d'eau s'in sinuant entre le béton et la roch e en place. d es trous
( fi g. 1 1 ) . Les terrains du mur. où sont creusés les puits et les salles d e 30 millimètres de diamètre onl été forés d e l'extérieur a u travers
d.e ~ompes. sont très .du rs. et il suffit de pousser ces portes pour de cette surface d'appui . d e sorle que toute infiltration serait au to-
redu ire toute venue d eau à qu elques fuit es sans impo rtance. matiquement mise en dépression. Une telle précaution n 'est évidem-
ment prise que pour le cas où les serrements serai en t so umis pendan t
A fin d'assurer l'abattement des eaux qui se seraient accumulées
un temps prolongé à des pressions é levées.
derri ère les serrements. on a ménagé dans les massifs de béton d eux
pertuis ferm és par des rn nn es.
Force motrice et Eclairage
Il ex iste des serr~ments semblab les à chaque étage, d e so rte que
tous les travau x cl ex ploitation pourraient éventu ellemen t s ' ennoyer Le cou rant a ltern atif d e 5 0 périodes produit à 120.000 volts
tou t en 1aissant les puits, les envoyages cl les sa lles J , par la C entrale hydroélectriqu e de Mwadingusha, apparten ant à la
e pompes a sec.
Société G énérale des Forces Hydro-E lectriques du Katanga ( Sogefor).
On p lace ces serremen ts aussitôt que le creusem t d b
· · J 1 , • en es ou veaux est reçu à Kipu shi à la tension d e 55.000 volts. après abaissement
n depnsse c que ques metres l em placement prévu l 1 b dans . une sous-stalion situ ée au voisinage d'Elisabethville. ll est
· · t·t · , . et a cnam re
nms1 cons 1 uce est soumise a une éprell ve h ydraulique avant d 'en uti.lisé à 6.ooo et à 550 volts.
con ti nuer le percement vers la zon e filonienne.
F ig . 10 l'lwl o U 11i1i . de Gu11d.
Charge 1ne u t au pied d 'une chcrninéc,
da ns la recoupe d ' u ne sect ion .

Fig. I l Ph oto U 11iv. de <:a11tl.


P or te de serreme nt. dans le bou,·eau principal nu ni,·eau 1iO .
NOT ES DIVE R SE S 269
268 AN NAJ.F.d UES MIXES UE DEL GI QUE
l exploilalion et les tra\'aux préparatoires. deu x condu cteurs ( un pou r
Praliq uemenl, la consommalion se ma in lient au x en virons d e ch aque équipe ) et sept porions. L e personnel subalterne co.m:orte
2 .500.00 0 K\}../H. par mois. utilisés à peu près comme suit : 1 m il- et 1 --o Noirs en y comprenant la d esserte d e 1extrac-
53 Bl ancs ·:::>:::> •
lion de K\ V H. aux pompes, 4 00.0 00 KWH. aux compresseurs. tion à la surface.
70 .000 K\ VH. au ven tilateur. 18 0 .000 KWH. au x mach ines L.es services d ' enlrelien et les ateliers d e traitement mécanique
d 'extraction et a ux treu ils d ivers. Le conccntrateur et !'atelier d e occupent 45 Blancs et 8 50 Noirs.
b royage absorbent envi ron 8 50 .000 KW H.
La mine est fermée depui s le d imanche à 7 heures d u ma tin
A ch aq ue étage de la mine, un grou pe convertisseu r fourni t d u ·usq u ·a u 1uneI·1 àc 5 h · .)o
- du malin Un su n·eillant effectue
1 < • • • _ I un e
cou rant con tinu à 1 1 o volts pou r l éclairage, toutes les parti es d e la · l d· h l' t \e ventilateur est arrele ver~ 1 1cure
loum ee e 1manc e ma m, e .
m ines sont a insi éclairées éleclriquemenl. y compris les tailles. L es de l' après-mid i jusqu'au lundi. La salle des pompes contd~ue rnpen-
trava illeurs noirs ne reçoi\'ent pas de lampe porlativc; seuls les d an t à fonctionner en permanence sous la surYei11adn ce un anc.
ca pi tas et les B lancs ont une la mpe ü a cétylène à fe u nu. q ui peut
leu r servi r à gui d er les Noirs en cas d e pan ne au résea u.
r 1
aérage en étan t assuré par e mou verne
nt même es moteurs.

Organisation des équipes


Février t 9 38.
L 'a balage, le bou tage. le roulage el l'exlraclion se fon l à d eux
éq uipes de 8 heures chacune.
Les travaux prépa ratoires s'eff ecluen t Lous à trois équipes de
8 heures.
Le fo rage d es trous et le lir d es mines se font tout le Jong du
r
jour, les um ées prod uites se d issipant lrès rapid ement dans le cou- F
rant d'air, el l'explosif u til isé étant d u lype ch loraté et n e d onnant 1
naissance à a ucun gaz tox ique.
L e travai l d es tailles est divisé en chantiers, un ch antie r compre-
nan t un Blanc et 30 à 4 0 N o irs. Selon la grand eur d es seclions, un
chanti er s'étend su r une demi-seclion . u ne section ou d eux sections.
L e mineu r d e la première équipe e t celu i de la deu x ième équipe .
s'ils on t observé toutes les p rescrip tions de la d irection . se partagen t
une prime calculée à la produ ction bru te d e leur ch antier, laqu elle
est cont rôlée à la sortie d u pu its grâce aux marqu es di stinctives
apposées su r les wagonnets.
Les Noirs sont payés à la jou rnée, le tarif étant progressif avec
l'ancien neté. L eu r tâche est déli mitée pa r le m ineur.
L es trava u x prépara to ires son t confi és à des ch efs blancs travail-
lant chacu n avec 15 à 20 N oi rs; des p rimes leu r sont a ccord ées
selon l'avancement.
La d ireclion et la surveillance du fond son t assu rées par u n direc-
te ur, un ingén ieur du fo nd , d eu x ingénieurs respectivemen t pour

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