X-Cachan 2024 PSI Mathématiques CA
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Et donc AB ∈ Mn (u) .
1
2
1
(9) Soit P ∈ VA de degré m et de coefficient dominant am . Alors p = P vérifie (i), (ii) et (iii).
am
Ceci donne l’existence.
Soient p1 et p2 deux éléments de VA vérifiant (i), (ii) et (iii). Alors p1 − p2 est degré < m et
annule la matrice A. Par minimalité de m, on en déduit que p1 − p2 = 0 et donc que p1 = p2 , ce
qui prouve l’unicité.
(10) Effectuons la division euclidienne de P par φA : P = QφA + R avec deg(R) < m. On a alors
R(A) = 0 et par minimalité de m à nouveau, on en déduit que R = 0 et donc que φA divise P .
(11) D’après Cayley-Hamilton, φA divise le polynôme caractéristique χA de A : ceci montre que toute
racine de φA est racine de χA et donc est une valeur propre de A.
Réciproquement, toute valeur propre de A est racine de tout polynôme annulateur de A, et donc
en particulier est racine de φA .
m
X
(12) Si A est à coefficients réels, et si φA = ak X k , on a
k=0
m
X m
X
0n = ak Ak = ak Ak .
A∈Mn (R)
k=0 k=0
m
X
Le polynôme ak X k annule A et est unitaire de degré m. Il est donc égal à φA , ce qui montre
k=0
que ak = ak pour tout k et donc que φA ∈ R[X] .
(13) L’application T est linéaire par linéarité des applications d’évaluation et de dérivation. Comme
dim Cm−1 [X] = m = dim Cm , il suffit de montrer que T est injective. Or, si P ∈ Cm−1 [X] vérifie
T (P ) = 0, alors P possède m racines en tenant compte des multiplicités. Etant de degré ≤ m − 1,
on en déduit que P = 0. Ainsi, T est un isomorphisme .
Et le polynôme Q cherché est
(16) La matrice A est triangulaire supérieure, diagonalisable car à valeurs propres simples et de polynôme
caractéristique égal à (X − α)(X − β).
On déduit de (11) en particulier que φA = (X − α)(X − β) et l = 2. Le polynôme Q est donc
l’unique polynôme de degré ≤ 1 qui coïncide avec U en α et en β. On a donc
Finalement,
γ U (α) − U (β)
U (α) − U (β) αU (β) − βU (α)
u(A) = A+ I2 = U (α) α−β .
α−β α−β
0 U (β)
(17) (a) Soient (λi )1≤i≤l les valeurs propres de A et (mi )1≤i≤l leurs multiplicités comme racines de
φA , soient (µj )1≤i≤l′ les valeurs propres de B et (nj )1≤i≤l′ leurs multiplicités comme racines
de φB . D’après (14), un polynôme R vérifie u(A) = R(A) et u(B) = R(B) si et seulement si
R(k) (λi ) = U (k) (λi ) pour tout i et k ≤ mi − 1 ainsi que R(k) (µj ) = U (k) (µj ) pour tout j et
k ≤ nj − 1.
Si on suppose que A et B ont r valeurs propres communes et que l’on a ordonné les λi et les µj
de sorte que λi = µi pour 1 ≤ i ≤ r, et si on note Mi = max(mi , ni ) pour 1 ≤ i ≤ r puis enfin
M = M1 +· · ·+Mr +mr+1 +· · ·+ml +nr+1 +· · ·+nl′ , alors l’application T̃ : CM −1 [X] → CM
définie par
P 7→ T̃ (P ) = P (λ1 ), . . . , P (Mr −1) (λr ), P (λr+1 ), . . . , P (ml −1) (λl ), P (µr+1 ), . . . , P (nl′ −1) (µl′ )
est un isomorphisme (même argument qu’en (13)) et il existe donc un unique R ∈ CM −1 [X]
qui convient !
Un argument plus agréable est possible en écrivant une relation de Bezout entre φA /pgcd(φA , φB )
et φB /pgcd(φA , φB ) mais l’arithmétique des polynômes n’est pas au programme de la filière
PSI.
Xd
(b) D’après (a) appliqué à AB et BA, il existe un polynôme R = ak X k tel que
k=0
l
X
et donc bien u(A) = P (A) = U (λk )QA
k (A) .
k=1
l
X
(b) Soit x ∈ Cn , que l’on décompose en une somme de vecteurs propres x = xi avec xi ∈
i=1
Ker(A − λi In ).
Si k ̸= i, le facteur X − λi est présent dans QA A
k (X) et donc Qk (A)(xi ) = 0.
A
Reste à calculer Qi (A)(xi ) et pour simplifier l’écriture, supposons i = 1. On a alors
l
Y A − λj In
QA
1 (A)(x1 ) =
(x1 )
j=2
λ1 − λj
l−1
Y A − λj In (A − λl In )(x1 )
=
j=2
λ1 − λj λ1 − λl
l−1
Y A − λj In (λ1 − λl )(x1 )
=
j=2
λ1 − λj λ1 − λl
l−1
Y A − λj In
= (x1 )
j=2
λ1 − λj
..
.
= x1 .
Ainsi, QA A
k (A)(x) = xk , ce qui montre que Qk (A) est la matrice du projecteur d’image égale
l
M
à Ker(A − λk In ) et de noyau égal à Ker(A − λj In ).
j=1,j̸=k
(c) On a d’après (b) pour tout x ∈ Cn ,
l
X
x= QA
k (A)(x),
k=1
ce qui montre de suite que
l
X
In = QA
k (A) .
k=1
5
L’énoncé est me semble-t-il maladroit, un étudiant connaissant son cours sur les polynômes
de Lagrange peut être surpris. En utilisant le fait que (QA A
1 , . . . , Ql ) est une base de Cl−1 [X],
le polynôme 1 se décompose dans cette base suivant
l
X
1= QA
k (X)
k=1
si bien que
l
X
In = QA
k (A)
k=1
mais que l’on a plus généralement
l
X
∀M ∈ Mn (C), In = QA
k (M ) .
k=1
(21) La matrice BAB −1 ayant les mêmes valeurs propres que A, on a BAB −1 ∈ Mn (u) si bien que la
question a un sens.
Notons aussi que BAB −1 a même ensemble de polynômes annulateurs et donc que φBAB −1 = φA .
Ainsi, si Q vérifie u(A) = Q(A), on a aussi d’après (14), u(BAB −1 ) = Q(BAB −1 ). Or, on a de
façon classique Q(BAB −1 ) = BQ(A)B −1 et tout ceci donne donc u(BAB −1 ) = Bu(A)B −1 .
(22) (a) Comme D est semblable à A, on a φD = φA = (X − λ1 ) · · · (X − λl ) et P ∈ C[X] vérifie
u(D) = P (D) si et seulement si P (λi ) = U (λi ) pour tout i. Or, P (D) est aussi diagonale et
[P (D)]i,i = P ([D]i,i ) si bien que pour un tel P ,
n−1 n−1
X U (k) (α) X U (k) (α)
u(A) = P (A) = (A − αIn )k = Hk .
k! k!
k=0 k=0
(e) Le polynôme
U ( tZY ) − U (0)
P = U (0) + tZY
X
vérifie P (0) = 0 et P ( tZY ) = U ( tZY ). D’après (14) à nouveau, il vient :
U ( tZY ) − U (0)
u(G) = P (G) = U (0)In + tZY
G.
Comme précédemment, cette quantité est soit nulle, soit égale à 1 (suivant que k + j − 2 est un
multiple de n ou pas) si bien que F 2 est à coefficients dans {0, 1} donc à coefficients réels .
(c) On a
2
F 4 = F 2 F 2 = F 2 F = F 2 × (F −1 )2 = In .
On en déduit que les valeurs propres de F sont des racines 4-ièmes de l’unité, donc de module
égal à 1 < Ru , ce qui montre que F ∈ Mn (u) .
(d) Le polynôme X 4 − 1 = (X − 1)(X + 1)(X − i)(X + i) étant annulateur de F et à racines
simples, le polynôme φF divise (X − 1)(X + 1)(X − i)(X + i) et toutes ses racines sont donc
simples. Afin de calculer u(F ), il suffit de trouver un polynôme qui coïncide avec U en 1, −1,
i et −i. Le polynôme
1 i
P = U (1)(X + 1) − U (−1)(X − 1) (X 2 + 1) + U (i)(X + i) − U (−i)(X − i) (X 2 − 1)
4 4
convient, ce qui donne le résultat.
On n’utilise pas le fait que F 2 soit à coefficients réels dans la mesure où il n’est pas utile
d’avoir l’expression de φF pour calculer u(F ).
(26) (a) L’énoncé n’introduit pas N et p.
La suite u est nulle à partir d’un certain rang donc Ru = +∞ .
On a de plus
N
X N k N −k k
∀z ∈ C, U (z) = p q z = (q + pz)N
k
k=0
7
Si A est diagonalisable et appartient à Mn (u), ses valeurs propres sont de module < 1/q, donc
celles de qA sont de module < 1 et In − qA et bien inversible. On écrit enfin A = P DP −1 et
on peut appliquer (22)(b) :
pdi −1 −1 1
u(A) = P diag P = P diag (pdi ) P P diag P −1 = pA(In − qA)−1 = p(In − qA)−1 A .
1 − qdi 1 − qdi