Cours de Logique

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0. INTRODUCTION
0.1. LOGIQUE FORMELLE
P

La logique est un terme dérivé du grec « logos » signifiant à la


fois « raison ou langage et raisonnement. C’est l’étude de la règle
formelle que doit respecter toute argumentation correcte, le terme
fut utilisé pour la première fois par Xénocrate.

La logique est l’étude de l’inférence. L’inférence est un

mouvement de la pensée allant des principes à la conclusion, c’est

une opération qui permet de l’une ou plusieurs assertions, des

énoncés ou propositions affirmés comme vrais, appelées prémisses

à une nouvelle assertion appui en est la conclusion.

La logique est depuis l’antiquité l’une de grandes disciplines de


la philosophie et à ce titre elle est une science ayant pour objet de
déterminer parmi toutes les opérations intellectuelles tendant à la
connaissance du vrai lesquelles sont valides et lesquelles ne le sont
pas.

0.2. PRICIPES LOGIQUES


La logique formelle ou classique énumère certains principes.
Ces derniers ont été étudiés par Aristote.

Le principe d’identité se formule en termes : « ce qui est, est ;


ce qui n’est pas, n’est pas ». Aristote dira que « se demander
pourquoi une chose est elle-même, c’est enquêter dans le vide parce
que l’existence d’une chose doit être claire. Ainsi, le fait qu’une
chose est elle-même est la seule réponse et la seul cause dans tous
les cas, comme par exemple dans la question pourquoi un homme
est un homme?... ».
[2]

Les principes de contradictions (ou de non contradiction)


s’énonce ainsi: « le contraire du vraie est faux ». Aristote dira à ces
propos qu’ « il est impossible que les mêmes attributs appartiennent
et n’appartiennent pas en temps et même sujet sous le même
rapport ».

Le principe du tiers exclu ou de milieu exclu dit que « deux


propositions contradictoires l’une est vraie et l’autre est fausse ».
Aristote tranchera qu’ « il ne peut avoir d’intermédiaire entre deux
contraires, un sujet possède ou ne possède pas un attribut donné ».
La vie concrète se moque de ces principes.

La dialectique (cf. Héraclite, Hegel) avec ses notions de thèse,


antithèse et synthèse semble battre en brèche le principe de tiers
exclu. La postmodernité en question le principe d’identité, car il y a
la fragmentions de l’identité entrainant identification (identité),
personne (maitrise le sol) nomadisme (stabilité). Voilà qui explique
le changement de sexe, l’hétérosexualité, etc. la logique de
contradiction est à l’assaut du principe de non contradiction. Elle
prône le tiers inclus et ajustement. C’est la logique de cœnesthésie
ou celle d’harmonie conflictuelle. C’est la coîncidentia oposirorum.

Comme on peut le constater, la vie qui se veut complète,


tiendra compte des principes logiques afin de ne pas se contredire
quand on est en conversation, dialogue, en communication. Ce
pendant selon le contexte, on se souviendra de la logique du
contradictoire.
[3]

CHAPITRE I. L’APPREHENSION ET LE TERME OU


LOGIQUE DU CONCEPT
L’homme est un être qui saisit la réalité, et ce par le concept.
Mais que signifie saisir la réalité ?
I.1. APPREHENDER ET APPREHENSION

Appréhender signifie saisir, prendre, et « l’appréhension, au


point de vue logique, est un acte par lequel l’esprit conçoit une idée,
sans en rien affirmer ni en rien nier ».

Ainsi, l’appréhension est une opération mentale, qui finit par


nous donner l’idée un objet ou d’une chose. L’idée est le concept.
I.2. LE CONCEPT

Le concept(ou l’idée) est une représentation intellectuelle que


l’on se fait d’un objet.

Exemple : « à partir d’un ensemble d’objets de couleur rouge) on


extrait l’idée de rouge ou de la rougeur ;

L’homme est une idée que nous nous faisons à partir


d’hommes concrets ».

Ainsi, on aura dire que conceptualiser, c’est abstraire. Devant


les objets présentant certaines caractéristiques communes, essaie
de saisir mentalement les caractères pertinents pouvant lui
permette de passer du particulier au général, et toute cette
opération engendre le concept ou l’idée générale et abstraite.

De ce qui précède, on dira que le concept est un objet mental.


Ainsi il est différent d’une image de la réalité perçue, qui est « la
représentation déterminée d’un objet sensible ».

Le concept (ou l’idée) a un caractère essentiel, à soir la


communicabilité. Autrement dit, il est toute entier dans l’élément
du langage, i.e. le mot ou le terme, car l’homme est un être de
[4]

communication, qui dit aux autres ce qu’il a trouvé par


l’abstraction, l’appréhension.
I.3. LE TERME (OU MOT)

Le terme est l’expression verbale ou écrite du concept. Ce


pendant le terme peut comporter plusieurs mots formant une idée
logique.

Ex : le bon Dieu, quelques hommes.

Le concept, et travers lui un terme, a ses propriétés.


I.4. PROPRIETES DU CONCEPT: COMPREHENSION ET EXTENTION

La compréhension et l’extension sont d’une grande importance


dans la logique formelle. Les deux font la dimension du concept.
I.4.1. LA COPREHENSION DU CONCEPT

La compréhension est l’ensemble des éléments constitutifs du


concept, on cherche à connaitre ou à énumérer les caractères que le
concept comprend : comme on le voit la compréhension est
l’ensemble des propriétés qui donne son contenu à un concept.

Ex : homme= être vivant, corporel, raisonnable, être pariant, etc.

En un mot, la compréhension est le contenu du concept. Comme le


dit, KOMBE OLEKO « la compréhension est la réponse à la
question : X est quoi ? ».
I.4.2. L’EXTENSION DU CONCEPT

L’extension est l’ensemble des sujets ou des individus auxquels le


concept est applicable. En d’autres termes, l’extension est « la
quantité de réalité à laquelle le concept se rapporte ».

L’extension est la réponse aux questions : « quels les sujets


auxquels il est convenable d’attribuer le concept ? à quoi peut-on
identifier le concept ? »
[5]

Ex : ARBRE : avocatier, manguier, mandarinier, etc.


I.4.3. RELATION ENTRE COMPREHENSION ET EXTENSION DU CONCEPT

Un rapport existe entre la compréhension et l’extension d’un


concept. Les deux varient en raison inverse l’une de l’autre.
I.4.3.1. LA COPREHENSION D’UN CONCEPT EST EN RAISON IVERSE DE SON
EXTENSION

Si la compréhension est grande, l’extension est petite. Si


l’extension croit, la compréhension décroit.

Ex :

1. Compréhension de être= ce qui est ou est


- Extension de être= homme, animaux, pierre, arbre, etc.
Etre à une petite compréhension et une grande extension.
I.4.3.2. LE GENRE ET L’ESPECE

On peut aussi donner les concepts selon une hiérarchie fondée


sur leur extension. « le genre est concept qui a le plus d’extension,
et l’espèce de concept qui a le moins d’extension ».

Cependant, Régis Jolivet fait remarquer « qu’en principe, on


nomme genre toute idée (concept) qui contient sans elle d’autres
idées générales (animal par rapport à l’homme, oiseau, poisson,
etc.), et espèce toute idée qui contient que des individus ». Les
concepts peuvent être classés de plusieurs façons.
[6]

I.5. CLASSIFICATION DES CONCEPTS

I.5.1 DU POINT DE VUE DE LEUR PERFECTION (ou du point de vue des


qualités du concept)
I.5.1.1. LE CONCEPT EST ADEQUAT OU INADEQUAT

Le concept (ou idée) est adéquat lorsqu’il représente à l’esprit


« tous les éléments de l’objet ». Dans le cas contraire, il est
inadéquat.
I.5.1.2. LE CONCEPT EST CLAIRE OU OBSCUR

Le concept est clair lorsqu’il suffit pour reconnaitre la réalité


qu’il désigne. En d’autres termes, par sa clarté, le concept fait
reconnaitre son objet tous les autres objets. Dans le cas contraire, il
est obscur.
I.5.1.3. LE CONCEPT EST DISTINCT OU CONFUS

Le concept distinct est celui qui fait connaitre les éléments qui
composent son objet. Au cas contraire, il compose est confus.

Il sied de signaler qu’un concept clair peut n’être pas distinct.


Régis Jolivet nous donne un exemple intéressant: « un jardinier à
une idée clair, mais non distincte (au contraire de botaniste) des
fleurs qu’il cultive ». Le botaniste sait distinguer une fleur d’une
autre, car étant spécialiste, il sait suffisamment énumérer les
caractéristiques propres à une feuille pour la distinguer d’une
autre. Cependant une idée distincte est nécessairement claire.
I.5.2. DU POINT DE VUE DE L’EXTENSION (quantité)

I.5.2.1. CONCEPT TRANSCENDANTAUX

Ce sont des concepts dont la compréhension s’applique à toute


être et leur extension englobe toute la réalité. Ces concepts sont au
nombre de cinq : être, un, vrai, bon, beau.
[7]

I.5.2.2. CONCEPTS UNIVERSELS

Le concept est universel quand il est pris dans la totalité de


son extension.

Ex : tout homme est mortel.


I.5.2.3. CONCEPTS PARTICULIERS

Le concept particulier est celui qui est pris dans une partie
seulement de son extension.

Ex : quelques hommes sont malins.


I.5.2.4. CONCEPTS SINGULIERS

Un concept est dit singulier lorsqu’il désigne qu’un seul


individu.

Ex : Kasongo est malade.


I.5.2.5. CONCEPTS COLLECTIFS

On appelle concept collectif, tout concept qui englobe « l’idée


d’une communauté, d’une collection : l’armée, la forêt,
l’assemblée… » [23].

Il est bon de signaler que les quantificateurs sont d’une


importance capitale pour savoir si concept est universel ou
particulier. Voici quelques quantificateurs universels : tout, tous,
toutes, aucun, nul, rien, chaque, la, le, l’, personne, etc. Comme
quantificateurs particuliers, nous avons, entre autres, quelque(s),
certains, certaines, peu de, bien des, un, une, des, etc.
I.5.3. DU POINT DE VUE DE LA COMPREHENSION (qualité)

I.5.3.1. CONCEPTS SIMPLES

Ces concepts désignent un attribut unique. Ou mieux, la


compréhension de ces concepts s’analyse en simple élément.
[8]

I.5.3.2. CONCEPTS COMPOSES

Leur compréhension s’analyse en une pluralité d’élément.


Autrement dit, ces concepts désignent « une composition de
plusieurs attributs, un ensemble de plusieurs qualités (rapace,
félin) ».
I.5.3.3. DU POINT DE VUE DE LEURS RAPPORTS MUTUELS (compatibilité et
incompatibilité)

I.5.3.3.1. LES CONCEPTS COMPATIBLES

Les concepts sont compatibles lorsqu’ « peuvent s’appliquer à


la fois à un même objet ».

Ex : Okitayeta est gentille et intelligente.

Gentille et intelligente sont compatibles, car ces deux concepts


s’appliquent à la fois au même objet ou même personne Okitayeta
I.5.3.3.2. LES CONCEPTS INCOMPATIBLES

Ce sont des concepts qui s’excluent et s’opposent.


I.5.3.3.2.1. LES CONCEPTS CONTRADICTOIRES

Les concepts sont contradictoires quand l’un est exclusif de


l’autre.

Ex : être et ne pas être

Avare et non avare


I.5.3.3.2.2. LES CONCEPTS CONTRAIRES

Les concepts sont contraires lorsqu’ils expriment « les notes le


plus opposées dans un genre donné, de telle sorte qu’il y ait un
milieu entre [eux] : blanc et noir ; avare et prodigue (…) ». Les
concepts contraires ne peuvent être vraie ensemble, mais ils
peuvent être faux ensemble.
[9]

I.6. DEFINITION DES CONCEPTS

Il existe plusieurs catégories des définitions.


I.6.1. DEFINITION NOMINALE

Cette forma de définition exprime le sens d’un mot. Elle est


étymologique.

EX : philosophie= amour de la sagesse.


I.6.2. DEFINITION REELLE

La définition réelle exprime la nature de chose elle-même. La


définition réelle peut être essentielle ou descriptive. Elle est
essentielle lorsqu’elle exprime la nature d’une chose et descriptive
quand elle énumère « les caractères le plus marquants d’une chose
pour permettre de la distinguer de toutes les autres ». Il y a
certaines règles à respecter si l’on veut bien définir un concept.

I.7. REGLES DE LA DEFINITION

1. La définition doit être plus claire que le défini. Cela implique


2. Qu’elle ne doit pas contenir le terme à définir. Par ailleurs,
pour être claire que le défini ;
3. La définition ne doit pas être normalement négative. En
outre ;
4. La définition doit convenir à tout le défini et au seul défini.

Régis Jolivet semble avoir raison quand il dit qu’il y a deux


règles de la définition, à savoir :

1. La définition doit être plus claire que le défini et


2. La définition doit convenir à tout le défini et au seul défini.

En effet, nos numéros 2, 3 et 4 se ramènent au numéro 1 et


numéro 5 restes seuls. Ainsi, nous avons1 et 5. Voilà qui donne
deux règles.
[10]

CHAPITRE II. THEORIE DU JUGEMENT ET DE LA


PROPOSITION
II.1. DEFINITION DU JUGEMENT

Le jugement est une opération mentale par laquelle l’esprit


établi une relation de convenance (quand il affirme un rapport entre
deux concepts) ou de disconvenance (quand il nie un rapport entre
les termes).

Autrement dit, un jugement est l’affirmation d’un rapport de


convenance ou de disconvenance entre un sujet et prédicat

Exemple :

1. Dieu est bon ;


2. Maurice n’est pas méchant
Ce sont deux jugements en ce sens que le premier affirme de
Dieu la bonté et le dernier nie la méchanceté pour Maurice

De ces exemples, on comprendra que le jugement comporte


nécessairement trois éléments, à savoir « le sujet qui est l’être dont
on affirme ou nie quelque chose, un attribut ou un prédicat : c’est
la chose que l’on affirme ou nie du sujet ; une copule qui exprime
une affirmation ou une négation ».

Le jugement a son expression verbale ou écrite, à savoir la


proposition.
II.2. DEFINITION DE PROPOSITION

La proposition est l’expression verbale ou écrite du jugement.


En d’autres termes, la proposition est l’énoncé d’un jugement.

La proposition est composée de trois éléments : le sujet, le


prédicat, et la copule qui sert de lien entre le sujet et le prédicat. Le
verbe de la proposition logique est toujours le verbe être.
[11]

II.3. CLASSIFICATION DES JUGEMENTS

Les jugements peuvent être classifiés selon plusieurs points de vue.


II.3.1. DU POINT DE VUE DE LA FORME

On aura des jugements positifs (affirmatif) et négatifs. L’accent


est mis sur le verbe, la copule.

Exemple :

- Kalala est intelligente ;


- La femme n’est pas gentille.
II.3.2. DU POINT DE VUE DE LA MATIERE (rapport entre le sujet et le
prédicat)

De ce point de vue, on distinguera les jugements analytiques


et les jugements synthétiques.
II.3.2.1. JUGEMENTS ANALYTIQUES

Dans ces jugements, l’attribut est soit identique au sujet, soit


essentielle au sujet, soit propre au sujet. Autrement dit, le prédicat
ne dit rien de nouveau sur le sujet.

Exemple :

- L’homme est un animal raisonnable ;


- L’homme est raisonnable ;
- Le cercle est rond
II.3.2.2. JUGEMENTS SYNTHETIQUES

Le jugement synthétique a un attribut qui exprime une qualité


qui n’est pas propre au sujet ou qui ne relève pas de sa définition,
encore moins de sa nature. Ainsi, l’attribut quelque chose sur le
sujet.
Exemple :

- Claudine est étudiante ;


[12]

- Paul est marié.


II.3.3. DU POINT DE VUE DE LA MODALITE

De ce point de vue, l’accent est mis sur la valeur de ce qui est


dit. On se prononce sur ce qui est dit, pour savoir, si cela est
nécessaire, essentiel, possible. En d’autres termes, on ne tient pas
compte du sujet et du prédicat.

Ainsi, on aura :

- Le jugement apodictique énonce est fait qui est, mais qui est et
est ainsi nécessairement.
Exemple : Socrate est un homme
- Le jugement assertorique énonçant un fait qui est, mais qui
est contingent, car il pouvait n’est pas être ainsi.
Exemple :Okitayeta est philosophe.
- Le jugement problématique énonçant un fait possible, car il
n’existe pas encore là où il n’a pas encore eu lieu.
Exemple : Kalulu sera le président de la RD. Congo.
II.3.4. DU POINT DE VUE DE LA COMPLEXITE DU JUGEMENT

De ce point de vue, on aura :

- Le jugement simple affirmant un rapport entre deux termes.


Exemple : Socrate est grec.
- Le jugement complexe qui peut être :
 Un jugement hypothétique ;
Exemple : s’il pleut, alors je reste à la maison.
 Un jugement conjonctif
Exemple : nous étudions et non

 Un jugement disjonctif (exclusif et inclusif)


Exemple :
- ou bien vous êtes garçon ou bien vous êtes une fille
(exclusif)
[13]

- ou bien vous êtes en classe ou bien vous prenez note


(inclusif).
II.4. CLASSIFICATION DES PROPOSITIONS

Les propositions peuvent être classées selon plusieurs critères.


II.4.1. DU POINT DE VUE DE LA QUALITE

Comme la qualité d’une proposition dépend de la forme ou de


l’affirmation et de la négation, on aura :

- La proposition affirmative ou positive


Exemple : tous les hommes sont forts.

- La proposition négative
Exemple : tous les hommes ne sont pas forts.
II.4.2. DU POINT DE VUE DE LA QUANTITE

La quantité d’une proposition dépend de l’extension, on aura :

- La proposition universelle dont le sujet est un terme universel,


c’est-à-dire il est dans toute son extension
Exemple : tous les étudiants sont courageux

- La proposition particulière dont le sujet est un terme


particulier
Exemple : quelques étudiants sont intelligents

- La proposition singulière dont le sujet est terme singulier.


Exemple : Jean Pierre est prêtre.

NB. La proposition singulière est considérée comme une


proposition universelle, car le sujet singulier est pris dans toute
son extension.
[14]

II.4.3. DU POINT DE VUE DE LA QUALITE ET DE LA QUANTITE A LA FOIS

L’association de la qualité et de la quantité donne quatre


propositions.

1. La proposition universelle affirmative


Exemple : tous les hommes sont beaux
2. La proposition universelle négative
Exemple : aucun homme n’est beau
3. La proposition particulière affirmative
Exemple : quelques hommes sont beaux

4. La proposition particulière négative


Exemple : quelques hommes ne sont pas beaux

Partant des verbes latins, Affirmo et Négo, on aura les


symboles suivants : A, I, E, O.

A : correspondra à l’affirmative universelle

I : correspondra à l’affirmative particulière

E : symbolisera la négative universelle

O : symbolisera la négative particulière

Résumonsce qui précède par un tableau


QUALITE QUANTITE EXEMPLE SYMBOLE
Affirmative Universelle Tous les hommes sont
A
raisonnables
Négative Universelle Aucun homme n’est
E
raisonnable
Affirmative Particulière Quelques hommes sont
I
raisonnables
Négative Particulière Quelques hommes ne sont
O
pas raisonnables
[15]

La combinaison de la qualité et de quantité a permis aux


logiciens d’élaborer ce qu’ils appellent le « carré logique ».

A
O
E
I
UNIVRSELLES
PARTICULIERES
CONTRAIRES
SUBCONTRAIRES
SUBALTERNES
SUBALTERNES

II.5. RAPPORT DES TERME DE POINT DE VUE DE L’EXTENSION


DANS LES UNIVERSELLES

Il sied de signaler, afin de préparer les étudiants à l’étude des


syllogismes, que.

 Dans les affirmatives (A), « le sujet est pris dans toute son
extension, mais le prédicat n’est pas que dans une partie de
son extension.
Exemple : l’homme est mortel.

NB : cela signifie que l’homme, pris dans toute son extension


comme sujet, est l’un des motels ; cela veut dire que l’homme est
une partie des êtres mortels parmi lesquels on trouve les animaux,
les poissons, etc.
 Dans les négatives (E), « le sujet et l’attribut pris l’un et l’autre
dans toute leur extension ».
Exemple : aucun homme n’est pur esprit
[16]

NB : cela signifie que l’homme (sans exception, donc le sujet est


dans toute son extension) n’est des purs esprits (attribut pris dans
toute son extension).

De ce qui précède, on retient que le prédicat d’une proposition


affirmative universelle est particulier et celui d’une proposition
négative universelle est universel.

II.6. LES QUATRE OPOSITIONS DES PROPOSITIONS A, E, I, O

II.6.1. LES PROPOSITIONS CONTRADICTOIRES: A-O ET E-I

Elles diffèrent à la fois par la quantité et la qualité. L’une


l’affirmation de l’autre, il y a aucun milieu entre l’affirmation et la
négation.
II.6.2. LES PROPOSITIONS CONTRAIRES: A-E

Etant toutes universelles du point de vue de la quantité, elles


diffèrent du point de vue de la qualité.
II.6.3. LES PROPOSITIONS SUBCONTRAIRES: I-O

Particulière du point de vue de la quantité, ces deux


propositions diffèrent du point de vue de la qualité.
II.6.4. LES PROPOSITIONS SUBALTERNES : A-I ET E-O

Etant toutes de la même qualité, les subalternes ne différent


que par la quantité.

2.7. LOIS DES OPPOSITIONS

2.8. Lois des contraires

A et E ne peuvent pas être vrais en même temps. Si l’une


est vraie l’autre est fausse, mais elles peuvent être fausses en
même temps.

« En matière nécessaire (c’est-à-dire lorsque le prédicat est


de l’essence du sujet, deux contraires ne peuvent être
[17]

simultanément fausses. On peut alors conclure de la fausseté de


l’une à la vérité de l’autre »

Exemple : Tous les hommes sont intelligents

Aucun homme n’est intelligent


1.7. Lois des subcontraires

1 et 0 ne peuvent être faux en même temps. Mais elles


peuvent être vraies en même temps.

Exemple : quelques hommes sont intelligents

Quelques hommes ne sont pas intelligents


2.7.3. Loi des subalternes

A et E et O peuvent être vraies en même temps et faux en


même temps, ou bien l’une peut être vraie et l’autre fausse. De
la vérité de la subalternante on tire la vérité de la subalternée

Exemple : Tous les hommes sont intelligents

Quelques hommes sont intelligents

Exemple : Aucun homme n’est intelligent

Quelques hommes ne sont pas intelligents.


2.7.4. Loi de contradictoires

A et O, E et 1 ne peuvent être ni vrais ni faux en même


temps. Si l’une est vraie l’autre est nécessairement fausse. Si
l’une est fausse, l’autre est nécessairement vraie.

Exemple : Tous les hommes sont intelligents

Quelques hommes ne sont pas intelligents

Aucun homme n’est intelligent

Quelques hommes sont intelligents


[18]

2.3. CONVERSION DES PROPOSITIONS

La conversion est un procédé logique consistant à intervertir


sujet et prédicat. Autrement dit par la conversion, on transpose les
termes d’une proposition sans modifier la qualité.

On distingue deux formes, de conversion :

 La conversion simple ou la quantité de la proposition


ne change pas
 La conversion par accident où il y a chargement de
quantité
2.3.1. Application

2.3.1.1. L’universelle affirmative

A se convertir en une particulière affirmative :

Ex : tout homme est mortel

(universel) (particulier)

 Quelque mortel est homme

→ A →1

NB : l’exception existe quand A est une définition :

EX : l’animal raisonnable est l’homme

2.8.1.2. L’universelle E se Convertit simplement, car les deux


termes y sont pris universellement

EX : Nul homme n’est esprit pur

Nul esprit pur n’est homme

NB cette proposition est réciproque.


[19]

2.8.1.3. La particulière affirmative se convertit aussi


simplement, c’est-à-dire qu’elle est réciproque, car les deux
termes y sont pris particulièrement.

EX : quelque homme est savant

Quelque savant est homme

2.8.1.4. La particulière négative 0 ne peut se


convertirrégulièrement.

EX : quelque homme n’est pas médecin

N.B : cette proposition ne peut se convertir en « quelque


médecin n’est pas homme, devenu prédicat, aura une extension
universelle dans la proposition négative alors qui en tant que
sujet, il était particulier.

Cependant on peut convertir cette proposition par contre


position. Ainsi la contre position devient une autre femme de
conversion.

 La conversion par contre position


EX : quelque homme n’est pas médecin
« Quelque non médecin n’est pas non homme » =
« Quelque non médecin est homme »
1.8. L’INVRESION

L’inversion est une opération où procédé logique consistant


à changer les termes d’une proposition en leurs opposés.

EX : tous les hommes sont mortels

« Aucun homme n’est non mortel ».

NB : les deux propositions disent la même chose, mais la


deuxième est l’inverse de la première.
[20]

CHAPITRE TROISIEME : THEORIE DU RAISONNEMENT


ET DE L’ARGUMENT
3.1. DEFINITION

Le raisonnement est une opération mentale par laquelle


l’esprit, « de deux ou plusieurs rapports communs, conduits à un
autre rapport qui en découle logiquement ». En d’autres mots, par
le raisonnement, de deux ou plusieurs jugements on tire un autre
jugement contenue logiquement dans les premiers.

Autrement dit, « raisonner, c’est énoncé une proposition


nouvelle à partir d’une ou plusieurs propositions données (les
prémisses).

Cependant le passage des prémisses à la conclusion doit se


faire dans le respect de certaines règles.

De ce qui précède, on peut dire que le raisonnement est un


passage du connu à l’inconnu

3.2. L’ARGUMENT

L’argument est l’expression verbale ou écrite du


raisonnement. Les prépositions des quelles on va tirer la
conclusion s’appellent prémisses.
3.3. PROPRIETES DES RAISONNEMENTS

Un raisonnement peut être valide ou correct, invalide ou


incorrect comme il s’agit de la logique formelle, l’on ne s’occupera
pas de la vérité du contenu des propositions, mais de la validité
du raisonnement, et ce par rapport aux règles.

Exemple d’un raisonnement valide

Tout homme est mortel or Socrate est un homme donc


Socrate est mortel.
[21]

3.4. CLASSIFICATION DES RAISONNEMENTS

3.4.1. Raisonnement déductif

Par Ce raisonnement est une opération mentale qui va du


général, ou d’une ou plusieurs vérités singulières à une vérité
universelle.

Ex : la chaleur dilate le fer, le cuivre, le bronze, l’acier. Donc la


chaleur dilate tous les métaux

 L’induction peut être complète ou amplifiante.

3.5. SYLLOGISMES CATEGORIQUES

3.5.1. Définition

Le syllogisme raisonnement médiat. « A partir d’une prémisse


appelée la majeure, en passant par une seconde appelée mineure,
on aboutit à une conclusion ».
3.5.2. Composition du Syllogisme

Tout syllogisme régulier se compose de trois positions, dans


les quelles trois termes sont comparés deux à deux.

Autrement dit, il y a trois propositions, il y a deux termes. Si


un de deux termes de la première proposition revient dans la
deuxième proposition, il devient MOYEN TERME (M), et celui de la
première proposition, qui ne se retrouve pas dans la deuxième
proposition est appelé GRAND TERME (G ou T). De ce fait
l’autre terme de la deuxième proposition devient PETIT TERME (P
ou t)

M G ou T

Ex : Tout homme est mortel

P ou t M

Donc Socrate est mortel


[22]

Homme est moyen terme, mortel est grand terme et Socrate


est petit terme.
3.5.3. Règles pour la validité d’un syllogisme

1. de deux propositions affirmatives, on ne peut pas tirer une


conclusion

Négative

2. de deux propositions négatives, on ne peut tirer aucune


conclusion

3. de deux propositions (prémisses) particulières, on ne peut tirer


aucune Conclusion

4. le conclusion suit toujours la proposition ou prémisse le plus


faible

(Soit Négative soit particulière)


3.5.3.2. Quatre règles portant sur les termes
1) Il ne peut y avoir que trois termes univoques grand terme
(G ou T), terme (P ou T) et moyen terme (M)
2) Les termes ne peuvent pas avoir plus d’extension dans la
conclusion que dans les prémisses.
3) Le moyen terme doit être pris au moins une fois dans
toute son extension
4) Moyen terme ne peut pas figurer dans la conclusion
3.5.3.3. Concernant l’extension des termes

Pour rappel

 Le sujet d’une proposition particulière (1 et 0) n’est pris dans


toute son extension
 Le sujet d’une proposition universelle (A et E) est pris dans
toute son extension
NB : le quantificateur joue ici un rôle important.
NB : le sujet singulier et collectif est universel.
[23]

 Le prédicat d’une proposition affirmative est pris


particulièrement.

De la disposition du moyen terme dans les prémisses, on aura


quatre sortes de figures.
3.5.3.4. Figures du syllogisme

3.5.4.1. Première figure

Le moyen terme est sujet dans la majeure et prédicat dans le


mineur. SUB (sujet)-PRAE (prédicat)

M G majeure

P M mineure

P G Conclusion

3.5.4.2. Deuxième figure

Le moyen terme est prédicat dans la majeure et prédicat dans


la mineure.

3.5.4.3. Troisième figure

Le moyen terme est sujet dans les deux prémisses.

SUB (sujet)-SUB (sujet)

M G majeure

M P Mineure
3.5.4.4. Quatrième figure

Le moyen terme est prédicat dans la majeur et sujet dans la


mineure.
PRAE (Prédicat)-SUB(sujet)
G M majeure
[24]

AAA Barbara
ALL Darii
EAE celerent
EIO Ferio

1ereFigure
BARBARA DARII CELARENT FERIO

Tout G est H Tout G est H Aucun G n’est H Aucun G n’est H

Tout est G Quelque F est G Tout F est G Quelque F est G

Tout F est G Quelque F est G Aucun F n’est H Quelque F n’est H

3.5.5.2. Modes de la deuxième figure PRAE-PREAE

AEE Camestres

EAE Cesare

EIO Festino

ADO Baroco

CESARE CAMESTRES FESTINO BAROCO

Nul H n’est G Tout H est G Nul H n’est G Tout H est G

Tout F est G Nul F n’est G Quelque F est G Quelque F n’est

pas G

Nul F n’est H Nul n’est H Quelque F n’est Quelque F n’est

pas H pas H
[25]

3.5.5.3. Modes des troisième figures SUB-SUB

AAI Darapti

AII Datisi

EAO Felapton

EIO Ferison

IAI Disamis

OAO Borcardo

DARAPTI FELAPTION DISAMIS

Tout G est H Aucun G n’est H Quelque G est H

Tout G est F Tout G est F Tout G est F

Quelque F est H Quelque F n’est pas H Quelque F est H

DATISI BOCARDO FERISON

Tout G est H Quelque G n’est H Aucun H n’est G

Tout G est F Tout G est F quelqueG est F

Quelque F est H Quelque F n’est pas H Quelque F n’est H

3.5.5.4. Modes de la quatrième figure PRAE-SUB

AAI Bamalip
AEE Celemes
EAO Fesapo
EIO Fresison
IAI Dimatis
[26]

4ème Figure
(Suggérés par Aristote mais Introduite par son successeur
Théophraste
BAMALIP (BARBARI) DIMARIS (DIMATIS) CAMENES (CALENTES)

Tout H est G Quelque H est G Tout H est G

Tout G est F Tout G est F Nul G n’est F

Quelque F est H Quelque F n’est pas H NulF est H

FESAPO FRESISON

Tout G est H Aucun G n’est H

Tout G est F Tout G est F

Quelque F n’est H Quelque F n’est pas H

3.6. ESPECE (VARIETES) DU SYLLOGISME

Il existe d’autres formes de syllogisme à coté du syllogisme


catégorique.
3.6.1. Syllogisme catégorique

Ce syllogisme est celui dont il est question jusqu’ici. Sa


majeure affirme ou nie purement et simplement.
3.6.2. syllogisme hypothétique ou conditionnel

Sa majeure du syllogisme hypothétique est une proposition


conditionnelle.
[27]

Ex : Si MWAMBA travaille, elle réussira or elle travaille. Donc elle


réussira
3.6.3. Syllogisme conjonctif

Il est un raisonnement ayant une majeure qui est une


proposition conjonctive, et les deux prédicats de la majeure ne
peuvent pas être « affirmés simultanément du même sujet »

EX : ORNELLA ne lit pas et ne se couche pas en même temps. Or


elle lit.

Donc elle ne se couche pas.


3.6.4. Syllogisme disjonctif

La majeure de ce raisonnement est une proposition


disjonctive et « par une alternative qui est traitée par les
propositions suivantes »

EX : où OLANGI est travailleur, où il est paresseux

Or il est travailleur.

Donc il n’est pas paresseux.

NB : régis jolivet semble avoir raison de réduire les syllogismes


conjonctif et disjonctif aux syllogismes conditionnels

3.6.5. Réduction du syllogisme conjonctif au syllogisme conditionnel

Ex : Si ORNELLA se couche, alors elle ne lit pas

Or elle se couche

Donc elle ne lit pas.


3.6.6. Réduction du système disjonctif au système conditionnel

Ex : Si MARC est travailleur, il n’est pas paresseux

Or il est travailleur
[28]

Donc il n’est pas paresseux


3.6.7. Syllogisme Incomplets et composés

3.6.7.1. L’Enthymème

Il s’agit d’un raisonnement dans lequel l’une des prémisses


est sous-entendue. Il est incomplet.

EX : tout corps est matériel

Donc l’âme n’est pas un corps.

« cet argument sous-entend la mineure suivant : Or l’âme n’est


pas matérielle».
3.6.7.2. Le Sorite

C’est un raisonnement ou syllogisme composé où il y a « une


suite de propositions enchainés de manière que l’attribut de la
première soit sujet de la deuxième, l’attribut de la deuxième sujet
de la troisième.

EXERCICES
I-Dites si les syllogismes suivant sont valides et précisez, s’ils
le sont, leurs figures.

1) Quelques philosophes ne sont pas mortels


(or) tout philosophe est un homme
(Donc) quelques hommes ne sont pas mortels
2) Tous les hommes savent parler
(Or) Quelques animaux ne savent pas parler
(Donc) quelques animaux ne sont pas des hommes

3) Tous les épicuriens sont philosophes


[29]

(Or) quelques épicuriens sont des hommes célèbres


(Donc) quelques hommes célèbres ne sont pas philosophes
4) Nul platonicien n’est totalement stupide
(Or) quelques personnes ne sont pas totalement stupides
(Donc) quelques personnes ne sont pas platoniciennes
5) Tout épicurien est stoïcien
(Or) tout stoïcien est philosophe
(Donc) quelques philosophes ne sont pas épicuriens

H)- Complétez les syllogismes suivants :

1. Quelques logiciens sont physiciens

(Or) _________________________________

(Donc) quelques philosophes sont logiciens

2. Nul vainqueur ne croit au hasard

(Or) Tout perdant croit au hasard

(Donc) ____________________________________

3. _____________________________

(Or) quelques politiciens sont des hommes

(Donc) quelques politiciens aiment sourire

4. Tout surgissement de la pensée symbolique est un acte de la

conscience se représentant le monde.


[30]

(Or) toutes les formes de la culture humaine sont liées au

surgissement de la pensée symbolique

(Donc)_____________________________________________

5. Le désir est une tendance consciente vers un sujet

(Or) _________________________________________

(Donc) quelques sources inconscientes sont tendance

consciente vers unobjet.

Solution de certains exercices

1. Quelques philosophes ne sont pas mortels VALIDE

(Or) tout philosophe est un homme 3ème Figure

(Donc) quelques hommes ne sont par mortels BOCARDO

2. Tous les hommes savent parler VALIDE

(Or) quelques animaux ne savent pas parler 2ème

(Donc) quelques animaux ne sont pas des BAROCO

hommes

3. Tous les épicuriens sont philosophes NON VALIDE


La conclusion
(Or) quelques épicuriens sont des hommes devrait être :
quelques
célèbres
hommes
célèbres sont
[31]

(Donc) quelques hommes célèbres ne sont philosophes .


3ème figure :
pas philosophes DATISI

4. Nul platonicien n’est totalement stupideNON VALIDE


La seconde
(Or) Quelques personnes ne sont pas Prémisse
devrait être :
totalement stupides (Or) quelques
personnes
(Donc) quelques personnes ne sont pas sont
totalement
platoniciennes stupides.
2ème figure :
FESTINO
5. Tout épicurien est stoïcien NON VALIDE
La première
(Or) tout stoïcien est philosophe prémisse
devrait être :
(Donc) quelques philosophes ne sont pas aucun
épicurien
épicuriens n’est stoïcien.
4ème figure :
FESPAMO
[32]

II)

1. Quelques logiciens sont physiciens 4ème figure : DIBATIS

(or) tout physicien est philosophe

(Donc) quelques philosophes sont

logiciens

2. Nul vainqueur ne croit au hasard 2ème figure : CESARE

(Or) Tout perdant croit au hasard

(Donc) aucun (nul) perdant n’est un

vainqueur

3. Tous les hommes aiment sourire 1ere figure : DARII

(Or) quelques politiciens sont des

hommes

(Donc) quelques politiciens aiment

sourire

4. Tout surgissement de la pensée 1er figure : BARBARA

symbolique est un acte de la

conscience se représentant le monde

(Or) toutes les formes de la culture

humaine sont liées au surgissement


[33]

de la pensée symbolique

(Donc) toutes les formes de la culture

humaine sont un acte de conscience

se représentant le monde.

5. Le désir est une tendance consciente 3ème figure : BATISIS

vers un objet

(Or) quelques désirs ont des sources

Inconscientes

(Donc) quelques sources

inconscientes sont une tendance

consciente vers un objet.


[34]

CHAPITRE QUATRIEME : LA LOGIQUE MATHEMATIQUE

I. La formalisation

Pour affirmer la totale indépendance de la logique formelle vis-à-vis


de la réalité, le logicien recourt à la formalisation abstraite des
propositions.

a) La proposition singulière
Est celle dont le sujet est un nom. Ex. Paul est malade (ba)
a b
Le fait d’être malade est reconnu à Paul les premières lettres de
l’alphabet sont utilisées (a,b,c,d,) elles sont des consonnes
individuelles.

b) Les propositions du carré magique

Pour formaliser les propositions, il importe de recourir aux


quantifications.

- Le quantificateur universel : Vx (pour tout x)


- Le quantificateur existentiel : Эx (il existe un x)

Mais aussi aux opérations logiques

л la conjonction (et, or)

V la disjonction (ou)

La disjonction exclusive W(ou bien ou bien)

→ L’implication (si, alors)

↔ La double implication (si et seulement si)

≡ (L’équivalence) équivaut

Ex. tout étudiant est courageux

γ x(Ex → (x)

Quelques congolais sont intelligents


[35]

Эx (cx л Ix)

II. Symbolisation et calcul proportionnel

Le logicien recourt à une série de principes pour juger de la rigueur


d’un raisonnement, déterminer la nature d’une expression
(tautologie ou contradiction) il utilise les méthodes de décisions.

Il existe une grande variété de méthodes de décision mais nous


exposerons pour les débutants une d’entre elles. La méthode des
tables de vérités

II. Les tables de vérités

L’application de cette méthode suppose la maitrise de deux


techniques

 L’évaluation, des fonctions proportionnelles et l’usage des


règles syntaxiques disjoncteurs (connecteurs ou opérateurs
logiques)
 L’évaluation d’une fonction propositionnelle consiste à
déterminer le nombre des aventualités que celle-ci présente en
fonction des valeurs attribuées à ses variables. Le nombre
d’éventualités s’obtient en appliquant la formule xn

X = le nombre de valeurs de vérité, la logique formelle étant une


logique à deux valeurs de vérité (1,0).

n = le nombre de variables.

Ainsi donc, si j’ai une expression à deux variables, j’aurai 22 = 4

Ex. S’il fait chaud alors il pleuvra


P q

(P q) 2 variables 22 = 4/2 = 2/2 = 1


11 1
10 0
01 1
01 0
[36]

S’il ne fait pas chaud alors il ne pleuvra pas : (~ p ~ q)

La négation d’une proposition vraie est une proposition fausse et


vice-versa.

Les lois des opérations logiques

- La conjonction est vraie quand ses deux arguments sont vraies


(p л q)
111
- La disjonction simple ou inclusive est vraie si l’un de ses
arguments est vrai. Elle est fausse quand les deux arguments
sont faux (p л q)
111
- La disjonction exclusive est vraie quand ses arguments ont
des valeurs de vérité différentes
(p W q)
101
110
011
000
- L’implication est fausse seulement lorsque l’antécédent est
vrai et le conséquent faux.
(p → q)
100
- L’équivalent est vrai lorsque ses deux arguments ont des
valeurs de vérité identiques.

(p ≡ q)
111
010

Ex. Si les congolais sont courageux alors le Congo sera développé,


or le Congo ne sera pas développé. Donc les congolais ne sont pas
courageux.
[37]

⌠(p→q)л~ q⌡→ ~ p.

1 11 00 1 0

1 00 01 1 0

0 11 00 1 1

0 10 11 1 1

Dans une expression propositionnelle, l’application des règles


syntaxiques des opérateurs logiques se fait graduellement elle
évolue de composantes simples aux expressions complexes la
dernière phase se déroule sous l’opérateur principal.

La série de valeurs figurant sous celui-ci représente le nombre


matriciel de l’expression traitée et détermine la nature de celle-ci.
On a une tautologie ou une loi logique lorsque ce nombre matriciel
se compose exclusivement de 1 (vrai) c’est-à-dire quand l’expression
est vraie dans toutes les éventualités.

Une contradiction quand le nombre matriciel est composé


exclusivement de O
[38]

BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
1. ARISTOTE, La métaphysique. Traduction de jules Barthélémy
saint-Hilaire revue et annotée par Mathias. Introduction et
dossier de Jean-Louis poirier, paris, presses pocket(Agora),
1991.
2. CARATINI, R. (dir), bordas encyclopédie.3 : philosophie et
religions. Préface de George pascal, paris, bordas, 1968.
3. JOLIVET, R. cours de philosophie, 4ème édition, paris,
Emmanuel vitte. 1948
4. MAYOLA Mavunga Lwanga, logique et argumentation.
Rhétoricité de la palabre et de l’analyse sociale, Kinshasa,
science et discursivité, 2003.
5. MUTUNDA Mwembo, Elément de logique. Préface de
Barthélémy Pangadianga, Kinshasa, Médiaspaul, 2006.
6. NKOMBE OLEKO, F. Essai de logique générative, nouvelle
édition revue et corrigée. Préface de Jean Onaotsho Kawende,
Lubumbashi, Médiaspaul (Puication universitaire-cours),
2006.
[39]

Table des matières


0. INTRODUCTION ......................................................................................................................... 1
0.1. LOGIQUE FORMELLE ............................................................................................................. 1
0.2. PRICIPES LOGIQUES .............................................................................................................. 1
CHAPITRE I. L’APPREHENSION ET LE TERME OU LOGIQUE DU CONCEPT ............. 3
I.1. APPREHENDER ET APPREHENSION ................................................................................ 3
I.2. LE CONCEPT ............................................................................................................................... 3
I.3. LE TERME (OU MOT) ............................................................................................................... 4
I.4. PROPRIETES DU CONCEPT: COMPREHENSION ET EXTENTION........................ 4
I.4.1. LA COPREHENSION DU CONCEPT ............................................................................ 4
I.4.2. L’EXTENSION DU CONCEPT ........................................................................................ 4
I.4.3. RELATION ENTRE COMPREHENSION ET EXTENSION DU CONCEPT ....... 5
I.5. CLASSIFICATION DES CONCEPTS .................................................................................... 6
I.5.1 DU POINT DE VUE DE LEUR PERFECTION (ou du point de vue des
qualités du concept) .................................................................................................................... 6
I.5.2. DU POINT DE VUE DE L’EXTENSION (quantité) ................................................. 6
I.5.3. DU POINT DE VUE DE LA COMPREHENSION (qualité)..................................... 7
I.6. DEFINITION DES CONCEPTS............................................................................................... 9
I.6.1. DEFINITION NOMINALE ................................................................................................. 9
I.6.2. DEFINITION REELLE ....................................................................................................... 9
I.7. REGLES DE LA DEFINITION ................................................................................................ 9
CHAPITRE II. THEORIE DU JUGEMENT ET DE LA PROPOSITION ............................... 10
II.1. DEFINITION DU JUGEMENT............................................................................................. 10
II.2. DEFINITION DE PROPOSITION ....................................................................................... 10
II.3. CLASSIFICATION DES JUGEMENTS ............................................................................. 11
II.3.1. DU POINT DE VUE DE LA FORME.......................................................................... 11
II.3.2. DU POINT DE VUE DE LA MATIERE (rapport entre le sujet et le
prédicat) .......................................................................................................................................... 11
II.3.3. DU POINT DE VUE DE LA MODALITE .................................................................. 12
II.3.4. DU POINT DE VUE DE LA COMPLEXITE DU JUGEMENT ............................ 12
II.4. CLASSIFICATION DES PROPOSITIONS ....................................................................... 13
[40]

II.4.1. DU POINT DE VUE DE LA QUALITE ...................................................................... 13


II.4.2. DU POINT DE VUE DE LA QUANTITE ................................................................... 13
II.4.3. DU POINT DE VUE DE LA QUALITE ET DE LA QUANTITE A LA FOIS ... 14
II.5. RAPPORT DES TERME DE POINT DE VUE DE L’EXTENSION DANS LES
UNIVERSELLES ................................................................................................................................ 15
II.6. LES QUATRE OPOSITIONS DES PROPOSITIONS A, E, I, O ................................ 16
II.6.1. LES PROPOSITIONS CONTRADICTOIRES: A-O ET E-I.................................. 16
II.6.2. LES PROPOSITIONS CONTRAIRES: A-E .............................................................. 16
II.6.3. LES PROPOSITIONS SUBCONTRAIRES: I-O ...................................................... 16
II.6.4. LES PROPOSITIONS SUBALTERNES : A-I ET E-O ........................................... 16
2.7. LOIS DES OPPOSITIONS .............................................................................................. 16
2.8. Lois des contraires .................................................................................................... 16
1.7. Lois des subcontraires ............................................................................................. 17
2.7.3. Loi des subalternes ...................................................................................................... 17
2.7.4. Loi de contradictoires ................................................................................................. 17
2.3. CONVERSION DES PROPOSITIONS ............................................................................... 18
2.3.1. Application ....................................................................................................................... 18
1.8. L’INVRESION ..................................................................................................................... 19
CHAPITRE TROISIEME : THEORIE DU RAISONNEMENT ET DE L’ARGUMENT ... 20
3.1. DEFINITION .............................................................................................................................. 20
3.2. L’ARGUMENT ........................................................................................................................... 20
3.3. PROPRIETES DES RAISONNEMENTS ........................................................................... 20
3.4. CLASSIFICATION DES RAISONNEMENTS ................................................................... 21
3.4.1. Raisonnement déductif ............................................................................................... 21
3.5. SYLLOGISMES CATEGORIQUES ..................................................................................... 21
3.5.1. Définition .......................................................................................................................... 21
3.5.2. Composition du Syllogisme ...................................................................................... 21
3.5.3. Règles pour la validité d’un syllogisme .............................................................. 22
1ereFigure ................................................................................................................................................ 24
4ème Figure .............................................................................................................................................. 26
3.6. ESPECE (VARIETES) DU SYLLOGISME ........................................................................ 26
3.6.1. Syllogisme catégorique ............................................................................................... 26
[41]

3.6.2. syllogisme hypothétique ou conditionnel .......................................................... 26


3.6.3. Syllogisme conjonctif ................................................................................................. 27
3.6.4. Syllogisme disjonctif .................................................................................................... 27
3.6.5. Réduction du syllogisme conjonctif au syllogisme conditionnel ............ 27
3.6.6. Réduction du système disjonctif au système conditionnel ................... 27
3.6.7. Syllogisme Incomplets et composés .................................................................... 28
3.6.7.1. L’Enthymème .............................................................................................................. 28
EXERCICES ........................................................................................................................................... 28
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE ........................................................................................................ 38

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