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Feuillet 4 C

Différent types de l'egume

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Guide des Pratiques de conservation en grandes cultures

Gestion optimale
des engrais de ferme
Module 4 – Fertilisation
FEUILLET 4-C

Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Comment déterminer la valeur fertilisante des engrais de ferme ? . . . . . . . . . . . . . . 2
Méthode de détermination de la valeur fertilisante des engrais de ferme . . . . . 3
Un exemple concret . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Comment optimiser l’emploi des engrais de ferme ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Appliquer la bonne dose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Intervenir au bon moment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Intervenir de la bonne façon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Pour en savoir plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Annexe 1. Procédures recommandées pour l’échantillonnage
des engrais de ferme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Annexe 2. Facteurs de conversion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

Introduction
Tous les types d’engrais de ferme (fumiers, lisiers, purins)
ont prouvé leur efficacité à fertiliser les sols et les grandes
cultures. Ils constituent une source importante d’éléments
fertilisants (majeurs et mineurs) et peuvent contribuer à
amender le sol en matière organique(1). Leur usage fréquent
aide à réduire la dégradation des propriétés physiques
et biologiques du sol. Par conséquent, en raison de leurs
effets bénéfiques sur la productivité des sols, les engrais de
ferme permettent de hausser à moyen et à long termes le
potentiel de rendement de la majorité des types de sol ren-
contrés au Québec. Leur emploi peut également contribuer
à réduire les coûts associés à la fertilisation des cultures.

Au même titre que lorsque l’on fertilise avec des engrais


minéraux, trois objectifs fondamentaux sont à poursuivre lors de la
fertilisation avec des engrais de ferme : Épandage de lisier
en postlevée dans un
• répondre adéquatement et sans excès aux besoins des cultures ; champ de maïs-grain
• redresser rapidement et économiquement le niveau de fertilité des
sols pauvres ; Denis Côté, IRDA

• réduire les risques de pollution.

1. Voir le module 3 pour obtenir plus d’information à ce sujet.

La réalisation de ce feuillet a été rendue possible grâce au


,
Programmed’aide à l’innovation technologique de l’Entente auxiliaire
Canada-Québec pour unenvironnement durable enagriculture. 4-C page 1
Pour atteindre ces objectifs, il est important de connaître à fond ses sols
(niveau de fertilité, potentiel, limitations, etc.), de bien déterminer la valeur
fertilisante des engrais de ferme et d’utiliser des pratiques d’épandage
optimales. Le présent feuillet fournit de l’information à cet effet.

Comment déterminer
la valeur fertilisante
des engrais de ferme ?
Les éléments nutritifs présents dans les engrais de ferme existent sous deux
formes : minérale et organique. Une certaine proportion de la fraction
minérale est directement utilisable par les cultures. Les éléments nutritifs
associés à la fraction organique des engrais de ferme doivent par contre être
convertis en des formes minérales avant de pouvoir être assimilés par
les plantes. Ce processus - la minéralisation - est accompli par les micro-
organismes du sol. Son intensité et sa vitesse dépendent des caractéristiques
de l’engrais de ferme (ex.: rapport C / N, stade de décomposition, etc.) et de
plusieurs autres facteurs (caractéristiques du sol, mode d’épandage, condi-
tions climatiques, etc.).

Le rapport entre les fractions minérale et organique influence grandement


la disponibilité de l’azote des engrais de ferme. Les engrais de ferme qui ont
une fraction minérale importante (rapport fraction minérale / fraction
organique élevé) libèrent rapidement leur azote, et cela, sur une période
plutôt courte. Le lisier de porc en est un exemple (voir la figure 1). À l’inverse,
la mise en disponibilité de l’azote des engrais de ferme comportant une
fraction organique importante est plus lente et s’effectue sur une période plus
longue. Les fumiers pailleux, par exemple, présentent de telles caractéristi-
ques (voir figure 1). Le rapport entre le carbone et l’azote (rapport C / N)
constitue également un indice intéressant pour évaluer la disponibilité de
l’azote. Un rapport C / N élevé indique que la matière organique de l’engrais
de ferme se décomposera lentement et que l’azote sera mis en disponibilité
graduellement et sur une période prolongée (voir la figure 1).

Figure 1. CARACTÉRISTIQUES ET DISPONIBILITÉ DE L’AZOTE DANS LES PRINCIPAUX ENGRAIS DE FERME

Engrais Type Rapport C /N Efficacité Mise en Période


d’azote relative disponibilité d’épandage
(1re année) idéale
Lisier de porcs Ammoniacal 3 100% Rapide Postémergence
maïs
Lisier de volailles
Lisier de bovins
Fumier de volailles
Fumier de bovins
Fumier de bovins pailleux Organique 25 50% Lente Chaume
céréales (août)
Louis Robert, MAPAQ

4-C page 2 Guide des Pratiques de conservation en grandes cultures


Les éléments nutritifs associés à la fraction minérale des engrais de ferme
sont exposés à des pertes par ruissellement, lessivage, érosion, volatilisation
ou par dénitrification. Ils peuvent de plus subir des changements chimiques
les rendant non disponibles aux cultures (ex.: fixation et rétroversion du
phosphore et du potassium, conversion en des formes organiques, etc.).
L’érosion du sol ainsi que le ruissellement peuvent également entraîner des
pertes chez les éléments nutritifs associés à la fraction organique.

Par conséquent, pour déterminer la valeur fertilisante des engrais de ferme,


c’est-à-dire la quantité d’éléments nutritifs qu’ils peuvent apporter aux
cultures, il faut bien connaître leur composition chimique (ex. : teneurs totales
en N-P-K, rapport C / N, etc.). Il faut aussi établir la disponibilité au champ
des éléments nutritifs et tenir compte, autant que cela est possible, des pertes
à survenir.

Différentes méthodes de calcul ont été développées pour déterminer la valeur


fertilisante des engrais de ferme. Celle qui est habituellement employée et
reconnue au Québec est décrite dans les pages qui suivent. Cette dernière
permet d’établir les quantités d’azote, de phosphore et de potassium
qu’apportent les engrais de ferme aux cultures au cours de la première saison
de croissance suivant leur épandage.

Arrière-effets des engrais de ferme

Une certaine partie de l’azote associé aux engrais de ferme est mise en disponibilité
après la première saison de croissance et peut bénéficier aux cultures pratiquées
dans les années subséquentes. Cet effet est appelé l’arrière-effet. Plus un engrais
de ferme a une faible efficacité en première année, plus important sera son arrière-
effetau cours des années suivantes. Lorsqu’il y a des apports fréquents d’engrais de
ferme, les arrière-effets peuvent s’accumuler et contribuer de façon appréciable à
l’apport azoté.

La prise en considération des arrière-effets devrait surtout se faire lorsqu’on arrive


déjà à bien évaluer la valeur fertilisante de ses engrais de ferme pour la première
saison de croissance. Cela peut alors contribuer à raffiner la régie de fertilisation.
Certaines procédures permettent d’évaluer les arrière-effets associés aux principaux
engrais de ferme. Celles-ci ne sont cependant pas présentées dans ce feuillet. Pour en
savoir plus, consultez un spécialiste.

Méthode de détermination de la valeur fertilisante


des engrais de ferme(2)

MISE EN GARDE : Quoiqu’elle donne de bons résultats dans la plupart des situations,
la méthode présentée ci-après demeure basée sur des estimations. Chaque engrais
de ferme, chaque sol et chaque culture comportent ses particularités. La meilleure
façon d’évaluer précisément la valeur fertilisante de ses engrais de ferme est de bien
connaître leurs caractéristiques et de suivre ses cultures. La mise en place d’essais à
la ferme visant à valider les estimations réalisées s’avère également très utile à
cet effet.

2. Tiré et adapté de CPVQ (1996b). ,


Guide des Pratiques de conservation en grandes cultures 4-C page 3
ÉTAPE 1. Établir la composition chimique
de l’engrais de ferme

La composition chimique des engrais de ferme varie souvent considérable-


Analyse rapide de l’azote ment d’une exploitation à une autre et cela, même si les éléments suivants
dans les engrais de ferme sont semblables :
Certains instruments de mesure peu- • la régie des élevages (composition du troupeau, programme alimen-
vent être employés pour déterminer taire, eaux de lavage et de dilution, litière, équipement d’abreu-
rapidement, sur le lieu d’entreposage vement, etc.) ;
ou lors de l’épandage, la teneur en • le mode d’entreposage et de gestion des engrais de ferme (solide ou
azote des engrais de ferme, tels les liquide) ;
lecteurs AGROS et QUANTOFIX. • le traitement des engrais de ferme (ex. : compostage, séparation de
phase, etc.) ;
• la technique de reprise des engrais de ferme.
Des variations appréciables dans le temps sont également observées à
l’intérieur d’une même structure d’entreposage. Ces dernières sont en
grande partie attribuable à l’influence de facteurs tels que :
• la durée d’entreposage ;
• les conditions climatiques (précipitations, température, etc.).
L’analyse de vos propres engrais de ferme est la meilleure façon d’établir leur
Échantillonnage composition chimique. Faites-le régulièrement. Cela permet d’établir au fil
des engrais de ferme : des années une moyenne représentative. Lorsqu’il y a plusieurs périodes
la rigueur est de mise d’épandage (ex.: au printemps avant le semis, en postlevée, etc.), il est éga-
Les résultats d’analyse provenant lement recommandé de procéder à des analyses pour chacune de celles-ci.
d’échantillons prélevés de façon non
En l’absence de résultats d’analyse, on peut estimer la composition chimique
rigoureuse et non représentative
des engrais de ferme à partir de :
donnent un faux portrait de la com-
position chimique réelle des engrais
• valeurs moyennes provenant de la littérature, comme celles fournies
au tableau 1 ou apparaissant dans le Guide régional sur la compo-
de ferme et n’ont aucune utilité. Pour
sition des fumiers et lisiers utilisés sur les fermes de la Montérégie-
obtenir une précision acceptable,
Est (Choquette et al., 1997) ;
la détermination de la valeur ferti-
lisante des engrais de ferme doit
• l’évaluation des rejets en azote et en phosphore par les animaux
d’élevage. Pour en savoir plus à ce sujet, consultez le document
reposer sur l’emploi de résultats
Estimation des rejets d’azote et de phosphore par les animaux
d’analyse fiables. Chaque fois que
d’élevage (CPVQ, 1998).
vous échantillonnez les engrais de
ferme, il est donc important de Rappelez-vous que les estimations doivent être employées seulement s’il est
vous assurez que la méthode utilisée impossible de faire analyser vos propres engrais de ferme et si vous ne dis-
est adéquate. L’annexe 1 présente posez pas déjà de résultats d’analyse fiables.
les procédures à suivre pour diffé-
rents types d’engrais de ferme et
d’entreposage.

4-C page 4 Guide des Pratiques de conservation en grandes cultures


Tableau 1. COMPOSITION CHIMIQUE MOYENNE DES PRINCIPAUX ENGRAIS DE FERME

Engrais de ferme Matière Densité Valeur moyenne (kg/ t)


sèche (%) apparente N P2O5 K2O

Fumier
Bovin laitier égoutté 24,0 0,75 5,5 3,8 5,4
Bovin laitier non égoutté 17,0 0,85 5,2 3,3 4,7
Bovin (semi-liquide ou pâteux) 9,3 0,90 3,8 1,8 3,6
Bovin de boucherie (parquet) 30,0 0,75 6,6 4,0 6,6
Volaille sur litière 57,0 0,50 27,0 25,0 13,0
Chevaux sur litière 25,0 0,70 5,0 2,0 4,0
Mouton sur litière 55,0 0,60 14,0 8,0 12,0
Chèvre sur litière 35,0 0,70 14,0 7,0 17,0
Lapin 57,0 0,60 18,0 18,0 10,0
Compost de bovin (jeune) 23,0 0,70 6,7 6,3 8,1

Purin
Purin de bovin (purot) 1,0 1,0 0,5 0,2 1,5
Purin de bovin (pompage du muret) 2,3 1,0 1,8 0,6 2,8

Lisier
Lisier de bovin 5,7 1,0 2,7 1,4 3,1
(a)
Lisier de porc à l’engraissement 3,5 1,0 3,7 2,5 2,2
Lisier maternité(a) 3,6 1,0 3,2 2,9 1,6
Lisier de volaille dense 10,0 1,0 20,0 15,0 7,0
Lisier de volaille dilué 5,0 1,0 10,0 7,0 3,0

Tiré de CPVQ (1995)


a) Le contenu en azote du lisier de porc est très variable. Lorsqu’il est prévu de combler près de 100% des besoins en
azote des cultures avec ce type d’engrais de ferme, il est recommandé d’éviter de recourir à des estimations de la
teneur en azote et de procéder plutôt à des analyses.

ÉTAPE 2. Déterminer quels sont les coefficients


moyens d’efficacité des éléments nutritifs associés
à l’engrais de ferme

Pendant la saison, seule une partie de la fraction organique des engrais


de ferme a le temps de se minéraliser et de libérer des éléments nutritifs assi-
milables par les cultures. Le coefficient moyen d’efficacité aide à estimer
quelle quantité d’azote, de phosphore ou de potassium assimilables sera
relâchée pendant la saison de croissance. Il se définit comme étant le rapport
(en%) de l’efficacité d’un élément nutritif (analyse totale(3)) de l’engrais de
ferme par rapport au même élément présent dans un engrais minéral de
référence. Le tableau 2 montre, pour plusieurs types d’engrais de ferme, les
coefficients d’efficacité à utiliser en fonction du type de sol présent.

Pour établir l’efficacité de l’azote, du phosphore et du potassium d’un engrais de ferme:


• identifiez les coefficients moyens d’efficacité correspondant à votre situation
dans le tableau 2 ;
• multipliez les teneurs en Ntotal, P2O5total et K2Ototal de l’engrais de ferme (établies
à l’étape 1) par ces coefficients.

Consultez également l’exemple de calcul présenté plus loin dans ce feuillet.

3. L’analyse totale comprend toutes les formes minérales et organiques d’un élément donné
(ex. : azote, phosphore, potassium, etc.). ,
Guide des Pratiques de conservation en grandes cultures 4-C page 5
Tableau 2. COEFFICIENTS MOYENS D’EFFICACITÉ (ÉQUIVALENT MINÉRAL 1re ANNÉE)
DES ÉLÉMENTS FERTILISANTS DES PRINCIPAUX ENGRAIS DE FERME
(% DU TOTAL)

Type d’engrais N P2O5 K2O(a)


de ferme Sable Autres Tous les sols Tous les sols

Bovins
Fumier 55 45 65 80 à 100
Lisier et purin 60 50 80 80 à 100

Porcs
Lisier 70 60 80 80 à 100

Volaille
Fumier 75 65 65 80 à 100
Lisier 85 75 80 80 à 100

Tiré et adapté de CPVQ (1996b)


a) Utilisez le plus faible pourcentage lorsque le niveau de fertilité en potassium des sols est faible.
Dans les sols riches en potassium ou à la suite d’applications répétées d’engrais de ferme,
employez un coefficient de 100 %.

ÉTAPE 3. Évaluer les pertes en azote liées


au mode d’épandage et au délai d’incorporation

Une partie de l’azote contenue dans les engrais de ferme est sous forme
ammoniacale (N NH4). Cette fraction peut être partiellement ou totalement
perdue par volatilisation(4). Plus l’engrais de ferme demeure longtemps en
surface après l’épandage, plus il est sujet à des pertes ammoniacales par
volatilisation. La meilleure façon de minimiser les pertes consiste donc à
réaliser une incorporation le plus rapidement possible après l’épandage.

Des indices, représentatifs des conditions québécoises, permettent d’évaluer


les pertes en azote liées au mode d’épandage et au délai d’incorporation (voir
le tableau 3).

Pour tenir compte des pertes en azote liées au mode d’épandage et au délai d’incor-
poration :
• identifiez dans le tableau 3 l’indice de perte s’appliquant au mode d’épandage
employé pour l’engrais de ferme considéré ;
• divisez la valeur en azote obtenue à l’étape 2 par la valeur de cet indice.
Consultez également l’exemple de calcul présenté plus loin dans ce feuillet.

4. Les engrais minéraux à base d’ammoniac (ex. : urée) sont également sujets à des pertes par
volatilisation.

4-C page 6 Guide des Pratiques de conservation en grandes cultures


Tableau 3. INDICES DES PERTES D’AZOTE LIÉES AU MODE D’ÉPANDAGE ET AU DÉLAI D’INCORPORATION

Porcs Bovins Volailles Autres


Lisier Purin Fumier Lisier Fumier Cheval Mouton

Incorporation immédiate à moins de 10 cm

1 1 1 1

Aéroaspersion

Incorporé < 24 heures 1,2 1,2 1,2 1,3


Incorporé < 48 heures 1,3 1,3 1,3 1,4
Incorporé < 1 semaine 1,4 1,4 1,4 1,5
Laissé en surface 1,4 1,4 1,4 1,5

Aspersion (rampe)

Incorporation simultanée 1 1 1 1
Incorporé < 24 heures 1,1 1,1 1,1 1,2
Incorporé < 48 heures 1,2 1,2 1,2 1,3
Incorporé < 1 semaine 1,3 1,3 1,3 1,4
Laissé en surface 1,3 1,3 1,3 1,4

Épandeur - fumier frais

Incorporé < 24 heures 1,1 1,3 1,1 1,2


Incorporé < 48 heures 1,2 1,4 1,2 1,3
Incorporé < 1 semaine 1,3 1,5 1,3 1,4
Laissé en surface 1,3 1,5 1,3 1,4

Tiré et adapté de CPVQ (1996b)

ÉTAPE 4. Évaluer les pertes en azote liées


à la date d’épandage et en fonction du type de sol

Tout comme pour les engrais minéraux, l’azote minéral prove- De façon générale, les pertes en
nant des engrais de ferme demeure sujet à des pertes après les azote sont plus élevées :
épandages (avec ou sans incorporation), notamment par dénitri- • lorsque le délai entre l’épandage
fication, lessivage et ruissellement. Bien qu’ils ne soient pas les et l’établissement de la culture est
seuls facteurs à intervenir, le délai entre l’épandage et l’établis- long ;
sement de la culture ainsi que la texture du sol jouent un rôle • dans les sols sableux.
important dans l’ampleur de ce type de pertes.

La prise en considération des indices retrouvés au tableau 4 permet


de rajuster la valeur azotée des engrais de ferme en fonction de la date
d’épandage et de la texture du sol.

Pour tenir compte des pertes en azote liées à la date d’épandage et en fonction du
type de sol :
• identifiez dans le tableau 4 l’indice de perte s’appliquant à la situation ;
• divisez la valeur en azote obtenue à l’étape 3 par la valeur de cet indice.
Consultez également l’exemple de calcul présenté plus loin dans ce feuillet.

,
Guide des Pratiques de conservation en grandes cultures 4-C page 7
Tableau 4. INDICES DES PERTES D’AZOTE LIÉES À LA DATE D’ÉPANDAGE
ET EN FONCTION DU TYPE DE SOL

Cultures annuelles Prairies


Date d’apport
Sable Autres Sable Autres

Indices pour le lisier

Printemps-été 1,1 1 1,1 1


(a)
Automne 1,8 1,4 1,6 1,4

Indices pour le fumier solide

Printemps-été 1 1 1 1
(b)
Automne 1,4 1,3 1,3 1,2

Tiré et adapté de CPVQ (1996b)


a) L’application d’automne n’est pas recommandée dans la plupart des situations.
b) Dans les situations où le ruissellement et le lessivage des éléments solubles sont à craindre,
l’application de fumier solide à l’automne n’est pas recommandée.

ÉTAPE 5. Évaluer les pertes d’efficacité du phosphore


et du potassium liées à la date d’épandage et en fonction
du type de sol

L’application de phosphore et de potassium à l’automne réduit leur efficacité.


Un délai important entre l’application et l’établissement de la culture permet
la fixation d’une partie des deux éléments par le sol, les rendant ainsi non
assimilables par les cultures. Le potassium est également exposé plus long-
temps à des pertes par lessivage. Il faut aussi tenir compte de ces aspects
lorsqu’on détermine la valeur fertilisante des engrais de ferme. Les indices
apparaissant dans le tableau 5 permettent de le faire.

Pour tenir compte de la perte d’efficacité du phosphore et du potassium en relation


avec la date d’épandage et en fonction du type de sol :
• identifiez l’indice à considérer dans le tableau 5 ;
• divisez les quantités de P2O5 et de K2O obtenues à l’étape 2 par la valeur de
cet indice.

Consultez également l’exemple de calcul présenté plus loin dans ce feuillet.

Tableau 5. INDICES DES PERTES D’EFFICACITÉ DU P2O5 ET DU K2O


LIÉES À LA DATE D’ÉPANDAGE ET EN FONCTION DU TYPE DE SOL

P2O5(a) K2O (b)


Période d’épandage Tous les sols Sable Autres sols

Printemps-été 1 1 1
Automne 1,6 1,4 1,1

Tiré et adapté de CPVQ (1996b)


a) Les pertes de P2O5 proviennent de la fixation et de la rétroversion.
b) Les pertes de K2O proviennent du lessivage et de la fixation.

4-C page 8 Guide des Pratiques de conservation en grandes cultures


Un exemple concret

OBJECTIF VISÉ: Application d’une dose de 40 kg/ ha P2O 5 avec un lisier de porcs contenant 2,9 kg N /t,
1,8kg P2O 5 et 3,3 kg K 2O/ t épandu en postlevée avec une rampe et incorporé en moins de 24 heures sur un loam
limoneux pour fertiliser une culture de maïs-grain

Valeur fertilisante du lisier


Étape et description des calculs (kg/tonne humide)
N P 2O5 K2O

1. Établir la composition chimique de l’engrais de ferme


Selon les résultats d’analyse 2,9 1,8 3,3
(matière sèche = 6,2 %, densité estimée à 1,0 m3 / tonne).

2. Déterminer quels sont les coefficients moyens d’efficacité


des éléments nutritifs associés à l’engrais de ferme
Selon le tableau 2, les coefficients d’efficacité à considérer sont les suivants :
50 % pour l’azote (N), 2,9 1,8 3,3
80 % pour le phosphore (P O ),
2 5 × 50% × 80% × 90 %
90% pour le potassium (K O) 2
1,45 1,44 2,97

3. Évaluer les pertes en azote liées au mode d’épandage


1,45
Selon le tableau 3, un indice égal à 1,1 est à considérer. ÷ 1,1
1,32 1,44 2,97

4. Évaluer les pertes en azote liées à la date d’épandage


et en fonction du type de sol
1,32
Selon le tableau 4, un indice égal à 1,0 est à considérer. ÷ 1,0
1,32 1,44 2,97

5. Évaluer les pertes d’efficacité du phosphore et du potassium liées


à la date d’épandage et en fonction du type de sol
Selon le tableau 5, il faut considérer les coefficients suivants : 1,44 2,97
1,0 pour le phosphore (P2O5), ÷ 1,0 ÷ 1,0
1,0 pour le potassium (K2O). 1,32 1,44 2,97

Valeur fertilisante à considérer 1,3 1,4 3,0

- Pour apporter 40 kg P2O5 / ha, une dose de 29 tonnes / ha de lisier (40 / 1,4) sera requise ;
- considérant une densité apparente de 1,0 t / m3, cela représente 29 m3 / ha, soit 29 000 l / ha (2 582 gal Imp /acre) (voir les
facteurs de conversion présentés à l’annexe 2) ;
- la fertilisation totale équivaudra ainsi à 38 kg / ha d’azote (N), 40 kg /ha de phosphore (P2O5) et 87 kg / ha de potassium
(K2O).

,
Guide des Pratiques de conservation en grandes cultures 4-C page 9
Comment optimiser l’emploi
des engrais de ferme ? (5)

En plus de leur composition chimique, la façon d’utiliser les engrais de ferme


La capacité maximale d’absorption a une grande incidence sur leur efficacité et les risques environnementaux
des sols est variable. En moyenne, leur étant associés. Les renseignements apparaissant ci-après identifient des
elle se situe entre 20 et 40 m3 / ha pratiques et des mesures favorisant un usage optimal des engrais de ferme.
de lisier ou de purin (BPR, 1990).

Les risques de ruissellement sont Appliquer la bonne dose


diminués par l’incorporation du
lisier ou du purin ou si la surface
La dose d’épandage des engrais de ferme doit :
du sol présente une rugosité
importante ou une bonne couverture
• être compatible avec le programme de fertilisation établi pour la
culture(6) (la dose maximale est atteinte lorsque les exigences de l’un
de résidus. Cela est particulièrement
des éléments nutritifs (N, P2O5 ou K2O) sont comblées) ;
important lorsque la dose
est élevée.
• comporter une charge hydraulique (quantité de liquide par unité de
surface) limitant les risques de ruissellement et adaptée en parti-
culier à la capacité d’absorption du sol et à sa pente ;
• limiter les risques de lessivage, en particulier dans les sols sableux
et graveleux.
Il est généralement recommandé
d’épandre moins de 30 m3 / ha de La richesse en phosphore du sol constitue souvent un facteur limitant à
lisier ou de purin par application l’égard de la dose d’épandage des engrais de ferme. Les besoins annuels en
en présence de sols sableux ou phosphore (P2O5) des cultures, et non ceux en azote, sont en effet les premiers
graveleux. comblés lorsque le sol comporte une teneur en phosphore assimilable élevée.
On doit éviter d’enrichir en phosphore des sols qui en contiennent déjà
beaucoup. À cet égard, la limitation du dosage des engrais de ferme s’avère
indispensable.
Dans le but de rencontrer les
besoins en azote de la culture ou Rappelez-vous que pour obtenir la bonne dose d’application des engrais de
d’atteindre des doses pouvant être ferme, il est également important de s’assurer de la précision des équipe-
appliquées avec les équipements ments d’épandage. Le feuillet 4-D fournit des renseignements à cet effet.
d’épandage, il est envisageable,
au cours de certaines saisons, de
Intervenir au bon moment
dépasser quelque peu les besoins
en phosphore. Sur plusieurs
années, il est cependant essentiel L’efficacité des éléments nutritifs provenant des engrais de ferme est
de rééquilibrer les apports en maximale lorsque les épandages se font pendant la période de croissance des
phosphore. Pour y arriver, il cultures. Les pertes liées à la date d’épandage sont en effet plus faibles
faut que l’excédent de phosphore pendant le printemps et l’été (revoir à cet effet les tableaux 4 et 5). La pré-
apporté pendant certaines saisons sence de végétation réduit aussi considérablement les risques de contami-
soit prélevé par les cultures nation des eaux en absorbant une partie importante des éléments nutritifs et
subséquentes. en limitant le ruissellement et l’érosion.

La réalisation d’épandages lorsque la saturation en eau des sols est faible


limite par ailleurs la solubilisation et la migration des éléments nutritifs vers
les cours d’eau(7) . Cela réduit également les risques de compaction.

5. Prenez connaissance également des renseignements apparaissant dans le feuillet 4-A. Il expose les
principes de base d’une gestion optimale des éléments nutritifs.
6. Consultez le feuillet 4-B pour connaître la démarche à suivre pour déterminer les besoins de fertilisation
des cultures. Assurez-vous également de bien évaluer la valeur fertilisante des engrais de ferme (voir
antérieurement dans le présent feuillet).
7. Référez-vous au module 1 pour obtenir plus de précisions sur les impacts potentiels des épandages
d’engrais de ferme sur les eaux de surface et sur les eaux souterraines.

4-C page 10 Guide des Pratiques de conservation en grandes cultures


Les meilleures périodes pour épandre les engrais de ferme sont celles pendant
lesquelles :
• il y a présence d’un couvert végétal en croissance;
• les sols sont bien drainés et moins sujets à la saturation en eau.
Autant que possible, effectuez l’épandage des fumiers dont le rapport C / N est infé-
rieur à 12 ainsi que du purin et du lisier :
• en présemis incorporé ;
• en postlevée ;
• après les coupes de foin ; À quelle profondeur
• après la récolte des céréales ou du canola (dans ce cas, incorporer les engrais
privilégiez la repousse de végétation en laissant germer les de ferme ?
graines non récoltées) ; De façon générale, l’incorporation
• avant le semis d’un engrais vert. doit permettre de bien mélanger
Si vous disposez de différents types d’engrais de ferme, privilégiez l’engrais de ferme avec le sol sans
l’épandage en fin de saison des fumiers solides comportant un rapport l’enfouir trop profondément. On re-
C/N supérieur à 12. Appliquez alors des doses qui ne sont pas excessives commande ainsi généralement d’in-
et procédez immédiatement à l’incorporation. corporer à moins de 10 cm de profon-
deur.

Planifiez bien vos travaux d’épandage !


Une planification rigoureuse des travaux d’épandage aide à intervenir au bon moment
avec les engrais de ferme. Pour chaque champ, déterminez à l’avance les périodes
d’intervention, le type d’engrais de ferme à employer et les doses à appliquer.
Assurez-vous également que les équipements seront prêts et disponibles lorsque
viendra le temps de réaliser les travaux. Si vous faites affaire avec un entrepreneur en Dans les sols très
épandage, soyez particulièrement vigilant à cet égard. Lorsqu’il n’est pas possible perméables, la
d’obtenir suffisamment de disponibilité auprès des entrepreneurs en épandage de la concentration élevée
région, la formation d’un groupe de producteurs utilisant des équipements communs de lisier peut brûler
(ex. : CUMA) peut constituer une solution de rechange intéressante. les racines du maïs

Denis Côté, IRDA


Intervenir de la bonne façon

Lorsque cela est possible, privilégiez l’ incorporation au sol des


engrais de ferme. Elle réduit les risques de migration des élé-
ments nutritifs et des agents pathogènes dans les eaux de ruis-
sellement. Cette pratique limite aussi les pertes d’azote par vola-
tilisation (revoir à cet effet le tableau 3) et diminue les odeurs.
L’incorporation est plus efficace lorsqu’elle est réalisée rapi-
dement. Le tableau 6 présente sommairement, pour tous les
types de travail du sol, quelques équipements pouvant servir à
incorporer les engrais de ferme au sol.

Le tableau 7 apparaissant à la fin de la présente section


résume les risques de contamination des eaux et de
compaction du sol associés à différentes périodes et
à divers modes d’application des engrais de ferme.

Les coutres injecteurs


enfouissent le lisier
profondément et dans

,
une zone concentrée

Denis Côté, IRDA

Guide des Pratiques de conservation en grandes cultures 4-C page 11


Tableau 6. ÉQUIPEMENTS PERMETTANT D’INCORPORER LES ENGRAIS DE FERME AU SOL

Équipement Commentaires et système de travail du sol

Charrue à versoirs - L’incorporation des engrais de ferme appliqués en fin


de saison par un labour est praticable. La charrue à
versoirs a cependant tendance à enfouir les engrais de
ferme trop profondément, sans les mélanger suffisam-
ment au sol. Il est recommandé de faire un labour dressé
(plutôt que couché), car cela favorise une
meilleure répartition de l’engrais de ferme
dans la couche de sol travaillée.
Denis Côté, IRDA

Chisel / Pulvériseur à disques (offset ) - Le chisel et le pulvériseur à disques lourd conviennent


bien à l’incorporation des engrais de ferme. Ces équi-
pements favorisent en effet un mélange plus uniforme que
la charrue à versoirs.
- Il est important d’ajuster adéquatement ces équipements,
de façon à ne pas faire un enfouissement trop profond.

Denis Côté, IRDA

Vibroculteur /Herse à disques - Le passage d’un vibroculteur ou d’une herse à disques


après l’épandage est la meilleure façon d’incorporer au
sol les engrais de ferme appliqués en présemis au
printemps.

Denis Côté, IRDA

Sarcleurs pour les entre-rangs (légers et lourds) - Un sarclage après une application en postlevée de lisier
ou de purin (avec une rampe munie de pendillards) et de
fumier (avec un épandeur) permet de les incorporer, tout
en réprimant les mauvaises herbes.
- Certains systèmes permettent de réaliser l’incorporation
et le sarclage simultanément.
- Le sarclage améliore l’efficacité fertilisante des engrais
de ferme et réduit de façon appréciable les risques de
pertes par ruissellement.

Denis Côté, IRDA

Systèmes d’incorporation combinés à une citerne - Différents systèmes permettent d’incorporer le lisier ou le
à lisier ou à un boyau d’alimentation flexible purin dans le sol à une profondeur pouvant atteindre
jusqu’à 10 cm.
- Plusieurs systèmes conviennent très bien aux applica-
tions en postlevée.
- Dans certaines situations, il est aussi possible de les
utiliser en présemis ou en fin de saison sur des champs
récoltés.
- Certains sols rocailleux ou compactés peuvent ne pas
convenir à l’emploi de ces équipements.

Denis Côté, IRDA

4-C page 12 Guide des Pratiques de conservation en grandes cultures


Tableau 7. RISQUES DE CONTAMINATION DES EAUX ET DE COMPACTION DU SOL ASSOCIÉS
À DIFFÉRENTES PRATIQUES D’ÉPANDAGE

Système de travail du sol


où la pratique est envisageable
Risque de Risque de
Pratique d’épandage contamination compaction
des eaux(a) du sol(b)

En présemis sans incorporation +++++ +++

En présemis avec incorporation +++ +++ × ×

En postlevée sans incorporation ++ + × × × ×

En postlevée avec incorporation + + × × × ×


(par injection ou sarclage)

En fin d’été après la récolte +++++ + × ×


de cultures hâtives (ex. : céréales,
légumes de conserverie),
sans incorporation

En fin d’été après la récolte ++++ + × ×


de cultures hâtives (ex. : céréales,
légumes de conserverie),
avec incorporation

En fin d’été après la récolte +++ + × ×


de cultures hâtives (ex. : céréales,
légumes de conserverie),
avec incorporation et engrais vert

En fin de saison après la récolte ++++++ ++ × ×


de cultures tardives (ex. : maïs),
sans incorporation

En fin de saison après la récolte ++++ ++ × ×


de cultures tardives (ex. : maïs),
avec incorporation

a) Risques habituellement présents pendant la période concernée pour des doses d’épandage respectant les besoins
en fertilisation des cultures. Comme chaque saison comporte ses particularités climatiques et comme chaque champ
a ses propres caractéristiques, les risques réels peuvent cependant s’avérer plus faibles ou plus élevés dans certains
cas (+ : risque faible, +++++ : risque élevé).
b) Risques habituellement présents pendant la période concernée lorsque la charge de poids imposée au sol est rai-
sonnable. Comme chaque saison comporte ses particularités climatiques et comme chaque champ a ses propres
caractéristiques, les risques réels peuvent cependant s’avérer plus faibles ou plus élevés dans certains cas (+ : risque
faible, +++ : risque élevé).

,
Guide des Pratiques de conservation en grandes cultures 4-C page 13
Entreprises faisant face à des surplus d’engrais de ferme :
quelles sont les avenues à explorer ?

Avec la mise en place de pratiques optimales de fertilisation, plusieurs entreprises de


production animale constatent qu’elles génèrent des quantités d’engrais de ferme
supérieures à la capacité des sols qu’elles cultivent. Comment minimiser ces surplus ?
Parmi les approches à envisager, on peut souligner les suivantes :
• modifier certains aspects de l’alimentation du troupeau (par exemple,
l’utilisation de la phytase en productions porcine et avicole pour réduire les
rejets en phosphore) ;
• restreindre au minimum l’emploi des engrais minéraux à base de phosphore
(ex.: mener des essais à la ferme visant à réduire le phosphore dans les
démarreurs) ;
• signer et mettre en œuvre des ententes d’épandage* avec des entreprises qui
ont la capacité de recevoir des engrais de ferme pour fertiliser leurs cultures
et/ ou augmenter les superficies cultivables par la location ou l’achat de
terres ;
• confier la gestion des surplus à un organisme de gestion des fumiers* ;
• signer une entente de traitement avec un centre de compostage reconnu* ;
• séparer les phases solides et liquides du lisier à l’aide d’équipements
spécialisés afin d’obtenir plus de flexibilité au plan de la fertilisation (il en
résulte deux produits ayant des teneurs différentes en éléments fertilisants, ce
qui permet de mieux répondre aux besoins des divers sols de la ferme et / ou
d’exporter celui qui est le plus riche en l’élément en excès).

* Dans ces situations, l’exportation des engrais de ferme les plus riches en
l’élément nutritif en excès permet, lorsque cela est possible, de résoudre plus
rapidement les problèmes de surplus.

- Lisier de porc
épandu en post-
levée de l’orge
avec une rampe
d’épandage à
déflecteurs multiples
- Application de fumier
solide en postlevée
du maïs

Denis Côté, IRDA

4-C page 14 Guide des Pratiques de conservation en grandes cultures


Pour en savoir plus RÉDACTION
Pierre Chouinard, agronome,
M. Sc., ENVIROSOL,
Drummondville
Daniel Massicotte, agronome,
. BPR. 1990. Évaluation des épandeurs à lisier utilisés au Québec en vue de ENVIROSOL, Drummondville
leur optimisation. Résumé du rapport final du projet PARDE 3331.05.88.14 COLLABORATION
N / D R99 88 54, présenté au Bureau de la coordination de la recherche et du Denis Côté, agronome,
M. Sc., Institut de recherche
développement en environnement, ministère de l’Environnement du Québec. et de développement en
Les consultants BPR, Division agriculture et génie rural. 27 p. + annexes. agroenvironnement (IRDA),
Sainte-Foy
Chantale Ferland, agronome,
. CHOQUETTE, S., P. LEDUC et R. RIVEST. 1997. Guide régional sur la compo- M. Sc., Conseil des productions
sition des fumiers et lisiers utilisés sur les fermes de la Montérégie-Est végétales du Québec inc.,
Québec
(région 16). Rapport final 1996-1997. Bureau de renseignements agricoles de
RÉVISION
Saint-Hyacinthe et Société d’Agriculture du Comté de Saint-Hyacinthe. 32 p. Pierre Beaudet, agronome,
Direction de l’environnement
. CÔTÉ, D. 1994. « Des recherches sur la fertilisation avec les engrais de ferm e» . et du développement durable,
ministère de l’Agriculture, des
Le producteur de lait québécois. Février, p. 19-21. Pêcheries et de l’Alimentation
du Québec, Québec
. CONSEIL DES PRODUCTIONS VÉGÉTALES DU QUÉBEC inc. 1995. Coeffi- Richard Beaulieu, agronome,
M. Sc., ministère de
cients d’efficacité des engrais de ferme. Bulletin technique 22. Conseil des l’Environnement du Québec,
productions végétales du Québec inc. 22 p. Québec
Éric Dehandschutter,
Fédération des producteurs
. CONSEIL DES PRODUCTIONS VÉGÉTALES DU QUÉBEC inc. 1996a. Compte- de cultures commerciales
rendu des conférences du Colloque sur la fertilisation intégrée des sols, du Québec, Saint-Césaire
Richard Desrosiers, agronome,
Conseil des productions végétales du Québec inc. 257 p. Direction des politiques
du secteur agricole, ministère
. CONSEIL DES PRODUCTIONS VÉGÉTALES DU QUÉBEC inc. 1996b. Grilles de de l’Environnement du Québec,
Québec
référence en fertilisation. 2e édition. AGDEX 540. Conseil des productions Louis Robert, agronome,
végétales du Québec, inc., publication. 02-9605. 128 p. M. Sc., Direction régionale
Chaudière-Appalaches,
ministère de l’Agriculture, des
. CONSEIL DES PRODUCTIONS VÉGÉTALES DU QUÉBEC inc. 1998. Estimation Pêcheries et de l’Alimentation
des rejets d’azote et de phosphore par les animaux d’élevage. Bovins du Québec, Sainte-Marie

laitiers, bovins de boucherie, porcs. Comité ad hoc sur l’agroenvironnement, GESTION DE PROJET MAPAQ
Bruno Gosselin, agronome,
Conseil des productions animales du Québec inc. 31 p. Direction régionale de Québec,
ministère de l’Agriculture, des
. ENVIROSOL. 1996. Évaluation de l’efficacité de la pratique d’épandage du Pêcheries et de l’Alimentation
du Québec, Québec
fumier de volaille en postlevée dans le maïs. Rapport final. Entente auxiliaire Mario Lapointe, agronome,
Canada-Québec pour un environnement durable en agriculture. Programme Direction de l’environnement
et du développement durable,
d’aide à l’innovation technologique. 36 p. + annexes. ministère de l’Agriculture, des
Pêcheries et de l’Alimentation
. LAVOIE, M. 1996. « Fertiliser quelles cultures et à quel moment ». Pages 142- du Québec, Québec

152 dans Compte-rendu des conférences du Colloque sur la fertilisation ÉDITION


Aude Tousignant, ingénieure
intégrée des sols, Conseil des productions végétales du Québec inc. forestière, Sillery

. ROBERT, L. 1998. «Optimisation des engrais de ferme». Pages 1-6 dans SECRÉTAIRE À L’ÉDITION
Jocelyne Drolet, Conseil
Cahier de conférences de la Journée d’information sur l’agriculture durable des productions végétales
du Québec inc., Québec
(1re édition), Trois-Rivières.
GESTION DU
. ROY, N., ET M. DESBIENS. 1990. Utilisation rationnelle des fumiers par la MATÉRIEL VISUEL
Chantal Turbis, agronome,
modification d’un épandeur à fumier conventionnel. Rapport réalisé dans Conseil des productions
végétales du Québec inc.,
le cadre du Programme d’aide à la promotion de la conservation des sols Québec
agricoles, Entente auxiliaire Canada-Québec sur la conservation des sols en
MONTAGE
milieu agricole. Société d’agriculture de Beauce. 23 p. + annexes. Marc Brazeau, infographiste
Compélec
. SEN TRAN, T., D. CÔTÉ ET A. N’DAYEGAMIYE. 1996. Effets des apports pro- COORDINATION DU PROJET
longés de fumier et de lisier sur l’évolution des teneurs du sol en éléments Jacynte Lareau, agronome,
M. Sc., Conseil des productions
nutritifs majeurs et mineurs. Agrosol 9(1) : 21-30. végétales du Québec inc.,
Québec
. SOLTNER, D. 1996. Les bases de la production végétale, Tome 1 : Le sol et son
amélioration, 21e édition. 464 p.
© CPVQ, 2000

,
Guide des Pratiques de conservation en grandes cultures 4-C page 15
Annexe 1.
Procédures recommandées
pour l’échantillonnage
des engrais de ferme
SITUATION PROCÉDURE

Matériel
• fourche à fumier, pelle à levier ou tarière tranchante ;
• gants de plastique ou de caoutchouc ;
• seau de 10 l ou équivalent ;
• contenant en plastique de 500 ml (propre et étanche).
Prélèvement des échantillons
• Identifier au moins 5 sites d’échantillonnage disposés en spirale en partant du
Fumier en structure tiers inférieur du tas et en allant vers le sommet.
égouttante ou sur le sol • À chacun des sites, dégager au moins 30 cm des matériaux de surface à l’aide
(incluant fumier d’une fourche, puis, à l’aide d’une tarière tranchante, effectuer 4 prises d’en -
d’animaux sur litière) viron 500 ml à une profondeur d’au moins 50 cm de plus et les mettre dans le
seau. Si une tarière tranchante n’est pas disponible, prélever à une profondeur
de 30 cm avec les gants de caoutchouc.
• Mélanger les 20 prélèvements (5 sites × 4 prises /site) sur une surface plane
(béton, contreplaqué ou équivalent) pour permettre un bon mélange.
Conservation et expédition des échantillons
À partir de ce mélange, remplir le contenant en plastique et transmettre immé-
diatement au laboratoire après l’avoir réfrigéré ou congelé. Si le délai de livraison
au laboratoire risque d’être long, congeler à -15 oC.

Matériel
• fourche à fumier, pelle à levier ou tarière tranchante;
• gants de plastique ou de caoutchouc ;
• seau de 10 l ou équivalent ;
• contenant en plastique de 500 ml (propre et étanche).
Prélèvement des échantillons
• Identifier au moins 5 sites d’échantillonnage au hasard, mais répartis sur toute
Fumier d’élevage la surface en zigzag à l’intérieur du bâtiment.
sur litière accumulée • Par site, prélever 4 prises d’environ 500 ml à des profondeurs différentes et les
dans le bâtiment placer dans le seau.
• Mélanger les 20 prélèvements (5 sites × 4 prises /site) sur une surface plane
(béton, contreplaqué ou équivalent) pour permettre un bon mélange du
matériel et obtenir un échantillon homogène.
Conservation et expédition des échantillons
À partir de ce mélange, remplir le contenant en plastique et transmettre immé-
diatement au laboratoire après l’avoir réfrigéré ou congelé. Si le délai de livraison
au laboratoire risque d’être long, congeler à -15 oC.

4-C page 16 Guide des Pratiques de conservation en grandes cultures


SITUATION PROCÉDURE

Matériel
• fourche à fumier ou pelle tranchante ;
• petite pelle de jardinier ;
• gants de plastique ou de caoutchouc ;
• seau de 10 l ou équivalent ;
• contenant en plastique de 500 ml (propre et étanche).
Prélèvement des échantillons
• Du début à la fin de la reprise, prélever 4 prises d’environ 500 ml chacune
Fumier à par voyage dans au moins 5 voyages d’épandeur différents pour un total de
l’épandage 20 prises minimum.
• Au fur et à mesure, déposer les prises dans le seau et le conserver dans un
endroit frais.
• Une fois toutes les prises effectuées, les mélanger sur une surface plane
(béton, contreplaqué ou équivalent) de façon à obtenir un mélange homogène.
Conservation et expédition des échantillons
À partir de ce mélange, remplir le contenant en plastique et transmettre immédia-
tement au laboratoire après l’avoir réfrigéré ou congelé. Si le délai de livraison au
laboratoire risque d’être long, congeler à -15 oC.

Matériel
• échantillonneur à liquide ou à lisier avec couvercle ;
• gants de plastiques ou de caoutchouc ;
• contenant à mesurer les volumes (cylindre gradué, etc.) ;
• seau de 20 l ou équivalent ;
• contenant en plastique de 500 ml (propre et étanche).
Prélèvement des échantillons
Dans le cas d’une première analyse, il est recommandé de prendre des échantil-
lons représentant chacun le tiers de la fosse et de les faire analyser séparément,
afin de vérifier l’homogénéité du produit.
S’il y a des différences majeures, il est recommandé de prolonger la période de
brassage. Ajuster également la fertilisation en conséquence. Lorsqu’on constate
une bonne uniformité des résultats d’analyse de chaque tiers de fosse pendant au
moins 3 ans, on peut prendre par la suite un seul échantillon lors des vidanges
ultérieures.
Lisiers
S’il s’avère impossible d’obtenir une bonne homogénéité du produit, établir la
et purins
valeur fertilisante du lisier ou du purin pour chaque tiers de fosse et ajuster les
doses d’épandage en conséquence. Dans ce cas, chaque tiers de fosse devra
être échantillonné lors des vidanges ultérieures.
• Chaque échantillon doit être constitué de prélèvements réalisés dans au moins
5 citernes d’épandage.
• Faire les prélèvements dans la citerne d’épandage immédiatement après le
remplissage à partir de la valve de vidange ou à la sortie des coutres de la
rampe si une rampe est utilisée.
• Les prélèvements effectués dans chacune des citernes doivent avoir le même
volume (utiliser le contenant à mesurer à cette fin).
• Déposer chacun des prélèvements dans le seau et bien les mélanger ensemble
pour constituer un échantillon homogène.
Conservation et expédition des échantillons
À partir de ce mélange, remplir le contenant en plastique et le transmettre immé-
diatement au laboratoire après l’avoir réfrigéré ou congelé. Si le délai de livraison
au laboratoire risque d’être long, congeler à -15 oC.

Tiré et adapté de CPVQ (1996b)

,
Guide des Pratiques de conservation en grandes cultures 4-C page 17
Annexe 2.
Facteurs de conversion
1 po = 2,54 cm

1 ha = 10 000 m2

1 ha = 2,47 acres

1 km / h = 0,62 mi / h

1 m3 = 35,31 pi3

1 m3 = 28,2 minots

1 m3 = 1000 l (eau et engrais de ferme liquides)

1 m3 = 220 gal Imp (eau et engrais de ferme liquides)

1 minot = 1 boisseau

1 minot = 1,25 pi3

1 gal Imp = 4,5 l

1 lb = 0,453 kg

4-C page 18 Guide des Pratiques de conservation en grandes cultures

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