E569b-Pnass 2018
E569b-Pnass 2018
E569b-Pnass 2018
RESUME ................................................................................................................................................. 7
INTRODUCTION ................................................................................................................................... 8
III. 2- L’analyse des parties prenantes a fait ressortir les opportunités et les défis liés à l’intégration
de l’adaptation au changement climatique : .......................................................................................... 21
IV.2. OBJECTIFS....................................................................................................................... 24
CONCLUSION ..................................................................................................................................... 55
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Forces et faiblesses du système de santé ........................................................................... 15
Face à cette situation, la mise en œuvre d’activités qui s’attaquent aux effets néfastes du
changement climatique sur la santé, identifiées à travers le Plan National d’Adaptation du secteur
Santé au Changement Climatique (PNASS), est ainsi plus que fondamentale pour améliorer le bien-
être de la population malagasy. Sous le leadership du Ministère de la Santé, du Ministère de
l’Environnement et de la Direction Générale de la Météorologie, et ayant déjà initié l’alliance
stratégique dans ce domaine et avec l’appui de l’OMS/AFRO et de l’OMS Madagascar, les membres
du Groupe de Travail en Santé et Changement Climatique ont finalisé le Plan à travers des
consultations à différents niveaux et des réunions techniques. Suivant l’approche participative, la
méthodologie de travail adoptée a été basée sur une meilleure appropriation et une harmonisation
des concepts sur le CC, sur la Déclaration de Libreville et le cadre de sa mise en œuvre.
Ainsi, des activités à mener pour augmenter la résilience du secteur santé au changement
climatique ont été regroupées dans les sept composantes : (i) Evaluation des risques et des capacités
(ii) Renforcement de capacités (iii) Surveillance intégrée en Environnement et Santé (iv) Riposte (v)
Recherche (vi) Suivi et évaluation (vii) Gestion et coordination. Pour Madagascar, le budget total du
PNASS qui s’étale de cinq ans, est estimé à 2 300 000 US$ (Deux millions trois cent vingt-quatre mille
trois cent quatre-vingt-sept dollar US).
Le Plan National d’Adaptation du Secteur Santé au changement climatique vise, entre autres,
à renforcer les capacités technique, institutionnelle et organisationnelle du secteur santé à faire face
aux risques sanitaires liés au changement climatique. Le présent plan propose les options
d’adaptation intégrées dans un cadre de mise en œuvre en accord avec la situation actuelle, avec
une attention particulière sur le système de santé. Un plan de communication et un plan de de suivi
et évaluation ont également été élaborés pour appuyer la mise en œuvre du PNASS.
1
source: in "Etude de vulnérabilité de Madagascar aux impacts du changement climatique, commandée par le projet ACCLIMATE (COI) et
rélisée en 2011 par le bureau d'études ASCONIT -PARETO
I. CONTEXTE GENERAL DU PAYS
I.1. CONTEXTE GEOGRAPHIQUE ET CLIMATIQUE
Madagascar est localisé entre 43° et 51°de longitude Est, et 12° et 26° de latitude Sud. Il se
situe au large de la côte orientale de l’Afrique, et présente un relief varié et accidenté, constitué de
plaines côtières et de montagnes dont l’altitude est comprise entre 500 et 2500 mètres.
Le climat, à prédominance tropicale, présente une certaine variété du Nord au Sud et de l’Est
à l’Ouest : tempéré sur les plateaux, chaud et humide sur la partie orientale, subtropical sur la partie
occidentale et semi-aride dans le sud. Mais des perturbations climatiques et une augmentation de
l’intensité des évènements climatiques extrêmes tels que les inondations, la sécheresse et les
cyclones ont commencé à se faire sentir.
Les cyclones tropicaux qui se forment dans le canal de Mozambique et dans l’Océan indien
affectent le pays. Ainsi, pendant la saison cyclonique de Novembre à Avril, 3 ou 4 cyclones touchent
Madagascar. Les 22 régions du pays sont toutes affectées, mais avec des fréquences différentes. Les
zones côtières sont les plus fréquemment touchées. Depuis 1994, le nombre de cyclones intenses a
augmenté. La zone la plus touchée a migré vers le nord. Pour les saisons cycloniques de 2006 – 2007
à 2013 – 2014, soit pendant neuf ans, vingt-quatre cyclones ont touché Madagascar. Les 22 régions
ont toutes été affectées, mais avec des fréquences nettement différentes : les plus fréquemment
touchées sont Vatovavy Fitovinany (10 fois), Menabe (9 fois), Atsimo Atsinanana, Atsimo Andrefana,
Boeny, Sofia, Atsinanana (8 fois); les moins touchées sont Betsiboka (2), Itasy (2), Vakinankaratra (2),
et Bongolava (1).
Les cyclones engendrent de grandes crues sources d’inondations par débordement des eaux
des lits des rivières ou par rupture des ouvrages de rétention ou digues. Les zones à basse altitude
sont les plus sujettes à des inondations. La ville de Tuléar subit presque périodiquement l’inondation
en saison de pluies car c’est une zone basse et faute d’infrastructures adéquates dont l’absence des
canaux d’évacuation, l’inondation y est très fréquente2. Dans les bas quartiers d’Antananarivo,
capitale de Madagascar, en l’occurrence à Andohatapenaka, les causes des inondations sont
complexes et ne sont pas seulement liées à l’augmentation des pluies, mais également à l'absence
d’un système efficace de drainage des eaux de pluies, la croissance urbaine incontrôlée et la
construction de maisons et de quartiers dans les bas-fonds3. Pour la période de 1975 à 2014, la
région d’Analamanga a été la plus sujette à des inondations, alors que la région d’Itasy n’en a jamais
été victime. Les données recueillies révèlent aussi que c’est surtout depuis la période de 2005 à 2014
que l’inondation s’est intensifiée.
Trois régions du Sud, à savoir Androy, Anosy et Atsimo Andrefana ont été huit fois frappés
par la sécheresse pour la période de 1975 à 2014. Les régions d’Alaotra Mangoro, Atsinanana, Atsimo
Atsinanana et Vakinankaratra ont été également touchées. Le retard et l’insuffisance de pluies dans
ces régions en sont les principales causes, entrainant une réduction importante des productions
rizicoles.
2
FIARANANIRINA JM. L’inondation de la ville de Tuléar par les perturbations tropicales Ernest et Felapi en 2005. Mémoire en DEA
Géographie. 2006
3
RASAON F. Les impacts de l’inondation sur la santé, Cas d’Andohatapenaka. Mémoire DESS GRC. 2011
A Madagascar, la hauteur moyenne annuelle des précipitations varie de 350 mm (Côte Sud-
Ouest) à 4 000 mm (Baie d’Antongil et massif de Tsaratanàna). Le nombre de jours de pluies est
compris entre 30 et 250 jours par an. Au cours des 100 dernières années, les précipitations ont
augmenté avec la température pour la moitié Sud et ont augmenté quand la température diminue
dans la moitié Nord. Sur les Hautes Terres Centrales et la Côte Est, les précipitations des trimestres
juin à aout et septembre à novembre ont tendance à diminuer. Un allongement des séquences
sèches est constaté. Sur la partie Ouest, l’intensité des précipitations a tendance à augmenter.
Pour le futur, le GIEC, dans son cinquième rapport, a affirmé que les impacts sanitaires du
changement climatiques, liés surtout aux déterminants socioéconomiques de la population, vont
augmenter, notamment ceux liés aux catastrophes d'origine naturelle telles que le cyclone,
l’inondation et la sècheresse.
4
Antsiranana, Nosy Be, Morondava, Morombe, Antananarivo, Farafangana, Toliara I, Belo surTsiribihina,
Mahabo, Vohipeno, Vangaindrano et Manjakandriana
I.2. CONTEXTE SOCIO ECONOMIQUE
La population malagasy, constituée par 45% de jeunes de moins de 15 ans, est estimée à 21
millions en 2012, avec une croissance démographique de 2,9% par an. La majorité de la population
(86%) vit en milieu rural ; seulement 14% vivent en milieu urbain et la capitale concentre 5% de la
population. La densité de la population varie de 9 à 183 habitants par km2 si elle est de 39 pour tout
Madagascar.
Les enquêtes démographiques et sanitaires ont montré que la mortalité infantile semble être
en nette régression : de 99‰ en 1985 à 20‰ en 2011. Par contre, la mortalité maternelle reste à un
niveau relativement élevé : 478 pour 100 000 naissances vivantes en 2012.
Le taux de pauvreté des ménages, estimé à 76,5% pour tout Madagascar, varie de 94,5% (Sud
Est) à 54,4% (DIANA).
La malnutrition aigüe touche 8,6% des enfants de moins de 5 ans avec 1,4% de forme sévère.
Près de la moitié (47,3%), des enfants de moins de 5 ans accusent un retard de croissance, signe de la
malnutrition chronique.
Au niveau national, 41% des ménages utilisent, pour boire, de l’eau provenant d’une source
améliorée, principalement les robinets publics ou bornes fontaines (20%) et les puits creusés
protégés (11%). Près de 57% des ménages malgaches possèdent des toilettes mais très peu disposent
d’installations sanitaires adéquates (3%). Seulement dans 39% des cas, les mères se sont
débarrassées des selles des enfants de manière hygiénique. À l’opposé, dans 60% des cas, les selles
sont, soit laissées à l’air (43. 2%), soit jetées dans les égouts/caniveaux (6. 6%), soit jetées aux
ordures (7. 5%), augmentant ainsi le risque de propagation de maladies.
Le taux d’alphabétisation des individus âgés de 15 ans et plus a été estimé à 71,4%5.
La plupart des Malagasy vivent dans des maisons de type traditionnel. Les murs d’habitation
sont faits soit par des matériaux solides (brique, parpaing, pierre), soit par des matériaux non solides
(écorce, terre battue, planche, contreplaqué, tôle ondulée, fût, bidon). Moins d’un quart (23,7%) des
murs d’habitation des malagasy sont fabriqués à partir des matériaux solides.
5
INSTAT. EPM 2010.
Les menaces et défis du changement climatique en général ont été considérés dans la
Politique Générale de l’Etat et le Plan National de Développement dans le cadre de développement
durable. Les questions d’adaptation y ont été mentionnées parmi les priorités, mais les documents
ne font aucune mention spécifique pour le secteur santé.
Les questions de changement climatique ne sont pas considérées dans la Politique Nationale
de la Promotion de la Santé, la Politique Nationale de Santé, les Programmes de Santé ou de
Nutrition et le Plan de Développement du Secteur Santé.
6
BNGRC. Plan de contingence national : cyclone et inondation 2011 - 2012
dégradation de la qualité de l’eau (comme la dysenterie, le choléra, les intoxications
alimentaires, les infections parasitaires) et les affections respiratoires (IRA, asthme,…) ;
- de la perte des récoltes entraînant la faim et la malnutrition ;
- des effets sur la santé liés à la migration ;
- des effets sur la santé mentale.
Ainsi, l’annuaire des statistiques sanitaires montre que six sur les dix principales causes de
morbidité vues en consultations externes dans les CSB sont des affections climato sensibles : les IRA
(29,9%), les maladies diarrhéiques (7,6%), le paludisme (5,6%), les affections cutanées (4,7%), les
parasitoses intestinales (3,8%) et les traumatismes (2,7%).
De même, trois maladies climato sensibles : le paludisme (10,1%), les maladies diarrhéiques
(3,1%) et la pneumonie grave (2,6%), ainsi que les traumatismes (2,3%) figurent parmi les dix
principales causes de mortalité hospitalière à Madagascar. Chez les enfants de moins de 5 ans, la
malnutrition et la fièvre typhoïde figurent également parmi les principales causes de décès.
Concernant la nutrition, la situation nutritionnelle est alarmante. La moitié des enfants de moins
de 5 ans (50 %) accusent un retard de croissance. Les problèmes relatifs à la nutrition s’aggravent
tels :
Selon l’EDS-MD 2008-2009, dans l'ensemble, 49% des ménages ont déclaré avoir été affectés par
les catastrophes naturelles ????, au cours des 12 mois ayant précédé l'enquête. Cette proportion est
plus élevée en milieu rural qu’ailleurs (53% contre 40% dans les autres villes et 11% dans la capitale).
Le manque de nourriture est le plus ressenti par les ménages (56,4%), suivi des dommages sur les
maisons (34,4%), puis de la destruction des moyens de subsistance (18,2%) et des décès ou blessures
(1,2%).
Les catastrophes d'origine naturelle engendrent des pertes et dommages pour les secteurs
touchés. Le secteur santé a subi des dommages évalués à 18 574 000 USD durant les 10 années
étudiées de 2002 à 2012, soit en moyenne 1 857 400 USD par an, l’équivalent de 5 200 720 000
d’Ariary. Notons que les dommages corporels tels les décès ou les dommages connexes (stress,
abandon d’école, interruption des journées de travail) sont des effets non négligeables à considérer
également.
II. ANALYSE DU SYSTEME DE SANTE
II.1.SITUATIONS ACTUELLE
En 2012, selon l’annuaire des statistiques sanitaires du Ministère de la Santé Publique,
Madagascar dispose de 3 260 établissements de santé publics et privés confondus dont 1 570 CSB1, 2
058 CSB2, 60 CHRD1, 90 CHRD2, 16 CHRR et 20 CHU et ES. Toutefois, une disparité régionale en
matière de couverture en établissements de santé est constatée, car le nombre de population
desservi par formation sanitaire varie de 11 287 à Bongolava contre 5 258 à DIANA. Par ailleurs, de
nombreuses localités souffrent en matière de disponibilité des médecins dans les CSB. Et l’accès aux
soins de santé est limité à cause de nombreux obstacles, entre autres l’absence de moyens financiers
nécessaires au traitement, le motif le plus fréquemment mentionné, la distance par rapport au
service de santé, la disponibilité de prestataires et de médicaments ou l’obligation de devoir prendre
un moyen de transport. Seules 53% des formations sanitaires publiques sont accessibles toute
l’année en partant du chef-lieu de district. Plus de 60% de la population habitent à moins de 5 km
d’un CSB, et 20% des zones à Madagascar sont très enclavées alors que la population ne dispose pas
des moyens de transports adéquats7. Seuls 34,4% des cas de diarrhées, 42% des cas d’IRA et 41,4%
de cas de fièvre chez les enfants de moins de 5 ans ont été conduits dans les CSB (INSTAT, EDS MD
2008-2009)8. Environ la moitié des enfants de 12-23 mois sont complètement vaccinés. Les dix
principales causes de morbidité vues en consultation externe dans les CSB sont : les IRA, les maladies
diarrhéiques, les affections digestives, le paludisme, les affections cutanées, les parasitoses
intestinales, les affections bucco-dentaires, les affections de l’œil et ses annexes, les traumatismes et
les affections ostéoarticulaires. Le paludisme, les maladies diarrhéiques et la pneumonie grave
figurent parmi les dix principales causes de mortalité hospitalière. Chez les enfants de moins de 5
ans, la malnutrition et la fièvre typhoïde figurent parmi les principales causes de décès. La quasi-
totalité des femmes et des hommes ont déclaré ne pas avoir d’assurance médicale (respectivement
98% et 96%)
7
Direction des Districts Sanitaires du Ministère de la Santé Publique – Etat des lieux 2014
8
INSTAT. EDS MD 2008-2009.
o Les Services en charge de la santé et environnement au niveau régional et de district
o Les centres de santé de base avec le comité de santé et les agents communautaires
• Pour une collaboration et un partenariat
o Bureau National de Gestion des Risques de Catastrophe : clusters Santé et EAH
o CPGU
o ONN
o Groupe Thématique en changement climatique GTCC
o Groupe de Travail Climat Santé
o GTSE
Les programmes, projets et plan d’action concernent :
• La prévention
o Lutte contre les pollutions : Développement du secteur EAH : mise en place des CSB
amis de WASH y compris les activités d’IEC sur les trois messages clés WASH
o Vaccination
• La préparation aux catastrophes
o Exercice de simulation
o Pré positionnement en médicaments
• La surveillance
o Projet « climat et santé »
o Surveillance épidémiologique SIMR
• La gestion des urgences
o IEC/CCC
o Installation de latrine provisoire
• La recherche
o Projet « climat et santé »
o Etudes sur l’émergence et la réémergence des arboviroses axées sur le CC
o Recherches sur l’utilisation des informations climatiques dans la recherche et la
modélisation des risques des maladies climato-sensibles à Madagascar
o Recherches sur la qualité de l’eau et de l’air en tenant compte des risques
climatiques sur la santé
o Recherche sur l’intoxication par les algues marines (IHSM) et celle par la
consommation d’animaux marins (ICAM) ;
FORCES FAIBLESSES
Environnement favorable Capacité organisationnelle
II.3.ENJEUX ET DEFIS
Pour faire face aux effets du changement climatique, le système de santé présente de nombreux
enjeux et défis.
La santé et l’environnement sont déterminés par de multiples facteurs, ce qui renforce l’importance
de l’intersectorialité dans la mise en œuvre des stratégies et activités identifiées.
Les régions d’Atsimo Andrefana, d’Atsimo Atsinanana, d’Atsinanana et d’Analamanga sont les
plus fréquemment touchées par les trois aléas climatiques communément étudiés (cyclone,
inondation, sècheresse).
Les régions de Melaky, d’Androy et d’Atsimo Atsinanana sont les plus sensibles aux risques
sanitaires posés par ces aléas climatique du fait surtout :
Les parties prenantes du PNASS incluent entre autres les acteurs institutionnels, les autorités
à différents niveaux, la société civile et notamment les organismes Nationaux et Internationaux, le
secteur privé, mais surtout les communautés de base.
- La population,
- La communauté,
- Le système National de Santé,
- Le Secteur Santé.
III.1.1. La population :
La population en général est identifiée comme bénéficiaire principal des interventions
dans le PNASS, car ce Plan vise avant tout à améliorer ses conditions et son bien-être.
Cependant, afin de protéger les plus vulnérables, pour lesquels les impacts du
changement climatique sur la santé pourraient être plus prononcés, certaines
catégories de populations jugées prioritaires ont été identifiées. Il s’agit entre autres
des :
1. enfants de moins de 5 ans,
2. femmes enceintes
3. femmes nouvellement accouchées et nouveaux - nés,
4. personnes âgées et handicapées,
5. enfants malnutris,
6. personnes pauvres,
7. personnes ayant une faible accessibilité aux centres de santé et aux infrastructures en
EAH,
8. personnes vivant dans les zones exposées aux aléas,
9. Personnes ayant une maladie chronique (PVVIH, Tuberculose,…),
III.1.2. La communauté :
Elle est considérée comme bénéficiaire principal d’une part, mais également comme acteur
dans le cadre de l’adaptation du secteur santé au changement climatique d’autre part. En effet, les
efforts entrepris dans ce domaine lui permettront d’augmenter sa capacité de résilience, et en plus,
elle sera à l’origine des initiatives locales visant à réduire les impacts néfastes du changement
climatique sur la santé. Nous relèverons entres autres :
Le système national de santé constituera la pierre angulaire pour toutes les interventions visant
l’adaptation du secteur santé au changement climatique, car c’est à ce niveau qu’elles seront
coordonnées, suivies et évaluées. Il est constitué par :
1. Les centres de santé avec leurs personnels à différents niveaux (central, régional, district,
commune, communauté),
2. Les structures de prise en charge médico-sociale,
3. Les Associations volontaires de prise en charge communautaire11,
9
Extrait de la Politique Nationale de Santé (MINSANPF, 2005)
10
La santé communautaire est une des stratégies de mise en œuvre de la promotion de la santé. Elle consiste au
maintien et à l’amélioration de l’état de santé au moyen de mesures préventives, curatives et de réadaptation,
couplées à des mesures d’ordre social et politique par des équipes pluridisciplinaires travaillant en réseau et
faisant largement appel à la participation active de la population (Groupe de travail sur l’enseignement de la
santé communautaire. La santé communautaire. Concepts-Actions-Formation, Centre International de
l’Enfance, Paris, 1990, pp. 95-178).
11
Conformément à la Politique Nationale de Santé Communautaire (MINSANPF, 2009)
problématiques du changement
climatique
Entités -Ressources humaines et matérielles - Problèmes de
ministérielles disponibles à tous les niveaux leadership
-Groupe de travail/plateforme - Peuvent privilégier les
d’échange/comités intersectoriels projets individuels
opérationnels
- Synergie des interventions
interministérielles
- Partage d’informations des
ministères pour prise de décision
- Echanges d’expériences
• Quatre institutions :
o Présidence,
o Sénat,
o Assemblée nationale,
o Gouvernement.
• Les entités ministérielles considérées ici sont tous les départements ministériels, sans
exception, sous le leadership du MSANP, MEEMF, et du MTTM.
• Les Partenaires Techniques et financiers mentionnés dans le cadre de cette analyse sont les
organismes multilatéraux, bilatéraux.
• Les leaders d’opinion sont les autorités politico-administratives, religieuses et traditionnelles
à différents niveaux
• Les organisations de la société civile (OSC12) considérées dans le cadre de l’analyse des
parties prenantes sont les ONG, Associations et autres organisations communautaires. Ils
font partie des acteurs de développement locaux, régionaux ou nationaux.
12
« La société civile regroupe notamment les organisations syndicales et patronales(les partenaires sociaux ), les organisations non
gouvernementales (ONG), les associations professionnelles, les organisations communautaires, les groupes environnementaux, les instituts
de recherche indépendants, les universités, les organisations caritatives, les organisations de base (les organisations ad hoc qui impliquent
les citoyens dans la vie locale et municipale, avec une contribution spécifique des Églises et communautés religieuses) ». Les organisations
de la société civile (OSC) fonctionnent à quatre niveaux différents :
• Premier niveau: les organisations de base/les organisations communautaires. Elles se consistent en des regroupements
informels ou des organisations ad hoc qui travaillent dans un contexte local immédiat.
• Deuxième niveau: les organisations légalement enregistrées avec des statuts adéquats, qui travaillent au bénéfice des
populations ou dans la prestation de services, quelquefois en collaboration avec les organisations de base (p.ex. les Organisations
non gouvernementales, ONG).
• Troisième niveau: les réseaux géographiques ou thématiques : les associations nationales, les fédérations et les réseaux
thématiques mandatés pour la défense d’un intérêt commun.
• Quatrième niveau: il s’agit du niveau le plus élevé de travail en réseau des OSC. Il est constitué de plateformes ou de forums de
dialogue commun pour les organisations et les réseaux faîtiers du troisième niveau.
IV. VISION ET OBJECTIFS DU PNASS
IV.1. VISION
La santé de la population est protégée des effets néfastes du changement climatique,
garant du développement durable de Madagascar.
IV.2. OBJECTIFS
- Accroître la capacité de la population pour faire face aux risques et effets sanitaires du
CC
La durée prévue du PNASS est de 5 ans, et le coût de sa mise en œuvre est estimé à 2 320
387 USD.
CHRONOGRAMME
COUT
RESULTATS ESCOMPTES ACTIVITES A1 A2 A3 A4 A5 RESPONSABLE
(USD)
S1 S2 S1 S2 S1 S2 S1 S2 S1 S2
Les facteurs de risques 1.1 Effectuer des évaluations des facteurs de risque
face au changement sensibles y compris les niveaux de risque au changement GTSCC 15 000
climatique sont identifiés climatique pour la santé humaine
Chronogramme
S1 S2 S1 S2 S1 S2 S1 S2 S1 S2
Les capacités pour la 2.1 Préparer les plans de renforcement des capacités Organe de
bonne gestion des risques spécifiques à l’adaptation au changement climatique pour coordination
pour la santé publique liés pallier les faiblesses identifiées suite à l’évaluation des nationale
au changement capacités (Santé-Méteo- 5 000
climatique sont mises à Environnement-
disposition. Core-team)
ONN-BNGRC
Chronogramme
S1 S2 S1 S2 S1 S2 S1 S2 S1 S2
Chronogramme
S1 S2 S1 S2 S1 S2 S1 S2 S1 S2
Chronogramme
A1 A2 A3 A4 A5
Résultats escomptés Activités Responsable Coût (USD)
S1 S2 S1 S2 S1 S2 S1 S2 S1 S2
Chronogramme
S1 S2 S1 S2 S1 S2 S1 S2 S1 S2
Chronogramme
S1 S2 S1 S2 S1 S2 S1 S2 S1 S2
L’OCN a pour rôles de: établir un cadre juridique et institutionnel relatif à l’adaptation du
secteur santé au changement climatique, convoquer des réunions périodiques de tous les comités et
les membres du GTSCC au niveau central et au niveau régional, représenter le GTSCC aux réunions
stratégiques selon la demande et les accords de partenariat technique avec les autres entités œuvrant
dans le cadre du Changement Climatique et de la Santé, mobiliser des ressources en tenant compte
de l’objectif général du GTSCC.
L’OSE est destiné à fournir une réponse coordonnée, scientifique et basée sur des données
factuelles aux besoins d’adaptation du secteur santé au changement climatique, afin d’appuyer le Plan
National d’Adaptation du Secteur Santé au changement climatique (PNASS). Pour ce faire, l’OSE
facilitera la création d’une application informatique capable d’enregistrer et d’analyser les données
relatives au couple santé et changement climatique, le renforcement de la surveillance intégrée de
l’environnement et de la santé, le développement de l’expertise et des connaissances dans le domaine
de l’environnement et de la santé.
Le comité de l’OSE identifiera les stratégies et les grandes activités en vue de la mise en
place de l’OSE.
Les différents comités en place pourraient élargi aux différents partenaires et institutions
selon les besoins.
VIII. PLAN DE COMMUNICATION
La communication occupe une place importante dans la résilience au Changement Climatique.
Elle facilite la proposition de mesures pour lutter contre le changement climatique. L’élaboration et la
mise en œuvre d’un Plan de Communication a été recommandée par le Joint team OMS-OMM afin de
veiller à l’appropriation de l’étude et des recommandations y afférentes.
L’objectif général est de mobiliser toutes les parties prenantes sur les questions de CC et santé
afin de renforcer la résilience du secteur santé dans ce domaine.
- au moins dans 80% des Départements ministériels, et autres acteurs clés concernés
ayant participé aux séances d’information et de plaidoyer ont identifié des points
d’entrée sur les questions de CC et santé ;
- au moins 80% des acteurs locaux sont capables de transmettre les messages clés ;
- au moins 80% de la population cible ont identifié des mesures de réduction des
risques sanitaires liés au CC ;
- au moins 35% de la population cible ont appliqué ces mesures de réduction des
risques sanitaires liés au CC.
VIII.3. CIBLES DE LA COMMUNICATION :
Les parties prenantes sont regroupées en différentes catégories de cibles.
- Cibles tertiaires (peuvent influencer les décisions) : Autorités politiques (PRM, PM,
Assemblée Nationale)
Chaque cible joue un rôle important dans la résilience face aux changements
climatiques :
- Les APART jouent un rôle décisif dans la sensibilisation à la menace que constitue le
changement climatique pour la santé,
STRATEGIES DE SUPPORT ET
GROUPE DE CIBLE MESSAGES CLES OUTILS DE
COMMUNICATION
COMMUNICATION
Cibles primaires : IEC/CCC Le CC est une - Rapport de l’étude
menace actuelle et - PNASS
- Entités future de la santé de - Document de
ministérielles la population, synthèse de l’étude
directement concerné intégrer dans les - X-banner
(santé, politiques, - Roll-up
environnement, programmes, - Banderole
météorologie, ) stratégie et plan les - Panneau
- Organismes questions de CC et publicitaire
Rattachés (ONN, santé dès - Gadget
BNGRC, BNCC, …) maintenant - Booklet
- Boite à image
- Communauté - Marionnettes
Le CC est une - Théâtres
menace actuelle et communautaires
future de la santé de - Sketches
la population, - Dépliant,
protéger l’avenir de - Spot audio- visuel,
notre génération Affiche,
future en appliquant - tee shirt
dès maintenant les - “Lambahoany”
mesures
d’atténuation des
effets du CC.
De ce fait les clés de communications sont basées surtout sur les faits réels et sur
la perception de la population concernant les changements climatiques. Ces clés de
communication sont représentées dans le tableau ci-après
Tableau 5: Les clés de communication
CYCLONES Dégâts cycloniques entrainant des Comment faire face aux cyclones ?
pertes de vies humaines et
blessures Comment faire pour se préparer ?
CULTURE SUR Diminution, voire absence de la Culture sur brulis facilite l’érosion
BRULIS fertilité du sol entrainant la baisse
de la productivité agricole pouvant Pratique de culture contre saison
favoriser la malnutrition
ADAPTATION Le CC représente une menace pour L’Homme a les moyens de limiter les effets du
le développement durable mais il CC et de construire un avenir durable et plus
existe de nombreuses opportunités résilient
pour intégrer la poursuite des
activités sociétales
IX. CADRE DE SUIVI ET EVALUATION
Pour mesurer les progrès accomplis vers la réalisation de la mise en œuvre du PNASS, le
cadre de suivi et d’évaluation doit prendre en compte à la fois le niveau stratégique et le niveau
opérationnel.
L’objectif consiste à suivre l’évolution des activités décrites dans le plan annuel de travail.
Différentes méthodes seront utilisées, entre autre les revues périodiques, les supervisions et surtout le
suivi des indicateurs.
Tableau 6 : les indicateurs de suivi
METHOSES DE
TYPES DE MODE DE CALCUL/ COLLECTE DES
OBJECTIFS INDICATEURS PERIODICITE RESPONSABLE
DONNEES CRITERES DONNEES/
SOURCES
OG: Augmenter la résilience Proportion Quantitatif Nb d'individus Rapport d'activités Ponctuel
IMPACT
du secteur Santé face aux d'individus dans les dans les régions
effets du CC régions vulnérables vulnérables au
au changement changement
climatique pris en climatique pris en
charge charge
OS1: Améliorer les capacités Régions vulnérables Rapport d'activités Ponctuel
du secteur santé à faire face au changement
aux effets néfastes de climatique:
changement climatique
- Nombre de FS anti- -Nombre de FS
cycloniques anti-cycloniques
existants existants
Quantitatif
- Nombre de -Nombre de
EFFETS
- Proportion de -Nombre de
rupture de stock rupture de stock
épidémique des épidémique des
intrants intrants
- Proportion de
ressources
financières utilisées
METHOSES DE
TYPES DE MODE DE CALCUL/ COLLECTE DES
OBJECTIFS INDICATEURS PERIODICITE RESPONSABLE
DONNEES CRITERES DONNEES/
SOURCES
OS2: Renforcer le système de - Détection précoce Quantitatif Calcul d'un seuil -Analyse des Hebdomadaire
surveillance et riposte face d'une anomalie suite tendances, base de ou mensuel
au changement climatique au changement données
climatique
malnutrition) - RSH
- RMA
OS3: Accroître la capacité de Proportion Quantitatif Nombre d'individus Rapport d'activités Ponctuel
la population relative aux d'individus sensibilisés dans
risques et effets sanitaires du sensibilisés dans les les régions
CC régions vulnérables vulnérables
adoptant les bonnes adoptant les
pratiques sur la bonnes pratiques
santé et sur la santé et
changement changement
climatique climatique
METHOSES DE
TYPES DE MODE DE CALCUL/ COLLECTE DES
OBJECTIFS INDICATEURS PERIODICITE RESPONSABLE
DONNEES CRITERES DONNEES/
SOURCES
Composante 1 : Evaluation des risques
Résultats escomptés: les Nombre des facteurs Quantitatif Nombre des facteurs Rapport d'étude Ponctuel GTSCC
facteurs de risques face au de risques de risques déterminés
changement climatique sont déterminés
identifiés.
Composante 2 : Renforcement des capacités
Résultats escomptés: Les Proportion des Quantitatif Humaines = DRH Annuel GTSCC
capacités pour la bonne ressources allouées Nombre de
gestion des risques pour la (humaines et personnel actif du DAAF
santé publique liés au financières) à la mise PNASS/Nombre
changement climatique sont en œuvre du PNASS total de personnel Rapport de
mises à disposition. par intervenant Financière = Budget réunion des
OUTPUT