UE1A - BOUVIER - Lecon - N°1 2024 2025 V

Les compétences et
relations du masseur
kinésithérapeute
UE1A
Thierry BOUVIER
EDITION 2024-2025
LES COMPETENCES ET RELATIONS DU MASSEUR KINESITHERAPEUTE
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en France d'ouvrages publiés en France ou à l'étranger est punie de trois ans
d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende".
LISTE DES ABREVIATIONS
CHU : Centre Hospitalier Universitaire

CNOMK : Conseil de l’Ordre des masseurs kinésithérapeutes
CSP : Code de Santé Public
DE : Diplôme d’Etat
DEMK : Diplôme d’Etat des masseurs kinésithérapeutes
ECTS : European Credits Transfer System
EHPAD : Etablissement d’Hébergement pour les Personnes Âgées Dépendantes
IFMK : Institut de Formation des masseurs kinésithérapeutes
L PASS : Licence Parcours Accès Spécifique Santé
L AS : Licence généraliste avec option Accès Santé
NGAP : Nomenclature Générale des Actes Professionnels
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PACES : Première Année Commune aux Etudes de Sant
PCEM1 : Première année du Premier Cycle des Etudes Médicales
RNCP Répertoire National des Certifications Professionnelles
UNIVERSITE DE LA REUNION | UFR SANTE | 2024-2025 | REPRODUCTION INTERDITE 1

Table des matières
I. Historique de la profession..................................................................................................................... 3
I-1. L’éthymologie...................................................................................................................................... 3
I-2. Les différentes grandes périodes historiques ...................................................................................... 3
I-3. Du métier de masseur kinésithérapeute à la profession de masseur kinésithérapeute ........................ 4
I-4. D’une profession d’activités et d’actes vers une profession définie par des compétences, des
missions et des rôles................................................................................................................................. 5
II. Une profession de santé règlementée .................................................................................................. 7

II-1. Le code de santé publique ................................................................................................................. 7
II-2. La définition de la profession de masseur kinésithérapeute ............................................................... 7
II-3. L’ordre des masseurs kinésithérapeutes ............................................................................................ 8
II-4. Le Répertoire National des Certifications Professionnelles ................................................................ 9
II.4 La profession et la caisse d’assurance maladie ................................................................................ 10
II.5 La Commission Régionale d’autorisation d’exercice des masseurs kinésithérapeutes ...................... 10
III. La profession de masseur-kinésithérapeute et les référentiels ....................................................... 12

II-1. La profession de masseur-kinésithérapeute (Annexe V) .................................................................. 12
II-2. Les activités du masseur-kinésithérapeute (Annexe I, le référentiel des activités)............................ 13
II-3. Les compétences professionnelles du masseur-kinésithérapeute (Annexe II, le référentiel des
compétence) ........................................................................................................................................... 16
IV. Les différents types d’exercices de la profession ............................................................................ 18

IV-1. Les conditions d’exercice réglementaire ......................................................................................... 18
IV-2. Les modes d’exercices ................................................................................................................... 18
IV-3. Les profils des masseurs kinésithérapeutes ................................................................................... 19
V. La formation des masseurs-kinésithérapeutes .................................................................................. 21

V-1. Une formation pour faire évoluer la profession ................................................................................ 21
V-2. La réforme des études de 2015 ....................................................................................................... 21
V-3. Les voies d’accès à l’IFMK de La Réunion pour la rentrée 2024...................................................... 23
VI. Les pratiques de masseurs kinésithérapeutes ................................................................................. 25

I. Historique de la profession
Cette profession trouve ses racines dans des pratiques millénaires, notamment dans les thermes romains
mais plus récemment à la fin du XVIIIe siècle et dans le développement de l’hygiéniste au XIXe siècle.
Elle fut d’abord exercée par des médecins puis déléguées à de nouveaux professionnels. Cette évolution se
met en place à la fin de la première guerre mondiale pour répondre aux besoins de prises en charges de
rééducation et de réhabilitation des trois millions de blessés de la guerre 1914-1918.
Ainsi plusieurs métiers seront successivement créés :
En 1912, le titre de médecin masseur
En 1923, le Diplôme d’Etat (DE) d’infirmier-masseur
En 1932 le DE de professeur de culture physique médicale
En 1942 le DE de moniteur de gymnastique médicale
En 1943 le DE de masseur médical
Enfin en 1946, la fusion de ces différents métiers donne naissance à la profession de masseur-
kinésithérapeute.
I-1. L’éthymologie
Le mot « Kinésithérapie » est formé à partir des éléments grecs « kinési » , qui veut dire « mouvement »,
et « thérapie » , qui signifie « soins médicaux, traitement médical ».La kinésithérapie est le traitement des
maladies par le mouvement.
I-2. Les différentes grandes périodes historiques
1. Les temps antiques

A l’époque romaine, les pratiques destinées à l’hygiène du corps et les activités gymniques étaient limitées
aux thermes et aux jeux du stade. Ces orientations constituent les fondements de l’activité des premiers
kinésithérapeutes.
2. L’éclipse du moyen âge

En Europe, le moyen âge voit la disparition de toutes les pratiques corporelles dont le massage.
Dans un certain nombre de pays d’Asie, le massage et les technique manuelles sont la base de la
« médecine », notamment en Chine et en Thaïlande. Au Japon, à la fin du IX siècle, le fils aveugle de
l’empereur KOKAN TENNO, amène l’empire a créé un monopole du massage par les personnes aveugles.
3. La renaissance du massage médicale

A la fin du XVIIIe siècle, le massage et l’utilisation des termes sont réhabilités. En 1779, le verbe « masser »
est introduit dans le Robert et le Larousse.

Le début du XIXe siècle marque la redécouverte des bienfaits du thermalisme qui traitera de nombreuses
pathologies, cutanées, neurologiques et rhumatismales. Ces activités qui associent des techniques douces
ou forcées sont réalisées par des médecins.
Le terme de kinésithérapie est apparu au milieu du XIXe siècle. Il prendra un sens dans la société au cours
du XXe siècle.
En 1886, l’Académie de Médecine, motivée par la défaite de Sedan, insuffle la campagne des hygiénistes
qui va rendre la gymnastique obligatoire dans les écoles primaires. Elle vise à prévenir le surmenage
intellectuel, la sédentarité dans les écoles et à améliorer les capacités physiques des jeunes français. Les
pratiques gymniques proposées notamment par le Docteur Lagrange consistent en des jeux pour activer les
grandes fonctions vitales.
En 1897, la gymnastique suédoise, introduit par le Docteur Tissié, utilise à la fois des exercices dynamiques
et statiques et des massages. Elle sera adoptée au XXe siècle par le « bataillon de Joinville ».
I-3. Du métier de masseur kinésithérapeute à la profession de masseur kinésithérapeute
La guerre de 1914-1918 a engendré de nombreux blessés et mutilés. La rééducation professionnelle est

mise en place par des médecins et des masseurs pour prendre en charge et accompagner les soldats
blessés dans leur réhabilitation mais aussi pour les ramener le plus vite au front.
La première guerre mondiale a montré l’obligation de restructurer le système de santé et notamment de
former des masseurs et des professeurs d’activité physique. Les premières écoles sont créées en 1889 sous
l’impulsion de médecins. Elles délivrent jusqu’en 1922 des diplômes aux appellations diverses et au niveau
mal défini.
La première guerre mondiale a aussi fait connaitre à une large population (du fait du nombre important de
blessés) les bienfaits du massage et de la gymnastique. L’entre deux guerres voit apparaitre une
augmentation de la demande de ces activités, notamment au sein des établissements hospitaliers. Le
législateur créé en 1923, le diplôme d’infirmier masseur.
L’association Valentin Haüy fait la promotion, auprès de la population, du massage par des masseurs
aveugles et de leurs qualités professionnelles. Ils exerceront souvent dans les établissements thermaux.
Parallèlement, les gymnastes médicaux, rattachés à l’Education Nationale, voient leurs activités se
développer ainsi que leur notoriété et leurs compétences, notamment pour le traitement des adolescents
scoliotiques. En 1932, le DE de professeur de culture physique médicale est créé.
Durant la deuxième guerre mondiale, le gouvernement créé deux diplômes, l’un de moniteur de gymnastique
médicale et l’autre de masseur médical (clairvoyant et aveugle), dont le statut est celui d’auxiliaires médicaux.
Cette parenté avec la gymnastique médicale explique encore aujourd’hui l’investissement de la profession
dans les champs non thérapeutiques de la santé.
Le 30 avril 1946, la fusion de ces deux principaux métiers aboutit à la création du nouveau diplôme de
masseur kinésithérapeute. Ce métier d’auxiliaire médical est sous l’autorité du corps médical. Le masseur
peut pratiquer la gymnastique médicale et le gymnaste le massage. Cette nouvelle profession élargie son
champ d’activité. A ces deux pratiques s’associent la mobilisation articulaire, la thermo-hydrothérapie, la
rééducation, la psychomotricité, la gymnastique médicale et orthopédique. La visée de cette profession,
initiée par le corps médical, est de contribuer à la reconstruction sanitaire du pays et aux besoins de santé
publique (la poliomyélite, les accidents du travail, les maladies infantiles, les victimes de la guerre…)
De nombreuses écoles sont habilités de 1946 à 1951 par le Conseil Supérieur de la Kinésithérapie. Le champ
d’activité de ces premiers masseurs kinésithérapeutes est encore limité. Ils exercent sur prescription
médicale quantitative et qualitative dans les domaines de la traumatologie, de la rhumatologie et de la
neurologie. En 1948, les premiers diplômes d’Etat sont délivrés après une formation de deux ans.

En1962, le médecin confie au MK la réalisation d’un soin ou d’une tâche, sur la liste d’actes limitée par décret
En 1968, le diplôme de moniteur cadre en masso-kinésithérapie est créé. Il va contribuer à apporter une
autonomie de la profession dans la formation de ces pairs.
En 1969, les études sont portées de deux à trois années d’études. Les premiers Diplômes d’Etat (DE) de
masseurs kinésithérapeute après 3 années d’études sont délivrés en 1972.
En 1981, les quotas d’entrée sont créés. En 1987, les épreuves de sélection ont été définies de manière
réglementaire. En 1987, une expérimentation est mise en place pour permettre une sélection à titre
dérogatoire par la validation de la première année du premier cycle des études médicales (PCEM1).
En 1989, plusieurs autres expérimentations dérogatoires sont mises en places pour sélectionner les
étudiants après une PCEM1.
En 1996, le décret N°96-879 défini les actes professionnels et l’exercice de la kinésithérapie. Il a donné aux
masseurs kinésithérapeutes le choix de leurs actes et de leurs techniques qui lui paraissent les plus
appropriés.
L’article 1 de l’arrêté du 22 février 2000 (modifiant l’arrêté du 6 janvier 1962) a supprimé les mots « qualitative
et quantitative » qui étaient accolés à la « prescription ».
Le décret du 27 juin 2000 (décret n° 2000-577), actualise le décret de 1996, en attribuant aux masseurs
kinésithérapeutes la reconnaissance de la compétence à établir un bilan après une prescription médicale.
Ce bilan a pour objet d’établir un diagnostic kinésithérapique et de déterminer des objectifs thérapeutiques.
Il permet au professionnel de déterminer le volume et la nature des actes à réaliser.
En 2008, l’IFMK de La Réunion du CHU de La Réunion est créé. La première sélection après une Première
Année Commune aux Etudes de Santé (PACES) se fait en 2010. Les premiers Diplômes d’Etat (DE) formés
à La Réunion sont délivrés en juillet 2011.
Le décret du 29 juillet 2009 (n°2009-955) précise les termes de la communication de ce bilan
kinésithérapique. Il est transposé dans l’article R. 4321-2 du CSP.
En 2009, la France débute le processus de transposition du modèle LMD européen aux formations de santé.
Cette ingénierie de formation est pilotée par la Direction Générale de l’Organisation des Soins (DGOS) du
ministère de la Santé. Elle sera validée par les deux ministères de tutelles, Santé et Enseignement Supérieur
et Recherche afin notamment de faire reconnaitre les ECTS. Ce processus donne au Diplôme une double
reconnaissance :
1) Professionnelle par la validation des « compétences métiers »,
2) Universitaire par une validation de connaissances dans des disciplines universitaires et l’obtention
d’un niveau d’études.
I-4. D’une profession d’activités et d’actes vers une profession définie par des compétences,
des missions et des rôles
En 2015, la réforme des études des masseurs kinésithérapeutes est mise en place à la rentrée universitaire
de septembre. Cette réforme acte une première année obligatoire à l’Université et quatre années de
formation dans un IFMK. Les premiers Diplômes d’Etat (DE) de masseurs kinésithérapeute après 5 années
d’études ont été délivrés en juillet 2019. Cette nouvelle ingénierie fait évoluer la finalité de la formation
(Référentiel formation chap 1 p 275)
« …devenir un professionnel de santé autonome, responsable et réflexif… praticien capable d’analyser
toute situation de santé, de prendre des décisions en mesurant les limites de ses compétences et de
son rôle et de mener les interventions appropriées seul ou en équipe »

Cette réingénierie de la formation montre l’intention de la profession, de la société et du législateur de former

de nouveaux professionnels de santé masseurs kinésithérapeutes afin d’apporter des réponses plus
adaptées aux problèmes de santé et aux enjeux de santé publique. Cette orientation se traduit, en 2016, par
une nouvelle définition de la profession de masseurs kinésithérapeutes.
En 2020, c’est la mise en place de la réforme de la PACES. Cette réforme est définie par le décret n° 2019-
1125 du 4 novembre 2019, relatif à l’accès aux formations de médecine, de pharmacie, d’odontologie et de
maïeutique. A l’Université de La Réunion, les parcours d’accès spécifique santé (L.PASS) et les parcours
avec option Accès Santé (L.AS) sont composés d’enseignements spécifiques pour l’admission dans une des
filières de santé. Ils organisent l’accès en deuxième année de médecine, de maïeutique, d’odontologie ou
de pharmacie, ou en deuxième année de préparation au diplôme d’Etat de masseur-kinésithérapeute.
A La Réunion, le « parcours de formation des masseurs-kinésithérapeutes » se déroule sur un total
de 5 années d’études. Il est réparti comme suit :
- Une première année universitaire contributive,
- Suivi de quatre années d’études préparatoires au diplôme d’Etat de masseur kinésithérapeute dans
un Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie (IFMK).
Pour les étudiants de l’université de La Réunion, l’entrée à l'IFMK du CHU de La Réunion s’entend donc
comme étant la 2ème année d’études du « parcours de formation en masso-kinésithérapie ».
1ère année universitaire

LPASS, LAS, SHN, dispensés,
L1
extracommunautaires, L1 STAPS,
L1 Sciences & technologie
1er cycle
L2
Parcours de formation 1ère année d’études en IFMK
en MK (PFMK)
L3
2ème année d’études en IFMK
M1
2e cycle
M2

II. Une profession de santé règlementée

II-1. Le code de santé publique
Il détermine le champ du droit de la santé publique. Il est composé de six parties, dont la quatrième concerne
le droit des professions de santé (professions médicales, professions pharmaceutiques, auxiliaires
médicaux). Ces parties sont elles-mêmes divisées en livres, titres, chapitres et articles.
Il est sans cesse modifié du fait du progrès des idées, des techniques et de l'évolution du droit
communautaire.
Il structure les professions en trois grands groupes. Le premier livre porte sur « les professions médicales »,
le deuxième livre sur les professions de la pharmacie et le troisième sur les « auxiliaires médicaux ». Les
masseurs kinésithérapeutes, lorsqu’ils agissent dans un but thérapeutique exercent sur prescription médicale
et sont inscrits dans le titre II du livre III.
II-2. La définition de la profession de masseur kinésithérapeute
Son exercice est défini dans le code de santé public par les articles L. 4321-1 à L. 4321-22 (Chapitre 1er du
Titre II : Professions de masseur-kinésithérapeute et de pédicure-podologue du livre III : ) et R. 4321-1 à
R.4321-145.
Sa définition a été récemment modifiée par l’article 123 et 134 de la loi de modernisation de notre système
de santé du 26 janvier 2016. Elle est spécifiée dans l’article L4321-1.
« La pratique de la masso-kinésithérapie comporte la promotion de la santé, la prévention, le diagnostic
kinésithérapique et le traitement :
1° Des troubles du mouvement ou de la motricité de la personne ;
2° Des déficiences ou des altérations des capacités fonctionnelles.
Le masseur-kinésithérapeute peut également concourir à la formation initiale et continue ainsi qu'à la recherche.
Le masseur-kinésithérapeute exerce son activité en toute indépendance et en pleine responsabilité conformément

au code de déontologie mentionné à l'article L. 4321-21.
Dans le cadre des pathologies héréditaires, congénitales ou acquises, stabilisées ou évolutives impliquant une
altération des capacités fonctionnelles, le masseur-kinésithérapeute met en œuvre des moyens manuels,
instrumentaux et éducatifs et participe à leur coordination.
Dans l'exercice de son art, seul le masseur-kinésithérapeute est habilité à utiliser les savoirs disciplinaires et les
savoir-faire associés d'éducation et de rééducation en masso-kinésithérapie qu'il estime les plus adaptés à la
situation et à la personne, dans le respect du code de déontologie précité.
La définition des actes professionnels de masso-kinésithérapie, dont les actes médicaux prescrits par un médecin,
est précisée par un décret en Conseil d'Etat, après avis de l'Académie nationale de médecine.
Lorsqu'il agit dans un but thérapeutique, le masseur-kinésithérapeute pratique son art sur prescription médicale
et peut adapter, sauf indication contraire du médecin, dans le cadre d'un renouvellement, les prescriptions
médicales initiales d'actes de masso-kinésithérapie datant de moins d'un an, dans des conditions définies par
décret. Il peut prescrire, sauf indication contraire du médecin, les dispositifs médicaux nécessaires à l'exercice de
sa profession. La liste de ces dispositifs médicaux est fixée par arrêté des ministres chargés de la santé et de la
sécurité sociale, après avis de l'Académie nationale de médecine.
En cas d'urgence et en l'absence d'un médecin, le masseur-kinésithérapeute est habilité à accomplir les premiers
actes de soins nécessaires en masso-kinésithérapie. Un compte rendu des actes accomplis dans ces conditions
est remis au médecin dès son intervention. Les masseurs-kinésithérapeutes peuvent prescrire des substituts
nicotiniques. »
En synthèse :
Le masseur kinésithérapeute est un auxiliaire médical. Il participe au processus de coopération et de
délégations de tâches entre les professionnels de santé.
Il réalise des soins de rééducation et de réadaptation.
Il exerce ses activités thérapeutiques sur prescription médicale.
Il est responsable de ses choix thérapeutiques en posant un diagnostic masso-kinésithérapique. Il exerce sa
profession ainsi en pleine responsabilité et en toute indépendance.
Il respecte le code de déontologie.
II-3. L’ordre des masseurs kinésithérapeutes
C’est la loi n°2004-806 du 9 août 2004 qui a initié la création de l’Ordre professionnel des Masseurs-
Kinésithérapeutes. Après un processus de plusieurs années (2002 à 2007), le décret d’application, n°2006-
270 du 7 mars 2006 entérine la création de l’ordre des masseurs kinésithérapeutes. Le décret du 3 novembre
2008 porte la publication du Code de déontologie des masseurs kinésithérapeutes. Ce code s’impose à tous
les masseurs kinésithérapeutes quelque soit leur exercice professionnel. Tous les masseurs
kinésithérapeute doivent être inscrits au tableau de l’ordre pour exercer légalement cette profession.
« L'ordre des masseurs-kinésithérapeutes regroupe obligatoirement tous les masseurs-kinésithérapeutes
habilités à exercer leur profession en France, à l'exception des masseurs-kinésithérapeutes relevant du
service de santé des armées. » (Article L4321-13)
Il existe 16 ordres professionnels en France, qui partagent cette obligation de l’intérêt général et l’intérêt du
patient (ou de l’usager) qui doit primer absolument sur l’intérêt individuel du professionnel. Les ordres sont
des instances de régulation des professions règlementées qui en sont dotées.
1. Sa mission, art L4321-14 :

« L'ordre des masseurs-kinésithérapeutes veille au maintien des principes de moralité et de probité
indispensables à l'exercice de la masso-kinésithérapie et à l'observation, par tous ses membres, des droits,
devoirs et obligations professionnels, ainsi que des règles édictées par le code de déontologie prévu à
l'article L. 4321-21.
Il assure la défense de l'honneur et de l'indépendance de la profession de masseur-kinésithérapeute.
Il peut organiser toute œuvre d'entraide au bénéfice de ses membres et de leurs ayants droit.
II peut être consulté par le ministre chargé de la santé, notamment sur les questions relatives à l'exercice de
la profession de masseur-kinésithérapeute.
Il accomplit sa mission par l'intermédiaire des conseils départementaux, des conseils régionaux et du conseil
national de l'ordre. »
2. Sa composition
 L’Ordre des Masseurs-Kinésithérapeutes est composé d’un Conseil National et de Conseils de conseils
Régionaux et Départementaux.
 Les premiers Conseils Départementaux ont été élus le 16 mai 2006. Le premier Conseil National a été
élu le 5 juillet 2006. Les premiers Conseils Régionaux ont été élus le 21 juin 2007.

3. Le code de déontologie se compose de 5 sous sections.

Les dispositions des sous-sections 1 et 2 sont applicables aussi aux étudiants masseurs kinésithérapeutes.
a) La sous-section 1 concerne les devoirs généraux des masseurs kinésithérapeutes, notamment le
secret professionnel, l’indépendance professionnelle, l’assistance à personne en danger, l’obligation
à entretenir et perfectionner ses connaissances et à satisfaire à ses obligations de formation continue,
commerce et publicité…
Le secret professionnel, art. R. 4321-55 :
« Le secret professionnel institué dans l’intérêt des patients s’impose au masseur-kinésithérapeute et à
l’étudiant en masso-kinésithérapie dans les conditions établies respectivement par les articles L. 1110-4 et
L. 4323-3. Le secret couvre tout ce qui est venu à la connaissance du masseur-kinésithérapeute dans
l’exercice de sa profession, c’est-à-dire non seulement ce qui lui a été confié, mais aussi ce qu’il a vu, entendu
ou compris. »
b) La sous-section 2 concerne les devoirs envers les patients, notamment la protection des victimes,
les règles d’hygiène et d’information…
Le dossier du patient, art R 4321-91
« Indépendamment du dossier médical personnel prévu par l’article L. 161-36-1 du code de la sécurité
sociale, le masseur-kinésithérapeute tient pour chaque patient un dossier qui lui est personnel ; il est
confidentiel et comporte les éléments actualisés, nécessaires aux décisions diagnostiques et
thérapeutiques… Le masseur-kinésithérapeute transmet, avec le consentement du patient, aux autres
masseurs-kinésithérapeutes et aux médecins qu’il entend consulter, les informations et documents utiles à
la continuité des soins. »
c) La sous-section 3 concerne les devoirs entre confrères et membres des autres professions de santé.
d) La sous-section 4 concerne l’exercice de la profession, notamment les règles communes et les

modalités de tous les modes d’exercice.
e) La sous-section 5 concerne les dispositions diverses.
L’Ordre des masseurs kinésithérapeutes définie la profession comme une discipline de santé et une science
clinique. Elle est centrée sur le mouvement et l’activité de la personne humaine à tous les âges de la vie,
que ce soit dans un but thérapeutique ou pour favoriser le maintien ou l’amélioration de la santé physique,
psychique et sociale, la gestion du handicap et le mieux-être des personnes. Les interventions de la masso-
kinésithérapie s’inscrivent dans les politiques de santé et participent aux actions de santé publique. Tenant
compte de l’activité des autres professions de santé, la masso-kinésithérapie met au cœur de sa pratique le
patient et vise à le rendre coauteur dans la gestion de ses capacités fonctionnelles, de son autonomie et de
sa santé.
II-4. Le Répertoire National des Certifications Professionnelles
En France, le répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) est régi par l'article L6113-1 du
code du travail de la loi nᵒ 2018-771 du 5 septembre 2018. Sa gestion est déléguée à l'organisme « France
compétences » depuis le 1ᵉʳ janvier 2019 qui dépend du Ministère du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion

Le RNCP est reconnu par les commissions paritaires de l’emploi des branches professionnelles. Il est
reconnu sur l’ensemble du territoire.
Le RNCP permet la mise à jour et la transparence des qualifications en Europe, la reconnaissance des
diplômes et des certifications. Il facilite la reconnaissance Européenne des compétences et des qualifications
Il renforce la lisibilité et la reconnaissance des savoirs, des compétences et des qualifications, afin de
permettre d'étudier et de travailler plus facilement dans toute l'Europe. Il contribue donc à faciliter l'accès à
l'emploi, la gestion des ressources humaines et la mobilité professionnelle.
La publication au Bulletin officiel du ministère de la Santé, le 15 mai 2017, acte l’obtention du niveau 1
français, niveau 7 européen (antérieurement niveau 2 français, 6 européen) du diplôme d’Etat des
masseurs-kinésithérapeutes au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP).
Cette retranscription du niveau et du contenu des études des kinésithérapeutes est légitime, puisque
l’exercice de cette profession est désormais obtenu par un diplôme d’État, après cinq années d’études
supérieures et la validation de 300 ECTS.
II.4 La profession et la caisse d’assurance maladie
C’est en 1962 qu’est signée la première convention la caisse d’assurance maladie et les masseurs
kinésithérapeutes.
La Nomenclature Générale des Actes Professionnels (NGAP), a été créé en 1945 pour les médecins.
En 1960, elle est devenue l’instrument réglementaire des actes médicaux du secteur libéral servant à établir
les tarifs remboursables des actes réalisés aux patients par l’assurance maladie.
Tout acte est désigné par une lettre clé et un coefficient.
Les cotations de ce système sont régulièrement réévaluées et mises à jour.
II.5 La Commission Régionale d’autorisation d’exercice des masseurs kinésithérapeutes
Les professionnels ayant obtenu un diplôme par une université ou un organisme situé dans un des Etats
membres de l’Union Européenne ne peuvent pas s’inscrire directement à l’ordre des masseurs
kinésithérapeutes, ni exercer directement en France. Ils doivent obtenir une autorisation d’exercice pour
exercer en France la profession de masseur-kinésithérapeute auprès de la Commission régionale
d’autorisation d’exercice de la DREETS.
Si vous êtes titulaire d’un diplôme délivré par une université ou un organisme situé dans un Etat membre de
l’Union Européenne ou partie à l’accord sur l’espace économique européen, vous devez obtenir une
autorisation d’exercice pour exercer en France la profession de masseur-kinésithérapeute (MK) qui est
délivrée par le Préfet de région.
Le professionnel titulaire d’un diplôme équivalent au Diplôme d’Etat de masseur kinésithérapeute français
quelque soit sa nationalité, y compris s’il est de nationalité française, doit déposer son dossier de demande
d’exercer en France auprès d’une des Directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des
solidarités (DREETS). Ce dossier sera présenté à la commission régionale d’autorisation d’exercice MK de
cette région. Lorsque votre dossier est considéré complet, la DREETS dispose d’un délai de quatre mois
pour réunir la commission compétente et statuer sur votre dossier. Il n’est pas possible de déposer des
dossiers dans plusieurs régions en même temps.
Au regard de la formation suivie, des stages effectués, de l’expérience professionnelle, la commission
régionale d’autorisation d’exercice MK, pourra rendre les avis suivants :
-délivrer une autorisation d’exercice directe,

-surseoir à statuer pour demander des pièces complémentaires,

-demander de valider des mesures compensatoires visant à compléter la formation : stages
d’adaptation ou épreuves d’aptitudes au choix. Ces mesures compensatoires n’ont pas de limite de durée et
elles peuvent représenter de plusieurs semaines à plusieurs mois de stage. Ces mesures compensatoires
doivent se dérouler obligatoirement sur un des terrains de stage agréés par l’ARS de la Région concernée.
Ils peuvent être différents des terrains de stage agréés pour la formation initiale. Ces mesures
compensatoires se déroulent sous couvert d’une convention. Le candidat ayant un diplôme Européen a le
statut d’un stagiaire non rémunéré.
La réalisation des mesures compensatoires sera évaluée par un ou plusieurs professionnels tuteurs agréés.
La membres de la commission régionale d’autorisation d’exercice MK étudiera les évaluations de stage et
définira si elle donne l’autorisation d’exercer ou si elle reconduit de nouvelles mesures compensatoires.
Une fois l’autorisation obtenue, le masseur-kinésithérapeute pourra alors commencer les démarches
d’inscription auprès du conseil départemental de l’ordre des masseurs kinésithérapeutes du futur lieu
d’exercice professionnel envisagé.

III. La profession de masseur-kinésithérapeute et les référentiels

Le bulletin officiel du Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes du 15 septembre
2015 précise l’arrêté du 02.09.15 par cinq annexes
II-1. La profession de masseur-kinésithérapeute (Annexe V)
« La pratique de la masso-kinésithérapie comporte la promotion de la santé, la prévention, le diagnostic

kinésithérapique et le traitement :
- des troubles du mouvement ou de la motricité de la personne ;
- des déficiences ou altérations des capacités fonctionnelles.
Le masseur-kinésithérapeute peut également concourir à la formation initiale et continue ainsi qu’à la

recherche.
Le masseur-kinésithérapeute exerce en toute indépendance et pleine responsabilité conformément aux
dispositions du code de déontologie mentionné à l’article L. 4321‑21.
Dans le cadre des pathologies héréditaires, congénitales ou acquises, stabilisées ou évolutives impliquant
une altération des capacités fonctionnelles, le masseur-kinésithérapeute met en œuvre des moyens
manuels, instrumentaux et éducatifs, et participe à leur coordination.
Dans l’exercice de son art, seul le masseur-kinésithérapeute est habilité à utiliser les savoirs disciplinaires et
les savoir-faire associés d’éducation et de rééducation en masso-kinésithérapie qu’il estime les plus adaptés
à la situation et à la personne, dans le respect des dispositions du code de déontologie précité.
Le masseur-kinésithérapeute pratique des actes professionnels de masso-kinésithérapie dont les actes
médicaux prescrits par un médecin.
Lorsqu’il agit dans un but thérapeutique, le masseur-kinésithérapeute pratique son art sur prescription
médicale et peut adapter, sauf indication contraire du médecin, dans le cadre d’un renouvellement, les
prescriptions médicales initiales d’actes de masso-kinésithérapie datant de moins d’un an, dans des
conditions définies par décret. Il peut prescrire, sauf indication contraire du médecin, les dispositifs médicaux
nécessaires à l’exercice de sa profession. La liste de ces dispositifs médicaux est fixée par arrêté des
ministres chargés de la santé et de la sécurité sociale après avis de l’Académie nationale de médecine.
En cas d’urgence et en l’absence d’un médecin, le masseur-kinésithérapeute est habilité à accomplir les
premiers actes de soins nécessaires en masso-kinésithérapie. Un compte rendu des actes accomplis dans
ces conditions est remis au médecin dès son intervention. »
Ce changement de la définition de la profession marque le passage d’une profession identifiée par des
activités et des actes à celle reconnue par ces compétences, rôles et missions
Une profession définie par Une profession définie par

des activités et des actes des compétences, rôles, missions

Ancienne définition Nouvelle définition
-Promotion de la santé, prévention, diagnostic et traitement des

Pratiquer habituellement le
*troubles du mouvement ou de la motricité de la personne
massage et la gymnastique
médicale (décret conseil *déficiences ou altérations des capacités fonctionnelles
d’état et académie nationale -Formation initiale, continue et recherche
de médecine) -Activité en toute indépendance et pleine responsabilité
But thérapeutique… -Moyens manuels, instrumentaux et éducatifs et participe à leur
coordination
-Ordonnance médicale -But thérapeutique sur prescription médicale,
-Décret d’actes -Peut adapter prescription initiale d’actes < 1 an, sauf indication
contraire du médecin,
-Prescrire sauf indication
contraire du médecin des -Prescrire des dispositifs médicaux
dispositifs médicaux -En cas d’urgence et en absence de médecin, habilité à accomplir les
nécessaire à leur profession premiers actes des soins un compte rendu est remis médecin
-Prescrire des substituts nicotiniques
II-2. Les activités du masseur-kinésithérapeute (Annexe I, le référentiel des activités)
1. Ses rôles et missions
« La pratique de la masso-kinésithérapie comporte la promotion de la santé, la prévention, le

diagnostic kinésithérapique et le traitement des troubles du mouvement ou de la motricité de la
personne ainsi que des déficiences ou des altérations des capacités fonctionnelles.
Dans l’exercice de son art, seul le masseur-kinésithérapeute est habilité à utiliser les savoirs
disciplinaires et les savoir-faire associés d’éducation et de rééducation en masso-kinésithérapie qu’il
estime les plus adaptés à la situation et à la personne, dans le respect des dispositions du code de
déontologie.
Dans le cadre des pathologies héréditaires, congénitales ou acquises, stabilisées ou évolutives

impliquant une altération des capacités fonctionnelles, le masseur-kinésithérapeute met en œuvre
des moyens manuels, instrumentaux et éducatifs et participe à leur coordination. Il concourt par
ailleurs à la formation initiale, continue et à la recherche.
Le masseur-kinésithérapeute a plusieurs rôles :
 un expert en masso-kinésithérapie
 un praticien
 un formateur
 un communicant
 un éducateur
 un gestionnaire
 un responsable au regard de la déontologie. »

2. Ses conditions d’exercice

« La masso-kinésithérapie est exercée par des professionnels titulaires du diplôme d’Etat de masseur
kinésithérapeute et inscrits au tableau de l’Ordre (Art L 4321-2 et L 4321-10 du Code de la santé publique)
qui s’engagent à :
- respecter les règles déontologiques et l’éthique spécifiques à la profession,
- développer les compétences professionnelles nécessaires à la réalisation des activités de dépistage, de
prévention, d’éducation et de soins, en tenant compte des évolutions de la science et en réponse aux besoins
en santé publique,
- participer à la promotion et au développement de la profession. »
3. Son champ d’intervention et population concernée
« La masso-kinésithérapie identifie et évalue les potentiels et les capacités d'activité et de mouvement, en

tenant compte des caractéristiques de chaque individu.
La masso-kinésithérapie propose, en toute autonomie et en pleine responsabilité, en lien avec les autres
professions de santé, un ensemble d’actions auprès des personnes pour préserver, développer, retrouver et
suppléer les capacités fonctionnelles et le mouvement à tous les âges de la vie, lorsqu’ils sont perturbés par
les traumatismes, la maladie et le vieillissement, l’ignorance ou la négligence.
La masso-kinésithérapie optimise le fonctionnement de l’individu, pour ce qui concerne le mouvement, au
niveau de ses structures et fonctions, de son activité et de sa participation à la société ; la masso-
kinésithérapie vise à réduire les déficiences, les limitations d’activités et les restrictions de participation à la
société du patient, de façon à minimiser son handicap et le rendre acteur de la gestion de sa santé et de son
autonomie. »
4. Les champs d’activités du masseur kinésithérapeute sont :
 -musculo squelletique
 -neuro-musculaire
 -respiratoire
 -cardiologique
 -uro-gynécologique
 -tégumentaire
5. Les domaines d’intervention du masseur kinésithérapeute sont aujourd’hui très nombreux

Le masseur kinésithérapeute intervient dans les domaines de la pneumologie, de l’endocrinologie, de la
gynécologie, de la pédiatrie, de la maternité, de la gériatrie, de la réanimation, des pathologies sportives, de
la prévention, de l’éducation, de l’uro gynécologie, de l’oro maxillo-faciale, de l’équilibration…
6. Les populations prisent en charge vont de la naissance à la fin de vie.
7. Son contexte d’intervention

« La masso-kinésithérapie place le fonctionnement et le mouvement humains au cœur du concept de santé.
Pour ce faire, elle porte son action thérapeutique sur trois catégories de mouvements :

 les mouvements externes produit par le corps humain : sa gestuelle ;

 les mouvements animant l'intérieur du corps : l'ensemble des systèmes circulants assurant les fonctions
vitales ;
 les mouvements de la pensée, processus aboutissant à l'élaboration, l'organisation et l’intégration de
ces manifestations externes et internes.
La masso-kinésithérapie s'appuie sur une démarche d'évaluation posant un diagnostic portant sur ces trois
niveaux et débouchant sur une vision fonctionnelle du patient dans son environnement. La masso-
kinésithérapie optimise le fonctionnement de l’individu, pour ce qui concerne son niveau de participation à la
société de façon à minimiser son handicap et le rendre acteur de la gestion de sa santé et de son autonomie.
La masso-kinésithérapie tient compte des caractéristiques biologiques, psychologiques, sociales, culturelles
et environnementales de chaque patient.
Dans ses activités de rééducation, réadaptation, réinsertion, réhabilitation, entretien et prévention, les
activités en masso-kinésithérapie mobilisent des compétences génériques et spécifiques. Elles utilisent des
méta-activités (car permanentes et indissociables de la décision et de l’action) qui sont : évaluation et
éducation. »
Pour exercer ses activités, le masseur kinésithérapeute communique et échange avec de nombreux autres
professionnels de santé mais aussi sociaux :
Les médecins généralistes et de spécialités, les infirmiers, les orthophonistes, les sages-femmes, les
ergothérapeutes, les aides-soignants, les auxiliaires de puéricultures, les puéricultrices, les
psychomotriciens, les orthoprothésistes, les podologues, les assistants sociaux, les éducateurs spécialisés,
les titulaires d’une licence du domaine Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives, mention
activité Physique Adaptée et Santé.
8. Ses activités
Le masseur kinésithérapeute exerce sa profession selon 10 activités professionnelles :
1. Réalisation du bilan et de l’évaluation clinique en masso-kinésithérapie
2. Élaboration du diagnostic en masso-kinésithérapie
3. Conception d’un projet thérapeutique et d’une stratégie de prise en charge clinique
4. Prise en charge individuelle ou collective en masso-kinésithérapie dans différents contextes
5. Prévention et dépistage, conseil, expertise, éducation thérapeutique et santé publique
6. Organisation et coordination des activités de santé
7. Gestion des ressources et management
8. Veille professionnelle et actions d’amélioration des pratiques professionnelles
9. Recherche et études en masso-kinésithérapie
10. Formation et information des professionnels et des futurs professionnels
Le masseur kinésithérapeute :
-réalise des examens cliniques et des bilans,
-défini un diagnostic et un pronostic kinésithérapique,
-élabore un programme de traitement,
-réalise des soins,
-réajuste sa prise en charge en fonction des résultats et de ses bilans
-informe et éduque le patient et son entourage

-réalise des actions de prévention primaire et secondaire, des actions tertiaires et des formations auprès de
publics ciblés
-propose des conseils à d’autres professionnels dans le cadre de suivi de la prise en charge du patient
-assure le suivi du dossier du patient
-réalise des études et des travaux de recherche
-participe à la formation de ses pairs et des étudiants
II-3. Les compétences professionnelles du masseur-kinésithérapeute (Annexe II, le

référentiel des compétence)
1. La définition de la compétence
« Savoir-agir complexe prenant appui sur la mobilisation et la combinaison efficace d’une variété de
ressources internes et externes en situation professionnelle » TARDIF, 2006.
Le savoir agir est la combinaison de savoirs, de savoir-faire et de savoir être.
Les ressources internes correspondent aux connaissances acquises par le professionnel.
Les ressources externes correspondent aux informations recueillies par le professionnel auprès d’autres
professionnels et de ses recherches bibliographiques
Les compétences s’évaluent en situation d’exercice professionnel.
L’évaluation des compétences se fait par une auto-évaluation et une hétéro-évaluation.
L’évaluation des compétences se fait à partir de la description d’une situation professionnelle, de son analyse
et de sa compréhension.
Une situation professionnelle mobilise plusieurs compétences.
2. Les 11 compétences du masseur kinésithérapeute (Annexe II Le référentiel des

compétences)
Description de la compétence Synthèse

Analyser et évaluer sur le plan kinésithérapique une
Bilan et diagnostic
C1 personne, sa situation et élaborer un diagnostic
kinésithérapique
kinésithérapique
Concevoir et conduire un projet thérapeutique en masso-
C2 Projet thérapeutique
kinésithérapie adapté au patient et à sa situation
Concevoir et conduire une démarche de promotion de la
Education à la santé,
C3 santé, d'éducation thérapeutique, de prévention et de
prévention, dépistage
dépistage
Concevoir, mettre en œuvre et évaluer une séance de
C4 Conduite de séance
masso-kinésithérapie
Etablir et entretenir une relation et une communication dans
C5 Communication et relationnel
un contexte d'intervention en masso-kinésithérapie
Concevoir et mettre en œuvre une prestation de conseil et
C6 Expertise
d'expertise dans le champ de la masso-kinésithérapie
Analyser, évaluer et faire évoluer sa pratique
C7 Analyse de pratique
professionnelle

Rechercher, traiter et analyser des données

C8 Recherche
professionnelles et scientifiques
Fonctionnement et
Gérer ou organiser une structure individuelle ou collective
C9 management d’une structure
en optimisant les ressources
masso kinésithérapique
Organiser les activités et coopérer avec les différents
C10 Interdisciplinarité
acteurs
Informer et former les professionnels et les personnes en
C11 Formation de ses pairs
formation
Les 5 premières compétences sont les compétences cœur de métiers

Les compétences de 6 à 11 sont les compétences transversales

IV. Les différents types d’exercices de la profession

IV-1. Les conditions d’exercice réglementaire
L’exercice de la profession de masseur kinésithérapeute est soumis à deux conditions obligatoires

-Être titulaire du diplôme d’Etat ou d’une équivalence.
-Être inscrit au tableau de l’ordre
IV-2. Les modes d’exercices
Le masseur kinésithérapeute peut exercer sa profession selon plusieurs modes d’exercice
1. L’exercice en secteur salarié

Le contrat de travail est obligatoire quelque soit l’employeur.
Les masseur kinésithérapeute peut exercer :
 en établissements de santé publics, Centre Hospitalier et CHU
 en établissements de santé privés (associatif ou à but lucratif)
 en clinique, Centre de rééducation, EHPAD, maison de retraite
 en tant que collaborateur salarié d’un masseur kinésithérapeute libéral
 en établissements thermaux
 en club sportif ou fédération sportive
2. L’exercice en secteur libéral

Le masseur kinésithérapeute peut exercer en tant que
-remplaçant. Les honoraires des soins sont versés au titulaire du cabinet qui reverse un pourcentage
convenu et défini dans le contrat qui est obligatoire.
-collaborateur libéral non salarié. Le titulaire d’un cabinet met à la disposition d’un confrère un local, du
matériel et une clientèle. Le collaborateur verse en contrepartie une redevance au titulaire. L’élaboration d’un
contrat est obligatoire. Ce statut est souvent utilisé en début d’exercice.
-titulaire. Il s’agit de la création de cabinet, du rachat d’un cabinet, de l’acquisition partielle d’une clientèle.
3. L’exercice mixte
Comprend une partie de l’activité en tant que salarié et l’autre en tant que libéral
4. L’exercice auprès d’une Organisation Non Gouvernement (ONG)

Il s’agit principalement d’une activité humanitaire en tant que salarié ou bénévole.
Par exemple : Handicap international et Kiné du monde

IV-3. Les profils des masseurs kinésithérapeutes
CNOMK : Conseil de l’Ordre des masseurs kinésithérapeutes
1. Extrait du rapport annuel du CNOMK 2016

a) Qui sont les masseurs kinésithérapeutes en exercice ?
80 585 inscrits au tableau de l’ordre
MKs en France
Homme Femme Salarié Libéral
2016
80 585 50.63% 49.37% 14.12% 85.88%
La densité moyenne des masseurs kinésithérapeutes était de 126 pour 100 000 habitants
b) La pyramide des âges de la profession
c) 4784 nouveaux professionnels inscrits au tableau de l’ordre des Masseurs kinésithérapeutes

Nouveaux MKs
Total Homme Femme
inscrits 2016
Diplôme d’Etat
3029 1385 1644
Français
Diplôme UE ou EEE 1733 806 927
Autres pays 22 5 17
Un tiers des nouveaux masseurs kinésithérapeutes inscrits ont obtenu leur diplôme à l’étranger.
2. Extrait des données du CNOMK 2018

Au 01/01/2018, 1815 masseurs kinésithérapeutes étaient inscrits au conseil de l’Ordre de La Réunion
Mayotte

Libéraux
Equivalence Moyenne
Inscrits Salaries dont les DE
diplôme Age
remplaçants
Réunion 1776 158 1618 1085 691 35
Mayotte 39 4 35 17 22 33
1815 162 1653 1102 713
3. Extrait des données du CNOMK 2020

Au 01/01/2020,
La profession comprend 95 000 masseurs kinésithérapeutes en France.
MKs en France
Homme Femme Salarié Libéral
2020
95 000 49% 51% 14% 86%
1923 masseurs kinésithérapeutes étaient inscrits au conseil de l’Ordre de La Réunion Mayotte

V. La formation des masseurs-kinésithérapeutes

V-1. Une formation pour faire évoluer la profession
Les études sociologiques relatives au processus de constitution des professions montrent que ce processus
est le résultat d’un rapport entre la production de savoirs et les luttes sociales à des fins d’autonomisation.
La production de savoir et son contrôle sont au cœur de la professionnalisation.
La nouvelle définition de la profession de masseur kinésithérapeute en 2016 a été en corrélation avec
l’ingénierie de formation impulsée par la réforme des études de 2015
Une évolution des finalités de la formation, (Référentiel formation chap 1 p 275)
« …devenir un professionnel de santé autonome, responsable et réflexif… praticien capable d’analyser
toute situation de santé, de prendre des décisions en mesurant les limites de ses compétences et de
son rôle et de mener les interventions appropriées seul ou en équipe »
V-2. La réforme des études de 2015
La réforme des études des masseurs kinésithérapeutes a été mise en place à la rentrée universitaire de
septembre 2015. Deux textes règlementaires légifèrent cette nouvelle ingénierie de la formation.
 Décret n° 2015-1110 du 2 septembre 2015, relatif au Diplôme d’Etat de masseur kinésithérapeute,
 Arrêté du 2 septembre 2015, relatif au Diplôme d’Etat de masseur kinésithérapeute,
Les référentiels d’activités, de compétences, de la formation, la maquette de formation, les fiches UE et le
portfolio, sont parus dans le bulletin officiel du 15 septembre 2015, et décrit à travers 5 annexes.
Les enseignements
L’ensemble des enseignements et apprentissages, représentant la charge de travail de l’étudiant durant les quatre
années à l’IFMK, est de 6670 heures.
La répartition de ces enseignements théorique, pratique et clinique est la suivante:
-La formation théorique et pratique de 1980 heures, comprenant des cours magistraux (895 heures) et des travaux
dirigés (1085 heures);
-La formation à la pratique masso-kinésithérapique est de 1470 heures.
-Le travail personnel complémentaire est estimé à 3220 heures environ.
L’ingénierie de formation des masseurs kinésithérapeutes

La formation est organisée en 2 cycles. Elle articule le contenu des Unités d’Enseignement (UE) délivrées
en Institut de Formation avec les apprentissages cliniques et hors clinique effectués en stage.

Cycle 1 Cycle 2
Comprendre les situations de soins Agir avec efficacité dans les situations de soins
-L’étudiant réalise des actes et activités de soins.

-Il développe ses savoirs fondamentaux, -L’étudiant réalise des bilans, des diagnostics et
scientifiques, professionnels et méthodologiques. Il élabore des interventions kinésithérapiques à partir
développe ses capacités de raisonnement et de d’un raisonnement clinique, dans tous les champs
démarche clinique. d’exercice de la profession.
-Il identifie, analyse, explicite et comprend les -Il argumente ses activités à partir de références
situations professionnelles en lien avec les 11 scientifiques.
compétences. -Il renforce son esprit critique
-Il développe son esprit critique
-Les compétences cœur de métier (C1 à C5)

Les compétences de 1 à 11 doivent être validées doivent être acquise pour le passage en PFMK5
dans sa dimension méthodologique (niveau 1) -Les compétences transversales (C6 à C11)
doivent être acquises à la fin du cycle 2
Trois domaines sont développés à travers les différentes Unités d’Enseignement (UE) :
- Enseignements fondamentaux axés sur la sémiologie, la physiopathologie et les pathologies.
- Sciences et ingénierie en kinésithérapie axés sur les bilans, évaluations et technologies en
kinésithérapie dans les différents champs d’intervention.
- Approfondissement et professionnalisation axés sur la pratique clinique et professionnelle.
L’enjeux des organismes de formation initiale réside sur la capacité d’évolution et d’adaptation de leur
dispositif de formation pour répondre, aux nouveaux besoins de santé et aux différents champs d’exercice
professionnel.
Les objectifs de la formation sont de former des professionnels de santé qui sont
1) des généralistes,
2) des experts dans les domaines de la kinésithérapie,
3) des cliniciens avec un socle de savoirs scientifiques comprenant les sciences fondamentales,
biomédicales et humaines et sociales,
4) des thérapeutes réflexifs s’appuyant sur un raisonnement clinique et ayant la capacité d’analyser
des situations complexes et d’évaluer la pertinence et l’efficacité de leur intervention,
5) capables d’intervenir en première intention dans certains domaines,
6) capables d’intégrer le monde de la santé avec une approche interdisciplinaire, des connaissances
des politiques de santé, et de gérer les nouvelles technologies,
7) capables de développer des projets de recherche,
8) capables de former des masseurs kinésithérapeutes et des étudiants.

V-3. Les voies d’accès à l’IFMK de La Réunion pour la rentrée 2024
Elles sont définies tous les ans dans le cadre de la convention d’admission entre l’Université de La Réunion
et l’IFMK du CHU de La Réunion.
La convention 2023-2024 n’est à ce jour pas encore signée par l’Université.
Cette convention définit les modalités d’admission et notamment le nombre de places ouvertes aux étudiants
pour chaque parcours de formation. Les modalités de sélection et d’inscription sont variables. Certaines
dépendent de l’UFR santé et d’autres de l’IFMK. (Cf. 2e tableau ci-dessous)
La capacité d’accueil pour les admissions à l’IFMK pour 2023-2024 en L2, 2e année d’études du parcours
de formation masso-kinésithérapie est de :
-Agrément de vingt places,
-une place pour les candidats en reconversion ou en réorientation demandant à être dispensé (hors quota)
-une place pour les candidats ayant un diplôme extracommunautaire équivalent au diplôme de masseur
kinésithérapeute. (hors quota)
Capacité d’accueil Capacité d’accueil

Parcours
2021-22 & 2022-23 2023-24
Licences accès santé - Parcours

9
Accès Spécifique Santé (L PASS)
Licences accès santé - Licence avec

8
Accès santé (L AS)
8 Licences relevant du domaine

1
Sciences et Technologies
Licence Sciences et Techniques des

1
Activités Physiques et Sportives
Les sportifs de haut niveau 1
La voie des candidats demandant

1
une dispense (Hors quota)
La voie des candidats titulaires de

diplômes équivalents 1
extracommunautaires (Hors quota)

Capacité Epreuves organisées

Parcours de formation d’accueil par
2023-2024
Licences accès santé - Parcours Accès Spécifique Santé
9 UFR santé
(L.PASS)
Licences accès santé - Licence avec Accès Santé (L.AS)

Licence Sciences de la Vie – UFR Sciences et Technologies
Licence de Chimie – UFR Sciences et Technologies
Licence de Mathématiques - UFR Sciences et Technologies
Licence de Droit - UFR Droit et Economie
Licence AES - UFR Droit et Economie 8 UFR santé
Licence Economie et Gestion - UFR Droit et Economie
Licence Sciences Sociales - UFR Lettres Sciences
Humaines
Licence STAPS - UFR Sciences de l’Homme et de
l’Environnement
Licence pour la santé - UFR Santé ;
Huit licences de l’UFR Sciences et Technologies

IFMK
L1 chimie, L1 Informatique, L1 Mathématiques, L1 Mathématiques
et informatique Appliquées aux Sciences Humaines et Sociales 1 Inscription Cellule
(MIASHS), L1 Physique, L1 Sciences pour ingénieur, L1 Sciences concours CHU
de la Terre, L1 Sciences de la Vie.
IFMK
UFR Sciences de l’Homme et de l’Environnement
1 Inscription Cellule
L1 Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives
concours CHU
IFMK
Les sportifs de haut niveau 1 Inscription Cellule
concours CHU
IFMK
La voie dérogatoire pour les candidats demandant une
dispense (Art 25)
concours CHU
IFMK
La voie dérogatoire pour les candidats extracommunautaire
(Art 27à32)
concours CHU
Il est à noter que les étudiants en LAS ne peuvent pas se présenter aux épreuves de sélection des voies
d’accès des huit L1 de l’UFR Sciences de l’Homme et de l’Environnement et de la licence STAPS de l’UFR
Sciences de l’Homme et de l’Environnement pour une admission à l’IFMK de La Réunion.

VI. Les pratiques de masseurs kinésithérapeutes
5 films du CNOMK présentent des masseurs kinésithérapeutes à travers leurs différentes activités et leurs
exercices professionnels en associant des témoignages de patients
https://www.ordremk.fr/ordre/espace-media/mon-ordre-tv/telechargements/
https://www.ordremk.fr/actualites/kines/nos-films-sur-la-profession-2/
1. La profession sous tous ses angles ou Mon Kiné partenaire santé pour la vie - CNOMK
2. Kinésithérapeute et fier de l'être - CNOMK
3. Le bon traitement c’est le mouvement – CNOMK
4. Prévention chute des seniors - CNOMK
5. Les Kinés-à Clairefontaine - CNOMK

Les textes règlementaires

 Le Code de la Santé Publique
 Décret n°96-879 du 8 octobre 1996 relatif aux actes professionnels et à l'exercice de la profession
de masseur-kinésithérapeute,
 Arrêté du 22 février 2000 modifiant l'arrêté du 6 janvier 1962 fixant la liste des actes médicaux ne
pouvant être pratiqués que par des médecins ou pouvant être pratiqués également par des
auxiliaires médicaux ou par des directeurs de laboratoire d'analyses médicales non médecins
 Décret n°2000-577 du 27 juin 2000 modifiant le décret n° 96-879 du 8 octobre 1996 relatif aux actes
professionnels et à l'exercice de la profession de masseur-kinésithérapeute,
 Décret n°2006-270 du 7 mars 2006 relatif à la composition et aux modalités d'élection des conseils
de l'ordre des masseurs-kinésithérapeutes et des conseils de l'ordre des pédicures-podologues et
de leurs chambres disciplinaires et modifiant le code de la santé publique,
 Arrêté du 9 janvier 2006 fixant la liste des dispositifs médicaux que les masseurs kinésithérapeutes
sont autorisés à prescrire.
 Décret n° 2008-1135 du 3 novembre 2008 portant code de déontologie des MK,
 Décret n°2009-955 du 29 juillet 2009, relatif au bilan kinésithérapique
 Décret n° 2015-1110 du 2 septembre 2015, relatif au Diplôme d’Etat de masseur kinésithérapeute,
 Arrêté du 2 septembre 2015, relatif au Diplôme d’Etat de masseur kinésithérapeute,
 BO du 15 septembre 2015, Les 5 annexes, les référentiel d’activités, des compétences, de
formation, la maquette de formation, les fiches UE et le portfolio,
 Loi n°2016-41 du 26 janvier 2016, la loi de modernisation de notre système de santé du 26 janvier
2016,
 Décret n° 2016-1990 du 30 décembre 2016 relatif aux conditions de dispensation de l’activité
adaptée prescrite par le médecin traitant à des patients atteints d’une affection de longue durée,
 BO Protection sociale n° 2017/4 du 15 mai 2017, p15 Supplément au DE MK selon modèle de la
commission Européenne, le conseil de l’Europe et l’UNESCO/CEPES.
Rapports, documentations, orientations….

 Rapport IGAS, Tome 1, les formations paramédicales: Bilan et poursuite du processus d’intégration
dans le dispositif LMD, Marsala Vincent, Allal Patrick, Roussel Isabelle, juillet 2013,
 Livre Blanc de la profession pour une kinésithérapie performante et moderne dans la fonction
publique hospitalière, mai 2017.
 Le « livre vers… » de la masso-kinésithérapie (2011). CNOMK
 Rapport d’activité 2016. CNOMK
Bibliographie
 Remondière Rémi (1996). Le geste et la plume : Histoire d’une professionnalisation en devenir. Les
masseurs kinésithérapeutes dans la France d’hier et d’aujourd’hui (1790-1990),
 Monet Jacques (2009). La naissance de la kinésithérapie. Edition Glyphe.

 Remondière R. , Durafourg MP. (2017). L’accès libre à la kinésithérapie: un processus à inventer

pour la France. Santé Publique 2017/5 (vol.26), p669-677,

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Table des matières

II. Une profession de santé règlementée .................................................................................................. 7

III. La profession de masseur-kinésithérapeute et les référentiels ....................................................... 12

IV. Les différents types d’exercices de la profession ............................................................................ 18

V. La formation des masseurs-kinésithérapeutes .................................................................................. 21

VI. Les pratiques de masseurs kinésithérapeutes ................................................................................. 25

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I-2. Les différentes grandes périodes historiques

1. Les temps antiques

2. L’éclipse du moyen âge

3. La renaissance du massage médicale

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I-3. Du métier de masseur kinésithérapeute à la profession de masseur kinésithérapeute

La guerre de 1914-1918 a engendré de nombreux blessés et mutilés. La rééducation professionnelle est

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Cette réingénierie de la formation montre l’intention de la profession, de la société et du législateur de former

1ère année universitaire

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II. Une profession de santé règlementée

II-2. La définition de la profession de masseur kinésithérapeute

1° Des troubles du mouvement ou de la motricité de la personne ;

2° Des déficiences ou des altérations des capacités fonctionnelles.

Le masseur-kinésithérapeute exerce son activité en toute indépendance et en pleine responsabilité conformément

II-3. L’ordre des masseurs kinésithérapeutes

1. Sa mission, art L4321-14 :

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3. Le code de déontologie se compose de 5 sous sections.

d) La sous-section 4 concerne l’exercice de la profession, notamment les règles communes et les

e) La sous-section 5 concerne les dispositions diverses.

II-4. Le Répertoire National des Certifications Professionnelles

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II.4 La profession et la caisse d’assurance maladie

II.5 La Commission Régionale d’autorisation d’exercice des masseurs kinésithérapeutes

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-surseoir à statuer pour demander des pièces complémentaires,

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III. La profession de masseur-kinésithérapeute et les référentiels

II-1. La profession de masseur-kinésithérapeute (Annexe V)

« La pratique de la masso-kinésithérapie comporte la promotion de la santé, la prévention, le diagnostic

Le masseur-kinésithérapeute peut également concourir à la formation initiale et continue ainsi qu’à la

Une profession définie par Une profession définie par

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Ancienne définition Nouvelle définition

-Promotion de la santé, prévention, diagnostic et traitement des

II-2. Les activités du masseur-kinésithérapeute (Annexe I, le référentiel des activités)

1. Ses rôles et missions

« La pratique de la masso-kinésithérapie comporte la promotion de la santé, la prévention, le

Dans le cadre des pathologies héréditaires, congénitales ou acquises, stabilisées ou évolutives

Le masseur-kinésithérapeute a plusieurs rôles :

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2. Ses conditions d’exercice

3. Son champ d’intervention et population concernée

« La masso-kinésithérapie identifie et évalue les potentiels et les capacités d'activité et de mouvement, en

4. Les champs d’activités du masseur kinésithérapeute sont :