Cours1 L2
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1- La transposition didactique
Le « travail » qui, d’un objet de savoir à enseigner, fait un objet d’enseignement est appelé la
transposition didactique » (Chevallard, 1985) .
a* La transposition externe
Elle se fait en dehors du système didactique (la classe, où enseignant et élèves agissent sur le
savoir) et peut être défini comme « Un processus de reconstruction ad hoc du savoir
permettant de créer de l’enseignable » (Develay 1992).
Dr : Imène Mzoughi-Khadhraoui
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programmes, qui décident du contenu à enseigner (savoir à enseigner) et recommandent les
méthodes d’enseignement à appliquer. Les choix sont effectués en fonction des finalités des
savoirs à enseigner correspondant à certaines valeurs, certaines finalités socio-économique,
etc.
Ce sont les savoirs de diverses origines, savantes, sociales, historiques,(que l'on peut
dénommer « savoirs de référence ») qui deviennent des objets d’enseignement lors des
transformations.
- permettre d'interpréter et de prévoir les diverses situations matérielles qui seront proposées
aux élèves.
b* La transposition interne
** Le premier volet concerne le passage du savoir à enseigner, proposé dans les programmes
et les instructions officielles, et adaptés dans les manuels, au savoir réellement enseigné par
l’enseignant.
**Le deuxième volet concerne le passage du savoir enseigné au savoir appris. Ce savoir
résulte du travail que fournit l’élève pour interpréter et souvent modifier les connaissances
introduites par l’enseignant lors des différentes situations d’apprentissage proposées.
D’après ce modèle, la perception que nous avons d’une information nouvelle est contrôlée
par ce que nous savons déjà et croyons. Cette perception est élaborée par notre mémoire à
long terme qui nous permet d’identifier le familier et le non familier. L’information passe
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dans la mémoire de travail consciente où elle est traitée et préparée pour le stockage dans la
mémoire à long terme (LTM) (ou pour être oubliée).
Cependant, lorsque nous essayons de stocker l’information dans la mémoire à long terme et
ne trouvons pas de connaissance existante avec laquelle elle peut se lier, nous allons déformer
la connaissance (peut-être incorrectement) pour l’adapter à un point d’accrochage proche. Le
processus de cette adaptation conduit à une « structure alternative ».
Si nous essayons de la stocker sans la lier avec les connaissances existantes, l’information est
facilement perdue car elle n’a pas été insérée dans notre système de classement mental.
3- Les conceptions
Certaines connaissances bien installées, qui ont fait leur preuve dans certaines situations,
peuvent constituer des obstacles à l’apprentissage de connaissances nouvelles avec lesquelles
elles entrent en contradiction.
Ces connaissances élaborées par les élèves à partir des informations assimilées sont
dénommés par les scientifiques "conceptions", "modèles mentaux" ou "structure alternatives"
ou ‘’représentations ‘’. Ce sont des modèles personnels, qui ne sont souvent ni scientifiques ni
précis.
Ces représentations mentales peuvent être des idées sur un phénomène, un concept ou un
domaine particulier.
De ce fait, la plupart des élèves résistent aux perturbations et ne transforment que lentement
leurs comportements ou leurs connaissances. Ils tentent d'utiliser ce qui leur est connu, plutôt
que d'apprendre les savoirs nouveaux qui leur sont désignés par le professeur. Ils développent
des stratégies propres qui fonctionnent comme des connaissances et peuvent faire obstacle à
l'étude des savoirs visés.
*L'enseignement des sciences physiques consiste en la transmission d'un savoir savant fondé
sur des phénomènes physiques naturels ou provoqués artificiellement. où on a souvent recours
à un certain outillage comportant, généralement, des notions, des concepts, des méthodes
et/ou des théories
*Les diverses finalités de l’enseignement des sciences physiques résident dans les
applications pratiques, les approches documentaires, le développement de projets
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expérimentaux, les travaux de laboratoire, ainsi que la préparation à l’éveil scientifique, et à
l’acquisition de compétences spécifiques.
3- La méthode inductiviste?
Elle repose sur l'analyse, en classe, d'une expérience prototypique à partir de laquelle sont mis
en évidence les concepts et les lois.
Ce passage des faits à la loi s'appuie sur l'observation et les mesures qui conduisent, soit à la
détermination d'une constante physique, soit à la construction d'un graphique .
Cependant la méthode inductiviste et transmissive a montré ses limites puisque l'élève est
spectateur d'un raisonnement construit en dehors de lui. Il assiste à la révélation de la loi, à
l'introduction des concepts. Même s'il manipule, ce n'est pas lui mais le professeur qui conduit
l'exploitation théorique de l'expérience. Il est donc dans une attitude de passivité. Il doit suivre
au fur et à mesure que le programme avance .Il s'agit alors de donner à l'élève «le sentiment »
qu’à la place de Galilée; Newton ou Einstein, il aurait évidemment tiré les mêmes conclusions
et qu’il produit la même théorie.
Les recherches en didactique ont montré à quel point la démarche inductiviste ignore les
représentations de l'élève qui résistent à un tel enseignement.
Elle est loin d'être motivante et constructrice de connaissances chez l'élève. Elle présente de
sérieuses difficultés au niveau du fonctionnement cognitif de l'élève puisque les formules et
les lois sont généralement bien vite oubliées.
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a/ la prise en compte des représentations initiales de l'élève
- apprendre à décoder les erreurs des élèves de manière à pouvoir s’en servir dans les activités
qu’il organise en classe
- savoir concevoir son travail de manière à prendre en compte les différents obstacles qui ne
manqueront pas de se présenter sur le chemin de l’apprentissage des élèves
- s’éloigner des exercices dites « type » où le calcul mathématique prédomine au profit des
exercices qui demandent l’explication physique (on laisse l’élève s’exprimer).
Les situations expérimentales doivent être profondément ancrées dans la réalité quotidienne
et non simplifiées a priori et leurs rôle est de conduire l'élève à élaborer lui-même le
problème traitable.
IV/ Conclusion
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