Chapitre 1 - Module Circuits Électriques
Chapitre 1 - Module Circuits Électriques
Chapitre 1 - Module Circuits Électriques
Un circuit est en régime « quasi-stationnaire » (ARQS) lorsque les tensions aux bornes des dipôles
et l’intensité du courant varient « lentement ». En réalité, la tension est une onde de tension associée
à une onde de courant. Cette onde se propage dans les câbles électriques à une célérité proche de
celle de la lumière dans le milieu. Les grandeurs électriques qui se propagent, dépendent donc non
Chapitre 1 : Notions fondamentales sur les circuits électriques en régime permanent
seulement du temps mais aussi de la distance parcourue depuis la source du signal. Dans le ARQS,
on négligera toujours le phénomène de propagation. Cela revient à dure que la longueur d’onde λ
du signal est très grande devant la longueur L du câble utilisé : λ L . En appelant f la fréquence
propagation.
Les lois des régimes permanents (lois de Kirchhoff, Tension, courant, …) restent par conséquent
valables dans le régime quasi-stationnaire.
Exemple :
Pour une longueur de 1 m, on obtient : f 300kHz
L’intensité I du courant à travers une surface S orientée est la charge nette traversant S par
unité de temps dans le sens positif défini par l’orientation de la surface S.
Si on note Δq est la quantité de charge qui traverse la surface S pendant un temps Δt, alors l’intensité
du courant est égale :
I = Δq/Δt
I est l’intensité du courant électrique s’exprime en ampères, de symbole A ou (C.s-1). avec ∆q en
coulomb et ∆t en s.
1.3.2 Conservation de la charge : la loi des nœuds
Dans un régime permanent, on considère une surface fermée entourant une portion d’un
conducteur et porte une charge Q(t) à l’instant t. Pendant un intervalle de temps dt, la charge entrant
à la surface égale à la charge sortant de la même surface c’est-à-dire dqe=dqs (il n’y a pas
d’accumulation de charges dans ). La charge contenue dans entourant le conducteur ne
varie pas au cours du temps. Du fait que dqe=dqs, on a : Ie=Is c’est l’intensité de courant entrant à la
surface égale à la charge sortant de la même surface. On dit que l’intensité de courant est conservative
dans le conducteur. En conséquence, l’intensité I du courant a la même valeur en tout point d’une
branche du circuit.
Dans la figure suivant, un nœud N réunit trois conducteur de charges dq1, dq2 et dq3. Du fait qu’il
n’y a pas d’accumulation de charges au nœud N, la charge dq1 entrant égale les charges sortant dq2
et dq3 pendant l’intervalle dt (dq1=dq2+dq3). Cela implique que I1=I2+I3.
En un nœud du circuit, la conservation des charges se traduit par la loi des nœuds.
Par exemple, au point A de la figure suivante on a : I1+I2=I3+I4
Les charges électriques se déplacent sous l’action d’une force qE crée par le champ électrique E ,
qui fournit ou consomme de l’énergie. Cette force dérive d’une énergie potentielle définie à une
constante additive près.
Définition
Le potentiel électrique, noté V, est une grandeur scalaire définit en tout point M d’un circuit électrique
telle que l’énergie potentielle d’une charge électrique q au point M est : Eopt(M)=qV(M).
On appellera tension une différence de potentiel entre deux points d’un circuit électrique. Cette
tension est représentée dans un circuit électrique par une flèche dont l'extrémité désigne le potentiel
le plus élevé.
Remarque
Pour un fil électrique qui ne générant que des pertes infimes, la différence de potentiel aux bornes
d’un fil est nulle.
Exemple
Sur la figure suivante, le potentiel VA du point A (respectivement VB du point B) est représenté par
une flèche partant de la masse (de potentiel nul) et arrivant au point A (respectivement au point B).
La différence de potentiel entre les points A et B, UAB = VA – VB est alors représentée par une
flèche d’origine B et d’extrémité A.
Remarque
Pour appliquer la loi des mailles il est indispensable de définir un sens de parcours du circuit et de
suivre ce sens pour tous les tensions.
2. Dipôles électriques
2.1 Définition
Un dipôle est un système conducteur qui possède une borne d’entrée et une borne de sortie du courant.
Il est caractérisé par deux grandeurs algébriques: l’intensité du courant qui le traverse I et la tension
entre ses bornes UAB: UAB=VA-VB.
Dans un circuit électrique orienté, le courant est positif si les charges positives se déplacent dans le
sens positif. On représente les tensions par une flèche orientée des potentiels faibles vers les potentiels
élevés. Sur La figure, On VA>VB.
2.2 Caractéristique d’un dipôle
Les caractéristiques d’un dipôle sont des graphes correspondants dans les plans (U,I) et (I,U).
On peut citer deux sortes de caractéristiques :
La connaissance des caractéristiques permet d’analyser des circuits électriques avec des méthodes
graphiques.
- Un dipôle AB possède un caractère générateur si le courant réel circule dans le sens des
potentiels croissants (des potentiels faibles vers les potentiels élevés) à travers ce dipôle :
l’intensité traversant le dipôle et la tension à ses bornes ont le même signe.
- Un dipôle AB possède un caractère récepteur si le courant réel circule dans le sens des
potentiels décroissants (des potentiels élevés vers les potentiels faibles) à travers ce dipôle : :
l’intensité traversant le dipôle et la tension à ses bornes ont de sens opposés.
Lorsqu’un courant circule I dans un dipôle AB soumis à une tension U, des échanges d’énergie
électrique ont lieu entre ce dipôle et les charges.
- La puissance électrique reçue est positive dans le cas d’un dipôle récepteur (dipôle à un
caractère récepteur). On dit que le dipôle absorbe (reçoit) effectivement l’énergie électrique
du circuit.
- La puissance électrique est négative dans le cas d’un dipôle générateur (dipôle à un caractère
générateur). On dit que le dipôle fournit effectivement de l’énergie au circuit électrique.
La puissance électrique s’exprime en watt (W) si l’intensité est en ampère (A) et la tension en volt
(V) (1W=1A.1V)
2.4 Classifications des dipôles
2.4.1 Dipôles actifs et passifs
Dipôle passif
Un dipôle est dit passif lorsque l’énergie électrique qu’il reçoit est complètement dégradée en
énergie thermique. La puissance électrique reçue par le dipôle est positive : c’est donc un
récepteur,
La caractéristique tension-courant U=f(I) d’un dipôle passif passe par l’origine des axes. En
convention récepteur, La caractéristique appartient aux deux quadrants du plan :
(U>0 et I>0) et (U<0 et I<0).
Si la caractéristique est une droite, on dit qu’elle est linéaire. On parle parfois de dipôle linéaire. La
caractéristique d’un dipôle linéaire est de forme: U=a.I+b ou I=p.U+q. (avec a,b, p et q sont des
constantes).
3.Conducteur Ohmique
3.1 Loi d’Ohm
Un conducteur ohmique est un dipôle passif, sa caractéristique est une droite passant par l’origine.
La tension entre les bornes du dipôle et l’intensité du courant (I) sont donnés par la loi d’Ohm :
U=RI
Avec U est en Volts (V), I en Ampères (A) R est sa résistance en Ohm (Ω)
Conductance
On définit la conductance (G) comme l’inverse de la résistance d’un conducteur ohmique : G = 1/R.
Elle est exprimée en Siemens (1S= Ω-1)
3.2 Effet de Joule
On appelle effet Joule la dissipation de l’énergie électrique reçue par énergie thermique dans un
dipôle. Un conducteur ohmique de résistance R et parcouru par un courant I dissipe sous forme de
chaleur la puissance :
P=RI2
3.3 Résistance d’un fil de section constante
La résistance d’un fil est proportionnelle à sa longueur ℓ et inversement proportionnelle à sa section
S.
P UI EI rI 2
Ainsi, la puissance atteint une valeur maximale lorsque 𝑖 = E/2𝑟. Une source réelle de tension délivre
donc la puissance maximale :
E2
Pmax
4r
La puissance produite par la source en fonction du courant débité est illustrée par la figure suivante :
n n
On a : U Ui Ei
i 1 i 1
L’association en série de n générateurs de tension idéaux de f.é.m. E1, E2, ··· ,En est équivalente à
un générateur de tension idéal qui délivre la force électromotrice E1 +E2 +··· +En
5.1.2 Association des résistances
n
Loi des nœuds : I Ii
i 1
L’association en parallèle de n générateurs de courant idéaux de c.é.m. I1, I2, ··· ,In connectés en
parallèle est équivalente à un générateur de courant idéal qui délivre le courant électromoteur I1 +
I2 +··· + In.
5.3 Association étoile-triangle (Théorème de Kennely)
Le théorème de Kennelly (ou transformation triangle-étoile) permet de simplifier l’étude de certains
réseaux électriques. Il permet de passer d’une configuration « triangle » à une configuration « étoile
». Le groupement de résistance en triangle en étoile les plus utilisés est illustré par la figure suivante.
Le passage d’un groupe de trois résistances en triangle à un groupe de trois résistances en étoile
équivalent est illustré par la figure suivante :
R2R3
RA
R1 R2 R3
R1R3
Δ Y RB
R1 R2 R3
R1R2
RC
R1 R2 R3
RARB RB RC RC RA
R1
RA
RARB RB RC RC RA
Y Δ R2
RB
RARB RB RC RC RA
R1
RC
Remarque
Pour démonter ces relations, il suffit de calculer la somme des produits croisés des résistances du
triangle :
R1R2R3
RARB RB RC RC RA RAR1 RBR2 RC R3
R1 R2 R3