THESE Beloulou Dec 2008

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 342

‫وزارة ا ا  و ا  ا‬

BADJI MOKHTAR-ANNABA UNIVERSITY ‫ ﻋﻨﺎﺒﺔ‬-‫ﺠﺎﻤﻌﺔ ﺒﺎﺠﻲ ﻤﺨﺘﺎﺭ‬


UNIVERSITÉ BADJI MOKHTAR-ANNABA

Faculté des Sciences de la Terre


Département de Géologie

Thèse de Doctorat d’Etat


Option

Hydrologie

Vulnérabilité aux inondations en milieu urbain. Cas de


la ville de Annaba (Nord-Est Algérien).

Soutenue par :

Laroussi BELOULOU

Devant le jury composé de :

Président : Kaddour BOUKHEMIS Pr. Université Badji Mokhtar-Annaba


Directrice : Anissa BOUKHEMIS Pr. Université Badji Mokhtar-Annaba
Co-Directeur : Gérard MOGUEDET Pr. Université d’Angers (France)
Examinateurs : Hocine AMARCHI MC. Université Badji Mokhtar-Annaba
Salah CHAAB MC. Université Badji Mokhtar-Annaba
Rachid MANSOURI MC. Université de Guelma

Décembre 2008

1
Résumé

Le risque d’inondation est, de très loin, le risque naturel le plus présent sur la ville de
Annaba. Pendant longtemps, ce risque a été considéré par les autorités locales sous l’angle du
phénomène dangereux (l’aléa), sans autant s’intéresser à la vulnérabilité des éléments exposés
(enjeux). Malgré la multiplicité des études qui débouchent, le plus souvent, sur des solutions
ponctuelles à caractère structurel, peu d’entre elles adoptent une démarche globale pour
garantir un minimum de sécurité.

Dans le cadre de ce travail, nous avons examiné la question des inondations en termes
de facteurs naturels, liés aux spécificités climatiques et géomorphologiques de la zone d’étude
(pluies torrentielles, pentes fortes génératrices de fortes vitesses d’écoulement, sols
imperméables non protégés sur les versants…) et d’impacts anthropiques liés à l'urbanisation
et l'aménagement de l'espace (réduction de la perméabilité des sols au niveau des plaines
d’accumulation des eaux, constructions sur les versants et à proximité des lits mineurs des
cours d’eau). L’objectif recherché est de proposer des solutions permettant de répondre, à la
fois, à l’exigence de protection et de prévention et à la préservation des enjeux dans la plaine
d’inondation.

Le croisement des résultats des calculs hydrologiques (pluies et crues de projet) et


hydrauliques (capacité d'écoulement du lit des oueds et des ouvrages hydrauliques actuels) a
mis en lumière que toutes les solutions de confortements de berges, par endroits nécessaires,
n'assurent que des protections ponctuelles et ne semblent pas abréger le calvaire de la
population face à des inondations de faible à moyenne intensités (intervalle de récurrence
inférieur à 20 ans).

La synthèse de l’ensemble des données et des informations recueillies sur la zone


d’étude favorise le recours aux solutions, à la fois, structurelles (corrections des lits d’oueds,
construction de bassins de rétention et d’un barrage collinaires d’écrêtement de crues,
correction torrentielle) et surtout non structurelles (proposition d’élaboration d’un PPRI pour
la ville de Annaba) dans le cadre du développement durable de la Wilaya.

L’ensemble des données peut être intégré dans un Système d’Information


Géographique (SIG), qui constitue un outil de représentation, de mise en relation et d’aide à la
décision à destination des chercheurs et des autorités en charge de la prévention des risques
par l’aménagement urbain et la gestion d’une crise.

Mots clés : Annaba, risque d’inondation, pluies torrentielles, crue de projet, capacité
d’écoulement, urbanisation, bassin de rétention, barrage écrêteur de crue, corrections, PPRI.

2
‫ﻤﻠﺨﺹ‬

‫ﻴﻌﺘﺒﺭ ﺨﻁﺭ ﺍﻝﻔﻴﻀﺎﻥ ﻤﻥ ﺃﻜﺜﺭ ﺍﻷﺨﻁﺎﺭ ﺍﻝﻁﺒﻴﻌﻴﺔ ﺘﻜﺭﺍﺭﺍ ﻓﻲ ﻤﺩﻴﻨﺔ ﻋﻨﺎﺒﺔ‪ .‬ﻫﺫﺍ ﺍﻷﺨﻴﺭ‪ ،‬ﻭ ﻤﻥ ﺯﻤﻥ ﺒﻌﻴﺩ‪،‬‬
‫ﻜﺎﻥ ﺩﻭﻤﺎ ﻤﺤل ﺇﻫﺘﻤﺎﻡ ﺍﻝﺴﻠﻁﺎﺕ ﺍﻝﻤﺤﻠﻴﺔ ﺨﺎﺼﺔ ﻤﻥ ﺯﺍﻭﻴﺔ ﺨﻁﻭﺭﺓ ﺍﻝﻅﺎﻫﺭﺓ ﻤﻊ ﻋﺩﻡ ﺍﻷﺨﺫ ﺒﻌﻴﻥ‬
‫ﺍﻹﻋﺘﺒﺎﺭ ﺤﺴﺎﺴﻴﺔ ﺍﻝﻌﻨﺎﺼﺭ ﺍﻝﻤﻌﺭﻀﺔ ﻝﻬﺫﺍ ﺍﻝﺨﻁﺭ‪ .‬ﺭﻏﻡ ﺘﻀﺎﻋﻑ ﻋﺩﺩ ﺍﻝﺩﺭﺍﺴﺎﺕ ﺍﻝﺘﻲ ﻏﺎﻝﺒﺎ ﻤﺎ ﺘﺅﻭل‬
‫ﺇﻝﻰ ﺘﻁﺒﻴﻕ ﺤﻠﻭل ﻤﺅﻗﺘﺔ ﺫﺍﺕ ﻁﺎﺒﻊ ﻫﻴﻜﻠﻲ‪ ،‬ﻻ ﺘﻭﺠﺩ ﺩﺭﺍﺴﺎﺕ ﺘﺘﺒﻨﻰ ﺤﻼ ﺸﺎﻤﻼ ﻴﻀﻤﻥ ﺃﺩﻨﻰ ﺤﺩ ﻤﻥ‬
‫ﺍﻵﻤﺎﻥ ﻤﻥ ﻫﺫﺍ ﺍﻝﺨﻁﺭ‪.‬‬

‫ﻓﻲ ﺇﻁﺎﺭ ﻫﺫﻩ ﺍﻝﺩﺭﺍﺴﺔ‪ ،‬ﺘﻨﺎﻭﻝﻨﺎ ﻤﺴﺄﻝﺔ ﺍﻝﻔﻴﻀﺎﻨﺎﺕ ﻤﻥ ﻨﺎﺤﻴﺔ ﺍﻝﻌﻭﺍﻤل ﺍﻝﻁﺒﻴﻌﻴﺔ ﺍﻝﺘﻲ ﻝﻬﺎ ﻋﻼﻗﺔ‬
‫ﺒﺎﻝﺨﺼﻭﺼﻴﺎﺕ ﺍﻝﻤﻨﺎﺨﻴﺔ ﻭ ﺍﻝﺠﻴﻭﻤﺭﻓﻭﻝﻭﺠﻴﺔ ﻝﻤﺠﺎل ﺍﻝﺩﺭﺍﺴﺔ )ﺃﻤﻁﺎﺭ ﻗﻭﻴﺔ‪ ،‬ﻤﻨﺤﺩﺭﺍﺕ ﻜﺒﻴﺭﺓ ﺍﻝﻤﻭﻝﺩﺓ‬
‫ﻝﺴﺭﻋﺎﺕ ﺴﻴﻼﻥ ﻗﻭﻴﺔ‪ ،‬ﺘﺭﺒﺔ ﻏﻴﺭ ﻨﻔﻭﺫﺓ ﻭ ﻏﻴﺭ ﻤﺤﻤﻴﺔ ﻋﻠﻰ ﻭﺍﺠﻬﺎﺕ ﺍﻷﺤﻭﺍﺽ( ﻭ ﺁﺜﺎﺭ ﺍﻝﻌﻭﺍﻤل ﺍﻝﺒﺸﺭﻴﺔ‬
‫ﺫﺍﺕ ﺍﻝﺼﻠﺔ ﺒﺎﻝﻌﻤﺭﺍﻥ ﻭ ﺘﻬﻴﺌﺔ ﺍﻝﻤﺠﺎل ) ﺘﺨﻔﻴﺽ ﻨﻔﻭﺫﻴﺔ ﺍﻝﺘﺭﺒﺔ ﻋﻠﻰ ﻤﺴﺘﻭﻯ ﻤﻨﺎﻁﻕ ﺘﺭﺍﻜﻡ ﺍﻝﻤﻴﺎﻩ‪،‬‬
‫ﺍﻝﺒﻨﺎﺀﺍﺕ ﻋﻠﻰ ﺍﻝﻤﺴﺘﻭﻴﺎﺕ ﺍﻝﻤﻨﺤﺩﺭﺓ ﻝﻸﺤﻭﺍﺽ ﻭ ﺒﺎﻝﻘﺭﺏ ﻤﻥ ﺃﺴﺭﺓ ﺍﻷﻭﺩﻴﺔ (‪ .‬ﺍﻝﻬﺩﻑ ﺍﻝﻤﻨﺸﻭﺩ ﻤﻥ‬
‫ﺍﻝﺩﺭﺍﺴﺔ ﻫﻭ ﺇﻗﺘﺭﺍﺡ ﺤﻠﻭل ﺘﺠﻴﺏ ﻭ ﻓﻲ ﺁﻥ ﻭﺍﺤﺩ ﻋﻠﻰ ﻤﺘﻁﻠﺒﺎﺕ ﺍﻝﺤﻤﺎﻴﺔ ﻭ ﺍﻝﻭﻗﺎﻴﺔ ﻭ ﺍﻝﻤﺤﺎﻓﻅﺔ ﻋﻠﻰ‬
‫ﺍﻝﻤﻜﺎﺴﺏ ﺍﻝﻤﻭﺠﻭﺩﺓ ﺩﺍﺨل ﺍﻝﻤﻨﺎﻁﻕ ﺍﻝﻤﻌﺭﻀﺔ ﻝﻠﻔﻴﻀﺎﻨﺎﺕ‪.‬‬

‫ﺇﻥ ﻤﻘﺎﺭﻨﺔ ﻨﺘﺎﺌﺞ ﺍﻝﺤﺴﺎﺒﺎﺕ ﺍﻝﻬﻴﺩﺭﻭﻝﻭﺠﻴﺔ )ﺃﻤﻁﺎﺭ ﻭ ﻤﻨﺴﻭﺏ ﻤﻴﺎﻩ ﺍﻝﻤﻌﺎﻴﺭﺓ( ﻭ ﺍﻝﻬﻴﺩﺭﻭﻝﻴﻜﻴﺔ )ﻗﺩﺭﺓ ﺃﺴﺭﺓ‬
‫ﺍﻷﻭﺩﻴﺔ ﻭ ﻗﺩﺭﺓ ﺍﻝﻤﻨﺸﺂﺕ ﺍﻝﻤﺎﺌﻴﺔ ﻋﻠﻰ ﺍﻝﺠﺭﻴﺎﻥ ﺒﻴﻨﺕ ﺒﺄﻥ ﺠﻤﻴﻊ ﺍﻝﺤﻠﻭل ﺍﻝﺘﺭﻗﻴﻌﻴﺔ ﻝﻀﻔﺎﻑ ﺍﻷﻭﺩﻴﺔ ﻭ ﺇﻥ‬
‫ﻜﺎﻨﺕ ﻓﻲ ﺒﻌﺽ ﺍﻷﺤﻴﺎﻥ ﻀﺭﻭﺭﻴﺔ ﻻﺘﻀﻤﻥ ﺇﻻ ﺒﻌﺽ ﺍﻷﻤﺎﻜﻥ ﺍﻝﻤﻌﻴﻨﺔ ﻭ ﻻ ﺘﺒﺩﻭ ﻗﺎﺩﺭﺓ ﻋﻠﻰ ﺘﺨﻔﻴﺽ‬
‫ﻤﺨﺎﻁﺭ ﺍﻝﻔﻴﻀﺎﻨﺎﺕ ﺫﺍﺕ ﺍﻝﺸﺩﺓ ﺍﻝﻀﻌﻴﻔﺔ ﻭ ﺍﻝﻤﺘﻭﺴﻁﺔ )ﻓﺘﺭﺓ ﺍﻝﺘﻜﺭﺍﺭ ﺃﻗل ﻤﻥ ‪ 20‬ﺴﻨﺔ(‪.‬‬

‫ﺇﻥ ﺨﻼﺼﺔ ﺍﻝﻤﻌﻁﻴﺎﺕ ﻭ ﺍﻝﺒﻴﺎﻨﺎﺕ ﺍﻝﻤﺤﺼل ﻋﻠﻴﻬﺎ ﻤﻥ ﻤﻨﻁﻘﺔ ﺍﻝﺩﺭﺍﺴﺔ ﺘﺸﺠﻊ ﺍﻝﻠﺠﻭﺀ ﺇﻝﻰ ﺍﻝﺤﻠﻭل ﺍﻝﻬﻴﻜﻠﻴﺔ‬
‫)ﺘﻌﺩﻴل ﺃﺴﺭﺓ ﺍﻷﻭﺩﻴﺔ‪ ،‬ﺒﻨﺎﺀ ﺃﺤﻭﺍﺽ ﺤﺠﺯ ﺍﻝﻤﻴﺎﻩ ﻭ ﺴﺩ ﻝﺘﻘﻠﻴﺹ ﺸﺩﺓ ﺍﻝﻔﻴﻀﺎﻨﺎﺕ( ﻭ ﺇﻝﻰ ﺍﻝﺤﻠﻭل‬
‫ﺍﻝﻼﻫﻴﻜﻠﻴﺔ ﺨﺎﺼﺔ )ﺇﻗﺘﺭﺍﺡ ﺇﻗﺎﻤﺔ ﻤﺨﻁﻁ ﻭﻗﺎﻴﺔ ﻤﻥ ﺨﻁﺭ ﺍﻝﻔﻴﺎﻀﺎﻨﺎﺕ ﻝﻤﺩﻴﻨﺔ ﻋﻨﺎﺒﺔ( ﻓﻲ ﺇﻁﺎﺭ ﺍﻝﺘﻨﻤﻴﺔ‬
‫ﺍﻝﻤﺴﺘﺩﻴﻤﺔ ﻝﻭﻻﻴﺔ ﻋﻨﺎﺒﺔ‪.‬‬

‫ﻴﻤﻜﻥ ﺇﺩﻤﺎﺝ ﺠﻤﻠﺔ ﺍﻝﻤﻌﻁﻴﺎﺕ ﻓﻲ ﻨﻅﺎﻡ ﺍﻝﻤﻌﻠﻭﻤﺎﺕ ﺍﻝﺠﻐﺭﺍﻓﻴﺔ )‪ (SIG‬ﺍﻝﺫﻱ ﻴﻤﺜل ﻭﺴﻴﻠﺔ ﻋﺭﺽ ﻭ ﻫﻤﺯﺓ‬
‫ﻭﺼل ﻭ ﻤﺴﺎﻋﺩﺓ ﻋﻠﻰ ﺇﺘﺨﺎﺫ ﺍﻝﻘﺭﺍﺭ ﻓﻲ ﺼﺎﻝﺢ ﺍﻝﺒﺎﺤﺜﻴﻥ ﻭ ﺍﻝﺴﻠﻁﺎﺕ ﺍﻝﻤﻜﻠﻔﺔ ﺒﺎﻝﻭﻗﺎﻴﺔ ﻤﻥ ﺍﻷﺨﻁﺎﺭ‬
‫ﺒﺎﻝﺘﻬﻴﺌﺔ ﺍﻝﺤﻀﺭﻴﺔ ﻭ ﺘﺴﻴﻴﺭ ﺤﺎﻻﺕ ﺍﻷﺯﻤﺔ‪.‬‬

‫ﺍﻝﻜﻠﻤﺎﺕ ﺍﻝﻤﺤﻭﺭﻴﺔ ‪ :‬ﻋﻨﺎﺒﺔ‪ ،‬ﺨﻁﺭ ﺍﻝﻔﻴﻀﺎﻥ‪ ،‬ﺃﻤﻁﺎﺭ ﺸﺩﻴﺩﺓ‪ ،‬ﻤﻨﺴﻭﺏ ﺍﻝﻤﻌﺎﻴﺭﺓ‪ ،‬ﻗﺩﺭﺓ ﺍﻝﺠﺭﻴﺎﻥ‪ ،‬ﺍﻝﺒﻨﺎﺀ‬
‫ﺍﻝﺤﻀﺭﻱ‪ ،‬ﺤﻭﺽ ﺤﺠﺯ ﺍﻝﻤﻴﺎﻩ‪ ،‬ﺴﺩ ﺘﻘﻠﻴﺹ ﺸﺩﺓ ﺍﻝﻔﻴﻀﺎﻨﺎﺕ‪ ،‬ﺘﻌﺩﻴﻼﺕ‪ ،‬ﻤﺨﻁﻁ ﺍﻝﻭﻗﺎﻴﺔ ﻤﻥ ﺨﻁﺭ‬
‫ﺍﻝﻔﻴﺎﻀﺎﻨﺎﺕ‪.‬‬

‫‪3‬‬
Abstract

The flood risk is, by far, the most common natural risk on the City of Annaba. For a long-
time, this risk was considered, but without any interest to the vulnerability of exposed
elements, by local authorities as dangerous. In spite of the number of conducted studies on
the subject and that resulted in some local physical solutions, none of these studies adopted
global measures to guarantee a minimum of safety.

In this work, we examined the question of floods in terms of natural factors related to climatic
and geomorphologic specificities of the area of study (torrential rainfalls, steep slopes that
generates high flow velocities, impervious and unprotected soils on hillslopes...) and human
impacts related to urbanization and space management (reduction of soil permeability in flood
plains, constructions on hillslopes and close to river channels…).

The main purpose of this study is to propose solutions that make it possible to respond to
protection and prevention requirements as well as to current properties safety in the flood
plain.

The combined results of hydrological computations (design rainfall and design flood
estimates) and hydraulics calculations (flow capacity of the wadis and current hydraulic
works) pointed out that all solutions of river bank adjustments, which may be required in
some places, ensure only some local protections but do not seem to shorten the population
ordeal of the 20 years and lesser floods).

The synthesis of gathered data and information on the study area supports the idea that
combines both structural (river bed corrections, construction of settling and stilling basins and
flood routing reservoirs) and non structural solutions (proposal to develop a PPRI for the City
of Annaba) within the framework of a durable development of the Wilaya.

The whole data can be integrated into a Geographical Information System (GIS) that
constitutes a tool of representation, putting into relation and aid in decision-making dedicated
to researchers and authorities in charge of risks prevention by urban planning and crisis
management.

Key words: Annaba, flood risk, torrential rains, design flood, flow capacity, urbanization,
settling basins, flood routing reservoir, structural corrections, PPRI.

4
Remerciements

Cette thèse a été pour moi l’occasion de découvrir le monde de la recherche et après plusieurs
années de travail j’estime qu’il n’y a rien de plus exaltant pour moi que le travail sur terrain. Je saisis
cet espace ‘libre’ pour remercier, après ALLAH, celles et ceux qui ont participé, de près ou de loin, au
projet de thèse dont vous pouvez lire aujourd’hui les résultats.

Je tiens tout d’abord à remercier tous les membres du jury de thèse : Dr. Hocine AMARCHI,
Dr. Salah CHAAB et Dr. Rachid MANSOURI d’avoir accepté de juger ce travail,

- merci aux Professeurs Anissa BOUKHEMIS et Gérard MOGUEDET de l’Université d’Angers


d’avoir accepté la direction de ma thèse; pour leur disponibilité, leur compétence et leur grande
ouverture d’esprit. Ils m’ont offert une grande liberté de recherche tout en soulevant des questions clés
pour la qualité scientifique du travail,

- merci au Professeur Kaddour BOUKHEMIS de m’avoir toujours encouragé pour mener à terme un
travail que j’ai failli abandonner il y a bien longtemps,

- merci au Professeur C. Alain SCHULE de l’Université d’Angers d’avoir se déplacé de Tours, à


plusieurs reprises pour me faire bénéficier de son savoir-faire en hydrologie, il y a bien longtemps,

- merci au Professeur Aziz BALLOUCHE et au Dr Françoise PICARD de l’Université d’Angers de


m’avoir bien accueilli au Laboratoire Paysage et Biodiversité, UFR Sciences, Département de
Géographie,

- merci à Mr Abdallah SAIHIA avec qui j’ai toujours autant de plaisir à faire des levés,
topographiques sur le terrain et à discuter des applications de la topographie,

- merci à Mr Chakib BENCHAAR de m’avoir fait profiter de son expérience dans le domaine de
l’hydraulique urbaine, de ses conseils et de ses connaissances de terrain,

- merci à Mr Abderrezak OULARBI, Chef du Département d’Aménagement, pour son soutien


matériel et moral,

- merci à tous les étudiants avec qui j’ai eu le plaisir de travailler en graduation, sans eux je n’aurais
jamais créé la base de données utilisée dans ce travail,

- merci à mes enfants Seif Allah et Nader de m’avoir accompagné sur le terrain, contre de l’argent de
poche, lors des prises de photos et des essais d’infiltration,

- merci aux cadres de l’ANRH (Antenne de Annaba) surtout à Mr Abdelmadjid BOUCHEBCHEB ;


ce dernier a toujours exprimé sa disponibilité quand il s’agit de l’acquisition des données de base,

- merci à mon ‘compagnon’ Djafar ALLEM auprès de qui j’ai toujours trouvé ce qu’il me fallait.

Je réserve une place particulière dans mes remerciements à mon frère Riad, le petit
informaticien de la famille BELOULOU, pour avoir écrit en langage machine le programme
‘AVERSE 2.0’ sans lequel je n’aurais jamais terminé à temps les calculs liés au traitement des averses.

Je ne sais pas lequel de nous deux devrait remercier l’autre. Si, c’est sûrement moi : merci
donc à mon voisin de bureau tout le temps présent, Saâdane DJORFI. Il a supporté mes humeurs
variant au gré de l’encadrement des étudiants et de l’avancement de mon travail.

Arrivé en fin de page, je tiens à remercier toutes les personnes (collègues ou autres) qui à leur
manière se sont investies dans l’encadrement, le suivi et le soutien moral et matériel de la thèse
et/ou du thésard. En un mot comme en cent: merci à tous !

5
TABLE DES MATIERES

Page

LISTE DES FIGURES ……………………………………………………………………. VI


LISTE DES TABLEAUX ………………………………………………………………… IX
LISTE DES PHOTOGRAPHIES …………………………………………………………. XIV

INTRODUCTION GENERALE…………………………………………………………... 1

CHAPITRE I: LES INONDATIONS: DEFINITION, TYPOLOGIE ET AMPLEUR….... 8

1. Typologie des crues ………………………………………………………………..…… 8

2. Les différents types d'inondations………………………………………………….….... 9


3. Ampleur des inondations…………………………………………………………..…… 10
3.1. les inondations à l’échelle mondiale……………………………………………..…… 10
3.2. Les inondations en Algérie : un phénomène récurrent……………………….……..… 14
3.3. Les inondations dans la ville de Annaba et sa périphérie …………………………..… 23

CHAPITRE II : PRESENTATION DU CADRE GENERAL DE LA ZONE D’ETUDE.... 31

1. Situation géographique de la zone d’étude……………………………………………… 31


2. Facteurs hydroclimatologiques………………………………………………………..… 31
2.1. Pluviométrie…………………………………………………………………………… 32
2.2. Température…………………………………………………………………………… 33
2.3. Evapotranspiration et bilan………………………………..………………………...… 34
2.3.1. L’évapotranspiration………………………………………………………………... 34
2.3.2. Le ruissellement ………………………………………….……………………….… 36
2.3.3. L’infiltration et le stockage dans les dépressions ……………………….………… 36
2.4. Autres facteurs météorologiques ………………..……………………………….…… 37
3. Géomorphologie et hydrographie ………………….…………………………………… 38
4. Cadre géologique de la zone d’étude………………………….………………………… 40
5. Couvert végétal……………………………………..…………………………………… 42

I
TABLE DES MATIERES (SUITE)

Page

CHAPITRE III : CARACTERISTIQUES HYDROLOGIQUES ET


HYDRAULIQUES DES BASSINS VERSANTS ……………………… 49

1. Forme, orographie, et hydrographie de l’aire d’étude ………………..………………… 51


2. Temps de concentration des bassins…………………………………….……………… 56
3. Propriétés physiques et chimiques des sols……………………………………..……… 58
3.1. Données géologiques et hydrogéologiques…………….……………………...……… 50
3.2. Données texturales et hydrochimiques …………………………….……………….… 60
3.3. Données hydrodynamiques (essais d’infiltration) ………………………………….… 62
Conclusion ………………………………………………………………………………… 64

CHAPITRE IV : ANALYSE STATISTIQUE DES AVERSES: ETABLISSEMENT


DES COURBES HAUTEUR-DUREE-FREQUENCE ………………… 66

1. Acquisition et préparation des données relatives aux averses de courte durée ………… 67
2. Traitement statistique des données relatives aux averses de courte durée……………… 68
2.1. Fiabilité des données et caractéristiques de la distribution des fréquences…………… 68
2.2. Extension stochastique des séries observées et analyse fréquentielle…...…………… 69
2.3. Etablissement des courbes Hauteur-Durée-Fréquence …………………………….… 70
3. Etude des pluies journalières maximales ……………………………..………………… 74
3.1. Acquisitions des données pluviométriques …………………..……………………… 74
3.2. Analyse statistique des pluies journalières maximales ………..……………………… 76
3.2.1. Extension stochastique des données observées……………………...……………… 76
3.2.2. Extrapolation des pluies journalières aux centres des bassins …………..………… 77

CHAPITRE V : CALCUL DE LA CRUE DE PROJET………………….……………… 79

1. Calcul du débit de pointe et l’hydrogramme de crue…………………………………… 80


1.2. Calcul du débit de pointe ………………………………………………..…………… 83

II
TABLE DES MATIERES (SUITE)

Page

1.2.1 Méthode du NRCS ou ‘CN method’………………………………………………… 83


1.2.2. Méthode rationnelle………………………………….……………………………… 87
1.2.3. Formule de Burkli-Ziegler………………………………………...………………… 89
2. Comparaison des résultats et choix de la méthode de calcul. ………….……………… 90
3. Perception de la notion de risque - Choix de la crue de projet ……………………….… 93

CHAPITRE VI: DIAGNOSTIC ET CAPACITE D'EVACUATION DU RESEAU


HYDROGRAPHIQUE ET DU CANAL DE CEINTURE …………….. 102

1. Le réseau d’assainissement de la ville de Annaba: Situation au 01/2006


(DHW, 2006) …………………………………………………………………………… 102
1.1. Le réseau intra-muros …………………………………...…………………………… 102
1.2. Le réseau extra-muros………………………………………………………………… 103
2. Enquêtes sur terrain et état des lieux …………………………………………………… 104
2.1. Bassin de l’oued Kouba (Photos 30 et 31) …………….……………………………… 105
2.2. Bassins de la Plaine Ouest et Canal de ceinture…………….………………………… 107
3. Vérification de la capacité d’évacuation du réseau ……………..……………………… 116

Chapitre VII : ETUDE DE FAISABILITE DE RETENUES D’EAU SUR


LES OUEDS BOUHDID ET KOUBA……………….…………………… 128

1 . Choix du site…………………………………………………………………………… 129


2. Etude de faisabilité d’une retenue collinaire sur l’oued Ouraïda (amont de Bouhdid)…. 130
2.1. Caractéristiques physiques de la cuvette d'accumulation …………………………….. 130
2.2. Données de base : analyse et critique………………………………….……………… 133
2.3. Estimation de l’apport en eau de l’oued Bouhdid……………….…………………… 134
2.5. Estimations des besoins en eau potable de la plaine Ouest…………………………… 136
2.6. Calcul de la capacité utile de la retenue projetée…………………...………………… 137

III
TABLE DES MATIERES (SUITE)

Page

2.7. Calcul de la durée de vie de la retenue projetée………………….…………………… 140


2.8. Laminage des crues (crues centennale et exceptionnelle)……………………………. 144
2.8.1. Rappels de quelques notions fondamentales……………………..………………… 144
2.8.2. Laminage des crues de l’oued Bouhdid………………..…………………………… 146
2.9. Profil, revanche et largeur en crête..…………….… ..…………….… ..……………. 153
2.10. Impacts de la retenue sur le système de protection contre les inondations…………. 154
3. Etude de faisabilité d’un bassin de rétention sur l’oued Kouba..………….………….… 157
3.1. Caractéristiques du bassin de rétention .…………….… ..…………….… ..………… 157
3.2. Impacts du bassin de rétention sur le périmètre de protection de l’oued Kouba……… 161

CHAPITRE VIII : MESURES DE PROTECTION ET DE PREVENTION………..…..… 164

1. Actions à court terme : curage permanent de la ceinture hydrographique……………... 164


2. Actions à moyen terme : Reprofilage et bétonnage, réhabilitation des
bassins de rétention et des entonnements existants. ..…………….… ..…..………….… 168
2.1. Oued Kouba ..…………….… ..…………….… ..…………….… ..…………..….… 168
2.2. Chaabet Zaafrania..…………….… ..…………………………….… ..…………….… 171
2.3. Oued Forcha..…………….… ..…………….… ..…………….….… ..…………….… 172
2.4. Oued Sidi Harb ..……….…….… ..…………….… ..…………….…. ..……………. 176
2.5. Oued Bouhdid..…………….… ..…………….… ..……………..… ..…………….… 178
2.6. Canal de ceinture ..…………….… ..…………….… ..……………...……………..… 181
2.7. Oued Boudjemaa: un cas particulier..………….… ..… ..…………….…………….… 183
3. Actions à long terme : Barrage sur l’oued Bouhdid, correction torrentielle et
nécessité d’élaborer un PPRI………………………………….………………………... 187
3.1. Construction d’un barrage sur l’oued Ouraïda (Bouhdid amont) ..……………...….… 188
3.2. Correction torrentielle………………………………………………………………… 192

IV
TABLE DES MATIERES (SUITE)

Page

3.3. Nécessité d’élaborer un PPRI dans la ville de Annaba..…………….… ..……………. 194

CONCLUSION GENERALE...…………….… ..…………...……….… ..…………….… 201

LISTE DES REFERENCES..……………… …………..…………….… ..…………….… 208

ANNEXES .…………….… ..…………..………….… ..…………….… ..…………….… 222

V
LISTE DES FIGURES

Page

Fig. 1- Type de catastrophes naturelles survenues dans le monde de 1990 à 2007…... 11

Fig. 2- Nombre de personnes affectées par les catastrophes naturelles


entre 2000 et 2007…………………………….………………………………. 11

Fig. 3. Hydrogramme de la crue de Décembre 1984…………………………………. 18

Fig. 4. Situation de la zone d’étude…………………….…………………………….. 32

Fig. 5. Bassins versants et réseau Hydrographique…………………….……….…… 39

Fig. 6. Carte géologique du massif de l’Edough, Annaba …………………...………. 41

Fig. 7. Carte géologique de la bordure orientale du massif de l’Edough ………..…… 43

Fig. 8. Profil longitudinal de l'oued Kouba ...………………….……………………. 54

Fig. 9. Profil longitudinal de l'oued Forcha………….………………….………..…… 54

Fig. 10. Profil longitudinal de l'oued Sidi Harb………….……..…………….……… 55

Fig. 11. Profil longitudinal de l'oued Bouhdid………….…………………….……… 55

Fig. 12. Profil longitudinal de l'oued En Nil (Amont de l'oued Boudjemaa)………... 56

Fig. 13. Bassin de l’oued Boudjemaa : Situation des points de mesure………………. 59

Fig. 14. Variations de la capacité d'infiltration avec le temps


(Site I3- Kherraza-EAI Nedjawa Med Salah: le 09/01/07). ………….……… 63

Fig. 15. Courbes Hauteur-Durée-Fréquence des averses……………………...……… 72

Fig. 16. Stations Ain Berda et Pont Bouchet: HDF sans dimension………….……… 73

Fig. 17. Région de Annaba- Relation Hauteur-Durée-Fréquence……...…….……… 74

Fig. 18. Organigramme d’application du calcul du débit de projet…...……….……… 81

Fig. 19. Hydrogrammes de crue (distribution du NRCS) de l’oued Kouba………….. 95

Fig. 20. Hydrogrammes de crue (distribution du NRCS) de l’oued Forcha


au niveau de la confluence avec le canal de ceinture……………...….……… 95

VI
LISTE DES FIGURES (SUITE)

Page

Fig. 21. Hydrogrammes de crue (distribution du NRCS) de l’oued Sidi Harb


au niveau de la confluence avec l’oued Bouhdid…………………………… 96

Fig. 22. Hydrogrammes de crue (distribution du NRCS) de l’oued Bouhdid


au niveau de la confluence avec le canal de ceinture……………………. 96

Fig. 23. Hydrogrammes de crue (distribution du NRCS) de l’oued Boudjemaa


au niveau de la confluence avec le canal de ceinture………….…...………… 96

Fig. 24. Plaine Ouest : Plan de situation des sections de mesure…………….……… 116

Fig. 25. Oued Kouba : Plan de situation des sections de mesure………….…………. 117

Fig. 26. Plaine Ouest : Localisation des sections inondables………………….……… 122

Fig. 27. Oued Kouba : Localisation des sections inondables…………...…….……… 125

Fig. 28. Courbes Altitude-Superficie-Capacité de la retenue projetée


sur l’oued Bouhdid………….………………….….………………….……… 131

Fig. 29. Détermination de la capacité initiale de la retenue sur l’oued Bouhdid….… 139

Fig. 30. Courbes du laminage par déversoir rectangulaire - Capacité 0.5 Hm3………. 147

Fig. 31. Courbes du laminage par déversoir rectangulaire - Capacité 0.6 Hm3………. 148

Fig. 32. Courbes du laminage par déversoir rectangulaire - Capacité 0.7 Hm3……… 149

Fig. 33. Courbes du laminage par orifice -Capacité 0.5 Hm3………….……………... 150

Fig. 34. Courbes du laminage par orifice -Capacité 0.6 Hm3………………...……… 150

Fig. 35. Courbes du laminage par orifice -Capacité 0.7 Hm3………..……….……… 150

Fig. 36. Laminage de la crue centennale par un réservoir de capacité 0.5 Hm3……… 152

Fig. 37. Laminage de la crue millennale par un réservoir de capacité 0.5 Hm3……… 152

Fig. 38. Localisation de la retenue proposée sur l’oued Bouhdid………….....……… 154

Fig. 39. Caractéristiques géométriques de la cuvette d'accumulation….……..……… 158

Fig. 40. Oued Kouba : Laminage de la crue centennale ……..……………….……… 159

Fig. 41. Oued Kouba : Laminage de la crue millennale ………………….. .………... 159

VII
LISTE DES FIGURES (SUITE)

Page

Fig. 42. Situation de la retenue proposée sur l’oued Kouba…….………….….…… 160

Fig. 43. Oued Kouba - Carte de localisation des aménagements proposés…………... 170

Fig. 44. Localisation des sites de retenues proposées et des ouvrages à réhabiliter …. 175

Fig. 45. Bassin de l’oued Boudjemaa: Carte d’inventaire des ouvrages proposés…... 186

Fig. 46. Caractéristiques du barrage projeté sur l’oued Bouhdid- Capacité : 0.43 Hm3
(Fonctionnement à sec : Ecrêtement des crues - Vidange par le fond)……..... 190

Fig. 47. Caractéristiques du barrage projeté sur l’oued Bouhdid (Fonctionnement


à sec: Stockage des eaux et Ecrêtement des crues - Vidange par le fond)…… 191

VIII
LISTE DES TABLEAUX

Page

Tableau 1. Echelle de gravité des dommages liés aux risques naturels ………………….. 13
Tableau 2. Nombre d’habitations construites en zones inondables………………………. 22
Tableau 3. Pluviométrie journalière enregistrée lors des inondations du
13 au 14/12/2005……………………………………………………………... 23
Tableau 4. Nombre moyen de jours de pluie dans la région de Annaba…………………. 33
Tableau 5. Bilans de THORNTHWAITE: Stations de Annaba-Les Salines
et de Séraïdi (Réserve facilement utilisable: 90 mm)………………………... 35
Tableau 6. Calcul de l’infiltration et du stockage dans les dépressions dans
la région de Annaba (Année moyenne: 1984/85-2004/2005) ……………….. 37
Tableau 7. Caractéristiques géométriques, orographiques et hydrographiques
des principaux bassins du versant Sud de l’Edough………………..………… 52
Tableau 8. Capacité d’infiltration espérée (cm/h) après une période
de 6h, 12h et 24h (Modèle de Kostiakov) ………………………………...... 63
Tableau 9. Classification des sols en fonction de la capacité d’infiltration
(US-NRCS, 1986) ………………………………............................................ 64
Tableau 10. Identification des postes pluviométriques de référence……………………... 68
Tableau 11. Paramètres statistiques descriptifs des averses (mm) ……………………….. 69
Tableau 12. Résultats de l'analyse fréquentielle des averses maximales (mm) ………….. 70
Tableau 13. Résultats de l’analyse par régression de la relation :
H(T, t) = a(T)×tb(T)……… …..……………………..………………………. 71
Tableau 14. Résultats de l’analyse par régression de la relation :
H(T, t)/Pjmax(T) = a’(T)×(t/24)b’(T)………………………………………… 72
Tableau 15. Situation des stations pluviométriques utilisées dans la présente étude……. 75
Tableau 16. Résultats de l’analyse statistique descriptive des pluies journalières
maximales dans la région de Annaba (séries observées) …………………... 75
Tableau 17. Résultats de l’analyse statistique descriptive des pluies journalières
maximales dans la région de Annaba (séries synthétiques: N = 100)……..... 76
Tableau 18. Résultats du test de comparaison des moyennes des pluies journalières
Maximales dans la région de 76
Annaba………………………………………...
Tableau 19. Analyse des fréquences des Pjmax (région de Annaba) ……………………... 77

IX
LISTE DES TABLEAUX (SUITE)
Page

Tableau 20. Estimation des pluies journalières maximales au centre du bassin


(Exemple du bassin de l’oued Boudjemaa) ……………………………….... 78
Tableau 21. Pluies journalières maximales probables ajustées au centre du bassin……. 78
Tableau 22. Résultats du calcul de l’intensité de pluie I(tc, T) dans les bassins étudiés….. 82
Tableau 23. Valeurs du Numéro de la Courbe de Ruissellement
(extrait de Mc CUEN, 1986) ………………………………........................... 84
Tableau 24. Occupation des sols et NCR dans le bassin de l’oued Kouba………………. 85
Tableau 25. Occupation des sols et NCR dans les bassins de la Plaine Ouest…………… 85
Tableau 26. Occupation des sols et NCR dans le bassin de l'oued Boudjemaa…………. 85
Tableau 27. Estimation du Numéro de la courbe de ruissellement dans les bassins
étudiés (Groupe de sol : C et/ou D, Conditions hydrologiques moyennes
à mauvaises)………………………………………………………………..… 86
Tableau 28. Crue maximale fréquentielle en m3/s (Méthode du NRCS)……………….. 86
Tableau 29. Valeurs du Coefficient de ruissellement C en fonction du type et de
l'occupation du sol (valables pour T ≥ 25 ans).....................................…….... 88
Tableau 30. Occupation des sols et C dans le bassin de l’oued Kouba …………………. 88
Tableau 31. Occupation des sols et C dans les bassins de la Plaine ouest……………….. 88
Tableau 32. Occupation des sols et C dans le bassin de l'oued Boudjemaa……………... 88
Tableau 33. Coefficients de ruissellement adoptés……………………..…........................ 89
3
Tableau 34. Crue maximale fréquentielle en m /s (Méthode rationnelle) ……................. 89
Tableau 35. Crue maximale fréquentielle en m3/s (Equation de Burkli-Ziegler)………... 90
Tableau 36. Tableau récapitulatif des débits maxima globaux en m3/s
(Bassins du versant Sud de l’Edough) ……...…………...……......…...…...... 91
Tableau 37. Valeurs adoptées de la crue de projet (m3/s) - Méthode du NRCS
(Bassins du versant Sud de l’Edough) ……...……...……...……...……....… 92
Tableau 38. Coordonnées de l'hydrogramme unitaire sans dimension du NRCS…….….. 93
Tableau 39. Caractéristiques de l’hydrogramme de crue
(Bassins du versant Sud de l’Edough) ……...……...……....……...……...… 94
Tableau 40. Probabilité pour q’une crue de récurrence ‘T’ années
Survienne au cours des ‘n’ premières années du projet….…...……...……... 97
Tableau 41. Evolution du risque et niveau de protection……...…….....……...…….......... 100

X
LISTE DES TABLEAUX (SUITE)
Page

Tableau 42. Ville de Annaba : Débits de dimensionnement des ouvrages hydrauliques... 101
Tableau 43. Plaine Ouest : Caractéristiques hydrauliques du réseau
Hydrographique et des aménagements……...……...……...……...……...…. 118
Tableau 44. Oued Kouba: Caractéristiques hydrauliques du réseau
hydrographique et des ménagements. ……...……...……...……...……...… . 119
Tableau 45. Plaine Ouest : Caractéristiques de l’écoulement en régime
Uniforme (Forme trapézoïdale: m = 1) ..…...……...……...…….................. 120
Tableau 46. Oued Kouba : Caractéristiques de l’écoulement en régime
Uniforme (m = fruit de berge). ……...……...……...……...……...……......... 121
Tableau 47. Calcul de la profondeur normale d’écoulement correspondant à la crue
exceptionnelle (Système de protection de la Plaine Ouest de Annaba)……... 123
Tableau 48. Calcul de la profondeur normale d’écoulement correspondant à la crue
centennale (Système de protection de la Plaine Ouest de Annaba)………… 123
Tableau 49. Calcul de la profondeur normale d’écoulement correspondant à la crue
exceptionnelle (Système de protection de la Plaine Ouest de Annaba)……... 124
Tableau 50. Calcul de la profondeur normale d’écoulement correspondant à la crue
centennale (Système de protection de la Plaine Ouest de Annaba)…………. 124
Tableau 51. Calcul de la profondeur normale d’écoulement correspondant à la crue
exceptionnelle (Système de protection de l’oued Kouba, Annaba)………… 126
Tableau 52. Calcul de la profondeur normale d’écoulement correspondant à la crue
centennale (Système de protection de l’oued Kouba, Annaba)…………….. 126
Tableau 53. Oued Bouhdid : Caractéristiques géométriques de la cuvette………………. 121
Tableau 54. Comparaison des débits annuels calculés et observés de l’oued
Ressoul à Ain Berda……...……...……...……...……...……...……...…….... 134
Tableau 55. Estimation de la lame d’eau écoulée de l’oued Bouhdid au site
de la retenue (relation de Samie) ……...……...……...……...……...……..... 135
Tableau 56. Distribution moyenne des apports en eau de l’oued Ressoul à
Ain Berda (série: 1970/71–1998/99 - Apport annuel: 12.0 Hm3) ……...…... 136
Tableau 57. Répartition de la population et besoins en eau potable
(Secteur N° 3 : Plaine–Ouest, Annaba) ……...……...……...……................ 136
Tableau 58. Modulation des besoins en eau potables en pourcent (KROOK, 1972)……. 137

XI
LISTE DES TABLEAUX (SUITE)
Page

Tableau 59. Variations des paramètres hydroclimatologiques et de la demande


en eau dans le bassin de l’oued Bouhdid (Période sèche) ……….…...……... 138
Tableau 60. Résultats du calcul de l’exploitation de la retenue projetée sur
l’oued Bouhdid……...………...……...……...……...……...……...........…... 140
Tableau 61. Estimation de la durée de vie de la retenue de capacité 0.5 Hm3
(Méthode de Brune) ……...……...……...……...……...……........................ 142
3
Tableau 62. Estimation de la durée de vie de la retenue de capacité 0.6 Hm
(Méthode de Brune) ……...……...……...……...……...……...……...…….. 143
3
Tableau 63. Estimation de la durée de vie de la retenue de capacité 0.7 Hm
(Méthode de Brune) ……...……...……...……...……...……...……...…….. 143
Tableau 64. Résultats du laminage des crues par la retenue sur l’oued Bouhdid……...… 151
Tableau 65. Largeur minimale en crête (H en m et C en Hm3) ……...…….……………. 153
Tableau 66. Caractéristiques de la retenue projetée sur l’oued Bouhdid
(Fonctionnement à sec en hautes eaux, vidange par le fond) ……...……….... 155
Tableau 67. Calcul de la profondeur normale d’écoulement à l’aval de la retenue
proposée correspondant à la crue millennale (Forme trapézoïdale : m = 1)… 156
Tableau 68. Calcul de la profondeur normale d’écoulement à l’aval de la retenue
proposée correspondant à la crue centennale (Forme trapézoïdale : m = 1)…. 156
Tableau 69. Caractéristiques géométriques du bassin de rétention proposé
sur l’oued Kouba……...……...……...……...……...……...……...…………. 158
Tableau 70. Caractéristiques du bassin de rétention proposé sur l'oued Kouba……...….. 160
Tableau 71. Calcul de la profondeur normale d’écoulement correspondant à la
crue exceptionnelle (Système de protection de l’oued Kouba, Annaba)…… 161
Tableau 72. Calcul de la profondeur normale d’écoulement correspondant à la
crue centennale (Système de protection de l’oued Kouba, Annaba)………. 162
Tableau 73. Oued Kouba - Dimensionnement des ouvrages proposés
(Crue exceptionnelle) ……...……...……...……...……...……...……...……. 169
Tableau 74. Oued Kouba: Caractéristiques du bassin de rétention proposé
(Crue exceptionnelle) ……...……...……...……...……...……...……...……. 170
Tableau 75. Bassin de l’oued Forcha : Caractéristiques des retenues proposées…….…… 175
Tableau 76. Oued Bouhdid : Dimensionnement des ouvrages proposés
(Crue exceptionnelle) ……...……...……...……...……...……...……...……. 181

XII
LISTE DES TABLEAUX (SUITE)
Page

Tableau 77. Canal Kef N’Sour : Caractéristiques de l’écoulement suite


l’aménagement proposé par BG………...……...…...…….......……...…….... 183
Tableau 78. Bassin de l’oued Boudjemaa – Caractéristiques des bassins de rétention
des eaux (BR : bassin de rétention ; S : seuil hydraulique) ……...…………. 187
Tableau 79. Caractéristiques du barrage projeté sur l’oued Bouhdid-Capacité:
0.6 Hm3 (Fonctionnement à sec en hautes eaux - Vidange par le fond)……. 189
Tableau 80. Caractéristiques hydrochimiques des eaux de l’oued Bouhdid à l’amont
du bassin de rétention existant……...……...……...……...……...…………….. 192

XIII
LISTE DES PHOTOGRAPHIES

Page

Photo 1. Alger - Bab el Oued: à la recherche de biens récupérables……………………... 15

Photo 2. Skikda – inondations de Novembre 1957 (Allées vers le stade du 20 Août)….. 16

Photo 3. Skikda – inondations de Novembre 1957 (Entrée Ouest de la ville


en provenance de Stora) ……………………..……………………….……….... 17

Photo 4. Skikda – inondations du 28 au 31/12/1984 (Allées: Evacuation


des personnes à l’aide de zodiacs). ……………………..…..………………….. 17

Photo 5. Tindouf : Camp des réfugiés sahraouis détruit……………………..…………… 19

Photo 6. Béchar : inondations du 10 Octobre 2008 (Débordement de l’oued Béchar)…… 20

Photo 7. Ghardaïa : inondations du 01-10-2008 (Destruction massive causée


par les eaux boueuses) ……………………..………………………………..….. 21

Photo 8. Inondation du 15 et 16 Février 1907……………………..…………………….. 24

Photo 9. Inondation du 13 au 14/12/2005 : (Plaine Ouest - débordement


du canal de ceinture) ……………………..……………………..……….……… 24

Photo 10. Inondation du 13 au 14/12/2005 (Entrée Boulevard Saf Saf) ………………… 25

Photo 11. Inondation du 13 au 14/12/2005 (Pénétrante Ouest - Oued Edheb)…………… 25

Photo 12. Inondation du 13 au 14/12/2005 (Entrée Ouest - RN 44 et Cité Rym)………... 26

Photo 13. Oued Kouba-Cité Valmascort (Erosion par sapement de berge)……………… 27

Photo 14. Oued Kouba-Cité Valmascort (Risque d’effondrement du mur)……………… 28

Photo 15. Oued Sidi Harb (Constructions à proximité des berges) ………………..…….. 28

Photo 16. Oued Bouhdid - Constructions à proximité des berges (Siège de


L’entreprise HYDRO-TRANSFERT EST)……………………………….…… 29

Photo 17. Bassin de l’oued Boudjemaa – Terrains hydromorphes (marécageux)………... 40

Photo 18. Bassin de l’oued Boudjemaa- Couvert végétal non protecteur……………….... 44


Photo 19. Oued Kouba au Nord de la Pénétrante Ouest – dépôts contenant
des embâcles………………………………………………………………………………………………………. 45

Photo 20. Chaabet Zaafrania: Dépôts de vase dans le bassin de rétention ………………. 45

XIV
LISTE DES PHOTOGRAPHIES (SUITE)

Page

Photo 21. Oued Bouhdid: Perte de capacité par la sédimentation du bassin


de rétention ……………………..……………………..………………………. 46

Photo 22. Oued Bouhdid au Rond Point de la Cité 5 Juillet - Sédimentation


importante en rive droite ……………………..……………………………… 46

Photo 23. Oued Forcha : Seuil d’atterrissement colmaté…...…………………..………… 47

Photo 24. Oued Sidi Harb – Bassin de rétention : Niveau des sédiments
à 20 cm du seuil……………………..……………………..……………..…… 47

Photo 25. Vue générale des bassins étudiés……………………..……….……………….. 50

Photo 26. Chaabet Zaafrania- Réalisation par l’entreprise des Grands Travaux
Hydrauliques (GTH) du bassin de rétention aval ……….…………………….. 51

Photo 27. Exploitation Agricole Individuelle (AEI) Nedjawa Med Salah (Kherraza):
Remontée de la nappe phréatique (Niveau d'eau à 1.5 m) …………………..… 60

Photo 28. Chabbya-Ethan: Remontée de la nappe phréatique (niveau d'eau à 0.5 m)…… 61
Photo 29. Essai d'infiltration – Oued En Nil au niveau du pont de EAI
Nedjawa Med Salah …………….………………………………………….….. 62

Photo 30. Oued Kouba au Nord de la pénétrante Ouest (Etat du chenal et


principaux aménagements hydrauliques) ….…………………..……………… 105

Photo 31. Canal de Chaabet Sidi Aissa à l’amont de la Cité Génisider


(Grille saccagée) ……………………..………………………………….…….. 106

Photo 32. Aménagement du bassin de Chaabet Zaafrania………………………….…….. 107

Photo 33. Canal de ceinture…………….………..……………………..………………… 108

Photo 34. Oued Forcha (avant curage) ……………………..…………………………….. 109


Photo 35. Oued Sidi Harb……………………..……………………..……………..…….. 110

Photo 36. Oued Bouhdid avant curage du canal……………………..…………………… 111

XV
LISTE DES PHOTOGRAPHIES (SUITE)

Page

Photo 37. Canal de ceinture –Cité du 5 Juillet ……………………..…………………….. 112

Photo 38. Canal de ceinture – Cité du 5 Juillet- Entonnement aval. …………………….. 112

Photo 39. Bassin de l’oued Boudjemaa -Etat des drains avant curage………...………… 113

Photo 40. Oued En Nil au niveau de la route liant Essarouel à Kherraza (amont)……….. 114

Photo 41. Oued En Nil au niveau de la route liant Essarouel à Kherraza (aval)…………. 114

Photo 42. Réseau hydrographique très pollué (eaux usées et déchets)…………………… 115

Photo 43. Site de la retenue sur l’oued Bouhdid…………….………….………………… 130

Photo 44. Oued Kouba à l’amont de Sidi Aissa : Site du bassin de rétention proposé….... 157

Photo 45. Oued Bouhdid à l’amont du pont de la Cité 5 Juillet - TCA


(Après opération de curage).……………..……………………..……………… 165

Photo 46. Oued Bouhdid à l’aval du pont de la Cité 5 Juillet-TCA


après opération de curage (Après opération de curage)……...…………..…….. 164

Photo 47. Oued Forcha- Amont du pont de la Rue Bicha Youcef


(Après opération de curage)…………………..……………………………….. 166

Photo 48. Oued Forcha- Amont du pont de l’avenue Belaid Belgacem


(Après opération de curage)…………………..…………….………………….. 166

Photo 49. Oued Sidi Harb à la confluence avec Oued Bouhdid


(Après opération de curage)…………………..……………………….……….. 167

Photo 50. Canal de ceinture à l’aval du Rond Point Saf Saf


(Après opération de curage)…………………..……………….……………….. 167

Photo 51. Oued Boudjemaa à l’aval du pont autoroutier de Boukhadra


(Après opération de curage)…………………..……………………………….. 168

Photo 52. Chaabet Zaafrania - Vue Générale de l’aménagement…………….………….. 171


Photo 53. Aménagement de Chaabet Zaafrania (Principaux ouvrages réalisés)…….….. 172

Photo 54. Forcha Ouest: Seuil à curer……………………..…………………….……….. 172

XVI
LISTE DES PHOTOGRAPHIES (SUITE

Page

Photo 55. Forcha Ouest : Grille saccagée à réhabiliter. …………….……….....………… 173

Photo 56. Oued Forcha Centre : Grille à réhabiliter……………….….…..……………… 173

Photo 57. Oued Forcha Centre: Seuil à curer, grille à réhabiliter…….……….………….. 174

Photo 58. Oued Forcha Est : Grille et seuil à réhabiliter………………………...……….. 174

Photo 59. Oued Sidi Harb : Bassin de rétention à réhabiliter…………………………….. 176

Photo 60. Oued Sidi Harb (Affluent Ouest): Tronçon à curer et à reprofiler …….……… 177

Photo 61. Oued Sidi Harb (entre le cimetière et le pont de l’avenue


Belaid Belgacem): Tronçon à bétonner ………………………….…………….. 177

Photo 62. Oued Bouhdid : Bassin de rétention avant colmatage…………………...…….. 178

Photo 63. Oued Bouhdid - Bassin de rétention comblé de sédiments (A réhabiliter)..…... 178

Photo 64. Oued Bouhdid : Recalibrage du lit de l’oued à 11m avec une pente
de 1.5 % (Forme trapézoïdale avec m = 1 et Ks ≥ 40) ……………………….. 179

Photo 65. Oued Bouhdid – Recalibrage du lit de l’oued à 9 m avec une pente
de0.3 % (Forme trapézoïdale : m = 0.5 :1 à 1 :1 et Ks = 40 - 60)……………... 180

Photo 66. Canal de ceinture : Amont du pont du rond point de la Cité Saf Saf
(Rive gauche plus élevée que la rive droite)………………………...……….… 182

Photo 67. Canal de ceinture : Tronçon Kef N’Sour - RN 44…………………………….. 182

Photo 68. Oued Boudjemaa : Pont de l’autoroute de Boukhadra (un bouchon


Hydraulique)….……………………………………………………..……….. 184

Photo 69. Oued Boudjemaa au pont de la SNTF ………………………….…………..… 185

XVII
INTRODUCTION GENERALE

Les cours d’eau représentent, pour les riverains, à la fois une richesse et une menace
(BRAVARD et PETIT, 1997). Cette dualité a longtemps été considérée comme globalement
bénéfique, mais aujourd’hui il semble que cet équilibre se soit rompu.

D’après les informations de l’International Disaster Database (IDD: la base de


données en matière de catastrophes internationales) du Centre de Recherche sur
l'Epidémiologie des Désastres (CRED), les inondations sont au cours des deux dernières
décennies au premier rang des catastrophes naturelles dans le monde. Elles représentent 34%
des catastrophes enregistrées à l’échelle mondiale entre 1990 et 2007 (CRED, 2007).

Le Groupe Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC, 2002), établi par


l'Organisation Mondiale de la Météorologie et le Programme des Nations Unies pour
l'Environnement en 1983, prévoit une hausse de la fréquence des inondations dans les années
et les décennies à venir. Cet accroissement paraît être lié, d’une part, au développement
anarchique de l'urbanisation en zone inondable dans les grands pays émergents d'Asie et
certains pays en voie de développement, et d’autre part au réchauffement climatique de la
planète.

Quant à savoir si ces événements ont un caractère exceptionnel ou s’ils sont les signes
précurseurs d’un changement climatique dû au réchauffement global, nul ne peut encore le
confirmer. Ce qui est certain, c’est que bien souvent les inondations provoquent d’importants
dégâts parce que l’homme s’est installé dans des zones sensibles qui ont été urbanisées sous la
pression démographique.

La problématique des inondations introduit de façon implicite trois concepts


fortement indissociables : l’aléa, la vulnérabilité et le risque qu’il importe de définir. L’aléa
désigne un événement menaçant ou une probabilité d’occurrence dans une région ou au cours
d’une période donnée d’un phénomène pouvant engendrer des dommages (Département des
Affaires Humaines de l’Organisation des Nations Unies-ONU/DAH, 1992). Il est défini par
une probabilité qui prend en compte l’occurrence et l’intensité du phénomène considéré et

1
qui est fonction de la durée et de l’espace considéré (DAUPHINE, 2001). Un aléa ne peut
donc provoquer des dommages que s’il existe des enjeux qui y sont exposés. Ainsi l’aléa
‘inondation’ est fonction du pouvoir destructeur de ce phénomène et de sa potentialité à être
présent dans un milieu de manière à y occasionner des nuisances (Organisation de la
Coopération et le Développement Economique-OCDE, 1982).

La vulnérabilité exprime le niveau de conséquences prévisibles d’un phénomène sur


les enjeux. Ces derniers sont les domaines affectés par les risques (les hommes, leurs biens et
les milieux dans lesquels ils vivent), Ils varient selon la nature de l’aléa. La notion de
vulnérabilité a eu son sens élargi depuis plus d’une dizaine d’années (D’ERCOLE, 1994) à
une vulnérabilité traduisant ‘la fragilité d’un système dans son ensemble et de manière
indirecte, sa capacité à surmonter la crise provoquée par un aléa. Plus un système est apte à se
rétablir après une catastrophe, c’est-à-dire plus il est résilient, moins il est vulnérable’
(DAUPHINE, 2001). La résilience mesure donc la capacité d’une société à absorber le
changement et à persister au-delà d’une perturbation.

La notion de risque, comme celle de vulnérabilité, prend en compte l’estimation


quantitative de la probabilité d’un effet négatif sur une cible exposée à une contrainte. Ainsi,
si l’on s’intéresse à l’aléa ‘inondation’, il n’y aura de risque pour l’homme que si des
installations humaines (voies de communication, habitation, industrie etc.) sont menacées. Le
risque est ainsi défini comme ‘l’espérance mathématique de dommages à l’environnement au
cours d’une période de référence et dans une région donnée, pour un aléa particulier’
(ONU/DAH, 1992). D’une manière moins simpliste, le risque dépend de l’aléa et de la
vulnérabilité (DAUPHINE, 2001). Le risque, comme l’aléa, a un profil temporel et/ou spatial
(KAMPPINEN et WILENIUS, 2001). Il est situé dans le temps et il a donc une réalité
temporelle, car il peut avoir des impacts immédiats ou décalés.

La protection contre le risque ‘inondations’ est une action importante pour le


développement durable. Une protection appropriée contre les crues était, est et restera une
condition fondamentale pour une société avertie (Office Fédéral des Eaux et de la Géologie-
OFEG, 2001). Depuis toujours, l’homme a aménagé les cours d’eau et a développé des
systèmes d’assainissement urbain et agricole afin de réduire les risques d’inondation. Les
mesures prises pour une réduction de la vulnérabilité sont le plus souvent des mesures

2
structurelles : réalisation d’endiguement, de recalibrage, de rectification, etc. Néanmoins, ces
aménagements ont souvent des incidences perverses à l’aval.

Récemment, la politique en matière de protection contre les crues dévastatrices a


cependant pris une nouvelle orientation. La synthèse des différentes études relatives aux
risques naturels en général (typologie et fréquence des aléas, extension géographique, gravité
des dommages, moyens prévention et de protection etc.) montre qu’il n’existe pas de sécurité
absolue face à un aléa. Les inondations répétitives et plus violentes survenues au cours de ces
deux dernières décennies ont poussé les spécialistes à réexaminer les concepts de protection
contre les crues; les nouvelles orientations se rattachent beaucoup plus à la culture et à la
prévention du risque dans le cadre d’un développement durable.

Le développement est durable à condition que dans l’utilisation de l’espace il ait pris
en compte les dangers naturels et la minimisation de leurs impacts. Cela n’est envisageable
que si les cours d’eau disposent de suffisamment d’espace pour assurer leurs multiples
fonctions. La réduction des dommages engendrés par les événements climatiques extrêmes
implique qu’on doit examiner de près la question de prévention du risque dans le cadre d’un
développement durable. Les résultats doivent être pris en compte dans la planification de
mesures d’urgence et dans les plans directeurs d’urbanisme et d’aménagement. Dans ce cadre,
une protection adéquate contre les crues doit tenir compte des autres aspects du
développement durable, notamment les préoccupations environnementales et socio-
économiques. Ces soucis doivent être intégrées suffisamment tôt dans la planification (OFEG,
2001).

Cette nouvelle vision du risque se concrétise de plus en plus dans les pays développés
par l’élaboration de Plans de Prévention du Risque Inondation (PPRI). Elle est à l’état
embryonnaire, sinon absente, dans les pays sous développés et certains pays en voie de
développement. Ces derniers ont tendance à oublier ou ne pas véhiculer la mémoire des
catastrophes et continuent à développer des pratiques les exposant aux aléas dangereux. La
construction dans les espaces de liberté pour les crues ou sur les versants instables, le non
respect des règles élémentaires de l’urbanisme et le rejet des eaux usées dans des canaux à
ciel ouvert en pleine ville sont quelques exemples de pratiques exposant le citoyen à des
risques potentiels.

3
A cette absence de mémoire des crises s’oppose une demande sociétale, justifiée par
un besoin de plus en plus fort de maîtriser son environnement. Dans les pays développés, la
société interpelle directement les scientifiques et les pouvoirs publics pour qu’ils apportent
des éléments de réponse à la compréhension des phénomènes, à l’identification des causes,
des défaillances et, dans le contexte assurantiel, à la désignation des responsables. Dans les
pays sous développés et en voie de développement, la réaction de la société civile est souvent
exprimée sous forme de manifestations, parfois violentes, contre les pouvoirs publics.

En Algérie, ces réactions répétées (blocage des voies de circulations, rassemblements


massifs dans les quartiers touchés, etc.) interpellent parfois les autorités compétentes et les
incitent à prendre des mesures d’urgence ou dans le court et le moyen termes pour réduire les
impacts des intempéries sur les populations. Depuis les inondations catastrophiques du 11 et
12 Novembre 1982, les pouvoirs publics de la ville de Annaba n’ont épargné aucun effort
pour réduire la vulnérabilité liée à ce phénomène naturel difficilement contrôlable et qui
constitue une menace permanente pour les citoyens, notamment ceux qui occupent la Plaine
Ouest et à un degré moindre ceux de la Plaine Nord-Est.

Au cours des vingt dernières années, ces parties de la ville, ont connu une poussée
démographique considérable au point que certaines agglomérations se sont développées sur
des zones sujettes à des débordements d’oueds et de leurs affluents, les rendant ainsi très
vulnérables aux fréquentes inondations.

En effet, les pouvoirs publics au niveau de la wilaya de Annaba ont chargé les
instances compétentes (Agence Nationale des Ressources Hydrauliques-ANRH, Université,
Direction de l’Hydraulique de la Wilaya-DHW, Assemblée Populaire Communale-APC, etc..)
d’analyser les causes et d’évaluer les conséquences de cette crue. En avril 1984, une étude
d’avant-projet intitulé ‘Protection contre les inondations de la ville de Annaba’ a été réalisée
par SCANDIACONSULT International, un bureau d’étude étranger. Une série de mesures
structurelles qualifiées alors de ‘hautement prioritaires’ ont été décrites dans cet avant-projet.
Les résultats de l’étude ont été présentés dans le rapport d’avant-projet détaillé publié en Mai
1985.

4
S’inspirant des données et des recommandations de SCANDIACONSULT, d’une part,
et des résultats des travaux (Implantation de seuils pour la lutte contre l’érosion) entrepris, en
1983, par les services de la DHW de Annaba, d’autre part, le Bureau National des Etudes
Forestières-BNEF (1991) proposa un programme d’aménagement du bassin versant de
l’Edough. Ce programme entre dans le cadre de la lutte contre les inondations de la ville de
Annaba. Les actions proposées consistent à la correction torrentielle en relevant la pente des
cours d’eau, au reboisement et à la Défense et Restauration des Sols (DRS).

Malgré toutes les études entreprises et les ouvrages réalisés ou en cours de réalisation
au titre des différents programmes, les dégâts occasionnés par les intempéries de Décembre
2005 (inondation du 13 et 14/12/2005) ont fait apparaître les effets réduits des mesures mises
en œuvre et la nécessité d’entreprendre des actions d’urgence, d’une part, et penser à une
stratégie durable de protection contre les inondations des cités et quartiers les plus vulnérables
de la ville, d’autre part.

L’analyse synthétique des travaux antérieurs fait ressortir que toutes les études
utilisaient la formule rationnelle comme base de calcul de la crue de projet. Dans cette
formule empirique, plus adéquate pour le calcul des réseaux d’assainissement urbains, le débit
est déterminé à partir de l’intensité de l’averse dont la distribution temporelle est mal
connue dans la région de Annaba. Cette distribution est, le plus souvent, établie à partir des
enregistrements journaliers aux pluviomètres. Les résultats ainsi obtenus sont, fort
malheureusement, très différents. D’où la nécessité de revoir de façon globale la
problématique des inondations dans la ville de Annaba qui devient de plus en plus
préoccupante dans un espace urbain en pleine extension dans toutes les directions et ayant
tendance à devenir de plus en plus imperméable. Il s’agit d’insister sur les causes, aussi bien
naturelles que humaines, des inondations et de revoir les procédures de calcul en usant des
données plus fiables.

L’objectif principal de la thèse est d’améliorer les connaissances sur les causes des
inondations dans la ville de Annaba, d’une part, et d’autre part, de présenter un outil d’aide à
la décision et un appui aux collectivités locales et territoriales qui accompagnent les
différents projets d’aménagement dans cette ville et sa périphérie. Etant la quatrième
métropole d’Algérie et aux enjeux très importants, la ville de Annaba s’expose au risque

5
inondation et constitue une agglomération vulnérable en raison de sa population importante
estimée en 2003 à 26 000 habitants (URBAN, 2004) et sa position géographique: coincée à
l’Ouest entre les piémonts du massif, très arrosé, de l’Edough, la Méditerranée au Nord-Est et
l’oued Seybouse à l’Est (carte topographique de Annaba au 1/200000, Feuille NJ-32-II).

Cette thèse est structurée en huit chapitres dont l’agencement reflète la démarche
utilisée et les étapes d’analyse. Le premier chapitre intitulé ''LES INONDATIONS :
DEFINITION, TYPOLOGIE ET AMPLEUR'' traite de la typologie des crues et des
inondations et leurs effets nuisibles sur les populations et les biens. On décrit les origines et
les caractéristiques des inondations afin de mettre en lumière leur caractère variable et
destructeur à travers quelques événements historiques survenus dans le monde.

Le deuxième chapitre, consacré à la "PRESENTATION DU CADRE GENERAL DE


LA ZONE D’ETUDE" en resituant l’aire d’étude dans les cadres géographique,
géomorphologique et hydroclimatologique de la région, permet de dégager les grands traits
caractérisant le système hydrographique étudié.

En accord avec les objectifs de la thèse, le troisième chapitre est consacré à


l’identification des "CARACTERISTIQUES HYDROLOGIQUES ET HYDRAULIQUES
DES BASSINS VERSANTS" des différents cours d’eau qui traversent la ville. Les
paramètres les plus significatifs dans la genèse des crues sont déterminés et analysés à partir
du fond de plan au 1/15000 du Plan Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme (PDAU)
intercommunal et des cartes au 1/25000 de Annaba et de Séraïdi (paramètres
morphométriques et hydrauliques) et par des essais sur terrain (paramètres hydrodynamiques).
Une attention particulière est donnée au bassin de l’oued Boudjemaa caractérisé par un terrain
plat, en partie marécageux, et situé à l’entrée Ouest de la ville de Annaba, le long d’un
important axe autoroutier très dynamique, la RN 44 reliant Constantine à Annaba.

Le quatrième chapitre réservé à l' "ANALYSE STATISTIQUE DES AVERSES :


ETABLISSEMENT DES COURBES HAUTEUR-DUREE-FREQUENCE'', a pour
objectif de développer et de rassembler les outils informatiques et statistiques qui permettent
de traiter et d'interpréter un ensemble représentatif d'épisodes pluvieux enregistrés dans la
région de Annaba afin d'établir de façon relativement satisfaisante la relation "Pluie-Durée-
Fréquence" des averses extrêmes génératrices de crues pour Annaba et sa région.

6
Le cinquième chapitre est consacré au "CALCUL DE LA CRUE DU PROJET ". Il
représente, au même titre que le précédent, une étape clé de ce travail dans la mesure où les
espaces à protéger ou à mettre en valeur sont souvent exposés au risque d’inondation. En
l’absence totale d’instruments de mesures hydrométriques dans le périmètre d’étude, les
débits de pointe probables sont jusqu’à présent estimés par des modèles empiriques
universellement acceptés dont les résultats permettent d’orienter les études hydrotechniques.

Une des conditions essentielles de la réussite de tout programme d’aménagement


réside dans la qualité des diagnostics qui servent de base à la conception des actions qui en
découlent. Le sixième chapitre intitulé "DIAGNOSTIC ET CAPACITE D'EVACUATION
DU RESEAU HYDROGRAPHIQUE ET DU CANAL DE CEINTURE " analyse les
informations relevées lors d’une série d’enquêtes et de mesures sur le terrain réalisée au cours
de la présente étude. Ces observations ont permis d’établir un diagnostic et de procurer des
données fiables et actualisées. L’introduction des données collectées sur le terrain dans le
modèle hydraulique permet de dégager les faiblesses du réseau hydrographique et de définir
les corrections appropriées.

Sachant que la capacité d’évacuation du réseau hydrographique est insuffisante, à


l’aval, suite à des contraintes topographiques ou à des aménagements hydrauliques
inadéquats, le septième chapitre intitulé "ETUDE DE FAISABILITE DE RETENUES
D’EAU SUR LES OUEDS BOUHDID ET KOUBA ", est consacré à l’étude de faisabilité
d’ouvrages d’écrêtement de crue à l’amont des oueds Bouhdid et Kouba dans le but de réduire
le risque à l’aval.

Le huitième et dernier chapitre "MESURES DE PROTECTION ET DE


PREVENTION " est réservé à la proposition d’une série de mesures structurelles et
préventives visant à limiter la vulnérabilité liée aux inondations dans le court, le moyen et le
long termes.

Enfin, la "CONCLUSION GENERALE" synthétise les résultats de ce travail et


suggère quelques perspectives de recherche complémentaires dans l’objectif d’affiner les
connaissances initiales et nouvellement produites et de poursuivre la réflexion sur
l’élaboration d’un Plan de Prévention du Risque Inondation pour la ville de Annaba et sa
périphérie dans le contexte global du développement durable.

7
CHAPITRE I

LES INONDATIONS: DEFINITION, TYPOLOGIE ET AMPLEUR

La crue est un phénomène naturel et saisonnier qui correspond à une élévation du


niveau des eaux. Elle ne provoque pas de perturbations majeures lorsque son ampleur est
modérée. Mais une crue est susceptible de présenter des risques lorsque le débit et le volume
d'eau sont tels qu'il y a débordement par rapport au lieu d'écoulement habituel (le lit mineur) :
on parle alors d'inondation. L'eau se répand dans les zones d'expansion des crues, qui
correspondent au lit majeur du cours d'eau, souvent largement urbanisées. Il est donc très
important de bien différencier les notions de crue et d’inondation.

1. Typologie des crues

Une crue se définit par différents critères : sa genèse, sa durée, sa fréquence, son débit
de pointe (ou débit maximum) et son volume (KLEMES, 1975). Les crues peuvent être
classées en trois grands types en fonction de leur importance et l’intervalle de récurrence :
- les crues décennales sont des crues moyennes à fortes (statistiquement, chaque année, il y a
une chance sur dix pour qu'un tel événement se produise ou soit dépassé),
- les crues centennales sont des crues fortes à très fortes (statistiquement, chaque année, il y a
un risque sur cent pour qu'un tel événement se produise ou soit dépassé),
- les crues millenales sont des crues exceptionnelles (statistiquement, chaque année, il y a une
chance sur mille pour qu'un tel événement se produise ou soit dépassé).

La désignation centennale ou millennale caractérise une probabilité moyenne


d'apparition de la crue chaque année, mais ne renseigne pas sur la durée qui sépare deux
événements. Ainsi, la crue de projet est une crue de récurrence donnée (fonction de
l’environnement et d’impératifs technologiques) servant à calculer les dimensions des
ouvrages hydrauliques et la résistance des ouvrages de génie civil (Glossaire International
d’Hydrologie).

8
2. Les différents types d'inondations

Submersions temporaires, naturelles ou artificielles, d’un espace terrestre, les


inondations peuvent être la conséquence de crues ou simplement de fortes averses.
L'inondation des zones urbanisées n'est pas toujours liée à la proximité d'un cours d'eau. Les
principaux facteurs qui déterminent la durée et la brutalité des inondations sont la
pluviométrie (répartition temporelle et spatiale), l'état hygroscopique ou degré de saturation
des sols, le degré d'imperméabilisation, le couvert végétal et les pratiques culturales, le
drainage (organisation et densité du chevelu hydrographique), l’aménagement et l’entretien du
réseau hydrographique, etc.

Une inondation peut être également décrite par sa genèse, par la hauteur d’eau
moyenne ou maximale, la superficie de l’aire inondée et la durée de submersion (Glossaire
International d’Hydrologie, Association Internationale des Sciences hydrologiques-AISH,
Dictionnaire Français d’Hydrologie). En plus des inondations accidentelles liées aux ruptures
d’ouvrages (barrages et retenues collinaires), on distingue :

▪ Les inondations de plaine

Elles sont générées par des crues lentes et progressives (l'eau monte de quelques
centimètres par heure). Elles se produisent souvent après une longue période de pluies,
lorsque les sols sont saturés d'eau, plutôt durant la période des hautes eaux (en hiver). Elles
ne créent pas de danger pour les vies humaines, sauf en cas d’imprudence (noyade de petits
enfants dans les dépressions, dérapage de véhicules etc.), mais peuvent s'étaler sur plusieurs
semaines, et occasionner des dégâts très importants (interruption des communications,
dommages aux biens et aux activités).

▪ Les inondations dues à des crues torrentielles

Elles ont pour origine la brusque montée des eaux (plusieurs mètres en quelques
heures) de torrents ou de rivières suite à des pluies abondantes. Elles ne peuvent être prévues
plusieurs jours à l'avance. Elles concernent plus particulièrement les régions montagneuses.
Elles sont souvent dévastatrices et meurtrières.

9
▪ Les inondations par ruissellement

Ce type d'inondation peut se produire en tout point de la zone inondable suite à des
pluies particulièrement abondantes (pluies orageuses) ou à des infiltrations dans les
habitations construites dans le lit majeur des cours d’eau. Dans les zones urbanisées, les sols
imperméabilisés ne permettent pas à l'eau de percoler. Les eaux de pluie ruissellent,
s'accumulent dans les points bas, saturent les réseaux d'évacuation, en partie colmatés par la
boue, entraînant une remontée d'eaux par les égouts. Elles ont pour conséquence la
submersion de la voirie et des constructions.

▪ Les inondations par remontée de nappe

Le risque d'inondation dû à une crue peut être accru par un risque de remontée des
eaux des nappes phréatiques. Dans certains endroits et sous certaines conditions une élévation
exceptionnelle du niveau de ce type de nappe entraîne un type particulier d'inondation dit
‘inondation par remontée de nappe’. On admet que ce phénomène est fréquemment observé
dans la zone de convergence des écoulements en raison de la présence d'un substratum
imperméable. L’excès d'eau ne peut que s'émerger en surface ; d’où l'apparition de zones
hydromorphes (étangs, mares temporaires et marécages) dans certaines zones de dépression.

▪ La submersion de zones littorales

De fortes marées submergent les zones littorales. Outre l'action propre de la mer, ce
phénomène peut provoquer le débordement des cours d'eau qui débouchent à la mer.

3. Ampleur des inondations

3.1. Les inondations à l’échelle mondiale

Au cours des deux dernières décennies, les inondations ont constitué les catastrophes
les plus récurrentes (figure 1). A l’échelle mondiale, elles représentent 34% des catastrophes
naturelles enregistrées entre 1990 et 2007 (CRED, 2007).

L’inondation peut être un risque majeur aux conséquences humaines et matérielles


extrêmement préjudiciables. Selon l'étude annuelle du Centre de Recherche sur

10
l'Epidémiologie des Désastres (CRED), le nombre de personnes touchées par les catastrophes
s'est considérablement accru, atteignant près de 200 millions en 2007 contre 135 millions en
2006. Sur ce total, la grande majorité (164 millions) ont été victimes d'inondations. Entre
2000 et 2006, 95 millions de personnes étaient touchées en moyenne chaque année par cet
aléa (figure 2).

Fig. 1- Type de catastrophes naturelles survenues dans le monde de 1990 à 2007

Source : CRED, 2007

Fig. 2- Nombre de personnes affectées par les catastrophes naturelles entre 2000 et 2007

Source : CRED, 2007

11
Selon le Dartmouth Flood Observatory (DFO, 2007), le bilan de l’année 1996 fait état
de 6210 décès, 12.8 millions de personnes évacuées, 4.7 millions d’hectares submergés et
12.2 milliards de dollars américains de dommages. Selon la même source, le bilan de l’année
2007 est beaucoup plus lourd : 12429 décès, 35.6 millions de personnes déplacées et 22
milliards de dollars de dommages. Ces chiffres montrent bien que les dommages occasionnés
par les catastrophes naturelles, les inondations en particulier, deviennent de plus en plus
importants aussi bien sur le plan humain que matériel.

L'inventaire global des événements de crues extrêmes qui se sont produites au cours de
ces deux dernières décennies (1985-2007) indique que les cyclones tropicaux engendrent les
inondations les plus dévastatrices et les plus violentes (DFO, 2007). En 2005, l’ouragan
Katrina a causé la mort de 1053 personnes et des dommages évalués à 60 milliards de dollars
dans la Nouvelle Orléans (USA) qui a été à 80 % inondée. En 2006, le typhon Bilis est la
cause des dégâts considérables en Chine et, à un degré moindre, aux Philippines (629 décès,
2.45 millions de personnes déplacés et 3.328 milliards de dollars de dommages).

Les pluies torrentielles liées aux orages, le plus souvent associées à des mouvements
de masses (coulées boueuses), peuvent également engendrer des catastrophes. Le bilan des
dégâts occasionnés par les inondations du 24 Juillet au 5 Août 2005 survenues en Inde (Etat
de Maharastra) ont été évalués à 987 décès, 160 milles personnes déplacées et 3.5 milliards de
dollars de dommages : 283000 maisons et 22500 hectares de cultures détruits (Annexe 1).

Les inondations brutales peuvent causer des dégâts considérables et des dommages
environnementaux, parfois très difficiles à évaluer. Souvent, les catastrophes causées par
l’eau font régresser le processus de développement pendant des dizaines d’années. En
moyenne, pendant les années 90, les pertes économiques imputables à des phénomènes
météorologiques extrêmes qui ont provoqué des catastrophes liées à l’eau ont été six fois
supérieures à celles des années 60. Les pays en voie de développement sont touchés de façon
disproportionnée, leurs pertes par unité du Produit Intérieur Brut (PIB) étant environ cinq fois
plus importantes que celles des pays riches et 13 fois plus de victimes. Ces pertes sont parfois
supérieures à une ou plusieurs années de développement économique durement gagné et
désespérément nécessaire. Au Mozambique, par exemple, les inondations récentes survenues
entre le 3 Janvier et le 10 Mars 2007 ont entraîné un recul de 23 % du PIB alors qu’au
Honduras, les dommages occasionnés par l’ouragan Mitch de Novembre 1998 représentaient

12
plus de 69% du PIB et près de 73% de la dette extérieure; la plupart des infrastructures (ponts
et routes) étant sévèrement affectées et nécessitant plusieurs années pour être remplacées
(CRED, 2002, Stratégie Internationale de Prévention des Catastrophes des Nations Unies –
UN/SIPC, 2005 et UN/ISDR, 2001).

Bien qu’aucune procédure standard n’existe pour évaluer les impacts économiques
dont les estimations sont d’ailleurs entachées d’incertitudes, plusieurs institutions ont
développé des méthodologies pour identifier puis quantifier ces pertes (CRED, 2008). En
France, par exemple, la Mission d'Inspection Spécialisée de l'Environnement (MISE), a établi
en 1999 une échelle de gravité des dommages liés aux risques naturels (tableau 1). Cette
échelle, reprise par le Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable (MEDD, 2003),
consiste à hiérarchiser les événements naturels en six classes depuis l’incident jusqu’à la
catastrophe majeure.

Tableau 1- Echelle de gravité des dommages liés aux risques naturels

Dommages
Classe Définition
humains Matériels

1 Incident Aucun blessé Moins de 0,3 million d’euros

2 Accident 1 ou plusieurs blessés Entre 0,3 et 3 millions d’euros

3 Accident grave 1 à 9 morts Entre 3 et 30 millions d’euros

4 Accident très grave 10 à 99 morts Entre 30 et 300 millions d’euros

5 Catastrophe 100 à 999 morts Entre 300 millions d’euros et 3 milliards d’euros

6 Catastrophe majeure ≥ 1000 morts 3 milliards d’euros ou plus

Source : MISE in MEDD, 2003

La classe retenue de l'événement est celle qui correspond à l'impact humain ou


matériel le plus élevé (ex : 3 morts et 50 millions d’euros correspondent à un événement de
classe 3 ; 120 morts et 50 millions d’euros correspondent à un événement de classe 4). Les
dommages matériels sont les dommages qui peuvent être couverts par une garantie
d'assurance (catastrophe naturelle), mais aussi les dommages aux biens publics, aux
infrastructures, aux réseaux, à l'environnement qui font rarement l'objet de tels contrats.

13
Dans les zones inondables, l’échelle de gravité des dommages, allant de pair avec les
données hydrométriques, peut être utilisée dans les analyses ‘Coût-Avantage’ ou ‘Coût-
Bénéfice’. Ces analyses, qui sont généralement un préalable à l’évaluation du consentement à
payer, permettent de chiffrer le coût d’un ouvrage de protection (calibré pour un aléa d’une
intensité donnée) et les bénéfices qu’il induit (indemnisation moindre car les dégâts sont
moindres). Elles permettent de trouver le juste calibrage des ouvrages de protection
comparativement aux bénéfices escomptés. Autrement dit, la confrontation des dommages
aux données hydrométriques relatives aux crues de différentes fréquences (hauteur de
submersion) permet d’établir la relation ‘Dommages-Probablités’, relation fortement utile
dans les calculs économiques liés aux risques d’inondations. Le coût espéré des dommages
peut être inclus en tant qu’annuité dans l’évaluation des coûts du projet hydrotechnique.

3.2. Les inondations en Algérie : un phénomène récurrent

L’Algérie est confrontée aux phénomènes de crues et d’inondations qui sont plus
fréquents que les séismes et les glissements de terrains. Ces phénomènes provoquent des
catastrophes et occasionnent d’importants dégâts humains et matériels. Ces crues, variables
dans le temps et dans l’espace, sont violentes, parfois rapides et soudaines (flash flooding) et
surtout imprévisibles. Les inondations attribuables aux crues d’oueds et aux tempêtes de
pluies se produisent dans toutes les régions du pays (Annexe 1).

Pour illustrer le caractère catastrophique et la variabilité spatiale et temporelle de ces


phénomènes en Algérie, on décrit ci-dessous quelques cas significatifs des inondations
répertoriés dans diverses sources : CNES (2003), BORSALI et al. (2005), BOULGHOBRA
(2006), ARGENCE et al. (2006) et presse nationale et internationale (Annexe 1). Des
exemples d’inondations dues à des systèmes d’orage comprennent entre autres celles qui ont
dévasté Alger (Bab el Oued) en Novembre 2001, Skikda en Décembre 1984, Béchar en
Octobre 2007 et Tindouf en Février 2006.

▪ Les inondations de Novembre 2001 à Alger

Les pluies abattues sur Alger (Bab el Oued) entre le 9 et le 11 Novembre 2001 (262
mm dont 204 mm en 24 heures) ont provoqué l’une des inondations les plus dramatiques qu’a
connue l’Algérie. Le bilan de la catastrophe s’est soldé par plus de 700 morts, 115 disparus et

14
des milliers de blessés. Les dommages aux biens (effondrement des constructions, coupures
des routes et de l’électricité, renversement de voitures, arbres et poteaux électriques arrachés,
liaisons ferroviaires interrompues entre Alger et les autres villes) ont été estimés à 30
milliards de dinars algériens (300 millions de dollars). Ces pluies torrentielles (130 mm
enregistrées à la station de Bouzereah durant la matinée du 10 Novembre), accompagnées de
violentes rafales de vent et de coulées de boue, ont provoqué tellement de dégâts que les
autorités algériennes ont déclenché le plan ORSEC pour venir au secours des victimes
(évacuation des milliers de familles) et ont appelé à la solidarité internationale (photo 1).

Photo 1- Alger - Bab el Oued:


(à la recherche de biens récupérables)

Source : GIOVANOLA et HERITIER, 2002

15
▪ Les inondations de Décembre 1984 à Skikda

Qualifiées d’exceptionnelles, les inondations du 28 au 31 Décembre 1984 ont été


parmi les plus graves enregistrées après celles de Novembre 1957 (photos 2 et 3) durant
lesquelles la plupart des records de pluviosité ont été battus dans le bassin de l’oued Saf Saf
(172.3 mm en 24 heures à Zardezas, 137.5 mm à Ramdane Djamel et 100 mm à Skikda).

Photo 2- Skikda – inondations de Novembre 1957


(Allées vers le stade du 20 Août)

Source : http://ecolerusicade.free.fr/inond.html

16
Photo 3- Skikda – inondations de Novembre 1957
(Entrée Ouest de la ville en provenance de Stora)

Source : http://ecolerusicade.free.fr/inond.html

Les inondations de 1984 ont été également engendrées par des pluies abondantes et
continues sur plusieurs jours. Les précipitations quotidiennes maximales ont atteint 137 mm à
Zardezas, 97.6 mm à El Harrouch et 111.2 mm à Ramdane Djamel (archives de l’Agence
Nationale des Ressources Hydraulique-ANRH). Ces pluies exceptionnellement fortes ont été
à l’origine de la montée, et par la suite, du débordement des eaux de l’oued Saf Saf et ses
principaux affluents à l’aval du barrage (photo 4).
Photo 4- Skikda – inondations du 28 au 31/12/1984
(Allées: évacuation des personnes à l’aide de zodiacs).

Source: un amateur, 1984

17
L’analyse de l’hydrogramme de la crue enregistré à l’amont du barrage des Zardezas
(superficie du bassin à la station de Khemakhem : 322 km2) entre le 28 et 31 Décembre
(figure 3) reflète bien la puissance de cette crue, le débit maximum observé et le volume de la
crue étant 558 m3/s et 50 Hm3, respectivement. Ce volume équivaut l’apport en eau de l’oued
Saf Saf en une année normale estimé à 50.5 Hm3/an (moyenne calculée sur 66 ans, série
1939-2004).

Fig. 3. Hydrogramme de la crue de Décembre 1984

Source de données de base: ANRH

La catastrophe a été aggravée par un dysfonctionnement des portes de vidange du


barrage de Zardezas à l’amont du bassin suite à des lâchées sécuritaires. Les archives relatives
à la gestion du barrage font ressortir que le débit maximum évacué était de l’ordre de 1004
m3/s. Ces inondations, excessivement violentes, ont dévasté la ville de Skikda dont une
grande partie est située aux embouchures de l’oued Saf Saf et de son affluent Zeramna (photo
4). Le bilan dressé par la cellule de crise a fait état de 11 morts et d’importants dégâts
matériels évalués alors à 50 millions de DA (infrastructures de base fortement endommagées,
édifices effondrés suite à des mouvements de masse, immersion de 400 hectares et
enclavement de la ville pendant 10 jours).

18
▪ Les inondations du Sud

Des inondations plus isolées ou de grandes envergures ont également marqué le Sud
du pays; c’est ce qui s’est produit dans les régions d’Illizi, Adrar et Tamanrasset en Mars
2005, à Tindouf en Février 2006, à Béchar en Octobre 2007 et 2008 et à Ghardaïa en Octobre
2008. Des averses torrentielles et brèves engendrent une concentration des eaux ruisselées
dans les lits d’oueds et torrents, le plus souvent à sec (flash flooding), et peuvent provoquer
des débordements particulièrement destructeurs. A titre d’exemple, il a suffi d’une pluie
quotidienne de 79 mm (soit la quantité enregistrée en deux ans) pour détruire 50 à 60% des
infrastructures aux camps des réfugiés sahraouis à Tindouf entre le 9 et 11 février 2006
(photo 5). D’après l’évaluation de l’agence du Haut Commissariat des Nations Unies pour les
réfugiés (HCR) à Tindouf, au moins 70% des stocks de la nourriture des familles ont été
ruinés. Le Croissant Rouge Sahraoui (CRS) a lancé un appel à la communauté internationale
pour des dons en tentes, médicaments, nourriture et couvertures.

Photo 5. Tindouf : Camp des réfugiés sahraouis détruit

Source : http://www.reliefweb.int/

Suite à de très fortes intempéries qui ont duré plus de 3 jours (oueds Mâadar, Zouzfana
et Bechar en crues), la wilaya de Béchar a subi le 18 Octobre 2007 des dommages
considérables. En plus des deux victimes emportées par les eaux, les infrastructures de base
ont été fortement endommagées (lignes téléphoniques coupées, circulation automobile arrêtée,
routes bloquées suite à l’effondrement de plusieurs dalots et ponts, infiltrations des eaux dans
plusieurs habitations). En moins d’une année, la ville de Bechar a été frappée, encore une fois,

19
par l’inondation du 10 Octobre 2008 causant la mort de 8 personnes et des dommages
importants. Cette dernière a été la plus grande depuis 1959 (photo 6).

Photo 6- Béchar : inondations du 10 Octobre 2008


(Débordement de l’oued Béchar)

Source : http://www.youtube.com/watch

Ces pluies ‘diluviennes’ ont également provoqué un arrêt de l’approvisionnement des


produits alimentaires à partir du Nord pendant plusieurs jours, ce qui a engendré un
renchérissement sur les prix de ces produits alimentaires, notamment les légumes (El Watan,
Edition du 24 Octobre 2007).

20
Dans la majorité des cas, la météorologie est un facteur déterminant dans la genèse des
crues. En effet, ces inondations sont, en général, engendrées par des épisodes pluvieux
généralisés (pluies orageuses) longs (plusieurs heures, voire plusieurs jours) ou spontanées ;
vingt minutes seulement ont suffi aux pluies ‘diluviennes’ du 01-10-2008 pour causer la mort
de plus de 34 personnes et transformer en ruines la vallée du M’zab à Ghardaïa (photo 7),
totalement inondée par des eaux boueuses (El Watan, Edition du 04-10-2008).

Photo 7- Ghardaia: inondations du 01-10-2008


(Destruction massive causée par les eaux boueuses)

Source : http://video-aol.com/video-detail

21
Le cumul pluviométrique atteint lors de ces événements est très supérieur aux
capacités de stockage des obstacles à l’écoulement (barrages, retenues collinaires et bassins de
rétention), aux capacités de rétention des sols et aux capacités d’évacuation des oueds ; le
débit de l’oued M’Zab, enregistré le 1er Octobre 2008, à été de l’ordre de 900 m3/s (crue
centennale) et la hauteur de submersion a atteint par endroits les 8m.

Les dommages aux personnes et aux biens surviennent lorsque l’occupation du sol et
le type de construction en zone inondable ne sont pas adaptés aux submersions. Ces
dommages sont en augmentation en Algérie et cela n’est pas imputable au seul changement
climatique ou à l’aménagement des bassins versants. Le développement inconsidéré de
l’urbanisation dans les zones inondables a mené à la situation délicate dans laquelle se
trouvent de nombreux quartiers. A titre d’exemple, le tableau 2, qui présente le nombre de
constructions en zones inondables dans quelques wilayates de l’Est Algérien, fournit une idée
de la gravité de la situation que peut générer le double phénomène des inondations et de
l’urbanisation incontrôlée.

Tableau 2- Nombre d’habitations construites en zones inondables

Wilaya Nombre de constructions


Skikda 4009
Annaba 30 cités et quartiers
Guelma 360
Constantine 620
El Tarf 2370
Souk Ahras La plupart des communes présentent des
habitations construites en zones inondables.

Source : CNES, 2003

Les risques d’inondations pèsent sur les sociétés humaines à travers le monde entier,
mais avec une intensité variable. En Algérie, l’Etat dépense chaque année plusieurs centaines
de millions, voire des milliards, de dinars pour réparer les dégâts dus aux inondations. Les
constats post catastrophes ont mis en lumière que les pertes dues aux inondations sont loin
d'être d'origine exclusivement hydrométéorologiques mais sont aggravées par un cumul de
déficits et de ‘laisser-faire’ dans les pratiques de la gestion de l'espace urbain à travers le
pays : constructions dans les zones d’expansion des crues, dans les lits et à proximité des
oueds et chaabets, etc.

22
3.3. Les inondations dans la ville de Annaba et à sa périphérie

La mémoire des Annabis retient plusieurs aléas hydrométéorologiques ayant causé


des dégâts humains et matériels considérables. Bien que peu documentées, des inondations de
grande envergure ont été enregistrées en 1907, 1958, 1967, 1973, 1982, 1996 et 2005 (photos
8-12).

Les plus graves sont celles de Novembre 1982. En plus des 26 victimes, les dégâts ont
été très importants. Les eaux avaient emporté de nombreuses baraques (gourbis) situées sur le
parcours des oueds Sidi Harb et Forcha. La crue était telle que les dommages causés aux
habitations et au réseau de communication étaient incommensurables.

A Annaba, les grandes crues se sont toujours produites entre Octobre et Avril et sont
caractérisées par une durée de submersion qui s’étale dans le temps (plus de 2 jours). Le
tableau 3 illustre la distribution spatiale des pluies enregistrées lors des inondations du 13 au
14 Décembre 2005.

Tableau 3- Pluviométrie journalière enregistrée lors des inondations du 13 au 14/12/2005.

Station Date Pluie (mm) Observations


Annaba-les Salines 13/12/2005 61.5 -

Séraidi 13/12/2005 135.9 -

Chaffia Barrage 13/12/2005 116.0 -


Lac des Oiseaux 13/12/2005 65.0 58.5 mm entre 18 :30 et 8 :45

Ain Berda - - Non enregistrée

Guelma 13/12/2005 65.5 24.5 mm le 14/12/05


El Kerma 13/12/2005 5.5 25.3 mm le 12/12 et 32.5 mm le 14/12

Berrahal 13/12/2005 56.0 10.6 mm le 14/12/2005.

Pont Bouchet 13/12/2005 8.7 61.8 mm le 12/12


Boukemouza 13/12/2005 104.5 -

Ain Charchar 13/12/2005 66.5 11.5 mm le 12/12/2005

Source : ANRH, Antenne de Annaba

23
Photo 8- Inondation du 15 et 16 Février 1907

Source : http://www.photos-algerie.fr/

Photo 9- Inondation du 13 au 14/12/2005


(Plaine Ouest - débordement du canal de ceinture)

Source : Protection civile, 2005

24
Photo 10- Inondation du 13 au 14/12/2005
(Entrée Boulevard Saf Saf)

Source : Protection civile, 2005

Photo 11- Inondation du 13 au 14/12/2005


(Pénétrante Ouest - Oued Edheb)

Source : Protection civile, 2005

25
Photo 12- Inondation du 13 au 14/12/2005
(Entrée Ouest - RN 44 et Cité Rym)

Source : Protection civile, 2005

Les inondations dans la ville de Annaba et sa périphérie sont principalement liées aux
crues (débordement d’oueds), aux ruissellements urbains et probablement à la remontée de la
nappe phréatique (à l’aval de Kef N’Sour et dans le bassin de l’oued Boudjemaa). Ces
inondations sont souvent provoquées par la concomitance des ondes de crue des différents
affluents du versant Sud de l’Edough dues à des épisodes pluvieux abondants, généralisés et
étalés dans le temps en amont des bassins (durée des averses largement supérieures au temps
de concentration des eaux), à un ruissellement important (dû à des versants élevés à pentes
fortes et un couvert végétal protecteur de plus en plus dégradé).

Les inondations provoquées par une crue majeure peuvent également être aggravées
par une remontée des eaux par le réseau d'égouts (mis en charge et le plus souvent colmatés
par les sédiments et les déchets). Ces phénomènes, complexes, accentués à Annaba par des
galeries et des ponceaux souterrains qui jalonnent la ville, sont actuellement en cours
d’évaluation par le bureau d’étude suisse BONARD et GARDEL (BG) dont les premiers
constats ont fait état de 27 % de tampons non apparents (donc non accessibles), 32 % des

26
regards à réhabiliter et un degré de colmatage des collecteurs anormalement élevé allant, par
endroits, jusqu’à provoquer des débordements au niveau des regards (BG, 2007).

L’urbanisation accélérée dans les zones naturelles d’expansion des crues de l’oued
Kouba au Nord et l’ancien cours de Oued Edheb et de ses affluents à l’Ouest (Forcha, Sidi
Harb et Bouhdid) a également fortement réduit la capacité de stockage de ces zones et a fait
augmenter ainsi le risque de crue en amont de Kef N’Sour par rehaussement de la ligne d’eau
et surtout en aval par augmentation du débit de transit (tronçon Kef N’Sour – Jetées).
Corrélativement elle place en situation de grande vulnérabilité les constructions édifiées sur
ces surfaces dont la vocation naturelle était de servir d’exutoire à de forts volumes d’eau. Les
photos 13 à 16 illustrent les risques auxquels sont exposées certaines constructions situées à
proximité du lit mineur des différents oueds qui traversent Annaba.
.
Photo 13. Oued Kouba-Cité Valmascort
(Erosion par sapement de berge)

Source : L. Beloulou (Octobre 2007)

27
Photo 14. Oued Kouba-Cité Valmascort
(Risque d’effondrement du mur)

Source : L. Beloulou (Octobre 2007)

Photo 15. Oued Sidi Harb - Constructions à proximité des berges

Source : L. Beloulou (Février 2008)

28
Photo 16. Oued Bouhdid - Constructions à proximité des berges
(Siège de l’Entreprise HYDRO-TRANSFERT EST)

Source : L. Beloulou (Février 2008)

Enfin, l’inondation est considérée comme un événement climatique extrême. Souvent


qualifiée de risque naturel, elle est lourde de conséquences (pertes humaines, sociales,
économiques et environnementales) tant pour les pays développés que pour les nations en
développement bien que tous ne soient pas affectés de la même manière. La capacité à gérer
l’impact de l’inondation varie également d’un pays, d’une région, d’une communauté et d’un
groupe de population à l’autre.

En Algérie, le discours officiel a toujours préféré expliquer par la ‘volonté divine’ des
catastrophes dans lesquelles l’absence de contrôle de la croissance de la ville avait, pourtant,
une grande part. En plus, les populations ne savent rien des plans ORSEC (plans d’évacuation
de la ville en cas de catastrophe) auxquels elles ne sont pas (ou rarement) associées et aucune
donnée n’est disponible (pour le grand public) sur les mesures prises pour protéger les villes.

29
Pour la ville de Annaba, prise comme un exemple, la vulnérabilité à l’inondation est
complexe. Elle est définie par un ensemble de conditions et de procédures résultant de
facteurs physiques, sociaux, économiques et environnementaux qui accroissent la fragilité des
annabis exposés à ce type d’aléa. Comprendre cette vulnérabilité est essentiel pour se
prémunir du phénomène d’inondation et envisager une mitigation ainsi que des politiques et
des programmes d’assistance.

Pour mieux appréhender les principales causes des inondations dans cette ville, les
facteurs hydroclimatologiques (pluviométrie, bilans d’eau), physiographiques (géomorpho-
logie, géologie) et autres caractérisant la région sont classiquement décrits dans le chapitre
suivant. La synthèse des informations recueillies permettront de faire ressortir, du moins à
grande échelle, les facteurs favorisant le phénomène d’inondation et faciliteront le choix des
coefficients dans les formules de calcul de la crue du projet.

30
CHAPITRE II

PRESENTATION DU CADRE GENERAL DE LA ZONE D’ETUDE

Classiquement, dans toute étude hydrologique, une description du milieu est


incontournable. En fonction du but recherché, l’étude est de plus en plus affinée de façon à
faire ressortir les différents éléments explicatifs de la thématique traitée. Il faut donc, dès
l'abord, développer quelques considérations générales sur la région de Annaba, de manière à
mieux faire comprendre sa situation et ses caractéristiques hydroloclimatologiques et
géomorphologiques qui peuvent avoir une influence directe ou indirecte sur les modalité de
l’écoulement. La combinaison des paramètres climatiques (pluviométrie, température, vent,
etc…) et le contexte géologique (lithologie et tectonique) et orographiques (relief) du bassin
versant permettent d’apprécier le caractère torrentiel des cours d’eau lorsqu’ils débouchent
dans la basse vallée de Annaba.

1. Situation géographique de la zone d’étude

Les bassins étudiés font partie du versant Sud du massif de l’Edough. De par sa
situation géographique, ce massif appartient administrativement dans sa quasi-totalité au
territoire de la wilaya de Annaba, au Nord-Est de l’Algérie (Fig. 4). Les oueds Kouba,
Forcha, Sidi Harb, Bouhdid et Boudjemaa, les cours d’eau les plus développés, drainent,
respectivement, d’Est en Ouest un territoire de l’ordre de 90 à 100 km2. Sur le plan
administratif, ce secteur chevauche sur les communes de Séraïdi, El Bouni et Annaba.

2. Facteurs hydroclimatologiques

Faisant partie de la chaîne du littoral, le versant Sud de l’Edough est soumis au climat
méditerranéen caractérisé par deux saisons distinctes : la saison humide et la saison sèche.
Dans la zone d’étude, les contrastes géomorphologiques font que les facteurs
hydroclimatologiques, dont les principaux sont décrits dans ce qui suit, se répartissent de
façon très irrégulière dans le temps et dans l’espace.

31
Fig. 4. Situation de la zone d’étude

Source: Carte d’Algérie au 1/500000 de Constantine-Feuille NJ-32-SO,


Institut National de Cartographie et de Télédétection, 1963

2.1. Pluviométrie

Le massif de l’Edough reçoit des quantités de pluies relativement importantes. Le


relief agit comme un rempart qui provoque la condensation et la précipitation d'une partie de
la vapeur d'eau amenée par le vent soufflant de la mer, avec des maxima pluviométriques sur
les massifs montagneux les plus élevés et les plus proches de la mer et des minima
pluviométriques sur les versants sous le vent de ces massifs.

Dans la région de Annaba, la pluviométrie moyenne annuelle (série : 1984/85 –


2004/05 en Annexe 2), inégalement répartie au cours d’une même année et d’une année à
l’autre, suit un gradient croissant de Annaba-les Salines (670mm) vers Séraïdi (1145mm).

32
L’accroissement de la pluviométrie de Annaba vers Séraïdi est principalement lié au
gradient altimétrique également croissant (Annaba-les Salines : 3m, Séraïdi : 860m). Pendant
les années fortement excédentaires (année hydrologique 2003-2004 par exemple : coefficient
pluviométrique de l’ordre de 1.3), la pluviométrie atteint 878 et 1521 mm/an respectivement à
Annaba et à Séraïdi (Annexe A2). Cette irrégularité pluviométrique constitue une donnée
fondamentale du climat méditerranéen.

Au niveau des stations de Annaba-les Salines et de Séraïdi, stations jugées


représentatives des basses et hautes altitudes, respectivement, près de 75 % des pluies
tombent entre les mois de Novembre et Avril, période la plus pluvieuse. Le mois de
Décembre enregistre le maximum de pluie (118mm à Annaba-les Salines et 202mm à
Séraïdi).

Les pluies tombent le plus souvent sous forme d’averses d’intensités et d’extension
géographiques variables. Le nombre moyen de jours de pluvieux est de l’ordre de 110
jours/an (tableau 4).

Tableau 4. Nombre moyen de jours de pluie dans la région de Annaba

Station Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Année
Annaba-Les Salines 8 9 14 15 15 12 11 11 8 4 1 3 111
Séraïdi 9 9 14 15 14 11 11 11 6 4 1 3 109

Source : Office National de la Météorologie

Les pluies torrentielles (pluie journalière supérieure ou égale à 30mm) s’observent


généralement aux mois d’Octobre, Novembre et Décembre. Ces pluies, qui dépassent parfois
les 130 mm/j à Séraïdi et les 60 mm/j à Annaba sont à l’origine d’un certain nombre de
débordements au niveau de la ville de Annaba et de sa périphérie. Les quantités de pluies
enregistrées aux pluviomètres le 13/12/2005 (135.9mm à Séraïdi et 61.5mm à Annaba) étaient
à l’origine des inondations du 13 au 14 décembre 2005.

2.2. Température

Contrairement aux précipitations, les températures subissent un gradient thermique


décroissant avec l’altitude. En effet, la température moyenne est de l’ordre de 15 et 18 °C aux

33
stations de Séraïdi et Annaba-les Salines, respectivement. Les minima s’observent durant la
période hivernale (Décembre - Février). La moyenne des minima s’échelonne entre 4 °C à
Séraïdi et 8 °C à Annaba. Au cours du mois de Janvier, mois le plus froid, les thermomètres
enregistrent des moyennes de l’ordre de 6 °C à Séraïdi et 10.5 °C à Annaba.

2.3. Evapotranspiration et bilan

Les phénomènes d’évaporation interviennent dans le cycle hydrologique dès le


moment où les précipitations, sous forme liquide ou solide, atteignent la surface du sol.
Qu’elle provienne des pluies récentes infiltrées dans la zone d’aération (zone non saturée) ou
qu’elle remonte par capillarité de la nappe phréatique, l’humidité du sol peut être reprise
directement par l’évaporation ou indirectement par la transpiration de la couverture végétale.

L’établissement du bilan d'eau d'une région, pour une période donnée, a pour but la
connaissance de la répartition plus ou moins grossière des précipitations entre les
composantes suivantes : l’évapotranspiration, le ruissellement et l'infiltration. A l’échelle
mensuelle, les résultats du bilan évaporométrique de THORNTHWAITE permettent de
dégager la période durant laquelle les précipitations seraient excédentaires suite à une
saturation des sols, ce qui favorise le ruissellement qui peut générer des inondations.

2.3.1. L’évapotranspiration

L'évapotranspiration est définie comme étant la somme des quantités d’eau exprimées
en mm, évaporées par la surface du sol et transpirées par les plantes. Dans cette étude, elle
est déterminée par la méthode du bilan évaporométrique de THORNTHWAITE au niveau des
deux stations de référence précitées. Le bilan est établi pour l'année moyenne (séries de
données: 1984/85-2004/05) en affectant une valeur de 90mm à la réserve facilement
utilisable. Les résultats obtenus pour les stations prises en considération, sont consignés au
tableau 5.

Le bilan d’eau établi par la formule de THORNTHWAITE montre à travers les


exemples de Annaba et Séraïdi que, dans la région, l’évapotranspiration potentielle (ETP)
moyenne annuelle varie grossièrement entre 800 et 900mm. Le maximum mensuel, observé
au mois de Juillet à Séraïdi et au mois d’Août à Annaba, est de l'ordre de 150mm. Le
minimum s’observe durant la période hivernale (Janvier: 16 à 24mm).

34
Tableau 5. Bilans de THORNTHWAITE: Stations de Annaba-Les Salines et de Séraïdi
(Réserve facilement utilisable: 90 mm)

Station Annaba-les Salines Séraïdi


Précipitations P (mm) 666.1 1144.9
Evapotranspiration potentielle ETP (mm) 884.4 816.4
Evapotranspiration réelle ETR (mm) 458.8 487.2
Déficit agricole DA (mm) 425.6 329.2
Excèdent EXC (mm) 207.3 657.6
ETR/P (%) 69 42.6
EXC/P (%) 31 57.4
Mois déficitaires 4 mois: Juin - Septembre 4 mois: Juin - Septembre
Mois excédentaires 5 mois: Décembre - Avril 6 mois: Novembre - Avril
Début de la reconstitution de la réserve Novembre Octobre
Réserve pleine Décembre Novembre
Début d’épuisement de la réserve Mai Mai
Réserve à sec Juin Juin

Source des données de base: Office National de la Météorologie

La reconstitution de la réserve du sol s’effectue, à partir d’Octobre ou de Novembre.


Le sol atteint la saturation dès les mois de Novembre et de Décembre. Elle commence à
s’épuiser à partir du mois de Mai pour se vider complètement en Juin. Pendant la période de
saturation des sols (Novembre-Avril), les conditions sont favorables à la genèse des crues en
cas de fortes averses.

En année moyenne, l’écoulement (infiltration et ruissellement), qui commence à


apparaître entre Novembre à Séraïdi et en Décembre à Annaba, représente respectivement,
près de 57 et 31 % des pluies totales annuelles. Les quantités importantes d'eau (207 mm en 5
mois à Annaba et 658 mm en 6 mois à Séraïdi) enregistrées aux stations de référence,
permettent d'apprécier l'importance du volume d'eau régularisé par les bassins aux exutoires
naturels (la mer) des oueds Boudjemaa à l’Ouest et Kouba à l’Est. Ce surplus d'eau contribue
à la réalimentation de la nappe superficielle et les marécages au niveau de la plaine Ouest,
d'une part, et au ruissellement des différents cours d’eau, d’autre part.

Dans la région de Annaba, l’évapotranspiration réelle annuelle varie


considérablement d’une année et d'un endroit à l'autre. Elle représente en moyenne près 43 %

35
et 69 % des pluies annuelles tombées au cours d'une année moyenne à Séraïdi et Annaba,
respectivement.

On doit enfin noter que la région d’étude se démarque, selon l’état de la réserve
facilement utilisable, par un déficit agricole variable, selon l’année et le lieu, entre 330 et
425mm. Grossièrement, ce déficit s’étale du mois de Juin au mois de Septembre. Le

maximum de 140 à 145mm s’observe le plus souvent au mois de Juillet. Au cours de cette

période (période d’été), les crues et, par conséquent, les inondations sont très peu probables.
Néanmoins, les sols sont à sec et le couvert végétal souffre de la sécheresse ce qui favorise le
phénomène d’érosion lors des premières pluies d’automne.

2.3.2. Le ruissellement

Le ruissellement est l'excès de pluie qui n'arrive pas à s'infiltrer dans le sol, coule à sa
surface, s'organise en filets et rejoint rapidement le cours d’eau où il peut provoquer des
débits de crue élevés après des temps de réponse relativement courts (de l'ordre d'une heure
pour les petits bassins). Dans la présente étude, ce paramètre fondamental du bilan
hydrologique, ne peut être déterminé avec précision faute de moyens de mesure de
l’écoulement de surface dans la zone d’étude. Dans cette situation, le débit des oueds à
l’exutoire à l’aval de la confluence du canal de ceinture et oued Boudjemaa a été estimé par
extrapolation du coefficient de ruissellement moyen établi, à partir des mesures
hydrométriques sur une longue période (série: 1970/71-2002/03), pour l’oued Ressoul à Ain
Berda, soit 0.15. Ainsi, l’apport moyen en eau de surface, très irrégulièrement réparti dans la
région, a été estimé à partir des précipitations annuelles moyennes observées aux stations de
Annaba (666 mm/an) et de Séraïdi (1145 mm/an). Grossièrement, cet apport s’élève à
135mm.

2.3.3. L’infiltration et le stockage dans les dépressions

Pour déterminer l’infiltration I (mm), on utilise l’équation du bilan hydrologique qui


s’écrit ; les autres éléments étant connus:
P = ETR + (I+S) + R

où R et S sont, respectivement, le ruissellement et le stockage dans les dépressions en (mm).

36
Si l’on considère que l’évapotranspiration réelle moyenne représente 69% à la station
de Annaba et 43 % à la station de Séraïdi, et que le ruissellement compte pour 15 % des pluies
tombées sur le bassin, alors la lame retenue dans le bassin représente, par simple différence,
16 et 42 % des pluies, respectivement (tableau 6).

Tableau 6. Calcul de l’infiltration et du stockage dans les dépressions


dans la région de Annaba (Année moyenne: 1984/85-2004/2005)

Paramètre du bilan P ETR R+I R I+S


Station de Séraïdi
Valeur (mm/an) 1145 487 658 172 486
Valeur (%) 100 43 57 15 42
Station de Annaba
Valeur (mm/an) 666 459 207 100 107
Valeur (%) 100 69 31 15 16
Valeurs adoptées dans la zone d’étude
Valeur (mm) 900 470 430 135 295
Valeur (%) 100 52 48 15 33

Si on admet, enfin, que les stockages dans les dépressions représentent 20 % des
quantités d’eau retenues dans le bassin (Mc CUEN, 1982), l’infiltration moyenne s’élève à
236 mm/an.

Sachant que la méthode des bilans hydrologiques demeure une méthode de référence
possible à l’échelle du bassin pour connaître certains éléments, il ne faut pas pour autant sous
estimer ses faiblesses liées à la fois à des erreurs de mesure de la pluviométrie, des
incertitudes sur le calcul de l’évapotranspiration et surtout des difficultés d’estimation des
réserves. Ceci dit, les résultats enfin retenus (tableau 6) constituent des ordres de grandeurs
qu’il faut prendre avec précaution.

2.4. Autres facteurs météorologiques :

Basé sur le recueil de données de l’Atlas Climatique National publié par l’ONM pour
la période 1975-1984, la région de Annaba est une région à la fois humide et ensoleillée. Le
nombre moyen d’heures d’ensoleillement varie de 5 h/j en Janvier à 11.5 h/j au mois de

37
Juillet. Pendant la période estivale (Juin - Août), la région de Annaba reçoit plus de 10 heures
de soleil par jour. Au cours de cette période de l’année, l’action de l’ensoleillement et de
l’humidité relative de l’air (proche de 70 %) entraîne un taux d’évaporation relativement élevé
(565 mm, soit plus du tiers de la quantité d’eau évaporée annuellement à Annaba-les Salines).

Selon la même source, les vents dominants, vitesse moyenne comprise entre 6 et 10
m/s, sont les vents du Sud-Ouest (Octobre - Mars) et du Nord (Mai- Septembre). Les vents
violents (vitesse supérieur à 130 km/h) surgissent, mais de façon très rare, aux mois
d’Octobre, Janvier et Février. Ces vents, parfois associés à des orages, contribuent
énormément aux dommages causés par les inondations. A l’échelle de l’année, le vent moyen
souffle avec une vitesse de 3.2 m/s.

Le climat méditerranéen, habituellement plaisant par son ensoleillement et sa douceur,


peut, en fin de compte, devenir excessif: les régions du nord du pays sont régulièrement
soumises à des épisodes de pluie intense, notamment en automne et en hiver. Annaba en
Novembre 1982, Skikda en Décembre 1984 et Alger (Bab el Oued) en Novembre 2001
gardent en mémoire des événements qui montrent à quel point les pluies méditerranéennes
peuvent être dévastatrices.

3. Géomorphologie et hydrographie

Les bassins du versant Sud de l’Edough à proximité de la ville de Annaba se


caractérisent par une vaste dépression entrecoupée par une série de koudiats et de collines
définissant trois zones distinctes (Fig. 5): la plaine Nord drainée par l’oued Kouba et ses
affluents, la plaine Ouest (Chaabet Zaafrania et oueds Forcha, Sidi Harb et Bouhdid) et la
plaine de Kherraza au Sud-Ouest (bassin de l’oued Boudjemaa).

Ces différentes dépressions caractérisées par des pentes faibles à très faibles sont
surplombées par des versants à pentes fortes et raides favorisant ainsi le développement d'un
réseau hydrographique dense et ramifié à écoulement torrentiel temporaire sur les versants.

L'ensemble des drains (chaabets) convergent vers l'aval pour donner naissance à des
oueds bien individualisés dont l'écoulement trouve des difficultés à atteindre l'exutoire
naturel, la mer (entre la cité Seybouse et ASMIDAL pour les bassins versants de l’Ouest et la
Baie des corailleurs pour le bassin de l’oued Kouba).

38
Fig. 5. Bassins versants et réseau hydrographique

Source : www.flashearth.com

A l’Ouest et au Sud-Ouest de la ville, les pentes à l'aval de Kef N’Sour sont trop
insuffisantes pour permettre l'évacuation des eaux provenant de l'amont. Ce qui fait que les
débordements sont très fréquents, d'où la création de grandes étendues hydromorphes:
marécages de Boussedra-Essarouel, marécages de Bidari-Sidi Achour et marécages de
Boukhadra (photo 17).

39
Photo 17- Bassin de l’oued Boudjemaa – Terrains hydromorphes (marécages)

Source : L. Beloulou (Janvier, 2007)

4. Cadre géologique de la zone d’étude

Le massif de l’Edough fait partie du littoral Alpin oriental. L’Edough se présente


comme une antiforme de gneiss et micaschiste de 50 km de long sur 20 km de large avec une
orientation axiale N60°. Pour VILA (1980), le massif cristallophyllien de l’Edough constitue
le substratum des zones externes de la chaîne des Maghrebides (Fig. 6).

40
Fig. 6. Carte géologique du massif de l’Edough, Annaba

Source : LAOUAR et al., 2002

Il existe trois unités lithostratigraphiques dans la région d’étude (GLEIZE, 1981):


l'unité gneissique de base, l'unité intermédiaire micaschisteuse et l'unité supérieure de
micaschiste, quartzites et gneiss clairs. Cette succession lithostratigraphiques résulte de
l’observation de superpositions géométriques actuelles et, en partie, de l’analyse des contacts
entre les diverses unités, considérées par GLEIZE comme tectoniques.

L’unité gneissique de base forme le cœur de la structure anticlinale du massif de


l’Edough. Elle affleure au Cap de Garde au Nord de la ville de Annaba. Cette unité de base,
de 70m d’épaisseur, est constituée essentiellement de gneiss riches en biotite et en sillimanite.

L’unité intermédiaire est constituée essentiellement par une alternance de bancs de


marbres et micaschistes à disthène et grenat. Le contact tectonique, parallèle à la foliation
régionale, n’a été observé qu’au Cap de Garde en position verticale. En cas d’altération, ces
formations sont marquées par la libération du magnésium et du calcium.

41
L’unité supérieure, appelée également ‘série des alternances’, est constituée
essentiellement des niveaux de micaschistes et du banc quartziteux très plissé et de puissance
verticale. Le contact entre la série des alternances et les micaschistes se fait par un passage
d’apparence progressive. Par contre, le contact entre cette série et l’unité de base est brutal.

Le Tertiaire présente une épaisseur importante dans la région de Annaba avec trois
systèmes. L’Eocène inférieur (série transgressive) est formée de calcaires massifs à faciès épi-
néritique. L’Oligocène comporte des niveaux argilo gréseux numidiens de 150m d’épaisseur
qui forme le relief des montagnes du Sud de la plaine de Annaba. Le Mio-Pliocène constitue
le remplissage graveleux et sablo argileux du bassin de la plaine de Annaba. Ces formations,
d’origine continentale, incluent des horizons graveleux et des niveaux de travertins qui
constituent le réservoir de la nappe profonde.

Le Quaternaire est décrit par trois niveaux. Le Quaternaire ancien est identifié par les
formations alluviales (argiles, limons, sables, graviers et galets) de la haute terrasse (altitude
variable entre 75 et 150m). Le Quaternaire moyen correspond à la basse terrasse (20 à 50m)
qui est constituée par des argiles et des sables. Développée sur toute la région, cette dernière
est occupée par les terres cultivées. Le Quaternaire récent correspond aux sables des cordons
dunaires littoraux et aux limons alluvionnaires de la Seybouse.

En résumé, le massif de l’Edough se distingue par la série des alternances des roches
cristallophylliennes (gneiss, micaschistes, etc.). Cette série, très tectonisée (Fig. 7), se
caractérise par une fissuration bien marquée le long des failles donnant naissance à un réseau
hydrographique dense et à l’émergence de quelques sources. Ce sont des roches
imperméables.

5. Couvert végétal

L’interaction des différents facteurs climatiques, géologiques et orographiques


caractérisant Annaba et sa région, fait que le versant Sud de l’Edough se distingue par un
couvert végétal forestier (forêts, maquis, reboisements, broussailles), autrefois très dense dans
les vallées d’oueds, poussant sur des formations altérées qui reposent sur des socles
cristallophylliens (massif de l’Edough).

42
Fig. 7. Carte géologique de la bordure orientale du massif de l’Edough

Source : GLEIZE et al., 1988

A présent, la couverture végétale se trouve en grande partie dégradée au point que la


roche mère est mise à nue. Les incendies, le surpâturage et le défrichement en sont les
principales causes (Photo 18).

Dans la plaine de Kherraza, le couvert végétal forestier est très peu développé. Cette
vaste plaine est dominée par les terrains de parcours et les cultures de plein champ (blé, orge,
fourrages…), les espèces arbustives étant presque inexistantes. Au niveau des Plaines Ouest et
Nord, complètement urbanisées, la couverture végétale se résume aux différents ‘espaces

43
verts’ définis par les programmes d’urbanisme et à la végétation développée dans certains
secteurs du lit des cours d’eau. Cette dernière, bien alimentée par les eaux d’égouts, freine
l’écoulement et peut avoir un effet local de rehaussement non négligeable de la ligne d’eau
lors des crues.

Photo 18. Bassin de l’oued Boudjemaa- Couvert végétal non protecteur

Source : L. Beloulou (Janvier 2007)

Une telle situation entraîne une augmentation du ruissellement, et par conséquent, de


la charge solide sur les parties basses (cas de la plaine Ouest, la plaine de Kherraza, et la baie
des corailleurs). Caractérisés par une granulométrie fine et des pentes très faibles (terrains

44
plats), ces parties de la ville constituent de véritables zones d’inondation et d’accumulation
des sédiments (photos 19 à 24).

Photo 19. Oued Kouba au Nord de la Pénétrante Ouest – dépôts contenant


des embâcles

Source : L. Beloulou (Janvier 2008)

Photo 20. Chaabet Zaafrania: Dépôts de vase dans le bassin de rétention

Source: BG, 2005

45
Photo 21. Oued Bouhdid: Perte de capacité par la sédimentation du bassin de rétention

Source : L. Beloulou (Juin 2007)

Photo 22. Oued Bouhdid au Rond Point de la Cité 5 Juillet - Sédimentation importante
en rive droite

Source : L . Beloulou (Juin 2007)

46
Photo 23. Oued Forcha : Seuil d’atterrissement colmaté

Source : L . Beloulou (Octobre 2007)

Photo 24. Oued Sidi Harb – Bassin de rétention : Niveau des sédiments
à 20 cm du seuil

Source : L . Beloulou (Janvier 2008)

47
Les caractéristiques géographiques, hydroclimatologiques et géologiques, ainsi
esquissées, font ressortir que la région de Annaba, constituée par des terrains durs sur les
versants (socle cristallophyllien fortement tectonisé et série numidienne) et des formations
meubles (alluvions) au niveau des plaines d’accumulation, donc relativement imperméables et
dépourvus d’un couvert végétal protecteur, souffre au cours de la saison pluvieuse d'un excès
d'eau résultant, d'une part de la pluviométrie abondante reçue sur les versants, d'autre part des
débordements des oueds et de la stagnation plus ou moins prolongée des eaux d'inondation
dans toutes les dépressions (marécages). Ce ruissellement est d’autant plus important que le
couvert forestier est incendié. Une étude sur les effets des incendies de forêt sur les courbes
des fréquences cumulées des crues dans un bassin versant méditerranéen a mis en évidence
l’augmentation de la valeur moyenne du numéro de la courbe de ruissellement et une
diminution du temps de réponse du bassin versant (CANDELA et al.).

Comprendre les processus à l’origine des crues et des inondations suppose enfin
d’analyser dans le détail les différents éléments concourant à la formation et à l’augmentation
temporaire des débits des différents oueds. Le chapitre suivant vise à caractériser chaque
bassin versant selon des indicateurs physiques: forme, relief (pentes), hydrogéologie etc…,
car ce sont autant de facteurs qui permettent d’appréhender les conditions de ruissellement et
d’érosion dans la zone d’étude.

48
CHAPITRE III

CARACTERISTIQUES HYDROLOGIQUES ET HYDRAULIQUES


DES BASSINS VERSANTS

L'étude hydrologique d'un bassin versant ne disposant que de très peu d'informations
physiques repose essentiellement sur des procédés cartographiques. Une première approche
concerne la morphométrie des bassins versants. A partir des cartes topographiques de
l’Institut National de Cartographie et de Télédétection (INCT), les bassins sont appréhendés
selon trois catégories d’indices. Les indices de forme s’attachent à décrire la forme d’un
bassin. Les indices de volume servent à décrire son relief et à analyser la répartition des
altitudes (DELCAILLAU, 2004). Les indices de réseaux sont utilisés pour mesurer
l’organisation hiérarchique du réseau hydrographique.

La surface, l’altitude moyenne et la longueur du drain principal suffisent désormais


pour caractériser les écoulements sur la base de modèles empiriques. Ces trois indicateurs
physiques sont des paramètres auxquels on fait référence encore aujourd’hui pour présenter
un bassin versant (DOUVINET et al., 2007). Ils servent de base aux formules empiriques
définissant le temps de concentration d’un bassin versant.

Le croisement des propriétés physiques des bassins versants (pentes et altitudes), des
caractéristiques des sols (texture, perméabilité, état de saturation de la zone d’aération), de
l’action de l’homme (déboisement, feux de forêts, urbanisation) et de l'intensité et la
répartition des pluies dans le bassin versant permettra d’expliquer la réponse hydrologique
des cours d’eau et d’évaluer, par conséquent, le risque d’inondation.

Dans la présente étude, les paramètres morphométriques les plus significatifs dans la
genèse des crues (forme, relief et hydrographie) caractérisant les bassins des oueds Kouba au
Nord, Chaabet Zaafrania, Forcha, Sidi Harb et Bouhdid à l’Ouest et Boudjemaa au Sud-Ouest
(voir carte des bassins Fig. 5 et photo 25) ont été reconstitués à partir de fonds topographiques
couvrant la totalité de la zone étudiée (plan au 1/15000 du PDAU intercommunal de Annaba
et cartes topographiques aux 1/25000 et 1/50000 de Annaba et Séraïdi).

49
Photo 25. Vue générale des bassins étudiés

Source : L. Beloulou (Janvier 2007)

Les mesures de longueur et de surface ont été effectuées par les procédés
classiques (curvimètre digital, papier quadrillé, planimètre digital) sur les cartes
topographiques de l’INCT. La plupart des méthodes utilisées pour le calcul des différents
indices se trouvent encore aujourd’hui dans les ouvrages d’hydrologie et de géomorphologie
de référence (ZAVOIANU, 1985 ; LLAMAS, 1993 ; LAMBERT, 1996 ; COSANDEY et
ROBINSON, 2000).

On doit signaler que, lors des investigations périodiques de terrain, on a constaté que
des travaux d’aménagements hydrauliques importants (réalisation de deux bassins de
rétention, reprofilage et revêtement de Chaabet Zaafrania) avaient déjà démarré dans le bassin
de Zaafrania au Nord de la pénétrante Ouest (Photo 26). On a jugé qu’il n’était pas nécessaire

50
en conséquence de procéder à une étude approfondie de ce bassin. Seuls les résultats de
l’étude entreprise par le bureau d’étude suisse BONNARD ET GARDEL (BG, 2005) seront
présentés. Compte tenu des contraintes spatiales, l’aménagement proposé semble être le
mieux approprié.

Photo 26. Chaabet Zaafrania- Réalisation par l’entreprise des Grands Travaux
Hydrauliques (GTH) du bassin de rétention aval

Source : L. Beloulou (Juin 2006)

1. Forme, orographie, et hydrographie de l’aire d’étude

Le bassin de Chaabet Zaafrania inclus, les oueds étudiés drainent une superficie de
l’ordre de 91 km2 répartie comme suit:

- Secteur Nord : Oued Kouba : 6.25 km2.

51
- Secteur Ouest : Chaabet Zaafrania : 1.10 km2, Oued Forcha : 8.81 km2, Oued Sidi Harb :
5.88 km2 et Oued Bouhdid : 19.23 km2 ;

- Secteur Sud-Ouest : Oued Boudjemaa : 50.00 km2.

Dans l’ensemble, les valeurs du coefficient de compacité (Tableau 7) font ressortir


que la quasi-totalité des sous bassins présentent une forme allongée (C > 1.12). La forme plus
ou moins ramassée du bassin de l’oued Forcha (C = 1.1), par contre, favorise la genèse de crues
violentes et de forte magnitude

Tableau 7. Caractéristiques géométriques, orographiques et hydrographiques des principaux


bassins du versant Sud de l’Edough

Paramètre Boudjemaa Bouhdid Sidi Harb Forcha Kouba


2
Superficie : A (km ) 50.000 19.23 5.88 8.81 6.25
Périmètre : P (km) 32.150 19.13 10.5 11.75 10.2

Caractéristiques Compacité : C (sd) 1.27 1.23 1.20 1.11 1.20


géométriques et Longueur du bassin: Lbv (Km) 11.100 6.68 3.0 3.0 3.6
orographiques
Aititude maximale: Zmax (m) 586.0 1008 855 749 525
Aititude minimale: Zmin (m) * 2.0 6 6 4 0
Dénivelée du bassin : Dbv (m) 584.0 1002 849 745 525
Pente du bassin : Ibv (m/km) 46.7 365 280 200 210
Taux d’urbanisation : Turb (%) 13.36 14.1 9.01 14.44 12.8
2
Densité de drainage : Dd (km/km ) 6.0 5.0 4.2 4.3 2.9
Longueur du cours principal: Ltp (km) 11.130 9.000 5.000 5.250 3.825
Côte à la source :Ztp (m) 26.0 980 855 470 415
Caractéristiques
hydrographiques Côte à l’exutoire: Zmin (m) 2.0 6 6 4 0
Dénivelée du cours principal: Dtp (m) 24 974 849 466 415
Pente du cours principal: Itp (m/m) 0.0022 0.077 0.140 0.062 0.160
Temps de concentration : Tc (h) 8.5 2 1 1 0.50

Source : L. Beloulou

L'analyse hypsométrique et la répartition des pentes mettent en lumière que les bassins
du versant Sud de l’Edough se caractérisent en général par un relief fort à très fort
(dénivelées comprises entre 400 et 1000m) à pentes généralement fortes (pente variable
entre 200 à 365 m/km). Toutefois, le bassin de l’oued Boudjemaa, dominé par la dépression

52
de Kherraza se démarque par une pente moyenne faible (de l’ordre de 50 m/Km). Les pentes
les plus raides sont observées souvent sur les versants, notamment au niveau des parties
sommitales des lignes de partage des eaux; les valeurs maximales marquent l’amont du bassin de
Bouhdid (falaises de Kef Es Sbaa dans la région de Bouzizi : 1008m).

Le développement du réseau hydrographique est lié à la nature lithologique des


formations superficielles, la végétation, le climat et le type de relief en place. Les versants
bordant la ville de Annaba sont drainés par un réseau hydrographique à caractère torrentiel
et intermittent. Le couvert végétal peu dense et dégradé, le relief fort et les pluies intenses et
très fréquentes durant la période pluvieuse confèrent aux bassins du versant Sud de l’Edough
un réseau relativement dense à très dense : 3 à 6 km/km2 (Tableau 7). Dans la partie-plaine du
bassin de l’oued Boudjemaa (Plaine de Kherraza), les lits des différentes chaabets, parfois
obturés par des voies de circulations (pistes et routes carrossables), deviennent moins
développés et se transforment par endroits en marécages (Cité Rym, Boukhadra et Essarouel,
par exemple).

Les oueds drainant le versant Sud de l’Edough résultent de la confluence d’un certain
nombre de ravines, de torrents et de chaabets d’importance inégale et à écoulement, le plus
souvent temporaire (Fig. 5). A l’amont de la ville, les lits de la majorité de ces oueds se
trouvent en général encaissés entre deux berges abruptes qui charrient jusqu’au fond de la
partie plaine des bassins les produits de l’altération (alluvions sablo-argileux). A quelques
centaines de mètres aux entrées de la ville, ces oueds se caractérisent par des lits relativement
bien développés, par endroit aménagés, qui constituent, en cas de débordement, une menace
pour les habitants de cette partie de la ville

Les profils longitudinaux des principaux cours d’eau (figures 8 à 12) montrent des
pentes très fortement inclinées en amont des bassins : pentes supérieures à 460 m/km au
niveau du versant Sud de Djebel Bougantas par exemple. Ces pentes décroissent
progressivement pour se réduire à quelques mètres par kilomètre à proximité de la ville (pente
inférieure à 2.5 %). Dans le bassin de l’oued Boudjemaa, ces pentes décroissent, par endroits,
pour se réduire à quelques centimètres par mètre au niveau des exutoires des sous
bassins dans la plaine de Kherraza: 0.0 à 0.004 m/m.

53
Fig. 8. Profil longitudinal de l'oued Kouba

Source : L. Beloulou

Fig. 9. Profil longitudinal de l'oued Forcha

Source : L. Beloulou

54
Fig. 10. Profil longitudinal de l'oued Sidi Harb

Source : L. Beloulou

Fig. 11. Profil longitudinal de l'oued Bouhdid

Source : L. Beloulou

55
Fig. 12. Profil longitudinal de l'oued En Nil (Amont de l'oued Boudjemaa)

Source : L. Beloulou

La configuration du réseau hydrographique, par endroit modifiée par l’homme


(élargissement des lits des oueds et chaabets, chenaux obturés et/ou déviés par des voies de
circulation) et le relief accidenté sont autant de facteurs qui font que l’Ouest et, à un degré
moindre, le Nord de la ville de Annaba constituent des véritables zones d’inondations et
d’accumulation des sédiments.

A l'exception du bassin de Chaabet Zaafrania (taux d'urbanisation supérieur à 50 %), la


surface urbanisée, estimée par planimétrie à partir du fond de plan du PDAU, demeure très
faible à l'échelle du bassin (de l'ordre de 12 à 13 %). Dans certains sous bassins de la région
de Kherraza (bassin versant de l’oued Boudjemaa), le taux d’urbanisation est insignifiant
sinon nul (cas du sous bassin de l'oued Gaoussa).

2. Temps de concentration des bassins

Le temps de concentration du bassin (Tc), défini comme étant le temps mis par la
goutte de pluie tombée sur le point le plus éloignée du bassin pour atteindre l’exutoire, est

56
l’un des paramètres les plus déterminants dans l’étude des crues. Ce paramètre dépend de
plusieurs facteurs notamment, la taille, la forme, le relief du bassin, d'une part, et les
caractéristiques hydrauliques des axes de drainage, d'autre part. Ainsi, la majorité des
équations empiriques proposées (Annexe 3) découlent de l’analyse de régression entre le
temps de concentration (variable expliquée) et les paramètres physiographiques du bassin
(variables explicatives).

Sachant que les pluies les plus dévastatrices sont celles caractérisées par une durée
supérieure au temps de réponse du bassin, les incertitudes sur le temps de concentration
causeront une erreur sur le débit de pointe de la crue. BONDELIED et al. (1982) ont montré
que 75% de l’erreur totale dans l’estimation du débit est due à des erreurs sur le Tc.
L’application de ces équations dans des régions différentes de celles où elles ont été
développées s’avère, dans la plupart des cas, hasardeuse (KIBLER & ARON, 1983;
McCUEN et al, 1984; GOITOM, 1989). Une sous estimation du temps de réponse du bassin
entraîne une surestimation du débit de projet. Cette dernière a pour conséquence un
surdimensionnement des structures hydrauliques d’où une augmentation du coût de
construction.

Conscient de ces difficultés, le temps de concentration des bassins de la zone d’étude


a été estimé par recoupement entre plusieurs méthodes établies pour différentes régions du
monde (KIRPICH, PASSINI, VENTURA, BRANSBY-WILLIAMS, PAPADAKIS,
SOGREAH, LOUKAS, National Resources Conservation Service, etc.). Compte tenu des
disparités très marquées dans les résultats du calcul, une valeur est adoptée puis ajustée, pour
chaque sous bassin en tenant compte des conditions géomorphologiques, hydrographiques et
hydrauliques réelles du terrain. Les valeurs adoptées sont reportées au tableau 7 ci dessus.
.

Dans la zone d’étude, les valeurs du temps de concentration sont relativement faibles
(30 à 120 minutes) dans les secteurs Nord et Ouest où les fortes pentes et les sols
imperméables dominent, ce qui entraîne une restitution immédiate de l’eau tombée, en
écoulements torrentiels. Sur les versants, ces éléments donnent aux oueds en crue, une grande
vitesse d’écoulement, un pouvoir d’érosion important et une forte capacité de transport de
sédiments. Dans la plaine de Kherraza, l’oued Boudjemaa, long mais sans affluents notables,
s’insère dans une large vallée aux pentes très faibles et aux terrains également imperméables

57
où se manifestent des phénomènes d’amortissements des crues, ce qui favorise la stagnation
des eaux de pluie et l’accumulation des sédiments (temps de concentration élevé : 8.5 heures).

3. Propriétés physiques et chimiques des sols

L’étude des sols a pour but la détermination des caractéristiques des formations
superficielles ayant d’une façon directe ou indirecte une influence sur les modalités de
l’écoulement de surface. Cette étude est basée sur un ensemble d’informations récemment
recueillies, en grande partie au niveau de la dépression de Kherraza (zone de convergence des
écoulements), dont la synthèse permet de mieux apprécier l’aptitude des sols au ruissellement.

3.1. Données géologiques et hydrogéologiques

L'examen des coupes lithologiques de la majorité des forages profonds (7 logs


stratigraphiques) dans le champ captant de Kherraza (Fig. 13) fait ressortir que, d’une manière
générale, les couches superficielles sont dominées par les formations argileuses (argiles
grises, noires ou brunes, argiles sableuses, argiles limoneuses…).

Ces couches argileuses, dont l'épaisseur varie de 5 m (au forage K7) à plus de 30 m
(aux autres forages), constituent la partie terminale du toit de la nappe captive de Kherraza.
L'ensemble repose sur un substratum métamorphique formé essentiellement de gneiss altéré et
de cipolins. On pense que l'alimentation de la nappe est assurée par les eaux infiltrées à
travers la fissuration constatée au niveau des versants. Toutefois, cette réalimentation reste
faible; les possibilités aquifères sont limitées (débits d'exploitation inférieur à 10 l/s par
forage) malgré des profondeurs très importantes (70 à 100m).

La nappe phréatique, bien identifiée dans le bassin de l’oued Boudjemaa, couvre la


majorité de la plaine de Kherraza et s'étend sur tout le système alluvionnaire de l'oued.
Contenue dans les alluvions récentes, cette nappe de faible épaisseur (10 m environ) est
exploitée par un ensemble de puits destinés à l'alimentation en eau potable ou à l'irrigation

58
Fig. 13. Bassin de l’oued Boudjemaa : Situation des points de mesure

Source: www.flashearth.com

59
Les relevés pièzométriques effectués sur 17 puits de particuliers situés le long de la
plaine de Kherraza (Annexe 4) montrent que la profondeur à l'eau varie de 0 m à 3.60m en
Décembre 2005 et 0 et 1.65 m au mois de Mars 2006 (MESSAOUDI, 2006). Ceci laisse
supposer que la remontée du niveau de la nappe phréatique en période des hautes eaux
(photos 27 et 28) est probablement à l'origine de la formation de certains marécages observés
surtout dans le secteur Bidari-Sidi Achour, zone de convergence de l'écoulement souterrain.

3.2. Données texturales et hydrochimiques

Au cours de la présente étude 4 échantillons de sol ont été prélevés et examinés (≈ 500
grammes) afin d’en analyser les caractéristiques granulométriques dans la plaine de Kherraza.
Après lavage, il s’est avéré qu’il s’agisse de sols caractérisés par une texture plus ou moins
fine (argiles et limon argileux) renfermant, par endroits, des particules de sable très fins et
quelques cailloutis en faibles proportions (Chaabet Kherraza au niveau de la RN 44). Au
Nord de la ligne de chemin de fer à Essarouel, les sols sont en revanche particulièrement
argileux (argiles noires plastiques).

Photo 27. Exploitation Agricole Individuelle (EAI) Nedjawa Med Salah (Kherraza)
Remontée de la nappe phréatique : Niveau d'eau à 1.5 m

Source : L . Beloulou (Janvier 2007)

60
Photo 28. Chabbya-Ethan: Remontée de la nappe phréatique
(niveau d'eau à 0.5 m)

Source : L . Beloulou (Janvier 2007).

Au cours des entretiens sur les pratiques culturales et les rendements espérés des
récoltes, les agriculteurs locaux ont pointé du doigt le caractère plus ou moins salin des
horizons superficiels dans la plaine de Kherraza; les rendements sont en conséquence très
limités.

Les analyses chimiques des échantillons d'eau de la nappe phréatique en hautes eaux
(Mars, 2006) montrent des valeurs très élevées des sels dissous (Total Dissolved Solids ou
TDS) dans l'eau le long de l'oued Boudjemaa: 820 ≤ TDS ≤ 2800 mg/l dans 12 puits sur 17
(MESSAOUDI, 2006). Au niveau de la plaine Ouest (Bouhdid et Forcha), les eaux de la
nappe phréatique sont relativement moins chargées, aussi bien en hautes qu’en basses eaux
(535 ≤ TDS ≤ 1320 mg/l). La salinité de l’eau, définie par la concentration des sels dissous,
est essentiellement associée aux formations alluvionnaires encaissantes et au phénomène
d’évaporation, très intense, en basses eaux. Le sodium accumulé dans le sol agit au niveau de
la défloculation du sol argileux, ce qui entraîne une diminution de la macro-porosité (air) et
du taux d'infiltration de l'eau.

61
3.3. Données hydrodynamiques (essais d’infiltration)

Dans le but de mieux comprendre la vitesse de percolation des précipitations, quatre


essais à l’infiltromètre à double anneaux (Photo 29) ont été réalisés sur les sols en place dans
quatre sites jugés, sur le plan spatial, représentatifs de la zone étudiée (Fig. 13). Les fiches
des essais d’infiltration sont données en Annexe 4.

Photo 29. Essai d'infiltration – Oued En Nil au niveau du pont de


l'EAI Nedjawa Med Salah (Kherraza)

Source L . Beloulou (Janvier 2007)

Les données collectées sur le terrain ont fait l’objet d’une analyse statistique afin de
mieux apprécier les variations spatiales et temporelles de la capacité d’infiltration des sols
dans le bassin de l'oued Boudjemaa. Sachant que les données de mesure s’étalent sur une
période d’essai relativement courte (entre 2 et 4 heures) pour permettre une imbibition totale
du sol, les observations ont été ajustées à un modèle d’infiltration de Kostiakov (RAVI et
WILLIAMS, 1998). Ce modèle qui exprime la relation fonctionnelle entre la capacité
d’infiltration d’un sol (f) et le temps écoulé (t) depuis le début de l’expérience, qui pourrait
être assimilé au début d’un épisode pluvieux, prend la forme:

f = a×t b

où a et b sont des constantes d’ajustements variables selon le type de sol (Fig. 14).

62
Fig. 14. Variations de la capacité d'infiltration avec le temps
(Site I3- Kherraza-EAI Nedjawa Med Salah: le 09/01/07)

12

10 f = 21,864t-0,5396
R2 = 0,757
capacité d'infiltration (cm/h)

0
0 50 100 150 200 250
temps en minutes

Source : L. Beloulou (janvier 2007)

Ainsi, la capacité d’infiltration espérée après une période de 6, 12 et 24 heures a été


calculée dans le but d’apprécier le pouvoir des sols, après saturation, à permettre une
percolation profonde des eaux de pluie (tableau 8).

Tableau 8. Capacité d’infiltration espérée (cm/h) après une période de 6h, 12h et 24h
(Modèle de Kostiakov)

Site Après 6 h Après 12 h Après 24 h Qualité de l'ajustement


R2 (%) Ajustement
1- Bidari données inexploitables: argiles noires saturées en eau et marécages
2-Essarouel données inexploitables: argiles noires plastiques saturées en eau
3-EAI Nedjawa 0.9 0.6 0.4 76 bon
4- Chabbya 0.10 0.06 0.03 78 bon

Sur la base des données contenues dans le tableau 8, il est déduit qu’après une journée
d’imbibition, les sols dans la plaine de Kherraza présentent des capacités d’infiltration

63
relativement faibles : elles s’échelonnent entre 4 mm/h au niveau de l'EAI Nedjawa Mohamed
Salah et 0.3 mm/h dans la région de Chabbya (au Sud de la RN 44). Si l’on adopte la
classification de l’US-NRCS on obtiendrait la distribution indiquée au tableau 9.

Tableau 9. Classification des sols en fonction de la capacité d’infiltration (US-NRCS, 1986)

f (cm/h) Groupe de sol : Caractéristiques Secteur

D :. sols qui se gonflent rapidement lorsque trempés dans l'eau, Chabbya


≤ 0.13 argiles plastiques lourdes, certains sols salins,

C :. limon argileux, limon sableux peu profond, sols faibles en Oued En Nil
0.13 – 0.40 matières organiques, sols généralement riches en argile,

Il faut noter que les résultats de deux essais (Bidari et Essarouel) n'ont pas été pris en
compte car les valeurs obtenues semblent trop grandes pour caractériser la nature
granulométrique des sols argileux observée au niveau du site.

L’examen des différents résultats permet de conclure que, d’une façon générale, la
capacité d’infiltration des sols est beaucoup plus faible au niveau de la plaine dont la partie
superficielle du remplissage alluvionnaire est formée d'éléments à texture plus fine (argiles,
limons argileux). Par contre, sur les versants constitués essentiellement de roches
métamorphiques relativement imperméables, la vitesse de percolation dépend du degré de
fissuration des couches superficielles.

Conclusion

Les sorties de reconnaissance et d’investigation sur le terrain effectuées au cours de la


réalisation de ce travail ont permis de dégager les grands traits marquant le périmètre étudié.
Ce dernier se caractérise par :

- un relief très accidenté à pentes fortes, parfois raides (grandes dénivelées), notamment sur
les versants,

- un couvert végétal dégradé (incendié) sinon absent; la couverture végétale se résume à une
broussaille et forêt clairsemée sur les versants ou à une végétation herbacée très basse au
niveau de la plaine de Kherraza (pâturage, jachères…),

64
- végétation très dense au niveau des lits des oueds en amont de la ville

- des formations superficielles meubles à dominance argileuse (alluvions du Quaternaire)


reposant sur le socle métamorphique,

- l'existence de terrains d'épandage, notamment dans la partie avale de la plaine de Kherraza


(Boussedra-Bidari et entrée Ouest de la ville),

- des cours d’eau obturés ou transformés, par endroits, par la construction de voies de
circulation (routes et chemin de fer),

- aménagement de certains chenaux (oued En Nil, Oued Boudjemaa, Chaabet Kherraza, Oued
Bouhdid, Chaabet Zaafrania et Oued Kouba…).

Par conséquent, les facteurs naturels confèrent aux plaines Nord, Ouest et Sud-Ouest
de la ville de Annaba des conditions favorables à la stagnation des eaux de pluies et du
ruissellement provenant des versants, donc vulnérables aux phénomènes d’inondation. Aux
descriptions physiques du bassin versant s’ajoutent l’intensité et la fréquence des averses
torrentielles qui amplifient les risques d’inondation et les phénomènes de coulées de boues
auxquels sont confrontés des milliers d’habitants de la zone d’étude. C’est ce que nous allons
étudier dans le chapitre suivant.

65
CHAPITRE IV

ANALYSE STATISTIQUE DES AVERSES: ETABLISSEMENT DES


COURBES HAUTEUR-DUREE-FREQUENCE

L’étude des averses et leurs impacts sur la population revêt une importance
primordiale pour l’étude des projets de lutte contre les inondations et des assainissements
urbain et agricole. Exprimée le plus souvent sous forme de courbes Hauteur (ou Intensité) -
Durée-Fréquence, elle présente les valeurs maximales probables de pluie afférentes à
différents intervalles de temps et fournissent les éléments de base utiles pour l’estimation des
débits d’eau de pointe. Dans la pratique, cet intervalle est souvent défini par le temps de
concentration du bassin versant.

Le but du présent travail n’est pas une étude exhaustive des méthodes statistiques et
probabilistes utilisées, mais une présentation des différentes étapes de transformation de la
donnée pluviométrique brute en valeur estimée statistique facilement utilisable. Ce chapitre
discute de la démarche suivie dans l’établissement et la généralisation de la loi ‘Hauteur
Durée Fréquence’ des pluies dans la région de Annaba à travers les observations enregistrées
aux postes pluviométriques de Pont Bouchet et Ain Berda. Les résultats fournissent les
éléments indispensables pour la détermination des pluies de projet utilisées en modélisation
hydrologique (Musy, 1998).

En raison de l’absence d’équipements de mesure des écoulements de surface du réseau


hydrographique drainant le versant Sud de l’Edough, le recours aux modèles empiriques pour
le calcul du ruissellement s’est imposé. En pratique, toutes les méthodes d'estimation utilisent
comme données de base les caractéristiques physiographiques du bassin, notamment le temps
de concentration, l’occupation du sol et la pluviométrie. Les caractéristiques des bassins étant
décrites dans les chapitres précédents, il convient d’examiner, par une approche purement
probabiliste, la distribution des pluies extrêmes (pluies journalières maximales et averses de
courtes durées) qui constituent le principal aléa facteur d’inondation dans la région de
Annaba.

66
Bien que l'intensité des précipitations soit le principal paramètre dans de nombreuses
applications hydrologiques et hydrauliques, il existe peu d’études sur ce sujet, du moins au
niveau de l’extrême NE de l’Algérie. Les rares études publiées et qui méritent d’être
évoquées remontent à plusieurs décennies: GUILMET (1963) et BODY (1981).

Les travaux de GUILMET constituent une première approche à l’étude des averses de
courte durée au niveau des postes pluviométriques des cinq grandes villes d’Algérie dont
Annaba (ex Bône). Basés sur les observations d’une dizaine d’années (1951-1961), les
résultats, exprimés en terme de fréquence absolue (nombre de cas pour que la pluie atteigne
ou dépasse une valeur donnée pendant une durée de référence fixée a priori), restent
insuffisants pour décrire de façon probabiliste la notion d’Intensité-Durée-Fréquence. Les
données traitées ne s’apprêtaient pas à une généralisation tant sur le plan probabiliste que
structurelle (structure de l’averse).

Quant aux résultats des travaux de BODY, ils découlent de la synthèse d’une analyse
fréquentielle (distribution de GALTON) et corrélatoire (loi de type MONTANA). Ces
résultats, essentiellement basés sur l’étude des pluies journalières maximales observées à
travers le territoire national, demeurent tout de même entachés d’incertitudes; les valeurs des
pluies calculées, comparées aux données observées sur des courtes périodes (durée < à 12
heures), sont souvent sous estimées.

1. Acquisition et préparation des données relatives aux averses de courte durée

L’établissement de la loi ‘Hauteur-Durée-Fréquence’ s'effectue sur la base des


enregistrements des pluviographes qui sont dépouillés, manuellement ou par un lecteur de
courbes, au niveau des services de l’ANRH. La digitalisation est faite par la méthode de
dépouillement à intensités constantes et les données, reportées dans des tableaux appropriés,
sont archivées. Les deux stations de référence, dont les données sont traitées dans le cadre de
cette thèse, ont des relevés sur plus 20 ans (tableau 10).

Basées sur une approche probabiliste, les courbes HDF illustrent la distribution des
fréquences des valeurs maximales de hauteur (ou d’intensité) de pluie sur une durée donnée.
L’obtention de ces courbes nécessite successivement la transformation des valeurs brutes en
une série de valeurs maximales annuelles sur différentes durées (ie. 5, 10, 15 min…), puis

67
l’ajustement consolidé ou non des lois de probabilité à ces séries de valeurs extrêmes (LAM,
2004).
Tableau 10. Identification des postes pluviométriques de référence

Nom de la station Pont Bouchet Ain Berda


Code de la station 140631 140606
X Lambert (Km) 950.250 937.300
Y Lambert (Km) 402.800 383.200
Altitude (m) 3.0 130.0
Appareil de mesure Type : Précis mécanique – Bague : 400 cm2
Période d’observations 1977/78-2000/2001 1978/79-1999/2000
Nombre d'averses traitées 364 322
Distance /Annaba-Ville (Km) 6.8 20.4

A partir des dépouillements à intensités constantes fournis dans les archives de


l'ANRH, on a calculé, au moyen du logiciel ‘AVERSE 2.0’ développé par l’auteur (cf
description du logiciel, screen shots et feuilles de calcul en Annexe 5), les hauteurs maximales
de pluies enregistrées au cours d’un épisode pluvieux de durée constante fixée à l’avance,
d’origine variable et que la pluie soit continue ou discontinue (LABORDE, 2000). En
pratique, les durées de référence choisies varient de 5 minutes à 24 heures. Pour chaque pas
de temps on a sélectionné une valeur maximale par averse et par année. Une série annuelle est
ainsi obtenue, ce qui constitue les données de base pour le traitement statistique (Annexe 5).

2. Traitement statistique des données relatives aux averses de courte durée

2.1. Fiabilité des données et caractéristiques de la distribution des fréquences

Du point de vue mathématique, l'étude de la distribution des fréquences d'une variable


aléatoire implique la vérification d'un certain nombre d'hypothèses de base, notamment le caractère
aléatoire, homogène et représentatif des valeurs prises par la variable en question. En effet, les
données pluviométriques collectées au niveau des services de l'ANRH ont fait l'objet d'une
série de tests dits non paramétriques. La détection des valeurs éventuellement anormales (en
anglais : outliers) a été effectuée sur ordinateur par un programme de calcul (Hydrological
Frequency Analysis-HFA) fournissant un rapport dans lequel on trouve les résultats et
l’interprétation du test de GRUBBS et BECK (1972). Après élimination des valeurs aberrantes,

68
l’'indépendance et l'homogénéité ont été vérifiées à l’aide des tests de WALD-WOLFOWITZ
(1943) et de MANN-WITHNEY (1947), respectivement.

La fiabilité des données étant vérifiée, les séries pluviométriques ont fait l’objet d’un
traitement statistique descriptif afin d’en faire ressortir les principales caractéristiques de la
distribution des pluies intenses dans la région de Annaba, notamment, la moyenne (m), l’écart
type (s), le coefficient d’asymétrie (G1) et les extrêmes (Tableau 11).

Tableau 11. Paramètres statistiques descriptifs des averses (mm)

Durée de Station de Ain Berda Station de Pont Bouchet


l’averse (min) m s min max G1 m s min max G1
5 4.4 1.8 1.6 9.1 0.8 4,8 2,9 0,8 13,5 1,0
10 7.4 2.3 4.0 14.5 1.3 7,6 3,8 1,1 14,0 0,0
15 10.2 3.6 4.5 22.5 1.9 9,4 4,4 1,5 18,3 0,1
20 12.0 3.9 5.5 22.5 0.9 10,9 4,8 2,1 19,5 0,0
30 14.5 6.0 7.5 33.3 1.6 12,9 6,2 3,1 27,5 0,4
45 16.7 6.1 9.5 33.3 1.0 14,9 6,8 4,5 28,0 0,3
60 17.8 6.5 9.6 33.3 0.9 16,4 7,0 6,1 29,0 0,4
90 19.5 6.4 12.2 33.3 0.8 18,5 7,2 9,1 38,0 0,9
120 21.9 7.7 15.0 38.3 0.9 20,3 7,5 11,5 44,0 1,4
180 24.9 9.6 13.5 53.0 1.5 23,1 9,2 7,4 48,5 1,0
240 26.7 9.3 13.5 53.0 1.2 26,5 11,0 15,0 60,0 1,7
360 30.4 11.1 15.5 66.5 1.7 31,8 15,9 16,9 84,0 2,1
540 37.0 12.9 18.2 66.5 0.8 37,8 19,3 16,9 98,0 1,8
720 41.6 16.1 19.0 86.5 1.0 40,9 20,6 16,9 104,5 1,7
900 45.3 17.3 19.0 86.5 0.6 44,0 23,1 16,9 111,0 1,7
1080 48.5 17.4 19.0 86.5 0.4 46,4 25,0 16,9 116,5 1,6
1440 52.9 19.7 19.0 103.5 0.6 51,5 26,5 16,9 128,5 1,4

2.2. Extension stochastique des séries observées et analyse fréquentielle

Dans le but d’améliorer les résultats de l’analyse fréquentielle des pluies les plus
intenses, on a procédé à une extension stochastique des données observées en utilisant un
générateur de données Gamma intégré au logiciel Statgraphics; la loi Gamma à deux
paramètres s’avérant la mieux adaptée pour l’ajustement des pluies intenses au niveau de
l’extrême Nord-Est de l’Algérie (SITOUR et al., 1998). Pour chaque station et pour chaque
durée de référence, une matrice de 100 par 100 observations des pluies maximales a été

69
stochastiquement générée. On a ensuite procédé à l’analyse des fréquences en admettant que
chaque colonne de la matrice pourrait représenter une série annuelle de pluies maximales.
Les pluies de récurrence 10, 50 et 100 ans ont été calculées par la loi de PEARSON-Type III
pour l’ensemble des 100 séries synthétiques. Pour tenir compte de la sécurité des personnes
et des biens vulnérables, seule la valeur maximale absolue du quantile calculé, choisie parmi
les 100 valeurs de fréquence, est retenue pour chaque durée de référence (tableau 12) afin
d’établir les courbes Hauteur-Durée-Fréquence.

Tableau 12. Résultats de l'analyse fréquentielle des averses maximales (mm)

Station de Ain Berda Station Pont Bouchet


t (min)
T=10 ans T=50 ans T=100 ans T=10 ans T=50 ans T=100 ans

5 11.1 14.9 16.5 11.3 14.6 15.3


10 14.4 19.2 21.2 14.9 19.4 20.5
15 16.7 22.2 24.6 17.5 22.9 24.4
20 18.6 24.6 27.4 19.6 25.8 27.5
30 21.6 28.5 31.7 23.1 30.5 32.7
45 25.1 33.0 36.8 27.1 36.0 38.9
60 27.9 36.6 40.9 30.4 40.5 44.0
90 32.4 42.4 47.5 35.6 47.9 52.2
120 36.1 47.1 52.7 39.9 53.9 59.0
180 41.9 54.5 61.2 46.9 63.7 70.2
240 46.6 60.4 68.0 52.6 71.7 79.3
360 54.1 70.0 78.8 61.7 84.8 94.2
540 62.9 81.0 91.5 72.5 100.2 112.0
720 69.9 89.9 101.6 81.2 112.8 126.6
900 76.0 97.4 110.3 88.7 123.7 139.2
1080 81.3 104.0 117.9 95.4 133.3 150.4
1440 90.4 115.4 130.9 106.9 150.1 170.0

2.3. Etablissement des courbes Hauteur-Durée-Fréquence

Pour rendre beaucoup plus expressives les données du tableau 12, on a établi les
courbes théoriques "Hauteur-Durée-Fréquence" des averses pour les stations de Ain Berda et
Pont Bouchet, prises comme stations de référence en adoptant un modèle de type
MONTANA :

H(T,t) = a(T) × t b(T)

70
où H(T,t) est la hauteur de pluie de récurrence T années et a(T) et b(T) sont des coefficients
d’ajustement dits coefficients régionaux ou de MONTANA. Les résultats de l’analyse par
régression sont consignés au tableau 13.

Tableau 13. Résultats de l’analyse par régression de la relation

H(T, t) = a(T) × t b(T)

Station Ain Berda Pont Bouchet

Durée de retour 10 ans 50 ans 100 ans 10 ans 50 ans 100 ans

a(T) 6.14 8.36 9.14 6.00 7.50 7.67

b(T) 0.369 0.361 0.366 0.395 0.412 0.426

R² (%) 97.5 96.5 97.2 98.5 97.6 96.5

Se 0.11 0.13 0.12 0.08 0.11 0.15

Dans le tableau 13, R2 et Se représentent respectivement le coefficient de détermination


(dont la racine carrée donne le coefficient de corrélation) et l’erreur standard d’estimation.

Les courbes HDF ainsi établies (Fig. 15) permettent de synthétiser les renseignements
relatifs aux caractéristiques des averses dans la région de Annaba.

Pour exploiter davantage les résultats relatifs à ces deux stations, on a procédé au
tracé des courbes sans dimensions. Ces courbes traduisent la relation :

H(t, T)/Pjmax(T) = a’(T) × (t/24)b’(T)

où t = la durée de référence (en heure),


T = la période de récurrence (en années),
Pjmax(T) = la pluie journalière maximale de même fréquence,
a’(T) et b’(T) = constantes régionales.

Les résultats de la régression sont reportés au tableau 14 et les courbes représentatives


de la relation ci-dessus sont données sur la figure 16.

71
Fig. 15. Courbes Hauteur-Durée-Fréquence des averses

Tableau 14. Résultats de l’analyse par régression de la relation

H(t, T)/Pjmax(T) = a’(T) . (t/24)b’(T)

Station Ain Berda Pont Bouchet


Durée de retour 10 ans 50 ans 100 ans 10 ans 50 ans 100 ans

a’(T) 0.994 0.994 0.993 1.012 1.012 1.013


b’(T) 0.366 0.357 0.362 0.402 0.418 0.432
R² (%) 99.97 99.97 99.96 99.80 99.81 99.79
Se 0.012 0.011 0.013 0.037 0.038 0.041

72
Fig. 16. Stations Ain Berda et Pont Bouchet: HDF sans dimension

Un résultat intéressant est que les courbes correspondant aux trois fréquences se
superposent de façon à ce qu’elles permettent d’admettre que les averses de fortes intensités
se repartissent de façon uniforme dans le temps, du moins dans la région de Annaba (Fig. 16).

73
De ce fait, on pourrait sans risque extrapoler les résultats aux stations non équipées de
pluviographes au moyen de la courbe enveloppe établie pour la région de Annaba (Fig.17).

Fig. 17. Région de Annaba- Relation Hauteur-Durée Fréquence

3. Etude des pluies journalières maximales

3.1. Acquisitions des données pluviométriques

Les mesures aux pluviomètres des pluies journalières aux stations les plus proches de
la zone d’étude ont été collectées auprès des services de l’ANRH et de l’ONM. Pour chaque
année, la pluie journalière maximale est définie comme étant la plus grande quantité d’eau
enregistrée en 24 heures entre 8 :00 du jour J et 8 :00 du jour J+1. Ainsi, les données relatives
aux stations de Pont Bouchet, Ain Berda, Annaba-Les Salines, Séraidi, Berrahal et Cap de
Garde dont les coordonnées sont consignées au tableau 15 ont été compilées et traitées
statistiquement pour en faire sortir les caractéristiques numériques les plus significatives
notamment, les valeurs extrêmes, la moyenne, l’écart type et le coefficient d’asymétrie
(tableau 16).

74
Tableau 15. Situation des stations pluviométriques utilisées dans la présente étude

Station Code X (Km) Y (Km) Z (m) Equipement Période d’obs. Distance (*)

Ain Berda 140606 937.300 383.200 130.0 PV+PG 1984.85-2004.05 24.0

Pont Bouchet 140631 950.250 402.800 3.0 PV+PG 1984.85-2004.05 7.0

Berrahal 031302 924.000 403.010 33.0 PV 1984.85-2004.05 22.0

Séraïdi 031402 943.000 412.500 840.0 PV 1984.85-2004.05 7.0

Cap de Garde 031401 952.450 418.950 161.0 PV 1907.08-1974.75 14.0

Annaba-Les salines 60360 956.120 404.412 3.0 PV + PG 1984.85-2004.05 10.0

(*)
Distance à vol d’oiseau (Km) entre le chef lieu de l’agglomération et le centre de la zone d’étude ; valeurs
approximatives estimées sur la carte au 1/200 000 de Annaba (Feuille NJ-32-II).

Tableau 16. Résultats de l’analyse statistique descriptive des pluies journalières


maximales dans la région de Annaba (séries observées)

Station Berrahal Annaba Pt Bouchet Séraidi Ain Berda Cap de Garde

m 58,3 45,5 48,9 82,6 54,8 45,2

s 31,9 14,7 21,4 34.1 25,9 16,0

G1 2,5 0,1 1,0 0,3 0,9 0,7

min 33,8 19,5 23,6 41,0 18,5 17,5

max 162,0 74,2 101,0 133.4 111,0 88,0

Les séries annuelles des pluies quotidiennes maximales obtenues pour les 6 stations
considérées ont été réexaminées et passées dans les divers programmes de l’analyse
fréquentielle (Statgraphics et HFA) pour subir le même traitement statistique que les séries de
courte durée (contrôle de fiabilité, d’homogénéité et d’indépendance des données). Etayée par
les résultats du test d’adéquation (test D de KOLMOGOROV-SMIRNOV), la loi de
distribution des probabilités de Pearson III (ou loi Gamma) a été retenue pour l’ajustement
des données observées. Cette loi, comme toutes les autres (lois de GAUSS, GALTON,
GUMBEL, FRECHET et Log-PEARSON III), est loin d’être un modèle parfait, néanmoins
elle est la mieux adaptée: erreurs moyennes sur le quantile calculé plus faibles.

75
3.2. Analyse statistique des pluies journalières maximales

3.2.1. Extension stochastique des données observées

Les séries des données observées étant considérées courtes (20 ans d’observations
pour la plupart des stations) et discontinues pour la station de Cap de Garde, on a procédé à
une extension stochastique des données en utilisant, comme pour les averses de courtes
durées, un générateur de données aléatoires Gamma. Une série de 100 valeurs a été simulée
pour chacune des stations. Les paramètres statistiques des pluies journalières maximales
synthétiques sont résumés au tableau 17.

Tableau 17. Résultats de l’analyse statistique descriptive des pluies journalières maximales
dans la région de Annaba (séries synthétiques : N = 100)

Station Ain Berda Annaba Berrahal Séraidi Pont Bouchet Cap de Garde
m 56.2 45.8 55.8 82.2 51.7 43.3
s 25.3 13.7 28.9 30.7 22.0 14.2
min 8.1 16.9 9.8 24.5 9.8 12.5
max 158.5 80.9 149.5 171.2 137.0 87.3
G1 1.1 0.43 0.83 0.57 0.85 0.49

Afin de vérifier l’homogénéité des données observées et simulées on a procédé à une


comparaison statistique des moyennes au moyen du test « t » de STUDENT. Les résultats du
test (tableau 18) ont montré que les deux séries sont comparables du point de vue statistique;
le risque de se tromper est de 5 %.

Tableau 18. Résultats du test de comparaison des moyennes des pluies journalières
maximales dans la région de Annaba.

Station Ain Berda Annaba Berrahal Séraïdi Pont Bouchet Cap de Garde
Données observées
N 20 20 20 20 20 58
m 54.8 45.5 58.3 82.3 48.9 45.2
s 25.9 14.7 31.9 33.9 21.4 16.0
Données synthétiques
N 100 100 100 100 100 100
m 56.2 45.8 55.8 82.2 51.7 43.3
s 25.3 13.7 28.9 30.7 22 14.2
Test de comparaison des moyennes au seuil de signification de 5 %
tcalc. 0.240 0.078 - 0.331 - 0.021 - 0.527 - 0.765

76
Les résultats de l'analyse fréquentielle des données observées et simulées sont portés
au tableau 19.

Tableau 19. Analyse des fréquences des Pjmax (région de Annaba)

Station Ain Berda Annaba Berrahal Séraïdi Pont Bouchet Cap de Garde
Test d’ajustement de Kolmogorov - Smirnov (D0.05, 20 = 0.294)
Dmax 0.1483 0.1224 0.2354 0.1681 0.1190 0.0728
Pluies journalières maximales (mm)
T (années) Données observées
10 89 65 101 128 77 67
50 120 81 141 166 102 84
100 132 87 157 181 112 91
1000 171 105 207 228 142 111
Données synthétiques
10 90 64 95 123 81 62
50 120 79 130 157 107 77
100 131 84 145 171 116 83
1000 168 101 189 211 147 101
Données adoptées
10 90 65 100 125 80 65
50 120 80 135 160 105 80
100 130 85 150 175 115 85
1000 170 105 200 220 145 105

3.2.2. Extrapolation des pluies journalières aux centres des bassins

Les bassins étudiés font partie du versant sud de l’Edough. Aucun bassin n’est doté
d’équipements de mesure des précipitations ni des écoulements. Par conséquent, on est
contraint d’extrapoler les observations enregistrées aux stations limitrophes. En effet, les
pluies journalières fréquentielles, calculées plus haut, ont été extrapolées vers le centre de
chaque bassin suivant la méthode dite du cadran adoptée par le US-Weather Service (in
LINSLEY et al., 1982 ). Cette méthode consiste à affecter un coefficient de pondération lié à
la distance séparant la station lacunaire (station fictive au centre du bassin) et les stations de
base les plus proches. En fonction de la distance au centre, les stations de base et les termes
correctifs varient d’un bassin à l’autre. La procédure de calcul est illustrée à travers l’exemple
du bassin de l’oued Boudjemaa. Ainsi, la pluie journalière maximale fréquentielle au centre
de ce bassin a été calculée à partir des pluies journalières observées aux stations de base de

77
Berrahal, Pont Bouchet, Cap de Garde et Séraïdi. Les résultats obtenus sont consignés au
tableau 20.

Tableau 20. Estimation des pluies journalières maximales au centre du bassin


(Exemple du bassin de l’oued Boudjemaa)
Stations de base Terme correctif Période de retour (années)
10 50 100 1000
Berrahal 0.213 100 135 150 200
Pont Bouchet 0.378 80 105 115 145
Séraïdi 0.378 125 160 175 220
Cap de Garde 0.267 65 80 85 105
Pjmax(T) calculée - 94.0 121.6 132.9 168.8
Pjmax(T) adoptée 95 120 135 170

Les valeurs adoptées des pluies journalières maximales probables pour chaque bassin
sont enfin présentées au tableau 21. Elles constituent les données de base pour le calcul de
l’intensité de pluie, et par conséquent, celui des débits de pointe.

Tableau 21. Pluies journalières maximales probables ajustées au centre du bassin

Bassin versant Intervalle de récurrence (années)


de l’oued 10 50 100 1000
Kouba 90.0 115.0 125.0 155.0
Forcha 105.0 142.0 158.0 173.0
Sidi Harb 104.0 142.0 157.0 170.0
Bouhdid 110.0 150.0 165.0 180.0
Boudjemaa 95.0 120.0 135.0 170.0

En conclusion, les courbes HDF ne sont pas une fin en soi, mais sont construites dans
un but bien précis: fournir une information complète et cohérente à l’utilisateur
(municipalités, gouvernements, ingénieurs, compagnies d'assurance et organisations de
gestion du risque…). Elles représentent pour une probabilité donnée (exprimée en terme de
période de retour), la variation de la hauteur annuelle maximum des pluies à l’intérieur d’un
intervalle de temps. Sans dimensions ces courbes peuvent être extrapolées pour calculer à
partir des relevés journaliers, les quantités de pluies tombées au cours d’une durée beaucoup
plus courte. Indispensables dans le domaine de l’assainissement urbain et agricole, elles sont
utilisées entre autres pour le calcul de débits de projet des ouvrages hydrauliques (objet du
chapitre suivant) via la modélisation de pluies synthétiques et l’estimation des débits de crue.

78
CHAPITRE V

CALCUL DE LA CRUE DE PROJET

Les bassins du versant Sud de l’Edough sont sujets à des crues rapides et dévastatrices,
dont les conséquences peuvent être catastrophiques (mise en danger des vies humaines et des
infrastructures). Les eaux des oueds, très chargées en matières en suspensions, peuvent
monter et déborder en quelques heures, sous l'effet de précipitations torrentielles dépassant
parfois plusieurs dizaines de mm en 24 h.

Pour protéger les populations, les stratégies relèvent souvent de la prédétermination


des crues rares faisant référence à l'évaluation statistique des débits associés à différentes
périodes de retour, ou de la prévision à court terme. La première a pour objectif de mettre en
place des Plans de Protection des Risques d'Inondations (PPRI), destinés à règlementer
l'urbanisation et l'aménagement dans les zones inondables; la seconde permet d'anticiper les
événements critiques et mettre les populations à l'abri avant et pendant la crue.

Dans les deux cas, les modèles ‘Pluie-Débit’ sont des outils très utilisés, parce que les
données hydrométriques sont souvent inexistantes sinon moins accessibles que les données
pluviométriques. L'intérêt des modèles n'est pas seulement de reproduire des débits qui n'ont
pas été observés sur un bassin donné (reconstitution sur des longues périodes, simulation
d'événements extrêmes, etc.), mais aussi de simuler les effets de modifications du bassin ou
du climat sur les écoulements, et enfin, d'être appliqué à des bassins non jaugés (BOUVIER et
al., 2008).
.
En dépit des progrès réalisés dans les méthodes disponibles pour l'évaluation des crues
(RODIER ET AUVRAY, 1965 ; PUECH ET CHABI, 1984), l'incertitude des estimations
reste grande et le surdimensionnement systématique des ouvrages semble encore la seule
protection, encore qu'économiquement désastreuse, contre les caprices des cieux
(GRESILLON et al., 1979). Le fonctionnement hydrologique des bassins versants reste donc
assez mal connu, même si les études de terrains menées depuis une trentaine d’années –
notamment sur de petits bassins expérimentaux- ont permis d’apporter des réponses partielles
à des questions fondamentales posées à l’hydrologie, intégrées aujourd’hui dans la

79
problématique des ‘chemins de l’eau’ au sein d’un bassin versant (AMBROISE, 1998). Dans
le même ordre d’idée, on peut également citer ROGER A. PIELKE, JR. de l’Environmental
and Societal Impacts Group, National Center for Atmospheric Research au Colorado, qui
dans ses ‘Nine fallacies of floods’ a écrit ‘We know the wrong things about the nature of the
problem’ (Climatic Change: 42, p 413, 1999).

Face à cet échec relatif des chercheurs dans les apports en connaissances nouvelles
applicables sur le terrain, les hydrologues praticiens continuent à user des méthodes anciennes
auxquelles on fait encore référence dans les manuels d’hydrologie et d’hydraulique actuels
(GERLACH et al, 2003 ; Texas Department of Transportation-TxDOT, 2004; WOLFE,
2006, etc.) pour l’estimation de la crue de projet ou crue de référence. Cette crue, appelée
également crue de dimensionnement, correspond à un événement rare ou exceptionnel et doit
être évacuée dans les conditions normales d’écoulement, sans provoquer aucun dommage.

Dans ce chapitre, nous allons présenter les méthodes permettant d’estimer, donc de
prédéterminer, une crue connaissant le volume de précipitations susceptibles de la générer ou
après son estimation en se basant sur sa probabilité d’occurrence, exprimée le plus souvent en
terme de période de retour. Ces méthodes de prédétermination utilisent les résultats d’analyse
obtenus dans les chapitres précédents : caractéristiques hydrauliques du bassin (superficie,
pente, occupation du sol et temps de concentration) et les courbes HDF de la zone d’étude.

1. Calcul du débit de pointe et l’hydrogramme de crue

Les cours d’eau drainant la ville de Annaba et sa périphérie ne sont pas équipés de
moyens de mesure des écoulements de surface. De ce fait, le recours aux méthodes
empiriques pour l’analyse du ruissellement s’impose. Dans cette étude, on a utilisé trois
méthodes pour estimer la crue du projet: la méthode du National Resources Conservation
Service (NRCS) des Etat Unis, la méthode rationnelle et l’équation de Burkli-Ziegler. Ces
différents modèles empiriques, brièvement expliqués dans ce qui suit, utilisent un indice de
ruissellement qui dépend des caractéristiques du sol: le coefficient de ruissellement (C) pour
la formule rationnelle et l’équation de Burkli-Ziegler et le Numéro de la Courbe de
Ruissellement (NCR) pour la relation ‘Pluie-Débit’ de l’US-NRCS (ex SCS), appelée en
anglais, ‘the Curve Number method’. Dans ces trois méthodes, la relation ‘Pluie-Débit’ peut
être exprimée sous une forme générale par la relation suivante :

80
P(t,T)
Q p (T) = α × ×A
t
dans laquelle :

Qp(T) : débit de pointe ou débit maximum,


P(t,T) : hauteur de pluie enregistrée au cours d’une durée t,
A : superficie du bassin versant
Τ : période de retour (années),
α : coefficient qui tient compte des unités et des caractéristiques du bassin.

Il faut noter que l’application de cette relation suppose l’égalité des intervalles de
récurrence de la pluie et du débit calculé. La procédure de calcul du débit de pointe est
illustrée par l’organigramme de la figure 18.

Fig. 18. Organigramme d’application du calcul du débit de projet

81
1.1 Calcul de l'intensité des averses

Après avoir extrapolé les pluies journalières maximales au centre de chaque bassin,
l’intensité des pluies I(tc, T), observées au cours d’un temps égal au temps de concentration
du bassin, a été calculée en usant de la relation antérieurement établie pour la région de
Annaba :
H(tc, T) = Pjmax(T) × (tc/24)0.36
dans laquelle :
H(tc, T): lame d’eau précipitée au cours d’un temps égal au temps de concentration du bassin
(tc en heures),
T : période de récurrence de la valeur calculée en années
Pjmax(T) : pluie journalière maximale de même fréquence T.

Définie par le rapport de la hauteur à la durée de la pluie, l’intensité des précipitations


a été calculée pour chaque bassin dans la zone d’étude et les valeurs obtenues sont reportées
au tableau 22.
Tableau 22. Résultats du calcul de l’intensité de pluie I(tc, T) dans les bassins étudiés

T (années) Fréquence Pjmax(T) : mm H(tc, T)= P(tc, T) : mm I(tc, T) : mm/h


BV de l’oued Kouba (tc = 30 minutes)
10 0.10 90 22.3 44.7
50 0.02 115 28.5 57.1
100 0.01 125 31.0 62.0
1000 0.001 155 38.5 76.9
BV de l’oued Forcha (tc = 60 minutes)
10 0.10 105 33.4 33.4
50 0.02 142 45.2 45.2
100 0.01 158 50.3 50.3
1000 0.001 173 55.1 55.1
BV de l’oued Sidi Harb (tc = 60 minutes)
10 0.10 104 33.1 33.1
50 0.02 142 45.2 45.2
100 0.01 157 50.0 50.0
1000 0.001 170 54.1 54.1
BV de l’oued Bouhdid (tc = 120 minutes)
10 0.1 110 45.0 22.5
50 0.02 150 61.3 30.7
100 0.01 165 67.4 33.7
1000 0.001 180 73.6 36.8
BV de l’oued Boudjemaa (tc = 510 minutes)
10 0.1 95 65.4 7.7
50 0.02 120 82.6 9.7
100 0.01 135 92.9 10.9
1000 0.001 170 117.0 13.8

82
1.2. Calcul du débit de pointe

1.2.1 Méthode du NRCS ou ‘CN method’

Dans cette méthode, le débit de pointe est déterminé en utilisant la notion de Numéro
de la Courbe de Ruissellement (NCR). Si le temps de concentration du bassin est connu, on
calcule, selon le relief, le débit de pointe pour un hydrogramme de forme curviligne (ou
triangulaire) dont plus ou moins 3/8 du volume passent pendant la période de montée des
eaux par l'une des équations :

- bassins montagneux: Qp(T)= 900×A×Pn(tc, T)/tc

- bassins plats et marécageux: Qp(T) = 450×A× Pn(tc, T)/tc

- bassins intermédiaires: Qp(T) = 726×A× Pn(tc, T)/tc

Qp(T) : débit de pointe de la crue (cubic feet per second : cfs) de fréquence T,
A : superficie du bassin (miles squared : mi2),
Pn(tc, T) : pluie nette ou fraction de la pluie génératrice du ruissellement (inches : in) de
fréquence T,
tc : temps de concentration du bassin égal à 3/2 du temps de pointe (tp) de l’hydrogramme de
crue (heures).

▪ Estimation de la pluie nette ou du ruissellement direct

L’estimation de la pluie nette (appelée également ruissellement direct, pluie en excès


ou pluie efficace) constitue l’opération la plus délicate. Dans cette méthode on utilise la
relation ‘Pluie-Débit’ du NRCS développée aux Etats Unis et largement utilisée par les
hydrologues dans le monde entier et plus particulièrement dans les pays anglo-saxons. Les
quantités Pn, Pt et S étant exprimées en pouces (inches), cette relation s’écrit :

(P t − 0.2 × S )2
Pn =
P t + 0.8 × S
dans laquelle :
Pn : ruissellement direct (ou pluie en excès ou pluie nette),
Pt : hauteur totale des pluies tombées sur le bassin pendant un temps t,

83
S : rétention potentielle du sol.

Les études sur terrain réalisées par le NRCS indiquent que la rétention potentielle
maximale (en inches) peut être estimée par la relation:
1000
S= − 10
NCR

où NCR est le numéro de la courbe du ruissellement. On admet que la valeur de NCR est une
fonction de l'utilisation et de l'humidité antécédente du sol et des autres facteurs qui affectent
le ruissellement et la rétention du sol.

Le débit ruisselé dépend également des paramètres météorologiques et des


caractéristiques du bassin versant. En effet, parmi les facteurs météorologiques, la quantité
des précipitations est probablement le facteur le plus significatif dans l'estimation du débit. La
nature, l'utilisation et l'état hydrologique de la couverture du sol sont les facteurs liés aux
caractéristiques du bassin.

Le NRCS a développé un indice appelé "le Numéro de la Courbe de Ruissellement


(NCR)" pour représenter l'effet hydrologique combiné des facteurs liés au bassin. Les valeurs
du NCR peuvent être tirées des tables établies par le NRCS (Annexe) dont un extrait est
donné au tableau 23. Ces facteurs peuvent être déterminés à partir des investigations sur le
terrain, des cartes d'occupation des sols et des études des sols, etc.

Tableau 23. Valeurs du Numéro de la Courbe de Ruissellement (extrait de Mc CUEN, 1986)

Occupation du sol Condition hydrologique (1) Groupe de sol


C D
Surface urbanisée
Lotissements Moyenne 90 92
Bâtiments Moyenne 83 87
Surface rurale (2)
Mauvaise 77 83
forêt, maquis et broussaille Moyenne 73 79
Bonne 70 77
Mauvaise 86 89
Pâturages, jachères, … Moyenne 79 84
Bonne 74 80

(1)
réfère à l’état et la capacité de drainage du bassin
(2)
englobe les terrains nus, les parcours, la broussaille, le maquis et la forêt.

84
▪ Estimation du Numéro de la Courbe de Ruissellement (NCR) de la zone d’étude

L’occupation des sols dans les bassins étudiés et les valeurs du NCR correspondantes
(valeurs extraites des travaux du NRCS in McCUEN, 1986) sont données pour chaque bassin
versant aux tableaux 24 à 26.

Tableau 24. Occupation des sols et NCR dans le bassin de l’oued Kouba

Condition hydrologique
Occupation du sol (Groupe de sol : D) (*) Surface (%)
bonne moyenne mauvaise
Surface urbanisée (12.8 % de la surface du bassin)
Urbanisé (Bâtiment) 5 87
Urbanisé (Lotissement) 89 92
Voirie (surfaces dures) 4 92
Urbain (Espace vert : pente > 7 %) 2 80 84 89
Surface rurale (87.2 % de la surface du bassin)
Rural 87.2 77 79 83

(*)
Occupation du sol extraite du POS de Annaba (2004).

Tableau 25. Occupation des sols et NCR dans les bassins de la Plaine Ouest

Pente du BV Urbanisé (**) Rural NCRurb NCRrur


Description/Occupation du sol (*)
(%) (%) (%)
Urbanisé (bâtiments, lotissements), Rural (forêt,
broussailles, maquis) ; Sols du Groupe C, D. >6 12.7 87.3 91 75

(*)
Extraite de la carte des bassins versants de la commune de Annaba (BG, 2005).
(**)
Taux d’urbanisation moyen ; un centre urbain peut s’étaler sur deux bassins.

Tableau 26. Occupation des sols et NCR dans le bassin de l'oued Boudjemaa

Description/Occupation du sol (*) Pente du BV Urbanisé Rural NCRurb NCRrur


(%) (%) (%)
Urbanisé (bâtiments, lotissements), Rural (forêt, pâturages,
terrains nus, marécages) ; Sols du Groupe C, D. ≈5 13.4 86.6 88 79

(*)
Extraite du fond de plan du PDAU intercommunal de Annaba (2004) et de la carte topographique au
25 000ème de Bône et de Séraïdi.

85
▪ Estimation du débit de pointe pour les différentes fréquences

Les Numéros de la Courbe de Ruissellement (NCR) sont déterminés par pondération


pour l’ensemble des bassins et sont récapitulés au tableau 27.

Tableau 27. Estimation du Numéro de la courbe de ruissellement dans les bassins étudiés
(Groupe de sol : C et/ou D, Conditions hydrologiques moyennes à mauvaises)

Bassin versant Urbanisé (%) Rural (%) NCRurb NCRrur NCR adopté

Oued Kouba 12.8 87.2 92 82 83


Oued Forcha
Oued Sidi Harb 12.7 87.3 90 80 81

Oued Bouhdid
Oued Boudjemaa 13,4 86,6 88 79 80

Les débits de pointe correspondant à des périodes de récurrence de 10, 50, 100 et 1000
ans sont enfin calculés à l’aide des équations ci-dessus. Les résultats obtenus sont donnés au
tableau 28 et en Annexe 6.

Tableau 28. Crue maximale fréquentielle en m3/s


(Méthode du NRCS)

Intervalle de récurrence (T en années)


Bassin versant 10 50 100 1000

Oued Kouba 10.7 22.6 28.2 47.3


Oued Forcha 19.4 40.5 51.1 61.6
Oued Sidi Harb 12.6 27.1 33.7 39.7
Oued Bouhdid 43.7 83.0 99.3 116.2
Oued Boudjemaa 27.1 41.5 50.7 73.5

Sur la base des résultats ci-dessus, les bassins versants étudiés se comportent comme
des bassins versants ruraux (87 % de surface rurale) caractérisés par un ruissellement
important (NCR>80). La différence dans les résultats du calcul du débit de pointe est
fortement expliquée par la surface du bassin et le relief, notamment les pentes.

86
1.2.2. Méthode rationnelle

Considérée comme l’un des plus anciens modèles pour l’estimation des débits
maxima, la méthode rationnelle est le modèle empirique le plus universellement utilisé dans le
monde. Etant la plus connue, la formule rationnelle doit son origine à l’ingénieur irlandais
MULVANEY, responsable de drainage agricole au 19ème siècle (1850). Malgré de
nombreuses hypothèses simplificatrices et les critiques relatives à la précision des résultats,
elle continue à être utilisée de nos jours notamment dans les calculs des réseaux
d’assainissement urbains à cause de sa simplicité. Elle est basée sur l’idée que le débit
maximum ruisselé à l’exutoire d’un bassin est obtenu lorsque toute la superficie du bassin
contribue à l’écoulement. La forme la plus utilisée de la méthode rationnelle est :

Q(T) = C×I(tc, T) ×A
dans laquelle

Q(T) : débit maximum de la crue de fréquence (T),


I(tc, T) : intensité de pluie de fréquence (T),
tc : temps de concentration du bassin
A : superficie du bassin versant
C : coefficient de ruissellement du bassin qui dépend essentiellement des caractéristiques
du sol (couverture, perméabilité et pente).

Lorsque la superficie est exprimée en km2, l’intensité de pluie en mm/h et le débit en


m3/s, la formule rationnelle prend la forme:

Q(T) = 0,278×C×I(tc,T) ×A.

Bien que cette formule paraisse simple d’usage, elle est cependant totalement
dépendante du choix du coefficient de ruissellement qui dépend essentiellement de
l’occupation du sol et bien d’autres facteurs tels que l’état initial d’humidité des sols et la
pente. Les valeurs du coefficient de ruissellement sont obtenues, de la même manière que
celles du NCR, à partir des tables présentées dans les manuels d’hydrologie urbaine et
d’hydraulique (Annexe) dont un extrait est donné au tableau 29.

87
Tableau 29. Valeurs du Coefficient de ruissellement C en fonction du type et de l'occupation du sol
(Valables pour T ≥ 25 ans )

Groupe de sol C D
Pente (%) 0–2 2–6 >6 0–2 2-6 >6
Urbanisé
Lotissements, Bâtiments 0.38 0.42 0.49 0.41 0.45 0.54
Rural
forêt, maquis et broussailles 0.12 0.16 0.2 0.15 0.2 0.29
Pâturages, jachères 0.3 0.42 0.52 0.37 0.5 0.62

Dans cette étude, les valeurs du coefficient de ruissellement (C) adoptés pour chaque
bassin sont récapitulées aux tableaux 30 à 32.

Tableau 30. Occupation des sols et C dans le bassin de l’oued Kouba

Occupation du sol (*) Surface (%) Valeurs de C C : recommandé


Urbanisée (12.8 % du BV)
Urbanisé (Bâtiment) 4.00 0.5 – 0.7
Urbanisé (Lotissement) 71.20 0.85
0.90
Urbain (Espace vert : pente > 7 %) 1.60 0.39
Voirie (surfaces dures) 3.20 0.95
Rural (87.2 % du BV)
Forêts, broussaille, maquis 87.20 0.29 0.29

(*)
Occupation du sol extraite du POS de Annaba (2004).

Tableau 31. Occupation des sols et C dans les bassins de la Plaine ouest

Description/Occupation du sol (*) Pente du BV Urbanisé


(**)
Rural Curb Crur
(%) (%) (%)

Urbanisé (bâtiments, lotissements), Rural (forêt,


broussailles, maquis) ; Sols du Groupe C, D. >6 12.8 87.3 0.52 0.29

(*)
Extraite de la carte des bassins versants de la commune de Annaba (BG, 2005).
(**)
Taux d’urbanisation moyens, les centres urbains chevauchent entre les bassins.

Tableau 32. Occupation des sols et C dans le bassin de l'oued Boudjemaa

Description/Occupation du sol (*) Pente du BV Urbanisé Rural Curb Crur


(%) (%) (%)

Urbanisé (bâtiments, lotissements), Rural (forêt, pâturages,


terrains nus, marécages) ; Sols du Groupe C, D. ≈5 13.4 86.6 0.43 0.32

(*)
Extraite du fond de plan du PDAU intercommunal de Annaba (2004) et de la carte topographique au
25 000ème de Bône et de Séraïdi.

88
Selon les conditions réelles du terrain (occupation détaillée des sols), un coefficient de
ruissellement composite a été calculé pour chaque bassin (tableau 33).

Tableau 33. Coefficients de ruissellement adoptés

Bassin versant Urbanisé (%) Rural (%) Curb Crur C adopté

Oued Kouba 12.80 87.20 0.90 0.29 0.37


Oued Forcha
Oued Sidi Harb 12.70 87.30 0.52 0.29 0.32
Oued Bouhdid
Oued Boudjemaa 13.40 86.60 0.43 0.32 0.33

Enfin, les débits maxima calculés pour les périodes de retour de 10, 50, 100 et 1000
ans sont consignés au tableau 34.

Tableau 34. Crue maximale fréquentielle en m3/s


(Méthode rationnelle)
Intervalle de récurrence (T en années)
Bassin versant 10 50 100 1000

Oued Kouba 28.7 36.7 39.9 49.5


Oued Forcha 26.2 35.4 39.4 43.2
Oued Sidi Harb 17.3 23.7 26.2 28.3
Oued Bouhdid 38.5 52.4 57.7 62.9
Oued Boudjemaa 35.3 44.6 50.1 63.3

1.2.3. Formule de Burkli-Ziegler

L’équation de Burkli-Ziegler est une modification de la formule rationnelle qui


introduit de façon explicite la forme du bassin dans la procédure de calcul. Par contre, la
formule rationnelle considère implicitement la forme du bassin à travers la détermination du
temps de concentration/intensité des pluies. Cependant, la méthode de Burkli-Ziegler insiste
davantage sur l’influence de la pente du bassin dans l’estimation du débit de pointe.
Développée en Europe, cette équation est recommandée pour l’estimation des débits de crue
pour les bassins non jaugés. Exprimée dans le système d’unités anglo-saxon, elle prend la
forme (in WATT and TOLLAND, 2005) :

Q(T) = C×I(tc,T) ×A×(Ibv/A)0.25

89
dans laquelle :

Q(T) : débit maximum de la crue de fréquence (T) en cfs (1m3/s = 35.3 cfs),
I(tc, T) : intensité de pluie de fréquence (T) en in/h (1in = 25.4mm),
tc : temps de concentration du bassin en heures,
A : superficie du bassin versant en acres (1acre = 0.4047ha),
C : coefficient de ruissellement; identique à celui de la formule rationnelle.
Ibv : la pente du bassin (‰).

Appliquée au calcul du débit de pointe dans les bassins étudiés, cette méthode conduit
aux résultats reportés au tableau 35.

Tableau 35. Crue maximale fréquentielle en m3/s


(Equation de Burkli-Ziegler)

Bassin versant Pente du bassin Intervalle de récurrence (T en années)


(m/km) 10 50 100 1000

Oued Kouba 210 17.2 22.0 23.9 29.6

Oued Forcha 200 14.2 19.2 21.4 23.4

Oued Sidi Harb 280 11.3 15.4 17.1 18.5

Oued Bouhdid 365 19.9 27.1 29.8 32.6

Oued Boudjemaa ≈ 50 8.6 10.9 12.3 15.4

2. Comparaison des résultats et choix de la méthode de calcul

Le choix d’une méthode particulière d’estimation des crues de projet reste un des
aspects les plus critiques dans la phase de dimensionnement d’un ouvrage hydrotechnique.
Malheureusement, les critères ou recommandations dans ce domaine sont très limités voire
inexistants. Même si l’objectif est de tenter d’éclairer les implications relatives à certains
choix, il n’en reste pas moins que la décision finale comportera inévitablement une large part
d’intuition et de subjectivité, fonction de l’expérience du projecteur.

En effet, les modèles empiriques utilisés pour l’évaluation de la crue de projet dans les
bassins du versant Sud de l’Edough donnent des résultats différents (tableau 36).

90
Tableau 36. Tableau récapitulatif des débits maxima globaux en m3/s
(Bassins du versant Sud de l’Edough)

Intervalle de récurrence (années)


Méthode 10 50 100 1000
BV – Oued Kouba
NRCS 10.7 22.6 28.2 47.3
Rationnelle 28.7 36.7 39.9 49.5
Burkli-Ziegler 17.2 22.0 23.9 29.6
BV- Oued Forcha
NRCS 19.4 40.5 51.1 61.6
Rationnelle 26.2 35.4 39.4 43.2
Burkli-Ziegler 14.2 19.2 21.4 23.4
BV- Oued Sidi Harb
NRCS 12.6 27.1 33.7 39.7
Rationnelle 17.3 23.7 26.2 28.3
Burkli-Ziegler 11.3 15.4 17.1 18.5
BV- Oued Bouhdid
NRCS 43.7 83.0 99.3 116.2
Rationnelle 38.5 52.4 57.7 62.9
Burkli-Ziegler 19.9 27.1 29.8 32.6
BV – Oued Boudjemaa
NRCS 27.1 41.5 50.7 73.5
Rationnelle 35.3 44.6 50.1 63.3
Burkli-Ziegler 8.6 10.9 12.3 15.4

D’après ces résultats, on s’aperçoit que la formule de Burkli-Ziegler donne, en


général, des valeurs beaucoup plus faibles que celles obtenues par les deux autres méthodes.
L’introduction d’une façon explicite du paramètre de forme du bassin (Ibv/A) dans la formule
rationnelle, a permis une correction à la baisse, variable entre 24 et 65 %, du débit calculé par
la méthode rationnelle. Des corrections aussi réductrices ne peuvent être acceptées pour des
bassins montagneux ruisselants.

La formule rationnelle est extrêmement sensible au choix du coefficient de


ruissellement (C). Ce dernier, supposé constant au cours de l’averse, varie considérablement
avec sa durée et sa fréquence car la capacité d’infiltration diminue avec le temps, ce qui
augmente le volume d’eau ruisselé. En plus du choix quelque peu subjectif de C, la méthode
rationnelle, qui admet que l’interception et les stockages des eaux dans les dépressions sont
négligeables, est plus sollicitée dans les calculs des réseaux urbains où l’imperméabilité des

91
terrains drainés est très marquée et où l’hypothèse d’uniformité spatiale des pluies peut être
justifiée. Applicables dans les bassins de faible superficie, il convient de noter également que
cette dernière ne fournit pas de façon directe les informations nécessaires pour le laminage de
l’hydrogramme (US-DCM, 2006). Ces réserves nous conduisent à adopter les résultats
obtenus par la méthode du NRCS qui présente un caractère synthétique des facteurs de
l’écoulement.

Compte tenu des incertitudes inhérentes aux modèles de calcul de la crue maximale
qu’aucun artifice mathématique ne peut les faire disparaître, le choix du résultat à utiliser pour
les calculs de projets incombe à l’ingénieur concepteur et dépend entièrement de son flair et
de ses connaissances des caractéristiques du périmètre d’étude. Ainsi, les débits de pointe
retenus dans cette étude sont donnés aux tableau 37 .

Tableau 37. Valeurs adoptées de la crue de projet (m3/s) - Méthode du NRCS


(Bassins du versant Sud de l’Edough)

Intervalle de récurrence (années)


10 ans 50 ans 100 ans 1000 ans
Oued Kouba
11.0 23.0 28.0 50.0
Oued Forcha
20.0 40.0 50.0 60.0
Oued Sidi Harb
13.0 27.0 34.0 40.0
Oued Bouhdid
45.0 85.0 100.00 120.00
Oued Boudjemaa
27.0 42.0 50.0 73.0

Le débit de pointe étant calculé, il convient de compléter l’analyse et de déterminer les


caractéristiques de l’hydrogramme de crue et en évaluer le volume (V). L’hydrogramme
unitaire synthétique (UHG) du NRCS résulte d'une analyse exhaustive des données mesurées
sur le terrain. Il a été établi pour un grand nombre de bassins versants avant d'être transformé
en UHG sans dimension. Un UHG sans dimension moyen, traduisant la relation Q(t)/Qp =

f(t/Tp), a été ensuite développé (tableau 38). Ce dernier peut être utilisé si l'on connaît le
temps de pointe (tp) et le débit de pointe (Qp) à l’exutoire du bassin versant.

92
Tableau 38. Coordonnées de l'hydrogramme unitaire sans dimension du NRCS

t/tp Q(t)/Qp t/tp Q(t)/Qp t/tp Q(t)/Qp t/tp Q(t)/Qp

0.0 0.000 0.8 0.930 1.7 0.460 3.0 0.055


0.1 0.030 0.9 0.990 1.8 0.390 3.2 0.040
0.2 0.100 1.1 0.990 1.9 0.330 3.4 0.029
0.3 0.190 1.2 0.930 2.0 0.280 3.6 0.021
0.4 0.310 1.3 0.860 2.2 0.207 3.8 0.015
0.5 0.470 1.4 0.780 2.4 0.147 4.0 0.011
0.6 0.660 1.5 0.680 2.6 0.107 4.5 0.005
0.7 0.820 1.6 0.560 2.8 0.077 5.0 0.000

Source : Mc CUEN, 1986

L’hydrogramme synthétique du NRCS présente les caractéristiques suivantes:

- temps de base : Tb ≈ 5Tp


- près de 3/8 du volume total (V), soit 37.5 %, passe pendant la montée des eaux
- temps de décrue : Td ≈ 1.67 Tp
- forme curviligne.

Si l’on admet que, pour des fins pratiques, l’hydrogramme de crue présente les mêmes
caractéristiques que celles de l’UHG synthétique, les caractéristiques de l’hydrogramme de
crue des oueds étudiés sont données au tableau 39 et sur les figures 19 à 23.

3. Perception de la notion de risque - Choix de la crue de projet

La perception du risque varie d’une société et d’un pays à l’autre suivant le mode de
vie et le degré de développement. Néanmoins, le terme le plus connu du grand public est sans
doute le mot ‘centennal et/ou millennal’. En effet, les gens imaginent que les crues sont
périodiques et donc qu’une crue centennale, par exemple, revient précisément tous les 100 ans
et c’est souvent ce qui les induit en erreur. En pratique, il est assez difficile de faire
comprendre qu’une crue centennale a 1 chance sur 100 de se produire chaque année et qu’il
est donc possible d’observer plusieurs crues centennales dans un même siècle. De même il est
possible de n’observer aucune crue centennale en 100 ans.

93
Tableau 39. Caractéristiques de l’hydrogramme de crue
(Bassins du versant Sud de l’Edough)

Caractéristique Kouba Forcha Sidi Harb Bouhdid Boudjemaa

Tc (h) 0.5 1.0 1.0 2.0 8.5

Tp (h) 0.33 0.67 0.67 1.33 5.67

Tb (h) 1.67 3.33 3.33 6.67 28.33

A (ha) 625 881 588 1923 5000

T = 10 ans
Qp (m3/s) 11 20 13 45 27
qp (l/s/ha) 17.6 22.7 22.1 23.4 5.4

V (1000 m3) 17.5 64.4 41.9 287.8 736.3

T = 50 ans
Qp (m3/s) 23 40 27 85 42

qp (l/s/ha) 36.8 45.4 45.9 44.2 8.4

V (1000 m3) 36.5 128.9 87.0 543.7 1145.3

T = 100 ans
Qp (m3/s) 28 50 34 100 50

qp (l/s/ha) 44.8 56.8 57.8 52.0 10.0


V (1000 m3) 44.4 161.1 109.6 639.7 1363.5

T = 1000 ans
Qp (m3/s) 50 60 40 120 73
(*)
qp (l/s/ha) 80.0 68.1 68.0 62.4 14.6

V (1000 m3) 79.4 193.3 128.9 767.6 1990.7

(*) qp : débit spécifique de pointe

94
Fig. 19. Hydrogrammes de crue (distribution du NRCS) de l’oued Kouba

60

50 T = 10 ans
T = 50 ans
40 T = 100 ans
débit en m /s

T = 1000 ans
3

30

20

10

0
0 0,33 0,66 0,99 1,32 1,65

temps en heures

Fig. 20. Hydrogrammes de crue (distribution du NRCS) de l’oued Forcha


au niveau de la confluence avec le canal de ceinture

70

60 T = 10 ans
T = 50 ans
50
T = 100 ans
débit en m /s
3

40 T = 1000 ans

30

20

10

0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5
temps en heures

95
Fig. 21. Hydrogrammes de crue (distribution du NRCS) de l’oued Sidi Harb
au niveau de la confluence avec l’oued Bouhdid

50

T = 10 ans
40
T = 50 ans
débit en m3/s

30 T = 100 ans
T = 1000 ans
20

10

0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0

temps en heures

Fig. 22. Hydrogrammes de crue (distribution du NRCS) de l’oued Bouhdid


au niveau de la confluence avec le canal de ceinture

140

120 T = 10 ans

100 T = 50 ans
débit en m3/s

T = 100 ans
80
T = 1000 ans
60

40

20

0
0 1 2 3 4 5 6 7
temps en heures

Fig. 23. Hydrogrammes de crue (distribution du NRCS) de l’oued Boudjemaa


au niveau de la confluence avec le canal de ceinture

80
70 T = 10 ans
60 T = 50 ans
débit en m3/s

50 T = 100 ans
40 T = 1000 ans

30
20
10
0
0 5 10 15 20 25 30
temps en heures

96
Les crues surviennent de façon aléatoire, c’est la raison pour laquelle on ne peut pas
prévoir quelle sera l’intensité de la crue suivante, ni même dire avec certitude si on observera,
par exemple, une crue exceptionnelle au cours des 5 ou 10 prochaines années. On peut par
contre estimer la probabilité P(T, n) d’observer une crue rare de récurrence T années dans un
laps de temps donné n années, la durée de vie du projet, par la relation:
1 n
P (T, n) = 1 – (1 - )
T

A la base de cette équation, qu’on trouve dans les divers documents d’hydrologie qui
traitent de l’analyse fréquentielle (WMO, 1994 ; MEYLAN et MUSY, 1999 ; ANCTIL et al.,
2005 ), des chercheurs du CEMAGREF proposent une nouvelle approche permettant de
caractériser le risque en cinq classes (GENDREAU et al., 2003). On considère qu’une
personne est susceptible de connaître un événement si elle a 50% de chance de connaître
l’événement sur une durée donnée n, appelée souvent la durée de vie du projet (tableau 40).
On caractérise les crues par leur débit de pointe Qp (T), T étant la période de récurrence.

Tableau 40. Probabilité pour q’une crue de récurrence ‘T’ années survienne au cours
des ‘n’ premières années du projet
Durée de vie du

Période de récurrence (T)


projet (n)

1 2 5 7 10 20 25 29 50 72 100 144 1000

1 1.000 0.500 0.200 0.143 0.100 0.050 0.040 0.034 0.020 0.014 0.010 0.007 0.001
2 1.000 0.750 0.360 0.265 0.190 0.098 0.078 0.068 0.040 0.028 0.020 0.014 0.002
3 1.000 0.875 0.488 0.370 0.271 0.143 0.115 0.100 0.059 0.041 0.030 0.021 0.003
4 1.000 0.938 0.590 0.460 0.344 0.185 0.151 0.131 0.078 0.054 0.039 0.027 0.004
5 1.000 0.969 0.672 0.537 0.410 0.226 0.185 0.161 0.096 0.068 0.049 0.034 0.005
10 1.000 0.999 0.893 0.786 0.651 0.401 0.335 0.296 0.183 0.131 0.096 0.067 0.010
15 1.000 1.000 0.965 0.901 0.794 0.537 0.458 0.409 0.261 0.189 0.140 0.099 0.015
20 1.000 1.000 0.988 0.954 0.878 0.642 0.558 0.504 0.332 0.244 0.182 0.130 0.020
25 1.000 1.000 0.996 0.979 0.928 0.723 0.640 0.584 0.397 0.295 0.222 0.160 0.025
30 1.000 1.000 0.999 0.990 0.958 0.785 0.706 0.651 0.455 0.343 0.260 0.189 0.030
40 1.000 1.000 1.000 0.998 0.985 0.871 0.805 0.754 0.554 0.428 0.331 0.243 0.039
50 1.000 1.000 1.000 1.000 0.995 0.923 0.870 0.827 0.636 0.503 0.395 0.294 0.049
75 1.000 1.000 1.000 1.000 1.000 0.979 0.953 0.928 0.780 0.650 0.529 0.407 0.072
100 1.000 1.000 1.000 1.000 1.000 0.994 0.983 0.970 0.867 0.753 0.634 0.502 0.095

97
Si on se réfère aux résultats des calculs, purement mathématiques, présentés au tableau
40 (chiffres en gras), les cinq classes, dont les limites ne sont pas bien distinctes, sont définies
comme suit :

▪ Classe 1: 1 an ≤ T ≤ 7 ans

Il y a de fortes chances (50%) pour qu’une crue de cette classe ait prochainement
lieu. Ces crues sont fréquentes, d’intensité faible et peuvent être à l’origine de désagréments
(ou situations contrariantes à la vie normale de la population).

▪ Classe 2: 7 ans < T ≤ 29 ans

Au cours des 5 prochaines années, il y a un peu plus d’une chance sur deux (54 %)
pour qu’une crue de cette classe ou d’une classe supérieure ait lieu. Ces crues sont peu
fréquentes, d’intensité modérée et peuvent être à l’origine de perturbations (coupure de
l’électricité et moyens de communication et de transport.

▪ Classe 3: 29 ans < T ≤ 72 ans

Au cours des 20 prochaines années, il y a 1 chance sur 2 pour qu’une crue de cette
classe ou d’une classe supérieure ait lieu. Ces crues sont rares, d’intensité importante et
peuvent être à l’origine de sinistres (dommages importants aux biens des personnes, atteinte à
l’infrastructure de base, effondrement des habitations et des petits ouvrages de liaisons, pertes
humaines possibles).

▪ Classe 4: 72 ans < T ≤ 144 ans

Au cours des 50 prochaines années, il y a 1 chance sur 2 pour qu’une crue de cette
classe ou d’une classe supérieure ait lieu. Ces crues sont très rares, d’intensité considérable et
peuvent être à l’origine de catastrophes (bouleversements, destructions importants et pertes en
vies humaines).

▪ Classe 5: 144 ans < T

Au cours des 100 prochaines années, il y a 1 chance sur 2 pour qu’une crue de cette
classe ait lieu. Ces crues sont exceptionnelles, d’intensité immense et peuvent être à l’origine

98
de grandes catastrophes (décès d’un grand nombre de personnes, destructions massives,
dommages importants aux biens et à l’environnement dépassant les capacités de réaction de la
société).

Cette nouvelle description du risque d’inondation permet de mettre en relation la


probabilité d’occurrence d’une crue, son intensité et les dommages qu’elle est susceptible
d’occasionner. En terme de besoin de protection, on peut dire que les événements de la
première classe ne doivent pas en principe inquiéter les riverains, sauf si l’espace a été utilisé
de façon inconsidérée (installation dans le lit ou à proximité des rives d’oued). Les
événements de la dernière classe sont extrêmement violents, il est a priori difficile de s’en
protéger, on ne peut qu’essayer d’atténuer leur impact. Pour les événements de classe
intermédiaire, l’opportunité d’une protection doit être discutée (réalisation d’ouvrages de
défense contre les crues et/ou réglementation de l’urbanisme en zones inondables).

Il n’est pas sûr que cette nouvelle approche facilite l’appropriation des notions
probabilistes par le grand public, mais elle a le mérite de proposer un nouvel angle d’approche
et d’associer probabilité d’occurrence et probabilité de dommages (KREIS, 2004). On
observe également que la crue centennale fait partie de la classe 5, les agglomérations qui sont
présentes dans l’enveloppe de la crue centennale sont donc dans une situation délicate.

Dans les pays de l’Amérique du Nord, notamment aux Etats-Unis et au Canada, la


protection contre le risque inondation fait intervenir le concept de la Crue Maximale Probable
(CMP). En effet, ce concept a été développé suite à l’enregistrement d’une crue (sur le fleuve
Miami, dans l’Ohio, en 1913) de loin supérieure à toutes les précédentes, et que les méthodes
conventionnelles n’ont pu expliquer convenablement. On en a conclu alors que ces crues
extraordinaires peuvent se produire sur toute rivière et que l’analyse fréquentielle ne donne
pas une représentation suffisamment sûre du risque effectif de crue (KLEMES, 1975).

La crue maximale probable (CMP) est donc la plus importante à prendre en compte
pour la sécurité des personnes, puisqu'il s'agit d'une crue dont la probabilité de dépassement
est théoriquement nulle (DUMAS, 2006). Elle se calcule à partir de la précipitation maximale
probable (PMP), expression universellement admise pour qualifier une quantité de
précipitations proche de la limite physique supérieure qu'on peut attendre pendant une durée
donnée sur un bassin (OMM, 1994). Pour les grands barrages ou pour ceux dont la rupture

99
peut causer des pertes économiques importantes ou des pertes de vies (risque très élevé), la
crue de conception est souvent définie comme étant la CMP.

A ce titre, l’Association Canadienne des Barrages (ACB, 2001) présente une approche
générale pour assurer un niveau de sécurité contre les inondations et propose une
classification des risques en fonction des conséquences graduelles exprimées en termes de
dommages (dégâts) et de pertes de vie. Faisant intervenir le concept de Crue Maximale
Probable (CMP), quatre catégories de risques sont définies (tableau 41):

Tableau 41 - Evolution du risque et niveau de protection

Description du risque Niveau de protection

Risque très élevé Crue Maximum Probable (CMP)

Risque élevé Q(T=1000 ans) ≤ Q(T) ≤ CMP

Risque faible Q(T=100 ans) ≤ Q(T) ≤ Q(T=1000 ans)

Risque très faible Q(T) < Q(T=100 ans)

Source : ACB, 2001

Quelle que soit la classification adoptée, l’évaluation de la relation ‘Risque-


Dommage’ constitue l’opération la plus délicate dans la mesure où on ne dispose pas
d’enregistrements des niveaux d’eau atteints et d’inventaires précis des dégâts occasionnés
lors des crues historiques survenues à Annaba. Toutefois, en fonction du risque acceptable
dont le choix est une exigence de conception qui dépend de l’importance de la structure de
protection, les travaux d’aménagement à entreprendre consistent à réaliser des ouvrages
hydrauliques en mesure de véhiculer, en un point précis du bassin, la crue d’une période de
retour donnée.

Dans ce cas, c’est la valeur du risque hydrologique acceptée par le concepteur qui
définit la période de récurrence de la crue de projet de l’ouvrage. Il faut enfin souligner que la
décision finale pour le choix de la crue de projet est toujours le résultat d’un compromis entre
l’importance économique du projet, le financement disponible et le risque encouru. Plus on
voudra diminuer le risque, plus la crue de projet sera grande (période de retour plus élevée) et
plus le coût de l’ouvrage sera important.

100
Si on se réfère au tableau 40 (chiffres en italique et soulignés), on s’aperçoit qu’on a
une chance sur dix pour qu’on subisse la crue centennale (Q100) au cours des 10 premières
années du projet alors qu’on aurait dix fois moins de chance pour la crue millennale (Q1000).
Sachant que l’inondation de Novembre 1982 est qualifiée de catastrophique (dégâts matériels
et humains importants) et qu’elle correspond à une période de récurrence de 20 ans (BG,
2007) il est, par conséquent, recommandé de dimensionner des ouvrages en mesure de
supporter la crue centennale et de les vérifier pour la millennale qu’on qualifie de crue
exceptionnelle dans ce rapport. Par conséquent, les caractéristiques de la crue de projet (ou
crue de dimensionnement) adoptés dans cette étude sont donnés au tableau 42.

Tableau 42. Ville de Annaba : Débits de dimensionnement des ouvrages hydrauliques

Bassin versant
Caractéristique Kouba Forcha Sidi Harb Bouhdid Boudjemaa
T = 100 ans
Qp (m3/s) 28.0 50.0 34.0 100.0 50.0
qp (l/s/ha) 44.8 56.8 57.8 52.0 10.0
3
V (1000 m ) 44.4 161.1 109.6 639.7 1363.5
T = 1000 ans
Qp (m3/s) 50.0 60.0 40.0 120.0 73.0
(*)
qp (l/s/ha) 80.0 68.1 68.0 62.4 14.6
3
V (1000 m ) 79.4 193.3 128.9 767.6 1990.7

L’insertion de ces valeurs dans le modèle hydraulique permet de dégager, en fonction


des résultats du diagnostic (objet du chapitre suivant), les actions à suivre pour réduire la
vulnérabilité aux inondations dans la ville de Annaba.

101
CHAPITRE VI

DIAGNOSTIC ET CAPACITE D'EVACUATION DU RESEAU


HYDROGRAPHIQUE ET DU CANAL DE CEINTURE

La vérification de la capacité d’évacuation du réseau hydrographique a pour objet


l’identification des points noirs pouvant être à l’origine des débordements lors des épisodes
pluvieux les plus intenses. Il ne s’agit pas d’une étude hydraulique de détail qui nécessite
beaucoup de données topographiques à l’échelle du 1/500 ou 1/1000 (profils longitudinaux
très précis, tronçons bien délimités, etc.). Dans ce rapport, la capacité du chenal est exprimée
en terme de profondeur normale et de section d’écoulement nécessaires pour faire passer un
débit donné (le débit de dimensionnement) à travers une section d’une géométrie précise.

1. Le réseau d’assainissement de la ville de Annaba: Situation au 01/2006 (DHW, 2006)

La défaillance du réseau d'assainissement de la ville de Annaba se situe au niveau de


la collecte et de l'épuration des eaux usées, d'une part, et de la maîtrise et de l’évacuation des
eaux pluviales, d'autre part. La collecte et l’évacuation des eaux pluviales s'effectuent par un
réseau de canalisations, d’ouvrages intra-muros et d'émissaires à ciel ouvert.

1.1. Le réseau intra-muros

Les eaux pluviales des secteurs Nord sont évacuées en partie vers la mer à travers les
déversoirs d'orage et vers l'oued Kouba.

Le secteur central est drainé par un réseau de canalisations qui collecte les eaux
pluviales pour les diriger vers la mer par le biais de la station de pompage SP-2 (Gare SNTF).

Le secteur 8 Mai - 11 Décembre est doté d'un réseau qui achemine les eaux pluviales
vers le canal de ceinture par le biais de la station de pompage SP-7 de Bouzered Hocine.

La cité Plaine Ouest est drainée par un réseau ‘hors normes’ réalisé par différents
opérateurs et services (SONADE, HYDRO-TRANSFERT EST, GTH,…). Des solutions
provisoires, devenues nécessaires sous la pression d’une urbanisation rapide, ont été

102
proposées. L’une des solutions consiste à réaliser, dans cette cité, un réseau séparatif avec
deux stations de relevage destinées à évacuer les eaux usées vers la station de pompage SP-1 à
Sidi Brahim.

1.2. Le réseau extra-muros

Ce réseau est destiné à collecter les eaux pluviales provenant des bassins versants
extérieurs pour les évacuer en mer. Il s'agit principalement des oueds Kouba et Refes
Zahouane pour le secteur Nord et du Canal de ceinture et de ses cours supérieurs: Oued
Forcha, Bouhdid et Sidi Harb. Ce réseau hydrographique a fait l'objet d'un important
programme d'aménagement (réalisation de seuils et de galeries, revêtement de lit et de berges
d’oued). En plus des actions prévues à court terme, les actions en cours sur le programme
sectoriel sont les suivantes :

- curage du réseau hydrographique de Annaba et des ouvrages sur 22950 mètres linéaires
(ml): travaux en voie d’achèvement,
- bétonnage des oueds Sidi Harb, Bouhdid et Kouba sur 3320 ml: travaux achevés à 100 %,
- curage du réseau d’eaux pluviales de la Cité Rym sur 5200 ml avec la rénovation et
l’extension du réseau d’eaux usées et pluviales sur 5400 ml, réalisation de 70 regards de visite
et réhabilitation de 700 regards existants: travaux en cours.

- connexion inter stations de relevage SP-4 (Rizi Amor) et SP-3 (Elysa): conduite en Ciment
Armé Ordinaire (CAO) de diamètre nominal (DN 800 mm sur 600 ml et conduite de
refoulement en fonte (DN 400 mm) sur 2000 ml : travaux en voie d’achèvement.

- réhabilitation des tronçons défectueux des réseaux d’assainissement des Cités Seybouse et
Plaine Ouest sur 4800 ml en CAO (DN 400, 500, 600 et 800 mm), de 80 regards de visite et
de 40 avaloirs: travaux en cours.

- réhabilitation des collecteurs principaux d’assainissement du couloir de Sidi Achour sur 820
ml: travaux à 55%.

- réalisation, sur le budget de la wilaya, de plus de 121 avaloirs dans les différents quartiers de
la ville,

103
Au titre de l’année 2006 du plan de développement 2005 – 2009, les opérations
suivantes ont été lancées :

- aménagement des fossés de la pénétrante Ouest: pose de collecteurs en CAO (DN 1500 mm
sur 400 ml et DN 800 sur 400 ml).

- prolongement de la galerie de Kouba Géni-Sider sur 420 ml

- aménagement des cours amont de l’oued Forcha : pose de conduites CAO (DN 2000mm sur
1200 ml) et réalisation de 3 ouvrages d’entonnement.
- réalisation d’une galerie sur 400 ml sur Oued Moukaouama (oued Forcha Est).

- réhabilitation des équipements de 4 stations de relevage à Annaba : SP-1, SP-2, SP-3 et SP-
7 ; avec constitution d’un lot de pièces de rechange.

- rénovation du réseau d’assainissement de la Cité Choumarel (Plaine Ouest) sur 2200 ml en


CAO (DN 400 et 500mm).

- réalisation d’un collecteur d’assainissement de la Cité 19 Mai 56 sur 600 ml en CAO (DN
400).

- rénovation des réseaux vétustes à travers la ville sur 1800 ml en CAO (DN 400 et 500 mm).

- aménagement du bassin de rétention existant de Zaafrania et réalisation d’un autre bassin en


amont: (travaux achevés).

Pour la DHW de Annaba, l’étude du schéma directeur, actuellement en cours par le


bureau d’étude suisse BONARD et GARDEL, permettra la définition d’un programme
d’aménagement pluriannuel pour la protection de la ville de Annaba contre les inondations.

2. Enquêtes sur terrain et état des lieux

Selon les investigations effectuées sur le terrain au cours de la présente étude et les
informations collectées au niveau des services de la DHW de Annaba, on relève les faits
suivants:

104
2.1. Bassin de l’oued Kouba (Photos 30 et 31):

- une partie de l’oued Kouba a été aménagée d’amont en aval : un canal trapézoïdal en béton
au niveau du CEM Babou, un collecteur φ1200 sous l’autoroute (la pénétrante Ouest), un
collecteur φ1500 le long de la même autoroute (eaux provenant des Cités Police, Beni Mhafer
et Gassiot) et des galeries en béton traversant les Cités Genisider (Chaabet Sidi Aissa) et
Kouba (Oued Kouba) vers la mer (Plages Rizi Amor).

Photo 30. Oued Kouba au Nord de la pénétrante Ouest


(Etat du chenal et principaux aménagements hydrauliques)

Source : L. Beloulou (Mars – Novembre 2006)

105
- à l’amont de la Cité Génisider (Les Jasmins), une grande partie de Chaabet Sidi Aissa est
aménagée: un canal trapézoïdal en béton avec, rupture de pente, constitue le prolongement
amont du collecteur souterrain qui se déverse dans la galerie de l’oued Kouba ; à l’entrée du
collecteur la grille a été saccagée,

Photo 31. Canal de Chaabet Sidi Aissa à l’amont de la Cité Génisider


(Grille saccagée)

Source : L. Beloulou (Novembre 2006)

- en amont et à l’entrée de la Cité Kouba, les eaux usées sont déversées dans les chenaux et
dans le canal trapézoïdal ; ces derniers se transforment progressivement en déchèteries
illicites,

- un léger encombrement du canal en béton par des grosses masses de terres (produits de
l’érosion sur les versants); d’où une perte de la section d’écoulement,

- la plupart des canaux en terre (oueds) présente une végétation très dense sur les berges
(roseaux et arbres), ce qui augmente la résistance des chenaux à l’écoulement et favorise, par
conséquent, les débordements,

- le réseau d’assainissement des eaux pluviales est mal entretenu (avaloires et grilles colmatés
par des sédiments, des blocs ou des débris de bois et certaines matières en plastique).

106
2.2. Bassins de la Plaine Ouest et Canal de ceinture

▪ Bassin de Chaabet Zaafrania (travaux réalisés à 100 %).

- réhabilitation du bassin de rétention de Chaabet Zaafrania et réalisation d’un dépotoir de


charriage de fond à l’amont.
- rectification et revêtement du canal entre les deux structures sans rampe d’accès des engins
au canal,

- réalisation et réhabilitation de deux déversoirs : un déversoir ‘droit’ qui se déverse, via une
galerie souterraine, dans le canal de ceinture à l’ouest du rond point de Pont Blanc, le
déversoir ‘gauche’ qui dirige l’eau vers le réseau de la ville (Photo 32).

Photo 32. Aménagement du bassin de Chaabet Zaafrania

Source : L. Beloulou (Juin 2006 - Juin 2007)

107
▪ Canal de ceinture (Photo 33).

- une partie importante du canal de ceinture a été aménagée en béton entre 1994 et 1996 par
l’Entreprise Nationale de Réalisation Générale des Travaux Hydrauliques (GTH). Il s’agit du
tronçon situé entre la confluence de l’oued Bouhdid et le canal de ceinture à l’amont de Kef
N’Sour.

- opération de curage achevée le long du canal.

Photo 33. Canal de ceinture

Source : L. Beloulou (Juin - Octobre 2007)

108
▪ Oued Forcha (Photo 34)

- revêtement en béton du tronçon situé entre le pont qui mène vers le CHU Dorbane et le
canal de ceinture,

- seuils d’atterrissement à l’amont des galeries colmatés et obturés par une végétation très
dense, grilles en très mauvais état,

Photo 34. Oued Forcha (avant curage)

Source : L. Beloulou (Juin - Octobre 2007)

109
▪ Oued Sidi Harb (Photo 35)

- bassin de rétention en grande partie envasé et de capacité très limitée


- cours inférieur (au Sud du Boulevard Belaid Belkacem) revêtu en béton
- seuil au niveau du cimetière complètement enseveli par les sédiments
- à l’aval du cimetière, le cours d’eau est très mal entretenu

Photo 35. Oued Sidi Harb

Source : L. Beloulou

110
▪ Oued Bouhdid (Photo 36)

- en partie revêtue en béton : tronçon situé entre la confluence avec l’oued Sidi Harb et
l’amont du pont liant la cité du 5 Juillet (ex les Hongrois) à la TCA

- dépôts de sédiments et végétation importante dans le lit au niveau du même tronçon,

- opération de curage complétée sur le cours inférieur (tronçon confluence Bouhdid-Sidi Harb
et confluence Bouhdid-Canal de ceinture)

- bassin de rétention, à l’amont du périmètre urbanisé, entièrement envasé ; une partie de la


cuvette d’accumulation s’est transformée en terrain de football sur la rive gauche,

- canal de ceinture au Sud de la Cité du 5 Juillet mal entretenu, entonnement et galerie


encombrés d’ordures (photos 37 et 38).

Photo 36. Oued Bouhdid avant curage du canal

Source : L. Beloulou (Juin 2007)

111
Photo 37. Canal de ceinture –Cité du 5 Juillet

Source : L. Beloulou (Janvier 2008)

Photo 38. Canal de ceinture – Cité du 5 Juillet- Entonnement aval.

Source : L. Beloulou (Janvier 2008).

112
▪ Bassin de l’oued Boudjemaa (photos 39 à 41)

- aménagement de certains chenaux : élargissement de Oued En Nil, curage de l’oued


Boudjemaa à la confluence avec le canal de Kef N’Sour, correction de certaines chaabets au
niveau de la RN 44 (Kherraza, Chabbya etc.)

- végétation très dense dans le lit de l’oued Boudjemaa à partir de l’entrée Ouest de la ville

- cours d’eau obstrués ou transformés, par endroits, par la construction de voies de circulation
(routes et chemin de fer) et par du remblai,

Photo 39. Bassin de l’oued Boudjemaa -Etat des drains avant curage

Source : L. Beloulou (Janvier 2007)

113
Photo 40. Oued En Nil au niveau de la route liant Essarouel à Kherraza (amont)

Source : L. Beloulou (Février 2008)

Photo 41. Oued En Nil au niveau de la route liant Essarouel à Kherraza (aval)

Source : L. Beloulou (Février 2008)

114
Au terme de ce diagnostic, il faut souligner que des eaux ménagères et usées sont
déversées dans le réseau hydrographique de la ville, d’où une atteinte directe à
l’environnement. A ces eaux polluantes s’ajoutent les dépôts de toutes sortes d’ordures, non
seulement dans les chenaux à ciel ouvert, mais aussi dans les regards et les avaloirs du
système d’assainissement des eaux pluviales (Photo 42). Ce comportement, aussi honteux
qu’irréfléchi, de certains citoyens a pour conséquence directe une amplification du risque
d’inondation lié au rétrécissement des sections d’écoulement, à l’augmentation de la
résistance des chenaux et au bouchage des voies de circulation des eaux.

Photo 42. Réseau hydrographique très pollué (eaux usées et déchets)

Source : L. Beloulou (Juin 2006 – Janvier 2008)

115
3. Vérification de la capacité d’évacuation du réseau

Les différents calculs relatifs à la crue du projet ayant été traités au chapitre 5, il
convient alors de vérifier la capacité d'évacuation du réseau hydrographique traversant la ville
de Annaba et des aménagements hydrauliques (canal de ceinture, galeries, etc.). Pour ce faire,
on a procédé à une série de levés topographiques (levés de berges) au niveau du réseau de
drainage à l’entrée, dans et à la sortie de la ville (figures 24 et 25). La section d'écoulement
(S), la largeur (B), la pente du radier (I) et l’état du chenal (Ks) ont été soigneusement
déterminés au niveau de 27 sections d’écoulements (14 points de mesure sur l’oued Kouba,
12 sur le canal de ceinture et ses cours supérieurs (oueds de la Plaine Ouest) et 1 point sur
l’oued Boudjemaa à l’aval de la confluence avec le canal de Kef N’Sour, au pont de la
SNTF).

Il y a lieu de noter que les mesures au niveau de certains tronçons notamment sur les
oueds Kouba, Boudjemaa et Kef N’Sour, ont été parfois très difficiles, voire même
impossibles à réaliser suite à des accès dangereux. Ce qui fait que certaines données
consignées aux tableaux 43 et 44 ont été linéairement extrapolées à la hauteur (H) du niveau
de débordement le plus bas (Annexe 7).

Fig. 24. Plaine Ouest : Plan de situation des sections de mesure

116
Fig. 25. Oued Kouba : Plan de situation des sections de mesure

La capacité d’évacuation des différents cours d’eau (aménagés ou non) au niveau des
sections étudiées a été calculée en admettant que les collecteurs sont, selon la géométrie
actuelle du chenal ou de la structure hydraulique, de forme trapézoïdale (avec fruit de berge
M = 1 à 1.31m, selon le cas), rectangulaire et circulaire et en usant de la théorie de
l’écoulement en régime uniforme. L’équation de Manning-Strickler est appliquée pour le
calcul de la vitesse d’écoulement dans les canaux à ciel ouvert. Son expression est la
suivante :
V = Ks.R2/3.I1/2
où V dénote la vitesse d'écoulement (m/s), R est le rayon hydraulique (m) défini par le rapport
de la section mouillée (S) au périmètre mouillé (P), I est la pente du radier du chenal supposée
égale à la pente de la ligne d'énergie (m/m) et Ks est le coefficient de résistance des parois du
chenal de Manning-Strickler (tabulé). Les valeurs adoptées de Ks varie entre 60 pour un canal
revêtu et propre et 15 pour un chenal encombré de blocs, de sédiments et de végétations.

Le débit Q (m3/s) à travers une section donnée S (m2) est calculé par:
Q = V.S.
Les résultats obtenus, pour une profondeur d'écoulement égale à la profondeur au
débordement H (m), sont reportés aux tableaux 45 et 46. .

117
Tableau 43. Plaine Ouest : Caractéristiques hydrauliques du réseau hydrographique
et des aménagements.

Coefficient de Strickler Largeur du radier Profondeur au Pente du radier


Ks du chenal B (m) débordement H (m) du chenal I (%)
Section 1 – Oued Forcha à l’amont du pont de la rue Bicha Youcef (vers CHU-Dorbane)

50 5.0 2.48 0.92


Section 2 – Oued Forcha au niveau de la confluence avec le Canal de déversement (Pt Blanc)

50 5.2 2.49 1.65


Section 3 - Canal de déversement (Pt Blanc) au niveau de la confluence avec l’oued Forcha

50 3.5 2.36 0.33


Section 4 – Canal de ceinture à l’aval de la confluence Forcha- Canal de déversement (Pt Blanc)

50 9.4 2.31 0.22


Section 5 – Canal de ceinture au niveau de la confluence avec l’oued Bouhdid

25 8.5 5.32 0.32


Section 6 – Oued Sidi Harb au niveau du cimetière

20 5.0 2.5 3.49


Section 7 – Oued Sidi Harb au niveau de la confluence avec l’oued Bouhdid

60 3.8 4.0 0.46


Section 8 – Oued Bouhdid à l’aval du bassin de rétention

35 10.8 1.65 1.53


Section 9 – Oued Bouhdid au niveau de la confluence avec l’oued Sidi Harb

60 10.1 4.60 1.71


Section 10 – Oued Bouhdid à l’aval de la confluence avec l’oued Sidi Harb

25 8.0 3.9 0.47


Section 11 – Oued Bouhdid au niveau de la confluence avec le canal de ceinture

25 9.5 4.11 0.20


Section 12 – Canal de ceinture à l’aval de la confluence avec l’oued Bouhdid

25 11.0 5.82 0.43


Section 13 – Oued Boudjemaa au niveau du pont de la SNTF de Boukhadra

25 26.6 2.28 0.02

118
Tableau 44. Oued Kouba: Caractéristiques hydrauliques du réseau hydrographique et des
aménagements.

Coefficient de Strickler Largeur du radier Profondeur au Pente du radier


Ks du chenal B (m) débordement H (m) du chenal I (%)
Section 1: A l’amont de la cité Kouba 2 (forme rectangulaire)
25 8.57 2.55 0.95
Section 2 : Située à 5 m de S1 vers l’aval (forme rectangulaire)
25 6.72 2.16 0.95
Section 3 : Située à 10m de S2 vers l’aval (forme rectangulaire)
25 7.56 2.22 0.95
Section 4 : Au niveau du mur de la vieille maison
25 5.86 1.95 0.95
Section 5 : Amont du pont de Chaabet Sidi Moussa (forme trapézoïdal m=1.31)
20 3.94 1.42 4.3
Section 6 : Aval du pont de Chaabet Sidi Moussa (forme trapézoïdal m=1.31)
20 3.47 2.89 4.3
Section 7: Confluence Chaabet Sidi Moussa-Oued Kouba (forme trapézoïdal m= 1.23)
15 4.59 3.69 1.1
Section 8: Amont du Pont de la Cité Val Mascort
15 5.4 2.9 1.1
Section 9: Amont du canal en béton (forme trapézoïdal m=1)
50 7.83 3.56 1.1
Section 10: Aval du canal en béton (forme trapézoïdal m=1)
50 7.01 3.8 0.19
Section 11: Pont CEM Babou (pont cadre)
50 4.60 3.6 0.7
Section 12: Entrée de la galerie (forme rectangulaire)
50 3.25 2.10 0.7
Section 13 : Conduite Φ1200mm
60 - 1.20 0.7
Section 14: Galerie à l’exutoire en mer (forme rectangulaire)
60 5.90 1.60 0.7

119
Tableau 45. Plaine Ouest : Caractéristiques de l’écoulement en régime uniforme
(Forme trapézoïdale: m = 1)

H (m) Ks I (%) B (m) T (m) S (m2) P (m) R (m) Q (m3/s) V (m/s)


Section 1 : Oued Forcha – Débit de projet: 50-60 m3/s

2.48 50 0.92 5.0 9.96 18.55 12.01 1.54 118.845 6.41


Section 2 : Oued Forcha – Débit de projet: 50-60 m3/s

2.49 50 1.65 5.2 10.18 19.15 12.25 1.56 165.705 8.65


Section 3: Canal de déversement (Pt Blanc) au niveau de la confluence avec l'oued Forcha
Débit de projet: 5 m3/s (valeur SCANDIACONSULT)

2.36 50 0.33 3.5 8.22 13.83 10.18 1.36 48.740 3.52


Section 4 : Canal de ceinture à l’aval de la confluence Forcha- Canal de déversement (Pt Blanc)
Débit de projet: 55-65 m3/s

2.31 50 0.22 9.4 14.02 27.05 15.93 1.70 90.279 3.34


Section 5 : Canal de ceinture au niveau de la confluence avec Bouhdid – Débit de projet: 55-65 m3/s

5.32 25 0.32 8.5 19.14 73.52 23.55 3.12 222.120 3.02


Section 6 : Oued Sidi Harb au niveau du cimetière – Débit de projet: 34-40 m3/s

2.5 20 3.49 5.0 10.00 18.75 12.07 1.55 93.961 5.01


Section 7 : Oued Sidi Harb au niveau de la confluence avec Bouhdid – Débit de projet: 34-40 m3/s

4.0 60 0.46 3.8 11.80 31.20 15.11 2.06 201.81 6.47


Section 8 : Oued Bouhdid à l’aval du bassin de rétention – Débit de projet: 100-120 m3/s

1.65 35 1.53 10.8 14.10 20.54 15.47 1.33 107.457 5.23


Section 9 : Oued Bouhdid au niveau de la confluence avec Sidi Harb – Débit de projet: 100-120 m 3/s

4.60 60 1.71 10.1 19.30 67.62 23.11 2.93 1064.0 15.74


Section 10 : Oued Bouhdid à l’aval de la confluence avec Sidi Harb – Débit de projet: 134-160 m3/s

3.90 25 0.47 8.0 15.80 46.41 19.03 2.44 144.113 3.11


Section 11: Bouhdid au niveau de la confluence avec le canal de ceinture
Débit de projet: 134-160 m3/s

4.11 25 0.20 9.5 17.72 55.94 21.12 2.65 119.700 2.14


Section 12 : Canal de ceinture à l’aval de la confluence avec Bouhdid – Débit de projet: 190-225 m3/s

5.82 25 0.43 11.0 22.64 97.89 27.46 3.56 374.490 3.83


Section 13 : Oued Boudjemaa au niveau du pont de la SNTF de Boukhadra – Débit de projet: 240-300 m3/s

2.28 25 0.02 26.6 31.16 65.85 33.05 1.99 36.861 0.56

T:largeur du plan d'eau ou largeur au miroir.


Débit de projet : Q100-Q1000

120
Tableau 46. Oued Kouba : Caractéristiques de l’écoulement en régime uniforme
(m = fruit de berge).

H (m) Ks I (%) B (m) T (m) S (m2) P (m) R (m) Q (m3/s) V (m/s)

Section 1 : A l’amont de Kouba 2 (forme rectangulaire) : Débit de projet: 21.4-38.2 m3/s

2.55 25 0.95 8.57 8.57 21.85 13.67 1.60 72.80 3.33

Section 2 : Située à 5m de S1 vers l’aval (forme rectangulaire) : Débit de projet: 21.4-38.2 m3/s

2.16 25 0.95 6.72 6.72 14.52 11.04 1.31 42.45 2.92

Section 3 : Située à 10 m de S2 vers l’aval (forme rectangulaire) : Débit de projet: 21.4-38.2 m3/s

2.22 25 0.95 7.56 7.56 16.78 12.00 1.4 51.14 3.05

Section 4 : Au niveau du mur de la vieille maison (forme rectangulaire) : Débit de projet: 21.4-38.2 m3/s

1.95 25 0.95 5.86 5.86 11.43 9.76 1.17 30.93 2.71

Section 5 : Amont de Chaabet Sidi Moussa (forme trapézoïdal m=1.31) : Débit de projet: 3.2-5.8 m3/s

1.42 20 4.3 3.94 7.69 8.26 8.64 0.96 33.21 4.02

Section 6 : Aval de Chaabet Sidi Moussa (forme trapézoïdal m=1.31) : Débit de projet: 3.2-5.8 m3/s

2.89 20 4.3 3.47 6.94 15.04 10.21 1.47 80.75 5.37

Section 7 : Confluence Chaabet Sidi Moussa-Oued Kouba (forme trapézoïdal m= 1.23)


Débit de projet: 24.6-44.00 m3/s

3.69 15 1.1 4.59 13.67 33.68 16.29 2.07 86.01 2.55

Section 8 : Amont du pont de la Cité Val Mascort : Débit de projet: 24.6-44.00 m3/s

2.90 15 1.1 5.40 5.40 15.66 11.2 1.4 31.12 1.99


3
Section 9 : Amont du canal en béton (forme trapézoïdal m=1) : Débit de projet: 24.6-44.00 m /s

3.56 50 1.1 7.83 14.55 30.51 17.90 2.27 152.4 3.76

Section 10 : Aval du canal en béton (forme trapézoïdal m=1) : Débit de projet: 24.6-44.00 m3/s

3.80 50 0.19 7.01 14.61 41.08 17.76 2.31 156.6 3.81

Section 11 : Pont CEM Babou (forme rectangulaire): Débit de projet: 24.6-44.00 m3/s

3.60 50 0.7 4.60 4.6 16.56 11.80 1.40 215.2 13

Section 12 : Entrée de la galerie, amont autoroute (forme rectangulaire) : Débit de projet: 26.2-46.80 m3/s

2.10 50 0.7 3.25 3.25 6.82 7.45 0.92 26.93 4.74

Section 13 : Conduite Φ 1200mm (forme circulaire) : Débit de projet: 26.2-46.80 m3/s

1.20 60 0.7 - - 1.13 3.77 0.30 2.55 2.25

Section 14 : Galerie à l’exutoire en mer (forme rectangulaire) : Débit de projet: 28.00-50 .00 m3/s

1.60 60 0.7 5.90 5.90 9.44 9.10 1.04 48.56 5.14

T: largeur du plan d'eau ou largeur au miroir..


Débit de projet : Q100-Q1000

121
L'analyse des résultats du calcul hydraulique en régime d'écoulement uniforme permet
de tirer les conclusions suivantes :

▪ Plaine Ouest et Oued Boudjemaa :

Les sections d'écoulements 8, 10, 11 et 13 (figures 24 et 26) sont insuffisantes pour


permettre une évacuation sans débordement des eaux de la crue de dimensionnement (crue
centennale et/ou millénale); les débits calculés et, par conséquent, les profondeurs normales
d’écoulement (Yn) sont nettement inférieures à celles requises pour véhiculer la crue
centennale et/ou exceptionnelle (tableaux 47 et 48). Au niveau du cours inférieur du réseau
hydrographique, c’est à dire à partir de la confluence du canal de ceinture avec l’oued
Boudjemaa, la capacité d’évacuation est très réduite suite à la nature topographique, plutôt
favorable à la stagnation des eaux (terrains, plus ou moins plats caractérisés par une pente de
l’ordre de 0.001 à 0.0002 m/m).

Fig. 26. Plaine Ouest : Localisation des sections inondables

122
Tableau 47. Calcul de la profondeur normale d’écoulement correspondant à la crue
exceptionnelle (Système de protection de la Plaine Ouest de Annaba)

(*)
Section Oued H (m) Q1000 (m3/s) Yn (m) Yn – H (m)

1 Forcha 2,48 60,00 1,69 -0,79


2 Forcha 2,49 60,00 1,40 -1,09
3 Galerie de déversement (Pt Blanc) 2,36 5,00 0,66 -1,70
4 Canal de ceinture 2,31 65,00 1,91 -0,40
5 Canal de ceinture 5,32 65,00 2,70 -2,62
6 Sidi Harb 2,50 40,00 1,55 -0,95
7 Sidi Harb 4,00 40,00 1,71 -2,29
8 Bouhdid 1,65 120,00 1,81 0,16
9 Bouhdid 4,60 120,00 1.30 -3.90
10 Bouhdid 3,90 160,00 4,13 0,23
11 Bouhdid 4,11 160,00 4,82 0,71
12 Canal de ceinture 5,82 225,00 4,40 -1,42
13 Boudjemaa 2,28 300,00 7,86 5,58

(*)
Forme trapézoïdale : m = 1 et sans garde contre le débordement

Tableau 48. Calcul de la profondeur normale d’écoulement correspondant à la crue centennale


(Système de protection de la Plaine Ouest de Annaba)

Section (*) Oued H (m) Q100 (m3/s) Yn (m) Yn – H (m)


1 Forcha 2,48 50,00 1,53 -0,95
2 Forcha 2,49 50,00 1,26 -1,23
3 Galerie de déversement (Pt Blanc) 2,36 5,00 0,66 -1,70
4 Canal de ceinture 2,31 55,00 1,73 -0,58
5 Canal de ceinture 5,32 55,00 2,45 -2,87
6 Sidi Harb 2,50 34,00 1,41 -1,09
7 Sidi Harb 4,00 34,00 1.57 - 2,43
8 Bouhdid 1,65 100,00 1,63 -0,02
9 Bouhdid 4,60 100,00 1,17 -3,43
10 Bouhdid 3,90 134,00 3,75 -0,15
11 Bouhdid 4,11 134,00 4,37 0,26
12 Canal de ceinture 5,82 190,00 4,00 -1,82
13 Boudjemaa 2,28 240,00 6,91 4,63

(*)
Forme trapézoïdale : m = 1 et sans garde contre le débordement.

123
Si l’on tient compte d’une garde contre le débordement de 50cm, la confrontation de la
profondeur normale d’écoulement correspondant au débit du projet à la profondeur disponible
(Hg) pour chacune des sections (tableaux 49 et 50) aboutit aux conclusions précédentes ; c’est
à dire, les sections sus indiquées ainsi que la section 4 (sur le canal de ceinture) seraient
insuffisantes pour débiter sans débordement la crue exceptionnelle (Q1000).

Tableau 49. Calcul de la profondeur normale d’écoulement correspondant à la crue


exceptionnelle (Système de protection de la Plaine Ouest de Annaba)

Section Oued H (m) Q1000 (m3/s) Hg = H – 0.5 (m) Yn (m) Yn – Hg (m)


1 Forcha 2,48 60,00 1,98 1,69 -0,29
2 Forcha 2,49 60,00 1,99 1,40 -0,59
3 Galerie de déversement (Pt Blanc) 2,36 5,00 1,86 0,66 -1,20
4 Canal de ceinture 2,31 65,00 1,81 1,91 0,10
5 Canal de ceinture 5,32 65,00 4,82 2,70 -2,12
6 Sidi Harb 2,50 40,00 2,00 1,55 -0,45
7 Sidi Harb 4,00 40,00 3,50 1,71 -1,79
8 Bouhdid 1,65 120,00 1,15 1,81 0,66
9 Bouhdid 4,60 120,00 4,10 1,38 -2,72
10 Bouhdid 3,90 160,00 3,40 4,13 0,73
11 Bouhdid 4,11 160,00 3,61 4,82 1,21
12 Canal de ceinture 5,82 225,00 5,32 4,40 -0,92
13 Boudjemaa 2,28 300,00 1,78 7,86 6,08

Forme trapézoïdale : m = 1 et garde contre le débordement de 0.5 m

Tableau 50. Calcul de la profondeur normale d’écoulement correspondant à la crue centennale


(Système de protection de la Plaine Ouest de Annaba)

Section Oued H (m) Q100 (m3/s) Hg = H – 0.5 (m) Yn (m) Yn – Hg (m)


1 Forcha 2,48 50,00 1,98 1,53 -0,45
2 Forcha 2,49 50,00 1,99 1,26 -0,73
3 Galerie de déversement (Pt Blanc) 2,36 5,00 1,86 0,66 -1,20
4 Canal de ceinture 2,31 55,00 1,81 1,73 -0,08
5 Canal de ceinture 5,32 55,00 4,82 2,45 -2,37
6 Sidi Harb 2,50 34,00 2,00 1,41 -0,59
7 Sidi Harb 4,00 34,00 3,50 1,57 -1,93
8 Bouhdid 1,65 100,00 1,15 1,63 0,48
9 Bouhdid 4,60 100,00 4,10 1,17 -2,93
10 Bouhdid 3,90 134,00 3,40 3,75 0,35
11 Bouhdid 4,11 134,00 3,61 4,37 0,76
12 Canal de ceinture 5,82 190,00 5,32 4,00 -1,32
13 Boudjemaa 2,28 240,00 1,78 6,91 5,13

Forme trapézoïdale : m = 1 et garde contre le débordement de 0.5 m

124
A ce stade de l’étude, il est bon de souligner que si l’approfondissement et/ou
l’élargissement des chenaux au niveau des sections 8, 10 et 11 sont possibles,
l’approfondissement du cours inférieur du réseau d’évacuation à plus de 1m entraîne, par
contre, une inversion du gradient hydraulique d’où l’invasion des eaux de mer, plus
particulièrement, durant la période de surcôtes où la houle devient plus fréquente. Par
conséquent, il serait préférable de penser au stockage des eaux dévalant du versant Sud de
l’Edough en amont du périmètre de protection.

▪ Oued Kouba

Insuffisantes, les sections d'écoulements 4, 8, 12, 13 et 14 (Fig. 25 et 27) ne permettent


pas l'évacuation sans débordement des eaux de la crue exceptionnelle; les profondeurs
normales d’écoulement calculées sont supérieures aux profondeurs naturelles mesurées
(tableaux 51 et 52).

Fig. 27. Oued Kouba : Localisation des sections inondables

125
Tableau 51. Calcul de la profondeur normale d’écoulement correspondant à la crue
exceptionnelle (Système de protection de l’oued Kouba, Annaba)

Section Oued H (m) Q1000 (m3/s) Hg = H – 0,5 (m) Yn (m) Yn – Hg (m) Yn – H (m)
1 Kouba 2,550 38,2 2,050 1,63 -0,42 -0,92
2 Kouba 2,160 38,2 1,660 2,00 0,34 -0,16
3 Kouba 2,220 38,2 1,720 1,81 0,09 -0,41
4 Kouba 1,950 38,2 1,450 2,27 0,82 0,32
5 Sidi Moussa 1,420 5,8 0,920 0,53 -0,39 -0,89
6 Sidi Moussa 2,890 5,8 2,390 0,57 -1,82 -2,32
7 Kouba 3,690 44,0 3,190 2,69 -0,5 -1,00
8 Kouba 2,900 44,0 2,400 3,97 1,57 1,07
9 Kouba 3,560 44,0 3,060 1,05 -2,01 -2,51
10 Kouba 3,800 44,0 3,300 1,86 -1,44 -1,94
11 Kouba 3,600 44,0 3,100 2,14 -0,96 -1,46
(*)
12 Kouba 2,100 46,8 1,600 3,26 1,66 1,16
(*)
13 Kouba 1,200 46,8 0,700 Section très insuffisante
(*)
14 Kouba 1,600 50,0 1,100 1,86 0,76 0,26

(*)
Ecoulement avec section pleine

Tableau 52. Calcul de la profondeur normale d’écoulement correspondant à la crue centennale


(Système de protection de l’oued Kouba, Annaba)

Section Oued H (m) Q100 (m3/s) Hg = H – 0,5 (m) Yn (m) Yn – Hg (m) Yn – H (m)
1 Kouba 2,550 21,4 2,050 1,11 -0,94 -1,44
2 Kouba 2,160 21,4 1,660 1,34 -0,32 -0,82
3 Kouba 2,220 21,4 1,720 1,22 -0,5 -1,00
4 Kouba 1,950 21,4 1,450 1,5 0,05 -0,45
5 Sidi Moussa 1,420 3,2 0,920 0,37 -0,55 -1,05
6 Sidi Moussa 2,890 3,2 2,390 0,4 -1,99 -2,49
7 Kouba 3,690 24,6 3,190 1,98 -1,21 -1,71
8 Kouba 2,900 24,6 2,400 2,57 0,17 -0,33
9 Kouba 3,560 24,6 3,060 0,74 -2,32 -2,82
10 Kouba 3,800 24,6 3,300 1,33 -1,97 -2,47
11 Kouba 3,600 24,6 3,100 1,4 -1,7 -2,20
12 Kouba 2,100 26,2 1,600 2,06 0,46 -0,04
13 Kouba 1,200 26,2 0,700 Section très insuffisante
14 Kouba 1,600 28,0 1,100 1,24 0,14 -0,36

La profondeur normale d’écoulement correspondant au débit du projet a été de


nouveau comparée à la profondeur réelle d’écoulement de chaque section. Les résultats

126
obtenus (tableau 51) aboutissent aux mêmes résultats. En cas de crue exceptionnelle, les
débordements auraient lieu au niveau des sections d’écoulement suscitées : 4, 8, 12 ,13 et 14.
Ces dernières constituent les points noirs du réseau hydrographique auxquels il faut apporter
des corrections structurelles dans le court terme.

En guise de synthèse, on peut dire que les efforts investis par les autorités locales en
matière de protection contre les inondations risquent d’être compromis s’ils ne sont pas
intégrés dans un cadre de développement durable de la Wilaya. Le programme d’action doit
impérativement inclure des mesures structurelles de protection (curage des oueds, rénovation
et entretien du réseau d’assainissement des eaux pluviales, réalisation de bassins de rétention,
rectification des berges, construction de barrage) et surtout des mesures non structurelles
(élaboration de Plan de Prévention du Risque d’Inondation dans lequel l’information, la
sensibilisation et l’éducation des populations sont essentielles). Les chapitres VII et VIII
traitent, respectivement, de l’étude de faisabilité d’un barrage écrêteur de crue sur l’oued
Bouhdid et des mesures proposées pour réduire la vulnérabilité et, par conséquent, le risque
d’inondation dans la ville de Annaba).

127
CHAPITRE VII

ETUDE DE FAISABILITE DE RETENUES D’EAU SUR LES OUEDS


BOUHDID ET KOUBA

Le croisement des résultats des calculs hydrologiques (Chapitres V) et des calculs


hydrauliques (Chapitre VI) justifie la construction d’ouvrages de régulation de l’écoulement
de surface en amont des bassins. En effet, le barrage écrêteur de crues (ou barrage de
régulation) est pratiquement un type d’ouvrage auquel on a recours très fréquemment pour la
protection contre les crues. L’objectif premier d’un tel barrage est de laminer les crues et de
laisser s’écouler, en aval, un débit aussi régulier que possible. Il est donc conçu pour
développer au maximum l’effet de laminage des crues. Ce dernier est fonction essentiellement
de la capacité de stockage de la cuvette, au moment de la crue.

Or, pour les barrages conventionnels, la crue est réputée survenir alors que le barrage
est plein, c’est-à-dire alors que le plan d’eau affleure le seuil du déversoir de l’évacuateur de
crue. Le stockage disponible pour le laminage correspond dans ce cas au volume déterminé
par le produit de la lame d’eau maximum admissible au-dessus du seuil du déversoir et la
surface correspondante du plan d’eau. En général, comme on évite les lames d’eau
importantes, pour économiser le volume utile de la retenue, l’effet de laminage est faible (80 à
90%). En d’autres termes, le débit maximum, à l’évacuateur, atteint encore 80 à 90% du débit
maximum d’entrée (MARTIN, 1991).

Quant au barrage de régulation, il est conçu pour recevoir les crues alors qu’il est
complètement ou en partie vide. C’est donc une grande proportion du volume de la retenue
qui est mise à contribution pour amortir les pointes des hydrogrammes. Dans ce cas,
l’écoulement des eaux s’effectue par un pertuis de fond dont le fonctionnement hydraulique
est par ailleurs peu sensible à la charge d’eau, comparativement à un déversoir. Cette dernière
caractéristique contribue encore à augmenter la régularité du débit à l’aval.

Ce chapitre est consacré au dimensionnement d’ouvrages d'écrêtement de crue. Il


s’agit essentiellement d’ouvrages passifs (barrages et bassins de rétention) qui doivent se

128
remplir et se vider en fonction des apports en eau sans perturber les habitations et les activités
humaines situées en aval. Ces ouvrages n’ayant pas de mode de gestion spécifique et étant
construits pour un seul objectif, devront être toujours vides, ou du moins pendant les hautes
eaux, et ne se remplir que pour des événements de crue à écrêter. Une telle solution ne paraît
économiquement optimale que pour les structures de faible taille et/ou les ouvrages où l’on
peut associer les fonctions de régulation (laminage des crues) et de stockage (retenues d’eau).

En effet, l’idée de transformer un barrage de régulation en barrage de retenue par une


simple manoeuvre d’obstruction du pertuis de fond est bien sûr tentante :

- en période de crue, le pertuis reste ouvert et assure la régulation du débit par effet de
remplissage et de vidange de la retenue;
- en fin d’hivernage, le pertuis de fond est fermé, afin de conserver l’eau dans la retenue.
L’idéal serait de pouvoir le fermer au bon moment pour que les dernières pluies de la saison
remplissent juste la retenue.

Dans tous les cas, quelle que soit la taille du réservoir et/ou l'usage ultime de l'eau, la
fonction essentielle d'un ouvrage de régulation des eaux superficielles est de stabiliser
l'écoulement. Dans cette étude nous nous attacherons à déterminer principalement deux
paramètres essentiels du réservoir, à savoir: le volume de la retenue destiné à contenir la crue
de projet et le diamètre de pertuis de vidange et/ou la longueur et la hauteur du seuil déversant
assurant l'évacuation du volume d'eau stocké, de sorte que la retenue soit opérationnelle pour
la crue suivante, sans mettre en situation de danger les enjeux en aval.

1 . Choix du site

En ayant à l’esprit qu’il est presque impossible de localiser un site pour un réservoir
d’eau ayant des caractéristiques idéales, les investigations sur le terrain ont permis de localiser
deux sites pouvant faire l’objet de retenues d’eau, l’un sur l’oued Bouhdid (Coordonnées
Lambert : X = 944.587km, Y = 409.450km) et l’autre sur l’oued Kouba (Coordonnées
Lambert : X = 948.873km, Y = 414.671km). La capacité de chaque site semble être
relativement adéquate pour régulariser l’écoulement de ces deux oueds. Au niveau des deux
sites, les travaux seront facilités par un accès suivant un chemin carrossable longeant la rive
gauche de chaque oued jusqu’aux sites proposés qui se situent à environ 3 km en amont de la

129
Cité du 5 juillet (les Hongrois) et 1 km au Nord de Sidi Aissa, respectivement. Il faut ajouter
qu’au sein des cuvettes d’accumulation, aucune activité humaine importante n’existe.

La démarche suivie est illustrée par l’étude de faisabilité de la retenue sur l’oued
Bouhdid (Photo 43) qui présente des possibilités de stockage plus importantes. La même
méthodologie étant appliquée, on se contente de présenter uniquement les données de base et
les résultats des différents calculs relatifs au bassin de rétention proposé sur l’oued Kouba.

Photo 43. Site de la retenue sur l’oued Bouhdid

Source : L. Beloulou (Mai 2001)

2. Etude de faisabilité d’une retenue collinaire sur l’oued Ouraïda (amont de Bouhdid)

2.1. Caractéristiques physiques de la cuvette d'accumulation

Puisque la fonction primordiale d'un réservoir est d'accumuler les eaux, la


caractéristique physique la plus importante est sa "capacité d'emmagasinement". Cette
dernière est généralement déterminée par planimétrie sur un fond topographique à grande
échelle de la cuvette d'accumulation. En ce qui concerne les retenues proposées dans la
présente étude, un levé topographique au niveau de chaque cuvette a été réalisé et une carte
topographique à une échelle appropriée a été, par la suite, dressée (Annexe 7).

Une courbe "Superficie-Altitude" (ou tout simplement une courbe hypsométrique) est
construite par planimétrie de l'aire comprise entre deux courbes de niveau successives dans

130
l’emprise du site de la cuvette. L'intégrale de la courbe "Superficie-Altitude" correspond à la
courbe "Capacité-Altitude". Alternativement, dans un tableau donnant la répartition
altimétrique, le volume partiel est obtenu en multipliant l'intervalle de la classe altimétrique
par l'aire correspondante. La sommation des différents accroissements (volumes partiels) en
dessous d'une altitude donnée représente la capacité d'emmagasinement de l'eau de la cuvette
à ce niveau d'altitude (tableau 53).

Tableau 53. Oued Bouhdid: Caractéristiques géométriques de la cuvette

Altitude (m) Superficie (ha) Capacité (hm3)


54 0 0.000
55 0.092 0.001
60 1.515 0.051
65 3.521 0.167
70 5.442 0.391
75 6.959 0.701
80 8.459 1.087

Une fois la relation ‘Capacité-Altitude’ établie (Fig. 28), plusieurs tranches


d'accumulation des eaux peuvent être classiquement distinguées en tenant compte des
possibilités hydrologiques de l’oued Bouhdid, notamment durant les périodes critiques, et de
la demande en eau future (horizon 2025) d’un certain nombre de cités situées à l’aval de la
retenue, d’une part, et l’aptitude de la retenue à écrêter les crues rares, d’autre part.

Fig. 28. Courbes Altitude-Superficie-Capacité de la retenue projetée sur l’oued Bouhdid

9 12

8
10
7
Capacité (0,1Hm )

6 8
3
Superficie (Ha)

5
6
4

3 4

2
2
Surface
1
capacité
0 0
50 55 60 65 70 75 80 85
Altitude (m)

131
Le niveau normal d'exploitation (NNE) est l'altitude maximale devant être atteinte par
la surface du plan d'eau durant les conditions ordinaires d'exploitation. Pour la plupart des
retenues, ce niveau est déterminé par le seuil du déversoir d'évacuation des crues de projet.

Le niveau minimum d'exploitation (NME) est la côte minimale que le plan d'eau ne
tombe en dessous dans les conditions normales d'exploitation. Ce niveau est souvent
déterminé, du moins pour les petites retenues, par le niveau supérieur de la tranche morte
(également appelée zone morte ou stérile et correspondant à la capacité réservée à
l'accumulation des sédiments). Le volume d'eau emmagasiné entre ces deux niveaux est
appelé "volume ou tranche utile".

Le niveau des plus hautes eaux (NPHE) est défini par la capacité de la retenue
réservée pour l’écrêtement des crues de faible fréquence.

Pratiquement, une étude classique de faisabilité d’une retenue collinaire qui associe les
fonctions de régulation et de stockage des eaux nécessite une connaissance particulièrement
approfondie de l’hydrologie locale, en particulier les événements de crue auxquels on
s'intéresse: les crues centennale et millennale (ou exceptionnelle). Or cette connaissance est
rendue délicate dans le cas des cours d’eau étudiés par le manque de données hydrométriques.
Néanmoins la chaîne des calculs consiste à :

- fixer la demande en eau actuelle et future (y compris éventuellement le droit d’accès à l’eau
des riverains),

- déterminer la capacité du réservoir nécessaire pour garantir cette demande (diagramme de


Rippl, courbe de performance du réservoir éventuellement),

- procéder à une étude d'exploitation (simulations) du réservoir sur une ou plusieurs périodes
critiques sèches (détermination des niveaux d'exploitation),

- déterminer la crue de projet ou la crue de dimensionnement,

- déterminer les caractéristiques géométriques et hydrauliques de l’ouvrage d’évacuation des


crues pour plusieurs scénarios,

- estimer la revanche (montée des vagues dans le lac suite aux vents violents),

- déterminer les tranches d’accumulation des eaux et la hauteur totale de la digue.

132
Les nombreux cycles de simulation, nécessaires à l’optimisation des paramètres
hydrauliques des ouvrages imposent pratiquement le recours au calcul informatique. Nous
utilisons actuellement des procédures que nous avons mises au point et intégrées dans Excel
2003.

Avant de procéder à une étude de l’exploitation (simulation) d’une retenue d’eau, il est
impératif de vérifier que les données mensuelles sur la pluviométrie, l’évaporation, les apports
en eau de surface et la demande en eau soient disponibles pour une période critique sèche plus
ou moins suffisante pour pouvoir déterminer de façon satisfaisante la capacité utile de la
retenue projetée. Fort malheureusement, les bassins étudiés ne disposent pas de moyens de
mesure de la plupart de ces paramètres, d’où le recours aux méthodes empiriques de
transposition de l’information.

2.2. Données de base : analyse et critique

En plus des courbes ‘Superficie-Capacité-Altitude’ de la retenue, les données utilisées


sont brièvement décrites dans ce qui suit.

- les précipitations mensuelles et annuelles observées à la station de Annaba-les Salines


(série : 1967/68-1997/98): bien qu’elles soient inférieures à celles du versant Sud de
l’Edough, ces données sont adoptées dans l’esprit de préserver la notion de période critique
sèche.

- l’évaporation mensuelle à la station de Skikda Port (série: 1970/71-1999/00) : observations


plus ou moins comparables à celles enregistrées au niveau des barrages de l’Est Algérien
(1100 – 1200 mm/an); les observations enregistrées à la station de Annaba-les Salines (1500
mm/an) semblent être trop élevées pour une région aussi montagneuse.

- la demande en eau potable des cités situées à l’aval de la retenue calculée à la base d‘un taux
d’accroissement de 2.9 % et d’une dotation spécifique de 180 L/j par habitant, demande
modulée suivant la répartition mensuelle adoptée pour le barrage de Hammam Debagh
(KROOK, 1972).

133
- les apports en eau mensuels et annuels de l’oued Bouhdid au droit du site de la retenue et
qu’il faut estimer par des méthodes empiriques.

2.3. Estimation de l’apport en eau de l’oued Bouhdid

Les apports en eau mensuels et annuels de l’oued Bouhdid au droit du site de la


retenue (superficie du bassin de l’ordre de 13.46 Km2) ont été estimés par les formules
empiriques, établies pour l’Algérie :

- Formule de SAMIE : Q = P2 × (293 – 2.2 ×A1/2 )


- Formule de MAILLET-GAUTHIER : Q = 600 × P × (1 – 10–0.36 P)
2
- Formule dite Algérienne : Q = 1000 ×P2 × (1 – 10– k P ) où k = 0.18 - (0.01 × Log A)

- Formule de DERI : M0 = 11.8 ×P 2.82

dans lesquelles Q dénote le débit annuel (mm), P la pluie (m/an), A la superficie du bassin
(km2), M0 le module spécifique (l/s/km2) et k est un coefficient qui dépend de la superficie du
bassin.

Avant de décider de la formule à adopter pour le calcul du ruissellement au niveau de


l’oued Bouhdid, la fiabilité des résultats obtenus par les quatre formules ci-dessus a été testée
sur les données observées sur les écoulements de l’oued Ressoul à Ain Berda, cours d’eau le
plus proche de la zone d’étude et drainant un bassin de taille relativement faible). Les valeurs
calculées et observées se corrèlent de façon satisfaisante pour toutes les formules ; le
coefficient de corrélation variant entre 0.86 et 0.88 (tableau 54).

Tableau 54. Comparaison des débits annuels calculés et observés


de l’oued Ressoul à Ain Berda

Formule Samie Maillet-Gauthier Algérienne Deri Observé


3
Apport (Hm /an) 10.1 14.7 5.6 9.9 12.0
Qobs/Qcalc 1.28 0.88 2.31 1.30 1.00
Coef. de corrélation 0.87 0.88 0.86 0.88 1.00

Les études sur les apports en eau de l’oued Ressoul à Ain Berda ont montré que
l’apport annuel moyen est de l’ordre de 12 à 13 Hm3 (Beloulou et al., 2001). Ce qui nous
conduit à adopter la relation de Samie pour le calcul du ruissellement de l’oued Bouhdid à

134
partir des pluies enregistrées à Annaba (les Salines). Les résultats corrigés, c’est à dire
multipliés par le terme de majoration de 1.28, sont consignés au tableau 55.

Tableau 55. Estimation de la lame d’eau écoulée de l’oued Bouhdid au site de la retenue
(relation de Samie)

Pluie Pluie en Lame d'eau écoulée Apport Apport corrigé


Année Q (m3/s)
(mm) (m/an) (mm) (Hm3) (Hm3)
1967-68 615.8 0.616 107.450 1.446 1.856 0.059
68-69 414.6 0.415 48.706 0.656 0.841 0.027
69-70 696.7 0.697 137.537 1.851 2.375 0.075
70-71 543.8 0.544 83.793 1.128 1.447 0.046
71-72 476.7 0.477 64.390 0.867 1.112 0.035
72-73 767.5 0.768 166.911 2.247 2.883 0.091
73-74 442.3 0.442 55.432 0.746 0.957 0.030
74-75 449.0 0.449 57.124 0.769 0.987 0.031
75-76 498.5 0.499 70.414 0.948 1.216 0.039
76-77 728.3 0.728 150.296 2.023 2.596 0.082
77-78 544.4 0.544 83.978 1.130 1.450 0.046
78-79 677.8 0.678 130.176 1.752 2.248 0.071
79-80 557.4 0.557 88.036 1.185 1.520 0.048
80-81 642.6 0.643 117.006 1.575 2.021 0.064
81-82 752.4 0.752 160.408 2.159 2.770 0.088
82-83 639.8 0.640 115.989 1.561 2.003 0.064
83-84 941.4 0.941 251.117 3.380 4.337 0.138
84-85 945.0 0.945 253.041 3.406 4.370 0.139
85-86 534.1 0.534 80.830 1.088 1.396 0.044
86-87 920.2 0.920 239.934 3.230 4.144 0.131
87-88 459.9 0.460 59.931 0.807 1.035 0.033
88-89 455.7 0.456 58.842 0.792 1.016 0.032
89-90 534.1 0.534 80.830 1.088 1.396 0.044
90-91 736.3 0.736 153.616 2.068 2.653 0.084
91-92 530.1 0.530 79.624 1.072 1.375 0.044
92-93 646.3 0.646 118.357 1.593 2.044 0.065
93-94 548.7 0.549 85.309 1.148 1.473 0.047
94-95 540.3 0.540 82.717 1.113 1.429 0.045
95-96 873.0 0.873 215.951 2.907 3.730 0.118
96-97 422.8 0.423 50.652 0.682 0.875 0.028
97-98 941.0 0.941 250.903 3.377 4.333 0.137
Moyenne: 1.606 2.061 0.065

Source des données pluviométriques : ONM

135
2.4. Répartition mensuelle des apports en eau de l’oued Bouhdid

La distribution mensuelle des apports en eau de l’oued Bouhdid au droit du site de la


retenue a été reconstituée suivant la distribution moyenne de l’oued Ressoul prise comme
référence (Tableau 56).

Tableau 56. Distribution moyenne des apports en eau de l’oued Ressoul


à Ain Berda (série: 1970/71–1998/99 - Apport annuel: 12.0 Hm3)

Mois Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû

Apport (Hm3) 0.014 0.084 0.905 1.564 2.418 2.6736 2.078 1.596 0.515 0.080 0.038 0.034

Apport (%) 0.12 0.70 7.54 13.03 20.15 22.28 17.32 13.30 4.29 0.67 0.32 0.28

2.5. Estimation des besoins en eau potable de la plaine Ouest

Les besoins en eau potable sont estimés respectivement à moyen (2025) et long termes
(2050) à la base d’un taux d’accroissement démographique de 2.9% et une dotation spécifique
de 180 l/j/habitant (tableau 57).

Tableau 57. Répartition de la population et besoins en eau potable


(Secteur N° 3 : Plaine–Ouest, Annaba)

Année 1997 Année 2025 Année 2050


Cité
Logements Habitants Q (Hm3/an) Habitants Q (Hm3/an) Habitants Q (hm3/an)

Plaine Ouest 1 3523 21534 1.4 47946 3.2 97980 6.4

Plaine Ouest 2 3565 14046 0.9 31274 2.1 63910 4.2

Cinq Juillet 613 4997 0.3 11126 0.7 22737 1.5

Sidi Harb 893 2984 0.2 6644 0.4 13577 0.9

Belaid Belkacem 1911 8016 0.5 17848 1.2 36473 2.4

Oued Forcha 1810 12160 0.8 27075 1.8 55328 3.6

Entrée Ouest 1210 8470 0.6 18859 1.2 38539 2.5

Divers --- 31433 2.1 69987 4.6 123972 8.1

TOTAL 13525 103640 6.8 230759 15.2 452516 29.7

La répartition des besoins en eau mensuels a été modulée à la base de la distribution,


adoptée par KROOK (1972) pour le barrage de Hammam Debagh à Guelma (tableau 58).

136
Tableau 58. Modulation des besoins en eau potables en pourcent

Mois Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû

Besoin (%) 9 8 8 8 8 8 8 8 8 8 9 9

Source : KROOK, 1972

2.6. Calcul de la capacité utile de la retenue projetée

La détermination de la capacité d'un réservoir au droit d'un cours d'eau naturel est
souvent appelée "Etude de l'exploitation ou de la régularisation du réservoir". Elle se base
essentiellement sur une simulation de l'exploitation du réservoir pour une période donnée en
accord avec un ensemble de règlements adoptés. L'étude d'exploitation peut uniquement
analyser une période critique (basses eaux) choisie et ne peut, par conséquent, définir que la
capacité du réservoir nécessaire pour cette période de sécheresse. Actuellement, les pratiques
modernes favorisent l'utilisation d'une longue série synthétique de données avec laquelle il est
possible d'estimer la performance des grands réservoirs de capacités différentes.

Dans le cas de la retenue projetée, la période critique correspond à la période de


sécheresse définie par des apports en eau inférieurs à la normale et plus ou moins prolongée
(5 années) allant de 1987/88 à 1991/92. Les données hydroclimatologiques, observées,
transposées et/ou reconstituées, caractérisant cette période sont consignées au tableau 59.

Une étude de régularisation peut être accomplie avec des intervalles de temps variés.
Les données mensuelles sont les plus utilisées (cas de la retenue projetée). Cependant, dans le
cas des grands réservoirs pouvant stocker l'eau pour plusieurs années, les intervalles annuels
s'avèrent satisfaisants.

Les données de base étant rassemblées (tableau 59), une courbe des débits cumulés
(CDC), appelée également diagramme de RIPPL, a été tracée pour l’oued Bouhdid au droit
du site considéré (Fig. 29).

137
Tableau 59. Variations des paramètres hydroclimatologiques et de la demande en eau
dans le bassin de l’oued Bouhdid (Période sèche)

Année Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû

Précipitations observées à la station de Annaba-les Salines (mm)


1987/88 40.5 28.2 69.5 14.8 87.9 86.5 47.3 19.4 29.5 33.2 3.1 0.0

1988/89 51.8 6.7 81.9 138.3 37.2 53.2 42.2 2.2 19.0 14.4 3.0 5.8
1989/90 21.7 78.7 55.9 105.6 130.4 6.2 43.7 36.7 30.2 18.6 0 6.4

1990/91 1.6 30.0 106.5 180.7 91.5 73.2 95.8 73.6 67.0 13.8 0.3 6.8

1991/92 52.2 99.5 66.6 29.0 69.0 27.8 65.1 11.5 83.1 14.9 10.8 0.6

Apports en eau reconstitués suivant la distribution moyenne de l’oued Ressoul (Hm3)


1987/88 0.001 0.007 0.060 0.136 0.210 0.233 0.181 0.139 0.045 0.007 0.003 0.003

1988/89 0.001 0.007 0.059 0.133 0.206 0.229 0.178 0.137 0.044 0.007 0.003 0.003

1989/90 0.001 0.010 0.080 0.183 0.283 0.315 0.244 0.188 0.061 0.010 0.004 0.004

1990/91 0.003 0.019 0.153 0.348 0.539 0.598 0.464 0.356 0.115 0.019 0.008 0.008

1991/92 0.001 0.010 0.079 0.181 0.279 0.310 0.240 0.185 0.060 0.010 0.004 0.004

Evaporation observée à la station de Skikda-Port (mm)


1987/88 134.0 167.0 132.0 101.0 126.0 70.0 127.0 102.0 89.0 94.0 111.0 120.0

1988/89 84.0 107.0 84.0 94.0 91.0 86.0 107.0 117.0 81.0 95.0 132.0 115.0

1989/90 119.0 81.0 91.0 108 72.0 84.0 94.0 83.0 77.0 78.0 133.0 120.0

1990/91 122.0 113.0 44.0 100.0 80.0 73.0 107.0 90.0 78.0 98.0 132.0 152.0

1991/92 106.0 118.0 95.0 112.0 82.0 68.0 80.0 108.0 82.0 129.0 97.0 145.0

Demande en eau potable : Variable selon la capacité du réservoir

Capacité de la retenue : 0.5 Hm3 - Demande satisfaite : 1.1 Hm3


1987/92 0.099 0.088 0.088 0.088 0.088 0.088 0.088 0.088 0.088 0.099 0.099 0.099

Capacité de la retenue : 0.6 Hm3 - Demande satisfaite : 1.1 Hm3


1987/92 0.099 0.088 0.088 0.088 0.088 0.088 0.088 0.088 0.088 0.099 0.099 0.099

Capacité de la retenue : 0.7 Hm3 - Demande satisfaite : 1.2 Hm3


1987/92 0.108 0.096 0.096 0.096 0.096 0.096 0.096 0.096 0.096 0.108 0.108 0.108

138
Fig. 29. Détermination de la capacité initiale de la retenue sur l’oued Bouhdid

La pente de la courbe des débits cumulés à un instant donné est une mesure du volume
d'eau entrant la retenue à cet instant. Les courbes de demande représentant un taux uniforme
de demande en eau durant toute la période sont des lignes droites XX’ (Fig. 29). Les lignes
de demande (LD) tangentes aux points les plus hauts de la courbe des débits cumulés (A et B,
par exemple) représentent les taux d'exploitation du réservoir.

En supposant que le réservoir est plein à chaque fois qu'une ligne de demande est
coupée par la courbe des débits cumulés, la différence maximale entre la ligne de demande et
la courbe des débits cumulés (distance verticale ‘d’ entre la courbe et la droite au point C)
représente la capacité du réservoir nécessaire pour satisfaire d'une manière continue cette
demande (dans ce cas de figure : 1.1 Hm3/an) durant la période considérée.

Etant donnée, la faible capacité de la retenue de Bouhdid, le diagramme de Rippl est


utilisé pour déterminer la production d'eau qu'on peut prévoir d'un réservoir de capacité
connue. Dans ce cas, des tangentes aux points les plus hauts de la courbe des débits cumulés
sont tracées de sorte que leur déviation maximale de la courbe ne dépasse la capacité du
réservoir. L'extension vers l'avant d'une ligne de demande doit couper la courbe des débits
cumulés, sinon le réservoir ne se remplira pas de nouveau.

139
En effet, trois valeurs de la capacité ont été fixées au préalable (0.5 hm3, 0.6 hm3 et
0.7 hm3) et les pentes des droites obtenues représentent les productions d'eau pouvant être
atteintes annuellement avec une telle capacité (1.1, 1.1 et 1.2 hm3/an, respectivement). La
pente de la ligne de demande correspond à la production pour cette période.

Avant de finaliser la décision quant à la capacité à donner à un réservoir, on a procédé


à une étude d'exploitation (simulations) détaillée sur une période de 5 années supposées
déficitaires ou critiques. Un bilan détaillé doit considérer l'infiltration en fonction du niveau
d'eau dans le réservoir, l'évaporation en fonction de la surface du plan d'eau et les règlements
d'exploitation qui peuvent dépendre du débit entrant naturel, de l'emmagasinement du
réservoir et d'autres facteurs tels que le respect du droit des riverains, les dotations spécifiques
quotidiennes et des règles de gestion dans les situations exceptionnelles).

En admettant que les pertes par infiltration sont négligeables (socle métamorphique) et
que la demande en eau potable ne change pas d’une année à l’autre, les résultats de la
simulation effectuée pour chacune des capacités sont donnés au tableau 60.

Tableau 60. Résultats du calcul de l’exploitation de la retenue projetée


sur l’oued Bouhdid

Caractéristique de la retenue Capacité : 0.5 hm3 Capacité : 0.6 hm3 Capacité : 0.7 hm3

Côte lit de l’oued (m) 54.00 54.00 54.00

Niveau min. d’exploitation (m) 59.80 60.40 60.80

Capacité morte (Hm3) 0.05 0.06 0.07

Durée de remplissage de la tranche morte (années) 20 25 30

Niveau normal d’exploitation (m) 71.80 73.06 75.00

Capacité utile (Hm3) 0.45 0.54 0.63

Demande satisfaite (Hm3/an) 1.1 1.1 1.2


Taux de défaillance (%) 15 6.7 5

Durée de vie de la retenue (années) 180 210 250

2.7. Calcul de la durée de vie de la retenue projetée

La destinée finale de tout réservoir d'eau est d'être complètement envasé. Si l'apport
solide entrant le réservoir est important par rapport à sa capacité, la vie utile de ce dernier
serait très courte. Il devient donc impératif de prendre en considération, de façon sérieuse, le

140
débit solide probable dans le dimensionnement des retenues afin de savoir si la durée de vie
utile de la structure serait suffisante pour garantir sa construction. D'une manière générale, la
durée de vie utile d'un réservoir prend fin lorsque 80 % de sa capacité initiale est comblée par
les sédiments (US Bureau of Reclamation, 1987).

Les travaux de recherche conduits par BRUNE (1953), bien que très anciens,
aboutissent à des résultats comparables aux données observées au niveau des barrages
(SHAMSI et SABZIVAND, 1999). Le taux d'envasement d'un réservoir dépend du rapport
entre sa capacité et les volumes d'eau entrants annuellement. Ces travaux ont conduit à la
formule suivante :
1
Y = 100 (1 - )n
1 + aX
dans laquelle Y est le pourcentage des sédiments retenus dans le réservoir, X est défini par le
rapport de la capacité de la retenue au volume d’eau annuel entrant la retenue, a et n sont des
constantes d’ajustement variables selon les conditions :

- conditions maximales : a = 130 et n = 1.0


- conditions moyennes : a = 100 et n = 1.5
- conditions minimales : a = 65 et n = 2.0

Une fois que l’apport liquide de l’oued Bouhdid au site de la retenue est connu, il
convient ensuite de prévoir l’apport solide. Compte tenu du manque d’équipement de mesure
dans le versant Sud de l’Edough, le taux de sédimentation peut être estimé par des formules
empiriques dont les résultats sont à prendre avec précaution. En effet, plusieurs tentatives
pour modéliser le transport des sédiments ont été présentées dans la littérature spécialisée
(équation universelle des pertes en sol, formule de FLEMING, modèles empiriques liant le
taux de sédimentation aux caractéristiques physiques et climatiques des bassins, etc.) mais
aucune méthode n’a été universellement adoptée en matière de transport solide.

Dans la présente étude, la dégradation spécifique est estimée par la formule de


TIXERONT établie pour l’Est du pays :
Ds = 92 × R0..21

dans laquelle Ds est la dégradation spécifique (tonnes/km2/an) et R est le ruissellement annuel


(mm).

141
Pour la retenue de l’oued Bouhdid, l’apport annuel est de l’ordre de 2.1 hm3, ce qui
correspondra à 154 mm par an. L’application numérique donne une dégradation spécifique de
264 tonnes/km2/an ; soit près de 3600 tonnes/an. Sachant que le poids spécifique moyen des
sédiments est de l'ordre de 1.5 à 1.6 tonnes/m3, le volume des sédiments qui transitent par le
site de la retenue de Bouhdid s’estime à 2325 m3/an. Ainsi on retient, par précaution, la
valeur de 2500 m3/an pour les calculs ultérieurs.

La procédure la plus commune pour résoudre le problème de l'envasement des


retenues est de réserver une fraction de la capacité du réservoir pour l'accumulation des
sédiments (tranche morte ou stérile). Cette approche ne peut en aucun cas réduire le taux
d'accumulation des sédiments mais elle peut largement retarder le temps où elle devient
sérieusement gênante. En effet, la durée d’envasement de la tranche morte (représentant 10
% de la capacité de la retenue) et la durée de vie économique de la retenue proposée, estimées
par la méthode de Brune sont portés aux tableaux 61 à 63.

Tableau 61. Estimation de la durée de vie de la retenue de capacité 0.5 Hm3


(Méthode de BRUNE)

Sédiments Retenus (%) Durée pour


Capacité C/Qe Sédiments ∆Cap.
(0.5 Hm3 ) au volume en moyenne Retenus s'envaser
Indiqué pour ∆Cap. 3
(Hm /an) (Hm ) 3
(années)

0.5 0.24 94.02 - - - -


0.45 0.21 93.39 93.70 0.0023 0.05 21.34

0.4 0.19 92.61 93.00 0.0023 0.05 21.51

0.35 0.17 91.63 92.12 0.0023 0.05 21.71


0.3 0.14 90.35 90.99 0.0023 0.05 21.98

0.25 0.12 88.60 89.48 0.0022 0.05 22.35

0.2 0.10 86.09 87.35 0.0022 0.05 22.90


0.15 0.07 82.16 84.12 0.0021 0.05 23.77

0.1 0.05 75.13 78.64 0.0020 0.05 25.43

Total: 181.00

142
Tableau 62. Estimation de la durée de vie de la retenue de capacité 0.6 Hm3
(Méthode de BRUNE)

Sédiments Retenus (%)


Capacité Sédiments ∆Cap. Durée pour
3
(0.6 Hm ) C/Qe au volume en moyenne Retenu s'envaser
Indiqué pour ∆Cap. (Hm3/an) (Hm3) (années)

0.6 0.29 94.97 - - - -

0.54 0.26 94.44 94.70 0.0024 0.06 25.34

0.48 0.23 93.78 94.11 0.0024 0.06 25.50


0.42 0.20 92.94 93.36 0.0023 0.06 25.71

0.36 0.17 91.85 92.40 0.0023 0.06 25.98

0.3 0.14 90.35 91.10 0.0023 0.06 26.35


0.24 0.11 88.18 89.26 0.0022 0.06 26.89

0.18 0.09 84.75 86.46 0.0022 0.06 27.76

0.12 0.06 78.51 81.63 0.0020 0.06 29.40

Total: 212.92

Tableau 63. Estimation de la durée de vie de la retenue de capacité 0.7 Hm3


(Méthode de BRUNE)

Sédiments Retenus (%) ∆Cap.


Capacité Sédiments Durée pour
(0.7 Hm )3 C/Qe au volume en moyenne Retenus s'envaser
Indiqué pour ∆Cap. 3
(Hm /an) (Hm3) (années)

0.7 0.33 95.66 - - - -

0.63 0.30 95.20 95.43 0.0024 0.07 29.34

0.56 0.27 94.63 94.91 0.0024 0.07 29.50

0.49 0.23 93.90 94.26 0.0024 0.07 29.70

0.42 0.20 92.94 93.42 0.0023 0.07 29.97

0.35 0.17 91.63 92.29 0.0023 0.07 30.34


0.28 0.13 89.72 90.68 0.0023 0.07 30.88

0.21 0.10 86.68 88.20 0.0022 0.07 31.75

0.14 0.07 81.09 83.88 0.0021 0.07 33.38

Total: 244.86

143
Il ressort des tableaux ci-dessus que la durée d’envasement de la tranche morte,
estimée à 10 % de la capacité utile, est de l’ordre de 20, 25 et 30 ans pour une capacité de 0.5,
0.6 et 0.7 Hm3, respectivement.

2.8. Laminage des crues (crues centennale et exceptionnelle)

Malgré la taille relativement réduite des bassins versants auxquels on s’intéresse, les
conditions climatiques et géomorphologiques du versant Sud de l’Edough sont susceptibles de
provoquer des écoulements très violents, avec les dégâts que l’on connaît : érosion, charriages
de fond et enjeux dévastés... Sous la pression démographique et la demande accrue de
logements et d’infrastructures, les autorités locales cherchent toujours à occuper davantage les
terrains faciles à urbaniser dans les ‘bas fonds’, ce qui accroît d’autant les dommages en cas
de crue violente. Le laminage des crues de l’oued apporte donc une certaine sécurité à ce
niveau.

2.8.1. Rappels de quelques notions fondamentales

▪ Définition

Le laminage de crue est le processus qui montre comment une onde de crue peut être
réduite en magnitude et atténuée dans le temps en utilisant la capacité d'emmagasinement d'un
tronçon de cours d'eau ou d'un réservoir.

▪ Principe du laminage hydrologique de crue

Lorsqu’ une onde de crue passe par un tronçon d’un cours d’eau naturel, la résistance
du chenal et sa capacité d'emmagasinement sont élevées d'où une modification considérable
des caractéristiques de l'onde de crue entre l’amont et l’aval du tronçon en question. Le débit
de pointe est, non seulement atténué mais aussi retardé. La différence entre les ordonnées des
deux hydrogrammes (débit entrant et débit sortant) correspond au taux d'emmagasinement de
l'eau dans ce tronçon; soit:
∆S
= I −O [1]
∆t
où ∆S est la variation de l'emmagasinement pendant l'intervalle de temps ∆t, I et O sont
respectivement, les débits moyens entrant et sortant pendant ∆t, c'est à dire:

I = (It + It+1)/2 et O = (Ot + Ot+1)/2 [2]

144
L'équation [1] ci-dessus constitue la base du laminage hydrologique de crue dans
laquelle l'intervalle ∆t est appelé "la période de laminage". Il est admis qu'au sein de cette
période le débit varie de façon linéaire avec le temps et il est, par conséquent, recommandé
que cette période soit courte.

▪ Développement de l'équation d'emmagasinement d'eau

L'équation de continuité [1] ci-dessus peut être exprimée par:

I - O = dS/dt [3]

ou bien par:

∫ I × dt
t2
∫t 1 O × dt
t2
∆S = St2 - St1 = t 1 - [4]

Sous une forme discrète, l'équation [4] peut être écrite sous la forme générale:

[(It + It+1)/2]∆t - [(Ot + Ot+1)/2] ×∆t = St+1 - St [5].

La plupart des méthodes de laminage de crue sont basées sur l'équation [5]. Dans la
pratique, on admet que I1, I2, O1 et S1 sont connus et que O2 et S2 sont à déterminer par
laminage. Puisque l’on dispose d'une équation à deux inconnues, une relation supplémentaire
entre S et O est nécessaire pour compléter la solution. Cette relation qui constitue l'opération
la plus délicate dans les problèmes de laminage de crue peut être établie à partir des données
historiques ou mesurées sur le site considéré.

▪ Laminage de la crue par un réservoir

Un réservoir pour lequel le débit dépend de la hauteur du plan d'eau offre la plus
simple des solutions aux problèmes de laminage de crue. Un tel réservoir pourrait être équipé
d'une structure d'évacuation d'eau (un déversoir ou un orifice par exemple). Les données
connues du réservoir sont représentées par les courbes:

- Altitude du plan d'eau - Capacité du réservoir.


- Altitude du plan d'eau (ou capacité) - Débit sortant.

L'équation [5] peut être mise sous la forme:

(It + It+1) + [(2×St/∆t) - Ot)] = (2×St+1 )/∆t + Ot+1 [6]

145
Si l’on multiplie membre à membre les termes de l’équation [6] par ∆t/2, on obtient enfin :

(It + It+1) × ∆t/2 + [St – (∆t×Ot /2)] = [St+1 +(∆t×Ot+1/2)] [7]

Si la valeur du débit sortant (O1) au début du laminage est connue ou à défaut

supposée, les termes du membre de gauche de l'équation [7] deviennent connus et seuls les
termes du membre droit sont inconnus. Dans ce cas, la solution de cette équation exige, en
plus de la courbe S = f(O), une courbe de laminage de crue montrant la variation de la
quantité [S+(∆t×O/2)] en fonction de O .

Le processus de laminage consiste à insérer les valeurs connues au début de la période


de laminage et la valeur correspondante de Ot+1 peut être estimée à partir de la courbe de
laminage. Ainsi le calcul est répété sur tous les autres intervalles de laminage ∆t. Cette
méthode, développée pour la première fois par L. G. PULS (1928) a été par la suite modifiée
(KOPSKY et SMITH, 1987).

2.8.2. Laminage des crues de l’oued Bouhdid

Les considérations théoriques étant présentées plus haut, l’étude du laminage des crues
de l’oued Bouhdid est nécessaire pour compléter les objectifs de la retenue proposée, en
particulier, l’écrêtement des crues. Pour chacune des capacités proposées (0.5, 0.6 et 0.7
Hm3), le laminage de la crue de projet a été effectué par un déversoir rectangulaire (cas où
l’on projette une utilisation de l’eau à des fins domestiques le long de l’année) ou par un
orifice (cas où la retenue aurait pour fonction primordiale l’atténuation des crues). Les
équations utilisées sont (CHOW, 1959) :

▪ Déversoir rectangulaire : Q = Cd×L×H3/2

où Cd est un coefficient appelé coefficient du débit, variable entre 1.5 et 1.6, L la longueur
du seuil du déversoir (m), H la charge hydraulique (m) et Q le débit (m3/s). En fonction du
débit entrant maximal à évacuer, la longueur du seuil du déversoir a été prise égale à 15 m.
L’équation enfin utilisée devient :
Q = 23.25 × H3/2
2

▪ Déversoir à orifice (pertuis) : Q = Cd× π × D × 2gH


4

146
où D est le diamètre de l’orifice (m), g l’accélération de la pesanteur (g = 9.8 m/s2), Q, Cd et H
sont définis plus haut. Pour un diamètre de 2000mm et un coefficient de débit de l’ordre de
0.6, l’équation utilisée devient enfin :
Q = 8.32×H1/2

Pour les deux formes d’évacuation des eaux proposées, les courbes du laminage,
variables selon la capacité adoptée, ont été établies (Figures 30 à 35).

Fig. 30. Courbes du laminage par déversoir rectangulaire - Capacité 0.5 Hm3

147
Fig. 31. Courbes du laminage par déversoir rectangulaire - Capacité 0.6 Hm3

148
Fig. 32. Courbes du laminage par déversoir rectangulaire - Capacité 0.7 Hm3

149
Fig. 33. Courbes du laminage par orifice -Capacité 0.5 Hm3

Fig. 34. Courbes du laminage par orifice -Capacité 0.6 Hm3

Fig. 35. Courbes du laminage par orifice -Capacité 0.7 Hm3

150
Tenant compte du risque acceptable, le laminage consiste à atténuer et/ou à retarder les
crues centennale et millennale (ou exceptionnelle) par la retenue projetée (retenue sur l’oued
Bouhdid). Les résultats du laminage sont consignés au tableau 64. Les figures 36 et 37
mettent en évidence l’effet significatif du laminage par vidange de fond.

Tableau 64. Résultats du laminage des crues par la retenue sur l’oued Bouhdid.

Capacité utile 0.5 Hm3 0.6 Hm3 0.7 Hm3

Période de retour (années) 100 1000 100 1000 100 1000

Laminage par déversoir rectangulaire : L = 15 m - Q = 23.25H3/2

Côte seuil du déversoir (m) 71.8 71.8 73.4 73.4 75.0 75.0

Capacité au seuil (hm3) 0.5 0.5 0.6 0.6 0.7 0.7

Côte maximale (m) 73.67 73.89 75.02 75.49 76.78 77.05

Capacité maximale (hm3) 0.590 0.614 0.686 0.731 0.814 0.847

Charge hydraulique maximale (m) 1.87 2.09 1.62 2.09 1.78 2.05

Débit entrant maximale (m3/s) 70 84 70 84 70 84

Débit sortant maximale (m3/s) 59 70 48 70 55 68

Degré d’atténuation du débit de pointe (%) 16 17 31 17 21 19

Lag (hr) 0.25 0.25 0.25 0.25 0.25 0.25

Laminage par pertuis : D = 2 000 mm - Q = 8.32H1/2

Côte fil d’eau (m) 59.60 59.60 60.60 60.60 60.80 60.80

Capacité stérile (hm3) (*)


0.05 0.05 0.06 0.06 0.07 0.07

Côte maximale (m) 67.84 69.23 68.20 69.54 68.46 69.77

Capacité maximale (hm3) 0.290 0.354 0.307 0.372 0.316 0.381

Charge hydraulique maximale (m) 8.24 9.63 7.60 8.94 7.66 8.97

Débit entrant maximale (m3/s) 70 84 70 84 70 84

Débit sortant maximale (m3/s) 24 26 22 25 23 25

Degré d’atténuation du débit (%) 66 69 69 70 67 70

Lag (hr) 1.25 1.25 1.25 1.25 1.25 1.25

(*)
La capacité stérile (garde d’envasement), estimée à 10 % de la capacité proposée, correspond à la capacité à la côte fil d’eau.

151
Fig. 36. Laminage de la crue centennale par un réservoir de capacité 0.5 Hm3.

Fig. 37. Laminage de la crue millennale par un réservoir de capacité 0.5 Hm3.

152
2.9. Profil, revanche et largeur en crête

Pour les barrages en remblai, la pente maximale des talus recommandée est de ½
(DEGOUTTE, 1997). Toutefois, des pentes plus fortes sont possibles dans le cas de talus en
matériaux grossiers sans fines (graviers, cailloux, blocs).

La revanche (R) est la différence de côte entre les PHE (Plus Hautes Eaux
correspondant à la crue de projet) et la crête de la retenue pour éviter la submersion du
remblai par les vagues. Cette dernière sera égale à la hauteur normale de la retenue des eaux
majorée de la charge hydraulique maximale, déterminée par laminage, au dessus du seuil de
l’évacuateur de crue et de la revanche. Pour déterminer la revanche, on doit tenir compte de
la hauteur des vagues qui se forment sur le plan d’eau et de la projection de l’eau vers le haut
de la digue due à la vitesse de propagation des vagues lorsque celles-ci rencontrent le barrage.

Il existe plusieurs formules permettant d’évaluer la hauteur des vagues et, par
conséquent, la revanche. Quels que soient les résultats des calculs, la revanche doit être
comprise entre 1.20 et 1.50 m si la hauteur de la digue est inférieure à 10 m, 1.50 à 2.0 m
pour une digue de 10 à 20 m. La revanche sera plus élevée pour les grands barrages
(ROLLEY et al., 1977).

Compte tenu des conditions topographiques (versants à l’abri des vents) et des
résultats du laminage, on adopte une revanche de 1.5 m ; la hauteur de la digue serait
supérieure à 10 m quel que soit le type d’évacuateur de crue utilisé (évacuation par orifice ou
par seuil).

La largeur en crête (l) qui dépend de la hauteur (H) de la digue et de la capacité (C) de
la retenue peut également être déterminée par plusieurs formules. Dans tous les cas, la valeur
minimale admise est de 3 m afin de permettre la circulation des engins. Le compactage des
dernières couches peut nécessiter une largeur supérieure. A ce titre, le Comité Français des
Grands Barrages propose les largeurs minimales reportées au tableau 65 (DEGOUTTE,
1997).
Tableau 65. Largeur minimale en crête (H en m et C en Hm3)

H2 C < 100 100 - 300 > 300

Largeur (m) 3 4 5

153
En fonction de la capacité adoptée et des objectifs visés par la construction de
l’ouvrage dont la localisation est données sur la figure 38, les caractéristiques hydrologiques
et hydrauliques de l’ouvrage projeté sur l’oued Bouhdid, résultats d’une série de simulations,
sont données au tableau 66.

Fig. 38. Localisation de la retenue proposée sur l’oued Bouhdid

2.10. Impacts de la retenue sur le système de protection contre les inondations

La retenue proposée sur l’oued Bouhdid a pour fonction essentielle la régulation et le


stockage d’une quantité d’eau non négligeable et, par conséquent, la stabilisation du débit de
l’oued Bouhdid à l’amont de la Cité du 5 Juillet, notamment durant la période des hautes
eaux. Son pouvoir de rétention est significatif lorsque l’évacuation des eaux se fait par
vidange de fond. En effet, le maximum de la crue millennale, rapportée à la surface du bassin
au site de la retenue, est non seulement atténué au niveau de la retenue en passant de 84 à 26
m3/s, mais aussi retardé de 1.25 heures si l’on adopte une capacité utile de 0.5 Hm3, par
exemple. Ce résultat nous conduit systématiquement à recalculer les possibilités d’évacuation
du système de protection contre les inondations à l’aval de la retenue, c’est à dire au niveau de
la Plaine Ouest.

154
Tableau 66. Caractéristiques de la retenue projetée sur l’oued Bouhdid
(Fonctionnement à sec en hautes eaux, vidange par le fond)

Capacité de la retenue 0.5 Hm3 0.6 Hm3 0.7 Hm3


Période de récurrence (années) 100 1000 100 1000 100 1000
Fonction : Stockage des eaux et écrêtement des crues
Côte lit de l’oued (m) 54 54 54 54 54 54
3
Tranche morte (Hm ) 0.05 0.05 0.06 0.06 0.07 0.07
Aire tranche morte (Ha) 1.4 1.4 1.7 1.7 1.8 1.8
Côte tranche morte (m) 59.6 59.6 60.6 60.6 60.8 60.8
3
Tranche utile (Hm ) 0.45 0.45 0.55 0.55 0.65 0.65
Aire à la côte normale (Ha) 6 6 6.43 6.43 7 7
Côte normale : tranche utile (m) 71.8 71.8 73.4 73.4 75 75
Revanche (m) 1.5 1.5 1.5 1.5 1.5 1.5
Côte en crête de la digue (m) 73.3 73.3 74.9 74.9 76.5 76.5
3
Capacité totale (Hm ) 0.596 0.596 0.695 0.695 0.817 0.817
Aire totale (Ha) 6.44 6.44 6.93 6.93 7.41 7.41
Hauteur de la digue (m) 19.3 19.3 20.9 20.9 22.5 22.5
2 0.5
H *C 288 288 364 364 458 458
Largeur en crête (m) 4 4 5 5 5 5
Longueur en crête de la digue (m) 240 240 250 250 260 260
3
Capacité/Hauteur (Hm /m) 0.031 0.031 0.033 0.033 0.036 0.036
Fonction: Ecrêtement des crues uniquement
3
Tranche morte (Hm ) 0.05 0.05 0.06 0.06 0.07 0.07
Côte fil d’eau (m) 59.6 59.6 60.6 60.6 60.8 60.8
Aire tranche morte (Ha) 1.4 1.4 1.7 1.7 1.8 1.8
Côte PHE (m) 67.84 69.23 68.2 69.54 68.46 69.77
Aire PHE (Ha) 4.61 5.15 4.75 5.26 4.85 5.35
3
Capacité PHE (Hm ) 0.294 0.356 0.31 0.37 0.322 0.381
Revanche (m) 1.5 1.5 1.5 1.5 1.5 1.5
Côte en crête de la digue (m) 69.34 70.73 69.7 71.04 69.96 71.27
3
Capacité totale (Hm ) 0.308 0.428 0.325 0.447 0.338 0.462
Aire totale (Ha) 4.73 5.62 4.88 5.72 4.98 5.79
Hauteur de la digue (m) 15.34 16.73 15.7 17.04 15.96 17.27
2 0.5
H *C 131 183 141 194 148 203
Largeur en crête (m) 4 4 4 4 4 4
Longueur en crête de la digue (m) 200 230 210 233 215 233
3
Capacité/Hauteur (Hm /m) 0.020 0.026 0.021 0.026 0.021 0.027

155
Si l’on tient compte du laminage de la crue de projet par le barrage projeté sur l’oued
Bouhdid, les résultats du calcul hydraulique en régime uniforme sont donnés aux tableaux 67
et 68.

Tableau 67. Calcul de la profondeur normale d’écoulement à l’aval de la retenue proposée


correspondant à la crue millennale (Forme trapézoïdale : m = 1)

Section Oued H (m) Q (m3/s) Yn (m) Hg = H – 0.5 (m) Yn – Hg (m)

1 Forcha 2.48 60 1.69 1.98 -0.29

2 Forcha 2.49 60 1.40 1.99 -0.59


3 Canal de ceinture (Pt Blanc) 2.36 5 0.66 1.86 -1.20

4 Canal de ceinture 2.31 65 1.91 1.81 0.10


5 Canal de ceinture 5.32 65 2.70 4.82 -2.12

6 Sidi Harb 2.50 40 1.55 2.00 -0.45


7 Sidi Harb 4.00 40 1.71 3.50 -1.79

8 Bouhdid 1.65 62 1.189 1.15 0.039


9 Bouhdid 4.60 62 0,88 4.10 - 3,22

10 Bouhdid 3.90 102 3.221 3.40 -0.179


11 Bouhdid 4.11 102 3.759 3.61 0.149
12 Canal de ceinture 5.82 167 3.716 5.32 -1.604
13 Boudjemaa 2.28 240 6.911 1.78 5.131

Tableau 68. Calcul de la profondeur normale d’écoulement à l’aval de la retenue proposée


correspondant à la crue centennale (Forme trapézoïdale : m = 1)

Section Oued H (m) Q (m3/s) Yn (m) Hg = H – 0.5 (m) Yn – Hg (m)


1 Forcha 2.48 50 1.527 1.98 - 0.45
2 Forcha 2.49 50 1.263 1.99 - 073
3 Canal de ceinture (Pt Blanc) 2.36 5 0.657 1.86 - 1.20
4 Canal de ceinture 2.31 55 1.729 1.81 - 0.08
5 Canal de ceinture 5.32 55 2.454 4.82 - 2.37
6 Sidi Harb 2.50 34 1.413 2.00 - 0.59
7 Sidi Harb 4.00 34 1.57 3.50 - 1.93
8 Bouhdid 1.65 54 1.095 1.15 - 0.055
9 Bouhdid 4.60 54 0,81 4.10 - 3,29
10 Bouhdid 3.90 88 2.965 3.40 - 0.435
11 Bouhdid 4.11 88 3.460 3.61 - 0.150
12 Canal de ceinture 5.82 143 3.402 5.32 - 1.918
13 Boudjemaa 2.28 193 6.089 1.78 4. 309

156
L’examen des résultats montre que la réalisation d’une retenue d’une capacité utile de
0.5 Hm3 aurait un effet très significatif sur la crue centennale et, à un degré non négligeable,
sur la crue exceptionnelle à l’amont de Kef N’Sour. Cependant, son effet est relativement
insignifiant sur l’oued Boudjemaa au pont de la SNTF à Boukhadra; les conditions
topographiques étant très défavorables au ruissellement (terrains plats et marécageux).

3. Etude de faisabilité d’un bassin de rétention sur l’oued Kouba

3.1. Caractéristiques du bassin de rétention

Les enquêtes sur le terrain ont permis de localiser un site pouvant faire l'objet d'un
bassin de rétention des eaux au niveau de la confluence des chaabets Ouled Alia et Afra
(Photo 44). Un levé topographique au niveau de la cuvette d'accumulation a été réalisé au
cours de la présente étude. Le tracé des courbes caractéristiques de la retenue: Capacité-
Altitude et Superficie-Altitude (tableau 69 et Fig. 39) montre que la capacité de la cuvette est
insuffisante pour remplir la fonction d'un réservoir de stockage des eaux à usage divers
(30000 m3 environ). Toutefois, elle peut être utilisée pour l'amortissement des crues.

Photo 44. Oued Kouba à l’amont de Sidi Aissa : Site du bassin de rétention proposé

Site du bassin de rétention

157
Tableau 69. Caractéristiques géométriques du bassin de rétention
proposé sur l’oued Kouba

Altitude (m/NGA) Superficie (m2) Capacité (m3)

80 0 0
82 74 148

84 407 814

86 1572,52 3145,04
88 4273,57 8547,14

90 5827,6 11655,2

92 8103,14 16206,28
94 10156,67 20313,34

96 11988,21 23976,42

98 14467,25 28934,5
100 15891,78 31783,56

Fig. 39. Caractéristiques géométriques de la cuvette d'accumulation

35000

30000
Superficie (m ) - Capacité (m )
3

25000

20000
2

15000

10000

5000
superficie
Capacité
0
80 85 90 95 100
altitude (m/NGA)

158
L’étude du laminage des crues centennale et exceptionnelle rapportées à la surface du
bassin au droit du site proposé, montre que l’effet de rétention des eaux est significatif si l’on
adopte un système d’évacuation de fond (orifice : φ1000 mm). A titre indicatif, les débits
sortant des crues centennale et exceptionnelle seraient, respectivement, de l’ordre de 6 et 7
m3/s (Figures 40 et 41).

Fig. 40. Oued Kouba : Laminage de la crue centennale

Fig. 41. Oued Kouba : Laminage de la crues millennale

La réalisation du bassin de rétention dont la situation (Fig. 42) et les dimensions


(Tableau 70) sont données ci après, permettrait non seulement de retarder la crue du projet

159
(crue exceptionnelle) d'environ 20 minutes, mais aussi de diminuer de près de 44 % le débit à
l'entrée de la ville. Ce qui signifie que la rétention des eaux et des sédiments au niveau de la
retenue proposée permettrait, dans les conditions proposées, une évacuation sans débordement
de la crue exceptionnelle au niveau de certains points du périmètre urbanisé à l’aval de Sidi
Aissa, notamment dans la galerie de l’oued Kouba.

Fig. 42. Localisation de la retenue proposée sur l’oued Kouba

Tableau 70. Caractéristiques du bassin de rétention proposé sur l'oued Kouba

Caractéristique valeur
T = 100 ans T = 1000 ans
Côte lit de l’oued (m) 80 80
Côte fil d’eau (m) 80 80
3
Débit entrant (m /s) 11.4 20.4
3
Débit sortant (m /s) 6.0 7.12
Lag (minutes) 10 20
Charge hydraulique maximale (m) 8.28 11.65
Côte PHE (m) 88.28 91.65
3
Capacité aux PHE (m ) 8980 15410
Aire du plan d’eau aux PHE (Ha) 0.45 0.77
Côte en crête de la digue (m) 88.5 92
3
Capacité totale (m ) 9325 16205
Aire totale (Ha) 0.47 0.81
Hauteur de la digue (m) 8.5 12
Longueur approximative de la digue (m) 28 30

160
3.2. Impacts du bassin de rétention sur le périmètre de protection de l’oued Kouba

Le bassin projeté à l’amont de l’oued Kouba aurait pour fonction essentielle


l’écrêtement des crues et la rétention des sédiments à l’amont de la traversante Ouest. Un
raisonnement analogue à celui de la Plaine Ouest nous conduit à revoir la capacité
d’évacuation du réseau hydrographique et des aménagements en place en présence du bassin
de rétention. Pour ce faire, on doit comparer la profondeur normale d’écoulement au niveau
de chaque section aux possibilités d’évacuation (profondeurs) actuelles. Le calcul de la
profondeur normale d’écoulement liée à la nouvelle distribution des débits de la crue de projet
(après laminages) aboutit aux résultats consignés aux tableaux 71 et 72. Ces résultats
permettent de conclure sans réserve que les sections 4, 8, 12 et 13 restent insuffisantes pour
évacuer sans débordement la crue exceptionnelle. Les sections 8 et 13, en particulier,
constituent des bouchons hydrauliques qu’il faut corriger (élargissement des sections
d’écoulement). Les dimensions requises seront données au chapitre suivant.

Tableau 71. Calcul de la profondeur normale d’écoulement correspondant à la crue exceptionnelle


(Système de protection de l’oued Kouba, Annaba)

Section 0ued H (m) Q (m3/s) Hg=H–0,5 (m) Yn (m) Yn – Hg (m) Yn – H (m)


1 Kouba 2.55 24.8 2.05 1.23 -0.82 -1.32
2 Kouba 2.16 24.8 1.66 1.49 -0.17 -0.67
3 Kouba 2.22 24.8 1.72 1.35 -0.37 -0.87
4 Kouba 1.95 24.8 1.45 1.67 0.22 -0.28
5 Sidi Moussa 1.42 5.8 0.92 0.53 -0.39 -0.89
6 Sidi Moussa 2.89 5.8 2.39 0.57 -1.82 -2.32
7 Kouba 3.69 30.6 3.19 2.23 -0.96 -1.46
8 Kouba 2.90 30.6 2.40 2.99 0.59 0.09
9 Kouba 3.56 30.6 3.06 0.84 -2.22 -2.72
10 Kouba 3.80 30.6 3.30 1.51 -1.79 -2.29
11 Kouba 3.60 30.6 3.10 1.64 -1.46 -1.96
12 Kouba 2.10 33.4 1.60 2.49 0.89 0.39
13 Kouba 1.20 33.4 0.70 Section très insuffisante
14 Kouba 1.60 36.6 1.10 1.49 0.39 -0.11

161
Tableau 72. Calcul de la profondeur normale d’écoulement correspondant à la crue centennale
(Système de protection de l’oued Kouba, Annaba)

Section Oued H (m) Q (m3/s) Hg=H–0,5 (m) Yn (m) Yn – Hg (m) Yn – H (m)


1 Kouba 2.550 16 2.050 0.92 -1.13 -1.63
2 Kouba 2.160 16 1.660 1.11 -0.55 -1.05
3 Kouba 2.220 16 1.720 1.01 -0.71 -1.21
4 Kouba 1.950 16 1.450 1.23 -0.22 -0.72
5 Sidi Moussa 1.420 3.2 0.920 0.37 -0.55 -1.05
6 Sidi Moussa 2.890 3.2 2.390 0.4 -1.99 -2.49
7 Kouba 3.690 19.2 3.190 1.73 -1.46 -1.96
8 Kouba 2.900 19.2 2.400 2.12 -0.28 -0.78
9 Kouba 3.560 19.2 3.060 0.64 -2.42 -2.92
10 Kouba 3.800 19.2 3.300 1.15 -2.15 -2.65
11 Kouba 3.600 19.2 3.100 1.18 -1.92 -2.42
12 Kouba 2.100 20.8 1.600 1.72 0.12 -0.38
13 Kouba 1.200 20.8 0.700 Section très insuffisante
14 Kouba 1.600 22.6 1.100 1.07 -0.03 -0.53

En guise de synthèse, l’ouvrage proposé sur l’oued Bouhdid, destiné à écrêter la crue
de projet, rend en fait les mêmes services qu’un barrage de retenue, tel qu’on le conçoit
habituellement: il est capable de mettre pleinement à profit le volume utile de sa retenue pour
stocker l’eau après la période des hautes eaux. Ses avantages spécifiques résident :

- dans la fonction qu’il assure, de réguler le cours d’eau pendant l’hivernage. En cas de
volume important de la retenue, il est possible de programmer des lâchers qui maintiendront
des apports d’eau dans l’oued en saison sèche, selon les besoins en aval, et suivant un plan de
gestion qui aura été défini;

- dans la solution particulièrement économique qu’il offre pour l’évacuation des crues,
notamment par pertuis de fond puisque les organes qui le composent sont tous dimensionnés
pour une fraction faible du débit maximum des crues, de l’ordre de 20 à 30 “/o pour fixer les
idées. II convient de mentionner ici un inconvénient de l’évacuateur vanné de fond, par
rapport à I’évacuateur de surface : son fonctionnement peut être altéré par des embâcles lors

162
de fortes crues. Pour y parer, il suffit de concevoir une protection accrue du bassin de
réception amont.

Le bassin de rétention proposé sur l’oued Kouba est un ouvrage purement passif, c'est
à dire ne nécessitant pas d'actions humaines de gestion pour fonctionner. Cet ouvrage,
comparable aux ouvrages existants sur les oueds Bouhdid et Sidi Harb, n’a pas de mode de
gestion spécifique. Il est conçu pour un seul objectif : l’écrêtement des crues. Il devra
fonctionner à sec et ne se remplir que pour des événements de crue.

163
CHAPITRE VIII

MESURES DE PROTECTION ET DE PREVENTION

L’évacuation sans débordement des crues de faibles fréquences (crues centennale et


exceptionnelle) et, par conséquent, la réduction de la vulnérabilité, nécessitent un système de
drainage adéquat, une prise de conscience du risque et une réglementation rigoureuse. Or les
investigations sur le terrain, les mesures effectués au niveau de la ceinture hydrographique au
cours de la présente étude et les résultats du calcul hydraulique montrent des insuffisances au
niveau d’un bon nombre de sections du réseau (Oued Kouba à l’amont de la pénétrante Ouest,
Oued Bouhdid à l’aval du bassin de rétention, Canal de Ceinture au niveau du Rond Point de
la Cité Saf Saf et Kef N’Sour et Oued Boudjemaa, en particulier au niveau du pont de la
SNTF à Boukhadra); les sections et/ou les profondeurs d’écoulement s’avérant insuffisantes.
D’où la nécessité de prendre en premier lieu des mesures de correction.

1. Actions à court terme : curage permanent de la ceinture hydrographique

Dans les conditions actuelles, les interventions à courte échéance consistent à la


programmation d’opérations classiques, mais permanentes, d’entretien des réseaux
d’assainissement et de drainage (ceinture hydrographique) de façon à les maintenir en bon état
de fonctionnement. Il s’agit en effet de procéder, à la fin de la période pluvieuse, au curage,
désherbage et, par endroit, déboisement des lits des oueds et chaabets de façon à réduire la
résistance des chenaux à l’écoulement (augmenter le coefficient de Strickler) et faciliter, par
conséquent, l’évacuation rapide des eaux pluviales. Pour ce faire, il faudrait tout d’abord
doter l’Office National de l’Assainissement (ONA) de moyens matériels adéquats notamment,
les hydro-cureuses haute pression, les draglines, les pelles à chenilles grande flèche et des
camions de transport de la boue.

Il faut souligner que la direction de l’hydraulique de la wilaya de Annaba (DHW) a


pris en charge, dans le cadre d’un programme d’urgence, l’exécution des travaux de curage du
réseau hydrographique. Les photos 45 à 51 montrent l’état du réseau après curage. Toutefois,
il est regrettable que le programme établi par les services de la DHW n’a pas prévu le curage,

164
indispensable, au niveau de l’Oued Kouba à la confluence avec Chaabet Sidi Moussa (Cité
Val-Mascort à l’amont du CEM Babou et au niveau du Canal de ceinture au Sud Ouest de la
cité du 5 Juillet.

Photo 45. Oued Bouhdid à l’amont du pont de la Cité 5 Juillet - TCA


(Après opération de curage)

Source : L. Beloulou (Janvier 2008)

Photo 46. Oued Bouhdid à l’aval du pont de la Cité 5 Juillet-TCA


(Après opération de curage)

Source : L. Beloulou (Janvier 2008)

165
Photo 47. Oued Forcha- Amont du pont de la Rue Bicha Youcef
(Après opération de curage)

Source : L. Beloulou (Janvier 2008)

Photo 48. Oued Forcha- Amont du pont de l’avenue Belaid Belgacem


(Après opération de curage)

Source : L. Beloulou (Janvier 2008)

166
Photo 49. Oued Sidi Harb à la confluence avec Oued Bouhdid
(Après opération de curage)

Source : L. Beloulou (Janvier 2008)

Photo 50. Canal de ceinture à l’aval du Rond Point Saf Saf


(Après opération de curage)

Source : L. Beloulou (Octobre 2007)

167
Photo 51. Oued Boudjemaa à l’aval du pont autoroutier de Boukhadra
(Après opération de curage)

Source : L. Beloulou (Janvier 2008)

2. Actions à moyen terme : Reprofilage et bétonnage, réhabilitation des bassins de


rétention et des entonnements existants.

Les actions à moyen terme, consistent à la prise en charge du problème en passant par
des travaux d'aménagement complémentaires au niveau de la ceinture hydrographique
(bétonnage et profilage des cours d’eau, réhabilitation des bassins de rétention et des
entonnements existants, réalisation de nouveaux bassins et seuils). Les corrections à apporter
au niveau du réseau hydrographique (sections inondables) sont résumées ci-dessous.

2.1. Oued Kouba

Pour les sections 4, 8, 12 et 13, situées au Nord de la Pénétrante Ouest (Fig. 25),
qualifiées de points noirs pour leur incapacité d'évacuer sans débordement les eaux de la crue
centennale et exceptionnelle, les aménagements proposés sont :

168
- Tronçon 1 (sections 1-4) : réalisation d’une galerie,
- Tronçon 2 (sections 5-6): mise en place d’un collecteur φ1500mm,
- Tronçon 3 (sections 6-7): construction d’un canal en béton de forme trapézoïdale,
- Section 8 : démolition du pont actuel et réalisation d’un pont cadre,
- Sections 12 et 13: Remplacement de l’ouvrage actuel de réception et du collecteur φ1200mm
par le prolongement de l’aval vers l’amont de la galerie actuelle.

Les dimensions et la localisation des ouvrages proposés sont reportées au tableau 73


et sur la figure 43.

Tableau 73. Oued Kouba - Dimensionnement des ouvrages proposés


(Crue exceptionnelle)

Oued Kouba : Tronçon 1 – Galerie en béton (Longueur : 71.67 m )


B H Ks I Q Qp Vp Observation

6 1.2 60 0,02 54.0 38.2 5.31 Bonne section

Chaabet Sidi Moussa- Tronçon 2-Partie amont–Collecteur φ1500 mm (Longueur: 71m )


R H K I Q Qp Vp Observation

0.75 1.2 60 0.04 10.8 5.8 3.8 Bonne section

Chaabet Sidi Moussa: Tronçon 2 : partie avale – prolongement du Collecteur φ1500 mm


(Longueur : 88.71 m)
R H K I Q Qp Vp Observation

0.75 1.2 60 0.08 15.2 5.8 3.8 Bonne section

Confluence Oued Kouba-Chaabet Sidi Moussa : Tronçon 3 –Canal trapézoïdal


(m = 1m ; Longueur : 43.70 m )
B H K I Q Qp Vp Observation

5.5 1.2 60 0.010 44.2 44.0 5.47 Bonne section

Section 8: Pont Cadre S8 (Longueur : 6m)


B H K I Q Qp Vp Observation

6.2 1.3 60 0,010 44.7 44.0 5.64 Bonne section

Oued Kouba : Tronçon 1 – Prolongement de la Galerie en béton (Longueur : 200 m)


B H K I Q Qp Vp Observation

5.9 1.5 60 0.008 47.40 46.8 5.29 Bonne section

169
Fig. 43. Oued Kouba - Carte de localisation des aménagements proposés

- Réalisation d'un bassin de rétention au niveau de la confluence des chaabets Afra et Ouled
Alia, en cas de nécessité absolue, laquelle nécessité s’imposerait à la suite de l’urbanisation
très accélérée sur les versants de Sidi Aissa (figure 38 et tableau 74).

Tableau 74. Oued Kouba: Caractéristiques du bassin de rétention proposé


(Crue exceptionnelle)

Evacuateur de fond
Côte fil d’eau (m) 80
Diamètre de l’orifice (mm) 1000
Déversoir en béton
Côte de la crête (m) 90
Largeur du seuil (m) 8
Digue en terre
Côte du couronnement (m) 92
Longueur au couronnement (m) 30
Hauteur (m) 12
Côte aux PHE (m) 91.65
3
Capacité aux PHE (m ) 15410
Aire du plan d’eau aux PHE (m2) 7700

170
2.2. Chaabet Zaafrania

Comme il a été mentionné plus haut, les travaux d’aménagement du bassin de Chaabet
Zaafrania, proposés par le bureau d’étude suisse BONNARD et GARDEL, ont été exécutés
par l’entreprise des Grand Travaux Hydrauliques (GTH) au début de l’année 2006. La
réalisation d’un dépotoir à l’amont et d’un bassin de rétention à l’aval (au Nord de la
pénétrante Ouest) est achevée (Photos 52 et 53). On doit toutefois signaler que cet
aménagement dont l’efficacité s’est montrée limitée lors des intempéries du 27 au 31
Décembre 2007 durant lesquelles la pluviométrie enregistrée a atteint les 66 mm (dont 53.7
mm le 29-12-2007) à la station de Pont Bouchet (El Hadjar) et 79.1 mm dont 67.7 mm le 30-
12-2007 à la station de Annaba-Port, soit l’équivalent d’une pluie journalière maximale
moyenne ou quinquennale. La montée des eaux au niveau de la digue longeant la Pénétrante
Ouest est due au colmatage des grilles au niveau des déversoirs, surtout par les matières en
plastique (bouteilles et sachets).

Photo 52. Chaabet Zaafrania - Vue Générale de l’aménagement

Source : L. Beloulou (Novembre 2006)

171
Photo 53. Aménagement de Chaabet Zaafrania
(Principaux ouvrages réalisés)

Source : L. Beloulou (Juin 2007)


2.3. Oued Forcha

Au niveau de la Cité Oued Forcha, les ouvrages de réception des eaux à l’amont des
principaux collecteurs souterrains qui acheminent les eaux provenant des versants vers le
canal de ceinture méritent d’être réhabilités. Les entonnements, les seuils et les grilles se
trouvent dans un mauvais état de fonctionnement ; seuils enterrés sous les sédiments, grilles
saccagées, etc. Les photos 54 à 58 illustrent l’état actuel des seuils existants.

Photo 54. Forcha Ouest: Seuil à curer

Source : L. Beloulou (Janvier 2008 )

172
Photo 55. Forcha Ouest: Grille saccagée à réhabiliter

Source : L. Beloulou (Janvier 2008 )

Photo 56. Oued Forcha Centre : Grille à réhabiliter

Source : L. Beloulou (Janvier 2008)

173
Photo 57. Oued Forcha Centre: Seuil à curer, grille à réhabiliter

Source : L. Beloulou (Janvier 2008)

Photo 58. Oued Forcha Est : Grille et seuil à réhabiliter

Source : L. Beloulou (Janvier 2008 )

174
Compte tenu de la poussée de l’urbanisation sur les piémonts de l’Edough, il est de
bonne pratique de multiplier les seuils et les bassins de rétention en terre, même de taille
modérée, pour limiter la charge solide et autres matières charriées par les courants ; ce qui
réduirait le colmatage des avaloirs, des grilles et des canalisations au niveau de la plaine,
d’ailleurs à l’origine de toutes les montées des eaux en ville.

Deux sites pourraient faire l’objet d’une étude de faisabilité de retenue d’eau: l’un sur
l’oued Mokadem à l’Ouest et l’autre sur l’oued Forcha au centre (Fig. 44). Une étude
topographique fine au niveau des sites permettrait de définir avec plus de précision les
caractéristiques des cuvelles d’accumulation.

Fig. 44. Localisation des sites de retenues proposées et des ouvrages à réhabiliter

Le tableau 75 contient les dimensions approximatives de ces deux ouvrages.

Tableau 75. Bassin de l’oued Forcha : Caractéristiques des retenues proposées

Caractéristique Oued Mokadem Oued Forcha


Côte fil d’eau (m) 60 80
Côte en crête (m) 70 90
Hauteur de la digue (m) 10 10
Longueur en crête (m) 58 50
3
Capacité totale (m ) 40 000 25 000

175
2.4. Oued Sidi Harb

Au niveau des sections de mesure, l’oued Sidi Harb ne présente vraiment pas de points
noirs qui méritent un traitement particulier. Cependant, il est recommandé de programmer une
opération pour rétablir la capacité du bassin de rétention situé à proximité du cimetière (Photo
59). A la côte des plus hautes eaux, la capacité initiale est estimée à 21000m3
(SCANDIACONSULT, 1985). Le profilage de l’oued entre le cimetière et le pont du
Boulevard Belaid Belgacem, sur une longueur de 360m, est une opération qui mérite d’être
engagée (Photos 60 et 61).

Photo 59. Oued Sidi Harb : Bassin de rétention à réhabiliter

Source : L. Beloulou (Janvier 2008)

176
Photo 60. Oued Sidi Harb (Affluent Ouest): Tronçon à curer et à reprofiler

Source : L. Beloulou (Janvier 2008)

Photo 61. Oued Sidi Harb (entre le cimetière et le pont de l’avenue Belaid Belgacem):
Tronçon à bétonner

Source : L. Beloulou (Janvier 2008)

177
2.5. Oued Bouhdid

Les photos 62 et 63 montrent l’état d’envasement du bassin entre 2002 et 2007. Les
actions proposées consistent, en premier lieu, à la réhabilitation du bassin de rétention existant
dont la capacité aux plus hautes eaux est de l’ordre de 25000m3 (SCANDIACONSULT,
1985).
Photo 62. Oued Bouhdid : Bassin de rétention avant colmatage

Source : L. Beloulou (Mai 2001)

Photo 63. Oued Bouhdid - Bassin de rétention comblé de sédiments


(A réhabiliter)

Source : L. Beloulou (Juin 2007)

178
A l’amont de la Cité du 5 Juillet (premier point de débordement de l’oued), sur une
longueur de 620 m, il est recommandé d’élargir légèrement le lit de l’oued à 11m en
maintenant la pente égale à 1.5 % (Photo 64). Le canal aurait une forme trapézoïdale avec un
fruit de berge de 1 :1. L’évacuation sans débordement de la crue exceptionnelle sur ce
tronçon de l’oued est d’autant plus garantie que le chenal est maintenu en bon état de
fonctionnement (coefficient de Strickler : Ks ≥40).

Photo 64. Oued Bouhdid : Recalibrage du lit de l’oued à 11m avec

une pente de 1.5 % (Forme trapézoidale avec m = 1 et Ks ≥ 40)

Source : L. Beloulou (Juin 2007)

179
Sur une longueur de l’ordre de 410m, tronçon défini entre les sections 10 et 11 (entre
les confluences avec Sidi Harb et le Canal de ceinture, Photo 65), le lit de l’oued devrait être
recalibré à 9m de large et dégagé de toute forme d’obstacles (pierres, végétaux, etc.). Pour une
pente moyenne de 0.3 %, la profondeur normale d’écoulement correspondant à la crue
exceptionnelle passant par une section trapézoïdale (m = 0.5:1) serait de l’ordre 3.78m si l’on
opte pour un canal en terre et de 2.98 m dans le cas d’un canal en béton. L’espace disponible
entre les berges et les agglomérations détermine la valeur de m qui se situe entre 0.5 :1 et 1 :1
(Tableau 76).

Photo 65. Oued Bouhdid – Recalibrage du lit de l’oued à 9 m avec une


pente 0.3 % (Forme trapézoidale : m = 0.5 :1 à 1 :1 et Ks = 40 - 60)

Source : L. Beloulou (Janvier 2008)

180
Tableau 76. Oued Bouhdid : Dimensionnement des ouvrages proposés
(Crue exceptionnelle)

B (m) Ks I (m/m) Qp (m3/s) Vp (m/s) H (m)


Tronçon 1 – Amont -entre le bassin de rétention et l’extrémité amont du canal en béton :
Recalibrage à 11 m- Section trapézoïdal avec m = 1 :1 (Longueur : 620 m )
11 40 0,015 120 5.87 1.62

Tronçon 2 - Avale – Entre les confluences avec Sidi Harb et le canal de ceinture (Longueur :
412 m) : Recalibrage à 9 m

Variante 1 : Section trapézoïdale en terre: m = 0.5 :1 – 1 : 1


9 40 0.003 160 3.88 – 3.78 3.78 – 3.41

Variante 2 : Section trapézoïdale en béton: m = 0.5 :1 – 1 : 1

9 60 0,003 160 5.11-4.98 2.98 – 2.74

2.6. Canal de ceinture

Outre la partie aval qui s’étend entre la RN 44 et la mer, les problèmes liés au Canal
de ceinture sont particulièrement observés le long du tronçon défini entre les sections S4 (à
l’aval de la confluence avec l’oued Forcha) et S5 (à la confluence avec l’oued Bouhdid).
Parmi les causes essentielles des débordements le long de ce tronçon, on peut citer sans
réserve:

- la différence des côtes au débordement au niveau des rives : la rive gauche, caractérisée par
une hauteur au débordement supérieure à celle de la rive droite, joue le rôle de barrière à
l’écoulement en période de crue entraînant un débordement par la rive droite. Ce qui signifie
que le long de ce tronçon le Canal de ceinture protège la partie Est au détriment de la Plaine
Ouest. Ce débordement est aggravé par l’insuffisance de section au niveau du pont à l’entrée
de la Cité Saf Saf (Photo 66).

- l’existence d’un banc rocheux au niveau du lit du canal de Kef N’Sour et qui joue le rôle de
seuil qui constitue un obstacle à l’écoulement (BG, 2007); d’où la création d’une zone de
remous au niveau de la confluence avec l’oued Bouhdid. Ce qui entraîne un rehaussement de
la ligne d’eau et par conséquent le débordement (Photo 67).

181
Photo 66. Canal de ceinture: Amont du pont du Rond Point de la Cité Saf Saf
(Rive gauche plus élevée que la rive droite)

Source : L. Beloulou (Janvier 2008)

Photo 67. Canal de ceinture: Tronçon Kef N’Sour - RN 44

Source : L. Beloulou (Décembre 2006)

182
Le traitement de la rive droite consiste à augmenter la côte de débordement de 0.5 m.
La réalisation des retenues proposées à l’amont de la Cité Oued Forcha éviteraient
éventuellement le remplacement du pont du Rond Point de la Cité Saf Saf.

Pour ce qui est du canal de Kef Nsour, le bureau d’étude BONARD et GARDEL
propose comme solution le traitement du canal sur 650 m environ. Cette solution consisterait
à la suppression du banc rocheux puis à la réalisation d’un canal trapézoïdal en béton de 10m
de large, 4.5m de haut avec une pente moyenne de 0.001m/m. Un tel aménagement
permettrait une augmentation de la capacité d’évacuation du canal: débit évacué : près de 200
m3/s à une vitesse de 3.7 m/s (Tableau 77).

Tableau 77. Canal Kef N’Sour : Caractéristiques de l’écoulement suite à l’aménagement


proposé par BG

Pente du radier du canal : 0.001m/m Largeur au miroir : 157 m

Hauteur normale d’écoulement : 4.25 m Section mouillée : 54.6 m2

Fruit de berge : 2/3 m/m Périmètre mouillé : 20.23 m

Coefficient de Strickler : 60 Rayon hydraulique : 2.7 m

Débit: 200 m3/s Vitesse d’écoulement : 3.7 m/s

Il est à remarquer que cet aménagement présente tout de même l’inconvénient de


mettre en situation de grande vulnérabilité l’entrée Ouest de la ville de Annaba, notamment au
Sud de la RN 44 (zone de Boukhadra).

2.7. Oued Boudjemaa: un cas particulier

L'oued Boudjemaa ne reste, tout au long de son parcours, qu’assez peu à l’état naturel.
Le bassin versant se caractérise par une complexité hydraulique et hydrologique due à
enchevêtrement de petits cours d'eau (chaabets), de marécages, de canaux et d’ouvrages
hydrauliques divers, ainsi que par une forte influence, surtout en hautes eaux, de la nappe
phréatique sur le niveau des eaux de l’oued En Nil à l’amont qui devient l’oued Boudjemaa à
l’aval. Les investigations sur le terrain et la synthèse des informations recueillies montrent
que l’entrée Ouest de la Ville de Annaba (aval du bassin de l’oued Boudjemaa) se caractérise

183
en général par des sols à dominance argileuse (argiles, argiles limoneuses, argiles sableuses)
reposant sur un socle cristallophyllien caractéristique du massif de l’Edough (gneiss et
cipolin). Ces sols, recouverts par endroit par de remblais et dépourvus en grande partie d’une
couverture végétale protectrice se dégradent facilement et favorisent non seulement la
stagnation des eaux de pluie, mais aussi la remontée de la nappe phréatique en hautes eaux
(BELOULOU, 2007).

Tout au long de son linéaire, l'oued Boudjemaa reçoit plus d'affluents d'importance
inégale et dont les principaux sont les chaabets du versant Sud de Bougantas (oued Defla) et
quelques chaabets du versant Nord du massif de Belleilita-Bouhamra (OuedGaoussa). La
capacité de l’oued Boudjemaa à l’aval de la confluence avec le canal de Kef N’Sour devrait
supporter au niveau du pont de la SNTF à Boukhadra un débit de 220 à 300 m3/s
correspondant aux crues centennale et exceptionnelle, respectivement. Dans les conditions
hydrauliques actuelles, la capacité d’évacuation de l’oued n’excède pas les 40 m3/s (Photos 68
et 69).
Photo 68. Oued Boudjemaa: Pont de l’autoroute de Boukhadra
(un bouchon hydraulique)

Source : L. Beloulou (Janvier 2008)


04-01-2008

184
Photo 69. Oued Boudjemaa au pont de la SNTF

Source : L. Beloulou (Janvier 2008)

Sachant que la côte du lit de l’oued Boudjemaa est relativement très proche du niveau
zéro de la mer et que la pente est très faible (pente du fil d’eau mesurée le 31/05/2002 à
l’amont du pont de la SNTF : 0.02 %), l’approfondissement du lit est déconseillé par crainte
d’inversion du gradient hydraulique qui pourrait provoquer l’avancement de l’eau de mer vers
les terres. A titre indicatif, une mesure de la conductivité électrique d’un échantillon d’eau
prélevé le 29/09/2002 au niveau du pont de l’ASMIDAL montre qu’à ce niveau, la mer a déjà
envahi l’oued (CE : 23200 µS/cm, soit 16.2 g/l de sel).

185
De même, l’élargissement du chenal ne peut être possible suite aux infrastructures
autoroutières (routes, ponts et échangeurs,…) qui limitent la largeur d’écoulement à sa valeur
actuelle. Il s’agit donc d’un véritable bouchon (étranglement) hydraulique à l’origine de la
montée et, par conséquent, le débordement des eaux lors de crues. Ceci dit, tout aménagement
hydraulique devrait être orienté vers la déviation (pompage) ou vers la régularisation des eaux
en amont des bassins (bassins de rétention et retenues d’eau).

Dans ce sens, les visites sur le terrain ont permis de localiser dans le bassin de l’oued
Boudjemaa certaines sections qui pourraient faire l’objet de sites de retenues d’eau (Fig. 45).

Fig. 45. Bassin de l’oued Boudjemaa: Carte d’inventaire des ouvrages proposés

Le tableau 78 donne un ordre de grandeur des caractéristiques de chaque ouvrage qu’il


faut prendre avec précaution. Seule une étude topographique de détail permettrait de
déterminer de façon relativement précise les caractéristiques de chaque cuvette (côtes,
hauteur, longueur en crête et capacité…).

186
Tableau 78. Bassin de l’oued Boudjemaa – Caractéristiques des bassins de rétention des eaux
(BR : bassin de rétention ; S : seuil hydraulique)

Caractéristique (*) BR-1 BR-2 BR-3 BR-4 BR-5 BR-6 BR-7 S-1 Total

Côte fil d’eau (m) 30 48 10 10 20 5 25 -

Côte en crête (m) 40 50 20 20 30 40 40 -

Hauteur de la digue (m) 10 12 10 10 10 15 15 - 82

Longueur en crête (m) 97 120 60 130 130 127 175 - 839

Capacité totale (1000 m3) 55 70 60 250 200 230 350 - 1215

(*)
valeurs des côtes et des longueurs approximativement estimées sur la carte du PDAU de Annaba (URBAN,
2004).

A titre indicatif, ce tableau montre que le cumul du volume d’eau stocké représente,
respectivement, près de 90 et 60 % du volume de la crue centennale et millennale à l’exutoire
du bassin au niveau de la confluence avec le canal Kef N’Sour. Le prix d’une telle solution
qui vise à réduire la vulnérabilité à l’aval serait sans aucun doute excessivement élevé. Une
étude socio-économique détaillée, basée sur différents scénarios (ou variantes), permet de
justifier le bon choix; ‘ne rien faire’ est l’une des variantes.

Il est bon de signaler que quels que soient les enjeux et les aménagements entrepris
dans le bassin, il faut toujours se rappeler que, de par sa géomorphologie de bassin
d’accumulation, le bassin de l’oued Boudjemaa à l’exutoire se comporte comme un champ
d'expansion des crues indispensable à la régulation des hautes eaux et qu’il est à présent
recommandé de préserver en évitant de programmer tout aménagement incompatible avec le
maintien des capacités de stockage des eaux excédentaires et le libre écoulement des cours
d’eau.

3. Actions à long terme : Barrage sur l’oued Bouhdid, correction torrentielle et nécessité
d’élaborer un PPRI.

Les actions à long terme, sans aucun doute plus coûteuses mais relativement plus
efficaces, peuvent être groupées dans deux catégories distinctes mais complémentaires: l’une
hydrotechnique (rectification des profils d’écoulement, réalisations d’ouvrages régulateurs,

187
traitement des versant) et l’autre réglementaire (élaboration d’un plan de prévention du risque
inondation ou PPRI).

3.1. Construction d’un barrage sur l’oued Ouraïda (Bouhdid amont)

Il s’agit d’un barrage écrêteur destiné, en priorité, à la protection de la Plaine Ouest


contre les crues de l’oued Bouhdid. Selon l’usage de l’eau et la fonction du réservoir, d’une
part, et les budgets d’autre part, l’étude de faisabilité montre que la retenue proposée présente
les caractéristiques suivantes (Tableau 79 et figures 46 et 47).

Les impacts socio-économiques de la retenue proposée sur l’oued Bouhdid


(capacité totale: 0.6 Hm3) se résument en :

▪ Atténuation d’une grande proportion des crues centennale et millennale

L’étude du laminage des crues centennale et millennale montre que l’effet de rétention
des eaux est très significatif avec une évacuation par pertuis de fond; les débits entrant et
sortant de ces crues seraient, respectivement, de l’ordre de 84 et 26 m3/s pour la millennale et
70 et 25 m3/s pour la centennale. Ce qui signifie que la retenue devrait fonctionner à sec.
Elle devrait être à son niveau minimal d’exploitation (côte de la tranche morte) au début de la
période pluvieuse. C’est vers la fin de cette période qu’on procèderait à la reconstitution de la
réserve de la retenue pour être exploiter durant la période sèche.

Tenant compte d’une garde contre le débordement de 50 cm, la rétention des eaux et
des sédiments au niveau de la retenue proposée permettrait, dans les conditions actuelles, une
évacuation sans aucun débordement de la crue exceptionnelle (crue millennale) au niveau du
périmètre urbanisé à l’amont de Kef N’Sour. A l’aval, au niveau de l’oued Boudjemaa, le
problème demeure cependant posé, la profondeur normale requise se situerait entre 6 et 7 m,
respectivement.

▪ Approvisionnement en eau à usage domestique

En plus de la protection contre les inondations, le barrage proposé permettrait, durant


la période estivale, l’approvisionnement en eau de bonne qualité physico-chimique (tableau
80) d’une partie non négligeable des quartiers de la Plaine Ouest de Annaba.

188
Tableau 79. Caractéristiques du barrage projeté sur l’oued Bouhdid- Capacité : 0.6 Hm3
(Fonctionnement à sec en hautes eaux - Vidange par le fond)

Période de récurrence (années) 100 ans 1000 ans

Capacité réservée à l’accumulation des sédiments

Côte lit de l’oued (m) 54 54

Réserve stérile ou morte (m3) 50 000 50 000

Côte Réserve stérile (m) 59.6 59.6

Fonction: Ecrêtement des crues uniquement

Côte fil d’eau (m) 59.6 59.6

Côte PHE (m) 67.84 69.23

Aire PHE (Ha) 4.61 5.15

Capacité PHE (Hm3) 0.294 0.356

Côte en crête de la digue (m) 68.34 70.73

Capacité totale (Hm3) 0.308 0.428

Aire totale (Ha) 4.73 5.62

Hauteur de la digue (m) 15.34 16.73

Largeur en crête (m) 4 4

Longueur en crête de la digue (m) 200 230

Fonction : Stockage des eaux et écrêtement des crues

Réserve utile (Hm3) 0.45 0.45

Capacité à la côte normale d’exploitation ((Hm3) 0.50 0.50

Côte normale d’exploitation (m) 71.8 71.8

Aire à la côte normale d’exploitation (Ha) 6 6

Côte en crête de la digue (m) 73.3 73.3

Capacité totale (Hm3) 0.596 0.596

Aire totale (Ha) 6.44 6.44

Hauteur de la digue (m) 19.3 19.3

Largeur en crête (m) 4 4

Longueur en crête de la digue (m) 240 240

189
Fig. 46. Caractéristiques du barrage projeté sur l’oued Bouhdid- Capacité : 0.43 Hm3
(Fonctionnement à sec : Ecrêtement des crues - Vidange par le fond)

190
Fig. 47. Caractéristiques du barrage projeté sur l’oued Bouhdid
(Fonctionnement à sec: Stockage des eaux et Ecrêtement des crues – Vidange par le fond)

191
Tableau 80. Caractéristiques hydrochimiques des eaux de l’oued Bouhdid
à l’amont du bassin de rétention existant

Elément Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

Date de prélèvement 12/05/2002 01/06/2002 26/07/2002


Lieu du prélèvement Site de la retenue Bassin de rétention Bassin de rétention

Laboratoire d’analyse GL1K-Skikda GL1K-Skikda GL1K-Skikda

PH - 7.9 8.1
Conductivité électrique (µS/cm) 410.0 730.0 820.0

Cl (mg/l) 66.0 153.0 196.0

SO4 (mg/l) 47.0 85.5 91.0


Ca (mg/l) 12.0 32.68 35.0

Mg (mg/l) 4.2 6.08 6.92

HCO3 (mg/l) 41.5 107.4 99.45


Fe (mg/l) 0.062 0.098 0.084

Dureté totale (mg/l en Ca) 31.2 - -

Source : L. Beloulou

A son niveau normal d’exploitation, la réserve utile dans la retenue serait de l’ordre de
0.45 Hm3. Entre autres, cette réserve d’eau peut être utilisée comme :

- source d’alimentation en eau potable,


- source d’eau pour le flash-flooding (dilution des eaux ménagères rejetées dans le réseau de
protection, curage du réseau pluvial, etc.).

3.2. Correction torrentielle

Elaborée au siècle dernier par les forestiers dans le cadre de la restauration des terrains
en montagne et sans cesse améliorée par l’expérience, la correction torrentielle vise à ralentir
la vitesse d’écoulement des eaux superficielles et, par conséquent, à limiter le volume de
transport solide à l’amont des versants. Ce qui revient à chercher à stabiliser l’ensemble du
bassin versant torrentiel par des mesures qui s’appliquent dans le bassin de réception et dans
le chenal d’écoulement. Les mesures de correction torrentielles s’appuient essentiellement
sur :

192
▪ revégétalisation sur banquettes

Il s’agit d’apporter une aide à la colonisation de versants ou de talus dénudés soumis à


un phénomène d’érosion en nappe ou en griffe par un ruissellement important (cas des bassins
du versant Sud de l’Edough). Le principe est de construire, en courbe de niveau, des
banquettes grillagées atterries artificiellement et plantées d’espèces herbacées et/ou
arbustives.

Le rôle de la banquette grillagée est tout d’abord de limiter le ruissellement, donc le


décapage du versant, puis de soutenir mécaniquement un atterrissement meuble pour
permettre le développement d’espèces adaptées. Sur le même principe, la construction peut
être réalisée à l’ancienne avec du matériel végétal, piquets en bois et branchages. Ces
banquettes plutôt anciennes portent le nom de fascines ou clayonnages. L’objectif à long
terme est donc de restaurer la végétation, autrefois dense dans le massif de l’Edough. En effet,
une végétation bien implantée se perpétue d’elle-même, et assure une protection permanente
contre l’érosion. Dans ce cas, le recours au génie biologique est incontournable.

Certains versants rocheux ne peuvent être végétalisés, et si certains sont stables,


d’autres alimentent régulièrement en matériaux le réseau hydrographique, en particulier le
bassin de réception dont ils dépendent. Il faut donc avoir recours, en complément du génie
biologique, au génie civil et aux mesures de correction qui tendent à fixer le profil en long du
lit torrentiel, à stabiliser les berges et d’une manière générale à contenir les matériaux
apportés par le torrent.

▪ la réalisation d’ouvrages de correction de ravines

Ces techniques sont mises en oeuvre pour réduire des ravinements ou des
arrachements localisés hors des lits torrentiels. Menées par un spécialiste de correction
torrentielle, les ouvrages sont constitués de seuils formant obstacle, en travers de la ravine, à
tous les matériaux transportés par les filets d’eau. On plante à l’amont de ces seuils, dans le
fond du talweg, des espèces végétales adaptées pour résister à l’érosion. Ces seuils peuvent
être édifiés avec des éléments préfabriqués en béton de ciment, des gabions, du grillage, du
métal déployé, des textiles synthétiques etc…, le tout ancré par haubans, piquets en acier ou
en bois ou pieux explosés. On utilise aussi la technique de l’embroussaillement pour arrêter
l’érosion de surface dans les ravins en complément du clayonnage et du fascinage.

193
Ces ouvrages sont destinés à stabiliser le profil en long du torrent. Ce dernier tend à
creuser dans les pentes fortes et à alluvionner dans les pentes faibles. Il érode donc la partie
amont de son bassin versant et alluvionne dans la partie aval en déposant les matériaux
transportés.

La correction torrentielle, en particulier la construction d’une série de seuils, consiste à


transformer le profil en long naturel du torrent sauvage en une série de marches d’escalier
faiblement inclinées vers l’aval. Ces seuils brisent l’énergie du torrent et provoquent le dépôt
de matériaux à l’amont de chaque petit barrage, dont la retenue se comble peu à peu. La pente
de chaque marche est voisine de celle du profil d’équilibre naturel théorique. La forme en
cuvette de ces ouvrages permet de recentrer les écoulements et d’éviter ainsi les divagations.
Ils participent également à la stabilisation des berges.

Les types d’ouvrage et les matériaux utilisés varient beaucoup aujourd’hui. Le choix en
revient au projeteur spécialiste de correction torrentielle. Doivent être pris en compte pour le
dimensionnement, l’emplacement et l’espacement : l’importance du transport solide, la pente
initiale, la pente de projet et les risques de chocs dynamiques sur les ouvrages.
L’affouillement à l’aval est la cause la plus fréquente de ruine de ces aménagements.

Il faut enfin souligner que la correction torrentielle requiert le concours des


spécialistes dans les domaines de la géologie, la géomorphologie, du génie hydraulique, la
défense et la restauration des sols etc.

3.3. Nécessité d’élaborer un PPRI dans la ville de Annaba

Réduire les dommages dus aux inondations requiert de coordonner des méthodes
structurelles (aménagement) et non structurelles (documents de l’urbanisme). L’expérience de
ces dernières décennies a montré que la prévention durable contre les crues ne se limite pas à
quelques mesures ponctuelles au niveau d’une section d’écoulement ou d’un tronçon de cours
d’eau. Elle requiert une approche globale, qui nous oblige à réfléchir aux possibilités
d’inondations même là où, a priori, il n’y aurait pas lieu de s’en soucier. Il faut porter à l’esprit
qu’en canalisant et en entretenant méticuleusement les cours d’eau, ceux-ci s’écoulent d’autant
plus rapidement, accentuant les pointes de crue en aval (cas de l’oued Boudjemaa au pont
ferroviaire de Boukhadra, par exemple). Certes, les ouvrages de rétention peuvent être un

194
moyen efficace de lutte contre les crues, mais ils ont pour effet de transformer un risque
naturel en un risque technologique, dont il ne faut pas sous-estimer l’ampleur. Les
collectivités locales et territoriales qui assurent la maîtrise d’ouvrage prennent en charge ce
nouveau risque, alors qu’elles n’étaient pas responsables des inondations naturelles du cours
d’eau. Faut il encore ajouter que le développement des plaines d’inondation a fait augmenter
la pression foncière sur les zones réputées inondables (Oued kouba, Oued Forcha et Oued
Bouhdid). Les constructions ont peu à peu investi les lits majeurs des cours d’eau et à chaque
nouvelle crue importante il est possible de recenser de nouvelles zones à risque et ainsi de
suite.

Dans ce contexte, des spécialistes ont développé le concept de protection durable contre
les crues, selon lequel on ne cherche plus à dompter la nature à l’aide d’ouvrages de protection
mais à lui laisser de l’espace en créant notamment des zones inondables. Il s’agit alors de
pondérer les avantages et les inconvénients de telles solutions pour le bien être socio-
économique.

Dans cette nouvelle conception, l’aménagement du territoire joue un rôle important. La


devise n’est pas de lutter à tout prix contre les crues, mais plutôt d’apprendre à vivre avec elles.
C’est seulement lorsque les mesures d’aménagement du territoire s’avèrent insuffisantes qu’il
faut envisager des mesures d’aménagement hydraulique. Une conception économiquement viable
de la lutte contre les crues implique aussi des priorités. Des mesures doivent être prises lorsque
les enjeux sont importants, c’est-à-dire en présence de zones d’habitations, commerciales, de
voies de communication et de servitudes. En revanche, on peut prendre le risque que des forêts
ou des prairies soient occasionnellement inondées.

Le plan de prévention des risques naturels (PPRN) permet d’avertir du danger et de


prendre des mesures immédiates pour éviter les catastrophes. Le plan de prévention du risque
inondation (PPRI) est un moyen efficace pour enrayer l’augmentation des dommages dus aux
inondations et faire prendre conscience du risque aux riverains. Conçu à l’échelle d’un bassin
hydrographique ou d’un tronçon de vallée important, le PPRI est donc un document prescrit et
approuvé par l'Etat. Son élaboration (rédaction et mise en place) nécessite un cadre légal, un
cadre de concertation, de nombreuses données et du temps.

195
▪ Le cadre légal

D’une manière générale, le Plan de Prévention du Risque Inondation ne peut être


dissocié du Plan de Prévention des Risques Naturels. En Algérie, le cadre légal existe et ce
type de plan est encore à l’état embryonnaire. Le plan général de prévention des inondations
(PGPI) est régi par les articles 24 et 25 de la loi n° 04-20 du 25 Décembre 2004 relative à la
prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du
développement durable (Journal Officiel de la RADP du 29-12-2004). Le PGPI, tel que défini
par les articles ci-dessus, doit comporter :

- une carte nationale d'inondabilité précisant l'ensemble des zones inondables, y compris les
lits d'oueds et les périmètres situés à l'aval des barrages et exposés à ce titre en cas de rupture
de barrage,

- la hauteur de référence pour chaque zone déclarée inondable, au-dessous de laquelle les
périmètres concernés sont grevés de la servitude de non-aedificandi instituée par les
dispositions de l'article 20 de la même loi,

- les seuils, conditions, modalités et procédures de déclenchement des pré-alertes et des alertes
pour cet aléa, ainsi que les procédures de suspension des alertes.

▪ La concertation et les consultations

Le Plan de Prévention des Risques Inondation a pour but :

- d’établir une cartographie aussi précise que possible des zones de risque,

- d’interdire les implantations humaines dans les zones les plus dangereuses, les limiter dans
les autres zones inondables,

- de prescrire des mesures pour réduire la vulnérabilité des installations et constructions


existantes,

- de prescrire les mesures de protection et de prévention collectives,

- de préserver les capacités d'écoulement et d'expansion des crues.

196
L’élaboration d’un PPRI nécessite donc des études complexes et pluridisciplinaires
basées sur des données fiables et représentatives. Les services techniques des collectivités
locales et territoriales (commune, daïra et wilaya), les directions de l’hydraulique, de
l’environnement, de la protection civile, de l’agriculture et des forêts, les agences nationales
et régionales (agence des bassins hydrographiques, agence nationale des barrages, agence
nationale des ressources hydrauliques), l’office national d’assainissement, les assurances, les
représentants de la société civile (élus et présidents des comités de quartiers) sont, parmi
d’autres, associés par le Wali à l’élaboration du PPRI.

L'élaboration comporte une étude dite ‘étude d’aléa’ pour déterminer les hauteurs de
référence aux différents points de la (ou des) commune (s) ; référence à une crue
exceptionnelle ou au moins centennale. Pour définir l’aléa, il faut des données sur tout le
linéaire du cours d’eau. Il faut bien sûr des données topographiques à des échelles
appropriées. Tous les documents relatifs aux crues sont également utilisés: photographies
aériennes et images satellites, relevés sur le terrain, témoignages, laissés de crues dans les
champs, traces dans les maisons, données chiffrées des stations de mesure, etc.

Les niveaux d’aléas sont déterminés en fonction de l’intensité des paramètres


physiques de l’inondation de référence qui se traduisent en termes de gravité pour les
personnes et de dommages aux biens. Ce sont essentiellement les hauteurs d’eau et les
vitesses d’écoulement qui sont retenus (la durée de submersion pouvant également être
intégrée dans la qualification de l’aléa). L'intensité de l'aléa est appréciée en fonction de son
étendue (emprise de la zone inondable) et des hauteurs d'eau et/ou des vitesses d’écoulement.
A titre indicatif, on peut distinguer trois classes d’aléa :

- aléa fort: hauteur d’eau supérieure à 1 m, ou vitesse d’écoulement supérieure à 1 m/s, ou


hauteur d'eau comprise entre 0.5m et 1m avec une vitesse d'écoulement supérieure à 0.5m/s,

- aléa moyen: hauteur d’eau comprise entre 0.5 m et 1 m, avec une vitesse d’écoulement
inférieure à 0.5 m/s,

- aléa faible : hauteur d’eau inférieure à 0.5 m, avec une vitesse d’écoulement inférieure à 0.5
m/s.

Ensuite, il est menée une phase de concertation avec la commune concernée pour
prendre en compte l'urbanisation existante et ses développements possibles et en tirer ensuite
une carte dite ‘carte des enjeux’. La vulnérabilité du bâti aux inondations est également

197
analysée pour pouvoir ensuite prescrire les mesures adaptées. Le document privilégié est le
plan directeur de l’aménagement et de l’urbanisme (PDAU) intercommunal de la Wilaya.

Du croisement des aléas et des enjeux naît un plan de zonage qui précède
l'établissement du règlement. Donc la qualité d’un PPRI dépend en grande partie de la qualité
de la cartographie de l’aléa et de l’enjeu.

▪ Le PPRI: des cartes de zonage et un règlement

A la fin de la procédure d’élaboration, le PPRI se résume à une cartographie précise du


risque. Des cartes dites ‘cartes de danger’ à des échelles convenables (1/25000e, 1/10000e
et même 1/2000e pour certaines zones urbaines) présentent généralement quatre zones
réglementaires différentes schématisées sur la carte des dangers par des couleurs différentes:

- les zones faiblement urbanisées: à aléa faible, à aléas fort.


- les zones fortement urbanisées: à aléa faible, à aléas fort.

Ces cartes de zonage, dont l’élaboration est confiée à des bureaux d’études spécialisés,
s’accompagnent d’un règlement qui précise les conditions d’urbanisation et d’aménagement
de chaque zone. On distingue généralement les zones inconstructibles, les zones
constructibles sous conditions et les zones non encore urbanisées. Ces dernières
correspondent aux champs d’expansion des crues et sont interdites à la construction. Le
règlement comporte donc des mesures réglementant les constructions futures et des mesures
imposées pour la réduction de la vulnérabilité pour les constructions existantes.

Après approbation par les instances compétentes, le PPRI devrait être élaboré dans un
délai maximum de 5 ans. Ce document, constituant une servitude d’utilité publique, doit
être annexé au plan local d’urbanisme.

▪ Un PPRI pour la ville de Annaba ?

Les crues des oueds et chaabets drainant le versant Sud de l'Edough, constituent un
phénomène récurrent dans la ville de Annaba et sa périphérie. Vu leur ampleur, les
inondations survenues le 13 et 14 Décembre 2005 constituent un événement qualifié
d’exceptionnel. Il s’agit de l'une des plus fortes inondations, après celles du 11 Novembre

198
1982, observées ces 30 dernières années. Elles sont la conséquence d’intempéries survenues
au cours du mois de Décembre (387 mm à Séraidi) et aggravées par des pluies
particulièrement intenses enregistrées le 13/12/2005 (61.5 mm à Annaba-les Salines et 135.9
mm à Séraidi). Ces pluies considérées très fortes, correspondent à des périodes de récurrence
de 10 et 15 ans, respectivement.

La crue de Décembre 2005 constitue donc une crue de référence. Le risque de se


reproduire au cours des 5 et 10 années à venir est de l’ordre de 40 et 65 %, respectivement,
selon les données de Annaba-Les Salines. Il serait de l’ordre de 30 et 50 %, respectivement
selon les données de Séraïdi; dans tous les cas un risque trop important pour être négligé.

La crue de Décembre 2005 ne peut être liée au seul événement pluvieux. Elle est le
résultat et la combinaison de plusieurs autres facteurs dont une partie non négligeable est
imputable à l’homme : modification du cours naturel des eaux, mauvais entretien des
installations existantes et négligence. Cependant, cette crue qui constitue une référence peut
servir de modèle pour ébaucher un Plan de Prévention des Risques d’Inondation dans la ville
de Annaba. Ce plan serait adapté pour permettre un développement raisonné et durable,
surtout au niveau de l’entrée Ouest de la ville, zone qualifiée à la fois de stratégique et
sensible, dans le respect des règles de l’urbanisme et des activités actuellement présentes sur
le bassin.

Dans la wilaya de Annaba, 30 cités et quartiers, en grande partie situés en ville, sont
construits en zones inondables, donc exposés au risque inondation (Conseil National
Economique et Social, 2003). Actuellement, les communes dans la wilaya de Annaba ne
disposent pas encore de cartes de danger pour l’ensemble de leur territoire. De telles cartes sont
en cours d’élaboration par le bureau d’étude suisse BONARD et GARDEL dans le cadre d’un
programme pluriannuel de mise à niveau du secteur de l’hydraulique dans la Wilaya pour une
enveloppe prévisionnelle de 40 milliards DA.

Partant du fait que l’élaboration d’une carte d’aléa nécessite beaucoup de données
topographiques et hydrologiques (hydrométriques), ces cartes restent, à notre sens,
approximatives, donc conservatives. Avec les données disponibles, il est à présent difficile de
définir avec une précision suffisante les aléas; le réseau hydrographique de la ville de Annaba

199
ne disposant d’aucun moyen de mesure des écoulements souterrains et superficiels. Ce manque
d’observations reste un handicap quant au calage des modèles de calcul utilisés.

Selon la présentation de BG du 12 Juin 2007 au siège de la Wilaya, les crues de


références utilisées sont des crues de récurrence décennale (inondation du 13 au 14-12-2005)
à bi décennale (inondation du 11-11-1982). Ces cartes, qui peuvent servir à l’élaboration d’un
PPRI pour la ville de Annaba, ne peuvent donc être utilisées qu’à court et moyen termes.
Pour élaborer des cartes fiables et durables, il faut penser à équiper tout d’abord le système
hydrographique de moyens de mesure (sections de jaugeages, échelles limnimétriques,
piézomètres), notamment dans la plaine Ouest et le bassin de Kherraza.

200
CONCLUSION GENERALE

Chaque année, les crues de plusieurs cours d’eau d’Algérie, liées aux intempéries,
causent des inondations. Ces dernières peuvent être lourdes de conséquences, tant sur le plan
humain que matériel. La fréquence et l’ampleur des inondations touchant la ville de Annaba
démontrent bien qu’une grande partie de la population est exposée à un risque réel
d’inondation.

Située au Sud-est du massif de l’Edough, la ville de Annaba et sa périphérie se


caractérisent par un relief fortement accidenté et relativement arrosé. Les quartiers bas de la
ville, notamment ceux situés au Nord et à l’Ouest, sont souvent exposés aux inondations
causées par les eaux de pluies torrentielles dévalant des versants limitrophes à pentes très
raides. Les caractéristiques hydroclimatologiques (pluviométrie), géomorphologiques
(dénivelées et pentes), géologiques (terrains métamorphiques) et hydrodynamiques (faible
capacité d’infiltration) font de ces parties de la ville des zones favorables à la stagnation des
eaux et l’accumulation des sédiments en période de crues.

La mise au point du logiciel «Averse 2.0», une version sous Windows de l’application
«Météor» initialement développée sous le système d’exploitation MS DOS, a permis un
traitement très poussé de près de 700 épisodes pluvieux, choisis parmi les plus intenses,
survenus dans la région de Annaba (stations de Pont Bouchet et Aïn Berda) afin d’en tirer les
principales caractéristiques (répartition temporelle, hyétogrammes, valeurs maximales des
averses…). Le traitement statistique et l’analyse fréquentielle des pluies extrêmes (à l’origine
de l’aléa d’inondation) a permis de synthétiser les caractéristiques des pluies intenses sous
forme d’une courbe enveloppe (sans dimension) qui traduit la distribution de la pluie
journalière maximale avec le temps au niveau de la région de Annaba. La relation
fonctionnelle exprimant la variation de la hauteur de la lame d'eau précipitée avec la durée de
l'averse a été établie. Cette relation, de type MONTANA permet, pour une fréquence donnée,
d'estimer les intensités de pluie au niveau des bassins de la région de Annaba non équipés de
pluviographes.

201
Le passage de la pluie à la crue du projet (la fonction de production) a été effectué à
l’aide de la méthode du Numéro de la Courbe de Ruissellement du NRCS. Les
caractéristiques des crues de faible fréquence (débits de pointe et volumes), en particulier les
crues centennale et exceptionnelle, aux niveaux des exutoires des bassins étudiés ont été
évaluées. L’introduction des valeurs ainsi obtenues dans le modèle hydraulique de Manning-
Strickler, ainsi que les résultats du diagnostic du réseau hydrographique, ont permis
d’identifier les zones de débordement et mieux comprendre les facteurs aggravants du risque
d’inondation auquel s’expose la ville de Annaba.

En résumé, les inondations dans la ville de Annaba, de plus en plus fréquentes ces
dernières années, sont liées à des causes multiples:

- hydrométéorologiques: averses intenses et pluies torrentielles fréquentes,

- géomorphologiques: versants élevés à pentes raides (crues violentes et rapides) et plaines


basses (accumulation des sédiments et stagnation des eaux),

- hydrauliques: sections d’écoulement et/ou pentes par endroits insuffisantes pour évacuer les
débits des crues moyennes et majeures : chenaux obstrués par toute forme d’embâcles, réseau
d’assainissement des eaux pluviales de la ville en grande partie défaillant (avaloirs et grilles
colmatés, par endroit emplacement non conforme aux normes), capacité de pompages non à la
hauteur des débits à évacuer), l’existence d’un bouchon hydraulique à l’exutoire (aval de la
confluence du canal de ceinture et de l’oued Boudjemaa),

- anthropiques: urbanisation accélérée et non contrôlée sur les piémonts du massif de


l’Edough (destruction des zones boisées, imperméabilisation des terrains et augmentation du
transport solide issu des différents chantiers), réseau hydrographique par endroit comblé de
remblais et un comportement non responsable du citoyen (transformation des regards, des
avaloirs et des chenaux en déchetterie).

Sachant que tout aléa hydrométéorologique échappe au contrôle de l’homme, la


protection contre les inondations impose une série d’actions visant à réduire le risque de
débordement au niveau des zones les plus vulnérables, d’une part, et développer une culture

202
de prévention du risque auprès du citoyen, en particulier, et des collectivités locales et
territoriales, d’autre part.

La protection contre les crues de faibles fréquences et, par conséquent la réduction de
la vulnérabilité dans les zones urbanisées, nécessite un système de drainage et de rétention des
eaux adéquat. Les solutions proposées reposent en partie sur le principe: ‘Retenir où cela est
possible, évacuer si cela est nécessaire’. Dans cette optique, des mesures structurelles ont été
proposées à court, moyen et long termes (maintien des capacités d’écoulement des cours
d’eau à travers le curage permanent du réseau hydrographique, recalibrage et bétonnage de
certains tronçons sur les oueds Kouba au Nord et Sidi Harb, Bouhdid et le Canal de ceinture à
l’Ouest, réhabilitation et réalisation de bassins de rétention et de retenues d’eau sur les oueds
Kouba, Forcha et certains affluents de l’oued Boudjemaa, réalisation d’un barrage de
régulation sur l’oued Ouraïda à l’amont de Bouhdid, correction torrentielle à l’échelle du
bassin). Ces différents ouvrages hydrauliques minimisent le risque de débordement au niveau
des plaines Nord et Ouest. Toutefois, l’effet de ces aménagements sur la ligne d’eau reste très
limité sur l’oued Boudjemaa à l’aval de la confluence avec le canal de ceinture. Ce dernier
constitue, à ce niveau, un bouchon hydraulique qui impose des études complémentaires et une
réglementation particulière et spécifique.

Faute de données hydrauliques complètes et surtout de fonds topographiques adéquats,


la vérification par le calcul de la capacité d’évacuation de l’oued Boudjemaa à la confluence
avec le Canal de Kef N’Sour et ses affluents n’a pu être effectuée dans cette étude.
Cependant, avant d’entreprendre n’importe quelle action dans le sens de l’aménagement
urbain de cette zone, aussi stratégique que sensible aux inondations, il est impérativement
conseillé de vérifier l’état et la capacité du réseau en place. Ce réseau, complètement modifié
dans le sous bassin de Sidi Achour (entrée Ouest de la ville de Annaba), en particulier, devrait
être révisé sur un plan topographique au 1/1000 dans la mesure du possible; la délimitation
sur le fond au 1/15000 existant serait erronée, surtout au niveau de la partie plaine (zone
marécageuse) où le tracé naturel des drains et chaabets se perd complètement suite aux faibles
pentes, d’une part, et au remblayage intensif et anarchique, d’autre part. Dans certains cas, un
petit remblai ou un entassement de quelques centimètres suffit pour dévier les eaux de surface
qui doivent continuer à s’écouler en créant d’autres tracés.

203
Dans le meilleur des cas, la capacité de l’oued Boudjemaa à l’aval de la confluence
avec le collecteur principal (canal de Kef N’Sour) devrait, dans les conditions géométriques
actuelles de la section d’écoulement, supporter au niveau du pont de la SNTF de Boukhadra
un débit de transit de 190 à 240 m3/s correspondant, respectivement, aux crues centennale et
exceptionnelle (après laminage par le barrage proposé à l’amont de l’oued Bouhdid). Sachant
que la capacité d’évacuation de l’oued ne peut dépasser les 40 m3/s, que la côte du lit est
relativement très proche du niveau zéro de la mer et que la pente du radier est très faible,
l’approfondissement du lit est déconseillé par crainte d’inversion du gradient hydraulique qui
pourrait provoquer de façon irréversible l’avancement de l’eau de mer vers les terres; il
faudrait, en conséquence, penser à la déviation (pompage) et renforcer l’idée de retenir le
maximum d’eau en amont des bassins (stockage).

La création d’ouvrages régulateurs au niveau de la plaine, proprement dite, de


Kherraza est, du moins dans les conditions actuelles des connaissances, déconseillée; les
battements de la nappe phréatique sont mal connus. L’installation d’une batterie de
piézomètres et les observations périodiques sur une période plus ou moins représentative (4 à
5 années au moins) permettront d’apprécier les fluctuations saisonnières du niveau de la
nappe libre et, par la suite, apporter un jugement quant à la stabilité des terrains, d’une part, et
confirmer ou infirmer l’hypothèse d’inondation par remontée de nappe, d’autre part. Ces
observations pièzométriques, allant de paire avec des levés bathymétriques au niveau des
différents marécages, permettront de tracer et d’expliquer l’origine de l’hydromorphisme de
certains terrains à l’aval du bassin versant de l’oued Boudjemaa (Boussedra, Bidari, Cité Rym
et Boukhadra).

De par sa géomorphologie de bassin d’accumulation, le bassin de l’oued Boudjemaa à


l’exutoire se comporte comme un champ d'expansion des crues indispensable à la régulation
des hautes eaux et qu’il est recommandé de préserver en évitant d'y réaliser des constructions
ou des aménagements incompatibles avec le maintien des capacités de stockage des eaux
excédentaires et le libre écoulement des cours d’eau.

Certes, le phénomène de débordement d'un cours d'eau est la plupart du temps d'origine
naturelle et donc inévitable. II est cependant possible de diminuer la vulnérabilité des enjeux
en menant une politique de prévention. Il s’agit de mettre en place un réseau de compétences
afin d’assurer les missions d’entretien et de confortement du réseau, d’annonce des crues et de

204
gestion de crise. Ce dispositif de prévention consiste, par une série d’actions coordonnées, à
diminuer les risques en cas d’inondations.

Pratiquement, l'importance des crues est évaluée par les spécialistes (ANRH, DHW,
ONA, ABH) selon la hauteur d'eau du cours principal mesurée sur un repère ou une échelle
limnimétrique. Bien que les articles 24 et 25 de la loi n° 04-20 du 25-12-2004 précise les
règles d’apposition de repères des plus hautes eaux connues, il n’existe, jusqu’à présent,
aucun repère fixé par les collectivités locales et territoriales compétentes de la ville de
Annaba. A ce titre, il est vivement recommandé de placer des échelles limnimétriques au
niveau des ponts situés à l’amont des principaux oueds (au moins une échelle par cours d’eau)
et une échelle au niveau du pont de la SNTH de Boukhadra. Ces échelles serviront à la fois au
suivi de la montée des eaux des oueds en crue et permettront, après étalonnage des sections de
mesure, de connaître avec une meilleure précision les valeurs des débits de transit.

Les principes selon lesquels s'effectuent la surveillance et la prévision des crues ainsi
que la transmission de l'information sur ces crues en Algérie sont fixés par le décret n° 2005-

28 du 12 janvier 2005 (Journal officiel de la RADP du 15 janvier 2005). Or il n’existe à présent aucun
dispositif d’annonce de crues, proprement dit. Les informations sur l’évolution du temps sont
éditées par les services de l’Office National de la Météorologie en transmettant un bulletin
spécial aux autorités compétentes ou lors des bulletins quotidiens d’information présentés à la
radio et à la télévision nationale.

Sachant que l’imagerie radar est en soit un domaine très spécifique, généralement du
ressort des météorologues expérimentés, les possibilités d’annonce de crues dans la région de
Annaba, en particulier, et au niveau du Nord-Est algérien, en général, peuvent être améliorées
par une utilisation rationnelle des données de l’imagerie radar de la station de Séraïdi (rayon
de balayage : 200 à 400 Km) dont l’analyse permet de déceler le comportement des
précipitations (intensités, volumes, déplacements). Améliorer la prévision de crues c’est
encourager et/ou financer des projets de recherche visant à valoriser les données du radar
(calibrage des images radars) en développant un modèle traduisant la relation entre l’intensité
de pluie et les caractéristiques des masses nuageuses : extension, épaisseur, degré de
saturation et mouvement (ATLAS, 1990). Les résultats permettront de prévoir les quantités
de pluies, et par conséquent, les débits de crues à la base desquels les actions préventives à
entreprendre pourront être définies à temps.

205
De toutes les mesures préventives, un plan d’urgence approprié et une organisation en
cas d’urgence restent incontournables. L’organisation des secours en cas de catastrophes
naturelles, en général, et en cas d’inondations, en particulier, est prévue par le décret n° 85-
231 du 25 août 1985. Une cellule de crise est mise en place et le plan ORSEC, jusqu’à présent
mal connu du grand public, est déclenché. Ladite cellule est chargée, en relation avec le
service de la protection civile, territorialement compétent, de mettre en oeuvre le dispositif de
prévention et d’assurer la gestion du plan d'organisation des interventions et secours
(évacuation des personnes en danger et prise en charge des sinistrés).

Pour améliorer la gestion des zones inondables et l'efficacité des outils utilisés, la
politique de prévention des risques doit être replacée dans le contexte général de l'utilisation
des sols et de la gestion de l'environnement à plus long terme. Les professionnels impliqués
dans la mise en oeuvre de la politique de prévention et de protection, qu'ils soient politiques
ou techniques, doivent veiller à ce que les efforts aillent en ce sens.

Une protection durable contre les crues ne peut être atteinte que si les principes sus
évoqués sont transposés dans la pratique par l’élaboration d’un plan de prévention du risque
inondation (PPRI) pour la ville de Annaba. La volonté de collaborer et l’aptitude à trouver
des consensus entre tous les acteurs concernés sont des conditions indispensables à la réussite
d’un tel projet à la fois réglementaire et technique et qui s’appuie sur le courant des idées
favorables à l’environnement. L’utilisation des cartes de dangers en cours d’élaboration par le
bureau d’étude BONARD et GARDEL, les résultats de ce travail et ceux des études
complémentaires proposées contribueront à la mise en place d’un premier plan de prévention
du risque inondation de la ville. Cet instrument dynamique doit être intégré dans un système
d’information géographique (SIG) pour être régulièrement mis à jour.

Quelles que soient les mesures prises pour limiter l'intensité de l'aléa et réglementer
l'occupation des sols, l'efficacité de la politique de prévention des inondations à long terme
passe par une formation et une information des citoyens, qui leur permettent d'adopter un
comportement responsable en toute connaissance de cause. Pour ce faire, l'identification des
zones inondables doit être systématique et largement portée à la connaissance du public. Sur
l'ensemble des bassins concernés, la population doit être informée des risques qu'elle encourt.
Elle doit prendre conscience de l'absence de maîtrise humaine sur le phénomène d'inondation,
de l'efficacité toute relative des solutions "lourdes" et de la nécessité d'accepter les contraintes

206
de son environnement. Dans les zones dangereuses, elle doit s'exercer à adopter un
comportement adéquat pour sa sauvegarde en cas d'événement grave.

On doit enfin signaler que cette étude, qui n’est qu’un maillon dans une chaîne d’études
intégrées dans un projet pluridisciplinaire, ne présente pas une solution définitive aux
problèmes des inondations dans la ville de Annaba. Il s’agit d’un travail dont les résultats
constituent un outil d’orientation, d’aide à la décision et d’appui aux collectivités locales et
territoriales qui accompagnent les différents projets d’aménagement dans la ville de Annaba
et sa périphérie.

207
LISTE DES REFERENCES

ADJEB S., 1982, "Les inondations exceptionnelles du 11 novembre 1982 : Analyse


hydropluviométrique", INRH, Annaba.

AISH, 1995, "Contributions au dictionnaire des sciences hydrologiques", Comité National


Français des Sciences hydrologiques (CNFSH), Travaux et documents de la commission de
terminologie N° 2, 70 p.

AMBROISE B., 1998, "Genèse des débits dans les petits bassins versants ruraux en milieu
tempéré : 1-Processus et facteurs", Revue science de l’eau, N° 4, pp.471- 495

AMIRAT N. et N. LALA, 1993, "Contribution à l’étude de la genèse des inondations dans la


ville de Annaba et du système de protection", mémoire d'ingénieur, Département
d’aménagement, Université de Annaba, 99 p.

ANCTIL F., J. ROUSSELLE et N. LAUZON, 2005, "Hydrologie, cheminement de l’eau",


Presses Internationale Polytechnique, 317 p.

ANONYME, 2001, "Guidelines on flood frequency analysis", Alberta Transportation,


Transportation and Civil Engineering Division, Civil Projects Branch, USA, 84 p.

ANONYME, 2001 (Revised 2006), "Drainage Criteria Manual", Volume 1, Urban Drainage
and Flood Control District, Denver, Colorado, pp 4- 20.

ANONYME, 2004, "Loi n° 04-20 du 25 Décembre 2004 relative à la prévention des risques
majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable", Journal
Officiel de la RADP N° 84.

ARGENCE S. & al., 2006, "High resolution numerical study of the Algiers 2001 flash flood:
sensitivity to the upper-level potential vorticity anomaly", Advances in Geosciences, 7, pp.
251–257.

208
ATLAS D., 1990, "Radar in meteorology", American Meteorological Society, 806.

BALAYN P., 2001, "Contribution à la modélisation numérique de l’évolution


morphologique des cours d’eau aménagés lors de crues", Thèse de doctorat, Université
Claude Bernard-Lyon 1, 122 p.

BECK E, 2006, "Approche multi-risques en milieu urbain. Le cas des risques sismique et
technologiques dans l'agglomération de Mulhouse (Haut-Rhin)", Thèse de doctorat en
Géographie et Sciences de la Terre et de l'Univers, Université Louis Pasteur Strasbourg I,
France, 288 p.

BELOULOU L., K. KHANCHOUL, G. MOGUEDET et C.A. SCHULE, 2001, "La ressource


en eau de surface dans le bassin de l’oued Seybouse (Nord-Est de l’Algérie) ", Revue Mosella,
tome XXVI-N°3-4.

BELOULOU L., A.BOULEDROUA et A. ZERDAZI, 2005, "Protection de la ville de Souk


Ahras contre les inondation : Etudes géophysique et hydrologique", Rapport définitif, Bureau
d’études URBATECH, Annaba, 103 p.

BELOULOU L., A. SAIHIA, S. DJORFI et C. BENCHAAR, 2005, "Contribution à l'étude de


la lutte contre les inondations dans la ville de Annaba: Cas de la Plaine Ouest", Rapport
annuel, Projet de recherche CNEPRU G2301/07/2005, 89 p.

BELOULOU L., A. SAIHIA, S. DJORFI et C. BENCHAAR, 2006, "Contribution à l'étude de


la lutte contre les inondations dans la ville de Annaba: Cas de l'oued Kouba et Chaabet
Zaafrania", Rapport annuel, Projet de recherche CNEPRU G2301/07/2006, 69 p.

BELOULOU L., 2007, "Aménagement de l’Entrée Ouest de la ville de Annaba : Etude


hydrologique", Bureau d’études AUA-Hafiane, Annaba, 100 p.

BERBER M., 2001, "Inondations meurtrières en Algérie",


http://www.rfi.fr/actufr/articles/023/article_11222.asp

BG, 2005, "Protection contre les crues : Reconnaissance, diagnostic et étude du schéma
directeur d'assainissement de Annaba", Groupement BG – URBAN, 60 p.

209
BG, 2007, "Protection contre les crues : Reconnaissance, diagnostic et étude du schéma
directeur d'assainissement de Annaba", Rapport Mission C: Schéma directeur
d'assainissement, Groupement BG – URBAN, 167 p.

BENJAMIN J. R. et C. A. CORNEL, 1970, "Probability, statistics and decision for civil


engineers", Mc Graw Hill, USA, 684p.

BNEF, 1991, " Traitement du bassin versant de l’Edough dans le cadre de la lutte contre les
inondations de la ville de Annaba- Phase II", BNEF, Algérie, 44 p.

BOBEE B. et F. ASHKAR, 1990, "The gamma and derived distributions applied in


hydrology", Water Resources Publications, Litterton, Colorado, USA.

BODY K., 1981, "Analyse fréquentielle des pluies de l’Algérie - Synthèse régionale :
détermination des paramètres principaux par station et répartition spatiale", ANRH-Antenne
de Constantine, Algérie, 46p.

BORSALI A.H., A.BEKKI et H.OKACHA, 2005, "Aspect hydrologique des catastrophes


naturelles : Inondations, glissements de terrain - Etude d’un cas : Oued Mekerra, Sidi Bel
Abbes", 33éme Rencontre Universitaire de Génie Civil-Risques et environnement", 8 p.

BOULGHOBRA N., 2006, "Protection de la ville de Skikda contre l’inondation : Essai de


PPRI", mémoire de magister en aménagement des milieux physiques, Université de Batna,
179 p.

BOUVIER C., A. MARCHANDISE, P. BRUNET et A. CRESPY, 2008, "Un modèle pluie-


débit distribué parcimonieux pour la prédétermination et la prévision des crues éclair.
Application au bassin du Gardon d'Anduze (France)", 13th IWRA World Water Congress, 1 -
4 Septembre, Montpellier, pp.1-10

BRAVARD J.P. et F. PETIT, 1997, "Les cours d’eau. Dynamique du système fluvial",
Armand Colin, Paris, 213 p.

BRETON C., 1999, "Une méthode d’analyse et de minimisation du risque d’inondation


appliquée à la rivière Chateauguay", Mémoire de Maîtrise es Sciences Appliquées, Ecole
Polytechnique de Montréal, Université de Montréal, Canada, 136 p.

210
BRUNE G. M., 1953, "Trap efficiency of reservoirs", Transactions of the American
geophysical union, vol. 34, n°3, pp. 407 - 418.

CANDELA A., G. ARONICA and M. SANTORO, 2005, "Effects of forest fires on flood
frequency curves in a Mediterranean catchment", Hydrological Sciences Journal, volume 50
(2), pp. 193-206

CARLETTI G., 1976, "Détection automatique de valeurs anormales", Revue de statistique


appliquée’, tome 24 N°3, pp. 61-70

CDB, 2001, "Guidelines on flood frequency analysis", Alberta Transportation and Civil
Engineering Division, Canada, pp.15-16.

CHOW V.T., 1959, "Open channel hydraulics", Mc Graw Hill, New York, 680 p.

CHOW V. T., 1964, "Handbook of applied hydrology", Mc Graw-Hill Book Company, New
York, Section 25, pp. 1-124.

CHOW V.T, D.R MAIDMENT and L.R MAYS, 1988, "Applied Hydrology", McGraw-Hill,
New York, 498 p.

CIEG, 2002, "Bilan 2001 des changements climatiques : conséquences, adaptation et


vulnérabilité ", Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat : 97.

CILF, 1978, "Vocabulaire de l'hydrologie et de la météorologie", La Maison du Dictionnaire,


Paris, 237 p.

CNES, 2003, "L’urbanisation et les risques naturels et industriels en Algérie ; inquiétudes actuelles
et futures", Rapport de la Commission de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, pp.
25-26.

COSANDEY C. et ROBINSON M., 2000, "Hydrologie continentale", Armand Colin, Paris,


360 p.

211
CRED, 2007, "Bilan des catastrophes naturelles dans le monde de 1975 à 2004", The
OFDA/CRED International Disaster Database", Université Catholique de Louvain, Bruxelles,
Belgique.

CRED, 2008, "Annual Disaster Statistical Review-The Numbers and Trends 2007",
Université Catholique de Louvain, Bruxelles, Belgique. 64 p.

DARLOT A., -, "Retenues collinaires", Ministère de l’agriculture, Direction Générale du Génie


Rural et de l'Hydraulique Agricole, Service de l'Hydraulique, Section Technique Centrale des
Travaux d'Hydraulique, 130 p.

DAUPHINE A., 2001. "Risques et catastrophes : observer - spatialiser – comprendre-


gérer", Armand Colin, Paris, 288 p.

DEGOUTTE G. (coord.), 1997, "Petits Barrages : recommandations pour la conception, la


réalisation et le suivi", Comité Français des Barrages et Réservoirs, Editions Cemagref, 173 p.

DELCAILLAU B., 2004, "Reliefs et tectonique récente", Ed. Vuibert, Paris, 259 p.

D’ERCOLE R., 1994. "La vulnérabilité des sociétés et des espaces urbanisés: concepts,
typologie, mode d’analyse", Revue de Géographie Alpine, tome LXXXII (4) : pp. 87-96.

DFO, "Global Flood Detection, Mapping, and Streamflow Measurement",


http://www.dartmouth.edu/~floods/

DFO, "Flood Detection Tools", http://www.dartmouth.edu/~floods/Resources.html

DFO, "Global Active Archive of Large Flood Events ", www.dartmouth.edu/~floods

Dictionnaire Français d’Hydrologie: http://www.cig.ensmp.fr/~ hubert/glu/indexdic.htm

DJAFRI A., 2006, "Modalités de financement des risques catastrophiques en Algérie" ;


Conférence Régionale sur l’Assurance et la Réassurance des Risques liés aux Catastrophes
Naturelles en Afrique, Casablanca, Maroc 9 p.

212
DOUVINET J., D.DELAHAYE, et P.LANGLOIS, 2007, "De la morphométrie à un champ
de mesure de la structuration d'un bassin versant", Actes du Colloque International de
Géomatique et d'Analyse Spatiale (SAGEO 2007), Clermont-Ferrand, 16 p., CD-ROM (A).

DUCH , 1997, "Plan d’occupation du sol: Kouba II", Annaba, pp.21-29

DUCH, 1998, " Plan d’occupation du sol: Kouba I (Phase 1)", Annaba, pp.24-37.

DUCH, 1999, " Plan d’occupation du sol: Kouba I (Phases 2 et 3)", Annaba, pp. 33-39.

DUMAS A., 2006, "Méthode de maximisation: estimation des crues maximales probables
(CMP)", La Houille Blanche, n° 5, Paris, pp. 74 – 79.

El Watan, 2007, "Les plus grandes inondations", édition du 25 Avril,


http://www.elwatan.com.

El Watan, 2008, "Des crues de l’oued M’zab font 33 morts et 48 blessés: Aïd de deuil à
Ghardaïa", édition du 4 Octobre,
http://www.elwatan.com/IMG/_article_PDF/article_105436.pdf.

El Watan, 2008, "Intempéries et inondations cycliques: La population en colère", édition du


04 octobre, http://www.elwatan.com.

ESPEY W. H., C.W. MORGAN and F.D. MASCH, 1965, "A study of some effects of
urbanization on storm runoff from a small watershed", University of Texas Center for
Research in Water Resources Technology, Report HYD07-6501, CRWR2, 109 p.

FEATHERSTONER.E. and C. NELLURI, 1986, "Civil engineering hydraulics: essential


theory with worked examples", Granada Publishing Ltd., London, 371 p.

GENDREAU N., F. GRELOT, R. GARCON et D. DUBAND, 2003, "Risque et d'inondation:


une notion probabiliste complexe pour le citoyen", Ingénieries (34) : pp.17-24.

GERLACH R.M., A.M. MOTAMEDI and T.R. LOOMIS, 2003, "Drainage Design Manual
for Maricopa County, Arizona: Hydrology", Engineering Division Manager, Flood Control
District of Maricopa County, Phoenix, USA, 350 p.

213
GIOVANOLA M. et F. HERITIER, 2002, "Les inondations de Bab El Oued", Cours de
Fiabilité et sécurité II, février 2002, Département de génie civil, Ecole polytechnique fédérale
de Lausanne, Suisse, 5p.

GLEIZES G., J. BOULETON, G. BOSSIERE et P. COLLOMB, 1988, "Données


lithologiques et pétro-structurales nouvelles sur le massif cristallophyllien de l’Edough, (Est
Algérien)", Comptes Rendus de l’Académie des Sciences, Paris, 306 (II), pp. 1001-1008.

Glossaire Internationale d’Hydrologie


http://www.environnement.ccip.fr/eau/inondations/inondation-typologie.htm

GOITOM G. T., 1989, "Evaluation of Tc methods in a small rural watershed". In: Channel
Flow and Catchment Runoff", Proc. Int. Conf. for Centennial of Manning's Formula and
Kuichling's Rational Formula, pp.88-96.

GRESILLON J.M., P. HERTER et J.P.LAHAYE, 1979, "Note sur le dimensionnement des


ouvrages évacuateurs de crues en Afrique de l'ouest sahélienne ou tropicale", Publ. ministère
de la Coopération française, Paris, 75 p.

GRUBBS F.E and G. BECK, 1972, "Extension of sample sizes and percentage points for
significance tests of outlying observations", Technometrics 14, pp. 847-854.

GUECHI S., L. BELOULOU, M. SITOUR M. et O. LABRECHE, 2006, "Initiation à


l’étude des pluies intenses dans l’extrême Nord-Est de l’Algérie", Séminaire international sur
les Géosciences au service du Développement Durable, Tébessa, Algérie, 5 p.

GUILMET B., 1963, "Intensité des fortes précipitations en fonction de leur durée", Notice
d’informations techniques, Direction de la météorologie nationale, Paris, 13 p.

JOLLIET L., 2006, "Analyse spatiale et temporelle des précipitations en milieu urbain",
Thèse de Maîtrise es Sciences Appliquées, Faculté des études supérieures et de la recherche,
Université de Montréal, Canada, 152 p.

214
JONATHAN I.G. and E. J. NELSON, 2002, "Calculation of time of concentration for
hydrologic design and analysis using geographic information system vector objects", Journal
of Hydroinformatics, Vol. 4(2), IWA Publishing, pp. 75-81.

KAMPPINEN M. and M. WILENIUS, 2001, "Risk landscapes in the era of social transition",
Futures, 33, pp. 307-317.

KENNEDY J.B et A.M. NEVILLE, 1986, "Basic statistical methods for engineers and scientists",
Harper & Row Publishers, New York, 603 p.

KERDOUD N., 2005, "Bengladesh ou Medina? Espaces urbains périphériques et


représentations: deux exemples à Annaba et à Guelma (Algérie)", Cybergeo: Revue
européenne de géographie, N° 327, 17 p.

KIBLER D. F. and G. ARON, 1983, "Evaluation of Tc methods for urban watersheds". In:
Frontiers in Hydraulic Engineering (Proc. M.I.T. ASCE Symp., August 1993), 553-559.

KIRPICH Z. P., 1940, "Time of Concentration of Small Agricultural Watersheds", Civil


Engineering, American Society of Civil Engineers, vol. 10, p 362.

KLEMES V., 1975, "Applications de l’hydrologie à la gestion des ressources en eau (au
niveau de la planification et de la conception)", OMM N° 356, Genève, 121 p.

KOPSKY R.J and R.H. SMITH, 1987, "Criteria for selecting a reservoir routing method",
Proceedings of the Symposium on Engineering Hydrology, ASCE Publications, pp. 696-701.

KREIS N., 2004, "Modélisation des crues des rivières de moyenne montagne pour la gestion
intégrée du risque d’inondation : Application à la vallée de la Thur (Haut-Rhin)", Thèse de
Doctorat de l’ENGREF, Ecole Nationale du Génie de l’Eau et de l’Environnement de
Strasbourg, pp. 39-50.

KROOK, J.O., 1982, "Volume régularisable par les barrages de Hammam Meskhoutine et
Bordj Sabath sur l’oued Bouhamdane", Rapport DEMRH, 10 p.

215
LABORDE J.P., 2000, "Eléments d’hydrologie de surface", cours polycopiés, Institut
National Polytechnique de Lorraine, Nancy, 204 p.

LAM K.H., J. MILTON, M. NADEAU et L.VESCOVI, 2004, "Mise à jour des courbes
d’Intensité Durée Fréquence des pluies de courte durée du climat récent au Québec", 57ème
Congrès annuel de l’association canadienne des ressources hydriques-Eau et changement
climatique: comprendre pour mieux s’adapter, 16-18 Juin, Montréal, Qc, Canada.

LAOUAR R., A.J. BOYCE, Y. AHMED SAID, A. OUABADI, A.E FALLICK and A.
TOUBAL, "Stable isotope study of the ignous, metamorphic and mineralized rocks of the
Edough, complex, Annaba, Northeast Algeria", Journal of African earth Sciences, N° 35,
Elsevier, pp. 271-283.

LINSLEY R.K, M.A. KOHLER and J.L.H. PAULHUS, 1982, "Hydrology for engineers",
Mc Graw Hill Inc., New York, pp 69-74.

LOUKAS A. and M. QUICK, 1996, "Physically-based estimation of lag time for forested
mountainous watersheds", Hydrological Sciences Journal, Vol. 41(1), pp 1-19.

LAMBERT R., 1996, "Géographie du cycle de l’eau", Editions Presses Universitaires du


Mirail (PUM), Toulouse, 439 p.

LLAMAS J., 1993, "Hydrologie générale. Principes et application", Editions Gaétan Morin,
Québec, 2ème édition, 527 p.

MARTIN P.J., 1991, "Avantages et techniques du barrage de régulation", Utilisation


rationnelle des eaux des petits bassins versants en zones arides, Ed. AUPELF-UREF, John
Libbey Eurotex, Paris, pp. 255-265.

MAIN ROADS, -, "Guide to determining rainfall intensities for design", Doc N° 67-08-73,
Western Australia.

MANN H.B. and D.R.WHITNEY, (1947), "On a test of whether one of two random variables
is stochastically larger than the other", The Ann .of Math. Stat. Volume 18, pp.52-60.

216
McCUEN R.H., 1982, "A guide to hydrologic analysis using SCS methods", Prentice Hall
Inc., New Jersey, 145 p.

McCUEN R.H., S. L WONG and W.J. RAWLS, 1984, "Estimating urban time of
concentration", J. Hydraul. Engng 110(7), pp.887-904.

M.E.D.D., 2003, "Les événements naturels dommageables en France et dans le monde en


2002", Rapport 2003, 28 p.

M.E.D.D., 2004, "Les inondations", Document d’information, Direction de la Prévention des


Pollutions et des Risques, France, 24 p.

MESSAOUDI S. et N. TOUMI, 2006, "Impact des rejet urbains sur l'environnement: Cas de la
Plaine Ouest de Annaba", mémoire d'ingénieur, Dpt. de Géologie, Université de Annaba, 87 p.

MICHEL C., 1989, "Réservoirs passifs d’écrêtement de crue dans les petits bassins sans données
hydrométriques", Hydrologie continentale, Volume 4, n° 1, pp 25-31.

MOCKUS V., 1972, "Estimation of direct of runoff from storm rainfall", National
Engineering Book, section 4, Hydrology – Chap. 10, NRCS, USDA, pp. 10.1-10.24.

MUSTAFA O.S., M.ARSHAD, I. SATTAR and S. ALI, "Adoption of Kostiakov model to


determine the soil infiltration for surface irrigation methods under local conditions", Int. J.
Agri. Biol., Volume 5, n° 1, pp. 40-42

MEYLAN P. et A.MUSY, 1999, "Hydrologie fréquentielle", Editions H*G*A, Bucarest,


415 p.

MUSY A., 1998, "Hydrologie appliquée", Edition H*G*A, Bucarest, 368 p.

MUSY A. et C. HIGY, 2004, "Hydrologie: une science de la nature", Presses


Polytechniques et Universitaires Romandes, Lausanne, 302 p.

NADJAH M., 2007, "Deux morts victimes des inondations à Béchar ", El Watan, édition du
24 Octobre, http://www.elwatan.com.

217
O.C.D.E., 1982, "OECD Hazard Assessment Project", STEP System Group: Final Report,
Stockholm.

O.F.E.G. 2001, "Protection contre les crues des cours d’eau - Directives 2001", Bienne, 72 p.

O.F.E.G. 2002, "Protection contre les crues au fil des temps", www.bwg.admin.ch, 15 p.

O.N.U./DAH, 1992, "Glossaire international multilingue agréé de termes relatifs à la gestion


des catastrophes", http://www.unisdr.org/unisdr/glossaire.html, 98 p.

OXFAM-SOLIDARITE, 2006, "Des inondations détruisent les camps de Sahraouis à Tindouf


(Algérie)", http://www.reliefweb.int/rw/rwb.nsf/db900sid/LSGZ-6MAKMD?OpenDocument

PAPADAKIS C. and KAZAN N., 1986, "Time of concentration in small rural watersheds",
Technical report, Cincinnati University, 20 p.

PELLING M., 2004, "Visions of Risk: A Review of International Indicators of Disaster Risk
and its Management", UN-ISDR Inter-Agency Task force on Disaster Reduction – Working
Group 3: Risk, Vulnerability and Disaster Impact Assessment, 73 p.

PIELKE R. A., 1999, ‘Nine fallacies of floods’, Climatic Change 42, pp. 413–438.

PNUD/OPE, 1987, "Ressources en eau dans les pays de l’Afrique du Nord : Guide maghrébin
pour l’exécution des études et des travaux de retenues collinaires", Projet RAB/80/011, OPU,
Alger, 177p.

PUECH C. et G. CHABI, 1984, "Méthode de calcul des débits de crue décennale pour les
petits et moyens bassins versants en Afrique de l'Ouest et centrale", Publ. CIEH,
Ouagadougou, 91 p.

RAVI V. and J. R. WILLIAMS, 1998, "Estimation of infiltration rate in the vadose zone:
compilation of simple mathematical models", Volume I, United States Environmental
Protection Agency, EPA/600/R-97/128a, 84p.

218
RODIER J.A et C. AUVRAY, 1965, "Estimation des débits des crues décennales pour les
bassins versants de superficie inférieure à 200 km2 en Afrique occidentale", Publ. ORSTOM,
CIEH 30 p.

ROLLEY R., H. KREITMANN, J. DUNGLAS, A. PIERREJEAN et L. ROLLAND, 1977,


"Techniques des barrages en aménagement rural", Ministère de l'Agriculture, Groupe de
Travail Permanent pour les Barrages en Aménagement Rural, Paris, France, 325 p.

SCANDIACONSULT INTERNATIONAL, 1985, "Protection de la ville de Annaba contre les


inondations : Avant projet détaillé", DHW de Annaba.

SITOUR M., S. GUECHI et O. LABRECHE, 1998, "Initiation à l'étude des pluies intenses
dans l'extrême Nord-Est de l'Algérie", mémoire d'ingénieur, IST, Université de Annaba, 53 p.

SORRELL R.C., 2000, "Computing flood discharges for small ungaged watersheds",
Michigan Depart. of Environmental Quality, Land and Water Management Division, 33 p.

STRAUB T.D., C.S. MELCHING and K.E KOCHER, 2000, "Equations for estimating Clark
unit-hydrograph parameters for small rural watersheds in Illinois", WRI Report 00-4184,
Urbana, Illinois, USA.

STRELESKI T., A. ARAFA, M.ARAFA et M. SAYAD, 1983, "Rapport sur les inondations
du 11 Novembre 1982 et analyse de protection contre les crues à Annaba", Département de
Géologie, Institut des Sciences de la Nature, Université de Annaba.

TAHER SHAMSI A. and R. SABZIVAND, (1999), "Assessment of different methods in


prediction of trap efficiency coefficient for Iranian large dams", Proc. of Third Workshop on
Dam Hydraulics, Iranian Committee of Large Dams (IRCOLD), Urmieh University, Iran, 6 p.

TEXAS DEPARTMENT OF TRANSPORTATION, 2004, "Hydraulic Design Manual",


Design division, 493 p.

219
TOLLAND L., C. ZURBRUGG and S.O. DENIS RUSSELL, 1998, "Estimating peak flows
from forested watersheds in British Columbia", CWRA, 51st Annual conference proceedings-
Mountains to sea: Interaction with the hydrologic cycle.

UN/ISDR, 2001, "Guidelines for reducing flood losses", 87 p., www.unisdr.org

UN/SIPC, 2005, "Gestion des risques de catastrophes causées par l’eau", 6 p.,
www.unisdr.org.

UN/ISDR, 2007, "Towards a Culture of Prevention: Disaster Risk Reduction Begins at


School - Good Practices and Lessons Learned", 256 p, www.unisdr.org.

URBAN, 2004, "PDAU Intercommunal de Annaba", Wilaya de Annaba, Algérie.

US BUREAU OF RECLAMATION, 1987, "Design of Small Dams", US Government


Printing Office, 3rd Edition, Washington DC, 904 p.

USGS, 2000, "Lag time relations for urban streams in Georgia", WRI Report 00-4049.

USGS, 1993, "Techniques for estimating magnitude and frequency of floods in rural basins of
Georgia", WRI Report 93-4016.

US-NRCS, 1986, "Urban hydrology for small watersheds", Technical Release 55 (TR 55),
USDA, 164 p.

VIA J. M., 1980, "La chaîne alpine d’Algérie orientale et des confins algéro-tunisiens", Thèse
de Doctorat ès Sciences Naturelles, 2 volumes, Université Pierre et Marie Curie (Paris VI),
665 p.

WALD A. and J. WOLFOWITZ, 1943, "An exact test for randomness in the non parametric
case based on serial correlation", Ann. Math. Stat. Volume 14, pp. 378-388.

WATTS S.B. and L. TOLLAND, 2005 (editors), "Forestry handbook for British Columbia",
5th Ed., USU, University of British Columbia, Vancouver, BC, 773 p

220
WILLIAMS J.R., Y. OUYANG, J.S. CHEN and V. RAVI, 1998, "Estimation of infiltration
rate in the vadose zone: Application of selected mathematical models", Volume II, United
States Environmental Protection Agency, EPA/600/R-97/128b, 117 p.

WOLFE D.L., 2006, "Hydrology Manual", Los Angeles County Department of Public Works,
Water Resources Division, 160 p.

WORLD METEOROLOGICAL ORGANIZATION, 1994, "Guide to hydrological practices",


Data acquisition and Processing, analysis, forecasting and other applications, Fifth Edition,
WMO N° 168, 770 p.

ZAVOIANU I., 1985, "Morphometry of drainage basins", Developments in water science,


N°20, Elsevier, New York, 238 p.

Autres documents et sites

- Images satellites : http://www.flashearth.com/


- Archives de l'Agence Nationale des Ressources Hydrauliques (ANRH)
- Archives de l'Office National de la Météorologie (ONM)
- Archives de l’Agence Nationale des Barrages et des Transferts (ANBT).
- Archives de la Direction de l’Hydraulique de la Wilaya de Annaba (DHW)
- Archives de la Protection Civile de la ville de Annaba (Rapports : 2002 et 2005)
- Archives de la Protection Civile de la ville de Skikda (Rapport : 1985)
- Cartes topographiques au 25 millième de Annaba et Séraidi
- Carte topographique au 200 millième de Annaba.
- Carte topographique au 500 millième de Constantine
- Fond du PDAU intercommunal de Annaba au 1/15000, Mars 2004, URBAN.
- http://www.photos-algerie.fr/
- http://ecolerusicade.free.fr/inond.html
-http://www.youtube.com/watch
- http://video-aol.com/video-detail

221
ANNEXES

ANNEXE 1 – DOMMAGES CAUSEES PAR LES INONDATIONS (QUELQUES EXEMPLES)

ANNEXE 2 - DONNEES HYDROCLIMATOLOGIQUES

ANNEXE 3 – METHODES DE CALCUL DU TEMPS DE CONCENTRATION DU BASSIN

ANNEXE 4 – INVENTAIRE DES POINTS D’EAU ET ESSAI D’INFILTRATION

ANNEXE 5 – DESCRIPTION DE L’APPLICATION ‘AVERSE 2.0’ ET TRAITEMENT DES DONNEES

ANNEXE 6– TABLES DES COEFFICIENTS D’ECOULEMENTS, CALCULS ET HYDROGRAMMES


DES CRUES FREQUENTIELLES

ANNEXE 7 – DONNEES ET CALCULS TOPOGRAPHIQUES

ANNEXE 8 – DONNEES DU LAMINAGE DES CRUES

222
ANNEXE 1. DOMMAGES CAUSEES PAR LES INONDATIONS (QUELQUES EXEMPLES)

1. A l’échelle mondiale

Pays Lieu Date Bilan des dégâts


200 morts, 10 000 sinistrés et 3 000
France Montauban 1930 maisons détruites, 11 grands ponts
emportés, 17m de montée des eaux en 24 h
et des hauteurs de submersions de 7m en
ville
France St. Laurent de Cerdans (Pyrénées 16-20/10/1940 350 décès du côté français
orientales)
Allemagne Hambourg 17-02/1962 350 décès
Portugal Lisbonne 26/11/1967 plus de 450 décès
France Le Grand-Bornand 14/07/1987 23 morts, 9 blessés
France Vaison-La-Romaine 22/09/1992 34 morts, 3 milliards de francs de dégâts
593 décès, 100000 personnes évacuées,
Egypte plusieurs provinces 02-08/11/1994 dommages élevés à 500 millions de dollars,
4200 hectares submergés
Italie régions du Nord 01-10/11/1994 83 décès, 10308 évacués, dégâts évalués à
4 milliards de dollars
166 décès, 210 évacués, dégâts évalués à
Maroc régions du Sud 1995 10 millions de dollars (véhicules, maisons,
magasins détruits)
Afrique du Pietermaritzburg 25/12/1995- 157 décès, 2000 personnes, déplacées,
Sud 2/01/1996 dégâts évalués à 600 millions de dollars
Malaisie Bornéo 26-28/12/1996 200 décès, dommages évalués à 52
millions de dollars
119 décès, 100 000 personnes déplacés,
Pakistan Punjab 02-07/09/1996 3000 villages inondés, 18 000 maisons
détruites
10 décès, 12000 personnes déplacées, 1500
Canada Saguenay 19-22/07/1996 à 2000 maisons complètement détruites,
dégâts évalués à 750 millions de dollars.
France départements du Sud-Ouest Novembre 1999 36 morts, 3.5 milliards de dégâts
Palmares, Maceió, région 70 morts, 120000 personnes déplacées,
Brésil métropolitaine de Recife, 30/07-17/08/2000 dégâts évalués à 75 millions de dollars
Catende, Belém de Maria
Oman Nizwa, Muscat, Wilayat 14/04-19/04/2003 30 morts
Six villages inondés dans la région
Iran Nord-Est, province de Golestân, 31/07-01/08/2005 montagneuse de Galidagh, 27 morts, 25
comtés de Kalaleh, Galidagh disparus, maisons, routes et fermes
endommagées.
Tabasco - Villahermosa, Las 19 morts, 800000 personnes déplacées,
Mexico Lagunas. Chiapas - San Juan 28/10-01/12/2007 dégâts évalués à 5 milliards de dollars
Grijalva
Mozambique Beira, Zambezia, Manica ,Sofala 46 morts, 165000 personnes déplacées dont
Tete , Nampula. 03/01-10/03/2007 14200 sans abris, 6600 maisons détruites,
91000 hectares de cultures inondées,
dommages évalués à 71 millions de dollars.

223
2. A l’échelle nationale

Lieu Date Bilan des dégâts

Mostaganem Novembre 1927 3000 morts, échelle de gravité : 5.

Azazga (Tizi Ouzou) 12/10/1971 40 décès, des centaines d’habitations détruites

Tizi Ouzou 28-31/03/1974 52 décès dans la wilaya, 18000 sinistrés, dégâts estimés
à 27 millions de DA
El Eulma (Sétif) - 01/09/1980 44 décès.

à Annaba (centre ville) 11/11/1982 26 décès, 9500 sinistrés, dégâts matériels importants

Skikda 30/01-4/02/1984 174 maisons démolies, 500 familles sinistrées, terrains


agricoles fortement endommagés,
11 décès, infrastructures de base fortement
Skikda 28-30/12/1984 endommagées, édifices effondrés, immersion de 400
hectares, dégâts évalués alors à 50 millions de DA
Jijel 29/12/1984 29 décès, 11000 sinistrés

Sidi Bel Abbes 04/10/1986 1 décès, 200 familles sans abri

Oued Rhiou 20/10/1993 22 décès, 14 blessés

Bordj Bou Arréridj 23/09/1994 16 décès, dégâts (10 millions DA)

Annaba 23-30/04/1996 5 décès.

plus de 700 décès, 115 disparus, des milliers de blessés,


Alger (Bab el Oued) 09-11/11/2001 dégâts (30 milliards de DA) ; 262 mm de pluie
enregistrés dont 130 mm durant la matinée du 10
Novembre à la station de Bouzereah
plus de 100 familles sans abri, 219 familles sinistrées,
Skikda 17-11-2004 établissements scolaires fermées (3 lycées, 6 collèges
d’enseignement moyen et 4 écoles fondamentales)
Sud (régions d’Illizi, Adrar 3 décès, 09 disparus et 70 évacués par hélicoptère,
et Tamanrasset) 06-09/03/2005 routes, agriculture et infrastructures endommagées,
plusieurs villages inondés
plan ORSEC déclenché, rupture de canalisations d’eau
potable et des conduites d’eaux usées, besoins
Annaba 13-14/12/2005 alimentaires et vestimentaires des sinistrés évalués à 1.2
millions de DA, cause : 135.9 et 61.5 mm enregistrées
le 13-12-2005 aux stations de Séraïdi et Annaba-Les
salines, respectivement
50 à 60% d’infrastructures détruites aux camps des
Tindouf 09-11/02/2006 réfugiés sahraouis (12200 familles sans abri) ; cause :
79 mm de pluie entre le vendredi 10/02 au matin et le
samedi 11/02 à l’aube
2 morts emportés par les eaux, lignes téléphoniques
Bechar 18 Octobre 2007 coupées, routes bloquées (effondrement de plusieurs
ponts).
Plus de 34 décès et 50 blessés, maisons effondrées sur
leurs habitants, des dizaines de véhicules emportés par
Ghardaïa 01 Octobre 2008 les eaux, arbres arrachés, poteaux électriques ensevelis,
dégâts aux surfaces agricoles et au cheptel ovin, plus de
1000 maisons inondées dont 600 sont endommagées.
Bechar 10 Octobre 2008 8 morts, dégâts matériels importants, la plus grande
inondation depuis 1959.

224
ANNEXE 2- DONNEES HYDROCLIMATOLOGIQUES

Annaba-les salines Pluies mensuelles et annuelles (mm)

Année Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Total

1985 30,7 37,8 42,0 66,1 101,1 48,9 130,1 43,3 41,1 0,4 0,0 1,4 542,9
1986 17,7 125,9 147,1 181,5 117,6 71,6 104,5 37,4 3,7 23,0 3,4 2,3 835,7
1987 40,6 28,2 69,5 14,8 124,4 126,8 27,7 37,1 68,5 3,4 9,9 4,1 555,0
1988 51,8 6,7 81,9 138,3 103,5 72,6 47,3 19,4 29,5 33,2 31,0 0,0 615,2
1989 21,7 78,7 55,9 105,6 37,1 53,2 42,2 100,2 19,0 14,4 3,0 5,8 536,8
1990 1,6 30,0 106,5 180,7 130,4 62,0 43,7 36,7 38,2 18,6 0,0 6,4 654,8
1991 52,2 99,5 66,6 29,0 91,5 72,6 158,0 13,6 60,7 13,8 0,3 8,6 666,4
1992 2,2 36,4 126,2 143,2 69,0 80,5 65,1 111,5 83,1 14,9 10,8 0,6 743,5
1993 40,2 54,8 20,2 159,6 89,7 42,0 81,0 58,7 66,2 3,1 0,0 4,3 619,8
1994 17,3 46,8 19,4 109,9 83,8 85,5 51,0 79,2 16,7 13,2 1,0 4,0 527,8
1995 74,6 10,1 79,8 65,8 180,0 20,1 74,1 37,0 10,1 28,6 0,1 4,1 584,4
1996 26,7 40,8 45,0 63,1 91,5 108,5 70,9 105,7 65,3 15,6 5,5 10,2 648,8
1997 118,4 103,4 214,8 141,0 103,5 49,0 43,1 32,9 6,2 33,7 0,0 20,8 866,8
1998 63,0 60,9 236,9 64,4 70,1 85,5 34,9 84,7 49,2 6,2 0,0 32,0 787,8
1999 16,6 29,6 111,0 135,7 157,0 103,4 48,0 44,7 37,5 9,0 13,4 4,3 710,2
2000 19,3 104,7 37,0 107,6 50,2 31,0 24,2 19,7 114,8 9,5 0,0 15,6 533,6
2001 47,4 4,1 60,3 81,5 111,5 74,9 18,7 40,0 28,3 0,4 0,4 2,5 470,0
2002 24,1 72,9 188,2 147,1 29,1 48,9 32,4 62,4 14,6 0,3 13,0 67,0 700,0
2003 66,9 39,4 19,9 170,6 186,4 86,1 21,0 90,9 26,0 0,0 0,0 0,0 707,2
2004 81,1 21,3 179,6 184,8 110,4 22,5 69,3 96,6 74,5 32,3 2,0 3,3 877,7
2005 29,3 15,0 55,1 184,0 135,9 179,5 61,0 123,2 10,0 3,4 1,1 7,0 804,5

NB: les valeurs en gras correspondent à des lacunes comblées par la moyenne.

225
Seraïdi Pluies mensuelles et annuelles (mm)

Année Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Total

1985 31,0 31,7 143,8 137,7 195,3 50,3 192,0 46,1 59,5 0,0 0,0 16,4 903,8
1986 28,6 208,1 220,5 289,0 185,6 129,2 174,9 88,3 7,5 18,3 10,6 2,5 1363,1
1987 39,8 24,5 199,2 41,8 171,7 225,5 79,8 32,2 105,4 0,0 4,5 15,7 940,1
1988 104,3 2,2 143,7 198,6 106,6 114,5 45,0 36,5 34,0 37,5 20,2 0,0 843,1
1989 19,7 90,6 131,3 166,5 58,0 67,5 44,4 114,9 14,3 15,0 3,2 13,1 738,5
1990 1,6 97,7 173,4 452,5 261,0 15,1 60,1 65,0 60,3 13,7 0,0 23,1 1223,5
1991 157,2 221,8 143,5 49,7 186,5 103,7 295,5 58,6 53,4 12,8 0,0 16,4 1299,1
1992 21,9 55,9 238,8 259,7 109,5 198,9 158,0 307,0 173,9 22,1 11,1 0,0 1556,8
1993 52,5 80,8 70,3 210,9 138,1 102,2 90,5 81,4 71,9 22,0 0,0 28,0 948,6
1994 61,4 115,2 33,1 269,4 253,0 174,6 5,5 132,8 17,1 6,0 0,0 0,0 1068,1
1995 165,9 37,7 165,3 169,3 289,8 32,1 153,6 60,9 9,5 22,4 0,0 47,9 1154,4
1996 49,9 93,5 130,8 94,5 176,4 443,8 108,6 214,2 71,7 15,7 19,0 26,4 1444,5
1997 119,6 293,9 352,3 237,8 169,1 40,0 29,9 70,4 7,5 43,6 3,0 8,3 1375,4
1998 67,6 96,1 334,5 143,8 98,3 93,5 75,6 120,4 95,6 9,3 0,0 57,3 1192,0
1999 26,8 40,9 269,3 272,6 254,2 120,7 53,6 87,2 33,3 17,2 11,4 0,0 1187,2
2000 20,0 177,5 85,7 180,0 95,8 61,3 37,1 53,6 218,1 22,8 0,0 14,7 966,6
2001 52,1 5,0 181,6 147,2 172,4 108,5 28,7 72,3 44,9 1,7 0,0 4,3 818,7
2002 44,6 122,5 348,9 265,1 65,9 75,9 71,4 74,8 29,9 1,8 28,1 48,4 1177,3
2003 64,2 95,7 229,9 202,1 170,1 115,8 96,1 98,5 63,2 18,0 5,8 17,1 1176,6
2004 154,5 23,0 369,4 253,0 244,4 43,1 122,0 154,2 93,8 60,6 0,0 3,0 1521,0
2005 45,2 21,2 103,1 387,0 249,8 274,2 132,6 189,8 11,5 48,0 8,2 44,1 1514,7

NB: les valeurs en gras correspondent aux lacunes comblées par la moyenne.

226
Annaba – Les Salines Température moyennes mensuelles (°C)

Année Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Moyenne

1972 11,1 10,1 10,9 13,7 18,6 24,5 22,1 25,0 24,0 19,6 14,6 12,4 17,2
1973 11,1 10,1 10,9 13,8 18,7 22,1 24,5 25,0 24,0 19,6 14,6 12,4 17,2
1974 12,5 11,7 13,7 13,8 17,9 21,4 22,9 24,1 23,3 17,4 14,5 11,8 17,1
1975 11,6 11,0 12,2 13,5 16,8 19,9 22,9 24,6 24,5 18,2 14,4 12,5 16,8
1976 10,9 10,9 11,5 17,6 17,6 20,7 24,4 22,5 22,2 13,3 13,3 12,3 16,4
1977 13,0 13,7 13,7 15,7 18,0 20,9 32,9 24,0 21,1 20,1 15,5 10,2 18,2
1978 10,2 13,5 13,4 14,1 17,6 21,0 23,2 24,5 22,4 17,5 13,3 14,3 17,1
1979 13,3 13,0 13,2 13,3 17,8 22,3 24,7 24,5 21,7 19,5 13,8 12,5 17,5
1980 11,3 12,2 12,9 13,4 16,8 20,3 22,5 24,7 23,2 18,6 15,9 10,3 16,8
1981 18,0 11,9 14,5 13,3 18,2 21,2 22,9 24,2 25,6 21,1 15,0 14,7 18,4
1982 12,9 12,0 12,9 14,9 18,3 23,9 27,5 25,5 23,8 20,3 15,8 11,6 18,3
1983 10,8 10,5 13,1 16,1 18,5 12,1 26,8 25,4 23,9 19,7 17,2 13,0 17,3
1984 11,7 11,1 12,3 14,4 17,7 20,7 24,8 24,0 22,3 18,7 16,8 12,3 17,2
1985 10,7 14,0 12,0 15,7 18,0 21,7 25,1 24,8 25,7 20,0 17,1 13,0 18,2
1986 11,8 11,6 12,9 15,3 15,2 20,9 24,0 26,2 22,5 21,3 15,3 12,0 17,4
1987 11,3 12,4 12,5 15,8 17,1 21,4 25,4 26,5 25,6 22,9 16,2 14,4 18,5
1988 13,1 11,3 13,8 16,2 19,4 22,4 25,1 26,1 22,4 21,7 16,0 11,4 18,2
1989 10,7 11,6 14,3 15,3 14,8 21,2 25,2 26,3 23,6 19,4 16,5 17,2 18,0
1990 12,1 13,7 13,9 15,4 19,8 22,6 24,9 24,6 25,3 22,4 16,6 11,0 18,5
1991 10,5 10,8 14,9 13,7 15,8 21,3 24,6 25,6 24,7 19,9 14,4 10,8 17,2
1992 9,7 10,8 12,9 14,7 17,9 21,4 23,3 25,6 24,2 19,8 16,0 14,7 17,6
1993 10,2 10,3 11,5 15,0 18,8 22,2 24,6 26,6 20,6 15,2 9,8 12,2 16,4
1994 12,2 12,0 13,8 14,0 19,5 20,1 25,6 28,3 25,4 20,3 17,2 13,0 18,4

227
Annaba – Les Salines Température moyennes mensuelles (°C)

(suite)

Année Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Moyenne

1995 11,4 13,6 12,4 14,3 19,2 21,8 24,9 26,1 23,1 20,1 16,3 14,3 18,1
1996 13,5 11,0 13,3 15,3 18,3 27,6 24,3 25,8 21,8 18,1 16,3 13,9 18,3
1997 13,0 12,4 12,8 15,3 20,1 23,4 24,8 25,9 23,5 20,7 12,8 13,3 18,2
1998 11,9 12,2 13,7 16,3 18,3 23,6 24,8 25,3 11,2 13,9 18,3 23,9 17,8
1999 11,9 10,1 14,1 15,5 20,4 23,4 25,2 27,5 25,2 22,4 15,2 12,1 18,6
2000 9,1 13,5 12,0 16,0 19,7 22,0 25,3 26,9 23,1 18,9 15,8 12,7 17,9
2001 12,0 11,0 16,0 14,6 18,2 22,7 25,0 25,7 21,9 23,0 15,3 11,3 18,0
2002 9,8 11,5 13,7 15,2 18,7 22,7 24,8 24,9 22,6 19,6 16,3 13,5 17,8
2003 11,5 10,6 13,2 16,4 18,5 24,8 27,6 28,1 23,6 21,2 16,1 11,7 18,6
2004 11,5 12,3 12,7 14,4 17,2 20,8 24,5 26,2 23,0 21,2 14,0 12,2 17,5

228
Seraïdi Température moyennes mensuelles (°C)

Année Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Moyenne

1988 9,8 7,2 8,6 13,8 18,1 19,5 25,4 24,8 19,8 19,3 12,1 6,5 15,4
1989 7,8 8,6 11,7 11,6 14,9 19,5 24,5 24,9 19,9 15,6 13,4 11,8 15,4
1990 7,4 11,9 10,1 10,8 15,8 22,3 22,8 22,2 23,5 18,3 10,9 6,1 15,2
1991 7,3 6,3 10,7 9,6 12,6 19,9 24,5 25,0 21,4 15,6 11,5 6,6 14,3
1992 6,9 7,4 8,6 11,8 16,6 17,9 22,0 24,0 21,5 16,8 13,5 9,1 14,7
1993 8,5 11,3 17,3 21,3 25,3 23,8 20,8 17,0 12,2 7,4 9,0 7,7 15,1
1994 7,2 8,9 12,1 9,8 19,7 20,7 25,7 28,7 22,1 16,6 13,3 9,1 16,2
1995 6,8 10,3 9,0 11,2 17,8 20,1 24,4 22,9 19,4 17,1 11,9 10,8 15,1
1996 9,9 6,3 10,1 11,4 13,1 19,0 23,9 23,9 17,6 14,1 12,1 10,4 14,3
1997 9,5 9,3 9,4 11,2 19,4 23,3 23,2 23,9 20,1 16,9 11,7 9,1 15,6
1998 9,6 9,2 9,7 13,2 15,6 23,2 25,1 24,1 20,8 15,1 9,7 7,2 15,2
1999 8,0 5,5 10,9 13,0 21,0 22,5 23,7 27,3 22,4 19,6 10,2 7,8 16,0
2000 5,9 8,6 11,4 13,7 18,8 20,4 25,0 26,5 21,2 15,2 12,6 10,9 15,9
2001 9,1 7,8 14,6 11,8 15,8 22,3 25,5 25,5 19,4 21,0 11,1 7,1 15,9
2002 7,6 8,8 10,6 13,1 17,1 23,9 23,8 23,6 15,9 17,8 12,4 9,7 15,4
2003 6,7 5,9 10,1 13,7 17,3 25,4 28,3 28,1 20,1 18,0 12,6 7,7 16,2
2004 7,5 9,2 10,2 11,9 14,5 21,2 24,9 25,8 21,2 20,4 10,1 8,2 15,4
2005 5,0 3,9 10,8 12,7 19,6 22,8 25,2 22,9 19,8 17,9 12,1 6,9 15,0

229
Evapotranspiration et Bilans hydriques

- Formule de THORNTHWAITE : ETP = 16 × (10× T / I)α

i = (T / 5) 1.514
12
I = ∑i
1

α = (1.6 * I / 100) + 0.5


ETPc = K×ETP
où: ETP : évapotranspiration potentielle (mm)
T : température moyenne mensuelle (°C)
I : indice thermique annuel
i : indice thermique mensuelle
α : constante d’ajustement
ETPc: évapotranspiration potentielle corrigée (mm)
K : facteur de correction de la latitude (tabulé)

-Définition des termes du bilan évaporométrique de THORNTHWAITE

H : nombre d’heures de jour par mois

BH : bilan hydrique

RFU : réserve facilement utilisable

ETR : évapotranspiration réelle

DA : déficit agricole

EXC : excèdent

230
Annaba-Les Salines Année moyenne

a- Calcul de l'évapotranspiration potentielle

Mois P (mm) T (°C) i ETP (mm) H (h/mois) K (latitude : 36°N) ETPc (mm)

Sep 40,2 22,9 10,0 100,7 373,0 1,04 104,4


Oct 49,9 20,0 8,2 78,2 354,0 0,98 76,9
Nov 93,5 15,7 5,7 49,7 306,0 0,85 42,3
Déc 117,8 13,4 4,4 37,0 302,0 0,84 31,0
Jan 103,5 11,4 3,5 27,3 311,0 0,86 23,6
Fév 72,6 11,8 3,7 29,2 307,0 0,85 24,9
Mar 59,4 13,3 4,4 36,5 371,0 1,03 37,6
Avr 60,7 15,2 5,4 46,8 391,0 1,09 50,8
Mai 41,1 18,2 7,1 65,6 437,0 1,21 79,6
Jun 13,2 22,4 9,7 96,6 437,0 1,21 117,3
Jul 4,5 25,0 11,4 118,7 444,0 1,23 146,4
Aoû 9,7 26,1 12,2 128,6 419,0 1,16 149,7

Année 666,1 18,0 85,60 814,9 4452,0 - 884,4

b- Bilan évaporométrique de THORNTHWAITE (RFU: 90 mm)

Mois P (mm) ETPc (mm) BH (mm) RFU (mm) ETR (mm) DA (mm) EXC (mm)

Sep 40,2 104,4 -64,2 0,0 40,2 64,2 0,0


Oct 49,9 76,9 -27,0 0,0 49,9 27,0 0,0
Nov 93,5 42,3 51,2 51,2 42,3 0,0 0,0
Déc 117,8 31,0 86,8 90,0 31,0 0,0 48,0
Jan 103,5 23,6 79,9 90,0 23,6 0,0 79,9
Fév 72,6 24,9 47,7 90,0 24,9 0,0 47,7
Mar 59,4 37,6 21,8 90,0 37,6 0,0 21,8
Avr 60,7 50,8 9,9 90,0 50,8 0,0 9,9
Mai 41,1 79,6 -38,5 51,5 79,6 0,0 0,0
Jun 13,2 117,3 -104,1 0,0 64,7 52,6 0,0
Jul 4,5 146,4 -141,9 0,0 4,5 141,9 0,0
Aoû 9,7 149,7 -140,0 0,0 9,7 140,0 0,0

Année 666,1 884,4 -218,3 458,8 425,6 207,3

231
Seraïdi Année moyenne

a- Calcul de l'évapotranspiration potentielle

Mois P (mm) T (°C) i ETP (mm) H (h/mois) K (Latitude : 36°N) ETPc

Sep 64,2 19,9 8,10 87,3 373 1,04 90,5


Oct 95,7 16,8 6,26 66,5 354 0,98 65,4
Nov 198,3 11,7 3,62 37,2 306 0,85 31,6
Déc 202,1 8,5 2,23 22,2 302 0,84 18,6
Jan 170,1 7,8 1,96 19,4 311 0,86 16,7
Fév 115,8 8,1 2,08 20,6 307 0,85 17,5
Mar 96,1 10,9 3,25 33,2 371 1,03 34,2
Avr 98,5 12,5 4,00 41,3 391 1,09 44,9
Mai 63,2 17,4 6,61 70,4 437 1,21 85,4
Jun 18,0 21,5 9,10 98,9 437 1,21 120,0
Jul 5,8 24,4 11,02 121,2 444 1,23 149,5
Aoû 17,1 24,5 11,09 122,0 419 1,16 142,0

Année 1144,9 15,3 69,3 740,1 4452,0 816,4

b- Bilan évaporométrique de THORNTHWAITE (RFU: 90 mm)

Mois P (mm) ETPc (mm) BH (mm) RFU (mm) ETR (mm) DA (mm) EXC (mm)

Sep 64,2 90,5 -26,3 0,0 64,2 26,3 0,0


Oct 95,7 65,4 30,3 30,3 65,4 0,0 0,0
Nov 198,3 31,6 166,7 90,0 31,6 0,0 107,0
Déc 202,1 18,6 183,5 90,0 18,6 0,0 183,5
Jan 170,1 16,7 153,4 90,0 16,7 0,0 153,4
Fév 115,8 17,5 98,3 90,0 17,5 0,0 98,3
Mar 96,1 34,2 61,9 90,0 34,2 0,0 61,9
Avr 98,5 44,9 53,6 90,0 44,9 0,0 53,6
Mai 63,2 85,4 -22,2 67,8 85,4 0,0 0,0
Jun 18,0 120,0 -102,0 0 85,8 34,2 0,0
Jul 5,8 149,5 -143,7 0 5,8 143,7 0,0
Aoû 17,1 142,0 -124,9 0 17,1 124,9 0,0

Année 1144,9 816,4 328,5 - 487,2 329,2 657,6

232
ANNEXE 3- METHODES DE CALCUL DU TEMPS DE CONCENTRATION DU BASSIN

Ces formules sont issues de la littérature. Pour plus de détail sur les limites de leur
utilisation, il est vivement conseillé de consulter les références citées dan la bibliographie.

1. in WOLFE, 2006

Tc = 0.31×L0.483/(Cd×it)0.519×I0.135

Cd = (0.9 × IMP) + (1.0 − IMP) × Cu


TC = temps de concentration (min)
L = longueur du plus long parcours (ft)
Cd = coefficient de ruissellement de la partie développé du bassin
it = intensité de pluie à l’instant t (in/h)
I = pente du plus long thalweg (ft/ft)
IMP = Pourcentage de la partie impermeable exprimé en decimal (de 0.0 à 1.0)
Cu = coefficient de ruissellement de la partie non développé du bassin.

2. PAPADAKIS and KAZAN (1986)

Tc = 11.4×L0.5×Kb0.52×I-0..31×i-0.38

Tc : temps de concentration (h),


L : longueur du plus long parcours (miles),
Kb : coefficient de résistance du basin versant (tabulé),
I : pente du thalweg principal (feet/mile),
i : intensité de la pluie (in/h).

3. KIRPICH (1940):

adaptée aux bassins versants dont la superficie varie entre 0,4 ha et 81 ha, dont les sols sont
argileux et dont la pente moyenne est comprise entre 3% et 10%.

Tc = (0,000325× L0,77) ×I 0,385


Tc : Temps de concentration (en h)
L : Longueur maximale du parcours de l’eau dans le bassin versant (en m).
I : Pente longitudinale moyenne du bassin versant (m/m), en suivant l’écoulement de l’eau.
Cette pente est calculée entre les points qui se trouvent à 10 % et à 85 % de la distance totale
entre le point le plus éloigné de l’exutoire du bassin versant (en termes de temps de parcours
de l’eau) et l’exutoire du bassin versant.

NB : adaptée aux bassins versants dont la superficie varie entre 0,4 ha et 81 ha, dont les sols
sont argileux et dont la pente moyenne est comprise entre 3% et 10%.

233
4. MOCKUS (1972)

Tc = [L0,8 × [ (1000/NCR) – 9] 1,67]/(2083 × (100 ×I)0,5

Tc : temps de concentration (en h)


L : longueur maximale du parcours de l’eau dans le bassin versant (en m).
NCR : numéro de courbe de ruissellement (tabulé),
I : pente longitudinale moyenne du bassin versant (m/m), en suivant l’écoulement de l’eau.

NB : adaptée aux bassins versants de superficie variant entre 4 ha et 1000 et qui sont
caractérisés par une pente longitudinale moyenne inférieure à 1% et par des sols limoneux ou
argileux.

5. PASSINI: in MUSY, 1998

Tc=64,8 × (A× L)1/3 ×I –0,5

Tc : temps de concentration (en min)


A : surface du bassin versant (km²)
L : longueur du bassin (km)
I : pente moyenne du bassin (%)

6. SOGREAH :

Tc=0,015× A0,35× C-0,35× I–0,5


Tc : temps de concentration (en h)
L : longueur du plus long thalweg (en m)
I : pente moyenne (en m/m)
A : surface du bassin versant (km²)

7. VENTURA : in MUSY, 1998

Tc = 76,3×A0.5/I0.5
Tc : temps de concentration (en min)
A : surface du bassin versant (km²)
I : pente moyenne du bassin (%)

9. BRANSBY-WILLIAMS : in MUSY, 1998

tr = β×L×A0.1/I0.2

tr : temps de ruissellement (min) auquel il conviendra d’ajouter le temps d’acheminement


dans le réseau hydraulique et le temps d’humectation

234
β : constante = 36,9 (système métrique)
L : longueur de la ligne d’eau principal (km)
A : surface tributaire (km2)
I : pente moyenne du bassin (%)

10. NRCS lag method (McCUEN, 1986)

Tc = Lag/0.6
avec

TLag = [L0.8(S+1)0.7]/(1900*I0.5)
Tc : temps de concentration (h)
TLag : temps de réponse du bassin (h)
L : longueur hydraulique du bassin versant (ft)
I : pente moyenne du bassin (%)
S : rétention potentielle du bassin (in)

235
ANNEXE 4 – INVENTAIRE DES POINTS D’EAU ET ESSAIS D’INFILTRATION

Inventaire des puits et profondeur à l’eau de la nappe phréatique dans le bassin


de l’oued Boudjemaa

N° du Coordonnées Lambert (km) Période d’observation


puits
X Y Décembre 2006 Mars 2006

1 946.850 407.995 1.00 1.50

2 945.575 406.150 1.50 1.00

3 945.400 406.075 1.00 1.30

4 944.575 405.475 2.50 0.60

5 943.375 404.600 3.60 0.50

6 944.050 404.900 2.00 1.00

7 946.750 406.665 0.00 0.00

8 947.520 407.590 2.00 1.65

9 947.580 406.955 2.50 1.50

10 947.150 405.415 1.50 1.50

11 944.750 404.125 1.10 1.0

12 942.125 403.325 2.30 0.50

13 942.600 403.975 1.20 0.40

14 944.450 404.975 0.00 1.40

15 945.500 405.700 1.00 1.00

16 946.050 406.175 1.50 1.40

17 947.025 406.575 0.00 1.00

Source : MESSAOUDI et TOUMI, 2006

236
FICHE DE MESURE DE L’INFILTRATION
(Infiltrométre à deux anneaux : φint = 28 cm)

Date : 07-01-2007 Site : I1 – Bidari à ≈ 10 m au nord de la LCF

Type de sol : Argiles noires mouillées Opérateur (s): L. Beloulou et B. Sakaa

Heure Lecture Remplir Temps ∆t Hauteur Capacité Infiltration


(hr:mn) (cm) (H0) (t en (hr) infiltrée d’infiltration (cm/h) cumulée (cm)
min) (cm)

14:30 43.25
14:40 46.20
14:42 47.05 42.85
14:52 46.25
15:00 48.80 43.25
15:20 48.60 43.30
15:40 48.00 44.20
16:00 47.80 44.70
16:30 49.10 41.90
17:15 49.30 Fin

Observations: Entre la LCF et la rive droite de l’oued Boudjemaa : arrivée sur site : 14 :15, temps
beau, argiles plastiques, noires et plus ou moins saturées en eau, bulles d’air.

237
FICHE DE MESURE DE L’INFILTRATION
(Infiltrométre à deux anneaux : φint = 28 cm)

Date : 08-01-2007 Site : I2 – Essarouel à l'entrée de l'agglomération

Type de sol : Argiles noires saturée en eau Opérateur (s): L. Beloulou et S. Beloulou

Heure Lecture Remplir Temps ∆t Hauteur Capacité Infiltration


(hr:mn) (cm) (H0) (t en (hr) infiltrée d’infiltration (cm/h) cumulée (cm)
min) (cm)

08:15 43.50
08:20 44.50
08:25 46.10
08:30 46.90
08:45 49.10 42.50
09:00 44.70
09:15 46.90
09:30 49.00 42.50
10:00 46.90
10:30 50.30 46.00
11:00 49.00 Fin

Observations: Arrivée sur site : 8 :00, temps beau et ensoleillé, rosée, fuite d'eau sous les parois
des cylindres, sol labouré.

238
FICHE DE MESURE DE L’INFILTRATION
(Infiltrométre à deux anneaux : φint = 28 cm)

Date : 09-01-2007 Site : I3 – AEI Nedjawa (Oued En Nil)

Type de sol : Argiles noires saturée en eau, limons sableux Opérateur (s): L. Beloulou et B. Sakaa

Heure Lecture Remplir Temps ∆t Hauteur Capacité Infiltration


(hr:mn) (cm) (H0) (t en (hr) infiltrée d’infiltration (cm/h) cumulée (cm)
min) (cm)

08:15 39.60
08:25 41.20
08:30 41.30
08:40 41.90
08:50 42.30
09:00 42.70
09:15 43.20 39.40
09:30 40.70
10:00 41.70
10:30 42.50
11:00 43.20
11:30 43.80
12:00 44.55 Fin

Observations: AEI Nedjawa Med Salah ex Domaine Lakhdar Belhocine près de l'intersection de
l'oued Nil avec le chemin menant vers la RN 44: arrivée sur site: 8:00, temps froid et nuageux ,
élargissement de l'oued En Nil durant l’été 2006, nappe phréatique à 1.50 m/sol.

239
FICHE DE MESURE DE L’INFILTRATION
(Infiltrométre à deux anneaux : φint = 28 cm)

Date : 09-01-2007 Site : I4 – Chabbya à 30 m au Sud de la


RN44.

Type de sol : limons et argiles sableuse noires Opérateur (s): L. Beloulou et B. Sakaa

Heure Lecture Remplir Temps ∆t Hauteur Capacité Infiltration


(hr:mn) (cm) (H0) (t en (hr) infiltrée d’infiltration (cm/h) cumulée (cm)
min) (cm)

13:40 38.90
13:45 39.10
14:02 39.10
14:15 39.50
14:30 39.50
15:00 40.00
15:30 40.00
16:00 40.10
16:30 Fin

Observations: Chabbiya à 30 m au Sud de la RN 44: arrivée sur site: 13:30, temps beau et
ensoleillé, sol pratiquement imperméable, terrains en jachères, nappe phréatique à 80 cm du
sol.

240
ANNEXE 5- DESCRIPTION DE L’APPLICATION ‘AVERSE 2.0’ ET TRAITEMENT
DES DONNEES

1. Description de l’application ‘AVERSE 2.0’ (cf screen shots)

AVERSE 2.0 est une amélioration sous WINDOWS de l’application ‘METEOR’


initialement développée sous le système d’exploitation MS DOS dans le cadre d’un projet de
mémoire de fin d’étude portant sur les pluies intenses au niveau de l’extrême NE de l’Algérie.
Il s’agit d’un logiciel de traitement des averses enregistrées par un pluviographe et dont le
dépouillement des pluviogrammes est effectué au niveau des services de l’ANRH.

Bien que dans l’application METEOR les algorithmes sont avantageusement


optimisés, cette dernière présentait, tout de même, des inconvénients liés à une interface non
conviviale (MS-DOS) et à une gestion lourde des fichiers (enregistrement et nomination
automatique des fichiers des données et des résultats d’où la difficulté de trouver un fichier).

L’application ‘AVERSE 2.0’, une mise à niveau du programme ‘METEOR’, est


essentiellement composée de deux modules :

▪ Module de gestion des données :

a- Saisie d’une nouvelle averse

- Identification (poste pluviométrique, service gestionnaire, année hydrologique, date,


heures de début et de fin, qualité de l’enregistrement)

- Saisie des données du dépouillement à intensité constante


- Enregistrement libre des fichiers dans une base de données définie au préalable.

b- Ouverture d’un fichier existant

- Modification des propriétés d’une averse existante


- Suppression d’une averse existante
- Traitement de l’averse.

241
▪ Module de traitement

a- Modification des données: en cas d’erreur de saisie


b- Répartition temporelle de l’averse : en valeurs absolues et relatives
c- Hyètogramme de l’averse: libre choix de la durée de référence
d- Transposition de l’averse: transfert des propriétés de l’averse en cours à une averse
concomitante enregistrée par un poste avoisinant non équipé de pluviographe et dont on
connaît uniquement la pluie journalière.

e- Intensité maximale des pluies: calcul et affichage de la hauteur et de l’intensité


maximales de l’averse relatives à des durées variables entre 5 minutes et 24 heures. Il
s’agit de calculer des sommes mobiles à un pas de temps de une minute sur toute la durée
de l’averse. Les valeurs maximales de la hauteur de pluie Hmax(t) et de l’intensité de pluie
Imax(t) sont affichées (données utiles pour l’établissement des courbes HDF et IDF de la
station

f- Représentations graphiques: hyètogrammes et courbes des pluies cumulées.

g- Edition des états : sur écran et sur imprimante avec possibilité d’exporter certains
résultats vers Excel au format CSV.

242
2. Screen shots

243
244
245
246
247
248
249
250
251
252
253
3. Résultats du traitement des averses

Station de Pont Bouchet Hauteur maximale des averses de courte durée (mm)

Durée (min) 5 10 15 20 30 45 60 90 120 180 240 360 540 720 900 1080 1440
1977/78 2,0 3,5 4,0 5,0 5,0 6,5 8,5 12,0 13,5 15,5 16,5 18,0 19,5 20,0 20,5 24,5 31,0
1979 7,0 9,5 11,0 11,5 12,0 12,0 12,0 16,0 19,0 23,0 24,5 32,5 37,5 41,5 48,0 63,0 70,5
1980 7,0 10,5 15,0 17,5 20,5 21,0 21,5 21,5 22,5 22,5 22,5 29,0 33,5 37,0 38,5 39,0 46,5
1981 7,5 14,0 14,5 15,5 16,5 18,0 19,0 20,5 22,0 23,5 24,5 24,5 26,5 26,5 26,5 26,5 37,0
1982 3,0 6,0 8,0 10,5 11,5 11,5 12,0 12,0 15,5 17,5 23,0 29,0 41,5 42,5 44,0 48,5 57,0
1983 3,5 6,0 9,0 11,0 15,0 22,0 29,0 38,0 44,0 48,5 60 84,0 98,0 104,5 111,0 116,5 128,5
1984 13,5 13,5 14,5 19,0 27,5 28,0 28,0 28,0 28,5 37,5 40 49,5 51,5 53,5 53,5 53,5 53,5
1985 4,7 7,5 9,0 11,5 14,5 20,7 23,8 25,5 29,3 37,6 49,6 67,0 79,0 79,9 98,8 108,5 109,0
1986 8,0 10,0 12,5 15,1 19,4 23,2 26,5 26,5 26,5 27,0 27,0 28,0 28,0 28,0 28,0 28,0 28,0
1987 3,2 5,0 6,0 6,0 6,0 8,8 10,5 10,5 11,9 14,5 16,0 17,0 19,0 19,5 21,5 23,3 29,5
1988 6,5 12,9 15,5 15,5 17,5 23,5 23,5 23,5 23,5 23,5 23,5 23,5 23,5 23,5 23,5 23,5 23,5
1989 5,9 11,8 13,0 14,7 22,1 25,0 25,0 25,0 25,0 25,0 25,0 26,5 31,6 37,0 38,0 40,5 42,5
1990 6,9 11,0 11,0 11,0 11,0 11,0 11,0 13,1 14,6 17,4 18,9 24,5 32,8 36,0 46,3 50,5 50,5
1991 3,0 5,6 8,4 9,5 10,0 10,2 11,4 12,0 12,5 13,5 15,0 19,5 22,6 30,0 36,8 39,2 56,5
1992 4,0 6,8 10,3 13,0 14,4 15,5 15,5 16,0 17,0 21,7 27,0 28,7 39,0 45,3 51,5 52,5 52,5
1993 6,1 12,2 18,3 19,5 20,3 21,8 22,6 23,4 24,0 24,0 26,0 30,1 47,5 51,5 55,0 55,0 76,0
1994 6,5 8,5 10,0 12,3 13,5 13,5 14,0 15,1 17,0 21,2 23,5 24,5 28,5 30,5 33,0 34,0 35,0
1995 4,0 4,9 6,5 8,6 10,0 10,5 10,7 12,5 15,0 17,5 18,0 24,0 30,5 38,5 39,0 42,0 55,0
1996 3,8 7,5 8,5 11,0 12,5 15,5 16,0 18,0 19,0 22,5 26,2 30,5 38,5 40,5 41,0 41,5 48,5
1997 3,9 7,8 7,8 7,8 9,7 13,5 18,1 24,7 28,1 35,7 38,2 40,3 48,7 48,8 49,9 49,9 49,9
1998 0,8 1,1 1,5 2,1 3,1 4,5 6,1 9,1 11,5 7,4 20,8 22,4 24,0 28,5 30,9 30,9 30,9
1999 1,5 3,1 4,5 5,5 5,8 6,9 9,3 13,8 18,4 27,7 35,8 45,9 61,2 73,5 75,3 78,5 80,6
2000 1,2 2,4 3,5 4,7 5,6 6,7 8,3 11,3 13,7 14,8 18,5 26,2 27,9 27,9 27,9 27,9 27,9
2000/01 0,9 1,8 2,7 3,7 5,5 8,3 11,1 14,9 15,3 15,9 16,9 16,9 16,9 16,9 16,9 16,9 16,9

254
Station de Ain Berda Hauteur maximale des averses de courte durée (mm)

Durée (min) 5 10 15 20 30 45 60 90 120 180 240 360 540 720 900 1080 1440

1978/79 3,0 4,5 4,5 5,5 7,5 10,5 12,0 14,0 15,0 16,0 18,0 24,5 24,5 24,5 28,5 30,5 33,5
1979 6,0 9,5 12,0 15,5 19,5 23,0 25,0 26,5 29,0 29,5 29,5 30,0 37,0 50,0 62,0 67,0 70,0
1980 6,5 8,0 8,5 9,0 9,5 10,5 11,0 13,0 13,0 20,5 21,0 29,0 29,0 29,0 29,0 32,0 36,0
1981 3,8 7,5 11,3 15,0 15,5 16,7 18,0 19,5 20,5 21,0 22,0 22,0 23,5 28,5 32,5 38,5 40,0
1982 3,0 7,5 22,5 22,5 33,3 33,3 33,3 33,3 38,3 42,3 42,3 42,3 42,3 42,3 42,3 45,5 45,5
1983 1,6 4,0 12,0 16,0 24,0 25,5 28,5 28,5 37,5 53,0 53,0 66,5 66,5 86,5 86,5 86,5 103,5
1984 3,6 9,0 9,0 9,5 12,4 16,5 18,0 19,8 22,5 24,2 24,2 24,2 33,8 33,8 41,8 45,0 54,0
1985 3,5 7,5 9,5 9,5 9,5 10,4 11,0 13,7 17,0 20,5 21,0 23,0 24,5 29,9 32,0 34,5 41,5
1986 4,5 9,0 13,5 18,0 18,0 19,3 20,6 23,0 23,2 23,2 24,0 26,0 29,5 30,8 31,0 31,5 31,5
1987 6,5 6,7 10,1 12,5 12,8 13,5 14,2 15,6 17,0 18,2 21,3 27,8 33,5 37,0 41,8 45,0 53,0
1988 6,3 7,5 8,5 9,4 12,0 17,0 17,0 17,0 17,0 17,5 21,5 21,5 39,0 39,0 54,0 57,5 57,0
1989 3,2 6,4 9,6 11,5 11,7 12,5 12,5 12,5 13,5 13,5 13,5 15,5 60,5 60,5 68,0 70,0 70,0
1990 2,5 5,0 7,0 7,5 9,5 14,2 16,0 21,2 30,4 33,7 36,7 41,5 43,0 58,8 61,5 61,5 61,5
1991 9,1 14,5 14,5 14,5 14,5 14,5 14,0 14,5 15,3 19,3 24,5 31,0 39,0 48,6 54,2 57,5 59,1
1992 3,4 6,9 10,3 13,7 20,6 24,5 24,5 24,5 25,5 33,0 34,0 41,5 60,5 61,0 68,0 68,0 70,0
1993 2,6 5,2 7,8 10,3 15,5 20,5 27,3 32,6 33,7 34,5 35,3 39,5 43,0 58,8 61,5 73,0 76,0
1994 4,5 6,8 7,5 8,5 9,5 12,1 12,8 15,0 20,0 25,5 27,6 31,5 31,5 34,5 35,5 39,5 45,5
1995 5,0 7,4 8,5 9,0 9,5 9,5 9,6 12,2 13,0 16,7 20,9 28,6 44,0 46,5 47,5 54,3 77,5
1996 5,3 8,5 10,0 13,0 16,6 21,5 22,5 23,5 25,5 27,0 27,0 29,5 31,0 31,0 31,0 39,1 47,5
1997 4,0 5,0 7,5 10,0 12,5 14,5 14,5 18,2 18,2 18,2 18,2 18,2 18,2 19,0 19,0 19,0 19,0
1998 3,0 5,6 8,4 9,5 9,5 9,5 12,2 13,5 19,0 23,2 33,3 35,6 39,8 43,0 46,0 46,0 46,0
1999/00 7,0 10,5 11,5 13,2 16,0 17,5 17,5 17,5 17,5 17,5 17,5 20,5 20,5 23,0 23,5 26,0 26,0

255
4. Région de Annaba : Pluies journalières maximales enregistrées aux pluviomètres (mm)

ANNEE Berrahal Annaba-les Salines Pont Bouchet Seraïdi Ain Berda

1984-1985 34 19,5 28,8 41 33,0


1986 37,8 39,4 23,6 54,5 41,0
1987 33,8 30,8 26,2 58 18,5
1988 44,7 64,2 47,4 63 78,0
1989 45,5 47,5 54 52,7 45,0
1990 44,7 43,7 45 127,5 54,0
1991 73,7 39,5 58 119,3 71,5
1992 60,6 59,8 71 133,4 93,0
1993 50,6 46,1 32,8 46,5 42,5
1994 40,6 23,6 32,8 56,5 51,5
1995 53,9 46,8 43 68,6 38,0
1996 46,2 36,9 34,4 83,7 24,0
1997 56,1 48,2 47,2 116 52,5
1998 37,3 62,3 60 48,5 40,5
1999 162 56,8 82,8 131,5 111,0
2000 55,3 40,4 28,7 88,2 37,0
2001 43,1 26,2 39 47 36,5
2002 128,7 74,2 101 111,5 104,5
2003 54 39,6 38,7 76,5
2004 63 64,7 82,9 122,6 46,5

Cap de Garde

Année Pjmax Année Pjmax Année Pjmax Année Pjmax Année Pjmax Année Pjmax

1907 47,0 1918 39,0 1928 35,8 1938 31,8 1951 69,8 1966 23,4
1909 58,9 1919 35,0 1929 31,3 1939 42,0 1952 61,0 1967 42,0
1910 48,4 1920 81,0 1930 45,0 1940 52,5 1953 39,6 1968 23,3
1911 32,3 1920 56,6 1931 36,0 1941 88,0 1954 41,4 1971 17,5
1912 32,2 1922 30,0 1932 58,6 1942 24,8 1955 47,0 1972 46,3
1913 60,8 1923 35,2 1933 78,2 1946 58,0 1956 45,0 1973 42,2
1914 41,2 1924 45,0 1934 45,6 1947 73,0 1957 72,2 1974 21,0
1915 48,8 1925 37,3 1935 36,8 1948 54,0 1958 48,2 1975 18,2
1916 44,0 1926 78,5 1936 37,4 1949 56,0 1959 41,0
1917 50,0 1927 34,4 1937 37,6 1950 33,0 1960 35,7

256
ANNEXE 6 – TABLES DES COEFFICIENTS, CALCULS ET HYDROGRAMMES DES CRUES
FREQUENTIELLES

1. Tables des différents coefficients (Kb, C et NCR)

257
258
259
260
261
262
263
Values of Runoff Coefficient (C) for Rational Formula

Land Use C Land Use C


Lawns:
Sandy soil, flat, 2% 0.05 - 0.10
Business: Sandy soil, avg., 2-7% 0.10 - 0.15
Downtown areas 0.70 - 0.95 Sandy soil, steep, 7% 0.15 - 0.20
Neighborhood areas 0.50 - 0.70 Heavy soil, flat, 2% 0.13 - 0.17
Heavy soil, avg., 2-7% 0.18 - 0.22
Heavy soil, steep, 7% 0.25 - 0.35
Agricultural land:
Bare packed soil
- Smooth 0.30 - 0.60
- Rough 0.20 - 0.50
Residential: Cultivated rows
Single-family areas 0.30 - 0.50 - Heavy soil, no crop 0.30 - 0.60
Multi units, detached 0.40 - 0.60 - Heavy soil, with crop 0.20 - 0.50
Munti units, attached 0.60 - 0.75 - Sandy soil, no crop 0.20 - 0.40
Suburban 0.25 - 0.40 - Sandy soil, with crop 0.10 - 0.25
Pasture
- Heavy soil 0.15 - 0.45
- Sandy soil 0.05 - 0.25
Woodlands 0.05 - 0.25
Streets:
Industrial:
Asphaltic 0.70 - 0.95
Light areas 0.50 - 0.80
Concrete 0.80 - 0.95
Heavy areas 0.60 - 0.90
Brick 0.70 - 0.85
Parks, cemeteries 0.10 - 0.25 Unimproved areas 0.10 - 0.30
Playgrounds 0.20 - 0.35 Drives and walks 0.75 - 0.85
Railroad yard areas 0.20 - 0.40 Roofs 0.75 - 0.95

Note: The designer must use judgement to select the appropriate "C" value within the range. Generally, larger
areas with permeable soils, flat slopes and dense vegetation should have the lowest "C" values. Smaller areas
with dense soils, moderate to steep slopes, and sparse vegetation should be assigned the highest "C" values.

Source: http://water.me.vccs.edu/courses/CIV246/table2.htm

264
Runoff Coefficients of the Rational Method

Description of area Range of runoff coefficient Recommended value

Business
Downtown 0.70 - 0.95 0.85
Neighbourhood 0.50 - 0.70 0.60
Residential
Single-family 0.30 - 0.50 0.85
Multiunits, detached 0.40 - 0.60 0.50
Multiunits, attached 0.60 - 0.75 0.70
Residential (suburban) 0.25 - 0.40 0.35
Apartment 0.50 - 0.70 0.60
Industrial
Light 0.50 - 0.80 0.65
Heavy 0.60 - 0.90 0.75
Parks, cemeteries 0.10 - 0.25 0.20
Playgrounds 0.20 - 0.35 0.30
Rafl road yard 0.20 - 0.35 0.30
Unimproved 0.10 - 0.30 0.20
Pavement
Asphaltic and concrete 0.70 - 0.95 0.85
Brick 0.75 - 0.85 0.80
Roofs 0.75 - 0.95 0.85
Lawns, sandy soil
Flat : 2 % 0.05 - 0.10 0.08
Average : 2 to 7 % 0.10 - 0.15 0.13
Steep: 7 % or over 0.15 - 0.20 0.18
Lawns, heavy soil
Flat : 2 % 0.13 - 0.17 0.15
Average : 2 to 7 % 0.18 - 0.22 0.20
Steep : 7 % or over 0.25 - 0.35 0.30

The coefficients in this tabulation are applicable for storms of 5 to 10 years frequencies. Less frequent, higher
intensity storms will require the use of higher coefficients because infiltration and other losses have a
proportionally smaller effect as runoff. The coefficients are based on the assumption that the design storm does
not occur when the ground surface is frozen

It is often desirable to develop a composite Runoff coefficient based on the percentage of different types of
surface in the drainage area. This procedure often is applied to typical ”sample” block as a guide to selection of
reasonable values of the coefficient for the entire area .

265
Runoff Coefficients for the Rational Formula
versus Hydrologic Soil Gruop (A.B.C.D) and Slope Range

Soil groupe A B C D
Slope (%) 0-2 2-6 6 0-2 2-6 6 0-2 2-6 6 0-2 2-6 6
Land use
Cultivated land 0.08 0.13 0.16 0.11 0.15 0.21 0.14 0.19 0.26 0.18 0.23 0.31
0.14 0.18 0.27 0.16 0.21 0.28 0.20 0.25 0.34 0.24 0.29 0..41
Pasture 0.12 0.20 0.30 0.18 0.28 0.37 0.24 0.34 0.44 0.30 0.40 0.50
0.15 0.25 0.37 0.23 0.34 0.45 0.30 0.42 0.52 0.37 0.50 0.62
Meadow 0.10 0.16 0.25 0.14 0.22 0.30 0.20 0.28 0.36 0.24 0.30 0.40
0.14 0.22 0.30 0.20 0.28 0.45 0.26 0.35 0.44 0.30 0.40 0.50
Forest 0.05 0.08 0.11 0.08 0.11 0.14 0.10 0.13 0.16 0.12 0.16 0.20
0.08 0.11 0.14 0.10 0.14 0.18 0.12 0.16 0.20 0.15 0.20 0.29
Residential lot 0.25 0.28 0.31 0.27 0.30 0.35 0.30 0.33 0.38 0.33 0.36 0.42
Size 1/8 acre 0.33 0.37 0.40 0.35 0.39 0.44 0.38 0.42 0.49 0.41 0.45 0.54
Residential lot 0.22 0.26 0.29 0.24 0.29 0.33 0.27 0.31 0.36 0.30 0.34 0.40
Size 1/4 acre 0.30 0.34 0.37 0.33 0.37 0.42 0.36 0.40 0.47 0.38 0.42 0.52
Residential lot 0.19 0.23 0.26 0.22 0.26 0.30 0.25 0.29 0.34 0.28 0.32 0.39
Size 1/3 acre 0.28 0.32 0.35 0.30 0.35 0.39 0.33 0.38 0.45 0.36 0.40 0.50
Residential lot 0.16 0.20 0.24 0.19 0.23 0.28 0.22 0.27 0.32 0.26 0.30 0.37
Size 1/2 acre 0.25 0.29 0.32 0.28 0.32 0.36 0.31 0.35 0.42 0.34 0.38 0.48
Residential lot 0.14 0.19 0.22 0.17 0.21 0.26 0.20 0.25 0.31 0.24 0.29 0.35
Size 1 acre 0.22 0.26 0.29 0.24 0.28 0.34 0.28 0.32 0.40 0.31 0.35 0.46
Industrial 0.67 0.68 0.68 0.68 0.68 0.69 0.68 0.69 0.69 0.69 0.69 0.70
0.85 0.85 0.86 0.85 0.86 0.86 0.86 0.86 0.87 0.86 0.86 0.88
Commrcial 0.71 0.71 0.72 0.71 0.72 0.72 0.72 0.72 0.72 0.72 0.72 0.72
0.88 0.88 0.89 0.89 0.89 0.89 0.89 0.89 0.90 0.89 0.89 0.90
Streets 0.70 0.71 0.72 0.71 0.72 0.74 0.72 0.73 0.76 0.73 0.75 0.78
0.76 0.77 0.79 0.80 0.82 0.84 0.84 0.85 0.89 0.89 0.91 0.95
Open space 0.05 0.10 0.14 0.08 0.13 0.19 0.12 0.17 0.24 0.16 0.21 0.20
0.11 0.16 0.20 0.14 0.19 0.26 0.18 0.23 0.32 0.22 0.27 0.39
Parking 0.85 0.86 0.87 0.85 0.86 0.87 0.85 0.86 0.87 0.85 0.86 0.87
0.95 0.96 0.97 0.95 0.96 0.97 0.95 0.96 0.97 0.95 0.96 0.97

The values listed in the second line correspond to return periods equal or greater than 25 years.

266
2. Calcul du débit

Méthode du NRCS: hydrogramme curviligne ou triangulaire

- Formule: Qp = k×A×Pn/Tc

k = 720 : 3/8 du volume de la crue passe pendant la montée des eaux


k = 900 : bassins montagneux
k = 450 : bassins plats et marécageux

- Conversion des unités

mi: mile
in: inche (pouce)
ft: foot: pied
cfs: cubic foot per second (pied cube par seconde)
fps: foot per seconde (pied par seconde)

Longueur :

1 mi = 1,609 km
1 in = 25,4 mm
1 ft = 0,3048 m

Surface :

1 mi2 = 2,59 km2


1 acre = 0,4047 ha
1 ha = 2,47 acres

Volume :

1 m3/s = 35,5 cfs


1 cfs = 0,0283 m3/s
1ft3 = 0,0283 m3

Vitesse :

1 fps = 0,3048 m/s

267
Calcul du débit de pointe dans le bassin de l’oued Kouba

Formule Rationnelle: Q = 0,278×C×I×A

T (année) Pjmax(T) PTc (mm) I (mm/h) Q (m3/s) q (l/s/ha)

Tc = 0,5 hr 10 90 22,3 44,7 28,7 45,9


A = 6,25 km2 50 115 28,5 57,1 36,7 58,7
C = 0,37 100 125 31,0 62,0 39,9 63,8
1000 155 38,5 76,9 49,5 79,1

Formule de Burkli-Ziegler: Q = C×I×A× (Ibv/A)^0,25

T (année) Pjmax(T) PTc (mm) PTc (in) I (in/h) Q (cfs) Q (m3/s) l/s/ha
Tc = 0,5 hr
C = 0,37 10 90 22,3 0,9 1,8 610,3 17,2 27,5
Ibv = 210 m/km 50 115 28,5 1,1 2,2 779,8 22,0 35,1
A = 1544 acres 100 125 31,0 1,2 2,4 847,6 23,9 38,2
1000 155 38,5 1,5 3,0 1051,0 29,6 47,4

Méthode du NRSCS : Qp = k×A×Pn/Tc k = 900: bassin montagneux

T (année) Pjmax(T) PTc (mm) PTc (in) Pn (in) Qp (cfs) Qp (m3/s) qp (l/s/ha)
2
A = 2,413 mi
Tc = 0,5 hr 10 90 22,3 0,9 0,087 379,9 10,70 17,1
NCR=83 50 115 28,5 1,1 0,184 800,6 22,55 36,1
S = 2,05 in 100 125 31,0 1,2 0,230 999,5 28,16 45,0
1000 155 38,5 1,5 0,387 1680,1 47,33 75,7

268
Calcul du débit de pointe dans le bassin de l’oued Forcha

Formule Rationnelle: Q = 0,278×C×I×A

T (année) Pjmax(T) PTc (mm) I (mm/h) Q (m3/s) q (l/s/ha)

Tc = 1 hr 10 105 33,4 33,4 26,2 29,8


A = 8,81 km2 50 142 45,2 45,2 35,4 40,2
C = 0,32 100 158 50,3 50,3 39,4 44,8
1000 173 55,1 55,1 43,2 49,0

Formule de Burkli-Ziegler: Q = C×I×A× (Ibv/A)^0,25

T (année) Pjmax(T) PTc (mm) PTc (in) I (in/h) Q (cfs) Q (m3/s) l/s/ha
Tc = 1 hr
C = 0,32 10 105 33,4 1,3 1,3 504,8 14,2 16,1
Ibv = 200 m/km 50 142 45,2 1,8 1,8 682,7 19,2 21,8
A = 2176,1 acres 100 158 50,3 2,0 2,0 759,6 21,4 24,3
1000 173 55,1 2,2 2,2 831,7 23,4 26,6

Méthode du NRSCS : Qp = k×A×Pn/Tc k = 900: bassin montagneux

T (année) Pjmax(T) PTc (mm) PTc (in) Pn (in) Qp (cfs) Qp (m3/s) qp (l/s/ha)
2
A = 3,402 mi
Tc = 1 hr 10 105 33,4 1,3 0,225 688,9 19,41 22,0
NCR = 81 50 142 45,2 1,8 0,470 1440,2 40,57 46,0
S = 2,35 in 100 158 50,3 2,0 0,593 1814,9 51,12 58,0
1000 173 55,1 2,2 0,715 2187,8 61,63 70,0

269
Calcul du débit de pointe dans le bassin de l’oued Sidi Harb

Formule Rationnelle: Q = 0,278×C×I×A

T (année) Pjmax(T) PTc (mm) I (mm/h) Q (m3/s) q (l/s/ha)

Tc = 1 hr 10 104 33,1 33,1 17,3 29,5


A = 5,88 km2 50 142 45,2 45,2 23,7 40,2
C = 0,32 100 157 50,0 50,0 26,2 44,5
1000 170 54,1 54,1 28,3 48,2

Formule de Burkli-Ziegler: Q = C×I×A× (Ibv/A)^0,25

T (année) Pjmax(T) PTc (mm) PTc (in) I (in/h) Q (cfs) Q (m3/s) l/s/ha
Tc = 1 hr
C = 0,32 10 104 33,1 1,3 1,3 401,5 11,3 12,8
Ibv = 280 m/km 50 142 45,2 1,8 1,8 548,3 15,4 17,5
A = 1452,4 acres 100 157 50,0 2,0 2,0 606,2 17,1 19,4
1000 170 54,1 2,1 2,1 656,4 18,5 21,0

Méthodes du NRSCS : Qp = k×A×Pn/Tc k = 900: bassin montagneux

T (année) Pjmax(T) PTc (mm) PTc (in) Pn (in) Qp (cfs) Qp (m3/s) qp (l/s/ha)
2
A = 2,27 mi
Tc = 1 hr 10 104 33,1 1,3 0,219 447,9 12,62 21,5
NCR = 81 50 142 45,2 1,8 0,470 961,0 27,07 46,0
S = 2,35 in 100 157 50,0 2,0 0,585 1194,9 33,66 57,2
1000 170 54,1 2,1 0,690 1409,0 39,69 67,5

270
Calcul du débit de pointe dans le bassin de l’oued Bouhdid

Formule Rationnelle: Q = 0,278×C×I×A

T (année) Pjmax(T) PTc (mm) I (mm/h) Q (m3/s) q (l/s/ha)

Tc = 2 hr 10 110 45,0 22,5 38,5 20,0


A = 19,23 km2 50 150 61,3 30,7 52,4 27,3
C = 0,32 100 165 67,4 33,7 57,7 30,0
1000 180 73,6 36,8 62,9 32,7

Formule de Burkli-Ziegler: Q = C×I×A× (Ibv/A)^0,25

T (année) Pjmax(T) PTc (mm) PTc (in) I (in/h) Q (cfs) Q (m3/s) l/s/ha
Tc = 2 hr
C = 0,32 10 110 45,0 1,77 0,89 706,4 19,9 10,3
Ibv = 365 m/km 50 150 61,3 2,41 1,21 963,2 27,1 14,1
A = 4749,8 acres 100 165 67,4 2,66 1,33 1059,5 29,8 15,5
1000 180 73,6 2,9 1,45 1155,9 32,6 16,9

Méthodes du NRSCS : Qp = k×A×Pn/Tc k = 900: bassin montagneux

T (année) Pjmax(T) PTc (mm) PTc (in) Pn (in) Qp (cfs) Qp (m3/s) qp (l/s/ha)
2
A = 7,425 mi
Tc = 2 hr 10 110 45,0 1,8 0,464 1551,3 43,70 69,9
NCR = 81 50 150 61,3 2,4 0,882 2945,9 82,98 132,8
S = 2,35 in 100 165 67,4 2,7 1,055 3524,3 99,27 158,8
1000 180 73,6 2,9 1,235 4125,7 116,22 185,9

271
Calcul du débit de pointe dans le bassin de l’oued Boudjemaa

Formule Rationnelle: Q = 0,278×C×I×A

T (année) Pjmax(T) PTc (mm) I (mm/h) Q (m3/s) q (l/s/ha)

Tc = 8,5 hr 10 95 65,4 7,7 35,3 7,1


A = 50 km2 50 120 82,6 9,7 44,6 8,9
C = 0,33 100 135 92,9 10,9 50,1 10,0
1000 170 117,0 13,8 63,1 12,6

Formule de Burkli-Ziegler: Q = C×I×A× (Ibv/A)^0,25

T (année) Pjmax(T) PTc (mm) PTc (in) I (in/h) Q (cfs) Q (m3/s) l/s/ha
Tc = 8,5 hr
C = 0,33 10 95 65,4 2,57 0,303 306,068 8,6 1,72
Ibv = 46,7 m/km 50 120 82,6 3,25 0,383 386,613 10,9 2,18
A = 12350 acres 100 135 92,9 3,66 0,430 434,939 12,3 2,45
1000 170 117,0 4,61 0,542 547,701 15,4 3,09

Méthode du NRSCS : Qp = k×A×Pn/Tc k = 450 : bassin plat et marécageux

T (année) Pjmax(T) PTc (mm) PTc (in) Pn (in) Qp (cfs) Qp (m3/s) qp (l/s/ha)
2
A = 19,31 mi
Tc = 8,5 hr 10 95 65,4 2,57 0,94 961,4 27,08 5,4
NCR = 80 50 120 82,6 3,25 1,44 1473,6 41,51 8,3
S = 2,50 in 100 135 92,9 3,66 1,76 1801,7 50,75 10,2
1000 170 117,0 4,61 2,55 2609,1 73,49 14,7

272
3. Hydrogrammes des crues

Oued Kouba: Hydrogrammes et volumes de crues

Tc = 0,5 hr T (années) 10 50 100 1000


Tp= 0,33 hr Qp (m3/s) 11,0 23 28 50

UHG-sd du NRCS Hydrogrammes de crues Volume de crues en milliers de m3

t/tp Qt/Qp t (h) Q10 Q50 Q100 Q1000 V10 V50 V100 V1000

0,00 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000
0,10 0,030 0,033 0,330 0,690 0,840 1,500 0,020 0,041 0,050 0,089
0,20 0,100 0,066 1,100 2,300 2,800 5,000 0,085 0,178 0,216 0,386
0,30 0,190 0,099 2,090 4,370 5,320 9,500 0,189 0,396 0,482 0,861
0,40 0,310 0,132 3,410 7,130 8,680 15,500 0,327 0,683 0,832 1,485
0,50 0,470 0,165 5,170 10,810 13,160 23,500 0,510 1,066 1,297 2,317
0,60 0,660 0,198 7,260 15,180 18,480 33,000 0,738 1,544 1,879 3,356
0,70 0,820 0,231 9,020 18,860 22,960 41,000 0,967 2,022 2,462 4,396
0,80 0,930 0,264 10,230 21,390 26,040 46,500 1,143 2,391 2,911 5,198
0,90 0,990 0,297 10,890 22,770 27,720 49,500 1,255 2,623 3,193 5,702
1,00 1,000 0,33 11,000 23,000 28,000 50,000 1,300 2,719 3,310 5,910
1,10 0,990 0,363 10,890 22,770 27,720 49,500 1,300 2,719 3,310 5,910
1,20 0,930 0,396 10,230 21,390 26,040 46,500 1,255 2,623 3,193 5,702
1,30 0,860 0,429 9,460 19,780 24,080 43,000 1,170 2,445 2,977 5,316
1,40 0,780 0,462 8,580 17,940 21,840 39,000 1,072 2,241 2,728 4,871
1,50 0,680 0,495 7,480 15,640 19,040 34,000 0,954 1,995 2,428 4,336
1,60 0,560 0,528 6,160 12,880 15,680 28,000 0,810 1,694 2,062 3,683
1,70 0,460 0,561 5,060 10,580 12,880 23,000 0,666 1,394 1,696 3,029
1,80 0,390 0,594 4,290 8,970 10,920 19,500 0,555 1,161 1,414 2,525
1,90 0,330 0,627 3,630 7,590 9,240 16,500 0,470 0,984 1,198 2,138
2,00 0,280 0,66 3,080 6,440 7,840 14,000 0,399 0,833 1,015 1,812
2,20 0,207 0,726 2,277 4,761 5,796 10,350 0,636 1,331 1,620 2,893
2,40 0,147 0,792 1,617 3,381 4,116 7,350 0,463 0,967 1,178 2,103
2,60 0,107 0,858 1,177 2,461 2,996 5,350 0,332 0,694 0,845 1,509
2,80 0,077 0,924 0,847 1,771 2,156 3,850 0,240 0,503 0,612 1,093
3,00 0,055 0,99 0,605 1,265 1,540 2,750 0,172 0,361 0,439 0,784
3,20 0,040 1,056 0,440 0,920 1,120 2,000 0,124 0,260 0,316 0,564
3,40 0,029 1,122 0,319 0,667 0,812 1,450 0,090 0,189 0,230 0,410
3,60 0,021 1,188 0,231 0,483 0,588 1,050 0,065 0,137 0,166 0,297
3,80 0,015 1,254 0,165 0,345 0,420 0,750 0,047 0,098 0,120 0,214
4,00 0,011 1,32 0,121 0,253 0,308 0,550 0,034 0,071 0,086 0,154
4,50 0,005 1,485 0,055 0,115 0,140 0,250 0,052 0,109 0,133 0,238
5,00 0,000 1,65 0,000 0,000 0,000 0,000 0,016 0,034 0,042 0,074

Total 17,5 36,5 44,4 79,4

273
Oued Forcha: Hydrogrammes et volumes de crues

Tc = 1 hr T (années) 10 50 100 1000


Tp = 0.67 hr Qp (m3/s) 20,0 40,0 50,0 60,0

UHG-sd du NRCS Hydrogrammes de crues Volume de crues en milliers de m3

t/tp Qt/Qp t (h) Q10 Q50 Q100 Q1000 V10 V50 V100 V1000

0,00 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000
0,10 0,030 0,067 0,600 1,200 1,500 1,800 0,072 0,145 0,181 0,217
0,20 0,100 0,134 2,000 4,000 5,000 6,000 0,314 0,627 0,784 0,941
0,30 0,190 0,201 3,800 7,600 9,500 11,400 0,699 1,399 1,749 2,098
0,40 0,310 0,268 6,200 12,400 15,500 18,600 1,206 2,412 3,015 3,618
0,50 0,470 0,335 9,400 18,800 23,500 28,200 1,881 3,763 4,703 5,644
0,60 0,660 0,402 13,200 26,400 33,000 39,600 2,726 5,451 6,814 8,177
0,70 0,820 0,469 16,400 32,800 41,000 49,200 3,570 7,140 8,924 10,709
0,80 0,930 0,536 18,600 37,200 46,500 55,800 4,221 8,442 10,553 12,663
0,90 0,990 0,603 19,800 39,600 49,500 59,400 4,631 9,262 11,578 13,893
1,00 1,000 0,670 20,000 40,000 50,000 60,000 4,800 9,600 12,000 14,400
1,10 0,990 0,737 19,800 39,600 49,500 59,400 4,800 9,600 12,000 14,400
1,20 0,930 0,804 18,600 37,200 46,500 55,800 4,631 9,262 11,578 13,893
1,30 0,860 0,871 17,200 34,400 43,000 51,600 4,317 8,635 10,794 12,952
1,40 0,780 0,938 15,600 31,200 39,000 46,800 3,956 7,911 9,889 11,867
1,50 0,680 1,005 13,600 27,200 34,000 40,800 3,522 7,043 8,804 10,565
1,60 0,560 1,072 11,200 22,400 28,000 33,600 2,991 5,982 7,477 8,973
1,70 0,460 1,139 9,200 18,400 23,000 27,600 2,460 4,920 6,151 7,381
1,80 0,390 1,206 7,800 15,600 19,500 23,400 2,050 4,100 5,126 6,151
1,90 0,330 1,273 6,600 13,200 16,500 19,800 1,737 3,473 4,342 5,210
2,00 0,280 1,340 5,600 11,200 14,000 16,800 1,471 2,943 3,678 4,414
2,20 0,207 1,474 4,140 8,280 10,350 12,420 2,349 4,699 5,873 7,048
2,40 0,147 1,608 2,940 5,880 7,350 8,820 1,708 3,415 4,269 5,123
2,60 0,107 1,742 2,140 4,280 5,350 6,420 1,225 2,451 3,063 3,676
2,80 0,077 1,876 1,540 3,080 3,850 4,620 0,888 1,775 2,219 2,663
3,00 0,055 2,010 1,100 2,200 2,750 3,300 0,637 1,274 1,592 1,910
3,20 0,040 2,144 0,800 1,600 2,000 2,400 0,458 0,917 1,146 1,375
3,40 0,029 2,278 0,580 1,160 1,450 1,740 0,333 0,666 0,832 0,999
3,60 0,021 2,412 0,420 0,840 1,050 1,260 0,241 0,482 0,603 0,724
3,80 0,015 2,546 0,300 0,600 0,750 0,900 0,174 0,347 0,434 0,521
4,00 0,011 2,680 0,220 0,440 0,550 0,660 0,125 0,251 0,314 0,376
4,50 0,005 3,015 0,100 0,200 0,250 0,300 0,193 0,386 0,482 0,579
5,00 0,000 3,350 0,000 0,000 0,000 0,000 0,060 0,121 0,151 0,181

Total 64,4 128,9 161,1 193,3

274
Oued Sidi Harb: Hydrogrammes et volumes de crues

Tc = 1 hr T (années) 10 50 100 1000


Tp = 0,67 hr Qp (m3/s) 13,0 27,0 34,0 40,0

UHG-sd du NRCS Hydrogrammes de crues Volume de crues en milliers de m3

t/tp Qt/Qp t (h) Q10 Q50 Q100 Q1000 V10 V50 V100 V1000

0,00 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000
0,10 0,030 0,067 0,390 0,810 1,020 1,200 0,047 0,098 0,123 0,145
0,20 0,100 0,134 1,300 2,700 3,400 4,000 0,204 0,423 0,533 0,627
0,30 0,190 0,201 2,470 5,130 6,460 7,600 0,455 0,944 1,189 1,399
0,40 0,310 0,268 4,030 8,370 10,540 12,400 0,784 1,628 2,050 2,412
0,50 0,470 0,335 6,110 12,690 15,980 18,800 1,223 2,540 3,198 3,763
0,60 0,660 0,402 8,580 17,820 22,440 26,400 1,772 3,680 4,633 5,451
0,70 0,820 0,469 10,660 22,140 27,880 32,800 2,320 4,819 6,069 7,140
0,80 0,930 0,536 12,090 25,110 31,620 37,200 2,744 5,698 7,176 8,442
0,90 0,990 0,603 12,870 26,730 33,660 39,600 3,010 6,252 7,873 9,262
1,00 1,000 0,670 13,000 27,000 34,000 40,000 3,120 6,480 8,160 9,600
1,10 0,990 0,737 12,870 26,730 33,660 39,600 3,120 6,480 8,160 9,600
1,20 0,930 0,804 12,090 25,110 31,620 37,200 3,010 6,252 7,873 9,262
1,30 0,860 0,871 11,180 23,220 29,240 34,400 2,806 5,829 7,340 8,635
1,40 0,780 0,938 10,140 21,060 26,520 31,200 2,571 5,340 6,725 7,911
1,50 0,680 1,005 8,840 18,360 23,120 27,200 2,289 4,754 5,987 7,043
1,60 0,560 1,072 7,280 15,120 19,040 22,400 1,944 4,038 5,084 5,982
1,70 0,460 1,139 5,980 12,420 15,640 18,400 1,599 3,321 4,182 4,920
1,80 0,390 1,206 5,070 10,530 13,260 15,600 1,333 2,768 3,485 4,100
1,90 0,330 1,273 4,290 8,910 11,220 13,200 1,129 2,344 2,952 3,473
2,00 0,280 1,340 3,640 7,560 9,520 11,200 0,956 1,986 2,501 2,943
2,20 0,207 1,474 2,691 5,589 7,038 8,280 1,527 3,172 3,994 4,699
2,40 0,147 1,608 1,911 3,969 4,998 5,880 1,110 2,305 2,903 3,415
2,60 0,107 1,742 1,391 2,889 3,638 4,280 0,796 1,654 2,083 2,451
2,80 0,077 1,876 1,001 2,079 2,618 3,080 0,577 1,198 1,509 1,775
3,00 0,055 2,010 0,715 1,485 1,870 2,200 0,414 0,860 1,083 1,274
3,20 0,040 2,144 0,520 1,080 1,360 1,600 0,298 0,619 0,779 0,917
3,40 0,029 2,278 0,377 0,783 0,986 1,160 0,216 0,449 0,566 0,666
3,60 0,021 2,412 0,273 0,567 0,714 0,840 0,157 0,326 0,410 0,482
3,80 0,015 2,546 0,195 0,405 0,510 0,600 0,113 0,234 0,295 0,347
4,00 0,011 2,680 0,143 0,297 0,374 0,440 0,082 0,169 0,213 0,251
4,50 0,005 3,015 0,065 0,135 0,170 0,200 0,125 0,260 0,328 0,386
5,00 0,000 3,350 0,000 0,000 0,000 0,000 0,039 0,081 0,103 0,121

Total 41,9 87,0 109,6 128,9

275
Oued Bouhdid: Hydrogrammes et volumes de crues

Tc = 2 hr T (années) 10 50 100 1000


Tp = 1,33 hr Qp (m3/s) 45,0 85,0 100,0 120,0

UHG-sd du NRCS Hydrogrammes de crues Volume de crues en milliers de m3

t/tp Qt/Qp t (h) Q10 Q50 Q100 Q1000 V10 V50 V100 V1000

0,00 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000
0,10 0,030 0,133 1,350 2,550 3,000 3,600 0,323 0,610 0,718 0,862
0,20 0,100 0,266 4,500 8,500 10,000 12,000 1,400 2,645 3,112 3,735
0,30 0,190 0,399 8,550 16,150 19,000 22,800 3,124 5,901 6,943 8,331
0,40 0,310 0,532 13,950 26,350 31,000 37,200 5,387 10,175 11,970 14,364
0,50 0,470 0,665 21,150 39,950 47,000 56,400 8,403 15,872 18,673 22,408
0,60 0,660 0,798 29,700 56,100 66,000 79,200 12,173 22,994 27,052 32,463
0,70 0,820 0,931 36,900 69,700 82,000 98,400 15,944 30,117 35,431 42,517
0,80 0,930 1,064 41,850 79,050 93,000 111,600 18,853 35,611 41,895 50,274
0,90 0,990 1,197 44,550 84,150 99,000 118,800 20,684 39,070 45,965 55,158
1,00 1,000 1,330 45,000 85,000 100,000 120,000 21,438 40,495 47,641 57,169
1,10 0,990 1,463 44,550 84,150 99,000 118,800 21,438 40,495 47,641 57,169
1,20 0,930 1,596 41,850 79,050 93,000 111,600 20,684 39,070 45,965 55,158
1,30 0,860 1,729 38,700 73,100 86,000 103,200 19,284 36,425 42,853 51,423
1,40 0,780 1,862 35,100 66,300 78,000 93,600 17,668 33,372 39,262 47,114
1,50 0,680 1,995 30,600 57,800 68,000 81,600 15,729 29,710 34,952 41,943
1,60 0,560 2,128 25,200 47,600 56,000 67,200 13,359 25,233 29,686 35,623
1,70 0,460 2,261 20,700 39,100 46,000 55,200 10,988 20,756 24,419 29,303
1,80 0,390 2,394 17,550 33,150 39,000 46,800 9,157 17,297 20,349 24,419
1,90 0,330 2,527 14,850 28,050 33,000 39,600 7,757 14,651 17,237 20,684
2,00 0,280 2,660 12,600 23,800 28,000 33,600 6,572 12,413 14,603 17,524
2,20 0,207 2,926 9,315 17,595 20,700 24,840 10,493 19,820 23,318 27,981
2,40 0,147 3,192 6,615 12,495 14,700 17,640 7,627 14,407 16,950 20,339
2,60 0,107 3,458 4,815 9,095 10,700 12,840 5,473 10,337 12,162 14,594
2,80 0,077 3,724 3,465 6,545 7,700 9,240 3,964 7,488 8,810 10,572
3,00 0,055 3,990 2,475 4,675 5,500 6,600 2,844 5,372 6,320 7,584
3,20 0,040 4,256 1,800 3,400 4,000 4,800 2,047 3,866 4,549 5,458
3,40 0,029 4,522 1,305 2,465 2,900 3,480 1,487 2,808 3,304 3,964
3,60 0,021 4,788 0,945 1,785 2,100 2,520 1,077 2,035 2,394 2,873
3,80 0,015 5,054 0,675 1,275 1,500 1,800 0,776 1,465 1,724 2,068
4,00 0,011 5,320 0,495 0,935 1,100 1,320 0,560 1,058 1,245 1,494
4,50 0,005 5,985 0,225 0,425 0,500 0,600 0,862 1,628 1,915 2,298
5,00 0,000 6,650 0,000 0,000 0,000 0,000 0,269 0,509 0,599 0,718

Total 287,8 543,7 639,7 767,6

276
Oued Boudjemaa: Hydrogrammes et volumes de crues

Tc = 8.5 hr T (années) 10 50 100 1000


Tp = 5.67 hr Qp (m3/s) 27,0 42 50 73

UHG-sd du NRCS Hydrogrammes de crues Volume de crues en milliers de m3

t/tp Qt/Qp t (h) Q10 Q50 Q100 Q1000 V10 V50 V100 V1000

0,00 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000
0,10 0,030 0,567 0,810 1,260 1,500 2,190 0,827 1,286 1,531 2,235
0,20 0,100 1,134 2,700 4,200 5,000 7,300 3,582 5,572 6,634 9,685
0,30 0,190 1,701 5,130 7,980 9,500 13,870 7,991 12,431 14,799 21,606
0,40 0,310 2,268 8,370 13,020 15,500 22,630 13,778 21,433 25,515 37,252
0,50 0,470 2,835 12,690 19,740 23,500 34,310 21,494 33,435 39,803 58,113
0,60 0,660 3,402 17,820 27,720 33,000 48,180 31,139 48,438 57,664 84,189
0,70 0,820 3,969 22,140 34,440 41,000 59,860 40,783 63,440 75,524 110,266
0,80 0,930 4,536 25,110 39,060 46,500 67,890 48,223 75,014 89,303 130,382
0,90 0,990 5,103 26,730 41,580 49,500 72,270 52,908 82,301 97,978 143,047
1,00 1,000 5,670 27,000 42,000 50,000 73,000 54,837 85,302 101,550 148,263
1,10 0,990 6,237 26,730 41,580 49,500 72,270 54,837 85,302 101,550 148,263
1,20 0,930 6,804 25,110 39,060 46,500 67,890 52,908 82,301 97,978 143,047
1,30 0,860 7,371 23,220 36,120 43,000 62,780 49,326 76,729 91,344 133,362
1,40 0,780 7,938 21,060 32,760 39,000 56,940 45,192 70,299 83,689 122,186
1,50 0,680 8,505 18,360 28,560 34,000 49,640 40,232 62,583 74,504 108,776
1,60 0,560 9,072 15,120 23,520 28,000 40,880 34,170 53,153 63,277 92,385
1,70 0,460 9,639 12,420 19,320 23,000 33,580 28,107 43,723 52,051 75,994
1,80 0,390 10,206 10,530 16,380 19,500 28,470 23,423 36,435 43,376 63,328
1,90 0,330 10,773 8,910 13,860 16,500 24,090 19,840 30,863 36,742 53,643
2,00 0,280 11,340 7,560 11,760 14,000 20,440 16,809 26,148 31,128 45,447
2,20 0,207 12,474 5,589 8,694 10,350 15,111 26,840 41,751 49,703 72,567
2,40 0,147 13,608 3,969 6,174 7,350 10,731 19,510 30,349 36,129 52,749
2,60 0,107 14,742 2,889 4,494 5,350 7,811 13,999 21,776 25,923 37,848
2,80 0,077 15,876 2,079 3,234 3,850 5,621 10,141 15,774 18,779 27,417
3,00 0,055 17,010 1,485 2,310 2,750 4,015 7,275 11,316 13,472 19,669
3,20 0,040 18,144 1,080 1,680 2,000 2,920 5,236 8,144 9,696 14,156
3,40 0,029 19,278 0,783 1,218 1,450 2,117 3,803 5,915 7,042 10,282
3,60 0,021 20,412 0,567 0,882 1,050 1,533 2,756 4,287 5,103 7,450
3,80 0,015 21,546 0,405 0,630 0,750 1,095 1,984 3,086 3,674 5,364
4,00 0,011 22,680 0,297 0,462 0,550 0,803 1,433 2,229 2,654 3,874
4,50 0,005 25,515 0,135 0,210 0,250 0,365 2,204 3,429 4,082 5,960
5,00 0,000 28,350 0,000 0,000 0,000 0,000 0,689 1,072 1,276 1,863

Total 736,3 1145,3 1363,5 1990,7

277
ANNEXE 7- DONNEES ET CALCULS TOPOGRAPHIQUES

1. Définition des termes, unités et formules de calcul:

Ht : hauteur de l’instrument (m)


Hm : hauteur de mire (m)
Hz : angle horizontal ou azimutal (Gr)
Hv : angle vertical (Gr)
P : pente (%)
FI : lecture fil inférieur (mm)
FS : lecture fil supérieur (mm)
FN : lecture fil niveleur (mm)
dh : distance horizontale (m)
∆H : dénivelée (m)
Zf : Altitude fictive (m)
Z : côte/NGA (m)
Zpt : altitude ou côte du point (m)
Zst : altitude ou côte de la station (m)

- Tachéomètre Dahalta 010 :

dh = (FS – FI)/10
∆H = (FN – FI)×P/10
Zpt = Zst + ∆H + Ht - Hm

- Tachéomètre WILD-RDS

dh : lue directement sur l’appareil


∆H = dh×tg(Hv)
Zpt = Zst + ∆H

Remarque : pour le RDS : Ht = Hm

2. Carnets tachéométries et calculs topographiques (Plaine Ouest)

- Instrument topographique : Tachéomètre DAHALTA 010


- Equipe topographique : A. Saihia, L. Beloulou, M. Kared, M. Boumehres et H. Khalfaoui
- Date : 12-20/05/2002

278
2.1. Réseau hydrographique : levés de berges et schéma de position des points

- Section 1 : oued Forcha à l’amont du pont de la rue Bicha Youcef :

Station 1. Ht = 1.55m Hm = 2.00 m Zf = 100 m

Point FI FS Dh FN P ∆H Zf
1 2000 2174 17,4 2885 -10 -8,85 90,70
2 2000 2010 1.0 2042 -10 -0,42 99,13
3 2000 2022 2,2 2070 10 0,7 100,25
4 2000 2050 5.0 2053 -50 -0,106 99,444
5 2000 2050 5.0 2063 -50 -0,126 99,424

- Section 2, 3 et 4 : oued Forcha et canal de ceinture à l’amont du Rond Point Saf Saf

Station 2 : Ht : 1.61 m Hm : 2.00 m Zf = 100 m

Point FI FS dh FN Pente (%) ∆H Zf


1 2000 3470 147.0 2065 10 0,65 100,26
2 2000 2276 27,6 2043 10 0,43 100,04
3 2000 2295 29,5 2250 -10 -2,5 97,11
4 2000 2270 27.0 2210 -10 -2,1 97,51
5 2000 2305 30,5 2035 10 0,35 99,96
6 2000 2343 34,3 2007 -10 -0,07 99,54
7 2000 3445 44,5 2155 -10 -1,55 98,06
8 2000 2365 36,5 2010 10 0,1 99,71
9 2000 2350 35.0 2237 -10 -2,37 97,24
10 2000 2357 35,7 2237 -10 -2,37 97,24
11 2000 2148 14,8 2048 -10 -0,48 99,13
12 2000 2222 22,2 2065 10 0,65 100,26
13 2000 2140 14.0 2126 -20 -2,52 97,09
14 2000 2188 18,8 2128 -20 -2,56 97,05
15 1000 3270 227.0 2090 -10 -10,9 97,09

279
- Section 5, 11 et 12 : Oued Bouhdid à la confluence avec le canal de ceinture

Station 3 : Ht : 1.54 m Hm : 2.00 m Zf = 100 m

Point FI FS dh FN Pente (%) ∆H Zf


1 2000 2735 73,5 2060 -10 -0,60 98,94
2 3000 3740 74 3345 -10 -3,45 95,09
3 2000 3500 150 2445 -10 -4,45 95,09
4 2000 2745 74,5 2460 -10 -4,60 94,94
5 2000 2800 80 2057 10 0,57 100,11
6 2000 2667 66,7 2010 10 0,10 99,64
7 2000 2347 34,7 2225 -20 -1,13 98,42
8 3000 3676 67,6 3385 -10 -3,85 94,69
9 2000 2660 66 2462 -10 -4,62 94,92
10 2000 2670 67 2053 10 0,53 100,07
11 2000 3450 145 2510 -10 -5,10 94,44
12 2000 2452 45,2 2230 -20 -1,15 98,39
13 2000 2507 50,7 2120 10 1,20 100,74
14 2000 2380 38 2136 10 1,36 100,90
15 2000 2410 41 2225 -20 -1,13 98,42

280
- Section 7, 9 et 10 : Oued Bouhdid à la confluence avec Oued Sidi Harb

Station 4 : Ht : 1.60 m Hm : 2.00 m Zf = 100 m

Point FI FS dh FN Pente (%) ∆H Zf


1 2000 2740 74 2255 -10 -2,55 97,05
2 2000 2195 19,5 2023 10 0,23 99,83
3 2000 2100 10 2053 10 0,53 100,13
4 2000 2095 9,5 2077 -50 -3,25 96,35
5 2000 2110 11 2070 -50 -3,50 96,10
6 2000 2270 27 2067 10 0,67 100,27
7 2000 2104 10,4 2040 10 0,40 100,00
8 2000 2122 12,2 2082 -50 -4,10 95,50
9 2000 2200 20 2070 -50 -3,50 96,10
10 1000 3040 204 2025 -10 -10,25 90,35
11 2000 2675 67,5 2125 -10 -1,25 98,35
12 2000 2665 66,5 2100 10 1,00 100,60
13 2000 2670 67 2420 -10 -4,20 95,40
14 2000 2660 66 2420 -10 -4,20 95,40

281
- Section 6 : Oued Sidi Harb au niveau du cimétière

Station 5 : Ht : 1.50 m Hm : 2.00 m Zf = 100 m

Point FI FS dh FN Pente (%) ∆H Zf


1 1000 1500 50 1082 -10 -0,82 99,68
2 2000 2472 47,2 2110 -10 -1,10 98,40
3 3000 3440 44 3117 10 1,17 99,67
4 2000 2450 45 2260 -10 -2,60 96,90
5 2000 2445 44,5 2305 -10 -3,05 96,45

282
- Section 8 : Oued Bouhdid au niveau du bassin de rétention

Station 6 : Ht : 1.60 m Hm : 2.00 m Zf = 100 m

Point FI FS dh FN Pente (%) ∆H Zf


1 2000 2610 61 2365 -10 -3,65 95,95
2 2000 2560 56 2382 -10 -3,82 95,78
3 2000 2540 54 2140 -10 -1,4 98,2
4 2000 2632 63,2 2170 -10 -1,7 97,9
5 2000 2883 88,3 2490 -10 -4,9 94,7
6 2000 2950 95 2475 -10 -4,75 94,85
7 2000 2900 90 2687 -10 -6,87 92,73
8 2000 2922 92,2 2645 -10 -6,45 93,15

- Section 13 : Oued Boudjemaa à l’amont du pont de la SNTF (Boukhadra)

Station 7 : Ht : 1.55 m Hm : 2.00 m Zf = 100 m

Point FI FS dh FN Pente (%) ∆H Zf


1 2000 2530 53 2020 -10 -0,2 99,35
2 2000 2527 52,7 2048 -10 -0,48 99,07
3 2000 2528 52,8 2248 -10 -2,48 97,07
4 2000 2582 58,2 2249 -10 -2,49 97,06
5 2000 2517 51,7 2250 -10 -2,5 97,05
6 2000 2510 51 2244 -10 -2,44 97,11
7 2000 2510 51 2295 -10 -2,95 96,6
8 2000 2586 58,6 2246 -10 -2,46 97,09

283
2.2. Retenue sur l’oued Bouhdid

- levé de fond de la cuvette d’accumulation des eaux

Station 1 : Z = 65.69 m Ht : 1.5 m Hm : 1.5 m

Point FI FS dh Hz FI FN ∆H (m) Pente (%) Z


1 1500 2900 140 0,000 1500 2470 9,7 10 -
2 1500 1700 20 310,000 1500 1655 -1,55 -50 57,94
3 1500 1930 43 295,000 1500 1785 -2,85 -50 51,44
4 1500 1575 7,5 92,000 1500 1545 0,45 20 66,59
5 1500 1672 17,2 89,000 1500 1567 0,67 50 69,04
6 1500 2510 101 291,000 1500 2404 -9,04 -10 56,62
7 1500 3510 201 288,500 1500 2245 7,45 10 73,14
8 1500 2080 58 85,000 1500 1780 2,8 50 79,69
9 1500 3810 231 315,000 1500 2580 10,8 10 75,69
10 1500 2280 78 40,000 1500 2165 6,65 20 78,99
11 1500 2225 72,5 21,000 1500 2070 5,7 10 70,76
12 1500 3260 176 322,000 1500 1640 1,4 10 67,09
13 1500 2180 68 390,000 1500 2020 -5,2 -10 60,49
14 1500 2210 71 362,000 1500 2055 -5,55 -20 54,59

284
15 1500 2720 122 325,000 1500 2270 -7,7 -10 57,99
16 2000 3050 105 266,000 1500 2435 -9,35 -10 56,34
17 2000 3300 130 347,000 2000 2680 -6,8 -10 58,89
18 1500 2970 147 378,000 2000 1870 -1,3 -10 61,99
19 1500 3225 172,5 332,000 2000 1740 -2,6 -10 63,29
20 1500 2750 125 6,000 2000 2395 3,95 10 75,64
21 1500 3140 164 7,000 2000 2570 5,7 20 86,69
22 1000 3835 283,5 323,000 1000 2300 13 10 78,69
23 1500 3390 189 11,000 1000 2550 15,5 20 86,69

Station 24 : Z = 75.49 m Ht : 1.5 m Hm : 1.5 m

Point FI FS dh Hz FI FN ∆H (m) Pente (%) Z/NGA


24 1000 2390 139 0,000 1000 2043 -10,43 -10
25 500 3560 306 106,000 500 1590 10,9 10 86,39
26 1500 3760 226 107,000 1500 1730 -2,3 -10 68,19
27 1500 2490 99 238,000 1500 1900 4 50 95,49
28 1500 2615 111,5 206,000 1500 1546 -0,46 -10 75,03
29 1500 2435 93,5 183,000 1500 2375 -8,75 -10 66,74
30 1500 3800 230 141,000 1500 2120 -6,2 -10 69,29
31 2500 3800 130 142,000 2500 2770 -2,7 -50 61,99
32 500 2850 235 170,000 500 1650 11,5 10 85,99
33 1500 2600 110 132,000 1500 2050 -5,5 -20 64,49
34 2500 3790 129 118,000 2500 3270 -7,7 -20 60,09
35 2500 3850 135 112,000 2500 3300 -8 -20 59,49
36 2500 2940 44 93,000 2500 2860 -3,6 -50 57,49
37 1500 2080 58 100,000 1500 1780 -2,8 -50 61,49
38 2500 3700 120 100,000 2500 3290 -7,9 -20 59,69
39 3000 3790 79 82,000 3000 3365 -3,65 -50 57,24
40 1500 2670 117 74,000 1500 2320 -8,2 -20 42,09
41 2000 2522 52,2 36,000 2000 2305 -3,05 -50 60,25
42 1500 2522 102,2 53,000 1500 2430 -9,3 -20 56,89
43 1500 3210 171 30,000 1500 2530 -10,3 -20 54,89
44 1500 2970 147 14,000 1500 2570 -10,7 -20 54,04
45 1500 3100 160 16,000 1500 2720 -12,2 -20 51,09

285
Carte de position des points côtés du levé de la cuvette de Bouhdid

- Rattachement au NGA (repère : bassin de rétention sur l’oued Bouhdid)

Schéma des points de rattachement

286
Station: 1 Ht : 1.55 m Hm : 1.50 m

Point FI FS dh Hz FI FN ∆H (m) Pente (%)


24 1500 2900 140.00 0,000 1500 2470 -9.70 10
A 1500 2905 140.50 173,660 1500 2350 -8.50 -10

Station : A Ht : 1.55 m Hm : 1.50 m

Point FI FS dh Hz FI FN ∆H (m) Pente (%)


1 1500 2905 140.5 0,000 1500 2335 -8.35 10
B 1500 3450 195.00 182,960 1500 2440 -9.40 -10

Station : B Ht : 1.55 m Hm : 0.50 - 1.50 m

Point FI FS dh Hz FI FN ∆H (m) Pente (%)


A 500 2500 200.00 0,000 500 1455 -9..55 10
C 1500 3088 158.80 218,070 1500 1720 -2.20 -10

Station : C Ht : 1.57 m Hm : 1.50 m

Point FI FS dh Hz FI FN ∆H (m) Pente (%)


B 1500 3088 158.80 0,000 1500 1690 1.90 10
D 1500 2430 93.00 156,214 1500 2130 -6.30 -10

Station : D Ht : 1.60 m Hm : 1.50 m

Point FI FS dh Hz FI FN ∆H (m) Pente (%)


C 1500 2435 93.50 0,000 1500 2100 6.00 10
E 1500 2923 142.30 219,740 1500 1993 -4.93 -10

Station : E Ht : 1.55 m Hm : 1.50 – 1.00 m

Point FI FS dh Hz FI FN ∆H (m) Pente (%)


D 1500 2928 93.50 0,000 1500 1970 4.70 10
F 1000 2613 161.30 204,517 1000 1490 -4.40 -10

Station : F Ht : 1.62 m Hm : 1.50 m

Point FI FS dh Hz FI FN ∆H (m) Pente (%)


E 1500 3120 162.00 0,000 1500 1912 4.12 10
G 1500 2410 91.00 170,535 1500 1660 -1.60 -10

Station : G Ht : 1.55 m Hm: 1.50 m

Point FI FS dh Hz FI FN ∆H (m) Pente (%)


F 1500 2410 91.00 0,000 1500 1638 1.38 10
H 1500 2928 142.00 249,860 1500 1747 -2.47 -10

Station: H Ht : 1.45 m Hm : 1.50 m

Point FI FS dh Hz FI FN ∆H (m) Pente (%)


G 1500 2930 143.00 0,000 1500 1733 2.33 10
I 1500 3175 167.50 207,890 1500 2040 -5.40 -10

287
- Données traitées du levé topographique du fond de la cuvette

X (m) Y (m) Z (m) X (m) Y (m) Z (m) X (m) Y (m) Z (m)


383166 4082584 57,94 383075 4082603 56,34 382828 4082698 85,99
383160 4082561 5144 383054 4082564 58,89 382966 4082612 64,49
383177 4082606 66,59 383037 4082631 61,98 382965 4082590 60,09
383174 4082616 69,04 383029 4082517 63,29 382969 4082576 59,49
383140 4082507 56,62 383082 4082686 75,64 383042 4082564 57,49
383140 4082412 73,14 383088 4082742 86,69 383031 4082623 61,49
383199 4082655 79,69 383033 4082718 78,69 382998 4082573 59,69
383015 4082439 75,69 383060 4082647 75,49 383040 4082598 57,24
383150 4082672 78,99 382874 4082433 86,39 383042 4082559 54,89
383135 4082656 70,76 382921 4082499 68,19 383084 4082627 60,25
383042 4082492 67,09 383022 4082766 95,49 383081 4082574 56,89
383118 4082625 60,49 382974 4082743 75,03 383043 4082573 54,89
383110 4082598 54,59 382973 4082702 66,74 383140 4082572 54,09
383080 4082471 57,99 382843 4082596 69,29 383199 4082557 51,09
382940 4082631 61,99 383177 4082571 65,69

Carte topographique du fond de la cuvette de Bouhdid

288
3. Carnets tachéométries et calculs topographiques (Oued Kouba)

- Instrument topographique : RDS - WILD


- Equipe topographique : A. Saihia, L. Beloulou, NE Guezgouz et I. Aichouri
- Date: 02-07/04/2006

3.1. Réseau hydrographique: levés de berges et schémas de position des points

Point dh Hz Hv ∆H Z

1 32,50 - 96,93 1,45 9,45


2 162,50 - 100,26 -1,25 6,75
3 36,20 - 163,59 -3,17 9,45
4 21,50 179,60 99,21 0,19 9,72
5 23,00 183,30 104,07 -1,56 8,00
6 0,24 185,80 103,68 -1,48 8,05
7 25,80 188,40 96,96 0,14 9,67
8 70,10 1,48 99,75 0,02 9,55
9 68,00 146,20 101,12 -1,44 8,09
10 0,67 144,70 101,22 -1,53 0,08
11 0,68 142,50 99,75 0,02 91,68
12 0,47 0,00 99,94 -0,13 9,68
13 9,60 5,80 101,07 -0,20 9,48
14 0,15 7,10 114,22 -4,96 6,12
15 19,50 23,50 114,19 -4,49 6,59
16 19,80 33,70 106,20 -2,01 9,07
17 19,80 35,70 106,20 -2,01 9,07
18 22,30 29,10 111,96 -4,32 6,76
19 23,50 0,28 111,47 -4,37 6,71
20 27,00 25,80 103,87 -1,74 9,34
21 27,00 5,10 111,92 -5,22 5,86
22 27,00 47,40 105,25 -3,32 7,76
23 33,50 81,30 99,90 -0,07 11,01
24 14,00 194,70 102,12 -0,52 10,56
25 15,50 183,76 107,22 -4,28 6,80
26 20,30 165,30 109,20 -4,28 6,76
27 22,00 158,40 103,44 -1,27 9,81
28 46,00 208,00 100,46 -0,50 10,58
29 46,00 207,80 101,61 -1,33 9,75
30 47,00 202,50 103,65 -3,87 7,21
31 46,40 202,50 104,99 -3,81 7,87
32 135,00 213,30 99,34 0,91 10,59
33 135,00 213,30 99,29 0,02 9,70
34 133,00 211,00 100,55 -2,30 7,05
35 133,00 209,30 101,04 -2,65 7,05
36 133,00 207,00 99,30 0,98 10,66

289
- St. Pont Valmascort: Pont cadre

Point dh Hz Hv ∆H Z
1 156,50 0,00 100,04 -0,66 10,00
2 16,50 119,30 95,92 1,00 11,66

- St. Pont Valmascort 1

Point dh Hz Hv ∆H Z
1 16,50 0,00 103,11 -0,87 10,79
2 11,20 280,00 103,72 -0,70 10,96
3 11,20 290,50 109,58 -1,74 9,92
4 12,00 308,70 114,14 -4,16 7,50
5 12,00 318,50 114,13 -4,25 7,41
6 14,50 326,00 105,70 -1,35 10,31

- St. Pont Valmascort 2

Point dh Hz Hv ∆H Z
1 10,50 0,00 110,46 -1,78 10,72
2 11,70 8,60 115,96 -3,04 9,46
3 12,00 21,30 108,87 -2,74 9,76
4 12,20 29,50 107,71 -2,03 10,47
5 13,20 31,75 107,55 -1,62 10,88
6 21,30 172,20 98,87 0,30 12,80
7 21,00 165,30 104,82 -1,67 10,80
8 21,00 159,30 104,24 -1,47 11,03
9 20,80 154,80 102,28 -0,82 11,68
10 22,00 149,10 96,34 1,19 13,69

- Stations de rattachement

Point dh Hz Hv ∆H
66 116,9 0 97,7 3,86
67 152,5 0 100,15 -0,91
68 22,5 0 100,29 -0,17
69 32 200 100,5 -0,5
70 89,5 0 99,31 0,69
71 144,8 200 100,84 -2,37
72 44 0 100,51 -0,49
73 43 200 98,86 0,63
74 43,6 207,6 100,94 -1,77
75 66,7 258,2 101,83 2,13

290
Cité Valmascort

291
Canal en béton (amont de la Pénétrante Ouest)

292
Galerie de l’oued Kouba et exutoire

293
3.2. Bassin de rétention sur l’oued Kouba

- levé de fond de la cuvette d’accumulation des eaux et schéma de position des points

Point dh Hz Hv ∆H Zf Observation Z
1 72 0 106,97 -9,43 46,37 88,37
2 26,2 213 93,64 1,13 56,93 98,93
3 29,2 228 98,53 -0,43 55,37 97,37
4 32 232,7 100,83 -2,13 53,67 95,67
5 29,2 244 103,71 -3,41 52,39 94,39
6 44 270,5 108,19 -7,35 48,45 90,45
7 48 272,5 107,39 -5,77 50,03 92,03
8 63 278,6 101,41 -1,62 54,18 96,18
9 74,5 281,3 97,3 2,89 58,69 100,69
10 90 281,5 94,02 8,15 63,95 105,95
11 22 320,5 97,53 2,88 58,68 100,68
12 75 32,3 99,2 0,67 56,47 98,47
13 71 321,6 100 -1,48 54,32 96,32
14 65 324,5 105,19 -5,54 50,26 92,26
15 54 319,4 111,4 -9,98 45,82 87,82
16 46,5 310 112,71 -9,58 46,32 88,32
17 56,1 310,46 102,65 -7,87 47,93 station C 89,93
18 32,2 305,85 113,55 -6,97 48,83 90,83
19 25 307,1 114,08 -5,71 50,09 92,09
20 15,5 309,3 113,05 -3,28 52,52 94,52
21 8 306,8 114,1 -1,83 53,97 95,97
22 5,5 252,7 110,74 -0,96 54,84 96,84
23 7,5 127 80,3 2,36 58,16 100,16
24 23,5 57 94,78 1,85 57,65 99,65
25 32 19,5 103,6 -3,46 52,34 94,34
26 36 8,4 105,93 -3,49 52,31 94,31
27 88 346,3 100,96 -1,65 54,15 96,15
28 81 346,25 101,57 -2,48 53,32 95,32
29 74,5 345,8 103,5 -4,45 51,35 93,35
30 66,5 348,6 111,12 -11,17 44,63 station B (46.37) 86,63
31 72,5 0 90,25 19,43 55,8 97,8
32 46 335 91,3 6,11 52,48 94,48
33 30 332 93,16 3,12 49,49 91,49
34 16 314,1 96,8 0,75 47,12 89,12
35 24 265,6 99,92 -1,06 45,31 87,31
36 23 262,5 99,84 -1,53 44,84 86,84
37 34 24 94,35 1,9 48,27 90,27
38 31 7,8 93,13 3,24 49,61 91,61
39 15,5 390 92,46 10,29 56,66 98,66
40 9,7 172,5 122,15 -3,56 42,81 84,81
41 15,7 171,5 123,61 -7,17 39,2 81,2
42 18 173,2 122,63 -8,26 38,11 80,11
43 24 169,5 114,9 -6,81 39,56 81,56
44 29 170,2 107,56 -3,57 42,8 84,8

294
45 42 177 96,95 1,98 48,35 90,35
46 65 185,8 87,11 13,1 59,47 101,47
47 88 218 89,15 14,82 61,19 103,19
48 70 232,6 94,92 5,34 51,71 93,71
49 61 246,2 103,13 -3,22 43,15 85,15
50 51 94,2 95,4 2,51 48,88 90,88
51 50 97 94,58 -0,5 45,87 87,87
52 68,5 84,7 92,01 8,39 54,76 96,76
53 87 108,2 92,29 10,27 56,64 98,64
54 69 108,8 91,06 8,5 54,87 96,87
55 67 109,7 91,42 7,83 54,2 96,2
56 81,5 118 94,85 5,31 51,38 station A 93,38
57 56,1 0 90,53 8,2 56,13 98,13
58 35 36,71 93,55 3,44 51,37 93,37
59 30,5 34,84 100,95 -0,56 47,37 89,37
60 42 46 99,31 -1,2 46,73 88,73
61 13,5 385,3 115,39 -3,38 44,55 86,55
62 21 333,6 112,89 -5,89 42,04 84,04
63 27 304,2 107,4 -3,25 44,68 86,68
64 38 308 104,1 -3,58 44,35 86,35
65 39 312,9 104,1 -3,58 40,85 82,85

Carte de position des points côtés du levé du bassin de rétention de l’oued Kouba

295
Carte topographique du fond du bassin de rétention

296
ANNEXE 8 – DONNEES DU LAMINAGE DES CRUES

Abréviations :

H : hauteur de la lame d’eau déversante


Z : côte ou altitude par rapport au nivellement général algérien (NGA)
Qs : débit de crue déversé (ou débit sortant)
V : volume de la retenue à la côte indiquée (V)
Ve : volume entrant de la crue
Vs : volume sortant de la crue
S : volume de la crue stocké au dessus de la côte de référence
t: temps de crue
∆t: pas de temps ou période de laminage
I1 : débit entrant (Qe) à l’instant t1
I2 : débit entrant à l’instant t2
Q1: débit calculé à l’instant t1
S1 : volume calculé à l’instant t1
Q2: débit calculé à l’instant t2
S2 : volume calculé à l’instant t2
CNE : côte normale d’exploitation
∆S : variation de la réserve (∆S = Ve – Vs)

297
Barrage de régulation sur l’oued Bouhdid

1. Données de base pour le tracé des courbes du laminage

1.1 . Evacuateur de crue: (Evacuation par trop plein)


- Déversoir rectangulaire (Longueur en crête du seuil: 15 m)

a- Capacité à la côte normale d'exploitation (au seuil): 0,5 Hm3

H /seuil Qs Z V S S+(Qs/2) ×∆t


(m) (m3/s) (m) (Hm3) (Hm3) (Hm3)
0,00 0 71,80 0,500 0,000 0,0000
0,20 2,08 72,00 0,510 0,010 0,0109
0,40 5,88 72,20 0,520 0,020 0,0226
0,60 10,81 72,40 0,530 0,030 0,0349
0,80 16,64 72,60 0,550 0,050 0,0575
1,00 23,25 72,80 0,560 0,060 0,0705
1,20 30,56 73,00 0,570 0,070 0,0838
1,40 38,51 73,20 0,580 0,080 0,0973
1,60 47,05 73,40 0,590 0,090 0,1112
1,80 56,15 73,60 0,610 0,110 0,1353
2,00 65,76 73,80 0,620 0,120 0,1496
2,20 75,87 74,00 0,630 0,130 0,1641
2,40 86,44 74,20 0,640 0,140 0,1789
2,60 97,47 74,40 0,660 0,160 0,2039
2,80 108,93 74,60 0,670 0,170 0,2190
3,00 120,81 74,80 0,690 0,190 0,2444

b- Capacité à la côte normale d'exploitation (au seuil): 0,6 Hm3

H /seuil Qs Z V S S+(Qs/2) ×∆t


3 3 3
(m) (m /s) (m) (Hm ) (Hm ) (Hm3)
0,00 0,000 73,50 0,600 0,000 0,0000
0,20 2,080 73,70 0,620 0,020 0,0209
0,40 5,882 73,90 0,640 0,040 0,0426
0,60 10,806 74,10 0,650 0,050 0,0549
0,80 16,636 74,30 0,660 0,060 0,0675
1,00 23,250 74,50 0,670 0,070 0,0805
1,20 30,563 74,70 0,680 0,080 0,0938
1,40 38,514 74,90 0,690 0,090 0,1073
1,60 47,055 75,10 0,710 0,110 0,1312
1,80 56,148 75,30 0,730 0,130 0,1553
2,00 65,761 75,50 0,740 0,140 0,1696
2,20 75,868 75,70 0,750 0,150 0,1841
2,40 86,445 75,90 0,770 0,170 0,2089
2,60 97,473 76,10 0,790 0,190 0,2339
2,80 108,933 76,30 0,800 0,200 0,2490
3,00 120,811 76,50 0,820 0,220 0,2744

298
c- Capacité à la côte normale d'exploitation (au seuil): 0,7 Hm3

H /seuil Qs Z V S S+(Qs/2) ×∆t


(m) (m3/s) (m) (Hm3) (Hm3) (Hm3)
0,00 0,000 75,00 0,700 0,000 0,0000
0,20 2,080 75,20 0,711 0,011 0,0119
0,40 5,882 73,44 0,722 0,022 0,0246
0,60 10,806 73,64 0,750 0,050 0,0549
0,80 16,636 73,84 0,760 0,060 0,0675
1,00 23,250 74,04 0,772 0,072 0,0825
1,20 30,563 74,24 0,783 0,083 0,0968
1,40 38,514 74,44 0,800 0,100 0,1173
1,60 47,055 74,64 0,811 0,111 0,1322
1,80 56,148 74,84 0,827 0,127 0,1523
2,00 65,761 75,04 0,844 0,144 0,1736
2,20 75,868 75,24 0,861 0,161 0,1951
2,40 86,445 75,44 0,872 0,172 0,2109
2,60 97,473 75,64 0,888 0,188 0,2319
2,80 108,933 75,84 0,911 0,211 0,2600
3,00 120,811 76,04 0,933 0,233 0,2874

1.2. Evacuateur de crue : Vidange de fond


- Orifice (Diamètre : 2 m)

a- Capacité à la côte normale d'exploitation: 0,5 Hm3

- Côte fil d’eau : 59.60 m


- Volume mort : 0.05 Hm3

H /seuil Qs Z V S S+(Qs/2) ×∆t


(m) (m3/s) (m) (Hm3) (Hm3) (Hm3)

0,00 0,000 59,60 0,05 0,000 0,000


2,00 11,766 61,60 0,08 0,030 0,035
3,20 14,883 62,80 0,11 0,060 0,067
5,20 18,973 64,80 0,16 0,110 0,119
7,20 22,325 66,80 0,2 0,150 0,160
9,20 25,236 68,80 0,35 0,300 0,311
11,20 27,844 70,80 0,44 0,390 0,403
13,20 30,228 72,80 0,58 0,530 0,544
15,20 32,437 74,80 0,66 0,610 0,625
17,20 34,505 76,80 0,82 0,770 0,786

299
Equations du laminage :

- S = 2×10-5×Q3,0416 ; R2 = 99%

- Q = 38,06× (S+∆t×Q/2)0,3395 ; R2 = 98,9%

- H = 20,889×S0,6513 ; R2 = 99,0%

b- Capacité à la côte normale d'exploitation: 0,6 Hm3

- Côte fil d’eau : 60.60 m


- Volume mort : 0.06 Hm3

H /seuil Qs Z V S S+(Qs/2) ×∆t


(m) (m3/s) (m) (Hm3) (Hm3) (Hm3)
0,00 0,000 60,60 0,06 0,000 0,000
2,20 12,341 62,80 0,11 0,050 0,056
4,20 17,051 64,80 0,16 0,100 0,108
6,20 20,717 66,80 0,2 0,140 0,149
8,20 23,825 68,80 0,35 0,290 0,301
10,20 26,572 70,80 0,44 0,380 0,392
12,20 29,061 72,80 0,58 0,520 0,533
14,20 31,352 74,80 0,66 0,600 0,614
16,20 33,487 76,80 0,82 0,760 0,775

Equations du laminage :

- S = 4×10-5×Q2,8216 ; R2 = 98,2%

- Q = 37,24× (S+∆t×Q/2)0,3592 ; R2 = 98,1%

- H= 20,10-5×S0,6959 ; R2 = 98,2%

c- Capacité à la côte normale d'exploitation: 0,7 Hm3

- Côte fil d’eau : 60.80 m


- Volume mort : 0.07 Hm3

H /seuil Qs Z V S S+(Qs/2) ×∆t


(m) (m3/s) (m) (Hm3) (Hm3) (Hm3)
0,00 0,000 60,80 0,07 0 0,000
2,00 11,766 62,80 0,11 0,04 0,045
4,00 16,640 64,80 0,16 0,09 0,097
6,00 20,380 66,80 0,2 0,13 0,139
8,00 23,533 68,80 0,35 0,28 0,291
10,00 26,310 70,80 0,44 0,37 0,382
12,00 28,821 72,80 0,58 0,51 0,523
14,00 31,131 74,80 0,66 0,59 0,604
16,00 33,280 76,80 0,82 0,75 0,765

300
Equations du laminage :

- S = 3×10-5×Q2,91 ; R2 = 98.5 %

- Q = 37× (S+∆t×Q/2)0,351 ; R2 = 98 %

- H = 19,8×S0,6772 ; R2 = 98 %

301
2. Calculs et résultats du laminage

2.1. Evacuateur de crue: Evacuation par trop plein

a- Capacité au seuil: 0,5 Hm3 : CNE: 71,8 m

- Crue centennale

t I1 I2 (I1+I2) ×∆t/2 Q1 S1 S1-(Q1×∆t/2) S2+(Q2×∆t/2) Q2 S2 Capacité Altitude


3 3 3 3 3 3 3 3 3 3
(min) (m /s) (m /s) (Hm ) (m /s) (Hm ) (Hm ) (Hm ) (m /s) (Hm ) (Hm ) (m)

0 0,000 6,789 0,0031 0 0 0 0,003 10,814 0,0315 0,500 71,8


15 6,789 21,050 0,0125 10,814 0,0315 0,0219 0,0323 12,015 0,0335 0,534 72,44
30 21,050 45,141 0,0298 12,015 0,0335 0,035 0,0483 20,426 0,0475 0,548 72,72
45 45,141 64,137 0,0492 20,426 0,0475 0,0343 0,0752 38,448 0,0675 0,568 73,20
60 64,137 70,000 0,0604 38,448 0,0675 0,0476 0,0978 54,068 0,0815 0,582 73,55
75 70,000 66,095 0,0612 54,068 0,0815 0,0555 0,1067 58,874 0,0895 0,590 73,66
90 66,095 56,135 0,0550 58,874 0,0895 0,0619 0,1077 59,475 0,09 0,590 73,67
105 56,135 40,972 0,0437 59,475 0,09 0,0622 0,0986 55,269 0,0835 0,584 73,58
120 40,972 28,956 0,0315 55,269 0,0835 0,0573 0,0835 45,657 0,0745 0,575 73,37
135 28,956 20,786 0,0224 45,657 0,0745 0,0519 0,0705 33,642 0,0615 0,562 73,08
150 20,786 15,499 0,0163 33,642 0,0615 0,0434 0,057 26,433 0,0495 0,550 72,89
165 15,499 11,078 0,0120 26,433 0,0495 0,0341 0,0441 18,023 0,0415 0,542 72,64
180 11,078 8,134 0,0086 18,023 0,0415 0,0292 0,0364 14,418 0,0375 0,538 72,53
190 8,134 5,911 0,0063 14,418 0,0375 0,0266 0,0319 13,217 0,037 0,537 72,49
210 5,911 4,301 0,0046 13,217 0,037 0,0265 0,0304 10,814 0,0315 0,532 72,40
225 4,301 2,968 0,0033 10,814 0,0315 0,0219 0,0247 8,411 0,0285 0,529 72,31
240 2,968 2,223 0,0023 8,411 0,0285 0,0198 0,0217 7,209 0,0255 0,526 72,26
255 2,223 1,490 0,0017 7,209 0,0255 0,0173 0,0187 5,046 0,0217 0,522 72,16
270 1,490 1,454 0,0013 5,046 0,0217 0,0143 0,0154 4,806 0,0215 0,522 72,15
285 1,454 0,745 0,0010 4,806 0,0215 0,0142 0,015 4,686 0,0195 0,520 72,14
300 0,745 0,733 0,0007 4,686 0,0195 0,0122 0,0128 3,605 0,0185 0,519 72,09
315 0,733 0,709 0,0006 3,605 0,0185 0,0116 0,0121 3,004 0,0175 0,518 72,06

302
330 0,709 0,577 0,0006 3,004 0,0175 0,0108 0,0113 2,403 0,0155 0,516 72,02
345 0,577 0,312 0,0004 2,403 0,0155 0,0091 0,0083 2,283 0,0145 0,515 72,01
360 0,312 0,024 0,0002 2,283 0,0145 0,0081 0,0082 2,163 0,0135 0,514 72,01
390 0,024 0,012 0,0000 2,163 0,0135 0,0071 0,0071 1,922 0,0125 0,513 71,99
405 0,012 0,000 1,922 0,0125 0,0062 0,0062 1,682 0,0115 0,512 71,97
0,000 1,682 0,0115 0,0053 0,0053 1,442 0,0105 0,511 71,96
1,442 0,0105

- Crue millennale

t I1 I2 (I1+I2) ×∆t/2 Q1 S1 S1-(Q1×∆t/2) S2+(Q2×∆t/2) Q2 S2 Capacité Altitude


3 3 3 3 3 3 3 3 3 3
(min) (m /s) (m /s) (Hm ) (m /s) (Hm ) (Hm ) (Hm ) (m /s) (Hm ) (Hm ) (m)

0 0,000 8,166 0,0037 0 0 0 0,004 0,508 0,002 0,500 71,8


15 8,166 25,312 0,0151 0,508 0,002 0,0012 0,0162 4,068 0,014 0,514 72,11
30 25,312 54,254 0,0358 4,068 0,014 0,0142 0,0492 18,305 0,040 0,540 72,65
45 54,254 77,044 0,0591 18,305 0,040 0,0339 0,0919 44,746 0,074 0,574 73,35
60 77,044 84,000 0,0725 44,746 0,074 0,056 0,1272 58,983 0,101 0,601 73,66
75 84,000 79,241 0,0735 58,983 0,101 0,0769 0,1489 64,576 0,112 0,612 73,77
90 79,241 67,241 0,0659 64,576 0,114 0,0849 0,1489 70,169 0,114 0,614 73,89
105 67,241 49,017 0,0523 70,169 0,114 0,0849 0,1359 67,119 0,108 0,608 73,83
120 49,017 34,607 0,0376 67,119 0,108 0,0803 0,1173 52,881 0,090 0,590 73,53
135 34,607 24,844 0,0268 52,881 0,090 0,0686 0,0946 44,746 0,074 0,574 73,35
150 24,844 18,529 0,0195 44,746 0,074 0,0562 0,0752 32,542 0,060 0,560 73,05
165 18,529 13,241 0,0143 32,542 0,060 0,0476 0,0616 24,407 0,049 0,549 72,83
180 13,241 9,722 0,0103 24,407 0,049 0,0402 0,0502 18,305 0,040 0,540 72,65
195 9,722 7,058 0,0076 18,305 0,040 0,0339 0,0409 13,220 0,031 0,531 72,49
210 7,058 5,288 0,0056 13,220 0,031 0,0266 0,0316 10,169 0,026 0,526 72,38
225 5,288 3,549 0,0040 10,169 0,026 0,0235 0,0275 8,136 0,022 0,522 72,30
240 3,549 2,654 0,0028 8,136 0,022 0,0204 0,0234 6,102 0,018 0,518 72,21
255 2,654 1,769 0,0020 6,102 0,018 0,0173 0,0193 5,085 0,016 0,516 72,16

303
270 1,769 1,729 0,0016 5,085 0,016 0,0157 0,0167 4,068 0,014 0,514 72,11
285 1,729 0,885 0,0012 4,068 0,014 0,0142 0,0152 3,966 0,012 0,512 72,11
300 0,885 0,885 0,0008 3,966 0,012 0,0122 0,0129 3,051 0,010 0,510 72,06
315 0,885 0,854 0,0008 3,051 0,010 0,0106 0,0113 2,034 0,006 0,506 72,00
330 0,854 0,681 0,0007 2,034 0,006 0,0071 0,0077 1,831 0,004 0,504 71,98
345 0,681 0,366 0,0005 1,831 0,004 0,0051 0,0055 1,017 0,000 0,500 71,92
360 0,366 0,366 0,0003 1,017 0,000 0,0015 0,0016 0,203 0,000 0,500 71,84
375 0,366 0,028 0,0002 0,203 0,000
390 0,028 0,001 0,0000 0,000
405 0,001 0,000 0
420 0,000 0 0

b- Capacité au seuil: 0,6 Hm3 : CNE: 73.4 m

- Crue centennale

t I1 I2 (I1+I2) ×∆t/2 Q1 S1 S1-(Q1×∆t/2) S2+(Q2×∆t/2) Q2 S2 Capacité Altitude


3 3 3 3 3 3 3 3 3 3
(min) (m /s) (m /s) (Hm ) (m /s) (Hm ) (Hm ) (Hm ) (m /s) (Hm ) (Hm ) (m)

0 0,000 6,789 0,0031 0 0 0 0,0025 0,601 0,004 0,600 73,40


15 6,789 21,050 0,0125 0,601 0,004 0,0038 0,0142 1,202 0,012 0,612 73,54
30 21,050 45,141 0,0298 1,202 0,012 0,0116 0,0363 5,106 0,028 0,628 73,76
45 45,141 64,137 0,0492 5,106 0,028 0,0261 0,067 19,224 0,051 0,652 74,28
60 64,137 70,000 0,0604 19,224 0,051 0,0431 0,094 36,045 0,068 0,668 74,74
75 70,000 66,095 0,0612 36,045 0,068 0,0545 0,1055 45,657 0,08 0,680 74,97
90 66,095 56,135 0,0550 45,657 0,08 0,0629 0,1087 48,060 0,086 0,686 75,02
105 56,135 40,972 0,0437 48,060 0,83 0,065 0,1014 40,851 0,081 0,681 74,86
120 40,972 28,956 0,0315 40,851 0,074 0,0587 0,0849 31,239 0,074 0,674 74,62
135 28,956 20,786 0,0224 31,239 0,061 0,0493 0,0679 20,426 0,061 0,661 74,32
150 20,786 15,499 0,0163 20,426 0,059 0,0514 0,0649 19,224 0,059 0,659 74,28
165 15,499 11,078 0,0120 19,224 0,055 0,0478 0,0578 16,821 0,055 0,655 74,21
180 11,078 8,134 0,0086 16,821 0,05 0,0437 0,0509 13,217 0,05 0,65 74,09

304
195 8,134 5,911 0,0063 13,217 0,045 0,0401 0,0453 9,612 0,045 0,645 73,96
210 5,911 4,422 0,0046 9,612 0,04 0,0364 0,0403 7,209 0,04 0,64 73,86
225 4,422 2,968 0,0033 7,209 0,035 0,0323 0,0351 6,008 0,035 0,635 73,81
240 2,968 2,223 0,0023 6,008 0,03 0,0278 0,0297 4,806 0,03 0,63 73,75
255 2,223 1,490 0,0017 4,806 0,025 0,0232 0,0246 3,605 0,025 0,625 73,69
270 1,490 1,454 0,0013 3,605 0,0225 0,0212 0,0223 3,004 0,023 0,623 73,66
285 1,454 0,745 0,0010 3,004 0,016 0,0149 0,0157 2,403 0,016 0,616 73,62
300 0,745 0,745 0,0007 2,403 0,014 0,0131 0,0137 1,802 0,014 0,614 73,58
315 0,745 0,709 0,0007 1,802 0,012 0,0113 0,0119 1,202 0,012 0,612 73,54
330 0,709 0,577 0,0006 1,202 0,01 0,0096 0,01 0,601 0,01 0,61 73,49
345 0,577 0,312 0,0004 0,601 0 0 0,0003 0,000 0,005 0,605 73,40
360 0,312 0,024 0,0002 0,000
375 0,024 0,012 0,0000
390 0,012 0,000
405 0,000 0

- Crue millennale

t I1 I2 (I1+I2) ×∆t/2 Q1 S1 S1-(Q1×∆t/2) S2+(Q2×∆t/2) Q2 S2 Capacité Altitude


3 3 3 3 3 3 3 3 3 3
(min) (m /s) (m /s) (Hm ) (m /s) (Hm ) (Hm ) (Hm ) (m /s) (Hm ) (Hm ) (m)

0 0,000 8,166 0,0037 0 0 0 0,0036 4,068 0 0,600 73,400


15 8,166 25,322 0,0151 4,068 0 0,0282 0,043 6,102 0,026 0,626 73,81
30 25,322 54,254 0,0358 6,102 0,026 0,0373 0,0725 19,322 0,046 0,646 74,28
45 54,254 77,054 0,0591 19,322 0,046 0,0515 0,1096 38,644 0,076 0,676 74,80
60 77,054 84,010 0,0725 38,644 0,076 0,0729 0,1445 51,864 0,106 0,706 75,11
75 84,010 79,241 0,0735 51,864 0,106 0,0971 0,1693 67,119 0,126 0,726 75,43
90 79,241 67,241 0,0659 67,119 0,126 0,1103 0,1751 70,169 0,131 0,731 75,49
105 67,241 49,027 0,0523 70,169 0,131 0,1139 0,1654 63,051 0,124 0,724 75,34
120 49,027 34,607 0,0376 63,051 0,124 0,1101 0,1471 51,864 0,106 0,706 75,11
135 34,607 24,844 0,0268 51,864 0,106 0,0971 0,1234 44,746 0,086 0,686 74,95
150 24,844 18,529 0,0195 44,746 0,086 0,0802 0,0994 34,576 0,066 0,666 74,70
165 18,529 13,241 0,0143 34,576 0,066 0,0647 0,0788 20,339 0,051 0,651 74,31

305
180 13,241 9,722 0,0103 20,339 0,051 0,056 0,0662 16,271 0,046 0,646 74,19
195 9,722 7,068 0,0076 16,271 0,046 0,0528 0,0602 13,220 0,041 0,641 74,09
210 7,068 5,288 0,0056 13,220 0,041 0,04915 0,05465 9,153 0,031 0,631 73,94
225 5,288 3,549 0,0040 9,153 0,031 0,04095 0,04485 6,102 0,026 0,626 73,81
240 3,549 2,664 0,0028 6,102 0,026 0,0373 0,04 5,085 0,021 0,621 73,76
255 2,664 1,780 0,0020 5,085 0,021 0,03275 0,03475 4,068 0,016 0,616 73,71
270 1,780 1,739 0,0016 4,068 0,016 0,0282 0,0298 3,051 0,011 0,611 73,66
285 1,739 0,885 0,0012 3,051 0,011 0,0296 0,0249 2,542 0,008 0,608 73,63
300 0,885 0,885 0,0008 2,542 0,008 0,01888 0,0197 1,627 0,001 0,601 73,57
315 0,885 0,854 0,0008 1,627 0,001 0,0143 0,01508 1,525 0 0,6 73,40
330 0,854 0,692 0,0007 1,525 0 0,0093 0,01 1,017
345 0,692 0,376 0,0005 1,017 0,0075 0,008 0,000
360 0,376 0,031 0,0002 0,000
375 0,031 0,010 0,0000 0,000
390 0,010 0,000 0,0000 0,000
405 0,000 0,0000

c- Capacité au seuil: 0,7 Hm3 : CNE: 75.0 m

- Crue centennale

t I1 I2 (I1+I2) ×∆t/2 Q1 S1 S1-(Q1×∆t/2) S2+(Q2×∆t/2) Q2 S2 Capacité Altitude


3 3 3 3 3 3 3 3 3 3
(min) (m /s) (m /s) (Hm ) (m /s) (Hm ) (Hm ) (Hm ) (m /s) (Hm ) (Hm ) (m)

0 0,000 6,789 0,0031 0,000 0,000 0,000 0,000 0,481 0,002 0,700 75,00
15 6,789 21,050 0,0125 0,481 0,002 0,0018 0,0122 2,403 0,011 0,711 75,20
30 21,050 45,141 0,0298 2,403 0,011 0,0101 0,0349 9,131 0,032 0,732 75,30
45 45,141 64,137 0,0492 9,131 0,032 0,0285 0,0694 21,387 0,062 0,762 75,80
60 64,137 70,000 0,0604 21,387 0,062 0,0539 0,10419 36,045 0,086 0,786 76,00
75 70,000 66,095 0,0612 36,045 0,086 0,0725 0,1235 50,463 0,104 0,804 76,20
90 66,095 56,135 0,0550 50,463 0,104 0,0851 0,1309 55,269 0,114 0,814 76,78

306
105 56,135 40,972 0,0437 55,269 0,11 0,0893 0,1257 52,866 0,106 0,806 76,20
120 40,972 28,956 0,0315 52,866 0,106 0,0862 0,1124 42,654 0,094 0,794 76,20
135 28,956 20,786 0,0224 42,654 0,094 0,078 0,0966 36,045 0,086 0,786 76,00
150 20,786 15,499 0,0163 36,045 0,086 0,0725 0,0861 30,038 0,075 0,775 75,80
165 15,499 11,078 0,0120 30,038 0,075 0,0637 0,0737 22,829 0,064 0,764 76,00
180 11,078 8,134 0,0086 22,829 0,064 0,0554 0,0626 16,220 0,056 0,756 75,60
195 8,134 5,911 0,0063 16,220 0,056 0,0499 0,0552 13,096 0,05 0,75 75,60
210 5,911 4,301 0,0046 13,096 0,05 0,045 0,0489 11,535 0,041 0,741 75,50
225 4,301 2,968 0,0033 11,535 0,04 0,0356 0,0384 9,612 0,0345 0,7345 75,40
240 2,968 2,223 0,0023 9,612 0,0345 0,0309 0,0328 8,651 0,029 0,729 75,30
255 2,223 1,490 0,0017 8,651 0,029 0,0257 0,027 7,690 0,0245 0,7245 75,20
270 1,490 1,454 0,0013 7,690 0,0245 0,0216 0,0227 6,488 0,02 0,72 75,20
285 1,454 0,745 0,0010 6,488 0,02 0,0175 0,0187 5,046 0,016 0,716 75,20
300 0,745 0,745 0,0007 5,046 0,016 0,0141 0,0145 3,605 0,0135 0,7135 75,10
315 0,745 0,709 0,0007 3,605 0,0135 0,0121 0,0126 2,884 0,012 0,712 75,10
330 0,709 0,577 0,0006 2,884 0,012 0,0109 0,0114 2,403 0,011 0,711 75,10
345 0,577 0,312 0,0004 2,403 0,011 0,0102 0,0104 2,163 0,01 0,71 75,10
360 0,312 0,024 0,0002 2,163 0,01 0,009 0,0092 1,922 0,009 0,709 75,00
375 0,024 0,012 0,0000 1,922
390 0,012 0,000 0,0000 0,000
405 0,000
420

- Crue millennale

t I1 I2 (I1+I2) ×∆t/2 Q1 S1 S1-(Q1×∆t/2) S2+(Q2×∆t/2) Q2 S2 Capacité Altitude


3 3 3 3 3 3 3 3 3 3
(min) (m /s) (m /s) (Hm ) (m /s) (Hm ) (Hm ) (Hm ) (m /s) (Hm ) (Hm ) (m)

0 0,000 8,166 0,0037 0 0 0 0 0,610 0,0035 0,700 75,00


15 8,166 25,322 0,0151 0,610 0,0035 0,032 0,018 4,068 0,016 0,716 75,10
30 25,322 54,254 0,0358 4,068 0,016 0,0142 0,0494 9,966 0,0465 0,747 75,60
45 54,254 77,054 0,0591 9,966 0,0465 0,042 0,1002 32,542 0,088 0,788 76,10
60 77,054 84,010 0,0725 32,542 0,088 0,0736 0,1449 53,898 0,122 0,822 76,60

307
75 84,010 79,241 0,0735 53,898 0,0122 0,0986 0,1703 65,085 0,141 0,841 76,90
90 79,241 67,241 0,0659 65,085 0,141 0,1122 0,177 68,136 0,147 0,847 77,05
105 67,241 49,027 0,0523 68,136 0,146 0,1158 0,1672 64,068 0,139 0,839 76,80
120 49,027 34,607 0,0376 64,068 0,139 0,1106 0,1476 54,915 0,123 0,823 76,60
135 34,607 24,844 0,0268 54,915 0,123 0,0987 0,125 43,729 0,106 0,806 76,50
150 24,844 18,529 0,0195 43,729 0,106 0,0866 0,1058 34,576 0,092 0,792 76,10
165 18,529 13,241 0,0143 34,576 0,092 0,0767 0,0908 27,966 0,078 0,778 76,00
180 13,241 9,722 0,0103 27,966 0,078 0,0656 0,0758 20,644 0,066 0,766 75,70
195 9,722 7,068 0,0076 20,644 0,066 0,0568 0,0642 15,254 0,0579 0,758 75,60
210 7,068 5,288 0,0056 15,254 0,0579 0,0511 0,0566 11,593 0,059 0,759 75,50
225 5,288 3,549 0,0040 11,593 0,052 0,0468 0,0507 10,169 0,0465 0,747 75,40
240 3,549 2,664 0,0028 10,169 0,0465 0,042 0,0447 9,153 0,041 0,741 75,30
255 2,664 1,780 0,0020 9,153 0,041 0,0369 0,0389 8,136 0,0345 0,735 75,20
270 1,780 1,739 0,0016 8,136 0,0345 0,0309 0,0325 7,932 0,029 0,729 75,19
285 1,739 0,885 0,0012 7,932 0,029 0,0257 0,0267 6,407 0,024 0,724 75,10
300 0,885 0,885 0,0008 6,407 0,024 0,0211 0,0219 5,390 0,019 0,719 75,09
315 0,885 0,854 0,0008 5,390 0,019 0,0166 0,0174 3,864 0,0155 0,716 75,06
330 0,854 0,692 0,0007 3,864 0,0155 0,01379 0,0144 2,847 0,013 0,713 75,03
345 0,692 0,376 0,0005 2,847 0,013 0,0117 0,0122 2,237 0,0109 0,711 75,01
360 0,376 0,031 0,0002 2,237 0,0109 0,0096 0,0098 1,627 0,009 0,709 75,09
375 0,031 0,010 0,0000 1,627 0,009 0,0082 0,0082 1,220 0,007 0,707 75,07
390 0,010 0,000 0,0000 1,220 0,007 0,0064 0,0064 1,017 0,006 0,706 75,06
405 0,000 0,000 0,0000 1,017 0,006 0,0055 0,0055 0,814 0,005 0,705 75,05
420 0,814 0,006 0,0055 0,0055 0,814 0,005 0,705 75,05
435 0,814

308
2.2. Evacuateur de crue : Vidange de fond

a- Capacité à la côte normale d'exploitation: 0,5 Hm3

- Crue centennale

t Qe Ve Vs S H Qs Capacité Altitude
3 3 3 3 3 3
(min) (m /s) (Hm ) (Hm ) (Hm ) (m) (m /s) (Hm ) (m)

0 0,000 0,000 0,000 0,000 0,00 0,000 0,050 59,60


15 6,780 0,003 0,000 0,003 0,48 5,766 0,053 60,08
30 21,024 0,016 0,003 0,013 1,23 9,237 0,063 60,83
45 45,084 0,043 0,007 0,036 2,40 12,877 0,086 62,00
60 64,056 0,085 0,010 0,075 3,87 16,368 0,125 63,47
75 70,000 0,135 0,013 0,122 5,32 19,182 0,172 64,92
90 66,012 0,183 0,016 0,168 6,52 21,251 0,218 66,12
105 56,064 0,222 0,018 0,204 7,42 22,669 0,254 67,02
120 40,920 0,248 0,020 0,228 7,98 23,500 0,278 67,58
135 28,920 0,260 0,021 0,239 8,22 23,852 0,289 67,82
150 20,760 0,261 0,021 0,240 8,24 23,886 0,290 67,84
165 15,480 0,256 0,021 0,235 8,13 23,717 0,285 67,73
180 11,064 0,247 0,021 0,225 7,91 23,401 0,275 67,51
195 8,124 0,234 0,021 0,213 7,62 22,967 0,263 67,22
210 5,904 0,219 0,021 0,198 7,28 22,443 0,248 66,88
225 4,416 0,203 0,020 0,182 6,89 21,844 0,232 66,49
240 2,964 0,186 0,020 0,166 6,48 21,174 0,216 66,08

309
255 2,220 0,168 0,019 0,149 6,04 20,440 0,199 65,64
270 1,488 0,150 0,019 0,132 5,57 19,644 0,182 65,17
285 1,452 0,133 0,018 0,115 5,10 18,794 0,165 64,70
300 0,744 0,116 0,017 0,099 4,62 17,879 0,149 64,22
315 0,738 0,099 0,017 0,083 4,12 16,888 0,133 63,72
330 0,708 0,083 0,008 0,076 3,89 16,412 0,126 63,49
345 0,576 0,076 0,015 0,061 3,39 15,323 0,111 62,99
360 0,312 0,062 0,014 0,047 2,87 14,095 0,097 62,47
375 0,024 0,048 0,013 0,034 2,33 12,689 0,084 61,93
390 0,012 0,034 0,012 0,000 0,00 0,000 0,050 59,60
405 0,000 0,000 0,006

- Crue millennale

t Qe Ve Vs S H Qs Capacité Altitude
3 3 3 3 3 3
(min) (m /s) (Hm ) (Hm ) (Hm ) (m) (m /s) (Hm ) (m)

0 0,00 0 0 0 0 0 0,050 59,60


15 8,17 0,0037 0,0000 0,0037 0,542 6,127 0,054 60,14
30 25,32 0,0187 0,0028 0,0160 1,413 9,889 0,066 61,01
45 54,26 0,0518 0,0072 0,0446 2,755 13,811 0,095 62,36
60 77,06 0,1037 0,0107 0,0930 4,448 17,547 0,143 64,05
75 84,01 0,1655 0,0141 0,1514 6,108 20,563 0,201 65,71
90 79,25 0,2249 0,0171 0,2077 7,505 22,793 0,258 67,11
105 67,24 0,2736 0,0195 0,2541 8,559 24,341 0,304 68,16
120 49,03 0,3064 0,0212 0,2852 9,228 25,274 0,335 68,83
135 34,61 0,3229 0,0223 0,3005 9,547 25,708 0,351 69,15
150 24,85 0,3273 0,0229 0,3044 9,626 25,813 0,354 69,23
165 18,53 0,3239 0,0232 0,3007 9,550 25,712 0,351 69,15
180 13,24 0,3150 0,0232 0,2918 9,366 25,462 0,342 68,97

310
195 9,73 0,3021 0,0230 0,2791 9,098 25,096 0,329 68,70
210 7,06 0,2867 0,0228 0,2639 8,772 24,642 0,314 68,37
225 5,29 0,2695 0,0224 0,2471 8,404 24,120 0,297 68,00
240 3,55 0,2511 0,0219 0,2291 8,001 23,534 0,279 67,60
255 2,66 0,2319 0,0214 0,2105 7,571 22,892 0,260 67,17
270 1,77 0,2125 0,0209 0,1916 7,121 22,202 0,242 66,72
285 1,74 0,1932 0,0203 0,1729 6,660 21,471 0,223 66,26
300 0,89 0,1741 0,0197 0,1544 6,187 20,695 0,204 65,79
315 0,89 0,1552 0,0190 0,1362 5,703 19,868 0,186 65,30
330 0,85 0,1370 0,0089 0,1281 5,478 19,473 0,178 65,08
345 0,69 0,1288 0,0177 0,1111 4,992 18,590 0,161 64,59
360 0,37 0,1115 0,0171 0,0944 4,491 17,632 0,144 64,09
375 0,03 0,0946 0,0163 0,0783 3,976 16,589 0,128 63,58
390 0,01 0,0783 0,0154 0,0629 3,448 15,449 0,113 63,05
405 0,00 0,0629 0,0144 0,0485 2,910 14,194 0,099 62,51
410 0,00 0,0485 0,0133 0,0352 2,360 12,782 0,085 61,96
415 0,00 0,0352 0,0121 0,0230 1,791 11,136 0,073 61,39
420 0,00 0,0230 0,0108 0,0123 1,188 9,070 0,062 60,79
425 0,00 0,0123 0,0091 0,0032 0,492 5,837 0,053 60,09
430 0,00 0,0032 0,0067 0,0000 0,000 0,000 0,050 59,60
435 0,00 0,0000 0,0026 0,0000 0,000 0,000 0,050 59,60

311
b- Capacité à la côte normale d'exploitation: 0,6 Hm3

- Crue centennale

t Qe Ve Vs S H Qs Capacité Altitude
3 3 3 3 3 3
(min) (m /s) (Hm ) (Hm ) (Hm ) (m) (m /s) (Hm ) (m)

0 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,060 60,60


15 6,780 0,003 0,000 0,003 0,36 4,971 0,063 60,96
30 21,024 0,016 0,002 0,013 1,00 8,303 0,073 61,60
45 45,084 0,043 0,006 0,037 2,03 11,856 0,097 62,63
60 64,056 0,086 0,009 0,077 3,38 15,295 0,137 63,98
75 70,000 0,137 0,012 0,125 4,74 18,105 0,185 65,34
90 66,012 0,186 0,015 0,171 5,89 20,194 0,231 66,49
105 56,064 0,226 0,017 0,209 6,76 21,640 0,269 67,36
120 40,920 0,253 0,019 0,234 7,31 22,501 0,294 67,91
135 28,920 0,265 0,020 0,246 7,56 22,882 0,306 68,16
150 20,760 0,268 0,020 0,247 7,60 22,937 0,307 68,20
165 15,480 0,264 0,021 0,243 7,51 22,805 0,303 68,11
180 11,064 0,255 0,021 0,234 7,33 22,519 0,294 67,93
195 8,124 0,243 0,020 0,223 7,07 22,120 0,283 67,67
210 5,904 0,229 0,020 0,209 6,76 21,634 0,269 67,36
225 4,416 0,214 0,020 0,194 6,42 21,079 0,254 67,02
240 2,964 0,197 0,019 0,178 6,05 20,460 0,238 66,65
255 2,220 0,180 0,019 0,162 5,66 19,785 0,222 66,26
270 1,488 0,163 0,018 0,145 5,25 19,061 0,205 65,85
285 1,452 0,147 0,017 0,129 4,83 18,294 0,189 65,43
300 0,744 0,130 0,017 0,113 4,41 17,480 0,173 65,01
315 0,738 0,114 0,016 0,098 3,99 16,611 0,158 64,59
330 0,708 0,098 0,007 0,091 3,79 16,199 0,151 64,39
345 0,576 0,092 0,015 0,077 3,37 15,271 0,137 63,97

312
360 0,312 0,077 0,014 0,063 2,94 14,257 0,123 63,54
375 0,024 0,063 0,013 0,050 2,50 13,143 0,110 63,10
390 0,012 0,050 0,012 0,038 2,05 11,909 0,098 62,65
405 0,000 0,038 0,011 0,026 1,60 10,519 0,086 62,20
410 0,000 0,026 0,010 0,000 0,00 0,000 0,060 60,60
415 0,000 0,000 0,005 0,000 0,00 0,000 0,060 60,60

- Crue millennale

t Qe Ve Vs S H Qs Capacité Altitude
3 3 3 3 3 3
(min) (m /s) (Hm ) (Hm ) (Hm ) (m) (m /s) (Hm ) (m)

0 0,00 0 0 0 0,00 0 0,060 60,60


15 8,17 0,0037 0,0000 0,0037 0,41 5,304 0,064 61,01
30 25,32 0,0187 0,0024 0,0164 1,15 8,916 0,076 61,75
45 54,26 0,0522 0,0064 0,0458 2,35 12,755 0,106 62,95
60 77,06 0,1049 0,0098 0,0951 3,91 16,451 0,155 64,51
75 84,01 0,1676 0,0131 0,1544 5,48 19,474 0,214 66,08
90 79,25 0,2279 0,0162 0,2117 6,82 21,734 0,272 67,42
105 67,24 0,2777 0,0185 0,2591 7,85 23,316 0,319 68,45
120 49,03 0,3114 0,0203 0,2912 8,52 24,281 0,351 69,12
135 34,61 0,3288 0,0214 0,3074 8,84 24,744 0,367 69,44
150 24,85 0,3342 0,0221 0,3121 8,94 24,875 0,372 69,54
165 18,53 0,3316 0,0223 0,3093 8,88 24,797 0,369 69,48
180 13,24 0,3236 0,0224 0,3012 8,72 24,570 0,361 69,32
195 9,73 0,3116 0,0222 0,2894 8,48 24,228 0,349 69,08
210 7,06 0,2969 0,0220 0,2749 8,18 23,802 0,335 68,78
225 5,29 0,2805 0,0216 0,2589 7,85 23,309 0,319 68,45
240 3,55 0,2629 0,0212 0,2417 7,48 22,757 0,302 68,08
255 2,66 0,2445 0,0207 0,2237 7,09 22,155 0,284 67,69
270 1,77 0,2257 0,0202 0,2055 6,68 21,510 0,266 67,28
285 1,74 0,2071 0,0196 0,1875 6,27 20,832 0,247 66,87

313
300 0,89 0,1886 0,0191 0,1696 5,85 20,118 0,230 66,45
315 0,89 0,1704 0,0184 0,1520 5,42 19,364 0,212 66,02
330 0,85 0,1527 0,0087 0,1440 5,22 19,006 0,204 65,82
345 0,69 0,1447 0,0173 0,1275 4,79 18,215 0,187 65,39
360 0,37 0,1279 0,0167 0,1112 4,36 17,369 0,171 64,96
375 0,03 0,1114 0,0160 0,0953 3,92 16,465 0,155 64,52
390 0,01 0,0954 0,0152 0,0801 3,47 15,499 0,140 64,07
405 0,00 0,0801 0,0144 0,0658 3,02 14,469 0,126 63,62
410 0,00 0,0658 0,0135 0,0523 2,58 13,359 0,112 63,18
415 0,00 0,0523 0,0125 0,0398 2,13 12,144 0,100 62,73
420 0,00 0,0398 0,0115 0,0283 1,68 10,787 0,088 62,28
425 0,00 0,0283 0,0103 0,0180 1,23 9,211 0,078 61,83
430 0,00 0,0180 0,0090 0,0090 0,76 7,231 0,069 61,36
435 0,00 0,0090 0,0074 0,0000 0,00 0,000 0,060 60,60

c- Capacité à la côte normale d'exploitation: 0,7 Hm3

- Crue centennale

t Qe Ve Vs S H Qs Capacité Altitude
3 3 3 3 3 3
(min) (m /s) (Hm ) (Hm ) (Hm ) (m) (m /s) (Hm ) (m)

0 0,000 0,000 0,000 0,000 0,00 0,000 0,070 60,80


15 6,780 0,003 0,000 0,003 0,39 5,208 0,073 61,19
30 21,024 0,016 0,002 0,013 1,06 8,556 0,083 61,86
45 45,084 0,043 0,006 0,037 2,11 12,099 0,107 62,91
60 64,056 0,086 0,009 0,077 3,48 15,511 0,147 64,28
75 69,912 0,137 0,012 0,124 4,83 18,282 0,194 65,63

314
90 66,012 0,186 0,015 0,170 5,97 20,335 0,240 66,77
105 56,064 0,225 0,017 0,208 6,84 21,754 0,278 67,64
120 40,920 0,252 0,019 0,233 7,38 22,596 0,303 68,18
135 28,920 0,264 0,020 0,244 7,62 22,967 0,314 68,42
150 20,760 0,266 0,021 0,246 7,66 23,026 0,316 68,46
165 15,480 0,262 0,021 0,242 7,57 22,886 0,312 68,37
180 11,064 0,254 0,021 0,233 7,38 22,603 0,303 68,18
195 8,124 0,242 0,020 0,221 7,12 22,208 0,291 67,92
210 5,904 0,227 0,020 0,207 6,82 21,726 0,277 67,62
225 4,416 0,212 0,020 0,192 6,48 21,176 0,262 67,28
240 2,964 0,195 0,019 0,176 6,11 20,562 0,246 66,91
255 2,220 0,178 0,019 0,160 5,72 19,890 0,230 66,52
270 1,488 0,161 0,018 0,143 5,31 19,167 0,213 66,11
285 1,452 0,144 0,018 0,127 4,89 18,401 0,197 65,69
300 0,744 0,128 0,017 0,111 4,47 17,584 0,181 65,27
315 0,738 0,112 0,016 0,095 4,03 16,709 0,165 64,83
330 0,708 0,096 0,008 0,089 3,83 16,291 0,159 64,63
345 0,576 0,089 0,015 0,074 3,40 15,350 0,144 64,20
360 0,312 0,075 0,014 0,060 2,96 14,315 0,130 63,76
375 0,024 0,061 0,013 0,047 2,51 13,169 0,117 63,31
390 0,012 0,047 0,012 0,035 2,04 11,884 0,105 62,84
405 0,000 0,035 0,011 0,024 0,00 0,000 0,094 60,80
410 0,000 0,024 0,005 0,000 0,00 0,000 0,070 60,80
415 0,000 0,000 0,000 0,000 0,00 0,000 0,070 60,80

- Crue millennale

t Qe Ve Vs S H Qs Capacité Altitude
3 3 3 3 3 3
(min) (m /s) (Hm ) (Hm ) (Hm ) (m) (m /s) (Hm ) (m)

0 0,00 0 0 0 0,00 0 0,070 60,80


15 8,17 0,0037 0,0000 0,0037 0,44 5,547 0,074 61,24

315
30 25,32 0,0187 0,0025 0,0162 1,22 9,176 0,086 62,02
45 54,26 0,0521 0,0066 0,0454 2,44 12,997 0,115 63,24
60 77,06 0,1045 0,0100 0,0945 4,01 16,658 0,165 64,81
75 84,01 0,1670 0,0133 0,1537 5,57 19,636 0,224 66,37
90 79,25 0,2272 0,0163 0,2108 6,90 21,854 0,281 67,70
105 67,24 0,2767 0,0187 0,2581 7,91 23,403 0,328 68,71
120 49,03 0,3104 0,0204 0,2900 8,56 24,347 0,360 69,36
135 34,61 0,3277 0,0215 0,3062 8,88 24,797 0,376 69,68
150 24,85 0,3329 0,0221 0,3108 8,97 24,924 0,381 69,77
165 18,53 0,3303 0,0224 0,3080 8,92 24,846 0,378 69,72
180 13,24 0,3223 0,0224 0,2999 8,76 24,623 0,370 69,56
195 9,73 0,3102 0,0223 0,2879 8,52 24,287 0,358 69,32
210 7,06 0,2955 0,0220 0,2735 8,23 23,867 0,343 69,03
225 5,29 0,2790 0,0217 0,2574 7,90 23,382 0,327 68,70
240 3,55 0,2614 0,0213 0,2401 7,53 22,838 0,310 68,33
255 2,66 0,2429 0,0208 0,2221 7,15 22,243 0,292 67,95
270 1,77 0,2241 0,0203 0,2038 6,74 21,605 0,274 67,54
285 1,74 0,2054 0,0197 0,1857 6,33 20,933 0,256 67,13
300 0,89 0,1868 0,0191 0,1677 5,91 20,224 0,238 66,71
315 0,89 0,1685 0,0185 0,1500 5,48 19,474 0,220 66,28
330 0,85 0,1508 0,0088 0,1420 5,28 19,117 0,212 66,08
345 0,69 0,1427 0,0174 0,1253 4,85 18,325 0,195 65,65
360 0,37 0,1258 0,0168 0,1089 4,41 17,476 0,179 65,21
375 0,03 0,1091 0,0161 0,0930 3,96 16,566 0,163 64,76
390 0,01 0,0930 0,0153 0,0777 3,51 15,588 0,148 64,31
405 0,00 0,0777 0,0145 0,0633 3,05 14,538 0,133 63,85
410 0,00 0,0633 0,0136 0,0497 2,59 13,398 0,120 63,39
415 0,00 0,0497 0,0126 0,0371 2,13 12,138 0,107 62,93
420 0,00 0,0371 0,0115 0,0256 1,66 10,707 0,096 62,46
425 0,00 0,0256 0,0103 0,0154 1,17 9,001 0,085 61,97
430 0,00 0,0154 0,0089 0,0065 0,65 6,723 0,076 61,45
435 0,00 0,0065 0,0071 0,0000 0,00 0,000 0,070 60,80
440 0,00 0,0000 0,0030 0,0000 0,00 0,000 0,070 60,80
445 0,00 0,0000 0,0000 0,0000 0,00 0,000 0,070 60,80

316
450 0,00 0,0000 0,0000 0,0000 0,00 0,000 0,070 60,80
455 0,00 0,0000 0,0000 0,0000 0,00 0,000 0,070 60,80
460 0,00 0,0000 0,0000 0,0000 0,00 0,000 0,070 60,80
465 0,00 0,0000 0,0000 0,0000 0,00 0,000 0,070 60,80
470 0,00 0,0000 0,0000 0,0000 0,00 0,000 0,070 60,80
475 0,00 0,0000 0,0000 0,0000 0,00 0,000 0,070 60,80

317
Bassin de rétention de l’oued Kouba

1. Données de base pour le tracé des courbes du laminage

Evacuation de la crue par vidange de fond


- Orifice (Diamètre : 1 m)

Qs = 2,086× H

H Qs Z V=S S+(Qs/2)*∆t
(m) (m3/s) (m) (m3) (m3)

0,00 0,000 80,00 0,0 0,000


1,00 2,086 81,00 74,0 699,800
2,00 2,950 82,00 148,0 1033,015
3,00 3,613 83,00 555,0 1638,917
4,00 4,172 84,00 814,0 2065,600
5,00 4,664 85,00 2386,5 3785,851
6,00 5,110 86,00 3145,0 4677,891
7,00 5,519 87,00 7418,6 9074,321
8,00 5,900 88,00 8547,1 10317,170
9,00 6,258 89,00 10101,2 11978,570
10,00 6,597 90,00 11655,2 13634,153

Equations du laminage :

- S = 1,2188×Q 4,8792 ; R2 = 97 %

- Q = 0,2927× (S+∆t×Q/2) 0,3297; R2 = 93,4 %

- H = 0,2335×S 0,3969 ; R2 = 97,0 %

318
2. Calculs et résultats du laminage

- Crue millennale

t I Ve Q1 Vs ∆S S H Q2 altitude
(min) (m3/s) (m3) (m3/s) (Hm3) (Hm3) (Hm3) (m) (m3/s) (m)

0 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 80,00


10 9,56 2840,66 0,00 0,00 2840,66 2840,66 5,48 4,88 85,48
20 20,35 8884,61 4,88 1450,59 7434,01 10274,67 9,13 6,30 89,13
30 13,84 10153,84 6,30 3322,78 6831,06 17105,73 11,18 6,97 91,18
40 5,70 5802,19 6,97 3943,67 1858,52 18964,25 11,65 7,12 91,65
50 2,18 2457,14 7,12 4397,21 -1940,06 17024,18 11,16 6,97 91,16
60 1,12 989,01 6,97 4226,10 -3237,09 0,00 0,00 0,00 80,00
70 0,43 463,98 0,00 2090,42 -1626,44 0,00 0,00 0,00 80,00

Capacité et aire aux PHE : 15410 m3 et 0,77 ha, respectivement (valeurs tirées des courbes Capacité-Superficie- Altitude de la cuvette

319
- Crue centennale

t I Ve Q1 Vs ∆S S H Q2 altitude
(min) (m3/s) (m3) (m3/s) (Hm3) (Hm3) (Hm3) (m) (m3/s) (m)

0 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 80,00


10 5,36 1590,77 0,00 0,00 1590,77 1590,77 4,36 4,35 84,36
20 11,40 4975,38 4,35 1292,92 3682,46 5273,22 7,01 5,52 87,01
30 7,75 5686,15 5,52 2932,99 2753,16 8026,39 8,28 6,00 88,28
40 3,19 3249,23 6,00 3422,71 -173,48 7852,90 8,21 5,98 88,21
50 1,22 1376,00 5,98 3737,26 -2361,26 5491,64 7,12 5,57 87,12
60 0,63 553,85 5,57 3462,89 -2909,04 0,00 0,00 0,00 80,00
70 0,24 259,83 0,00 1670,02 -1410,20 0,00 0,00 0,00 80,00

Capacité et aire aux PHE : 8980 m3 et 0,45 ha, respectivement (valeurs tirées des courbes Capacité-Superficie- Altitude de la cuvette.

320

Vous aimerez peut-être aussi