THESE Beloulou Dec 2008
THESE Beloulou Dec 2008
THESE Beloulou Dec 2008
Hydrologie
Soutenue par :
Laroussi BELOULOU
Décembre 2008
1
Résumé
Le risque d’inondation est, de très loin, le risque naturel le plus présent sur la ville de
Annaba. Pendant longtemps, ce risque a été considéré par les autorités locales sous l’angle du
phénomène dangereux (l’aléa), sans autant s’intéresser à la vulnérabilité des éléments exposés
(enjeux). Malgré la multiplicité des études qui débouchent, le plus souvent, sur des solutions
ponctuelles à caractère structurel, peu d’entre elles adoptent une démarche globale pour
garantir un minimum de sécurité.
Dans le cadre de ce travail, nous avons examiné la question des inondations en termes
de facteurs naturels, liés aux spécificités climatiques et géomorphologiques de la zone d’étude
(pluies torrentielles, pentes fortes génératrices de fortes vitesses d’écoulement, sols
imperméables non protégés sur les versants…) et d’impacts anthropiques liés à l'urbanisation
et l'aménagement de l'espace (réduction de la perméabilité des sols au niveau des plaines
d’accumulation des eaux, constructions sur les versants et à proximité des lits mineurs des
cours d’eau). L’objectif recherché est de proposer des solutions permettant de répondre, à la
fois, à l’exigence de protection et de prévention et à la préservation des enjeux dans la plaine
d’inondation.
Mots clés : Annaba, risque d’inondation, pluies torrentielles, crue de projet, capacité
d’écoulement, urbanisation, bassin de rétention, barrage écrêteur de crue, corrections, PPRI.
2
ﻤﻠﺨﺹ
ﻴﻌﺘﺒﺭ ﺨﻁﺭ ﺍﻝﻔﻴﻀﺎﻥ ﻤﻥ ﺃﻜﺜﺭ ﺍﻷﺨﻁﺎﺭ ﺍﻝﻁﺒﻴﻌﻴﺔ ﺘﻜﺭﺍﺭﺍ ﻓﻲ ﻤﺩﻴﻨﺔ ﻋﻨﺎﺒﺔ .ﻫﺫﺍ ﺍﻷﺨﻴﺭ ،ﻭ ﻤﻥ ﺯﻤﻥ ﺒﻌﻴﺩ،
ﻜﺎﻥ ﺩﻭﻤﺎ ﻤﺤل ﺇﻫﺘﻤﺎﻡ ﺍﻝﺴﻠﻁﺎﺕ ﺍﻝﻤﺤﻠﻴﺔ ﺨﺎﺼﺔ ﻤﻥ ﺯﺍﻭﻴﺔ ﺨﻁﻭﺭﺓ ﺍﻝﻅﺎﻫﺭﺓ ﻤﻊ ﻋﺩﻡ ﺍﻷﺨﺫ ﺒﻌﻴﻥ
ﺍﻹﻋﺘﺒﺎﺭ ﺤﺴﺎﺴﻴﺔ ﺍﻝﻌﻨﺎﺼﺭ ﺍﻝﻤﻌﺭﻀﺔ ﻝﻬﺫﺍ ﺍﻝﺨﻁﺭ .ﺭﻏﻡ ﺘﻀﺎﻋﻑ ﻋﺩﺩ ﺍﻝﺩﺭﺍﺴﺎﺕ ﺍﻝﺘﻲ ﻏﺎﻝﺒﺎ ﻤﺎ ﺘﺅﻭل
ﺇﻝﻰ ﺘﻁﺒﻴﻕ ﺤﻠﻭل ﻤﺅﻗﺘﺔ ﺫﺍﺕ ﻁﺎﺒﻊ ﻫﻴﻜﻠﻲ ،ﻻ ﺘﻭﺠﺩ ﺩﺭﺍﺴﺎﺕ ﺘﺘﺒﻨﻰ ﺤﻼ ﺸﺎﻤﻼ ﻴﻀﻤﻥ ﺃﺩﻨﻰ ﺤﺩ ﻤﻥ
ﺍﻵﻤﺎﻥ ﻤﻥ ﻫﺫﺍ ﺍﻝﺨﻁﺭ.
ﻓﻲ ﺇﻁﺎﺭ ﻫﺫﻩ ﺍﻝﺩﺭﺍﺴﺔ ،ﺘﻨﺎﻭﻝﻨﺎ ﻤﺴﺄﻝﺔ ﺍﻝﻔﻴﻀﺎﻨﺎﺕ ﻤﻥ ﻨﺎﺤﻴﺔ ﺍﻝﻌﻭﺍﻤل ﺍﻝﻁﺒﻴﻌﻴﺔ ﺍﻝﺘﻲ ﻝﻬﺎ ﻋﻼﻗﺔ
ﺒﺎﻝﺨﺼﻭﺼﻴﺎﺕ ﺍﻝﻤﻨﺎﺨﻴﺔ ﻭ ﺍﻝﺠﻴﻭﻤﺭﻓﻭﻝﻭﺠﻴﺔ ﻝﻤﺠﺎل ﺍﻝﺩﺭﺍﺴﺔ )ﺃﻤﻁﺎﺭ ﻗﻭﻴﺔ ،ﻤﻨﺤﺩﺭﺍﺕ ﻜﺒﻴﺭﺓ ﺍﻝﻤﻭﻝﺩﺓ
ﻝﺴﺭﻋﺎﺕ ﺴﻴﻼﻥ ﻗﻭﻴﺔ ،ﺘﺭﺒﺔ ﻏﻴﺭ ﻨﻔﻭﺫﺓ ﻭ ﻏﻴﺭ ﻤﺤﻤﻴﺔ ﻋﻠﻰ ﻭﺍﺠﻬﺎﺕ ﺍﻷﺤﻭﺍﺽ( ﻭ ﺁﺜﺎﺭ ﺍﻝﻌﻭﺍﻤل ﺍﻝﺒﺸﺭﻴﺔ
ﺫﺍﺕ ﺍﻝﺼﻠﺔ ﺒﺎﻝﻌﻤﺭﺍﻥ ﻭ ﺘﻬﻴﺌﺔ ﺍﻝﻤﺠﺎل ) ﺘﺨﻔﻴﺽ ﻨﻔﻭﺫﻴﺔ ﺍﻝﺘﺭﺒﺔ ﻋﻠﻰ ﻤﺴﺘﻭﻯ ﻤﻨﺎﻁﻕ ﺘﺭﺍﻜﻡ ﺍﻝﻤﻴﺎﻩ،
ﺍﻝﺒﻨﺎﺀﺍﺕ ﻋﻠﻰ ﺍﻝﻤﺴﺘﻭﻴﺎﺕ ﺍﻝﻤﻨﺤﺩﺭﺓ ﻝﻸﺤﻭﺍﺽ ﻭ ﺒﺎﻝﻘﺭﺏ ﻤﻥ ﺃﺴﺭﺓ ﺍﻷﻭﺩﻴﺔ ( .ﺍﻝﻬﺩﻑ ﺍﻝﻤﻨﺸﻭﺩ ﻤﻥ
ﺍﻝﺩﺭﺍﺴﺔ ﻫﻭ ﺇﻗﺘﺭﺍﺡ ﺤﻠﻭل ﺘﺠﻴﺏ ﻭ ﻓﻲ ﺁﻥ ﻭﺍﺤﺩ ﻋﻠﻰ ﻤﺘﻁﻠﺒﺎﺕ ﺍﻝﺤﻤﺎﻴﺔ ﻭ ﺍﻝﻭﻗﺎﻴﺔ ﻭ ﺍﻝﻤﺤﺎﻓﻅﺔ ﻋﻠﻰ
ﺍﻝﻤﻜﺎﺴﺏ ﺍﻝﻤﻭﺠﻭﺩﺓ ﺩﺍﺨل ﺍﻝﻤﻨﺎﻁﻕ ﺍﻝﻤﻌﺭﻀﺔ ﻝﻠﻔﻴﻀﺎﻨﺎﺕ.
ﺇﻥ ﻤﻘﺎﺭﻨﺔ ﻨﺘﺎﺌﺞ ﺍﻝﺤﺴﺎﺒﺎﺕ ﺍﻝﻬﻴﺩﺭﻭﻝﻭﺠﻴﺔ )ﺃﻤﻁﺎﺭ ﻭ ﻤﻨﺴﻭﺏ ﻤﻴﺎﻩ ﺍﻝﻤﻌﺎﻴﺭﺓ( ﻭ ﺍﻝﻬﻴﺩﺭﻭﻝﻴﻜﻴﺔ )ﻗﺩﺭﺓ ﺃﺴﺭﺓ
ﺍﻷﻭﺩﻴﺔ ﻭ ﻗﺩﺭﺓ ﺍﻝﻤﻨﺸﺂﺕ ﺍﻝﻤﺎﺌﻴﺔ ﻋﻠﻰ ﺍﻝﺠﺭﻴﺎﻥ ﺒﻴﻨﺕ ﺒﺄﻥ ﺠﻤﻴﻊ ﺍﻝﺤﻠﻭل ﺍﻝﺘﺭﻗﻴﻌﻴﺔ ﻝﻀﻔﺎﻑ ﺍﻷﻭﺩﻴﺔ ﻭ ﺇﻥ
ﻜﺎﻨﺕ ﻓﻲ ﺒﻌﺽ ﺍﻷﺤﻴﺎﻥ ﻀﺭﻭﺭﻴﺔ ﻻﺘﻀﻤﻥ ﺇﻻ ﺒﻌﺽ ﺍﻷﻤﺎﻜﻥ ﺍﻝﻤﻌﻴﻨﺔ ﻭ ﻻ ﺘﺒﺩﻭ ﻗﺎﺩﺭﺓ ﻋﻠﻰ ﺘﺨﻔﻴﺽ
ﻤﺨﺎﻁﺭ ﺍﻝﻔﻴﻀﺎﻨﺎﺕ ﺫﺍﺕ ﺍﻝﺸﺩﺓ ﺍﻝﻀﻌﻴﻔﺔ ﻭ ﺍﻝﻤﺘﻭﺴﻁﺔ )ﻓﺘﺭﺓ ﺍﻝﺘﻜﺭﺍﺭ ﺃﻗل ﻤﻥ 20ﺴﻨﺔ(.
ﺇﻥ ﺨﻼﺼﺔ ﺍﻝﻤﻌﻁﻴﺎﺕ ﻭ ﺍﻝﺒﻴﺎﻨﺎﺕ ﺍﻝﻤﺤﺼل ﻋﻠﻴﻬﺎ ﻤﻥ ﻤﻨﻁﻘﺔ ﺍﻝﺩﺭﺍﺴﺔ ﺘﺸﺠﻊ ﺍﻝﻠﺠﻭﺀ ﺇﻝﻰ ﺍﻝﺤﻠﻭل ﺍﻝﻬﻴﻜﻠﻴﺔ
)ﺘﻌﺩﻴل ﺃﺴﺭﺓ ﺍﻷﻭﺩﻴﺔ ،ﺒﻨﺎﺀ ﺃﺤﻭﺍﺽ ﺤﺠﺯ ﺍﻝﻤﻴﺎﻩ ﻭ ﺴﺩ ﻝﺘﻘﻠﻴﺹ ﺸﺩﺓ ﺍﻝﻔﻴﻀﺎﻨﺎﺕ( ﻭ ﺇﻝﻰ ﺍﻝﺤﻠﻭل
ﺍﻝﻼﻫﻴﻜﻠﻴﺔ ﺨﺎﺼﺔ )ﺇﻗﺘﺭﺍﺡ ﺇﻗﺎﻤﺔ ﻤﺨﻁﻁ ﻭﻗﺎﻴﺔ ﻤﻥ ﺨﻁﺭ ﺍﻝﻔﻴﺎﻀﺎﻨﺎﺕ ﻝﻤﺩﻴﻨﺔ ﻋﻨﺎﺒﺔ( ﻓﻲ ﺇﻁﺎﺭ ﺍﻝﺘﻨﻤﻴﺔ
ﺍﻝﻤﺴﺘﺩﻴﻤﺔ ﻝﻭﻻﻴﺔ ﻋﻨﺎﺒﺔ.
ﻴﻤﻜﻥ ﺇﺩﻤﺎﺝ ﺠﻤﻠﺔ ﺍﻝﻤﻌﻁﻴﺎﺕ ﻓﻲ ﻨﻅﺎﻡ ﺍﻝﻤﻌﻠﻭﻤﺎﺕ ﺍﻝﺠﻐﺭﺍﻓﻴﺔ ) (SIGﺍﻝﺫﻱ ﻴﻤﺜل ﻭﺴﻴﻠﺔ ﻋﺭﺽ ﻭ ﻫﻤﺯﺓ
ﻭﺼل ﻭ ﻤﺴﺎﻋﺩﺓ ﻋﻠﻰ ﺇﺘﺨﺎﺫ ﺍﻝﻘﺭﺍﺭ ﻓﻲ ﺼﺎﻝﺢ ﺍﻝﺒﺎﺤﺜﻴﻥ ﻭ ﺍﻝﺴﻠﻁﺎﺕ ﺍﻝﻤﻜﻠﻔﺔ ﺒﺎﻝﻭﻗﺎﻴﺔ ﻤﻥ ﺍﻷﺨﻁﺎﺭ
ﺒﺎﻝﺘﻬﻴﺌﺔ ﺍﻝﺤﻀﺭﻴﺔ ﻭ ﺘﺴﻴﻴﺭ ﺤﺎﻻﺕ ﺍﻷﺯﻤﺔ.
ﺍﻝﻜﻠﻤﺎﺕ ﺍﻝﻤﺤﻭﺭﻴﺔ :ﻋﻨﺎﺒﺔ ،ﺨﻁﺭ ﺍﻝﻔﻴﻀﺎﻥ ،ﺃﻤﻁﺎﺭ ﺸﺩﻴﺩﺓ ،ﻤﻨﺴﻭﺏ ﺍﻝﻤﻌﺎﻴﺭﺓ ،ﻗﺩﺭﺓ ﺍﻝﺠﺭﻴﺎﻥ ،ﺍﻝﺒﻨﺎﺀ
ﺍﻝﺤﻀﺭﻱ ،ﺤﻭﺽ ﺤﺠﺯ ﺍﻝﻤﻴﺎﻩ ،ﺴﺩ ﺘﻘﻠﻴﺹ ﺸﺩﺓ ﺍﻝﻔﻴﻀﺎﻨﺎﺕ ،ﺘﻌﺩﻴﻼﺕ ،ﻤﺨﻁﻁ ﺍﻝﻭﻗﺎﻴﺔ ﻤﻥ ﺨﻁﺭ
ﺍﻝﻔﻴﺎﻀﺎﻨﺎﺕ.
3
Abstract
The flood risk is, by far, the most common natural risk on the City of Annaba. For a long-
time, this risk was considered, but without any interest to the vulnerability of exposed
elements, by local authorities as dangerous. In spite of the number of conducted studies on
the subject and that resulted in some local physical solutions, none of these studies adopted
global measures to guarantee a minimum of safety.
In this work, we examined the question of floods in terms of natural factors related to climatic
and geomorphologic specificities of the area of study (torrential rainfalls, steep slopes that
generates high flow velocities, impervious and unprotected soils on hillslopes...) and human
impacts related to urbanization and space management (reduction of soil permeability in flood
plains, constructions on hillslopes and close to river channels…).
The main purpose of this study is to propose solutions that make it possible to respond to
protection and prevention requirements as well as to current properties safety in the flood
plain.
The combined results of hydrological computations (design rainfall and design flood
estimates) and hydraulics calculations (flow capacity of the wadis and current hydraulic
works) pointed out that all solutions of river bank adjustments, which may be required in
some places, ensure only some local protections but do not seem to shorten the population
ordeal of the 20 years and lesser floods).
The synthesis of gathered data and information on the study area supports the idea that
combines both structural (river bed corrections, construction of settling and stilling basins and
flood routing reservoirs) and non structural solutions (proposal to develop a PPRI for the City
of Annaba) within the framework of a durable development of the Wilaya.
The whole data can be integrated into a Geographical Information System (GIS) that
constitutes a tool of representation, putting into relation and aid in decision-making dedicated
to researchers and authorities in charge of risks prevention by urban planning and crisis
management.
Key words: Annaba, flood risk, torrential rains, design flood, flow capacity, urbanization,
settling basins, flood routing reservoir, structural corrections, PPRI.
4
Remerciements
Cette thèse a été pour moi l’occasion de découvrir le monde de la recherche et après plusieurs
années de travail j’estime qu’il n’y a rien de plus exaltant pour moi que le travail sur terrain. Je saisis
cet espace ‘libre’ pour remercier, après ALLAH, celles et ceux qui ont participé, de près ou de loin, au
projet de thèse dont vous pouvez lire aujourd’hui les résultats.
Je tiens tout d’abord à remercier tous les membres du jury de thèse : Dr. Hocine AMARCHI,
Dr. Salah CHAAB et Dr. Rachid MANSOURI d’avoir accepté de juger ce travail,
- merci au Professeur Kaddour BOUKHEMIS de m’avoir toujours encouragé pour mener à terme un
travail que j’ai failli abandonner il y a bien longtemps,
- merci à Mr Abdallah SAIHIA avec qui j’ai toujours autant de plaisir à faire des levés,
topographiques sur le terrain et à discuter des applications de la topographie,
- merci à Mr Chakib BENCHAAR de m’avoir fait profiter de son expérience dans le domaine de
l’hydraulique urbaine, de ses conseils et de ses connaissances de terrain,
- merci à tous les étudiants avec qui j’ai eu le plaisir de travailler en graduation, sans eux je n’aurais
jamais créé la base de données utilisée dans ce travail,
- merci à mes enfants Seif Allah et Nader de m’avoir accompagné sur le terrain, contre de l’argent de
poche, lors des prises de photos et des essais d’infiltration,
- merci à mon ‘compagnon’ Djafar ALLEM auprès de qui j’ai toujours trouvé ce qu’il me fallait.
Je réserve une place particulière dans mes remerciements à mon frère Riad, le petit
informaticien de la famille BELOULOU, pour avoir écrit en langage machine le programme
‘AVERSE 2.0’ sans lequel je n’aurais jamais terminé à temps les calculs liés au traitement des averses.
Je ne sais pas lequel de nous deux devrait remercier l’autre. Si, c’est sûrement moi : merci
donc à mon voisin de bureau tout le temps présent, Saâdane DJORFI. Il a supporté mes humeurs
variant au gré de l’encadrement des étudiants et de l’avancement de mon travail.
Arrivé en fin de page, je tiens à remercier toutes les personnes (collègues ou autres) qui à leur
manière se sont investies dans l’encadrement, le suivi et le soutien moral et matériel de la thèse
et/ou du thésard. En un mot comme en cent: merci à tous !
5
TABLE DES MATIERES
Page
INTRODUCTION GENERALE…………………………………………………………... 1
I
TABLE DES MATIERES (SUITE)
Page
1. Acquisition et préparation des données relatives aux averses de courte durée ………… 67
2. Traitement statistique des données relatives aux averses de courte durée……………… 68
2.1. Fiabilité des données et caractéristiques de la distribution des fréquences…………… 68
2.2. Extension stochastique des séries observées et analyse fréquentielle…...…………… 69
2.3. Etablissement des courbes Hauteur-Durée-Fréquence …………………………….… 70
3. Etude des pluies journalières maximales ……………………………..………………… 74
3.1. Acquisitions des données pluviométriques …………………..……………………… 74
3.2. Analyse statistique des pluies journalières maximales ………..……………………… 76
3.2.1. Extension stochastique des données observées……………………...……………… 76
3.2.2. Extrapolation des pluies journalières aux centres des bassins …………..………… 77
II
TABLE DES MATIERES (SUITE)
Page
III
TABLE DES MATIERES (SUITE)
Page
IV
TABLE DES MATIERES (SUITE)
Page
V
LISTE DES FIGURES
Page
Fig. 16. Stations Ain Berda et Pont Bouchet: HDF sans dimension………….……… 73
VI
LISTE DES FIGURES (SUITE)
Page
Fig. 24. Plaine Ouest : Plan de situation des sections de mesure…………….……… 116
Fig. 25. Oued Kouba : Plan de situation des sections de mesure………….…………. 117
Fig. 29. Détermination de la capacité initiale de la retenue sur l’oued Bouhdid….… 139
Fig. 30. Courbes du laminage par déversoir rectangulaire - Capacité 0.5 Hm3………. 147
Fig. 31. Courbes du laminage par déversoir rectangulaire - Capacité 0.6 Hm3………. 148
Fig. 32. Courbes du laminage par déversoir rectangulaire - Capacité 0.7 Hm3……… 149
Fig. 33. Courbes du laminage par orifice -Capacité 0.5 Hm3………….……………... 150
Fig. 34. Courbes du laminage par orifice -Capacité 0.6 Hm3………………...……… 150
Fig. 35. Courbes du laminage par orifice -Capacité 0.7 Hm3………..……….……… 150
Fig. 36. Laminage de la crue centennale par un réservoir de capacité 0.5 Hm3……… 152
Fig. 37. Laminage de la crue millennale par un réservoir de capacité 0.5 Hm3……… 152
Fig. 41. Oued Kouba : Laminage de la crue millennale ………………….. .………... 159
VII
LISTE DES FIGURES (SUITE)
Page
Fig. 43. Oued Kouba - Carte de localisation des aménagements proposés…………... 170
Fig. 44. Localisation des sites de retenues proposées et des ouvrages à réhabiliter …. 175
Fig. 45. Bassin de l’oued Boudjemaa: Carte d’inventaire des ouvrages proposés…... 186
Fig. 46. Caractéristiques du barrage projeté sur l’oued Bouhdid- Capacité : 0.43 Hm3
(Fonctionnement à sec : Ecrêtement des crues - Vidange par le fond)……..... 190
VIII
LISTE DES TABLEAUX
Page
Tableau 1. Echelle de gravité des dommages liés aux risques naturels ………………….. 13
Tableau 2. Nombre d’habitations construites en zones inondables………………………. 22
Tableau 3. Pluviométrie journalière enregistrée lors des inondations du
13 au 14/12/2005……………………………………………………………... 23
Tableau 4. Nombre moyen de jours de pluie dans la région de Annaba…………………. 33
Tableau 5. Bilans de THORNTHWAITE: Stations de Annaba-Les Salines
et de Séraïdi (Réserve facilement utilisable: 90 mm)………………………... 35
Tableau 6. Calcul de l’infiltration et du stockage dans les dépressions dans
la région de Annaba (Année moyenne: 1984/85-2004/2005) ……………….. 37
Tableau 7. Caractéristiques géométriques, orographiques et hydrographiques
des principaux bassins du versant Sud de l’Edough………………..………… 52
Tableau 8. Capacité d’infiltration espérée (cm/h) après une période
de 6h, 12h et 24h (Modèle de Kostiakov) ………………………………...... 63
Tableau 9. Classification des sols en fonction de la capacité d’infiltration
(US-NRCS, 1986) ………………………………............................................ 64
Tableau 10. Identification des postes pluviométriques de référence……………………... 68
Tableau 11. Paramètres statistiques descriptifs des averses (mm) ……………………….. 69
Tableau 12. Résultats de l'analyse fréquentielle des averses maximales (mm) ………….. 70
Tableau 13. Résultats de l’analyse par régression de la relation :
H(T, t) = a(T)×tb(T)……… …..……………………..………………………. 71
Tableau 14. Résultats de l’analyse par régression de la relation :
H(T, t)/Pjmax(T) = a’(T)×(t/24)b’(T)………………………………………… 72
Tableau 15. Situation des stations pluviométriques utilisées dans la présente étude……. 75
Tableau 16. Résultats de l’analyse statistique descriptive des pluies journalières
maximales dans la région de Annaba (séries observées) …………………... 75
Tableau 17. Résultats de l’analyse statistique descriptive des pluies journalières
maximales dans la région de Annaba (séries synthétiques: N = 100)……..... 76
Tableau 18. Résultats du test de comparaison des moyennes des pluies journalières
Maximales dans la région de 76
Annaba………………………………………...
Tableau 19. Analyse des fréquences des Pjmax (région de Annaba) ……………………... 77
IX
LISTE DES TABLEAUX (SUITE)
Page
X
LISTE DES TABLEAUX (SUITE)
Page
Tableau 42. Ville de Annaba : Débits de dimensionnement des ouvrages hydrauliques... 101
Tableau 43. Plaine Ouest : Caractéristiques hydrauliques du réseau
Hydrographique et des aménagements……...……...……...……...……...…. 118
Tableau 44. Oued Kouba: Caractéristiques hydrauliques du réseau
hydrographique et des ménagements. ……...……...……...……...……...… . 119
Tableau 45. Plaine Ouest : Caractéristiques de l’écoulement en régime
Uniforme (Forme trapézoïdale: m = 1) ..…...……...……...…….................. 120
Tableau 46. Oued Kouba : Caractéristiques de l’écoulement en régime
Uniforme (m = fruit de berge). ……...……...……...……...……...……......... 121
Tableau 47. Calcul de la profondeur normale d’écoulement correspondant à la crue
exceptionnelle (Système de protection de la Plaine Ouest de Annaba)……... 123
Tableau 48. Calcul de la profondeur normale d’écoulement correspondant à la crue
centennale (Système de protection de la Plaine Ouest de Annaba)………… 123
Tableau 49. Calcul de la profondeur normale d’écoulement correspondant à la crue
exceptionnelle (Système de protection de la Plaine Ouest de Annaba)……... 124
Tableau 50. Calcul de la profondeur normale d’écoulement correspondant à la crue
centennale (Système de protection de la Plaine Ouest de Annaba)…………. 124
Tableau 51. Calcul de la profondeur normale d’écoulement correspondant à la crue
exceptionnelle (Système de protection de l’oued Kouba, Annaba)………… 126
Tableau 52. Calcul de la profondeur normale d’écoulement correspondant à la crue
centennale (Système de protection de l’oued Kouba, Annaba)…………….. 126
Tableau 53. Oued Bouhdid : Caractéristiques géométriques de la cuvette………………. 121
Tableau 54. Comparaison des débits annuels calculés et observés de l’oued
Ressoul à Ain Berda……...……...……...……...……...……...……...…….... 134
Tableau 55. Estimation de la lame d’eau écoulée de l’oued Bouhdid au site
de la retenue (relation de Samie) ……...……...……...……...……...……..... 135
Tableau 56. Distribution moyenne des apports en eau de l’oued Ressoul à
Ain Berda (série: 1970/71–1998/99 - Apport annuel: 12.0 Hm3) ……...…... 136
Tableau 57. Répartition de la population et besoins en eau potable
(Secteur N° 3 : Plaine–Ouest, Annaba) ……...……...……...……................ 136
Tableau 58. Modulation des besoins en eau potables en pourcent (KROOK, 1972)……. 137
XI
LISTE DES TABLEAUX (SUITE)
Page
XII
LISTE DES TABLEAUX (SUITE)
Page
XIII
LISTE DES PHOTOGRAPHIES
Page
Photo 15. Oued Sidi Harb (Constructions à proximité des berges) ………………..…….. 28
Photo 20. Chaabet Zaafrania: Dépôts de vase dans le bassin de rétention ………………. 45
XIV
LISTE DES PHOTOGRAPHIES (SUITE)
Page
Photo 24. Oued Sidi Harb – Bassin de rétention : Niveau des sédiments
à 20 cm du seuil……………………..……………………..……………..…… 47
Photo 26. Chaabet Zaafrania- Réalisation par l’entreprise des Grands Travaux
Hydrauliques (GTH) du bassin de rétention aval ……….…………………….. 51
Photo 27. Exploitation Agricole Individuelle (AEI) Nedjawa Med Salah (Kherraza):
Remontée de la nappe phréatique (Niveau d'eau à 1.5 m) …………………..… 60
Photo 28. Chabbya-Ethan: Remontée de la nappe phréatique (niveau d'eau à 0.5 m)…… 61
Photo 29. Essai d'infiltration – Oued En Nil au niveau du pont de EAI
Nedjawa Med Salah …………….………………………………………….….. 62
XV
LISTE DES PHOTOGRAPHIES (SUITE)
Page
Photo 38. Canal de ceinture – Cité du 5 Juillet- Entonnement aval. …………………….. 112
Photo 39. Bassin de l’oued Boudjemaa -Etat des drains avant curage………...………… 113
Photo 40. Oued En Nil au niveau de la route liant Essarouel à Kherraza (amont)……….. 114
Photo 41. Oued En Nil au niveau de la route liant Essarouel à Kherraza (aval)…………. 114
Photo 42. Réseau hydrographique très pollué (eaux usées et déchets)…………………… 115
Photo 44. Oued Kouba à l’amont de Sidi Aissa : Site du bassin de rétention proposé….... 157
XVI
LISTE DES PHOTOGRAPHIES (SUITE
Page
Photo 57. Oued Forcha Centre: Seuil à curer, grille à réhabiliter…….……….………….. 174
Photo 60. Oued Sidi Harb (Affluent Ouest): Tronçon à curer et à reprofiler …….……… 177
Photo 63. Oued Bouhdid - Bassin de rétention comblé de sédiments (A réhabiliter)..…... 178
Photo 64. Oued Bouhdid : Recalibrage du lit de l’oued à 11m avec une pente
de 1.5 % (Forme trapézoïdale avec m = 1 et Ks ≥ 40) ……………………….. 179
Photo 65. Oued Bouhdid – Recalibrage du lit de l’oued à 9 m avec une pente
de0.3 % (Forme trapézoïdale : m = 0.5 :1 à 1 :1 et Ks = 40 - 60)……………... 180
Photo 66. Canal de ceinture : Amont du pont du rond point de la Cité Saf Saf
(Rive gauche plus élevée que la rive droite)………………………...……….… 182
XVII
INTRODUCTION GENERALE
Les cours d’eau représentent, pour les riverains, à la fois une richesse et une menace
(BRAVARD et PETIT, 1997). Cette dualité a longtemps été considérée comme globalement
bénéfique, mais aujourd’hui il semble que cet équilibre se soit rompu.
Quant à savoir si ces événements ont un caractère exceptionnel ou s’ils sont les signes
précurseurs d’un changement climatique dû au réchauffement global, nul ne peut encore le
confirmer. Ce qui est certain, c’est que bien souvent les inondations provoquent d’importants
dégâts parce que l’homme s’est installé dans des zones sensibles qui ont été urbanisées sous la
pression démographique.
1
qui est fonction de la durée et de l’espace considéré (DAUPHINE, 2001). Un aléa ne peut
donc provoquer des dommages que s’il existe des enjeux qui y sont exposés. Ainsi l’aléa
‘inondation’ est fonction du pouvoir destructeur de ce phénomène et de sa potentialité à être
présent dans un milieu de manière à y occasionner des nuisances (Organisation de la
Coopération et le Développement Economique-OCDE, 1982).
2
structurelles : réalisation d’endiguement, de recalibrage, de rectification, etc. Néanmoins, ces
aménagements ont souvent des incidences perverses à l’aval.
Le développement est durable à condition que dans l’utilisation de l’espace il ait pris
en compte les dangers naturels et la minimisation de leurs impacts. Cela n’est envisageable
que si les cours d’eau disposent de suffisamment d’espace pour assurer leurs multiples
fonctions. La réduction des dommages engendrés par les événements climatiques extrêmes
implique qu’on doit examiner de près la question de prévention du risque dans le cadre d’un
développement durable. Les résultats doivent être pris en compte dans la planification de
mesures d’urgence et dans les plans directeurs d’urbanisme et d’aménagement. Dans ce cadre,
une protection adéquate contre les crues doit tenir compte des autres aspects du
développement durable, notamment les préoccupations environnementales et socio-
économiques. Ces soucis doivent être intégrées suffisamment tôt dans la planification (OFEG,
2001).
Cette nouvelle vision du risque se concrétise de plus en plus dans les pays développés
par l’élaboration de Plans de Prévention du Risque Inondation (PPRI). Elle est à l’état
embryonnaire, sinon absente, dans les pays sous développés et certains pays en voie de
développement. Ces derniers ont tendance à oublier ou ne pas véhiculer la mémoire des
catastrophes et continuent à développer des pratiques les exposant aux aléas dangereux. La
construction dans les espaces de liberté pour les crues ou sur les versants instables, le non
respect des règles élémentaires de l’urbanisme et le rejet des eaux usées dans des canaux à
ciel ouvert en pleine ville sont quelques exemples de pratiques exposant le citoyen à des
risques potentiels.
3
A cette absence de mémoire des crises s’oppose une demande sociétale, justifiée par
un besoin de plus en plus fort de maîtriser son environnement. Dans les pays développés, la
société interpelle directement les scientifiques et les pouvoirs publics pour qu’ils apportent
des éléments de réponse à la compréhension des phénomènes, à l’identification des causes,
des défaillances et, dans le contexte assurantiel, à la désignation des responsables. Dans les
pays sous développés et en voie de développement, la réaction de la société civile est souvent
exprimée sous forme de manifestations, parfois violentes, contre les pouvoirs publics.
Au cours des vingt dernières années, ces parties de la ville, ont connu une poussée
démographique considérable au point que certaines agglomérations se sont développées sur
des zones sujettes à des débordements d’oueds et de leurs affluents, les rendant ainsi très
vulnérables aux fréquentes inondations.
En effet, les pouvoirs publics au niveau de la wilaya de Annaba ont chargé les
instances compétentes (Agence Nationale des Ressources Hydrauliques-ANRH, Université,
Direction de l’Hydraulique de la Wilaya-DHW, Assemblée Populaire Communale-APC, etc..)
d’analyser les causes et d’évaluer les conséquences de cette crue. En avril 1984, une étude
d’avant-projet intitulé ‘Protection contre les inondations de la ville de Annaba’ a été réalisée
par SCANDIACONSULT International, un bureau d’étude étranger. Une série de mesures
structurelles qualifiées alors de ‘hautement prioritaires’ ont été décrites dans cet avant-projet.
Les résultats de l’étude ont été présentés dans le rapport d’avant-projet détaillé publié en Mai
1985.
4
S’inspirant des données et des recommandations de SCANDIACONSULT, d’une part,
et des résultats des travaux (Implantation de seuils pour la lutte contre l’érosion) entrepris, en
1983, par les services de la DHW de Annaba, d’autre part, le Bureau National des Etudes
Forestières-BNEF (1991) proposa un programme d’aménagement du bassin versant de
l’Edough. Ce programme entre dans le cadre de la lutte contre les inondations de la ville de
Annaba. Les actions proposées consistent à la correction torrentielle en relevant la pente des
cours d’eau, au reboisement et à la Défense et Restauration des Sols (DRS).
Malgré toutes les études entreprises et les ouvrages réalisés ou en cours de réalisation
au titre des différents programmes, les dégâts occasionnés par les intempéries de Décembre
2005 (inondation du 13 et 14/12/2005) ont fait apparaître les effets réduits des mesures mises
en œuvre et la nécessité d’entreprendre des actions d’urgence, d’une part, et penser à une
stratégie durable de protection contre les inondations des cités et quartiers les plus vulnérables
de la ville, d’autre part.
L’analyse synthétique des travaux antérieurs fait ressortir que toutes les études
utilisaient la formule rationnelle comme base de calcul de la crue de projet. Dans cette
formule empirique, plus adéquate pour le calcul des réseaux d’assainissement urbains, le débit
est déterminé à partir de l’intensité de l’averse dont la distribution temporelle est mal
connue dans la région de Annaba. Cette distribution est, le plus souvent, établie à partir des
enregistrements journaliers aux pluviomètres. Les résultats ainsi obtenus sont, fort
malheureusement, très différents. D’où la nécessité de revoir de façon globale la
problématique des inondations dans la ville de Annaba qui devient de plus en plus
préoccupante dans un espace urbain en pleine extension dans toutes les directions et ayant
tendance à devenir de plus en plus imperméable. Il s’agit d’insister sur les causes, aussi bien
naturelles que humaines, des inondations et de revoir les procédures de calcul en usant des
données plus fiables.
L’objectif principal de la thèse est d’améliorer les connaissances sur les causes des
inondations dans la ville de Annaba, d’une part, et d’autre part, de présenter un outil d’aide à
la décision et un appui aux collectivités locales et territoriales qui accompagnent les
différents projets d’aménagement dans cette ville et sa périphérie. Etant la quatrième
métropole d’Algérie et aux enjeux très importants, la ville de Annaba s’expose au risque
5
inondation et constitue une agglomération vulnérable en raison de sa population importante
estimée en 2003 à 26 000 habitants (URBAN, 2004) et sa position géographique: coincée à
l’Ouest entre les piémonts du massif, très arrosé, de l’Edough, la Méditerranée au Nord-Est et
l’oued Seybouse à l’Est (carte topographique de Annaba au 1/200000, Feuille NJ-32-II).
Cette thèse est structurée en huit chapitres dont l’agencement reflète la démarche
utilisée et les étapes d’analyse. Le premier chapitre intitulé ''LES INONDATIONS :
DEFINITION, TYPOLOGIE ET AMPLEUR'' traite de la typologie des crues et des
inondations et leurs effets nuisibles sur les populations et les biens. On décrit les origines et
les caractéristiques des inondations afin de mettre en lumière leur caractère variable et
destructeur à travers quelques événements historiques survenus dans le monde.
6
Le cinquième chapitre est consacré au "CALCUL DE LA CRUE DU PROJET ". Il
représente, au même titre que le précédent, une étape clé de ce travail dans la mesure où les
espaces à protéger ou à mettre en valeur sont souvent exposés au risque d’inondation. En
l’absence totale d’instruments de mesures hydrométriques dans le périmètre d’étude, les
débits de pointe probables sont jusqu’à présent estimés par des modèles empiriques
universellement acceptés dont les résultats permettent d’orienter les études hydrotechniques.
7
CHAPITRE I
Une crue se définit par différents critères : sa genèse, sa durée, sa fréquence, son débit
de pointe (ou débit maximum) et son volume (KLEMES, 1975). Les crues peuvent être
classées en trois grands types en fonction de leur importance et l’intervalle de récurrence :
- les crues décennales sont des crues moyennes à fortes (statistiquement, chaque année, il y a
une chance sur dix pour qu'un tel événement se produise ou soit dépassé),
- les crues centennales sont des crues fortes à très fortes (statistiquement, chaque année, il y a
un risque sur cent pour qu'un tel événement se produise ou soit dépassé),
- les crues millenales sont des crues exceptionnelles (statistiquement, chaque année, il y a une
chance sur mille pour qu'un tel événement se produise ou soit dépassé).
8
2. Les différents types d'inondations
Une inondation peut être également décrite par sa genèse, par la hauteur d’eau
moyenne ou maximale, la superficie de l’aire inondée et la durée de submersion (Glossaire
International d’Hydrologie, Association Internationale des Sciences hydrologiques-AISH,
Dictionnaire Français d’Hydrologie). En plus des inondations accidentelles liées aux ruptures
d’ouvrages (barrages et retenues collinaires), on distingue :
Elles sont générées par des crues lentes et progressives (l'eau monte de quelques
centimètres par heure). Elles se produisent souvent après une longue période de pluies,
lorsque les sols sont saturés d'eau, plutôt durant la période des hautes eaux (en hiver). Elles
ne créent pas de danger pour les vies humaines, sauf en cas d’imprudence (noyade de petits
enfants dans les dépressions, dérapage de véhicules etc.), mais peuvent s'étaler sur plusieurs
semaines, et occasionner des dégâts très importants (interruption des communications,
dommages aux biens et aux activités).
Elles ont pour origine la brusque montée des eaux (plusieurs mètres en quelques
heures) de torrents ou de rivières suite à des pluies abondantes. Elles ne peuvent être prévues
plusieurs jours à l'avance. Elles concernent plus particulièrement les régions montagneuses.
Elles sont souvent dévastatrices et meurtrières.
9
▪ Les inondations par ruissellement
Ce type d'inondation peut se produire en tout point de la zone inondable suite à des
pluies particulièrement abondantes (pluies orageuses) ou à des infiltrations dans les
habitations construites dans le lit majeur des cours d’eau. Dans les zones urbanisées, les sols
imperméabilisés ne permettent pas à l'eau de percoler. Les eaux de pluie ruissellent,
s'accumulent dans les points bas, saturent les réseaux d'évacuation, en partie colmatés par la
boue, entraînant une remontée d'eaux par les égouts. Elles ont pour conséquence la
submersion de la voirie et des constructions.
Le risque d'inondation dû à une crue peut être accru par un risque de remontée des
eaux des nappes phréatiques. Dans certains endroits et sous certaines conditions une élévation
exceptionnelle du niveau de ce type de nappe entraîne un type particulier d'inondation dit
‘inondation par remontée de nappe’. On admet que ce phénomène est fréquemment observé
dans la zone de convergence des écoulements en raison de la présence d'un substratum
imperméable. L’excès d'eau ne peut que s'émerger en surface ; d’où l'apparition de zones
hydromorphes (étangs, mares temporaires et marécages) dans certaines zones de dépression.
De fortes marées submergent les zones littorales. Outre l'action propre de la mer, ce
phénomène peut provoquer le débordement des cours d'eau qui débouchent à la mer.
Au cours des deux dernières décennies, les inondations ont constitué les catastrophes
les plus récurrentes (figure 1). A l’échelle mondiale, elles représentent 34% des catastrophes
naturelles enregistrées entre 1990 et 2007 (CRED, 2007).
10
l'Epidémiologie des Désastres (CRED), le nombre de personnes touchées par les catastrophes
s'est considérablement accru, atteignant près de 200 millions en 2007 contre 135 millions en
2006. Sur ce total, la grande majorité (164 millions) ont été victimes d'inondations. Entre
2000 et 2006, 95 millions de personnes étaient touchées en moyenne chaque année par cet
aléa (figure 2).
Fig. 2- Nombre de personnes affectées par les catastrophes naturelles entre 2000 et 2007
11
Selon le Dartmouth Flood Observatory (DFO, 2007), le bilan de l’année 1996 fait état
de 6210 décès, 12.8 millions de personnes évacuées, 4.7 millions d’hectares submergés et
12.2 milliards de dollars américains de dommages. Selon la même source, le bilan de l’année
2007 est beaucoup plus lourd : 12429 décès, 35.6 millions de personnes déplacées et 22
milliards de dollars de dommages. Ces chiffres montrent bien que les dommages occasionnés
par les catastrophes naturelles, les inondations en particulier, deviennent de plus en plus
importants aussi bien sur le plan humain que matériel.
L'inventaire global des événements de crues extrêmes qui se sont produites au cours de
ces deux dernières décennies (1985-2007) indique que les cyclones tropicaux engendrent les
inondations les plus dévastatrices et les plus violentes (DFO, 2007). En 2005, l’ouragan
Katrina a causé la mort de 1053 personnes et des dommages évalués à 60 milliards de dollars
dans la Nouvelle Orléans (USA) qui a été à 80 % inondée. En 2006, le typhon Bilis est la
cause des dégâts considérables en Chine et, à un degré moindre, aux Philippines (629 décès,
2.45 millions de personnes déplacés et 3.328 milliards de dollars de dommages).
Les pluies torrentielles liées aux orages, le plus souvent associées à des mouvements
de masses (coulées boueuses), peuvent également engendrer des catastrophes. Le bilan des
dégâts occasionnés par les inondations du 24 Juillet au 5 Août 2005 survenues en Inde (Etat
de Maharastra) ont été évalués à 987 décès, 160 milles personnes déplacées et 3.5 milliards de
dollars de dommages : 283000 maisons et 22500 hectares de cultures détruits (Annexe 1).
Les inondations brutales peuvent causer des dégâts considérables et des dommages
environnementaux, parfois très difficiles à évaluer. Souvent, les catastrophes causées par
l’eau font régresser le processus de développement pendant des dizaines d’années. En
moyenne, pendant les années 90, les pertes économiques imputables à des phénomènes
météorologiques extrêmes qui ont provoqué des catastrophes liées à l’eau ont été six fois
supérieures à celles des années 60. Les pays en voie de développement sont touchés de façon
disproportionnée, leurs pertes par unité du Produit Intérieur Brut (PIB) étant environ cinq fois
plus importantes que celles des pays riches et 13 fois plus de victimes. Ces pertes sont parfois
supérieures à une ou plusieurs années de développement économique durement gagné et
désespérément nécessaire. Au Mozambique, par exemple, les inondations récentes survenues
entre le 3 Janvier et le 10 Mars 2007 ont entraîné un recul de 23 % du PIB alors qu’au
Honduras, les dommages occasionnés par l’ouragan Mitch de Novembre 1998 représentaient
12
plus de 69% du PIB et près de 73% de la dette extérieure; la plupart des infrastructures (ponts
et routes) étant sévèrement affectées et nécessitant plusieurs années pour être remplacées
(CRED, 2002, Stratégie Internationale de Prévention des Catastrophes des Nations Unies –
UN/SIPC, 2005 et UN/ISDR, 2001).
Bien qu’aucune procédure standard n’existe pour évaluer les impacts économiques
dont les estimations sont d’ailleurs entachées d’incertitudes, plusieurs institutions ont
développé des méthodologies pour identifier puis quantifier ces pertes (CRED, 2008). En
France, par exemple, la Mission d'Inspection Spécialisée de l'Environnement (MISE), a établi
en 1999 une échelle de gravité des dommages liés aux risques naturels (tableau 1). Cette
échelle, reprise par le Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable (MEDD, 2003),
consiste à hiérarchiser les événements naturels en six classes depuis l’incident jusqu’à la
catastrophe majeure.
Dommages
Classe Définition
humains Matériels
5 Catastrophe 100 à 999 morts Entre 300 millions d’euros et 3 milliards d’euros
13
Dans les zones inondables, l’échelle de gravité des dommages, allant de pair avec les
données hydrométriques, peut être utilisée dans les analyses ‘Coût-Avantage’ ou ‘Coût-
Bénéfice’. Ces analyses, qui sont généralement un préalable à l’évaluation du consentement à
payer, permettent de chiffrer le coût d’un ouvrage de protection (calibré pour un aléa d’une
intensité donnée) et les bénéfices qu’il induit (indemnisation moindre car les dégâts sont
moindres). Elles permettent de trouver le juste calibrage des ouvrages de protection
comparativement aux bénéfices escomptés. Autrement dit, la confrontation des dommages
aux données hydrométriques relatives aux crues de différentes fréquences (hauteur de
submersion) permet d’établir la relation ‘Dommages-Probablités’, relation fortement utile
dans les calculs économiques liés aux risques d’inondations. Le coût espéré des dommages
peut être inclus en tant qu’annuité dans l’évaluation des coûts du projet hydrotechnique.
L’Algérie est confrontée aux phénomènes de crues et d’inondations qui sont plus
fréquents que les séismes et les glissements de terrains. Ces phénomènes provoquent des
catastrophes et occasionnent d’importants dégâts humains et matériels. Ces crues, variables
dans le temps et dans l’espace, sont violentes, parfois rapides et soudaines (flash flooding) et
surtout imprévisibles. Les inondations attribuables aux crues d’oueds et aux tempêtes de
pluies se produisent dans toutes les régions du pays (Annexe 1).
Les pluies abattues sur Alger (Bab el Oued) entre le 9 et le 11 Novembre 2001 (262
mm dont 204 mm en 24 heures) ont provoqué l’une des inondations les plus dramatiques qu’a
connue l’Algérie. Le bilan de la catastrophe s’est soldé par plus de 700 morts, 115 disparus et
14
des milliers de blessés. Les dommages aux biens (effondrement des constructions, coupures
des routes et de l’électricité, renversement de voitures, arbres et poteaux électriques arrachés,
liaisons ferroviaires interrompues entre Alger et les autres villes) ont été estimés à 30
milliards de dinars algériens (300 millions de dollars). Ces pluies torrentielles (130 mm
enregistrées à la station de Bouzereah durant la matinée du 10 Novembre), accompagnées de
violentes rafales de vent et de coulées de boue, ont provoqué tellement de dégâts que les
autorités algériennes ont déclenché le plan ORSEC pour venir au secours des victimes
(évacuation des milliers de familles) et ont appelé à la solidarité internationale (photo 1).
15
▪ Les inondations de Décembre 1984 à Skikda
Source : http://ecolerusicade.free.fr/inond.html
16
Photo 3- Skikda – inondations de Novembre 1957
(Entrée Ouest de la ville en provenance de Stora)
Source : http://ecolerusicade.free.fr/inond.html
Les inondations de 1984 ont été également engendrées par des pluies abondantes et
continues sur plusieurs jours. Les précipitations quotidiennes maximales ont atteint 137 mm à
Zardezas, 97.6 mm à El Harrouch et 111.2 mm à Ramdane Djamel (archives de l’Agence
Nationale des Ressources Hydraulique-ANRH). Ces pluies exceptionnellement fortes ont été
à l’origine de la montée, et par la suite, du débordement des eaux de l’oued Saf Saf et ses
principaux affluents à l’aval du barrage (photo 4).
Photo 4- Skikda – inondations du 28 au 31/12/1984
(Allées: évacuation des personnes à l’aide de zodiacs).
17
L’analyse de l’hydrogramme de la crue enregistré à l’amont du barrage des Zardezas
(superficie du bassin à la station de Khemakhem : 322 km2) entre le 28 et 31 Décembre
(figure 3) reflète bien la puissance de cette crue, le débit maximum observé et le volume de la
crue étant 558 m3/s et 50 Hm3, respectivement. Ce volume équivaut l’apport en eau de l’oued
Saf Saf en une année normale estimé à 50.5 Hm3/an (moyenne calculée sur 66 ans, série
1939-2004).
18
▪ Les inondations du Sud
Des inondations plus isolées ou de grandes envergures ont également marqué le Sud
du pays; c’est ce qui s’est produit dans les régions d’Illizi, Adrar et Tamanrasset en Mars
2005, à Tindouf en Février 2006, à Béchar en Octobre 2007 et 2008 et à Ghardaïa en Octobre
2008. Des averses torrentielles et brèves engendrent une concentration des eaux ruisselées
dans les lits d’oueds et torrents, le plus souvent à sec (flash flooding), et peuvent provoquer
des débordements particulièrement destructeurs. A titre d’exemple, il a suffi d’une pluie
quotidienne de 79 mm (soit la quantité enregistrée en deux ans) pour détruire 50 à 60% des
infrastructures aux camps des réfugiés sahraouis à Tindouf entre le 9 et 11 février 2006
(photo 5). D’après l’évaluation de l’agence du Haut Commissariat des Nations Unies pour les
réfugiés (HCR) à Tindouf, au moins 70% des stocks de la nourriture des familles ont été
ruinés. Le Croissant Rouge Sahraoui (CRS) a lancé un appel à la communauté internationale
pour des dons en tentes, médicaments, nourriture et couvertures.
Source : http://www.reliefweb.int/
Suite à de très fortes intempéries qui ont duré plus de 3 jours (oueds Mâadar, Zouzfana
et Bechar en crues), la wilaya de Béchar a subi le 18 Octobre 2007 des dommages
considérables. En plus des deux victimes emportées par les eaux, les infrastructures de base
ont été fortement endommagées (lignes téléphoniques coupées, circulation automobile arrêtée,
routes bloquées suite à l’effondrement de plusieurs dalots et ponts, infiltrations des eaux dans
plusieurs habitations). En moins d’une année, la ville de Bechar a été frappée, encore une fois,
19
par l’inondation du 10 Octobre 2008 causant la mort de 8 personnes et des dommages
importants. Cette dernière a été la plus grande depuis 1959 (photo 6).
Source : http://www.youtube.com/watch
20
Dans la majorité des cas, la météorologie est un facteur déterminant dans la genèse des
crues. En effet, ces inondations sont, en général, engendrées par des épisodes pluvieux
généralisés (pluies orageuses) longs (plusieurs heures, voire plusieurs jours) ou spontanées ;
vingt minutes seulement ont suffi aux pluies ‘diluviennes’ du 01-10-2008 pour causer la mort
de plus de 34 personnes et transformer en ruines la vallée du M’zab à Ghardaïa (photo 7),
totalement inondée par des eaux boueuses (El Watan, Edition du 04-10-2008).
Source : http://video-aol.com/video-detail
21
Le cumul pluviométrique atteint lors de ces événements est très supérieur aux
capacités de stockage des obstacles à l’écoulement (barrages, retenues collinaires et bassins de
rétention), aux capacités de rétention des sols et aux capacités d’évacuation des oueds ; le
débit de l’oued M’Zab, enregistré le 1er Octobre 2008, à été de l’ordre de 900 m3/s (crue
centennale) et la hauteur de submersion a atteint par endroits les 8m.
Les dommages aux personnes et aux biens surviennent lorsque l’occupation du sol et
le type de construction en zone inondable ne sont pas adaptés aux submersions. Ces
dommages sont en augmentation en Algérie et cela n’est pas imputable au seul changement
climatique ou à l’aménagement des bassins versants. Le développement inconsidéré de
l’urbanisation dans les zones inondables a mené à la situation délicate dans laquelle se
trouvent de nombreux quartiers. A titre d’exemple, le tableau 2, qui présente le nombre de
constructions en zones inondables dans quelques wilayates de l’Est Algérien, fournit une idée
de la gravité de la situation que peut générer le double phénomène des inondations et de
l’urbanisation incontrôlée.
Les risques d’inondations pèsent sur les sociétés humaines à travers le monde entier,
mais avec une intensité variable. En Algérie, l’Etat dépense chaque année plusieurs centaines
de millions, voire des milliards, de dinars pour réparer les dégâts dus aux inondations. Les
constats post catastrophes ont mis en lumière que les pertes dues aux inondations sont loin
d'être d'origine exclusivement hydrométéorologiques mais sont aggravées par un cumul de
déficits et de ‘laisser-faire’ dans les pratiques de la gestion de l'espace urbain à travers le
pays : constructions dans les zones d’expansion des crues, dans les lits et à proximité des
oueds et chaabets, etc.
22
3.3. Les inondations dans la ville de Annaba et à sa périphérie
Les plus graves sont celles de Novembre 1982. En plus des 26 victimes, les dégâts ont
été très importants. Les eaux avaient emporté de nombreuses baraques (gourbis) situées sur le
parcours des oueds Sidi Harb et Forcha. La crue était telle que les dommages causés aux
habitations et au réseau de communication étaient incommensurables.
A Annaba, les grandes crues se sont toujours produites entre Octobre et Avril et sont
caractérisées par une durée de submersion qui s’étale dans le temps (plus de 2 jours). Le
tableau 3 illustre la distribution spatiale des pluies enregistrées lors des inondations du 13 au
14 Décembre 2005.
23
Photo 8- Inondation du 15 et 16 Février 1907
Source : http://www.photos-algerie.fr/
24
Photo 10- Inondation du 13 au 14/12/2005
(Entrée Boulevard Saf Saf)
25
Photo 12- Inondation du 13 au 14/12/2005
(Entrée Ouest - RN 44 et Cité Rym)
Les inondations dans la ville de Annaba et sa périphérie sont principalement liées aux
crues (débordement d’oueds), aux ruissellements urbains et probablement à la remontée de la
nappe phréatique (à l’aval de Kef N’Sour et dans le bassin de l’oued Boudjemaa). Ces
inondations sont souvent provoquées par la concomitance des ondes de crue des différents
affluents du versant Sud de l’Edough dues à des épisodes pluvieux abondants, généralisés et
étalés dans le temps en amont des bassins (durée des averses largement supérieures au temps
de concentration des eaux), à un ruissellement important (dû à des versants élevés à pentes
fortes et un couvert végétal protecteur de plus en plus dégradé).
Les inondations provoquées par une crue majeure peuvent également être aggravées
par une remontée des eaux par le réseau d'égouts (mis en charge et le plus souvent colmatés
par les sédiments et les déchets). Ces phénomènes, complexes, accentués à Annaba par des
galeries et des ponceaux souterrains qui jalonnent la ville, sont actuellement en cours
d’évaluation par le bureau d’étude suisse BONARD et GARDEL (BG) dont les premiers
constats ont fait état de 27 % de tampons non apparents (donc non accessibles), 32 % des
26
regards à réhabiliter et un degré de colmatage des collecteurs anormalement élevé allant, par
endroits, jusqu’à provoquer des débordements au niveau des regards (BG, 2007).
L’urbanisation accélérée dans les zones naturelles d’expansion des crues de l’oued
Kouba au Nord et l’ancien cours de Oued Edheb et de ses affluents à l’Ouest (Forcha, Sidi
Harb et Bouhdid) a également fortement réduit la capacité de stockage de ces zones et a fait
augmenter ainsi le risque de crue en amont de Kef N’Sour par rehaussement de la ligne d’eau
et surtout en aval par augmentation du débit de transit (tronçon Kef N’Sour – Jetées).
Corrélativement elle place en situation de grande vulnérabilité les constructions édifiées sur
ces surfaces dont la vocation naturelle était de servir d’exutoire à de forts volumes d’eau. Les
photos 13 à 16 illustrent les risques auxquels sont exposées certaines constructions situées à
proximité du lit mineur des différents oueds qui traversent Annaba.
.
Photo 13. Oued Kouba-Cité Valmascort
(Erosion par sapement de berge)
27
Photo 14. Oued Kouba-Cité Valmascort
(Risque d’effondrement du mur)
28
Photo 16. Oued Bouhdid - Constructions à proximité des berges
(Siège de l’Entreprise HYDRO-TRANSFERT EST)
En Algérie, le discours officiel a toujours préféré expliquer par la ‘volonté divine’ des
catastrophes dans lesquelles l’absence de contrôle de la croissance de la ville avait, pourtant,
une grande part. En plus, les populations ne savent rien des plans ORSEC (plans d’évacuation
de la ville en cas de catastrophe) auxquels elles ne sont pas (ou rarement) associées et aucune
donnée n’est disponible (pour le grand public) sur les mesures prises pour protéger les villes.
29
Pour la ville de Annaba, prise comme un exemple, la vulnérabilité à l’inondation est
complexe. Elle est définie par un ensemble de conditions et de procédures résultant de
facteurs physiques, sociaux, économiques et environnementaux qui accroissent la fragilité des
annabis exposés à ce type d’aléa. Comprendre cette vulnérabilité est essentiel pour se
prémunir du phénomène d’inondation et envisager une mitigation ainsi que des politiques et
des programmes d’assistance.
Pour mieux appréhender les principales causes des inondations dans cette ville, les
facteurs hydroclimatologiques (pluviométrie, bilans d’eau), physiographiques (géomorpho-
logie, géologie) et autres caractérisant la région sont classiquement décrits dans le chapitre
suivant. La synthèse des informations recueillies permettront de faire ressortir, du moins à
grande échelle, les facteurs favorisant le phénomène d’inondation et faciliteront le choix des
coefficients dans les formules de calcul de la crue du projet.
30
CHAPITRE II
Les bassins étudiés font partie du versant Sud du massif de l’Edough. De par sa
situation géographique, ce massif appartient administrativement dans sa quasi-totalité au
territoire de la wilaya de Annaba, au Nord-Est de l’Algérie (Fig. 4). Les oueds Kouba,
Forcha, Sidi Harb, Bouhdid et Boudjemaa, les cours d’eau les plus développés, drainent,
respectivement, d’Est en Ouest un territoire de l’ordre de 90 à 100 km2. Sur le plan
administratif, ce secteur chevauche sur les communes de Séraïdi, El Bouni et Annaba.
2. Facteurs hydroclimatologiques
Faisant partie de la chaîne du littoral, le versant Sud de l’Edough est soumis au climat
méditerranéen caractérisé par deux saisons distinctes : la saison humide et la saison sèche.
Dans la zone d’étude, les contrastes géomorphologiques font que les facteurs
hydroclimatologiques, dont les principaux sont décrits dans ce qui suit, se répartissent de
façon très irrégulière dans le temps et dans l’espace.
31
Fig. 4. Situation de la zone d’étude
2.1. Pluviométrie
32
L’accroissement de la pluviométrie de Annaba vers Séraïdi est principalement lié au
gradient altimétrique également croissant (Annaba-les Salines : 3m, Séraïdi : 860m). Pendant
les années fortement excédentaires (année hydrologique 2003-2004 par exemple : coefficient
pluviométrique de l’ordre de 1.3), la pluviométrie atteint 878 et 1521 mm/an respectivement à
Annaba et à Séraïdi (Annexe A2). Cette irrégularité pluviométrique constitue une donnée
fondamentale du climat méditerranéen.
Les pluies tombent le plus souvent sous forme d’averses d’intensités et d’extension
géographiques variables. Le nombre moyen de jours de pluvieux est de l’ordre de 110
jours/an (tableau 4).
Station Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Année
Annaba-Les Salines 8 9 14 15 15 12 11 11 8 4 1 3 111
Séraïdi 9 9 14 15 14 11 11 11 6 4 1 3 109
2.2. Température
33
stations de Séraïdi et Annaba-les Salines, respectivement. Les minima s’observent durant la
période hivernale (Décembre - Février). La moyenne des minima s’échelonne entre 4 °C à
Séraïdi et 8 °C à Annaba. Au cours du mois de Janvier, mois le plus froid, les thermomètres
enregistrent des moyennes de l’ordre de 6 °C à Séraïdi et 10.5 °C à Annaba.
L’établissement du bilan d'eau d'une région, pour une période donnée, a pour but la
connaissance de la répartition plus ou moins grossière des précipitations entre les
composantes suivantes : l’évapotranspiration, le ruissellement et l'infiltration. A l’échelle
mensuelle, les résultats du bilan évaporométrique de THORNTHWAITE permettent de
dégager la période durant laquelle les précipitations seraient excédentaires suite à une
saturation des sols, ce qui favorise le ruissellement qui peut générer des inondations.
2.3.1. L’évapotranspiration
L'évapotranspiration est définie comme étant la somme des quantités d’eau exprimées
en mm, évaporées par la surface du sol et transpirées par les plantes. Dans cette étude, elle
est déterminée par la méthode du bilan évaporométrique de THORNTHWAITE au niveau des
deux stations de référence précitées. Le bilan est établi pour l'année moyenne (séries de
données: 1984/85-2004/05) en affectant une valeur de 90mm à la réserve facilement
utilisable. Les résultats obtenus pour les stations prises en considération, sont consignés au
tableau 5.
34
Tableau 5. Bilans de THORNTHWAITE: Stations de Annaba-Les Salines et de Séraïdi
(Réserve facilement utilisable: 90 mm)
35
et 69 % des pluies annuelles tombées au cours d'une année moyenne à Séraïdi et Annaba,
respectivement.
On doit enfin noter que la région d’étude se démarque, selon l’état de la réserve
facilement utilisable, par un déficit agricole variable, selon l’année et le lieu, entre 330 et
425mm. Grossièrement, ce déficit s’étale du mois de Juin au mois de Septembre. Le
maximum de 140 à 145mm s’observe le plus souvent au mois de Juillet. Au cours de cette
période (période d’été), les crues et, par conséquent, les inondations sont très peu probables.
Néanmoins, les sols sont à sec et le couvert végétal souffre de la sécheresse ce qui favorise le
phénomène d’érosion lors des premières pluies d’automne.
2.3.2. Le ruissellement
Le ruissellement est l'excès de pluie qui n'arrive pas à s'infiltrer dans le sol, coule à sa
surface, s'organise en filets et rejoint rapidement le cours d’eau où il peut provoquer des
débits de crue élevés après des temps de réponse relativement courts (de l'ordre d'une heure
pour les petits bassins). Dans la présente étude, ce paramètre fondamental du bilan
hydrologique, ne peut être déterminé avec précision faute de moyens de mesure de
l’écoulement de surface dans la zone d’étude. Dans cette situation, le débit des oueds à
l’exutoire à l’aval de la confluence du canal de ceinture et oued Boudjemaa a été estimé par
extrapolation du coefficient de ruissellement moyen établi, à partir des mesures
hydrométriques sur une longue période (série: 1970/71-2002/03), pour l’oued Ressoul à Ain
Berda, soit 0.15. Ainsi, l’apport moyen en eau de surface, très irrégulièrement réparti dans la
région, a été estimé à partir des précipitations annuelles moyennes observées aux stations de
Annaba (666 mm/an) et de Séraïdi (1145 mm/an). Grossièrement, cet apport s’élève à
135mm.
36
Si l’on considère que l’évapotranspiration réelle moyenne représente 69% à la station
de Annaba et 43 % à la station de Séraïdi, et que le ruissellement compte pour 15 % des pluies
tombées sur le bassin, alors la lame retenue dans le bassin représente, par simple différence,
16 et 42 % des pluies, respectivement (tableau 6).
Si on admet, enfin, que les stockages dans les dépressions représentent 20 % des
quantités d’eau retenues dans le bassin (Mc CUEN, 1982), l’infiltration moyenne s’élève à
236 mm/an.
Sachant que la méthode des bilans hydrologiques demeure une méthode de référence
possible à l’échelle du bassin pour connaître certains éléments, il ne faut pas pour autant sous
estimer ses faiblesses liées à la fois à des erreurs de mesure de la pluviométrie, des
incertitudes sur le calcul de l’évapotranspiration et surtout des difficultés d’estimation des
réserves. Ceci dit, les résultats enfin retenus (tableau 6) constituent des ordres de grandeurs
qu’il faut prendre avec précaution.
Basé sur le recueil de données de l’Atlas Climatique National publié par l’ONM pour
la période 1975-1984, la région de Annaba est une région à la fois humide et ensoleillée. Le
nombre moyen d’heures d’ensoleillement varie de 5 h/j en Janvier à 11.5 h/j au mois de
37
Juillet. Pendant la période estivale (Juin - Août), la région de Annaba reçoit plus de 10 heures
de soleil par jour. Au cours de cette période de l’année, l’action de l’ensoleillement et de
l’humidité relative de l’air (proche de 70 %) entraîne un taux d’évaporation relativement élevé
(565 mm, soit plus du tiers de la quantité d’eau évaporée annuellement à Annaba-les Salines).
Selon la même source, les vents dominants, vitesse moyenne comprise entre 6 et 10
m/s, sont les vents du Sud-Ouest (Octobre - Mars) et du Nord (Mai- Septembre). Les vents
violents (vitesse supérieur à 130 km/h) surgissent, mais de façon très rare, aux mois
d’Octobre, Janvier et Février. Ces vents, parfois associés à des orages, contribuent
énormément aux dommages causés par les inondations. A l’échelle de l’année, le vent moyen
souffle avec une vitesse de 3.2 m/s.
3. Géomorphologie et hydrographie
Ces différentes dépressions caractérisées par des pentes faibles à très faibles sont
surplombées par des versants à pentes fortes et raides favorisant ainsi le développement d'un
réseau hydrographique dense et ramifié à écoulement torrentiel temporaire sur les versants.
L'ensemble des drains (chaabets) convergent vers l'aval pour donner naissance à des
oueds bien individualisés dont l'écoulement trouve des difficultés à atteindre l'exutoire
naturel, la mer (entre la cité Seybouse et ASMIDAL pour les bassins versants de l’Ouest et la
Baie des corailleurs pour le bassin de l’oued Kouba).
38
Fig. 5. Bassins versants et réseau hydrographique
Source : www.flashearth.com
A l’Ouest et au Sud-Ouest de la ville, les pentes à l'aval de Kef N’Sour sont trop
insuffisantes pour permettre l'évacuation des eaux provenant de l'amont. Ce qui fait que les
débordements sont très fréquents, d'où la création de grandes étendues hydromorphes:
marécages de Boussedra-Essarouel, marécages de Bidari-Sidi Achour et marécages de
Boukhadra (photo 17).
39
Photo 17- Bassin de l’oued Boudjemaa – Terrains hydromorphes (marécages)
40
Fig. 6. Carte géologique du massif de l’Edough, Annaba
41
L’unité supérieure, appelée également ‘série des alternances’, est constituée
essentiellement des niveaux de micaschistes et du banc quartziteux très plissé et de puissance
verticale. Le contact entre la série des alternances et les micaschistes se fait par un passage
d’apparence progressive. Par contre, le contact entre cette série et l’unité de base est brutal.
Le Tertiaire présente une épaisseur importante dans la région de Annaba avec trois
systèmes. L’Eocène inférieur (série transgressive) est formée de calcaires massifs à faciès épi-
néritique. L’Oligocène comporte des niveaux argilo gréseux numidiens de 150m d’épaisseur
qui forme le relief des montagnes du Sud de la plaine de Annaba. Le Mio-Pliocène constitue
le remplissage graveleux et sablo argileux du bassin de la plaine de Annaba. Ces formations,
d’origine continentale, incluent des horizons graveleux et des niveaux de travertins qui
constituent le réservoir de la nappe profonde.
Le Quaternaire est décrit par trois niveaux. Le Quaternaire ancien est identifié par les
formations alluviales (argiles, limons, sables, graviers et galets) de la haute terrasse (altitude
variable entre 75 et 150m). Le Quaternaire moyen correspond à la basse terrasse (20 à 50m)
qui est constituée par des argiles et des sables. Développée sur toute la région, cette dernière
est occupée par les terres cultivées. Le Quaternaire récent correspond aux sables des cordons
dunaires littoraux et aux limons alluvionnaires de la Seybouse.
En résumé, le massif de l’Edough se distingue par la série des alternances des roches
cristallophylliennes (gneiss, micaschistes, etc.). Cette série, très tectonisée (Fig. 7), se
caractérise par une fissuration bien marquée le long des failles donnant naissance à un réseau
hydrographique dense et à l’émergence de quelques sources. Ce sont des roches
imperméables.
5. Couvert végétal
42
Fig. 7. Carte géologique de la bordure orientale du massif de l’Edough
Dans la plaine de Kherraza, le couvert végétal forestier est très peu développé. Cette
vaste plaine est dominée par les terrains de parcours et les cultures de plein champ (blé, orge,
fourrages…), les espèces arbustives étant presque inexistantes. Au niveau des Plaines Ouest et
Nord, complètement urbanisées, la couverture végétale se résume aux différents ‘espaces
43
verts’ définis par les programmes d’urbanisme et à la végétation développée dans certains
secteurs du lit des cours d’eau. Cette dernière, bien alimentée par les eaux d’égouts, freine
l’écoulement et peut avoir un effet local de rehaussement non négligeable de la ligne d’eau
lors des crues.
44
plats), ces parties de la ville constituent de véritables zones d’inondation et d’accumulation
des sédiments (photos 19 à 24).
45
Photo 21. Oued Bouhdid: Perte de capacité par la sédimentation du bassin de rétention
Photo 22. Oued Bouhdid au Rond Point de la Cité 5 Juillet - Sédimentation importante
en rive droite
46
Photo 23. Oued Forcha : Seuil d’atterrissement colmaté
Photo 24. Oued Sidi Harb – Bassin de rétention : Niveau des sédiments
à 20 cm du seuil
47
Les caractéristiques géographiques, hydroclimatologiques et géologiques, ainsi
esquissées, font ressortir que la région de Annaba, constituée par des terrains durs sur les
versants (socle cristallophyllien fortement tectonisé et série numidienne) et des formations
meubles (alluvions) au niveau des plaines d’accumulation, donc relativement imperméables et
dépourvus d’un couvert végétal protecteur, souffre au cours de la saison pluvieuse d'un excès
d'eau résultant, d'une part de la pluviométrie abondante reçue sur les versants, d'autre part des
débordements des oueds et de la stagnation plus ou moins prolongée des eaux d'inondation
dans toutes les dépressions (marécages). Ce ruissellement est d’autant plus important que le
couvert forestier est incendié. Une étude sur les effets des incendies de forêt sur les courbes
des fréquences cumulées des crues dans un bassin versant méditerranéen a mis en évidence
l’augmentation de la valeur moyenne du numéro de la courbe de ruissellement et une
diminution du temps de réponse du bassin versant (CANDELA et al.).
Comprendre les processus à l’origine des crues et des inondations suppose enfin
d’analyser dans le détail les différents éléments concourant à la formation et à l’augmentation
temporaire des débits des différents oueds. Le chapitre suivant vise à caractériser chaque
bassin versant selon des indicateurs physiques: forme, relief (pentes), hydrogéologie etc…,
car ce sont autant de facteurs qui permettent d’appréhender les conditions de ruissellement et
d’érosion dans la zone d’étude.
48
CHAPITRE III
L'étude hydrologique d'un bassin versant ne disposant que de très peu d'informations
physiques repose essentiellement sur des procédés cartographiques. Une première approche
concerne la morphométrie des bassins versants. A partir des cartes topographiques de
l’Institut National de Cartographie et de Télédétection (INCT), les bassins sont appréhendés
selon trois catégories d’indices. Les indices de forme s’attachent à décrire la forme d’un
bassin. Les indices de volume servent à décrire son relief et à analyser la répartition des
altitudes (DELCAILLAU, 2004). Les indices de réseaux sont utilisés pour mesurer
l’organisation hiérarchique du réseau hydrographique.
Le croisement des propriétés physiques des bassins versants (pentes et altitudes), des
caractéristiques des sols (texture, perméabilité, état de saturation de la zone d’aération), de
l’action de l’homme (déboisement, feux de forêts, urbanisation) et de l'intensité et la
répartition des pluies dans le bassin versant permettra d’expliquer la réponse hydrologique
des cours d’eau et d’évaluer, par conséquent, le risque d’inondation.
Dans la présente étude, les paramètres morphométriques les plus significatifs dans la
genèse des crues (forme, relief et hydrographie) caractérisant les bassins des oueds Kouba au
Nord, Chaabet Zaafrania, Forcha, Sidi Harb et Bouhdid à l’Ouest et Boudjemaa au Sud-Ouest
(voir carte des bassins Fig. 5 et photo 25) ont été reconstitués à partir de fonds topographiques
couvrant la totalité de la zone étudiée (plan au 1/15000 du PDAU intercommunal de Annaba
et cartes topographiques aux 1/25000 et 1/50000 de Annaba et Séraïdi).
49
Photo 25. Vue générale des bassins étudiés
Les mesures de longueur et de surface ont été effectuées par les procédés
classiques (curvimètre digital, papier quadrillé, planimètre digital) sur les cartes
topographiques de l’INCT. La plupart des méthodes utilisées pour le calcul des différents
indices se trouvent encore aujourd’hui dans les ouvrages d’hydrologie et de géomorphologie
de référence (ZAVOIANU, 1985 ; LLAMAS, 1993 ; LAMBERT, 1996 ; COSANDEY et
ROBINSON, 2000).
On doit signaler que, lors des investigations périodiques de terrain, on a constaté que
des travaux d’aménagements hydrauliques importants (réalisation de deux bassins de
rétention, reprofilage et revêtement de Chaabet Zaafrania) avaient déjà démarré dans le bassin
de Zaafrania au Nord de la pénétrante Ouest (Photo 26). On a jugé qu’il n’était pas nécessaire
50
en conséquence de procéder à une étude approfondie de ce bassin. Seuls les résultats de
l’étude entreprise par le bureau d’étude suisse BONNARD ET GARDEL (BG, 2005) seront
présentés. Compte tenu des contraintes spatiales, l’aménagement proposé semble être le
mieux approprié.
Photo 26. Chaabet Zaafrania- Réalisation par l’entreprise des Grands Travaux
Hydrauliques (GTH) du bassin de rétention aval
Le bassin de Chaabet Zaafrania inclus, les oueds étudiés drainent une superficie de
l’ordre de 91 km2 répartie comme suit:
51
- Secteur Ouest : Chaabet Zaafrania : 1.10 km2, Oued Forcha : 8.81 km2, Oued Sidi Harb :
5.88 km2 et Oued Bouhdid : 19.23 km2 ;
Source : L. Beloulou
L'analyse hypsométrique et la répartition des pentes mettent en lumière que les bassins
du versant Sud de l’Edough se caractérisent en général par un relief fort à très fort
(dénivelées comprises entre 400 et 1000m) à pentes généralement fortes (pente variable
entre 200 à 365 m/km). Toutefois, le bassin de l’oued Boudjemaa, dominé par la dépression
52
de Kherraza se démarque par une pente moyenne faible (de l’ordre de 50 m/Km). Les pentes
les plus raides sont observées souvent sur les versants, notamment au niveau des parties
sommitales des lignes de partage des eaux; les valeurs maximales marquent l’amont du bassin de
Bouhdid (falaises de Kef Es Sbaa dans la région de Bouzizi : 1008m).
Les oueds drainant le versant Sud de l’Edough résultent de la confluence d’un certain
nombre de ravines, de torrents et de chaabets d’importance inégale et à écoulement, le plus
souvent temporaire (Fig. 5). A l’amont de la ville, les lits de la majorité de ces oueds se
trouvent en général encaissés entre deux berges abruptes qui charrient jusqu’au fond de la
partie plaine des bassins les produits de l’altération (alluvions sablo-argileux). A quelques
centaines de mètres aux entrées de la ville, ces oueds se caractérisent par des lits relativement
bien développés, par endroit aménagés, qui constituent, en cas de débordement, une menace
pour les habitants de cette partie de la ville
Les profils longitudinaux des principaux cours d’eau (figures 8 à 12) montrent des
pentes très fortement inclinées en amont des bassins : pentes supérieures à 460 m/km au
niveau du versant Sud de Djebel Bougantas par exemple. Ces pentes décroissent
progressivement pour se réduire à quelques mètres par kilomètre à proximité de la ville (pente
inférieure à 2.5 %). Dans le bassin de l’oued Boudjemaa, ces pentes décroissent, par endroits,
pour se réduire à quelques centimètres par mètre au niveau des exutoires des sous
bassins dans la plaine de Kherraza: 0.0 à 0.004 m/m.
53
Fig. 8. Profil longitudinal de l'oued Kouba
Source : L. Beloulou
Source : L. Beloulou
54
Fig. 10. Profil longitudinal de l'oued Sidi Harb
Source : L. Beloulou
Source : L. Beloulou
55
Fig. 12. Profil longitudinal de l'oued En Nil (Amont de l'oued Boudjemaa)
Source : L. Beloulou
Le temps de concentration du bassin (Tc), défini comme étant le temps mis par la
goutte de pluie tombée sur le point le plus éloignée du bassin pour atteindre l’exutoire, est
56
l’un des paramètres les plus déterminants dans l’étude des crues. Ce paramètre dépend de
plusieurs facteurs notamment, la taille, la forme, le relief du bassin, d'une part, et les
caractéristiques hydrauliques des axes de drainage, d'autre part. Ainsi, la majorité des
équations empiriques proposées (Annexe 3) découlent de l’analyse de régression entre le
temps de concentration (variable expliquée) et les paramètres physiographiques du bassin
(variables explicatives).
Sachant que les pluies les plus dévastatrices sont celles caractérisées par une durée
supérieure au temps de réponse du bassin, les incertitudes sur le temps de concentration
causeront une erreur sur le débit de pointe de la crue. BONDELIED et al. (1982) ont montré
que 75% de l’erreur totale dans l’estimation du débit est due à des erreurs sur le Tc.
L’application de ces équations dans des régions différentes de celles où elles ont été
développées s’avère, dans la plupart des cas, hasardeuse (KIBLER & ARON, 1983;
McCUEN et al, 1984; GOITOM, 1989). Une sous estimation du temps de réponse du bassin
entraîne une surestimation du débit de projet. Cette dernière a pour conséquence un
surdimensionnement des structures hydrauliques d’où une augmentation du coût de
construction.
Dans la zone d’étude, les valeurs du temps de concentration sont relativement faibles
(30 à 120 minutes) dans les secteurs Nord et Ouest où les fortes pentes et les sols
imperméables dominent, ce qui entraîne une restitution immédiate de l’eau tombée, en
écoulements torrentiels. Sur les versants, ces éléments donnent aux oueds en crue, une grande
vitesse d’écoulement, un pouvoir d’érosion important et une forte capacité de transport de
sédiments. Dans la plaine de Kherraza, l’oued Boudjemaa, long mais sans affluents notables,
s’insère dans une large vallée aux pentes très faibles et aux terrains également imperméables
57
où se manifestent des phénomènes d’amortissements des crues, ce qui favorise la stagnation
des eaux de pluie et l’accumulation des sédiments (temps de concentration élevé : 8.5 heures).
L’étude des sols a pour but la détermination des caractéristiques des formations
superficielles ayant d’une façon directe ou indirecte une influence sur les modalités de
l’écoulement de surface. Cette étude est basée sur un ensemble d’informations récemment
recueillies, en grande partie au niveau de la dépression de Kherraza (zone de convergence des
écoulements), dont la synthèse permet de mieux apprécier l’aptitude des sols au ruissellement.
Ces couches argileuses, dont l'épaisseur varie de 5 m (au forage K7) à plus de 30 m
(aux autres forages), constituent la partie terminale du toit de la nappe captive de Kherraza.
L'ensemble repose sur un substratum métamorphique formé essentiellement de gneiss altéré et
de cipolins. On pense que l'alimentation de la nappe est assurée par les eaux infiltrées à
travers la fissuration constatée au niveau des versants. Toutefois, cette réalimentation reste
faible; les possibilités aquifères sont limitées (débits d'exploitation inférieur à 10 l/s par
forage) malgré des profondeurs très importantes (70 à 100m).
58
Fig. 13. Bassin de l’oued Boudjemaa : Situation des points de mesure
Source: www.flashearth.com
59
Les relevés pièzométriques effectués sur 17 puits de particuliers situés le long de la
plaine de Kherraza (Annexe 4) montrent que la profondeur à l'eau varie de 0 m à 3.60m en
Décembre 2005 et 0 et 1.65 m au mois de Mars 2006 (MESSAOUDI, 2006). Ceci laisse
supposer que la remontée du niveau de la nappe phréatique en période des hautes eaux
(photos 27 et 28) est probablement à l'origine de la formation de certains marécages observés
surtout dans le secteur Bidari-Sidi Achour, zone de convergence de l'écoulement souterrain.
Au cours de la présente étude 4 échantillons de sol ont été prélevés et examinés (≈ 500
grammes) afin d’en analyser les caractéristiques granulométriques dans la plaine de Kherraza.
Après lavage, il s’est avéré qu’il s’agisse de sols caractérisés par une texture plus ou moins
fine (argiles et limon argileux) renfermant, par endroits, des particules de sable très fins et
quelques cailloutis en faibles proportions (Chaabet Kherraza au niveau de la RN 44). Au
Nord de la ligne de chemin de fer à Essarouel, les sols sont en revanche particulièrement
argileux (argiles noires plastiques).
Photo 27. Exploitation Agricole Individuelle (EAI) Nedjawa Med Salah (Kherraza)
Remontée de la nappe phréatique : Niveau d'eau à 1.5 m
60
Photo 28. Chabbya-Ethan: Remontée de la nappe phréatique
(niveau d'eau à 0.5 m)
Au cours des entretiens sur les pratiques culturales et les rendements espérés des
récoltes, les agriculteurs locaux ont pointé du doigt le caractère plus ou moins salin des
horizons superficiels dans la plaine de Kherraza; les rendements sont en conséquence très
limités.
Les analyses chimiques des échantillons d'eau de la nappe phréatique en hautes eaux
(Mars, 2006) montrent des valeurs très élevées des sels dissous (Total Dissolved Solids ou
TDS) dans l'eau le long de l'oued Boudjemaa: 820 ≤ TDS ≤ 2800 mg/l dans 12 puits sur 17
(MESSAOUDI, 2006). Au niveau de la plaine Ouest (Bouhdid et Forcha), les eaux de la
nappe phréatique sont relativement moins chargées, aussi bien en hautes qu’en basses eaux
(535 ≤ TDS ≤ 1320 mg/l). La salinité de l’eau, définie par la concentration des sels dissous,
est essentiellement associée aux formations alluvionnaires encaissantes et au phénomène
d’évaporation, très intense, en basses eaux. Le sodium accumulé dans le sol agit au niveau de
la défloculation du sol argileux, ce qui entraîne une diminution de la macro-porosité (air) et
du taux d'infiltration de l'eau.
61
3.3. Données hydrodynamiques (essais d’infiltration)
Les données collectées sur le terrain ont fait l’objet d’une analyse statistique afin de
mieux apprécier les variations spatiales et temporelles de la capacité d’infiltration des sols
dans le bassin de l'oued Boudjemaa. Sachant que les données de mesure s’étalent sur une
période d’essai relativement courte (entre 2 et 4 heures) pour permettre une imbibition totale
du sol, les observations ont été ajustées à un modèle d’infiltration de Kostiakov (RAVI et
WILLIAMS, 1998). Ce modèle qui exprime la relation fonctionnelle entre la capacité
d’infiltration d’un sol (f) et le temps écoulé (t) depuis le début de l’expérience, qui pourrait
être assimilé au début d’un épisode pluvieux, prend la forme:
f = a×t b
où a et b sont des constantes d’ajustements variables selon le type de sol (Fig. 14).
62
Fig. 14. Variations de la capacité d'infiltration avec le temps
(Site I3- Kherraza-EAI Nedjawa Med Salah: le 09/01/07)
12
10 f = 21,864t-0,5396
R2 = 0,757
capacité d'infiltration (cm/h)
0
0 50 100 150 200 250
temps en minutes
Tableau 8. Capacité d’infiltration espérée (cm/h) après une période de 6h, 12h et 24h
(Modèle de Kostiakov)
Sur la base des données contenues dans le tableau 8, il est déduit qu’après une journée
d’imbibition, les sols dans la plaine de Kherraza présentent des capacités d’infiltration
63
relativement faibles : elles s’échelonnent entre 4 mm/h au niveau de l'EAI Nedjawa Mohamed
Salah et 0.3 mm/h dans la région de Chabbya (au Sud de la RN 44). Si l’on adopte la
classification de l’US-NRCS on obtiendrait la distribution indiquée au tableau 9.
C :. limon argileux, limon sableux peu profond, sols faibles en Oued En Nil
0.13 – 0.40 matières organiques, sols généralement riches en argile,
Il faut noter que les résultats de deux essais (Bidari et Essarouel) n'ont pas été pris en
compte car les valeurs obtenues semblent trop grandes pour caractériser la nature
granulométrique des sols argileux observée au niveau du site.
L’examen des différents résultats permet de conclure que, d’une façon générale, la
capacité d’infiltration des sols est beaucoup plus faible au niveau de la plaine dont la partie
superficielle du remplissage alluvionnaire est formée d'éléments à texture plus fine (argiles,
limons argileux). Par contre, sur les versants constitués essentiellement de roches
métamorphiques relativement imperméables, la vitesse de percolation dépend du degré de
fissuration des couches superficielles.
Conclusion
- un relief très accidenté à pentes fortes, parfois raides (grandes dénivelées), notamment sur
les versants,
- un couvert végétal dégradé (incendié) sinon absent; la couverture végétale se résume à une
broussaille et forêt clairsemée sur les versants ou à une végétation herbacée très basse au
niveau de la plaine de Kherraza (pâturage, jachères…),
64
- végétation très dense au niveau des lits des oueds en amont de la ville
- des cours d’eau obturés ou transformés, par endroits, par la construction de voies de
circulation (routes et chemin de fer),
- aménagement de certains chenaux (oued En Nil, Oued Boudjemaa, Chaabet Kherraza, Oued
Bouhdid, Chaabet Zaafrania et Oued Kouba…).
Par conséquent, les facteurs naturels confèrent aux plaines Nord, Ouest et Sud-Ouest
de la ville de Annaba des conditions favorables à la stagnation des eaux de pluies et du
ruissellement provenant des versants, donc vulnérables aux phénomènes d’inondation. Aux
descriptions physiques du bassin versant s’ajoutent l’intensité et la fréquence des averses
torrentielles qui amplifient les risques d’inondation et les phénomènes de coulées de boues
auxquels sont confrontés des milliers d’habitants de la zone d’étude. C’est ce que nous allons
étudier dans le chapitre suivant.
65
CHAPITRE IV
L’étude des averses et leurs impacts sur la population revêt une importance
primordiale pour l’étude des projets de lutte contre les inondations et des assainissements
urbain et agricole. Exprimée le plus souvent sous forme de courbes Hauteur (ou Intensité) -
Durée-Fréquence, elle présente les valeurs maximales probables de pluie afférentes à
différents intervalles de temps et fournissent les éléments de base utiles pour l’estimation des
débits d’eau de pointe. Dans la pratique, cet intervalle est souvent défini par le temps de
concentration du bassin versant.
Le but du présent travail n’est pas une étude exhaustive des méthodes statistiques et
probabilistes utilisées, mais une présentation des différentes étapes de transformation de la
donnée pluviométrique brute en valeur estimée statistique facilement utilisable. Ce chapitre
discute de la démarche suivie dans l’établissement et la généralisation de la loi ‘Hauteur
Durée Fréquence’ des pluies dans la région de Annaba à travers les observations enregistrées
aux postes pluviométriques de Pont Bouchet et Ain Berda. Les résultats fournissent les
éléments indispensables pour la détermination des pluies de projet utilisées en modélisation
hydrologique (Musy, 1998).
66
Bien que l'intensité des précipitations soit le principal paramètre dans de nombreuses
applications hydrologiques et hydrauliques, il existe peu d’études sur ce sujet, du moins au
niveau de l’extrême NE de l’Algérie. Les rares études publiées et qui méritent d’être
évoquées remontent à plusieurs décennies: GUILMET (1963) et BODY (1981).
Les travaux de GUILMET constituent une première approche à l’étude des averses de
courte durée au niveau des postes pluviométriques des cinq grandes villes d’Algérie dont
Annaba (ex Bône). Basés sur les observations d’une dizaine d’années (1951-1961), les
résultats, exprimés en terme de fréquence absolue (nombre de cas pour que la pluie atteigne
ou dépasse une valeur donnée pendant une durée de référence fixée a priori), restent
insuffisants pour décrire de façon probabiliste la notion d’Intensité-Durée-Fréquence. Les
données traitées ne s’apprêtaient pas à une généralisation tant sur le plan probabiliste que
structurelle (structure de l’averse).
Quant aux résultats des travaux de BODY, ils découlent de la synthèse d’une analyse
fréquentielle (distribution de GALTON) et corrélatoire (loi de type MONTANA). Ces
résultats, essentiellement basés sur l’étude des pluies journalières maximales observées à
travers le territoire national, demeurent tout de même entachés d’incertitudes; les valeurs des
pluies calculées, comparées aux données observées sur des courtes périodes (durée < à 12
heures), sont souvent sous estimées.
Basées sur une approche probabiliste, les courbes HDF illustrent la distribution des
fréquences des valeurs maximales de hauteur (ou d’intensité) de pluie sur une durée donnée.
L’obtention de ces courbes nécessite successivement la transformation des valeurs brutes en
une série de valeurs maximales annuelles sur différentes durées (ie. 5, 10, 15 min…), puis
67
l’ajustement consolidé ou non des lois de probabilité à ces séries de valeurs extrêmes (LAM,
2004).
Tableau 10. Identification des postes pluviométriques de référence
68
l’'indépendance et l'homogénéité ont été vérifiées à l’aide des tests de WALD-WOLFOWITZ
(1943) et de MANN-WITHNEY (1947), respectivement.
La fiabilité des données étant vérifiée, les séries pluviométriques ont fait l’objet d’un
traitement statistique descriptif afin d’en faire ressortir les principales caractéristiques de la
distribution des pluies intenses dans la région de Annaba, notamment, la moyenne (m), l’écart
type (s), le coefficient d’asymétrie (G1) et les extrêmes (Tableau 11).
Dans le but d’améliorer les résultats de l’analyse fréquentielle des pluies les plus
intenses, on a procédé à une extension stochastique des données observées en utilisant un
générateur de données Gamma intégré au logiciel Statgraphics; la loi Gamma à deux
paramètres s’avérant la mieux adaptée pour l’ajustement des pluies intenses au niveau de
l’extrême Nord-Est de l’Algérie (SITOUR et al., 1998). Pour chaque station et pour chaque
durée de référence, une matrice de 100 par 100 observations des pluies maximales a été
69
stochastiquement générée. On a ensuite procédé à l’analyse des fréquences en admettant que
chaque colonne de la matrice pourrait représenter une série annuelle de pluies maximales.
Les pluies de récurrence 10, 50 et 100 ans ont été calculées par la loi de PEARSON-Type III
pour l’ensemble des 100 séries synthétiques. Pour tenir compte de la sécurité des personnes
et des biens vulnérables, seule la valeur maximale absolue du quantile calculé, choisie parmi
les 100 valeurs de fréquence, est retenue pour chaque durée de référence (tableau 12) afin
d’établir les courbes Hauteur-Durée-Fréquence.
Pour rendre beaucoup plus expressives les données du tableau 12, on a établi les
courbes théoriques "Hauteur-Durée-Fréquence" des averses pour les stations de Ain Berda et
Pont Bouchet, prises comme stations de référence en adoptant un modèle de type
MONTANA :
70
où H(T,t) est la hauteur de pluie de récurrence T années et a(T) et b(T) sont des coefficients
d’ajustement dits coefficients régionaux ou de MONTANA. Les résultats de l’analyse par
régression sont consignés au tableau 13.
Durée de retour 10 ans 50 ans 100 ans 10 ans 50 ans 100 ans
Les courbes HDF ainsi établies (Fig. 15) permettent de synthétiser les renseignements
relatifs aux caractéristiques des averses dans la région de Annaba.
Pour exploiter davantage les résultats relatifs à ces deux stations, on a procédé au
tracé des courbes sans dimensions. Ces courbes traduisent la relation :
71
Fig. 15. Courbes Hauteur-Durée-Fréquence des averses
72
Fig. 16. Stations Ain Berda et Pont Bouchet: HDF sans dimension
Un résultat intéressant est que les courbes correspondant aux trois fréquences se
superposent de façon à ce qu’elles permettent d’admettre que les averses de fortes intensités
se repartissent de façon uniforme dans le temps, du moins dans la région de Annaba (Fig. 16).
73
De ce fait, on pourrait sans risque extrapoler les résultats aux stations non équipées de
pluviographes au moyen de la courbe enveloppe établie pour la région de Annaba (Fig.17).
Les mesures aux pluviomètres des pluies journalières aux stations les plus proches de
la zone d’étude ont été collectées auprès des services de l’ANRH et de l’ONM. Pour chaque
année, la pluie journalière maximale est définie comme étant la plus grande quantité d’eau
enregistrée en 24 heures entre 8 :00 du jour J et 8 :00 du jour J+1. Ainsi, les données relatives
aux stations de Pont Bouchet, Ain Berda, Annaba-Les Salines, Séraidi, Berrahal et Cap de
Garde dont les coordonnées sont consignées au tableau 15 ont été compilées et traitées
statistiquement pour en faire sortir les caractéristiques numériques les plus significatives
notamment, les valeurs extrêmes, la moyenne, l’écart type et le coefficient d’asymétrie
(tableau 16).
74
Tableau 15. Situation des stations pluviométriques utilisées dans la présente étude
Station Code X (Km) Y (Km) Z (m) Equipement Période d’obs. Distance (*)
(*)
Distance à vol d’oiseau (Km) entre le chef lieu de l’agglomération et le centre de la zone d’étude ; valeurs
approximatives estimées sur la carte au 1/200 000 de Annaba (Feuille NJ-32-II).
Les séries annuelles des pluies quotidiennes maximales obtenues pour les 6 stations
considérées ont été réexaminées et passées dans les divers programmes de l’analyse
fréquentielle (Statgraphics et HFA) pour subir le même traitement statistique que les séries de
courte durée (contrôle de fiabilité, d’homogénéité et d’indépendance des données). Etayée par
les résultats du test d’adéquation (test D de KOLMOGOROV-SMIRNOV), la loi de
distribution des probabilités de Pearson III (ou loi Gamma) a été retenue pour l’ajustement
des données observées. Cette loi, comme toutes les autres (lois de GAUSS, GALTON,
GUMBEL, FRECHET et Log-PEARSON III), est loin d’être un modèle parfait, néanmoins
elle est la mieux adaptée: erreurs moyennes sur le quantile calculé plus faibles.
75
3.2. Analyse statistique des pluies journalières maximales
Les séries des données observées étant considérées courtes (20 ans d’observations
pour la plupart des stations) et discontinues pour la station de Cap de Garde, on a procédé à
une extension stochastique des données en utilisant, comme pour les averses de courtes
durées, un générateur de données aléatoires Gamma. Une série de 100 valeurs a été simulée
pour chacune des stations. Les paramètres statistiques des pluies journalières maximales
synthétiques sont résumés au tableau 17.
Tableau 17. Résultats de l’analyse statistique descriptive des pluies journalières maximales
dans la région de Annaba (séries synthétiques : N = 100)
Station Ain Berda Annaba Berrahal Séraidi Pont Bouchet Cap de Garde
m 56.2 45.8 55.8 82.2 51.7 43.3
s 25.3 13.7 28.9 30.7 22.0 14.2
min 8.1 16.9 9.8 24.5 9.8 12.5
max 158.5 80.9 149.5 171.2 137.0 87.3
G1 1.1 0.43 0.83 0.57 0.85 0.49
Tableau 18. Résultats du test de comparaison des moyennes des pluies journalières
maximales dans la région de Annaba.
Station Ain Berda Annaba Berrahal Séraïdi Pont Bouchet Cap de Garde
Données observées
N 20 20 20 20 20 58
m 54.8 45.5 58.3 82.3 48.9 45.2
s 25.9 14.7 31.9 33.9 21.4 16.0
Données synthétiques
N 100 100 100 100 100 100
m 56.2 45.8 55.8 82.2 51.7 43.3
s 25.3 13.7 28.9 30.7 22 14.2
Test de comparaison des moyennes au seuil de signification de 5 %
tcalc. 0.240 0.078 - 0.331 - 0.021 - 0.527 - 0.765
76
Les résultats de l'analyse fréquentielle des données observées et simulées sont portés
au tableau 19.
Station Ain Berda Annaba Berrahal Séraïdi Pont Bouchet Cap de Garde
Test d’ajustement de Kolmogorov - Smirnov (D0.05, 20 = 0.294)
Dmax 0.1483 0.1224 0.2354 0.1681 0.1190 0.0728
Pluies journalières maximales (mm)
T (années) Données observées
10 89 65 101 128 77 67
50 120 81 141 166 102 84
100 132 87 157 181 112 91
1000 171 105 207 228 142 111
Données synthétiques
10 90 64 95 123 81 62
50 120 79 130 157 107 77
100 131 84 145 171 116 83
1000 168 101 189 211 147 101
Données adoptées
10 90 65 100 125 80 65
50 120 80 135 160 105 80
100 130 85 150 175 115 85
1000 170 105 200 220 145 105
Les bassins étudiés font partie du versant sud de l’Edough. Aucun bassin n’est doté
d’équipements de mesure des précipitations ni des écoulements. Par conséquent, on est
contraint d’extrapoler les observations enregistrées aux stations limitrophes. En effet, les
pluies journalières fréquentielles, calculées plus haut, ont été extrapolées vers le centre de
chaque bassin suivant la méthode dite du cadran adoptée par le US-Weather Service (in
LINSLEY et al., 1982 ). Cette méthode consiste à affecter un coefficient de pondération lié à
la distance séparant la station lacunaire (station fictive au centre du bassin) et les stations de
base les plus proches. En fonction de la distance au centre, les stations de base et les termes
correctifs varient d’un bassin à l’autre. La procédure de calcul est illustrée à travers l’exemple
du bassin de l’oued Boudjemaa. Ainsi, la pluie journalière maximale fréquentielle au centre
de ce bassin a été calculée à partir des pluies journalières observées aux stations de base de
77
Berrahal, Pont Bouchet, Cap de Garde et Séraïdi. Les résultats obtenus sont consignés au
tableau 20.
Les valeurs adoptées des pluies journalières maximales probables pour chaque bassin
sont enfin présentées au tableau 21. Elles constituent les données de base pour le calcul de
l’intensité de pluie, et par conséquent, celui des débits de pointe.
En conclusion, les courbes HDF ne sont pas une fin en soi, mais sont construites dans
un but bien précis: fournir une information complète et cohérente à l’utilisateur
(municipalités, gouvernements, ingénieurs, compagnies d'assurance et organisations de
gestion du risque…). Elles représentent pour une probabilité donnée (exprimée en terme de
période de retour), la variation de la hauteur annuelle maximum des pluies à l’intérieur d’un
intervalle de temps. Sans dimensions ces courbes peuvent être extrapolées pour calculer à
partir des relevés journaliers, les quantités de pluies tombées au cours d’une durée beaucoup
plus courte. Indispensables dans le domaine de l’assainissement urbain et agricole, elles sont
utilisées entre autres pour le calcul de débits de projet des ouvrages hydrauliques (objet du
chapitre suivant) via la modélisation de pluies synthétiques et l’estimation des débits de crue.
78
CHAPITRE V
Les bassins du versant Sud de l’Edough sont sujets à des crues rapides et dévastatrices,
dont les conséquences peuvent être catastrophiques (mise en danger des vies humaines et des
infrastructures). Les eaux des oueds, très chargées en matières en suspensions, peuvent
monter et déborder en quelques heures, sous l'effet de précipitations torrentielles dépassant
parfois plusieurs dizaines de mm en 24 h.
Dans les deux cas, les modèles ‘Pluie-Débit’ sont des outils très utilisés, parce que les
données hydrométriques sont souvent inexistantes sinon moins accessibles que les données
pluviométriques. L'intérêt des modèles n'est pas seulement de reproduire des débits qui n'ont
pas été observés sur un bassin donné (reconstitution sur des longues périodes, simulation
d'événements extrêmes, etc.), mais aussi de simuler les effets de modifications du bassin ou
du climat sur les écoulements, et enfin, d'être appliqué à des bassins non jaugés (BOUVIER et
al., 2008).
.
En dépit des progrès réalisés dans les méthodes disponibles pour l'évaluation des crues
(RODIER ET AUVRAY, 1965 ; PUECH ET CHABI, 1984), l'incertitude des estimations
reste grande et le surdimensionnement systématique des ouvrages semble encore la seule
protection, encore qu'économiquement désastreuse, contre les caprices des cieux
(GRESILLON et al., 1979). Le fonctionnement hydrologique des bassins versants reste donc
assez mal connu, même si les études de terrains menées depuis une trentaine d’années –
notamment sur de petits bassins expérimentaux- ont permis d’apporter des réponses partielles
à des questions fondamentales posées à l’hydrologie, intégrées aujourd’hui dans la
79
problématique des ‘chemins de l’eau’ au sein d’un bassin versant (AMBROISE, 1998). Dans
le même ordre d’idée, on peut également citer ROGER A. PIELKE, JR. de l’Environmental
and Societal Impacts Group, National Center for Atmospheric Research au Colorado, qui
dans ses ‘Nine fallacies of floods’ a écrit ‘We know the wrong things about the nature of the
problem’ (Climatic Change: 42, p 413, 1999).
Face à cet échec relatif des chercheurs dans les apports en connaissances nouvelles
applicables sur le terrain, les hydrologues praticiens continuent à user des méthodes anciennes
auxquelles on fait encore référence dans les manuels d’hydrologie et d’hydraulique actuels
(GERLACH et al, 2003 ; Texas Department of Transportation-TxDOT, 2004; WOLFE,
2006, etc.) pour l’estimation de la crue de projet ou crue de référence. Cette crue, appelée
également crue de dimensionnement, correspond à un événement rare ou exceptionnel et doit
être évacuée dans les conditions normales d’écoulement, sans provoquer aucun dommage.
Dans ce chapitre, nous allons présenter les méthodes permettant d’estimer, donc de
prédéterminer, une crue connaissant le volume de précipitations susceptibles de la générer ou
après son estimation en se basant sur sa probabilité d’occurrence, exprimée le plus souvent en
terme de période de retour. Ces méthodes de prédétermination utilisent les résultats d’analyse
obtenus dans les chapitres précédents : caractéristiques hydrauliques du bassin (superficie,
pente, occupation du sol et temps de concentration) et les courbes HDF de la zone d’étude.
Les cours d’eau drainant la ville de Annaba et sa périphérie ne sont pas équipés de
moyens de mesure des écoulements de surface. De ce fait, le recours aux méthodes
empiriques pour l’analyse du ruissellement s’impose. Dans cette étude, on a utilisé trois
méthodes pour estimer la crue du projet: la méthode du National Resources Conservation
Service (NRCS) des Etat Unis, la méthode rationnelle et l’équation de Burkli-Ziegler. Ces
différents modèles empiriques, brièvement expliqués dans ce qui suit, utilisent un indice de
ruissellement qui dépend des caractéristiques du sol: le coefficient de ruissellement (C) pour
la formule rationnelle et l’équation de Burkli-Ziegler et le Numéro de la Courbe de
Ruissellement (NCR) pour la relation ‘Pluie-Débit’ de l’US-NRCS (ex SCS), appelée en
anglais, ‘the Curve Number method’. Dans ces trois méthodes, la relation ‘Pluie-Débit’ peut
être exprimée sous une forme générale par la relation suivante :
80
P(t,T)
Q p (T) = α × ×A
t
dans laquelle :
Il faut noter que l’application de cette relation suppose l’égalité des intervalles de
récurrence de la pluie et du débit calculé. La procédure de calcul du débit de pointe est
illustrée par l’organigramme de la figure 18.
81
1.1 Calcul de l'intensité des averses
Après avoir extrapolé les pluies journalières maximales au centre de chaque bassin,
l’intensité des pluies I(tc, T), observées au cours d’un temps égal au temps de concentration
du bassin, a été calculée en usant de la relation antérieurement établie pour la région de
Annaba :
H(tc, T) = Pjmax(T) × (tc/24)0.36
dans laquelle :
H(tc, T): lame d’eau précipitée au cours d’un temps égal au temps de concentration du bassin
(tc en heures),
T : période de récurrence de la valeur calculée en années
Pjmax(T) : pluie journalière maximale de même fréquence T.
82
1.2. Calcul du débit de pointe
Dans cette méthode, le débit de pointe est déterminé en utilisant la notion de Numéro
de la Courbe de Ruissellement (NCR). Si le temps de concentration du bassin est connu, on
calcule, selon le relief, le débit de pointe pour un hydrogramme de forme curviligne (ou
triangulaire) dont plus ou moins 3/8 du volume passent pendant la période de montée des
eaux par l'une des équations :
où
Qp(T) : débit de pointe de la crue (cubic feet per second : cfs) de fréquence T,
A : superficie du bassin (miles squared : mi2),
Pn(tc, T) : pluie nette ou fraction de la pluie génératrice du ruissellement (inches : in) de
fréquence T,
tc : temps de concentration du bassin égal à 3/2 du temps de pointe (tp) de l’hydrogramme de
crue (heures).
(P t − 0.2 × S )2
Pn =
P t + 0.8 × S
dans laquelle :
Pn : ruissellement direct (ou pluie en excès ou pluie nette),
Pt : hauteur totale des pluies tombées sur le bassin pendant un temps t,
83
S : rétention potentielle du sol.
Les études sur terrain réalisées par le NRCS indiquent que la rétention potentielle
maximale (en inches) peut être estimée par la relation:
1000
S= − 10
NCR
où NCR est le numéro de la courbe du ruissellement. On admet que la valeur de NCR est une
fonction de l'utilisation et de l'humidité antécédente du sol et des autres facteurs qui affectent
le ruissellement et la rétention du sol.
(1)
réfère à l’état et la capacité de drainage du bassin
(2)
englobe les terrains nus, les parcours, la broussaille, le maquis et la forêt.
84
▪ Estimation du Numéro de la Courbe de Ruissellement (NCR) de la zone d’étude
L’occupation des sols dans les bassins étudiés et les valeurs du NCR correspondantes
(valeurs extraites des travaux du NRCS in McCUEN, 1986) sont données pour chaque bassin
versant aux tableaux 24 à 26.
Tableau 24. Occupation des sols et NCR dans le bassin de l’oued Kouba
Condition hydrologique
Occupation du sol (Groupe de sol : D) (*) Surface (%)
bonne moyenne mauvaise
Surface urbanisée (12.8 % de la surface du bassin)
Urbanisé (Bâtiment) 5 87
Urbanisé (Lotissement) 89 92
Voirie (surfaces dures) 4 92
Urbain (Espace vert : pente > 7 %) 2 80 84 89
Surface rurale (87.2 % de la surface du bassin)
Rural 87.2 77 79 83
(*)
Occupation du sol extraite du POS de Annaba (2004).
Tableau 25. Occupation des sols et NCR dans les bassins de la Plaine Ouest
(*)
Extraite de la carte des bassins versants de la commune de Annaba (BG, 2005).
(**)
Taux d’urbanisation moyen ; un centre urbain peut s’étaler sur deux bassins.
Tableau 26. Occupation des sols et NCR dans le bassin de l'oued Boudjemaa
(*)
Extraite du fond de plan du PDAU intercommunal de Annaba (2004) et de la carte topographique au
25 000ème de Bône et de Séraïdi.
85
▪ Estimation du débit de pointe pour les différentes fréquences
Tableau 27. Estimation du Numéro de la courbe de ruissellement dans les bassins étudiés
(Groupe de sol : C et/ou D, Conditions hydrologiques moyennes à mauvaises)
Bassin versant Urbanisé (%) Rural (%) NCRurb NCRrur NCR adopté
Oued Bouhdid
Oued Boudjemaa 13,4 86,6 88 79 80
Les débits de pointe correspondant à des périodes de récurrence de 10, 50, 100 et 1000
ans sont enfin calculés à l’aide des équations ci-dessus. Les résultats obtenus sont donnés au
tableau 28 et en Annexe 6.
Sur la base des résultats ci-dessus, les bassins versants étudiés se comportent comme
des bassins versants ruraux (87 % de surface rurale) caractérisés par un ruissellement
important (NCR>80). La différence dans les résultats du calcul du débit de pointe est
fortement expliquée par la surface du bassin et le relief, notamment les pentes.
86
1.2.2. Méthode rationnelle
Considérée comme l’un des plus anciens modèles pour l’estimation des débits
maxima, la méthode rationnelle est le modèle empirique le plus universellement utilisé dans le
monde. Etant la plus connue, la formule rationnelle doit son origine à l’ingénieur irlandais
MULVANEY, responsable de drainage agricole au 19ème siècle (1850). Malgré de
nombreuses hypothèses simplificatrices et les critiques relatives à la précision des résultats,
elle continue à être utilisée de nos jours notamment dans les calculs des réseaux
d’assainissement urbains à cause de sa simplicité. Elle est basée sur l’idée que le débit
maximum ruisselé à l’exutoire d’un bassin est obtenu lorsque toute la superficie du bassin
contribue à l’écoulement. La forme la plus utilisée de la méthode rationnelle est :
Q(T) = C×I(tc, T) ×A
dans laquelle
Bien que cette formule paraisse simple d’usage, elle est cependant totalement
dépendante du choix du coefficient de ruissellement qui dépend essentiellement de
l’occupation du sol et bien d’autres facteurs tels que l’état initial d’humidité des sols et la
pente. Les valeurs du coefficient de ruissellement sont obtenues, de la même manière que
celles du NCR, à partir des tables présentées dans les manuels d’hydrologie urbaine et
d’hydraulique (Annexe) dont un extrait est donné au tableau 29.
87
Tableau 29. Valeurs du Coefficient de ruissellement C en fonction du type et de l'occupation du sol
(Valables pour T ≥ 25 ans )
Groupe de sol C D
Pente (%) 0–2 2–6 >6 0–2 2-6 >6
Urbanisé
Lotissements, Bâtiments 0.38 0.42 0.49 0.41 0.45 0.54
Rural
forêt, maquis et broussailles 0.12 0.16 0.2 0.15 0.2 0.29
Pâturages, jachères 0.3 0.42 0.52 0.37 0.5 0.62
Dans cette étude, les valeurs du coefficient de ruissellement (C) adoptés pour chaque
bassin sont récapitulées aux tableaux 30 à 32.
(*)
Occupation du sol extraite du POS de Annaba (2004).
Tableau 31. Occupation des sols et C dans les bassins de la Plaine ouest
(*)
Extraite de la carte des bassins versants de la commune de Annaba (BG, 2005).
(**)
Taux d’urbanisation moyens, les centres urbains chevauchent entre les bassins.
(*)
Extraite du fond de plan du PDAU intercommunal de Annaba (2004) et de la carte topographique au
25 000ème de Bône et de Séraïdi.
88
Selon les conditions réelles du terrain (occupation détaillée des sols), un coefficient de
ruissellement composite a été calculé pour chaque bassin (tableau 33).
Enfin, les débits maxima calculés pour les périodes de retour de 10, 50, 100 et 1000
ans sont consignés au tableau 34.
89
dans laquelle :
Q(T) : débit maximum de la crue de fréquence (T) en cfs (1m3/s = 35.3 cfs),
I(tc, T) : intensité de pluie de fréquence (T) en in/h (1in = 25.4mm),
tc : temps de concentration du bassin en heures,
A : superficie du bassin versant en acres (1acre = 0.4047ha),
C : coefficient de ruissellement; identique à celui de la formule rationnelle.
Ibv : la pente du bassin (‰).
Appliquée au calcul du débit de pointe dans les bassins étudiés, cette méthode conduit
aux résultats reportés au tableau 35.
Le choix d’une méthode particulière d’estimation des crues de projet reste un des
aspects les plus critiques dans la phase de dimensionnement d’un ouvrage hydrotechnique.
Malheureusement, les critères ou recommandations dans ce domaine sont très limités voire
inexistants. Même si l’objectif est de tenter d’éclairer les implications relatives à certains
choix, il n’en reste pas moins que la décision finale comportera inévitablement une large part
d’intuition et de subjectivité, fonction de l’expérience du projecteur.
En effet, les modèles empiriques utilisés pour l’évaluation de la crue de projet dans les
bassins du versant Sud de l’Edough donnent des résultats différents (tableau 36).
90
Tableau 36. Tableau récapitulatif des débits maxima globaux en m3/s
(Bassins du versant Sud de l’Edough)
91
terrains drainés est très marquée et où l’hypothèse d’uniformité spatiale des pluies peut être
justifiée. Applicables dans les bassins de faible superficie, il convient de noter également que
cette dernière ne fournit pas de façon directe les informations nécessaires pour le laminage de
l’hydrogramme (US-DCM, 2006). Ces réserves nous conduisent à adopter les résultats
obtenus par la méthode du NRCS qui présente un caractère synthétique des facteurs de
l’écoulement.
Compte tenu des incertitudes inhérentes aux modèles de calcul de la crue maximale
qu’aucun artifice mathématique ne peut les faire disparaître, le choix du résultat à utiliser pour
les calculs de projets incombe à l’ingénieur concepteur et dépend entièrement de son flair et
de ses connaissances des caractéristiques du périmètre d’étude. Ainsi, les débits de pointe
retenus dans cette étude sont donnés aux tableau 37 .
f(t/Tp), a été ensuite développé (tableau 38). Ce dernier peut être utilisé si l'on connaît le
temps de pointe (tp) et le débit de pointe (Qp) à l’exutoire du bassin versant.
92
Tableau 38. Coordonnées de l'hydrogramme unitaire sans dimension du NRCS
Si l’on admet que, pour des fins pratiques, l’hydrogramme de crue présente les mêmes
caractéristiques que celles de l’UHG synthétique, les caractéristiques de l’hydrogramme de
crue des oueds étudiés sont données au tableau 39 et sur les figures 19 à 23.
La perception du risque varie d’une société et d’un pays à l’autre suivant le mode de
vie et le degré de développement. Néanmoins, le terme le plus connu du grand public est sans
doute le mot ‘centennal et/ou millennal’. En effet, les gens imaginent que les crues sont
périodiques et donc qu’une crue centennale, par exemple, revient précisément tous les 100 ans
et c’est souvent ce qui les induit en erreur. En pratique, il est assez difficile de faire
comprendre qu’une crue centennale a 1 chance sur 100 de se produire chaque année et qu’il
est donc possible d’observer plusieurs crues centennales dans un même siècle. De même il est
possible de n’observer aucune crue centennale en 100 ans.
93
Tableau 39. Caractéristiques de l’hydrogramme de crue
(Bassins du versant Sud de l’Edough)
T = 10 ans
Qp (m3/s) 11 20 13 45 27
qp (l/s/ha) 17.6 22.7 22.1 23.4 5.4
T = 50 ans
Qp (m3/s) 23 40 27 85 42
T = 100 ans
Qp (m3/s) 28 50 34 100 50
T = 1000 ans
Qp (m3/s) 50 60 40 120 73
(*)
qp (l/s/ha) 80.0 68.1 68.0 62.4 14.6
94
Fig. 19. Hydrogrammes de crue (distribution du NRCS) de l’oued Kouba
60
50 T = 10 ans
T = 50 ans
40 T = 100 ans
débit en m /s
T = 1000 ans
3
30
20
10
0
0 0,33 0,66 0,99 1,32 1,65
temps en heures
70
60 T = 10 ans
T = 50 ans
50
T = 100 ans
débit en m /s
3
40 T = 1000 ans
30
20
10
0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5
temps en heures
95
Fig. 21. Hydrogrammes de crue (distribution du NRCS) de l’oued Sidi Harb
au niveau de la confluence avec l’oued Bouhdid
50
T = 10 ans
40
T = 50 ans
débit en m3/s
30 T = 100 ans
T = 1000 ans
20
10
0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0
temps en heures
140
120 T = 10 ans
100 T = 50 ans
débit en m3/s
T = 100 ans
80
T = 1000 ans
60
40
20
0
0 1 2 3 4 5 6 7
temps en heures
80
70 T = 10 ans
60 T = 50 ans
débit en m3/s
50 T = 100 ans
40 T = 1000 ans
30
20
10
0
0 5 10 15 20 25 30
temps en heures
96
Les crues surviennent de façon aléatoire, c’est la raison pour laquelle on ne peut pas
prévoir quelle sera l’intensité de la crue suivante, ni même dire avec certitude si on observera,
par exemple, une crue exceptionnelle au cours des 5 ou 10 prochaines années. On peut par
contre estimer la probabilité P(T, n) d’observer une crue rare de récurrence T années dans un
laps de temps donné n années, la durée de vie du projet, par la relation:
1 n
P (T, n) = 1 – (1 - )
T
A la base de cette équation, qu’on trouve dans les divers documents d’hydrologie qui
traitent de l’analyse fréquentielle (WMO, 1994 ; MEYLAN et MUSY, 1999 ; ANCTIL et al.,
2005 ), des chercheurs du CEMAGREF proposent une nouvelle approche permettant de
caractériser le risque en cinq classes (GENDREAU et al., 2003). On considère qu’une
personne est susceptible de connaître un événement si elle a 50% de chance de connaître
l’événement sur une durée donnée n, appelée souvent la durée de vie du projet (tableau 40).
On caractérise les crues par leur débit de pointe Qp (T), T étant la période de récurrence.
Tableau 40. Probabilité pour q’une crue de récurrence ‘T’ années survienne au cours
des ‘n’ premières années du projet
Durée de vie du
1 1.000 0.500 0.200 0.143 0.100 0.050 0.040 0.034 0.020 0.014 0.010 0.007 0.001
2 1.000 0.750 0.360 0.265 0.190 0.098 0.078 0.068 0.040 0.028 0.020 0.014 0.002
3 1.000 0.875 0.488 0.370 0.271 0.143 0.115 0.100 0.059 0.041 0.030 0.021 0.003
4 1.000 0.938 0.590 0.460 0.344 0.185 0.151 0.131 0.078 0.054 0.039 0.027 0.004
5 1.000 0.969 0.672 0.537 0.410 0.226 0.185 0.161 0.096 0.068 0.049 0.034 0.005
10 1.000 0.999 0.893 0.786 0.651 0.401 0.335 0.296 0.183 0.131 0.096 0.067 0.010
15 1.000 1.000 0.965 0.901 0.794 0.537 0.458 0.409 0.261 0.189 0.140 0.099 0.015
20 1.000 1.000 0.988 0.954 0.878 0.642 0.558 0.504 0.332 0.244 0.182 0.130 0.020
25 1.000 1.000 0.996 0.979 0.928 0.723 0.640 0.584 0.397 0.295 0.222 0.160 0.025
30 1.000 1.000 0.999 0.990 0.958 0.785 0.706 0.651 0.455 0.343 0.260 0.189 0.030
40 1.000 1.000 1.000 0.998 0.985 0.871 0.805 0.754 0.554 0.428 0.331 0.243 0.039
50 1.000 1.000 1.000 1.000 0.995 0.923 0.870 0.827 0.636 0.503 0.395 0.294 0.049
75 1.000 1.000 1.000 1.000 1.000 0.979 0.953 0.928 0.780 0.650 0.529 0.407 0.072
100 1.000 1.000 1.000 1.000 1.000 0.994 0.983 0.970 0.867 0.753 0.634 0.502 0.095
97
Si on se réfère aux résultats des calculs, purement mathématiques, présentés au tableau
40 (chiffres en gras), les cinq classes, dont les limites ne sont pas bien distinctes, sont définies
comme suit :
▪ Classe 1: 1 an ≤ T ≤ 7 ans
Il y a de fortes chances (50%) pour qu’une crue de cette classe ait prochainement
lieu. Ces crues sont fréquentes, d’intensité faible et peuvent être à l’origine de désagréments
(ou situations contrariantes à la vie normale de la population).
Au cours des 5 prochaines années, il y a un peu plus d’une chance sur deux (54 %)
pour qu’une crue de cette classe ou d’une classe supérieure ait lieu. Ces crues sont peu
fréquentes, d’intensité modérée et peuvent être à l’origine de perturbations (coupure de
l’électricité et moyens de communication et de transport.
Au cours des 20 prochaines années, il y a 1 chance sur 2 pour qu’une crue de cette
classe ou d’une classe supérieure ait lieu. Ces crues sont rares, d’intensité importante et
peuvent être à l’origine de sinistres (dommages importants aux biens des personnes, atteinte à
l’infrastructure de base, effondrement des habitations et des petits ouvrages de liaisons, pertes
humaines possibles).
Au cours des 50 prochaines années, il y a 1 chance sur 2 pour qu’une crue de cette
classe ou d’une classe supérieure ait lieu. Ces crues sont très rares, d’intensité considérable et
peuvent être à l’origine de catastrophes (bouleversements, destructions importants et pertes en
vies humaines).
Au cours des 100 prochaines années, il y a 1 chance sur 2 pour qu’une crue de cette
classe ait lieu. Ces crues sont exceptionnelles, d’intensité immense et peuvent être à l’origine
98
de grandes catastrophes (décès d’un grand nombre de personnes, destructions massives,
dommages importants aux biens et à l’environnement dépassant les capacités de réaction de la
société).
Il n’est pas sûr que cette nouvelle approche facilite l’appropriation des notions
probabilistes par le grand public, mais elle a le mérite de proposer un nouvel angle d’approche
et d’associer probabilité d’occurrence et probabilité de dommages (KREIS, 2004). On
observe également que la crue centennale fait partie de la classe 5, les agglomérations qui sont
présentes dans l’enveloppe de la crue centennale sont donc dans une situation délicate.
La crue maximale probable (CMP) est donc la plus importante à prendre en compte
pour la sécurité des personnes, puisqu'il s'agit d'une crue dont la probabilité de dépassement
est théoriquement nulle (DUMAS, 2006). Elle se calcule à partir de la précipitation maximale
probable (PMP), expression universellement admise pour qualifier une quantité de
précipitations proche de la limite physique supérieure qu'on peut attendre pendant une durée
donnée sur un bassin (OMM, 1994). Pour les grands barrages ou pour ceux dont la rupture
99
peut causer des pertes économiques importantes ou des pertes de vies (risque très élevé), la
crue de conception est souvent définie comme étant la CMP.
A ce titre, l’Association Canadienne des Barrages (ACB, 2001) présente une approche
générale pour assurer un niveau de sécurité contre les inondations et propose une
classification des risques en fonction des conséquences graduelles exprimées en termes de
dommages (dégâts) et de pertes de vie. Faisant intervenir le concept de Crue Maximale
Probable (CMP), quatre catégories de risques sont définies (tableau 41):
Dans ce cas, c’est la valeur du risque hydrologique acceptée par le concepteur qui
définit la période de récurrence de la crue de projet de l’ouvrage. Il faut enfin souligner que la
décision finale pour le choix de la crue de projet est toujours le résultat d’un compromis entre
l’importance économique du projet, le financement disponible et le risque encouru. Plus on
voudra diminuer le risque, plus la crue de projet sera grande (période de retour plus élevée) et
plus le coût de l’ouvrage sera important.
100
Si on se réfère au tableau 40 (chiffres en italique et soulignés), on s’aperçoit qu’on a
une chance sur dix pour qu’on subisse la crue centennale (Q100) au cours des 10 premières
années du projet alors qu’on aurait dix fois moins de chance pour la crue millennale (Q1000).
Sachant que l’inondation de Novembre 1982 est qualifiée de catastrophique (dégâts matériels
et humains importants) et qu’elle correspond à une période de récurrence de 20 ans (BG,
2007) il est, par conséquent, recommandé de dimensionner des ouvrages en mesure de
supporter la crue centennale et de les vérifier pour la millennale qu’on qualifie de crue
exceptionnelle dans ce rapport. Par conséquent, les caractéristiques de la crue de projet (ou
crue de dimensionnement) adoptés dans cette étude sont donnés au tableau 42.
Bassin versant
Caractéristique Kouba Forcha Sidi Harb Bouhdid Boudjemaa
T = 100 ans
Qp (m3/s) 28.0 50.0 34.0 100.0 50.0
qp (l/s/ha) 44.8 56.8 57.8 52.0 10.0
3
V (1000 m ) 44.4 161.1 109.6 639.7 1363.5
T = 1000 ans
Qp (m3/s) 50.0 60.0 40.0 120.0 73.0
(*)
qp (l/s/ha) 80.0 68.1 68.0 62.4 14.6
3
V (1000 m ) 79.4 193.3 128.9 767.6 1990.7
101
CHAPITRE VI
Les eaux pluviales des secteurs Nord sont évacuées en partie vers la mer à travers les
déversoirs d'orage et vers l'oued Kouba.
Le secteur central est drainé par un réseau de canalisations qui collecte les eaux
pluviales pour les diriger vers la mer par le biais de la station de pompage SP-2 (Gare SNTF).
Le secteur 8 Mai - 11 Décembre est doté d'un réseau qui achemine les eaux pluviales
vers le canal de ceinture par le biais de la station de pompage SP-7 de Bouzered Hocine.
La cité Plaine Ouest est drainée par un réseau ‘hors normes’ réalisé par différents
opérateurs et services (SONADE, HYDRO-TRANSFERT EST, GTH,…). Des solutions
provisoires, devenues nécessaires sous la pression d’une urbanisation rapide, ont été
102
proposées. L’une des solutions consiste à réaliser, dans cette cité, un réseau séparatif avec
deux stations de relevage destinées à évacuer les eaux usées vers la station de pompage SP-1 à
Sidi Brahim.
Ce réseau est destiné à collecter les eaux pluviales provenant des bassins versants
extérieurs pour les évacuer en mer. Il s'agit principalement des oueds Kouba et Refes
Zahouane pour le secteur Nord et du Canal de ceinture et de ses cours supérieurs: Oued
Forcha, Bouhdid et Sidi Harb. Ce réseau hydrographique a fait l'objet d'un important
programme d'aménagement (réalisation de seuils et de galeries, revêtement de lit et de berges
d’oued). En plus des actions prévues à court terme, les actions en cours sur le programme
sectoriel sont les suivantes :
- curage du réseau hydrographique de Annaba et des ouvrages sur 22950 mètres linéaires
(ml): travaux en voie d’achèvement,
- bétonnage des oueds Sidi Harb, Bouhdid et Kouba sur 3320 ml: travaux achevés à 100 %,
- curage du réseau d’eaux pluviales de la Cité Rym sur 5200 ml avec la rénovation et
l’extension du réseau d’eaux usées et pluviales sur 5400 ml, réalisation de 70 regards de visite
et réhabilitation de 700 regards existants: travaux en cours.
- connexion inter stations de relevage SP-4 (Rizi Amor) et SP-3 (Elysa): conduite en Ciment
Armé Ordinaire (CAO) de diamètre nominal (DN 800 mm sur 600 ml et conduite de
refoulement en fonte (DN 400 mm) sur 2000 ml : travaux en voie d’achèvement.
- réhabilitation des tronçons défectueux des réseaux d’assainissement des Cités Seybouse et
Plaine Ouest sur 4800 ml en CAO (DN 400, 500, 600 et 800 mm), de 80 regards de visite et
de 40 avaloirs: travaux en cours.
- réhabilitation des collecteurs principaux d’assainissement du couloir de Sidi Achour sur 820
ml: travaux à 55%.
- réalisation, sur le budget de la wilaya, de plus de 121 avaloirs dans les différents quartiers de
la ville,
103
Au titre de l’année 2006 du plan de développement 2005 – 2009, les opérations
suivantes ont été lancées :
- aménagement des fossés de la pénétrante Ouest: pose de collecteurs en CAO (DN 1500 mm
sur 400 ml et DN 800 sur 400 ml).
- aménagement des cours amont de l’oued Forcha : pose de conduites CAO (DN 2000mm sur
1200 ml) et réalisation de 3 ouvrages d’entonnement.
- réalisation d’une galerie sur 400 ml sur Oued Moukaouama (oued Forcha Est).
- réhabilitation des équipements de 4 stations de relevage à Annaba : SP-1, SP-2, SP-3 et SP-
7 ; avec constitution d’un lot de pièces de rechange.
- réalisation d’un collecteur d’assainissement de la Cité 19 Mai 56 sur 600 ml en CAO (DN
400).
- rénovation des réseaux vétustes à travers la ville sur 1800 ml en CAO (DN 400 et 500 mm).
Selon les investigations effectuées sur le terrain au cours de la présente étude et les
informations collectées au niveau des services de la DHW de Annaba, on relève les faits
suivants:
104
2.1. Bassin de l’oued Kouba (Photos 30 et 31):
- une partie de l’oued Kouba a été aménagée d’amont en aval : un canal trapézoïdal en béton
au niveau du CEM Babou, un collecteur φ1200 sous l’autoroute (la pénétrante Ouest), un
collecteur φ1500 le long de la même autoroute (eaux provenant des Cités Police, Beni Mhafer
et Gassiot) et des galeries en béton traversant les Cités Genisider (Chaabet Sidi Aissa) et
Kouba (Oued Kouba) vers la mer (Plages Rizi Amor).
105
- à l’amont de la Cité Génisider (Les Jasmins), une grande partie de Chaabet Sidi Aissa est
aménagée: un canal trapézoïdal en béton avec, rupture de pente, constitue le prolongement
amont du collecteur souterrain qui se déverse dans la galerie de l’oued Kouba ; à l’entrée du
collecteur la grille a été saccagée,
- en amont et à l’entrée de la Cité Kouba, les eaux usées sont déversées dans les chenaux et
dans le canal trapézoïdal ; ces derniers se transforment progressivement en déchèteries
illicites,
- un léger encombrement du canal en béton par des grosses masses de terres (produits de
l’érosion sur les versants); d’où une perte de la section d’écoulement,
- la plupart des canaux en terre (oueds) présente une végétation très dense sur les berges
(roseaux et arbres), ce qui augmente la résistance des chenaux à l’écoulement et favorise, par
conséquent, les débordements,
- le réseau d’assainissement des eaux pluviales est mal entretenu (avaloires et grilles colmatés
par des sédiments, des blocs ou des débris de bois et certaines matières en plastique).
106
2.2. Bassins de la Plaine Ouest et Canal de ceinture
- réalisation et réhabilitation de deux déversoirs : un déversoir ‘droit’ qui se déverse, via une
galerie souterraine, dans le canal de ceinture à l’ouest du rond point de Pont Blanc, le
déversoir ‘gauche’ qui dirige l’eau vers le réseau de la ville (Photo 32).
107
▪ Canal de ceinture (Photo 33).
- une partie importante du canal de ceinture a été aménagée en béton entre 1994 et 1996 par
l’Entreprise Nationale de Réalisation Générale des Travaux Hydrauliques (GTH). Il s’agit du
tronçon situé entre la confluence de l’oued Bouhdid et le canal de ceinture à l’amont de Kef
N’Sour.
108
▪ Oued Forcha (Photo 34)
- revêtement en béton du tronçon situé entre le pont qui mène vers le CHU Dorbane et le
canal de ceinture,
- seuils d’atterrissement à l’amont des galeries colmatés et obturés par une végétation très
dense, grilles en très mauvais état,
109
▪ Oued Sidi Harb (Photo 35)
Source : L. Beloulou
110
▪ Oued Bouhdid (Photo 36)
- en partie revêtue en béton : tronçon situé entre la confluence avec l’oued Sidi Harb et
l’amont du pont liant la cité du 5 Juillet (ex les Hongrois) à la TCA
- opération de curage complétée sur le cours inférieur (tronçon confluence Bouhdid-Sidi Harb
et confluence Bouhdid-Canal de ceinture)
111
Photo 37. Canal de ceinture –Cité du 5 Juillet
112
▪ Bassin de l’oued Boudjemaa (photos 39 à 41)
- végétation très dense dans le lit de l’oued Boudjemaa à partir de l’entrée Ouest de la ville
- cours d’eau obstrués ou transformés, par endroits, par la construction de voies de circulation
(routes et chemin de fer) et par du remblai,
Photo 39. Bassin de l’oued Boudjemaa -Etat des drains avant curage
113
Photo 40. Oued En Nil au niveau de la route liant Essarouel à Kherraza (amont)
Photo 41. Oued En Nil au niveau de la route liant Essarouel à Kherraza (aval)
114
Au terme de ce diagnostic, il faut souligner que des eaux ménagères et usées sont
déversées dans le réseau hydrographique de la ville, d’où une atteinte directe à
l’environnement. A ces eaux polluantes s’ajoutent les dépôts de toutes sortes d’ordures, non
seulement dans les chenaux à ciel ouvert, mais aussi dans les regards et les avaloirs du
système d’assainissement des eaux pluviales (Photo 42). Ce comportement, aussi honteux
qu’irréfléchi, de certains citoyens a pour conséquence directe une amplification du risque
d’inondation lié au rétrécissement des sections d’écoulement, à l’augmentation de la
résistance des chenaux et au bouchage des voies de circulation des eaux.
115
3. Vérification de la capacité d’évacuation du réseau
Les différents calculs relatifs à la crue du projet ayant été traités au chapitre 5, il
convient alors de vérifier la capacité d'évacuation du réseau hydrographique traversant la ville
de Annaba et des aménagements hydrauliques (canal de ceinture, galeries, etc.). Pour ce faire,
on a procédé à une série de levés topographiques (levés de berges) au niveau du réseau de
drainage à l’entrée, dans et à la sortie de la ville (figures 24 et 25). La section d'écoulement
(S), la largeur (B), la pente du radier (I) et l’état du chenal (Ks) ont été soigneusement
déterminés au niveau de 27 sections d’écoulements (14 points de mesure sur l’oued Kouba,
12 sur le canal de ceinture et ses cours supérieurs (oueds de la Plaine Ouest) et 1 point sur
l’oued Boudjemaa à l’aval de la confluence avec le canal de Kef N’Sour, au pont de la
SNTF).
Il y a lieu de noter que les mesures au niveau de certains tronçons notamment sur les
oueds Kouba, Boudjemaa et Kef N’Sour, ont été parfois très difficiles, voire même
impossibles à réaliser suite à des accès dangereux. Ce qui fait que certaines données
consignées aux tableaux 43 et 44 ont été linéairement extrapolées à la hauteur (H) du niveau
de débordement le plus bas (Annexe 7).
116
Fig. 25. Oued Kouba : Plan de situation des sections de mesure
La capacité d’évacuation des différents cours d’eau (aménagés ou non) au niveau des
sections étudiées a été calculée en admettant que les collecteurs sont, selon la géométrie
actuelle du chenal ou de la structure hydraulique, de forme trapézoïdale (avec fruit de berge
M = 1 à 1.31m, selon le cas), rectangulaire et circulaire et en usant de la théorie de
l’écoulement en régime uniforme. L’équation de Manning-Strickler est appliquée pour le
calcul de la vitesse d’écoulement dans les canaux à ciel ouvert. Son expression est la
suivante :
V = Ks.R2/3.I1/2
où V dénote la vitesse d'écoulement (m/s), R est le rayon hydraulique (m) défini par le rapport
de la section mouillée (S) au périmètre mouillé (P), I est la pente du radier du chenal supposée
égale à la pente de la ligne d'énergie (m/m) et Ks est le coefficient de résistance des parois du
chenal de Manning-Strickler (tabulé). Les valeurs adoptées de Ks varie entre 60 pour un canal
revêtu et propre et 15 pour un chenal encombré de blocs, de sédiments et de végétations.
Le débit Q (m3/s) à travers une section donnée S (m2) est calculé par:
Q = V.S.
Les résultats obtenus, pour une profondeur d'écoulement égale à la profondeur au
débordement H (m), sont reportés aux tableaux 45 et 46. .
117
Tableau 43. Plaine Ouest : Caractéristiques hydrauliques du réseau hydrographique
et des aménagements.
118
Tableau 44. Oued Kouba: Caractéristiques hydrauliques du réseau hydrographique et des
aménagements.
119
Tableau 45. Plaine Ouest : Caractéristiques de l’écoulement en régime uniforme
(Forme trapézoïdale: m = 1)
120
Tableau 46. Oued Kouba : Caractéristiques de l’écoulement en régime uniforme
(m = fruit de berge).
Section 2 : Située à 5m de S1 vers l’aval (forme rectangulaire) : Débit de projet: 21.4-38.2 m3/s
Section 3 : Située à 10 m de S2 vers l’aval (forme rectangulaire) : Débit de projet: 21.4-38.2 m3/s
Section 4 : Au niveau du mur de la vieille maison (forme rectangulaire) : Débit de projet: 21.4-38.2 m3/s
Section 5 : Amont de Chaabet Sidi Moussa (forme trapézoïdal m=1.31) : Débit de projet: 3.2-5.8 m3/s
Section 6 : Aval de Chaabet Sidi Moussa (forme trapézoïdal m=1.31) : Débit de projet: 3.2-5.8 m3/s
Section 8 : Amont du pont de la Cité Val Mascort : Débit de projet: 24.6-44.00 m3/s
Section 10 : Aval du canal en béton (forme trapézoïdal m=1) : Débit de projet: 24.6-44.00 m3/s
Section 11 : Pont CEM Babou (forme rectangulaire): Débit de projet: 24.6-44.00 m3/s
Section 12 : Entrée de la galerie, amont autoroute (forme rectangulaire) : Débit de projet: 26.2-46.80 m3/s
Section 14 : Galerie à l’exutoire en mer (forme rectangulaire) : Débit de projet: 28.00-50 .00 m3/s
121
L'analyse des résultats du calcul hydraulique en régime d'écoulement uniforme permet
de tirer les conclusions suivantes :
122
Tableau 47. Calcul de la profondeur normale d’écoulement correspondant à la crue
exceptionnelle (Système de protection de la Plaine Ouest de Annaba)
(*)
Section Oued H (m) Q1000 (m3/s) Yn (m) Yn – H (m)
(*)
Forme trapézoïdale : m = 1 et sans garde contre le débordement
(*)
Forme trapézoïdale : m = 1 et sans garde contre le débordement.
123
Si l’on tient compte d’une garde contre le débordement de 50cm, la confrontation de la
profondeur normale d’écoulement correspondant au débit du projet à la profondeur disponible
(Hg) pour chacune des sections (tableaux 49 et 50) aboutit aux conclusions précédentes ; c’est
à dire, les sections sus indiquées ainsi que la section 4 (sur le canal de ceinture) seraient
insuffisantes pour débiter sans débordement la crue exceptionnelle (Q1000).
124
A ce stade de l’étude, il est bon de souligner que si l’approfondissement et/ou
l’élargissement des chenaux au niveau des sections 8, 10 et 11 sont possibles,
l’approfondissement du cours inférieur du réseau d’évacuation à plus de 1m entraîne, par
contre, une inversion du gradient hydraulique d’où l’invasion des eaux de mer, plus
particulièrement, durant la période de surcôtes où la houle devient plus fréquente. Par
conséquent, il serait préférable de penser au stockage des eaux dévalant du versant Sud de
l’Edough en amont du périmètre de protection.
▪ Oued Kouba
125
Tableau 51. Calcul de la profondeur normale d’écoulement correspondant à la crue
exceptionnelle (Système de protection de l’oued Kouba, Annaba)
Section Oued H (m) Q1000 (m3/s) Hg = H – 0,5 (m) Yn (m) Yn – Hg (m) Yn – H (m)
1 Kouba 2,550 38,2 2,050 1,63 -0,42 -0,92
2 Kouba 2,160 38,2 1,660 2,00 0,34 -0,16
3 Kouba 2,220 38,2 1,720 1,81 0,09 -0,41
4 Kouba 1,950 38,2 1,450 2,27 0,82 0,32
5 Sidi Moussa 1,420 5,8 0,920 0,53 -0,39 -0,89
6 Sidi Moussa 2,890 5,8 2,390 0,57 -1,82 -2,32
7 Kouba 3,690 44,0 3,190 2,69 -0,5 -1,00
8 Kouba 2,900 44,0 2,400 3,97 1,57 1,07
9 Kouba 3,560 44,0 3,060 1,05 -2,01 -2,51
10 Kouba 3,800 44,0 3,300 1,86 -1,44 -1,94
11 Kouba 3,600 44,0 3,100 2,14 -0,96 -1,46
(*)
12 Kouba 2,100 46,8 1,600 3,26 1,66 1,16
(*)
13 Kouba 1,200 46,8 0,700 Section très insuffisante
(*)
14 Kouba 1,600 50,0 1,100 1,86 0,76 0,26
(*)
Ecoulement avec section pleine
Section Oued H (m) Q100 (m3/s) Hg = H – 0,5 (m) Yn (m) Yn – Hg (m) Yn – H (m)
1 Kouba 2,550 21,4 2,050 1,11 -0,94 -1,44
2 Kouba 2,160 21,4 1,660 1,34 -0,32 -0,82
3 Kouba 2,220 21,4 1,720 1,22 -0,5 -1,00
4 Kouba 1,950 21,4 1,450 1,5 0,05 -0,45
5 Sidi Moussa 1,420 3,2 0,920 0,37 -0,55 -1,05
6 Sidi Moussa 2,890 3,2 2,390 0,4 -1,99 -2,49
7 Kouba 3,690 24,6 3,190 1,98 -1,21 -1,71
8 Kouba 2,900 24,6 2,400 2,57 0,17 -0,33
9 Kouba 3,560 24,6 3,060 0,74 -2,32 -2,82
10 Kouba 3,800 24,6 3,300 1,33 -1,97 -2,47
11 Kouba 3,600 24,6 3,100 1,4 -1,7 -2,20
12 Kouba 2,100 26,2 1,600 2,06 0,46 -0,04
13 Kouba 1,200 26,2 0,700 Section très insuffisante
14 Kouba 1,600 28,0 1,100 1,24 0,14 -0,36
126
obtenus (tableau 51) aboutissent aux mêmes résultats. En cas de crue exceptionnelle, les
débordements auraient lieu au niveau des sections d’écoulement suscitées : 4, 8, 12 ,13 et 14.
Ces dernières constituent les points noirs du réseau hydrographique auxquels il faut apporter
des corrections structurelles dans le court terme.
En guise de synthèse, on peut dire que les efforts investis par les autorités locales en
matière de protection contre les inondations risquent d’être compromis s’ils ne sont pas
intégrés dans un cadre de développement durable de la Wilaya. Le programme d’action doit
impérativement inclure des mesures structurelles de protection (curage des oueds, rénovation
et entretien du réseau d’assainissement des eaux pluviales, réalisation de bassins de rétention,
rectification des berges, construction de barrage) et surtout des mesures non structurelles
(élaboration de Plan de Prévention du Risque d’Inondation dans lequel l’information, la
sensibilisation et l’éducation des populations sont essentielles). Les chapitres VII et VIII
traitent, respectivement, de l’étude de faisabilité d’un barrage écrêteur de crue sur l’oued
Bouhdid et des mesures proposées pour réduire la vulnérabilité et, par conséquent, le risque
d’inondation dans la ville de Annaba).
127
CHAPITRE VII
Or, pour les barrages conventionnels, la crue est réputée survenir alors que le barrage
est plein, c’est-à-dire alors que le plan d’eau affleure le seuil du déversoir de l’évacuateur de
crue. Le stockage disponible pour le laminage correspond dans ce cas au volume déterminé
par le produit de la lame d’eau maximum admissible au-dessus du seuil du déversoir et la
surface correspondante du plan d’eau. En général, comme on évite les lames d’eau
importantes, pour économiser le volume utile de la retenue, l’effet de laminage est faible (80 à
90%). En d’autres termes, le débit maximum, à l’évacuateur, atteint encore 80 à 90% du débit
maximum d’entrée (MARTIN, 1991).
Quant au barrage de régulation, il est conçu pour recevoir les crues alors qu’il est
complètement ou en partie vide. C’est donc une grande proportion du volume de la retenue
qui est mise à contribution pour amortir les pointes des hydrogrammes. Dans ce cas,
l’écoulement des eaux s’effectue par un pertuis de fond dont le fonctionnement hydraulique
est par ailleurs peu sensible à la charge d’eau, comparativement à un déversoir. Cette dernière
caractéristique contribue encore à augmenter la régularité du débit à l’aval.
128
remplir et se vider en fonction des apports en eau sans perturber les habitations et les activités
humaines situées en aval. Ces ouvrages n’ayant pas de mode de gestion spécifique et étant
construits pour un seul objectif, devront être toujours vides, ou du moins pendant les hautes
eaux, et ne se remplir que pour des événements de crue à écrêter. Une telle solution ne paraît
économiquement optimale que pour les structures de faible taille et/ou les ouvrages où l’on
peut associer les fonctions de régulation (laminage des crues) et de stockage (retenues d’eau).
- en période de crue, le pertuis reste ouvert et assure la régulation du débit par effet de
remplissage et de vidange de la retenue;
- en fin d’hivernage, le pertuis de fond est fermé, afin de conserver l’eau dans la retenue.
L’idéal serait de pouvoir le fermer au bon moment pour que les dernières pluies de la saison
remplissent juste la retenue.
Dans tous les cas, quelle que soit la taille du réservoir et/ou l'usage ultime de l'eau, la
fonction essentielle d'un ouvrage de régulation des eaux superficielles est de stabiliser
l'écoulement. Dans cette étude nous nous attacherons à déterminer principalement deux
paramètres essentiels du réservoir, à savoir: le volume de la retenue destiné à contenir la crue
de projet et le diamètre de pertuis de vidange et/ou la longueur et la hauteur du seuil déversant
assurant l'évacuation du volume d'eau stocké, de sorte que la retenue soit opérationnelle pour
la crue suivante, sans mettre en situation de danger les enjeux en aval.
1 . Choix du site
En ayant à l’esprit qu’il est presque impossible de localiser un site pour un réservoir
d’eau ayant des caractéristiques idéales, les investigations sur le terrain ont permis de localiser
deux sites pouvant faire l’objet de retenues d’eau, l’un sur l’oued Bouhdid (Coordonnées
Lambert : X = 944.587km, Y = 409.450km) et l’autre sur l’oued Kouba (Coordonnées
Lambert : X = 948.873km, Y = 414.671km). La capacité de chaque site semble être
relativement adéquate pour régulariser l’écoulement de ces deux oueds. Au niveau des deux
sites, les travaux seront facilités par un accès suivant un chemin carrossable longeant la rive
gauche de chaque oued jusqu’aux sites proposés qui se situent à environ 3 km en amont de la
129
Cité du 5 juillet (les Hongrois) et 1 km au Nord de Sidi Aissa, respectivement. Il faut ajouter
qu’au sein des cuvettes d’accumulation, aucune activité humaine importante n’existe.
La démarche suivie est illustrée par l’étude de faisabilité de la retenue sur l’oued
Bouhdid (Photo 43) qui présente des possibilités de stockage plus importantes. La même
méthodologie étant appliquée, on se contente de présenter uniquement les données de base et
les résultats des différents calculs relatifs au bassin de rétention proposé sur l’oued Kouba.
2. Etude de faisabilité d’une retenue collinaire sur l’oued Ouraïda (amont de Bouhdid)
Une courbe "Superficie-Altitude" (ou tout simplement une courbe hypsométrique) est
construite par planimétrie de l'aire comprise entre deux courbes de niveau successives dans
130
l’emprise du site de la cuvette. L'intégrale de la courbe "Superficie-Altitude" correspond à la
courbe "Capacité-Altitude". Alternativement, dans un tableau donnant la répartition
altimétrique, le volume partiel est obtenu en multipliant l'intervalle de la classe altimétrique
par l'aire correspondante. La sommation des différents accroissements (volumes partiels) en
dessous d'une altitude donnée représente la capacité d'emmagasinement de l'eau de la cuvette
à ce niveau d'altitude (tableau 53).
9 12
8
10
7
Capacité (0,1Hm )
6 8
3
Superficie (Ha)
5
6
4
3 4
2
2
Surface
1
capacité
0 0
50 55 60 65 70 75 80 85
Altitude (m)
131
Le niveau normal d'exploitation (NNE) est l'altitude maximale devant être atteinte par
la surface du plan d'eau durant les conditions ordinaires d'exploitation. Pour la plupart des
retenues, ce niveau est déterminé par le seuil du déversoir d'évacuation des crues de projet.
Le niveau minimum d'exploitation (NME) est la côte minimale que le plan d'eau ne
tombe en dessous dans les conditions normales d'exploitation. Ce niveau est souvent
déterminé, du moins pour les petites retenues, par le niveau supérieur de la tranche morte
(également appelée zone morte ou stérile et correspondant à la capacité réservée à
l'accumulation des sédiments). Le volume d'eau emmagasiné entre ces deux niveaux est
appelé "volume ou tranche utile".
Le niveau des plus hautes eaux (NPHE) est défini par la capacité de la retenue
réservée pour l’écrêtement des crues de faible fréquence.
Pratiquement, une étude classique de faisabilité d’une retenue collinaire qui associe les
fonctions de régulation et de stockage des eaux nécessite une connaissance particulièrement
approfondie de l’hydrologie locale, en particulier les événements de crue auxquels on
s'intéresse: les crues centennale et millennale (ou exceptionnelle). Or cette connaissance est
rendue délicate dans le cas des cours d’eau étudiés par le manque de données hydrométriques.
Néanmoins la chaîne des calculs consiste à :
- fixer la demande en eau actuelle et future (y compris éventuellement le droit d’accès à l’eau
des riverains),
- procéder à une étude d'exploitation (simulations) du réservoir sur une ou plusieurs périodes
critiques sèches (détermination des niveaux d'exploitation),
- estimer la revanche (montée des vagues dans le lac suite aux vents violents),
132
Les nombreux cycles de simulation, nécessaires à l’optimisation des paramètres
hydrauliques des ouvrages imposent pratiquement le recours au calcul informatique. Nous
utilisons actuellement des procédures que nous avons mises au point et intégrées dans Excel
2003.
Avant de procéder à une étude de l’exploitation (simulation) d’une retenue d’eau, il est
impératif de vérifier que les données mensuelles sur la pluviométrie, l’évaporation, les apports
en eau de surface et la demande en eau soient disponibles pour une période critique sèche plus
ou moins suffisante pour pouvoir déterminer de façon satisfaisante la capacité utile de la
retenue projetée. Fort malheureusement, les bassins étudiés ne disposent pas de moyens de
mesure de la plupart de ces paramètres, d’où le recours aux méthodes empiriques de
transposition de l’information.
- la demande en eau potable des cités situées à l’aval de la retenue calculée à la base d‘un taux
d’accroissement de 2.9 % et d’une dotation spécifique de 180 L/j par habitant, demande
modulée suivant la répartition mensuelle adoptée pour le barrage de Hammam Debagh
(KROOK, 1972).
133
- les apports en eau mensuels et annuels de l’oued Bouhdid au droit du site de la retenue et
qu’il faut estimer par des méthodes empiriques.
dans lesquelles Q dénote le débit annuel (mm), P la pluie (m/an), A la superficie du bassin
(km2), M0 le module spécifique (l/s/km2) et k est un coefficient qui dépend de la superficie du
bassin.
Les études sur les apports en eau de l’oued Ressoul à Ain Berda ont montré que
l’apport annuel moyen est de l’ordre de 12 à 13 Hm3 (Beloulou et al., 2001). Ce qui nous
conduit à adopter la relation de Samie pour le calcul du ruissellement de l’oued Bouhdid à
134
partir des pluies enregistrées à Annaba (les Salines). Les résultats corrigés, c’est à dire
multipliés par le terme de majoration de 1.28, sont consignés au tableau 55.
Tableau 55. Estimation de la lame d’eau écoulée de l’oued Bouhdid au site de la retenue
(relation de Samie)
135
2.4. Répartition mensuelle des apports en eau de l’oued Bouhdid
Mois Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû
Apport (Hm3) 0.014 0.084 0.905 1.564 2.418 2.6736 2.078 1.596 0.515 0.080 0.038 0.034
Apport (%) 0.12 0.70 7.54 13.03 20.15 22.28 17.32 13.30 4.29 0.67 0.32 0.28
Les besoins en eau potable sont estimés respectivement à moyen (2025) et long termes
(2050) à la base d’un taux d’accroissement démographique de 2.9% et une dotation spécifique
de 180 l/j/habitant (tableau 57).
136
Tableau 58. Modulation des besoins en eau potables en pourcent
Mois Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû
Besoin (%) 9 8 8 8 8 8 8 8 8 8 9 9
La détermination de la capacité d'un réservoir au droit d'un cours d'eau naturel est
souvent appelée "Etude de l'exploitation ou de la régularisation du réservoir". Elle se base
essentiellement sur une simulation de l'exploitation du réservoir pour une période donnée en
accord avec un ensemble de règlements adoptés. L'étude d'exploitation peut uniquement
analyser une période critique (basses eaux) choisie et ne peut, par conséquent, définir que la
capacité du réservoir nécessaire pour cette période de sécheresse. Actuellement, les pratiques
modernes favorisent l'utilisation d'une longue série synthétique de données avec laquelle il est
possible d'estimer la performance des grands réservoirs de capacités différentes.
Une étude de régularisation peut être accomplie avec des intervalles de temps variés.
Les données mensuelles sont les plus utilisées (cas de la retenue projetée). Cependant, dans le
cas des grands réservoirs pouvant stocker l'eau pour plusieurs années, les intervalles annuels
s'avèrent satisfaisants.
Les données de base étant rassemblées (tableau 59), une courbe des débits cumulés
(CDC), appelée également diagramme de RIPPL, a été tracée pour l’oued Bouhdid au droit
du site considéré (Fig. 29).
137
Tableau 59. Variations des paramètres hydroclimatologiques et de la demande en eau
dans le bassin de l’oued Bouhdid (Période sèche)
Année Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû
1988/89 51.8 6.7 81.9 138.3 37.2 53.2 42.2 2.2 19.0 14.4 3.0 5.8
1989/90 21.7 78.7 55.9 105.6 130.4 6.2 43.7 36.7 30.2 18.6 0 6.4
1990/91 1.6 30.0 106.5 180.7 91.5 73.2 95.8 73.6 67.0 13.8 0.3 6.8
1991/92 52.2 99.5 66.6 29.0 69.0 27.8 65.1 11.5 83.1 14.9 10.8 0.6
1988/89 0.001 0.007 0.059 0.133 0.206 0.229 0.178 0.137 0.044 0.007 0.003 0.003
1989/90 0.001 0.010 0.080 0.183 0.283 0.315 0.244 0.188 0.061 0.010 0.004 0.004
1990/91 0.003 0.019 0.153 0.348 0.539 0.598 0.464 0.356 0.115 0.019 0.008 0.008
1991/92 0.001 0.010 0.079 0.181 0.279 0.310 0.240 0.185 0.060 0.010 0.004 0.004
1988/89 84.0 107.0 84.0 94.0 91.0 86.0 107.0 117.0 81.0 95.0 132.0 115.0
1989/90 119.0 81.0 91.0 108 72.0 84.0 94.0 83.0 77.0 78.0 133.0 120.0
1990/91 122.0 113.0 44.0 100.0 80.0 73.0 107.0 90.0 78.0 98.0 132.0 152.0
1991/92 106.0 118.0 95.0 112.0 82.0 68.0 80.0 108.0 82.0 129.0 97.0 145.0
138
Fig. 29. Détermination de la capacité initiale de la retenue sur l’oued Bouhdid
La pente de la courbe des débits cumulés à un instant donné est une mesure du volume
d'eau entrant la retenue à cet instant. Les courbes de demande représentant un taux uniforme
de demande en eau durant toute la période sont des lignes droites XX’ (Fig. 29). Les lignes
de demande (LD) tangentes aux points les plus hauts de la courbe des débits cumulés (A et B,
par exemple) représentent les taux d'exploitation du réservoir.
En supposant que le réservoir est plein à chaque fois qu'une ligne de demande est
coupée par la courbe des débits cumulés, la différence maximale entre la ligne de demande et
la courbe des débits cumulés (distance verticale ‘d’ entre la courbe et la droite au point C)
représente la capacité du réservoir nécessaire pour satisfaire d'une manière continue cette
demande (dans ce cas de figure : 1.1 Hm3/an) durant la période considérée.
139
En effet, trois valeurs de la capacité ont été fixées au préalable (0.5 hm3, 0.6 hm3 et
0.7 hm3) et les pentes des droites obtenues représentent les productions d'eau pouvant être
atteintes annuellement avec une telle capacité (1.1, 1.1 et 1.2 hm3/an, respectivement). La
pente de la ligne de demande correspond à la production pour cette période.
En admettant que les pertes par infiltration sont négligeables (socle métamorphique) et
que la demande en eau potable ne change pas d’une année à l’autre, les résultats de la
simulation effectuée pour chacune des capacités sont donnés au tableau 60.
Caractéristique de la retenue Capacité : 0.5 hm3 Capacité : 0.6 hm3 Capacité : 0.7 hm3
La destinée finale de tout réservoir d'eau est d'être complètement envasé. Si l'apport
solide entrant le réservoir est important par rapport à sa capacité, la vie utile de ce dernier
serait très courte. Il devient donc impératif de prendre en considération, de façon sérieuse, le
140
débit solide probable dans le dimensionnement des retenues afin de savoir si la durée de vie
utile de la structure serait suffisante pour garantir sa construction. D'une manière générale, la
durée de vie utile d'un réservoir prend fin lorsque 80 % de sa capacité initiale est comblée par
les sédiments (US Bureau of Reclamation, 1987).
Les travaux de recherche conduits par BRUNE (1953), bien que très anciens,
aboutissent à des résultats comparables aux données observées au niveau des barrages
(SHAMSI et SABZIVAND, 1999). Le taux d'envasement d'un réservoir dépend du rapport
entre sa capacité et les volumes d'eau entrants annuellement. Ces travaux ont conduit à la
formule suivante :
1
Y = 100 (1 - )n
1 + aX
dans laquelle Y est le pourcentage des sédiments retenus dans le réservoir, X est défini par le
rapport de la capacité de la retenue au volume d’eau annuel entrant la retenue, a et n sont des
constantes d’ajustement variables selon les conditions :
Une fois que l’apport liquide de l’oued Bouhdid au site de la retenue est connu, il
convient ensuite de prévoir l’apport solide. Compte tenu du manque d’équipement de mesure
dans le versant Sud de l’Edough, le taux de sédimentation peut être estimé par des formules
empiriques dont les résultats sont à prendre avec précaution. En effet, plusieurs tentatives
pour modéliser le transport des sédiments ont été présentées dans la littérature spécialisée
(équation universelle des pertes en sol, formule de FLEMING, modèles empiriques liant le
taux de sédimentation aux caractéristiques physiques et climatiques des bassins, etc.) mais
aucune méthode n’a été universellement adoptée en matière de transport solide.
141
Pour la retenue de l’oued Bouhdid, l’apport annuel est de l’ordre de 2.1 hm3, ce qui
correspondra à 154 mm par an. L’application numérique donne une dégradation spécifique de
264 tonnes/km2/an ; soit près de 3600 tonnes/an. Sachant que le poids spécifique moyen des
sédiments est de l'ordre de 1.5 à 1.6 tonnes/m3, le volume des sédiments qui transitent par le
site de la retenue de Bouhdid s’estime à 2325 m3/an. Ainsi on retient, par précaution, la
valeur de 2500 m3/an pour les calculs ultérieurs.
Total: 181.00
142
Tableau 62. Estimation de la durée de vie de la retenue de capacité 0.6 Hm3
(Méthode de BRUNE)
Total: 212.92
Total: 244.86
143
Il ressort des tableaux ci-dessus que la durée d’envasement de la tranche morte,
estimée à 10 % de la capacité utile, est de l’ordre de 20, 25 et 30 ans pour une capacité de 0.5,
0.6 et 0.7 Hm3, respectivement.
Malgré la taille relativement réduite des bassins versants auxquels on s’intéresse, les
conditions climatiques et géomorphologiques du versant Sud de l’Edough sont susceptibles de
provoquer des écoulements très violents, avec les dégâts que l’on connaît : érosion, charriages
de fond et enjeux dévastés... Sous la pression démographique et la demande accrue de
logements et d’infrastructures, les autorités locales cherchent toujours à occuper davantage les
terrains faciles à urbaniser dans les ‘bas fonds’, ce qui accroît d’autant les dommages en cas
de crue violente. Le laminage des crues de l’oued apporte donc une certaine sécurité à ce
niveau.
▪ Définition
Le laminage de crue est le processus qui montre comment une onde de crue peut être
réduite en magnitude et atténuée dans le temps en utilisant la capacité d'emmagasinement d'un
tronçon de cours d'eau ou d'un réservoir.
Lorsqu’ une onde de crue passe par un tronçon d’un cours d’eau naturel, la résistance
du chenal et sa capacité d'emmagasinement sont élevées d'où une modification considérable
des caractéristiques de l'onde de crue entre l’amont et l’aval du tronçon en question. Le débit
de pointe est, non seulement atténué mais aussi retardé. La différence entre les ordonnées des
deux hydrogrammes (débit entrant et débit sortant) correspond au taux d'emmagasinement de
l'eau dans ce tronçon; soit:
∆S
= I −O [1]
∆t
où ∆S est la variation de l'emmagasinement pendant l'intervalle de temps ∆t, I et O sont
respectivement, les débits moyens entrant et sortant pendant ∆t, c'est à dire:
144
L'équation [1] ci-dessus constitue la base du laminage hydrologique de crue dans
laquelle l'intervalle ∆t est appelé "la période de laminage". Il est admis qu'au sein de cette
période le débit varie de façon linéaire avec le temps et il est, par conséquent, recommandé
que cette période soit courte.
I - O = dS/dt [3]
ou bien par:
∫ I × dt
t2
∫t 1 O × dt
t2
∆S = St2 - St1 = t 1 - [4]
Sous une forme discrète, l'équation [4] peut être écrite sous la forme générale:
La plupart des méthodes de laminage de crue sont basées sur l'équation [5]. Dans la
pratique, on admet que I1, I2, O1 et S1 sont connus et que O2 et S2 sont à déterminer par
laminage. Puisque l’on dispose d'une équation à deux inconnues, une relation supplémentaire
entre S et O est nécessaire pour compléter la solution. Cette relation qui constitue l'opération
la plus délicate dans les problèmes de laminage de crue peut être établie à partir des données
historiques ou mesurées sur le site considéré.
Un réservoir pour lequel le débit dépend de la hauteur du plan d'eau offre la plus
simple des solutions aux problèmes de laminage de crue. Un tel réservoir pourrait être équipé
d'une structure d'évacuation d'eau (un déversoir ou un orifice par exemple). Les données
connues du réservoir sont représentées par les courbes:
145
Si l’on multiplie membre à membre les termes de l’équation [6] par ∆t/2, on obtient enfin :
supposée, les termes du membre de gauche de l'équation [7] deviennent connus et seuls les
termes du membre droit sont inconnus. Dans ce cas, la solution de cette équation exige, en
plus de la courbe S = f(O), une courbe de laminage de crue montrant la variation de la
quantité [S+(∆t×O/2)] en fonction de O .
Les considérations théoriques étant présentées plus haut, l’étude du laminage des crues
de l’oued Bouhdid est nécessaire pour compléter les objectifs de la retenue proposée, en
particulier, l’écrêtement des crues. Pour chacune des capacités proposées (0.5, 0.6 et 0.7
Hm3), le laminage de la crue de projet a été effectué par un déversoir rectangulaire (cas où
l’on projette une utilisation de l’eau à des fins domestiques le long de l’année) ou par un
orifice (cas où la retenue aurait pour fonction primordiale l’atténuation des crues). Les
équations utilisées sont (CHOW, 1959) :
où Cd est un coefficient appelé coefficient du débit, variable entre 1.5 et 1.6, L la longueur
du seuil du déversoir (m), H la charge hydraulique (m) et Q le débit (m3/s). En fonction du
débit entrant maximal à évacuer, la longueur du seuil du déversoir a été prise égale à 15 m.
L’équation enfin utilisée devient :
Q = 23.25 × H3/2
2
146
où D est le diamètre de l’orifice (m), g l’accélération de la pesanteur (g = 9.8 m/s2), Q, Cd et H
sont définis plus haut. Pour un diamètre de 2000mm et un coefficient de débit de l’ordre de
0.6, l’équation utilisée devient enfin :
Q = 8.32×H1/2
Pour les deux formes d’évacuation des eaux proposées, les courbes du laminage,
variables selon la capacité adoptée, ont été établies (Figures 30 à 35).
Fig. 30. Courbes du laminage par déversoir rectangulaire - Capacité 0.5 Hm3
147
Fig. 31. Courbes du laminage par déversoir rectangulaire - Capacité 0.6 Hm3
148
Fig. 32. Courbes du laminage par déversoir rectangulaire - Capacité 0.7 Hm3
149
Fig. 33. Courbes du laminage par orifice -Capacité 0.5 Hm3
150
Tenant compte du risque acceptable, le laminage consiste à atténuer et/ou à retarder les
crues centennale et millennale (ou exceptionnelle) par la retenue projetée (retenue sur l’oued
Bouhdid). Les résultats du laminage sont consignés au tableau 64. Les figures 36 et 37
mettent en évidence l’effet significatif du laminage par vidange de fond.
Tableau 64. Résultats du laminage des crues par la retenue sur l’oued Bouhdid.
Côte seuil du déversoir (m) 71.8 71.8 73.4 73.4 75.0 75.0
Charge hydraulique maximale (m) 1.87 2.09 1.62 2.09 1.78 2.05
Côte fil d’eau (m) 59.60 59.60 60.60 60.60 60.80 60.80
Charge hydraulique maximale (m) 8.24 9.63 7.60 8.94 7.66 8.97
(*)
La capacité stérile (garde d’envasement), estimée à 10 % de la capacité proposée, correspond à la capacité à la côte fil d’eau.
151
Fig. 36. Laminage de la crue centennale par un réservoir de capacité 0.5 Hm3.
Fig. 37. Laminage de la crue millennale par un réservoir de capacité 0.5 Hm3.
152
2.9. Profil, revanche et largeur en crête
Pour les barrages en remblai, la pente maximale des talus recommandée est de ½
(DEGOUTTE, 1997). Toutefois, des pentes plus fortes sont possibles dans le cas de talus en
matériaux grossiers sans fines (graviers, cailloux, blocs).
La revanche (R) est la différence de côte entre les PHE (Plus Hautes Eaux
correspondant à la crue de projet) et la crête de la retenue pour éviter la submersion du
remblai par les vagues. Cette dernière sera égale à la hauteur normale de la retenue des eaux
majorée de la charge hydraulique maximale, déterminée par laminage, au dessus du seuil de
l’évacuateur de crue et de la revanche. Pour déterminer la revanche, on doit tenir compte de
la hauteur des vagues qui se forment sur le plan d’eau et de la projection de l’eau vers le haut
de la digue due à la vitesse de propagation des vagues lorsque celles-ci rencontrent le barrage.
Il existe plusieurs formules permettant d’évaluer la hauteur des vagues et, par
conséquent, la revanche. Quels que soient les résultats des calculs, la revanche doit être
comprise entre 1.20 et 1.50 m si la hauteur de la digue est inférieure à 10 m, 1.50 à 2.0 m
pour une digue de 10 à 20 m. La revanche sera plus élevée pour les grands barrages
(ROLLEY et al., 1977).
Compte tenu des conditions topographiques (versants à l’abri des vents) et des
résultats du laminage, on adopte une revanche de 1.5 m ; la hauteur de la digue serait
supérieure à 10 m quel que soit le type d’évacuateur de crue utilisé (évacuation par orifice ou
par seuil).
La largeur en crête (l) qui dépend de la hauteur (H) de la digue et de la capacité (C) de
la retenue peut également être déterminée par plusieurs formules. Dans tous les cas, la valeur
minimale admise est de 3 m afin de permettre la circulation des engins. Le compactage des
dernières couches peut nécessiter une largeur supérieure. A ce titre, le Comité Français des
Grands Barrages propose les largeurs minimales reportées au tableau 65 (DEGOUTTE,
1997).
Tableau 65. Largeur minimale en crête (H en m et C en Hm3)
Largeur (m) 3 4 5
153
En fonction de la capacité adoptée et des objectifs visés par la construction de
l’ouvrage dont la localisation est données sur la figure 38, les caractéristiques hydrologiques
et hydrauliques de l’ouvrage projeté sur l’oued Bouhdid, résultats d’une série de simulations,
sont données au tableau 66.
154
Tableau 66. Caractéristiques de la retenue projetée sur l’oued Bouhdid
(Fonctionnement à sec en hautes eaux, vidange par le fond)
155
Si l’on tient compte du laminage de la crue de projet par le barrage projeté sur l’oued
Bouhdid, les résultats du calcul hydraulique en régime uniforme sont donnés aux tableaux 67
et 68.
156
L’examen des résultats montre que la réalisation d’une retenue d’une capacité utile de
0.5 Hm3 aurait un effet très significatif sur la crue centennale et, à un degré non négligeable,
sur la crue exceptionnelle à l’amont de Kef N’Sour. Cependant, son effet est relativement
insignifiant sur l’oued Boudjemaa au pont de la SNTF à Boukhadra; les conditions
topographiques étant très défavorables au ruissellement (terrains plats et marécageux).
Les enquêtes sur le terrain ont permis de localiser un site pouvant faire l'objet d'un
bassin de rétention des eaux au niveau de la confluence des chaabets Ouled Alia et Afra
(Photo 44). Un levé topographique au niveau de la cuvette d'accumulation a été réalisé au
cours de la présente étude. Le tracé des courbes caractéristiques de la retenue: Capacité-
Altitude et Superficie-Altitude (tableau 69 et Fig. 39) montre que la capacité de la cuvette est
insuffisante pour remplir la fonction d'un réservoir de stockage des eaux à usage divers
(30000 m3 environ). Toutefois, elle peut être utilisée pour l'amortissement des crues.
Photo 44. Oued Kouba à l’amont de Sidi Aissa : Site du bassin de rétention proposé
157
Tableau 69. Caractéristiques géométriques du bassin de rétention
proposé sur l’oued Kouba
80 0 0
82 74 148
84 407 814
86 1572,52 3145,04
88 4273,57 8547,14
90 5827,6 11655,2
92 8103,14 16206,28
94 10156,67 20313,34
96 11988,21 23976,42
98 14467,25 28934,5
100 15891,78 31783,56
35000
30000
Superficie (m ) - Capacité (m )
3
25000
20000
2
15000
10000
5000
superficie
Capacité
0
80 85 90 95 100
altitude (m/NGA)
158
L’étude du laminage des crues centennale et exceptionnelle rapportées à la surface du
bassin au droit du site proposé, montre que l’effet de rétention des eaux est significatif si l’on
adopte un système d’évacuation de fond (orifice : φ1000 mm). A titre indicatif, les débits
sortant des crues centennale et exceptionnelle seraient, respectivement, de l’ordre de 6 et 7
m3/s (Figures 40 et 41).
159
(crue exceptionnelle) d'environ 20 minutes, mais aussi de diminuer de près de 44 % le débit à
l'entrée de la ville. Ce qui signifie que la rétention des eaux et des sédiments au niveau de la
retenue proposée permettrait, dans les conditions proposées, une évacuation sans débordement
de la crue exceptionnelle au niveau de certains points du périmètre urbanisé à l’aval de Sidi
Aissa, notamment dans la galerie de l’oued Kouba.
Caractéristique valeur
T = 100 ans T = 1000 ans
Côte lit de l’oued (m) 80 80
Côte fil d’eau (m) 80 80
3
Débit entrant (m /s) 11.4 20.4
3
Débit sortant (m /s) 6.0 7.12
Lag (minutes) 10 20
Charge hydraulique maximale (m) 8.28 11.65
Côte PHE (m) 88.28 91.65
3
Capacité aux PHE (m ) 8980 15410
Aire du plan d’eau aux PHE (Ha) 0.45 0.77
Côte en crête de la digue (m) 88.5 92
3
Capacité totale (m ) 9325 16205
Aire totale (Ha) 0.47 0.81
Hauteur de la digue (m) 8.5 12
Longueur approximative de la digue (m) 28 30
160
3.2. Impacts du bassin de rétention sur le périmètre de protection de l’oued Kouba
161
Tableau 72. Calcul de la profondeur normale d’écoulement correspondant à la crue centennale
(Système de protection de l’oued Kouba, Annaba)
En guise de synthèse, l’ouvrage proposé sur l’oued Bouhdid, destiné à écrêter la crue
de projet, rend en fait les mêmes services qu’un barrage de retenue, tel qu’on le conçoit
habituellement: il est capable de mettre pleinement à profit le volume utile de sa retenue pour
stocker l’eau après la période des hautes eaux. Ses avantages spécifiques résident :
- dans la fonction qu’il assure, de réguler le cours d’eau pendant l’hivernage. En cas de
volume important de la retenue, il est possible de programmer des lâchers qui maintiendront
des apports d’eau dans l’oued en saison sèche, selon les besoins en aval, et suivant un plan de
gestion qui aura été défini;
- dans la solution particulièrement économique qu’il offre pour l’évacuation des crues,
notamment par pertuis de fond puisque les organes qui le composent sont tous dimensionnés
pour une fraction faible du débit maximum des crues, de l’ordre de 20 à 30 “/o pour fixer les
idées. II convient de mentionner ici un inconvénient de l’évacuateur vanné de fond, par
rapport à I’évacuateur de surface : son fonctionnement peut être altéré par des embâcles lors
162
de fortes crues. Pour y parer, il suffit de concevoir une protection accrue du bassin de
réception amont.
Le bassin de rétention proposé sur l’oued Kouba est un ouvrage purement passif, c'est
à dire ne nécessitant pas d'actions humaines de gestion pour fonctionner. Cet ouvrage,
comparable aux ouvrages existants sur les oueds Bouhdid et Sidi Harb, n’a pas de mode de
gestion spécifique. Il est conçu pour un seul objectif : l’écrêtement des crues. Il devra
fonctionner à sec et ne se remplir que pour des événements de crue.
163
CHAPITRE VIII
164
indispensable, au niveau de l’Oued Kouba à la confluence avec Chaabet Sidi Moussa (Cité
Val-Mascort à l’amont du CEM Babou et au niveau du Canal de ceinture au Sud Ouest de la
cité du 5 Juillet.
165
Photo 47. Oued Forcha- Amont du pont de la Rue Bicha Youcef
(Après opération de curage)
166
Photo 49. Oued Sidi Harb à la confluence avec Oued Bouhdid
(Après opération de curage)
167
Photo 51. Oued Boudjemaa à l’aval du pont autoroutier de Boukhadra
(Après opération de curage)
Les actions à moyen terme, consistent à la prise en charge du problème en passant par
des travaux d'aménagement complémentaires au niveau de la ceinture hydrographique
(bétonnage et profilage des cours d’eau, réhabilitation des bassins de rétention et des
entonnements existants, réalisation de nouveaux bassins et seuils). Les corrections à apporter
au niveau du réseau hydrographique (sections inondables) sont résumées ci-dessous.
Pour les sections 4, 8, 12 et 13, situées au Nord de la Pénétrante Ouest (Fig. 25),
qualifiées de points noirs pour leur incapacité d'évacuer sans débordement les eaux de la crue
centennale et exceptionnelle, les aménagements proposés sont :
168
- Tronçon 1 (sections 1-4) : réalisation d’une galerie,
- Tronçon 2 (sections 5-6): mise en place d’un collecteur φ1500mm,
- Tronçon 3 (sections 6-7): construction d’un canal en béton de forme trapézoïdale,
- Section 8 : démolition du pont actuel et réalisation d’un pont cadre,
- Sections 12 et 13: Remplacement de l’ouvrage actuel de réception et du collecteur φ1200mm
par le prolongement de l’aval vers l’amont de la galerie actuelle.
169
Fig. 43. Oued Kouba - Carte de localisation des aménagements proposés
- Réalisation d'un bassin de rétention au niveau de la confluence des chaabets Afra et Ouled
Alia, en cas de nécessité absolue, laquelle nécessité s’imposerait à la suite de l’urbanisation
très accélérée sur les versants de Sidi Aissa (figure 38 et tableau 74).
Evacuateur de fond
Côte fil d’eau (m) 80
Diamètre de l’orifice (mm) 1000
Déversoir en béton
Côte de la crête (m) 90
Largeur du seuil (m) 8
Digue en terre
Côte du couronnement (m) 92
Longueur au couronnement (m) 30
Hauteur (m) 12
Côte aux PHE (m) 91.65
3
Capacité aux PHE (m ) 15410
Aire du plan d’eau aux PHE (m2) 7700
170
2.2. Chaabet Zaafrania
Comme il a été mentionné plus haut, les travaux d’aménagement du bassin de Chaabet
Zaafrania, proposés par le bureau d’étude suisse BONNARD et GARDEL, ont été exécutés
par l’entreprise des Grand Travaux Hydrauliques (GTH) au début de l’année 2006. La
réalisation d’un dépotoir à l’amont et d’un bassin de rétention à l’aval (au Nord de la
pénétrante Ouest) est achevée (Photos 52 et 53). On doit toutefois signaler que cet
aménagement dont l’efficacité s’est montrée limitée lors des intempéries du 27 au 31
Décembre 2007 durant lesquelles la pluviométrie enregistrée a atteint les 66 mm (dont 53.7
mm le 29-12-2007) à la station de Pont Bouchet (El Hadjar) et 79.1 mm dont 67.7 mm le 30-
12-2007 à la station de Annaba-Port, soit l’équivalent d’une pluie journalière maximale
moyenne ou quinquennale. La montée des eaux au niveau de la digue longeant la Pénétrante
Ouest est due au colmatage des grilles au niveau des déversoirs, surtout par les matières en
plastique (bouteilles et sachets).
171
Photo 53. Aménagement de Chaabet Zaafrania
(Principaux ouvrages réalisés)
Au niveau de la Cité Oued Forcha, les ouvrages de réception des eaux à l’amont des
principaux collecteurs souterrains qui acheminent les eaux provenant des versants vers le
canal de ceinture méritent d’être réhabilités. Les entonnements, les seuils et les grilles se
trouvent dans un mauvais état de fonctionnement ; seuils enterrés sous les sédiments, grilles
saccagées, etc. Les photos 54 à 58 illustrent l’état actuel des seuils existants.
172
Photo 55. Forcha Ouest: Grille saccagée à réhabiliter
173
Photo 57. Oued Forcha Centre: Seuil à curer, grille à réhabiliter
174
Compte tenu de la poussée de l’urbanisation sur les piémonts de l’Edough, il est de
bonne pratique de multiplier les seuils et les bassins de rétention en terre, même de taille
modérée, pour limiter la charge solide et autres matières charriées par les courants ; ce qui
réduirait le colmatage des avaloirs, des grilles et des canalisations au niveau de la plaine,
d’ailleurs à l’origine de toutes les montées des eaux en ville.
Deux sites pourraient faire l’objet d’une étude de faisabilité de retenue d’eau: l’un sur
l’oued Mokadem à l’Ouest et l’autre sur l’oued Forcha au centre (Fig. 44). Une étude
topographique fine au niveau des sites permettrait de définir avec plus de précision les
caractéristiques des cuvelles d’accumulation.
Fig. 44. Localisation des sites de retenues proposées et des ouvrages à réhabiliter
175
2.4. Oued Sidi Harb
Au niveau des sections de mesure, l’oued Sidi Harb ne présente vraiment pas de points
noirs qui méritent un traitement particulier. Cependant, il est recommandé de programmer une
opération pour rétablir la capacité du bassin de rétention situé à proximité du cimetière (Photo
59). A la côte des plus hautes eaux, la capacité initiale est estimée à 21000m3
(SCANDIACONSULT, 1985). Le profilage de l’oued entre le cimetière et le pont du
Boulevard Belaid Belgacem, sur une longueur de 360m, est une opération qui mérite d’être
engagée (Photos 60 et 61).
176
Photo 60. Oued Sidi Harb (Affluent Ouest): Tronçon à curer et à reprofiler
Photo 61. Oued Sidi Harb (entre le cimetière et le pont de l’avenue Belaid Belgacem):
Tronçon à bétonner
177
2.5. Oued Bouhdid
Les photos 62 et 63 montrent l’état d’envasement du bassin entre 2002 et 2007. Les
actions proposées consistent, en premier lieu, à la réhabilitation du bassin de rétention existant
dont la capacité aux plus hautes eaux est de l’ordre de 25000m3 (SCANDIACONSULT,
1985).
Photo 62. Oued Bouhdid : Bassin de rétention avant colmatage
178
A l’amont de la Cité du 5 Juillet (premier point de débordement de l’oued), sur une
longueur de 620 m, il est recommandé d’élargir légèrement le lit de l’oued à 11m en
maintenant la pente égale à 1.5 % (Photo 64). Le canal aurait une forme trapézoïdale avec un
fruit de berge de 1 :1. L’évacuation sans débordement de la crue exceptionnelle sur ce
tronçon de l’oued est d’autant plus garantie que le chenal est maintenu en bon état de
fonctionnement (coefficient de Strickler : Ks ≥40).
179
Sur une longueur de l’ordre de 410m, tronçon défini entre les sections 10 et 11 (entre
les confluences avec Sidi Harb et le Canal de ceinture, Photo 65), le lit de l’oued devrait être
recalibré à 9m de large et dégagé de toute forme d’obstacles (pierres, végétaux, etc.). Pour une
pente moyenne de 0.3 %, la profondeur normale d’écoulement correspondant à la crue
exceptionnelle passant par une section trapézoïdale (m = 0.5:1) serait de l’ordre 3.78m si l’on
opte pour un canal en terre et de 2.98 m dans le cas d’un canal en béton. L’espace disponible
entre les berges et les agglomérations détermine la valeur de m qui se situe entre 0.5 :1 et 1 :1
(Tableau 76).
180
Tableau 76. Oued Bouhdid : Dimensionnement des ouvrages proposés
(Crue exceptionnelle)
Tronçon 2 - Avale – Entre les confluences avec Sidi Harb et le canal de ceinture (Longueur :
412 m) : Recalibrage à 9 m
Outre la partie aval qui s’étend entre la RN 44 et la mer, les problèmes liés au Canal
de ceinture sont particulièrement observés le long du tronçon défini entre les sections S4 (à
l’aval de la confluence avec l’oued Forcha) et S5 (à la confluence avec l’oued Bouhdid).
Parmi les causes essentielles des débordements le long de ce tronçon, on peut citer sans
réserve:
- la différence des côtes au débordement au niveau des rives : la rive gauche, caractérisée par
une hauteur au débordement supérieure à celle de la rive droite, joue le rôle de barrière à
l’écoulement en période de crue entraînant un débordement par la rive droite. Ce qui signifie
que le long de ce tronçon le Canal de ceinture protège la partie Est au détriment de la Plaine
Ouest. Ce débordement est aggravé par l’insuffisance de section au niveau du pont à l’entrée
de la Cité Saf Saf (Photo 66).
- l’existence d’un banc rocheux au niveau du lit du canal de Kef N’Sour et qui joue le rôle de
seuil qui constitue un obstacle à l’écoulement (BG, 2007); d’où la création d’une zone de
remous au niveau de la confluence avec l’oued Bouhdid. Ce qui entraîne un rehaussement de
la ligne d’eau et par conséquent le débordement (Photo 67).
181
Photo 66. Canal de ceinture: Amont du pont du Rond Point de la Cité Saf Saf
(Rive gauche plus élevée que la rive droite)
182
Le traitement de la rive droite consiste à augmenter la côte de débordement de 0.5 m.
La réalisation des retenues proposées à l’amont de la Cité Oued Forcha éviteraient
éventuellement le remplacement du pont du Rond Point de la Cité Saf Saf.
Pour ce qui est du canal de Kef Nsour, le bureau d’étude BONARD et GARDEL
propose comme solution le traitement du canal sur 650 m environ. Cette solution consisterait
à la suppression du banc rocheux puis à la réalisation d’un canal trapézoïdal en béton de 10m
de large, 4.5m de haut avec une pente moyenne de 0.001m/m. Un tel aménagement
permettrait une augmentation de la capacité d’évacuation du canal: débit évacué : près de 200
m3/s à une vitesse de 3.7 m/s (Tableau 77).
L'oued Boudjemaa ne reste, tout au long de son parcours, qu’assez peu à l’état naturel.
Le bassin versant se caractérise par une complexité hydraulique et hydrologique due à
enchevêtrement de petits cours d'eau (chaabets), de marécages, de canaux et d’ouvrages
hydrauliques divers, ainsi que par une forte influence, surtout en hautes eaux, de la nappe
phréatique sur le niveau des eaux de l’oued En Nil à l’amont qui devient l’oued Boudjemaa à
l’aval. Les investigations sur le terrain et la synthèse des informations recueillies montrent
que l’entrée Ouest de la Ville de Annaba (aval du bassin de l’oued Boudjemaa) se caractérise
183
en général par des sols à dominance argileuse (argiles, argiles limoneuses, argiles sableuses)
reposant sur un socle cristallophyllien caractéristique du massif de l’Edough (gneiss et
cipolin). Ces sols, recouverts par endroit par de remblais et dépourvus en grande partie d’une
couverture végétale protectrice se dégradent facilement et favorisent non seulement la
stagnation des eaux de pluie, mais aussi la remontée de la nappe phréatique en hautes eaux
(BELOULOU, 2007).
Tout au long de son linéaire, l'oued Boudjemaa reçoit plus d'affluents d'importance
inégale et dont les principaux sont les chaabets du versant Sud de Bougantas (oued Defla) et
quelques chaabets du versant Nord du massif de Belleilita-Bouhamra (OuedGaoussa). La
capacité de l’oued Boudjemaa à l’aval de la confluence avec le canal de Kef N’Sour devrait
supporter au niveau du pont de la SNTF à Boukhadra un débit de 220 à 300 m3/s
correspondant aux crues centennale et exceptionnelle, respectivement. Dans les conditions
hydrauliques actuelles, la capacité d’évacuation de l’oued n’excède pas les 40 m3/s (Photos 68
et 69).
Photo 68. Oued Boudjemaa: Pont de l’autoroute de Boukhadra
(un bouchon hydraulique)
184
Photo 69. Oued Boudjemaa au pont de la SNTF
Sachant que la côte du lit de l’oued Boudjemaa est relativement très proche du niveau
zéro de la mer et que la pente est très faible (pente du fil d’eau mesurée le 31/05/2002 à
l’amont du pont de la SNTF : 0.02 %), l’approfondissement du lit est déconseillé par crainte
d’inversion du gradient hydraulique qui pourrait provoquer l’avancement de l’eau de mer vers
les terres. A titre indicatif, une mesure de la conductivité électrique d’un échantillon d’eau
prélevé le 29/09/2002 au niveau du pont de l’ASMIDAL montre qu’à ce niveau, la mer a déjà
envahi l’oued (CE : 23200 µS/cm, soit 16.2 g/l de sel).
185
De même, l’élargissement du chenal ne peut être possible suite aux infrastructures
autoroutières (routes, ponts et échangeurs,…) qui limitent la largeur d’écoulement à sa valeur
actuelle. Il s’agit donc d’un véritable bouchon (étranglement) hydraulique à l’origine de la
montée et, par conséquent, le débordement des eaux lors de crues. Ceci dit, tout aménagement
hydraulique devrait être orienté vers la déviation (pompage) ou vers la régularisation des eaux
en amont des bassins (bassins de rétention et retenues d’eau).
Dans ce sens, les visites sur le terrain ont permis de localiser dans le bassin de l’oued
Boudjemaa certaines sections qui pourraient faire l’objet de sites de retenues d’eau (Fig. 45).
Fig. 45. Bassin de l’oued Boudjemaa: Carte d’inventaire des ouvrages proposés
186
Tableau 78. Bassin de l’oued Boudjemaa – Caractéristiques des bassins de rétention des eaux
(BR : bassin de rétention ; S : seuil hydraulique)
Caractéristique (*) BR-1 BR-2 BR-3 BR-4 BR-5 BR-6 BR-7 S-1 Total
(*)
valeurs des côtes et des longueurs approximativement estimées sur la carte du PDAU de Annaba (URBAN,
2004).
A titre indicatif, ce tableau montre que le cumul du volume d’eau stocké représente,
respectivement, près de 90 et 60 % du volume de la crue centennale et millennale à l’exutoire
du bassin au niveau de la confluence avec le canal Kef N’Sour. Le prix d’une telle solution
qui vise à réduire la vulnérabilité à l’aval serait sans aucun doute excessivement élevé. Une
étude socio-économique détaillée, basée sur différents scénarios (ou variantes), permet de
justifier le bon choix; ‘ne rien faire’ est l’une des variantes.
Il est bon de signaler que quels que soient les enjeux et les aménagements entrepris
dans le bassin, il faut toujours se rappeler que, de par sa géomorphologie de bassin
d’accumulation, le bassin de l’oued Boudjemaa à l’exutoire se comporte comme un champ
d'expansion des crues indispensable à la régulation des hautes eaux et qu’il est à présent
recommandé de préserver en évitant de programmer tout aménagement incompatible avec le
maintien des capacités de stockage des eaux excédentaires et le libre écoulement des cours
d’eau.
3. Actions à long terme : Barrage sur l’oued Bouhdid, correction torrentielle et nécessité
d’élaborer un PPRI.
Les actions à long terme, sans aucun doute plus coûteuses mais relativement plus
efficaces, peuvent être groupées dans deux catégories distinctes mais complémentaires: l’une
hydrotechnique (rectification des profils d’écoulement, réalisations d’ouvrages régulateurs,
187
traitement des versant) et l’autre réglementaire (élaboration d’un plan de prévention du risque
inondation ou PPRI).
L’étude du laminage des crues centennale et millennale montre que l’effet de rétention
des eaux est très significatif avec une évacuation par pertuis de fond; les débits entrant et
sortant de ces crues seraient, respectivement, de l’ordre de 84 et 26 m3/s pour la millennale et
70 et 25 m3/s pour la centennale. Ce qui signifie que la retenue devrait fonctionner à sec.
Elle devrait être à son niveau minimal d’exploitation (côte de la tranche morte) au début de la
période pluvieuse. C’est vers la fin de cette période qu’on procèderait à la reconstitution de la
réserve de la retenue pour être exploiter durant la période sèche.
Tenant compte d’une garde contre le débordement de 50 cm, la rétention des eaux et
des sédiments au niveau de la retenue proposée permettrait, dans les conditions actuelles, une
évacuation sans aucun débordement de la crue exceptionnelle (crue millennale) au niveau du
périmètre urbanisé à l’amont de Kef N’Sour. A l’aval, au niveau de l’oued Boudjemaa, le
problème demeure cependant posé, la profondeur normale requise se situerait entre 6 et 7 m,
respectivement.
188
Tableau 79. Caractéristiques du barrage projeté sur l’oued Bouhdid- Capacité : 0.6 Hm3
(Fonctionnement à sec en hautes eaux - Vidange par le fond)
189
Fig. 46. Caractéristiques du barrage projeté sur l’oued Bouhdid- Capacité : 0.43 Hm3
(Fonctionnement à sec : Ecrêtement des crues - Vidange par le fond)
190
Fig. 47. Caractéristiques du barrage projeté sur l’oued Bouhdid
(Fonctionnement à sec: Stockage des eaux et Ecrêtement des crues – Vidange par le fond)
191
Tableau 80. Caractéristiques hydrochimiques des eaux de l’oued Bouhdid
à l’amont du bassin de rétention existant
PH - 7.9 8.1
Conductivité électrique (µS/cm) 410.0 730.0 820.0
Source : L. Beloulou
A son niveau normal d’exploitation, la réserve utile dans la retenue serait de l’ordre de
0.45 Hm3. Entre autres, cette réserve d’eau peut être utilisée comme :
Elaborée au siècle dernier par les forestiers dans le cadre de la restauration des terrains
en montagne et sans cesse améliorée par l’expérience, la correction torrentielle vise à ralentir
la vitesse d’écoulement des eaux superficielles et, par conséquent, à limiter le volume de
transport solide à l’amont des versants. Ce qui revient à chercher à stabiliser l’ensemble du
bassin versant torrentiel par des mesures qui s’appliquent dans le bassin de réception et dans
le chenal d’écoulement. Les mesures de correction torrentielles s’appuient essentiellement
sur :
192
▪ revégétalisation sur banquettes
Ces techniques sont mises en oeuvre pour réduire des ravinements ou des
arrachements localisés hors des lits torrentiels. Menées par un spécialiste de correction
torrentielle, les ouvrages sont constitués de seuils formant obstacle, en travers de la ravine, à
tous les matériaux transportés par les filets d’eau. On plante à l’amont de ces seuils, dans le
fond du talweg, des espèces végétales adaptées pour résister à l’érosion. Ces seuils peuvent
être édifiés avec des éléments préfabriqués en béton de ciment, des gabions, du grillage, du
métal déployé, des textiles synthétiques etc…, le tout ancré par haubans, piquets en acier ou
en bois ou pieux explosés. On utilise aussi la technique de l’embroussaillement pour arrêter
l’érosion de surface dans les ravins en complément du clayonnage et du fascinage.
193
Ces ouvrages sont destinés à stabiliser le profil en long du torrent. Ce dernier tend à
creuser dans les pentes fortes et à alluvionner dans les pentes faibles. Il érode donc la partie
amont de son bassin versant et alluvionne dans la partie aval en déposant les matériaux
transportés.
Les types d’ouvrage et les matériaux utilisés varient beaucoup aujourd’hui. Le choix en
revient au projeteur spécialiste de correction torrentielle. Doivent être pris en compte pour le
dimensionnement, l’emplacement et l’espacement : l’importance du transport solide, la pente
initiale, la pente de projet et les risques de chocs dynamiques sur les ouvrages.
L’affouillement à l’aval est la cause la plus fréquente de ruine de ces aménagements.
Réduire les dommages dus aux inondations requiert de coordonner des méthodes
structurelles (aménagement) et non structurelles (documents de l’urbanisme). L’expérience de
ces dernières décennies a montré que la prévention durable contre les crues ne se limite pas à
quelques mesures ponctuelles au niveau d’une section d’écoulement ou d’un tronçon de cours
d’eau. Elle requiert une approche globale, qui nous oblige à réfléchir aux possibilités
d’inondations même là où, a priori, il n’y aurait pas lieu de s’en soucier. Il faut porter à l’esprit
qu’en canalisant et en entretenant méticuleusement les cours d’eau, ceux-ci s’écoulent d’autant
plus rapidement, accentuant les pointes de crue en aval (cas de l’oued Boudjemaa au pont
ferroviaire de Boukhadra, par exemple). Certes, les ouvrages de rétention peuvent être un
194
moyen efficace de lutte contre les crues, mais ils ont pour effet de transformer un risque
naturel en un risque technologique, dont il ne faut pas sous-estimer l’ampleur. Les
collectivités locales et territoriales qui assurent la maîtrise d’ouvrage prennent en charge ce
nouveau risque, alors qu’elles n’étaient pas responsables des inondations naturelles du cours
d’eau. Faut il encore ajouter que le développement des plaines d’inondation a fait augmenter
la pression foncière sur les zones réputées inondables (Oued kouba, Oued Forcha et Oued
Bouhdid). Les constructions ont peu à peu investi les lits majeurs des cours d’eau et à chaque
nouvelle crue importante il est possible de recenser de nouvelles zones à risque et ainsi de
suite.
Dans ce contexte, des spécialistes ont développé le concept de protection durable contre
les crues, selon lequel on ne cherche plus à dompter la nature à l’aide d’ouvrages de protection
mais à lui laisser de l’espace en créant notamment des zones inondables. Il s’agit alors de
pondérer les avantages et les inconvénients de telles solutions pour le bien être socio-
économique.
195
▪ Le cadre légal
- une carte nationale d'inondabilité précisant l'ensemble des zones inondables, y compris les
lits d'oueds et les périmètres situés à l'aval des barrages et exposés à ce titre en cas de rupture
de barrage,
- la hauteur de référence pour chaque zone déclarée inondable, au-dessous de laquelle les
périmètres concernés sont grevés de la servitude de non-aedificandi instituée par les
dispositions de l'article 20 de la même loi,
- les seuils, conditions, modalités et procédures de déclenchement des pré-alertes et des alertes
pour cet aléa, ainsi que les procédures de suspension des alertes.
- d’établir une cartographie aussi précise que possible des zones de risque,
- d’interdire les implantations humaines dans les zones les plus dangereuses, les limiter dans
les autres zones inondables,
196
L’élaboration d’un PPRI nécessite donc des études complexes et pluridisciplinaires
basées sur des données fiables et représentatives. Les services techniques des collectivités
locales et territoriales (commune, daïra et wilaya), les directions de l’hydraulique, de
l’environnement, de la protection civile, de l’agriculture et des forêts, les agences nationales
et régionales (agence des bassins hydrographiques, agence nationale des barrages, agence
nationale des ressources hydrauliques), l’office national d’assainissement, les assurances, les
représentants de la société civile (élus et présidents des comités de quartiers) sont, parmi
d’autres, associés par le Wali à l’élaboration du PPRI.
L'élaboration comporte une étude dite ‘étude d’aléa’ pour déterminer les hauteurs de
référence aux différents points de la (ou des) commune (s) ; référence à une crue
exceptionnelle ou au moins centennale. Pour définir l’aléa, il faut des données sur tout le
linéaire du cours d’eau. Il faut bien sûr des données topographiques à des échelles
appropriées. Tous les documents relatifs aux crues sont également utilisés: photographies
aériennes et images satellites, relevés sur le terrain, témoignages, laissés de crues dans les
champs, traces dans les maisons, données chiffrées des stations de mesure, etc.
- aléa moyen: hauteur d’eau comprise entre 0.5 m et 1 m, avec une vitesse d’écoulement
inférieure à 0.5 m/s,
- aléa faible : hauteur d’eau inférieure à 0.5 m, avec une vitesse d’écoulement inférieure à 0.5
m/s.
Ensuite, il est menée une phase de concertation avec la commune concernée pour
prendre en compte l'urbanisation existante et ses développements possibles et en tirer ensuite
une carte dite ‘carte des enjeux’. La vulnérabilité du bâti aux inondations est également
197
analysée pour pouvoir ensuite prescrire les mesures adaptées. Le document privilégié est le
plan directeur de l’aménagement et de l’urbanisme (PDAU) intercommunal de la Wilaya.
Du croisement des aléas et des enjeux naît un plan de zonage qui précède
l'établissement du règlement. Donc la qualité d’un PPRI dépend en grande partie de la qualité
de la cartographie de l’aléa et de l’enjeu.
Ces cartes de zonage, dont l’élaboration est confiée à des bureaux d’études spécialisés,
s’accompagnent d’un règlement qui précise les conditions d’urbanisation et d’aménagement
de chaque zone. On distingue généralement les zones inconstructibles, les zones
constructibles sous conditions et les zones non encore urbanisées. Ces dernières
correspondent aux champs d’expansion des crues et sont interdites à la construction. Le
règlement comporte donc des mesures réglementant les constructions futures et des mesures
imposées pour la réduction de la vulnérabilité pour les constructions existantes.
Après approbation par les instances compétentes, le PPRI devrait être élaboré dans un
délai maximum de 5 ans. Ce document, constituant une servitude d’utilité publique, doit
être annexé au plan local d’urbanisme.
Les crues des oueds et chaabets drainant le versant Sud de l'Edough, constituent un
phénomène récurrent dans la ville de Annaba et sa périphérie. Vu leur ampleur, les
inondations survenues le 13 et 14 Décembre 2005 constituent un événement qualifié
d’exceptionnel. Il s’agit de l'une des plus fortes inondations, après celles du 11 Novembre
198
1982, observées ces 30 dernières années. Elles sont la conséquence d’intempéries survenues
au cours du mois de Décembre (387 mm à Séraidi) et aggravées par des pluies
particulièrement intenses enregistrées le 13/12/2005 (61.5 mm à Annaba-les Salines et 135.9
mm à Séraidi). Ces pluies considérées très fortes, correspondent à des périodes de récurrence
de 10 et 15 ans, respectivement.
La crue de Décembre 2005 ne peut être liée au seul événement pluvieux. Elle est le
résultat et la combinaison de plusieurs autres facteurs dont une partie non négligeable est
imputable à l’homme : modification du cours naturel des eaux, mauvais entretien des
installations existantes et négligence. Cependant, cette crue qui constitue une référence peut
servir de modèle pour ébaucher un Plan de Prévention des Risques d’Inondation dans la ville
de Annaba. Ce plan serait adapté pour permettre un développement raisonné et durable,
surtout au niveau de l’entrée Ouest de la ville, zone qualifiée à la fois de stratégique et
sensible, dans le respect des règles de l’urbanisme et des activités actuellement présentes sur
le bassin.
Dans la wilaya de Annaba, 30 cités et quartiers, en grande partie situés en ville, sont
construits en zones inondables, donc exposés au risque inondation (Conseil National
Economique et Social, 2003). Actuellement, les communes dans la wilaya de Annaba ne
disposent pas encore de cartes de danger pour l’ensemble de leur territoire. De telles cartes sont
en cours d’élaboration par le bureau d’étude suisse BONARD et GARDEL dans le cadre d’un
programme pluriannuel de mise à niveau du secteur de l’hydraulique dans la Wilaya pour une
enveloppe prévisionnelle de 40 milliards DA.
Partant du fait que l’élaboration d’une carte d’aléa nécessite beaucoup de données
topographiques et hydrologiques (hydrométriques), ces cartes restent, à notre sens,
approximatives, donc conservatives. Avec les données disponibles, il est à présent difficile de
définir avec une précision suffisante les aléas; le réseau hydrographique de la ville de Annaba
199
ne disposant d’aucun moyen de mesure des écoulements souterrains et superficiels. Ce manque
d’observations reste un handicap quant au calage des modèles de calcul utilisés.
200
CONCLUSION GENERALE
Chaque année, les crues de plusieurs cours d’eau d’Algérie, liées aux intempéries,
causent des inondations. Ces dernières peuvent être lourdes de conséquences, tant sur le plan
humain que matériel. La fréquence et l’ampleur des inondations touchant la ville de Annaba
démontrent bien qu’une grande partie de la population est exposée à un risque réel
d’inondation.
La mise au point du logiciel «Averse 2.0», une version sous Windows de l’application
«Météor» initialement développée sous le système d’exploitation MS DOS, a permis un
traitement très poussé de près de 700 épisodes pluvieux, choisis parmi les plus intenses,
survenus dans la région de Annaba (stations de Pont Bouchet et Aïn Berda) afin d’en tirer les
principales caractéristiques (répartition temporelle, hyétogrammes, valeurs maximales des
averses…). Le traitement statistique et l’analyse fréquentielle des pluies extrêmes (à l’origine
de l’aléa d’inondation) a permis de synthétiser les caractéristiques des pluies intenses sous
forme d’une courbe enveloppe (sans dimension) qui traduit la distribution de la pluie
journalière maximale avec le temps au niveau de la région de Annaba. La relation
fonctionnelle exprimant la variation de la hauteur de la lame d'eau précipitée avec la durée de
l'averse a été établie. Cette relation, de type MONTANA permet, pour une fréquence donnée,
d'estimer les intensités de pluie au niveau des bassins de la région de Annaba non équipés de
pluviographes.
201
Le passage de la pluie à la crue du projet (la fonction de production) a été effectué à
l’aide de la méthode du Numéro de la Courbe de Ruissellement du NRCS. Les
caractéristiques des crues de faible fréquence (débits de pointe et volumes), en particulier les
crues centennale et exceptionnelle, aux niveaux des exutoires des bassins étudiés ont été
évaluées. L’introduction des valeurs ainsi obtenues dans le modèle hydraulique de Manning-
Strickler, ainsi que les résultats du diagnostic du réseau hydrographique, ont permis
d’identifier les zones de débordement et mieux comprendre les facteurs aggravants du risque
d’inondation auquel s’expose la ville de Annaba.
En résumé, les inondations dans la ville de Annaba, de plus en plus fréquentes ces
dernières années, sont liées à des causes multiples:
- hydrauliques: sections d’écoulement et/ou pentes par endroits insuffisantes pour évacuer les
débits des crues moyennes et majeures : chenaux obstrués par toute forme d’embâcles, réseau
d’assainissement des eaux pluviales de la ville en grande partie défaillant (avaloirs et grilles
colmatés, par endroit emplacement non conforme aux normes), capacité de pompages non à la
hauteur des débits à évacuer), l’existence d’un bouchon hydraulique à l’exutoire (aval de la
confluence du canal de ceinture et de l’oued Boudjemaa),
202
de prévention du risque auprès du citoyen, en particulier, et des collectivités locales et
territoriales, d’autre part.
La protection contre les crues de faibles fréquences et, par conséquent la réduction de
la vulnérabilité dans les zones urbanisées, nécessite un système de drainage et de rétention des
eaux adéquat. Les solutions proposées reposent en partie sur le principe: ‘Retenir où cela est
possible, évacuer si cela est nécessaire’. Dans cette optique, des mesures structurelles ont été
proposées à court, moyen et long termes (maintien des capacités d’écoulement des cours
d’eau à travers le curage permanent du réseau hydrographique, recalibrage et bétonnage de
certains tronçons sur les oueds Kouba au Nord et Sidi Harb, Bouhdid et le Canal de ceinture à
l’Ouest, réhabilitation et réalisation de bassins de rétention et de retenues d’eau sur les oueds
Kouba, Forcha et certains affluents de l’oued Boudjemaa, réalisation d’un barrage de
régulation sur l’oued Ouraïda à l’amont de Bouhdid, correction torrentielle à l’échelle du
bassin). Ces différents ouvrages hydrauliques minimisent le risque de débordement au niveau
des plaines Nord et Ouest. Toutefois, l’effet de ces aménagements sur la ligne d’eau reste très
limité sur l’oued Boudjemaa à l’aval de la confluence avec le canal de ceinture. Ce dernier
constitue, à ce niveau, un bouchon hydraulique qui impose des études complémentaires et une
réglementation particulière et spécifique.
203
Dans le meilleur des cas, la capacité de l’oued Boudjemaa à l’aval de la confluence
avec le collecteur principal (canal de Kef N’Sour) devrait, dans les conditions géométriques
actuelles de la section d’écoulement, supporter au niveau du pont de la SNTF de Boukhadra
un débit de transit de 190 à 240 m3/s correspondant, respectivement, aux crues centennale et
exceptionnelle (après laminage par le barrage proposé à l’amont de l’oued Bouhdid). Sachant
que la capacité d’évacuation de l’oued ne peut dépasser les 40 m3/s, que la côte du lit est
relativement très proche du niveau zéro de la mer et que la pente du radier est très faible,
l’approfondissement du lit est déconseillé par crainte d’inversion du gradient hydraulique qui
pourrait provoquer de façon irréversible l’avancement de l’eau de mer vers les terres; il
faudrait, en conséquence, penser à la déviation (pompage) et renforcer l’idée de retenir le
maximum d’eau en amont des bassins (stockage).
Certes, le phénomène de débordement d'un cours d'eau est la plupart du temps d'origine
naturelle et donc inévitable. II est cependant possible de diminuer la vulnérabilité des enjeux
en menant une politique de prévention. Il s’agit de mettre en place un réseau de compétences
afin d’assurer les missions d’entretien et de confortement du réseau, d’annonce des crues et de
204
gestion de crise. Ce dispositif de prévention consiste, par une série d’actions coordonnées, à
diminuer les risques en cas d’inondations.
Pratiquement, l'importance des crues est évaluée par les spécialistes (ANRH, DHW,
ONA, ABH) selon la hauteur d'eau du cours principal mesurée sur un repère ou une échelle
limnimétrique. Bien que les articles 24 et 25 de la loi n° 04-20 du 25-12-2004 précise les
règles d’apposition de repères des plus hautes eaux connues, il n’existe, jusqu’à présent,
aucun repère fixé par les collectivités locales et territoriales compétentes de la ville de
Annaba. A ce titre, il est vivement recommandé de placer des échelles limnimétriques au
niveau des ponts situés à l’amont des principaux oueds (au moins une échelle par cours d’eau)
et une échelle au niveau du pont de la SNTH de Boukhadra. Ces échelles serviront à la fois au
suivi de la montée des eaux des oueds en crue et permettront, après étalonnage des sections de
mesure, de connaître avec une meilleure précision les valeurs des débits de transit.
Les principes selon lesquels s'effectuent la surveillance et la prévision des crues ainsi
que la transmission de l'information sur ces crues en Algérie sont fixés par le décret n° 2005-
28 du 12 janvier 2005 (Journal officiel de la RADP du 15 janvier 2005). Or il n’existe à présent aucun
dispositif d’annonce de crues, proprement dit. Les informations sur l’évolution du temps sont
éditées par les services de l’Office National de la Météorologie en transmettant un bulletin
spécial aux autorités compétentes ou lors des bulletins quotidiens d’information présentés à la
radio et à la télévision nationale.
Sachant que l’imagerie radar est en soit un domaine très spécifique, généralement du
ressort des météorologues expérimentés, les possibilités d’annonce de crues dans la région de
Annaba, en particulier, et au niveau du Nord-Est algérien, en général, peuvent être améliorées
par une utilisation rationnelle des données de l’imagerie radar de la station de Séraïdi (rayon
de balayage : 200 à 400 Km) dont l’analyse permet de déceler le comportement des
précipitations (intensités, volumes, déplacements). Améliorer la prévision de crues c’est
encourager et/ou financer des projets de recherche visant à valoriser les données du radar
(calibrage des images radars) en développant un modèle traduisant la relation entre l’intensité
de pluie et les caractéristiques des masses nuageuses : extension, épaisseur, degré de
saturation et mouvement (ATLAS, 1990). Les résultats permettront de prévoir les quantités
de pluies, et par conséquent, les débits de crues à la base desquels les actions préventives à
entreprendre pourront être définies à temps.
205
De toutes les mesures préventives, un plan d’urgence approprié et une organisation en
cas d’urgence restent incontournables. L’organisation des secours en cas de catastrophes
naturelles, en général, et en cas d’inondations, en particulier, est prévue par le décret n° 85-
231 du 25 août 1985. Une cellule de crise est mise en place et le plan ORSEC, jusqu’à présent
mal connu du grand public, est déclenché. Ladite cellule est chargée, en relation avec le
service de la protection civile, territorialement compétent, de mettre en oeuvre le dispositif de
prévention et d’assurer la gestion du plan d'organisation des interventions et secours
(évacuation des personnes en danger et prise en charge des sinistrés).
Pour améliorer la gestion des zones inondables et l'efficacité des outils utilisés, la
politique de prévention des risques doit être replacée dans le contexte général de l'utilisation
des sols et de la gestion de l'environnement à plus long terme. Les professionnels impliqués
dans la mise en oeuvre de la politique de prévention et de protection, qu'ils soient politiques
ou techniques, doivent veiller à ce que les efforts aillent en ce sens.
Une protection durable contre les crues ne peut être atteinte que si les principes sus
évoqués sont transposés dans la pratique par l’élaboration d’un plan de prévention du risque
inondation (PPRI) pour la ville de Annaba. La volonté de collaborer et l’aptitude à trouver
des consensus entre tous les acteurs concernés sont des conditions indispensables à la réussite
d’un tel projet à la fois réglementaire et technique et qui s’appuie sur le courant des idées
favorables à l’environnement. L’utilisation des cartes de dangers en cours d’élaboration par le
bureau d’étude BONARD et GARDEL, les résultats de ce travail et ceux des études
complémentaires proposées contribueront à la mise en place d’un premier plan de prévention
du risque inondation de la ville. Cet instrument dynamique doit être intégré dans un système
d’information géographique (SIG) pour être régulièrement mis à jour.
Quelles que soient les mesures prises pour limiter l'intensité de l'aléa et réglementer
l'occupation des sols, l'efficacité de la politique de prévention des inondations à long terme
passe par une formation et une information des citoyens, qui leur permettent d'adopter un
comportement responsable en toute connaissance de cause. Pour ce faire, l'identification des
zones inondables doit être systématique et largement portée à la connaissance du public. Sur
l'ensemble des bassins concernés, la population doit être informée des risques qu'elle encourt.
Elle doit prendre conscience de l'absence de maîtrise humaine sur le phénomène d'inondation,
de l'efficacité toute relative des solutions "lourdes" et de la nécessité d'accepter les contraintes
206
de son environnement. Dans les zones dangereuses, elle doit s'exercer à adopter un
comportement adéquat pour sa sauvegarde en cas d'événement grave.
On doit enfin signaler que cette étude, qui n’est qu’un maillon dans une chaîne d’études
intégrées dans un projet pluridisciplinaire, ne présente pas une solution définitive aux
problèmes des inondations dans la ville de Annaba. Il s’agit d’un travail dont les résultats
constituent un outil d’orientation, d’aide à la décision et d’appui aux collectivités locales et
territoriales qui accompagnent les différents projets d’aménagement dans la ville de Annaba
et sa périphérie.
207
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221
ANNEXES
222
ANNEXE 1. DOMMAGES CAUSEES PAR LES INONDATIONS (QUELQUES EXEMPLES)
1. A l’échelle mondiale
223
2. A l’échelle nationale
Tizi Ouzou 28-31/03/1974 52 décès dans la wilaya, 18000 sinistrés, dégâts estimés
à 27 millions de DA
El Eulma (Sétif) - 01/09/1980 44 décès.
à Annaba (centre ville) 11/11/1982 26 décès, 9500 sinistrés, dégâts matériels importants
224
ANNEXE 2- DONNEES HYDROCLIMATOLOGIQUES
Année Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Total
1985 30,7 37,8 42,0 66,1 101,1 48,9 130,1 43,3 41,1 0,4 0,0 1,4 542,9
1986 17,7 125,9 147,1 181,5 117,6 71,6 104,5 37,4 3,7 23,0 3,4 2,3 835,7
1987 40,6 28,2 69,5 14,8 124,4 126,8 27,7 37,1 68,5 3,4 9,9 4,1 555,0
1988 51,8 6,7 81,9 138,3 103,5 72,6 47,3 19,4 29,5 33,2 31,0 0,0 615,2
1989 21,7 78,7 55,9 105,6 37,1 53,2 42,2 100,2 19,0 14,4 3,0 5,8 536,8
1990 1,6 30,0 106,5 180,7 130,4 62,0 43,7 36,7 38,2 18,6 0,0 6,4 654,8
1991 52,2 99,5 66,6 29,0 91,5 72,6 158,0 13,6 60,7 13,8 0,3 8,6 666,4
1992 2,2 36,4 126,2 143,2 69,0 80,5 65,1 111,5 83,1 14,9 10,8 0,6 743,5
1993 40,2 54,8 20,2 159,6 89,7 42,0 81,0 58,7 66,2 3,1 0,0 4,3 619,8
1994 17,3 46,8 19,4 109,9 83,8 85,5 51,0 79,2 16,7 13,2 1,0 4,0 527,8
1995 74,6 10,1 79,8 65,8 180,0 20,1 74,1 37,0 10,1 28,6 0,1 4,1 584,4
1996 26,7 40,8 45,0 63,1 91,5 108,5 70,9 105,7 65,3 15,6 5,5 10,2 648,8
1997 118,4 103,4 214,8 141,0 103,5 49,0 43,1 32,9 6,2 33,7 0,0 20,8 866,8
1998 63,0 60,9 236,9 64,4 70,1 85,5 34,9 84,7 49,2 6,2 0,0 32,0 787,8
1999 16,6 29,6 111,0 135,7 157,0 103,4 48,0 44,7 37,5 9,0 13,4 4,3 710,2
2000 19,3 104,7 37,0 107,6 50,2 31,0 24,2 19,7 114,8 9,5 0,0 15,6 533,6
2001 47,4 4,1 60,3 81,5 111,5 74,9 18,7 40,0 28,3 0,4 0,4 2,5 470,0
2002 24,1 72,9 188,2 147,1 29,1 48,9 32,4 62,4 14,6 0,3 13,0 67,0 700,0
2003 66,9 39,4 19,9 170,6 186,4 86,1 21,0 90,9 26,0 0,0 0,0 0,0 707,2
2004 81,1 21,3 179,6 184,8 110,4 22,5 69,3 96,6 74,5 32,3 2,0 3,3 877,7
2005 29,3 15,0 55,1 184,0 135,9 179,5 61,0 123,2 10,0 3,4 1,1 7,0 804,5
NB: les valeurs en gras correspondent à des lacunes comblées par la moyenne.
225
Seraïdi Pluies mensuelles et annuelles (mm)
Année Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Total
1985 31,0 31,7 143,8 137,7 195,3 50,3 192,0 46,1 59,5 0,0 0,0 16,4 903,8
1986 28,6 208,1 220,5 289,0 185,6 129,2 174,9 88,3 7,5 18,3 10,6 2,5 1363,1
1987 39,8 24,5 199,2 41,8 171,7 225,5 79,8 32,2 105,4 0,0 4,5 15,7 940,1
1988 104,3 2,2 143,7 198,6 106,6 114,5 45,0 36,5 34,0 37,5 20,2 0,0 843,1
1989 19,7 90,6 131,3 166,5 58,0 67,5 44,4 114,9 14,3 15,0 3,2 13,1 738,5
1990 1,6 97,7 173,4 452,5 261,0 15,1 60,1 65,0 60,3 13,7 0,0 23,1 1223,5
1991 157,2 221,8 143,5 49,7 186,5 103,7 295,5 58,6 53,4 12,8 0,0 16,4 1299,1
1992 21,9 55,9 238,8 259,7 109,5 198,9 158,0 307,0 173,9 22,1 11,1 0,0 1556,8
1993 52,5 80,8 70,3 210,9 138,1 102,2 90,5 81,4 71,9 22,0 0,0 28,0 948,6
1994 61,4 115,2 33,1 269,4 253,0 174,6 5,5 132,8 17,1 6,0 0,0 0,0 1068,1
1995 165,9 37,7 165,3 169,3 289,8 32,1 153,6 60,9 9,5 22,4 0,0 47,9 1154,4
1996 49,9 93,5 130,8 94,5 176,4 443,8 108,6 214,2 71,7 15,7 19,0 26,4 1444,5
1997 119,6 293,9 352,3 237,8 169,1 40,0 29,9 70,4 7,5 43,6 3,0 8,3 1375,4
1998 67,6 96,1 334,5 143,8 98,3 93,5 75,6 120,4 95,6 9,3 0,0 57,3 1192,0
1999 26,8 40,9 269,3 272,6 254,2 120,7 53,6 87,2 33,3 17,2 11,4 0,0 1187,2
2000 20,0 177,5 85,7 180,0 95,8 61,3 37,1 53,6 218,1 22,8 0,0 14,7 966,6
2001 52,1 5,0 181,6 147,2 172,4 108,5 28,7 72,3 44,9 1,7 0,0 4,3 818,7
2002 44,6 122,5 348,9 265,1 65,9 75,9 71,4 74,8 29,9 1,8 28,1 48,4 1177,3
2003 64,2 95,7 229,9 202,1 170,1 115,8 96,1 98,5 63,2 18,0 5,8 17,1 1176,6
2004 154,5 23,0 369,4 253,0 244,4 43,1 122,0 154,2 93,8 60,6 0,0 3,0 1521,0
2005 45,2 21,2 103,1 387,0 249,8 274,2 132,6 189,8 11,5 48,0 8,2 44,1 1514,7
NB: les valeurs en gras correspondent aux lacunes comblées par la moyenne.
226
Annaba – Les Salines Température moyennes mensuelles (°C)
Année Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Moyenne
1972 11,1 10,1 10,9 13,7 18,6 24,5 22,1 25,0 24,0 19,6 14,6 12,4 17,2
1973 11,1 10,1 10,9 13,8 18,7 22,1 24,5 25,0 24,0 19,6 14,6 12,4 17,2
1974 12,5 11,7 13,7 13,8 17,9 21,4 22,9 24,1 23,3 17,4 14,5 11,8 17,1
1975 11,6 11,0 12,2 13,5 16,8 19,9 22,9 24,6 24,5 18,2 14,4 12,5 16,8
1976 10,9 10,9 11,5 17,6 17,6 20,7 24,4 22,5 22,2 13,3 13,3 12,3 16,4
1977 13,0 13,7 13,7 15,7 18,0 20,9 32,9 24,0 21,1 20,1 15,5 10,2 18,2
1978 10,2 13,5 13,4 14,1 17,6 21,0 23,2 24,5 22,4 17,5 13,3 14,3 17,1
1979 13,3 13,0 13,2 13,3 17,8 22,3 24,7 24,5 21,7 19,5 13,8 12,5 17,5
1980 11,3 12,2 12,9 13,4 16,8 20,3 22,5 24,7 23,2 18,6 15,9 10,3 16,8
1981 18,0 11,9 14,5 13,3 18,2 21,2 22,9 24,2 25,6 21,1 15,0 14,7 18,4
1982 12,9 12,0 12,9 14,9 18,3 23,9 27,5 25,5 23,8 20,3 15,8 11,6 18,3
1983 10,8 10,5 13,1 16,1 18,5 12,1 26,8 25,4 23,9 19,7 17,2 13,0 17,3
1984 11,7 11,1 12,3 14,4 17,7 20,7 24,8 24,0 22,3 18,7 16,8 12,3 17,2
1985 10,7 14,0 12,0 15,7 18,0 21,7 25,1 24,8 25,7 20,0 17,1 13,0 18,2
1986 11,8 11,6 12,9 15,3 15,2 20,9 24,0 26,2 22,5 21,3 15,3 12,0 17,4
1987 11,3 12,4 12,5 15,8 17,1 21,4 25,4 26,5 25,6 22,9 16,2 14,4 18,5
1988 13,1 11,3 13,8 16,2 19,4 22,4 25,1 26,1 22,4 21,7 16,0 11,4 18,2
1989 10,7 11,6 14,3 15,3 14,8 21,2 25,2 26,3 23,6 19,4 16,5 17,2 18,0
1990 12,1 13,7 13,9 15,4 19,8 22,6 24,9 24,6 25,3 22,4 16,6 11,0 18,5
1991 10,5 10,8 14,9 13,7 15,8 21,3 24,6 25,6 24,7 19,9 14,4 10,8 17,2
1992 9,7 10,8 12,9 14,7 17,9 21,4 23,3 25,6 24,2 19,8 16,0 14,7 17,6
1993 10,2 10,3 11,5 15,0 18,8 22,2 24,6 26,6 20,6 15,2 9,8 12,2 16,4
1994 12,2 12,0 13,8 14,0 19,5 20,1 25,6 28,3 25,4 20,3 17,2 13,0 18,4
227
Annaba – Les Salines Température moyennes mensuelles (°C)
(suite)
Année Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Moyenne
1995 11,4 13,6 12,4 14,3 19,2 21,8 24,9 26,1 23,1 20,1 16,3 14,3 18,1
1996 13,5 11,0 13,3 15,3 18,3 27,6 24,3 25,8 21,8 18,1 16,3 13,9 18,3
1997 13,0 12,4 12,8 15,3 20,1 23,4 24,8 25,9 23,5 20,7 12,8 13,3 18,2
1998 11,9 12,2 13,7 16,3 18,3 23,6 24,8 25,3 11,2 13,9 18,3 23,9 17,8
1999 11,9 10,1 14,1 15,5 20,4 23,4 25,2 27,5 25,2 22,4 15,2 12,1 18,6
2000 9,1 13,5 12,0 16,0 19,7 22,0 25,3 26,9 23,1 18,9 15,8 12,7 17,9
2001 12,0 11,0 16,0 14,6 18,2 22,7 25,0 25,7 21,9 23,0 15,3 11,3 18,0
2002 9,8 11,5 13,7 15,2 18,7 22,7 24,8 24,9 22,6 19,6 16,3 13,5 17,8
2003 11,5 10,6 13,2 16,4 18,5 24,8 27,6 28,1 23,6 21,2 16,1 11,7 18,6
2004 11,5 12,3 12,7 14,4 17,2 20,8 24,5 26,2 23,0 21,2 14,0 12,2 17,5
228
Seraïdi Température moyennes mensuelles (°C)
Année Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Moyenne
1988 9,8 7,2 8,6 13,8 18,1 19,5 25,4 24,8 19,8 19,3 12,1 6,5 15,4
1989 7,8 8,6 11,7 11,6 14,9 19,5 24,5 24,9 19,9 15,6 13,4 11,8 15,4
1990 7,4 11,9 10,1 10,8 15,8 22,3 22,8 22,2 23,5 18,3 10,9 6,1 15,2
1991 7,3 6,3 10,7 9,6 12,6 19,9 24,5 25,0 21,4 15,6 11,5 6,6 14,3
1992 6,9 7,4 8,6 11,8 16,6 17,9 22,0 24,0 21,5 16,8 13,5 9,1 14,7
1993 8,5 11,3 17,3 21,3 25,3 23,8 20,8 17,0 12,2 7,4 9,0 7,7 15,1
1994 7,2 8,9 12,1 9,8 19,7 20,7 25,7 28,7 22,1 16,6 13,3 9,1 16,2
1995 6,8 10,3 9,0 11,2 17,8 20,1 24,4 22,9 19,4 17,1 11,9 10,8 15,1
1996 9,9 6,3 10,1 11,4 13,1 19,0 23,9 23,9 17,6 14,1 12,1 10,4 14,3
1997 9,5 9,3 9,4 11,2 19,4 23,3 23,2 23,9 20,1 16,9 11,7 9,1 15,6
1998 9,6 9,2 9,7 13,2 15,6 23,2 25,1 24,1 20,8 15,1 9,7 7,2 15,2
1999 8,0 5,5 10,9 13,0 21,0 22,5 23,7 27,3 22,4 19,6 10,2 7,8 16,0
2000 5,9 8,6 11,4 13,7 18,8 20,4 25,0 26,5 21,2 15,2 12,6 10,9 15,9
2001 9,1 7,8 14,6 11,8 15,8 22,3 25,5 25,5 19,4 21,0 11,1 7,1 15,9
2002 7,6 8,8 10,6 13,1 17,1 23,9 23,8 23,6 15,9 17,8 12,4 9,7 15,4
2003 6,7 5,9 10,1 13,7 17,3 25,4 28,3 28,1 20,1 18,0 12,6 7,7 16,2
2004 7,5 9,2 10,2 11,9 14,5 21,2 24,9 25,8 21,2 20,4 10,1 8,2 15,4
2005 5,0 3,9 10,8 12,7 19,6 22,8 25,2 22,9 19,8 17,9 12,1 6,9 15,0
229
Evapotranspiration et Bilans hydriques
i = (T / 5) 1.514
12
I = ∑i
1
BH : bilan hydrique
DA : déficit agricole
EXC : excèdent
230
Annaba-Les Salines Année moyenne
Mois P (mm) T (°C) i ETP (mm) H (h/mois) K (latitude : 36°N) ETPc (mm)
Mois P (mm) ETPc (mm) BH (mm) RFU (mm) ETR (mm) DA (mm) EXC (mm)
231
Seraïdi Année moyenne
Mois P (mm) ETPc (mm) BH (mm) RFU (mm) ETR (mm) DA (mm) EXC (mm)
232
ANNEXE 3- METHODES DE CALCUL DU TEMPS DE CONCENTRATION DU BASSIN
Ces formules sont issues de la littérature. Pour plus de détail sur les limites de leur
utilisation, il est vivement conseillé de consulter les références citées dan la bibliographie.
1. in WOLFE, 2006
Tc = 0.31×L0.483/(Cd×it)0.519×I0.135
Tc = 11.4×L0.5×Kb0.52×I-0..31×i-0.38
3. KIRPICH (1940):
adaptée aux bassins versants dont la superficie varie entre 0,4 ha et 81 ha, dont les sols sont
argileux et dont la pente moyenne est comprise entre 3% et 10%.
NB : adaptée aux bassins versants dont la superficie varie entre 0,4 ha et 81 ha, dont les sols
sont argileux et dont la pente moyenne est comprise entre 3% et 10%.
233
4. MOCKUS (1972)
NB : adaptée aux bassins versants de superficie variant entre 4 ha et 1000 et qui sont
caractérisés par une pente longitudinale moyenne inférieure à 1% et par des sols limoneux ou
argileux.
6. SOGREAH :
Tc = 76,3×A0.5/I0.5
Tc : temps de concentration (en min)
A : surface du bassin versant (km²)
I : pente moyenne du bassin (%)
tr = β×L×A0.1/I0.2
234
β : constante = 36,9 (système métrique)
L : longueur de la ligne d’eau principal (km)
A : surface tributaire (km2)
I : pente moyenne du bassin (%)
Tc = Lag/0.6
avec
TLag = [L0.8(S+1)0.7]/(1900*I0.5)
Tc : temps de concentration (h)
TLag : temps de réponse du bassin (h)
L : longueur hydraulique du bassin versant (ft)
I : pente moyenne du bassin (%)
S : rétention potentielle du bassin (in)
235
ANNEXE 4 – INVENTAIRE DES POINTS D’EAU ET ESSAIS D’INFILTRATION
236
FICHE DE MESURE DE L’INFILTRATION
(Infiltrométre à deux anneaux : φint = 28 cm)
14:30 43.25
14:40 46.20
14:42 47.05 42.85
14:52 46.25
15:00 48.80 43.25
15:20 48.60 43.30
15:40 48.00 44.20
16:00 47.80 44.70
16:30 49.10 41.90
17:15 49.30 Fin
Observations: Entre la LCF et la rive droite de l’oued Boudjemaa : arrivée sur site : 14 :15, temps
beau, argiles plastiques, noires et plus ou moins saturées en eau, bulles d’air.
237
FICHE DE MESURE DE L’INFILTRATION
(Infiltrométre à deux anneaux : φint = 28 cm)
Type de sol : Argiles noires saturée en eau Opérateur (s): L. Beloulou et S. Beloulou
08:15 43.50
08:20 44.50
08:25 46.10
08:30 46.90
08:45 49.10 42.50
09:00 44.70
09:15 46.90
09:30 49.00 42.50
10:00 46.90
10:30 50.30 46.00
11:00 49.00 Fin
Observations: Arrivée sur site : 8 :00, temps beau et ensoleillé, rosée, fuite d'eau sous les parois
des cylindres, sol labouré.
238
FICHE DE MESURE DE L’INFILTRATION
(Infiltrométre à deux anneaux : φint = 28 cm)
Type de sol : Argiles noires saturée en eau, limons sableux Opérateur (s): L. Beloulou et B. Sakaa
08:15 39.60
08:25 41.20
08:30 41.30
08:40 41.90
08:50 42.30
09:00 42.70
09:15 43.20 39.40
09:30 40.70
10:00 41.70
10:30 42.50
11:00 43.20
11:30 43.80
12:00 44.55 Fin
Observations: AEI Nedjawa Med Salah ex Domaine Lakhdar Belhocine près de l'intersection de
l'oued Nil avec le chemin menant vers la RN 44: arrivée sur site: 8:00, temps froid et nuageux ,
élargissement de l'oued En Nil durant l’été 2006, nappe phréatique à 1.50 m/sol.
239
FICHE DE MESURE DE L’INFILTRATION
(Infiltrométre à deux anneaux : φint = 28 cm)
Type de sol : limons et argiles sableuse noires Opérateur (s): L. Beloulou et B. Sakaa
13:40 38.90
13:45 39.10
14:02 39.10
14:15 39.50
14:30 39.50
15:00 40.00
15:30 40.00
16:00 40.10
16:30 Fin
Observations: Chabbiya à 30 m au Sud de la RN 44: arrivée sur site: 13:30, temps beau et
ensoleillé, sol pratiquement imperméable, terrains en jachères, nappe phréatique à 80 cm du
sol.
240
ANNEXE 5- DESCRIPTION DE L’APPLICATION ‘AVERSE 2.0’ ET TRAITEMENT
DES DONNEES
241
▪ Module de traitement
g- Edition des états : sur écran et sur imprimante avec possibilité d’exporter certains
résultats vers Excel au format CSV.
242
2. Screen shots
243
244
245
246
247
248
249
250
251
252
253
3. Résultats du traitement des averses
Station de Pont Bouchet Hauteur maximale des averses de courte durée (mm)
Durée (min) 5 10 15 20 30 45 60 90 120 180 240 360 540 720 900 1080 1440
1977/78 2,0 3,5 4,0 5,0 5,0 6,5 8,5 12,0 13,5 15,5 16,5 18,0 19,5 20,0 20,5 24,5 31,0
1979 7,0 9,5 11,0 11,5 12,0 12,0 12,0 16,0 19,0 23,0 24,5 32,5 37,5 41,5 48,0 63,0 70,5
1980 7,0 10,5 15,0 17,5 20,5 21,0 21,5 21,5 22,5 22,5 22,5 29,0 33,5 37,0 38,5 39,0 46,5
1981 7,5 14,0 14,5 15,5 16,5 18,0 19,0 20,5 22,0 23,5 24,5 24,5 26,5 26,5 26,5 26,5 37,0
1982 3,0 6,0 8,0 10,5 11,5 11,5 12,0 12,0 15,5 17,5 23,0 29,0 41,5 42,5 44,0 48,5 57,0
1983 3,5 6,0 9,0 11,0 15,0 22,0 29,0 38,0 44,0 48,5 60 84,0 98,0 104,5 111,0 116,5 128,5
1984 13,5 13,5 14,5 19,0 27,5 28,0 28,0 28,0 28,5 37,5 40 49,5 51,5 53,5 53,5 53,5 53,5
1985 4,7 7,5 9,0 11,5 14,5 20,7 23,8 25,5 29,3 37,6 49,6 67,0 79,0 79,9 98,8 108,5 109,0
1986 8,0 10,0 12,5 15,1 19,4 23,2 26,5 26,5 26,5 27,0 27,0 28,0 28,0 28,0 28,0 28,0 28,0
1987 3,2 5,0 6,0 6,0 6,0 8,8 10,5 10,5 11,9 14,5 16,0 17,0 19,0 19,5 21,5 23,3 29,5
1988 6,5 12,9 15,5 15,5 17,5 23,5 23,5 23,5 23,5 23,5 23,5 23,5 23,5 23,5 23,5 23,5 23,5
1989 5,9 11,8 13,0 14,7 22,1 25,0 25,0 25,0 25,0 25,0 25,0 26,5 31,6 37,0 38,0 40,5 42,5
1990 6,9 11,0 11,0 11,0 11,0 11,0 11,0 13,1 14,6 17,4 18,9 24,5 32,8 36,0 46,3 50,5 50,5
1991 3,0 5,6 8,4 9,5 10,0 10,2 11,4 12,0 12,5 13,5 15,0 19,5 22,6 30,0 36,8 39,2 56,5
1992 4,0 6,8 10,3 13,0 14,4 15,5 15,5 16,0 17,0 21,7 27,0 28,7 39,0 45,3 51,5 52,5 52,5
1993 6,1 12,2 18,3 19,5 20,3 21,8 22,6 23,4 24,0 24,0 26,0 30,1 47,5 51,5 55,0 55,0 76,0
1994 6,5 8,5 10,0 12,3 13,5 13,5 14,0 15,1 17,0 21,2 23,5 24,5 28,5 30,5 33,0 34,0 35,0
1995 4,0 4,9 6,5 8,6 10,0 10,5 10,7 12,5 15,0 17,5 18,0 24,0 30,5 38,5 39,0 42,0 55,0
1996 3,8 7,5 8,5 11,0 12,5 15,5 16,0 18,0 19,0 22,5 26,2 30,5 38,5 40,5 41,0 41,5 48,5
1997 3,9 7,8 7,8 7,8 9,7 13,5 18,1 24,7 28,1 35,7 38,2 40,3 48,7 48,8 49,9 49,9 49,9
1998 0,8 1,1 1,5 2,1 3,1 4,5 6,1 9,1 11,5 7,4 20,8 22,4 24,0 28,5 30,9 30,9 30,9
1999 1,5 3,1 4,5 5,5 5,8 6,9 9,3 13,8 18,4 27,7 35,8 45,9 61,2 73,5 75,3 78,5 80,6
2000 1,2 2,4 3,5 4,7 5,6 6,7 8,3 11,3 13,7 14,8 18,5 26,2 27,9 27,9 27,9 27,9 27,9
2000/01 0,9 1,8 2,7 3,7 5,5 8,3 11,1 14,9 15,3 15,9 16,9 16,9 16,9 16,9 16,9 16,9 16,9
254
Station de Ain Berda Hauteur maximale des averses de courte durée (mm)
Durée (min) 5 10 15 20 30 45 60 90 120 180 240 360 540 720 900 1080 1440
1978/79 3,0 4,5 4,5 5,5 7,5 10,5 12,0 14,0 15,0 16,0 18,0 24,5 24,5 24,5 28,5 30,5 33,5
1979 6,0 9,5 12,0 15,5 19,5 23,0 25,0 26,5 29,0 29,5 29,5 30,0 37,0 50,0 62,0 67,0 70,0
1980 6,5 8,0 8,5 9,0 9,5 10,5 11,0 13,0 13,0 20,5 21,0 29,0 29,0 29,0 29,0 32,0 36,0
1981 3,8 7,5 11,3 15,0 15,5 16,7 18,0 19,5 20,5 21,0 22,0 22,0 23,5 28,5 32,5 38,5 40,0
1982 3,0 7,5 22,5 22,5 33,3 33,3 33,3 33,3 38,3 42,3 42,3 42,3 42,3 42,3 42,3 45,5 45,5
1983 1,6 4,0 12,0 16,0 24,0 25,5 28,5 28,5 37,5 53,0 53,0 66,5 66,5 86,5 86,5 86,5 103,5
1984 3,6 9,0 9,0 9,5 12,4 16,5 18,0 19,8 22,5 24,2 24,2 24,2 33,8 33,8 41,8 45,0 54,0
1985 3,5 7,5 9,5 9,5 9,5 10,4 11,0 13,7 17,0 20,5 21,0 23,0 24,5 29,9 32,0 34,5 41,5
1986 4,5 9,0 13,5 18,0 18,0 19,3 20,6 23,0 23,2 23,2 24,0 26,0 29,5 30,8 31,0 31,5 31,5
1987 6,5 6,7 10,1 12,5 12,8 13,5 14,2 15,6 17,0 18,2 21,3 27,8 33,5 37,0 41,8 45,0 53,0
1988 6,3 7,5 8,5 9,4 12,0 17,0 17,0 17,0 17,0 17,5 21,5 21,5 39,0 39,0 54,0 57,5 57,0
1989 3,2 6,4 9,6 11,5 11,7 12,5 12,5 12,5 13,5 13,5 13,5 15,5 60,5 60,5 68,0 70,0 70,0
1990 2,5 5,0 7,0 7,5 9,5 14,2 16,0 21,2 30,4 33,7 36,7 41,5 43,0 58,8 61,5 61,5 61,5
1991 9,1 14,5 14,5 14,5 14,5 14,5 14,0 14,5 15,3 19,3 24,5 31,0 39,0 48,6 54,2 57,5 59,1
1992 3,4 6,9 10,3 13,7 20,6 24,5 24,5 24,5 25,5 33,0 34,0 41,5 60,5 61,0 68,0 68,0 70,0
1993 2,6 5,2 7,8 10,3 15,5 20,5 27,3 32,6 33,7 34,5 35,3 39,5 43,0 58,8 61,5 73,0 76,0
1994 4,5 6,8 7,5 8,5 9,5 12,1 12,8 15,0 20,0 25,5 27,6 31,5 31,5 34,5 35,5 39,5 45,5
1995 5,0 7,4 8,5 9,0 9,5 9,5 9,6 12,2 13,0 16,7 20,9 28,6 44,0 46,5 47,5 54,3 77,5
1996 5,3 8,5 10,0 13,0 16,6 21,5 22,5 23,5 25,5 27,0 27,0 29,5 31,0 31,0 31,0 39,1 47,5
1997 4,0 5,0 7,5 10,0 12,5 14,5 14,5 18,2 18,2 18,2 18,2 18,2 18,2 19,0 19,0 19,0 19,0
1998 3,0 5,6 8,4 9,5 9,5 9,5 12,2 13,5 19,0 23,2 33,3 35,6 39,8 43,0 46,0 46,0 46,0
1999/00 7,0 10,5 11,5 13,2 16,0 17,5 17,5 17,5 17,5 17,5 17,5 20,5 20,5 23,0 23,5 26,0 26,0
255
4. Région de Annaba : Pluies journalières maximales enregistrées aux pluviomètres (mm)
Cap de Garde
Année Pjmax Année Pjmax Année Pjmax Année Pjmax Année Pjmax Année Pjmax
1907 47,0 1918 39,0 1928 35,8 1938 31,8 1951 69,8 1966 23,4
1909 58,9 1919 35,0 1929 31,3 1939 42,0 1952 61,0 1967 42,0
1910 48,4 1920 81,0 1930 45,0 1940 52,5 1953 39,6 1968 23,3
1911 32,3 1920 56,6 1931 36,0 1941 88,0 1954 41,4 1971 17,5
1912 32,2 1922 30,0 1932 58,6 1942 24,8 1955 47,0 1972 46,3
1913 60,8 1923 35,2 1933 78,2 1946 58,0 1956 45,0 1973 42,2
1914 41,2 1924 45,0 1934 45,6 1947 73,0 1957 72,2 1974 21,0
1915 48,8 1925 37,3 1935 36,8 1948 54,0 1958 48,2 1975 18,2
1916 44,0 1926 78,5 1936 37,4 1949 56,0 1959 41,0
1917 50,0 1927 34,4 1937 37,6 1950 33,0 1960 35,7
256
ANNEXE 6 – TABLES DES COEFFICIENTS, CALCULS ET HYDROGRAMMES DES CRUES
FREQUENTIELLES
257
258
259
260
261
262
263
Values of Runoff Coefficient (C) for Rational Formula
Note: The designer must use judgement to select the appropriate "C" value within the range. Generally, larger
areas with permeable soils, flat slopes and dense vegetation should have the lowest "C" values. Smaller areas
with dense soils, moderate to steep slopes, and sparse vegetation should be assigned the highest "C" values.
Source: http://water.me.vccs.edu/courses/CIV246/table2.htm
264
Runoff Coefficients of the Rational Method
Business
Downtown 0.70 - 0.95 0.85
Neighbourhood 0.50 - 0.70 0.60
Residential
Single-family 0.30 - 0.50 0.85
Multiunits, detached 0.40 - 0.60 0.50
Multiunits, attached 0.60 - 0.75 0.70
Residential (suburban) 0.25 - 0.40 0.35
Apartment 0.50 - 0.70 0.60
Industrial
Light 0.50 - 0.80 0.65
Heavy 0.60 - 0.90 0.75
Parks, cemeteries 0.10 - 0.25 0.20
Playgrounds 0.20 - 0.35 0.30
Rafl road yard 0.20 - 0.35 0.30
Unimproved 0.10 - 0.30 0.20
Pavement
Asphaltic and concrete 0.70 - 0.95 0.85
Brick 0.75 - 0.85 0.80
Roofs 0.75 - 0.95 0.85
Lawns, sandy soil
Flat : 2 % 0.05 - 0.10 0.08
Average : 2 to 7 % 0.10 - 0.15 0.13
Steep: 7 % or over 0.15 - 0.20 0.18
Lawns, heavy soil
Flat : 2 % 0.13 - 0.17 0.15
Average : 2 to 7 % 0.18 - 0.22 0.20
Steep : 7 % or over 0.25 - 0.35 0.30
The coefficients in this tabulation are applicable for storms of 5 to 10 years frequencies. Less frequent, higher
intensity storms will require the use of higher coefficients because infiltration and other losses have a
proportionally smaller effect as runoff. The coefficients are based on the assumption that the design storm does
not occur when the ground surface is frozen
It is often desirable to develop a composite Runoff coefficient based on the percentage of different types of
surface in the drainage area. This procedure often is applied to typical ”sample” block as a guide to selection of
reasonable values of the coefficient for the entire area .
265
Runoff Coefficients for the Rational Formula
versus Hydrologic Soil Gruop (A.B.C.D) and Slope Range
Soil groupe A B C D
Slope (%) 0-2 2-6 6 0-2 2-6 6 0-2 2-6 6 0-2 2-6 6
Land use
Cultivated land 0.08 0.13 0.16 0.11 0.15 0.21 0.14 0.19 0.26 0.18 0.23 0.31
0.14 0.18 0.27 0.16 0.21 0.28 0.20 0.25 0.34 0.24 0.29 0..41
Pasture 0.12 0.20 0.30 0.18 0.28 0.37 0.24 0.34 0.44 0.30 0.40 0.50
0.15 0.25 0.37 0.23 0.34 0.45 0.30 0.42 0.52 0.37 0.50 0.62
Meadow 0.10 0.16 0.25 0.14 0.22 0.30 0.20 0.28 0.36 0.24 0.30 0.40
0.14 0.22 0.30 0.20 0.28 0.45 0.26 0.35 0.44 0.30 0.40 0.50
Forest 0.05 0.08 0.11 0.08 0.11 0.14 0.10 0.13 0.16 0.12 0.16 0.20
0.08 0.11 0.14 0.10 0.14 0.18 0.12 0.16 0.20 0.15 0.20 0.29
Residential lot 0.25 0.28 0.31 0.27 0.30 0.35 0.30 0.33 0.38 0.33 0.36 0.42
Size 1/8 acre 0.33 0.37 0.40 0.35 0.39 0.44 0.38 0.42 0.49 0.41 0.45 0.54
Residential lot 0.22 0.26 0.29 0.24 0.29 0.33 0.27 0.31 0.36 0.30 0.34 0.40
Size 1/4 acre 0.30 0.34 0.37 0.33 0.37 0.42 0.36 0.40 0.47 0.38 0.42 0.52
Residential lot 0.19 0.23 0.26 0.22 0.26 0.30 0.25 0.29 0.34 0.28 0.32 0.39
Size 1/3 acre 0.28 0.32 0.35 0.30 0.35 0.39 0.33 0.38 0.45 0.36 0.40 0.50
Residential lot 0.16 0.20 0.24 0.19 0.23 0.28 0.22 0.27 0.32 0.26 0.30 0.37
Size 1/2 acre 0.25 0.29 0.32 0.28 0.32 0.36 0.31 0.35 0.42 0.34 0.38 0.48
Residential lot 0.14 0.19 0.22 0.17 0.21 0.26 0.20 0.25 0.31 0.24 0.29 0.35
Size 1 acre 0.22 0.26 0.29 0.24 0.28 0.34 0.28 0.32 0.40 0.31 0.35 0.46
Industrial 0.67 0.68 0.68 0.68 0.68 0.69 0.68 0.69 0.69 0.69 0.69 0.70
0.85 0.85 0.86 0.85 0.86 0.86 0.86 0.86 0.87 0.86 0.86 0.88
Commrcial 0.71 0.71 0.72 0.71 0.72 0.72 0.72 0.72 0.72 0.72 0.72 0.72
0.88 0.88 0.89 0.89 0.89 0.89 0.89 0.89 0.90 0.89 0.89 0.90
Streets 0.70 0.71 0.72 0.71 0.72 0.74 0.72 0.73 0.76 0.73 0.75 0.78
0.76 0.77 0.79 0.80 0.82 0.84 0.84 0.85 0.89 0.89 0.91 0.95
Open space 0.05 0.10 0.14 0.08 0.13 0.19 0.12 0.17 0.24 0.16 0.21 0.20
0.11 0.16 0.20 0.14 0.19 0.26 0.18 0.23 0.32 0.22 0.27 0.39
Parking 0.85 0.86 0.87 0.85 0.86 0.87 0.85 0.86 0.87 0.85 0.86 0.87
0.95 0.96 0.97 0.95 0.96 0.97 0.95 0.96 0.97 0.95 0.96 0.97
The values listed in the second line correspond to return periods equal or greater than 25 years.
266
2. Calcul du débit
- Formule: Qp = k×A×Pn/Tc
mi: mile
in: inche (pouce)
ft: foot: pied
cfs: cubic foot per second (pied cube par seconde)
fps: foot per seconde (pied par seconde)
Longueur :
1 mi = 1,609 km
1 in = 25,4 mm
1 ft = 0,3048 m
Surface :
Volume :
Vitesse :
267
Calcul du débit de pointe dans le bassin de l’oued Kouba
T (année) Pjmax(T) PTc (mm) PTc (in) I (in/h) Q (cfs) Q (m3/s) l/s/ha
Tc = 0,5 hr
C = 0,37 10 90 22,3 0,9 1,8 610,3 17,2 27,5
Ibv = 210 m/km 50 115 28,5 1,1 2,2 779,8 22,0 35,1
A = 1544 acres 100 125 31,0 1,2 2,4 847,6 23,9 38,2
1000 155 38,5 1,5 3,0 1051,0 29,6 47,4
T (année) Pjmax(T) PTc (mm) PTc (in) Pn (in) Qp (cfs) Qp (m3/s) qp (l/s/ha)
2
A = 2,413 mi
Tc = 0,5 hr 10 90 22,3 0,9 0,087 379,9 10,70 17,1
NCR=83 50 115 28,5 1,1 0,184 800,6 22,55 36,1
S = 2,05 in 100 125 31,0 1,2 0,230 999,5 28,16 45,0
1000 155 38,5 1,5 0,387 1680,1 47,33 75,7
268
Calcul du débit de pointe dans le bassin de l’oued Forcha
T (année) Pjmax(T) PTc (mm) PTc (in) I (in/h) Q (cfs) Q (m3/s) l/s/ha
Tc = 1 hr
C = 0,32 10 105 33,4 1,3 1,3 504,8 14,2 16,1
Ibv = 200 m/km 50 142 45,2 1,8 1,8 682,7 19,2 21,8
A = 2176,1 acres 100 158 50,3 2,0 2,0 759,6 21,4 24,3
1000 173 55,1 2,2 2,2 831,7 23,4 26,6
T (année) Pjmax(T) PTc (mm) PTc (in) Pn (in) Qp (cfs) Qp (m3/s) qp (l/s/ha)
2
A = 3,402 mi
Tc = 1 hr 10 105 33,4 1,3 0,225 688,9 19,41 22,0
NCR = 81 50 142 45,2 1,8 0,470 1440,2 40,57 46,0
S = 2,35 in 100 158 50,3 2,0 0,593 1814,9 51,12 58,0
1000 173 55,1 2,2 0,715 2187,8 61,63 70,0
269
Calcul du débit de pointe dans le bassin de l’oued Sidi Harb
T (année) Pjmax(T) PTc (mm) PTc (in) I (in/h) Q (cfs) Q (m3/s) l/s/ha
Tc = 1 hr
C = 0,32 10 104 33,1 1,3 1,3 401,5 11,3 12,8
Ibv = 280 m/km 50 142 45,2 1,8 1,8 548,3 15,4 17,5
A = 1452,4 acres 100 157 50,0 2,0 2,0 606,2 17,1 19,4
1000 170 54,1 2,1 2,1 656,4 18,5 21,0
T (année) Pjmax(T) PTc (mm) PTc (in) Pn (in) Qp (cfs) Qp (m3/s) qp (l/s/ha)
2
A = 2,27 mi
Tc = 1 hr 10 104 33,1 1,3 0,219 447,9 12,62 21,5
NCR = 81 50 142 45,2 1,8 0,470 961,0 27,07 46,0
S = 2,35 in 100 157 50,0 2,0 0,585 1194,9 33,66 57,2
1000 170 54,1 2,1 0,690 1409,0 39,69 67,5
270
Calcul du débit de pointe dans le bassin de l’oued Bouhdid
T (année) Pjmax(T) PTc (mm) PTc (in) I (in/h) Q (cfs) Q (m3/s) l/s/ha
Tc = 2 hr
C = 0,32 10 110 45,0 1,77 0,89 706,4 19,9 10,3
Ibv = 365 m/km 50 150 61,3 2,41 1,21 963,2 27,1 14,1
A = 4749,8 acres 100 165 67,4 2,66 1,33 1059,5 29,8 15,5
1000 180 73,6 2,9 1,45 1155,9 32,6 16,9
T (année) Pjmax(T) PTc (mm) PTc (in) Pn (in) Qp (cfs) Qp (m3/s) qp (l/s/ha)
2
A = 7,425 mi
Tc = 2 hr 10 110 45,0 1,8 0,464 1551,3 43,70 69,9
NCR = 81 50 150 61,3 2,4 0,882 2945,9 82,98 132,8
S = 2,35 in 100 165 67,4 2,7 1,055 3524,3 99,27 158,8
1000 180 73,6 2,9 1,235 4125,7 116,22 185,9
271
Calcul du débit de pointe dans le bassin de l’oued Boudjemaa
T (année) Pjmax(T) PTc (mm) PTc (in) I (in/h) Q (cfs) Q (m3/s) l/s/ha
Tc = 8,5 hr
C = 0,33 10 95 65,4 2,57 0,303 306,068 8,6 1,72
Ibv = 46,7 m/km 50 120 82,6 3,25 0,383 386,613 10,9 2,18
A = 12350 acres 100 135 92,9 3,66 0,430 434,939 12,3 2,45
1000 170 117,0 4,61 0,542 547,701 15,4 3,09
T (année) Pjmax(T) PTc (mm) PTc (in) Pn (in) Qp (cfs) Qp (m3/s) qp (l/s/ha)
2
A = 19,31 mi
Tc = 8,5 hr 10 95 65,4 2,57 0,94 961,4 27,08 5,4
NCR = 80 50 120 82,6 3,25 1,44 1473,6 41,51 8,3
S = 2,50 in 100 135 92,9 3,66 1,76 1801,7 50,75 10,2
1000 170 117,0 4,61 2,55 2609,1 73,49 14,7
272
3. Hydrogrammes des crues
t/tp Qt/Qp t (h) Q10 Q50 Q100 Q1000 V10 V50 V100 V1000
0,00 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000
0,10 0,030 0,033 0,330 0,690 0,840 1,500 0,020 0,041 0,050 0,089
0,20 0,100 0,066 1,100 2,300 2,800 5,000 0,085 0,178 0,216 0,386
0,30 0,190 0,099 2,090 4,370 5,320 9,500 0,189 0,396 0,482 0,861
0,40 0,310 0,132 3,410 7,130 8,680 15,500 0,327 0,683 0,832 1,485
0,50 0,470 0,165 5,170 10,810 13,160 23,500 0,510 1,066 1,297 2,317
0,60 0,660 0,198 7,260 15,180 18,480 33,000 0,738 1,544 1,879 3,356
0,70 0,820 0,231 9,020 18,860 22,960 41,000 0,967 2,022 2,462 4,396
0,80 0,930 0,264 10,230 21,390 26,040 46,500 1,143 2,391 2,911 5,198
0,90 0,990 0,297 10,890 22,770 27,720 49,500 1,255 2,623 3,193 5,702
1,00 1,000 0,33 11,000 23,000 28,000 50,000 1,300 2,719 3,310 5,910
1,10 0,990 0,363 10,890 22,770 27,720 49,500 1,300 2,719 3,310 5,910
1,20 0,930 0,396 10,230 21,390 26,040 46,500 1,255 2,623 3,193 5,702
1,30 0,860 0,429 9,460 19,780 24,080 43,000 1,170 2,445 2,977 5,316
1,40 0,780 0,462 8,580 17,940 21,840 39,000 1,072 2,241 2,728 4,871
1,50 0,680 0,495 7,480 15,640 19,040 34,000 0,954 1,995 2,428 4,336
1,60 0,560 0,528 6,160 12,880 15,680 28,000 0,810 1,694 2,062 3,683
1,70 0,460 0,561 5,060 10,580 12,880 23,000 0,666 1,394 1,696 3,029
1,80 0,390 0,594 4,290 8,970 10,920 19,500 0,555 1,161 1,414 2,525
1,90 0,330 0,627 3,630 7,590 9,240 16,500 0,470 0,984 1,198 2,138
2,00 0,280 0,66 3,080 6,440 7,840 14,000 0,399 0,833 1,015 1,812
2,20 0,207 0,726 2,277 4,761 5,796 10,350 0,636 1,331 1,620 2,893
2,40 0,147 0,792 1,617 3,381 4,116 7,350 0,463 0,967 1,178 2,103
2,60 0,107 0,858 1,177 2,461 2,996 5,350 0,332 0,694 0,845 1,509
2,80 0,077 0,924 0,847 1,771 2,156 3,850 0,240 0,503 0,612 1,093
3,00 0,055 0,99 0,605 1,265 1,540 2,750 0,172 0,361 0,439 0,784
3,20 0,040 1,056 0,440 0,920 1,120 2,000 0,124 0,260 0,316 0,564
3,40 0,029 1,122 0,319 0,667 0,812 1,450 0,090 0,189 0,230 0,410
3,60 0,021 1,188 0,231 0,483 0,588 1,050 0,065 0,137 0,166 0,297
3,80 0,015 1,254 0,165 0,345 0,420 0,750 0,047 0,098 0,120 0,214
4,00 0,011 1,32 0,121 0,253 0,308 0,550 0,034 0,071 0,086 0,154
4,50 0,005 1,485 0,055 0,115 0,140 0,250 0,052 0,109 0,133 0,238
5,00 0,000 1,65 0,000 0,000 0,000 0,000 0,016 0,034 0,042 0,074
273
Oued Forcha: Hydrogrammes et volumes de crues
t/tp Qt/Qp t (h) Q10 Q50 Q100 Q1000 V10 V50 V100 V1000
0,00 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000
0,10 0,030 0,067 0,600 1,200 1,500 1,800 0,072 0,145 0,181 0,217
0,20 0,100 0,134 2,000 4,000 5,000 6,000 0,314 0,627 0,784 0,941
0,30 0,190 0,201 3,800 7,600 9,500 11,400 0,699 1,399 1,749 2,098
0,40 0,310 0,268 6,200 12,400 15,500 18,600 1,206 2,412 3,015 3,618
0,50 0,470 0,335 9,400 18,800 23,500 28,200 1,881 3,763 4,703 5,644
0,60 0,660 0,402 13,200 26,400 33,000 39,600 2,726 5,451 6,814 8,177
0,70 0,820 0,469 16,400 32,800 41,000 49,200 3,570 7,140 8,924 10,709
0,80 0,930 0,536 18,600 37,200 46,500 55,800 4,221 8,442 10,553 12,663
0,90 0,990 0,603 19,800 39,600 49,500 59,400 4,631 9,262 11,578 13,893
1,00 1,000 0,670 20,000 40,000 50,000 60,000 4,800 9,600 12,000 14,400
1,10 0,990 0,737 19,800 39,600 49,500 59,400 4,800 9,600 12,000 14,400
1,20 0,930 0,804 18,600 37,200 46,500 55,800 4,631 9,262 11,578 13,893
1,30 0,860 0,871 17,200 34,400 43,000 51,600 4,317 8,635 10,794 12,952
1,40 0,780 0,938 15,600 31,200 39,000 46,800 3,956 7,911 9,889 11,867
1,50 0,680 1,005 13,600 27,200 34,000 40,800 3,522 7,043 8,804 10,565
1,60 0,560 1,072 11,200 22,400 28,000 33,600 2,991 5,982 7,477 8,973
1,70 0,460 1,139 9,200 18,400 23,000 27,600 2,460 4,920 6,151 7,381
1,80 0,390 1,206 7,800 15,600 19,500 23,400 2,050 4,100 5,126 6,151
1,90 0,330 1,273 6,600 13,200 16,500 19,800 1,737 3,473 4,342 5,210
2,00 0,280 1,340 5,600 11,200 14,000 16,800 1,471 2,943 3,678 4,414
2,20 0,207 1,474 4,140 8,280 10,350 12,420 2,349 4,699 5,873 7,048
2,40 0,147 1,608 2,940 5,880 7,350 8,820 1,708 3,415 4,269 5,123
2,60 0,107 1,742 2,140 4,280 5,350 6,420 1,225 2,451 3,063 3,676
2,80 0,077 1,876 1,540 3,080 3,850 4,620 0,888 1,775 2,219 2,663
3,00 0,055 2,010 1,100 2,200 2,750 3,300 0,637 1,274 1,592 1,910
3,20 0,040 2,144 0,800 1,600 2,000 2,400 0,458 0,917 1,146 1,375
3,40 0,029 2,278 0,580 1,160 1,450 1,740 0,333 0,666 0,832 0,999
3,60 0,021 2,412 0,420 0,840 1,050 1,260 0,241 0,482 0,603 0,724
3,80 0,015 2,546 0,300 0,600 0,750 0,900 0,174 0,347 0,434 0,521
4,00 0,011 2,680 0,220 0,440 0,550 0,660 0,125 0,251 0,314 0,376
4,50 0,005 3,015 0,100 0,200 0,250 0,300 0,193 0,386 0,482 0,579
5,00 0,000 3,350 0,000 0,000 0,000 0,000 0,060 0,121 0,151 0,181
274
Oued Sidi Harb: Hydrogrammes et volumes de crues
t/tp Qt/Qp t (h) Q10 Q50 Q100 Q1000 V10 V50 V100 V1000
0,00 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000
0,10 0,030 0,067 0,390 0,810 1,020 1,200 0,047 0,098 0,123 0,145
0,20 0,100 0,134 1,300 2,700 3,400 4,000 0,204 0,423 0,533 0,627
0,30 0,190 0,201 2,470 5,130 6,460 7,600 0,455 0,944 1,189 1,399
0,40 0,310 0,268 4,030 8,370 10,540 12,400 0,784 1,628 2,050 2,412
0,50 0,470 0,335 6,110 12,690 15,980 18,800 1,223 2,540 3,198 3,763
0,60 0,660 0,402 8,580 17,820 22,440 26,400 1,772 3,680 4,633 5,451
0,70 0,820 0,469 10,660 22,140 27,880 32,800 2,320 4,819 6,069 7,140
0,80 0,930 0,536 12,090 25,110 31,620 37,200 2,744 5,698 7,176 8,442
0,90 0,990 0,603 12,870 26,730 33,660 39,600 3,010 6,252 7,873 9,262
1,00 1,000 0,670 13,000 27,000 34,000 40,000 3,120 6,480 8,160 9,600
1,10 0,990 0,737 12,870 26,730 33,660 39,600 3,120 6,480 8,160 9,600
1,20 0,930 0,804 12,090 25,110 31,620 37,200 3,010 6,252 7,873 9,262
1,30 0,860 0,871 11,180 23,220 29,240 34,400 2,806 5,829 7,340 8,635
1,40 0,780 0,938 10,140 21,060 26,520 31,200 2,571 5,340 6,725 7,911
1,50 0,680 1,005 8,840 18,360 23,120 27,200 2,289 4,754 5,987 7,043
1,60 0,560 1,072 7,280 15,120 19,040 22,400 1,944 4,038 5,084 5,982
1,70 0,460 1,139 5,980 12,420 15,640 18,400 1,599 3,321 4,182 4,920
1,80 0,390 1,206 5,070 10,530 13,260 15,600 1,333 2,768 3,485 4,100
1,90 0,330 1,273 4,290 8,910 11,220 13,200 1,129 2,344 2,952 3,473
2,00 0,280 1,340 3,640 7,560 9,520 11,200 0,956 1,986 2,501 2,943
2,20 0,207 1,474 2,691 5,589 7,038 8,280 1,527 3,172 3,994 4,699
2,40 0,147 1,608 1,911 3,969 4,998 5,880 1,110 2,305 2,903 3,415
2,60 0,107 1,742 1,391 2,889 3,638 4,280 0,796 1,654 2,083 2,451
2,80 0,077 1,876 1,001 2,079 2,618 3,080 0,577 1,198 1,509 1,775
3,00 0,055 2,010 0,715 1,485 1,870 2,200 0,414 0,860 1,083 1,274
3,20 0,040 2,144 0,520 1,080 1,360 1,600 0,298 0,619 0,779 0,917
3,40 0,029 2,278 0,377 0,783 0,986 1,160 0,216 0,449 0,566 0,666
3,60 0,021 2,412 0,273 0,567 0,714 0,840 0,157 0,326 0,410 0,482
3,80 0,015 2,546 0,195 0,405 0,510 0,600 0,113 0,234 0,295 0,347
4,00 0,011 2,680 0,143 0,297 0,374 0,440 0,082 0,169 0,213 0,251
4,50 0,005 3,015 0,065 0,135 0,170 0,200 0,125 0,260 0,328 0,386
5,00 0,000 3,350 0,000 0,000 0,000 0,000 0,039 0,081 0,103 0,121
275
Oued Bouhdid: Hydrogrammes et volumes de crues
t/tp Qt/Qp t (h) Q10 Q50 Q100 Q1000 V10 V50 V100 V1000
0,00 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000
0,10 0,030 0,133 1,350 2,550 3,000 3,600 0,323 0,610 0,718 0,862
0,20 0,100 0,266 4,500 8,500 10,000 12,000 1,400 2,645 3,112 3,735
0,30 0,190 0,399 8,550 16,150 19,000 22,800 3,124 5,901 6,943 8,331
0,40 0,310 0,532 13,950 26,350 31,000 37,200 5,387 10,175 11,970 14,364
0,50 0,470 0,665 21,150 39,950 47,000 56,400 8,403 15,872 18,673 22,408
0,60 0,660 0,798 29,700 56,100 66,000 79,200 12,173 22,994 27,052 32,463
0,70 0,820 0,931 36,900 69,700 82,000 98,400 15,944 30,117 35,431 42,517
0,80 0,930 1,064 41,850 79,050 93,000 111,600 18,853 35,611 41,895 50,274
0,90 0,990 1,197 44,550 84,150 99,000 118,800 20,684 39,070 45,965 55,158
1,00 1,000 1,330 45,000 85,000 100,000 120,000 21,438 40,495 47,641 57,169
1,10 0,990 1,463 44,550 84,150 99,000 118,800 21,438 40,495 47,641 57,169
1,20 0,930 1,596 41,850 79,050 93,000 111,600 20,684 39,070 45,965 55,158
1,30 0,860 1,729 38,700 73,100 86,000 103,200 19,284 36,425 42,853 51,423
1,40 0,780 1,862 35,100 66,300 78,000 93,600 17,668 33,372 39,262 47,114
1,50 0,680 1,995 30,600 57,800 68,000 81,600 15,729 29,710 34,952 41,943
1,60 0,560 2,128 25,200 47,600 56,000 67,200 13,359 25,233 29,686 35,623
1,70 0,460 2,261 20,700 39,100 46,000 55,200 10,988 20,756 24,419 29,303
1,80 0,390 2,394 17,550 33,150 39,000 46,800 9,157 17,297 20,349 24,419
1,90 0,330 2,527 14,850 28,050 33,000 39,600 7,757 14,651 17,237 20,684
2,00 0,280 2,660 12,600 23,800 28,000 33,600 6,572 12,413 14,603 17,524
2,20 0,207 2,926 9,315 17,595 20,700 24,840 10,493 19,820 23,318 27,981
2,40 0,147 3,192 6,615 12,495 14,700 17,640 7,627 14,407 16,950 20,339
2,60 0,107 3,458 4,815 9,095 10,700 12,840 5,473 10,337 12,162 14,594
2,80 0,077 3,724 3,465 6,545 7,700 9,240 3,964 7,488 8,810 10,572
3,00 0,055 3,990 2,475 4,675 5,500 6,600 2,844 5,372 6,320 7,584
3,20 0,040 4,256 1,800 3,400 4,000 4,800 2,047 3,866 4,549 5,458
3,40 0,029 4,522 1,305 2,465 2,900 3,480 1,487 2,808 3,304 3,964
3,60 0,021 4,788 0,945 1,785 2,100 2,520 1,077 2,035 2,394 2,873
3,80 0,015 5,054 0,675 1,275 1,500 1,800 0,776 1,465 1,724 2,068
4,00 0,011 5,320 0,495 0,935 1,100 1,320 0,560 1,058 1,245 1,494
4,50 0,005 5,985 0,225 0,425 0,500 0,600 0,862 1,628 1,915 2,298
5,00 0,000 6,650 0,000 0,000 0,000 0,000 0,269 0,509 0,599 0,718
276
Oued Boudjemaa: Hydrogrammes et volumes de crues
t/tp Qt/Qp t (h) Q10 Q50 Q100 Q1000 V10 V50 V100 V1000
0,00 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000
0,10 0,030 0,567 0,810 1,260 1,500 2,190 0,827 1,286 1,531 2,235
0,20 0,100 1,134 2,700 4,200 5,000 7,300 3,582 5,572 6,634 9,685
0,30 0,190 1,701 5,130 7,980 9,500 13,870 7,991 12,431 14,799 21,606
0,40 0,310 2,268 8,370 13,020 15,500 22,630 13,778 21,433 25,515 37,252
0,50 0,470 2,835 12,690 19,740 23,500 34,310 21,494 33,435 39,803 58,113
0,60 0,660 3,402 17,820 27,720 33,000 48,180 31,139 48,438 57,664 84,189
0,70 0,820 3,969 22,140 34,440 41,000 59,860 40,783 63,440 75,524 110,266
0,80 0,930 4,536 25,110 39,060 46,500 67,890 48,223 75,014 89,303 130,382
0,90 0,990 5,103 26,730 41,580 49,500 72,270 52,908 82,301 97,978 143,047
1,00 1,000 5,670 27,000 42,000 50,000 73,000 54,837 85,302 101,550 148,263
1,10 0,990 6,237 26,730 41,580 49,500 72,270 54,837 85,302 101,550 148,263
1,20 0,930 6,804 25,110 39,060 46,500 67,890 52,908 82,301 97,978 143,047
1,30 0,860 7,371 23,220 36,120 43,000 62,780 49,326 76,729 91,344 133,362
1,40 0,780 7,938 21,060 32,760 39,000 56,940 45,192 70,299 83,689 122,186
1,50 0,680 8,505 18,360 28,560 34,000 49,640 40,232 62,583 74,504 108,776
1,60 0,560 9,072 15,120 23,520 28,000 40,880 34,170 53,153 63,277 92,385
1,70 0,460 9,639 12,420 19,320 23,000 33,580 28,107 43,723 52,051 75,994
1,80 0,390 10,206 10,530 16,380 19,500 28,470 23,423 36,435 43,376 63,328
1,90 0,330 10,773 8,910 13,860 16,500 24,090 19,840 30,863 36,742 53,643
2,00 0,280 11,340 7,560 11,760 14,000 20,440 16,809 26,148 31,128 45,447
2,20 0,207 12,474 5,589 8,694 10,350 15,111 26,840 41,751 49,703 72,567
2,40 0,147 13,608 3,969 6,174 7,350 10,731 19,510 30,349 36,129 52,749
2,60 0,107 14,742 2,889 4,494 5,350 7,811 13,999 21,776 25,923 37,848
2,80 0,077 15,876 2,079 3,234 3,850 5,621 10,141 15,774 18,779 27,417
3,00 0,055 17,010 1,485 2,310 2,750 4,015 7,275 11,316 13,472 19,669
3,20 0,040 18,144 1,080 1,680 2,000 2,920 5,236 8,144 9,696 14,156
3,40 0,029 19,278 0,783 1,218 1,450 2,117 3,803 5,915 7,042 10,282
3,60 0,021 20,412 0,567 0,882 1,050 1,533 2,756 4,287 5,103 7,450
3,80 0,015 21,546 0,405 0,630 0,750 1,095 1,984 3,086 3,674 5,364
4,00 0,011 22,680 0,297 0,462 0,550 0,803 1,433 2,229 2,654 3,874
4,50 0,005 25,515 0,135 0,210 0,250 0,365 2,204 3,429 4,082 5,960
5,00 0,000 28,350 0,000 0,000 0,000 0,000 0,689 1,072 1,276 1,863
277
ANNEXE 7- DONNEES ET CALCULS TOPOGRAPHIQUES
dh = (FS – FI)/10
∆H = (FN – FI)×P/10
Zpt = Zst + ∆H + Ht - Hm
- Tachéomètre WILD-RDS
278
2.1. Réseau hydrographique : levés de berges et schéma de position des points
Point FI FS Dh FN P ∆H Zf
1 2000 2174 17,4 2885 -10 -8,85 90,70
2 2000 2010 1.0 2042 -10 -0,42 99,13
3 2000 2022 2,2 2070 10 0,7 100,25
4 2000 2050 5.0 2053 -50 -0,106 99,444
5 2000 2050 5.0 2063 -50 -0,126 99,424
- Section 2, 3 et 4 : oued Forcha et canal de ceinture à l’amont du Rond Point Saf Saf
279
- Section 5, 11 et 12 : Oued Bouhdid à la confluence avec le canal de ceinture
280
- Section 7, 9 et 10 : Oued Bouhdid à la confluence avec Oued Sidi Harb
281
- Section 6 : Oued Sidi Harb au niveau du cimétière
282
- Section 8 : Oued Bouhdid au niveau du bassin de rétention
283
2.2. Retenue sur l’oued Bouhdid
284
15 1500 2720 122 325,000 1500 2270 -7,7 -10 57,99
16 2000 3050 105 266,000 1500 2435 -9,35 -10 56,34
17 2000 3300 130 347,000 2000 2680 -6,8 -10 58,89
18 1500 2970 147 378,000 2000 1870 -1,3 -10 61,99
19 1500 3225 172,5 332,000 2000 1740 -2,6 -10 63,29
20 1500 2750 125 6,000 2000 2395 3,95 10 75,64
21 1500 3140 164 7,000 2000 2570 5,7 20 86,69
22 1000 3835 283,5 323,000 1000 2300 13 10 78,69
23 1500 3390 189 11,000 1000 2550 15,5 20 86,69
285
Carte de position des points côtés du levé de la cuvette de Bouhdid
286
Station: 1 Ht : 1.55 m Hm : 1.50 m
287
- Données traitées du levé topographique du fond de la cuvette
288
3. Carnets tachéométries et calculs topographiques (Oued Kouba)
Point dh Hz Hv ∆H Z
289
- St. Pont Valmascort: Pont cadre
Point dh Hz Hv ∆H Z
1 156,50 0,00 100,04 -0,66 10,00
2 16,50 119,30 95,92 1,00 11,66
Point dh Hz Hv ∆H Z
1 16,50 0,00 103,11 -0,87 10,79
2 11,20 280,00 103,72 -0,70 10,96
3 11,20 290,50 109,58 -1,74 9,92
4 12,00 308,70 114,14 -4,16 7,50
5 12,00 318,50 114,13 -4,25 7,41
6 14,50 326,00 105,70 -1,35 10,31
Point dh Hz Hv ∆H Z
1 10,50 0,00 110,46 -1,78 10,72
2 11,70 8,60 115,96 -3,04 9,46
3 12,00 21,30 108,87 -2,74 9,76
4 12,20 29,50 107,71 -2,03 10,47
5 13,20 31,75 107,55 -1,62 10,88
6 21,30 172,20 98,87 0,30 12,80
7 21,00 165,30 104,82 -1,67 10,80
8 21,00 159,30 104,24 -1,47 11,03
9 20,80 154,80 102,28 -0,82 11,68
10 22,00 149,10 96,34 1,19 13,69
- Stations de rattachement
Point dh Hz Hv ∆H
66 116,9 0 97,7 3,86
67 152,5 0 100,15 -0,91
68 22,5 0 100,29 -0,17
69 32 200 100,5 -0,5
70 89,5 0 99,31 0,69
71 144,8 200 100,84 -2,37
72 44 0 100,51 -0,49
73 43 200 98,86 0,63
74 43,6 207,6 100,94 -1,77
75 66,7 258,2 101,83 2,13
290
Cité Valmascort
291
Canal en béton (amont de la Pénétrante Ouest)
292
Galerie de l’oued Kouba et exutoire
293
3.2. Bassin de rétention sur l’oued Kouba
- levé de fond de la cuvette d’accumulation des eaux et schéma de position des points
Point dh Hz Hv ∆H Zf Observation Z
1 72 0 106,97 -9,43 46,37 88,37
2 26,2 213 93,64 1,13 56,93 98,93
3 29,2 228 98,53 -0,43 55,37 97,37
4 32 232,7 100,83 -2,13 53,67 95,67
5 29,2 244 103,71 -3,41 52,39 94,39
6 44 270,5 108,19 -7,35 48,45 90,45
7 48 272,5 107,39 -5,77 50,03 92,03
8 63 278,6 101,41 -1,62 54,18 96,18
9 74,5 281,3 97,3 2,89 58,69 100,69
10 90 281,5 94,02 8,15 63,95 105,95
11 22 320,5 97,53 2,88 58,68 100,68
12 75 32,3 99,2 0,67 56,47 98,47
13 71 321,6 100 -1,48 54,32 96,32
14 65 324,5 105,19 -5,54 50,26 92,26
15 54 319,4 111,4 -9,98 45,82 87,82
16 46,5 310 112,71 -9,58 46,32 88,32
17 56,1 310,46 102,65 -7,87 47,93 station C 89,93
18 32,2 305,85 113,55 -6,97 48,83 90,83
19 25 307,1 114,08 -5,71 50,09 92,09
20 15,5 309,3 113,05 -3,28 52,52 94,52
21 8 306,8 114,1 -1,83 53,97 95,97
22 5,5 252,7 110,74 -0,96 54,84 96,84
23 7,5 127 80,3 2,36 58,16 100,16
24 23,5 57 94,78 1,85 57,65 99,65
25 32 19,5 103,6 -3,46 52,34 94,34
26 36 8,4 105,93 -3,49 52,31 94,31
27 88 346,3 100,96 -1,65 54,15 96,15
28 81 346,25 101,57 -2,48 53,32 95,32
29 74,5 345,8 103,5 -4,45 51,35 93,35
30 66,5 348,6 111,12 -11,17 44,63 station B (46.37) 86,63
31 72,5 0 90,25 19,43 55,8 97,8
32 46 335 91,3 6,11 52,48 94,48
33 30 332 93,16 3,12 49,49 91,49
34 16 314,1 96,8 0,75 47,12 89,12
35 24 265,6 99,92 -1,06 45,31 87,31
36 23 262,5 99,84 -1,53 44,84 86,84
37 34 24 94,35 1,9 48,27 90,27
38 31 7,8 93,13 3,24 49,61 91,61
39 15,5 390 92,46 10,29 56,66 98,66
40 9,7 172,5 122,15 -3,56 42,81 84,81
41 15,7 171,5 123,61 -7,17 39,2 81,2
42 18 173,2 122,63 -8,26 38,11 80,11
43 24 169,5 114,9 -6,81 39,56 81,56
44 29 170,2 107,56 -3,57 42,8 84,8
294
45 42 177 96,95 1,98 48,35 90,35
46 65 185,8 87,11 13,1 59,47 101,47
47 88 218 89,15 14,82 61,19 103,19
48 70 232,6 94,92 5,34 51,71 93,71
49 61 246,2 103,13 -3,22 43,15 85,15
50 51 94,2 95,4 2,51 48,88 90,88
51 50 97 94,58 -0,5 45,87 87,87
52 68,5 84,7 92,01 8,39 54,76 96,76
53 87 108,2 92,29 10,27 56,64 98,64
54 69 108,8 91,06 8,5 54,87 96,87
55 67 109,7 91,42 7,83 54,2 96,2
56 81,5 118 94,85 5,31 51,38 station A 93,38
57 56,1 0 90,53 8,2 56,13 98,13
58 35 36,71 93,55 3,44 51,37 93,37
59 30,5 34,84 100,95 -0,56 47,37 89,37
60 42 46 99,31 -1,2 46,73 88,73
61 13,5 385,3 115,39 -3,38 44,55 86,55
62 21 333,6 112,89 -5,89 42,04 84,04
63 27 304,2 107,4 -3,25 44,68 86,68
64 38 308 104,1 -3,58 44,35 86,35
65 39 312,9 104,1 -3,58 40,85 82,85
Carte de position des points côtés du levé du bassin de rétention de l’oued Kouba
295
Carte topographique du fond du bassin de rétention
296
ANNEXE 8 – DONNEES DU LAMINAGE DES CRUES
Abréviations :
297
Barrage de régulation sur l’oued Bouhdid
298
c- Capacité à la côte normale d'exploitation (au seuil): 0,7 Hm3
299
Equations du laminage :
- S = 2×10-5×Q3,0416 ; R2 = 99%
- H = 20,889×S0,6513 ; R2 = 99,0%
Equations du laminage :
- S = 4×10-5×Q2,8216 ; R2 = 98,2%
- H= 20,10-5×S0,6959 ; R2 = 98,2%
300
Equations du laminage :
- S = 3×10-5×Q2,91 ; R2 = 98.5 %
- Q = 37× (S+∆t×Q/2)0,351 ; R2 = 98 %
- H = 19,8×S0,6772 ; R2 = 98 %
301
2. Calculs et résultats du laminage
- Crue centennale
302
330 0,709 0,577 0,0006 3,004 0,0175 0,0108 0,0113 2,403 0,0155 0,516 72,02
345 0,577 0,312 0,0004 2,403 0,0155 0,0091 0,0083 2,283 0,0145 0,515 72,01
360 0,312 0,024 0,0002 2,283 0,0145 0,0081 0,0082 2,163 0,0135 0,514 72,01
390 0,024 0,012 0,0000 2,163 0,0135 0,0071 0,0071 1,922 0,0125 0,513 71,99
405 0,012 0,000 1,922 0,0125 0,0062 0,0062 1,682 0,0115 0,512 71,97
0,000 1,682 0,0115 0,0053 0,0053 1,442 0,0105 0,511 71,96
1,442 0,0105
- Crue millennale
303
270 1,769 1,729 0,0016 5,085 0,016 0,0157 0,0167 4,068 0,014 0,514 72,11
285 1,729 0,885 0,0012 4,068 0,014 0,0142 0,0152 3,966 0,012 0,512 72,11
300 0,885 0,885 0,0008 3,966 0,012 0,0122 0,0129 3,051 0,010 0,510 72,06
315 0,885 0,854 0,0008 3,051 0,010 0,0106 0,0113 2,034 0,006 0,506 72,00
330 0,854 0,681 0,0007 2,034 0,006 0,0071 0,0077 1,831 0,004 0,504 71,98
345 0,681 0,366 0,0005 1,831 0,004 0,0051 0,0055 1,017 0,000 0,500 71,92
360 0,366 0,366 0,0003 1,017 0,000 0,0015 0,0016 0,203 0,000 0,500 71,84
375 0,366 0,028 0,0002 0,203 0,000
390 0,028 0,001 0,0000 0,000
405 0,001 0,000 0
420 0,000 0 0
- Crue centennale
304
195 8,134 5,911 0,0063 13,217 0,045 0,0401 0,0453 9,612 0,045 0,645 73,96
210 5,911 4,422 0,0046 9,612 0,04 0,0364 0,0403 7,209 0,04 0,64 73,86
225 4,422 2,968 0,0033 7,209 0,035 0,0323 0,0351 6,008 0,035 0,635 73,81
240 2,968 2,223 0,0023 6,008 0,03 0,0278 0,0297 4,806 0,03 0,63 73,75
255 2,223 1,490 0,0017 4,806 0,025 0,0232 0,0246 3,605 0,025 0,625 73,69
270 1,490 1,454 0,0013 3,605 0,0225 0,0212 0,0223 3,004 0,023 0,623 73,66
285 1,454 0,745 0,0010 3,004 0,016 0,0149 0,0157 2,403 0,016 0,616 73,62
300 0,745 0,745 0,0007 2,403 0,014 0,0131 0,0137 1,802 0,014 0,614 73,58
315 0,745 0,709 0,0007 1,802 0,012 0,0113 0,0119 1,202 0,012 0,612 73,54
330 0,709 0,577 0,0006 1,202 0,01 0,0096 0,01 0,601 0,01 0,61 73,49
345 0,577 0,312 0,0004 0,601 0 0 0,0003 0,000 0,005 0,605 73,40
360 0,312 0,024 0,0002 0,000
375 0,024 0,012 0,0000
390 0,012 0,000
405 0,000 0
- Crue millennale
305
180 13,241 9,722 0,0103 20,339 0,051 0,056 0,0662 16,271 0,046 0,646 74,19
195 9,722 7,068 0,0076 16,271 0,046 0,0528 0,0602 13,220 0,041 0,641 74,09
210 7,068 5,288 0,0056 13,220 0,041 0,04915 0,05465 9,153 0,031 0,631 73,94
225 5,288 3,549 0,0040 9,153 0,031 0,04095 0,04485 6,102 0,026 0,626 73,81
240 3,549 2,664 0,0028 6,102 0,026 0,0373 0,04 5,085 0,021 0,621 73,76
255 2,664 1,780 0,0020 5,085 0,021 0,03275 0,03475 4,068 0,016 0,616 73,71
270 1,780 1,739 0,0016 4,068 0,016 0,0282 0,0298 3,051 0,011 0,611 73,66
285 1,739 0,885 0,0012 3,051 0,011 0,0296 0,0249 2,542 0,008 0,608 73,63
300 0,885 0,885 0,0008 2,542 0,008 0,01888 0,0197 1,627 0,001 0,601 73,57
315 0,885 0,854 0,0008 1,627 0,001 0,0143 0,01508 1,525 0 0,6 73,40
330 0,854 0,692 0,0007 1,525 0 0,0093 0,01 1,017
345 0,692 0,376 0,0005 1,017 0,0075 0,008 0,000
360 0,376 0,031 0,0002 0,000
375 0,031 0,010 0,0000 0,000
390 0,010 0,000 0,0000 0,000
405 0,000 0,0000
- Crue centennale
0 0,000 6,789 0,0031 0,000 0,000 0,000 0,000 0,481 0,002 0,700 75,00
15 6,789 21,050 0,0125 0,481 0,002 0,0018 0,0122 2,403 0,011 0,711 75,20
30 21,050 45,141 0,0298 2,403 0,011 0,0101 0,0349 9,131 0,032 0,732 75,30
45 45,141 64,137 0,0492 9,131 0,032 0,0285 0,0694 21,387 0,062 0,762 75,80
60 64,137 70,000 0,0604 21,387 0,062 0,0539 0,10419 36,045 0,086 0,786 76,00
75 70,000 66,095 0,0612 36,045 0,086 0,0725 0,1235 50,463 0,104 0,804 76,20
90 66,095 56,135 0,0550 50,463 0,104 0,0851 0,1309 55,269 0,114 0,814 76,78
306
105 56,135 40,972 0,0437 55,269 0,11 0,0893 0,1257 52,866 0,106 0,806 76,20
120 40,972 28,956 0,0315 52,866 0,106 0,0862 0,1124 42,654 0,094 0,794 76,20
135 28,956 20,786 0,0224 42,654 0,094 0,078 0,0966 36,045 0,086 0,786 76,00
150 20,786 15,499 0,0163 36,045 0,086 0,0725 0,0861 30,038 0,075 0,775 75,80
165 15,499 11,078 0,0120 30,038 0,075 0,0637 0,0737 22,829 0,064 0,764 76,00
180 11,078 8,134 0,0086 22,829 0,064 0,0554 0,0626 16,220 0,056 0,756 75,60
195 8,134 5,911 0,0063 16,220 0,056 0,0499 0,0552 13,096 0,05 0,75 75,60
210 5,911 4,301 0,0046 13,096 0,05 0,045 0,0489 11,535 0,041 0,741 75,50
225 4,301 2,968 0,0033 11,535 0,04 0,0356 0,0384 9,612 0,0345 0,7345 75,40
240 2,968 2,223 0,0023 9,612 0,0345 0,0309 0,0328 8,651 0,029 0,729 75,30
255 2,223 1,490 0,0017 8,651 0,029 0,0257 0,027 7,690 0,0245 0,7245 75,20
270 1,490 1,454 0,0013 7,690 0,0245 0,0216 0,0227 6,488 0,02 0,72 75,20
285 1,454 0,745 0,0010 6,488 0,02 0,0175 0,0187 5,046 0,016 0,716 75,20
300 0,745 0,745 0,0007 5,046 0,016 0,0141 0,0145 3,605 0,0135 0,7135 75,10
315 0,745 0,709 0,0007 3,605 0,0135 0,0121 0,0126 2,884 0,012 0,712 75,10
330 0,709 0,577 0,0006 2,884 0,012 0,0109 0,0114 2,403 0,011 0,711 75,10
345 0,577 0,312 0,0004 2,403 0,011 0,0102 0,0104 2,163 0,01 0,71 75,10
360 0,312 0,024 0,0002 2,163 0,01 0,009 0,0092 1,922 0,009 0,709 75,00
375 0,024 0,012 0,0000 1,922
390 0,012 0,000 0,0000 0,000
405 0,000
420
- Crue millennale
307
75 84,010 79,241 0,0735 53,898 0,0122 0,0986 0,1703 65,085 0,141 0,841 76,90
90 79,241 67,241 0,0659 65,085 0,141 0,1122 0,177 68,136 0,147 0,847 77,05
105 67,241 49,027 0,0523 68,136 0,146 0,1158 0,1672 64,068 0,139 0,839 76,80
120 49,027 34,607 0,0376 64,068 0,139 0,1106 0,1476 54,915 0,123 0,823 76,60
135 34,607 24,844 0,0268 54,915 0,123 0,0987 0,125 43,729 0,106 0,806 76,50
150 24,844 18,529 0,0195 43,729 0,106 0,0866 0,1058 34,576 0,092 0,792 76,10
165 18,529 13,241 0,0143 34,576 0,092 0,0767 0,0908 27,966 0,078 0,778 76,00
180 13,241 9,722 0,0103 27,966 0,078 0,0656 0,0758 20,644 0,066 0,766 75,70
195 9,722 7,068 0,0076 20,644 0,066 0,0568 0,0642 15,254 0,0579 0,758 75,60
210 7,068 5,288 0,0056 15,254 0,0579 0,0511 0,0566 11,593 0,059 0,759 75,50
225 5,288 3,549 0,0040 11,593 0,052 0,0468 0,0507 10,169 0,0465 0,747 75,40
240 3,549 2,664 0,0028 10,169 0,0465 0,042 0,0447 9,153 0,041 0,741 75,30
255 2,664 1,780 0,0020 9,153 0,041 0,0369 0,0389 8,136 0,0345 0,735 75,20
270 1,780 1,739 0,0016 8,136 0,0345 0,0309 0,0325 7,932 0,029 0,729 75,19
285 1,739 0,885 0,0012 7,932 0,029 0,0257 0,0267 6,407 0,024 0,724 75,10
300 0,885 0,885 0,0008 6,407 0,024 0,0211 0,0219 5,390 0,019 0,719 75,09
315 0,885 0,854 0,0008 5,390 0,019 0,0166 0,0174 3,864 0,0155 0,716 75,06
330 0,854 0,692 0,0007 3,864 0,0155 0,01379 0,0144 2,847 0,013 0,713 75,03
345 0,692 0,376 0,0005 2,847 0,013 0,0117 0,0122 2,237 0,0109 0,711 75,01
360 0,376 0,031 0,0002 2,237 0,0109 0,0096 0,0098 1,627 0,009 0,709 75,09
375 0,031 0,010 0,0000 1,627 0,009 0,0082 0,0082 1,220 0,007 0,707 75,07
390 0,010 0,000 0,0000 1,220 0,007 0,0064 0,0064 1,017 0,006 0,706 75,06
405 0,000 0,000 0,0000 1,017 0,006 0,0055 0,0055 0,814 0,005 0,705 75,05
420 0,814 0,006 0,0055 0,0055 0,814 0,005 0,705 75,05
435 0,814
308
2.2. Evacuateur de crue : Vidange de fond
- Crue centennale
t Qe Ve Vs S H Qs Capacité Altitude
3 3 3 3 3 3
(min) (m /s) (Hm ) (Hm ) (Hm ) (m) (m /s) (Hm ) (m)
309
255 2,220 0,168 0,019 0,149 6,04 20,440 0,199 65,64
270 1,488 0,150 0,019 0,132 5,57 19,644 0,182 65,17
285 1,452 0,133 0,018 0,115 5,10 18,794 0,165 64,70
300 0,744 0,116 0,017 0,099 4,62 17,879 0,149 64,22
315 0,738 0,099 0,017 0,083 4,12 16,888 0,133 63,72
330 0,708 0,083 0,008 0,076 3,89 16,412 0,126 63,49
345 0,576 0,076 0,015 0,061 3,39 15,323 0,111 62,99
360 0,312 0,062 0,014 0,047 2,87 14,095 0,097 62,47
375 0,024 0,048 0,013 0,034 2,33 12,689 0,084 61,93
390 0,012 0,034 0,012 0,000 0,00 0,000 0,050 59,60
405 0,000 0,000 0,006
- Crue millennale
t Qe Ve Vs S H Qs Capacité Altitude
3 3 3 3 3 3
(min) (m /s) (Hm ) (Hm ) (Hm ) (m) (m /s) (Hm ) (m)
310
195 9,73 0,3021 0,0230 0,2791 9,098 25,096 0,329 68,70
210 7,06 0,2867 0,0228 0,2639 8,772 24,642 0,314 68,37
225 5,29 0,2695 0,0224 0,2471 8,404 24,120 0,297 68,00
240 3,55 0,2511 0,0219 0,2291 8,001 23,534 0,279 67,60
255 2,66 0,2319 0,0214 0,2105 7,571 22,892 0,260 67,17
270 1,77 0,2125 0,0209 0,1916 7,121 22,202 0,242 66,72
285 1,74 0,1932 0,0203 0,1729 6,660 21,471 0,223 66,26
300 0,89 0,1741 0,0197 0,1544 6,187 20,695 0,204 65,79
315 0,89 0,1552 0,0190 0,1362 5,703 19,868 0,186 65,30
330 0,85 0,1370 0,0089 0,1281 5,478 19,473 0,178 65,08
345 0,69 0,1288 0,0177 0,1111 4,992 18,590 0,161 64,59
360 0,37 0,1115 0,0171 0,0944 4,491 17,632 0,144 64,09
375 0,03 0,0946 0,0163 0,0783 3,976 16,589 0,128 63,58
390 0,01 0,0783 0,0154 0,0629 3,448 15,449 0,113 63,05
405 0,00 0,0629 0,0144 0,0485 2,910 14,194 0,099 62,51
410 0,00 0,0485 0,0133 0,0352 2,360 12,782 0,085 61,96
415 0,00 0,0352 0,0121 0,0230 1,791 11,136 0,073 61,39
420 0,00 0,0230 0,0108 0,0123 1,188 9,070 0,062 60,79
425 0,00 0,0123 0,0091 0,0032 0,492 5,837 0,053 60,09
430 0,00 0,0032 0,0067 0,0000 0,000 0,000 0,050 59,60
435 0,00 0,0000 0,0026 0,0000 0,000 0,000 0,050 59,60
311
b- Capacité à la côte normale d'exploitation: 0,6 Hm3
- Crue centennale
t Qe Ve Vs S H Qs Capacité Altitude
3 3 3 3 3 3
(min) (m /s) (Hm ) (Hm ) (Hm ) (m) (m /s) (Hm ) (m)
312
360 0,312 0,077 0,014 0,063 2,94 14,257 0,123 63,54
375 0,024 0,063 0,013 0,050 2,50 13,143 0,110 63,10
390 0,012 0,050 0,012 0,038 2,05 11,909 0,098 62,65
405 0,000 0,038 0,011 0,026 1,60 10,519 0,086 62,20
410 0,000 0,026 0,010 0,000 0,00 0,000 0,060 60,60
415 0,000 0,000 0,005 0,000 0,00 0,000 0,060 60,60
- Crue millennale
t Qe Ve Vs S H Qs Capacité Altitude
3 3 3 3 3 3
(min) (m /s) (Hm ) (Hm ) (Hm ) (m) (m /s) (Hm ) (m)
313
300 0,89 0,1886 0,0191 0,1696 5,85 20,118 0,230 66,45
315 0,89 0,1704 0,0184 0,1520 5,42 19,364 0,212 66,02
330 0,85 0,1527 0,0087 0,1440 5,22 19,006 0,204 65,82
345 0,69 0,1447 0,0173 0,1275 4,79 18,215 0,187 65,39
360 0,37 0,1279 0,0167 0,1112 4,36 17,369 0,171 64,96
375 0,03 0,1114 0,0160 0,0953 3,92 16,465 0,155 64,52
390 0,01 0,0954 0,0152 0,0801 3,47 15,499 0,140 64,07
405 0,00 0,0801 0,0144 0,0658 3,02 14,469 0,126 63,62
410 0,00 0,0658 0,0135 0,0523 2,58 13,359 0,112 63,18
415 0,00 0,0523 0,0125 0,0398 2,13 12,144 0,100 62,73
420 0,00 0,0398 0,0115 0,0283 1,68 10,787 0,088 62,28
425 0,00 0,0283 0,0103 0,0180 1,23 9,211 0,078 61,83
430 0,00 0,0180 0,0090 0,0090 0,76 7,231 0,069 61,36
435 0,00 0,0090 0,0074 0,0000 0,00 0,000 0,060 60,60
- Crue centennale
t Qe Ve Vs S H Qs Capacité Altitude
3 3 3 3 3 3
(min) (m /s) (Hm ) (Hm ) (Hm ) (m) (m /s) (Hm ) (m)
314
90 66,012 0,186 0,015 0,170 5,97 20,335 0,240 66,77
105 56,064 0,225 0,017 0,208 6,84 21,754 0,278 67,64
120 40,920 0,252 0,019 0,233 7,38 22,596 0,303 68,18
135 28,920 0,264 0,020 0,244 7,62 22,967 0,314 68,42
150 20,760 0,266 0,021 0,246 7,66 23,026 0,316 68,46
165 15,480 0,262 0,021 0,242 7,57 22,886 0,312 68,37
180 11,064 0,254 0,021 0,233 7,38 22,603 0,303 68,18
195 8,124 0,242 0,020 0,221 7,12 22,208 0,291 67,92
210 5,904 0,227 0,020 0,207 6,82 21,726 0,277 67,62
225 4,416 0,212 0,020 0,192 6,48 21,176 0,262 67,28
240 2,964 0,195 0,019 0,176 6,11 20,562 0,246 66,91
255 2,220 0,178 0,019 0,160 5,72 19,890 0,230 66,52
270 1,488 0,161 0,018 0,143 5,31 19,167 0,213 66,11
285 1,452 0,144 0,018 0,127 4,89 18,401 0,197 65,69
300 0,744 0,128 0,017 0,111 4,47 17,584 0,181 65,27
315 0,738 0,112 0,016 0,095 4,03 16,709 0,165 64,83
330 0,708 0,096 0,008 0,089 3,83 16,291 0,159 64,63
345 0,576 0,089 0,015 0,074 3,40 15,350 0,144 64,20
360 0,312 0,075 0,014 0,060 2,96 14,315 0,130 63,76
375 0,024 0,061 0,013 0,047 2,51 13,169 0,117 63,31
390 0,012 0,047 0,012 0,035 2,04 11,884 0,105 62,84
405 0,000 0,035 0,011 0,024 0,00 0,000 0,094 60,80
410 0,000 0,024 0,005 0,000 0,00 0,000 0,070 60,80
415 0,000 0,000 0,000 0,000 0,00 0,000 0,070 60,80
- Crue millennale
t Qe Ve Vs S H Qs Capacité Altitude
3 3 3 3 3 3
(min) (m /s) (Hm ) (Hm ) (Hm ) (m) (m /s) (Hm ) (m)
315
30 25,32 0,0187 0,0025 0,0162 1,22 9,176 0,086 62,02
45 54,26 0,0521 0,0066 0,0454 2,44 12,997 0,115 63,24
60 77,06 0,1045 0,0100 0,0945 4,01 16,658 0,165 64,81
75 84,01 0,1670 0,0133 0,1537 5,57 19,636 0,224 66,37
90 79,25 0,2272 0,0163 0,2108 6,90 21,854 0,281 67,70
105 67,24 0,2767 0,0187 0,2581 7,91 23,403 0,328 68,71
120 49,03 0,3104 0,0204 0,2900 8,56 24,347 0,360 69,36
135 34,61 0,3277 0,0215 0,3062 8,88 24,797 0,376 69,68
150 24,85 0,3329 0,0221 0,3108 8,97 24,924 0,381 69,77
165 18,53 0,3303 0,0224 0,3080 8,92 24,846 0,378 69,72
180 13,24 0,3223 0,0224 0,2999 8,76 24,623 0,370 69,56
195 9,73 0,3102 0,0223 0,2879 8,52 24,287 0,358 69,32
210 7,06 0,2955 0,0220 0,2735 8,23 23,867 0,343 69,03
225 5,29 0,2790 0,0217 0,2574 7,90 23,382 0,327 68,70
240 3,55 0,2614 0,0213 0,2401 7,53 22,838 0,310 68,33
255 2,66 0,2429 0,0208 0,2221 7,15 22,243 0,292 67,95
270 1,77 0,2241 0,0203 0,2038 6,74 21,605 0,274 67,54
285 1,74 0,2054 0,0197 0,1857 6,33 20,933 0,256 67,13
300 0,89 0,1868 0,0191 0,1677 5,91 20,224 0,238 66,71
315 0,89 0,1685 0,0185 0,1500 5,48 19,474 0,220 66,28
330 0,85 0,1508 0,0088 0,1420 5,28 19,117 0,212 66,08
345 0,69 0,1427 0,0174 0,1253 4,85 18,325 0,195 65,65
360 0,37 0,1258 0,0168 0,1089 4,41 17,476 0,179 65,21
375 0,03 0,1091 0,0161 0,0930 3,96 16,566 0,163 64,76
390 0,01 0,0930 0,0153 0,0777 3,51 15,588 0,148 64,31
405 0,00 0,0777 0,0145 0,0633 3,05 14,538 0,133 63,85
410 0,00 0,0633 0,0136 0,0497 2,59 13,398 0,120 63,39
415 0,00 0,0497 0,0126 0,0371 2,13 12,138 0,107 62,93
420 0,00 0,0371 0,0115 0,0256 1,66 10,707 0,096 62,46
425 0,00 0,0256 0,0103 0,0154 1,17 9,001 0,085 61,97
430 0,00 0,0154 0,0089 0,0065 0,65 6,723 0,076 61,45
435 0,00 0,0065 0,0071 0,0000 0,00 0,000 0,070 60,80
440 0,00 0,0000 0,0030 0,0000 0,00 0,000 0,070 60,80
445 0,00 0,0000 0,0000 0,0000 0,00 0,000 0,070 60,80
316
450 0,00 0,0000 0,0000 0,0000 0,00 0,000 0,070 60,80
455 0,00 0,0000 0,0000 0,0000 0,00 0,000 0,070 60,80
460 0,00 0,0000 0,0000 0,0000 0,00 0,000 0,070 60,80
465 0,00 0,0000 0,0000 0,0000 0,00 0,000 0,070 60,80
470 0,00 0,0000 0,0000 0,0000 0,00 0,000 0,070 60,80
475 0,00 0,0000 0,0000 0,0000 0,00 0,000 0,070 60,80
317
Bassin de rétention de l’oued Kouba
Qs = 2,086× H
H Qs Z V=S S+(Qs/2)*∆t
(m) (m3/s) (m) (m3) (m3)
Equations du laminage :
- S = 1,2188×Q 4,8792 ; R2 = 97 %
318
2. Calculs et résultats du laminage
- Crue millennale
t I Ve Q1 Vs ∆S S H Q2 altitude
(min) (m3/s) (m3) (m3/s) (Hm3) (Hm3) (Hm3) (m) (m3/s) (m)
Capacité et aire aux PHE : 15410 m3 et 0,77 ha, respectivement (valeurs tirées des courbes Capacité-Superficie- Altitude de la cuvette
319
- Crue centennale
t I Ve Q1 Vs ∆S S H Q2 altitude
(min) (m3/s) (m3) (m3/s) (Hm3) (Hm3) (Hm3) (m) (m3/s) (m)
Capacité et aire aux PHE : 8980 m3 et 0,45 ha, respectivement (valeurs tirées des courbes Capacité-Superficie- Altitude de la cuvette.
320