Cours Contrôle Interne CCA
Cours Contrôle Interne CCA
Cours Contrôle Interne CCA
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................2
CHAPITRE I : CONCEPT ORIGINEL DU CONTROLE INTERNE....................................3
I- Eléments de définition du contrôle interne......................................................................3
II- Objectifs du contrôle interne..............................................................................................4
III- les composantes de base du contrôle interne....................................................................5
IV- Principes généraux du contrôle interne.............................................................................6
V- Notion d’audit et délimitation du contrôle interne.............................................................9
CHAPITRE II : LES NOUVELLES CONCEPTIONS DU CONTROLE INTERNE.............14
II-1 Le modèle COSO1......................................................................................................14
II-2 Mise en place d’un dispositif du contrôle interne......................................................18
II-3 Le modèle proposé par l’Enterprise Risk Management (COSO2)............................20
II-4 Le COCO...................................................................................................................22
II-5 Le turnbull guidance...................................................................................................22
II-6 L’AMF......................................................................................................................23
II-7 Les acteurs du contrôle interne...................................................................................23
CONCLUSION GENERALE...................................................................................................26
TABLE DES MATIERES…………………………………………………………………....27
INTRODUCTION GENERALE
Le système de contrôle interne est né du besoin des dirigeants de protéger leur patrimoine et
leurs ressources. C’est un concept ancien qui a été modernisé en permanence afin de s’adapter
aux organisations contemporaines si différentes de celles qui prévalaient au temps de Henri
Fayol.
Fayol, ingénieur des mines et directeur général en 1888 d’une grande entreprise minière et de
métallurgie avait déjà été frappé par les insuffisances que pouvaient présenter la fonction
administrative et l’organisation au sein d’un groupe. Ainsi, en 1916, Henry Fayol précise :
«Administrer, c’est prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler ».
Progressivement, les auditeurs externes, commissaires aux comptes, experts comptables ont
été amené à développer et à approfondir la notion de contrôle interne, et ce pour atteindre les
objectifs spécifiques assignés à leur fonction : certifier la régularité, la sincérité et l’image
fidèle des comptes et résultats. Le contrôle interne est pour eux un moyen tandis que pour les
auditeurs internes il s’agit d’un objectif.
Aussi, depuis quelques années, avec les nombreux scandales financiers, le contrôle interne
est devenu un sujet d’actualité, et est au centre d’une réglementation qui ne cesse d’évoluer et
de devenir de plus en plus contraignante avec une nécessité d’identifier et de gérer les risques
de l’entreprise.
CHAPITRE I : CONCEPT ORIGINEL DU CONTROLE INTERNE
Déjà en 1977 une excellente définition avait été donnée par l’Ordre des experts
comptables :« le contrôle interne est l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de
l’entreprise. Il a pour but d’un côté d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la
qualité de l’information, de l’autre l’application des instructions de la Direction et de favoriser
l’amélioration des performances. Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et les
procédures de chacune des activités de l’entreprise, pour maintenir la pérennité de celle-ci.
Cette définition est relayée par celle du « Consultative Committee of Accountancy » de la
Grande Bretagne donnée en 1978 : le contrôle interne comprend l’ensemble des systèmes de
contrôle, financiers et autres, mis en place par la Direction afin de pouvoir diriger les affaires
de l’entreprise de façon ordonnée et efficace, assurer le respect des politiques de gestion,
sauvegarder les actifs et garantir autant que possible l’exactitude de l’état complet des
informations enregistrées.
Et par celle de l’American Institute of certified Public Accountants, en la même année 1978 :
le contrôle interne est formé de plans d’organisations et de toutes les méthodes et procédures
adoptées à l’intérieur d’une entreprise pour protéger ses actifs, contrôler l’exactitude des
informations fournies par la comptabilité, accroître le rendement et assurer l’application des
instructions de la Direction.
Les définitions sont variées (dispositifs, moyens, procédés, systèmes) mais elles ne sont pas
fondamentalement contradictoires. On perçoit bien que tous s’accordent pour préciser qu’il ne
s’agit pas là d’une fonction mais d’un « ensemble de dispositifs mis en œuvre par les
responsables de tous niveaux pour maîtriser le fonctionnement de leurs activités ».
A toutes ces définitions, s’en sont ajoutées de nouvelles plus actuelles. Mais l’essentiel est
déjà dit dès l’origine.
Ainsi, de nos jours, L’IFACI (l’Institut Français de l’Audit et du contrôle interne) définit
le contrôle interne comme étant un dispositif de la société, défini et mis en œuvre sous sa
responsabilité. Il comprend un ensemble de moyens, de comportements, de procédures et
d’actions adaptés aux caractéristiques propres de chaque société qui :
contribue à la maîtrise de ses activités, à l’efficacité de ses opérations et à l’utilisation
efficiente de ses ressources, et
doit lui permettre de prendre en compte de manière appropriée les risques significatifs,
qu’ils soient opérationnels, financiers ou de conformité.
Le contrôle interne ne se limite donc pas à un ensemble de procédures ni aux seuls processus
comptables et financiers.
Toute entreprise, peu importe sa taille, devrait mettre en place les mécanismes lui assurant :
• le maintien de systèmes de contrôle fiables : pour que l'information financière soit utile à la
prise de décisions, le système comptable doit produire des données et des états financiers
fiables;
• la préservation du patrimoine : un bon contrôle prévoit divers mécanismes dont notamment
des validations systématiques des biens comptabilisés avec les biens physiques, afin de
prévenir les erreurs, la perte et le vol;
• l’optimisation des ressources : la compétence du personnel et la répartition adéquate des
tâches augmentent l'efficacité et la qualité de l'information;
• la prévention et détection des erreurs et fraudes: l'application de procédures de contrôle
adéquates permet de réduire les risques au minimum ;
III- les composantes de base du contrôle interne
Le contrôle interne ne peut se développer dans un contexte anarchique. Il doit avoir dans
l’entreprise une recherche systématisation qui doit en particulier se traduire à trois niveaux :
la définition des tâches : elle doit être la plus précise possible. Chacun doit savoir ce
qu’il doit faire, et cela non seulement dans les circonstances normales mais également
dans celles qui sont moins habituelles ;
la définition des pouvoirs et des responsabilités : il s’agit là du corollaire direct dela
définition des tâches. La sécurité d’une organisation nécessite en effet une hiérarchie
dont l’autorité est indiscutée ;
la circulation des informations : les circuits de documents doivent être suffisamment
précis et élaborés pour exclure la négligence.
Ce système recouvre :
la production des informations ; celles-ci doivent être qualitativement et
quantitativement suffisantes pour que la Direction (ou toute autre personne) y trouve
une base d’appréciation satisfaisante. Dans ce domaine, l’existence d’instructions
écrites sous forme par exemple d’un manuel de procédures, présentera pour l’auditeur
une sérieuse garantie ;
la conservation de l’information : la mémoire d’une organisation est un élément
essentiel de son contrôle interne, qui d’ailleurs conditionne tous les contrôles à
postériori, en particulier ceux qu’implique la mise en œuvre d’un audit.
III-5 Le personnel
C’est l’un des aspects fondamentaux du contrôle hiérarchique. Les travaux effectués par les
exécutants doivent faire l’objet d’une vérification. Il est essentiel que les travaux supervisés
reçoivent une marque matérielle (tampon, signature, etc.) qui permet d’identifier la nature et
l’auteur du contrôle.
La supervision peut se réaliser de deux (2) façons :
soit elle est la condition nécessaire à la réalisation complète d’une opération ; dans ce
cas elle est préventive ;
soit elle permet au Responsable de s’assurer que les personnes qui sont sous ses ordres
accomplissent bien leur travail et ne laissent de côtés aucune tâche dont ils ont la
charge. La supervision est alors effectuée à postériori et n’est donc réellement efficace
que dans la mesure où elle est mise en œuvre de façon suffisamment fréquente et
régulière.
Le contrôle interne repose sur un certain nombre de règles de conduite ou de préceptes dont le
respect lui confèrera une qualité satisfaisante.
Les principes sur lesquels s’appuie le contrôle ont été définis en France par le congrès de
l’OEC de 1977 ; il s’agit de l’organisation, l’intégration, la permanence, l’universalité,
l’indépendance, l’information, l’harmonie.
IV-1 Le principe d’organisation et séparation des fonctions
Pour que le contrôle interne soit satisfaisant, il est nécessaire que l’organisation de l’entreprise
possède certaines caractéristiques. L’organisation doit être :
préalable ;
adaptée et adaptable ;
vérifiable ;
formalisée ;
et doit comporter une séparation convenable des fonctions.
L’organisation doit être établie sous la responsabilité du Chef d’entreprise. Cette
responsabilité consiste à fixer les objectifs, définir les responsabilités des hommes
(organigramme), déterminer le choix et l’étendue des moyens à mettre en œuvre.
La diffusion par écrit des instructions est indispensable dans une grande entreprise. Elle est
également préférable dans les entreprises de dimensions plus modestes afin d’éviter des
erreurs d’interprétation.
La règle de séparation des fonctions a pour objectif d’éviter que dans l’exercice d’une
activité de l’entreprise un même agent cumule :
les fonctions de décisions (ou opérationnelles) ;
les fonctions de détention matérielle des valeurs et des biens ;
les fonctions d’enregistrement (saisie et traitement de l’information) ;
les fonctions de contrôle.
Ou même simplement deux d’entre elles.
En effet, un tel cumul favorise les erreurs, les négligences, les fraudes et leur dissimulation.
1- la fonction opérationnelle: elle concerne les activités des personnes qui ont dans
l’entité le pouvoir d’engager l’entité ;
2- la fonction de protection du patrimoine (détention): elle concerne les activités des
personnes dont le rôle est de détenir, de conserver et de protéger le patrimoine de
l’entité ;
3- la fonction de comptabilisation et d’enregistrement : elle concerne les activités des
personnes chargées de la saisie et du traitement de l’information ;
4- la fonction de contrôle : elle concerne les activités des personnes chargées de la
vérification des opérations ou des documents établis par d’autres personnes.
IV-2 Le principe de l’intégration ou auto-contrôle
Les procédures mises en place doivent permettre le fonctionnement d’un système
d’autocontrôle mis en œuvre par des recoupements, des contrôles réciproques ou des moyens
techniques appropriés.
Les recoupements permettent de s’assurer de la fiabilité de la production ou du suivi d’une
information au moyen de renseignements émanant de sources différentes ou d’éléments
identiques traités par voie différentes (concordance des comptes collectifs avec les comptes
individuels).
Les contrôles réciproques s’opèrent dans le traitement simultané d’une information selon la
même procédure, mais ils s’effectuent par un autre agent afin de mieux vérifier l’identité des
résultats obtenus (total des relevés de chèques reçus et total des bordereaux de remise en
banques).
Les moyens techniques recouvrent l’ensemble des procédés qui évitent, corrigent ou réduisent
autant que faire ce peu, l’intervention humaine et par voie de conséquences les erreurs, les
négligences et les fraudes (traitements automatiques informatisés, clés de contrôle).
IV-3 Le principe de permanence
La mise en place de l’organisation de l’entreprise et de son système de contrôle interne
suppose une certaine pérennité de ces systèmes. Il est évident que cette pérennité repose
nécessairement sur celle de l’exploitation.
IV-4 Le principe de l’universalité
Ce principe signifie que le contrôle interne concerne toutes les personnes dans l’entreprise, en
tout temps et en tout lieu. Autrement dit, personne n’est exclu du contrôle par quelques
considérations que ce soient : il n’y a ni privilège, ni domaines réservés, ni établissement mis
en dehors du contrôle interne.
IV-5 Le principe de l’indépendance
Ce principe implique que les objectifs du contrôle interne sont à atteindre indépendamment
des méthodes, des procédés et moyens de l’entreprise. En particulier l’auditeur doit vérifier
que l’informatique n’élimine pas certains contrôles intermédiaires.
IV-6 Le principe d’information
L’information qui circule dans les circuits du contrôle interne doit être : pertinente (adaptée à
son objet et à son utilisation, disponible et accessible dans les temps et les lieux voulus), utile
(pour son destinataire, directe c’est à dire saisie le plus près possible de sa source, non
redondante, économique car son coût est en rapport avec ce qu’elle apporte), objective (non
déformée volontairement à des fins particuliers), communicable (suffisamment claire et
explicite, détaillée et relève les faits significatifs en fonction des besoins des destinataires),
vérifiable (comporte des références appropriées qui permettront de la justifier ou de
l’authentifier).
IV-7 Le principe d’harmonie
On entend par principe d’harmonie l’adéquation du contrôle interne aux caractéristiques de
l’entreprise et de son environnement. C’est un simple principe de bon sens qui exige que le
contrôle interne soit bien adapté au fonctionnement de l’entreprise.
En particulier, dans la petite entreprise le contrôle interne connait des limites inhérentes à la
dimension, notamment pour ce qui concerne la mise en œuvre généralisée du principe de
séparation des fonctions. Mais il ne faut pas ignorer que cette lacune se trouve en partie
compensée par la connaissance des hommes et des activités possédées par le Chef d’entreprise
qui est un des éléments essentiels du contrôle interne.
L’audit externe légal (commissariat aux comptes) est une mission d’audit obligatoire en vertu
de la loi, réalisé par les cabinets d’audit. Ainsi dans les pays membres de l’espace OHADA,
les dispositions de l’acte uniforme sur les sociétés commerciales et le GIE font obligation aux
sociétés anonymes (article 703 et 704), et aux SARL (article (379) ayant un capital social
d’un montant supérieur à 10 000 000 ou un chiffre d’affaire supérieur à 250 000 000 ou un
effectif supérieur à 50), et aux Groupements d’Intérêt Economiques (article 880) de nommer
un ou plusieurs commissaires aux comptes.
L’Audit externe contractuel est effectué par un cabinet d’audit, à la demande expresse d’un
client, et pour des fins qui sont définies dans une convention (TDR) définie entre l’auditeur
externe et le client (entreprise auditée), et en dehors de toute obligation légale. Généralement,
la requête d’audit émane des banquiers, des organismes financiers internationaux ou des
bailleurs de fonds. Les demandes faites par l’entreprise peuvent concerner le besoin pour
l’entreprise d’une information financière fiable avant de l’utiliser ou de la présenter à des
tiers, ou pour une appréciation de son organisation actuelle, en vue d’en déceler les
insuffisances et de l’améliorer. L’auditeur peut alors être amené à s’ingérer dans la gestion de
l’entité auditée pour porter un jugement sur sa performance.
En outre eu égard au tableau ci-dessous, les observations suivantes peuvent être faites :
Inspection Audit Contrôle interne
L'inspection le Kontrol « avec un K », les Anglais disent hard-control (le contrôle dur)
est une activité ponctuelle, de commando, obéissant souvent de ce fait à la règle de
l'improviste. Le programme de contrôle est, en conséquence généralement tenu secret.
L'inspection est effectuée à la demande d'une autorité supérieure et en dehors de
l'entité ou du service vérifié. Elle va opposer deux hommes : le vérificateur et le
vérifié. L'inspection vérifie des opérations, des transactions, voire des personnes.
Le contrôle interne est une activité permanente, on dirait même mieux une
préoccupation quotidienne (a day to dayfunctiol). Le contrôle interne, fait
intrinsèquement partie de la gestion ... (il est built-in). C'est donc le manager et
l'ensemble de ses collaborateurs, travaillant ensemble
L’Audit interne au contraire, est une activité systématique (c'est-à-dire couvrant
l'intégralité du champ administratif considéré, la totalité de l'organisme) et périodique;
elle s'exerce généralement ex post. Le programme est non seulement connu, mais il
doit être approuvé par le chef de l'organisation. Il doit même exister un programme
triennal, donc bien connu à l'avance.
6. La supervision.
L’identification des dispositifs de contrôle interne se fait en quatre étapes :
1ère étape : La décomposition de l’activité ou processus en tâches élémentaires
2ème étape : l’identification des risques attachés à chaque tâche et les évaluer.
3ème étape : l’identification des dispositifs : pour chaque risque identifié on
détermine le dispositif de contrôle interne adéquat.
4ème étape : la qualification, il s’agit de rattacher les dispositifs spécifiques
identifiés au dispositif général de contrôle interne dont il fait partie : objectifs,
moyens, système d’information, organisation, méthodes et procédures,
supervision.
C- Hiérarchie et cohérence des dispositifs
La hiérarchie
On peut classer les dispositifs en deux groupes :
1. Les dispositifs de pilotage : les objectifs, les moyens, les systèmes d’information
2. Les dispositifs de contrôle : organisation, méthodes et procédures de supervision
La cohérence
Tous les dispositifs s’ordonnent et se complètent selon une cohérence qui donne à l’ensemble
sa force et sa vigueur.
Comme pour le COSO1, c’est le milieu dans lequel les personnes accomplissent leurs tâches
et assument leurs responsabilités en matière de contrôle. Cela constitue le fondement des
autres éléments du contrôle interne et le moteur de toute organisation ;
l’intégrité,
l’éthique et la compétence du personnel ;
la philosophie des dirigeants et le style de management ;
la politique de délégation des responsabilités,
la politique d’organisation et de formation,
et l’intérêt manifesté par le Conseil d’administration et sa capacité à indiquer
clairement les objectifs.
II-6 Le COCO
Les canadiens quant à eux ont publié le COCO (Criteria on Control Committee) avec la
définition suivante du contrôle interne : le contrôle est constitué des éléments d'une
organisation (y compris les ressources, les systèmes, les processus, la culture et les tâches)
qui, collectivement, aident les gens à réaliser les objectifs de l'organisation.
Les objectifs peuvent faire partie de l'une ou de plusieurs des grandes catégories suivantes :
• l'efficacité et l'efficience du fonctionnement (objectifs qui ont trait aux buts de l'organisation
: service à la clientèle, la préservation et l'utilisation efficiente des ressources, la rentabilité et
le respect des obligations sociales, la protection des ressources de l'organisation contre
l'utilisation inadéquate ou la perte, ainsi que l'identification et la gestion des passifs)
• la fiabilité de l'information interne et externe (maintien d'une comptabilité appropriée ainsi
que la fiabilité des informations utilisées dans l'organisation et des informations diffusées
auprès des tiers)
• la conformité aux lois, aux règlements et aux politiques internes (responsabilité de s'assurer
que les affaires de l'organisation sont menées conformément aux obligations imposées par la
loi et la réglementation et dans le respect des politiques internes)
Les 20 critères du contrôle
But :
• A1 : des objectifs devraient être établis et communiqués.
• A2 : les risques internes et externes importants auxquels l'organisation fait face dans la
poursuite de ses objectifs devraient être identifiés et évalués.
• A3 : des politiques visant à faciliter l'atteinte des objectifs de l'organisation et la gestion des
risques auxquels elle fait face devraient être établies, communiquées et mises en pratique, afin
que les gens comprennent ce qui est attendu d'eux et connaissent l'étendue de leur liberté
d'action.
• A4 : des plans pour guider les efforts de réalisation des objectifs de l'organisation devraient
être établis et communiqués.
• A5 : les objectifs et les plans connexes devraient comprendre des cibles et des indicateurs de
performance mesurables.
Engagement
• B1 : des valeurs éthiques, y compris l'intégrité, devraient être définies, communiquées et
mises en pratique dans l'ensemble de l'organisation.
• B2 : les politiques et pratiques en matière de ressources humaines devraient être conformes
aux valeurs éthiques de l'organisation et cohérentes avec ses objectifs.
• B3 : les pouvoirs, les responsabilités et l'obligation de rendre compte devraient être
clairement définis et être conformes aux objectifs de l'organisation afin que les décisions et les
actions soient prises par les bonnes personnes.
• B4 : un climat de confiance mutuelle devrait être favorisé pour faciliter la circulation de
l'information entre les personnes et aider celles-ci à contribuer efficacement à l'atteinte des
objectifs de l'organisation.
Capacité
• C1: les personnes devraient avoir les connaissances, les compétences et les outils nécessaires
pour contribuer à la réalisation des objectifs de l'organisation.
• C2 : les processus de communication devraient soutenir les valeurs de l'organisation et la
réalisation de ses objectifs.
• C3 : une information pertinente suffisante devrait être établie et communiquée dans les
délais acceptables pour permettre aux personnes de s'acquitter des responsabilités qui leur
sont confiées.
• C4 : les décisions et actions des diverses parties de l'organisation devraient être
coordonnées.
• C5 : les activités de contrôle devraient être conçues de façon à faire partie intégrante de
l'organisation, compte tenu des objectifs de celle-ci, des risques susceptibles de nuire à
l'atteinte de ces objectifs et de l'interrelation entre les éléments du contrôle.
Surveillance et apprentissage
• D1 : on devrait surveiller les environnements externe et interne pour obtenir des
informations pouvant signaler la nécessité de réévaluer les objectifs de l'organisation ou le
contrôle au sein de celle-ci.
• D2 : la performance devrait faire l'objet d'un suivi à l'aide des cibles et des indicateurs
définis dans les objectifs et les plans de l'organisation.
• D3 : les hypothèses inhérentes aux objectifs de l'organisation devraient être remises en cause
périodiquement.
• D4 : les besoins d'information et les systèmes connexes devraient être réévalués lorsque les
objectifs changent ou lorsque des déficiences sont relevées dans la communication de
l'information.
• D5 : des procédures de suivi devraient être établies et appliquées pour faire en sorte que se
produisent les changements ou les actions appropriées.
• D6 : la direction devrait évaluer périodiquement l'efficacité du contrôle dans l'organisation et
communiquer les résultats de son évaluation aux personnes envers lesquelles elle a une
obligation de rendre compte.
II-8 L’AMF
En 2006, l’Autorité des Marchés financiers (AMF) a décidé de rédiger un cadre de référence
de contrôle interne à l’usage des sociétés françaises. A cette occasion, il a donné du contrôle
interne la définition suivante :
lecontrôle interne est un dispositif de la société, défini et mis en œuvre sous la responsabilité
de l’AMF.
Il comprend un ensemble de moyens, de comportements, de procédures et d’actions adaptées
aux caractéristiques propres de chaque société qui :
5- contribue à la maîtrise de ses activités, à l’efficacité de ses opérations et à l’utilisation
efficiente de ses ressources ;
6- doit lui permettre de prendre en compte de manière appropriée les risques significatifs,
qu’ils soient opérationnels, financiers ou de conformité.
II-9 REGLEMENTATION DU CONTROLE INTERNE
Tous les membres du personnel ont une responsabilité plus ou moins grande en matière de
contrôle interne. Le contrôle interne est « l’affaire de tous ». Cependant seules les personnes
appartenant spécifiquement à l’entreprise font partie du système de contrôle interne.
I. Le management
Le management est directement responsable du dispositif :
• responsabilité ultime de la Direction Générale (P.D.G., D.G., Directoire) qui :
- anime et coordonne les systèmes de contrôle interne et de gestion des risques
- supervise et surveille en continu
- rend compte au conseil d'administration ou de surveillance en temps voulu
• responsabilité déléguée, en cascade, à chaque responsable hiérarchique qui :
- pilote et met en œuvre ;
- délègue également mais doit contrôler ;
- rend compte à son supérieur.
II. Le Conseil d'administration (ou de surveillance) :
Le Conseil d’administration a obligation de rendre compte des risques dans son rapport de
gestion (description des principaux risques et incertitudes auxquels la société est confrontée).
En pratique, il prend connaissance des dispositifs de contrôle interne et de gestion des risques
retenus et mis en œuvre par la Direction Générale.
Sur le fond, il veille à ce que les risques identifiés majeurs sont pris en compte dans la gestion
de la société.
Dans ce cadre, le Conseil est informé périodiquement des résultats du fonctionnement des
systèmes et, si nécessaire, il peut faire usage de ses pouvoirs généraux pour prendre toute
disposition jugée utile.
III. Le Comité d'audit :
• recommandé par la Treadway Commission et le cadre de concertion des sociétés d’Etat au
burkina Faso
• structure largement développée, en France, après les travaux des Commissions Viénot (1995
puis 1999) et Bouton (2002)
• composé, de préférence, d'administrateurs indépendants
• peut assurer l'indépendance des auditeurs vis à vis du management
• approuve la politique et le plan d'audit interne
• bénéficie des résultats des missions d'audit, en particulier sur l'éclairage donné en matière de
contrôle interne
• participe au choix des auditeurs externes et à l'approbation de leur programme
• en collaboration avec ou en complément de l'audit, supervise, identifie les tentatives de la
direction d' “outrepasser” le système de contrôle interne et agit en conséquence
• l’ordonnance du 8 décembre 2008 indique que le comité d’audit est notamment chargé
d’assurer le suivi :
- du processus d’élaboration de l’information financière ;
- de l'efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques ;
- du contrôle légal des comptes annuels et, le cas échéant, des comptes consolidés par les
commissaires aux comptes ;
- de l’indépendance des commissaires aux comptes.
IV. Les cadres financiers (directeur financier, directeur des services comptables,
contrôle de gestion) :
• responsabilité de la fiabilité de l'information financière
• suivi et analyse des performances, au travers des données comptables et de gestion
• surveillance indirecte des activités, par le biais du suivi des évolutions et des variations des
postes et situations comptables
• prévention et détection d'informations financières falsifiées
• contribution aux processus de détermination des objectifs, d'analyse des risques et de prise
de décision
• rôle majeur dans la communication financière et comptable
CONCLUSION GENERALE
Le contrôle interne a de nos jours pour objectif de prévenir tout dysfonctionnement (financier,
industriel, commercial, éthique…) susceptible de porter atteinte aux intérêts des actionnaires
mais aussi de tout partenaire qui s’estimerait lésé (Etat et collectivité, clients, fournisseurs…)
Toutefois le dispositif de contrôle interne, aussi bien conçu et bien appliqué soit-il, ne peut
fournir une garantie absolue quant à la réalisation des objectifs d’une organisation. Le
dispositif de contrôle interne comporte des limites.
D’abord le contrôle interne, si perfectionné soit-il n’est pas systématiquement respecté :
- une intention de nuire peut enrayer le processus,
- la collusion : deux ou plusieurs personnes agissant collectivement pour dissimuler
une action, peuvent fausser les informations financières, qui ne puissent être
détecté par le système de contrôle interne,
- les risques ne sont jamais mis sous contrôle dans leur intégralité,
- un processus de contrôle interne ne prévient pas des erreurs de jugements,
- le contrôle interne ne prévient pas des évolutions externes à l’organisation.
Ensuite, les objectifs sont souvent distincts les uns des autres mais ils doivent se recouper de
manière homogène dans l’organisation générale, ce qui n’est pas forcément le cas si ces
objectifs deviennent contradictoires. Ainsi, un objectif de séparation des tâches répondant à
une problématique purement contrôle interne mais nécessitant des moyens supplémentaires
peut être arbitré avec un objectif d’amélioration de la performance conduisant à restreindre les
moyens.