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Abstraction Mathématiques

Théorie Nombres Complexes

Les nombres complexes

4.1 Les origines

Au début du XVIème siècle, le mathématicien Scipione dal Ferro, propose une formule donnant une
solution de l'équation du 3ème degré x3 + px = q :

A la fin du XVIème siècle, le mathématicien Bombelli applique cette formule à l'équation x3 - 15x = 4
Il obtient littéralement :
3 3

x = √2 − 11√−1 + √2 + 11√−1
Cette écriture n'a, a priori, pas de sens puisqu'on ne sait pas ce que représente le symbole noté √−1

Mais Bombelli va plus loin. Il remarque, en utilisant les règles usuelles de calcul que :

( 2 + √−1 )3 = 2 + 11√−1 et ( 2 - √−1 )3 = 2 - 11√−1

Si bien qu'il obtient finalement : x = 2 + √−1 + 2 - √−1 = 4


Or, x = 4 est bien une solution de l'équation x3 - 15x = 4.

Une question naturelle s'est alors posée : peut-on légitimement calculer avec des symboles
imaginaires comme ci-dessus ? C'est ainsi qu'est née la théorie des nombres complexes...

Source : Nombres complexes G. COSTANTINI http://bacamaths.net/

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4.2 Définitions
L’équation x + 7 = 6 n’a pas de solutions dans ℕ, mais elle en a dans un ensemble plus grand :
ℤ (x = –1).
De même, l’équation 3x = 1 n’a pas de solutions dans ℤ, alors que dans un ensemble plus grand, ℚ
par exemple, il y en a une : x = 1/3.

Ensuite, l’équation x2 = 2 n’a pas de solutions dans ℚ ; il faut chercher dans l’ensemble des
nombres réels ℝ pour en trouver.
Ainsi, quand une équation n’a pas de solutions, une démarche historique consiste à en chercher dans
un ensemble plus grand. Au stade de nos connaissances actuelles, l’ensemble numérique le plus
grand que l’on a rencontré est ℝ.

Pourtant, l’équation x2 + 1 = 0 n’a pas de solutions dans ℝ...


On a donc défini un ensemble plus grand que ℝ dans lequel l’équation x2 + 1 = 0
possède des solutions, noté ℂ : ensemble des nombres complexes.
Considérons un nombre imaginaire i dont le carré est -1 : i2 = -1

-> x2 + 1 = 0 équivaut à x2 - i2 = 0 soit (x – i)(x+i)= 0

-> 2 solutions : x = i ou x = –i.

Définition générale :
Un nombre complexe, z, est un nombre construit en additionnant un nombre réel et un produit de i
par un nombre réel :
z = a + bi où a et b sont réels (∈ ℝ ) et z est un nombre imaginaire (∈ ℂ )

a = partie réelle de z ( Rz)


b= partie imaginaire de z (Jz)

On appelle module d’un nombre complexe : |z| = √𝑎2 + 𝑏2 (nombre réel)

On appelle conjugué du nombre complexe z = a + bi ,le nombre complexe z' = a - bi noté Z .

Exemples:

5+3i -5 + 0,21 i 4 + 0 i (=4) 0+ 56 i (= 56 i)

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4.3 Règles de calcul dans l’ensemble ℂ

L’ensemble ℂ peut être muni de l’addition usuelle et de la multiplication usuelle (on


obtient alors le corps de nombres complexes)

4.3.1 Définition de l'égalité


( a, b, a’, b’ ∈ ℝ )

Soient deux nombres complexes z=a+bi et z’ = a’ + b’ i

alors Z = Z’ si et seulement si (ssi) a = a’ et b = b’

4.3.2 Addition/Soustraction

La somme/soustration de deux nombres complexes est obtenue en appliquant les règles


d’addition/soustraction dans ℝ aux parties réelles et imaginaires

z + z’ = (a+ b i) + (a’ + b’ i)
= a + a’ + b i + b’ i = (a + a’) + (b + b’) i

L’addition est associative , commutative, admet l’élément neutre 0 + 0 i et un opposé -a – b i

z - z’ = (a+ b i) - (a’ + b’ i)

= a - a’ + b i - b’ i
= (a - a’) + (b - b’) i

La soustraction admet l’élément neutre 0 + 0 i

Exemple Z = 5 + 2i Z' = 2 + i

z + z’ = (5 + 2 ) + (2 + 1) i = 7 + 3 i

z - z’ = (5 -2 ) + (2 - 1) i = 3 + i

La soustraction admet l’élément neutre 0 + 0 i

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4.3.3 Multiplication

La multiplication de deux nombres complexes est obtenue en appliquant les règles


de la multiplication dans ℝ aux parties réelles et imaginaires ainsi qu’à i.
On applique également la règle i2 = -1
z . z’ = (a + b i) . (a’ + b’ i)

= a a’ + a b’ i + b i a’ + b i b’ i

= a a’ + a b’ i + b i a’ + b b’ i2

= a a’ + a b’ i + b i a’ - b b’

= a a’ - b b’ + a b’ i + a’b i

= (a a’ - b b’) + (a b’ + a’b) i

La multiplication est associative, commutative, distributive admet l’élément neutre 1 + 0 i

Exemple Z = 5 + 2i Z' = 2 + i

z + z’ = 7 + 3 i z . z’ = (10 – 2 ) + ( 5 + 4 ) I = 8 + 9 i

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4.3.4 Division

Pour diviser le complexe z1 par le complexe z2 , on multiplie chacun d’eux par le


conjugué de z2 , et on écrit le quotient sous la forme a  bi .

Exemple : soient les nombres complexes z1  6  i et z2  1 3i .

4.3.5 Inverse d’un nombre complexe

Si z ≠ 0 , l’inverse de z est z / |z|2 que l’on note z-1

En effet : z . z / |z|2 = (a + b i) . (a - b i) / (√𝑎2 + 𝑏2 )2


= ((a2+ b2) + ( b a – a b) i ) / (a2 + b2)

= (a2+ b2) / (a2 + b2) = 1

4.3.6 Exposants
i0 = 1 ; i1 = i ; i2 = -1 ; i3 = -i ; i4 = 1 ; i5 = i etc.

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4.3.7 Equations du second degré

a) Équations binômes
(ou la recherche des racines carrées d’un nombre complexe)
Il s’agit d’équations de la forme z2  a  bi .
Les nombres z solutions d’un telle équation sont les racines carrées de a  bi . Il est assez
facile de montrer que tout nombre complexe admet deux racines carrées opposées.

Exercice résolu

Résoudre l’équation z 2  3  4i (c’est-à-dire rechercher les racines carrées de 3  4i).

Solution
Posons z  x  yi , les nombres x et y étant des réels.

Nous avons successivement :

 x  yi
2
 3  4i  x 2  2xyi  y 2  3  4i

D’ où : x2 – y2 = 3 (1) et xy=2 (2)

De l’équation (2), nous tirons y=2/x

Remplaçant dans (1), nous obtenons : x 2  4/x2 = 3  x 4  3x 2  4  0 .

Pour résoudre cette équation bicarrée, nous posons t  x 2 de façon à obtenir t 2  3t  4  0 .


Cette équation du second degré d’inconnue t admet les solutions t  1 et t  4 .

Nous trouvons ainsi • x 2  1 (à rejeter car x est un réel) ;


• x 2  4 et donc x 1  2 ou x2  2 .

Les valeurs correspondantes de y sont : y1 /x1  1 et


y2 /x2 1

Finalement, les solutions de l’équation sont donc : z1  2  i et z2  2  i .

Exercice : résoudre les équations suivantes.

a) z 2  5  2i d) z2  i

b) z2  1 e) z 2  5 12i

c) z2  4  0 f) z 2  8  6i

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b) Équations complètes
Voici un exemple d’équation complète à coefficients complexes.

Exercice résolu

Résoudre l’équation 2x 2  2  3i  x  2i 1  0 .

Solution

  2  3i  4  2  2i 1  4  12i  9i 2 16i  8  3  4i .


2
Calculons le discriminant :

Pour calculer les solutions, nous avons besoin des racines carrées de  . Pour les trouver,
nous devons donc résoudre l’équation binôme : z 2  3  4i .
En appliquant la méthode décrite au paragraphe précédent , nous obtenons les solutions 2  i et
2  i .

Les solutions de l’équation initiales sont donc :

Exercice : résoudre les équations suivantes.

a) x2  9  0 f) 2x 2  2  3i  x  2i 1  0

b) x2  x 1 0 g) 3  i  x 2  5i 1  x  2  0

c) x 2  2i  1  x  2i  0 h) x 4  2x 2  2  0

d) 2ix 2  1 2i  x  i 1  0 i) ix 4  5i  2  x 2  5  i  1  0

e) ix 2  2  i  x  i 1  0 j) x 4 13x 2  36  0

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4.4 Représentation géométrique des nombres complexes :


le plan complexe

4.4.1 Principe
À tout nombre complexe z = a + bi (avec a et b réels), on peut associer le point M(a ; b) dans un plan
muni d’un repère orthonormé appelé plan complexe.

Le plan complexe désigne un plan dont chaque point est la représentation graphique d'un nombre
complexe

4.4.2 Le plan complexe, définitions

1. Si M(a, b) est un point de P alors le nombre complexe z = a + ib est appelé affixe de M.

2. Si z = a + ib un élément de ℂ alors le point M(a, b) de P est appelé le point image de z.

3. Si u (a, b) un vecteur de P alors le nombre complexe z = a + ib est appelé affixe de u .

4. Si z = a + ib un élément de ℂ alors le vecteur u (a, b) de P est appelé le vecteur image de z.

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4.4.3 Construction de la somme de deux nombres complexes

La construction de cette somme sur le plan complexe se fait par l’addition des composantes
des vecteurs u (a,b) et u’ (a’,b’) correspondant respectivement aux nombres complexes
z = a + b i et z’ = a’ + b’ i

• addition : (a + i b) + (a’ + i b’) = (a + a’) + i(b + b’)



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4.5 Forme polaire des nombres complexes


4.5.1 Module et argument
A) Module d'un nombre complexe

Le module d'un nombre complexe est la distance OM = |z|= √𝑎2 + 𝑏2

Le module est une grandeur réelle positive



















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B) Argument d'un nombre complexe

L’argument d’un nombre complexe est un angle

Le point M(a,b) en coordonnée cartésienne peut s’écrire M (module ,argument) en coordonnée polaire

a) Dans le cas particulier où la partie réelle est strictement positive (->I et II) :
argZ = tang -1 ( partie imaginaire / partie réelle )

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b) Dans le cas particulier où la partie réelle est positive et la partie imaginaire nulle (nombre réel positif),
l’argument est nul. (->axe des réels +)

argZ0°
c) Dans le cas particulier où la partie réelle est négative et la partie imaginaire nulle (nombre réel
négatif), l’argument est 180° (ou π radians) (-> axe des réels +)

argZ180°

d) Dans le cas particulier où la partie réelle est nulle et la partie imaginaire positive, l’argument est + 90° (ou
π/2 radian)

e) Dans le cas particulier où la partie réelle est strictement négative :

argZ = π + tang -1 ( partie imaginaire / partie réelle )


f) Dans le cas particulier où la partie réelle est nulle et la partie imaginaire négative, l’argument (II et III)

est - 90° (ou -π/2 radian)

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4.5.2 Multiplication de deux nombres complexes en coordonnées polaires

Module d’un produit = produit des modules


Argument d’un produit = somme des arguments

Exemple :


4.5.3 Division de deux nombres complexes en coordonnées polaires

Module d’un quotient = quotient des modules du numérateur et du dénominateur


Argument d’un quotient = argument du numérateur – argument du dénominateur

Exemple

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4.5.4 Propriétés de deux nombres complexes conjugués en coordonnées polaires

Z désigne le conjugué du nombre complexe Z

Par définition :

Z=a+bi
Z=a-bi

Soit M le point d'affixe de Z


et M' point d'affixe de Z

Propriétés :

Z+Z  2a

Z-Z  2b i

Z  a 2  b 2

ZxZ  Z 2  a 2  b 2

arg(Z) = −arg(Z)

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4.6 Ecriture sous la forme trigonométrique d'un nombre


complexe

Soit le complexe z = a + b i non nul.

z peut être déterminé entièrement par :

- Son module : |z|= √𝑎2 + 𝑏2 que nous noterons ρ


- Son argument, arg,(Z) mesuré en radians, que nous noterons θ

On peut donc en déduire :

a = ρ cos θ et b = ρ sin θ

et donc le nombre complexe z peut s’écrire sous la forme trigonométrique :

z = ρ (cos θ + i sin θ)

Exemple :

Z= 1 - √3 i peut s’écrire avec : ρ = √12 + (− √3 ) 2 =2 et

θ = tg -1( b/a ) = tg -1( - √3/1 ) = tg -1 ( - √3 ) = - π/3 + 2 k π (k ∈ ℤ ) la solution se


trouve dans le quatrième quadrant, donc θ = - π/3 + 2 k π

z = 2 (cos - π/3 + i sin - π/3 )

La notation des nombres complexes sous forme trigonométrique est particulièrement utile en
électricité.

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Produit de deux nombres complexes écrits sous forme


trigonométrique

Rappel : formules d’addition en trigonométrie :

Calculons le produit de deux nombres complexes non nuls z1  1  cis1 et z1  2  cis2


(détailler les calculs si nécessaire ; revoir les formules trigonométriques d’addition).

z1  z 2 = 1  cos1  i  sin 1    2  cos 2  i  sin  2 

= 1  2  cos1  cos 2  sin 1  sin 2   i  sin 1  cos 2  sin 2  cos1

= 1  2  cos1   2   i  sin1   2 

= 1  2  cis1   2 

Les nombres complexes z1 et z2 étant non nuls, le nombre complexe z1  z2

• a pour module le produit des modules de z1 et z2 ;


• a pour argument la somme des arguments de z1 et z2 .
Ce résultat se traduit par la formule

1  cis1   2  cis 2   1  2  cis1   2  .

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Quotient de deux nombres complexes écrits sous forme trigonométrique


Calculons le produit de deux nombres complexes non nuls z1  1  cis1 et z1  2  cis2
(détailler les calculs si nécessaire ; revoir les formules trigonométriques d’addition).

z1 1  cos1  i  sin 1


=
z2 2  cos2  i  sin  2 

1  cos1  i  sin 1  cos 2  i  sin  2 
=
2  cos2  i  sin  2   cos 2  i  sin  2 

1  cos1  cos 2  sin 1  sin  2   i  sin 1  cos 2  sin  2  cos 1 
=
 2 cos2 2  sin2 2 

1
=  cos     i  sin   
2

1 2 1 2

1
=  cis   
2
1 2

Cas particulier : inverse d’un nombre complexe :

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Puissance nème d’un nombre complexe (formule de De Moivre)

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4.7 Notation exponentielle

Formule d’Euler :

𝑒𝑖x = cos(x) + i sin(x)


Pour x = ϕ

𝑒𝑖ϕ = cos(ϕ) + i sin(ϕ)

Et donc tout complexe peut s’écrire :

z = ρ (cos θ + i sin θ ) = ρ (cos ϕ+ i sin ϕ ) = ρ 𝑒𝑖ϕ pour θ = ϕ

ce qui rend certaines opérations sur les nombres complexes (multiplication,puissance, division, etc.)
beaucoup plus pratiques

soit Z 1= ρ 1𝑒𝑖ϕ1 et Z 2= ρ 2𝑒𝑖ϕ 2

Z 1 * Z 2 = ρ1 𝑒𝑖ϕ1 * ρ 2𝑒𝑖ϕ 2 = ρ 1ρ 2 𝑒𝑖(ϕ + ϕ 2)


1

Z 1/ Z 2 = ρ 1 𝑒𝑖ϕ1 / ρ 2𝑒𝑖ϕ2 = ρ 1/ρ 2 𝑒𝑖(ϕ1 - ϕ 2)

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4.8 Application d’intérêt : le courant alternatif

4.8.1 Le régime sinusoïdal

De manière générale ,une fonction sinusoïdale peux s'écrire :

y(t) = Y max sin (ω t + ϕ )

y max = Y √2 ,Y = valeur efficace

ω est la pulsation (en rad.s-1) : où T est la période (en s) : est la fréquence (en Hz)

ϕ est la phase à l'origine (en rad)

Remarque :

La valeur moyenne d'une telle grandeur est nulle .


Le point d'intersection entre la courbe et l'axe des ordonnées se situe en t = 0, donc y(0) = Y √2 sin ϕ

et la grandeur ϕ décrit le décalage (en translation) entre la courbe et l'origine des temps.

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Représentation graphique d’un signal sinusoïdal :

On considère le cercle trigonométrique de rayon OA ,soit le vecteur OA qui évolue à une


vitesse angulaire ω , dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.

La translation de la rotation du rayon reproduit une courbe sinusoïdale en fonction de


l’angle soit y(t) = OA sin (ω t + ϕ )

https://www.youtube.com/watch?v=1CpaOTUbHlM : vidéo dynamique de la construction du report d'un signal sinusoïdal d'une période sur
un cercle trigonométrique

: vidéo dynamique qui met en évidence le report du déphasage à l'origine d'un signal
https://www.youtube.com/watch?v=VSzfmT8ZERI sinusoïdal

4.8.2 Le vecteur de Fresnel

Le vecteur de Fresnel associé à une tension alternative u(t) = U √2 sin (ω t + ϕ ) sera de longueur égale à la
valeur efficace de u(t) et il fait un angle ϕ avec l'axe des abscisses.

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4.8.3 La notation complexe

La notation complexe remplace avantageusement la représentation de Fresnel puisqu'elle permet d'éviter la


représentation graphique des vecteurs.

Dans l'ensemble des nombres réels, un vecteur plan se représente par deux coordonnées x et y.

En complexe ce même vecteur pourra être représenter par une équation mathématique.

L'intérêt d'une équation c'est qu'elle peut être manipulée pour faire des opérations : somme, produit, ...

Remarque :

le symbole habituellement utilisé en mathématique pour représenter un imaginaire pur et la


lettre i.
En physique, cette lettre est déjà couramment utilisée pour représenter un courant, d'où le
choix de la lettre j.

j2 = -1

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4.8.4 Représentation des nombres complexes

Soit un nombre complexe

forme algébrique

ou

forme trigonométrique

ou

forme exponentielle

Module Z : (longueur, norme)

Argument :

Partie réelle a :

Partie imaginaire b :

Valeurs remarquables :

Si -> et est un réel pur

Si -> et est un imaginaire pur

Si -> et est un imaginaire pur

Ce qui revient à :

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Complexe conjugué

Si

Alors le complexe conjugué de

4.8.5 Manipulation des nombres complexes


a) Addition, soustraction
On utilise de préférence la notation cartésienne.

Soit deux nombres complexes

Soit le complexe tel que

Alors

Soit

b) Produit
On utilise de préférence la notation exponentielle .

soit Z 1= ρ 1𝑒𝑖ϕ1 et Z 2= ρ 2𝑒𝑖ϕ 2

Z 1 * Z 2 = ρ1 𝑒𝑖ϕ1 * ρ 2𝑒𝑖ϕ =2 ρ 1ρ 2 𝑒𝑖(ϕ1 + ϕ 2)

c) Division
On utilise de préférence la notation exponentielle.

soit Z 1= ρ 1𝑒𝑖ϕ1 et Z 2= ρ 2𝑒𝑖ϕ 2

Z 1/ Z 2 = ρ 1 𝑒𝑖ϕ1 / ρ 2𝑒𝑖ϕ2 = ρ 1/ρ 2 𝑒𝑖(ϕ1 - ϕ 2)

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4.8.6 Représentation complexe des grandeurs électriques


a) Tension

Comme pour la représentation de Fresnel, le module est la valeur efficace U et l'argument la phase à
l'origine θu.

b) Courant

Idem pour le courant.

c) Impédances

D'une manière générale

Si on considère un dipôle d'impédance z .

L'impédance complexe s'exprime : en ohms (Ω)

Z est l'impédance en ohms (Ω)

φ est le déphasage provoquée par le dipôle entre la tension aux bornes du dipôle et le courant qui le
traverse (en radians).

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Ce qui donne pour les dipôles R, L et C

Résistance Inductance Capacité

Impédance (Ω)

Déphasage (rad)

Impédance complexe (Ω)


réel pur imaginaire pur
imaginaire pur

Admittance complexe
(Siemens - S) imaginaire pur
réel pur imaginaire pur

d) Puissance

Considérons le produit :

En développant on obtiend :

Soit finalement :

4.8.7 Lois fondamentales de l'électricité


En notation complexe,les lois fondamentales de l’électricité sont conservées

Considérons le montage

a) Loi des mailles

b) Loi des noeuds

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c) Loi d'ohms

Avec les grandeurs définies de la façon suivantes

Loi d'ohms :

On développe

Par comparaison termes à termes...

et

...on peut dire que :

et soit

L'expression complexe de la loi d'ohm à l'avantage de réunir impédance et déphasage dans


une expression unique.

Exemple : loi d'Ohm pour la résistance

Ce qui permet d'écrire

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d) Associations de dipôles

Principe

On généralise aux impédances complexes ce que l'on connaît déjà pour la résistance. Si les

dipôles sont en séries, l'impédance complexe équivalente est la somme des impédances.

Si les dipôles sont en parallèle, l'admittance équivalente est la somme des admittances.

RL série

L'impédance équivalente complexe est :

L'impédance physique (celle que l'on mesure) est alors :

Et :

RLC série

L'impédance équivalente complexe est :

L'impédance physique (celle que l'on mesure) est alors :

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RLC parallèle

L'admittance équivalente complexe est :

L'admittance physique est alors :

Et l'impédance physique est alors :

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