Les Ressources Energetiques Fossiles
Les Ressources Energetiques Fossiles
Les Ressources Energetiques Fossiles
Tristan FERROIR
Introduction
Les demandes d'énergie croissante de la population mondiale, notamment par l'émergence
de nouveau mode de vie dans les pays en développement, appellent à se poser des questions
autour de l'indépendance énergétique et de la maitrise des ressources énergétiques. Parmi
les sources d'énergie, on peut distinguer diérentes classes :
les autres ressources comme l'uranium ou la géothermie qui sont elles aussi non
renouvelables.
C'est à l'avant dernier type d'énergie que nous allons nous interesser dans cette
leçon. Les interets des ressources énergétiques fossiles se sont déclarés essentiellement
durant la révolution industrielle au XIXème siècle avec le recours à l'utilisation du
charbon pour faire fonctionner les machines à vapeur. En quoi ces énergies fossiles
consistent-elles? Comment se forment-elles? Où sont elles localisées et comment
sont-elles exploitées?
A Le pétrole
• Combustible fossile qui produit de l'énergie : exemple l'essence de voiture qui brûle
(à montrer)
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• On montre un échantillon et un aeurement
• On donne une ou deux formules chimiques pour expliquer comment marche la com-
bustion. On laisse la formule au tableau on s'en servira plus tard!
• Réserve estimée en barils (1bl=159L) de 275 à 1 469 gigabarils [27,5 à 147 GtC] ~
50 ans de production
B Le gaz naturel
• Réserves : 158 000 milliars de m3 soit 150 milliards de tonnes équivalent pétrole
(TEP) [109,5GtC] ~ 943Gbaril
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Figure 3: Production et stockage de gaz naturel en France
• Il existe des gisements un peu particuliers que sont les clathrates de méthane. Les
réserves sont très importantes ~ 500 à 2500GtC mais diciles à exploiter à cause de
leur instabilité.
C Le charbon
• Combustible fossile dont les réserves sont estimées à 1 000Gt soit 700Gt TEP [595
GtC] ~ 5000Gbaril
la tourbe (65%C), légère, brune, médiocre combustible. Ce n'est pas une roche
mais un sédiment essentiellement organique en cous de diagenèse. Ellea un
pouvoir calorique d'environ 12500 kJ/kg
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3. La tourbe noire provient de la transformation des Cyperaceae. Elle est
riche en particules minérales et organiques nes. Il y a moins de carbone
et plus de cendres. La texture est le plus souvent saprique, c'est-à-dire que
la tourbe est plastique et moins breuse. Visuellement, la tourbe noire se
distingue facilement de la tourbe blonde par sa couleur foncée. Une tourbe
blonde très ancienne tend à se rapprocher, par certains caractères de la
tourbe noire.
Houille (s.l.) ou charbon (85% de C) : noir, mat ou brillant, tâchant les doigts.
Bon combustible 32 000kJ/kg
Anthracite (95% de C) : noir, brillant, ne tâchant pas les doigts. Elle possède
le pouvoir calorique le plus élevé : > 40 000kJ/kg
• Attention à cette série dite classique : la majorité des tourbes actuelles sont faites de
sphaignes donc de Bryophytes et des charbons de ces-derniers sont rares. De plus,
les tournières actuelles sont rarement dans des zones subsidentes et ne donneront
donc certainement pas de charbons.
Figure 5: Diagramme de Van Krevelen présentant les diérents types d'évolution des
kérogènes en fonction de leur origine
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• Diagramme de Van Krevelen indispensable : la matière organique se caractérise par
deux rapports, H/C et O/C. En replaçant dans un diagramme H/C en fonction
de O/C les diérentes matières organiques, on peut distinguer 4 grands types de
kérogènes avant maturation.
Le type II se caractérise quant à lui par des valeurs de rapports atomiques H/C
et O/C intermédiaires entre le type I et le type III. Ces kérogènes sont supposés
d'origine marine et issus de matériel dérivé du phytoplancton, du
zooplancton et des bactéries. Ces kérogènes sont à l'origine de nombreux
pétrole brutes et gaz à travers le monde (Devonien et Crétacé du Canada,
Silurien du Sahara). Les kérogènes isolés des sédiments du Toarcien du Bassin
de Paris correspondent aux kérogènes typiques de cette famille.
Le type III se caractérise par des rapports atomiques H/C faibles et O/C
très élevés. Les kérogènes de cette famille proviennent de l' accumulation de
matériel issu de végétaux supérieurs. Ils sont constitués par des struc-
tures aromatiques et se caractérisent par les nombreuses fonctions oxygénées
qu'ils contiennent. Les kérogènes du bassin de Douala (Cameroun) sont typ-
iques de cette famille. Ces kérogènes constituent de nombreux charbons
(lignites, houilles et anthracite) et roches mères de pétrole (ex : gisements
indonésiens). Le type III peut également correspondre à de la MO de type I
ou II très dégradée
• Les hydrates de méthane sont produits par intéraction de méthane formé lors de la
diagenèse précoce par l'oxydation de matière organique avec de l'eau en profondeur
(plaines abyssales, glacis et bas du talus continental) pour former des cages de for-
mules CH4,n(H2O)
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Figure 6: Zone de maturation des diérents produits de la matière organique
• Pétrole et gaz eux vont subir une ou plusieurs migration depuis leur lieu de formation
(roche-mère) jusqu'à leur lieu de stockage (réservoir)
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Figure 7: Les diérentes congurations d'un piège à huile
possède à la fois une bonne porosité et une bonne perméabilité est un réservoir.
Plus ces deux caractéristiques pétrophysiques de la roche seront bonnes, meilleur
sera le réservoir. Si la roche est fracturée, ses qualités de réservoir sont améliorées.
Les roches bon réservoir sont, dans la plupart des cas, des grès ou des carbonates
(calcaires et dolomies). Les argiles possèdent beaucoup de vides entre les particules
qui les composent, mais ces particules ayant la forme de feuillets empilés serrés les
uns contre les autres, leur perméabilité est quasi nulle.
• Cet ensemble peut former un piège à huile dont les congurations peuvent être
distinctes.
• Ere Tertiaire : Trias et début du Jurassique. C'est le cas du pétrole du moyen orient.
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III De l'exploration à l'exploitation
Pour une compagnie pétrolière, l'exploration et surtout l'exploitation sont sous-tendu
par une notion de rentabilité. Ainsi, une compagnie pétrolière doit trouver le meilleur
compromis entre coût engagé et prot tiré.
A La prospection
• Dans le cas du charbon, lorsqu'un lon est trouvé, l'exploration et l'exploitation sont
souvent plus aisés que dans le cas des hydrocarbures.
B L'exploitation
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• Pour le pétrole on met en place une installation pétrolière. L'extraction du pétrole
ou du gaz se passe en plusieurs étapes
l'extraction primaire (40% des gisements) : c'est la plus simple, le uide jaillit de
lui-même expulsé par la pression présente dans le réservoir. On peut récupérer
de 5 à 40% du pétrole selon cette technique
Ainsi le taux moyen de récupération du pétrole à l'heure actuelle est d'environ 35%.
• Les déchets des plates-formes en mer : mis en évidence par Greepeace lors de la
volonté en 1995 par Shell de faire couler son installation oof-shore de Mer du nord
pesant 45 000 tonnes. Certains structures sont en partie recyclable (en hotel de luxe
par exemple dans le Golfe du Mexique ou en récifs à coraux) mais ce n'est pas possible
pour l'ensemble des plates-formes. Outre l'aspect environnemental, l'abandon total
comme partiel de ces structures constitue un obstacle dangereux à la navigation des
navires et des sous-marins, ainsi qu'à la pêche notamment par chalutage.
Conclusion
Les ressources énergétiques fossiles sont issues de l'enfouissement et de la transformation
de la matière organique. Etant donné leur caractère fossile elles sont d'une part non
renouvelable et d'autre part, la diérence de temps entre leur formation et leur exploitation
est considérable. Par ailleurs, l'augmentation de la demande des pays émergents en énergie
diminuent fortement les projections des ressources énergétiques et conduira certainement
à l'exploitation des ressources non-conventionnelles beaucoup plus polluante.
Trois pistes sont envisageables :
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Pétrole
Pour terminer, les projections actuelles montrent que sans volonté politique, les de-
mandes de pétrole en 2020 seront de l'ordre de 10GTEP par an ce qui laisse 20 ans de
réserves pétrolières....
Bibliographie
• Biju-Duval - Géologie sédimentaire
• Cojan-Renard - Sédimentologie
• Universalis
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