Modélisation Paroi

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 15

Modélisation physique

d'un écran de soutènement


autostable : contribution
à la validation des méthodes
C. GAUDIN de dimensionnement
Ex-doctorant ENC-LCPC
Centre for Offshore
Un programme a été engagé au Laboratoire central des

Résumé
Foundations Systems
The University of Western ponts et chaussées sur la modélisation physique en
Australia centrifugeuse des écrans de soutènement. Il est
maintenant possible de réaliser l'excavation devant
35 Stirling Highway, 6009 l'écran pendant la rotation de la centrifugeuse grâce à un
Crawley WA Australia robot embarqué. Le premier volet de cette étude a pour
[email protected] but de valider les dispositifs et la procédure
expérimentale. A cette fin, des essais sur une paroi
J. GARNIER, L. DELATTRE autostable de 10 m de hauteur ont été réalisés. Les
moyens mis en œuvre sont détaillés, les résultats
Laboratoire central expérimentaux sont comparés aux résultats de calculs
des ponts et chaussées aux coefficients de réaction et quelques éléments
BP 4129 d'optimisation pour la détermination des paramètres de
44341 Bouguenais Cedex cette méthode sont présentés.
[email protected] M ots-clés : soutènement, écran autostable, centrifugeuse,
[email protected] modèle réduit, robot, sable de Fontainebleau, fondation
filante, interaction sol-structure, coefficients de réaction,
équilibre limite, coefficients de poussée et de butée.

Physical modelling of a cantilever


wall : validation of design methods
An experimental centrifuge tests study of cantilever walls has
Abstract

been carried out in Laboratoire central des ponts et chaussées. It


is now possible to excavate the soil in-flight using an inboard
robot. The aim of this first program is to validate the
experimental devices and the procedures developed for the
study and to perform several tests on a 10 m high cantilever
wall. The models and the experimental devices are described.
The experimental data are compared with the results of a
subgrade reaction model and some proposals to optimize the
determination of the parameters are presented.
Key words : retaining structure, cantilever wall, reduced scale
model, centrifuge, robot, Fontainebleau sand, strip footing,
soil-structure interaction, subgrade reaction modulus,
limit equilibrium method, active and passive earth pressure
coefficient.
NDLR : Les discussions sur
cet article sont acceptées
jusqu'au 1er avril 2005.
39
REVUEFRANÇAISEDEGÉOTECHNIQUEN°109
4e
trimestre2004
NOTATIONS 1

γ : Poids volumique Introduction


γa : Poids volumique sec
γs : Poids volumique des grains Les méthodes actuelles de dimensionnement des
γdmax : Poids volumique sec maximal ouvrages de soutènement restent, malgré les nom­
γdmin : Poids volumique sec minimal breux travaux réalisés, susceptibles d'amélioration, tant
Id : Indice de densité au niveau des fondements théoriques que de l'identifi­
emax : Indice des vides maximal cation et de la détermination des paramètres de dimen­
sionnement (Delattre, 1999). Les chercheurs et prati­
emin : Indice des vides minimal ciens disposent de différents moyens pour améliorer la
K0 : Coefficient de pression des terres au repos connaissance du com portement de ces ouvrages.
K0(sc) : Coefficient de pression des terres au repos L'expérimentation sur site réel reste la référence mais
pour un sol surconsolidé elle pose de délicats problèmes d'instrumentation, de
Ka : Coefficient de poussée caractérisation du sol et de l'ouvrage, de qualité des
Kp : Coefficient de butée mesures, de délai et de coût. La modélisation numé­
kh : Coefficient de réaction rique est désormais largement exploitée, mais les diffi­
cultés de résolution numérique et de modélisation (du
Re : Partie fixe du coefficient de réactions sous comportement rhéologique du sol, de la mise en place
Rido de l'ouvrage, de l'interface sol-structure, des appuis
Rp : Partie variable du coefficient de réaction sous associés au soutènem ent...) restent encore nom­
Rido breuses. Les essais sur modèles réduits constituent une
OCR : Degré de surconsolidation troisième voie mais se heurtent à différentes questions
Em : Module pressiométrique de similitude. Certaines peuvent être résolues en recou­
Emoy : Module élastique moyen déduit des essais rant aux centrifugeuses géotechniques. Celles-ci per­
triaxiaux mettent de simuler le comportement d'un ouvrage réel,
Et : Module d'élasticité de Schmitt appelé prototype, par un modèle réduit à l'échelle 1/n
soumis à une accélération de ng (où g est la pesanteur
v : Coefficient de Poisson terrestre). Si cette technique a depuis longtemps fait ses
c : Cohésion preuves dans les domaines concernant les fondations,
φ : Angle de frottement interne elle restait à ce jour peu appliquée à l'étude des pro­
ψ : Angle de dilatance blèmes de soutènement. L'excavation en cours de rota­
qt : Résistance de pointe pénétrométrique tion, condition indispensable d'une modélisation fidèle
Qc : Résistance de pointe pénétrométrique adi­ du comportement de la paroi, a été jusqu'à maintenant
mensionnelle simulée de façon approximative par d'autres équipes
: Résistance de pointe pénétrométrique adi­ (Garnier et al., 1987 ; Bolton et Stewart, 1988 ; Powrie et
al., 1994). Elle n'est devenue pleinement réalisable que
mensionnelle moyenne entre 15 et 20 z/Dp
récemment, grâce au développement de nouveaux
σv0 : Contrainte verticale initiale normalement outils embarqués, et notamment d'un téléopérateur,
consolidée mis en service au Laboratoire central des ponts et
σν : Contrainte verticale chaussées.
σh : Contrainte horizontale
σ1 : Contrainte axiale de l'essai triaxial Cet article présente les premières expérimentations
faites au LCPC sur des modèles réduits d'écrans de
σ3 : Contrainte radiale de l'essai triaxial soutènement. L'objectif de ces expérimentations est
σx : Contrainte horizontale en un point de coor­ avant tout de valider le dispositif et la procédure expé­
données (x;z) rimentale et de démontrer la pertinence de ce type de
εa : Déformation axiale de l'essai triaxial modélisation pour l'étude des problèmes de soutène­
εν : Déformation volumique de l'essai triaxial ment. Cette validation passe notamment par la maîtrise
P0 : Pression initiale sous Rido de la répétitivité des essais et l'analyse de la dispersion
p(z) : Pression selon la profondeur z des résultats.
S : Surcharge sous Rido Les essais réalisés portent sur des parois autostables
z : Profondeur mais également sur l'interaction entre une paroi et une
Zp : Profondeur prototype fondation voisine (Gaudin, 2003). Les dispositifs expéri­
Dp : Diamètre de la pointe pénétrométrique mentaux et les moyens mis en œuvre sont présentés en
δ : Inclinaison des forces de pressions (δa pour la détail. Les résultats expérimentaux concernant la paroi
poussée. δp pour la butée) autostable sont analysés et comparés aux résultats de
calculs effectués avec la méthode aux coefficients de
a : Paramètre dimensionnel pour le calcul des réaction (les résultats concernant les interactions entre
coefficients de réaction la paroi et une fondation seront présentés dans une
a : Paramètre rhéologique du sol communication ultérieure).
β : Premier angle de Boussinesq
ω : Deuxième angle de Boussinesq Notons que les parois testées sur modèles centrifu­
EI : Module d'inertie de la paroi gés ont également fait l'objet d'une simulation numé­
rique par éléments finis, pour laquelle le sable utilisé a
He : Hauteur excavée été finement caractérisé par des essais de cisaillement
q : Charge appliquée sur le sol sur des chemins de contraintes particuliers aux

40
REV
UEFRA
NÇA
ISED
EG
ÉO
TECH
NIQ
UEN
°1094etrim
estre
ouvrages de soutènement (Gaudin, 2002b).

2004
2 sont aujourd'hui utilisés : un pénétromètre, une pince à
trois mors, un outil de chargement de fondation et un
Dispositifs expérimentaux outil d'excavation de sol. Des circuits électriques,
hydrauliques et pneumatiques permettent l'alimenta­
tion et le fonctionnement des actionneurs et des cap­
teurs équipant les outils.
2.1
Le robot est piloté par une commande numérique
La centrifugeuse, le téléopérateur Robonum 800 qui assure l'exécution de programmes
préalablement établis ou la réalisation d'opérations en
et ses outils commande manuelle. A ce jour, le téléopérateur a été
utilisé par exemple pour effectuer des cartographies de
Les modèles réduits centrifugés sont désormais résistance de pointe pénétrométrique (Ternet, 1999),
courants dans le domaine géotechnique et de nom­ des essais d'arrachement d'inclusions verticales ou
breux ouvrages ont déjà été étudiés, comme les fonda­ horizontales (Garnier et König, 1998) ou encore une
tions superficielles, les pieux, les tunnels, les sols ren­ étude de faisabilité d'une excavation devant un écran
forcés ou encore les ancrages de plates-formes de soutènement (Bodin, 1999) qui est à l'origine des tra­
offshore (Garnier, 2002). Cependant, certains p ro ­ vaux relatés dans le présent article.
blèmes n'avaient pu être réellement abordés jusqu'à
présent du fait de la difficulté de les reproduire sur Un outil d'excavation et un outil de chargement ont
modèle réduit centrifugé. C'est notamment le cas des été développés spécifiquement pour cette étude. L'outil
ouvrages de soutènement qui nécessitent que les diffé­ d'excavation (Fig. 2) permet de modéliser un processus
rentes phases d'excavation soient réalisées en cours de d'excavation réelle par ratissage de fines couches de
rotation afin de reproduire fidèlement l'histoire des sol. Il est constitué d'une lame verticale de 220 mm de
contraintes dans le massif de sol. L'apparition de nou­ large associée à un capteur de force permettant de
veaux matériels embarqués et notamment d'un télé­ mesurer l'effort exercé sur cette lame lors de l'excava­
opérateur, développé au LCPC, permet aujourd'hui la tion.
réalisation d'opérations complexes et l'étude de ce type
d'ouvrage.
Ce téléopérateur a été mis en service au LCPC en
1997, dix ans après les premières études de faisabilité. Il
a été conçu pour pouvoir effectuer un même essai en
différents endroits du conteneur ou enchaîner diffé­
rentes opérations au cours d'un même cycle de rota­
tion. Ces opérations étaient auparavant effectuées par
des appareils embarqués à poste fixe et nécessitaient
l'arrêt de la centrifugeuse.
Ce robot présenté sur la figure 1 est de type carté­
sien (Garnier et al., 1999). Il peut être installé indiffé­
remment sur des conteneurs rectangulaires ou circu­
laires et fonctionne sous une accélération de 100g. Il
dispose de quatre degrés de liberté (X, Y. Z et θ,) et peut
saisir et mettre en œuvre différents types d'outils préa­
lablement disposés dans trois magasins. Quatre outils

FIG.2 L'outil d'excavation.


The excavation tool.

2.2

La paroi modèle
Le développement de la paroi modèle utilisée lors
de cette étude bénéficie des résultats de l'étude de fai­
sabilité conduite par Bodin (1999). Il reprend le même
principe d'une paroi métallique instrumentée pour
déterminer les moments de flexion et les déplacements
au cours de l'excavation. La rigidité de la paroi a cepen­
FIG.1 Le téléopérateur (TOP). dant été adaptée aux objectifs de la présente étude, à
The teleoperator (TOP). savoir la mesure précise des moments de flexion au
moyen de jauges extensométriques en vue d'en déduire
41
REVUEFRANÇAISEDEGÉOTECHNIQUEN°
109
4etrimestre2004
les réactions du sol. En ce sens, ses caractéristiques
mécaniques et géométriques en font plus un outil de
recherche qu'un véritable modèle d'ouvrage réel, mais
elles permettent d'accéder aux réactions du sol par
double dérivation des moments de flexion. Cette
méthode développée au LCPC a été appliquée avec
succès lors de différentes études sur les fondations pro­
fondes (Bouafia, 1990 ; Mezazigh, 1995 ; Remaud, 1999).
La paroi modèle, en aluminium AU3G, a une épais­
seur de 2 mm et une hauteur de 24 cm. L'essai est
effectué sous une accélération de 50 g. Le modèle, à
l'échelle 1/50, représente donc une paroi prototype de
12 m de hauteur, dont 10 m sont fichés dans le sol, et
de produit d'inertie El égal à 6,54 MN/m2 (ce qui cor­
respond approximativement à un profilé de type PU6).
Le moment maximal admissible, lié aux caractéris­
tiques mécaniques de la paroi, est de 120 kN.m/ml FIG.3 La paroi modèle.
(Tableau I). The model wall.
La largeur totale de la paroi modèle est de 0,80 m,
soit la largeur du conteneur. Elle est découpée en cinq
tronçons afin de s'affranchir des éventuels effets de L'espacement des jauges, égal à 10 mm, a été choisi
bord et de garantir ainsi un comportement bidimen­ constant pour permettre la mise en œuvre des tech­
sionnel de l'ouvrage dans la partie centrale où sont niques de double intégration et de double dérivation
effectuées les mesures. Cette partie centrale est large conduisant aux profils des déplacements et des pres­
de 0,08 m, largeur minimale pour assurer un compor­ sions différentielles (logiciel Slivalic 5, Degny, 1985). En
tement de type poutre et éviter les effets de gauchisse­ phase initiale, avant le début de l'excavation, la paroi
ment. Les caractéristiques mécaniques et géométriques modèle est fichée de 0,20 m dans le sol.
de la paroi sont résumées dans le tableau I, ainsi que
celles de l'ouvrage prototype modélisé. Du fait de leur relative fragilité, les jauges ont été
recouvertes d'une couche de silicone et d'un revête­
ment aluminium qui permet de conserver un même
état de surface sur toute la paroi. Cette double protec­
tion assure la pérennité du système mais modifie légè­
TABLEAUI Caractéristiques de la paroi. rement son comportement mécanique. Alors que la
Characteristics of the wall. plaque d'aluminium a une épaisseur de 2 mm,
l'ensemble ainsi composé a désormais une épaisseur
Dimensions Dimensions de 8 mm. Bien que le module du silicone soit très faible
modèles prototypes face à celui de l'aluminium, la procédure de calibration
a montré qu'il introduit une petite composante irréver­
Hauteur totale h, (m) 0,24 12
sible, avec un chemin légèrement différent entre le
Largeur b (m) 0,08 4 chargement et le déchargement. Cette différence reste
Épaisseur e (m) 0,002 0,1 cependant inférieure à 1,5% et peut donc être négli­
Hauteur en fiche h (m) 0,20 10 gée.
Limite élastique σe (MPa) 121 121
Limite de rupture σr (MPa) 206 206
2.3
Module élastique 74 00 0 (1) 74 0 0 0 1,1
théorique E (MPa)
Module d'inertie 4,20 6,54.10G
Le massif de sol
expérimental El (N.m2)
Moment de flexion 3,22 120.103
maximal Mmax(N.m) Reconstitution des massifs
(1) D'après le guide Almet. 1991 Le sable utilisé est un sable de Fontainebleau sec.
Ses caractéristiques physiques sont présentées dans le
tableau Π. Le massif est reconstitué par pluviation dans
l'air, à l'aide de la trémie automatique du LCPC, à la
densité de 16,0 kN/πΤ (indice de densité Id= 71 %). Ce
La partie centrale de la paroi (Fig. 3) est instrumen­ procédé permet une bonne répétitivité et une bonne
tée par vingt-deux paires de jauges de déformation. A homogénéité du massif avec des écarts de densité infé­
un niveau donné, deux jauges de type CEA 125 UN 120 rieurs à 0,5 % (Garnier, 2002).
sont collées l'une en face de l'autre et câblées en demi-
pont. Ce montage permet une mesure directe de la
déformation due à la flexion longitudinale. Les défor­ TABLEAUII Caractéristiques physiques du sable
mations d'effort normal sont ainsi éliminées, de même de Fontainebleau.
que les éventuels effets parasites (effet de la tempéra­ Fontainebleau sand physical characteristics.
ture, par exemple). Après calibration de la paroi, par
chargement en laboratoire, la mesure des jauges donne 7, γ(min)
(kN/m3) (kN/m3) emin (kN/m3)
directem ent le moment de flexion à la profondeur

42 considérée. 26,00 13.93 0,523 17,07 0,523

REV
UEFRA
NÇA
ISED
EG
ÉO
TECH
NIQ
UEN
°1094etrim
estre
2004
FIG.4 Dispositif expérimental (cotes en mm).
Experimental device (dimensions in mm).

Le dispositif expérimental du premier essai sur paroi


autostable est présenté sur la figure 4. La paroi est mise en
place avant la pluviation en étant maintenue sur les bords
du conteneur. Trois boîtes de densité sont disposées au
fond du conteneur, sous la paroi et au centre du conte­
neur, pour contrôler la densité après chaque essai (Fig. 4).
Elles permettent également de vérifier que la présence de
la paroi ne modifie pas localement la densité du sable.

2.3.2
Caractéristiques du massif
Les caractéristiques mécaniques du sable ont été
déterminées à partir d'essais pénétrométriques, réali­
sés en cours de centrifugation, et d'essais triaxiaux sur
des échantillons reconstitués au même poids volu­
mique (16,0 kN/m3). La figure 5 présente ainsi les profils
de résistance de pointe (en données prototypes) obte­
nus par deux essais pénétrométriques. La reproducti­
bilité est satisfaisante et l'évolution de la résistance de
pointe en fonction de la profondeur prototype est
linéaire et peut être estimée par l'expression suivante : FIG.5 Profils pénétrométriques dans le massif de
qc=2,24zp (1) sable de Fontainebleau soumis à une
accélération de 50 g.
où qc est la résistance de pointe en MPa et zp la profon­ CPT profiles in Fontainebleau sand at 50g.
deur prototype dans le massif, exprimée en mètre.
Parallèlement, une importante campagne d'essais la modélisation numérique des parois testées en cen­
triaxiaux a été conduite afin de déterminer le comporte­ trifugeuse (Gaudin et al., 2002b). Le tableau III donne
ment du sable sur des chemins de contraintes pouvant les paramètres élastiques et plastiques issus des essais
exister autour d'un écran de soutènement (Gaudin et al., sous chargement de compression axisymétrique (Fig. 6)
2002a). Des essais de compression axisymétrique (σ,Ο et qui ont été utilisés pour les calculs aux coefficients de
σ3= cte), des essais sur des chemins de poussée (σ1= cte et réaction présentés plus loin.
σ3ΰ) et des essais sur des chemins de butée (σ1=cte et σ3Ο)
sous des pressions de confinement voisines de celles TABLEAUIII Paramètres élastiques et plastiques du sol
existantes dans le massif ont ainsi été réalisés au Labora­ évalués à partir d'essais triaxiaux de
toire régional des ponts et chaussées d'Aix-en-Provence. compression axisymétrique (γd= 16 kN/m3).
Soil parameters from triaxial tests.
Les résultats montrent un comportement complexe
du sable dépendant notamment du chemin de charge­ V c φ Ψ
ment et de l'état de contrainte. Ces essais ont permis (MPa) (kPa) (°)
d'établir plusieurs jeux de paramètres pour les diffé­
0,2 2,6
43
rentes lois de comportement qui sont introduites dans 75 38,3 15,3

REVUEFRANÇAISEDEGÉOTECHNIQUEN°
109
4etrimestre2004
FIG.6 Essais triaxiaux sur un sable de Fontainebleau à γd= 16 kN/m3 (compression axiale).
Results of triaxial tests on Fontainebleau sand at γd= 16 kN/m3(axial compression).
Le coefficient K., a par ailleurs été déterminé en plu­ lération décroissante ont permis de déterminer l'effet
sieurs points par des mesures directes des contraintes de la surconsolidation sur les caractéristiques du massif
totales verticales et horizontales dans le massif centri­ de sable. Il apparaît que lors du déchargement, le coef­
fugé (Gaudin, 1999). Les mesures montrent que le coef­ ficient K0(sc) est différent du coefficient K0du sol norma­
ficient est constant dans tout le massif et voisin de 0,38. lement consolidé et peut être approché par la formule
Cette valeur expérimentale est en bon accord avec de Meyerhof :
l'expression proposée par Jáky (K0= 1 - sinφ).
(2)
L'interface entre le sol et la paroi a également été
étudiée par des essais de cisaillement direct. Les résul­ où OCR est le degré de consolidation (over consolida­
tats donnent un angle de frottement sable-aluminium tion ratio) Dans le cas présent, la surconsolidation se
égal 13,4 degrés, soit approximativement un tiers de manifeste surtout devant la paroi du fait de l'excavation
l'angle de frottement interne du sable égal à 38,3 degrés. qui réduit les contraintes verticales. Afin de quantifier
l'effet de cette surconsolidation, des essais pénétromé-
triques en centrifugeuse ont aussi été réalisés sous des
accélérations décroissant de 50 g à 10 g par paliers de
Caractérisation d e l’état surconsolidé du massif 10 g. Le massif se trouve ainsi dans différents états de
surconsolidation et le degré de consolidation est alors
Lors de 1excavation devant la paroi, le sol est sou­ égal au rapport de l'accélération sous laquelle est
mis à un déchargement modifiant l'état de contrainte conduit l'essai au pénétromètre à l'accélération maxi­
et les propriétés mécaniques du sable. Des essais male supportée par le massif. Les résultats sont pré­
triaxiaux sur chemins K0 (Fig. 7) et des mesures de sentés sur la figure 8 où Qc est la résistance de pointe
contrainte totale en centrifugeuse à des niveaux d'accé­ adimensionnelle définie par la relation suivante :

FIG. 8 Profils pénétrométriques adimensionnels


FIG.7 Essai triaxial sur chemin K0. en fonction du degré de consolidation.
Triaxial test on K0path. CPT profiles with OCR ratio.
44
REV
UEFRA
NÇA
ISED
EG
ÉO
TECH
NIQ
UEN
°1094etrim
estre
2004
(3) Les premiers essais ont montré une influence non
négligeable de la présence des capteurs de déplace­
ment sur les moments en tête de la paroi. Le dispositif a
et où z/Dp est la profondeur relative, Dp le diamètre de donc été aménagé et un capteur à triangulation laser a
la pointe pénétrom étrique (soit 12 mm) et σv0 la été utilisé par la suite pour mesurer le déplacement en
contrainte verticale à la profondeur z. tête, sans contact avec la paroi.
L'allure générale des courbes, notamment pour les Des capteurs de déplacement ont également permis
faibles degrés de surconsolidation présente une partie de mesurer le tassement du sol soutenu derrière l'écran
relativement constante pour z/Dp compris entre 15 et et de dresser des profils de tassement relativement pré­
20. On définit alors le terme comme la moyenne des cis, à différentes étapes de l'excavation.
termes sur cette hauteur. L'évolution de en fonc­
tion du degré de surconsolidation est présentée sur la
figure 9. Elle permet d'établir l'expression de la résis­ 2.5
tance de pointe qc en fonction de la profondeur pour
différents degrés de surconsolidation (et par consé­ Processus d ’excavation
quent pour différentes hauteurs d'excavation) à partir
de la relation (3). Le processus d'excavation influe directement sur le
comportement d'un ouvrage de soutènement car il
La variation de la résistance de pointe en un point conditionne l'état de contrainte et la mobilisation des
donné devant la paroi n'est pas négligeable, puisqu'elle réactions du sol des deux côtés de la paroi. La modéli­
peut atteindre -35 % au pied de la paroi (à 10 m de pro­ sation doit donc correctement reproduire l'histoire du
fondeur) après une excavation de 6,00 m.
chargem ent et des contraintes existant dans un
ouvrage réel.
Sur le modèle réduit, l'excavation est effectuée par
ratissage du sol devant la paroi par couches élémen­
taires de 1,5 à 3 mm d'épaisseur (7,5 à 15 cm prototype)
selon la profondeur. L'épaisseur est déterminée pour
limiter à des valeurs admissibles les efforts exercés sur
la colonne z du téléopérateur. Le sable excavé est
stocké dans le conteneur dans une zone prévue à cet
effet (Fig. 4).
Chacune de ces couches élémentaires est évacuée
en cinq passes successives de la lame dans la largeur
du conteneur (Fig. 10). L'excavation d'une couche dure
entre trois et six minutes pour une durée totale de
l'essai de quatre à huit heures selon la profondeur
finale d'excavation. La vitesse d'excavation n'a pas
d'effet sur la réponse de la paroi en raison de la nature
du sol utilisé (sable sec).

FIG.9 Expression de la résistance de pointe


moyenne en fonction du degré de conso­
lidation.
Reference CPT tip resistance versus OCR ratio.

FIG.10 Processus d'excavation par le robot.


In-flight excavation procedure.
2.4

Instrumentation
Outre l'acquisition des moments de flexion dans la 2.6
paroi, des capteurs potentiom étriques assurent la
mesure du déplacement vertical de la paroi et des Données obtenues
déplacements horizontaux en pied, en tête et à mi-hau­ et traitem ent d es mesures
teur de la paroi. Ces différentes mesures permettent de
suivre en continu les déplacements de l'écran durant Selon le type d'essai, les données suivantes sont
l'excavation, mais également de préciser les conditions obtenues :
aux limites pour le traitement par double intégration - les moments de flexion sur chaque niveau de jauges
des courbes de moment. de déformation (22 mesures) ;
45
REVUEFRANÇAISEDEGÉOTECHNIQUEN°109
trimestre4e
2004
- les déplacements horizontaux de la paroi à quatre expérimental. Il comprend également des essais sur
niveaux, deux de ces mesures étant doublées dans la paroi autostable située à proximité d'une fondation
largeur (1 à 7 mesures) ; encastrée dans le sol à une distance de l'écran variant
- le déplacement vertical de la paroi (1 mesure) ; entre 0 et 4 m selon l'essai. L'excavation est effectuée
jusqu'à une profondeur conduisant, soit à la rupture de
- les tassements du sol soutenu (1 à 4 mesures) ; l'ouvrage (très grands déplacements de la paroi), soit à
Toutes les mesures, transitant par une chaîne une valeur limite du moment de flexion admissible par
UPM60, sont acquises au terme des passes 1, 3 et 5 de la paroi.
chaque niveau d'excavation.
Les diagrammes de la pression différentielle exer­
cée sur la paroi et les profils de déplacement sont
obtenus par double dérivation et double intégration TABLEAUIV Programme expérimental.
des courbes de moments de flexion. La double déri­ Experimental program.
vation est effectuée à l'aide du logiciel Slivalic 5
(Degny, 1985). Dans un premier temps, les données Réf. Fondation Distance
des moments sont lissées par des splines quintiques. paroi (m)
Cette méthode est préférée au lissage par des poly­
nômes car les résultats des dérivations successives A0-1 Sans -
peuvent fortement dépendre du choix du degré du A0-2 Sans -
polynôme comme l'ont montré Boissier et al. (1978). B1-1 Fondation encastrée sous charge constante 4,00
Un paramètre d'ajustement permet en outre de régler
la fidélité du lissage par rapport aux points expéri­ B1-2 Fondation encastrée sous charge constante 2.50
mentaux. Ce paramètre peut lui-même être optimisé B1-3 Fondation encastrée sous charge constante 1,50
en minimisant l'énergie emmagasinée lors de la défor­
B1-4 Fondation encastrée sous charge constante 0,75
mation de la paroi.
Les fonctions splines sont calculées sur six points B1-5 Fondation encastrée sous charge constante 0,00
expérimentaux successifs et glissent de point en point B2-1 Chargement d'une fondation superficielle 0,75
d'une extrémité à l'autre de la paroi en assurant la B2-2 Chargement d'une fondation superficielle 0,00
continuité des valeurs des moments et des deux pre­
mières dérivées. Dans un second temps, chaque spline
est dérivée deux fois afin d'obtenir d'abord le profil
d'effort tranchant, puis le profil de pression différen­
tielle.
Les diagrammes de pression obtenus sont ensuite
validés en vérifiant l'équilibre statique de la paroi (équi­ Le programm e inclut enfin des essais sur paroi
libre des efforts et des moments). Lorsque l'erreur sur autostable avec chargement d'une fondation après
ces équilibres est supérieure à 10 %, les diagrammes excavation. La distance entre la fondation et la paroi
ne sont pas exploités. Cette procédure est en effet très varie alors entre 0 et 0,75 m et, dans ce cas, le charge­
sensible aux incertitudes expérimentales. Les sollicita­ ment de la fondation est effectué après une excavation
tions exercées sur la paroi et les déformations qui en de 3 m soit approximativement la moitié de la hauteur
résultent sont faibles par rapport au cas des pieux char­ d'excavation limite. Les essais portant sur les interac­
gés latéralement en tête. Contrairement aux études sur tions avec une fondation chargée avant ou après exca­
les pieux, il est apparu que la méthode n'a pu être vation seront présentés et analysés dans une autre
appliquée ici dans tous les cas, notamment lors des communication.
essais où la paroi est située à proximité d'une fondation
encastrée (Gaudin, 2003). 2.8
La double intégration pose beaucoup moins de
problème et elle est conduite selon un autre proces­ Reproductibilité des essais
sus. Un programme écrit sous Visual Basic permet de
représenter par un polynôme de degré 9 les moments La reproductibilité du processus expérimental peut
de flexion mesurés. Ce polynôme est ensuite intégré être évaluée en comparant les essais A0-1 et A0-2 effec­
deux fois avec, comme conditions aux limites, les tués sous la même configuration et avec le même dis­
mesures ponctuelles du déplacement horizontal de la positif de mesure. Les profils de moments sont compa­
paroi. rés sur la figure 11 pour différentes hauteurs
d'excavation (he= 2,05 m à 5,73 m). On peut noter une
superposition satisfaisante des courbes de moments de
2.7 flexion, avec un écart maximal de 25 % qui survient en
pied de paroi et en fin d'essai, lorsque le comportement
Programme expérimental et objectifs de la paroi est très instable (les grandeurs évoluent
alors rapidement). L'écart moyen sur les moments
L'objectif de ces essais a d'abord été de valider le maximaux, qui sont par ailleurs observés à la même
processus expérimental par l'étude du comportement cote lors des deux essais, ne dépasse pas quant à lui
de la paroi autostable. Les données expérimentales ont 5 %. La figure 11 montre également l'évolution du
ensuite été comparées aux prévisions obtenues par la déplacement en tête de paroi en fonction de la hauteur
méthode aux coefficients de réaction. Le programme d'excavation. Là encore, la superposition des courbes
expérimental présenté dans le tableau IV comprend un est très satisfaisante, avec un écart maximal entre les
essai sur paroi autostable sans fondation qui a été dou­ déplacem ents de 4 à 5 % pour une même hauteur

46
REV
UEFRA
NÇA
ISED
EG
ÉO
blé afin de vérifier la reproductibilité du processus

TECH
NIQ
UEN
°1094etrim
estre
d'excavation.

2004
FIG. 11 Reproductibilité des essais - Valeur des moments de flexion et des déplacements pour les essais A0-1 et A0-2.
Reproducibility of the tests - Bending moments and wall displacements in tests A0-1 et A0-2.

3 Au terme de l'essai obtenu lorsque le moment maxi­


mal admissible est atteint, le déplacement en tête vaut
Étude de la paroi autostable 0,38 m, soit 3,8 % de la hauteur totale de l'ouvrage. Ce
déplacement n'est pas acceptable pour un ouvrage en
service où il est généralement limité entre 0,1 % et
3.1 0,5 % de la hauteur.
Présentation des résultats expérimentaux Les déplacements en fiche restent faibles par rap­
port aux déplacements en tête quelle que soit la hau­
La figure 12 présente les profils de moment de flexion teur d'excavation, traduisant la présence d'un encas­
et de déplacement pour différentes hauteurs d'excavation. trement en pied. Les déplacements en tête résultent
Tous les résultats sont donnés en valeurs prototypes. essentiellement de la déformée propre du rideau. Loca­
lement, on peut cependant considérer, d'un point de
vue de la modélisation, que le déplacement du rideau
au niveau du fond de fouille est la somme d'une trans­
lation et d'une rotation. Les tables de Caquot-Kerisel
(1973) sont donc applicables pour le calcul des coeffi­
cients de poussée et de butée.
L'excavation a été arrêtée à une profondeur de
5,83 m sans que la rupture complète de l'ouvrage ne
soit atteinte. A ce stade, le moment de flexion maximal
atteint 120 kN.m/ml (valeur limite admissible par la
paroi avant plastification). Sans cette limite imposée par
la paroi, l'excavation aurait sans doute pu être poursui­
vie et l'extrapolation des courbes de déplacement en
tête et de moment maximal en fonction de la hauteur
d'excavation situe la hauteur d'excavation limite entre
6,10 et 6,30 m.
Un calcul à l'équilibre limite, avec les coefficients de
Caquot-Kerisel, selon le schéma classique du rideau
encastré non ancré (avec δ/φ = 1/3 en poussée, δ/φ =
-1/3 en butée pour φ = 38,3° selon les résultats de la
caractérisation de l'interface sol-paroi), conduit à une
hauteur d'excavation maximale de 6,43 m et à un
moment maximal de 227 kN.m.ml. Ces valeurs limites
correspondent au cas du déversement d'un rideau très
FIG. 12 Profils de moments et de déplacements de rigide avec de grands déplacements en pied pouvant
l'essai A0-1 pour différentes hauteurs mobiliser largement la butée. Elles s'appliquent donc
d'excavation he. mal au cas étudié ici où la butée en pied n'est que très
Bending moment and displacement profiles for partiellement mobilisée (60 kPa contre 400 kPa pour la
test A0-1 for different excavation depths hr.
butée théorique).
47
REVUEFRANÇAISEDEGÉOTECHNIQUEN°
109
4etrimestre2004
Les diagrammes de pression résultante (différence
entre les pressions s'exerçant de par et d'autre de la
paroi) sont présentés sur la figure 13. Ils montrent les
trois zones classiques de poussée, butée et contrebutée
assurant l'équilibre statique de la paroi. Dans la partie
libre soumise à la seule poussée, le diagramme de pres­
sion s'approche de la répartition triangulaire théorique.
Les valeurs de poussée en tête de paroi évoluent peu
au cours de l'excavation, ce qui témoigne que l'état
d'équilibre limite actif est rapidement atteint par le
massif.
La forme du diagramme des pressions au-dessous
du niveau du fond de fouille est relativement constante.
La valeur maximale de la pression résultante dans la
zone de butée est observée à environ 1 m sous le fond
de fouille. Elle croît régulièrem ent avec la hauteur
d'excavation, d'environ 7 kPa pour hc= 2,05 m à plus de
60 kPa pour hc= 5,83 m. Elle reste dans tous les cas très
inférieure à la valeur théorique maximum mobilisable
(près de 400 kPa) comme indiqué ci-dessus.
La contrebutée maximale mobilisée croît également
avec la hauteur d'excavation de moins de 5 kPa pour FIG.13 Diagrammes de pressions nettes de l'essai
hc= 2,05 m à 40 kPa pour hc= 5,83 m (Figs. 13 et 14). Elle A0-1 pour deux hauteurs d'excavation
(he= 2,05 m et he = 3,05 m).
est rencontrée à une profondeur sous le fond de fouille Pressure diagrams for test A0-1 for two
variant de 2,50 à 3,00 m suivant la hauteur d'excavation. excavation depths (he= 2.05 m and he= 3.05 m).
La zone de la paroi sur laquelle s'exerce la contrebutée
a une hauteur d'environ 2,50 m. Elle migre progressi­
vement vers le pied de la paroi lorsque l'excavation
3.2
croît. Les théories qui supposent le passage brutal de
la butée à la contre-butée à l'approche de l'équilibre
limite constituent donc des approximations grossières. Calculs aux coefficients de réaction
Des constatations analogues ont été faites lors d'études
expérimentales de pieux sous charges latérales (Bouafia
et al., 1991).
Loi d e réaction utilisée
Il faut cependant rappeler que les pressions résul­
tantes sont obtenues par double dérivation des courbes Bien que les hypothèses sur lesquelles elle repose
de moments. Les profils de pression ne peuvent repro­ soient discutables, la méthode aux coefficients de réac­
duire certains détails comme, par exemple, le point tion reste en France la méthode de référence pour
anguleux existant au niveau du fond de fouille sur des l'ingénierie des soutènements (Delattre, 2002). Cette
profils théoriques (Boissier et al., 1978). Cette imperfec­ méthode a déjà été abondamment décrite, et on se
tion peut peut-être expliquer la petite zone de poussée contente ici de rappeler les principales hypothèses
négative qui apparaît juste au-dessus du fond de fouille faites dans le logiciel RID04 (Fages, 1985) utilisé pour
s u r c e r ta in s p rofils les calculs présentés ici.

FIG. 14 Diagrammes de pressions nettes de l'essai A0-1 pour différentes hauteurs d'excavation he.
Pressure diagrams for test A0-1 for different excavation depths hc.

48
REVUEFRANÇAISEDEGÉOTECHNIQUEN°109
4e
trimestre2004
A l'état initial, à déplacement nul, les pressions de butée) et les parties où la surface libre n'intervient pas
part et d'autre du rideau sont définies à partir du coef­ (zone entre deux points d'appuis). Dans le premier cas,
ficient K0 : les propositions de Balay pour la détermination du
P0 = Κ0γz + S (4) paramètre a restent applicables, en prenant soin tout
de même de vérifier que les hypothèses nécessaires au
avec z : la profondeur du point considéré ; calcul du paramètre a sont bien compatibles avec le
y : le poids volumique du sol ; mode de fonctionnement de l'ouvrage. Dans le second
S : la pression exercée par la surcharge sur le sol cas, Simon propose une méthode itérative de détermi­
si elle existe. nation de kh reposant sur la similitude de comporte­
La pression varie ensuite linéairement avec le ment de la paroi au droit des appuis et celui d'une
déplacement horizontal de la paroi selon l'expression semelle de largeur finie soumise à une charge concen­
(5) tout en étant bornée par les équilibres limites de trée. Cette méthode conduit à un coefficient kh sensi­
poussée et de butée. blement plus faible que celui proposé par Balay.
P = P0 + kh (y - v(z)) (5) La démarche de Schmitt est similaire à celle de
avec y : déplacem ent du point considéré ; Simon dans le sens où il relie le paramètre dimension­
v{z) : facteur rendant compte de l'irréversi­ nel a aux différents modes de fonctionnement de la
bilité du comportement du sol. paroi. Il propose notamment de définir le paramètre a
Le coefficient de réaction khest défini par la relation comme étant la hauteur de la paroi où des déplace­
suivante : ments significatifs se produisent (> 20 % du déplace­
ment maximal). Dans la pratique, pour les écrans de
K b= Re + γZRp (6) longueur élastique l0 inférieure à 2/3 de la fiche f, cette
où Rc représente la valeur du coefficient de réaction proposition conduit à un paramètre a égal à :
pour z = 0 et Rp la variation de coefficient de réaction
en fonction de la contrainte verticale.
La construction de la courbe de réaction entre la (8 )
phase n et la phase n+1 s'effectue en deux étapes :
- la mise à niveau de l'état de contrainte à déplace­
ments nuls, qui dans le cas d'un déchargement se fait Schmitt propose également de prendre en compte
selon un chemin irréversible (Δσh# KcdΔσν, avec Kcd= 0 la non linéarité du comportement du sol en introdui­
puis Kcd= Kp) ; sant, du fait des faibles déformations induites dans les
- la mise en déplacement en suivant la courbe de réac­ ouvrages de soutènement, un module d'élasticité défi­
tion précédemment calée. nit par :

(9)
Règles usuelles de détermination
des coefficients d e réaction L'expression du coefficient de réaction se résume
alors à :
Le coefficient de réaction khn'est pas un paramètre
intrinsèque du sol, mais le paramètre d'une loi d'inter­
(10)
action simplifiée entre le sol et la paroi permettant de
relier forfaitairement le déplacement de la paroi en un
point donné à la pression qui s'y applique. Sa détermi­ Notons que cette formulation du coefficient de réac­
nation a donc fait l'objet de nombreuses recherches. tion s’applique à toutes les parties de l'ouvrage.
On retiendra principalement celles de Ménard et al. Dans le cas présent, en l'absence d'appuis, la déter­
(1964) qui ont proposé, pour la partie en fiche de mination du paramètre a est plus aisée, et les règles
l'écran, une relation entre le coefficient de réaction et proposées par Balay ont été retenues pour une pre­
le module pressiométrique : mière approche. On verra que les comparaisons entre
ce calcul et les résultats expérimentaux nous ont
(7) conduits à reformuler le coefficient khen se basant sur
les recommandations de Schmitt.
où a désigne un coefficient rhéologique égal à 1/3 pour L'ensemble de ces considérations qui affine la
les sables et a un paramètre dimensionnel dépendant détermination du coefficient de réaction ne doit pas
de la géométrie de l'ouvrage. faire oublier que khreste un coefficient empirique, dans
une certaine mesure artificiel, et que sa connaissance
Cette formulation a été reprise par Balay (1985) qui a dans un rapport de 1 à 2 reste souvent suffisante pour
étendu la proposition de Ménard et al. à l'interaction la mise en œuvre de la méthode dans la pratique.
sol/paroi et proposé une méthode de détermination du
paramètre dimensionnel a en fonction du phasage des
travaux et une expression de khpour les phases de mise
en tension des tirants.
Paramètres adoptés pour le calcul de la paroi testée
Les recommandations de Balay sont aujourd'hui lar­
gement utilisées et ont fait l'objet de plusieurs discus­
en centrifugeuse
sions, notamment par Simon (1995) et Schmitt (1995, Les paramètres adoptés pour le calcul aux coeffi­
1998). cients de réaction sont présentés dans le tableau V. Le
Simon propose de distinguer les parties de l'écran coefficient K0 a été obtenu par mesure directe des
où la surface libre est intéressée (zone en poussée et en contraintes totales verticales et horizontales en centri-
49
REVUEFRANÇAISEDEGÉOTECHNIQUEN°
109
4etrimestre2000
TABLEAUV Paramètres initiaux pour le calcul aux coefficients de réaction.
Initial Parameters used for the subgrade reaction calculations.

y Kn Ka Kp c (kPa) δa α
(kN/m3)
φ δp kn

16.0 0,38 0,217 8.08 38.3 2,6 0,67 - 0 ,5 0,33 Balay

fugeuse (Gaudin, 2002c). L'inclinaison des forces de - la poussée sur la paroi est correctement estimée,
poussée et de butée est prise selon les règles de Balay confirmant ainsi la valeur théorique du coefficient Ka
en considérant, au vu des grands déplacements de la adopté comme valeur de poussée moyenne ;
paroi, que le frottement maximal est mobilisé. Les coef­
ficients Ka et Kp sont issus des tables de Caquot et al. - à l'inverse, les pressions en fiche sont moins bien
(1973) (déterminés à partir de l'angle de frottement modélisées, notamment en fin d'essai. Les pressions
interne du sol, de la géométrie du massif et des hypo­ maximales dans la zone de butée sont fortement sures­
thèses sur l'inclinaison des forces de poussée et butée). timées pour toutes les hauteurs d'excavation. La répar­
Les coefficients de réaction ont été déterminés à partir des tition entre butée et contre butée n'est pas conforme
recommandations de Balay en considérant en première aux résultats expérimentaux, même si la hauteur de
approximation que le module pressiométrique Emvarie paroi concernée est sensiblement la même. En fin
avec la profondeur comme la résistance de pointe péné- d'essai, les calculs laissent entrevoir un supplément de
trométrique selon l'expression suivante (Cassan, 1978) : fiche mobilisable plus important que ne l'indiquent les
Em= qc (11) données expérimentales. Le calcul conduit d'ailleurs à
une hauteur d'excavation limite de 6,60 m, voisine de la
valeur de 6,43 m obtenue par la méthode d'équilibre
3.2.4 limite (cf. § 3.1) ;
Confrontation entre les calculs et les résultats experimentaux - les déplacements et les moments de flexion sont sen­
siblement sous estimés par le calcul, notamment en fin
Les résultats du calcul mené avec les paramètres
issus des recommandations usuelles sont présentés sur d'essai, principalement à cause de la surestimation de
les figures 15 et 16 pour deux hauteurs d'excavation, la butée.
hc= 4,05 m et ht = 5,83 m. Avec le jeu de param ètres déduit des règles
Les résultats appellent plusieurs remarques : usuelles, il apparaît que le comportement de l'ouvrage
- le comportement de l'ouvrage est assez correctement est correctement prédit par le calcul, mais que les spé­
retranscrit. L'encastrement réel en pied de l'ouvrage cificités de l'ouvrage et de son mode de fonctionne­
est convenablement représenté, la déformée de la paroi ment ne sont pas intégralement pris en compte. En
ne concerne que la partie au-dessus du fond de fouille. particulier, le sol s'avère sensiblement plus raide dans
Les profils de moments sont à peu près conformes aux le calcul qu'il ne l'est en réalité, accentuant l'encastre­
résultats expérimentaux ; ment de la paroi.

FIG.15 Essai A0-1. Comparaison des déplacements


et des moments de flexion mesurés et cal­ FIG. 16 Essai A0-1. Comparaison des diagrammes
culés. de pressions nettes mesurées et calculées.
Test A0-1. Comparison between measured and Comparison between measured and calculated
calculated displacement and bending moment. soil pressure.
50
REV
UEFRA
NÇA
ISED
EG
ÉO
TECH
NIQ
UEN
°1094etrim
estre
2004
peut peut-être se justifier dans le cas présent en consi­
dérant le faible déplacement vertical relatif sol-paroi.
Calages des paramètres Pour les hauteurs d'excavation intermédiaires, il
La détermination des paramètres Ka et Kp est en apparaît que le coefficient khest surestimé dans la zone
général peu sujette à discussion et l'optimisation des de butée. Il y a lieu de tenir compte du déchargement
résultats d'un calcul au coefficient de réaction passe le du sol et d'adapter les valeurs du coefficient kh aux
plus souvent par une réflexion approfondie sur le coef­ caractéristiques mécaniques du sol déchargé. A partir
ficient de réaction kh. La détermination de kh, qui carac­ de cette hypothèse, le coefficient kh a été calculé avec
térise le comportement du sol dans sa partie élastique, la formule (12) due à Marche (1974), à partir de la résis­
doit se faire à partir des données théoriques et biblio­ tance de pointe pénétrométrique qc et en prenant pour
graphiques, mais en tenant compte aussi des spécifici­ paramètre a la hauteur de paroi soumise à des efforts
tés de l'ouvrage (notamment sa déformabilité et le taux de butée et de contre-butée.
de déformation atteint) et du sol (forte évolution des
caractéristiques avec la profondeur). (12)
Dans le cas présent, la modélisation du comporte­
ment de la paroi passe également par la détermination On remarque, sur les résultats expérimentaux, que
des caractéristiques à la rupture qui sont elles aussi cette hauteur est sensiblement constante quelle que
fonction des spécificités de l'ouvrage et de son mode soit la hauteur d'excavation (approximativement 4,5 m).
de fonctionnement. Du fait de la très grande souplesse Le coefficient kn est alors équivalent à la résistance de
de la paroi testée, les déplacements résultent pour pointe qc et est croissant avec la profondeur. Cette for­
l'essentiel de sa déformée propre dans la partie hors mulation a pour conséquence de diminuer les coeffi­
fiche sous l'action de la poussée du sol. La partie en cients de réaction dans le sol en butée, augmentant
fiche reste faiblement sollicitée et l'état limite de butée ainsi les déplacements de la paroi et diminuant les
est uniquement mobilisé en partie supérieure de la pressions de butée. Elle permet également de mieux
fiche. Cet aspect pourrait laisser supposer que kha peu modéliser le passage de la butée à la contre butée (Gau­
d'influence sur le comportement de l'ouvrage et que din, 2002c).
seul Ka est important. Différents calculs (Gaudin, 2002c) Les param ètres calés sont représentés dans le
ont montré que kh conserve un effet, bien que faible, tableau VI. Les résultats du second calcul conduit avec
sur le résultat des calculs, notamment en term e de ces paramètres sont présentés sur les figures 17 et 18 et
déplacements. A l'inverse, l'influence sur les pressions montrent un meilleur accord entre les prédictions théo­
exercées sur la paroi est quasiment nulle. riques et les données expérimentales.
Après le calcul à partir des recommandations Les principaux enseignements qui peuvent être tirés
usuelles, le calage des paramètres peut donc être envi­ de la comparaison des résultats expérimentaux avec le
sagé à partir des éléments suivants : calcul aux coefficients de réaction sont résumés ci-
- détermination de Ka et Kp en fin d'essai, c'est-à-dire après :
près de la rupture, à partir du diagramme des pres­ - le calcul effectué selon les règles usuelles et à partir
sions ; de paramètres déduits d'essais courants modélise cor­
- détermination de kh pour des hauteurs d'excavation rectement le comportement de la paroi. L'écart relatif
intermédiaires c'est-à-dire dans le domaine « élas­ entre les résultats du calcul et les données expérimen­
tique » à partir des profils de déplacements. tales est au maximum de 20 % pour les moments et
Le calcul initial sous-estime les déplacements et les 30 % pour les déplacements. Ces écarts restent raison­
moments dans l'écran à tous les stades de l'excavation. nables compte tenu des fondements de la méthode et
Au vu des remarques précédentes, les coefficients Ka et des hypothèses faites ;
Kpsont calés sur la dernière hauteur d'excavation, indé­ - il est possible d'améliorer les résultats du calcul en
pendamment de kh, en essayant de faire coïncider les tenant compte des spécificités et du mode de fonction­
diagrammes de pressions issus du calcul avec les dia­ nement de la paroi. La mobilisation partielle de la butée
grammes de pressions expérimentaux. La poussée limite au niveau du fond de fouille due à la grande sou­
étant relativement bien connue, Ka reste sensiblement plesse de la paroi peut être représentée en diminuant le
inchangé (ce qui en outre s'accorde avec les résultats coefficient de butée Kp. Il reste à préciser si cette dimi­
expérimentaux), et Kp est modifié de façon à diminuer nution est arbitraire ou si elle correspond à une réalité
la butée maximale et a la ramener à des valeurs proches physique concernant l'inclinaison des pressions de
de celles obtenues expérimentalement. Au final, un butée. Car, si cette valeur permet d'approcher les résul­
coefficient Kp de 4,3 permet de retrouver les résultats tats expérimentaux, elle ne permet pas de déterminer
expérimentaux en fin de d'essai, aussi bien pour les la hauteur d'excavation limite. Le coefficient Kp per­
pressions que pour les moments de flexion et les dépla­ mettant d'obtenir, par le calcul, une hauteur d'excava­
cements. Cette valeur de Kp correspond à une réalité tion limite égale à celle déduite des résultats expéri­
physique, elle est égale à celle obtenue à partir des mentaux, soit environ 6,30 m, est voisin de 2 (mais les
tables de Caquot Kérisel en considérant une inclinai­ déplacements et les moments de flexion de la paroi
son nulle des forces de butée. Cette inclinaison nulle avec cette valeur sont alors très fortement surestimés) ;
TABLEAUVI Paramètres ajustés pour le calcul aux coefficients de réaction.
Adjusted Parameters used for the subarade reaction calculations.

γ K0 Ka Kp φ (°) c (kPa) δa δp α Kh

16,0 0,38 0,226 4,3 38,3 2,6 0,33 0 0,33 Marche

51
REVUEFRANÇAISEDEGÉOTECHNIQUEN°109
4e
trimestre2004
FIG.17 Essai A0-1. Comparaison des déplacements FIG. 18 Essai A0-1. Comparaison des diagrammes
et des moments de flexion mesurés et de pressions nettes mesurées et calculées
calculés après ajustement des paramètres. après ajustement des paramètres.
Test A0-1. Comparison between measured and Comparison between measured and calculated
calculated displacement and bending moment pressure using fitted parameters.
using fitted parameters.

- l'ordre de grandeur des coefficients de réaction kh Dans les essais décrits, le comportement de la paroi
calés sur les résultats expérimentaux est sensiblement pendant l'excavation est gouverné par sa grande défor­
le même que celui des coefficients issus de la formule mabilité. Elle conduit à la mobilisation totale de la pous­
de Ménard. Ces derniers sont cependant surestimés sée hors fiche et à une faible mobilisation du sol dans
dans la zone de butée. Il est nécessaire de considérer les zones de butée et contrebutée.
l'état de contrainte réel du sol de butée pour la déter­ Des essais de cisaillement en laboratoire ont fourni
mination des coefficients de réaction. L'évolution du les paramètres nécessaires pour appliquer la méthode
coefficient de réaction avec la profondeur est dans le aux modules de réaction. Avec les règles usuelles et
cas présent un élément important de la qualité des dans des conditions d'utilisation courantes, cette
résultats et notamment de la modélisation de la répar­ méthode conduit à une assez bonne prévision des
tition des forces de butée et contrebutée ; moments, des déplacements et même des pressions
- le coefficient de réaction est directement lié au para­ dans la zone hors fiche. Les pressions dans les zones
mètre a, comme l'avait déjà noté Schmitt (1995) à partir de butée et contrebutée sont par contre surestimées.
d’observations sur plusieurs ouvrages. Cependant, dans Les conditions ne sont pas très favorables pour
le cas présent, ce paramètre a pu être simplement relié appliquer la méthode au module de réaction en raison
à la hauteur de paroi mobilisé en fiche, ce qui corres­ de la forte déformabilité de la paroi et du gradient des
pond à la définition initiale du paramètre a par Ménard caractéristiques mécaniques du sol avec la profondeur.
et al. (1964) pour des ouvrages similaires sollicités dans En procédant à un calage des paramètres (coefficient
la partie hors fiche par la poussée active. de butée et module de réaction) avec une meilleure
prise en compte des spécificités et du mode de fonc­
4 tionnement de cette paroi, la prévision des pressions
en butée et contrebutée peut être nettement améliorée.
Conclusion Des essais ont par ailleurs été réalisés pour étudier
les interactions entre une paroi et une fondation char­
Des essais ont été réalisés au Laboratoire central gée avant ou après excavation. Une prochaine étape
des ponts et chaussées sur un modèle réduit d'écran de consistera à examiner le comportement de parois sou­
soutènement en utilisant un robot embarqué dans la tenues par des butons ou même des tirants actifs.
centrifugeuse pour effectuer le terrassement devant la
paroi en cours de rotation. La procédure expérimentale
a d'abord été validée. Les données obtenues semblent
fiables et répétitives et le comportement de la paroi est
globalement conforme aux observations généralement REMERCIEMENTS
faites sur ce type d'ouvrages (cinématique, déformation Les auteurs tiennent à remercier l'ensemble de l'équipe tech­
de l'écran, déplacement du sol soutenu, moments de nique assurant la mise en œuvre de la centrifugeuse et du robot
flexion). Les diagrammes de pression (résultante des embarqué et plus particulièrement Patrick Gaudicheau. Claude
pressions s'exerçant sur chaque face) ont dans certains Favraud et Gérard Rault. Ils remercient également vivement M.
cas pu être déterm inés par double dérivation des Robert Fages pour son concours sur les calculs aux modules de
réaction ainsi que les relecteurs de cet article pour leurs remarques
courbes de moment. Cette opération reste délicate et la très constructives. M. Jean-François Serratrice est également ici
mesure directe à l'aide de capteurs de pression totale vivement remercié pour son précieux concours lors de la réalisa­

52
REV
UEFRA
NÇA
ISED
EG
ÉO
est une autre voie à explorer.

TECH
NIQ
UEN
°1094etrim
estre
tion et l'interprétation des essais triaxiaux.

2004
Bibliographie

Balay J.-M. - Recommandations pour le Garnier J., Cottineau L.-M., Bangratz J.-L, de soutènement. XIIIe Congrès euro­
choix des paramètres de calcul des Gigan J.-P. - Influence des conditions péen de mécanique des sols et géotech­
écrans de soutènement par la méthode de sol-structure sur le comportement nique. 25-28 août 2003, Prague, vol. 2,
aux modules de réaction : note d'infor­ d'un écran : modélisation par centrifu­ 2003, p. 155-160.
mation technique. LCPC, ministère de geuse et analyse numérique. Colloque Marche - Sollicitations en flexion des pieux
l'Urbanism e du L ogem ent et des international Sol-Structures, Paris, 5­ par les couches qu'ils traversent. Thèse
Transports, 1985, 25 p. 7 mai 1987, p. 577-584. de doctorat. École polytechnique de
Bodin D. - Modélisation physique des Garnier J., König D. - Scale effects in piles Lausanne, 1974.
parois de soutènement : étude de faisa­ and nails loading tests in sand. Centri­ M aréchal O. - Portance des fondations
bilité. Rapport de DEA, École centrale fuge 98, Tokyo (Eds Kimura et al.). Bal­ superficielles établies à proximité de
de Nantes, 1999, 74 p. kema, 1998, p. 202-210. talus et soumises à des charges incli­
Boissier D., Gielly J., Kastner R., Mangin Gamier J., Derkx F., Cottineau L.-M., Rault nées et excentrées. Thèse de doctorat,
J.-C. - Détermination des moments et G. - Études géotechniques sur modèles université de N antes, 1999, 357 p.
des pressions exercées sur un écran à réduits centrifugés - Évolution des Ménard L., Bourdon G., Houy A. - Étude
partir de mesures inclinométriques. matériels et techniques expérimentales. expérimentale de l'encastrement d’un
Canadian Geotechnical Journal, vol. 15. Bulletin des laboratoires des ponts et rideau en fonction des caractéristiques
1978, p. 522-536. chaussées, n°223.1999, p. 27-50. pressiométriques du sol de fondation.
Bolton M.D., Stewart D.I. - The design of Garnier J. - Modèles physiques en géo­ Sols and Soils, 1964, n° 12.
deep in situ walls. Centrifuge 88 (Corté technique - Évolution des techniques M ezazigh S. - Étude expérimentale des
J.-F. Ed.). Balkema, 1988, p. 405-414. expérimentales et des domaines pieux chargés latéralement : proximité
Bouafia A. - Modélisation des pieux char­ d'application. Revue française de géo­ d'un talus et effet de groupe. Thèse de
gés latéralement en centrifugeuse. technique, n° 97, 2002, p. 3-29. doctorat, université de Nantes. 1995,
Thèse de doctorat, ENSM de Nantes, Gaudin C. - Détermination de l’état de 266 p.
1990, 267 p. contrainte géostatique des massifs Powrie A., Richards D.J., Kantartzi C. -
Bouafia A. Garnier J. - Experimental study sableux centrifugés par essais pénétro- Modelling diaphragm wall installation
of P-Y curves for piles in sand. Centri­ métriques et pressiométriques. Rapport and excavation processes. Centrifuge
de DEA, École centrale de N antes, 94 (Leung, Lee & Tan Eds). Balkema,
fuge 91 (Hon-Yim K. Mc Lean F. Eds).
1999,124 p. 1994, p. 655-661.
Balkema, 1991, p. 261-268. Gaudin C, Serratrice J.-F., Thorel L., Gar­
Caquot A., Kerisel J., Absi E. - Table de Remaud D. - Pieux sous charges latérales :
butée et de poussée. Gauthier-Villars,
nier J. (a) - Caractérisation du compor­ étude expérimentale de l'effet de
tement d'un sol par essais triaxiaux groupe. Thèse de doctorat, université
Paris, 1973,178 p., 2e éd. pour la modélisation numérique d'un
Cassan M. - Les essais in situ en mécanique de Nantes, 1999,328 p.
écran de soutènement. Symposium Schmitt P. - Méthode empirique d'évalua­
des sols (tome 2). Eyrolles, 1978, 332 p. international Identification et détermi­
Degny E. - Slivalic 5 : programme de lis­ tion du coefficient de réaction du sol.
nation des paramètres des sols et des vis-à-vis des ouvrages de soutènement
sage par spline quintique, notice d'uti­ roches pour les calculs géotechniques, souples. Revue française de géotech­
lisation. FAER 1.05.10.4. LCPC, minis­ 2-4 septembre 2002, Paris. nique, n° 71,1995, p. 3-10.
tère de l'Urbanisme, du Logement et Gaudin C., Riou Y., Popa H., Garnier J. (b) — Schmitt P. - De l'élasticité linéaire au coef­
des Transports, 1985, 24 p. Numerical modelling of centrifuge test ficient de réaction : théories, observa­
Delattre L. - Comportement des écrans de on embedded wall. 5th European tions et ordres de grandeur. Revue
soutènement : expérimentations et cal­ Conference on Numerical Methods in française de géotechnique, n° 85,1998,
culs. Thèse de doctorat, École nationale Geotechnical Engineering, 5-6 Sept p. 79-87.
des ponts et chaussées, 1999, 498 p. 2002. Paris, France. Simon B. - Commentaire sur le choix des
Delattre L. - Un siècle de méthode de cal­ Gaudin C. (c) - Modélisation physique et coefficients de réaction pour le calcul
cul d'écrans de soutènement. numérique des écrans de soutènement : des écrans de soutènement. Revue
L'approche par le calcul - les méthodes application à l'étude de l'effet d'une sur­ française de géotechnique. n° 71,1995,
classiques et la méthode au coefficient charge sur le sol soutenu. T hèse de p. 11-20.
de réaction. Bulletin des laboratoires doctorat, université de Nantes-École Ternet O. - Reconstitution et caractérisation
des ponts et chaussées, n° 234, 2002, centrale Nantes, 2002, 410 p. des massifs de sable : application aux
p. 35-56. Gaudin C., Garnier J., Gaudicheau P., essais en centrifugeuse et en chambre
Fages R. - RIDO 4, Notice d'utilisation, Favraud C. - Étude des interactions de calibration. Thèse de doctorat, uni­
Robert Fages. Logiciel, 1985. 50 p. entre une fondation filante et un écran versité de Caen, 1999,184 p.

53
REVUEFRANÇAISEDEGÉOTECHNIQUEN°109
4e
trimestre2004

Vous aimerez peut-être aussi