Patterns of Entrepreneurship Management 4th Edition by Jack M. Kaplan 2024 Scribd Download
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femmes, les enfants eux-mêmes me font part des vœux qu’ils
forment pour la bonne réussite de mon voyage. Jamais je ne compris
mieux qu’en cette circonstance quels meilleurs résultats on peut
obtenir en traitant avec douceur ces populations primitives. La
sévérité excessive et la brutalité ont toujours été, pour moi, de
mauvais procédés de colonisation et je me suis toujours très bien
trouvé, dans mes différents voyages en Afrique, de ne pas les
employer.
Le frère de Sandia, Mody-Moussa, et son fils Diamé nous
accompagnent jusqu’aux dernières cases du village. Là on se serre
de nouveau la main. Sandia fait mille recommandations à son frère
qui le doit remplacer pendant son absence, serre la main à son fils,
lui recommande d’avoir bien soin de sa case, et nous nous mettons
en route pour Sini, où j’avais l’intention de faire étape. Sandia, qui
connaît le pays à merveille, est en tête de la caravane. Derrière lui
marche le palefrenier de son cheval. Je suis immédiatement.
Viennent ensuite mon interprète, mon palefrenier, les porteurs.
Samba-Sisoko et Gardigué-Couloubaly ferment enfin la marche et ont
pour consigne de veiller au bon ordre de la caravane. C’est cette
disposition que j’ai toujours adoptée pendant les étapes et je n’ai
jamais eu à constater le moindre désordre, chacun sachant
parfaitement ce qu’il avait à faire.
Avant de quitter Nétéboulou, je m’étais efforcé de bien connaître
l’allure de mon cheval et j’étais arrivé à savoir à peu près exactement
quelle était la distance qu’il parcourait au pas en une heure et même
en une minute. Aussi, n’ayant aucune préoccupation à ce sujet, je
pouvais, sans distraction, lever mon itinéraire. Ma boussole
fonctionnait à merveille et ma montre étant bien réglée, je n’eus
relativement que de faibles erreurs à enregistrer.
A peine avions-nous quitté le village que nous entrons
immédiatement dans les lougans[5]. Ils s’étendent à perte de vue.
Mil, maïs, arachides, etc., etc., on voit défiler toutes les plantes
cultivées dans le pays. La route suit une direction Sud légèrement
Ouest, longeant à deux kilomètres environ le marigot, et à quatre
kilomètres du village nous le laissons sur notre gauche. Nous
apercevons alors les rôniers[6] de Genoto, point extrême où puissent
venir les chalands, et nous traversons une vaste plaine couverte
d’herbes maigres et parsemée de larges flaques d’eau. C’est la plaine
de Genoto que limitent, au Sud, la Gambie, à l’Ouest et au Nord, les
collines du Ouli et à l’Est, le marigot de Nétéboulou. Absolument
inculte, stérile, elle nous offre, avec ses rares bouquets d’arbres
rabougris, l’aspect que doivent présenter, en Amérique, les solitudes
de la Prairie. La route, à ce moment, est franchement Ouest. Il en
sera de même jusqu’à Sini. Nous laissons sur notre gauche les ruines
du petit village de Coussaié, et à 9 h. 42 nous arrivons à Makadian-
Counda.
Makadian-Counda. — Petit village Malinké d’environ 350
habitants. Il ne présente rien de bien particulier. Il est mal entretenu,
sale, nauséabond. En 1886, il fut pillé et détruit par les guerriers du
marabout Mahmadou-Lamine. Actuellement, il est en partie
reconstruit. Ses habitants sont des gens paisibles, qui se livrent
tranquillement à la culture de leurs lougans. Aussi sont-ils riches en
produits de toutes sortes. Nous faisons la halte sur la place principale
du village, et, à peine étais-je descendu de cheval, que le chef,
accompagné de ses principaux notables, vint me saluer. C’est un
parent d’une des femmes de Sandia. Il me fait mille protestations
d’amitié et m’offre quelques œufs frais qui sont les bienvenus. Après
l’avoir remercié de son aimable réception et lui avoir serré la main,
nous nous remettons en route pour Sini.
A quelques centaines de mètres du village, nous rencontrons le
fils du chef du Ouli, Massara. Son père l’envoie à notre avance avec
deux ou trois autres cavaliers. Ce jeune homme, âgé d’environ trente
ans, est un ivrogne fieffé. Il monte un beau cheval noir dont lui a fait
cadeau, me dit-il, le colonel Archinard, pour le récompenser de sa
belle conduite pendant la campagne de Nioro, à laquelle il a pris part
avec les meilleurs guerriers du Ouli. Encore trois kilomètres au milieu
de beaux lougans et, à dix heures dix minutes, nous arrivons enfin à
Sini, où nous allons passer la journée. Il fait une chaleur étouffante,
et, cependant, malgré mon état maladif, je n’en suis pas trop
incommodé.
Depuis mon arrivée dans la région, le village de Sini avait souvent
manifesté le désir d’avoir ma visite. Aussi comprendra-t-on aisément
que j’y fus reçu à bras ouverts. Déjà, en voyant arriver à mon avance
le fils du chef, je m’étais fait une idée de la réception qui m’y
attendait. A peine descendu de cheval, je fus conduit à la case qui
avait été préparée à mon intention. Des cases avaient été également
préparées pour Sandia, mon interprète et mes hommes. Nous y
fûmes bien logés et y passâmes la journée sans trop y souffrir de la
chaleur. Il y avait à peine quelques instants que nous étions installés
que le chef, Massa-Ouli, vint me rendre visite. C’est un vieillard
d’environ 70 ans, encore bien conservé, mais cependant fort
rhumatisant. Son tam-tam, ses principaux notables l’accompagnaient
et, pour la circonstance, il avait endossé le manteau de chef, rouge,
bordé de galons d’or, qui lui avait été donné par Monsieur le
commandant supérieur. Nous causâmes longuement des choses du
pays, il me fit mille protestations d’amitié, et nous nous quittâmes les
meilleurs amis du monde. A mon intention, il avait immolé un bœuf,
et préparé tout ce qu’il fallait pour la nourriture de mes hommes et
de mes animaux. Aussi la mission fit-elle grasse chère ce jour-là.
Le temps s’écoula rapidement dans cet hospitalier village et la
soirée arriva sans que nous nous soyons ennuyés un seul instant. A
quatre heures du soir, Massa-Ouli m’envoya son tam-tam et je fus
obligé, pour lui être agréable, d’assister à la sérénade qu’il me donna
devant notre logement. Très curieux ce tam-tam. Il se compose de
tambourins et de balafons et les airs que jouent les artistes ne
manquent pas d’un certain agrément. Quiconque a entendu le
balafon ne peut oublier les sons harmonieux que rend ce primitif
instrument, et la virtuosité, si je puis parler ainsi, dont font preuve
ceux qui en jouent. Tout le monde connaît le tambourin des
peuplades africaines. Il n’en est pas de même du balafon. Aussi
croyons-nous devoir en donner ici une description détaillée. Je crois
donc devoir rapporter textuellement ce que j’écrivais à ce sujet, sur
les lieux mêmes, dans mes notes journalières.
Le balafon est un instrument assez rare au Soudan. Il est plutôt
particulier aux peuples qui habitent les rivières du Sud et notamment
la Gambie. On le trouve encore dans certains villages Malinkés du
Sud du Bambouck et au Fouta-Diallon. C’est peut-être avec la
guitare, que l’on désigne sous le nom de Cora, l’instrument de
musique soudanien dont les sons impressionnent le moins
désagréablement l’oreille. Il est assez compliqué et demande, pour
sa construction, un ouvrier exercé. Aussi son prix est-il relativement
élevé : quatre-vingt-dix à cent francs environ.
Le balafon se compose essentiellement : 1o du cadre ; 2o de
l’appareil producteur du son ; 3o d’un appareil qui joue le rôle de
résonateur.
1o Cadre. — Le cadre se compose d’un trapèze en bois ayant la
forme que représente la figure ci-contre. Ce cadre est formé par des
morceaux de bois de 0m80 environ de longueur sur 0m06 de largeur
et 0m03 d’épaisseur pour les grands côtés. Des petits côtés, l’un a
environ 0m25 de longueur et l’autre 0m15. Ils sont formés par des
morceaux de bois de même largeur et épaisseur que les autres.
L’intervalle compris entre les deux grands montants est comblé par
des traverses qui vont de l’un à l’autre et qui en rendent la solidité
plus grande. Une autre traverse réunit les deux petits côtés. Tout
cela est uni au moyen de cordes de baobab et est d’une grande
solidité.
Aux quatre angles de ce cadre A. B. C. D. se trouvent quatre
montants en bois de même hauteur, solidement fixés au cadre et
ayant environ 0m20 de hauteur. Ces montants sont unis entre eux
par des cordes solides, généralement en cuir, qui forment ainsi un
cadre E. F. H. O. parallèle à celui que nous venons de décrire et qui
est inférieur. C’est sur ces cordes que va être posé l’appareil
producteur du son.
2e Appareil producteur du son. — Cet appareil se compose
simplement d’une série de lamelles de bois très dur disposées par
ordre de longueur sur le cadre supérieur. Comme l’indique la figure
ci-dessous, ces lamelles ont toutes la même largeur et la même
épaisseur, mais non la même longueur. La plus longue a environ
vingt-cinq centimètres de longueur et les autres vont en diminuant
de longueur jusqu’à la dernière qui peut avoir huit centimètres
environ. Leur nombre est variable ; mais il est rarement inférieur à
12 et supérieur à 20. Ces lamelles sont fixées sur les cordes
supérieures du cadre à l’aide de petites cordes qui les maintiennent
en place, en leur laissant toutefois une certaine mobilité.