Cours Math Generale Gbat - 1bts Ok 2024-2025 - Copie
Cours Math Generale Gbat - 1bts Ok 2024-2025 - Copie
Cours Math Generale Gbat - 1bts Ok 2024-2025 - Copie
COURS ET EXERCICES
(PREMIÈRE ANNÉE)
MATHÉMATIQUES
GÉNÉRALES
Page 2
III Dérivabilité et différentiabilité 85
IV Maximums et minimums d’une fonction de plusieurs variables 89
Exercices 90
Chapitre 8: TRIGONOMÉTRIE PLANE: FONCTIONS TRIGONOMÉTRIQUES, HYPERBOLIQUES 92
ET LEURS RÉCIPROQUES
A FONCTIONS TRIGONOMÉTRIQUES ET LEURS RÉCIPROQUES 92
I Fonctions trigonométriques (ou circulaires) 92
II Fonctions trigonométriques réciproques 93
B FONCTIONS HYPERBOLIQUES ET LEURS RÉCIPROQUES 97
I Fonctions hyperboliques 97
II Fonctions hyperboliques réciproques 99
Exercices 101
Chapitre 9: STATISTIQUE 103
I Séries statistiques à une variable 103
II Séries statistiques à deux variables 106
III Séries temporelles (ou chronologiques) 108
Exercices 115
Page 3
Chapitre 1
A. NOMBRES COMPLEXES
I. Forme algébrique d’un nombre complexe
1. Définitions et notation
Pour tout nombre complexe il existe deux réels uniques et tels que .
On dit que le nombre complexe est écrit sous forme algébrique;
Le réel est la partie réelle de notée .
Le réel est la partie imaginaire de notée .
Le nombre complexe est le conjugué du nombre complexe
2. Propriétés
ou
désigne l’ensemble des imaginaires purs. ou
; et
tels que et , on a:
, et
pour , i-e
, + ; ;
Si , alors et
pour
Exemple: Montrer que et
Page 4
Si , alors le point est appelé point image de .
On dit aussi que le point a pour affixe le nombre complexe . On note ou
Si , alors le vecteur est appelé vecteur image de .
On dit aussi que a pour affixe . On note ou
est l’image de par la symétrie centrale de centre
est l’image de par la réflexion symétrie orthogonale d’axe l’axe réel.
est l’image de par la réflexion symétrie orthogonale d’axe l’axe
imaginaire
On ne parle pas d’arguments de nombre complexe nul car n’est pas défini en O
Soit , alors ar g ar g
et ar g arg
ar g
ar g
,
arg arg
et ,
arg arg arg , arg arg ,
arg arg arg , arg ar g
Page 5
cos
Si , alors , avec et
sin
Soit , alors ,
Par conséquent,
;
,
D’où et
Par conséquent, et formules d’EULER
, i-e .
Si , alors, posant , on a et
Exemple: Linéarisons
Page 6
D’après une des formules d’EULER d’où
et
i-e . D’où
et
On trouve aussi: et
D’où et
Page 7
,
CARACTÉRISATION
CONFIGURATIONS CARACTÉRISATION COMPLEXE
GÉOMÉTRIQUE
Triangle équilatéral et ou
et , ou
Triangle isocèle en
Triangle rectangle en
Triangle rectangle et ou
et
isocèle en
Points , et alignés
Points , , et
cocycliques
Exemles:
(i) Soit tel que et
.
Le lieu géométrique des points M est le cercle de centre le point et de rayon
.
Le lieu géométrique des points est la droite passant par le point , privée du point et dirigée
par le vecteur , avec
.
Le lieu géométrique des points est la demi-droite de repère privée du point , avec
Page 8
, i-e ou , autrement ou
. Le lieu géométrique du point est donc la droite privée du point
est imaginaire pur (i-e ) , ,
décrit donc le cercle de diamètre privé des points et
Si , alors , i-e M M
C’est l’écriture complexe de l’homothétie de centre et de rapport
Page 9
M M
Si , alors , i-e
REMARQUES
(i) Une similitude est la composée d’une isométrie et d’une homothétie.
- La similitude est directe si l’isométrie est un déplacement.
- La similitude est indirecte si l’isométrie est un antidéplacement.
(ii) Une similitude directe, qui n’est pas une translation est déterminée par ses éléments
caractéristiques qui sont:
Son centre l’unique point invariant
Son rapport
Son angle (une mesure).
(iii) Une rotation d’angle de mesure , est une similitude directe de rapport et d’angle de mesure
(iv)
- Une homothétie de rapport est une similitude directe de rapport et d’angle nul.
- Une homothétie de rapport est une similitude directe de rapport et d’angle plat.
(v) Une translation peut être considérée comme une similitude directe de rapport et d’angle nul
dans ce cas le centre n’est pas défini.
(vi) Description d’une similitude directe.
Une similitude directe est déterminée:
- Par son écriture complexe de la forme , avec et
Son rapport est
Si alors il s’agit d’une translation.
Si , alors son centre a pour affixe et la mesure de son angle, , est définie par
- Par la donnée de deux points distincts et de leurs images
- Par la donnée de son centre, de son rapport et de son angle
- Par les formules analytiques, en repère orthonormé direct.
APPLICATIONS
(i) On considère l’application du plan dans lui-même d’écriture complexe
MÉTHODE 1:
Pour déterminer les éléments caractéristiques d’une similitude directe d’écriture complexe , on peut:
- Résoudre l’équation (on obtient le centre de ),
- Calculer le module de (on obtient le rapport de )
- Déterminer un argument de on obtient la mesure de l’angle de )
Page 10
MÉTHODE 2:
Pour déterminer l’écriture complexe d’une application du plan dans lui-même d’expression analytique donnée on
peut:
- Écrire . et remplacer et en fonction de et ,
- Remplacer par , par et développer l’expression obtenue en fonction de et .
MÉTHODE 3:
Pour démontrer qu’une application est une symétrie orthogonale réflexion ou demi-tour), on peut:
- Déterminer l’ensemble des points invariants,
- Démontrer que pour tout point et son image :
La droite est orthogonale à ,
Le milieu de appartient à .
c) Inversion complexe
’ .
arg arg
Cette transformation associée à la fonction inverse définie dans , est appelée inversion complexe.
C’est l’application du plan qui à tout point différent de (origine du repère), fait correspondre le point
tel que :
-
- Les demi-droites et sont symétriques par rapport à l’axe réel.
Page 11
Le point n’a jamais d’image par cette transformation et contrairement à toutes les transformations
précédentes l’image d’une droite n’est généralement pas une droite.
D’où , et
Page 12
(iii) Cas particulier: Image d’une droite perpendiculaire à l’axe réel.
Soit une droite d’équation .
On a , i-e .
Si ,
alors la droite passe par le point , et la transformée de la droite est elle-même, privée du point .
Si
alors la transformée de la droite est un cercle centré sur l’axe réel passant par et privé du point
. c’est le cercle d’équation: )
D’où .
L’image de la droite d’équation est le cercle de centre , de rayon , passant par le point , mais privé du
point
EXERCICES
EXERCICE 1
1) Ecrire sous forme algébrique chacun des nombres complexes suivants:
; ;
2) et sont deux réels non nuls et .
Ecrire sous forme algébrique chacun des nombres complexes suivants:
; ;
EXERCICE 2
1) Déterminer tous les complexes tels que
2) Déterminer tous les complexes tels que
EXERCICE 3
1) Déterminer le module et un argument de chacun des complexes suivants:
; ; ;
; ; ;
2) Soit .
Calculer et déterminer un argument de puis de .
EXERCICE 4
Mettre sous forme exponentielle les complexes suivants:
; et
Page 13
EXERCICE 5
1) Pour tout , exprimer cos x en fonction de
2) En déduire que est une racine d’un polynôme de degré que l’on précisera.
3) En déduire que est racine d’un autre polynôme de degré que l’on précisera.
4) En déduire une expression explicite de
EXERCICE 6
Résoudre dans les équations et systèmes d’équations suivants:
; ; ;
.
;
EXERCICE 7
Résoudre dans . les équations suivantes
; ; ;
; ; ;
EXERCICE 8
1) Soient d’images respectives , et avec et .
a) Comment module et argument de s’interprètent-ils géométriquement?
b) Quelle caractérisation de l’alignement de , et en déduit-on?
c) Quelle caractérisation de l’orthogonalité des droites et en déduit-on?
2) A quelle condition nécessaire et suffisante sur :
a) , et sont-ils les affixes de trois points alignés?
b) et sont-ils les affixes de deux vecteurs orthogonaux?
EXERCICE 9
1) Résoudre dans l’équation .
On notera et les solutions ; étant celle dont la partie imaginaire est positive.
2) Résoudre dans l’équation .
On notera et les solutions; étant celle dont la partie imaginaire est positive.
3) Soit , , et les points d’affixes respectives , , et .
Montrer que le quadrilatère est un parallélogramme
Montrer qu’en fait est un carré.
EXERCICE 10
Soient ; et
Soient , et les images respectives de , et dans le plan muni d’un repère orthonormal
1)
a) Calculer les modules de , et .
b) En déduire une équation du cercle qui passe par , et
2) Donnez un argument de chacun des nombres , et .
3)
.
a) Calculez le complexe .
b) Montrer que
4) Soit l’image de .
Représenter , , , et dans le repère donné.
EXERCICE 11:
1) Caractériser géométriquement l’application
2) On note la rotation de centre le point d’affixe et d’angle de mesure .
Page 14
Déterminer l’expression complexe de
3) On note la rotation de centre le point d’affixe et d’angle de mesure et la symétrie
centrale de centre le point d’affixe .
Caractériser géométriquement l’application
EXERCICE 12:
Soit , et trois points du plan d’affixes respectives , et , où désigne
un nombre complexe.
1) Déterminer l’ensemble des points d’affixe tels que les points , et
soient alignés.
2) Construire l’ensemble .
EXERCICE 13:
Soit la similitude directe d’écriture complexe
1) Déterminer les éléments caractéristiques de .
2) On désigne par le centre de .
Soit un point distinct de d’image par .
a) Construire .
b) Déterminer la nature du triangle .
3) Déterminer le lieu géométrique de lorsque décrit le cercle de centre et de
rayon .
Chapitre 2
POLYNÔMES ET FRACTIONS
RATIONNELLES
Page 15
Dans tout ce chapitre , désigne indistinctement ou .
Les éléments de sont appelés scalaires.
A. POLYNÔMES
I. Présentation
1. Définitions
On appelle monôme en l’indéterminée , toute expression de la forme , avec et .
Le scalaire désigne le coefficient du monôme et l’entier naturel est le degré du monôme.
On appelle polynôme en une indéterminée et à coefficients dans , ou plus simplement polynôme,
toute somme algébrique finie de monômes.
Un polynôme est de la forme:
, avec pour
Les sont les coefficients de .
Le monôme est le terme dominant.
Le degré de , noté , est celui du terme dominant (deg ).
Le scalaire est le terme constant de
L’ensemble des polynômes en l’indéterminée et à coefficients dans est noté: .
est l’ensemble des polynômes de degré inférieur ou égal à
Le polynôme nul a tous ses coefficients nuls. Il est noté . Par convention, .
Un polynôme de terme dominant est dit unitaire ou normalisé si
2. Égalité de polynômes
Deux polynômes sont dits égaux si, et seulement si, ils ont le même degré et ont les mêmes coefficients de
même rang.
Page 16
d’où
, d’où
2. Division de polynômes
a) Définitions
Soit deux polynômes et
est divisible par (ou divise ), on écrit s’il existe un polynôme tel que
. On dit que est un multiple de (ou que est un diviseur de )
et sont dits associés si , i-e tel que
b) Division euclidienne
Pour tous polynômes et , il existe un unique couple de polynômes tel que ,
avec
C’est la division euclidienne de par , ou la division suivant les puissances décroissantes de la variable.
Le polynôme est le quotient de la division de par . Le polynôme est le reste. est le
diviseur et est le dividende.
( divise si, et seulement si, le reste de la division euclidienne de par est nul)
La division euclidienne de par est
donc:
Le dividende est:
Le diviseur est:
Le quotient est:
Le reste est:
Puisque le reste est non nul, alors n’est pas divisible par
Page 17
3. Quelques formules
a) Formule du binôme de NEWTON
Soit et , alors
b) Formule de TAYLOR
Pour tout polynôme de degré inférieur ou égal à , et pour tout , on a:
Soit ,
.
alors
deg
et
deg deg
Si , alors pour tout
c) Formule de LEIBNIZ
Soit et ,
alors
b) Propriétés
Soit , alors est une racine de si, et seulement si, divise .
L’ordre de multiplicité de la racine est le plus grand entier tel que
Page 18
2. Polynôme irréductible
a) Définition
Un polynôme est dit irréductible dans si ses seuls diviseurs sont les constantes et les
polynômes de qui lui sont associés, i-e les polynômes de la forme
b) Remarque
L’irréductibilité d’un polynôme dépend de l’ensemble de base .
, . D’où est irréductible dans
, . D’où est divisible dans
c) Théorèmes
Les polynômes irréductibles de sont exactement les polynômes de degré , et les polynômes
de degré à discriminant strictement négatif.
Les polynômes irréductibles de sont exactement les polynômes de degré
d) Exemple
Soit ,
alors
D’où ,
et
Puisque , alors est irréductible dans
Puisque deg , alors n’est pas irréductible dans
Soit et les racines de dans ,
alors et
i-e et .
Par conséquent .
D’où est divisible dans
il existe: ,
ô é à
tels que:
Page 19
respectifs, et les sont des polynômes de degré à discriminant strictement
négatif
c) Exemple
Soit
alors
et , car est racine de
i-e
d’où
C’est la factorisation ou la décomposition en facteurs irréductibles de dans et dans .
B. FRACTIONS RATIONNELLES
I. Généralités
1. Définition
On appelle fraction rationnelle à coefficients dans le quotient de deux polynômes à coefficients dans .
L’ensemble des fractions rationnelles à coefficients dans se note
Page 20
à et une fraction rationnelle sans pôle.
C’est la décomposition en éléments simples de première espèce de
c) Exemple
Soit .
Décrivons les éléments simples de première espèce de
Soit
Dans , est irréductible.
Les éléments simples de deuxième espèce relatifs à ce polynôme irréductible sont donc:
et
D’où
et ,
i-e .
Page 21
D’où .
b) Calcul des résidus par la méthode de changement de variable (un seul pôle)
S’il n’y a qu’un seul pôle , on pose . La décomposition s’obtient toute seule.
Posons ,
alors et . i-e .
D’où . Par conséquent,
Par conséquent
Ainsi, lim , et lim , i-e
Par conséquent et
lim et lim , i-e
Page 22
lim et lim , i-e
Pour , et , i-e . D’où
e) Calcul des résidus par la méthode de changement de variable, puis division suivant les puissances
croissantes à l’ordre
.
Poser et diviser, suivant les puissances croissantes de à l’ordre , par les facteurs de
, excepté .
.
Posons ,
alors
et ,
i-e .
Or .
Donc
Par conséquent,
N.B.: Lorsqu’on a un pôle en d’ordre de multiplicité , il est aisé de faire une division
suivant les puissances croissantes à l’ordre pour tous les facteurs sauf
Dans , .
D’où
Ainsi dans
Page 23
et lim ,
i-e
De même lim ,
et lim ,
i-e
D’où .
Par identification, et
Par conséquent dans
EXERCICES
EXERCICE 1
1. On dit qu’une racine d’un polynôme , est de multiplicité si:
EXERCICE 2
On considère les polynômes et définis respectivement par:
et
1. Déterminer toutes les racines de
2. Vérifier que les racines de sont aussi racines de
3. En déduire le reste de la division euclidienne de par .
EXERCICE 3
1. Factoriser dans et dans les polynômes et définis respectivement par:
et
2.
a) Déterminer les racines réelles et complexes du polynôme défini par:
Page 24
5. On considère le couple de polynômes à coefficients réels et définis par:
et
a) Effectuer la division euclidienne de par
b) Effectuer la division suivant les puissances croissantes de par à l’ordre .
EXERCICE 4
On considère la fraction rationnelle définie par
1. Étudier la parité de .
2. Vérifier que peut se décomposer sous la forme: .
(On ne demande pas de calculer les résidus)
3. En se servant de ., trouver des relations liant les résidus.
4. En déduire les valeurs des résidus.
EXERCICE 5
Décomposer en éléments simples les fractions rationnelles définies ci-dessous:
; ; ;
; ; ;
; ; ;
; ;
Page 25
Chapitre 3
N.B.: , i-e
a) Somme b) Produit
+ +
+ +
+ 0
0 0 0
+ + 0 +
+ + +
+ + +
c) Inverse
+
0 + 0
d) Quotient
Page 26
+ +
0 0 0 0
+ + +
e) Exponentiation ( )
+ + 0 0
0 + 1 0
1 1 1
Astuces pour étudier une 0 1 + limite en
Dans les cas simples de formes
indéterminées du type + 0 0 + + « », factoriser ( ) au
numérateur et au dénominateur, puis
simplifier pour lever l’indétermination.
Dans tous les autres cas, poser . Ainsi , et on est ramené à une limite en zéro.
b)
lim ; lim ; lim
Page 27
c)
Soit , alors:
lim si est impair
; lim ; lim ;
lim si est pair
lim si est impair
; lim
lim si est pair
Si , alors:
lim ; lim ; lim ; lim
Si , alors:
lim ; lim ; lim ; lim ;
Plus précisément:
Si est majorée sur , alors . Sinon
Si est minorée sur , alors . Sinon
Page 28
e) Règle de l’HOSPITAL
Soit et deux fonctions dérivables en .
Si alors
MÉTHODE:
Pour calculer la limite en d’une fonction contenant des radicaux, on peut:
- Mettre en facteur le terme de plus haut degré.
- Introduire l’expression conjuguée.
- Utiliser consécutivement les deux procédés précédents.
III. Continuité
1. Définitions
En d’autres termes
prend toutes les valeurs intermédiaires entre et quand parcourt .
Ou bien,
L’image d’un intervalle par une fonction continue est un intervalle.
b) Théorème de la bijection
Si est continue et strictement monotone sur un intervalle ,
Alors réalise une bijection de sur l’intervalle .
Page 29
MÉTHODE:
Pour effectuer la résolution approchée d’une équation du type , on peut:
- Étudier les variations de la fonction ,
- En déduire et justifier l’existence des solutions
- Localiser chacune de ces solutions,
- Utiliser un algorithme pour déterminer une valeur approchée de chacune des solutions:
Balayage d’un intervalle contenant la solution avec un pas correspondant à la précision désirée,
Dichotomie à chaque étape l’amplitude de l’intervalle contenant la solution est divisée par )
IV. Dérivabilité
1. Définitions
est dérivable en si et seulement si , tel que lim ,
autrement, , tel que lim
est dérivable en si et une fonction définie au voisinage de 0 telle que
. . , avec lim .
Le réel est appelé nombre dérivé de en et noté .
NB: ce théorème est utilisé pour prouver l’existence de éros d’une fonction numérique.
En particulier, si une fonction numérique dérivable sur s’annule en deux points alors sa dérivée
s’annule entre ces deux points.
D’où l’inégalité des accroissements finis (utiles pour certaines majorations ou études de suites):
Si , , alors
i-e pour tous réels et tels que , on a:
V. Fonctions de classe
1. Définitions
Soit une fonction définie sur un intervalle et .
est de classe sur si est fois dérivable sur et est continue sur
est continue sur
est continûment dérivable, i-e existe et est continue sur
, , i-e est indéfiniment dérivable sur
2. Exemples
Les fonctions cosinus, sinus , exponentielles et polynômes sont de classe sur
La fonction tangente est de classe sur
La fonction valeur absolue est de classe sur
Les fonctions racine et logarithme sont de classe sur
Page 30
3. Propriété
et
4. Remarque
Une fonction dérivable sur n’est pas toujours de classe
sin
Exemple Soit
Posons et , alors
est dérivable sur , sin est dérivable sur et .
D’où est dérivable sur , et est le produit de deux fonctions
dérivables sur
Par conséquent est dérivable sur
De plus lim lim sin , i-e lim
est donc dérivable en et Par suite est dérivable sur
sin cos et lim n’existe pas car lim cos n’existe pas.
Autrement n’est pas continue sur
Ce qui prouve que n’est pas de classe sur
2. Extremums
admet un extremum (relatif ou absolu) en , si admet un minimum ou un maximum
(relatif ou absolu) en .
Si est dérivable sur et admet un extremum en , alors .
Cela correspond à une tangente horizontale à la courbe représentative de au point de
coordonnées .
NB: Pour que admette un extremum en , il est nécessaire que soit dérivable sur
l’intervalle ouvert et
( i-e ce n’est pas parce que que admet un extremum)
Page 31
MÉTHODE:
Pour démontrer une inégalité, on peut:
- Étudier le signe d’une fonction.
- Appliquer l’inégalité des accroissements finis.
- Étudier la concavité d’une fonction.
3. Branches infinies
Si lim , alors la courbe de admet une asymptote verticale d’équation .
Si lim , alors la courbe de admet une asymptote horizontale d’équation .
Si lim , alors on étudie lim :
Si lim , alors la courbe de admet une branche parabolique de direction l’axe
des ordonnées: l’axe .
Si lim , alors la courbe de admet une branche parabolique de direction l’axe
des abscisses: l’axe .
Si lim , , alors la courbe de admet une direction asymptotique de
coefficient de direction
Si lim , alors la courbe de admet une branche parabolique de
direction la droite d’équation .
Si lim , , alors la courbe de admet une asymptote oblique
d’équation .
MÉTHODE:
Soit une fonction rationnelle telle que , avec deg deg .
Pour étudier les branches infinies de la courbe représentative de en , on peut effectuer la division euclidienne
de par .
Page 32
B. DÉVELOPPEMENTS LIMITÉS
I. Prépondérance et négligeabilité
1. Définition et notation
Soit , soit et deux fonctions définies au voisinage de .
Alors est négligeable devant (ou est prépondérante devant ) au voisinage de signifie qu’il existe
une fonction telle que lim
On note , ou , ou ,ou encore au voisinage de
2. Remarques
signifie que:
localement, est le produit de par une fonction tendant vers zéro,
i-e si, et seulement si, lim
au voisinage d’un point donné .
Si , alors
Si , alors lim
Si ne s’annule pas sur un voisinage épointé de , alors lim .
Au voisinage de zéro Au voisinage de +
; ;
Exemples: ; ; ;
b) Produits
c) Substitutions
d) Transitivité
Page 33
Alors et sont équivalentes au voisinage de signifie qu’il existe une fonction telle que
lim .
On note , ou , ou encore au voisinage de ,
2. Remarques
Soit . Si lim , alors
; et lim
Si , alors , et ,
é
En particulier, ln
Une fonction qui n’est pas localement nulle ne peut jamais être équivalente à éro.
Tout polynôme non nul est équivalent au voisinage de l’infini, à son terme de plus haut
degré.
Tout polynôme non nul est équivalent, au voisinage de zéro, à son terme de plus bas
degré
Si , alors
Si , alors , i-e
b) Quotients
Si et ne s’annulent pas au voisinage de ,
alors
c) Substitutions
Si , alors
NB:
En général il n’y a pas de compatibilité avec la composition mais:
Si , alors
; ; ;
Page 34
5. Usage des équivalents
(i) Supposons .
Si lim existe, alors lim existe et lim lim
Calculons .
ln ln
On a , et lim ln . Puisque , alors et. .
ln ln
D’où
Calculons
lim cos
Puisque , alors ln cos cos , et ln cos . (car cos ).
ln
Par conséquent,
lim
(ii) Puisque ,
alors et ont le même signe,
et dans l’étude locale d’une fonction on peut la remplacer par toute fonction équivalente.
c) Formule de TAYLOR-YOUNG
Soit : une fonction de classe ( ) et soit . Alors
lim
Page 35
On écrit aussi:
b) Remarques
L’ordre du se voit sur le terme du correctif (ou ) et non sur le
degré du polynôme.
lim , ne représente pas un de mais plutôt
le de . La partie régulière est nulle.
Si est paire,
alors et la partie régulière de son ne contient que des termes de
degré pair.
Si est impaire,
alors et la partie régulière de son ne contient que des monômes de
degré impair.
L’unicité du et la formule de TAYLOR-YOUNG prouve que si l’on connait le et que est de
classe , alors on peut calculer les nombres dérivés à partir de la partie régulière par la formule
. Cependant dans la majorité des cas, on trouve le à partir des dérivées.
Si admet un ,
alors lim existe et est finie
Par conséquent les fonctions , et n’ont pas de au voisinage de zéro
puisqu’elles n’admettent pas de limite finie en éro.
Si admet un en un point à l’ordre ,
alors est continue en
et .
Si admet un en un point à l’ordre ,
alors est dérivable en
et on a: et .
Par conséquent, est une équation de la tangente au graphe de au
point d’abscisse .
peut admettre un sans admettre une dérivée seconde en .
En effet, : sin est dérivable, mais ne l’est pas. Pourtant admet un en éro à l’ordre .
sin sin . Or lim sin . Donc , avec sin .
(La partie polynomiale est nulle)
Page 36
Toute recherche d’un au voisinage de peut se ramener à une étude en , en posant
, i-e .
Ainsi, lorsque décrit un voisinage de , décrit un voisinage de .
Autrement, quand ,
2. Somme et produit de
a) Règles à retenir
Pour tout ,
; ;
;
b) Somme de
Si et admettent chacune un , alors admet aussi un . L’application des règles ci-
dessus permet de déterminer la meilleure précision possible
Soit et sin .
Puisque et sin
alors et
c) Produit de
Si et admettent chacune un , alors admet aussi un .
Page 37
L’application des règles ci-dessus permet de déterminer la meilleure précision possible
Soit et sin . Puisque et sin
alors
et
i-e
3. Quotient de
Si et admettent chacune un et si , alors admet un dont la partie régulière est
le quotient de la division suivant les puissances croissantes à l’ordre de par
sin
Puisque sin , cos et tan ,
cos
alors tan . Or ,
4. Composition de
Règle à retenir
Proposition
Si , alors admet un et
Trouvons le de
Posons sin et , alors i-e
Puisque ,
alors
et .
D’où
5. Intégration de
Si est continue sur un intervalle de contenant et admet un ,
Si est une primitive de sur , alors admet un .
On l’obtient par intégration terme à terme du de en rajoutant le terme constant
Si ,
alors
Autrement, la primitive de qui s’annule en éro admet un dont la partie régulière s’obtient en
“primitivant” .
Page 38
Exemple
Soit , alors et arctan
Puisque , alors
Or ,
i-e .
Donc .
Ainsi arctan arctan ,
i-e , car arctan
cos cos .
D’où
Soit , calculons
Puisque ln , tan et sin ,
alors
Page 39
NB: Puisque alors l’équation de la tangente est
. Si en plus , alors garde un signe constant autour de .
En conséquence, si est l’abscisse d’un point d’inflexion alors .(la réciproque est fausse).
b) Exemple
Soit et la courbe représentative de .
ii.
Déterminons les points d’inflexion
, i-e ou .
Au voisinage de , .
D’où est équation de la tangente à au point d’abscisse .
.
Puisque change de signe au voisinage de , alors le point est un point d’inflexion de
, i-e
Exemple: et . D’où
Page 40
Soit une fonction définie sur un intervalle .
On dit que admet un en à l’ordre s’il existe des réels , , , tels que:
, avec lim ,
i-e
Exemple:
Soit , alors
Quand ,
et ,
D’où
i-e
Si , alors et .
Par conséquent la droite d’équation est une asymptote oblique à la courbe de au voisinage de
.
Puisque et au voisinage de ,
alors la courbe de est au-dessous de l’asymptote.
Si , alors et .
Par conséquent la droite d’équation est une asymptote oblique à la courbe de au voisinage
de .
Puisque et au voisinage de ,
alors la courbe de est au-dessus de l’asymptote.
Page 41
EXERCICES
EXERCICE 1
Calculer les limites suivantes:
1)
a) lim ; b) lim ; c) lim ;
2)
a) lim ; b) lim ; c) lim ; d) lim
3)
a) lim ln ; b) lim ; c) lim ln ; d) lim ln ; e)
4)
a) lim ; b) lim ; c) lim
d) lim ; e) lim
EXERCICE 2
1)
Donner un équivalent de au voisinage de , dans les cas suivants:
a) ; b) ; c)
2)
Donner un équivalent, puis la limite de en , dans les cas suivants:
a) ln ; b) ; c) ln
3)
À l’aide des équivalents calculer les limites suivantes:
a) lim ; b) lim ln ; c)lim ;
EXERCICE 3
On considère la fonction numérique définie sur par:
Page 42
a) Donner le développement limité de au voisinage de à l’ordre .
b) En déduire l’équation de la tangente au point d’abscisse , ainsi que la position de par rapport
à cette tangente.
c) À l’aide du développement limité généralisé de , donner les équations des asymptotes éventuelles,
ainsi que leur position par rapport à
EXERCICE 4
On considère deux échelles et , de longueurs respectives et
placées entre les murs d’un couloir comme indiqué sur la figure
ci-contre. Sachant qu’elles se croisent à une hauteur de , on se propose
de calculer la largeur du couloir.
1.
a) Démontrer que: .
b) En déduire que est solution de l’équation , où est la
fonction de vers définie par:
2.
a) Étudier la fonction et en déduire que l’équation admet une solution unique dans
b) Déterminer une valeur approchée à près de cette solution.
EXERCICE 5
Soit la fonction définie par:
EXERCICE 6
On considère la fonction définie sur par:
ln .
1. Déterminer les limites de aux bornes de son ensemble de définition.
2.
a) Étudier les variations de .
b) En déduire le signe de sur .
3.
a) En utilisant le signe de , justifier que, pour tout entier naturel non nul , on a:
.
EXERCICE 7
On considère la fonction définie sur par:
1.
Page 43
a) Montrer que est impaire.
b) Étudier les variations de sur .
c) Justifier que la courbe , représentant dans le plan muni d’un repère admet deux asymptotes.
2.
a) Démontrer que l’équation admet une unique solution dans .
b) Déterminer la valeur exacte de cette solution.
EXERCICE 8
On considère la fonction définie sur par: ,
et on désigne par sa courbe représentative dans le plan muni d’un repère.
1.
a) Étudier les variations de la fonction définie sur par:
.
b) Vérifier que l’on a .
c) En déduire le signe de sur .
2.
a) Montrer que, pour tout de , on a:
EXERCICE 9
On considère la fonction définie sur par:
1. Déterminer la limite de en
2. Étudier le comportement de en . (on pourra factoriser par )
3.
a) Justifier la dérivabilité de sur et donner l’expression de .
b) Déterminer les variations de sur .
4. Dresser le tableau complet des variations de .
5.
a) Montrer que la droite d’équation: est asymptote à la courbe , courbe représentative
de dans le plan muni d’un repère en .
b) Étudier la position de par rapport à .
Page 44
EXERCICE 10
Soit la fonction de la variable réelle définie par:
1. Justifier que est définie sur .
2. Montrer que est impaire.
3. Étudier les variations de sur , et en déduire ses variations sur .
4.
a) Résoudre dans l’équation: .
b) En déduire les solutions de l’équation: .
Page 45
Chapitre 4
b) Propriétés
Soit une fonction continue sur un intervalle , et deux réels de . On a:
et
Soit une fonction continue sur un intervalle , et un réel de .
Alors la fonction : est l’unique primitive de sur qui s’annule en
.
Soit une fonction admettant une primitive sur un intervalle , et .
Alors il existe une unique primitive de sur qui prend la valeur en .
Exemple:
Soit : , sa courbe représentative dans le plan muni d’un repère orthogonal unité graphique: sur
l’axe des abscisses et sur l’axe des ordonnées.
Calculons l’aire du domaine délimité par l’axe des abscisses et les deux droites d’équations et .
est continue et positive sur , et .
Par conséquent, , et
i-e . D’où , et
Page 46
Remarques:
Une intégrale peut être négative, mais une aire est toujours positive.
Si est continue et négative sur , alors
2. Propriétés algébriques
a) Relation de CHASLES
Soit une fonction continue sur un intervalle , et , et trois réels de . On a:
Exemple
Soit à calculer
La fonction est continue sur . existe donc.
Sur l’intervalle , et
Sur l’intervalle , et
D’après la relation de CHASLES
, et
i-e D’où
Puisque est positive sur l’intervalle ,
alors est l’aire en unités d’aire du domaine limité par la courbe
représentative de l’axe des abscisses et les droites d’équations et
N.B.: cette aire peut se calculer directement comme somme des aires de deux triangles
b) Linéarisation de l’intégrale
Soit et deux fonctions continues sur un intervalle , et deux réels de et . On a:
et
3. Propriétés de comparaison
a) Intégration et inégalités
Soit une fonction continue sur un intervalle , et deux réels de .
Si sur , alors
Soit et deux fonctions continues sur un intervalle , et deux réels de
Si sur , alors
Exemple:
Démontrons que ,
Soit , alors , et . D’où , i-e ln
Ce qui démontre que: , ln
Page 47
b) Signe de l’intégrale
Soit une fonction continue sur un intervalle , et deux réels de .
Si et , alors et
Si et , alors et
Si et , alors et
Si et , alors et
c) Inégalités de la moyenne
Soit une fonction continue sur un intervalle , et deux réels de .
Si , alors
Si , alors
N.B.:
Si est une fonction continue et positive sur l’intervalle alors l’inégalité de la moyenne traduit le
fait que l’aire du domaine est comprise entre l’aire du rectangle de “hauteur” et de base , et
l’aire du rectangle de “hauteur” et de même base .
Exemple
Démontrons que
La fonction est décroissante sur ; on a donc: , , et
D’où .
Ce qui démontre que
d) Valeur moyenne
Soit une fonction continue sur un intervalle , et deux réels de tels que .
On appelle valeur moyenne de la fonction sur le réel
Interprétation graphique
Soit une fonction continue sur et sa valeur moyenne sur ,
alors et .
et sont les bornes de sur .
admet donc au moins un antécédent sur
La valeur moyenne de la fonction (lorsque est positive) est le réel tel que l’aire du rectangle
de “hauteur” et de base soit égale à l’aire du domaine .
Page 48
L’aire du domaine est égale à l’aire du domaine
Interprétation cinématique
Si un mobile se déplace sur un axe à la vitesse , alors sa vitesse moyenne entre et est: , étant la
distance parcourue entre ces deux instants
Lorsque est positive entre et , on a:
.
D’où .
La vitesse moyenne est donc la valeur moyenne de la vitesse
Exemple:
Soit la fonction : définie sur
Alors la valeur moyenne de sur est:
et ln
d’où
ln
tan cotg
ln tan ln
sin . cos
ln
Page 49
ln
th
N.B.:
Le terme est appelé “terme tout intégré”.
Lorsque l’intégration par parties permet de calculer l’intégrale , pour tout ,
cette intégrale détermine la primitive de sur qui s’annule en .
étant une fonction polynôme,
Si , on pose et
Si , ou , ou , on pose
On peut utiliser aussi la méthode mnémotechnique: LPET (fonction L, fonction
polynôme P, fonction exponentielle e et fonction trigonométrique T)
Exemples:
Calculons
Posons ln et .
Alors , et ln . i-e ln . D’où ln ln
Par conséquent,
Calculons
Posons ln et .
Alors , et ln . i-e ln . D’où ln ln
Par conséquent
Calculons
Posons et .
Alors , et .
Posons et .
Alors , et . i-e . D’où
. Par conséquent
c) Changement de variable
Changement de variable affine
Soit une fonction continue sur un intervalle ,
une fonction affine non constante, i-e ,
Page 50
et deux réels de tels que: pour tout compris entre et , .
Posant , on a: et .
Par conséquent,
Exemple Calculons
Posons . Alors et
i-e . D’où . Et
Changement du type:
(i) De gauche à droite
Poser et remplacer par
Calculer et remplacer par
Modifier les bornes: varie de à , varie donc de à .
Exemple: Calculons
Or , donc , et ln . D’où
Exemple: Calculons
Posons cos , alors sin et sin . i-e
Règles de Bioche
Soit la fonction : où et sont des polynômes à deux variables, à coefficients
réels.
Pour calculer ,on pourra poser comme changement de variables:
- Si , alors cos
- Si , alors sin
- Si , alors tan
Lorsque les règles de Bioche échouent,
on pourra poser tan , avec cos , sin et tan
Page 51
Si est périodique, de période , alors
et ,
Exemple Calculons
sin
sin , car
sin . D’où sin
Posons cos , alors sin
et , i-e .
Par conséquent
et , i-e
Posons ,
alors , et , i-e
D’où
Par conséquent,
Page 52
c) Intégration des fonctions du type:
,
On pose et .
Alors
Et
Par identification, on détermine , puis
Exemple:
Calculons
Posons
Alors
Et
Par conséquent,
Page 53
et
i-e
d’où , par sommation sur les intervalles.
autrement , i-e On obtient: lim
Propriétés
Soit une fonction dérivable sur un intervalle , telle que admet un majorant sur cet intervalle.
Lorsque l’on partage en intervalles de même amplitude et d’extrémités ,
on a:
La suite de terme général converge vers
,
Remarques
La suite de terme général converge également vers
. formule du "point droit"
Lorsque la fonction est croissante, on obtient: .
Lorsque la fonction est décroissante, on obtient: .
EXEMPLES:
(i) Déterminons une valeur approchée de en partageant l’intervalle en 10 intervalles de
même amplitude et majorons l’erreur commise.
Posons , alors une valeur approchée de est: ,
et
i-e
d’où
est dérivable sur et .
et l’erreur commise est:
Par conséquent , i-e
(ii) Déterminons un encadrement de en partageant l’intervalle en intervalles de même amplitude.
Posons , , et , i-e et
,
alors la fonction étant décroissante sur , on a: .
i-e
Par conséquent,
Page 54
Lorsque sur l’aire du domaine délimité par , et les droites d’équations et
est:
2. Calculs de volumes
L’espace est muni du repère orthonormé . L’unité de volume est le volume du cube de
dimensions , et .
Soit un solide limité par les plans d’équations , ( ) et la fonction qui, à tout élément
associe l’aire de la section du solide par le plan de cote .
Si la fonction est continue sur , alors le volume de est
EXEMPLES
Volume du cône et de la pyramide
Soit ( ) la hauteur et l’aire de la base d’un cône ou d’une pyramide.
Choisissons comme origine du repère le sommet de cette figure et pour axe la perpendiculaire au plan de la
base.
La section de la figure par le plan de cote ( est l’image de la base par l’homothétie de centre et de
rapport .
Son aire est .
Le volume de la figure est:
, et , i-e . D’où
CAS 1
Connaissant la vitesse (instantanée) d'une voiture à des instants donnés , ( formant une suite
strictement croissante avec et ), calculer la distance totale parcourue.
La première réponse que l'on peut donner est qu'on ne peut pas calculer exactement cette distance, ne
connaissant pas la vitesse instantanée à tout instant.
Si on suppose que la vitesse moyenne entre deux instants est égale à la moyenne des vitesses
instantanées de ces instants, la distance parcourue entre les instants et est:
Page 55
par le compteur qu'on pourra considérer comme exact puisqu'il est directement lié au nombre de tours
de roues.
CAS 2
Connaissant la vitesse (instantanée) d'une voiture à des endroits donnés , ( formant une suite
strictement croissante avec et ), calculer le temps de trajet.
Il s'agit d'un problème analogue au précédent, mais cette fois les mesures de vitesse sont faites à des
endroits fixés et on cherche à estimer le temps nécessaire pour parcourir le trajet. Lorsque vous voyez
des panneaux indicateurs annonçant un temps estimé pour atteindre une sortie prochaine, ces
informations sont obtenues à partir de ce type de données (mesure des vitesses instantanées à l'aide de
boucle magnétique placée à intervalles réguliers sur la route).
Le temps nécessaire pour aller du point au point , en supposant à nouveau que la vitesse moyenne
est égale à la moyenne des vitesses, est:
Le temps de trajet est alors .
On retrouve à nouveau la formule des trapèzes mais pour l'intégrale de la fonction :
On voit immédiatement qu'il y a une difficulté supplémentaire avec cette formule lorsque la vitesse
s'annule en certains points (ce qui malheureusement arrive parfois dans les embouteillages): la fonction
peut-être singulière. Si on fait une petite erreur sur une vitesse très faible, cela induit une erreur
importante dans l'estimation du temps. Il faut donc reprendre plus finement la modélisation pour
pouvoir prendre en compte ce type de situation:
Supposer par exemple, sur la base d'observations, que la vitesse moyenne ne peut être inférieure à une
certaine valeur, de sorte que même si la voiture passe avec une vitesse très faible aux points de mesures,
la vitesse prise en compte dans le calcul sera cette vitesse minimale et qu'on n'aura pas de divergence.
Cependant ce type d'astuce complique singulièrement l'estimation des erreurs.
Si l'horloge de votre voiture est en panne, cette formule vous permet (en relevant par exemple la vitesse à
chaque borne kilométrique) d'estimer le temps écoulé depuis le début des mesures. Rappelons pour finir
que si la vitesse est constante, la formule est exacte mais qu'il est alors inutile de faire la somme!
EXERCICES
EXERCICE 1
1. Calculer une primitive pour chacune des fonctions suivantes:
: . On montrera qu’il existe des réels et tels que
: . Poser sin
2. Déterminer la primitive de la fonction : arcsin qui s’annule en .
Page 56
EXERCICE 2
1. Calculer les intégrales suivantes:
; tan ; ;
; cos ; ;
ln ; ln ; ; ln
sin ; ; arctan
EXERCICE 3
1. Calculer les intégrales des fonctions rationnelles suivantes:
; ; ;
; ;
EXERCICE 4
1. Calculer
2. Montrer que
3. En déduire un encadrement de l’intégrale
EXERCICE 5
sin
On pose et
1. Calculer et
2. En déduire .
EXERCICE 6
Soit la fonction définie par et sa courbe représentative.
1. Démontrer que la fonction est impaire.
2.
a) Démontrer que:
b) En déduire lim
3. Justifier que est dérivable sur et déterminer sa dérivée.
4.
a) Dresser le tableau de variation de
Page 57
b) Calculer une valeur approchée de en utilisant la méthode des rectangles.
On partagera l’intervalle en intervalles de même amplitude).
EXERCICE 7
Soit
EXERCICE 8
1. Calculer
2.
a) En partageant l’intervalle en intervalles de même amplitude, déterminer par la méthode des
rectangles une valeur approchée en fonction de de cette intégrale.
b) En déduire que lim ln
EXERCICE 9
On considère les fonctions:
: et :
1. Résoudre dans l’inéquation .
2. Calculer en unités d’aire l’aire du domaine constitué des points dont les coordonnées vérifient
.
EXERCICE 10
Sachant que lim et ,
Calculer, de deux manières: lim et lim
Chapitre 5
Page 58
ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES
Dans ce chapitre désigne indistinctement ou
I. Définitions générales
On appelle Équation Différentielle d’ordre , , toute relation entre:
une fonction inconnue supposée n fois dérivable, sa dérivée n-ième et éventuellement ses
dérivées d’ordre inférieur à .
Intégrer l’Équation Différentielle ou résoudre l’Équation Différentielle ou bien trouver
la solution de l’Équation Différentielle c’est rechercher l’ensemble des fonctions
solutions.de l’Équation Différentielle.
Chacune de ces fonctions est une intégrale (ou solution) particulière de l’équation
différentielle.
On appelle solution (ou intégrale) générale de l’Équation Différentielle l’ensemble de
toutes les fonctions solutions.
La courbe représentant une intégrale est appelée courbe intégrale de l’équation
différentielle.
Problème de CAUCHY (conditions initiales)
Dans de nombreux cas l’on dispose de l’intégrale générale sous la forme d’une famille de fonctions
dépendant de paramètres ou constantes d’intégration .
On peut déterminer ces paramètres pour obtenir une intégrale particulière (si elle existe) satisfaisant à
certaines conditions, appelées conditions initiales.
Le problème de Cauchy est la recherche des solutions d’une Équation Différentielle vérifiant des
conditions initiales imposées.
Exemple
La recherche des primitives, sur un intervalle d’une fonction continue est un cas particulier d’une
équation différentielle d’ordre :
est une équation différentielle d’ordre 1
Les solutions sur de cette équation différentielle sont les primitives de la fonction , i-e les
fonctions : , avec réel.
i-e
et , pour
Par passage à l’exponentielle on a: sur
Page 59
a. Définition
Une équation différentielle homogène du 1er ordre est de la forme:
Posons , i-e .
Alors ,
et
Ainsi .
D’où ,
i-e .
En ‘’primitivant’’, on a: ,
et
i-e .
Par conséquent,
Page 60
b. Structure de l’ensemble des solutions
Soit la solution générale de ,
alors
où est la solution de l’équation homogène associée à
et est une solution particulière de .
Exemple:
et
D’où
Exemple: Déterminons une solution particulière par la méthode de la variation de la constante de l’équation
différentielle : pour
Page 61
SECOND MEMBRE: SOLUTION PARTICULIÈRE:
avec avec
avec avec
cos sin
cos sin , avec et
Avec , et
N.B.:
Si cos alors , avec solution particulière de
e. Principe de superposition
Soit :
Si est une solution particulière de ,
et est une solution particulière de ,
alors une solution particulière de est de la forme:
Exemple:
Résolvons sur l’équation différentielle: :
Résolvons d’abord sur l’équation homogène associée à :
:
et
i-e
La solution générale de (Eh) est donc:
Cherchons ensuite une solution particulière de sous la forme:
On a alors: ,
Ainsi
et
En ‘’primitivant’’ on obtient
On intègre par parties en posant
. D’où
Par conséquent,
et
i-e
Sur , , et pour une solution particulière de est:
Soit la solution générale de , alors
D’où .
Autrement
Remarque
Si et sont deux solutions particulières de , alors est solution de , et la solution
générale de est: c
Changement de variable
En général, pour résoudre une équation différentielle du 1er ordre, il faut aboutir à une équation
différentielle à variables séparées.
La méthode de la variation de la constante est un moyen de passer de l’équation inhomogène qui n’est
pas à variables séparées) à une équation pour la nouvelle fonction
(où , solution homogène, est une fonction connue).
Page 62
L’équation de Bernoulli devient une équation linéaire
pour
L’équation de Ricatti admet la solution évidente
et on trouve les autres solutions en posant
Ce qui donne en effet une équation linéaire
Page 63
La solution générale de l’équation homogène associée à est donc:
Une solution particulière de
Les solutions et sont indépendantes; en effet, leur Wronskien est différent de zéro.
(le Wronskien de et est: et ).
Une solution particulière de est de la forme: , avec et telles que et
sont solutions du système:
D’où et
i-e et
En ‘’primitivant’’ on obtient et
Une solution particulière de est obtenue pour et :
et , i-e .
Par conséquent, la solution générale de est:
, avec avec
avec
, avec et m
cos sin
Avec avec
Remarque:
0n peut aussi chercher une solution de sous la forme où est une fonction à
déterminer.
En remplaçant dans , on obtient une équation différentielle pour , de laquelle on tire (qui doit être
égal à , modulo les constantes d’intégration qui correspondent à une solution homogène . Ce procédé
est en fait équivalent à la méthode de la variation de la constante.
5. Principe de superposition
Soit :
Si est une solution particulière de : ,
et est une solution particulière de : ,
alors une solution particulière de est
Exemple Résoudre sur :
Solution de l’équation homogène associée à :
l’équation caractéristique associée à : , i-e , admet deux racines complexes
conjuguées et .
La solution générale de l’équation homogène associée à est donc:
Solution particulière de : :
convient, car , et .
solution particulière de : :
Une solution particulière de : est de la forme:
Page 64
D’où et ,
Ainsi ,
Par identification, on a: d’où
Par conséquent
Soit une solution particulière de
Alors d’après le principe de superposition
D’où
La solution générale de est donc
EXERCICES
EXERCICE 1
Résoudre dans les équations différentielles suivantes :
1.
2.
3.
4.
5.
EXERCICE 2
Intégrer dans les équations différentielles suivantes
1.
2.
3.
4. cos
EXERCICE 3
On considère l’équation différentielle : ’ où est une fonction inconnue de la variable
, définie et dérivable sur , et ’ la fonction dérivée de .
1. Déterminer les solutions de l’équation différentielle : ’ .
2. Soit la fonction définie sur par .
Démontrer que la fonction est une solution de .
3. En déduire les solutions de l’équation différentielle .
4. Déterminer la solution de l’équation différentielle vérifiant la condition initiale
.
EXERCICE 4
Soit l’équation différentielle : ’ où est une fonction de la variable , définie et
dérivable sur , et ’ la fonction dérivée de .
1. Résoudre l’équation différentielle : ’ .
2. Vérifier que la fonction définie sur par ln est une solution
particulière de .
3. En déduire la solution générale de .
4. Déterminer la solution particulière de l’équation différentielle prenant la valeur
pour .
EXERCICE 5
Page 65
On considère l’équation différentielle définie sur par:
EXERCICE 6
On considère la fonction numérique : telle que .
1. Trouver trois nombres réels et tels que .
2. Soit l’équation différentielle : ’ .
Déterminer la solution de vérifiant pour tout supérieur à 1.
EXERCICE 7
On considère l’équation différentielle : où est une fonction de la variable ,
définie et deux fois dérivable sur , ’ la fonction dérivée de et sa fonction dérivée seconde .
1. Déterminer les solutions définies sur de l’équation différentielle
: .
2. Soit la fonction définie sur par . Démontrer que la fonction est une solution
particulière de .
3. En déduire l’ensemble des solutions de l’équation différentielle .
4. Déterminer la solution de l’équation différentielle qui vérifie les conditions initiales
et .
EXERCICE 8
On considère l’équation différentielle:
: cos
où est une fonction dérivable de la variable réelle , et sa dérivée.
1. Déterminer la solution générale de l’équation différentielle: :
2. On donne la fonction définie sur par:
, avec cos sin
a) Vérifier que est une solution de l’équation différentielle:
:
b) Déterminer et , respectivement, partie réelle et partie imaginaire de .
3. Montrer que la fonction : est une solution particulière de l’équation
différentielle .
4. Intégrer l’équation différentielle : sin
(Indication:
Si est une solution particulière de l’équation différentielle ,
alors est une solution particulière de cos
et est une solution particulière de sin
où et sont, respectivement, partie réelle et partie imaginaire de )
5. Déterminer la fonction solution de l’équation différentielle , dont la représentation
graphique , dans un repère orthonormé , passe par le point .
EXERCICE 9
On se propose de résoudre le système différentiel défini comme ci-dessous :
Page 66
:
b) Intégrer l’équation différentielle homogène associée à .
c) Déterminer une solution particulière de l’équation différentielle .
2)
a) Intégrer l’équation différentielle .
b) En déduire les solutions du système .
3)
a) En utilisant les équations différentielles et donner l’équation différentielle du second
ordre vérifiée par .
b) Intégrer .
c) Déterminer la solution du système qui vérifie les conditions initiales et .
EXERCICE 10
Tout flux rayonnant traversant un matériau transparent, homogène et isotherme subit une absorption qui
dépend de la longueur d’onde du rayonnement.
Le flux résiduel après une traversée d’épaisseur (en mètres) vérifie la relation:
.
où est le coefficient d’absorption du matériau pour la longueur d’onde considérée et
désigne la dérivée de .
1. Déterminer sachant que, pour , le flux initial vaut .
2. On définit le pourcentage d’absorption du flux par:
. .
Déduire du . l’expression simplifiée de .
3. Application numérique
Un rayonnement de longueur d’onde comprise entre et traverse de l’air à et à
d’humidité. Le coefficient d’absorption moyen vaut alors . .
a) Montrer que le pourcentage d’absorption est donné par:
.
.
b) Calculer le pourcentage d’absorption du flux pour une traversée de d’épaisseur.
c) Quelle distance doit parcourir le flux pour qu’il soit à moitié absorbé?
Page 67
Chapitre 6
CALCUL VECTORIEL
I. Rappel sur les vecteurs
1. Quelques définitions
Un vecteur est caractérisé par:
- Sa direction: qui est une droite appelée support du vecteur
- Son sens: du point de départ origine vers le point d’arrivée extrémité .
- Sa norme ou son module: qui est la distance entre le point de départ et le point d’arrivée.
Par exemple:
Le vecteur somme a pour origine l’origine commune , et pour extrémité le point tel que
le segment est diagonale du parallélogramme .
Soient , et des vecteurs de l’espace
- et sont colinéaires (liés), si , ou ,
- , et sont coplanaires appartiennent au même plan si l’un des vecteurs est une
- combinaison linéaire des autres, i-e par exemple, ,
- Une base du plan est un couple de vecteurs non colinéaires.
- Une base de l’espace est un triplet de vecteurs non coplanaires.
- Un repère du plan est un élément formé d’un point origine et d’une base
du plan
- Un repère de l’espace est un élément formé d’un point origine et d’une
base de l’espace .
Page 68
II. Coordonnées usuelles en géométrie
1. Axes et plans de coordonnées
Un repère d’origine définit dans l’espace affine trois axes de même origine qu’on appelle axes de
coordonnées.
Si désigne le repère, alors les plans de coordonnées sont:
b) Coordonnées polaires
Page 69
Exemple: Connaissant et , calculons et
ou
x y
i-e et d’où
tg tg tg tg
b) Coordonnées cylindriques
et
c) Coordonnées sphériques
Page 70
III. Barycentre
1. Théorème, définition et notation
encore
Remarques:
- Soit et deux réels de somme non nulle. (i-e )
Si est barycentre de et , alors .
Si , alors appartient au segment .
- Soit , et trois réels de somme non nulle. (i-e )
Si , alors
2. Propriétés
a) Propriété caractéristique du barycentre
Soit réels vérifiant:
est le barycentre des n points pondérés ...
si, et seulement si,
pour tout point de l’espace :
b) Homogénéité
On ne change pas le barycentre de points pondérés en multipliant tous les coefficients par un même réel
non nul.
Remarques
- Le barycentre ne dépend pas de l’ordre dans lequel on considère les points pondérés
... .
- Dans le cas où les coefficients sont tous égaux et non nuls, est appelé
isobarycentre des points ... .
L’isobarycentre de deux points et est le milieu du segment .
L’isobarycentre de trois points , et est le centre de gravité du triangle .
- On peut remplacer par et , où
- Pour montrer que trois points sont alignés on peut montrer que l’un des points est
barycentre des deux autres (en utilisant les barycentres partiels).
Page 71
Exemple
Pour construire le barycentre de , , et :
On construit le barycentre des points et . est le milieu du segment .
On construit le barycentre de et . vérifie .
est alors le barycentre de et .
C’est donc le milieu du segment
Autrement:
barycentre de , , ,
barycentre de
d) Coordonnées du barycentre
Dans l’espace muni d’un repère , on considère points .
Le barycentre des points pondérés ... , avec ,
a pour coordonnées:
; ;
e) Affixe du barycentre
Dans le plan complexe muni du repère orthonormal direct , on considère points d’affixes
respectives .
Le barycentre des points pondérés ... , avec ,
a pour affixe:
Théorème 1
NB:
la réduction de la somme vectorielle permet d’obtenir:
Un seul vecteur où le point intervient une seule fois,
ou
Un vecteur indépendant de .
Page 72
3. Caractérisation d’une droite
a) Droite et barycentre
Soit et deux points distincts du plan ou de l’espace.
La droite est l’ensemble des barycentres de et , où et décrivent ,
avec .
appartient à la droite si, et seulement si, il existe un réel tel que:
avec:
est le barycentre de
et et
et
Caractérisation
Caractérisation vectorielle Caractérisation analytique
barycentrique
Le système d’équations qui caractérise analytiquement la droite s’appelle système d’équations
paramétriques de la droite relativement au repère ou encore représentation paramétrique
de la droite .
Pour montrer que deux droites et sont concourantes en un point , on montre
que est barycentre des points et d’une part et des points et d’autre part.
b) Segment
Soit et deux points distincts du plan ou de l’espace.
Le segment est l’ensemble des points vérifiant: , où décrit l’intervalle
c) Propriétés
Si , alors . et . C’est le carré scalaire de .
. si, et seulement, si ( , ou , ou encore )
Pour tout réel et pour tous vecteurs , , et , on a:
. .
. . .
. . .
Page 73
d) Applications du produit scalaire
Mesure de l’angle de deux vecteurs par le cosinus
.
Puisque . , alors
Remarques:
- Soit : , alors un vecteur normal à est
- Soit : et : ,
alors: si, et seulement si,
et
Distance d’un point à une droite
Définition
Soit une droite du plan et un point quelconque de ce plan.
On appelle distance du point à la droite , la distance , où est le projeté orthogonal de sur
.
Propriété
Soit : , et ,
alors
Propriété
Soit : , et ,
alors
Équations de la sphère
Dans l’espace .
et
Si ,
alors : : équation réduite de la sphère.
La forme développée est: : .
Équations du cercle
Dans le plan, le cercle a pour équation réduite:
Page 74
Théorèmes:
b) propriétés
Si et sont colinéaires, alors .
Si et ne sont pas colinéaires, alors est orthogonal à et à
si, et seulement si, ( ou , ou encore et sont colinéaires).
Pour tous vecteurs , et de l’espace et pour tout réel , on a:
Page 75
Soit et ’ ’ deux vecteurs de l’espace
alors ’ ’ ’
i-e ’– ’ ’– ’ ’– ’ .
Autrement,
En pratique:
Soit et ,
alors .
D’où
b) Propriétés
On considère trois vecteurs , , , et un nombre réel
- Le produit mixte est inchangé par permutation circulaire des vecteurs:
(
Page 76
- Le produit mixte change de signe par permutation de deux vecteurs:
(
-
- si, et seulement si, ( , ou , ou , ou , et sont coplanaires);
Ainsi , et sont linéairement dépendants si
alors .
NB:
Si est la distance du point au plan ,
alors le volume du tétraèdre est: où représente l’aire du triangle
Page 77
alors
EXERCICES
EXERCICE 1
1. On considère le plan défini par , et .
Déterminer , un vecteur normal au plan .
2. On considère les points , et .
a) Calculer l’aire du triangle ABC.
b) Déterminer la mesure de l’angle .
Page 78
EXERCICE 2
L’espace étant rapporté au repère orthonormé direct , on considère les points:
; et .
1) Calculer les coordonnées de .
2) Déterminer une équation cartésienne du plan contenant les points , et .
3) Soit l’intersection du plan et de l’axe des abscisses
et l’intersection du plan et de l’axe ,
a) Calculer les coordonnées des vecteurs et .
b) Calculer . .
c) Quelle est la nature du quadrilatère ?
4)
a) Montrer que le triangle est isocèle et calculer son aire;
b) En déduire une mesure en degrés de l’angle , puis des angles et .
5) Calculer les coordonnées du centre de gravité du triangle .
EXERCICE 3
Dans le plan, on considère un carré .
1) Déterminer l’ensemble des points du plan tels que les deux vecteurs
et soient colinéaires.
2) Déterminer l’ensemble des points du plan vérifiant:
EXERCICE 4
L’espace étant rapporté au repère orthonormé direct .
On considère le plan d’équation
et les points: ; et .
1) Vérifier que les points , et définissent un plan et vérifier que ce plan est .
2)
a) Démontrer que le triangle est rectangle.
b) Ecrire un système d’équations paramétriques de la droite passant par et perpendiculaire au
plan .
c) Soit le projeté orthogonal de sur .
Calculer la distance .
d) Calculer le volume du tétraèdre .
3) On considère un système de quatre points pondérés: O .
a) Vérifier que ce système admet un barycentre que l’on notera .
On note le centre de gravité du triangle .
b) Démontrer que appartient à .
c) Déterminer la distance de au plan .
4) Soit l’ensemble des points de l’espace vérifiant: . Déterminer
et la nature de l’ensemble des points communs à et .
EXERCICE 5
Dans l’espace , on donne un repère orthonormé direct .
Soit et deux points de de coordonnées respectives et .
Soit le point de coordonnées .
1. Déterminer les coordonnées en fonction de et , du vecteur .
2. Déterminer les équations de l’ensemble des points vérifiant .
3. Soit et deux points de de coordonnées respectives et .
On affecte le point du coefficient , le point du coefficient , le point du coefficient et le point du
coefficient 1.
a) Déterminer le barycentre des quatre points et affectés de leurs coefficients respectifs.
Page 79
b) Soit le milieu du segment et le point vérifiant JA JC .
Démontrer que les points , et sont alignés.
EXERCICE 6
Dans le plan orienté, on considère un triangle équilatéral , de centre tel qu’une mesure de
l’angle AB AC soit .
On appelle le cercle circonscrit à , le milieu de et le milieu de .
Les droites et recoupent respectivement en et .
1) Placer ces points sur une figure.
2) On note l’isobarycentre des points .
a) Exprimer le vecteur en fonction du vecteur .
b) Exprimer le vecteur en fonction des vecteurs et .
c) En déduire que les droites ) et se coupent en .
3) À tout point du plan, on fait correspondre le point ’ défini par:
’
a) Montrer que est une homothétie dont on précisera le centre et le rapport.
b) Quelles sont les images par des points et .
4) Soit la rotation de centre et d’angle de mesure , et .
a) Démontrer que est une similitude directe.
b) Préciser son rapport et son angle.
c) Construire le point image de par .
d) Démontrer que le centre de appartient aux cercles circonscrits respectivement aux triangles
et .
e) Construire .
EXERCICE 7
L’espace est rapporté au repère orthonormé direct .
On considère les points , et de coordonnées respectives: et .
1) Calculer la longueur .
2) Déterminer une équation du plan passant par et perpendiculaire à la droite .
3) On donne les points , et .
a) Démontrer que les points et appartiennent au plan .
b) Calculer les coordonnées du vecteur .
c) Calculer l’aire des triangles et .
d) Calculer le volume du tétraèdre OBCD.
e) Calculer la distance du point au plan (ABC).
EXERCICE 8
I. On considère deux points et de l’espace et on désigne par le milieu du segment
.
1) Démontrer que pour tout point de l’espace . .
2) En déduire l’ensemble des points de l’espace tels que .
II. L’espace étant rapporté au repère orthonormé direct .
On considère les points ; ; et .
1) Vérifier que le vecteur est normal au plan ( .
2) Déterminer une équation cartésienne du plan .
3) Déterminer une représentation paramétrique de la droite orthogonale au plan
passant par le point .
4) En déduire les coordonnées du point projeté orthogonal du point sur le plan .
5) Calculer la distance du point au plan .
6) Démontrer que le point appartient à l’ensemble défini dans la partie A.
EXERCICE 9
Page 80
L’espace est muni d’un repère orthonormal .
On considère les points et
On note le milieu du segment et la sphère de diamètre
1) Soit le barycentre des points pondérés et .
a) Calculer les coordonnées de .
b) Démontrer que l’ensemble des points de l’espace tels que
est le plan médiateur du segment .
c) Démontrer qu’une équation du plan est : .
2)
a) Calculer le rayon de la sphère et la distance du centre de la sphère au plan .
b) En déduire que l’intersection du plan et de la sphère n’est pas vide.
c) Démontrer qu’une équation de dans le plan est : .
d) En déduire que est une conique dont on donnera les éléments caractéristiques (centre et
excentricité).
3) Soit le point de coordonnées .
a) Déterminer une représentation paramétrique de la droite .
b) En déduire que la droite est sécante à la conique en un point noté dont on donnera les
coordonnées.
EXERCICE 10
On donne un parallélépipède de base rectangulaire et de hauteur tel que:
; ; et . .
EXERCICE 11
Soit ABCDEFGH un parallélépipède rectangle vérifiant:
, et .
Soit le centre du rectangle et le milieu du segment .
1) Calculer les produits scalaires suivants: . , . et . .
2) Déterminer, à près la mesure de l’angle .
Chapitre 7
FONCTIONS DE 2 OU 3 VARIABLES
I. Généralités
1. Définitions
Le plan est l’ensemble des couples de nombres réels défini par:
Page 81
- Tout élément est représenté, dans le plan muni d’un repère, par un point de
coordonnées .
- Tout point du plan muni d’un repère est associé à un couple de nombres réels.
Une fonction numérique de variables est une application de dans qui, à tout
, associe un nombre réel
Exemples
: :
ln
2. Représentation graphique
L’ensemble des points ) définis par: Est représenté dans le plan par:
Page 82
3. Fonctions partielles
Soit , et .
Soit : .
et
On appelle fonctions partielles de en les deux fonctions d’une variable réelle suivantes:
: et :
Exemples
.
Les fonctions partielles de en sont définies par:
, i-e et , i-e
ln .
Les fonctions partielles de en sont définies par:
, i-e et , i-e
alors lim ,
et lim . On écrit aussi lim
Théorème de comparaison
Soit , et trois fonctions de deux variables à valeurs dans et .
lim
(i) Si , alors lim
lim
Coordonnées polaires
En pratique pour montrer qu’une fonction de deux variables admet une limite en ,
on utilise les coordonnées polaires de pôle :
Pour , avec ,
cos
en écrivant ,
sin
on a ,
i-e .
Il suffit alors de majorer par ,
avec lim ( une fonction qui ne dépend que de )
i-e )
b) Exemples
Page 83
.
. lim et lim .
En coordonnées polaires de pôle ,
cos
posons , alors cos sin , i-e
sin
et lim .
Par conséquent,
2. Continuité
a) Définition
b) Propriétés
(i) est continue sur , si est continue en tout point de .
(ii) la somme et le produit de fonctions continues sur sont des fonctions continues sur .
(iii) Le rapport de deux fonctions continues est une fonction continue où ne s’annule pas.
(iv) Les polynômes sont continus sur ; Les fractions rationnelles sont continues aux valeurs
des variables qui n’annulent pas le dénominateur.
(v) Soit et deux fonctions de vers continues en et une fonction de vers
continue en , alors la fonction définie de vers par:
est continue en .
(vi) Soit et deux fonctions de vers continue en et une fonction de vers
continue en ,
alors la fonction de vers définie par est continue en .
(vii) Si est continue en ,
alors les fonctions partielles en sont continues (mais la réciproque est fausse)
c) Exemples
. . est continue sur d’après iii
.
Page 84
Ainsi la fonction définie par: est continue sur .
et
: . et :
Exemple
: .
: . et :
N.B.: est dérivable si elle admet toutes les dérivées partielles premières.
ASTUCE
En pratique, pour calculer la dérivée partielle (resp. ), on dérive comme si elle était une fonction
de la seule variable (resp. et que l’autre variable (resp. ), était une constante.
Page 85
d) Théorème de SCHWARTZ ou théorème d’interversion
Si les dérivées partielles secondes et existent et sont continues,
alors .
Cas
Soit une fonction de deux variables et , elles-mêmes, fonctions de deux variables et .
On peut définir la fonction composée telle que:
Lorsque les dérivées partielles premières qui interviennent sont définies, on a:
et
3. Différentielles
a) Définition
La différentielle de en est l’application linéaire
: .
Si et , alors
N.B.:
La différentielle constitue en général une bonne approximation de (accroissement de ) pour les
petites variations , ,
Page 86
b) Propriétés
et
c) Exemples
cos cos sin
sin sin cox
Soit . À partir de et , on donne à un accroissement et à un
accroissement .
La variation absolue de est:
et i-e
La valeur approchée de est :
et i-e
Théorème - Définition
Si et sont des fonctions de deux variables à dérivées partielles premières continues, alors:
est une différentielle totale si, et seulement si,
Exemples
Soit . Posons et
Alors et . D’où .
Par conséquent, est une différentielle totale d’une fonction à déterminer
Soit sin cos , alors sin cos et cos sin
Puisque sin cos , alors n’est pas une différentielles totale
Page 87
Remarque
La forme différentielle est une différentielle totale (ou exacte)
si, et seulement si,
é é .
Posons et
Alors où est une fonction de la variable
et
i-e
d’où
ainsi .
Par conséquent,
Exemple
Soit la différentielle totale de la fonction , alors
D’où et .
, i-e
, i-e . D’où
Par conséquent,
4. Fonction différentiable
Soit une fonction de deux variables définie sur un domaine .
Pour ,
posons et
alors , et
Définition
est différentiable en s’il existe des constantes réelles et telles que:
, avec lim .
Théorèmes
(i) Si est différentiable en , alors est continue et dérivable en .
Dans ce cas, on a:
, et on peut définir la fonction
: .
Exemple
En pratique, on utilise la contraposée:
Si une fonction n’est pas continue alors elle n’est pas différentiable.
Si une fonction n’est pas dérivable i-e elle n’admet pas toutes les dérivées partielles d’ordre alors elle
n’est pas différentiable.
Page 88
est non continue en , puisque lim ; tandis que (i-e lim ).
n’est donc pas différentiable en
Astuce
(iii) Soit une fonction de deux variables définie sur un domaine . Soit un point en
lequel est dérivable.
est différentiable en si, et seulement si,
Notons que les fonctions élémentaires telles que les polynômes, les fonctions exponentielles,
logarithmiques et trigonométriques sont différentiables dans leur domaine respectif et que les propriétés
de différentiabilité relatives aux sommes, produits, etc., existent.
1. Définitions
La fonction admet un maximum local en si, et seulement si, pour tout point
, .
La fonction admet un minimum local en si, et seulement si, pour tout point
, .
2. Recherche d’extremums
a) Condition du premier ordre (condition nécessaire)
Page 89
Si le signe n’est pas constant alors il s’agit d’un point-selle ou un point-col.
EXERCICES
EXERCICE 1
Représenter graphiquement l’ensemble des points du plan tels que .
EXERCICE 2
Donner les domaines de définition respectifs des fonctions ci-dessous, puis déterminer leurs dérivées
partielles d’ordre .
1) ; 2) ; 3)
4) . On précisera où a lieu l’existence des dérivées partielles.
EXERCICE 3
1) Calculer et .
2) Les fonctions et sont-elles toutes les deux continues en (0;0)?
EXERCICE 4
EXERCICE 5
On considère la fonction définie sur par: .
1) Calculer et .
2) Déterminer le point critique de et prouver que atteint un minimum en ce point.
EXERCICE 6
On considère la fonction définie sur par .
1) Calculer et .
2) Déterminer les points critiques de .
3) Indiquer si ces points correspondent à un minimum ou un maximum.
EXERCICE 7
Soit continue et définie par .
Montrer que est de classe et calculer ses dérivées partielles premières.
EXERCICE 8
Soit une fonction de classe .
On pose définie par: .
Exprimer ’ en fonction des dérivées partielles de .
Page 90
EXERCICE 9
et sont deux variables réelles indépendantes.
On considère la forme différentielle e dx x dy
est-elle la différentielle totale d’une fonction de deux variables?
EXERCICE 10
1) Soit la forme différentielle e dx dy où est une fonction exclusive
de la variable réelle .
Déterminer toutes les fonctions telles que la forme différentielle soit une différentielle totale
exacte sur .
2) Soit la forme différentielle dx dy.
a) Déterminer la valeur des nombres réels et pour que la forme différentielle soit une
différentielle totale exacte sur .
b) Déterminer les fonctions différentiables telles que .
Chapitre 8
1. Fonctions : et :
Définies sur et bornées , pour tout de : et
Périodiques, de période : et
La fonction cosinus est paire:
et la fonction sinus est impaire:
Les fonctions sinus et cosinus n’ont pas de limite en et en
et
et
Tableau des variations sur
Rep
résentation
s
graphiques
0
Fonction sinus Fonction
cosinus
2. Fonction :
Définie sur par tan .
Périodique, de période et impaire: tan tan et tan tan
La fonction tangente n’a pas de limite en et en
Page 92
; et
Tableau des variations sur
Représentation graphique
Les droites d’équations , sont asymptotes verticales à la courbe représentative de la
fonction tangente.
Pour inverser les fonctions trigonométriques (ou circulaires), il faut considérer leurs restrictions à un
intervalle où elles sont monotones.
1. Fonction
La fonction : est continue et strictement croissante. Elle admet donc une
bijection réciproque définie par:
:
sin (i-e sin )
La fonction est continue, strictement croissante sur et est impaire.
arcsin signifie que est l’arc compris entre et ) dont le vaut
arcsin ; arcsin ; arcsin ; arcsin
, , en général, arcsin sin
arcsin sin ; arcsin sin ; arcsin sin ; arcsin sin
Page 93
Soit arcsin , alors , sin et cos
Puisque , alors cos .
D’où , .
Puisque tan , alors ,
La fonction est dérivable sur , de dérivée non nulle sur . Par conséquent, la
fonction est dérivable sur et
, i-e
D’où ,
2. Fonction
La fonction : est continue et strictement décroissante. Elle admet donc une
bijection réciproque définie par:
:
arccos (i-e cos )
La fonction est continue, strictement décroissante sur et est paire.
arccos signifie que est l’arc compris entre et ) dont le vaut
arccos ; arccos ; arccos
, , en général, arccos cos
arccos cos ; arccos cos ; arccos cos
Soit arccos , alors , cos et sin
Puisque , alors sin .
D’où , .
Page 94
La fonction est dérivable sur , de dérivée non nulle sur . Par conséquent, la
fonction est dérivable sur et
, i-e arccos
D’où ,
- Les représentations graphiques de la fonction et de la fonction sont
symétriques par rapport à la droite d’équation , la première bissectrice des axes de coordonnées.
- , cos cos et est centre de symétrie pour la courbe de la
restriction de la fonction sur .
Par conséquent, est centre de symétrie pour la courbe de la fonction , i-e
arccos arccos
Remarques
Les graphes des fonctions et sont symétriques par rapport à la droite
d’équation
3. Fonction
La fonction : est continue et strictement croissante. Elle admet donc une
bijection réciproque définie par:
:
arctan (i-e tan )
Page 95
La fonction est continue, strictement croissante sur et est impaire.
lim arctan et lim arctan
tan arctan , mais en général, arctan tan
Soit arctan , alors , tan et cos
Puisque , alors cos . D’où ,
D’où ,
D’où
tan x
Les représentations graphiques de la fonction et de la fonction sont symétriques
par rapport à la droite d’équation , la première bissectrice des axes de coordonnées.
arctan arctan , si
arctan arctan , si
Page 96
B. FONCTIONS HYPERBOLIQUES ET LEURS RÉCIPROQUES
I. Fonctions hyperboliques
1. Présentation
On pose et
Puis th
2. Propriétés
et
et
D’où , (car ch sh ch sh )
sh ch
Page 97
Fonction
:
th
Elle est impaire, dérivable sur et , i-e
th
Page 98
II. Fonctions hyperboliques réciproques
1. Fonction
La fonction : est continue et strictement croissante sur .
Elle admet une bijection réciproque continue, strictement croissante sur et définie par:
:
argsh (i-e sh )
Puisque ch sh , alors ch sh . D’où
Puisque th , alors
D’où
Puisque sh ch , alors
D’où : Expression logarithmique de
2. Fonction
La fonction : est continue et strictement croissante sur .
Elle admet une bijection réciproque continue, strictement croissante et définie par:
:
argch (i-e ch )
Puisque ch sh , alors sh ch . D’où
Page 99
Puisque th , alors
La fonction est dérivable sur et de dérivée non nulle.sur
Par conséquent, la fonction est dérivable sur , et:
, i-e
D’où
Puisque sh ch , alors
D’où : Expression logarithmique de
N.B.:
, la fonction ln est dérivable en tout point tel que , et la fonction
dérivée est:
3. Fonction
La fonction : est continue et strictement croissante sur .
Elle admet une bijection réciproque impaire, continue, strictement croissante et définie par:
:
argth (i-e th )
Puisque argth , alors ch argth .
D’où .
D’où
, i-e
D’où
Page 100
EXERCICES
EXERCICE 1
Une statue de hauteur est placée sur un piédestal de hauteur .
À quelle distance doit se placer un observateur (dont la taille est supposée négligeable) pour voir la
statue sous un angle maximal?
EXERCICE 2
Démontrer les inégalités suivantes:
;
EXERCICE 3
Écrire sous forme algébrique:
sin ; cos ; sin
Page 101
EXERCICE 4
1. Résoudre les équations suivantes:
2. Vérifier que
EXERCICE 5
1. Montrer qu’il n’existe pas de fonction : vérifiant:
ch
2. Déterminer toutes les fonctions : telles que:
ch
Préciser le nombre de solutions
3. Déterminer toutes les fonctions : telles que:
ch
Préciser le nombre de solutions
Ya t-il des solutions continues sur
EXERCICE 6
Calculer lim et lim ln ch
EXERCICE 7
Les réels et étant liés par: ln tan ,
Calculer ch , sh et th en fonction de
EXERCICE 8
Résoudre l’équation , où et sont des entiers positifs non nuls.
EXERCICE 9
Étudier et représenter graphiquement la fonction numérique de la variable réelle définie par:
:
Où désigne la fonction
(on pourra poser cos , avec )
Page 102
Chapitre 9
STATISTIQUE
I. Séries statistiques à une variable
1. Vocabulaire de la statistique
Population – Echantillon est un ensemble ou partie d’un ensemble d’individus ou d’unités statistiques
dont on observe un ou plusieurs caractères (ou variables). Le nombre de ses éléments est sa taille ou son
effectif.
Modalité est la valeur prise par le caractère, pour un individu de la population.
Caractère qualitatif est un caractère dont les modalités sont seulement repérables (couleur, forme,
marque sexe .
Caractère quantitatif est un caractère dont les modalités sont mesurables. Les mesures étant les valeurs
d’une variable statistique taille masse longueur .
Variable discrète est une variable qui ne peut prendre qu’un nombre limité de valeurs par exemple
entières). À chaque valeur correspond un effectif. La série est dite pondérée.
Variable continue est une variable qui peut prendre n’importe quelle valeur d’un intervalle.
Classe est un intervalle partiel intervenant dans la partition de l’intervalle d’étude.
Largeur ou Amplitude de la classe (ou , ou , ou ) est la différence .
Centre de la classe est le nombre (milieu de l’intervalle .
Fréquence d’une valeur ou d’une classe dans une population est le quotient de l’effectif de cette
valeur ou de cette classe par l’effectif total N. .
Exemple: On extrait du fichier d’une entreprise d’entretien de bureaux fichiers clients. La liste du
nombre de bureaux par client constitue une série statistique à variable discrète. Un regroupement par
nombre de bureaux fournit alors le tableau suivant des effectifs et des fréquences.
Nombre de
1 2 3 4 5 6 7 8 9 11 Total
bureaux
Effectifs (clients) 2 5 5 7 11 9 4 3 2 2 50
Fréquences 0,04 0,10 0,10 0,14 0,22 0,18 0,08 0,06 0,04 0,04 1
On représente une telle série par un diagramme en bâtons dont les hauteurs sont proportionnelles aux
effectifs ou aux fréquences.
Page 103
(ii) Médiane
Les valeurs de la variable étant rangées dans l’ordre croissant la médiane est alors:
La valeur de rang (q+1), si l’effectif de la population est ( entier et effectif impair)
La moyenne des valeurs de rang et de rang , si l’effectif est (effectif pair).
La médiane présente un intérêt certain mais se prête mal aux calculs théoriques.
Méthode de calcul: Interpolation linéaire
1. Dresser le tableau des effectifs ou des fréquences cumulé(e)s.
2. Repérer l’encadrement de , ou , ou , (Cni < < Cni+1).
3. Repérer l’encadrement de la médiane Me, (xi < Me < xi +1).
(iii) Moyenne
Le plus souvent, c’est la moyenne arithmétique des n valeurs distinctes ou non de la variable.
Si des regroupements ont été effectués et si la variable prend p valeurs distinctes , , alors la
moyenne de la variable statistique est la moyenne arithmétique ou moyenne pondérée .
C’est la caractéristique la plus représentative. Elle dépend de toutes les valeurs et se prête bien aux
calculs théoriques.
Autres types de moyenne
.
Moyenne Géométrique :
Moyenne Harmonique :
Moments simples:
Pour ,
Pour , appelé moyenne
quadratique
c) Caractéristiques de dispersion
Ce sont des valeurs qui caractérisent le plus ou moins grand étalement des termes de la série.
(i) Etendue
Page 104
(ii) Ecart moyen
L’écart moyen d’une série statistique est la moyenne des valeurs absolues des écarts à la moyenne .
Exemple:
xi 1 2 3 4 5 6 7 8 9 11 Total
ni 2 5 5 7 11 9 4 3 2 2 50
ni xi
ni xi2
Calculer la moyenne arithmétique la variance et l’écart-type de cette distribution.
3. Variables continues
Une variable est dite continue lorsqu’elle peut prendre ses valeurs sur un intervalle de . On regroupe
alors généralement les valeurs dans des classes de même amplitude. On dresse ainsi un tableau des
effectifs faisant apparaître les centres de classes (milieu des intervalles).
Classes
Centres des classes
Effectifs
Fréquences
a) Représentation graphique
La représentation de la série des effectifs ou des fréquences s’effectue à l’aide d’un histogramme ou
diagramme circulaire.
Page 105
c) Valeurs caractéristiques
(i) Mode
il existe une ou plusieurs classe modale d’effectif maximal. On prend comme mode le centre de cette
classe.
(ii) Médiane
Il existe une classe médiane qui est celle qui contient la médiane, valeur de la variable correspondant à
des effectifs cumulés croissants. Elle s’obtient graphiquement comme abscisse du point
d’intersection des polygones des effectifs cumulés.
La médiane se calcule par interpolation linéaire en supposant la répartition des effectifs uniforme à
l’intérieur de la classe médiane.
Dans notre exemple, la classe médiane correspondant à un effectif cumulé de moitié de l’effectif total
est .
On a:
d) Coefficient de variation
C’est le rapport de l’écart-type par la moyenne arithmétique. Il permet de comparer la dispersion de
plusieurs variables statistiques.
Page 106
a) Tableau de données
Le nom est explicite. On représente les différentes valeurs de et de dans un tableau à deux entrées.
en 2 4 6 8 10 12 15 20
en . 0,83 1,34 1,63 2,29 2,44 2,93 4,06 4,48
b) Nuage de points
Le plan P étant muni d’un repère orthogonal on peut associer au couple de la série statistique
double, le point .
L’ensemble des points obtenus constitue le nuage de points représentant la série statistique.
c) Point moyen:
On appelle point moyen d’un nuage de points , le point tel que:
2. Ajustement affine
a) Méthode graphique
(i) Ajustement à la règle
On trace au jugé (approximativement) une droite passant par, le plus près possible, des points du
nuage de points en s’efforçant d’équilibrer le nombre de points situés de part et d’autre de la droite .
L’équation de est alors de la forme .
Pour trouver cette équation, il suffit alors de connaître deux points de (D).
(ii) Ajustement affine par la méthode de Mayer
On partage le nuage de points en deux nuages de points de nombres équivalents; on calcule alors le point
moyen de chaque nuage qu’on note respectivement et .
La droite ( ) est la droite de Mayer. Elle passe par le point moyen .
C’est une bonne approximation si le nuage de points est allongé.
soit minimale.
On appelle droite de régression de en Y la droite D’ telle que:
soit minimale.
Page 107
(ii) Covariance d’une série statistique double
On appelle Covariance des variables et , et on note ,la quantité:
on note aussi
Proposition
Soit , et trois variables, et quatre réels et , alors la covariance vérifie:
. En particulier, pour ,
et
- Si , alors : , i-e
et
Les droites et ’ passent toutes les deux par le point moyen .
Page 108
L’évolution des entrées entre et est représentée par le diagramme ci-dessous:
Page 109
Évolution du Chiffre d’Affaires par trimestre
La tendance générale peut être représentée par une droite dont une équation peut être déterminée par
une méthode d’ajustement affine.
Dans le cas ci-dessus on obtient la droite d’équation:
Page 110
é
é . . .
Page 111
Cette méthode présente certains inconvénients:
- Elle conduit à une perte d’informations
- Il y a perte totale de l’information aux deux extrémités de la période d’observation.
Page 112
d) Méthode graphique
Page 113
4. Utilisation d’échelles logarithmiques
Page 114
EXERCICES
EXERCICE 1
Dans une enquête auprès de 400 propriétaires de camions, on a demandé à ceux-ci leur opinion sur la
qualité du service après vente de leur marque sur une échelle de 1(mauvais) à
5(excellent). On a obtenu la distribution des effectifs suivante:
EXERCICE 2
1. On donne la distribution suivante:
Xi 15 30 45 65 90
ni 9 26 19 24 14
EXERCICE 3
On a étudié la durée d’utilisation d’un parc de machines identiques. Les résultats obtenus sont
consignés dans le tableau qui suit:
Durée d’utilisation Nombre de Durée d’utilisation Nombre de
exprimée en années machines exprimée en années machines
0 à moins de 1 7 5 à moins de 6 44
1 à moins de 2 12 6 à moins de 7 28
2 à moins de 3 23 7 à moins de 8 14
3 à moins de 4 31 8 à moins de 9 3
4 à moins de 5 37 9 à moins de 10 1
1. Déterminer la médiane de cette distribution
a) Par le calcul en s’appuyant sur les effectifs cumulés croissants.
b) Par le calcul, à partir des fréquences cumulées décroissantes.
c) Par le graphique, en utilisant la courbe cumulative croissante.
2. Calculer la moyenne arithmétique.
EXERCICE 4
1. On dispose du tableau suivant:
Sachant que la moyenne arithmétique des valeurs de est égale à , et que leur moyenne géométrique
est égale à , calculer et
Page 115
2. On dispose du tableau suivant:
EXERCICE 5
Une société de matériaux fabrique des briques qui doivent contenir, selon les indications, d’argile.
Un institut de contrôle dont le rôle est de vérifier que la qualité des produits est bien celle qui est affirmée
par les indications, fait prélever et analyser un échantillon de briques.
Les résultats de l’analyse sont consignés dans le tableau suivant:
1. Calculer les caractéristiques de tendance centrale de cette distribution: mode, médiane, moyenne
arithmétique.
2. Calculer les caractéristiques de dispersion: écart absolu moyen, intervalle interquartile, écart
type.
3. Peut-on sur ces simples bases autoriser la vente de ces briques sous l’appellation
?
4. Vérifier qu’un intervalle contient au moins de l’effectif de la population examinée.
EXERCICE 6
Page 116