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GÉNIE CIVIL OPTION BÂTIMENT

COURS ET EXERCICES
(PREMIÈRE ANNÉE)

MATHÉMATIQUES
GÉNÉRALES

MATHS en Génie Civil COURS ET EXERCICES


Professeur ASSI EMMANUEL 07 41 00 97
SOMMAIRE
Chapitre 1: UTILISATION DES NOMBRES COMPLEXES EN GÉOMÉTRIE EUCLIDIENNE PLANE 4
A NOMBRES COMPLEXES 4
I Forme algébrique d’un nombre complexe 4
II Forme trigonométrique d’un nombre complexe non nul 4
III Forme exponentielle d’un nombre complexe non nul 6
IV Linéarisation d’un polynôme trigonométrique 6
V Racines n-ièmes d’un nombre complexe non nul 7
B GÉOMÉTRIE ET NOMBRES COMPLEXES 7
I Interprétation géométrique du module et de l’argument d’un nombre complexe non nul 7
II Configurations du plan et nombres complexes 8
III Lieux géométriques et nombres complexes 8
IV Transformations du plan et nombres complexes 9
Exercices 13
Chapitre 2: POLYNÔMES ET FRACTIONS RATIONNELLES 16
A POLYNÔMES 16
I Présentation 16
II Opérations sur les polynômes 16
III Décomposition en facteurs irréductibles 18
B FRACTIONS RATIONNELLES 20
I Généralités 20
II Décomposition en éléments simples 20
Exercices 24
Chapitre 3: FONCTIONS D’UNE VARIABLE RÉELLE ET DÉVELOPPEMENTS LIMITÉS 26
A FONCTIONS D’UNE VARIABLE RÉELLE 26
I Ensemble de définition 26
II Limites aux bornes de l’ensemble de définition 26
III Continuité 29
IV Dérivabilité 30
V Fonctions de classe 30
VI Interprétation géométrique 31
VII Plan d’étude d’une fonction 32
B DÉVELOPPEMENTS LIMITÉS 33
I Prépondérance et négligeabilité 33
II Fonctions équivalentes 34
III Développements limités 35
IV Opérations sur les développements limités 37
V Applications des développements limités 39
Exercices 42
Chapitre 4: INTÉGRALE D’UNE FONCTION NUMÉRIQUE 46
I Intégrale d’une fonction continue 46
II Techniques de calcul intégral 49
III Applications du calcul intégral 54
Exercices 56
Chapitre 5: ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 59
I Définitions générales 59
II Équations différentielles du premier ordre 59
III Équations différentielles linéaires du second ordre à coefficients constants 63
Exercices 65
Chapitre 6: CALCUL VECTORIEL 68
I Rappel sur les vecteurs 68
II Coordonnées usuelles en géométrie 69
III Barycentre 71
IV Calcul vectoriel dans un repère orthonormé 73
Exercices 78
Chapitre 7: FONCTIONS DE 2 OU 3 VARIABLES 82
I Généralités 82
II Limites et continuité 83

Page 2
III Dérivabilité et différentiabilité 85
IV Maximums et minimums d’une fonction de plusieurs variables 89
Exercices 90
Chapitre 8: TRIGONOMÉTRIE PLANE: FONCTIONS TRIGONOMÉTRIQUES, HYPERBOLIQUES 92
ET LEURS RÉCIPROQUES
A FONCTIONS TRIGONOMÉTRIQUES ET LEURS RÉCIPROQUES 92
I Fonctions trigonométriques (ou circulaires) 92
II Fonctions trigonométriques réciproques 93
B FONCTIONS HYPERBOLIQUES ET LEURS RÉCIPROQUES 97
I Fonctions hyperboliques 97
II Fonctions hyperboliques réciproques 99
Exercices 101
Chapitre 9: STATISTIQUE 103
I Séries statistiques à une variable 103
II Séries statistiques à deux variables 106
III Séries temporelles (ou chronologiques) 108
Exercices 115

Page 3
Chapitre 1

UTILISATION DES NOMBRES COMPLEXES


EN GÉOMÉTRIE EUCLIDIENNE PLANE
Dans ce chapitre, on considère:
Un nombre imaginaire noté , tel que et ;
Un ensemble noté tel que et .
L’ensemble désigne l’ensemble des nombres complexes.

A. NOMBRES COMPLEXES
I. Forme algébrique d’un nombre complexe
1. Définitions et notation
 Pour tout nombre complexe il existe deux réels uniques et tels que .
On dit que le nombre complexe est écrit sous forme algébrique;
Le réel est la partie réelle de notée .
Le réel est la partie imaginaire de notée .
 Le nombre complexe est le conjugué du nombre complexe

2. Propriétés

 ou
désigne l’ensemble des imaginaires purs. ou

 ; et
 tels que et , on a:
, et
pour , i-e
 , + ; ;
Si , alors et
pour
Exemple: Montrer que et

 Posons , alors , i-e et . Ce qui montre que


 De même, en posant , on vérifie que Ce qui montre que

II. Forme trigonométrique d’un nombre complexe non nul


On considère le plan complexe muni d'un repère orthonormé direct , .

Page 4
 Si , alors le point est appelé point image de .
On dit aussi que le point a pour affixe le nombre complexe . On note ou
 Si , alors le vecteur est appelé vecteur image de .
On dit aussi que a pour affixe . On note ou
 est l’image de par la symétrie centrale de centre
 est l’image de par la réflexion symétrie orthogonale d’axe l’axe réel.
 est l’image de par la réflexion symétrie orthogonale d’axe l’axe
imaginaire

1. Module d’un nombre complexe


 Soit , alors et le module de est le nombre réel positif .
i-e .
Soit , alors .
Soit et , alors .

Soit , alors .
, , et .
Soit et soit ,
alors et (Inégalité triangulaire)
Si , alors , et

2. Arguments d’un nombre complexe non nul


Soit et .
 On appelle argument de , et on note toute mesure en radians de l’angle orienté
.
est l’argument principal de , et rg
Si et sont deux arguments de , alors .
On note aussi . On lit « congru à , modulo »
On écrit , ou

On ne parle pas d’arguments de nombre complexe nul car n’est pas défini en O


Soit , alors ar g ar g
et ar g arg
ar g
ar g

,
arg arg
et ,
arg arg arg , arg arg ,
arg arg arg , arg ar g

3. Forme trigonométrique d’un nombre complexe non nul


 Tout nombre complexe , non nul, dont est un argument, peut s’écrire de manière unique sous
la forme: . C’est la forme trigonométrique de
 Toute écriture: , avec et est une forme trigonométrique du
nombre complexe de module et dont est un argument
Soit , alors la forme trigonométrique de cos sin est:
- cos sin , si .
- sin , si

Page 5
cos
Si , alors , avec et
sin

Soit , alors ,

et un argument de est tel que . D’où

Par conséquent,

 Soit cos i sin , alors , ar g et cos i sin


Puisque , et arg ar g ,
alors , i-e et arg
Par conséquent
D’où la formule de MOIVRE:

III. Forme exponentielle d’un nombre complexe non nul


 on convient d’écrire et
C’est la notation exponentielle.
et arg
 tel que et arg , on a: .
C’est la forme exponentielle du nombre complexe .


;

 ,
D’où et
Par conséquent, et formules d’EULER

 , i-e .

Si , alors, posant , on a et

IV. Linéarisation d’un polynôme trigonométrique


1. Définitions
 Un polynôme trigonométrique est une somme de termes du type:
et n p
 Linéariser un polynôme trigonométrique c’est l’écrire sous une forme ne comportant plus de
puissances, i-e sous forme d’une somme de termes du type:
cos et sin et
MÉTHODE:
Pour linéariser ou ( par les formules d’EULER et du binôme de NEWTON on peut:
- Développer et réduire ou ,
- Regrouper deux à deux les termes d’exposants opposés et exprimer chacun d’eux en fonction de cos ou
sin , .

Exemple: Linéarisons

Page 6
D’après une des formules d’EULER d’où
et
i-e . D’où

2. Transformation inverse de la linéarisation


Il s’agit de transformer une expression du type ou , en un polynôme
trigonométrique (i-e forme ou ,n p ).
Exemple: Transformons et
Posons , alors et
D’après la formule de MOIVRE
et
i-e
d’où et
et

et
On trouve aussi: et

V. Racines -ièmes d’un nombre complexe non nul


Soit , alors , avec et
 Le nombre complexe , et , est racine -ième de
si, et seulement si,
, i-e

D’où et

 admet exactement racines -ièmes:


Ce sont les nombres complexes de la forme
 Les sont les affixes des sommets d’un polygone régulier de côtés inscrit dans un
cercle de centre et de rayon . De plus

B. GEOMETRIE ET NOMBRES COMPLEXES


Le plan complexe est muni d’un repère orthonormé direct
I. Interprétation géométrique du module et de l’argument d’un nombre complexe
non nul
 Le module d’un nombre complexe correspond à une distance.
L’argument d’un nombre complexe correspond à la mesure d’un angle orienté.
 Soit , , et , des points deux à deux distincts, alors:
, arg

Page 7
,

II. Configurations du plan et nombres complexes

CARACTÉRISATION
CONFIGURATIONS CARACTÉRISATION COMPLEXE
GÉOMÉTRIQUE

Triangle équilatéral et ou

et , ou
Triangle isocèle en
Triangle rectangle en

Triangle rectangle et ou
et
isocèle en
Points , et alignés

Points , , et
cocycliques

III. Lieux géométriques et nombres complexes


Soit et ,
 Si , alors le lieu géométrique des points tels que est le cercle de
centre et de rayon .
 Si , alors le lieu géométrique des points tels que est la droite
passant par , privée de et dirigée par le vecteur , avec
 Le lieu géométrique des points tels que est la demi-droite de
repère privée du point , avec

Exemles:
(i) Soit tel que et
 .
Le lieu géométrique des points M est le cercle de centre le point et de rayon
 .
Le lieu géométrique des points est la droite passant par le point , privée du point et dirigée
par le vecteur , avec
 .
Le lieu géométrique des points est la demi-droite de repère privée du point , avec

(ii) Soit , avec et


Méthode géométrique Posons , et , alors
 et , i-e . D’où décrit la médiatrice de
 et . D’où , i-e ou
Soit et , alors et .
Le lieu géométrique de est le cercle de diamètre

Page 8
 , i-e ou , autrement ou
. Le lieu géométrique du point est donc la droite privée du point
 est imaginaire pur (i-e ) , ,
décrit donc le cercle de diamètre privé des points et

Méthode analytique ou algébrique:


Posons , alors
 , i-e . décrit donc la droite
d’équation:
 , i-e , autrement
. décrit donc le cercle de centre et de rayon
 , et . décrit donc la droite d’équation:
 , et .

décrit donc le cercle de centre et de rayon

IV. Transformations du plan et nombres complexes


1. Définitions
 Une transformation du plan est une bijection du plan sur lui-même.
 Un point est dit invariant ou fixe par une transformation s’il est sa propre image par
cette transformation.
 Une isométrie est une transformation qui conserve la distance.
(Application identique, Rotation, Symétrie glissée, Symétrie orthogonale, Translation)
 Une isométrie qui conserve l’orientation des angles est un déplacement.
(Rotation, Translation)
 Une isométrie qui inverse l’orientation des angles est un antidéplacement
(Symétrie glissée, Symétrie orthogonale)

2. Écriture complexe de certaines transformations


Dans le plan complexe, on considère les points et tels que ,
i-e ’ ’
a) Isométrie
(Déplacement)
 Si , alors , i-e
C’est l’écriture complexe de la translation de vecteur .
Il n’existe aucun point invariant par cette transformation.
 Si , alors , i-e

C’est l’écriture complexe de la rotation de centre et d’angle de mesure arg a .


Le centre est l’unique point invariant par cette transformation.
 Si , alors , i-e M M. Autrement est le milieu de .
C’est l’écriture complexe de la symétrie centrale de centre
Le centre est l’unique point invariant par cette transformation.
b) Autres transformations

 Si , alors , i-e M M
C’est l’écriture complexe de l’homothétie de centre et de rapport

Page 9
M M
 Si , alors , i-e

C’est l’écriture complexe de la similitude directe de centre , de rapport et d’angle de


mesure arg a
Le centre est l’unique point invariant par cette transformation.

REMARQUES
(i) Une similitude est la composée d’une isométrie et d’une homothétie.
- La similitude est directe si l’isométrie est un déplacement.
- La similitude est indirecte si l’isométrie est un antidéplacement.
(ii) Une similitude directe, qui n’est pas une translation est déterminée par ses éléments
caractéristiques qui sont:
Son centre l’unique point invariant
Son rapport
Son angle (une mesure).
(iii) Une rotation d’angle de mesure , est une similitude directe de rapport et d’angle de mesure
(iv)
- Une homothétie de rapport est une similitude directe de rapport et d’angle nul.
- Une homothétie de rapport est une similitude directe de rapport et d’angle plat.
(v) Une translation peut être considérée comme une similitude directe de rapport et d’angle nul
dans ce cas le centre n’est pas défini.
(vi) Description d’une similitude directe.
Une similitude directe est déterminée:
- Par son écriture complexe de la forme , avec et
Son rapport est
Si alors il s’agit d’une translation.
Si , alors son centre a pour affixe et la mesure de son angle, , est définie par
- Par la donnée de deux points distincts et de leurs images
- Par la donnée de son centre, de son rapport et de son angle
- Par les formules analytiques, en repère orthonormé direct.

APPLICATIONS
(i) On considère l’application du plan dans lui-même d’écriture complexe

 Déterminer la nature de et préciser ses éléments caractéristiques.


 Déterminer l’expression analytique de .
 Déterminer une équation de la droite , image par de la droite , avec et
 Déterminer une équation du cercle , image par du cercle
d’équation

(ii) On considère l’application du plan dans lui-même d’expression analytique

 Déterminer l’écriture complexe de .


 Déduire la nature et les éléments caractéristiques de .
 Déterminer la nature les éléments caractéristiques et l’écriture complexe de , la réciproque de
.

MÉTHODE 1:
Pour déterminer les éléments caractéristiques d’une similitude directe d’écriture complexe , on peut:
- Résoudre l’équation (on obtient le centre de ),
- Calculer le module de (on obtient le rapport de )
- Déterminer un argument de on obtient la mesure de l’angle de )

Page 10
MÉTHODE 2:
Pour déterminer l’écriture complexe d’une application du plan dans lui-même d’expression analytique donnée on
peut:
- Écrire . et remplacer et en fonction de et ,
- Remplacer par , par et développer l’expression obtenue en fonction de et .

MÉTHODE 3:
Pour démontrer qu’une application est une symétrie orthogonale réflexion ou demi-tour), on peut:
- Déterminer l’ensemble des points invariants,
- Démontrer que pour tout point et son image :
La droite est orthogonale à ,
Le milieu de appartient à .

c) Inversion complexe

’ .
arg arg
Cette transformation associée à la fonction inverse définie dans , est appelée inversion complexe.
C’est l’application du plan qui à tout point différent de (origine du repère), fait correspondre le point
tel que :
-
- Les demi-droites et sont symétriques par rapport à l’axe réel.

Page 11
Le point n’a jamais d’image par cette transformation et contrairement à toutes les transformations
précédentes l’image d’une droite n’est généralement pas une droite.

(i) Expression analytique:


Soit et ’ ’, avec et
alors ’ ’ ’
i-e ’ ’ .

D’où , et

(ii) Image d’une droite


Soit la droite d’équation: .
Par l’inversion complexe .
Posons : .
 Si ,
alors la droite passe par le point ,
et la transformée de la droite privée du point est la droite : , privée aussi du
point .
C’est le symétrique de par rapport à l’axe réel.
 Si ,
alors l’image de la droite est l’ensemble des points ’ ’ tels que
.
C’est un cercle passant par , mais privé du point .

Exemple: cherchons l’image de la droite : par l’inversion complexe

Puisque , avec , alors

i-e et . La transformée de la droite est le cercle de centre


, de rayon , passant par le point , mais privé du point

Page 12
(iii) Cas particulier: Image d’une droite perpendiculaire à l’axe réel.
Soit une droite d’équation .
On a , i-e .
 Si ,
alors la droite passe par le point , et la transformée de la droite est elle-même, privée du point .
 Si
alors la transformée de la droite est un cercle centré sur l’axe réel passant par et privé du point
. c’est le cercle d’équation: )

Exemple: Cherchons l’image de la droite d’équation par l’inversion complexe

Par l’inversion complexe on a: . avec

Par conséquent, , i-e et

D’où .
L’image de la droite d’équation est le cercle de centre , de rayon , passant par le point , mais privé du
point

EXERCICES
EXERCICE 1
1) Ecrire sous forme algébrique chacun des nombres complexes suivants:
; ;
2) et sont deux réels non nuls et .
Ecrire sous forme algébrique chacun des nombres complexes suivants:
; ;

EXERCICE 2
1) Déterminer tous les complexes tels que
2) Déterminer tous les complexes tels que

EXERCICE 3
1) Déterminer le module et un argument de chacun des complexes suivants:
; ; ;

; ; ;

2) Soit .
Calculer et déterminer un argument de puis de .

EXERCICE 4
Mettre sous forme exponentielle les complexes suivants:
; et

Page 13
EXERCICE 5
1) Pour tout , exprimer cos x en fonction de
2) En déduire que est une racine d’un polynôme de degré que l’on précisera.
3) En déduire que est racine d’un autre polynôme de degré que l’on précisera.
4) En déduire une expression explicite de

EXERCICE 6
Résoudre dans les équations et systèmes d’équations suivants:
; ; ;
.
;

EXERCICE 7
Résoudre dans . les équations suivantes
; ; ;
; ; ;

EXERCICE 8
1) Soient d’images respectives , et avec et .
a) Comment module et argument de s’interprètent-ils géométriquement?
b) Quelle caractérisation de l’alignement de , et en déduit-on?
c) Quelle caractérisation de l’orthogonalité des droites et en déduit-on?
2) A quelle condition nécessaire et suffisante sur :
a) , et sont-ils les affixes de trois points alignés?
b) et sont-ils les affixes de deux vecteurs orthogonaux?

EXERCICE 9
1) Résoudre dans l’équation .
On notera et les solutions ; étant celle dont la partie imaginaire est positive.
2) Résoudre dans l’équation .
On notera et les solutions; étant celle dont la partie imaginaire est positive.
3) Soit , , et les points d’affixes respectives , , et .
Montrer que le quadrilatère est un parallélogramme
Montrer qu’en fait est un carré.

EXERCICE 10
Soient ; et
Soient , et les images respectives de , et dans le plan muni d’un repère orthonormal

1)
a) Calculer les modules de , et .
b) En déduire une équation du cercle qui passe par , et
2) Donnez un argument de chacun des nombres , et .
3)
.
a) Calculez le complexe .
b) Montrer que
4) Soit l’image de .
Représenter , , , et dans le repère donné.
EXERCICE 11:
1) Caractériser géométriquement l’application
2) On note la rotation de centre le point d’affixe et d’angle de mesure .

Page 14
Déterminer l’expression complexe de
3) On note la rotation de centre le point d’affixe et d’angle de mesure et la symétrie
centrale de centre le point d’affixe .
Caractériser géométriquement l’application

EXERCICE 12:
Soit , et trois points du plan d’affixes respectives , et , où désigne
un nombre complexe.
1) Déterminer l’ensemble des points d’affixe tels que les points , et
soient alignés.
2) Construire l’ensemble .

EXERCICE 13:
Soit la similitude directe d’écriture complexe
1) Déterminer les éléments caractéristiques de .
2) On désigne par le centre de .
Soit un point distinct de d’image par .
a) Construire .
b) Déterminer la nature du triangle .
3) Déterminer le lieu géométrique de lorsque décrit le cercle de centre et de
rayon .

Chapitre 2

POLYNÔMES ET FRACTIONS
RATIONNELLES
Page 15
Dans tout ce chapitre , désigne indistinctement ou .
Les éléments de sont appelés scalaires.

A. POLYNÔMES
I. Présentation
1. Définitions
 On appelle monôme en l’indéterminée , toute expression de la forme , avec et .
Le scalaire désigne le coefficient du monôme et l’entier naturel est le degré du monôme.
 On appelle polynôme en une indéterminée et à coefficients dans , ou plus simplement polynôme,
toute somme algébrique finie de monômes.
Un polynôme est de la forme:
, avec pour
Les sont les coefficients de .
Le monôme est le terme dominant.
Le degré de , noté , est celui du terme dominant (deg ).
Le scalaire est le terme constant de
 L’ensemble des polynômes en l’indéterminée et à coefficients dans est noté: .
 est l’ensemble des polynômes de degré inférieur ou égal à
 Le polynôme nul a tous ses coefficients nuls. Il est noté . Par convention, .
 Un polynôme de terme dominant est dit unitaire ou normalisé si

2. Égalité de polynômes
Deux polynômes sont dits égaux si, et seulement si, ils ont le même degré et ont les mêmes coefficients de
même rang.

II. Opérations sur les polynômes


1. Somme, produit et composée de polynômes
Soit et soit .
a) Propriétés
 deg deg deg ;
 deg deg ; deg deg
 deg deg deg
b) Exemples
Soit et ,
alors deg , deg , deg , deg et deg
.

Page 16
d’où
, d’où

2. Division de polynômes
a) Définitions
Soit deux polynômes et
 est divisible par (ou divise ), on écrit s’il existe un polynôme tel que
. On dit que est un multiple de (ou que est un diviseur de )
 et sont dits associés si , i-e tel que

b) Division euclidienne
 Pour tous polynômes et , il existe un unique couple de polynômes tel que ,
avec
C’est la division euclidienne de par , ou la division suivant les puissances décroissantes de la variable.
 Le polynôme est le quotient de la division de par . Le polynôme est le reste. est le
diviseur et est le dividende.

( divise si, et seulement si, le reste de la division euclidienne de par est nul)

La division euclidienne de par est
donc:

Le dividende est:
Le diviseur est:
Le quotient est:
Le reste est:
Puisque le reste est non nul, alors n’est pas divisible par

c) Division suivant les puissances croissantes (à un ordre donné)


 Soit et deux polynômes, avec le terme constant de non nul, et un entier.
Alors il existe un unique couple de polynômes tel que:
, avec
C’est la division suivant les puissances croissantes à l’ordre , de par

est la division suivant les puissances croissantes à l’ordre de


par

Page 17
3. Quelques formules
a) Formule du binôme de NEWTON
Soit et , alors

b) Formule de TAYLOR
 Pour tout polynôme de degré inférieur ou égal à , et pour tout , on a:

 Soit ,
.
alors
deg
et
deg deg
 Si , alors pour tout

c) Formule de LEIBNIZ
Soit et ,
alors

III. Décomposition d’un polynôme en facteurs irréductibles (factorisation)


1. Racines d’un polynôme
a) Définition
Soit un polynôme à coefficients dans et soit un scalaire (i-e et ),
alors est une racine de si .

b) Propriétés
 Soit , alors est une racine de si, et seulement si, divise .
 L’ordre de multiplicité de la racine est le plus grand entier tel que

 Le polynôme admet comme racine d’ordre de multiplicité si l’une des conditions


équivalentes ci-dessous est vérifiée:
i. ,
ii. ,
iii.
 L’ordre de multiplicité d’une racine d’un polynôme non nul est toujours inférieur ou égal
à son degré.
 La somme des ordres de multiplicité des racines d’un polynôme non nul est toujours
inférieure ou égale à son degré.
(Par conséquent un polynôme de degré qui admet plus de racines , deux à deux
distinctes, est égal au polynôme nul).
 Si un polynôme est à coefficients réels,
alors ses racines complexes non réelles sont conjuguées deux à deux et ont le même
ordre de multiplicité.
 Tout polynôme de degré a au plus racines dans
 Tout polynôme de degré a exactement racines dans
 (Théorème de d’ALEMBERT-GAUSS ou théorème fondamental de l’algèbre)
Tout polynôme non constant, à coefficients dans , possède au moins une racine
complexe.

Page 18
2. Polynôme irréductible
a) Définition
Un polynôme est dit irréductible dans si ses seuls diviseurs sont les constantes et les
polynômes de qui lui sont associés, i-e les polynômes de la forme

b) Remarque
L’irréductibilité d’un polynôme dépend de l’ensemble de base .
 , . D’où est irréductible dans
 , . D’où est divisible dans

c) Théorèmes
 Les polynômes irréductibles de sont exactement les polynômes de degré , et les polynômes
de degré à discriminant strictement négatif.
 Les polynômes irréductibles de sont exactement les polynômes de degré

d) Exemple
Soit ,
alors
D’où ,
et
 Puisque , alors est irréductible dans
 Puisque deg , alors n’est pas irréductible dans
Soit et les racines de dans ,
alors et

i-e et .
Par conséquent .
D’où est divisible dans

3. Décomposition en facteurs irréductibles (factorisation)


a) Théorème
 Pour tout polynôme ,

il existe: ,
ô é à

tels que:

 Cette décomposition unique est la décomposition de en facteurs irréductibles dans

b) Factorisation dans et dans


 Tout polynôme se factorise comme suit dans :
,
où les sont les racines de dans et les sont leurs ordres de multiplicité
respectifs.

 Tout polynôme se factorise comme suit dans :


,
où les sont les racines de dans , les sont leurs ordres de multiplicité

Page 19
respectifs, et les sont des polynômes de degré à discriminant strictement
négatif

c) Exemple
Soit
alors
et , car est racine de
i-e
d’où
C’est la factorisation ou la décomposition en facteurs irréductibles de dans et dans .

B. FRACTIONS RATIONNELLES
I. Généralités
1. Définition
On appelle fraction rationnelle à coefficients dans le quotient de deux polynômes à coefficients dans .
L’ensemble des fractions rationnelles à coefficients dans se note

2. Fraction rationnelle irréductible


Soit et deux polynômes à coefficients dans ..
La fraction rationnelle est irréductible si, et seulement si, et n’ont pas de diviseurs
communs non constants. (i-e leurs seuls diviseurs communs ne sont que des scalaires).
N.B.: irréductible ne signifie pas que et sont irréductibles

3. Racines et pôles d’une fraction rationnelle


Les racines du numérateur sont les racines de la fraction rationnelle.
Les racines du dénominateur sont les pôles de la fraction rationnelle.

4. Partie entière d’une fraction rationnelle


Soit , telle que

alors peut s’écrire de façon unique sous la forme:


où est le quotient de la division euclidienne de par , et son reste.
i-e , avec deg
Le polynôme est appelé partie entière de la fraction rationnelle

II. Décomposition en éléments simples


Soit , telle que , avec deg deg
1. Éléments simples de première espèce
a) Théorème - définition
 Soit un pôle de d’ordre de multiplicité
alors ,
où et n’est pas racine de , i-e ,
et il existe scalaires , tels que:
, avec
 Les fractions rationnelles , sont appelés éléments simples de
première espèce relatifs au pôle
 La somme est la partie polaire relative au pôle de .
 est le résidu d’ordre relatif au pôle de
b) Généralisation
Plus généralement,
Si avec sans racine dans ,
alors , où est la partie polaire de relative

Page 20
à et une fraction rationnelle sans pôle.
C’est la décomposition en éléments simples de première espèce de

c) Exemple
Soit .
Décrivons les éléments simples de première espèce de

 Recherche des pôles de


ou ,
i-e ou
est pôle simple de et est pôle double de .
 Description des éléments simples de
est l’unique élément simple de première espèce de relatif au pôle simple
et sont les deux éléments simples de première espèce de relatifs au pôle double et la
partie polaire de relative au pôle double est: .
La décomposition de en éléments simples de première espèce est de la forme:

2. Éléments simples de deuxième espèce (relatifs au polynôme irréductible de )


 Soit tel que ,
alors est un polynôme irréductible dans
et les éléments simples de deuxième espèce relatifs au polynôme de second degré
irréductible sont les fractions rationnelles du type:
; .

 Soit
Dans , est irréductible.
Les éléments simples de deuxième espèce relatifs à ce polynôme irréductible sont donc:
et

D’où

3. Décomposition en éléments simples dans


Soit telle que
 Simplifier si elle n’est pas irréductible.
 Effectuer la division euclidienne de par , si deg deg
N.B.:
 La décomposition en éléments simples dans ne comporte que des éléments simples de première
espèce.
 Si des termes sont de pôles conjugués, alors les résidus correspondants sont aussi conjugués.
Détermination des résidus
Plusieurs méthodes permettent le calcul des résidus.
a) Calcul des résidus par la méthode d’identification

et ,

i-e .

Page 21
D’où .

Par identification, et Par conséquent,

b) Calcul des résidus par la méthode de changement de variable (un seul pôle)
S’il n’y a qu’un seul pôle , on pose . La décomposition s’obtient toute seule.

Posons ,
alors et . i-e .
D’où . Par conséquent,

c) Calcul des résidus par la méthode des limites (pôles simples)


Si tous les pôles sont simples (i-e d’ordre ), alors les résidus sont tels que
lim

Par conséquent
Ainsi, lim , et lim , i-e

De même lim , et lim , i-e

Par conséquent et

d) Calcul des résidus d’ordre maximum puis calcul des images


Les résidus d’ordre maximum se calculent directement avec lim ,
puis pour les autres résidus, on calcule les images de valeurs quelconques qui ne sont pas des pôles. (en
général, on choisit , , , et )


lim et lim , i-e

Page 22
lim et lim , i-e

Pour , et , i-e . D’où

Ainsi . Par conséquent,

e) Calcul des résidus par la méthode de changement de variable, puis division suivant les puissances
croissantes à l’ordre
.
Poser et diviser, suivant les puissances croissantes de à l’ordre , par les facteurs de
, excepté .
.
Posons ,
alors
et ,
i-e .
Or .
Donc

Par conséquent,
N.B.: Lorsqu’on a un pôle en d’ordre de multiplicité , il est aisé de faire une division
suivant les puissances croissantes à l’ordre pour tous les facteurs sauf

4. Décomposition en éléments simples dans


Soit telle que
 Simplifier si elle n’est pas irréductible.
 Effectuer la division euclidienne de par , si deg deg
N.B.: La décomposition en éléments simples dans comporte des éléments simples de
première espèce et des éléments simples de deuxième espèce

Détermination des résidus


Pour déterminer les résidus, on peut:
Soit décomposer en éléments simples dans puis se ramener dans en regroupant les termes
de pôles conjugués.
Soit utiliser les différentes méthodes citées plus haut.

 Dans , .
D’où

Ainsi dans

 Dans , , car est un polynôme irréductible dans


Ainsi lim ,

Page 23
et lim ,
i-e
De même lim ,
et lim ,
i-e
D’où .
Par identification, et
Par conséquent dans

EXERCICES
EXERCICE 1
1. On dit qu’une racine d’un polynôme , est de multiplicité si:

Soit le polynôme défini par: .


a) Démontrer que est une racine triple de .
b) Vérifier le résultat à l’aide d’une division que vous précisere .
2. Soit le polynôme défini par:
a) Calculer , , et
b) Comparer , , , et avec , , , et
3. Soit le polynôme défini par
Sans calculer les dérivées de , déterminer , , et

EXERCICE 2
On considère les polynômes et définis respectivement par:
et
1. Déterminer toutes les racines de
2. Vérifier que les racines de sont aussi racines de
3. En déduire le reste de la division euclidienne de par .

EXERCICE 3
1. Factoriser dans et dans les polynômes et définis respectivement par:
et
2.
a) Déterminer les racines réelles et complexes du polynôme défini par:

b) En déduire la factorisation de dans et


3. Soit défini par:
a) Déterminer les racines de
b) Factoriser dans , puis dans .
4. Soit le polynôme défini par
a) Montrer que racine cubique de l’unité est une racine double de
b) Factoriser dans

Page 24
5. On considère le couple de polynômes à coefficients réels et définis par:
et
a) Effectuer la division euclidienne de par
b) Effectuer la division suivant les puissances croissantes de par à l’ordre .

EXERCICE 4
On considère la fraction rationnelle définie par
1. Étudier la parité de .
2. Vérifier que peut se décomposer sous la forme: .
(On ne demande pas de calculer les résidus)
3. En se servant de ., trouver des relations liant les résidus.
4. En déduire les valeurs des résidus.

EXERCICE 5
Décomposer en éléments simples les fractions rationnelles définies ci-dessous:
; ; ;

; ; ;

; ; ;

; ;

Page 25
Chapitre 3

FONCTIONS D’UNE VARIABLE RÉELLE ET


DÉVELOPPEMENTS LIMITÉS
A. FONCTIONS D’UNE VARIABLE RÉELLE
I. Ensemble de définition

Soit une partie de (i-e )


Soit l’ensemble de définition de la fonction numérique définie sur (i-e : )
alors
En général,
 Si est une fonction polynôme, alors .
 Si , alors
 Si , alors
 Si , alors
 Si , alors
NB: Écrire sous forme d’intervalle ou réunion d’intervalles

II. Limites aux bornes de l’ensemble de définition

1. Opérations sur les limites

et sont deux fonctions définies au voisinage de , , sauf peut–être en .


lim et lim , avec

N.B.: , i-e

a) Somme b) Produit

+ +
+ +
+ 0
0 0 0
+ + 0 +
+ + +
+ + +

c) Inverse
+
0 + 0

d) Quotient

Page 26
+ +

0 0 0 0

+ + +

e) Exponentiation ( )

+ + 0 0

0 + 1 0

1 1 1
Astuces pour étudier une 0 1 + limite en
 Dans les cas simples de formes
indéterminées du type + 0 0 + + « », factoriser ( ) au
numérateur et au dénominateur, puis
simplifier pour lever l’indétermination.
 Dans tous les autres cas, poser . Ainsi , et on est ramené à une limite en zéro.

2. Quelques limites de référence


a)
lim ; lim ; lim

lim ; lim ; lim

b)
lim ; lim ; lim

lim ; lim ; lim

Page 27
c)
 Soit , alors:
lim si est impair
; lim ; lim ;
lim si est pair
lim si est impair
; lim
lim si est pair

 Si , alors:
lim ; lim ; lim ; lim

 Si , alors:
lim ; lim ; lim ; lim ;

lim ; lim ( Il suffit d’écrire: )

3. Quelques théorèmes utiles


a) Théorème des gendarmes (théorème du squeeze)
Soit , et trois fonctions définies sur un ensemble telles que:
Pour tout élément , .
Si et ,
Alors , avec et

NB: ce théorème démontre que la limite de en existe et vaut


Exemple . lim et lim . D’après le théorème des gendarmes lim

b) Théorème de comparaison (extension du théorème des gendarmes)


Soit et deux fonctions définies sur un ensemble telles que:
Pour tout élément , .
 Si , alors .
 Si , alors .

c) Théorème de composition de limites


Soit une fonction définie sur un ensemble et une fonction définie sur .
Si et ,
Alors , avec

d) Théorème de la limite monotone pour f croissante

Soit un intervalle ouvert non vide, avec .


Si est croissante sur ,
Alors admet une limite (finie ou infinie) en

Plus précisément:
 Si est majorée sur , alors . Sinon
 Si est minorée sur , alors . Sinon

Page 28
e) Règle de l’HOSPITAL
Soit et deux fonctions dérivables en .

Si alors

MÉTHODE:
Pour calculer la limite en d’une fonction contenant des radicaux, on peut:
- Mettre en facteur le terme de plus haut degré.
- Introduire l’expression conjuguée.
- Utiliser consécutivement les deux procédés précédents.

III. Continuité
1. Définitions

 est continue en signifie que lim


lim
 est continue sur signifie que est continue en tout point

2. Quelques théorèmes utiles


a) Théorème des valeurs intermédiaires

Soit tels que et une fonction continue sur .


Si est un réel compris entre et ,
alors il existe, au moins, un réel tel que .

En d’autres termes
prend toutes les valeurs intermédiaires entre et quand parcourt .
Ou bien,
L’image d’un intervalle par une fonction continue est un intervalle.

NB: ce résultat est utilisé lors de la résolution d’équation de la forme .


En effet,
si est une fonction continue sur et si . ,
alors il existe tel que
ATTENTION!!!!!!
Ce théorème ne suffit pas pour prouver l’unicité d’un tel .
(Il faudra prouver que est continue et strictement monotone, et se servir du théorème de la bijection, à
partir du tableau des variations de ).

b) Théorème de la bijection
Si est continue et strictement monotone sur un intervalle ,
Alors réalise une bijection de sur l’intervalle .

 La bijection réciproque de , notée : est également continue, strictement monotone et de


même monotonie que .
 Le graphe de est obtenu à partir du graphe de par symétrie orthogonale d’axe : ,
encore appelée première bissectrice des axes de coordonnées.

Page 29
MÉTHODE:
Pour effectuer la résolution approchée d’une équation du type , on peut:
- Étudier les variations de la fonction ,
- En déduire et justifier l’existence des solutions
- Localiser chacune de ces solutions,
- Utiliser un algorithme pour déterminer une valeur approchée de chacune des solutions:
Balayage d’un intervalle contenant la solution avec un pas correspondant à la précision désirée,
Dichotomie à chaque étape l’amplitude de l’intervalle contenant la solution est divisée par )

IV. Dérivabilité
1. Définitions
 est dérivable en si et seulement si , tel que lim ,
autrement, , tel que lim
 est dérivable en si et une fonction définie au voisinage de 0 telle que
. . , avec lim .
 Le réel est appelé nombre dérivé de en et noté .

2. Quelques théorèmes utiles


a) Théorème de ROLLE
Soit une fonction à valeurs réelles, continue sur et dérivable sur .
Si ,
alors il existe , tel que

NB: ce théorème est utilisé pour prouver l’existence de éros d’une fonction numérique.
En particulier, si une fonction numérique dérivable sur s’annule en deux points alors sa dérivée
s’annule entre ces deux points.

b) Egalité des accroissements finis


Si une fonction numérique d’une variable réelle, est continue sur et de classe ,
alors, il existe , tel que

D’où l’inégalité des accroissements finis (utiles pour certaines majorations ou études de suites):
Si , , alors
i-e pour tous réels et tels que , on a:

V. Fonctions de classe
1. Définitions
 Soit une fonction définie sur un intervalle et .
est de classe sur si est fois dérivable sur et est continue sur
 est continue sur
 est continûment dérivable, i-e existe et est continue sur
 , , i-e est indéfiniment dérivable sur

2. Exemples
 Les fonctions cosinus, sinus , exponentielles et polynômes sont de classe sur
 La fonction tangente est de classe sur
 La fonction valeur absolue est de classe sur
 Les fonctions racine et logarithme sont de classe sur

Page 30
3. Propriété
et

4. Remarque
Une fonction dérivable sur n’est pas toujours de classe
sin
Exemple Soit

 Posons et , alors
est dérivable sur , sin est dérivable sur et .
D’où est dérivable sur , et est le produit de deux fonctions
dérivables sur
Par conséquent est dérivable sur
De plus lim lim sin , i-e lim
est donc dérivable en et Par suite est dérivable sur
 sin cos et lim n’existe pas car lim cos n’existe pas.
Autrement n’est pas continue sur
Ce qui prouve que n’est pas de classe sur

VI. Interprétation géométrique


Le plan est muni d’un repère orthonormé

1. Tangente en un point d’abscisse


 Si , , alors est dérivable en , et ;.
La courbe représentative de admet au point d’abscisse , une tangente de coefficient
directeur .
 Si , alors n’est pas dérivable en .
La courbe représentative de admet au point d’abscisse , deux demi-tangentes de
coefficients directeurs respectifs et .
NB: Pour tracer une tangente à la courbe représentative de au point d’abscisse , il suffit de
connaitre le point de coordonnées et le coefficient directeur .

 Si , alors la courbe de se situe, en tout point, au-dessus de sa


tangente.
On dit que la courbe est convexe
 Si , alors la courbe de se situe, en tout point, au-dessous de sa
tangente.
On dit que la courbe est concave
 Si s’annule en en changeant de signe, alors la courbe traverse sa tangente au point
de coordonnées .
On dit que ce point est un point d’inflexion de la courbe.

2. Extremums
 admet un extremum (relatif ou absolu) en , si admet un minimum ou un maximum
(relatif ou absolu) en .
 Si est dérivable sur et admet un extremum en , alors .
Cela correspond à une tangente horizontale à la courbe représentative de au point de
coordonnées .
NB: Pour que admette un extremum en , il est nécessaire que soit dérivable sur
l’intervalle ouvert et
( i-e ce n’est pas parce que que admet un extremum)

Page 31
MÉTHODE:
Pour démontrer une inégalité, on peut:
- Étudier le signe d’une fonction.
- Appliquer l’inégalité des accroissements finis.
- Étudier la concavité d’une fonction.

3. Branches infinies
 Si lim , alors la courbe de admet une asymptote verticale d’équation .
 Si lim , alors la courbe de admet une asymptote horizontale d’équation .
 Si lim , alors on étudie lim :
 Si lim , alors la courbe de admet une branche parabolique de direction l’axe
des ordonnées: l’axe .
 Si lim , alors la courbe de admet une branche parabolique de direction l’axe
des abscisses: l’axe .
 Si lim , , alors la courbe de admet une direction asymptotique de
coefficient de direction
Si lim , alors la courbe de admet une branche parabolique de
direction la droite d’équation .
Si lim , , alors la courbe de admet une asymptote oblique
d’équation .

NB: (Voir Développements limités et asymptotes PP 40-41)


 S’il y a asymptote alors admet .
 Dans le cas où admet un d’ordre suffisant à l’infini la recherche de la direction
asymptotique et de l’asymptote et l’étude de la position relative de la courbe et l’asymptote s’effectue
simultanément au moyen de ce .

MÉTHODE:
Soit une fonction rationnelle telle que , avec deg deg .
Pour étudier les branches infinies de la courbe représentative de en , on peut effectuer la division euclidienne
de par .

VII. Plan d’étude d’une fonction


Pour conduire l’étude d’une fonction on respectera en général les étapes suivantes:
1. Déterminer et écrire l’ensemble de définition sous forme d’intervalle ou réunion
d’intervalles.
2. Étudier la parité la périodicité l’existence d’éléments de symétrie...
3. Calculer les limites aux bornes de l’ensemble de définition
4. Justifier brièvement la continuité et la dérivabilité à l’aide des propriétés des sommes
produits, quotients et composées), puis calculer la dérivée et étudier son signe sur
l’ensemble de définition.
5. Etudier les variations de la fonction, en fonction du signe de la dérivée, puis dresser le
tableau des variations.
6. Construire la courbe représentative de façon soignée et précise.
Les éléments particuliers doivent figurer sur le tracé
Extremums points d’intercession avec les axes les tangentes et les asymptotes etc

Page 32
B. DÉVELOPPEMENTS LIMITÉS
I. Prépondérance et négligeabilité
1. Définition et notation
Soit , soit et deux fonctions définies au voisinage de .
Alors est négligeable devant (ou est prépondérante devant ) au voisinage de signifie qu’il existe
une fonction telle que lim
On note , ou , ou ,ou encore au voisinage de

2. Remarques
 signifie que:
localement, est le produit de par une fonction tendant vers zéro,
i-e si, et seulement si, lim
au voisinage d’un point donné .
 Si , alors
 Si , alors lim
 Si ne s’annule pas sur un voisinage épointé de , alors lim .

Au voisinage de zéro Au voisinage de +

; ;

Exemples: ; ; ;

3. Opérations possibles avec la prépondérance


a) Combinaisons linéaires

b) Produits

 Si et ne s’annulent pas au voisinage de ,


alors

c) Substitutions

d) Transitivité

II. Fonctions équivalentes


1. Définition et notation
Soit , soit et deux fonctions définies au voisinage de .

Page 33
Alors et sont équivalentes au voisinage de signifie qu’il existe une fonction telle que

lim .
On note , ou , ou encore au voisinage de ,

2. Remarques
 Soit . Si lim , alors
 ; et lim
 Si , alors , et ,
é

En particulier, ln
 Une fonction qui n’est pas localement nulle ne peut jamais être équivalente à éro.
 Tout polynôme non nul est équivalent au voisinage de l’infini, à son terme de plus haut
degré.
 Tout polynôme non nul est équivalent, au voisinage de zéro, à son terme de plus bas
degré

3. Opérations possibles avec les équivalents


a) Produits

 Si , alors

 Si , alors , i-e

b) Quotients
Si et ne s’annulent pas au voisinage de ,

alors

c) Substitutions

Si , alors

NB:
En général il n’y a pas de compatibilité avec la composition mais:

Si , alors

4. Quelques équivalents usuels au voisinage de zéro


; ; ;

; ; ;

Page 34
5. Usage des équivalents

(i) Supposons .
Si lim existe, alors lim existe et lim lim

 Calculons .
ln ln
On a , et lim ln . Puisque , alors et. .
ln ln

D’où

 Calculons
lim cos
Puisque , alors ln cos cos , et ln cos . (car cos ).
ln

D’où lim ln cos .

De même sin et lim

Par conséquent,

lim
(ii) Puisque ,
alors et ont le même signe,
et dans l’étude locale d’une fonction on peut la remplacer par toute fonction équivalente.

III. Développements limités


Le développement limité à l’ordre d’une fonction donnée au voisinage d’un point donné permet de
déterminer l’équation de la courbe de degré qui approche le mieux le graphe de cette fonction au
voisinage de ce point.
Il permet aussi de trouver le polynôme de degré qui est la meilleure approximation de la fonction
autour de ce point fixé.
1. Formules de TAYLOR
Il existe trois formules de TAYLOR qui ont toutes la même partie polynomiale, mais qui donnent
plus ou moins d’informations sur le reste:

a) Formule de TAYLOR avec reste intégral


Soit : une fonction de classe ( ) et soit .
Alors:

b) Formule de TAYLOR-LAGRANGE avec reste


Soit : une fonction de classe ( ) et soit .
Alors il existe un réel , compris strictement entre et , tel que:

c) Formule de TAYLOR-YOUNG
Soit : une fonction de classe ( ) et soit . Alors
lim

Page 35
On écrit aussi:

2. Développements limités au voisinage d’un point

a) Définition, existence et unicité


Soit un intervalle ouvert et : une fonction quelconque.
Pour et , on dit que admet, au voisinage de , un développement limité à l’ordre , ,
s’il existe des réels , , , et une fonction : telle que lim , de sorte que :
Pour tout :
Autrement,
Ce développement limité est unique.
Le terme désigne la partie polynomiale ou partie régulière du de
. Elle est notée: .
Le terme (ou ) désigne le reste ou terme du correctif du de

b) Remarques
 L’ordre du se voit sur le terme du correctif (ou ) et non sur le
degré du polynôme.
lim , ne représente pas un de mais plutôt
le de . La partie régulière est nulle.
 Si est paire,
alors et la partie régulière de son ne contient que des termes de
degré pair.
 Si est impaire,
alors et la partie régulière de son ne contient que des monômes de
degré impair.
 L’unicité du et la formule de TAYLOR-YOUNG prouve que si l’on connait le et que est de
classe , alors on peut calculer les nombres dérivés à partir de la partie régulière par la formule
. Cependant dans la majorité des cas, on trouve le à partir des dérivées.
 Si admet un ,
alors lim existe et est finie
Par conséquent les fonctions , et n’ont pas de au voisinage de zéro
puisqu’elles n’admettent pas de limite finie en éro.
 Si admet un en un point à l’ordre ,
alors est continue en
et .
 Si admet un en un point à l’ordre ,
alors est dérivable en
et on a: et .
Par conséquent, est une équation de la tangente au graphe de au
point d’abscisse .
 peut admettre un sans admettre une dérivée seconde en .
En effet, : sin est dérivable, mais ne l’est pas. Pourtant admet un en éro à l’ordre .
sin sin . Or lim sin . Donc , avec sin .
(La partie polynomiale est nulle)

Page 36
 Toute recherche d’un au voisinage de peut se ramener à une étude en , en posant
, i-e .
Ainsi, lorsque décrit un voisinage de , décrit un voisinage de .
Autrement, quand ,

c) Développements limités usuels au voisinage de zéro.


Les suivants en zéro proviennent de la formule de TAYLOR-YOUNG:

IV. Opérations sur les développements limités

1. La troncature à l’ordre d’un ,


Si admet un , alors admet un , avec et
Si est le de , alors est le de

2. Somme et produit de
a) Règles à retenir

 Pour tout ,
; ;
;

b) Somme de
Si et admettent chacune un , alors admet aussi un . L’application des règles ci-
dessus permet de déterminer la meilleure précision possible
Soit et sin .
Puisque et sin

alors et

c) Produit de
Si et admettent chacune un , alors admet aussi un .

Page 37
L’application des règles ci-dessus permet de déterminer la meilleure précision possible
Soit et sin . Puisque et sin

alors
et

i-e

3. Quotient de
Si et admettent chacune un et si , alors admet un dont la partie régulière est
le quotient de la division suivant les puissances croissantes à l’ordre de par
sin
Puisque sin , cos et tan ,
cos

alors tan . Or ,

donc C’est le de tan

4. Composition de
 Règle à retenir

 Proposition

Si , alors admet un et

Trouvons le de
Posons sin et , alors i-e

Puisque ,

alors
et .

D’où

5. Intégration de
 Si est continue sur un intervalle de contenant et admet un ,
Si est une primitive de sur , alors admet un .
On l’obtient par intégration terme à terme du de en rajoutant le terme constant

 Si ,
alors
Autrement, la primitive de qui s’annule en éro admet un dont la partie régulière s’obtient en
“primitivant” .

Page 38
Exemple
Soit , alors et arctan
Puisque , alors

Or ,

i-e .
Donc .
Ainsi arctan arctan ,
i-e , car arctan

V. Applications des développements limités


1. Développements limités et équivalents
a) Proposition
Si , avec , alors
b) Exemples
 sin

 cos cos .

D’où

2. Développements limités et calculs de limites


Les sont très efficaces pour calculer les limites ayant des formes indéterminées!
Il suffit juste de remarquer que:
si , alors lim

Soit , calculons
Puisque ln , tan et sin ,

alors

un calcul adéquat donne et . Par conséquent


NB: en calculant le à un ordre inférieur ( par exemple on n’aurait pas pu conclure car on aurait obtenu
ce qui ne lève pas l’indétermination. En général on calcule les à l’ordre le plus bas possible et si
cela ne suffit pas on augmente progressivement l’ordre i-e la précision de l’approximation .

3. Développements limités et tangente (Position d’une courbe par rapport à sa tangente


a) Proposition
Soit : une fonction admettant un en : ,
où est le plus petit entier supérieur ou égal à tel que le coefficient de
soit non nul.
Alors l’équation de la tangente à la courbe de au point d’abscisse est:
, i-e
et la position de la courbe par rapport à la tangente est donnée par le signe de ,
i-e le signe de :
 Si le signe est positif, alors la courbe est au-dessus de la tangente.
 Si le signe est négatif, alors la courbe est au-dessous de la tangente.
 Si le signe change lorsque l’on passe de à ),
alors la courbe traverse la tangente au point d’abscisse .
C’est un point d’inflexion.

Page 39
NB: Puisque alors l’équation de la tangente est
. Si en plus , alors garde un signe constant autour de .
En conséquence, si est l’abscisse d’un point d’inflexion alors .(la réciproque est fausse).

b) Exemple
Soit et la courbe représentative de .

i. Déterminons une équation de tangente de au point d’abscisse et précisons la position


relative de et

, et
, et
et
Par la formule de TAYLOR-YOUNG, on a: , et
.
Par conséquent, , i-e est une équation de
 Pour proche de , et .
Ainsi est au-dessus de , au voisinage de .

ii.
Déterminons les points d’inflexion
, i-e ou .
 Au voisinage de , .
D’où est équation de la tangente à au point d’abscisse .
.
Puisque change de signe au voisinage de , alors le point est un point d’inflexion de

, i-e

Par conséquent, est une équation de la tangente à au point d’abscisse .


. change de signe au voisinage de ,

Par conséquent, le point est un point d’inflexion de

4. Développements limités et asymptote


a) Développement limité en l’infini ou développement asymptotique
 Soit : . On dit que admet un développement généralisé d’ordre en si, et
seulement s’il existe des réels , , , tels que:

En général, et dans ce cas la droite d’équation est appelée asymptote (oblique si


, horizontale si )

Exemple: et . D’où

Page 40
 Soit une fonction définie sur un intervalle .
On dit que admet un en à l’ordre s’il existe des réels , , , tels que:
, avec lim ,
i-e

Exemple: Soit , alors . i-e


Posons . alors
Quand , et
D’où .

Par conséquent, C’est le de

b) Développements limités et asymptote


 Si ,
i-e ,
où est le plus petit entier supérieur ou égal à tel que le coefficient soit non nul..
alors lim ,
et la droite d’équation est une asymptote à la courbe de au voisinage
de l’infini.
La position de la courbe par rapport à l’asymptote est donnée par le signe de , i-e le signe de .

Exemple:
Soit , alors
Quand ,

et ,

D’où
i-e
 Si , alors et .
Par conséquent la droite d’équation est une asymptote oblique à la courbe de au voisinage de
.
Puisque et au voisinage de ,
alors la courbe de est au-dessous de l’asymptote.

 Si , alors et .
Par conséquent la droite d’équation est une asymptote oblique à la courbe de au voisinage
de .
Puisque et au voisinage de ,
alors la courbe de est au-dessus de l’asymptote.

Page 41
EXERCICES
EXERCICE 1
Calculer les limites suivantes:
1)
a) lim ; b) lim ; c) lim ;

d) lim ; e) lim ; f) lim .

2)
a) lim ; b) lim ; c) lim ; d) lim

e) lim ; f) lim ; g) lim

3)
a) lim ln ; b) lim ; c) lim ln ; d) lim ln ; e)

lim ; f) lim ; g) lim ; h) lim

4)
a) lim ; b) lim ; c) lim
d) lim ; e) lim

EXERCICE 2
1)
Donner un équivalent de au voisinage de , dans les cas suivants:
a) ; b) ; c)

2)
Donner un équivalent, puis la limite de en , dans les cas suivants:
a) ln ; b) ; c) ln

3)
À l’aide des équivalents calculer les limites suivantes:
a) lim ; b) lim ln ; c)lim ;

d) lim ln ; e) lim ; f) lim

g) lim ; h) lim ; i) lim

EXERCICE 3
On considère la fonction numérique définie sur par:

On désigne par la courbe représentative de .


1.
a) Donner le domaine de définition de .
b) Calculer les limites de , aux bornes de .
2. Étudier la continuité et la dérivabilité de en et en .
3. Dresser le tableau de variation complet de .
4.

Page 42
a) Donner le développement limité de au voisinage de à l’ordre .
b) En déduire l’équation de la tangente au point d’abscisse , ainsi que la position de par rapport
à cette tangente.
c) À l’aide du développement limité généralisé de , donner les équations des asymptotes éventuelles,
ainsi que leur position par rapport à

EXERCICE 4
On considère deux échelles et , de longueurs respectives et
placées entre les murs d’un couloir comme indiqué sur la figure
ci-contre. Sachant qu’elles se croisent à une hauteur de , on se propose
de calculer la largeur du couloir.
1.
a) Démontrer que: .
b) En déduire que est solution de l’équation , où est la
fonction de vers définie par:

2.
a) Étudier la fonction et en déduire que l’équation admet une solution unique dans
b) Déterminer une valeur approchée à près de cette solution.

EXERCICE 5
Soit la fonction définie par:

1. Étudier la continuité de sur , puis sa variation.


Préciser la branche infinie de sa courbe représentative .
2. Montrer qu’il existe une fonction et une seule définie et continue sur l’intervalle
telle que, pour tout point de cet intervalle, on ait: ln .
3. Étudier la variation de . Déterminer. lim
4. Montrer que lim .
En déduire lim , puis un équivalent de au voisinage de l’infini.

EXERCICE 6
On considère la fonction définie sur par:
ln .
1. Déterminer les limites de aux bornes de son ensemble de définition.
2.
a) Étudier les variations de .
b) En déduire le signe de sur .
3.
a) En utilisant le signe de , justifier que, pour tout entier naturel non nul , on a:
.

b) En déduire que, pour tout entier naturel non nul , on a:

EXERCICE 7
On considère la fonction définie sur par:

1.

Page 43
a) Montrer que est impaire.
b) Étudier les variations de sur .
c) Justifier que la courbe , représentant dans le plan muni d’un repère admet deux asymptotes.
2.
a) Démontrer que l’équation admet une unique solution dans .
b) Déterminer la valeur exacte de cette solution.

EXERCICE 8
On considère la fonction définie sur par: ,
et on désigne par sa courbe représentative dans le plan muni d’un repère.
1.
a) Étudier les variations de la fonction définie sur par:
.
b) Vérifier que l’on a .
c) En déduire le signe de sur .
2.
a) Montrer que, pour tout de , on a:

b) Déduire de la question 1. le signe de et les variations de


c) Déterminer les limites de en et en .
d) Donner le tableau des variations de .
3.
a) Étudier, suivant les valeurs de , le signe de .
En déduire la position de par rapport à la courbe d’équation .
b) Déterminer la limite de , lorsque tend vers .
Interpréter graphiquement le résultat.

EXERCICE 9
On considère la fonction définie sur par:

1. Déterminer la limite de en
2. Étudier le comportement de en . (on pourra factoriser par )
3.
a) Justifier la dérivabilité de sur et donner l’expression de .
b) Déterminer les variations de sur .
4. Dresser le tableau complet des variations de .
5.
a) Montrer que la droite d’équation: est asymptote à la courbe , courbe représentative
de dans le plan muni d’un repère en .
b) Étudier la position de par rapport à .

Page 44
EXERCICE 10
Soit la fonction de la variable réelle définie par:
1. Justifier que est définie sur .
2. Montrer que est impaire.
3. Étudier les variations de sur , et en déduire ses variations sur .
4.
a) Résoudre dans l’équation: .
b) En déduire les solutions de l’équation: .

Page 45
Chapitre 4

INTÉGRALE D’UNE FONCTION NUMÉRIQUE


I. Intégrale d’une fonction continue
1. Notion d’intégrale
a) Définitions et notation
 Soit une fonction continue sur un intervalle , une primitive de sur , et et deux
réels de .
On appelle intégrale de à de , le nombre réel .
On note . On lit “somme de à de ”.
On note aussi . On lit “ pris entre et ”.
 et sont les bornes de l’intégrale , est appelée variable muette.

b) Propriétés
 Soit une fonction continue sur un intervalle , et deux réels de . On a:
et
 Soit une fonction continue sur un intervalle , et un réel de .
Alors la fonction : est l’unique primitive de sur qui s’annule en
.
 Soit une fonction admettant une primitive sur un intervalle , et .
Alors il existe une unique primitive de sur qui prend la valeur en .

c) Interprétation graphique de l’intégrale


Soit une fonction continue et positive sur un intervalle , sa courbe représentative dans le plan muni
d’un repère orthogonal et deux réels de tels que .
L’aire en unités d’aire du domaine délimité par:
- La courbe ,
- L’axe des abscisses
- Les droites d’équations et
est:

Exemple:
Soit : , sa courbe représentative dans le plan muni d’un repère orthogonal unité graphique: sur
l’axe des abscisses et sur l’axe des ordonnées.
Calculons l’aire du domaine délimité par l’axe des abscisses et les deux droites d’équations et .
est continue et positive sur , et .
Par conséquent, , et
i-e . D’où , et

Page 46
Remarques:
 Une intégrale peut être négative, mais une aire est toujours positive.
 Si est continue et négative sur , alors

d) Interprétation cinématique de l’intégrale


Une brique est lâchée avec une vitesse initiale nulle à l’instant d’une hauteur de et est
soumise à l’accélération de la pesanteur .
 Après de chute, la distance parcourue est:
, i-e , car
et . D’où
 Considérant que la brique touche le sol à l’instant , on a:
, i-e . D’où

2. Propriétés algébriques
a) Relation de CHASLES
Soit une fonction continue sur un intervalle , et , et trois réels de . On a:

Exemple
 Soit à calculer
La fonction est continue sur . existe donc.
Sur l’intervalle , et
Sur l’intervalle , et
D’après la relation de CHASLES
, et
i-e D’où
 Puisque est positive sur l’intervalle ,
alors est l’aire en unités d’aire du domaine limité par la courbe
représentative de l’axe des abscisses et les droites d’équations et
N.B.: cette aire peut se calculer directement comme somme des aires de deux triangles

b) Linéarisation de l’intégrale
Soit et deux fonctions continues sur un intervalle , et deux réels de et . On a:
et

3. Propriétés de comparaison
a) Intégration et inégalités
 Soit une fonction continue sur un intervalle , et deux réels de .
Si sur , alors
 Soit et deux fonctions continues sur un intervalle , et deux réels de
Si sur , alors

Exemple:
Démontrons que ,
Soit , alors , et . D’où , i-e ln
Ce qui démontre que: , ln

Page 47
b) Signe de l’intégrale
Soit une fonction continue sur un intervalle , et deux réels de .
 Si et , alors et
 Si et , alors et
 Si et , alors et
 Si et , alors et

c) Inégalités de la moyenne
Soit une fonction continue sur un intervalle , et deux réels de .
 Si , alors
 Si , alors

N.B.:
Si est une fonction continue et positive sur l’intervalle alors l’inégalité de la moyenne traduit le
fait que l’aire du domaine est comprise entre l’aire du rectangle de “hauteur” et de base , et
l’aire du rectangle de “hauteur” et de même base .

Exemple
Démontrons que
La fonction est décroissante sur ; on a donc: , , et
D’où .
Ce qui démontre que

d) Valeur moyenne
Soit une fonction continue sur un intervalle , et deux réels de tels que .
On appelle valeur moyenne de la fonction sur le réel

Interprétation graphique
 Soit une fonction continue sur et sa valeur moyenne sur ,
alors et .
et sont les bornes de sur .
admet donc au moins un antécédent sur
 La valeur moyenne de la fonction (lorsque est positive) est le réel tel que l’aire du rectangle
de “hauteur” et de base soit égale à l’aire du domaine .

Page 48
L’aire du domaine est égale à l’aire du domaine

Interprétation cinématique
Si un mobile se déplace sur un axe à la vitesse , alors sa vitesse moyenne entre et est: , étant la
distance parcourue entre ces deux instants
Lorsque est positive entre et , on a:
.
D’où .
La vitesse moyenne est donc la valeur moyenne de la vitesse

Exemple:
Soit la fonction : définie sur
Alors la valeur moyenne de sur est:

et ln
d’où

II. Techniques de calcul intégral


1. Techniques de base
a) Utilisation des primitives usuelles

ln

tan cotg

ln tan ln

sin . cos

ln

Page 49
ln

th

b) Intégration par parties


Si et sont deux fonctions continues sur un intervalle , dont les dérivées sont aussi continues sur (i-e
) et et deux réels de , alors:

N.B.:
 Le terme est appelé “terme tout intégré”.
 Lorsque l’intégration par parties permet de calculer l’intégrale , pour tout ,
cette intégrale détermine la primitive de sur qui s’annule en .
 étant une fonction polynôme,
Si , on pose et
Si , ou , ou , on pose
 On peut utiliser aussi la méthode mnémotechnique: LPET (fonction L, fonction
polynôme P, fonction exponentielle e et fonction trigonométrique T)
Exemples:
 Calculons
Posons ln et .
Alors , et ln . i-e ln . D’où ln ln
Par conséquent,
 Calculons
Posons ln et .
Alors , et ln . i-e ln . D’où ln ln

Par conséquent
 Calculons
Posons et .
Alors , et .
Posons et .
Alors , et . i-e . D’où
. Par conséquent

c) Changement de variable
 Changement de variable affine
Soit une fonction continue sur un intervalle ,
une fonction affine non constante, i-e ,

Page 50
et deux réels de tels que: pour tout compris entre et , .
Posant , on a: et .
Par conséquent,

Exemple Calculons
Posons . Alors et

De plus, . Par conséquent,

i-e . D’où . Et

 Changement du type:
(i) De gauche à droite
Poser et remplacer par
Calculer et remplacer par
Modifier les bornes: varie de à , varie donc de à .

Exemple: Calculons

Posons sin , alors cos et cos .

Or , donc , et ln . D’où

(ii) De droite à gauche


Poser et remplacer par
Calculer et remplacer par
Modifier les bornes: varie de à , varie donc de à .

Exemple: Calculons
Posons cos , alors sin et sin . i-e

Or cos . Donc cos et sin . Par conséquent

 Règles de Bioche
Soit la fonction : où et sont des polynômes à deux variables, à coefficients
réels.
Pour calculer ,on pourra poser comme changement de variables:
- Si , alors cos
- Si , alors sin
- Si , alors tan
Lorsque les règles de Bioche échouent,
on pourra poser tan , avec cos , sin et tan

d) Intégration de fonctions paires, impaires, périodiques.


Soit une fonction continue sur un intervalle symétrique par rapport à , un nombre réel positif de .
 Si est paire, alors et
 Si est impaire, alors et

Page 51
 Si est périodique, de période , alors
et ,

2. Intégration de fonctions particulières


a) Intégration des polynômes trigonométriques

 Si et sont pairs, alors linéariser et


 Si est impair, alors utiliser et écrire sous la forme sin cos , i-
e poser cos .
 Si est impair, alors utiliser et écrire sous la forme cos sin , i-
e poser sin .

Exemple Calculons
sin
sin , car
sin . D’où sin
Posons cos , alors sin
et , i-e .
Par conséquent

b) Intégration des fractions rationnelles


- Décomposer, si possible, la fraction rationnelle en éléments simples de première espèce.
- Par combinaison linéaire et par linéarité de l’intégrale on est ramené aux calculs suivants:
(i) ,

 Pour

(ii) Cas où la fraction rationnelle n’admet pas de pôles.

Faire apparaître au numérateur la dérivée du dénominateur


, i-e
Posons et ,
ln , i-e
(écrire le dénominateur sous forme canonique)

et , i-e

Posons ,

alors , et , i-e
D’où

Par conséquent,

Page 52
c) Intégration des fonctions du type:

,
On pose et .
Alors
Et
Par identification, on détermine , puis

Exemple:
Calculons
Posons
Alors
Et

Par identification, , i-e

Par conséquent,

3. Calcul approché d’une intégrale


On considère une fonction continue sur un intervalle ,
et deux éléments de tels que , et
 Lorsqu’on ne peut pas déterminer par les techniques usuelles une primitive de sur , on calcule
une valeur approchée de .
 Si est une valeur approchée de alors l’erreur commise est telle que .
 Plusieurs méthodes permettent d’obtenir des valeurs approchées d’une intégrale:
Méthode des rectangles Méthode du point médian Méthode des trapè es
Dans chacun des cas partager l’intervalle en intervalles de même amplitude.

MÉTHODE DES RECTANGLES


 Soit la fonction à intégrer sur un intervalle . Nous découpons cet intervalle en sous-
intervalles (égaux pour simplifier) ayant pour extrémités:
, , et
Où est appelé le pas ou amplitude de la subdivision ou des sous intervalles.
Pour , on prend pour valeur approchée le nombre réel
On approche l'intégrale , i-e l'aire sous le graphe de , par la somme des aires des
rectangles de base et de hauteur , pour variant de à . on pose:

C’est la formule du "point gauche". est une valeur approchée de


 On commet une erreur, sur chacun des intervalles puisque qu'on prend le point à l'extrémité
gauche au lieu de suivre la courbe. Cette erreur sera d'autant plus petite que l'intervalle ou le pas de la
subdivision sera petit.
On suppose que est dérivable et que est bornée sur ,
i-e il existe un réel tel que .
En appliquant le théorème de l’inégalité des accroissements finis sur , ,
on a:
,

Page 53
et
i-e
d’où , par sommation sur les intervalles.
autrement , i-e On obtient: lim
 Propriétés
Soit une fonction dérivable sur un intervalle , telle que admet un majorant sur cet intervalle.
Lorsque l’on partage en intervalles de même amplitude et d’extrémités ,
on a:
La suite de terme général converge vers
,

 Remarques
La suite de terme général converge également vers
. formule du "point droit"
Lorsque la fonction est croissante, on obtient: .
Lorsque la fonction est décroissante, on obtient: .
 EXEMPLES:
(i) Déterminons une valeur approchée de en partageant l’intervalle en 10 intervalles de
même amplitude et majorons l’erreur commise.
Posons , alors une valeur approchée de est: ,
et
i-e
d’où
est dérivable sur et .
et l’erreur commise est:
Par conséquent , i-e
(ii) Déterminons un encadrement de en partageant l’intervalle en intervalles de même amplitude.
Posons , , et , i-e et
,
alors la fonction étant décroissante sur , on a: .
i-e

Par conséquent,

III. Applications du calcul intégral


1. Calculs d’aires
Le plan est muni du repère orthonormé .
L’unité d’aire est l’aire du carré de dimensions et
Soit et deux fonctions continues sur un intervalle ,
et leurs représentations graphiques respectives,
et deux éléments de tels que .

Page 54
Lorsque sur l’aire du domaine délimité par , et les droites d’équations et
est:

2. Calculs de volumes
L’espace est muni du repère orthonormé . L’unité de volume est le volume du cube de
dimensions , et .
Soit un solide limité par les plans d’équations , ( ) et la fonction qui, à tout élément
associe l’aire de la section du solide par le plan de cote .
Si la fonction est continue sur , alors le volume de est
EXEMPLES
 Volume du cône et de la pyramide
Soit ( ) la hauteur et l’aire de la base d’un cône ou d’une pyramide.
Choisissons comme origine du repère le sommet de cette figure et pour axe la perpendiculaire au plan de la
base.
La section de la figure par le plan de cote ( est l’image de la base par l’homothétie de centre et de
rapport .
Son aire est .
Le volume de la figure est:
, et , i-e . D’où

 Volume de la boule de rayon


Considérons la boule de rayon .
Choisissons comme origine du repère le centre de la boule.
La section de la boule par le plan de cote ( ) est bun disque de rayon
L’aire de ce disque est: , i-e
Le volume de la boule est donc:
, et , i-e

3. Quelques cas pratiques

CAS 1
Connaissant la vitesse (instantanée) d'une voiture à des instants donnés , ( formant une suite
strictement croissante avec et ), calculer la distance totale parcourue.

La première réponse que l'on peut donner est qu'on ne peut pas calculer exactement cette distance, ne
connaissant pas la vitesse instantanée à tout instant.
Si on suppose que la vitesse moyenne entre deux instants est égale à la moyenne des vitesses
instantanées de ces instants, la distance parcourue entre les instants et est:

La distance totale parcourue est alors donnée par la formule: .


Ce qui correspond à la formule des trapèzes pour l'intégrale de la fonction que l'on ne connait
en réalité qu'en les instants .
D’où
On peut ensuite se demander quelle "confiance" accorder à cette approximation ou encore essayer
d'estimer l'erreur maximale à laquelle elle peut conduire.
Comme on l'a vu, cela dépend de la régularité de la fonction.
Dans le cas présent, la dérivée (par rapport au temps) de la vitesse est égale à l'accélération de la voiture.
Si on suppose que l'accélération est continue et bornée: on peut estimer une borne
sachant qu'il faut souvent plus de pour passer de à et au moins pour
passer de à ; ce qui, en , donne: .
La prochaine fois que vous prenez l'autoroute, n'hésitez pas à tester cette formule en notant à chaque
minute la vitesse de la voiture (si vous n'en êtes pas le conducteur!) et comparer le résultat à celui donné

Page 55
par le compteur qu'on pourra considérer comme exact puisqu'il est directement lié au nombre de tours
de roues.

CAS 2
Connaissant la vitesse (instantanée) d'une voiture à des endroits donnés , ( formant une suite
strictement croissante avec et ), calculer le temps de trajet.

Il s'agit d'un problème analogue au précédent, mais cette fois les mesures de vitesse sont faites à des
endroits fixés et on cherche à estimer le temps nécessaire pour parcourir le trajet. Lorsque vous voyez
des panneaux indicateurs annonçant un temps estimé pour atteindre une sortie prochaine, ces
informations sont obtenues à partir de ce type de données (mesure des vitesses instantanées à l'aide de
boucle magnétique placée à intervalles réguliers sur la route).
Le temps nécessaire pour aller du point au point , en supposant à nouveau que la vitesse moyenne
est égale à la moyenne des vitesses, est:
Le temps de trajet est alors .
On retrouve à nouveau la formule des trapèzes mais pour l'intégrale de la fonction :

On voit immédiatement qu'il y a une difficulté supplémentaire avec cette formule lorsque la vitesse
s'annule en certains points (ce qui malheureusement arrive parfois dans les embouteillages): la fonction
peut-être singulière. Si on fait une petite erreur sur une vitesse très faible, cela induit une erreur
importante dans l'estimation du temps. Il faut donc reprendre plus finement la modélisation pour
pouvoir prendre en compte ce type de situation:
Supposer par exemple, sur la base d'observations, que la vitesse moyenne ne peut être inférieure à une
certaine valeur, de sorte que même si la voiture passe avec une vitesse très faible aux points de mesures,
la vitesse prise en compte dans le calcul sera cette vitesse minimale et qu'on n'aura pas de divergence.
Cependant ce type d'astuce complique singulièrement l'estimation des erreurs.
Si l'horloge de votre voiture est en panne, cette formule vous permet (en relevant par exemple la vitesse à
chaque borne kilométrique) d'estimer le temps écoulé depuis le début des mesures. Rappelons pour finir
que si la vitesse est constante, la formule est exacte mais qu'il est alors inutile de faire la somme!

EXERCICES
EXERCICE 1
1. Calculer une primitive pour chacune des fonctions suivantes:
: . On montrera qu’il existe des réels et tels que
: . Poser sin
2. Déterminer la primitive de la fonction : arcsin qui s’annule en .

Page 56
EXERCICE 2
1. Calculer les intégrales suivantes:
; tan ; ;

; cos ; ;

2. Calculer à l’aide d’une intégration par parties:


ln ; ; arctan ; arctan

ln ; ln ; ; ln

3. Calculer à l’aide de deux intégrations par parties successives:


; sin ; cos ; cos
4. Calculer à l’aide du changement de variable indiqué:
; sin ;

sin ; ; arctan

EXERCICE 3
1. Calculer les intégrales des fonctions rationnelles suivantes:
; ; ;

; ;

2. Calculer à l’aide du changement de variable , ln

EXERCICE 4
1. Calculer
2. Montrer que
3. En déduire un encadrement de l’intégrale

EXERCICE 5
sin
On pose et
1. Calculer et
2. En déduire .

EXERCICE 6
Soit la fonction définie par et sa courbe représentative.
1. Démontrer que la fonction est impaire.
2.
a) Démontrer que:
b) En déduire lim
3. Justifier que est dérivable sur et déterminer sa dérivée.
4.
a) Dresser le tableau de variation de

Page 57
b) Calculer une valeur approchée de en utilisant la méthode des rectangles.
On partagera l’intervalle en intervalles de même amplitude).

EXERCICE 7
Soit

1. En utilisant la méthode des rectangles et en partageant l’intervalle en intervalles de


même amplitude, déterminer un encadrement de .
2. Déterminer le nombre d’intervalles nécessaire pour obtenir par cette méthode un encadrement
d’amplitude inférieure à .

EXERCICE 8
1. Calculer
2.
a) En partageant l’intervalle en intervalles de même amplitude, déterminer par la méthode des
rectangles une valeur approchée en fonction de de cette intégrale.
b) En déduire que lim ln

EXERCICE 9
On considère les fonctions:
: et :
1. Résoudre dans l’inéquation .
2. Calculer en unités d’aire l’aire du domaine constitué des points dont les coordonnées vérifient
.

EXERCICE 10
Sachant que lim et ,
Calculer, de deux manières: lim et lim

Chapitre 5

Page 58
ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES
Dans ce chapitre désigne indistinctement ou

I. Définitions générales
 On appelle Équation Différentielle d’ordre , , toute relation entre:
une fonction inconnue supposée n fois dérivable, sa dérivée n-ième et éventuellement ses
dérivées d’ordre inférieur à .
 Intégrer l’Équation Différentielle ou résoudre l’Équation Différentielle ou bien trouver
la solution de l’Équation Différentielle c’est rechercher l’ensemble des fonctions
solutions.de l’Équation Différentielle.
Chacune de ces fonctions est une intégrale (ou solution) particulière de l’équation
différentielle.
 On appelle solution (ou intégrale) générale de l’Équation Différentielle l’ensemble de
toutes les fonctions solutions.
 La courbe représentant une intégrale est appelée courbe intégrale de l’équation
différentielle.
Problème de CAUCHY (conditions initiales)
Dans de nombreux cas l’on dispose de l’intégrale générale sous la forme d’une famille de fonctions
dépendant de paramètres ou constantes d’intégration .
On peut déterminer ces paramètres pour obtenir une intégrale particulière (si elle existe) satisfaisant à
certaines conditions, appelées conditions initiales.
Le problème de Cauchy est la recherche des solutions d’une Équation Différentielle vérifiant des
conditions initiales imposées.

II. Équations Différentielles du 1er ordre


Définition
Une équation est du 1er ordre si elle ne fait intervenir que la dérivée première

Exemple
La recherche des primitives, sur un intervalle d’une fonction continue est un cas particulier d’une
équation différentielle d’ordre :
est une équation différentielle d’ordre 1
Les solutions sur de cette équation différentielle sont les primitives de la fonction , i-e les
fonctions : , avec réel.

1. Équations Différentielles du 1er ordre à variables séparées (ou variables séparables)


a. Définition
Une équation différentielle du 1er ordre est dite à variables séparées si elle peut s’écrire sous la forme:
. ou
On écrit , puis symboliquement, . .
et étant des primitives de et , on a:
d’où étant la fonction réciproque de . (on exprime y en fonction de x).

b. Exemple Résolvons sur l’équation différentielle

i-e
et , pour
Par passage à l’exponentielle on a: sur

2. Équations différentielles homogènes du 1er ordre

Page 59
a. Définition
Une équation différentielle homogène du 1er ordre est de la forme:

b. Théorème (de résolution)


Pour intégrer une équation différentielle homogène du 1er ordre,
on pose: , i-e , et on obtient une équation différentielle du 1er ordre à variables séparables en
et .
(NB: est une fonction de , tout comme ).

c. Exemple Résolvons sur l’équation différentielle :

Posons , i-e .
Alors ,
et

Ainsi .

D’où ,
i-e .
En ‘’primitivant’’, on a: ,
et
i-e .

Par conséquent,

3. Équations Différentielles Linéaires du 1er ordre à coefficients constants ou variables


a. Définitions
 Une équation différentielle linéaire du 1er ordre est de la forme:
:
où sont des fonctions continues sur un même intervalle
et , .
 La forme normalisée est:
:
Une fonction est dite normalisée, si le coefficient du terme dominant est égal à .
 L’équation homogène associée à est de la forme:
:
C’est une équation sans second membre.
 Soit .
Une solution de vérifie la condition initiale si, et seulement si,

Page 60
b. Structure de l’ensemble des solutions
Soit la solution générale de ,
alors
où est la solution de l’équation homogène associée à
et est une solution particulière de .

c. Résolution d’une équation différentielle linéaire du er ordre sans second membre


:

La solution de est donc:

Exemple:
et
D’où

d. Recherche d’une solution particulière de

(i) Méthode générale: Méthode de la variation de la constante


:
:
 La solution non nulle de est: .
 Une solution particulière de est de la forme:
, où est une fonction dérivable.
D’où
et
i-e
et
D’où
qu’on intègre par parties avec
Par suite,

Exemple: Déterminons une solution particulière par la méthode de la variation de la constante de l’équation
différentielle : pour

La solution de l’équation homogène associée à est:


Une solution particulière de est de la forme:
D’où
et
et
i-e
En ‘’primitivant’’ on a ln
Pour et , ln
Une solution particulière de est donc:

(ii) Méthode particulière: Méthode des cas particuliers du second membre:


Si est de la forme: , avec , alors, suivant la forme du second membre, on
déduit l’expression générale d’une solution particulière.

Page 61
SECOND MEMBRE: SOLUTION PARTICULIÈRE:

avec avec

avec avec
cos sin
cos sin , avec et
Avec , et
N.B.:
Si cos alors , avec solution particulière de

e. Principe de superposition
Soit :
Si est une solution particulière de ,
et est une solution particulière de ,
alors une solution particulière de est de la forme:
Exemple:
Résolvons sur l’équation différentielle: :
 Résolvons d’abord sur l’équation homogène associée à :
:

et
i-e
La solution générale de (Eh) est donc:
 Cherchons ensuite une solution particulière de sous la forme:
On a alors: ,
Ainsi
et
En ‘’primitivant’’ on obtient
On intègre par parties en posant
. D’où
Par conséquent,
et
i-e
Sur , , et pour une solution particulière de est:
Soit la solution générale de , alors
D’où .
Autrement

Remarque
Si et sont deux solutions particulières de , alors est solution de , et la solution
générale de est: c

Changement de variable
En général, pour résoudre une équation différentielle du 1er ordre, il faut aboutir à une équation
différentielle à variables séparées.
La méthode de la variation de la constante est un moyen de passer de l’équation inhomogène qui n’est
pas à variables séparées) à une équation pour la nouvelle fonction
(où , solution homogène, est une fonction connue).

Page 62
 L’équation de Bernoulli devient une équation linéaire
pour
 L’équation de Ricatti admet la solution évidente
et on trouve les autres solutions en posant
Ce qui donne en effet une équation linéaire

III. Équations Différentielles Linéaires du second ordre à coefficients constants


1. Définitions
 Une équation différentielle linéaire du second ordre à coefficients constants est de la
forme: : ,
où , ( ) et est une fonction donnée.
 La forme normalisée est: : ,
avec et une fonction donnée
 L’équation homogène associée à est de la forme: : ,
c’est une équation sans second membre
 L’équation caractéristique associée à est de la forme: :
Le discriminant de est:
 et , admet une unique solution telle que
On dit que vérifie la condition initiale .
2. Structure de l’ensemble des solutions
La solution générale de est de la forme:
où est la solution de l’équation homogène associée à
et est une solution particulière de
3. Résolution d’une équation différentielle linéaire du second ordre sans second membre
: ,
: . Le discriminant de est:
Soit la solution de l’ équation différentielle linéaire du second ordre sans second membre.

Signe de Racines de Solutions de


Deux racines réelles distinctes
Une racine réelle double
Deux racines complexes conjuguées

4. Recherche d’une solution particulière de


a) Méthode générale: Méthode de la variation des constantes
: ,
:
La solution générale de est de la forme: , où et sont deux
solutions particulières de
Si et sont indépendantes, i-e (autrement, ),
alors une solution particulière de est de la forme: avec
et telles que
La résolution du système donne et .
Puis, en “primitivant”, on obtient et .
Exemple: Résoudre :
 La solution de l’équation homogène associée à :
l’équation caractéristique associée à : , i-e , admet deux racines complexes
conjuguées et .

Page 63
La solution générale de l’équation homogène associée à est donc:
 Une solution particulière de
Les solutions et sont indépendantes; en effet, leur Wronskien est différent de zéro.
(le Wronskien de et est: et ).
Une solution particulière de est de la forme: , avec et telles que et
sont solutions du système:

D’où et

i-e et
En ‘’primitivant’’ on obtient et
Une solution particulière de est obtenue pour et :
et , i-e .
Par conséquent, la solution générale de est:

b) Méthode particulière: Méthode des cas particuliers du second membre


: , :
Suivant la forme du second membre on déduit l’expression générale d’une solution particulière:

SECOND MEMBRE: SOLUTION PARTICULIÈRE:

, avec avec

avec

, avec et m

cos sin
Avec avec

Remarque:
0n peut aussi chercher une solution de sous la forme où est une fonction à
déterminer.
En remplaçant dans , on obtient une équation différentielle pour , de laquelle on tire (qui doit être
égal à , modulo les constantes d’intégration qui correspondent à une solution homogène . Ce procédé
est en fait équivalent à la méthode de la variation de la constante.

5. Principe de superposition
Soit :
Si est une solution particulière de : ,
et est une solution particulière de : ,
alors une solution particulière de est
Exemple Résoudre sur :
 Solution de l’équation homogène associée à :
l’équation caractéristique associée à : , i-e , admet deux racines complexes
conjuguées et .
La solution générale de l’équation homogène associée à est donc:
 Solution particulière de : :
convient, car , et .
 solution particulière de : :
Une solution particulière de : est de la forme:

Page 64
D’où et ,
Ainsi ,
Par identification, on a: d’où

Par conséquent
 Soit une solution particulière de
Alors d’après le principe de superposition
D’où
 La solution générale de est donc

EXERCICES
EXERCICE 1
Résoudre dans les équations différentielles suivantes :
1.
2.
3.
4.
5.

EXERCICE 2
Intégrer dans les équations différentielles suivantes
1.
2.
3.
4. cos

EXERCICE 3
On considère l’équation différentielle : ’ où est une fonction inconnue de la variable
, définie et dérivable sur , et ’ la fonction dérivée de .
1. Déterminer les solutions de l’équation différentielle : ’ .
2. Soit la fonction définie sur par .
Démontrer que la fonction est une solution de .
3. En déduire les solutions de l’équation différentielle .
4. Déterminer la solution de l’équation différentielle vérifiant la condition initiale
.
EXERCICE 4
Soit l’équation différentielle : ’ où est une fonction de la variable , définie et
dérivable sur , et ’ la fonction dérivée de .
1. Résoudre l’équation différentielle : ’ .
2. Vérifier que la fonction définie sur par ln est une solution
particulière de .
3. En déduire la solution générale de .
4. Déterminer la solution particulière de l’équation différentielle prenant la valeur
pour .

EXERCICE 5

Page 65
On considère l’équation différentielle définie sur par:

À toute fonction définie sur , on associe la fonction définie sur par:


1. Démontrer que est solution de si, et seulement si, pour tout réel, .
2. En déduire les solutions de sur .
3. Déterminer la solution de qui s’annule en .

EXERCICE 6
On considère la fonction numérique : telle que .
1. Trouver trois nombres réels et tels que .
2. Soit l’équation différentielle : ’ .
Déterminer la solution de vérifiant pour tout supérieur à 1.

EXERCICE 7
On considère l’équation différentielle : où est une fonction de la variable ,
définie et deux fois dérivable sur , ’ la fonction dérivée de et sa fonction dérivée seconde .
1. Déterminer les solutions définies sur de l’équation différentielle
: .
2. Soit la fonction définie sur par . Démontrer que la fonction est une solution
particulière de .
3. En déduire l’ensemble des solutions de l’équation différentielle .
4. Déterminer la solution de l’équation différentielle qui vérifie les conditions initiales
et .

EXERCICE 8
On considère l’équation différentielle:
: cos
où est une fonction dérivable de la variable réelle , et sa dérivée.
1. Déterminer la solution générale de l’équation différentielle: :
2. On donne la fonction définie sur par:
, avec cos sin
a) Vérifier que est une solution de l’équation différentielle:
:
b) Déterminer et , respectivement, partie réelle et partie imaginaire de .
3. Montrer que la fonction : est une solution particulière de l’équation
différentielle .
4. Intégrer l’équation différentielle : sin

(Indication:
Si est une solution particulière de l’équation différentielle ,
alors est une solution particulière de cos
et est une solution particulière de sin
où et sont, respectivement, partie réelle et partie imaginaire de )
5. Déterminer la fonction solution de l’équation différentielle , dont la représentation
graphique , dans un repère orthonormé , passe par le point .

EXERCICE 9
On se propose de résoudre le système différentiel défini comme ci-dessous :

où et sont deux fonctions de la variable réelle deux fois dérivables sur .


1)
a) Montrer, en utilisant les équations différentielles et , que la fonction
vérifie l’équation différentielle définie par :

Page 66
:
b) Intégrer l’équation différentielle homogène associée à .
c) Déterminer une solution particulière de l’équation différentielle .
2)
a) Intégrer l’équation différentielle .
b) En déduire les solutions du système .
3)
a) En utilisant les équations différentielles et donner l’équation différentielle du second
ordre vérifiée par .
b) Intégrer .
c) Déterminer la solution du système qui vérifie les conditions initiales et .

EXERCICE 10
Tout flux rayonnant traversant un matériau transparent, homogène et isotherme subit une absorption qui
dépend de la longueur d’onde du rayonnement.
Le flux résiduel après une traversée d’épaisseur (en mètres) vérifie la relation:
.
où est le coefficient d’absorption du matériau pour la longueur d’onde considérée et
désigne la dérivée de .
1. Déterminer sachant que, pour , le flux initial vaut .
2. On définit le pourcentage d’absorption du flux par:
. .
Déduire du . l’expression simplifiée de .
3. Application numérique
Un rayonnement de longueur d’onde comprise entre et traverse de l’air à et à
d’humidité. Le coefficient d’absorption moyen vaut alors . .
a) Montrer que le pourcentage d’absorption est donné par:
.
.
b) Calculer le pourcentage d’absorption du flux pour une traversée de d’épaisseur.
c) Quelle distance doit parcourir le flux pour qu’il soit à moitié absorbé?

Page 67
Chapitre 6

CALCUL VECTORIEL
I. Rappel sur les vecteurs

1. Quelques définitions
 Un vecteur est caractérisé par:
- Sa direction: qui est une droite appelée support du vecteur
- Son sens: du point de départ origine vers le point d’arrivée extrémité .
- Sa norme ou son module: qui est la distance entre le point de départ et le point d’arrivée.
Par exemple:

- La direction du vecteur est la droite .


(Cette direction peut être représentée par toute autre droite parallèle à ).
- Le sens de parcours du vecteur est du point vers le point .
- La norme du vecteur est la distance entre les points et . On note: .
 Vecteur somme
- Relation de Chasles l’origine de l’un des vecteurs est l’extrémité de l’autre vecteur

Le vecteur somme a pour origine l’origine du premier vecteur et pour extrémité


l’extrémité du second vecteur.
- Règle de la diagonale d’un parallélogramme (les deux vecteurs ont même origine)

Le vecteur somme a pour origine l’origine commune , et pour extrémité le point tel que
le segment est diagonale du parallélogramme .
 Soient , et des vecteurs de l’espace
- et sont colinéaires (liés), si , ou ,
- , et sont coplanaires appartiennent au même plan si l’un des vecteurs est une
- combinaison linéaire des autres, i-e par exemple, ,

- Une base du plan est un couple de vecteurs non colinéaires.
- Une base de l’espace est un triplet de vecteurs non coplanaires.

- Un repère du plan est un élément formé d’un point origine et d’une base
du plan
- Un repère de l’espace est un élément formé d’un point origine et d’une
base de l’espace .

2. Coordonnées de vecteurs dans une base de l’espace


L’espace est muni d’un repère orthonormé
si, et seulement si, ,
sont les coordonnées de dans la base
est l’abscisse, est l’ordonnée et est la cote

Page 68
II. Coordonnées usuelles en géométrie
1. Axes et plans de coordonnées
Un repère d’origine définit dans l’espace affine trois axes de même origine qu’on appelle axes de
coordonnées.
Si désigne le repère, alors les plans de coordonnées sont:

2. Systèmes de coordonnées dans le plan


a) Coordonnées cartésiennes
Le plan est muni du repère orthonormé direct .
À tout point de , on associe ses coordonnées cartésiennes telles que .

b) Coordonnées polaires

Le plan est muni du repère orthonormé direct .


L’axe (ou ) est appelé axe polaire. O est une origine ou pôle.
À tout point du plan orienté, on fait correspondre la direction orientée passant par M. On pose
et où désigne l’angle polaire et désigne le rayon vecteur.
et sont les coordonnées polaires de dans le repère .
Si on augmente de , alors change de signe et prend la valeur – . Il existe donc une infinité de
coordonnées polaires de données par et avec .
Dans un repère orthonormé direct, il existe une relation entre les coordonnées cartésiennes de et
cos
ses coordonnées polaires . On a: et : .
sin

Page 69
Exemple: Connaissant et , calculons et
ou
x y
i-e et d’où
tg tg tg tg

3. Systèmes de coordonnées dans l’espace


a) Coordonnées cartésiennes
L’espace est muni du repère orthonormé direct .
À tout point de , on associe ses coordonnées cartésiennes telles que:
.
Pour placer le point de coordonnées cartésiennes , on définit sur les axes et
les points respectifs , et tels que: , et .
On construit le point tel que , puis on construit le point M tel que:
.
Ainsi le point Q est le projeté de M sur le plan parallèlement à l’axe .

b) Coordonnées cylindriques

tels que , est le projeté orthogonal de dans le plan .

et

c) Coordonnées sphériques

tels que , est le projeté orthogonal de dans le plan .

et . est appelé la colatitude et est appelé la longitude.

Page 70
III. Barycentre
1. Théorème, définition et notation

Soit points ... distincts ou non de l’espace , et réels tels que:

Alors , il existe un unique point de vérifiant:

Ce point est appelé le barycentre des n points pondérés: ... .


On note ... , ou , ou

encore

Remarques:
- Soit et deux réels de somme non nulle. (i-e )
Si est barycentre de et , alors .
Si , alors appartient au segment .
- Soit , et trois réels de somme non nulle. (i-e )
Si , alors

2. Propriétés
a) Propriété caractéristique du barycentre
Soit réels vérifiant:
est le barycentre des n points pondérés ...
si, et seulement si,
pour tout point de l’espace :

b) Homogénéité
On ne change pas le barycentre de points pondérés en multipliant tous les coefficients par un même réel
non nul.

c) Barycentre partiel (associativité)


On ne change pas le barycentre de points pondérés , en remplaçant de ces points
, dont la somme des coefficients est non nulle, par leur barycentre affecté de cette somme.

 Remarques
- Le barycentre ne dépend pas de l’ordre dans lequel on considère les points pondérés
... .
- Dans le cas où les coefficients sont tous égaux et non nuls, est appelé
isobarycentre des points ... .
L’isobarycentre de deux points et est le milieu du segment .
L’isobarycentre de trois points , et est le centre de gravité du triangle .
- On peut remplacer par et , où
- Pour montrer que trois points sont alignés on peut montrer que l’un des points est
barycentre des deux autres (en utilisant les barycentres partiels).

Page 71
 Exemple
Pour construire le barycentre de , , et :
 On construit le barycentre des points et . est le milieu du segment .
 On construit le barycentre de et . vérifie .
est alors le barycentre de et .
C’est donc le milieu du segment
Autrement:
barycentre de , , ,

barycentre de

et sont des barycentres partiels.

d) Coordonnées du barycentre
Dans l’espace muni d’un repère , on considère points .
Le barycentre des points pondérés ... , avec ,
a pour coordonnées:
; ;

e) Affixe du barycentre
Dans le plan complexe muni du repère orthonormal direct , on considère points d’affixes
respectives .
Le barycentre des points pondérés ... , avec ,
a pour affixe:

f) Réduction d’une somme vectorielle


 Fonction vectorielle de LEIBNIZ
La fonction vectorielle de LEIBNIZ, , associée au système est l’application de l’espace
dans l’ensemble des vecteurs telle que:
Pour tout point de l’espace

 Théorème 1

Si ... sont points pondérés de barycentre , tels que


,
Alors pour tout point de ,
.
 Théorème 2

Si ... sont points pondérés tels que


,
Alors: le vecteur est indépendant du point .

NB:
la réduction de la somme vectorielle permet d’obtenir:
Un seul vecteur où le point intervient une seule fois,
ou
Un vecteur indépendant de .

Page 72
3. Caractérisation d’une droite
a) Droite et barycentre
 Soit et deux points distincts du plan ou de l’espace.
La droite est l’ensemble des barycentres de et , où et décrivent ,
avec .


appartient à la droite si, et seulement si, il existe un réel tel que:

avec:
est le barycentre de
et et
et
Caractérisation
Caractérisation vectorielle Caractérisation analytique
barycentrique
Le système d’équations qui caractérise analytiquement la droite s’appelle système d’équations
paramétriques de la droite relativement au repère ou encore représentation paramétrique
de la droite .
 Pour montrer que deux droites et sont concourantes en un point , on montre
que est barycentre des points et d’une part et des points et d’autre part.

b) Segment
Soit et deux points distincts du plan ou de l’espace.
Le segment est l’ensemble des points vérifiant: , où décrit l’intervalle

IV. Calcul vectoriel dans un repère orthonormé


1. Produit scalaire de deux vecteurs
a) Définition
Etant donné deux vecteurs et , on appelle produit scalaire de par le nombre réel
noté: .

b) Expressions du produit scalaire


Base orthonormale
Normes et angles Projection orthogonale
(expression analytique)
Si et sont non nuls, Soit et . étant une base
alors: Si , et sont 2 à 2 distincts, orthonormale,
alors: Si et
. . . , ,
Où est le projeté orthogonal alors:
de sur .

c) Propriétés
 Si , alors . et . C’est le carré scalaire de .
 . si, et seulement, si ( , ou , ou encore )
 Pour tout réel et pour tous vecteurs , , et , on a:
. .
. . .
. . .

Page 73
d) Applications du produit scalaire
 Mesure de l’angle de deux vecteurs par le cosinus
.
Puisque . , alors

 Équation d’un plan passant par et orthogonal à


si, et seulement si, , i-e .
et :

Remarques:
- Soit : , alors un vecteur normal à est
- Soit : et : ,
alors: si, et seulement si,
et
 Distance d’un point à une droite
Définition
Soit une droite du plan et un point quelconque de ce plan.
On appelle distance du point à la droite , la distance , où est le projeté orthogonal de sur
.

Propriété
Soit : , et ,
alors

 Distance d’un point à un plan


Définition
Soit un plan de l’espace et un point quelconque de cet espace.
On appelle distance du point au plan , la distance , où est le projeté orthogonal de sur .

Propriété
Soit : , et ,
alors

 Équations de la sphère
Dans l’espace .
et
Si ,
alors : : équation réduite de la sphère.
La forme développée est: : .

L’ensemble des points de l’espace tels que . est la sphère de diamètre

 Équations du cercle
Dans le plan, le cercle a pour équation réduite:

L’ensemble des points du plan tels que . est le cercle de diamètre

Page 74
Théorèmes:

 Étant donné des réels , , et ,


l’ensemble d’équation
 est vide lorsque
 est lorsque
 est la sphère de centre et de rayon lorsque
 Soit une sphère de centre et de rayon , un plan , et la distance de à .
L’intersection de et est:
 vide lorsque
 réduite à un unique point lorsque . ( est un plan tangent à la sphère )
 un cercle lorsque , et le rayon de ce cercle est .
Le centre de ce cercle est le projeté orthogonal de sur
 Soit une sphère de centre et de rayon , une droite , et la distance de à .
 Si , alors et ont exactement deux points communs.
 Si , alors et ont exactement un point commun. ( est tangente à )
 Si , alors et n’ont aucun point commun.

2. Produit vectoriel de deux vecteurs


a) Définition
Soit et deux vecteurs de l’espace orienté.
On appelle produit vectoriel de par le vecteur, noté , défini par:
 , si et sont colinéaires;
 est orthogonal à et à , si et ne sont pas colinéaires.
est donc normal au plan de vecteurs directeurs et .
Ainsi est une base directe.
Par ailleurs, .
 Si et sont deux vecteurs unitaires orthogonaux, alors est un vecteur unitaire
orthogonal à et à .
On définit ainsi une base orthonormale directe de l’espace à partir d’une base orthonormale d’un plan.

b) propriétés
 Si et sont colinéaires, alors .
 Si et ne sont pas colinéaires, alors est orthogonal à et à
 si, et seulement si, ( ou , ou encore et sont colinéaires).
 Pour tous vecteurs , et de l’espace et pour tout réel , on a:

c) Expression analytique du produit vectoriel


La base étant supposée orthonormale directe, on a:
, , et ;
, , et ;
, , et ;

Page 75
Soit et ’ ’ deux vecteurs de l’espace
alors ’ ’ ’
i-e ’– ’ ’– ’ ’– ’ .

Autrement,

En pratique:
Soit et ,

alors .

D’où

d) Applications du produit vectoriel


 Vecteur normal à un plan
Si et sont deux vecteurs non colinéaires d’un plan ,
alors le vecteur est normal au plan .
 Mesure de l’aire d’un triangle.
est un triangle.
La mesure de son aire est: ,
i-e .

 Mesure de l’aire d’un parallélogramme


est un parallélogramme.
La mesure de son aire est: ,
i-e
 Distance d’un point à une droite
Soit une droite passant par le point et un vecteur directeur de .
Soit un point n’appartenant pas à .
Alors la distance du point à la droite est: .

 Double produit vectoriel


On appelle double produit vectoriel entre , et , le vecteur ou défini par :
. – . , ou . – .

3. Produit mixte de trois vecteurs libres


a) Définition
On appelle produit mixte des vecteurs libres , et (dans cet ordre), noté ( ),
le nombre réel . . .

b) Propriétés
On considère trois vecteurs , , , et un nombre réel
- Le produit mixte est inchangé par permutation circulaire des vecteurs:
(

Page 76
- Le produit mixte change de signe par permutation de deux vecteurs:
(
-
- si, et seulement si, ( , ou , ou , ou , et sont coplanaires);
Ainsi , et sont linéairement dépendants si

c) Expression analytique du produit mixte


Soit , et , trois vecteurs tels que:
; ’ ’ ’ et ’’ ’’ ’’ ,

alors .

d) Applications du produit mixte


 Volume d’un parallélépipède

Le volume du parallélépipède construit par les vecteurs ; et est:

 Volume d’un tétraèdre

Le volume du tétraèdre est:

NB:
Si est la distance du point au plan ,
alors le volume du tétraèdre est: où représente l’aire du triangle

 Détermination d’équation de plan


- Soit un plan passant par et , trois points non alignés,
alors si, et seulement si, , et sont coplanaires,
i-e
- Soit un plan passant par le point et dirigé par les vecteurs et .
alors si, et seulement si, , et sont coplanaires,
i-e
 Distance d’un point à un plan
Soit un plan de vecteurs directeurs et , et ;
soit un point n’appartenant pas à ,

Page 77
alors

e) Positions relatives de deux plans


Soit et deux plans de vecteurs normaux respectifs et :
- Si . ,
alors
et et sont perpendiculaires.
- Si ,
alors et sont colinéaires
et et sont parallèles.
- Si ,
alors et ne sont pas colinéaires,
et et sont sécants en une droite de vecteur directeur

EXERCICES
EXERCICE 1
1. On considère le plan défini par , et .
Déterminer , un vecteur normal au plan .
2. On considère les points , et .
a) Calculer l’aire du triangle ABC.
b) Déterminer la mesure de l’angle .

3. Dans un repère orthonormé on donne la droite d’équation – et le point


.
a) Déterminer la distance du point à la droite .
b) Vérifier que les points et ) appartiennent à la droite (D).
c) On note le pied de la hauteur, du triangle , relative au sommet .
Calculer AI.
4. On donne un trièdre trirectangulaire direct et , et trois points
; et .
a) Calculer l’aire du parallélogramme de côtés et .
b) Déterminer le volume du parallélépipède construit par les vecteurs ; et .
c) Déterminer le volume du tétraèdre .
d) En déduire la distance du point au plan .

Page 78
EXERCICE 2
L’espace étant rapporté au repère orthonormé direct , on considère les points:
; et .
1) Calculer les coordonnées de .
2) Déterminer une équation cartésienne du plan contenant les points , et .
3) Soit l’intersection du plan et de l’axe des abscisses
et l’intersection du plan et de l’axe ,
a) Calculer les coordonnées des vecteurs et .
b) Calculer . .
c) Quelle est la nature du quadrilatère ?
4)
a) Montrer que le triangle est isocèle et calculer son aire;
b) En déduire une mesure en degrés de l’angle , puis des angles et .
5) Calculer les coordonnées du centre de gravité du triangle .

EXERCICE 3
Dans le plan, on considère un carré .
1) Déterminer l’ensemble des points du plan tels que les deux vecteurs
et soient colinéaires.
2) Déterminer l’ensemble des points du plan vérifiant:

3) Déterminer l’ensemble des points du plan vérifiant:

EXERCICE 4
L’espace étant rapporté au repère orthonormé direct .
On considère le plan d’équation
et les points: ; et .
1) Vérifier que les points , et définissent un plan et vérifier que ce plan est .
2)
a) Démontrer que le triangle est rectangle.
b) Ecrire un système d’équations paramétriques de la droite passant par et perpendiculaire au
plan .
c) Soit le projeté orthogonal de sur .
Calculer la distance .
d) Calculer le volume du tétraèdre .
3) On considère un système de quatre points pondérés: O .
a) Vérifier que ce système admet un barycentre que l’on notera .
On note le centre de gravité du triangle .
b) Démontrer que appartient à .
c) Déterminer la distance de au plan .
4) Soit l’ensemble des points de l’espace vérifiant: . Déterminer
et la nature de l’ensemble des points communs à et .

EXERCICE 5
Dans l’espace , on donne un repère orthonormé direct .
Soit et deux points de de coordonnées respectives et .
Soit le point de coordonnées .
1. Déterminer les coordonnées en fonction de et , du vecteur .
2. Déterminer les équations de l’ensemble des points vérifiant .
3. Soit et deux points de de coordonnées respectives et .
On affecte le point du coefficient , le point du coefficient , le point du coefficient et le point du
coefficient 1.
a) Déterminer le barycentre des quatre points et affectés de leurs coefficients respectifs.

Page 79
b) Soit le milieu du segment et le point vérifiant JA JC .
Démontrer que les points , et sont alignés.

EXERCICE 6
Dans le plan orienté, on considère un triangle équilatéral , de centre tel qu’une mesure de
l’angle AB AC soit .
On appelle le cercle circonscrit à , le milieu de et le milieu de .
Les droites et recoupent respectivement en et .
1) Placer ces points sur une figure.
2) On note l’isobarycentre des points .
a) Exprimer le vecteur en fonction du vecteur .
b) Exprimer le vecteur en fonction des vecteurs et .
c) En déduire que les droites ) et se coupent en .
3) À tout point du plan, on fait correspondre le point ’ défini par:

a) Montrer que est une homothétie dont on précisera le centre et le rapport.
b) Quelles sont les images par des points et .
4) Soit la rotation de centre et d’angle de mesure , et .
a) Démontrer que est une similitude directe.
b) Préciser son rapport et son angle.
c) Construire le point image de par .
d) Démontrer que le centre de appartient aux cercles circonscrits respectivement aux triangles
et .
e) Construire .

EXERCICE 7
L’espace est rapporté au repère orthonormé direct .
On considère les points , et de coordonnées respectives: et .
1) Calculer la longueur .
2) Déterminer une équation du plan passant par et perpendiculaire à la droite .
3) On donne les points , et .
a) Démontrer que les points et appartiennent au plan .
b) Calculer les coordonnées du vecteur .
c) Calculer l’aire des triangles et .
d) Calculer le volume du tétraèdre OBCD.
e) Calculer la distance du point au plan (ABC).

EXERCICE 8
I. On considère deux points et de l’espace et on désigne par le milieu du segment
.
1) Démontrer que pour tout point de l’espace . .
2) En déduire l’ensemble des points de l’espace tels que .
II. L’espace étant rapporté au repère orthonormé direct .
On considère les points ; ; et .
1) Vérifier que le vecteur est normal au plan ( .
2) Déterminer une équation cartésienne du plan .
3) Déterminer une représentation paramétrique de la droite orthogonale au plan
passant par le point .
4) En déduire les coordonnées du point projeté orthogonal du point sur le plan .
5) Calculer la distance du point au plan .
6) Démontrer que le point appartient à l’ensemble défini dans la partie A.

EXERCICE 9

Page 80
L’espace est muni d’un repère orthonormal .
On considère les points et
On note le milieu du segment et la sphère de diamètre
1) Soit le barycentre des points pondérés et .
a) Calculer les coordonnées de .
b) Démontrer que l’ensemble des points de l’espace tels que
est le plan médiateur du segment .
c) Démontrer qu’une équation du plan est : .
2)
a) Calculer le rayon de la sphère et la distance du centre de la sphère au plan .
b) En déduire que l’intersection du plan et de la sphère n’est pas vide.
c) Démontrer qu’une équation de dans le plan est : .
d) En déduire que est une conique dont on donnera les éléments caractéristiques (centre et
excentricité).
3) Soit le point de coordonnées .
a) Déterminer une représentation paramétrique de la droite .
b) En déduire que la droite est sécante à la conique en un point noté dont on donnera les
coordonnées.

EXERCICE 10
On donne un parallélépipède de base rectangulaire et de hauteur tel que:
; ; et . .

1) Calculer la mesure de l’angle .


2) Calculer et .
3) Calculer .
4) Calculer le volume de ce parallélépipède.

EXERCICE 11
Soit ABCDEFGH un parallélépipède rectangle vérifiant:
, et .
Soit le centre du rectangle et le milieu du segment .
1) Calculer les produits scalaires suivants: . , . et . .
2) Déterminer, à près la mesure de l’angle .

Chapitre 7

FONCTIONS DE 2 OU 3 VARIABLES
I. Généralités
1. Définitions
 Le plan est l’ensemble des couples de nombres réels défini par:

Page 81
- Tout élément est représenté, dans le plan muni d’un repère, par un point de
coordonnées .
- Tout point du plan muni d’un repère est associé à un couple de nombres réels.
 Une fonction numérique de variables est une application de dans qui, à tout
, associe un nombre réel

Exemples
: :
ln

2. Représentation graphique

 Soit une fonction de deux variables définie sur un domaine .


L’ensemble des points de coordonnées , avec pour , est appelé surface
représentative d’équation: (par analogie à courbe représentative d’équation )

L’ensemble des points ) définis par: Est représenté dans le plan par:

Le disque de centre l’origine du repère et de rayon , le


bord y compris.

La partie du disque de centre l’origine du repère et de


rayon , située au-dessus de l’axe des abscisses l’axe
des abscisses y compris, mais le bord du disque non-
compris.

Page 82
3. Fonctions partielles
Soit , et .
Soit : .
et

On appelle fonctions partielles de en les deux fonctions d’une variable réelle suivantes:
: et :

Exemples
 .
Les fonctions partielles de en sont définies par:
, i-e et , i-e
 ln .
Les fonctions partielles de en sont définies par:
, i-e et , i-e

II. Limite et continuité


1. Limite
a) Propriétés
 Théorème de majoration
Soit une fonction de deux variables à valeurs réelles et
lim
Si ,

alors lim ,
et lim . On écrit aussi lim

 Théorème de comparaison
Soit , et trois fonctions de deux variables à valeurs dans et .

lim
(i) Si , alors lim
lim

(ii) Si lim , alors lim

(iii) Si lim , alors lim

 Coordonnées polaires
En pratique pour montrer qu’une fonction de deux variables admet une limite en ,
on utilise les coordonnées polaires de pôle :
Pour , avec ,
cos
en écrivant ,
sin
on a ,
i-e .
Il suffit alors de majorer par ,
avec lim ( une fonction qui ne dépend que de )
i-e )

b) Exemples

Page 83
 .

 . lim et lim .

Par conséquentt, n’existe pas.


En coordonnées polaires de pôle ,
cos
posons , alors cos sin , i-e
sin
et lim .
Par conséquent,

2. Continuité
a) Définition

: est continue en si, et seulement si, lim

b) Propriétés
(i) est continue sur , si est continue en tout point de .
(ii) la somme et le produit de fonctions continues sur sont des fonctions continues sur .
(iii) Le rapport de deux fonctions continues est une fonction continue où ne s’annule pas.
(iv) Les polynômes sont continus sur ; Les fractions rationnelles sont continues aux valeurs
des variables qui n’annulent pas le dénominateur.
(v) Soit et deux fonctions de vers continues en et une fonction de vers
continue en , alors la fonction définie de vers par:
est continue en .
(vi) Soit et deux fonctions de vers continue en et une fonction de vers
continue en ,
alors la fonction de vers définie par est continue en .
(vii) Si est continue en ,
alors les fonctions partielles en sont continues (mais la réciproque est fausse)

c) Exemples
 . . est continue sur d’après iii

 .

est continue sur


lim lim , i-e lim et lim n’existe pas.
Par conséquent, n’est pas continue en
Ainsi, n’est pas continue sur
 .
cos
Posons ,
sin
alors cos sin ,
et
i-e sin .
Or lim .
Donc lim
Par conséquent peut être prolongée par continuité en par la valeur .

Page 84
Ainsi la fonction définie par: est continue sur .

III. Dérivabilité et Différentiabilité


1. Dérivées
a) Dérivées partielles premières en
Soit une fonction de deux variables définie et continue en .
On considère deux fonctions partielles de en :
: et :

 On appelle dérivée partielle première de , par rapport à la première variable , au point ,


la dérivée, si elle existe, au point de .
lim

 On appelle dérivée partielle première de , par rapport à la deuxième variable , au point ,


la dérivée, si elle existe, au point de .
lim
Exemples
.
 et . D’où
et . D’où
 et

et

b) Fonctions dérivées partielles premières


: .

: . et :

Exemple
: .

: . et :

N.B.: est dérivable si elle admet toutes les dérivées partielles premières.

ASTUCE
En pratique, pour calculer la dérivée partielle (resp. ), on dérive comme si elle était une fonction
de la seule variable (resp. et que l’autre variable (resp. ), était une constante.

c) Fonctions dérivées partielles secondes

Page 85
d) Théorème de SCHWARTZ ou théorème d’interversion
Si les dérivées partielles secondes et existent et sont continues,

alors .

2 Dérivées des fonctions composées: règle de dérivation en chaîne.


 Cas
Soit une fonction de deux variables admettant des dérivées partielles premières, et et deux
fonctions dérivables de vers .
Alors la fonction , définie de vers , par ,
est dérivable et:

 Cas
Soit une fonction de deux variables et , elles-mêmes, fonctions de deux variables et .
On peut définir la fonction composée telle que:
Lorsque les dérivées partielles premières qui interviennent sont définies, on a:

et

3. Différentielles
a) Définition
La différentielle de en est l’application linéaire
: .

Si et , alors
N.B.:
La différentielle constitue en général une bonne approximation de (accroissement de ) pour les
petites variations , ,

Page 86
b) Propriétés

et

c) Exemples
 cos cos sin
 sin sin cox
 Soit . À partir de et , on donne à un accroissement et à un
accroissement .
La variation absolue de est:
et i-e
La valeur approchée de est :
et i-e

d) Formes différentielles – Différentielle totale


 Définition
Soit et des fonctions quelconques de deux variables.
On appelle forme différentielle , une fonction linéaire de et à coefficients variables et
:

 Théorème - Définition
Si et sont des fonctions de deux variables à dérivées partielles premières continues, alors:
est une différentielle totale si, et seulement si,

Exemples
 Soit . Posons et
Alors et . D’où .
Par conséquent, est une différentielle totale d’une fonction à déterminer
 Soit sin cos , alors sin cos et cos sin
Puisque sin cos , alors n’est pas une différentielles totale

Page 87
Remarque
La forme différentielle est une différentielle totale (ou exacte)
si, et seulement si,

é é .

e) Intégration d’une différentielle totale


Si est une différentielle totale alors elle est la différentielle d’une
fonction à déterminer.

Posons et
Alors où est une fonction de la variable
et
i-e
d’où
ainsi .
Par conséquent,
Exemple
Soit la différentielle totale de la fonction , alors
D’où et .
, i-e
, i-e . D’où

Par conséquent,

4. Fonction différentiable
Soit une fonction de deux variables définie sur un domaine .
Pour ,
posons et
alors , et
 Définition
est différentiable en s’il existe des constantes réelles et telles que:
, avec lim .

 Théorèmes
(i) Si est différentiable en , alors est continue et dérivable en .
Dans ce cas, on a:
, et on peut définir la fonction
: .

appelée différentielle de au point

Exemple
En pratique, on utilise la contraposée:
 Si une fonction n’est pas continue alors elle n’est pas différentiable.
 Si une fonction n’est pas dérivable i-e elle n’admet pas toutes les dérivées partielles d’ordre alors elle
n’est pas différentiable.

La fonction : définie par

Page 88
est non continue en , puisque lim ; tandis que (i-e lim ).
n’est donc pas différentiable en

(ii) Si est de classe au voisinage de , alors est différentiable en


!!!!!!!!. La réciproque est fausse

Astuce

(iii) Soit une fonction de deux variables définie sur un domaine . Soit un point en
lequel est dérivable.
est différentiable en si, et seulement si,

Notons que les fonctions élémentaires telles que les polynômes, les fonctions exponentielles,
logarithmiques et trigonométriques sont différentiables dans leur domaine respectif et que les propriétés
de différentiabilité relatives aux sommes, produits, etc., existent.

IV. Maximums et minimums d’une fonction de plusieurs variables


Soit une fonction de deux variables définie sur un domaine . Soit

1. Définitions
 La fonction admet un maximum local en si, et seulement si, pour tout point
, .
 La fonction admet un minimum local en si, et seulement si, pour tout point
, .

2. Recherche d’extremums
a) Condition du premier ordre (condition nécessaire)

Si admet un extremum en , alors

est appelé point critique ou point stationnaire

b) Condition du second ordre (condition suffisante d’extremum


Cette condition permet de trouver la nature du point critique.
Posons , , et

 Si , alors admet en un extremum qui est:


.
 Si , alors n’admet pas un extremum en . présente un point-selle, ou un point-
col.
 Si , alors on ne peut pas conclure.
c) Étude directe
Après avoir déterminé un point stationnaire , on peut aussi étudier le signe de

 Si le signe est constant, pour voisin de alors il s’agit d’un extremum


local:

Page 89
 Si le signe n’est pas constant alors il s’agit d’un point-selle ou un point-col.

EXERCICES
EXERCICE 1
Représenter graphiquement l’ensemble des points du plan tels que .

EXERCICE 2
Donner les domaines de définition respectifs des fonctions ci-dessous, puis déterminer leurs dérivées
partielles d’ordre .
1) ; 2) ; 3)
4) . On précisera où a lieu l’existence des dérivées partielles.

EXERCICE 3

On considère la fonction définie sur par:

1) Calculer et .
2) Les fonctions et sont-elles toutes les deux continues en (0;0)?

EXERCICE 4

On considère la fonction définie sur par:

1. Montrer que est continue sur .


2. Montrer que admet deux dérivées partielles d’ordre continues sur .
3. Étudier l’existence et le cas échéant, calculer les dérivées partielles d’ordre en .

EXERCICE 5
On considère la fonction définie sur par: .
1) Calculer et .
2) Déterminer le point critique de et prouver que atteint un minimum en ce point.

EXERCICE 6
On considère la fonction définie sur par .
1) Calculer et .
2) Déterminer les points critiques de .
3) Indiquer si ces points correspondent à un minimum ou un maximum.

EXERCICE 7
Soit continue et définie par .
Montrer que est de classe et calculer ses dérivées partielles premières.

EXERCICE 8
Soit une fonction de classe .
On pose définie par: .
Exprimer ’ en fonction des dérivées partielles de .

Page 90
EXERCICE 9
et sont deux variables réelles indépendantes.
On considère la forme différentielle e dx x dy
est-elle la différentielle totale d’une fonction de deux variables?

EXERCICE 10
1) Soit la forme différentielle e dx dy où est une fonction exclusive
de la variable réelle .
Déterminer toutes les fonctions telles que la forme différentielle soit une différentielle totale
exacte sur .
2) Soit la forme différentielle dx dy.
a) Déterminer la valeur des nombres réels et pour que la forme différentielle soit une
différentielle totale exacte sur .
b) Déterminer les fonctions différentiables telles que .

Chapitre 8

TRIGONOMÉTRIE PLANE: FONCTIONS


TRIGONOMÉTRIQUES, HYPERBOLIQUES ET
LEURS RÉCIPROQUES
Page 91
A. FONCTIONS TRIGONOMÉTRIQUES ET LEURS RÉCIPROQUES
I. Fonctions trigonométriques (ou circulaires)

1. Fonctions : et :
 Définies sur et bornées , pour tout de : et
 Périodiques, de période : et
 La fonction cosinus est paire:
et la fonction sinus est impaire:
 Les fonctions sinus et cosinus n’ont pas de limite en et en
et
 et
 Tableau des variations sur

 Rep
résentation
s
graphiques
0
Fonction sinus Fonction
cosinus

2. Fonction :
 Définie sur par tan .
 Périodique, de période et impaire: tan tan et tan tan
 La fonction tangente n’a pas de limite en et en

Page 92
; et


 Tableau des variations sur

 Représentation graphique
Les droites d’équations , sont asymptotes verticales à la courbe représentative de la
fonction tangente.

II. Fonctions trigonométriques réciproques

Pour inverser les fonctions trigonométriques (ou circulaires), il faut considérer leurs restrictions à un
intervalle où elles sont monotones.

1. Fonction
 La fonction : est continue et strictement croissante. Elle admet donc une
bijection réciproque définie par:
:
sin (i-e sin )
La fonction est continue, strictement croissante sur et est impaire.
 arcsin signifie que est l’arc compris entre et ) dont le vaut
arcsin ; arcsin ; arcsin ; arcsin
 , , en général, arcsin sin
arcsin sin ; arcsin sin ; arcsin sin ; arcsin sin

Page 93
 Soit arcsin , alors , sin et cos
Puisque , alors cos .
D’où , .
Puisque tan , alors ,

 La fonction est dérivable sur , de dérivée non nulle sur . Par conséquent, la
fonction est dérivable sur et
, i-e

D’où ,

 Les représentations graphiques de la fonction et de la fonction sont symétriques


par rapport à la droite d’équation , la première bissectrice des axes de coordonnées.

2. Fonction
 La fonction : est continue et strictement décroissante. Elle admet donc une
bijection réciproque définie par:
:
arccos (i-e cos )
La fonction est continue, strictement décroissante sur et est paire.
 arccos signifie que est l’arc compris entre et ) dont le vaut
arccos ; arccos ; arccos
 , , en général, arccos cos
arccos cos ; arccos cos ; arccos cos
 Soit arccos , alors , cos et sin
Puisque , alors sin .
D’où , .

Puisque tan , alors ,

Page 94
 La fonction est dérivable sur , de dérivée non nulle sur . Par conséquent, la
fonction est dérivable sur et
, i-e arccos

D’où ,


- Les représentations graphiques de la fonction et de la fonction sont
symétriques par rapport à la droite d’équation , la première bissectrice des axes de coordonnées.
- , cos cos et est centre de symétrie pour la courbe de la
restriction de la fonction sur .
Par conséquent, est centre de symétrie pour la courbe de la fonction , i-e
arccos arccos

Remarques
 Les graphes des fonctions et sont symétriques par rapport à la droite
d’équation

3. Fonction
 La fonction : est continue et strictement croissante. Elle admet donc une
bijection réciproque définie par:
:
arctan (i-e tan )

Page 95
La fonction est continue, strictement croissante sur et est impaire.
lim arctan et lim arctan
 tan arctan , mais en général, arctan tan
 Soit arctan , alors , tan et cos
Puisque , alors cos . D’où ,

Puisque , i-e , alors sin .

D’où ,

 La fonction est dérivable sur , de dérivée jamais nulle, car tan


Par conséquent, la fonction est dérivable sur , et:
arctan x , i-e arctan x

D’où

tan x


Les représentations graphiques de la fonction et de la fonction sont symétriques
par rapport à la droite d’équation , la première bissectrice des axes de coordonnées.

 arctan arctan , si
 arctan arctan , si

Page 96
B. FONCTIONS HYPERBOLIQUES ET LEURS RÉCIPROQUES
I. Fonctions hyperboliques
1. Présentation

On pose et

Puis th

2. Propriétés
 et
 et
D’où , (car ch sh ch sh )

3. Étude des fonctions hyperboliques


Fonction Fonction
: :
sh ch
Elle est impaire, dérivable sur Elle est paire, dérivable sur
et et

sh ch

sh ch et lim ch sh lim . Par conséquent, la courbe est


asymptote aux deux courbes sh et ch , et on a la position des courbes par rapport à la courbe
asymptote.

Page 97
Fonction
:
th
Elle est impaire, dérivable sur et , i-e

th

Page 98
II. Fonctions hyperboliques réciproques
1. Fonction
 La fonction : est continue et strictement croissante sur .
Elle admet une bijection réciproque continue, strictement croissante sur et définie par:
:
argsh (i-e sh )

Puisque ch sh , alors ch sh . D’où
Puisque th , alors

 La fonction est dérivable sur et de dérivée non nulle.


Par conséquent, la fonction est dérivable sur , et:
, i-e

D’où

 Puisque sh ch , alors
D’où : Expression logarithmique de

2. Fonction
 La fonction : est continue et strictement croissante sur .
Elle admet une bijection réciproque continue, strictement croissante et définie par:
:
argch (i-e ch )

Puisque ch sh , alors sh ch . D’où

Page 99
Puisque th , alors
 La fonction est dérivable sur et de dérivée non nulle.sur
Par conséquent, la fonction est dérivable sur , et:
, i-e

D’où

 Puisque sh ch , alors
D’où : Expression logarithmique de
N.B.:
, la fonction ln est dérivable en tout point tel que , et la fonction
dérivée est:

3. Fonction
 La fonction : est continue et strictement croissante sur .
Elle admet une bijection réciproque impaire, continue, strictement croissante et définie par:
:
argth (i-e th )

Puisque argth , alors ch argth .

D’où .

Puisque sh argth ch argth , alors sh argth

D’où

 , i-e

D’où

Page 100

 Puisque ch sh , alors ch argth sh argth


D’où argth ln , etargth ln

i-e : Expression logarithmique de

EXERCICES
EXERCICE 1
Une statue de hauteur est placée sur un piédestal de hauteur .
À quelle distance doit se placer un observateur (dont la taille est supposée négligeable) pour voir la
statue sous un angle maximal?

EXERCICE 2
Démontrer les inégalités suivantes:
;

EXERCICE 3
Écrire sous forme algébrique:
sin ; cos ; sin

Page 101
EXERCICE 4
1. Résoudre les équations suivantes:

2. Vérifier que

EXERCICE 5
1. Montrer qu’il n’existe pas de fonction : vérifiant:
ch
2. Déterminer toutes les fonctions : telles que:
ch
Préciser le nombre de solutions
3. Déterminer toutes les fonctions : telles que:
ch
Préciser le nombre de solutions
Ya t-il des solutions continues sur

EXERCICE 6
Calculer lim et lim ln ch

EXERCICE 7
Les réels et étant liés par: ln tan ,
Calculer ch , sh et th en fonction de

EXERCICE 8
Résoudre l’équation , où et sont des entiers positifs non nuls.

EXERCICE 9
Étudier et représenter graphiquement la fonction numérique de la variable réelle définie par:
:

Où désigne la fonction
(on pourra poser cos , avec )

Page 102
Chapitre 9

STATISTIQUE
I. Séries statistiques à une variable

1. Vocabulaire de la statistique
Population – Echantillon est un ensemble ou partie d’un ensemble d’individus ou d’unités statistiques
dont on observe un ou plusieurs caractères (ou variables). Le nombre de ses éléments est sa taille ou son
effectif.
Modalité est la valeur prise par le caractère, pour un individu de la population.
Caractère qualitatif est un caractère dont les modalités sont seulement repérables (couleur, forme,
marque sexe .
Caractère quantitatif est un caractère dont les modalités sont mesurables. Les mesures étant les valeurs
d’une variable statistique taille masse longueur .
Variable discrète est une variable qui ne peut prendre qu’un nombre limité de valeurs par exemple
entières). À chaque valeur correspond un effectif. La série est dite pondérée.
Variable continue est une variable qui peut prendre n’importe quelle valeur d’un intervalle.
Classe est un intervalle partiel intervenant dans la partition de l’intervalle d’étude.
Largeur ou Amplitude de la classe (ou , ou , ou ) est la différence .
Centre de la classe est le nombre (milieu de l’intervalle .
Fréquence d’une valeur ou d’une classe dans une population est le quotient de l’effectif de cette
valeur ou de cette classe par l’effectif total N. .

2. Les variables discrètes

a) Représentation graphique des variables discrètes


On peut représenter les variables discrètes par un diagramme en bâtons.

Exemple: On extrait du fichier d’une entreprise d’entretien de bureaux fichiers clients. La liste du
nombre de bureaux par client constitue une série statistique à variable discrète. Un regroupement par
nombre de bureaux fournit alors le tableau suivant des effectifs et des fréquences.

Nombre de
1 2 3 4 5 6 7 8 9 11 Total
bureaux
Effectifs (clients) 2 5 5 7 11 9 4 3 2 2 50
Fréquences 0,04 0,10 0,10 0,14 0,22 0,18 0,08 0,06 0,04 0,04 1
On représente une telle série par un diagramme en bâtons dont les hauteurs sont proportionnelles aux
effectifs ou aux fréquences.

b) Caractéristiques de valeur centrale ou de position


Il est souvent commode de faire une synthèse des valeurs d’une série à variable discrète à l’aide d’un
nombre particulièrement représentatif.
(i) Mode
Le mode est la valeur les valeurs de la variable pour laquelle l’effectif est maximal.

Page 103
(ii) Médiane
Les valeurs de la variable étant rangées dans l’ordre croissant la médiane est alors:
 La valeur de rang (q+1), si l’effectif de la population est ( entier et effectif impair)
 La moyenne des valeurs de rang et de rang , si l’effectif est (effectif pair).
La médiane présente un intérêt certain mais se prête mal aux calculs théoriques.
Méthode de calcul: Interpolation linéaire
1. Dresser le tableau des effectifs ou des fréquences cumulé(e)s.
2. Repérer l’encadrement de , ou , ou , (Cni < < Cni+1).
3. Repérer l’encadrement de la médiane Me, (xi < Me < xi +1).

4. Appliquer l’interpolation linéaire: = .

(iii) Moyenne
Le plus souvent, c’est la moyenne arithmétique des n valeurs distinctes ou non de la variable.
Si des regroupements ont été effectués et si la variable prend p valeurs distinctes , , alors la
moyenne de la variable statistique est la moyenne arithmétique ou moyenne pondérée .

C’est la caractéristique la plus représentative. Elle dépend de toutes les valeurs et se prête bien aux
calculs théoriques.
Autres types de moyenne
.
 Moyenne Géométrique :

i-e log log

 Moyenne Harmonique :

Moments simples:
Pour ,
Pour , appelé moyenne
quadratique

c) Caractéristiques de dispersion
Ce sont des valeurs qui caractérisent le plus ou moins grand étalement des termes de la série.

(i) Etendue

L’étendue d’une série est la différence des valeurs extrêmes:

Page 104
(ii) Ecart moyen
L’écart moyen d’une série statistique est la moyenne des valeurs absolues des écarts à la moyenne .

(iii) Variance , Ecart-type


- La variance d’une série statistique est la moyenne des carrés des écarts entre les observations et
leur moyenne.

- L’écart-type est la racine carrée de la variance.

Exemple:
xi 1 2 3 4 5 6 7 8 9 11 Total
ni 2 5 5 7 11 9 4 3 2 2 50
ni xi
ni xi2
Calculer la moyenne arithmétique la variance et l’écart-type de cette distribution.

3. Variables continues
Une variable est dite continue lorsqu’elle peut prendre ses valeurs sur un intervalle de . On regroupe
alors généralement les valeurs dans des classes de même amplitude. On dresse ainsi un tableau des
effectifs faisant apparaître les centres de classes (milieu des intervalles).

Classes
Centres des classes
Effectifs
Fréquences

a) Représentation graphique
La représentation de la série des effectifs ou des fréquences s’effectue à l’aide d’un histogramme ou
diagramme circulaire.

b) Effectifs et fréquences cumulés


L’effectif cumulé croissant arrêté à la classe est le nombre des valeurs
inférieures à .
L’effectif cumulé décroissant arrêté à la classe est le nombre
des valeurs supérieures ou égales à .

Exemple: Le relevé du nombre journalier d’interventions demandées à une entreprise de réparations à


domicile pour les jours ouvrables d’un trimestre est donné par le tableau.
Nombre d’interventions
Effectifs (nombre de jours) 1 5 16 24 12 2
1) . Dresser le tableau des effectifs et des fréquences cumulés
2) . Tracer l’histogramme et le polygone des effectifs

Page 105
c) Valeurs caractéristiques
(i) Mode
il existe une ou plusieurs classe modale d’effectif maximal. On prend comme mode le centre de cette
classe.

(ii) Médiane
Il existe une classe médiane qui est celle qui contient la médiane, valeur de la variable correspondant à
des effectifs cumulés croissants. Elle s’obtient graphiquement comme abscisse du point
d’intersection des polygones des effectifs cumulés.
La médiane se calcule par interpolation linéaire en supposant la répartition des effectifs uniforme à
l’intérieur de la classe médiane.
Dans notre exemple, la classe médiane correspondant à un effectif cumulé de moitié de l’effectif total
est .
On a:

(iii) Quartiles - Déciles


Le premier quartile est la valeur de la variable qui correspond à 25% des effectifs cumulés croissants.
Le troisième quartile est la valeur de la variable qui correspond à 75% des effectifs cumulés croissants.
Ces caractéristiques se déterminent comme la médiane (qui est ), par interpolation linéaire.
La différence est l’intervalle interquartile. Il est utilisé comme caractéristique de dispersion.
Le premier décile est la valeur de la variable qui correspond à 10% des effectifs cumulés croissants.
Le neuvième décile est la valeur de la variable qui correspond à 90% des effectifs cumulés croissants.
La différence est l’intervalle interdécile. Il est utilisé comme caractéristique de dispersion.

(iv) Moyenne – Variance – écart-type


Ce sont les caractéristiques les plus importantes. Pour les calculer on se ramène au cas d’une série à
variable discrète en prenant pour valeurs les centres de classe et en les pondérant par les effectifs de ces
classes.

d) Coefficient de variation
C’est le rapport de l’écart-type par la moyenne arithmétique. Il permet de comparer la dispersion de
plusieurs variables statistiques.

II. Séries statistiques à deux variables

1. Tableau de données – Nuage de points


On observe que dans certains cas il semble exister un lien entre deux caractères d’une population
entre poids et taille entre épaisseur d’un mur et sa résistance thermique... .
On définit alors une série statistique à deux variables et , prenant des valeurs et .

Page 106
a) Tableau de données
Le nom est explicite. On représente les différentes valeurs de et de dans un tableau à deux entrées.
en 2 4 6 8 10 12 15 20
en . 0,83 1,34 1,63 2,29 2,44 2,93 4,06 4,48

b) Nuage de points
Le plan P étant muni d’un repère orthogonal on peut associer au couple de la série statistique
double, le point .
L’ensemble des points obtenus constitue le nuage de points représentant la série statistique.

c) Point moyen:
On appelle point moyen d’un nuage de points , le point tel que:

2. Ajustement affine
a) Méthode graphique
(i) Ajustement à la règle
On trace au jugé (approximativement) une droite passant par, le plus près possible, des points du
nuage de points en s’efforçant d’équilibrer le nombre de points situés de part et d’autre de la droite .
L’équation de est alors de la forme .
Pour trouver cette équation, il suffit alors de connaître deux points de (D).
(ii) Ajustement affine par la méthode de Mayer
On partage le nuage de points en deux nuages de points de nombres équivalents; on calcule alors le point
moyen de chaque nuage qu’on note respectivement et .
La droite ( ) est la droite de Mayer. Elle passe par le point moyen .
C’est une bonne approximation si le nuage de points est allongé.

b) Méthode des moindres carrés

(i) Droite de régression (ou droite des moindres carrés)


Soit : et : deux droites d’ajustement.
Soit un point du nuage.
Soit , le point de même abscisse que , situé sur la droite
Soit , le point de même ordonnée que , situé sur la droite

On appelle droite de régression de Y en X, la droite (D) telle que:

soit minimale.
On appelle droite de régression de en Y la droite D’ telle que:

soit minimale.

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(ii) Covariance d’une série statistique double
On appelle Covariance des variables et , et on note ,la quantité:

on note aussi

Proposition
Soit , et trois variables, et quatre réels et , alors la covariance vérifie:

. En particulier, pour ,

(iii) Equations des droites de régression


- Si , alors : , i-e

et

- Si , alors : , i-e

et
Les droites et ’ passent toutes les deux par le point moyen .

(iv) Coefficient de corrélation


On appelle Corrélation des variables et , et on note ,la quantité:

- Le coefficient de corrélation vérifie:


- Si , alors et les points sont alignés sur une même droite.
Les droites et sont confondues.
On dit que l’ajustement affine est parfait
- Si , alors les deux droites D et D’ sont proches l’une de l’autre en fait l’angle
entre les deux droites est inférieur à 45°). On dit que l’ajustement affine est justifié.
- Si , alors l’angle entre les deux droites est supérieur à . L’ajustement affine
ne se justifie pas.

III. Séries temporelles ou séries chronologiques


1. Notion de séries temporelles (ou chronologiques)
a) Définition
On appelle série temporelle ou série chronologique une série statistique à deux variables dont l’une des
variables est le temps.
- Suivant la nature du problème étudié, le temps peut être exprimé en secondes, minutes, heures,
jours, semaines, mois, trimestres, ou années etc
- Dans une représentation graphique la variable «temps» est reportée sur l’axe des abscisses.
b) Exemples
 Le tableau suivant donne le nombre de visiteurs d’un site touristique sur ans:

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L’évolution des entrées entre et est représentée par le diagramme ci-dessous:

 Le tableau ci-dessous donne la consommation d’électricité en d’un pavillon individuel sur


une année:

Cette consommation est représentée par un diagramme polaire:

2. Analyse d’une série temporelle


Le tableau ci-dessous donne le chiffre d’affaires C.A. en milliers d’euros d’une PME sur trois années:

On représente cette série temporelle dans un repère orthogonal:

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Évolution du Chiffre d’Affaires par trimestre

On distingue sur le graphique:


- Une tendance à l’augmentation du Chiffre d’Affaires C.A.): c’est la tendance générale à long terme
(appelée aussi TREND).
- Des variations saisonnières (V.S.): le Chiffre d’Affaires augmente chaque année aux 2ème et 3ème
trimestres; il baisse aux 1er et 4ème trimestres.

La tendance générale peut être représentée par une droite dont une équation peut être déterminée par
une méthode d’ajustement affine.
Dans le cas ci-dessus on obtient la droite d’équation:

3. Correction des variations saisonnières


Pour tenir compte des variations saisonnières (augmentation chaque année aux 2ème et 3ème trimestres et
baisse aux 1er et 4ème trimestres), on va calculer des données qui vont tenir compte de ces variations pour
ajuster au plus près les prévisions. L’intérêt est de réduire les irrégularités et de corriger les variations
saisonnières. On parle alors de données C.V.S (Corrigées des Variations Saisonnières).

a) Méthode du rapport à la tendance

Page 110
é
é . . .

b) Méthode de la moyenne échelonnée

Page 111
Cette méthode présente certains inconvénients:
- Elle conduit à une perte d’informations
- Il y a perte totale de l’information aux deux extrémités de la période d’observation.

c) Méthode de la moyenne mobile

Page 112
d) Méthode graphique

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4. Utilisation d’échelles logarithmiques

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EXERCICES
EXERCICE 1
Dans une enquête auprès de 400 propriétaires de camions, on a demandé à ceux-ci leur opinion sur la
qualité du service après vente de leur marque sur une échelle de 1(mauvais) à
5(excellent). On a obtenu la distribution des effectifs suivante:

Valeur de l’opinion xi) 1 2 3 4 5 Total 1. Repr


Effectifs (ni) 20 120 160 88 12 400 ésenter
graphiquement la distribution des fréquences de cette distribution.
2. Déterminer les fréquences cumulées croissantes et décroissantes
3. Représenter graphiquement la courbe cumulative

EXERCICE 2
1. On donne la distribution suivante:
Xi 15 30 45 65 90
ni 9 26 19 24 14

Calculer la moyenne arithmétique, la moyenne harmonique, la moyenne géométrique et les moments


simples.
2.
a. Vous achetez dans une banque 1000F de devises étrangères au cours de 455F la devise. Vous vous
aperceve alors que la banque d’en face vend ces mêmes devises au cours de F la devise. Vous y alle
aussitôt encore pour 1000F.Quel est le cours moyen de la devise que vous avez subi entre ces deux
opérations?
b. Continuant votre hasardeuse spéculation sur cette monnaie, vous achetez le lendemain 1000
devises dans la première banque et devises dans la seconde banque. Les cours n’ont pas changé.
Répondez à la même question.

EXERCICE 3
On a étudié la durée d’utilisation d’un parc de machines identiques. Les résultats obtenus sont
consignés dans le tableau qui suit:
Durée d’utilisation Nombre de Durée d’utilisation Nombre de
exprimée en années machines exprimée en années machines
0 à moins de 1 7 5 à moins de 6 44
1 à moins de 2 12 6 à moins de 7 28
2 à moins de 3 23 7 à moins de 8 14
3 à moins de 4 31 8 à moins de 9 3
4 à moins de 5 37 9 à moins de 10 1
1. Déterminer la médiane de cette distribution
a) Par le calcul en s’appuyant sur les effectifs cumulés croissants.
b) Par le calcul, à partir des fréquences cumulées décroissantes.
c) Par le graphique, en utilisant la courbe cumulative croissante.
2. Calculer la moyenne arithmétique.

EXERCICE 4
1. On dispose du tableau suivant:

Sachant que la moyenne arithmétique des valeurs de est égale à , et que leur moyenne géométrique
est égale à , calculer et

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2. On dispose du tableau suivant:

Calculer les effectifs manquants.


On précise que les moyennes arithmétique et harmonique de la distribution sont respectivement égales à
et

EXERCICE 5
Une société de matériaux fabrique des briques qui doivent contenir, selon les indications, d’argile.
Un institut de contrôle dont le rôle est de vérifier que la qualité des produits est bien celle qui est affirmée
par les indications, fait prélever et analyser un échantillon de briques.
Les résultats de l’analyse sont consignés dans le tableau suivant:

Taux d’argile constaté Nombres de briques


à
à
à
à
à
à
à

1. Calculer les caractéristiques de tendance centrale de cette distribution: mode, médiane, moyenne
arithmétique.
2. Calculer les caractéristiques de dispersion: écart absolu moyen, intervalle interquartile, écart
type.
3. Peut-on sur ces simples bases autoriser la vente de ces briques sous l’appellation
?
4. Vérifier qu’un intervalle contient au moins de l’effectif de la population examinée.

EXERCICE 6

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