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Histoire de l’éducation physique.

Genèse d’une discipline scolaire MYT2

INSTRUCTIONS
DU 1er OCTOBRE 1938
pour l’enseignement primaire et primaire supérieur
relatives aux

ARRETES DU 23 MARS 1938


ET DU 11 JUILLET 1938

La prolongation de la scolarité obligatoire et la réorganisation de l'Enseignement du Second Degré procèdent des


mêmes intentions et tendent à la même fin que le projet de loi portant réforme de l'Enseignement. La mise en
oeuvre de ces mesures nous a maintenant conduit, par une incidence nécessaire, à retoucher programmes et
horaires dans les trois dernières années d'enseignement primaire, et à modifier l'aspect sinon le caractère du
certificat d'études primaires élémentaires. Il fallait en effet, assurer les transitions utiles entre le premier et le
second degré d'enseignement, relier plus intimement l'Ecole à la vie, et lui donner ainsi le moyen d'évoluer au
même rythme et de se renouveler comme elle. Tel est l'objet des arrêtés en date du 23 mars et du 11 juillet 1938
qui, sans porter atteinte à l’œuvre de 1923, pratiquent dans son architecture les ouvertures nécessaires.

PROGRAMMES ET INSTRUCTIONS

HORAIRES

Les deux arrêtés de mars et de juillet 1938 étendent à l'ensemble de la Scolarité Primaire les pratiques qui sont
appliquées depuis deux ans dans un certain nombre de départements.
La Scolarité hebdomadaire continue à comporter 30 heures. Mais l'enseignement proprement dit se trouve allégé
de 6 heures dont 3 sont consacrés à des exercices de sport et de plein air et 3 réservées à des modes d'éducation
plus libres, moins asservis aux méthodes qui s'imposent à I’intérieur de la classe.

A. - Éducation physique - Sport - Plein air

Nous voulons inspirer aux enfants le goût de la culture corporelle et de la vie en plein air.
En prévision de mesures d'ensemble relatives à l'Education physique dans l'Enseignement primaire élémentaire,
nous avons réservé le temps nécessaire pour la pratique de cette éducation. Dans l’état présent de l'équipement
de nos écoles pour l'éducation physique, les sports et les jeux, nous devons donner quelques précisions sur son
emploi.
En principe, toutes les fois que la possibilité en apparaîtra, on devra consacrer une demi-journée complète à la
pratique réglée de ces exercices. C'est là un idéal auquel nous devons tendre.
Cependant toutes les communes ne possèdent pas encore de terrains propices aux exercices de plein air. Et toutes
les écoles ne disposent pas d'espaces couverts pour les jours de mauvais temps. Nous devons compter avec cette
absence d’équipement et en même temps avec les obstacles qu’apportent les saisons. Même dans les pays les
mieux partagés, il y a bien des cas où pendant certaines périodes on se trouvera empêché d'utiliser la
demi-journée de plein air. Nous laissons donc là possibilité d'étalées ces trois heures sur plusieurs jours. Mais en
étudiant les combinaisons d'horaires, on n'oubliera pas qu’il y a un minimum de durée au-dessous duquel on ne
saurait descendre sans contrevenir à l'esprit même de nos directions. Lors même qu'on devra en assouplit
l'application, on trouvera avantage à étudier des horaires de belle saison et des horaires de mauvaise saison (On
peut concevoir par exemple une distribution du temps correspondant à ce type :
Belle saison : une séance de trois heures quand le temps le permet.
Saison moins favorable :
a. pour les grands une séance de plein air d’environ une heure et demie et deux leçons de 45 minutes réparties
dans la semaine.
b. Pour les jeunes une séance de plein air d’environ une heure et demie et 3 séances d’éducation physique de 30
minutes, ou 4 séances de 20 minutes).
Nous ajoutons qu'on ne saurait trop recommander avant chaque séance de travail de classe l'exécution de
quelques courts exercices respiratoires.

B. - Activités dirigées

Les expériences faites depuis deux ans ont suscité un grand mouvement d'intérêt. Le but poursuivi a été
clairement mis en relief par les exécutants. Il s’agit de mettre à profit les leçons qui se dégagent de toutes les

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Histoire de l’éducation physique. Genèse d’une discipline scolaire MYT2

expériences pédagogiques faites en France et à l'étranger au cours de ces dernières décades. De toutes ces
tentatives que l'on groupe sous le nom général d'Ecole Nouvelle et qui visent à faire un appel direct à l’activité
spontanée de l'enfant, nous avons beaucoup à tirer. Nous souhaitons que la curiosité de nos maîtres soit orientée
dans ce sens.
Si les trois heures d'activités dirigées sont utilisées par un maître diligent, elles doivent fournir les acquisitions
les plus solides qui serviront de fondement à un enseignement moins formel et plus proche de la vie.
L'ingéniosité des maîtres est appelée à se donner libre cours et l'on peut concevoir une infinité de modalités dans
l'organisation de ces heures et dans l'utilisation des ressources du milieu local. C’est la promenade au cours de
laquelle la conversation est orientée vers l'analyse du paysage. Leçon de géographie, de botanique, d'agriculture?
Non certes ; mais un appel à l'observation directe où la formule, trouvée parfois, d'autres fois suggérée, vient à
son heure et comme d'elle-même - la formule qui sera reprise plus tard en classe - sous une forme plus
méthodique. C'est la visite d'un monument historique devant lequel s'éveille le sens du passé. L'éloquente leçon
des vieilles pierres ne suscitera peut-être pas beaucoup de vocations historiques comme celle de Michelet, mais
son langage peut trouver un écho dans toutes les âmes enfantines. Ce sont des visites de chantiers ou d'usines
moins orientées vers la connaissance d’une technique changeante que destinées à donner à l’enfant le sens de la
grandeur et de la noblesse de l'effort humain.
A l'école même et dans ses environs immédiats, c'est une longue séance au jardin où le développement de
l'habileté manuelle, l'observation minutieuse du sol, de la plante, des animaux, de leur croissance et de leurs
transformations deviennent possibles. C'est peut-être aussi une séance de projections ou de cinéma avec
commentaires, commentaires spontanés de la classe mais disciplinés et adroitement orientés par le Maître. Ce
sont enfin et surtout les initiatives de l’élève isolé ou du groupe d’élèves que l’on recueille, que l’on stimule,
dont on favorise l'éclosion et le développement dans une atmosphère de liberté réglée. L’enfant devient l'artisan
de sa propre éducation en même temps que son sens social se développe.
Deux ordres d'activité ont naturellement leur place dans ces trois heures. D'abord celles qui ont trait à la
formation esthétique de l'enfant et particulièrement le chant choral. Malgré de sensibles progrès, la place de ce
dernier est encore trop limitée dans nos écoles. On ne pourra plus désormais tirer argument de l'insuffisance ou
de la fragmentation de l'horaire. Dans les villes, les visites de musée apparaîtront comme un puissant moyen
d'éducation esthétique. En second lieu, les activités manuelles. On a déjà mentionné les travaux horticoles mais il
y a d'autres possibilités encore, même avec un outillage réduit au minimum, aussi bien dans les écoles de garçons
que dans les écoles de filles.
Nous ne disons rien de plus parce que des suggestions trop minutieuses conduiraient peut-être à ce mécanisme
que nous prétendons comb attre. Aussi bien trouve-t-on plus loin (Classe de fin d'études) des directions générales
pour les travaux manuels.
On voit qu'il y a une ample matière pour l'emploi de six heures hebdomadaires. Et les vingt-quatre heures
d'enseignement qui restent se trouvent dégagées et vivifiées. L'objection est que nous allons imposer un
programme à ces exercices et que nous serons assez loin des formules qui font tout reposer sur le libre choix de
l'enfant. Elle n'est pas nouvelle et les premiers critiques de l'Emile l'ont déjà faite. Mais toute éducation ait
suggestion et liberté ordonnée.
Toute éducation doit être joie. Pour cette raison nous attachons un grand prix aux fêtes scolaires. Dans les
conditions actuelles, la préparation de ces dernières, ou bien impose un surcroît de travail aux maîtres, une
charge dont ils s’acquittent avec dévouement mais non sans fatigue, ou bien se concilie mal avec la pratique des
horaires en vigueur. Désormais, elle pourra se répartir sur le cours de l'année et s'insérer sans difficulté dans
l'utilisation des six heures hebdomadaires.
On ne saurait dissimuler que la mise en pratique d'un tel dessein ne se heurte pas aux mêmes obstacles dans les
centres urbains et dans les Ecoles rurales. Dans les villes, les Ecoles publiques comptent en général plusieurs
classes, chaque maître a la responsabilité d’un groupe relativement homogène au point de vue du développement
intellectuel, l'on dispose assez souvent d'espaces couverts et parfois de terrains de jeux avec un matériel
suffisant.
Dans les Ecoles rurales à une seule classe, le problème est autrement complexe puisqu'un même maître doit
diriger en même temps les occupations de plusieurs groupes d'enfants d'âges très différents.
On ne croit pas cependant qu'il passe en difficulté celui qui se pose dans ces mêmes écoles à toutes les heures de
la vie scolaire. Aux exercices qui se déroulent en dehors de l'enceinte scolaire, toute l'école peut participer ; les
mêmes images se gravent dans la mémoire de tous, chaque enfant retire du commentaire le bénéfice que
comporte son âge. Pour ceux qui se déroulent dans la classe ou aux abords immédiats de l'école, la préoccupation
naturelle du maître est d'exercer une surveillance constante sur tous les groupes à la fois. Une répartition
judicieuse des occupations, l’emploi raisonné des chefs de groupe rendront possible le contrôle d'exercices
simultanés. Nous demandons à nos maîtres de tirer profit de tout ce qui se fait autour d'eux. Il n'y a vraiment
aucune raison pour que la bonne volonté et l’expérience de nos instituteurs et institutrices ne triomphent pas de
ces réelles difficultés. Nous demandons à tous un effort dont nous ne dissimulons pas l'étendue. Mais l'école
publique se défend par la souplesse de ses adaptations.

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Histoire de l’éducation physique. Genèse d’une discipline scolaire MYT2

Les maîtres et maîtresses pourraient être arrêtés par la crainte légitimes des responsabilités légales en cas
d'accident. On répétera ici que la loi du 5 avril 1937 substitue la responsabilité de l'Etat à celle des membres de
l'enseignement public. Elle prescrit que ceux-ci ne pourront jamais être mis en cause devant les Tribunaux civils
par la victime ou ses représentants. Il en sera ainsi toutes les fois que pendant la scolarité, ou en dehors de la
scolarité, dans un but d'éducation morale ou physique non interdit par les règlements, les enfants ou jeunes gens
confiés aux membres de l'enseignement public se trouveront sous la surveillance de ces derniers.

C. - Horaires de l'enseignement proprement dit

Marquons d'abord le sens de ces tableaux d'horaires. Leur objet est essentiellement d’équilibrer la place des
différentes disciplines dans l'ensemble de l’enseignement proprement dit. Ce sont des indications pour les
maîtres et pour les autorités académiques dans l'établissement des emplois du temps propres à chaque classe. On
n'a pas entendu prescrire par exemple qu'il y aurait chaque semaine et en tout temps une heure et demie de dessin
et de travail manuel dans chaque classe. Il faut surtout qu’au bout de la quinzaine ou même du mois on retrouve
le temps attribué à chaque matière d'enseignement. De même nous n'avons prévu que deux heures de récréation
au cours préparatoire. Mais ce temps de détente est manifestement insuffisant pour de jeunes enfants. Compte
tenu de l'emplacement dans la semaine des heures d'éducation physique, on s'arrangera pour que les tout-petits
aient le même temps que celui dont ils disposent aujourd'hui en prenant sur la durée des exercices de classe.
Une observation s'impose au sujet des exercices extrascolaires. Le travail de l'écolier ne se fait pas tout entier à
l'intérieur de l'école et sous la direction du maître. Il comporte, en outre, traditionnellement, l’étude des leçons et
des exercices d’application écrits. La nécessité de la première et l’utilité des seconds sont reconnues. Mais on a
depuis longtemps dénoncé les méfaits des travaux excessifs imposés à l’enfant en dehors des heures de classe. Il
ne servirait à rien de prendre des précautions contre le surmenage scolaire, si l'on devait accabler les élèves sous
le poids de travaux supplémentaires qu'ils accomplissent souvent dans les conditions matérielles les plus
fâcheuses. L’effort demandé aux enfants, en dehors des heures de classe, doit être très strictement limité à ce qui
est nécessaire pour la consolidation des notions enseignées au cours de la journée et à des exercices simples,
courts et peu nombreux n'occupant chaque soir qu'un temps assez bref pour ne pas empiéter sur les loisirs et pour
permettre la détente nécessaire. Le besoin de libération et de détente est particulièrement marqué chez les tout
jeunes enfants dont l'attention a été longuement tendue. Il importe d'éviter à ceux-là une fatigue supplémentaire.
On ne leur demandera rien en dehors de la classe. Avec l'âge, la capacité de travail augmente. On graduera
soigneusement la travail à la maison sans perdre de vue que même avec des adolescents, il y a une limite
raisonnable qui ne doit pas être dépassée.

Enfin, nous n'avons pour le moment établi d'horaires que pour la scolarité primaire élémentaire. Il est évident
que les Cours complémentaires se conformeront à ces directions en ce qui concerne l'éducation physique et les
activités dirigées. Ils conservent toute la liberté dont ils ont joui jusqu'à ce jour dans la répartition des heures
affectées aux différentes disciplines.

HORAIRES

Arrêté du 23 mars 1938


(J.O du 30 mars 1938. p. 3734) modifiant l’horaire hebdomadaire des Ecoles primaires élémentaires (C. S. et
Cours de fin d'études).

Le Ministre de l’Education nationale,


Vu l’arrêté du 18 janvier 1887 ; Vu l'arrêté du 23 février 1923 ;
La Conseil supérieur de l'Instruction publique entendu.

ARRETE :

ARTICLE PREMIER. - Les 30 heures de classe par semaine (non compris le temps que les élèves peuvent
consacrer, soit à domicile, soit dans les études surveillées, à la préparation des devoirs et des leçons) seront
réparties d'après les indications du tableau suivant, en ce qui concerne le cours supérieur et le cours de fin
d'études primaires :

COURS SUPERIEUR

Instruction morale et civique 2


Ecriture 1

3
Histoire de l’éducation physique. Genèse d’une discipline scolaire MYT2

Langue Française 6
Histoire et géographie 3
Calcul 4
Sciences 3
Dessin 2
Travail manuel 2
Sport et plein air, éducation physique 3
Activités dirigées et chant 3
Récréations 1
__
30

CLASSE DE FIN D’ETUDES PRIMAIRES ELEMENTAIRES.

Morale et initiation à la vie civique 2h


Français 5h
Histoire et géographie 3h
Applications du calcul 4h
Eléments de sciences appliquées 3h
Travaux pratiques et dessin 6h
Activités dirigées et chant 3h
Sport, plein air et éducation physique 3h
Récréations 1h
___

Total 30 h

ART. 2. - Le présent arrêté aura son effet à partir du 1er octobre 1938.

ARRÊTE DU 11 JUILLET 1938


modifiant les horaires des différents cours
des écoles primaires élémentaires.

EXPOSES DES MOTIFS

Le moment est venu d'étendre à tout l’enseignement du premier degré les avantages résultant de la modification
des horaires apportée à titre d’expérience dans le tiers des départements français.
Déjà l’un des arrêtés du 23 mars 1938 a prévu l'extension des nouveaux horaires au cours supérieur et au cours
de fin d’études primaires.
L’objet du présent arrêté est d’en permettre l'extension à partir de la rentrée prochaine, aux cours préparatoire,
élémentaire et moyen.
Il s’agit, d'une part, d'améliorer les conditions du développement physique des enfants en leur assurant un horaire
minimum d’éducation physique et une séance de plein air par semaine.
D’autre part, la demi-journée d'activités dirigées permet aux maîtres, dans le cadre des programmes, les
initiatives pédagogiques les plus variées et les plus fécondes.
Il est entendu que l'horaire hebdomadaire prévu pour les diverses disciplines se prêtera à des retouches légères,
sous le contrôle des inspecteurs primaires, compte tenu de l’orientation donnée par les maîtres aux activités
librement choisies par eux.

LE MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALE,

Arrête :

ARTICLE PREMIER. – les horaires des cours préparatoire, élémentaire et moyen des écoles primaires
élémentaires sont modifiés conformément au tableau ci dessous :

COURS COURS COURS


Préparatoire Elémentaire moyen

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Instruction morale et civique 1 1 1


Lecture courante et expressive 9 6 3
Ecriture 4 2 1½
Langue française 2½ 5½ 6½
Histoire et géographie 2 2½
Calcul 2½ 3 4
Sciences 1 1 2
Dessin et travail manuel 2 1½ 1½
Sport et plein air 3 3 3
Activités dirigées et chant 3 3 3
Récréations 2 2 2
Total 30 30 30

ART. 2. – Sont abrogées toutes dispositions contraires au présent arrêté.


ART. 3. – les horaires ci-dessus seront appliqués à partir du 1er octobre 1938.

Fait à Paris, le 11 juillet 1938.

JEAN ZAY

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