Annales de Philosophie Chrétienne. 1830. Volume 4.
Annales de Philosophie Chrétienne. 1830. Volume 4.
Annales de Philosophie Chrétienne. 1830. Volume 4.
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DE
iBMiDiD^siiîis (^mi^iissrsrii
i<st^
È?mVIXX, MPRPI. vu WARZPÎ-TaiEllRÏ X FIM
DE
RECUEIL PÉRIODIQUE
Destiné a faire connaître toct ce que les sciences humaines
ET EN particulier l'hISTOIRE, LES ANTIQUITES, l'aSTRONOMIE , LA
GÉOLOGIE, l'histoire NATURELLE, LA BOTANIQUE, LA PHYSIQUE , LA
CHIMIE, l'an ATOMIE, LA PHYSIOLOGIE, LA MEDECINE ET LA JURIS-
PRUDENCE RENFERMENT DE PREUVES ET DE DECOUVERTES EN FAVEUR
DU christianisme;
DEUXIÈME ANNÉE.
1832,
ANNALES
DE
siaiiLDUDsmis (giamissaiiai
|)§if0S(5|i§îe*
DE DIEU.
Des caoses qui ont amené l'oubli et l'indifférence de la société actaelk
dans ses rapports avec Dieu , et des moyens de faire revivre le respect
qu'avait jadis pour lui le genre humain.
ditions , ils se sont égarés loin d'elle dans des systèmes sans fin,
vains et inutiles , approchant plus ou moins de la vérité , mais
sans base stable et sans autorité réelle.
Et ici , avant d'examiner la méthode par laquelle on nous com-
munique la connaissance de Dieu , écoutons ce que nous dit un
grand docteur sur la manière dont nous recevons notre Science.
Si nous étions
«. les auteurs de notre Nature , nous dit-il
» nous serions aussi les auteurs de notre Science , et nous n'au-
> Soilicitmlo saeculi islius et fallacia diviliarurn. Matlh. , ch. xiii, v. 22.
''
Pleuiludo ( rgo legis est dileclio. S. Paul aux lîomains, ob. xiii, v. îo,
ET DES MOYENS DE NOUS EN GUÉRIR. 1
S'il doit être notre Maître pour connaître la Vérité , nul doute
qu'ilne nous soit surtout nécessaire , lorsqu'il s'agit de la plus
grande des vérités, l'existence et les attributs de Dieu lui-môme.
Le moyen dont il se fait connaître à nous, est encore, suivant
le même docteur, la Parole , seul moyen naturel de communi-
cation pour l'homme. Et non-seulement c'est parla Parole que
cette vérité est connue de l'homme , c'est elle aussi qui la ma-
nifeste aux anges eux-mêmes toute : la différence, nous dit-il,
c'est que, «les saints anges n'apprennent pas à connaître Dieu
» par des paroles sensibles (comme les hommes), mais parla
•présence môme de la vérité immuable, c'est-à-dire , par son
«Verbe, qui est son fds unique. »
Un autre de nos docteurs, un de ces hommes qui avaient par-
couru , avec peine et sans profit , le cercle borné des sciences et
de la philosophie païennes, et qui trouva seulement dans nos
doctrines l'éclaircissement de ses doutes et la tin de ses hésita-
tions , parlant de la question qui nous occupe , la résout par
ces paroles remarquables :
» et si nous le nommons
improprement soit que nous le
, c'est :
Dun nom qui lui soit propre, c'est par indigence que nous nous
B servons de ces beaux nonris, pour fixer notre pensée et l'empô-
sont les unes avec les autres : et rien de tout cela ne convient
Ȉ Dieu. On n'e peut le comprendre non plus par tine science
«démonstrative; car elle est fondée sur ce qui est antérieur et
»plu3 connu, et rien ne précède l'Eternel. Il ne reste pour con- ,
Dieu qui est formé, pour ainsi diie, par l'action de sa créature.
quos nou coluerunt Paires eorum. Deutéronome, ch. — Di- xxxii, v. 17.
miserunt Dominum Deum patrum suorum... et secati sunt Deos alienos.
Les Juges, cil. II , V. 12 ; — et dans cent autres textes.
ET DES MOYENS DE NOUS EN GUÉlUR. 4i
ceux qui manquent à ses lois, et les punira par des supplices
éternels, et qu'il récompensera ceux qui lui sont fidèles, par
des récompenses sans fin. Et nos fabricateurs de Dieux nous
disent que leur Dieu ne se venge pas, que l'iiomme n'a rien à
craindre de leur Dieu, lequel ne saurait être offensé; ou que si
toutefois il peut être offensé , à coup sûr, il pardonnera à toutes
ses créatures.
Le Dieu de la Tradition nous a fait savoir que l'homme était
tombé qu'il fallait qu'il eût un Rédempteur que ce Rédemp-
, ,
teur ne pouvait être que son Fils unique et que ce Fils unique, ,
qu'il n'existe pas d'autre Dieu que celai qui nous est connu par la Tradition.
ÏT DES MOYENS DE NOUS EN GUERIR, 15
» — Eh bien! que demandez-vous?
s — Je voudrais savoir pourquoi, ayant commencé par dire
que l'existence des dievix était si évidente qu'elle n'a pas besoin
de preuves, vous avez pourtant été si long-tems à la prouver...
* Mihi enîm unum satis erat, ita nobis Majores nostros tradidissc. Sed
tu auctoritates conlemnis, ralione pugaas. Patereigilur ralionem meam
cum tuâ râtione conlendere... Affers haec omnia argumenta cur Dii sint;
remque meâ sententiâ,
, miuimè dubiam argumentando dubiam facis.
,
quels se sont commis tous les forfaits des derniers siècles. C'est
qui le Fils a voulu le révéler '; et ce Fils lui-même, qui seul pé-
nètre dans son sein , ne dit encore de Dieu , que ce qu'il en a
entendu de lui-même... ^; et l'homme voudrait, sans en avoir rien
entendu dire, nous en parler, et affirmer ce qu'il est, ce qu'il
désire, ce qu'il attend de nous ? Oh ! non , évidemment l'homme
n'a pas ce droit, et nous pouvons lui répéter ce que disait un
de ces sages des tems antiques, qui ont servi de témoins et de
gardiens de la parole de Dieu : « Ne parle point témérâirementp
»et que ta langue ne soit point hardie à proférer des paroles sur
»le compte de Dieu; car Dieu est au Ciel, et toi sur la terre;
» c'est pourquoi, que tes discours soient en petit nombre en
' Deam aemo vidit anquàm ; unigeûitos Filius , qui est la sinu Patris,
ipse enarravil. iSf. Jean, ch. 1, v. 18.
» INeque Palrem quis novit nisi Filius, et cui voluerjt Filias revelare.
5. Matthieu , ch. xi , v. a 7.
tem Tobis locytus sum, quam audivi à Deo. S. Jean, ch. vin, v, 26et4o.
16 DES CAUSES DE l'oUBLI DE DIEU,
ducalioa des auteurs du i8* siècle dirigent encore l'éducation que l'oii
ment il est peu d'ouvrages propres à introduire, dans ces familles, les
améliorations que la Philosophie et la Science ont éprouvées depuis quel-
ques années. L'auteur de cet article a essayé, selon ses forces, de faire
entrer dans un ouvrage, qu'il publiera peut-être sous le titre de Une
éducation philosophique comparée à une éducation catholique , la i>luparl des
solutions nouvelles données aux questions catholiques. Le présent arlicle
et quelques autres , déjà insérés dans ce Recueil , en sont extraits.
f
Wnxxxmc ^tficC?,
D Quetzalcoall, en traversant
territoire de Choîula, céda
le
aux instances des habitans, qui lui offrirent les rênes du gou-
vernement il demeura yingt ans parmi eux, ordonna les grands
:
nant à Rome
les manuscrits mexicains de la bibliothèque du
vsaieut de main en main. Les dieux virent avec courroux cet édi-
•nfice^ dont la cime devait atteindre les nues : irrités contre l'auda-
»cede Xelhua, ils lancèrent du feu sur la pyramide; beaucoup
• d'ouvriers périrent; l'ouvrage ne fut point continué, et on le
«consacra dans la suite au dieu de l'air, Quel:alco<itl. »
Cette histoire rappelle d'anciennes traditions del'Orien t' ,
»
que les Hébreux tnt consignées dans leurs livres saints. Du tems
deCortez, lesCholulainsconservaient une pierre qui, enveloppée
dans un globe de feu, était tombée des nues sur la cime de la
pyramide. Cet aérolitlie avait la forme d'un crapaud. Le Père
Rios, pour prouver la haute antiquité de cette fable de Xelhua,
observe qu'elle était contenue dans un cantique que les Cholu-
lains chantaient dans leurs fêles en dansant autour duTéocalhV
et que ce cantique commençait par les mots Tulanian ludulaez %
qui ne sont d'aucune langue actuelle du Mexique. Dans toute»
les parties du globe, sur le dos des Cordillères, comme à l'île
de Samothrace , dans la mer Egée , des fragmens de langues
primitives se sont conservées dans les rites religieux *. »
BocMca , législateur des Mujscas , la longue -vie qn'on lai suppose atteste
« Dans les tems les plus reculés , avant que la lune accompa-
gnât mythologie des Indiens Muyscas ou Mozcas,
la terre, dit la
les habitans du plateau de Bogota vivaient comme des barbares
nus, sans agriculture, sans lois et sans culte. Tout-à-coup parut
chez eux un vieillard qui venait des plaines situées à l'est de la
cordillère de Chingasa il paraissait d'une race différente de celle
:
* L'ancien continent nous parle de princes qui ont Técu plusieurs "Éi^
clés; voici , dans le nouveau , un fils du soleil qui vit deux mille ans.
Les institutions de Menou nous apprennent que dans Vàge d'or, appelé
Satya-youg ,\es hommes exempts de maladies vivaient qaatre cents ans.
Recherches asiatiques. Vulcain règne coille ans sur l'Egypte. Gaîonmarafh
(le premier homme) premier
, roi d«s Perses , vécut mille ans : Djems-
chid, l'un de ses successeurs, en règne 6iô. Dans, la Chine, Fo-hi et
Chin-Nong régnent, le premier cent quinze ans, et le second cent qua-
rante-cinq. Chez les Américains , Bochica vécut deux mîile ans, et soa
successeur, le sage Huncahna , en régna deux cent cinquante. Ainsi donc,
comme nous l'avons dit ailleurs, la longue vie des premiers hommes n'est
pas seulement attestée par Ihistoire des Hébreux, elle l'est encore par
celle de l'Inde et des Perses . par l'histoire des Ciùnois et des Egyptiens :
elle lest de pins par l'histoire du Nouveau-Monde. On sait que les histo-
C'est riiislorien Bcrose , qui vivait près de trois siècles avant J.-C, qui
décrit avec le plus de détails les circonstances du déluge de Xisulrus.
Voici cet antique fragment, traduit par Volney : uXisullirus fut ledixième
»roi (comme Noé fut le dixième patriarche J ; sous lui arriva le déluge...
• Kronos (Saturne) lui ayant apparu en songe, l'avertit que le i5* du
• moisDœsius, les hommes périraient par un déluge. En conséquence il ,
• renl plus. Xisulhrus concevant que la terre se dégageait, fil une ouver-
«des dieux (Elahini) , détruisit celle masse immense, et jeta parmi les
atlente. Les Péruviens alleudaient aussi un fils du soleil ([ui devait leur
apporter uue nouvelle loi.
{^NoleduD.)
30 TRADITIONS DU NOUVEAU MONDE ,
ne voyons-nous pas, dans les tems moins reculés, les effets bar-
bares de l'intolérance religieuse, au milieu d'une grande civili-
ZODIAQUE ZODIAQUE
DES TARTARES-MA.NTCH01X. DES MEXICAINS.
fait partie d'un même peuple. Il ne faut pas confondre des traits
de ressemblance purement accidentels, ou naissant d'une iden-
titéde posilion, avec ceux qui attestent une origine commune
ou d'anciennes communications.
» Zodiaques tarlare et mexicain ne renferment pas
Mais les
» Tome II , p. 21. — Voir , dans le N" 4i > tome vu, p, 087 et 897 dos
Annales , d.ms nu article sur les lessemblauces nombreuses qu'olfreni,
avec les peuples de l'Asie, le SYstétne de chronologie et le calendrier mexi-
Ces Téocallis ont été construits dans Tintervalle qui s'est écoulé
entre l'époque de Mahomet et celle du règne de Ferdinand et
Isabelle ; et l'on ne voit pas sans étonnement que des édifices
américains, dont la forme est presque identique avec celle d'un
des plus anciens monumens des rives de l'Euphrate, appartien-
nent à des tems nous
si voisins de
j>Les ou Pyramides mexicaines étaient à la fois des
Téocallis
temples et des tombeaux. Nous avons observé [Aus haut que la
plaine dans laquelle s'élèvent les maisons du soleil et de la lune
de Téotihuacan, s'appelle le Chemin des morts; mais la partie es-
sentielle et principale d'un Téocalli était la chapelle, le naos, à
la cime de l'édifice La pyramide de Bel était en même tems le
temple et le tombeau de ce Dieu. Strabon ne parle pas même
de ce monument comme d'un temple, il le nomme simplement
le tombeau de Bêlas. En Arcadie, le tuniulus {^mitoc) qui renfer-
raison , que
des idées chrétiennes ont été communiquées , par
la même voie, aux peuples Mexicains, surtout aux habitans de
cette région boréale de laquelle sortirent les Toltèques, et que
nous devons considérer comme Vofficlna virorum du nouveau
monde.
» Cette supposition serait même plus admissible que l'hypo-
thèse d'après laquelle les traiHlions antiques des Hébreux et des
H. de C.
' T. I. 1. 337.
Voir eacore sur celle question le savant mémoire de M. dePara^ey sur
les usages semblables ou identiques entre les Muyscas, les Japonais et les
*AA/WVV\<V***V**-V\^*V***\*VV*\*VV**V%W*%\**'' <«^A4VM\AA«%WM«VVM%VM<('«\VMW\lb^^A«^MAW%^Aa^^A^A«
Rapport fait par M. Delarobre, àrAcadémie des Sciences sur les Mémoires
juédits de M. dePara^ey relatifs à Torigine chaldéennc des zodiaques,
,
sieurs savans qui Lear assignent une date peu ancienne , et qui
même ont cru trouver , dans ces monumens et leurs sculptures, des
traits auxquels on reconnaît les arts et le ciseau des Grecs.
Par ces mots, toutes nos connaissances , l'auteur a voulu dire
sans doute nos premières connaissances astronomiques et les
observations les plus anciennes,•cari! avoue lui-même que
ces observations étaient grossières; il ne nous parle que des
Zodiaques et des Constellations et ce qu'il en rapporte ne,
encore démontrée.
Par un grand nombre de rapprochemens qui supposent de
Longues recherches , et qui, pour ftre justement appréciées,
exigeraient la connaissance des langues orientales l'auteur ,
veut établir que les constellations des Hindous, celles des Chinois
des Egyptiens et des Arabes , ont de telles ressemblances ,
quil
paraît impossible quelles n'aient pas une source commune. Ce
point aurait pour juges naturels les membres d'une autre
académie , à laquelle une partie de ces mémoires a pareille-
ment été lue. Ainsi nous nous bornerons à dire , que les preuves
en ce genre nous paraissent si variées et si nombreuses, que, quand
même on parviendrait à en écarter la plus grande partie , l'asser-
moins démontrée , et que, malgré C opinion
tion n'en resterait pas
de quelques savans , paraît bien difficile de nier que des con-
il
nomie plus avancée que n'a pu l'être jamais celle des Chal-
déens et des Egyptiens. Dans les suppositions les plus favo-
rables qu'il soit permis de faire pour ces deux peuples , il est
bien certain qu'aucun auteur ne fait la moindre mention
d'aucun instrument employé par eux ' Les seules obser- .
avant J. -G. l'empereur CAan (où nous voyons Nemrod) avait des instru-
,
S02. U
Atlas dont il parle ci-apvès est joint au vol. de mémoires publiés
en j835. {ISotc de L'éditeur.)
42 ORIGINE CHAIDÉEKNE DU ZODIAQUB.
Mercure une demi-coudée au-dessus du bassin austral de la
Balance, et de Mercure une demi-coudée au-dessus du front
du Scorpion. On a même été jusqu'à prétendre que les signes
des Egyptiens n'étaient que les symboles des travaux qui s'exé-
cutent dans chaque mois. II aurait pu en être de même chez
les Chaldéens ,dont les signes suivant l'auteur avaient de
, ,
l'on est porté à croire que les Signes des Egyptiens , comme
sans doute aassi ceux des Chaldéens , répondaient à des groupes
d'étoilesdéterminées dans le ciel ; et nous voyons en effet
dans Ptolémée Vaustrcde de la Balance et le front du Scorpion
comparés à Mercure par les Chaldéens. Il faut convenir, d'un
autre côté , que si l'on aperçoit en quelques Signes des res-
semblances plus ou moins remarquables avec la disposition
réelle des étoiles , il en est un plus grand nombre où l'on voit
à la vérité des étoiles, mais placées au hasard entre les figures
hiéroglyphiques , ou rangées sur des lignes exactement paral-
lèles qui n'existent pas dans le ciel. Mais si les Chaldéens
,
,
car il est possible ,il est probable même que la doctrine as-
,
trologique n'a pas été formée d'un seul jet, n'est pas sortie,
tout armée comme Minerve, du csrveau de Jupiter, et que
ces influences, attribuées aux différentes parties du Zodiaque,
pourraient être d'une date bien postérieure à la formaliou de
ce Zodiaque.
ORIGINE CHALDÉENNE DU ZODIAQUE. 45
Il est sûr au moins que le Zodiaque grec est d'origine chal-
trie, malgré la grande inégalité des groupes dont les uns n'ont
<jue 1 ou 2 degrés d'étendue en longitude, tandis que d'autres
en ont jusqu'à 26, et même 33. Il n'est pas sûr, ajoute l'au-
teur, que l'Écliptique soit marquée sur ces Sphères ; il est sûr
au moins que ses pôles n'y sont indiqués par aucune constel-
lation, taudis que les figures abondent autour du pôle de l'E-
quateur , sommet et origine commune de tous les fuseaux qui
comprennent les constellations dans la sphère de la haute
Asie.
Il serait, en effet, bien difficile que des peuples qui n'avaient
noms est frappante ; il est surtout remarquable d'y voir figurer les
12 animaux , qui ont formé aussi le cycle asiatique de i ans.
Il ne nous paraît pas aussi évident qu'il le paraît à M. de
Paravey, que la Lune n'ait pas dirigé les anciens dans le choix
des vingt-huit divisions de l'écliptique ou de l'équateur ' .
' Nous avons reconno depuis , que les peuples primitifs ont établi
eatre la planète Saturne et la Lune les mêmes rapports qu'entre celle de
,
mois. (P.)
ORIGINB CHALBÉENNE DU ZODIAQUE. 48
M. de Paravey conclut que le lieu véritable clés vingt-huit
Nakschatrons des Hindous nous est connu aujourd'hui avec
beaucoup de précision quoique Le Gentil et les savans de
'
,
> Dans
l'édition française de son Uranographie mongole, M. Remn-
empai-é de cette importante remarque, sans observer le moins
sat s'est
du monde qu'il nous la devait, ainsi que le prouve sa première tra-
duction en allemand, insérée dans les Mines de l'Orient. (P.
)
» Delambre. Histoire de rastronomie ancienne, t. i", p. 280 et 5o2.
' On suppose Tchéou-Kong, en Chine, mais il ûe pouvait être qu'à
Suse, ou loul au plus en Bactriaue. (P.)
,
pond à nos trois rois; mais dans la nébuleuse qui forme son glaive, se
trouve la constellation /f-fe /a, formée de Ajin, homme, et -p- ko
glaive. (P.)
dans les zodiaques rapportés d'Egypte, mais elles n'y sont jointes
par aucune ligne.
Les Symboles qui désignent le Bélier, le Taureau, la Ba-
lance , le Sagittaire , le Verseau et les Poissons , ont une
siné sous les anciens Pharaons. On peut .nussi y voir l'équinose placé ,
qui y fait suite et qu'il n'a pas eu le courage de lire dcTant l'Académie
;
> M. Biot , clans son Mémoire de 1822, nous avait eucore pris ici
noire système d'orientation et avait voulu le déguiser et le démontrer,
,
montant à bien des siècles avant eux ce qu'ont depuis en effet ,dit
; ,
CONCLUSION.
DeLAMBFxE.
Sphère sur un plan; mais il n'a pas dit de quelle nature était
celte projection. Dans la persuasion où il était que ces monu-
,
raient pu, suivant leur fantaisie dessiner les figures des douze
,
> Ce fut surtout par la disposition gracieuse des quatre figures d'Isis,
représentées debout et soutenant la voûte céleste, cl des huit Osiris ou
Atlas agenouillés , que M. Visconii reconnut le Planisphère de Denderah
comme exécuté par les Grecs ou les Romains; et, on le voit, le sentimeist
intime dos arts, avait ici mieux guidé cet homme éminent, que tous les
calculs les plus transceudans ne l'avaienl fait, pour M. Fourier. Voir —
les Figures ainsi que le Zodiaque de Denderah dans le n" 07 tom. vu p.
, , ,
dont nous n'avons rien dit , tout nous ramène à cette conclusion
'
Le public ne mettait pas aussi peu d'importance à cette belle et
vaste question à laquelle nous avons consacré plus de dix ans de notre
,
tronomiques.
Cu" DB PaBAVBY.
,
l.\\VV\VVVVVVVVVV%XVVVVVVV\\VVVVVVV\VVVVVVV\VVVVWVVVVV\AVVVVVVVVVVVVVVVVV/v\VWWVVWWVVWV»v
^S^tabifi^ns §îsf0n(|it?5»
Confirmation de tout ce qui est dit dans nos livres sur l'Être mauvais
caché sous la figure du Serpent.
runt neque locus inventus est corum ampliusiu cœlo. Et projectus est
,
tout cela.
femme.
Au dix-huitième siècle, on ne remontait guère, pour les tra-
prouve tous les jours ce que nous disent nos Livres , que l'Asie
est le berceau de la race humaine aussi bien que de la civilisa-
tion ; nous devons donc y trouver des traces des premières
'
croyances de l'humanité.
Nous allons voir d'abord que le Serpent a été reconnu comme
la figure d'un Être bon et supérieur à notre nature.
ïctis les livres sacrés des Indiens sont remplis de récits où il
est fait mention du Serpent. Dans tous les symboles de leur culte,
son image vient continuellement frapper les regards; leurs
annales parlent d'un grand Serpent qui joua un grand rôle au
commencement des tems. Ils rappellent Ananla et Maha-
Sec/ia. Un temple est en son honneur à
érigé l'est du Meissour,
dans un lieu appelé Soubra-Manniah.
'
Les travaux de la Société asiatique de Calcutta ont déjà mis cette vé-
rité hors de doute ; voir aussi le savaut ouvrage de M. de Paiavey : Essai
sur l'origine unique et hiéroglyphique des chiffres et des lettres de tous
ch. xn, p. 435. Cet ouvrage, fruit des observations recueillies pendant
24 ans de séjour en ce pays par M. Dubois, missionnaire
, , a été jugé si
"4
Noël, Grand Dictionnaire de la fable.
^ Philarchus , liv. xn , cilé par Elien -, de nat, anim. ^ liv. xvxi, ch. 5/
.
Enfin, l'histoTre nous montre encore ce cuite établi chez les an-
ciens peuples du nord, dans la Lithuanie, l'Estonie, la Livonie, la
morphases d'Ovide, Hv. i, vers 458. Strabon , liv. vni. — Lucain, Phar-
sfdé , liv. V. —Homère Hymne , à Jpollon. — Kt Mémoires ds l'Académie
fies Inscriptions et Belles- Lettres , tocn. m.
• Voir Y Introduction à l'Histoire du Danemarch, par Mallet. Et le
N" 56 , tom. X, p. 125 des Annales.
» Vue des Cordillères, etc. par M. de Huinboldl loin, i,
; ; p, 255.
' Voir uu de ces exemples dans Elien ; liv. vi cli. 17. ,
''
Voir Plutarque et Lucien ; Vie d'Alexaudre.
* Voir Elien, liv. xu ch. 09 et Pline, liv. tu ch. la.
, ; .
6S t>V CULTE RENDU AU SERPENT
Chez les Epirotes, une vierge, toute nue, était la prêtresse
qui seule avait accès dans le bois consacré aux serpens qu'ils
adoraient; elle seule pouvait leur porter à manger, elles in-
terroger sur l'avenir '.
-,
'
mourrez point, mais vous serez comme des dieux , sachant le Inen et
le mal '. Et l'homme croyant et dévot à l'antique Serpent, lui a
A. liONSETTY.
«mui<i«l*lll«lt|9)^(|9<i«9l*lliii«"'»
DE I^'inUCATION CLÉUCAIiZ. 7i
(»«/V\V%(VVV*/»\VV*v>,\*V»VVVVV»*VVV»VV*%VVVV\VVVVVVV/VV\VVVV\'VVW<\VV\VV'vAVVV\\VVVVVV\VVvVV\'NA.»VV*V
€î)flcati0n dàUaic,
qu'il a lieu , selon lui, dans les petits et les grands séminaires.
A l'entendre, re ne sont guère que des données mesquines et incom-
plètes dp. vérilés enfouies sous les formes d' une scolastique barbare :
Nous avouerons sans peine qu'à une certaine époque, les livres
d'Aristote sur la dialectique engendrèrent un foule de questions
oiseuses et de vaines disputes auxquelles on consumait inutile-
ment un tems précieux que cet abus du raisonnement et des
:
cation dans son fameux livre des Sentences^ qui fut classique pen-
dant long-tems, commenté une infinité de fois.
et qui a été
Saint Thomas, surnommé
Docteur angélique, éclipsa tous
le
ceux qui l'avaient précédé, et sa Somme de Théologie^ devenue si
célèbre, peut être regardée comme un des principaux monu-
mcns de la TJjéologie scolastique. Il ne faudrait pas y chercher
le style nerveux de ïertullien, ni l'éloquence de saint Jean Chry-
sostôme : ce n'était point là le but du saint Docteur. Mais il
y
aurait une grande injustice à dire que la simplicité touchante de
PEvangile y a. cédé à un Jargon scientifique inintelligible ; que la
science de Dieu y est noyée dans de vains systèmes, dans de stériles
disputes de mois.I! y a, sans doute, des systèmes et des dis-
ral , ne lui ont pas été plus favorables. Erasme l'a blâmée comme
inventant des manières nouvelles de parler des choses de Dieu.
Elle eut des adversaires même au Concile de Trente, où le cé-
lèbre Soto crut devoir en prendre la défense il prononça un :
qu'une science qui unit ensemble ces deux lumières que Dieu
a données aux hommes la raison et la foi qu'elle les élève par
, ,
• qu'on n'a plus d'égards aux discours des Pères, et qu'il n'est
>plus permis de parler comme eux; ce qui, prononcé indéfini-
ament, ainsi qu'a fait notre auteur, induit un changement
DE L*ipTrcATioN cl£ricai.e. ^^
ll(5nvc((câ d iîlê(angcs.
ASIE.
/ '
ANNALES
DE
^^^-^-^Q^BSa
iSHcbecint?.
APOLOGIE
DES PRÉCEPTES DU CARÊME PAR LES PRÉCEPTES
DE LA MÉDECINE.
de l'expiation quadragésimale.
Elle consiste, cette expiation, à s'abstenir d'alimens fibrineux
et à restreindre la quantité de nourriture dont on use habituel-
lement.
D'abord , il est médicalement constaté que l'usage fréquent
de la viande devient à la longue une des grandes causes de ma-
ladies, u Quelques individus, observe M. Broussais, résistent aux
» effets de l'alimentation la plus substantielle
pendant leur jeu-
»nesse. Il en est même qui parcourent presque toute la virilité
les unes contre les autres, perdent leur mouvement par la dif-
ficulté que la matière subtile trouve à passer entre elles. Le
sang s'épaissit donc, non-seulement par le défaut d'agitation
que lui procurait l'influence des rayons du soleil , mais encore
par la suppression des évacuations ordinaires ^.
B II est aisé de conclure que, si dans ce tems-là ( vers la fin
de mai ne s'est inlroduit que pour établir h proportion des liquides avec
,
les solides lesquels liquides sont supposés trop abondans et trop épais. »
,
—
FAR LES PRÉCEPTES DE LA MEDHCINKi SS
de l'hiver) , on ne se retranche pas une partie des alimens que
l'on prenait dans les autres saisons, l'on surcharge toute lamasse
du sang. Ainsi l'économie du corps se dérangera; l'estomac di-
gérera mal le chyle mal cuit fera un sang épais au travers
; , , ,
M. ...t.
INFIiUENCE DU CATHOLICISME SUR LA CIVILISATION. 87
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(îlivtCi^rtfi^n»
SUH LA CIVILISATION. 95
ne devons-nous pas naturellement en conclure qu'il n'a détruit
une civilisation imparfaite , que pour en préparer une nouvelle
à la postérité, et que, loin d'arrêter l'esprit humain dans sa
marche, il lui a réellement applani les voies, en dégageant son
passage des préjugés où , depuis quatre mille ans, il était en
quelque' sorte stationnaire ?
ou plutôt ce gouverneur est l'homme tel que le fit, dans tous les
tems, la faiblesse de sa nature, tel que le trouva la Religion
dans tous les lieux et dans tous les siècles ; qu'on juge par là
des obstacles que le Christianisme eut à vaincre.
et du sublime. ^
divine. Mais depuis que nos, Soges se sont mêlés de définir l'in-
dépendance, morale est devenue un joug importun les rois
la ;
S,-R.
ACCORD DE jJàcVLirVRE SAINTE \VEC l'hiSTOIRE. i03
VVVVVVVVVVVVVVVVVWVVVVVVVV'WVVVVVVVVVVVVVX'VVVVVVI'VVVVVVVVVVVX VVVVWWWWVWVWVV*.'WVVVVVVW».'V
plus anciens de l'Asie ue renionlepasà plus de 5, ooo ans avant no Ire ère.
un des sa vans de nos jours, qui est le plus versé dans les langues,
l'histoire et la littérature asiatiques. Le but principal de toutes
ses études paraît avoir été reclaircissemcnt de * histoire et Je la
géographie de l'intérieur de l'Asie. C'est dans ce but qu'il visita
la Sibérie et le pays situé au .sud du lac Ba'ical, jusqu'aux fron-
tières de la Chine; qu'il traversa ensuite les montagnes d'AIta'i
et celles du Caucase. M. Klaproth sai.sit l'occasion, pendant ces
voyages, de connaître les divers peuples dont il traversa le terri-
de tous leurs dialectes; et
toire. Il recueillit des vocabulaires
ces vocabulaires lui fournirent les bases d'un classement mé-
thodique des habitans de l'Asie, dans l'ordre de leurs races pri-
mitives. Le Mémoire suivant que nous reproduisons, donnera
une idée de ce classement.
d'entre eux rejettent la plupart des faits qui sont cités comme
arrivés avant cette époque.
Historiens persans. — Au milieu du 7* siècle, les Arabes sub-
juguèrent la Perse, et contraignirent ses habitans à embrasser
dans ma lettre à M. Grosier imprimée après cet examen. Voir les Mé-
,
dilions, lors même que les faits sont en quelque manière con-
servés. Mais les évéiiemens arrivés dans un pays âpre et mon-
tagneux, borné an nord par des déserts sablonneux cl pierreux,
séparé du resie du mond;; par des ehaines
el «les aulres côtés,
de monts élevés et neigeux, cl <lont les habilans sorlenl rare-
ment de leur pairie , ne seiai<iit pas d'un grand inirrci [»our
riiisloire générale des honuncs cl de leur dcsliiue, si des prêtres
tubélains nVusscnl pas porlé, chez les habilans des Steppes de
l'Asie moderne, la rch"gion de Bouddlui , cpii a fait de ces peu-
ples grossiers et barbares des hommes sensibles et bons. C'est
ainsi que le Tuhet a , par le sectiurs d'une bianche éj)uiée de
la religion de l'Inde et par la doctrine de la bienveillance et
de la douceiu*, tempéré le caraelèrc des Mongols, dévasiateurs
du monde. Avant ce fems, le cnlle de Bouddha s'était répandu
à Knili^dr, à Kliolfin et dans d'autres pa3s de l'Asie intéii(ure;
mais les invasions des hordes nomades ((ui venaient de l'O-
rient, et ensuite les progrès de l'Islamisme (jui s'élendail chaque
jour davantage , l'avaient fait disparaître de ces contrées.
HisTOiiiEWs cnusois. —
La Chine , environnée à l'Orient et au
Sud par une merorageusc, limitée au jNord par d'immenses dé-
serts, et bornée à l'Ouest par des chaînes de montagnes cou-
vertes de glaciers, semble, au premier eoup-d'œil, entièrement
isolée du genre humain pour les événemens historiques mais ;
durable; car on gravait avec un stylet les lettres sur des tablettes
reux aux Tli,'<iii. On fit donc dans toute Chine les perquisi-
la
Ijons les plus soigneuses, et l'on fut assez heureux pour recou-
cord entre eux, et ce n'est que 100 ans plus tard que la chrono-
logie n'offre plus de disparate.
C'est pourquoi je place le commencement de Vhlstolre incer-
taine de la Chine à
première année du premier cycle, 263^
la
ans avant Jésus-Christ, et V histoire certaine à l'an 781Ï avant
la même époque. Chaque dynastie qui a régné dans ce pays, a
fait continuer l'histoire depuis Szu-ma-thsian. Il est d'usage que
lesannales authentiques d'une dynastie ne paraissent que sous
celle qui lui succède, probablement afin qu'elles soient plus
impartiales. Leur collection se compose aujourd'hui de 22
ou-
vrages différens, qui contiennent, non-seulement l'histoire des
empereurs et des princes, mais aussi la géographie, l'adminis-
tration, la statistique, les lois, enfin la vie des hommes
célèbres
Aucun peuple n'a rien à mettre en parallèle avec ce corps d'ou-
vrage qui forme 60 gros volumes, et va jusqu'au milieu du 17»
ToMB IV. — 0.* édition i835. S
114 ACCORD DE j/eCHITUIîE SA1>JTE
siècle de noire ère, ou jusqu'à l'avènement de la dynastie ac-
tuelle au trône.
Indépendamment des documens que Szu-ma-thsian adopta
comme authentiques, il s'était conservé des traditions et des
récits relatifs aux souverains qui avaient régné avant Hoaang-ti^
et auxquels les Chinois attribuent toutes les inventions utiles
aux hommes encore grossiers, telles que l'agricultiire , la mé-
decine, l'éducation des vers à soie, l'écriture, etc Des
écrivains plus modernes réunirent ces anciennes traditions, et
cherchèrent, avecleur secours, à faire remonter l'histoire de la
Chine jusqu'au-delà de 5,oooans avaniJésus-Christ. Mais cette
haute antiquité ne parut pas encore suffisante à leurs orgueil-
leux successeurs; et dansle premier siècle de notre ère, on se
Arabes V"'
Persans III
Turcs XIV
Mongols siècle après l'ère chrétienne.
XII )
Hindous XII
Tubétains I
Chinois IX
Japonais VII j ., i ^ i,, i ...
. ^ . } siècle avant 1ère chrétienne.
Arméniens lï i
' Cette opinion de M. Klaprotli est aussi celle des maîtres delà science,
de MM. Deluc, de Guignes , William Jones, Ghampoilion-Figeac , Cu-
vier et Biot parmi les modernes, de Leibnilz et de Newlcu parmi les an-
ciens.
« Non moins versé dans la science de l'antiquité, dit M. de Paravey, que
dans les hautes spéculations des sciences physiques et mathématiques ,
on savoir quelles étaient ses idées à cet égard? « L'origine des lettres,
» dit-il (pag. 2o4 de sa Chronologie des anciens royaumes)
du labour, de ,
» verte de bois ,
que leshoinmes ne sauraient être plus anciens que ne le
» dit l'Ecriture.» {Aperçu des SIémoires sur Vorigine de la sphère, p. ii.)
lMAVVVl/VW^A^v^.v\\w\\v\\\vv^'v^A\vv^\v^A\^\*vvv\^^^^^^v\^^v\\%vl^^^'^^^.v\vw\\vv\^\\Avv>^v^»
Détails sur les Juifs blaoc's et les Juifs noirs de Coclnu , et sur les aucieus
5 vol. 10-4°. Londres 1817. Le morceau que nous donnons ici est un
extrait des lettres du docteur Buclianan . inséré dans le Erlstol journal et
dans YAnnual Register 1817, p. 889.
120 MIGRATIONS JUIAES EN ASIE,
non moins intércssàns que les manuscrits.. Les historiens portu-
gais rapportent que peu de tems après leur arrivée dans l'Inde,
il y a environ 3oo ans, Marc-Jacob, archevêque syrien d'Anga-
' Ainsi appelés par opposition aux Juifs noi.s donliî est parlé plus loin.
Voici ce queux-uièmes rnconlent sr.r leur origine, récit confirmé par
les vieilles annales du Malabar, cl par les annales plus modernes des Mu-
sulmans.
Leurs pères, disent-ils, quitlèreut Jérusalem après la désolation du se-
condtemple (70 ans après J. -G.), et vinrent jusque dans llnde, avec leurs
enfans, leurs l'emmes, leurs doclcurset leurs prêtres. Un roi de l'Inde leur
,
Là se trouve la charte qui leur fut accordée par le roi malabare et qui est ,
signée par sept autres rois voisins. La traduction hébraïque quoique peu ,
soldats et des officiers juifs nés dans le pays. Tout fait présumer
que ce sont des débris de Juifs dispersés à la première captivité
babylonienne ( 606 ans avant J.-C. ). Plusieurs autres familles
son t fxées en Perse ', en Arabie , dans l'Inde septentrionale, dans
' Des savans de la sociélé de CalcuUa ont découvert que la tiibu des
Afghans, sujelte de la Perse, a une origine hébraïque, et n'est autre
chose cjuè la postérilé des dix tribus captives qu'on avait si long-tems cru
perdues.
Voici une note de WilliamsJones à ce sujet: " Nouslisons dansEsdras ,
a que les dix tribus, après avoir erré quelque tems , arrivèrent dans un
«pays appelé Àrsareth , où nous pouvons supposer qu'elles s'établirent.
» Or, lesmeilleurs historiens persans disentque les Afghans sont descendus
)) des Juifs ; les traditions des Afghans parlent de cette origine; et quoi-
n.qu'iis aient grand soin de la tenir cachée depuis qu'ils ont embrassé l'is-
«lamisme on assure que leurs familles sont distinguées par les noms des
,
» lies. La première contient les lambeaux de Josuéet des Juges, les quatre
apporté de Cachemire. Les Juifs Cabouls, qui font tous les ans
des voyages dans l'intérieur de la Chine , disent qu'on y trouve
encore dans quelques synagogues le livre de la Loi, sur un
rouleau de cuir doux et flexible, préparé avec des peaux de
chèvre, et teint en rouge; ce qui s'accorde avec la nature du
rouleau sus-mentionné. *
Annales des voyages; tom. xix, p. 252 et suiv.
'•I®^ ' —
,
nAVVV\^A'VV/VV^VIA4'VVV\^'V%^VVX<VVVA^b^^Vk«\a\V«.\%VVVV\%^\Vk'kVh^V%A^V\A^\AAi^^
^hUm,
0-lo-pen j
prédicalour du Chrislianisme à la Chine; quel éhijt ce per-
tôt celles d'un philosophe chinois, disposée croire que toutes les
religions sont bonnes, suivant les tems et les lieux.
Cette manière de penser, que l'histoire attribue effectivement
à Thaï-tsoung, doit être jointe aux autres marques d'authen-
ticité de l'inscription où elle est consignée. On y lit, à la louange
l'église fondée par lui, telle qu'elle est exposée dans le monu-
ment de Si-'an-fou , et quisemble appartenir à la croyance
particulière des Nestoriens ou des Jacobites; .si l'on songe aux
noms syriens des successeurs d'0-lo-peu , gravés sur les bords
128 ÏNTHODUCTION DÛ CRISTIANISME EN CHINE.
de l'iiiscriplion , et à la situation qui y est assignée aux pays
du Grand-ïhsin, d'où venait 0-lo-pen, on ne balancera guère
à penser que ce propagateur du Christianisme ne fût Syrien et
Monophysite. Son nom même, tel que les Chinois nous l'ont
transmis, semble attester une origine syrienne. De Guignes
voyait, dans les deux premières syllabes, le nomd'Eloho, Dieu,
en syriaque. On ne sait à quoi songeait Voltaire, quand il di-
sait que ce nom ressemblait à un ancien nom espagnol. Il trouve
encore étrange qu'0-lo-pen soit venu en Chine, conduit par des
nuées bleues,et en observant ta règle des vents. Ces expressions
^ Voyez Belatione deUa granda monarcliia delta China , part. 1. cap. 3i,
p. 194.
l Atlas chinois , p. 55.
Abel Remusat.
*A^VVvvvvvv^\\vvx^\v^-vv^\V\\\AfVVx>vvvvvvv>v^.v\vvv%vvvx^.v^xvvvvvvvw*vvv%vvvxvv\\\vvvvvVvvvv\%v^.\^^A.v\v^
(g>ncaiî0n cCcnc-(i(e.
MONSIEUB,
' Voir la itttre de M. Foisset, insérée dans le n" 18, ». m, p. 388, et celles
d'un professeur de Théologie et de M. Bouvier , insérées dans le n" 19 ci-
dessnsr P^g^ ^^ des Annales.
.
>
Je uc puis résister au désir d'oiTiir à uos lecteurs uaéchaalillon des
démonstrations théologiques de ce tems. Il s'agit de la subslauce créatrice
< Sicut iila est per
et de la chose créée. Voici la proposition se et alia : ,
«pcr illam, ita illa est ex se , et alia es illâ. — Juval iudagare utrum haac
»ipsa nalara et cuncta quae aliquid sunt , non sint nisi ex ipsâ , quemad-
» modùm non sunt nisi per ipsam. Sed liquet posse dici quia quod est ex
> aliquo etiam per idipsum et quod est per aliquid, est etiam ex ipso.
, est :
• est per seipsam , alla verô per aliud : ita omnia quae siint sint ex eftdem ,
» summâ naturâ ; et idcircô illa sit ex soipsâ alia autcm ex illâ. » (S. An-
,
citations on me
force en me reprochant des allégations sans
,
jene puis taire que les théologies classiques les plus modernes,
me semblent encore bien au-dessous du sublime enseignement
qu'elles se sont proposé.
Ici encore j'éprouve le besoin de bien fixer l'état de la ques-
tion. M. Bouvier convient que les auteurs mis entre mains les
de nos élèves sont loin d'être parfaits, que «le changement de
«circonstances, la marche des controverses , l'état actuel de la
«société, tout cela fait naître une foule de questions auxquelles
»on n'aurait pas même pensé autrefois, et en laissent d'autres
»en arrière qui ne peuvent plus avoir d'application. » Mais en
même tems il soutient que les théologiens ont abandonné les
questions oiseuses pour courir sus à l'ennemi, qu'il n'y a parmi
eux a qu'une voix pour s'attacher à montrer la nécessité, l'exis-
«tence et les attribvitions de l'autorité; qu'on développe suffi-
• samment les vérités catholiques, qu'on fait l'histoire des
«erreurs qui se sont élevées contre elles; qu'enfin l'on y oppose
» les décisions des conciles et des Papes, les témoignages de
«l'Ecriture et des Pères. » Ceci peut passer pour une ample ré-
tractation des concessions précédemment faites par M. le
vicaire général du Mans. C'est ainsi qu'après avoir avoué que
Cabus du raisonnement et des subtilités dura trop long-tems dans
les écoles nous opposait tout à l'heure les noms de Lanfranc
y il
tems manque. —
Laissez de côté sans pitié toutes ces propo-
sitions livrées aux disputes des hommes, vous bornant à celles-
là sevdes qui sont de foi; retranchez toutes ces argumentations
subtiles contre les textes des divines Ecritures et des conciles ;
passe rapidement sur ces points divers , parce que cette lettre
est déjà bien longue, et qu'il me reste encore beaucoup de
choses à dire. Puisque je viens de rentrer dans la lice, je pour-
rai traiter plus tard chacune de ces études en particulier... On
a voulu des faits : voilà des faits.
Au reste, le vice radical de l'enseignement actuel, le voici : il
' Une chaire d'iiisloire ecclésiastique a été fondée depuis j)cu au grand
séminaire de Dijon.
", Je ne parle point des chaires désertes des facultés de théologie. Le
bon sens public n'a trouvé que du vide dans leur enseignement.
i4a DE L'éorCATION CI-KRICALE.
Loin de moi cependant la pensée craccuser l'éducation de nos
séminaires d'être dénuée de foi et d'amour. Mais si ces senti-
mens se développent dans les élèves , ce n'est point, certes, par
la sclîolastique : c'est bien plutôt malgré elle; c'est par la grâce
de Dieu d'abord, et ensuite parles sain ls»'".xemples des supé-
rieurs. La direc'iion donnée par MM. de Saint.-Sulpice et de
Saint-Lazare n'a pas besoin de mes éloges. J'aime en particu-
lierrendre un solennel hommage à l'esprit de piété que j'ai
trouvé au séminaire de Dijon, berceau de ma jeunesse cléricale.
Je conserverai toute ma vie une vénération, une reconnaissance
profonde povir des maîtres habiles qui me sont chers à plus
d'un titre, MM. les supérieur-général, directeurs et professeurs
du séminaire Saint-Sulpice à Paris, aux leçons desquels j'ai
,
i
ovirraient être examinées à fond, et pulvérisées avec l'appareil
syllogistique. Ainsi tout marciierait ensemble; et toujours serait-
il que l'argumentation et les formes polémiques ne seraient point
le fonds de renseignement religieux dans nos séminaires, mais
sur des promesses; mais qui repose sur des faits, sur des dogmes
positifs, assez souvent, il est vrai, recouverts d'un voile qui
doit se déchirer dans la suite des siècles à l'aide des discussions
élevées par l'erreur, C'est dans celte évolution successive
. du
dogme chrétien , se révélant de jour en jour par les conciles
devant ses décisions. Cet acte de foi serait bien aussi sûr que
celui que l'on nous fait faire devant un syllogisme. Ainsi firent
Bossuet et le grand Arnauld. Qui donc empêcherait de trans-
porter à l'examen de toutes les questions religieuses cette hau-
teur de vue qui inspira V Histoire des variations et la Perpétuité de
la Foi, deux livres à eux seuls qui ont rendu à l'Église un plus
grand nombre d'hérétiques, que mille volumes de scholastique?
Ainsi éclaterait d'évidence la religion dans son ensemble, dans
l'unité et l'enchaînement de ses dogmes, dans la sublimité de
ses destinées , appuyée qu'elle est sur la croix qui a vaincu le
monde.
Je ne sais comment ces explications seront accueillies; mais
il me semble
que, sans abandonner entièrement les livres reçus,
on peut dès à présent les modifier dans le sens des idées qui
viennent d'être exposées par cela seul il n'était point hors de
:
ily a dix-huit mois. Les améliorations tentée* par des maîtres habiles,
n'ont point été vaines. Le progrès a été sensible, surtout au petit-sémi-
naire placé sous la direction d un philosophe bien connu, M. l'abbé Bau-
tain.
DB t'ÉDlTCATTON OLÉRICALE. 14K
enlr'autres au jansénisme qui n'a pas une seule chaire debout,
un seul écrivain vivant; accordant au contraire toute l'attention
qu'ils méritent au scepticisme moderne, et au rationalisme
pi^otestant, tel qu'il se produit depuis 60 ans en Allemagne, où
la vraie foi sous ce rapport, dans un éminent péril. Car les
est
ceux qui partagent mes vues d'en trouver ici mes remercîmens
sincères. J'offre en particulier le témoignage de ma reconnais-
sance au professeur de théologie qui a bien voulu s'associer à
mes efforts; et je m'unis aiix lecteurs des Annales , ]po\Jr le
presser vivement de ne point nous priver des articles qu'il a fait
espérer sur l'histoire de la scholastique. Bien jeune encore, j'ai
osé parler à mes frères , et j'ai été assez heureux pour éveiller
quelque sympathie dans leur cœur. Certes, le succès a dépassé
mes espérances. j
S. FoissET, Chanoine.
Supérieur du petit-séminaire de Dijon.
BF. LORIGINK OU LANGAUJ:.
LETTRE A UN AMT
SUR L ORIGINE DU LANGAGE.
Vous persistez, dites -vous, mon cher ami, dans votre opinjon
de l'invention du langage parla race humaine, et vous deman-
dez pour quelles raisons profondes je repousse cette façon de
voir? — Je vous ai renvoyé aux livres de M. de Bonald, je vousy
renvoie encore, et je ne comprends pas vraiment comment, vous
occupant de cette question , vous n'avez pas daigné les lire :
manqué aux brutes dont vous nous faites descendre pour bàtfr
leur grammaire et édifier leur dictionnaire.
par elle que nous pénétrons dans le monde des esprits, que
nous allons jusqu'à Dieu. Or je suis disciple de ces philosophes
qui ne croient pas que l'homme ait en lui-même assez de
force
des êtres, et, par conséquent, qu'il n'y a pas de rapport néces-
saire entre le fini et l'infini, que l'imparfait ne peut de lui-
mière, l'être borné délaissé par Dieu dans les ténèbres intellec-
tablir.
Quant aux preuves de fait, permettez une question Ou un
:
car ce n'est pas l'àme que le génie envoie dans les feuillets ,
fla sur son visage le souffle de vie! Vous direz que la pensée n'est
pas comme l'âme une substance vivante qu'importe? le signe ;
par l'autre ; que c'est le signe qui la limite, qui la distingue dans
l'àme, comme si l'on admet que le signe est la limite nécessaire
de la pensée, ce qui la distingue et la détermine, il faudra bien
avouer la nécessité de leur coexistence.
Et d'ailleurs si créer la parole était limiter la pensée , comme
,
ll0at)f((es d ilIcCangc5.
un chélif café turc où l'on peut se procurer à l'instant une tasse et une
,
lui tout cède à limage de son épouse fidèle et chérie « Quand je venais
, ;
excite un intérêt plus profond qne ne le feraient des monumens plus ma-
gnifiques ou pins respeclés.
188 KOUVFXLES ET MEI-ANGES.
Le voyageur regarde avec une froide indifférence les tombeaux de Za-
rharie et d'Absalon dans la vallée de Josapliat ou ceux des rois dans la ,
gères. Les Turcs ont entouré la plupart des sépultures des personnages
principaux de 1 Ancien-Testament, avec plus de pompe et doslentatioa
que celui-ci; une mosquée a été élevée sar celles de David et de Salomon
sur la [lente de Sion. Le caveau de Makbpelah , à Hébron , est couvert par
une antique et grande mosquée , et le terrain d'alentour est réputé invio-
lable. Ce caveau est au milieu de rintéricur de l'édiGce ; il n'y a de visible
que son enirée sombre et profonde le croyant même y pénètre rarement. ;
grolte- est profonde et très-spacieuee , taillée dans le roc vif, que la place
où reposaient les patriarches existe encore, et se reconnaît aisément.
Mais le tribut payé par les sectateurs du prophète à la sépulture de Ra-
chel est bien plus sincère et murs en
plus touchant, que ne le seraient des
juarbre el des coupoles dorées. Le désir montré par les Turcs pour que
leurs cendres puissent reposer près des siennes n'est pas moins vif que
singulier; autour de cette tombe simple on voit un très-grand nombre
de tombeaux musulmans. Un trait de ce genre parle plus haut en faveur
de ces peuples que ne le feraient beaucoup de volumes écrits à leur louange;
car ils ne peuvent agir ainsi ni pour la grandeur, ni pour la sagesse, ni
pour la sainteté du caractère de celle qui repose là, qualités pour les-
C'est un tableau d'un intérêt peu commun que celui que présente un
convoi qui, sortant des portes de la ville, et traversant lentement la plaine
de Repbidim , s'approche du tombeau solitaire , avec le désir sincère que
le parent ou l'enfant dont on accompagne les restes puisse reposer dans
un lieu si respecté. Si, dans ce moment un, Jrif venait à passer à travers
le convoi, il serait accablé de malédictions . et poursuivi de regards de
haine et de mépris de la part des gens qui sont sur le point de s'agenouil-
ler autour des cendres d'une femme qu'il compte au nombre de ses an-
cêtres. Quelle chute profonde ponr cette nation à laquelle il est même dé-
fendu de s'approcher d'un Heu rempli des souvenirs de son ancienne
grandeur, ou de venir le saluer! L'entrée du monument est si rigoureu-
sement interdite aux Juifs « que les quatre arcades qui supportent le dôme
extrêmement simple, ont été bouchées depuis long-tems.
Le convoi entoure ce lieu et les turbans sont inclinés vers la terre
, ,
dispersés par lesdits ministres intrus , cruelie a/flictit and dispersit , be per-
n'a qu'à ouvrir, qu'à lire, et qu'à verser autour de lui le trésor
de lumière et de perfection dont la Providence lui a remis la
clef. Mais, comme celui du Christ, son enseignement doit être
double : par la vie et par la parole; sa vie doit être, autant que
le comporte l'infirmité humaine, l'explication sensible de sa
doctrine, une parole vivante! l'Eglise l'a placé là comme
exemple, plus que comme oracle ; la parole peut lui faillir si la
nature lui en a refusé le don; mais la parole qui se fait entendre
à tous , c'est la vie; aucune languehumaine n'est aussi éloquente
et persuasive qu'une vertu.
Le Curé encore Administrateur spirituel des sacremens
est
de son Église, et des bienfaits de la charité. Ses devoirs en cette
qualité , se rapprochent de ceux que touteadmi nistration impose.
11a affaire aux hommes, il doit connaître les hommes; il tou-
che aux passions humaines, il doit avoir la main délicate et
douce, pleine de prudence et de mesure. Il a dans ses attribu-
tions les fautes, les repentirs, les misères, les nécessités, les
indigences de l'humanité; il doit avoir le cœur riche et débor-
Avec son maire, le Curé doit être dans des rapports de noble
indépendance en ce qui concerne les choses île Dieu de dou- ,
<fc\VVVVV\^Mi^'VVV\VVVV%VV\AA^/t(VVV>^<%'V%\'VV\'VVl/VVVVVV^
S^rabifipttô,
> Le second article , qui devait être placé à la suite de celui-ci , a été
mis dans le précédent Numéro ,
page 127, sous le titre d'Introduction du
Christianiime en Chine.
870 TRADITIONS ET PHILOSOPHIE DES CHINOIS.
l'on se proposait d'atteindre, et qui n'était autre, en réalité,
que de retrouver, en marquant les relations des peuples, l'ori-
gine et la succession des sciences, des arts et de la civilisation.
B C'est aussi là le motif qui a engagé tant d'hommes judicieux à
rechercher impor-
l'histoire des fables et des erreurs, vaste et
du l'esprit humain
tante partie de l'histoire Le champ du
mensonge est immense et quand on s'y rencontre il faut bien
, ,
qu'il y ait quelque raison pour cela. Que deux hommes rai-
sonnent juste à trois mille lieues l'un de l'autre, cela n'a rien
d'extraordinaire, et peut s'attribuer au
bon usage qu'ils font de
leurs facultés; mais trompent tous deux sur le même
s'ils se
sujet, et précisément de la même manière, il y a à parier que
leur méprise vient d'une source commune, et qu'ils ont eu le
même instituteur.
»I1 y a ainsi telle fait le tour du monde,
erreur grossière qui a
plus vite que n'aurait pu faire une vérité et dont on est bien
,
> C'était ainsi quel'anliquilé le qualifiait. Le tems n'a presque rien fait
avoir traversé la Perse , il eût déjà fait les trois quarts du che-
min , et parcouru la partie la plus difficile de la route au tra-
vers de la Haute-Asie. Depuis qu'on s'attache exclusivement à la
recherche des on conçoit à peine que le seul désir de coi>-
faits,
» ténèbres , parce que nous les voyons à travers les nuages épais
Abel Rémcsat.
[Mélanges asiatiques f t. i", p. 88.)
iUVUB DBS SeCTÈS CHftÉTIEKNES. ( X* SIECLE^ ) lï?
^^^V^r»^***
REVUE
DE TOUTES LES ERREURS QUI ONT ESSAYÉ D*ALTÉREB
LA CROYANCE DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE.
— ..««'.
dîinqttit'mc "ÂxtkU \
• Voirie» N" 9 et 11, tome n ,p. 149 et 325, et les N" i5 et 17, t. ni,
p. ao8 et 327. — Voir le 6* article aa N" a5, t. v, p. 21. '
gi5. Réginon,
Abbé de Pri'm,dans de Trêves ; sa etironiçue est de la plus
le diocèse
rat'if s5i8,in-foI. —
De disciplina errUsiaaiicâ rcfevim prœsaiim Gcrmano- ,
. . . Théodule,
Evêque grec, pincé avec distinction au rang des poètes. Voir : E^loga ds
miracutis retcrb Tefiamcnli, à J. G. S. Schv\abe, AiUnburgii^ ijyô in-8. —
Dialoj^as Pasionim de verilate Religienis christiainB adversùs ohjeeticnGS InfiUc
lium -f
Coloniœ , 149» s i»-4'*.
T>IXlilMF. SlècLE. 47î>
géo, Luitprand,
Mort évêque de Crémone) nn des hommes les plus érudits , et nn des écru
Tains les plus mordans de son tems. Voir Opéra Antuerp!ce, iCjo , in-fol.
: ;
— La Clircniquc des Cuilis,et les T^ics des SS. Pfrfs, compris dans cette
édition, ouvrages remplis de fables, ne sont pas de lui. On lui attiiliue encore
faussement le Chrcnlcun ad Traclcmundum UUbcritanum ,clc. ; Manltiœ Carpc^
tanarmn ( Madiid ) , l635 , Jo-4''.
960. Acton,
D'une mort évêque de Verceil, canôniste estimé. Voir;
famille noble,
Opéra , àCârolo del Signore. fcrcellis , 176B, 2 ia-fol.
988. S. Dunstan,
Anglais, archevêque de Cantorbéry,grand prélat et grand canôniste. Voir;
Opéra ; Duacî , 1626, inS».
.... OEciiménius.
Théologien grec, abréviatenr peu considéré de S. Jean-Chrvsostôme. Voir
Expo.ùllanes in tjuosdam. l^oui Tcslatnentilibros; a Frideiico Morellio, gr. et lat.
Parisiis , i65o-ûi , 2 in-foi. —
11 y a dans cette édition les ou^'rages d'^relha,
ioo3. Gerbert,
Archevêque de Reims et de Ravcnne , puis chef de l'Eglise, sous le nom
de Sylvestre II. Un des plus savans hommes qui aient illustré son siècle et le
pontificat. Célèbre par son habileté dans lesmathématiques et les science»
abstraites. Voir : EpUtolœ
Jeanne Massono Parisii': , 1611 , in-4°«
, à ^I*" ;
—
puiatio Chrisiianorum et Judceorum Romne, i544.in-4''. By thmomacUia
', —
avec l'ouvrage de Lusu Schaccorum , publié sous le nom de Gustave Selenus ,
Lipsiœ, 161G , in-fol.
1018. Ditmar,
Evoque de Mersbonrg. On a de lui Chronique pour servir à l'Histoire des
:
1026. Burchard,
Abbé d'Ursperg. Voir Decretorum : libri xx, à Barthoido Questenburg; Co'
lonitB^ i56o, in-fol. — On le croit encore le véritable auteur de la Chronique
d'Vsperg, connue sous le nom de Conrad de Lichtenau.
1029. Fulbert,
Evêque de Chartres, un des principaux ornenjens de l'Eglise gallicane,
pendant ce siècle. Ses lettres sont d'un grand intérêt pour l'histoire des mœurs
et des usages de cette époque . Voir, Opéra varia, à Carolo de Villiers; Parisiis,
160S, in-8". — Voir aussi Velcrum aliquot Galliœet Belgii opuscula ; Lugduni-
Batavorutriy 1692, in-S".
Archidiacre de Rouen, dit Le Sophiste , parce qu'il était très-versé dans le»
naslèrc, le plus célèbre et le plus fécond des écrivains grecs de ce siècle. Voir :
écûlVAlNS.
>> vin , par les prières et par les paroles de uolre Rédempleuv,
« étaient substantiellement chaagés dans le vrai et propre corps
» et sang de Jésus-Christ. »
Bonpmc ${kU,
SUCCESSION DES CHEFS DE I. EGLISB.
CONCItES aECUMCKIQUES.
J123. — IX" Concile général, l'f de Lalran, réuni sous Calixte II ; l'on ycomp»
tait plus de 5oo cvêques et de 600 abbés. 11 fut tenu pour rétablir la paix de
l'Eglise, troublée depuis plus de quarante-cinq ans, à l'occasion du droit à
traite de la propagation jde la loi dans les pays du nord, depuis Charlemagne
jusqu'à l'empereur Henri IV. Ihlmsladl , 1G70, 10-4°. — On y trouve uu petit
Traite de la situation du Lancinai ck.
1 109. S. Anselme,
De la ville d'Aost , en Piémont ; archevêque de Cantorbéry .célèbre p.ir la
sévérité de ses mœurs et l'intrépidité qu'il avait toujours opposée aux abus
du pouvoir. Voir: Opcra,h Gabriele Gerberon, Mon. S. Maur.; Paris is, 1721,
avec les œuvres d'Ladniere, disciple de S. Anselme, in-fol. Opuscula; —
NorimlcrgeB i49« » in-4''. ,
—
Cur Vous homo? I.iiri duo, sine ullû nota in- ,
fol. —
Exiiortalioncs Ansclmi'. Lubccœ , \^<.j(>, in-4''. Epislola d<- sanclà Con- —
ccptionc D. M. V. , sine ullâ nota ; in-4°. De planctu Mariœ, i48i) in-S". — ,
—
De passionc Christi Vialogus , sine nota ; Edition en caractères gothiques.
1112. Balderic ou Baudry-le-liou<^e,
Artésien, evêque de Noyon et de Tournay. Voir : CUronicon Cameracense
etJtrcbalcnsc, sii'c hlsloria uivitisquc Ecc/csiœ, adhinc sexccnlis annis coiisrripta
à Balderico Noviomcnsi cl Tomaccnsi cpiscopo, fie., per Ceoigiimi Colveneriun»;
Z)«aci , 161 5 , in-S". Celte chronique s'étend du règne de Clovis à l'an io;o.
11 16. S. Ivcs,
Appelé encore Yves, Ivon ou Yvon disciple de Lanfranc, évoque de ,
.... Théopliilactc,
De Conitantinople/ archevêqued'Acride, en Bulp'arip. Voir t)pera,h :
Joan. Franc. Bern.de Rubeis, et Bonif. Fintllio gr. et lat. ; f'imliis, ij5.i ,
— 1765 4 in-fol. —
Commcniaria in Etangetia , gr. et 1^. Paristis , lG5l , in-
,
1123. Marbode,
Né en Anjou, evêque de Rennes, puis inoiue à l'abbaye de S.-Aabioi
188 BEVUE DES SECTES CHRÉTIENNES,
écrivain profondt^mpnt lettré, et remarquable par la variété de ses eonnais-
fiances. \u\t i Liber Marbcdi Rcdonis : 1024» in-4°s contenant «les /lywncs et
dt^s poèiiis asccfir/iic.i. — De Gcmmnruin lapldumqitc prctiosorum forniis , natii'
ris nique, rlribiis opusctiftim, in-S^. —
Parlsii:: : i5!îi, l-'lii^ieuis f'tes des suiiitsi,
de- erniTiinuire. On trouve tous sus ouvrages dans lu volume de liilJcbert, cité
j.'lii.s bas.
.... ïloiiorins,
Prrtre d'Autun. Voir : De prcdesdnntione et fihero arbilrio, à (Jtorglo Cas-
saiulio. TlasiUœ ; i55> , iii-S". — Deiimi/^ine miiudi, sine nota; in loi. , vers
1^72. — E.kptsido in Ctintica taulicnrum; in-jj" . vers i48o. — Si^illum sanctCR
Mtiriœ. Coloiiix, i54o, in-S°. — Gemma anima": LIpsiœ > i5i4, in-4''.
.... Donuiasoiij
Piètre et biographe distingué. Voir : Fita comillssœ Malliildis ^ carminé he-
rclco , à Sebasliano Tengnagelio. In^oUludii, 161 2 , iu-4''.
1 J24. Giiibert ,
.... Falcandus,
Normand, trésorier de S, Pierre de Palerme, auteur d'une Histoire de Si-
cile j depuis ii52 jusqu'en 1 iGy , éci ile avec simplicité et exactitude , iu S" s
.... Etislrale,
Grec, aichevêque de IVicée. Auteur d'un Tralli encore manuscrit pour
soutenir le senliinent des Gncssnr la procession du S.-Lspril. On n'a ia))>tiu)è
de cet auteur que deux Cumnicnluircs sur /Jrislotc : in yinalytica , gc. f^enise
1134. I]il<icl)eit,
Vendomois, évêque de Tours , écrivain c/('^«n/, sermonaire instructif et
olide, tljéulugien méthodique et précis, poète ingénieux, supérieur à tous
. ,
iï35. Riipprrt,
K«? dans le îeii itoiic d'Yprcs, mnino tic S.-Benoît , puis al)bfl de Dentscb.
Voir : OjHva , cuiii lariU rpusculis , a 1*. Ca«ou. f tnciiis , ijlS — âi , 4 *ol.
iu-i'ul. — Vicloria l'^ctbi Lci, Au^uslœ : 14S7, iu-ful.
npri'ni Priciis , Miditaltoms. EII;s sont ji>intes à deux autres pièces qui coin-
niehccnt le volume, sous ielitie de :Giiiliu!mi nbbnli.s S. Thcodorici , ord.
Cliiitinscnsis , tiicdiinttoncs dciolissiiuœ; cjtisdcm liiclltis mcdilaloruis de nniore
Dei, .'hilucrpiœ , lôfg , in iG — Voir encore une A''(e de S, liui^iies de Caslro-
novo dans les recueils dt; Surins et de BolLindus.
iné»itabU:s de son siècle. Voir : Opcra; r,o{licinn,:^i, iG/iS, 5 vo'. in-fol. — Opiis-
ciiln varia , à Jodoco (jlilictoveo. Parisiiit , lôoG , in-4". — Didascalan, et alia
opiisculnj sine nota, vers 1470, in-fol.
Saône. L'un des docteurs les plus erudits et les plus éniinens de la littérature
Mtermédiaiie, doet il a cependaDt la plupart des défaots. Grammairien, dia-
— , —
ï I 55. S. Bernard ,
laquelle il arrangea ses matériaux; les critiques les plus sévères ne lui repro-
chent que quelques défauts de goût, impossibles àéviter dans ce siècle. Vûir:
Dccrclinn Graliani, scti concordantiœ discordantiiim canonum. Argentinœn i47i»
in-fol. , 1" édition. On en compte dix principales.
1 158. S. Amédée,
Né en Daupbiné, mort évêque de Lausanne. Voir : De Maria virglneâ matrù
DOUZIEME SlÈCLfi. I8d
àvmiliœ tiii , cum Richardi à sancto Laurentio de laudibui beat» Mariœ virgi-
Rhin. Ses principaux écrits consistent en visions, qui i.'imt pas l'aveu solen-
nel de l'Egliàe. t.'e livre extraordinaire est d'un style vif, figuré , empreint
d'une exaltation mystique. Ste Uildegaide s'occupa encore des maux phy-
siques de ses semblables, et recueillit une foulede receltes pour leur guérison.
On peut dire qu'elle n'a pas peu contribué à donner aux communautés de
femmes cette impulsion de dévouement et de charité pour les misères de
]'humanité ,
qui leur assure laht de droits à la reconnaissance de tous les
1 180. Adam.
Siiinoiiimê le Primptitrê, parce qu'il était rrligiruxde cet or(1re, ou VEcns-
sais ,
par rapport à S'jn origine; évcijiit; de Witliern. Voir : Opcra ; Anlticrj)i<£ :
i65y, in loi.
1 18 I. Alain de JJIle^
Ké à IJlIe, évf qtie d'Anxerrc. Voir : Tlln sancii Bcrnardi, dans îfcs OEiivres
de S. Pcrnnrd , toni. 11 , édilion de 1690. — Ejoplunalioncs in prophttius Mcrli-
ni aii^li. Franco furli, iGoS, in-S».
1621, in loi.
.... Théorien ,
ÉCRIVAIIÇS DIVERS.
dire qu'ils Huenî loin d'oflVir pat tout le mêuie vymbole d'erreurs.
J109. MÉTAl^IOP.nUSTES ou Tratu^fonnaleurs. Celaient
quelques-uns de ces e?pritssubtils, qui voulant expliquer toutes
choses, et ne concevant pas dans quel é!at se trouvait le corps
(li Jésus-Cluisl dans le ciel, imaginèrent de dire qu'il avait été
transformé en Dieu.
TA!\Cl!ELï!\ , appelé aus.«i T'inldin on Tavqitelme.
1155.
fut vui decc^ hommes baidiseldo ces inii'iga:istéméi aires, qui,
dans tous les sii-cles, et ppincipalement dans les siècles d'igno-
rance, se font unercputalicn, et attirent àeuxla conliancedes
ignorans et des l'ailjlcs.
hôtellepie que dans une église, et dans une étable que surun
autel, il soutenait qu'on ne doit point bâtir d'église, et, en
conséquence, il faisait détruire par ses disciples celles qu'il
rencontrait; il soutenait que les Chrétiens doivent avoir en hor-
reur tous les instrumens de la passion de Jésus-Christ; et en
conséquence, il faisait brûler les croix et les tableaux qui les
représentaient. Il ajoutait à ces absurdités qui, aujourd'hui,
révoltent le simple bon sens, que le baptême n'est pas néces-
saire ni même utileaux enfans- parce que c'est notre propre
foi, cl non la grâce, qui nous sauve dans ce Sacrement; que
Jésus-Christ n'est pas réellement présent dans l'Eucharistie,-
enfin , que les sacrifices, les aumônes et les prières ne servent
de rien aux morts.
Plusieurs auteurs ajoutent qu'il professait en outre quelques
erreurs des iManichéens, l'admission des deux principes, le refu»
de recevoir l'Ancien-Tcstament, etc.
Les Proteslans ont hériié de quelques lambeaux de cette secte,
aussi, plusieurs de leurs écrivains ont pris la défense de Pierre
de Bruys.
Nous donnerons dans un prochain Numéro, la suite des er-
A. BONNETTY.
^tcù)xfi0n$.
avait ses bardes inspirés; ils recueillaient avec soin les vestiges
à demi-effacés de la foi primitive , à laquelle le Christianisme
avait succédé, et, grâce à eux, cet Olympe sanglant et gigan-
tesque s'offre encore à nous dans leurs lugubres Sagas.
» Au commencement des tems, le ciel ni la terre n'existaient
il n'y avait au monde qu'un abîme sans fojid ; il se nommait
> En citant cet article, nous devons prévenir qu'il contient plusieurs
rieurs.
» Cependant, l'homme , proprement dit, n'était pas créé ; trois
d'entre les Asen entreprirent cette tâche. Jsk et EmbLa ( Adam
et Eve ) LUI (l'Éternel), sans forme
furent jetés sur la terre par
distincte et sans vie. Odin leur communiqua le souffle vital.
Lader leur donna le sang et la beauté; Haner l'intelligence. De
là naquit la race humaine.
B Le fleuve immortel , le Nornor baigne les racines de l'arbre
,
pe»euse d'or; trois fois jetée sur le bûcher, trois fois elle rena-
quit de sa cendre, et elle vit encore. L'avarice et la soif de l'or
' Malle-Brun.
DU BÉHÉMOTH ET DES ASUTEHELLES DE LA BIBLE. 20i
(Sc(5((5^ic sacw»
note), l'animal colossal dont les débris ont été trouvés , il y a quelques
années dans la Louisiane, et dont M. Bertrand parle dans ses Lettres géolo-
« Le î mai
i on a découvert dans le district de Dani-
dernier,
»loff, gouvernement de Yaroslaff, les ossemens du quadrupède
«qui paraît avoir appartenu à la plus grande espèce d'éléphans
sanlédiluviens, ou mammouth. La longueur totale de l'animal,
» qu'i paraît, d'après la nature du terrain , s'être enfoncé dans cet
Dcndroit, a dû être d'environ i5 archines (lo mètres 668). La
«dimension de chaque vcrtèbreétait de i/4d'archiue(i7cent. 78),
• sans compter le cartilage. On n'a pas trouvé une seule côte en-
• Pétersbourg.j)
Si une annonce insérée dans plusieurs journaux scientifiques
américains du mois d'août 182g est exacte, ce célèbre animal
( le Mammouth ) aurait été vu à l'état vivant dans les déserts de
>
Voyelle Voyageur Moderne ; Paris, i8ai, tom. 11, p. 336.
0U béhémoth et des sauterelles de la bible. 205
plusieurs voyageurs de cette nation, dit M. Cuvier, cet animal
gigantesque, appelé dans le pays Ma-men-toa-wa, habite des ter-
riers dans la Russie septentrionale. Les Sibériens , qui trouvent
' Tavernier dit que les sauterelles , le long du golfe Persique , ont six
pouces de longueur. Celles quoa voit en Egypte, dit Sclieuclizer, ont
le corps vert avec uu cercle jaune autour de Leur longueur est de la tête.
deux pouces. (Voir la figure de celte dernière sauterelle que nous avons ,
H. DE C.
»
Histoire naturelle de Pline. Edit. de Panckoucke, 1829, t. vi, p. 169;
aux notes.
» Nouveau diét. d'histoire naturelle. Art. Sauterelle.
séiourné dans ce pays assurent que les sauterelles frites sont un mets très-
sain, et qui n'a aucun goût désagréable.
4 Voyez la Physique sacrée, tome n, page n , et le Nouveau Diction-
naire d'Histoire naturelle de Péterville , tome xxx.
/
,
JJ)p(îtî(|nc ïe(i^iett5e.
Jamais état n'a été fondé, que la Religion ne lui ait servi -de
208 D« LA BELIGION
rent long-tems , avec le Christianisme, les arts, les sciences,
»de cette loi plus ancienne, qui naît avec nous, et qui est im~
• primée dans toutes lésâmes, ne mérite pas plus le nom de loi^
• de brigands '.»
Tous les hommes sont égaux parleur nature; le plus fort peut
bien opprimer le plus faible, mais nul n'a le droit de dire à
son semblable Je suis ton maître, obéis-moi. Tout pouvoir hu-
:
main qui n'a pas son foudement dans l'autorité divine, n'esi
a établies, t'ordre seul dans lequel elle veut que ï'espèce hu-
maine se perpétua, se développe, se perfectionne, s'instruise
a mis les uns dans un état de supériorité , et les autres dans un
étatde dépendance inévitable. Les rapports des pères et des
enfans ne sont point arbitraires; si le père a des devoirs à rem-
plir, il a aussi des droits à exercer. Chez tous les peuples l'axi-
torilé paternelle a quelque chose de sacré, et la piété filiale
quelque chose d'inviolable. Auteur de la famille , le père a par-
là même autorita sur elle; l'enfant doit honorer, non-seulement
son père, mais son aïeul et son bisaïeul, et après vingt géné-
rations, celui qui en a été la tige, aurait des droitsà leur respect
et à leur amour, s'il vivait encore, ces paroles sont de M. Frays-
sinous : « Il est facile de concevoircomment les choses se sont
> passées à Torigine du genre humain et ce , qui a préparé les
i> voies au régime social , s'écriait Mgr. d'HermopoIis, dans une
» de ses conférences.
o Ouvrage immédiat de la main toute-puissante de Dieu , les
• plus forte. Alors, sur tous les points de la terre habitée , parmi
»les pères de famille, il s'en rencontra qui,
par leur âge, leur
• expérience, leur force, ce talent de commander que la nature
me montre le Roi des rois, celui qui préside aux destinées des
princes comme des peuples ; c'est à lui que se rapporte ma
soumission ; c'est devant sa majesté que je m'abaisse; par là
mon obéissance, en même tems qu'elle est plus douce, a quel-
que chose de plus élevé, elle semble participer à la grandeur de
celui que révère ma pensée. Que les politiques modernes ne
voient que l'homme dans celui qui commande , que leur auto-
rité vienne de la terre, que dès-lors leur obéissance soit ram-
pante comme leur doctrine, pour l'homme chrétien, sa politique
descend du ciel; il cherchera toujours dans Dieu, législateur
suprême, la raison première des droits et des devoirs; et c'est
alors que , loin de se sentir humilié , Thomme pourra , au con-
traire, se glorifier de son obéissance.
C'est assez, ce me semble, pour faire comprendre à tout es-
prit sensé, que bâtir l'édifice social sans Dieu, c'est le bâtir
sur le néant, la destruction et la mort, et que la Religion est
le vrai , le seul fondement de l'ordre public et de la sûreté des
gouvernemens ; car tout ce qui n'est appuyé que sur la force,
la violence, ovi sur l'intérêt individuel, ne dure pas. « Le plus
» fort, dit J.-J. Rousseau, n'est jamais assez fort pour être lou-
«VT£ TKCTffôpiEvoç Tjj è|o"j(n'a, ri) toû Qeoij SixxKji) 'àvGîff-rjy.ev..... Où yà.ft
«tx» rriv iJ.â.^cr.ipav t^opû' Qsoït yxp Stoc/.ovoç èdziv, ex^tv-oç etç o/ij^nv tw TÔ
xaxQv TrpâaiTOVTt. Aiô «va^x»} xiTTorûafTsaôai, où fiôvov Six tàv opyw j «XXr..
x«i §tc< -njv ffuvetâïjo'tv. {St. Paul aux Romains, ch, xiu, v. i et 4-)
2i* DR I,A BEt,lOlOW
» jours le maître
, ne transforme sa foree en droit et l'obéia-.
s'il
l'image du soleil?
Ces réflexions s'adressent à tout le monde , au sceptique
comme au croyant ; c'est une vérité de fait et d'expérience que
nous énonçons, et non pas une vaine théorie. Qu'on rie de ces
idées ou qu'on les vénère, n'importe, elles n'en feront pas moins
la base unique des institutions durables.
• publique '. »
cité
ne tenait qvi'à Rousseau de conclure que cet ordre étant
Il
316 OB LA BELIGI0Î4
vrai bonheur des peuples , s'en fait obéir plus de mille ans après
sa naort. Ecoutez le dépit de l'impuissance! écoutez ces paroles
mémorables d'un de ces représentans du peuple, parlant au corps
dans une séance du n^ois de janvier 1796. * Quoi donc«
législatif,
» , des hommes étrangers à nos mœurs, à nos usages,
s'écriait-il
> seront parvenus à établir des fêtes ridicules , pour des événe-
»mens inconnus, en l'honneur d'hommes dont l'existence est
»un problême! Quoi! des fanatiques auront pu obtenir des
ofonds immenses pour répéter chaque jour avec une triste mo-
s.notonie, des cérémonies insignifiantes et souvent absurdes,
set les hommes qui ont renversé la Bastille et le trône, les hona-
ET DB I.*ORPRE SOCIAL. 817
» mes qui ont vaincu l'Europe , n e réussiront pas à consen'er par
• des fêtes nalioKales le souvenir des grands événemens qui ont
• immortalisé notre révolution ! »
EXPOSITION
DU SYSTÈME PHILOSOPHIQUE DES INDOUS.
Premier ^rfif(e.
ture indienne, nous ont appris que les Indous n'avaient rien à
envier aux peuples modernes de l'Europe. Sous le rapport de la
Religion, nous avons montré, dans ce journal ', la conformité
des croyances et des traditions consignées dans les Védas, avec
les livres de Moïse ; nous aurions pu nous étendre beaucoup
plus que nous n'avons fait sur ce sujet, et écartant les allégo-
ries, les mythes, les monstruosités même que nous trouvons si
souvent dans les ouvrages sacrés des Indiens, montrer que plu-
sieurs vérités premières révélées à nos premiers pères et écrites
dans nos livres saints, se trouvaient cachées et comme perdues au
milieu de ces fables grossières des Védas; c'est ainsi que nous y
trouvons la création du monde, le déluge , l'état d'innocence de
nos premiers pères , la chute de l'homme, la longue vie des pa-
Grèce, sont arrivés à peu près aux mêmes résultats que les Grecs,
et peuvent être placés à côté de Zenon de Platon , d'Epicure ,
même quant au fond, est traité dans l'article que nous lui con-
sacrons. Cet article est le résumé des travaux d'un des savans
qui ont étudié, avec le plus de zèle et de succès, cette partie
de la vaste littérature des Indous, de M. Colebrooke, président
de la Société royale Asiatique de Londres. Les renseignemens
précieux que nous lui devons sont insérés dans le tome ii des
Transactions de cette compagnie savante (Londres 1829), sou»
le titre (VEssal sur ta philosophie des Tndous. M. Abel Remusat a
' C'est un fait à peu près rcconau aujourd'hui, que les Grecs ont puisé
presque toutes leurs connaissances chez les peuples orientaux , et eu par-
ticulier lesIaJiens. Voir sur ce sujet, dans le n''4oi *• T?n, p. 298, l'article
ayant poar titre : Origine indienne de la Mythologie gtecque.
' N' 12 , t. u, p. /»o8; et n* i4, t. lii , p. 81.
220 piiiiiOsoruiK D;rs I^Do^'«.
> efficace de toutes les observances, n'est pas innocent et pur, car
titude.
On distingue trois genres d'induction :celle de la cause à l'ef-
d'hétérodoxie.
L'emploi de ces trois moyens conduit, par un exercice r^u-
lier du raisonnement, à découvrir les principes dans lesquels,
selon le système Sank'ia, consiste la connaissance de la vérité.
Ces principes sont au nombre de vingt-cinq. Les premiers sont
lanature, l'intelligence, la conscience ou le sentiment du moi.
Le dernier est l'âme, laquelle n'est ni produite , ni productive,
mai» multiple, individuelle, sensitive , éternelle, inaltérable,
immatérieUe. Les tkélstes écartent la notion de TindiTidualité de
PHILOSOPHIE DES IXPOl/S. SS5
l'âme, et la remplacent par la notioa qu'ils attachent au mot
Iswara, le Maître du monde.
Ce peu de mots suffit pour une philosophie qui devient de plus
en plus obscure à mesure qu'elle se développe. Ajoutons seule-
ment que s'attacliant à déterminer les états divers de l'àme pour
arriver à la béatitude, désignée aussi sous le nom de délivrance,
question de l'union de l'àme avec le corps, des obsta-
elle traite la
clesque les diverses sources d'erreurs opposent à son affranchis-
sement, de la puissance des actes vertueux et du développement
moral pour modifier ou dissoudre lesélémens qui l'asservissent,
'
Cette philosophie , suivant qu'elle a adopté l'une ou l'autre
des trois tendances qui la caractérisent, va aboutir, comme au
terme où se coiisomme définitivement l'œuvre de la délivrance,
à la contemplation solitaire, à un état de dévotion mystique ou
à une sorte de mhUisme, dans lequel la nature disparaît et où
l'àme demeure seule, désormais immuable, jouissant d'elle-
même, sans univers et sans Dieu. Telle est l'idée qu'on peut se
former de la philosophie Sank'ia, d'après les documens publiés
jusqu'ici.
Après l'école Sank'ia vient l'école Nyaya, dans la classe mixte
de philosophie des Indous. Son chef est Gotama. Cette phi-
la
losophie est une dialectique, comme l'indique le mot rtyaya , qui
signifie raisonnement. Elle se renferme principalement dans les
procédés de la logique, caractère qui la dislingue essentielle-
ment dé la doctrine Sank'ia , qui est toute métaphysique.
S'appuyant dès son principe sur un passage des Védas, elle en
prend ainsi un caractère d'orthodoxie. Le texte de Gotama, col-
lection de sûàtnas ou d'aphorismes , divisés en cinq livres, est
fondé sur une citation des livres sacrés, qui confient, selon les
philosophes de cette école, les conditions de l'instruction et de
l'étude , savoir V en on dation d'un objet sous le terme par lequel
:
fume ;
5° ce qui fume est brûlant , témoin le foyer de la cuisine;
4° il en est de même
montagne qui fume; 5° donc elle
de la
le feu et l'aîr; tout ce qui est fixe comme les montagnes, tout
ce qui est mobile comme les rivières. Cette classe s'appelle aussi
matière.
A ces catégories s'en ajoutent d'autres qui comprennent ce
qui clo''t être effectué, savoir l'assujétisscment ou îa délivrance
et lesmoyens par lesquels on elTectue l'un et l'autre. Vient en-
suiteune distinction entre les actes purs et impurs qui facilitent
ou arrêtent raffranchissement de l'âme, état auquel l'homme
doit tendre par de continuels efforts.
Un point auquel les Djawas paraissent attacher une im-
portance particulière, c'est celui de l'influence que les pensées
d'un mourant exercent sur sa destinée future. Ils lient cette
idée à la doctrine de la transmigration ou méfempsj'cose. Ces
sectaires se distinguent par des pratiques de mortification sé-
vères et bizarres.
La seconde école hérétique comprend les BaaddliaSy qu'on
nomme aussi Sougalas , du nom de Sougata, un de leurs
chefs. Ici l'autorité des Indous attachés au culte de Brâhma
s'affaiblit encore, car les Bauddhas sont bien plus éloignés que
<>«ii««V«AA'VV\^«VVVV«VVVVVVV\%^'V\V«^%VV^V\/Vh'^%*VV\/VVV«4A^/VV%%VVVV%^VV%/VVV«
5°Je conviens que les auteurs qu'on met entre les mains des
élèves ne sont point parfaits je n'ai point dit après celte ré-
:
flexion qu'il n'y avait parmi eux qu'une voix pour s'attacher à
montrer la nécessité, l'existence et les attributions de l'autorité ;
qu'on développe suffisamment les vérités catholiques, etc. Voici ce que
i'ai dit : /4u milieu du scepticisme qui nous environne, il faut sur-
252 DE l'éducation CliéniCALE.
tout nous attacher à l'autorité , en montrer la nécessité^ l'existence
et les attributions : il n'y a là-dessus qu'une voix , et en ne fait pas
autre chose dans tes traités de la Religion et de l'Église. Dans les
rer ce qu'ont élé les Ariens, les Pélagiens, les INcsloriens, les
Eulychiens, les 3Ionolhélites , etc., qu'ils doivent connaître
leurs principales erreurs, leur commencement, leur propaga-
tion, ceux qui les ont combattus, et surtout les aete's de l'auto-
rité qui, sous la direction de l'Esprit-Saint, a maintenu in-
tact le dépôt de au milieu des assauts qu'on lui a succes-
la foi
sivement livrés dans tous les sens. Mais nous ne voulons point
qu'on dispule inutilement contre des hommes qui ne sont plus,
et nous ne le faisons pas.
G" Ce que dit M. Foissel de l'emploi qu'on fait dans nos mai-
sons, de rÉcrilure et des Pères, me paraît encore empreint
d'exagération :s'il connaît des séminaires où l'abus qu'il signale
existe, j'en connais où il n'existe pas, où rien, du moins, n'ap-
proche de ce qu'il dit. Du reste, pour parler de ce qui doit être,
je conviens avec lui qu'il faut retrancher lotîtes ces argutnen la-
itons subtiles contre les textes des divines Ecritures et des conciles.
J'ajoute que. pour réportdre aux objections tirées des Pères et de
la raison, faut-ordinairement se borner à de courtes notions,
il
nSf*SS*^^^S>-&>^S»0^&^^^^*
Xi0XLvdic$ d ilTêCflngc5.
EUROPE.
prouvée, tant parla forme même que parce qu'on trouve seulement les
traces des pâlies et pas un seul autre débris. En outre , il faut remarquer
que tous les reliefs sont à la face inférieure de la pierre sablonneuse. On
a essayé d'enlever plusieurs grandes dalles de cette pierre; entre autres,
on en a obtenu une de 6 pieds dans sa plus grande largeur, et de 5 pieds
trois pouces de haut. On a pu ainsi reconnaître la manière dont maichait
l'animal fossile.
Les plus grosses pattes, qui paraissent appartenir auxmembres posté-
rieurs, annoncent, dans leur longueur: 8 pouces (une d'elles a même
12 pouces), et 5 dans la largeur. Assez près de chaque grosse patte, e*
toujours à la distance fixe de i pouce et demi se trouve une patte plus ,
quun fort ours, mît le pied antérieur, qui était petit, si près du pied
postérieur, et pût marcher ainsi en ligne droite.
Les grosses pattes sont reliefs dont l'empreinte est la plu» distincte.
Chacune a quatre doigts ou orteils, avec un pouce singulièrement re-
courbé en arrière, et remarquable par une forte éniinence, desorle que
le tout a une grande ressemblance avec une main humaine. Les petites
pattes ont la même contiguralion (|ue les giossps; seulement, leurs
formes sont mt^ns nettement dessinées.
Il se trouve encore, sur les dalles, les reliefs des pas d'un plus petit
animal , dont la marche était semblable à celle du gros, mais dont le pied
a du être différemment configure ; ses orteils paraissent avoir eu des
ongles.
Le tout est enCn traversé par les tiges ou les racines d'une niante in-
connue dont quelques unes passent sur les reliefs des pattes, déserte
,
ne SCI ait pis impossible que ces créatures eussent vécu en même lemjis
que les ampliibies de la pierre sablonneuse. Les premières traces île pas,
mais avec tlis enipieinlcs peu dis-liiieles, ont élé aperoues drtns la car-
rièiede Coincoele Muir, dans le ccniité de Diimfries vÉcosse). M. Bukl.ind
les regarde comme des traces de crocodiles et de tortues qui nicnlaient et
sation carrée, qui sont Irès-liés entre eux, uou sans iiitej'Vallcs , par un
ciment calcaire peu abondant.
ASIE.
COXSTANTIXOPLE. — Mœurs arméniennes: Demande enmariage.
— De grand malin, la mère du jeune homme accompagnée d'une de
«es fillis déjà mariée et d'une de ses brus, se rendit à la maison d'un
riclie arménien qui avait plusienr-s CUes à marier, et qui avait élé pré-
TejMi lie celle visite.
deux bu'ufs ou par deux buffles. H ne s'agissait que daller d'une ex-
trémité du faubourg de Péra à l'autre; ce cliemin , les daines 1 ens«eu t
être supportés plulôt que celui d'aller à pied faire une demande ea
mariage, et la matrone n'eût pas renoncé à sa voilure qO'ind tous les
Turcs vlePéra, Ions les To^ijis de Topliaiia, les Kiiiourdjis de Has-
siin l'.iclia , et tous les goujats de l'arsenal, eussent clé (.assembles sur sa
route |)our I iiis'.ill<;r.
clic pouvait eiilrelenir une maison en dépensant par jour une pia>lrc
de moins que toute autre femme ; celle-là était remplie de goût : elle
peignait des tourterclli s sur les kalon-liiars, elle chaulait des psaumes,
tant a'ix difCours de la rnèrc des jeunes filles. Elle avait consulté, 1»; jdns
foovciit.uu prêtre qui connai!^sail la l'amillc. D'apiès ces informations,
clh* avait fait sou choix, et IheurenSe Mantirhak était d'avance désignée
commî la future épousée du jeur.e homme. Ce n'était pas la jihis biil-
lante des neuf sœurs, ce n'était pas la plus laboiicnsc: mais elle avait
alors Manuchak fut invitée à s'asseoir à ses côtés sur le divan, cl là elle
€)\$i0\x(.
PreuVe tWaule de la véracité de nos livres daus les restes des Samaritains.^
" M. Collerier.
Jivre de Moïse, qu'ils disent avoir été donné à leurs ancêtres ; ils
' Non sine xingulari Dei proviHcntiâ, factum videtnr, qnod manipulas iste
Samaritanorum ,
pont lot bella, persecutiones et excidia , usnue conservatus
fuerit; ut si scelesio cuidam atlieo in mentem veniret Judœos Pentateuckunt
ex cerebro suo forte confinxisse, lue contemplari posset Samaritas illorum ad'
versarios, ejusdem antiquitatis quâ nulla antiquior est , testes ejusdem le<ris
autlienticœ conservatores. Praef. Epist. Samarit. et Addilions ;i louvraee
de M. Ilay, p. 556.
= On la Irouve dans le xix' vol. des Annalesdes voyages , p. 5. 1812.
* Voyez la Quotidienne du 5 mai 1828.
211 nrcKCRcnts tvn lps restes
certain que si le culte des idoles eût été établi alors parmi les
Samaritains, il n'auraient eu rien à appréhender de la fureui*
d'Antiochus, et n'auraient pas craint de se voir confondus avec
les Juifs.
Aussi l'histoire des Juifs sous le gouvernement des princes
Hasmonéens, et celle de l'établissement de l'Evangile, ne nous
présentent-elles les Samaritains que comme une nation ou, si ,
4um. MCCLXX.)
,
^
VT.S SAMARITAINS. 24^
«d'Israël, que nous sommes attachés à la loi de Moïse le pro-
apbèîe, en vérité, et que nous gardons ta loi sainte, et que vous
ayant été connu des Samaritains , ils ont cherché lui donner
une signillcalion honorable pour eux; ce qui était d'autant plus
j'ai cru faire une chose utile en publiant le texte de ces deux
qu'il lisait ces caractères, et ils ne doutèrent plus que les Israé-
breu, elle est perdue, comme nous l'avons déjà dit. M. Schnur-
rer donne seulement, page 55, le contenu du fragment qui s'est
conservé de la traduction.
Enfin le même savant a publié dans le même recueil *, en
arabe et en allemand, la dernière lettre des Samaritains à leurs
frères d'Angleterre, datée de l'an 109g de l'hégire.
En l'année 1684, un juif d'Hébron , nommé Jacob Lévi, d'o-
rigine espagnole, passant à Francfort pour se rendre à Amster-
dam, où il de recueillir des aumônes pour ses frè-
se proposait
res de l'Orient, Job Ludolf reçut de lui quelques informations
sur l'élat dçs Samaritains. Ludolf, profitant de cette occasioa
pour lier une correspondance avec les Samaritains de Naplouse,
remit pour eux à ce juif une lettre écrite en hébreu et en carac-
tères samaritains. La lettre fut rendue exactement à ceux à qui
elle était adressée, par le Juif qui en était porteur. Il reçut des
Samaritains deux réponses écrites en langue hébraïque et en ca-
ractères samaritains, adressées à Francfort , à M. Job Ludolfy
et les fit parvenir à leur destination. Ludoif les ayant traduites
en latin , et accompagnées à la hâte de quelques notes, les com-
muniqua à Cellarius, par qui elles furent publiées dans les deux
langues, à Zeiz, en 1G88. On y a joint la traduction latine faite
»
» Tom. II ,
pHg. 56.
,
«l'on pût se faire une idée juste des opinions religieuses et au-
f très des Samaritains. »
«ques endurcis des avanies plus pesantes que celles qui sant à
«la charge des i/aza, et particulièrement des Juifs. »
Adonal ou Etohim , el qui , ailleurs que dans la lecture des livres saints ,
j> tribut annuel , et dont il chasse les officiers qui veulent pas-
• ser de force sur les terres de sa dépendance. Il faudrait lui de-
» mander une escorte nécessaire, la payer chèrement, loger chez
»lui, parce qu'il l'exigerait, accepter vm mauvais cheval qu'il
• dirait être du plus grand prix, et reconnaître tout cela par
» des présens et des générosités.... On ne réussirait pas autre-
• ment.... »
»est fort altérée; sur dix mots, les autres juifs n'en trouvent
3> pas cinq de la leur. » Cela n'empêche pas qu'on ne trouve dans
Bfort altéré : sur dix mots, les autres Juifs n'en retrouvent pas
»cinq de la leur. Ils ont un chef ou grand-prêtre ( Khacan); il
essentiel d'observer, c'est quou y convient que ces renscignemens sur les
Samarilalns ont été fournis au consul par plusieurs Juifs qui ont long tems
habité parmi eux à Kaplouse. L'auteur assure n'avoir pris de leurs rapports
que les points sur lesquels ils se sont accordés, et il en conclut que ces
rapports sont exacts. Il reconnaît néanmoins qu'on doit se défier de leur
exactitude relativement à l'accusation didolâtrie. Cette restriction esttrès-
iuBte ; mais ce uest pas le seul point sur lequel on doive se défier de ces
rapports, comme tous les gens instruits le sentiront sans peine.
On peut consulter à ce sujet, ma lettre au rédacteur du Moniteur, in-
sérée dans leN" du 5i août 1811.
,
Ksur laquelle est placée leur Bible. Cette bible est cachée par un
«rideau que le Khacan a seul le droit de lever. Il la présente aux
«fidèles, qui se lèvent. Sur cette bible est l'image. sculptée d'une
» tourterelle ; de là le préjugé que les Samaritains adorent une
«tourterelle.
«Les Samaritains laissent entrer les Juifs dans cette chambre.
»Yis-à-vis est une autre chambre soigneusement fermée, et où
»ilsn'admettent aucun homme étranger à leur secte. On sup-
>pose qu'ils pratiquent dans cette chambre quelques Cérémonies
«qui sont taxées d'idolâtrie.
))Le premier jour de Pâques, les Samaritains célèbrent à mi-
LeRhacan égorge avec un couteau
>nuit la fête de ce sacrifice.
Bun mouton conduit dans la synagogue. On y allume du feu
» dans un endroit préparé pour cela. La victime tout entière
net avec sa toison est embrochée avec une perche, et mise sur
,
Seigneur.
DES SAMABITAINS. 281
Une copie de la lettre arabe de Salamèh fut envoyée d'Alep
avec une traduction française. Le tout me fut communiqué par
M. Grégoire. Je réformai latraduction, qui était souvent inexacte,
parce que le traducteur, assez familiarisé avec la langue arabe,
était trop étranger aux matières qui faisaient le sujet de la lettre.
La copie du texte arabe se ressentait aussi du même défaut , et
quelques fautes qui s'y étaient glissées, rendaient un petit nom-
bre d'endroits inintelligibles. M. Corancez ayant, à cette épo-
que, quitté le consulat général d'Alep, et M. Piousseau, fds du
consul général de Bagdad, et correspondant de la troisième
classe de l'Institut, lui ayant succédé, je lui écrivis pour obtenir
de lui une autre copie de la lettre arabe dont l'original était resté
dans les archives du consulat. J'en ai reçu effectivement une
nouvelle copie, à l'aide de laquelle les diCGcultés delà première
ont disparu; mais celui qui a fait cette copie paraît avoir pris,
en la faisant, beaucoup de libertés, en sorte qu'il y a quelques
passages dont la vraie leçon est encore incertaine.
Les deux copies de la lettre arabe et la traduction , ayant été
communiquées à M. Schnurrer, chancelier de de l'Université
Tubingue, correspondant de la troisième classe de l'Institut,
et
ce savant, à qui la littérature samaritaine a de grandes obligar-
tions, a donné une traduction allemande de ces pièces, dans le
premier tome du recueil intitulé Mines de C Orient.
Avant que la seconde copie de la lettre arabe du prêtre Sa-
lamèh me fût parvenue d'Alep, j'avais, à la prière de M. Gré-
goire, dressé le projet d'une lettre et d'un nouveau mémoire,
pour les faire passer à ce prêtre. Le tout fut traduit en arabe
sous madirection, par M. Michel Sabbagh, Syrien réfugié, at-
taché à l'école spéciale des langues orientales vivantes , établie
près la bibliothèque impériale. J'y ajoutai tous les mots ou textes
hébreux et samaritains, en caractères samaritains, et j'en fis
faire trois copies que j'adressai successivement à Alep, d'où elles
furent envoyées par M. Rousseau, à Naplouse.
Je dois avouer que les caractères samaritains que j'avais tra-
cés, ont dû paraître barbares au prêtre Salamèh, parce que
fort
j'avais imité les formes consacrées dans notre typographie orien-
tale jiar les polyglottes de Paris et de Londres, formes qui dif-
fèrent beaucoup de celles dont les Samaritains font usage.
262 BECHERCIIES SUR LIS RESTES DES SAMABITAINS.
\VVV V\\^ \\vvvv'VV\ \ v\\\(\ iv\A%(vvvvvv\*vvvvv vvvvv\^^vv *v^*^A^vv vvvtv\^(Xxvv\ vv^ *vv vvxi^
|)^î((5(0()îe.
criture, était une tribu turque, jadis nomade , qui s'est fixée dans les
avant les autres, y a reçu quelques connaissances de ses voisins, et
villes
a composé quelques livres écrits avec des caractères qni lui ont été portés
de l'occident. M. Abel-Remusat trouve que cette civilisation, non-seule-
ment ne repose sur aucun fait positif mais encore qu'elle est inconciliable
,
I Hébraïque — i.
j. Hébraïque. |
Phénicienne — 2.
H. Syriaque.
Syriaque — /{.
Chaldéenne — 5.
ni. Médique. Pehlvi — io6.
f Arabe ancien 7. —
IV. Arabique. ! Arabe littéral — 8.
1 Arabe vulgaire — 9.
Axumite.
l Gheez ancienne ou Axumite — 10.
Abtssiniqub
\
Gheez moderne ou Tigre — xx.
ou Amharique — 12.
visée en
Amharique, Arkiko? — 14.
Narea? — x5.
\ Dembea.^ — x6.
' Nous croyons nécessaire de dire un mot sur la dénomination de Sé-
mitique, que, d'après le savant Eichhorn, nous avons donnée à cette fa-
mille. En l'employant nous avons senti autant que tout autre rinconvc-
nient de nommer ainsi des peuples qui ne descendent pas tous de Sem ,
et dont même une grande partie forme la postérité de Chara. Mais n'ayant
pas d'autre dénomination générale plus convenable, nous avons pensé
qu'elle valait encore mieux que celle de langues orientales , adoptée, il est
Trai , par quelques philologues , mais qui est très-inexacte dans l'état ac-
querait précisément à des \ding\JiCS occidentales par rapport aux langues que
nous venons de nommer. Introduction. Ch. ni, p. \^o:
ATLAS ETHh'OGRAPHIQUE DU GLOBE> 275
La famille des langues Sémitiques nous semble pouvoir être partagée dans
les cinq branches suivantes -.
' Nous avons commencé notre tableau parla branche hébraïque, parce
qu'elle contient l'idiomehébreu qui devait tenir le premier rang parmi
,
les langues Sémitiques, à cause de son antiquité, et parce qu'il nous pré-
sente les plus anciens monumens littéraires qui soient maintenant entre les
mains des hommes. Introduction. Chap, ui, pag. jo5.
27S ATr-AS ETHN'OGKA.PHI(iTT£ DU GLOEE.
hollandaises.
2. — Phénicienne, parlée jadis sur toute la côle de la Syrie,
depuis l'Egypte jusqu'à Tripoli; elle paraît avoir été très-peu
différente de l'hébraïque. Les navigations, les colonies et le
commerce des Phéniciens, répandirent leur langue et leur écri-
ture sur toutes les côtes de la Méditerranée , surtout en Chypre ,.
» Voir les curieux détails donuds sur ces restes du royaume d'Isaël, dans
le N° ci-dessus, p. a/ji , et dans le A° 20 ci-cTprès, p. 32i.
( IVott de [a 2' édition. )
278 ATLAS ETHNOOKAPUIQUE DU GLOBE.
avoir différé si peu du Phénicien ,
qu'on pourrait la considérer
comme un de ses dialectes. C'était la langue des Carthaginois,
qui étaient la nation dominante des vastes contrées dépen-
dantes de la république de Carthage ,
qui possédait presque
toute la côte septentrionale d'Afrique, partie de la Sicile, une
de l'Espagne, les îles de Sardaigne, de Malte, etc.. Cet idiome,
qu'on parlait encore en Afrique du tems de S. Jérôme et de
S. Augustin, s'est entièrement éteint depuis plusieurs siècles.
Des inscriptions trouvées à Malte , en Sicile et sur l'emplace-
ment même de Carthage, des médailles de cette dernière ville,
et les seize vers dans le Paenulus de Plaute , sont tout ce qui
nous reste de la langue punique. La relation du voyage de
Hannon sur les côtes de l'Afrique, dont il existe une traduction
abrégée en grec , fut originairement écrite en cet idiome.
II. SYRIAQUE ou ARAMÉENNE , noms
ainsi appelée des
de la langue principale qu'elle comprend du pays où on la
et
parle, que les auteurs bibliques appellent Aram, et qui embrasse
la Syrie , la Mésopotamie , la Chaldée , l'Elara et l' Assyrie-
14. Arkiko ,
parlée par les habitans d'Arkiko, ville située à
l'ouest de Massoua, sur la côte de la Mer-Rouge , dans la Tro-
glodytide. C'est une langue très-mélangée d'arabe, de gheez et
d'amharique.
i5. Narea, parlée dans le royaume de Narea, dont les habi-
tans sont les plus blancs de toute l'Abyssinie. Il paraît que les
Gougas parlent un dialecte de cette langue, ou du moins un
idiome qui en diffère peu.
i6. Dembea, parlée dans une partie de la province de Dem-
bca , comprise dans le royaume d'Amhara.
Les langues sémitiques sont peut-être (à l'exception de celles
con^rises dans les branches Médique et Abyssinique ) les idio-
mes qui procèdent avec le plus de régularité pour la formation
des mots; ils n'ont pas recours, comme les autres langues, à des
changemens de désinence ou à des compositions de mots. C'est
l'arabe qui offre le plus parfait modèle de ce système. En cette
langue , toutes les racines sont ordinairement composées de
trois lettres écrites et au moyen de certaines autres lettres ap-
;
Ce tableau de
l'Atlas de M. Balbi, que nous venons de trans-
crireen entier, sufiit pour donner à nos lecteurs une idée de
l'importance de ce grand et savant ouvrage , et des vastes con-
naissances de son auteur. Nous terminerons cet article par une
réflexion de Malte-Brun, sur cette partie du travail de M. Balbi,
qu'il regarde comme la plus essentielle. « C'est là, dit-il ( les
tableaux de classification appuyés sur les vocabulaires qu'on
) ,
M. Balbi a résumé les opinions les plus savantes et les plus accré-
ditées, le lecteur peut embrasser d'un coup d'œil tout ce qu'on
sait sur cette science ,sans avoir besoin de s'enfoncer dans les
recherches souvent encore imparfaites, ou dans les discussions
et les querelles souvent interminables des savans de profession
qui s'occupent de ces matières. Sans aucun autre secours ni en-
couragement que celui des conseils et des avis de quelques amis
des sciences, il non inter-
a consacré quatre années de veilles
rompues immenses matériaux d'un ouvrage qui
à recueillir les
manquait entièrement à la science, et qui sera nécessairement
la base de tous ceux du même genre qu'on pourrait faire à l'a-
H. C,
^\\\\\AV\\V\VVV%VVAV\%VV*VVVVV\V^VVVVVVVVVV*\\V\1fV*M\V\V\\VV*V\V»\>\\\\\v\vv\VV'vV\>VV*VV\VVV\VV^^
Iî§iC050<pr)î?,
code régulier.
L'objet du Mimansa étant de rechercher les devoirs qui nous
sont prescrits, la première chose qui se présente à examiner,
c'est l'autorité qui doit leur servir de sanction. Elle ne peut se
trouver, selon cette école, que dans la communication verbale,
qui peut être humaine comme un énoncé exact fourni par un
auteur ordinaire, ou surnaturelle comme un passage des Védas.
L'une et l'autre peut être indicative ou impéralive. Dans le se-
cond cas , elle peut être positive , comme quand on dit // faat :
de telle manière.
La communication verbale a toujours quelque chose de di-
PHILOSOPHIE DES l>DOUS. ÎÔl
vin, puisque l'association qui lie un son articulé à un sens,
n'^t pas conventionnelle, mais originelle et perpétuelle. Son
autorité complète réside essentiellement clans les Védas, révé-
lation primordiale et surnaturelle. Deux choses entrent dans la
composition des Védas : la prière et le précepte. Ce qui n'est
pas l'un est l'autre. Les prières doivent se débiter d'une voix
basse et articulée; le précepte a toujours pour objet la pratique
d'une observance religieuse, avec la désignation de l'intention,
du tems et du mode (|ui doivent la diriger.
Il y a un autre témoignage qui s'ajoute à la révélation , et qui
est investi de la même autorité; ce sont les traditions qui vien-
nent des sages anciens, et qui n'ayant jamais été interrom-
pues, reposent ainsi sur l'autorité des saints personnages, bien
versés dans la connaissance des Védas. Ces traditions compren-
nent les institutions légales, civiles et religieuses. Enfîn un
usage généralement reçu fait présumer une tradition, qui per-
met à son tour de supposer une autorité révélée. On peut le
suivre comme une opinion probable, pourvu qu'il ne soit en
opposition avec aucun texte sacré.
Telles soirt les sources où l'homme doit puiser les notionsdu
devoir, et telle est, selon la doctrine du Mimansa pratique,
l'autorité irrécusable qui l'y enchaîne.
La logique du Mimansa est celle de la jurisprudence. Elle
devient la base de l'interprétation de tous les devoirs civils et
religieux. Chaque cas est examiné et déterminé par des prin-
cipes généraux; et en examinant tous les cas ainsi décidés, on
peut se composer l'ensemble des principes c'est une philoso-
;
phie de la loi.
On trouve dans la doctrine du Mimansa pratique des ré-
flexions et des règles curieuses sur le droit de propriété, sur
le sacrificede soi-même ou l'immolation volontaire. On sait que
cette espèce de suicide religieux, qui consistait à terminer sa
vie surun bûcher, fut une coutume des anciens sages de l'Inde.
Il ne faut pas confondre, dit Colebrooke, ce sacrifice solen-
nel qui s'accomplit selon les rites que les Védas enseignent, avec
les suicides de quelques fanatiques qui se font enterrer vivans
©u se jettent sous les rovies d'un char d'idoles, et celui des
^9â PHILOSOPHIE DES INDOtJS.
veuves, aciions qui ne sont point fondées jur les préceptes des
livres sacrés. J'avoue que je ne suis guère frappé de la dis-
rer son âme. Dans ce but, les Yédas prescrivent certains exer-
. ,
les plus épaisses. La terre devient chair, l'eau sang, les sub-
.stances inflammables moelle.
Les corps organisés sont distribués par lesVédantas en quatre
classes» i" les vivipares^ les quadrupèdes, l'homme; 2° les ovi-
1" l'état de veille; dans cet état elle est active sous la direction
de la providence; 2° l'état de rêve, état d'illusion intermédiaire
PHILOSOPHIE DES INDOUS. ^97
de du sommeil, qui néanmô'ns est un pronostic des
la veille et
événemens futurs; 3° l'état de profond sommeil, où l'âme est
comme enfoncée dansl'essence divine, jusqu'à ce qu'elle revienne
telle qu'elle était auparavant au corps qu'elle anime ;
4° l'état
|3§ir0(0^ie $(içv(i.
*de ses études journalières, et qui n'ait fini par adapter son
» au ton particulier de quelque auteur biblique. C'est
esprit
i\a que tour à tour Racine, Voltaire, Rousseau, Alfiéri, Mil-
Blon, Tasso, Klopstock, Byron, Camoëns, Moratin, etc., trou-
1
Voir le Tems, 9 juillet 1801; et les Débats, lô juillet i83i.
PE LA CIBLC. 501
ïvèrent le sujet de leurs plus douces méditations, de leurs
• plus nobles inspirations. C'est encore là que le chancelier de
«l'Hôpital puisa ses invincibles armes contre le despotisme;
I que Vincent de Paule apprit cette pure pliilantropie qu'il in-
• troduisit le premier dans la vertu pratique; que Loviis, sur la
tions qui se faisaient dans les églises et dans les foyers domesti-
ques, on verra que l'Église a toujovirs fait ce qui dépendait d'elle
pour répandre la connaissance de la Bible parmi le peuple.
L'invention de l'imprimerie ouvrit nécessairement une nou-
velle période pour la lecture de la Bible. La Réforme, qui coïn-
cide avec cette invention , rompit violemment avec l'ordre éta-
bli par l'Eglise, traduisit de tous côtés la Bible, et la jeta à un
peuple ardent, grossier, enthousiaste, fanatique, et la lui
donna à interpréter; or, ce n'est pas à la connaissance de la
peuple; tandis qu'il est clair, par tout ce que fait l'Eglise,
tient pas à l'Église que tous les Chrétiens, tous les prêtres ne
puissent lire daiis le texte de ce livre divin.
Voilà ce que nous avions à dire sur le reproche banal que
qxielqucs écrivains protestans, et surtout quelques littérateurs
à style prétentieux et à science légère, font souvent à l'Eglise.
Revenons aux auteurs qui ont rendu compte de la traduction de
M. Cahen.
Un journal protestant, les Archives du Christianisme ', a con-
»éclairé et régénéré par elle c'est qu'il en ait fait l'épreuve sur
;
Sans doute, ces règles sont parfaites; et l'on serait bien sûr
de ne pas se tromper sur le sens de la Bible, en possédant Cesprit
de celui qai l'a dictée; mais qui assurera les Protestans de le
posséder? Les catholiques ont un interprète vivant, un guide
, l'Église, qui est la gardienne non-seulement de la Bible,
visible
mais encore du sens attaché à chaque passage. On peut savoir
quand on s'accorde avec elle; mais comment prouver qu'on a
l'esprit de celui qui a dicté la Bible? Cette règle n'est-elle pas
une de ces subtilités insaisissables à l'esprit humain ? Ce mode
d'interprétation n'empêcherait-il pas de lire la Bible ? Car s'il
tions ne lui a-t-on pas fait subir? UEcole sceptique a nié effron-
tément les faits qu'elle racontait, et quels faits lui a-t-elle op^
posés ? Il faut avoir lu Volney , Dupuis, d'Holbach et autres,
pour savoir jusqu'où l'esprit humain peut s'égarer. L'' Ecole de
VoUaire a tourné en ridicule cette vieille charte de la famille
humaine; ses paroles, ses usages, ses lois, ses dogmes, sa morale,
ont été jugés avec l'étroitesse de vue et la malignité de quelques
mauvais plaisans ; c'est avec des calembourgs , des plaisante-
ries et des sarcasmes , qu'elle commenta l'histoire du genre hu-
1 Voir les Numéros des aS juin , 99 juillet et 1 1 novembre i83i
DE LA BIBLE. 507
main. L'Esprit hérétique, illuminé et scissionnaire , l'a expliquée
avec une tête exaltée , dans une espèce de délire haineux con-
tre le catholicisme, et de fanatisme pour certains mots, cer-
taines idées, telles que l'inamissibilité de la grâce, la prédesti-
nation, etc.. Qui voudrait, ne dis pas croire, mais lire tous
je
penser que c'est une allégorie. Mais qu'ai-je besoin qu'un autre
me le dise? Youdrait-il me donner son opinion comme la vérité?
Sur un fait aussi éloigné en sait-il plus que moi ? Ce que je désire
de lui, comme traducteur, c'est qu'il me donne la lettre nue du
308 TRADUCTION NOUVELLE
texte; ce que désirent encore tous ceux qui aiment la science,
qu'ils soient croyans ou non c'est qu'on leur apprenne ce que
,
les différons peuples ont pensé de ce fait; s'il a laissé des traces
dans les annales du genre humain; comment on l'a interprété
ou altéré. Que le traducteur me mette sous les yeux les pièces
de ce procès, et certes, je lui en saurai gré, car c'est un labeur
difficile et long; mais qu'il ne prenne pas la peine de décider
la question, je la déciderai moi-même '.
gIC.
Car ce n'est point comme catholique que je lui fais ces
demandes, mais seulement dans l'intérêt de la science et pour
la satisfaction et l'instruction de tous ses lecteurs. Je fais cette
observation, parce que l'on dirait que M. Cahen craint les consé-
quences qu'on pourrait en tirer. En effet, dans un avertissement
placé en tète du deuxième volume, il fait observer, en répon-
dant au Lilteraturblatt , qui lui adressait la même demande,
que lorsqu'on découvre les mêmes croyances ou les mêmes
pratiques chez deux nations différentes , il ne faut pas en conclure
quily ail eu communication, o Chaque secte, dit-il encore, peut
sprétendre légitimement à en être le propriétaire primitif!'....
» A l'instar des naturalistes, qui établissent pour les êtres orga-
B niques plusieurs centres de création, on peut admettre pour
•les croyances religieuses plusieurs centres de formation indé-
»pendans. » Certes, nous sommes fâché de voir M. Cahen
écrire ces dernières lignes. Il faut remonter à la philosophie du
dix-huitième siècle pour trouver les naturalistes qui admettent
qu'il a existé plusieurs centres de création pour le genre humain.
'
Dans le Numéro 19 des Annales , t. IV, ci-dessus, pag. 56 , nous avons
recueilli ces différentes traditions, qui prouvent que les peuples n'ont pas
cru que ce fût une allégorie , mais bien un fait constant et réel.
DE LA. BIBLE. 509
S'il en encore quelques-uns dans celui-ci , leur opinion est
est
loin d'être dominante, et de pouvoir servir d'appui pour établir un
système analogue. La plupart des naturalistes, au contraire, ont
réfuté victorieusement ces assertions; et les travaux de M. deHum-
boldt sur l'Amérique, de M. Abel Remusat sur les langues, de
M. Balbi sur l'ethnographie; ceux des naturalistes sur les races hu-
miainesetlesNègres en particulier, concourent simultanément à
prouver qu'il n'y a eu qu'un centre de création , et que ce centre se
trouve dans les lieux indiqués par la Bible '. Pourquoi M. Cahen
renierait-il ces découvertes, qui sont de véritables titres de gloire
pour le Livre de ses pères ? Quant à ces centres indépendans de
croyances, et pour en établir la possibilité, M. Cahen serait obligé
de se jeter dans des questions philosophiques immenses, et que
nous lui conseillons d'éviter dans un livre comme le sien. Celte
question est liée à celle de l'ÎItat de nature et de l'état sauvage,
à l'invention de aux questions les plus
la parole, c'est-à-dire
élevées et les plus débattues de la métaphysique. M. Cahen n'est
pas sans connaître les écoles du comte de Maistre, de M de Bonald .
dans les vol. suivans, tous nos travaux sur la linguistique , la philologie
et les traditions conservées chez les différens peuples.
{Note de la- 2* édition.)
510 TRADUCTION NOUVELLE DE LA BIBLB.
Qu'il songe au sort de toutes ces écoles mortes sans espoir d'ijne
seconde vie.
ÉDUCATION CLÉRICALE.
Monsieur,
n'a pas été une médiocre consolation pour moi. Pénétré comme
lui du besoin pressant de l'unité dans la crise morale qui agite
le monde , j'ai été heureux de voir la formidable question
de l'enseignement théologique réduite enfin à ses véritables
termes; plus heureux encore de me trouver, si je ne m'abuse,
pleinement d'accord avec lui sur les points capitaux de cette
discussion.
Aux personnes donc qui demeureraient blessées des asser-
tions un peu tranchantes de ma lettre de décembre, je ne de-
mande qu'une grâce, c'est qu'il me soit permis, Monsieur, de
répéter avec votre respectable correspondant :
1" • Les Auteurs qu'on met entre les mains des élèves ne sonl?
«point parfaits Nous devons, sous ce rapport, comme
> sous plusieurs autres , tendre à une réforme nécessitée par les
• circonstances. »
foi.
woi que je suis humble de cœuvy il a dit aussi : IS^ retenez point la
lumière sons le ùoisseau?
Je n'ajoute plus qu'un mot, et ce sera le dernier dans cette
discussion. Pour me laver de plus en plus du reproche de
nouveauté, je transcris sans commentaire ces paroles
si con-
><S&9*
Xi0\\vdU$ d illè(ange5.
une preuve de l'exislence de Dieu qui nous a paru présentée d'une ma-
,
quoi il devient ce qu'il peut , enfermé dans les forêts et dans les fleuves.
que la main de Dieu pour former un tel ensemble? Quqi! vous voulez
sortir ainsi tout équipé du sein de la terre ou du laboratoire de la na- ,
ture Mais combien cette nature ne devra-t-elle pas manquer de fois son
1
«Mon ami, on connaît quelque chose qui paraît bien plus facile à
exécuter que tout cel^; c'est de ranimer un homme tout construit, tout
retirée de lui. Toute son organisation est intacte; et certes , le voilà plus
avancé sous ce rapport ,
que la prétendue créature que vous osez deman-
der toute vivante à la matière brute et au hasard. Ce devrait être une ma-
chine plus facile à remonter qu'une autre dont on n'a pas la première
pièce. El cependant il n'y a pas d'exemple qu'on ait jamais pu parvenir à
figure humaine, réunissant les attributs des deux sexes; elle est accom-
pagnée de la croix tronquée on de la clef de la vie et du Nil des anciens
Egyptiens, qui ressemble à un T, du Serpent si fameux dans toutes les
mythologies, de la représentation du baptême de feu, et en outre de
tous les symboles maçoniques, tels que le soleil, la lune, l'étoile signée,
le tablier, la chaîne, le chandelier à sept branches, etc., etc Trois
idoles ,
gravées dans le recueil Curiosités historiques et littéraires , vol. ii
Ûî6(i0^ta|i§ie.
Béthune.
La famille heureuse, ou contraste entre le bonheur d'une vie paisible et les
agitations du monde ; par M*** ; 2 vol. in-18. A Lille , chez Lel'ort.
La N. Seigneur Jésus-Christ , en une suite de méditations, 5 vol. in-12.
vie de
A Avignon, chez Aubanel. Prix 6 fr. :
Dei est hic. Brochure in-S" à Paris, chez Adr. Leclerc et chez Dentu.
;
RecueH des morts funestes des ittipics les plus célèbres, depuis le commence-
ment du inonde jusqu'à nos jours. A Paris, chez Gaume frères. Prix:
1 fr. 2 5 c.
Recherches sur les arts et métiers , les usages de la vie civile et domestique des
anciens peuples de l'Egypte, de la Nubie et de l'Ethiopie , suivies de dé-
tails sur les mœurs et coutumes des peuples modernes des mêmes contrées;
par Fréd. Caillaud, avec carte géographique , et des planches représentant
des objets d'art , des ouvriers exerçant leur profession , des coutumes et
usages de la vie civile et domestique de ces anciens peuples, recueillis sur
les lieux par l'auteur, dans les années 1819 à 1822. In-4" ; i", a» et 3« li-
vraisons. Chez de Bure. Prix de chaque livraison : 8 fr.
Tableau statistique de l'île de Cuba, pour les années 1825 —
1829 , par Alexan-
dre de Humboldt , supplément faisant suite à l'Essai politique sur l'île de
Cuba, par le même auteur, publié en 1826; in-8» , avec quatre tableaux.
A Paris , chez Gode fils.
.
ANNALES
DE
>VW%«Vk'V\\VVWA'VV*V\VVVVVVvv*VVVVVX'VVVVVVVVVV/\VV\aV\VVV\A*VVV\VVV\'VV\/\\V^
j> point de statue ni d'image d'aucun des êtres qui sont dans le ciel
«savons bien, mes frères, que vous n'adorez que Dieu ; mais
« nous vous prions de nous dire si ce qu'on nous a raconté est
peu lie rappoil avec l'objet dont il s'agit sans doute l'auteur
:
» dites ? B
ploiise se sont vantés, tant dans leurs lettres que dans leurs
conférences avec Hunlington, de posséder un exemplaire de
la Loi écritde la main d'Abisclia , fds de Phinéès , fds d'É-
léasar, fds d'Aaron ; il est donc
que ceux qui
assez naturel
s'occupent à transcrire la les mi-
Loi se regardent comme
nistres ou les disciples d'Abischa fds de Phinéès. Petit-être au
,
B($ $açxipç($.
Ils se retournent aussi vers lemont Garizim quand ils fo'nt leurs
prières, a parce que , c'est pour eux, disent-ils, la maison du
«Dieu puissant, le tabernacle de ses anges, le lieu de la pré-
i>est dit dans la Loi. » Ils assurent qu'il ne leur est pas permis
!) rons sur les siècles passés , sur le tabernacle et sur son exalta-
»tion. »
» Schaddal, Je sais celui qui est , Adonai. La chose est , à cet égard,
«parmi nous, comme vous l'avez dit. Vous nous priez de vous
«écrire quelques lignes de la Loi; sachez que notre livre est
• écrit comme la présente lettre que vous avez sous les yeux. »
plu* clairement, qu'il n'est entré dans aucun des détails qu'on
lui demandait.
II répond d'une manière un peu plus satisfaisante à ce qui re-
»ce que vous nous dites au sujet des morts, qu'ils ressuscite-
«ront au jour de la vengeance, nous reconnaissons la vérité de
«cela, ainsi qu'il est écrit : Leurs habits ne s'useront pas, et leur
sdira : Voyez maintenant que c'est moi qui suis Dieu, et qu'il n'y
DO point d'autre Dieu avec moi : je donne la mort et la vie, je frappe
tetje guéris , et il n'y a personne qui puisse délivrer de ma main.
f> Nous serons heureux au tems dont il est écrit : Car Jehova ju-
*gera son peuple , et il se repentira à l'égard de ses serviteurs ; et
DES SAMARITAINS. 531
«au tems dont il est dit : // expiera la terre de son peuple ».
Les textes cités ici par Salamèh sont tirés du dernier canti-
que de Moïse. S'il les applique à la résurrection, aux récom-
penses et aux peines qui doivent suivre le jugement dernier,
ce ne peut être que par une sorte à^ accommodation et il ne faut ;
pas s'en étonner, puisque les livres de Moïse, les seuls de toute
la Bible qui soient reçus par les Samaritains , ne contiennent
aucun texte positif que l'on puisse citer en faveur du dogme
dont il s'agit.
matique , comme
on peut le voir par un passage d'une de leurs
lettres à leurs frères d'Angleterre, où ils indiquent seulement
ce nom par sa première lettre Q. Il n'est pas étonnant, au sur-
plus, qu'ils aient de l'éloignement pour une dénomination qu'ils
ne peuvent tenir que des Juifs, puisqu'elle n'a aucun fonde-
ment dans le Pentateuque.
Sîiifs,
ritains d'avec les Juifs. Voici à quoi Salamèh réduit ces diffé-
rences.
Les Samaritains ont leurs synagogues et leurs maisons dont
pour eux seuls. Ils ne par-
l'usage et l'habitation sont réservés
tagent leurs cimetières avec aucune autre secte ils ne mangent ;
point avec les Juifs, et ne font point usage des animaux tués
par ces derniers; ne s'unissent point avec eux par des ma-
ils
observés par les Juifs, et opposés à ceux que suivent les Sama-
ritains , il faut entendre des pratiques fondées sur la tradition
et le Talmud, et que les Samaritains opposent leur unité de
doctiine à la division des Juifs en Raraïtes et Rabbanites: di-
vision dont, dans leur dernière réponse, ils déclarent avoir
connaissance : dans première
avaient semblé dire le con-
la ils
traire, parce que celui qui avait rédigé les questions en Arabe,
ne connaissant pas la matière, avait étrangement défiguré les
noms de ces deux sectes juives. Les Samaritains assurent, au
contraire, qu'il n'y a point de division ni de secte parmi eux;
le nom même des Dosilliéens leur est inconnu aujourd'hui. L
question qui leur avait été faite povur savoir s'il y avait parmi eux^
Sirs j^i\ttèrail'(?s.
Pn ca(enbïtcx%
de ses productions ces deux systèmes ont divisé les Juifs long-
:
• lion (du soleil et de la lune) qui fait savoir à quel jour tom-
»beiit les néoméiiies; en sorte que nous connaissons les jours
«que nous possédons, et qui a été fait par Phinéès pour la la-
xtitude du mont Garizim, Nous gardons le manuscrit de ce
«livre , et tous les six mois nous en tirons les règles qui déter-
» minent les néoménies et les fêtes, et nous les distribuons
ïdans Israël. Nous savons aussi le moment où le dragon vient
«attaquer les deux astres (on voit bien qu'il s'agit des éclipses
«de soleil et de lune) avec les heures, les minutes et les au-
,
» On lit dans les deux copies que j'ai sous les yeux de la lettre arabe,
Halhat^assamara ; mais je suis convaincu qu'il y a dans l'original Halkat
assadé; c'est le mivn npbn de la Genèse , ch. 53.
,
«•mon frère, est faux, car nous savons certainement qu'il s'en
• trouve un grand nombre. Vous nous priez de vous envoyer la
«lettre qui nous est parvenue, et dans laquelle il est dit qu'elle
«vient de nos frères sus-mentionnés. Elle est écrite, mon frère,
«dans la même langue que la présente. « (C'est-à-dire çn
langue hébraïque et en caractères samaritains. )
Salamèh revient encore sur cet objet dans la lettre arabe qui
accompagne la lettre hébraïque. Il répète que les Samaritains
sont en grand nombre dans la ville d'Aschkenaz, et ajoute:
« Nous vous prions de prendre à ce sujet des informations exactes,
«dire sous quel nom est connue leur secte, et quelle religion
«ils observent; enfin s'ils sont tels qu'ils nous l'ont écrit dans
» leur lettre , ou bien autrement. Souvenez-vous de nous faire
» savoir tout ce que vous pourrez apprendre de cette société des
«nôtres qui habitent dans la ville d'Àschkenaz. »
de manière à leur faire croire que ceux avec qui ils correspon-
daient, étaient des Samaritains établis en Angleterre , il est pos-
que quelque savant d'Allemagne ait essayé de lier sous un
sible
semblable masque, avec les Samaritains de Naplouse, une cor-
respondance qui est restée totalement inconnue. On peut aussi
DES SAMARITAINS. 341
avoir assimilé aux Samaritains les Raraïtes , assez nombreux en
Pologne et en Moscovie, et qui ont quelques rapports avec les
Samaritains. On saurait mieux à quoi s'en tenir , si l'on pou-
vait obtenirune copie de la lettre dont parle Salamèh, J'ai
priéM. Rousseau de ne rien négliger pour se la procurer.
Ce que disent les Samaritains d'un exemplaire de la Loi en
caractères samaritains , qui leur a été envoyé par leurs frères
d'Allemagne, n'est pas sans quelque fondement; car Maun-
drell, qui voyageait en Palestine en 1696, assure avoir vu chez
le prêtre des Samaritains le premier tome de la Bible polyglotte
\\XVV\AAvvvvvv**^\^i^*^AVvv*\^^A^v\^v^*^Ar%\vwvv'^^A^*,\^vw^,'vv^\^A\v\xv^vvv^A/vvv\vvv
en papier vélin.
On sait que M. de Las-Ca«es accompagna Napoléon dans son exil. L'il-
alunc : je lui en aurais fait une bien plus grande, si dès-lors je l'eusse
» Lien connu ; j'eusse inondé les lycées de plusieurs des tableaux qui le
des rapports qui existèrent entre ce peuple et les Hébreux , depuis rarriTéc
de Joseph en Egypte, jusqu'à la sortie miraculeuse des Juifs de ce pays ,
» Nous croyons qu'on nous saura gré de rapporter ici ce que dit à ce
sujet M. Champollion-Fjgeac dans un de ses derniers ouvrages.
,
elle n'a pour objet que les œuvres des hommes ; et Adam est considéré ,
par nos livres saints , comme Je premier homme et le chef des générations
humaines.
» Adam habita d'abord le paradis cet énoncé est encore hors du do- :
( Note du D. )
..-'«•xitiiieitllj^dtt^jfiticjtwx
546 SUR I>A CRÉATION.
(fôc^Cogic
Il n'csi pas nécessaire de recourir à des hypothèses peu fondées pour sou-
tenir \a vérité de la création ; elle peut s'expliquer d'une manière na-
turelle, sans faire violence aus paroles de la Genèse.
' Ua vol. in-S", à Paris, chez Dufart libraire, quai Voltaire, n" 19 ;
ces mots Inanis e<i>fltMa devaient signifier une terre vide et déserte,
c'est-à-dire, privée d'êtres vivans et organisés, dont sans doute
elle avait déjà été peuplée, et qui aui'aient péri dans une horri-
ble révolution arrivée sur notre globe par le choc ou l'approche
de quelque comète, et que c'est depuis cette catastrophe que
Dieu peupla une seconde fois cette terre première.
Selon ces auteurs, ce ne serait donc pas d'une création pro-
prement dite, mais d'une restauration de notre globe dont par-
leraitMoïse dans l'oeuvre des six jours.
Il me
semble que ces auteurs estimables n'ont pas saisi le
vrai sens de ces mots inanis et vacua. En efiel, si l'on parcou-
rait un massif de maçonnerie qui devrait un jour former un
palais magnifique, mais dont alors les différentes pièces seraient
désunies et non encore achevées , ne dirait-on pas avec raison
que ce bâtiment est vide et informe ? Mais serait-on bien reçu
à soutenir qu'il n'est informe et vide que parce qu'il aurait été
dévasté et privé des êtres dont il avait déjà été peuplé, et ou
Les savans sont convenus que tous les corps solides pour-
raient devenir liquides, s'ils recevaient assez de calorique. L'au-
teur des Erreurs dévoilées nous fait connaître par des expé-
riences qu'il cite, que ces corps ne sauraient se liquéfier ni
même marteau comme les métaux, si les
s'applatir sous le
particules élémentaires, qui les composent, n'étaient parfai-
tement arrondies * ; qu'il est évident que de telles particules
laissent des pores en se réunissant *; que chacun de ces pores
n'est pas tout -à-fait vide ; mais qu'il est occupé par une par-
ticule beaucoup plus petite, aussi arrondie, destinée à donner
aux corps la propriété de demeurer ou fluides ou liquides, et
s'ils sont compactes, de se liquéfier par la chaleur ou de s'ap-
page 297).
ticules '; enfin le mot jour signifie encore ici le tems où cette
portion destinée à être lumineuse, transmettrait la clarté du
soleil ; et nuit , le tems où cet astre ne l'éclairerait plus '. Mais,
«terre avait été tirée du néant, et avait été parée de tous ses or-
» nemens pour recevoir celui que Dieu allait en établir le maître.
«Ainsi elle avait déjà ses plaines, ses collines, ses montagnes y
• ses bois et sa verdure, avant que la lune jaillît dans l'éther ; et
• prendre une partie pour le tout, les Arcadieos, sans trahir la.
• vérité, pouvaient dire que leur pays avait une origine plus
• nuit '. »
Mais comment ces peuples ont-ils su que leur pays était plus
ancien que le soleil et la lune? par la même voie qui leur avait
appris que la terre avait été submergée par un déluge universel,
et que peu de personnes s'en étaient sauvées.
L'Ecriture-Sainte nous apprenant qu'au cinquième jour Dieu
ordonna aux eaux de produire des poissons et des oiseaux, il
s'ensuit que le germe de ces animaux provient de l'élément de
l'eau tandis que le germe des quadrupèdes, des reptiles et de
;
\J\V\A/Vl\'VXVMVVVVVVVVVVVlVVVVVVVV*A\a'VVlVVV\AA^VVVVVVVV\V\'V\XV\.VV»\\V\-VVVVVV\\\V\A\\VV\VVVV».
1)0^ âges»
Les deux voyageurs dont nous venons rie (àter les noms ont
eu le même but dans leurs voyages c'est : i'exploratioiî de Tau-
cienne Chaldée , de cette partie de la Mésopotamie où l'Éori-
ture semble indiquer la demeure des premiers hommes, o,(i
' Oq sait que Jonas prêcha la pénitence aux Ninivites , et leur prédit
IV. ) Cette destruction et cette désolation avaient été prédites par les pro-
phètes. Flavius Josèphe affirme que toutes les calamités qu'ils avaient an-
,
HE LA BIBLE. 361
pendant quatre à cinq milles, sous la forme de petites chaînes
d'inégales hauteurs. Trois autres, près de la rivière, courent
est et ouest. Sur l'un de ces derniers, qui porte le nom de
Nebé Yonos ou Yonas ^ on voit un tombeau, près d'un petit
village où la tradition du pays fait [reposer les os du prophète
Jonas. D'autres élévations semblables , mais moins caractéri-
sées , se montrent pendant plusieurs milles. On trouve, dans la
plaine qui les sépare , des fragmens de briques et d'autres dé-
bris pareils à ceux que l'on voit sur l'emplacement de toutes les
villes détruites.
que « les portes du fleuve seront ouvertes, et que le palais sera renversé; »
où elle était située. Son témoignage a ici d'autant plus de poids, qu'il
était de Samosate, ville de l'Euphrate. Ainsi, dès-lors les ruines même
de l'antique Ninive n'existaient plus. L'arrêt de l'Éternel était accompli 1
( Ifote du D. )
,
DE LA BIBLE. 563
ment encore , on a découvert une grande table en pierre
chargée de caractères inconnus : tombée aux mains des Turcs,
elle a été brisée.
La tradition, dans la Mésopotamie, rattache à toutes les
ruines qui couvrent le pays depuis Bir, sur le Haut-Euphrate,
jusqu'à la jonction de ce fleuve avec le Tigre, le nom d'Alexan-
dre-le-Grand ou celui de Nemrod. Jamais nom n'a traversé plus
de siècles que ce deraier : aux jours où la Genèse fut écrite, ce
Nemrod avait déjà dans la Clialdée une renommée populaire,
et les hommes d'aujourd'hui ne l'ont pas oublié.
Arrivons maintenant, avec nos deux voyageurs, sur les lieux
> Quoique ce morceau soit déjà un peu long, nous ne pouvons nous
refuser au plaisir de rappeler ici les réflexions d'un voyageur qui visitait
il y a quelques années la plaine de Babylone. « Une heure et un quart de
marche de plus nous conduisit à la rive N.-E. de lEuphrate, jusque là
dérobée à notre vue par les lignes longues et variées des ruines qui pro-
clamaient que nous étions au milieu de ce qui fut jadis Babylone. Sur
notre droite étaient des masses colossales d'anciennes constructions , qui
ressemblaient plutôt à des éminences naturelles, qu'à des terres couvrant
les restes d'anciens et magnifiques édifices. A l'est, s'offraient aussi des
chaînes de ces tas ondes , mais dont plusieurs n'avaient que la hauteur
des atlérissemens des canaux que nous avions passés. L'ensemble de la
scène était singulièrement imposant. L'Euphrate errant dans la solitude ,
( Voyages faits en Géorgie, eu Perse , etc.. en i83o , par sir Rober Ker
Porter. ' -
)
366 HISTOIRE, Naturelle.
»vv\'Vvv^/vvi\'V\\A'Vvv\,\vv\^vvA^a\\^avv\aAa\'V\\\*vv\/vxv\^\\-\a\'VA'\\\\i\AV\'V\A\a\vvrt\\\/v\aAa'vviA\\'\
ijîsfon'c itaitttcfCc»
s'emparer d'un animal plus fort que lui , d'en assouplir le ca-
ractère, d'en manier l'instinct et jusqu'à l'organisation. M.
Grognier prouve jusqu'à l'évidence, qu'il faut être civilisé soi-
même pour ramener d'autres êtres sensibles à la civilisation.
Or, l'homme n'a pu vivre en corps de nation, n'a pu être réel-
lement civilisé sans animaux domestiques. Et après avoir dé-
Quant aux animaux qui n'ont pas reçu cet instinct , ils pour-
ront subir individuellement l'ascendant de l'homme; mais leur
espèce sera toujours en dehors de son domaine ; ils ne peuvent
devenir domestiques, parce que leurs pères ne le furent point
après la chute du premier homme.
EXPOSITION DU SYST. KELIG. TIBETAIN-MONGOL. 373
VVVVV*VVV\VVVVVVVVVVV*VVVVVV\A,VVVV\VVVVVVWVWWVVWVVW\VVW\X'VVWVWVVVV
HçCî^ions anmnncs.
regarde avec effroi les ruines qui se sont faites autour d'elle , elle
'
Voir le denKième arliclc diius. le N° 25 ci-après , loini; iv, p. 28.
374 EXPOSITION DU SYST. BEMG. TIBETAIN-MONGOL.
Mais si, de toutes les forces qui meuvent le monde social, de
toutes les idées qui président à son développement , nulle n'est
aussi grande, aussi dominante que l'idée religieuse, ne sera-t-il
pas digne de l'historien philosophe, d'observer les formes di-
verses qu'elle revêt, les monumens qu'elle élève, les traces
qu'elle laisse sur son passage ? Ne serait-ce pas un noble labeur
que de rapprocher les innombrables traditions éparses sur la
face du globe , pour les éclairer d'une mutuelle lumière , pour
en découvrir le sens et la valeur , pour en apprécier l'origine
et les résultats? Et puisque l'avenir des religions a été mis au-
jourd'hui en problème, serait-il inutile, pour le résoudre, de
remonter à leur berceau?
Un jour viendra où s'effectueront ces savantes recherches.
Maintenant, ouvrier obscur, qu'il me soit permis d'apporter mon
parmi les matériaux qui serviront à
léger fardeau, et de le jeter
construire cet immense édifice. L'œuvre que je présente n'est
point mon œuvre ; ce que je vais dire n'est point le fruit de
laaes études et de mes observations. Dans le livre d'un homme
Dans les vastes régions de l'Asie il est une longue zone qui,
partant de la mer Caspienne et se déployant vers l'orient , em-
brasse dans Kashmir, le Tibet, Ceylan le
son contour le ,
Tib, l'île des belles formes. Cette région n'est pas moins vaste
que la précédente; elle est toute d'or : ses habitans atteignent
l'âge de i5o ans, et une
de 8 coudées. taille
tems que leurs figures avaient été rayonnantes de feu, ils por-
taient avec eux la lumière sur leurs pas; mais quand le péché
leur eut ravi ce merveilleux éclat, une nuit éternelle menaça
de les engloutir. Une création nouvelle était nécessaire pour les
préserver de leur perte : elle sortit des trésors inépuisables de la
bonté divine.
Les étoiles sont aussi des globes de verre lumineux qui ser-
vent de demeure à des Tœngœris. En grandeur elles sont bien
loin d'atteindre le soleil et la lune. En effet, les plus considéra-
CORRESPONnANCE. 38S
«VV VVV VVV VVk'VV% VVV\>VV VVVVVV VVV^'VVVV\ VVVVVVVVVVV^ VVVVVV\^«VVVV VVVVVV VVV\iVVVVV VV«^^
€0XX(S^QXl^mU,
LETTRE
Contenant >)uelques rectifications sur un passage de Vj^nnuaire du Bureau
des longitudes de i833.
MONSIECIK,
rable que M. Arago, et qui, certes, n'a pas besoin, pour intéres-
ser ses lecteurs, de recourir à des plaisanteries inconvenantes,
ait ainsi versé le ridicule sur la conduite et les actes d'un
souverain pontife que nos historiens et nos biographes *
nous
représentent comme ayant honoré sa dignité, non-seulement
Agréez, etc.
L'abbé Chatjssier,
Professeur de physitfuc au séminaire de Mclz.
'%
,
l\0nvciU$ d iHcfanges»
EUROPE.
ANGLETERRE. — La
•
Bourse de Londres ( Stoch - ExchaDge )
faus auprès des colossales et terribles luttes engagées dans cet antre , que
je voudrais décrire, et qui effraye mon pinceau. C'est là qu'en peu
d'heures on gagne , on perd , on regagne , t»n perd de nouveau , plus
d'un demi-million sterling. Que d'hommes sont entrés millionnaires,
par celte étroite allée qui conduit à la caverne, qui l'ont quittée sans le
qui la suivent.
retirer dans l'embrasure des fenêtres :1e souffle et la voix leur manquent ;
mais bientôt l'attrait du jeu les reporte au milieu du tourbillon qu'ils ont
on moment, quitté.
Jour. Cette lumière malle et triste fait ressortir encore l'opaque obscu-
rité qui règne à l'extérieur. C'est à la clarté de ces quinquets qu'il faut
,
Telles sont les occupations , telles sont les mœurs de ces hommes. Le
joueur à la hausse et à la baisse, est ordinairement pâle ; ses traits amai-
gris portent l'empreinte de l'anxiété qui le dévore. Quelle constitution si
ment vont les affaires publiques. Pour lui, les affaires publiques vont
bien, quand la fluctuation des fonds lui offrent des chances favorables.
C'est l'habitant rapace des côtes de Gornouailles : la tempête fait sa for-
tune ; le lems calme le ruine. Il lui faut des orages qui lui jettent des
agrès et des cadavres sur la côte, qui lui permettent de descendre sur le
rivage pour y recueillir les débris que Dieu et la mer lui envoient
La détresse y cruelle pour tous les hommes, est accablante pour lui. Sa
famille lattend ; la voilà réduite à l'indigence par les évéûemens de la
journée. Je laisse au lecteur la peine de compléter le tableau; mon in-
tention n'est pas même d'esquisser ce roman de la vie réelle. On sait trop
combien de cadavres .combien de crimes inattendus ilfaat imputera cette
calamité que l'âme la plus ferme soutient mal-aisément. Que l'on daigne
réfléchir un moment sur l'effet que doit produire cette transition subite ,
sion du jeu.
Cet autre joueur rentre chez lui plus riche de dix mille livres sterling
qu'il ne l'était la matinée même; le lendemain , peut-être, une chance
contraire va le réduire à la besace, et le surlendemain un nouveau tour
de roue peut le reporter au pinacle qu'il avait quitté fluctuation peu fa- :
git,on s'agrandit, on brille on éclate. La bourse a fait tout cela. Mais pour
,
13iMî00rft|(^ic.
solutions chrétiennes que les jeunes fidèles ont prises dans ce jour solennel.
Che« Ad. Leclerc et compagnie.
Bibliothèque française et étrangère , ou revue comparée des différentes pro-
ductions de l'esprit dans les sciences, la législation, la littérature et les
«^•"^^fi
Uttîncro 24.— 3o Snin iSSa.
*v\*\'Vvv\\vv^/vvv^^AX^A^^v\^^^^vvv^\vv\x^vvv\vv^v\A'V^\^v^v\Avv\A^\\\vv^'V'VV^'v\vvv\\vv^vv\%x\v^v^
iîl^f^0((J^ÎC.
DE QUELQUES ERREURS,
ENSEIGNÉES DANS NOS ÉCOLES ET DANS NOS LIVRES CLASSIQUES,
SUR LE DESTIN.
Telle est en effet l'idée qui nous est restée à tous de l'ensei-
gnement de nos maîtres sur le Destin. Car tel il a été formulé il ,
y a environ deux ou trois siècles , par ceux qui ont les premiers
donné un système d'éducation publique, système renfermé
dans certains livresque l'on appelle classiques , et qui, pour
certaines personnes sont plus sacrés que la Bible.
Or, elles seront bien étonnées quand je leur dirai avec assu-
rance, et leur prouverai que rien de plus faux que cette idée
qu'on nous a faite du Destin.
Et d'abord, si cette croyance de l'inflexibilité du Destin avait
été reçue parmi les peuples païens, comment auraient- ils
continué à offrir de l'encens aux Divinités, à remplir leurs tem-
ples d'offrandes et de prières, à charger leurs autels.de sacri-
fices et de gâteaux sacrés? Les prières publiques et privées, les
Dieux placés dans les temples, dans les lieux les plus apparens
de la cité, et dans chaque foyer domestique, étaient une frap-
pante et énergique protestation contre la croyance d'une di-
vinité inflexible. Au contraire, les mœurs faciles des païens,
c'est ainsi que nous nous servons du mot sort et destinée. Les
Grecs entendaient par ce mot la même chose que nous. Bien
plus, souvent ce mot se prenait en bonne part, et était la même
chose que Euiycliê ou bonne fortune.
II signifiait aussi Destin , mais alors même il ne comprenait
pas l'idée de cause aveugle et fatale. Dans les auteurs grecs,
Çticy.olpu , fatum divin am , é\:nl la même chose que Providence
divine. Aristote l'oppose à la Fortune , divinité aveugle, danscelte
sort (Moira) 7ne saisit ^; ïQais il avait dit peu auparavant que
c'étaient les Dieux qui le voulaient ^ Achille manifeste la même
croyance, en reconnaissant que Dieux qui lui ont donné
ce sont les
de le vaincre ".
'
Meîjjw, je divise, je partage.
* Il x«T« TWK GetKv ^oïpùv, Y) 3<«i Siù T\)y-fiv TrcxpocyivSTKt, Eth. i,cb. 9.
^
Qîîc/. T£vt p.oi^cK T:poGÙQûv, Xéiîoph. Ilell. 8.
* QuK ^.oîpu ^êvvïjSsts. Plat. Epit.
'
NvV «ÙTÉ p.£ ^QipK Y.l)(^KVSÏ. 1. XXII, V. 3o3.
^ Geoi OkvktÔv ô' £xkX£(7(7«v. Id. \. 079.
,
Kér n'est jamais pris, ni par les poêles, ni par les philoso-
phes, dans le sens absolu que nous avons appris à attacher aux
mots de destin et de fatalité.
Homère dit souvent qu'Achille était desloié à mourir, que
son sort (kêr) était de périr au siège de Troie mais ce qui nous :
.0
'
Èrt "ydp vu p.ot «ttra (Stwvac. I. viv, v. SSg.
* Tôts Bn pK /«/.« Ato^ KtaK nctoéazYi
U^lv «.ivoiJ.6f,oi(Ti-ii. Odyss. l. ix, V. 52.
' E)>7rtao? «iffoc signifie simplement espérance , Oclyss. liv. xvi et liv. xix,
*
K»J3« s gJ-'W TÔTÊ SgÇopiKt ÔTTTTÔTe /,ÏV 5À
Zeùq iôiln Tê^sVect, w 3' «OâvccTOt 6soi alloi. lUad. 1. xxu, v. 365.
* Owx èr* éVîtr' Ïctou 6«vc<tov, x«i xâpccî «XyÇect. Jd, 1. xxi , v. 565.
398 EUREURS ENSEIGNÉES DANS NOS ÉCOLES
ne peut l'éviter. Car il nous dit positivement ailleurs // a échappé :
EjsS : àrxo 06 toi ttx-jzi^ èTTXcjéo^zv Qeol vX/.oi. Iliad. 1. ssii. v. 179.
» sauver ce mortel des mains faiales de la Parque. » H n'est pas parlé de lois,
ni de mains fatales dans Homère ; ce sont des idées modernes de l'école ,
fm, ierme.
400 BHREUns ENSEIGNÉES DANS NOS icOLE3
m ciïie S circonstances, se servaient de celui de proorîstai, ({ui
vient d'une racine qui signifie également terminer, finir '. C'est
en se servant du premier de ces mots, qu'Antiphane disait:
« Quel est celui de nous qui connaît ce qui doit arriver, et ce
'
Ilpoopi^oi, ie prédestine , àes racines npo, avant, et ôpoq, terme: je
termine avant.
' Ttç 'yàp oiSè wpwv tô y.éXkov ô , tl îraSsiv
*
ii^apiiévYi , de ^isipu, je divise, parce que , disent les élymologisles,
le ciel a divisé à ehacun sa pari ; ce qui est exactement vrai.
* Voir le texte ci«après , p. 407 « DO'e 2.
' Voir Alexandre d'Apbrodisée , dans son livre du Destin,
StJR LE DÈSTlJî* ^01
^{Tychê), et qne celte Fortune était opposée au Destin, comme
lie hasard Vest kVordre, qïV incohérence à V enchaînement. »
Toutes ces idées sont plus ou moins exactes et justes; cependant
on ne peut disconvenir qu'elles ne soient grandes, et qu'elles ne
contredisent formellement ce qu'on nous a appris sur le Destin.
Nous avons déjà parlé d'Hiéroclès, qui, dans ses Commen-
taires sur les vers dorés, dit positivement que a le Destin, ou
t mieux la part {Moira) , dépend à la fin de la Providence, de
«l'ordre du monde et de la volonté divine, et que s'il n'y avait
• pas celte Providence^ l'univers ne conserverait pas cette ré-
Bgularité qu'on nomme eimar mené
ou enchaînement. »
une substance céleste,
Heraclite pensait que «le Destin était
ou littéralement un corps étliérien, semence de l'univers,
• mesure des révolutions harmoniques. C'était, suivant lui, le
• Divinité aveugle , qui réglait toutes choses par une puissance dont on
»ne pouvait ni prévoir, ni empêcher les efTels. Toutes les autres diviuités
• étaient soumises à celle-ci. Les cieux, ia terre, la mer et les enfers étaient
• sous son empire , et rien ne pouvait changer ce qu'elle avait résolu. > Ils
citent , à l'appui de celte définition , la délibération du conseil des dieux,
dans lequel la mort de Sarpedon fut décidée. Ce passage prouve le con-
ti-aire, puisque Junon reconnaît que Jupiter avait le pouvoir de le sauver.
Voir ci-dessus le texto relatif à la mort d'Hector ; pag. SgS , note 3. Ho-
mère emploie les mêmes vers dans les deux circonstances ; d'ailleurs les
encyclopédistes font remarquer qu'un seul mot pouvait changer ou para-
lyser Varrét du Destin. Voir leur article Destin, et celui de Celenus.
402 ERREURS ENSEIGNÉES DANS NOS ECOLES
j> substance, c'est TAme de l'univers '. » L'école platonicienne re-
» connaissait un ordre fatal qu'elle appelait Ame, Esprit, Dieu, Loi
B divine, Providence , Sagesse parfaite, Prudence universelle, dont
» l'empire embrasse la terre et les cieux ^ » Toutes ces déno-
' Voir dans sod Traité du Destin, ce qu'il dit de Dieu et de la Providence.
" Oa tire ce nom de àvâtrcw, régner, ou de «^^w, conduire.
^ OtpiKt 0£ -/«i Tïjv AvKj'xïjv O'jy. aXkô -zi "XiytaQy.t Ttl-nv rov Qehv, oiovii
«xîvTjTOv oùdtKv ô'vTK. Aiistole , du Monde.
'*
kvik'yy.K% Qzâv. Cicéron Iraduit «va; "/kÎov twv Gewv par un éTcncmeiil
nécessaire c[ presque fatal, necessarinm et fatalem pené casuni. Pliilipp. ï.
^ Toùç fxèv îj/wv iTzi 'lirtuz aj^ov •/),atovT«î «VKj-xyj, Odyss. 1. m, v. 98,
^ Atô «VK^zï} 0;rOT«(7O'e(7T«t , ov |jiôvov Btà tvjv ojsj «v , àl^à. /.«i ât« t«v
Ihète fatales.
non solùm propler iram, scJ cliara propler conscicnliam. — C'est pour-
quoi il est nécessaire que vous soyez soumis , uoDseulcment par la crainte
du châtiment , ranis par conscience.
Quelques auteurs ont
' aussi parlé d'une divinité inexorable, et dont
personne ne pouvait éviter les coups, appelée A.Bpia'zeKK, Adrastét ; mais
elle était fille de Jupiter , et n'était autre chose que la vengeance divine ,
qui atteint tout le monde. C'est aussi pour cela qu'on l'a confondue et
tres croyances.
Et d'abord Cicéron , qui le premier a fait passer dans la langue
latine les idées philosophiques des Grecs, soutient, comme nous
l'avons déjà vu, qu'il appelait Fatum ce que les Grecs nom-
maient Eimarménc. Il va nous apprendre donc ce qu'il pensait
lui-même de ce Fatum, et de cet Eimarménê.
« La nécessité du destin dit-il, en joignant ensemble les ,
—
.
7 O genilrix, quà fata vocas? aul quid pctis istis ? Id. liv. ix , v. 94.
8 Te Jovis impio
Tutela Saturno refulgens
Eripuit , volucrisque fati
Tardavit atas. Horace ; II carm. xvii , v. 24-
ture des c/ioses; mais sa pensée est bien expliquée en disant que
c'est Dieu qui a réglé et établi tout cela. Nous, chrétiens, nous
ne pensons pas autrement.
Au reste il va encore développer sa pensée dans le passage
,
suivant :
Veritas sempilerna. Quod quum ita sit nihil est factum quod non fulu- ,
rum fuerit eodemque modo nihil esl fulùrum cujus non causas id ip-
; ,
4 Idem ipse dicil Plate fatum, volunlalem et jussiouem Dei. C'est aussi
fatum. Hic est magnus auimus qui se Deo tradidit. Senèque , épitrc cvii.
Celte prière de Senèque est traduite de Cléanthe , en sorte qu'elle re-
présente les croyances de toute la secle des sluïcieus. ]\ous avons encore
Erasme fait observer que le premier de ces vers se lit dans uno
' Non muilùm cam cis de verbi conlroversià laborandum atque cer-
tanduiu est : qiiamlo quideni ipsara causarum ordinoin et quamdam con-
ncxionera Dci suinini Iribuunt volunlali et polestali , qui oplimc et vera-
cissimè creililur et cuacla scire anlequam fiant, et niliil iDorillaatum
.
relinquero quo punt omnes polcslalcs, quatnvis ab ilio non sint om-
; à
quo corda hominum noiumus inclinari. (De civitate Dei ; Iiv. v, c. 8.)
3 Qnimodus, cum in ipsâ divinae iuteliigenliaj puritate conspiciatur,
Providenlia nomiuatur ; cum verôad caquae movet atque difponilrefertur.
Fatum à vctcribus appcllatum est.... Ordo namque fatalis ex Providentiae
simplicilalc'procedit Deus pro\ideoliâ qiiidcm singularitcr stabili-
terque facienda disponit ; Fato \er6 bœc ipsa, quae disponit , multipli-
ih. IV ,
prosa \i.
SUR LE DKSTIN. 411
» Le Fatum n'est rien antre' chose que la cause des choses
accidentelles selon l'ordre qui leur a été imprimé par la Provi-
dence divine.
« Dans les causes secondaires , le Fatum est absolu, mais chan-
geable : comme procédant de la prescience divine, il est im-
Nous avons déjà vu que Leibnitz souîient que fatum, pris dans
son vrai sens, veut dire le décret et Vordre le plus sage de la
Providence.
Un savant qui a examiné cette question en dernier lieu avec
beaucoup de soin, pense comme Leibnitz, et il ajoute :
' Fatum poni potesl pro Providentiâ divinâ omnia praedicante et prolo-
quente. —i^afuin est in causis creatis in quantum ad effectus producrndos
à Deo ordinatae surit. —
Fatum nihil aliud est, qnam causa conlingenlinm
sccniidùm divinae Providentiae ordinem. —
Fatum est in causis secunda-
riis absolutum et mobile ut à divinâ Providentià est io)mobilc , non np-
,
seraient trompés, ils auraient dit des choses encore plus dures,
qu'il n'en serait pas moins certain que le peuple, que l'huma-
nité, n'ont jamais reconnu cette divinité dure, aveugle, inexo-
rable à laquelle nous avons donné le nom de DESTIN. A
,
au ciel et s'écriait :
Dî ,
prohibele minas, Dî , talem averlite peslem *.
> CeUe conlroverse a été agitée chez les anciens et les modernes sous
diverses dénominations. Chez les uns, on la voit sous les titres : Du Des-
tin. Du Possible; chez les autres : Du Libre-Arbitre, Des Futurs Contin-
V\VV'VViVVVVVVVWV\VV**%**\^A'\VV*VV\\VVVV\Vi\'\V\^\\*S^'V\^'>Af%V«VW\Vl\*\%VVW\V\VVV%Vi\AAV\^^
Qlyftbiti^ns,
* Idem ; p. 60.
' Voyez le N" 2 1 , tom. iv des Annales , p. ij)8. Mythologie des pciipla
du nord , et les ^'•" 56 et 58 , tom. x , p. 117 et 2Ù7 des Annales.
SUK LA nÉDEMPTlON DU aE^RE IMMAIN. 4ië
son existence, c'est ce qu'atteste le témoignage universel du
genre humain ; qu'importent les vains systèmes de quelques rê-
veurs, quand toute l'antiquité élève la voix pour les démentir !
»téré, le nom qui désigne, dans nos livres saints, celui qui a été, qui
«est, et qui sera, Jehova (IHVj. » \oyez\es Mélanges Asiatuiues,' loia.i",
p. 96; et dans le N° 21 ci-dessus , p. 168 des Annales , l'extrait que nous
avons donné du Mémoire de M. Abel-I5einusat.
" Les Chinois entendaient par le Saint des saints ; « celui qui sait tout ,
»qui voit tout , dont toutes les paroles instruisent , dont toutes les pen-
»sées sont vraies ; celui qui est céleste et miraculeux , dont la sagesse n'a
» point de bornes , aux yeux duquel l'avenir entier est sans voile, dont
» chaque parole est efficace- Il est un avec le T'ien ("Dieu), et, sans le
» Tian, le monde ne pourrait le reconnaître ; lui seul peut offrir un ho-
» locauste digne de la majesté du Schanz-Ti [ Dieu souverain du ciel).» —
«Les peuples l'altendeiit , dit Mencius, disciple de Confucius, comme
»les plantes flétries attendent la rosée. » — « Combien sont sublimes les
«déserts les plus inabordables, ou dans les lieux que ne peut plus visiter
» aucun vaisseau. Daus l'un et l'autre hémisphère de l'une à l'autre ex- ,
«pays, éclairés par les astres, humectés par la rosée, habités par les
» hommes , où son nom ne soit béni et honoré. > Suivant les anciens
sages de la Chine, oie Saint des saints , l'homme par cxcellunce l'homme ,
pag. 43 , 44 « 45 et 46.
encore , il tua le serpent Kalyva. Il est représenté, tantôt quand son en-
nemi semble le blesser au talon , tantôt , au contraire , quand Wichnou
lui écrase la tête avec le pied. Quiconque pensait jour cl nuit à Chrichna
devait être transporté au-dessus du troisième monde et quiconque se ,
père,dun époux, de parens, d'un frère de tous les objets enfin aux- ,
«que l'incarnation de ce Dieu daus le sein d'une vierge fut prédite plu-
• sieurs mille ans à f avance ; la tradition porte que , dans l'Orient, une
• étoile merveilleuse dirigea les saints hommes vers le lieu où devait
• naître l'enfant divin qu'ils attendaient avec impatience. C'est vers ce
• tems que l'empereur de l'Inde, alarmé de quelques oracles qui sem-
• blaient présager sa ruine, charge-i ses émissaires de mettre à mort cet
pag. aôl).
SUR LA BÉDEMPTION DU GENIIE HUMAIN. 419
roaslre avait prédit en terrhes fort clairs qu'une vierj^e sans
tache enfanterait un saint, dont l'apparition serait annoncée
par une étoile qui accompagnerait ses adorateurs jusqu'au lieu
de sa naissance '. Du reste, tout le système théolugique de ce
législateur repose sur l'opinion, généralement répandue eu
Orient, que le règne de la paix, de la vérité et de la justice
y devait refleurir; or, on ne peut hésiter à voir dans cette idée
lundamentale l'annonce de la venue du Messie.
L'auteur résume en quelques .pages les notions les plus posi-
tives qui nous aient été transmises sur la religion des Egyptiens ;
et il distingue avec raison les mystères qui contenaient les plus
.offrirent des présens dignes dun si grand Dieu. » Tout cela confirme
• Plaloii parle souvent d'un togos dans lequel les saints Pères s'accor-
dcut à voir la même idée que dans celui de l'Evaugile de saint Jean.
Dans le second ALcibiade , Socrate parle d'un envoyé céleste qui doit
venir enseigner la dans ce dialogue le
doctrine véritable. Alcihiade , ,
voit, dit l'abbé Foucher par ce dialogue, que l'allenle certaine d'ua
,
pag. 147.)
Si nous portons nos regards sur les doctrines fabuleuses, relatives à
Hercule ,nous y trouverons des rapports frappans. Issu du père des
dieux , Junon veut le faire périr dans son berceau ( ce qui fait allusion
aux poursuites d'Hérode contre Jésus enfant) ; il étouffe les deux serpeus
qui devaient le tuer ; il est tenté par une femme qui lui propose toutes les
Batlache à celle qui reprcsenlc la vertu ; enfin , après ses travaux , il suc-
combe d.ius sa îuUc J10U1 riiLimunilé-. ul , du luilicu des flammes de soq
SUR I,A RKDEMPTION VV GENBE HUMAIN. 421
qni en obscurcissaient le sens et en altéraient la pureté. Ce-
pendant on retrouve encore chez les Romains des vérités évi-
devaient régner sous une forme humaine, o Les Romaitis, dil-il, tout ré-
L'auteur donne les détails les plus curieux sur l'origine et le con-
tenu de ces livres ; les passages qu'il en cite sont au nombre des
» Cicéron , Varron et antres anciens auteurs qui parlent delà sibylle d'E-
rrylhrée et de différentes prophétesses. C'est à leurs livres que nous em-
• pruutons nos preuves ; or, ces écrivains sont morts avant l'incarnation
B du Verbe-Christ. Je ne doute point qne les vers sibyllins n'aient passé
«dans l'antiquité pour des fables, parce que personne ne les cornpre-
Buait; car ils prophétisaient d'étonnaos miracles, sans en désigner ni la
,
s'écrie Quel est l'homme qui est annoncé, el dans quel temsviendra-t-il?
:
• Qaem hominetn et in quod iempus est?" — « Ces vers, dit -il ailleurs ,
» prétendent qu'il nous faut recevoir un roi , si nous voulons être sauvés. »
suite en sa faveur ; «La nature enfante le roi des Romains. i> Regem populi
romani natura parturit. Cette circonstance se trouve dons Suétone, qui la
rapporte d'après un certain Julius Marathus, dont le récit ajoute que la
terreur du sénat fut si grande, qu'il décréta aussitôt qu'on ne conserve-
rait la vie à aucun enf;ml mâle né dans le cours de cette année. Mais ceux
dont les épouses se trouvaient enceintes, s'approprianl chacun une si
haute prédiction , réussirent à prévenir l'exécution du sénatus-consulle.
\ o\r Rédempl. du genre lium., p. i43.
Tacite parle d'un certain Maricus qui osa provoquer les armes ro-
maines, en se faisant passer pour un dieu. Déjà ce prétendu libérateur des
Gaules, dit-il, ce dieu comme il se faisait appeler , avait assemblé huit
,
mille hommes; il entraînait avec lui les bourgs el les habitans des cam-
pagnes, quand, atteint par les cohortes de Vitellius , il fut mis en dé-
loule. Maricus fut pris dans le combat et conduit devant Vitellius, qui
le fit décapiter. Uist. liv. ii, ch. 61.
Les habitans de Vélilre, petite ville voisine de Rome, s'imaginèrent, dit
Suétone, que le Maître du monde , prédit par les oracles, était né parmi
eux; en conséquence , ils se révoltèrent et furent exterminés.
Il faut ajouter à toutes ces preuves de l'attente où Ion élait alors d'un
'
/I2i 1 II Aiin lONi r»i"i .l'rni'i.iM '
{^ilr. n'rii «'hI , «îr, i'.ivrii <|(^ ce |kk N;, «|triiii(; |>,'ir;ip)iraH(: COii-
liniirllf; '. IM. Scliiiiill, .1 rorctsioii <l<; et-. |)(t^iiif^ i-,'i|)|)<llc. (.orii-
|>t(Mi «'l/iil iiiiivc,iK(tll(t «le, HMii IciiiH ro|>iiii<>ii «|(n; iVij^c-d'or allait
iliiii'iil h m lllic. .tiiriiiiii^ il ii'iiv;iil. f:tA f|iii-i'li(iii ilr f.iiiii Miiv.ii'M ;ivjiiil, ri*
Mincie; jiiiiiiiirt MU ii'i-ii vil fiiiliiiil iI.iiih I<-h nirr.IcH Hiii viiti»,. M.iiit mii.iikI lot
Mt'HhjfM.
'
Ou Iroiivn il'iDN M. lo <(»frili) du AluiHlrc nu p/iMMnf^o lr^H-rr'iriiir(|iiidtlit
Hiif 11* Piillttin du Vii'i^ilfi , i|iii^ noiiH rriiyonit di-vitir rii|i|M)rlci' ici. « Itc-
liioiiliv/. aux nii;r,li'H iiiiKKi'-H , ilil (<• ^i;iihI /-ci iviiiu , Il iiiin|iiil le/, vihjh /i t/i
iiitrlii! (liiH rVr^iiiiiH oriitulidrfi . iiit Hi'iniiiil-i'lli- |iiiii i « l.'Oriiiiil. i-hL mut lo
ntiiiiul du li'ioiii|)lii!r, liï viiiiii|iii-iii |i(irlii'(i dit lii Judi'-i;, iiu rn/iiul. divin
«I niiUH i-mI. diiuui't . il vu |ijii nitri- , il ilmmiil du |>lii» liiiul d>!it riiMiX , il
>, liillli'-.lli-lil I A 1^1- d 1)1 MU 1.1 ll;l n^.. fn Vdllil h/lVl/. II? l'itullt} CIIH Sdl'iON élMWtfd.
Ji- iiliit fyriiud |iiiMi- liilili h'imi (Mn|itil'li , l:l. Ii-n t'itv/'.lil. iIi^h roidiMll'H I*!H |iIuh
liiilliiiiliii diiiiH hiiii l'olliou , i|ui lui di-|iuiM li-.nluil i-ii iihhi!/. Ixtiiux vi tn
qiiir 1-11 <^ii du ui-iiii'. Iiuiiiiiiii irli'tilll / )iiiiiiii!i di'itiH Irn vi'in iiiiiinirlrlx
di! Virgile. Miiin l'iiifuralili' ini irdulili' dr^ rmltii i.iVrIr , iiii lini Ai-, voir
diiiiH Mtllc pi^ii! Dit (|ii'idlrî niid-iiiir n'i-lliriuiiil , r'iKil (i-diii; un iniiuu-
iiiiiil. iiirHariiItli) du rr«|iiil |ii (>|i|irilii|iii' r|ni M'u^il.iiil iiIim'h iIhii» l'uni vitl'i«,
K uinuMO h DDUH |tniuv(tr durliiniîiit (|u>; Vii^ili? n'id<iil. |iiih |iii>|iIiMi-, r'i-n\-
ii'dii'o (iniini! Iliili! nu Htiil |uih la iniiKii|Uf , ri iju'il n'y a riin ilixlranrdi-
Citllii (le i'i-»|)ril |iroplii''l.i'|ui- , ihI. lonl .• I.iil iihni/ililc <ii illi- inlun , • 1
i|r pinn , la iiiiiiux Noiilrniii! p:ir la liaililioii l.i pliih univiTHi-llit ni. la plut
•i^cl* \\\n\ Vi ^W U vl»a«l0 l.>HMU\ »'t *!«' ri«ii-.-Élxlf ih.-m .( .|i< m*V*I>'i<i lit
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» Oi'|H-iulalt( loul wl* 0(»U Vt'x
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l.«iti»l jMildl »l (?li»«K'«« i^ '« vioy»iH'« «l«-» U»^litv»u , «j«»V»» VoMilisU Htut*
Iv («II»' j!i'oii«t i M«»U , «^^iii<»i« mhv» foU , «-ti t»'»*! pit« «lo <|iMi( îl » ugtt.
Ui«*.yrtil 1111 à r«^|i<t((i|ç iiti)ii|li«'^M • «^m'iiii )i;inii>l <Ht^l|i-iiutltl nitttil t^lttt-^^
q«t« |V)iu-m lviu|iot(t'ii*i( I* «j«««» U«» ln»!«!u«v» j^tmU» »l« i\\\\H ft*M«j<>ll
rtieui 1« utouvU f » PaïUit-ou yh tout côté» •é'am f«i»itt» «ugtt«t«i , d'an
riiff*!»! Uiliiii'uUus |M>t à iUiiv'«-iutt« »l« »;U<1 , |»om »«»»•««•• râft»' «Vu» »Ul'
la trt'fiO » t)i;| , il n'y n |>a« iiioyiMi «li» «••tti(«<«l«M «*«^» idll» ? 1'rt<«|lii
,
Î^M«^li)n<i Ivur kmmIi-hI (t'MiDÎgiin^i- TunU' It» l«H^ itnynU lotit ti<-i nt| ttttt«
mtiil tl'um' r«^vt»lt)tlt»n lift»Mt»st» < U pit'iUi li»)) trti» tMiiii|tttH *(it tinj (Utvitil
|i^t^iiliUiittt , (tMU |i<4 yt<i|« <*UU-Ui IttUf Ité» Vi^l* t'()||(«Hl , v('«>(t r«>|) All^h
llnil i'tOili^lAU^Ut. • J<SllU«ltln «'t-v*iill(«U h <<* l'tiiit» si llnllt>U|^,, |
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<Vti4t »;ii vmIii i|i|t< rtiiAll(;ti)tt t)lt4liii>'i< tiilftiiitgt^ ti«i|t<'4 I.* KiViit^.iIttuiiia
IVIDMÎMf» |i«>l|| IfUI ilt-UiaiItldl Vtt Kt^tV! tU' VOtilllil h|lr|t tlttlIilliMI Ittllldlti
tiill l<'iii«, >i|>plli|ii.<i( 4 tilt iiiit|*«<«t| lié I.-4 |i|ti|itiaiit « )|ti I n,t4.„( ,
,i,85, ,.,,|
«ui<*iit iitii«laU |'»»,«* •|itt|<|tH'« «'lltiiU t|>i 'rtSt lit Ilit* II* I ttiitiiu'iiUU'tit»,
julliai* iU ll'oiil |ii| t<|i iitilllllltil l|ll iil|i|i|t-| If» wi» tif Viiyil» t^il^pli.),!
T»iM» .V 1^ ^ iM3s». *• ^rfi<<«»n, |H:^Ô .H
426 TRADITIONS DBS PEUPIES
monde allait sortir la Judée ', oracle que Von appliqua k
de
Vespasien et à Titus, et qui prouve l'altenle du genre humain.
Les mort du
livres Sibyllins décrivent aussi la souffrance et la
on ne peut voir sans élonnement les rapproclicmens
JUessie, et
qu'en fait M. Schmitt avec les prophéties juives. Ces traditions
sur le Rédempteur, le savant auteur les retrouve aussi dans la
mythologie des Scandinaves '. Que des traits de ressemblance
aussi frappans avec les dogmes du Christianisme se trouvassent
dans la religion d'un seul peuple, on devrait s'en étonner,
tant les notions qu'ils rcnicnnenl sont supérieures à la raison
allusion , sont les livres sibyllins , trac<'"^ sur l.i tuile, el qui claienl coii-
constante opinion, que les destins avaient Pireté, rpi'à celie épor((ie la
Judée donnerait des maîtres à l'univers. » [Fie de VespaJen.) Tacite et
Suétouc voient dans Vespasien et dans Titus l'oLjec de i'-.lleulo uiiivcr-
Bcllc; mais ils ajoutent que les .J-ilfs rattachaient de grandes espérances
h. l'accomplisscmcat do celle propliotic. Voir le livre de M. Schuàl ,
paj;. i4o.
' Daus cette mythologie, Balder, intermédlniic comme le AÎilhra d"3
Perses, juge comme iOsiris des Egyptiens était , -v.j être LienvLiil.inf ,
pour vivre dans le ciel avec Alfader ( auteur <!; tou'es choses, le Père
des Dieux) âmes des hommes justes. D'après une aulre
, et les inleroréla-
gions ont une source commune. Après avoir ainsi mis au jour les
obscurs vestiges du dogme de la Rédemption chez les Païens,
lesavant auteur conipiète son système de preuves en faisant
ressortir les lumières qui éclairaient chez le peuple d'Israël ce
point fondamental de notre croyance; il rappelle toutes les
prophéties des livres saints relatives au Messie, et montre que
la synagogue antique les entendait absolument comme l'Eglise.
Nous ne le suivrons pas dans ses commentaires sur les prédic-
tions et les figures de l'avènement du Christ, qui éclatent dans
tous les livres do l'Ancien -Testament. Il nous suffira de dire
» Les peuples , dont nous avons vu les noms dans cette analyse , ue sont
pas les seuls qui aient attendu des dieux libérateurs qui devaient régner
sur eux sous un forme humaine.
'Conibadosî au Japon, Sommonacodom chez les Siamois, ont laissé
leurs sectateurs dans l'attente de leur retour. (Noël: Dictionn. de la
Fable. )
Les habitans de Pcgu attendent aussi leur dieu Xaca , et les Persans
modernes , le prophète Ali, qui doivent revenir, disent-ils, à la fin des
feras. (D'Herbclot, Biblioth. orient., et Chardin, lom. m, pag. 60.) Ea
Amérique nous retrouvons encore les peuples de toute cette vaste par-
,
l'attente religieuse d'un libérateur. Nous voyons l'empire des Inca» sou-
mis sans résistance à des Espagnols que l'on regarde coomrae des dieux,
ou comme des enfans du soleil annoncés par les oracles de leurs pères ,
,
*%^vvv A\v%v^*\v^\v%^\\^V\\v\»^Vl\\vVw^vv%vvvvv^\v\^v\v\*v^\vv*v%>vv^vv\vvvvv^vv\>\\vv\vv\vv^vvvvvvvv\V\VVv^
' Lorsqu'au guerrier Scandinave élail sur sou lit de mort, 11 se blessait
si roQ compare ces tems à ceux qui les ont suivis, mais qui n'en
EN DANEMARCK. 4S0
paraîtra pas moins très-remarquable, si l'on réflécliit à la bar-
barie d'où les Scandinaves sortaient. Nous terminerons cette
esquisse par quelques traits de l'introduction du Christianisme
en Islande.
Celle île, reh'guée, pour ainsi dire, aux cxtn'mes limites de
la création animée, avait été peuplée par des Norvvéijicns, exilés
volonlaires, qui préféraient conserver dans cetîe région désolée
l'indépciulance dont ils ne pouvaient [dus jouir dans leur pa-
^xùxîicns*
Celui qui écrit ces lignes a cru que,' s'il est utile de puiser
dans les invcsligalions piofondcs qui , de nos jours, foui appa-
raître l'antique Orient à l'Europe attentive comme un irrécu-
sable et vieux ténîoin déposant devant elle de la mervciilcuse et
universelle harmonie du Catholicisme avec
les croyances primi-
tives et naturelles de l'humanité,
ne serait peut-être pas sans
il
passages les plus sailians, les plus formels, les plus propres à
plus que vanité, si elle menace de la colère des dieux les folies
ou les passions humaines; la philosophie que rêverie, si elle
touche aux portes de la vérité. » Il ne veut donc rien emprunter
d'une autorité si iniquement heureuse que son témoig.'iage n'a
de force qu'en faveur du mensonge, pour en reconnaître la
puissance. Mais il appelle un témoin nouveau plus connu qu'au-
cune littérature, plus répandu qu'aucune doctrine, plus vul-
1*que ce (|ue dit Terlullieu dans cet opuscule se rcirouve à chaque page
dans SCS autres livres car nous sommes de ctuï qui meltenl quelque dif-
:
gaire qu'aucun écrit, plus grand que tout l'homme, car il est
pas que c'est elle par qui nous avons le 'sentiment et la vie? Ne
voyez- vous pas que c'est elle qui prédit d'après les présages, au-
gure d'après tout ce qui l'entoure, que c'est elle qui prévoit les
événemens prochains ? Esl-Il étonnaiit que, venant de Dieu, elle
de\iuc? [Divitutas, diviuare.) Qu'elle connaisse celui do!;î elle est
le —
don ? Séduite, trompée par son ennemi, elle se souvient de
son Créateur, et de sa bonlé, et de sa loi, et de sapropre fin, et de
son enuem»i même; encore une fois esl-il étonnant que, venant
de Dieu , elle proclame les mômes vériîés que Dieu voulut ré-
véler à son peuple? — Mais, ceux qui ne peuvent se résoudre à
regarder ces cris de l'âme comme l'enscignemeîit de la nature,
etle dépôt secret d'une conscience innée, aiment mieux en faire
le résultat d'un langage corrompu, consa'cré par l'usage, et ré-
pandu dans la foule par la littérature publique. Certes, l'àme
était avant la littérature, la parole avant l'écriture, le sens avant
que dis je ? elle n'était pas, puisqu'il lui man(juait ce qui est
encore aujourd'hui nécessaire à sa beauté , à sa perfection, à sa
vérité, ce qui est sa substance même; puisque ce qu'elle trouve
à présent si aisément, si vite, si près, ce qui naît en quelque
sorte sur ses lèvres, était alors hors de sa portée , parce que , je
suppose, la littérature n'avait pas pris racitie dans le monde;
parce que, j'imagine, monsieur Mercure n'était pas né? Et
quand doue la littérature commença-t-ellc à savoir et à dire
ce que jusque-là aucun esprit n'avait conçu, aucune langue
parlé, aucune oreille ouï? Les divines Ecritures cjue nous pos-
sédons, nous et les Juifs, olivier sur lequel nous fiimes entés,
précèdent de beaucoup , et non pas seulement d'un petit
DES CROYANCES PAÏENNÏS. 449
nombre d'années, les iittéralures profanes, ainsi que nous l'a-
vons fait voir ailleurs, pour montrer la foi ([ui leur est due : si
M.
^vabitîons.
TRADITIONS HEBRAIQLES ,
' Elles ont été publiées en 1826 el 1827 en deux brochures in-8".
» Nous allons rapjieler ici (|uelqui'sunes de ces conversions : M. VVcil,
Juif très inslrail, rcniplissail les fondions de rabbin eu chef à Maesirichf,
dans les années 1818 et 1819 , lorsque Dieu l'appela à lui d'une manière
inallendue. Le jour où l'on faisait, à Maestricht , la procession solco-
4i82 TRAniTlONS IlEUnAlQUES,
M. Drach , qui a publié sur les motifs de sa conversion deux
lettres dont nous avor.s à entretenir nos lecteurs.
d'un savant rabbin, M. Drach avait fait de très-bonne
Fils
heure de grands progrès dans les connaissances rabbiniques,
Aussitôt après , il alla chez un curé calholique , lui raconta ce qui ve-
nait de se passer, et le pria de ^in^lruire. Le nouveau Paul a été Gdèle à
la grâce, et a reçu le baplème.
M. Nicolas Lévêque était rabhin et sacriticalcur à Metz. Converti à la
de Jésus, pour no pns trop lUaioucher les oreillis juives.;. Cet illustre
Israélite, le premier d'entre nous f/ui ail annoncé la noble destinée de l'homme,
la sublime morale de notre religion , V esprit élevé de noire culte; ce pro-
fond llgi^I;llcu^ cpii oppos.i aux cspéiance^ égoïstes duiio chélive conliée.
;iux piesciiplioiis cil oiles d'obscurs ergoteurs , la vocation du monde , le
salut de la terre , le code futur des nations civilisées; cet cloquait propltète
dont la VOIX est si douce , si persuasive en faveur des vertus généreuses, et si
foudroyante contre le plus impie des vices (^l'iiypociibie) ; ce Juste que l'hypo-
crisie , ilans ruvcugicineul de son orgueil , crut immolera sa lage ; Tim-
mortel Jessà , ennemi de toute prétention ambitieuse, o'aimail pas le litre de
Rabbi ; car il signifie maître. Parlant des Pharisiens, Jcssé dit donc ;i ses
disciples : » lis élargissent leurs lépliilini ( phylactères)... : être salué do
tous côtés , rabbi, rabbi, voilà ce qn'ils aiment. Vons, mes disciples,
no vous faites pas appeler rabbi: car vous n'avez qti'nn niailre, qu'un
père ; il est au ciel. » Celle sé\èrc leçon n'a pas profilé aux hommes do
1806 (
qui ont f;iit le règlement des consistoires Israélites ). I!s oui même
créé de grands rabbins. » {Cinquième lettre ; p. 3 et 4- )
On a vraiment de la peine à revenir de son étonncment , s'écrie
M. Drach, à qui nous empruntons celle citation, quand on p< nse que celui
qui s'expiiine de la sorte est un Israélite qui jonil d'une grande autorité
dans le consistoire de la Synagogue de Paris, {llelaiion de la conversion de
Voici nn aveu d'un autre Israélite, qui ne nous paraît pas moins remar-
quable c'est M. Théodore Ratisbonne, avocat à Strasbourg, qui nous le
:
salut des ])euples. I^es Israélites conduits conservés au travers des â^en
et
tiouve-t elle an plus !)as clegré anjourcriuii ? Pourquoi donc a l-clle été
Il y a dans ce discours une chose qui nous a paru surtout fort curieuse :
« Si 1rs prémices sont saintes , la lîiasse Test aussi ; si la racine est sainte,
les rainoanx le sont aussi. «C'est la prcoiière fois, peut-être, q'i'on a cité
avec honneur saint Paul dans une assemblée d'Israélites. Voyez ce dis-
cours dans X'Ami de la Religion, de septembre 1S27.
Nous terminerons cette note sur les fréquenl(;s conversions des Juifs ,
restitué du Pentateuque.
a De cette occupation, dit-il, résulta pour moi un bonheur
B inappréciable. Bans cet examen attentif du texte, oh, pour
>la première fois de ma vie, je m'étais mis hors de page des
• commentaires rabbiniques, je vis clairement que toutes les
qn.iiid il clait encore isriiélile et dans le monde. Il est encore en oulte fort
bon lalniudisle. J'espère publier^ avec l'aide de Dieu, avantma Iroisième
leUie, la (raduclion de ses méditations pour tous les jours du carême.
Cet ouvrage remarquable offre les belles raisons d'une âme israélilo, qui,
toute absorbée en Jésus-Christ , exprime les mouvemens tendres de la
piété dans le slyle fleuri des Orientaux.
En France, je pourrais encore nommer on assez grand nombre do
médecins, davocats, de savaus , d'olliciers de tout grade, et d'autres
Israélites recommaudables. Mais le moment n'est pas encore venu de pu-
blier celle liste si intéressante et qui grossit journellement. Déjà la syna-
gogue consternée se plaint comme le prophète [Lam. , i, 4)' « Les
voies de Sion sont tristes et désertes, parce qu'on ne vient plus à ses
solennités. »
« cession d'Aaron. »
t principes.»
«ne pas croire, par exemple, que la terre sainte, roulée toute
j>enlière autour du corps de Jacob, lors de son songe, se dé-
sveloppe ou se rétrécit selon la quantité de Juifs qu'elle reçoit,
I) ainsi (ju'vuie peau qui serait souple à l'infini; que les pierres
» hni '. D
(ParnIip.U. i5; 5. )
> Après avoir prouvé que les rfil)l)iiis sont clr^pnillés des fonctions les
pins cs?tnliell(S du saoorcioce , M. Dracli elle cet aveu fort remaïqunble
de M. Sing<-r, notal)!e du con-isloire de Paris, dans sa brochure intitulée
Des consistoires israéUtcf de France. iSao. pag. 02.
«Los ri»l>L>ins ne sunl poiul. (onniic les curés et les pasteurs des com-
«munioiis tliréliennes , les ministres nécessaires de notie culte. L'office
• des ]>rières au sein de nos leni()les ne s'etTeclue point par leur organe.
bIIs ne seul point les confidens de nos consciences. Leur pouvoir ne peut
» rien pour le salut nos âmes , etc. » Pag. 70 , aux notes.
460 tltAOTTIUNS lltliRAlQUES
c'est dans ce sens que notre Seigneur dit dans l'Evangile Non :
' lie Zohar, qoi paraît être le plu» ancien des écrits rjbbîniqaes , et
462 TRADITIONS HÉBRAÏqDES
a principalement pour objet la combinaison variée Jes lettres
de l'alphabet et des nombres d'arilhmétique, les différentes ma-
nières du tourner et de décomposer les mots. Les Juifs tirent de
celte décomposition plusieurs doi^ines et plusieurs mystères,
auxquels ils croient souvent sur ce seul fondement. Que celte
science soit devenue, entre les mains des rabbins, un tissu de
rêveries, c'est ce qu'on peut croire aisément; mais il est cer-
tain qu'on y trouve des tradition;-; extrêmement frappantes, et
qu'elle a été traitée avec trop de mépris par des yens qui ne la
connaissaient pas. M. Drach cite des passages fort remarquables
du Zvhar, le priiicipal et le plus ancien livre caliali.slique , ainsi
que plusieurs autres anciens témoignages rabbiniques d'où il ,
» trois, ils ne sont ;ju'w/i. Les deux sont les deux Yeliova du verset : Ecoute,
»ô Isriiël Eloliénou s'y joint. El c'est le cachet du sceau de Dieu :
breuses supputations.
L'ancienne synagogue, au contraire, a toujours enseigné la
divinitédu Rédempteur promis. M. Drach en donne les preuves
les plus multipliées et les plusfrappantes. Les principales sont na-
turellement tirées d'Isaïe , cet écrivain sublime que les lecteurs,
suivant l'heureuse expression des docteurs de l'Eglise, prendraient
plutôt pour un évangéliste rendant compte de ce qui s'est passé
sous ses yeux que pour un prophète qui annonce l'avenir. Les
textes si frappans et si connus Voici que la J^ierge se trouvera en-
:
Les Boltémiens. —
aucun de nos lecteurs qui ne connaisse
Il n'est ,
au moins de lépulallon
celte populaiioii iioraade répandue sur
,
lie, parcoutt tous les pays, vivant à la belle étoile, avec les habi-
tudes et les mœurs dis sauvages les plus grossiers, et se procurant des
moyens d'cxislince en exploitant tour à tour, par l'adresse de ses jon-
gleurs et par ses diseuses de bonne aventure, la curiosité ou la cré-
dulité de la foule.
L'origine de ce peuple est mystérieuse. M. Balbi , dans son Atlas
ethnographique . regarde cependant comme démontré qu'il descend
des Zingaiies du Syndy , auxquels apparlienaent les Indiens connus
sous les noms de Bazicours , de Patilclii[)iri et de Correwas. Il pense
qu'ils ont quitté . il y a quatre siècles, les environs du Delta de l'Indus.
Leur idiome se subdivise selon , lui, en plusieurs dialectes qui diffèreat
beaucoup les uus des autres par les mots étrangers qu'ils ont cm])rjnl6s
aux langue'S des peuples parmi demeurent. Ceux d'Italie et
lesquels ils
se sont tour à tour fait circoncire chez les Mahométans et baptiser chez ,
années dune vie erianle. L'ignorance de ces tenislà fit accueillir celte
sont un exemple de plus à ajoalrr à tous ceux que nous pré.-enlt nt l'A-
frique et l'Amérique, de l'impossibilité presque eomplèle d'améliorer le
sort des sauvages, en général , par les seuls moyens que possède la civi-
héniii ns qui erraient dans ses états, leur assigna plusieurs villages dans
firent visiter par deux d'entre eux pour recueillir de nouveaux renseigne-
•^68 NOUA'ELl.CS FT MELANGES.
mens sur kur ëlal. GeuT-ci profilèrent des relations qu'ils eurenl avec les
Bohémiens pour leur faire contiallrc la source de leur misère moval'î et
physique , et les renvoyèrent au jugement de leur propre conscience ,
de libertinage. L'un d'eux avoua que tel et lit en effet l'état de son
cœVir; un autre demanda si les voyageurs n'étaient pas des naturalistes,
puisqu'ils paraissaient si bien connaître les penséos île l'homme.
L'année dernière, les Chrétiens de Naumbour ,
petite ville voisine de
Fricdcrichsluhia , y envoyèrent M. Blankenbourg , missionnaire protes-
tant , avec la mission de s'occuper de la régénération religieuse , et jiar
persuader aux principaux d'entre eux, que c'était uniquement par charité
qu'il s'établissait dans leur village. L'un d'eux se mit à pleurer de joie en
entendant cette assurance . et dit qu'il s'était imaginé qu'il n'y avait plus
personne au monde qui les aimât. Ils lui promirent de disposer leurs
compagnons à éco-iler ses conseils , et ils tinrent parole. Plusieurs de ce»
Bohémiens ont été baptisés.
( Le Semeur. )
TABLC GEMEnALE DES MATIERES. 46!)
TABLE GÉNÉRALE
DES MATIÈRES,, DES AUTEURS ET DES OUVRAGES.
de Moïse. 34?..
et leur philosophie , par M. Abel
Remiisat. 168.
B Classification (la) des peuples anciens
et modernes d'après leurs langues,
Babylone. —
Quelques mots encore répand une vive lumière sur l'his-
sur ses ruines. 565. toire [irimilive de l'homme , par
Balei. — Ses travaux sur les langues. Adrien Balbi. 263.
2Û0. Christianisme ( du ) en Chine , son
Baphomels (des) ou mystère des établissement et ses progiès ,
par
Temj)liers. 017. M. Abel Remusat. 126.
Ba|)lême du r.^i Ilarald et ses consé- Conciles oecuméniques des lo'", ii« et
quences religieuses dans les pro i2« siècles. 178. 180. 184.
viuces danoises. ^26. Création. —
Explication naturelle des
Béhémoth (du) du livre de Job. ioi. phénomènes racontés dans la Bible
à cet te occasion. 346.
Bérengariens (des), disciples de Bé-
renger, archidiacre d'Angers. iH?..
Croyances (des) pr.ïennes. Traduc- —
tion de l'écrit de Tertullien inti-
Bibliographie des auteurs des lo«,i l'et ,
M
Géologie sacrée, La création expli
Médecine (de la ) dans ses rapports
quée. 546
avic Ut iewiie et l'abslineiice. Si.
H Mémoire sur l'état actuel des Samari-
naturelle. —
tains sur les caractères qui les dis-
Histoire La nature des ,
—
Des Chinois, sur le nom de Jehovah.
1S2.
Pétrobriisiens (des). — Quelle était — Des Scandinaves ,
j6S.
conservées dans
leur ducttino. 192. VEdda.
Philol()<;ir. —
Origine du langage. i\j — De tous les peuples, sur Rédemp-
19Ô.
472