Sai: Organisation Économique D'Un Pays À Économie Dominée: Le Cas Du Bénin
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CAS DU BÉNIN
Introduction
En dépit des nombreux atouts disponibles, la République du Bénin demeure un
pays à économie dominée. Depuis l'accession du pays à la souveraineté
internationale, plusieurs formes de gouvernance économique ont été mises en
œuvre, mais très tôt, elles ont présenté leurs limites. Les différents secteurs
d'activités sont confrontés à d'énormes problèmes. Des politiques sectorielles de
développement sont élaborées pour le rayonnement économique du Bénin.
GÉNÉRALITÉS SUR LES ÉCONOMIES DOMINÉES
Une économie dominée est une économie extravertie, dépendante
économiquement des pays industrialisés du nord, qui connaît un déséquilibre
sectoriel durable et n'arrive pas à satisfaire les besoins de sa population. On les
retrouve en Afrique sauf l'Afrique du Sud; en Amérique latine sauf le Brésil ;
l'Argentine ; le Mexique ; en Asie sauf le Japon ; Israël, la Chine, les Dragons
(Corée du sud, Taïwan, Singapour, Hong Kong). Les pays à économie dominée
sont donc les pays pauvres ; on les désigne encore par d'autres appellations
telles que : les pays les moins avancés, les sous-développés, les pays en voie de
développement. Ils sont caractérisés par:
- Un secteur primaire prépondérant à faible rendement: une agriculture peu
mécanisée, une pêche artisanale, un élevage extensif et traditionnel...
- Un secteur secondaire embryonnaire et dépendant: vétuste industrielle, une
difficile émergence industrielle, et le manque de capitaux ;
- Un secteur tertiaire hypertrophié et inorganisé: la précarité des échanges, un
défi de la balance commerciale, l'insuffisance d'infrastructure de transport et de
communication ;
- Une démographie galopante: un chômage chronique, un analphabétisme, une
forte mortalité infantile, la misère ambiante et une pauvreté excessive ;
- Une instabilité politique: l'ingérence politique des grandes puissances, l'absence
de liberté, de démocratie, la fréquence des guerres civiles.
LES ATOUTS DU BÉNIN
Atouts (potentialités, facteurs ou fondement) au développement de l'économie
béninoise.
- Atouts Naturel
Secteur primaire
- Agriculture
Relief peu accidenté permet la disponibilité d'espèces cultivables; variété
climatique favorise la variété des cultures ; réseau hydrographique favorise
l'irrigation des périmètres, des champs surtout le maraîchage ; végétation dense
protégeant les sols contre l'érosion ; variété et fertilité des sols (sols ferrugineux ;
ferrallitiques, hydromorphes, vertisols, vallées).
- Élevage
Réseau hydrographique dense constitué des sources d'abreuvage pour les bêtes;
disparition d'espèces pour la construction des pâturages.
- Pêche
Réseau hydrographique dense favorise aux activités halieutique; présence de
l'océan Atlantique favorable à la pêche maritime.
Atouts Humains
Existence d'une population de paysans; d'agriculteurs, de pêcheurs (Toffins,
Ouémé, Houéda, Xwla, etc.), d'éleveurs surtout les peuhl et les fulbe; présence
d'agents vétérinaires, une population nombreuse composée de jeunes et de
femmes dynamiques s'adonnant aux activités rurales.
Atouts Techniques et organisationnels
Les centres de recherche agricole (INRAB ITTA); les lycées d'enseignement
technique (sékou, Adja-Ouèrè); l'Université agricole de kétou; Diversité des
techniques culturelles d'encadrement (CERPA, projet, songhaï, Agrisatch); les
structures de microfinance (PADME, PAMPE, MAE, le ministère de l’Agriculture, de
l'élevage et de la pêche et ses structures décentralisation, les centres
vétérinaires; l'appartenance au Bénin aux organisations régionales.
Secteur secondaire
Atouts naturels
Relief peu accidenté permettant la construction des usines; réseau
hydrographique dense pouvant favoriser le développement de l'industrie du bois;
la disponibilité des matières premières agricoles (coton, noix d'andarde, café,
tabac, palmier à huile, arachide), des ressources minières (or, fer, argile, calcaire,
cuivre, phosphate, sable de verrerie etc.…); des ressources énergétiques
(pétrole, tourbe, énergie solaire et éolienne); des sources thermales (posotomè,
hêtin-sota).
Humains
Une population béninoise composée de jeunes dynamique et entreprenant
servant de main d'œuvre dans les usines; présence de cadres ingénieurs
industriels compétents.
Techniques et organisationnels
La présence des usines et entreprises industrielles, la mise en œuvre du code des
investissements favorable à l'installation des entreprises industrielles; le
libéralisme économique opte depuis 1990; la CCIB (chambre du commerce et
d'industrie du Bénin); les banques; le ministère de l'industrie; l'appartenance du
Bénin aux organisations régionales.
Secteur tertiaire
- Commerce
Présence de l'océan Atlantique facilite les échanges surtout le trafic import-
export du Bénin avec le Nigeria offre une grande potentialité pour le commerce.
- Transport
Relief peu accidenté facilite l'installation des voies de communication, réseau
hydrographique dense favorable aux transports fluviaux et lagunaires.
- Tourisme
Présence des sites touristiques naturels (forêts sacrées, des réserves, des parcs
de pendjari et du W, mamelles de Savè, chaîne de l'Atakora, les plages, les
cascades de Tanougou et de Kota, village lacustre de Ganvié.
Atouts Humain
Évaluée à 10 millions d'habitants selon le recensement de 2013, la population
béninoise offre un important marché de consommation; présence de
commerçants nationaux et étrangers (sénégalais, Burkinabè, Togolaise,
Nigérians, Maliens, Indo-pakistanais...); présence de guides touristiques pour le
tourisme.
Atouts Techniques et organisationnels
Présence d'infrastructures routières ferroviaires portuaires et aéroportuaires; la
mise en œuvre du code des investissements favorable à l'exercice des activités
commerciales; le libéralisme économique; les structures de micro finance; les
banques; le ministère du commerce, les marchés locaux et internationaux
(Dantokpa, Azèké); l'appartenance du Bénin aux organisations régionales, la
présence des centres de formation en tourisme; des agences de voyage; des
hôtels; des musées et autres sites touristiques; du Ministère du tourisme.
Atouts financiers
Le Bénin dispose de plusieurs banques commerciales et de plusieurs institutions
de micro finances dont les plus importantes sont l'association pour la promotion
de l'appui au développement des micros entreprises (PADME), le programme
d'appui à la promotion des petites et moyennes entreprises (PAPME), et le réseau
de la fédération des caisses d'épargnes et de crédits agricoles mutuelles
(FECECAM); la panique régionale de solidarité (BRS).
Gouvernance et gestion économique du Bénin
L'évolution économique du Bénin depuis l'indépendance jusqu'à nos jours peut
être divisée en trois périodes:
- De 1960 à 1974;
- De 1974 à 1990;
- De 1990 à nos jours.
Les périodes de l'évolution économique du Bénin
La période allant de 1960 à 1974
Cette période est caractérisée par la mise en œuvre d'une politique économique
libérale qui se traduit par:
- La diversification agricole;
- La modernisation de la filière palmier à huile;
- La relance de la culture du coton;
- Le développement du transit axé sur le chemin de fer et le port de Cotonou;
La période allant de 1974 à 1990
Elle est marquée par la politique socialiste de développement qui se traduit par la
nationalisation de tous les secteurs vitaux de l'économie, la création de
nombreuses entreprises et sociétés publiques (SONACOP, SONAPAL, SONADER,
etc.), la planification de l'économie sur les principes marxistes-léninistes.
Cependant, les difficultés sont légion: le laxisme, les méthodes de gestion, le
déficit de la balance commerciale, la faillite des entreprises et de tout le système
bancaire, le ralentissement de la croissance économique, l'augmentation de la
dette extérieure, l'accumulation des arriérés de salaires, une crise économique
persistante. À cette crise économique s'ajoute une crise sociale qui se traduit par
des grèves perlées, le boycott du travail dans les services administratifs, une
paupérisation croissante. Face à cette situation catastrophique, l'État a liquidé les
entreprises non viables, privatisé d'autres, sollicité l'aide des institutions de
Bretton Wood à travers la signature du Programme d'Ajustement Structurel (PAS)
avec le FMI et la Banque Mondiale. Il a aussi abandonné l'idéologie marxiste-
léniniste qui a cessé d'être le guide de l'État, et enfin, une Conférence Nationale
est convoquée en février 1990.
La période allant de 1990 à nos jours
C'est le retour au libéralisme opté par le Bénin à l'issue de la conférence
nationale de février 1990. Cette période est marquée par la démocratisation de
l'État et de la société, la réforme des finances publiques, la relance des activités
d'exportations et du système bancaire, la relance du secteur agricole notamment
le sous-secteur cotonnier. Diverses stratégies de croissance sont élaborées. On
assiste alors au retour des investisseurs privés nationaux et étrangers. Les
récentes financières sont améliorées. Cependant, on note le dysfonctionnement
de nombreux secteurs.
Ratification et mise en œuvre des normes et codes
Pour faire du Bénin un pays émergent, un pays phare, un pays bien gouverné, uni
et un pays à économie prospère et compétitive, de rayonnement culturel et de
bien-être social en 2025, un pays où la fraude et la corruption seront réduites, où
la liberté d'investir et d'entreprendre sera une réalité, où la création de l'emploi
et de la richesse nationale sera effective, le gouvernement béninois a adopté et
ratifié des normes et des codes. Ainsi, nous avons:
- Le code des investissements du Bénin;
- Le code des marchés publics;
- Le code de bonne pratique de la transparence fiscale ;
- Les normes sur les produits pharmaceutiques ;
- Les normes sur la construction des infrastructures ;
- Les normes internationales d'audit et de comptabilité ;
- Les paiements interbancaires par le système interbancaire de compensation
automatisé dans l'UEMOA (STAR-UEMOA) ;
- La convention de l'Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la
corruption et la convention des Nations-Unies sur la corruption.
Les politiques sectorielles de développement
Dans le secteur primaire
Dans l'agriculture
- Programme de promotion de la mécanisation agricole ;
- Projet d'appui à la diversification agricole ;
- Programme de réforme de la filière cotonnière ;
- Programme d'urgence d'Appui à la sécurité Alimentaire (PUASA) ;
- Projet d'aménagement des vallées ;
- Projet d'extension des centres Songhaï ;
- Programme de lutte contre l'érosion et la désertification dans l'élevage ;
- Programme national de vaccination des bêtes contre les épizooties ;
- Politique de modernisation des techniques d'élevage ;
- Programme d'appui technique et financier aux éleveurs ;
- Programme de promotion de nouvelles filières d'élevage dans la pêche ;
- Programme d'approvisionnement régulier de la population en produits
halieutiques ;
Dans le secteur secondaire
- Programme de valorisation des matières premières ;
- Politique de renforcement des structures et financement des industries
béninoises ;
- Programme de diversification des sources d'énergie ;
- Programme de réhabilitation des industries existantes ;
- Programme de promotion de Petit et Moyennes, Entreprises (PME) et des Petites
et Moyennes Industries (PMI) ;
- Politique de création propre d'investissement industriel.
Dans le secteur tertiaire
Au niveau des transports
- Programme de maintenance et de développement du réseau des infrastructures
routières ;
- Programme de développement des infrastructures routières, ferroviaires,
portuaires et aéroportuaires ;
- Politique de lutte contre les tracasseries policières et l'insécurité routières.
Au niveau des télécommunications
- Programme de modernisation des réseaux téléphoniques ;
- Programme de dénominalisassions de l'espace au visuel ;
- Programme de lutte contre la cybercriminalité.
Au niveau du commerce
- Politique de renforcement des capacités de chambre de commerce ;
- Projet de construction des ports secs ;
- Politique de mise en œuvre de l'observatoire d'opportunités d'affaire ;
- Programme de libéralisation des exportations ;
- Programme de régulation du marché intérieur.
Au niveau du tourisme
- Projet de construction de la route des pêches entre Cotonou et Ouidah ;
- Programme de réhabilitation des Palais royaux ;
- Programme d'aménagement des sites touristiques ;
- Programme de promotion de l'écotourisme ;
- Programme de promotion des cultures endogènes.
Les résultats et les limites de la gestion des politiques de développement au
Bénin
Dans le souci de la mise en œuvre de ces politiques de développement, l'État a
mené plusieurs actions dans les divers secteurs d'activités économiques.
Les efforts de développement
Dans le secteur primaire
Au niveau de l'agriculture
- L’acquisition des machines agricoles (200 motoculteurs, 300 faucheuses, 15
décortiqueuses de riz) par le biais du PPMA (Programme de Promotion de la
Mécanisation Agricole) ;
- La construction d'usines de montage détracteurs et machines agricoles à
Ouidah ;
- La construction des magasins de stockage de la production agricole par l'ONASA
(Office National d'Appui à la Sécurité Alimentaire) ;
- La recherche et l'identification des terres cultivables ;
- La relance de la filière palmier à huile ;
- La diversification des filières agricoles comme : l'anacarde, le riz, l'ananas, le
coton, le cacao, le café, le manioc, etc.
Au niveau de l'élevage
- La création des retenues d'eau pour l'abreuvage de bêtes ;
- La création des couloirs de transhumance ;
- La création de plusieurs fermes modernes (Songhaï, Agrisatch...) ;
- La diversification des filières d'élevage comme : la cuniculture, l'aviculture,
l'apiculture, (signifiant respectivement l'élevage des aulacodes, des escargots,
des lapins, de la volaille et des abeilles)
Au niveau de la pêche
- L'aménagement du port de pêche de Cotonou ;
- L'installation d'un laboratoire d'analyse des normes des produits halieutiques ;
- La lutte contre la jacinthe d'eau ;
- Le développement de l'aquaculture et de la pisciculture.
Dans le secteur secondaire
- La diversification des sources d'énergies avec les interconnexions BENIN-CEB,
BENIN-NEPA ;
- La construction d'une turbine à gaz à Abomey-Calavi ;
- La réhabilitation de certaines centrales thermiques de la SBEE telles que celles
de Porto-Novo et de Cotonou ;
- La création de nouvelles Petites et Moyennes Industries (PMI) telles que
industries de transformations des noix de karité, de tomate pure, de cajou, de
fruits (usine de transformation de jus d'ananas à Allada, de jus de mangue à
Natitingou, de jus d'orange à Zakpota, etc.) ;
- La création et le fonctionnement de la Nouvelle Cimenterie du Bénin (NOCIBE) à
Massé dans la commune d'Adja-Ouèrè d'une capacité de 1.500.000 tonnes par
an.
Dans le secteur tertiaire
Au niveau des transports
- Le bitumage de plusieurs routes nationales et inter-Etats (la route Ouaké-
Djougou, Tchikandou, la route Dassa-Djougou-Porga, la route Cotonou-Malanville,
la route Kraké-Cotonou-Hilacondji) ;
- L'aménagement et l'équipement du port autonome de Cotonou avec la
construction de deux nouveaux quais et l'acquisition de nouveaux matériels
modernes de manutention avec l'aide des multinationales comme le Groupe
BOLLORÉ ;
- L'acquisition et la mise en place du scanner au port et à l'aéroport ;
- L'agrandissement et la modernisation du parking portuaire ;
Au niveau de la pêche
- L'aménagement du port de pêche de Cotonou ;
- L'installation d'un laboratoire d'analyse des normes des produits halieutiques ;
- La lutte contre la jacinthe d'eau ;
- Le développement de l'aquaculture et de la pisciculture.
Au niveau des télécommunications
- La création de plusieurs réseaux GSM tels que : MTN, MOOV, BBCOM,
GLOBACOM ;
- La création de plusieurs radios et télévisions privées ;
- La couverture presque intégrale du territoire national par l'ORTB et les réseaux
GSM.
Au niveau du commerce
- La diversification des partenaires commerciaux tels que la Chine, l'Inde, le
Brésil, la Thaïlande, l'Union Européenne, le Japon, etc. ;
- La diversification des filières commerciales ;
- La réglementation des activités commerciales ;
- La lutte contre la fraude, la contrebande et le commerce informel ;
- L'allègement des procédures douanières.
Au niveau du tourisme
- La réhabilitation de l'embarcadère de Ganvié ;
- La réhabilitation et la construction des infrastructures hôtelières surtout à
Cotonou et à Porto Novo ;
- L'aménagement des sites touristiques ;
- La promotion des danses traditionnelles comme le tèkè, le Zinli, le agbada, le
tipenti, le guèlèdè, etc.
Les résultats des différentes politiques de développement
La mise en œuvre des politiques sectorielles de développement a amélioré dans
une certaine mesure le niveau économique du Bénin. C'est ainsi que :
- La production vivrière et cotonnière a relativement augmenté ;
- Les méthodes de production pastorale et halieutique sont plus ou moins
améliorées ;
- La production de viande et de lait s'est relativement accrue ;
- L'industrie a un peu quitté sa léthargie ;
- Le volume des échanges commerciaux a relativement augmenté ;
- Le trafic import-export se développe progressivement ;
- Les infrastructures de transport se sont plus ou moins développées ;
- Les coûts de communication et de l'internet ont relativement baissé ;
- Quelques sites touristiques aménagés ont contribué au développement du
tourisme, de même que la reconnaissance du masque guèlèdè comme
patrimoine mondial de l'UNESCO.
Cependant, on note la persistance de nombreux problèmes dans tous les
domaines de la vie économique du Bénin.
Les limites des politiques sectorielles de développement
Les problèmes du secteur primaire
Dans l'agriculture
- L'agriculture reste toujours traditionnelle et pluviale ;
- Le non-généralisation de l'utilisation des intrants agricoles ;
- La monoculture des produits de rente ;
- Le problème de stockage et de conservation des produits agricoles ;
- La chute d'exportation de coton ;
- Absence de banque agricole.
Dans le tourisme
- Les difficultés d'accès à certains sites touristiques surtout en saison pluvieuse ;
- Le faible développement des infrastructures hôtelières ;
- La faible exploitation du potentiel touristique ;
- Le faible aménagement de certains sites touristiques ;
- L'insuffisance de capitaux pour l'aménagement des sites touristiques ;
- L'insuffisance de guides touristiques et de centres de formations en tourisme ;
- Poursuivre la promotion de la pêche moderne ;
- Améliorer davantage les techniques de pêche ;
- Poursuivre la lutte contre la prolifération de la jacinthe d'eau ;
- Renforcer l'encadrement et l'alphabétisation des pêcheurs.
Dans le commerce
- La persistance du commerce informel et de l'inflation ;
- La perméabilité des frontières ;
- La fraude fiscale ;
- Le faible pouvoir d'achat des populations ;
- La concurrence déloyale des produits importés ;
- La détérioration des termes de l'échange ;
- L'extraversion du commerce ;
- Le déficit de la balance commerciale.
Dans les transports
- La dégradation des routes ;
- Insuffisance de parkings routiers.
Dans l'élevage
- L'insuffisance de la production animale ;
- Le développement des épizooties ;
- L'insuffisance de centres vétérinaires et d'agents vétérinaires ;
- La mauvaise qualité des soins vétérinaires ;
- Le non-respect des couloirs de transhumance ;
- Le manque de pâturage et de point d'eau.
Dans la pêche
- L'insuffisance de la production halieutique ;
- La surexploitation des plans et cours d'eau ;
- La persistance de l'utilisation des méthodes et moyens de pêche traditionnels ;
- Le complément des plans d'eau.
Les problèmes du secteur secondaire
- L'industrie reste toujours embryonnaire ;
- Le manque de capitaux ;
- La prédominance d'industries légères ;
- Absence d'industries lourdes et de pointe ;
- Le non-consommation des produits locaux ;
- La cherté de l'énergie électrique ;
- La faible compétitivité du port ;
- Le transport ferroviaire en léthargie absolue.
Dans le tourisme
- Les difficultés d'accès à certains sites touristiques surtout en saison pluvieuse ;
- Le faible développement des infrastructures hôtelières ;
- La faible exploitation du potentiel touristique ;
- Le faible aménagement de certains sites touristiques ;
- L'insuffisance de capitaux pour l'aménagement des sites touristiques ;
- L'insuffisance de guides touristiques et de centres de formations en tourisme ;
- Poursuivre la promotion de la pêche moderne ;
- Améliorer davantage les techniques de pêche ;
- Poursuivre la lutte contre la prolifération de la jacinthe e d'eau ;
- Renforcer l'encadrement et l'alphabétisation des pêcheurs.
Dans le commerce
- La persistance du commerce informel et de l'inflation ;
- La perméabilité des frontières ;
- La fraude fiscale ;
- Le faible pouvoir d'achat des populations ;
- La concurrence déloyale des produits importés ;
- La détérioration des termes de l'échange ;
- L'extraversion du commerce ;
- Le déficit de la balance commerciale.
Dans les transports
- La dégradation des routes ;
- Insuffisance de parkings routiers.
Les perspectives
Pour une véritable relance de l'économie béninoise et un développement
économique durable, il faut:
Dans le secteur primaire
Au niveau de l'agriculture
- Poursuivre la mécanisation agricole ;
- Développer le système d'irrigation ;
- Poursuivre les semences améliorées ;
- Faciliter l'accès des paysans aux intrants de qualité et aux matériels agricoles ;
- Créer les banques agricoles.
Au niveau de l'élevage
- Continuer la création des fermes modernes agricoles ;
- Poursuivre la lutte contre les épizooties ;
- Améliorer la qualité des soins vétérinaires ;
- Poursuivre l'encadrement des éleveurs.
Au niveau de la pêche
- Poursuivre la production de la pêche moderne ;
- Améliorer davantage les techniques de pêche ;
- Poursuivre la lutte contre la prolifération de la jacinthe d'eau ;
-Renforcer l'encadrement et l'alphabétisation des pêcheurs.
Dans le secteur secondaire
- Poursuivre les recherches prospectives des ressources minières et énergétiques
;
- Promouvoir l'industrie lourde et de pointe ;
- Améliorer la compétitivité des entreprises industrielles ;
- Assurer la disponibilité en quantité de l'énergie électrique ;
- Promouvoir davantage la formation technique et professionnelle ;
- La faible compétitivité des produits industriels locaux ;
- La vétusté des installations industrielles.
Dans le secteur tertiaire
- Assainir le commerce informel ;
- Poursuivre les efforts de maîtrise de l'inflation c'est-à-dire la montée en flèche
des prix des denrées de première nécessité ;
- Renforcer la lutte contre l'inflation et la fraude ;
- Faire la promotion des produits locaux ;
- Poursuivre la construction la réhabilitation et l'entretien des infrastructures de
transport ;
- Améliorer la compétitivité du Port Autonome de Cotonou ;
- Moderniser réellement IOCBN ;
- Poursuivre la construction de nouveaux aéroports comme celui de Tourou à
Parakou ;
- Baisser les coûts des communications ;
- Renforcer l'équipement des structures de communication ;
- Promouvoir davantage les TIC ;
- Poursuivre la construction, l'aménagement et la réhabilitation des sites
touristiques.
CONCLUSION
Les atouts sur les plans politique, économique et social peuvent permettre au
pays de développer une base productive sociale, de préparer son entrée dans le
club des pays émergents d'Afrique. Outre les problèmes de capacités humaines,
techniques, matérielles et organisationnelles, il y a aussi le degré d'engagement
et l'efficacité fonctionnelle de cette machine pour qu'elle devienne véritablement
une « administration de développement » à même de mener et de matérialiser
les politiques économiques considérées pour la construction du Bénin émergent.
AUTRE INFORMTION DE LA SA1
L'ARTISANAT AU BÉNIN
Les atouts de l'artisanat
Nous avons :
- La disponibilité des matières premières ;
- L'existence de main d'œuvre laborieuse ;
- L'existence d'une végétation dense qui offre du bois à l'artisanat ;
- La présence du ministère en charge de l'artisanat ;
- L'existence des micro-finances, des banques ;
- L'existence des centres de promotion artisanale.
Les problèmes de l'artisanat
-Ils ont pour nom : Outillage rudimentaire ;
-Rareté de certains matériaux locaux ;
-Faible consommation des articles fabriqués ;
-Exigüité du marché d'écoulement ;
-Faible formation des artisans ;
-Articles très peu compétitifs ;
-Difficultés d'accès aux crédits ;
Les actions menées par Etat béninois pour surmonter les problèmes
II. convient de souligner :
- La création d'un fonds de soutien aux artisans ;
- L'organisation des foires pour promouvoir les produits artisanaux ;
- Le vote du code de l'artisanat ;
- Le recyclage des artisans dans les Lycées techniques ;
- La création de centre de métiers et de perfectionnement des artisans.
- La faiblesse de foires ;
- le faible pouvoir d'achat des populations ;
- la concurrence déloyale des produits importés ;
- la détérioration des termes de l'échange ;
- l'extraversion du commerce ;
- le déficit de la balance commerciale ;
- La dégradation des routes.
Dans le transport
- L'impraticabilité des voies en saison pluvieuse ;
- Le non-respect du code de la route ;
- L'insécurité sur les axes routiers ;
- L'insuffisance de parkings routiers ;
- Le faible développement des infrastructures portuaires et aéroportuaires ;
- Tracasseries policières et douanières sur les axes ;
- Absence d'une compagnie nationale ;
- La faible compétitivité du port ;
- L'encombrement du Port Autonome de Cotonou (PAC) ;
- Le transport ferroviaire en léthargie absolue ;
- L'absence d'infrastructures ferroviaires respectant les normes internationales.
Dans le tourisme
- Manque d'hôtels de classe ;
- Insuffisance de guides touristiques ;
- Manque de capitaux ;
- Braderie des pièces muséales ;
- Faible promotion de la destination Bénin à l'étranger.
- Difficultés d'accès à certains sites touristiques surtout en saison pluvieuse ;
- Faible développement des infrastructures hôtelières ;
- Faible exploitation du potentiel touristique.