La Reproduction 3
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I- GENERALITES
On donne le nom d’appareil génital à l’ensemble des organes chargés des fonctions de
reproduction. Son étude comporte donc celle des organes formateurs de gamètes, des voies
qu’ils suivent, des organes de la gestation et de la lactation.
Il comprend :
- Des glandes élaborant les gamètes : ce sont les testicules ;
- Une succession de conduits amenant les spermatozoïdes au dehors, ce sont :
l’épididyme, le canal déférent, le canal éjaculateur et l’urètre ;
- Deux réservoirs emmagasinant le liquide séminal avant son utilisation : ce sont les
vésicules séminales.
A- Les testicules
Ce sont deux glandes, de forme ovoïde, aplaties transversalement, à grand axe oblique
en bas et en arrière, dont les dimensions sont comparables à celle d’un œuf de pigeon : 5 cm
de long, 3 cm de large et 2,5 cm d’épaisseur. Leur poids moyen est de 20 g. Leur surface est
lisse, leur couleur blanc bleuâtre, leur consistance ferme, leur sensibilité grande.
1) Situation et rapports :
Situés à la racine des cuisses, ils sont contenus dans les bourses ou scrotum qui sont
constituées par : la peau, le dartos (séparant les bourses droite et gauche) et une séreuse, la
vaginale (qui dépend embryologiquement du péritoine).
Chez l’embryon, le testicule est dans la fosse lombaire. Quand le fœtus se développe, il
descend puis sort de l’abdomen par un orifice, le canal inguinal.
2) Structure du testicule :
Chaque testicule est formé par une enveloppe fibreuse, l’albuginée, qui entoure un
grand nombre de lobules testiculaires (300 à 500).
Chaque lobule est formé par le groupement de minuscules canaux, les canalicules
(appelé aussi canaux ou tubes) séminifères (ou séminipares). Ces canaux contiennent des
cellules de Sertoli (soutien et de nutrition) et les cellules de la lignée génitale.
Entre les tubes séminipares se situent les cellules interstitielles ou cellules de Leydig
(sécrétrices de la testostérone). Les tubes séminifères évacuent les spermatozoïdes par les
voies spermatiques intratesticulaires qui comprennent successivement : le tube droit, le rete
testis et les cones efférents qui se jettent dans l'épididyme.
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Figure 1 : Structure du testicule
B- L'épididyme
Long de 6 cm, il comprend la tête, le corps et la queue. Il est fait d’un canal fin et long (6
mètres environ).
C- Le canal déférent
Il s’étend de la queue de l’épididyme au canal éjaculateur. Il est accompagné de
vaisseaux et de nerfs formant ainsi le cordon spermatique. Il se termine en regard de la base
de la prostate par l'ampoule déférentielle, qui sert de réservoir aux spermatozoïdes dans
l'intervalle des éjaculations.
D- Les vésicules séminales
Ils secrètent et contiennent un liquide destiné à diluer la bouillie épaisse des
spermatozoïdes, le liquide séminal.
E- les canaux éjaculateurs
Ils sont formés par la réunion du canal déférent et de la vésicule séminale qui se
fusionnent. Ils débouchent dans l'urètre.
F- L’urètre
Il assure une double fonction, urinaire et génitale. Mais ces deux fonctions ne peuvent
exister en même temps du fait de la présence du sphincter lisse dont la contraction fait
obstacle à la miction au cours de l’érection.
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G- La prostate
C'est une glande annexée à la partie initiale de l’urètre masculin. Elle est traversée par
l'urètre, l’utricule prostatique et les canaux éjaculateurs. Elle sécrète du liquide séminal.
H- L’appareil de l’érection
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III- L’APPAREIL GENITAL DE LA FEMME
Il comprend :
- les glandes élaborant les gamètes femelles : ce sont les ovaires ;
- deux conduits amenant les ovules jusqu'à l'organe de la nidation : ce sont les
trompes utérines ;
- l'organe de la nidation et de la gestation où se développe l’ovule fécondé : c'est
l'utérus ;
- les organes de la copulation : vagin et vulve ;
- on n'y rattache habituellement les organes de la lactation : les glandes mammaires.
A- Les ovaires
Ce sont deux glandes claires et symétriques de forme ovoïde, mesurant environ 3,5 cm
de haut, 2 cm de large, 1 cm d'épaisseur.
Leur consistance est ferme, leur couleur blanc rosé.
1) Situation et rapport :
Les ovaires sont situés dans le petit bassin, contre sa paroi latérale, de part et d'autre et
à distance de l'utérus. Ils sont reliés à l'utérus par le ligament utéro-ovarien.
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2) Structure :
L’ovaire est constitué de deux parties différentes :
Une enveloppe : l'épithélium ovarien formé d'une seule couche des cellules
polyédriques ;
Un parenchyme ovarien qui contient 200 000 à 300 000 cellules sexuelles (ovocytes)
dont seules 200 à 300 parviendront à maturité (ovule).
La cellule sexuelle ou ovocytes (ovule étant la cellule parvenue à maturité) est entouré
de cellules fonction nourricière et endocrines, les cellules folliculeuses.
L'ensemble de l'ovocyte et des cellules folliculeuses constitue un follicule. Il existe trois
types follicule :
- les follicules primordiaux (les plus nombreuses) dont les ovocytes ne parviendront
jamais à maturité ;
- les follicules en voie de croissance ou follicules pleins
- le follicule adulte ou follicule de De Graaf : il n'en existe qu'un à ce stade, un seul
ovocyte parvenant à maturité au cours de chaque cycle menstruel.
Lors de l'ovulation, follicule de De Graaf se rompt et libère l’ovule qui va gagner la
trompe utérine : c'est la ponte ovulaire.
B- Les trompes
Les trompes utérines ou trompes de Fallope sont deux conduits creux qui s'étendent de
la surface de l'ovaire aux angles latéraux de l'utérus. Leur longueur est de 10 à 14 cm.
Chaque trompe présente quatre parties :
- le pavillon : c'est la partie externe, frangée de la trompe ;
- l'ampoule, partie légèrement dilatée ;
- l’isthme, portion rétrécit
- enfin la partie interstitielle : situés dans l'épaisseur même de la paroi utérine.
La trompe est faite d'une tunique fibreuse, d'une tunique musculaire lisse d'une
muqueuse. La trompe et l'organe qui assure le transport de l’ovule depuis l'ovaire jusqu'à
l'utérus. C'est à son niveau que s'effectue la fécondation de l'ovule par les spermatozoïdes.
C- L’utérus
C’est l'organe destiné à contenir l’œuf fécondé pendant son évolution et à l'expulser
quand il est arrivé à son complet développement.
1) Situation et rapport : l'utérus est situé dans le petit bassin, sur la ligne médiane
entre la vessie en avant et le rectum en arrière ; en bas il répond au vagin et en haut
aux anses intestinales. En cas de grossesse il déborde sur la cavité abdominale.
2) Configuration : les dimensions moyennes sont en dehors de toute gravidité, de 6,5
cm de long, 4 cm de large, 2 cm d'épaisseur.
On lui distingue trois parties :
- le corps, partie supérieure la plus volumineuse ;
- l’isthme, portion intermédiaire rétrécit ;
- le col, partie cylindrique, étroite, s'ouvrant dans le vagin par un orifice étroit.
À l'état normal, l'utérus est incliné en avant, son axe et avec celui du vagin un angle
ouvert vers l'avant : c'est l'antéversion. De plus, l'axe du col fait avec celui du corps un angle
ouvert vers le bas : c'est l'antéflexion. L'ouverture ou l'inversion de ces angles conduisent
aux anomalies de position de l'organe : rétroversion et rétroflexion.
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3) Structure : l’utérus est constitué essentiellement par une couche de fibres
musculaires lisses : le muscle utérin ou myomètre. Le muscle est tapissé
extérieurement par le péritoine (perimetrium) et intérieurement par une muqueuse,
l’endomètre, qui subit, au niveau du corps, des modifications importantes au cours
du cycle menstruel.
D- Le vagin
Le vagin est un conduit qui s'étend du col utérin à la vulve. À son extrémité supérieure, il
s’insère sur tout le pourtour du col utérin qu’il divise en deux parties (supra- et
intravaginale) et avec lequel il dessine quatre culs-de-sac : antérieur, postérieur, droit et
gauche.
Durant son trajet, le vagin est situé entre le rectum en arrière, la vessie et l'urètre en
avant. Il se termine en bas en s'ouvrant dans la cavité vulvaire par un orifice partiellement
obturé chez la fille vierge par un repli muqueux, l’hymen.
E- La vulve
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Deux glandes enfin sont annexées à la vulve : ce sont les glandes de Bartholin, placés de
chaque côté de l'orifice vaginal, et dans le canal excréteur s'ouvre à la base des petites
lèvres.
F- Les glandes mammaires
Ce sont deux glandes chargées de la sécrétion du lait. Elles sont situées de chaque côté
du sternum et présentent sur la partie moyenne une zone pigmentée, l'aréole dont le centre
est occupé par une saillie, le mamelon qui présente les orifices des canaux excréteur de la
glande ou canaux galactophores.
A- la puberté
Chez l'enfant, l'appareil génital reste en sommeil. La puberté marque la reprise du
développement génital, l’éveil de la fonction sexuelle et l'apparition des caractères sexuels
secondaires. Elle survient à un âge variable, voisin de 13 ans d'âge osseux.
- Chez le garçon, on note une augmentation de volume des testicules, l'apparition de la
sécrétion de cellules de Leydig qui conditionne l'apparition des caractères sexuels
secondaires : augmentation du volume de la verge, pigmentation du scrotum,
apparition des poils, mue de la voix. Mais la spermatogenèse et plus tardive ;
- Chez la fille, la puberté précoce. Elle se marque par l'apparition des poils pubiens,
développement des seins, l'apparition des règles vers 13 ans, les premiers cycles
étant dépourvu d’ovulation.
B- Cessation de l'activité génitale
- chez l'homme, les facultés viriles s’épuisent progressivement avec l’age. On donne le
nom d'andropause à l'ensemble des phénomènes qui marquent chez l'homme la
cessation de l'activité génitale.
- Chez la femme, la ménopause et l'ensemble des phénomènes qui marquent la
cessation de l'activité génitale. Elle est marquée par la régression des caractères
sexuels secondaires, la disparition du cycle menstruel, la cessation de l'activité
externe des ovaires, la disparition de la tension reproductrice. Sa date de survenue
est variable et voisin de la cinquantaine.
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VII- PHYSIOLOGIE DE L’APPAREIL GENITAL FEMELLE
L'activité de l'appareil génital féminin n'est pas continue. Elle est rythmique est
caractérisée par la succession régulière de cycles marqués par la modification de chaque
organe de l'appareil génital.
A- Le cycle génital
La durée moyenne de cycle génital et de 28 jours. Pendant ce délai, on assiste à des
modifications ovariennes, utérines, vaginales et hormonales.
1) Le cycle ovarien :
- Du 1er au 14e jour : maturation folliculaire et sécrétion de l’œstradiol.
- Au 14e jour : ovulation
- Après le 14e jour : le follicule rompu se transforme en corps jaune.
2) Le cycle utérin :
- Les quatre premiers jours du cycle sont marqués par la desquamation de la
muqueuse utérine accompagnée d'hémorragie. C'est le phénomène de la
menstruation.
- Du 4e au 14e jour : régénération
- Du 14e au 28e jour : prolifération et formation de la dentelle utérine apte à assurer
la nidation. Si il n'y a pas de fécondation, elle est éliminée : ce sont les règles ou
menstrues dont l'apparition marque le début d'un nouveau cycle.
3) Le cycle vaginal : aucun phénomène macroscopique notable, mais au frottis vaginal :
- à la phase de folliculaire : prédominance de cellules basophiles.
- Après l'ovulation : prédominance de cellules éosinophiles.
4) Le cycle hormonal : régulé par la région hypothalamo-hypophysaire :
- les 14 premiers jours : sécrétion par l'hypophyse de LH et de FSH sous l'action d'une
hormone hypothalamique, la GnRH (ou LH-RH) ; sécrétion par l’ovaire d’oestrogène
sous l'action des hormones hypophysaires. La FSH provoque en outre la maturation
folliculaire.
- Au 14e jour : pic de LH : ovulation
- du 14e au 28e jour : diminution de la sécrétion de LH et de FSH par l'hypophyse sous
l'influence des oestrogènes et de la progestérone sécrétée par le corps jaune
(rétrocontrôle).
Diminution de la sécrétion d'oestrogène par l'ovaire et sécrétion par le corps jaune de
progestérone jusqu'à la fin du cycle ; la sécrétion de progestérone est stimulée par la LH
hypophysaire.
5) Phénomènes d'accompagnement :
La température centrale suit les variations de génital. Elle est surveillée par la courbe
ménothermique (température matinale). Pendant la première moitié du cycle la
température centrale est basse, puis elle s'élève peu avant l'ovulation sous l'influence de la
progestérone avec un décalage de 0,5 C à un 1 C.
B- La grossesse : la survenue d'une grossesse interrompt bien évidemment le cycle
génital. Elle est responsable de modification locale de l'appareil génital et de
phénomènes endocriniens.
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VIII- LA REPRODUCTION
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