Cours Gestion Entreprise

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Cours : Gestion d’entreprise

Dr Boujia Noureddine

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Introduction : Qu'est-ce que la gestion

Définition

 Gestion vient du latin gestio ce qui veut dire « action de gérer ».


 La gestion correspond, à l'origine, à l'administration des organisations.
 Elle s'est développée dans les années 1950 pour englober les questions
de management et de direction.
 La gestion renvoie à la conduite des organisations : c'est l'action ou la
manière de gérer, d'administrer, d'organiser quelque chose.
 En somme, la gestion c'est l'ensemble des connaissances permettant
de conduire une entreprise.

Quelle est le rôle de la gestion ?


 Elle consiste à mettre en œuvre et en ordre des actions, des personnes,
des ressources pour réaliser des activités diverses selon des délais et
des échéanciers précis. Cela dans le cadre de la mission de
l'organisation et pour atteindre ses objectifs.
Quelles sont les 4 fonctions essentielles de la gestion ?
 Les cinq fonctions de gestion est une théorie générale de d'affaires
administration. Il soutient que la gestion comprend cinq fonctions
générales : planifier, organiser, doter en personnel, diriger et contrôle
Les 8 styles de gestion que vous devriez connaître

 Le leadership situationnel. ...


 Le style directif. ...
 Le style délégatif. ...
 Le style participatif. ...
 Le style persuasif. ...
 Les styles de gestion basés sur le niveau de direction nécessaire. ...
 Le style coercitif. ...
 Le style autoritaire.

Alors comment se présente la gestion de l’entreprise ?

CHAPITRE I : LE SYSTÈME ENTREPRISE


I/ PRÉSENTATION DE L’ENTREPRISE
Pour celui qui n’est pas en contact étroit avec elle, une entreprise c’est un
bâtiment, des machines, une enseigne, des produits, une réputation, un
patron, des salariés…, des éléments disparates en somme. Or, une entreprise
c’est beaucoup plus que cela : c’est une communauté humaine qui
produit des richesses. Cette communauté a une culture et une histoire : elle
naît, se développe, connaît des échecs mais aussi des réussites, surmonte des
périodes critiques ou au contraire cesse ses activités.

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1. Les formes d’entreprise :
Les typologies existantes réduisent l’entreprise à un statut juridique, à une
taille ou à une activité. On distingue ainsi :
• selon leur taille (chiffres d'affaire, nom de salariés) :
- les petites et moyennes entreprises
- les grandes entreprises
• selon leur statut juridique:
- les entreprises privées (entreprises individuelles, entreprises unipersonnelles à
responsabilité limitée, sociétés en nom collectif, sociétés à responsabilité
limitée, sociétés anonymes)
- les entreprises publiques
• selon leur activité (secteur ou branche) :
- les entreprises agricoles
- les entreprises industrielles
- les entreprises prestataires de services
- les entreprises commerciales…
2. Les ressources nécessaires à l’entreprise :
Il y a du commun entre toutes les entreprises. Ces entreprises :
- disposent de moyens de production : ressources humaines, financières et
techniques. -fabriquent des biens ou de services qu’elles vendent à leurs
clients
- achètent des biens et services à leurs fournisseurs.
Pour faire marcher une entreprise, il faut d’abord une organisation. Ce sont
les départements spécialisés de l’entreprise et les réseaux de communication
qui les relient (département de production, regroupant les usines, les ateliers,
les machines ; département commercial, relié à son réseau de distribution;
administration et gestion; recherche et développement). Il faut aussi les
facteurs de production, c’est-à-dire du travail, du capital, de l’énergie, des
matériaux et des informations.
• Le travail, c’est l’énergie fournie par les ouvriers, les employés et cadres de
l’entreprise, pour fabriquer les produits, traiter les informations, classer,
communiquer, contrôler
• Le capital est représenté par les ressources financières et les équipements
de production.
• L’énergie et les matériaux, c’est le flux de combustibles fossiles, d’électricité,
de vapeur qui fait tourner les machines, et le flux de matières et de produits
semi-finis qui servent de matériaux de départ à la fabrication ou à
l’assemblage.
• Les informations, c’est le savoir-faire, les brevets, les licences, tous biens
immatériels
résultant de l’expérience des membres de l’entreprise et d'un savoir
préalablement accumulé.

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3. Les objectifs d’une entreprise :
L’activité d'une entreprise peut être décomposée en deux phrases distinctes :
- L’activité productive, c’est-à-dire la création de biens ou services
- L’activité de redistribution des richesses en contrepartie des biens ou services
produits.
a) L’entreprise produit des biens ou de services :
Par l’opération de production, l’entreprise transforme des flux d'entrée
(intrants) en flux de sortie (extrants)

b) L’entreprise, unité de répartition :


La contrepartie de l’activité de production de l’entreprise s’exprime en unités
monétaires. Il s’agit de la vente des biens ou services qui sont des flux
physiques. L’entreprise reçoit en échange des flux financiers (billets de
banque, chèque, créances sur les clients).
Les produits de cette vente doit permettre à l’entreprise de :
- rémunérer les facteurs de production qu’elle a utilisés
- payer ses charges sociales et fiscales
- dégager un surplus destiné à assurer son avenir
Après paiement des achats à ses fournisseurs, l’entreprise répartit la valeur
ajoutée entre plusieurs bénéficiaires :
• Le personnel de l’entreprise est rémunéré par des salaires et des avantages
sociaux.
• L’Etat, les collectivités locales et les organismes sociaux perçoivent des
impôts et des cotisations sociales
• Les prêteurs reçoivent des intérêts qui rétribuent les capitaux qu’ils ont mis à
la disposition de l’entreprise pour un temps déterminé. Les intérêts versés sont
proportionnels au montant des capitaux empruntés.
• Les propriétaires de l’entreprise prélèvent une partie des profits pour
rémunérer les capitaux qu’ils ont apportés définitivement à l’entreprise. Le
montant de ces prélèvements varie en fonction des bénéfices réalisés.
La partie non prélevée est conservée dans l’entreprise pour lui permettre de
renouveler son matériel et de financier sa croissance : il s’agit de
l’autofinancement.
4. L’entreprise est un organisme vivant :
L’entreprise peut se trouver confronter à des difficultés plus ou moins graves :
- Mévente de ses produits : elle n’a pas réussi à imposer ses produits ou elle ne
les a pas renouvelés à temps.
- Mauvaise perception de l’évolution de son environnement ou perception
trop tardive : elle n’a pas pu ou su anticiper le changement des goûts des
consommateurs ou l’évolution des coûts, elle subit les attaques de
concurrents plus puissants…
- Erreurs de gestion : les dirigeants de l’entreprise n’ont pas su évaluer
correctement leurs coûts, n’ont pas réussi à motiver le personnel, n’ont pas
maîtrisé toutes les conséquences de l’introduction de nouvelles technologies.

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Les erreurs de gestion traduisent souvent l’incompétence du chef
d'entreprise.
- Insuffisance de ressources financières : les prêteurs ou les fournisseurs n’ont
pas assez confiance dans l’avenir de la firme. Le chef d'entreprise par crainte
de perdre la maîtrise de son affaire, refuse d'y associer des partenaires
extérieurs.
- Dans certains cas l’entreprise arrive à surmonter ses difficultés, dans d'autres
elle n’est plus en mesure d'assurer normalement ses engagements.

Elle est alors contrainte :


• soit à faire faillite, cette faillite peut se traduire selon les cas par une
disparition totale ou par un nouveau départ sur de bases nouvelles.
• Soit à être rachetée par une autre entreprise.

III/ L’ORGANISATION D'ENTREPRISE


L’entreprise à sa création vit par la volonté d'un homme ou d'un petit groupe
d'hommes. Elle commence ensuite à produire et, si les fabrications répondent
aux besoins du marché, elle se développe… Dès lors, le petit groupe du
départ s’étoffe et doit faire face à des tâches plus nombreux et plus variées :
le besoin d'une organisation se fait sentir.
L’organisation est aussi l’une des conditions essentielles de la survie du
système entreprise :
Qui fait quoi dans l’entreprise ? Avec qui et dans quel but ?
1. Les fonctions :
Une fonction est un groupement de tâches et non un groupement d'emplois :
un même emploi peut donc assurer des tâches appartenant à des fonctions
différentes.
Le contenu des fonctions a évolué pour prendre en compte les mutations de
l’environnement de l’entreprise

2. Les structures :
La notion de structure correspond à la description de la combinaison des
éléments constitutifs de l’entreprise. Ainsi, elle définit les caractéristiques
spécifiques et durables de l’entreprise :
- répartition des tâches
- répartition des pouvoirs
- répartition des responsabilités
- circulation des informations
- mécanismes de coordination
a) La structure hiérarchique linéaire :
Avantage :
- Simplicité et clarté résultant de l’unité de commandement
- Possibilité d'isoler nettement les responsabilités
- Cloisonnement des différents organes de l’entreprise et manque de
coordination entre ceux–ci
- Rigidité de la hiérarchie

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- Difficile remontée des initiatives
- Mauvaise circulation des informations
- Absence de spécialistes : les chefs doivent avoir des compétences multiples
- Risque de bureaucratie par respect scrupuleux de la hiérarchie
• Hiérarchie divisionnelle :
Organiser par divisions, c’est découper l’entreprise verticalement pour
séparer les différentes
activités. Chaque division apparaît donc comme une entreprise spécifique.
• Hiérarchie par division géographique :
Elle se rencontre dans les entreprises qui ont des établissements situés dans
différentes régions ou différents pays

IV/ L’ENTREPRISE ET SA DIRECTION :


1. Les finalités de l’entreprise :
• Les trois finalités principales de l’entreprise :
Une entreprise peut avoir différentes finalités : exister et survivre, se
développer et se diversifier, assurer la rémunération du capital et du travail,
conserver son indépendance et permettre au personnel de l’entreprise de
réaliser ses aspirations. Parmi tous les buts qu’elle peut poursuivre, il en est trois
qui nous paraissent essentiels : la poursuite de l’activité, la recherche de la
pérennité, la recherche du profit.
En fait, l’entreprise ne poursuit pas un but unique mais presque toujours
plusieurs buts. Entre eux, une hiérarchie peut exister, elle n’est pas toujours la
même. Non seulement elle varie d'une entreprise à l’autre mais elle varie
aussi dans la même entreprise en raison des circonstances et des époques.
• Les finalités sociales de l’entreprise :
L’un des premiers buts de l’entreprise, résultant de la raison même de son
existence, est le service des clients, la satisfaction de leurs besoins et désirs,
c’est à l’expression de sa fonction sociale. Il est vrai, aussi que l’existence et la
survie de l’entreprise sont étroitement dépendants du service des clients.
L’entreprise, c’est aussi un centre d'activité professionnelle pour ceux qui en
font partie. C’est le lieu où ils peuvent exercer un métier qui leur apporte des
satisfactions, qui peut les passionner. C’est une part de leur vie, quelquefois
très importante. L’existence même de l’entreprise et sa pérennité sont pour
eux des fins en soi, qu’il s’agisse des dirigeants ou des autres membres du
personnel. L’entreprise est un moyen extraordinaire, pour beaucoup plus de
monde qu’on ne le croit généralement, de satisfaire des désirs de puissance,
de prestige, de notoriété, etc... Il est aussi très satisfaisant de pouvoir se
considérer comme les meilleurs et les plus dynamiques dans une
activité professionnelle, de savoir que l’on fabrique les meilleurs produits, que
ses prestations de services sont les meilleures, etc... Des satisfactions de ce
genre sont très proches de celles qu’éprouvent les équipes sportives qui
gagnent.
• Les finalités s’expriment dans le projet d’entreprise :

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L’entreprise moderne doit mobiliser son personnel, assurer sa cohésion,
montrer en permanence qu’elle est meilleure que les autres. Elle assure ainsi
sa pérennité
2. Les objectifs de l’entreprise :

Les objectifs sont l’expression des finalités de l’entreprise. Un objectif est un


résultat précis à atteindre dans un délai déterminé. Il est défini
quantitativement et / ou qualitativement. La formulation d'un objectif
s’accompagne de la définition des moyens à mettre en oeuvre.
Par exemple, si l’objectif est l’augmentation de la production de 10%, les
moyens peuvent être l’acquisition de machines supplémentaires, la formation
de personnel, l’amélioration de la qualité. compte tenu de son activité
passée. Elle résulte d'un calcul, elle matérialise généralement une tendance.
Alors qu’un objectif traduit une volonté de modifier l’évolution “naturelle” de
l’entreprise et doit être atteint, une prévision peut se réaliser.
La fixation d'objectifs incite l’entreprise à être plus dynamique, plus volontaire,
mieux organisée. Les résultats atteints doivent être confrontés aux objectifs
visés : les écarts sont mesurés et analysés de façon à mettre des actions
correctives.

Il ne faut pas confondre objectif et prévision :


Une prévision est une indication de ce qui pourra être l’activité future de
l’entreprise

2. Les styles de direction et motivation des hommes au travail


1.1 Qu’est-ce que le leadership ?
Le leadership est la capacité naturelle d’un individu à influencer les autres, à
les entraîner vers un but, mais aussi la capacité à se projeter dans le futur.
Cette aptitude ne s’apprend pas et peut s’exercer dans différents domaines :
politique, caritatif, sportif, managérial… Les leaders se caractérisent souvent
par leur engagement au travail et leur faculté à communiquer.
1.2 Quels sont les fondements du leadership ?
Les fondements du leadership peuvent être divers :
– le charisme : la personnalité de l’individu lui donne une autorité naturelle sur
les autres ;
– la tradition : le statut de l’individu lui confère pouvoir et autorité ;
– les compétences : les capacités de l’individu lui donnent de l’autorité vis-à-
vis des autres.
Les styles de direction
Les styles de direction correspondent aux modes de commandement des
manageurs.
De façon générale, ils évoluent entre deux extrêmes : l’autoritarisme et la
non-directivité. Le paternalisme est un mode à part et de moins en moins
courant.
Le management fondé sur l’autorité (style autoritaire)
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Le management fondé sur l’autorité correspond à une conception très
directive du pouvoir. Le manageur prend ses décisions seul et les impose.
L’objectif principal de ce mode de management est la rentabilité. Les
aspects humains sont secondaires.
Le management fondé sur le travail en équipe (style participatif)
Le management fondé sur le travail en équipe correspond à un style
participatif de management. Le manageur laisse son équipe prendre des
décisions tout en respectant le cadre qu’il a fixé. La dimension humaine est
fondamentale. Ce style de management cherche à motiver l’équipe en la
responsabilisant et en développant son autonomie.
Le management paternaliste (style paternalisme)
Le manageur paternaliste se soucie de ses ouvriers comme le père de ses
enfants. Il s’intéresse aussi bien à leur vie privée que professionnelle. On trouve
ce mode de management dans les petites ou les grandes entreprises.
Le management consultatif
Les subordonnés sont consultés mais ne prennent pas de décisions
importantes.

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